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Super Docteur - médecine générale

1/2 Compléments alimentaires : incontournables ou inutiles?

1/2 Compléments alimentaires : incontournables ou inutiles?

16min |28/01/2025
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Description

Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bienvenue dans Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Aujourd'hui, nous abordons un sujet qui suscite de nombreuses interrogations dans nos consultations et bien au-delà, les compléments alimentaires. Pour explorer ce vaste sujet, j'ai l'immense plaisir de recevoir Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en santé naturelle et prévention santé. Auteur du best-seller Compléments alimentaires, votre révolution santé Mathieu est une figure incontournable dans la vulgarisation scientifique autour des actifs naturels. Alors, quels actifs privilégier ? Quels sont les écueils à éviter ? Doit-on succomber à la mode des compléments qu'Internet nous incite à consommer pour notre santé ? Et surtout, comment les intégrer efficacement et de façon sécuritaire dans une démarche de prévention et de traitement ? Je vous propose de poser toutes ces questions à mon invité aujourd'hui qui a écrit un livre qui est déjà une référence sur ce sujet et qui va nous permettre de connaître la place des compléments alimentaires en médecine générale. Salut Mathieu, je te remercie beaucoup d'être avec moi aujourd'hui parce que je sais que tu es un garçon extrêmement occupé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Mathieu et merci à celles et ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mathieu, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît et puis nous expliquer ton travail tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, alors donc Mathieu Nutrastream, je suis biologiste biochimiste comme tu l'as rappelé. Mon expertise c'est la prévention santé, donc avant la maladie ou la diminution de facteurs de risque de maladie. C'est ma spécialisation. Je développe des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux, des cosmétiques. Je suis également formateur pour les médecins dans les DU dédiés, donc médecins pharmaciens. uniquement professionnel de santé. Alors j'avoue, ça fait quelques années que j'en fais un petit peu moins parce qu'avec Nutrastream, j'ai très peu de temps. Et en parallèle, je suis également auteur scientifique, par exemple pour l'encyclopédie médico-chirurgicale en cosmétologie avec Elzevier ou encore technique de l'ingénieur. Et enfin, auteur grand public, c'est une nouveauté depuis quelques mois avec le livre Compléments alimentaires, votre révolution santé.

  • Speaker #0

    Je comprends pourquoi tu es aussi occupé. Tu as plusieurs boulots en un, en fait.

  • Speaker #1

    Je non-stop, le week-end, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et puis, bien sûr... J'ai créé un média interactif, quand même, Nutrastream, qui est aujourd'hui le numéro 1 sur les réseaux sociaux. On est 840 000. Et d'ailleurs, j'ai été agréablement surpris du nombre de médecins, de pharmaciens et d'autres professionnels qui me suivent.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que je t'ai invité, parce que tu as une vraie expertise sur un sujet que les médecins généralistes classiquement ignorent. D'ailleurs, on va y venir. Est-ce que tu sais pourquoi notre formation médicale classique dispensée en faculté reste si éloignée des connaissances sur les compléments alimentaires ? Alors qu'ils occupent une place croissante dans les attentes des patients. Et puis sur Internet, les réseaux sociaux, les multiples pubs, on nous incite à consommer tout un tas de choses, alors que nous, on n'a pas de formation. Est-ce que tu peux m'expliquer ça, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, de ce qu'on peut observer quand même, et des retours que j'ai de la part de médecins, parce qu'il y a beaucoup même d'étudiants en médecine qui me suivent, c'est que la formation aujourd'hui est quand même assez axée curatif. Après... Ce n'est pas une critique évidemment, puisque à un moment donné, il faut bien se spécialiser dans un domaine. Et par conséquent, c'est vrai que la prévention est un petit peu mise en second plan. Je prends l'exemple du sommeil. Zéro heure. Tout ce qui est lié à la santé sommeil dans les facultés. Et on a remarqué d'ailleurs, parce que je travaille avec des cliniques du sommeil, et ces médecins doivent faire des DU pour compléter. Le sommeil est quand même un des piliers santé très importants pour la prévention, qui va au-delà du complément alimentaire. Et on voit très peu d'heures quand même, voire zéro heure de ce que j'ai compris. L'alimentation, c'est pareil. Il y a quelques heures quand même, mais ce n'est pas assez, alors que l'alimentation, c'est aussi une base très importante. Et donc, je pense que le complément alimentaire est faisant partie de cet arsenal prévention, puisque je rappelle que le complément alimentaire n'est pas un médicament, loin de là. Il peut, bien sûr, accompagner lors d'une pathologie avec uniquement son médecin, évidemment, pour certaines choses comme, je ne sais pas, les carences, on va dire, dues à des médicaments. Globalement, ils ne sont malheureusement pas enseignés dans les facs de médecine, en tout cas aujourd'hui en France, et je le regrette fortement.

  • Speaker #0

    Donc tu le rappelles que c'est en prévention et pas en traitement, le complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    En fait, le complément alimentaire, il peut agir sur trois axes. De manière officielle, le complément alimentaire a deux rôles. Il a un rôle nutritionnel, c'est-à-dire combler les carences supposées ou avérées. Il a également un rôle physiologique, dans sa définition réglementaire, c'est-à-dire limiter les inconforts physiologiques. Par exemple, les bouffées de chaleur, le ménopause, ce n'est pas une maladie. L'hypertrophie bénigne de la prosnate ne sont pas des maladies. La diminution de facteurs de risque de maladie, par exemple tout ce qui est lié aux chutes, fractures ostéoporotiques, etc. Et les médecins, par contre, ont le droit, mais ce n'est pas officiel par rapport à la définition du médicament. S'ils le souhaitent, par exemple, et qu'ils voient une petite baisse de morale, on n'est pas sur une grosse dépression, ils peuvent, par exemple, pourquoi pas recommander du safran. Par contre, ici, effectivement, c'est uniquement avec son professionnel de santé. D'ailleurs, je le rappelle dans mes différents contenus, même pour la prévention, moi, mon rêve, en fait, c'est que le médecin soit au centre de tout, quitte à réorienter après avec d'autres professionnels, et donc qu'il puisse aussi parler de la prévention de santé, de l'alimentation, des compléments alimentaires et bien sûr d'autres solutions. Donc... En gros, le complément alimentaire, officiellement, ce n'est pas son rôle. Il n'est pas aussi puissant, on ne va pas aller jusque-là, qu'un médicament, évidemment. Mais c'est vrai que dans certaines pathologies, voire de diminution de facteurs de risque, il peut être intéressant de le conseiller. Mais là, c'est le médecin qui va le faire au cas par cas, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Que doit savoir un médecin généraliste qui n'a donc reçu aucune formation étoffée sur ce sujet ? Qu'est-ce qu'il doit savoir sur les compléments alimentaires pour éventuellement commencer à les intégrer dès demain en consultation pour ses patients ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la première chose, c'est de faire son propre avis. J'insiste parce qu'aujourd'hui, et je le comprends, les médecins ont de moins en moins de temps. On a de moins en moins de généralistes. Il faut parfois venir avec un seul motif. Ça devient très compliqué. Donc ça, ce sont des décisions politiques. On va mettre ça de côté. En tout cas, la réalité est là. C'est-à-dire qu'il y a très peu de temps. Donc un médecin, si vous voulez, il va peut-être regarder un rapport de l'ANSES ou il va écouter ce qu'a dit un médecin à la radio en disant, oui, les compléments alimentaires sont inutiles, voire dangereux. Et ça, en fait, je demande juste aux médecins de faire leur propre avis sur la situation, de regarder les études scientifiques parce qu'il y a quand même énormément de choses. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui, le complément alimentaire est inutile parce que je l'entends. Aujourd'hui, je suis le compte numéro un en France sur les compléments alimentaires. Je ne dis pas ça, c'est vraiment en toute humilité, mais c'est juste que j'ai des retours des patients. Et ces patients-là me disent très clairement, quand je prends des compléments alimentaires, mon médecin me dit Oh, si ça vous fait plaisir ou Arrêtez, c'est inutile Et c'est vrai que ça augmente le risque de charlatanisme parce que les gens sont contents des compléments alimentaires en général. Ils entendent autour d'eux que ça fonctionne. Ce n'est pas un effet placebo en plus, et ça, on en parlera aussi après. Et donc, par conséquent, ils vont voir d'autres professionnels malheureusement pour se supplémenter. Et moi, ça, je suis contre. Je veux que le médecin soit au centre parce que s'il y a une petite baisse de morale, seul le médecin peut diagnostiquer une maladie. C'est pour ça que j'insiste, les médecins qui nous écoutent notamment, vraiment, renseignez-vous autour du complément alimentaire. Ne vous limitez pas à des rapports de l'ANSES ou j'en sais rien. Et c'est très important aujourd'hui parce que l'Union européenne, on va dire, n'est pas en faveur, malheureusement, de l'utilisation des compléments alimentaires comme on peut l'observer d'ailleurs dans d'autres pays. Donc, mon premier conseil, c'est de se renseigner, de lire, de... d'échanger avec d'autres médecins qui conseillent ou prescrivent des compléments alimentaires justement, et d'être ouvert pour savoir, alors évidemment les compléments alimentaires ne vont pas tous soigner, ce n'est pas non plus le but mais il ne faut pas non plus se dire que ça ne sert à rien, il faut placer le curseur au bon endroit et vraiment renseignez-vous, regardez ce pulmède le safran par exemple et le moral le magnésium et la sensibilité à l'insuline, il y a quand même pas mal de choses qui sont intéressantes aujourd'hui, je rappelle que plus de 70% de la population est en manque de magnésium donc c'est important de se renseigner je pense

  • Speaker #0

    La médecine fonctionnelle, que tu connais peut-être, se situe un peu à cette croisée de la médecine classique et de la prévention, qui est la grande oubliée de notre système de soins classique. Et je ne sais pas si tu connais bien cette discipline, moi je suis en train de faire une formation là-dedans. C'est peut-être une solution pour réconcilier la médecine traditionnelle et puis la prévention santé ?

