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Si Dionysos était une femme

# 26 Réussir la transition RSE : Les clés de Marion Martinez pour un impact concret

# 26 Réussir la transition RSE : Les clés de Marion Martinez pour un impact concret

30min |22/11/2024
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# 26 Réussir la transition RSE : Les clés de Marion Martinez pour un impact concret

# 26 Réussir la transition RSE : Les clés de Marion Martinez pour un impact concret

30min |22/11/2024
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Description

Dans ce nouvel épisode, nous retrouvons Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, pour explorer en profondeur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Forte de son expérience dans l’accompagnement de plus de 80 entreprises depuis sa création, Marion nous partage sa vision dynamique, vivante et positive de la RSE.  


Nous commençons par les bases : comment expliquer la RSE simplement, voire à un enfant de 10 ans.

Marion revient ensuite sur la raison d’être de Rupture Engagée, les valeurs de son entreprise, et ses propres engagements en matière de durabilité. 

Est-il possible de conjuguer performance économique, impact social et préservation de l’environnement ? Marion nous prouve que oui, en détaillant son approche d'accompagnement des entreprises vers une transition durable.  


Au fil de l’épisode, nous abordons des questions concrètes :  

- Quels sont les premiers pas pour engager une démarche RSE ?  

- Combien cela coûte-t-il réellement ?  

- Quels résultats tangibles peut-on espérer et comment les mesurer ?  


Marion nous parle également des défis qu’elle a rencontrés et des leçons qu’elle en a tirées. Elle partage des conseils précieux pour les acteurs, notamment du secteur viticole, qui hésitent encore à se lancer dans une démarche responsable.  


Un des moments forts de cet épisode est consacré à l'art d'embarquer ses collaborateurs dans une démarche RSE. Marion explique pourquoi l'adhésion collective est la clé du succès et partage des méthodes concrètes pour mobiliser, fédérer et donner du sens à l’engagement de chaque membre d'une organisation. À travers des outils comme la Fresque du Climat ou des ateliers collaboratifs, elle montre comment transformer la RSE en un projet enthousiasmant et porteur d’impact pour tous.


Enfin, nous discutons des perspectives d’avenir pour Rupture Engagée, avec ses projets innovants comme les ateliers immersifs et pédagogiques sur la Fresque du Climat ou les formations à bord d’un voilier.  

-----

Un épisode inspirant pour tous ceux qui souhaitent embarquer leurs équipes et leurs dirigeants dans une transformation positive et durable.  

Contact : marion@ruptureengagee.com

Site web : www.ruptureengagee.com


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager?

Gratitude

Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement et Formation RSE Marketing Stratégie commerciale...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Mon invité est Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises TPE et PME dans leur transition écologique vers des pratiques plus responsables. Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à La Rochelle.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue jusqu'ici, c'est un plaisir.

  • Speaker #0

    Oui, alors comme les auditeurs ne savent pas trop, mais en fait je suis originaire de la région et de La Rochelle, et effectivement, je dois dire que... Pourquoi Marion Martinez ? Petite parenthèse à cet épisode. Moi, j'ai eu connaissance de Marion Martinez par YouTube. Lorsque je recherchais des informations sur la RSE, je suis tombée sur un TEDx que tu avais fait. Je crois que c'était en 2021. Et le sujet, je l'avais trouvé vraiment hyper intéressant puisque c'était le titre. C'était Personne n'est trop petit pour la RSE Et ça, ça m'avait séduit. Et donc, c'est comme ça que j'avais commencé à suivre Rup. Rupture Engagée. Et puis ensuite, on a eu la chance de se rencontrer lors d'une formation que tu as mise en place qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Capitaine de la RSE.

  • Speaker #0

    Voilà, on en parlera un petit peu plus tard. Mais déjà, dans un premier temps, est-ce que tu peux présenter la société Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, avec plaisir. Alors, Rupture Engagée est une société de conseil en RSE, donc Responsabilité Sociétale des Entreprises. On en parlera après. Donc, c'est une société que j'ai créée en 2019. Concrètement, on accompagne les entreprises à structurer, formaliser et déployer leur démarche RSE. Aujourd'hui, on est une équipe de 4 personnes et on est situé à La Rochelle et à Nantes.

  • Speaker #0

    Alors, cette entreprise, tu as aujourd'hui 80 clients à peu près, c'est ça ? Répartis ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Depuis la création, on a accompagné environ 80 entreprises. répartis un peu partout en France, mais c'est vrai qu'on essaye de plus en plus de s'implanter sur le territoire rochelet, nantais et alentour. Donc c'est surtout des sociétés PME, mais parfois on a des toutes petites structures et parfois on a des très grands groupes. Toute entreprise est concernée par la RSE finalement, donc la taille n'est pas un point commun entre elles.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer cet épisode dédié à la RSE, Quelle est la définition de la RSE ou comment expliquerais-tu la RSE à un enfant de 10 ans ?

  • Speaker #1

    Ah, bonne question ! On ne l'avait pas préparée celle-là. Écoute, pour être peut-être un peu concrète, parce que je pense qu'un enfant de 10 ans, il a, comme les adultes, envie de comprendre concrètement ce qu'on lui explique, je dirais que la RSE, c'est limiter l'impact négatif que l'on a sur son environnement au sens large. Son environnement au sens large est composé de la nature, de la biodiversité, mais il est aussi composé des gens, des personnes. En RSE, c'est ce qu'on appelle des parties prenantes. On va retrouver là-dedans les fournisseurs, les clients, les collaborateurs. Mettre en place une démarche RSE, c'est chercher à avoir un impact positif et limiter l'impact négatif que l'on a autour de soi.

  • Speaker #0

    Très bien, voilà, c'est simple, c'est factuel et on comprend bien. Alors, les valeurs, les objectifs, comment accompagner les entreprises, ça c'est une chose, mais au sein de Rupture Engagée, vous avez évidemment mis en place une démarche RSE. Alors, quels sont les engagements aujourd'hui de la RSE pour Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on n'avait pas envie d'être les cordonniers les plus mal chaussés. Je pense que quand on vend un discours, on se doit aussi de l'incarner et de montrer l'exemple. Alors, on n'est pas parfait comme personne. Je pense qu'on a un gros rapport RSE qui présente l'ensemble de nos actions, mais là on essaye d'être bon, c'est sur l'impact local et territorial. On essaye beaucoup de collaborer avec les acteurs locaux et de faire vivre l'écosystème local.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une raison d'être ? Est-ce que Rupture Engagée est une société à mission ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, on n'est pas devenu société à mission. La raison d'être qu'on essaye d'incarner au quotidien, c'est de permettre aux entreprises de territoire de mettre en place une démarche RSE concrète et efficace. Et cette raison d'être, on... On y ajoute nos valeurs qui sont déjà la gentillesse. On veut vraiment être des personnes proches des humains, des autres personnes. Et on se pliera toujours en quatre pour que nos clients soient satisfaits. On fera toujours notre maximum pour que les relations restent bienveillantes, cordiales, etc. Et donc, au-delà de la gentillesse, il s'agit aussi de respecter finalement nos engagements, nos deadlines, les personnes à qui on travaille. Donc on va dire que notre quotidien, c'est notre raison d'être plus nos valeurs.

  • Speaker #0

    Alors comment la RSE peut-elle ou doit-elle s'inscrire dans le quotidien des entreprises aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que la RSE doit s'inscrire non pas comme quelque chose qui se rajoute, mais comme quelque chose qui s'intègre. L'erreur que j'ai souvent vue dans les entreprises, c'est de RSE-iser ce qui existe déjà. Une fois qu'on a terminé le projet, comment est-ce qu'on le rend un peu plus engagé ? Et ça, c'est très très difficile et puis en plus, ça n'a pas spécialement l'impact souhaité. Donc je pense que pour déployer une démarche RSE, il faut l'intégrer dans sa stratégie par défaut, dès le départ. Et pour ça, on peut avoir un responsable RSE qui a un peu le rôle de chef d'orchestre, mais on a surtout besoin de l'implication de tous les métiers de l'entreprise parce que le responsable RSE, ce n'est pas, et ça ne doit pas... pas être la seule personne dans l'entreprise qui applique des valeurs et des engagements et qui divulgue un discours. Donc je pense que pour qu'une démarche RSE fonctionne, il faut vraiment réussir à sensibiliser et embarquer l'ensemble des métiers, des managers et des dirigeants dans le process.

  • Speaker #0

    Alors ça c'est un sujet qu'on va justement développer un petit peu plus tard dans l'épisode. Aujourd'hui, comment mesurer l'impact positif des actions sur les principaux piliers de la RSE ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez difficile à répondre parce que le retour sur investissement de la RSE se fait plutôt sur le moyen long terme et concrètement en sortir des chiffres ce n'est pas évident. Mais ce que l'on constate c'est qu'une société qui a une démarche RSE a moins de difficultés à recruter, a moins de turnover et on sait que les frais de recrutement ou plutôt les frais liés aux ressources humaines représentent une charge pour les entreprises. On constate aussi qu'elles peuvent plus facilement se différencier des concurrents ou gagner des appels d'offres. Car maintenant, dans les appels d'offres, ce n'est plus juste un critère à titre d'information, mais c'est souvent un critère de sélection. Donc ça permet de gagner de nouveaux business. Et finalement, la RSE, ça permet aussi de fédérer, de mettre du sens dans son quotidien personnel et professionnel. Ça, je ne sais pas comment on le mesure, mais je pense que c'est de l'immatériel qui vaut très cher.

  • Speaker #0

    Quel conseil donnerais-tu à d'autres acteurs, notamment l'industrie du vin, que je représente quand même en majorité, ou du commerce du vin en général, qui hésitent à s'engager justement dans ces pratiques plus durables ?

  • Speaker #1

    Alors, le conseil que je donnerais, c'est de se lancer dans un premier temps et éventuellement de se faire accompagner. Pourquoi ? Parce que dans tous les cas, ce que l'on constate depuis plusieurs années, c'est que les réglementations se durcissent. Et dans ton secteur d'activité lié au vin, et moi je connais aussi le secteur des spiritueux, on voit bien que de plus en plus il y a des demandes de certification, de labellisation, de plus en plus il y a des contraintes, qui sont aujourd'hui des contraintes thématiques. Mais demain, la RSE de manière globale va devenir de plus en plus une contrainte, notamment grâce à des réglementations qui débarquent, type CSRD. Donc le conseil que je donnerais, c'est de se lancer avant d'y être obligé. C'est toujours plus agréable de se lancer dans un projet quand on le fait de manière volontaire, proactive, qu'on peut y aller à son rythme, qu'on peut un peu faire comme on veut ou en tout cas y mettre de la bonne volonté. Donc le conseil que je donnerais, c'est de ne pas attendre d'y être contraint, obligé et forcé avant de le faire, d'anticiper. Et le second conseil que je donnerais, c'est de se faire accompagner parce que la RSE, c'est un métier, on ne sait pas forcément par quelle boule commencer, on ne sait pas forcément quoi faire. Et je pense qu'il est primordial de mettre son énergie et son temps là où on est le plus efficace et là où il y a le plus d'enjeux pour l'entreprise. Et peut-être qu'avoir un regard externe ou au moins quelqu'un en interne qui est formé à ce sujet permettrait de se concentrer sur ce que l'entreprise, là où l'entreprise a vraiment une valeur ajoutée en RSE.

  • Speaker #0

    Quels sont les leviers de performance aujourd'hui que l'on peut, de façon générale, on a quand même du recul sur... la mise en place de la RSE dans des entreprises, grands groupes et autres. Est-ce qu'on a des chiffres qui permettent de donner du sens aux entreprises qui sont réfractaires, en disant attention c'est un levier de performance important ? Tu peux en noter quelques-uns ?

  • Speaker #1

    Il y en a un qu'on aime beaucoup citer parce qu'à vrai dire, c'est un des seuls chiffres qui existent qui parle de ça. C'est France Stratégie qui a fait une étude qui montrait que mettre en place une démarche RSE augmentait la performance globale de l'entreprise de 13%. Donc c'est quand même beaucoup 13%. Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'autres projets qui permettent d'avoir un retour sur investissement comme ça. Et comme on l'a dit tout à l'heure, ça se joue beaucoup sur l'image de marque. et donc sur la facilité à recruter et à fidéliser les collaborateurs, ou à attirer des clients qui nous ressemblent, à gagner des marchés, et aussi à éviter finalement les amendes liées aux réglementations que l'on ne respecterait pas. Naturellement, mettre en place des marchés RSE, c'est aussi faire des économies. Parce que, par exemple, quand on cherche à réduire ses consommations d'énergie ou réduire l'utilisation de certaines matières premières, on dépense moins de facto.

  • Speaker #0

    Et à un autre sujet, combien ça coûte ?

  • Speaker #1

    Combien ça coûte ? Parce que ça parvient souvent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore des frais que l'on doit mettre, justement, dans cette démarche-là. Alors, combien ça coûte, Marion ?

  • Speaker #1

    Madame, ce n'est pas des frais, c'est un investissement.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une dépense, alors.

  • Speaker #1

    Alors, écoute, évidemment, ça dépend de la prestation que l'on choisit. Pour donner un ordre d'idée, si l'on veut suivre... Une journée de formation qui donne les méthodes, les outils et les connaissances qui permettent un peu d'être autonome par la suite. Cette formation peut coûter 1000 euros pour une journée, pour un groupe de 4 à 8 personnes. Si on veut un atelier de sensibilisation pour un peu embarquer, fédérer nos collègues en interne, pareil, on va être sur 600 euros la demi-journée par exemple. Par contre, si on veut mettre en place une démarche RSE de A à Z, en se sensibilisant en interne, en structurant la démarche, en déployant un plan d'action, en se faisant accompagner pour le déploiement, en formalisant un rapport RSE, un label, etc. Là, on est plutôt sur une fourchette qui va de 6 000 à 15 000 euros, en fonction de la taille de l'entreprise et de ses besoins.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et là, on a un délai à peu près où tout dépend de l'entreprise, de l'investissement de l'entreprise qui veut mettre en place cette démarche. On sait sur combien de temps on peut mettre ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, on essaye de faire vivre nos accompagnements sur... un trimestre, maximum deux. Notre idée à nous, c'est de rendre nos clients autonomes. On est là pour les accompagner, mais pas pour faire à leur place. Donc, on les voit en général deux heures toutes les deux semaines, sur trois à six mois. Après, ça dépend. Une fois, on a accompagné un grand groupe d'entreprises répartis sur dix sites, mille collaborateurs. On a travaillé ensemble un an et demi. Mais en général, un accompagnement RSE classique se fait sur 3 à 6 mois.

  • Speaker #0

    Intéressant, ça donnera je pense l'envie parce qu'en plus... On peut, en fonction de certaines régions, trouver des subventions pour accompagner. Donc ça, c'est un avantage majeur. Je voudrais revenir justement à Rupture Engagée. Quelles sont les perspectives d'avenir de la société en termes de durabilité et de responsabilité ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que j'aimerais beaucoup que Rupture Engagée continue à grandir en termes d'effectifs et que grandir ne soit jamais synonyme de perte de sens ou de perte de flexibilité. Donc j'aimerais vraiment beaucoup que la société puisse continuer à incarner ses valeurs et que les personnes que l'on recrute les incarnent et soient aussi force de proposition, qu'elles soient aussi en attente et nous challenge aussi sur nos propres engagements RSE parce que finalement on reste une entreprise et comme tout le monde parfois on se fait un petit peu déborder par le quotidien et pour nous aussi parfois la RSE, je ne vais pas dire passe après mais... Il faut que nous aussi, on s'astreigne à une méthodologie, à des rendez-vous fixes, organisés pour déployer nos engagements. Et j'aimerais qu'avec le temps, ça ne se perde pas et qu'au contraire, ça se renforce.

