- Alban
Et alors, comment ça se passe ? Parce que là, ton Norvégien, il était encore...
- Anne-Sophie Drouet
Il était primaire.
- Alban
Eh oui, voilà.
- Anne-Sophie Drouet
Je pense que, je ne sais pas, je devais être au niveau... à deux, je dirais. Donc, j'arrive là-bas et le mec, super sympa. Enfin, ce n'est pas un entretien, en fait. C'est genre, il me fait visiter, hyper relax, hyper cool et tout. En Norvégien, ça va, je m'en sors. Et là, il me dit, bon, ben voilà. On a besoin de gens. Moi, je postule à la base pour du montage vidéo. Et là, il me dit, par contre, nous, on est un petit bureau régional, donc ça ne marche pas tout à fait comme ça. Les gens qui bossent chez nous, ils sont aussi caméramans. En fait, ils sont JRI, l'équivalent de JRI. Donc, tu filmes et tu montes. Je sais filmer, évidemment, c'est mon métier aussi. C'est juste que je ne l'ai jamais fait officiellement pour la télé, puisque moi, en France, je n'étais que monteuse. Je dis, bon, pourquoi pas ? Et moi, je pensais que c'était pour faire des reportages. Donc, je l'ai filmé dehors. Après, je fais mon montage et puis voilà. Donc, il me dit oui, mais nous, il y a les deux casquettes pour les reportages et pour les lives. Et là, j'ai dit mais je ne sais pas faire ça, moi. Du coup, il me dit non, mais on va t'apprendre. Il n'y a pas de souci et tout. Enfin bref, bon, OK. Et du coup, j'étais un peu paniquée. Il me dit qu'est-ce qu'on dit, c'est bon, ça le fait ? Oui, je ne sais pas.
- Alban
Tu le dis,
- Anne-Sophie Drouet
je le dis. J'étais comme ça, je ne comprenais pas tout évidemment, qu'un niveau à deux. Il faisait l'effort, il était très gentil, il parlait doucement et tout. Ce qu'il me dit, nous on a besoin, si c'est ok pour toi, je crois qu'on était mercredi, il me dit tu commences lundi. Ce n'était pas un contrat à temps plein, c'était un contrat, ce qu'on appelle « till calings vicar » , c'est du remplacement. C'est pas du remplacement de dernière minute, c'est quand même prévu assez longtemps à l'avance, donc c'est assez cool. Et du coup, je commence. Et là, au début, c'est des montages. Évidemment, il me laisse un petit peu de temps pour faire les montages normaux. Et puis après, il me dit, là, on a besoin de quelqu'un pour faire un live. Sauf que le live, on branche la caméra à un sac à dos qui émet en direct. Et après, on prend son portable, on appelle la régie. On branche au portable une oreillette. Donc on a un... un retour et on doit appeler dans le portable le réalisateur qui est en régie et qui nous parle du coup dans l'oreillette et qui nous dit, ben voilà, c'est qui, fais ça, attention, direct, danse, 5, 4, 5, 5. Et là, du coup, je dis, mais vous êtes...
- Alban
Mais j'adore.
- Anne-Sophie Drouet
Enfin, non, mais c'est mort, c'est même pas... Et puis j'étais au boulot, mais il me dit, en fait, t'as pas le choix, cac toi. Il y a un live ce soir, il faut que t'y ailles, quoi. Il m'avait montré, j'avais été formée. Je me suis dit, mais vous êtes tarée.
- Alban
Quelle est la marge d'erreur possible ?
- Anne-Sophie Drouet
Il me dit, si vraiment tu sens que ça va, il me dit, tu peux switcher en anglais. Enfin, tu vois, il n'y a pas de... Bon, je savais que j'avais cette option-là, mais en fait, je m'étais tellement mis un principe de le faire en norvégien que je refusais de dire le moindre mot en anglais. Donc, bon, bref, je suis allée faire mon live. Et alors ? Ça s'est bien passé.
- Lucie
Trop bien.
- Anne-Sophie Drouet
Et du coup, il m'a dit, bah, tu vois, ça marche.
- Lucie
Non, mais comme quoi, parfois, on a l'impression que...
- Anne-Sophie Drouet
Donc, j'ai fait ça. Du coup, c'était cool. J'ai fait ça pendant 4 ans. Après, c'était presque du temps plein. C'était vraiment très, très souvent. La dernière année, donc il y a 3 ans, là, ils me disent, bon, on aurait besoin de toi, mais pour être producente, TV producente. Donc là, c'est réalisateur, réalisatrice du JT.
- Alban
Incroyable !
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, là, j'ai dit, mais vous êtes où ? J'étais très... J'ai pas compris. C'était à la limite, j'étais même pas fière, parce que ça me paraissait tellement démesuré que je me suis dit, mais ils sont tarés, quoi. Ouais, mais regarde, la première fois... Du coup, je pensais à ça, je me dis, en même temps, ils osent tellement, et de lancer les gens comme ça... Ça marche, en fait.
- Lucie
Je trouve ça trop bien. S'il y avait des Norvégiens qui nous écoutaient sur ce podcast, j'aurais envie de dire, laissez la chance aux gens. Au pire,
- Anne-Sophie Drouet
ça ne marche pas,
- Lucie
mais parfois,
- Anne-Sophie Drouet
ça peut fonctionner. Du coup, je leur dis, OK, mais évidemment, il me faut une formation. Et puis, n'oubliez pas que... Alors, je parlais beaucoup mieux norvégien après quatre ans. J'étais à un niveau, peut-être B2. Je commençais à arriver vers le C1. Ça allait, évidemment. Sinon, ils ne m'auraient pas proposé ça. Donc je dis par contre vous me faites une formation et puis vous me laissez peut-être un peu plus de temps que les autres parce que par rapport à la langue et tout c'est un peu compliqué. D'autant plus que comme c'est un petit bureau régional, la régie est assez petite. On a quand même une salle de régie et les journalistes finissent à 16h30. Du coup, le soir, au moment du JT, on est tout seul avec le présentateur. Il y a un chef. Parce que moi, je n'avais pas de responsabilité éditoriale. J'étais que en technique. Mais du coup, on fait tout tout seul. Je faisais le montage de ce qui passait en fond. Je suis un gesson parce qu'il n'y a pas d'ingesson. Donc, c'est moi qui gère le micro des invités. Quand il y a des directs, quand il y a des ministres qui viennent, du coup, c'est moi qui gère les caméras, les micros. On est tout seul, en fait. Et du coup, on a la responsabilité avec des intercoms, des caméramans qui sont dehors en direct. Donc, du coup, c'est à nous de les gérer. On a des machines et tout.
- Alban
Et moi, je galère avec mes deux pistes vidéo pour le podcast.
