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Ep 43 : Coralie 1/2 : après 3 IAD en France, Corentin a 8 mois

Ep 43 : Coralie 1/2 : après 3 IAD en France, Corentin a 8 mois

26min |21/07/2025
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Ep 43 : Coralie 1/2 : après 3 IAD en France, Corentin a 8 mois

Ep 43 : Coralie 1/2 : après 3 IAD en France, Corentin a 8 mois

26min |21/07/2025
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Description

Dans cet épisode je reçois Coralie, 30 ans maman d'un petit garçon de 8 mois après 3 IAD.


Directrice de magasin, Coralie se dirige vers une nouvelle voie en devenant sonothérapeute, utilisant des techniques de massage sonore pour favoriser la guérison physique et émotionnelle.


Coralie nous parle de son enfance riche en couleurs, entre l'Ile-de-France et les Antilles.


Ce choix de devenir maman solo se détermine à l'adolescence et se précise au fur et à mesure.


Elle nous éclaire également sur les évolutions de la PMA et les perceptions qui l'entourent, rendant ce podcast encore plus pertinent pour celles qui envisagent de devenir maman solo.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit ; c'est une invitation à réfléchir sur nos propres choix de vie, sur l'éducation et sur la quête de soi.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

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👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude


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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Coralie ! Bonjour ! Merci d'être avec moi aujourd'hui. Nous allons parler de ton parcours qui est atypique. Peux-tu nous dire déjà quel âge tu as, d'où tu viens et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, moi c'est Coralie, donc j'ai 30 ans cette année. Je me l'ai évitée.

  • Speaker #0

    Waouh, félicitations !

  • Speaker #1

    Merci ! Je viens, alors je suis plutôt hybride. On va dire que je viens d'Ile-de-France. Mais j'ai grandi aussi dans les Antilles, en Angleterre. J'avais des parements qui bougeaient beaucoup et j'héritais de ça.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et je suis directrice de magasin en reconversion pour être sonothérapeute.

  • Speaker #0

    D'accord. Peux-tu nous dire ce que c'est, sonothérapeute ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est prodiguer des soins réparateurs physiques et émotionnels avec des soins. Pour ça, on va utiliser des instruments tels que les bols tibétains, bols de cristal, koshi, et plusieurs instruments que j'ai à mon actif pour venir apporter un massage sonore. Et avec les sons, venir réharmoniser aussi bien le côté intérieur non visible qu'également des douleurs peut-être un peu plus palpables, sensibles au physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Dans les diapasons aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis en cours de formation sur le diapason en plus. Mais pour l'instant, je reste sur les outils sonores classiques.

  • Speaker #0

    OK. Parce qu'en fait, tout ça, pour ceux qui ne le connaissent pas, ça crée des vibrations dans le corps et des résonances dans tous les tissus et les os. Et c'est assez impressionnant comment ça peut fonctionner. Oui, tout à fait. OK. Et donc, oui, rien à voir, là. Grand changement professionnel.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. J'ai toujours été dans l'énergie éthique. Et en fait, pour rien de caché, moi, j'avais lancé cette entreprise, du coup, mon statut auto-entrepreneur en 2022. et juste après j'ai démarré ma PMA en solo donc du coup j'ai pris la décision de mettre le projet en pause me concentrer sur le parcours PMA, puis la grossesse le début de la maternité et puis là ça y est je sens que le moment est venu de réellement lancer ça pour réussir à vivre à mon compte l'exemple mon emploi

  • Speaker #0

    Ok. Tac, ça marche. Alors, on va justement parler de ton parcours PMA et de ce qui conditionne ce choix-là de vie, parce que ce n'est pas rien quand même de partir dans un parcours PMA quand on le choisit. Parce que jusqu'ici, c'est vrai que pour beaucoup, c'était quand même plutôt subi pour les femmes qui étaient en couple. C'était plutôt quelque chose qui n'était pas vraiment voulu et c'était plutôt même un peu caché, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse, même si c'est des femmes seules. ils le disent et qui assume il y a un vrai revirement de situation et donc ici on explore qu'est-ce qui fait qu'on arrive à cette décision et à assumer complètement ce choix-là alors peux-tu nous dire comment a été structurée ta famille au tout départ vous avez pas mal voyagé donc tes parents ils viennent des Antilles tous les deux comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    pas du tout Merci. Donc mon papa est antillais, ma maman est métropolitaine française, donc je suis pure souche. Moi je suis née, je suis l'aînée, du patrie de Troyes. Et en fait quand ma deuxième petite sœur est née, donc on avait 6 ans d'écart, c'est ma maman qui a fait le choix de partir vivre aux Antilles. On avait fait des vacances là-bas et en fait... Elle a dit à mon père, écoute, on a un deuxième enfant, on fait une folie, on quitte nos emplois. Du coup, on est parti. Donc, ma sœur avait 5-6 mois, moi j'avais 7 ans. Et mes parents, ils ont mis la maison en location, ils ont quitté leur emploi et on est parti avec nos valises, sans rien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est sûr que ça a été un grand épisode de ma vie. place, on a beaucoup déménagé aussi. Et ma troisième sœur est née du coup aux Antilles également.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et toi, tu avais sept ans, donc tu as des souvenirs aussi qui te reviennent ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Bah oui, j'ai fait toute ma primaire et le début de mon collège là-bas. On est restés six ans en tout. Et on est rentrés quand ma dernière sœur avait à peu près trois, quatre ans.

  • Speaker #0

    Ah oui, elle était toute petite.

  • Speaker #1

    Elle était toute petite, ouais. bonne partie de moi à mon enfance et puis ma deuxième soeur du coup qui est arrivée bébé à Pellemont et qui est repartie du coup à 6-7 ans.

  • Speaker #0

    En fait ta troisième soeur ne connaît pas vraiment les Antilles, elle a connu après.

  • Speaker #1

    Non et bien justement c'est elle qui connaît le moins mais mais celle qui est le plus attachée. Du fait d'être née sur place, très grand attachement aux Antilles, malgré que c'est elle, effectivement, qui a le moins vécu la période.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment s'est déroulée votre enfance et l'adolescence ? Enfin, comment toi, tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Alors, écoute, moi, je te dirais que j'ai vécu... Attends, excuse-moi, je rentre juste mon ordinateur. Ça fait du petit souci technique. Je n'avais pas vu qu'il y avait une batterie. Moi j'ai vécu une enfance on va dire normale avec mes deux parents ensemble. Nous avons eu trois enfants, moi incluse. Franchement, vie tout à fait normale, des parents heureux, deux petites soeurs merveilleuses, rien de particulier. Et en fait ça s'est gâté un peu fait quand on est rentré justement des Antilles. Donc je devais avoir, je rentrais dans l'adolescence. presque 14 ans, où on a fait le choix de rentrer en France parce que ma grand-mère maternelle avait un cancer. Du coup, c'est pour ça aussi qu'on a pris la décision de rentrer. Et en fait, l'adolescence arrivant, forcément, j'ai commencé à connaître les garçons. J'étais quelqu'un qui aimait beaucoup séduire, qui aimait beaucoup plaire. Et mon papa et ma maman, à la même période, ça commençait à ne plus vraiment aller dans leur couple. J'ai vraiment vécu, on va dire, les 14-15 premières années de ma vie avec des parents froid, on me semble. En tout cas, c'était l'image que j'en avais en étant enfant. Et puis, voilà, arrivé vers 14 ans, j'ai vu que tout n'était pas si rose dans une vie de couple.

  • Speaker #0

    Et toi, tu t'intéressais aux garçons à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, je m'intéressais aux garçons à ce moment-là. Pour rien de caché, j'ai appris à ce moment-là que mon père était quelqu'un de très volage, trompait énormément ma mère. J'ai beaucoup vu ma mère pleurer. J'ai eu beaucoup de soutien pour elle. Je pense qu'on a un peu changé de rôle. En tout cas, je ne sais pas vraiment si on était réellement mère-fille, mais plutôt confidente, meilleure amie l'une de l'autre. Moi, avec mon adolescence, qui commençait les garçons, Et ma mère qui avait besoin d'une confidente, et je suis venue cette confidente-là sur sa souffrance de femme, de voir son mari, les voir ailleurs, avec très peu de discrétion.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Oui, puis toi, tu étais l'aînée, et puis vous venez de rentrer aussi en France. Donc, elle aussi, sa vie sociale et familiale et amicale, elle a dû, j'imagine, peut-être tout reconstruire.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Ils avaient quelques amis, mes parents, qu'ils avaient gardés, qui venaient nous voir justement en Martinique, etc. Après, il y avait surtout sa maman qui avait un cancer.

  • Speaker #0

    Mais en plus, il y avait quand même beaucoup de choses là pour elle.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup de choses. Et puis un petit bébé de trois mois, comme je te dis, c'est un air sobre.

  • Speaker #0

    Oula, oui, ça faisait beaucoup pour elle. Oui, oui, oui,

  • Speaker #1

    ça faisait beaucoup pour elle. Et du coup, je pense que j'ai vraiment aidé son point d'ancrage, de repère, sa confidente. en tout cas il n'y avait plus vraiment ce rôle de mère-fille on voit souvent des fois cette description où les mères-filles deviennent un peu meilleures copines c'était compliqué ok d'accord période un peu compliquée pour elle et donc tes parents restent

  • Speaker #0

    ensemble ?

  • Speaker #1

    mon père n'est pas rentré il est resté en Martinique ok et il est rentré je pense 7 mois plus tard d'accord beaucoup plus tard Oui. Parce que lui, il n'avait pas forcément envie de partir. Donc, il a fait le choix de rester.

  • Speaker #0

    Donc, vous êtes rentrée toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    En France, juste toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    Juste toutes les quatre chez mes grands-parents. Puisque ma mère n'avait pas... La maison était encore en location. J'étais toutes les quatre chez mes grands-parents.

  • Speaker #0

    OK. Avec la mamie qui était malade.

  • Speaker #1

    Qui avait son cancer. Ah,

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Wow, wow, wow, grand changement pour toi qui débarquais là en pleine vie.

  • Speaker #1

    Surtout, tu vois, à 14 ans, je pense que le timing était vraiment... Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais forcément, ça a impacté ma vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et dans ta relation avec les hommes, toi, à ce moment-là, tu découvres la séduction. Ah,

  • Speaker #1

    les hormones, l'adolescence, le corps qui change, tout ça.

  • Speaker #0

    Et en même temps, papa, que tu as franqué tes volages. La relation du coup avec les garçons, il y a plein de choses qui se mettent dans la tête.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que forcément, ça a joué peut-être sur un côté où j'avais besoin de séduire. J'en ai jamais parlé à un psy, mais c'est sûr que j'étais beaucoup dans la situation. Je n'étais pas du tout en recherche d'une construction de relation amoureuse. Je pense que ça, je l'idéalisais un peu en me disant qu'un prince charmant doit exister. Mais au final, dans mon comportement, ce n'était pas du tout ce que je recherchais. J'étais vraiment sur…

  • Speaker #0

    Il y avait le moment de la découverte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, sur de la découverte. On sent grand amoureux fixe.

  • Speaker #0

    Et ensuite, comment se déroulent tes années d'adolescent ? jeune fille ?

  • Speaker #1

    après avoir découvert quelques garçons par-ci par-là, j'en ai découvert un qui était qui est toujours d'ailleurs un garçon extraordinaire très respectueux, très gentil très amoureux sans doute que je l'étais également avec qui je suis restée deux ans je devais avoir 16 ans 16 à 18 qui m'a présenté ses parents, qui était validée par ma famille, qui était présent quelques années après à long terme de ma grand-mère et qui était un garçon de ce qu'il n'y a plus.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a beaucoup. Et puis, il est toujours très sympa que j'ai fini par quitter parce qu'à un moment donné, je me suis rendue compte que je n'étais pas amoureuse de lui. J'étais amoureuse du fait qu'un garçon comme ça puisse exister. mais que je n'étais pas à cause de la personne en soi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Je finis par le quitter. Et tu vois, une anecdote, j'ai retrouvé un écrit, il n'y a pas longtemps, mon fils était né, ça date de ces derniers mois, où j'avais écrit, j'avais 17 ans, donc ce n'était pas longtemps avant que je le quitte. Et j'avais écrit sur le plan, moi, tout ce que je souhaite, c'est de devenir maman. Du coup, papa, maman, voici une lettre. et du coup j'avais écrit une lettre à mes parents en disant j'aimerais bien que Mathieu je peux le citer dans le podcast ça ne le gênera pas j'aimerais bien que Mathieu soit ok pour qu'on ait un enfant mais par contre je ne veux pas rester en couple avec lui incroyable waouh voilà s'il veut assumer et avoir une place dans sa vie il n'y a pas de soucis mais par contre s'il ne veut pas c'est pas grave je suis prête à assumer cet enfant toute seule mets moi tout ce que je veux c'est être maman Je me suis déjà renseignée. J'ai déjà regardé les prix sur le bon coin pour acheter des berceaux. Je te jure, une lettre.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Où je convaincais mes parents en leur disant, je vais faire mon CV. Je peux trouver du travail. J'ai regardé le prix des studios. Je peux dormir dans la chambre et faire un petit coin pour le bébé. Enfin, j'étais vraiment…

  • Speaker #0

    Ok, tu avais vraiment tout pris en compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était comme si je faisais une lettre de motivation à mes parents. Laissez-moi avoir un bébé à un salon.

  • Speaker #0

    Regardez, j'ai tout prévu.

  • Speaker #1

    voilà vous pourrez peut-être m'aider financièrement les quelques premiers mois mais après je veux vraiment être indépendante avec lui je veux pas rester vivre à la maison enfin voilà et j'avais 17 ans c'était l'année wow ok j'ai retrouvé cette lettre il y a pas longtemps ça m'a fait bizarre elle est précieuse cette lettre et surtout c'était vraiment tellement drôle il y avait même les liens vers Verbaudet et compagnie avec combien ça me coûterait d'aménager la chambre etc enfin vraiment j'étais C'était vraiment un souhait déjà, tu vois, qui remonte. Parce qu'en fait, ce qui m'a frappée quand j'ai retrouvé la lettre, au-delà de mon envie de paternité, parce que ça, je le savais depuis des années, c'était vraiment ce côté, je vais demander à Mathieu s'il est OK de me faire un enfant. Et moi, je suis OK s'il n'a pas de place dans sa vie. Mais s'il en a une, en tout cas, on ne vivra pas sous le même toit. J'étais déjà sur cette réflexion. J'ai tout scindé, en fait, ma vie amoureuse et ma vie de famille en tant que maman,

  • Speaker #0

    en tout cas. Oui, oui, oui. La réflexion se faisait déjà à ce moment-là, clairement, en fait.

  • Speaker #1

    Clairement, clairement, clairement. Ça remonte à très longues années, cette maternité solo.

  • Speaker #0

    Eh oui, eh oui. Wow, OK. Et ce pauvre Mathieu qui était amoureux.

  • Speaker #1

    Et lui, il n'a rien demandé. Il voulait sans doute avoir des enfants de la manière la plus classique possible, c'est-à-dire à deux, dans un appartement, avec un bon espace et compagnie. En fait, j'ai jamais eu le courage. Autant j'ai écrit cette lettre pour mes parents, autant j'ai jamais eu le courage de lui demander frontalement. Et puis encore heureux, parce que j'ai envie de te dire qu'on avait 17 ans. Non, en fait, non. C'est peut-être un peu trop tôt. peut-être que pour d'autres ce serait la possibilité mais là en tout cas là non en tout cas aujourd'hui je me dis avec l'occu heureusement que je ne suis pas tombée enceinte après bien sûr j'aurais été très heureuse, j'aurais été une bonne mère, j'aurais été épanouie mais en tout cas j'aurais pas eu le recul d'aujourd'hui les expériences de la vie est sûre alors donc ce pour match finalement donc ça se termine oui ça se termine je ne tombe pas enceinte de lui bon et puis moi je mets ma petite vie après de deux femmes libérées donc j'entame des études supérieures après ma licence je pars vivre en angleterre ok

  • Speaker #0

    donc là toute seule sans tes parents tu es toute seule en Angleterre je suis pas toute seule en Angleterre faire mes études donc mon master je prends vite mon appartement,

  • Speaker #1

    mon indépendance je mène ma petite vie de femme libérée on va dire et puis je reste quand même un peu très solitaire j'avais mes amis en France mais tu vois en Angleterre malgré le master et les 22 je devais avoir 22 ans je serais en train de dire les autres étudiants étaient très à faire la bringue à sortir, à aller en boîte à faire plein de trucs moi j'étais focus études j'étais focus études j'ai déboursé un prêt étudiant pour y aller donc il était hors de question que je me jante et puis c'était pas mon monde en fait moi réellement ce que j'aimais c'était faire des balades dans les parcs dans les forêts, cuisiner faire Faire des petits trucs de couture. Enfin, voilà, j'ai toujours été un peu en décalage avec les générations, aussi bien sur la pensée que sur les activités, sur les loisirs. Et du coup, moi, je ne me retrouvais pas du tout dans ce truc d'aller dans les bars le soir. Moi, j'étais dans ma petite série. C'était pas bien. Ça m'allait très bien.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu es restée combien de temps en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    OK, d'accord.

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est en Angleterre, la première fois que j'ai découvert ce qu'était la PMA solo, avec le don de sperme, que je me suis renseignée. Je me rappelle, j'avais mon appartement, j'avais eu un CDI après mon master. En fait, en Angleterre, j'avais une situation déjà. J'avais fini mes études, j'avais pris mon appartement et j'avais décroché un CDI. Je vivais là-bas et en soi, pourquoi pas, ça aurait pu être le moment. Donc, j'ai commencé à regarder les PMA solo. J'ai vu que ça existait, que c'était possible en Espagne. Je me renseignais.

  • Speaker #0

    En Angleterre, non ?

  • Speaker #1

    En Angleterre, non. En tout cas, je n'avais pas l'information à l'époque.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas pourquoi, c'était plus l'Espagne. Enfin, je savais qu'il y avait la Belgique, mais dans ma tête, j'ai dit, ouais, l'Espagne, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je regardais combien ça coûtait, les différents types de dons. J'allais à la pêche aux infos, gentiment, en me demandant si réellement c'était ce que je voulais. Là, voilà, on arrive vers 23 ans. Du coup, la réflexion, elle n'est pas comme à 16 ans où je fais une lettre à mes parents en disant « il faut pas sans être avec les enfants » . C'était plus… j'avais aussi réfléchi en me disant « en fait, je peux pas non plus, c'est mon point de vue » . Imposer un enfant à quelqu'un sans lui demander. Et puis, il y a aussi tout le côté légal, auquel je n'avais pas réfléchi forcément à 17 ans, où avec un don, on se prémunit aussi d'un lien de filiation potentiel. Tandis qu'en faisant un enfant en coparentalité, comme font certains, il y a les droits. La deuxième personne a des droits quand un donneur n'en a pas.

  • Speaker #0

    Oui, il y a les droits de parentalité. Il y a un devoir aussi d'être parent. Un donneur n'est pas un... par an.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, il y a déjà ce schéma-là qui se construit dans ma tête. Je vois la différence, si je passe par un donneur, je suis l'unique par an légal. Tandis que si je demande à un ami, parce que cette hypothèse n'était pas encore sortie de ma dette, si je demande à un ami, il aura des droits. Et puis, le temps passe, je franchis toujours pas le cap. Je rentre en France. France. Donc, j'avais 26 ans quand je suis rentrée en France. Et puis là, je retrouve un autre travail en CDI très rapidement. Je rentre parce que j'en avais un peu marre. J'avais fait le tour de l'Angleterre. Je reprends un nouvel appartement. Je continue à réfléchir et je suis toujours dans l'interrogation de dons ou copains.

  • Speaker #0

    Donc, pour expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas, soit un don ... Donc, soit tu passes par un double don, un don d'ovocytes et de vespérinatocytes et on t'implante un embryon, ou un don d'embryons, donc un embryon qui est déjà conçu. et contemplante ou coparentalité là ça n'a rien à voir il y a un autre homme dans ta vie mais qui partage la parentalité tout à fait et en fait j'avais mon meilleur ami depuis que je suis toute jeune dont

  • Speaker #1

    je connais très bien les parents voilà voilà on est vraiment le meilleur meilleur copain qui lui aussi avait des désirs d'être père qui lui non plus ne trouvait pas la compagne idéale en tout cas pour les hommes c'est encore plus complexe c'est encore plus compliqué ce garçon que là je ne citerai pas aujourd'hui encore a très envie d'être père et qu'un moyen à part la GPA mais la GPA n'est pas autorisée en France d'avoir un enfant donc je finis par attendre j'arrive pas Alors ?

  • Speaker #0

    Donc avec cette amie-là, vous étiez en discussion, en échange sur la coparentalité ?

  • Speaker #1

    J'attendais parce que si je lui demandais, je savais pertinemment qu'il me dirait oui. Je n'avais pas envie de lui demander si je n'étais pas sûre de moi, vu que j'étais encore dans la réflexion d'avoir un coparent. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, en gros, il n'y a pas aussi que le coparent qui a des droits dans ces situations-là. C'est aussi tout un ensemble, c'est-à-dire c'est toute la famille. de cet homme qui sera impliqué dans la vie de mon enfant.

  • Speaker #0

    Sûr, oui.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être meilleur ami une fois, et un jour se disputer, et voilà, tout comme un couple, il y a quand même quelque chose qui est complètement, à mon sens, différent d'un donneur. Et voilà, je pense que c'est vraiment une réflexion qu'il faut mûrement réfléchir en fonction aussi de son mode de vie. Je te disais, moi, je suis quelqu'un qui bouge beaucoup. Là, aujourd'hui... sur un don, si demain j'ai envie de partir vivre au Canada, je pars vivre au Canada avec.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais tu n'es pas attachée à l'autre parent, en fonction de sa situation géographique et de devoir un peu suivre par rapport aux enfants. Oui,

  • Speaker #1

    et même on ne peut pas partir encore heureux comme ça, du coup, on a moins besoin de demander à l'autre si on est d'accord, déjà pour le parent, mais aussi pour l'enfant qui n'a rien demandé et qui n'a peut-être pas envie d'être séparé de son père ou de sa mère.

  • Speaker #0

    C'est des vrais choix que tu as été vraiment en profondeur, étudier, réfléchir. Merci. de ce que ça induisait en fait comme réflexion et comme choix, et comme conséquence surtout derrière. Oui, oui, oui. Donc, tu n'y en parles pas, mais toi, tu réfléchis, tu réfléchis, tu réfléchis. Je réfléchis, je réfléchis. Finalement, c'est aussi toute la famille. Bon, alors là, si je veux bouger, ça me va un peu moins bien.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est tout ça qui restait en tête. Et puis finalement, j'ai fini par faire le choix de la PMA solo. Parce qu'au fond de moi-même, et ça, je le sens depuis que je suis petite, ce que je voulais, c'était vraiment avoir un enfant toute seule. C'est fou. Et tu vois, on pourrait se dire, quand j'ai eu 17 ans, et que je pensais justement à demander à mon copain d'avoir un enfant, mais qu'on ne soit pas ensemble, qu'il y avait eu justement cet épisode de séparation de mes parents, etc. Mais au plus loin que je remonte, j'avais 11 ans à peu près. Je m'en rappelle très bien parce que c'est un souvenir qui m'a marquée. J'étais dans la voiture avec ma maman et il y a la fameuse chanson de Jean-Jacques Goldman qui est passée. Elle passait à la radio, je m'en rappelle très bien, c'était une vieille Citroën Xara. Ma mère était devant en train de conduire et moi j'étais devant sur le siège passager. Je chantais la chanson, je la connaissais déjà parce que mes parents écoutaient beaucoup Goldman, mais je n'avais jamais fait attention aux paroles. Je la chante et la chanson s'arrête. Je la chantais à la tue-tête et je me retourne vers ma mère et je lui dis, c'est cette vie-là que je veux. Et c'est resté. Et en fait, le fait d'avoir un enfant, de gérer ma vie, de gérer l'éducation.

  • Speaker #0

    C'était là depuis que t'étais toute petite, quoi. C'est fou, hein ? Oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Et tu vois, à 11 ans, mes parents n'étaient pas du tout sur une séparation. J'avais pas...

  • Speaker #0

    Bah non, ils étaient pas dedans. rien à voir en fait j'ai pas eu une mère en modèle seule et du coup je reproduis un schéma d'avoir vu pas à ce moment là d'accord ok donc la réflexion s'éteint et là bon ok je pars en PMA solo en Espagne c'est ça en mai 2022

  • Speaker #1

    Je me dis, bon, j'y vais. C'est parti.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, je pars en PMA sous l'eau en Espagne ? La loi était passée en France. Qu'est-ce qui fait que tu ne t'es pas dit, ah bah tiens, c'est passé en France, autant que j'en bénéficie.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas. Je ne m'étais pas suffisamment renseignée. Et en fait, ça c'était en mai 2022 et en fait, au moins début juillet. je me suis rendu compte que c'était passé en France depuis 2021.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, j'ai tout stoppé en Espagne.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ouais.

  • Speaker #1

    Et j'ai appelé un sécos en France pour démarrer en France. Alors pourquoi aussi, il faut se remettre dans le contexte qu'en 2022, j'avais 27 ans.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc en vrai, je me suis posé la question, je me suis dit là, en gros, si je le fais en Espagne, je vais avoir un… essentiellement, si j'ai pas de… j'allais... fait les examens, donc je savais que je n'avais pas de problème de fertilité. Même si les assimilations mettent 4-5 mois, potentiellement, je suis enceinte cette année-là. Ce qui m'allait très bien. Et les délais en France étant de 2 ans et demi, je me suis dit, oui, enfin, 27 ou 29.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais prête à attendre.

  • Speaker #1

    J'étais prête à attendre parce que, même si le désir était là depuis très longtemps, je n'avais pas cette horloge biologique qui me disait qu'il fallait y aller vite. En vrai, pour moi, à 22 ans, ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as tout arrêté dans tes démarches en Espagne ?