  • Speaker #0

    Alors Marion, justement, dans cette réglementation-là, quelles sont les prochaines échéances importantes à retenir ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, on a la CSRD qui vient vraiment contraindre de plus en plus les entreprises. Donc c'est un programme qui se déploie précisément entre 2025. et 2028. Et ce que l'on constate, c'est qu'en 2026, beaucoup d'entreprises seront concernées par la réglementation, notamment celles qui ont plus de 250 salariés et qui ont plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et ou 25 millions d'euros de bilan. Donc ça concerne quand même un sacré paquet d'entreprises. Elles sont concernées en 2026 sur leur donnée 2025. Si elles ne le préparent pas, dès maintenant, elles seront en retard finalement parce que cette réglementation, c'est pour demain. Donc là encore, je vais rejoindre les conseils que j'ai dit au début. Finalement, c'est de ne pas tarder à se lancer et de ne pas hésiter à se faire accompagner pour être sûr de mettre son temps et son énergie au bon endroit.

  • Speaker #0

    Alors là, dans les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, les entreprises n'ont pas forcément 250 employés. Néanmoins, elles sont partie prenante de ces grosses entreprises. Est-ce qu'elles seront également concernées par la CSRD ?

  • Speaker #1

    Elles vont être concernées indirectement, mais finalement, elles le sont déjà de par d'autres réglementations, comme le devoir de vigilance, qui finalement oblige les grands comptes à avoir un regard RSE. un regard sur l'engagement RSE de leur fournisseur et de leur sous-traitant. Et nous, en tant que TPE, on est peut-être le fournisseur ou le sous-traitant ou le prestataire d'un plus gros acteur. Et donc ce plus gros acteur peut nous obliger, peut nous inciter très fortement à rendre des comptes sur nos engagements RSE.

  • Speaker #0

    Marion, est-ce que tu peux nous donner ta définition de la CSRD, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors la CSRD, c'est une contrainte réglementaire européenne qui vient demander aux entreprises de rendre des comptes publiquement et de manière transparente sur de nombreux indicateurs qualitatifs et quantitatifs en lien avec les sujets de la RSE. Donc c'est aussi finalement une méthodologie à appliquer, puisque avant de collecter les indicateurs en question, il faut... prioriser les sujets qui nous concernent nous spécifiquement en tant qu'entreprise de ce secteur spécifique. Et pour ça, il faut réaliser une matrice de double matérialité qui est un outil, une méthode qui permet d'identifier quels sont les impacts de l'entreprise sur l'environnement et l'impact de l'environnement sur l'entreprise. Donc la CSRD, on pourrait voir ça uniquement sous le prisme d'une contrainte réglementaire mais c'est aussi finalement l'opportunité pour les entreprises de se poser la question une bonne fois pour toutes... De quel est leur impact qu'elles ont et quel impact on leur fait subir également. Et il faut vraiment voir ça comme l'opportunité de se structurer et de formaliser des engagements concrets et précis sur le véritable enjeu de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Merci Marion. Donc tout ça, on peut les retrouver dans la boîte à outils que propose Rupture Engagée dans le suivi, l'accompagnement. de la démarche RSE et CSRD éventuellement. Besoin de recommandations. Si jamais il y avait des erreurs à éviter lors d'une démarche RSE, ce seraient lesquelles ?

  • Speaker #1

    Ah là là, il y en a un sacré paquet, mais peut-être celle que l'on voit le plus souvent, c'est d'avancer, de mettre en place la démarche RSE un peu tout seul dans son coin. Souvent, je vois qu'en interne, on a un responsable ou un référent RSE qui est recruté et on lui donne le dossier en disant allez, tiens cadeau. Mais comme on l'a dit un petit peu tout à l'heure, on a vraiment besoin d'embarquer toutes les parties prenantes de l'entreprise. Moi, je dis souvent qu'on a besoin de l'impulsion du dirigeant et de l'implication des collaborateurs. Le référent RSE, c'est juste le chef d'orchestre. Il a besoin de tous les musiciens pour jouer la mélodie. La deuxième erreur que je vois souvent, c'est de vouloir aller trop vite. Naturellement, et je le comprends parce que moi, si je suis quelqu'un d'impatiente, on a envie de se lancer tout de suite dans le plan d'action. d'en faire des choses, d'agir. Et c'est très très bien, mais avant de faire le plan d'action, on a besoin de se former pour bien comprendre ce qu'est la RSE et comprendre que ce n'est pas que l'impact environnemental, mais que ça regroupe aussi beaucoup d'autres choses. On a aussi besoin de faire un diagnostic, faire le point sur tout ce que l'on fait déjà, en s'appuyant par exemple sur la norme ISO 26000 et ses sept thématiques. Et on a aussi besoin de prioriser ses enjeux.

  • Speaker #0

    Donc on va partir dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Pas partir dans tous les sens, il y a une méthodologie à appliquer, et je pense que prioriser ces enjeux, c'est essentiel, parce que c'est bien beau de mettre une ruche sur le toit ou dans le jardin, mais notre impact environnemental, il se cache peut-être ailleurs. Donc plutôt que de se précipiter à mettre en place un baby-foot pour la qualité de vie au travail, faisons peut-être d'abord un baromètre social pour comprendre quelle est la souffrance ou le besoin en interne, par exemple. Donc les erreurs, pour récapituler, ce serait... de travailler tout seul dans son coin, de vouloir aller trop vite et de voir la RSE comme une contrainte parce que moi, à mes yeux, c'est plutôt l'opportunité de remettre du sens et de fédérer et d'être utile au monde et à la société tout en pouvant durer dans le temps.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour ces précisions. Alors, on va aborder un sujet très important à tes yeux. Pourquoi et comment embarquer les dirigeants et leurs collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai déjà dit, je pense que le référent RSE, on en a besoin, mais cette personne a le rôle de chef d'orchestre. Elle ne peut pas déployer la démarche RSE au sein de tous les services, de tous les métiers, tout seul. Pour ça, on a besoin de donner envie à chacun de s'intéresser à la RSE, de comprendre ce que ça veut dire et ce que ça implique, et de leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes dans leur quotidien. On a besoin de tous les services, le DAF, communication, les commerciaux, les assistants administratifs. Toutes les personnes doivent intégrer finalement les RSE dans leur quotidien. Et pour ça, on a besoin de les embarquer. De les embarquer pour leur donner envie, pour leur donner le cap, pour leur expliquer ce que ça veut dire et leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes. Donc ça, c'était pour le pourquoi.

  • Speaker #0

    Le pourquoi. Et le comment ?

  • Speaker #1

    Le comment, il y a différentes manières, différentes astuces finalement que j'alimente au fur et à mesure des accompagnements que l'on réalise. Moi, ce que je dis souvent, c'est qu'il ne faut pas hésiter à afficher la RSE sur les murs, la rendre visible en fait, la rendre visible et visuelle, que ce ne soit pas juste un fichier Excel stocké dans un dossier sur l'ordinateur, mais la rendre concrète. Et ce que je dis aussi, c'est qu'il ne faut pas hésiter à sortir des murs. Certes, la RSE fait partie du quotidien professionnel, mais on peut aussi la rendre super sympa, super positive. Et quand je vois des séminaires annuels qui s'organisent, c'est peut-être l'occasion, le moment, pour justement incarner ces valeurs et ces engagements et rendre la RSE super concrète et chouette. Je préconiserais aussi aux entreprises de ne pas hésiter à, comment dire, à appliquer un slogan à leur démarche RSE. Déjà, le mot RSE, ce n'est pas très sexy, ça ne parle pas à tout le monde. Ne pas hésiter à créer un logo, à créer une tagline, à créer un petit slogan qui vienne représenter l'engagement RSE de l'entreprise. Et pour ça, on peut faire voter, on peut faire un petit concours en interne, ça permet de mobiliser tout le monde. Mais surtout, je pense que c'est important de les embarquer. Et pour ça, j'ai une formation où justement, on embarque.

  • Speaker #0

    On embarque à bord.

  • Speaker #1

    On embarque à bord. Effectivement, c'est la formation capitaine de la RSE. C'est une formation qui se déroule sur un voilier. Pour le moment, à la Rochelle, et forcément uniquement quand il fait bon et qu'il fait doux. En fait, cette formation capitaine de la RSE, elle est là pour aider les référents RSE, les porteurs de projets RSE, à piloter le projet en interne. Et en fait, j'ai constaté qu'il y avait énormément de points communs entre piloter une démarche RSE Et piloter un voilier. Par exemple, si à bord, on n'a pas de cap, on ne sait pas où on va, on va nulle part et puis on risque de se prendre des obstacles. Ou si on est à bord et qu'on a des réfractaires ou des éléments perturbateurs, la navigation risque d'être très difficile. Ou bien si on n'arrive pas à embarquer l'équipage et à leur donner envie de suivre le capitaine, pareil, ça va être très difficile.

  • Speaker #0

    Et comme la communication également. Bien donner les instructions à la bonne personne pour aller dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc je me suis dit, tiens, c'est l'occasion de sortir du cadre, de montrer que la RSE, ce n'est pas une punition, que ça peut être au contraire un très bon moment. Et je me suis dit, tiens, on va créer une formation à la RSE pour apprendre à piloter cette démarche RSE et à fédérer en interne. Et puis on va la faire sur un bateau, parce que de toute façon, c'est super sympa d'être sur un bateau. Et ça va permettre aussi aux gens de prendre du recul, sortir du cadre et puis profiter d'un moment un peu hors du temps, qui reconnecte aussi à la nature et finalement aux enjeux liés à la RSE, pour leur donner des clés, des méthodes, des outils, des techniques et des retours d'expérience sur comment mobiliser en interne, embarquer ses parties prenantes et piloter le projet RSE de manière à ce que tout le monde s'y investisse.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que pour l'avoir faite cette formation, parce qu'elle me tenait à cœur, c'est un modèle très intéressant de... pouvoir sortir du cadre, prendre de la hauteur, comme tu le dis, et aller au large, pourquoi pas. C'est vrai que ça donne, je remarque, moi, ça fait, ça permet aux personnes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas forcément le pied marin, ou tout au moins l'habitude d'aller sur un bateau, de se connecter à leur sens. Du coup, ça les met en éveil, et là, ça décuple, et on est beaucoup plus attentifs, et on est plus dans le partage, et c'est vrai que c'est assez porteur. Donc, je pense que... C'est une formation qui doit avoir du succès auprès des référents que tu accompagnes. C'est un beau modèle de sortir du cadre, comme tu dis, d'aller sur l'eau. C'est forcément porteur. Est-ce qu'il y a d'autres outils en interne ? Parce que c'est vrai, comme tu dis, les mots RSE, déjà ces trois lettres ne sont pas très sexy, on va dire. Ça ne séduit pas forcément. Est-ce que de mettre en place des ateliers récurrents, ou c'est d'impliquer, mais d'impliquer de façon à donner des responsabilités les collaborateurs à s'investir davantage dans la RSE ? Comment tu vois les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a de nombreux outils qui existent et qu'on utilise au quotidien, comme par exemple la fresque du climat, ou la fresque du numérique, ou la fresque océane, qui sont des outils de sensibilisation qui permettent de dire pourquoi. Pourquoi il faut agir ? Pourquoi l'entreprise lance sa démarche RSE ? C'est vraiment l'étape primordiale parce que si on ne comprend pas bien à quoi ça sert et quels sont les enjeux associés, on n'a pas spécialement de raison de changer nos habitudes, de s'impliquer ou de dégager du temps dans un quotidien déjà bien rempli. pour se rajouter un projet RSE. Donc je pense que ces outils, il ne faut pas hésiter à les déployer. On préconise de faire un atelier par semestre qui implique, si possible, l'ensemble des collaborateurs, mais je dirais en priorité le codire et les managers, parce que ce sont eux qui font le lien entre la stratégie de l'entreprise et le terrain. Donc si les managers n'y croient pas, ne s'investissent pas ou ne voient pas l'intérêt, on a très très peu de chances pour que la RSE redescende concrètement de manière opérationnelle.

  • Speaker #0

    Et alors, dans l'autre sens, est-ce que tu as eu le cas d'entreprise où les collaborateurs étaient à fond RSE, mais les dirigeants pas du tout ? Et du coup, motiver les dirigeants à passer le cap, ça t'est arrivé ?

  • Speaker #1

    Assez peu, parce que mine de rien, c'est quand même le dirigeant qui donne les moyens financiers. C'est-à-dire que nous, quand on intervient en entreprise, on nous paye pour cette prestation-là. Donc c'est que le dirigeant est à un minimum convaincu de l'intérêt de mettre en place le projet. Par contre, on a parfois des bonnes surprises, et là on a des super belles surprises, c'est quand le groupe projet RSE ou le groupe de travail n'est pas composé du codire, ou n'est pas composé des chefs, et au contraire composé des volontaires, des bénévoles, des collaborateurs qui tout d'un coup, on ne l'aurait pas dit, on ne s'en serait pas douté, mais montrent, prouvent qu'ils ont un intérêt pour le sujet, et un avis souvent pertinent sur comment est-ce que l'entreprise pourrait faire pour progresser. Et moi, j'ai quand même peut-être eu de la chance parce que j'ai souvent eu dans l'ensemble que des dirigeants qui écoutent, qui s'impliquent et qui se mobilisent pour faire vivre les engagements. Alors, ça ne veut pas dire qu'ils disent oui à tout, ça ne veut pas dire qu'on peut tout changer du jour au lendemain, mais ça veut dire qu'ils comprennent qu'il y a une urgence, un intérêt, un besoin de s'engager en RSE et que les idées des collaborateurs font probablement partie des solutions.

  • Speaker #0

    Alors... On va rebondir aussi sur le greenwashing, parce qu'effectivement, il y a des dirigeants qui peuvent dire, de toute façon, d'un point de vue réglementaire, je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille. Mais intérieurement, je ne partage pas ces valeurs et je vais laisser faire les responsables RSE et les collaborateurs. Est-ce qu'on arrive quand même à leur donner un peu plus de sens et d'implication positive ?

  • Speaker #1

    Alors, le greenwashing, je pense qu'on y est énormément confrontés dans notre quotidien perso. On le constate de la part de nombreuses entreprises. Mais finalement, paradoxalement, moi je constate plutôt l'effet inverse, dans le sens que les dirigeants n'osent pas communiquer. Alors le greenwashing, c'est plutôt communiquer à outrance en rajoutant des tonnes sur ce que l'on fait, en arrangeant un peu les vérités. Et au contraire, je suis plutôt confrontée à des dirigeants qui n'osent pas communiquer parce qu'ils ne veulent surtout pas se faire accuser de greenwashing. Et moi, je me bats, en tout cas, je les incite fortement à se risquer de communiquer, de s'exposer en étant, comment dire, assez transparent et réaliste sur ce qui se passe vraiment, mais à oser le faire parce que la communication, la valorisation de sa démarche RSE, c'est ce qui permet d'obtenir le retour sur investissement dont on a parlé au début. On ne pourra jamais attirer aucun collaborateur grâce à notre démarche RSE si on ne la communique pas. On ne pourra jamais se différencier d'un concurrent si on ne montre pas nos engagements. Donc moi, je suis plutôt là à essayer d'encourager à oser communiquer, plutôt qu'à leur dire, attention, vos communications sont un peu greenwashing. C'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'inverse. C'est plutôt bon signe alors. D'accord. Est-ce que tu as des choses à rajouter sur ce sujet particulier de pourquoi et comment impliquer les dirigeants et les collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, quand tu m'as demandé la question de quelles sont les erreurs à éviter, c'est vraiment le point qui, à mes yeux, a le plus souvent fait échouer des démarches RSE. Le fait que ce soit qu'une personne ou un tout petit groupe de personnes qui s'en occupe sans jamais la faire vivre, sans jamais la déployer, la montrer, la rendre vivante. Donc j'insisterais vraiment sur ça parce que la RSE, c'est un investissement en temps, en argent, en énergie. tout ce que ça peut rapporter, tout le retour sur investissement que ça peut avoir, juste parce qu'on n'a pas impliqué et fédéré en interne à ce sujet.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Merci beaucoup Marion pour cet échange intéressant sur la RSE.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    J'oubliais bien sûr, si vous voulez suivre Rupture Engagée, un contact marion.ruptureengagée.com et le site internet ruptureengagée.com également où vous avez toutes les informations. N'hésitez pas, à très vite. Comme toujours, je remercie mon invité pour la qualité d'échange et son authenticité. J'espère que vous avez apprécié comme moi les sujets abordés. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Alors, puisque vous avez aimé cet épisode, mettez plein d'étoiles pour plus de visibilité et... partagez-le à au moins trois personnes. Enfin, pour suivre l'actualité du podcast, si Dionysos était une femme, à sa page LinkedIn et sur Instagram, likez et partagez. Merci. À très vite.