- Anne-Sophie Drouet
Non mais je trouve ça génial parce que d'un côté le fait que ce soit un petit bureau bah du coup tu fais tout et c'est exactement après moi j'ai toujours aimé la technique et tout ça donc c'était top mais c'est vrai que même avec mon développement du norvégien au fil des années j'aurais jamais pensé que je serais réalisatrice du JT en Norvège et en norvégien quoi donc c'était top donc j'ai fait ça un an, c'était un contrat fixe d'un an je remplaçais quelqu'un qui était parti qui est revenu du coup. Et après ça, j'ai arrêté parce qu'il n'y avait pas de place fixe. Du coup, ils me proposaient de repasser en mode remplaçante. Et puis NRCO, du coup, j'ai un peu eu une petite désillusion. J'adore mon boulot, j'adorais mes collègues. Je suis restée très amie avec mes collègues, avec tous les chefs et tout. Mais le système NRCO est un peu particulier et ça ne m'a pas trop plu pour plein de raisons. Et puis je travaillais en turnus, c'était un roulement, donc je n'avais pas d'horaire fixe. Et j'avais quand même presque 4 heures de transport par jour. Ah oui, donc du coup, j'ai quitté Paris pour venir là et vivre ça. J'ai vécu une année compliquée avec cette année de TV Producent. Et puis surtout, j'avais aussi un peu cette frustration, même si j'avais quelque part réalisé mon rêve avec ce boulot. Comme c'était du temps plein, j'avais dû laisser tomber tout le reste en fait.
- Alban
Et oui, toutes les autres activités que tu commences.
- Anne-Sophie Drouet
Je ne pouvais plus faire de musique, je ne pouvais plus rien faire.
- Lucie
Et tu continuais le site ?
- Anne-Sophie Drouet
Je continuais le site.
- Lucie
Ok.
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, je le faisais du boulot. Il savait. Il me voyait. Non, mais on avait beaucoup de temps libre et tout. Donc, il me demandait. Il y avait même des fois, il venait, il s'excusait parce qu'il n'y avait rien à faire. Il me dit ça va, tu ne t'ennuies pas trop. Je fais mon site. Donc, c'était... Non, non. pendant 3 ans j'ai fait le podcast je crois que Presque tous les podcasts, je les ai enregistrés à NRK. J'avais mon micro Rhodes. Alors,
- Lucie
parce que dis-nous, parce que nous, le site, au départ, tu donnais des informations sur la Norvège. Et après, tu as créé un podcast.
- Anne-Sophie Drouet
Après, j'ai fait le podcast. Donc, il y a eu la chaîne YouTube. La chaîne YouTube.
- Lucie
Le podcast. Où tu parlais aussi de la Norvège.
- Anne-Sophie Drouet
De la culture. J'ai des invités. Des fois, c'est moi qui parle toute seule d'un thème que j'estime que je maîtrise. Ou si je raconte un truc. Ou un voyage. Ou un truc comme ça. Et sinon, avec des invités pour parler d'un thème en particulier. Et puis, voilà.
- Lucie
Et du coup, tu quittes NRCO. C'est ça. Et tu es avec ton site.
- Anne-Sophie Drouet
Et du coup, je reprends mes activités freelance parce que du coup, j'avais aussi développé avant NRCO une autre facette qui est le fixing. Donc ça, c'est quand je travaille pour les... Alors ça, c'est pareil. C'était rigolo parce que j'ai été contactée via mon site. Troisième année, je crois, par France Télé qui me dit bonjour. C'était Faux Pas Rêver qui me contactait pour chercher un fixeur.
- Alban
Est-ce que tu peux expliquer succinctement ?
- Anne-Sophie Drouet
Voilà, parce que moi-même, je ne savais pas. Ah bon,
- Alban
la première surprise.
- Anne-Sophie Drouet
Non, donc voilà. Après dix ans d'audiovisuel, moi, j'ai toujours travaillé dans les duos en technique et tout. Alors, j'étais là. Oui, pourquoi pas ? Pouvez-vous m'en dire plus sur l'émission ?
- Alban
Oui, j'accepte.
- Anne-Sophie Drouet
Je peux accepter, mais je n'avais aucune idée de ce que c'était qu'un fixeur. Donc du coup, elle m'explique et tout, enfin bref. Donc en fait, un fixeur, c'est quand des prods télé, par exemple la française, viennent en Norvège pour filmer un reportage, ils ont besoin de quelqu'un sur place pour les aider à trouver les personnages qui vont interagir dans l'émission, donc qui vont être filmés, et pour les aider à la logistique, gérer les déplacements, un peu une organisation de voyage en fait. Et puis sur place, on est avec l'équipe. Souvent, on conduit. Moi, du coup, de par mon métier, comme je sais filmer, du coup, je les aide aussi un peu pour le côté technique avec les caméras et tout. Donc, on est un peu assistant aussi technique. Et puis, on fait les traductions. des interviews du coup entre norvégiens et le poste parfait pour toi voilà du coup évidemment elle m'explique ça j'ai dit mais j'ai même été guide en plus c'est génial ce truc je ne connaissais pas et donc du coup j'ai fait ça c'était un très très gros projet pour mon premier projet c'était un truc énorme Je suis partie un mois en repérage avec un journaliste. Après, on est repartis un mois et demi en tournage. On a fait de l'hélico et tout. C'était dingue. Je n'ai jamais revécu ça depuis. Moi, j'ai cru que c'était ça, le métier de fixeur. Mais non. Après, j'ai fait des trucs de la loose où on était dans des refuges, où j'ai dormi dans le même lit que la présentatrice. Il est où l'hélico ? Ce n'est pas comme ça tout le temps.
- Alban
C'est l'animal, elle a l'arrêtement.
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, j'ai commencé aussi à bosser comme ça. Et comme on n'est pas beaucoup à faire ça en Norvège, non pas que j'ai un talent particulier, mais c'est surtout le profil et les dispos. Parce que quand on n'est pas freelance, ça veut dire qu'il faut poser des vacances. Ce n'est pas forcément le profil de tout le monde. Du coup, je fais beaucoup ça aussi depuis 8 ans, je dirais. de bosser avec les prods.
- Alban
Et est-ce que tu fais que avec de la télé française ?
- Anne-Sophie Drouet
Non, je l'ai fait aussi avec des télés canadiennes. On parle en français, du coup. J'ai été en contact une fois ou deux avec des télés anglaises. Ça ne s'est pas fait au final, mais du coup, ils m'avaient trouvé quand même aussi. Mais en fait, il y en a déjà tellement avec les prods françaises que du coup, c'est... Donc c'est chouette, parce que je voyage aussi. D'ailleurs, j'ai presque plus... voyager et découvrir de choses avec le fixing qu'en tant que guide parce que en tant que guide c'est toujours un peu au même endroit ce qui est top j'étais à Guttwangen hier c'était juste magique c'est vraiment cool mais avec mon travail de fixeuse je suis allée 3-4 fois au Lofoten, je suis allée au Cap Nord j'ai fait des trucs que j'aurais sûrement pas fait d'ailleurs je ne l'ai pas refait personnellement oui Et du coup,
- Lucie
tu en profites pour faire des photos pour ton blog ?
- Anne-Sophie Drouet
Exactement, je prends toujours l'accord évidemment de la prod, mais je dis, est-ce que vous m'autorisez à filmer, à prendre des photos ? Donc je fais du contenu pour le site et tout, pour faire découvrir la Norvège au plus grand nombre.
- Lucie
Incroyable, tu as eu combien de vies ?
