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La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin

Le métier de coursière à vélo avec Marie Ravey

Le métier de coursière à vélo avec Marie Ravey

32min |28/01/2025
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Description

Dans cet épisode de "La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin", Laurène Philippot reçoit Marie Ravey, coursière à vélo et cycliste créatrice de contenu sur Instagram, connue sous le pseudo "Une Particule".


Marie nous raconte son parcours inspirant vers le cyclisme, qui a débuté il y a quatre ans après un stage dans une entreprise de réparation de vélos. Elle partage avec nous comment cette expérience a éveillé en elle une passion pour le vélo, la conduisant ensuite vers l'aventure à vélo et à son métier de coursière.


Marie aborde les défis et les plaisirs de son métier encore peu fréquenté par les femmes. Elle encourage toutes les auditrices à se lancer, en rappelant que le vélo cargo électrique peut faciliter le travail.


Marie évoque également des sujets tels que la sécurité à vélo en milieu urbain et les défis logistiques liés aux livraisons. Si vous êtes une femme intéressée par le cyclisme et le métier de coursier, cet épisode vous apportera des conseils précieux pour (peut-être!) vous lancer.


Écoutez dès maintenant et laissez-vous porter par l'énergie et la passion de Marie Ravey pour le vélo!


𝐒𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞:

Instagram: https://www.instagram.com/uneparticule/

Podcast Pignon Particulier: https://smartlink.ausha.co/pignonparticulier


🙋‍♀️ 𝐐𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬?

La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue sur La Sportive Outdoor. Aujourd'hui, je reçois Marie Ravey, aussi connue sous le pseudo Une Particule sur Instagram. Marie exerce aussi le métier de coursière à vélo. C'est un métier qui n'est pas si courant, surtout pour une femme. Et j'ai donc eu bien envie qu'elle nous en parle et qu'elle partage son quotidien et sa passion. Bienvenue Marie. Est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Quelques mots ? Oui. Je m'appelle Marie, j'ai 26 ans, c'est assez anecdotique de savoir ça, mais voilà. Je suis coursière à vélo depuis aujourd'hui 8 mois, et au global, dans ma vie, quand on me demande de me présenter, j'aime bien dire que je fais du vélo, parce que ça englobe pas mal de trucs. À la base, le vélo c'est une passion, donc je pratique majoritairement la micro-aventure. C'est un truc que j'aime bien. deux, trois jours assez régulièrement plutôt que de partir sur des longs voyages à vélo. J'ai aussi créé un club de vélo à Lyon où on se réunit toutes les semaines pour aller faire du vélo entre copains autour de Lyon et puis systématiquement boire une bière après la sortie.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le point le plus important. Des fois, on va juste à la bière, on ne fait pas de vélo. Quand il ne fait vraiment pas beau, on skippe le vélo et on passe direct à la bière. Et au global, je raconte toutes mes aventures sur mon compte Instagram. Une particule, comme tu l'as dit, j'ai commencé à faire des vidéos il y a à peu près un an, un peu plus d'un an. Et à la base, c'était surtout pour avoir un peu un journal de bord. Et finalement, ça a pris pas mal d'ampleur. Et aujourd'hui, je suis plus ou moins en train d'essayer de professionnaliser ça. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait déjà pas mal. Et le vélo, comment ça t'est venu ? Comment est-ce que t'es tombée ? amoureuse du vélo ? Est-ce que c'est depuis vraiment petite ou est-ce que c'est venu plus tard ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est absolument pas petite. J'ai commencé je crois il y a 4 ans, à peu près. J'ai commencé mon stage de fin d'études. Il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas du tout, mais alors du tout sportive. Vraiment, je n'ai jamais aimé ça. Quand j'étais petite, mes parents m'ont inscrite à des cours de musique. Ce n'était pas primordial pour mes parents qu'on fasse du sport, mais c'était important pour eux qu'on fasse de la musique. Donc, je n'aimais pas le sport. Je faisais mes quatre heures de PS à l'école par semaine et c'est tout. Et vraiment, je ne me donnais pas. J'avais de très mauvaises notes. J'étais nulle. Bref, je n'aimais pas ça. Et à mon stage de fin d'études, je me suis retrouvée dans une boîte de réparation de vélo. Un peu par hasard, parce qu'en fait, il n'y avait pas grand-chose. C'était la sortie Covid. Il n'y avait pas énormément d'offres de stage. Du coup, j'ai pris ça un peu par hasard. Et moi, je leur avais dit avant de rentrer, par contre, les gars, moi, je ne connais rien du tout en vélo. Je fais juste du vélo taf. Je faisais vraiment le minimum. Mais je n'y connais rien du tout. Est-ce que c'est OK ? Et on me dit, ce n'est pas grave. Est-ce que tu as envie d'apprendre ? Je dis, bon, ouais. Et en fait, à force d'être entourée de passionnés de vélo, au bout d'un moment, tu es en mode, ça a l'air cool votre connerie là quand même. Ça a l'air sympathique votre truc. Et puis, étudiante, qui est étudiante, dit pas trop d'argent. Fin de mes études, j'avais envie de partir en vacances, mais pas les thunes de partir en hôtel, en village vacances, tous ces machins-là. Donc, en réfléchissant un petit peu, le vélo s'est un peu imposé comme une solution pour mon voyage. Donc, je me suis dit, OK, il faut que je trouve un vélo parce que je n'en ai pas. Donc, je m'équipe, machin. Je me fais prêter des trucs aussi au début parce que... un peu trop cher. Je récupère le vieux vélo de mon papa qui traîne au garage. Je le remets en état, enfin, je le fais remettre en état par mes collègues. Et je pars en voyage toute seule pendant dix jours, je crois, à peu près. Donc, c'était été 2021. Je pars pendant dix jours. Je roule de Nantes à Carcassonne. Ça me fait mille kilomètres en dix jours. Pour un premier voyage, c'est bien évolué. C'est super fort. Oui, je faisais 120 par jour. Trop bien, trop détente. Et finalement, c'est passé crème parce que c'est un itinéraire assez plein. Bref, c'était trop bien, mais je ne vais pas m'étaler là-dessus non plus parce que sinon, ça va durer très longtemps. Mais ce voyage, ça a été une grosse révélation pour moi. Je suis rentrée et j'étais en mode, OK, mais en fait, c'est trop bien votre truc là. Moi, je veux continuer. Je veux m'acheter un bon vélo parce que le vélo, il a fait le voyage, mais la vie, il bégaye un peu. Donc de là, je me suis acheté un gravel. J'ai un peu cassé la tire-vir. J'avais un budget de 1000 euros. Je suis revenu dépenser 1700. Oh ! C'est pratique. Je me suis dit, c'est pas grave, c'est un investissement, je vais le garder longtemps. Au pire, c'est une marque qui se revend bien, c'est un Genesis. Donc je savais que ça se revendrait plutôt pas mal si un jour je voulais m'en séparer. Et bah voilà, depuis ça, ça n'arrête pas et ça ne fait que grandir et ça a fini par prendre toute la place au point que j'ai voulu en faire mon métier.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça qui est incroyable. Tu as commencé donc avec un voyage en fait, enfin déjà la découverte un peu par hasard, ensuite un voyage où tu as quand même déjà fait pas mal. Et après, est-ce qu'une fois que tu avais fait ça, est-ce que tu t'es dit assez rapidement que tu avais envie aussi d'en faire ton métier ? Ou est-ce que c'était un peu de moins loin de ta tête et que tu t'es dit non, pas forcément,

  • Speaker #1

    je garde ça spécialement. du coup je bossais dans cette boîte à la fin de mon stage j'ai été embauchée en CDI donc je suis restée là-bas au total le stage compris j'ai fait deux ans dans la boîte je crois un truc comme ça, à la fin je suis partie parce que j'étais plus assez stimulée et qu'en gros je ne reprenais plus rien donc je me faisais chier donc je suis partie j'ai changé de travail je suis devenue community manager dans une boîte de l'outdoor où pour le coup il n'y avait pas que du vélo mais il y avait quand même du vélo Et en fait, au moment où j'ai switché entre les deux, déjà à ce moment-là, je me suis questionnée de savoir si je postulais dans une boîte de coursiers. Et en fait, c'était encore un peu tôt après la fin de mes études. Et là, je me suis dit, vas-y Marie, c'est dommage, tu viens de finir cinq ans d'études, tu ne vas pas changer de métier maintenant. C'est un peu con.

  • Speaker #0

    Tu avais fait des études de quoi, du coup ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un master en communication digitale. Ce n'était pas génial, je recommande pas. D'où le Cognitive Manager. Bon bref, du coup, je suis quand même restée community manager pendant un an de plus. En fait, au bout d'un an dans ce boulot-là, du coup, moi, le vélo avait pris beaucoup d'ampleur en parallèle avec les réseaux sociaux et la création de l'assaut qui a eu lieu fin 2023, début 2024. Et du coup, là, début 2024, je commençais à en avoir déjà marre de mon travail un an après avoir commencé. Et c'est là que je suis tombée sur une story Insta de la boîte où je bosse actuellement, qui disait Coucou, on recrute du monde, envoyez vos CV Je me suis dit Bon, ça n'empêche à rien d'envoyer un mail, vous ne le savez jamais, on va voir Moi, j'étais encore dans mon taf, je me suis dit De toute façon, je n'ai pas d'urgence, je n'ai pas de pression, je ne cherche pas absolument un travail Donc j'ai envoyé un mail et puis ils m'ont rappelé en disant Est-ce que tu veux faire un essai ? Est-ce que tu veux venir voir ? Et je fais mon essai. Et là, ça a un peu été la révélation. J'étais en mode, je veux faire ça tous les jours, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui t'a plu directement et qui t'a motivée ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'a plu, évidemment, c'est de faire du vélo. Déjà, moi, ce que j'ai beaucoup kiffé avec ce métier-là par rapport à mon taf de CM avant, c'est que c'est un métier qui est très concret. Tu vois directement l'impact des choses que tu fais. C'est un métier qui est vraiment très pratique. Tu récupères de la marchandise à un point A et tu la déposes à un point B. Et quand t'arrives au point B, les gens sont contents. Les gens sont contents que tu leur dises leur truc. Et moi, j'y trouvais pas mal de satisfaction. Là où, quand t'es CM, tu bosses sur un truc qui n'est pas palpable, tu vois pas les résultats concrets tout de suite de ce que tu fais. C'est quelque chose qui prend du temps et qui peut parfois être fatigant quand tu bosses sur des projets pendant des mois et des mois. Donc t'es content quand ça se concrétise et quand ça prend forme. Mais en fait, là, j'avais besoin d'un peu plus de... d'un peu plus de concret dans mon quotidien et de voir vraiment les effets de mon travail. Ça, ça s'est fait. Après, il y a forcément le fait d'être dehors toute la journée. Moi, je ne supportais plus, notamment l'hiver, de passer mes journées enfermées chez moi, derrière mon écran. Et puis, le soir, quand j'ai fini le travail, il fait nuit dehors. Et du coup, si je sors, il fait nuit et ça me fait chier parce qu'en fait, je ne voyais pas la lumière du soleil de la journée. Là, même en hiver, les journées où il y a un rayon de soleil dans la journée, en fait, je le vois. Donc ça, on ne s'en rend pas compte, mais en vrai, ça fait trop du bien au moral.

  • Speaker #0

    Si, je comprends très bien.

  • Speaker #1

    Et ouais, je ne sais pas. Moi, j'aime bien faire du vélo en ville. Donc en fait, tout de suite, j'ai bien kiffé.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as eu un peu le coup de cœur pour le métier, finalement. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ouf. Moi, je ne connaissais pas trop. J'ai fait mon essai et j'étais en mode, mais c'est trop bien, en fait. C'est trop cool. En plus, j'ai de la chance de bosser avec une équipe qui est vraiment trop sympa. Et tu vois, je vais au travail avec le sourire et je suis trop contente. Je sais que je vais passer un bon moment.

  • Speaker #0

    C'est tellement important. Est-ce que tu peux nous raconter ton quotidien ? Peut-être raconte-nous une journée type dans la vie de Marie, coursière à vélo.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de journée type vraiment. Ça se ressemble quand même tous les jours. Déjà, grosso modo, on a une personne qu'on appelle le dispatch qui reste au local où on travaille. Cette personne est chargée de répartir les courses. entre tous les coursiers. En fait, c'est la personne qui fait le lien entre les clients et nous. Donc, c'est lui qui va nous dire, qui va organiser une tournée pour nous dire là, tu commences par un point A, tu vas récupérer un truc ici, tu le déposes là-bas et puis là, après, tu vas à cet endroit-là, etc. Comme ça, nous, on a juste vraiment à rouler et à livrer les trucs. On ne gère pas du tout l'aspect organisation. Et tous les jours, en fait, ce dispatch, il fait en sorte que nos tournées, elles changent. Donc, par exemple, si j'ai, moi, une mission, on a des navettes, en fait, qui reviennent tous les jours. Et si, par exemple, je fais une navette le lundi, je suis quasiment sûre que je ne vais pas refaire la même le mardi, histoire que ce ne soit pas trop monotone non plus et qu'on ne se retrouve pas tous à faire la même chose tous les jours. Sinon, c'est chiant et on s'ennuie.

  • Speaker #0

    C'est sympa qu'ils y pensent, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça que je te dis, on n'a pas forcément de journée type, on n'est pas toujours sur les mêmes secteurs, parce qu'en fait, on est répartis par secteur. Nous, on est à Lyon, mais tu ne vas pas partir sur une livraison dans le 9e, et puis après, partir dans le 7e. Ça n'a aucun sens. Donc, on reste à peu près tout le temps au même endroit. Ça arrive qu'on ait des courses extérieures, donc en dehors de Lyon, enfin, dans la métropole, tu vois, mais genre à Vénitieux, à Villeurbanne. voire un petit peu plus loin, mais bon forcément plus c'est loin, plus c'est cher, donc moins on en a. Mais du coup, une journée type, généralement moi j'ai commencé à 9h ma journée. J'ai une journée très courte parce que je ne suis pas à temps plein, mais une journée type, j'arrive à 9h au taf, je prépare mon vélo, je me prépare moi. Donc en fait on a une flotte de vélos qui est à dispo au boulot, donc moi je choisis le vélo que je veux. Je prépare le nombre de caisses dont je vais avoir besoin. On a des espèces de grandes caisses noires, caisses isothermes. On peut en mettre jusqu'à trois sur un vélo. Généralement, j'en prends une ou deux, rarement trois. Et en fait, ça, on sait en fonction des courses qu'on a, qui sont prévues sur notre dispatch. À force, on sait à peu près estimer combien de places on va avoir besoin pour un certain truc. Donc, c'est à nous de juger de combien de cases on a besoin. On équipe le vélo, on prend une sangle pour pouvoir attacher la marchandise si besoin. Et puis après, on part sur les courses. Et en fait, on a une application sur nos téléphones avec notre dispatch qui explique tout ce qu'on a à faire étape par étape. On n'invente rien. Et puis après, il n'y a plus qu'à dérouler, à suivre les instructions de l'application. Donc, dans l'ordre, tu vas à tel endroit, tu récupères tel truc, machin.

  • Speaker #0

    Et le type de vélo ? danser des vélos cargo, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste, je ne vais pas préciser.

  • Speaker #0

    Les assistance électrique, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est des vélos cargo, c'est de la marque Larry vs. Harry. C'est le modèle des Bullitt, qui est assez connu en vrai. C'est des vélos qui sont assez imposants, mais qui sont très robustes pour le taf. Ils sont vraiment trop bien. Moi, je compare pas mal avec les Omnium. Moi, à titre perso, j'ai un Omnium. Mais par exemple, je ne pourrais pas faire mon taf avec mon vélo, qui... En tout cas, ma l'air moins robuste que celui du boulot. Et en plus, le centre, le point de gravité, je crois que ça s'appelle comme ça. C'est plus bas. Le centre de gravité sur un bullet est plus bas. Donc quand on est très chargé, c'est plus safe de rouler avec un bullet qu'avec un ami. La plupart sont à assistance électrique. On en a qui sont en musculaire, mais le musculaire, il faut l'assumer. Parce que forcément, tu es un peu plus lent, tu galères un peu plus. Donc moi, personnellement, le musculaire, c'est... très rares que je m'en serve. C'est vraiment sur les tournées où j'ai pas grand-chose, où j'ai pas beaucoup de poids, où je sais que je monte pas à Fourvière, que je monte pas à Croix-Rousse, qu'en fait, j'irai sur du plat et que je fais pas des longues distances.

  • Speaker #0

    Et au niveau des marchandises que vous transportez, c'est quoi, par exemple ? C'est des choses qui peuvent arriver qu'à quel poids et quel type de marchandises ?

  • Speaker #1

    Un type de marchandises, ça peut être vraiment de tout. Elle est compliquée, cette question, en vrai. Parce qu'on a beaucoup d'alimentaires, soit des restaurateurs. On livre beaucoup de pain à des restaurants. On fait les navettes entre les boulangeries et les restaurants. On a des supermarchés où on livre. Du coup, on va récupérer la marchandise dans le supermarché et on livre le client, le particulier chez lui. Ça arrive aussi qu'on récupère en supermarché pour livrer des restaurants. Donc ouais, on a l'alimentaire. On a pas mal de... Je crois des imprimeurs qui livrent des professionnels qui font des commandes d'impression en tout genre, genre des flyers et tout. On a ça. Parfois, on a des cabinets d'avocats et tout, qui ont besoin d'envoyer des plis assez urgents dans la journée. Donc ça, c'est cool, parce que c'est tout léger. Ça,

  • Speaker #0

    c'est léger, ouais. Ça,

  • Speaker #1

    c'est très facile. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Et t'as parfois des choses vraiment lourdes et très encombrantes ?

  • Speaker #1

    Oui, de l'électroménager et des meubles. Ah oui, quand même, ça, ça doit être... Ouais, ouais, ouais, on va jusqu'à ça. Donc ça, c'est des missions qui sont un petit peu moins plaisantes. Parce qu'en fait, quand t'arrives et qu'on te dit cet après-midi, t'as trois frigos à livrer, c'est genre bon, j'ai l'air trop bien, même après-midi, je suis trop contente. Donc ouais, ça a pu être très lourd et très encombrant. Après, l'avantage de l'électroménager, c'est que généralement, on livre au pied de l'immeuble. Là où normalement, toutes nos livraisons se font à la porte. Donc vraiment, quand il y a cinq étages sans ascenseur, il faut monter les cinq étages sans ascenseur. Pour les électroménagers, c'est au pied de l'immeuble et les clients se débrouillent pour monter chez eux. Donc c'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Ouais, heureusement, vous êtes pas des gens qui montent.