  • Speaker #1

    Alors je sais, tu me diras, tu me dis si je me trompe, je crois que tu fais la formation aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement, il y a fait.

  • Speaker #1

    Donc cette formation pour moi, elle est plutôt bien. Donc ?

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont mauvaises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En fait, le problème ici, c'est que le terme médecine fonctionnelle n'est pas réglementé, n'est pas encadré par la loi. Donc, n'importe quel médecin qui va faire un petit peu de prévention, qui va recommander 3-4 compléments alimentaires ou faire des bilans un peu plus précis, par exemple, des choses qu'on ne fait jamais, comme l'indicoma, qui est pour moi important pour la résistance à l'insuline, la CRP ultra-sensible pour l'inflammation de bagrasses silencieuses, eh bien, tout le monde maintenant s'auto. proclame médecin fonctionnel. Je suis un petit peu embêté moi-même avec ce terme parce que j'ai pu observer que malheureusement, sur le terrain, ce n'est pas encore ça. En revanche, la formation que tu as suivie, que je pense que tu connais, elle a déjà fait ce podcast, c'est Sina Gombert, par exemple. C'est plutôt une formation beaucoup plus solide de la médecine fonctionnelle, même si ce n'est pas encadré. Elle est quand même déjà beaucoup plus, à mon sens, carrée. Donc, ce que je peux conseiller à un médecin, c'est effectivement, pourquoi pas creuser le côté médecine fonctionnelle, mais la vraie formation. le temps, je me permets de dire vrai, il n'y a pas de faux ou vrai, mais quelque chose de plus encadré, ou alors déjà au moins de faire un DU. Bon là, je ne forme plus vraiment dans les DU, j'étais intervenant, je vais faire un peu moins aujourd'hui, je fais aussi avec des organismes de formation, des sociétés savantes, mais dans les DU, on peut déjà, je ne sais pas, apprendre l'hypnose, on peut apprendre les compléments alimentaires, la micronutrition, l'alimentation santé, et c'est déjà mieux que rien. On va aller par étapes, je sais que le temps compte pour beaucoup, mais il faut se former. Aujourd'hui, un médecin généraliste qui, conclusion, souhaite... utiliser ces méthodes, en fait, en plus de ce qu'il a appris, ça risque d'être extrêmement compliqué de le faire soi-même, sans formation.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et je suis tout à fait aligné avec toi. Il faut prendre une formation relativement courte, après on pourra en faire d'autres, se plonger dedans et puis petit à petit rajouter des briques et prendre une formation fiable et notamment un DU universitaire, notamment, ça peut être un bon début. Dis-moi, Mathieu, au quotidien, on est incité, notamment sur les réseaux, à consommer... Vitamine D, Oméga 3, probiotiques, prébiotiques, tu connais ça par cœur. On est peut-être un petit peu perdu quand on est dans le grand public. Je vais te poser une question difficile. Chez un patient de notre tranche d'âge, on va dire 35-40 ans, en bonne santé, sans grande pathologie, est-ce qu'il y a des compléments alimentaires indispensables pour lui ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Lesquels ? Je l'indiquais dans le livre aussi, déjà pour moi, il y a les deux actifs non négociables. Sauf si, bien sûr, pathologie comme une insuffisance rénale où il faut parfois juste adapter le dosage, c'est-à-dire c'est déconseillé, ça veut dire on prend... conseil auprès de son médecin pour adapter selon sa situation. Je rappelle, déconseiller ne veut pas dire interdit, parce que ça, c'est important aussi, ce que j'ai déjà entendu. Donc, vitamine D, magnésium. Voilà, ça, c'est la base. Pourquoi ? Un, parce que ce sont les deux plus grandes carences aujourd'hui qui est mesurée en France, notamment. On est à 80% à peu près pour la vitamine D et 74% pour le magnésium. En plus, ça n'a pas été mis à jour, parce que je pense que c'est pire aujourd'hui. Mais on va dire, on va rester sur les chiffres officiels, ce qu'on a officiellement de la part de l'État et des différentes recherches qui ont été faites aujourd'hui. mener notamment les études 1K, les études suivies max, etc. Donc ça, c'est pour moi les incontournables parce que c'est les deux plus grosses carences en micronutriments parce qu'il y en a aussi un macro, les oméga-3, on va en parler après, c'est 9 personnes sur 10 quand même, donc c'est assez pire. Donc, vitamine D, magnésium. Et encore une fois, je rappelle, les dosages en complément alimentaire sont sécures en France. Donc, il n'y a pas de risque de surdosage et s'il y a déjà un surdosage, c'est qu'il est déjà présent. On en reparlera sûrement avec les bilans. Donc, vitamine D, magnésium, c'est la base. Je ne rappelle pas de magnésium marin, je vous en supplie, pour les personnes qui nous écoutent. Faites attention aux délégués pharmaceutiques, aux visiteurs médicaux qui viennent vous voir. Parfois, je sais que c'est facile, on n'a pas le temps, mais renseignez-vous, c'est les bonnes formes de magnésium, comme le bisglycinate, le malate ou encore le glycérophosphate qui sont mieux absorbés et qui, en plus, n'ont pas de troubles digestifs comme des diarrhées, par exemple. Ça, c'est les deux les plus importants. Et même quand on ne manque pas de vitamine D et que dans la prise de sang, on est à 30, il est bien d'être plutôt vers 45-60 et tu le sais. quasiment à 60. Et ça, on l'a uniquement en utilisant des compléments alimentaires. L'ampoule, en plus, peut poser problème. Parfois, on a des palpitations parce qu'en fait, ça puise dans nos réserves de magnésium. Le magnésium active la vitamine D. La vitamine D permet au magnésium de rester plus longtemps dans les cellules. Bref, pour moi, c'est un duo non négociable. Pour le coup, c'est très important. Le magnésium, je rappelle, ne se mesure pas correctement dans la prise de sang, de toute façon, et s'il y a un excès, il s'élimine facilement. Donc, le corps, il va piocher tous les jours selon le stress, en fait, quotidien. Donc, vraiment, supplémentaire magnésium, ça, c'est les deux plus importants. Ensuite, on va retrouver pour moi les oméga-3. Pourquoi ? Parce que déjà, 9 personnes sur 10 en manquent. En revanche, comparé aux vitamines où c'est plus compliqué avec l'alimentation d'aujourd'hui, il semblerait que les oméga-3, on en a toujours dans l'alimentation, de manière suffisante quand on va bien. Par exemple, 2 à 3 portions de petits poissons gras, sardines en choix macro à rang, c'est très bien pour la santé. Mais c'est vrai que dans les faits, on voit des carences. Malheureusement, les personnes pensent que les oméga-3 d'origine végétale, comme le ALA, suffit. Je rappelle qu'il faut du DHA et du EPA. La conversion se fait à moins de 5%. Et encore, si on n'est pas en carence d'autres vitamines et minéraux. Donc, c'est toujours compliqué. Alors, ici, les oméga-3, pourquoi ? Parce que souvent, on retrouve chez les patients, en fait, par exemple, une inflammation de bas grade qui n'a peut-être pas été identifiée, etc. Et donc, le corps a besoin d'un peu plus d'oméga-3. Et c'est là où c'est intéressant. C'est ce rôle physiologique que je mets en avant dans mes différents contenus. le rôle nutritionnel, certes, les carences, mais aussi le rôle physiologique pour un petit peu, si je peux me permettre, booster l'organisme, soutenir l'organisme. Et comme on ne peut pas augmenter sa consommation de petits poissons d'après l'ANSES à cause des métaux lourds, je rajoute les oméga-3 à chaque fois. Alors, pas tous les jours. Déjà, une cure d'oméga-3 de deux mois par semestre, la personne mange varie équilibrée, c'est très bien. Par contre, si elle est allergique, s'il vous plaît, je rappelle, parce qu'il y a des médecins qui disent, il ne faut pas en prendre si c'est tout à fait possible, mais après, bien sûr, validation avec le médecin, il n'y a pas de protéines allergisantes Il faut prendre des oméga-3 et des ADHA. Et si la personne est végane, vous avez le schizokytrium SP. Et c'est très important pour le cerveau. Il y a des risques de Parkinson, d'Alzheimer tout de même. Donc, le ALA, les amandes, les noix, c'est sympa, mais ce n'est pas suffisant. Et enfin, je rajouterai le dernier, les multivitamines et minéraux. De temps en temps, 80% des médecins aux États-Unis consomment des multivitamines et minéraux tous les jours. Alors, je ne dis pas de le faire tous les jours. Et les médecins, en général, dans la population, ils ont une catégorie socioprofessionnelle qui est plus élevée que les autres. Et donc, forcément, ce n'est pas lié à l'alimentation américaine. Parce que ça, j'ai déjà entendu aussi. Non, parce qu'en fait, aujourd'hui, il y a une différence entre les carences. On est tous carencés soit en iode, soit en zinc, soit... Et le multivitamine va permettre d'apporter un peu plus d'éléments. Et je rappelle encore une fois qu'en France, on a cette chance d'avoir des dosages qui sont très, très, très encadrés et qui permettent de limiter les risques tout simplement. Je rajouterai un petit bonus, si je puis me permettre, très rapidement. Bien sûr,

  • Speaker #0

    je t'écoute.

  • Speaker #1

    Les probiotiques peuvent être intéressants aussi. Pas tous les jours... Bonsoir. toute l'année, mais une cure de 3 mois pour les probiotiques me semble quand même... Moi, c'est ce que je fais en tout cas. Je consomme entre 3 et une dizaine de compléments alimentaires par mois, mais c'est vraiment ce que je recommande le plus sur les réseaux sociaux. Mais déjà, multivitamines, magnésium, vitamine D, pour moi, on couvre déjà plus de 90% des problèmes.

