- Speaker #0
Bonjour Justine, merci d'être avec moi aujourd'hui.
- Speaker #1
Bonjour, enchantée.
- Speaker #0
Oh, tu as un joli accent,
- Speaker #1
dis-nous de où tu viens. Je viens de Perpignan, effectivement, du sud.
- Speaker #0
Eh oui, moi je viens du nord, je suis du côté de Saint-Malo,
- Speaker #1
on n'a pas du tout le même tonalité. On n'a pas la même météo.
- Speaker #0
Non, non, quoi qu'on a du soleil. C'est vrai. Oui, on se promène en été actuellement, mais on n'a pas la même tonalité de son, de voix.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Donc toi, tu es maman solo, tu as deux enfants, tu vas nous raconter ton parcours. Mais déjà, peux-tu nous dire quel âge tu as, quel métier tu fais ? Parfidien, voilà.
- Speaker #1
Moi, je m'appelle Justine, je suis de Perpignan, à côté de Perpignan. J'ai 36 ans et je suis ostéopathe.
- Speaker #0
Ok. D'accord, ok. 36 ans, ostéopathe, peux-tu nous expliquer ton parcours familial ? Comment ça s'est déroulé quand tu étais petite ?
- Speaker #1
Moi, j'ai eu une très belle enfance. Je suis la dernière d'une fratrie de trois. J'ai un papa et une maman qui sont toujours ensemble, amoureux. J'ai une famille très classique, je dirais. J'ai été élevée vraiment très famille. Pour moi, c'est très important, la famille. plutôt proches. Voilà. Et j'avais... C'était très important pour moi de fonder une famille. Ça faisait partie des choses de la vie qui me paraissaient d'une évidence. Évidente, clairement.
- Speaker #0
Ok. Donc, famille classique, environnement classique, avec ta fratrie. Donc, t'es la dernière. Il y a beaucoup d'écarts avec tes frères et sœurs ?
- Speaker #1
Oui. Moi, je suis vraiment la petite dernière. J'ai 8 ans et demi avec mon frère et 6 ans et demi avec ma sœur.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et qui, eux, ont eu des enfants aussi. Enfin, voilà, il y a eu vraiment... Moi, j'ai eu le temps d'être une tata avant d'être maman. J'ai beaucoup profité. Voilà, la famille, c'était chouette parce que ça s'est agrandi tranquillement. J'ai eu mon premier neveu dont je suis marraine à 20 ans. Donc, c'est chouette, quoi. J'ai beaucoup profité. Beaucoup, beaucoup profité. de mes neveux et d'autant plus ça a joué dans mon questionnement par la suite par rapport à la PMA etc j'avais très envie de fonder une famille et effectivement je pense que ça a joué le fait que j'ai des neveux des nièces que j'ai partagé ça enfin voilà j'ai pu vraiment vivre de loin la parentalité en tout cas mais de loin voilà mais oui mais baigner un petit peu dedans tout à fait Tout à fait.
- Speaker #0
D'accord. Et donc, il y a quand même une sacrée différence d'âge avec tes frères et soeurs. Tu n'étais pas non plus toute petite avec toute ton enfance avec eux. Eux, ils étaient déjà plus grands quand toi, tu es arrivée.
- Speaker #1
Ils étaient déjà partis. En fait, ils ont fait des études un peu sur place. Ils venaient beaucoup. Mais ma maison, chez mes parents, c'était très porte ouverte. Donc, il y a toujours eu beaucoup de monde, beaucoup d'amis. Mes frères et soeurs, ils ont beaucoup ramené leurs amis. Les week-ends, il y avait toujours du monde. Mes grands-parents maternels ont vécu un temps chez moi en fin de vie, pendant plusieurs années. Ma grand-mère paternelle habitait juste à côté de chez moi. Donc, il y a quand même toujours eu ce côté partage intergénérationnel avec beaucoup de mouvements. Et c'est vrai que j'ai baigné là-dedans et je sens que pour moi, j'avais envie d'une maison vivante, pour ma vie d'adulte en tout cas. Ok,
- Speaker #0
d'accord. Et donc toi, arrivée à la vingtaine, comment se déroulent tes relations affectives ?
- Speaker #1
Alors, c'est pas la panacée. Dès la vingtaine, c'est pas la panacée. Non, j'ai pas eu de relations affectives extraordinaires. Je peux pas dire que je sois... J'ai été amoureuse, mais malgré ça, ça a été souvent, souvent compliqué. Des relations qui étaient pas... Alors, si je dis pas de jolies relations, c'est peut-être... pas le mot, mais pas hyper harmonieux. En tout cas, pas ce que j'imaginais, on va le dire comme ça. À 20 ans, je me suis dit que ça allait arriver plus tard, que je n'allais pas rencontrer le bon. Et puis, ça s'est prolongé tranquillement dans le temps et je me suis rendue compte que ce n'était pas la belle relation que je pouvais imaginer. J'avoue que j'étais dans le modèle très Prince pharement, voilà, c'est très classique. Et plus j'avançais, et plus je voyais que ça ne correspondait pas à mes attentes. Certainement que j'avais beaucoup d'attentes aussi, j'ai travaillé là-dessus après. J'ai beaucoup d'attentes, mais j'ai vécu de belles relations. Mais à la fois, c'était court, ça n'a pas été épanouissant au sens de dire qu'on pourrait fonder une famille ensemble.
- Speaker #0
Oui, c'est ce que j'avais trouvé.
- Speaker #1
Je ne me suis jamais projetée avec un homme pour fonder une famille. Donc, ça limite parce que c'est vrai que... Je dirais que moi, j'ai fini mes études à 26 ans. J'étais déjà prête à être maman. Je le sentais comme ça, viscéralement. Bon, je n'avais pas de compagnon à ce moment-là, donc je me suis dit, c'est pas grave, je vais rencontrer. Mais ça s'est étiré dans le temps, jusqu'à mes 30 ans. C'est là qu'il y a eu un changement. À mes 30 ans, je me souviens bien de mon anniversaire. J'ai fêté mon anniversaire, c'était très chouette. Puis quelques jours après, je me suis dit, c'est chouette, mais euh Mais là, moi, je ne me vois pas rester comme ça. Cette position-là, j'avais déjà mon boulot, ça se passait bien, j'étais contente, j'étais épanouie. Mais il y a eu ce truc de se dire, bon, ok, j'ai fait le tour sur certaines choses, j'ai beaucoup m'invitée, j'ai fait la fête, j'ai toujours été entourée, j'avais des amis, mais là, ça ne peut pas s'arrêter comme ça. Donc, je me suis dit, bon, je me laisse. Moi, je suis née en février, je me suis dit, je laisse courir, je laisse passer l'été. On verra bien, peut-être que je vais rencontrer, peut-être que voilà. Mais si je ne rencontre pas, après, je vais en Espagne. Je vais voir comment ça se passe dans les cliniques en Espagne parce que j'en avais entendu parler. Bon, ça, non, c'est des passantes.
- Speaker #0
Et c'était il y a six ans.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Avant le Covid, même,
- Speaker #1
la loi n'était pas passée. Tout à fait. Donc,
- Speaker #0
forcément, tu t'intéressais à l'étranger. OK.
- Speaker #1
D'office, je me suis intéressée à l'étranger d'abord parce que je savais que voilà, en France, France, ce n'était pas passé. Donc, il n'y avait pas de questionnement. Bon, après, il y a un côté pratique, c'est-à-dire que moi, je vis en Catalogne du Nord, mais c'est que ça reste, voilà, on est proche de l'Espagne. Moi, je vis à l'hiver de l'Espagne. Donc, c'était assez évident. Je me suis dit, bon, c'est assez évident. Barcelone, c'est une ville que je connais bien. J'y suis allée plein de fois. Je me suis dit, bon, on va aller voir déjà là-bas comment ça se passe. Et puis, on avise, on verra bien ce qu'il en est. J'avoue, j'y suis allée très naïve, entre guillemets. Je me suis dit, voilà, moi, mon désir, c'est d'avoir un enfant, mais je ne sais pas comment ça se passe. J'y suis allée vraiment la bouche en cœur. Accompagnée.
- Speaker #0
Je ne sais pas comment ça se passe, à part papa.
