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La Sportive Outdoor - Interviews de sportives | Femmes inspirantes, Sport féminin, Sport au féminin, Témoignages sport, Trail, Vélo, Rando

Nourrir une équipe cycliste professionnelle avec Justine Bailleul | Nutrition sportive, Vélo, Alimentation sportive, Cyclisme, Performance

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39min |09/09/2025
Play
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39min |09/09/2025
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Description

Comment nourrir huit coureurs d’une équipe pro qui dépensent jusqu’à 7 000 calories par jour… sans les lasser, tout en gardant le plaisir de manger et en boostant leur performance ?


Pour en parler, je reçois Justine Bailleul : ancienne cycliste en N1, naturopathe spécialisée dans l’accompagnement du sportif et cheffe « naturo cuisto » de l’équipe cycliste Arkéa B&B Hotels. Sa mission ? Concevoir une cuisine anti-inflammatoire, adaptée aux efforts intenses et aux besoins individuels des coureurs… tout en régalant leurs papilles !


Au programme de l’épisode :

  • Comment Justine gère les repas d’une équipe cycliste professionnelle en pleine compétition ?

  • Quelle différence entre les menus d’une étape de montagne et ceux d’une journée de repos ?

  • Pourquoi la cuisine anti-inflammatoire est devenue un pilier de la performance sportive ?

  • Les erreurs fréquentes en nutrition sportive chez les amatrices d’endurance (et comment les éviter).

  • Ses recettes préférées pour le vélo : rice cakes, energy balls, oat cakes… faciles à préparer !

  • Comment ajuster son alimentation selon son cycle menstruel pour mieux récupérer et performer.


Oui, on parle aussi de flan et de mousse au chocolat. Parce que la performance sportive, c’est aussi une histoire de plaisir. 🚴‍♀️🍫


👉 Prêtes à découvrir les coulisses de l’alimentation cycliste au plus haut niveau ?


🔗 Liens:

https://www.instagram.com/naturocuisto/


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


🔑 Mots clés de l’épisode:

nutrition sportive, cuisine anti inflammatoire, équipe cycliste professionnelle, alimentation cycliste, performance sportive


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Justine Bayeul, Naturo Cuisto sur Instagram, qui est chef cuisto au sein de l'équipe cycliste professionnelle Arkea B&B Hotel. Dans cet épisode, nous allons parler de son parcours, de la manière dont elle élabore les menus, de son quotidien sur les courses, et elle nous donnera en prime quelques conseils pour les cyclistes amateurs que nous sommes. Bienvenue Justine, est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, merci beaucoup de me recevoir sur ce podcast. Alors, je suis Christo, dans une équipe cycliste professionnelle et naturopathe spécialisée en accompagnement du sportif. Je suis ancienne cycliste, et je ne sais pas dire d'autres. C'est toujours que c'est mon début !

  • Speaker #0

    Et tu viens de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je viens d'Auvergne-Rhône-Alpes. J'ai grandi pas très loin de Genève. Et maintenant, j'habite dans le sud-ouest.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Bon, sympa. Et t'es ancienne cycliste. Alors, quel a été ton parcours sportif ? T'es ancienne cycliste professionnelle. Tu fais encore du vélo, enfin ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai pas été professionnelle. J'ai été cycliste en National 1. Au vélo club de Morto-Montbenois, ouais. Et puis maintenant, avec le travail, je roule beaucoup moins, mais j'ai quand même à cœur de continuer de rouler parce que c'est ma passion. Et dernièrement, je me suis mise au kayak slalom, au kayak rivière. Voilà, tout à fait différent, mais des nouveaux challenges. Après, en règle générale, j'aime tous les sports, donc je suis très nature.

  • Speaker #0

    Donc tout ce qui permet d'être en contact avec la nature, c'est vrai que le kayak, ça marche bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, directement. Mais c'est un milieu d'eau que je ne connaissais pas trop. C'est vrai que par chez moi, j'ai plutôt grandi à la montagne. Et là, en déménageant dans le sud-ouest, maintenant, je touche à un peu tout ce qui me touche à l'eau, donc le surf, le kayak. Et c'est chouette de pouvoir découvrir de nouveaux sports au fur et à mesure de la vie.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et qu'est-ce qui t'a poussée vers la naturopathie et vers la cuisine sportive, on va dire ?

  • Speaker #1

    Pour ne pas penser à l'or. La naturopathie, j'ai eu un parcours médical assez compliqué dans mon adolescence. J'ai rencontré une naturopathe à l'époque qui m'a énormément aidée. Pour être 100% honnête, avant de choisir mes études, je voulais être diététicienne. J'ai dû faire un foie financier qui a fait que je me suis retournée vers une licence en marketing, en communication et en commerce. Donc rien à voir. Et à la fin de ce parcours-là... Je me suis dit non, je ne peux pas rester dans ce milieu-là. Je suis allée en école de naturopathie, je fais mes deux ans. Plus d'autres formations spécialisées en accompagnement du sportif. Parce que le sport fait partie vraiment de ma vie. Depuis toute petite, je baigne dans le milieu du sport. Et en étant cycliste, je me suis rendue compte de la complexité à avoir assez d'apports. nutritionnel, mais aussi de ne pas en avoir trop, parce que le vélo est un sport d'endurance et mine de rien, le poids a quand même son rôle à jouer. Et puis, tout simplement aussi pour garder une bonne santé, parce que faire du sport pour la santé, ok, mais à quel prix ? On sait aujourd'hui que parfois, ça peut être très délétère. Et comme j'ai toujours cuisiné avec mon père, j'ai adoré d'avoir apprendre la cuisine sans gluten, sans lactose, faire mes petites expériences. Là, je suis dans la cuisine de mon enfance, c'est la cuisine de mes parents. Et c'est ici que j'ai commencé à faire plein de petits tests, etc. Et via la naturopathie, je me disais, ça peut être bien d'avoir cette double casquette, cette approche en cuisine, saine, OK, et santé. Parce que manger beaucoup quand on est sportif, c'est important. Mais pouvoir avoir un aspect anti-inflammatoire, pour prévenir les blessures, par exemple, c'est ce qui m'intéressait, en fait. Vraiment de pouvoir combiner et la cuisine de santé et la cuisine sportive ensemble. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est super intéressant. Et comment est-ce que t'es arrivée à intégrer une équipe cycliste professionnelle ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le sais, j'ai ma page sur Instagram, sur laquelle je partage des recettes. Et au tout, tout début, je partageais que des recettes. Après, je me suis formée à la naturopathie, donc je partageais des conseils naturaux, des recettes naturelles, des recettes un peu plus sportives, comme les rice cakes, des choses comme ça. Et puis, en fait, j'avais fait quelques... Parfois, j'allais aider dans des clubs amateurs de cyclisme. Et puis, du coup, je partageais ça sur mon réseau. Et une fois, donc, Arkea B&B Hotel recherchait un cuistot de dernière minute sur le critérium du Dauphiné. Et du coup, ils m'ont appelée. Et à partir de là, du coup, je suis restée dans ce milieu. Et en fait, au début, j'avais des idées de me dire, ok je suis je ne suis pas chef de base. Enfin, je n'ai pas de formation de chef. Je suis totalement autodidacte là-dessus. Et d'un autre côté, je me disais, je suis trop jeune, je n'ai pas assez d'expérience, tout ça, tout ça. Quand bref, des fois, on se met un peu des barrières.

  • Speaker #0

    Les syndromes de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, du coup, Maxime, un des assistants qui travaillait là-bas, d'ailleurs, je pense que s'il écoute ce podcast, il sera content d'entendre son petit nom. m'a contactée et m'a dit « Oui, on aurait besoin d'un chef dans deux jours. » Et moi, j'étais là « Ok, dans deux jours. » Donc en fait, j'ai eu la chance incroyable d'avoir à ce moment-là des clients et des clientes à qui j'ai pu dire « Là, en fait, on propose un truc de dingue. On se recontacte quand je rentre pour refixer un autre rendez-vous. » Et tout le monde a dit « Oui, vas-y, fonce. De toute façon, c'est le milieu dans lequel tu veux aller. » Et du coup, au début, j'étais hyper stressée parce que j'avais jamais cuisiné dans un food truck. Je n'avais jamais fait d'itinérance. Toutes les fois que j'avais cuisiné pour des clubs, je restais dans la même cuisine toute la journée. Je veux dire, c'était un chalet ou c'était une maison ou quoi. Et là, je me disais, OK, là, c'est le monde pro, c'est le World Tour, c'est incroyable. Et d'un autre côté, du coup, quand je suis arrivée, je ne sais pas, j'ai eu un sentiment de... OK, en fait, j'ai zéro stress. Je me sens hyper bien là. J'étais hyper... Enfin, j'avais beaucoup d'appréhension avant d'arriver. Une fois que j'étais... posé dans la cuisine, dans le truck. J'étais là, OK, tout va bien, en fait. Du coup, l'année d'après, ils m'ont proposé plus de jours et encore plus de jours. Et voilà, on s'est marqués.

  • Speaker #0

    C'est excellent. C'est allé petit à petit, mais aussi parce que t'as mis plein de choses en place, en fait. Est-ce que tu peux nous expliquer, enfin, tout le monde sait que c'est qu'un puits-ce-tôt, mais quand même, tu vois, ton rôle exactement au sein de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon rôle exactement au sein de l'équipe, c'est de nourrir le usage. Que ce soit bon, que ce soit varié. Moi, j'apporte une importance, je mets de l'importance dans la cuisine, dans le fait qu'elle soit anti-inflammatoire. Comme je disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui que le sport de haut niveau, oui c'est du sport, mais ce n'est pas forcément toujours du sport santé. Donc voilà, les aider à... À être en bonne santé, à prévenir des blessures, à recouvrir tous leurs besoins, parce qu'ils ont une dépense énergétique hyper, enfin très, très élevée. Voilà, qu'il y ait de la gourmandise aussi un petit peu, parce que le plaisir c'est important quand tous les jours on fait des efforts très, très intenses. Donc voilà, c'est leur apporter une nutrition qui leur permet d'avoir les besoins nécessaires. à l'activité sportive, mais aussi à recouvrir leurs besoins après l'effort pour les aider à récupérer et du coup à être plus performants sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est assez large. Et est-ce que vous êtes plusieurs ou tu es toute seule ?

  • Speaker #1

    Alors, en règle générale, sur tous les tours auxquels je participe, je suis seule en cuisine. Sur les grands tours, j'ai une diététicienne qui est là avec moi. Donc, elle va m'aider à faire le service. Sinon, j'ai toujours... un collègue qui m'aide à faire le service parce que parfois le food truck est garé très loin de la salle de repas. Voilà, et puis sinon, je ne suis pas toute seule comme cuisinière au sein de l'équipe. Il y a aussi Françoise qui est là depuis de nombreuses années et qui fête son 30e tour cette année. Donc, grande longévité dans le milieu de l'équipe. Voilà, et du coup, nos dates sont réparties dans l'année. On ne se voit jamais, en fait, au final, parce qu'on est toujours sur des courbes différentes. Mais voilà, un petit peu comme ça s'articule.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est un planning, en fait, et vous avez des dates différentes. Et pour mémoire, du coup, tu as combien de cyclistes à nourrir ?

  • Speaker #1

    Alors, sur les grands tours, j'ai huit cyclistes. Et sur les autres tours, ça peut être six comme sept, ça dépend. Voilà. C'est pas que... Oui, ça commence à faire, parce que c'est des bons mangeurs. On a tendance souvent à entendre, oui, quand on voit qu'ils sont tout minces, les gens se disent, oh, ils ne mangent pas et tout. Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des dépenses qui vont avec.

  • Speaker #1

    Voilà, mais pas des chiches, donc des dépenses énormes.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'organise quand tu te déplaces comme ça ? Tout ce qui est logistique, tu vois, genre les achats. Comment est-ce que tu fais ? Tu fais genre un gros plein au départ et tu complètes ? Ou tu ne complètes pas parce que de toute façon, il n'y a pas le temps ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Parfois, je vais faire... Sur les achats spécifiques, je vais les faire avant de partir. Donc, pour recharger le canyon. On a aussi au service course beaucoup d'ingrédients secs. Donc là, qui vont arriver du coup par le canyon atelier en général. des personnes de service course qui s'occupent de me faire un petit colis avec toutes les choses dont j'ai besoin. Et ensuite, vraiment en très, très grande règle générale, je passe les commandes aux hôtels sur ce qui va être produit frais parce qu'on n'a pas beaucoup, beaucoup de temps dans la journée pour aller faire les courses. Mais ça arrive que certains hôtels ne soient pas OK et que j'ai à faire les courses. Donc là, plutôt avant le transfert ou en arrivant à l'hôtel. C'est une base de sec qu'on a souvent au service course, plus le frais qu'on peut récréer aux hôtels. Les commandes que je passe aux hôtels.

  • Speaker #0

    C'est sacré logistique quand même.

  • Speaker #1

    On se doit en gagner beaucoup.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et ensuite, pour préparer les repas, donc tu es dans un camion. Est-ce que tu fais ça, tu fais des choses la veille, des choses le matin, des choses au fur et à mesure ? Je n'y connais rien, donc peut-être un peu stupide.

  • Speaker #1

    Non, Alors, l'appareil, c'est vraiment de l'organisation. Donc, le matin, au petit déjeuner, il y a une base de produits qui est directement dans une caisse à petit-déj. Et ensuite, moi, je vais leur faire tout ce qui va être omelette. Ça peut être des pancakes aussi, en banana bread, du riz, des pâtes. Ça va dépendre des coureurs. Ensuite, je remballe mon canyon. que rien ne bouge durant le trajet, je vais au prochain hôtel. En arrivant au prochain hôtel, je récupère mes produits frais et là, je cuisine toute l'après-midi. Donc en fait, je vais préparer le repas du soir, commencer à anticiper le petit déjeuner, donc par exemple préparer les pâtes à pancakes, les bananes à bret, des choses comme ça. Et du coup, aussi prévoir la collation du lendemain, qu'ils vont manger du coup après la course, puisque cette collation-là est donnée à mon chauffeur de bus. le matin pour que les coureurs, directement après leur arrivée, puissent manger leur collation sucrée, leur collation salée.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu prépares un petit déjeuner, une collation, le déjeuner. Tu ne sais pas à peu près ce qu'ils sont en train de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est un peu un office de déjeuner, mais après l'étape.

  • Speaker #0

    Ok, et donc le dîner,

  • Speaker #1

    bien sûr. Le dîner, voilà. Et puis tout ce qui va être rice cake, avoun cake, les emballés, soit qu'ils vont manger. avant le départ de la course, soit pendant la course.

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a ça aussi. Au plus de l'air, quand même, ouais. Ça fait quand même pas mal de petites choses. Tu manges, ouais.

  • Speaker #1

    Ça y est, je suis bien occupée.

  • Speaker #0

    Bah dis-moi, bonhomme. Et est-ce que, pour concevoir justement tout ça, est-ce que tu as vraiment carte blanche ou est-ce que tu travailles justement, tu vois, avec une diététicienne, avec d'autres personnes ? Est-ce que tu as des contraintes ? Allô, tu gères toi-même, en fait.

  • Speaker #1

    Je sors pas de courbe, ouais. Oasis C'est ça, forcément, il y a des contraintes déjà sur les intolérances des uns et des autres, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, sur le poids, qui est aussi une part importante à gérer. Donc, moi, souvent, je vais trouver plein d'idées et les donner à mes diététiciennes qui vont m'aider à construire le menu, notamment, surtout pour les... prévoir sur la semaine parce que forcément en fonction d'une étape plate ou d'une étape de montagne, les apports sont différents. En règle générale, je suis assez libre de donner les idées de recettes, surtout pour les entrées et les desserts parce qu'après, sur les plats, on va rester un petit peu classique. Sachant que les menus sont différents tous les jours, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a un petit peu plus de fantaisie à mettre. Pour l'entrée, dans le dessert, que dans la principale.

  • Speaker #0

    Ouais. Ou la principale, il y a eu, il y a des féculents.

  • Speaker #1

    Des féculents, ils procèdent, on fait des légumes.

  • Speaker #0

    C'est la même base, finalement, que pour le coma des mortels.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En plus, on sait quoi tisser. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et comment tu fais, justement, pour t'adapter aux... Bah déjà, il y a des intolérances, des allergies, mais même les goûts, en fait, de chaque personne. tu as ta petite liste où tu connais du coup les coureurs et tu sais ce qui... enfin ce qu'ils peuvent manger, ce qu'ils n'aiment pas manger, et tu gères ça de manière individuelle, ou est-ce que tu essaies de faire quand même vraiment le même menu pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Alors la base de menu est la même pour tout le monde. Et du coup, on adapte en fonction des intolérances et des goûts des uns et des autres. Après, pour être 100% honnête, je ne peux pas faire 8 menus différents. Donc quand je vais faire une entrée et qu'on a deux athlètes qui sont sans gluten, l'entrée va être sans gluten pour tout le monde. Après, sur les goûts... ça, parfois, ça peut être un petit peu difficile à gérer. Mais en règle générale, et les athlètes en général, ce n'est pas trop difficile. Oui, ils sont habitués. Et puis, c'est vrai que pour eux aussi, ça n'était pas très longtemps non plus que toutes les équipes ont des cuistots avec des food trucks. Avant, ils avaient l'habitude de manger à l'hôtel. Ce n'était pas forcément toujours bon. Ils ne sont pas très qualitatifs, mais vraiment, moi, je ne trouve pas que ce soit vraiment un casse-tête. Parce que ça reste des humains, du commun des mortels. Et ils aiment un peu tout. Après, il y en a qui n'aiment pas, ce n'est pas grave, on met de côté ou je ne leur mets pas dans l'assiette. L'essentiel, c'est qu'on dialogue entre nous. Maintenant, ils commencent à connaître toutes leurs petites habitudes. Parce qu'on a quand même beaucoup de coureurs. Et il y en a que je vois, par exemple, une fois dans l'année. d'autres que je vois plus souvent. Donc, je commence à connaître leurs habitudes. Et puis après, on fait au mieux pour que chacun puisse avoir ce dont il a besoin et ce qu'il aime. Bien sûr, s'il n'aime pas le poivron, on ne va pas le blinder de poivron devant son magette. C'est aussi à ça que sert mon rôle, c'est de pouvoir leur proposer un menu qu'ils aiment aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et dans les grandes lignes, tu vois, quels sont les grands principes qui vont te guider dans l'élaboration des menus ?

  • Speaker #1

    Alors, les glucides, à fond. Franchement, le carburant. Oui, le carburant, c'est vraiment le carburant. Pas trop trop bilpide, forcément, mais quand même parce que c'est important pour la santé en général, pour les articulations, etc. Les protéines aussi. On va faire attention à ce qui est des fibres, mais pas trop. Parce que quand les étapes sont très, très intenses, ça peut créer des problèmes digestifs. Donc voilà, il va souvent y avoir une entrée avec un petit peu de légumes, parfois directement aussi des féculents, via un cake par exemple, quand les étapes sont très défiées le lendemain, ou quand l'étape du jour a été très énergivore. Ensuite, on va être sur des féculents, des protéines, un petit peu de fibres, un peu de lipides aussi. Et un dessert, souvent les desserts, c'est plaisir. Ça va aussi dépendre si c'est une étape démontable ou une étape plate. Mais en règle générale, il y a toujours du plaisir, un peu de gourmandise pour finir le repas. Et si l'étape a été très dure aussi, elle va être très dure, le dessert sera plus glucidique. Quand l'étape est plus simple, on sera peut-être sur une salade de fruits. ou sur un fruit rôti avec du fromage blanc. En fait, c'est vraiment le profil de l'étape qui va orienter le menu.

  • Speaker #0

    Et quand on dit profil de l'étape, donc tu dis plat ou montagne, par exemple, la montagne, en fait, ça fait qu'il faut qu'il mange plus parce que c'est plus intense que sur du plat. Parce qu'en fait, je me dis, oui, la montagne, c'est plus dur. Mais en même temps, sur le plat, du coup, j'imagine qu'il met aussi tellement d'énergie que je ne sais pas. Je ne me rends pas forcément compte.

