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Super Docteur - médecine générale

2/2 Compléments alimentaires : incontournables ou inutiles?

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17min |30/01/2025
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Super Docteur - médecine générale

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Description

Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Cette semaine, j'ai eu l'honneur d'accueillir Mathieu Nutrastream, biologiste, biochimiste, et il vient de paraître son dernier ouvrage, Compléments alimentaires, votre révolution santé. Dans le premier épisode, nous avons abordé avec Mathieu les bases que tout médecin généraliste devrait connaître avant de conseiller et de prescrire les compléments alimentaires. Dans ce deuxième et dernier épisode, je vous propose d'aborder avec Mathieu les ressources sur lesquelles un médecin peut s'appuyer pour choisir ou recommander un complément alimentaire. Comme d'habitude, mon invité va nous prodiguer ses conseils à appliquer au cabinet dès demain pour répondre à toutes les questions de nos patients sur les compléments alimentaires. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous ne voulez ne rater aucun épisode du podcast, je vous conseille dès maintenant de vous y abonner. Est-ce qu'en tant que médecin, on doit recommander un bilan avant de prescrire ou conseiller ces compléments alimentaires, Mathieu ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile. De quel bilan on parle ?

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça ma question.

  • Speaker #1

    Bah oui, parce qu'en fait, de quel bilan on parle ? Parce que j'ai envie de dire, si vous recommandez un produit et la personne est allergique, on ne va pas mesurer tous les allergènes du monde. Donc là, je pense qu'on parle d'un bilan lié aux carences, en micronutriments notamment, peut-être même macro. Théoriquement, aujourd'hui, on va prescrire un bilan avant la supplémentation en fer, en cuivre, en calcium et en manganèse. Parce que ce sont quatre éléments, effectivement, qui n'ont aucun intérêt physiologique. a un intérêt seulement nutritionnel, c'est-à-dire combler une carence supposée ou avérée. En avoir un petit peu plus sur le stress, au quotidien, ça ne va pas changer grand-chose, d'autant plus qu'on sait le faire aujourd'hui en excès, il ne s'excrète pas, on sait qu'il se recycle, il est très pénible, puis il n'y a pas d'intérêt d'en avoir plus. Donc, bon, ceci dit, la majorité de la population n'est même pas dans les normes santé de la féritine, mais ça, c'est un autre sujet. Mais en tout cas, voilà, pour moi, c'est le plus important. Après, de continuer de faire un bilan en plus, pourquoi pas, mais Je n'aime pas trop multiplier les bilans biologiques. Je trouve que parfois, on en fait trop. J'ai déjà vu des médecins fonctionnels, mais pas des vrais, entre guillemets, je me permets à chaque fois, parce que je n'ai pas le bon terme, mais des pseudo-médecins fonctionnels qui adorent d'ailleurs les compléments alimentaires et qui vont recommander trois pages. Moi, je suis aussi un peu contre ça. Je pense que cibler, ce n'est pas bien avec une petite plante éventuellement en plus. Et pour les bilans, c'est pareil. Moi, je vois par exemple des médecins qui font les acides gras électrocytaires. Alors que si tu fais juste, on questionne le patient. et le patient consomme juste de l'huile de noix et des amandes, tout de suite, on sait qu'il y a un manque de mégatrope et ADHA. Quel est l'intérêt ? Autant consommer, manger variéquilibré, éventuellement supplémenter, et puis après, on regarde ces mois après ce qui se passe. Oui. Donc, à quel stade ? Moi, je pense les quatre vitamines et les minéraux que j'ai cités précédemment, je pense que c'est les plus importants. Et pour le reste, normalement, en France, il n'y a pas de risque. Après, il peut y avoir toujours un surdose jas quelque part, mais sûrement, il est certainement là avant la supplémentation. Parce que l'EFSA, par exemple, l'autorité européenne qui contrôle les dosages, par exemple, et la France qui ajoute aussi ses propres dosages qui sont plus stricts, on sait que, par exemple, l'Europe dit en dessous de 4 000 Ui, jusqu'à 4 000 Ui de vitamine D, il n'y a pas de problème. Et nous, on s'est mis à 3 000 Ui. Voilà, donc normalement, on fait très attention en France aux dosages. Sinon, ça ne serait pas en vente libre, pour le coup.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu peux nous conseiller des ressources qu'un médecin peut consulter pour choisir, recommander un complément alimentaire ? Au-delà de ton compte Nutrastream, de grande qualité, de ton livre qui est best-seller, qui va être traduit dans d'autres pays, tu vas nous en parler à la fin de cet épisode, est-ce que tu aurais, au-delà de ton travail, des ressources ? Quels sont les meilleurs moyens pour un médecin généraliste pour se former sérieusement sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, si j'avais le temps, je pense que j'aurais monté une formation justement. Parce que quand j'interviens dans les DU, j'ai accès au module de formation, au contenu, puisque je m'en occupe aussi. Mais avec les heures qu'on me donne... Et pour moi, aujourd'hui, ce n'est pas suffisant. Mais attention, c'est quand même mieux que rien. C'est-à-dire que dans les déos, on va vous dire, par exemple, la rhodiola est excellente pour le stress. Et c'est vrai que moi, c'est une des plantes que je recommande le plus. Mais dans les fonds, on ne va pas vous aider à comment bien la choisir. Et donc, vous allez faire confiance au laboratoire. Sans compter les additifs controversés, dont quand même, c'est extrêmement compliqué d'en faire un petit peu le ménage dans tous ces produits. Donc, un, je conseille quand même une formation. Ça, c'est déjà comme ça, il y a un socle.

  • Speaker #0

    Le plutôt universitaire, oui. Oui,

  • Speaker #1

    DU, DU ou pourquoi pas la formation que tu as suivie qui me paraît plutôt bien aux Etats-Unis parce que voilà, je la connais, j'ai regardé. Sina m'en a beaucoup parlé également et j'apprécie le travail de Sina. Donc voilà, une formation. Ensuite, deuxième point. lire les études scientifiques quand il y en a. Parce que dans les plantes, par exemple, parfois on n'a pas d'études, on est fondé sur la tradition. Et moi, je me rappelle, je me fonde sur la science, en tant que biologiste, biochimiste, mais également sur la tradition, parce que parfois on n'a pas tout, mais aussi sur les retours d'expérience, parce que j'ai travaillé avec une cinquantaine de médecins, entre guillemets, sur le terrain, pour se dire, ok, pour l'iode, voilà comment on mesure la carence en iode dans le corps, parce qu'il y a le sang et on sait qu'il y a les urines aussi. Voilà, donc il y en a une qui est meilleure que l'autre. Et puis sur les compléments alimentaires, Là, malheureusement, sur les formes, c'est beaucoup plus difficile. Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, même des professionnels de santé me suivent. Parce que moi, à la base, je suis un compte grand public. Sur les réseaux sociaux, il m'arrive parfois même de danser. Parce que j'aime ça, en plus. C'est vraiment un compte grand public. Mais c'est vrai que dans les faits, j'ai énormément de médecins qui viennent me voir en privé, de pharmaciens. Qu'est-ce que tu penses de ce produit ? Pour le zinc, quelle est la meilleure forme ? Et c'est la raison pour laquelle j'ai fait un bouquin pour essayer d'avoir vraiment tout ça. dans un livre avec les bonnes formes, les additifs et aussi les interactions. Le fer ne va pas avec le zinc, par exemple, etc. Donc tout ça, je recommande formation, études scientifiques, PubMed, Sens Direct, par exemple, Elzevier.

  • Speaker #0

    C'était ma question, mais donc tu tapes dans PubMed le nom de la plante, le nom de la molécule, c'est quand même assez fastidieux, il y a beaucoup de questions dans ce process.

  • Speaker #1

    Et ça ne va pas aider à 100%. Exemple, pour la rhodiola, je peux te trouver deux études qui montrent que ça marche bien. et deux études qui montrent que ça ne marche pas. Donc quand on émet...

  • Speaker #0

    Tu prends de la plante, le dosage...

  • Speaker #1

    Le dosage, parfois, c'est même les solvants qui sont utilisés. Et je ne vais même pas jusque-là, parfois, sur Nutrastream, parce que je sais que je vais en perdre certains. Donc je fais très attention. En fait, je fais par étapes au niveau de la pédagogie. C'est comme un peu des cours, finalement, sur Nutrastream, la version un peu vulgarisée. C'est qu'il y a une différence entre une plante qui est préparée avec 70% d'eau et 30% d'éthanol. C'est un peu comme une infusion. Vous imaginez un sachet de thé, vous mettez de l'eau... Là, vous mettez 50% d'eau, on va dire, et 50% d'éthanol. Ou alors, vous ne mettez que de l'eau. Ou alors, vous ne mettez qu'un support glycériné. Donc, en fait, selon la méthode d'extraction et de purification, vous n'allez pas avoir les mêmes molécules dans le biotech.

  • Speaker #0

    C'est très compliqué d'étudier les plantes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, ça serait peut-être un autre sujet à développer. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas des médicaments. Il y a tout un support avec une matrice, en fait, un totem de la plante. Et c'est vrai que dans les études, il y a quand même... Ça... ça oriente, mais il faut garder cet esprit critique. Il est très important et c'est la raison pour laquelle il faut être formé à ça. Et une fois, je rappelle une dernière fois, si je peux me permettre, ce n'est pas une critique quand je dis que les médecins, les pharmaciens ne sont pas formés au complément alimentaire, il faut qu'ils fassent un DU. Mais c'était pareil pour moi, en tant que biologiste-biochimiste, j'ai dû rajouter une dernière année d'études, justement, pour me former à la santé naturelle, à la prévention santé, avec un diplôme qui est reconnu par l'État en biologie industrielle et vraiment lié aux produits. aux cosmétiques, aux dispositifs médicaux, etc. Et plus mes 15 ans d'expérience dans le domaine. Sinon, je serais perdu également.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Et puis, ça dépend aussi de quelle partie de la plante tu prends. Il y a des gens qui prennent les racines, la tige, les fleurs, etc. C'est quand même un domaine complexe.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #0

    toi qui es très présent sur les réseaux, tu vois qu'il y a plein de pubs en ce moment. C'est la mode du collagène, par exemple. Il y a différentes vagues de pubs, de super aliments, de spirulines, j'en passe. Il y a, tu sais, un effet FOMO. comme en finance, fear of missing out, tu as peur de rater cette supplémentation parce qu'on te la vend comme quelque chose de formidable. Et chaque mois, en tout cas régulièrement sur les réseaux, il y a telle incitation à consommer telle chose. Comment tu fais pour résister à cet effet de mode en tant que professionnel de santé ? Et comment tu fais pour savoir si c'est vraiment utile, indispensable ou inutile ? Parce que c'est de la pub, c'est quelque chose de, voire même de nocif. Comment tu fais pour... enlever le bon grain de livret là-dedans.

  • Speaker #1

    Ok, alors là, il y a deux questions. Je vais essayer de répondre aux questions très rapidement. Alors, la première, c'est la communication autour des bénéfices santé des produits en France est réglementée. On n'a pas le droit de dire quelque chose qui n'est pas fondé. Donc ça, c'est quand même hyper important. Après, on peut toujours avoir un ou deux mauvais élèves, bien sûr, dans tous les domaines, c'est comme ça. Mais globalement, personne ne va vous dire que le collagène soigne l'arthrose. Il risque six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende.

