- Lucie
Salut, c'est Lucie.
- Alban
Salut, c'est Alban.
- Lucie
Trentenaire et parent de deux petites filles.
- Alban
Bienvenue dans Sous les Aurores.
- Lucie
Le premier podcast réalisé par un couple de Français en Norvège.
- Alban
Sous les Aurores, c'est le podcast haut en couleur qui vous emmène vivre toutes les nuances de l'expatriation et de l'immigration en Norvège et bien au-delà.
- Lucie
Que vous soyez déjà expatrié, immigré, que vous rêviez de le devenir ou que vous soyez simplement curieux de découvrir d'autres façons de vivre, ce podcast est fait pour vous.
- Alban
Alors, mettez-vous à l'aise, servez-vous une bonne tasse de thé ou un verre de vin. et rejoignez-nous sous les aurores. Au menu, discussion sincère,
- Lucie
moment de rire et d'émotion,
- Alban
et surtout, beaucoup de belles découvertes.
- Lucie
Alors, bienvenue chez nous sur un nouvel épisode de Sous les aurores.
- Alban
Bonjour à tous et bienvenue sur un nouvel épisode de Sous les aurores. Aujourd'hui, nous recevons... à nouveau une personne qui est quand même assez présente. Quand on arrive en Norvège, en général, on se rend compte qu'il y a quelques figures emblématiques de la communauté francophone en Norvège. Tu en fais partie et donc on est super content parce que c'est toujours l'occasion pour nous d'aller au contact de ces personnes et de découvrir la personne au-delà d'un site ou des réseaux. Donc bienvenue chez nous Anne-Sophie, also known as Une Blonde en Norvège. On est super content que tu sois avec nous.
- Anne-Sophie Drouet
Merci à vous pour l'invitation, je suis ravie d'être avec vous.
- Lucie
On va commencer par une petite introduction. Est-ce que tu peux nous dire comment tu t'appelles, depuis combien de temps vis-tu en Norvège et dans quel domaine travailles-tu ? Et enfin, si tu as un petit culture-choc à nous partager.
- Anne-Sophie Drouet
Alors, je m'appelle Anne-Sophie Drouet, connue, je pense plus sous le nom de mon blog, une blonde en Norvège. Et ça fait 11 ans que je suis en Norvège, que j'habite dans le Vestfold. donc j'ai passé 10 ans à... Tollzereux, à 6-7 kilomètres autour de Tonsberg. Et là, maintenant, j'habite à Ausha, sur une île toujours au large de Tonsberg.
- Lucie
Pour situer un peu, c'est à une heure,
- Anne-Sophie Drouet
une heure et quart, à peu près, au sud d'Oslo. Alors, dans quel domaine je travaille ? Vaste question. Par où commencer ? À la base de formation, je travaille en audiovisuel, je suis monteuse vidéo. Donc, quand j'étais en France, j'ai travaillé 10 ans, notamment pour M6. J'étais intermittente, donc j'ai travaillé pour plein de pros de télé différentes, mais beaucoup pour M6 et notamment pour le JT, pour le 12-45 et 19-45. J'étais chef monteuse. Et puis du coup, en arrivant en Norvège, j'ai voulu essayer de continuer dans l'audiovisuel, sauf que justement, ça rejoint un peu les deux thèmes. Le culture-choc, c'est que je n'avais pas anticipé que sans parler norvégien, ça ne marcherait pas. Enfin si, j'avais anticipé, mais... Je pensais que ce serait plus simple de contourner ou de trouver un peu des astuces. J'espérais que peut-être ça allait marcher par magie. Je ne sais pas, mais ça n'a pas marché. Donc, du coup, un peu obligée de trouver des vrilles et d'autres choses à faire pour vivre et survivre en Norvège et surtout rester en Norvège. Du coup, commencer à travailler un petit peu dans le tourisme. Et puis, c'est là que j'ai commencé à faire mon site avec des articles de blog, etc. Après 11 ans en Norvège, en gros, c'est un mélange toujours d'audiovisuel, puisque j'ai travaillé 5 ans à NRCO, on y reviendra peut-être après en détail.
- Lucie
Qui est une chaîne de télé norvégienne.
- Anne-Sophie Drouet
Qui est la chaîne de télé nationale norvégienne. Donc j'ai travaillé comme caméraman, monteuse et réalisatrice du JT. Un autre grand chopeur. Ouais, c'était cool. Et donc, tourisme, je travaille comme guide, je travaille comme travel designer. Donc, je crée des voyages sur mesure pour les gens qui veulent venir en Norvège. Je fais du consulting sur mon site. Et puis, je fais des cours de norvégien en français et je donne des cours de chant, de la musique. Et un truc que vous ne saviez pas, c'est cool ça. Donc, voilà un petit mélange de plein de trucs qui crée mon équilibre et qui fait que du coup, j'adore. tout ce que je fais et comme je ne le fais pas à temps plein, je ne m'en lasse pas.
- Lucie
C'est tellement divers, c'est incroyable. Et du coup, première question qui me vient, c'est comment es-tu arrivée en Norvège ? Pourquoi la Norvège ?