  • Speaker #1

    C'est ça. J'avais déjà fait, par contre, pas mal d'examens.

  • Speaker #0

    D'examens,

  • Speaker #1

    oui. Ils m'avaient traduit les ordonnances grâce à mon médecin généraliste. Du coup, ce qui était bien, c'était que quand je suis arrivée au premier rendez-vous PMA en France, j'avais déjà aussi tous mes examens.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je suis arrivée, j'avais tout dans les mains. Donc du coup ça a pu aussi déclencher le prochain rendez-vous tout de suite. Il n'y a pas eu à attendre que je reparte du rendez-vous, que je fasse tous les examens et que je l'aie avec. Enfin, je l'ai fait avec tout dans les mains. Puis, il y a eu un an et demi entre mon appel téléphonique et la première insémination, il y a eu un an et demi.

  • Speaker #0

    Waouh, ouais, ouais, ouais, c'est bien ça, ouais. Ok, donc première insémination.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était en septembre 2023. Je fais l'insémination le 14 septembre, le jour de mon anniversaire. La première. Du coup, je ne sais pas si il y a une infirmière d'ailleurs. En tout cas, celle qui a pratiqué l'insémination n'avait pas du tout la pression de me faire un beau cadeau d'anniversaire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est la gynéco.

  • Speaker #1

    Gynéco. Donc je lui dis c'est mon anniversaire s'il vous plaît faut que ça fonctionne. Donc du coup j'avais 29 ans et puis ça n'a pas fonctionné. C'est très rare que ça fonctionne au premier essai. Au deuxième au mois d'octobre, négatif encore. Et la troisième était la bonne en novembre. Ça a pris du mal d'avoir un petit garçon. Ok. J'ai tué 2024.

  • Speaker #0

    Et donc, il y a huit mois et demi maintenant. C'est ça. OK. Comment il s'appelle ?

  • Speaker #1

    Corentin.

  • Speaker #0

    Corentin. D'accord. Et à ce moment-là, tu l'as annoncé à tes proches. À quel moment tu leur as dit ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, mes soeurs... Mon père, ça a été après. Mais en tout cas, ma mère, mes soeurs, ma tante, mon grand-père. Donc, c'est vraiment mon cercle proche. Depuis que j'ai 22 ans, je leur en parle de cette PM à solo et des dons en espérant.

  • Speaker #0

    Même 11 ans !

  • Speaker #1

    Donc, surprise pour personne.

  • Speaker #0

    Oui, c'était dans ta logique.

  • Speaker #1

    Je pense qu'eux, ils n'attendaient que que je dise, ça y est.

  • Speaker #0

    OK. Donc, en fait, quelque part, ils t'ont toujours suivi dans... Oui,

  • Speaker #1

    ils m'ont toujours suivi. Je n'ai jamais eu d'objection. C'est comme si c'était aussi une évidence pour eux que j'allais passer pour la maternité. Jamais eu d'objection. plus... Oui, ça fait deux ou trois ans que tu en parles. Tu ne te lances pas. Non, j'hésite, j'attends, j'hésite.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et dans l'entourage plus large, comment ça s'est… À quel moment tout leur a dit ?

  • Speaker #1

    C'est assez ancienne école.

  • Speaker #0

    Donc, je lui ai dit que, allez, peut-être deux, trois mois avant la première insémination, j'appréhendais un peu et en fait, j'étais agréablement surprise. Il a vraiment accueilli la nouvelle. Il m'a dit, ce n'est pas ma génération, mais si toi, tu es heureuse comme ça, vas-y. Puis, j'étais très surprise parce qu'après les inséminations, il me demandait toujours 15 jours après, alors, est-ce que je suis grand-père ? Voilà, il m'a envoyé des petits messages. parce que forcément je suis un peu moins proche de lui avec des histoires d'infidélité qui m'ont marqué quand j'étais jeune donc il y a eu des moments où on s'est beaucoup éloigné, où on s'est plus parlé et puis on s'est retrouvé un peu et on s'était déjà retrouvé quand j'ai commencé les inséminations sans non plus être plus proche du monde, mais en tout cas sans avoir de rancune et d'amertume et il a accepté ce pas

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et autour de toi, plus largement, comment ça a été accueilli ? Ou est-ce que tu ne l'as pas forcément dit ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est tellement quelque chose que j'assume depuis tellement d'années qu'il n'y avait aucun tabou nulle part, ni les amis. Les voisins, le maire, toute la planète entière. La caissière, l'épicier.

  • Speaker #1

    C'est pareil, finalement, comme c'est complètement intégré pour toi et logique.

  • Speaker #0

    Ben ouais, en fait, je ne me posais même pas de questions. Est-ce que je le dis ? Est-ce que je ne le dis pas ?

  • Speaker #1

    Non, c'est complètement assumé.

  • Speaker #0

    Je me posais la question, qu'est-ce que vont dire les gens, tu vois ? Je ne me suis pas du tout posé cette question. J'étais tellement avec un grand sourire. Je suis rendez-vous, je vais faire mon insoumise.

  • Speaker #1

    Ben oui, oui, oui. OK. Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi, finalement, dans tout ce parcours jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #0

    D'oser, parce qu'au final même si c'était vraiment ce que je voulais, mine de rien entre 22 et 30 ans il y a eu une longue période de réflexion. Et en fait c'était pas tant le fait que j'hésitais, c'était que j'osais. Je me disais mais qu'est-ce que je vais dire à mon enfant ? Est-ce que je vais réussir aussi à m'en sortir au niveau organisationnel ? Voilà, au niveau du travail aussi. Parce que du coup, en tant que directrice de magasin, là aujourd'hui, je suis à 15 minutes du travail. Mais je suis d'un temps, quand j'ai démarré ma PMA, j'avais deux heures et demie de voiture le matin.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas travailler.

  • Speaker #0

    Donc si tu veux, c'était des choses, moi, quand je ne m'étais pas encore inscrite, c'est parce que je regardais déjà les crèches. Je regardais mon parcours PMA, je regardais les horaires, je me demandais si c'était faisable réellement. En fait, j'avais besoin d'être sûre. que tous les paramètres j'avais besoin d'être sûre que tous les paramètres fonctionnaient une pied devant le mur avec j'ai un enfant,

  • Speaker #1

    je commence à 8h je dois partir de chez moi à 6h où est-ce que je le mets tu vois j'avais besoin vraiment de savoir tout ça même en avance dans l'appartement ok ok ok t'avais besoin de baliser petit à petit tout ton terrain autour de toi pour laisser complètement la place à cet enfant arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Oui, laisser la place et puis avoir me dire que tout était que ça allait être fluide. J'ai trouvé vraiment, alors il y a des choses qui sont plus difficiles après, mais j'ai trouvé que la logistique de la maternité solo, c'est comme si je ne la subissais pas en fait. Parce que je pense que je l'ai tellement pensé, je l'ai tellement réfléchi pendant des années, ne serait-ce qu'à 17 ans où je réfléchissais déjà à combien ça allait goûter, à comment j'allais organiser ma vie. Quand ça arrivait...

  • Speaker #1

    Ton cerveau était complètement prêt.

  • Speaker #0

    Complètement. Après, ce que je n'étais pas prête, c'était tout le reste. C'est-à-dire qu'on ne connaît pas notre enfant, on ne sait pas quel caractère il va avoir. On ne peut pas s'imaginer l'état de fatigue. Je savais que j'allais être fatiguée, mais je ne pouvais pas la quantifier. Quel type de fatigue ça allait être ? On est fatigué quand on rentre du travail sans enfant. Ce n'est pas le sujet. J'aime pas les gens qui disent tu sais pas ce que c'est qu'être fatiguée tant que t'as pas d'enfant. Alors, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas les mêmes fatigues.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas les mêmes fatigues. Et maintenant que je suis maman, je comprends cette phrase. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose. C'est pas la même chose, mais il y a différents types de fatigues aussi. Il y a des pathologies aussi. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas comparable. C'est pas les mêmes.

  • Speaker #0

    Tant qu'on le vit pas, en fait. Tout ça, c'était de l'imaginaire, mais je l'avais pas vu.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Et donc, c'est tout ça que tu n'avais pas imaginé qui là était un peu plus difficile ?

  • Speaker #0

    Oui. un peu plus difficile et puis que ça allait me changer aussi moi en tant que personne aujourd'hui j'aspire à tellement de choses j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi aussi c'est tellement simple d'être fier de lui mais j'ai envie de lui montrer que tout est possible et qu'on peut choisir sa vie j'ai choisi ma vie de maternité telle que je l'entendais et en fait je me rends compte qu'on peut choisir tout donc aussi d'où ma reconversion et j'ai envie de lui montrer qu'il a une ouverture des possibles dans ce monde et qu'il peut être qui il veut et qu'il n'attend pas d'être aux attentes de la vie ou des gens. D'ailleurs, j'ai eu la chance d'avoir une mère comme ça, qui a toujours donné cet amour inconditionnel et qui n'a jamais rien attendu de ses enfants. C'est-à-dire que je n'attends pas que tu fasses telle progression, je n'attends pas que tu fasses telles études. Je ne t'attends pas que tu aies tel type de vie. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de lui inculquer. Et pour ça, je me dis que moi aussi, je dois lui montrer cet exemple.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu fais, parce que c'est complètement assumé. Tu dis, j'aimerais qu'il soit fier de moi. En fait, je me questionne, quel est ce besoin ? Qu'il soit fier de toi ou qu'il te dise, maman, waouh, je suis fier de toi.

  • Speaker #0

    Qu'il se dise qu'en fait... Je prends ma vie en main, que je ne la subis pas. C'est vraiment ce côté-là. J'ai toujours eu du mal avec des personnes qui pouvaient un peu se plaindre d'une situation de leur vie, mais qui, au final, ne font pas d'action pour réussir à créer ce qu'ils veulent voir arriver. Et en fait, c'est dans ce côté-là que j'aimerais qu'ils soient fiers de moi, c'est de se dire que ma mère, elle n'a jamais été un peu à s'apitoyer, à stagner. Tu as le droit de ne pas être content. Si tu perds ton temps, ça doit être assumé. Sinon, il faut faire les choses pour que ta vie soit belle.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me questionne, c'est que de toute manière, tu l'assumes, tu es en lien avec tes choix. Toi, tu es fière de toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qu'est-ce qui fait que tu as envie que ton enfant soit fier de toi ? Souvent, je me pose cette question-là avec le mien. Mais en fait, quelque part, je m'en fiche qu'il soit fier de moi, puisque moi, je suis fière de ce que je fais avec lui. Oui,

  • Speaker #0

    oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est pour ça que je te pose la question. Parce que je ne comprends pas, en fait, cette phrase. J'ai envie que mon enfant soit fier de moi. Finalement, toi, tu es fière.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je suis fière, oui, c'est vrai, de ce que je fais. Donc, par effet miroir, il sera fier aussi. Oui, oui, je vois ce que tu veux dire, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quelque part, c'est même, comme tu disais, sortir des attentes aussi, des résultats, tu vois, etc. sortir de l'attente en fait de ce que Tu peux attendre que ton enfant soit fier de toi. En fait, tu l'es déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il l'est forcément. Oui, si on est fier de nous, il l'est forcément.

  • Speaker #1

    Et puis, quand ils sont tout petits, ils n'ont pas d'autres références non plus encore. Oui,

  • Speaker #0

    alors je pense qu'il y a ce côté-là.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autres figures que nous aussi.

  • Speaker #0

    Oui. S'il y a plein de figures, c'est fou.

  • Speaker #1

    Mais d'avoir d'autres... Oui. qui font que la réflexion s'éteille aussi dans l'esprit de l'enfant, dans son cerveau, qui comprennent qu'il y a d'autres schémas, qu'il y a d'autres choses qui existent. Cette réflexion-là, il l'aura bien plus tard. Oui,

  • Speaker #0

    oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    OK. Et le fait que ce soit un petit garçon, est-ce que toi, tu aurais eu envie d'avoir une fille ? Qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Je n'avais pas de préférence. Honnêtement, je voulais juste un enfant en bonne santé. Je sais que c'est bateau, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est bateau, mais c'est pas rien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que... Non, mais parce que je sais qu'il y en a qui ont des préférences et je trouve ça normal. Alors peut-être pour un deuxième, j'aurais une préférence. L'inverse, forcément. Mais non, j'avais vraiment pas de préférence. Et en fait, l'épigraphie du deuxième trimestre, j'y suis allée avec ma sœur et c'est elle qui a su le sac, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Je suis sortie après l'échographie. Elle est restée avec le gynéco et c'est elle qui a su le sexe. En fait, elle a fait une découverte du sexe du bébé avec toute ma famille et mes amis. Donc, j'ai su...

  • Speaker #1

    À ce moment-là ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui. D'accord. Un mois plus tard. Elle a dû le savoir au mois de février. On a fait la fête au mois d'avril.

  • Speaker #1

    Wow ! Et elle n'a rien dit pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Non, même si je l'ai cuisinée. Donc, j'ai découvert là que c'était un petit garçon et j'étais très contente. Et pas surprise. parce que même si du coup, alors moi je ne sais pas pourquoi je m'imaginais plutôt avec une fille sans avoir de préférence je m'imaginais avec une fille mais j'étais quand même un peu sûre que c'était un petit garçon et puis sur toutes les personnes autour de moi il n'y a pas une seule personne qui m'a dit que ce serait du sud tout le monde me disait que c'était un garçon avant même que je sois enceinte tout le monde me disait c'est sûr que tu auras un petit garçon c'est sûr que tu auras un petit garçon donc ouais ça s'était imprégné quelque part

  • Speaker #1

    Oui. Et en aparté, on parlait justement de ce rôle de maman que l'on peut enfin mettre en pratique. Des choses qu'on avait imaginées, projetées, rêvées, fantasmées. Et là, on peut enfin les mettre en place. Et cette responsabilité que nous avons en tant que mère solo d'avoir un petit garçon. C'est avec tout ce qui se passe actuellement. Beaucoup aussi se questionnent sur la maternité. Est-ce que je fais ou pas un enfant aussi par rapport à... au modèle économique par rapport à tout ce qui se passe. Donc c'est un vrai choix aussi. Enfin, on n'en a pas parlé, mais il y a aussi ces questions-là qui se posent quand on fait ce choix-là. Et aussi, la responsabilité que l'on a en tant que mère, encore plus élévataire et solo, d'avoir un petit mec à faire grandir, à éduquer encore plus actuellement. Comment toi, tu le projettes ? En termes de réflexion, comment tu...

  • Speaker #0

    Alors, sur le côté garçon-homme, Ce que je veux mettre un point d'honneur, c'est déjà de ne pas du tout lui donner une image négative de l'homme. Je ne pense pas que j'ai fait un choix de maternité solo parce que j'étais contre les hommes, je suis des hommes ou que je n'avais pas besoin d'un homme.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ça le débat en fait. Ne pas se tromper de débat et que ça n'a rien à voir avec l'homme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Ça n'a rien à voir avec l'homme. Et puis, ça n'a rien à voir avec ce côté « je n'ai pas besoin d'un homme » . Je ne l'aime pas du tout parce que je pars du principe qu'un homme n'a pas non plus besoin d'une femme. Je pense que le but d'une relation amoureuse, homme-femme, ça pourrait être valable pour femme-femme ou homme-homme, ce n'est pas d'avoir besoin l'un de l'autre. J'ai l'impression que ce côté-là entraîne souvent des relations de codépendance. ou de dépendance d'un côté ou de l'autre. Et je pense que c'est souvent ça qui nuit après aussi aux relations amoureuses. Et j'aimerais vraiment qu'ils grandissent en se disant que plus tard, les relations qu'il aura ou la relation la plus importante, s'il en a qu'une, que ce soit avec un homme ou une femme, le but, c'est de s'élever l'un l'autre. Ce n'est pas de venir combler un besoin. Et je pense que pour ça, il faut déjà réussir à être une personne bien et stable et équilibré avec soi-même, avec ses choix.

  • Speaker #1

    Intègre.

  • Speaker #0

    En fait, l'autre personne n'est pas là pour combler tout ça, elle est juste là pour... Je disais ça à une main. En fait, on fait un super gâteau et la personne, c'est la cerise sur le gâteau. En gros, la relation amoureuse n'est pas là pour venir combler le manque de sucre ou le manque de farine.

  • Speaker #1

    C'est ça. mais apporter des ingrédients supplémentaires même pour sublimer le gâteau pour qu'il y ait des ingrédients supplémentaires ah j'avais pas pensé à rajouter ça c'est vrai que c'est meilleur et ça me touche, là je suis en plein dans l'émotion dans ce que tu dis parce que je partage complètement et je pense qu'il y a un vrai amalgame du couple dans l'idée de dépendance, de nourrir des besoins et d'affection et avec ses peurs de la bande du rejet, du truc du machin en fait que le couple n'est pas la bonne

  • Speaker #0

    quelque part oui oui et je l'enfant qui va arriver pour les hommes je trouve que ça doit être très très dur d'être on dit que c'était dur que c'est dur d'être une femme mais je pense que c'est très dur d'être un homme à notre époque parce que je pense qu'ils ne savent plus où est leur place dans la relation amoureuse parce que si on remonte quand même à avant avant un homme c'était aussi ça permettait à une femme d'avoir une maison ça permettait à une femme d'avoir de l'argent à dépenser enfin avant les femmes ne travaillent pas il n'y a pas si longtemps que ça n'avait pas de pour ton banque, on ne pouvait pas...

  • Speaker #1

    L'homme avait une grosse place, une grosse nécessité au sein du couple et de la maison, de la famille. C'est ça,

  • Speaker #0

    l'homme était nécessaire. Et je pense qu'aujourd'hui, la relation amoureuse, elle vient du fait que ni l'homme ni la femme n'est nécessaire à l'autre. Chacun a sa place indépendamment l'un de l'autre. Donc en fait, je pense que certains hommes aujourd'hui se disent, j'en discute avec des hommes, mais à quoi je sers du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, mais même dans des couples en PMA. Oui. Ah Ah oui, parce qu'il y a aussi beaucoup plus d'infertilité masculine. Et tabou, malheureusement, mais c'est le cas, vraiment. J'ai plusieurs amis autour de moi où c'est vraiment le cas. Et j'ai un ami, un amant qui me disait, mais en fait, je ne sers à rien là. Puisqu'on ne va même pas utiliser mes gamètes, je ne vais même pas porter l'enfant, mais je suis qui, en fait, dans cette relation ? Et vraiment, il m'a dit, dépossédé, vraiment. Il y a comme un espace qui se crée là pour l'homme, dire mais en fait, je sers à quoi ? Où est ma place en fait dans le couple, au sein de la femme ? Même juste dans des relations amoureuses, dans des débuts, dans les prémices de la relation amoureuse, certains se disent mais en fait, je ne sais même plus comment rentrer en relation avec la femme. Parce que j'ai peur que après des choses se retournent contre moi ou parce que j'ai voulu faire une blague ou parce que j'ai voulu juste la prendre sur l'épaule.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a aussi tous ces aspects-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut aussi voir le mal partout parfois avec les hommes. Après, je pense que c'est aussi une question de maturité et de tomber sur des personnes pas fermées, qui ne voient pas le mal partout et qui comprennent qu'en fait, c'est normal qu'il y ait aussi des côtés de séduction dans les relations.

  • Speaker #1

    C'est complexe.

  • Speaker #0

    On parlait dans des extrêmes, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et à nous d'élever aussi nos petits garçons pour qu'ils aient leur place d'hommes et dans cette nouvelle société aussi qui est en train de se créer et qu'ils ont toutes leurs places également.

  • Speaker #0

    Oui, tout est fait. Je trouve ça merveilleux d'avoir un petit garçon quand on a cette mentalité de femme. Parce que je me dis que... Il y a une phrase qui dit pour faire un meilleur monde, on doit élever bien nos enfants. Voilà. peut-être envoyer un peu cette image qui a été quand même mise à mal des hommes. Je ne sais pas, je ne sais rien. Je pense que rien n'est tout blanc ou rien n'est tout noir dans la vie. Tout est gris et des fois, on tire un peu trop sur l'un ou sur l'autre. Je pense qu'en éduquant nos enfants avec cette vision-là, ça remettra peut-être un peu de... Ça redorera un peu le blason.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le but. Je peux comprendre que certaines n'aient pas envie de faire d'enfants. Mais on a un grand rôle à jouer. C'est justement notre humanité.

  • Speaker #0

    C'est l'avenir.

  • Speaker #1

    C'est l'avenir, exactement. Exactement. Complètement. Juste, je vais dévier un petit peu, parce que le temps passe vite déjà. Toi, tu es en parcours pour avoir un second ? Oui.

  • Speaker #0

    Eh oui, c'est reparti. Le mien est beaucoup trop facile.

  • Speaker #1

    J'ai envie de me compliquer un peu la vie. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. Je change de boulot, deuxième enfant. Non, je ne change pas de boulot pour l'instant. je mûrais le projet mais donner 5 ans pour que le projet fonctionne je ne me mets pas de pression là-dessus par contre en effet j'aimerais un deuxième enfant depuis toujours, forcément déjà j'ai une fratrie de 3 donc je doute bien qu'avoir frères et sœurs c'était une évidence tout comme être maman solo il y a une attente de 1 an supplémentaire par rapport à ce que j'ai eu pour Corentin ah oui par rapport à l'époque oui par rapport à l'époque oui c'est-à-dire entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous en 2000 c'est quand j'ai appelé en 2022 il y avait 6 mois de délai et là entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous j'ai 13 mois d'attente ok plus après 7-8 mois de parcours administratif et ensuite le début des inséminations qui peuvent fonctionner rapidement comme Corentin, mais qui peuvent aussi être plus longs,

  • Speaker #1

    il peut y avoir des patients qui vivent,

  • Speaker #0

    il peut se passer plein de choses. Donc, si tu veux, j'ai un peu pris les devants, même si Corentin est tout petit, je sais que j'ai le temps.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Et ce serait avec le Mindowner ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne peut pas réserver de paillettes.

  • Speaker #1

    Ah, tu ne peux pas avoir les mêmes paillettes. donc ce sera forcément un donneur différent forcément,

  • Speaker #0

    officiellement oui officieusement, je ne vais rien vous croire je ne sais pas ce qu'il en est parce que Corentin il est de l'ancien régime donc c'était les donneurs anonymes oui en plus, et oui et c'est passé tout récemment le fait qu'en fait normalement ces anciens stocks de paillettes auraient dû être détruits là au mois de juin finalement comme on manque de donneurs et finalement comme on manque de donneurs ils décident de ne pas détruire ces paillettes là Merci. Sauf que toutes les femmes qui arrivent en parcours PMA en France aujourd'hui, elles souhaitent un donneur non anonyme. Alors, je doute. Encore une fois, je ne mets pas tout le monde dans le même paquet.

  • Speaker #1

    Pour la grande partie des femmes,

  • Speaker #0

    il faut justement la passation de la loi pour pouvoir passer sur le donneur non anonyme. Donc, j'ai espoir, parce que vraiment, je m'en fiche totalement. Mais je me dis que potentiellement, ces anciens stocks, il va en rester. Est-ce que la biologie serait d'accord ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, ça va.

  • Speaker #0

    Elle ne peut pas. En tout cas, voilà. Officiellement, la loi ne peut pas me dire je vous donnerai la même paillette. Officieusement, on verra comment ça se passe au rendez-vous.

  • Speaker #1

    Tac. OK. OK, OK. Ça marche. Tac. OK. Donc là, tu viens de t'inscrire. Donc là, le prochain rendez-vous, c'est quoi ? C'est quand ?

  • Speaker #0

    Je me suis inscrite, j'étais enceinte. Juste avant qu'ils ne l'expliquent. J'ai appelé fin mai et ils m'ont rappelé en juillet. pour me proposer un rendez-vous en octobre d'après.

  • Speaker #1

    Ok. Donc,

  • Speaker #0

    juillet, septembre, ouais, douze, treize, quinze mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, pas le mois... Ah oui, non,

  • Speaker #0

    non, pas la même année. Octobre de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu vois le truc.

  • Speaker #1

    Deux, treize années.

  • Speaker #0

    J'ai appelé maintenant parce qu'en fait, je pense que plus ça va aller, j'en sais rien, mais... Je me suis dit, si ça continue à se creuser comme ça, et en tout cas, en ce moment, c'est le cas. plus on attend, plus les mois s'allongent je me suis dit franchement je prends pas de risque et au pire si je change d'avis parce que je connaissais pas encore Corentin, si c'est un délai trop difficile, je suis trop fatiguée d'ici 15 ans j'ai pas mis mon rendez-vous et même après pendant le parcours administratif j'aurai encore le temps de faire part charnière s'il se passe quoi que ce soit dans ma vie ou une rencontre, je sais qui fait que je change d'avis au moins le rendez-vous est là ok,

  • Speaker #1

    ok, d'accord, très bien bon on arrive au terme de de l'entretien. Qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'il va y avoir quand même de plus en plus de mamans solos. Donc, du coup, de plus en plus d'enfants qui vont être dans cette configuration de famille à l'école. Et c'est super pour les mamans solos, ce témoignage. Mais si ça peut intéresser aussi d'autres gens pour un peu s'ouvrir l'esprit et peut-être en parler à leurs enfants qui ne sont pas dans cette configuration-là pour qu'ils soient... peut-être moins étonnés plus tard à l'école tu vois dans 6 ans potentiellement par rapport à avant il y aura peut-être plus d'enfants dans leur situation dans leur classe ou pas et qu'on puisse ouvrir un peu les esprits là-dessus de banaliser comme il y a des couples homosexuels que ce soit pas un sujet finalement tu vois la petite anecdote aussi c'est que la nounou de mon fils a fait une PMA avec sa conjointe Et du coup, ils ont deux petits garçons nés de dons aussi. Je trouve ça rigolo parce que du coup, Corentin est tout le temps avec les petits garçons. Et les deux, c'est pas la même configuration de famille, mais en tout cas, tous les deux ont bénéficié d'un don pour être là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Super. En tout cas, Coralie, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Ça donne envie de continuer à discuter, mais on doit mettre un petit stop. Je te remercie.