  • Speaker #1

    Ça peut vraiment être des trucs tout petits comme des trucs vraiment très gros. Ouais,

  • Speaker #0

    donc t'as quand même une belle variété. Heureusement que t'as pas de frigo tous les jours.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ça, c'est des missions sur lesquelles on tourne parce que c'est des missions qui sont difficiles, qui sont pas plaisantes parce qu'en fait, dans l'équipe, on a tous... plus ou moins une passion pour le vélo. On kiffe le vélo et en fait, quand tu livres un frigo, la notion de cyclisme, elle est un peu plus loin. Parce que forcément, t'es avec une remorque, t'avances pas, t'es très encombrant. Tu prends beaucoup de place sur la route. Donc, c'est pas pareil. Donc, en fait, on essaye de tourner et généralement, une tournée comme ça d'électroménager, de meubles, on fait ça une demi-journée par semaine maximum. On essaye de faire en sorte que... que ce soit à peu près bien réparti, parce que sinon, en fait, c'est tout le temps les mêmes personnes qui se retrouvent à faire les missions chiantes.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça, c'est un des plus gros défis, contraintes, on va dire, de ce métier ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un truc qui me dérange plus que ça, parce que je l'avais en tête, en fait, avant de rentrer dans la boîte. On m'avait prévenu, on m'avait dit, c'est un métier qui est sympa et tout, mais tu ne vas pas livrer que des enveloppes. Clairement, prépare-toi. Donc je l'avais bien en tête, je savais qu'il y allait avoir des missions un peu moins intéressantes et un peu plus contraignantes. Donc en vrai, je m'en fiche un peu et je m'adapte à ça. Pour moi, ce n'est pas une contrainte, c'est juste à mon travail. En fait, on me demande de faire ça, je le fais. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne manière de voir les choses. Mais d'autant qu'en fait, il y a toujours des contraintes dans chaque métier. Donc là, c'est celle-là. Mais si tu faisais autre chose, ce serait autre chose.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que le truc le plus compliqué à gérer dans mon taf, c'est la circulation. De tout le temps être... À la fois, c'est un truc que j'aime bien, et à la fois, c'est un truc qui est assez usant, parce qu'il faut être en alerte en permanence, en fait. Surtout dans une ville de la taille de Lyon. Même si on a énormément de chance, notre ville est trop bien aménagée pour les vélos. Il y a plein de gens qui vont dire C'est de la merde, c'est n'importe quoi mais moi, je trouve ça trop bien. C'est vraiment bien fluctué au global. Il y a des problèmes, mais... Et au global, il faut quand même reconnaître que la ville de Lyon a très bien bossé sur son plan vélo. Donc c'est chouette. Mais malgré tout, en fait, tous les jours, t'es exposée à des situations dangereuses. Et je tape sur personne en particulier. C'est à la fois les automobilistes, à la fois les chauffeurs de bus, les cyclistes, les trottinettes, les piétons. En fait, il faut faire attention à tout le monde parce que chacun a son propre petit code de la route. qui l'arrange à sa sauce. Et du coup, il faut essayer de jongler avec tout ça. Et c'est vrai que c'est du coup une petite charge mentale sur le vélo à chaque fois.

  • Speaker #0

    J'imagine que c'est une des questions que je me posais, c'était l'aspect sécurité en ville. Donc au final, tu es super vigilante.

  • Speaker #1

    Encore une fois, on a de la chance à Lyon, je trouve. On est plutôt bien lotis. Pour avoir par exemple déjà fait du vélo à Paris, j'ai peur de mourir à chaque fois en rue. À Lyon, non.

  • Speaker #0

    Donc c'est aussi à prendre en compte dans le choix. Si on veut se tourner vers ce métier-là, il vaut mieux vérifier l'état des petits cyclades dans sa vie.

  • Speaker #1

    Moi, je ne ferais pas mon métier à Paris, tu vois. Je pense que je n'en serais pas capable. Après, sinon, en contrainte, je pense que tu as le fait aussi de, quand on livre notamment des particuliers, de le livrer à la porte. Des fois, c'est un peu... Il y a des gens, ils ne se rendent pas compte. Tu vois, genre quand tu arrives chez un client et qu'il y a juste... T'as pas d'indication de livraison et qu'il n'y a pas d'interphone. Il y a un code en bas de l'immeuble et t'as pas le code. Du coup, tu perds du temps à appeler le client. Il va dire bonjour, c'est pour votre livraison, machin. Je suis arrivée, est-ce que vous pouvez me donner le code et tout ? Donc, il te donne le code et puis après, t'arrives et puis il y a un interphone en fait. Du coup, tu dois sonner à l'interphone et puis ils te disent pas à quel étage c'est. Donc, toi, tu dois deviner à quel étage tu dois aller. Enfin bref, des fois, tu perds du temps sur des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    En fait, on ne se rend pas compte, mais au final, toi, si tout le monde fait ça, tu as perdu deux heures sur ton nez.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, si vous commandez des trucs, mettez les instructions d'accès, ce n'est pas compliqué. Maintenant, j'essaie de faire attention quand je commande des trucs chez moi. Je me dis, s'il y a un code, s'il y a un nom en particulier sur l'interphone, tu vois, mettez-le, ça vous prend trois secondes. Et vraiment, les livreurs vous remercient, c'est ouf.

  • Speaker #0

    Tu faciliteras la vie, clairement.

  • Speaker #1

    S'il y a un code en bas de chez toi, dis-le, en fait. C'est pareil, quand même. Combien de fois les clients, ils ouvrent, tu as tout seul un interphone, quand tu arrives à trouver leur nom sur l'interphone, parce que des fois, il n'y a pas. Ils ouvrent sans te dire à quel étage ils sont. Du coup, toi, tu rentres, tu scrutes toutes les boîtes aux lettres pour essayer de trouver leur étage. Moi, ça m'énerve. Ça me tend inutilement, en plus.

  • Speaker #0

    Bon, message pour tout le monde, mettez les instructions de livraison.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça paraît logique, mais il y a plein d'autres qui le font pas. Au niveau de ta condition physique, évidemment, j'imagine que t'as une bonne condition physique, mais est-ce que tu fais quelque chose de spécial pour gérer le côté équilibre ? Parce que toi, tu fais aussi du vélo en loisir, donc là, t'en fais aussi pour le travail. Est-ce que t'as besoin de récupérer par moment ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, ce que je fais, c'est que je travaille pas à temps plein. Si je travaillais à temps plein, je pense que j'aurais plus de place pour le vélo plaisir. Donc c'était important pour moi de quand même garder de la place pour... Ce qui est ma passion à la base. Je ne voulais pas m'épuiser. J'ai fait le choix de travailler grosso modo à mi-temps. Déjà ça, mais sinon après, je n'ai pas spécialement de petits tips, de stratégies que je mets en place. J'essaie de me ménager. Et globalement, je m'écoute aussi. C'est ce qu'il y a de plus important. Notamment, je sais que le club... avec le club des vélos, on roule tous les jeudis soirs. Je ne vais pas rouler tous les jeudis soirs parce qu'en fait, je ne peux pas physiquement... Physiquement, il y a des jeudis où je n'ai pas envie. Je sais que demain, par exemple, je ne vais pas y aller parce que ça fait deux semaines que j'y vais le jeudi soir et que là, j'ai envie de me reposer un petit peu. Mais ouais, je m'écoute et je fais en fonction de mon corps et des signaux que je reçois.

  • Speaker #0

    Bon, ça paraît de fort être vraiment une super idée. Je pense qu'on l'a dit déjà pas mal de fois sur le podcast, mais quand t'arrives à faire ça, à mon avis, c'est le moment où tu te blesses le moins. Donc c'est une étape que ça ne répète pas.

  • Speaker #1

    Écoute-toi, et si tu ne le sens pas, ne le fais pas. Oui, bien sûr. Moi, je sais que du coup, le travail passe en priorité, forcément. Tu vois, là, par exemple, je sais que je travaille jusqu'à samedi. C'est pour ça que je ne force pas pour aller rouler demain soir, parce que je sais qu'il faut que je tienne jusqu'à samedi. Donc j'essaie d'équilibrer aussi. en fonction de... Surtout qu'on prend très peu de vacances. Du coup, je suis obligée de me reposer régulièrement vu que je ne prends pas vraiment de culture nette régulièrement. J'ai besoin de m'écouter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais encore une anecdote un peu insolite sur ton métier à partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une anecdote de ouf. Du coup, des fois, ça me... déstabilise un petit peu parce que je suis exposée sur les réseaux sociaux à un niveau personnel et ça m'arrive régulièrement qu'il y ait des gens qui viennent me voir dans la rue, surtout à Lyon pour me dire je te suis sur Instagram, c'est cool ce que tu fais, machin C'est trop chouette, c'est vraiment trop cool. Et en fait, là, ça m'est arrivé au travail il y a quelques temps. C'était avec une dame qui tient une boutique de machines à coudre. En gros, moi, j'allais chez elle. dans sa boutique pour récupérer une machine à coudre à livrer à une de ses clientes. Et je rentre dans la boutique, je lui dis bonjour, je viens récupérer la commande de Madame Antel. Donc elle me donne la commande, je charge le vélo, elle me dit au fait, super votre dernière vidéo, vraiment très cool. En fait, ça me déstabilise toujours de ouf quand je suis au travail. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment réagir. Parce que du coup, je suis au taf. Généralement, j'aime bien parler un petit peu avec les gens qui viennent me voir comme ça et prendre le temps de les connaître un petit peu. peu et je me suis dit que c'est le juste retour des choses en contrepartie de leur soutien, de prendre le temps de parler un peu avec eux quand je les croise. Sauf qu'au travail, je n'ai pas le temps. Du coup, je suis toujours un peu mal à l'aise. Je ne sais jamais trop quoi répondre de la part de merci, c'est gentil, attends, je dois partir Et est-ce que,

  • Speaker #0

    vu de l'extérieur comme ça, j'ai l'impression que c'est un métier qui va plus être masculin ? Est-ce que c'est le cas ou est-ce que déjà je me plante complètement ?

  • Speaker #1

    Non, c'est un métier qui est plus masculin. Là, dans l'équipe, on est une petite vingtaine, je crois. On est deux meufs.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement. Je ne me trompais pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Et pendant six mois, ouais, pendant à peu près six mois, j'ai été toute seule quand je suis arrivée puisque ma collègue était en arrêt, en congé maternité. Et elle est revenue après six mois et j'étais contente. Puis seule. Non, quand elle est revenue, je suis en voie de droit. Je suis trop contente que tu sois là. Ça me fait trop plaisir. Je ne te connais pas, mais je t'adore.

  • Speaker #0

    Forcément. Est-ce qu'il y avait des défis particuliers, en fait, liés à ça ou est-ce que, bon, ça... n'ont pas posé de problème et qui sont intégrés directement ?

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne pose pas de problème parce que le milieu des coursiers, c'est un milieu qui est très masculin, mais qui est très ouvert d'esprit et qui est vraiment très sympa. Les coursiers sont des gens chouettes, je les adore.

  • Speaker #0

    C'est trop bien, ça fait plaisir d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très inclusif. En tout cas, de ce que j'en vois à Lyon, moi je connais la communauté des coursiers lyonnais. C'est une communauté qui est très inclusive et qui est vraiment cool vis-à-vis de toute la communauté LGBT. Franchement, c'est très ouvert d'esprit et moi, je n'ai jamais senti une différence entre moi et mes collègues masculins. Et d'ailleurs, le jour où j'ai passé mon entretien avec le boss avant d'entrer, Il m'avait dit, je te préviens tout de suite, on fera pas de différence entre toi et les autres parce que t'es une meuf. On sera pas plus sympa avec toi, sous prétexte que t'es une meuf. Je me suis dit, mais c'est parfait ! Je veux pas qu'on soit sympa avec moi juste parce que je suis une fille, tu vois. Et donne-moi le même travail que les autres et les mêmes exigences avec moi qu'avec les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Bah oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est cool, tu vois, par exemple, quand je vois des missions typiquement où il faudrait livrer un frigo, je suis en mode, bah ouais, je vais le faire, ouais. Je vais y voir un frigo, y'a quoi ? C'est quoi le problème ? Et souvent, les clients, ils ont des réactions très positives à ça aussi. Ça a tendance à impressionner les gens. C'est souvent quand j'arrive chez des gens et qu'ils me disent Oh là là, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une femme qui me livre !

  • Speaker #0

    C'est chouette parce que ça les fait évoluer aussi, en fait. Ils voient que c'est possible et que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Je trouve. En tout cas, je pense que ça donne une belle image à la boîte, tu vois. De montrer que c'est des meufs qui livrent et qui font le même boulot qu'un homme, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner ? Il y a peut-être des femmes qui, spontanément, feraient bien ça, mais qui hésitent un peu en se disant est-ce que c'est vraiment fait pour moi ? Est-ce qu'en tant que femme, je peux le faire ? Est-ce que tu as un conseil là-dessus ?

  • Speaker #1

    En tant que femme, tu peux être coursière, il n'y a aucun problème. Surtout, je vois dans la boîte où je suis, comme je te disais, on roule en vélo électrique, donc franchement, ça réduit déjà la difficulté. Je connais des coursiers qui roulent le cul en vélo musculaire, et je ne comprends pas. On était là pour te faire du mal, en fait. Tu étais à me souffrir. C'est quoi le... On roule quand même pas mal, on fait quand même pas mal de distance. Et moi, je vois déjà l'état de pratique dans lequel je suis après un shift en vélo électrique.

  • Speaker #0

    Pour nous donner une idée, ça fait combien de distance, à peu près, par jour ou par semaine ?

  • Speaker #1

    Moi, un shift, je fais à peu près 50 km. OK. 40, 50, ça dépend. J'ai souvent des collègues qui font plus parce qu'ils ont plus d'émissions extérieures. Moi, j'aime pas ça, donc j'en ai pas beaucoup. Je reste souvent en centre-ville, donc c'est des distances qui sont un peu plus réduites. Mais ouais, grosso modo, ça va être 50 km. Après, les collègues qui font des journées complètes, ils font plus. Moi, je suis souvent juste en demi-journée, donc c'est un peu plus léger. Mais ouais, un conseil, fais-toi confiance. Sois pas intimidé par les hommes du milieu, parce que franchement, ils travaillent pas mieux que toi. Ils travaillent pas moins bien, mais ils travaillent pas mieux que toi. Moi, je vois aussi sur les rares... fois où vraiment le chargement est trop lourd pour moi, parce que ça c'est quand même une réalité, c'est que j'ai moins de force que les mecs de mon équipe. On va pas se mentir, moi soulever un frigo c'est un petit peu plus difficile pour moi. Je le fais, mais voilà. Mais sur les rares fois où c'est un peu compliqué, en fait, les gens ils peuvent t'aider. Moi ça m'est arrivé sur des courses genre dans la rue, j'ai demandé à des gens de m'aider en fait. Moi j'avais du mal à manœuvrer mon vélo parce qu'il était trop lourd et puis j'avais un virage un peu serré. bah en fait t'arrêtes quelqu'un dans la rue et tu vas lui demander de t'aider et il va t'aider genre les gens ils voient que tu galères ils vont pas te laisser tout seul dans ta merde généralement ouais les gens te suivent toujours par t'aider donc franchement faut pas avoir peur les gens sont plutôt sympas à mon sens c'est pas un métier qui fait peur il faut juste être enfin montrer que t'as confiance en toi même si t'as pas confiance en toi montre que t'as confiance en toi et ça passera très bien quoi ouais et lance-toi,

  • Speaker #0

    passe un bon message

  • Speaker #1

    Et puis, il faut dédramatiser aussi le truc. Tu vois, une fois que je pense que tu as essayé et que tu vois à quoi ça ressemble, c'est pour ça que, tu vois, notamment dans la boîte où je suis, on fait tous un essai avant de rentrer. Et du côté de la boîte, pour voir si la personne que potentiellement tu vas recruter va être bonne. Mais aussi pour le coursier, tu vois, si tu fais ton essai et qu'en fait, tu te rends compte que ça ne te plaît pas du tout, au moins, tu n'es pas engagé dans un truc...

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Il faut que ça matche les deux côtés. C'est important.

  • Speaker #1

    Il faut essayer. En fait, tu peux... tu perds rien à essayer, c'est pas grave, on a le droit de faire des erreurs. Si ça plaît, c'est bien, et si ça plaît pas, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. Merci pour le retour. Et juste pour finir, je sais que t'as récemment lancé un podcast de vélo, est-ce que tu veux nous en parler ? J'ai fini par lancer mon propre podcast cette année. C'était mon gros projet 2024. C'est un podcast. Je vais donner la petite tagline que je donne au début du podcast. Ce sera le plus simple. Ça s'appelle Pignon Particulier. C'est le podcast qui reçoit des cyclistes ordinaires pour raconter... Non, c'est des cyclistes ordinaires qui racontent leurs histoires singulières. Et en gros, le topo, c'est que je reçois des gens normaux. Monsieur et madame tout le monde, des gens qu'on ne va pas entendre déjà dans tous les podcasts vélo, des stars de l'ultra distance qui font des distances de zinzin et qui font des trucs à l'autre bout du monde. En fait, moi, je ne me reconnais pas du tout dans ces discours-là. Et quand j'écoute un podcast, en tout cas, j'ai besoin de pouvoir m'identifier aux gens que j'écoute, d'une certaine manière. Moi, je ne m'identifie pas dans ces discours. Et du coup, je voulais lancer un truc où c'est des gens normaux qui viennent raconter. une anecdote, une histoire en particulier. C'est-à-dire que je ne vais pas faire des portraits de cyclistes, mais je vais recevoir les gens pour qui viennent me parler d'un voyage en particulier, leur métier lié au vélo. Vraiment, je cible un sujet en particulier à chaque fois.

  • Speaker #1

    Ah bah super, ça fait un podcast de plus à écouter pour celles qui nous écoutent déjà.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objective, mais il est cool.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    elle est cool.

  • Speaker #1

    C'est aussi une témoignée parce que je l'ai écoutée et il est cool. C'est pas moi qui le dis, c'est moi également.

  • Speaker #0

    Sur toutes les plateformes, à l'heure où on enregistre, il y a déjà trois épisodes qui sont sortis. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, il y en aura eu un ou deux de plus. Et j'essaye de varier les sujets et de ne pas faire que du voyage. Parce que c'est ça aussi, je voudrais mettre le vélo en avant sous toutes ses formes, pas juste le voyage. Parce qu'en fait, avec des vélos, on fait plein de choses.

  • Speaker #1

    Eh ben, t'en es la preuve. Et cet épisode en est la preuve. Merci beaucoup Marie pour ton témoignage, c'était vraiment intéressant. Franchement, ça donne presque envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Et si jamais il y a des gens qui écoutent ce podcast et qui se posent des questions sur le métier de coursière à vélo, n'hésitez pas à m'écrire, moi je réponds aux messages et aux questions avec plaisir. Je suis parfois un petit peu lente pour répondre aux messages, mais je finis toujours par envoyer une réponse.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est noté, je mettrai tous les liens de toute façon dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Marie et à bientôt pour de nouveaux épisodes de la Sportive Outdoor. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Marie Ravey

    00:08

  • Le parcours de Marie vers le vélo

    00:31

  • Comment le vélo est devenu une passion

    01:48

  • Le métier de coursière à vélo

    05:31

  • Une journée type dans la vie de coursière

    09:20

  • Les défis et contraintes du métier

    16:31

  • Conseils pour les femmes intéressées par le métier

    26:34

  • Présentation du podcast "Pignon Particulier"

    29:32

Description

Dans cet épisode de "La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin", Laurène Philippot reçoit Marie Ravey, coursière à vélo et cycliste créatrice de contenu sur Instagram, connue sous le pseudo "Une Particule".