  • Speaker #0

    Voir même bien de le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important parce que parfois, on a l'impression que ce sont des produits miracles. Mais en fait, il n'y a pas de miracle. Après, si la personne achète aux États-Unis, tant pis pour elle. Nous, on a une réglementation européenne. Elle est carrée, elle est stricte. D'ailleurs, même, elle pose problème, parce que parfois, on ne peut pas communiquer efficacement. Comme la cranberry, on n'a le droit de rien dire. Alors, vous pouvez le prouver. D'ailleurs, c'est un des seuls actifs dans les livres de médecine. Ça sera autorisé dans 2-3 ans, mais ça fait 15 ans qu'on ne peut pas en parler, et c'est bien triste. Mais en tout cas, cette réglementation a le mérite d'exister, et elle encadre un certain nombre de choses. Voilà, c'est important. Personne ne vous dira qu'en complément alimentaire, la vitamine C soigne un rhume ou j'en sais rien. Donc ça, ce n'est pas autorisé par la loi. Donc ça, c'est le premier point. Donc ça, c'est important. Tout ce qui est lié à la nocivité, etc. Pareil, il y a une réglementation et il y a même de la nutrivigilance comme la pharmacovigilance. S'il y a des effets indésirables, des effets indésirables graves, ils sont remontés aux instances. Et après, ils regardent si c'est un mésusage, si ce n'est pas des produits contrefaits. Ils vont éventuellement baisser le dosage, voire restreindre la substance. Donc ça, premièrement, il y a quand même une réglementation derrière. Mais c'est vrai que, par contre, effectivement, il y a beaucoup de publicité. On peut être séduit par l'achat de tous ces produits. Donc, la deuxième chose que je dirais ici, c'est encore une fois, se renseigner avec des études scientifiques, se renseigner avec la tradition pour les plantes, parce que malheureusement, à l'époque, je sais qu'il y avait quand même des cours sur les plantes. Aujourd'hui, même le pharmacien, depuis 1945, je crois à peu près, on a enlevé le métier d'herboristerie, le diplôme d'herboristerie. C'est dommage. Et encore une fois, ça augmente le risque des charlatanismes, en fait. C'est bête. Top d'avoir un médecin ou un pharmacien qui encadre tout ça pour le coup, mais bon, c'est comme ça. Donc, il faut se former aux plantes aussi, à la phytothérapie, parce qu'il y a énormément de choses qui sont faites dans la tradition. Je sais que les médecins veulent du grade A et que tout ce qui est en dessous du grade A, on ne regarde pas, mais un grade C, c'est toujours mieux que rien du tout, en fait. Une étude moyenne, je le rappelle encore une fois, une étude moyenne ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas. Ça veut dire, ok, on a besoin de plus d'études pour confirmer, comme le collagène, les plantes, etc. À partir du moment où on a des études, quand même, même sur 40 personnes versus placebo, c'est toujours mieux que rien. C'est la tradition valide de la plante, en plus. Et si on a des confrères, consoeurs, médecins qui, pareil, conseillent ces produits, je pense que c'est comme ça qu'on arrive à faire le ménage et ne pas succomber à la publicité et aussi ne pas succomber aux visiteurs médicaux, aux délégués pharmaceutiques. Se renseigner va être vraiment très important pour le coup.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Est-ce que tu peux, pour terminer, notre épisode va presque toucher à sa fin, peut-être prendre... une ou deux indications courantes en médecine générale de symptômes courants. Je te laisse prendre la consultation de ton choix, le motif, la plainte de ton choix et nous dire quel complément alimentaire peut fonctionner pour des maux courants. Je ne sais pas, quelqu'un qui est anxieux, qui est insomniaque, ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Je te propose de peut-être prendre sommeil et stress en même temps parce qu'ils sont souvent associés. Alors, pas tout le temps, mais ils sont souvent associés. Alors, Ce qu'on sait rarement, c'est qu'une carence en vitamine D et en fer peut entraîner des insomnies. Ça, par exemple, il y a des études. On ne peut plus mettre, il suffit de taper. Voilà, il y a des études. Mais par contre, la vitamine D n'est pas insomnifère. C'est ça la différence entre les deux. Et c'est pour ça qu'on a une disparité dans les études. Parce qu'en fait, parfois, on l'utilise directement sur des insomniaques, mais c'est trop tard, en fait. C'est encore cette idée de prévention. Le fer, si on manque de fer, on peut être en dépression. Mais le fer n'est pas un antidépresseur. Ce n'est pas du stéroplexe non plus. Donc, c'est pour ça que, encore une fois, il faut toujours avoir cette vision de la prévention plus que le curatif. Donc, sommeil stress, magnésium, vitamine D, parce que sans ça, je vous assure, le yoga, c'est sympa, la méditation, c'est top, mais sans ça, le corps, il ne sait pas fonctionner. Et à cause du stress, il y a une fuite de magnésium via les urines, via la transpiration qui est excessive. Et sans magnésium, de toute façon, on ne peut pas gérer le stress. Et aujourd'hui, d'ailleurs, la consommation d'aliments très sucrés entraîne encore plus d'épuisement de magnésium. Donc, magnésium, vitamine D, ça, ça va être un petit socle, comme on l'a dit tout à l'heure. Et ce qui peut être intéressant, c'est de regarder au niveau du sommeil. On va adapter selon la consultation. Par exemple, quelqu'un qui a un problème d'endormissement, on peut recommander valériane plus mélatonine. La mélatonine existe en complément alimentaire, pas en spray, s'il vous plaît, vraiment. Comme le médicament circadine, d'ailleurs, mais en complément alimentaire, la libération prolongée, qui respecte vraiment, on va dire, la physiologie du corps, comme ça devrait être de toute façon, qui permet de se... rendormir son slavate-creuseur du matin, justement. Et après, on adapte. Si c'est par exemple un réveil trop tôt le matin, eh bien, on peut remplacer la valérienne par le pavot californien, qui a plus d'effet en ce sens. Si le sommeil est là, mais il semble ne pas être réparateur, on va plutôt prendre la passiflore, par exemple. Donc, on va adapter la plante à la situation. On fait attention à la prendre au bon moment de prise, ce que j'ai mis dans le livre. Par exemple, la valérienne, c'est la moitié pendant le dîner et l'autre moitié au coucher. Donc, la mélatonine à la libération prolongée, c'est une heure avant de coucher. Ça, c'est important aussi. La immédiate, c'est 30 minutes. Mais voilà, je suis contre la version immédiate. Donc, voilà ce qu'on peut recommander. Et si jamais le stress est toujours là, par exemple, le patient dit très clairement J'entends mon cœur le soir quand je me couche, j'ai des palpitations, ça m'empêche de dormir. Et bien sûr, on écarte toute maladie cardiaque et on se dit Il n'y a pas de maladie cardiaque. Et bien là, c'est la star, c'est l'obépine. Matin, mi-soir, l'obépine, elle va non seulement gérer la fonction cardiaque, mais en plus, elle va gérer le stress et un petit peu le sommeil. Voilà. Et enfin, je rajouterai le petit bonus que j'adore, c'est la rhodiola, mais pas prendre après 17h parce qu'elle peut empêcher justement de s'endormir. Ce n'est pas un excitant, mais on a remarqué que ça pouvait poser problème au niveau du sommeil. Donc, on la prend avant 17h, tout simplement. Il n'y a pas de contre-indication à ce jour sur la rhodiola. C'est une plante qui fonctionne très rapidement en plus. À prendre par exemple le matin, 10-15 minutes avant le petit déjeuner. Voilà, pour stress, sommeil, voilà un petit pack, on va dire.

  • Speaker #0

    Excellent, c'est des super conseils que tu nous donnes. Je te remercie infiniment. Mathieu, merci infiniment. Comme d'habitude, j'ai appris plein, plein de trucs. C'est un épisode qui va être super utile. J'ai lu ton livre qui est hyper complet, que je vais garder précieusement et puis consulter de façon comme ça, intermittente, parce que tu vas me dire, on va en parler. Ce n'est pas un livre qu'on lit de A à Z, mais c'est un livre qu'on peut garder comme ça sur sa table de consultation ou de chevet pour le consulter quand on en a besoin. Est-ce que tu peux nous en parler et puis nous dire où est-ce qu'on peut le trouver, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, je le montre rapidement à l'écran. Donc, Complément Alimentaire, votre révolution santé aux éditions Marabout. Voilà. C'est un livre qui est sorti fin septembre, qui est en rupture à plusieurs reprises, a priori. On n'avait pas prévu le succès, donc j'en suis ravi. Qui est totalement indépendant, parce que dedans, il n'y a aucune marque de produit. On est vraiment sur les formes de vitamines, de minéraux et autres plantes. Le but de ce livre, c'est, en gros, il y a trois grandes parties. La première, c'est comment on lit une étiquette. Et aussi la difficulté qu'on a avec l'Union européenne de faire de la prévention, avec toutes les sources, avec vraiment les textes européens, la réglementation française, les discussions qu'on a au Sénat, à l'Assemblée nationale. Et on a les sources scientifiques, bien sûr, des actifs. Donc, quand on en a, bien sûr, sur les plantes. Donc, première partie, on est sur l'histoire du complément alimentaire. En quoi il est important, justement ? Pourquoi les médecins doivent considérer ces produits ? Il y a des témoignages de médecins et de pharmaciens, d'ailleurs, dans le livre. Il y en a plus d'une cinquantaine. Donc ça, c'est top avec lesquels j'ai pu travailler ou ceux qui m'ont découvert avec Nutrastream d'ailleurs. Deuxième partie, on est justement, là, on peut grignoter au fur et à mesure selon le besoin. Donc avec plus de 24 besoins, stress, sommeil, morale, immunité, fertilité, SOPK, c'est un des ovaires polycystiques, etc. Et avec les moments de prise, les bonnes formes, les dosages. Et avec un rappel, bien sûr, des piliers, sommeil, alimentation et sport, parce que c'est quand même important. Et puis, à la fin, on retrouve en troisième partie les actifs. Avec toutes les bonnes formes, par exemple le magnésium bisglycinate, c'est mieux que l'oxyde, que le chlorure ou le sulfate, ou le magnésium marin qui est très moyen, le fer, etc. Il y a des QR codes pour regarder certaines de mes vidéos sur les réseaux sociaux. Donc en trois parties, il fait 350 pages. On le retrouve à Fnac, Amazon et bien sûr les librairies physiques indépendantes. Pour 19,90, c'est vraiment donné pour le coup, quand j'ai découvert le prix, donc voilà, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    C'est clair, surtout qu'il est très dense en information.

  • Speaker #1

    Oui, et beaucoup de travail en tout cas.

  • Speaker #0

    Je vois, mais en tout cas, c'est hyper sérieux. Je vous le recommande chaudement. Et en tout cas, moi, il aura une place de choix chez moi et au travail. Mathieu, je te remercie infiniment. J'espère à bientôt. Et puis, je souhaite longue vie à ton travail, ton livre. Et je rappelle juste à nos auditeurs qu'en fin de semaine, je publie toujours le super récap qui est une newsletter très rapide d'une minute où je résume les grands points de l'épisode. Donc, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter. Je vous mets le lien dans les notes de l'épisode. Salut Mathieu, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Mathieu. Merci beaucoup à celles et ceux qui nous ont écoutés.

  • Speaker #0

    Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

Description

Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


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En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Youtube:

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compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


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  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Cette semaine, j'ai eu l'honneur d'accueillir Mathieu Nutrastream, biologiste, biochimiste, et il vient de paraître son dernier ouvrage, Compléments alimentaires, votre révolution santé. Dans le premier épisode, nous avons abordé avec Mathieu les bases que tout médecin généraliste devrait connaître avant de conseiller et de prescrire les compléments alimentaires. Dans ce deuxième et dernier épisode, je vous propose d'aborder avec Mathieu les ressources sur lesquelles un médecin peut s'appuyer pour choisir ou recommander un complément alimentaire. Comme d'habitude, mon invité va nous prodiguer ses conseils à appliquer au cabinet dès demain pour répondre à toutes les questions de nos patients sur les compléments alimentaires. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous ne voulez ne rater aucun épisode du podcast, je vous conseille dès maintenant de vous y abonner. Est-ce qu'en tant que médecin, on doit recommander un bilan avant de prescrire ou conseiller ces compléments alimentaires, Mathieu ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile. De quel bilan on parle ?