- Anne-Sophie Drouet
Pourquoi pas ? Parce que j'ai vécu dix ans à Paris avec mon compagnon avant de venir ici. Et puis, on n'est pas de Paris ni l'un ni l'autre. En fait, moi, je suis originaire des Ardennes et lui, il était à la Bôle avant. Donc, on s'est rencontrés à Paris. On a vécu six ans à Paris. Et puis, au bout d'un moment, Paris, on en a un petit peu marre. Moi, j'adorais mon boulot. Lui aussi, il est prof de percussion, il est prof de batterie. Donc, il enseigne dans des écoles. qu'on avait tous les deux un super boulot, on se plaisait, c'était vraiment pas une question de genre, ras le bol du taf, faut tout laisser et partir. C'était vraiment pour le côté qualité de vie, style de vie, et puis envie de vivre là. Alors certes, on aurait pu partir ailleurs en France, mais du coup, on s'interrogeait, on se disait, où est-ce qu'on se verrait bien vivre ? Et puis, on est parti en voyage en Norvège. Et au hasard, un voyage comme ça, on s'est dit, on va découvrir un pays scandinave. Ça aurait très bien pu être la Suède et peut-être qu'on serait en Suède, du coup. Mais voilà, notre premier voyage nordique, c'était en Norvège. Et donc, on a eu le coup de cœur pour le pays. Là, on s'est dit, mais je veux vivre là.
- Lucie
Trop bien !
- Anne-Sophie Drouet
Mais c'était très bizarre, c'était vraiment un appel. Mais grave, c'est exactement ça qu'on s'est dit, je veux vivre là, qu'est-ce qui nous en empêche en fait ? On n'a pas d'enfants, donc c'était pas si compliqué, on a quand même laissé nos boulots et tout, donc il y a eu un petit risque, mais bon c'était pas non plus... On s'est dit si ça marche pas, on revient, on reprend un peu notre vie d'avant, enfin... Donc voilà, on a tenté. Alors c'était pas sur un coup de tête, on a mis 4 ans à préparer.
- Alban
Ça, c'est super intéressant parce que justement, juste pour rebondir, souvent dans les conseils que donnent les invités aux futurs arrivants, c'est si vous avez fait un voyage en Norvège qui vous a plu ou si vous avez vu un reportage, c'est bien, mais allez comprendre au-delà de ça. Donc justement, parle-nous de ton expérience.
- Anne-Sophie Drouet
Justement, c'est aussi pour ça que je fais du consulting maintenant, parce que j'adore justement conseiller les gens pour à la fois les mettre en garde, mais à la fois les conseiller. Le but, ce n'est pas de mettre en garde les gens et dire vous allez vous planter, vous n'allez pas, c'est trop dur. Pas du tout. Mais justement, pour leur donner toutes les clés pour qu'ils réussissent. Parce que c'est vrai que beaucoup de gens sous-estiment plein de points différents. En consulting, j'ai carrément eu des gens qui voulaient venir s'installer ici, qui n'étaient même jamais venus. En Norvège, ce n'est pas le pays, ce n'est même pas que ce n'était pas en euro. Il y a des profils très étranges. Du coup, pourquoi la Norvège ? Parce qu'ils ont vu des reportages à la télé et que ça a l'air trop chouette, tout le monde est riche.
- Lucie
Ça me fait rire parce que c'est un peu mon profil. Moi, je suis venue, je ne connaissais rien.
- Alban
Je ne t'avais pas dit que c'était moi qui ai fait la transition. J'étais ton consultant.
- Anne-Sophie Drouet
Il y a toujours au moins une des personnes du couple. Mais là, c'est vraiment des fois des gens tout seuls qui veulent juste partir parce qu'ils veulent partir de France par ras-le-bol. Ce que je peux comprendre. mais qui viennent sans projet, sans savoir où ils vont.
- Lucie
Ça peut être un peu risqué.
- Anne-Sophie Drouet
Ils veulent vivre à la campagne, mais qui viennent à Oslo. Tout ça parce que c'est peut-être plus pratique à Oslo. Il y a plein de choses qui se mélangent, je pense, dans leur tête et tout. Pour revenir à notre démarche, à nous, du coup, suite à notre coup de cœur, on est revenus plusieurs fois en Norvège. On s'est fait des copains français qui habitaient dans le Vesvol, qui nous louaient leur maison l'été. Et puis du coup, on a commencé à vraiment analyser. On a fait une étude de marché, vraiment. On a fait un dossier et tout. Et on a regardé où est-ce qu'on pourrait vivre, pour faire quoi. Du coup, le but, c'était de se mettre à son compte. Moi, mon objectif, c'était de travailler en audiovisuel. Mon copain, d'ouvrir une école de musique. Comme moi, je fais de la musique aussi. Et du coup, on s'est dit, on va faire ça ensemble aussi. On avait ce projet-là. Mais où le faire ? On aimait bien Oslo. Moi, j'adore Oslo. J'adore venir à Oslo. Mais en quittant Paris, le but, c'était quand même de vivre à la campagne. On ne voulait pas être en ville. C'est aussi pour ça qu'on n'a même pas choisi Tonsberg, mais qu'on a choisi un petit peu à côté, parce qu'on ne voulait pas être en ville.