- Anne-Sophie Drouet
Je suis un chat.
- Lucie
Ah non mais incroyable. Donc sur ton site, à ce moment-là, quand tu deviens fixeuse, tu as quitté Enarco et sur ton site, tu as déjà lancé le podcast, tu as déjà lancé tout ce qui est informatif. Est-ce que tu as lancé déjà les organisations de voyage ?
- Anne-Sophie Drouet
Alors ça, c'est arrivé justement juste après. Comme je me suis dit, je reprends mon statut de freelance, il faut que je redéveloppe aussi d'autres choses parce que l'inconvénient du travail de fixeur, c'est que ce n'est pas régulier. Oui. Il y a des années où j'en ai presque pas eu, il y a des années où j'ai 10 plans par an. Je peux pas trop compter dessus. Évidemment que ça rentre dans mon budget, dans mon chiffre d'affaires annuel, mais c'est pas trop prévisible. Donc du coup, je me suis dit, il faut quand même que je trouve des choses un peu plus stables. Le gros truc que j'ai développé du coup au retour d'Anerco, c'était avec plusieurs années qu'on me demandait... si je ne pouvais pas donner des cours de norvégien en français. Parce qu'évidemment, beaucoup de gens s'interrogeaient par rapport à mon évolution et tout ça, si c'était très lié à la langue ou pas, donc oui. Et j'ai beaucoup entendu, moi j'aimerais bien prendre le norvégien, mais je galère parce que je ne parle pas anglais, ou mal anglais. Et qu'en Norvège, les cours de norvégien sont soit en norvégien direct, soit en anglais. Du coup, quand on ne parle pas anglais... C'est compliqué. Du coup, j'ai toujours dit non parce que je n'avais pas le temps. J'étais à NRCO et puis du coup, après NRCO, je me suis dit maintenant j'ai le temps. Donc, est-ce qu'il n'y aurait pas un truc à développer ? Donc, j'ai réfléchi longtemps sur quelle forme mettre en place. Au début, je voulais faire des cours en visio, en privé. Mais je me suis dit ça va prendre trop de temps. C'était trop chronophage. Je n'ai pas du tout envie de faire ça six heures par jour. Donc, j'ai réfléchi à une solution pour... Qu'est-ce qui était le mieux ? Et puis, j'ai commencé à écouter beaucoup de podcasts business, de développement de business, d'entrepreneurs, d'infopreneurs. Et là, j'ai commencé à penser au e-learning. Et je me suis dit, c'est ce qu'il faut faire. Donc, j'ai passé presque un an pour faire les premiers niveaux des cours. J'ai repris toutes les règles de grammaire. J'ai tout retrié. Je n'ai pas mélangé, évidemment. Je n'ai pas mis des trucs de B2. mais au niveau des transitions, des niveaux entre le A1, le A2 et tout. Moi, il y avait des choses, par exemple, que j'estimais compliquées dans le A1 que j'ai mis en A2 et des choses de A2 que je trouvais plutôt simples que j'ai remis dans le A1. J'ai fait un peu des petits switchs comme ça, mais bon, rien de...
- Alban
C'est vrai que là, moi, je suis en train d'étudier en gros B1.
- Anne-Sophie Drouet
Ouais.
- Alban
Et pour l'instant, je ne me suis pas heurté à une difficulté de ouf, mais je vais galérer toujours sur la table, les tables. Enfin, tu sais, le fait que ça se trouve à la part du monde. Et ça, c'est quelque chose qui intervient dès le début.
- Anne-Sophie Drouet
Oui,
- Lucie
ça met du temps.
- Anne-Sophie Drouet
Je délire. Mais c'est... Tu vas galérer encore un peu. Oui, mais j'imagine. Mais c'est ça, c'est un long process, de toute façon. Et puis, on fait toujours des petites fourchées, c'est pas grave. Donc, du coup, j'ai fait ça, j'ai fait toute ma répartition. Et puis, du coup, j'ai créé la formation. Donc, c'est des formations de 40, 50 chapitres par niveau. Donc, il y a 0 à 1. à deux, et là je suis en train de préparer le B1, tout en français du coup, toutes les explications en français, et puis avec plein de tips, parce que c'est vrai que souvent les cours sont formulés pour un anglophone. Donc la façon de penser, la façon de comparer, parce que même s'il ne faut pas, on compare toujours à la langue française.
- Alban
Par exemple, quand tu avais fait une liste de mots transparents, c'est génial,
- Anne-Sophie Drouet
c'est pratique. Exactement. Et ça, c'est venu en lisant une revue scientifique norvégienne. parce que je suis passionnée de science et tout, et je voulais lire cette revue. Au début, je me suis dit, mais c'est mort, je n'ai pas le niveau. Et en fait, c'est hyper simple, parce que dans les sciences, il y a beaucoup, beaucoup de mots transparents. Donc, pas du tout compliqué, enfin, presque moins compliqué à lire qu'un roman, en fait. Donc, du coup, ça m'est venu là, l'idée.
- Lucie
Du coup, si on veut... suivre tes cours, on va sur ton site et on achète le e-learning.
- Anne-Sophie Drouet
C'est ça, il y a des niveaux, il y a des packs pour les niveaux.
- Lucie
Et ça sera du coup des vidéos avec des exercices ?
- Anne-Sophie Drouet
Il y a un peu de tout. Il y a des chapitres, c'est qu'un texte qui explique la règle de grammaire, par exemple. J'ai fait des audios aussi pour les prononciations, pour dire, pour que les gens puissent entendre comment prononcer les phrases ou les mots. Il y a des vidéos explicatives, il y a des exercices, il y a plein d'exercices qui sont des exercices où quand il y a de l'oral c'est dit par des natifs, c'est des exercices qui sont en ligne. Il y a des podcasts avec des interviews de Norvégiens qui parlent français, de Français qui ont appris le Norvégien. Il y a des jeux, il y a des quiz, il y a plein de choses.
- Alban
Et là j'ai vu que tu allais, je crois que c'est à partir de la rentrée, tu allais aussi lancer deux heures de pratique.
- Anne-Sophie Drouet
Oui, parce que c'est une demande que j'ai beaucoup eue et que je comprends. Parce que c'est vrai qu'on a tous cette difficulté, c'est que quand on apprend une langue, il faut la pratiquer. Et vous deux, vous êtes français. Moi, j'ai eu le problème avec mon mari qui est français aussi. On était français tous les deux. Attends,
- Alban
mais tu nous as très mal cerné Anne-Sophie. Nous, là, dès que tu pars, on repasse au norvégien direct.
- Anne-Sophie Drouet
C'est vrai, vous parlez norvégien entre vous.
- Alban
On aimerait bien.
- Anne-Sophie Drouet
Nous, on a essayé au début, sauf que c'est bien pour le côté... pratique et sortir les mots, mais ça reste de Français qui parlent mal norvégien. Du coup, on ne sait pas si on fait des fautes.
- Alban
On fait ça depuis les trois ans et demi.