Marie nous raconte son parcours inspirant vers le cyclisme, qui a débuté il y a quatre ans après un stage dans une entreprise de réparation de vélos. Elle partage avec nous comment cette expérience a éveillé en elle une passion pour le vélo, la conduisant ensuite vers l'aventure à vélo et à son métier de coursière.


Marie aborde les défis et les plaisirs de son métier encore peu fréquenté par les femmes. Elle encourage toutes les auditrices à se lancer, en rappelant que le vélo cargo électrique peut faciliter le travail.


Marie évoque également des sujets tels que la sécurité à vélo en milieu urbain et les défis logistiques liés aux livraisons. Si vous êtes une femme intéressée par le cyclisme et le métier de coursier, cet épisode vous apportera des conseils précieux pour (peut-être!) vous lancer.


Écoutez dès maintenant et laissez-vous porter par l'énergie et la passion de Marie Ravey pour le vélo!


𝐒𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞:

Instagram: https://www.instagram.com/uneparticule/

Podcast Pignon Particulier: https://smartlink.ausha.co/pignonparticulier


🙋‍♀️ 𝐐𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬?

La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue sur La Sportive Outdoor. Aujourd'hui, je reçois Marie Ravey, aussi connue sous le pseudo Une Particule sur Instagram. Marie exerce aussi le métier de coursière à vélo. C'est un métier qui n'est pas si courant, surtout pour une femme. Et j'ai donc eu bien envie qu'elle nous en parle et qu'elle partage son quotidien et sa passion. Bienvenue Marie. Est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Quelques mots ? Oui. Je m'appelle Marie, j'ai 26 ans, c'est assez anecdotique de savoir ça, mais voilà. Je suis coursière à vélo depuis aujourd'hui 8 mois, et au global, dans ma vie, quand on me demande de me présenter, j'aime bien dire que je fais du vélo, parce que ça englobe pas mal de trucs. À la base, le vélo c'est une passion, donc je pratique majoritairement la micro-aventure. C'est un truc que j'aime bien. deux, trois jours assez régulièrement plutôt que de partir sur des longs voyages à vélo. J'ai aussi créé un club de vélo à Lyon où on se réunit toutes les semaines pour aller faire du vélo entre copains autour de Lyon et puis systématiquement boire une bière après la sortie.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le point le plus important. Des fois, on va juste à la bière, on ne fait pas de vélo. Quand il ne fait vraiment pas beau, on skippe le vélo et on passe direct à la bière. Et au global, je raconte toutes mes aventures sur mon compte Instagram. Une particule, comme tu l'as dit, j'ai commencé à faire des vidéos il y a à peu près un an, un peu plus d'un an. Et à la base, c'était surtout pour avoir un peu un journal de bord. Et finalement, ça a pris pas mal d'ampleur. Et aujourd'hui, je suis plus ou moins en train d'essayer de professionnaliser ça. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait déjà pas mal. Et le vélo, comment ça t'est venu ? Comment est-ce que t'es tombée ? amoureuse du vélo ? Est-ce que c'est depuis vraiment petite ou est-ce que c'est venu plus tard ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est absolument pas petite. J'ai commencé je crois il y a 4 ans, à peu près. J'ai commencé mon stage de fin d'études. Il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas du tout, mais alors du tout sportive. Vraiment, je n'ai jamais aimé ça. Quand j'étais petite, mes parents m'ont inscrite à des cours de musique. Ce n'était pas primordial pour mes parents qu'on fasse du sport, mais c'était important pour eux qu'on fasse de la musique. Donc, je n'aimais pas le sport. Je faisais mes quatre heures de PS à l'école par semaine et c'est tout. Et vraiment, je ne me donnais pas. J'avais de très mauvaises notes. J'étais nulle. Bref, je n'aimais pas ça. Et à mon stage de fin d'études, je me suis retrouvée dans une boîte de réparation de vélo. Un peu par hasard, parce qu'en fait, il n'y avait pas grand-chose. C'était la sortie Covid. Il n'y avait pas énormément d'offres de stage. Du coup, j'ai pris ça un peu par hasard. Et moi, je leur avais dit avant de rentrer, par contre, les gars, moi, je ne connais rien du tout en vélo. Je fais juste du vélo taf. Je faisais vraiment le minimum. Mais je n'y connais rien du tout. Est-ce que c'est OK ? Et on me dit, ce n'est pas grave. Est-ce que tu as envie d'apprendre ? Je dis, bon, ouais. Et en fait, à force d'être entourée de passionnés de vélo, au bout d'un moment, tu es en mode, ça a l'air cool votre connerie là quand même. Ça a l'air sympathique votre truc. Et puis, étudiante, qui est étudiante, dit pas trop d'argent. Fin de mes études, j'avais envie de partir en vacances, mais pas les thunes de partir en hôtel, en village vacances, tous ces machins-là. Donc, en réfléchissant un petit peu, le vélo s'est un peu imposé comme une solution pour mon voyage. Donc, je me suis dit, OK, il faut que je trouve un vélo parce que je n'en ai pas. Donc, je m'équipe, machin. Je me fais prêter des trucs aussi au début parce que... un peu trop cher. Je récupère le vieux vélo de mon papa qui traîne au garage. Je le remets en état, enfin, je le fais remettre en état par mes collègues. Et je pars en voyage toute seule pendant dix jours, je crois, à peu près. Donc, c'était été 2021. Je pars pendant dix jours. Je roule de Nantes à Carcassonne. Ça me fait mille kilomètres en dix jours. Pour un premier voyage, c'est bien évolué. C'est super fort. Oui, je faisais 120 par jour. Trop bien, trop détente. Et finalement, c'est passé crème parce que c'est un itinéraire assez plein. Bref, c'était trop bien, mais je ne vais pas m'étaler là-dessus non plus parce que sinon, ça va durer très longtemps. Mais ce voyage, ça a été une grosse révélation pour moi. Je suis rentrée et j'étais en mode, OK, mais en fait, c'est trop bien votre truc là. Moi, je veux continuer. Je veux m'acheter un bon vélo parce que le vélo, il a fait le voyage, mais la vie, il bégaye un peu. Donc de là, je me suis acheté un gravel. J'ai un peu cassé la tire-vir. J'avais un budget de 1000 euros. Je suis revenu dépenser 1700. Oh ! C'est pratique. Je me suis dit, c'est pas grave, c'est un investissement, je vais le garder longtemps. Au pire, c'est une marque qui se revend bien, c'est un Genesis. Donc je savais que ça se revendrait plutôt pas mal si un jour je voulais m'en séparer. Et bah voilà, depuis ça, ça n'arrête pas et ça ne fait que grandir et ça a fini par prendre toute la place au point que j'ai voulu en faire mon métier.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça qui est incroyable. Tu as commencé donc avec un voyage en fait, enfin déjà la découverte un peu par hasard, ensuite un voyage où tu as quand même déjà fait pas mal. Et après, est-ce qu'une fois que tu avais fait ça, est-ce que tu t'es dit assez rapidement que tu avais envie aussi d'en faire ton métier ? Ou est-ce que c'était un peu de moins loin de ta tête et que tu t'es dit non, pas forcément,

  • Speaker #1

    je garde ça spécialement. du coup je bossais dans cette boîte à la fin de mon stage j'ai été embauchée en CDI donc je suis restée là-bas au total le stage compris j'ai fait deux ans dans la boîte je crois un truc comme ça, à la fin je suis partie parce que j'étais plus assez stimulée et qu'en gros je ne reprenais plus rien donc je me faisais chier donc je suis partie j'ai changé de travail je suis devenue community manager dans une boîte de l'outdoor où pour le coup il n'y avait pas que du vélo mais il y avait quand même du vélo Et en fait, au moment où j'ai switché entre les deux, déjà à ce moment-là, je me suis questionnée de savoir si je postulais dans une boîte de coursiers. Et en fait, c'était encore un peu tôt après la fin de mes études. Et là, je me suis dit, vas-y Marie, c'est dommage, tu viens de finir cinq ans d'études, tu ne vas pas changer de métier maintenant. C'est un peu con.

  • Speaker #0

    Tu avais fait des études de quoi, du coup ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un master en communication digitale. Ce n'était pas génial, je recommande pas. D'où le Cognitive Manager. Bon bref, du coup, je suis quand même restée community manager pendant un an de plus. En fait, au bout d'un an dans ce boulot-là, du coup, moi, le vélo avait pris beaucoup d'ampleur en parallèle avec les réseaux sociaux et la création de l'assaut qui a eu lieu fin 2023, début 2024. Et du coup, là, début 2024, je commençais à en avoir déjà marre de mon travail un an après avoir commencé. Et c'est là que je suis tombée sur une story Insta de la boîte où je bosse actuellement, qui disait Coucou, on recrute du monde, envoyez vos CV Je me suis dit Bon, ça n'empêche à rien d'envoyer un mail, vous ne le savez jamais, on va voir Moi, j'étais encore dans mon taf, je me suis dit De toute façon, je n'ai pas d'urgence, je n'ai pas de pression, je ne cherche pas absolument un travail Donc j'ai envoyé un mail et puis ils m'ont rappelé en disant Est-ce que tu veux faire un essai ? Est-ce que tu veux venir voir ? Et je fais mon essai. Et là, ça a un peu été la révélation. J'étais en mode, je veux faire ça tous les jours, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui t'a plu directement et qui t'a motivée ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'a plu, évidemment, c'est de faire du vélo. Déjà, moi, ce que j'ai beaucoup kiffé avec ce métier-là par rapport à mon taf de CM avant, c'est que c'est un métier qui est très concret. Tu vois directement l'impact des choses que tu fais. C'est un métier qui est vraiment très pratique. Tu récupères de la marchandise à un point A et tu la déposes à un point B. Et quand t'arrives au point B, les gens sont contents. Les gens sont contents que tu leur dises leur truc. Et moi, j'y trouvais pas mal de satisfaction. Là où, quand t'es CM, tu bosses sur un truc qui n'est pas palpable, tu vois pas les résultats concrets tout de suite de ce que tu fais. C'est quelque chose qui prend du temps et qui peut parfois être fatigant quand tu bosses sur des projets pendant des mois et des mois. Donc t'es content quand ça se concrétise et quand ça prend forme. Mais en fait, là, j'avais besoin d'un peu plus de... d'un peu plus de concret dans mon quotidien et de voir vraiment les effets de mon travail. Ça, ça s'est fait. Après, il y a forcément le fait d'être dehors toute la journée. Moi, je ne supportais plus, notamment l'hiver, de passer mes journées enfermées chez moi, derrière mon écran. Et puis, le soir, quand j'ai fini le travail, il fait nuit dehors. Et du coup, si je sors, il fait nuit et ça me fait chier parce qu'en fait, je ne voyais pas la lumière du soleil de la journée. Là, même en hiver, les journées où il y a un rayon de soleil dans la journée, en fait, je le vois. Donc ça, on ne s'en rend pas compte, mais en vrai, ça fait trop du bien au moral.

  • Speaker #0

    Si, je comprends très bien.

  • Speaker #1

    Et ouais, je ne sais pas. Moi, j'aime bien faire du vélo en ville. Donc en fait, tout de suite, j'ai bien kiffé.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as eu un peu le coup de cœur pour le métier, finalement. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ouf. Moi, je ne connaissais pas trop. J'ai fait mon essai et j'étais en mode, mais c'est trop bien, en fait. C'est trop cool. En plus, j'ai de la chance de bosser avec une équipe qui est vraiment trop sympa. Et tu vois, je vais au travail avec le sourire et je suis trop contente. Je sais que je vais passer un bon moment.

  • Speaker #0

    C'est tellement important. Est-ce que tu peux nous raconter ton quotidien ? Peut-être raconte-nous une journée type dans la vie de Marie, coursière à vélo.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de journée type vraiment. Ça se ressemble quand même tous les jours. Déjà, grosso modo, on a une personne qu'on appelle le dispatch qui reste au local où on travaille. Cette personne est chargée de répartir les courses. entre tous les coursiers. En fait, c'est la personne qui fait le lien entre les clients et nous. Donc, c'est lui qui va nous dire, qui va organiser une tournée pour nous dire là, tu commences par un point A, tu vas récupérer un truc ici, tu le déposes là-bas et puis là, après, tu vas à cet endroit-là, etc. Comme ça, nous, on a juste vraiment à rouler et à livrer les trucs. On ne gère pas du tout l'aspect organisation. Et tous les jours, en fait, ce dispatch, il fait en sorte que nos tournées, elles changent. Donc, par exemple, si j'ai, moi, une mission, on a des navettes, en fait, qui reviennent tous les jours. Et si, par exemple, je fais une navette le lundi, je suis quasiment sûre que je ne vais pas refaire la même le mardi, histoire que ce ne soit pas trop monotone non plus et qu'on ne se retrouve pas tous à faire la même chose tous les jours. Sinon, c'est chiant et on s'ennuie.

  • Speaker #0

    C'est sympa qu'ils y pensent, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça que je te dis, on n'a pas forcément de journée type, on n'est pas toujours sur les mêmes secteurs, parce qu'en fait, on est répartis par secteur. Nous, on est à Lyon, mais tu ne vas pas partir sur une livraison dans le 9e, et puis après, partir dans le 7e. Ça n'a aucun sens. Donc, on reste à peu près tout le temps au même endroit. Ça arrive qu'on ait des courses extérieures, donc en dehors de Lyon, enfin, dans la métropole, tu vois, mais genre à Vénitieux, à Villeurbanne. voire un petit peu plus loin, mais bon forcément plus c'est loin, plus c'est cher, donc moins on en a. Mais du coup, une journée type, généralement moi j'ai commencé à 9h ma journée. J'ai une journée très courte parce que je ne suis pas à temps plein, mais une journée type, j'arrive à 9h au taf, je prépare mon vélo, je me prépare moi. Donc en fait on a une flotte de vélos qui est à dispo au boulot, donc moi je choisis le vélo que je veux. Je prépare le nombre de caisses dont je vais avoir besoin. On a des espèces de grandes caisses noires, caisses isothermes. On peut en mettre jusqu'à trois sur un vélo. Généralement, j'en prends une ou deux, rarement trois. Et en fait, ça, on sait en fonction des courses qu'on a, qui sont prévues sur notre dispatch. À force, on sait à peu près estimer combien de places on va avoir besoin pour un certain truc. Donc, c'est à nous de juger de combien de cases on a besoin. On équipe le vélo, on prend une sangle pour pouvoir attacher la marchandise si besoin. Et puis après, on part sur les courses. Et en fait, on a une application sur nos téléphones avec notre dispatch qui explique tout ce qu'on a à faire étape par étape. On n'invente rien. Et puis après, il n'y a plus qu'à dérouler, à suivre les instructions de l'application. Donc, dans l'ordre, tu vas à tel endroit, tu récupères tel truc, machin.

  • Speaker #0

    Et le type de vélo ? danser des vélos cargo, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste, je ne vais pas préciser.

  • Speaker #0

    Les assistance électrique, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est des vélos cargo, c'est de la marque Larry vs. Harry. C'est le modèle des Bullitt, qui est assez connu en vrai. C'est des vélos qui sont assez imposants, mais qui sont très robustes pour le taf. Ils sont vraiment trop bien. Moi, je compare pas mal avec les Omnium. Moi, à titre perso, j'ai un Omnium. Mais par exemple, je ne pourrais pas faire mon taf avec mon vélo, qui... En tout cas, ma l'air moins robuste que celui du boulot. Et en plus, le centre, le point de gravité, je crois que ça s'appelle comme ça. C'est plus bas. Le centre de gravité sur un bullet est plus bas. Donc quand on est très chargé, c'est plus safe de rouler avec un bullet qu'avec un ami. La plupart sont à assistance électrique. On en a qui sont en musculaire, mais le musculaire, il faut l'assumer. Parce que forcément, tu es un peu plus lent, tu galères un peu plus. Donc moi, personnellement, le musculaire, c'est... très rares que je m'en serve. C'est vraiment sur les tournées où j'ai pas grand-chose, où j'ai pas beaucoup de poids, où je sais que je monte pas à Fourvière, que je monte pas à Croix-Rousse, qu'en fait, j'irai sur du plat et que je fais pas des longues distances.

  • Speaker #0

    Et au niveau des marchandises que vous transportez, c'est quoi, par exemple ? C'est des choses qui peuvent arriver qu'à quel poids et quel type de marchandises ?

  • Speaker #1

    Un type de marchandises, ça peut être vraiment de tout. Elle est compliquée, cette question, en vrai. Parce qu'on a beaucoup d'alimentaires, soit des restaurateurs. On livre beaucoup de pain à des restaurants. On fait les navettes entre les boulangeries et les restaurants. On a des supermarchés où on livre. Du coup, on va récupérer la marchandise dans le supermarché et on livre le client, le particulier chez lui. Ça arrive aussi qu'on récupère en supermarché pour livrer des restaurants. Donc ouais, on a l'alimentaire. On a pas mal de... Je crois des imprimeurs qui livrent des professionnels qui font des commandes d'impression en tout genre, genre des flyers et tout. On a ça. Parfois, on a des cabinets d'avocats et tout, qui ont besoin d'envoyer des plis assez urgents dans la journée. Donc ça, c'est cool, parce que c'est tout léger. Ça,

  • Speaker #0

    c'est léger, ouais. Ça,

  • Speaker #1

    c'est très facile. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Et t'as parfois des choses vraiment lourdes et très encombrantes ?

  • Speaker #1

    Oui, de l'électroménager et des meubles. Ah oui, quand même, ça, ça doit être... Ouais, ouais, ouais, on va jusqu'à ça. Donc ça, c'est des missions qui sont un petit peu moins plaisantes. Parce qu'en fait, quand t'arrives et qu'on te dit cet après-midi, t'as trois frigos à livrer, c'est genre bon, j'ai l'air trop bien, même après-midi, je suis trop contente. Donc ouais, ça a pu être très lourd et très encombrant. Après, l'avantage de l'électroménager, c'est que généralement, on livre au pied de l'immeuble. Là où normalement, toutes nos livraisons se font à la porte. Donc vraiment, quand il y a cinq étages sans ascenseur, il faut monter les cinq étages sans ascenseur. Pour les électroménagers, c'est au pied de l'immeuble et les clients se débrouillent pour monter chez eux. Donc c'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Ouais, heureusement, vous êtes pas des gens qui montent.