  • Speaker #0

    Et bah je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Au revoir.

Description

Dans cet épisode je reçois Coralie, 30 ans maman d'un petit garçon de 8 mois après 3 IAD.


Directrice de magasin, Coralie se dirige vers une nouvelle voie en devenant sonothérapeute, utilisant des techniques de massage sonore pour favoriser la guérison physique et émotionnelle.


Coralie nous parle de son enfance riche en couleurs, entre l'Ile-de-France et les Antilles.


Ce choix de devenir maman solo se détermine à l'adolescence et se précise au fur et à mesure.


Elle nous éclaire également sur les évolutions de la PMA et les perceptions qui l'entourent, rendant ce podcast encore plus pertinent pour celles qui envisagent de devenir maman solo.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit ; c'est une invitation à réfléchir sur nos propres choix de vie, sur l'éducation et sur la quête de soi.


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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Coralie ! Bonjour ! Merci d'être avec moi aujourd'hui. Nous allons parler de ton parcours qui est atypique. Peux-tu nous dire déjà quel âge tu as, d'où tu viens et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, moi c'est Coralie, donc j'ai 30 ans cette année. Je me l'ai évitée.

  • Speaker #0

    Waouh, félicitations !

  • Speaker #1

    Merci ! Je viens, alors je suis plutôt hybride. On va dire que je viens d'Ile-de-France. Mais j'ai grandi aussi dans les Antilles, en Angleterre. J'avais des parements qui bougeaient beaucoup et j'héritais de ça.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et je suis directrice de magasin en reconversion pour être sonothérapeute.

  • Speaker #0

    D'accord. Peux-tu nous dire ce que c'est, sonothérapeute ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est prodiguer des soins réparateurs physiques et émotionnels avec des soins. Pour ça, on va utiliser des instruments tels que les bols tibétains, bols de cristal, koshi, et plusieurs instruments que j'ai à mon actif pour venir apporter un massage sonore. Et avec les sons, venir réharmoniser aussi bien le côté intérieur non visible qu'également des douleurs peut-être un peu plus palpables, sensibles au physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Dans les diapasons aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis en cours de formation sur le diapason en plus. Mais pour l'instant, je reste sur les outils sonores classiques.

  • Speaker #0

    OK. Parce qu'en fait, tout ça, pour ceux qui ne le connaissent pas, ça crée des vibrations dans le corps et des résonances dans tous les tissus et les os. Et c'est assez impressionnant comment ça peut fonctionner. Oui, tout à fait. OK. Et donc, oui, rien à voir, là. Grand changement professionnel.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. J'ai toujours été dans l'énergie éthique. Et en fait, pour rien de caché, moi, j'avais lancé cette entreprise, du coup, mon statut auto-entrepreneur en 2022. et juste après j'ai démarré ma PMA en solo donc du coup j'ai pris la décision de mettre le projet en pause me concentrer sur le parcours PMA, puis la grossesse le début de la maternité et puis là ça y est je sens que le moment est venu de réellement lancer ça pour réussir à vivre à mon compte l'exemple mon emploi

  • Speaker #0

    Ok. Tac, ça marche. Alors, on va justement parler de ton parcours PMA et de ce qui conditionne ce choix-là de vie, parce que ce n'est pas rien quand même de partir dans un parcours PMA quand on le choisit. Parce que jusqu'ici, c'est vrai que pour beaucoup, c'était quand même plutôt subi pour les femmes qui étaient en couple. C'était plutôt quelque chose qui n'était pas vraiment voulu et c'était plutôt même un peu caché, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse, même si c'est des femmes seules. ils le disent et qui assume il y a un vrai revirement de situation et donc ici on explore qu'est-ce qui fait qu'on arrive à cette décision et à assumer complètement ce choix-là alors peux-tu nous dire comment a été structurée ta famille au tout départ vous avez pas mal voyagé donc tes parents ils viennent des Antilles tous les deux comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    pas du tout Merci. Donc mon papa est antillais, ma maman est métropolitaine française, donc je suis pure souche. Moi je suis née, je suis l'aînée, du patrie de Troyes. Et en fait quand ma deuxième petite sœur est née, donc on avait 6 ans d'écart, c'est ma maman qui a fait le choix de partir vivre aux Antilles. On avait fait des vacances là-bas et en fait... Elle a dit à mon père, écoute, on a un deuxième enfant, on fait une folie, on quitte nos emplois. Du coup, on est parti. Donc, ma sœur avait 5-6 mois, moi j'avais 7 ans. Et mes parents, ils ont mis la maison en location, ils ont quitté leur emploi et on est parti avec nos valises, sans rien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est sûr que ça a été un grand épisode de ma vie. place, on a beaucoup déménagé aussi. Et ma troisième sœur est née du coup aux Antilles également.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et toi, tu avais sept ans, donc tu as des souvenirs aussi qui te reviennent ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Bah oui, j'ai fait toute ma primaire et le début de mon collège là-bas. On est restés six ans en tout. Et on est rentrés quand ma dernière sœur avait à peu près trois, quatre ans.

  • Speaker #0

    Ah oui, elle était toute petite.

  • Speaker #1

    Elle était toute petite, ouais. bonne partie de moi à mon enfance et puis ma deuxième soeur du coup qui est arrivée bébé à Pellemont et qui est repartie du coup à 6-7 ans.

  • Speaker #0

    En fait ta troisième soeur ne connaît pas vraiment les Antilles, elle a connu après.

  • Speaker #1

    Non et bien justement c'est elle qui connaît le moins mais mais celle qui est le plus attachée. Du fait d'être née sur place, très grand attachement aux Antilles, malgré que c'est elle, effectivement, qui a le moins vécu la période.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment s'est déroulée votre enfance et l'adolescence ? Enfin, comment toi, tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Alors, écoute, moi, je te dirais que j'ai vécu... Attends, excuse-moi, je rentre juste mon ordinateur. Ça fait du petit souci technique. Je n'avais pas vu qu'il y avait une batterie. Moi j'ai vécu une enfance on va dire normale avec mes deux parents ensemble. Nous avons eu trois enfants, moi incluse. Franchement, vie tout à fait normale, des parents heureux, deux petites soeurs merveilleuses, rien de particulier. Et en fait ça s'est gâté un peu fait quand on est rentré justement des Antilles. Donc je devais avoir, je rentrais dans l'adolescence. presque 14 ans, où on a fait le choix de rentrer en France parce que ma grand-mère maternelle avait un cancer. Du coup, c'est pour ça aussi qu'on a pris la décision de rentrer. Et en fait, l'adolescence arrivant, forcément, j'ai commencé à connaître les garçons. J'étais quelqu'un qui aimait beaucoup séduire, qui aimait beaucoup plaire. Et mon papa et ma maman, à la même période, ça commençait à ne plus vraiment aller dans leur couple. J'ai vraiment vécu, on va dire, les 14-15 premières années de ma vie avec des parents froid, on me semble. En tout cas, c'était l'image que j'en avais en étant enfant. Et puis, voilà, arrivé vers 14 ans, j'ai vu que tout n'était pas si rose dans une vie de couple.

  • Speaker #0

    Et toi, tu t'intéressais aux garçons à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, je m'intéressais aux garçons à ce moment-là. Pour rien de caché, j'ai appris à ce moment-là que mon père était quelqu'un de très volage, trompait énormément ma mère. J'ai beaucoup vu ma mère pleurer. J'ai eu beaucoup de soutien pour elle. Je pense qu'on a un peu changé de rôle. En tout cas, je ne sais pas vraiment si on était réellement mère-fille, mais plutôt confidente, meilleure amie l'une de l'autre. Moi, avec mon adolescence, qui commençait les garçons, Et ma mère qui avait besoin d'une confidente, et je suis venue cette confidente-là sur sa souffrance de femme, de voir son mari, les voir ailleurs, avec très peu de discrétion.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Oui, puis toi, tu étais l'aînée, et puis vous venez de rentrer aussi en France. Donc, elle aussi, sa vie sociale et familiale et amicale, elle a dû, j'imagine, peut-être tout reconstruire.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Ils avaient quelques amis, mes parents, qu'ils avaient gardés, qui venaient nous voir justement en Martinique, etc. Après, il y avait surtout sa maman qui avait un cancer.

  • Speaker #0

    Mais en plus, il y avait quand même beaucoup de choses là pour elle.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup de choses. Et puis un petit bébé de trois mois, comme je te dis, c'est un air sobre.

  • Speaker #0

    Oula, oui, ça faisait beaucoup pour elle. Oui, oui, oui,

  • Speaker #1

    ça faisait beaucoup pour elle. Et du coup, je pense que j'ai vraiment aidé son point d'ancrage, de repère, sa confidente. en tout cas il n'y avait plus vraiment ce rôle de mère-fille on voit souvent des fois cette description où les mères-filles deviennent un peu meilleures copines c'était compliqué ok d'accord période un peu compliquée pour elle et donc tes parents restent

  • Speaker #0

    ensemble ?

  • Speaker #1

    mon père n'est pas rentré il est resté en Martinique ok et il est rentré je pense 7 mois plus tard d'accord beaucoup plus tard Oui. Parce que lui, il n'avait pas forcément envie de partir. Donc, il a fait le choix de rester.

  • Speaker #0

    Donc, vous êtes rentrée toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    En France, juste toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    Juste toutes les quatre chez mes grands-parents. Puisque ma mère n'avait pas... La maison était encore en location. J'étais toutes les quatre chez mes grands-parents.

  • Speaker #0

    OK. Avec la mamie qui était malade.

  • Speaker #1

    Qui avait son cancer. Ah,

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Wow, wow, wow, grand changement pour toi qui débarquais là en pleine vie.

  • Speaker #1

    Surtout, tu vois, à 14 ans, je pense que le timing était vraiment... Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais forcément, ça a impacté ma vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et dans ta relation avec les hommes, toi, à ce moment-là, tu découvres la séduction. Ah,

  • Speaker #1

    les hormones, l'adolescence, le corps qui change, tout ça.

  • Speaker #0

    Et en même temps, papa, que tu as franqué tes volages. La relation du coup avec les garçons, il y a plein de choses qui se mettent dans la tête.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que forcément, ça a joué peut-être sur un côté où j'avais besoin de séduire. J'en ai jamais parlé à un psy, mais c'est sûr que j'étais beaucoup dans la situation. Je n'étais pas du tout en recherche d'une construction de relation amoureuse. Je pense que ça, je l'idéalisais un peu en me disant qu'un prince charmant doit exister. Mais au final, dans mon comportement, ce n'était pas du tout ce que je recherchais. J'étais vraiment sur…

  • Speaker #0

    Il y avait le moment de la découverte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, sur de la découverte. On sent grand amoureux fixe.

  • Speaker #0

    Et ensuite, comment se déroulent tes années d'adolescent ? jeune fille ?

  • Speaker #1

    après avoir découvert quelques garçons par-ci par-là, j'en ai découvert un qui était qui est toujours d'ailleurs un garçon extraordinaire très respectueux, très gentil très amoureux sans doute que je l'étais également avec qui je suis restée deux ans je devais avoir 16 ans 16 à 18 qui m'a présenté ses parents, qui était validée par ma famille, qui était présent quelques années après à long terme de ma grand-mère et qui était un garçon de ce qu'il n'y a plus.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a beaucoup. Et puis, il est toujours très sympa que j'ai fini par quitter parce qu'à un moment donné, je me suis rendue compte que je n'étais pas amoureuse de lui. J'étais amoureuse du fait qu'un garçon comme ça puisse exister. mais que je n'étais pas à cause de la personne en soi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Je finis par le quitter. Et tu vois, une anecdote, j'ai retrouvé un écrit, il n'y a pas longtemps, mon fils était né, ça date de ces derniers mois, où j'avais écrit, j'avais 17 ans, donc ce n'était pas longtemps avant que je le quitte. Et j'avais écrit sur le plan, moi, tout ce que je souhaite, c'est de devenir maman. Du coup, papa, maman, voici une lettre. et du coup j'avais écrit une lettre à mes parents en disant j'aimerais bien que Mathieu je peux le citer dans le podcast ça ne le gênera pas j'aimerais bien que Mathieu soit ok pour qu'on ait un enfant mais par contre je ne veux pas rester en couple avec lui incroyable waouh voilà s'il veut assumer et avoir une place dans sa vie il n'y a pas de soucis mais par contre s'il ne veut pas c'est pas grave je suis prête à assumer cet enfant toute seule mets moi tout ce que je veux c'est être maman Je me suis déjà renseignée. J'ai déjà regardé les prix sur le bon coin pour acheter des berceaux. Je te jure, une lettre.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Où je convaincais mes parents en leur disant, je vais faire mon CV. Je peux trouver du travail. J'ai regardé le prix des studios. Je peux dormir dans la chambre et faire un petit coin pour le bébé. Enfin, j'étais vraiment…

  • Speaker #0

    Ok, tu avais vraiment tout pris en compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était comme si je faisais une lettre de motivation à mes parents. Laissez-moi avoir un bébé à un salon.

  • Speaker #0

    Regardez, j'ai tout prévu.

  • Speaker #1

    voilà vous pourrez peut-être m'aider financièrement les quelques premiers mois mais après je veux vraiment être indépendante avec lui je veux pas rester vivre à la maison enfin voilà et j'avais 17 ans c'était l'année wow ok j'ai retrouvé cette lettre il y a pas longtemps ça m'a fait bizarre elle est précieuse cette lettre et surtout c'était vraiment tellement drôle il y avait même les liens vers Verbaudet et compagnie avec combien ça me coûterait d'aménager la chambre etc enfin vraiment j'étais C'était vraiment un souhait déjà, tu vois, qui remonte. Parce qu'en fait, ce qui m'a frappée quand j'ai retrouvé la lettre, au-delà de mon envie de paternité, parce que ça, je le savais depuis des années, c'était vraiment ce côté, je vais demander à Mathieu s'il est OK de me faire un enfant. Et moi, je suis OK s'il n'a pas de place dans sa vie. Mais s'il en a une, en tout cas, on ne vivra pas sous le même toit. J'étais déjà sur cette réflexion. J'ai tout scindé, en fait, ma vie amoureuse et ma vie de famille en tant que maman,

  • Speaker #0

    en tout cas. Oui, oui, oui. La réflexion se faisait déjà à ce moment-là, clairement, en fait.

  • Speaker #1

    Clairement, clairement, clairement. Ça remonte à très longues années, cette maternité solo.

  • Speaker #0

    Eh oui, eh oui. Wow, OK. Et ce pauvre Mathieu qui était amoureux.

  • Speaker #1

    Et lui, il n'a rien demandé. Il voulait sans doute avoir des enfants de la manière la plus classique possible, c'est-à-dire à deux, dans un appartement, avec un bon espace et compagnie. En fait, j'ai jamais eu le courage. Autant j'ai écrit cette lettre pour mes parents, autant j'ai jamais eu le courage de lui demander frontalement. Et puis encore heureux, parce que j'ai envie de te dire qu'on avait 17 ans. Non, en fait, non. C'est peut-être un peu trop tôt. peut-être que pour d'autres ce serait la possibilité mais là en tout cas là non en tout cas aujourd'hui je me dis avec l'occu heureusement que je ne suis pas tombée enceinte après bien sûr j'aurais été très heureuse, j'aurais été une bonne mère, j'aurais été épanouie mais en tout cas j'aurais pas eu le recul d'aujourd'hui les expériences de la vie est sûre alors donc ce pour match finalement donc ça se termine oui ça se termine je ne tombe pas enceinte de lui bon et puis moi je mets ma petite vie après de deux femmes libérées donc j'entame des études supérieures après ma licence je pars vivre en angleterre ok

  • Speaker #0

    donc là toute seule sans tes parents tu es toute seule en Angleterre je suis pas toute seule en Angleterre faire mes études donc mon master je prends vite mon appartement,

  • Speaker #1

    mon indépendance je mène ma petite vie de femme libérée on va dire et puis je reste quand même un peu très solitaire j'avais mes amis en France mais tu vois en Angleterre malgré le master et les 22 je devais avoir 22 ans je serais en train de dire les autres étudiants étaient très à faire la bringue à sortir, à aller en boîte à faire plein de trucs moi j'étais focus études j'étais focus études j'ai déboursé un prêt étudiant pour y aller donc il était hors de question que je me jante et puis c'était pas mon monde en fait moi réellement ce que j'aimais c'était faire des balades dans les parcs dans les forêts, cuisiner faire Faire des petits trucs de couture. Enfin, voilà, j'ai toujours été un peu en décalage avec les générations, aussi bien sur la pensée que sur les activités, sur les loisirs. Et du coup, moi, je ne me retrouvais pas du tout dans ce truc d'aller dans les bars le soir. Moi, j'étais dans ma petite série. C'était pas bien. Ça m'allait très bien.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu es restée combien de temps en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    OK, d'accord.

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est en Angleterre, la première fois que j'ai découvert ce qu'était la PMA solo, avec le don de sperme, que je me suis renseignée. Je me rappelle, j'avais mon appartement, j'avais eu un CDI après mon master. En fait, en Angleterre, j'avais une situation déjà. J'avais fini mes études, j'avais pris mon appartement et j'avais décroché un CDI. Je vivais là-bas et en soi, pourquoi pas, ça aurait pu être le moment. Donc, j'ai commencé à regarder les PMA solo. J'ai vu que ça existait, que c'était possible en Espagne. Je me renseignais.

  • Speaker #0

    En Angleterre, non ?

  • Speaker #1

    En Angleterre, non. En tout cas, je n'avais pas l'information à l'époque.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas pourquoi, c'était plus l'Espagne. Enfin, je savais qu'il y avait la Belgique, mais dans ma tête, j'ai dit, ouais, l'Espagne, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je regardais combien ça coûtait, les différents types de dons. J'allais à la pêche aux infos, gentiment, en me demandant si réellement c'était ce que je voulais. Là, voilà, on arrive vers 23 ans. Du coup, la réflexion, elle n'est pas comme à 16 ans où je fais une lettre à mes parents en disant « il faut pas sans être avec les enfants » . C'était plus… j'avais aussi réfléchi en me disant « en fait, je peux pas non plus, c'est mon point de vue » . Imposer un enfant à quelqu'un sans lui demander. Et puis, il y a aussi tout le côté légal, auquel je n'avais pas réfléchi forcément à 17 ans, où avec un don, on se prémunit aussi d'un lien de filiation potentiel. Tandis qu'en faisant un enfant en coparentalité, comme font certains, il y a les droits. La deuxième personne a des droits quand un donneur n'en a pas.

  • Speaker #0

    Oui, il y a les droits de parentalité. Il y a un devoir aussi d'être parent. Un donneur n'est pas un... par an.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, il y a déjà ce schéma-là qui se construit dans ma tête. Je vois la différence, si je passe par un donneur, je suis l'unique par an légal. Tandis que si je demande à un ami, parce que cette hypothèse n'était pas encore sortie de ma dette, si je demande à un ami, il aura des droits. Et puis, le temps passe, je franchis toujours pas le cap. Je rentre en France. France. Donc, j'avais 26 ans quand je suis rentrée en France. Et puis là, je retrouve un autre travail en CDI très rapidement. Je rentre parce que j'en avais un peu marre. J'avais fait le tour de l'Angleterre. Je reprends un nouvel appartement. Je continue à réfléchir et je suis toujours dans l'interrogation de dons ou copains.

  • Speaker #0

    Donc, pour expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas, soit un don ... Donc, soit tu passes par un double don, un don d'ovocytes et de vespérinatocytes et on t'implante un embryon, ou un don d'embryons, donc un embryon qui est déjà conçu. et contemplante ou coparentalité là ça n'a rien à voir il y a un autre homme dans ta vie mais qui partage la parentalité tout à fait et en fait j'avais mon meilleur ami depuis que je suis toute jeune dont

  • Speaker #1

    je connais très bien les parents voilà voilà on est vraiment le meilleur meilleur copain qui lui aussi avait des désirs d'être père qui lui non plus ne trouvait pas la compagne idéale en tout cas pour les hommes c'est encore plus complexe c'est encore plus compliqué ce garçon que là je ne citerai pas aujourd'hui encore a très envie d'être père et qu'un moyen à part la GPA mais la GPA n'est pas autorisée en France d'avoir un enfant donc je finis par attendre j'arrive pas Alors ?

  • Speaker #0

    Donc avec cette amie-là, vous étiez en discussion, en échange sur la coparentalité ?

  • Speaker #1

    J'attendais parce que si je lui demandais, je savais pertinemment qu'il me dirait oui. Je n'avais pas envie de lui demander si je n'étais pas sûre de moi, vu que j'étais encore dans la réflexion d'avoir un coparent. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, en gros, il n'y a pas aussi que le coparent qui a des droits dans ces situations-là. C'est aussi tout un ensemble, c'est-à-dire c'est toute la famille. de cet homme qui sera impliqué dans la vie de mon enfant.

  • Speaker #0

    Sûr, oui.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être meilleur ami une fois, et un jour se disputer, et voilà, tout comme un couple, il y a quand même quelque chose qui est complètement, à mon sens, différent d'un donneur. Et voilà, je pense que c'est vraiment une réflexion qu'il faut mûrement réfléchir en fonction aussi de son mode de vie. Je te disais, moi, je suis quelqu'un qui bouge beaucoup. Là, aujourd'hui... sur un don, si demain j'ai envie de partir vivre au Canada, je pars vivre au Canada avec.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais tu n'es pas attachée à l'autre parent, en fonction de sa situation géographique et de devoir un peu suivre par rapport aux enfants. Oui,

  • Speaker #1

    et même on ne peut pas partir encore heureux comme ça, du coup, on a moins besoin de demander à l'autre si on est d'accord, déjà pour le parent, mais aussi pour l'enfant qui n'a rien demandé et qui n'a peut-être pas envie d'être séparé de son père ou de sa mère.

  • Speaker #0

    C'est des vrais choix que tu as été vraiment en profondeur, étudier, réfléchir. Merci. de ce que ça induisait en fait comme réflexion et comme choix, et comme conséquence surtout derrière. Oui, oui, oui. Donc, tu n'y en parles pas, mais toi, tu réfléchis, tu réfléchis, tu réfléchis. Je réfléchis, je réfléchis. Finalement, c'est aussi toute la famille. Bon, alors là, si je veux bouger, ça me va un peu moins bien.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est tout ça qui restait en tête. Et puis finalement, j'ai fini par faire le choix de la PMA solo. Parce qu'au fond de moi-même, et ça, je le sens depuis que je suis petite, ce que je voulais, c'était vraiment avoir un enfant toute seule. C'est fou. Et tu vois, on pourrait se dire, quand j'ai eu 17 ans, et que je pensais justement à demander à mon copain d'avoir un enfant, mais qu'on ne soit pas ensemble, qu'il y avait eu justement cet épisode de séparation de mes parents, etc. Mais au plus loin que je remonte, j'avais 11 ans à peu près. Je m'en rappelle très bien parce que c'est un souvenir qui m'a marquée. J'étais dans la voiture avec ma maman et il y a la fameuse chanson de Jean-Jacques Goldman qui est passée. Elle passait à la radio, je m'en rappelle très bien, c'était une vieille Citroën Xara. Ma mère était devant en train de conduire et moi j'étais devant sur le siège passager. Je chantais la chanson, je la connaissais déjà parce que mes parents écoutaient beaucoup Goldman, mais je n'avais jamais fait attention aux paroles. Je la chante et la chanson s'arrête. Je la chantais à la tue-tête et je me retourne vers ma mère et je lui dis, c'est cette vie-là que je veux. Et c'est resté. Et en fait, le fait d'avoir un enfant, de gérer ma vie, de gérer l'éducation.

  • Speaker #0

    C'était là depuis que t'étais toute petite, quoi. C'est fou, hein ? Oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Et tu vois, à 11 ans, mes parents n'étaient pas du tout sur une séparation. J'avais pas...

  • Speaker #0

    Bah non, ils étaient pas dedans. rien à voir en fait j'ai pas eu une mère en modèle seule et du coup je reproduis un schéma d'avoir vu pas à ce moment là d'accord ok donc la réflexion s'éteint et là bon ok je pars en PMA solo en Espagne c'est ça en mai 2022

  • Speaker #1

    Je me dis, bon, j'y vais. C'est parti.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, je pars en PMA sous l'eau en Espagne ? La loi était passée en France. Qu'est-ce qui fait que tu ne t'es pas dit, ah bah tiens, c'est passé en France, autant que j'en bénéficie.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas. Je ne m'étais pas suffisamment renseignée. Et en fait, ça c'était en mai 2022 et en fait, au moins début juillet. je me suis rendu compte que c'était passé en France depuis 2021.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, j'ai tout stoppé en Espagne.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ouais.

  • Speaker #1

    Et j'ai appelé un sécos en France pour démarrer en France. Alors pourquoi aussi, il faut se remettre dans le contexte qu'en 2022, j'avais 27 ans.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc en vrai, je me suis posé la question, je me suis dit là, en gros, si je le fais en Espagne, je vais avoir un… essentiellement, si j'ai pas de… j'allais... fait les examens, donc je savais que je n'avais pas de problème de fertilité. Même si les assimilations mettent 4-5 mois, potentiellement, je suis enceinte cette année-là. Ce qui m'allait très bien. Et les délais en France étant de 2 ans et demi, je me suis dit, oui, enfin, 27 ou 29.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais prête à attendre.

  • Speaker #1

    J'étais prête à attendre parce que, même si le désir était là depuis très longtemps, je n'avais pas cette horloge biologique qui me disait qu'il fallait y aller vite. En vrai, pour moi, à 22 ans, ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as tout arrêté dans tes démarches en Espagne ?

  • Speaker #1

    C'est ça. J'avais déjà fait, par contre, pas mal d'examens.