- Alban
Il y avait vraiment cette volonté.
- Anne-Sophie Drouet
On a vraiment analysé. On est parti d'Oslo, on est descendu, il me semble, jusqu'à Larvik. On a loué une voiture pendant deux semaines et puis on allait dans les villes. Et en fait, on faisait les faux clients. On faisait genre, on cherche des cours de musique en tant qu'adulte.
- Alban
Pour savoir...
- Anne-Sophie Drouet
On le voit en fait, parce qu'en Norvège, tout est tellement fait pour les enfants que dans les cultures scolaires ou dans tous les autres... Il y a très peu d'organismes privés en fait. Il y en a, ça existe, mais il n'y en a pas beaucoup. Et même dans ceux-là, quelquefois, il y a des listes d'attente. Du coup, on a fait cette analyse-là et on s'est dit, mais il y a grave une demande. En fait, il y a plein de gens qui veulent faire de la musique et genre, il n'y a pas de place. Il n'y a pas d'école, en fait. Donc, du coup, on s'est dit, bon, voilà, c'est cool. Et puis, on a eu la chance de trouver un super local pour l'école de batterie. Donc, on a ouvert une école de batterie. D'ailleurs, c'était rigolo, on avait l'école de batterie avant d'avoir un logement.
- Lucie
Comment vous avez choisi d'être à côté de Tonsberg ?
- Anne-Sophie Drouet
C'est le local, justement, de musique qu'on a trouvé. C'est ça qui a fixé notre destination, parce que du coup, il était à Tollesreux. Et comme on n'avait qu'une seule voiture et qu'on s'est dit on ne veut pas être trop loin pour pas trop compliquer, on a cherché du coup un logement autour de l'école de batterie. Mais c'était top parce qu'on habitait à côté de Skalvolrings à Tollsreux, donc c'est à 500 mètres de la plage. Nous on sortait de Guimauquet à Paris. On arrivait là, moi j'ai mis 10 ans à m'en remettre. J'arrive toujours pas à croire que j'habite là et chaque fois que je vois les paysages je me dis mais...
- Lucie
C'est trop beau.
- Alban
Et puis on imagine, c'est une partie, on ne s'attend pas à ça en Norvège. Quand on est allé visiter un peu plus cette région-là, il y avait des endroits avec des plages qui sont un peu comme des criques. Moi, je me croyais dans les Calanques,
- Anne-Sophie Drouet
de l'automne,
- Alban
des plages de sable fin.
- Anne-Sophie Drouet
D'ailleurs, c'est rigolo que tu dises ça, parce que c'est justement ça qui a fait naître mon site, Une Blonde en Norvège. Parce que du coup, l'histoire, c'est que quand je faisais les allers-retours entre la France et la Norvège, Je partageais à mes collègues et à mes amis ce que je vivais ici. J'envoyais des photos de la plage. En plus, on a déménagé l'été, en plein mois de juillet, il faisait hyper chaud. Et mes collègues me disaient « mais qu'est-ce que tu nous racontes ? » Je croyais que tu étais en Norvège. Mais oui,
- Lucie
tu es dans le froid, dans le noir,
- Anne-Sophie Drouet
je ne comprends rien. Et du coup, je me suis dit « mais c'est fou à quel point les gens ont des clichés, des idées reçues sur la Norvège. » Alors, certaines sont vraies, certaines sont fausses. Mais ils ne me croyaient pas. Au début, je me suis dit que je vais faire un blog, juste écrire un article et mettre les photos, et dire que dans la région, il y a ça et ça. Et du coup, c'est là que je me suis dit que je vais faire un site, pour prouver. Très bien,
- Alban
en tout cas, les autres facettes.
- Anne-Sophie Drouet
Et puis du coup, ils ont dit que je ne savais pas qu'en Norvège... Pourtant, c'était des potes parisiens qui ont l'habitude de voyager. Et puis la Norvège, ce n'est pas si loin. Mais on a vraiment une fausse idée de commencer. Les gens pensent vraiment qu'il fait nuit tout le temps, qu'il fait froid, qu'il y a de la neige, qu'il y a des ours dans la rue. Non mais j'ai vraiment eu la question. Du coup je me suis dit bon ok c'est intéressant de répondre à ces idées reçues là. Et on me demandait aussi souvent si tout le monde était blond. Donc du coup je dis bon ça c'est pas tout à fait faux. Donc comme je suis blonde, bon foncé, mais blonde je me suis dit bon... Une blonde en Norvège, ça sonne ? C'est parti. Là, en fait, c'était pour répondre aux idées reçues et un peu... Démystifier. Ouais, démystifier ce que les gens peuvent... Et montrer comment c'est, quoi, surtout.
- Lucie
Et quel a été, toi, tes premiers ressentis positifs ? Et ce qui a été peut-être un peu plus difficile au début ?
