- Speaker #0
La Sportive Outdoor, le podcast. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Anne-Laure Morigny, préparatrice physique à l'INSEP et coach chez Perform for Everyone, qui est notamment spécialisée dans la prévention des blessures et la réathlétisation. Ensemble aujourd'hui, nous allons parler des clés pour reprendre le sport après l'accouchement sans blessures ni douleurs, et aussi des axes à travailler en prépartum et postpartum. Bienvenue Anne-Laure, est-ce que tu veux bien te présenter ?
- Speaker #1
Merci, bonjour à tous et merci pour l'invitation. Je m'appelle Anne-Laure Mourini, j'ai 36 ans, deux enfants, 5 et 3 aussi, ce n'est pas négligeable sur la thématique dans laquelle on va pouvoir discuter. Je suis actuellement préparateur physique à l'Institut National des Sports, c'est un métier que j'exerce depuis à peu près 2009. Moi, à la base, je suis issue d'une éducation athlétique. Et vraiment, dès mon plus jeune âge, c'est vrai que j'ai voulu entraîner. Voilà, c'était la première chose que je voulais faire. D'ailleurs, quand je mettais à l'école entraînement, entraîneur comme métier à vouloir, tout le monde me disait « mais ce n'est pas un métier, ce n'est pas un métier » . Aujourd'hui, je vois que c'est possible. Et effectivement, c'est vrai que du coup, j'ai commencé tout de suite vraiment à… à vouloir entraîner donc j'ai entraîné dans l'athlétisme sur tous les niveaux des poussins jusqu'à des athlètes entre guillemets un peu plus âgés et puis et puis effectivement j'ai eu la chance après derrière de découvrir dans un petit passage au Canada parce que je suis partie dans un sport études au Canada à l'université Laval et j'ai découvert vraiment le métier de préparateur physique avec mon entraîneur qui était préparateur physique sur des équipes comme le foot US, le rugby, le soccer comme on appelait là-bas. Je me suis rendue compte que finalement l'entraîneur d'athlétisme pouvait aussi préparer athlétiquement d'autres sports. C'est à ce moment-là que j'ai découvert ce métier-là et du coup ça m'a animée. Quand je suis rentrée en France, j'ai eu la chance de pouvoir poursuivre mes études à l'INSEP. et je me suis vraiment engagée dans cette voie là. Donc aujourd'hui je suis vraiment à 100% dans des missions de préparation physique. Et à côté, on a aussi une société qui s'appelle Perform for Everyone qui a été créée et montée par Anguéran Ausha, qui est également mon collègue sur l'INSEP. Et sur cette société, on a différents axes de travail, mais le premier c'est vraiment d'accompagner toutes les personnes dans une démarche de wellness, de sport santé, notamment aussi des femmes en poste et en prépartum qu'on accompagne avec des programmes qu'on a mis en place ou des accompagnements en coaching personnalisé. Et puis on a un deuxième versant qui est vraiment l'accompagnement aussi des entreprises et des managers dans les entreprises dans lesquelles on va organiser des team building ou accompagner aussi des managers pour optimiser la rentabilité des équipes. Et donc, d'être dans un versant de la performance, mais quand même différent de celui qu'on fait au quotidien avec les athlètes de haut niveau.
- Speaker #0
C'est génial, c'est hyper varié ce que tu fais. Tu as du coup des profils très différents dans les athlètes que tu accompagnes, parce que tu as vraiment du haut niveau, bien sûr, à l'INSEP, et des gens un peu plus normaux, on va dire, avec Perform for Everyone, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est vraiment, effectivement, au départ, c'est vrai que... j'ai toujours commencé à travailler dans le haut niveau sur l'INSEP parce que j'ai commencé ma carrière forcément sur l'INSEP. Et on a eu ces dernières années cette envie aussi de pouvoir apporter toute l'expertise qu'on peut mettre à disposition autour des athlètes de haut niveau. On s'est dit, pourquoi pas le mettre à contribution aussi de toutes les personnes autour de nous qui ont soit des objectifs de bien-être, soit des objectifs de... compétition, c'est-à-dire faire un 5 km, un 10 km, faire un premier marathon, un premier triathlon. Et puis, on s'est dit que finalement, tout l'accompagnement à 360 degrés que nous mettons autour des athlètes de haut niveau, pourquoi on ne pourrait pas le mettre aussi autour de tout le monde ? Parce qu'aujourd'hui, on se rend compte que dans les entreprises, finalement, les personnes avec qui on travaille, ce sont des personnes de haut niveau. Et c'est vrai que chaque élément et chaque… champ d'expertise nourrit l'un. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, depuis qu'on travaille dans le management, on a dû se former dans le management, on a dû aussi travailler beaucoup sur nous. C'est vrai que ça alimente et ça nourrit énormément aussi tout ce qu'on met en place. aussi autour des athlètes. Donc c'est vraiment... En fait, ce qui nous anime vraiment, c'est cette humanité, c'est la relation humaine. Et aujourd'hui, on n'est pas... Il y a autant de personnes qui vont se battre, par exemple, pour un cancer. Pour nous, c'est vraiment des vraies personnes de haut niveau. Et en fait, on ne regarde pas un athlète de haut niveau juste avec les médailles et le palmarès qu'il a, mais plus ce qu'il a en lui, les valeurs qu'il porte. et nous ce qu'on aime c'est ce voyage et c'est pour ça d'ailleurs qu'on a décidé et qu'Anguerrand a décidé que le logo de la société soit aussi une encre parce qu'on est très sujet à l'ancrage, aux valeurs et au voyage, cette espèce de vision un peu nautique et ce voyage, une histoire. On aime les histoires et elles ne se résument pas qu'à une médaille d'or, voilà donc c'est très enrichissant.
- Speaker #0
Oui, j'imagine que c'est vraiment une très belle démarche. Et d'où ça t'est venu ? Tu disais que ça t'est venu très tôt, cette envie d'entraîner. Est-ce que c'est quelque chose de familial ? Est-ce qu'il y a eu un événement particulier qui t'a donné envie de faire ça ?
- Speaker #1
Effectivement, j'ai été baignée dans une famille qui est très sportive. J'ai mon papa qui est très sportif, ma maman qui l'est également. J'ai toujours été... J'ai eu la chance, du coup j'ai commencé à faire de l'athlétisme et j'ai eu la chance. vraiment d'avoir des entraîneurs extrêmement humains et avec ce côté de toujours donner la meilleure version de soi-même. Et je pense que l'ensemble des entraîneurs qui m'ont accompagnée, l'ensemble des personnes avec qui j'ai pu aussi travailler, m'ont transmis ça, indirectement. Et aujourd'hui, ce qui vraiment m'anime... c'est vraiment quand j'accompagne quelqu'un, que ce soit dans l'entreprise, que ce soit dans le sport santé, que ce soit dans la trajectoire du sport de haut niveau, c'est en tout cas que la personne est donnée la meilleure version d'elle-même. Et quand on était aux Jeux Olympiques, c'est vrai que la dernière phrase que je disais à l'athlète, c'était « Donne le maximum de ce que tu peux faire, tu ne maîtriseras pas tout, essaie de maîtriser ce que toi tu es en capacité de maîtriser et donne la meilleure version de toi-même et comme ça tu n'auras aucun regret » . C'est ça qui résume notre manière de fonctionner. Je pense qu'indirectement, certains entraîneurs m'ont transmis ça. C'est peut-être ça qui m'a donné vraiment envie de travailler dans l'accompagnement.