Description

Dans ce nouvel épisode, nous retrouvons Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, pour explorer en profondeur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Forte de son expérience dans l’accompagnement de plus de 80 entreprises depuis sa création, Marion nous partage sa vision dynamique, vivante et positive de la RSE.  


Nous commençons par les bases : comment expliquer la RSE simplement, voire à un enfant de 10 ans.

Marion revient ensuite sur la raison d’être de Rupture Engagée, les valeurs de son entreprise, et ses propres engagements en matière de durabilité. 

Est-il possible de conjuguer performance économique, impact social et préservation de l’environnement ? Marion nous prouve que oui, en détaillant son approche d'accompagnement des entreprises vers une transition durable.  


Au fil de l’épisode, nous abordons des questions concrètes :  

- Quels sont les premiers pas pour engager une démarche RSE ?  

- Combien cela coûte-t-il réellement ?  

- Quels résultats tangibles peut-on espérer et comment les mesurer ?  


Marion nous parle également des défis qu’elle a rencontrés et des leçons qu’elle en a tirées. Elle partage des conseils précieux pour les acteurs, notamment du secteur viticole, qui hésitent encore à se lancer dans une démarche responsable.  


Un des moments forts de cet épisode est consacré à l'art d'embarquer ses collaborateurs dans une démarche RSE. Marion explique pourquoi l'adhésion collective est la clé du succès et partage des méthodes concrètes pour mobiliser, fédérer et donner du sens à l’engagement de chaque membre d'une organisation. À travers des outils comme la Fresque du Climat ou des ateliers collaboratifs, elle montre comment transformer la RSE en un projet enthousiasmant et porteur d’impact pour tous.


Enfin, nous discutons des perspectives d’avenir pour Rupture Engagée, avec ses projets innovants comme les ateliers immersifs et pédagogiques sur la Fresque du Climat ou les formations à bord d’un voilier.  

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Un épisode inspirant pour tous ceux qui souhaitent embarquer leurs équipes et leurs dirigeants dans une transformation positive et durable.  

Contact : marion@ruptureengagee.com

Site web : www.ruptureengagee.com


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager?

Gratitude

Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement et Formation RSE Marketing Stratégie commerciale...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Mon invité est Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises TPE et PME dans leur transition écologique vers des pratiques plus responsables. Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à La Rochelle.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue jusqu'ici, c'est un plaisir.

  • Speaker #0

    Oui, alors comme les auditeurs ne savent pas trop, mais en fait je suis originaire de la région et de La Rochelle, et effectivement, je dois dire que... Pourquoi Marion Martinez ? Petite parenthèse à cet épisode. Moi, j'ai eu connaissance de Marion Martinez par YouTube. Lorsque je recherchais des informations sur la RSE, je suis tombée sur un TEDx que tu avais fait. Je crois que c'était en 2021. Et le sujet, je l'avais trouvé vraiment hyper intéressant puisque c'était le titre. C'était Personne n'est trop petit pour la RSE Et ça, ça m'avait séduit. Et donc, c'est comme ça que j'avais commencé à suivre Rup. Rupture Engagée. Et puis ensuite, on a eu la chance de se rencontrer lors d'une formation que tu as mise en place qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Capitaine de la RSE.

  • Speaker #0

    Voilà, on en parlera un petit peu plus tard. Mais déjà, dans un premier temps, est-ce que tu peux présenter la société Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, avec plaisir. Alors, Rupture Engagée est une société de conseil en RSE, donc Responsabilité Sociétale des Entreprises. On en parlera après. Donc, c'est une société que j'ai créée en 2019. Concrètement, on accompagne les entreprises à structurer, formaliser et déployer leur démarche RSE. Aujourd'hui, on est une équipe de 4 personnes et on est situé à La Rochelle et à Nantes.

  • Speaker #0

    Alors, cette entreprise, tu as aujourd'hui 80 clients à peu près, c'est ça ? Répartis ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Depuis la création, on a accompagné environ 80 entreprises. répartis un peu partout en France, mais c'est vrai qu'on essaye de plus en plus de s'implanter sur le territoire rochelet, nantais et alentour. Donc c'est surtout des sociétés PME, mais parfois on a des toutes petites structures et parfois on a des très grands groupes. Toute entreprise est concernée par la RSE finalement, donc la taille n'est pas un point commun entre elles.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer cet épisode dédié à la RSE, Quelle est la définition de la RSE ou comment expliquerais-tu la RSE à un enfant de 10 ans ?

  • Speaker #1

    Ah, bonne question ! On ne l'avait pas préparée celle-là. Écoute, pour être peut-être un peu concrète, parce que je pense qu'un enfant de 10 ans, il a, comme les adultes, envie de comprendre concrètement ce qu'on lui explique, je dirais que la RSE, c'est limiter l'impact négatif que l'on a sur son environnement au sens large. Son environnement au sens large est composé de la nature, de la biodiversité, mais il est aussi composé des gens, des personnes. En RSE, c'est ce qu'on appelle des parties prenantes. On va retrouver là-dedans les fournisseurs, les clients, les collaborateurs. Mettre en place une démarche RSE, c'est chercher à avoir un impact positif et limiter l'impact négatif que l'on a autour de soi.

  • Speaker #0

    Très bien, voilà, c'est simple, c'est factuel et on comprend bien. Alors, les valeurs, les objectifs, comment accompagner les entreprises, ça c'est une chose, mais au sein de Rupture Engagée, vous avez évidemment mis en place une démarche RSE. Alors, quels sont les engagements aujourd'hui de la RSE pour Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on n'avait pas envie d'être les cordonniers les plus mal chaussés. Je pense que quand on vend un discours, on se doit aussi de l'incarner et de montrer l'exemple. Alors, on n'est pas parfait comme personne. Je pense qu'on a un gros rapport RSE qui présente l'ensemble de nos actions, mais là on essaye d'être bon, c'est sur l'impact local et territorial. On essaye beaucoup de collaborer avec les acteurs locaux et de faire vivre l'écosystème local.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une raison d'être ? Est-ce que Rupture Engagée est une société à mission ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, on n'est pas devenu société à mission. La raison d'être qu'on essaye d'incarner au quotidien, c'est de permettre aux entreprises de territoire de mettre en place une démarche RSE concrète et efficace. Et cette raison d'être, on... On y ajoute nos valeurs qui sont déjà la gentillesse. On veut vraiment être des personnes proches des humains, des autres personnes. Et on se pliera toujours en quatre pour que nos clients soient satisfaits. On fera toujours notre maximum pour que les relations restent bienveillantes, cordiales, etc. Et donc, au-delà de la gentillesse, il s'agit aussi de respecter finalement nos engagements, nos deadlines, les personnes à qui on travaille. Donc on va dire que notre quotidien, c'est notre raison d'être plus nos valeurs.

  • Speaker #0

    Alors comment la RSE peut-elle ou doit-elle s'inscrire dans le quotidien des entreprises aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que la RSE doit s'inscrire non pas comme quelque chose qui se rajoute, mais comme quelque chose qui s'intègre. L'erreur que j'ai souvent vue dans les entreprises, c'est de RSE-iser ce qui existe déjà. Une fois qu'on a terminé le projet, comment est-ce qu'on le rend un peu plus engagé ? Et ça, c'est très très difficile et puis en plus, ça n'a pas spécialement l'impact souhaité. Donc je pense que pour déployer une démarche RSE, il faut l'intégrer dans sa stratégie par défaut, dès le départ. Et pour ça, on peut avoir un responsable RSE qui a un peu le rôle de chef d'orchestre, mais on a surtout besoin de l'implication de tous les métiers de l'entreprise parce que le responsable RSE, ce n'est pas, et ça ne doit pas... pas être la seule personne dans l'entreprise qui applique des valeurs et des engagements et qui divulgue un discours. Donc je pense que pour qu'une démarche RSE fonctionne, il faut vraiment réussir à sensibiliser et embarquer l'ensemble des métiers, des managers et des dirigeants dans le process.

  • Speaker #0

    Alors ça c'est un sujet qu'on va justement développer un petit peu plus tard dans l'épisode. Aujourd'hui, comment mesurer l'impact positif des actions sur les principaux piliers de la RSE ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez difficile à répondre parce que le retour sur investissement de la RSE se fait plutôt sur le moyen long terme et concrètement en sortir des chiffres ce n'est pas évident. Mais ce que l'on constate c'est qu'une société qui a une démarche RSE a moins de difficultés à recruter, a moins de turnover et on sait que les frais de recrutement ou plutôt les frais liés aux ressources humaines représentent une charge pour les entreprises. On constate aussi qu'elles peuvent plus facilement se différencier des concurrents ou gagner des appels d'offres. Car maintenant, dans les appels d'offres, ce n'est plus juste un critère à titre d'information, mais c'est souvent un critère de sélection. Donc ça permet de gagner de nouveaux business. Et finalement, la RSE, ça permet aussi de fédérer, de mettre du sens dans son quotidien personnel et professionnel. Ça, je ne sais pas comment on le mesure, mais je pense que c'est de l'immatériel qui vaut très cher.

  • Speaker #0

    Quel conseil donnerais-tu à d'autres acteurs, notamment l'industrie du vin, que je représente quand même en majorité, ou du commerce du vin en général, qui hésitent à s'engager justement dans ces pratiques plus durables ?

  • Speaker #1

    Alors, le conseil que je donnerais, c'est de se lancer dans un premier temps et éventuellement de se faire accompagner. Pourquoi ? Parce que dans tous les cas, ce que l'on constate depuis plusieurs années, c'est que les réglementations se durcissent. Et dans ton secteur d'activité lié au vin, et moi je connais aussi le secteur des spiritueux, on voit bien que de plus en plus il y a des demandes de certification, de labellisation, de plus en plus il y a des contraintes, qui sont aujourd'hui des contraintes thématiques. Mais demain, la RSE de manière globale va devenir de plus en plus une contrainte, notamment grâce à des réglementations qui débarquent, type CSRD. Donc le conseil que je donnerais, c'est de se lancer avant d'y être obligé. C'est toujours plus agréable de se lancer dans un projet quand on le fait de manière volontaire, proactive, qu'on peut y aller à son rythme, qu'on peut un peu faire comme on veut ou en tout cas y mettre de la bonne volonté. Donc le conseil que je donnerais, c'est de ne pas attendre d'y être contraint, obligé et forcé avant de le faire, d'anticiper. Et le second conseil que je donnerais, c'est de se faire accompagner parce que la RSE, c'est un métier, on ne sait pas forcément par quelle boule commencer, on ne sait pas forcément quoi faire. Et je pense qu'il est primordial de mettre son énergie et son temps là où on est le plus efficace et là où il y a le plus d'enjeux pour l'entreprise. Et peut-être qu'avoir un regard externe ou au moins quelqu'un en interne qui est formé à ce sujet permettrait de se concentrer sur ce que l'entreprise, là où l'entreprise a vraiment une valeur ajoutée en RSE.

  • Speaker #0

    Quels sont les leviers de performance aujourd'hui que l'on peut, de façon générale, on a quand même du recul sur... la mise en place de la RSE dans des entreprises, grands groupes et autres. Est-ce qu'on a des chiffres qui permettent de donner du sens aux entreprises qui sont réfractaires, en disant attention c'est un levier de performance important ? Tu peux en noter quelques-uns ?

  • Speaker #1

    Il y en a un qu'on aime beaucoup citer parce qu'à vrai dire, c'est un des seuls chiffres qui existent qui parle de ça. C'est France Stratégie qui a fait une étude qui montrait que mettre en place une démarche RSE augmentait la performance globale de l'entreprise de 13%. Donc c'est quand même beaucoup 13%. Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'autres projets qui permettent d'avoir un retour sur investissement comme ça. Et comme on l'a dit tout à l'heure, ça se joue beaucoup sur l'image de marque. et donc sur la facilité à recruter et à fidéliser les collaborateurs, ou à attirer des clients qui nous ressemblent, à gagner des marchés, et aussi à éviter finalement les amendes liées aux réglementations que l'on ne respecterait pas. Naturellement, mettre en place des marchés RSE, c'est aussi faire des économies. Parce que, par exemple, quand on cherche à réduire ses consommations d'énergie ou réduire l'utilisation de certaines matières premières, on dépense moins de facto.

  • Speaker #0

    Et à un autre sujet, combien ça coûte ?

  • Speaker #1

    Combien ça coûte ? Parce que ça parvient souvent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore des frais que l'on doit mettre, justement, dans cette démarche-là. Alors, combien ça coûte, Marion ?

  • Speaker #1

    Madame, ce n'est pas des frais, c'est un investissement.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une dépense, alors.

  • Speaker #1

    Alors, écoute, évidemment, ça dépend de la prestation que l'on choisit. Pour donner un ordre d'idée, si l'on veut suivre... Une journée de formation qui donne les méthodes, les outils et les connaissances qui permettent un peu d'être autonome par la suite. Cette formation peut coûter 1000 euros pour une journée, pour un groupe de 4 à 8 personnes. Si on veut un atelier de sensibilisation pour un peu embarquer, fédérer nos collègues en interne, pareil, on va être sur 600 euros la demi-journée par exemple. Par contre, si on veut mettre en place une démarche RSE de A à Z, en se sensibilisant en interne, en structurant la démarche, en déployant un plan d'action, en se faisant accompagner pour le déploiement, en formalisant un rapport RSE, un label, etc. Là, on est plutôt sur une fourchette qui va de 6 000 à 15 000 euros, en fonction de la taille de l'entreprise et de ses besoins.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et là, on a un délai à peu près où tout dépend de l'entreprise, de l'investissement de l'entreprise qui veut mettre en place cette démarche. On sait sur combien de temps on peut mettre ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, on essaye de faire vivre nos accompagnements sur... un trimestre, maximum deux. Notre idée à nous, c'est de rendre nos clients autonomes. On est là pour les accompagner, mais pas pour faire à leur place. Donc, on les voit en général deux heures toutes les deux semaines, sur trois à six mois. Après, ça dépend. Une fois, on a accompagné un grand groupe d'entreprises répartis sur dix sites, mille collaborateurs. On a travaillé ensemble un an et demi. Mais en général, un accompagnement RSE classique se fait sur 3 à 6 mois.

  • Speaker #0

    Intéressant, ça donnera je pense l'envie parce qu'en plus... On peut, en fonction de certaines régions, trouver des subventions pour accompagner. Donc ça, c'est un avantage majeur. Je voudrais revenir justement à Rupture Engagée. Quelles sont les perspectives d'avenir de la société en termes de durabilité et de responsabilité ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que j'aimerais beaucoup que Rupture Engagée continue à grandir en termes d'effectifs et que grandir ne soit jamais synonyme de perte de sens ou de perte de flexibilité. Donc j'aimerais vraiment beaucoup que la société puisse continuer à incarner ses valeurs et que les personnes que l'on recrute les incarnent et soient aussi force de proposition, qu'elles soient aussi en attente et nous challenge aussi sur nos propres engagements RSE parce que finalement on reste une entreprise et comme tout le monde parfois on se fait un petit peu déborder par le quotidien et pour nous aussi parfois la RSE, je ne vais pas dire passe après mais... Il faut que nous aussi, on s'astreigne à une méthodologie, à des rendez-vous fixes, organisés pour déployer nos engagements. Et j'aimerais qu'avec le temps, ça ne se perde pas et qu'au contraire, ça se renforce.

  • Speaker #0

    Alors Marion, justement, dans cette réglementation-là, quelles sont les prochaines échéances importantes à retenir ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, on a la CSRD qui vient vraiment contraindre de plus en plus les entreprises. Donc c'est un programme qui se déploie précisément entre 2025. et 2028. Et ce que l'on constate, c'est qu'en 2026, beaucoup d'entreprises seront concernées par la réglementation, notamment celles qui ont plus de 250 salariés et qui ont plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et ou 25 millions d'euros de bilan. Donc ça concerne quand même un sacré paquet d'entreprises. Elles sont concernées en 2026 sur leur donnée 2025. Si elles ne le préparent pas, dès maintenant, elles seront en retard finalement parce que cette réglementation, c'est pour demain. Donc là encore, je vais rejoindre les conseils que j'ai dit au début. Finalement, c'est de ne pas tarder à se lancer et de ne pas hésiter à se faire accompagner pour être sûr de mettre son temps et son énergie au bon endroit.