  • Speaker #1

    Alors oui, déjà sur le plat, ils mettent déjà beaucoup d'énergie. Mais en montagne, encore plus. Des fois, on est sur des dépenses à 6 ou 7 000 calories. Pour l'hectarisme. Mais c'est comme si, du coup, il fallait manger 6 à 7 pizzas dans la journée, juste pour couvrir les besoins de dépense. Il y a aussi les besoins nutritionnels de base, dont on a besoin pour faire fonctionner tous les organes, etc. Donc à ça, ça vaut en plus la dépense énergétique de base. Donc, on est sur des journées à 8 000, 9 000 calories. Donc, il faut réussir à combler tout ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en fait, c'est énorme parce que du coup, il faut arriver à combler tout ça. Et en même temps, tu ne peux pas leur faire manger un volume de singlets non plus. Il y a un moment, ça va se faire un autre panneau.

  • Speaker #1

    Déjà, ils n'en peuvent plus parce que leur estomac est en train de tourner. Souvent, ils prennent un gros petit déjeuner. Après, ils vont manger un petit peu avant l'étape. Ils vont manger beaucoup pendant les tables, donc tout ce qui est nutrition sportive, que ce soit des gels, des boissons d'effort, leur récupération d'après-course. Quand je me souviens, j'avais une boisson de récup aussi. leurs collations sucrées salées d'après-course. Ils arrivent à l'hôtel, certains vont prendre encore une collation. Puis après, il y a le dîner qui est souvent assez conséquent. Plus après, parfois, une autre collation avant de dormir. Donc en fait, ils sont tout le temps en train de manger. Sur une course d'une semaine, ça peut aller. Sur trois semaines, sur un grand tour, au bout d'un moment, ce n'est pas qu'il n'y a plus rien qui passe, mais c'est que ça commence à être compliqué. D'où l'importance là de leur apporter du plaisir, de leur faire des chaussures jolies qui leur donnent envie de manger parce que sinon, eux, ils sont déjà un peu saturés. Et si ça ne leur donne pas envie, ils ne nous en ont pas envie. Mais ils sont comme nous. Quand le repas n'est pas... C'est vrai qu'on commence par manger par les yeux. Si le repas n'est pas... Enfin, si l'assiette n'est pas belle, même si on sait que ça va être bon, inconsciemment... Enfin, je ne sais pas comment dire ça, mais... Quand moi, quand je bois une choucroute, même si je sais que j'aime bien, c'est vraiment pas le truc vers lequel je vais me dire « Ok, allez, je vais aller me dégaler. » Ne dis pas ça,

  • Speaker #0

    je fais ça en Alsace.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je voulais dire ? Voilà, t'as des plats qui sont plus appétissants visuellement parlant. Et pour autant, qui sont très beaux. Mais donc, du coup, voilà, il y a tous ces aspects-là. Le visuel, si ça sent bon. Et bien sûr, une fois qu'il goûte, c'est... Si la céthée est jolie, ils ont envie de la manger.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Comme ils ont de moins en moins envie de manger de base, ces assiettes sont de plus en plus belles.

  • Speaker #1

    Et souvent, dans ces moments-là, les légumes passent un petit peu à la trappe. Parce qu'ils sont saturés. Mais sur une période courte, c'est pas dangereux.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Et est-ce que t'as des aliments un peu piliers, genre que tu vas utiliser un peu tout le temps ?

  • Speaker #1

    Les pâtes !

  • Speaker #0

    Donc c'est vrai !

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai ! Les pâtes, le riz. Et c'est marrant parce que des fois, on va avoir envie de leur faire du quinoa, du sarrasin, d'autres choses. Et eux, ils se disent non.

  • Speaker #0

    Ah bon, bah au moins.

  • Speaker #1

    Oui. Et après, voilà, c'est plus sur les entrées, sur les desserts où on va varier les différentes farines. Moi, j'aime vraiment bien cuisiner sans gluten, sans lactose parce que je trouve que ça offre une diversité géniale en cuisine. Mais pour répondre du coup à tes questions, les pâtes. Les pâtes, les protéines, le poulet, la dinde, les viandes maigres viennent régulièrement. Voilà, vraiment, c'est des trucs qui reviennent très souvent. Bien sûr, dans des goûts différents, avec des épices différentes. Là, quand j'ai fait le gyro, ils étaient hyper heureux de la qualité des pâtes en Italie.

  • Speaker #0

    Du coup, ils devaient être expérimentés en pâtes, en fait.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, ils sont expérimentés en pâtes, de toute façon. Ils savent que quand la pâte est un petit peu moins de bonne qualité, tout de suite, ils me disent « elle était un peu moins bonne, les pâtes » . Oui, je sais, elle était un peu moins bonne. Mais des fois, voilà, on les fait à la pâte. Quand on part du service course, les camions sont remplis, on a plein de pâtes d'icônes, etc. Et puis, arrive un moment où les stocks sont épuisés parce que les placards ne sont pas extensibles. Et du coup, on va avoir… Là, je vais faire beaucoup de commandes dans les hôtels à ce moment-là. Après, en Italie, en général, on n'a pas ce problème. Franchement, les pâtes, elles sont bonnes partout.

  • Speaker #0

    C'est l'avantage d'une taille en Italie. Et est-ce qu'à l'inverse, il y a des aliments que tu vas éviter vraiment à tout prix ou alors que tu vas réserver vraiment à certains moments particuliers ?

  • Speaker #1

    Tout ce qui va être légumineuse, c'est quand même très difficile à digérer. La viande rouge, on n'en fait pas très souvent. On en fait plutôt la veille des étapes plates. si elles ne sont pas trop sollicitantes, ou la veille des étapes de repos. En général, on leur fait un burger, ils sont trop contents. Les légumineuses, c'est dommage parce que c'est vraiment des petites bombes nutritionnelles. Mais si vraiment on en met, c'est en petites portions, ou écrasées, par exemple en housses. Ça passe mieux. Avec la peau enlevée des pois chiches, ça passe mieux, pour mieux digérer. mais tout en restant en petite quantité.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as un peu des recettes fétiches que tu fais tout le temps ?

  • Speaker #1

    Le flan. Le flan, je pense que toi connaissant le milieu du cyclisme, c'est le truc que tout le monde adore. Tu vas dans une boulangerie. Moi, je me souviens quand j'avais des grosses sorties et que je rentrais, que je me faisais une petite boulangerie au milieu. Le truc que je prenais, c'était du flan. C'était trop bon, ça cale. Ça, ça fait un...

  • Speaker #0

    Je t'entends. Franchement, je ne savais pas que le flan, c'était un truc... Bah en fait moi je digère pas hyper bien le lait, donc pas aller au flanc, je vois ça, je me dis oh, mal au ventre.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un regard.

  • Speaker #1

    Ouais, dans le milieu, c'est le vélo. Ouais, c'est super bon. Dans le milieu du vélo, le champ, tout le monde... Tout le monde aime. Ça, les tiramisu, ils aiment bien quand ça revient. Moi, je l'ai fait avec des petits suisses. C'est un peu moins gras. C'est moins gras que la mascarpone et c'est à peu près le même rendu au niveau de texture.

  • Speaker #0

    OK, intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais. Les risottos aussi, ça change des pâtes. C'est des trucs qui reviennent régulièrement. La mousse au chocolat, franchement, les desserts au chocolat, ils adorent. Ils adorent. C'est là, il y a vraiment... C'est unanime. Comme ils n'en mangent pas, ultra, ultra, c'est bon quand c'est de la mousse au chocolat. Ils sont foirants.

  • Speaker #0

    C'est rigolo. On est tous pareils, en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Mais il ne faut pas oublier, moi, c'est vrai que des fois, j'ai des questions, des gens qui me disent oui ils mangent rien machin ils mangent pas rien mais du coup ils se font plaisir quand même bah oui Et ils aiment le chocolat, des trucs comme ça. Je dis, bah oui, mais à la base, c'est des humains comme nous. Tu veux dire, c'est pas parce qu'au niveau physique, ils sont exceptionnels, qu'il n'y a pas d'humains là-dedans, ils n'ont pas d'âme. Non, ils aiment bien manger, ils aiment se faire plaisir. Enfin, c'est des humains.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est un des points importants aussi, qu'ils soient contents de ce qu'ils mangent et qu'ils y trouvent du plaisir, et pas simplement que ce soit équilibré d'un point de vue nutritionnel.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis de toute façon, à long terme, tu ne peux pas tenir une diète hyper restrictive où tu ne te fais jamais plaisir. C'est insupportable. Et surtout qu'eux, ils font des efforts surhumains parfois. Et si en plus de ça, tu leur apportes de la restriction tout le temps dans l'assiette, ce n'est pas possible. Ils ne peuvent pas tenir sur le long terme. Et puis non, ce n'est pas possible. Et des fois, ça me fait rire parce que quand il y a des étapes où il fait hyper mauvais ou quand l'étape est hyper dure, c'est déjà arrivé que j'ai des coureurs qui viennent me voir et qui me disent « j'ai pensé à ça toute la journée, c'était le dessert, je l'attends ce matin » . Et c'est rigolo parce qu'en fait, on fonctionne tous pareil. Je ne sais pas toi, mais moi, des fois, quand l'entraînement était difficile, je me dis « oh, nickel, quand je rentre ça dans le... » . très goût.

  • Speaker #0

    Oui, à telle pause, je vais pouvoir m'arrêter, je peux manger une baguette partout.

  • Speaker #1

    Faire la cerise comme ça, c'est important, ça fait plaisir, ça fait partie aussi du sport. Si tu veux rester en santé, il ne faut pas te stresser en permanence par le fait de manger. Si ton alimentation est stressante parce que tu ne te fais jamais plaisir, il ne sert à rien de... manger plein de trucs antioxydants si tu te renvoies du stress tout le temps parce que ton assiette ne te fait pas plaisir ou parce que le moindre goût de fromage est très stressant. Attention, là, je ne parle pas de troubles du comportement alimentaire, mais je parle dans la vie en général. Si le stress, c'est hyper mauvais pour la santé, le sport, ça crée du stress aussi d'actif. Et si en plus de ça, quand tu rentres et que tu manges des antioxydants, mais que tu es stressé par le fait de... C'est le serpent qui se mord la queue.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. C'est bien de le rappeler. Et d'ailleurs, est-ce que tu aurais des conseils à donner pour des cyclistes amateurs pour mieux s'alimenter au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, franchement, les choses que j'ai vues le plus chez les amateurs, c'est le fait de se dire, aujourd'hui, je ne m'entraîne pas, donc je ne mange pas. Ça, dans le... Mais dans les milieux d'endurance en règle générale, ou dans les milieux où il faut être très mince, tout ce qui va être dans ce classique, ou même dans le judo, quand il y a des objectifs de poids, c'est de se dire « Ok, aujourd'hui je ne vais pas à l'entraînement, donc je ne vais pas dépenser d'énergie, donc je ne mange pas. » Mais il ne faut pas oublier que le corps, à la base, il a des besoins juste pour faire fonctionner tous nos organes. Donc si on ne lui donne pas suffisamment, même sur les journées de repos, sur le long terme, ça a créé pas mal de problèmes de santé, notamment chez les femmes avec le syndrome Rett, et compagnie.

  • Speaker #0

    On a un épisode là-dessus, d'ailleurs. Je mettrai le livre.

  • Speaker #1

    Exactement. On en parle de plus en plus, maintenant. Donc, il y a ça, le fait de ne pas manger assez, de se dire « Ok, je veux être performant, donc il faut que je sois plus mince, donc je mange moins. Mais du coup, comme je mange moins, ça tient un temps. » Sur le moment, on va perdre du poids, puis au début, on aura toute notre masse musculaire qui va rester. Sur le long terme, la masse musculaire, elle va fondre, et nos performances, elles vont fondre aussi, même si on est plus minces.

  • Speaker #0

    plus affûté, comme on dit dans le pays.

  • Speaker #1

    Le sauteur, il est un peu piège, en fait. Parce qu'on a l'impression que du coup, c'est super bien, alors que c'est bien d'y sortir de la limite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est complètement... Et puis, j'avais un entraîneur qui disait ça, et c'est vraiment une expression que moi, je reprends très, très souvent. Il vaut mieux faire un ou deux kilos de plus et avoir de la force pour emmener du braquet sur le plat, pour emmener du braquet dans l'école, etc. qu'avoir des kilos vraiment en moins et en fait de ne plus avoir de force. Donc, c'est un équilibre à trouver. Chacun a son poids de forme, chacun a son poids de forme, il est différent d'une personne à l'autre parce qu'on a des métabolismes différents, on a des structures osseuses différentes. Mais manger et même les jours de repos, parce qu'en fait, le truc aussi, et nous on le voit, les garçons dans l'équipe, même les filles, peu importe, on a des dépenses tellement importantes quand on est athlète que par exemple une journée où on va dépenser 9000 calories, il faut y aller pour vraiment recouvrir tous ses besoins. Donc c'est sur les jours avant où on va faire des réserves et les jours d'après où on va continuer à recouvrir toutes ces dépenses énergétiques. OK, on ne fait pas de sport aujourd'hui, mais par contre, on mange suffisamment. Donc ça, c'est important. Et un autre conseil aussi, c'est de manger à l'effort. Manger, s'hydrater à l'effort. On voit beaucoup de personnes qui vont faire 4 heures avec 2 bidons. Et là, 2 bidons de 500 ml, non. Donc au minimum 1 par heure. Et quand il fait très chaud, plus. On peut aller jusqu'à 1. Donc ça. Et puis voilà, ça aussi. Ça évite aussi que quand on rentre à la maison après 4-5 heures de vélo, on ouvre le placard et on mange tout ce qu'on s'interdit toute la semaine parce qu'il y a un tremblement. Donc, moi, je dis toujours, il vaut mieux manger sur le vélo, arriver à la maison, avoir le temps de prendre sa douche, d'être tranquille, de ne pas être en fringale et après de s'épuiser de quelque chose. Oui,

  • Speaker #1

    ça part un peu plus sans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et même quand on a des... Enfin, excuse-moi de te couper, mais la fois où on a des entraînements très intenses, arriver à se préparer quelque chose la veille, pour quand on arrive à la maison, on puisse manger, ça, c'est vraiment smart, quoi. J'en connais plein, des cyclistes, même des triathlètes, qui, quand ils arrivent à la maison, ils sont en fringales complets parce qu'ils n'ont pas assez mangé sur le vélo. Et tout ce qui va passer, c'est des chips, des biscuits, des trucs qui traînent. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais. pendant l'effort ? Est-ce que tu as des conseils de choses ? Il y a bien sûr toutes les barres. On peut trouver plein de trucs en nutrition sportive, mais deux choses plus faites maison justement qu'on peut se faire et qui sont intéressantes en tant que nutritionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Tout ce qui est rice cake, super bien. En plus, c'est hydradigeste en général. Tu peux les faire à tout. Tu peux les faire nature, tu peux les faire à la banane, tu peux les faire à la crème de spéculoos. à la pâte à tartiner. Ça a l'air pas mal ton truc. Ouais. Non, c'est pas mal. Franchement, moi, j'adorais et je trouve que ça cale bien aussi. Ça tient bien dans les poches. Tu peux les mettre dans un sachet réutilisable. Tu peux les emballer dans un bivrap aussi. Enfin, voilà. Après, il y a l'alu, mais bon, voilà. Moi, je suis un petit peu école sur les bornes. J'ai l'alu, mais... Tu peux tuer des avoine-cake aussi. Super simple. Franchement, tu écrases de la banane, tu mets des flocons d'avoine. un peu de pâtes à tartiner ou des choses comme ça. En fait, à l'effort, il faut des glucides. Donc vraiment, c'est le moment où tu dois mettre des glucides dans tes poches. Donc ouais, tout ce qui va être ça. Tu peux faire aussi des gâteaux de semoule. Il y a vraiment plein de choses à faire. Manger des fruits secs aussi, par exemple des dates, des bananes. C'est quand même moins transformé. que certains gels, même si aujourd'hui, on fait des gels qui sont vraiment très fines. Voilà. À quoi je pense d'autres ? Des compotes, ce qui va être des petites compotes, c'est pas mal. Faire juste attention à mixer un peu un coup des compotes, un coup un rice cake, des choses comme ça, pour ne pas avoir trop de fructose et du coup avoir mal au reste. Voilà, c'est les premières idées qui me viennent.

  • Speaker #1

    Belles idées. Tu as mis des recettes là-dessus sur ton compte Insta ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que j'ai une recette de rice cake, justement, au spéculoos.

  • Speaker #1

    Allez voir ça, ça m'intrigue, le rice cake au spéculoos.

  • Speaker #0

    En plus, c'est sans cuisson. Tu as deux options. Tu peux faire les cuissons avec des œufs dedans et des autres. Tu fais un riolet jusqu'à ce qu'il colle mat. Après, tu mets ta pâte à tartiner, ce que tu veux mettre dedans, et tu l'étales sur un plat assez épais parce que c'est quand même mieux d'avoir des gros morceaux pour mettre dans les poches. Et si tu fais la version avec four, Ce qui est bien, c'est que tu peux les couper, les congeler et du coup les avoir au congélateur. Et quand tu pars faire une sortie la veille, tu les sors et tu peux les mettre dans ta poche. La version sans cuisson ne marche pas au congélateur. Mais voilà, c'est aussi ça. Je pense d'avoir une bonne alimentation au quotidien, c'est aussi de l'organisation. Et c'est comme dans la performance. Si on veut performer, on organise ses encraînements, etc. Et la nutrition fait partie. des graines de la performance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Je viens de me rappeler ça aussi. Et pour terminer, est-ce que tu aurais un dernier conseil à donner aux sportifs qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Un dernier conseil ? En vrai, tout à l'heure, dans la question d'avant, j'en ai donné deux. Ok, je pensais répartir, mais en fait, j'étais trop bavarde.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était bien. Donc, on rappelle les conseils, déjà, c'était... Même moi, j'ai reçu dans l'entraînement. Même les jours où il n'y a pas d'entraînement, il faut manger. Et le deuxième conseil, c'était de manger pendant l'effort et ce qui permet aussi d'éviter les fringales ou faire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais du coup, pour les derniers petits conseils, il va s'adresser forcément un peu plus aux femmes. C'est de faire attention à son alimentation en fonction de ses cycles. j'ai vu que tu avais déjà des articles à ce sujet-là, s'entraîner comme une femme, c'est très important. Aussi manger, en fonction de son cycle, on sait très bien que sur la période de syndrome prémenstruel, la période avant les menstruations, on va avoir une dépense énergétique de base corporelle plus importante. Donc là, faire encore plus attention aux glucides, à manger plus, à s'écouter, et aussi à... à ne pas se surentraîner à ce moment-là. De manger suffisamment, manger plus à vélo, notamment dans d'autres sports, peu importe, sa pied, etc. De toute façon, on le sent quand on est une femme, quand on approche les menstruations, on va avoir plus faim. Et de se faire des trucs... Ah, c'est ça aussi, des énergie-bowls. De se faire des énergie-bowls, ça peut être sympa dans les ravitaux à emporter. Et notamment chez les filles, se faire des énergie-balls avec de la date, du cacao, de la purée d'amandes dedans, ça va être un truc qui va bien assouvir les pulsions de « j'ai envie de manger gras, j'ai envie de manger du chocolat » pendant le syndrome prémenstruel. Même si on n'en a pas, mais de toute façon, sur cette phase-là du cycle, on va avoir tendance à avoir plus faim. Les énergie-balls avec du cacao et tout, c'est trop bien. je pense que c'est le truc à remporter sur ces entraînements d'endurance quand on est une femme en période avant les menstruations trop bien,

  • Speaker #1

    à tester alors je crois qu'elle est aussi sur mon compte mais ça fait très longtemps j'ai essuyé et bien un grand merci Justine pour tout ça c'était hyper intéressant de comprendre ta vie en tant que chef cuistot et puis d'avoir tous ces conseils aussi Déjà de savoir comment ça marche chez les pros, mais aussi il y a certaines choses qu'on peut adapter, même si évidemment on n'a pas les mêmes besoins, etc. Mais c'est quand même très intéressant d'avoir ton retour. Donc merci et puis je vais continuer à suivre tes recettes sur ton compte Insta.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton accueil.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Justine Bayeul

    00:03

  • Parcours sportif et passion pour la naturopathie

    00:29

  • Intégration dans une équipe cycliste professionnelle

    02:15

  • Rôle et responsabilités en tant que chef cuisto

    04:33

  • Logistique et préparation des repas pour les cyclistes

    08:30

  • Conseils nutritionnels pour cyclistes amateurs

    16:48

  • Conclusion et derniers conseils de Justine

    36:06

Description

Comment nourrir huit coureurs d’une équipe pro qui dépensent jusqu’à 7 000 calories par jour… sans les lasser, tout en gardant le plaisir de manger et en boostant leur performance ?