- Speaker #0
C'est super intéressant. Ça naît au final de plein de petites choses. Je trouve ça génial de quelqu'un qui a vraiment cette idée dès le départ. Et du coup, tu y arrives. C'est un super modèle aussi. Il faut suivre ses rêves et ses envies. On va attaquer le vide du sujet. On va démarrer pendant la grossesse. Déjà, est-ce qu'il y a des mythes et des idées reçues sur le sport pendant et après la grossesse que tu aimerais déconstruire déjà direct ?
- Speaker #1
C'est sûr, les premières questions, moi quand quelqu'un est enceinte, c'est déjà les premières idées reçues, c'est est-ce que déjà on peut faire du sport pendant la maternité, sans que ça accentue le risque de fausse couche, sans que ça accentue le ralentissement de la croissance. Et la question aussi que j'ai souvent, c'est est-ce que ça peut causer un accouchement prématuré. Donc ça déjà, en prépartum, c'est les premières questions. sur lequel aujourd'hui je suis convaincue et je me bats au quotidien pour ça, que l'activité physique est vraiment quelque chose de bénéfique quand on est enceinte. Ça je suis convaincue, mais il faut qu'elle soit intelligemment adaptée, modérée et individualisée. Ça c'est sûr, c'est des principes sur lesquels il faut absolument porter l'attention. Et puis en postpartum, c'est vrai que les questions que j'ai souvent, c'est quand est-ce qu'on peut reprendre, etc. Donc ça, c'est des choses qu'on prendra le temps d'analyser et je vous apporterai du coup ma vision. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on est en tout cas sur des reprises, ce qu'il faut surtout prendre conscience, c'est qu'il y a des étapes, qu'il y a des indicateurs de reprise. Et je pense que c'est sur ces indicateurs de reprise qu'il faut absolument... porter l'attention et sortir de ces mythes et ces idées reçues de protocoles où à X semaines, il faut faire ci, faire ça. Moi, ce n'est pas ma vision. Je pense qu'il y a des prérequis qui nous permettent de donner des feux verts ou des feux oranges ou des feux rouges.
- Speaker #0
En fait, c'est bien plus individuel et complexe que juste à tant de semaines, tout le monde peut faire ça ou ne pas faire ça. J'ai l'impression au fur et à mesure de mes échanges avec des personnes que c'est comme beaucoup de choses dans l'entraînement, finalement ça reste hyper individuel.
- Speaker #1
Totalement. Chaque personne singulière, chaque accouchement aussi est une histoire, on parlait d'histoire, mais avec toutes les expériences qu'on me raconte, il n'y a jamais quelque chose qui se ressemble. Donc c'est encore plus marqué, en tout cas dans les accouchements. Au-delà, j'ai l'habitude de travailler justement en accompagnement des athlètes qui ont des blessures et des choses comme ça. Autant il y a plus de parallèles. Alors dans les accouchements, si chacune racontait son histoire, il n'y en aurait pas une identique. Donc d'où l'importance de prendre en compte ces singularités-là, de prendre en compte cette capacité à individualiser chaque process.
- Speaker #0
C'est bien de le rappeler. Et quels sont alors les principaux bienfaits qu'on va avoir à conserver une activité physique pendant la grossesse ?
- Speaker #1
Pendant la grossesse, pour revenir sur limite, quand on parle de la problématique de fausse couche, on est sûr qu'il n'y a pour l'instant aucune étude qui ne montre que faire du sport avec intelligence et avec adaptation augmente le risque de blessure. de fausses couches, ça c'est sûr. Et aujourd'hui, il faut savoir qu'une fausse couche, c'est défini comme la perte d'une grossesse avant la 20e semaine de gestation. Ça, c'est important aussi de le rappeler. Mais il y a une multitude de facteurs qui sont liés au risque de fausses couches. Donc ça va être plus des anomalies chromosomiques, il va y avoir des problématiques liées à l'utérus. au col, des différentes problématiques hormonales. Il y a bien évidemment tout l'environnement avec des facteurs de risque qui sont liés à l'âge, à l'hygiène de vie et des choses comme ça. Donc il y a plein de choses, des facteurs médicaux. Bref, il y a des milliers de choses qui peuvent expliquer ou accentuer le risque de fausse couche. Mais la pratique sportive, ça c'est sûr que c'est pour l'instant pas prouvé. Et au contraire. Au contraire, justement, de maintenir une activité physique va forcément limiter le risque de stress, d'anxiété, va forcément avoir des bienfaits pour le bien-être de la maman et du bébé. Après, pour le ralentissement de la croissance, c'est quelque chose que j'entends beaucoup. Il y a beaucoup de mamans qui ont peur de faire du sport et qui ont peur justement d'altérer la croissance du fœtus. Et ça au contraire, l'activité sportive est totalement recommandée, notamment pour réduire les risques de diabète gestationnel, pour les problématiques de préeclampsie aussi, qu'on peut voir beaucoup, et puis pour optimiser aussi toutes les problématiques de circulation sanguine. Donc aujourd'hui, on sait que la pratique sportive va permettre d'améliorer le retour veineux, optimiser le débit cardiaque. va limiter aussi tout le phénomène de rétention d'eau qu'on a aussi souvent, et prévenir tous ces risques de préeclampsie, de diabète gestationnel. La préeclampsie,
- Speaker #0
c'est quoi ?
- Speaker #1
La préeclampsie, c'est vraiment cette problématique que des femmes enceintes peuvent avoir, qui sont liées à une problématique d'hypertension artérielle. Donc en fait, il va y avoir une... l'apparition de protéines dans les urines. Et donc ça, ça peut apparaître à peu près après la 20e semaine de grossesse. Et ça peut aller jusqu'à vraiment 6 semaines, même 6 à 5 semaines avant la naissance. Donc c'est vraiment un phénomène qu'on a beaucoup de souvenirs. On avait à peu près 4 à 7 % de femmes qui étaient affectées par ce phénomène-là. mais c'est quand même quelque chose qui est lisse, donc c'est important aussi de porter aussi l'attention là-dessus. Et là-dessus, c'est simple, on a pas mal de signes qui nous permettent de nous alarmer, si jamais on est sujet à ça, mais ça va être toutes les problématiques de douleurs au niveau des côtes, mais des douleurs brutales, des vraies douleurs brutales. Il y a un phénomène aussi qui est le gonflement du visage, assez rapide. très soudain, donc ça c'est des choses qui peuvent aussi nous alerter, et des troubles de la vision, c'est-à-dire qu'on va comme ça avoir à un moment donné une vision qui est complètement floue, et puis bien évidemment des vomissements très importants, qui sont vraiment inhabituels, souvent à la fin de la maternité, donc au niveau du troisième trimestre. Donc là-dessus, l'activité sportive, tout comme le diabète, va permettre aussi de bien gérer son poids et donc d'avoir des effets très positifs justement pour limiter ces problématiques-là.