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça ma question.

  • Speaker #1

    Bah oui, parce qu'en fait, de quel bilan on parle ? Parce que j'ai envie de dire, si vous recommandez un produit et la personne est allergique, on ne va pas mesurer tous les allergènes du monde. Donc là, je pense qu'on parle d'un bilan lié aux carences, en micronutriments notamment, peut-être même macro. Théoriquement, aujourd'hui, on va prescrire un bilan avant la supplémentation en fer, en cuivre, en calcium et en manganèse. Parce que ce sont quatre éléments, effectivement, qui n'ont aucun intérêt physiologique. a un intérêt seulement nutritionnel, c'est-à-dire combler une carence supposée ou avérée. En avoir un petit peu plus sur le stress, au quotidien, ça ne va pas changer grand-chose, d'autant plus qu'on sait le faire aujourd'hui en excès, il ne s'excrète pas, on sait qu'il se recycle, il est très pénible, puis il n'y a pas d'intérêt d'en avoir plus. Donc, bon, ceci dit, la majorité de la population n'est même pas dans les normes santé de la féritine, mais ça, c'est un autre sujet. Mais en tout cas, voilà, pour moi, c'est le plus important. Après, de continuer de faire un bilan en plus, pourquoi pas, mais Je n'aime pas trop multiplier les bilans biologiques. Je trouve que parfois, on en fait trop. J'ai déjà vu des médecins fonctionnels, mais pas des vrais, entre guillemets, je me permets à chaque fois, parce que je n'ai pas le bon terme, mais des pseudo-médecins fonctionnels qui adorent d'ailleurs les compléments alimentaires et qui vont recommander trois pages. Moi, je suis aussi un peu contre ça. Je pense que cibler, ce n'est pas bien avec une petite plante éventuellement en plus. Et pour les bilans, c'est pareil. Moi, je vois par exemple des médecins qui font les acides gras électrocytaires. Alors que si tu fais juste, on questionne le patient. et le patient consomme juste de l'huile de noix et des amandes, tout de suite, on sait qu'il y a un manque de mégatrope et ADHA. Quel est l'intérêt ? Autant consommer, manger variéquilibré, éventuellement supplémenter, et puis après, on regarde ces mois après ce qui se passe. Oui. Donc, à quel stade ? Moi, je pense les quatre vitamines et les minéraux que j'ai cités précédemment, je pense que c'est les plus importants. Et pour le reste, normalement, en France, il n'y a pas de risque. Après, il peut y avoir toujours un surdose jas quelque part, mais sûrement, il est certainement là avant la supplémentation. Parce que l'EFSA, par exemple, l'autorité européenne qui contrôle les dosages, par exemple, et la France qui ajoute aussi ses propres dosages qui sont plus stricts, on sait que, par exemple, l'Europe dit en dessous de 4 000 Ui, jusqu'à 4 000 Ui de vitamine D, il n'y a pas de problème. Et nous, on s'est mis à 3 000 Ui. Voilà, donc normalement, on fait très attention en France aux dosages. Sinon, ça ne serait pas en vente libre, pour le coup.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu peux nous conseiller des ressources qu'un médecin peut consulter pour choisir, recommander un complément alimentaire ? Au-delà de ton compte Nutrastream, de grande qualité, de ton livre qui est best-seller, qui va être traduit dans d'autres pays, tu vas nous en parler à la fin de cet épisode, est-ce que tu aurais, au-delà de ton travail, des ressources ? Quels sont les meilleurs moyens pour un médecin généraliste pour se former sérieusement sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, si j'avais le temps, je pense que j'aurais monté une formation justement. Parce que quand j'interviens dans les DU, j'ai accès au module de formation, au contenu, puisque je m'en occupe aussi. Mais avec les heures qu'on me donne... Et pour moi, aujourd'hui, ce n'est pas suffisant. Mais attention, c'est quand même mieux que rien. C'est-à-dire que dans les déos, on va vous dire, par exemple, la rhodiola est excellente pour le stress. Et c'est vrai que moi, c'est une des plantes que je recommande le plus. Mais dans les fonds, on ne va pas vous aider à comment bien la choisir. Et donc, vous allez faire confiance au laboratoire. Sans compter les additifs controversés, dont quand même, c'est extrêmement compliqué d'en faire un petit peu le ménage dans tous ces produits. Donc, un, je conseille quand même une formation. Ça, c'est déjà comme ça, il y a un socle.

  • Speaker #0

    Le plutôt universitaire, oui. Oui,

  • Speaker #1

    DU, DU ou pourquoi pas la formation que tu as suivie qui me paraît plutôt bien aux Etats-Unis parce que voilà, je la connais, j'ai regardé. Sina m'en a beaucoup parlé également et j'apprécie le travail de Sina. Donc voilà, une formation. Ensuite, deuxième point. lire les études scientifiques quand il y en a. Parce que dans les plantes, par exemple, parfois on n'a pas d'études, on est fondé sur la tradition. Et moi, je me rappelle, je me fonde sur la science, en tant que biologiste, biochimiste, mais également sur la tradition, parce que parfois on n'a pas tout, mais aussi sur les retours d'expérience, parce que j'ai travaillé avec une cinquantaine de médecins, entre guillemets, sur le terrain, pour se dire, ok, pour l'iode, voilà comment on mesure la carence en iode dans le corps, parce qu'il y a le sang et on sait qu'il y a les urines aussi. Voilà, donc il y en a une qui est meilleure que l'autre. Et puis sur les compléments alimentaires, Là, malheureusement, sur les formes, c'est beaucoup plus difficile. Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, même des professionnels de santé me suivent. Parce que moi, à la base, je suis un compte grand public. Sur les réseaux sociaux, il m'arrive parfois même de danser. Parce que j'aime ça, en plus. C'est vraiment un compte grand public. Mais c'est vrai que dans les faits, j'ai énormément de médecins qui viennent me voir en privé, de pharmaciens. Qu'est-ce que tu penses de ce produit ? Pour le zinc, quelle est la meilleure forme ? Et c'est la raison pour laquelle j'ai fait un bouquin pour essayer d'avoir vraiment tout ça. dans un livre avec les bonnes formes, les additifs et aussi les interactions. Le fer ne va pas avec le zinc, par exemple, etc. Donc tout ça, je recommande formation, études scientifiques, PubMed, Sens Direct, par exemple, Elzevier.

  • Speaker #0

    C'était ma question, mais donc tu tapes dans PubMed le nom de la plante, le nom de la molécule, c'est quand même assez fastidieux, il y a beaucoup de questions dans ce process.

  • Speaker #1

    Et ça ne va pas aider à 100%. Exemple, pour la rhodiola, je peux te trouver deux études qui montrent que ça marche bien. et deux études qui montrent que ça ne marche pas. Donc quand on émet...

  • Speaker #0

    Tu prends de la plante, le dosage...

  • Speaker #1

    Le dosage, parfois, c'est même les solvants qui sont utilisés. Et je ne vais même pas jusque-là, parfois, sur Nutrastream, parce que je sais que je vais en perdre certains. Donc je fais très attention. En fait, je fais par étapes au niveau de la pédagogie. C'est comme un peu des cours, finalement, sur Nutrastream, la version un peu vulgarisée. C'est qu'il y a une différence entre une plante qui est préparée avec 70% d'eau et 30% d'éthanol. C'est un peu comme une infusion. Vous imaginez un sachet de thé, vous mettez de l'eau... Là, vous mettez 50% d'eau, on va dire, et 50% d'éthanol. Ou alors, vous ne mettez que de l'eau. Ou alors, vous ne mettez qu'un support glycériné. Donc, en fait, selon la méthode d'extraction et de purification, vous n'allez pas avoir les mêmes molécules dans le biotech.

  • Speaker #0

    C'est très compliqué d'étudier les plantes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, ça serait peut-être un autre sujet à développer. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas des médicaments. Il y a tout un support avec une matrice, en fait, un totem de la plante. Et c'est vrai que dans les études, il y a quand même... Ça... ça oriente, mais il faut garder cet esprit critique. Il est très important et c'est la raison pour laquelle il faut être formé à ça. Et une fois, je rappelle une dernière fois, si je peux me permettre, ce n'est pas une critique quand je dis que les médecins, les pharmaciens ne sont pas formés au complément alimentaire, il faut qu'ils fassent un DU. Mais c'était pareil pour moi, en tant que biologiste-biochimiste, j'ai dû rajouter une dernière année d'études, justement, pour me former à la santé naturelle, à la prévention santé, avec un diplôme qui est reconnu par l'État en biologie industrielle et vraiment lié aux produits. aux cosmétiques, aux dispositifs médicaux, etc. Et plus mes 15 ans d'expérience dans le domaine. Sinon, je serais perdu également.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Et puis, ça dépend aussi de quelle partie de la plante tu prends. Il y a des gens qui prennent les racines, la tige, les fleurs, etc. C'est quand même un domaine complexe.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #0

    toi qui es très présent sur les réseaux, tu vois qu'il y a plein de pubs en ce moment. C'est la mode du collagène, par exemple. Il y a différentes vagues de pubs, de super aliments, de spirulines, j'en passe. Il y a, tu sais, un effet FOMO. comme en finance, fear of missing out, tu as peur de rater cette supplémentation parce qu'on te la vend comme quelque chose de formidable. Et chaque mois, en tout cas régulièrement sur les réseaux, il y a telle incitation à consommer telle chose. Comment tu fais pour résister à cet effet de mode en tant que professionnel de santé ? Et comment tu fais pour savoir si c'est vraiment utile, indispensable ou inutile ? Parce que c'est de la pub, c'est quelque chose de, voire même de nocif. Comment tu fais pour... enlever le bon grain de livret là-dedans.

  • Speaker #1

    Ok, alors là, il y a deux questions. Je vais essayer de répondre aux questions très rapidement. Alors, la première, c'est la communication autour des bénéfices santé des produits en France est réglementée. On n'a pas le droit de dire quelque chose qui n'est pas fondé. Donc ça, c'est quand même hyper important. Après, on peut toujours avoir un ou deux mauvais élèves, bien sûr, dans tous les domaines, c'est comme ça. Mais globalement, personne ne va vous dire que le collagène soigne l'arthrose. Il risque six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende.