Pour en parler, je reçois Justine Bailleul : ancienne cycliste en N1, naturopathe spécialisée dans l’accompagnement du sportif et cheffe « naturo cuisto » de l’équipe cycliste Arkéa B&B Hotels. Sa mission ? Concevoir une cuisine anti-inflammatoire, adaptée aux efforts intenses et aux besoins individuels des coureurs… tout en régalant leurs papilles !


Au programme de l’épisode :

  • Comment Justine gère les repas d’une équipe cycliste professionnelle en pleine compétition ?

  • Quelle différence entre les menus d’une étape de montagne et ceux d’une journée de repos ?

  • Pourquoi la cuisine anti-inflammatoire est devenue un pilier de la performance sportive ?

  • Les erreurs fréquentes en nutrition sportive chez les amatrices d’endurance (et comment les éviter).

  • Ses recettes préférées pour le vélo : rice cakes, energy balls, oat cakes… faciles à préparer !

  • Comment ajuster son alimentation selon son cycle menstruel pour mieux récupérer et performer.


Oui, on parle aussi de flan et de mousse au chocolat. Parce que la performance sportive, c’est aussi une histoire de plaisir. 🚴‍♀️🍫


👉 Prêtes à découvrir les coulisses de l’alimentation cycliste au plus haut niveau ?


🔗 Liens:

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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


🔑 Mots clés de l’épisode:

nutrition sportive, cuisine anti inflammatoire, équipe cycliste professionnelle, alimentation cycliste, performance sportive


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Justine Bayeul, Naturo Cuisto sur Instagram, qui est chef cuisto au sein de l'équipe cycliste professionnelle Arkea B&B Hotel. Dans cet épisode, nous allons parler de son parcours, de la manière dont elle élabore les menus, de son quotidien sur les courses, et elle nous donnera en prime quelques conseils pour les cyclistes amateurs que nous sommes. Bienvenue Justine, est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, merci beaucoup de me recevoir sur ce podcast. Alors, je suis Christo, dans une équipe cycliste professionnelle et naturopathe spécialisée en accompagnement du sportif. Je suis ancienne cycliste, et je ne sais pas dire d'autres. C'est toujours que c'est mon début !

  • Speaker #0

    Et tu viens de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je viens d'Auvergne-Rhône-Alpes. J'ai grandi pas très loin de Genève. Et maintenant, j'habite dans le sud-ouest.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Bon, sympa. Et t'es ancienne cycliste. Alors, quel a été ton parcours sportif ? T'es ancienne cycliste professionnelle. Tu fais encore du vélo, enfin ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai pas été professionnelle. J'ai été cycliste en National 1. Au vélo club de Morto-Montbenois, ouais. Et puis maintenant, avec le travail, je roule beaucoup moins, mais j'ai quand même à cœur de continuer de rouler parce que c'est ma passion. Et dernièrement, je me suis mise au kayak slalom, au kayak rivière. Voilà, tout à fait différent, mais des nouveaux challenges. Après, en règle générale, j'aime tous les sports, donc je suis très nature.

  • Speaker #0

    Donc tout ce qui permet d'être en contact avec la nature, c'est vrai que le kayak, ça marche bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, directement. Mais c'est un milieu d'eau que je ne connaissais pas trop. C'est vrai que par chez moi, j'ai plutôt grandi à la montagne. Et là, en déménageant dans le sud-ouest, maintenant, je touche à un peu tout ce qui me touche à l'eau, donc le surf, le kayak. Et c'est chouette de pouvoir découvrir de nouveaux sports au fur et à mesure de la vie.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et qu'est-ce qui t'a poussée vers la naturopathie et vers la cuisine sportive, on va dire ?

  • Speaker #1

    Pour ne pas penser à l'or. La naturopathie, j'ai eu un parcours médical assez compliqué dans mon adolescence. J'ai rencontré une naturopathe à l'époque qui m'a énormément aidée. Pour être 100% honnête, avant de choisir mes études, je voulais être diététicienne. J'ai dû faire un foie financier qui a fait que je me suis retournée vers une licence en marketing, en communication et en commerce. Donc rien à voir. Et à la fin de ce parcours-là... Je me suis dit non, je ne peux pas rester dans ce milieu-là. Je suis allée en école de naturopathie, je fais mes deux ans. Plus d'autres formations spécialisées en accompagnement du sportif. Parce que le sport fait partie vraiment de ma vie. Depuis toute petite, je baigne dans le milieu du sport. Et en étant cycliste, je me suis rendue compte de la complexité à avoir assez d'apports. nutritionnel, mais aussi de ne pas en avoir trop, parce que le vélo est un sport d'endurance et mine de rien, le poids a quand même son rôle à jouer. Et puis, tout simplement aussi pour garder une bonne santé, parce que faire du sport pour la santé, ok, mais à quel prix ? On sait aujourd'hui que parfois, ça peut être très délétère. Et comme j'ai toujours cuisiné avec mon père, j'ai adoré d'avoir apprendre la cuisine sans gluten, sans lactose, faire mes petites expériences. Là, je suis dans la cuisine de mon enfance, c'est la cuisine de mes parents. Et c'est ici que j'ai commencé à faire plein de petits tests, etc. Et via la naturopathie, je me disais, ça peut être bien d'avoir cette double casquette, cette approche en cuisine, saine, OK, et santé. Parce que manger beaucoup quand on est sportif, c'est important. Mais pouvoir avoir un aspect anti-inflammatoire, pour prévenir les blessures, par exemple, c'est ce qui m'intéressait, en fait. Vraiment de pouvoir combiner et la cuisine de santé et la cuisine sportive ensemble. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est super intéressant. Et comment est-ce que t'es arrivée à intégrer une équipe cycliste professionnelle ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le sais, j'ai ma page sur Instagram, sur laquelle je partage des recettes. Et au tout, tout début, je partageais que des recettes. Après, je me suis formée à la naturopathie, donc je partageais des conseils naturaux, des recettes naturelles, des recettes un peu plus sportives, comme les rice cakes, des choses comme ça. Et puis, en fait, j'avais fait quelques... Parfois, j'allais aider dans des clubs amateurs de cyclisme. Et puis, du coup, je partageais ça sur mon réseau. Et une fois, donc, Arkea B&B Hotel recherchait un cuistot de dernière minute sur le critérium du Dauphiné. Et du coup, ils m'ont appelée. Et à partir de là, du coup, je suis restée dans ce milieu. Et en fait, au début, j'avais des idées de me dire, ok je suis je ne suis pas chef de base. Enfin, je n'ai pas de formation de chef. Je suis totalement autodidacte là-dessus. Et d'un autre côté, je me disais, je suis trop jeune, je n'ai pas assez d'expérience, tout ça, tout ça. Quand bref, des fois, on se met un peu des barrières.

  • Speaker #0

    Les syndromes de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, du coup, Maxime, un des assistants qui travaillait là-bas, d'ailleurs, je pense que s'il écoute ce podcast, il sera content d'entendre son petit nom. m'a contactée et m'a dit « Oui, on aurait besoin d'un chef dans deux jours. » Et moi, j'étais là « Ok, dans deux jours. » Donc en fait, j'ai eu la chance incroyable d'avoir à ce moment-là des clients et des clientes à qui j'ai pu dire « Là, en fait, on propose un truc de dingue. On se recontacte quand je rentre pour refixer un autre rendez-vous. » Et tout le monde a dit « Oui, vas-y, fonce. De toute façon, c'est le milieu dans lequel tu veux aller. » Et du coup, au début, j'étais hyper stressée parce que j'avais jamais cuisiné dans un food truck. Je n'avais jamais fait d'itinérance. Toutes les fois que j'avais cuisiné pour des clubs, je restais dans la même cuisine toute la journée. Je veux dire, c'était un chalet ou c'était une maison ou quoi. Et là, je me disais, OK, là, c'est le monde pro, c'est le World Tour, c'est incroyable. Et d'un autre côté, du coup, quand je suis arrivée, je ne sais pas, j'ai eu un sentiment de... OK, en fait, j'ai zéro stress. Je me sens hyper bien là. J'étais hyper... Enfin, j'avais beaucoup d'appréhension avant d'arriver. Une fois que j'étais... posé dans la cuisine, dans le truck. J'étais là, OK, tout va bien, en fait. Du coup, l'année d'après, ils m'ont proposé plus de jours et encore plus de jours. Et voilà, on s'est marqués.

  • Speaker #0

    C'est excellent. C'est allé petit à petit, mais aussi parce que t'as mis plein de choses en place, en fait. Est-ce que tu peux nous expliquer, enfin, tout le monde sait que c'est qu'un puits-ce-tôt, mais quand même, tu vois, ton rôle exactement au sein de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon rôle exactement au sein de l'équipe, c'est de nourrir le usage. Que ce soit bon, que ce soit varié. Moi, j'apporte une importance, je mets de l'importance dans la cuisine, dans le fait qu'elle soit anti-inflammatoire. Comme je disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui que le sport de haut niveau, oui c'est du sport, mais ce n'est pas forcément toujours du sport santé. Donc voilà, les aider à... À être en bonne santé, à prévenir des blessures, à recouvrir tous leurs besoins, parce qu'ils ont une dépense énergétique hyper, enfin très, très élevée. Voilà, qu'il y ait de la gourmandise aussi un petit peu, parce que le plaisir c'est important quand tous les jours on fait des efforts très, très intenses. Donc voilà, c'est leur apporter une nutrition qui leur permet d'avoir les besoins nécessaires. à l'activité sportive, mais aussi à recouvrir leurs besoins après l'effort pour les aider à récupérer et du coup à être plus performants sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est assez large. Et est-ce que vous êtes plusieurs ou tu es toute seule ?

  • Speaker #1

    Alors, en règle générale, sur tous les tours auxquels je participe, je suis seule en cuisine. Sur les grands tours, j'ai une diététicienne qui est là avec moi. Donc, elle va m'aider à faire le service. Sinon, j'ai toujours... un collègue qui m'aide à faire le service parce que parfois le food truck est garé très loin de la salle de repas. Voilà, et puis sinon, je ne suis pas toute seule comme cuisinière au sein de l'équipe. Il y a aussi Françoise qui est là depuis de nombreuses années et qui fête son 30e tour cette année. Donc, grande longévité dans le milieu de l'équipe. Voilà, et du coup, nos dates sont réparties dans l'année. On ne se voit jamais, en fait, au final, parce qu'on est toujours sur des courbes différentes. Mais voilà, un petit peu comme ça s'articule.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est un planning, en fait, et vous avez des dates différentes. Et pour mémoire, du coup, tu as combien de cyclistes à nourrir ?

  • Speaker #1

    Alors, sur les grands tours, j'ai huit cyclistes. Et sur les autres tours, ça peut être six comme sept, ça dépend. Voilà. C'est pas que... Oui, ça commence à faire, parce que c'est des bons mangeurs. On a tendance souvent à entendre, oui, quand on voit qu'ils sont tout minces, les gens se disent, oh, ils ne mangent pas et tout. Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des dépenses qui vont avec.

  • Speaker #1

    Voilà, mais pas des chiches, donc des dépenses énormes.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'organise quand tu te déplaces comme ça ? Tout ce qui est logistique, tu vois, genre les achats. Comment est-ce que tu fais ? Tu fais genre un gros plein au départ et tu complètes ? Ou tu ne complètes pas parce que de toute façon, il n'y a pas le temps ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Parfois, je vais faire... Sur les achats spécifiques, je vais les faire avant de partir. Donc, pour recharger le canyon. On a aussi au service course beaucoup d'ingrédients secs. Donc là, qui vont arriver du coup par le canyon atelier en général. des personnes de service course qui s'occupent de me faire un petit colis avec toutes les choses dont j'ai besoin. Et ensuite, vraiment en très, très grande règle générale, je passe les commandes aux hôtels sur ce qui va être produit frais parce qu'on n'a pas beaucoup, beaucoup de temps dans la journée pour aller faire les courses. Mais ça arrive que certains hôtels ne soient pas OK et que j'ai à faire les courses. Donc là, plutôt avant le transfert ou en arrivant à l'hôtel. C'est une base de sec qu'on a souvent au service course, plus le frais qu'on peut récréer aux hôtels. Les commandes que je passe aux hôtels.

  • Speaker #0

    C'est sacré logistique quand même.

  • Speaker #1

    On se doit en gagner beaucoup.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et ensuite, pour préparer les repas, donc tu es dans un camion. Est-ce que tu fais ça, tu fais des choses la veille, des choses le matin, des choses au fur et à mesure ? Je n'y connais rien, donc peut-être un peu stupide.

  • Speaker #1

    Non, Alors, l'appareil, c'est vraiment de l'organisation. Donc, le matin, au petit déjeuner, il y a une base de produits qui est directement dans une caisse à petit-déj. Et ensuite, moi, je vais leur faire tout ce qui va être omelette. Ça peut être des pancakes aussi, en banana bread, du riz, des pâtes. Ça va dépendre des coureurs. Ensuite, je remballe mon canyon. que rien ne bouge durant le trajet, je vais au prochain hôtel. En arrivant au prochain hôtel, je récupère mes produits frais et là, je cuisine toute l'après-midi. Donc en fait, je vais préparer le repas du soir, commencer à anticiper le petit déjeuner, donc par exemple préparer les pâtes à pancakes, les bananes à bret, des choses comme ça. Et du coup, aussi prévoir la collation du lendemain, qu'ils vont manger du coup après la course, puisque cette collation-là est donnée à mon chauffeur de bus. le matin pour que les coureurs, directement après leur arrivée, puissent manger leur collation sucrée, leur collation salée.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu prépares un petit déjeuner, une collation, le déjeuner. Tu ne sais pas à peu près ce qu'ils sont en train de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est un peu un office de déjeuner, mais après l'étape.

  • Speaker #0

    Ok, et donc le dîner,

  • Speaker #1

    bien sûr. Le dîner, voilà. Et puis tout ce qui va être rice cake, avoun cake, les emballés, soit qu'ils vont manger. avant le départ de la course, soit pendant la course.

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a ça aussi. Au plus de l'air, quand même, ouais. Ça fait quand même pas mal de petites choses. Tu manges, ouais.

  • Speaker #1

    Ça y est, je suis bien occupée.

  • Speaker #0

    Bah dis-moi, bonhomme. Et est-ce que, pour concevoir justement tout ça, est-ce que tu as vraiment carte blanche ou est-ce que tu travailles justement, tu vois, avec une diététicienne, avec d'autres personnes ? Est-ce que tu as des contraintes ? Allô, tu gères toi-même, en fait.

  • Speaker #1

    Je sors pas de courbe, ouais. Oasis C'est ça, forcément, il y a des contraintes déjà sur les intolérances des uns et des autres, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, sur le poids, qui est aussi une part importante à gérer. Donc, moi, souvent, je vais trouver plein d'idées et les donner à mes diététiciennes qui vont m'aider à construire le menu, notamment, surtout pour les... prévoir sur la semaine parce que forcément en fonction d'une étape plate ou d'une étape de montagne, les apports sont différents. En règle générale, je suis assez libre de donner les idées de recettes, surtout pour les entrées et les desserts parce qu'après, sur les plats, on va rester un petit peu classique. Sachant que les menus sont différents tous les jours, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a un petit peu plus de fantaisie à mettre. Pour l'entrée, dans le dessert, que dans la principale.

  • Speaker #0

    Ouais. Ou la principale, il y a eu, il y a des féculents.

  • Speaker #1

    Des féculents, ils procèdent, on fait des légumes.

  • Speaker #0

    C'est la même base, finalement, que pour le coma des mortels.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En plus, on sait quoi tisser. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et comment tu fais, justement, pour t'adapter aux... Bah déjà, il y a des intolérances, des allergies, mais même les goûts, en fait, de chaque personne. tu as ta petite liste où tu connais du coup les coureurs et tu sais ce qui... enfin ce qu'ils peuvent manger, ce qu'ils n'aiment pas manger, et tu gères ça de manière individuelle, ou est-ce que tu essaies de faire quand même vraiment le même menu pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Alors la base de menu est la même pour tout le monde. Et du coup, on adapte en fonction des intolérances et des goûts des uns et des autres. Après, pour être 100% honnête, je ne peux pas faire 8 menus différents. Donc quand je vais faire une entrée et qu'on a deux athlètes qui sont sans gluten, l'entrée va être sans gluten pour tout le monde. Après, sur les goûts... ça, parfois, ça peut être un petit peu difficile à gérer. Mais en règle générale, et les athlètes en général, ce n'est pas trop difficile. Oui, ils sont habitués. Et puis, c'est vrai que pour eux aussi, ça n'était pas très longtemps non plus que toutes les équipes ont des cuistots avec des food trucks. Avant, ils avaient l'habitude de manger à l'hôtel. Ce n'était pas forcément toujours bon. Ils ne sont pas très qualitatifs, mais vraiment, moi, je ne trouve pas que ce soit vraiment un casse-tête. Parce que ça reste des humains, du commun des mortels. Et ils aiment un peu tout. Après, il y en a qui n'aiment pas, ce n'est pas grave, on met de côté ou je ne leur mets pas dans l'assiette. L'essentiel, c'est qu'on dialogue entre nous. Maintenant, ils commencent à connaître toutes leurs petites habitudes. Parce qu'on a quand même beaucoup de coureurs. Et il y en a que je vois, par exemple, une fois dans l'année. d'autres que je vois plus souvent. Donc, je commence à connaître leurs habitudes. Et puis après, on fait au mieux pour que chacun puisse avoir ce dont il a besoin et ce qu'il aime. Bien sûr, s'il n'aime pas le poivron, on ne va pas le blinder de poivron devant son magette. C'est aussi à ça que sert mon rôle, c'est de pouvoir leur proposer un menu qu'ils aiment aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et dans les grandes lignes, tu vois, quels sont les grands principes qui vont te guider dans l'élaboration des menus ?

  • Speaker #1

    Alors, les glucides, à fond. Franchement, le carburant. Oui, le carburant, c'est vraiment le carburant. Pas trop trop bilpide, forcément, mais quand même parce que c'est important pour la santé en général, pour les articulations, etc. Les protéines aussi. On va faire attention à ce qui est des fibres, mais pas trop. Parce que quand les étapes sont très, très intenses, ça peut créer des problèmes digestifs. Donc voilà, il va souvent y avoir une entrée avec un petit peu de légumes, parfois directement aussi des féculents, via un cake par exemple, quand les étapes sont très défiées le lendemain, ou quand l'étape du jour a été très énergivore. Ensuite, on va être sur des féculents, des protéines, un petit peu de fibres, un peu de lipides aussi. Et un dessert, souvent les desserts, c'est plaisir. Ça va aussi dépendre si c'est une étape démontable ou une étape plate. Mais en règle générale, il y a toujours du plaisir, un peu de gourmandise pour finir le repas. Et si l'étape a été très dure aussi, elle va être très dure, le dessert sera plus glucidique. Quand l'étape est plus simple, on sera peut-être sur une salade de fruits. ou sur un fruit rôti avec du fromage blanc. En fait, c'est vraiment le profil de l'étape qui va orienter le menu.

  • Speaker #0

    Et quand on dit profil de l'étape, donc tu dis plat ou montagne, par exemple, la montagne, en fait, ça fait qu'il faut qu'il mange plus parce que c'est plus intense que sur du plat. Parce qu'en fait, je me dis, oui, la montagne, c'est plus dur. Mais en même temps, sur le plat, du coup, j'imagine qu'il met aussi tellement d'énergie que je ne sais pas. Je ne me rends pas forcément compte.