- Speaker #0
Donc ça fait beaucoup de bienfaits quand même,
- Speaker #1
c'est encore un jour. Il y a bienfaits et puis comme je parlais du troisième mythe, c'est-à-dire de l'accouchement prématuré, aujourd'hui c'est pareil, on sait qu'il y a... plusieurs facteurs qui peuvent accentuer un accouchement prématuré. Il y a bien évidemment toutes les femmes qui ont des grossesses multiples. Quand on est à 2, 3, voire plus, ça accentue les problématiques derrière. Il va y avoir toutes les femmes qui ont été sujettes au diabète, qui ont été sujettes à toutes les problématiques de pré-éclampsie. Pareil, des problématiques au niveau de l'hygiène de vie, c'est-à-dire qu'ils fument, le tabagisme, l'alcool, un trop-plein aussi de caféine, des carences nutritionnelles, tout ça. On sait que ça peut accentuer un accouchement prématuré. Et la pratique sportive, justement, va avoir des bienfaits là-dessus. Donc en gros, s'il fallait un peu résumer, il y a pour la maman, ça c'est sûr, les bienfaits pour la santé physique, ça va être... La prévention du diabète, le risque de préclampsie, optimiser la gestion du poids, la prévention des douleurs, parce qu'on sait qu'aujourd'hui les problématiques de maternité accentuent des problématiques de dos avec cette attitude syphotique que nous avons. Ça va aussi permettre de préparer la femme à l'accouchement. Et puis on s'est surtout rendu compte depuis... par exemple que nous accompagnons maintenant toutes les femmes dans un cadre très particulier et beaucoup plus cadré qu'avant, toutes les femmes que nous accompagnons, c'est qu'aussi ça permet d'optimiser la récupération postpartum. Ça, ce n'est pas négligeable et c'est important. Il y a les bienfaits aussi.
- Speaker #0
C'est important aussi.
- Speaker #1
Il y a les bienfaits pour la santé mentale aussi. J'ai parlé beaucoup des bienfaits pour la santé physique, mais pour la santé mentale, ça c'est sûr que de se sentir bien dans sa peau, c'est important. Ça permet aussi de prendre du temps pour soi, ce qui n'est pas négligeable dans le rythme dans lequel nous vivons. Ça va aussi permettre d'optimiser la qualité du sommeil. On dort mal quand on est enceinte, plus les jours passent, pire c'est. Les positions ne sont forcément pas agréables pour dormir. Et puis avec toutes les variations hormonales, forcément la qualité du sommeil est altérée. Toutes les femmes qui aujourd'hui ont des enfants savent que le sommeil est du coup indispensable et ce n'est pas quand on a les enfants qu'on optimise son sommeil. Donc c'est pour ça que pendant la maternité, si on peut aussi optimiser son sommeil, c'est toujours ça de gagné. Et puis sur la partie mentale, il va tout avoir aussi la réduction du stress, de l'anxiété. Et puis on sait aujourd'hui que de travailler pendant la maternité peut permettre aussi de réduire le risque de dépression. qu'on peut avoir pré-natale et post-natale. Et puis, pour le bébé, et ça j'insiste vraiment, parce qu'on parle beaucoup de la maman, mais pour le bébé, le fait de faire du sport intelligemment, de manière adaptée et modérée, et surtout individualisée, ça va permettre d'optimiser vraiment l'oxygénation fétale. Donc ça c'est important. C'est important du coup pour la croissance. ça c'est important. Du coup, indirectement, comme ça, il y a une meilleure oxygénation, forcément ça limite le risque de ralentissement de la croissance, le risque de fausse couche. Et puis, dernier aspect aussi, ça va être tous les aspects neurologiques de l'enfant qui est dans le ventre, du fœtus. Ça permet d'optimiser aussi tous les facteurs et tout le développement neurologique. bébé. Donc il n'y a que des avantages à faire du sport et du coup j'invite toutes les femmes qui sont sportives à continuer et les femmes qui ne sont pas sportives et qui sont sédentaires à vraiment entre guillemets peut-être profiter de cette maternité pour se mettre au sport. Et j'en ai connu qui était complètement sédentaire et qui se sont dit je vais aussi profiter de ce temps là pour... mieux manger, pour me mettre au sport et avoir une meilleure hygiène de vie de manière générale. Donc ça peut être aussi le moment idéal pour pouvoir mettre le pied à l'étrier. dans cette meilleure hygiène de vie sportive et nutritionnelle.
- Speaker #0
Ça peut être un super déclencheur, en fait. C'est incroyable, franchement, le nombre de bienfaits que ça a, du coup, sur la femme et sur l'enfant. Là, quand on voit toute cette liste, c'est hyper encourageant. C'est chouette de savoir que c'est pour les deux, en plus. Ça a vraiment un effet bénéfique pour la mère et l'enfant. Est-ce qu'il y a, bien sûr, des précautions particulières à prendre pour faire en sorte que la femme soit plus en mesure pour faire du sport pendant la grossesse.
- Speaker #1
C'est sûr. Après, quand je parle, effectivement, il n'y a que des bienfaits. C'est quand c'est intelligemment adapté, ça, c'est sûr qu'il faut savoir vraiment... Voilà, il faut savoir... Peut-être savoir aussi se faire accompagner quand c'est comme ça. Et puis, il commence à y avoir aujourd'hui beaucoup d'études, beaucoup d'écrits, beaucoup de podcasts aussi, qui permettent aussi d'informer. Et ça, c'est important aussi de bien s'informer. pour se former après derrière. Et donc forcément il y a des recommandations, parce que si demain quelqu'un de sédentaire me dit je vais aller courir dans un environnement où il fait 40 degrés, il y a 70% de taux d'humidité, c'est forcément pas conseillé. Donc il faut quand même intelligemment, comme toute reprise de sport après un arrêt, intelligemment bien... bien d'identifier des axes de travail recommandés et individualisés. On sait aujourd'hui que la pratique d'exercice au peintance, ça peut être forcément délétère, tous les exercices à très haute intensité, et j'insiste aussi, quand il fait très chaud ou très humide, pourquoi ? Parce que ça peut forcément altérer les problématiques d'hydratation. Donc ça c'est important. Dès lors que ça peut... peut nous mettre en danger et nous amener sur une forte déshydratation, forcément c'est négatif. Mais finalement, c'est du bon sens, dans le sens où c'est aussi le cas quand on n'est pas enceinte. Et puis après, un truc qui me vient à l'idée, c'est aussi toutes les problématiques où il y a des chutes et des risques de choc. Ça bien évidemment, on va éviter de se prendre des coups dans le ventre et on va éviter de faire une chute à vélo, ça c'est sûr. Maintenant, ce qu'il faut surtout, c'est toujours... partir de là où la personne était avant. Ça, c'est important aussi de prendre conscience de ça, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple, avec les athlètes de haut niveau, là, j'accompagne actuellement une escrimeuse. Depuis qu'elle est jeune, elle pratique l'escrime à haute intensité, elle est athlète de haut niveau, etc. Donc, forcément, on va pouvoir continuer la pratique de l'escrime jusqu'à assez tard, à haute intensité. Parce que c'est quelque chose qui lui... coûte très peu d'énergie, puisque finalement, elle fait ça depuis tout le temps. Et par rapport Ausha d'entraînement qu'elle avait avant, en fait, c'est juste une continuité. Et dans les charges, on va juste progressivement réduire l'intensité et le volume de travail de manière hebdomadaire. Mais quelqu'un qui s'entraîne six fois par semaine, forcément, il peut maintenir un travail six fois par semaine pendant la maternité avec. une réduction du volume, une réduction de l'intensité, qui va être progressive. Mais par contre, quelqu'un qui, du jour au lendemain, se met au sport et tout de suite bascule sur six entraînements, forcément, ce n'est pas pertinent. Donc, c'est toujours partir de là où on vient et de nos habitudes d'avant. Quelqu'un qui court depuis tout le temps, qui fait des marathons, etc., en fait, on se rend compte qu'elle va pouvoir courir jusqu'à assez tard. Voilà, parce que pour elle, de courir, elle a tellement une économie de course dans la manière dont elle la court, forcément, ça va impacter moins, mais quelqu'un qui se met du jour au lendemain à la course, on sait que derrière, il n'y a aucune tonification, que les muscles spécifiques ne sont pas forcément prêts à soutenir une charge de travail. Donc c'est toujours, à mon avis, cette capacité à identifier de ce que je faisais avant. Et comment après, derrière, continuer, maintenir avec intelligence.
