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Super Docteur - médecine générale

2/2 Le yoga en médecine générale

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16min |27/02/2025
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Description

🧘‍♂️ Yoga et médecine : un duo gagnant ?

Le yoga est une intervention non médicamenteuse dont les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique sont de plus en plus étudiés. Peut-il s’intégrer dans notre pratique de médecine générale ? Quels types de yoga recommander ? Quels bénéfices concrets peut-on attendre chez nos patients ?


***


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/

Saviez-vous qu’il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir, avec votre patient ses symptômes, afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C’est exactement ce que fait PulseLife. Son système d’algorithmes décisionnels, classés par spécialité, vous accompagne tout au long de la consultation, en vous suggérant les questions adaptées, et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel.

Vous pouvez utiliser gratuitement cet outil ici: https://360medics.app.link/zxaUVz36RQb

***

Pour parler du yoga et des données de la science, j’ai invité Marc Toutain, docteur en sciences du sport au laboratoire COMETE de l’Université de Caen Normandie et enseignant en activité physique adaptée au Centre Régional de Psychotraumatisme de Normandie et auteur d’un article passionnant paru en novembre 2024 dans l’excellente Revue du Praticien.


De nombreuses études en neurosciences et en médecine ont démontré l'impact du yoga sur le stress, l’anxiété, la régulation émotionnelle et même nombre de pathologies chroniques.

Dans cet épisode, nous abordons :
✔️ Les types de yoga les plus étudiés scientifiquement
✔️ Leurs effets sur la santé mentale (stress, anxiété, dépression)
✔️ Les indications et contre-indications en médecine générale
✔️ Des conseils pratiques pour orienter vos patients vers le bon type de yoga
✔️ Comment évaluer les bienfaits de la pratique


📖 À lire absolument
L’article de Marc Toutain: https://www.larevuedupraticien.fr/article/effets-du-yoga-sur-la-sante-mentale

📚 Pour aller plus loin
Retrouvez toutes les publications scientifiques de Marc Toutain ici :
https://www.researchgate.net/profile/Marc-Toutain/research


***


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Saviez-vous qu'il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir avec votre patient ses symptômes afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C'est exactement ce que propose Pulse Life. Son système d'algorithme décisionnel classé par spécialité vous accompagne tout au long de la consultation en vous suggérant les questions adaptées. et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel. Par exemple, si vous avez une suspicion de décompensation cardiaque chez votre patient, vous remplissez en direct des données cliniques des symptômes pré-remplis à reconnaître et à cocher et l'algorithme vous aide à confirmer ou non ce diagnostic et vous propose une prise en charge adaptée pour votre patient. Si vous souhaitez utiliser gratuitement cet outil, je vous invite à cliquer sur les liens dans les notes de cet épisode. Cela vous permettra aussi de soutenir ce podcast. Merci ! Bonjour à tous et bienvenue dans Superdocteur, cette semaine consacrée au yoga avec mon invité Marc Toutain, enseignant en activité physique adaptée, docteur en sciences du sport et selon ses propres termes, bébé chercheur. Dans le premier épisode que je vous invite à écouter si ce n'est pas encore le cas, nous avons abordé les principaux types de yoga, leurs spécificités et les données de la science concernant les effets de la pratique du yoga sur la santé. Dans ce deuxième et dernier épisode, on va aborder les indications de prescription de yoga pour nos patients mais aussi les contre-indications. Et comme d'habitude, mon invité va nous donner des conseils pratiques à appliquer dès demain en consultation de médecine générale. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement cette semaine, c'est facile. Il vous suffit de cliquer sur le lien de mon partenaire dans les notes de cet épisode et vous pouvez utiliser gratuitement son très bel outil. Est-ce que tu peux me donner du coup, en pratique, des conseils à donner aux patients qui débutent le yoga ? Parce qu'on va parler des profs de yoga dans un second temps, mais quelqu'un qui veut commencer. Est-ce qu'il y a une fréquence, une durée de séance, un type de cours, une pratique à recommander de base ? Est-ce qu'il faut commencer forcément avec un prof en présentiel ? Est-ce qu'on peut le faire en ligne ? À quelle fréquence ? La question est peut-être un petit peu vaste, mais en pratique, quelqu'un qui veut se mettre au yoga, comment on lui recommande sa première séance ?