  • Speaker #1

    Alors oui, déjà sur le plat, ils mettent déjà beaucoup d'énergie. Mais en montagne, encore plus. Des fois, on est sur des dépenses à 6 ou 7 000 calories. Pour l'hectarisme. Mais c'est comme si, du coup, il fallait manger 6 à 7 pizzas dans la journée, juste pour couvrir les besoins de dépense. Il y a aussi les besoins nutritionnels de base, dont on a besoin pour faire fonctionner tous les organes, etc. Donc à ça, ça vaut en plus la dépense énergétique de base. Donc, on est sur des journées à 8 000, 9 000 calories. Donc, il faut réussir à combler tout ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en fait, c'est énorme parce que du coup, il faut arriver à combler tout ça. Et en même temps, tu ne peux pas leur faire manger un volume de singlets non plus. Il y a un moment, ça va se faire un autre panneau.

  • Speaker #1

    Déjà, ils n'en peuvent plus parce que leur estomac est en train de tourner. Souvent, ils prennent un gros petit déjeuner. Après, ils vont manger un petit peu avant l'étape. Ils vont manger beaucoup pendant les tables, donc tout ce qui est nutrition sportive, que ce soit des gels, des boissons d'effort, leur récupération d'après-course. Quand je me souviens, j'avais une boisson de récup aussi. leurs collations sucrées salées d'après-course. Ils arrivent à l'hôtel, certains vont prendre encore une collation. Puis après, il y a le dîner qui est souvent assez conséquent. Plus après, parfois, une autre collation avant de dormir. Donc en fait, ils sont tout le temps en train de manger. Sur une course d'une semaine, ça peut aller. Sur trois semaines, sur un grand tour, au bout d'un moment, ce n'est pas qu'il n'y a plus rien qui passe, mais c'est que ça commence à être compliqué. D'où l'importance là de leur apporter du plaisir, de leur faire des chaussures jolies qui leur donnent envie de manger parce que sinon, eux, ils sont déjà un peu saturés. Et si ça ne leur donne pas envie, ils ne nous en ont pas envie. Mais ils sont comme nous. Quand le repas n'est pas... C'est vrai qu'on commence par manger par les yeux. Si le repas n'est pas... Enfin, si l'assiette n'est pas belle, même si on sait que ça va être bon, inconsciemment... Enfin, je ne sais pas comment dire ça, mais... Quand moi, quand je bois une choucroute, même si je sais que j'aime bien, c'est vraiment pas le truc vers lequel je vais me dire « Ok, allez, je vais aller me dégaler. » Ne dis pas ça,

  • Speaker #0

    je fais ça en Alsace.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je voulais dire ? Voilà, t'as des plats qui sont plus appétissants visuellement parlant. Et pour autant, qui sont très beaux. Mais donc, du coup, voilà, il y a tous ces aspects-là. Le visuel, si ça sent bon. Et bien sûr, une fois qu'il goûte, c'est... Si la céthée est jolie, ils ont envie de la manger.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Comme ils ont de moins en moins envie de manger de base, ces assiettes sont de plus en plus belles.

  • Speaker #1

    Et souvent, dans ces moments-là, les légumes passent un petit peu à la trappe. Parce qu'ils sont saturés. Mais sur une période courte, c'est pas dangereux.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Et est-ce que t'as des aliments un peu piliers, genre que tu vas utiliser un peu tout le temps ?

  • Speaker #1

    Les pâtes !

  • Speaker #0

    Donc c'est vrai !

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai ! Les pâtes, le riz. Et c'est marrant parce que des fois, on va avoir envie de leur faire du quinoa, du sarrasin, d'autres choses. Et eux, ils se disent non.

  • Speaker #0

    Ah bon, bah au moins.

  • Speaker #1

    Oui. Et après, voilà, c'est plus sur les entrées, sur les desserts où on va varier les différentes farines. Moi, j'aime vraiment bien cuisiner sans gluten, sans lactose parce que je trouve que ça offre une diversité géniale en cuisine. Mais pour répondre du coup à tes questions, les pâtes. Les pâtes, les protéines, le poulet, la dinde, les viandes maigres viennent régulièrement. Voilà, vraiment, c'est des trucs qui reviennent très souvent. Bien sûr, dans des goûts différents, avec des épices différentes. Là, quand j'ai fait le gyro, ils étaient hyper heureux de la qualité des pâtes en Italie.

  • Speaker #0

    Du coup, ils devaient être expérimentés en pâtes, en fait.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, ils sont expérimentés en pâtes, de toute façon. Ils savent que quand la pâte est un petit peu moins de bonne qualité, tout de suite, ils me disent « elle était un peu moins bonne, les pâtes » . Oui, je sais, elle était un peu moins bonne. Mais des fois, voilà, on les fait à la pâte. Quand on part du service course, les camions sont remplis, on a plein de pâtes d'icônes, etc. Et puis, arrive un moment où les stocks sont épuisés parce que les placards ne sont pas extensibles. Et du coup, on va avoir… Là, je vais faire beaucoup de commandes dans les hôtels à ce moment-là. Après, en Italie, en général, on n'a pas ce problème. Franchement, les pâtes, elles sont bonnes partout.

  • Speaker #0

    C'est l'avantage d'une taille en Italie. Et est-ce qu'à l'inverse, il y a des aliments que tu vas éviter vraiment à tout prix ou alors que tu vas réserver vraiment à certains moments particuliers ?

  • Speaker #1

    Tout ce qui va être légumineuse, c'est quand même très difficile à digérer. La viande rouge, on n'en fait pas très souvent. On en fait plutôt la veille des étapes plates. si elles ne sont pas trop sollicitantes, ou la veille des étapes de repos. En général, on leur fait un burger, ils sont trop contents. Les légumineuses, c'est dommage parce que c'est vraiment des petites bombes nutritionnelles. Mais si vraiment on en met, c'est en petites portions, ou écrasées, par exemple en housses. Ça passe mieux. Avec la peau enlevée des pois chiches, ça passe mieux, pour mieux digérer. mais tout en restant en petite quantité.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as un peu des recettes fétiches que tu fais tout le temps ?

  • Speaker #1

    Le flan. Le flan, je pense que toi connaissant le milieu du cyclisme, c'est le truc que tout le monde adore. Tu vas dans une boulangerie. Moi, je me souviens quand j'avais des grosses sorties et que je rentrais, que je me faisais une petite boulangerie au milieu. Le truc que je prenais, c'était du flan. C'était trop bon, ça cale. Ça, ça fait un...

  • Speaker #0

    Je t'entends. Franchement, je ne savais pas que le flan, c'était un truc... Bah en fait moi je digère pas hyper bien le lait, donc pas aller au flanc, je vois ça, je me dis oh, mal au ventre.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un regard.

  • Speaker #1

    Ouais, dans le milieu, c'est le vélo. Ouais, c'est super bon. Dans le milieu du vélo, le champ, tout le monde... Tout le monde aime. Ça, les tiramisu, ils aiment bien quand ça revient. Moi, je l'ai fait avec des petits suisses. C'est un peu moins gras. C'est moins gras que la mascarpone et c'est à peu près le même rendu au niveau de texture.

  • Speaker #0

    OK, intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais. Les risottos aussi, ça change des pâtes. C'est des trucs qui reviennent régulièrement. La mousse au chocolat, franchement, les desserts au chocolat, ils adorent. Ils adorent. C'est là, il y a vraiment... C'est unanime. Comme ils n'en mangent pas, ultra, ultra, c'est bon quand c'est de la mousse au chocolat. Ils sont foirants.

  • Speaker #0

    C'est rigolo. On est tous pareils, en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Mais il ne faut pas oublier, moi, c'est vrai que des fois, j'ai des questions, des gens qui me disent oui ils mangent rien machin ils mangent pas rien mais du coup ils se font plaisir quand même bah oui Et ils aiment le chocolat, des trucs comme ça. Je dis, bah oui, mais à la base, c'est des humains comme nous. Tu veux dire, c'est pas parce qu'au niveau physique, ils sont exceptionnels, qu'il n'y a pas d'humains là-dedans, ils n'ont pas d'âme. Non, ils aiment bien manger, ils aiment se faire plaisir. Enfin, c'est des humains.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est un des points importants aussi, qu'ils soient contents de ce qu'ils mangent et qu'ils y trouvent du plaisir, et pas simplement que ce soit équilibré d'un point de vue nutritionnel.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis de toute façon, à long terme, tu ne peux pas tenir une diète hyper restrictive où tu ne te fais jamais plaisir. C'est insupportable. Et surtout qu'eux, ils font des efforts surhumains parfois. Et si en plus de ça, tu leur apportes de la restriction tout le temps dans l'assiette, ce n'est pas possible. Ils ne peuvent pas tenir sur le long terme. Et puis non, ce n'est pas possible. Et des fois, ça me fait rire parce que quand il y a des étapes où il fait hyper mauvais ou quand l'étape est hyper dure, c'est déjà arrivé que j'ai des coureurs qui viennent me voir et qui me disent « j'ai pensé à ça toute la journée, c'était le dessert, je l'attends ce matin » . Et c'est rigolo parce qu'en fait, on fonctionne tous pareil. Je ne sais pas toi, mais moi, des fois, quand l'entraînement était difficile, je me dis « oh, nickel, quand je rentre ça dans le... » . très goût.

  • Speaker #0

    Oui, à telle pause, je vais pouvoir m'arrêter, je peux manger une baguette partout.

  • Speaker #1

    Faire la cerise comme ça, c'est important, ça fait plaisir, ça fait partie aussi du sport. Si tu veux rester en santé, il ne faut pas te stresser en permanence par le fait de manger. Si ton alimentation est stressante parce que tu ne te fais jamais plaisir, il ne sert à rien de... manger plein de trucs antioxydants si tu te renvoies du stress tout le temps parce que ton assiette ne te fait pas plaisir ou parce que le moindre goût de fromage est très stressant. Attention, là, je ne parle pas de troubles du comportement alimentaire, mais je parle dans la vie en général. Si le stress, c'est hyper mauvais pour la santé, le sport, ça crée du stress aussi d'actif. Et si en plus de ça, quand tu rentres et que tu manges des antioxydants, mais que tu es stressé par le fait de... C'est le serpent qui se mord la queue.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. C'est bien de le rappeler. Et d'ailleurs, est-ce que tu aurais des conseils à donner pour des cyclistes amateurs pour mieux s'alimenter au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, franchement, les choses que j'ai vues le plus chez les amateurs, c'est le fait de se dire, aujourd'hui, je ne m'entraîne pas, donc je ne mange pas. Ça, dans le... Mais dans les milieux d'endurance en règle générale, ou dans les milieux où il faut être très mince, tout ce qui va être dans ce classique, ou même dans le judo, quand il y a des objectifs de poids, c'est de se dire « Ok, aujourd'hui je ne vais pas à l'entraînement, donc je ne vais pas dépenser d'énergie, donc je ne mange pas. » Mais il ne faut pas oublier que le corps, à la base, il a des besoins juste pour faire fonctionner tous nos organes. Donc si on ne lui donne pas suffisamment, même sur les journées de repos, sur le long terme, ça a créé pas mal de problèmes de santé, notamment chez les femmes avec le syndrome Rett, et compagnie.

  • Speaker #0

    On a un épisode là-dessus, d'ailleurs. Je mettrai le livre.

  • Speaker #1

    Exactement. On en parle de plus en plus, maintenant. Donc, il y a ça, le fait de ne pas manger assez, de se dire « Ok, je veux être performant, donc il faut que je sois plus mince, donc je mange moins. Mais du coup, comme je mange moins, ça tient un temps. » Sur le moment, on va perdre du poids, puis au début, on aura toute notre masse musculaire qui va rester. Sur le long terme, la masse musculaire, elle va fondre, et nos performances, elles vont fondre aussi, même si on est plus minces.

  • Speaker #0

    plus affûté, comme on dit dans le pays.

  • Speaker #1

    Le sauteur, il est un peu piège, en fait. Parce qu'on a l'impression que du coup, c'est super bien, alors que c'est bien d'y sortir de la limite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est complètement... Et puis, j'avais un entraîneur qui disait ça, et c'est vraiment une expression que moi, je reprends très, très souvent. Il vaut mieux faire un ou deux kilos de plus et avoir de la force pour emmener du braquet sur le plat, pour emmener du braquet dans l'école, etc. qu'avoir des kilos vraiment en moins et en fait de ne plus avoir de force. Donc, c'est un équilibre à trouver. Chacun a son poids de forme, chacun a son poids de forme, il est différent d'une personne à l'autre parce qu'on a des métabolismes différents, on a des structures osseuses différentes. Mais manger et même les jours de repos, parce qu'en fait, le truc aussi, et nous on le voit, les garçons dans l'équipe, même les filles, peu importe, on a des dépenses tellement importantes quand on est athlète que par exemple une journée où on va dépenser 9000 calories, il faut y aller pour vraiment recouvrir tous ses besoins. Donc c'est sur les jours avant où on va faire des réserves et les jours d'après où on va continuer à recouvrir toutes ces dépenses énergétiques. OK, on ne fait pas de sport aujourd'hui, mais par contre, on mange suffisamment. Donc ça, c'est important. Et un autre conseil aussi, c'est de manger à l'effort. Manger, s'hydrater à l'effort. On voit beaucoup de personnes qui vont faire 4 heures avec 2 bidons. Et là, 2 bidons de 500 ml, non. Donc au minimum 1 par heure. Et quand il fait très chaud, plus. On peut aller jusqu'à 1. Donc ça. Et puis voilà, ça aussi. Ça évite aussi que quand on rentre à la maison après 4-5 heures de vélo, on ouvre le placard et on mange tout ce qu'on s'interdit toute la semaine parce qu'il y a un tremblement. Donc, moi, je dis toujours, il vaut mieux manger sur le vélo, arriver à la maison, avoir le temps de prendre sa douche, d'être tranquille, de ne pas être en fringale et après de s'épuiser de quelque chose. Oui,

  • Speaker #1

    ça part un peu plus sans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et même quand on a des... Enfin, excuse-moi de te couper, mais la fois où on a des entraînements très intenses, arriver à se préparer quelque chose la veille, pour quand on arrive à la maison, on puisse manger, ça, c'est vraiment smart, quoi. J'en connais plein, des cyclistes, même des triathlètes, qui, quand ils arrivent à la maison, ils sont en fringales complets parce qu'ils n'ont pas assez mangé sur le vélo. Et tout ce qui va passer, c'est des chips, des biscuits, des trucs qui traînent. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais. pendant l'effort ? Est-ce que tu as des conseils de choses ? Il y a bien sûr toutes les barres. On peut trouver plein de trucs en nutrition sportive, mais deux choses plus faites maison justement qu'on peut se faire et qui sont intéressantes en tant que nutritionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Tout ce qui est rice cake, super bien. En plus, c'est hydradigeste en général. Tu peux les faire à tout. Tu peux les faire nature, tu peux les faire à la banane, tu peux les faire à la crème de spéculoos. à la pâte à tartiner. Ça a l'air pas mal ton truc. Ouais. Non, c'est pas mal. Franchement, moi, j'adorais et je trouve que ça cale bien aussi. Ça tient bien dans les poches. Tu peux les mettre dans un sachet réutilisable. Tu peux les emballer dans un bivrap aussi. Enfin, voilà. Après, il y a l'alu, mais bon, voilà. Moi, je suis un petit peu école sur les bornes. J'ai l'alu, mais... Tu peux tuer des avoine-cake aussi. Super simple. Franchement, tu écrases de la banane, tu mets des flocons d'avoine. un peu de pâtes à tartiner ou des choses comme ça. En fait, à l'effort, il faut des glucides. Donc vraiment, c'est le moment où tu dois mettre des glucides dans tes poches. Donc ouais, tout ce qui va être ça. Tu peux faire aussi des gâteaux de semoule. Il y a vraiment plein de choses à faire. Manger des fruits secs aussi, par exemple des dates, des bananes. C'est quand même moins transformé. que certains gels, même si aujourd'hui, on fait des gels qui sont vraiment très fines. Voilà. À quoi je pense d'autres ? Des compotes, ce qui va être des petites compotes, c'est pas mal. Faire juste attention à mixer un peu un coup des compotes, un coup un rice cake, des choses comme ça, pour ne pas avoir trop de fructose et du coup avoir mal au reste. Voilà, c'est les premières idées qui me viennent.

  • Speaker #1

    Belles idées. Tu as mis des recettes là-dessus sur ton compte Insta ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que j'ai une recette de rice cake, justement, au spéculoos.

  • Speaker #1

    Allez voir ça, ça m'intrigue, le rice cake au spéculoos.

  • Speaker #0

    En plus, c'est sans cuisson. Tu as deux options. Tu peux faire les cuissons avec des œufs dedans et des autres. Tu fais un riolet jusqu'à ce qu'il colle mat. Après, tu mets ta pâte à tartiner, ce que tu veux mettre dedans, et tu l'étales sur un plat assez épais parce que c'est quand même mieux d'avoir des gros morceaux pour mettre dans les poches. Et si tu fais la version avec four, Ce qui est bien, c'est que tu peux les couper, les congeler et du coup les avoir au congélateur. Et quand tu pars faire une sortie la veille, tu les sors et tu peux les mettre dans ta poche. La version sans cuisson ne marche pas au congélateur. Mais voilà, c'est aussi ça. Je pense d'avoir une bonne alimentation au quotidien, c'est aussi de l'organisation. Et c'est comme dans la performance. Si on veut performer, on organise ses encraînements, etc. Et la nutrition fait partie. des graines de la performance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Je viens de me rappeler ça aussi. Et pour terminer, est-ce que tu aurais un dernier conseil à donner aux sportifs qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Un dernier conseil ? En vrai, tout à l'heure, dans la question d'avant, j'en ai donné deux. Ok, je pensais répartir, mais en fait, j'étais trop bavarde.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était bien. Donc, on rappelle les conseils, déjà, c'était... Même moi, j'ai reçu dans l'entraînement. Même les jours où il n'y a pas d'entraînement, il faut manger. Et le deuxième conseil, c'était de manger pendant l'effort et ce qui permet aussi d'éviter les fringales ou faire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais du coup, pour les derniers petits conseils, il va s'adresser forcément un peu plus aux femmes. C'est de faire attention à son alimentation en fonction de ses cycles. j'ai vu que tu avais déjà des articles à ce sujet-là, s'entraîner comme une femme, c'est très important. Aussi manger, en fonction de son cycle, on sait très bien que sur la période de syndrome prémenstruel, la période avant les menstruations, on va avoir une dépense énergétique de base corporelle plus importante. Donc là, faire encore plus attention aux glucides, à manger plus, à s'écouter, et aussi à... à ne pas se surentraîner à ce moment-là. De manger suffisamment, manger plus à vélo, notamment dans d'autres sports, peu importe, sa pied, etc. De toute façon, on le sent quand on est une femme, quand on approche les menstruations, on va avoir plus faim. Et de se faire des trucs... Ah, c'est ça aussi, des énergie-bowls. De se faire des énergie-bowls, ça peut être sympa dans les ravitaux à emporter. Et notamment chez les filles, se faire des énergie-balls avec de la date, du cacao, de la purée d'amandes dedans, ça va être un truc qui va bien assouvir les pulsions de « j'ai envie de manger gras, j'ai envie de manger du chocolat » pendant le syndrome prémenstruel. Même si on n'en a pas, mais de toute façon, sur cette phase-là du cycle, on va avoir tendance à avoir plus faim. Les énergie-balls avec du cacao et tout, c'est trop bien. je pense que c'est le truc à remporter sur ces entraînements d'endurance quand on est une femme en période avant les menstruations trop bien,

  • Speaker #1

    à tester alors je crois qu'elle est aussi sur mon compte mais ça fait très longtemps j'ai essuyé et bien un grand merci Justine pour tout ça c'était hyper intéressant de comprendre ta vie en tant que chef cuistot et puis d'avoir tous ces conseils aussi Déjà de savoir comment ça marche chez les pros, mais aussi il y a certaines choses qu'on peut adapter, même si évidemment on n'a pas les mêmes besoins, etc. Mais c'est quand même très intéressant d'avoir ton retour. Donc merci et puis je vais continuer à suivre tes recettes sur ton compte Insta.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton accueil.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Justine Bayeul

    00:03

  • Parcours sportif et passion pour la naturopathie

    00:29

  • Intégration dans une équipe cycliste professionnelle

    02:15

  • Rôle et responsabilités en tant que chef cuisto

    04:33

  • Logistique et préparation des repas pour les cyclistes

    08:30

  • Conseils nutritionnels pour cyclistes amateurs

    16:48

  • Conclusion et derniers conseils de Justine

    36:06

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Description

Comment nourrir huit coureurs d’une équipe pro qui dépensent jusqu’à 7 000 calories par jour… sans les lasser, tout en gardant le plaisir de manger et en boostant leur performance ?