  • Speaker #0

    Alors là, dans les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, les entreprises n'ont pas forcément 250 employés. Néanmoins, elles sont partie prenante de ces grosses entreprises. Est-ce qu'elles seront également concernées par la CSRD ?

  • Speaker #1

    Elles vont être concernées indirectement, mais finalement, elles le sont déjà de par d'autres réglementations, comme le devoir de vigilance, qui finalement oblige les grands comptes à avoir un regard RSE. un regard sur l'engagement RSE de leur fournisseur et de leur sous-traitant. Et nous, en tant que TPE, on est peut-être le fournisseur ou le sous-traitant ou le prestataire d'un plus gros acteur. Et donc ce plus gros acteur peut nous obliger, peut nous inciter très fortement à rendre des comptes sur nos engagements RSE.

  • Speaker #0

    Marion, est-ce que tu peux nous donner ta définition de la CSRD, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors la CSRD, c'est une contrainte réglementaire européenne qui vient demander aux entreprises de rendre des comptes publiquement et de manière transparente sur de nombreux indicateurs qualitatifs et quantitatifs en lien avec les sujets de la RSE. Donc c'est aussi finalement une méthodologie à appliquer, puisque avant de collecter les indicateurs en question, il faut... prioriser les sujets qui nous concernent nous spécifiquement en tant qu'entreprise de ce secteur spécifique. Et pour ça, il faut réaliser une matrice de double matérialité qui est un outil, une méthode qui permet d'identifier quels sont les impacts de l'entreprise sur l'environnement et l'impact de l'environnement sur l'entreprise. Donc la CSRD, on pourrait voir ça uniquement sous le prisme d'une contrainte réglementaire mais c'est aussi finalement l'opportunité pour les entreprises de se poser la question une bonne fois pour toutes... De quel est leur impact qu'elles ont et quel impact on leur fait subir également. Et il faut vraiment voir ça comme l'opportunité de se structurer et de formaliser des engagements concrets et précis sur le véritable enjeu de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Merci Marion. Donc tout ça, on peut les retrouver dans la boîte à outils que propose Rupture Engagée dans le suivi, l'accompagnement. de la démarche RSE et CSRD éventuellement. Besoin de recommandations. Si jamais il y avait des erreurs à éviter lors d'une démarche RSE, ce seraient lesquelles ?

  • Speaker #1

    Ah là là, il y en a un sacré paquet, mais peut-être celle que l'on voit le plus souvent, c'est d'avancer, de mettre en place la démarche RSE un peu tout seul dans son coin. Souvent, je vois qu'en interne, on a un responsable ou un référent RSE qui est recruté et on lui donne le dossier en disant allez, tiens cadeau. Mais comme on l'a dit un petit peu tout à l'heure, on a vraiment besoin d'embarquer toutes les parties prenantes de l'entreprise. Moi, je dis souvent qu'on a besoin de l'impulsion du dirigeant et de l'implication des collaborateurs. Le référent RSE, c'est juste le chef d'orchestre. Il a besoin de tous les musiciens pour jouer la mélodie. La deuxième erreur que je vois souvent, c'est de vouloir aller trop vite. Naturellement, et je le comprends parce que moi, si je suis quelqu'un d'impatiente, on a envie de se lancer tout de suite dans le plan d'action. d'en faire des choses, d'agir. Et c'est très très bien, mais avant de faire le plan d'action, on a besoin de se former pour bien comprendre ce qu'est la RSE et comprendre que ce n'est pas que l'impact environnemental, mais que ça regroupe aussi beaucoup d'autres choses. On a aussi besoin de faire un diagnostic, faire le point sur tout ce que l'on fait déjà, en s'appuyant par exemple sur la norme ISO 26000 et ses sept thématiques. Et on a aussi besoin de prioriser ses enjeux.

  • Speaker #0

    Donc on va partir dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Pas partir dans tous les sens, il y a une méthodologie à appliquer, et je pense que prioriser ces enjeux, c'est essentiel, parce que c'est bien beau de mettre une ruche sur le toit ou dans le jardin, mais notre impact environnemental, il se cache peut-être ailleurs. Donc plutôt que de se précipiter à mettre en place un baby-foot pour la qualité de vie au travail, faisons peut-être d'abord un baromètre social pour comprendre quelle est la souffrance ou le besoin en interne, par exemple. Donc les erreurs, pour récapituler, ce serait... de travailler tout seul dans son coin, de vouloir aller trop vite et de voir la RSE comme une contrainte parce que moi, à mes yeux, c'est plutôt l'opportunité de remettre du sens et de fédérer et d'être utile au monde et à la société tout en pouvant durer dans le temps.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour ces précisions. Alors, on va aborder un sujet très important à tes yeux. Pourquoi et comment embarquer les dirigeants et leurs collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai déjà dit, je pense que le référent RSE, on en a besoin, mais cette personne a le rôle de chef d'orchestre. Elle ne peut pas déployer la démarche RSE au sein de tous les services, de tous les métiers, tout seul. Pour ça, on a besoin de donner envie à chacun de s'intéresser à la RSE, de comprendre ce que ça veut dire et ce que ça implique, et de leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes dans leur quotidien. On a besoin de tous les services, le DAF, communication, les commerciaux, les assistants administratifs. Toutes les personnes doivent intégrer finalement les RSE dans leur quotidien. Et pour ça, on a besoin de les embarquer. De les embarquer pour leur donner envie, pour leur donner le cap, pour leur expliquer ce que ça veut dire et leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes. Donc ça, c'était pour le pourquoi.

  • Speaker #0

    Le pourquoi. Et le comment ?

  • Speaker #1

    Le comment, il y a différentes manières, différentes astuces finalement que j'alimente au fur et à mesure des accompagnements que l'on réalise. Moi, ce que je dis souvent, c'est qu'il ne faut pas hésiter à afficher la RSE sur les murs, la rendre visible en fait, la rendre visible et visuelle, que ce ne soit pas juste un fichier Excel stocké dans un dossier sur l'ordinateur, mais la rendre concrète. Et ce que je dis aussi, c'est qu'il ne faut pas hésiter à sortir des murs. Certes, la RSE fait partie du quotidien professionnel, mais on peut aussi la rendre super sympa, super positive. Et quand je vois des séminaires annuels qui s'organisent, c'est peut-être l'occasion, le moment, pour justement incarner ces valeurs et ces engagements et rendre la RSE super concrète et chouette. Je préconiserais aussi aux entreprises de ne pas hésiter à, comment dire, à appliquer un slogan à leur démarche RSE. Déjà, le mot RSE, ce n'est pas très sexy, ça ne parle pas à tout le monde. Ne pas hésiter à créer un logo, à créer une tagline, à créer un petit slogan qui vienne représenter l'engagement RSE de l'entreprise. Et pour ça, on peut faire voter, on peut faire un petit concours en interne, ça permet de mobiliser tout le monde. Mais surtout, je pense que c'est important de les embarquer. Et pour ça, j'ai une formation où justement, on embarque.

  • Speaker #0

    On embarque à bord.

  • Speaker #1

    On embarque à bord. Effectivement, c'est la formation capitaine de la RSE. C'est une formation qui se déroule sur un voilier. Pour le moment, à la Rochelle, et forcément uniquement quand il fait bon et qu'il fait doux. En fait, cette formation capitaine de la RSE, elle est là pour aider les référents RSE, les porteurs de projets RSE, à piloter le projet en interne. Et en fait, j'ai constaté qu'il y avait énormément de points communs entre piloter une démarche RSE Et piloter un voilier. Par exemple, si à bord, on n'a pas de cap, on ne sait pas où on va, on va nulle part et puis on risque de se prendre des obstacles. Ou si on est à bord et qu'on a des réfractaires ou des éléments perturbateurs, la navigation risque d'être très difficile. Ou bien si on n'arrive pas à embarquer l'équipage et à leur donner envie de suivre le capitaine, pareil, ça va être très difficile.

  • Speaker #0

    Et comme la communication également. Bien donner les instructions à la bonne personne pour aller dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc je me suis dit, tiens, c'est l'occasion de sortir du cadre, de montrer que la RSE, ce n'est pas une punition, que ça peut être au contraire un très bon moment. Et je me suis dit, tiens, on va créer une formation à la RSE pour apprendre à piloter cette démarche RSE et à fédérer en interne. Et puis on va la faire sur un bateau, parce que de toute façon, c'est super sympa d'être sur un bateau. Et ça va permettre aussi aux gens de prendre du recul, sortir du cadre et puis profiter d'un moment un peu hors du temps, qui reconnecte aussi à la nature et finalement aux enjeux liés à la RSE, pour leur donner des clés, des méthodes, des outils, des techniques et des retours d'expérience sur comment mobiliser en interne, embarquer ses parties prenantes et piloter le projet RSE de manière à ce que tout le monde s'y investisse.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que pour l'avoir faite cette formation, parce qu'elle me tenait à cœur, c'est un modèle très intéressant de... pouvoir sortir du cadre, prendre de la hauteur, comme tu le dis, et aller au large, pourquoi pas. C'est vrai que ça donne, je remarque, moi, ça fait, ça permet aux personnes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas forcément le pied marin, ou tout au moins l'habitude d'aller sur un bateau, de se connecter à leur sens. Du coup, ça les met en éveil, et là, ça décuple, et on est beaucoup plus attentifs, et on est plus dans le partage, et c'est vrai que c'est assez porteur. Donc, je pense que... C'est une formation qui doit avoir du succès auprès des référents que tu accompagnes. C'est un beau modèle de sortir du cadre, comme tu dis, d'aller sur l'eau. C'est forcément porteur. Est-ce qu'il y a d'autres outils en interne ? Parce que c'est vrai, comme tu dis, les mots RSE, déjà ces trois lettres ne sont pas très sexy, on va dire. Ça ne séduit pas forcément. Est-ce que de mettre en place des ateliers récurrents, ou c'est d'impliquer, mais d'impliquer de façon à donner des responsabilités les collaborateurs à s'investir davantage dans la RSE ? Comment tu vois les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a de nombreux outils qui existent et qu'on utilise au quotidien, comme par exemple la fresque du climat, ou la fresque du numérique, ou la fresque océane, qui sont des outils de sensibilisation qui permettent de dire pourquoi. Pourquoi il faut agir ? Pourquoi l'entreprise lance sa démarche RSE ? C'est vraiment l'étape primordiale parce que si on ne comprend pas bien à quoi ça sert et quels sont les enjeux associés, on n'a pas spécialement de raison de changer nos habitudes, de s'impliquer ou de dégager du temps dans un quotidien déjà bien rempli. pour se rajouter un projet RSE. Donc je pense que ces outils, il ne faut pas hésiter à les déployer. On préconise de faire un atelier par semestre qui implique, si possible, l'ensemble des collaborateurs, mais je dirais en priorité le codire et les managers, parce que ce sont eux qui font le lien entre la stratégie de l'entreprise et le terrain. Donc si les managers n'y croient pas, ne s'investissent pas ou ne voient pas l'intérêt, on a très très peu de chances pour que la RSE redescende concrètement de manière opérationnelle.

  • Speaker #0

    Et alors, dans l'autre sens, est-ce que tu as eu le cas d'entreprise où les collaborateurs étaient à fond RSE, mais les dirigeants pas du tout ? Et du coup, motiver les dirigeants à passer le cap, ça t'est arrivé ?

  • Speaker #1

    Assez peu, parce que mine de rien, c'est quand même le dirigeant qui donne les moyens financiers. C'est-à-dire que nous, quand on intervient en entreprise, on nous paye pour cette prestation-là. Donc c'est que le dirigeant est à un minimum convaincu de l'intérêt de mettre en place le projet. Par contre, on a parfois des bonnes surprises, et là on a des super belles surprises, c'est quand le groupe projet RSE ou le groupe de travail n'est pas composé du codire, ou n'est pas composé des chefs, et au contraire composé des volontaires, des bénévoles, des collaborateurs qui tout d'un coup, on ne l'aurait pas dit, on ne s'en serait pas douté, mais montrent, prouvent qu'ils ont un intérêt pour le sujet, et un avis souvent pertinent sur comment est-ce que l'entreprise pourrait faire pour progresser. Et moi, j'ai quand même peut-être eu de la chance parce que j'ai souvent eu dans l'ensemble que des dirigeants qui écoutent, qui s'impliquent et qui se mobilisent pour faire vivre les engagements. Alors, ça ne veut pas dire qu'ils disent oui à tout, ça ne veut pas dire qu'on peut tout changer du jour au lendemain, mais ça veut dire qu'ils comprennent qu'il y a une urgence, un intérêt, un besoin de s'engager en RSE et que les idées des collaborateurs font probablement partie des solutions.

  • Speaker #0

    Alors... On va rebondir aussi sur le greenwashing, parce qu'effectivement, il y a des dirigeants qui peuvent dire, de toute façon, d'un point de vue réglementaire, je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille. Mais intérieurement, je ne partage pas ces valeurs et je vais laisser faire les responsables RSE et les collaborateurs. Est-ce qu'on arrive quand même à leur donner un peu plus de sens et d'implication positive ?

  • Speaker #1

    Alors, le greenwashing, je pense qu'on y est énormément confrontés dans notre quotidien perso. On le constate de la part de nombreuses entreprises. Mais finalement, paradoxalement, moi je constate plutôt l'effet inverse, dans le sens que les dirigeants n'osent pas communiquer. Alors le greenwashing, c'est plutôt communiquer à outrance en rajoutant des tonnes sur ce que l'on fait, en arrangeant un peu les vérités. Et au contraire, je suis plutôt confrontée à des dirigeants qui n'osent pas communiquer parce qu'ils ne veulent surtout pas se faire accuser de greenwashing. Et moi, je me bats, en tout cas, je les incite fortement à se risquer de communiquer, de s'exposer en étant, comment dire, assez transparent et réaliste sur ce qui se passe vraiment, mais à oser le faire parce que la communication, la valorisation de sa démarche RSE, c'est ce qui permet d'obtenir le retour sur investissement dont on a parlé au début. On ne pourra jamais attirer aucun collaborateur grâce à notre démarche RSE si on ne la communique pas. On ne pourra jamais se différencier d'un concurrent si on ne montre pas nos engagements. Donc moi, je suis plutôt là à essayer d'encourager à oser communiquer, plutôt qu'à leur dire, attention, vos communications sont un peu greenwashing. C'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'inverse. C'est plutôt bon signe alors. D'accord. Est-ce que tu as des choses à rajouter sur ce sujet particulier de pourquoi et comment impliquer les dirigeants et les collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, quand tu m'as demandé la question de quelles sont les erreurs à éviter, c'est vraiment le point qui, à mes yeux, a le plus souvent fait échouer des démarches RSE. Le fait que ce soit qu'une personne ou un tout petit groupe de personnes qui s'en occupe sans jamais la faire vivre, sans jamais la déployer, la montrer, la rendre vivante. Donc j'insisterais vraiment sur ça parce que la RSE, c'est un investissement en temps, en argent, en énergie. tout ce que ça peut rapporter, tout le retour sur investissement que ça peut avoir, juste parce qu'on n'a pas impliqué et fédéré en interne à ce sujet.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Merci beaucoup Marion pour cet échange intéressant sur la RSE.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    J'oubliais bien sûr, si vous voulez suivre Rupture Engagée, un contact marion.ruptureengagée.com et le site internet ruptureengagée.com également où vous avez toutes les informations. N'hésitez pas, à très vite. Comme toujours, je remercie mon invité pour la qualité d'échange et son authenticité. J'espère que vous avez apprécié comme moi les sujets abordés. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Alors, puisque vous avez aimé cet épisode, mettez plein d'étoiles pour plus de visibilité et... partagez-le à au moins trois personnes. Enfin, pour suivre l'actualité du podcast, si Dionysos était une femme, à sa page LinkedIn et sur Instagram, likez et partagez. Merci. À très vite.