  • Speaker #0

    Voir même bien de le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important parce que parfois, on a l'impression que ce sont des produits miracles. Mais en fait, il n'y a pas de miracle. Après, si la personne achète aux États-Unis, tant pis pour elle. Nous, on a une réglementation européenne. Elle est carrée, elle est stricte. D'ailleurs, même, elle pose problème, parce que parfois, on ne peut pas communiquer efficacement. Comme la cranberry, on n'a le droit de rien dire. Alors, vous pouvez le prouver. D'ailleurs, c'est un des seuls actifs dans les livres de médecine. Ça sera autorisé dans 2-3 ans, mais ça fait 15 ans qu'on ne peut pas en parler, et c'est bien triste. Mais en tout cas, cette réglementation a le mérite d'exister, et elle encadre un certain nombre de choses. Voilà, c'est important. Personne ne vous dira qu'en complément alimentaire, la vitamine C soigne un rhume ou j'en sais rien. Donc ça, ce n'est pas autorisé par la loi. Donc ça, c'est le premier point. Donc ça, c'est important. Tout ce qui est lié à la nocivité, etc. Pareil, il y a une réglementation et il y a même de la nutrivigilance comme la pharmacovigilance. S'il y a des effets indésirables, des effets indésirables graves, ils sont remontés aux instances. Et après, ils regardent si c'est un mésusage, si ce n'est pas des produits contrefaits. Ils vont éventuellement baisser le dosage, voire restreindre la substance. Donc ça, premièrement, il y a quand même une réglementation derrière. Mais c'est vrai que, par contre, effectivement, il y a beaucoup de publicité. On peut être séduit par l'achat de tous ces produits. Donc, la deuxième chose que je dirais ici, c'est encore une fois, se renseigner avec des études scientifiques, se renseigner avec la tradition pour les plantes, parce que malheureusement, à l'époque, je sais qu'il y avait quand même des cours sur les plantes. Aujourd'hui, même le pharmacien, depuis 1945, je crois à peu près, on a enlevé le métier d'herboristerie, le diplôme d'herboristerie. C'est dommage. Et encore une fois, ça augmente le risque des charlatanismes, en fait. C'est bête. Top d'avoir un médecin ou un pharmacien qui encadre tout ça pour le coup, mais bon, c'est comme ça. Donc, il faut se former aux plantes aussi, à la phytothérapie, parce qu'il y a énormément de choses qui sont faites dans la tradition. Je sais que les médecins veulent du grade A et que tout ce qui est en dessous du grade A, on ne regarde pas, mais un grade C, c'est toujours mieux que rien du tout, en fait. Une étude moyenne, je le rappelle encore une fois, une étude moyenne ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas. Ça veut dire, ok, on a besoin de plus d'études pour confirmer, comme le collagène, les plantes, etc. À partir du moment où on a des études, quand même, même sur 40 personnes versus placebo, c'est toujours mieux que rien. C'est la tradition valide de la plante, en plus. Et si on a des confrères, consoeurs, médecins qui, pareil, conseillent ces produits, je pense que c'est comme ça qu'on arrive à faire le ménage et ne pas succomber à la publicité et aussi ne pas succomber aux visiteurs médicaux, aux délégués pharmaceutiques. Se renseigner va être vraiment très important pour le coup.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Est-ce que tu peux, pour terminer, notre épisode va presque toucher à sa fin, peut-être prendre... une ou deux indications courantes en médecine générale de symptômes courants. Je te laisse prendre la consultation de ton choix, le motif, la plainte de ton choix et nous dire quel complément alimentaire peut fonctionner pour des maux courants. Je ne sais pas, quelqu'un qui est anxieux, qui est insomniaque, ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Je te propose de peut-être prendre sommeil et stress en même temps parce qu'ils sont souvent associés. Alors, pas tout le temps, mais ils sont souvent associés. Alors, Ce qu'on sait rarement, c'est qu'une carence en vitamine D et en fer peut entraîner des insomnies. Ça, par exemple, il y a des études. On ne peut plus mettre, il suffit de taper. Voilà, il y a des études. Mais par contre, la vitamine D n'est pas insomnifère. C'est ça la différence entre les deux. Et c'est pour ça qu'on a une disparité dans les études. Parce qu'en fait, parfois, on l'utilise directement sur des insomniaques, mais c'est trop tard, en fait. C'est encore cette idée de prévention. Le fer, si on manque de fer, on peut être en dépression. Mais le fer n'est pas un antidépresseur. Ce n'est pas du stéroplexe non plus. Donc, c'est pour ça que, encore une fois, il faut toujours avoir cette vision de la prévention plus que le curatif. Donc, sommeil stress, magnésium, vitamine D, parce que sans ça, je vous assure, le yoga, c'est sympa, la méditation, c'est top, mais sans ça, le corps, il ne sait pas fonctionner. Et à cause du stress, il y a une fuite de magnésium via les urines, via la transpiration qui est excessive. Et sans magnésium, de toute façon, on ne peut pas gérer le stress. Et aujourd'hui, d'ailleurs, la consommation d'aliments très sucrés entraîne encore plus d'épuisement de magnésium. Donc, magnésium, vitamine D, ça, ça va être un petit socle, comme on l'a dit tout à l'heure. Et ce qui peut être intéressant, c'est de regarder au niveau du sommeil. On va adapter selon la consultation. Par exemple, quelqu'un qui a un problème d'endormissement, on peut recommander valériane plus mélatonine. La mélatonine existe en complément alimentaire, pas en spray, s'il vous plaît, vraiment. Comme le médicament circadine, d'ailleurs, mais en complément alimentaire, la libération prolongée, qui respecte vraiment, on va dire, la physiologie du corps, comme ça devrait être de toute façon, qui permet de se... rendormir son slavate-creuseur du matin, justement. Et après, on adapte. Si c'est par exemple un réveil trop tôt le matin, eh bien, on peut remplacer la valérienne par le pavot californien, qui a plus d'effet en ce sens. Si le sommeil est là, mais il semble ne pas être réparateur, on va plutôt prendre la passiflore, par exemple. Donc, on va adapter la plante à la situation. On fait attention à la prendre au bon moment de prise, ce que j'ai mis dans le livre. Par exemple, la valérienne, c'est la moitié pendant le dîner et l'autre moitié au coucher. Donc, la mélatonine à la libération prolongée, c'est une heure avant de coucher. Ça, c'est important aussi. La immédiate, c'est 30 minutes. Mais voilà, je suis contre la version immédiate. Donc, voilà ce qu'on peut recommander. Et si jamais le stress est toujours là, par exemple, le patient dit très clairement J'entends mon cœur le soir quand je me couche, j'ai des palpitations, ça m'empêche de dormir. Et bien sûr, on écarte toute maladie cardiaque et on se dit Il n'y a pas de maladie cardiaque. Et bien là, c'est la star, c'est l'obépine. Matin, mi-soir, l'obépine, elle va non seulement gérer la fonction cardiaque, mais en plus, elle va gérer le stress et un petit peu le sommeil. Voilà. Et enfin, je rajouterai le petit bonus que j'adore, c'est la rhodiola, mais pas prendre après 17h parce qu'elle peut empêcher justement de s'endormir. Ce n'est pas un excitant, mais on a remarqué que ça pouvait poser problème au niveau du sommeil. Donc, on la prend avant 17h, tout simplement. Il n'y a pas de contre-indication à ce jour sur la rhodiola. C'est une plante qui fonctionne très rapidement en plus. À prendre par exemple le matin, 10-15 minutes avant le petit déjeuner. Voilà, pour stress, sommeil, voilà un petit pack, on va dire.

  • Speaker #0

    Excellent, c'est des super conseils que tu nous donnes. Je te remercie infiniment. Mathieu, merci infiniment. Comme d'habitude, j'ai appris plein, plein de trucs. C'est un épisode qui va être super utile. J'ai lu ton livre qui est hyper complet, que je vais garder précieusement et puis consulter de façon comme ça, intermittente, parce que tu vas me dire, on va en parler. Ce n'est pas un livre qu'on lit de A à Z, mais c'est un livre qu'on peut garder comme ça sur sa table de consultation ou de chevet pour le consulter quand on en a besoin. Est-ce que tu peux nous en parler et puis nous dire où est-ce qu'on peut le trouver, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, je le montre rapidement à l'écran. Donc, Complément Alimentaire, votre révolution santé aux éditions Marabout. Voilà. C'est un livre qui est sorti fin septembre, qui est en rupture à plusieurs reprises, a priori. On n'avait pas prévu le succès, donc j'en suis ravi. Qui est totalement indépendant, parce que dedans, il n'y a aucune marque de produit. On est vraiment sur les formes de vitamines, de minéraux et autres plantes. Le but de ce livre, c'est, en gros, il y a trois grandes parties. La première, c'est comment on lit une étiquette. Et aussi la difficulté qu'on a avec l'Union européenne de faire de la prévention, avec toutes les sources, avec vraiment les textes européens, la réglementation française, les discussions qu'on a au Sénat, à l'Assemblée nationale. Et on a les sources scientifiques, bien sûr, des actifs. Donc, quand on en a, bien sûr, sur les plantes. Donc, première partie, on est sur l'histoire du complément alimentaire. En quoi il est important, justement ? Pourquoi les médecins doivent considérer ces produits ? Il y a des témoignages de médecins et de pharmaciens, d'ailleurs, dans le livre. Il y en a plus d'une cinquantaine. Donc ça, c'est top avec lesquels j'ai pu travailler ou ceux qui m'ont découvert avec Nutrastream d'ailleurs. Deuxième partie, on est justement, là, on peut grignoter au fur et à mesure selon le besoin. Donc avec plus de 24 besoins, stress, sommeil, morale, immunité, fertilité, SOPK, c'est un des ovaires polycystiques, etc. Et avec les moments de prise, les bonnes formes, les dosages. Et avec un rappel, bien sûr, des piliers, sommeil, alimentation et sport, parce que c'est quand même important. Et puis, à la fin, on retrouve en troisième partie les actifs. Avec toutes les bonnes formes, par exemple le magnésium bisglycinate, c'est mieux que l'oxyde, que le chlorure ou le sulfate, ou le magnésium marin qui est très moyen, le fer, etc. Il y a des QR codes pour regarder certaines de mes vidéos sur les réseaux sociaux. Donc en trois parties, il fait 350 pages. On le retrouve à Fnac, Amazon et bien sûr les librairies physiques indépendantes. Pour 19,90, c'est vraiment donné pour le coup, quand j'ai découvert le prix, donc voilà, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    C'est clair, surtout qu'il est très dense en information.

  • Speaker #1

    Oui, et beaucoup de travail en tout cas.

  • Speaker #0

    Je vois, mais en tout cas, c'est hyper sérieux. Je vous le recommande chaudement. Et en tout cas, moi, il aura une place de choix chez moi et au travail. Mathieu, je te remercie infiniment. J'espère à bientôt. Et puis, je souhaite longue vie à ton travail, ton livre. Et je rappelle juste à nos auditeurs qu'en fin de semaine, je publie toujours le super récap qui est une newsletter très rapide d'une minute où je résume les grands points de l'épisode. Donc, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter. Je vous mets le lien dans les notes de l'épisode. Salut Mathieu, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Mathieu. Merci beaucoup à celles et ceux qui nous ont écoutés.

  • Speaker #0

    Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

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Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


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Linkedin:

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compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Cette semaine, j'ai eu l'honneur d'accueillir Mathieu Nutrastream, biologiste, biochimiste, et il vient de paraître son dernier ouvrage, Compléments alimentaires, votre révolution santé. Dans le premier épisode, nous avons abordé avec Mathieu les bases que tout médecin généraliste devrait connaître avant de conseiller et de prescrire les compléments alimentaires. Dans ce deuxième et dernier épisode, je vous propose d'aborder avec Mathieu les ressources sur lesquelles un médecin peut s'appuyer pour choisir ou recommander un complément alimentaire. Comme d'habitude, mon invité va nous prodiguer ses conseils à appliquer au cabinet dès demain pour répondre à toutes les questions de nos patients sur les compléments alimentaires. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous ne voulez ne rater aucun épisode du podcast, je vous conseille dès maintenant de vous y abonner. Est-ce qu'en tant que médecin, on doit recommander un bilan avant de prescrire ou conseiller ces compléments alimentaires, Mathieu ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile. De quel bilan on parle ?

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça ma question.