  • Speaker #1

    Il y a deux manières de répondre à cette question, je trouve. Soit on se base sur la littérature scientifique. Si on veut, les études qui ont montré des effets bénéfiques, en général, c'est en moyenne 45 minutes à 60 minutes, une à deux fois, parfois trois fois par semaine. Donc on a une moyenne qui est autour de deux plus ou moins,

  • Speaker #0

    donc une,

  • Speaker #1

    deux ou trois fois par semaine, pendant huit à douze semaines, et on aura des effets bénéfiques qui apparaîtront au niveau de la santé physique et mentale. Donc si c'est ça l'objectif, on peut se fixer ce genre de fréquence. et de le faire. C'est tout à fait raisonnable et on peut attendre des effets. Ensuite, si on veut inscrire le yoga plutôt dans notre vie en être quotidien, plutôt dans une démarche holistique de santé, une santé intégrative et globale, on va plutôt voir et mesurer comment intégrer le yoga dans notre quotidien par rapport à notre emploi du temps, notre calendrier, notre disponibilité et puis aussi, il ne faut pas se le cacher, nos envies. et parfois aussi le feeling avec les différents profs de YOLO. Donc moi, ce que je conseillerais, c'est surtout de soit faire un minimum 45-60 minutes par semaine, une à trois fois, d'essayer d'être régulier pendant 8 à 12 semaines et d'essayer d'objectivement faire un petit état des lieux de comment je me sens maintenant, comment je me sentais avant. Est-ce que vraiment c'était... Normalement, la réponse est oui. Et puis ensuite, si on veut essayer d'inscrire ça plutôt dans une pratique du quotidien, essayer de voir si ce qu'on peut faire, c'est plutôt 30 minutes le matin, une heure, si c'est tous les jours, si c'est deux, trois fois par semaine. Et dans ce cas-là, essayer plutôt de trouver les paramètres parfaits pour que ça soit le plus confortable et le plus motivant pour soi et que ça reste dans la durée. Parce que c'est le plus important finalement de réussir à pratiquer dans la durée. parce que le yoga souffre un peu moins de ça, de l'effet yo-yo de l'activité physique. Mais il y a beaucoup de personnes qui se mettent au sport ou à une activité physique particulière et qui s'arrêtent trop vite. Et qui ne bénéficient pas de tout le potentiel que pourrait apporter l'activité physique à ces personnes-là. Le plus important, à mon sens, c'est plutôt ça.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, je crois que c'est idéal de demander à un professeur de yoga si vraiment on est dans une zone rurale qu'on n'a pas le luxe d'avoir un prof de yoga à proximité, je crois que tu es assez OK avec le fait de commencer sur Internet. Tu vas me confirmer ça. Je veux dire, regarder sur Internet des vidéos, plus ou moins... de qualité, tu vas y venir. Donc, si on n'a pas le choix, on peut commencer comme ça. Si on a le luxe d'avoir un prof de yoga, il vaut mieux du présentiel. Et est-ce que tu peux me dire si tous les profs de yoga se valent ? Est-ce qu'on peut envoyer nos patients chez n'importe quel professeur de yoga ? Ou alors, il faut être attentif à leur diplôme, peut-être, leur formation, ou que sais-je ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, je pense qu'il faut être attentif au background, à la formation. Alors, c'est pas forcément une formation qui sera officielle. Ça peut être une formation sur le terrain, par la... la pratique, en ayant des séjours dans des ashrams ou en Inde, dans des expériences de vie comme ça qui forgent finalement l'expérience du prof. Après, il y a les formations tout à fait officielles qui certifient des professeurs de yoga, mais l'expérience parlera aussi beaucoup pour les professeurs. Et après, une fois qu'on a un professeur qui a une formation à peu près sérieuse, qu'elle soit universitaire, plutôt type BPGEPS ou certification 200 heures, ou une formation qui a été faite par la pratique en Inde, ou dans des lieux spécifiques en France ou ailleurs dans le monde, une fois qu'on sait que la personne est formée, on y va, on teste. la première séance ou les deux premières séances peuvent être gratuites. Et puis, si on a un bon feeling, il faut rester, je pense. Parce que ce qui est très important, ça sera la relation aussi qu'on va tisser avec son professeur, et puis avec sa manière d'aborder les choses, de nous guider, parce qu'en fait, en yoga, mais tout comme en méditation, on n'a pas vraiment de professeur, on a surtout des guides. C'est une pratique qui est tout à fait personnelle et introspective, le yoga comme la méditation. Après, la nature humaine fait que des fois, les professeurs essaient de guider un peu avec beaucoup d'entrain, mais de base, on est plutôt dans un guide qui nous mène vers la philosophie du yoga, vers tout ce qui est, on va dire, l'éveil, l'éveil des sens, l'éveil de l'intériorité, de la spiritualité. Et par ça, on se sert des postures, des respirations, des méditations pour atteindre ce genre d'objectif, entre guillemets, du yoga.