  • Speaker #0

    D'examens,

  • Speaker #1

    oui. Ils m'avaient traduit les ordonnances grâce à mon médecin généraliste. Du coup, ce qui était bien, c'était que quand je suis arrivée au premier rendez-vous PMA en France, j'avais déjà aussi tous mes examens.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je suis arrivée, j'avais tout dans les mains. Donc du coup ça a pu aussi déclencher le prochain rendez-vous tout de suite. Il n'y a pas eu à attendre que je reparte du rendez-vous, que je fasse tous les examens et que je l'aie avec. Enfin, je l'ai fait avec tout dans les mains. Puis, il y a eu un an et demi entre mon appel téléphonique et la première insémination, il y a eu un an et demi.

  • Speaker #0

    Waouh, ouais, ouais, ouais, c'est bien ça, ouais. Ok, donc première insémination.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était en septembre 2023. Je fais l'insémination le 14 septembre, le jour de mon anniversaire. La première. Du coup, je ne sais pas si il y a une infirmière d'ailleurs. En tout cas, celle qui a pratiqué l'insémination n'avait pas du tout la pression de me faire un beau cadeau d'anniversaire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est la gynéco.

  • Speaker #1

    Gynéco. Donc je lui dis c'est mon anniversaire s'il vous plaît faut que ça fonctionne. Donc du coup j'avais 29 ans et puis ça n'a pas fonctionné. C'est très rare que ça fonctionne au premier essai. Au deuxième au mois d'octobre, négatif encore. Et la troisième était la bonne en novembre. Ça a pris du mal d'avoir un petit garçon. Ok. J'ai tué 2024.

  • Speaker #0

    Et donc, il y a huit mois et demi maintenant. C'est ça. OK. Comment il s'appelle ?

  • Speaker #1

    Corentin.

  • Speaker #0

    Corentin. D'accord. Et à ce moment-là, tu l'as annoncé à tes proches. À quel moment tu leur as dit ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, mes soeurs... Mon père, ça a été après. Mais en tout cas, ma mère, mes soeurs, ma tante, mon grand-père. Donc, c'est vraiment mon cercle proche. Depuis que j'ai 22 ans, je leur en parle de cette PM à solo et des dons en espérant.

  • Speaker #0

    Même 11 ans !

  • Speaker #1

    Donc, surprise pour personne.

  • Speaker #0

    Oui, c'était dans ta logique.

  • Speaker #1

    Je pense qu'eux, ils n'attendaient que que je dise, ça y est.

  • Speaker #0

    OK. Donc, en fait, quelque part, ils t'ont toujours suivi dans... Oui,

  • Speaker #1

    ils m'ont toujours suivi. Je n'ai jamais eu d'objection. C'est comme si c'était aussi une évidence pour eux que j'allais passer pour la maternité. Jamais eu d'objection. plus... Oui, ça fait deux ou trois ans que tu en parles. Tu ne te lances pas. Non, j'hésite, j'attends, j'hésite.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et dans l'entourage plus large, comment ça s'est… À quel moment tout leur a dit ?

  • Speaker #1

    C'est assez ancienne école.

  • Speaker #0

    Donc, je lui ai dit que, allez, peut-être deux, trois mois avant la première insémination, j'appréhendais un peu et en fait, j'étais agréablement surprise. Il a vraiment accueilli la nouvelle. Il m'a dit, ce n'est pas ma génération, mais si toi, tu es heureuse comme ça, vas-y. Puis, j'étais très surprise parce qu'après les inséminations, il me demandait toujours 15 jours après, alors, est-ce que je suis grand-père ? Voilà, il m'a envoyé des petits messages. parce que forcément je suis un peu moins proche de lui avec des histoires d'infidélité qui m'ont marqué quand j'étais jeune donc il y a eu des moments où on s'est beaucoup éloigné, où on s'est plus parlé et puis on s'est retrouvé un peu et on s'était déjà retrouvé quand j'ai commencé les inséminations sans non plus être plus proche du monde, mais en tout cas sans avoir de rancune et d'amertume et il a accepté ce pas

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et autour de toi, plus largement, comment ça a été accueilli ? Ou est-ce que tu ne l'as pas forcément dit ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est tellement quelque chose que j'assume depuis tellement d'années qu'il n'y avait aucun tabou nulle part, ni les amis. Les voisins, le maire, toute la planète entière. La caissière, l'épicier.

  • Speaker #1

    C'est pareil, finalement, comme c'est complètement intégré pour toi et logique.

  • Speaker #0

    Ben ouais, en fait, je ne me posais même pas de questions. Est-ce que je le dis ? Est-ce que je ne le dis pas ?

  • Speaker #1

    Non, c'est complètement assumé.

  • Speaker #0

    Je me posais la question, qu'est-ce que vont dire les gens, tu vois ? Je ne me suis pas du tout posé cette question. J'étais tellement avec un grand sourire. Je suis rendez-vous, je vais faire mon insoumise.

  • Speaker #1

    Ben oui, oui, oui. OK. Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi, finalement, dans tout ce parcours jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #0

    D'oser, parce qu'au final même si c'était vraiment ce que je voulais, mine de rien entre 22 et 30 ans il y a eu une longue période de réflexion. Et en fait c'était pas tant le fait que j'hésitais, c'était que j'osais. Je me disais mais qu'est-ce que je vais dire à mon enfant ? Est-ce que je vais réussir aussi à m'en sortir au niveau organisationnel ? Voilà, au niveau du travail aussi. Parce que du coup, en tant que directrice de magasin, là aujourd'hui, je suis à 15 minutes du travail. Mais je suis d'un temps, quand j'ai démarré ma PMA, j'avais deux heures et demie de voiture le matin.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas travailler.

  • Speaker #0

    Donc si tu veux, c'était des choses, moi, quand je ne m'étais pas encore inscrite, c'est parce que je regardais déjà les crèches. Je regardais mon parcours PMA, je regardais les horaires, je me demandais si c'était faisable réellement. En fait, j'avais besoin d'être sûre. que tous les paramètres j'avais besoin d'être sûre que tous les paramètres fonctionnaient une pied devant le mur avec j'ai un enfant,

  • Speaker #1

    je commence à 8h je dois partir de chez moi à 6h où est-ce que je le mets tu vois j'avais besoin vraiment de savoir tout ça même en avance dans l'appartement ok ok ok t'avais besoin de baliser petit à petit tout ton terrain autour de toi pour laisser complètement la place à cet enfant arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Oui, laisser la place et puis avoir me dire que tout était que ça allait être fluide. J'ai trouvé vraiment, alors il y a des choses qui sont plus difficiles après, mais j'ai trouvé que la logistique de la maternité solo, c'est comme si je ne la subissais pas en fait. Parce que je pense que je l'ai tellement pensé, je l'ai tellement réfléchi pendant des années, ne serait-ce qu'à 17 ans où je réfléchissais déjà à combien ça allait goûter, à comment j'allais organiser ma vie. Quand ça arrivait...

  • Speaker #1

    Ton cerveau était complètement prêt.

  • Speaker #0

    Complètement. Après, ce que je n'étais pas prête, c'était tout le reste. C'est-à-dire qu'on ne connaît pas notre enfant, on ne sait pas quel caractère il va avoir. On ne peut pas s'imaginer l'état de fatigue. Je savais que j'allais être fatiguée, mais je ne pouvais pas la quantifier. Quel type de fatigue ça allait être ? On est fatigué quand on rentre du travail sans enfant. Ce n'est pas le sujet. J'aime pas les gens qui disent tu sais pas ce que c'est qu'être fatiguée tant que t'as pas d'enfant. Alors, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas les mêmes fatigues.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas les mêmes fatigues. Et maintenant que je suis maman, je comprends cette phrase. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose. C'est pas la même chose, mais il y a différents types de fatigues aussi. Il y a des pathologies aussi. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas comparable. C'est pas les mêmes.

  • Speaker #0

    Tant qu'on le vit pas, en fait. Tout ça, c'était de l'imaginaire, mais je l'avais pas vu.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Et donc, c'est tout ça que tu n'avais pas imaginé qui là était un peu plus difficile ?

  • Speaker #0

    Oui. un peu plus difficile et puis que ça allait me changer aussi moi en tant que personne aujourd'hui j'aspire à tellement de choses j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi aussi c'est tellement simple d'être fier de lui mais j'ai envie de lui montrer que tout est possible et qu'on peut choisir sa vie j'ai choisi ma vie de maternité telle que je l'entendais et en fait je me rends compte qu'on peut choisir tout donc aussi d'où ma reconversion et j'ai envie de lui montrer qu'il a une ouverture des possibles dans ce monde et qu'il peut être qui il veut et qu'il n'attend pas d'être aux attentes de la vie ou des gens. D'ailleurs, j'ai eu la chance d'avoir une mère comme ça, qui a toujours donné cet amour inconditionnel et qui n'a jamais rien attendu de ses enfants. C'est-à-dire que je n'attends pas que tu fasses telle progression, je n'attends pas que tu fasses telles études. Je ne t'attends pas que tu aies tel type de vie. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de lui inculquer. Et pour ça, je me dis que moi aussi, je dois lui montrer cet exemple.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu fais, parce que c'est complètement assumé. Tu dis, j'aimerais qu'il soit fier de moi. En fait, je me questionne, quel est ce besoin ? Qu'il soit fier de toi ou qu'il te dise, maman, waouh, je suis fier de toi.

  • Speaker #0

    Qu'il se dise qu'en fait... Je prends ma vie en main, que je ne la subis pas. C'est vraiment ce côté-là. J'ai toujours eu du mal avec des personnes qui pouvaient un peu se plaindre d'une situation de leur vie, mais qui, au final, ne font pas d'action pour réussir à créer ce qu'ils veulent voir arriver. Et en fait, c'est dans ce côté-là que j'aimerais qu'ils soient fiers de moi, c'est de se dire que ma mère, elle n'a jamais été un peu à s'apitoyer, à stagner. Tu as le droit de ne pas être content. Si tu perds ton temps, ça doit être assumé. Sinon, il faut faire les choses pour que ta vie soit belle.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me questionne, c'est que de toute manière, tu l'assumes, tu es en lien avec tes choix. Toi, tu es fière de toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qu'est-ce qui fait que tu as envie que ton enfant soit fier de toi ? Souvent, je me pose cette question-là avec le mien. Mais en fait, quelque part, je m'en fiche qu'il soit fier de moi, puisque moi, je suis fière de ce que je fais avec lui. Oui,

  • Speaker #0

    oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est pour ça que je te pose la question. Parce que je ne comprends pas, en fait, cette phrase. J'ai envie que mon enfant soit fier de moi. Finalement, toi, tu es fière.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je suis fière, oui, c'est vrai, de ce que je fais. Donc, par effet miroir, il sera fier aussi. Oui, oui, je vois ce que tu veux dire, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quelque part, c'est même, comme tu disais, sortir des attentes aussi, des résultats, tu vois, etc. sortir de l'attente en fait de ce que Tu peux attendre que ton enfant soit fier de toi. En fait, tu l'es déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il l'est forcément. Oui, si on est fier de nous, il l'est forcément.

  • Speaker #1

    Et puis, quand ils sont tout petits, ils n'ont pas d'autres références non plus encore. Oui,

  • Speaker #0

    alors je pense qu'il y a ce côté-là.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autres figures que nous aussi.

  • Speaker #0

    Oui. S'il y a plein de figures, c'est fou.

  • Speaker #1

    Mais d'avoir d'autres... Oui. qui font que la réflexion s'éteille aussi dans l'esprit de l'enfant, dans son cerveau, qui comprennent qu'il y a d'autres schémas, qu'il y a d'autres choses qui existent. Cette réflexion-là, il l'aura bien plus tard. Oui,

  • Speaker #0

    oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    OK. Et le fait que ce soit un petit garçon, est-ce que toi, tu aurais eu envie d'avoir une fille ? Qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Je n'avais pas de préférence. Honnêtement, je voulais juste un enfant en bonne santé. Je sais que c'est bateau, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est bateau, mais c'est pas rien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que... Non, mais parce que je sais qu'il y en a qui ont des préférences et je trouve ça normal. Alors peut-être pour un deuxième, j'aurais une préférence. L'inverse, forcément. Mais non, j'avais vraiment pas de préférence. Et en fait, l'épigraphie du deuxième trimestre, j'y suis allée avec ma sœur et c'est elle qui a su le sac, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Je suis sortie après l'échographie. Elle est restée avec le gynéco et c'est elle qui a su le sexe. En fait, elle a fait une découverte du sexe du bébé avec toute ma famille et mes amis. Donc, j'ai su...

  • Speaker #1

    À ce moment-là ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui. D'accord. Un mois plus tard. Elle a dû le savoir au mois de février. On a fait la fête au mois d'avril.

  • Speaker #1

    Wow ! Et elle n'a rien dit pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Non, même si je l'ai cuisinée. Donc, j'ai découvert là que c'était un petit garçon et j'étais très contente. Et pas surprise. parce que même si du coup, alors moi je ne sais pas pourquoi je m'imaginais plutôt avec une fille sans avoir de préférence je m'imaginais avec une fille mais j'étais quand même un peu sûre que c'était un petit garçon et puis sur toutes les personnes autour de moi il n'y a pas une seule personne qui m'a dit que ce serait du sud tout le monde me disait que c'était un garçon avant même que je sois enceinte tout le monde me disait c'est sûr que tu auras un petit garçon c'est sûr que tu auras un petit garçon donc ouais ça s'était imprégné quelque part

  • Speaker #1

    Oui. Et en aparté, on parlait justement de ce rôle de maman que l'on peut enfin mettre en pratique. Des choses qu'on avait imaginées, projetées, rêvées, fantasmées. Et là, on peut enfin les mettre en place. Et cette responsabilité que nous avons en tant que mère solo d'avoir un petit garçon. C'est avec tout ce qui se passe actuellement. Beaucoup aussi se questionnent sur la maternité. Est-ce que je fais ou pas un enfant aussi par rapport à... au modèle économique par rapport à tout ce qui se passe. Donc c'est un vrai choix aussi. Enfin, on n'en a pas parlé, mais il y a aussi ces questions-là qui se posent quand on fait ce choix-là. Et aussi, la responsabilité que l'on a en tant que mère, encore plus élévataire et solo, d'avoir un petit mec à faire grandir, à éduquer encore plus actuellement. Comment toi, tu le projettes ? En termes de réflexion, comment tu...

  • Speaker #0

    Alors, sur le côté garçon-homme, Ce que je veux mettre un point d'honneur, c'est déjà de ne pas du tout lui donner une image négative de l'homme. Je ne pense pas que j'ai fait un choix de maternité solo parce que j'étais contre les hommes, je suis des hommes ou que je n'avais pas besoin d'un homme.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ça le débat en fait. Ne pas se tromper de débat et que ça n'a rien à voir avec l'homme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Ça n'a rien à voir avec l'homme. Et puis, ça n'a rien à voir avec ce côté « je n'ai pas besoin d'un homme » . Je ne l'aime pas du tout parce que je pars du principe qu'un homme n'a pas non plus besoin d'une femme. Je pense que le but d'une relation amoureuse, homme-femme, ça pourrait être valable pour femme-femme ou homme-homme, ce n'est pas d'avoir besoin l'un de l'autre. J'ai l'impression que ce côté-là entraîne souvent des relations de codépendance. ou de dépendance d'un côté ou de l'autre. Et je pense que c'est souvent ça qui nuit après aussi aux relations amoureuses. Et j'aimerais vraiment qu'ils grandissent en se disant que plus tard, les relations qu'il aura ou la relation la plus importante, s'il en a qu'une, que ce soit avec un homme ou une femme, le but, c'est de s'élever l'un l'autre. Ce n'est pas de venir combler un besoin. Et je pense que pour ça, il faut déjà réussir à être une personne bien et stable et équilibré avec soi-même, avec ses choix.

  • Speaker #1

    Intègre.

  • Speaker #0

    En fait, l'autre personne n'est pas là pour combler tout ça, elle est juste là pour... Je disais ça à une main. En fait, on fait un super gâteau et la personne, c'est la cerise sur le gâteau. En gros, la relation amoureuse n'est pas là pour venir combler le manque de sucre ou le manque de farine.

  • Speaker #1

    C'est ça. mais apporter des ingrédients supplémentaires même pour sublimer le gâteau pour qu'il y ait des ingrédients supplémentaires ah j'avais pas pensé à rajouter ça c'est vrai que c'est meilleur et ça me touche, là je suis en plein dans l'émotion dans ce que tu dis parce que je partage complètement et je pense qu'il y a un vrai amalgame du couple dans l'idée de dépendance, de nourrir des besoins et d'affection et avec ses peurs de la bande du rejet, du truc du machin en fait que le couple n'est pas la bonne

  • Speaker #0

    quelque part oui oui et je l'enfant qui va arriver pour les hommes je trouve que ça doit être très très dur d'être on dit que c'était dur que c'est dur d'être une femme mais je pense que c'est très dur d'être un homme à notre époque parce que je pense qu'ils ne savent plus où est leur place dans la relation amoureuse parce que si on remonte quand même à avant avant un homme c'était aussi ça permettait à une femme d'avoir une maison ça permettait à une femme d'avoir de l'argent à dépenser enfin avant les femmes ne travaillent pas il n'y a pas si longtemps que ça n'avait pas de pour ton banque, on ne pouvait pas...

  • Speaker #1

    L'homme avait une grosse place, une grosse nécessité au sein du couple et de la maison, de la famille. C'est ça,

  • Speaker #0

    l'homme était nécessaire. Et je pense qu'aujourd'hui, la relation amoureuse, elle vient du fait que ni l'homme ni la femme n'est nécessaire à l'autre. Chacun a sa place indépendamment l'un de l'autre. Donc en fait, je pense que certains hommes aujourd'hui se disent, j'en discute avec des hommes, mais à quoi je sers du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, mais même dans des couples en PMA. Oui. Ah Ah oui, parce qu'il y a aussi beaucoup plus d'infertilité masculine. Et tabou, malheureusement, mais c'est le cas, vraiment. J'ai plusieurs amis autour de moi où c'est vraiment le cas. Et j'ai un ami, un amant qui me disait, mais en fait, je ne sers à rien là. Puisqu'on ne va même pas utiliser mes gamètes, je ne vais même pas porter l'enfant, mais je suis qui, en fait, dans cette relation ? Et vraiment, il m'a dit, dépossédé, vraiment. Il y a comme un espace qui se crée là pour l'homme, dire mais en fait, je sers à quoi ? Où est ma place en fait dans le couple, au sein de la femme ? Même juste dans des relations amoureuses, dans des débuts, dans les prémices de la relation amoureuse, certains se disent mais en fait, je ne sais même plus comment rentrer en relation avec la femme. Parce que j'ai peur que après des choses se retournent contre moi ou parce que j'ai voulu faire une blague ou parce que j'ai voulu juste la prendre sur l'épaule.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a aussi tous ces aspects-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut aussi voir le mal partout parfois avec les hommes. Après, je pense que c'est aussi une question de maturité et de tomber sur des personnes pas fermées, qui ne voient pas le mal partout et qui comprennent qu'en fait, c'est normal qu'il y ait aussi des côtés de séduction dans les relations.

  • Speaker #1

    C'est complexe.

  • Speaker #0

    On parlait dans des extrêmes, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et à nous d'élever aussi nos petits garçons pour qu'ils aient leur place d'hommes et dans cette nouvelle société aussi qui est en train de se créer et qu'ils ont toutes leurs places également.

  • Speaker #0

    Oui, tout est fait. Je trouve ça merveilleux d'avoir un petit garçon quand on a cette mentalité de femme. Parce que je me dis que... Il y a une phrase qui dit pour faire un meilleur monde, on doit élever bien nos enfants. Voilà. peut-être envoyer un peu cette image qui a été quand même mise à mal des hommes. Je ne sais pas, je ne sais rien. Je pense que rien n'est tout blanc ou rien n'est tout noir dans la vie. Tout est gris et des fois, on tire un peu trop sur l'un ou sur l'autre. Je pense qu'en éduquant nos enfants avec cette vision-là, ça remettra peut-être un peu de... Ça redorera un peu le blason.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le but. Je peux comprendre que certaines n'aient pas envie de faire d'enfants. Mais on a un grand rôle à jouer. C'est justement notre humanité.

  • Speaker #0

    C'est l'avenir.

  • Speaker #1

    C'est l'avenir, exactement. Exactement. Complètement. Juste, je vais dévier un petit peu, parce que le temps passe vite déjà. Toi, tu es en parcours pour avoir un second ? Oui.

  • Speaker #0

    Eh oui, c'est reparti. Le mien est beaucoup trop facile.

  • Speaker #1

    J'ai envie de me compliquer un peu la vie. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. Je change de boulot, deuxième enfant. Non, je ne change pas de boulot pour l'instant. je mûrais le projet mais donner 5 ans pour que le projet fonctionne je ne me mets pas de pression là-dessus par contre en effet j'aimerais un deuxième enfant depuis toujours, forcément déjà j'ai une fratrie de 3 donc je doute bien qu'avoir frères et sœurs c'était une évidence tout comme être maman solo il y a une attente de 1 an supplémentaire par rapport à ce que j'ai eu pour Corentin ah oui par rapport à l'époque oui par rapport à l'époque oui c'est-à-dire entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous en 2000 c'est quand j'ai appelé en 2022 il y avait 6 mois de délai et là entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous j'ai 13 mois d'attente ok plus après 7-8 mois de parcours administratif et ensuite le début des inséminations qui peuvent fonctionner rapidement comme Corentin, mais qui peuvent aussi être plus longs,

  • Speaker #1

    il peut y avoir des patients qui vivent,

  • Speaker #0

    il peut se passer plein de choses. Donc, si tu veux, j'ai un peu pris les devants, même si Corentin est tout petit, je sais que j'ai le temps.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Et ce serait avec le Mindowner ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne peut pas réserver de paillettes.

  • Speaker #1

    Ah, tu ne peux pas avoir les mêmes paillettes. donc ce sera forcément un donneur différent forcément,

  • Speaker #0

    officiellement oui officieusement, je ne vais rien vous croire je ne sais pas ce qu'il en est parce que Corentin il est de l'ancien régime donc c'était les donneurs anonymes oui en plus, et oui et c'est passé tout récemment le fait qu'en fait normalement ces anciens stocks de paillettes auraient dû être détruits là au mois de juin finalement comme on manque de donneurs et finalement comme on manque de donneurs ils décident de ne pas détruire ces paillettes là Merci. Sauf que toutes les femmes qui arrivent en parcours PMA en France aujourd'hui, elles souhaitent un donneur non anonyme. Alors, je doute. Encore une fois, je ne mets pas tout le monde dans le même paquet.

  • Speaker #1

    Pour la grande partie des femmes,

  • Speaker #0

    il faut justement la passation de la loi pour pouvoir passer sur le donneur non anonyme. Donc, j'ai espoir, parce que vraiment, je m'en fiche totalement. Mais je me dis que potentiellement, ces anciens stocks, il va en rester. Est-ce que la biologie serait d'accord ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, ça va.

  • Speaker #0

    Elle ne peut pas. En tout cas, voilà. Officiellement, la loi ne peut pas me dire je vous donnerai la même paillette. Officieusement, on verra comment ça se passe au rendez-vous.

  • Speaker #1

    Tac. OK. OK, OK. Ça marche. Tac. OK. Donc là, tu viens de t'inscrire. Donc là, le prochain rendez-vous, c'est quoi ? C'est quand ?

  • Speaker #0

    Je me suis inscrite, j'étais enceinte. Juste avant qu'ils ne l'expliquent. J'ai appelé fin mai et ils m'ont rappelé en juillet. pour me proposer un rendez-vous en octobre d'après.

  • Speaker #1

    Ok. Donc,

  • Speaker #0

    juillet, septembre, ouais, douze, treize, quinze mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, pas le mois... Ah oui, non,

  • Speaker #0

    non, pas la même année. Octobre de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu vois le truc.

  • Speaker #1

    Deux, treize années.

  • Speaker #0

    J'ai appelé maintenant parce qu'en fait, je pense que plus ça va aller, j'en sais rien, mais... Je me suis dit, si ça continue à se creuser comme ça, et en tout cas, en ce moment, c'est le cas. plus on attend, plus les mois s'allongent je me suis dit franchement je prends pas de risque et au pire si je change d'avis parce que je connaissais pas encore Corentin, si c'est un délai trop difficile, je suis trop fatiguée d'ici 15 ans j'ai pas mis mon rendez-vous et même après pendant le parcours administratif j'aurai encore le temps de faire part charnière s'il se passe quoi que ce soit dans ma vie ou une rencontre, je sais qui fait que je change d'avis au moins le rendez-vous est là ok,

  • Speaker #1

    ok, d'accord, très bien bon on arrive au terme de de l'entretien. Qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'il va y avoir quand même de plus en plus de mamans solos. Donc, du coup, de plus en plus d'enfants qui vont être dans cette configuration de famille à l'école. Et c'est super pour les mamans solos, ce témoignage. Mais si ça peut intéresser aussi d'autres gens pour un peu s'ouvrir l'esprit et peut-être en parler à leurs enfants qui ne sont pas dans cette configuration-là pour qu'ils soient... peut-être moins étonnés plus tard à l'école tu vois dans 6 ans potentiellement par rapport à avant il y aura peut-être plus d'enfants dans leur situation dans leur classe ou pas et qu'on puisse ouvrir un peu les esprits là-dessus de banaliser comme il y a des couples homosexuels que ce soit pas un sujet finalement tu vois la petite anecdote aussi c'est que la nounou de mon fils a fait une PMA avec sa conjointe Et du coup, ils ont deux petits garçons nés de dons aussi. Je trouve ça rigolo parce que du coup, Corentin est tout le temps avec les petits garçons. Et les deux, c'est pas la même configuration de famille, mais en tout cas, tous les deux ont bénéficié d'un don pour être là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Super. En tout cas, Coralie, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Ça donne envie de continuer à discuter, mais on doit mettre un petit stop. Je te remercie.