  • Speaker #1

    Ça peut vraiment être des trucs tout petits comme des trucs vraiment très gros. Ouais,

  • Speaker #0

    donc t'as quand même une belle variété. Heureusement que t'as pas de frigo tous les jours.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ça, c'est des missions sur lesquelles on tourne parce que c'est des missions qui sont difficiles, qui sont pas plaisantes parce qu'en fait, dans l'équipe, on a tous... plus ou moins une passion pour le vélo. On kiffe le vélo et en fait, quand tu livres un frigo, la notion de cyclisme, elle est un peu plus loin. Parce que forcément, t'es avec une remorque, t'avances pas, t'es très encombrant. Tu prends beaucoup de place sur la route. Donc, c'est pas pareil. Donc, en fait, on essaye de tourner et généralement, une tournée comme ça d'électroménager, de meubles, on fait ça une demi-journée par semaine maximum. On essaye de faire en sorte que... que ce soit à peu près bien réparti, parce que sinon, en fait, c'est tout le temps les mêmes personnes qui se retrouvent à faire les missions chiantes.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça, c'est un des plus gros défis, contraintes, on va dire, de ce métier ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un truc qui me dérange plus que ça, parce que je l'avais en tête, en fait, avant de rentrer dans la boîte. On m'avait prévenu, on m'avait dit, c'est un métier qui est sympa et tout, mais tu ne vas pas livrer que des enveloppes. Clairement, prépare-toi. Donc je l'avais bien en tête, je savais qu'il y allait avoir des missions un peu moins intéressantes et un peu plus contraignantes. Donc en vrai, je m'en fiche un peu et je m'adapte à ça. Pour moi, ce n'est pas une contrainte, c'est juste à mon travail. En fait, on me demande de faire ça, je le fais. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne manière de voir les choses. Mais d'autant qu'en fait, il y a toujours des contraintes dans chaque métier. Donc là, c'est celle-là. Mais si tu faisais autre chose, ce serait autre chose.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que le truc le plus compliqué à gérer dans mon taf, c'est la circulation. De tout le temps être... À la fois, c'est un truc que j'aime bien, et à la fois, c'est un truc qui est assez usant, parce qu'il faut être en alerte en permanence, en fait. Surtout dans une ville de la taille de Lyon. Même si on a énormément de chance, notre ville est trop bien aménagée pour les vélos. Il y a plein de gens qui vont dire C'est de la merde, c'est n'importe quoi mais moi, je trouve ça trop bien. C'est vraiment bien fluctué au global. Il y a des problèmes, mais... Et au global, il faut quand même reconnaître que la ville de Lyon a très bien bossé sur son plan vélo. Donc c'est chouette. Mais malgré tout, en fait, tous les jours, t'es exposée à des situations dangereuses. Et je tape sur personne en particulier. C'est à la fois les automobilistes, à la fois les chauffeurs de bus, les cyclistes, les trottinettes, les piétons. En fait, il faut faire attention à tout le monde parce que chacun a son propre petit code de la route. qui l'arrange à sa sauce. Et du coup, il faut essayer de jongler avec tout ça. Et c'est vrai que c'est du coup une petite charge mentale sur le vélo à chaque fois.

  • Speaker #0

    J'imagine que c'est une des questions que je me posais, c'était l'aspect sécurité en ville. Donc au final, tu es super vigilante.

  • Speaker #1

    Encore une fois, on a de la chance à Lyon, je trouve. On est plutôt bien lotis. Pour avoir par exemple déjà fait du vélo à Paris, j'ai peur de mourir à chaque fois en rue. À Lyon, non.

  • Speaker #0

    Donc c'est aussi à prendre en compte dans le choix. Si on veut se tourner vers ce métier-là, il vaut mieux vérifier l'état des petits cyclades dans sa vie.

  • Speaker #1

    Moi, je ne ferais pas mon métier à Paris, tu vois. Je pense que je n'en serais pas capable. Après, sinon, en contrainte, je pense que tu as le fait aussi de, quand on livre notamment des particuliers, de le livrer à la porte. Des fois, c'est un peu... Il y a des gens, ils ne se rendent pas compte. Tu vois, genre quand tu arrives chez un client et qu'il y a juste... T'as pas d'indication de livraison et qu'il n'y a pas d'interphone. Il y a un code en bas de l'immeuble et t'as pas le code. Du coup, tu perds du temps à appeler le client. Il va dire bonjour, c'est pour votre livraison, machin. Je suis arrivée, est-ce que vous pouvez me donner le code et tout ? Donc, il te donne le code et puis après, t'arrives et puis il y a un interphone en fait. Du coup, tu dois sonner à l'interphone et puis ils te disent pas à quel étage c'est. Donc, toi, tu dois deviner à quel étage tu dois aller. Enfin bref, des fois, tu perds du temps sur des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    En fait, on ne se rend pas compte, mais au final, toi, si tout le monde fait ça, tu as perdu deux heures sur ton nez.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, si vous commandez des trucs, mettez les instructions d'accès, ce n'est pas compliqué. Maintenant, j'essaie de faire attention quand je commande des trucs chez moi. Je me dis, s'il y a un code, s'il y a un nom en particulier sur l'interphone, tu vois, mettez-le, ça vous prend trois secondes. Et vraiment, les livreurs vous remercient, c'est ouf.

  • Speaker #0

    Tu faciliteras la vie, clairement.

  • Speaker #1

    S'il y a un code en bas de chez toi, dis-le, en fait. C'est pareil, quand même. Combien de fois les clients, ils ouvrent, tu as tout seul un interphone, quand tu arrives à trouver leur nom sur l'interphone, parce que des fois, il n'y a pas. Ils ouvrent sans te dire à quel étage ils sont. Du coup, toi, tu rentres, tu scrutes toutes les boîtes aux lettres pour essayer de trouver leur étage. Moi, ça m'énerve. Ça me tend inutilement, en plus.

  • Speaker #0

    Bon, message pour tout le monde, mettez les instructions de livraison.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça paraît logique, mais il y a plein d'autres qui le font pas. Au niveau de ta condition physique, évidemment, j'imagine que t'as une bonne condition physique, mais est-ce que tu fais quelque chose de spécial pour gérer le côté équilibre ? Parce que toi, tu fais aussi du vélo en loisir, donc là, t'en fais aussi pour le travail. Est-ce que t'as besoin de récupérer par moment ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, ce que je fais, c'est que je travaille pas à temps plein. Si je travaillais à temps plein, je pense que j'aurais plus de place pour le vélo plaisir. Donc c'était important pour moi de quand même garder de la place pour... Ce qui est ma passion à la base. Je ne voulais pas m'épuiser. J'ai fait le choix de travailler grosso modo à mi-temps. Déjà ça, mais sinon après, je n'ai pas spécialement de petits tips, de stratégies que je mets en place. J'essaie de me ménager. Et globalement, je m'écoute aussi. C'est ce qu'il y a de plus important. Notamment, je sais que le club... avec le club des vélos, on roule tous les jeudis soirs. Je ne vais pas rouler tous les jeudis soirs parce qu'en fait, je ne peux pas physiquement... Physiquement, il y a des jeudis où je n'ai pas envie. Je sais que demain, par exemple, je ne vais pas y aller parce que ça fait deux semaines que j'y vais le jeudi soir et que là, j'ai envie de me reposer un petit peu. Mais ouais, je m'écoute et je fais en fonction de mon corps et des signaux que je reçois.

  • Speaker #0

    Bon, ça paraît de fort être vraiment une super idée. Je pense qu'on l'a dit déjà pas mal de fois sur le podcast, mais quand t'arrives à faire ça, à mon avis, c'est le moment où tu te blesses le moins. Donc c'est une étape que ça ne répète pas.

  • Speaker #1

    Écoute-toi, et si tu ne le sens pas, ne le fais pas. Oui, bien sûr. Moi, je sais que du coup, le travail passe en priorité, forcément. Tu vois, là, par exemple, je sais que je travaille jusqu'à samedi. C'est pour ça que je ne force pas pour aller rouler demain soir, parce que je sais qu'il faut que je tienne jusqu'à samedi. Donc j'essaie d'équilibrer aussi. en fonction de... Surtout qu'on prend très peu de vacances. Du coup, je suis obligée de me reposer régulièrement vu que je ne prends pas vraiment de culture nette régulièrement. J'ai besoin de m'écouter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais encore une anecdote un peu insolite sur ton métier à partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une anecdote de ouf. Du coup, des fois, ça me... déstabilise un petit peu parce que je suis exposée sur les réseaux sociaux à un niveau personnel et ça m'arrive régulièrement qu'il y ait des gens qui viennent me voir dans la rue, surtout à Lyon pour me dire je te suis sur Instagram, c'est cool ce que tu fais, machin C'est trop chouette, c'est vraiment trop cool. Et en fait, là, ça m'est arrivé au travail il y a quelques temps. C'était avec une dame qui tient une boutique de machines à coudre. En gros, moi, j'allais chez elle. dans sa boutique pour récupérer une machine à coudre à livrer à une de ses clientes. Et je rentre dans la boutique, je lui dis bonjour, je viens récupérer la commande de Madame Antel. Donc elle me donne la commande, je charge le vélo, elle me dit au fait, super votre dernière vidéo, vraiment très cool. En fait, ça me déstabilise toujours de ouf quand je suis au travail. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment réagir. Parce que du coup, je suis au taf. Généralement, j'aime bien parler un petit peu avec les gens qui viennent me voir comme ça et prendre le temps de les connaître un petit peu. peu et je me suis dit que c'est le juste retour des choses en contrepartie de leur soutien, de prendre le temps de parler un peu avec eux quand je les croise. Sauf qu'au travail, je n'ai pas le temps. Du coup, je suis toujours un peu mal à l'aise. Je ne sais jamais trop quoi répondre de la part de merci, c'est gentil, attends, je dois partir Et est-ce que,

  • Speaker #0

    vu de l'extérieur comme ça, j'ai l'impression que c'est un métier qui va plus être masculin ? Est-ce que c'est le cas ou est-ce que déjà je me plante complètement ?

  • Speaker #1

    Non, c'est un métier qui est plus masculin. Là, dans l'équipe, on est une petite vingtaine, je crois. On est deux meufs.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement. Je ne me trompais pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Et pendant six mois, ouais, pendant à peu près six mois, j'ai été toute seule quand je suis arrivée puisque ma collègue était en arrêt, en congé maternité. Et elle est revenue après six mois et j'étais contente. Puis seule. Non, quand elle est revenue, je suis en voie de droit. Je suis trop contente que tu sois là. Ça me fait trop plaisir. Je ne te connais pas, mais je t'adore.

  • Speaker #0

    Forcément. Est-ce qu'il y avait des défis particuliers, en fait, liés à ça ou est-ce que, bon, ça... n'ont pas posé de problème et qui sont intégrés directement ?

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne pose pas de problème parce que le milieu des coursiers, c'est un milieu qui est très masculin, mais qui est très ouvert d'esprit et qui est vraiment très sympa. Les coursiers sont des gens chouettes, je les adore.

  • Speaker #0

    C'est trop bien, ça fait plaisir d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très inclusif. En tout cas, de ce que j'en vois à Lyon, moi je connais la communauté des coursiers lyonnais. C'est une communauté qui est très inclusive et qui est vraiment cool vis-à-vis de toute la communauté LGBT. Franchement, c'est très ouvert d'esprit et moi, je n'ai jamais senti une différence entre moi et mes collègues masculins. Et d'ailleurs, le jour où j'ai passé mon entretien avec le boss avant d'entrer, Il m'avait dit, je te préviens tout de suite, on fera pas de différence entre toi et les autres parce que t'es une meuf. On sera pas plus sympa avec toi, sous prétexte que t'es une meuf. Je me suis dit, mais c'est parfait ! Je veux pas qu'on soit sympa avec moi juste parce que je suis une fille, tu vois. Et donne-moi le même travail que les autres et les mêmes exigences avec moi qu'avec les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Bah oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est cool, tu vois, par exemple, quand je vois des missions typiquement où il faudrait livrer un frigo, je suis en mode, bah ouais, je vais le faire, ouais. Je vais y voir un frigo, y'a quoi ? C'est quoi le problème ? Et souvent, les clients, ils ont des réactions très positives à ça aussi. Ça a tendance à impressionner les gens. C'est souvent quand j'arrive chez des gens et qu'ils me disent Oh là là, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une femme qui me livre !

  • Speaker #0

    C'est chouette parce que ça les fait évoluer aussi, en fait. Ils voient que c'est possible et que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Je trouve. En tout cas, je pense que ça donne une belle image à la boîte, tu vois. De montrer que c'est des meufs qui livrent et qui font le même boulot qu'un homme, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner ? Il y a peut-être des femmes qui, spontanément, feraient bien ça, mais qui hésitent un peu en se disant est-ce que c'est vraiment fait pour moi ? Est-ce qu'en tant que femme, je peux le faire ? Est-ce que tu as un conseil là-dessus ?

  • Speaker #1

    En tant que femme, tu peux être coursière, il n'y a aucun problème. Surtout, je vois dans la boîte où je suis, comme je te disais, on roule en vélo électrique, donc franchement, ça réduit déjà la difficulté. Je connais des coursiers qui roulent le cul en vélo musculaire, et je ne comprends pas. On était là pour te faire du mal, en fait. Tu étais à me souffrir. C'est quoi le... On roule quand même pas mal, on fait quand même pas mal de distance. Et moi, je vois déjà l'état de pratique dans lequel je suis après un shift en vélo électrique.

  • Speaker #0

    Pour nous donner une idée, ça fait combien de distance, à peu près, par jour ou par semaine ?

  • Speaker #1

    Moi, un shift, je fais à peu près 50 km. OK. 40, 50, ça dépend. J'ai souvent des collègues qui font plus parce qu'ils ont plus d'émissions extérieures. Moi, j'aime pas ça, donc j'en ai pas beaucoup. Je reste souvent en centre-ville, donc c'est des distances qui sont un peu plus réduites. Mais ouais, grosso modo, ça va être 50 km. Après, les collègues qui font des journées complètes, ils font plus. Moi, je suis souvent juste en demi-journée, donc c'est un peu plus léger. Mais ouais, un conseil, fais-toi confiance. Sois pas intimidé par les hommes du milieu, parce que franchement, ils travaillent pas mieux que toi. Ils travaillent pas moins bien, mais ils travaillent pas mieux que toi. Moi, je vois aussi sur les rares... fois où vraiment le chargement est trop lourd pour moi, parce que ça c'est quand même une réalité, c'est que j'ai moins de force que les mecs de mon équipe. On va pas se mentir, moi soulever un frigo c'est un petit peu plus difficile pour moi. Je le fais, mais voilà. Mais sur les rares fois où c'est un peu compliqué, en fait, les gens ils peuvent t'aider. Moi ça m'est arrivé sur des courses genre dans la rue, j'ai demandé à des gens de m'aider en fait. Moi j'avais du mal à manœuvrer mon vélo parce qu'il était trop lourd et puis j'avais un virage un peu serré. bah en fait t'arrêtes quelqu'un dans la rue et tu vas lui demander de t'aider et il va t'aider genre les gens ils voient que tu galères ils vont pas te laisser tout seul dans ta merde généralement ouais les gens te suivent toujours par t'aider donc franchement faut pas avoir peur les gens sont plutôt sympas à mon sens c'est pas un métier qui fait peur il faut juste être enfin montrer que t'as confiance en toi même si t'as pas confiance en toi montre que t'as confiance en toi et ça passera très bien quoi ouais et lance-toi,

  • Speaker #0

    passe un bon message

  • Speaker #1

    Et puis, il faut dédramatiser aussi le truc. Tu vois, une fois que je pense que tu as essayé et que tu vois à quoi ça ressemble, c'est pour ça que, tu vois, notamment dans la boîte où je suis, on fait tous un essai avant de rentrer. Et du côté de la boîte, pour voir si la personne que potentiellement tu vas recruter va être bonne. Mais aussi pour le coursier, tu vois, si tu fais ton essai et qu'en fait, tu te rends compte que ça ne te plaît pas du tout, au moins, tu n'es pas engagé dans un truc...

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Il faut que ça matche les deux côtés. C'est important.

  • Speaker #1

    Il faut essayer. En fait, tu peux... tu perds rien à essayer, c'est pas grave, on a le droit de faire des erreurs. Si ça plaît, c'est bien, et si ça plaît pas, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. Merci pour le retour. Et juste pour finir, je sais que t'as récemment lancé un podcast de vélo, est-ce que tu veux nous en parler ? J'ai fini par lancer mon propre podcast cette année. C'était mon gros projet 2024. C'est un podcast. Je vais donner la petite tagline que je donne au début du podcast. Ce sera le plus simple. Ça s'appelle Pignon Particulier. C'est le podcast qui reçoit des cyclistes ordinaires pour raconter... Non, c'est des cyclistes ordinaires qui racontent leurs histoires singulières. Et en gros, le topo, c'est que je reçois des gens normaux. Monsieur et madame tout le monde, des gens qu'on ne va pas entendre déjà dans tous les podcasts vélo, des stars de l'ultra distance qui font des distances de zinzin et qui font des trucs à l'autre bout du monde. En fait, moi, je ne me reconnais pas du tout dans ces discours-là. Et quand j'écoute un podcast, en tout cas, j'ai besoin de pouvoir m'identifier aux gens que j'écoute, d'une certaine manière. Moi, je ne m'identifie pas dans ces discours. Et du coup, je voulais lancer un truc où c'est des gens normaux qui viennent raconter. une anecdote, une histoire en particulier. C'est-à-dire que je ne vais pas faire des portraits de cyclistes, mais je vais recevoir les gens pour qui viennent me parler d'un voyage en particulier, leur métier lié au vélo. Vraiment, je cible un sujet en particulier à chaque fois.

  • Speaker #1

    Ah bah super, ça fait un podcast de plus à écouter pour celles qui nous écoutent déjà.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objective, mais il est cool.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    elle est cool.

  • Speaker #1

    C'est aussi une témoignée parce que je l'ai écoutée et il est cool. C'est pas moi qui le dis, c'est moi également.

  • Speaker #0

    Sur toutes les plateformes, à l'heure où on enregistre, il y a déjà trois épisodes qui sont sortis. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, il y en aura eu un ou deux de plus. Et j'essaye de varier les sujets et de ne pas faire que du voyage. Parce que c'est ça aussi, je voudrais mettre le vélo en avant sous toutes ses formes, pas juste le voyage. Parce qu'en fait, avec des vélos, on fait plein de choses.

  • Speaker #1

    Eh ben, t'en es la preuve. Et cet épisode en est la preuve. Merci beaucoup Marie pour ton témoignage, c'était vraiment intéressant. Franchement, ça donne presque envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Et si jamais il y a des gens qui écoutent ce podcast et qui se posent des questions sur le métier de coursière à vélo, n'hésitez pas à m'écrire, moi je réponds aux messages et aux questions avec plaisir. Je suis parfois un petit peu lente pour répondre aux messages, mais je finis toujours par envoyer une réponse.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est noté, je mettrai tous les liens de toute façon dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Marie et à bientôt pour de nouveaux épisodes de la Sportive Outdoor. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Marie Ravey

    00:08

  • Le parcours de Marie vers le vélo

    00:31

  • Comment le vélo est devenu une passion

    01:48

  • Le métier de coursière à vélo

    05:31

  • Une journée type dans la vie de coursière

    09:20

  • Les défis et contraintes du métier

    16:31

  • Conseils pour les femmes intéressées par le métier

    26:34

  • Présentation du podcast "Pignon Particulier"

    29:32

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Description

Dans cet épisode de "La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin", Laurène Philippot reçoit Marie Ravey, coursière à vélo et cycliste créatrice de contenu sur Instagram, connue sous le pseudo "Une Particule".