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Description

Dans ce nouvel épisode, nous retrouvons Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, pour explorer en profondeur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Forte de son expérience dans l’accompagnement de plus de 80 entreprises depuis sa création, Marion nous partage sa vision dynamique, vivante et positive de la RSE.  


Nous commençons par les bases : comment expliquer la RSE simplement, voire à un enfant de 10 ans.

Marion revient ensuite sur la raison d’être de Rupture Engagée, les valeurs de son entreprise, et ses propres engagements en matière de durabilité. 

Est-il possible de conjuguer performance économique, impact social et préservation de l’environnement ? Marion nous prouve que oui, en détaillant son approche d'accompagnement des entreprises vers une transition durable.  


Au fil de l’épisode, nous abordons des questions concrètes :  

- Quels sont les premiers pas pour engager une démarche RSE ?  

- Combien cela coûte-t-il réellement ?  

- Quels résultats tangibles peut-on espérer et comment les mesurer ?  


Marion nous parle également des défis qu’elle a rencontrés et des leçons qu’elle en a tirées. Elle partage des conseils précieux pour les acteurs, notamment du secteur viticole, qui hésitent encore à se lancer dans une démarche responsable.  


Un des moments forts de cet épisode est consacré à l'art d'embarquer ses collaborateurs dans une démarche RSE. Marion explique pourquoi l'adhésion collective est la clé du succès et partage des méthodes concrètes pour mobiliser, fédérer et donner du sens à l’engagement de chaque membre d'une organisation. À travers des outils comme la Fresque du Climat ou des ateliers collaboratifs, elle montre comment transformer la RSE en un projet enthousiasmant et porteur d’impact pour tous.


Enfin, nous discutons des perspectives d’avenir pour Rupture Engagée, avec ses projets innovants comme les ateliers immersifs et pédagogiques sur la Fresque du Climat ou les formations à bord d’un voilier.  

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Un épisode inspirant pour tous ceux qui souhaitent embarquer leurs équipes et leurs dirigeants dans une transformation positive et durable.  

Contact : marion@ruptureengagee.com

Site web : www.ruptureengagee.com


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager?

Gratitude

Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement et Formation RSE Marketing Stratégie commerciale...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Mon invité est Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises TPE et PME dans leur transition écologique vers des pratiques plus responsables. Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à La Rochelle.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue jusqu'ici, c'est un plaisir.

  • Speaker #0

    Oui, alors comme les auditeurs ne savent pas trop, mais en fait je suis originaire de la région et de La Rochelle, et effectivement, je dois dire que... Pourquoi Marion Martinez ? Petite parenthèse à cet épisode. Moi, j'ai eu connaissance de Marion Martinez par YouTube. Lorsque je recherchais des informations sur la RSE, je suis tombée sur un TEDx que tu avais fait. Je crois que c'était en 2021. Et le sujet, je l'avais trouvé vraiment hyper intéressant puisque c'était le titre. C'était Personne n'est trop petit pour la RSE Et ça, ça m'avait séduit. Et donc, c'est comme ça que j'avais commencé à suivre Rup. Rupture Engagée. Et puis ensuite, on a eu la chance de se rencontrer lors d'une formation que tu as mise en place qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Capitaine de la RSE.

  • Speaker #0

    Voilà, on en parlera un petit peu plus tard. Mais déjà, dans un premier temps, est-ce que tu peux présenter la société Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, avec plaisir. Alors, Rupture Engagée est une société de conseil en RSE, donc Responsabilité Sociétale des Entreprises. On en parlera après. Donc, c'est une société que j'ai créée en 2019. Concrètement, on accompagne les entreprises à structurer, formaliser et déployer leur démarche RSE. Aujourd'hui, on est une équipe de 4 personnes et on est situé à La Rochelle et à Nantes.

  • Speaker #0

    Alors, cette entreprise, tu as aujourd'hui 80 clients à peu près, c'est ça ? Répartis ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Depuis la création, on a accompagné environ 80 entreprises. répartis un peu partout en France, mais c'est vrai qu'on essaye de plus en plus de s'implanter sur le territoire rochelet, nantais et alentour. Donc c'est surtout des sociétés PME, mais parfois on a des toutes petites structures et parfois on a des très grands groupes. Toute entreprise est concernée par la RSE finalement, donc la taille n'est pas un point commun entre elles.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer cet épisode dédié à la RSE, Quelle est la définition de la RSE ou comment expliquerais-tu la RSE à un enfant de 10 ans ?

  • Speaker #1

    Ah, bonne question ! On ne l'avait pas préparée celle-là. Écoute, pour être peut-être un peu concrète, parce que je pense qu'un enfant de 10 ans, il a, comme les adultes, envie de comprendre concrètement ce qu'on lui explique, je dirais que la RSE, c'est limiter l'impact négatif que l'on a sur son environnement au sens large. Son environnement au sens large est composé de la nature, de la biodiversité, mais il est aussi composé des gens, des personnes. En RSE, c'est ce qu'on appelle des parties prenantes. On va retrouver là-dedans les fournisseurs, les clients, les collaborateurs. Mettre en place une démarche RSE, c'est chercher à avoir un impact positif et limiter l'impact négatif que l'on a autour de soi.

  • Speaker #0

    Très bien, voilà, c'est simple, c'est factuel et on comprend bien. Alors, les valeurs, les objectifs, comment accompagner les entreprises, ça c'est une chose, mais au sein de Rupture Engagée, vous avez évidemment mis en place une démarche RSE. Alors, quels sont les engagements aujourd'hui de la RSE pour Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on n'avait pas envie d'être les cordonniers les plus mal chaussés. Je pense que quand on vend un discours, on se doit aussi de l'incarner et de montrer l'exemple. Alors, on n'est pas parfait comme personne. Je pense qu'on a un gros rapport RSE qui présente l'ensemble de nos actions, mais là on essaye d'être bon, c'est sur l'impact local et territorial. On essaye beaucoup de collaborer avec les acteurs locaux et de faire vivre l'écosystème local.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une raison d'être ? Est-ce que Rupture Engagée est une société à mission ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, on n'est pas devenu société à mission. La raison d'être qu'on essaye d'incarner au quotidien, c'est de permettre aux entreprises de territoire de mettre en place une démarche RSE concrète et efficace. Et cette raison d'être, on... On y ajoute nos valeurs qui sont déjà la gentillesse. On veut vraiment être des personnes proches des humains, des autres personnes. Et on se pliera toujours en quatre pour que nos clients soient satisfaits. On fera toujours notre maximum pour que les relations restent bienveillantes, cordiales, etc. Et donc, au-delà de la gentillesse, il s'agit aussi de respecter finalement nos engagements, nos deadlines, les personnes à qui on travaille. Donc on va dire que notre quotidien, c'est notre raison d'être plus nos valeurs.

  • Speaker #0

    Alors comment la RSE peut-elle ou doit-elle s'inscrire dans le quotidien des entreprises aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que la RSE doit s'inscrire non pas comme quelque chose qui se rajoute, mais comme quelque chose qui s'intègre. L'erreur que j'ai souvent vue dans les entreprises, c'est de RSE-iser ce qui existe déjà. Une fois qu'on a terminé le projet, comment est-ce qu'on le rend un peu plus engagé ? Et ça, c'est très très difficile et puis en plus, ça n'a pas spécialement l'impact souhaité. Donc je pense que pour déployer une démarche RSE, il faut l'intégrer dans sa stratégie par défaut, dès le départ. Et pour ça, on peut avoir un responsable RSE qui a un peu le rôle de chef d'orchestre, mais on a surtout besoin de l'implication de tous les métiers de l'entreprise parce que le responsable RSE, ce n'est pas, et ça ne doit pas... pas être la seule personne dans l'entreprise qui applique des valeurs et des engagements et qui divulgue un discours. Donc je pense que pour qu'une démarche RSE fonctionne, il faut vraiment réussir à sensibiliser et embarquer l'ensemble des métiers, des managers et des dirigeants dans le process.

  • Speaker #0

    Alors ça c'est un sujet qu'on va justement développer un petit peu plus tard dans l'épisode. Aujourd'hui, comment mesurer l'impact positif des actions sur les principaux piliers de la RSE ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez difficile à répondre parce que le retour sur investissement de la RSE se fait plutôt sur le moyen long terme et concrètement en sortir des chiffres ce n'est pas évident. Mais ce que l'on constate c'est qu'une société qui a une démarche RSE a moins de difficultés à recruter, a moins de turnover et on sait que les frais de recrutement ou plutôt les frais liés aux ressources humaines représentent une charge pour les entreprises. On constate aussi qu'elles peuvent plus facilement se différencier des concurrents ou gagner des appels d'offres. Car maintenant, dans les appels d'offres, ce n'est plus juste un critère à titre d'information, mais c'est souvent un critère de sélection. Donc ça permet de gagner de nouveaux business. Et finalement, la RSE, ça permet aussi de fédérer, de mettre du sens dans son quotidien personnel et professionnel. Ça, je ne sais pas comment on le mesure, mais je pense que c'est de l'immatériel qui vaut très cher.

  • Speaker #0

    Quel conseil donnerais-tu à d'autres acteurs, notamment l'industrie du vin, que je représente quand même en majorité, ou du commerce du vin en général, qui hésitent à s'engager justement dans ces pratiques plus durables ?

  • Speaker #1

    Alors, le conseil que je donnerais, c'est de se lancer dans un premier temps et éventuellement de se faire accompagner. Pourquoi ? Parce que dans tous les cas, ce que l'on constate depuis plusieurs années, c'est que les réglementations se durcissent. Et dans ton secteur d'activité lié au vin, et moi je connais aussi le secteur des spiritueux, on voit bien que de plus en plus il y a des demandes de certification, de labellisation, de plus en plus il y a des contraintes, qui sont aujourd'hui des contraintes thématiques. Mais demain, la RSE de manière globale va devenir de plus en plus une contrainte, notamment grâce à des réglementations qui débarquent, type CSRD. Donc le conseil que je donnerais, c'est de se lancer avant d'y être obligé. C'est toujours plus agréable de se lancer dans un projet quand on le fait de manière volontaire, proactive, qu'on peut y aller à son rythme, qu'on peut un peu faire comme on veut ou en tout cas y mettre de la bonne volonté. Donc le conseil que je donnerais, c'est de ne pas attendre d'y être contraint, obligé et forcé avant de le faire, d'anticiper. Et le second conseil que je donnerais, c'est de se faire accompagner parce que la RSE, c'est un métier, on ne sait pas forcément par quelle boule commencer, on ne sait pas forcément quoi faire. Et je pense qu'il est primordial de mettre son énergie et son temps là où on est le plus efficace et là où il y a le plus d'enjeux pour l'entreprise. Et peut-être qu'avoir un regard externe ou au moins quelqu'un en interne qui est formé à ce sujet permettrait de se concentrer sur ce que l'entreprise, là où l'entreprise a vraiment une valeur ajoutée en RSE.

  • Speaker #0

    Quels sont les leviers de performance aujourd'hui que l'on peut, de façon générale, on a quand même du recul sur... la mise en place de la RSE dans des entreprises, grands groupes et autres. Est-ce qu'on a des chiffres qui permettent de donner du sens aux entreprises qui sont réfractaires, en disant attention c'est un levier de performance important ? Tu peux en noter quelques-uns ?

  • Speaker #1

    Il y en a un qu'on aime beaucoup citer parce qu'à vrai dire, c'est un des seuls chiffres qui existent qui parle de ça. C'est France Stratégie qui a fait une étude qui montrait que mettre en place une démarche RSE augmentait la performance globale de l'entreprise de 13%. Donc c'est quand même beaucoup 13%. Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'autres projets qui permettent d'avoir un retour sur investissement comme ça. Et comme on l'a dit tout à l'heure, ça se joue beaucoup sur l'image de marque. et donc sur la facilité à recruter et à fidéliser les collaborateurs, ou à attirer des clients qui nous ressemblent, à gagner des marchés, et aussi à éviter finalement les amendes liées aux réglementations que l'on ne respecterait pas. Naturellement, mettre en place des marchés RSE, c'est aussi faire des économies. Parce que, par exemple, quand on cherche à réduire ses consommations d'énergie ou réduire l'utilisation de certaines matières premières, on dépense moins de facto.

  • Speaker #0

    Et à un autre sujet, combien ça coûte ?

  • Speaker #1

    Combien ça coûte ? Parce que ça parvient souvent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore des frais que l'on doit mettre, justement, dans cette démarche-là. Alors, combien ça coûte, Marion ?

  • Speaker #1

    Madame, ce n'est pas des frais, c'est un investissement.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une dépense, alors.

  • Speaker #1

    Alors, écoute, évidemment, ça dépend de la prestation que l'on choisit. Pour donner un ordre d'idée, si l'on veut suivre... Une journée de formation qui donne les méthodes, les outils et les connaissances qui permettent un peu d'être autonome par la suite. Cette formation peut coûter 1000 euros pour une journée, pour un groupe de 4 à 8 personnes. Si on veut un atelier de sensibilisation pour un peu embarquer, fédérer nos collègues en interne, pareil, on va être sur 600 euros la demi-journée par exemple. Par contre, si on veut mettre en place une démarche RSE de A à Z, en se sensibilisant en interne, en structurant la démarche, en déployant un plan d'action, en se faisant accompagner pour le déploiement, en formalisant un rapport RSE, un label, etc. Là, on est plutôt sur une fourchette qui va de 6 000 à 15 000 euros, en fonction de la taille de l'entreprise et de ses besoins.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et là, on a un délai à peu près où tout dépend de l'entreprise, de l'investissement de l'entreprise qui veut mettre en place cette démarche. On sait sur combien de temps on peut mettre ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, on essaye de faire vivre nos accompagnements sur... un trimestre, maximum deux. Notre idée à nous, c'est de rendre nos clients autonomes. On est là pour les accompagner, mais pas pour faire à leur place. Donc, on les voit en général deux heures toutes les deux semaines, sur trois à six mois. Après, ça dépend. Une fois, on a accompagné un grand groupe d'entreprises répartis sur dix sites, mille collaborateurs. On a travaillé ensemble un an et demi. Mais en général, un accompagnement RSE classique se fait sur 3 à 6 mois.

  • Speaker #0

    Intéressant, ça donnera je pense l'envie parce qu'en plus... On peut, en fonction de certaines régions, trouver des subventions pour accompagner. Donc ça, c'est un avantage majeur. Je voudrais revenir justement à Rupture Engagée. Quelles sont les perspectives d'avenir de la société en termes de durabilité et de responsabilité ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que j'aimerais beaucoup que Rupture Engagée continue à grandir en termes d'effectifs et que grandir ne soit jamais synonyme de perte de sens ou de perte de flexibilité. Donc j'aimerais vraiment beaucoup que la société puisse continuer à incarner ses valeurs et que les personnes que l'on recrute les incarnent et soient aussi force de proposition, qu'elles soient aussi en attente et nous challenge aussi sur nos propres engagements RSE parce que finalement on reste une entreprise et comme tout le monde parfois on se fait un petit peu déborder par le quotidien et pour nous aussi parfois la RSE, je ne vais pas dire passe après mais... Il faut que nous aussi, on s'astreigne à une méthodologie, à des rendez-vous fixes, organisés pour déployer nos engagements. Et j'aimerais qu'avec le temps, ça ne se perde pas et qu'au contraire, ça se renforce.

  • Speaker #0

    Alors Marion, justement, dans cette réglementation-là, quelles sont les prochaines échéances importantes à retenir ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, on a la CSRD qui vient vraiment contraindre de plus en plus les entreprises. Donc c'est un programme qui se déploie précisément entre 2025. et 2028. Et ce que l'on constate, c'est qu'en 2026, beaucoup d'entreprises seront concernées par la réglementation, notamment celles qui ont plus de 250 salariés et qui ont plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et ou 25 millions d'euros de bilan. Donc ça concerne quand même un sacré paquet d'entreprises. Elles sont concernées en 2026 sur leur donnée 2025. Si elles ne le préparent pas, dès maintenant, elles seront en retard finalement parce que cette réglementation, c'est pour demain. Donc là encore, je vais rejoindre les conseils que j'ai dit au début. Finalement, c'est de ne pas tarder à se lancer et de ne pas hésiter à se faire accompagner pour être sûr de mettre son temps et son énergie au bon endroit.