- Anne-Sophie Drouet
Et en fait, si ça se trouve, on est en train de mal apprendre. Donc je ne suis pas sûre que ce soit très, très utile. Du coup, c'est des cours de conversation, donc ce sera avec des thèmes. Par exemple, on va commencer à se présenter. Ça sera, je pense, autour du développement à chaque fois un peu d'un champ lexical. Je ferai des petits groupes pour que les gens parlent ensemble. Puis moi, je passe dans les salles virtuelles. Je ferai des jeux aussi, des petits exercices de grammaire. Dans la formation, il y a aussi un groupe privé, Discord, pour que les élèves puissent parler entre eux et tout. Et du coup, dans ce groupe, ils me disent souvent, cette leçon, elle est compliquée, j'ai du mal et tout ça. Du coup, je me servirai aussi de ce qu'ils me disent là. pour faire des leçons de ce qu'ils trouvent difficile. Donc ça commence à la rentrée et je l'inclus au même prix. Je ne change pas mes prix. Ça va être chouette. Ça va être cool.
- Lucie
Et sur ton site aussi, tu proposes d'organiser des voyages ?
- Anne-Sophie Drouet
C'est ça.
- Lucie
Ça, c'est venu après le...
- Anne-Sophie Drouet
Ça, c'est venu après NRCO aussi, justement. Du coup, j'ai été contactée par une agence de voyage qui cherchait des freelances pour créer des voyages en privé. Donc là, c'est vraiment de la création de circuits sur mesure, en fait, en fonction de ce que les gens veulent faire. Donc, c'est pour les particuliers, les familles. Les petits groupes d'amis. Mais ce n'est pas des tourbusses. C'est les gens qui passent tout seul.
- Alban
Fais-nous découvrir la Norvège. C'est ça.
- Anne-Sophie Drouet
Nous, on a tel budget. On peut voir le sud de la Norvège ou les Lofoten. On a tant de temps. On veut faire ça.
- Lucie
D'accord.
- Anne-Sophie Drouet
Qu'est-ce que tu proposes ?
- Lucie
Tu vas proposer un peu... Maintenant, tu as tes adresses un peu clés et tout. Ou est-ce que tu dois continuer de rechercher ? Parce que tu as peut-être...
- Anne-Sophie Drouet
pas fait toute la norme non je connais pas tout évidemment mais pas tout loin de là je cherche auto c'est un peu aussi un petit coup des fois il ya des zones que je connais moins bien donc je regarde demande à mes collègues aussi tiens j'ai quelques parce qu'évidemment chacun un peu c'est ces zones préférentielles donc c'est hyper intéressant qui m'arrive c'est souvent parce que évidemment nous enfin moi c'est moi qui donc moi je crée le circuit je fais le devis aussi donc que j'ai toute une... toute une logistique de travail avec l'agence de voyage. Je fais le devis, c'est moi qui m'occupe du règlement. Donc, les voyageurs payent l'agence, ne me payent pas moi. Moi, je suis commissionnée par l'agence. Mais du coup, on crée beaucoup, évidemment, le voyage en fonction du budget des gens. Donc, évidemment, c'est la première question qu'on demande, c'est quel budget vous avez pour leur proposer quelque chose qui rentre dans leur budget. Donc, ça m'est arrivé d'avoir des gens qui me disent, on n'a pas de budget, vas-y, propose-nous un truc.
- Alban
mais qui sont foncées pour l'expérience.
- Anne-Sophie Drouet
Mais voilà, où là, du coup, tu sens que tu peux proposer des choses un peu plus...
- Alban
Premium,
- Anne-Sophie Drouet
oui. Confort, ou rester un peu plus de temps. Mais bon, la plupart du temps, c'est plutôt, on a un petit budget.
- Alban
D'accord, mais c'est intéressant de savoir.
- Anne-Sophie Drouet
Parce que c'est possible. Alors oui, du coup, c'est intéressant aussi d'essayer de...
- Lucie
Est-ce qu'on peut voyager en Norvège avec un petit budget ?
- Anne-Sophie Drouet
Ça dépend de... De la notion de petit budget, en fait. C'est ça le problème, c'est que tout le monde n'a pas la même notion de petit budget. Nous, en tout cas, pour l'agence, on ne s'occupe pas des billets d'avion. On fait que le... C'est l'ouest. Donc, on fait les logements, il y a les petits-déj, toute la logistique. Donc, soit location de véhicules, soit les transports en commun. Bateaux, croisières et tout ça, toutes les activités. Et pour nous, en gros, il faut compter entre 1800 euros. et un petit 2000 euros par personne pour 10 jours.
- Lucie
C'est bien d'avoir cette fourchette de prix.
- Anne-Sophie Drouet
Ça peut être un peu moins si c'est hors saison. Je crois que j'ai réussi à organiser hors saison des voyages pour 1700 euros. sur place 10 jours pour une semaine sachant que et à l'inverse pendant le rush touristique et si c'est un peu au dernier moment là c'est 2500-3000 ça dépend de tellement de facteurs ça dépend du moment de l'année et est-ce qu'il y a des parties de la Norvège plus chères que d'autres ?
- Lucie
c'est plus cher d'aller au Lofoten que dans les...
- Anne-Sophie Drouet
Tromsø par exemple c'est du délire je crois qu'il n'y a aucune chambre d'hôtel à moins de 350 euros l'année Merci. Du coup, nous, on évite d'envoyer les gens là-bas. Sauf les gens qui ne veulent pas louer de voiture et qui sont en transport. Du coup, c'est un peu obligé d'être là, puis de rayonner, de prendre des navettes pour aller faire les activités. Mais du coup, c'est pas très cher. Du coup, ça revient au final moins cher de loger un peu à l'extérieur et de louer une voiture. Donc, c'est plein de choses à prendre en considération. Après, c'est en fonction des critères de chaque livre. Les gens qui ne veulent pas conduire, c'est comme ça. Donc, pas de souci. C'est même possible de faire, j'ai organisé, c'était intéressant, l'année dernière, un voyage pour une maman et sa fille à partir d'Oslo, traverser toute la Norvège jusqu'à Tromsø en transport, sur dix jours, avec un passage en Urti-Ruten, du train, des croisières et tout. C'était top. Mais c'est super.
- Alban
Oui,
- Lucie
parce que du coup,
- Anne-Sophie Drouet
oui.
- Alban
Mais bon, au moins, comme tu dis, c'est plus le design.
- Anne-Sophie Drouet
Tu t'adaptes aux besoins. C'est ça qui est intéressant, du coup. Moi, je propose des choses. Si la propos de quand les gens reçoivent la proposition, ils peuvent me dire bon, telle journée, tu nous as mis du rafting. Moi, je n'aime pas trop un truc un peu pépère. On va faire du kayak.
- Lucie
Non,
- Anne-Sophie Drouet
c'est ça qui est super. Ou tu proposes des randos et tout. C'est hyper.
- Lucie
C'est de pouvoir adapter complètement.
- Anne-Sophie Drouet
Exactement. Oui, exactement.
- Lucie
Et du coup, après avoir fait guide, fixeuse dans plein d'endroits, et maintenant faire des voyages sur mesure et tout, est-ce qu'il y a un endroit... Parce que la Norvège, on pense tout de suite à Lofoten, Bergen, Flom, Tromsø, Estie et tout. Est-ce qu'il y a un endroit méconnu et qu'il faut vraiment faire ?