Marie nous raconte son parcours inspirant vers le cyclisme, qui a débuté il y a quatre ans après un stage dans une entreprise de réparation de vélos. Elle partage avec nous comment cette expérience a éveillé en elle une passion pour le vélo, la conduisant ensuite vers l'aventure à vélo et à son métier de coursière.


Marie aborde les défis et les plaisirs de son métier encore peu fréquenté par les femmes. Elle encourage toutes les auditrices à se lancer, en rappelant que le vélo cargo électrique peut faciliter le travail.


Marie évoque également des sujets tels que la sécurité à vélo en milieu urbain et les défis logistiques liés aux livraisons. Si vous êtes une femme intéressée par le cyclisme et le métier de coursier, cet épisode vous apportera des conseils précieux pour (peut-être!) vous lancer.


Écoutez dès maintenant et laissez-vous porter par l'énergie et la passion de Marie Ravey pour le vélo!


𝐒𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞:

Instagram: https://www.instagram.com/uneparticule/

Podcast Pignon Particulier: https://smartlink.ausha.co/pignonparticulier


🙋‍♀️ 𝐐𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬?

La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue sur La Sportive Outdoor. Aujourd'hui, je reçois Marie Ravey, aussi connue sous le pseudo Une Particule sur Instagram. Marie exerce aussi le métier de coursière à vélo. C'est un métier qui n'est pas si courant, surtout pour une femme. Et j'ai donc eu bien envie qu'elle nous en parle et qu'elle partage son quotidien et sa passion. Bienvenue Marie. Est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Quelques mots ? Oui. Je m'appelle Marie, j'ai 26 ans, c'est assez anecdotique de savoir ça, mais voilà. Je suis coursière à vélo depuis aujourd'hui 8 mois, et au global, dans ma vie, quand on me demande de me présenter, j'aime bien dire que je fais du vélo, parce que ça englobe pas mal de trucs. À la base, le vélo c'est une passion, donc je pratique majoritairement la micro-aventure. C'est un truc que j'aime bien. deux, trois jours assez régulièrement plutôt que de partir sur des longs voyages à vélo. J'ai aussi créé un club de vélo à Lyon où on se réunit toutes les semaines pour aller faire du vélo entre copains autour de Lyon et puis systématiquement boire une bière après la sortie.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le point le plus important. Des fois, on va juste à la bière, on ne fait pas de vélo. Quand il ne fait vraiment pas beau, on skippe le vélo et on passe direct à la bière. Et au global, je raconte toutes mes aventures sur mon compte Instagram. Une particule, comme tu l'as dit, j'ai commencé à faire des vidéos il y a à peu près un an, un peu plus d'un an. Et à la base, c'était surtout pour avoir un peu un journal de bord. Et finalement, ça a pris pas mal d'ampleur. Et aujourd'hui, je suis plus ou moins en train d'essayer de professionnaliser ça. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait déjà pas mal. Et le vélo, comment ça t'est venu ? Comment est-ce que t'es tombée ? amoureuse du vélo ? Est-ce que c'est depuis vraiment petite ou est-ce que c'est venu plus tard ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est absolument pas petite. J'ai commencé je crois il y a 4 ans, à peu près. J'ai commencé mon stage de fin d'études. Il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas du tout, mais alors du tout sportive. Vraiment, je n'ai jamais aimé ça. Quand j'étais petite, mes parents m'ont inscrite à des cours de musique. Ce n'était pas primordial pour mes parents qu'on fasse du sport, mais c'était important pour eux qu'on fasse de la musique. Donc, je n'aimais pas le sport. Je faisais mes quatre heures de PS à l'école par semaine et c'est tout. Et vraiment, je ne me donnais pas. J'avais de très mauvaises notes. J'étais nulle. Bref, je n'aimais pas ça. Et à mon stage de fin d'études, je me suis retrouvée dans une boîte de réparation de vélo. Un peu par hasard, parce qu'en fait, il n'y avait pas grand-chose. C'était la sortie Covid. Il n'y avait pas énormément d'offres de stage. Du coup, j'ai pris ça un peu par hasard. Et moi, je leur avais dit avant de rentrer, par contre, les gars, moi, je ne connais rien du tout en vélo. Je fais juste du vélo taf. Je faisais vraiment le minimum. Mais je n'y connais rien du tout. Est-ce que c'est OK ? Et on me dit, ce n'est pas grave. Est-ce que tu as envie d'apprendre ? Je dis, bon, ouais. Et en fait, à force d'être entourée de passionnés de vélo, au bout d'un moment, tu es en mode, ça a l'air cool votre connerie là quand même. Ça a l'air sympathique votre truc. Et puis, étudiante, qui est étudiante, dit pas trop d'argent. Fin de mes études, j'avais envie de partir en vacances, mais pas les thunes de partir en hôtel, en village vacances, tous ces machins-là. Donc, en réfléchissant un petit peu, le vélo s'est un peu imposé comme une solution pour mon voyage. Donc, je me suis dit, OK, il faut que je trouve un vélo parce que je n'en ai pas. Donc, je m'équipe, machin. Je me fais prêter des trucs aussi au début parce que... un peu trop cher. Je récupère le vieux vélo de mon papa qui traîne au garage. Je le remets en état, enfin, je le fais remettre en état par mes collègues. Et je pars en voyage toute seule pendant dix jours, je crois, à peu près. Donc, c'était été 2021. Je pars pendant dix jours. Je roule de Nantes à Carcassonne. Ça me fait mille kilomètres en dix jours. Pour un premier voyage, c'est bien évolué. C'est super fort. Oui, je faisais 120 par jour. Trop bien, trop détente. Et finalement, c'est passé crème parce que c'est un itinéraire assez plein. Bref, c'était trop bien, mais je ne vais pas m'étaler là-dessus non plus parce que sinon, ça va durer très longtemps. Mais ce voyage, ça a été une grosse révélation pour moi. Je suis rentrée et j'étais en mode, OK, mais en fait, c'est trop bien votre truc là. Moi, je veux continuer. Je veux m'acheter un bon vélo parce que le vélo, il a fait le voyage, mais la vie, il bégaye un peu. Donc de là, je me suis acheté un gravel. J'ai un peu cassé la tire-vir. J'avais un budget de 1000 euros. Je suis revenu dépenser 1700. Oh ! C'est pratique. Je me suis dit, c'est pas grave, c'est un investissement, je vais le garder longtemps. Au pire, c'est une marque qui se revend bien, c'est un Genesis. Donc je savais que ça se revendrait plutôt pas mal si un jour je voulais m'en séparer. Et bah voilà, depuis ça, ça n'arrête pas et ça ne fait que grandir et ça a fini par prendre toute la place au point que j'ai voulu en faire mon métier.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça qui est incroyable. Tu as commencé donc avec un voyage en fait, enfin déjà la découverte un peu par hasard, ensuite un voyage où tu as quand même déjà fait pas mal. Et après, est-ce qu'une fois que tu avais fait ça, est-ce que tu t'es dit assez rapidement que tu avais envie aussi d'en faire ton métier ? Ou est-ce que c'était un peu de moins loin de ta tête et que tu t'es dit non, pas forcément,

  • Speaker #1

    je garde ça spécialement. du coup je bossais dans cette boîte à la fin de mon stage j'ai été embauchée en CDI donc je suis restée là-bas au total le stage compris j'ai fait deux ans dans la boîte je crois un truc comme ça, à la fin je suis partie parce que j'étais plus assez stimulée et qu'en gros je ne reprenais plus rien donc je me faisais chier donc je suis partie j'ai changé de travail je suis devenue community manager dans une boîte de l'outdoor où pour le coup il n'y avait pas que du vélo mais il y avait quand même du vélo Et en fait, au moment où j'ai switché entre les deux, déjà à ce moment-là, je me suis questionnée de savoir si je postulais dans une boîte de coursiers. Et en fait, c'était encore un peu tôt après la fin de mes études. Et là, je me suis dit, vas-y Marie, c'est dommage, tu viens de finir cinq ans d'études, tu ne vas pas changer de métier maintenant. C'est un peu con.

  • Speaker #0

    Tu avais fait des études de quoi, du coup ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un master en communication digitale. Ce n'était pas génial, je recommande pas. D'où le Cognitive Manager. Bon bref, du coup, je suis quand même restée community manager pendant un an de plus. En fait, au bout d'un an dans ce boulot-là, du coup, moi, le vélo avait pris beaucoup d'ampleur en parallèle avec les réseaux sociaux et la création de l'assaut qui a eu lieu fin 2023, début 2024. Et du coup, là, début 2024, je commençais à en avoir déjà marre de mon travail un an après avoir commencé. Et c'est là que je suis tombée sur une story Insta de la boîte où je bosse actuellement, qui disait Coucou, on recrute du monde, envoyez vos CV Je me suis dit Bon, ça n'empêche à rien d'envoyer un mail, vous ne le savez jamais, on va voir Moi, j'étais encore dans mon taf, je me suis dit De toute façon, je n'ai pas d'urgence, je n'ai pas de pression, je ne cherche pas absolument un travail Donc j'ai envoyé un mail et puis ils m'ont rappelé en disant Est-ce que tu veux faire un essai ? Est-ce que tu veux venir voir ? Et je fais mon essai. Et là, ça a un peu été la révélation. J'étais en mode, je veux faire ça tous les jours, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui t'a plu directement et qui t'a motivée ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'a plu, évidemment, c'est de faire du vélo. Déjà, moi, ce que j'ai beaucoup kiffé avec ce métier-là par rapport à mon taf de CM avant, c'est que c'est un métier qui est très concret. Tu vois directement l'impact des choses que tu fais. C'est un métier qui est vraiment très pratique. Tu récupères de la marchandise à un point A et tu la déposes à un point B. Et quand t'arrives au point B, les gens sont contents. Les gens sont contents que tu leur dises leur truc. Et moi, j'y trouvais pas mal de satisfaction. Là où, quand t'es CM, tu bosses sur un truc qui n'est pas palpable, tu vois pas les résultats concrets tout de suite de ce que tu fais. C'est quelque chose qui prend du temps et qui peut parfois être fatigant quand tu bosses sur des projets pendant des mois et des mois. Donc t'es content quand ça se concrétise et quand ça prend forme. Mais en fait, là, j'avais besoin d'un peu plus de... d'un peu plus de concret dans mon quotidien et de voir vraiment les effets de mon travail. Ça, ça s'est fait. Après, il y a forcément le fait d'être dehors toute la journée. Moi, je ne supportais plus, notamment l'hiver, de passer mes journées enfermées chez moi, derrière mon écran. Et puis, le soir, quand j'ai fini le travail, il fait nuit dehors. Et du coup, si je sors, il fait nuit et ça me fait chier parce qu'en fait, je ne voyais pas la lumière du soleil de la journée. Là, même en hiver, les journées où il y a un rayon de soleil dans la journée, en fait, je le vois. Donc ça, on ne s'en rend pas compte, mais en vrai, ça fait trop du bien au moral.

  • Speaker #0

    Si, je comprends très bien.

  • Speaker #1

    Et ouais, je ne sais pas. Moi, j'aime bien faire du vélo en ville. Donc en fait, tout de suite, j'ai bien kiffé.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as eu un peu le coup de cœur pour le métier, finalement. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ouf. Moi, je ne connaissais pas trop. J'ai fait mon essai et j'étais en mode, mais c'est trop bien, en fait. C'est trop cool. En plus, j'ai de la chance de bosser avec une équipe qui est vraiment trop sympa. Et tu vois, je vais au travail avec le sourire et je suis trop contente. Je sais que je vais passer un bon moment.

  • Speaker #0

    C'est tellement important. Est-ce que tu peux nous raconter ton quotidien ? Peut-être raconte-nous une journée type dans la vie de Marie, coursière à vélo.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de journée type vraiment. Ça se ressemble quand même tous les jours. Déjà, grosso modo, on a une personne qu'on appelle le dispatch qui reste au local où on travaille. Cette personne est chargée de répartir les courses. entre tous les coursiers. En fait, c'est la personne qui fait le lien entre les clients et nous. Donc, c'est lui qui va nous dire, qui va organiser une tournée pour nous dire là, tu commences par un point A, tu vas récupérer un truc ici, tu le déposes là-bas et puis là, après, tu vas à cet endroit-là, etc. Comme ça, nous, on a juste vraiment à rouler et à livrer les trucs. On ne gère pas du tout l'aspect organisation. Et tous les jours, en fait, ce dispatch, il fait en sorte que nos tournées, elles changent. Donc, par exemple, si j'ai, moi, une mission, on a des navettes, en fait, qui reviennent tous les jours. Et si, par exemple, je fais une navette le lundi, je suis quasiment sûre que je ne vais pas refaire la même le mardi, histoire que ce ne soit pas trop monotone non plus et qu'on ne se retrouve pas tous à faire la même chose tous les jours. Sinon, c'est chiant et on s'ennuie.

  • Speaker #0

    C'est sympa qu'ils y pensent, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça que je te dis, on n'a pas forcément de journée type, on n'est pas toujours sur les mêmes secteurs, parce qu'en fait, on est répartis par secteur. Nous, on est à Lyon, mais tu ne vas pas partir sur une livraison dans le 9e, et puis après, partir dans le 7e. Ça n'a aucun sens. Donc, on reste à peu près tout le temps au même endroit. Ça arrive qu'on ait des courses extérieures, donc en dehors de Lyon, enfin, dans la métropole, tu vois, mais genre à Vénitieux, à Villeurbanne. voire un petit peu plus loin, mais bon forcément plus c'est loin, plus c'est cher, donc moins on en a. Mais du coup, une journée type, généralement moi j'ai commencé à 9h ma journée. J'ai une journée très courte parce que je ne suis pas à temps plein, mais une journée type, j'arrive à 9h au taf, je prépare mon vélo, je me prépare moi. Donc en fait on a une flotte de vélos qui est à dispo au boulot, donc moi je choisis le vélo que je veux. Je prépare le nombre de caisses dont je vais avoir besoin. On a des espèces de grandes caisses noires, caisses isothermes. On peut en mettre jusqu'à trois sur un vélo. Généralement, j'en prends une ou deux, rarement trois. Et en fait, ça, on sait en fonction des courses qu'on a, qui sont prévues sur notre dispatch. À force, on sait à peu près estimer combien de places on va avoir besoin pour un certain truc. Donc, c'est à nous de juger de combien de cases on a besoin. On équipe le vélo, on prend une sangle pour pouvoir attacher la marchandise si besoin. Et puis après, on part sur les courses. Et en fait, on a une application sur nos téléphones avec notre dispatch qui explique tout ce qu'on a à faire étape par étape. On n'invente rien. Et puis après, il n'y a plus qu'à dérouler, à suivre les instructions de l'application. Donc, dans l'ordre, tu vas à tel endroit, tu récupères tel truc, machin.

  • Speaker #0

    Et le type de vélo ? danser des vélos cargo, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste, je ne vais pas préciser.

  • Speaker #0

    Les assistance électrique, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est des vélos cargo, c'est de la marque Larry vs. Harry. C'est le modèle des Bullitt, qui est assez connu en vrai. C'est des vélos qui sont assez imposants, mais qui sont très robustes pour le taf. Ils sont vraiment trop bien. Moi, je compare pas mal avec les Omnium. Moi, à titre perso, j'ai un Omnium. Mais par exemple, je ne pourrais pas faire mon taf avec mon vélo, qui... En tout cas, ma l'air moins robuste que celui du boulot. Et en plus, le centre, le point de gravité, je crois que ça s'appelle comme ça. C'est plus bas. Le centre de gravité sur un bullet est plus bas. Donc quand on est très chargé, c'est plus safe de rouler avec un bullet qu'avec un ami. La plupart sont à assistance électrique. On en a qui sont en musculaire, mais le musculaire, il faut l'assumer. Parce que forcément, tu es un peu plus lent, tu galères un peu plus. Donc moi, personnellement, le musculaire, c'est... très rares que je m'en serve. C'est vraiment sur les tournées où j'ai pas grand-chose, où j'ai pas beaucoup de poids, où je sais que je monte pas à Fourvière, que je monte pas à Croix-Rousse, qu'en fait, j'irai sur du plat et que je fais pas des longues distances.

  • Speaker #0

    Et au niveau des marchandises que vous transportez, c'est quoi, par exemple ? C'est des choses qui peuvent arriver qu'à quel poids et quel type de marchandises ?

  • Speaker #1

    Un type de marchandises, ça peut être vraiment de tout. Elle est compliquée, cette question, en vrai. Parce qu'on a beaucoup d'alimentaires, soit des restaurateurs. On livre beaucoup de pain à des restaurants. On fait les navettes entre les boulangeries et les restaurants. On a des supermarchés où on livre. Du coup, on va récupérer la marchandise dans le supermarché et on livre le client, le particulier chez lui. Ça arrive aussi qu'on récupère en supermarché pour livrer des restaurants. Donc ouais, on a l'alimentaire. On a pas mal de... Je crois des imprimeurs qui livrent des professionnels qui font des commandes d'impression en tout genre, genre des flyers et tout. On a ça. Parfois, on a des cabinets d'avocats et tout, qui ont besoin d'envoyer des plis assez urgents dans la journée. Donc ça, c'est cool, parce que c'est tout léger. Ça,

  • Speaker #0

    c'est léger, ouais. Ça,

  • Speaker #1

    c'est très facile. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Et t'as parfois des choses vraiment lourdes et très encombrantes ?

  • Speaker #1

    Oui, de l'électroménager et des meubles. Ah oui, quand même, ça, ça doit être... Ouais, ouais, ouais, on va jusqu'à ça. Donc ça, c'est des missions qui sont un petit peu moins plaisantes. Parce qu'en fait, quand t'arrives et qu'on te dit cet après-midi, t'as trois frigos à livrer, c'est genre bon, j'ai l'air trop bien, même après-midi, je suis trop contente. Donc ouais, ça a pu être très lourd et très encombrant. Après, l'avantage de l'électroménager, c'est que généralement, on livre au pied de l'immeuble. Là où normalement, toutes nos livraisons se font à la porte. Donc vraiment, quand il y a cinq étages sans ascenseur, il faut monter les cinq étages sans ascenseur. Pour les électroménagers, c'est au pied de l'immeuble et les clients se débrouillent pour monter chez eux. Donc c'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Ouais, heureusement, vous êtes pas des gens qui montent.

