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La Sportive Outdoor - Sport Outdoor au féminin

Manon Grimwood - Cofondatrice de Montagne en Scène

Manon Grimwood - Cofondatrice de Montagne en Scène

39min |29/04/2025
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Description

Dans cet épisode du podcast La Sportive Outdoor, Laurène Philippot reçoit Manon Grimwood, passionnée de montagne et cofondatrice du festival Montagne en Scènes, un événement devenu incontournable pour les amoureux de grands espaces et d’aventure.


Manon partage sa passion pour les sports de montagne, mais aussi la naissance du festival, les coulisses de l’organisation, les choix de programmation et la place des femmes dans les films de montagne. Elle évoque également la création de la Fondation Montagne en Scène, qui soutient notamment des projets pour diversifier l’accès à la montagne, préserver l’environnement et accompagner les victimes d’accidents en montagne.


🔗 Liens

https://www.montagne-en-scene.com/

https://www.montagne-en-scene.com/fondation


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Manon Grimwood, cofondatrice du festival Montagne en Seine, un rendez-vous qui est devenu incontournable pour les passionnés de montagne. Je suis ravie de recevoir Manon aujourd'hui pour qu'elle nous parle de son parcours, de la naissance du festival, des coulisses de l'organisation, mais aussi de la fondation Montagne en Seine. Bienvenue Manon, merci d'être là. Est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Salut Lorraine, avec plaisir. Je m'appelle Manon. J'ai 35 ans, je suis effectivement cofondatrice de Montagne en Seine, j'ai deux enfants et je suis aussi passionnée de montagne. C'est ce qui a fait que j'ai créé Montagne en Seine.

  • Speaker #0

    Tu vas nous expliquer sous ça, comment s'est née en fait cette passion pour la montagne ? Est-ce que c'est une passion familiale qui est arrivée très jeune ou est-ce que c'est venu un peu plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment une passion familiale. J'ai la chance d'avoir des grands-parents qui ont trouvé que la montagne c'était super chouette. Ils habitaient dans l'ouest de la France. Et en fait, ils ont trouvé une station qui s'appelle maintenant Marybelle. Et ils ont dit, mais c'est chouette, c'est sympa de passer des vacances là-bas. Et donc, on a eu la chance d'avoir un chalet, un petit appartement familial là-bas. Donc, c'était vraiment le rendez-vous de toute la famille, à la fois l'hiver, l'été. Et donc, j'ai appris depuis toute petite à skier, à profiter aussi de la montagne l'été. Et donc, c'est vrai que ça a toujours été vraiment quelque chose qui habitait notre famille. Donc ça, c'était chouette. et après j'ai eu un petit peu Disons que là, c'était assez classique. Je faisais vraiment du ski alpin, de la randonnée. Et puis après, il y a eu la rencontre aussi avec Cyril, avec qui j'ai créé Montagne en Seine, où là, je suis passée dans de la montagne un peu différente, où je me suis mise aussi au ski de rando, au ski même hors piste, ce que je ne faisais pas tellement. Donc voilà, c'était un peu une deuxième dimension pour moi. Et puis après, même l'alpinisme auquel je me suis mise et au trail.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait pas mal de choses. Donc aujourd'hui c'est... quels sont les sports que tu pratiques ? Ski de rando, trail, alpinisme, tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Selon le temps, selon les saisons. Mais l'hiver, beaucoup de ski de rando. Et on a la chance d'avoir un point d'attache dans le Beaufortin, qui est vraiment le paradis pour le ski de rando. Donc, c'est un massif qui est super chouette. En fait, il y a plein d'endroits où il n'y a pas de remontée mécanique. Donc, c'est des endroits assez sauvages. Donc ça se prête super bien au ski de rando. Et puis après, effectivement, l'été randonné. Alpinisme, récemment avec les enfants, j'en ai un peu moins fait, mais j'en ai fait quand même pas mal, et même jusqu'à enceinte de trois mois. Je ne sais pas si c'est cautionné, mais en tout cas, j'avais le hoquet du médecin. Donc voilà, l'aiguille verte à trois mois. Et depuis, j'en ai un peu moins fait de l'alpinisme. Donc j'ai remplacé ça par du trail que je peux faire, même sachant que moi, je suis basée à Paris. L'éco-trail, ça permet quand même de voir nos belles forêts et avoir un petit peu de déplus.

  • Speaker #0

    Un petit peu d'évasion parisienne avec l'éco-trail en attendant de retourner dans le Beaufortin, c'est pas mal. Et qu'est-ce que tu trouves que la montagne t'apporte tant physiquement que mentalement ?

  • Speaker #1

    La montagne, c'est vraiment un lieu qui me ressource. C'est vraiment un lieu d'évasion, à la fois la beauté des paysages. Et puis en fait, à la montagne, il n'y a pas forcément internet, tu n'as pas forcément de téléphone. Donc c'est vraiment un moment où tu es complètement déconnecté, tu es complètement en symbiose avec la nature. Et puis en faisant justement ces sports-là, tu pars le matin à 9h du mat, tu es parti pour faire ton ski de rando. Toute la journée, tu fais ton petit pique-nique, tu continues l'après-midi. Donc c'est vraiment une journée totale en pleine montagne. Et encore une fois, comme moi, je suis parisienne, c'est vrai que c'est des journées qui sont super chouettes et vraiment déconnectées et qui te ressourcent ensuite pour toutes les semaines où on peut être à Paris.

  • Speaker #0

    C'est vrai que souvent, dans ces cas-là, je trouve que tu as l'impression d'être partie une semaine alors que tu as fait une journée. Mais le fait d'être en montagne et de penser juste à l'activité que tu es en train de faire, en fait, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et encore plus, c'est vrai que nous, parfois, quand on fait des... des raids à ski itinérants, là, je trouve que c'est vraiment le moment où tu es encore plus complètement dans ta bulle quand tu vas de refuge en refuge, une journée après l'autre, tu passes les étapes, tu franchis l'école, etc. Alors là, c'est vrai que c'est vraiment la déconnexion ultime. Et ouais, là, tu en prends pour... Tu as l'impression d'être partie, effectivement, des mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est génial. Il y a un effet magique avec ça. On va parler, du coup, évidemment, de Montagne en Seine. Donc, on disait que tu as co-créé. Est-ce que déjà, pour celles qui ne connaîtraient pas le festival, tu peux nous le prés

  • Speaker #1

    Oui absolument, Montaigne en scène c'est un festival de films. On projette 4-5 documentaires dans des soirées de projection qu'on organise un peu partout maintenant en France et même à l'étranger. C'est une soirée qui est itinérante, on a des tournées dans plus de 300 villes et on est dans plus de 15 pays aussi dans le monde maintenant. Donc voilà, en gros c'est le rendez-vous, tu es passionné de montagne, c'est le rendez-vous incontournable de l'année. On a deux éditions par an, une édition hiver qui se passe entre novembre et décembre et une édition d'été qui se passe entre avril et mai. Et donc c'est le rendez-vous incontournable si tu as envie de t'évader où que tu sois en France ou à l'étranger. C'est le moment où tu peux retrouver d'autres passionnés de montagne et voir des super belles aventures en montagne.

  • Speaker #0

    de sportifs qui nous font rêver le temps d'une soirée je valide totalement cette description et en plus je dois dire que je suis ravie que vous soyez dans autant de villes moi je suis à Strasbourg et en fait il y a plein de choses où il y a partout en France mais il n'y a pas à Strasbourg et Montagne-en-Seine vous êtes aussi à Strasbourg ce qui me fait plaisir à chaque fois parce qu'on ne se sent pas délaissé donc on peut nous aussi avoir notre petite dose de montagne

  • Speaker #1

    Je trouve justement, c'est rigolo que tu parles de Strasbourg, parce qu'en fait, c'est une ville dans laquelle Montaigne-en-Seine est assez gros. Et c'est vrai que parfois, je ne sais pas ce que les gens s'imaginent, mais tu te dis à Strasbourg, est-ce qu'il y a vraiment des passionnés de Montaigne ? La réponse est oui, c'est vraiment une des grosses villes qu'on a en France. Donc, c'est complètement validé, Strasbourg.

  • Speaker #0

    Merci de le dire, ça fait plaisir. Mais je ne sais pas trop pourquoi, honnêtement, j'ai souvent marqué ça sur pas mal de types d'événements. Strasbourg est toujours un peu mise de côté, alors est-ce que, je ne sais pas, il y a des organisateurs qui se disent non, je ne sais pas, c'est trop loin ? Parce qu'il y a toujours un peu cette image aussi, en gros c'est loin, il fait froid, mais non, on a une vie culturelle normale, etc. Donc ça fait plaisir d'avoir tous ces événements quand même. Et comment est née alors l'idée de ce festival ?

  • Speaker #1

    En fait, on était en école de commerce avec Cyril, le cofondateur de Montagne en Seine. Et on était dans un master d'entrepreneuriat dans lequel on avait un moment une présentation sur des événements et qui disait chaque passion à son salon. Et puis, on a commencé à réfléchir. On s'est dit, c'est marrant, on est passionnés de montagne tous les deux. Et finalement, il n'y a pas vraiment d'événements montagne à Paris. Donc, on a commencé à réfléchir à ça et à se dire, on a envie de créer nous aussi notre événement pour que Paris ne soit pas délaissé. Et il y a vraiment des passionnés de montagne à Paris. Donc, on a envie de créer justement ce... ce rendez-vous de passionnés de montagne. Et en parallèle, on avait la connaissance d'un festival à Grenoble qui s'appelle les Rencontres du cinéma de montagne de Grenoble, qui était une bonne source d'inspiration pour nous, parce qu'on s'est dit, mais en fait, c'est un événement un peu comme ça, qui réunit des milliers de personnes. Donc là, c'était des grenoblois, en l'occurrence, autour d'une soirée hyper conviviale, hyper vraiment sympathique, avec une ambiance, ouais, vraiment presque familiale. et en même temps une soirée de projection de films où tu t'évades complètement. Donc on s'est dit c'est quelque chose d'un peu similaire qu'on aura envie d'organiser à Paris. Et donc voilà, la vie est faite de rencontres comme ça. On avait rencontré le fondateur de l'événement et qui nous a donné un petit coup de pouce en disant « Allez, lancez-vous ! » Et c'est comme ça qu'on a lancé l'événement. Et on a la chance, c'est vrai, à Paris de l'avoir lancé au Grand Rex. Et je pense que ça a quand même pas mal joué aussi dans le fait que tu vois on est continué, que ça ait pris de l'ampleur parce que c'est quand même un cinéma qui est assez unique en Europe, où il y a plus de 2500 places dans une très grande salle. Donc c'est vrai qu'une salle de cinéma maintenant à 2500 personnes en fait il n'y en a plus énormément maintenant c'est beaucoup des cinémas avec des multiplexes et du coup c'est voilà 100, 200, peut-être 500 mais c'est déjà des grandes salles en fait avec 500 personnes et là à Paris de manière je pense... un peu inconsciente au départ avec Cyril, on se dit, on va le faire au Grand Rex, bien sûr. Bien sûr, on va le faire au Grand Rex. Ou on pourrait le faire d'autres. Et donc, c'est comme ça qu'en 2012, on a créé la première édition de Montagne en Seine avec déjà une bonne programmation et le même esprit, je pense, que celui qu'on retrouve maintenant. Et voilà. Et finalement, la soirée a été un beau succès. On avait... plus de 2000 personnes à ce premier événement. Et donc là, on s'est dit, super, en fait, d'un événement qui, au départ, on l'avait lancé en se disant, bon, c'est chouette et puis on verra bien ce qui se passera ensuite. On avait tellement adoré même déjà l'organiser. Et puis, les retours qu'on a eus étaient géniaux. Donc, on s'est dit, bon, OK, en fait, on est parti sur quelque chose là.

  • Speaker #0

    C'est excellent d'avoir organisé ça direct au Grand Rec. C'est vrai que c'est courageux, mais bon, ça a fonctionné directement. Donc, franchement, félicitations. Et quels étaient vos objectifs au départ, finalement ? J'ai l'impression que c'était... se faire plaisir, organiser un événement aussi qui vous plaisait à vous. Et comment ils ont évolué ces objectifs depuis cette première édition ? Parce que tu disais, c'était en 2012, donc là, ça commence quand même à faire un moment.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, effectivement, au départ, on avait envie quand même de créer quelque chose, de créer un événement, mais on s'est dit, est-ce que ce sera assez gros aussi pour qu'on puisse aussi vivre de ça et un peu de cette passion ? Donc la première édition était un beau succès mais bon ça reste voilà assez modeste en termes de taille quand même. Mais donc on s'est dit en fait il y a des passionnés de montagne à Paris, il y a des passionnés de montagne aussi dans d'autres villes donc on a commencé en fait dès la deuxième édition à se dire il faut peut-être qu'on exporte aussi ça à Lyon, à Lille, à Bordeaux, à Nantes, à Marseille, à Strasbourg. Et donc là on a commencé à s'aimer un peu dans différentes villes de France. Et en fait, la mayonnaise prenait aussi dans les différentes villes. Donc voilà, de fil en aiguille, on est venu comme ça à développer un peu le festival dans différentes villes, avec toujours cette même envie et cette même passion qui était la nôtre, d'apporter un peu la montagne en ville à ceux qui ne la voient pas forcément quand ils se lèvent le matin. Et donc pourquoi pas le faire un peu dans ce Tour de France des villes. Et donc, au fur et à mesure, on organisait un peu… On organisait ça, on densifiait aussi le nombre d'événements qu'on pouvait créer. Et puis après, on avait aussi des envies. On a organisé parfois des événements un peu différents. On a organisé un événement qui s'appelait Rencontre au Sommet. On avait fait la rencontre entre Alex Honnold et Kylian Jornet, qui ne s'étaient pas forcément rencontrés, mais il se trouve qu'ils étaient au même moment à Paris. Donc on s'est dit, on va peut-être quand même profiter de ça pour organiser quelque chose. Donc voilà, c'est un peu au fil des rencontres et au fil du temps où on a un peu créé différentes choses, continué à construire Montagne en Seine en France et aussi après à l'étranger. Donc c'est ce qui a fait que depuis effectivement toutes ces années, le festival a continué de grossir et a continué à nous animer dans son développement. Et là, plus récemment, on a continué à… à se développer sur un peu d'autres choses, pour toujours aussi garder un peu la flamme dans ce qu'on fait, où de plus en plus, Cyril fait de la production aussi de films, où on avait envie aussi de nous contribuer à pouvoir avoir toujours des super films et des super aventures qui sont racontées, et que nous, on passe à Montagne-en-Seine. C'est pour ça qu'on a commencé aussi à se mettre dans la production. Je dirais que c'est un peu ça, les différents axes de développement qu'on a eus ces dernières années.

  • Speaker #0

    Excellent. Et quels sont les principaux défis qu'on rencontre quand on organise un festival comme ça ? Moi, je n'ai jamais rien organisé tel, donc je n'ai aucune idée.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, les défis qu'on a, je pense qu'ils sont un peu de deux ordres. Il y a un premier défi qui est dans l'organisation, où quand tu fais de l'événementiel, le jour J, il faut vraiment que ça se passe bien. Donc, tu as toute une préparation avant qui est clé pour que le jour J, ça se passe. Voilà, ce soit... vraiment organisé au cordeau et qu'il n'y ait pas de couac parce que voilà c'est du live et donc du coup la moindre chose peut être catastrophique donc on a eu des petits couacs mais globalement ça s'est quand même plutôt bien passé mais donc je dirais que tu vois des petits couacs ça peut être je sais pas quoi le micro qui ne marche pas le film ou en fait c'était pas le bon qui était mis ou enfin voilà tu vois tu peux avoir des petites choses comme ça donc c'est pour ça que tu as toute une préparation et nous on a une équipe qui travaille qui travaille sur Montagne en Seine il y a sept personnes qui travaillent sur l'événement maintenant. Et donc, du coup, c'est vraiment tout leur travail pour que ce soit millimétré et parfaitement organisé pour le jour J, que ce soit vraiment, voilà, un truc où il n'y ait pas de couac, justement, qui se passe et que la soirée se déroule parfaitement. Donc ça, c'est un premier enjeu et qui est assez spécifique, je pense, à l'événementiel. Et le deuxième, c'est aussi de... Comment est-ce que tu arrives à communiquer et à toucher, en fait, les différentes personnes et tous ces... tous ces passionnés de montagne, et plus ou moins passionnés de montagne, parce qu'on voit qu'on arrive maintenant, au départ, on était dans des cercles très passionnés, on va dire, les experts de leur sport, qui sont vraiment à fond. Et puis, de plus en plus, on s'ouvre aussi à des cercles qui sont passionnés, mais plutôt d'outdoor, qui vont venir peut-être juste du running, et qui sont mis un peu au trail. Et donc, du coup, c'est aussi ce type de public qu'on capte. donc c'est de se dire comment est-ce qu'on arrive justement à capter ces personnes, à leur communiquer ce que c'est que Montagne en Seine, qu'ils peuvent aussi, eux, y trouver leur compte dans des films d'escalade, des films d'alpinisme, et réussir aussi à renouveler toujours l'expérience et que la première fois ne soit pas la même que la deuxième et que la fois suivante. etc. Donc il y a un enjeu aussi de renouvellement dans ce qu'on peut proposer à nos spectateurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce n'est pas si simple de renouveler ça et d'attirer les gens, idéalement deux fois par an du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et c'est vrai qu'il y a un côté deux fois par an, je trouve que c'est assez chouette parce que ça permet, tu as vraiment l'édition de l'hiver, je pense qu'est celle la plus présente même dans l'imaginaire collectif, où la montagne est beaucoup associée au ski. Et donc c'est vrai que la période de novembre, les gens ont... envie d'aller à la montagne. Tu vois, t'as vraiment ce côté, tout le monde se dit, ok, les premières chutes de neige, quand est-ce qu'elles arrivent ? Tu vois, genre, première chute de neige, ça passe aux infos, ça passe partout, etc. Donc, tout le monde est dans les starting blocks et donc, c'est vraiment une super période justement pour s'évader et puis commencer à rêver de la saison à venir et puis après, t'as quand même la période d'avril où là, c'est un peu avril-mai où c'est un peu, voilà tu penses un peu moins montagne limite tu viens de finir ta saison Et en même temps, tu te replonges dans autre chose. Tu vois, nous, là, cette année, on a du kayak. Il y a plein de gens qui se disent « Waouh, j'ai découvert le kayak, mais en fait, génial, et je vais en faire cet été. » Et du coup, nous, c'est exactement pour ça qu'on organise l'événement et c'est exactement les retours qu'on adore. Parce qu'en fait, voilà, tu as fait découvrir un nouveau sport à quelqu'un et puis peut-être qu'en plus, il va le mettre en action. Et derrière, l'été prochain, en fait, il va faire des sports d'eau vive, du kayak peut-être, dans des rapides. c'est des retours comme ça qui... qui sont juste géniaux pour nous.

  • Speaker #0

    C'est génial d'avoir ce type de retour. Et toi, de quoi tu t'occupes en particulier dans cette organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est un peu particulier parce que je ne travaille pas à 100% pour Montagne en Seine. Moi, j'ai un job à côté, je travaille chez Danone. Et en fait, ce dont je m'occupe principalement, c'est deux choses. Un, c'est la sélection des films qu'on fait beaucoup avec Cyril et l'équipe de Montagne en Seine. Mais du coup, je suis assez impliquée là-dedans. Et la deuxième chose, c'est la présentation des soirées à Paris, dont je m'occupe aussi. On fait une présentation ensemble avec Cyril, justement, quand on fait nos soirées au Grand Rex. Et après, le reste du temps, c'est plutôt un… Je ne suis pas consultante, mais je veux dire, je suis plutôt toujours dans les choix stratégiques qui sont faits, justement, des développements, où est-ce qu'on veut se développer en termes de ville. on a aussi après eu des... D'autres choses qu'on avait développées, on avait développé un moment un festival sur les sports de mer qui s'appelait le Offshore Film Festival. Donc, tu vois, c'est un peu ce genre de choses où dès qu'on développe un peu des nouvelles choses, tu vois, c'est là où avec Cyril, on a beaucoup d'échanges sur ce qu'on fait. Qu'est-ce qu'on a envie de développer ? Comment est-ce qu'on le développe ? Tu vois, au moment du Covid, comment est-ce qu'on arrive à gérer cette période là où en fait, il n'y avait plus d'événements ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on fait des choses en ligne ? Comment est-ce qu'on le fait ? Pareil sur la production, quels sont les projets qu'on aura envie de faire, comment est-ce qu'on aura envie de développer cet axe-là de la production de films. Donc voilà, c'est un peu tout au long de l'année, ce dont moi je peux m'occuper.

  • Speaker #0

    Je vois. Et comment ça se fait ? Alors tu parlais de la sélection des films. Comment est-ce que vous faites pour sélectionner les films ? Déjà, est-ce qu'on vous en envoie énormément et vous devez… trier du coup beaucoup et qu'est ce que vous avez comme critères en fait pour sélectionner un film ?