  • Speaker #0

    Très bien. Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

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Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


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Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Youtube:

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compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


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    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bienvenue dans Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Aujourd'hui, nous abordons un sujet qui suscite de nombreuses interrogations dans nos consultations et bien au-delà, les compléments alimentaires. Pour explorer ce vaste sujet, j'ai l'immense plaisir de recevoir Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en santé naturelle et prévention santé. Auteur du best-seller Compléments alimentaires, votre révolution santé Mathieu est une figure incontournable dans la vulgarisation scientifique autour des actifs naturels. Alors, quels actifs privilégier ? Quels sont les écueils à éviter ? Doit-on succomber à la mode des compléments qu'Internet nous incite à consommer pour notre santé ? Et surtout, comment les intégrer efficacement et de façon sécuritaire dans une démarche de prévention et de traitement ? Je vous propose de poser toutes ces questions à mon invité aujourd'hui qui a écrit un livre qui est déjà une référence sur ce sujet et qui va nous permettre de connaître la place des compléments alimentaires en médecine générale. Salut Mathieu, je te remercie beaucoup d'être avec moi aujourd'hui parce que je sais que tu es un garçon extrêmement occupé.

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    Merci beaucoup Mathieu et merci à celles et ceux qui nous écoutent.

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    Mathieu, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît et puis nous expliquer ton travail tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, alors donc Mathieu Nutrastream, je suis biologiste biochimiste comme tu l'as rappelé. Mon expertise c'est la prévention santé, donc avant la maladie ou la diminution de facteurs de risque de maladie. C'est ma spécialisation. Je développe des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux, des cosmétiques. Je suis également formateur pour les médecins dans les DU dédiés, donc médecins pharmaciens. uniquement professionnel de santé. Alors j'avoue, ça fait quelques années que j'en fais un petit peu moins parce qu'avec Nutrastream, j'ai très peu de temps. Et en parallèle, je suis également auteur scientifique, par exemple pour l'encyclopédie médico-chirurgicale en cosmétologie avec Elzevier ou encore technique de l'ingénieur. Et enfin, auteur grand public, c'est une nouveauté depuis quelques mois avec le livre Compléments alimentaires, votre révolution santé.

  • Speaker #0

    Je comprends pourquoi tu es aussi occupé. Tu as plusieurs boulots en un, en fait.

  • Speaker #1

    Je non-stop, le week-end, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et puis, bien sûr... J'ai créé un média interactif, quand même, Nutrastream, qui est aujourd'hui le numéro 1 sur les réseaux sociaux. On est 840 000. Et d'ailleurs, j'ai été agréablement surpris du nombre de médecins, de pharmaciens et d'autres professionnels qui me suivent.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que je t'ai invité, parce que tu as une vraie expertise sur un sujet que les médecins généralistes classiquement ignorent. D'ailleurs, on va y venir. Est-ce que tu sais pourquoi notre formation médicale classique dispensée en faculté reste si éloignée des connaissances sur les compléments alimentaires ? Alors qu'ils occupent une place croissante dans les attentes des patients. Et puis sur Internet, les réseaux sociaux, les multiples pubs, on nous incite à consommer tout un tas de choses, alors que nous, on n'a pas de formation. Est-ce que tu peux m'expliquer ça, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, de ce qu'on peut observer quand même, et des retours que j'ai de la part de médecins, parce qu'il y a beaucoup même d'étudiants en médecine qui me suivent, c'est que la formation aujourd'hui est quand même assez axée curatif. Après... Ce n'est pas une critique évidemment, puisque à un moment donné, il faut bien se spécialiser dans un domaine. Et par conséquent, c'est vrai que la prévention est un petit peu mise en second plan. Je prends l'exemple du sommeil. Zéro heure. Tout ce qui est lié à la santé sommeil dans les facultés. Et on a remarqué d'ailleurs, parce que je travaille avec des cliniques du sommeil, et ces médecins doivent faire des DU pour compléter. Le sommeil est quand même un des piliers santé très importants pour la prévention, qui va au-delà du complément alimentaire. Et on voit très peu d'heures quand même, voire zéro heure de ce que j'ai compris. L'alimentation, c'est pareil. Il y a quelques heures quand même, mais ce n'est pas assez, alors que l'alimentation, c'est aussi une base très importante. Et donc, je pense que le complément alimentaire est faisant partie de cet arsenal prévention, puisque je rappelle que le complément alimentaire n'est pas un médicament, loin de là. Il peut, bien sûr, accompagner lors d'une pathologie avec uniquement son médecin, évidemment, pour certaines choses comme, je ne sais pas, les carences, on va dire, dues à des médicaments. Globalement, ils ne sont malheureusement pas enseignés dans les facs de médecine, en tout cas aujourd'hui en France, et je le regrette fortement.

  • Speaker #0

    Donc tu le rappelles que c'est en prévention et pas en traitement, le complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    En fait, le complément alimentaire, il peut agir sur trois axes. De manière officielle, le complément alimentaire a deux rôles. Il a un rôle nutritionnel, c'est-à-dire combler les carences supposées ou avérées. Il a également un rôle physiologique, dans sa définition réglementaire, c'est-à-dire limiter les inconforts physiologiques. Par exemple, les bouffées de chaleur, le ménopause, ce n'est pas une maladie. L'hypertrophie bénigne de la prosnate ne sont pas des maladies. La diminution de facteurs de risque de maladie, par exemple tout ce qui est lié aux chutes, fractures ostéoporotiques, etc. Et les médecins, par contre, ont le droit, mais ce n'est pas officiel par rapport à la définition du médicament. S'ils le souhaitent, par exemple, et qu'ils voient une petite baisse de morale, on n'est pas sur une grosse dépression, ils peuvent, par exemple, pourquoi pas recommander du safran. Par contre, ici, effectivement, c'est uniquement avec son professionnel de santé. D'ailleurs, je le rappelle dans mes différents contenus, même pour la prévention, moi, mon rêve, en fait, c'est que le médecin soit au centre de tout, quitte à réorienter après avec d'autres professionnels, et donc qu'il puisse aussi parler de la prévention de santé, de l'alimentation, des compléments alimentaires et bien sûr d'autres solutions. Donc... En gros, le complément alimentaire, officiellement, ce n'est pas son rôle. Il n'est pas aussi puissant, on ne va pas aller jusque-là, qu'un médicament, évidemment. Mais c'est vrai que dans certaines pathologies, voire de diminution de facteurs de risque, il peut être intéressant de le conseiller. Mais là, c'est le médecin qui va le faire au cas par cas, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Que doit savoir un médecin généraliste qui n'a donc reçu aucune formation étoffée sur ce sujet ? Qu'est-ce qu'il doit savoir sur les compléments alimentaires pour éventuellement commencer à les intégrer dès demain en consultation pour ses patients ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la première chose, c'est de faire son propre avis. J'insiste parce qu'aujourd'hui, et je le comprends, les médecins ont de moins en moins de temps. On a de moins en moins de généralistes. Il faut parfois venir avec un seul motif. Ça devient très compliqué. Donc ça, ce sont des décisions politiques. On va mettre ça de côté. En tout cas, la réalité est là. C'est-à-dire qu'il y a très peu de temps. Donc un médecin, si vous voulez, il va peut-être regarder un rapport de l'ANSES ou il va écouter ce qu'a dit un médecin à la radio en disant, oui, les compléments alimentaires sont inutiles, voire dangereux. Et ça, en fait, je demande juste aux médecins de faire leur propre avis sur la situation, de regarder les études scientifiques parce qu'il y a quand même énormément de choses. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui, le complément alimentaire est inutile parce que je l'entends. Aujourd'hui, je suis le compte numéro un en France sur les compléments alimentaires. Je ne dis pas ça, c'est vraiment en toute humilité, mais c'est juste que j'ai des retours des patients. Et ces patients-là me disent très clairement, quand je prends des compléments alimentaires, mon médecin me dit Oh, si ça vous fait plaisir ou Arrêtez, c'est inutile Et c'est vrai que ça augmente le risque de charlatanisme parce que les gens sont contents des compléments alimentaires en général. Ils entendent autour d'eux que ça fonctionne. Ce n'est pas un effet placebo en plus, et ça, on en parlera aussi après. Et donc, par conséquent, ils vont voir d'autres professionnels malheureusement pour se supplémenter. Et moi, ça, je suis contre. Je veux que le médecin soit au centre parce que s'il y a une petite baisse de morale, seul le médecin peut diagnostiquer une maladie. C'est pour ça que j'insiste, les médecins qui nous écoutent notamment, vraiment, renseignez-vous autour du complément alimentaire. Ne vous limitez pas à des rapports de l'ANSES ou j'en sais rien. Et c'est très important aujourd'hui parce que l'Union européenne, on va dire, n'est pas en faveur, malheureusement, de l'utilisation des compléments alimentaires comme on peut l'observer d'ailleurs dans d'autres pays. Donc, mon premier conseil, c'est de se renseigner, de lire, de... d'échanger avec d'autres médecins qui conseillent ou prescrivent des compléments alimentaires justement, et d'être ouvert pour savoir, alors évidemment les compléments alimentaires ne vont pas tous soigner, ce n'est pas non plus le but mais il ne faut pas non plus se dire que ça ne sert à rien, il faut placer le curseur au bon endroit et vraiment renseignez-vous, regardez ce pulmède le safran par exemple et le moral le magnésium et la sensibilité à l'insuline, il y a quand même pas mal de choses qui sont intéressantes aujourd'hui, je rappelle que plus de 70% de la population est en manque de magnésium donc c'est important de se renseigner je pense

  • Speaker #0

    La médecine fonctionnelle, que tu connais peut-être, se situe un peu à cette croisée de la médecine classique et de la prévention, qui est la grande oubliée de notre système de soins classique. Et je ne sais pas si tu connais bien cette discipline, moi je suis en train de faire une formation là-dedans. C'est peut-être une solution pour réconcilier la médecine traditionnelle et puis la prévention santé ?