- Alban
Elle ne va pas le dire.
- Anne-Sophie Drouet
C'est ça. Non, non, il n'y a rien. Il y a un endroit que je cite souvent parce que justement, moi, je l'ai découvert avec une prod télé avec Arte il y a quelques années qui s'appelle Fjärland. qui est au cœur du Sognefjord et qui peut être un point de chute un peu différent de tous les points de rush. Alors, je moyenne un peu mes propos parce que j'étais quelquefois un peu alarmiste sur la foule, en fait, les gens qu'il peut y avoir à Flom ou à Gahanger. C'est toujours le cas. Il peut y avoir des gros points de rush, mais ça peut être aussi cool. Donc, c'est impossible à prévoir. Là, je rentre d'un tour. J'étais à Flom et à Gudvangen. Il n'y avait personne. D'accord. C'était cool, il y avait des gens, il y avait des petits groupes, mais c'était très cool.
- Lucie
T'as l'impression qu'il y a des saisons où il y a plus de gens que vous ?
- Anne-Sophie Drouet
Le rush touristique, c'est quand même juin-juillet. À partir de mi-août, ça se calme en général.
- Lucie
Et en hiver, les gens aussi viennent beaucoup, non ?
- Anne-Sophie Drouet
Oui, en hiver, il y a le Norway Nunchal qui passe par Flom, donc il y a du monde l'hiver aussi. Il faut faire un petit peu attention à ça. C'est vrai que les gens veulent aussi venir en Norvège pour ce côté être seul au monde, au milieu des fjords et tout. alors vous Pour les randonnées aussi, il faut faire très attention avec la randonnée de Prequestoulon ou de Koltunga. C'est l'autoroute. Mais je ne les ai pas faites ces randonnées à cause de ça. Parce qu'à chaque fois que j'y suis passée, c'était un peu pendant le rush. J'ai dit c'est mort, je ne vais pas faire ça. Je ne vais pas faire une rando à la queue leu. Devoir attendre une heure en haut pour faire ma photo.
- Lucie
C'est clair. Nous, on a fait Guéranga. Et en fait, quand il y a du monde, tu te rends compte, parce que c'est quand même une petite vie.
- Anne-Sophie Drouet
T'es engorgée, puis c'est oppressant, en fait. Et puis, il y a cette énorme paix. Il y a ce saut.
- Lucie
Nous, on avait l'énorme paix dans tout le temps.
- Anne-Sophie Drouet
C'est très rare qu'il n'y soit pas.
- Lucie
Et là, je me rappelle qu'on s'est dit,
- Anne-Sophie Drouet
c'est un peu dommage. Ça m'est arrivé une seule fois d'être sur le point de vue du dessus, et de ne pas en avoir. Et là, j'étais là, ah ouais, ça change. La fumée que ça dégage, la pollution. Tu es au milieu des fjords, en plus d'un fjord classé à l'UNESCO.
- Lucie
C'est dingue qu'ils soient autorisés d'aller.
- Anne-Sophie Drouet
Je crois que c'est en or et c'est en discussion. C'est comme à Bergen, là, ils ont régulé. Avant, il pouvait y avoir jusqu'à 4 bateaux de croisière à Bergen, à savoir qu'il y a à peu près 3000 personnes par bateau. Donc, quand les 4 lâchent les 3000, dans Brighen, là, c'est chaud. Donc du coup, ça peut être comme ça. Maintenant, c'est limité à deux. D'accord. Ça fait quand même 6000 personnes d'un coup qui sortent dans Bergen. Donc si on se retrouve à ce moment-là, pas de bol. C'est pareil, c'est pas... On peut pas trop s'en faire. L'expérience est différente. Moi, j'étais à Bergen il y a quelques jours, là, c'est personne. Enfin, c'était calme. C'était très, très, très, très cool.
- Lucie
Incroyable. Donc, redis-moi le nom. Faudrait que tu me l'écrives. Le nom de la...
- Anne-Sophie Drouet
Alors, Fjärland.
- Lucie
Fjärland.
- Anne-Sophie Drouet
Un nom de Fjärland. Ouais, c'est vraiment... Donc, j'ai découvert ce village-là avec Arte. Et c'était rigolo parce que c'était un film un peu différent. C'était pas vraiment un reportage, c'était un film un peu poétique et tout. Et c'était avec Mathias Maldieu, le chanteur de Dionysos, qui était le personnage principal de ce film. Et il a appelé ce village le village magique, le village des livres. C'est le village des livres. En fait, il y a des bibliothèques extérieures partout. Et l'histoire est assez rigolote parce qu'en fait, il y avait une route principale qui passait par le village avant. Et après, ils ont créé justement une autoroute nationale qui coupait pour aller en direction de Songdal et qui a enlevé en fait le... l'accès à Fjärland. Donc, les gens ne venaient plus à Fjärland. Et du coup, le maire de l'époque a eu l'idée de faire ça pour faire revenir les touristes, de transformer ce village en village des livres. Et du coup, ils ont récupéré plein de livres, des bibliothèques qu'ils fermaient, de plein d'endroits. Et du coup, ils ont créé... C'est vraiment un village magique, en fait. On est ailleurs, on est transportés. Une petite story avec une musique de... C'est le village des poupées. Des fées. Le village des fées, c'est exactement ça. Avec la vue idyllique du fjord avec les glaciers au fond. C'est dingue.
- Lucie
Une donnante.
- Anne-Sophie Drouet
Et puis, il n'y a pas beaucoup de monde, en fait. Il y a des touristes, évidemment. J'en parle tellement maintenant que j'ai dû en envoyer quelques-uns là-bas. Ce qui est très cool parce que c'est chouette. C'est chouette, il y a plein de... Juste à côté, il y a le petit village de Soulvorn. J'ai fait des vidéos, j'ai des reportages vidéo sur ma chaîne YouTube, s'il y a des auditeurs qui sont intéressés. Ok,
- Lucie
on ira voir. Moi, j'irai voir.
- Anne-Sophie Drouet
C'est vraiment un coin un peu moins touristique que les points de chute, un peu de rush, de flôme et tout, qui sont très chouettes aussi. C'est compliqué aussi pour moi de dire aux gens, je ne vous dis pas de ne pas aller là-bas. Mais parce que c'est touristique, pourquoi ? Parce que c'est beau, donc je comprends. C'est moi-même le premier voyage que j'ai fait en Norvège qui m'a fait venir là. C'était une boucle entre Oslo et Bergen, en passant par Flom. Le cliché, je comprends et je ne veux pas empêcher les gens de faire ça. Il faut juste être un peu...