- Speaker #0
Finalement, ce n'est pas du tout des trucs comme on peut voir parfois, où c'est un peu sport à éviter, sport à conseiller. En fait, c'est individuel. Donc, si on faisait un sport avant, on va pouvoir le continuer parce que quelque part, le corps sait faire. Et par contre, on ne va pas avoir l'idée de commencer un truc nouveau qui est quand même un peu plus dur pour le corps à ce moment-là. On revient dans l'individuel.
- Speaker #1
C'est du bon sens, c'est vraiment quelque chose. Forcément, quand j'accompagne aujourd'hui les sportifs de haut niveau, c'est toujours « qu'est-ce que tu faisais avant ? » Ça, on peut, ça, on va éviter. Par exemple, quand c'est une cycliste, qui a toujours fait du vélo. Bien sûr qu'elle pourra faire du vélo, entre guillemets, jusqu'à très tard. Après, derrière, il y a des positions qu'on va réadapter. Et la question, c'est juste attention aussi aux risques externes. Ça avait été le cas aussi pour les skieuses, les snowboardeuses. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, elles skient, elles snowboardent tout le temps. Donc, elles savent le faire. Donc, il y a très peu de risques, qu'il y ait des problématiques. Après, c'est le danger extérieur. En fait, à un moment donné, nous, quand on accompagne les sportifs de haut niveau dans le... process et de veiller à ce qu'on réduise de plus en plus l'incertitude. Pourquoi ? Des choses qu'on ne peut pas maîtriser. Parce que si demain je vais skier, même si je sais extrêmement bien skier, que je suis simple d'un lince-pique et que j'ai des capacités de glisse extraordinaires, on n'est jamais à l'abri de quelqu'un qui, dans un virage ou dans une intersection, nous fonce dedans et puisse justement... créer un traumatisme au niveau du ventre et créer une problématique. Donc c'est plus ce facteur externe qu'il faut savoir contrôler et maîtriser. Comme les boxeurs, en fait, aujourd'hui, s'ils prennent un coup dans le ventre, c'est pour ça qu'on va favoriser plus la pratique au sac, du travail, où c'est l'athlète qui va boxer, mais pas recevoir des coups. Donc c'est une question de bon sens. Par contre, là où vraiment j'insiste à chaque fois... peu importe que ce soit dans le sport de santé ou dans les sports de haut niveau, c'est ce que j'appelle vraiment les signaux d'alerte d'arrêt de séance. C'est-à-dire qu'à un moment donné, si tu sens ça, là on va aller consulter et on va prendre toutes les mesures préventives pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de problématique. Et là, vraiment, dans les signaux d'alerte, il y a vraiment déjà d'une. Pendant la séance, il y a des saignements vaginaux. Ça, c'est sûr que c'est quelque chose qui doit en tout cas nous alerter. Ça ne veut pas dire que c'est grave. Ça ne veut pas dire qu'il y a une grosse problématique, mais il vaut mieux aller consulter par prévention. Si aussi du jour au lendemain, si pendant la séance, il y a vraiment de manière très excessive un essoufflement qui va arriver, ça aussi, ça peut être problématique. Si je commence à avoir des problématiques à respirer, etc. Il y a aussi les facteurs où pendant la séance, je vais avoir peut-être des vertiges, une sensation de malaise. Ça, c'est sûr qu'on va éviter. parce que ça peut être juste tout simplement une problématique d'hypoglyphémie, mais il vaut mieux arrêter la séance à ce moment-là. Toutes les problématiques aussi qu'on peut avoir, des douleurs thoraciques, des douleurs très brutales au niveau du dos, si on sent aussi des contractions utérines, on va sentir au niveau de l'utérus qu'il y a des contractions, donc ça là-dessus, bien évidemment on va arrêter, toute douleur de manière générale. Un signe aussi qu'on a régulièrement, c'est-à-dire des problématiques peut-être de fuite. Donc ça, là-dessus, on arrête aussi tout de suite. Et puis, à un moment donné, tout ce qui est un peu inhabituel. Voilà. Tant qu'il y a quelque chose d'inhabituel, ça doit nous alerter. Et puis après, c'est vrai qu'avec les athlètes avec qui je travaille, je les connecte aussi beaucoup pendant la séance au bébé. Ça, j'aime beaucoup le faire parce qu'en fait, il y a beaucoup des fois d'appréhension. Et ce que j'aime bien dire, je lui dis, regarde, là, tu viens de faire un effort. intense, regarde, mets tes mains sur le bébé, regarde, il bouge, regarde, il a entre guillemets, je lui dis, il a kiffé la séance, il est bien, il respire, il est heureux. En fait, je leur fais prendre conscience qu'il est bien aussi quand il y a de l'activité. Et c'est vrai que ce qui des fois peut m'alerter, c'est que si jamais pendant la séance je les connecte et qu'à un moment donné, elle ne ressent plus du tout de sensation, là, moi, je sais que je vais veiller à ralentir un peu la charge, un peu l'intensité et je vais… sans qu'elle le sache, je vais arrêter un peu la séance, je vais réduire, et comme ça, derrière, je vais lui dire, « Écoute, ce serait bien que tu ailles consulter quand même, là, ce serait bien de faire un point, mais sans alerter. » Voilà, je le fais un peu finement. Et c'est pour ça que quand je mets en place une séance, je donne les axes de travail, mais je ne donne jamais vraiment tout le détail, ou alors je me laisse une marge d'adaptation, je dis, ça sera entre 2 à 4 ans. tour, ce qui me permet après derrière de ne pas générer de frustration. Parce que quand j'accompagne une athlète et que je lui donne la séance et qu'après derrière je me rends compte qu'il y a des signaux qui m'alertent sur le fait qu'on va arrêter la séance pour ne pas créer de stress, pour ne pas inutilement, pour juste être dans la prévention, on va juste lui dire voilà là c'est bien, tu as bien travaillé, on arrête la séance et il n'y a pas de frustration derrière. Après,
- Speaker #0
vraiment intéressant, c'est d'individualisation même au cours de la séance. On parle d'anxiété et de stress, si je peux éviter d'en rajouter, c'est bien. En fait, il faut juste accompagner. Quand on est enceinte, on ne sait pas, on est complètement perturbé, on n'a plus du tout les mêmes sens, on n'a plus les mêmes repères. C'est très déstabilisant. Et donc, même quand on a des athlètes, que ce soit dans le sport de niveau, dans le sport santé, qui se connaissent vraiment, en fait, on n'a plus du tout les mêmes repères. Donc ça, c'est très déstabilisant et c'est pour ça que c'est important de... d'accompagner là-dessus. Et puis, aussi, moi j'invite, même si je fais ça dans le sport de haut niveau, mais je pense que dans le sport santé maintenant c'est très accessible de par l'avancée technologique qu'on a, mais c'est vrai que moi j'utilise systématiquement des indicateurs, les fréquences cardiaques, j'ai quand même des indicateurs objectifs ou subjectifs sur lesquels moi je me repose.