Pour en parler, je reçois Justine Bailleul : ancienne cycliste en N1, naturopathe spécialisée dans l’accompagnement du sportif et cheffe « naturo cuisto » de l’équipe cycliste Arkéa B&B Hotels. Sa mission ? Concevoir une cuisine anti-inflammatoire, adaptée aux efforts intenses et aux besoins individuels des coureurs… tout en régalant leurs papilles !


Au programme de l’épisode :

  • Comment Justine gère les repas d’une équipe cycliste professionnelle en pleine compétition ?

  • Quelle différence entre les menus d’une étape de montagne et ceux d’une journée de repos ?

  • Pourquoi la cuisine anti-inflammatoire est devenue un pilier de la performance sportive ?

  • Les erreurs fréquentes en nutrition sportive chez les amatrices d’endurance (et comment les éviter).

  • Ses recettes préférées pour le vélo : rice cakes, energy balls, oat cakes… faciles à préparer !

  • Comment ajuster son alimentation selon son cycle menstruel pour mieux récupérer et performer.


Oui, on parle aussi de flan et de mousse au chocolat. Parce que la performance sportive, c’est aussi une histoire de plaisir. 🚴‍♀️🍫


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


🔑 Mots clés de l’épisode:

nutrition sportive, cuisine anti inflammatoire, équipe cycliste professionnelle, alimentation cycliste, performance sportive


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Justine Bayeul, Naturo Cuisto sur Instagram, qui est chef cuisto au sein de l'équipe cycliste professionnelle Arkea B&B Hotel. Dans cet épisode, nous allons parler de son parcours, de la manière dont elle élabore les menus, de son quotidien sur les courses, et elle nous donnera en prime quelques conseils pour les cyclistes amateurs que nous sommes. Bienvenue Justine, est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, merci beaucoup de me recevoir sur ce podcast. Alors, je suis Christo, dans une équipe cycliste professionnelle et naturopathe spécialisée en accompagnement du sportif. Je suis ancienne cycliste, et je ne sais pas dire d'autres. C'est toujours que c'est mon début !

  • Speaker #0

    Et tu viens de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je viens d'Auvergne-Rhône-Alpes. J'ai grandi pas très loin de Genève. Et maintenant, j'habite dans le sud-ouest.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Bon, sympa. Et t'es ancienne cycliste. Alors, quel a été ton parcours sportif ? T'es ancienne cycliste professionnelle. Tu fais encore du vélo, enfin ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai pas été professionnelle. J'ai été cycliste en National 1. Au vélo club de Morto-Montbenois, ouais. Et puis maintenant, avec le travail, je roule beaucoup moins, mais j'ai quand même à cœur de continuer de rouler parce que c'est ma passion. Et dernièrement, je me suis mise au kayak slalom, au kayak rivière. Voilà, tout à fait différent, mais des nouveaux challenges. Après, en règle générale, j'aime tous les sports, donc je suis très nature.

  • Speaker #0

    Donc tout ce qui permet d'être en contact avec la nature, c'est vrai que le kayak, ça marche bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, directement. Mais c'est un milieu d'eau que je ne connaissais pas trop. C'est vrai que par chez moi, j'ai plutôt grandi à la montagne. Et là, en déménageant dans le sud-ouest, maintenant, je touche à un peu tout ce qui me touche à l'eau, donc le surf, le kayak. Et c'est chouette de pouvoir découvrir de nouveaux sports au fur et à mesure de la vie.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et qu'est-ce qui t'a poussée vers la naturopathie et vers la cuisine sportive, on va dire ?

  • Speaker #1

    Pour ne pas penser à l'or. La naturopathie, j'ai eu un parcours médical assez compliqué dans mon adolescence. J'ai rencontré une naturopathe à l'époque qui m'a énormément aidée. Pour être 100% honnête, avant de choisir mes études, je voulais être diététicienne. J'ai dû faire un foie financier qui a fait que je me suis retournée vers une licence en marketing, en communication et en commerce. Donc rien à voir. Et à la fin de ce parcours-là... Je me suis dit non, je ne peux pas rester dans ce milieu-là. Je suis allée en école de naturopathie, je fais mes deux ans. Plus d'autres formations spécialisées en accompagnement du sportif. Parce que le sport fait partie vraiment de ma vie. Depuis toute petite, je baigne dans le milieu du sport. Et en étant cycliste, je me suis rendue compte de la complexité à avoir assez d'apports. nutritionnel, mais aussi de ne pas en avoir trop, parce que le vélo est un sport d'endurance et mine de rien, le poids a quand même son rôle à jouer. Et puis, tout simplement aussi pour garder une bonne santé, parce que faire du sport pour la santé, ok, mais à quel prix ? On sait aujourd'hui que parfois, ça peut être très délétère. Et comme j'ai toujours cuisiné avec mon père, j'ai adoré d'avoir apprendre la cuisine sans gluten, sans lactose, faire mes petites expériences. Là, je suis dans la cuisine de mon enfance, c'est la cuisine de mes parents. Et c'est ici que j'ai commencé à faire plein de petits tests, etc. Et via la naturopathie, je me disais, ça peut être bien d'avoir cette double casquette, cette approche en cuisine, saine, OK, et santé. Parce que manger beaucoup quand on est sportif, c'est important. Mais pouvoir avoir un aspect anti-inflammatoire, pour prévenir les blessures, par exemple, c'est ce qui m'intéressait, en fait. Vraiment de pouvoir combiner et la cuisine de santé et la cuisine sportive ensemble. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est super intéressant. Et comment est-ce que t'es arrivée à intégrer une équipe cycliste professionnelle ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le sais, j'ai ma page sur Instagram, sur laquelle je partage des recettes. Et au tout, tout début, je partageais que des recettes. Après, je me suis formée à la naturopathie, donc je partageais des conseils naturaux, des recettes naturelles, des recettes un peu plus sportives, comme les rice cakes, des choses comme ça. Et puis, en fait, j'avais fait quelques... Parfois, j'allais aider dans des clubs amateurs de cyclisme. Et puis, du coup, je partageais ça sur mon réseau. Et une fois, donc, Arkea B&B Hotel recherchait un cuistot de dernière minute sur le critérium du Dauphiné. Et du coup, ils m'ont appelée. Et à partir de là, du coup, je suis restée dans ce milieu. Et en fait, au début, j'avais des idées de me dire, ok je suis je ne suis pas chef de base. Enfin, je n'ai pas de formation de chef. Je suis totalement autodidacte là-dessus. Et d'un autre côté, je me disais, je suis trop jeune, je n'ai pas assez d'expérience, tout ça, tout ça. Quand bref, des fois, on se met un peu des barrières.

  • Speaker #0

    Les syndromes de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, du coup, Maxime, un des assistants qui travaillait là-bas, d'ailleurs, je pense que s'il écoute ce podcast, il sera content d'entendre son petit nom. m'a contactée et m'a dit « Oui, on aurait besoin d'un chef dans deux jours. » Et moi, j'étais là « Ok, dans deux jours. » Donc en fait, j'ai eu la chance incroyable d'avoir à ce moment-là des clients et des clientes à qui j'ai pu dire « Là, en fait, on propose un truc de dingue. On se recontacte quand je rentre pour refixer un autre rendez-vous. » Et tout le monde a dit « Oui, vas-y, fonce. De toute façon, c'est le milieu dans lequel tu veux aller. » Et du coup, au début, j'étais hyper stressée parce que j'avais jamais cuisiné dans un food truck. Je n'avais jamais fait d'itinérance. Toutes les fois que j'avais cuisiné pour des clubs, je restais dans la même cuisine toute la journée. Je veux dire, c'était un chalet ou c'était une maison ou quoi. Et là, je me disais, OK, là, c'est le monde pro, c'est le World Tour, c'est incroyable. Et d'un autre côté, du coup, quand je suis arrivée, je ne sais pas, j'ai eu un sentiment de... OK, en fait, j'ai zéro stress. Je me sens hyper bien là. J'étais hyper... Enfin, j'avais beaucoup d'appréhension avant d'arriver. Une fois que j'étais... posé dans la cuisine, dans le truck. J'étais là, OK, tout va bien, en fait. Du coup, l'année d'après, ils m'ont proposé plus de jours et encore plus de jours. Et voilà, on s'est marqués.

  • Speaker #0

    C'est excellent. C'est allé petit à petit, mais aussi parce que t'as mis plein de choses en place, en fait. Est-ce que tu peux nous expliquer, enfin, tout le monde sait que c'est qu'un puits-ce-tôt, mais quand même, tu vois, ton rôle exactement au sein de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon rôle exactement au sein de l'équipe, c'est de nourrir le usage. Que ce soit bon, que ce soit varié. Moi, j'apporte une importance, je mets de l'importance dans la cuisine, dans le fait qu'elle soit anti-inflammatoire. Comme je disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui que le sport de haut niveau, oui c'est du sport, mais ce n'est pas forcément toujours du sport santé. Donc voilà, les aider à... À être en bonne santé, à prévenir des blessures, à recouvrir tous leurs besoins, parce qu'ils ont une dépense énergétique hyper, enfin très, très élevée. Voilà, qu'il y ait de la gourmandise aussi un petit peu, parce que le plaisir c'est important quand tous les jours on fait des efforts très, très intenses. Donc voilà, c'est leur apporter une nutrition qui leur permet d'avoir les besoins nécessaires. à l'activité sportive, mais aussi à recouvrir leurs besoins après l'effort pour les aider à récupérer et du coup à être plus performants sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est assez large. Et est-ce que vous êtes plusieurs ou tu es toute seule ?

  • Speaker #1

    Alors, en règle générale, sur tous les tours auxquels je participe, je suis seule en cuisine. Sur les grands tours, j'ai une diététicienne qui est là avec moi. Donc, elle va m'aider à faire le service. Sinon, j'ai toujours... un collègue qui m'aide à faire le service parce que parfois le food truck est garé très loin de la salle de repas. Voilà, et puis sinon, je ne suis pas toute seule comme cuisinière au sein de l'équipe. Il y a aussi Françoise qui est là depuis de nombreuses années et qui fête son 30e tour cette année. Donc, grande longévité dans le milieu de l'équipe. Voilà, et du coup, nos dates sont réparties dans l'année. On ne se voit jamais, en fait, au final, parce qu'on est toujours sur des courbes différentes. Mais voilà, un petit peu comme ça s'articule.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est un planning, en fait, et vous avez des dates différentes. Et pour mémoire, du coup, tu as combien de cyclistes à nourrir ?

  • Speaker #1

    Alors, sur les grands tours, j'ai huit cyclistes. Et sur les autres tours, ça peut être six comme sept, ça dépend. Voilà. C'est pas que... Oui, ça commence à faire, parce que c'est des bons mangeurs. On a tendance souvent à entendre, oui, quand on voit qu'ils sont tout minces, les gens se disent, oh, ils ne mangent pas et tout. Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des dépenses qui vont avec.

  • Speaker #1

    Voilà, mais pas des chiches, donc des dépenses énormes.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'organise quand tu te déplaces comme ça ? Tout ce qui est logistique, tu vois, genre les achats. Comment est-ce que tu fais ? Tu fais genre un gros plein au départ et tu complètes ? Ou tu ne complètes pas parce que de toute façon, il n'y a pas le temps ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Parfois, je vais faire... Sur les achats spécifiques, je vais les faire avant de partir. Donc, pour recharger le canyon. On a aussi au service course beaucoup d'ingrédients secs. Donc là, qui vont arriver du coup par le canyon atelier en général. des personnes de service course qui s'occupent de me faire un petit colis avec toutes les choses dont j'ai besoin. Et ensuite, vraiment en très, très grande règle générale, je passe les commandes aux hôtels sur ce qui va être produit frais parce qu'on n'a pas beaucoup, beaucoup de temps dans la journée pour aller faire les courses. Mais ça arrive que certains hôtels ne soient pas OK et que j'ai à faire les courses. Donc là, plutôt avant le transfert ou en arrivant à l'hôtel. C'est une base de sec qu'on a souvent au service course, plus le frais qu'on peut récréer aux hôtels. Les commandes que je passe aux hôtels.

  • Speaker #0

    C'est sacré logistique quand même.

  • Speaker #1

    On se doit en gagner beaucoup.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et ensuite, pour préparer les repas, donc tu es dans un camion. Est-ce que tu fais ça, tu fais des choses la veille, des choses le matin, des choses au fur et à mesure ? Je n'y connais rien, donc peut-être un peu stupide.

  • Speaker #1

    Non, Alors, l'appareil, c'est vraiment de l'organisation. Donc, le matin, au petit déjeuner, il y a une base de produits qui est directement dans une caisse à petit-déj. Et ensuite, moi, je vais leur faire tout ce qui va être omelette. Ça peut être des pancakes aussi, en banana bread, du riz, des pâtes. Ça va dépendre des coureurs. Ensuite, je remballe mon canyon. que rien ne bouge durant le trajet, je vais au prochain hôtel. En arrivant au prochain hôtel, je récupère mes produits frais et là, je cuisine toute l'après-midi. Donc en fait, je vais préparer le repas du soir, commencer à anticiper le petit déjeuner, donc par exemple préparer les pâtes à pancakes, les bananes à bret, des choses comme ça. Et du coup, aussi prévoir la collation du lendemain, qu'ils vont manger du coup après la course, puisque cette collation-là est donnée à mon chauffeur de bus. le matin pour que les coureurs, directement après leur arrivée, puissent manger leur collation sucrée, leur collation salée.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu prépares un petit déjeuner, une collation, le déjeuner. Tu ne sais pas à peu près ce qu'ils sont en train de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est un peu un office de déjeuner, mais après l'étape.

  • Speaker #0

    Ok, et donc le dîner,

  • Speaker #1

    bien sûr. Le dîner, voilà. Et puis tout ce qui va être rice cake, avoun cake, les emballés, soit qu'ils vont manger. avant le départ de la course, soit pendant la course.

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a ça aussi. Au plus de l'air, quand même, ouais. Ça fait quand même pas mal de petites choses. Tu manges, ouais.

  • Speaker #1

    Ça y est, je suis bien occupée.

  • Speaker #0

    Bah dis-moi, bonhomme. Et est-ce que, pour concevoir justement tout ça, est-ce que tu as vraiment carte blanche ou est-ce que tu travailles justement, tu vois, avec une diététicienne, avec d'autres personnes ? Est-ce que tu as des contraintes ? Allô, tu gères toi-même, en fait.

  • Speaker #1

    Je sors pas de courbe, ouais. Oasis C'est ça, forcément, il y a des contraintes déjà sur les intolérances des uns et des autres, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, sur le poids, qui est aussi une part importante à gérer. Donc, moi, souvent, je vais trouver plein d'idées et les donner à mes diététiciennes qui vont m'aider à construire le menu, notamment, surtout pour les... prévoir sur la semaine parce que forcément en fonction d'une étape plate ou d'une étape de montagne, les apports sont différents. En règle générale, je suis assez libre de donner les idées de recettes, surtout pour les entrées et les desserts parce qu'après, sur les plats, on va rester un petit peu classique. Sachant que les menus sont différents tous les jours, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a un petit peu plus de fantaisie à mettre. Pour l'entrée, dans le dessert, que dans la principale.

  • Speaker #0

    Ouais. Ou la principale, il y a eu, il y a des féculents.

  • Speaker #1

    Des féculents, ils procèdent, on fait des légumes.

  • Speaker #0

    C'est la même base, finalement, que pour le coma des mortels.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En plus, on sait quoi tisser. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et comment tu fais, justement, pour t'adapter aux... Bah déjà, il y a des intolérances, des allergies, mais même les goûts, en fait, de chaque personne. tu as ta petite liste où tu connais du coup les coureurs et tu sais ce qui... enfin ce qu'ils peuvent manger, ce qu'ils n'aiment pas manger, et tu gères ça de manière individuelle, ou est-ce que tu essaies de faire quand même vraiment le même menu pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Alors la base de menu est la même pour tout le monde. Et du coup, on adapte en fonction des intolérances et des goûts des uns et des autres. Après, pour être 100% honnête, je ne peux pas faire 8 menus différents. Donc quand je vais faire une entrée et qu'on a deux athlètes qui sont sans gluten, l'entrée va être sans gluten pour tout le monde. Après, sur les goûts... ça, parfois, ça peut être un petit peu difficile à gérer. Mais en règle générale, et les athlètes en général, ce n'est pas trop difficile. Oui, ils sont habitués. Et puis, c'est vrai que pour eux aussi, ça n'était pas très longtemps non plus que toutes les équipes ont des cuistots avec des food trucks. Avant, ils avaient l'habitude de manger à l'hôtel. Ce n'était pas forcément toujours bon. Ils ne sont pas très qualitatifs, mais vraiment, moi, je ne trouve pas que ce soit vraiment un casse-tête. Parce que ça reste des humains, du commun des mortels. Et ils aiment un peu tout. Après, il y en a qui n'aiment pas, ce n'est pas grave, on met de côté ou je ne leur mets pas dans l'assiette. L'essentiel, c'est qu'on dialogue entre nous. Maintenant, ils commencent à connaître toutes leurs petites habitudes. Parce qu'on a quand même beaucoup de coureurs. Et il y en a que je vois, par exemple, une fois dans l'année. d'autres que je vois plus souvent. Donc, je commence à connaître leurs habitudes. Et puis après, on fait au mieux pour que chacun puisse avoir ce dont il a besoin et ce qu'il aime. Bien sûr, s'il n'aime pas le poivron, on ne va pas le blinder de poivron devant son magette. C'est aussi à ça que sert mon rôle, c'est de pouvoir leur proposer un menu qu'ils aiment aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et dans les grandes lignes, tu vois, quels sont les grands principes qui vont te guider dans l'élaboration des menus ?

  • Speaker #1

    Alors, les glucides, à fond. Franchement, le carburant. Oui, le carburant, c'est vraiment le carburant. Pas trop trop bilpide, forcément, mais quand même parce que c'est important pour la santé en général, pour les articulations, etc. Les protéines aussi. On va faire attention à ce qui est des fibres, mais pas trop. Parce que quand les étapes sont très, très intenses, ça peut créer des problèmes digestifs. Donc voilà, il va souvent y avoir une entrée avec un petit peu de légumes, parfois directement aussi des féculents, via un cake par exemple, quand les étapes sont très défiées le lendemain, ou quand l'étape du jour a été très énergivore. Ensuite, on va être sur des féculents, des protéines, un petit peu de fibres, un peu de lipides aussi. Et un dessert, souvent les desserts, c'est plaisir. Ça va aussi dépendre si c'est une étape démontable ou une étape plate. Mais en règle générale, il y a toujours du plaisir, un peu de gourmandise pour finir le repas. Et si l'étape a été très dure aussi, elle va être très dure, le dessert sera plus glucidique. Quand l'étape est plus simple, on sera peut-être sur une salade de fruits. ou sur un fruit rôti avec du fromage blanc. En fait, c'est vraiment le profil de l'étape qui va orienter le menu.

  • Speaker #0

    Et quand on dit profil de l'étape, donc tu dis plat ou montagne, par exemple, la montagne, en fait, ça fait qu'il faut qu'il mange plus parce que c'est plus intense que sur du plat. Parce qu'en fait, je me dis, oui, la montagne, c'est plus dur. Mais en même temps, sur le plat, du coup, j'imagine qu'il met aussi tellement d'énergie que je ne sais pas. Je ne me rends pas forcément compte.

  • Speaker #1

    Alors oui, déjà sur le plat, ils mettent déjà beaucoup d'énergie. Mais en montagne, encore plus. Des fois, on est sur des dépenses à 6 ou 7 000 calories. Pour l'hectarisme. Mais c'est comme si, du coup, il fallait manger 6 à 7 pizzas dans la journée, juste pour couvrir les besoins de dépense. Il y a aussi les besoins nutritionnels de base, dont on a besoin pour faire fonctionner tous les organes, etc. Donc à ça, ça vaut en plus la dépense énergétique de base. Donc, on est sur des journées à 8 000, 9 000 calories. Donc, il faut réussir à combler tout ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en fait, c'est énorme parce que du coup, il faut arriver à combler tout ça. Et en même temps, tu ne peux pas leur faire manger un volume de singlets non plus. Il y a un moment, ça va se faire un autre panneau.