  • Speaker #1

    Ouais alors maintenant c'est vrai qu'on en a on en voit beaucoup ça a évolué au fur et à mesure des années mais c'est vrai que maintenant on a beaucoup de films qui nous sont directement envoyés donc ça c'est chouette parce que ça nous permet d'avoir déjà un bon vivier de films qui peuvent être sympas et intéressants et intéressants pour le festival et après on va encore en chercher pas mal et notamment dans des films étrangers Je pense qu'en France, que ce soit les sportifs, des réalisateurs, les sociétés de production, c'est vrai que Montaigne en scène, je pense qu'ils ont quand même ça à l'esprit. Donc on a beaucoup de sollicitations qui viennent de l'extérieur. À l'étranger, ce n'est pas encore complètement le cas quand c'est des productions plutôt américaines, canadiennes ou même en Asie. Ils ne pensent pas forcément à Montaigne en scène directement. Donc c'est là où nous, on a encore ce travail d'aller chercher ces films. et parce que ça apporte aussi plein de choses d'avoir... des films aussi internationaux, c'est sympa aussi d'avoir un peu des différentes pattes. Et on voit qu'on a eu des films, je pense à un film polonais par exemple, il y a une patte des films polonais qui ne sont pas les mêmes que des films français, les films américains. Et je pense que là, on a plus une image en tête de ce que ça peut être un film américain un peu plus grandiose en termes de production, en termes de mindset, de manière de parler, etc. À l'inverse, par exemple, les films polonais, c'est assez introspectif. Ils ne sont pas beaucoup dans... Il y a moins de dialogues, etc. Bref, tout ça pour dire qu'en tout cas, aller chercher aussi des films à l'international, c'est un truc qui est important et qu'on continue à faire. Donc là, c'est plutôt nous, de manière plutôt proactive, qui allons essayer de les chercher. Et sur ta deuxième question, qui sont les critères de sélection, on n'a pas des critères complètement figés. Je dirais qu'il y a deux choses qui sont importantes pour nous. La première, c'est que ça raconte une vraie aventure en montagne. Donc, ça peut être une aventure. Et alors, c'est souvent quand même sportif, mais ça pourrait être une aventure même qui ne soit pas sportive. Ça pourrait être quelque chose même de plus contemplatif. Ça pourrait être des choses… Il n'y a pas forcément besoin que ce soit très professionnel, mais il faut vraiment qu'on ait une histoire, une aventure. Et la deuxième partie, c'est que ce soit aussi une aventure collective. On aime bien que ce soit… ou en tout cas que ça peut être individuel, mais on aime bien vraiment se sentir avec la personne. On aime bien qu'il y ait vraiment aussi ces personnages qu'on ressente et qu'on a envie, qu'on ait l'impression d'être avec eux, qu'on ait l'impression, et ça c'est hyper important pour nous, que ce ne soit pas juste des exploits ou une succession de belles descentes, que ce soit vraiment quelque chose qui raconte une aventure, qu'on voit les personnages. On aime bien quand ils se livrent, ils y arrivent, ils n'y arrivent pas, Leurs doutes, leurs... leurs sentiments et c'est vraiment tout ça qu'on essaie d'avoir dans les films qu'on sélectionne parce que c'est ce qui fait en fait le sel du film au delà des belles images qui souvent et voilà en toile de fond et bien sûr tu as des belles images déjà quand tu es en montagne de base c'est quand même des belles images et puis c'est vrai que là quand on a des aventures qui sont ben voilà en antarctique des aventures en alaska en himalaya mais même en france en suisse on a des ya des super belles choses et donc ça c'est vrai que c'est c'est presque C'est presque moins important pour nous, mais c'est souvent ce qui est le plus facile à avoir dans un film. Ces belles images, une fois qu'on fait une expédition à un endroit, il y a souvent de belles images. Mais du coup, ce qui est le plus difficile et ce qu'on recherche vraiment, c'est ce côté, ces aventures, cette partie collective, ces personnes qui se livrent. Et je dirais qu'après, pour que ça, c'est individuellement dans les films. Et ensuite, vraiment pour que ça fasse une bonne programmation aussi pour un événement. Il faut qu'il y ait une certaine complémentarité à la fois dans les sports qui sont mis à l'honneur. Je te disais, par exemple, dans l'édition d'été, on a un film d'escalade de voie, un film d'escalade de bloc, un film d'alpinisme et un film de kayak. On aime bien avoir vraiment une diversité dans les sports qu'on propose, qu'on n'ait pas que de l'escalade ou que de l'alpinisme, et que ça puisse parler un peu à tout le monde, à la fois pour découvrir des sports et aussi parce que j'aime bien, par exemple, l'escalade de bloc. Je suis content aussi de voir un film d'escalade de bloc. je dirais qu'il y a un deuxième aspect c'est que de plus en plus nous on veut avoir une parité aussi dans les films qu'on présente donc Aminima qui est forcément une femme dans un des films et comme personnage central et ça vraiment on en a de plus en plus et on a vu une mutation aussi là-dessus se passer ces dernières années et après la troisième partie c'est aussi pour que ça fasse pour que ce soit un peu équilibré aussi en termes de rythme dans la soirée. C'est bien que ce ne soit pas que des films qui soient complètement dramatiques ou que des films complètement humoristiques. On aime bien aussi qu'il y ait un peu des tons différents. Un qui soit un peu plus léger, effectivement, sur le ton de l'humour. Un autre, peut-être, qui soit un peu plus dramatique. C'est peut-être un peu fort comme terme, mais en tout cas qu'il y ait un peu aussi ces différentes émotions que tu peux ressentir qui changent aussi au fil... au fil de la soirée et du coup selon les films.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est vrai que ça permet vraiment de rythmer. Tu as déjà un petit peu répondu à mes questions. J'avais une question sur la représentation justement des femmes, parce que les sports de montagne, ça reste quand même assez masculin. Et c'est vrai que dans certains festivals, en fait, il n'y a pas cette parité. Ou alors la femme, oui, il y a des femmes, mais en fait, elles sont en rôle d'assistantes, enfin pas personnage central. Donc ça, c'est quelque chose auquel vous faites vraiment attention, avoir une parité en fait dans les films. Et est-ce que les femmes, au centre des films féminins, soient vraiment les personnages principaux ?

  • Speaker #1

    Oui, nous, on porte vraiment une attention particulière là-dessus. La parité, ça n'a pas toujours été le cas. On essaie vraiment toujours d'avoir une femme. Mais on voit que c'est de plus en plus facile, entre guillemets, de trouver vraiment ces films. Parce qu'en fait, déjà, il y a moins de femmes qui sont pratiquantes de ces sports. et de ces sports aussi, parfois, voilà... à haut niveau, elles sont aussi moins sponsorisées. C'est quand même aussi une réalité qu'on voit. Partir en expé, il y a moins de femmes qui partent en expé. Et puis après, l'autre chose dont on se rendait compte, c'est que quand il y avait des films sur des femmes, ils sont très rapidement mis gratuitement en ligne. Et c'est vrai qu'en fait, ils n'avaient parfois même pas le temps de passer en festival. Ils étaient mis directement, gratuitement en ligne. Donc ça, c'est un peu... c'est un peu la toile de fond qui fait qu'il n'y avait pas forcément une parité dès le départ dans le festival. Maintenant, on y attache une importance vraiment particulière et deux, on voit aussi qu'il y a de plus en plus de femmes qui sont... C'est un élan, une femme qui fait quelque chose. Si je pense à quelques alpinistes, on a eu Marion Poitvin, Lise Billon. Je pense qu'elles sont hyper inspirantes. Du coup, ça drive aussi d'autres femmes à essayer des choses, à se dire moi aussi, je peux aller faire une expédition. Moi aussi, je peux en faire un film. Moi aussi, je peux aller à Montagne-en-Seine. Et puis, c'est pareil, même dans des skieuses, dans des kayakistes. Tu vois, il y a Nouria Newman en kayak, mais elle est juste incroyable. Donc, je pense qu'elle va aussi inspirer d'autres femmes à aller en montagne. Voilà, donc on en a de plus en plus. Et je pense que c'est un effet boule de neige qui est assez sympa. Et l'autre chose que je voulais souligner quand même dans les femmes, c'est qu'on a aussi de plus en plus des réalisatrices. Parce que ça aussi, c'est des professions qui sont assez masculines, en fait. Que ce soit le montage, la prise de vue, la réalisation et même la production. C'était quand même beaucoup masculin, en fait, au départ. Et là, en fait, c'est chouette de voir. Tu vois, nous, là, on a un des films avec Brunwin Hodgins, qui est une Canadienne, qui a voulu vraiment faire du début à la fin du montage, de la prise de vue, de la réalisation, de la musique, etc. Que des femmes. Et je trouve que c'est des projets qui sont assez forts. Et c'est militant, mais en fait, c'est en être militant, c'est juste naturel. Tu ne te poserais pas la question si c'était pour les hommes. Et donc, elle, elle dit, c'est important que ce soit des femmes parce que je veux leur donner aussi leur chance, parce que je veux qu'elle aussi puisse s'exprimer dans un film à travers la musique, à travers la prise de vue et autres. Et donc, ça aussi, on a vu une évolution. Il y a de plus en plus de femmes. et je pense que voilà c'est aussi une question de de modèles, d'inspiration, de rôle-modèles qu'on arrive à avoir de plus en plus. Et là aussi, nous, dans les productions de films qu'on fait, on essaye aussi d'avoir, et là, c'est à nous de choisir aussi nos sujets. Donc, c'est là où nous aussi, on choisit justement de suivre des femmes. Et voilà, on va avoir un film avec Solène Pirer, qui est une grimpeuse incroyable. Et on est super content, justement, de pouvoir, nous, vraiment, les mettre à l'honneur. et Walk the Talk par rapport à ce qu'on se dit sur la place des femmes dans le cinéma de Montagne.

  • Speaker #0

    Génial, c'est chouette d'entendre ça, déjà d'entendre que ça évolue quand même. Et puis ouais, c'est ce que tu disais, je pense que c'est quand même un cercle vertueux et que là, en faisant attention à ça, vous contribuez aussi à ce que ça s'améliore au fur et à mesure, donc c'est hyper important. Et donc, il y a le Festival Montagne en Seine, mais vous avez aussi lancé la Fondation Montagne en Seine, qui est sous l'égide de la Fondation de France, si j'ai bien compris. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que vous avez voulu créer cette fondation ?

  • Speaker #1

    Oui, écoute, la fondation, en fait, ça faisait... Donc, on l'a montée en 2019. Et en fait, ça faisait quelques années qu'on réfléchissait à ça. La toile de fond, il y avait deux choses. C'était un, déjà, de se dire, on a envie un peu de rendre à la montagne ce qu'elle nous a apporté, nous, à travers le festival, et puis à travers juste la pratique qu'on pouvait en avoir. Donc, on avait aussi envie un peu de rendre... à ce milieu de rendre un peu ce que nous on arrive à avoir là-dedans. Et puis après la deuxième chose aussi c'est qu'on se rendait compte que ce soit à Montagne-en-Seine ou que ce soit pareil dans notre pratique en montagne, que la montagne c'est beau mais la montagne c'est pas forcément accessible à tous. La montagne c'est beau mais la montagne c'est important de sensibiliser à la protection de l'environnement parce qu'en fait en montagne tu te rends compte de la fonte des glaciers et du réchauffement climatique plus qu'ailleurs. Et aussi, il y avait un des axes qu'on développe avec la Fondation, qui est la solidarité. On se rend compte que la montagne, c'est aussi très beau, mais c'est aussi un milieu qui est dangereux. Et donc, on voulait aussi, nous, porter notre responsabilité là-dedans. Quand on a des films qui montrent des exploits en montagne, on sait que ce n'est pas non plus sans risque. Et donc, c'est ce qui a donné naissance aux trois axes qu'on a développés dans la Fondation Montagne en Seine. Un qui est la diversité, donc avoir des publics qui au départ n'avaient pas forcément accès à la montagne, de vraiment promouvoir cette diversité des publics en montagne, et que différentes personnes, que ce soit des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des enfants aussi parfois, puissent avoir accès à la montagne, puissent aussi en tirer les bénéfices que nous on arrive à en tirer. Donc ça c'est vraiment l'axe de diversité.

  • Speaker #0

    qu'on développe. Le deuxième, la protection de l'environnement et la sensibilisation à la protection de l'environnement. Et donc là, c'est à travers des actions de sensibilisation de public, donc en faisant des sensibilisations même dans des écoles, en faisant des collectes de déchets, en faisant des opérations de ramassage, de désinstallation. d'installations qui sont maintenant obsolètes, mais qui étaient anciennement des remontées mécaniques, par exemple. Et le troisième axe de solidarité, de venir en aide aussi à des sportifs qui auraient pu avoir un accident et de venir en aide à ces sportifs ou à leur famille. Et donc, c'est vraiment les trois axes qu'on a développés avec la Fondation Montaigne-En-Seine. Et donc, je te disais que ça faisait un moment qu'on y réfléchissait. Et d'ailleurs, c'était venu aussi d'une intervention qu'on avait eue d'Alex Honnold, qui a aussi une fondation à une autre échelle. mais justement qui expliquait de manière je trouvais hyper sincère et authentique. Il disait mais moi en fait j'ai commencé ma fondation, j'avais pas beaucoup d'argent mais j'avais envie de donner une partie de ce que j'avais aux autres et donc c'est ce qu'il faisait à travers sa fondation. Et en fait ça nous a un peu ouvert les yeux, on n'a pas besoin d'attendre d'être… et les fondations c'est vrai qu'on a dans l'imaginaire collectif, je pense qu'on imagine des gens qui sont peut-être un peu plus âgés, qui le font peut-être en fin de carrière. On se disait que ce n'était pas des millions qu'on a dans la Fondation, mais à notre niveau et à notre échelle, on peut déjà faire quelque chose. C'est ça qu'on a envie de faire. C'est ça qu'on commence à faire avec nos moyens, notre niveau, notre échelle à nous. Mais ça permet déjà de contribuer à faire des pas dans le bon sens. C'est pour ça qu'on a monté la Fondation. Voilà, en 2019.

  • Speaker #1

    C'est déjà génial, effectivement. Est-ce que tu as des exemples concrets à nous donner de projets que vous auriez déjà accompagnés ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, la manière dont ça se passe, c'est qu'on a un comité de sélection par an qui finance, qui soutient entre 5 et 10 projets d'associations. Et donc, du coup, peut-être dans les projets récents qu'on a eus, parce qu'en plus, on avait... On avait fait voter le public sur les projets qui les touchaient le plus. Je vais te parler des trois projets qui touchaient le plus les personnes qu'on avait fait voter dans le cadre de Montagne en Seine. Tu avais un projet qui était un projet de mountain wilderness, justement des installations obsolètes. Et en fait, on se rend compte qu'il y a des barbelés qui restent dans la nature et qui ne sont jamais désinstallés, qui sont en train de rouiller. Donc à la fin, ça rouille. Et puis du coup, ça se met aussi dans les sols. Donc ça fait de la pollution aussi des sols. C'est des anciennes stations de ski ou des remontées mécaniques qui pouvaient y avoir avec des poteaux qui sont encore restés là ou des choses comme ça. Ça peut être aussi des choses assez incroyables comme il peut y avoir aussi des abreuvoirs qui étaient là et puis qui sont restés pareil rouillés. Enfin bon, voilà. Donc c'est un peu toutes ces installations-là qui existaient qui en fait sont ramassés par… toute une équipe de bénévoles par l'association et organisée par l'association Mountain Wilderness. Donc ça, c'est vraiment, je pense, quelque chose qui nous touche. Et puis, on visualise très bien ce que ça peut être et ce que ça peut représenter. Et c'est vrai que c'est un pas complètement dans la bonne direction sur la partie environnementale. Un autre projet qu'on avait sur la partie plutôt diversité en montagne, c'est une association qui s'appelle Projet en Cime et qui permet en fait de faire une... une insertion des jeunes et un retour, ou en tout cas une direction vers l'emploi. Et donc, en fait, ils organisent une semaine tremplin pour des jeunes qui ont une partie de la semaine dédiée à des activités en montagne. Donc, ça peut être de la randonnée, ça peut être d'aller faire un sommet, de l'alpinisme, ça peut être de l'escalade aussi. Et puis, en fait, toute notre partie de la semaine qui est dédiée à... comment est-ce que je me présente, comment est-ce que je construis mon CV, des témoignages aussi de personnes qui ont des métiers qui attraient la montagne ou même un petit peu plus loin des métiers juste de la montagne. Et pour justement qu'à la fin de la semaine, chaque jeune qui est dans cette semaine se sente vraiment équipé et prêt et inspiré et dans des bonnes dispositions justement pour trouver derrière un emploi. Donc voilà, c'est deux exemples très concrets d'associations et de projets qu'on a pu soutenir en 2024. Des beaux projets.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que si on a des personnes qui nous écoutent, qui seraient intéressées pour proposer un projet, comment est-ce que ça se passe ?

  • Speaker #0

    Sur le site Montagne en Seine, on a une page dédiée à la fondation et dans laquelle vous pouvez proposer directement des projets directement sur le fichier contact. Nous, on fait des appels à projets. On a un comité de sélection qui est en septembre de chaque année. N'hésitez pas à venir avec les projets de vos associations et on les regardera. pendant notre comité de sélection qui se passe en septembre.

  • Speaker #1

    Top ! Et pour les prochaines années, quels sont vos projets ou envies, que ce soit avec le festival ou avec la Fondation ?

  • Speaker #0

    Pour les prochaines années, déjà, une envie que j'avais, qui est peut-être un petit peu personnelle, c'était même de m'impliquer dans certaines associations qu'on peut soutenir en étant moi-même bénévole. Et donc là, j'en profite. Les associations fonctionnent aussi beaucoup à travers ce bénévolat. Donc voilà, auditrices qui écoutez ce podcast, n'hésitez pas à proposer aussi vos services en tant que bénévole des associations parce qu'en fait, c'est hyper important et c'est comme ça que ça peut fonctionner. Donc ça, je dirais que c'était une envie un peu personnelle que j'avais pour la Fondation. Et après, plus largement, L'idée, c'est de pouvoir réussir à amplifier aussi le mouvement, l'action et l'impact qu'on peut avoir. Donc, à travers encore différentes associations. Là, on a essayé d'avoir aussi des associations qui soutenaient aussi plutôt la partie handicap et comment est-ce qu'on arrive à avoir accès à la montagne dans différentes situations de handicap. Donc, c'est aussi de réussir à... à s'ouvrir et à toucher un maximum de cette diversité. Justement, pareil, de favoriser les femmes en montagne. Comment est-ce qu'il y a des associations aussi qui viennent vraiment en aide, plus particulièrement aux femmes. Donc, de réussir à toucher un maximum de public et d'avoir un maximum d'impact à travers la fondation. Et ensuite, pour ce qui est de Montagne-en-Seine, je dirais que l'axe qui... qu'on a déjà commencé à développer et qui nous occupe encore beaucoup et qu'on continue pour les années à venir, c'est la production de films. Et donc là, je te disais, on avait en préparation un film avec Solène Pierret, qui est une grimpeuse exceptionnelle, une Française exceptionnelle qu'on a. On a aussi un film en préparation sur Benjamin Védrine qu'on a beaucoup vu et qui ne s'arrête pas qui ne s'arrête pas dans les exploits qu'il peut faire. un peu partout dans le monde, que ce soit en Himalaya et même là, après, dans le massif du Mont-Blanc avec sa trilogie là en duo, les drues aussi qu'il a fait là en solo. Donc voilà, plein de choses que Benjamin peut faire. Avec vraiment, je pense que c'est le moment de faire un film vraiment incroyable sur Benjamin Védrine parce qu'il a un talent juste incroyable. Il faut lui rendre hommage aussi là-dessus. Donc, c'est un autre projet qu'on a un peu en préparation. Et après, encore plein d'autres qui ne sont pas encore très concrets forcément. Mais voilà, donc ça, c'est vraiment l'axe qu'on développe pour avoir toujours des films incroyables et des aventures incroyables et des aventures humaines aussi incroyables et qui nous touchent à Montagnancel.

  • Speaker #1

    Génial. Donc, tout ça à suivre dans les prochains festivals. Ça donne envie. Et pour terminer, est-ce que tu as un message que tu souhaiterais transmettre aux auditrices de la Sportive Outdoor ?

  • Speaker #0

    Eh bien moi, mon message, et c'est ce qu'on essaie de faire passer aussi à travers Montagne en Seine, c'est oser, allez-y, sortez, faites-vous plaisir, lancez-vous dans les films, soyez inspirés par ce que vous pouvez voir autour de vous, et allez-y, lancez-vous à votre niveau, à votre échelle. C'est hyper important, et nous c'est vraiment cette... mise en action qu'on essaye d'avoir pour avoir cette première inspiration. Et ensuite, qu'on se dise, mais moi aussi, je peux le faire. Moi aussi, je peux vivre mon aventure en bas de chez moi. Je peux vivre mon aventure où je vais aller camper dans les Pyrénées, camper dans les Alpes. Je peux moi aussi faire ma semaine de ski de fond dans les Vosges. Et c'est ça, mon aventure à mon niveau et à mon échelle. Et surtout, moi, c'est ça, c'est la mise en action. Allez-y, soyez inspirés et mettez ça en action dans... dans votre vie. C'est ce que je vous souhaite.

  • Speaker #1

    Génial. Merci beaucoup, Manon. C'est un beau message pour terminer. Merci pour cet échange. C'était intéressant de savoir plus sur Montagne en Seine, où je le fais à chaque fois quasiment. Donc, c'est chouette d'avoir un peu les coulisses, de savoir comment ça se passe. Et c'est vrai que c'est toujours un beau rendez-vous. Donc, super intéressant. Et puis, merci. Et à bientôt, du coup, à Montagne en Seine et sur le podcast La Sportive Outdoor.