  • Speaker #1

    Alors je sais, tu me diras, tu me dis si je me trompe, je crois que tu fais la formation aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement, il y a fait.

  • Speaker #1

    Donc cette formation pour moi, elle est plutôt bien. Donc ?

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont mauvaises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En fait, le problème ici, c'est que le terme médecine fonctionnelle n'est pas réglementé, n'est pas encadré par la loi. Donc, n'importe quel médecin qui va faire un petit peu de prévention, qui va recommander 3-4 compléments alimentaires ou faire des bilans un peu plus précis, par exemple, des choses qu'on ne fait jamais, comme l'indicoma, qui est pour moi important pour la résistance à l'insuline, la CRP ultra-sensible pour l'inflammation de bagrasses silencieuses, eh bien, tout le monde maintenant s'auto. proclame médecin fonctionnel. Je suis un petit peu embêté moi-même avec ce terme parce que j'ai pu observer que malheureusement, sur le terrain, ce n'est pas encore ça. En revanche, la formation que tu as suivie, que je pense que tu connais, elle a déjà fait ce podcast, c'est Sina Gombert, par exemple. C'est plutôt une formation beaucoup plus solide de la médecine fonctionnelle, même si ce n'est pas encadré. Elle est quand même déjà beaucoup plus, à mon sens, carrée. Donc, ce que je peux conseiller à un médecin, c'est effectivement, pourquoi pas creuser le côté médecine fonctionnelle, mais la vraie formation. le temps, je me permets de dire vrai, il n'y a pas de faux ou vrai, mais quelque chose de plus encadré, ou alors déjà au moins de faire un DU. Bon là, je ne forme plus vraiment dans les DU, j'étais intervenant, je vais faire un peu moins aujourd'hui, je fais aussi avec des organismes de formation, des sociétés savantes, mais dans les DU, on peut déjà, je ne sais pas, apprendre l'hypnose, on peut apprendre les compléments alimentaires, la micronutrition, l'alimentation santé, et c'est déjà mieux que rien. On va aller par étapes, je sais que le temps compte pour beaucoup, mais il faut se former. Aujourd'hui, un médecin généraliste qui, conclusion, souhaite... utiliser ces méthodes, en fait, en plus de ce qu'il a appris, ça risque d'être extrêmement compliqué de le faire soi-même, sans formation.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et je suis tout à fait aligné avec toi. Il faut prendre une formation relativement courte, après on pourra en faire d'autres, se plonger dedans et puis petit à petit rajouter des briques et prendre une formation fiable et notamment un DU universitaire, notamment, ça peut être un bon début. Dis-moi, Mathieu, au quotidien, on est incité, notamment sur les réseaux, à consommer... Vitamine D, Oméga 3, probiotiques, prébiotiques, tu connais ça par cœur. On est peut-être un petit peu perdu quand on est dans le grand public. Je vais te poser une question difficile. Chez un patient de notre tranche d'âge, on va dire 35-40 ans, en bonne santé, sans grande pathologie, est-ce qu'il y a des compléments alimentaires indispensables pour lui ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Lesquels ? Je l'indiquais dans le livre aussi, déjà pour moi, il y a les deux actifs non négociables. Sauf si, bien sûr, pathologie comme une insuffisance rénale où il faut parfois juste adapter le dosage, c'est-à-dire c'est déconseillé, ça veut dire on prend... conseil auprès de son médecin pour adapter selon sa situation. Je rappelle, déconseiller ne veut pas dire interdit, parce que ça, c'est important aussi, ce que j'ai déjà entendu. Donc, vitamine D, magnésium. Voilà, ça, c'est la base. Pourquoi ? Un, parce que ce sont les deux plus grandes carences aujourd'hui qui est mesurée en France, notamment. On est à 80% à peu près pour la vitamine D et 74% pour le magnésium. En plus, ça n'a pas été mis à jour, parce que je pense que c'est pire aujourd'hui. Mais on va dire, on va rester sur les chiffres officiels, ce qu'on a officiellement de la part de l'État et des différentes recherches qui ont été faites aujourd'hui. mener notamment les études 1K, les études suivies max, etc. Donc ça, c'est pour moi les incontournables parce que c'est les deux plus grosses carences en micronutriments parce qu'il y en a aussi un macro, les oméga-3, on va en parler après, c'est 9 personnes sur 10 quand même, donc c'est assez pire. Donc, vitamine D, magnésium. Et encore une fois, je rappelle, les dosages en complément alimentaire sont sécures en France. Donc, il n'y a pas de risque de surdosage et s'il y a déjà un surdosage, c'est qu'il est déjà présent. On en reparlera sûrement avec les bilans. Donc, vitamine D, magnésium, c'est la base. Je ne rappelle pas de magnésium marin, je vous en supplie, pour les personnes qui nous écoutent. Faites attention aux délégués pharmaceutiques, aux visiteurs médicaux qui viennent vous voir. Parfois, je sais que c'est facile, on n'a pas le temps, mais renseignez-vous, c'est les bonnes formes de magnésium, comme le bisglycinate, le malate ou encore le glycérophosphate qui sont mieux absorbés et qui, en plus, n'ont pas de troubles digestifs comme des diarrhées, par exemple. Ça, c'est les deux les plus importants. Et même quand on ne manque pas de vitamine D et que dans la prise de sang, on est à 30, il est bien d'être plutôt vers 45-60 et tu le sais. quasiment à 60. Et ça, on l'a uniquement en utilisant des compléments alimentaires. L'ampoule, en plus, peut poser problème. Parfois, on a des palpitations parce qu'en fait, ça puise dans nos réserves de magnésium. Le magnésium active la vitamine D. La vitamine D permet au magnésium de rester plus longtemps dans les cellules. Bref, pour moi, c'est un duo non négociable. Pour le coup, c'est très important. Le magnésium, je rappelle, ne se mesure pas correctement dans la prise de sang, de toute façon, et s'il y a un excès, il s'élimine facilement. Donc, le corps, il va piocher tous les jours selon le stress, en fait, quotidien. Donc, vraiment, supplémentaire magnésium, ça, c'est les deux plus importants. Ensuite, on va retrouver pour moi les oméga-3. Pourquoi ? Parce que déjà, 9 personnes sur 10 en manquent. En revanche, comparé aux vitamines où c'est plus compliqué avec l'alimentation d'aujourd'hui, il semblerait que les oméga-3, on en a toujours dans l'alimentation, de manière suffisante quand on va bien. Par exemple, 2 à 3 portions de petits poissons gras, sardines en choix macro à rang, c'est très bien pour la santé. Mais c'est vrai que dans les faits, on voit des carences. Malheureusement, les personnes pensent que les oméga-3 d'origine végétale, comme le ALA, suffit. Je rappelle qu'il faut du DHA et du EPA. La conversion se fait à moins de 5%. Et encore, si on n'est pas en carence d'autres vitamines et minéraux. Donc, c'est toujours compliqué. Alors, ici, les oméga-3, pourquoi ? Parce que souvent, on retrouve chez les patients, en fait, par exemple, une inflammation de bas grade qui n'a peut-être pas été identifiée, etc. Et donc, le corps a besoin d'un peu plus d'oméga-3. Et c'est là où c'est intéressant. C'est ce rôle physiologique que je mets en avant dans mes différents contenus. le rôle nutritionnel, certes, les carences, mais aussi le rôle physiologique pour un petit peu, si je peux me permettre, booster l'organisme, soutenir l'organisme. Et comme on ne peut pas augmenter sa consommation de petits poissons d'après l'ANSES à cause des métaux lourds, je rajoute les oméga-3 à chaque fois. Alors, pas tous les jours. Déjà, une cure d'oméga-3 de deux mois par semestre, la personne mange varie équilibrée, c'est très bien. Par contre, si elle est allergique, s'il vous plaît, je rappelle, parce qu'il y a des médecins qui disent, il ne faut pas en prendre si c'est tout à fait possible, mais après, bien sûr, validation avec le médecin, il n'y a pas de protéines allergisantes Il faut prendre des oméga-3 et des ADHA. Et si la personne est végane, vous avez le schizokytrium SP. Et c'est très important pour le cerveau. Il y a des risques de Parkinson, d'Alzheimer tout de même. Donc, le ALA, les amandes, les noix, c'est sympa, mais ce n'est pas suffisant. Et enfin, je rajouterai le dernier, les multivitamines et minéraux. De temps en temps, 80% des médecins aux États-Unis consomment des multivitamines et minéraux tous les jours. Alors, je ne dis pas de le faire tous les jours. Et les médecins, en général, dans la population, ils ont une catégorie socioprofessionnelle qui est plus élevée que les autres. Et donc, forcément, ce n'est pas lié à l'alimentation américaine. Parce que ça, j'ai déjà entendu aussi. Non, parce qu'en fait, aujourd'hui, il y a une différence entre les carences. On est tous carencés soit en iode, soit en zinc, soit... Et le multivitamine va permettre d'apporter un peu plus d'éléments. Et je rappelle encore une fois qu'en France, on a cette chance d'avoir des dosages qui sont très, très, très encadrés et qui permettent de limiter les risques tout simplement. Je rajouterai un petit bonus, si je puis me permettre, très rapidement. Bien sûr,

  • Speaker #0

    je t'écoute.

  • Speaker #1

    Les probiotiques peuvent être intéressants aussi. Pas tous les jours... Bonsoir. toute l'année, mais une cure de 3 mois pour les probiotiques me semble quand même... Moi, c'est ce que je fais en tout cas. Je consomme entre 3 et une dizaine de compléments alimentaires par mois, mais c'est vraiment ce que je recommande le plus sur les réseaux sociaux. Mais déjà, multivitamines, magnésium, vitamine D, pour moi, on couvre déjà plus de 90% des problèmes.