  • Speaker #1

    Ça peut vraiment être des trucs tout petits comme des trucs vraiment très gros. Ouais,

  • Speaker #0

    donc t'as quand même une belle variété. Heureusement que t'as pas de frigo tous les jours.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ça, c'est des missions sur lesquelles on tourne parce que c'est des missions qui sont difficiles, qui sont pas plaisantes parce qu'en fait, dans l'équipe, on a tous... plus ou moins une passion pour le vélo. On kiffe le vélo et en fait, quand tu livres un frigo, la notion de cyclisme, elle est un peu plus loin. Parce que forcément, t'es avec une remorque, t'avances pas, t'es très encombrant. Tu prends beaucoup de place sur la route. Donc, c'est pas pareil. Donc, en fait, on essaye de tourner et généralement, une tournée comme ça d'électroménager, de meubles, on fait ça une demi-journée par semaine maximum. On essaye de faire en sorte que... que ce soit à peu près bien réparti, parce que sinon, en fait, c'est tout le temps les mêmes personnes qui se retrouvent à faire les missions chiantes.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça, c'est un des plus gros défis, contraintes, on va dire, de ce métier ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un truc qui me dérange plus que ça, parce que je l'avais en tête, en fait, avant de rentrer dans la boîte. On m'avait prévenu, on m'avait dit, c'est un métier qui est sympa et tout, mais tu ne vas pas livrer que des enveloppes. Clairement, prépare-toi. Donc je l'avais bien en tête, je savais qu'il y allait avoir des missions un peu moins intéressantes et un peu plus contraignantes. Donc en vrai, je m'en fiche un peu et je m'adapte à ça. Pour moi, ce n'est pas une contrainte, c'est juste à mon travail. En fait, on me demande de faire ça, je le fais. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne manière de voir les choses. Mais d'autant qu'en fait, il y a toujours des contraintes dans chaque métier. Donc là, c'est celle-là. Mais si tu faisais autre chose, ce serait autre chose.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que le truc le plus compliqué à gérer dans mon taf, c'est la circulation. De tout le temps être... À la fois, c'est un truc que j'aime bien, et à la fois, c'est un truc qui est assez usant, parce qu'il faut être en alerte en permanence, en fait. Surtout dans une ville de la taille de Lyon. Même si on a énormément de chance, notre ville est trop bien aménagée pour les vélos. Il y a plein de gens qui vont dire C'est de la merde, c'est n'importe quoi mais moi, je trouve ça trop bien. C'est vraiment bien fluctué au global. Il y a des problèmes, mais... Et au global, il faut quand même reconnaître que la ville de Lyon a très bien bossé sur son plan vélo. Donc c'est chouette. Mais malgré tout, en fait, tous les jours, t'es exposée à des situations dangereuses. Et je tape sur personne en particulier. C'est à la fois les automobilistes, à la fois les chauffeurs de bus, les cyclistes, les trottinettes, les piétons. En fait, il faut faire attention à tout le monde parce que chacun a son propre petit code de la route. qui l'arrange à sa sauce. Et du coup, il faut essayer de jongler avec tout ça. Et c'est vrai que c'est du coup une petite charge mentale sur le vélo à chaque fois.

  • Speaker #0

    J'imagine que c'est une des questions que je me posais, c'était l'aspect sécurité en ville. Donc au final, tu es super vigilante.

  • Speaker #1

    Encore une fois, on a de la chance à Lyon, je trouve. On est plutôt bien lotis. Pour avoir par exemple déjà fait du vélo à Paris, j'ai peur de mourir à chaque fois en rue. À Lyon, non.

  • Speaker #0

    Donc c'est aussi à prendre en compte dans le choix. Si on veut se tourner vers ce métier-là, il vaut mieux vérifier l'état des petits cyclades dans sa vie.

  • Speaker #1

    Moi, je ne ferais pas mon métier à Paris, tu vois. Je pense que je n'en serais pas capable. Après, sinon, en contrainte, je pense que tu as le fait aussi de, quand on livre notamment des particuliers, de le livrer à la porte. Des fois, c'est un peu... Il y a des gens, ils ne se rendent pas compte. Tu vois, genre quand tu arrives chez un client et qu'il y a juste... T'as pas d'indication de livraison et qu'il n'y a pas d'interphone. Il y a un code en bas de l'immeuble et t'as pas le code. Du coup, tu perds du temps à appeler le client. Il va dire bonjour, c'est pour votre livraison, machin. Je suis arrivée, est-ce que vous pouvez me donner le code et tout ? Donc, il te donne le code et puis après, t'arrives et puis il y a un interphone en fait. Du coup, tu dois sonner à l'interphone et puis ils te disent pas à quel étage c'est. Donc, toi, tu dois deviner à quel étage tu dois aller. Enfin bref, des fois, tu perds du temps sur des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    En fait, on ne se rend pas compte, mais au final, toi, si tout le monde fait ça, tu as perdu deux heures sur ton nez.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, si vous commandez des trucs, mettez les instructions d'accès, ce n'est pas compliqué. Maintenant, j'essaie de faire attention quand je commande des trucs chez moi. Je me dis, s'il y a un code, s'il y a un nom en particulier sur l'interphone, tu vois, mettez-le, ça vous prend trois secondes. Et vraiment, les livreurs vous remercient, c'est ouf.

  • Speaker #0

    Tu faciliteras la vie, clairement.

  • Speaker #1

    S'il y a un code en bas de chez toi, dis-le, en fait. C'est pareil, quand même. Combien de fois les clients, ils ouvrent, tu as tout seul un interphone, quand tu arrives à trouver leur nom sur l'interphone, parce que des fois, il n'y a pas. Ils ouvrent sans te dire à quel étage ils sont. Du coup, toi, tu rentres, tu scrutes toutes les boîtes aux lettres pour essayer de trouver leur étage. Moi, ça m'énerve. Ça me tend inutilement, en plus.

  • Speaker #0

    Bon, message pour tout le monde, mettez les instructions de livraison.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça paraît logique, mais il y a plein d'autres qui le font pas. Au niveau de ta condition physique, évidemment, j'imagine que t'as une bonne condition physique, mais est-ce que tu fais quelque chose de spécial pour gérer le côté équilibre ? Parce que toi, tu fais aussi du vélo en loisir, donc là, t'en fais aussi pour le travail. Est-ce que t'as besoin de récupérer par moment ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, ce que je fais, c'est que je travaille pas à temps plein. Si je travaillais à temps plein, je pense que j'aurais plus de place pour le vélo plaisir. Donc c'était important pour moi de quand même garder de la place pour... Ce qui est ma passion à la base. Je ne voulais pas m'épuiser. J'ai fait le choix de travailler grosso modo à mi-temps. Déjà ça, mais sinon après, je n'ai pas spécialement de petits tips, de stratégies que je mets en place. J'essaie de me ménager. Et globalement, je m'écoute aussi. C'est ce qu'il y a de plus important. Notamment, je sais que le club... avec le club des vélos, on roule tous les jeudis soirs. Je ne vais pas rouler tous les jeudis soirs parce qu'en fait, je ne peux pas physiquement... Physiquement, il y a des jeudis où je n'ai pas envie. Je sais que demain, par exemple, je ne vais pas y aller parce que ça fait deux semaines que j'y vais le jeudi soir et que là, j'ai envie de me reposer un petit peu. Mais ouais, je m'écoute et je fais en fonction de mon corps et des signaux que je reçois.

  • Speaker #0

    Bon, ça paraît de fort être vraiment une super idée. Je pense qu'on l'a dit déjà pas mal de fois sur le podcast, mais quand t'arrives à faire ça, à mon avis, c'est le moment où tu te blesses le moins. Donc c'est une étape que ça ne répète pas.

  • Speaker #1

    Écoute-toi, et si tu ne le sens pas, ne le fais pas. Oui, bien sûr. Moi, je sais que du coup, le travail passe en priorité, forcément. Tu vois, là, par exemple, je sais que je travaille jusqu'à samedi. C'est pour ça que je ne force pas pour aller rouler demain soir, parce que je sais qu'il faut que je tienne jusqu'à samedi. Donc j'essaie d'équilibrer aussi. en fonction de... Surtout qu'on prend très peu de vacances. Du coup, je suis obligée de me reposer régulièrement vu que je ne prends pas vraiment de culture nette régulièrement. J'ai besoin de m'écouter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais encore une anecdote un peu insolite sur ton métier à partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une anecdote de ouf. Du coup, des fois, ça me... déstabilise un petit peu parce que je suis exposée sur les réseaux sociaux à un niveau personnel et ça m'arrive régulièrement qu'il y ait des gens qui viennent me voir dans la rue, surtout à Lyon pour me dire je te suis sur Instagram, c'est cool ce que tu fais, machin C'est trop chouette, c'est vraiment trop cool. Et en fait, là, ça m'est arrivé au travail il y a quelques temps. C'était avec une dame qui tient une boutique de machines à coudre. En gros, moi, j'allais chez elle. dans sa boutique pour récupérer une machine à coudre à livrer à une de ses clientes. Et je rentre dans la boutique, je lui dis bonjour, je viens récupérer la commande de Madame Antel. Donc elle me donne la commande, je charge le vélo, elle me dit au fait, super votre dernière vidéo, vraiment très cool. En fait, ça me déstabilise toujours de ouf quand je suis au travail. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment réagir. Parce que du coup, je suis au taf. Généralement, j'aime bien parler un petit peu avec les gens qui viennent me voir comme ça et prendre le temps de les connaître un petit peu. peu et je me suis dit que c'est le juste retour des choses en contrepartie de leur soutien, de prendre le temps de parler un peu avec eux quand je les croise. Sauf qu'au travail, je n'ai pas le temps. Du coup, je suis toujours un peu mal à l'aise. Je ne sais jamais trop quoi répondre de la part de merci, c'est gentil, attends, je dois partir Et est-ce que,

  • Speaker #0

    vu de l'extérieur comme ça, j'ai l'impression que c'est un métier qui va plus être masculin ? Est-ce que c'est le cas ou est-ce que déjà je me plante complètement ?

  • Speaker #1

    Non, c'est un métier qui est plus masculin. Là, dans l'équipe, on est une petite vingtaine, je crois. On est deux meufs.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement. Je ne me trompais pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Et pendant six mois, ouais, pendant à peu près six mois, j'ai été toute seule quand je suis arrivée puisque ma collègue était en arrêt, en congé maternité. Et elle est revenue après six mois et j'étais contente. Puis seule. Non, quand elle est revenue, je suis en voie de droit. Je suis trop contente que tu sois là. Ça me fait trop plaisir. Je ne te connais pas, mais je t'adore.

  • Speaker #0

    Forcément. Est-ce qu'il y avait des défis particuliers, en fait, liés à ça ou est-ce que, bon, ça... n'ont pas posé de problème et qui sont intégrés directement ?

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne pose pas de problème parce que le milieu des coursiers, c'est un milieu qui est très masculin, mais qui est très ouvert d'esprit et qui est vraiment très sympa. Les coursiers sont des gens chouettes, je les adore.

  • Speaker #0

    C'est trop bien, ça fait plaisir d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très inclusif. En tout cas, de ce que j'en vois à Lyon, moi je connais la communauté des coursiers lyonnais. C'est une communauté qui est très inclusive et qui est vraiment cool vis-à-vis de toute la communauté LGBT. Franchement, c'est très ouvert d'esprit et moi, je n'ai jamais senti une différence entre moi et mes collègues masculins. Et d'ailleurs, le jour où j'ai passé mon entretien avec le boss avant d'entrer, Il m'avait dit, je te préviens tout de suite, on fera pas de différence entre toi et les autres parce que t'es une meuf. On sera pas plus sympa avec toi, sous prétexte que t'es une meuf. Je me suis dit, mais c'est parfait ! Je veux pas qu'on soit sympa avec moi juste parce que je suis une fille, tu vois. Et donne-moi le même travail que les autres et les mêmes exigences avec moi qu'avec les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Bah oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est cool, tu vois, par exemple, quand je vois des missions typiquement où il faudrait livrer un frigo, je suis en mode, bah ouais, je vais le faire, ouais. Je vais y voir un frigo, y'a quoi ? C'est quoi le problème ? Et souvent, les clients, ils ont des réactions très positives à ça aussi. Ça a tendance à impressionner les gens. C'est souvent quand j'arrive chez des gens et qu'ils me disent Oh là là, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une femme qui me livre !

  • Speaker #0

    C'est chouette parce que ça les fait évoluer aussi, en fait. Ils voient que c'est possible et que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Je trouve. En tout cas, je pense que ça donne une belle image à la boîte, tu vois. De montrer que c'est des meufs qui livrent et qui font le même boulot qu'un homme, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner ? Il y a peut-être des femmes qui, spontanément, feraient bien ça, mais qui hésitent un peu en se disant est-ce que c'est vraiment fait pour moi ? Est-ce qu'en tant que femme, je peux le faire ? Est-ce que tu as un conseil là-dessus ?

  • Speaker #1

    En tant que femme, tu peux être coursière, il n'y a aucun problème. Surtout, je vois dans la boîte où je suis, comme je te disais, on roule en vélo électrique, donc franchement, ça réduit déjà la difficulté. Je connais des coursiers qui roulent le cul en vélo musculaire, et je ne comprends pas. On était là pour te faire du mal, en fait. Tu étais à me souffrir. C'est quoi le... On roule quand même pas mal, on fait quand même pas mal de distance. Et moi, je vois déjà l'état de pratique dans lequel je suis après un shift en vélo électrique.

  • Speaker #0

    Pour nous donner une idée, ça fait combien de distance, à peu près, par jour ou par semaine ?

  • Speaker #1

    Moi, un shift, je fais à peu près 50 km. OK. 40, 50, ça dépend. J'ai souvent des collègues qui font plus parce qu'ils ont plus d'émissions extérieures. Moi, j'aime pas ça, donc j'en ai pas beaucoup. Je reste souvent en centre-ville, donc c'est des distances qui sont un peu plus réduites. Mais ouais, grosso modo, ça va être 50 km. Après, les collègues qui font des journées complètes, ils font plus. Moi, je suis souvent juste en demi-journée, donc c'est un peu plus léger. Mais ouais, un conseil, fais-toi confiance. Sois pas intimidé par les hommes du milieu, parce que franchement, ils travaillent pas mieux que toi. Ils travaillent pas moins bien, mais ils travaillent pas mieux que toi. Moi, je vois aussi sur les rares... fois où vraiment le chargement est trop lourd pour moi, parce que ça c'est quand même une réalité, c'est que j'ai moins de force que les mecs de mon équipe. On va pas se mentir, moi soulever un frigo c'est un petit peu plus difficile pour moi. Je le fais, mais voilà. Mais sur les rares fois où c'est un peu compliqué, en fait, les gens ils peuvent t'aider. Moi ça m'est arrivé sur des courses genre dans la rue, j'ai demandé à des gens de m'aider en fait. Moi j'avais du mal à manœuvrer mon vélo parce qu'il était trop lourd et puis j'avais un virage un peu serré. bah en fait t'arrêtes quelqu'un dans la rue et tu vas lui demander de t'aider et il va t'aider genre les gens ils voient que tu galères ils vont pas te laisser tout seul dans ta merde généralement ouais les gens te suivent toujours par t'aider donc franchement faut pas avoir peur les gens sont plutôt sympas à mon sens c'est pas un métier qui fait peur il faut juste être enfin montrer que t'as confiance en toi même si t'as pas confiance en toi montre que t'as confiance en toi et ça passera très bien quoi ouais et lance-toi,

  • Speaker #0

    passe un bon message

  • Speaker #1

    Et puis, il faut dédramatiser aussi le truc. Tu vois, une fois que je pense que tu as essayé et que tu vois à quoi ça ressemble, c'est pour ça que, tu vois, notamment dans la boîte où je suis, on fait tous un essai avant de rentrer. Et du côté de la boîte, pour voir si la personne que potentiellement tu vas recruter va être bonne. Mais aussi pour le coursier, tu vois, si tu fais ton essai et qu'en fait, tu te rends compte que ça ne te plaît pas du tout, au moins, tu n'es pas engagé dans un truc...

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Il faut que ça matche les deux côtés. C'est important.

  • Speaker #1

    Il faut essayer. En fait, tu peux... tu perds rien à essayer, c'est pas grave, on a le droit de faire des erreurs. Si ça plaît, c'est bien, et si ça plaît pas, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. Merci pour le retour. Et juste pour finir, je sais que t'as récemment lancé un podcast de vélo, est-ce que tu veux nous en parler ? J'ai fini par lancer mon propre podcast cette année. C'était mon gros projet 2024. C'est un podcast. Je vais donner la petite tagline que je donne au début du podcast. Ce sera le plus simple. Ça s'appelle Pignon Particulier. C'est le podcast qui reçoit des cyclistes ordinaires pour raconter... Non, c'est des cyclistes ordinaires qui racontent leurs histoires singulières. Et en gros, le topo, c'est que je reçois des gens normaux. Monsieur et madame tout le monde, des gens qu'on ne va pas entendre déjà dans tous les podcasts vélo, des stars de l'ultra distance qui font des distances de zinzin et qui font des trucs à l'autre bout du monde. En fait, moi, je ne me reconnais pas du tout dans ces discours-là. Et quand j'écoute un podcast, en tout cas, j'ai besoin de pouvoir m'identifier aux gens que j'écoute, d'une certaine manière. Moi, je ne m'identifie pas dans ces discours. Et du coup, je voulais lancer un truc où c'est des gens normaux qui viennent raconter. une anecdote, une histoire en particulier. C'est-à-dire que je ne vais pas faire des portraits de cyclistes, mais je vais recevoir les gens pour qui viennent me parler d'un voyage en particulier, leur métier lié au vélo. Vraiment, je cible un sujet en particulier à chaque fois.

  • Speaker #1

    Ah bah super, ça fait un podcast de plus à écouter pour celles qui nous écoutent déjà.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objective, mais il est cool.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    elle est cool.

  • Speaker #1

    C'est aussi une témoignée parce que je l'ai écoutée et il est cool. C'est pas moi qui le dis, c'est moi également.

  • Speaker #0

    Sur toutes les plateformes, à l'heure où on enregistre, il y a déjà trois épisodes qui sont sortis. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, il y en aura eu un ou deux de plus. Et j'essaye de varier les sujets et de ne pas faire que du voyage. Parce que c'est ça aussi, je voudrais mettre le vélo en avant sous toutes ses formes, pas juste le voyage. Parce qu'en fait, avec des vélos, on fait plein de choses.

  • Speaker #1

    Eh ben, t'en es la preuve. Et cet épisode en est la preuve. Merci beaucoup Marie pour ton témoignage, c'était vraiment intéressant. Franchement, ça donne presque envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Et si jamais il y a des gens qui écoutent ce podcast et qui se posent des questions sur le métier de coursière à vélo, n'hésitez pas à m'écrire, moi je réponds aux messages et aux questions avec plaisir. Je suis parfois un petit peu lente pour répondre aux messages, mais je finis toujours par envoyer une réponse.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est noté, je mettrai tous les liens de toute façon dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Marie et à bientôt pour de nouveaux épisodes de la Sportive Outdoor. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Marie Ravey

    00:08

  • Le parcours de Marie vers le vélo

    00:31

  • Comment le vélo est devenu une passion

    01:48

  • Le métier de coursière à vélo

    05:31

  • Une journée type dans la vie de coursière

    09:20

  • Les défis et contraintes du métier

    16:31

  • Conseils pour les femmes intéressées par le métier

    26:34

  • Présentation du podcast "Pignon Particulier"

    29:32

Description

Dans cet épisode de "La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin", Laurène Philippot reçoit Marie Ravey, coursière à vélo et cycliste créatrice de contenu sur Instagram, connue sous le pseudo "Une Particule".