  • Speaker #0

    Merci Lorraine, à bientôt !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide.

  • Speaker #0

    A bientôt !

Description

Dans cet épisode du podcast La Sportive Outdoor, Laurène Philippot reçoit Manon Grimwood, passionnée de montagne et cofondatrice du festival Montagne en Scènes, un événement devenu incontournable pour les amoureux de grands espaces et d’aventure.


Manon partage sa passion pour les sports de montagne, mais aussi la naissance du festival, les coulisses de l’organisation, les choix de programmation et la place des femmes dans les films de montagne. Elle évoque également la création de la Fondation Montagne en Scène, qui soutient notamment des projets pour diversifier l’accès à la montagne, préserver l’environnement et accompagner les victimes d’accidents en montagne.


🔗 Liens

https://www.montagne-en-scene.com/

https://www.montagne-en-scene.com/fondation


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Manon Grimwood, cofondatrice du festival Montagne en Seine, un rendez-vous qui est devenu incontournable pour les passionnés de montagne. Je suis ravie de recevoir Manon aujourd'hui pour qu'elle nous parle de son parcours, de la naissance du festival, des coulisses de l'organisation, mais aussi de la fondation Montagne en Seine. Bienvenue Manon, merci d'être là. Est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Salut Lorraine, avec plaisir. Je m'appelle Manon. J'ai 35 ans, je suis effectivement cofondatrice de Montagne en Seine, j'ai deux enfants et je suis aussi passionnée de montagne. C'est ce qui a fait que j'ai créé Montagne en Seine.

  • Speaker #0

    Tu vas nous expliquer sous ça, comment s'est née en fait cette passion pour la montagne ? Est-ce que c'est une passion familiale qui est arrivée très jeune ou est-ce que c'est venu un peu plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment une passion familiale. J'ai la chance d'avoir des grands-parents qui ont trouvé que la montagne c'était super chouette. Ils habitaient dans l'ouest de la France. Et en fait, ils ont trouvé une station qui s'appelle maintenant Marybelle. Et ils ont dit, mais c'est chouette, c'est sympa de passer des vacances là-bas. Et donc, on a eu la chance d'avoir un chalet, un petit appartement familial là-bas. Donc, c'était vraiment le rendez-vous de toute la famille, à la fois l'hiver, l'été. Et donc, j'ai appris depuis toute petite à skier, à profiter aussi de la montagne l'été. Et donc, c'est vrai que ça a toujours été vraiment quelque chose qui habitait notre famille. Donc ça, c'était chouette. et après j'ai eu un petit peu Disons que là, c'était assez classique. Je faisais vraiment du ski alpin, de la randonnée. Et puis après, il y a eu la rencontre aussi avec Cyril, avec qui j'ai créé Montagne en Seine, où là, je suis passée dans de la montagne un peu différente, où je me suis mise aussi au ski de rando, au ski même hors piste, ce que je ne faisais pas tellement. Donc voilà, c'était un peu une deuxième dimension pour moi. Et puis après, même l'alpinisme auquel je me suis mise et au trail.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait pas mal de choses. Donc aujourd'hui c'est... quels sont les sports que tu pratiques ? Ski de rando, trail, alpinisme, tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Selon le temps, selon les saisons. Mais l'hiver, beaucoup de ski de rando. Et on a la chance d'avoir un point d'attache dans le Beaufortin, qui est vraiment le paradis pour le ski de rando. Donc, c'est un massif qui est super chouette. En fait, il y a plein d'endroits où il n'y a pas de remontée mécanique. Donc, c'est des endroits assez sauvages. Donc ça se prête super bien au ski de rando. Et puis après, effectivement, l'été randonné. Alpinisme, récemment avec les enfants, j'en ai un peu moins fait, mais j'en ai fait quand même pas mal, et même jusqu'à enceinte de trois mois. Je ne sais pas si c'est cautionné, mais en tout cas, j'avais le hoquet du médecin. Donc voilà, l'aiguille verte à trois mois. Et depuis, j'en ai un peu moins fait de l'alpinisme. Donc j'ai remplacé ça par du trail que je peux faire, même sachant que moi, je suis basée à Paris. L'éco-trail, ça permet quand même de voir nos belles forêts et avoir un petit peu de déplus.

  • Speaker #0

    Un petit peu d'évasion parisienne avec l'éco-trail en attendant de retourner dans le Beaufortin, c'est pas mal. Et qu'est-ce que tu trouves que la montagne t'apporte tant physiquement que mentalement ?

  • Speaker #1

    La montagne, c'est vraiment un lieu qui me ressource. C'est vraiment un lieu d'évasion, à la fois la beauté des paysages. Et puis en fait, à la montagne, il n'y a pas forcément internet, tu n'as pas forcément de téléphone. Donc c'est vraiment un moment où tu es complètement déconnecté, tu es complètement en symbiose avec la nature. Et puis en faisant justement ces sports-là, tu pars le matin à 9h du mat, tu es parti pour faire ton ski de rando. Toute la journée, tu fais ton petit pique-nique, tu continues l'après-midi. Donc c'est vraiment une journée totale en pleine montagne. Et encore une fois, comme moi, je suis parisienne, c'est vrai que c'est des journées qui sont super chouettes et vraiment déconnectées et qui te ressourcent ensuite pour toutes les semaines où on peut être à Paris.

  • Speaker #0

    C'est vrai que souvent, dans ces cas-là, je trouve que tu as l'impression d'être partie une semaine alors que tu as fait une journée. Mais le fait d'être en montagne et de penser juste à l'activité que tu es en train de faire, en fait, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et encore plus, c'est vrai que nous, parfois, quand on fait des... des raids à ski itinérants, là, je trouve que c'est vraiment le moment où tu es encore plus complètement dans ta bulle quand tu vas de refuge en refuge, une journée après l'autre, tu passes les étapes, tu franchis l'école, etc. Alors là, c'est vrai que c'est vraiment la déconnexion ultime. Et ouais, là, tu en prends pour... Tu as l'impression d'être partie, effectivement, des mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est génial. Il y a un effet magique avec ça. On va parler, du coup, évidemment, de Montagne en Seine. Donc, on disait que tu as co-créé. Est-ce que déjà, pour celles qui ne connaîtraient pas le festival, tu peux nous le prés

  • Speaker #1

    Oui absolument, Montaigne en scène c'est un festival de films. On projette 4-5 documentaires dans des soirées de projection qu'on organise un peu partout maintenant en France et même à l'étranger. C'est une soirée qui est itinérante, on a des tournées dans plus de 300 villes et on est dans plus de 15 pays aussi dans le monde maintenant. Donc voilà, en gros c'est le rendez-vous, tu es passionné de montagne, c'est le rendez-vous incontournable de l'année. On a deux éditions par an, une édition hiver qui se passe entre novembre et décembre et une édition d'été qui se passe entre avril et mai. Et donc c'est le rendez-vous incontournable si tu as envie de t'évader où que tu sois en France ou à l'étranger. C'est le moment où tu peux retrouver d'autres passionnés de montagne et voir des super belles aventures en montagne.

  • Speaker #0

    de sportifs qui nous font rêver le temps d'une soirée je valide totalement cette description et en plus je dois dire que je suis ravie que vous soyez dans autant de villes moi je suis à Strasbourg et en fait il y a plein de choses où il y a partout en France mais il n'y a pas à Strasbourg et Montagne-en-Seine vous êtes aussi à Strasbourg ce qui me fait plaisir à chaque fois parce qu'on ne se sent pas délaissé donc on peut nous aussi avoir notre petite dose de montagne

  • Speaker #1

    Je trouve justement, c'est rigolo que tu parles de Strasbourg, parce qu'en fait, c'est une ville dans laquelle Montaigne-en-Seine est assez gros. Et c'est vrai que parfois, je ne sais pas ce que les gens s'imaginent, mais tu te dis à Strasbourg, est-ce qu'il y a vraiment des passionnés de Montaigne ? La réponse est oui, c'est vraiment une des grosses villes qu'on a en France. Donc, c'est complètement validé, Strasbourg.

  • Speaker #0

    Merci de le dire, ça fait plaisir. Mais je ne sais pas trop pourquoi, honnêtement, j'ai souvent marqué ça sur pas mal de types d'événements. Strasbourg est toujours un peu mise de côté, alors est-ce que, je ne sais pas, il y a des organisateurs qui se disent non, je ne sais pas, c'est trop loin ? Parce qu'il y a toujours un peu cette image aussi, en gros c'est loin, il fait froid, mais non, on a une vie culturelle normale, etc. Donc ça fait plaisir d'avoir tous ces événements quand même. Et comment est née alors l'idée de ce festival ?

  • Speaker #1

    En fait, on était en école de commerce avec Cyril, le cofondateur de Montagne en Seine. Et on était dans un master d'entrepreneuriat dans lequel on avait un moment une présentation sur des événements et qui disait chaque passion à son salon. Et puis, on a commencé à réfléchir. On s'est dit, c'est marrant, on est passionnés de montagne tous les deux. Et finalement, il n'y a pas vraiment d'événements montagne à Paris. Donc, on a commencé à réfléchir à ça et à se dire, on a envie de créer nous aussi notre événement pour que Paris ne soit pas délaissé. Et il y a vraiment des passionnés de montagne à Paris. Donc, on a envie de créer justement ce... ce rendez-vous de passionnés de montagne. Et en parallèle, on avait la connaissance d'un festival à Grenoble qui s'appelle les Rencontres du cinéma de montagne de Grenoble, qui était une bonne source d'inspiration pour nous, parce qu'on s'est dit, mais en fait, c'est un événement un peu comme ça, qui réunit des milliers de personnes. Donc là, c'était des grenoblois, en l'occurrence, autour d'une soirée hyper conviviale, hyper vraiment sympathique, avec une ambiance, ouais, vraiment presque familiale. et en même temps une soirée de projection de films où tu t'évades complètement. Donc on s'est dit c'est quelque chose d'un peu similaire qu'on aura envie d'organiser à Paris. Et donc voilà, la vie est faite de rencontres comme ça. On avait rencontré le fondateur de l'événement et qui nous a donné un petit coup de pouce en disant « Allez, lancez-vous ! » Et c'est comme ça qu'on a lancé l'événement. Et on a la chance, c'est vrai, à Paris de l'avoir lancé au Grand Rex. Et je pense que ça a quand même pas mal joué aussi dans le fait que tu vois on est continué, que ça ait pris de l'ampleur parce que c'est quand même un cinéma qui est assez unique en Europe, où il y a plus de 2500 places dans une très grande salle. Donc c'est vrai qu'une salle de cinéma maintenant à 2500 personnes en fait il n'y en a plus énormément maintenant c'est beaucoup des cinémas avec des multiplexes et du coup c'est voilà 100, 200, peut-être 500 mais c'est déjà des grandes salles en fait avec 500 personnes et là à Paris de manière je pense... un peu inconsciente au départ avec Cyril, on se dit, on va le faire au Grand Rex, bien sûr. Bien sûr, on va le faire au Grand Rex. Ou on pourrait le faire d'autres. Et donc, c'est comme ça qu'en 2012, on a créé la première édition de Montagne en Seine avec déjà une bonne programmation et le même esprit, je pense, que celui qu'on retrouve maintenant. Et voilà. Et finalement, la soirée a été un beau succès. On avait... plus de 2000 personnes à ce premier événement. Et donc là, on s'est dit, super, en fait, d'un événement qui, au départ, on l'avait lancé en se disant, bon, c'est chouette et puis on verra bien ce qui se passera ensuite. On avait tellement adoré même déjà l'organiser. Et puis, les retours qu'on a eus étaient géniaux. Donc, on s'est dit, bon, OK, en fait, on est parti sur quelque chose là.

  • Speaker #0

    C'est excellent d'avoir organisé ça direct au Grand Rec. C'est vrai que c'est courageux, mais bon, ça a fonctionné directement. Donc, franchement, félicitations. Et quels étaient vos objectifs au départ, finalement ? J'ai l'impression que c'était... se faire plaisir, organiser un événement aussi qui vous plaisait à vous. Et comment ils ont évolué ces objectifs depuis cette première édition ? Parce que tu disais, c'était en 2012, donc là, ça commence quand même à faire un moment.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, effectivement, au départ, on avait envie quand même de créer quelque chose, de créer un événement, mais on s'est dit, est-ce que ce sera assez gros aussi pour qu'on puisse aussi vivre de ça et un peu de cette passion ? Donc la première édition était un beau succès mais bon ça reste voilà assez modeste en termes de taille quand même. Mais donc on s'est dit en fait il y a des passionnés de montagne à Paris, il y a des passionnés de montagne aussi dans d'autres villes donc on a commencé en fait dès la deuxième édition à se dire il faut peut-être qu'on exporte aussi ça à Lyon, à Lille, à Bordeaux, à Nantes, à Marseille, à Strasbourg. Et donc là on a commencé à s'aimer un peu dans différentes villes de France. Et en fait, la mayonnaise prenait aussi dans les différentes villes. Donc voilà, de fil en aiguille, on est venu comme ça à développer un peu le festival dans différentes villes, avec toujours cette même envie et cette même passion qui était la nôtre, d'apporter un peu la montagne en ville à ceux qui ne la voient pas forcément quand ils se lèvent le matin. Et donc pourquoi pas le faire un peu dans ce Tour de France des villes. Et donc, au fur et à mesure, on organisait un peu… On organisait ça, on densifiait aussi le nombre d'événements qu'on pouvait créer. Et puis après, on avait aussi des envies. On a organisé parfois des événements un peu différents. On a organisé un événement qui s'appelait Rencontre au Sommet. On avait fait la rencontre entre Alex Honnold et Kylian Jornet, qui ne s'étaient pas forcément rencontrés, mais il se trouve qu'ils étaient au même moment à Paris. Donc on s'est dit, on va peut-être quand même profiter de ça pour organiser quelque chose. Donc voilà, c'est un peu au fil des rencontres et au fil du temps où on a un peu créé différentes choses, continué à construire Montagne en Seine en France et aussi après à l'étranger. Donc c'est ce qui a fait que depuis effectivement toutes ces années, le festival a continué de grossir et a continué à nous animer dans son développement. Et là, plus récemment, on a continué à… à se développer sur un peu d'autres choses, pour toujours aussi garder un peu la flamme dans ce qu'on fait, où de plus en plus, Cyril fait de la production aussi de films, où on avait envie aussi de nous contribuer à pouvoir avoir toujours des super films et des super aventures qui sont racontées, et que nous, on passe à Montagne-en-Seine. C'est pour ça qu'on a commencé aussi à se mettre dans la production. Je dirais que c'est un peu ça, les différents axes de développement qu'on a eus ces dernières années.

  • Speaker #0

    Excellent. Et quels sont les principaux défis qu'on rencontre quand on organise un festival comme ça ? Moi, je n'ai jamais rien organisé tel, donc je n'ai aucune idée.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, les défis qu'on a, je pense qu'ils sont un peu de deux ordres. Il y a un premier défi qui est dans l'organisation, où quand tu fais de l'événementiel, le jour J, il faut vraiment que ça se passe bien. Donc, tu as toute une préparation avant qui est clé pour que le jour J, ça se passe. Voilà, ce soit... vraiment organisé au cordeau et qu'il n'y ait pas de couac parce que voilà c'est du live et donc du coup la moindre chose peut être catastrophique donc on a eu des petits couacs mais globalement ça s'est quand même plutôt bien passé mais donc je dirais que tu vois des petits couacs ça peut être je sais pas quoi le micro qui ne marche pas le film ou en fait c'était pas le bon qui était mis ou enfin voilà tu vois tu peux avoir des petites choses comme ça donc c'est pour ça que tu as toute une préparation et nous on a une équipe qui travaille qui travaille sur Montagne en Seine il y a sept personnes qui travaillent sur l'événement maintenant. Et donc, du coup, c'est vraiment tout leur travail pour que ce soit millimétré et parfaitement organisé pour le jour J, que ce soit vraiment, voilà, un truc où il n'y ait pas de couac, justement, qui se passe et que la soirée se déroule parfaitement. Donc ça, c'est un premier enjeu et qui est assez spécifique, je pense, à l'événementiel. Et le deuxième, c'est aussi de... Comment est-ce que tu arrives à communiquer et à toucher, en fait, les différentes personnes et tous ces... tous ces passionnés de montagne, et plus ou moins passionnés de montagne, parce qu'on voit qu'on arrive maintenant, au départ, on était dans des cercles très passionnés, on va dire, les experts de leur sport, qui sont vraiment à fond. Et puis, de plus en plus, on s'ouvre aussi à des cercles qui sont passionnés, mais plutôt d'outdoor, qui vont venir peut-être juste du running, et qui sont mis un peu au trail. Et donc, du coup, c'est aussi ce type de public qu'on capte. donc c'est de se dire comment est-ce qu'on arrive justement à capter ces personnes, à leur communiquer ce que c'est que Montagne en Seine, qu'ils peuvent aussi, eux, y trouver leur compte dans des films d'escalade, des films d'alpinisme, et réussir aussi à renouveler toujours l'expérience et que la première fois ne soit pas la même que la deuxième et que la fois suivante. etc. Donc il y a un enjeu aussi de renouvellement dans ce qu'on peut proposer à nos spectateurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce n'est pas si simple de renouveler ça et d'attirer les gens, idéalement deux fois par an du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et c'est vrai qu'il y a un côté deux fois par an, je trouve que c'est assez chouette parce que ça permet, tu as vraiment l'édition de l'hiver, je pense qu'est celle la plus présente même dans l'imaginaire collectif, où la montagne est beaucoup associée au ski. Et donc c'est vrai que la période de novembre, les gens ont... envie d'aller à la montagne. Tu vois, t'as vraiment ce côté, tout le monde se dit, ok, les premières chutes de neige, quand est-ce qu'elles arrivent ? Tu vois, genre, première chute de neige, ça passe aux infos, ça passe partout, etc. Donc, tout le monde est dans les starting blocks et donc, c'est vraiment une super période justement pour s'évader et puis commencer à rêver de la saison à venir et puis après, t'as quand même la période d'avril où là, c'est un peu avril-mai où c'est un peu, voilà tu penses un peu moins montagne limite tu viens de finir ta saison Et en même temps, tu te replonges dans autre chose. Tu vois, nous, là, cette année, on a du kayak. Il y a plein de gens qui se disent « Waouh, j'ai découvert le kayak, mais en fait, génial, et je vais en faire cet été. » Et du coup, nous, c'est exactement pour ça qu'on organise l'événement et c'est exactement les retours qu'on adore. Parce qu'en fait, voilà, tu as fait découvrir un nouveau sport à quelqu'un et puis peut-être qu'en plus, il va le mettre en action. Et derrière, l'été prochain, en fait, il va faire des sports d'eau vive, du kayak peut-être, dans des rapides. c'est des retours comme ça qui... qui sont juste géniaux pour nous.

  • Speaker #0

    C'est génial d'avoir ce type de retour. Et toi, de quoi tu t'occupes en particulier dans cette organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est un peu particulier parce que je ne travaille pas à 100% pour Montagne en Seine. Moi, j'ai un job à côté, je travaille chez Danone. Et en fait, ce dont je m'occupe principalement, c'est deux choses. Un, c'est la sélection des films qu'on fait beaucoup avec Cyril et l'équipe de Montagne en Seine. Mais du coup, je suis assez impliquée là-dedans. Et la deuxième chose, c'est la présentation des soirées à Paris, dont je m'occupe aussi. On fait une présentation ensemble avec Cyril, justement, quand on fait nos soirées au Grand Rex. Et après, le reste du temps, c'est plutôt un… Je ne suis pas consultante, mais je veux dire, je suis plutôt toujours dans les choix stratégiques qui sont faits, justement, des développements, où est-ce qu'on veut se développer en termes de ville. on a aussi après eu des... D'autres choses qu'on avait développées, on avait développé un moment un festival sur les sports de mer qui s'appelait le Offshore Film Festival. Donc, tu vois, c'est un peu ce genre de choses où dès qu'on développe un peu des nouvelles choses, tu vois, c'est là où avec Cyril, on a beaucoup d'échanges sur ce qu'on fait. Qu'est-ce qu'on a envie de développer ? Comment est-ce qu'on le développe ? Tu vois, au moment du Covid, comment est-ce qu'on arrive à gérer cette période là où en fait, il n'y avait plus d'événements ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on fait des choses en ligne ? Comment est-ce qu'on le fait ? Pareil sur la production, quels sont les projets qu'on aura envie de faire, comment est-ce qu'on aura envie de développer cet axe-là de la production de films. Donc voilà, c'est un peu tout au long de l'année, ce dont moi je peux m'occuper.

  • Speaker #0

    Je vois. Et comment ça se fait ? Alors tu parlais de la sélection des films. Comment est-ce que vous faites pour sélectionner les films ? Déjà, est-ce qu'on vous en envoie énormément et vous devez… trier du coup beaucoup et qu'est ce que vous avez comme critères en fait pour sélectionner un film ?