  • Speaker #1

    Bah oui, parce qu'en fait, de quel bilan on parle ? Parce que j'ai envie de dire, si vous recommandez un produit et la personne est allergique, on ne va pas mesurer tous les allergènes du monde. Donc là, je pense qu'on parle d'un bilan lié aux carences, en micronutriments notamment, peut-être même macro. Théoriquement, aujourd'hui, on va prescrire un bilan avant la supplémentation en fer, en cuivre, en calcium et en manganèse. Parce que ce sont quatre éléments, effectivement, qui n'ont aucun intérêt physiologique. a un intérêt seulement nutritionnel, c'est-à-dire combler une carence supposée ou avérée. En avoir un petit peu plus sur le stress, au quotidien, ça ne va pas changer grand-chose, d'autant plus qu'on sait le faire aujourd'hui en excès, il ne s'excrète pas, on sait qu'il se recycle, il est très pénible, puis il n'y a pas d'intérêt d'en avoir plus. Donc, bon, ceci dit, la majorité de la population n'est même pas dans les normes santé de la féritine, mais ça, c'est un autre sujet. Mais en tout cas, voilà, pour moi, c'est le plus important. Après, de continuer de faire un bilan en plus, pourquoi pas, mais Je n'aime pas trop multiplier les bilans biologiques. Je trouve que parfois, on en fait trop. J'ai déjà vu des médecins fonctionnels, mais pas des vrais, entre guillemets, je me permets à chaque fois, parce que je n'ai pas le bon terme, mais des pseudo-médecins fonctionnels qui adorent d'ailleurs les compléments alimentaires et qui vont recommander trois pages. Moi, je suis aussi un peu contre ça. Je pense que cibler, ce n'est pas bien avec une petite plante éventuellement en plus. Et pour les bilans, c'est pareil. Moi, je vois par exemple des médecins qui font les acides gras électrocytaires. Alors que si tu fais juste, on questionne le patient. et le patient consomme juste de l'huile de noix et des amandes, tout de suite, on sait qu'il y a un manque de mégatrope et ADHA. Quel est l'intérêt ? Autant consommer, manger variéquilibré, éventuellement supplémenter, et puis après, on regarde ces mois après ce qui se passe. Oui. Donc, à quel stade ? Moi, je pense les quatre vitamines et les minéraux que j'ai cités précédemment, je pense que c'est les plus importants. Et pour le reste, normalement, en France, il n'y a pas de risque. Après, il peut y avoir toujours un surdose jas quelque part, mais sûrement, il est certainement là avant la supplémentation. Parce que l'EFSA, par exemple, l'autorité européenne qui contrôle les dosages, par exemple, et la France qui ajoute aussi ses propres dosages qui sont plus stricts, on sait que, par exemple, l'Europe dit en dessous de 4 000 Ui, jusqu'à 4 000 Ui de vitamine D, il n'y a pas de problème. Et nous, on s'est mis à 3 000 Ui. Voilà, donc normalement, on fait très attention en France aux dosages. Sinon, ça ne serait pas en vente libre, pour le coup.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu peux nous conseiller des ressources qu'un médecin peut consulter pour choisir, recommander un complément alimentaire ? Au-delà de ton compte Nutrastream, de grande qualité, de ton livre qui est best-seller, qui va être traduit dans d'autres pays, tu vas nous en parler à la fin de cet épisode, est-ce que tu aurais, au-delà de ton travail, des ressources ? Quels sont les meilleurs moyens pour un médecin généraliste pour se former sérieusement sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, si j'avais le temps, je pense que j'aurais monté une formation justement. Parce que quand j'interviens dans les DU, j'ai accès au module de formation, au contenu, puisque je m'en occupe aussi. Mais avec les heures qu'on me donne... Et pour moi, aujourd'hui, ce n'est pas suffisant. Mais attention, c'est quand même mieux que rien. C'est-à-dire que dans les déos, on va vous dire, par exemple, la rhodiola est excellente pour le stress. Et c'est vrai que moi, c'est une des plantes que je recommande le plus. Mais dans les fonds, on ne va pas vous aider à comment bien la choisir. Et donc, vous allez faire confiance au laboratoire. Sans compter les additifs controversés, dont quand même, c'est extrêmement compliqué d'en faire un petit peu le ménage dans tous ces produits. Donc, un, je conseille quand même une formation. Ça, c'est déjà comme ça, il y a un socle.

  • Speaker #0

    Le plutôt universitaire, oui. Oui,

  • Speaker #1

    DU, DU ou pourquoi pas la formation que tu as suivie qui me paraît plutôt bien aux Etats-Unis parce que voilà, je la connais, j'ai regardé. Sina m'en a beaucoup parlé également et j'apprécie le travail de Sina. Donc voilà, une formation. Ensuite, deuxième point. lire les études scientifiques quand il y en a. Parce que dans les plantes, par exemple, parfois on n'a pas d'études, on est fondé sur la tradition. Et moi, je me rappelle, je me fonde sur la science, en tant que biologiste, biochimiste, mais également sur la tradition, parce que parfois on n'a pas tout, mais aussi sur les retours d'expérience, parce que j'ai travaillé avec une cinquantaine de médecins, entre guillemets, sur le terrain, pour se dire, ok, pour l'iode, voilà comment on mesure la carence en iode dans le corps, parce qu'il y a le sang et on sait qu'il y a les urines aussi. Voilà, donc il y en a une qui est meilleure que l'autre. Et puis sur les compléments alimentaires, Là, malheureusement, sur les formes, c'est beaucoup plus difficile. Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, même des professionnels de santé me suivent. Parce que moi, à la base, je suis un compte grand public. Sur les réseaux sociaux, il m'arrive parfois même de danser. Parce que j'aime ça, en plus. C'est vraiment un compte grand public. Mais c'est vrai que dans les faits, j'ai énormément de médecins qui viennent me voir en privé, de pharmaciens. Qu'est-ce que tu penses de ce produit ? Pour le zinc, quelle est la meilleure forme ? Et c'est la raison pour laquelle j'ai fait un bouquin pour essayer d'avoir vraiment tout ça. dans un livre avec les bonnes formes, les additifs et aussi les interactions. Le fer ne va pas avec le zinc, par exemple, etc. Donc tout ça, je recommande formation, études scientifiques, PubMed, Sens Direct, par exemple, Elzevier.

  • Speaker #0

    C'était ma question, mais donc tu tapes dans PubMed le nom de la plante, le nom de la molécule, c'est quand même assez fastidieux, il y a beaucoup de questions dans ce process.

  • Speaker #1

    Et ça ne va pas aider à 100%. Exemple, pour la rhodiola, je peux te trouver deux études qui montrent que ça marche bien. et deux études qui montrent que ça ne marche pas. Donc quand on émet...

  • Speaker #0

    Tu prends de la plante, le dosage...

  • Speaker #1

    Le dosage, parfois, c'est même les solvants qui sont utilisés. Et je ne vais même pas jusque-là, parfois, sur Nutrastream, parce que je sais que je vais en perdre certains. Donc je fais très attention. En fait, je fais par étapes au niveau de la pédagogie. C'est comme un peu des cours, finalement, sur Nutrastream, la version un peu vulgarisée. C'est qu'il y a une différence entre une plante qui est préparée avec 70% d'eau et 30% d'éthanol. C'est un peu comme une infusion. Vous imaginez un sachet de thé, vous mettez de l'eau... Là, vous mettez 50% d'eau, on va dire, et 50% d'éthanol. Ou alors, vous ne mettez que de l'eau. Ou alors, vous ne mettez qu'un support glycériné. Donc, en fait, selon la méthode d'extraction et de purification, vous n'allez pas avoir les mêmes molécules dans le biotech.

  • Speaker #0

    C'est très compliqué d'étudier les plantes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, ça serait peut-être un autre sujet à développer. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas des médicaments. Il y a tout un support avec une matrice, en fait, un totem de la plante. Et c'est vrai que dans les études, il y a quand même... Ça... ça oriente, mais il faut garder cet esprit critique. Il est très important et c'est la raison pour laquelle il faut être formé à ça. Et une fois, je rappelle une dernière fois, si je peux me permettre, ce n'est pas une critique quand je dis que les médecins, les pharmaciens ne sont pas formés au complément alimentaire, il faut qu'ils fassent un DU. Mais c'était pareil pour moi, en tant que biologiste-biochimiste, j'ai dû rajouter une dernière année d'études, justement, pour me former à la santé naturelle, à la prévention santé, avec un diplôme qui est reconnu par l'État en biologie industrielle et vraiment lié aux produits. aux cosmétiques, aux dispositifs médicaux, etc. Et plus mes 15 ans d'expérience dans le domaine. Sinon, je serais perdu également.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Et puis, ça dépend aussi de quelle partie de la plante tu prends. Il y a des gens qui prennent les racines, la tige, les fleurs, etc. C'est quand même un domaine complexe.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #0

    toi qui es très présent sur les réseaux, tu vois qu'il y a plein de pubs en ce moment. C'est la mode du collagène, par exemple. Il y a différentes vagues de pubs, de super aliments, de spirulines, j'en passe. Il y a, tu sais, un effet FOMO. comme en finance, fear of missing out, tu as peur de rater cette supplémentation parce qu'on te la vend comme quelque chose de formidable. Et chaque mois, en tout cas régulièrement sur les réseaux, il y a telle incitation à consommer telle chose. Comment tu fais pour résister à cet effet de mode en tant que professionnel de santé ? Et comment tu fais pour savoir si c'est vraiment utile, indispensable ou inutile ? Parce que c'est de la pub, c'est quelque chose de, voire même de nocif. Comment tu fais pour... enlever le bon grain de livret là-dedans.

  • Speaker #1

    Ok, alors là, il y a deux questions. Je vais essayer de répondre aux questions très rapidement. Alors, la première, c'est la communication autour des bénéfices santé des produits en France est réglementée. On n'a pas le droit de dire quelque chose qui n'est pas fondé. Donc ça, c'est quand même hyper important. Après, on peut toujours avoir un ou deux mauvais élèves, bien sûr, dans tous les domaines, c'est comme ça. Mais globalement, personne ne va vous dire que le collagène soigne l'arthrose. Il risque six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende.