- Speaker #1
Non, je savais. Je savais techniquement, mais je n'avais pas pris de recul sur... J'attendais d'y aller physiquement pour savoir, par exemple, au niveau des donneurs, comment ça se passait. Je savais que c'était anonyme. Voilà, mais le détail, le côté anonyme, mais jusqu'à quel point, de quelle manière. Je savais que tout ça, quelque part, j'y suis allée. Mais je me suis dit que c'était vraiment un point de commencement, cette rencontre en Espagne, ce premier rendez-vous. Et puis, ça a été l'occasion aussi de... de le dire parce que du coup, moi, je n'en avais pas parlé du tout. Je me suis fixée cet objectif-là de l'été et puis d'après prendre soin de tout. Mais je n'en ai pas parlé à personne. Il fallait que ça chemine. Je ne savais pas. J'avais peur que ce ne soit pas bien compris dans mon entourage. J'avais quand même des questionnements et je pense qu'il fallait que je chemine pour répondre correctement aux questions qui pouvaient arriver. J'en ai parlé, donc j'ai pris le rendez-vous. J'ai pris le rendez-vous, c'était, je crois, fin octobre ou début novembre. Et avant ça, je me suis dit, on va faire commencer à en parler quand même. Parce qu'en tout cas, en parler à mes parents, c'était important pour moi d'en parler à mes parents, parce qu'ils sont présents et que je savais que ça faisait partie des... Donc j'en ai parlé, c'est à eux que j'en ai parlé en premier.
- Speaker #0
Comment ils ont réagi ?
- Speaker #1
Très bien, très bien. Oui, j'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont bien réagi. Je pense que mon père a été très surpris quand même, pour être honnête. Ma maman, moi, je pense qu'elle savait quelque part. Elle savait que j'ai un caractère, je suis plutôt indépendante, etc. Et je crois qu'elle savait qu'à un moment donné, j'aurais le souhait d'être maman et que peut-être ça passerait par... Alors peut-être qu'elle ne savait pas que ça passerait par ça. Je ne suis pas sûre qu'elle avait réalisé le truc.
- Speaker #0
Oui, les caissons de tec, bon, il y aurait un cheminement différent.
- Speaker #1
Voilà, donc de suite, ça a été évident qu'ils m'ont dit, on va t'accompagner, tu ne vas pas y aller toute seule. Donc voilà, ça a été un voyage, un week-end. Et puis j'en ai parlé à des amis rapidement, qui savaient déjà. Mes amis, j'avais peut-être un peu amorcé le truc en me disant « bon quand même, à un moment donné » . Mais ça a été très bien accueilli. J'ai eu beaucoup de chance parce que mes proches l'ont très très bien pris. C'est-à-dire que peut-être qu'ils n'ont pas été forcément surpris puisque j'avais amorcé des choses. Je n'ai pas la sensation d'avoir amorcé des choses, mais j'ai l'impression dans les réactions qu'ils ont eues que ça ne les surprenait pas outre mesure.
- Speaker #0
Outre mesure, ok. D'accord. Et donc ce rendez-vous en Espagne arrive.
- Speaker #1
C'était chouette, ils m'expliquent tout, le comment, ils font un comptage folliculaire, ils font tout, parce que c'est vrai que moi la question de la fertilité, je l'avais dans un coin de la tête mais je n'avais pas trop conscience de ce pour quoi ça passait. Donc ils me font une prise de sang, ils font un comptage folliculaire, tout est bon. Tout va bien, il n'y a pas de soucis particuliers. Ils demandent bien quand même si c'est pour une préservation ovocitaire ou est-ce que c'est pour un bébé. Moi, je dis tout de suite que c'est pour un bébé, je ne vois pas attendre. J'ai envie de lancer les choses. Donc, on met en place les choses. Ils me disent que ça va passer par une insémination dans votre cas. une ou plusieurs inféminations. Et puis, on avise, on se laisse un délai. De toute façon, je vais contact forcément avec l'équipe et le maître.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
oui. Et on voit comment ça se passe. Donc, moi, je démarre très sereine. Ce n'est peut-être pas le mot, mais très guillirette en tout cas. C'est cité par l'histoire. Je me dis, mais c'est sûr qu'il y a un marché de fuite. Voilà, j'étais trop positive. Bon, ça ne s'est pas tout à fait passé comme ça. Donc, on démarre. J'ai quelques tests à faire quand même. Il y a un délai de quelques mois parce que je fais quelques examens en France avec ma gynéco-française qui m'accompagne là-dedans. Il n'y a pas de souci. Qui a priori accompagnait les femmes en Espagne depuis quelques années déjà. Et donc, je fais une première insémination. sur cycle naturel qui ne prend pas, il n'y a pas de prise. J'en fais une deuxième très rapidement derrière, mais avec des traitements hormonaux pour essayer de cadrer peut-être un peu plus la chose.
- Speaker #0
Une deuxième insémination et pareil, ça ne fonctionne pas.
- Speaker #1
Ça ne fonctionne pas. Bon là, déception, c'est difficile. La première, ça va, la deuxième, c'est difficile. Bon, puis ils me disent peut-être que quand même on va faire l'hystérosalpagographie, donc bon le temps de faire l'examen, etc. Puis le rendez-vous. Il faut savoir que tout ça en plus ça tombe à la période Covid. Ah,
- Speaker #0
donc on est en plein il y a 5 ans, ok.
- Speaker #1
Bonheur !
- Speaker #0
Ah oui, ah oui.
- Speaker #1
Donc bon voilà, il faut un peu de temps, il faut un peu d'organisation, ça reste un peu compliqué mais alors moi je suis là. Donc je pousse les murs, je trouve des rendez-vous.
- Speaker #0
Tu y arrives quand même.
- Speaker #1
Oui, j'ai été tenace. Donc voilà, j'ai fait une troisième insémination. Donc il y a un petit pétéchi sur l'hystérosalpingographie. Donc c'est un petit bout de sang,
- Speaker #0
une petite tache de sang.
- Speaker #1
Voilà, une tâche de sang. Ils me disent qu'il faudrait qu'on aille voir. Donc, ils me demandent de faire une intervention pour voir au niveau de l'endomètre s'il n'y a pas une atteinte, s'il n'y a pas quelque chose. De nouveau, ça repousse un peu. Et puis, au bout du compte, il n'y a rien. Donc, on repart pour une troisième insémination. Là, c'est positif. Ça prend, c'est positif, donc je me réjouis. Mais très rapidement, c'est une grossesse biochimique. Donc très, très rapidement, je vois que les taux dégringolent. Je suis devenue une experte en taux en maquillage.
- Speaker #0
En l'éventuel,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est un truc extraordinaire, je maîtrise. Je comprends très vite que je n'ai pas de suite positive à ça, à cette grossesse-là. Donc je dis, tant pis, la vieille ne que pourra, je laisse passer deux mois, mais on va repartir quand même. faire une insémination.
- Speaker #0
Ah, une quatrième.
- Speaker #1
Oui, une quatrième. Alors, eux me disent, écoutez, vous n'avez pas de soucis de santé, donc on aurait tendance à vous conseiller, tout en laissant toujours le choix, d'aller faire une quatrième insémination avant de passer à la fille. Donc, j'écoute, parce que c'est vrai que...
- Speaker #0
On fait confiance aussi. Oui, oui, tout à fait.
- Speaker #1
J'ai confiance. En plus, j'ai confiance en la médecin qui me suit.
- Speaker #0
Qui te suit, oui.
- Speaker #1
Voilà. Donc on repart sur une assimilation et là, pas de précision du tout. Donc là, je suis là.
- Speaker #0
On va pas tout voir.
- Speaker #1
Oui, mais oui, tout ça va être un petit peu là. Donc il me parle rapidement de FIV, ce que j'accepte tout de suite. Je savais, j'avais déjà une idée, de toute façon je savais déjà que dans le parcours, si la quatrième assimilation ne fonctionnait pas, ce serait une FIV. Je suis un peu dans cette urgence. J'ai tellement ce désir de maternité. Pendant tout le parcours, je vais voir une psy parce que j'ai besoin de parler, de voir comment je vais dire à mon enfant, comment ça va se passer. Donc, je chemine en même temps. J'ai l'impression que ce temps-là, il m'a permis aussi de faire le deuil de la famille.
- Speaker #0
au quotidien.