  • Speaker #1

    Ouais alors maintenant c'est vrai qu'on en a on en voit beaucoup ça a évolué au fur et à mesure des années mais c'est vrai que maintenant on a beaucoup de films qui nous sont directement envoyés donc ça c'est chouette parce que ça nous permet d'avoir déjà un bon vivier de films qui peuvent être sympas et intéressants et intéressants pour le festival et après on va encore en chercher pas mal et notamment dans des films étrangers Je pense qu'en France, que ce soit les sportifs, des réalisateurs, les sociétés de production, c'est vrai que Montaigne en scène, je pense qu'ils ont quand même ça à l'esprit. Donc on a beaucoup de sollicitations qui viennent de l'extérieur. À l'étranger, ce n'est pas encore complètement le cas quand c'est des productions plutôt américaines, canadiennes ou même en Asie. Ils ne pensent pas forcément à Montaigne en scène directement. Donc c'est là où nous, on a encore ce travail d'aller chercher ces films. et parce que ça apporte aussi plein de choses d'avoir... des films aussi internationaux, c'est sympa aussi d'avoir un peu des différentes pattes. Et on voit qu'on a eu des films, je pense à un film polonais par exemple, il y a une patte des films polonais qui ne sont pas les mêmes que des films français, les films américains. Et je pense que là, on a plus une image en tête de ce que ça peut être un film américain un peu plus grandiose en termes de production, en termes de mindset, de manière de parler, etc. À l'inverse, par exemple, les films polonais, c'est assez introspectif. Ils ne sont pas beaucoup dans... Il y a moins de dialogues, etc. Bref, tout ça pour dire qu'en tout cas, aller chercher aussi des films à l'international, c'est un truc qui est important et qu'on continue à faire. Donc là, c'est plutôt nous, de manière plutôt proactive, qui allons essayer de les chercher. Et sur ta deuxième question, qui sont les critères de sélection, on n'a pas des critères complètement figés. Je dirais qu'il y a deux choses qui sont importantes pour nous. La première, c'est que ça raconte une vraie aventure en montagne. Donc, ça peut être une aventure. Et alors, c'est souvent quand même sportif, mais ça pourrait être une aventure même qui ne soit pas sportive. Ça pourrait être quelque chose même de plus contemplatif. Ça pourrait être des choses… Il n'y a pas forcément besoin que ce soit très professionnel, mais il faut vraiment qu'on ait une histoire, une aventure. Et la deuxième partie, c'est que ce soit aussi une aventure collective. On aime bien que ce soit… ou en tout cas que ça peut être individuel, mais on aime bien vraiment se sentir avec la personne. On aime bien qu'il y ait vraiment aussi ces personnages qu'on ressente et qu'on a envie, qu'on ait l'impression d'être avec eux, qu'on ait l'impression, et ça c'est hyper important pour nous, que ce ne soit pas juste des exploits ou une succession de belles descentes, que ce soit vraiment quelque chose qui raconte une aventure, qu'on voit les personnages. On aime bien quand ils se livrent, ils y arrivent, ils n'y arrivent pas, Leurs doutes, leurs... leurs sentiments et c'est vraiment tout ça qu'on essaie d'avoir dans les films qu'on sélectionne parce que c'est ce qui fait en fait le sel du film au delà des belles images qui souvent et voilà en toile de fond et bien sûr tu as des belles images déjà quand tu es en montagne de base c'est quand même des belles images et puis c'est vrai que là quand on a des aventures qui sont ben voilà en antarctique des aventures en alaska en himalaya mais même en france en suisse on a des ya des super belles choses et donc ça c'est vrai que c'est c'est presque C'est presque moins important pour nous, mais c'est souvent ce qui est le plus facile à avoir dans un film. Ces belles images, une fois qu'on fait une expédition à un endroit, il y a souvent de belles images. Mais du coup, ce qui est le plus difficile et ce qu'on recherche vraiment, c'est ce côté, ces aventures, cette partie collective, ces personnes qui se livrent. Et je dirais qu'après, pour que ça, c'est individuellement dans les films. Et ensuite, vraiment pour que ça fasse une bonne programmation aussi pour un événement. Il faut qu'il y ait une certaine complémentarité à la fois dans les sports qui sont mis à l'honneur. Je te disais, par exemple, dans l'édition d'été, on a un film d'escalade de voie, un film d'escalade de bloc, un film d'alpinisme et un film de kayak. On aime bien avoir vraiment une diversité dans les sports qu'on propose, qu'on n'ait pas que de l'escalade ou que de l'alpinisme, et que ça puisse parler un peu à tout le monde, à la fois pour découvrir des sports et aussi parce que j'aime bien, par exemple, l'escalade de bloc. Je suis content aussi de voir un film d'escalade de bloc. je dirais qu'il y a un deuxième aspect c'est que de plus en plus nous on veut avoir une parité aussi dans les films qu'on présente donc Aminima qui est forcément une femme dans un des films et comme personnage central et ça vraiment on en a de plus en plus et on a vu une mutation aussi là-dessus se passer ces dernières années et après la troisième partie c'est aussi pour que ça fasse pour que ce soit un peu équilibré aussi en termes de rythme dans la soirée. C'est bien que ce ne soit pas que des films qui soient complètement dramatiques ou que des films complètement humoristiques. On aime bien aussi qu'il y ait un peu des tons différents. Un qui soit un peu plus léger, effectivement, sur le ton de l'humour. Un autre, peut-être, qui soit un peu plus dramatique. C'est peut-être un peu fort comme terme, mais en tout cas qu'il y ait un peu aussi ces différentes émotions que tu peux ressentir qui changent aussi au fil... au fil de la soirée et du coup selon les films.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est vrai que ça permet vraiment de rythmer. Tu as déjà un petit peu répondu à mes questions. J'avais une question sur la représentation justement des femmes, parce que les sports de montagne, ça reste quand même assez masculin. Et c'est vrai que dans certains festivals, en fait, il n'y a pas cette parité. Ou alors la femme, oui, il y a des femmes, mais en fait, elles sont en rôle d'assistantes, enfin pas personnage central. Donc ça, c'est quelque chose auquel vous faites vraiment attention, avoir une parité en fait dans les films. Et est-ce que les femmes, au centre des films féminins, soient vraiment les personnages principaux ?

  • Speaker #1

    Oui, nous, on porte vraiment une attention particulière là-dessus. La parité, ça n'a pas toujours été le cas. On essaie vraiment toujours d'avoir une femme. Mais on voit que c'est de plus en plus facile, entre guillemets, de trouver vraiment ces films. Parce qu'en fait, déjà, il y a moins de femmes qui sont pratiquantes de ces sports. et de ces sports aussi, parfois, voilà... à haut niveau, elles sont aussi moins sponsorisées. C'est quand même aussi une réalité qu'on voit. Partir en expé, il y a moins de femmes qui partent en expé. Et puis après, l'autre chose dont on se rendait compte, c'est que quand il y avait des films sur des femmes, ils sont très rapidement mis gratuitement en ligne. Et c'est vrai qu'en fait, ils n'avaient parfois même pas le temps de passer en festival. Ils étaient mis directement, gratuitement en ligne. Donc ça, c'est un peu... c'est un peu la toile de fond qui fait qu'il n'y avait pas forcément une parité dès le départ dans le festival. Maintenant, on y attache une importance vraiment particulière et deux, on voit aussi qu'il y a de plus en plus de femmes qui sont... C'est un élan, une femme qui fait quelque chose. Si je pense à quelques alpinistes, on a eu Marion Poitvin, Lise Billon. Je pense qu'elles sont hyper inspirantes. Du coup, ça drive aussi d'autres femmes à essayer des choses, à se dire moi aussi, je peux aller faire une expédition. Moi aussi, je peux en faire un film. Moi aussi, je peux aller à Montagne-en-Seine. Et puis, c'est pareil, même dans des skieuses, dans des kayakistes. Tu vois, il y a Nouria Newman en kayak, mais elle est juste incroyable. Donc, je pense qu'elle va aussi inspirer d'autres femmes à aller en montagne. Voilà, donc on en a de plus en plus. Et je pense que c'est un effet boule de neige qui est assez sympa. Et l'autre chose que je voulais souligner quand même dans les femmes, c'est qu'on a aussi de plus en plus des réalisatrices. Parce que ça aussi, c'est des professions qui sont assez masculines, en fait. Que ce soit le montage, la prise de vue, la réalisation et même la production. C'était quand même beaucoup masculin, en fait, au départ. Et là, en fait, c'est chouette de voir. Tu vois, nous, là, on a un des films avec Brunwin Hodgins, qui est une Canadienne, qui a voulu vraiment faire du début à la fin du montage, de la prise de vue, de la réalisation, de la musique, etc. Que des femmes. Et je trouve que c'est des projets qui sont assez forts. Et c'est militant, mais en fait, c'est en être militant, c'est juste naturel. Tu ne te poserais pas la question si c'était pour les hommes. Et donc, elle, elle dit, c'est important que ce soit des femmes parce que je veux leur donner aussi leur chance, parce que je veux qu'elle aussi puisse s'exprimer dans un film à travers la musique, à travers la prise de vue et autres. Et donc, ça aussi, on a vu une évolution. Il y a de plus en plus de femmes. et je pense que voilà c'est aussi une question de de modèles, d'inspiration, de rôle-modèles qu'on arrive à avoir de plus en plus. Et là aussi, nous, dans les productions de films qu'on fait, on essaye aussi d'avoir, et là, c'est à nous de choisir aussi nos sujets. Donc, c'est là où nous aussi, on choisit justement de suivre des femmes. Et voilà, on va avoir un film avec Solène Pirer, qui est une grimpeuse incroyable. Et on est super content, justement, de pouvoir, nous, vraiment, les mettre à l'honneur. et Walk the Talk par rapport à ce qu'on se dit sur la place des femmes dans le cinéma de Montagne.

  • Speaker #0

    Génial, c'est chouette d'entendre ça, déjà d'entendre que ça évolue quand même. Et puis ouais, c'est ce que tu disais, je pense que c'est quand même un cercle vertueux et que là, en faisant attention à ça, vous contribuez aussi à ce que ça s'améliore au fur et à mesure, donc c'est hyper important. Et donc, il y a le Festival Montagne en Seine, mais vous avez aussi lancé la Fondation Montagne en Seine, qui est sous l'égide de la Fondation de France, si j'ai bien compris. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que vous avez voulu créer cette fondation ?

  • Speaker #1

    Oui, écoute, la fondation, en fait, ça faisait... Donc, on l'a montée en 2019. Et en fait, ça faisait quelques années qu'on réfléchissait à ça. La toile de fond, il y avait deux choses. C'était un, déjà, de se dire, on a envie un peu de rendre à la montagne ce qu'elle nous a apporté, nous, à travers le festival, et puis à travers juste la pratique qu'on pouvait en avoir. Donc, on avait aussi envie un peu de rendre... à ce milieu de rendre un peu ce que nous on arrive à avoir là-dedans. Et puis après la deuxième chose aussi c'est qu'on se rendait compte que ce soit à Montagne-en-Seine ou que ce soit pareil dans notre pratique en montagne, que la montagne c'est beau mais la montagne c'est pas forcément accessible à tous. La montagne c'est beau mais la montagne c'est important de sensibiliser à la protection de l'environnement parce qu'en fait en montagne tu te rends compte de la fonte des glaciers et du réchauffement climatique plus qu'ailleurs. Et aussi, il y avait un des axes qu'on développe avec la Fondation, qui est la solidarité. On se rend compte que la montagne, c'est aussi très beau, mais c'est aussi un milieu qui est dangereux. Et donc, on voulait aussi, nous, porter notre responsabilité là-dedans. Quand on a des films qui montrent des exploits en montagne, on sait que ce n'est pas non plus sans risque. Et donc, c'est ce qui a donné naissance aux trois axes qu'on a développés dans la Fondation Montagne en Seine. Un qui est la diversité, donc avoir des publics qui au départ n'avaient pas forcément accès à la montagne, de vraiment promouvoir cette diversité des publics en montagne, et que différentes personnes, que ce soit des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des enfants aussi parfois, puissent avoir accès à la montagne, puissent aussi en tirer les bénéfices que nous on arrive à en tirer. Donc ça c'est vraiment l'axe de diversité.

  • Speaker #0

    qu'on développe. Le deuxième, la protection de l'environnement et la sensibilisation à la protection de l'environnement. Et donc là, c'est à travers des actions de sensibilisation de public, donc en faisant des sensibilisations même dans des écoles, en faisant des collectes de déchets, en faisant des opérations de ramassage, de désinstallation. d'installations qui sont maintenant obsolètes, mais qui étaient anciennement des remontées mécaniques, par exemple. Et le troisième axe de solidarité, de venir en aide aussi à des sportifs qui auraient pu avoir un accident et de venir en aide à ces sportifs ou à leur famille. Et donc, c'est vraiment les trois axes qu'on a développés avec la Fondation Montaigne-En-Seine. Et donc, je te disais que ça faisait un moment qu'on y réfléchissait. Et d'ailleurs, c'était venu aussi d'une intervention qu'on avait eue d'Alex Honnold, qui a aussi une fondation à une autre échelle. mais justement qui expliquait de manière je trouvais hyper sincère et authentique. Il disait mais moi en fait j'ai commencé ma fondation, j'avais pas beaucoup d'argent mais j'avais envie de donner une partie de ce que j'avais aux autres et donc c'est ce qu'il faisait à travers sa fondation. Et en fait ça nous a un peu ouvert les yeux, on n'a pas besoin d'attendre d'être… et les fondations c'est vrai qu'on a dans l'imaginaire collectif, je pense qu'on imagine des gens qui sont peut-être un peu plus âgés, qui le font peut-être en fin de carrière. On se disait que ce n'était pas des millions qu'on a dans la Fondation, mais à notre niveau et à notre échelle, on peut déjà faire quelque chose. C'est ça qu'on a envie de faire. C'est ça qu'on commence à faire avec nos moyens, notre niveau, notre échelle à nous. Mais ça permet déjà de contribuer à faire des pas dans le bon sens. C'est pour ça qu'on a monté la Fondation. Voilà, en 2019.

  • Speaker #1

    C'est déjà génial, effectivement. Est-ce que tu as des exemples concrets à nous donner de projets que vous auriez déjà accompagnés ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, la manière dont ça se passe, c'est qu'on a un comité de sélection par an qui finance, qui soutient entre 5 et 10 projets d'associations. Et donc, du coup, peut-être dans les projets récents qu'on a eus, parce qu'en plus, on avait... On avait fait voter le public sur les projets qui les touchaient le plus. Je vais te parler des trois projets qui touchaient le plus les personnes qu'on avait fait voter dans le cadre de Montagne en Seine. Tu avais un projet qui était un projet de mountain wilderness, justement des installations obsolètes. Et en fait, on se rend compte qu'il y a des barbelés qui restent dans la nature et qui ne sont jamais désinstallés, qui sont en train de rouiller. Donc à la fin, ça rouille. Et puis du coup, ça se met aussi dans les sols. Donc ça fait de la pollution aussi des sols. C'est des anciennes stations de ski ou des remontées mécaniques qui pouvaient y avoir avec des poteaux qui sont encore restés là ou des choses comme ça. Ça peut être aussi des choses assez incroyables comme il peut y avoir aussi des abreuvoirs qui étaient là et puis qui sont restés pareil rouillés. Enfin bon, voilà. Donc c'est un peu toutes ces installations-là qui existaient qui en fait sont ramassés par… toute une équipe de bénévoles par l'association et organisée par l'association Mountain Wilderness. Donc ça, c'est vraiment, je pense, quelque chose qui nous touche. Et puis, on visualise très bien ce que ça peut être et ce que ça peut représenter. Et c'est vrai que c'est un pas complètement dans la bonne direction sur la partie environnementale. Un autre projet qu'on avait sur la partie plutôt diversité en montagne, c'est une association qui s'appelle Projet en Cime et qui permet en fait de faire une... une insertion des jeunes et un retour, ou en tout cas une direction vers l'emploi. Et donc, en fait, ils organisent une semaine tremplin pour des jeunes qui ont une partie de la semaine dédiée à des activités en montagne. Donc, ça peut être de la randonnée, ça peut être d'aller faire un sommet, de l'alpinisme, ça peut être de l'escalade aussi. Et puis, en fait, toute notre partie de la semaine qui est dédiée à... comment est-ce que je me présente, comment est-ce que je construis mon CV, des témoignages aussi de personnes qui ont des métiers qui attraient la montagne ou même un petit peu plus loin des métiers juste de la montagne. Et pour justement qu'à la fin de la semaine, chaque jeune qui est dans cette semaine se sente vraiment équipé et prêt et inspiré et dans des bonnes dispositions justement pour trouver derrière un emploi. Donc voilà, c'est deux exemples très concrets d'associations et de projets qu'on a pu soutenir en 2024. Des beaux projets.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que si on a des personnes qui nous écoutent, qui seraient intéressées pour proposer un projet, comment est-ce que ça se passe ?

  • Speaker #0

    Sur le site Montagne en Seine, on a une page dédiée à la fondation et dans laquelle vous pouvez proposer directement des projets directement sur le fichier contact. Nous, on fait des appels à projets. On a un comité de sélection qui est en septembre de chaque année. N'hésitez pas à venir avec les projets de vos associations et on les regardera. pendant notre comité de sélection qui se passe en septembre.

  • Speaker #1

    Top ! Et pour les prochaines années, quels sont vos projets ou envies, que ce soit avec le festival ou avec la Fondation ?

  • Speaker #0

    Pour les prochaines années, déjà, une envie que j'avais, qui est peut-être un petit peu personnelle, c'était même de m'impliquer dans certaines associations qu'on peut soutenir en étant moi-même bénévole. Et donc là, j'en profite. Les associations fonctionnent aussi beaucoup à travers ce bénévolat. Donc voilà, auditrices qui écoutez ce podcast, n'hésitez pas à proposer aussi vos services en tant que bénévole des associations parce qu'en fait, c'est hyper important et c'est comme ça que ça peut fonctionner. Donc ça, je dirais que c'était une envie un peu personnelle que j'avais pour la Fondation. Et après, plus largement, L'idée, c'est de pouvoir réussir à amplifier aussi le mouvement, l'action et l'impact qu'on peut avoir. Donc, à travers encore différentes associations. Là, on a essayé d'avoir aussi des associations qui soutenaient aussi plutôt la partie handicap et comment est-ce qu'on arrive à avoir accès à la montagne dans différentes situations de handicap. Donc, c'est aussi de réussir à... à s'ouvrir et à toucher un maximum de cette diversité. Justement, pareil, de favoriser les femmes en montagne. Comment est-ce qu'il y a des associations aussi qui viennent vraiment en aide, plus particulièrement aux femmes. Donc, de réussir à toucher un maximum de public et d'avoir un maximum d'impact à travers la fondation. Et ensuite, pour ce qui est de Montagne-en-Seine, je dirais que l'axe qui... qu'on a déjà commencé à développer et qui nous occupe encore beaucoup et qu'on continue pour les années à venir, c'est la production de films. Et donc là, je te disais, on avait en préparation un film avec Solène Pierret, qui est une grimpeuse exceptionnelle, une Française exceptionnelle qu'on a. On a aussi un film en préparation sur Benjamin Védrine qu'on a beaucoup vu et qui ne s'arrête pas qui ne s'arrête pas dans les exploits qu'il peut faire. un peu partout dans le monde, que ce soit en Himalaya et même là, après, dans le massif du Mont-Blanc avec sa trilogie là en duo, les drues aussi qu'il a fait là en solo. Donc voilà, plein de choses que Benjamin peut faire. Avec vraiment, je pense que c'est le moment de faire un film vraiment incroyable sur Benjamin Védrine parce qu'il a un talent juste incroyable. Il faut lui rendre hommage aussi là-dessus. Donc, c'est un autre projet qu'on a un peu en préparation. Et après, encore plein d'autres qui ne sont pas encore très concrets forcément. Mais voilà, donc ça, c'est vraiment l'axe qu'on développe pour avoir toujours des films incroyables et des aventures incroyables et des aventures humaines aussi incroyables et qui nous touchent à Montagnancel.

  • Speaker #1

    Génial. Donc, tout ça à suivre dans les prochains festivals. Ça donne envie. Et pour terminer, est-ce que tu as un message que tu souhaiterais transmettre aux auditrices de la Sportive Outdoor ?

  • Speaker #0

    Eh bien moi, mon message, et c'est ce qu'on essaie de faire passer aussi à travers Montagne en Seine, c'est oser, allez-y, sortez, faites-vous plaisir, lancez-vous dans les films, soyez inspirés par ce que vous pouvez voir autour de vous, et allez-y, lancez-vous à votre niveau, à votre échelle. C'est hyper important, et nous c'est vraiment cette... mise en action qu'on essaye d'avoir pour avoir cette première inspiration. Et ensuite, qu'on se dise, mais moi aussi, je peux le faire. Moi aussi, je peux vivre mon aventure en bas de chez moi. Je peux vivre mon aventure où je vais aller camper dans les Pyrénées, camper dans les Alpes. Je peux moi aussi faire ma semaine de ski de fond dans les Vosges. Et c'est ça, mon aventure à mon niveau et à mon échelle. Et surtout, moi, c'est ça, c'est la mise en action. Allez-y, soyez inspirés et mettez ça en action dans... dans votre vie. C'est ce que je vous souhaite.

  • Speaker #1

    Génial. Merci beaucoup, Manon. C'est un beau message pour terminer. Merci pour cet échange. C'était intéressant de savoir plus sur Montagne en Seine, où je le fais à chaque fois quasiment. Donc, c'est chouette d'avoir un peu les coulisses, de savoir comment ça se passe. Et c'est vrai que c'est toujours un beau rendez-vous. Donc, super intéressant. Et puis, merci. Et à bientôt, du coup, à Montagne en Seine et sur le podcast La Sportive Outdoor.