  • Speaker #0

    Et bah je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Au revoir.

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Description

Dans cet épisode je reçois Coralie, 30 ans maman d'un petit garçon de 8 mois après 3 IAD.


Directrice de magasin, Coralie se dirige vers une nouvelle voie en devenant sonothérapeute, utilisant des techniques de massage sonore pour favoriser la guérison physique et émotionnelle.


Coralie nous parle de son enfance riche en couleurs, entre l'Ile-de-France et les Antilles.


Ce choix de devenir maman solo se détermine à l'adolescence et se précise au fur et à mesure.


Elle nous éclaire également sur les évolutions de la PMA et les perceptions qui l'entourent, rendant ce podcast encore plus pertinent pour celles qui envisagent de devenir maman solo.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit ; c'est une invitation à réfléchir sur nos propres choix de vie, sur l'éducation et sur la quête de soi.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Coralie ! Bonjour ! Merci d'être avec moi aujourd'hui. Nous allons parler de ton parcours qui est atypique. Peux-tu nous dire déjà quel âge tu as, d'où tu viens et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, moi c'est Coralie, donc j'ai 30 ans cette année. Je me l'ai évitée.

  • Speaker #0

    Waouh, félicitations !

  • Speaker #1

    Merci ! Je viens, alors je suis plutôt hybride. On va dire que je viens d'Ile-de-France. Mais j'ai grandi aussi dans les Antilles, en Angleterre. J'avais des parements qui bougeaient beaucoup et j'héritais de ça.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et je suis directrice de magasin en reconversion pour être sonothérapeute.

  • Speaker #0

    D'accord. Peux-tu nous dire ce que c'est, sonothérapeute ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est prodiguer des soins réparateurs physiques et émotionnels avec des soins. Pour ça, on va utiliser des instruments tels que les bols tibétains, bols de cristal, koshi, et plusieurs instruments que j'ai à mon actif pour venir apporter un massage sonore. Et avec les sons, venir réharmoniser aussi bien le côté intérieur non visible qu'également des douleurs peut-être un peu plus palpables, sensibles au physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Dans les diapasons aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis en cours de formation sur le diapason en plus. Mais pour l'instant, je reste sur les outils sonores classiques.

  • Speaker #0

    OK. Parce qu'en fait, tout ça, pour ceux qui ne le connaissent pas, ça crée des vibrations dans le corps et des résonances dans tous les tissus et les os. Et c'est assez impressionnant comment ça peut fonctionner. Oui, tout à fait. OK. Et donc, oui, rien à voir, là. Grand changement professionnel.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. J'ai toujours été dans l'énergie éthique. Et en fait, pour rien de caché, moi, j'avais lancé cette entreprise, du coup, mon statut auto-entrepreneur en 2022. et juste après j'ai démarré ma PMA en solo donc du coup j'ai pris la décision de mettre le projet en pause me concentrer sur le parcours PMA, puis la grossesse le début de la maternité et puis là ça y est je sens que le moment est venu de réellement lancer ça pour réussir à vivre à mon compte l'exemple mon emploi

  • Speaker #0

    Ok. Tac, ça marche. Alors, on va justement parler de ton parcours PMA et de ce qui conditionne ce choix-là de vie, parce que ce n'est pas rien quand même de partir dans un parcours PMA quand on le choisit. Parce que jusqu'ici, c'est vrai que pour beaucoup, c'était quand même plutôt subi pour les femmes qui étaient en couple. C'était plutôt quelque chose qui n'était pas vraiment voulu et c'était plutôt même un peu caché, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse, même si c'est des femmes seules. ils le disent et qui assume il y a un vrai revirement de situation et donc ici on explore qu'est-ce qui fait qu'on arrive à cette décision et à assumer complètement ce choix-là alors peux-tu nous dire comment a été structurée ta famille au tout départ vous avez pas mal voyagé donc tes parents ils viennent des Antilles tous les deux comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    pas du tout Merci. Donc mon papa est antillais, ma maman est métropolitaine française, donc je suis pure souche. Moi je suis née, je suis l'aînée, du patrie de Troyes. Et en fait quand ma deuxième petite sœur est née, donc on avait 6 ans d'écart, c'est ma maman qui a fait le choix de partir vivre aux Antilles. On avait fait des vacances là-bas et en fait... Elle a dit à mon père, écoute, on a un deuxième enfant, on fait une folie, on quitte nos emplois. Du coup, on est parti. Donc, ma sœur avait 5-6 mois, moi j'avais 7 ans. Et mes parents, ils ont mis la maison en location, ils ont quitté leur emploi et on est parti avec nos valises, sans rien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est sûr que ça a été un grand épisode de ma vie. place, on a beaucoup déménagé aussi. Et ma troisième sœur est née du coup aux Antilles également.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et toi, tu avais sept ans, donc tu as des souvenirs aussi qui te reviennent ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Bah oui, j'ai fait toute ma primaire et le début de mon collège là-bas. On est restés six ans en tout. Et on est rentrés quand ma dernière sœur avait à peu près trois, quatre ans.

  • Speaker #0

    Ah oui, elle était toute petite.

  • Speaker #1

    Elle était toute petite, ouais. bonne partie de moi à mon enfance et puis ma deuxième soeur du coup qui est arrivée bébé à Pellemont et qui est repartie du coup à 6-7 ans.

  • Speaker #0

    En fait ta troisième soeur ne connaît pas vraiment les Antilles, elle a connu après.

  • Speaker #1

    Non et bien justement c'est elle qui connaît le moins mais mais celle qui est le plus attachée. Du fait d'être née sur place, très grand attachement aux Antilles, malgré que c'est elle, effectivement, qui a le moins vécu la période.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment s'est déroulée votre enfance et l'adolescence ? Enfin, comment toi, tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Alors, écoute, moi, je te dirais que j'ai vécu... Attends, excuse-moi, je rentre juste mon ordinateur. Ça fait du petit souci technique. Je n'avais pas vu qu'il y avait une batterie. Moi j'ai vécu une enfance on va dire normale avec mes deux parents ensemble. Nous avons eu trois enfants, moi incluse. Franchement, vie tout à fait normale, des parents heureux, deux petites soeurs merveilleuses, rien de particulier. Et en fait ça s'est gâté un peu fait quand on est rentré justement des Antilles. Donc je devais avoir, je rentrais dans l'adolescence. presque 14 ans, où on a fait le choix de rentrer en France parce que ma grand-mère maternelle avait un cancer. Du coup, c'est pour ça aussi qu'on a pris la décision de rentrer. Et en fait, l'adolescence arrivant, forcément, j'ai commencé à connaître les garçons. J'étais quelqu'un qui aimait beaucoup séduire, qui aimait beaucoup plaire. Et mon papa et ma maman, à la même période, ça commençait à ne plus vraiment aller dans leur couple. J'ai vraiment vécu, on va dire, les 14-15 premières années de ma vie avec des parents froid, on me semble. En tout cas, c'était l'image que j'en avais en étant enfant. Et puis, voilà, arrivé vers 14 ans, j'ai vu que tout n'était pas si rose dans une vie de couple.

  • Speaker #0

    Et toi, tu t'intéressais aux garçons à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, je m'intéressais aux garçons à ce moment-là. Pour rien de caché, j'ai appris à ce moment-là que mon père était quelqu'un de très volage, trompait énormément ma mère. J'ai beaucoup vu ma mère pleurer. J'ai eu beaucoup de soutien pour elle. Je pense qu'on a un peu changé de rôle. En tout cas, je ne sais pas vraiment si on était réellement mère-fille, mais plutôt confidente, meilleure amie l'une de l'autre. Moi, avec mon adolescence, qui commençait les garçons, Et ma mère qui avait besoin d'une confidente, et je suis venue cette confidente-là sur sa souffrance de femme, de voir son mari, les voir ailleurs, avec très peu de discrétion.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Oui, puis toi, tu étais l'aînée, et puis vous venez de rentrer aussi en France. Donc, elle aussi, sa vie sociale et familiale et amicale, elle a dû, j'imagine, peut-être tout reconstruire.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Ils avaient quelques amis, mes parents, qu'ils avaient gardés, qui venaient nous voir justement en Martinique, etc. Après, il y avait surtout sa maman qui avait un cancer.

  • Speaker #0

    Mais en plus, il y avait quand même beaucoup de choses là pour elle.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup de choses. Et puis un petit bébé de trois mois, comme je te dis, c'est un air sobre.

  • Speaker #0

    Oula, oui, ça faisait beaucoup pour elle. Oui, oui, oui,

  • Speaker #1

    ça faisait beaucoup pour elle. Et du coup, je pense que j'ai vraiment aidé son point d'ancrage, de repère, sa confidente. en tout cas il n'y avait plus vraiment ce rôle de mère-fille on voit souvent des fois cette description où les mères-filles deviennent un peu meilleures copines c'était compliqué ok d'accord période un peu compliquée pour elle et donc tes parents restent

  • Speaker #0

    ensemble ?

  • Speaker #1

    mon père n'est pas rentré il est resté en Martinique ok et il est rentré je pense 7 mois plus tard d'accord beaucoup plus tard Oui. Parce que lui, il n'avait pas forcément envie de partir. Donc, il a fait le choix de rester.

  • Speaker #0

    Donc, vous êtes rentrée toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    En France, juste toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    Juste toutes les quatre chez mes grands-parents. Puisque ma mère n'avait pas... La maison était encore en location. J'étais toutes les quatre chez mes grands-parents.

  • Speaker #0

    OK. Avec la mamie qui était malade.

  • Speaker #1

    Qui avait son cancer. Ah,

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Wow, wow, wow, grand changement pour toi qui débarquais là en pleine vie.

  • Speaker #1

    Surtout, tu vois, à 14 ans, je pense que le timing était vraiment... Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais forcément, ça a impacté ma vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et dans ta relation avec les hommes, toi, à ce moment-là, tu découvres la séduction. Ah,

  • Speaker #1

    les hormones, l'adolescence, le corps qui change, tout ça.

  • Speaker #0

    Et en même temps, papa, que tu as franqué tes volages. La relation du coup avec les garçons, il y a plein de choses qui se mettent dans la tête.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que forcément, ça a joué peut-être sur un côté où j'avais besoin de séduire. J'en ai jamais parlé à un psy, mais c'est sûr que j'étais beaucoup dans la situation. Je n'étais pas du tout en recherche d'une construction de relation amoureuse. Je pense que ça, je l'idéalisais un peu en me disant qu'un prince charmant doit exister. Mais au final, dans mon comportement, ce n'était pas du tout ce que je recherchais. J'étais vraiment sur…

  • Speaker #0

    Il y avait le moment de la découverte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, sur de la découverte. On sent grand amoureux fixe.

  • Speaker #0

    Et ensuite, comment se déroulent tes années d'adolescent ? jeune fille ?

  • Speaker #1

    après avoir découvert quelques garçons par-ci par-là, j'en ai découvert un qui était qui est toujours d'ailleurs un garçon extraordinaire très respectueux, très gentil très amoureux sans doute que je l'étais également avec qui je suis restée deux ans je devais avoir 16 ans 16 à 18 qui m'a présenté ses parents, qui était validée par ma famille, qui était présent quelques années après à long terme de ma grand-mère et qui était un garçon de ce qu'il n'y a plus.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a beaucoup. Et puis, il est toujours très sympa que j'ai fini par quitter parce qu'à un moment donné, je me suis rendue compte que je n'étais pas amoureuse de lui. J'étais amoureuse du fait qu'un garçon comme ça puisse exister. mais que je n'étais pas à cause de la personne en soi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Je finis par le quitter. Et tu vois, une anecdote, j'ai retrouvé un écrit, il n'y a pas longtemps, mon fils était né, ça date de ces derniers mois, où j'avais écrit, j'avais 17 ans, donc ce n'était pas longtemps avant que je le quitte. Et j'avais écrit sur le plan, moi, tout ce que je souhaite, c'est de devenir maman. Du coup, papa, maman, voici une lettre. et du coup j'avais écrit une lettre à mes parents en disant j'aimerais bien que Mathieu je peux le citer dans le podcast ça ne le gênera pas j'aimerais bien que Mathieu soit ok pour qu'on ait un enfant mais par contre je ne veux pas rester en couple avec lui incroyable waouh voilà s'il veut assumer et avoir une place dans sa vie il n'y a pas de soucis mais par contre s'il ne veut pas c'est pas grave je suis prête à assumer cet enfant toute seule mets moi tout ce que je veux c'est être maman Je me suis déjà renseignée. J'ai déjà regardé les prix sur le bon coin pour acheter des berceaux. Je te jure, une lettre.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Où je convaincais mes parents en leur disant, je vais faire mon CV. Je peux trouver du travail. J'ai regardé le prix des studios. Je peux dormir dans la chambre et faire un petit coin pour le bébé. Enfin, j'étais vraiment…

  • Speaker #0

    Ok, tu avais vraiment tout pris en compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était comme si je faisais une lettre de motivation à mes parents. Laissez-moi avoir un bébé à un salon.

  • Speaker #0

    Regardez, j'ai tout prévu.

  • Speaker #1

    voilà vous pourrez peut-être m'aider financièrement les quelques premiers mois mais après je veux vraiment être indépendante avec lui je veux pas rester vivre à la maison enfin voilà et j'avais 17 ans c'était l'année wow ok j'ai retrouvé cette lettre il y a pas longtemps ça m'a fait bizarre elle est précieuse cette lettre et surtout c'était vraiment tellement drôle il y avait même les liens vers Verbaudet et compagnie avec combien ça me coûterait d'aménager la chambre etc enfin vraiment j'étais C'était vraiment un souhait déjà, tu vois, qui remonte. Parce qu'en fait, ce qui m'a frappée quand j'ai retrouvé la lettre, au-delà de mon envie de paternité, parce que ça, je le savais depuis des années, c'était vraiment ce côté, je vais demander à Mathieu s'il est OK de me faire un enfant. Et moi, je suis OK s'il n'a pas de place dans sa vie. Mais s'il en a une, en tout cas, on ne vivra pas sous le même toit. J'étais déjà sur cette réflexion. J'ai tout scindé, en fait, ma vie amoureuse et ma vie de famille en tant que maman,

  • Speaker #0

    en tout cas. Oui, oui, oui. La réflexion se faisait déjà à ce moment-là, clairement, en fait.

  • Speaker #1

    Clairement, clairement, clairement. Ça remonte à très longues années, cette maternité solo.

  • Speaker #0

    Eh oui, eh oui. Wow, OK. Et ce pauvre Mathieu qui était amoureux.

  • Speaker #1

    Et lui, il n'a rien demandé. Il voulait sans doute avoir des enfants de la manière la plus classique possible, c'est-à-dire à deux, dans un appartement, avec un bon espace et compagnie. En fait, j'ai jamais eu le courage. Autant j'ai écrit cette lettre pour mes parents, autant j'ai jamais eu le courage de lui demander frontalement. Et puis encore heureux, parce que j'ai envie de te dire qu'on avait 17 ans. Non, en fait, non. C'est peut-être un peu trop tôt. peut-être que pour d'autres ce serait la possibilité mais là en tout cas là non en tout cas aujourd'hui je me dis avec l'occu heureusement que je ne suis pas tombée enceinte après bien sûr j'aurais été très heureuse, j'aurais été une bonne mère, j'aurais été épanouie mais en tout cas j'aurais pas eu le recul d'aujourd'hui les expériences de la vie est sûre alors donc ce pour match finalement donc ça se termine oui ça se termine je ne tombe pas enceinte de lui bon et puis moi je mets ma petite vie après de deux femmes libérées donc j'entame des études supérieures après ma licence je pars vivre en angleterre ok

  • Speaker #0

    donc là toute seule sans tes parents tu es toute seule en Angleterre je suis pas toute seule en Angleterre faire mes études donc mon master je prends vite mon appartement,

  • Speaker #1

    mon indépendance je mène ma petite vie de femme libérée on va dire et puis je reste quand même un peu très solitaire j'avais mes amis en France mais tu vois en Angleterre malgré le master et les 22 je devais avoir 22 ans je serais en train de dire les autres étudiants étaient très à faire la bringue à sortir, à aller en boîte à faire plein de trucs moi j'étais focus études j'étais focus études j'ai déboursé un prêt étudiant pour y aller donc il était hors de question que je me jante et puis c'était pas mon monde en fait moi réellement ce que j'aimais c'était faire des balades dans les parcs dans les forêts, cuisiner faire Faire des petits trucs de couture. Enfin, voilà, j'ai toujours été un peu en décalage avec les générations, aussi bien sur la pensée que sur les activités, sur les loisirs. Et du coup, moi, je ne me retrouvais pas du tout dans ce truc d'aller dans les bars le soir. Moi, j'étais dans ma petite série. C'était pas bien. Ça m'allait très bien.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu es restée combien de temps en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    OK, d'accord.

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est en Angleterre, la première fois que j'ai découvert ce qu'était la PMA solo, avec le don de sperme, que je me suis renseignée. Je me rappelle, j'avais mon appartement, j'avais eu un CDI après mon master. En fait, en Angleterre, j'avais une situation déjà. J'avais fini mes études, j'avais pris mon appartement et j'avais décroché un CDI. Je vivais là-bas et en soi, pourquoi pas, ça aurait pu être le moment. Donc, j'ai commencé à regarder les PMA solo. J'ai vu que ça existait, que c'était possible en Espagne. Je me renseignais.

  • Speaker #0

    En Angleterre, non ?

  • Speaker #1

    En Angleterre, non. En tout cas, je n'avais pas l'information à l'époque.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas pourquoi, c'était plus l'Espagne. Enfin, je savais qu'il y avait la Belgique, mais dans ma tête, j'ai dit, ouais, l'Espagne, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je regardais combien ça coûtait, les différents types de dons. J'allais à la pêche aux infos, gentiment, en me demandant si réellement c'était ce que je voulais. Là, voilà, on arrive vers 23 ans. Du coup, la réflexion, elle n'est pas comme à 16 ans où je fais une lettre à mes parents en disant « il faut pas sans être avec les enfants » . C'était plus… j'avais aussi réfléchi en me disant « en fait, je peux pas non plus, c'est mon point de vue » . Imposer un enfant à quelqu'un sans lui demander. Et puis, il y a aussi tout le côté légal, auquel je n'avais pas réfléchi forcément à 17 ans, où avec un don, on se prémunit aussi d'un lien de filiation potentiel. Tandis qu'en faisant un enfant en coparentalité, comme font certains, il y a les droits. La deuxième personne a des droits quand un donneur n'en a pas.

  • Speaker #0

    Oui, il y a les droits de parentalité. Il y a un devoir aussi d'être parent. Un donneur n'est pas un... par an.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, il y a déjà ce schéma-là qui se construit dans ma tête. Je vois la différence, si je passe par un donneur, je suis l'unique par an légal. Tandis que si je demande à un ami, parce que cette hypothèse n'était pas encore sortie de ma dette, si je demande à un ami, il aura des droits. Et puis, le temps passe, je franchis toujours pas le cap. Je rentre en France. France. Donc, j'avais 26 ans quand je suis rentrée en France. Et puis là, je retrouve un autre travail en CDI très rapidement. Je rentre parce que j'en avais un peu marre. J'avais fait le tour de l'Angleterre. Je reprends un nouvel appartement. Je continue à réfléchir et je suis toujours dans l'interrogation de dons ou copains.

  • Speaker #0

    Donc, pour expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas, soit un don ... Donc, soit tu passes par un double don, un don d'ovocytes et de vespérinatocytes et on t'implante un embryon, ou un don d'embryons, donc un embryon qui est déjà conçu. et contemplante ou coparentalité là ça n'a rien à voir il y a un autre homme dans ta vie mais qui partage la parentalité tout à fait et en fait j'avais mon meilleur ami depuis que je suis toute jeune dont

  • Speaker #1

    je connais très bien les parents voilà voilà on est vraiment le meilleur meilleur copain qui lui aussi avait des désirs d'être père qui lui non plus ne trouvait pas la compagne idéale en tout cas pour les hommes c'est encore plus complexe c'est encore plus compliqué ce garçon que là je ne citerai pas aujourd'hui encore a très envie d'être père et qu'un moyen à part la GPA mais la GPA n'est pas autorisée en France d'avoir un enfant donc je finis par attendre j'arrive pas Alors ?

  • Speaker #0

    Donc avec cette amie-là, vous étiez en discussion, en échange sur la coparentalité ?

  • Speaker #1

    J'attendais parce que si je lui demandais, je savais pertinemment qu'il me dirait oui. Je n'avais pas envie de lui demander si je n'étais pas sûre de moi, vu que j'étais encore dans la réflexion d'avoir un coparent. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, en gros, il n'y a pas aussi que le coparent qui a des droits dans ces situations-là. C'est aussi tout un ensemble, c'est-à-dire c'est toute la famille. de cet homme qui sera impliqué dans la vie de mon enfant.

  • Speaker #0

    Sûr, oui.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être meilleur ami une fois, et un jour se disputer, et voilà, tout comme un couple, il y a quand même quelque chose qui est complètement, à mon sens, différent d'un donneur. Et voilà, je pense que c'est vraiment une réflexion qu'il faut mûrement réfléchir en fonction aussi de son mode de vie. Je te disais, moi, je suis quelqu'un qui bouge beaucoup. Là, aujourd'hui... sur un don, si demain j'ai envie de partir vivre au Canada, je pars vivre au Canada avec.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais tu n'es pas attachée à l'autre parent, en fonction de sa situation géographique et de devoir un peu suivre par rapport aux enfants. Oui,

  • Speaker #1

    et même on ne peut pas partir encore heureux comme ça, du coup, on a moins besoin de demander à l'autre si on est d'accord, déjà pour le parent, mais aussi pour l'enfant qui n'a rien demandé et qui n'a peut-être pas envie d'être séparé de son père ou de sa mère.

  • Speaker #0

    C'est des vrais choix que tu as été vraiment en profondeur, étudier, réfléchir. Merci. de ce que ça induisait en fait comme réflexion et comme choix, et comme conséquence surtout derrière. Oui, oui, oui. Donc, tu n'y en parles pas, mais toi, tu réfléchis, tu réfléchis, tu réfléchis. Je réfléchis, je réfléchis. Finalement, c'est aussi toute la famille. Bon, alors là, si je veux bouger, ça me va un peu moins bien.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est tout ça qui restait en tête. Et puis finalement, j'ai fini par faire le choix de la PMA solo. Parce qu'au fond de moi-même, et ça, je le sens depuis que je suis petite, ce que je voulais, c'était vraiment avoir un enfant toute seule. C'est fou. Et tu vois, on pourrait se dire, quand j'ai eu 17 ans, et que je pensais justement à demander à mon copain d'avoir un enfant, mais qu'on ne soit pas ensemble, qu'il y avait eu justement cet épisode de séparation de mes parents, etc. Mais au plus loin que je remonte, j'avais 11 ans à peu près. Je m'en rappelle très bien parce que c'est un souvenir qui m'a marquée. J'étais dans la voiture avec ma maman et il y a la fameuse chanson de Jean-Jacques Goldman qui est passée. Elle passait à la radio, je m'en rappelle très bien, c'était une vieille Citroën Xara. Ma mère était devant en train de conduire et moi j'étais devant sur le siège passager. Je chantais la chanson, je la connaissais déjà parce que mes parents écoutaient beaucoup Goldman, mais je n'avais jamais fait attention aux paroles. Je la chante et la chanson s'arrête. Je la chantais à la tue-tête et je me retourne vers ma mère et je lui dis, c'est cette vie-là que je veux. Et c'est resté. Et en fait, le fait d'avoir un enfant, de gérer ma vie, de gérer l'éducation.

  • Speaker #0

    C'était là depuis que t'étais toute petite, quoi. C'est fou, hein ? Oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Et tu vois, à 11 ans, mes parents n'étaient pas du tout sur une séparation. J'avais pas...

  • Speaker #0

    Bah non, ils étaient pas dedans. rien à voir en fait j'ai pas eu une mère en modèle seule et du coup je reproduis un schéma d'avoir vu pas à ce moment là d'accord ok donc la réflexion s'éteint et là bon ok je pars en PMA solo en Espagne c'est ça en mai 2022

  • Speaker #1

    Je me dis, bon, j'y vais. C'est parti.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, je pars en PMA sous l'eau en Espagne ? La loi était passée en France. Qu'est-ce qui fait que tu ne t'es pas dit, ah bah tiens, c'est passé en France, autant que j'en bénéficie.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas. Je ne m'étais pas suffisamment renseignée. Et en fait, ça c'était en mai 2022 et en fait, au moins début juillet. je me suis rendu compte que c'était passé en France depuis 2021.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, j'ai tout stoppé en Espagne.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ouais.

  • Speaker #1

    Et j'ai appelé un sécos en France pour démarrer en France. Alors pourquoi aussi, il faut se remettre dans le contexte qu'en 2022, j'avais 27 ans.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc en vrai, je me suis posé la question, je me suis dit là, en gros, si je le fais en Espagne, je vais avoir un… essentiellement, si j'ai pas de… j'allais... fait les examens, donc je savais que je n'avais pas de problème de fertilité. Même si les assimilations mettent 4-5 mois, potentiellement, je suis enceinte cette année-là. Ce qui m'allait très bien. Et les délais en France étant de 2 ans et demi, je me suis dit, oui, enfin, 27 ou 29.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais prête à attendre.

  • Speaker #1

    J'étais prête à attendre parce que, même si le désir était là depuis très longtemps, je n'avais pas cette horloge biologique qui me disait qu'il fallait y aller vite. En vrai, pour moi, à 22 ans, ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as tout arrêté dans tes démarches en Espagne ?

  • Speaker #1

    C'est ça. J'avais déjà fait, par contre, pas mal d'examens.