- Speaker #1
C'est idéal. Voilà, rêver. Donc, sur le coup, c'est très difficile que ça mette du temps. Mais quelque part, avec le recul à présent, je me dis que c'était très aligné comme histoire. Tout était bien cohérent. Puis entre-temps, dans ma vie perso, en plus, je dois déménager. Il y a des choses, j'avais organisé des choses pour que ça se passe bien, pour que tout soit prêt pour les bébés. Puis entre-temps, je déménage, j'achète une vieille maison, qu'on retape. Donc il y a beaucoup de choses, beaucoup de travaux.
- Speaker #0
Qui bougent en même temps. C'est normal. Énormément. Énormément.
- Speaker #1
Énormément. J'achète aussi pour le boulot. Donc en même temps, il y a des travaux boulot. Enfin, c'est... D'un coup,
- Speaker #0
il y a une expérience. Oui, un chantier partout.
- Speaker #1
C'était vraiment le chantier. Donc pour un truc qui était hyper organisé au départ, au moment où je l'ai annoncé quelque part à ma famille, c'était pour un petit blanc. Et en fait, entre-temps, il y a un branle-bâton bas. Et donc, on passe à la fin. là donc je fais tout ça tout le traitement. Et là, je suis en hyperstimulation, par contre.
- Speaker #0
Tu peux préciser l'hyperstimulation ?
- Speaker #1
C'est-à-dire que... Oui,
- Speaker #0
pardon.
- Speaker #1
Au niveau traitement hormonal, il y a eu un surdosage. Du coup, je produis énormément d'ovocytes en même temps. C'est-à-dire qu'il en fonctionne 32.
- Speaker #0
Wow !
- Speaker #1
Et donc, effectivement, il y a un taux hormonal qui est trop élevé. Donc, au lieu de faire le transfert d'embryons sur le même cycle, il faut laisser reposer le corps. Parce que le corps est trop stimulé.
- Speaker #0
Les hormones sont tellement hautes qu'on ne peut pas venir continuer.
- Speaker #1
Les couleurs, ce n'est quand même pas très confortable. Ça génère un ballonnement. Au niveau du ventre, il y a vraiment quelque chose qui se passe. On imagine, puisqu'on est censé en produire qu'un. Voilà, quand on en produit 32. Les filles ! Merci. Donc voilà, je suis quand même contente parce que quelque part, je me dis bon là, il y a matière, il y a quelque chose qui se passe. Donc voilà, je reste quand même quelques jours puisque j'avais prévu de rester la semaine. Normalement, il y a cinq jours de maturation. Il est réimplanté à J5, DG5. Donc normalement, au bout de cinq, six jours, il y avait un transfert d'embryons. Donc j'allais bloquer la semaine à Barcelone. Donc, je reste à Barcelone. Je dis, ce n'est pas grave, on va profiter un peu. Et puis, j'ai déjà tant de coups de fil pour savoir combien il y a d'embryons matures. Et il se trouve qu'au bout du compte, il y en a 12 qui ont été...
- Speaker #0
C'est mieux et c'est plus dans la norme déjà.
- Speaker #1
Tout à fait, c'est très, très bien. J'ai déjà beaucoup,
- Speaker #0
clairement. Oui,
- Speaker #1
Donc voilà, je suis rassurée, je me dis bon ça va, allez. Alors c'est quand même difficile l'attente de nouveau. Je me dis punaise.
- Speaker #0
C'est cinq jours.
- Speaker #1
Et c'est cinq jours et puis après je me dis finalement, ce ne sera pas là. Le transfert d'ambiance brillant ne va pas se faire là, donc il va falloir attendre. J'apprends que le mois d'après ce n'est pas possible parce qu'il faut laisser le tréhéroposé le corps. Bon, ok, dans deux mois, allez.
- Speaker #0
Ça paraît tellement long à ce moment-là. Est-ce qu'on est prêtes ? On est compétentes ? Et en fait, ce temps d'attente, pour expliquer, c'est qu'on ponctionne les follicules dans les ovaires, qu'après on met en contact avec les spermatozoïdes et après il faut attendre qu'ils évoluent. Et c'est au fur et à mesure des journées que l'embryon se forme et c'est au bout du cinquième jour et c'est le deuxième qu'on peut implanter, en tout cas en Espagne. En France, ça peut être même des G3, mais je crois qu'en Espagne, c'est plutôt des G5. Et donc, il y a ce temps d'attente, mais comme ton corps avait été hyper stimulé, il faut qu'il redescende en hormones et revenir sur un état de base plus neutre, quelque part, pour pouvoir implanter.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Donc, il faut encore attendre.
- Speaker #1
Il faut encore attendre. C'est terrible. Voilà, donc du coup, on se retrouve deux mois plus tard. Je prends la décision d'en implanter deux d'embryons.
- Speaker #0
Wow, pourquoi tu prends cette décision ?
- Speaker #1
Parce que je crois que je n'en peux plus d'attendre. Je n'en peux plus. Alors aussi parce que je me dis que… Parce que dans ma tête, il y aura une fratrie.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
d'accord. Je sais que quelque part, je crois que je suis déjà au courant qu'il y aura une fratrie.
- Speaker #0
Ok. Mais ça aurait pu être un, et puis un, et puis ça. Là, ça pourrait être un conseil chez Médère. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Tu étais prête ?
- Speaker #1
Oui, je ne sais pas, parce que maintenant, avec le recul, je me dis, mais bon, pourquoi ? Mais j'étais prête. En fait, ça a été difficile. Les derniers échecs ont été difficiles. L'attente a été longue. Tout ça, pour moi, parce qu'il faut savoir que ça s'étale sur quasiment trois ans, tout ça. avec le livre tout ce qui se passe aussi dans ma vie personnelle de tout ça et quelque part je suis un peu à bout 3 ans c'est long je suis prête dans ma tête je suis prête aussi à l'assumer je sais où j'en suis ce que je vais pouvoir dire à cet enfant tout ça c'est cadré donc je me dis bon Olivier je sais que ça favorise je me suis beaucoup enseignée bien sûr Merci. Je sais que ça favorise l'implantation d'un, mais en mettre deux, je me dis que je ne suis pas prête à me confronter à un nouvel échec. Même si j'en ai vécu un de toute façon.
- Speaker #0
Oui, parce que là, j'en mets deux pour être sûre qu'il y en ait au moins un qui tienne. C'est ça.
- Speaker #1
C'était vraiment ça. Et B, il y en a un qui tient.
- Speaker #0
C'est ce qui s'est passé.
- Speaker #1
Ça y est, il y en a quand même. C'est très bien. C'est très bien. Ça s'est fait comme ça. C'est une prête. Je suis contente, je vois que les tours grandissent, tout se passe bien. Il y a quand même un petit frayeur. Au début, j'ai fait un peu de sang, tout ça, comme ça arrive malheureusement.
- Speaker #0
Oui, c'est important de le faire et de rassurer aussi que c'est pas tout ce que je fais.
- Speaker #1
Ça arrive très souvent.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Je me rends compte que ça arrive très souvent. Tout à fait, tout à fait. Bon, je passe les étapes, mais je suis très très contente. Tout se passe bien, puis ça y est, je peux annoncer. Il y a ce truc-là de pouvoir annoncer la grossesse. Je sens que c'est très assumé. Je vois mes amis qui en parlent à leurs amis. Je sens que ça y est, c'est OK, ça existe. Je vois mes parents qui en parlent à leurs amis, c'est rigolo. Les réactions, mes frères et sœurs qui en parlent à leurs amis, je vois les réactions aussi, c'est rigolo. J'arrive à avoir beaucoup de distance sur tout ça, ça me fait rire. presque surprise oui et est-ce qu'il y a eu des réactions inattendues des choses auxquelles tu as été surprise oui finalement c'est rigolo parce que la génération de mes parents qui sont plutôt âgés parce qu'ils ont mon frère qui a presque 90 ans plus que moi qui à l'époque ont 67 ans 68 ans, qui l'annoncent à leurs copains en fait ils le prennent très bien tous et ils sont même très peu sans surprise finalement Par contre, la génération de mon frère, qui est en quarantaine à ce moment-là, j'ai l'impression que ses amis qui sont en couple, très classiques, sont plus bousculés par ça. Ils disent « Ah bon, mais enfin, tu aurais pu rencontrer » . Il y a encore ce truc de dire « Oui,
- Speaker #0
oui,
- Speaker #1
mais moi, avoir un enfant tout seul, je n'ai pas la sensation de me fermer la porte à une vie sentimentale » . Voilà.
- Speaker #0
Moi aussi.