  • Speaker #0

    Alors là, dans les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, les entreprises n'ont pas forcément 250 employés. Néanmoins, elles sont partie prenante de ces grosses entreprises. Est-ce qu'elles seront également concernées par la CSRD ?

  • Speaker #1

    Elles vont être concernées indirectement, mais finalement, elles le sont déjà de par d'autres réglementations, comme le devoir de vigilance, qui finalement oblige les grands comptes à avoir un regard RSE. un regard sur l'engagement RSE de leur fournisseur et de leur sous-traitant. Et nous, en tant que TPE, on est peut-être le fournisseur ou le sous-traitant ou le prestataire d'un plus gros acteur. Et donc ce plus gros acteur peut nous obliger, peut nous inciter très fortement à rendre des comptes sur nos engagements RSE.

  • Speaker #0

    Marion, est-ce que tu peux nous donner ta définition de la CSRD, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors la CSRD, c'est une contrainte réglementaire européenne qui vient demander aux entreprises de rendre des comptes publiquement et de manière transparente sur de nombreux indicateurs qualitatifs et quantitatifs en lien avec les sujets de la RSE. Donc c'est aussi finalement une méthodologie à appliquer, puisque avant de collecter les indicateurs en question, il faut... prioriser les sujets qui nous concernent nous spécifiquement en tant qu'entreprise de ce secteur spécifique. Et pour ça, il faut réaliser une matrice de double matérialité qui est un outil, une méthode qui permet d'identifier quels sont les impacts de l'entreprise sur l'environnement et l'impact de l'environnement sur l'entreprise. Donc la CSRD, on pourrait voir ça uniquement sous le prisme d'une contrainte réglementaire mais c'est aussi finalement l'opportunité pour les entreprises de se poser la question une bonne fois pour toutes... De quel est leur impact qu'elles ont et quel impact on leur fait subir également. Et il faut vraiment voir ça comme l'opportunité de se structurer et de formaliser des engagements concrets et précis sur le véritable enjeu de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Merci Marion. Donc tout ça, on peut les retrouver dans la boîte à outils que propose Rupture Engagée dans le suivi, l'accompagnement. de la démarche RSE et CSRD éventuellement. Besoin de recommandations. Si jamais il y avait des erreurs à éviter lors d'une démarche RSE, ce seraient lesquelles ?

  • Speaker #1

    Ah là là, il y en a un sacré paquet, mais peut-être celle que l'on voit le plus souvent, c'est d'avancer, de mettre en place la démarche RSE un peu tout seul dans son coin. Souvent, je vois qu'en interne, on a un responsable ou un référent RSE qui est recruté et on lui donne le dossier en disant allez, tiens cadeau. Mais comme on l'a dit un petit peu tout à l'heure, on a vraiment besoin d'embarquer toutes les parties prenantes de l'entreprise. Moi, je dis souvent qu'on a besoin de l'impulsion du dirigeant et de l'implication des collaborateurs. Le référent RSE, c'est juste le chef d'orchestre. Il a besoin de tous les musiciens pour jouer la mélodie. La deuxième erreur que je vois souvent, c'est de vouloir aller trop vite. Naturellement, et je le comprends parce que moi, si je suis quelqu'un d'impatiente, on a envie de se lancer tout de suite dans le plan d'action. d'en faire des choses, d'agir. Et c'est très très bien, mais avant de faire le plan d'action, on a besoin de se former pour bien comprendre ce qu'est la RSE et comprendre que ce n'est pas que l'impact environnemental, mais que ça regroupe aussi beaucoup d'autres choses. On a aussi besoin de faire un diagnostic, faire le point sur tout ce que l'on fait déjà, en s'appuyant par exemple sur la norme ISO 26000 et ses sept thématiques. Et on a aussi besoin de prioriser ses enjeux.

  • Speaker #0

    Donc on va partir dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Pas partir dans tous les sens, il y a une méthodologie à appliquer, et je pense que prioriser ces enjeux, c'est essentiel, parce que c'est bien beau de mettre une ruche sur le toit ou dans le jardin, mais notre impact environnemental, il se cache peut-être ailleurs. Donc plutôt que de se précipiter à mettre en place un baby-foot pour la qualité de vie au travail, faisons peut-être d'abord un baromètre social pour comprendre quelle est la souffrance ou le besoin en interne, par exemple. Donc les erreurs, pour récapituler, ce serait... de travailler tout seul dans son coin, de vouloir aller trop vite et de voir la RSE comme une contrainte parce que moi, à mes yeux, c'est plutôt l'opportunité de remettre du sens et de fédérer et d'être utile au monde et à la société tout en pouvant durer dans le temps.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour ces précisions. Alors, on va aborder un sujet très important à tes yeux. Pourquoi et comment embarquer les dirigeants et leurs collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai déjà dit, je pense que le référent RSE, on en a besoin, mais cette personne a le rôle de chef d'orchestre. Elle ne peut pas déployer la démarche RSE au sein de tous les services, de tous les métiers, tout seul. Pour ça, on a besoin de donner envie à chacun de s'intéresser à la RSE, de comprendre ce que ça veut dire et ce que ça implique, et de leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes dans leur quotidien. On a besoin de tous les services, le DAF, communication, les commerciaux, les assistants administratifs. Toutes les personnes doivent intégrer finalement les RSE dans leur quotidien. Et pour ça, on a besoin de les embarquer. De les embarquer pour leur donner envie, pour leur donner le cap, pour leur expliquer ce que ça veut dire et leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes. Donc ça, c'était pour le pourquoi.

  • Speaker #0

    Le pourquoi. Et le comment ?

  • Speaker #1

    Le comment, il y a différentes manières, différentes astuces finalement que j'alimente au fur et à mesure des accompagnements que l'on réalise. Moi, ce que je dis souvent, c'est qu'il ne faut pas hésiter à afficher la RSE sur les murs, la rendre visible en fait, la rendre visible et visuelle, que ce ne soit pas juste un fichier Excel stocké dans un dossier sur l'ordinateur, mais la rendre concrète. Et ce que je dis aussi, c'est qu'il ne faut pas hésiter à sortir des murs. Certes, la RSE fait partie du quotidien professionnel, mais on peut aussi la rendre super sympa, super positive. Et quand je vois des séminaires annuels qui s'organisent, c'est peut-être l'occasion, le moment, pour justement incarner ces valeurs et ces engagements et rendre la RSE super concrète et chouette. Je préconiserais aussi aux entreprises de ne pas hésiter à, comment dire, à appliquer un slogan à leur démarche RSE. Déjà, le mot RSE, ce n'est pas très sexy, ça ne parle pas à tout le monde. Ne pas hésiter à créer un logo, à créer une tagline, à créer un petit slogan qui vienne représenter l'engagement RSE de l'entreprise. Et pour ça, on peut faire voter, on peut faire un petit concours en interne, ça permet de mobiliser tout le monde. Mais surtout, je pense que c'est important de les embarquer. Et pour ça, j'ai une formation où justement, on embarque.

  • Speaker #0

    On embarque à bord.

  • Speaker #1

    On embarque à bord. Effectivement, c'est la formation capitaine de la RSE. C'est une formation qui se déroule sur un voilier. Pour le moment, à la Rochelle, et forcément uniquement quand il fait bon et qu'il fait doux. En fait, cette formation capitaine de la RSE, elle est là pour aider les référents RSE, les porteurs de projets RSE, à piloter le projet en interne. Et en fait, j'ai constaté qu'il y avait énormément de points communs entre piloter une démarche RSE Et piloter un voilier. Par exemple, si à bord, on n'a pas de cap, on ne sait pas où on va, on va nulle part et puis on risque de se prendre des obstacles. Ou si on est à bord et qu'on a des réfractaires ou des éléments perturbateurs, la navigation risque d'être très difficile. Ou bien si on n'arrive pas à embarquer l'équipage et à leur donner envie de suivre le capitaine, pareil, ça va être très difficile.

  • Speaker #0

    Et comme la communication également. Bien donner les instructions à la bonne personne pour aller dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc je me suis dit, tiens, c'est l'occasion de sortir du cadre, de montrer que la RSE, ce n'est pas une punition, que ça peut être au contraire un très bon moment. Et je me suis dit, tiens, on va créer une formation à la RSE pour apprendre à piloter cette démarche RSE et à fédérer en interne. Et puis on va la faire sur un bateau, parce que de toute façon, c'est super sympa d'être sur un bateau. Et ça va permettre aussi aux gens de prendre du recul, sortir du cadre et puis profiter d'un moment un peu hors du temps, qui reconnecte aussi à la nature et finalement aux enjeux liés à la RSE, pour leur donner des clés, des méthodes, des outils, des techniques et des retours d'expérience sur comment mobiliser en interne, embarquer ses parties prenantes et piloter le projet RSE de manière à ce que tout le monde s'y investisse.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que pour l'avoir faite cette formation, parce qu'elle me tenait à cœur, c'est un modèle très intéressant de... pouvoir sortir du cadre, prendre de la hauteur, comme tu le dis, et aller au large, pourquoi pas. C'est vrai que ça donne, je remarque, moi, ça fait, ça permet aux personnes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas forcément le pied marin, ou tout au moins l'habitude d'aller sur un bateau, de se connecter à leur sens. Du coup, ça les met en éveil, et là, ça décuple, et on est beaucoup plus attentifs, et on est plus dans le partage, et c'est vrai que c'est assez porteur. Donc, je pense que... C'est une formation qui doit avoir du succès auprès des référents que tu accompagnes. C'est un beau modèle de sortir du cadre, comme tu dis, d'aller sur l'eau. C'est forcément porteur. Est-ce qu'il y a d'autres outils en interne ? Parce que c'est vrai, comme tu dis, les mots RSE, déjà ces trois lettres ne sont pas très sexy, on va dire. Ça ne séduit pas forcément. Est-ce que de mettre en place des ateliers récurrents, ou c'est d'impliquer, mais d'impliquer de façon à donner des responsabilités les collaborateurs à s'investir davantage dans la RSE ? Comment tu vois les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a de nombreux outils qui existent et qu'on utilise au quotidien, comme par exemple la fresque du climat, ou la fresque du numérique, ou la fresque océane, qui sont des outils de sensibilisation qui permettent de dire pourquoi. Pourquoi il faut agir ? Pourquoi l'entreprise lance sa démarche RSE ? C'est vraiment l'étape primordiale parce que si on ne comprend pas bien à quoi ça sert et quels sont les enjeux associés, on n'a pas spécialement de raison de changer nos habitudes, de s'impliquer ou de dégager du temps dans un quotidien déjà bien rempli. pour se rajouter un projet RSE. Donc je pense que ces outils, il ne faut pas hésiter à les déployer. On préconise de faire un atelier par semestre qui implique, si possible, l'ensemble des collaborateurs, mais je dirais en priorité le codire et les managers, parce que ce sont eux qui font le lien entre la stratégie de l'entreprise et le terrain. Donc si les managers n'y croient pas, ne s'investissent pas ou ne voient pas l'intérêt, on a très très peu de chances pour que la RSE redescende concrètement de manière opérationnelle.

  • Speaker #0

    Et alors, dans l'autre sens, est-ce que tu as eu le cas d'entreprise où les collaborateurs étaient à fond RSE, mais les dirigeants pas du tout ? Et du coup, motiver les dirigeants à passer le cap, ça t'est arrivé ?

  • Speaker #1

    Assez peu, parce que mine de rien, c'est quand même le dirigeant qui donne les moyens financiers. C'est-à-dire que nous, quand on intervient en entreprise, on nous paye pour cette prestation-là. Donc c'est que le dirigeant est à un minimum convaincu de l'intérêt de mettre en place le projet. Par contre, on a parfois des bonnes surprises, et là on a des super belles surprises, c'est quand le groupe projet RSE ou le groupe de travail n'est pas composé du codire, ou n'est pas composé des chefs, et au contraire composé des volontaires, des bénévoles, des collaborateurs qui tout d'un coup, on ne l'aurait pas dit, on ne s'en serait pas douté, mais montrent, prouvent qu'ils ont un intérêt pour le sujet, et un avis souvent pertinent sur comment est-ce que l'entreprise pourrait faire pour progresser. Et moi, j'ai quand même peut-être eu de la chance parce que j'ai souvent eu dans l'ensemble que des dirigeants qui écoutent, qui s'impliquent et qui se mobilisent pour faire vivre les engagements. Alors, ça ne veut pas dire qu'ils disent oui à tout, ça ne veut pas dire qu'on peut tout changer du jour au lendemain, mais ça veut dire qu'ils comprennent qu'il y a une urgence, un intérêt, un besoin de s'engager en RSE et que les idées des collaborateurs font probablement partie des solutions.

  • Speaker #0

    Alors... On va rebondir aussi sur le greenwashing, parce qu'effectivement, il y a des dirigeants qui peuvent dire, de toute façon, d'un point de vue réglementaire, je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille. Mais intérieurement, je ne partage pas ces valeurs et je vais laisser faire les responsables RSE et les collaborateurs. Est-ce qu'on arrive quand même à leur donner un peu plus de sens et d'implication positive ?

  • Speaker #1

    Alors, le greenwashing, je pense qu'on y est énormément confrontés dans notre quotidien perso. On le constate de la part de nombreuses entreprises. Mais finalement, paradoxalement, moi je constate plutôt l'effet inverse, dans le sens que les dirigeants n'osent pas communiquer. Alors le greenwashing, c'est plutôt communiquer à outrance en rajoutant des tonnes sur ce que l'on fait, en arrangeant un peu les vérités. Et au contraire, je suis plutôt confrontée à des dirigeants qui n'osent pas communiquer parce qu'ils ne veulent surtout pas se faire accuser de greenwashing. Et moi, je me bats, en tout cas, je les incite fortement à se risquer de communiquer, de s'exposer en étant, comment dire, assez transparent et réaliste sur ce qui se passe vraiment, mais à oser le faire parce que la communication, la valorisation de sa démarche RSE, c'est ce qui permet d'obtenir le retour sur investissement dont on a parlé au début. On ne pourra jamais attirer aucun collaborateur grâce à notre démarche RSE si on ne la communique pas. On ne pourra jamais se différencier d'un concurrent si on ne montre pas nos engagements. Donc moi, je suis plutôt là à essayer d'encourager à oser communiquer, plutôt qu'à leur dire, attention, vos communications sont un peu greenwashing. C'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'inverse. C'est plutôt bon signe alors. D'accord. Est-ce que tu as des choses à rajouter sur ce sujet particulier de pourquoi et comment impliquer les dirigeants et les collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, quand tu m'as demandé la question de quelles sont les erreurs à éviter, c'est vraiment le point qui, à mes yeux, a le plus souvent fait échouer des démarches RSE. Le fait que ce soit qu'une personne ou un tout petit groupe de personnes qui s'en occupe sans jamais la faire vivre, sans jamais la déployer, la montrer, la rendre vivante. Donc j'insisterais vraiment sur ça parce que la RSE, c'est un investissement en temps, en argent, en énergie. tout ce que ça peut rapporter, tout le retour sur investissement que ça peut avoir, juste parce qu'on n'a pas impliqué et fédéré en interne à ce sujet.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Merci beaucoup Marion pour cet échange intéressant sur la RSE.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    J'oubliais bien sûr, si vous voulez suivre Rupture Engagée, un contact marion.ruptureengagée.com et le site internet ruptureengagée.com également où vous avez toutes les informations. N'hésitez pas, à très vite. Comme toujours, je remercie mon invité pour la qualité d'échange et son authenticité. J'espère que vous avez apprécié comme moi les sujets abordés. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Alors, puisque vous avez aimé cet épisode, mettez plein d'étoiles pour plus de visibilité et... partagez-le à au moins trois personnes. Enfin, pour suivre l'actualité du podcast, si Dionysos était une femme, à sa page LinkedIn et sur Instagram, likez et partagez. Merci. À très vite.