  • Speaker #1

    Déjà, ils n'en peuvent plus parce que leur estomac est en train de tourner. Souvent, ils prennent un gros petit déjeuner. Après, ils vont manger un petit peu avant l'étape. Ils vont manger beaucoup pendant les tables, donc tout ce qui est nutrition sportive, que ce soit des gels, des boissons d'effort, leur récupération d'après-course. Quand je me souviens, j'avais une boisson de récup aussi. leurs collations sucrées salées d'après-course. Ils arrivent à l'hôtel, certains vont prendre encore une collation. Puis après, il y a le dîner qui est souvent assez conséquent. Plus après, parfois, une autre collation avant de dormir. Donc en fait, ils sont tout le temps en train de manger. Sur une course d'une semaine, ça peut aller. Sur trois semaines, sur un grand tour, au bout d'un moment, ce n'est pas qu'il n'y a plus rien qui passe, mais c'est que ça commence à être compliqué. D'où l'importance là de leur apporter du plaisir, de leur faire des chaussures jolies qui leur donnent envie de manger parce que sinon, eux, ils sont déjà un peu saturés. Et si ça ne leur donne pas envie, ils ne nous en ont pas envie. Mais ils sont comme nous. Quand le repas n'est pas... C'est vrai qu'on commence par manger par les yeux. Si le repas n'est pas... Enfin, si l'assiette n'est pas belle, même si on sait que ça va être bon, inconsciemment... Enfin, je ne sais pas comment dire ça, mais... Quand moi, quand je bois une choucroute, même si je sais que j'aime bien, c'est vraiment pas le truc vers lequel je vais me dire « Ok, allez, je vais aller me dégaler. » Ne dis pas ça,

  • Speaker #0

    je fais ça en Alsace.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je voulais dire ? Voilà, t'as des plats qui sont plus appétissants visuellement parlant. Et pour autant, qui sont très beaux. Mais donc, du coup, voilà, il y a tous ces aspects-là. Le visuel, si ça sent bon. Et bien sûr, une fois qu'il goûte, c'est... Si la céthée est jolie, ils ont envie de la manger.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Comme ils ont de moins en moins envie de manger de base, ces assiettes sont de plus en plus belles.

  • Speaker #1

    Et souvent, dans ces moments-là, les légumes passent un petit peu à la trappe. Parce qu'ils sont saturés. Mais sur une période courte, c'est pas dangereux.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Et est-ce que t'as des aliments un peu piliers, genre que tu vas utiliser un peu tout le temps ?

  • Speaker #1

    Les pâtes !

  • Speaker #0

    Donc c'est vrai !

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai ! Les pâtes, le riz. Et c'est marrant parce que des fois, on va avoir envie de leur faire du quinoa, du sarrasin, d'autres choses. Et eux, ils se disent non.

  • Speaker #0

    Ah bon, bah au moins.

  • Speaker #1

    Oui. Et après, voilà, c'est plus sur les entrées, sur les desserts où on va varier les différentes farines. Moi, j'aime vraiment bien cuisiner sans gluten, sans lactose parce que je trouve que ça offre une diversité géniale en cuisine. Mais pour répondre du coup à tes questions, les pâtes. Les pâtes, les protéines, le poulet, la dinde, les viandes maigres viennent régulièrement. Voilà, vraiment, c'est des trucs qui reviennent très souvent. Bien sûr, dans des goûts différents, avec des épices différentes. Là, quand j'ai fait le gyro, ils étaient hyper heureux de la qualité des pâtes en Italie.

  • Speaker #0

    Du coup, ils devaient être expérimentés en pâtes, en fait.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, ils sont expérimentés en pâtes, de toute façon. Ils savent que quand la pâte est un petit peu moins de bonne qualité, tout de suite, ils me disent « elle était un peu moins bonne, les pâtes » . Oui, je sais, elle était un peu moins bonne. Mais des fois, voilà, on les fait à la pâte. Quand on part du service course, les camions sont remplis, on a plein de pâtes d'icônes, etc. Et puis, arrive un moment où les stocks sont épuisés parce que les placards ne sont pas extensibles. Et du coup, on va avoir… Là, je vais faire beaucoup de commandes dans les hôtels à ce moment-là. Après, en Italie, en général, on n'a pas ce problème. Franchement, les pâtes, elles sont bonnes partout.

  • Speaker #0

    C'est l'avantage d'une taille en Italie. Et est-ce qu'à l'inverse, il y a des aliments que tu vas éviter vraiment à tout prix ou alors que tu vas réserver vraiment à certains moments particuliers ?

  • Speaker #1

    Tout ce qui va être légumineuse, c'est quand même très difficile à digérer. La viande rouge, on n'en fait pas très souvent. On en fait plutôt la veille des étapes plates. si elles ne sont pas trop sollicitantes, ou la veille des étapes de repos. En général, on leur fait un burger, ils sont trop contents. Les légumineuses, c'est dommage parce que c'est vraiment des petites bombes nutritionnelles. Mais si vraiment on en met, c'est en petites portions, ou écrasées, par exemple en housses. Ça passe mieux. Avec la peau enlevée des pois chiches, ça passe mieux, pour mieux digérer. mais tout en restant en petite quantité.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as un peu des recettes fétiches que tu fais tout le temps ?

  • Speaker #1

    Le flan. Le flan, je pense que toi connaissant le milieu du cyclisme, c'est le truc que tout le monde adore. Tu vas dans une boulangerie. Moi, je me souviens quand j'avais des grosses sorties et que je rentrais, que je me faisais une petite boulangerie au milieu. Le truc que je prenais, c'était du flan. C'était trop bon, ça cale. Ça, ça fait un...

  • Speaker #0

    Je t'entends. Franchement, je ne savais pas que le flan, c'était un truc... Bah en fait moi je digère pas hyper bien le lait, donc pas aller au flanc, je vois ça, je me dis oh, mal au ventre.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un regard.

  • Speaker #1

    Ouais, dans le milieu, c'est le vélo. Ouais, c'est super bon. Dans le milieu du vélo, le champ, tout le monde... Tout le monde aime. Ça, les tiramisu, ils aiment bien quand ça revient. Moi, je l'ai fait avec des petits suisses. C'est un peu moins gras. C'est moins gras que la mascarpone et c'est à peu près le même rendu au niveau de texture.

  • Speaker #0

    OK, intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais. Les risottos aussi, ça change des pâtes. C'est des trucs qui reviennent régulièrement. La mousse au chocolat, franchement, les desserts au chocolat, ils adorent. Ils adorent. C'est là, il y a vraiment... C'est unanime. Comme ils n'en mangent pas, ultra, ultra, c'est bon quand c'est de la mousse au chocolat. Ils sont foirants.

  • Speaker #0

    C'est rigolo. On est tous pareils, en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Mais il ne faut pas oublier, moi, c'est vrai que des fois, j'ai des questions, des gens qui me disent oui ils mangent rien machin ils mangent pas rien mais du coup ils se font plaisir quand même bah oui Et ils aiment le chocolat, des trucs comme ça. Je dis, bah oui, mais à la base, c'est des humains comme nous. Tu veux dire, c'est pas parce qu'au niveau physique, ils sont exceptionnels, qu'il n'y a pas d'humains là-dedans, ils n'ont pas d'âme. Non, ils aiment bien manger, ils aiment se faire plaisir. Enfin, c'est des humains.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est un des points importants aussi, qu'ils soient contents de ce qu'ils mangent et qu'ils y trouvent du plaisir, et pas simplement que ce soit équilibré d'un point de vue nutritionnel.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis de toute façon, à long terme, tu ne peux pas tenir une diète hyper restrictive où tu ne te fais jamais plaisir. C'est insupportable. Et surtout qu'eux, ils font des efforts surhumains parfois. Et si en plus de ça, tu leur apportes de la restriction tout le temps dans l'assiette, ce n'est pas possible. Ils ne peuvent pas tenir sur le long terme. Et puis non, ce n'est pas possible. Et des fois, ça me fait rire parce que quand il y a des étapes où il fait hyper mauvais ou quand l'étape est hyper dure, c'est déjà arrivé que j'ai des coureurs qui viennent me voir et qui me disent « j'ai pensé à ça toute la journée, c'était le dessert, je l'attends ce matin » . Et c'est rigolo parce qu'en fait, on fonctionne tous pareil. Je ne sais pas toi, mais moi, des fois, quand l'entraînement était difficile, je me dis « oh, nickel, quand je rentre ça dans le... » . très goût.

  • Speaker #0

    Oui, à telle pause, je vais pouvoir m'arrêter, je peux manger une baguette partout.

  • Speaker #1

    Faire la cerise comme ça, c'est important, ça fait plaisir, ça fait partie aussi du sport. Si tu veux rester en santé, il ne faut pas te stresser en permanence par le fait de manger. Si ton alimentation est stressante parce que tu ne te fais jamais plaisir, il ne sert à rien de... manger plein de trucs antioxydants si tu te renvoies du stress tout le temps parce que ton assiette ne te fait pas plaisir ou parce que le moindre goût de fromage est très stressant. Attention, là, je ne parle pas de troubles du comportement alimentaire, mais je parle dans la vie en général. Si le stress, c'est hyper mauvais pour la santé, le sport, ça crée du stress aussi d'actif. Et si en plus de ça, quand tu rentres et que tu manges des antioxydants, mais que tu es stressé par le fait de... C'est le serpent qui se mord la queue.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. C'est bien de le rappeler. Et d'ailleurs, est-ce que tu aurais des conseils à donner pour des cyclistes amateurs pour mieux s'alimenter au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, franchement, les choses que j'ai vues le plus chez les amateurs, c'est le fait de se dire, aujourd'hui, je ne m'entraîne pas, donc je ne mange pas. Ça, dans le... Mais dans les milieux d'endurance en règle générale, ou dans les milieux où il faut être très mince, tout ce qui va être dans ce classique, ou même dans le judo, quand il y a des objectifs de poids, c'est de se dire « Ok, aujourd'hui je ne vais pas à l'entraînement, donc je ne vais pas dépenser d'énergie, donc je ne mange pas. » Mais il ne faut pas oublier que le corps, à la base, il a des besoins juste pour faire fonctionner tous nos organes. Donc si on ne lui donne pas suffisamment, même sur les journées de repos, sur le long terme, ça a créé pas mal de problèmes de santé, notamment chez les femmes avec le syndrome Rett, et compagnie.

  • Speaker #0

    On a un épisode là-dessus, d'ailleurs. Je mettrai le livre.

  • Speaker #1

    Exactement. On en parle de plus en plus, maintenant. Donc, il y a ça, le fait de ne pas manger assez, de se dire « Ok, je veux être performant, donc il faut que je sois plus mince, donc je mange moins. Mais du coup, comme je mange moins, ça tient un temps. » Sur le moment, on va perdre du poids, puis au début, on aura toute notre masse musculaire qui va rester. Sur le long terme, la masse musculaire, elle va fondre, et nos performances, elles vont fondre aussi, même si on est plus minces.

  • Speaker #0

    plus affûté, comme on dit dans le pays.

  • Speaker #1

    Le sauteur, il est un peu piège, en fait. Parce qu'on a l'impression que du coup, c'est super bien, alors que c'est bien d'y sortir de la limite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est complètement... Et puis, j'avais un entraîneur qui disait ça, et c'est vraiment une expression que moi, je reprends très, très souvent. Il vaut mieux faire un ou deux kilos de plus et avoir de la force pour emmener du braquet sur le plat, pour emmener du braquet dans l'école, etc. qu'avoir des kilos vraiment en moins et en fait de ne plus avoir de force. Donc, c'est un équilibre à trouver. Chacun a son poids de forme, chacun a son poids de forme, il est différent d'une personne à l'autre parce qu'on a des métabolismes différents, on a des structures osseuses différentes. Mais manger et même les jours de repos, parce qu'en fait, le truc aussi, et nous on le voit, les garçons dans l'équipe, même les filles, peu importe, on a des dépenses tellement importantes quand on est athlète que par exemple une journée où on va dépenser 9000 calories, il faut y aller pour vraiment recouvrir tous ses besoins. Donc c'est sur les jours avant où on va faire des réserves et les jours d'après où on va continuer à recouvrir toutes ces dépenses énergétiques. OK, on ne fait pas de sport aujourd'hui, mais par contre, on mange suffisamment. Donc ça, c'est important. Et un autre conseil aussi, c'est de manger à l'effort. Manger, s'hydrater à l'effort. On voit beaucoup de personnes qui vont faire 4 heures avec 2 bidons. Et là, 2 bidons de 500 ml, non. Donc au minimum 1 par heure. Et quand il fait très chaud, plus. On peut aller jusqu'à 1. Donc ça. Et puis voilà, ça aussi. Ça évite aussi que quand on rentre à la maison après 4-5 heures de vélo, on ouvre le placard et on mange tout ce qu'on s'interdit toute la semaine parce qu'il y a un tremblement. Donc, moi, je dis toujours, il vaut mieux manger sur le vélo, arriver à la maison, avoir le temps de prendre sa douche, d'être tranquille, de ne pas être en fringale et après de s'épuiser de quelque chose. Oui,

  • Speaker #1

    ça part un peu plus sans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et même quand on a des... Enfin, excuse-moi de te couper, mais la fois où on a des entraînements très intenses, arriver à se préparer quelque chose la veille, pour quand on arrive à la maison, on puisse manger, ça, c'est vraiment smart, quoi. J'en connais plein, des cyclistes, même des triathlètes, qui, quand ils arrivent à la maison, ils sont en fringales complets parce qu'ils n'ont pas assez mangé sur le vélo. Et tout ce qui va passer, c'est des chips, des biscuits, des trucs qui traînent. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais. pendant l'effort ? Est-ce que tu as des conseils de choses ? Il y a bien sûr toutes les barres. On peut trouver plein de trucs en nutrition sportive, mais deux choses plus faites maison justement qu'on peut se faire et qui sont intéressantes en tant que nutritionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Tout ce qui est rice cake, super bien. En plus, c'est hydradigeste en général. Tu peux les faire à tout. Tu peux les faire nature, tu peux les faire à la banane, tu peux les faire à la crème de spéculoos. à la pâte à tartiner. Ça a l'air pas mal ton truc. Ouais. Non, c'est pas mal. Franchement, moi, j'adorais et je trouve que ça cale bien aussi. Ça tient bien dans les poches. Tu peux les mettre dans un sachet réutilisable. Tu peux les emballer dans un bivrap aussi. Enfin, voilà. Après, il y a l'alu, mais bon, voilà. Moi, je suis un petit peu école sur les bornes. J'ai l'alu, mais... Tu peux tuer des avoine-cake aussi. Super simple. Franchement, tu écrases de la banane, tu mets des flocons d'avoine. un peu de pâtes à tartiner ou des choses comme ça. En fait, à l'effort, il faut des glucides. Donc vraiment, c'est le moment où tu dois mettre des glucides dans tes poches. Donc ouais, tout ce qui va être ça. Tu peux faire aussi des gâteaux de semoule. Il y a vraiment plein de choses à faire. Manger des fruits secs aussi, par exemple des dates, des bananes. C'est quand même moins transformé. que certains gels, même si aujourd'hui, on fait des gels qui sont vraiment très fines. Voilà. À quoi je pense d'autres ? Des compotes, ce qui va être des petites compotes, c'est pas mal. Faire juste attention à mixer un peu un coup des compotes, un coup un rice cake, des choses comme ça, pour ne pas avoir trop de fructose et du coup avoir mal au reste. Voilà, c'est les premières idées qui me viennent.

  • Speaker #1

    Belles idées. Tu as mis des recettes là-dessus sur ton compte Insta ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que j'ai une recette de rice cake, justement, au spéculoos.

  • Speaker #1

    Allez voir ça, ça m'intrigue, le rice cake au spéculoos.

  • Speaker #0

    En plus, c'est sans cuisson. Tu as deux options. Tu peux faire les cuissons avec des œufs dedans et des autres. Tu fais un riolet jusqu'à ce qu'il colle mat. Après, tu mets ta pâte à tartiner, ce que tu veux mettre dedans, et tu l'étales sur un plat assez épais parce que c'est quand même mieux d'avoir des gros morceaux pour mettre dans les poches. Et si tu fais la version avec four, Ce qui est bien, c'est que tu peux les couper, les congeler et du coup les avoir au congélateur. Et quand tu pars faire une sortie la veille, tu les sors et tu peux les mettre dans ta poche. La version sans cuisson ne marche pas au congélateur. Mais voilà, c'est aussi ça. Je pense d'avoir une bonne alimentation au quotidien, c'est aussi de l'organisation. Et c'est comme dans la performance. Si on veut performer, on organise ses encraînements, etc. Et la nutrition fait partie. des graines de la performance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Je viens de me rappeler ça aussi. Et pour terminer, est-ce que tu aurais un dernier conseil à donner aux sportifs qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Un dernier conseil ? En vrai, tout à l'heure, dans la question d'avant, j'en ai donné deux. Ok, je pensais répartir, mais en fait, j'étais trop bavarde.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était bien. Donc, on rappelle les conseils, déjà, c'était... Même moi, j'ai reçu dans l'entraînement. Même les jours où il n'y a pas d'entraînement, il faut manger. Et le deuxième conseil, c'était de manger pendant l'effort et ce qui permet aussi d'éviter les fringales ou faire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais du coup, pour les derniers petits conseils, il va s'adresser forcément un peu plus aux femmes. C'est de faire attention à son alimentation en fonction de ses cycles. j'ai vu que tu avais déjà des articles à ce sujet-là, s'entraîner comme une femme, c'est très important. Aussi manger, en fonction de son cycle, on sait très bien que sur la période de syndrome prémenstruel, la période avant les menstruations, on va avoir une dépense énergétique de base corporelle plus importante. Donc là, faire encore plus attention aux glucides, à manger plus, à s'écouter, et aussi à... à ne pas se surentraîner à ce moment-là. De manger suffisamment, manger plus à vélo, notamment dans d'autres sports, peu importe, sa pied, etc. De toute façon, on le sent quand on est une femme, quand on approche les menstruations, on va avoir plus faim. Et de se faire des trucs... Ah, c'est ça aussi, des énergie-bowls. De se faire des énergie-bowls, ça peut être sympa dans les ravitaux à emporter. Et notamment chez les filles, se faire des énergie-balls avec de la date, du cacao, de la purée d'amandes dedans, ça va être un truc qui va bien assouvir les pulsions de « j'ai envie de manger gras, j'ai envie de manger du chocolat » pendant le syndrome prémenstruel. Même si on n'en a pas, mais de toute façon, sur cette phase-là du cycle, on va avoir tendance à avoir plus faim. Les énergie-balls avec du cacao et tout, c'est trop bien. je pense que c'est le truc à remporter sur ces entraînements d'endurance quand on est une femme en période avant les menstruations trop bien,

  • Speaker #1

    à tester alors je crois qu'elle est aussi sur mon compte mais ça fait très longtemps j'ai essuyé et bien un grand merci Justine pour tout ça c'était hyper intéressant de comprendre ta vie en tant que chef cuistot et puis d'avoir tous ces conseils aussi Déjà de savoir comment ça marche chez les pros, mais aussi il y a certaines choses qu'on peut adapter, même si évidemment on n'a pas les mêmes besoins, etc. Mais c'est quand même très intéressant d'avoir ton retour. Donc merci et puis je vais continuer à suivre tes recettes sur ton compte Insta.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton accueil.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Justine Bayeul

    00:03

  • Parcours sportif et passion pour la naturopathie

    00:29

  • Intégration dans une équipe cycliste professionnelle

    02:15

  • Rôle et responsabilités en tant que chef cuisto

    04:33

  • Logistique et préparation des repas pour les cyclistes

    08:30

  • Conseils nutritionnels pour cyclistes amateurs

    16:48

  • Conclusion et derniers conseils de Justine

    36:06

Description

Comment nourrir huit coureurs d’une équipe pro qui dépensent jusqu’à 7 000 calories par jour… sans les lasser, tout en gardant le plaisir de manger et en boostant leur performance ?