- Speaker #1
Oui. J'ai fait ce travail-là, j'ai réussi, en tout cas j'ai l'impression dans le chemin, à me dire « ok, on fait un dit-un-go » . Pour moi, il y a une horloge biologique, il y a une volonté d'être maman en même temps que des proches, parce que j'ai envie de partager ça. Et à la fois, je me dis que cette vie sentimentale, j'espère qu'elle va arriver à un moment donné. Elle fait partie quand même de ma vie aussi.
- Speaker #0
On ne remet pas un terme à cette vie. Elle a fait quoi pour nous ? Pour eux, c'est pas le cas. On n'en fait pas le deuil.
- Speaker #1
C'est ça. Oui, oui, complètement. Ce n'est pas le deuil. Je sens qu'il y a des gens avec qui c'est cette discussion-là. En disant, non, non, attention, je ne crois pas que… je ne mets pas un arrêt complet à ma vie sentimentale. Donc voilà. Après, mes amis sont tous au courant, ils sont tous très présents, très contents pour moi. Il y a des bébés autour de moi en plus, donc c'est chouette. J'ai une amie qui est enceinte en même temps que moi, on a un mois d'écart du terme, donc c'est très chouette. On partage beaucoup pendant toute la grossesse. Pour moi, ça a été vraiment important. c'est des gens qui ont été le couple a été très proche et c'était chouette pour moi il pas mal de des belles des bonnes les bonnes choses aussi d'autres moins bonnes il ya des déceptions aussi mais ça ça fait partie de la vie c'est ça oui donc voilà et puis et puis mais augustine elle arrive c'est ma maman qui m'accompagne pour l'accouchement c'était décidé de lui J'ai un accouchement. Moi, j'avais très envie d'un accouchement physiologique, sans péridural. Bon, ce n'est pas du tout comme ça que ça s'est passé. Mais j'ai l'habitude d'avoir de la résilience. Bon,
- Speaker #0
on s'adapte. Ok, bon.
- Speaker #1
On s'adapte très, très bien. Je me rends compte qu'on s'adapte à beaucoup de choses.
- Speaker #0
Donc, elle est née par voix basse ou par césarienne ?
- Speaker #1
Elle est née par césarienne, mais après tout un péril parce que j'ai rompu la poche des os. j'ai pas eu de compétition j'ai attendu j'ai cassé les pieds pour attendre en disant non ça va arriver donc je suis quand même allée à la clinique mais j'ai pu espacer un peu et puis au bout de 36 heures ils m'ont dit bon bah il faut déclencher ouais donc déclenchement et puis et puis arrivé à 10 au moment poussé je passe les étapes mais voilà arrivé à 10 au moment poussé elle descendait pas du tout dans le bassin donc ils me disent bon il se trouve qu'en plus le gynéco de garde c'est mon gynéco qui me suit qui me suit en externe donc c'est très chouette et qui me dit bon là il faut aller en césarienne bon voilà ça fait partie des étapes ça a été une déception sur le moment mais quelque part maintenant c'est comme ça quoi c'est passé comme ça donc voilà elle arrive elle est en pleine santé elle va bien elle naît à terme elle est née quatre jours avant le terme tout va très bien C'est un très beau bébé, il fait quasiment 4 kilos, 53 centimètres, donc tout va très bien. Voilà, voilà, voilà. Et donc voilà, on commence notre vie à deux, en sachant que j'ai été bien épaulée au démarrage par mes parents. C'est vraiment eux qui ont été acteurs de beaucoup de choses. Heureusement que je les ai encore maintenant parce que, bon, j'ai des amis, mais c'est vrai que je me rends compte que quand même, ils ont joué un rôle important. dans les moments difficiles, les moments de peur ou d'inquiétude. C'est vrai que c'est avec eux que j'ai pu dire, c'est compliqué, qu'est-ce que je dois faire ?
- Speaker #0
Elle est malade,
- Speaker #1
c'est ça. C'est ça, les questionnements de maman, je crois, ou de parents. Donc voilà, et puis, c'est vraiment, ça se passe bien. Ça se passe bien, j'appréhendais un peu le postpartum, je me dis bon, comment ça va se passer ? on en parle tellement, on a ce truc peut-être que j'avais vu aussi des copines, ça n'a pas été très confortable, j'appréhendais, mais ça se passe bien. On trouve notre rythme, assez rapidement on trouve notre rythme. Elle est en été, donc on monte un petit peu à la montagne avec mes parents, donc ça aide aussi puisqu'il y a d'autres bras, les questions sont partagées. Je me souviens des pleurs du soir, là, que c'était terrible, mais ça ne dure pas très longtemps, finalement.
- Speaker #0
Mais bon, quand on est dedans, c'est terrible. C'est bien,
- Speaker #1
mais c'était trop difficile. Franchement, ça a été un moment difficile pour moi, alors que... Je le recule, mais finalement, ça a duré trois semaines. Mais pour moi, ça a été... Même malgré tout, je me souviens de ce truc, de cette détresse. Et voilà. Puis après, il est temps de reprendre le boulot. Ça, c'est une étape aussi. Oui, ils sont tout petits. J'ai pu un peu pousser. J'ai poussé jusqu'à trois mois et demi, mais malgré tout, c'est...
- Speaker #0
C'est difficile. Pour moi, ça a été difficile. Pourtant, j'adore mon boulot, j'ai été heureuse d'y retourner, de retrouver des gens que j'appréciais, mais quand même. Et puis, je tombe sur une super nounou, donc tout se passe très vite, très bien. Au début, de l'attente, elle a un peu pleuré. C'est ma maman qui l'a gardée un laps de temps, parce que la nounou ne pouvait pas commencer de suite. Elle a un peu pleuré, mais je crois que... Clairement, je n'étais pas prête, donc on n'était pas prêtes. Peut-être que c'était tort partagé. Et donc voilà, et puis elle commence. Là, nous, ça a beaucoup aidé, parce que vraiment, je suis tombée sur quelqu'un de très, très, très chouette. Et avec qui j'ai beaucoup échangé de suite, avec qui m'a beaucoup rassurée, qui a été souple aussi au niveau des horaires. Souvent, j'ai un boulot, je suis en libéral, donc... Donc il y a des soirées où parfois c'est un peu plus tôt, un peu plus tard. Enfin voilà, mais qui a été très très très chouette et qui est toujours très chouette parce qu'elle s'occupe toujours maintenant de mes deux enfants.
- Speaker #1
D'accord, et oui ! Et voilà,
- Speaker #0
ça peut bien arriver après.
- Speaker #1
Alors comment c'était l'éventuel ? Oui, ça se passe très bien avec ta fille et cette réflexion d'avoir une fratrie et t'es là,
- Speaker #0
bah... Oui, c'est ça. Très vite, je dis, je ne sais pas, je crois qu'elle a deux ou trois mois, et j'en discute avec mes copines, et je lui dis, mais là, je crois qu'on ne va pas rester que toutes les deux. C'est très chouette, mais je sais qu'on ne va pas rester que toutes les deux. Bon, d'accord. Et je sais aussi qu'il y a des embryons qui sont là. Oui,
- Speaker #1
tu en as quatre, c'est ça.
- Speaker #0
Il en reste douze. Du coup, j'en avais mis deux, il en reste dix. donc je sais que quelque part je me dis bon bah oui il y aura un second parce que même si ça fonctionne pas de suite il y aura un second donc pareil là je réamorce une discussion en disant bon préparez vous tous parce que en fait j'en parle pas j'en parle à très peu de monde, j'en parle à des amis proches et j'en parle à mes parents parce qu'ils sont quand même très présents et je veux un peu les préparer parce qu'ils ne s'y attendent pas du tout. Oui,
- Speaker #1
ils ne s'y attendent pas. Et là, ils vont partir aussi. C'est comme les grands-parents, mais ça fait un peu une coparentalité aussi. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Oui, ils sont présents. Et puis, ils sont là. C'est vrai que, par exemple, de soir dans la semaine, ils récupèrent la petite couche et moi, je peux finir par le travail. Donc,
- Speaker #1
il y a quand même un vrai relais.