  • Speaker #0

    Très bien. Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

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Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bienvenue dans Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Aujourd'hui, nous abordons un sujet qui suscite de nombreuses interrogations dans nos consultations et bien au-delà, les compléments alimentaires. Pour explorer ce vaste sujet, j'ai l'immense plaisir de recevoir Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en santé naturelle et prévention santé. Auteur du best-seller Compléments alimentaires, votre révolution santé Mathieu est une figure incontournable dans la vulgarisation scientifique autour des actifs naturels. Alors, quels actifs privilégier ? Quels sont les écueils à éviter ? Doit-on succomber à la mode des compléments qu'Internet nous incite à consommer pour notre santé ? Et surtout, comment les intégrer efficacement et de façon sécuritaire dans une démarche de prévention et de traitement ? Je vous propose de poser toutes ces questions à mon invité aujourd'hui qui a écrit un livre qui est déjà une référence sur ce sujet et qui va nous permettre de connaître la place des compléments alimentaires en médecine générale. Salut Mathieu, je te remercie beaucoup d'être avec moi aujourd'hui parce que je sais que tu es un garçon extrêmement occupé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Mathieu et merci à celles et ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mathieu, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît et puis nous expliquer ton travail tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, alors donc Mathieu Nutrastream, je suis biologiste biochimiste comme tu l'as rappelé. Mon expertise c'est la prévention santé, donc avant la maladie ou la diminution de facteurs de risque de maladie. C'est ma spécialisation. Je développe des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux, des cosmétiques. Je suis également formateur pour les médecins dans les DU dédiés, donc médecins pharmaciens. uniquement professionnel de santé. Alors j'avoue, ça fait quelques années que j'en fais un petit peu moins parce qu'avec Nutrastream, j'ai très peu de temps. Et en parallèle, je suis également auteur scientifique, par exemple pour l'encyclopédie médico-chirurgicale en cosmétologie avec Elzevier ou encore technique de l'ingénieur. Et enfin, auteur grand public, c'est une nouveauté depuis quelques mois avec le livre Compléments alimentaires, votre révolution santé.

  • Speaker #0

    Je comprends pourquoi tu es aussi occupé. Tu as plusieurs boulots en un, en fait.

  • Speaker #1

    Je non-stop, le week-end, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et puis, bien sûr... J'ai créé un média interactif, quand même, Nutrastream, qui est aujourd'hui le numéro 1 sur les réseaux sociaux. On est 840 000. Et d'ailleurs, j'ai été agréablement surpris du nombre de médecins, de pharmaciens et d'autres professionnels qui me suivent.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que je t'ai invité, parce que tu as une vraie expertise sur un sujet que les médecins généralistes classiquement ignorent. D'ailleurs, on va y venir. Est-ce que tu sais pourquoi notre formation médicale classique dispensée en faculté reste si éloignée des connaissances sur les compléments alimentaires ? Alors qu'ils occupent une place croissante dans les attentes des patients. Et puis sur Internet, les réseaux sociaux, les multiples pubs, on nous incite à consommer tout un tas de choses, alors que nous, on n'a pas de formation. Est-ce que tu peux m'expliquer ça, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, de ce qu'on peut observer quand même, et des retours que j'ai de la part de médecins, parce qu'il y a beaucoup même d'étudiants en médecine qui me suivent, c'est que la formation aujourd'hui est quand même assez axée curatif. Après... Ce n'est pas une critique évidemment, puisque à un moment donné, il faut bien se spécialiser dans un domaine. Et par conséquent, c'est vrai que la prévention est un petit peu mise en second plan. Je prends l'exemple du sommeil. Zéro heure. Tout ce qui est lié à la santé sommeil dans les facultés. Et on a remarqué d'ailleurs, parce que je travaille avec des cliniques du sommeil, et ces médecins doivent faire des DU pour compléter. Le sommeil est quand même un des piliers santé très importants pour la prévention, qui va au-delà du complément alimentaire. Et on voit très peu d'heures quand même, voire zéro heure de ce que j'ai compris. L'alimentation, c'est pareil. Il y a quelques heures quand même, mais ce n'est pas assez, alors que l'alimentation, c'est aussi une base très importante. Et donc, je pense que le complément alimentaire est faisant partie de cet arsenal prévention, puisque je rappelle que le complément alimentaire n'est pas un médicament, loin de là. Il peut, bien sûr, accompagner lors d'une pathologie avec uniquement son médecin, évidemment, pour certaines choses comme, je ne sais pas, les carences, on va dire, dues à des médicaments. Globalement, ils ne sont malheureusement pas enseignés dans les facs de médecine, en tout cas aujourd'hui en France, et je le regrette fortement.

  • Speaker #0

    Donc tu le rappelles que c'est en prévention et pas en traitement, le complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    En fait, le complément alimentaire, il peut agir sur trois axes. De manière officielle, le complément alimentaire a deux rôles. Il a un rôle nutritionnel, c'est-à-dire combler les carences supposées ou avérées. Il a également un rôle physiologique, dans sa définition réglementaire, c'est-à-dire limiter les inconforts physiologiques. Par exemple, les bouffées de chaleur, le ménopause, ce n'est pas une maladie. L'hypertrophie bénigne de la prosnate ne sont pas des maladies. La diminution de facteurs de risque de maladie, par exemple tout ce qui est lié aux chutes, fractures ostéoporotiques, etc. Et les médecins, par contre, ont le droit, mais ce n'est pas officiel par rapport à la définition du médicament. S'ils le souhaitent, par exemple, et qu'ils voient une petite baisse de morale, on n'est pas sur une grosse dépression, ils peuvent, par exemple, pourquoi pas recommander du safran. Par contre, ici, effectivement, c'est uniquement avec son professionnel de santé. D'ailleurs, je le rappelle dans mes différents contenus, même pour la prévention, moi, mon rêve, en fait, c'est que le médecin soit au centre de tout, quitte à réorienter après avec d'autres professionnels, et donc qu'il puisse aussi parler de la prévention de santé, de l'alimentation, des compléments alimentaires et bien sûr d'autres solutions. Donc... En gros, le complément alimentaire, officiellement, ce n'est pas son rôle. Il n'est pas aussi puissant, on ne va pas aller jusque-là, qu'un médicament, évidemment. Mais c'est vrai que dans certaines pathologies, voire de diminution de facteurs de risque, il peut être intéressant de le conseiller. Mais là, c'est le médecin qui va le faire au cas par cas, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Que doit savoir un médecin généraliste qui n'a donc reçu aucune formation étoffée sur ce sujet ? Qu'est-ce qu'il doit savoir sur les compléments alimentaires pour éventuellement commencer à les intégrer dès demain en consultation pour ses patients ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la première chose, c'est de faire son propre avis. J'insiste parce qu'aujourd'hui, et je le comprends, les médecins ont de moins en moins de temps. On a de moins en moins de généralistes. Il faut parfois venir avec un seul motif. Ça devient très compliqué. Donc ça, ce sont des décisions politiques. On va mettre ça de côté. En tout cas, la réalité est là. C'est-à-dire qu'il y a très peu de temps. Donc un médecin, si vous voulez, il va peut-être regarder un rapport de l'ANSES ou il va écouter ce qu'a dit un médecin à la radio en disant, oui, les compléments alimentaires sont inutiles, voire dangereux. Et ça, en fait, je demande juste aux médecins de faire leur propre avis sur la situation, de regarder les études scientifiques parce qu'il y a quand même énormément de choses. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui, le complément alimentaire est inutile parce que je l'entends. Aujourd'hui, je suis le compte numéro un en France sur les compléments alimentaires. Je ne dis pas ça, c'est vraiment en toute humilité, mais c'est juste que j'ai des retours des patients. Et ces patients-là me disent très clairement, quand je prends des compléments alimentaires, mon médecin me dit Oh, si ça vous fait plaisir ou Arrêtez, c'est inutile Et c'est vrai que ça augmente le risque de charlatanisme parce que les gens sont contents des compléments alimentaires en général. Ils entendent autour d'eux que ça fonctionne. Ce n'est pas un effet placebo en plus, et ça, on en parlera aussi après. Et donc, par conséquent, ils vont voir d'autres professionnels malheureusement pour se supplémenter. Et moi, ça, je suis contre. Je veux que le médecin soit au centre parce que s'il y a une petite baisse de morale, seul le médecin peut diagnostiquer une maladie. C'est pour ça que j'insiste, les médecins qui nous écoutent notamment, vraiment, renseignez-vous autour du complément alimentaire. Ne vous limitez pas à des rapports de l'ANSES ou j'en sais rien. Et c'est très important aujourd'hui parce que l'Union européenne, on va dire, n'est pas en faveur, malheureusement, de l'utilisation des compléments alimentaires comme on peut l'observer d'ailleurs dans d'autres pays. Donc, mon premier conseil, c'est de se renseigner, de lire, de... d'échanger avec d'autres médecins qui conseillent ou prescrivent des compléments alimentaires justement, et d'être ouvert pour savoir, alors évidemment les compléments alimentaires ne vont pas tous soigner, ce n'est pas non plus le but mais il ne faut pas non plus se dire que ça ne sert à rien, il faut placer le curseur au bon endroit et vraiment renseignez-vous, regardez ce pulmède le safran par exemple et le moral le magnésium et la sensibilité à l'insuline, il y a quand même pas mal de choses qui sont intéressantes aujourd'hui, je rappelle que plus de 70% de la population est en manque de magnésium donc c'est important de se renseigner je pense

  • Speaker #0

    La médecine fonctionnelle, que tu connais peut-être, se situe un peu à cette croisée de la médecine classique et de la prévention, qui est la grande oubliée de notre système de soins classique. Et je ne sais pas si tu connais bien cette discipline, moi je suis en train de faire une formation là-dedans. C'est peut-être une solution pour réconcilier la médecine traditionnelle et puis la prévention santé ?