- Anne-Sophie Drouet
Je pense que ça a été que du positif assez longtemps, pendant un bout de temps en fait. Justement, quand on a préparé notre projet, moi j'avais un peu d'économie, je pensais que mes économies allaient partir dans le déménagement, acheter une voiture et tout ça. Et du coup, comme on savait qu'on voulait monter notre Enquel Personne Fortac, un peu l'équivalent du statut d'auto-entrepreneur en France, et on savait qu'on allait être contrôlés sur la somme d'argent qu'on a en fait, pour voir si on peut... survivre quelques temps. Donc du coup on a fait un prêt conso en France et tout. On a vraiment tout mis en place. Et puis on a finalement réussi à bosser un peu tout de suite au début avec les cours de musique. Moi j'ai pu faire quelques petites photos et tout. On s'en est un peu sorti comme ça pendant je dirais un an et demi, presque deux ans. Et puis au bout de deux ans, un peu à sec. Du coup plus d'économies, le gros prêt à rembourser, le loyer de l'école de musique, le loyer de l'appart, les impôts qui commencent à tomber. Et là on s'est dit, oh là là, c'est chaud là, c'est vraiment chaud. Et puis du coup tout ce temps-là on faisait tout en anglais. On n'avait pas commencé à apprendre le norvégien. On a tout de suite rencontré des amis norvégiens, donc on entendait évidemment. On commençait à comprendre vraiment bien, mais on ne parlait... Et puis du coup, on a commencé à entrer dans les difficultés. C'était un peu le choc. Pas le choc parce qu'on savait un peu que ça allait arriver. Mais voilà, ça y est, on y est. Ça y est, on est confronté au fait que sans parler la langue, c'est compliqué. Moi, je n'arrivais pas à bosser en télé, évidemment, puisque mon métier, c'est le montage. Donc, comment je monte quelque chose que je ne comprends pas ?
- Alban
J'avoue.
- Anne-Sophie Drouet
Mais je le savais, j'avais anticipé, évidemment. Je me doutais bien. Mais déjà, je pensais que peut-être il y avait des aides financières pour apprendre le norvégien. Je pensais que ce serait plus simple. Et c'est un peu un cercle vicieux, puisqu'on n'a pas d'argent parce qu'on arrive en Norvège, mais on n'a pas d'argent parce qu'on ne travaille pas. On ne travaille pas parce qu'on ne parle pas norvégien, mais on ne parle pas norvégien parce qu'on ne peut pas se payer les cours. Donc, on commence où, en fait ?
- Alban
C'est hyper intéressant parce que je pense que c'est le cas de figure dans lequel se retrouvent beaucoup de personnes.
- Anne-Sophie Drouet
Beaucoup de personnes. C'est ce qui a fait que j'ai lancé mes cours de norvégien en français il y a quelques années, parce que moi-même, j'ai été dans cette difficulté-là, en fait. Et à tel point qu'à un moment, j'y arrivais. Enfin, financièrement, on n'y arrivait plus. Donc, on a réfléchi et tout. Et puis là, je n'ai pas eu d'autre choix que de rappeler mes collègues d'M6 et dire... à l'aide, à l'aide, est-ce que vous n'avez pas du travail pour moi ? Je suis en galère et tout. Ils m'ont dit, allez, viens. Donc, je suis retournée à M6. Quelques mois, en fait. Je faisais des allers-retours. Et puis, je suis retournée bosser un peu en France et tout. Puis, en fait, on a traîné un peu comme ça un an, un an et demi. Puis après, on s'est dit, bon, ce n'est pas viable, en fait. Moi, je gagne ma vie en France, mais mon cœur est en Norvège. Je n'étais pas avec mon mari et tout. C'était relou. Du coup, très compliqué. et puis du coup ça s'est un peu dégradé, Et puis, il arrive un moment, on s'est dit, bon, du coup, moi, j'étais à Paris, je bossais, enfin, j'étais à M6, je me rappelle, j'étais au JT. Et donc, mon copain était en Norvège. Et puis, on s'est dit, bon, c'est la fin, je crois. C'est mort, quoi. On n'arrive pas à trouver de taf en Norvège. Alors, on avait rendu l'école de batterie déjà. Parce qu'on n'arrivait plus à payer.
- Alban
Mais voilà, vous avez dû faire des choix.
- Anne-Sophie Drouet
Exactement. on avait même carrément un moment dit est-ce qu'on fait pas, est-ce qu'on rend pas la part des gens, on squatte L'école, c'est le projet. Si tu rentres dans le projet, ça veut dire que tu as échoué. C'est tel le père-secœur. Sauf que je dis à mon copain, sans l'école, on peut trouver autre chose, limite trouver un petit boulot ou faire autre chose. Sans appart, c'est compris, il n'y avait pas de salle de bain, il y avait un lavabo. C'est vrai que je ne suis pas là. Et puis bon, on a plus 17 ans, j'ai 42 ans, j'ai envie d'un petit peu de confort quand même. Donc bon voilà, du coup un peu compliqué. Et là je me suis retrouvée à M6, on prend presque la décision de dire, bon ben on rentre en fait, ça marche pas quoi, tant pis. Moi j'ai été effondrée en larmes, j'étais au JT, j'allais me cacher dans les toilettes pour pleurer.