- Alban
mis en garde sur le fait qu'il peut y avoir du monde et que ça peut être un peu... Ça m'est arrivé d'être à Flom avec un groupe et où on avait du temps libre mais le bus était à nos dispos et il me semble qu'après on allait à Bergen. Et du coup j'ai dit au groupe ça va ? Non, on se casse s'il te plaît. On peut partir en fait, enfin c'est bon on a vu le fjord, enfin ils en avaient marre quoi. Donc c'est tellement dommage. mais bon c'est voilà c'est à la fois chouette pour le développement touristique du pays à la fois c'est comme les Lofoten c'est pareil les Lofoten l'été ça peut être on est à la queue sur la route et puis les randonnées c'est pareil enfin ça peut être faut être un peu prêt à ça quoi on n'est pas seul au monde non bien sûr et puis bon quand tu voyages souvent ben les
- Anne-Sophie Drouet
Les endroits beaux sont très touristiques.
- Alban
C'est ça, puisqu'on y va en période. Après, je comprends. On a des vacances.
- Anne-Sophie Drouet
Mais si c'est possible de sortir des...
- Alban
De faire un peu avant, par exemple, le mois de mai, c'est génial pour venir en Norvège. Vous pouvez avoir le 17 mai. C'est un truc culturel quand même hyper chouette à voir. Donc, le mois de mai ou à partir de mi-août. par exemple, jusqu'à fin septembre. C'est très chouette la Norvège. Moi, j'ai eu des fins septembre à 25 degrés. C'est très chouette. Et il y a moins de monde. Et c'est moins cher.
- Anne-Sophie Drouet
Tu travailles sur toutes ces choses-là en ce moment. Est-ce que tu as d'autres projets ?
- Alban
Du coup, oui, j'ai un nouveau projet, une nouvelle formation qui vient de sortir qui s'appelle « Être entrepreneur en Norvège » . Et du coup, c'est pour aider les gens à monter leur entreprise en Norvège, que ce soit AS ou Enkel Person Fortak, mais essentiellement Enkel Person Fortak, donc Enkelt pour le pire à gourder, parce que c'est un peu chiant à dire. Mais ça, c'est pareil. Ça fait des années que je fais du consulting là-dessus. Je fais du consulting sur deux thèmes, soit sur le voyage pour aider les gens à organiser leur voyage en Norvège, soit pour les gens qui veulent. venir s'installer en Norvège et puis qui ont plein de questions, comme tout le monde. On ne sait pas ce qu'on va faire, etc. Donc, formation pour aider les gens à ouvrir, à lancer leur entreprise en Norvège, mais pas que. C'est pour ça que je ne l'ai pas appelé devenir entrepreneur en Norvège, mais être entrepreneur. Parce que c'est aussi des conseils pour les gens qui ont déjà, en fait, qui se sont déjà enregistrés, mais qui ne savent pas comment gérer. Parce que c'est une question que j'ai beaucoup, justement, dans mes sessions de consulting. de gens qui sont salariés en France, qui veulent venir en Norvège et se mettre à leur compte. Parce que pour rester en Norvège plus que les trois mois touristiques, il faut travailler. Si on ne trouve pas de travail en tant que salarié, ça peut être une bonne option de s'enregistrer, de se mettre à son compte pour faire une activité en freelance. Mais ce n'est pas si évident. parce que moi, j'ai été 10 ans, ça fait 21 ans que je travaille et j'ai toujours été freelance, en fait. J'étais intermittente en France, c'est pas vraiment freelance, mais bon, j'ai jamais été salariée, à part un an à NRCO ici. Mais j'ai toujours été indépendante, en fait. Donc, je sais comment gérer. J'ai eu une asso pour gérer mon projet d'album de musique en France. Donc, je sais comment gérer ça, en fait. Et il y a beaucoup de gens qui veulent se lancer à leur compte en Norvège et qui sous-estiment. par exemple qui se disent je vais prendre un comptable mais ton comptable il te fait pas ta compta en fait ah oui ? bah non un comptable ça te fait ton bilan annuel mais ça te fait pas ta compta bah oui donc il faut que tu envoies ta compta à ton comptable et ça les gens le savent pas en fait donc il faut tenir sa compta il faut faire son suivi Et ça, on l'envoie au comptable pour qu'il nous fasse notre déclaration d'impôt et notre bilan annuel. On peut prendre un service avec un comptable, par exemple, moi, si j'ai Knut qui me demande de lui faire des photos, je ne vais pas appeler mon comptable pour lui demander de me faire une facture. Oui,
- Lucie
voilà, c'est ça.
- Alban
Je ne vais pas lui faire une facture. Et ça, il y a plein de gens qui ne savent pas, en fait, qui se disent, je vais prendre un comptable, il va tout faire. Ben non, ça ne marche pas du tout comme ça.
- Lucie
Tu n'es pas encore une multinationale.
- Alban
Du coup, voilà, ça ne marche pas comme ça. Il faut voir éditer ses factures, il faut faire des contrats pour se protéger, puisque malheureusement, après dix ans d'expérience en Norvège, je me suis fait arnaquer par des prods télé qui ne m'ont pas payé.
- Anne-Sophie Drouet
C'est pas vrai.
- Alban
Donc je ne faisais pas de contrat avant, jusqu'au jour où je me suis fait avoir, et où j'ai dit, c'est fini. En Norvège, quoi ? Non, par une prod française.
- Lucie
Tu nous rassures.
- Alban
Je ne dis pas que ce ne serait pas arrivé en Norvège, mais voilà, par une prod. française. La difficulté aussi de travailler avec la France quand on est en Norvège. Parce que ce n'est pas les mêmes rapports à l'argent, ce n'est pas les mêmes coûts des services. Donc, quels tarifs on applique, comment on fait, comment on tient sa compta, comment on fait un contrat, comment on se paye, comment on rembourse ses frais de fonctionnement, comment on déclare son sharebook, puisqu'on peut se rembourser, enfin, déclarer des frais de déplacement qui vont être déductibles d'impôts, etc. Comment développe son business ? Parce qu'il faut trouver des clients. Tout ça, les gens n'y pensent pas. Ils se disent, je vais me mettre à mon compte. Je suis salarié, j'en ai marre, j'en ai ras-le-bol, je vais être freelance. Oui, mais... Je veux partir en Angleterre. C'est un peu plus compliqué que ça. On a de la TVA. La TVA, c'est 25 %. Donc, quand quelqu'un nous demande un service, mais que c'est 25 % de plus, c'est à prendre en considération. Enfin, bref.
- Lucie
Et ça vient de sortir.
- Alban
Du coup, ça vient tout juste de sortir. Et c'est top. C'est top parce qu'il y a vraiment ces quatre thèmes. Il y a un premier thème sur à quoi penser avant de s'enregistrer, comment s'enregistrer, comment gérer son argent, comment se payer, comment se protéger avec des contrats, comment faire son suivi de revenus aussi. Et du coup, ce qui est chouette aussi dans cette formation, c'est que je donne ces documents dedans. Donc, je donne six documents. Je donne le document pour faire sa compta, pour entrer ses entrées d'argent. Je donne le document, donc ce fameux super Excel de suivi de revenus. Je donne le short book pour faire la déclaration. Je donne le document pour se payer en private, pour faire les virements. Je donne le document pour se faire les remboursements. Et je donne un exemple de contrat de travail pour se protéger avec les clients. Donc ça, c'est inclus dans la formation.
- Anne-Sophie Drouet
Je pense que ça va être super utile pour beaucoup de personnes.