  • Speaker #0

    D'examens,

  • Speaker #1

    oui. Ils m'avaient traduit les ordonnances grâce à mon médecin généraliste. Du coup, ce qui était bien, c'était que quand je suis arrivée au premier rendez-vous PMA en France, j'avais déjà aussi tous mes examens.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je suis arrivée, j'avais tout dans les mains. Donc du coup ça a pu aussi déclencher le prochain rendez-vous tout de suite. Il n'y a pas eu à attendre que je reparte du rendez-vous, que je fasse tous les examens et que je l'aie avec. Enfin, je l'ai fait avec tout dans les mains. Puis, il y a eu un an et demi entre mon appel téléphonique et la première insémination, il y a eu un an et demi.

  • Speaker #0

    Waouh, ouais, ouais, ouais, c'est bien ça, ouais. Ok, donc première insémination.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était en septembre 2023. Je fais l'insémination le 14 septembre, le jour de mon anniversaire. La première. Du coup, je ne sais pas si il y a une infirmière d'ailleurs. En tout cas, celle qui a pratiqué l'insémination n'avait pas du tout la pression de me faire un beau cadeau d'anniversaire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est la gynéco.

  • Speaker #1

    Gynéco. Donc je lui dis c'est mon anniversaire s'il vous plaît faut que ça fonctionne. Donc du coup j'avais 29 ans et puis ça n'a pas fonctionné. C'est très rare que ça fonctionne au premier essai. Au deuxième au mois d'octobre, négatif encore. Et la troisième était la bonne en novembre. Ça a pris du mal d'avoir un petit garçon. Ok. J'ai tué 2024.

  • Speaker #0

    Et donc, il y a huit mois et demi maintenant. C'est ça. OK. Comment il s'appelle ?

  • Speaker #1

    Corentin.

  • Speaker #0

    Corentin. D'accord. Et à ce moment-là, tu l'as annoncé à tes proches. À quel moment tu leur as dit ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, mes soeurs... Mon père, ça a été après. Mais en tout cas, ma mère, mes soeurs, ma tante, mon grand-père. Donc, c'est vraiment mon cercle proche. Depuis que j'ai 22 ans, je leur en parle de cette PM à solo et des dons en espérant.

  • Speaker #0

    Même 11 ans !

  • Speaker #1

    Donc, surprise pour personne.

  • Speaker #0

    Oui, c'était dans ta logique.

  • Speaker #1

    Je pense qu'eux, ils n'attendaient que que je dise, ça y est.

  • Speaker #0

    OK. Donc, en fait, quelque part, ils t'ont toujours suivi dans... Oui,

  • Speaker #1

    ils m'ont toujours suivi. Je n'ai jamais eu d'objection. C'est comme si c'était aussi une évidence pour eux que j'allais passer pour la maternité. Jamais eu d'objection. plus... Oui, ça fait deux ou trois ans que tu en parles. Tu ne te lances pas. Non, j'hésite, j'attends, j'hésite.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et dans l'entourage plus large, comment ça s'est… À quel moment tout leur a dit ?

  • Speaker #1

    C'est assez ancienne école.

  • Speaker #0

    Donc, je lui ai dit que, allez, peut-être deux, trois mois avant la première insémination, j'appréhendais un peu et en fait, j'étais agréablement surprise. Il a vraiment accueilli la nouvelle. Il m'a dit, ce n'est pas ma génération, mais si toi, tu es heureuse comme ça, vas-y. Puis, j'étais très surprise parce qu'après les inséminations, il me demandait toujours 15 jours après, alors, est-ce que je suis grand-père ? Voilà, il m'a envoyé des petits messages. parce que forcément je suis un peu moins proche de lui avec des histoires d'infidélité qui m'ont marqué quand j'étais jeune donc il y a eu des moments où on s'est beaucoup éloigné, où on s'est plus parlé et puis on s'est retrouvé un peu et on s'était déjà retrouvé quand j'ai commencé les inséminations sans non plus être plus proche du monde, mais en tout cas sans avoir de rancune et d'amertume et il a accepté ce pas

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et autour de toi, plus largement, comment ça a été accueilli ? Ou est-ce que tu ne l'as pas forcément dit ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est tellement quelque chose que j'assume depuis tellement d'années qu'il n'y avait aucun tabou nulle part, ni les amis. Les voisins, le maire, toute la planète entière. La caissière, l'épicier.

  • Speaker #1

    C'est pareil, finalement, comme c'est complètement intégré pour toi et logique.

  • Speaker #0

    Ben ouais, en fait, je ne me posais même pas de questions. Est-ce que je le dis ? Est-ce que je ne le dis pas ?

  • Speaker #1

    Non, c'est complètement assumé.

  • Speaker #0

    Je me posais la question, qu'est-ce que vont dire les gens, tu vois ? Je ne me suis pas du tout posé cette question. J'étais tellement avec un grand sourire. Je suis rendez-vous, je vais faire mon insoumise.

  • Speaker #1

    Ben oui, oui, oui. OK. Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi, finalement, dans tout ce parcours jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #0

    D'oser, parce qu'au final même si c'était vraiment ce que je voulais, mine de rien entre 22 et 30 ans il y a eu une longue période de réflexion. Et en fait c'était pas tant le fait que j'hésitais, c'était que j'osais. Je me disais mais qu'est-ce que je vais dire à mon enfant ? Est-ce que je vais réussir aussi à m'en sortir au niveau organisationnel ? Voilà, au niveau du travail aussi. Parce que du coup, en tant que directrice de magasin, là aujourd'hui, je suis à 15 minutes du travail. Mais je suis d'un temps, quand j'ai démarré ma PMA, j'avais deux heures et demie de voiture le matin.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas travailler.

  • Speaker #0

    Donc si tu veux, c'était des choses, moi, quand je ne m'étais pas encore inscrite, c'est parce que je regardais déjà les crèches. Je regardais mon parcours PMA, je regardais les horaires, je me demandais si c'était faisable réellement. En fait, j'avais besoin d'être sûre. que tous les paramètres j'avais besoin d'être sûre que tous les paramètres fonctionnaient une pied devant le mur avec j'ai un enfant,

  • Speaker #1

    je commence à 8h je dois partir de chez moi à 6h où est-ce que je le mets tu vois j'avais besoin vraiment de savoir tout ça même en avance dans l'appartement ok ok ok t'avais besoin de baliser petit à petit tout ton terrain autour de toi pour laisser complètement la place à cet enfant arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Oui, laisser la place et puis avoir me dire que tout était que ça allait être fluide. J'ai trouvé vraiment, alors il y a des choses qui sont plus difficiles après, mais j'ai trouvé que la logistique de la maternité solo, c'est comme si je ne la subissais pas en fait. Parce que je pense que je l'ai tellement pensé, je l'ai tellement réfléchi pendant des années, ne serait-ce qu'à 17 ans où je réfléchissais déjà à combien ça allait goûter, à comment j'allais organiser ma vie. Quand ça arrivait...

  • Speaker #1

    Ton cerveau était complètement prêt.

  • Speaker #0

    Complètement. Après, ce que je n'étais pas prête, c'était tout le reste. C'est-à-dire qu'on ne connaît pas notre enfant, on ne sait pas quel caractère il va avoir. On ne peut pas s'imaginer l'état de fatigue. Je savais que j'allais être fatiguée, mais je ne pouvais pas la quantifier. Quel type de fatigue ça allait être ? On est fatigué quand on rentre du travail sans enfant. Ce n'est pas le sujet. J'aime pas les gens qui disent tu sais pas ce que c'est qu'être fatiguée tant que t'as pas d'enfant. Alors, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas les mêmes fatigues.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas les mêmes fatigues. Et maintenant que je suis maman, je comprends cette phrase. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose. C'est pas la même chose, mais il y a différents types de fatigues aussi. Il y a des pathologies aussi. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas comparable. C'est pas les mêmes.

  • Speaker #0

    Tant qu'on le vit pas, en fait. Tout ça, c'était de l'imaginaire, mais je l'avais pas vu.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Et donc, c'est tout ça que tu n'avais pas imaginé qui là était un peu plus difficile ?

  • Speaker #0

    Oui. un peu plus difficile et puis que ça allait me changer aussi moi en tant que personne aujourd'hui j'aspire à tellement de choses j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi aussi c'est tellement simple d'être fier de lui mais j'ai envie de lui montrer que tout est possible et qu'on peut choisir sa vie j'ai choisi ma vie de maternité telle que je l'entendais et en fait je me rends compte qu'on peut choisir tout donc aussi d'où ma reconversion et j'ai envie de lui montrer qu'il a une ouverture des possibles dans ce monde et qu'il peut être qui il veut et qu'il n'attend pas d'être aux attentes de la vie ou des gens. D'ailleurs, j'ai eu la chance d'avoir une mère comme ça, qui a toujours donné cet amour inconditionnel et qui n'a jamais rien attendu de ses enfants. C'est-à-dire que je n'attends pas que tu fasses telle progression, je n'attends pas que tu fasses telles études. Je ne t'attends pas que tu aies tel type de vie. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de lui inculquer. Et pour ça, je me dis que moi aussi, je dois lui montrer cet exemple.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu fais, parce que c'est complètement assumé. Tu dis, j'aimerais qu'il soit fier de moi. En fait, je me questionne, quel est ce besoin ? Qu'il soit fier de toi ou qu'il te dise, maman, waouh, je suis fier de toi.

  • Speaker #0

    Qu'il se dise qu'en fait... Je prends ma vie en main, que je ne la subis pas. C'est vraiment ce côté-là. J'ai toujours eu du mal avec des personnes qui pouvaient un peu se plaindre d'une situation de leur vie, mais qui, au final, ne font pas d'action pour réussir à créer ce qu'ils veulent voir arriver. Et en fait, c'est dans ce côté-là que j'aimerais qu'ils soient fiers de moi, c'est de se dire que ma mère, elle n'a jamais été un peu à s'apitoyer, à stagner. Tu as le droit de ne pas être content. Si tu perds ton temps, ça doit être assumé. Sinon, il faut faire les choses pour que ta vie soit belle.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me questionne, c'est que de toute manière, tu l'assumes, tu es en lien avec tes choix. Toi, tu es fière de toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qu'est-ce qui fait que tu as envie que ton enfant soit fier de toi ? Souvent, je me pose cette question-là avec le mien. Mais en fait, quelque part, je m'en fiche qu'il soit fier de moi, puisque moi, je suis fière de ce que je fais avec lui. Oui,

  • Speaker #0

    oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est pour ça que je te pose la question. Parce que je ne comprends pas, en fait, cette phrase. J'ai envie que mon enfant soit fier de moi. Finalement, toi, tu es fière.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je suis fière, oui, c'est vrai, de ce que je fais. Donc, par effet miroir, il sera fier aussi. Oui, oui, je vois ce que tu veux dire, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quelque part, c'est même, comme tu disais, sortir des attentes aussi, des résultats, tu vois, etc. sortir de l'attente en fait de ce que Tu peux attendre que ton enfant soit fier de toi. En fait, tu l'es déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il l'est forcément. Oui, si on est fier de nous, il l'est forcément.

  • Speaker #1

    Et puis, quand ils sont tout petits, ils n'ont pas d'autres références non plus encore. Oui,

  • Speaker #0

    alors je pense qu'il y a ce côté-là.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autres figures que nous aussi.

  • Speaker #0

    Oui. S'il y a plein de figures, c'est fou.

  • Speaker #1

    Mais d'avoir d'autres... Oui. qui font que la réflexion s'éteille aussi dans l'esprit de l'enfant, dans son cerveau, qui comprennent qu'il y a d'autres schémas, qu'il y a d'autres choses qui existent. Cette réflexion-là, il l'aura bien plus tard. Oui,

  • Speaker #0

    oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    OK. Et le fait que ce soit un petit garçon, est-ce que toi, tu aurais eu envie d'avoir une fille ? Qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Je n'avais pas de préférence. Honnêtement, je voulais juste un enfant en bonne santé. Je sais que c'est bateau, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est bateau, mais c'est pas rien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que... Non, mais parce que je sais qu'il y en a qui ont des préférences et je trouve ça normal. Alors peut-être pour un deuxième, j'aurais une préférence. L'inverse, forcément. Mais non, j'avais vraiment pas de préférence. Et en fait, l'épigraphie du deuxième trimestre, j'y suis allée avec ma sœur et c'est elle qui a su le sac, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Je suis sortie après l'échographie. Elle est restée avec le gynéco et c'est elle qui a su le sexe. En fait, elle a fait une découverte du sexe du bébé avec toute ma famille et mes amis. Donc, j'ai su...

  • Speaker #1

    À ce moment-là ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui. D'accord. Un mois plus tard. Elle a dû le savoir au mois de février. On a fait la fête au mois d'avril.

  • Speaker #1

    Wow ! Et elle n'a rien dit pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Non, même si je l'ai cuisinée. Donc, j'ai découvert là que c'était un petit garçon et j'étais très contente. Et pas surprise. parce que même si du coup, alors moi je ne sais pas pourquoi je m'imaginais plutôt avec une fille sans avoir de préférence je m'imaginais avec une fille mais j'étais quand même un peu sûre que c'était un petit garçon et puis sur toutes les personnes autour de moi il n'y a pas une seule personne qui m'a dit que ce serait du sud tout le monde me disait que c'était un garçon avant même que je sois enceinte tout le monde me disait c'est sûr que tu auras un petit garçon c'est sûr que tu auras un petit garçon donc ouais ça s'était imprégné quelque part

  • Speaker #1

    Oui. Et en aparté, on parlait justement de ce rôle de maman que l'on peut enfin mettre en pratique. Des choses qu'on avait imaginées, projetées, rêvées, fantasmées. Et là, on peut enfin les mettre en place. Et cette responsabilité que nous avons en tant que mère solo d'avoir un petit garçon. C'est avec tout ce qui se passe actuellement. Beaucoup aussi se questionnent sur la maternité. Est-ce que je fais ou pas un enfant aussi par rapport à... au modèle économique par rapport à tout ce qui se passe. Donc c'est un vrai choix aussi. Enfin, on n'en a pas parlé, mais il y a aussi ces questions-là qui se posent quand on fait ce choix-là. Et aussi, la responsabilité que l'on a en tant que mère, encore plus élévataire et solo, d'avoir un petit mec à faire grandir, à éduquer encore plus actuellement. Comment toi, tu le projettes ? En termes de réflexion, comment tu...

  • Speaker #0

    Alors, sur le côté garçon-homme, Ce que je veux mettre un point d'honneur, c'est déjà de ne pas du tout lui donner une image négative de l'homme. Je ne pense pas que j'ai fait un choix de maternité solo parce que j'étais contre les hommes, je suis des hommes ou que je n'avais pas besoin d'un homme.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ça le débat en fait. Ne pas se tromper de débat et que ça n'a rien à voir avec l'homme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Ça n'a rien à voir avec l'homme. Et puis, ça n'a rien à voir avec ce côté « je n'ai pas besoin d'un homme » . Je ne l'aime pas du tout parce que je pars du principe qu'un homme n'a pas non plus besoin d'une femme. Je pense que le but d'une relation amoureuse, homme-femme, ça pourrait être valable pour femme-femme ou homme-homme, ce n'est pas d'avoir besoin l'un de l'autre. J'ai l'impression que ce côté-là entraîne souvent des relations de codépendance. ou de dépendance d'un côté ou de l'autre. Et je pense que c'est souvent ça qui nuit après aussi aux relations amoureuses. Et j'aimerais vraiment qu'ils grandissent en se disant que plus tard, les relations qu'il aura ou la relation la plus importante, s'il en a qu'une, que ce soit avec un homme ou une femme, le but, c'est de s'élever l'un l'autre. Ce n'est pas de venir combler un besoin. Et je pense que pour ça, il faut déjà réussir à être une personne bien et stable et équilibré avec soi-même, avec ses choix.

  • Speaker #1

    Intègre.

  • Speaker #0

    En fait, l'autre personne n'est pas là pour combler tout ça, elle est juste là pour... Je disais ça à une main. En fait, on fait un super gâteau et la personne, c'est la cerise sur le gâteau. En gros, la relation amoureuse n'est pas là pour venir combler le manque de sucre ou le manque de farine.

  • Speaker #1

    C'est ça. mais apporter des ingrédients supplémentaires même pour sublimer le gâteau pour qu'il y ait des ingrédients supplémentaires ah j'avais pas pensé à rajouter ça c'est vrai que c'est meilleur et ça me touche, là je suis en plein dans l'émotion dans ce que tu dis parce que je partage complètement et je pense qu'il y a un vrai amalgame du couple dans l'idée de dépendance, de nourrir des besoins et d'affection et avec ses peurs de la bande du rejet, du truc du machin en fait que le couple n'est pas la bonne

  • Speaker #0

    quelque part oui oui et je l'enfant qui va arriver pour les hommes je trouve que ça doit être très très dur d'être on dit que c'était dur que c'est dur d'être une femme mais je pense que c'est très dur d'être un homme à notre époque parce que je pense qu'ils ne savent plus où est leur place dans la relation amoureuse parce que si on remonte quand même à avant avant un homme c'était aussi ça permettait à une femme d'avoir une maison ça permettait à une femme d'avoir de l'argent à dépenser enfin avant les femmes ne travaillent pas il n'y a pas si longtemps que ça n'avait pas de pour ton banque, on ne pouvait pas...

  • Speaker #1

    L'homme avait une grosse place, une grosse nécessité au sein du couple et de la maison, de la famille. C'est ça,

  • Speaker #0

    l'homme était nécessaire. Et je pense qu'aujourd'hui, la relation amoureuse, elle vient du fait que ni l'homme ni la femme n'est nécessaire à l'autre. Chacun a sa place indépendamment l'un de l'autre. Donc en fait, je pense que certains hommes aujourd'hui se disent, j'en discute avec des hommes, mais à quoi je sers du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, mais même dans des couples en PMA. Oui. Ah Ah oui, parce qu'il y a aussi beaucoup plus d'infertilité masculine. Et tabou, malheureusement, mais c'est le cas, vraiment. J'ai plusieurs amis autour de moi où c'est vraiment le cas. Et j'ai un ami, un amant qui me disait, mais en fait, je ne sers à rien là. Puisqu'on ne va même pas utiliser mes gamètes, je ne vais même pas porter l'enfant, mais je suis qui, en fait, dans cette relation ? Et vraiment, il m'a dit, dépossédé, vraiment. Il y a comme un espace qui se crée là pour l'homme, dire mais en fait, je sers à quoi ? Où est ma place en fait dans le couple, au sein de la femme ? Même juste dans des relations amoureuses, dans des débuts, dans les prémices de la relation amoureuse, certains se disent mais en fait, je ne sais même plus comment rentrer en relation avec la femme. Parce que j'ai peur que après des choses se retournent contre moi ou parce que j'ai voulu faire une blague ou parce que j'ai voulu juste la prendre sur l'épaule.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a aussi tous ces aspects-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut aussi voir le mal partout parfois avec les hommes. Après, je pense que c'est aussi une question de maturité et de tomber sur des personnes pas fermées, qui ne voient pas le mal partout et qui comprennent qu'en fait, c'est normal qu'il y ait aussi des côtés de séduction dans les relations.

  • Speaker #1

    C'est complexe.

  • Speaker #0

    On parlait dans des extrêmes, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et à nous d'élever aussi nos petits garçons pour qu'ils aient leur place d'hommes et dans cette nouvelle société aussi qui est en train de se créer et qu'ils ont toutes leurs places également.

  • Speaker #0

    Oui, tout est fait. Je trouve ça merveilleux d'avoir un petit garçon quand on a cette mentalité de femme. Parce que je me dis que... Il y a une phrase qui dit pour faire un meilleur monde, on doit élever bien nos enfants. Voilà. peut-être envoyer un peu cette image qui a été quand même mise à mal des hommes. Je ne sais pas, je ne sais rien. Je pense que rien n'est tout blanc ou rien n'est tout noir dans la vie. Tout est gris et des fois, on tire un peu trop sur l'un ou sur l'autre. Je pense qu'en éduquant nos enfants avec cette vision-là, ça remettra peut-être un peu de... Ça redorera un peu le blason.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le but. Je peux comprendre que certaines n'aient pas envie de faire d'enfants. Mais on a un grand rôle à jouer. C'est justement notre humanité.

  • Speaker #0

    C'est l'avenir.

  • Speaker #1

    C'est l'avenir, exactement. Exactement. Complètement. Juste, je vais dévier un petit peu, parce que le temps passe vite déjà. Toi, tu es en parcours pour avoir un second ? Oui.

  • Speaker #0

    Eh oui, c'est reparti. Le mien est beaucoup trop facile.

  • Speaker #1

    J'ai envie de me compliquer un peu la vie. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. Je change de boulot, deuxième enfant. Non, je ne change pas de boulot pour l'instant. je mûrais le projet mais donner 5 ans pour que le projet fonctionne je ne me mets pas de pression là-dessus par contre en effet j'aimerais un deuxième enfant depuis toujours, forcément déjà j'ai une fratrie de 3 donc je doute bien qu'avoir frères et sœurs c'était une évidence tout comme être maman solo il y a une attente de 1 an supplémentaire par rapport à ce que j'ai eu pour Corentin ah oui par rapport à l'époque oui par rapport à l'époque oui c'est-à-dire entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous en 2000 c'est quand j'ai appelé en 2022 il y avait 6 mois de délai et là entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous j'ai 13 mois d'attente ok plus après 7-8 mois de parcours administratif et ensuite le début des inséminations qui peuvent fonctionner rapidement comme Corentin, mais qui peuvent aussi être plus longs,

  • Speaker #1

    il peut y avoir des patients qui vivent,

  • Speaker #0

    il peut se passer plein de choses. Donc, si tu veux, j'ai un peu pris les devants, même si Corentin est tout petit, je sais que j'ai le temps.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Et ce serait avec le Mindowner ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne peut pas réserver de paillettes.

  • Speaker #1

    Ah, tu ne peux pas avoir les mêmes paillettes. donc ce sera forcément un donneur différent forcément,

  • Speaker #0

    officiellement oui officieusement, je ne vais rien vous croire je ne sais pas ce qu'il en est parce que Corentin il est de l'ancien régime donc c'était les donneurs anonymes oui en plus, et oui et c'est passé tout récemment le fait qu'en fait normalement ces anciens stocks de paillettes auraient dû être détruits là au mois de juin finalement comme on manque de donneurs et finalement comme on manque de donneurs ils décident de ne pas détruire ces paillettes là Merci. Sauf que toutes les femmes qui arrivent en parcours PMA en France aujourd'hui, elles souhaitent un donneur non anonyme. Alors, je doute. Encore une fois, je ne mets pas tout le monde dans le même paquet.

  • Speaker #1

    Pour la grande partie des femmes,

  • Speaker #0

    il faut justement la passation de la loi pour pouvoir passer sur le donneur non anonyme. Donc, j'ai espoir, parce que vraiment, je m'en fiche totalement. Mais je me dis que potentiellement, ces anciens stocks, il va en rester. Est-ce que la biologie serait d'accord ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, ça va.

  • Speaker #0

    Elle ne peut pas. En tout cas, voilà. Officiellement, la loi ne peut pas me dire je vous donnerai la même paillette. Officieusement, on verra comment ça se passe au rendez-vous.

  • Speaker #1

    Tac. OK. OK, OK. Ça marche. Tac. OK. Donc là, tu viens de t'inscrire. Donc là, le prochain rendez-vous, c'est quoi ? C'est quand ?

  • Speaker #0

    Je me suis inscrite, j'étais enceinte. Juste avant qu'ils ne l'expliquent. J'ai appelé fin mai et ils m'ont rappelé en juillet. pour me proposer un rendez-vous en octobre d'après.

  • Speaker #1

    Ok. Donc,

  • Speaker #0

    juillet, septembre, ouais, douze, treize, quinze mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, pas le mois... Ah oui, non,

  • Speaker #0

    non, pas la même année. Octobre de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu vois le truc.

  • Speaker #1

    Deux, treize années.

  • Speaker #0

    J'ai appelé maintenant parce qu'en fait, je pense que plus ça va aller, j'en sais rien, mais... Je me suis dit, si ça continue à se creuser comme ça, et en tout cas, en ce moment, c'est le cas. plus on attend, plus les mois s'allongent je me suis dit franchement je prends pas de risque et au pire si je change d'avis parce que je connaissais pas encore Corentin, si c'est un délai trop difficile, je suis trop fatiguée d'ici 15 ans j'ai pas mis mon rendez-vous et même après pendant le parcours administratif j'aurai encore le temps de faire part charnière s'il se passe quoi que ce soit dans ma vie ou une rencontre, je sais qui fait que je change d'avis au moins le rendez-vous est là ok,

  • Speaker #1

    ok, d'accord, très bien bon on arrive au terme de de l'entretien. Qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'il va y avoir quand même de plus en plus de mamans solos. Donc, du coup, de plus en plus d'enfants qui vont être dans cette configuration de famille à l'école. Et c'est super pour les mamans solos, ce témoignage. Mais si ça peut intéresser aussi d'autres gens pour un peu s'ouvrir l'esprit et peut-être en parler à leurs enfants qui ne sont pas dans cette configuration-là pour qu'ils soient... peut-être moins étonnés plus tard à l'école tu vois dans 6 ans potentiellement par rapport à avant il y aura peut-être plus d'enfants dans leur situation dans leur classe ou pas et qu'on puisse ouvrir un peu les esprits là-dessus de banaliser comme il y a des couples homosexuels que ce soit pas un sujet finalement tu vois la petite anecdote aussi c'est que la nounou de mon fils a fait une PMA avec sa conjointe Et du coup, ils ont deux petits garçons nés de dons aussi. Je trouve ça rigolo parce que du coup, Corentin est tout le temps avec les petits garçons. Et les deux, c'est pas la même configuration de famille, mais en tout cas, tous les deux ont bénéficié d'un don pour être là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Super. En tout cas, Coralie, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Ça donne envie de continuer à discuter, mais on doit mettre un petit stop. Je te remercie.

  • Speaker #0

    Et bah je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Au revoir.

Description

Dans cet épisode je reçois Coralie, 30 ans maman d'un petit garçon de 8 mois après 3 IAD.