  • Speaker #0

    Voir même bien de le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important parce que parfois, on a l'impression que ce sont des produits miracles. Mais en fait, il n'y a pas de miracle. Après, si la personne achète aux États-Unis, tant pis pour elle. Nous, on a une réglementation européenne. Elle est carrée, elle est stricte. D'ailleurs, même, elle pose problème, parce que parfois, on ne peut pas communiquer efficacement. Comme la cranberry, on n'a le droit de rien dire. Alors, vous pouvez le prouver. D'ailleurs, c'est un des seuls actifs dans les livres de médecine. Ça sera autorisé dans 2-3 ans, mais ça fait 15 ans qu'on ne peut pas en parler, et c'est bien triste. Mais en tout cas, cette réglementation a le mérite d'exister, et elle encadre un certain nombre de choses. Voilà, c'est important. Personne ne vous dira qu'en complément alimentaire, la vitamine C soigne un rhume ou j'en sais rien. Donc ça, ce n'est pas autorisé par la loi. Donc ça, c'est le premier point. Donc ça, c'est important. Tout ce qui est lié à la nocivité, etc. Pareil, il y a une réglementation et il y a même de la nutrivigilance comme la pharmacovigilance. S'il y a des effets indésirables, des effets indésirables graves, ils sont remontés aux instances. Et après, ils regardent si c'est un mésusage, si ce n'est pas des produits contrefaits. Ils vont éventuellement baisser le dosage, voire restreindre la substance. Donc ça, premièrement, il y a quand même une réglementation derrière. Mais c'est vrai que, par contre, effectivement, il y a beaucoup de publicité. On peut être séduit par l'achat de tous ces produits. Donc, la deuxième chose que je dirais ici, c'est encore une fois, se renseigner avec des études scientifiques, se renseigner avec la tradition pour les plantes, parce que malheureusement, à l'époque, je sais qu'il y avait quand même des cours sur les plantes. Aujourd'hui, même le pharmacien, depuis 1945, je crois à peu près, on a enlevé le métier d'herboristerie, le diplôme d'herboristerie. C'est dommage. Et encore une fois, ça augmente le risque des charlatanismes, en fait. C'est bête. Top d'avoir un médecin ou un pharmacien qui encadre tout ça pour le coup, mais bon, c'est comme ça. Donc, il faut se former aux plantes aussi, à la phytothérapie, parce qu'il y a énormément de choses qui sont faites dans la tradition. Je sais que les médecins veulent du grade A et que tout ce qui est en dessous du grade A, on ne regarde pas, mais un grade C, c'est toujours mieux que rien du tout, en fait. Une étude moyenne, je le rappelle encore une fois, une étude moyenne ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas. Ça veut dire, ok, on a besoin de plus d'études pour confirmer, comme le collagène, les plantes, etc. À partir du moment où on a des études, quand même, même sur 40 personnes versus placebo, c'est toujours mieux que rien. C'est la tradition valide de la plante, en plus. Et si on a des confrères, consoeurs, médecins qui, pareil, conseillent ces produits, je pense que c'est comme ça qu'on arrive à faire le ménage et ne pas succomber à la publicité et aussi ne pas succomber aux visiteurs médicaux, aux délégués pharmaceutiques. Se renseigner va être vraiment très important pour le coup.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Est-ce que tu peux, pour terminer, notre épisode va presque toucher à sa fin, peut-être prendre... une ou deux indications courantes en médecine générale de symptômes courants. Je te laisse prendre la consultation de ton choix, le motif, la plainte de ton choix et nous dire quel complément alimentaire peut fonctionner pour des maux courants. Je ne sais pas, quelqu'un qui est anxieux, qui est insomniaque, ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Je te propose de peut-être prendre sommeil et stress en même temps parce qu'ils sont souvent associés. Alors, pas tout le temps, mais ils sont souvent associés. Alors, Ce qu'on sait rarement, c'est qu'une carence en vitamine D et en fer peut entraîner des insomnies. Ça, par exemple, il y a des études. On ne peut plus mettre, il suffit de taper. Voilà, il y a des études. Mais par contre, la vitamine D n'est pas insomnifère. C'est ça la différence entre les deux. Et c'est pour ça qu'on a une disparité dans les études. Parce qu'en fait, parfois, on l'utilise directement sur des insomniaques, mais c'est trop tard, en fait. C'est encore cette idée de prévention. Le fer, si on manque de fer, on peut être en dépression. Mais le fer n'est pas un antidépresseur. Ce n'est pas du stéroplexe non plus. Donc, c'est pour ça que, encore une fois, il faut toujours avoir cette vision de la prévention plus que le curatif. Donc, sommeil stress, magnésium, vitamine D, parce que sans ça, je vous assure, le yoga, c'est sympa, la méditation, c'est top, mais sans ça, le corps, il ne sait pas fonctionner. Et à cause du stress, il y a une fuite de magnésium via les urines, via la transpiration qui est excessive. Et sans magnésium, de toute façon, on ne peut pas gérer le stress. Et aujourd'hui, d'ailleurs, la consommation d'aliments très sucrés entraîne encore plus d'épuisement de magnésium. Donc, magnésium, vitamine D, ça, ça va être un petit socle, comme on l'a dit tout à l'heure. Et ce qui peut être intéressant, c'est de regarder au niveau du sommeil. On va adapter selon la consultation. Par exemple, quelqu'un qui a un problème d'endormissement, on peut recommander valériane plus mélatonine. La mélatonine existe en complément alimentaire, pas en spray, s'il vous plaît, vraiment. Comme le médicament circadine, d'ailleurs, mais en complément alimentaire, la libération prolongée, qui respecte vraiment, on va dire, la physiologie du corps, comme ça devrait être de toute façon, qui permet de se... rendormir son slavate-creuseur du matin, justement. Et après, on adapte. Si c'est par exemple un réveil trop tôt le matin, eh bien, on peut remplacer la valérienne par le pavot californien, qui a plus d'effet en ce sens. Si le sommeil est là, mais il semble ne pas être réparateur, on va plutôt prendre la passiflore, par exemple. Donc, on va adapter la plante à la situation. On fait attention à la prendre au bon moment de prise, ce que j'ai mis dans le livre. Par exemple, la valérienne, c'est la moitié pendant le dîner et l'autre moitié au coucher. Donc, la mélatonine à la libération prolongée, c'est une heure avant de coucher. Ça, c'est important aussi. La immédiate, c'est 30 minutes. Mais voilà, je suis contre la version immédiate. Donc, voilà ce qu'on peut recommander. Et si jamais le stress est toujours là, par exemple, le patient dit très clairement J'entends mon cœur le soir quand je me couche, j'ai des palpitations, ça m'empêche de dormir. Et bien sûr, on écarte toute maladie cardiaque et on se dit Il n'y a pas de maladie cardiaque. Et bien là, c'est la star, c'est l'obépine. Matin, mi-soir, l'obépine, elle va non seulement gérer la fonction cardiaque, mais en plus, elle va gérer le stress et un petit peu le sommeil. Voilà. Et enfin, je rajouterai le petit bonus que j'adore, c'est la rhodiola, mais pas prendre après 17h parce qu'elle peut empêcher justement de s'endormir. Ce n'est pas un excitant, mais on a remarqué que ça pouvait poser problème au niveau du sommeil. Donc, on la prend avant 17h, tout simplement. Il n'y a pas de contre-indication à ce jour sur la rhodiola. C'est une plante qui fonctionne très rapidement en plus. À prendre par exemple le matin, 10-15 minutes avant le petit déjeuner. Voilà, pour stress, sommeil, voilà un petit pack, on va dire.

  • Speaker #0

    Excellent, c'est des super conseils que tu nous donnes. Je te remercie infiniment. Mathieu, merci infiniment. Comme d'habitude, j'ai appris plein, plein de trucs. C'est un épisode qui va être super utile. J'ai lu ton livre qui est hyper complet, que je vais garder précieusement et puis consulter de façon comme ça, intermittente, parce que tu vas me dire, on va en parler. Ce n'est pas un livre qu'on lit de A à Z, mais c'est un livre qu'on peut garder comme ça sur sa table de consultation ou de chevet pour le consulter quand on en a besoin. Est-ce que tu peux nous en parler et puis nous dire où est-ce qu'on peut le trouver, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, je le montre rapidement à l'écran. Donc, Complément Alimentaire, votre révolution santé aux éditions Marabout. Voilà. C'est un livre qui est sorti fin septembre, qui est en rupture à plusieurs reprises, a priori. On n'avait pas prévu le succès, donc j'en suis ravi. Qui est totalement indépendant, parce que dedans, il n'y a aucune marque de produit. On est vraiment sur les formes de vitamines, de minéraux et autres plantes. Le but de ce livre, c'est, en gros, il y a trois grandes parties. La première, c'est comment on lit une étiquette. Et aussi la difficulté qu'on a avec l'Union européenne de faire de la prévention, avec toutes les sources, avec vraiment les textes européens, la réglementation française, les discussions qu'on a au Sénat, à l'Assemblée nationale. Et on a les sources scientifiques, bien sûr, des actifs. Donc, quand on en a, bien sûr, sur les plantes. Donc, première partie, on est sur l'histoire du complément alimentaire. En quoi il est important, justement ? Pourquoi les médecins doivent considérer ces produits ? Il y a des témoignages de médecins et de pharmaciens, d'ailleurs, dans le livre. Il y en a plus d'une cinquantaine. Donc ça, c'est top avec lesquels j'ai pu travailler ou ceux qui m'ont découvert avec Nutrastream d'ailleurs. Deuxième partie, on est justement, là, on peut grignoter au fur et à mesure selon le besoin. Donc avec plus de 24 besoins, stress, sommeil, morale, immunité, fertilité, SOPK, c'est un des ovaires polycystiques, etc. Et avec les moments de prise, les bonnes formes, les dosages. Et avec un rappel, bien sûr, des piliers, sommeil, alimentation et sport, parce que c'est quand même important. Et puis, à la fin, on retrouve en troisième partie les actifs. Avec toutes les bonnes formes, par exemple le magnésium bisglycinate, c'est mieux que l'oxyde, que le chlorure ou le sulfate, ou le magnésium marin qui est très moyen, le fer, etc. Il y a des QR codes pour regarder certaines de mes vidéos sur les réseaux sociaux. Donc en trois parties, il fait 350 pages. On le retrouve à Fnac, Amazon et bien sûr les librairies physiques indépendantes. Pour 19,90, c'est vraiment donné pour le coup, quand j'ai découvert le prix, donc voilà, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    C'est clair, surtout qu'il est très dense en information.

  • Speaker #1

    Oui, et beaucoup de travail en tout cas.

  • Speaker #0

    Je vois, mais en tout cas, c'est hyper sérieux. Je vous le recommande chaudement. Et en tout cas, moi, il aura une place de choix chez moi et au travail. Mathieu, je te remercie infiniment. J'espère à bientôt. Et puis, je souhaite longue vie à ton travail, ton livre. Et je rappelle juste à nos auditeurs qu'en fin de semaine, je publie toujours le super récap qui est une newsletter très rapide d'une minute où je résume les grands points de l'épisode. Donc, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter. Je vous mets le lien dans les notes de l'épisode. Salut Mathieu, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Mathieu. Merci beaucoup à celles et ceux qui nous ont écoutés.

  • Speaker #0

    Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

Description

Dans cet épisode de Super Docteur, je reçois Mathieu Nutrastream, biologiste et biochimiste spécialisé en prévention santé, à l'occasion de la publication de son livre "Compléments alimentaires : votre révolution santé". Ce best-seller explore plus de 150 nutriments, vitamines, plantes et actifs naturels, fournissant des recommandations basées sur des preuves scientifiques.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


En France, les facultés de médecine consacrent peu de temps à la prévention, l’alimentation ou le sommeil, malgré leur rôle clé en santé. Les compléments alimentaires, souvent perçus comme inutiles ou superflus, restent méconnus par de nombreux professionnels de santé. Ils peuvent pourtant se révéler utiles dans de nombreux cas.


Mon invité m'a partagé ses compléments alimentaires indispensables :

Vitamine D : 80 % de carence en France.

Magnésium : 74 % des Français en déficit, privilégier les formes bien assimilées comme le bisglycinate.

Oméga-3 : Soutien des fonctions cérébrales, prévention des inflammations.

Multivitamines : Option ponctuelle pour couvrir d’éventuelles carences mineures.


🎓Nous avons abordé les ressources pour nous former.


-Pourquoi les médecins généralistes sont-ils peu formés sur les compléments alimentaires ?

-Quels compléments un médecin peut-il recommander en priorité ?

-Faut-il systématiquement réaliser un bilan biologique avant de prescrire un complément ?

-Comment différencier un complément efficace d’un produit marketing ?

-Quelles plantes recommander pour des symptômes courants comme le stress ou les troubles du sommeil ?


Les compléments alimentaires, bien choisis, représentent une solution préventive utile pour répondre aux attentes croissantes des patients.