- Speaker #1
Effectivement, c'est vrai que maintenant ça devient quand même assez facile d'avoir ça même en tant qu'athlète sportif très amateur. de suivre ça et de pouvoir transmettre ça à un coach.
- Speaker #0
C'est sûr, en fait, à chaque fois qu'on me pose les questions, comment tu adaptes, comment tu individualises, en fait, moi, à chaque fois, que ce soit dans le sport santé ou que ce soit dans le sport de haut niveau, j'identifie toujours l'état de forme avant la première séance. Et en fait, on le sait même sur les athlètes qui ne sont pas enceintes, c'est vraiment juste avoir cette capacité d'identifier avec différents indicateurs, objectifs, subjectifs. mais juste identifier l'état de forme avant la séance. Ce qui va me permettre après, derrière, d'aller jusqu'à son seuil de tolérance de la journée. Voilà, c'est comme ça que je fonctionne. Et pour moi, une bonne prise en charge pendant la maternité ou après la maternité, c'est d'avoir cette capacité à évaluer ce que j'appelle les charges d'entraînement. Et quand on a ce suivi quotidien, ça nous change la vie, parce que ça nous permet d'adapter. Donc en fait, c'est vrai que dans le sport de haut niveau, on a imposé cette rigueur, au moins les femmes. Tous les matins, elles me répondent à un questionnaire que nous avons établi pour savoir comment elles se sentent, etc. Ce qui me donne un score. Ce score, après, derrière, moi, je le couple à mon ressenti personnel. Et comme ça, je peux voir dans quel état elle est. Et un indicateur qui est indispensable, c'est le sommeil. Moi, quand il y a trois, quatre nuits successives où ça ne dort pas, Je ne vais pas lui mettre une séance extrêmement difficile, parce que je sais que la capacité de récupération derrière, elle sera forcément difficile. Il y a tous les aspects aussi nutritionnels, de l'hydratation. C'est-à-dire que moi, dans mon questionnaire, j'ai aussi une question, est-ce que tu as bien bu ? Comment tu évalues sur une note sur 10 ton apport nutritionnel ? Et si effectivement, la veille, elle m'a mangé un fast-food qu'elle n'a pas bu, qu'elle n'a pas dormi ? intelligemment, je vais adapter ma séance.
- Speaker #1
Ça me paraît très logique, mais effectivement, c'est intéressant de voir comment on t'adapte.
- Speaker #0
En tout cas, je suis prête. On va... À cheval là-dessus, voilà. Oui,
- Speaker #1
je comprends. Oui, c'est vraiment hyper intéressant. Et on va passer au... Maintenant, on était avant l'accouchement, on va passer à après l'accouchement. À quel moment est-ce qu'on peut envisager une reprise de l'activité physique post-partum ?
- Speaker #0
Ça, c'est une question... Quand tu me parlais d'idées reçues...
- Speaker #1
Justement, moi je mets les pieds dans le plat.
- Speaker #0
C'est bien, mais la question, je suis...
- Speaker #1
En vrai, je me doute qu'il n'y a pas une vraie réponse.
- Speaker #0
Je ne peux pas répondre à ça, parce que c'est évident, tout va dépendre de l'accouchement derrière. Donc on a quand même des études qui nous disent qu'à partir de 6 semaines, 8 semaines, voilà. Alors déjà d'une, la première question, c'est accouchement par voie basse ou par césarienne ? Déjà, ça c'est important. Pourquoi ? Parce que forcément les axes de travail seront un peu différents. Bien évidemment, si j'accouche par césarienne, on va avoir une attention plus importante sur le transverse et limiter ce problématique qu'on appelle de diastasie, c'est-à-dire d'écartement au niveau des abdominaux. Et puis, s'il y a eu un accouchement par voie basse, forcément on va porter l'attention beaucoup plus importante sur le périnée. Après, derrière, question ? Est-ce qu'il y a eu des problématiques pendant l'accouchement ? Est-ce qu'il y a eu une épisio, des forceps, des milliers de choses ? Et donc ça c'est important. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, moi j'ai identifié en fait tout un process de retour postpartum. Il y a une phase de reconstruction au départ, je l'ai appelé d'ailleurs première phase de reconstruction, sur lesquelles il y a une reconstruction qui est physique, mais il y a une reconstruction aussi qui est mentale. Ça c'est important aussi de... de le dire parce qu'on n'a aujourd'hui que des études qui sont dans le champ médicalisé. Donc en fait, on va te dire à six semaines que tu peux reprendre la rééducation, périnée, etc. Mais pour moi, ce n'est que physiologique et médical. En gros, il n'y a pas de règle. Pourquoi ? Parce qu'on a tout fait. Aujourd'hui, dans toutes les expériences, dans tous les accompagnements que j'ai pu faire, il y a un moment donné, certaines femmes qui m'ont dit « mon accouchement s'est super bien passé, mais en fait j'ai juste besoin de me recentrer sur moi, sur mon bébé, sur ma nouvelle vie, et de me laisser le temps aussi de me réorganiser dans tous ces chamboulements. » Et donc voilà. Si jamais par contre on est pressé par le temps... Moi, je fais attention qu'il y ait toujours plus des indicateurs de reprise. C'est-à-dire, par exemple, pour ma phase numéro 1, que j'ai appelée reconstruction, à la phase numéro 2, que j'ai appelée reconditionnement physique, moi ici, j'ai une batterie de tests que j'ai mis en place, que ce soit dans le sport de haut niveau, mais qui est aussi transférable dans le sport santé, dans lequel il va y avoir un bilan médical avec une gynéco. qui va nous donner des informations sur est-ce qu'elle est apte à reprendre l'activité physique douce, sous forme portée, bien évidemment, mais est-ce qu'elle peut commencer à reprendre le renforcement spécifique sur le périnée, est-ce qu'elle peut réintégrer des abdominaux hypopressifs, est-ce qu'on va pouvoir reprendre du travail juste à poids de corps, mais sans charge portante, et est-ce qu'on va pouvoir reprendre aussi le cardio sous forme portée. à reprendre un peu de vélo, reprendre la natation, des choses où le poids de corps est allégé, la marche bien évidemment. Et donc là-dessus, je porte plus l'attention sur des indicateurs. Donc bien évidemment, un bilan nutritionnel, un bilan médical. Derrière, moi aujourd'hui, je me base beaucoup sur des données sur le périnée, avec une sonde, où en fait, mes indicateurs, déjà d'une, c'est... comment est-ce que la personne est capable de dissocier la contraction et la décontraction du périnée. Donc là, là-dessus, par exemple, j'ai identifié à peu près six zones qui peuvent avoir cette capacité de dissocier la contraction antérieure gauche, antérieure droite, latérale gauche droite et postérieure gauche, postérieure droite. Déjà ça, si la personne n'est pas en capacité de contracter, de dissocier ces zones et de les décontracter. C'est important, on parle beaucoup de contraction, mais attention, il faut la qualité d'une contraction, c'est son amplitude, il va falloir contracter et décontracter pour veiller à ce qu'il n'y ait pas d'inhibition motrice. Parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup de femmes, notamment celles qui ont porté leur enfant beaucoup d'un côté ou de l'autre, celles qui ont eu des problématiques d'épisio, pour celles qui ont accouché par voie basse. Pour celles qui ont des problématiques, tout simplement, où il y a eu des points de souture, etc. En fait, on se retrouve beaucoup avec des femmes qui ont fait, comme je l'ai identifié, une inhibition motrice, mais en tout cas qui n'arrivent plus à se connecter à leur périnée. J'ai envie vraiment de dire que si cette personne-là n'est pas en capacité de ressentir ces zones-là et qu'il y a encore des inhibitions motrices, on aura beau être sur un process préétabli, un protocole, moi, elle ne passera pas à l'étape d'après. C'est-à-dire que je dois, ce sont mes prérequis, elle doit absolument être en capacité de dissocier, d'optimiser sa qualité de contraction, donc contracter, décontracter, etc. Donc ça, pour moi, c'est un des premiers indicateurs. Et donc, pour passer de... Ça,
- Speaker #1
tu travailles là, si...