Directrice de magasin, Coralie se dirige vers une nouvelle voie en devenant sonothérapeute, utilisant des techniques de massage sonore pour favoriser la guérison physique et émotionnelle.


Coralie nous parle de son enfance riche en couleurs, entre l'Ile-de-France et les Antilles.


Ce choix de devenir maman solo se détermine à l'adolescence et se précise au fur et à mesure.


Elle nous éclaire également sur les évolutions de la PMA et les perceptions qui l'entourent, rendant ce podcast encore plus pertinent pour celles qui envisagent de devenir maman solo.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit ; c'est une invitation à réfléchir sur nos propres choix de vie, sur l'éducation et sur la quête de soi.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Coralie ! Bonjour ! Merci d'être avec moi aujourd'hui. Nous allons parler de ton parcours qui est atypique. Peux-tu nous dire déjà quel âge tu as, d'où tu viens et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, moi c'est Coralie, donc j'ai 30 ans cette année. Je me l'ai évitée.

  • Speaker #0

    Waouh, félicitations !

  • Speaker #1

    Merci ! Je viens, alors je suis plutôt hybride. On va dire que je viens d'Ile-de-France. Mais j'ai grandi aussi dans les Antilles, en Angleterre. J'avais des parements qui bougeaient beaucoup et j'héritais de ça.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et je suis directrice de magasin en reconversion pour être sonothérapeute.

  • Speaker #0

    D'accord. Peux-tu nous dire ce que c'est, sonothérapeute ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est prodiguer des soins réparateurs physiques et émotionnels avec des soins. Pour ça, on va utiliser des instruments tels que les bols tibétains, bols de cristal, koshi, et plusieurs instruments que j'ai à mon actif pour venir apporter un massage sonore. Et avec les sons, venir réharmoniser aussi bien le côté intérieur non visible qu'également des douleurs peut-être un peu plus palpables, sensibles au physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Dans les diapasons aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis en cours de formation sur le diapason en plus. Mais pour l'instant, je reste sur les outils sonores classiques.

  • Speaker #0

    OK. Parce qu'en fait, tout ça, pour ceux qui ne le connaissent pas, ça crée des vibrations dans le corps et des résonances dans tous les tissus et les os. Et c'est assez impressionnant comment ça peut fonctionner. Oui, tout à fait. OK. Et donc, oui, rien à voir, là. Grand changement professionnel.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. J'ai toujours été dans l'énergie éthique. Et en fait, pour rien de caché, moi, j'avais lancé cette entreprise, du coup, mon statut auto-entrepreneur en 2022. et juste après j'ai démarré ma PMA en solo donc du coup j'ai pris la décision de mettre le projet en pause me concentrer sur le parcours PMA, puis la grossesse le début de la maternité et puis là ça y est je sens que le moment est venu de réellement lancer ça pour réussir à vivre à mon compte l'exemple mon emploi

  • Speaker #0

    Ok. Tac, ça marche. Alors, on va justement parler de ton parcours PMA et de ce qui conditionne ce choix-là de vie, parce que ce n'est pas rien quand même de partir dans un parcours PMA quand on le choisit. Parce que jusqu'ici, c'est vrai que pour beaucoup, c'était quand même plutôt subi pour les femmes qui étaient en couple. C'était plutôt quelque chose qui n'était pas vraiment voulu et c'était plutôt même un peu caché, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse, même si c'est des femmes seules. ils le disent et qui assume il y a un vrai revirement de situation et donc ici on explore qu'est-ce qui fait qu'on arrive à cette décision et à assumer complètement ce choix-là alors peux-tu nous dire comment a été structurée ta famille au tout départ vous avez pas mal voyagé donc tes parents ils viennent des Antilles tous les deux comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    pas du tout Merci. Donc mon papa est antillais, ma maman est métropolitaine française, donc je suis pure souche. Moi je suis née, je suis l'aînée, du patrie de Troyes. Et en fait quand ma deuxième petite sœur est née, donc on avait 6 ans d'écart, c'est ma maman qui a fait le choix de partir vivre aux Antilles. On avait fait des vacances là-bas et en fait... Elle a dit à mon père, écoute, on a un deuxième enfant, on fait une folie, on quitte nos emplois. Du coup, on est parti. Donc, ma sœur avait 5-6 mois, moi j'avais 7 ans. Et mes parents, ils ont mis la maison en location, ils ont quitté leur emploi et on est parti avec nos valises, sans rien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est sûr que ça a été un grand épisode de ma vie. place, on a beaucoup déménagé aussi. Et ma troisième sœur est née du coup aux Antilles également.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et toi, tu avais sept ans, donc tu as des souvenirs aussi qui te reviennent ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Bah oui, j'ai fait toute ma primaire et le début de mon collège là-bas. On est restés six ans en tout. Et on est rentrés quand ma dernière sœur avait à peu près trois, quatre ans.

  • Speaker #0

    Ah oui, elle était toute petite.

  • Speaker #1

    Elle était toute petite, ouais. bonne partie de moi à mon enfance et puis ma deuxième soeur du coup qui est arrivée bébé à Pellemont et qui est repartie du coup à 6-7 ans.

  • Speaker #0

    En fait ta troisième soeur ne connaît pas vraiment les Antilles, elle a connu après.

  • Speaker #1

    Non et bien justement c'est elle qui connaît le moins mais mais celle qui est le plus attachée. Du fait d'être née sur place, très grand attachement aux Antilles, malgré que c'est elle, effectivement, qui a le moins vécu la période.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment s'est déroulée votre enfance et l'adolescence ? Enfin, comment toi, tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Alors, écoute, moi, je te dirais que j'ai vécu... Attends, excuse-moi, je rentre juste mon ordinateur. Ça fait du petit souci technique. Je n'avais pas vu qu'il y avait une batterie. Moi j'ai vécu une enfance on va dire normale avec mes deux parents ensemble. Nous avons eu trois enfants, moi incluse. Franchement, vie tout à fait normale, des parents heureux, deux petites soeurs merveilleuses, rien de particulier. Et en fait ça s'est gâté un peu fait quand on est rentré justement des Antilles. Donc je devais avoir, je rentrais dans l'adolescence. presque 14 ans, où on a fait le choix de rentrer en France parce que ma grand-mère maternelle avait un cancer. Du coup, c'est pour ça aussi qu'on a pris la décision de rentrer. Et en fait, l'adolescence arrivant, forcément, j'ai commencé à connaître les garçons. J'étais quelqu'un qui aimait beaucoup séduire, qui aimait beaucoup plaire. Et mon papa et ma maman, à la même période, ça commençait à ne plus vraiment aller dans leur couple. J'ai vraiment vécu, on va dire, les 14-15 premières années de ma vie avec des parents froid, on me semble. En tout cas, c'était l'image que j'en avais en étant enfant. Et puis, voilà, arrivé vers 14 ans, j'ai vu que tout n'était pas si rose dans une vie de couple.

  • Speaker #0

    Et toi, tu t'intéressais aux garçons à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, moi, je m'intéressais aux garçons à ce moment-là. Pour rien de caché, j'ai appris à ce moment-là que mon père était quelqu'un de très volage, trompait énormément ma mère. J'ai beaucoup vu ma mère pleurer. J'ai eu beaucoup de soutien pour elle. Je pense qu'on a un peu changé de rôle. En tout cas, je ne sais pas vraiment si on était réellement mère-fille, mais plutôt confidente, meilleure amie l'une de l'autre. Moi, avec mon adolescence, qui commençait les garçons, Et ma mère qui avait besoin d'une confidente, et je suis venue cette confidente-là sur sa souffrance de femme, de voir son mari, les voir ailleurs, avec très peu de discrétion.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Oui, puis toi, tu étais l'aînée, et puis vous venez de rentrer aussi en France. Donc, elle aussi, sa vie sociale et familiale et amicale, elle a dû, j'imagine, peut-être tout reconstruire.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Ils avaient quelques amis, mes parents, qu'ils avaient gardés, qui venaient nous voir justement en Martinique, etc. Après, il y avait surtout sa maman qui avait un cancer.

  • Speaker #0

    Mais en plus, il y avait quand même beaucoup de choses là pour elle.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup de choses. Et puis un petit bébé de trois mois, comme je te dis, c'est un air sobre.

  • Speaker #0

    Oula, oui, ça faisait beaucoup pour elle. Oui, oui, oui,

  • Speaker #1

    ça faisait beaucoup pour elle. Et du coup, je pense que j'ai vraiment aidé son point d'ancrage, de repère, sa confidente. en tout cas il n'y avait plus vraiment ce rôle de mère-fille on voit souvent des fois cette description où les mères-filles deviennent un peu meilleures copines c'était compliqué ok d'accord période un peu compliquée pour elle et donc tes parents restent

  • Speaker #0

    ensemble ?

  • Speaker #1

    mon père n'est pas rentré il est resté en Martinique ok et il est rentré je pense 7 mois plus tard d'accord beaucoup plus tard Oui. Parce que lui, il n'avait pas forcément envie de partir. Donc, il a fait le choix de rester.

  • Speaker #0

    Donc, vous êtes rentrée toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    En France, juste toutes les quatre ?

  • Speaker #1

    Juste toutes les quatre chez mes grands-parents. Puisque ma mère n'avait pas... La maison était encore en location. J'étais toutes les quatre chez mes grands-parents.

  • Speaker #0

    OK. Avec la mamie qui était malade.

  • Speaker #1

    Qui avait son cancer. Ah,

  • Speaker #0

    OK. D'accord. Wow, wow, wow, grand changement pour toi qui débarquais là en pleine vie.

  • Speaker #1

    Surtout, tu vois, à 14 ans, je pense que le timing était vraiment... Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, mais forcément, ça a impacté ma vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et dans ta relation avec les hommes, toi, à ce moment-là, tu découvres la séduction. Ah,

  • Speaker #1

    les hormones, l'adolescence, le corps qui change, tout ça.

  • Speaker #0

    Et en même temps, papa, que tu as franqué tes volages. La relation du coup avec les garçons, il y a plein de choses qui se mettent dans la tête.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que forcément, ça a joué peut-être sur un côté où j'avais besoin de séduire. J'en ai jamais parlé à un psy, mais c'est sûr que j'étais beaucoup dans la situation. Je n'étais pas du tout en recherche d'une construction de relation amoureuse. Je pense que ça, je l'idéalisais un peu en me disant qu'un prince charmant doit exister. Mais au final, dans mon comportement, ce n'était pas du tout ce que je recherchais. J'étais vraiment sur…

  • Speaker #0

    Il y avait le moment de la découverte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, sur de la découverte. On sent grand amoureux fixe.

  • Speaker #0

    Et ensuite, comment se déroulent tes années d'adolescent ? jeune fille ?

  • Speaker #1

    après avoir découvert quelques garçons par-ci par-là, j'en ai découvert un qui était qui est toujours d'ailleurs un garçon extraordinaire très respectueux, très gentil très amoureux sans doute que je l'étais également avec qui je suis restée deux ans je devais avoir 16 ans 16 à 18 qui m'a présenté ses parents, qui était validée par ma famille, qui était présent quelques années après à long terme de ma grand-mère et qui était un garçon de ce qu'il n'y a plus.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a beaucoup. Et puis, il est toujours très sympa que j'ai fini par quitter parce qu'à un moment donné, je me suis rendue compte que je n'étais pas amoureuse de lui. J'étais amoureuse du fait qu'un garçon comme ça puisse exister. mais que je n'étais pas à cause de la personne en soi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Je finis par le quitter. Et tu vois, une anecdote, j'ai retrouvé un écrit, il n'y a pas longtemps, mon fils était né, ça date de ces derniers mois, où j'avais écrit, j'avais 17 ans, donc ce n'était pas longtemps avant que je le quitte. Et j'avais écrit sur le plan, moi, tout ce que je souhaite, c'est de devenir maman. Du coup, papa, maman, voici une lettre. et du coup j'avais écrit une lettre à mes parents en disant j'aimerais bien que Mathieu je peux le citer dans le podcast ça ne le gênera pas j'aimerais bien que Mathieu soit ok pour qu'on ait un enfant mais par contre je ne veux pas rester en couple avec lui incroyable waouh voilà s'il veut assumer et avoir une place dans sa vie il n'y a pas de soucis mais par contre s'il ne veut pas c'est pas grave je suis prête à assumer cet enfant toute seule mets moi tout ce que je veux c'est être maman Je me suis déjà renseignée. J'ai déjà regardé les prix sur le bon coin pour acheter des berceaux. Je te jure, une lettre.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Où je convaincais mes parents en leur disant, je vais faire mon CV. Je peux trouver du travail. J'ai regardé le prix des studios. Je peux dormir dans la chambre et faire un petit coin pour le bébé. Enfin, j'étais vraiment…

  • Speaker #0

    Ok, tu avais vraiment tout pris en compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était comme si je faisais une lettre de motivation à mes parents. Laissez-moi avoir un bébé à un salon.

  • Speaker #0

    Regardez, j'ai tout prévu.

  • Speaker #1

    voilà vous pourrez peut-être m'aider financièrement les quelques premiers mois mais après je veux vraiment être indépendante avec lui je veux pas rester vivre à la maison enfin voilà et j'avais 17 ans c'était l'année wow ok j'ai retrouvé cette lettre il y a pas longtemps ça m'a fait bizarre elle est précieuse cette lettre et surtout c'était vraiment tellement drôle il y avait même les liens vers Verbaudet et compagnie avec combien ça me coûterait d'aménager la chambre etc enfin vraiment j'étais C'était vraiment un souhait déjà, tu vois, qui remonte. Parce qu'en fait, ce qui m'a frappée quand j'ai retrouvé la lettre, au-delà de mon envie de paternité, parce que ça, je le savais depuis des années, c'était vraiment ce côté, je vais demander à Mathieu s'il est OK de me faire un enfant. Et moi, je suis OK s'il n'a pas de place dans sa vie. Mais s'il en a une, en tout cas, on ne vivra pas sous le même toit. J'étais déjà sur cette réflexion. J'ai tout scindé, en fait, ma vie amoureuse et ma vie de famille en tant que maman,

  • Speaker #0

    en tout cas. Oui, oui, oui. La réflexion se faisait déjà à ce moment-là, clairement, en fait.

  • Speaker #1

    Clairement, clairement, clairement. Ça remonte à très longues années, cette maternité solo.

  • Speaker #0

    Eh oui, eh oui. Wow, OK. Et ce pauvre Mathieu qui était amoureux.

  • Speaker #1

    Et lui, il n'a rien demandé. Il voulait sans doute avoir des enfants de la manière la plus classique possible, c'est-à-dire à deux, dans un appartement, avec un bon espace et compagnie. En fait, j'ai jamais eu le courage. Autant j'ai écrit cette lettre pour mes parents, autant j'ai jamais eu le courage de lui demander frontalement. Et puis encore heureux, parce que j'ai envie de te dire qu'on avait 17 ans. Non, en fait, non. C'est peut-être un peu trop tôt. peut-être que pour d'autres ce serait la possibilité mais là en tout cas là non en tout cas aujourd'hui je me dis avec l'occu heureusement que je ne suis pas tombée enceinte après bien sûr j'aurais été très heureuse, j'aurais été une bonne mère, j'aurais été épanouie mais en tout cas j'aurais pas eu le recul d'aujourd'hui les expériences de la vie est sûre alors donc ce pour match finalement donc ça se termine oui ça se termine je ne tombe pas enceinte de lui bon et puis moi je mets ma petite vie après de deux femmes libérées donc j'entame des études supérieures après ma licence je pars vivre en angleterre ok

  • Speaker #0

    donc là toute seule sans tes parents tu es toute seule en Angleterre je suis pas toute seule en Angleterre faire mes études donc mon master je prends vite mon appartement,

  • Speaker #1

    mon indépendance je mène ma petite vie de femme libérée on va dire et puis je reste quand même un peu très solitaire j'avais mes amis en France mais tu vois en Angleterre malgré le master et les 22 je devais avoir 22 ans je serais en train de dire les autres étudiants étaient très à faire la bringue à sortir, à aller en boîte à faire plein de trucs moi j'étais focus études j'étais focus études j'ai déboursé un prêt étudiant pour y aller donc il était hors de question que je me jante et puis c'était pas mon monde en fait moi réellement ce que j'aimais c'était faire des balades dans les parcs dans les forêts, cuisiner faire Faire des petits trucs de couture. Enfin, voilà, j'ai toujours été un peu en décalage avec les générations, aussi bien sur la pensée que sur les activités, sur les loisirs. Et du coup, moi, je ne me retrouvais pas du tout dans ce truc d'aller dans les bars le soir. Moi, j'étais dans ma petite série. C'était pas bien. Ça m'allait très bien.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu es restée combien de temps en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    OK, d'accord.

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est en Angleterre, la première fois que j'ai découvert ce qu'était la PMA solo, avec le don de sperme, que je me suis renseignée. Je me rappelle, j'avais mon appartement, j'avais eu un CDI après mon master. En fait, en Angleterre, j'avais une situation déjà. J'avais fini mes études, j'avais pris mon appartement et j'avais décroché un CDI. Je vivais là-bas et en soi, pourquoi pas, ça aurait pu être le moment. Donc, j'ai commencé à regarder les PMA solo. J'ai vu que ça existait, que c'était possible en Espagne. Je me renseignais.

  • Speaker #0

    En Angleterre, non ?

  • Speaker #1

    En Angleterre, non. En tout cas, je n'avais pas l'information à l'époque.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas pourquoi, c'était plus l'Espagne. Enfin, je savais qu'il y avait la Belgique, mais dans ma tête, j'ai dit, ouais, l'Espagne, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je regardais combien ça coûtait, les différents types de dons. J'allais à la pêche aux infos, gentiment, en me demandant si réellement c'était ce que je voulais. Là, voilà, on arrive vers 23 ans. Du coup, la réflexion, elle n'est pas comme à 16 ans où je fais une lettre à mes parents en disant « il faut pas sans être avec les enfants » . C'était plus… j'avais aussi réfléchi en me disant « en fait, je peux pas non plus, c'est mon point de vue » . Imposer un enfant à quelqu'un sans lui demander. Et puis, il y a aussi tout le côté légal, auquel je n'avais pas réfléchi forcément à 17 ans, où avec un don, on se prémunit aussi d'un lien de filiation potentiel. Tandis qu'en faisant un enfant en coparentalité, comme font certains, il y a les droits. La deuxième personne a des droits quand un donneur n'en a pas.

  • Speaker #0

    Oui, il y a les droits de parentalité. Il y a un devoir aussi d'être parent. Un donneur n'est pas un... par an.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, il y a déjà ce schéma-là qui se construit dans ma tête. Je vois la différence, si je passe par un donneur, je suis l'unique par an légal. Tandis que si je demande à un ami, parce que cette hypothèse n'était pas encore sortie de ma dette, si je demande à un ami, il aura des droits. Et puis, le temps passe, je franchis toujours pas le cap. Je rentre en France. France. Donc, j'avais 26 ans quand je suis rentrée en France. Et puis là, je retrouve un autre travail en CDI très rapidement. Je rentre parce que j'en avais un peu marre. J'avais fait le tour de l'Angleterre. Je reprends un nouvel appartement. Je continue à réfléchir et je suis toujours dans l'interrogation de dons ou copains.

  • Speaker #0

    Donc, pour expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas, soit un don ... Donc, soit tu passes par un double don, un don d'ovocytes et de vespérinatocytes et on t'implante un embryon, ou un don d'embryons, donc un embryon qui est déjà conçu. et contemplante ou coparentalité là ça n'a rien à voir il y a un autre homme dans ta vie mais qui partage la parentalité tout à fait et en fait j'avais mon meilleur ami depuis que je suis toute jeune dont

  • Speaker #1

    je connais très bien les parents voilà voilà on est vraiment le meilleur meilleur copain qui lui aussi avait des désirs d'être père qui lui non plus ne trouvait pas la compagne idéale en tout cas pour les hommes c'est encore plus complexe c'est encore plus compliqué ce garçon que là je ne citerai pas aujourd'hui encore a très envie d'être père et qu'un moyen à part la GPA mais la GPA n'est pas autorisée en France d'avoir un enfant donc je finis par attendre j'arrive pas Alors ?

  • Speaker #0

    Donc avec cette amie-là, vous étiez en discussion, en échange sur la coparentalité ?

  • Speaker #1

    J'attendais parce que si je lui demandais, je savais pertinemment qu'il me dirait oui. Je n'avais pas envie de lui demander si je n'étais pas sûre de moi, vu que j'étais encore dans la réflexion d'avoir un coparent. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, en gros, il n'y a pas aussi que le coparent qui a des droits dans ces situations-là. C'est aussi tout un ensemble, c'est-à-dire c'est toute la famille. de cet homme qui sera impliqué dans la vie de mon enfant.

  • Speaker #0

    Sûr, oui.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être meilleur ami une fois, et un jour se disputer, et voilà, tout comme un couple, il y a quand même quelque chose qui est complètement, à mon sens, différent d'un donneur. Et voilà, je pense que c'est vraiment une réflexion qu'il faut mûrement réfléchir en fonction aussi de son mode de vie. Je te disais, moi, je suis quelqu'un qui bouge beaucoup. Là, aujourd'hui... sur un don, si demain j'ai envie de partir vivre au Canada, je pars vivre au Canada avec.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais tu n'es pas attachée à l'autre parent, en fonction de sa situation géographique et de devoir un peu suivre par rapport aux enfants. Oui,

  • Speaker #1

    et même on ne peut pas partir encore heureux comme ça, du coup, on a moins besoin de demander à l'autre si on est d'accord, déjà pour le parent, mais aussi pour l'enfant qui n'a rien demandé et qui n'a peut-être pas envie d'être séparé de son père ou de sa mère.

  • Speaker #0

    C'est des vrais choix que tu as été vraiment en profondeur, étudier, réfléchir. Merci. de ce que ça induisait en fait comme réflexion et comme choix, et comme conséquence surtout derrière. Oui, oui, oui. Donc, tu n'y en parles pas, mais toi, tu réfléchis, tu réfléchis, tu réfléchis. Je réfléchis, je réfléchis. Finalement, c'est aussi toute la famille. Bon, alors là, si je veux bouger, ça me va un peu moins bien.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est tout ça qui restait en tête. Et puis finalement, j'ai fini par faire le choix de la PMA solo. Parce qu'au fond de moi-même, et ça, je le sens depuis que je suis petite, ce que je voulais, c'était vraiment avoir un enfant toute seule. C'est fou. Et tu vois, on pourrait se dire, quand j'ai eu 17 ans, et que je pensais justement à demander à mon copain d'avoir un enfant, mais qu'on ne soit pas ensemble, qu'il y avait eu justement cet épisode de séparation de mes parents, etc. Mais au plus loin que je remonte, j'avais 11 ans à peu près. Je m'en rappelle très bien parce que c'est un souvenir qui m'a marquée. J'étais dans la voiture avec ma maman et il y a la fameuse chanson de Jean-Jacques Goldman qui est passée. Elle passait à la radio, je m'en rappelle très bien, c'était une vieille Citroën Xara. Ma mère était devant en train de conduire et moi j'étais devant sur le siège passager. Je chantais la chanson, je la connaissais déjà parce que mes parents écoutaient beaucoup Goldman, mais je n'avais jamais fait attention aux paroles. Je la chante et la chanson s'arrête. Je la chantais à la tue-tête et je me retourne vers ma mère et je lui dis, c'est cette vie-là que je veux. Et c'est resté. Et en fait, le fait d'avoir un enfant, de gérer ma vie, de gérer l'éducation.

  • Speaker #0

    C'était là depuis que t'étais toute petite, quoi. C'est fou, hein ? Oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Et tu vois, à 11 ans, mes parents n'étaient pas du tout sur une séparation. J'avais pas...

  • Speaker #0

    Bah non, ils étaient pas dedans. rien à voir en fait j'ai pas eu une mère en modèle seule et du coup je reproduis un schéma d'avoir vu pas à ce moment là d'accord ok donc la réflexion s'éteint et là bon ok je pars en PMA solo en Espagne c'est ça en mai 2022

  • Speaker #1

    Je me dis, bon, j'y vais. C'est parti.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, je pars en PMA sous l'eau en Espagne ? La loi était passée en France. Qu'est-ce qui fait que tu ne t'es pas dit, ah bah tiens, c'est passé en France, autant que j'en bénéficie.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas. Je ne m'étais pas suffisamment renseignée. Et en fait, ça c'était en mai 2022 et en fait, au moins début juillet. je me suis rendu compte que c'était passé en France depuis 2021.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, j'ai tout stoppé en Espagne.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ouais.

  • Speaker #1

    Et j'ai appelé un sécos en France pour démarrer en France. Alors pourquoi aussi, il faut se remettre dans le contexte qu'en 2022, j'avais 27 ans.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc en vrai, je me suis posé la question, je me suis dit là, en gros, si je le fais en Espagne, je vais avoir un… essentiellement, si j'ai pas de… j'allais... fait les examens, donc je savais que je n'avais pas de problème de fertilité. Même si les assimilations mettent 4-5 mois, potentiellement, je suis enceinte cette année-là. Ce qui m'allait très bien. Et les délais en France étant de 2 ans et demi, je me suis dit, oui, enfin, 27 ou 29.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais prête à attendre.

  • Speaker #1

    J'étais prête à attendre parce que, même si le désir était là depuis très longtemps, je n'avais pas cette horloge biologique qui me disait qu'il fallait y aller vite. En vrai, pour moi, à 22 ans, ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas le goût du monde.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as tout arrêté dans tes démarches en Espagne ?

  • Speaker #1

    C'est ça. J'avais déjà fait, par contre, pas mal d'examens.

  • Speaker #0

    D'examens,

  • Speaker #1

    oui. Ils m'avaient traduit les ordonnances grâce à mon médecin généraliste. Du coup, ce qui était bien, c'était que quand je suis arrivée au premier rendez-vous PMA en France, j'avais déjà aussi tous mes examens.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je suis arrivée, j'avais tout dans les mains. Donc du coup ça a pu aussi déclencher le prochain rendez-vous tout de suite. Il n'y a pas eu à attendre que je reparte du rendez-vous, que je fasse tous les examens et que je l'aie avec. Enfin, je l'ai fait avec tout dans les mains. Puis, il y a eu un an et demi entre mon appel téléphonique et la première insémination, il y a eu un an et demi.