  • Speaker #0

    Est-ce que le yoga... est adapté, Marc, à des populations spécifiques ? Je pense par exemple aux femmes enceintes, aux patients âgés ou à ceux atteints de pathologies chroniques et de cancers. Donc j'imagine que les profs s'adaptent, évidemment. Je comprends qu'il y a du bon sens, qu'on y va doucement, qu'on s'adapte aux gens. Mais est-ce qu'il y a des grandes différences, des grands principes à respecter chez ces patients fragiles ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, le yoga prénatal, c'est pour les femmes enceintes. Lui, il est très spécifique, en effet. Il y a beaucoup postures qu'on ne va pas faire puisqu'on va essayer de ne pas apporter de tension au niveau, et bien tout simplement du ventre de la personne enceinte, de certains ligaments du bassin, des abdominaux, puisqu'on a le nom m'échappe, mais en gros la chaîne abdominale au niveau du tissu congentif au milieu qui peut s'ouvrir,

  • Speaker #0

    diastase. Ah oui, la ligne blanche, d'accord.

  • Speaker #1

    La ligne blanche, exactement. Alors ça peut arriver, ce n'est pas systématique, mais en fait, on va dans le yoga prénatal favoriser des postures qui ne vont pas mettre des tensions à des endroits où il ne faut pas les mettre. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Yoga prénatal, c'est ça. Et puis, on va aussi peut-être avoir une approche un peu différente dans la pédagogie, dans la manière de parler et les sujets qu'on va aborder aussi. Peut-être qu'on sera plus dans les sujets de la vie, de l'être au monde. des choses comme ça, évidemment. Après, d'autres populations spécifiques, on va avoir les populations psychiatriques, par exemple. Là, on va avoir vraiment besoin de connaître les pathologies différentes, les différentes pathologies, pardon, qui peuvent avoir des contraintes vraiment spécifiques. Moi, personnellement, je travaille dans le trouble de stress post-traumatique avec des patients qui ont un TSPT et c'est vraiment un contexte particulier. Donc, On va essayer dans la pédagogie d'éviter des sujets forcément qui vont se référer à potentiellement des traumas, à la sexualisation, à des accidents, à la mort, à des choses comme ça. Dans la pédagogie globale, on va se concentrer sur d'autres choses. On va se concentrer sur la relaxation, on va se concentrer sur l'aspiration, sur le fait de ressentir les émotions, plein de choses comme ça. Et puis aussi dans les... une posture en elle-même, on va essayer d'en sélectionner certaines qui vont viser des groupes particuliers. Par exemple, il n'y a pas beaucoup de preuves scientifiques, mais il y a des ouvrages qui abordent le fait que les traumas viennent tendre certaines zones. Alors, les traumas, le stress et autres. Mais dans le TSPT, le stress est très important. Mais pour les personnes normales aussi, sans TSPT, on vit tous des traumas, on vit tous du stress. Dans le burn-out aussi, des choses comme ça. Et par exemple, on a beaucoup de stress qui peut s'accumuler, en tout cas, ou se manifester par des tensions au niveau des trapèzes. La nuque est souvent source de beaucoup de tensions. Il y a des personnes qui, après une journée très stressante, reviennent à la maison et ils ont... Les trapèzes complètement ankylosés, ils sont vraiment raides. Il y a pareil dans les hanches, l'ouverture des hanches. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de ça. Ou dans l'ouverture du cœur. En fait, c'est beaucoup de zones qui vont se retrouver un peu constrites quand on est stressé, quand on est en position de défense, de survie, de protection. Et du coup, ce qu'on va travailler, c'est beaucoup l'ouverture de la cage thoracique, l'ouverture du ventre dans la respiration. Le fait aussi de prendre de l'air, de s'autoriser à se déployer un petit peu. On va aussi aller travailler les trapèzes, les étirer un peu plus, faire un focus dessus, mais aussi tout ce qui va être ouverture des hanches. Par exemple, on a le psoas, qui est un muscle qui est souvent très tendu après des périodes de stress, et chez les personnes qui ont un TSPT aussi. On peut facilement constater qu'ils sont très raides à ce niveau-là. Mais globalement, l'idée... C'est ça, c'est de savoir qu'est-ce qu'on va viser, pour quelle pathologie, qu'est-ce qu'on va faire ou qu'est-ce qu'on ne va pas faire aussi.

  • Speaker #0

    Très bien, donc on s'adapte à chaque patient. Et là encore, ce podcast s'adressant aux médecins, au niveau médical, on peut avec bon sens, un interrogatoire, un examen clinique, quand même bien cibler et pourquoi pas parler au professeur de yoga de ce patient qu'on lui adresse, comme on fait à n'importe quel autre soignant ou professionnel de santé, par exemple. Marc, je te remercie beaucoup. On n'a pas le temps dans ce podcast d'aborder... tous les bienfaits du yoga. On en a parlé tous les deux. On parlait des problèmes psychologiques et psychiatriques, de stress chronique, de surcharge mentale, d'anxiété, de gestion des émotions, de phobie, de dépression, de stress post-traumatique, qui peuvent être vraiment améliorés grâce au yoga. Également les troubles musculosquelettiques. On a parlé d'arthrose, de raideur, aussi les maladies cardiovasculaires, avec des effets bénéfiques sur l'hypertension artérielle, la fréquence cardiaque de repos, dont tu m'as parlé. Également le syndrome métabolique,

  • Speaker #1

    les dyslipidémies,

  • Speaker #0

    les troubles ophtalmologiques comme l'asthme ou la BPCO. Les indications sont vraiment hyper larges. Je rappelle à mes auditeurs que j'envoie le super récap, qui est la newsletter que j'envoie chaque semaine qui récapitule les grands points de ce podcast. Très pratique, donc abonnez-vous. Le lien est dans les premières lignes des notes de ce podcast. Je vais vous mettre également toutes les ressources de mon invité. Marc, je te remercie infiniment, c'était hyper riche. Est-ce que tu veux rajouter ce que tu souhaites, ce qu'on aurait oublié d'aborder, ce que tu souhaites transmettre en tant que professionnel de la discipline à mes confrères, mes consoeurs médecins qui souhaitent dès demain conseiller, prescrire le yoga pour eux-mêmes et pour leurs patients ?