  • Speaker #1

    Alors je sais, tu me diras, tu me dis si je me trompe, je crois que tu fais la formation aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement, il y a fait.

  • Speaker #1

    Donc cette formation pour moi, elle est plutôt bien. Donc ?

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont mauvaises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En fait, le problème ici, c'est que le terme médecine fonctionnelle n'est pas réglementé, n'est pas encadré par la loi. Donc, n'importe quel médecin qui va faire un petit peu de prévention, qui va recommander 3-4 compléments alimentaires ou faire des bilans un peu plus précis, par exemple, des choses qu'on ne fait jamais, comme l'indicoma, qui est pour moi important pour la résistance à l'insuline, la CRP ultra-sensible pour l'inflammation de bagrasses silencieuses, eh bien, tout le monde maintenant s'auto. proclame médecin fonctionnel. Je suis un petit peu embêté moi-même avec ce terme parce que j'ai pu observer que malheureusement, sur le terrain, ce n'est pas encore ça. En revanche, la formation que tu as suivie, que je pense que tu connais, elle a déjà fait ce podcast, c'est Sina Gombert, par exemple. C'est plutôt une formation beaucoup plus solide de la médecine fonctionnelle, même si ce n'est pas encadré. Elle est quand même déjà beaucoup plus, à mon sens, carrée. Donc, ce que je peux conseiller à un médecin, c'est effectivement, pourquoi pas creuser le côté médecine fonctionnelle, mais la vraie formation. le temps, je me permets de dire vrai, il n'y a pas de faux ou vrai, mais quelque chose de plus encadré, ou alors déjà au moins de faire un DU. Bon là, je ne forme plus vraiment dans les DU, j'étais intervenant, je vais faire un peu moins aujourd'hui, je fais aussi avec des organismes de formation, des sociétés savantes, mais dans les DU, on peut déjà, je ne sais pas, apprendre l'hypnose, on peut apprendre les compléments alimentaires, la micronutrition, l'alimentation santé, et c'est déjà mieux que rien. On va aller par étapes, je sais que le temps compte pour beaucoup, mais il faut se former. Aujourd'hui, un médecin généraliste qui, conclusion, souhaite... utiliser ces méthodes, en fait, en plus de ce qu'il a appris, ça risque d'être extrêmement compliqué de le faire soi-même, sans formation.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et je suis tout à fait aligné avec toi. Il faut prendre une formation relativement courte, après on pourra en faire d'autres, se plonger dedans et puis petit à petit rajouter des briques et prendre une formation fiable et notamment un DU universitaire, notamment, ça peut être un bon début. Dis-moi, Mathieu, au quotidien, on est incité, notamment sur les réseaux, à consommer... Vitamine D, Oméga 3, probiotiques, prébiotiques, tu connais ça par cœur. On est peut-être un petit peu perdu quand on est dans le grand public. Je vais te poser une question difficile. Chez un patient de notre tranche d'âge, on va dire 35-40 ans, en bonne santé, sans grande pathologie, est-ce qu'il y a des compléments alimentaires indispensables pour lui ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Lesquels ? Je l'indiquais dans le livre aussi, déjà pour moi, il y a les deux actifs non négociables. Sauf si, bien sûr, pathologie comme une insuffisance rénale où il faut parfois juste adapter le dosage, c'est-à-dire c'est déconseillé, ça veut dire on prend... conseil auprès de son médecin pour adapter selon sa situation. Je rappelle, déconseiller ne veut pas dire interdit, parce que ça, c'est important aussi, ce que j'ai déjà entendu. Donc, vitamine D, magnésium. Voilà, ça, c'est la base. Pourquoi ? Un, parce que ce sont les deux plus grandes carences aujourd'hui qui est mesurée en France, notamment. On est à 80% à peu près pour la vitamine D et 74% pour le magnésium. En plus, ça n'a pas été mis à jour, parce que je pense que c'est pire aujourd'hui. Mais on va dire, on va rester sur les chiffres officiels, ce qu'on a officiellement de la part de l'État et des différentes recherches qui ont été faites aujourd'hui. mener notamment les études 1K, les études suivies max, etc. Donc ça, c'est pour moi les incontournables parce que c'est les deux plus grosses carences en micronutriments parce qu'il y en a aussi un macro, les oméga-3, on va en parler après, c'est 9 personnes sur 10 quand même, donc c'est assez pire. Donc, vitamine D, magnésium. Et encore une fois, je rappelle, les dosages en complément alimentaire sont sécures en France. Donc, il n'y a pas de risque de surdosage et s'il y a déjà un surdosage, c'est qu'il est déjà présent. On en reparlera sûrement avec les bilans. Donc, vitamine D, magnésium, c'est la base. Je ne rappelle pas de magnésium marin, je vous en supplie, pour les personnes qui nous écoutent. Faites attention aux délégués pharmaceutiques, aux visiteurs médicaux qui viennent vous voir. Parfois, je sais que c'est facile, on n'a pas le temps, mais renseignez-vous, c'est les bonnes formes de magnésium, comme le bisglycinate, le malate ou encore le glycérophosphate qui sont mieux absorbés et qui, en plus, n'ont pas de troubles digestifs comme des diarrhées, par exemple. Ça, c'est les deux les plus importants. Et même quand on ne manque pas de vitamine D et que dans la prise de sang, on est à 30, il est bien d'être plutôt vers 45-60 et tu le sais. quasiment à 60. Et ça, on l'a uniquement en utilisant des compléments alimentaires. L'ampoule, en plus, peut poser problème. Parfois, on a des palpitations parce qu'en fait, ça puise dans nos réserves de magnésium. Le magnésium active la vitamine D. La vitamine D permet au magnésium de rester plus longtemps dans les cellules. Bref, pour moi, c'est un duo non négociable. Pour le coup, c'est très important. Le magnésium, je rappelle, ne se mesure pas correctement dans la prise de sang, de toute façon, et s'il y a un excès, il s'élimine facilement. Donc, le corps, il va piocher tous les jours selon le stress, en fait, quotidien. Donc, vraiment, supplémentaire magnésium, ça, c'est les deux plus importants. Ensuite, on va retrouver pour moi les oméga-3. Pourquoi ? Parce que déjà, 9 personnes sur 10 en manquent. En revanche, comparé aux vitamines où c'est plus compliqué avec l'alimentation d'aujourd'hui, il semblerait que les oméga-3, on en a toujours dans l'alimentation, de manière suffisante quand on va bien. Par exemple, 2 à 3 portions de petits poissons gras, sardines en choix macro à rang, c'est très bien pour la santé. Mais c'est vrai que dans les faits, on voit des carences. Malheureusement, les personnes pensent que les oméga-3 d'origine végétale, comme le ALA, suffit. Je rappelle qu'il faut du DHA et du EPA. La conversion se fait à moins de 5%. Et encore, si on n'est pas en carence d'autres vitamines et minéraux. Donc, c'est toujours compliqué. Alors, ici, les oméga-3, pourquoi ? Parce que souvent, on retrouve chez les patients, en fait, par exemple, une inflammation de bas grade qui n'a peut-être pas été identifiée, etc. Et donc, le corps a besoin d'un peu plus d'oméga-3. Et c'est là où c'est intéressant. C'est ce rôle physiologique que je mets en avant dans mes différents contenus. le rôle nutritionnel, certes, les carences, mais aussi le rôle physiologique pour un petit peu, si je peux me permettre, booster l'organisme, soutenir l'organisme. Et comme on ne peut pas augmenter sa consommation de petits poissons d'après l'ANSES à cause des métaux lourds, je rajoute les oméga-3 à chaque fois. Alors, pas tous les jours. Déjà, une cure d'oméga-3 de deux mois par semestre, la personne mange varie équilibrée, c'est très bien. Par contre, si elle est allergique, s'il vous plaît, je rappelle, parce qu'il y a des médecins qui disent, il ne faut pas en prendre si c'est tout à fait possible, mais après, bien sûr, validation avec le médecin, il n'y a pas de protéines allergisantes Il faut prendre des oméga-3 et des ADHA. Et si la personne est végane, vous avez le schizokytrium SP. Et c'est très important pour le cerveau. Il y a des risques de Parkinson, d'Alzheimer tout de même. Donc, le ALA, les amandes, les noix, c'est sympa, mais ce n'est pas suffisant. Et enfin, je rajouterai le dernier, les multivitamines et minéraux. De temps en temps, 80% des médecins aux États-Unis consomment des multivitamines et minéraux tous les jours. Alors, je ne dis pas de le faire tous les jours. Et les médecins, en général, dans la population, ils ont une catégorie socioprofessionnelle qui est plus élevée que les autres. Et donc, forcément, ce n'est pas lié à l'alimentation américaine. Parce que ça, j'ai déjà entendu aussi. Non, parce qu'en fait, aujourd'hui, il y a une différence entre les carences. On est tous carencés soit en iode, soit en zinc, soit... Et le multivitamine va permettre d'apporter un peu plus d'éléments. Et je rappelle encore une fois qu'en France, on a cette chance d'avoir des dosages qui sont très, très, très encadrés et qui permettent de limiter les risques tout simplement. Je rajouterai un petit bonus, si je puis me permettre, très rapidement. Bien sûr,

  • Speaker #0

    je t'écoute.

  • Speaker #1

    Les probiotiques peuvent être intéressants aussi. Pas tous les jours... Bonsoir. toute l'année, mais une cure de 3 mois pour les probiotiques me semble quand même... Moi, c'est ce que je fais en tout cas. Je consomme entre 3 et une dizaine de compléments alimentaires par mois, mais c'est vraiment ce que je recommande le plus sur les réseaux sociaux. Mais déjà, multivitamines, magnésium, vitamine D, pour moi, on couvre déjà plus de 90% des problèmes.