Description

Dans ce nouvel épisode, nous retrouvons Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, pour explorer en profondeur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Forte de son expérience dans l’accompagnement de plus de 80 entreprises depuis sa création, Marion nous partage sa vision dynamique, vivante et positive de la RSE.  


Nous commençons par les bases : comment expliquer la RSE simplement, voire à un enfant de 10 ans.

Marion revient ensuite sur la raison d’être de Rupture Engagée, les valeurs de son entreprise, et ses propres engagements en matière de durabilité. 

Est-il possible de conjuguer performance économique, impact social et préservation de l’environnement ? Marion nous prouve que oui, en détaillant son approche d'accompagnement des entreprises vers une transition durable.  


Au fil de l’épisode, nous abordons des questions concrètes :  

- Quels sont les premiers pas pour engager une démarche RSE ?  

- Combien cela coûte-t-il réellement ?  

- Quels résultats tangibles peut-on espérer et comment les mesurer ?  


Marion nous parle également des défis qu’elle a rencontrés et des leçons qu’elle en a tirées. Elle partage des conseils précieux pour les acteurs, notamment du secteur viticole, qui hésitent encore à se lancer dans une démarche responsable.  


Un des moments forts de cet épisode est consacré à l'art d'embarquer ses collaborateurs dans une démarche RSE. Marion explique pourquoi l'adhésion collective est la clé du succès et partage des méthodes concrètes pour mobiliser, fédérer et donner du sens à l’engagement de chaque membre d'une organisation. À travers des outils comme la Fresque du Climat ou des ateliers collaboratifs, elle montre comment transformer la RSE en un projet enthousiasmant et porteur d’impact pour tous.


Enfin, nous discutons des perspectives d’avenir pour Rupture Engagée, avec ses projets innovants comme les ateliers immersifs et pédagogiques sur la Fresque du Climat ou les formations à bord d’un voilier.  

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Un épisode inspirant pour tous ceux qui souhaitent embarquer leurs équipes et leurs dirigeants dans une transformation positive et durable.  

Contact : marion@ruptureengagee.com

Site web : www.ruptureengagee.com


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager?

Gratitude

Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement et Formation RSE Marketing Stratégie commerciale...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Mon invité est Marion Martinez, fondatrice et co-associée de Rupture Engagée, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises TPE et PME dans leur transition écologique vers des pratiques plus responsables. Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Aurélie.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à La Rochelle.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue jusqu'ici, c'est un plaisir.

  • Speaker #0

    Oui, alors comme les auditeurs ne savent pas trop, mais en fait je suis originaire de la région et de La Rochelle, et effectivement, je dois dire que... Pourquoi Marion Martinez ? Petite parenthèse à cet épisode. Moi, j'ai eu connaissance de Marion Martinez par YouTube. Lorsque je recherchais des informations sur la RSE, je suis tombée sur un TEDx que tu avais fait. Je crois que c'était en 2021. Et le sujet, je l'avais trouvé vraiment hyper intéressant puisque c'était le titre. C'était Personne n'est trop petit pour la RSE Et ça, ça m'avait séduit. Et donc, c'est comme ça que j'avais commencé à suivre Rup. Rupture Engagée. Et puis ensuite, on a eu la chance de se rencontrer lors d'une formation que tu as mise en place qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Capitaine de la RSE.

  • Speaker #0

    Voilà, on en parlera un petit peu plus tard. Mais déjà, dans un premier temps, est-ce que tu peux présenter la société Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, avec plaisir. Alors, Rupture Engagée est une société de conseil en RSE, donc Responsabilité Sociétale des Entreprises. On en parlera après. Donc, c'est une société que j'ai créée en 2019. Concrètement, on accompagne les entreprises à structurer, formaliser et déployer leur démarche RSE. Aujourd'hui, on est une équipe de 4 personnes et on est situé à La Rochelle et à Nantes.

  • Speaker #0

    Alors, cette entreprise, tu as aujourd'hui 80 clients à peu près, c'est ça ? Répartis ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Depuis la création, on a accompagné environ 80 entreprises. répartis un peu partout en France, mais c'est vrai qu'on essaye de plus en plus de s'implanter sur le territoire rochelet, nantais et alentour. Donc c'est surtout des sociétés PME, mais parfois on a des toutes petites structures et parfois on a des très grands groupes. Toute entreprise est concernée par la RSE finalement, donc la taille n'est pas un point commun entre elles.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer cet épisode dédié à la RSE, Quelle est la définition de la RSE ou comment expliquerais-tu la RSE à un enfant de 10 ans ?

  • Speaker #1

    Ah, bonne question ! On ne l'avait pas préparée celle-là. Écoute, pour être peut-être un peu concrète, parce que je pense qu'un enfant de 10 ans, il a, comme les adultes, envie de comprendre concrètement ce qu'on lui explique, je dirais que la RSE, c'est limiter l'impact négatif que l'on a sur son environnement au sens large. Son environnement au sens large est composé de la nature, de la biodiversité, mais il est aussi composé des gens, des personnes. En RSE, c'est ce qu'on appelle des parties prenantes. On va retrouver là-dedans les fournisseurs, les clients, les collaborateurs. Mettre en place une démarche RSE, c'est chercher à avoir un impact positif et limiter l'impact négatif que l'on a autour de soi.

  • Speaker #0

    Très bien, voilà, c'est simple, c'est factuel et on comprend bien. Alors, les valeurs, les objectifs, comment accompagner les entreprises, ça c'est une chose, mais au sein de Rupture Engagée, vous avez évidemment mis en place une démarche RSE. Alors, quels sont les engagements aujourd'hui de la RSE pour Rupture Engagée ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on n'avait pas envie d'être les cordonniers les plus mal chaussés. Je pense que quand on vend un discours, on se doit aussi de l'incarner et de montrer l'exemple. Alors, on n'est pas parfait comme personne. Je pense qu'on a un gros rapport RSE qui présente l'ensemble de nos actions, mais là on essaye d'être bon, c'est sur l'impact local et territorial. On essaye beaucoup de collaborer avec les acteurs locaux et de faire vivre l'écosystème local.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une raison d'être ? Est-ce que Rupture Engagée est une société à mission ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, on n'est pas devenu société à mission. La raison d'être qu'on essaye d'incarner au quotidien, c'est de permettre aux entreprises de territoire de mettre en place une démarche RSE concrète et efficace. Et cette raison d'être, on... On y ajoute nos valeurs qui sont déjà la gentillesse. On veut vraiment être des personnes proches des humains, des autres personnes. Et on se pliera toujours en quatre pour que nos clients soient satisfaits. On fera toujours notre maximum pour que les relations restent bienveillantes, cordiales, etc. Et donc, au-delà de la gentillesse, il s'agit aussi de respecter finalement nos engagements, nos deadlines, les personnes à qui on travaille. Donc on va dire que notre quotidien, c'est notre raison d'être plus nos valeurs.

  • Speaker #0

    Alors comment la RSE peut-elle ou doit-elle s'inscrire dans le quotidien des entreprises aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que la RSE doit s'inscrire non pas comme quelque chose qui se rajoute, mais comme quelque chose qui s'intègre. L'erreur que j'ai souvent vue dans les entreprises, c'est de RSE-iser ce qui existe déjà. Une fois qu'on a terminé le projet, comment est-ce qu'on le rend un peu plus engagé ? Et ça, c'est très très difficile et puis en plus, ça n'a pas spécialement l'impact souhaité. Donc je pense que pour déployer une démarche RSE, il faut l'intégrer dans sa stratégie par défaut, dès le départ. Et pour ça, on peut avoir un responsable RSE qui a un peu le rôle de chef d'orchestre, mais on a surtout besoin de l'implication de tous les métiers de l'entreprise parce que le responsable RSE, ce n'est pas, et ça ne doit pas... pas être la seule personne dans l'entreprise qui applique des valeurs et des engagements et qui divulgue un discours. Donc je pense que pour qu'une démarche RSE fonctionne, il faut vraiment réussir à sensibiliser et embarquer l'ensemble des métiers, des managers et des dirigeants dans le process.

  • Speaker #0

    Alors ça c'est un sujet qu'on va justement développer un petit peu plus tard dans l'épisode. Aujourd'hui, comment mesurer l'impact positif des actions sur les principaux piliers de la RSE ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez difficile à répondre parce que le retour sur investissement de la RSE se fait plutôt sur le moyen long terme et concrètement en sortir des chiffres ce n'est pas évident. Mais ce que l'on constate c'est qu'une société qui a une démarche RSE a moins de difficultés à recruter, a moins de turnover et on sait que les frais de recrutement ou plutôt les frais liés aux ressources humaines représentent une charge pour les entreprises. On constate aussi qu'elles peuvent plus facilement se différencier des concurrents ou gagner des appels d'offres. Car maintenant, dans les appels d'offres, ce n'est plus juste un critère à titre d'information, mais c'est souvent un critère de sélection. Donc ça permet de gagner de nouveaux business. Et finalement, la RSE, ça permet aussi de fédérer, de mettre du sens dans son quotidien personnel et professionnel. Ça, je ne sais pas comment on le mesure, mais je pense que c'est de l'immatériel qui vaut très cher.

  • Speaker #0

    Quel conseil donnerais-tu à d'autres acteurs, notamment l'industrie du vin, que je représente quand même en majorité, ou du commerce du vin en général, qui hésitent à s'engager justement dans ces pratiques plus durables ?

  • Speaker #1

    Alors, le conseil que je donnerais, c'est de se lancer dans un premier temps et éventuellement de se faire accompagner. Pourquoi ? Parce que dans tous les cas, ce que l'on constate depuis plusieurs années, c'est que les réglementations se durcissent. Et dans ton secteur d'activité lié au vin, et moi je connais aussi le secteur des spiritueux, on voit bien que de plus en plus il y a des demandes de certification, de labellisation, de plus en plus il y a des contraintes, qui sont aujourd'hui des contraintes thématiques. Mais demain, la RSE de manière globale va devenir de plus en plus une contrainte, notamment grâce à des réglementations qui débarquent, type CSRD. Donc le conseil que je donnerais, c'est de se lancer avant d'y être obligé. C'est toujours plus agréable de se lancer dans un projet quand on le fait de manière volontaire, proactive, qu'on peut y aller à son rythme, qu'on peut un peu faire comme on veut ou en tout cas y mettre de la bonne volonté. Donc le conseil que je donnerais, c'est de ne pas attendre d'y être contraint, obligé et forcé avant de le faire, d'anticiper. Et le second conseil que je donnerais, c'est de se faire accompagner parce que la RSE, c'est un métier, on ne sait pas forcément par quelle boule commencer, on ne sait pas forcément quoi faire. Et je pense qu'il est primordial de mettre son énergie et son temps là où on est le plus efficace et là où il y a le plus d'enjeux pour l'entreprise. Et peut-être qu'avoir un regard externe ou au moins quelqu'un en interne qui est formé à ce sujet permettrait de se concentrer sur ce que l'entreprise, là où l'entreprise a vraiment une valeur ajoutée en RSE.

  • Speaker #0

    Quels sont les leviers de performance aujourd'hui que l'on peut, de façon générale, on a quand même du recul sur... la mise en place de la RSE dans des entreprises, grands groupes et autres. Est-ce qu'on a des chiffres qui permettent de donner du sens aux entreprises qui sont réfractaires, en disant attention c'est un levier de performance important ? Tu peux en noter quelques-uns ?

  • Speaker #1

    Il y en a un qu'on aime beaucoup citer parce qu'à vrai dire, c'est un des seuls chiffres qui existent qui parle de ça. C'est France Stratégie qui a fait une étude qui montrait que mettre en place une démarche RSE augmentait la performance globale de l'entreprise de 13%. Donc c'est quand même beaucoup 13%. Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'autres projets qui permettent d'avoir un retour sur investissement comme ça. Et comme on l'a dit tout à l'heure, ça se joue beaucoup sur l'image de marque. et donc sur la facilité à recruter et à fidéliser les collaborateurs, ou à attirer des clients qui nous ressemblent, à gagner des marchés, et aussi à éviter finalement les amendes liées aux réglementations que l'on ne respecterait pas. Naturellement, mettre en place des marchés RSE, c'est aussi faire des économies. Parce que, par exemple, quand on cherche à réduire ses consommations d'énergie ou réduire l'utilisation de certaines matières premières, on dépense moins de facto.

  • Speaker #0

    Et à un autre sujet, combien ça coûte ?

  • Speaker #1

    Combien ça coûte ? Parce que ça parvient souvent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore des frais que l'on doit mettre, justement, dans cette démarche-là. Alors, combien ça coûte, Marion ?

  • Speaker #1

    Madame, ce n'est pas des frais, c'est un investissement.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une dépense, alors.

  • Speaker #1

    Alors, écoute, évidemment, ça dépend de la prestation que l'on choisit. Pour donner un ordre d'idée, si l'on veut suivre... Une journée de formation qui donne les méthodes, les outils et les connaissances qui permettent un peu d'être autonome par la suite. Cette formation peut coûter 1000 euros pour une journée, pour un groupe de 4 à 8 personnes. Si on veut un atelier de sensibilisation pour un peu embarquer, fédérer nos collègues en interne, pareil, on va être sur 600 euros la demi-journée par exemple. Par contre, si on veut mettre en place une démarche RSE de A à Z, en se sensibilisant en interne, en structurant la démarche, en déployant un plan d'action, en se faisant accompagner pour le déploiement, en formalisant un rapport RSE, un label, etc. Là, on est plutôt sur une fourchette qui va de 6 000 à 15 000 euros, en fonction de la taille de l'entreprise et de ses besoins.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et là, on a un délai à peu près où tout dépend de l'entreprise, de l'investissement de l'entreprise qui veut mettre en place cette démarche. On sait sur combien de temps on peut mettre ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, on essaye de faire vivre nos accompagnements sur... un trimestre, maximum deux. Notre idée à nous, c'est de rendre nos clients autonomes. On est là pour les accompagner, mais pas pour faire à leur place. Donc, on les voit en général deux heures toutes les deux semaines, sur trois à six mois. Après, ça dépend. Une fois, on a accompagné un grand groupe d'entreprises répartis sur dix sites, mille collaborateurs. On a travaillé ensemble un an et demi. Mais en général, un accompagnement RSE classique se fait sur 3 à 6 mois.

  • Speaker #0

    Intéressant, ça donnera je pense l'envie parce qu'en plus... On peut, en fonction de certaines régions, trouver des subventions pour accompagner. Donc ça, c'est un avantage majeur. Je voudrais revenir justement à Rupture Engagée. Quelles sont les perspectives d'avenir de la société en termes de durabilité et de responsabilité ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que j'aimerais beaucoup que Rupture Engagée continue à grandir en termes d'effectifs et que grandir ne soit jamais synonyme de perte de sens ou de perte de flexibilité. Donc j'aimerais vraiment beaucoup que la société puisse continuer à incarner ses valeurs et que les personnes que l'on recrute les incarnent et soient aussi force de proposition, qu'elles soient aussi en attente et nous challenge aussi sur nos propres engagements RSE parce que finalement on reste une entreprise et comme tout le monde parfois on se fait un petit peu déborder par le quotidien et pour nous aussi parfois la RSE, je ne vais pas dire passe après mais... Il faut que nous aussi, on s'astreigne à une méthodologie, à des rendez-vous fixes, organisés pour déployer nos engagements. Et j'aimerais qu'avec le temps, ça ne se perde pas et qu'au contraire, ça se renforce.

  • Speaker #0

    Alors Marion, justement, dans cette réglementation-là, quelles sont les prochaines échéances importantes à retenir ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, on a la CSRD qui vient vraiment contraindre de plus en plus les entreprises. Donc c'est un programme qui se déploie précisément entre 2025. et 2028. Et ce que l'on constate, c'est qu'en 2026, beaucoup d'entreprises seront concernées par la réglementation, notamment celles qui ont plus de 250 salariés et qui ont plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et ou 25 millions d'euros de bilan. Donc ça concerne quand même un sacré paquet d'entreprises. Elles sont concernées en 2026 sur leur donnée 2025. Si elles ne le préparent pas, dès maintenant, elles seront en retard finalement parce que cette réglementation, c'est pour demain. Donc là encore, je vais rejoindre les conseils que j'ai dit au début. Finalement, c'est de ne pas tarder à se lancer et de ne pas hésiter à se faire accompagner pour être sûr de mettre son temps et son énergie au bon endroit.