- Speaker #0
Pardon ?
- Speaker #1
Pardon, je te coupe juste pour bien comprendre. Si du coup, la personne n'a pas cette capacité à identifier ses zones, etc. Toi, tu ne vas pas continuer. En fait, elle n'est pas prête pour reprendre. Mais est-ce qu'il va y avoir un travail qui va être fait avec un kiné, par exemple, pour cette rééducation ? Je ne sais pas trop comment ça s'appelle.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'estime que la personne, elle ne s'est pas décontractée, dissociée, et qu'il y a encore des présences d'inhibition motrice. Imaginez sur une position horizontale, il faut bien imaginer que si derrière, elle marche et qu'elle commence à accélérer son rythme, sur une position verticale, on imagine les pressions que ça a derrière. Donc en fait, qu'est-ce qui se passe ? C'est-à-dire qu'on va venir, pour moi c'est un peu mettre la charrue avant les bœufs, et c'est passer à l'étape 3 alors que l'étape 1 n'est pas déjà, entre guillemets, validée. Donc en fait, je préfère vraiment me baser là-dessus. Donc si c'est le cas, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas faire autre chose, un peu du haut du corps à côté, ça on est d'accord. Mais en tout cas, l'axe de travail sera majoritairement dessus. Donc il y a tous les exercices. qui peuvent être faits effectivement avec une sache-femme, un kiné ou des experts, parce qu'aujourd'hui, il y a même d'autres experts. Il y a même des profs de yoga, des profs de pilates qui sont totalement en capacité de travailler là-dessus. En tout cas, mon indicateur, c'est vraiment d'utiliser la sonde ou un outil technologique qui permette de faire ça. Aujourd'hui, il y a différents outils je ne sais pas si j'ai le droit de les citer, mais il y a différents outils comme Perifit, Perifit notamment, qui permettent d'évaluer la qualité de contraction, etc. Et donc ça, c'est des choses des outils qu'on peut utiliser pour optimiser la rééducation, par exemple, du périnée. Et après, si c'est l'accouchement par césarienne, ça peut être la même chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tant qu'elle n'a pas cette capacité à bien activer son transverse en lien avec le périnée, de bien placer la respiration au bon moment, pour moi, je ne vois pas pourquoi on irait accélérer des process ou vouloir la faire reprendre à tout prix pour courir, alors que ça, ce n'est pas établi en amont. Donc ça, c'est important pour moi là-dessus. J'ai parlé de cette capacité à dissocier, de la qualité de la contraction. Et après, derrière, un critère de reprise aussi, ça va être la capacité à maîtriser les tempos. Je parle un peu comme ça, c'est-à-dire d'avoir cette capacité de contracter vite et décontracter vite, contracter longtemps, décontracter, et de différentes vitesses. Je parle un peu de ces différents tempos. Et d'avoir surtout cette capacité à contracter, décontracter, mais dans le temps. Parce que si je vais marcher 20 minutes, il va falloir aussi peut-être qu'à l'horizontale, je le maîtrise et d'avoir cette capacité à « réitérer » les contractions et les décontractions. Donc voilà, ça c'est des choses sur lesquelles je suis assez « attentive » . Et puis aussi de maîtriser ça sur une position horizontale. et après derrière de le maîtriser sur une position verticalisée parce que la majeure partie après des activités qu'on va faire sont souvent verticalisées avec une pression liée à la pesanteur etc. Donc voilà, là dessus je suis assez vivante là dessus je demande systématiquement aussi un bilan médical nutritionnel avec des prises de sang parce qu'aujourd'hui bien évidemment il y a des carences des problématiques par exemple de fer, de carence de fer, tout ça je veux dire je préfère vraiment mettre tous les feux verts avant, c'est un peu accepter de perdre du temps pour en gagner derrière. Parce qu'après, derrière, en fait, quand on stabilise les acquis, qu'on stabilise les prérequis et les fondamentaux, on se rend compte derrière que finalement, nos fameuses semaines, là, ça s'accélère. Donc là-dessus, c'est pour ça que je n'aime pas trop ce truc 6 à 8 semaines, 11 à 14 semaines, à partir de quand je reprends la course. La course, on peut la reprendre à 14, 15, 16. Bah oui et non. Parce qu'en fait, on se rend compte que... quand on stabilise bien les choses avant, on a eu des femmes qui ont repris bien plus tôt que ça la course parce qu'on avait tellement déjà pendant la maternité travaillé ça et qu'après derrière on a veillé à justement ne laisser rien au hasard là dessus qu'après derrière la course elle est devenue tellement fluide et en fait c'est là où on se rend compte que certaines femmes qu'on a accompagné dans le sport santé elles couraient mieux post maternité que pré maternité. Parce que pendant la maternité, on a travaillé sur les mobilités de cheville. En fait, on a tout préparé pour gagner en économie de course, avec les mobilités de range, les mobilités, tout le travail des muscles profonds, tout ce qui stabilise et qui optimise un cycle de course. Et donc, en fait, on a, au bout même de la première semaine, parce qu'on a réintégré du pilates, des méthodes douces, on a réintégré de la marche, etc. Tout ça, on a pu le faire très vite. Là, on n'était pas à six semaines, on était vraiment très vite, avec des choses très light, juste sur de la conscientisation. Et comme on a optimisé sa capacité à se conscientiser beaucoup de choses, et que cette femme avait optimisé sa capacité à mieux recruter, à activer les choses au bon moment, après derrière, elle a vraiment optimisé son cycle de course. Voilà un peu comment ça fonctionne. vraiment des indicateurs.
- Speaker #1
Hyper intéressant, vraiment. On voit que c'est bien plus complexe que ce qu'on peut lire parfois et très adapté à la personne. Et aussi, je trouve qu'on comprend bien, en t'écoutant, l'importance de la préparation et du coup de tout le travail qui peut être fait aussi pendant la grossesse et qui va du coup mener à une reprise qui se fait facilement, voire mieux. Je trouve ça génial comme exemple. C'est vraiment encourageant. Et avec l'œuvre, il y a des...