  • Speaker #0

    Merci Lorraine, à bientôt !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide.

  • Speaker #0

    A bientôt !

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Description

Dans cet épisode du podcast La Sportive Outdoor, Laurène Philippot reçoit Manon Grimwood, passionnée de montagne et cofondatrice du festival Montagne en Scènes, un événement devenu incontournable pour les amoureux de grands espaces et d’aventure.


Manon partage sa passion pour les sports de montagne, mais aussi la naissance du festival, les coulisses de l’organisation, les choix de programmation et la place des femmes dans les films de montagne. Elle évoque également la création de la Fondation Montagne en Scène, qui soutient notamment des projets pour diversifier l’accès à la montagne, préserver l’environnement et accompagner les victimes d’accidents en montagne.


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Manon Grimwood, cofondatrice du festival Montagne en Seine, un rendez-vous qui est devenu incontournable pour les passionnés de montagne. Je suis ravie de recevoir Manon aujourd'hui pour qu'elle nous parle de son parcours, de la naissance du festival, des coulisses de l'organisation, mais aussi de la fondation Montagne en Seine. Bienvenue Manon, merci d'être là. Est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Salut Lorraine, avec plaisir. Je m'appelle Manon. J'ai 35 ans, je suis effectivement cofondatrice de Montagne en Seine, j'ai deux enfants et je suis aussi passionnée de montagne. C'est ce qui a fait que j'ai créé Montagne en Seine.

  • Speaker #0

    Tu vas nous expliquer sous ça, comment s'est née en fait cette passion pour la montagne ? Est-ce que c'est une passion familiale qui est arrivée très jeune ou est-ce que c'est venu un peu plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment une passion familiale. J'ai la chance d'avoir des grands-parents qui ont trouvé que la montagne c'était super chouette. Ils habitaient dans l'ouest de la France. Et en fait, ils ont trouvé une station qui s'appelle maintenant Marybelle. Et ils ont dit, mais c'est chouette, c'est sympa de passer des vacances là-bas. Et donc, on a eu la chance d'avoir un chalet, un petit appartement familial là-bas. Donc, c'était vraiment le rendez-vous de toute la famille, à la fois l'hiver, l'été. Et donc, j'ai appris depuis toute petite à skier, à profiter aussi de la montagne l'été. Et donc, c'est vrai que ça a toujours été vraiment quelque chose qui habitait notre famille. Donc ça, c'était chouette. et après j'ai eu un petit peu Disons que là, c'était assez classique. Je faisais vraiment du ski alpin, de la randonnée. Et puis après, il y a eu la rencontre aussi avec Cyril, avec qui j'ai créé Montagne en Seine, où là, je suis passée dans de la montagne un peu différente, où je me suis mise aussi au ski de rando, au ski même hors piste, ce que je ne faisais pas tellement. Donc voilà, c'était un peu une deuxième dimension pour moi. Et puis après, même l'alpinisme auquel je me suis mise et au trail.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait pas mal de choses. Donc aujourd'hui c'est... quels sont les sports que tu pratiques ? Ski de rando, trail, alpinisme, tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Selon le temps, selon les saisons. Mais l'hiver, beaucoup de ski de rando. Et on a la chance d'avoir un point d'attache dans le Beaufortin, qui est vraiment le paradis pour le ski de rando. Donc, c'est un massif qui est super chouette. En fait, il y a plein d'endroits où il n'y a pas de remontée mécanique. Donc, c'est des endroits assez sauvages. Donc ça se prête super bien au ski de rando. Et puis après, effectivement, l'été randonné. Alpinisme, récemment avec les enfants, j'en ai un peu moins fait, mais j'en ai fait quand même pas mal, et même jusqu'à enceinte de trois mois. Je ne sais pas si c'est cautionné, mais en tout cas, j'avais le hoquet du médecin. Donc voilà, l'aiguille verte à trois mois. Et depuis, j'en ai un peu moins fait de l'alpinisme. Donc j'ai remplacé ça par du trail que je peux faire, même sachant que moi, je suis basée à Paris. L'éco-trail, ça permet quand même de voir nos belles forêts et avoir un petit peu de déplus.

  • Speaker #0

    Un petit peu d'évasion parisienne avec l'éco-trail en attendant de retourner dans le Beaufortin, c'est pas mal. Et qu'est-ce que tu trouves que la montagne t'apporte tant physiquement que mentalement ?

  • Speaker #1

    La montagne, c'est vraiment un lieu qui me ressource. C'est vraiment un lieu d'évasion, à la fois la beauté des paysages. Et puis en fait, à la montagne, il n'y a pas forcément internet, tu n'as pas forcément de téléphone. Donc c'est vraiment un moment où tu es complètement déconnecté, tu es complètement en symbiose avec la nature. Et puis en faisant justement ces sports-là, tu pars le matin à 9h du mat, tu es parti pour faire ton ski de rando. Toute la journée, tu fais ton petit pique-nique, tu continues l'après-midi. Donc c'est vraiment une journée totale en pleine montagne. Et encore une fois, comme moi, je suis parisienne, c'est vrai que c'est des journées qui sont super chouettes et vraiment déconnectées et qui te ressourcent ensuite pour toutes les semaines où on peut être à Paris.

  • Speaker #0

    C'est vrai que souvent, dans ces cas-là, je trouve que tu as l'impression d'être partie une semaine alors que tu as fait une journée. Mais le fait d'être en montagne et de penser juste à l'activité que tu es en train de faire, en fait, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et encore plus, c'est vrai que nous, parfois, quand on fait des... des raids à ski itinérants, là, je trouve que c'est vraiment le moment où tu es encore plus complètement dans ta bulle quand tu vas de refuge en refuge, une journée après l'autre, tu passes les étapes, tu franchis l'école, etc. Alors là, c'est vrai que c'est vraiment la déconnexion ultime. Et ouais, là, tu en prends pour... Tu as l'impression d'être partie, effectivement, des mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est génial. Il y a un effet magique avec ça. On va parler, du coup, évidemment, de Montagne en Seine. Donc, on disait que tu as co-créé. Est-ce que déjà, pour celles qui ne connaîtraient pas le festival, tu peux nous le prés

  • Speaker #1

    Oui absolument, Montaigne en scène c'est un festival de films. On projette 4-5 documentaires dans des soirées de projection qu'on organise un peu partout maintenant en France et même à l'étranger. C'est une soirée qui est itinérante, on a des tournées dans plus de 300 villes et on est dans plus de 15 pays aussi dans le monde maintenant. Donc voilà, en gros c'est le rendez-vous, tu es passionné de montagne, c'est le rendez-vous incontournable de l'année. On a deux éditions par an, une édition hiver qui se passe entre novembre et décembre et une édition d'été qui se passe entre avril et mai. Et donc c'est le rendez-vous incontournable si tu as envie de t'évader où que tu sois en France ou à l'étranger. C'est le moment où tu peux retrouver d'autres passionnés de montagne et voir des super belles aventures en montagne.

  • Speaker #0

    de sportifs qui nous font rêver le temps d'une soirée je valide totalement cette description et en plus je dois dire que je suis ravie que vous soyez dans autant de villes moi je suis à Strasbourg et en fait il y a plein de choses où il y a partout en France mais il n'y a pas à Strasbourg et Montagne-en-Seine vous êtes aussi à Strasbourg ce qui me fait plaisir à chaque fois parce qu'on ne se sent pas délaissé donc on peut nous aussi avoir notre petite dose de montagne

  • Speaker #1

    Je trouve justement, c'est rigolo que tu parles de Strasbourg, parce qu'en fait, c'est une ville dans laquelle Montaigne-en-Seine est assez gros. Et c'est vrai que parfois, je ne sais pas ce que les gens s'imaginent, mais tu te dis à Strasbourg, est-ce qu'il y a vraiment des passionnés de Montaigne ? La réponse est oui, c'est vraiment une des grosses villes qu'on a en France. Donc, c'est complètement validé, Strasbourg.

  • Speaker #0

    Merci de le dire, ça fait plaisir. Mais je ne sais pas trop pourquoi, honnêtement, j'ai souvent marqué ça sur pas mal de types d'événements. Strasbourg est toujours un peu mise de côté, alors est-ce que, je ne sais pas, il y a des organisateurs qui se disent non, je ne sais pas, c'est trop loin ? Parce qu'il y a toujours un peu cette image aussi, en gros c'est loin, il fait froid, mais non, on a une vie culturelle normale, etc. Donc ça fait plaisir d'avoir tous ces événements quand même. Et comment est née alors l'idée de ce festival ?

  • Speaker #1

    En fait, on était en école de commerce avec Cyril, le cofondateur de Montagne en Seine. Et on était dans un master d'entrepreneuriat dans lequel on avait un moment une présentation sur des événements et qui disait chaque passion à son salon. Et puis, on a commencé à réfléchir. On s'est dit, c'est marrant, on est passionnés de montagne tous les deux. Et finalement, il n'y a pas vraiment d'événements montagne à Paris. Donc, on a commencé à réfléchir à ça et à se dire, on a envie de créer nous aussi notre événement pour que Paris ne soit pas délaissé. Et il y a vraiment des passionnés de montagne à Paris. Donc, on a envie de créer justement ce... ce rendez-vous de passionnés de montagne. Et en parallèle, on avait la connaissance d'un festival à Grenoble qui s'appelle les Rencontres du cinéma de montagne de Grenoble, qui était une bonne source d'inspiration pour nous, parce qu'on s'est dit, mais en fait, c'est un événement un peu comme ça, qui réunit des milliers de personnes. Donc là, c'était des grenoblois, en l'occurrence, autour d'une soirée hyper conviviale, hyper vraiment sympathique, avec une ambiance, ouais, vraiment presque familiale. et en même temps une soirée de projection de films où tu t'évades complètement. Donc on s'est dit c'est quelque chose d'un peu similaire qu'on aura envie d'organiser à Paris. Et donc voilà, la vie est faite de rencontres comme ça. On avait rencontré le fondateur de l'événement et qui nous a donné un petit coup de pouce en disant « Allez, lancez-vous ! » Et c'est comme ça qu'on a lancé l'événement. Et on a la chance, c'est vrai, à Paris de l'avoir lancé au Grand Rex. Et je pense que ça a quand même pas mal joué aussi dans le fait que tu vois on est continué, que ça ait pris de l'ampleur parce que c'est quand même un cinéma qui est assez unique en Europe, où il y a plus de 2500 places dans une très grande salle. Donc c'est vrai qu'une salle de cinéma maintenant à 2500 personnes en fait il n'y en a plus énormément maintenant c'est beaucoup des cinémas avec des multiplexes et du coup c'est voilà 100, 200, peut-être 500 mais c'est déjà des grandes salles en fait avec 500 personnes et là à Paris de manière je pense... un peu inconsciente au départ avec Cyril, on se dit, on va le faire au Grand Rex, bien sûr. Bien sûr, on va le faire au Grand Rex. Ou on pourrait le faire d'autres. Et donc, c'est comme ça qu'en 2012, on a créé la première édition de Montagne en Seine avec déjà une bonne programmation et le même esprit, je pense, que celui qu'on retrouve maintenant. Et voilà. Et finalement, la soirée a été un beau succès. On avait... plus de 2000 personnes à ce premier événement. Et donc là, on s'est dit, super, en fait, d'un événement qui, au départ, on l'avait lancé en se disant, bon, c'est chouette et puis on verra bien ce qui se passera ensuite. On avait tellement adoré même déjà l'organiser. Et puis, les retours qu'on a eus étaient géniaux. Donc, on s'est dit, bon, OK, en fait, on est parti sur quelque chose là.

  • Speaker #0

    C'est excellent d'avoir organisé ça direct au Grand Rec. C'est vrai que c'est courageux, mais bon, ça a fonctionné directement. Donc, franchement, félicitations. Et quels étaient vos objectifs au départ, finalement ? J'ai l'impression que c'était... se faire plaisir, organiser un événement aussi qui vous plaisait à vous. Et comment ils ont évolué ces objectifs depuis cette première édition ? Parce que tu disais, c'était en 2012, donc là, ça commence quand même à faire un moment.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, effectivement, au départ, on avait envie quand même de créer quelque chose, de créer un événement, mais on s'est dit, est-ce que ce sera assez gros aussi pour qu'on puisse aussi vivre de ça et un peu de cette passion ? Donc la première édition était un beau succès mais bon ça reste voilà assez modeste en termes de taille quand même. Mais donc on s'est dit en fait il y a des passionnés de montagne à Paris, il y a des passionnés de montagne aussi dans d'autres villes donc on a commencé en fait dès la deuxième édition à se dire il faut peut-être qu'on exporte aussi ça à Lyon, à Lille, à Bordeaux, à Nantes, à Marseille, à Strasbourg. Et donc là on a commencé à s'aimer un peu dans différentes villes de France. Et en fait, la mayonnaise prenait aussi dans les différentes villes. Donc voilà, de fil en aiguille, on est venu comme ça à développer un peu le festival dans différentes villes, avec toujours cette même envie et cette même passion qui était la nôtre, d'apporter un peu la montagne en ville à ceux qui ne la voient pas forcément quand ils se lèvent le matin. Et donc pourquoi pas le faire un peu dans ce Tour de France des villes. Et donc, au fur et à mesure, on organisait un peu… On organisait ça, on densifiait aussi le nombre d'événements qu'on pouvait créer. Et puis après, on avait aussi des envies. On a organisé parfois des événements un peu différents. On a organisé un événement qui s'appelait Rencontre au Sommet. On avait fait la rencontre entre Alex Honnold et Kylian Jornet, qui ne s'étaient pas forcément rencontrés, mais il se trouve qu'ils étaient au même moment à Paris. Donc on s'est dit, on va peut-être quand même profiter de ça pour organiser quelque chose. Donc voilà, c'est un peu au fil des rencontres et au fil du temps où on a un peu créé différentes choses, continué à construire Montagne en Seine en France et aussi après à l'étranger. Donc c'est ce qui a fait que depuis effectivement toutes ces années, le festival a continué de grossir et a continué à nous animer dans son développement. Et là, plus récemment, on a continué à… à se développer sur un peu d'autres choses, pour toujours aussi garder un peu la flamme dans ce qu'on fait, où de plus en plus, Cyril fait de la production aussi de films, où on avait envie aussi de nous contribuer à pouvoir avoir toujours des super films et des super aventures qui sont racontées, et que nous, on passe à Montagne-en-Seine. C'est pour ça qu'on a commencé aussi à se mettre dans la production. Je dirais que c'est un peu ça, les différents axes de développement qu'on a eus ces dernières années.

  • Speaker #0

    Excellent. Et quels sont les principaux défis qu'on rencontre quand on organise un festival comme ça ? Moi, je n'ai jamais rien organisé tel, donc je n'ai aucune idée.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, les défis qu'on a, je pense qu'ils sont un peu de deux ordres. Il y a un premier défi qui est dans l'organisation, où quand tu fais de l'événementiel, le jour J, il faut vraiment que ça se passe bien. Donc, tu as toute une préparation avant qui est clé pour que le jour J, ça se passe. Voilà, ce soit... vraiment organisé au cordeau et qu'il n'y ait pas de couac parce que voilà c'est du live et donc du coup la moindre chose peut être catastrophique donc on a eu des petits couacs mais globalement ça s'est quand même plutôt bien passé mais donc je dirais que tu vois des petits couacs ça peut être je sais pas quoi le micro qui ne marche pas le film ou en fait c'était pas le bon qui était mis ou enfin voilà tu vois tu peux avoir des petites choses comme ça donc c'est pour ça que tu as toute une préparation et nous on a une équipe qui travaille qui travaille sur Montagne en Seine il y a sept personnes qui travaillent sur l'événement maintenant. Et donc, du coup, c'est vraiment tout leur travail pour que ce soit millimétré et parfaitement organisé pour le jour J, que ce soit vraiment, voilà, un truc où il n'y ait pas de couac, justement, qui se passe et que la soirée se déroule parfaitement. Donc ça, c'est un premier enjeu et qui est assez spécifique, je pense, à l'événementiel. Et le deuxième, c'est aussi de... Comment est-ce que tu arrives à communiquer et à toucher, en fait, les différentes personnes et tous ces... tous ces passionnés de montagne, et plus ou moins passionnés de montagne, parce qu'on voit qu'on arrive maintenant, au départ, on était dans des cercles très passionnés, on va dire, les experts de leur sport, qui sont vraiment à fond. Et puis, de plus en plus, on s'ouvre aussi à des cercles qui sont passionnés, mais plutôt d'outdoor, qui vont venir peut-être juste du running, et qui sont mis un peu au trail. Et donc, du coup, c'est aussi ce type de public qu'on capte. donc c'est de se dire comment est-ce qu'on arrive justement à capter ces personnes, à leur communiquer ce que c'est que Montagne en Seine, qu'ils peuvent aussi, eux, y trouver leur compte dans des films d'escalade, des films d'alpinisme, et réussir aussi à renouveler toujours l'expérience et que la première fois ne soit pas la même que la deuxième et que la fois suivante. etc. Donc il y a un enjeu aussi de renouvellement dans ce qu'on peut proposer à nos spectateurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce n'est pas si simple de renouveler ça et d'attirer les gens, idéalement deux fois par an du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et c'est vrai qu'il y a un côté deux fois par an, je trouve que c'est assez chouette parce que ça permet, tu as vraiment l'édition de l'hiver, je pense qu'est celle la plus présente même dans l'imaginaire collectif, où la montagne est beaucoup associée au ski. Et donc c'est vrai que la période de novembre, les gens ont... envie d'aller à la montagne. Tu vois, t'as vraiment ce côté, tout le monde se dit, ok, les premières chutes de neige, quand est-ce qu'elles arrivent ? Tu vois, genre, première chute de neige, ça passe aux infos, ça passe partout, etc. Donc, tout le monde est dans les starting blocks et donc, c'est vraiment une super période justement pour s'évader et puis commencer à rêver de la saison à venir et puis après, t'as quand même la période d'avril où là, c'est un peu avril-mai où c'est un peu, voilà tu penses un peu moins montagne limite tu viens de finir ta saison Et en même temps, tu te replonges dans autre chose. Tu vois, nous, là, cette année, on a du kayak. Il y a plein de gens qui se disent « Waouh, j'ai découvert le kayak, mais en fait, génial, et je vais en faire cet été. » Et du coup, nous, c'est exactement pour ça qu'on organise l'événement et c'est exactement les retours qu'on adore. Parce qu'en fait, voilà, tu as fait découvrir un nouveau sport à quelqu'un et puis peut-être qu'en plus, il va le mettre en action. Et derrière, l'été prochain, en fait, il va faire des sports d'eau vive, du kayak peut-être, dans des rapides. c'est des retours comme ça qui... qui sont juste géniaux pour nous.

  • Speaker #0

    C'est génial d'avoir ce type de retour. Et toi, de quoi tu t'occupes en particulier dans cette organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est un peu particulier parce que je ne travaille pas à 100% pour Montagne en Seine. Moi, j'ai un job à côté, je travaille chez Danone. Et en fait, ce dont je m'occupe principalement, c'est deux choses. Un, c'est la sélection des films qu'on fait beaucoup avec Cyril et l'équipe de Montagne en Seine. Mais du coup, je suis assez impliquée là-dedans. Et la deuxième chose, c'est la présentation des soirées à Paris, dont je m'occupe aussi. On fait une présentation ensemble avec Cyril, justement, quand on fait nos soirées au Grand Rex. Et après, le reste du temps, c'est plutôt un… Je ne suis pas consultante, mais je veux dire, je suis plutôt toujours dans les choix stratégiques qui sont faits, justement, des développements, où est-ce qu'on veut se développer en termes de ville. on a aussi après eu des... D'autres choses qu'on avait développées, on avait développé un moment un festival sur les sports de mer qui s'appelait le Offshore Film Festival. Donc, tu vois, c'est un peu ce genre de choses où dès qu'on développe un peu des nouvelles choses, tu vois, c'est là où avec Cyril, on a beaucoup d'échanges sur ce qu'on fait. Qu'est-ce qu'on a envie de développer ? Comment est-ce qu'on le développe ? Tu vois, au moment du Covid, comment est-ce qu'on arrive à gérer cette période là où en fait, il n'y avait plus d'événements ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on fait des choses en ligne ? Comment est-ce qu'on le fait ? Pareil sur la production, quels sont les projets qu'on aura envie de faire, comment est-ce qu'on aura envie de développer cet axe-là de la production de films. Donc voilà, c'est un peu tout au long de l'année, ce dont moi je peux m'occuper.

  • Speaker #0

    Je vois. Et comment ça se fait ? Alors tu parlais de la sélection des films. Comment est-ce que vous faites pour sélectionner les films ? Déjà, est-ce qu'on vous en envoie énormément et vous devez… trier du coup beaucoup et qu'est ce que vous avez comme critères en fait pour sélectionner un film ?