Marie nous raconte son parcours inspirant vers le cyclisme, qui a débuté il y a quatre ans après un stage dans une entreprise de réparation de vélos. Elle partage avec nous comment cette expérience a éveillé en elle une passion pour le vélo, la conduisant ensuite vers l'aventure à vélo et à son métier de coursière.


Marie aborde les défis et les plaisirs de son métier encore peu fréquenté par les femmes. Elle encourage toutes les auditrices à se lancer, en rappelant que le vélo cargo électrique peut faciliter le travail.


Marie évoque également des sujets tels que la sécurité à vélo en milieu urbain et les défis logistiques liés aux livraisons. Si vous êtes une femme intéressée par le cyclisme et le métier de coursier, cet épisode vous apportera des conseils précieux pour (peut-être!) vous lancer.


Écoutez dès maintenant et laissez-vous porter par l'énergie et la passion de Marie Ravey pour le vélo!


𝐒𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞:

Instagram: https://www.instagram.com/uneparticule/

Podcast Pignon Particulier: https://smartlink.ausha.co/pignonparticulier


🙋‍♀️ 𝐐𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬?

La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue sur La Sportive Outdoor. Aujourd'hui, je reçois Marie Ravey, aussi connue sous le pseudo Une Particule sur Instagram. Marie exerce aussi le métier de coursière à vélo. C'est un métier qui n'est pas si courant, surtout pour une femme. Et j'ai donc eu bien envie qu'elle nous en parle et qu'elle partage son quotidien et sa passion. Bienvenue Marie. Est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Quelques mots ? Oui. Je m'appelle Marie, j'ai 26 ans, c'est assez anecdotique de savoir ça, mais voilà. Je suis coursière à vélo depuis aujourd'hui 8 mois, et au global, dans ma vie, quand on me demande de me présenter, j'aime bien dire que je fais du vélo, parce que ça englobe pas mal de trucs. À la base, le vélo c'est une passion, donc je pratique majoritairement la micro-aventure. C'est un truc que j'aime bien. deux, trois jours assez régulièrement plutôt que de partir sur des longs voyages à vélo. J'ai aussi créé un club de vélo à Lyon où on se réunit toutes les semaines pour aller faire du vélo entre copains autour de Lyon et puis systématiquement boire une bière après la sortie.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le point le plus important. Des fois, on va juste à la bière, on ne fait pas de vélo. Quand il ne fait vraiment pas beau, on skippe le vélo et on passe direct à la bière. Et au global, je raconte toutes mes aventures sur mon compte Instagram. Une particule, comme tu l'as dit, j'ai commencé à faire des vidéos il y a à peu près un an, un peu plus d'un an. Et à la base, c'était surtout pour avoir un peu un journal de bord. Et finalement, ça a pris pas mal d'ampleur. Et aujourd'hui, je suis plus ou moins en train d'essayer de professionnaliser ça. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait déjà pas mal. Et le vélo, comment ça t'est venu ? Comment est-ce que t'es tombée ? amoureuse du vélo ? Est-ce que c'est depuis vraiment petite ou est-ce que c'est venu plus tard ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est absolument pas petite. J'ai commencé je crois il y a 4 ans, à peu près. J'ai commencé mon stage de fin d'études. Il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas du tout, mais alors du tout sportive. Vraiment, je n'ai jamais aimé ça. Quand j'étais petite, mes parents m'ont inscrite à des cours de musique. Ce n'était pas primordial pour mes parents qu'on fasse du sport, mais c'était important pour eux qu'on fasse de la musique. Donc, je n'aimais pas le sport. Je faisais mes quatre heures de PS à l'école par semaine et c'est tout. Et vraiment, je ne me donnais pas. J'avais de très mauvaises notes. J'étais nulle. Bref, je n'aimais pas ça. Et à mon stage de fin d'études, je me suis retrouvée dans une boîte de réparation de vélo. Un peu par hasard, parce qu'en fait, il n'y avait pas grand-chose. C'était la sortie Covid. Il n'y avait pas énormément d'offres de stage. Du coup, j'ai pris ça un peu par hasard. Et moi, je leur avais dit avant de rentrer, par contre, les gars, moi, je ne connais rien du tout en vélo. Je fais juste du vélo taf. Je faisais vraiment le minimum. Mais je n'y connais rien du tout. Est-ce que c'est OK ? Et on me dit, ce n'est pas grave. Est-ce que tu as envie d'apprendre ? Je dis, bon, ouais. Et en fait, à force d'être entourée de passionnés de vélo, au bout d'un moment, tu es en mode, ça a l'air cool votre connerie là quand même. Ça a l'air sympathique votre truc. Et puis, étudiante, qui est étudiante, dit pas trop d'argent. Fin de mes études, j'avais envie de partir en vacances, mais pas les thunes de partir en hôtel, en village vacances, tous ces machins-là. Donc, en réfléchissant un petit peu, le vélo s'est un peu imposé comme une solution pour mon voyage. Donc, je me suis dit, OK, il faut que je trouve un vélo parce que je n'en ai pas. Donc, je m'équipe, machin. Je me fais prêter des trucs aussi au début parce que... un peu trop cher. Je récupère le vieux vélo de mon papa qui traîne au garage. Je le remets en état, enfin, je le fais remettre en état par mes collègues. Et je pars en voyage toute seule pendant dix jours, je crois, à peu près. Donc, c'était été 2021. Je pars pendant dix jours. Je roule de Nantes à Carcassonne. Ça me fait mille kilomètres en dix jours. Pour un premier voyage, c'est bien évolué. C'est super fort. Oui, je faisais 120 par jour. Trop bien, trop détente. Et finalement, c'est passé crème parce que c'est un itinéraire assez plein. Bref, c'était trop bien, mais je ne vais pas m'étaler là-dessus non plus parce que sinon, ça va durer très longtemps. Mais ce voyage, ça a été une grosse révélation pour moi. Je suis rentrée et j'étais en mode, OK, mais en fait, c'est trop bien votre truc là. Moi, je veux continuer. Je veux m'acheter un bon vélo parce que le vélo, il a fait le voyage, mais la vie, il bégaye un peu. Donc de là, je me suis acheté un gravel. J'ai un peu cassé la tire-vir. J'avais un budget de 1000 euros. Je suis revenu dépenser 1700. Oh ! C'est pratique. Je me suis dit, c'est pas grave, c'est un investissement, je vais le garder longtemps. Au pire, c'est une marque qui se revend bien, c'est un Genesis. Donc je savais que ça se revendrait plutôt pas mal si un jour je voulais m'en séparer. Et bah voilà, depuis ça, ça n'arrête pas et ça ne fait que grandir et ça a fini par prendre toute la place au point que j'ai voulu en faire mon métier.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça qui est incroyable. Tu as commencé donc avec un voyage en fait, enfin déjà la découverte un peu par hasard, ensuite un voyage où tu as quand même déjà fait pas mal. Et après, est-ce qu'une fois que tu avais fait ça, est-ce que tu t'es dit assez rapidement que tu avais envie aussi d'en faire ton métier ? Ou est-ce que c'était un peu de moins loin de ta tête et que tu t'es dit non, pas forcément,

  • Speaker #1

    je garde ça spécialement. du coup je bossais dans cette boîte à la fin de mon stage j'ai été embauchée en CDI donc je suis restée là-bas au total le stage compris j'ai fait deux ans dans la boîte je crois un truc comme ça, à la fin je suis partie parce que j'étais plus assez stimulée et qu'en gros je ne reprenais plus rien donc je me faisais chier donc je suis partie j'ai changé de travail je suis devenue community manager dans une boîte de l'outdoor où pour le coup il n'y avait pas que du vélo mais il y avait quand même du vélo Et en fait, au moment où j'ai switché entre les deux, déjà à ce moment-là, je me suis questionnée de savoir si je postulais dans une boîte de coursiers. Et en fait, c'était encore un peu tôt après la fin de mes études. Et là, je me suis dit, vas-y Marie, c'est dommage, tu viens de finir cinq ans d'études, tu ne vas pas changer de métier maintenant. C'est un peu con.

  • Speaker #0

    Tu avais fait des études de quoi, du coup ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un master en communication digitale. Ce n'était pas génial, je recommande pas. D'où le Cognitive Manager. Bon bref, du coup, je suis quand même restée community manager pendant un an de plus. En fait, au bout d'un an dans ce boulot-là, du coup, moi, le vélo avait pris beaucoup d'ampleur en parallèle avec les réseaux sociaux et la création de l'assaut qui a eu lieu fin 2023, début 2024. Et du coup, là, début 2024, je commençais à en avoir déjà marre de mon travail un an après avoir commencé. Et c'est là que je suis tombée sur une story Insta de la boîte où je bosse actuellement, qui disait Coucou, on recrute du monde, envoyez vos CV Je me suis dit Bon, ça n'empêche à rien d'envoyer un mail, vous ne le savez jamais, on va voir Moi, j'étais encore dans mon taf, je me suis dit De toute façon, je n'ai pas d'urgence, je n'ai pas de pression, je ne cherche pas absolument un travail Donc j'ai envoyé un mail et puis ils m'ont rappelé en disant Est-ce que tu veux faire un essai ? Est-ce que tu veux venir voir ? Et je fais mon essai. Et là, ça a un peu été la révélation. J'étais en mode, je veux faire ça tous les jours, en fait.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui t'a plu directement et qui t'a motivée ?

  • Speaker #1

    Ce qui m'a plu, évidemment, c'est de faire du vélo. Déjà, moi, ce que j'ai beaucoup kiffé avec ce métier-là par rapport à mon taf de CM avant, c'est que c'est un métier qui est très concret. Tu vois directement l'impact des choses que tu fais. C'est un métier qui est vraiment très pratique. Tu récupères de la marchandise à un point A et tu la déposes à un point B. Et quand t'arrives au point B, les gens sont contents. Les gens sont contents que tu leur dises leur truc. Et moi, j'y trouvais pas mal de satisfaction. Là où, quand t'es CM, tu bosses sur un truc qui n'est pas palpable, tu vois pas les résultats concrets tout de suite de ce que tu fais. C'est quelque chose qui prend du temps et qui peut parfois être fatigant quand tu bosses sur des projets pendant des mois et des mois. Donc t'es content quand ça se concrétise et quand ça prend forme. Mais en fait, là, j'avais besoin d'un peu plus de... d'un peu plus de concret dans mon quotidien et de voir vraiment les effets de mon travail. Ça, ça s'est fait. Après, il y a forcément le fait d'être dehors toute la journée. Moi, je ne supportais plus, notamment l'hiver, de passer mes journées enfermées chez moi, derrière mon écran. Et puis, le soir, quand j'ai fini le travail, il fait nuit dehors. Et du coup, si je sors, il fait nuit et ça me fait chier parce qu'en fait, je ne voyais pas la lumière du soleil de la journée. Là, même en hiver, les journées où il y a un rayon de soleil dans la journée, en fait, je le vois. Donc ça, on ne s'en rend pas compte, mais en vrai, ça fait trop du bien au moral.

  • Speaker #0

    Si, je comprends très bien.

  • Speaker #1

    Et ouais, je ne sais pas. Moi, j'aime bien faire du vélo en ville. Donc en fait, tout de suite, j'ai bien kiffé.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as eu un peu le coup de cœur pour le métier, finalement. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ouf. Moi, je ne connaissais pas trop. J'ai fait mon essai et j'étais en mode, mais c'est trop bien, en fait. C'est trop cool. En plus, j'ai de la chance de bosser avec une équipe qui est vraiment trop sympa. Et tu vois, je vais au travail avec le sourire et je suis trop contente. Je sais que je vais passer un bon moment.

  • Speaker #0

    C'est tellement important. Est-ce que tu peux nous raconter ton quotidien ? Peut-être raconte-nous une journée type dans la vie de Marie, coursière à vélo.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de journée type vraiment. Ça se ressemble quand même tous les jours. Déjà, grosso modo, on a une personne qu'on appelle le dispatch qui reste au local où on travaille. Cette personne est chargée de répartir les courses. entre tous les coursiers. En fait, c'est la personne qui fait le lien entre les clients et nous. Donc, c'est lui qui va nous dire, qui va organiser une tournée pour nous dire là, tu commences par un point A, tu vas récupérer un truc ici, tu le déposes là-bas et puis là, après, tu vas à cet endroit-là, etc. Comme ça, nous, on a juste vraiment à rouler et à livrer les trucs. On ne gère pas du tout l'aspect organisation. Et tous les jours, en fait, ce dispatch, il fait en sorte que nos tournées, elles changent. Donc, par exemple, si j'ai, moi, une mission, on a des navettes, en fait, qui reviennent tous les jours. Et si, par exemple, je fais une navette le lundi, je suis quasiment sûre que je ne vais pas refaire la même le mardi, histoire que ce ne soit pas trop monotone non plus et qu'on ne se retrouve pas tous à faire la même chose tous les jours. Sinon, c'est chiant et on s'ennuie.

  • Speaker #0

    C'est sympa qu'ils y pensent, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça que je te dis, on n'a pas forcément de journée type, on n'est pas toujours sur les mêmes secteurs, parce qu'en fait, on est répartis par secteur. Nous, on est à Lyon, mais tu ne vas pas partir sur une livraison dans le 9e, et puis après, partir dans le 7e. Ça n'a aucun sens. Donc, on reste à peu près tout le temps au même endroit. Ça arrive qu'on ait des courses extérieures, donc en dehors de Lyon, enfin, dans la métropole, tu vois, mais genre à Vénitieux, à Villeurbanne. voire un petit peu plus loin, mais bon forcément plus c'est loin, plus c'est cher, donc moins on en a. Mais du coup, une journée type, généralement moi j'ai commencé à 9h ma journée. J'ai une journée très courte parce que je ne suis pas à temps plein, mais une journée type, j'arrive à 9h au taf, je prépare mon vélo, je me prépare moi. Donc en fait on a une flotte de vélos qui est à dispo au boulot, donc moi je choisis le vélo que je veux. Je prépare le nombre de caisses dont je vais avoir besoin. On a des espèces de grandes caisses noires, caisses isothermes. On peut en mettre jusqu'à trois sur un vélo. Généralement, j'en prends une ou deux, rarement trois. Et en fait, ça, on sait en fonction des courses qu'on a, qui sont prévues sur notre dispatch. À force, on sait à peu près estimer combien de places on va avoir besoin pour un certain truc. Donc, c'est à nous de juger de combien de cases on a besoin. On équipe le vélo, on prend une sangle pour pouvoir attacher la marchandise si besoin. Et puis après, on part sur les courses. Et en fait, on a une application sur nos téléphones avec notre dispatch qui explique tout ce qu'on a à faire étape par étape. On n'invente rien. Et puis après, il n'y a plus qu'à dérouler, à suivre les instructions de l'application. Donc, dans l'ordre, tu vas à tel endroit, tu récupères tel truc, machin.

  • Speaker #0

    Et le type de vélo ? danser des vélos cargo, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste, je ne vais pas préciser.

  • Speaker #0

    Les assistance électrique, du coup ?

  • Speaker #1

    C'est des vélos cargo, c'est de la marque Larry vs. Harry. C'est le modèle des Bullitt, qui est assez connu en vrai. C'est des vélos qui sont assez imposants, mais qui sont très robustes pour le taf. Ils sont vraiment trop bien. Moi, je compare pas mal avec les Omnium. Moi, à titre perso, j'ai un Omnium. Mais par exemple, je ne pourrais pas faire mon taf avec mon vélo, qui... En tout cas, ma l'air moins robuste que celui du boulot. Et en plus, le centre, le point de gravité, je crois que ça s'appelle comme ça. C'est plus bas. Le centre de gravité sur un bullet est plus bas. Donc quand on est très chargé, c'est plus safe de rouler avec un bullet qu'avec un ami. La plupart sont à assistance électrique. On en a qui sont en musculaire, mais le musculaire, il faut l'assumer. Parce que forcément, tu es un peu plus lent, tu galères un peu plus. Donc moi, personnellement, le musculaire, c'est... très rares que je m'en serve. C'est vraiment sur les tournées où j'ai pas grand-chose, où j'ai pas beaucoup de poids, où je sais que je monte pas à Fourvière, que je monte pas à Croix-Rousse, qu'en fait, j'irai sur du plat et que je fais pas des longues distances.

  • Speaker #0

    Et au niveau des marchandises que vous transportez, c'est quoi, par exemple ? C'est des choses qui peuvent arriver qu'à quel poids et quel type de marchandises ?

  • Speaker #1

    Un type de marchandises, ça peut être vraiment de tout. Elle est compliquée, cette question, en vrai. Parce qu'on a beaucoup d'alimentaires, soit des restaurateurs. On livre beaucoup de pain à des restaurants. On fait les navettes entre les boulangeries et les restaurants. On a des supermarchés où on livre. Du coup, on va récupérer la marchandise dans le supermarché et on livre le client, le particulier chez lui. Ça arrive aussi qu'on récupère en supermarché pour livrer des restaurants. Donc ouais, on a l'alimentaire. On a pas mal de... Je crois des imprimeurs qui livrent des professionnels qui font des commandes d'impression en tout genre, genre des flyers et tout. On a ça. Parfois, on a des cabinets d'avocats et tout, qui ont besoin d'envoyer des plis assez urgents dans la journée. Donc ça, c'est cool, parce que c'est tout léger. Ça,

  • Speaker #0

    c'est léger, ouais. Ça,

  • Speaker #1

    c'est très facile. J'aime bien.

  • Speaker #0

    Et t'as parfois des choses vraiment lourdes et très encombrantes ?

  • Speaker #1

    Oui, de l'électroménager et des meubles. Ah oui, quand même, ça, ça doit être... Ouais, ouais, ouais, on va jusqu'à ça. Donc ça, c'est des missions qui sont un petit peu moins plaisantes. Parce qu'en fait, quand t'arrives et qu'on te dit cet après-midi, t'as trois frigos à livrer, c'est genre bon, j'ai l'air trop bien, même après-midi, je suis trop contente. Donc ouais, ça a pu être très lourd et très encombrant. Après, l'avantage de l'électroménager, c'est que généralement, on livre au pied de l'immeuble. Là où normalement, toutes nos livraisons se font à la porte. Donc vraiment, quand il y a cinq étages sans ascenseur, il faut monter les cinq étages sans ascenseur. Pour les électroménagers, c'est au pied de l'immeuble et les clients se débrouillent pour monter chez eux. Donc c'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Ouais, heureusement, vous êtes pas des gens qui montent.