🩺 Les médecins doivent se réapproprier ce sujet afin de jouer pleinement leur rôle de conseiller de santé et éviter que les patients se tournent vers des alternatives non encadrées.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


compléments alimentaires, vitamines, magnésium, oméga 3, santé, médecine générale, prévention santé, nutrition, plantes, sommeil, stress, formation médicale, Nutrastream.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue sur Super Docteur, le podcast des médecins généralistes. Cette semaine, j'ai eu l'honneur d'accueillir Mathieu Nutrastream, biologiste, biochimiste, et il vient de paraître son dernier ouvrage, Compléments alimentaires, votre révolution santé. Dans le premier épisode, nous avons abordé avec Mathieu les bases que tout médecin généraliste devrait connaître avant de conseiller et de prescrire les compléments alimentaires. Dans ce deuxième et dernier épisode, je vous propose d'aborder avec Mathieu les ressources sur lesquelles un médecin peut s'appuyer pour choisir ou recommander un complément alimentaire. Comme d'habitude, mon invité va nous prodiguer ses conseils à appliquer au cabinet dès demain pour répondre à toutes les questions de nos patients sur les compléments alimentaires. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous ne voulez ne rater aucun épisode du podcast, je vous conseille dès maintenant de vous y abonner. Est-ce qu'en tant que médecin, on doit recommander un bilan avant de prescrire ou conseiller ces compléments alimentaires, Mathieu ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile. De quel bilan on parle ?

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça ma question.

  • Speaker #1

    Bah oui, parce qu'en fait, de quel bilan on parle ? Parce que j'ai envie de dire, si vous recommandez un produit et la personne est allergique, on ne va pas mesurer tous les allergènes du monde. Donc là, je pense qu'on parle d'un bilan lié aux carences, en micronutriments notamment, peut-être même macro. Théoriquement, aujourd'hui, on va prescrire un bilan avant la supplémentation en fer, en cuivre, en calcium et en manganèse. Parce que ce sont quatre éléments, effectivement, qui n'ont aucun intérêt physiologique. a un intérêt seulement nutritionnel, c'est-à-dire combler une carence supposée ou avérée. En avoir un petit peu plus sur le stress, au quotidien, ça ne va pas changer grand-chose, d'autant plus qu'on sait le faire aujourd'hui en excès, il ne s'excrète pas, on sait qu'il se recycle, il est très pénible, puis il n'y a pas d'intérêt d'en avoir plus. Donc, bon, ceci dit, la majorité de la population n'est même pas dans les normes santé de la féritine, mais ça, c'est un autre sujet. Mais en tout cas, voilà, pour moi, c'est le plus important. Après, de continuer de faire un bilan en plus, pourquoi pas, mais Je n'aime pas trop multiplier les bilans biologiques. Je trouve que parfois, on en fait trop. J'ai déjà vu des médecins fonctionnels, mais pas des vrais, entre guillemets, je me permets à chaque fois, parce que je n'ai pas le bon terme, mais des pseudo-médecins fonctionnels qui adorent d'ailleurs les compléments alimentaires et qui vont recommander trois pages. Moi, je suis aussi un peu contre ça. Je pense que cibler, ce n'est pas bien avec une petite plante éventuellement en plus. Et pour les bilans, c'est pareil. Moi, je vois par exemple des médecins qui font les acides gras électrocytaires. Alors que si tu fais juste, on questionne le patient. et le patient consomme juste de l'huile de noix et des amandes, tout de suite, on sait qu'il y a un manque de mégatrope et ADHA. Quel est l'intérêt ? Autant consommer, manger variéquilibré, éventuellement supplémenter, et puis après, on regarde ces mois après ce qui se passe. Oui. Donc, à quel stade ? Moi, je pense les quatre vitamines et les minéraux que j'ai cités précédemment, je pense que c'est les plus importants. Et pour le reste, normalement, en France, il n'y a pas de risque. Après, il peut y avoir toujours un surdose jas quelque part, mais sûrement, il est certainement là avant la supplémentation. Parce que l'EFSA, par exemple, l'autorité européenne qui contrôle les dosages, par exemple, et la France qui ajoute aussi ses propres dosages qui sont plus stricts, on sait que, par exemple, l'Europe dit en dessous de 4 000 Ui, jusqu'à 4 000 Ui de vitamine D, il n'y a pas de problème. Et nous, on s'est mis à 3 000 Ui. Voilà, donc normalement, on fait très attention en France aux dosages. Sinon, ça ne serait pas en vente libre, pour le coup.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu peux nous conseiller des ressources qu'un médecin peut consulter pour choisir, recommander un complément alimentaire ? Au-delà de ton compte Nutrastream, de grande qualité, de ton livre qui est best-seller, qui va être traduit dans d'autres pays, tu vas nous en parler à la fin de cet épisode, est-ce que tu aurais, au-delà de ton travail, des ressources ? Quels sont les meilleurs moyens pour un médecin généraliste pour se former sérieusement sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, si j'avais le temps, je pense que j'aurais monté une formation justement. Parce que quand j'interviens dans les DU, j'ai accès au module de formation, au contenu, puisque je m'en occupe aussi. Mais avec les heures qu'on me donne... Et pour moi, aujourd'hui, ce n'est pas suffisant. Mais attention, c'est quand même mieux que rien. C'est-à-dire que dans les déos, on va vous dire, par exemple, la rhodiola est excellente pour le stress. Et c'est vrai que moi, c'est une des plantes que je recommande le plus. Mais dans les fonds, on ne va pas vous aider à comment bien la choisir. Et donc, vous allez faire confiance au laboratoire. Sans compter les additifs controversés, dont quand même, c'est extrêmement compliqué d'en faire un petit peu le ménage dans tous ces produits. Donc, un, je conseille quand même une formation. Ça, c'est déjà comme ça, il y a un socle.

  • Speaker #0

    Le plutôt universitaire, oui. Oui,

  • Speaker #1

    DU, DU ou pourquoi pas la formation que tu as suivie qui me paraît plutôt bien aux Etats-Unis parce que voilà, je la connais, j'ai regardé. Sina m'en a beaucoup parlé également et j'apprécie le travail de Sina. Donc voilà, une formation. Ensuite, deuxième point. lire les études scientifiques quand il y en a. Parce que dans les plantes, par exemple, parfois on n'a pas d'études, on est fondé sur la tradition. Et moi, je me rappelle, je me fonde sur la science, en tant que biologiste, biochimiste, mais également sur la tradition, parce que parfois on n'a pas tout, mais aussi sur les retours d'expérience, parce que j'ai travaillé avec une cinquantaine de médecins, entre guillemets, sur le terrain, pour se dire, ok, pour l'iode, voilà comment on mesure la carence en iode dans le corps, parce qu'il y a le sang et on sait qu'il y a les urines aussi. Voilà, donc il y en a une qui est meilleure que l'autre. Et puis sur les compléments alimentaires, Là, malheureusement, sur les formes, c'est beaucoup plus difficile. Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, même des professionnels de santé me suivent. Parce que moi, à la base, je suis un compte grand public. Sur les réseaux sociaux, il m'arrive parfois même de danser. Parce que j'aime ça, en plus. C'est vraiment un compte grand public. Mais c'est vrai que dans les faits, j'ai énormément de médecins qui viennent me voir en privé, de pharmaciens. Qu'est-ce que tu penses de ce produit ? Pour le zinc, quelle est la meilleure forme ? Et c'est la raison pour laquelle j'ai fait un bouquin pour essayer d'avoir vraiment tout ça. dans un livre avec les bonnes formes, les additifs et aussi les interactions. Le fer ne va pas avec le zinc, par exemple, etc. Donc tout ça, je recommande formation, études scientifiques, PubMed, Sens Direct, par exemple, Elzevier.

  • Speaker #0

    C'était ma question, mais donc tu tapes dans PubMed le nom de la plante, le nom de la molécule, c'est quand même assez fastidieux, il y a beaucoup de questions dans ce process.

  • Speaker #1

    Et ça ne va pas aider à 100%. Exemple, pour la rhodiola, je peux te trouver deux études qui montrent que ça marche bien. et deux études qui montrent que ça ne marche pas. Donc quand on émet...

  • Speaker #0

    Tu prends de la plante, le dosage...

  • Speaker #1

    Le dosage, parfois, c'est même les solvants qui sont utilisés. Et je ne vais même pas jusque-là, parfois, sur Nutrastream, parce que je sais que je vais en perdre certains. Donc je fais très attention. En fait, je fais par étapes au niveau de la pédagogie. C'est comme un peu des cours, finalement, sur Nutrastream, la version un peu vulgarisée. C'est qu'il y a une différence entre une plante qui est préparée avec 70% d'eau et 30% d'éthanol. C'est un peu comme une infusion. Vous imaginez un sachet de thé, vous mettez de l'eau... Là, vous mettez 50% d'eau, on va dire, et 50% d'éthanol. Ou alors, vous ne mettez que de l'eau. Ou alors, vous ne mettez qu'un support glycériné. Donc, en fait, selon la méthode d'extraction et de purification, vous n'allez pas avoir les mêmes molécules dans le biotech.

  • Speaker #0

    C'est très compliqué d'étudier les plantes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, ça serait peut-être un autre sujet à développer. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas des médicaments. Il y a tout un support avec une matrice, en fait, un totem de la plante. Et c'est vrai que dans les études, il y a quand même... Ça... ça oriente, mais il faut garder cet esprit critique. Il est très important et c'est la raison pour laquelle il faut être formé à ça. Et une fois, je rappelle une dernière fois, si je peux me permettre, ce n'est pas une critique quand je dis que les médecins, les pharmaciens ne sont pas formés au complément alimentaire, il faut qu'ils fassent un DU. Mais c'était pareil pour moi, en tant que biologiste-biochimiste, j'ai dû rajouter une dernière année d'études, justement, pour me former à la santé naturelle, à la prévention santé, avec un diplôme qui est reconnu par l'État en biologie industrielle et vraiment lié aux produits. aux cosmétiques, aux dispositifs médicaux, etc. Et plus mes 15 ans d'expérience dans le domaine. Sinon, je serais perdu également.

  • Speaker #0

    C'est très clair. Et puis, ça dépend aussi de quelle partie de la plante tu prends. Il y a des gens qui prennent les racines, la tige, les fleurs, etc. C'est quand même un domaine complexe.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #0

    toi qui es très présent sur les réseaux, tu vois qu'il y a plein de pubs en ce moment. C'est la mode du collagène, par exemple. Il y a différentes vagues de pubs, de super aliments, de spirulines, j'en passe. Il y a, tu sais, un effet FOMO. comme en finance, fear of missing out, tu as peur de rater cette supplémentation parce qu'on te la vend comme quelque chose de formidable. Et chaque mois, en tout cas régulièrement sur les réseaux, il y a telle incitation à consommer telle chose. Comment tu fais pour résister à cet effet de mode en tant que professionnel de santé ? Et comment tu fais pour savoir si c'est vraiment utile, indispensable ou inutile ? Parce que c'est de la pub, c'est quelque chose de, voire même de nocif. Comment tu fais pour... enlever le bon grain de livret là-dedans.

  • Speaker #1

    Ok, alors là, il y a deux questions. Je vais essayer de répondre aux questions très rapidement. Alors, la première, c'est la communication autour des bénéfices santé des produits en France est réglementée. On n'a pas le droit de dire quelque chose qui n'est pas fondé. Donc ça, c'est quand même hyper important. Après, on peut toujours avoir un ou deux mauvais élèves, bien sûr, dans tous les domaines, c'est comme ça. Mais globalement, personne ne va vous dire que le collagène soigne l'arthrose. Il risque six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende.