- Speaker #0
un vrai impact pour eux aussi dans sa fée mission très acteur de voilà un deuxième c'est un impact c'est ce que j'ai un mot bon après comment dire c'est une question oui c'est ça si tu avais dit à la la la la météphore aussi mon père était très stressé une vie mais tu es sûr vous êtes bien tu crois que Ouais, moi j'ai dit, c'est pas envisageable de rester que toutes les deux. Là, je sens, il y a un truc viscéral et puis j'ai appris à m'écouter. Tout ce parcours, tout ça, ça m'a aidée à me dire, il faut aller, il faut écouter. Le fond, il est là et je sens que, bon, c'est... Enfin voilà, l'envie, elle est là, elle est très très présente. Et puis ils me disent de les rapprocher aussi parce que mes parents je sais qu'ils m'aident et qu'ils vieillissent aussi. Et puis il y a une discussion qui s'installe autour de ça dans laquelle je leur dis, je sais que je vais être loin de vous et c'est difficile parce que je vous impose un truc, mais est-ce que vous pensez que c'est envisageable aussi ? Bien sûr qu'il y a un questionnement mais je sais que ça se fera. c'est ça c'est dans le fond tu questionnes mais peu importe la réponse tu sais que tu vas faire les choses je sais que je me débrouillerai tant pis si c'était pas senti je crois que voilà je savais qu'il fallait donc bon tout va bien on arrive à trouver un accord et et puis je dis bon bah allez moi j'aimerais qu'ils soient rapprochés donc donc je vais tenter une un transfert d'un médecin abréviant, je compte direct la... De toute façon, j'ai une césarienne, donc je sais qu'il faut au moins un an entre deux grossesses. Donc, je me dis, bon, je me laisse passer un an. Je vois comment ça se passe avec Augustine aussi. Enfin, voilà comment ça s'est fait. Et puis, au bout d'un an et trois jours, je contacte.
- Speaker #1
C'est bon.
- Speaker #0
Voilà, j'aimerais savoir comment... Est-ce que je dois faire des examens de nouveau ? Comment ça s'organise ? Donc, il m'explique quelques petites choses. Il faut que je repasse par ma gynéco. J'ai une échographie de la cicatrice à faire, de la césarienne, et une prise de sang. C'est un examen relativement simple. Donc, rapidement, dans les deux mois qui suivent, j'ai fait les examens. Tout est OK. Donc, je prends rendez-vous. Enfin, je vois avec eux. Je prends le traitement de préparation pour l'utérus. Et je fais le transfert d'embryons. 3 mois après, finalement, la petite avait 15 mois.
- Speaker #1
Ok !
- Speaker #0
Et ça prend de suite. Et ça prend de suite. C'est très chouette. Tout de suite, tout de suite. Je le sens de suite. De suite, je dis de toute façon, je crois que je suis enceinte. Je le sens. Oui, je le sais. C'est différent. Enfin, c'est différent de ce que j'ai pu vivre pour Augustine où j'étais plus... peut-être plus anxieuse aussi, etc. Là, c'est plus apaisé. Et puis, bon, voilà. Donc, je sens de suite que je suis enceinte. J'étais en vacances avec les amis, notamment mon ami qui était enceinte en même temps que moi pour Augustine. Et je leur disais, ça y est, je suis enceinte. Donc, voilà, ça va très vite. Tout de suite, ils sont là. Ils participent aussi, les hommes.
- Speaker #1
Ah oui, elle annonce.
- Speaker #0
Quand je la reçois, parce que je dois aller faire une prise de sang, et en même temps, c'est compliqué de leur expliquer qu'à cette heure, il faut que j'aille faire la prise de sang, sans dire, bon, alors, je suis embêtée. Au bout d'un moment, je dis, bon, écoutez, je vais me transformer en brio. Donc, ils participent de façon intégrante à tout ça. Et voilà, et tout se passe bien, tout de suite. Je suis très contente. Je suis quand même bien malade le premier trimestre, bien fatiguée, bien malade. Je n'accuse plus le coup que pour ma première grossesse. J'ai quand même une petite puce de 15 mois, 16, 17 ans qui est là. Oui,
- Speaker #1
tu es malade, tu es fatiguée, il ne faut pas s'en occuper.
- Speaker #0
C'était une période difficile. Je travaille, je ne peux pas le dire, je n'annonce pas que je suis enceinte. Bien sûr, je suis enceinte de peu, enfin que très proche. Du coup, là, c'est une période difficile. Honnêtement, les trois premiers mois, je sais que j'ai un petit peu souffert. Notamment, en plus, là, je perds un gros caillot de sang un soir enceinte de trois mois. Donc là, je vais aux urgences. Là, j'étais très inquiète. Finalement, tout va très bien de nouveau. La grossesse se déroule très bien. Et voilà, tout se passe bien. J'apprends que c'est un petit garçon délaté. Tout de suite, tout de suite. Ils me disent, ah bon, là, il y a des doutes. Pas de doute, c'est que c'est un petit garçon. Donc, je suis contente. Je suis contente de découvrir autre chose, de toute façon. Voilà, je suis beaucoup dans la préparation avec Augustine. Je lui lis beaucoup de livres au sujet de la rue d'Avatar. Voilà, c'est beaucoup. Ce qui m'interroge plus, finalement, pendant la grossesse, c'est savoir comment elle va le vivre. C'est drôle parce que je suis dans l'accueil de ce bébé. Je sais qu'il va bien, mais vous savez que je suis quand même dans le présent, avec la puissance et le médecin. J'espère qu'on va travailler pour que ce soit le plus confortable possible pour elle. Voilà, la grossesse passe très bien. Passer le premier trimestre, ça va beaucoup mieux. Je suis fatiguée en fin de grossesse. J'ai quand même, au sixième mois, on me détecte du diabète gestationnel. Bon, ça me fatigue quand même de façon globale. Je sens que je suis un peu... un peu plus au ralenti mais bon encore une fois le boulot la petite le regard à tout et je vois je sais aussi que c'est un peu plus chargé quoi donc voilà bon je suis un gros bébé donc le gynéco commence à me dire bon je crois qu'il faut envisager la césarienne programmée comme une grande dame ou d'un moment Il a été très bien, il m'a préparé dès le début. C'est toujours le même gynéco que je remercie parce qu'il a été une chouette. Mais bon, voilà. Donc, on programme la césarienne trois semaines avant terme. Tout se passe bien. La césarienne se passe bien. C'est assez calme. Ça n'a rien à voir avec la césarienne d'urgence. C'est là que je me rends compte qu'il y a vraiment une différence. Et puis, Félix arrive. Il fait 4,2 kg. C'est un très beau bébé.
- Speaker #1
Il est aussi.
- Speaker #0
Oui. Pareil, il est grand. Il est long. il est plutôt bien.
- Speaker #1
Il va bien.
- Speaker #0
Il va bien. Et là, j'ai programmé de partir trois mois à la montagne avec mes parents et la petite, donc dès la naissance.
- Speaker #1
Ok, et tu repars en Espagne pour faire un troisième ? Non.
- Speaker #0
Ça y est, c'était mieux. C'était chouette parce que du coup, on est parti en postpartum. Dès que j'ai accouché, j'ai pris la voiture et je suis partie. Oui, tout de suite après. Oui, tout de suite après.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
J'avais programmé la sache-femme à Montaigne, tout ça, pour tout été. Oui. Il fallait organiser. Et oui, parce que je me disais, bon, quand même, les deux, la petite, elle est petite, elle avait 23 mois à la naissance de Félix. Je me dis, bon, ça va être sport, là. Je sais que ça va être sport. Je sais que même en étant très positive, il va falloir trouver les nerfs.
- Speaker #1
Et tu allaitais ou pas ?
- Speaker #0
J'avais très envie d'allaiter. J'avais très envie d'allaiter, parce qu'Augustine, je l'ai allaitée pendant six mois, avec un petit complément sur les quelques mois de la fin. Mais je l'ai allaitée six mois. Et donc, j'avais très envie d'allaiter. de vous aimer. refaire la même chose pour Félix mais bon peut-être que les choses sont pas mal faites mais ça marche pas, enfin ça marche pas. Il tête bien mais il grossit pas donc c'est... il grossit pas, il grossit pas, le premier mois c'est difficile, il prend pas de poids, très peu de poids et donc je commence à complémenter à partir du moment où je complémente l'allaitement voilà ça arrête mais bon c'est comme ça. Enfin quelque part ça m'a laissé du temps pour Augustine aussi Voilà. vouloir et pouvoir. Donc voilà. Bon, heureusement que j'ai de l'aide là quand même. Je suis contente d'avoir de l'aide. Après, ma maman a fait un infarctus quand même quatre jours après la naissance. Donc, autant dire que ça a été quand même une période difficile. Et puis toi,
- Speaker #1
tu remets en cause aussi ton positionnement, leur place aussi dans ta famille.