- Speaker #0
Vas-y. Non, je suis convaincue qu'on revient plus fort. Et pour en revenir justement sur qu'est-ce qu'il faut faire aussi en prépartum, en fait, c'est partir de là où la personne veut aller après derrière, postpartum. Quand derrière, j'ai une personne qui me dit « je suis sédentaire, je vais me mettre au sport, et après la maternité, mon rêve, c'est de faire un premier 5 km. » Alors, on détermine des deadlines, des moments optimaux. « Ok, tu veux faire un 5 km ? » Dans ce cas-là, pendant toute la partie pré-partum, qu'est-ce qu'on va faire ? On va justement optimiser tout le travail préventif pour que tu puisses courir derrière. Et donc, en fait... Là où aujourd'hui, avec l'accompagnement des femmes qu'on a eues, on sait aujourd'hui que post-partum, on a quand même des risques de blessures derrière. Et donc en fait, toutes les risques de blessures, toutes les blessures que nous avons eues post-partum, maintenant toutes les femmes qu'on accompagne en pré-partum, on fait un travail de prévention sur ces risques. Le premier risque, ça va être forcément tout ce qui est lié à l'hypotonicité du transvers. Donc ça c'est sûr, pré-partum on travaille dessus. On a beaucoup de problématiques de dos, classiques, lordose, syphose. Donc ça, pendant la maternité, on travaille à fond sur la prévention du dos. On a des grosses problématiques de pubalgie liées au cisaillement du bassin, liées à l'écartement du bassin, encore plus pour celles qui accouchent par voie basse. Aujourd'hui, on a beaucoup de femmes postpartum qui ont ces problématiques de pubalgie qui sont chroniques. Ça veut dire que déjà en prépartum, nous on travaille quoi ? On travaille déjà la prévention sur les adducteurs. travailler en excentrique sur les adducteurs, etc. Tout le travail spécifique, comme si on traitait une pubalgie, clairement. On sait aujourd'hui qu'encore plus pour les femmes qui allaitent, il y a cette hormone qu'on appelle la relaxine, qui va accentuer l'hyperlaxité ligamentaire. Donc ça, en fait, qu'est-ce qui va se passer quand on est un peu hyperlaxe ? Il va y avoir toute la problématique, un peu proprioceptive, qui va nous poser problème. On a beaucoup de femmes postpartum qui se font des entorses du cheville. qui ont des fois des hyperlaxités au niveau du genou, des choses comme ça. Donc ça, tout de suite, dès le départ, on travaille avant. Et ça, c'est des choses qui n'impactent pas ni l'enfant, ou post-partum, sur les premiers jours, les premières semaines, c'est quelque chose qu'on peut faire très très vite. La proprioception, la stabilisation, la proprioception, ça va justement faire appel à ses sens. Ça, on peut le faire très très très vite. Et donc forcément, on va vraiment retravailler là-dessus. Donc en fait, c'est entre guillemets un peu assez simple. Mais il faut vraiment qu'il y ait du sens et des vraies intentions dans tout ce qu'on met en place.
- Speaker #1
On sent que c'est vraiment préventif aussi. Et du coup, il y a de l'importance de tout le cycle. Avant, pendant, après la grossesse. Que ce n'est pas juste pendant, on fait forcément telle chose et on ne fait pas telle chose. Pareil après, c'est vraiment du travail individuel à chaque fois. Et c'est intéressant aussi que vous ayez réussi à identifier les blessures les plus courantes pour en fait aller les prévenir avant pour ne pas avoir le souci après. Finalement, c'est un travail assez long terme, mais qui permet d'être en pleine forme après. C'est vraiment chouette.
- Speaker #0
Et qui permet de revenir plus fort. Tous les athlètes de haut niveau que nous avons eus, elles reviennent plus fort. Toutes les femmes que nous avons accompagnées dans le sport santé, elles reviennent. Mais c'est incroyable le bien-être. et l'équilibre dans lequel elles sont. J'incite vraiment, mais la maternité, c'est un accélérateur, un booster de performance, de bien-être. Quand je parle de performance, je parle physique, enfin mentale et physique aussi, mais c'est un accélérateur. C'est fou. Pour moi, c'est une opportunité, et du coup, il faut le construire comme ça. Et du coup, c'est génial. Moi, j'adore travailler avec ces femmes-là, elles sont incroyables.
- Speaker #1
c'est excellent et tu nous parlais tout à l'heure des signaux d'alerte que tu surveillais du coup pendant la grossesse est-ce que c'est les mêmes qui vont t'alerter pour quand les femmes reprennent après leur grossesse ou est-ce qu'il y en a d'autres qui doivent alerter et dire que du coup c'est red flag on se dit là il faut aller consulter effectivement après derrière
- Speaker #0
Post-partum, ça va être surtout aussi toutes les problématiques de fuites urinaires qui vont nous alerter, toutes les problématiques de douleurs qui peuvent être liées à des cicatrices. Ça, c'est important aussi sur lequel on va porter l'attention. Et d'ailleurs, notamment quand je parlais des indicateurs, en fait, moi, j'ai même établi un questionnaire à chaque fois pour passer d'une étape à une autre, dans lequel j'ai un questionnaire un peu de confiance avec des questions sur une échelle de 0 à 10. Et en gros, c'est est-ce que je me sens en confiance pour... reprendre la course par exemple, si c'est l'étape où je dois reprendre la course, pour reprendre la course sans sentir de lourdeur au niveau du périnée ? Est-ce que je me sens en confiance pour reprendre sans avoir de problématiques de fuites urinaires, sans avoir de douleurs à la cicatrice ? Donc ça, c'est des choses sur lesquelles vraiment on porte l'attention. Et puis après, il n'y aura pas de gros risques derrière, mais c'est vraiment ces sensations un peu internes, un peu anormales. Bien évidemment, après, l'essoufflement excessif, ça peut nous alerter, mais là-dessus, entre guillemets, il n'y aura pas de… C'est un peu différent, mais c'est plus la cicatrice, au futurinaire, des douleurs au niveau… par rapport à si les femmes accouchent par césarienne, toutes les problématiques au niveau du transverse. Cette sensation de diastasie, c'est sûr que ce sont les choses sur lesquelles on va alerter. On va être en tout cas alarmé, mais on sera moins sur les vertiges. Mais ça, c'est juste être alerté comme toute personne que nous accompagnons, si on accompagne quelqu'un dans une activité sportive.
- Speaker #1
Et juste, on a parlé pas mal du périnée. Est-ce que tu veux bien réexpliquer en quoi il est important, déjà pour tout le monde, mais aussi spécifiquement pendant et après la grossesse ?