  • Speaker #0

    Voir même bien de le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important parce que parfois, on a l'impression que ce sont des produits miracles. Mais en fait, il n'y a pas de miracle. Après, si la personne achète aux États-Unis, tant pis pour elle. Nous, on a une réglementation européenne. Elle est carrée, elle est stricte. D'ailleurs, même, elle pose problème, parce que parfois, on ne peut pas communiquer efficacement. Comme la cranberry, on n'a le droit de rien dire. Alors, vous pouvez le prouver. D'ailleurs, c'est un des seuls actifs dans les livres de médecine. Ça sera autorisé dans 2-3 ans, mais ça fait 15 ans qu'on ne peut pas en parler, et c'est bien triste. Mais en tout cas, cette réglementation a le mérite d'exister, et elle encadre un certain nombre de choses. Voilà, c'est important. Personne ne vous dira qu'en complément alimentaire, la vitamine C soigne un rhume ou j'en sais rien. Donc ça, ce n'est pas autorisé par la loi. Donc ça, c'est le premier point. Donc ça, c'est important. Tout ce qui est lié à la nocivité, etc. Pareil, il y a une réglementation et il y a même de la nutrivigilance comme la pharmacovigilance. S'il y a des effets indésirables, des effets indésirables graves, ils sont remontés aux instances. Et après, ils regardent si c'est un mésusage, si ce n'est pas des produits contrefaits. Ils vont éventuellement baisser le dosage, voire restreindre la substance. Donc ça, premièrement, il y a quand même une réglementation derrière. Mais c'est vrai que, par contre, effectivement, il y a beaucoup de publicité. On peut être séduit par l'achat de tous ces produits. Donc, la deuxième chose que je dirais ici, c'est encore une fois, se renseigner avec des études scientifiques, se renseigner avec la tradition pour les plantes, parce que malheureusement, à l'époque, je sais qu'il y avait quand même des cours sur les plantes. Aujourd'hui, même le pharmacien, depuis 1945, je crois à peu près, on a enlevé le métier d'herboristerie, le diplôme d'herboristerie. C'est dommage. Et encore une fois, ça augmente le risque des charlatanismes, en fait. C'est bête. Top d'avoir un médecin ou un pharmacien qui encadre tout ça pour le coup, mais bon, c'est comme ça. Donc, il faut se former aux plantes aussi, à la phytothérapie, parce qu'il y a énormément de choses qui sont faites dans la tradition. Je sais que les médecins veulent du grade A et que tout ce qui est en dessous du grade A, on ne regarde pas, mais un grade C, c'est toujours mieux que rien du tout, en fait. Une étude moyenne, je le rappelle encore une fois, une étude moyenne ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas. Ça veut dire, ok, on a besoin de plus d'études pour confirmer, comme le collagène, les plantes, etc. À partir du moment où on a des études, quand même, même sur 40 personnes versus placebo, c'est toujours mieux que rien. C'est la tradition valide de la plante, en plus. Et si on a des confrères, consoeurs, médecins qui, pareil, conseillent ces produits, je pense que c'est comme ça qu'on arrive à faire le ménage et ne pas succomber à la publicité et aussi ne pas succomber aux visiteurs médicaux, aux délégués pharmaceutiques. Se renseigner va être vraiment très important pour le coup.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Est-ce que tu peux, pour terminer, notre épisode va presque toucher à sa fin, peut-être prendre... une ou deux indications courantes en médecine générale de symptômes courants. Je te laisse prendre la consultation de ton choix, le motif, la plainte de ton choix et nous dire quel complément alimentaire peut fonctionner pour des maux courants. Je ne sais pas, quelqu'un qui est anxieux, qui est insomniaque, ce que tu veux.

  • Speaker #1

    Je te propose de peut-être prendre sommeil et stress en même temps parce qu'ils sont souvent associés. Alors, pas tout le temps, mais ils sont souvent associés. Alors, Ce qu'on sait rarement, c'est qu'une carence en vitamine D et en fer peut entraîner des insomnies. Ça, par exemple, il y a des études. On ne peut plus mettre, il suffit de taper. Voilà, il y a des études. Mais par contre, la vitamine D n'est pas insomnifère. C'est ça la différence entre les deux. Et c'est pour ça qu'on a une disparité dans les études. Parce qu'en fait, parfois, on l'utilise directement sur des insomniaques, mais c'est trop tard, en fait. C'est encore cette idée de prévention. Le fer, si on manque de fer, on peut être en dépression. Mais le fer n'est pas un antidépresseur. Ce n'est pas du stéroplexe non plus. Donc, c'est pour ça que, encore une fois, il faut toujours avoir cette vision de la prévention plus que le curatif. Donc, sommeil stress, magnésium, vitamine D, parce que sans ça, je vous assure, le yoga, c'est sympa, la méditation, c'est top, mais sans ça, le corps, il ne sait pas fonctionner. Et à cause du stress, il y a une fuite de magnésium via les urines, via la transpiration qui est excessive. Et sans magnésium, de toute façon, on ne peut pas gérer le stress. Et aujourd'hui, d'ailleurs, la consommation d'aliments très sucrés entraîne encore plus d'épuisement de magnésium. Donc, magnésium, vitamine D, ça, ça va être un petit socle, comme on l'a dit tout à l'heure. Et ce qui peut être intéressant, c'est de regarder au niveau du sommeil. On va adapter selon la consultation. Par exemple, quelqu'un qui a un problème d'endormissement, on peut recommander valériane plus mélatonine. La mélatonine existe en complément alimentaire, pas en spray, s'il vous plaît, vraiment. Comme le médicament circadine, d'ailleurs, mais en complément alimentaire, la libération prolongée, qui respecte vraiment, on va dire, la physiologie du corps, comme ça devrait être de toute façon, qui permet de se... rendormir son slavate-creuseur du matin, justement. Et après, on adapte. Si c'est par exemple un réveil trop tôt le matin, eh bien, on peut remplacer la valérienne par le pavot californien, qui a plus d'effet en ce sens. Si le sommeil est là, mais il semble ne pas être réparateur, on va plutôt prendre la passiflore, par exemple. Donc, on va adapter la plante à la situation. On fait attention à la prendre au bon moment de prise, ce que j'ai mis dans le livre. Par exemple, la valérienne, c'est la moitié pendant le dîner et l'autre moitié au coucher. Donc, la mélatonine à la libération prolongée, c'est une heure avant de coucher. Ça, c'est important aussi. La immédiate, c'est 30 minutes. Mais voilà, je suis contre la version immédiate. Donc, voilà ce qu'on peut recommander. Et si jamais le stress est toujours là, par exemple, le patient dit très clairement J'entends mon cœur le soir quand je me couche, j'ai des palpitations, ça m'empêche de dormir. Et bien sûr, on écarte toute maladie cardiaque et on se dit Il n'y a pas de maladie cardiaque. Et bien là, c'est la star, c'est l'obépine. Matin, mi-soir, l'obépine, elle va non seulement gérer la fonction cardiaque, mais en plus, elle va gérer le stress et un petit peu le sommeil. Voilà. Et enfin, je rajouterai le petit bonus que j'adore, c'est la rhodiola, mais pas prendre après 17h parce qu'elle peut empêcher justement de s'endormir. Ce n'est pas un excitant, mais on a remarqué que ça pouvait poser problème au niveau du sommeil. Donc, on la prend avant 17h, tout simplement. Il n'y a pas de contre-indication à ce jour sur la rhodiola. C'est une plante qui fonctionne très rapidement en plus. À prendre par exemple le matin, 10-15 minutes avant le petit déjeuner. Voilà, pour stress, sommeil, voilà un petit pack, on va dire.

  • Speaker #0

    Excellent, c'est des super conseils que tu nous donnes. Je te remercie infiniment. Mathieu, merci infiniment. Comme d'habitude, j'ai appris plein, plein de trucs. C'est un épisode qui va être super utile. J'ai lu ton livre qui est hyper complet, que je vais garder précieusement et puis consulter de façon comme ça, intermittente, parce que tu vas me dire, on va en parler. Ce n'est pas un livre qu'on lit de A à Z, mais c'est un livre qu'on peut garder comme ça sur sa table de consultation ou de chevet pour le consulter quand on en a besoin. Est-ce que tu peux nous en parler et puis nous dire où est-ce qu'on peut le trouver, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, je le montre rapidement à l'écran. Donc, Complément Alimentaire, votre révolution santé aux éditions Marabout. Voilà. C'est un livre qui est sorti fin septembre, qui est en rupture à plusieurs reprises, a priori. On n'avait pas prévu le succès, donc j'en suis ravi. Qui est totalement indépendant, parce que dedans, il n'y a aucune marque de produit. On est vraiment sur les formes de vitamines, de minéraux et autres plantes. Le but de ce livre, c'est, en gros, il y a trois grandes parties. La première, c'est comment on lit une étiquette. Et aussi la difficulté qu'on a avec l'Union européenne de faire de la prévention, avec toutes les sources, avec vraiment les textes européens, la réglementation française, les discussions qu'on a au Sénat, à l'Assemblée nationale. Et on a les sources scientifiques, bien sûr, des actifs. Donc, quand on en a, bien sûr, sur les plantes. Donc, première partie, on est sur l'histoire du complément alimentaire. En quoi il est important, justement ? Pourquoi les médecins doivent considérer ces produits ? Il y a des témoignages de médecins et de pharmaciens, d'ailleurs, dans le livre. Il y en a plus d'une cinquantaine. Donc ça, c'est top avec lesquels j'ai pu travailler ou ceux qui m'ont découvert avec Nutrastream d'ailleurs. Deuxième partie, on est justement, là, on peut grignoter au fur et à mesure selon le besoin. Donc avec plus de 24 besoins, stress, sommeil, morale, immunité, fertilité, SOPK, c'est un des ovaires polycystiques, etc. Et avec les moments de prise, les bonnes formes, les dosages. Et avec un rappel, bien sûr, des piliers, sommeil, alimentation et sport, parce que c'est quand même important. Et puis, à la fin, on retrouve en troisième partie les actifs. Avec toutes les bonnes formes, par exemple le magnésium bisglycinate, c'est mieux que l'oxyde, que le chlorure ou le sulfate, ou le magnésium marin qui est très moyen, le fer, etc. Il y a des QR codes pour regarder certaines de mes vidéos sur les réseaux sociaux. Donc en trois parties, il fait 350 pages. On le retrouve à Fnac, Amazon et bien sûr les librairies physiques indépendantes. Pour 19,90, c'est vraiment donné pour le coup, quand j'ai découvert le prix, donc voilà, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    C'est clair, surtout qu'il est très dense en information.

  • Speaker #1

    Oui, et beaucoup de travail en tout cas.

  • Speaker #0

    Je vois, mais en tout cas, c'est hyper sérieux. Je vous le recommande chaudement. Et en tout cas, moi, il aura une place de choix chez moi et au travail. Mathieu, je te remercie infiniment. J'espère à bientôt. Et puis, je souhaite longue vie à ton travail, ton livre. Et je rappelle juste à nos auditeurs qu'en fin de semaine, je publie toujours le super récap qui est une newsletter très rapide d'une minute où je résume les grands points de l'épisode. Donc, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter. Je vous mets le lien dans les notes de l'épisode. Salut Mathieu, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Mathieu. Merci beaucoup à celles et ceux qui nous ont écoutés.

  • Speaker #0

    Félicitations, vous êtes bien arrivé à la fin de cet épisode du podcast. S'il vous a plu, si vous avez appris des choses utiles et que vous souhaitez que je poursuive ce travail, vous pouvez vous abonner à ce podcast et en parler à un de vos confrères ou une de vos consoeurs. Et si vraiment vous voulez m'aider, vous pouvez me laisser une note de 5 étoiles sur vos applis et un petit avis sympa pour référencer ce podcast. Pensez également à vous abonner à la newsletter. Je vous envoie chaque mois un mail à haute valeur ajoutée pour la médecine générale. Vous trouverez le lien dans les notes de l'épisode. A bientôt !

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