- Speaker #0
Oui. la charge que je leur fais porter, le fait aussi qu'on est à la montagne tous ensemble et malgré tout le monde, le cardiologue lui dit de ne pas descendre, qu'il ne faut pas bouger.
- Speaker #1
Vous étiez en vacances en plus ?
- Speaker #0
Oui, on est monté pour trois mois. Ah,
- Speaker #1
il y a de grandes vacances tous ensemble.
- Speaker #0
Oui, du coup, mon projet m'atterre. Et puis, comme mes parents sont à la retraite, ils me disent, écoute, c'est eux qui auront amené l'idée. Sur le coup, je ne voulais pas. finalement ça a pris à grossesse et donc c'est vrai que c'est compliqué quand même. C'est une période maintenant avec le recul je me dis ça a été difficile quand même.
- Speaker #1
Et ta maman a donc fait son infarctus au bout de quatre jours une fois que vous êtes arrivée là-bas ?
- Speaker #0
C'était du coup le cinquième jour. On venait d'arriver, je suis sortie trois jours après la naissance de Félix, On est monté directement et deux jours après, elle s'est remontée.
- Speaker #1
Donc, pour être hospitalisée, il ne fallait pas qu'elle descende, c'est ça ?
- Speaker #0
Il ne fallait pas qu'elle descende. Elle voit un cardiologue là-haut. Elle est encadrée. Elle est bien entourée là-haut au niveau médical. Mais il lui dit, non, vous ne bougez pas. C'est les variations d'altitude, de pression. Ce n'est pas bénéfique. Donc, vous restez là. Vous avez mon contact s'il se passe quoi que ce soit. Bon, c'est quand même un peu ce qui reste en comme histoire. Oui.
- Speaker #1
plus un bébé,
- Speaker #0
plus une toute petite deux-ouïes là mon père a bien assumé faut être honnête, ça a été chouette parce que bon ça a été stressant après finalement ça s'est bien passé mais c'est sur le moment qu'on passe trois mois c'est un peu en suspens ce temps là il a été un peu en suspens mais bon, Félix reprend du poids ma maman va de mieux en mieux euh... Il est temps de descendre. Je suis contente aussi de rentrer. J'ai déjà bienvenue. Il y a eu un peu de passage. Ça a été chouette finalement. C'était calme. C'était pas mal aussi. Et là, on reprend notre vie tous les trois à la maison. C'est drôle parce qu'on a démarré la vie tous les trois tard finalement. Il y avait déjà trois mois. Mais très vite, on trouve une organisation. Très, très vite. Franchement, très vite, ça se cale. Il se réveille encore un peu la nuit, mais moi je dors à côté, donc c'est chouette. J'ai la chance d'avoir une petite puce qui dort bien aussi, il faut dire. La grande dort bien. Donc voilà, je reprends le boulot. Là, pour le coup, je suis contente de reprendre le boulot. J'ai envie, ça fait quatre mois, je sens que... Enfin, trois mois et demi, quatre mois.
- Speaker #1
T'es prête là.
- Speaker #0
Oui, je suis prête. Je suis prête à le laisser à la nounou, que je connais bien aussi. Il y a tout. Oui,
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #0
Pas pareil. c'est vraiment pas pareil, j'ai vraiment pas les mêmes appréhensions, je suis en confiance, donc voilà. Et voilà ! Et là ça roule, on a trouvé un rythme. Bon, il y a les maladies qui s'invitent, les dents, voilà il y a des choses quand même qui viennent.
- Speaker #1
Il y a des vaccins parce qu'il est encore tout petit, il n'a que 9 mois là. Il n'a que 9 mois là. Et oui, donc pour Justine, ça lui fait 2 ans et demi.
- Speaker #0
2 ans et demi,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Après elle est très très autonome donc ça joue beaucoup dans notre organisation familiale. quelque part je... Je lui demande aussi. Eh bien oui. Je lui demande aussi. J'ai la chance qu'elle soit contente de le faire. Ça lui fait plaisir.
- Speaker #1
Souvent, ils sont méga contents. Ils sont très contents de pouvoir finir le mien, de pouvoir faire tout seul. On leur fait confiance. On leur donne des responsabilités. Ils se sentent plus grands. Ce n'est que valorisant pour les tout-petits.
- Speaker #0
Il y a vraiment cette confiance.
- Speaker #1
Ils sont avec grand plaisir. Ils sont féminins.
- Speaker #0
Oui, oui. Et à ce côté, d'ailleurs, quand il y a quelqu'un qui passe la porte, elle dit « moi j'ai fait ça » . Ah,
- Speaker #1
des combattants !
- Speaker #0
Puis ça a changé, leur relation a changé parce qu'ils sont… Je dirais que depuis que j'ai dit que ça a six mois, aux alentours de six mois, il y a de l'interaction. C'est-à-dire que là, ils la voient, ils rigolent, ils la rejoignent. qui se met des bouts sur la table, bon, elle est obligée de jouer, qu'on se le dise, mais il y a vraiment une relation, et c'est vrai qu'en tant que maman, qu'est-ce que c'est chouette, c'est très très chouette de les voir fonctionner ensemble.
- Speaker #1
Ah oui, tu peux observer tout ça, et puis ils vont grandir, et comme ils ont très peu d'écart, ça va être un peu lourd, ah oui.
- Speaker #0
C'est chouette à voir. Après, c'est sportif, il faut être transparent, c'est sûr, ce qui est le plus important. Le quotidien, il est très organisé. Je suis très organisée au quotidien. Je me fais livrer les courses. Il y a vraiment tout ça. J'ai changé mon mode de vie au quotidien pour que ce soit le plus confortable possible. J'ai cherché un peu à ta temps pour aménager parce que les courses avec deux enfants petits, c'est un peu compliqué. Moi, les enfants, je les fais garder pendant que je travaille. Hors travail, je suis avec eux. C'est un choix, j'ai envie de profiter d'eux. Ça fait partie de mes choix. Je me dis qu'ils sont petits et que ça passe vite. J'avais envie de profiter d'eux, mais c'est vrai que du coup, c'est une organisation. Ça demande quand même beaucoup de paramétrage. Je dirais ça comme ça.
- Speaker #1
Oui, et puis on recale et on remet les rouages.
- Speaker #0
Oui, en permanence.
- Speaker #1
Je crois que pour moi, c'est une des plus grosses difficultés, c'est de devoir à chaque fois s'adapter à un rythme qui change, à des apprentissages nouveaux, à un pic de croissance. On avait un rythme, puis d'un coup, il faut tout rechanger. C'est ça.
- Speaker #0
Et puis, c'était confortable. On avait trouvé,
- Speaker #1
on était bien. On était bien, là, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi il faut tout rechanger ?
- Speaker #0
C'est exactement ça. Je le vis tout à fait comme ça. Je me dis, oh non, bon, allez, OK, on y retourne. Mais bon, ça se fait de plus en mieux. Là, je sens que je le vis de plus en plus. L'adaptation. Ça nous fait bosser.
- Speaker #1
Ah oui, sacrément, sacrément. Et comment va ta maman actuellement ? Comment ça se passe avec eux dans la garde ? Parce qu'ils t'aidaient beaucoup. Est-ce que ça a diminué ? Est-ce que ça commence à évoluer ?