  • Speaker #0

    Très bien. Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

Description

Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bienvenue dans Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Aujourd'hui, nous abordons un sujet qui suscite de nombreuses interrogations dans nos consultations et bien au-delà, les compléments alimentaires. Pour explorer ce vaste sujet, j'ai l'immense plaisir de recevoir Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en santé naturelle et prévention santé. Auteur du best-seller Compléments alimentaires, votre révolution santé Mathieu est une figure incontournable dans la vulgarisation scientifique autour des actifs naturels. Alors, quels actifs privilégier ? Quels sont les écueils à éviter ? Doit-on succomber à la mode des compléments qu'Internet nous incite à consommer pour notre santé ? Et surtout, comment les intégrer efficacement et de façon sécuritaire dans une démarche de prévention et de traitement ? Je vous propose de poser toutes ces questions à mon invité aujourd'hui qui a écrit un livre qui est déjà une référence sur ce sujet et qui va nous permettre de connaître la place des compléments alimentaires en médecine générale. Salut Mathieu, je te remercie beaucoup d'être avec moi aujourd'hui parce que je sais que tu es un garçon extrêmement occupé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Mathieu et merci à celles et ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mathieu, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît et puis nous expliquer ton travail tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, alors donc Mathieu Nutrastream, je suis biologiste biochimiste comme tu l'as rappelé. Mon expertise c'est la prévention santé, donc avant la maladie ou la diminution de facteurs de risque de maladie. C'est ma spécialisation. Je développe des compléments alimentaires, des dispositifs médicaux, des cosmétiques. Je suis également formateur pour les médecins dans les DU dédiés, donc médecins pharmaciens. uniquement professionnel de santé. Alors j'avoue, ça fait quelques années que j'en fais un petit peu moins parce qu'avec Nutrastream, j'ai très peu de temps. Et en parallèle, je suis également auteur scientifique, par exemple pour l'encyclopédie médico-chirurgicale en cosmétologie avec Elzevier ou encore technique de l'ingénieur. Et enfin, auteur grand public, c'est une nouveauté depuis quelques mois avec le livre Compléments alimentaires, votre révolution santé.

  • Speaker #0

    Je comprends pourquoi tu es aussi occupé. Tu as plusieurs boulots en un, en fait.

  • Speaker #1

    Je non-stop, le week-end, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et puis, bien sûr... J'ai créé un média interactif, quand même, Nutrastream, qui est aujourd'hui le numéro 1 sur les réseaux sociaux. On est 840 000. Et d'ailleurs, j'ai été agréablement surpris du nombre de médecins, de pharmaciens et d'autres professionnels qui me suivent.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que je t'ai invité, parce que tu as une vraie expertise sur un sujet que les médecins généralistes classiquement ignorent. D'ailleurs, on va y venir. Est-ce que tu sais pourquoi notre formation médicale classique dispensée en faculté reste si éloignée des connaissances sur les compléments alimentaires ? Alors qu'ils occupent une place croissante dans les attentes des patients. Et puis sur Internet, les réseaux sociaux, les multiples pubs, on nous incite à consommer tout un tas de choses, alors que nous, on n'a pas de formation. Est-ce que tu peux m'expliquer ça, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, en général, de ce qu'on peut observer quand même, et des retours que j'ai de la part de médecins, parce qu'il y a beaucoup même d'étudiants en médecine qui me suivent, c'est que la formation aujourd'hui est quand même assez axée curatif. Après... Ce n'est pas une critique évidemment, puisque à un moment donné, il faut bien se spécialiser dans un domaine. Et par conséquent, c'est vrai que la prévention est un petit peu mise en second plan. Je prends l'exemple du sommeil. Zéro heure. Tout ce qui est lié à la santé sommeil dans les facultés. Et on a remarqué d'ailleurs, parce que je travaille avec des cliniques du sommeil, et ces médecins doivent faire des DU pour compléter. Le sommeil est quand même un des piliers santé très importants pour la prévention, qui va au-delà du complément alimentaire. Et on voit très peu d'heures quand même, voire zéro heure de ce que j'ai compris. L'alimentation, c'est pareil. Il y a quelques heures quand même, mais ce n'est pas assez, alors que l'alimentation, c'est aussi une base très importante. Et donc, je pense que le complément alimentaire est faisant partie de cet arsenal prévention, puisque je rappelle que le complément alimentaire n'est pas un médicament, loin de là. Il peut, bien sûr, accompagner lors d'une pathologie avec uniquement son médecin, évidemment, pour certaines choses comme, je ne sais pas, les carences, on va dire, dues à des médicaments. Globalement, ils ne sont malheureusement pas enseignés dans les facs de médecine, en tout cas aujourd'hui en France, et je le regrette fortement.

  • Speaker #0

    Donc tu le rappelles que c'est en prévention et pas en traitement, le complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    En fait, le complément alimentaire, il peut agir sur trois axes. De manière officielle, le complément alimentaire a deux rôles. Il a un rôle nutritionnel, c'est-à-dire combler les carences supposées ou avérées. Il a également un rôle physiologique, dans sa définition réglementaire, c'est-à-dire limiter les inconforts physiologiques. Par exemple, les bouffées de chaleur, le ménopause, ce n'est pas une maladie. L'hypertrophie bénigne de la prosnate ne sont pas des maladies. La diminution de facteurs de risque de maladie, par exemple tout ce qui est lié aux chutes, fractures ostéoporotiques, etc. Et les médecins, par contre, ont le droit, mais ce n'est pas officiel par rapport à la définition du médicament. S'ils le souhaitent, par exemple, et qu'ils voient une petite baisse de morale, on n'est pas sur une grosse dépression, ils peuvent, par exemple, pourquoi pas recommander du safran. Par contre, ici, effectivement, c'est uniquement avec son professionnel de santé. D'ailleurs, je le rappelle dans mes différents contenus, même pour la prévention, moi, mon rêve, en fait, c'est que le médecin soit au centre de tout, quitte à réorienter après avec d'autres professionnels, et donc qu'il puisse aussi parler de la prévention de santé, de l'alimentation, des compléments alimentaires et bien sûr d'autres solutions. Donc... En gros, le complément alimentaire, officiellement, ce n'est pas son rôle. Il n'est pas aussi puissant, on ne va pas aller jusque-là, qu'un médicament, évidemment. Mais c'est vrai que dans certaines pathologies, voire de diminution de facteurs de risque, il peut être intéressant de le conseiller. Mais là, c'est le médecin qui va le faire au cas par cas, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Que doit savoir un médecin généraliste qui n'a donc reçu aucune formation étoffée sur ce sujet ? Qu'est-ce qu'il doit savoir sur les compléments alimentaires pour éventuellement commencer à les intégrer dès demain en consultation pour ses patients ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la première chose, c'est de faire son propre avis. J'insiste parce qu'aujourd'hui, et je le comprends, les médecins ont de moins en moins de temps. On a de moins en moins de généralistes. Il faut parfois venir avec un seul motif. Ça devient très compliqué. Donc ça, ce sont des décisions politiques. On va mettre ça de côté. En tout cas, la réalité est là. C'est-à-dire qu'il y a très peu de temps. Donc un médecin, si vous voulez, il va peut-être regarder un rapport de l'ANSES ou il va écouter ce qu'a dit un médecin à la radio en disant, oui, les compléments alimentaires sont inutiles, voire dangereux. Et ça, en fait, je demande juste aux médecins de faire leur propre avis sur la situation, de regarder les études scientifiques parce qu'il y a quand même énormément de choses. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui, le complément alimentaire est inutile parce que je l'entends. Aujourd'hui, je suis le compte numéro un en France sur les compléments alimentaires. Je ne dis pas ça, c'est vraiment en toute humilité, mais c'est juste que j'ai des retours des patients. Et ces patients-là me disent très clairement, quand je prends des compléments alimentaires, mon médecin me dit Oh, si ça vous fait plaisir ou Arrêtez, c'est inutile Et c'est vrai que ça augmente le risque de charlatanisme parce que les gens sont contents des compléments alimentaires en général. Ils entendent autour d'eux que ça fonctionne. Ce n'est pas un effet placebo en plus, et ça, on en parlera aussi après. Et donc, par conséquent, ils vont voir d'autres professionnels malheureusement pour se supplémenter. Et moi, ça, je suis contre. Je veux que le médecin soit au centre parce que s'il y a une petite baisse de morale, seul le médecin peut diagnostiquer une maladie. C'est pour ça que j'insiste, les médecins qui nous écoutent notamment, vraiment, renseignez-vous autour du complément alimentaire. Ne vous limitez pas à des rapports de l'ANSES ou j'en sais rien. Et c'est très important aujourd'hui parce que l'Union européenne, on va dire, n'est pas en faveur, malheureusement, de l'utilisation des compléments alimentaires comme on peut l'observer d'ailleurs dans d'autres pays. Donc, mon premier conseil, c'est de se renseigner, de lire, de... d'échanger avec d'autres médecins qui conseillent ou prescrivent des compléments alimentaires justement, et d'être ouvert pour savoir, alors évidemment les compléments alimentaires ne vont pas tous soigner, ce n'est pas non plus le but mais il ne faut pas non plus se dire que ça ne sert à rien, il faut placer le curseur au bon endroit et vraiment renseignez-vous, regardez ce pulmède le safran par exemple et le moral le magnésium et la sensibilité à l'insuline, il y a quand même pas mal de choses qui sont intéressantes aujourd'hui, je rappelle que plus de 70% de la population est en manque de magnésium donc c'est important de se renseigner je pense

  • Speaker #0

    La médecine fonctionnelle, que tu connais peut-être, se situe un peu à cette croisée de la médecine classique et de la prévention, qui est la grande oubliée de notre système de soins classique. Et je ne sais pas si tu connais bien cette discipline, moi je suis en train de faire une formation là-dedans. C'est peut-être une solution pour réconcilier la médecine traditionnelle et puis la prévention santé ?