- Lucie
Parce que vous avez tout, vous y avez mis votre vie ici.
- Anne-Sophie Drouet
Ah ben moi je ne fais un pis. Je ne pouvais pas concevoir de retourner à Paris, surtout.
- Alban
C'était fou parce que tu étais un pied. Tu avais déjà concrétisé ton rêve de la Norvège, mais tu avais remis un pied dans l'ancienne vie.
- Anne-Sophie Drouet
Tu as vu le rêve que tu veux, tu ne l'auras pas. Tu vas revenir. Tu as échoué. Là, je parle avec un de nos meilleurs amis en Norvège, un Norvégien. Du coup, il me dit, quand est-ce que tu reviens ? Je dis, je ne crois pas que je vais revenir. Ou si je reviens, c'est... pour déménager en fait. Et là, il me dit, mais non, c'est pas possible. C'est un ami musicien du coup de la région du Westfold qui s'appelle Knut Ropesta. Si vous voulez aller écouter sa musique, c'est très, très bien. Pour qui je bossais un peu, je faisais des clips vidéos, des photos et tout. Et il me dit, mais non, mais il n'y a pas moyen. On a besoin de vous dans la région. Enfin, vous êtes trop... Non, enfin, il me dit, qu'est-ce que je peux faire ? Je dis rien mon pauvre ami. J'ai dit, il faut que je trouve du travail en fait. Du coup, bon, c'est pas plus compliqué que ça. Et là, il me dit, je t'embauche. Je dis, mais tu m'embauches de quoi ? Lui, il est consultant technique pour une autre... Du coup, je ne comprenais pas quoi. Il me dit, je fais appel à tes services, justement en tant que freelance, pour l'aider pour les médias, pour les réseaux, pour faire des photos, les clips et tout. Il me dit, au lieu de faire ça de temps en temps, il me dit, si tu veux, je te propose un contrat fixe à mi-temps. Il me dit, est-ce que ça pourrait vous aider ?
- Lucie
Trop bien.
- Anne-Sophie Drouet
Je dis, bah, ça se trouverait le truc, carrément. Il me dit, tu veux que je t'envoie un contrat ? Non, mais genre, je ne revenais pas. Je me souviens, c'était genre le rush du JT allait arriver. J'étais derrière mon clavier d'ordi. J'étais comme ça. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui vient de se passer là ? Et comme quoi, je pense quand même que quelques fois, les planètes s'alignent. Parce que là, du coup, je raconte ça à mon copain et il me dit mais tu sais pas quoi, j'ai reçu un mail ce matin, il a été contacté par une école de musique, par un school of corpse, pour travailler comme prof quoi. C'était la première fois que ça arrivait depuis qu'on était là et genre le même jour quoi.
- Lucie
Incroyable. J'adore.
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, je dis bon, ce serait pas un petit signe ça quand même qu'on aurait un truc à faire en Norvège. Donc voilà.
- Lucie
Et puis je trouve ça beau parce qu'on dit tout. Parfois, de prime abord, on parle des Norvégiens qui sont réservés.
- Anne-Sophie Drouet
Un peu froid.
- Lucie
Voilà, là,
- Anne-Sophie Drouet
c'est l'exemple que je raconte. Et on a d'autres copains qui nous ont prêté leur voiture parce que du coup, nous, on galérait. On est vraiment passé par une période très, très difficile. On a dû rendre la voiture et tout. On n'avait plus de véhicule. On allait faire des courses à vélo et tout. C'était un peu... C'est pas grave. C'est rigolo. On s'en est sorti. Mais on a des copains qui se sont prêtés des voitures et tout. Je ne sais pas si en France, des gens auraient fait ça pour nous.
- Alban
Oui, au final, c'est intéressant.
- Anne-Sophie Drouet
Je ne suis pas sûre.
- Lucie
Et ça m'amène à la question, comment s'est passée votre intégration ? J'ai l'impression qu'elle s'est passée vraiment très bien.
- Anne-Sophie Drouet
Oui, très, très bien.
- Lucie
Vous vous êtes fait rapidement des amis norvégiens.
- Anne-Sophie Drouet
Assez rapidement. Alors qu'au départ,
- Lucie
vous ne parliez pas norvégien.
- Anne-Sophie Drouet
Non, mais en fait, on a commencé à apprendre au bout de presque, je dirais, 4 ans ici, 3 ans et demi, 4 ans ici. Donc au début, tout en anglais, en fait. Donc non, non, on ne parlait pas. Et puis, on a rencontré pas mal de gens via la musique. Parce qu'en fait, au début, on était un peu tous les deux. Enfin, nous, on n'est pas spécialement... des fêtards ou des... enfin on aime bien être un peu tranquille à la maison puis surtout être dehors, profiter de la nature et tout. Donc pendant quelques mois on est restés un peu tous les deux un peu en cercle fermé à profiter de de l'appart qu'on avait trouvé qui était à je crois à 400 mètres d'une des plus belles plages de la région donc... Ouais trop bien ! Juste... Oups ! Puis au bout d'un moment je dis à mon mari, alors on est très proches et on fait plein de choses ensemble et tout, j'ai dit je... je t'aime bien hein mais... J'aimerais bien voir un peu d'autres gens, d'autres têtes. J'ai envie, là.