Pour en parler, je reçois Justine Bailleul : ancienne cycliste en N1, naturopathe spécialisée dans l’accompagnement du sportif et cheffe « naturo cuisto » de l’équipe cycliste Arkéa B&B Hotels. Sa mission ? Concevoir une cuisine anti-inflammatoire, adaptée aux efforts intenses et aux besoins individuels des coureurs… tout en régalant leurs papilles !


Au programme de l’épisode :

  • Comment Justine gère les repas d’une équipe cycliste professionnelle en pleine compétition ?

  • Quelle différence entre les menus d’une étape de montagne et ceux d’une journée de repos ?

  • Pourquoi la cuisine anti-inflammatoire est devenue un pilier de la performance sportive ?

  • Les erreurs fréquentes en nutrition sportive chez les amatrices d’endurance (et comment les éviter).

  • Ses recettes préférées pour le vélo : rice cakes, energy balls, oat cakes… faciles à préparer !

  • Comment ajuster son alimentation selon son cycle menstruel pour mieux récupérer et performer.


Oui, on parle aussi de flan et de mousse au chocolat. Parce que la performance sportive, c’est aussi une histoire de plaisir. 🚴‍♀️🍫


👉 Prêtes à découvrir les coulisses de l’alimentation cycliste au plus haut niveau ?


🔗 Liens:

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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


🔑 Mots clés de l’épisode:

nutrition sportive, cuisine anti inflammatoire, équipe cycliste professionnelle, alimentation cycliste, performance sportive


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Justine Bayeul, Naturo Cuisto sur Instagram, qui est chef cuisto au sein de l'équipe cycliste professionnelle Arkea B&B Hotel. Dans cet épisode, nous allons parler de son parcours, de la manière dont elle élabore les menus, de son quotidien sur les courses, et elle nous donnera en prime quelques conseils pour les cyclistes amateurs que nous sommes. Bienvenue Justine, est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, merci beaucoup de me recevoir sur ce podcast. Alors, je suis Christo, dans une équipe cycliste professionnelle et naturopathe spécialisée en accompagnement du sportif. Je suis ancienne cycliste, et je ne sais pas dire d'autres. C'est toujours que c'est mon début !

  • Speaker #0

    Et tu viens de quelle région ?

  • Speaker #1

    Je viens d'Auvergne-Rhône-Alpes. J'ai grandi pas très loin de Genève. Et maintenant, j'habite dans le sud-ouest.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Bon, sympa. Et t'es ancienne cycliste. Alors, quel a été ton parcours sportif ? T'es ancienne cycliste professionnelle. Tu fais encore du vélo, enfin ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai pas été professionnelle. J'ai été cycliste en National 1. Au vélo club de Morto-Montbenois, ouais. Et puis maintenant, avec le travail, je roule beaucoup moins, mais j'ai quand même à cœur de continuer de rouler parce que c'est ma passion. Et dernièrement, je me suis mise au kayak slalom, au kayak rivière. Voilà, tout à fait différent, mais des nouveaux challenges. Après, en règle générale, j'aime tous les sports, donc je suis très nature.

  • Speaker #0

    Donc tout ce qui permet d'être en contact avec la nature, c'est vrai que le kayak, ça marche bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, directement. Mais c'est un milieu d'eau que je ne connaissais pas trop. C'est vrai que par chez moi, j'ai plutôt grandi à la montagne. Et là, en déménageant dans le sud-ouest, maintenant, je touche à un peu tout ce qui me touche à l'eau, donc le surf, le kayak. Et c'est chouette de pouvoir découvrir de nouveaux sports au fur et à mesure de la vie.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et qu'est-ce qui t'a poussée vers la naturopathie et vers la cuisine sportive, on va dire ?

  • Speaker #1

    Pour ne pas penser à l'or. La naturopathie, j'ai eu un parcours médical assez compliqué dans mon adolescence. J'ai rencontré une naturopathe à l'époque qui m'a énormément aidée. Pour être 100% honnête, avant de choisir mes études, je voulais être diététicienne. J'ai dû faire un foie financier qui a fait que je me suis retournée vers une licence en marketing, en communication et en commerce. Donc rien à voir. Et à la fin de ce parcours-là... Je me suis dit non, je ne peux pas rester dans ce milieu-là. Je suis allée en école de naturopathie, je fais mes deux ans. Plus d'autres formations spécialisées en accompagnement du sportif. Parce que le sport fait partie vraiment de ma vie. Depuis toute petite, je baigne dans le milieu du sport. Et en étant cycliste, je me suis rendue compte de la complexité à avoir assez d'apports. nutritionnel, mais aussi de ne pas en avoir trop, parce que le vélo est un sport d'endurance et mine de rien, le poids a quand même son rôle à jouer. Et puis, tout simplement aussi pour garder une bonne santé, parce que faire du sport pour la santé, ok, mais à quel prix ? On sait aujourd'hui que parfois, ça peut être très délétère. Et comme j'ai toujours cuisiné avec mon père, j'ai adoré d'avoir apprendre la cuisine sans gluten, sans lactose, faire mes petites expériences. Là, je suis dans la cuisine de mon enfance, c'est la cuisine de mes parents. Et c'est ici que j'ai commencé à faire plein de petits tests, etc. Et via la naturopathie, je me disais, ça peut être bien d'avoir cette double casquette, cette approche en cuisine, saine, OK, et santé. Parce que manger beaucoup quand on est sportif, c'est important. Mais pouvoir avoir un aspect anti-inflammatoire, pour prévenir les blessures, par exemple, c'est ce qui m'intéressait, en fait. Vraiment de pouvoir combiner et la cuisine de santé et la cuisine sportive ensemble. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est super intéressant. Et comment est-ce que t'es arrivée à intégrer une équipe cycliste professionnelle ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le sais, j'ai ma page sur Instagram, sur laquelle je partage des recettes. Et au tout, tout début, je partageais que des recettes. Après, je me suis formée à la naturopathie, donc je partageais des conseils naturaux, des recettes naturelles, des recettes un peu plus sportives, comme les rice cakes, des choses comme ça. Et puis, en fait, j'avais fait quelques... Parfois, j'allais aider dans des clubs amateurs de cyclisme. Et puis, du coup, je partageais ça sur mon réseau. Et une fois, donc, Arkea B&B Hotel recherchait un cuistot de dernière minute sur le critérium du Dauphiné. Et du coup, ils m'ont appelée. Et à partir de là, du coup, je suis restée dans ce milieu. Et en fait, au début, j'avais des idées de me dire, ok je suis je ne suis pas chef de base. Enfin, je n'ai pas de formation de chef. Je suis totalement autodidacte là-dessus. Et d'un autre côté, je me disais, je suis trop jeune, je n'ai pas assez d'expérience, tout ça, tout ça. Quand bref, des fois, on se met un peu des barrières.

  • Speaker #0

    Les syndromes de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, du coup, Maxime, un des assistants qui travaillait là-bas, d'ailleurs, je pense que s'il écoute ce podcast, il sera content d'entendre son petit nom. m'a contactée et m'a dit « Oui, on aurait besoin d'un chef dans deux jours. » Et moi, j'étais là « Ok, dans deux jours. » Donc en fait, j'ai eu la chance incroyable d'avoir à ce moment-là des clients et des clientes à qui j'ai pu dire « Là, en fait, on propose un truc de dingue. On se recontacte quand je rentre pour refixer un autre rendez-vous. » Et tout le monde a dit « Oui, vas-y, fonce. De toute façon, c'est le milieu dans lequel tu veux aller. » Et du coup, au début, j'étais hyper stressée parce que j'avais jamais cuisiné dans un food truck. Je n'avais jamais fait d'itinérance. Toutes les fois que j'avais cuisiné pour des clubs, je restais dans la même cuisine toute la journée. Je veux dire, c'était un chalet ou c'était une maison ou quoi. Et là, je me disais, OK, là, c'est le monde pro, c'est le World Tour, c'est incroyable. Et d'un autre côté, du coup, quand je suis arrivée, je ne sais pas, j'ai eu un sentiment de... OK, en fait, j'ai zéro stress. Je me sens hyper bien là. J'étais hyper... Enfin, j'avais beaucoup d'appréhension avant d'arriver. Une fois que j'étais... posé dans la cuisine, dans le truck. J'étais là, OK, tout va bien, en fait. Du coup, l'année d'après, ils m'ont proposé plus de jours et encore plus de jours. Et voilà, on s'est marqués.

  • Speaker #0

    C'est excellent. C'est allé petit à petit, mais aussi parce que t'as mis plein de choses en place, en fait. Est-ce que tu peux nous expliquer, enfin, tout le monde sait que c'est qu'un puits-ce-tôt, mais quand même, tu vois, ton rôle exactement au sein de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Alors... Mon rôle exactement au sein de l'équipe, c'est de nourrir le usage. Que ce soit bon, que ce soit varié. Moi, j'apporte une importance, je mets de l'importance dans la cuisine, dans le fait qu'elle soit anti-inflammatoire. Comme je disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui que le sport de haut niveau, oui c'est du sport, mais ce n'est pas forcément toujours du sport santé. Donc voilà, les aider à... À être en bonne santé, à prévenir des blessures, à recouvrir tous leurs besoins, parce qu'ils ont une dépense énergétique hyper, enfin très, très élevée. Voilà, qu'il y ait de la gourmandise aussi un petit peu, parce que le plaisir c'est important quand tous les jours on fait des efforts très, très intenses. Donc voilà, c'est leur apporter une nutrition qui leur permet d'avoir les besoins nécessaires. à l'activité sportive, mais aussi à recouvrir leurs besoins après l'effort pour les aider à récupérer et du coup à être plus performants sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est assez large. Et est-ce que vous êtes plusieurs ou tu es toute seule ?

  • Speaker #1

    Alors, en règle générale, sur tous les tours auxquels je participe, je suis seule en cuisine. Sur les grands tours, j'ai une diététicienne qui est là avec moi. Donc, elle va m'aider à faire le service. Sinon, j'ai toujours... un collègue qui m'aide à faire le service parce que parfois le food truck est garé très loin de la salle de repas. Voilà, et puis sinon, je ne suis pas toute seule comme cuisinière au sein de l'équipe. Il y a aussi Françoise qui est là depuis de nombreuses années et qui fête son 30e tour cette année. Donc, grande longévité dans le milieu de l'équipe. Voilà, et du coup, nos dates sont réparties dans l'année. On ne se voit jamais, en fait, au final, parce qu'on est toujours sur des courbes différentes. Mais voilà, un petit peu comme ça s'articule.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est un planning, en fait, et vous avez des dates différentes. Et pour mémoire, du coup, tu as combien de cyclistes à nourrir ?

  • Speaker #1

    Alors, sur les grands tours, j'ai huit cyclistes. Et sur les autres tours, ça peut être six comme sept, ça dépend. Voilà. C'est pas que... Oui, ça commence à faire, parce que c'est des bons mangeurs. On a tendance souvent à entendre, oui, quand on voit qu'ils sont tout minces, les gens se disent, oh, ils ne mangent pas et tout. Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des dépenses qui vont avec.

  • Speaker #1

    Voilà, mais pas des chiches, donc des dépenses énormes.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'organise quand tu te déplaces comme ça ? Tout ce qui est logistique, tu vois, genre les achats. Comment est-ce que tu fais ? Tu fais genre un gros plein au départ et tu complètes ? Ou tu ne complètes pas parce que de toute façon, il n'y a pas le temps ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Parfois, je vais faire... Sur les achats spécifiques, je vais les faire avant de partir. Donc, pour recharger le canyon. On a aussi au service course beaucoup d'ingrédients secs. Donc là, qui vont arriver du coup par le canyon atelier en général. des personnes de service course qui s'occupent de me faire un petit colis avec toutes les choses dont j'ai besoin. Et ensuite, vraiment en très, très grande règle générale, je passe les commandes aux hôtels sur ce qui va être produit frais parce qu'on n'a pas beaucoup, beaucoup de temps dans la journée pour aller faire les courses. Mais ça arrive que certains hôtels ne soient pas OK et que j'ai à faire les courses. Donc là, plutôt avant le transfert ou en arrivant à l'hôtel. C'est une base de sec qu'on a souvent au service course, plus le frais qu'on peut récréer aux hôtels. Les commandes que je passe aux hôtels.

  • Speaker #0

    C'est sacré logistique quand même.

  • Speaker #1

    On se doit en gagner beaucoup.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et ensuite, pour préparer les repas, donc tu es dans un camion. Est-ce que tu fais ça, tu fais des choses la veille, des choses le matin, des choses au fur et à mesure ? Je n'y connais rien, donc peut-être un peu stupide.

  • Speaker #1

    Non, Alors, l'appareil, c'est vraiment de l'organisation. Donc, le matin, au petit déjeuner, il y a une base de produits qui est directement dans une caisse à petit-déj. Et ensuite, moi, je vais leur faire tout ce qui va être omelette. Ça peut être des pancakes aussi, en banana bread, du riz, des pâtes. Ça va dépendre des coureurs. Ensuite, je remballe mon canyon. que rien ne bouge durant le trajet, je vais au prochain hôtel. En arrivant au prochain hôtel, je récupère mes produits frais et là, je cuisine toute l'après-midi. Donc en fait, je vais préparer le repas du soir, commencer à anticiper le petit déjeuner, donc par exemple préparer les pâtes à pancakes, les bananes à bret, des choses comme ça. Et du coup, aussi prévoir la collation du lendemain, qu'ils vont manger du coup après la course, puisque cette collation-là est donnée à mon chauffeur de bus. le matin pour que les coureurs, directement après leur arrivée, puissent manger leur collation sucrée, leur collation salée.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu prépares un petit déjeuner, une collation, le déjeuner. Tu ne sais pas à peu près ce qu'ils sont en train de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est un peu un office de déjeuner, mais après l'étape.

  • Speaker #0

    Ok, et donc le dîner,

  • Speaker #1

    bien sûr. Le dîner, voilà. Et puis tout ce qui va être rice cake, avoun cake, les emballés, soit qu'ils vont manger. avant le départ de la course, soit pendant la course.

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a ça aussi. Au plus de l'air, quand même, ouais. Ça fait quand même pas mal de petites choses. Tu manges, ouais.

  • Speaker #1

    Ça y est, je suis bien occupée.

  • Speaker #0

    Bah dis-moi, bonhomme. Et est-ce que, pour concevoir justement tout ça, est-ce que tu as vraiment carte blanche ou est-ce que tu travailles justement, tu vois, avec une diététicienne, avec d'autres personnes ? Est-ce que tu as des contraintes ? Allô, tu gères toi-même, en fait.

  • Speaker #1

    Je sors pas de courbe, ouais. Oasis C'est ça, forcément, il y a des contraintes déjà sur les intolérances des uns et des autres, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, sur le poids, qui est aussi une part importante à gérer. Donc, moi, souvent, je vais trouver plein d'idées et les donner à mes diététiciennes qui vont m'aider à construire le menu, notamment, surtout pour les... prévoir sur la semaine parce que forcément en fonction d'une étape plate ou d'une étape de montagne, les apports sont différents. En règle générale, je suis assez libre de donner les idées de recettes, surtout pour les entrées et les desserts parce qu'après, sur les plats, on va rester un petit peu classique. Sachant que les menus sont différents tous les jours, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a un petit peu plus de fantaisie à mettre. Pour l'entrée, dans le dessert, que dans la principale.

  • Speaker #0

    Ouais. Ou la principale, il y a eu, il y a des féculents.

  • Speaker #1

    Des féculents, ils procèdent, on fait des légumes.

  • Speaker #0

    C'est la même base, finalement, que pour le coma des mortels.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En plus, on sait quoi tisser. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et comment tu fais, justement, pour t'adapter aux... Bah déjà, il y a des intolérances, des allergies, mais même les goûts, en fait, de chaque personne. tu as ta petite liste où tu connais du coup les coureurs et tu sais ce qui... enfin ce qu'ils peuvent manger, ce qu'ils n'aiment pas manger, et tu gères ça de manière individuelle, ou est-ce que tu essaies de faire quand même vraiment le même menu pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Alors la base de menu est la même pour tout le monde. Et du coup, on adapte en fonction des intolérances et des goûts des uns et des autres. Après, pour être 100% honnête, je ne peux pas faire 8 menus différents. Donc quand je vais faire une entrée et qu'on a deux athlètes qui sont sans gluten, l'entrée va être sans gluten pour tout le monde. Après, sur les goûts... ça, parfois, ça peut être un petit peu difficile à gérer. Mais en règle générale, et les athlètes en général, ce n'est pas trop difficile. Oui, ils sont habitués. Et puis, c'est vrai que pour eux aussi, ça n'était pas très longtemps non plus que toutes les équipes ont des cuistots avec des food trucks. Avant, ils avaient l'habitude de manger à l'hôtel. Ce n'était pas forcément toujours bon. Ils ne sont pas très qualitatifs, mais vraiment, moi, je ne trouve pas que ce soit vraiment un casse-tête. Parce que ça reste des humains, du commun des mortels. Et ils aiment un peu tout. Après, il y en a qui n'aiment pas, ce n'est pas grave, on met de côté ou je ne leur mets pas dans l'assiette. L'essentiel, c'est qu'on dialogue entre nous. Maintenant, ils commencent à connaître toutes leurs petites habitudes. Parce qu'on a quand même beaucoup de coureurs. Et il y en a que je vois, par exemple, une fois dans l'année. d'autres que je vois plus souvent. Donc, je commence à connaître leurs habitudes. Et puis après, on fait au mieux pour que chacun puisse avoir ce dont il a besoin et ce qu'il aime. Bien sûr, s'il n'aime pas le poivron, on ne va pas le blinder de poivron devant son magette. C'est aussi à ça que sert mon rôle, c'est de pouvoir leur proposer un menu qu'ils aiment aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et dans les grandes lignes, tu vois, quels sont les grands principes qui vont te guider dans l'élaboration des menus ?

  • Speaker #1

    Alors, les glucides, à fond. Franchement, le carburant. Oui, le carburant, c'est vraiment le carburant. Pas trop trop bilpide, forcément, mais quand même parce que c'est important pour la santé en général, pour les articulations, etc. Les protéines aussi. On va faire attention à ce qui est des fibres, mais pas trop. Parce que quand les étapes sont très, très intenses, ça peut créer des problèmes digestifs. Donc voilà, il va souvent y avoir une entrée avec un petit peu de légumes, parfois directement aussi des féculents, via un cake par exemple, quand les étapes sont très défiées le lendemain, ou quand l'étape du jour a été très énergivore. Ensuite, on va être sur des féculents, des protéines, un petit peu de fibres, un peu de lipides aussi. Et un dessert, souvent les desserts, c'est plaisir. Ça va aussi dépendre si c'est une étape démontable ou une étape plate. Mais en règle générale, il y a toujours du plaisir, un peu de gourmandise pour finir le repas. Et si l'étape a été très dure aussi, elle va être très dure, le dessert sera plus glucidique. Quand l'étape est plus simple, on sera peut-être sur une salade de fruits. ou sur un fruit rôti avec du fromage blanc. En fait, c'est vraiment le profil de l'étape qui va orienter le menu.

  • Speaker #0

    Et quand on dit profil de l'étape, donc tu dis plat ou montagne, par exemple, la montagne, en fait, ça fait qu'il faut qu'il mange plus parce que c'est plus intense que sur du plat. Parce qu'en fait, je me dis, oui, la montagne, c'est plus dur. Mais en même temps, sur le plat, du coup, j'imagine qu'il met aussi tellement d'énergie que je ne sais pas. Je ne me rends pas forcément compte.

  • Speaker #1

    Alors oui, déjà sur le plat, ils mettent déjà beaucoup d'énergie. Mais en montagne, encore plus. Des fois, on est sur des dépenses à 6 ou 7 000 calories. Pour l'hectarisme. Mais c'est comme si, du coup, il fallait manger 6 à 7 pizzas dans la journée, juste pour couvrir les besoins de dépense. Il y a aussi les besoins nutritionnels de base, dont on a besoin pour faire fonctionner tous les organes, etc. Donc à ça, ça vaut en plus la dépense énergétique de base. Donc, on est sur des journées à 8 000, 9 000 calories. Donc, il faut réussir à combler tout ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en fait, c'est énorme parce que du coup, il faut arriver à combler tout ça. Et en même temps, tu ne peux pas leur faire manger un volume de singlets non plus. Il y a un moment, ça va se faire un autre panneau.