  • Speaker #1

    Ouais alors maintenant c'est vrai qu'on en a on en voit beaucoup ça a évolué au fur et à mesure des années mais c'est vrai que maintenant on a beaucoup de films qui nous sont directement envoyés donc ça c'est chouette parce que ça nous permet d'avoir déjà un bon vivier de films qui peuvent être sympas et intéressants et intéressants pour le festival et après on va encore en chercher pas mal et notamment dans des films étrangers Je pense qu'en France, que ce soit les sportifs, des réalisateurs, les sociétés de production, c'est vrai que Montaigne en scène, je pense qu'ils ont quand même ça à l'esprit. Donc on a beaucoup de sollicitations qui viennent de l'extérieur. À l'étranger, ce n'est pas encore complètement le cas quand c'est des productions plutôt américaines, canadiennes ou même en Asie. Ils ne pensent pas forcément à Montaigne en scène directement. Donc c'est là où nous, on a encore ce travail d'aller chercher ces films. et parce que ça apporte aussi plein de choses d'avoir... des films aussi internationaux, c'est sympa aussi d'avoir un peu des différentes pattes. Et on voit qu'on a eu des films, je pense à un film polonais par exemple, il y a une patte des films polonais qui ne sont pas les mêmes que des films français, les films américains. Et je pense que là, on a plus une image en tête de ce que ça peut être un film américain un peu plus grandiose en termes de production, en termes de mindset, de manière de parler, etc. À l'inverse, par exemple, les films polonais, c'est assez introspectif. Ils ne sont pas beaucoup dans... Il y a moins de dialogues, etc. Bref, tout ça pour dire qu'en tout cas, aller chercher aussi des films à l'international, c'est un truc qui est important et qu'on continue à faire. Donc là, c'est plutôt nous, de manière plutôt proactive, qui allons essayer de les chercher. Et sur ta deuxième question, qui sont les critères de sélection, on n'a pas des critères complètement figés. Je dirais qu'il y a deux choses qui sont importantes pour nous. La première, c'est que ça raconte une vraie aventure en montagne. Donc, ça peut être une aventure. Et alors, c'est souvent quand même sportif, mais ça pourrait être une aventure même qui ne soit pas sportive. Ça pourrait être quelque chose même de plus contemplatif. Ça pourrait être des choses… Il n'y a pas forcément besoin que ce soit très professionnel, mais il faut vraiment qu'on ait une histoire, une aventure. Et la deuxième partie, c'est que ce soit aussi une aventure collective. On aime bien que ce soit… ou en tout cas que ça peut être individuel, mais on aime bien vraiment se sentir avec la personne. On aime bien qu'il y ait vraiment aussi ces personnages qu'on ressente et qu'on a envie, qu'on ait l'impression d'être avec eux, qu'on ait l'impression, et ça c'est hyper important pour nous, que ce ne soit pas juste des exploits ou une succession de belles descentes, que ce soit vraiment quelque chose qui raconte une aventure, qu'on voit les personnages. On aime bien quand ils se livrent, ils y arrivent, ils n'y arrivent pas, Leurs doutes, leurs... leurs sentiments et c'est vraiment tout ça qu'on essaie d'avoir dans les films qu'on sélectionne parce que c'est ce qui fait en fait le sel du film au delà des belles images qui souvent et voilà en toile de fond et bien sûr tu as des belles images déjà quand tu es en montagne de base c'est quand même des belles images et puis c'est vrai que là quand on a des aventures qui sont ben voilà en antarctique des aventures en alaska en himalaya mais même en france en suisse on a des ya des super belles choses et donc ça c'est vrai que c'est c'est presque C'est presque moins important pour nous, mais c'est souvent ce qui est le plus facile à avoir dans un film. Ces belles images, une fois qu'on fait une expédition à un endroit, il y a souvent de belles images. Mais du coup, ce qui est le plus difficile et ce qu'on recherche vraiment, c'est ce côté, ces aventures, cette partie collective, ces personnes qui se livrent. Et je dirais qu'après, pour que ça, c'est individuellement dans les films. Et ensuite, vraiment pour que ça fasse une bonne programmation aussi pour un événement. Il faut qu'il y ait une certaine complémentarité à la fois dans les sports qui sont mis à l'honneur. Je te disais, par exemple, dans l'édition d'été, on a un film d'escalade de voie, un film d'escalade de bloc, un film d'alpinisme et un film de kayak. On aime bien avoir vraiment une diversité dans les sports qu'on propose, qu'on n'ait pas que de l'escalade ou que de l'alpinisme, et que ça puisse parler un peu à tout le monde, à la fois pour découvrir des sports et aussi parce que j'aime bien, par exemple, l'escalade de bloc. Je suis content aussi de voir un film d'escalade de bloc. je dirais qu'il y a un deuxième aspect c'est que de plus en plus nous on veut avoir une parité aussi dans les films qu'on présente donc Aminima qui est forcément une femme dans un des films et comme personnage central et ça vraiment on en a de plus en plus et on a vu une mutation aussi là-dessus se passer ces dernières années et après la troisième partie c'est aussi pour que ça fasse pour que ce soit un peu équilibré aussi en termes de rythme dans la soirée. C'est bien que ce ne soit pas que des films qui soient complètement dramatiques ou que des films complètement humoristiques. On aime bien aussi qu'il y ait un peu des tons différents. Un qui soit un peu plus léger, effectivement, sur le ton de l'humour. Un autre, peut-être, qui soit un peu plus dramatique. C'est peut-être un peu fort comme terme, mais en tout cas qu'il y ait un peu aussi ces différentes émotions que tu peux ressentir qui changent aussi au fil... au fil de la soirée et du coup selon les films.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est vrai que ça permet vraiment de rythmer. Tu as déjà un petit peu répondu à mes questions. J'avais une question sur la représentation justement des femmes, parce que les sports de montagne, ça reste quand même assez masculin. Et c'est vrai que dans certains festivals, en fait, il n'y a pas cette parité. Ou alors la femme, oui, il y a des femmes, mais en fait, elles sont en rôle d'assistantes, enfin pas personnage central. Donc ça, c'est quelque chose auquel vous faites vraiment attention, avoir une parité en fait dans les films. Et est-ce que les femmes, au centre des films féminins, soient vraiment les personnages principaux ?

  • Speaker #1

    Oui, nous, on porte vraiment une attention particulière là-dessus. La parité, ça n'a pas toujours été le cas. On essaie vraiment toujours d'avoir une femme. Mais on voit que c'est de plus en plus facile, entre guillemets, de trouver vraiment ces films. Parce qu'en fait, déjà, il y a moins de femmes qui sont pratiquantes de ces sports. et de ces sports aussi, parfois, voilà... à haut niveau, elles sont aussi moins sponsorisées. C'est quand même aussi une réalité qu'on voit. Partir en expé, il y a moins de femmes qui partent en expé. Et puis après, l'autre chose dont on se rendait compte, c'est que quand il y avait des films sur des femmes, ils sont très rapidement mis gratuitement en ligne. Et c'est vrai qu'en fait, ils n'avaient parfois même pas le temps de passer en festival. Ils étaient mis directement, gratuitement en ligne. Donc ça, c'est un peu... c'est un peu la toile de fond qui fait qu'il n'y avait pas forcément une parité dès le départ dans le festival. Maintenant, on y attache une importance vraiment particulière et deux, on voit aussi qu'il y a de plus en plus de femmes qui sont... C'est un élan, une femme qui fait quelque chose. Si je pense à quelques alpinistes, on a eu Marion Poitvin, Lise Billon. Je pense qu'elles sont hyper inspirantes. Du coup, ça drive aussi d'autres femmes à essayer des choses, à se dire moi aussi, je peux aller faire une expédition. Moi aussi, je peux en faire un film. Moi aussi, je peux aller à Montagne-en-Seine. Et puis, c'est pareil, même dans des skieuses, dans des kayakistes. Tu vois, il y a Nouria Newman en kayak, mais elle est juste incroyable. Donc, je pense qu'elle va aussi inspirer d'autres femmes à aller en montagne. Voilà, donc on en a de plus en plus. Et je pense que c'est un effet boule de neige qui est assez sympa. Et l'autre chose que je voulais souligner quand même dans les femmes, c'est qu'on a aussi de plus en plus des réalisatrices. Parce que ça aussi, c'est des professions qui sont assez masculines, en fait. Que ce soit le montage, la prise de vue, la réalisation et même la production. C'était quand même beaucoup masculin, en fait, au départ. Et là, en fait, c'est chouette de voir. Tu vois, nous, là, on a un des films avec Brunwin Hodgins, qui est une Canadienne, qui a voulu vraiment faire du début à la fin du montage, de la prise de vue, de la réalisation, de la musique, etc. Que des femmes. Et je trouve que c'est des projets qui sont assez forts. Et c'est militant, mais en fait, c'est en être militant, c'est juste naturel. Tu ne te poserais pas la question si c'était pour les hommes. Et donc, elle, elle dit, c'est important que ce soit des femmes parce que je veux leur donner aussi leur chance, parce que je veux qu'elle aussi puisse s'exprimer dans un film à travers la musique, à travers la prise de vue et autres. Et donc, ça aussi, on a vu une évolution. Il y a de plus en plus de femmes. et je pense que voilà c'est aussi une question de de modèles, d'inspiration, de rôle-modèles qu'on arrive à avoir de plus en plus. Et là aussi, nous, dans les productions de films qu'on fait, on essaye aussi d'avoir, et là, c'est à nous de choisir aussi nos sujets. Donc, c'est là où nous aussi, on choisit justement de suivre des femmes. Et voilà, on va avoir un film avec Solène Pirer, qui est une grimpeuse incroyable. Et on est super content, justement, de pouvoir, nous, vraiment, les mettre à l'honneur. et Walk the Talk par rapport à ce qu'on se dit sur la place des femmes dans le cinéma de Montagne.

  • Speaker #0

    Génial, c'est chouette d'entendre ça, déjà d'entendre que ça évolue quand même. Et puis ouais, c'est ce que tu disais, je pense que c'est quand même un cercle vertueux et que là, en faisant attention à ça, vous contribuez aussi à ce que ça s'améliore au fur et à mesure, donc c'est hyper important. Et donc, il y a le Festival Montagne en Seine, mais vous avez aussi lancé la Fondation Montagne en Seine, qui est sous l'égide de la Fondation de France, si j'ai bien compris. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que vous avez voulu créer cette fondation ?

  • Speaker #1

    Oui, écoute, la fondation, en fait, ça faisait... Donc, on l'a montée en 2019. Et en fait, ça faisait quelques années qu'on réfléchissait à ça. La toile de fond, il y avait deux choses. C'était un, déjà, de se dire, on a envie un peu de rendre à la montagne ce qu'elle nous a apporté, nous, à travers le festival, et puis à travers juste la pratique qu'on pouvait en avoir. Donc, on avait aussi envie un peu de rendre... à ce milieu de rendre un peu ce que nous on arrive à avoir là-dedans. Et puis après la deuxième chose aussi c'est qu'on se rendait compte que ce soit à Montagne-en-Seine ou que ce soit pareil dans notre pratique en montagne, que la montagne c'est beau mais la montagne c'est pas forcément accessible à tous. La montagne c'est beau mais la montagne c'est important de sensibiliser à la protection de l'environnement parce qu'en fait en montagne tu te rends compte de la fonte des glaciers et du réchauffement climatique plus qu'ailleurs. Et aussi, il y avait un des axes qu'on développe avec la Fondation, qui est la solidarité. On se rend compte que la montagne, c'est aussi très beau, mais c'est aussi un milieu qui est dangereux. Et donc, on voulait aussi, nous, porter notre responsabilité là-dedans. Quand on a des films qui montrent des exploits en montagne, on sait que ce n'est pas non plus sans risque. Et donc, c'est ce qui a donné naissance aux trois axes qu'on a développés dans la Fondation Montagne en Seine. Un qui est la diversité, donc avoir des publics qui au départ n'avaient pas forcément accès à la montagne, de vraiment promouvoir cette diversité des publics en montagne, et que différentes personnes, que ce soit des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des enfants aussi parfois, puissent avoir accès à la montagne, puissent aussi en tirer les bénéfices que nous on arrive à en tirer. Donc ça c'est vraiment l'axe de diversité.

  • Speaker #0

    qu'on développe. Le deuxième, la protection de l'environnement et la sensibilisation à la protection de l'environnement. Et donc là, c'est à travers des actions de sensibilisation de public, donc en faisant des sensibilisations même dans des écoles, en faisant des collectes de déchets, en faisant des opérations de ramassage, de désinstallation. d'installations qui sont maintenant obsolètes, mais qui étaient anciennement des remontées mécaniques, par exemple. Et le troisième axe de solidarité, de venir en aide aussi à des sportifs qui auraient pu avoir un accident et de venir en aide à ces sportifs ou à leur famille. Et donc, c'est vraiment les trois axes qu'on a développés avec la Fondation Montaigne-En-Seine. Et donc, je te disais que ça faisait un moment qu'on y réfléchissait. Et d'ailleurs, c'était venu aussi d'une intervention qu'on avait eue d'Alex Honnold, qui a aussi une fondation à une autre échelle. mais justement qui expliquait de manière je trouvais hyper sincère et authentique. Il disait mais moi en fait j'ai commencé ma fondation, j'avais pas beaucoup d'argent mais j'avais envie de donner une partie de ce que j'avais aux autres et donc c'est ce qu'il faisait à travers sa fondation. Et en fait ça nous a un peu ouvert les yeux, on n'a pas besoin d'attendre d'être… et les fondations c'est vrai qu'on a dans l'imaginaire collectif, je pense qu'on imagine des gens qui sont peut-être un peu plus âgés, qui le font peut-être en fin de carrière. On se disait que ce n'était pas des millions qu'on a dans la Fondation, mais à notre niveau et à notre échelle, on peut déjà faire quelque chose. C'est ça qu'on a envie de faire. C'est ça qu'on commence à faire avec nos moyens, notre niveau, notre échelle à nous. Mais ça permet déjà de contribuer à faire des pas dans le bon sens. C'est pour ça qu'on a monté la Fondation. Voilà, en 2019.

  • Speaker #1

    C'est déjà génial, effectivement. Est-ce que tu as des exemples concrets à nous donner de projets que vous auriez déjà accompagnés ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, la manière dont ça se passe, c'est qu'on a un comité de sélection par an qui finance, qui soutient entre 5 et 10 projets d'associations. Et donc, du coup, peut-être dans les projets récents qu'on a eus, parce qu'en plus, on avait... On avait fait voter le public sur les projets qui les touchaient le plus. Je vais te parler des trois projets qui touchaient le plus les personnes qu'on avait fait voter dans le cadre de Montagne en Seine. Tu avais un projet qui était un projet de mountain wilderness, justement des installations obsolètes. Et en fait, on se rend compte qu'il y a des barbelés qui restent dans la nature et qui ne sont jamais désinstallés, qui sont en train de rouiller. Donc à la fin, ça rouille. Et puis du coup, ça se met aussi dans les sols. Donc ça fait de la pollution aussi des sols. C'est des anciennes stations de ski ou des remontées mécaniques qui pouvaient y avoir avec des poteaux qui sont encore restés là ou des choses comme ça. Ça peut être aussi des choses assez incroyables comme il peut y avoir aussi des abreuvoirs qui étaient là et puis qui sont restés pareil rouillés. Enfin bon, voilà. Donc c'est un peu toutes ces installations-là qui existaient qui en fait sont ramassés par… toute une équipe de bénévoles par l'association et organisée par l'association Mountain Wilderness. Donc ça, c'est vraiment, je pense, quelque chose qui nous touche. Et puis, on visualise très bien ce que ça peut être et ce que ça peut représenter. Et c'est vrai que c'est un pas complètement dans la bonne direction sur la partie environnementale. Un autre projet qu'on avait sur la partie plutôt diversité en montagne, c'est une association qui s'appelle Projet en Cime et qui permet en fait de faire une... une insertion des jeunes et un retour, ou en tout cas une direction vers l'emploi. Et donc, en fait, ils organisent une semaine tremplin pour des jeunes qui ont une partie de la semaine dédiée à des activités en montagne. Donc, ça peut être de la randonnée, ça peut être d'aller faire un sommet, de l'alpinisme, ça peut être de l'escalade aussi. Et puis, en fait, toute notre partie de la semaine qui est dédiée à... comment est-ce que je me présente, comment est-ce que je construis mon CV, des témoignages aussi de personnes qui ont des métiers qui attraient la montagne ou même un petit peu plus loin des métiers juste de la montagne. Et pour justement qu'à la fin de la semaine, chaque jeune qui est dans cette semaine se sente vraiment équipé et prêt et inspiré et dans des bonnes dispositions justement pour trouver derrière un emploi. Donc voilà, c'est deux exemples très concrets d'associations et de projets qu'on a pu soutenir en 2024. Des beaux projets.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que si on a des personnes qui nous écoutent, qui seraient intéressées pour proposer un projet, comment est-ce que ça se passe ?

  • Speaker #0

    Sur le site Montagne en Seine, on a une page dédiée à la fondation et dans laquelle vous pouvez proposer directement des projets directement sur le fichier contact. Nous, on fait des appels à projets. On a un comité de sélection qui est en septembre de chaque année. N'hésitez pas à venir avec les projets de vos associations et on les regardera. pendant notre comité de sélection qui se passe en septembre.

  • Speaker #1

    Top ! Et pour les prochaines années, quels sont vos projets ou envies, que ce soit avec le festival ou avec la Fondation ?

  • Speaker #0

    Pour les prochaines années, déjà, une envie que j'avais, qui est peut-être un petit peu personnelle, c'était même de m'impliquer dans certaines associations qu'on peut soutenir en étant moi-même bénévole. Et donc là, j'en profite. Les associations fonctionnent aussi beaucoup à travers ce bénévolat. Donc voilà, auditrices qui écoutez ce podcast, n'hésitez pas à proposer aussi vos services en tant que bénévole des associations parce qu'en fait, c'est hyper important et c'est comme ça que ça peut fonctionner. Donc ça, je dirais que c'était une envie un peu personnelle que j'avais pour la Fondation. Et après, plus largement, L'idée, c'est de pouvoir réussir à amplifier aussi le mouvement, l'action et l'impact qu'on peut avoir. Donc, à travers encore différentes associations. Là, on a essayé d'avoir aussi des associations qui soutenaient aussi plutôt la partie handicap et comment est-ce qu'on arrive à avoir accès à la montagne dans différentes situations de handicap. Donc, c'est aussi de réussir à... à s'ouvrir et à toucher un maximum de cette diversité. Justement, pareil, de favoriser les femmes en montagne. Comment est-ce qu'il y a des associations aussi qui viennent vraiment en aide, plus particulièrement aux femmes. Donc, de réussir à toucher un maximum de public et d'avoir un maximum d'impact à travers la fondation. Et ensuite, pour ce qui est de Montagne-en-Seine, je dirais que l'axe qui... qu'on a déjà commencé à développer et qui nous occupe encore beaucoup et qu'on continue pour les années à venir, c'est la production de films. Et donc là, je te disais, on avait en préparation un film avec Solène Pierret, qui est une grimpeuse exceptionnelle, une Française exceptionnelle qu'on a. On a aussi un film en préparation sur Benjamin Védrine qu'on a beaucoup vu et qui ne s'arrête pas qui ne s'arrête pas dans les exploits qu'il peut faire. un peu partout dans le monde, que ce soit en Himalaya et même là, après, dans le massif du Mont-Blanc avec sa trilogie là en duo, les drues aussi qu'il a fait là en solo. Donc voilà, plein de choses que Benjamin peut faire. Avec vraiment, je pense que c'est le moment de faire un film vraiment incroyable sur Benjamin Védrine parce qu'il a un talent juste incroyable. Il faut lui rendre hommage aussi là-dessus. Donc, c'est un autre projet qu'on a un peu en préparation. Et après, encore plein d'autres qui ne sont pas encore très concrets forcément. Mais voilà, donc ça, c'est vraiment l'axe qu'on développe pour avoir toujours des films incroyables et des aventures incroyables et des aventures humaines aussi incroyables et qui nous touchent à Montagnancel.

  • Speaker #1

    Génial. Donc, tout ça à suivre dans les prochains festivals. Ça donne envie. Et pour terminer, est-ce que tu as un message que tu souhaiterais transmettre aux auditrices de la Sportive Outdoor ?

  • Speaker #0

    Eh bien moi, mon message, et c'est ce qu'on essaie de faire passer aussi à travers Montagne en Seine, c'est oser, allez-y, sortez, faites-vous plaisir, lancez-vous dans les films, soyez inspirés par ce que vous pouvez voir autour de vous, et allez-y, lancez-vous à votre niveau, à votre échelle. C'est hyper important, et nous c'est vraiment cette... mise en action qu'on essaye d'avoir pour avoir cette première inspiration. Et ensuite, qu'on se dise, mais moi aussi, je peux le faire. Moi aussi, je peux vivre mon aventure en bas de chez moi. Je peux vivre mon aventure où je vais aller camper dans les Pyrénées, camper dans les Alpes. Je peux moi aussi faire ma semaine de ski de fond dans les Vosges. Et c'est ça, mon aventure à mon niveau et à mon échelle. Et surtout, moi, c'est ça, c'est la mise en action. Allez-y, soyez inspirés et mettez ça en action dans... dans votre vie. C'est ce que je vous souhaite.

  • Speaker #1

    Génial. Merci beaucoup, Manon. C'est un beau message pour terminer. Merci pour cet échange. C'était intéressant de savoir plus sur Montagne en Seine, où je le fais à chaque fois quasiment. Donc, c'est chouette d'avoir un peu les coulisses, de savoir comment ça se passe. Et c'est vrai que c'est toujours un beau rendez-vous. Donc, super intéressant. Et puis, merci. Et à bientôt, du coup, à Montagne en Seine et sur le podcast La Sportive Outdoor.

  • Speaker #0

    Merci Lorraine, à bientôt !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide.

  • Speaker #0

    A bientôt !