  • Speaker #0

    Waouh, ouais, ouais, ouais, c'est bien ça, ouais. Ok, donc première insémination.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était en septembre 2023. Je fais l'insémination le 14 septembre, le jour de mon anniversaire. La première. Du coup, je ne sais pas si il y a une infirmière d'ailleurs. En tout cas, celle qui a pratiqué l'insémination n'avait pas du tout la pression de me faire un beau cadeau d'anniversaire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est la gynéco.

  • Speaker #1

    Gynéco. Donc je lui dis c'est mon anniversaire s'il vous plaît faut que ça fonctionne. Donc du coup j'avais 29 ans et puis ça n'a pas fonctionné. C'est très rare que ça fonctionne au premier essai. Au deuxième au mois d'octobre, négatif encore. Et la troisième était la bonne en novembre. Ça a pris du mal d'avoir un petit garçon. Ok. J'ai tué 2024.

  • Speaker #0

    Et donc, il y a huit mois et demi maintenant. C'est ça. OK. Comment il s'appelle ?

  • Speaker #1

    Corentin.

  • Speaker #0

    Corentin. D'accord. Et à ce moment-là, tu l'as annoncé à tes proches. À quel moment tu leur as dit ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, mes soeurs... Mon père, ça a été après. Mais en tout cas, ma mère, mes soeurs, ma tante, mon grand-père. Donc, c'est vraiment mon cercle proche. Depuis que j'ai 22 ans, je leur en parle de cette PM à solo et des dons en espérant.

  • Speaker #0

    Même 11 ans !

  • Speaker #1

    Donc, surprise pour personne.

  • Speaker #0

    Oui, c'était dans ta logique.

  • Speaker #1

    Je pense qu'eux, ils n'attendaient que que je dise, ça y est.

  • Speaker #0

    OK. Donc, en fait, quelque part, ils t'ont toujours suivi dans... Oui,

  • Speaker #1

    ils m'ont toujours suivi. Je n'ai jamais eu d'objection. C'est comme si c'était aussi une évidence pour eux que j'allais passer pour la maternité. Jamais eu d'objection. plus... Oui, ça fait deux ou trois ans que tu en parles. Tu ne te lances pas. Non, j'hésite, j'attends, j'hésite.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Et dans l'entourage plus large, comment ça s'est… À quel moment tout leur a dit ?

  • Speaker #1

    C'est assez ancienne école.

  • Speaker #0

    Donc, je lui ai dit que, allez, peut-être deux, trois mois avant la première insémination, j'appréhendais un peu et en fait, j'étais agréablement surprise. Il a vraiment accueilli la nouvelle. Il m'a dit, ce n'est pas ma génération, mais si toi, tu es heureuse comme ça, vas-y. Puis, j'étais très surprise parce qu'après les inséminations, il me demandait toujours 15 jours après, alors, est-ce que je suis grand-père ? Voilà, il m'a envoyé des petits messages. parce que forcément je suis un peu moins proche de lui avec des histoires d'infidélité qui m'ont marqué quand j'étais jeune donc il y a eu des moments où on s'est beaucoup éloigné, où on s'est plus parlé et puis on s'est retrouvé un peu et on s'était déjà retrouvé quand j'ai commencé les inséminations sans non plus être plus proche du monde, mais en tout cas sans avoir de rancune et d'amertume et il a accepté ce pas

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et autour de toi, plus largement, comment ça a été accueilli ? Ou est-ce que tu ne l'as pas forcément dit ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est tellement quelque chose que j'assume depuis tellement d'années qu'il n'y avait aucun tabou nulle part, ni les amis. Les voisins, le maire, toute la planète entière. La caissière, l'épicier.

  • Speaker #1

    C'est pareil, finalement, comme c'est complètement intégré pour toi et logique.

  • Speaker #0

    Ben ouais, en fait, je ne me posais même pas de questions. Est-ce que je le dis ? Est-ce que je ne le dis pas ?

  • Speaker #1

    Non, c'est complètement assumé.

  • Speaker #0

    Je me posais la question, qu'est-ce que vont dire les gens, tu vois ? Je ne me suis pas du tout posé cette question. J'étais tellement avec un grand sourire. Je suis rendez-vous, je vais faire mon insoumise.

  • Speaker #1

    Ben oui, oui, oui. OK. Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi, finalement, dans tout ce parcours jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #0

    D'oser, parce qu'au final même si c'était vraiment ce que je voulais, mine de rien entre 22 et 30 ans il y a eu une longue période de réflexion. Et en fait c'était pas tant le fait que j'hésitais, c'était que j'osais. Je me disais mais qu'est-ce que je vais dire à mon enfant ? Est-ce que je vais réussir aussi à m'en sortir au niveau organisationnel ? Voilà, au niveau du travail aussi. Parce que du coup, en tant que directrice de magasin, là aujourd'hui, je suis à 15 minutes du travail. Mais je suis d'un temps, quand j'ai démarré ma PMA, j'avais deux heures et demie de voiture le matin.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas travailler.

  • Speaker #0

    Donc si tu veux, c'était des choses, moi, quand je ne m'étais pas encore inscrite, c'est parce que je regardais déjà les crèches. Je regardais mon parcours PMA, je regardais les horaires, je me demandais si c'était faisable réellement. En fait, j'avais besoin d'être sûre. que tous les paramètres j'avais besoin d'être sûre que tous les paramètres fonctionnaient une pied devant le mur avec j'ai un enfant,

  • Speaker #1

    je commence à 8h je dois partir de chez moi à 6h où est-ce que je le mets tu vois j'avais besoin vraiment de savoir tout ça même en avance dans l'appartement ok ok ok t'avais besoin de baliser petit à petit tout ton terrain autour de toi pour laisser complètement la place à cet enfant arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Oui, laisser la place et puis avoir me dire que tout était que ça allait être fluide. J'ai trouvé vraiment, alors il y a des choses qui sont plus difficiles après, mais j'ai trouvé que la logistique de la maternité solo, c'est comme si je ne la subissais pas en fait. Parce que je pense que je l'ai tellement pensé, je l'ai tellement réfléchi pendant des années, ne serait-ce qu'à 17 ans où je réfléchissais déjà à combien ça allait goûter, à comment j'allais organiser ma vie. Quand ça arrivait...

  • Speaker #1

    Ton cerveau était complètement prêt.

  • Speaker #0

    Complètement. Après, ce que je n'étais pas prête, c'était tout le reste. C'est-à-dire qu'on ne connaît pas notre enfant, on ne sait pas quel caractère il va avoir. On ne peut pas s'imaginer l'état de fatigue. Je savais que j'allais être fatiguée, mais je ne pouvais pas la quantifier. Quel type de fatigue ça allait être ? On est fatigué quand on rentre du travail sans enfant. Ce n'est pas le sujet. J'aime pas les gens qui disent tu sais pas ce que c'est qu'être fatiguée tant que t'as pas d'enfant. Alors, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas les mêmes fatigues.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas les mêmes fatigues. Et maintenant que je suis maman, je comprends cette phrase. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose. C'est pas la même chose, mais il y a différents types de fatigues aussi. Il y a des pathologies aussi. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas comparable. C'est pas les mêmes.

  • Speaker #0

    Tant qu'on le vit pas, en fait. Tout ça, c'était de l'imaginaire, mais je l'avais pas vu.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Et donc, c'est tout ça que tu n'avais pas imaginé qui là était un peu plus difficile ?

  • Speaker #0

    Oui. un peu plus difficile et puis que ça allait me changer aussi moi en tant que personne aujourd'hui j'aspire à tellement de choses j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi aussi c'est tellement simple d'être fier de lui mais j'ai envie de lui montrer que tout est possible et qu'on peut choisir sa vie j'ai choisi ma vie de maternité telle que je l'entendais et en fait je me rends compte qu'on peut choisir tout donc aussi d'où ma reconversion et j'ai envie de lui montrer qu'il a une ouverture des possibles dans ce monde et qu'il peut être qui il veut et qu'il n'attend pas d'être aux attentes de la vie ou des gens. D'ailleurs, j'ai eu la chance d'avoir une mère comme ça, qui a toujours donné cet amour inconditionnel et qui n'a jamais rien attendu de ses enfants. C'est-à-dire que je n'attends pas que tu fasses telle progression, je n'attends pas que tu fasses telles études. Je ne t'attends pas que tu aies tel type de vie. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de lui inculquer. Et pour ça, je me dis que moi aussi, je dois lui montrer cet exemple.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu fais, parce que c'est complètement assumé. Tu dis, j'aimerais qu'il soit fier de moi. En fait, je me questionne, quel est ce besoin ? Qu'il soit fier de toi ou qu'il te dise, maman, waouh, je suis fier de toi.

  • Speaker #0

    Qu'il se dise qu'en fait... Je prends ma vie en main, que je ne la subis pas. C'est vraiment ce côté-là. J'ai toujours eu du mal avec des personnes qui pouvaient un peu se plaindre d'une situation de leur vie, mais qui, au final, ne font pas d'action pour réussir à créer ce qu'ils veulent voir arriver. Et en fait, c'est dans ce côté-là que j'aimerais qu'ils soient fiers de moi, c'est de se dire que ma mère, elle n'a jamais été un peu à s'apitoyer, à stagner. Tu as le droit de ne pas être content. Si tu perds ton temps, ça doit être assumé. Sinon, il faut faire les choses pour que ta vie soit belle.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui me questionne, c'est que de toute manière, tu l'assumes, tu es en lien avec tes choix. Toi, tu es fière de toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qu'est-ce qui fait que tu as envie que ton enfant soit fier de toi ? Souvent, je me pose cette question-là avec le mien. Mais en fait, quelque part, je m'en fiche qu'il soit fier de moi, puisque moi, je suis fière de ce que je fais avec lui. Oui,

  • Speaker #0

    oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est pour ça que je te pose la question. Parce que je ne comprends pas, en fait, cette phrase. J'ai envie que mon enfant soit fier de moi. Finalement, toi, tu es fière.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je suis fière, oui, c'est vrai, de ce que je fais. Donc, par effet miroir, il sera fier aussi. Oui, oui, je vois ce que tu veux dire, oui.

  • Speaker #1

    Donc, quelque part, c'est même, comme tu disais, sortir des attentes aussi, des résultats, tu vois, etc. sortir de l'attente en fait de ce que Tu peux attendre que ton enfant soit fier de toi. En fait, tu l'es déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il l'est forcément. Oui, si on est fier de nous, il l'est forcément.

  • Speaker #1

    Et puis, quand ils sont tout petits, ils n'ont pas d'autres références non plus encore. Oui,

  • Speaker #0

    alors je pense qu'il y a ce côté-là.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autres figures que nous aussi.

  • Speaker #0

    Oui. S'il y a plein de figures, c'est fou.

  • Speaker #1

    Mais d'avoir d'autres... Oui. qui font que la réflexion s'éteille aussi dans l'esprit de l'enfant, dans son cerveau, qui comprennent qu'il y a d'autres schémas, qu'il y a d'autres choses qui existent. Cette réflexion-là, il l'aura bien plus tard. Oui,

  • Speaker #0

    oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    OK. Et le fait que ce soit un petit garçon, est-ce que toi, tu aurais eu envie d'avoir une fille ? Qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Je n'avais pas de préférence. Honnêtement, je voulais juste un enfant en bonne santé. Je sais que c'est bateau, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est bateau, mais c'est pas rien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que... Non, mais parce que je sais qu'il y en a qui ont des préférences et je trouve ça normal. Alors peut-être pour un deuxième, j'aurais une préférence. L'inverse, forcément. Mais non, j'avais vraiment pas de préférence. Et en fait, l'épigraphie du deuxième trimestre, j'y suis allée avec ma sœur et c'est elle qui a su le sac, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Je suis sortie après l'échographie. Elle est restée avec le gynéco et c'est elle qui a su le sexe. En fait, elle a fait une découverte du sexe du bébé avec toute ma famille et mes amis. Donc, j'ai su...

  • Speaker #1

    À ce moment-là ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui. D'accord. Un mois plus tard. Elle a dû le savoir au mois de février. On a fait la fête au mois d'avril.

  • Speaker #1

    Wow ! Et elle n'a rien dit pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Non, même si je l'ai cuisinée. Donc, j'ai découvert là que c'était un petit garçon et j'étais très contente. Et pas surprise. parce que même si du coup, alors moi je ne sais pas pourquoi je m'imaginais plutôt avec une fille sans avoir de préférence je m'imaginais avec une fille mais j'étais quand même un peu sûre que c'était un petit garçon et puis sur toutes les personnes autour de moi il n'y a pas une seule personne qui m'a dit que ce serait du sud tout le monde me disait que c'était un garçon avant même que je sois enceinte tout le monde me disait c'est sûr que tu auras un petit garçon c'est sûr que tu auras un petit garçon donc ouais ça s'était imprégné quelque part

  • Speaker #1

    Oui. Et en aparté, on parlait justement de ce rôle de maman que l'on peut enfin mettre en pratique. Des choses qu'on avait imaginées, projetées, rêvées, fantasmées. Et là, on peut enfin les mettre en place. Et cette responsabilité que nous avons en tant que mère solo d'avoir un petit garçon. C'est avec tout ce qui se passe actuellement. Beaucoup aussi se questionnent sur la maternité. Est-ce que je fais ou pas un enfant aussi par rapport à... au modèle économique par rapport à tout ce qui se passe. Donc c'est un vrai choix aussi. Enfin, on n'en a pas parlé, mais il y a aussi ces questions-là qui se posent quand on fait ce choix-là. Et aussi, la responsabilité que l'on a en tant que mère, encore plus élévataire et solo, d'avoir un petit mec à faire grandir, à éduquer encore plus actuellement. Comment toi, tu le projettes ? En termes de réflexion, comment tu...

  • Speaker #0

    Alors, sur le côté garçon-homme, Ce que je veux mettre un point d'honneur, c'est déjà de ne pas du tout lui donner une image négative de l'homme. Je ne pense pas que j'ai fait un choix de maternité solo parce que j'étais contre les hommes, je suis des hommes ou que je n'avais pas besoin d'un homme.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas ça le débat en fait. Ne pas se tromper de débat et que ça n'a rien à voir avec l'homme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Ça n'a rien à voir avec l'homme. Et puis, ça n'a rien à voir avec ce côté « je n'ai pas besoin d'un homme » . Je ne l'aime pas du tout parce que je pars du principe qu'un homme n'a pas non plus besoin d'une femme. Je pense que le but d'une relation amoureuse, homme-femme, ça pourrait être valable pour femme-femme ou homme-homme, ce n'est pas d'avoir besoin l'un de l'autre. J'ai l'impression que ce côté-là entraîne souvent des relations de codépendance. ou de dépendance d'un côté ou de l'autre. Et je pense que c'est souvent ça qui nuit après aussi aux relations amoureuses. Et j'aimerais vraiment qu'ils grandissent en se disant que plus tard, les relations qu'il aura ou la relation la plus importante, s'il en a qu'une, que ce soit avec un homme ou une femme, le but, c'est de s'élever l'un l'autre. Ce n'est pas de venir combler un besoin. Et je pense que pour ça, il faut déjà réussir à être une personne bien et stable et équilibré avec soi-même, avec ses choix.

  • Speaker #1

    Intègre.

  • Speaker #0

    En fait, l'autre personne n'est pas là pour combler tout ça, elle est juste là pour... Je disais ça à une main. En fait, on fait un super gâteau et la personne, c'est la cerise sur le gâteau. En gros, la relation amoureuse n'est pas là pour venir combler le manque de sucre ou le manque de farine.

  • Speaker #1

    C'est ça. mais apporter des ingrédients supplémentaires même pour sublimer le gâteau pour qu'il y ait des ingrédients supplémentaires ah j'avais pas pensé à rajouter ça c'est vrai que c'est meilleur et ça me touche, là je suis en plein dans l'émotion dans ce que tu dis parce que je partage complètement et je pense qu'il y a un vrai amalgame du couple dans l'idée de dépendance, de nourrir des besoins et d'affection et avec ses peurs de la bande du rejet, du truc du machin en fait que le couple n'est pas la bonne

  • Speaker #0

    quelque part oui oui et je l'enfant qui va arriver pour les hommes je trouve que ça doit être très très dur d'être on dit que c'était dur que c'est dur d'être une femme mais je pense que c'est très dur d'être un homme à notre époque parce que je pense qu'ils ne savent plus où est leur place dans la relation amoureuse parce que si on remonte quand même à avant avant un homme c'était aussi ça permettait à une femme d'avoir une maison ça permettait à une femme d'avoir de l'argent à dépenser enfin avant les femmes ne travaillent pas il n'y a pas si longtemps que ça n'avait pas de pour ton banque, on ne pouvait pas...

  • Speaker #1

    L'homme avait une grosse place, une grosse nécessité au sein du couple et de la maison, de la famille. C'est ça,

  • Speaker #0

    l'homme était nécessaire. Et je pense qu'aujourd'hui, la relation amoureuse, elle vient du fait que ni l'homme ni la femme n'est nécessaire à l'autre. Chacun a sa place indépendamment l'un de l'autre. Donc en fait, je pense que certains hommes aujourd'hui se disent, j'en discute avec des hommes, mais à quoi je sers du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, mais même dans des couples en PMA. Oui. Ah Ah oui, parce qu'il y a aussi beaucoup plus d'infertilité masculine. Et tabou, malheureusement, mais c'est le cas, vraiment. J'ai plusieurs amis autour de moi où c'est vraiment le cas. Et j'ai un ami, un amant qui me disait, mais en fait, je ne sers à rien là. Puisqu'on ne va même pas utiliser mes gamètes, je ne vais même pas porter l'enfant, mais je suis qui, en fait, dans cette relation ? Et vraiment, il m'a dit, dépossédé, vraiment. Il y a comme un espace qui se crée là pour l'homme, dire mais en fait, je sers à quoi ? Où est ma place en fait dans le couple, au sein de la femme ? Même juste dans des relations amoureuses, dans des débuts, dans les prémices de la relation amoureuse, certains se disent mais en fait, je ne sais même plus comment rentrer en relation avec la femme. Parce que j'ai peur que après des choses se retournent contre moi ou parce que j'ai voulu faire une blague ou parce que j'ai voulu juste la prendre sur l'épaule.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a aussi tous ces aspects-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on peut aussi voir le mal partout parfois avec les hommes. Après, je pense que c'est aussi une question de maturité et de tomber sur des personnes pas fermées, qui ne voient pas le mal partout et qui comprennent qu'en fait, c'est normal qu'il y ait aussi des côtés de séduction dans les relations.

  • Speaker #1

    C'est complexe.

  • Speaker #0

    On parlait dans des extrêmes, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et à nous d'élever aussi nos petits garçons pour qu'ils aient leur place d'hommes et dans cette nouvelle société aussi qui est en train de se créer et qu'ils ont toutes leurs places également.

  • Speaker #0

    Oui, tout est fait. Je trouve ça merveilleux d'avoir un petit garçon quand on a cette mentalité de femme. Parce que je me dis que... Il y a une phrase qui dit pour faire un meilleur monde, on doit élever bien nos enfants. Voilà. peut-être envoyer un peu cette image qui a été quand même mise à mal des hommes. Je ne sais pas, je ne sais rien. Je pense que rien n'est tout blanc ou rien n'est tout noir dans la vie. Tout est gris et des fois, on tire un peu trop sur l'un ou sur l'autre. Je pense qu'en éduquant nos enfants avec cette vision-là, ça remettra peut-être un peu de... Ça redorera un peu le blason.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le but. Je peux comprendre que certaines n'aient pas envie de faire d'enfants. Mais on a un grand rôle à jouer. C'est justement notre humanité.

  • Speaker #0

    C'est l'avenir.

  • Speaker #1

    C'est l'avenir, exactement. Exactement. Complètement. Juste, je vais dévier un petit peu, parce que le temps passe vite déjà. Toi, tu es en parcours pour avoir un second ? Oui.

  • Speaker #0

    Eh oui, c'est reparti. Le mien est beaucoup trop facile.

  • Speaker #1

    J'ai envie de me compliquer un peu la vie. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. Je change de boulot, deuxième enfant. Non, je ne change pas de boulot pour l'instant. je mûrais le projet mais donner 5 ans pour que le projet fonctionne je ne me mets pas de pression là-dessus par contre en effet j'aimerais un deuxième enfant depuis toujours, forcément déjà j'ai une fratrie de 3 donc je doute bien qu'avoir frères et sœurs c'était une évidence tout comme être maman solo il y a une attente de 1 an supplémentaire par rapport à ce que j'ai eu pour Corentin ah oui par rapport à l'époque oui par rapport à l'époque oui c'est-à-dire entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous en 2000 c'est quand j'ai appelé en 2022 il y avait 6 mois de délai et là entre le coup de téléphone et le premier rendez-vous j'ai 13 mois d'attente ok plus après 7-8 mois de parcours administratif et ensuite le début des inséminations qui peuvent fonctionner rapidement comme Corentin, mais qui peuvent aussi être plus longs,

  • Speaker #1

    il peut y avoir des patients qui vivent,

  • Speaker #0

    il peut se passer plein de choses. Donc, si tu veux, j'ai un peu pris les devants, même si Corentin est tout petit, je sais que j'ai le temps.

  • Speaker #1

    Oui, ok. Et ce serait avec le Mindowner ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne peut pas réserver de paillettes.

  • Speaker #1

    Ah, tu ne peux pas avoir les mêmes paillettes. donc ce sera forcément un donneur différent forcément,

  • Speaker #0

    officiellement oui officieusement, je ne vais rien vous croire je ne sais pas ce qu'il en est parce que Corentin il est de l'ancien régime donc c'était les donneurs anonymes oui en plus, et oui et c'est passé tout récemment le fait qu'en fait normalement ces anciens stocks de paillettes auraient dû être détruits là au mois de juin finalement comme on manque de donneurs et finalement comme on manque de donneurs ils décident de ne pas détruire ces paillettes là Merci. Sauf que toutes les femmes qui arrivent en parcours PMA en France aujourd'hui, elles souhaitent un donneur non anonyme. Alors, je doute. Encore une fois, je ne mets pas tout le monde dans le même paquet.

  • Speaker #1

    Pour la grande partie des femmes,

  • Speaker #0

    il faut justement la passation de la loi pour pouvoir passer sur le donneur non anonyme. Donc, j'ai espoir, parce que vraiment, je m'en fiche totalement. Mais je me dis que potentiellement, ces anciens stocks, il va en rester. Est-ce que la biologie serait d'accord ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, ça va.

  • Speaker #0

    Elle ne peut pas. En tout cas, voilà. Officiellement, la loi ne peut pas me dire je vous donnerai la même paillette. Officieusement, on verra comment ça se passe au rendez-vous.

  • Speaker #1

    Tac. OK. OK, OK. Ça marche. Tac. OK. Donc là, tu viens de t'inscrire. Donc là, le prochain rendez-vous, c'est quoi ? C'est quand ?

  • Speaker #0

    Je me suis inscrite, j'étais enceinte. Juste avant qu'ils ne l'expliquent. J'ai appelé fin mai et ils m'ont rappelé en juillet. pour me proposer un rendez-vous en octobre d'après.

  • Speaker #1

    Ok. Donc,

  • Speaker #0

    juillet, septembre, ouais, douze, treize, quinze mois.

  • Speaker #1

    Ah oui, pas le mois... Ah oui, non,

  • Speaker #0

    non, pas la même année. Octobre de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Tu vois le truc.

  • Speaker #1

    Deux, treize années.

  • Speaker #0

    J'ai appelé maintenant parce qu'en fait, je pense que plus ça va aller, j'en sais rien, mais... Je me suis dit, si ça continue à se creuser comme ça, et en tout cas, en ce moment, c'est le cas. plus on attend, plus les mois s'allongent je me suis dit franchement je prends pas de risque et au pire si je change d'avis parce que je connaissais pas encore Corentin, si c'est un délai trop difficile, je suis trop fatiguée d'ici 15 ans j'ai pas mis mon rendez-vous et même après pendant le parcours administratif j'aurai encore le temps de faire part charnière s'il se passe quoi que ce soit dans ma vie ou une rencontre, je sais qui fait que je change d'avis au moins le rendez-vous est là ok,

  • Speaker #1

    ok, d'accord, très bien bon on arrive au terme de de l'entretien. Qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Parce que je pense qu'il va y avoir quand même de plus en plus de mamans solos. Donc, du coup, de plus en plus d'enfants qui vont être dans cette configuration de famille à l'école. Et c'est super pour les mamans solos, ce témoignage. Mais si ça peut intéresser aussi d'autres gens pour un peu s'ouvrir l'esprit et peut-être en parler à leurs enfants qui ne sont pas dans cette configuration-là pour qu'ils soient... peut-être moins étonnés plus tard à l'école tu vois dans 6 ans potentiellement par rapport à avant il y aura peut-être plus d'enfants dans leur situation dans leur classe ou pas et qu'on puisse ouvrir un peu les esprits là-dessus de banaliser comme il y a des couples homosexuels que ce soit pas un sujet finalement tu vois la petite anecdote aussi c'est que la nounou de mon fils a fait une PMA avec sa conjointe Et du coup, ils ont deux petits garçons nés de dons aussi. Je trouve ça rigolo parce que du coup, Corentin est tout le temps avec les petits garçons. Et les deux, c'est pas la même configuration de famille, mais en tout cas, tous les deux ont bénéficié d'un don pour être là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. Super. En tout cas, Coralie, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Je t'en prie.

  • Speaker #1

    Ça donne envie de continuer à discuter, mais on doit mettre un petit stop. Je te remercie.

  • Speaker #0

    Et bah je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Au revoir.

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