- Alban
Ça y est, là, je peux passer à...
- Anne-Sophie Drouet
Donc, du coup, comme on fait de la musique et tout, puis lui, il me dit, oui, moi, c'est pareil. Par rapport à la musique, il faut que je rencontre aussi un peu des gens et tout ça. Donc, on a commencé à aller dans les jams de musique de la région. Et puis, mais là, tout de suite, en fait, du coup, comme c'est des jams locales et que tout le monde se connaît, mais genre, on avait à peine ouvert la porte, tout le monde nous regardait comme ça, genre, c'est qui ?
- Alban
J'imagine que tu sais, on parle souvent que pour... s'intégrer avec les Norvégiens, il faut avoir une communauté. Nous, ça a été les chiens, ensuite les enfants, par exemple. Et la musique, est-ce que tu dirais que c'est aussi ce qui a permis que ça prenne ?
- Anne-Sophie Drouet
Complètement, parce que d'ailleurs, les meilleurs amis qu'on a maintenant, c'est lié à la musique et au sport. Donc, c'est des gens qu'on a rencontrés comme ça. Du coup, Knut, qu'on a rencontré presque dès le début, comme ça, qui est un des premiers personnages que j'ai rencontrés. Et d'ailleurs, c'est rigolo parce que je l'ai rencontré. C'est un tips aussi pour ceux qui cherchent du travail, peut-être un peu dans le côté artistique et tout. Knut, je l'avais remarqué avant quand on était à Paris, parce que j'avais cherché un peu des artistes, des choses qui se faisaient dans la région. Et j'adorais sa musique. Donc, quand on est arrivé ici, je lui ai écrit sur sa page artiste et je lui ai dit écoute, j'adore ta musique. Je suis photographe. J'aimerais bien venir à un de tes concerts, faire des photos et je te les donne. Après, je te les offre. Il me dit, ok, carrément, je t'offre la place. Donc, il m'a invité à son concert. J'ai fait les photos, je lui ai donné. Et là, il a adoré. Il a trouvé les photos top et il a commencé à me faire travailler.
- Lucie
Ça me rappelle un invité, Thomas, qui était aussi dans l'audiovisuel. qui a commencé à gâter du travail en faisant un truc gratuit.
- Anne-Sophie Drouet
Oui,
- Alban
souvent, c'est le conseil.
- Lucie
Il a galéré pendant longtemps. Puis un jour, il a dit Attendez, moi, je vais vous montrer ce que c'est.
- Anne-Sophie Drouet
Oui, c'est un bon. Et après, il faut faire attention. Oui,
- Lucie
de passer par.
- Anne-Sophie Drouet
On tombe vite dans le côté après gratuit. Alors après, genre, je te donne une pièce et c'est OK. Mais c'est bien. Ouais, mais moi, c'est mon taf, donc je n'ai pas une pièce. Soit tu me payes, soit je le fais pas. Je le fais gratuit un peu. Parce que je cherche aussi quelque chose derrière. Enfin, on en est tous au même point. Il faut payer le loyer, remplir le frigo. Donc, même si c'est une passion, ça reste un métier, passion. Donc, il faut bien gagner sa vie. Il faut faire attention parce qu'il y a des fois un peu d'abus. Mais en tout cas, je le conseille. Je conseille de le faire au début. Ça marche. Juste pas le faire trop longtemps. C'est ça. Il faut que ça reste occasionnel.
- Alban
Il faut que ça soit lié un peu sur le CV, les contacts. Oui,
- Anne-Sophie Drouet
voilà. Exactement.
- Lucie
Et du coup, quand vous revenez, quand tu reviens au final en Norvège, ça fait combien de temps que vous y étiez à ce moment-là ?
- Anne-Sophie Drouet
Ça devait faire trois ans.
- Lucie
Trois ans, d'accord.
- Anne-Sophie Drouet
Alors, 4, 5, 6, 7, ça devait être 2017. Un truc comme ça.
- Lucie
Et là, tu avais déjà le blog en parallèle ?
- Anne-Sophie Drouet
Je venais de le commencer tout juste, ouais. J'ai dû le commencer après peut-être deux ans de vie en Norvège.
- Lucie
Ok. Et comment le blog évolue en même temps que votre nouvelle vie ?