- Alban
J'espère que ça va aider beaucoup.
- Anne-Sophie Drouet
J'ai déjà vu pas mal de questions passer sur certains de ces sujets.
- Alban
Et puis, toutes les questions sont légitimes, sont hyper crédibles. Parce que c'est vrai que ce n'est pas évident de trouver les réponses. Oui, il y a un statut qui est un peu le même pour tout le monde si on s'enregistre en Aincal Person for TAC. Et après, pour le développement du projet, c'est vraiment propre à chacun. Il y a plein de choses à prendre en considération. Donc, c'est hyper intéressant.
- Anne-Sophie Drouet
Du coup, avec tous ces projets, j'imagine, vous voyez rester en Norvège encore ? Oui, pour un petit moment.
- Alban
On ne va pas tarder à demander la double nationalité.
- Anne-Sophie Drouet
Tu te sens norvégienne ?
- Alban
Je me sens norvégienne, oui. Parce que c'est rigolo, d'ailleurs, quand je rentre en France, je rentre en France. Quand je reviens en Norvège, je rentre à la maison.
- Anne-Sophie Drouet
Oui, tu te sens vraiment chez toi ici.
- Alban
Il n'y a que la famille qui me manque.
- Anne-Sophie Drouet
Comment tu gères ça ? Du coup, tu rentres de temps en temps en France ?
- Alban
Je rentre à Noël tous les ans. Et puis l'été. Et puis mon papa vient en visite. Tu as des visites. Tu as de la place,
- Anne-Sophie Drouet
oui. Ok, trop cool. Est-ce que tu pourrais nous dire... Quelque chose que tu adores en Norvège ou un souvenir que tu as en Norvège qui te tient à cœur ?
- Alban
Ce n'est pas du tout original, mais c'est l'accès à la nature. C'est pour ça que je suis venue. En plus, là, j'habite sur une île. Et du coup, comme je travaille à la maison pour tous ces projets-là, à part quand je suis guide et je me déplace, mais je ne me déplace pas tant que ça finalement. Je travaille quand même beaucoup de la maison. Donc ce qui est chouette, c'est que je peux aller me promener quand je veux en fait. C'est aussi d'ailleurs une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté NRCO. C'était que finalement, j'avais aucun souci avec le côté hiérarchie et autorité. J'avais aucun problème d'avoir un chef et tout. C'était plutôt cool d'ailleurs qu'on me dise « bah tiens, fais ci, fais ça » . Du coup, je n'avais pas à réfléchir, à y penser. Enfin, c'était cool. Mais ce qui me gênait, c'était ce manque de liberté du coup, et ce manque de temps libre surtout, avec les temps de transport et tout. Ça, c'est aussi quelque chose que les gens sous-estiment beaucoup en arrivant en Norvège. C'est que même si vous êtes à Oslo, en fonction de là où vous bossez, vous pouvez facilement avoir une heure, une heure et demie de transport parce qu'il fait trois heures au total dans la journée. Donc, ce n'est pas anodin, en fait. Et les Norvégiens se déplacent beaucoup. Il n'y a pas beaucoup de gens qui bossent vraiment juste à côté de chez eux. Ils se déplacent quand même beaucoup. En tout cas, moi, je suis beaucoup plus heureuse de bosser à la maison et d'aller me promener autour quand j'ai envie.
- Anne-Sophie Drouet
de profiter des paysages. Ça me parle. Et au contraire, est-ce qu'il y a quelque chose qui est plus difficile à vivre en Norvège ? Même après tant d'années.
- Alban
Le côté social quand même, c'est vrai qu'on en parle quand même beaucoup. Ce n'est pas le côté froid et distant des Norvégiens. Je dirais que c'est plutôt qu'on n'a pas la même approche. Nous, on a tous ces amis qui sont très proches, mais on ne les voit pas si souvent que ça. Et puis, c'est vrai que ce manque un peu de spontanéité. Moi, quand j'y repense, quand j'étais à Paris, de dire je vais boire un café avec mes copines, on se retrouve. Mais ça, ça manque à tout le monde, je pense. C'est vraiment le truc.
- Anne-Sophie Drouet
Oui, c'est vrai.
- Alban
Donc, un petit peu ce côté-là, c'est vrai que les codes sociaux sont quand même différents et que quelquefois, c'est un peu, on se dit...
- Lucie
Ça peut être pesant parfois.
- Alban
Un peu pesant, ce côté... Oui, quand même, un peu distance sociale des gens. Après, ça dépend vraiment des endroits. Parce que moi, quand j'étais à Tollesreux, là où j'ai vécu dix ans avant... Les voisins et tout, ils ne parlaient pas trop, ils ne disaient pas trop bonjour et tout, enfin un petit peu. Mais alors que là où je suis arrivée, la chemeuse, c'est complètement différent. D'accord. Les gens sont beaucoup plus souriants, ils parlent tout de suite. Nous, quand on était encore en train d'emménager avec le camion et tout, tous les gens venaient nous voir, ils étaient bienvenus et tout.
- Lucie
C'était un peu ça aussi. Mais dans Oslo, on l'entend du tout au tout.
- Alban
Oui, ça dépend.
- Lucie
Chaque expérience,
- Anne-Sophie Drouet
c'est carré. J'avais des voisins assez fermés, déménagés.
- Alban
Ah voilà,
- Lucie
c'est bien un peu plus loin.
- Alban
Ça dépend vraiment des gens et puis bof. Moi, ma difficulté principale, c'est les amis, mais surtout la famille. Du coup, quand on vit des choses... Bon, moi, j'ai malheureusement perdu ma maman l'année dernière. Du coup, quand on vit des choses comme ça, à la distance, c'est compliqué. C'est compliqué. Donc, c'est vraiment le côté famille. Moi, je suis fille unique. Donc, je suis très proche de mes parents. Donc, il faut rentrer. Après, la chance d'être freelance, donc du coup, quand je suis rentrée au chevet de ma maman, j'ai pu continuer à travailler un petit peu. Donc, je n'ai pas dû tout arrêter. J'ai pu rester, profiter, la voir, etc. Donc, le petit côté positif de ça. Mais voilà, la difficulté, c'est d'être loin.
- Lucie
Merci de partager parce que c'est vraiment quelque chose qui, je pense à tout âge. Et quand on vit à l'étranger, on se pose de vraies questions comme ça.
- Alban
Ben, carrément.
- Lucie
Et si ça se passe... Comment réagir ? Est-ce qu'il faut tourner la page ? Est-ce qu'il faut passer via l'étranger ou pas ? C'est intéressant de voir, toi, ta transition, notamment par ton activité, qui t'a permis de t'adapter.