Description

Dans cet épisode du podcast La Sportive Outdoor, Laurène Philippot reçoit Manon Grimwood, passionnée de montagne et cofondatrice du festival Montagne en Scènes, un événement devenu incontournable pour les amoureux de grands espaces et d’aventure.


Manon partage sa passion pour les sports de montagne, mais aussi la naissance du festival, les coulisses de l’organisation, les choix de programmation et la place des femmes dans les films de montagne. Elle évoque également la création de la Fondation Montagne en Scène, qui soutient notamment des projets pour diversifier l’accès à la montagne, préserver l’environnement et accompagner les victimes d’accidents en montagne.


🔗 Liens

https://www.montagne-en-scene.com/

https://www.montagne-en-scene.com/fondation


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor,

  • Speaker #1

    le podcast.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Manon Grimwood, cofondatrice du festival Montagne en Seine, un rendez-vous qui est devenu incontournable pour les passionnés de montagne. Je suis ravie de recevoir Manon aujourd'hui pour qu'elle nous parle de son parcours, de la naissance du festival, des coulisses de l'organisation, mais aussi de la fondation Montagne en Seine. Bienvenue Manon, merci d'être là. Est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Salut Lorraine, avec plaisir. Je m'appelle Manon. J'ai 35 ans, je suis effectivement cofondatrice de Montagne en Seine, j'ai deux enfants et je suis aussi passionnée de montagne. C'est ce qui a fait que j'ai créé Montagne en Seine.

  • Speaker #0

    Tu vas nous expliquer sous ça, comment s'est née en fait cette passion pour la montagne ? Est-ce que c'est une passion familiale qui est arrivée très jeune ou est-ce que c'est venu un peu plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment une passion familiale. J'ai la chance d'avoir des grands-parents qui ont trouvé que la montagne c'était super chouette. Ils habitaient dans l'ouest de la France. Et en fait, ils ont trouvé une station qui s'appelle maintenant Marybelle. Et ils ont dit, mais c'est chouette, c'est sympa de passer des vacances là-bas. Et donc, on a eu la chance d'avoir un chalet, un petit appartement familial là-bas. Donc, c'était vraiment le rendez-vous de toute la famille, à la fois l'hiver, l'été. Et donc, j'ai appris depuis toute petite à skier, à profiter aussi de la montagne l'été. Et donc, c'est vrai que ça a toujours été vraiment quelque chose qui habitait notre famille. Donc ça, c'était chouette. et après j'ai eu un petit peu Disons que là, c'était assez classique. Je faisais vraiment du ski alpin, de la randonnée. Et puis après, il y a eu la rencontre aussi avec Cyril, avec qui j'ai créé Montagne en Seine, où là, je suis passée dans de la montagne un peu différente, où je me suis mise aussi au ski de rando, au ski même hors piste, ce que je ne faisais pas tellement. Donc voilà, c'était un peu une deuxième dimension pour moi. Et puis après, même l'alpinisme auquel je me suis mise et au trail.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait pas mal de choses. Donc aujourd'hui c'est... quels sont les sports que tu pratiques ? Ski de rando, trail, alpinisme, tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Selon le temps, selon les saisons. Mais l'hiver, beaucoup de ski de rando. Et on a la chance d'avoir un point d'attache dans le Beaufortin, qui est vraiment le paradis pour le ski de rando. Donc, c'est un massif qui est super chouette. En fait, il y a plein d'endroits où il n'y a pas de remontée mécanique. Donc, c'est des endroits assez sauvages. Donc ça se prête super bien au ski de rando. Et puis après, effectivement, l'été randonné. Alpinisme, récemment avec les enfants, j'en ai un peu moins fait, mais j'en ai fait quand même pas mal, et même jusqu'à enceinte de trois mois. Je ne sais pas si c'est cautionné, mais en tout cas, j'avais le hoquet du médecin. Donc voilà, l'aiguille verte à trois mois. Et depuis, j'en ai un peu moins fait de l'alpinisme. Donc j'ai remplacé ça par du trail que je peux faire, même sachant que moi, je suis basée à Paris. L'éco-trail, ça permet quand même de voir nos belles forêts et avoir un petit peu de déplus.

  • Speaker #0

    Un petit peu d'évasion parisienne avec l'éco-trail en attendant de retourner dans le Beaufortin, c'est pas mal. Et qu'est-ce que tu trouves que la montagne t'apporte tant physiquement que mentalement ?

  • Speaker #1

    La montagne, c'est vraiment un lieu qui me ressource. C'est vraiment un lieu d'évasion, à la fois la beauté des paysages. Et puis en fait, à la montagne, il n'y a pas forcément internet, tu n'as pas forcément de téléphone. Donc c'est vraiment un moment où tu es complètement déconnecté, tu es complètement en symbiose avec la nature. Et puis en faisant justement ces sports-là, tu pars le matin à 9h du mat, tu es parti pour faire ton ski de rando. Toute la journée, tu fais ton petit pique-nique, tu continues l'après-midi. Donc c'est vraiment une journée totale en pleine montagne. Et encore une fois, comme moi, je suis parisienne, c'est vrai que c'est des journées qui sont super chouettes et vraiment déconnectées et qui te ressourcent ensuite pour toutes les semaines où on peut être à Paris.

  • Speaker #0

    C'est vrai que souvent, dans ces cas-là, je trouve que tu as l'impression d'être partie une semaine alors que tu as fait une journée. Mais le fait d'être en montagne et de penser juste à l'activité que tu es en train de faire, en fait, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et encore plus, c'est vrai que nous, parfois, quand on fait des... des raids à ski itinérants, là, je trouve que c'est vraiment le moment où tu es encore plus complètement dans ta bulle quand tu vas de refuge en refuge, une journée après l'autre, tu passes les étapes, tu franchis l'école, etc. Alors là, c'est vrai que c'est vraiment la déconnexion ultime. Et ouais, là, tu en prends pour... Tu as l'impression d'être partie, effectivement, des mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est génial. Il y a un effet magique avec ça. On va parler, du coup, évidemment, de Montagne en Seine. Donc, on disait que tu as co-créé. Est-ce que déjà, pour celles qui ne connaîtraient pas le festival, tu peux nous le prés

  • Speaker #1

    Oui absolument, Montaigne en scène c'est un festival de films. On projette 4-5 documentaires dans des soirées de projection qu'on organise un peu partout maintenant en France et même à l'étranger. C'est une soirée qui est itinérante, on a des tournées dans plus de 300 villes et on est dans plus de 15 pays aussi dans le monde maintenant. Donc voilà, en gros c'est le rendez-vous, tu es passionné de montagne, c'est le rendez-vous incontournable de l'année. On a deux éditions par an, une édition hiver qui se passe entre novembre et décembre et une édition d'été qui se passe entre avril et mai. Et donc c'est le rendez-vous incontournable si tu as envie de t'évader où que tu sois en France ou à l'étranger. C'est le moment où tu peux retrouver d'autres passionnés de montagne et voir des super belles aventures en montagne.

  • Speaker #0

    de sportifs qui nous font rêver le temps d'une soirée je valide totalement cette description et en plus je dois dire que je suis ravie que vous soyez dans autant de villes moi je suis à Strasbourg et en fait il y a plein de choses où il y a partout en France mais il n'y a pas à Strasbourg et Montagne-en-Seine vous êtes aussi à Strasbourg ce qui me fait plaisir à chaque fois parce qu'on ne se sent pas délaissé donc on peut nous aussi avoir notre petite dose de montagne

  • Speaker #1

    Je trouve justement, c'est rigolo que tu parles de Strasbourg, parce qu'en fait, c'est une ville dans laquelle Montaigne-en-Seine est assez gros. Et c'est vrai que parfois, je ne sais pas ce que les gens s'imaginent, mais tu te dis à Strasbourg, est-ce qu'il y a vraiment des passionnés de Montaigne ? La réponse est oui, c'est vraiment une des grosses villes qu'on a en France. Donc, c'est complètement validé, Strasbourg.

  • Speaker #0

    Merci de le dire, ça fait plaisir. Mais je ne sais pas trop pourquoi, honnêtement, j'ai souvent marqué ça sur pas mal de types d'événements. Strasbourg est toujours un peu mise de côté, alors est-ce que, je ne sais pas, il y a des organisateurs qui se disent non, je ne sais pas, c'est trop loin ? Parce qu'il y a toujours un peu cette image aussi, en gros c'est loin, il fait froid, mais non, on a une vie culturelle normale, etc. Donc ça fait plaisir d'avoir tous ces événements quand même. Et comment est née alors l'idée de ce festival ?

  • Speaker #1

    En fait, on était en école de commerce avec Cyril, le cofondateur de Montagne en Seine. Et on était dans un master d'entrepreneuriat dans lequel on avait un moment une présentation sur des événements et qui disait chaque passion à son salon. Et puis, on a commencé à réfléchir. On s'est dit, c'est marrant, on est passionnés de montagne tous les deux. Et finalement, il n'y a pas vraiment d'événements montagne à Paris. Donc, on a commencé à réfléchir à ça et à se dire, on a envie de créer nous aussi notre événement pour que Paris ne soit pas délaissé. Et il y a vraiment des passionnés de montagne à Paris. Donc, on a envie de créer justement ce... ce rendez-vous de passionnés de montagne. Et en parallèle, on avait la connaissance d'un festival à Grenoble qui s'appelle les Rencontres du cinéma de montagne de Grenoble, qui était une bonne source d'inspiration pour nous, parce qu'on s'est dit, mais en fait, c'est un événement un peu comme ça, qui réunit des milliers de personnes. Donc là, c'était des grenoblois, en l'occurrence, autour d'une soirée hyper conviviale, hyper vraiment sympathique, avec une ambiance, ouais, vraiment presque familiale. et en même temps une soirée de projection de films où tu t'évades complètement. Donc on s'est dit c'est quelque chose d'un peu similaire qu'on aura envie d'organiser à Paris. Et donc voilà, la vie est faite de rencontres comme ça. On avait rencontré le fondateur de l'événement et qui nous a donné un petit coup de pouce en disant « Allez, lancez-vous ! » Et c'est comme ça qu'on a lancé l'événement. Et on a la chance, c'est vrai, à Paris de l'avoir lancé au Grand Rex. Et je pense que ça a quand même pas mal joué aussi dans le fait que tu vois on est continué, que ça ait pris de l'ampleur parce que c'est quand même un cinéma qui est assez unique en Europe, où il y a plus de 2500 places dans une très grande salle. Donc c'est vrai qu'une salle de cinéma maintenant à 2500 personnes en fait il n'y en a plus énormément maintenant c'est beaucoup des cinémas avec des multiplexes et du coup c'est voilà 100, 200, peut-être 500 mais c'est déjà des grandes salles en fait avec 500 personnes et là à Paris de manière je pense... un peu inconsciente au départ avec Cyril, on se dit, on va le faire au Grand Rex, bien sûr. Bien sûr, on va le faire au Grand Rex. Ou on pourrait le faire d'autres. Et donc, c'est comme ça qu'en 2012, on a créé la première édition de Montagne en Seine avec déjà une bonne programmation et le même esprit, je pense, que celui qu'on retrouve maintenant. Et voilà. Et finalement, la soirée a été un beau succès. On avait... plus de 2000 personnes à ce premier événement. Et donc là, on s'est dit, super, en fait, d'un événement qui, au départ, on l'avait lancé en se disant, bon, c'est chouette et puis on verra bien ce qui se passera ensuite. On avait tellement adoré même déjà l'organiser. Et puis, les retours qu'on a eus étaient géniaux. Donc, on s'est dit, bon, OK, en fait, on est parti sur quelque chose là.

  • Speaker #0

    C'est excellent d'avoir organisé ça direct au Grand Rec. C'est vrai que c'est courageux, mais bon, ça a fonctionné directement. Donc, franchement, félicitations. Et quels étaient vos objectifs au départ, finalement ? J'ai l'impression que c'était... se faire plaisir, organiser un événement aussi qui vous plaisait à vous. Et comment ils ont évolué ces objectifs depuis cette première édition ? Parce que tu disais, c'était en 2012, donc là, ça commence quand même à faire un moment.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, effectivement, au départ, on avait envie quand même de créer quelque chose, de créer un événement, mais on s'est dit, est-ce que ce sera assez gros aussi pour qu'on puisse aussi vivre de ça et un peu de cette passion ? Donc la première édition était un beau succès mais bon ça reste voilà assez modeste en termes de taille quand même. Mais donc on s'est dit en fait il y a des passionnés de montagne à Paris, il y a des passionnés de montagne aussi dans d'autres villes donc on a commencé en fait dès la deuxième édition à se dire il faut peut-être qu'on exporte aussi ça à Lyon, à Lille, à Bordeaux, à Nantes, à Marseille, à Strasbourg. Et donc là on a commencé à s'aimer un peu dans différentes villes de France. Et en fait, la mayonnaise prenait aussi dans les différentes villes. Donc voilà, de fil en aiguille, on est venu comme ça à développer un peu le festival dans différentes villes, avec toujours cette même envie et cette même passion qui était la nôtre, d'apporter un peu la montagne en ville à ceux qui ne la voient pas forcément quand ils se lèvent le matin. Et donc pourquoi pas le faire un peu dans ce Tour de France des villes. Et donc, au fur et à mesure, on organisait un peu… On organisait ça, on densifiait aussi le nombre d'événements qu'on pouvait créer. Et puis après, on avait aussi des envies. On a organisé parfois des événements un peu différents. On a organisé un événement qui s'appelait Rencontre au Sommet. On avait fait la rencontre entre Alex Honnold et Kylian Jornet, qui ne s'étaient pas forcément rencontrés, mais il se trouve qu'ils étaient au même moment à Paris. Donc on s'est dit, on va peut-être quand même profiter de ça pour organiser quelque chose. Donc voilà, c'est un peu au fil des rencontres et au fil du temps où on a un peu créé différentes choses, continué à construire Montagne en Seine en France et aussi après à l'étranger. Donc c'est ce qui a fait que depuis effectivement toutes ces années, le festival a continué de grossir et a continué à nous animer dans son développement. Et là, plus récemment, on a continué à… à se développer sur un peu d'autres choses, pour toujours aussi garder un peu la flamme dans ce qu'on fait, où de plus en plus, Cyril fait de la production aussi de films, où on avait envie aussi de nous contribuer à pouvoir avoir toujours des super films et des super aventures qui sont racontées, et que nous, on passe à Montagne-en-Seine. C'est pour ça qu'on a commencé aussi à se mettre dans la production. Je dirais que c'est un peu ça, les différents axes de développement qu'on a eus ces dernières années.

  • Speaker #0

    Excellent. Et quels sont les principaux défis qu'on rencontre quand on organise un festival comme ça ? Moi, je n'ai jamais rien organisé tel, donc je n'ai aucune idée.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, les défis qu'on a, je pense qu'ils sont un peu de deux ordres. Il y a un premier défi qui est dans l'organisation, où quand tu fais de l'événementiel, le jour J, il faut vraiment que ça se passe bien. Donc, tu as toute une préparation avant qui est clé pour que le jour J, ça se passe. Voilà, ce soit... vraiment organisé au cordeau et qu'il n'y ait pas de couac parce que voilà c'est du live et donc du coup la moindre chose peut être catastrophique donc on a eu des petits couacs mais globalement ça s'est quand même plutôt bien passé mais donc je dirais que tu vois des petits couacs ça peut être je sais pas quoi le micro qui ne marche pas le film ou en fait c'était pas le bon qui était mis ou enfin voilà tu vois tu peux avoir des petites choses comme ça donc c'est pour ça que tu as toute une préparation et nous on a une équipe qui travaille qui travaille sur Montagne en Seine il y a sept personnes qui travaillent sur l'événement maintenant. Et donc, du coup, c'est vraiment tout leur travail pour que ce soit millimétré et parfaitement organisé pour le jour J, que ce soit vraiment, voilà, un truc où il n'y ait pas de couac, justement, qui se passe et que la soirée se déroule parfaitement. Donc ça, c'est un premier enjeu et qui est assez spécifique, je pense, à l'événementiel. Et le deuxième, c'est aussi de... Comment est-ce que tu arrives à communiquer et à toucher, en fait, les différentes personnes et tous ces... tous ces passionnés de montagne, et plus ou moins passionnés de montagne, parce qu'on voit qu'on arrive maintenant, au départ, on était dans des cercles très passionnés, on va dire, les experts de leur sport, qui sont vraiment à fond. Et puis, de plus en plus, on s'ouvre aussi à des cercles qui sont passionnés, mais plutôt d'outdoor, qui vont venir peut-être juste du running, et qui sont mis un peu au trail. Et donc, du coup, c'est aussi ce type de public qu'on capte. donc c'est de se dire comment est-ce qu'on arrive justement à capter ces personnes, à leur communiquer ce que c'est que Montagne en Seine, qu'ils peuvent aussi, eux, y trouver leur compte dans des films d'escalade, des films d'alpinisme, et réussir aussi à renouveler toujours l'expérience et que la première fois ne soit pas la même que la deuxième et que la fois suivante. etc. Donc il y a un enjeu aussi de renouvellement dans ce qu'on peut proposer à nos spectateurs.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce n'est pas si simple de renouveler ça et d'attirer les gens, idéalement deux fois par an du coup.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et c'est vrai qu'il y a un côté deux fois par an, je trouve que c'est assez chouette parce que ça permet, tu as vraiment l'édition de l'hiver, je pense qu'est celle la plus présente même dans l'imaginaire collectif, où la montagne est beaucoup associée au ski. Et donc c'est vrai que la période de novembre, les gens ont... envie d'aller à la montagne. Tu vois, t'as vraiment ce côté, tout le monde se dit, ok, les premières chutes de neige, quand est-ce qu'elles arrivent ? Tu vois, genre, première chute de neige, ça passe aux infos, ça passe partout, etc. Donc, tout le monde est dans les starting blocks et donc, c'est vraiment une super période justement pour s'évader et puis commencer à rêver de la saison à venir et puis après, t'as quand même la période d'avril où là, c'est un peu avril-mai où c'est un peu, voilà tu penses un peu moins montagne limite tu viens de finir ta saison Et en même temps, tu te replonges dans autre chose. Tu vois, nous, là, cette année, on a du kayak. Il y a plein de gens qui se disent « Waouh, j'ai découvert le kayak, mais en fait, génial, et je vais en faire cet été. » Et du coup, nous, c'est exactement pour ça qu'on organise l'événement et c'est exactement les retours qu'on adore. Parce qu'en fait, voilà, tu as fait découvrir un nouveau sport à quelqu'un et puis peut-être qu'en plus, il va le mettre en action. Et derrière, l'été prochain, en fait, il va faire des sports d'eau vive, du kayak peut-être, dans des rapides. c'est des retours comme ça qui... qui sont juste géniaux pour nous.

  • Speaker #0

    C'est génial d'avoir ce type de retour. Et toi, de quoi tu t'occupes en particulier dans cette organisation ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est un peu particulier parce que je ne travaille pas à 100% pour Montagne en Seine. Moi, j'ai un job à côté, je travaille chez Danone. Et en fait, ce dont je m'occupe principalement, c'est deux choses. Un, c'est la sélection des films qu'on fait beaucoup avec Cyril et l'équipe de Montagne en Seine. Mais du coup, je suis assez impliquée là-dedans. Et la deuxième chose, c'est la présentation des soirées à Paris, dont je m'occupe aussi. On fait une présentation ensemble avec Cyril, justement, quand on fait nos soirées au Grand Rex. Et après, le reste du temps, c'est plutôt un… Je ne suis pas consultante, mais je veux dire, je suis plutôt toujours dans les choix stratégiques qui sont faits, justement, des développements, où est-ce qu'on veut se développer en termes de ville. on a aussi après eu des... D'autres choses qu'on avait développées, on avait développé un moment un festival sur les sports de mer qui s'appelait le Offshore Film Festival. Donc, tu vois, c'est un peu ce genre de choses où dès qu'on développe un peu des nouvelles choses, tu vois, c'est là où avec Cyril, on a beaucoup d'échanges sur ce qu'on fait. Qu'est-ce qu'on a envie de développer ? Comment est-ce qu'on le développe ? Tu vois, au moment du Covid, comment est-ce qu'on arrive à gérer cette période là où en fait, il n'y avait plus d'événements ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on fait des choses en ligne ? Comment est-ce qu'on le fait ? Pareil sur la production, quels sont les projets qu'on aura envie de faire, comment est-ce qu'on aura envie de développer cet axe-là de la production de films. Donc voilà, c'est un peu tout au long de l'année, ce dont moi je peux m'occuper.

  • Speaker #0

    Je vois. Et comment ça se fait ? Alors tu parlais de la sélection des films. Comment est-ce que vous faites pour sélectionner les films ? Déjà, est-ce qu'on vous en envoie énormément et vous devez… trier du coup beaucoup et qu'est ce que vous avez comme critères en fait pour sélectionner un film ?