- Anne-Sophie Drouet
C'est marrant parce que c'est nos premières années où on n'avait pas grand-chose à faire. On était freelance tous les deux, mais on ne travaillait pas beaucoup. Du coup, on s'est beaucoup promenés. Et donc, j'ai beaucoup filmé. Et j'ai fait des vidéos, des reportages que j'ai mis sur YouTube, via ma chaîne. C'est là que j'ai commencé à me dire, je vais faire une chaîne YouTube qui aura le même nom que le site, etc. Et là, ça a évolué en site et puis en blog. Ce que je n'aime pas avec le terme blog, c'est que je raconte ma vie. Même si je le fais un peu via les réseaux sociaux, le but du site, c'était plutôt de faire des articles un peu touristiques. Et pour montrer la culture.
- Alban
De ton expérience personnelle.
- Anne-Sophie Drouet
Certainement une déviation de mon côté journalistique, de mon travail. Même si je ne suis pas journaliste de formation, mais avec le côté audiovisuel. Et donc, j'ai fait ces vidéos. Et là, j'ai commencé à être contactée par des agences de voyage. pour me demander si je voulais pas être guide. Mais moi, j'avais jamais été guide.
- Alban
Ah non, mais génial, ouais.
- Anne-Sophie Drouet
Donc, je dis, bah, pourquoi pas ? Après, nous, on était encore en développement et tout, en train de chercher du taf. Et justement, petite parenthèse, c'est que moi, pendant trois ans, j'ai essayé de trouver des petits boulots à Tonsberg. J'ai essayé de faire des ménages. J'ai essayé de bosser dans des restos, en serveuse et tout. Et ça marche pas, en fait. Quand on parle pas de rien, ça marche pas. Ah oui. A Auslund, ça marche. Je te l'avais dit, à Auslund, ça marche pas. En tout cas, ça ne marchait pas à l'époque où... Il y a 11 ans, quoi. Quand moi, j'ai essayé, ça ne marchait pas. Alors, il n'y a pas besoin d'un niveau B2, un B1 norvégien, mais je pense qu'il faut au moins un A2, un petit B1, quoi, pour pouvoir...
- Alban
Converser un petit peu.
- Anne-Sophie Drouet
Un peu comprendre les actions. Enfin, bref. Donc là, je me suis dit, du coup, dans la période où on galérait, là, c'est compliqué, quoi. Même ça, je ne peux pas le faire. Enfin, c'est chaud.
- Lucie
Et jamais vous vous êtes dit on va aller à Oslo pour trouver du travail ?
- Anne-Sophie Drouet
Non, parce que du coup, je me suis dit dans ces cas-là, je ne sais pas, on rentre à Paris. Ce n'était pas ça, mais on ne voulait vraiment pas vivre en ville. Ce n'était vraiment pas notre projet. Donc,
- Lucie
on te demande d'être guide ?
- Anne-Sophie Drouet
On me demande d'être guide. Et là, je dis pourquoi pas ? Donc là, j'ai commencé à travailler comme tour leader, dans des tourbus, d'accompagner des groupes. de français et de faire visiter la Norvège.
- Lucie
Dans toute la Norvège,
- Anne-Sophie Drouet
du coup. Là, c'était plutôt sud quand même. Entre Oslo et Bergen, les fjords, Flom, Garinger, Olsund. Une boucle comme ça, un peu centre. Trop bien. Et du coup, je parlais en français avec les touristes. Après, le truc qui est un petit peu particulier avec les agences de tourisme, c'est qu'il n'y a pas de formation. Mais non.
- Alban
Et puis, il n'y avait pas de JPT.
- Anne-Sophie Drouet
pas de chat jp c'est toi qui dois taffer je dis moi je veux bien mais je suis 8h dans le bus avec les gens avec le micro je leur dis quoi moi je connais le Westfall ma région ça faisait 2 ans c'est ça donc je chante des fois et donc du coup faut bosser un peu le truc quand même super intéressant On apprend évidemment qu'au bout de cinq ans, j'étais meilleure guide que quand j'ai commencé.
- Lucie
Je ne crois pas qu'il y ait un éliminant qui ne vous donne rien.
- Anne-Sophie Drouet
Non, non, il n'y a pas de... Les guides de ville sont formés, il y a une formation, il y a un concours, ils apprennent. Évidemment, moi, je suis incapable de faire une visite guidée d'Oslo. Je connais plein de choses sur Oslo, mais je ne peux pas faire le côté historique, je ne l'ai pas appris. Évidemment, maintenant avec le temps, je connais des trucs. Mais tour leader, ce n'est pas formé, ce n'est pas encadré en fait. Et puis en discutant avec les autres guides, ils nous donnent des tips, des trucs et tout. Donc j'ai commencé à faire ça. Et ça t'a plu ? Ça m'a plu. Donc je le fais moins maintenant parce que c'est très demandant pour plein de choses et tout. Donc je le fais beaucoup moins. Mais en tout cas, c'était top.
- Lucie
Ça te permettait aussi peut-être de découvrir des endroits aussi ?