- Alban
Moi, ça a été ma hantise. C'est vrai que ma maman avait des problèmes de santé depuis longtemps. J'y pensais. Je me disais, quand il va se passer quelque chose, si je ne suis pas là, ça va être compliqué. Donc là, j'ai eu la chance de pouvoir arriver à temps et de passer les derniers mois avec elle. Donc ça, j'en suis très, très reconnaissante. Mais c'est vrai que je sais qu'il y a beaucoup d'expats en Norvège et à Oslo qui vivent aussi ce côté qui peut être compliqué, mais que je comprends tout à fait. C'est que du coup, toutes les vacances, ils rentrent en France. Normal, on veut voir la famille. Et quand on a des enfants, on veut que les enfants voient les grands-parents. C'est tout à fait normal, je comprends tout à fait. Mais du coup, qu'ils ne profitent pas de la Norvège, qu'ils connaissent très peu la Norvège. Mais je sais que ce n'est pas évident et que c'est compliqué. C'est un point compliqué. Du coup, mes parents étaient à la retraite, mais comme ma maman n'allait pas bien, ils ne pouvaient pas venir me voir beaucoup. Je ne pouvais pas forcément y aller tout le temps. Donc, il y a ce côté quand même.
- Lucie
Vivre son rêve, mais aussi comment faire cette balance.
- Alban
Évidemment, quand on me pose la question, est-ce que tu devois rester en Norvège ? Oui, la seule chose qui pourrait me faire rentrer, c'est la famille du coup. Maintenant, je n'ai plus que mon papa. S'il se passait quelque chose, évidemment. Là, moi, la question ne s'est pas posée. C'était la fin de vie de ma maman. Si j'avais été à Enerco... En contrat, j'aurais quitté. C'était ma mère en priorité. Évidemment, je suis partie le lendemain, le soir même, j'étais dans l'avion. Donc, la question ne s'est pas posée. Mais tout le monde ne peut pas le faire. Si on a une famille avec un boulot, un CDI, c'est compliqué du coup.
- Anne-Sophie Drouet
Qu'est-ce qu'on fait ? Peut-être qu'on commence à se poser la question. Qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
- Alban
Qu'est-ce qu'on fait ? Après, moi, du coup, j'y pense. Je me dis, je ne sais pas s'il se passe quelque chose avec mon papa. Qu'est-ce que je fais ? Je rentre. non, je ne vais pas rentrer. Il est dans les Ardennes, je ne vais pas rentrer vivre dans les Ardennes. Qu'est-ce que je vais faire ? Et puis, si j'étais en France, mais ailleurs, je ne le verrais peut-être pas plus. Si j'étais à la montagne, nous, avant de venir en Norvège, il y avait un peu la zone Isère, Savoie, tout ça qui nous plaisait parce qu'on aime la montagne. Je pense que si j'étais là-bas, mon père, dans les Ardennes, je ne le verrais pas beaucoup plus qu'en étant en Norvège.
- Anne-Sophie Drouet
C'est des questions.
- Alban
Pas facile. Non, ce n'est pas évident. Et encore plus quand on a des enfants. C'est vrai que nous, on n'a pas d'enfants. Donc, on n'a que le côté avec les parents. Et nous, notre relation propre avec nos parents. Et quand il y a les enfants, la relation avec les grands-parents et tout, ça rajoute un niveau.
- Lucie
Une petite question avant de terminer cet épisode. Tu connais la Norvège ? en tant que résidente, et tu connais la Norvège aussi, en tant que voyageur. Quel serait ton conseil pour quelqu'un qui souhaite voyager ou s'installer ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui peut rejoindre les deux sur comment appréhender la Norvège ?
- Alban
C'est de venir en voyage avant de s'installer. Ça, c'est le meilleur combo. C'est ce que j'ai fait pendant quatre ans. C'est d'essayer, en fait. C'est d'aller dans des coins, d'essayer. Si on n'est pas sûr entre la ville et... Parce qu'Oslo, par exemple, c'est une ville très chouette, avec plein, plein, plein d'avantages, mais ça reste une ville moderne. Donc Oslo, ça ne reflète pas du tout la Norvège en termes de petites maisons. Il y a des gens qui pensent qu'ils vont avoir les petites maisons rouges en bois, les petites fermes et tout, dans le centre d'Oslo. Donc je conseille d'essayer différents lieux, d'essayer un peu des villes, des plus petites villes, des villages, au milieu de nulle part. part de mettre au clair de la recherche et de regarder essayé en fait de venir en vacances à des endroits différents pour voir et puis évidemment si c'est un développement de business de faire un peu ce qu'on a fait une petite étude de marché et de voir que quelquefois on a une idée qui est génial mais ça va pas marcher mais ça on peut on peut pas toujours l'anticiper mais un peu quand même on peut quand même se rendre compte en rencontrant les gens ou ne serait-ce qu'en en parlant, en disant voilà, j'ai ce projet. Comme c'est pour l'école de musique. Comme on a fait pour l'école de musique.
- Anne-Sophie Drouet
Merci beaucoup Anne-Sophie d'avoir partagé tes nombreuses expériences.
- Alban
Merci à vous.
- Lucie
Une fois de plus, j'ai commencé l'épisode par ça, à se dire qu'on perçoit quelques parties de la personne via un contenu en ligne, via un site. on a été encore les premiers surpris.
- Alban
Mais ce n'est pas évident. J'ai souvent la réflexion de gens qui me disent « mais je ne comprends pas trop ce que tu fais » . Mais je dis « c'est normal » .
- Anne-Sophie Drouet
Écoutez cet épisode et vous comprendrez. Elle a beaucoup de cordes à son arc. Et puis, je trouve ça inspirant le fait que tu aies parlé du moment où tout s'est bien passé, le moment où vous êtes en doute peut-être à partir en France. Et puis au final, de ne pas lâcher. De voir les petits signes où il y en a et s'accrocher.
- Alban
Oui, c'est un des trucs que je trouve très chouette. Par exemple, tout ce que je fais maintenant, ça n'a rien à voir, que ce soit le fixeur, guide, prof de chant, prof de... Chapoulox ! Non, mais ça n'a rien à voir avec ma formation initiale. Et je ne ferais pas ça si j'étais restée en France, en fait. Oui, bien sûr. Donc, du coup, le fait de partir vivre à l'étranger, ça ouvre à tellement d'autres choses. Et c'est super intéressant, en fait. Parce que... prendre des choses.
- Lucie
Tu as aussi le bon état d'esprit, je pense, qui t'a fait rebondir à chaque fois.
- Alban
Des fois, on n'a pas trop le choix. Je savais que si j'attendais le moment, je pouvais bosser en audiovisuel. On n'aurait pas eu les moyens financiers d'attendre. Cette ouverture d'esprit qu'on doit avoir, et puis de propositions qui arrivent, qu'on accepte, ce n'est peut-être pas ce qu'on aurait voulu faire, mais on essaye et on aime bien, donc on continue. Je trouve ça très intéressant. C'est très typique de la vie à l'étranger, donc je trouve ça vraiment chouette.
- Anne-Sophie Drouet
Trop bien. Merci encore. On mettra toutes les informations dans la description de l'épisode. Et en attendant, on vous dit à très bientôt chez nous.
- Lucie
Sous les aurores.
- Anne-Sophie Drouet
Si cet épisode vous a plu, pensez à nous laisser une note et un avis sur votre application d'écoute préférée.
- Lucie
Ou un commentaire sur YouTube. Ça nous aide énormément à faire grandir le podcast.
- Anne-Sophie Drouet
Merci et à très vite pour le prochain épisode.