- Speaker #0
Effectivement, le périnée, déjà nous, dans la performance sportive, que ce soit pour un homme ou pour une femme, il est indispensable déjà dans un objectif de performance. Périnée, transverse, diaphragme, j'aime bien parler du complexe parce que ça fonctionne ensemble. Mais vraiment ce complexe là, il est vecteur de performance parce qu'il optimise la transmission de force entre le haut et le bas du corps. Il va nous optimiser toute la gestuelle, c'est lui qui va nous permettre d'allier à la fois un mouvement très explosif et relâché à la fois. Donc c'est indispensable, déjà dans la performance. Dans la prévention des blessures de manière générale aussi, pour un homme ou pour une femme, si ce complexe là il est extrêmement tonique et activé au bon moment. et qu'en tout cas la personne est capable de les recruter avec performance, forcément aussi ça va éviter toutes les problématiques de cisaillement du bassin. Donc ça aussi, c'est quelque chose sur lequel on va beaucoup travailler pour optimiser le risque de blessure. Et dans la maternité, il est indispensable, pourquoi ? Encore plus, pourquoi ? Parce que pendant neuf mois, la femme va porter un enfant, alors plus ou moins lourd, mais ça va créer forcément... altérer ce que j'appelle le plancher périnéal. Donc on imagine un parquet, et comme si on passait notre temps à sauter dessus, forcément au bout d'un moment il s'affaisse. Déjà ça c'est une problématique. Et puis forcément, plus ce périnée est hypotonique, moins le bassin va être tenu. Donc c'est un muscle important dans la stabilisation du bassin, et donc ça va éviter des cisaillements dans ce sens-là, dans la rétro et l'antéversion aussi. Donc ça va aussi être lié à des problématiques de dos à postériori. Donc le périnée, il est indispensable. Si la femme accouche par voie basse, là pour le coup, c'est pareil. Ce périnée, il est extrêmement mis à mal. Et donc il y a une importance derrière de vraiment porter l'attention sur le périnée et du coup sur ces fameuses zones et veiller à ce qu'il n'y ait pas d'inhibition motrice derrière. Pourquoi ? Parce que je vais avoir cette problématique en tant que femme. Déjà, mon périnée soutient mes organes vitaux. Donc si j'ai mon plancher qui s'affaisse, il y a le risque ultime de prolapsus ou de descente d'organes. Ça c'est complètement ingérable. Deuxième chose, je peux avoir des problématiques de fuite urinaire, ça c'est sûr. Et quelque chose que je peux aussi juste en apporter. à l'INSEP, énormément de petites filles, de jeunes sportives, sont sujets à des fuites urinaires déjà dès l'âge de 13, 14, 15 ans à cet âge-là. Donc vous imaginez bien que c'est extrêmement, pour nous, alarmant et que ce n'est pas normal. D'accord ? Donc il y a les problèmes des fuites. Il y a juste cette sensation aussi d'avoir envie d'aller aux toilettes et d'uriner une nombre de fois par jour qui n'est pas normal, donc tout ça. entre guillemets, c'est de l'inconfort déjà pour toute femme. Donc si on peut limiter ça, il y a des moyens maintenant pour lutter contre ça, donc c'est important. Et puis après, derrière, comme je disais, hors maternité, mais qui est le cas avec la maternité, moins mon transverse périnée et ma capacité à bien placer la respiration va être optimum, forcément ça va causer des problématiques derrière, parce que ce sont la structure la plus profonde de mon corps. Je l'utilise en tous les mouvements, donc c'est important d'avoir, entre guinées, comme un château de cartes, d'avoir des bases très solides pour pouvoir après derrière... monter mes différents étages. Donc c'est vraiment important là-dessus. Et puis une question aussi, plus j'avance dans l'âge, plus mon périnée s'affaiblit. Et donc si on peut éviter plus tard d'avoir aussi des problématiques, comme j'ai évoqué, de vraies problématiques de fuite urinaire, de problématiques de fuite d'organes, ça serait bien. de descendre d'organes.
- Speaker #1
C'est un bon rappel pour tout le monde. C'est quand même hyper important.
- Speaker #0
Et puis après, on n'en a pas parlé, mais c'est vrai qu'il y a quand même aussi des sensations aussi pour les femmes qui vont aussi avoir... Des fois, de ne pas avoir de sensations au niveau du périnée, c'est très désagréable aussi. Donc voilà, c'est un muscle comme un autre, un muscle profond. Et on doit avoir cette capacité de le recruter, de le contracter, de le décontracter, et que ça ne doit pas être un fardeau. toutes les femmes en post-maternité.
- Speaker #1
C'est très clair. Et pour terminer, on a eu plein d'infos et c'est vraiment chouette. Est-ce que tu as juste encore un petit conseil, un message en tout cas à faire passer ? C'est un peu ma question de fin traditionnelle. Des femmes qui soient début de leur grossesse, soit qui en tout cas prévoient une grossesse et puis qui hésitent encore un peu à savoir de ce qu'elles vont faire comme activité physique. Un petit message d'encouragement peut-être ?
- Speaker #0
Oui, en tout cas, c'est déjà de continuer à vous encourager parce que la démarche est très bonne de pouvoir s'engager. On n'a pas parlé des activités physiques, en tout cas, qu'on peut vraiment conseiller, mais c'est sûr que moi, à titre personnel, j'ai eu la chance de pratiquer le long-scout. J'en parle parce que comme tu es experte dans toute la pratique à haute-dor, déjà, j'encourage toutes les femmes à aller en haut-dor. en outdoor, de s'oxygéner et de se reconnecter à la nature si elles le peuvent. Et j'ai pratiqué du launch coat parce que je suis originaire de la Bretagne. Et donc effectivement, dans le Morbihan, il y a beaucoup de clubs de launch coat. Et donc, du coup, c'est de la marche et de la course. Je faisais de la course dans l'eau. Alors, on peut le faire en marche, mais bon, j'avais envie d'y aller en course. Donc moi, je... Je faisais là-dessus et en fait, sur mes deux derniers mois, j'ai vraiment fait des séances assez intenses, et dans l'eau, dans la mer, avec une combinaison qui allégeait mon poids de corps aussi, qui était extrêmement préventive. J'ai beaucoup fait ça et c'est vrai qu'en rééducation, j'ai aussi beaucoup utilisé le milieu aquatique pour me mettre sur pied. Et donc voilà. Donc effectivement, après, derrière, c'est vraiment moi je vous... conseille toute femme à prendre de nouvelles habitudes, un nouveau départ. J'insiste beaucoup sur la pratique sportive, mais aussi sur les bonnes habitudes alimentaires. Si on peut éviter, on parle aujourd'hui de sucre, etc. Si on peut éviter de manger trop de sucre pendant la maternité, de reprendre que des bonnes choses. Partez du principe que c'est un moment pour vous, où vous allez vous reconnecter à vous, où vous vous reconnecterez à vous. connecter aussi à votre bébé quand vous êtes enceinte et vous reconnecter aussi à vous derrière et que c'est important de prendre soin de soi, son plan physique et mental et que c'est vraiment un nouveau départ. Le prendre à chaque fois comme un nouveau départ et pas quelque chose qui est problématique et aujourd'hui on revient systématiquement mieux, une nouvelle personne, plus fort, plus en harmonie avec soi-même et plus en paix. avec soi-même. Voilà, donc c'est pour moi une magnifique histoire. C'est la performance sportive la plus intense et la plus difficile que c'est. C'est-à-dire, à chaque, toutes les athlètes qui ont vécu des Jeux Olympiques, je veux dire, quand tu accoucheras, ça sera la plus belle performance sportive de ta vie. Et j'espère qu'après, derrière, tu reviendras forcément différente. Et donc, c'est important pour moi, voilà, d'avoir ce message. que ce n'est pas un fardeau, ce n'est pas une maladie, c'est une super opportunité de s'épanouir. et de se reconnecter à soi, c'est important. Super message pour finir. Franchement, j'ai trouvé vraiment passionnant. C'est un sujet que je ne connais pas du tout. Je ne me vois même pas été enceinte, donc je connais d'autant moins. Mais hyper intéressant. Je trouve que tu nous as apporté plein d'éléments, aussi beaucoup de finesse. On sent que vraiment le travail est bien plus intéressant et complexe que ce qu'on peut lire parfois. Et je trouve ça très encourageant, en fait, tous ces éléments. Je pense que pour des femmes qui vont être enceintes ou qui le sont, se dire qu'on le prend de manière vraiment super positive et qu'en fait, c'est plein de choses chouettes qui vont en découler. Donc génial. Merci beaucoup Anne-Laure vraiment pour ton temps, pour ce partage d'expérience et d'expertise qui était passionnant. Et puis à bientôt pour de nouvelles interviews sur la sportive outdoor. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes. Cela nous aide. À bientôt.