  • Speaker #1

    Déjà, ils n'en peuvent plus parce que leur estomac est en train de tourner. Souvent, ils prennent un gros petit déjeuner. Après, ils vont manger un petit peu avant l'étape. Ils vont manger beaucoup pendant les tables, donc tout ce qui est nutrition sportive, que ce soit des gels, des boissons d'effort, leur récupération d'après-course. Quand je me souviens, j'avais une boisson de récup aussi. leurs collations sucrées salées d'après-course. Ils arrivent à l'hôtel, certains vont prendre encore une collation. Puis après, il y a le dîner qui est souvent assez conséquent. Plus après, parfois, une autre collation avant de dormir. Donc en fait, ils sont tout le temps en train de manger. Sur une course d'une semaine, ça peut aller. Sur trois semaines, sur un grand tour, au bout d'un moment, ce n'est pas qu'il n'y a plus rien qui passe, mais c'est que ça commence à être compliqué. D'où l'importance là de leur apporter du plaisir, de leur faire des chaussures jolies qui leur donnent envie de manger parce que sinon, eux, ils sont déjà un peu saturés. Et si ça ne leur donne pas envie, ils ne nous en ont pas envie. Mais ils sont comme nous. Quand le repas n'est pas... C'est vrai qu'on commence par manger par les yeux. Si le repas n'est pas... Enfin, si l'assiette n'est pas belle, même si on sait que ça va être bon, inconsciemment... Enfin, je ne sais pas comment dire ça, mais... Quand moi, quand je bois une choucroute, même si je sais que j'aime bien, c'est vraiment pas le truc vers lequel je vais me dire « Ok, allez, je vais aller me dégaler. » Ne dis pas ça,

  • Speaker #0

    je fais ça en Alsace.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je voulais dire ? Voilà, t'as des plats qui sont plus appétissants visuellement parlant. Et pour autant, qui sont très beaux. Mais donc, du coup, voilà, il y a tous ces aspects-là. Le visuel, si ça sent bon. Et bien sûr, une fois qu'il goûte, c'est... Si la céthée est jolie, ils ont envie de la manger.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Comme ils ont de moins en moins envie de manger de base, ces assiettes sont de plus en plus belles.

  • Speaker #1

    Et souvent, dans ces moments-là, les légumes passent un petit peu à la trappe. Parce qu'ils sont saturés. Mais sur une période courte, c'est pas dangereux.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Et est-ce que t'as des aliments un peu piliers, genre que tu vas utiliser un peu tout le temps ?

  • Speaker #1

    Les pâtes !

  • Speaker #0

    Donc c'est vrai !

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai ! Les pâtes, le riz. Et c'est marrant parce que des fois, on va avoir envie de leur faire du quinoa, du sarrasin, d'autres choses. Et eux, ils se disent non.

  • Speaker #0

    Ah bon, bah au moins.

  • Speaker #1

    Oui. Et après, voilà, c'est plus sur les entrées, sur les desserts où on va varier les différentes farines. Moi, j'aime vraiment bien cuisiner sans gluten, sans lactose parce que je trouve que ça offre une diversité géniale en cuisine. Mais pour répondre du coup à tes questions, les pâtes. Les pâtes, les protéines, le poulet, la dinde, les viandes maigres viennent régulièrement. Voilà, vraiment, c'est des trucs qui reviennent très souvent. Bien sûr, dans des goûts différents, avec des épices différentes. Là, quand j'ai fait le gyro, ils étaient hyper heureux de la qualité des pâtes en Italie.

  • Speaker #0

    Du coup, ils devaient être expérimentés en pâtes, en fait.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, ils sont expérimentés en pâtes, de toute façon. Ils savent que quand la pâte est un petit peu moins de bonne qualité, tout de suite, ils me disent « elle était un peu moins bonne, les pâtes » . Oui, je sais, elle était un peu moins bonne. Mais des fois, voilà, on les fait à la pâte. Quand on part du service course, les camions sont remplis, on a plein de pâtes d'icônes, etc. Et puis, arrive un moment où les stocks sont épuisés parce que les placards ne sont pas extensibles. Et du coup, on va avoir… Là, je vais faire beaucoup de commandes dans les hôtels à ce moment-là. Après, en Italie, en général, on n'a pas ce problème. Franchement, les pâtes, elles sont bonnes partout.

  • Speaker #0

    C'est l'avantage d'une taille en Italie. Et est-ce qu'à l'inverse, il y a des aliments que tu vas éviter vraiment à tout prix ou alors que tu vas réserver vraiment à certains moments particuliers ?

  • Speaker #1

    Tout ce qui va être légumineuse, c'est quand même très difficile à digérer. La viande rouge, on n'en fait pas très souvent. On en fait plutôt la veille des étapes plates. si elles ne sont pas trop sollicitantes, ou la veille des étapes de repos. En général, on leur fait un burger, ils sont trop contents. Les légumineuses, c'est dommage parce que c'est vraiment des petites bombes nutritionnelles. Mais si vraiment on en met, c'est en petites portions, ou écrasées, par exemple en housses. Ça passe mieux. Avec la peau enlevée des pois chiches, ça passe mieux, pour mieux digérer. mais tout en restant en petite quantité.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as un peu des recettes fétiches que tu fais tout le temps ?

  • Speaker #1

    Le flan. Le flan, je pense que toi connaissant le milieu du cyclisme, c'est le truc que tout le monde adore. Tu vas dans une boulangerie. Moi, je me souviens quand j'avais des grosses sorties et que je rentrais, que je me faisais une petite boulangerie au milieu. Le truc que je prenais, c'était du flan. C'était trop bon, ça cale. Ça, ça fait un...

  • Speaker #0

    Je t'entends. Franchement, je ne savais pas que le flan, c'était un truc... Bah en fait moi je digère pas hyper bien le lait, donc pas aller au flanc, je vois ça, je me dis oh, mal au ventre.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je crois qu'il y a un regard.

  • Speaker #1

    Ouais, dans le milieu, c'est le vélo. Ouais, c'est super bon. Dans le milieu du vélo, le champ, tout le monde... Tout le monde aime. Ça, les tiramisu, ils aiment bien quand ça revient. Moi, je l'ai fait avec des petits suisses. C'est un peu moins gras. C'est moins gras que la mascarpone et c'est à peu près le même rendu au niveau de texture.

  • Speaker #0

    OK, intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais. Les risottos aussi, ça change des pâtes. C'est des trucs qui reviennent régulièrement. La mousse au chocolat, franchement, les desserts au chocolat, ils adorent. Ils adorent. C'est là, il y a vraiment... C'est unanime. Comme ils n'en mangent pas, ultra, ultra, c'est bon quand c'est de la mousse au chocolat. Ils sont foirants.

  • Speaker #0

    C'est rigolo. On est tous pareils, en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Mais il ne faut pas oublier, moi, c'est vrai que des fois, j'ai des questions, des gens qui me disent oui ils mangent rien machin ils mangent pas rien mais du coup ils se font plaisir quand même bah oui Et ils aiment le chocolat, des trucs comme ça. Je dis, bah oui, mais à la base, c'est des humains comme nous. Tu veux dire, c'est pas parce qu'au niveau physique, ils sont exceptionnels, qu'il n'y a pas d'humains là-dedans, ils n'ont pas d'âme. Non, ils aiment bien manger, ils aiment se faire plaisir. Enfin, c'est des humains.

  • Speaker #0

    Oui, et puis, c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est un des points importants aussi, qu'ils soient contents de ce qu'ils mangent et qu'ils y trouvent du plaisir, et pas simplement que ce soit équilibré d'un point de vue nutritionnel.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis de toute façon, à long terme, tu ne peux pas tenir une diète hyper restrictive où tu ne te fais jamais plaisir. C'est insupportable. Et surtout qu'eux, ils font des efforts surhumains parfois. Et si en plus de ça, tu leur apportes de la restriction tout le temps dans l'assiette, ce n'est pas possible. Ils ne peuvent pas tenir sur le long terme. Et puis non, ce n'est pas possible. Et des fois, ça me fait rire parce que quand il y a des étapes où il fait hyper mauvais ou quand l'étape est hyper dure, c'est déjà arrivé que j'ai des coureurs qui viennent me voir et qui me disent « j'ai pensé à ça toute la journée, c'était le dessert, je l'attends ce matin » . Et c'est rigolo parce qu'en fait, on fonctionne tous pareil. Je ne sais pas toi, mais moi, des fois, quand l'entraînement était difficile, je me dis « oh, nickel, quand je rentre ça dans le... » . très goût.

  • Speaker #0

    Oui, à telle pause, je vais pouvoir m'arrêter, je peux manger une baguette partout.

  • Speaker #1

    Faire la cerise comme ça, c'est important, ça fait plaisir, ça fait partie aussi du sport. Si tu veux rester en santé, il ne faut pas te stresser en permanence par le fait de manger. Si ton alimentation est stressante parce que tu ne te fais jamais plaisir, il ne sert à rien de... manger plein de trucs antioxydants si tu te renvoies du stress tout le temps parce que ton assiette ne te fait pas plaisir ou parce que le moindre goût de fromage est très stressant. Attention, là, je ne parle pas de troubles du comportement alimentaire, mais je parle dans la vie en général. Si le stress, c'est hyper mauvais pour la santé, le sport, ça crée du stress aussi d'actif. Et si en plus de ça, quand tu rentres et que tu manges des antioxydants, mais que tu es stressé par le fait de... C'est le serpent qui se mord la queue.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. C'est bien de le rappeler. Et d'ailleurs, est-ce que tu aurais des conseils à donner pour des cyclistes amateurs pour mieux s'alimenter au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, franchement, les choses que j'ai vues le plus chez les amateurs, c'est le fait de se dire, aujourd'hui, je ne m'entraîne pas, donc je ne mange pas. Ça, dans le... Mais dans les milieux d'endurance en règle générale, ou dans les milieux où il faut être très mince, tout ce qui va être dans ce classique, ou même dans le judo, quand il y a des objectifs de poids, c'est de se dire « Ok, aujourd'hui je ne vais pas à l'entraînement, donc je ne vais pas dépenser d'énergie, donc je ne mange pas. » Mais il ne faut pas oublier que le corps, à la base, il a des besoins juste pour faire fonctionner tous nos organes. Donc si on ne lui donne pas suffisamment, même sur les journées de repos, sur le long terme, ça a créé pas mal de problèmes de santé, notamment chez les femmes avec le syndrome Rett, et compagnie.

  • Speaker #0

    On a un épisode là-dessus, d'ailleurs. Je mettrai le livre.

  • Speaker #1

    Exactement. On en parle de plus en plus, maintenant. Donc, il y a ça, le fait de ne pas manger assez, de se dire « Ok, je veux être performant, donc il faut que je sois plus mince, donc je mange moins. Mais du coup, comme je mange moins, ça tient un temps. » Sur le moment, on va perdre du poids, puis au début, on aura toute notre masse musculaire qui va rester. Sur le long terme, la masse musculaire, elle va fondre, et nos performances, elles vont fondre aussi, même si on est plus minces.

  • Speaker #0

    plus affûté, comme on dit dans le pays.

  • Speaker #1

    Le sauteur, il est un peu piège, en fait. Parce qu'on a l'impression que du coup, c'est super bien, alors que c'est bien d'y sortir de la limite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est complètement... Et puis, j'avais un entraîneur qui disait ça, et c'est vraiment une expression que moi, je reprends très, très souvent. Il vaut mieux faire un ou deux kilos de plus et avoir de la force pour emmener du braquet sur le plat, pour emmener du braquet dans l'école, etc. qu'avoir des kilos vraiment en moins et en fait de ne plus avoir de force. Donc, c'est un équilibre à trouver. Chacun a son poids de forme, chacun a son poids de forme, il est différent d'une personne à l'autre parce qu'on a des métabolismes différents, on a des structures osseuses différentes. Mais manger et même les jours de repos, parce qu'en fait, le truc aussi, et nous on le voit, les garçons dans l'équipe, même les filles, peu importe, on a des dépenses tellement importantes quand on est athlète que par exemple une journée où on va dépenser 9000 calories, il faut y aller pour vraiment recouvrir tous ses besoins. Donc c'est sur les jours avant où on va faire des réserves et les jours d'après où on va continuer à recouvrir toutes ces dépenses énergétiques. OK, on ne fait pas de sport aujourd'hui, mais par contre, on mange suffisamment. Donc ça, c'est important. Et un autre conseil aussi, c'est de manger à l'effort. Manger, s'hydrater à l'effort. On voit beaucoup de personnes qui vont faire 4 heures avec 2 bidons. Et là, 2 bidons de 500 ml, non. Donc au minimum 1 par heure. Et quand il fait très chaud, plus. On peut aller jusqu'à 1. Donc ça. Et puis voilà, ça aussi. Ça évite aussi que quand on rentre à la maison après 4-5 heures de vélo, on ouvre le placard et on mange tout ce qu'on s'interdit toute la semaine parce qu'il y a un tremblement. Donc, moi, je dis toujours, il vaut mieux manger sur le vélo, arriver à la maison, avoir le temps de prendre sa douche, d'être tranquille, de ne pas être en fringale et après de s'épuiser de quelque chose. Oui,

  • Speaker #1

    ça part un peu plus sans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et même quand on a des... Enfin, excuse-moi de te couper, mais la fois où on a des entraînements très intenses, arriver à se préparer quelque chose la veille, pour quand on arrive à la maison, on puisse manger, ça, c'est vraiment smart, quoi. J'en connais plein, des cyclistes, même des triathlètes, qui, quand ils arrivent à la maison, ils sont en fringales complets parce qu'ils n'ont pas assez mangé sur le vélo. Et tout ce qui va passer, c'est des chips, des biscuits, des trucs qui traînent. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais. pendant l'effort ? Est-ce que tu as des conseils de choses ? Il y a bien sûr toutes les barres. On peut trouver plein de trucs en nutrition sportive, mais deux choses plus faites maison justement qu'on peut se faire et qui sont intéressantes en tant que nutritionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Tout ce qui est rice cake, super bien. En plus, c'est hydradigeste en général. Tu peux les faire à tout. Tu peux les faire nature, tu peux les faire à la banane, tu peux les faire à la crème de spéculoos. à la pâte à tartiner. Ça a l'air pas mal ton truc. Ouais. Non, c'est pas mal. Franchement, moi, j'adorais et je trouve que ça cale bien aussi. Ça tient bien dans les poches. Tu peux les mettre dans un sachet réutilisable. Tu peux les emballer dans un bivrap aussi. Enfin, voilà. Après, il y a l'alu, mais bon, voilà. Moi, je suis un petit peu école sur les bornes. J'ai l'alu, mais... Tu peux tuer des avoine-cake aussi. Super simple. Franchement, tu écrases de la banane, tu mets des flocons d'avoine. un peu de pâtes à tartiner ou des choses comme ça. En fait, à l'effort, il faut des glucides. Donc vraiment, c'est le moment où tu dois mettre des glucides dans tes poches. Donc ouais, tout ce qui va être ça. Tu peux faire aussi des gâteaux de semoule. Il y a vraiment plein de choses à faire. Manger des fruits secs aussi, par exemple des dates, des bananes. C'est quand même moins transformé. que certains gels, même si aujourd'hui, on fait des gels qui sont vraiment très fines. Voilà. À quoi je pense d'autres ? Des compotes, ce qui va être des petites compotes, c'est pas mal. Faire juste attention à mixer un peu un coup des compotes, un coup un rice cake, des choses comme ça, pour ne pas avoir trop de fructose et du coup avoir mal au reste. Voilà, c'est les premières idées qui me viennent.

  • Speaker #1

    Belles idées. Tu as mis des recettes là-dessus sur ton compte Insta ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que j'ai une recette de rice cake, justement, au spéculoos.

  • Speaker #1

    Allez voir ça, ça m'intrigue, le rice cake au spéculoos.

  • Speaker #0

    En plus, c'est sans cuisson. Tu as deux options. Tu peux faire les cuissons avec des œufs dedans et des autres. Tu fais un riolet jusqu'à ce qu'il colle mat. Après, tu mets ta pâte à tartiner, ce que tu veux mettre dedans, et tu l'étales sur un plat assez épais parce que c'est quand même mieux d'avoir des gros morceaux pour mettre dans les poches. Et si tu fais la version avec four, Ce qui est bien, c'est que tu peux les couper, les congeler et du coup les avoir au congélateur. Et quand tu pars faire une sortie la veille, tu les sors et tu peux les mettre dans ta poche. La version sans cuisson ne marche pas au congélateur. Mais voilà, c'est aussi ça. Je pense d'avoir une bonne alimentation au quotidien, c'est aussi de l'organisation. Et c'est comme dans la performance. Si on veut performer, on organise ses encraînements, etc. Et la nutrition fait partie. des graines de la performance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Je viens de me rappeler ça aussi. Et pour terminer, est-ce que tu aurais un dernier conseil à donner aux sportifs qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Un dernier conseil ? En vrai, tout à l'heure, dans la question d'avant, j'en ai donné deux. Ok, je pensais répartir, mais en fait, j'étais trop bavarde.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était bien. Donc, on rappelle les conseils, déjà, c'était... Même moi, j'ai reçu dans l'entraînement. Même les jours où il n'y a pas d'entraînement, il faut manger. Et le deuxième conseil, c'était de manger pendant l'effort et ce qui permet aussi d'éviter les fringales ou faire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais du coup, pour les derniers petits conseils, il va s'adresser forcément un peu plus aux femmes. C'est de faire attention à son alimentation en fonction de ses cycles. j'ai vu que tu avais déjà des articles à ce sujet-là, s'entraîner comme une femme, c'est très important. Aussi manger, en fonction de son cycle, on sait très bien que sur la période de syndrome prémenstruel, la période avant les menstruations, on va avoir une dépense énergétique de base corporelle plus importante. Donc là, faire encore plus attention aux glucides, à manger plus, à s'écouter, et aussi à... à ne pas se surentraîner à ce moment-là. De manger suffisamment, manger plus à vélo, notamment dans d'autres sports, peu importe, sa pied, etc. De toute façon, on le sent quand on est une femme, quand on approche les menstruations, on va avoir plus faim. Et de se faire des trucs... Ah, c'est ça aussi, des énergie-bowls. De se faire des énergie-bowls, ça peut être sympa dans les ravitaux à emporter. Et notamment chez les filles, se faire des énergie-balls avec de la date, du cacao, de la purée d'amandes dedans, ça va être un truc qui va bien assouvir les pulsions de « j'ai envie de manger gras, j'ai envie de manger du chocolat » pendant le syndrome prémenstruel. Même si on n'en a pas, mais de toute façon, sur cette phase-là du cycle, on va avoir tendance à avoir plus faim. Les énergie-balls avec du cacao et tout, c'est trop bien. je pense que c'est le truc à remporter sur ces entraînements d'endurance quand on est une femme en période avant les menstruations trop bien,

  • Speaker #1

    à tester alors je crois qu'elle est aussi sur mon compte mais ça fait très longtemps j'ai essuyé et bien un grand merci Justine pour tout ça c'était hyper intéressant de comprendre ta vie en tant que chef cuistot et puis d'avoir tous ces conseils aussi Déjà de savoir comment ça marche chez les pros, mais aussi il y a certaines choses qu'on peut adapter, même si évidemment on n'a pas les mêmes besoins, etc. Mais c'est quand même très intéressant d'avoir ton retour. Donc merci et puis je vais continuer à suivre tes recettes sur ton compte Insta.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton accueil.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Justine Bayeul

    00:03

  • Parcours sportif et passion pour la naturopathie

    00:29

  • Intégration dans une équipe cycliste professionnelle

    02:15

  • Rôle et responsabilités en tant que chef cuisto

    04:33

  • Logistique et préparation des repas pour les cyclistes

    08:30

  • Conseils nutritionnels pour cyclistes amateurs

    16:48

  • Conclusion et derniers conseils de Justine

    36:06

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