- Speaker #0
Non, différemment. C'est vrai que le petit, c'est difficile quand même de le garder. Il ne le garde pas tout seul pour l'instant. des temps courts mais c'est vrai qu'ils font en sorte d'être tous les deux pour garder les deux petits ce que je comprends parce que c'est quand même les deux ensemble et c'est vrai que autant la petite bon voilà il faut dépanner parce que là la nounou était en arrêt bon bref donc il y a eu deux mois mais des choses de la vie des choses de la vie elle avait opéré et là il y a une autre nounou qui a fait le relais mais qui prenait pas la petite les après midi enfin bon ça a été quand même Merci. c'est sportif c'est le quotidien c'est le quotidien qui est un peu quand il y a des nouvelles je me dis qu'est-ce que c'est cette nouvelle qu'est-ce qu'on va me dire donc ma maman va beaucoup mieux depuis janvier ça va beaucoup mieux il y a eu des soins, il y a eu des choses qui font qu'elle a repris du poil de la bête qui quand même change la donne au niveau des gardes parce que c'est vrai que jusqu'à janvier je faisais une sorte de On peut leur laisser moins en tout cas, on peut pas prendre le relais mais bon, on peut pas tout faire non plus. Et après ils continuent de me les prendre, deux soirs dans la semaine ils vont les coucher chez moi. On habite pas loin, on est dans deux villages côte à côte. Il arrive hyper chez la nounou, ils vont les coucher chez moi, ce qui me laisse 3-4 heures de travail supplémentaires au boulot pour proposer des créneaux un peu tardifs. Et le samedi matin, je travaille un sur deux. Et donc, un sur deux, ils les gardent. Mais ça, ils me disent, non, ça, on ne veut pas que tu nous l'enlèves. Parce qu'à un moment donné, j'ai dit, bon, on peut modifier. Et là, ils ont retrouvé une espèce de confort aussi dans la relation. Après, on est en jonglage permanent sur les horaires, les journées. Mais bon, ça se fait. On a un agenda très cadré, commun, très cadré. Mais voilà, ça se fait. sur les gardes. Pour l'instant, je ne les relaisse pas la nuit et c'est arrivé deux fois pour la petite. C'est vrai que par contre, après, je n'habite pas de ça à la nuit. Même s'ils dorment bien, c'est quand même de nouveau une gestion. Ils se lèvent quand même tôt. Mais pour moi, c'est OK. J'ai des copines sympas et compréhensives qui viennent à la maison si on veut faire une soirée. C'est comme ça, pour l'instant. Quand ils sont petits, je m'organise différemment.
- Speaker #1
Ok, wow, quel parcours ! C'est super riche, tu as une joie de vivre aussi. Les choses se traversent et... Wow, quelles ont été les plus grandes difficultés finalement ? Donc là c'était, oui, l'infarctus de ta maman.
- Speaker #0
Oui, le parcours je dirais. Le plus difficile ça a été le parcours. Oui, le parcours,
- Speaker #1
oui, la longueur.
- Speaker #0
Ça a été vraiment... Maintenant, le reste j'ai réussi à le... voilà. elle positivait mais ça a été difficile ça a abîmé un peu c'était long puis je me disais est-ce que ça va aboutir parce qu'il y avait ce questionnement là c'était pas pareil est-ce que ça vaut le coup est-ce que c'est mon chemin aussi j'étais beaucoup dans un questionnement de me dire est-ce que là tu forces pas un peu le destin alors certes tu veux un bébé toute seule mais en plus ça fonctionne pas Est-ce que peut-être tu n'es pas en train d'aller dans une voie qui n'est pas la bonne, tout simplement ? Et bon, ça, c'est difficile parce qu'on n'a pas de réponse. Parce que viscéralement, je sentais qu'il fallait y aller, mais qu'à la fois, c'est dur à expliquer aussi. Quand on est entouré de gens, moi, j'ai plein de gens qui me disaient « mais t'es dans les travaux, t'es dans le truc. Attends, patiente, t'as le temps. » Et moi, je me disais « non, j'ai pas le temps, en fait. Je ne le vis pas comme ça. » je ne le vivais pas comme ça peut-être que ce n'était pas vrai mais toi dans ton ressenti intérieur je ne le vivais pas comme ça je ne vivais pas dans ce truc de me dire j'ai le temps et j'attends ça a été peut-être le plus difficile après aujourd'hui il y a des jours où c'est plus difficile que d'autres c'est une journée compliquée mais j'arrive je sors comme ce mot j'arrive à me dire bon ok allez C'est un passage. Je sais que c'est... Voilà, il y a les dents qui sortent. Augustine, elle est de mauvais poil aujourd'hui. Ça peut arriver. Moi aussi, ça m'arrive. Donc, voilà, j'arrive encore. J'ai l'impression que j'arrive encore à relativiser. Puis, j'ai du soutien. Je passe un coup de fil. C'est dur. Mais bon, voilà. Mais après, de façon globale, en plus, il y a un truc qui me sauve un peu, c'est qu'il se couche relativement tôt. Donc, j'ai quand même des soirées. c'est à dire que les deux ils se couchent tôt à 19h45 tout le monde est au lit donc j'ai ce temps là c'est mon temps j'ai vraiment ce truc cet espace où je ne fais pas forcément des choses productives mais c'est du temps pour soi où on peut juste lâcher ne pas être à surveiller à voir ce qui se passe à être derrière à répondre aux sollicitations et aux mamans ce qui est normal c'est vrai que des fois je me dis ce temps là je sais que c'est important
- Speaker #1
Ah oui, complète. Si tu avais un conseil à donner aux mamans qui nous écoutent, qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire ?
- Speaker #0
Qu'il faut y croire et qu'il faut s'écouter. Je crois que le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est de nous dire qu'il faut s'écouter. Parce que j'ai l'impression qu'on le sait, consciemment. Ce qui est juste pour nous, après, ce qui est juste pour nous, il n'est pas forcément pour nous. que je pense en tant que femme, on le sait on sait ce qui nous correspond et si c'est avoir des enfants ou si c'est ne pas en avoir vivre deux ou vivre seule je crois qu'il faut être vraiment entre ce qu'on a vécu ce qu'on nous a donné comme information sur le côté sociétal, moi je parle du couple là et de la famille mais mais... Je crois qu'il faut aussi se laisser tranquille avec ça et accepter de dire peut-être que pour moi ce n'est pas le bon schéma ou ce n'est pas le schéma qui aujourd'hui me comble.
- Speaker #1
Oui, et ce n'est pas grave.
- Speaker #0
Oui, ce n'est pas grave. Et c'est ça, surtout, ce n'est pas grave. C'est d'accord. On a le droit de ne pas être...
- Speaker #1
C'est pour ça aussi que tu as bien voulu répondre à ce témoignage aussi.
- Speaker #0
Oui, pour moi, c'était important parce que... Parce que moi, quand j'ai eu ce désir d'enfant, j'ai cherché... Donc, j'ai écouté énormément de podcasts sur la soloparentalité parce que j'ai cherché à entendre des gens qui avaient le même... qui voyaient les choses un peu de la même façon que moi. Je me disais, mais je suis la seule au monde à vivre ça, c'est impossible, c'est impossible. J'exagère, mais j'avais ce truc de me dire, je n'ai pas d'exemple autour de moi. Moi, je vis à Perpignan, dans un village qui s'appelle Turc, il y a 8000 habitants, c'est un bled, quoi. Et je n'avais pas d'exemple, je n'avais pas d'exemple autour de moi. Je me sentais entendue, parce que finalement, les gens autour de moi, ils ont pas mal réagi, mais... Mais je me disais quand même, il y avait un truc qui me turlupinait, c'est que je me disais, ma fille ou mon fils, j'espère qu'ils comprendront que c'est un schéma familial parmi tant. Ce n'est pas un truc extraordinaire, je n'ai pas envie qu'ils le vivent comme ça. Peut-être que ce sera le cas, on verra. Mais aujourd'hui, j'ai envie qu'ils puissent entendre que ça existe. Ça existe d'avoir qu'une maman, ça existe d'en avoir deux, ça existe d'avoir deux papas, ça existe d'avoir un papa et une maman. Et tout ça, c'est OK. C'est des schémas familiaux différents. c'est différent donc forcément on répond aux besoins différemment mais je crois aussi avec le chemin qu'un papa et une maman ils répondent dans toutes les maisons le fonctionnement est différent et qu'un papa et une maman ils répondent aussi différemment en fonction de ce qu'ils ont fait donc oui c'est un peu moi je suis contente de pouvoir témoigner aujourd'hui j'avais besoin de le dire de retransmettre aussi à ton tour oui parce que c'était un gros questionnement pour moi et que maintenant je me dis c'est une évidence il n'y a plus de questions il n'y a plus de questions parce que quand je vois ma fille aujourd'hui elle parle de ça on lit des livres tout ça et puis elle me dit oui bon alors moi j'ai pas de papa oui c'est vrai et alors je dis bon Et comment ça se passe ? Oui, bon, d'accord. Ça s'arrête là, la discussion. Et il y aura certainement d'autres questions. Oui, on fera un métal de sondage.
- Speaker #1
Là, ce n'est pas un sujet.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas un sujet.