- Anne-Sophie Drouet
Carrément, c'était vraiment top. D'ailleurs, il y a plein d'endroits où après, nous, on retourne en vacances pour profiter tout seul. Mais justement, dans la période où je suis rentrée un petit peu en France pour bosser à M6 et tout, j'avais eu pas mal de demandes pour me demander si je donnais des cours de chant. Comme les gens savaient que je faisais de la musique et tout. Sauf que moi, je suis musicienne, je fais de la batterie et je chante. J'ai sorti un album qui est dispo sur les plateformes, mais qui s'appelle « Things Will Change » . Et mon nom d'artiste, c'est Phi. P-H-I-E,
- Lucie
la fin de la présentation.
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, moi je chante, mais je ne sais pas enseigner en fait. Donc j'avais des demandes de gens à Oslo, dans la communauté française, qui me demandaient, parce qu'il y a plein d'expats qui cherchent des activités en français parce qu'ils savent qu'ils ne veulent pas rester, donc ils ne vont pas forcément apprendre le norvégien et puis ils ne sont peut-être pas forcément à l'aise avec l'anglais pour les activités, ou surtout pour les enfants. Et là, encore une fois, je me suis dit, c'est pas un truc que j'avais prévu, mais c'est dommage de dire non, puisqu'il y a une demande en fait. Donc, quand je suis rentrée en France pour bosser à M6, j'ai recontacté mon coach, mon vocal, et je lui ai dit, est-ce que tu veux bien me faire une formation ?
- Lucie
pédagogique en fait pour apprendre à enseigner quoi. Donc il m'a dit ouais carrément, viens je fais des cours et tout. J'ai fait ça sur six mois, donc j'ai fait une formation d'enseignement avec lui. Du coup quand je suis revenue en Norvège, au moment où Knut m'a proposé le contrat et où je suis revenue, j'ai développé ça en même temps parce que du coup j'en ai profité de mon temps à Paris pour faire ça. Et quand je suis revenue, j'avais déjà trouvé des clients et tout à Oslo. Et je venais tous les vendredis à Oslo, j'allais à Ovings, au Taleb, pour donner mes cours de chant. Et mon copain donnait des cours de batterie, donc tous les vendredis on venait à Oslo pour...
- Alban
J'adore ! C'est incroyable ! Tu reviens en Norvège,
- Lucie
t'as ton mi-temps avec Knut et des cours de chant en français.
- Alban
Et peu de temps après, le guide.
- Lucie
Tu pouvais faire des cours de chant. Et peu de temps après, le guide, ouais. Du coup, tout s'est un peu enchaîné. Donc là, on s'est dit, bon, c'est cool. Mais moi, j'avais quand même envie de... Je me sentais quand même un peu frustrée de ne pas réussir à développer mon activité audiovisuelle. Enfin, de travailler en télé, c'était quand même mon objectif, mon but et tout. Et moi, j'avais NRCo en tête depuis qu'on était à Paris. On avait commencé à regarder un peu la télé pour essayer de pseudo apprendre quelques mots de norvégien, mais ça n'a pas trop marché. Et dès qu'on est arrivé, j'ai écrit à NRCo tout de suite. j'ai envoyé lettres de motifs et CV en anglais enfin si j'ai eu des réponses mais évidemment qu'est-ce qu'ils m'ont répondu pour faire du montage bah pour le norvégien mais j'écrivais quand même tous les ans un peu par principe et puis justement comme j'étais plus proche de cet ami Knut, au retour je lui ai dit écoute Est-ce que tu voudrais pas m'aider à traduire mon CV, puis à faire ma lettre de motivation en norvégien, puis à m'entraîner un peu à faire un entretien d'embauche ? Il me dit si, carrément, j'ai été aidée et tout, donc on fait ça. Et j'ai envoyé ma lettre à NRCO. Et trois jours après, il m'appelait.
- Anne-Sophie Drouet
Punaise.
- Lucie
Punaise. Et là, je me suis dit, mais c'est ouf. C'est le déclencheur. Alors, c'était NRCO Télémarque. C'est pas NERCO Oslo. Ah, c'est par région ? Oui, il y a des bureaux régionaux. Donc, il y a Oslo National et puis des bureaux régionaux. C'est comme les France 3. C'est vraiment la même chose. Pour le Westfall, du coup, c'est... Alors, avant, c'était Westfall d'un côté, Télémarque de l'autre. Après, ça a été Westfall, Télémarque. Maintenant, c'est reséparé. Mais en termes de télé, les bureaux sont ensemble. Tunsberg pour le Westfall et Pochgrun pour Télémarque. C'est un seul bureau. Parce qu'à Tonsberg, il y a une radio, il y a un envoi radio, mais le studio télé est à Pochegrune. Il n'y a pas d'envoi du Westfall, en fait. Ils sont ensemble, quoi. Ok. Donc, du coup, ils m'ont appelée tout de suite après, en fait.
- Alban
Voilà pour cette première partie.
- Anne-Sophie Drouet
Restez installés confortablement. La conversation continue avec Anne-Sophie dans le prochain épisode, où elle nous parle de son parcours en télé norvégienne. et de l'essor de ses activités d'entrepreneur en Norvège.
- Alban
Elle partage aussi des bons plans voyage et nous parle du deuil en vivant loin de sa famille. A tout de suite !