  • Speaker #1

    Ouais alors maintenant c'est vrai qu'on en a on en voit beaucoup ça a évolué au fur et à mesure des années mais c'est vrai que maintenant on a beaucoup de films qui nous sont directement envoyés donc ça c'est chouette parce que ça nous permet d'avoir déjà un bon vivier de films qui peuvent être sympas et intéressants et intéressants pour le festival et après on va encore en chercher pas mal et notamment dans des films étrangers Je pense qu'en France, que ce soit les sportifs, des réalisateurs, les sociétés de production, c'est vrai que Montaigne en scène, je pense qu'ils ont quand même ça à l'esprit. Donc on a beaucoup de sollicitations qui viennent de l'extérieur. À l'étranger, ce n'est pas encore complètement le cas quand c'est des productions plutôt américaines, canadiennes ou même en Asie. Ils ne pensent pas forcément à Montaigne en scène directement. Donc c'est là où nous, on a encore ce travail d'aller chercher ces films. et parce que ça apporte aussi plein de choses d'avoir... des films aussi internationaux, c'est sympa aussi d'avoir un peu des différentes pattes. Et on voit qu'on a eu des films, je pense à un film polonais par exemple, il y a une patte des films polonais qui ne sont pas les mêmes que des films français, les films américains. Et je pense que là, on a plus une image en tête de ce que ça peut être un film américain un peu plus grandiose en termes de production, en termes de mindset, de manière de parler, etc. À l'inverse, par exemple, les films polonais, c'est assez introspectif. Ils ne sont pas beaucoup dans... Il y a moins de dialogues, etc. Bref, tout ça pour dire qu'en tout cas, aller chercher aussi des films à l'international, c'est un truc qui est important et qu'on continue à faire. Donc là, c'est plutôt nous, de manière plutôt proactive, qui allons essayer de les chercher. Et sur ta deuxième question, qui sont les critères de sélection, on n'a pas des critères complètement figés. Je dirais qu'il y a deux choses qui sont importantes pour nous. La première, c'est que ça raconte une vraie aventure en montagne. Donc, ça peut être une aventure. Et alors, c'est souvent quand même sportif, mais ça pourrait être une aventure même qui ne soit pas sportive. Ça pourrait être quelque chose même de plus contemplatif. Ça pourrait être des choses… Il n'y a pas forcément besoin que ce soit très professionnel, mais il faut vraiment qu'on ait une histoire, une aventure. Et la deuxième partie, c'est que ce soit aussi une aventure collective. On aime bien que ce soit… ou en tout cas que ça peut être individuel, mais on aime bien vraiment se sentir avec la personne. On aime bien qu'il y ait vraiment aussi ces personnages qu'on ressente et qu'on a envie, qu'on ait l'impression d'être avec eux, qu'on ait l'impression, et ça c'est hyper important pour nous, que ce ne soit pas juste des exploits ou une succession de belles descentes, que ce soit vraiment quelque chose qui raconte une aventure, qu'on voit les personnages. On aime bien quand ils se livrent, ils y arrivent, ils n'y arrivent pas, Leurs doutes, leurs... leurs sentiments et c'est vraiment tout ça qu'on essaie d'avoir dans les films qu'on sélectionne parce que c'est ce qui fait en fait le sel du film au delà des belles images qui souvent et voilà en toile de fond et bien sûr tu as des belles images déjà quand tu es en montagne de base c'est quand même des belles images et puis c'est vrai que là quand on a des aventures qui sont ben voilà en antarctique des aventures en alaska en himalaya mais même en france en suisse on a des ya des super belles choses et donc ça c'est vrai que c'est c'est presque C'est presque moins important pour nous, mais c'est souvent ce qui est le plus facile à avoir dans un film. Ces belles images, une fois qu'on fait une expédition à un endroit, il y a souvent de belles images. Mais du coup, ce qui est le plus difficile et ce qu'on recherche vraiment, c'est ce côté, ces aventures, cette partie collective, ces personnes qui se livrent. Et je dirais qu'après, pour que ça, c'est individuellement dans les films. Et ensuite, vraiment pour que ça fasse une bonne programmation aussi pour un événement. Il faut qu'il y ait une certaine complémentarité à la fois dans les sports qui sont mis à l'honneur. Je te disais, par exemple, dans l'édition d'été, on a un film d'escalade de voie, un film d'escalade de bloc, un film d'alpinisme et un film de kayak. On aime bien avoir vraiment une diversité dans les sports qu'on propose, qu'on n'ait pas que de l'escalade ou que de l'alpinisme, et que ça puisse parler un peu à tout le monde, à la fois pour découvrir des sports et aussi parce que j'aime bien, par exemple, l'escalade de bloc. Je suis content aussi de voir un film d'escalade de bloc. je dirais qu'il y a un deuxième aspect c'est que de plus en plus nous on veut avoir une parité aussi dans les films qu'on présente donc Aminima qui est forcément une femme dans un des films et comme personnage central et ça vraiment on en a de plus en plus et on a vu une mutation aussi là-dessus se passer ces dernières années et après la troisième partie c'est aussi pour que ça fasse pour que ce soit un peu équilibré aussi en termes de rythme dans la soirée. C'est bien que ce ne soit pas que des films qui soient complètement dramatiques ou que des films complètement humoristiques. On aime bien aussi qu'il y ait un peu des tons différents. Un qui soit un peu plus léger, effectivement, sur le ton de l'humour. Un autre, peut-être, qui soit un peu plus dramatique. C'est peut-être un peu fort comme terme, mais en tout cas qu'il y ait un peu aussi ces différentes émotions que tu peux ressentir qui changent aussi au fil... au fil de la soirée et du coup selon les films.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est vrai que ça permet vraiment de rythmer. Tu as déjà un petit peu répondu à mes questions. J'avais une question sur la représentation justement des femmes, parce que les sports de montagne, ça reste quand même assez masculin. Et c'est vrai que dans certains festivals, en fait, il n'y a pas cette parité. Ou alors la femme, oui, il y a des femmes, mais en fait, elles sont en rôle d'assistantes, enfin pas personnage central. Donc ça, c'est quelque chose auquel vous faites vraiment attention, avoir une parité en fait dans les films. Et est-ce que les femmes, au centre des films féminins, soient vraiment les personnages principaux ?

  • Speaker #1

    Oui, nous, on porte vraiment une attention particulière là-dessus. La parité, ça n'a pas toujours été le cas. On essaie vraiment toujours d'avoir une femme. Mais on voit que c'est de plus en plus facile, entre guillemets, de trouver vraiment ces films. Parce qu'en fait, déjà, il y a moins de femmes qui sont pratiquantes de ces sports. et de ces sports aussi, parfois, voilà... à haut niveau, elles sont aussi moins sponsorisées. C'est quand même aussi une réalité qu'on voit. Partir en expé, il y a moins de femmes qui partent en expé. Et puis après, l'autre chose dont on se rendait compte, c'est que quand il y avait des films sur des femmes, ils sont très rapidement mis gratuitement en ligne. Et c'est vrai qu'en fait, ils n'avaient parfois même pas le temps de passer en festival. Ils étaient mis directement, gratuitement en ligne. Donc ça, c'est un peu... c'est un peu la toile de fond qui fait qu'il n'y avait pas forcément une parité dès le départ dans le festival. Maintenant, on y attache une importance vraiment particulière et deux, on voit aussi qu'il y a de plus en plus de femmes qui sont... C'est un élan, une femme qui fait quelque chose. Si je pense à quelques alpinistes, on a eu Marion Poitvin, Lise Billon. Je pense qu'elles sont hyper inspirantes. Du coup, ça drive aussi d'autres femmes à essayer des choses, à se dire moi aussi, je peux aller faire une expédition. Moi aussi, je peux en faire un film. Moi aussi, je peux aller à Montagne-en-Seine. Et puis, c'est pareil, même dans des skieuses, dans des kayakistes. Tu vois, il y a Nouria Newman en kayak, mais elle est juste incroyable. Donc, je pense qu'elle va aussi inspirer d'autres femmes à aller en montagne. Voilà, donc on en a de plus en plus. Et je pense que c'est un effet boule de neige qui est assez sympa. Et l'autre chose que je voulais souligner quand même dans les femmes, c'est qu'on a aussi de plus en plus des réalisatrices. Parce que ça aussi, c'est des professions qui sont assez masculines, en fait. Que ce soit le montage, la prise de vue, la réalisation et même la production. C'était quand même beaucoup masculin, en fait, au départ. Et là, en fait, c'est chouette de voir. Tu vois, nous, là, on a un des films avec Brunwin Hodgins, qui est une Canadienne, qui a voulu vraiment faire du début à la fin du montage, de la prise de vue, de la réalisation, de la musique, etc. Que des femmes. Et je trouve que c'est des projets qui sont assez forts. Et c'est militant, mais en fait, c'est en être militant, c'est juste naturel. Tu ne te poserais pas la question si c'était pour les hommes. Et donc, elle, elle dit, c'est important que ce soit des femmes parce que je veux leur donner aussi leur chance, parce que je veux qu'elle aussi puisse s'exprimer dans un film à travers la musique, à travers la prise de vue et autres. Et donc, ça aussi, on a vu une évolution. Il y a de plus en plus de femmes. et je pense que voilà c'est aussi une question de de modèles, d'inspiration, de rôle-modèles qu'on arrive à avoir de plus en plus. Et là aussi, nous, dans les productions de films qu'on fait, on essaye aussi d'avoir, et là, c'est à nous de choisir aussi nos sujets. Donc, c'est là où nous aussi, on choisit justement de suivre des femmes. Et voilà, on va avoir un film avec Solène Pirer, qui est une grimpeuse incroyable. Et on est super content, justement, de pouvoir, nous, vraiment, les mettre à l'honneur. et Walk the Talk par rapport à ce qu'on se dit sur la place des femmes dans le cinéma de Montagne.

  • Speaker #0

    Génial, c'est chouette d'entendre ça, déjà d'entendre que ça évolue quand même. Et puis ouais, c'est ce que tu disais, je pense que c'est quand même un cercle vertueux et que là, en faisant attention à ça, vous contribuez aussi à ce que ça s'améliore au fur et à mesure, donc c'est hyper important. Et donc, il y a le Festival Montagne en Seine, mais vous avez aussi lancé la Fondation Montagne en Seine, qui est sous l'égide de la Fondation de France, si j'ai bien compris. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que vous avez voulu créer cette fondation ?

  • Speaker #1

    Oui, écoute, la fondation, en fait, ça faisait... Donc, on l'a montée en 2019. Et en fait, ça faisait quelques années qu'on réfléchissait à ça. La toile de fond, il y avait deux choses. C'était un, déjà, de se dire, on a envie un peu de rendre à la montagne ce qu'elle nous a apporté, nous, à travers le festival, et puis à travers juste la pratique qu'on pouvait en avoir. Donc, on avait aussi envie un peu de rendre... à ce milieu de rendre un peu ce que nous on arrive à avoir là-dedans. Et puis après la deuxième chose aussi c'est qu'on se rendait compte que ce soit à Montagne-en-Seine ou que ce soit pareil dans notre pratique en montagne, que la montagne c'est beau mais la montagne c'est pas forcément accessible à tous. La montagne c'est beau mais la montagne c'est important de sensibiliser à la protection de l'environnement parce qu'en fait en montagne tu te rends compte de la fonte des glaciers et du réchauffement climatique plus qu'ailleurs. Et aussi, il y avait un des axes qu'on développe avec la Fondation, qui est la solidarité. On se rend compte que la montagne, c'est aussi très beau, mais c'est aussi un milieu qui est dangereux. Et donc, on voulait aussi, nous, porter notre responsabilité là-dedans. Quand on a des films qui montrent des exploits en montagne, on sait que ce n'est pas non plus sans risque. Et donc, c'est ce qui a donné naissance aux trois axes qu'on a développés dans la Fondation Montagne en Seine. Un qui est la diversité, donc avoir des publics qui au départ n'avaient pas forcément accès à la montagne, de vraiment promouvoir cette diversité des publics en montagne, et que différentes personnes, que ce soit des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des enfants aussi parfois, puissent avoir accès à la montagne, puissent aussi en tirer les bénéfices que nous on arrive à en tirer. Donc ça c'est vraiment l'axe de diversité.

  • Speaker #0

    qu'on développe. Le deuxième, la protection de l'environnement et la sensibilisation à la protection de l'environnement. Et donc là, c'est à travers des actions de sensibilisation de public, donc en faisant des sensibilisations même dans des écoles, en faisant des collectes de déchets, en faisant des opérations de ramassage, de désinstallation. d'installations qui sont maintenant obsolètes, mais qui étaient anciennement des remontées mécaniques, par exemple. Et le troisième axe de solidarité, de venir en aide aussi à des sportifs qui auraient pu avoir un accident et de venir en aide à ces sportifs ou à leur famille. Et donc, c'est vraiment les trois axes qu'on a développés avec la Fondation Montaigne-En-Seine. Et donc, je te disais que ça faisait un moment qu'on y réfléchissait. Et d'ailleurs, c'était venu aussi d'une intervention qu'on avait eue d'Alex Honnold, qui a aussi une fondation à une autre échelle. mais justement qui expliquait de manière je trouvais hyper sincère et authentique. Il disait mais moi en fait j'ai commencé ma fondation, j'avais pas beaucoup d'argent mais j'avais envie de donner une partie de ce que j'avais aux autres et donc c'est ce qu'il faisait à travers sa fondation. Et en fait ça nous a un peu ouvert les yeux, on n'a pas besoin d'attendre d'être… et les fondations c'est vrai qu'on a dans l'imaginaire collectif, je pense qu'on imagine des gens qui sont peut-être un peu plus âgés, qui le font peut-être en fin de carrière. On se disait que ce n'était pas des millions qu'on a dans la Fondation, mais à notre niveau et à notre échelle, on peut déjà faire quelque chose. C'est ça qu'on a envie de faire. C'est ça qu'on commence à faire avec nos moyens, notre niveau, notre échelle à nous. Mais ça permet déjà de contribuer à faire des pas dans le bon sens. C'est pour ça qu'on a monté la Fondation. Voilà, en 2019.

  • Speaker #1

    C'est déjà génial, effectivement. Est-ce que tu as des exemples concrets à nous donner de projets que vous auriez déjà accompagnés ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, la manière dont ça se passe, c'est qu'on a un comité de sélection par an qui finance, qui soutient entre 5 et 10 projets d'associations. Et donc, du coup, peut-être dans les projets récents qu'on a eus, parce qu'en plus, on avait... On avait fait voter le public sur les projets qui les touchaient le plus. Je vais te parler des trois projets qui touchaient le plus les personnes qu'on avait fait voter dans le cadre de Montagne en Seine. Tu avais un projet qui était un projet de mountain wilderness, justement des installations obsolètes. Et en fait, on se rend compte qu'il y a des barbelés qui restent dans la nature et qui ne sont jamais désinstallés, qui sont en train de rouiller. Donc à la fin, ça rouille. Et puis du coup, ça se met aussi dans les sols. Donc ça fait de la pollution aussi des sols. C'est des anciennes stations de ski ou des remontées mécaniques qui pouvaient y avoir avec des poteaux qui sont encore restés là ou des choses comme ça. Ça peut être aussi des choses assez incroyables comme il peut y avoir aussi des abreuvoirs qui étaient là et puis qui sont restés pareil rouillés. Enfin bon, voilà. Donc c'est un peu toutes ces installations-là qui existaient qui en fait sont ramassés par… toute une équipe de bénévoles par l'association et organisée par l'association Mountain Wilderness. Donc ça, c'est vraiment, je pense, quelque chose qui nous touche. Et puis, on visualise très bien ce que ça peut être et ce que ça peut représenter. Et c'est vrai que c'est un pas complètement dans la bonne direction sur la partie environnementale. Un autre projet qu'on avait sur la partie plutôt diversité en montagne, c'est une association qui s'appelle Projet en Cime et qui permet en fait de faire une... une insertion des jeunes et un retour, ou en tout cas une direction vers l'emploi. Et donc, en fait, ils organisent une semaine tremplin pour des jeunes qui ont une partie de la semaine dédiée à des activités en montagne. Donc, ça peut être de la randonnée, ça peut être d'aller faire un sommet, de l'alpinisme, ça peut être de l'escalade aussi. Et puis, en fait, toute notre partie de la semaine qui est dédiée à... comment est-ce que je me présente, comment est-ce que je construis mon CV, des témoignages aussi de personnes qui ont des métiers qui attraient la montagne ou même un petit peu plus loin des métiers juste de la montagne. Et pour justement qu'à la fin de la semaine, chaque jeune qui est dans cette semaine se sente vraiment équipé et prêt et inspiré et dans des bonnes dispositions justement pour trouver derrière un emploi. Donc voilà, c'est deux exemples très concrets d'associations et de projets qu'on a pu soutenir en 2024. Des beaux projets.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce que si on a des personnes qui nous écoutent, qui seraient intéressées pour proposer un projet, comment est-ce que ça se passe ?

  • Speaker #0

    Sur le site Montagne en Seine, on a une page dédiée à la fondation et dans laquelle vous pouvez proposer directement des projets directement sur le fichier contact. Nous, on fait des appels à projets. On a un comité de sélection qui est en septembre de chaque année. N'hésitez pas à venir avec les projets de vos associations et on les regardera. pendant notre comité de sélection qui se passe en septembre.

  • Speaker #1

    Top ! Et pour les prochaines années, quels sont vos projets ou envies, que ce soit avec le festival ou avec la Fondation ?

  • Speaker #0

    Pour les prochaines années, déjà, une envie que j'avais, qui est peut-être un petit peu personnelle, c'était même de m'impliquer dans certaines associations qu'on peut soutenir en étant moi-même bénévole. Et donc là, j'en profite. Les associations fonctionnent aussi beaucoup à travers ce bénévolat. Donc voilà, auditrices qui écoutez ce podcast, n'hésitez pas à proposer aussi vos services en tant que bénévole des associations parce qu'en fait, c'est hyper important et c'est comme ça que ça peut fonctionner. Donc ça, je dirais que c'était une envie un peu personnelle que j'avais pour la Fondation. Et après, plus largement, L'idée, c'est de pouvoir réussir à amplifier aussi le mouvement, l'action et l'impact qu'on peut avoir. Donc, à travers encore différentes associations. Là, on a essayé d'avoir aussi des associations qui soutenaient aussi plutôt la partie handicap et comment est-ce qu'on arrive à avoir accès à la montagne dans différentes situations de handicap. Donc, c'est aussi de réussir à... à s'ouvrir et à toucher un maximum de cette diversité. Justement, pareil, de favoriser les femmes en montagne. Comment est-ce qu'il y a des associations aussi qui viennent vraiment en aide, plus particulièrement aux femmes. Donc, de réussir à toucher un maximum de public et d'avoir un maximum d'impact à travers la fondation. Et ensuite, pour ce qui est de Montagne-en-Seine, je dirais que l'axe qui... qu'on a déjà commencé à développer et qui nous occupe encore beaucoup et qu'on continue pour les années à venir, c'est la production de films. Et donc là, je te disais, on avait en préparation un film avec Solène Pierret, qui est une grimpeuse exceptionnelle, une Française exceptionnelle qu'on a. On a aussi un film en préparation sur Benjamin Védrine qu'on a beaucoup vu et qui ne s'arrête pas qui ne s'arrête pas dans les exploits qu'il peut faire. un peu partout dans le monde, que ce soit en Himalaya et même là, après, dans le massif du Mont-Blanc avec sa trilogie là en duo, les drues aussi qu'il a fait là en solo. Donc voilà, plein de choses que Benjamin peut faire. Avec vraiment, je pense que c'est le moment de faire un film vraiment incroyable sur Benjamin Védrine parce qu'il a un talent juste incroyable. Il faut lui rendre hommage aussi là-dessus. Donc, c'est un autre projet qu'on a un peu en préparation. Et après, encore plein d'autres qui ne sont pas encore très concrets forcément. Mais voilà, donc ça, c'est vraiment l'axe qu'on développe pour avoir toujours des films incroyables et des aventures incroyables et des aventures humaines aussi incroyables et qui nous touchent à Montagnancel.

  • Speaker #1

    Génial. Donc, tout ça à suivre dans les prochains festivals. Ça donne envie. Et pour terminer, est-ce que tu as un message que tu souhaiterais transmettre aux auditrices de la Sportive Outdoor ?

  • Speaker #0

    Eh bien moi, mon message, et c'est ce qu'on essaie de faire passer aussi à travers Montagne en Seine, c'est oser, allez-y, sortez, faites-vous plaisir, lancez-vous dans les films, soyez inspirés par ce que vous pouvez voir autour de vous, et allez-y, lancez-vous à votre niveau, à votre échelle. C'est hyper important, et nous c'est vraiment cette... mise en action qu'on essaye d'avoir pour avoir cette première inspiration. Et ensuite, qu'on se dise, mais moi aussi, je peux le faire. Moi aussi, je peux vivre mon aventure en bas de chez moi. Je peux vivre mon aventure où je vais aller camper dans les Pyrénées, camper dans les Alpes. Je peux moi aussi faire ma semaine de ski de fond dans les Vosges. Et c'est ça, mon aventure à mon niveau et à mon échelle. Et surtout, moi, c'est ça, c'est la mise en action. Allez-y, soyez inspirés et mettez ça en action dans... dans votre vie. C'est ce que je vous souhaite.

  • Speaker #1

    Génial. Merci beaucoup, Manon. C'est un beau message pour terminer. Merci pour cet échange. C'était intéressant de savoir plus sur Montagne en Seine, où je le fais à chaque fois quasiment. Donc, c'est chouette d'avoir un peu les coulisses, de savoir comment ça se passe. Et c'est vrai que c'est toujours un beau rendez-vous. Donc, super intéressant. Et puis, merci. Et à bientôt, du coup, à Montagne en Seine et sur le podcast La Sportive Outdoor.

  • Speaker #0

    Merci Lorraine, à bientôt !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide.

  • Speaker #0

    A bientôt !

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