- Speaker #1
Elle ne te met pas, toi, en difficulté pour lui répondre. Tu es au clair avec son histoire, donc elle est au clair avec. Oui. L'enfant, il le ressent. Il sent bien qu'il y a un truc. La réponse, elle n'est pas celle que j'attendais. je crois bien que ça titille quelque chose et que ça dérange quand c'est au clair c'est pas le cas et c'est ok pour l'enfant et ça roule c'est ça,
- Speaker #0
puis c'est pour ça que je disais aussi finalement ce temps de je disais tout à l'heure, bon ça a été un peu inconfortable le temps d'attente mais quelque part il m'a permis aussi d'être aussi confortable dans mes réponses et dans ce que je peux dire et puis la façon dont je le vis aussi au fond de mes tripes, tout simplement de dire, en fait là aujourd'hui ça y est c'est confortable, j'entends que ce schéma familial me correspond est-ce que tu avais vu une psychologue ?
- Speaker #1
est-ce que tu as été suivie ? oui,
- Speaker #0
moi alors pas l'Espagne ne fait pas de suivi non, non, non mais moi de mon côté pendant le cheminement c'est-à-dire que c'est ça ton appareil en doté après une fois que du moment que ça... J'ai été enceinte, j'ai arrêté, de commun accord avec la piscine. J'en ai eu besoin, j'en ai eu vraiment besoin. Aussi parce qu'il y avait beaucoup de changements dans ma vie perso, il y a eu beaucoup, beaucoup de choses en même temps. Et j'avais besoin de remettre les choses à plat et de me dire, OK, là, comment ça se positionne, ça s'organise. Donc oui, oui, ça a été un besoin, ça a été vraiment un besoin. Et honnêtement, ça a été très, très... C'est très chouette parce que ça m'a permis de clarifier certaines choses.
- Speaker #1
C'est absolument nécessaire. À ce moment-là, il y avait plein de choses qui se bouleversaient, mais c'était logique puisque toi aussi, tu bouleversais ta vie.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
Intime, de femme, de maman, de statut. Et professionnellement, ça m'a bougé. Dans ta famille aussi. Ton positionnement en tant que femme bouge, mais il bouge dans toutes les structures autour de toi. Donc, force.
- Speaker #0
Ça vient te bouleverser.
- Speaker #1
tous les domaines qui t'entourent.
- Speaker #0
Tout à fait. Puis moi, j'étais la petite sœur, j'étais en position de petite un peu. Il y avait ce côté-là.
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
Il y avait un shift sur la position de mon femme. Contrairement, voilà, de prendre la décision d'avoir un enfant seul, de ne pas firmer. Je travaillais, mais c'est à ce moment-là que j'ai acheté mon cabinet. Il y a eu vraiment beaucoup,
- Speaker #1
beaucoup de choses. Oui, et ce n'est pas rien.
- Speaker #0
C'est vraiment comme dire, bon allez, là ça se cadre, mes décisions, je suis en train de me positionner dans la vie, vraiment, en tant qu'adulte.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, mais en tant qu'adulte, femme, de future mère, il y a un truc qui se tend, tu vois, qui se positionne.
- Speaker #0
L'alignement n'était plus le même, ça y est, je savais où j'allais, je savais ce que je voulais, voilà. Mais ça m'a aidé, ce chemin-là.
- Speaker #1
Ouais, mais là, là, tu y es,
- Speaker #0
hein ? Là, je suis là.
- Speaker #1
C'est bien.
- Speaker #0
J'ai trouvé ma place. Mais tu sais, des fois, je me dis, vraiment, c'est bon, c'est ma place. Voilà, ça y est, on a fait le tour. Tout est tenté, tout réfléchi. Après, dans ma vie sentimentale, tu vois, je n'ai pas intégré d'hommes et je crois que pour l'instant, je n'en ai pas le désir non plus.
- Speaker #1
Oui, ça va être ma question.
- Speaker #0
Pardon ?
- Speaker #1
Oui, je me souviens. Je me souviens de tout ça. J'allais te dire, comment tu l'envisages, dans le présent, dans le futur ?
- Speaker #0
Alors, j'aimerais, mais tu vois, aujourd'hui, quelqu'un au quotidien, je crois que ce n'est pas envisageable. En tout cas, je ne sais pas comment. C'est-à-dire que le temps, aujourd'hui, il est compté. Attention.
- Speaker #1
C'est hyper cadré. J'ai 3,30 minutes à te conseiller.
- Speaker #0
Je suis un peu là. Je suis encore... Je suis aussi... Bon, je suis femme quand même, mais je suis très maman, forcément. J'ai envie de profiter d'eux. J'ai envie de... Voilà. Et pour l'instant, j'ai l'impression qu'il n'y a pas la place. En tout cas, peut-être que je ne la fais pas aussi. Il faut être honnête.
- Speaker #1
Mais il n'y a pas la place. Voilà.
- Speaker #0
Il n'y a pas la place. Par contre, je... J'en ai envie. Enfin, je ne sais pas comment dire. Ce n'est pas un truc où je ne me dis pas bon, ben voilà, tant pis, adieu, terminé.
- Speaker #1
Non, on l'a dit tout à l'heure. Oui, oui, oui. C'est vrai. Mais je ne sais pas si ça va arriver à un moment donné.
- Speaker #0
Mais là, aujourd'hui, c'est difficile ou vraiment, voilà, de façon très, très ponctuelle. Je ne vois pas quelqu'un au quotidien. Je ne vois pas comment je pourrais répondre aux besoins d'un couple, en fait. Il y a aussi un truc à nourrir.
- Speaker #1
Mais bien sûr. Mais oui, et bien oui.
- Speaker #0
Mais c'est ok, ça oui. Pour l'instant,
- Speaker #1
je suis très bien avec ça. C'est complètement assumé et choisi, donc ce n'est pas un problème non plus. Oui,
- Speaker #0
voilà. Pour le coup, c'est pour que je sens que ce n'est pas un problème, c'est une question de régal. Oui. Oh, c'est tard ! Voilà, pour l'instant, je me dis que ce n'est pas... difficilement envisageable. C'est pas le moment. J'étais toute seule, il y a une gestion de tout ça. Et à la fois, ça me convient.
- Speaker #1
C'est cool de pouvoir choisir ça. Mais oui, c'est un vrai luxe quand même.
- Speaker #0
Tout à fait. Je crois que ce parcours-là, il emmène beaucoup de chance dans ce qu'on peut faire.
- Speaker #1
Une sacrée force aussi, une fierté aussi, une sacrée position affirmée.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Il permet d'être soi. Moi, je me découvre. On se découvre en fait. Moi, je savais que j'avais autant de force. Je ne pensais pas que j'étais capable d'autant.
- Speaker #1
Moi, c'est venu aussi, mais confirmé.
- Speaker #0
C'est vrai. C'est le truc bien.
- Speaker #1
Ah oui, c'est ça.
- Speaker #0
Ah ben voilà, c'était ça. C'est un peu de mal, mais je ne savais pas. On le sent, on est capable, mais de là à le...
- Speaker #1
Là, il est poussé, le curseur, il est poussé.
- Speaker #0
Tout à fait, tout à fait.
- Speaker #1
Et là, on est capable de déplacer des montagnes, on est capable de tout.
- Speaker #0
Oui, au début, quand vous étiez dans le parcours, il y a beaucoup de gens qui me disaient « Ah, mais t'es courageuse ! » Et c'est vraiment un truc, encore maintenant, qui me… Alors, je ne leur dis rien, parce qu'en fait, c'est gentil, ça me fait un peu de sentiment. Je sens que c'est bienveillant, mais vraiment, ce n'est pas comme ça que je l'ai dit. Ce n'est vraiment pas du courage.
- Speaker #1
Justement, j'étais en train d'écrire un article sur ça. Ah, c'est courage ! Oui, oui, oui ! J'ai écrit hier ou avant-hier. Non, mais en fait, ce n'est pas du courage pour moi. Non. C'est une évidence, mais ce n'est pas du courage. Ça n'a rien à voir. Je comprends que pour d'autres, ça paraisse être courageux, mais nous, on ne le vit absolument pas de cette manière.
- Speaker #0
C'est ça. Et je me rends compte que beaucoup, les mamans avec qui j'en ai parlé, qui sont au moins solos, souvent, ce n'est pas du courage. Ce n'est pas le mot et ce n'est pas le bon mot.
- Speaker #1
Non, non. Je te remercie beaucoup.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Et peut-être à bientôt. Et puis, je te souhaite bon vent avec tes enfants. Merci beaucoup. De profiter de tes deux petits bouts.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Au revoir.
- Speaker #0
Au revoir.