  • Speaker #0

    Alors là, dans les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, les entreprises n'ont pas forcément 250 employés. Néanmoins, elles sont partie prenante de ces grosses entreprises. Est-ce qu'elles seront également concernées par la CSRD ?

  • Speaker #1

    Elles vont être concernées indirectement, mais finalement, elles le sont déjà de par d'autres réglementations, comme le devoir de vigilance, qui finalement oblige les grands comptes à avoir un regard RSE. un regard sur l'engagement RSE de leur fournisseur et de leur sous-traitant. Et nous, en tant que TPE, on est peut-être le fournisseur ou le sous-traitant ou le prestataire d'un plus gros acteur. Et donc ce plus gros acteur peut nous obliger, peut nous inciter très fortement à rendre des comptes sur nos engagements RSE.

  • Speaker #0

    Marion, est-ce que tu peux nous donner ta définition de la CSRD, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors la CSRD, c'est une contrainte réglementaire européenne qui vient demander aux entreprises de rendre des comptes publiquement et de manière transparente sur de nombreux indicateurs qualitatifs et quantitatifs en lien avec les sujets de la RSE. Donc c'est aussi finalement une méthodologie à appliquer, puisque avant de collecter les indicateurs en question, il faut... prioriser les sujets qui nous concernent nous spécifiquement en tant qu'entreprise de ce secteur spécifique. Et pour ça, il faut réaliser une matrice de double matérialité qui est un outil, une méthode qui permet d'identifier quels sont les impacts de l'entreprise sur l'environnement et l'impact de l'environnement sur l'entreprise. Donc la CSRD, on pourrait voir ça uniquement sous le prisme d'une contrainte réglementaire mais c'est aussi finalement l'opportunité pour les entreprises de se poser la question une bonne fois pour toutes... De quel est leur impact qu'elles ont et quel impact on leur fait subir également. Et il faut vraiment voir ça comme l'opportunité de se structurer et de formaliser des engagements concrets et précis sur le véritable enjeu de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Merci Marion. Donc tout ça, on peut les retrouver dans la boîte à outils que propose Rupture Engagée dans le suivi, l'accompagnement. de la démarche RSE et CSRD éventuellement. Besoin de recommandations. Si jamais il y avait des erreurs à éviter lors d'une démarche RSE, ce seraient lesquelles ?

  • Speaker #1

    Ah là là, il y en a un sacré paquet, mais peut-être celle que l'on voit le plus souvent, c'est d'avancer, de mettre en place la démarche RSE un peu tout seul dans son coin. Souvent, je vois qu'en interne, on a un responsable ou un référent RSE qui est recruté et on lui donne le dossier en disant allez, tiens cadeau. Mais comme on l'a dit un petit peu tout à l'heure, on a vraiment besoin d'embarquer toutes les parties prenantes de l'entreprise. Moi, je dis souvent qu'on a besoin de l'impulsion du dirigeant et de l'implication des collaborateurs. Le référent RSE, c'est juste le chef d'orchestre. Il a besoin de tous les musiciens pour jouer la mélodie. La deuxième erreur que je vois souvent, c'est de vouloir aller trop vite. Naturellement, et je le comprends parce que moi, si je suis quelqu'un d'impatiente, on a envie de se lancer tout de suite dans le plan d'action. d'en faire des choses, d'agir. Et c'est très très bien, mais avant de faire le plan d'action, on a besoin de se former pour bien comprendre ce qu'est la RSE et comprendre que ce n'est pas que l'impact environnemental, mais que ça regroupe aussi beaucoup d'autres choses. On a aussi besoin de faire un diagnostic, faire le point sur tout ce que l'on fait déjà, en s'appuyant par exemple sur la norme ISO 26000 et ses sept thématiques. Et on a aussi besoin de prioriser ses enjeux.

  • Speaker #0

    Donc on va partir dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Pas partir dans tous les sens, il y a une méthodologie à appliquer, et je pense que prioriser ces enjeux, c'est essentiel, parce que c'est bien beau de mettre une ruche sur le toit ou dans le jardin, mais notre impact environnemental, il se cache peut-être ailleurs. Donc plutôt que de se précipiter à mettre en place un baby-foot pour la qualité de vie au travail, faisons peut-être d'abord un baromètre social pour comprendre quelle est la souffrance ou le besoin en interne, par exemple. Donc les erreurs, pour récapituler, ce serait... de travailler tout seul dans son coin, de vouloir aller trop vite et de voir la RSE comme une contrainte parce que moi, à mes yeux, c'est plutôt l'opportunité de remettre du sens et de fédérer et d'être utile au monde et à la société tout en pouvant durer dans le temps.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour ces précisions. Alors, on va aborder un sujet très important à tes yeux. Pourquoi et comment embarquer les dirigeants et leurs collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai déjà dit, je pense que le référent RSE, on en a besoin, mais cette personne a le rôle de chef d'orchestre. Elle ne peut pas déployer la démarche RSE au sein de tous les services, de tous les métiers, tout seul. Pour ça, on a besoin de donner envie à chacun de s'intéresser à la RSE, de comprendre ce que ça veut dire et ce que ça implique, et de leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes dans leur quotidien. On a besoin de tous les services, le DAF, communication, les commerciaux, les assistants administratifs. Toutes les personnes doivent intégrer finalement les RSE dans leur quotidien. Et pour ça, on a besoin de les embarquer. De les embarquer pour leur donner envie, pour leur donner le cap, pour leur expliquer ce que ça veut dire et leur donner des méthodes, des outils pour les rendre autonomes. Donc ça, c'était pour le pourquoi.

  • Speaker #0

    Le pourquoi. Et le comment ?

  • Speaker #1

    Le comment, il y a différentes manières, différentes astuces finalement que j'alimente au fur et à mesure des accompagnements que l'on réalise. Moi, ce que je dis souvent, c'est qu'il ne faut pas hésiter à afficher la RSE sur les murs, la rendre visible en fait, la rendre visible et visuelle, que ce ne soit pas juste un fichier Excel stocké dans un dossier sur l'ordinateur, mais la rendre concrète. Et ce que je dis aussi, c'est qu'il ne faut pas hésiter à sortir des murs. Certes, la RSE fait partie du quotidien professionnel, mais on peut aussi la rendre super sympa, super positive. Et quand je vois des séminaires annuels qui s'organisent, c'est peut-être l'occasion, le moment, pour justement incarner ces valeurs et ces engagements et rendre la RSE super concrète et chouette. Je préconiserais aussi aux entreprises de ne pas hésiter à, comment dire, à appliquer un slogan à leur démarche RSE. Déjà, le mot RSE, ce n'est pas très sexy, ça ne parle pas à tout le monde. Ne pas hésiter à créer un logo, à créer une tagline, à créer un petit slogan qui vienne représenter l'engagement RSE de l'entreprise. Et pour ça, on peut faire voter, on peut faire un petit concours en interne, ça permet de mobiliser tout le monde. Mais surtout, je pense que c'est important de les embarquer. Et pour ça, j'ai une formation où justement, on embarque.

  • Speaker #0

    On embarque à bord.

  • Speaker #1

    On embarque à bord. Effectivement, c'est la formation capitaine de la RSE. C'est une formation qui se déroule sur un voilier. Pour le moment, à la Rochelle, et forcément uniquement quand il fait bon et qu'il fait doux. En fait, cette formation capitaine de la RSE, elle est là pour aider les référents RSE, les porteurs de projets RSE, à piloter le projet en interne. Et en fait, j'ai constaté qu'il y avait énormément de points communs entre piloter une démarche RSE Et piloter un voilier. Par exemple, si à bord, on n'a pas de cap, on ne sait pas où on va, on va nulle part et puis on risque de se prendre des obstacles. Ou si on est à bord et qu'on a des réfractaires ou des éléments perturbateurs, la navigation risque d'être très difficile. Ou bien si on n'arrive pas à embarquer l'équipage et à leur donner envie de suivre le capitaine, pareil, ça va être très difficile.

  • Speaker #0

    Et comme la communication également. Bien donner les instructions à la bonne personne pour aller dans la bonne direction.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc je me suis dit, tiens, c'est l'occasion de sortir du cadre, de montrer que la RSE, ce n'est pas une punition, que ça peut être au contraire un très bon moment. Et je me suis dit, tiens, on va créer une formation à la RSE pour apprendre à piloter cette démarche RSE et à fédérer en interne. Et puis on va la faire sur un bateau, parce que de toute façon, c'est super sympa d'être sur un bateau. Et ça va permettre aussi aux gens de prendre du recul, sortir du cadre et puis profiter d'un moment un peu hors du temps, qui reconnecte aussi à la nature et finalement aux enjeux liés à la RSE, pour leur donner des clés, des méthodes, des outils, des techniques et des retours d'expérience sur comment mobiliser en interne, embarquer ses parties prenantes et piloter le projet RSE de manière à ce que tout le monde s'y investisse.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que pour l'avoir faite cette formation, parce qu'elle me tenait à cœur, c'est un modèle très intéressant de... pouvoir sortir du cadre, prendre de la hauteur, comme tu le dis, et aller au large, pourquoi pas. C'est vrai que ça donne, je remarque, moi, ça fait, ça permet aux personnes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas forcément le pied marin, ou tout au moins l'habitude d'aller sur un bateau, de se connecter à leur sens. Du coup, ça les met en éveil, et là, ça décuple, et on est beaucoup plus attentifs, et on est plus dans le partage, et c'est vrai que c'est assez porteur. Donc, je pense que... C'est une formation qui doit avoir du succès auprès des référents que tu accompagnes. C'est un beau modèle de sortir du cadre, comme tu dis, d'aller sur l'eau. C'est forcément porteur. Est-ce qu'il y a d'autres outils en interne ? Parce que c'est vrai, comme tu dis, les mots RSE, déjà ces trois lettres ne sont pas très sexy, on va dire. Ça ne séduit pas forcément. Est-ce que de mettre en place des ateliers récurrents, ou c'est d'impliquer, mais d'impliquer de façon à donner des responsabilités les collaborateurs à s'investir davantage dans la RSE ? Comment tu vois les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a de nombreux outils qui existent et qu'on utilise au quotidien, comme par exemple la fresque du climat, ou la fresque du numérique, ou la fresque océane, qui sont des outils de sensibilisation qui permettent de dire pourquoi. Pourquoi il faut agir ? Pourquoi l'entreprise lance sa démarche RSE ? C'est vraiment l'étape primordiale parce que si on ne comprend pas bien à quoi ça sert et quels sont les enjeux associés, on n'a pas spécialement de raison de changer nos habitudes, de s'impliquer ou de dégager du temps dans un quotidien déjà bien rempli. pour se rajouter un projet RSE. Donc je pense que ces outils, il ne faut pas hésiter à les déployer. On préconise de faire un atelier par semestre qui implique, si possible, l'ensemble des collaborateurs, mais je dirais en priorité le codire et les managers, parce que ce sont eux qui font le lien entre la stratégie de l'entreprise et le terrain. Donc si les managers n'y croient pas, ne s'investissent pas ou ne voient pas l'intérêt, on a très très peu de chances pour que la RSE redescende concrètement de manière opérationnelle.

  • Speaker #0

    Et alors, dans l'autre sens, est-ce que tu as eu le cas d'entreprise où les collaborateurs étaient à fond RSE, mais les dirigeants pas du tout ? Et du coup, motiver les dirigeants à passer le cap, ça t'est arrivé ?

  • Speaker #1

    Assez peu, parce que mine de rien, c'est quand même le dirigeant qui donne les moyens financiers. C'est-à-dire que nous, quand on intervient en entreprise, on nous paye pour cette prestation-là. Donc c'est que le dirigeant est à un minimum convaincu de l'intérêt de mettre en place le projet. Par contre, on a parfois des bonnes surprises, et là on a des super belles surprises, c'est quand le groupe projet RSE ou le groupe de travail n'est pas composé du codire, ou n'est pas composé des chefs, et au contraire composé des volontaires, des bénévoles, des collaborateurs qui tout d'un coup, on ne l'aurait pas dit, on ne s'en serait pas douté, mais montrent, prouvent qu'ils ont un intérêt pour le sujet, et un avis souvent pertinent sur comment est-ce que l'entreprise pourrait faire pour progresser. Et moi, j'ai quand même peut-être eu de la chance parce que j'ai souvent eu dans l'ensemble que des dirigeants qui écoutent, qui s'impliquent et qui se mobilisent pour faire vivre les engagements. Alors, ça ne veut pas dire qu'ils disent oui à tout, ça ne veut pas dire qu'on peut tout changer du jour au lendemain, mais ça veut dire qu'ils comprennent qu'il y a une urgence, un intérêt, un besoin de s'engager en RSE et que les idées des collaborateurs font probablement partie des solutions.

  • Speaker #0

    Alors... On va rebondir aussi sur le greenwashing, parce qu'effectivement, il y a des dirigeants qui peuvent dire, de toute façon, d'un point de vue réglementaire, je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille. Mais intérieurement, je ne partage pas ces valeurs et je vais laisser faire les responsables RSE et les collaborateurs. Est-ce qu'on arrive quand même à leur donner un peu plus de sens et d'implication positive ?

  • Speaker #1

    Alors, le greenwashing, je pense qu'on y est énormément confrontés dans notre quotidien perso. On le constate de la part de nombreuses entreprises. Mais finalement, paradoxalement, moi je constate plutôt l'effet inverse, dans le sens que les dirigeants n'osent pas communiquer. Alors le greenwashing, c'est plutôt communiquer à outrance en rajoutant des tonnes sur ce que l'on fait, en arrangeant un peu les vérités. Et au contraire, je suis plutôt confrontée à des dirigeants qui n'osent pas communiquer parce qu'ils ne veulent surtout pas se faire accuser de greenwashing. Et moi, je me bats, en tout cas, je les incite fortement à se risquer de communiquer, de s'exposer en étant, comment dire, assez transparent et réaliste sur ce qui se passe vraiment, mais à oser le faire parce que la communication, la valorisation de sa démarche RSE, c'est ce qui permet d'obtenir le retour sur investissement dont on a parlé au début. On ne pourra jamais attirer aucun collaborateur grâce à notre démarche RSE si on ne la communique pas. On ne pourra jamais se différencier d'un concurrent si on ne montre pas nos engagements. Donc moi, je suis plutôt là à essayer d'encourager à oser communiquer, plutôt qu'à leur dire, attention, vos communications sont un peu greenwashing. C'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'inverse. C'est plutôt bon signe alors. D'accord. Est-ce que tu as des choses à rajouter sur ce sujet particulier de pourquoi et comment impliquer les dirigeants et les collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, quand tu m'as demandé la question de quelles sont les erreurs à éviter, c'est vraiment le point qui, à mes yeux, a le plus souvent fait échouer des démarches RSE. Le fait que ce soit qu'une personne ou un tout petit groupe de personnes qui s'en occupe sans jamais la faire vivre, sans jamais la déployer, la montrer, la rendre vivante. Donc j'insisterais vraiment sur ça parce que la RSE, c'est un investissement en temps, en argent, en énergie. tout ce que ça peut rapporter, tout le retour sur investissement que ça peut avoir, juste parce qu'on n'a pas impliqué et fédéré en interne à ce sujet.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Merci beaucoup Marion pour cet échange intéressant sur la RSE.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    J'oubliais bien sûr, si vous voulez suivre Rupture Engagée, un contact marion.ruptureengagée.com et le site internet ruptureengagée.com également où vous avez toutes les informations. N'hésitez pas, à très vite. Comme toujours, je remercie mon invité pour la qualité d'échange et son authenticité. J'espère que vous avez apprécié comme moi les sujets abordés. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Alors, puisque vous avez aimé cet épisode, mettez plein d'étoiles pour plus de visibilité et... partagez-le à au moins trois personnes. Enfin, pour suivre l'actualité du podcast, si Dionysos était une femme, à sa page LinkedIn et sur Instagram, likez et partagez. Merci. À très vite.

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