  • Speaker #1

    Ça peut vraiment être des trucs tout petits comme des trucs vraiment très gros. Ouais,

  • Speaker #0

    donc t'as quand même une belle variété. Heureusement que t'as pas de frigo tous les jours.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ça, c'est des missions sur lesquelles on tourne parce que c'est des missions qui sont difficiles, qui sont pas plaisantes parce qu'en fait, dans l'équipe, on a tous... plus ou moins une passion pour le vélo. On kiffe le vélo et en fait, quand tu livres un frigo, la notion de cyclisme, elle est un peu plus loin. Parce que forcément, t'es avec une remorque, t'avances pas, t'es très encombrant. Tu prends beaucoup de place sur la route. Donc, c'est pas pareil. Donc, en fait, on essaye de tourner et généralement, une tournée comme ça d'électroménager, de meubles, on fait ça une demi-journée par semaine maximum. On essaye de faire en sorte que... que ce soit à peu près bien réparti, parce que sinon, en fait, c'est tout le temps les mêmes personnes qui se retrouvent à faire les missions chiantes.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça, c'est un des plus gros défis, contraintes, on va dire, de ce métier ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un truc qui me dérange plus que ça, parce que je l'avais en tête, en fait, avant de rentrer dans la boîte. On m'avait prévenu, on m'avait dit, c'est un métier qui est sympa et tout, mais tu ne vas pas livrer que des enveloppes. Clairement, prépare-toi. Donc je l'avais bien en tête, je savais qu'il y allait avoir des missions un peu moins intéressantes et un peu plus contraignantes. Donc en vrai, je m'en fiche un peu et je m'adapte à ça. Pour moi, ce n'est pas une contrainte, c'est juste à mon travail. En fait, on me demande de faire ça, je le fais. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne manière de voir les choses. Mais d'autant qu'en fait, il y a toujours des contraintes dans chaque métier. Donc là, c'est celle-là. Mais si tu faisais autre chose, ce serait autre chose.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que le truc le plus compliqué à gérer dans mon taf, c'est la circulation. De tout le temps être... À la fois, c'est un truc que j'aime bien, et à la fois, c'est un truc qui est assez usant, parce qu'il faut être en alerte en permanence, en fait. Surtout dans une ville de la taille de Lyon. Même si on a énormément de chance, notre ville est trop bien aménagée pour les vélos. Il y a plein de gens qui vont dire C'est de la merde, c'est n'importe quoi mais moi, je trouve ça trop bien. C'est vraiment bien fluctué au global. Il y a des problèmes, mais... Et au global, il faut quand même reconnaître que la ville de Lyon a très bien bossé sur son plan vélo. Donc c'est chouette. Mais malgré tout, en fait, tous les jours, t'es exposée à des situations dangereuses. Et je tape sur personne en particulier. C'est à la fois les automobilistes, à la fois les chauffeurs de bus, les cyclistes, les trottinettes, les piétons. En fait, il faut faire attention à tout le monde parce que chacun a son propre petit code de la route. qui l'arrange à sa sauce. Et du coup, il faut essayer de jongler avec tout ça. Et c'est vrai que c'est du coup une petite charge mentale sur le vélo à chaque fois.

  • Speaker #0

    J'imagine que c'est une des questions que je me posais, c'était l'aspect sécurité en ville. Donc au final, tu es super vigilante.

  • Speaker #1

    Encore une fois, on a de la chance à Lyon, je trouve. On est plutôt bien lotis. Pour avoir par exemple déjà fait du vélo à Paris, j'ai peur de mourir à chaque fois en rue. À Lyon, non.

  • Speaker #0

    Donc c'est aussi à prendre en compte dans le choix. Si on veut se tourner vers ce métier-là, il vaut mieux vérifier l'état des petits cyclades dans sa vie.

  • Speaker #1

    Moi, je ne ferais pas mon métier à Paris, tu vois. Je pense que je n'en serais pas capable. Après, sinon, en contrainte, je pense que tu as le fait aussi de, quand on livre notamment des particuliers, de le livrer à la porte. Des fois, c'est un peu... Il y a des gens, ils ne se rendent pas compte. Tu vois, genre quand tu arrives chez un client et qu'il y a juste... T'as pas d'indication de livraison et qu'il n'y a pas d'interphone. Il y a un code en bas de l'immeuble et t'as pas le code. Du coup, tu perds du temps à appeler le client. Il va dire bonjour, c'est pour votre livraison, machin. Je suis arrivée, est-ce que vous pouvez me donner le code et tout ? Donc, il te donne le code et puis après, t'arrives et puis il y a un interphone en fait. Du coup, tu dois sonner à l'interphone et puis ils te disent pas à quel étage c'est. Donc, toi, tu dois deviner à quel étage tu dois aller. Enfin bref, des fois, tu perds du temps sur des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    En fait, on ne se rend pas compte, mais au final, toi, si tout le monde fait ça, tu as perdu deux heures sur ton nez.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, si vous commandez des trucs, mettez les instructions d'accès, ce n'est pas compliqué. Maintenant, j'essaie de faire attention quand je commande des trucs chez moi. Je me dis, s'il y a un code, s'il y a un nom en particulier sur l'interphone, tu vois, mettez-le, ça vous prend trois secondes. Et vraiment, les livreurs vous remercient, c'est ouf.

  • Speaker #0

    Tu faciliteras la vie, clairement.

  • Speaker #1

    S'il y a un code en bas de chez toi, dis-le, en fait. C'est pareil, quand même. Combien de fois les clients, ils ouvrent, tu as tout seul un interphone, quand tu arrives à trouver leur nom sur l'interphone, parce que des fois, il n'y a pas. Ils ouvrent sans te dire à quel étage ils sont. Du coup, toi, tu rentres, tu scrutes toutes les boîtes aux lettres pour essayer de trouver leur étage. Moi, ça m'énerve. Ça me tend inutilement, en plus.

  • Speaker #0

    Bon, message pour tout le monde, mettez les instructions de livraison.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui,

  • Speaker #0

    ça paraît logique, mais il y a plein d'autres qui le font pas. Au niveau de ta condition physique, évidemment, j'imagine que t'as une bonne condition physique, mais est-ce que tu fais quelque chose de spécial pour gérer le côté équilibre ? Parce que toi, tu fais aussi du vélo en loisir, donc là, t'en fais aussi pour le travail. Est-ce que t'as besoin de récupérer par moment ? Comment tu gères ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, ce que je fais, c'est que je travaille pas à temps plein. Si je travaillais à temps plein, je pense que j'aurais plus de place pour le vélo plaisir. Donc c'était important pour moi de quand même garder de la place pour... Ce qui est ma passion à la base. Je ne voulais pas m'épuiser. J'ai fait le choix de travailler grosso modo à mi-temps. Déjà ça, mais sinon après, je n'ai pas spécialement de petits tips, de stratégies que je mets en place. J'essaie de me ménager. Et globalement, je m'écoute aussi. C'est ce qu'il y a de plus important. Notamment, je sais que le club... avec le club des vélos, on roule tous les jeudis soirs. Je ne vais pas rouler tous les jeudis soirs parce qu'en fait, je ne peux pas physiquement... Physiquement, il y a des jeudis où je n'ai pas envie. Je sais que demain, par exemple, je ne vais pas y aller parce que ça fait deux semaines que j'y vais le jeudi soir et que là, j'ai envie de me reposer un petit peu. Mais ouais, je m'écoute et je fais en fonction de mon corps et des signaux que je reçois.

  • Speaker #0

    Bon, ça paraît de fort être vraiment une super idée. Je pense qu'on l'a dit déjà pas mal de fois sur le podcast, mais quand t'arrives à faire ça, à mon avis, c'est le moment où tu te blesses le moins. Donc c'est une étape que ça ne répète pas.

  • Speaker #1

    Écoute-toi, et si tu ne le sens pas, ne le fais pas. Oui, bien sûr. Moi, je sais que du coup, le travail passe en priorité, forcément. Tu vois, là, par exemple, je sais que je travaille jusqu'à samedi. C'est pour ça que je ne force pas pour aller rouler demain soir, parce que je sais qu'il faut que je tienne jusqu'à samedi. Donc j'essaie d'équilibrer aussi. en fonction de... Surtout qu'on prend très peu de vacances. Du coup, je suis obligée de me reposer régulièrement vu que je ne prends pas vraiment de culture nette régulièrement. J'ai besoin de m'écouter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais encore une anecdote un peu insolite sur ton métier à partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une anecdote de ouf. Du coup, des fois, ça me... déstabilise un petit peu parce que je suis exposée sur les réseaux sociaux à un niveau personnel et ça m'arrive régulièrement qu'il y ait des gens qui viennent me voir dans la rue, surtout à Lyon pour me dire je te suis sur Instagram, c'est cool ce que tu fais, machin C'est trop chouette, c'est vraiment trop cool. Et en fait, là, ça m'est arrivé au travail il y a quelques temps. C'était avec une dame qui tient une boutique de machines à coudre. En gros, moi, j'allais chez elle. dans sa boutique pour récupérer une machine à coudre à livrer à une de ses clientes. Et je rentre dans la boutique, je lui dis bonjour, je viens récupérer la commande de Madame Antel. Donc elle me donne la commande, je charge le vélo, elle me dit au fait, super votre dernière vidéo, vraiment très cool. En fait, ça me déstabilise toujours de ouf quand je suis au travail. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment réagir. Parce que du coup, je suis au taf. Généralement, j'aime bien parler un petit peu avec les gens qui viennent me voir comme ça et prendre le temps de les connaître un petit peu. peu et je me suis dit que c'est le juste retour des choses en contrepartie de leur soutien, de prendre le temps de parler un peu avec eux quand je les croise. Sauf qu'au travail, je n'ai pas le temps. Du coup, je suis toujours un peu mal à l'aise. Je ne sais jamais trop quoi répondre de la part de merci, c'est gentil, attends, je dois partir Et est-ce que,

  • Speaker #0

    vu de l'extérieur comme ça, j'ai l'impression que c'est un métier qui va plus être masculin ? Est-ce que c'est le cas ou est-ce que déjà je me plante complètement ?

  • Speaker #1

    Non, c'est un métier qui est plus masculin. Là, dans l'équipe, on est une petite vingtaine, je crois. On est deux meufs.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement. Je ne me trompais pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Et pendant six mois, ouais, pendant à peu près six mois, j'ai été toute seule quand je suis arrivée puisque ma collègue était en arrêt, en congé maternité. Et elle est revenue après six mois et j'étais contente. Puis seule. Non, quand elle est revenue, je suis en voie de droit. Je suis trop contente que tu sois là. Ça me fait trop plaisir. Je ne te connais pas, mais je t'adore.

  • Speaker #0

    Forcément. Est-ce qu'il y avait des défis particuliers, en fait, liés à ça ou est-ce que, bon, ça... n'ont pas posé de problème et qui sont intégrés directement ?

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne pose pas de problème parce que le milieu des coursiers, c'est un milieu qui est très masculin, mais qui est très ouvert d'esprit et qui est vraiment très sympa. Les coursiers sont des gens chouettes, je les adore.

  • Speaker #0

    C'est trop bien, ça fait plaisir d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très inclusif. En tout cas, de ce que j'en vois à Lyon, moi je connais la communauté des coursiers lyonnais. C'est une communauté qui est très inclusive et qui est vraiment cool vis-à-vis de toute la communauté LGBT. Franchement, c'est très ouvert d'esprit et moi, je n'ai jamais senti une différence entre moi et mes collègues masculins. Et d'ailleurs, le jour où j'ai passé mon entretien avec le boss avant d'entrer, Il m'avait dit, je te préviens tout de suite, on fera pas de différence entre toi et les autres parce que t'es une meuf. On sera pas plus sympa avec toi, sous prétexte que t'es une meuf. Je me suis dit, mais c'est parfait ! Je veux pas qu'on soit sympa avec moi juste parce que je suis une fille, tu vois. Et donne-moi le même travail que les autres et les mêmes exigences avec moi qu'avec les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Bah oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est cool, tu vois, par exemple, quand je vois des missions typiquement où il faudrait livrer un frigo, je suis en mode, bah ouais, je vais le faire, ouais. Je vais y voir un frigo, y'a quoi ? C'est quoi le problème ? Et souvent, les clients, ils ont des réactions très positives à ça aussi. Ça a tendance à impressionner les gens. C'est souvent quand j'arrive chez des gens et qu'ils me disent Oh là là, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une femme qui me livre !

  • Speaker #0

    C'est chouette parce que ça les fait évoluer aussi, en fait. Ils voient que c'est possible et que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Je trouve. En tout cas, je pense que ça donne une belle image à la boîte, tu vois. De montrer que c'est des meufs qui livrent et qui font le même boulot qu'un homme, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner ? Il y a peut-être des femmes qui, spontanément, feraient bien ça, mais qui hésitent un peu en se disant est-ce que c'est vraiment fait pour moi ? Est-ce qu'en tant que femme, je peux le faire ? Est-ce que tu as un conseil là-dessus ?

  • Speaker #1

    En tant que femme, tu peux être coursière, il n'y a aucun problème. Surtout, je vois dans la boîte où je suis, comme je te disais, on roule en vélo électrique, donc franchement, ça réduit déjà la difficulté. Je connais des coursiers qui roulent le cul en vélo musculaire, et je ne comprends pas. On était là pour te faire du mal, en fait. Tu étais à me souffrir. C'est quoi le... On roule quand même pas mal, on fait quand même pas mal de distance. Et moi, je vois déjà l'état de pratique dans lequel je suis après un shift en vélo électrique.

  • Speaker #0

    Pour nous donner une idée, ça fait combien de distance, à peu près, par jour ou par semaine ?

  • Speaker #1

    Moi, un shift, je fais à peu près 50 km. OK. 40, 50, ça dépend. J'ai souvent des collègues qui font plus parce qu'ils ont plus d'émissions extérieures. Moi, j'aime pas ça, donc j'en ai pas beaucoup. Je reste souvent en centre-ville, donc c'est des distances qui sont un peu plus réduites. Mais ouais, grosso modo, ça va être 50 km. Après, les collègues qui font des journées complètes, ils font plus. Moi, je suis souvent juste en demi-journée, donc c'est un peu plus léger. Mais ouais, un conseil, fais-toi confiance. Sois pas intimidé par les hommes du milieu, parce que franchement, ils travaillent pas mieux que toi. Ils travaillent pas moins bien, mais ils travaillent pas mieux que toi. Moi, je vois aussi sur les rares... fois où vraiment le chargement est trop lourd pour moi, parce que ça c'est quand même une réalité, c'est que j'ai moins de force que les mecs de mon équipe. On va pas se mentir, moi soulever un frigo c'est un petit peu plus difficile pour moi. Je le fais, mais voilà. Mais sur les rares fois où c'est un peu compliqué, en fait, les gens ils peuvent t'aider. Moi ça m'est arrivé sur des courses genre dans la rue, j'ai demandé à des gens de m'aider en fait. Moi j'avais du mal à manœuvrer mon vélo parce qu'il était trop lourd et puis j'avais un virage un peu serré. bah en fait t'arrêtes quelqu'un dans la rue et tu vas lui demander de t'aider et il va t'aider genre les gens ils voient que tu galères ils vont pas te laisser tout seul dans ta merde généralement ouais les gens te suivent toujours par t'aider donc franchement faut pas avoir peur les gens sont plutôt sympas à mon sens c'est pas un métier qui fait peur il faut juste être enfin montrer que t'as confiance en toi même si t'as pas confiance en toi montre que t'as confiance en toi et ça passera très bien quoi ouais et lance-toi,

  • Speaker #0

    passe un bon message

  • Speaker #1

    Et puis, il faut dédramatiser aussi le truc. Tu vois, une fois que je pense que tu as essayé et que tu vois à quoi ça ressemble, c'est pour ça que, tu vois, notamment dans la boîte où je suis, on fait tous un essai avant de rentrer. Et du côté de la boîte, pour voir si la personne que potentiellement tu vas recruter va être bonne. Mais aussi pour le coursier, tu vois, si tu fais ton essai et qu'en fait, tu te rends compte que ça ne te plaît pas du tout, au moins, tu n'es pas engagé dans un truc...

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Il faut que ça matche les deux côtés. C'est important.

  • Speaker #1

    Il faut essayer. En fait, tu peux... tu perds rien à essayer, c'est pas grave, on a le droit de faire des erreurs. Si ça plaît, c'est bien, et si ça plaît pas, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Ouais, complètement. Merci pour le retour. Et juste pour finir, je sais que t'as récemment lancé un podcast de vélo, est-ce que tu veux nous en parler ? J'ai fini par lancer mon propre podcast cette année. C'était mon gros projet 2024. C'est un podcast. Je vais donner la petite tagline que je donne au début du podcast. Ce sera le plus simple. Ça s'appelle Pignon Particulier. C'est le podcast qui reçoit des cyclistes ordinaires pour raconter... Non, c'est des cyclistes ordinaires qui racontent leurs histoires singulières. Et en gros, le topo, c'est que je reçois des gens normaux. Monsieur et madame tout le monde, des gens qu'on ne va pas entendre déjà dans tous les podcasts vélo, des stars de l'ultra distance qui font des distances de zinzin et qui font des trucs à l'autre bout du monde. En fait, moi, je ne me reconnais pas du tout dans ces discours-là. Et quand j'écoute un podcast, en tout cas, j'ai besoin de pouvoir m'identifier aux gens que j'écoute, d'une certaine manière. Moi, je ne m'identifie pas dans ces discours. Et du coup, je voulais lancer un truc où c'est des gens normaux qui viennent raconter. une anecdote, une histoire en particulier. C'est-à-dire que je ne vais pas faire des portraits de cyclistes, mais je vais recevoir les gens pour qui viennent me parler d'un voyage en particulier, leur métier lié au vélo. Vraiment, je cible un sujet en particulier à chaque fois.

  • Speaker #1

    Ah bah super, ça fait un podcast de plus à écouter pour celles qui nous écoutent déjà.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objective, mais il est cool.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    elle est cool.

  • Speaker #1

    C'est aussi une témoignée parce que je l'ai écoutée et il est cool. C'est pas moi qui le dis, c'est moi également.

  • Speaker #0

    Sur toutes les plateformes, à l'heure où on enregistre, il y a déjà trois épisodes qui sont sortis. Je pense qu'au moment où l'épisode sortira, il y en aura eu un ou deux de plus. Et j'essaye de varier les sujets et de ne pas faire que du voyage. Parce que c'est ça aussi, je voudrais mettre le vélo en avant sous toutes ses formes, pas juste le voyage. Parce qu'en fait, avec des vélos, on fait plein de choses.

  • Speaker #1

    Eh ben, t'en es la preuve. Et cet épisode en est la preuve. Merci beaucoup Marie pour ton témoignage, c'était vraiment intéressant. Franchement, ça donne presque envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Et si jamais il y a des gens qui écoutent ce podcast et qui se posent des questions sur le métier de coursière à vélo, n'hésitez pas à m'écrire, moi je réponds aux messages et aux questions avec plaisir. Je suis parfois un petit peu lente pour répondre aux messages, mais je finis toujours par envoyer une réponse.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est noté, je mettrai tous les liens de toute façon dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Marie et à bientôt pour de nouveaux épisodes de la Sportive Outdoor. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de Marie Ravey

    00:08

  • Le parcours de Marie vers le vélo

    00:31

  • Comment le vélo est devenu une passion

    01:48

  • Le métier de coursière à vélo

    05:31

  • Une journée type dans la vie de coursière

    09:20

  • Les défis et contraintes du métier

    16:31

  • Conseils pour les femmes intéressées par le métier

    26:34

  • Présentation du podcast "Pignon Particulier"

    29:32

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