  • Speaker #1

    Alors je sais, tu me diras, tu me dis si je me trompe, je crois que tu fais la formation aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement, il y a fait.

  • Speaker #1

    Donc cette formation pour moi, elle est plutôt bien. Donc ?

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont mauvaises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En fait, le problème ici, c'est que le terme médecine fonctionnelle n'est pas réglementé, n'est pas encadré par la loi. Donc, n'importe quel médecin qui va faire un petit peu de prévention, qui va recommander 3-4 compléments alimentaires ou faire des bilans un peu plus précis, par exemple, des choses qu'on ne fait jamais, comme l'indicoma, qui est pour moi important pour la résistance à l'insuline, la CRP ultra-sensible pour l'inflammation de bagrasses silencieuses, eh bien, tout le monde maintenant s'auto. proclame médecin fonctionnel. Je suis un petit peu embêté moi-même avec ce terme parce que j'ai pu observer que malheureusement, sur le terrain, ce n'est pas encore ça. En revanche, la formation que tu as suivie, que je pense que tu connais, elle a déjà fait ce podcast, c'est Sina Gombert, par exemple. C'est plutôt une formation beaucoup plus solide de la médecine fonctionnelle, même si ce n'est pas encadré. Elle est quand même déjà beaucoup plus, à mon sens, carrée. Donc, ce que je peux conseiller à un médecin, c'est effectivement, pourquoi pas creuser le côté médecine fonctionnelle, mais la vraie formation. le temps, je me permets de dire vrai, il n'y a pas de faux ou vrai, mais quelque chose de plus encadré, ou alors déjà au moins de faire un DU. Bon là, je ne forme plus vraiment dans les DU, j'étais intervenant, je vais faire un peu moins aujourd'hui, je fais aussi avec des organismes de formation, des sociétés savantes, mais dans les DU, on peut déjà, je ne sais pas, apprendre l'hypnose, on peut apprendre les compléments alimentaires, la micronutrition, l'alimentation santé, et c'est déjà mieux que rien. On va aller par étapes, je sais que le temps compte pour beaucoup, mais il faut se former. Aujourd'hui, un médecin généraliste qui, conclusion, souhaite... utiliser ces méthodes, en fait, en plus de ce qu'il a appris, ça risque d'être extrêmement compliqué de le faire soi-même, sans formation.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et je suis tout à fait aligné avec toi. Il faut prendre une formation relativement courte, après on pourra en faire d'autres, se plonger dedans et puis petit à petit rajouter des briques et prendre une formation fiable et notamment un DU universitaire, notamment, ça peut être un bon début. Dis-moi, Mathieu, au quotidien, on est incité, notamment sur les réseaux, à consommer... Vitamine D, Oméga 3, probiotiques, prébiotiques, tu connais ça par cœur. On est peut-être un petit peu perdu quand on est dans le grand public. Je vais te poser une question difficile. Chez un patient de notre tranche d'âge, on va dire 35-40 ans, en bonne santé, sans grande pathologie, est-ce qu'il y a des compléments alimentaires indispensables pour lui ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Lesquels ? Je l'indiquais dans le livre aussi, déjà pour moi, il y a les deux actifs non négociables. Sauf si, bien sûr, pathologie comme une insuffisance rénale où il faut parfois juste adapter le dosage, c'est-à-dire c'est déconseillé, ça veut dire on prend... conseil auprès de son médecin pour adapter selon sa situation. Je rappelle, déconseiller ne veut pas dire interdit, parce que ça, c'est important aussi, ce que j'ai déjà entendu. Donc, vitamine D, magnésium. Voilà, ça, c'est la base. Pourquoi ? Un, parce que ce sont les deux plus grandes carences aujourd'hui qui est mesurée en France, notamment. On est à 80% à peu près pour la vitamine D et 74% pour le magnésium. En plus, ça n'a pas été mis à jour, parce que je pense que c'est pire aujourd'hui. Mais on va dire, on va rester sur les chiffres officiels, ce qu'on a officiellement de la part de l'État et des différentes recherches qui ont été faites aujourd'hui. mener notamment les études 1K, les études suivies max, etc. Donc ça, c'est pour moi les incontournables parce que c'est les deux plus grosses carences en micronutriments parce qu'il y en a aussi un macro, les oméga-3, on va en parler après, c'est 9 personnes sur 10 quand même, donc c'est assez pire. Donc, vitamine D, magnésium. Et encore une fois, je rappelle, les dosages en complément alimentaire sont sécures en France. Donc, il n'y a pas de risque de surdosage et s'il y a déjà un surdosage, c'est qu'il est déjà présent. On en reparlera sûrement avec les bilans. Donc, vitamine D, magnésium, c'est la base. Je ne rappelle pas de magnésium marin, je vous en supplie, pour les personnes qui nous écoutent. Faites attention aux délégués pharmaceutiques, aux visiteurs médicaux qui viennent vous voir. Parfois, je sais que c'est facile, on n'a pas le temps, mais renseignez-vous, c'est les bonnes formes de magnésium, comme le bisglycinate, le malate ou encore le glycérophosphate qui sont mieux absorbés et qui, en plus, n'ont pas de troubles digestifs comme des diarrhées, par exemple. Ça, c'est les deux les plus importants. Et même quand on ne manque pas de vitamine D et que dans la prise de sang, on est à 30, il est bien d'être plutôt vers 45-60 et tu le sais. quasiment à 60. Et ça, on l'a uniquement en utilisant des compléments alimentaires. L'ampoule, en plus, peut poser problème. Parfois, on a des palpitations parce qu'en fait, ça puise dans nos réserves de magnésium. Le magnésium active la vitamine D. La vitamine D permet au magnésium de rester plus longtemps dans les cellules. Bref, pour moi, c'est un duo non négociable. Pour le coup, c'est très important. Le magnésium, je rappelle, ne se mesure pas correctement dans la prise de sang, de toute façon, et s'il y a un excès, il s'élimine facilement. Donc, le corps, il va piocher tous les jours selon le stress, en fait, quotidien. Donc, vraiment, supplémentaire magnésium, ça, c'est les deux plus importants. Ensuite, on va retrouver pour moi les oméga-3. Pourquoi ? Parce que déjà, 9 personnes sur 10 en manquent. En revanche, comparé aux vitamines où c'est plus compliqué avec l'alimentation d'aujourd'hui, il semblerait que les oméga-3, on en a toujours dans l'alimentation, de manière suffisante quand on va bien. Par exemple, 2 à 3 portions de petits poissons gras, sardines en choix macro à rang, c'est très bien pour la santé. Mais c'est vrai que dans les faits, on voit des carences. Malheureusement, les personnes pensent que les oméga-3 d'origine végétale, comme le ALA, suffit. Je rappelle qu'il faut du DHA et du EPA. La conversion se fait à moins de 5%. Et encore, si on n'est pas en carence d'autres vitamines et minéraux. Donc, c'est toujours compliqué. Alors, ici, les oméga-3, pourquoi ? Parce que souvent, on retrouve chez les patients, en fait, par exemple, une inflammation de bas grade qui n'a peut-être pas été identifiée, etc. Et donc, le corps a besoin d'un peu plus d'oméga-3. Et c'est là où c'est intéressant. C'est ce rôle physiologique que je mets en avant dans mes différents contenus. le rôle nutritionnel, certes, les carences, mais aussi le rôle physiologique pour un petit peu, si je peux me permettre, booster l'organisme, soutenir l'organisme. Et comme on ne peut pas augmenter sa consommation de petits poissons d'après l'ANSES à cause des métaux lourds, je rajoute les oméga-3 à chaque fois. Alors, pas tous les jours. Déjà, une cure d'oméga-3 de deux mois par semestre, la personne mange varie équilibrée, c'est très bien. Par contre, si elle est allergique, s'il vous plaît, je rappelle, parce qu'il y a des médecins qui disent, il ne faut pas en prendre si c'est tout à fait possible, mais après, bien sûr, validation avec le médecin, il n'y a pas de protéines allergisantes Il faut prendre des oméga-3 et des ADHA. Et si la personne est végane, vous avez le schizokytrium SP. Et c'est très important pour le cerveau. Il y a des risques de Parkinson, d'Alzheimer tout de même. Donc, le ALA, les amandes, les noix, c'est sympa, mais ce n'est pas suffisant. Et enfin, je rajouterai le dernier, les multivitamines et minéraux. De temps en temps, 80% des médecins aux États-Unis consomment des multivitamines et minéraux tous les jours. Alors, je ne dis pas de le faire tous les jours. Et les médecins, en général, dans la population, ils ont une catégorie socioprofessionnelle qui est plus élevée que les autres. Et donc, forcément, ce n'est pas lié à l'alimentation américaine. Parce que ça, j'ai déjà entendu aussi. Non, parce qu'en fait, aujourd'hui, il y a une différence entre les carences. On est tous carencés soit en iode, soit en zinc, soit... Et le multivitamine va permettre d'apporter un peu plus d'éléments. Et je rappelle encore une fois qu'en France, on a cette chance d'avoir des dosages qui sont très, très, très encadrés et qui permettent de limiter les risques tout simplement. Je rajouterai un petit bonus, si je puis me permettre, très rapidement. Bien sûr,

  • Speaker #0

    je t'écoute.

  • Speaker #1

    Les probiotiques peuvent être intéressants aussi. Pas tous les jours... Bonsoir. toute l'année, mais une cure de 3 mois pour les probiotiques me semble quand même... Moi, c'est ce que je fais en tout cas. Je consomme entre 3 et une dizaine de compléments alimentaires par mois, mais c'est vraiment ce que je recommande le plus sur les réseaux sociaux. Mais déjà, multivitamines, magnésium, vitamine D, pour moi, on couvre déjà plus de 90% des problèmes.

  • Speaker #0

    Très bien. Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

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