  • Speaker #1

    Si je devais en avoir un pour les collègues médecins, c'est peut-être d'expérimenter le yoga. De cette manière-là, vous pourrez voir les bienfaits que ça peut apporter. Pour vous, si vous êtes en très bonne forme physique, si vous êtes en très bonne forme mentale aussi, j'ai envie de dire, peut-être que ce sera facile pour vous. Peut-être que vous allez vous ennuyer un petit peu. C'est tout à fait possible. Mais normalement, si vous voulez que le yoga soit intense, vous pouvez. Si vous voulez qu'il soit light, vous pouvez. Chaque posture peut être adaptée selon l'intensité que vous voulez. Et c'est vous qui allez mettre cette intensité-là. Est-ce que vous allez vous engager énormément sur, par exemple, vos quadriceps, sur vos fessiers quand vous allez faire un guerrier numéro 1 qui est une posture phare du yoga qui est souvent pratiquée. Ça, c'est libre à vous. Soit vous descendez plus ou moins bas sur le tapis, soit vous remontez la jambe et c'est comme vous voulez. C'est un peu l'avantage du yoga. Mais en tout cas, vous pourrez expérimenter et vous pourrez voir aussi tout ce que ça travaille et ce que ça peut travailler chez des personnes qui ont potentiellement des carences ou des déficits. Parce qu'en fait, on s'aperçoit beaucoup, et moi le premier, que Dans les premières séances, il y a des personnes qui ont vraiment des grandes limitations. Même de respirer, certaines personnes constatent qu'elles ne respirent vraiment pas bien. Et elles ont des courbatures la semaine d'après au niveau des muscles intercostaux juste à avoir fait une séance de yoga. Donc il faut, je vous conseille d'expérimenter un peu le yoga. Pourquoi pas de discuter avec le prof après, ce qui est souvent très sympathique et qui apporte beaucoup de connaissances. et de toujours vous mettre à la place un petit peu de vos patients et d'imaginer leur quotidien et leur niveau physique et aussi mental. Parce que vous aurez beaucoup de patients qui, comme ça, lors d'une séance ou d'une visite au cabinet, peuvent donner le change, répondre bien aux questions. Mais finalement, quand on les a en séance, nous, en yoga ou dans d'autres activités, on se rend compte que ce contact social, le fait de sortir de chez eux, de changer un peu les choses, ce n'est pas si facile pour eux. Pas autant pour nous, en tout cas, ou pour vous. Et puis, parfois, ce ne sera pas le côté socio-affectif ou, j'ai envie de dire, mental globalement, ce sera le côté physique qui sera très difficile pour certains. Et ils auront juste peur de venir pratiquer. Si vous, vous les rassurez et vous leur dites que vous l'avez déjà fait, que c'est tout à fait à leur portée et que, de toute manière, le professeur pourra adapter, même si, par exemple, il y a des personnes qui ont de l'arthrose à la hanche, qui ont une prothèse de hanche, une prothèse de genou. Il n'y a aucun problème. En yoga, on peut toujours adapter la posture. On ne va pas se faire gronder parce qu'on n'a pas bien fait son chair tête en bas ou qu'on n'a pas bien fait son guerrier. Chacun fait son guerrier, son chair tête en bas. Chacun va dans sa pratique introspective du yoga par les postures, la respiration, la méditation. Et chacun fait ce qu'il veut dans sa séance. On suit juste le professeur qui nous guide et puis on en fait ce qu'on veut. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas comme en cours de PS. On ne sera pas sanctionné.

  • Speaker #0

    Excellent conseil. Donc nous savons ce qui nous reste à faire. Merci beaucoup Marc, à bientôt. C'est moi Mathieu, merci beaucoup pour tout ce que tu fais. Merci à vous. ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt !

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🧘‍♂️ Yoga et médecine : un duo gagnant ?

Le yoga est une intervention non médicamenteuse dont les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique sont de plus en plus étudiés. Peut-il s’intégrer dans notre pratique de médecine générale ? Quels types de yoga recommander ? Quels bénéfices concrets peut-on attendre chez nos patients ?


***


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Pour parler du yoga et des données de la science, j’ai invité Marc Toutain, docteur en sciences du sport au laboratoire COMETE de l’Université de Caen Normandie et enseignant en activité physique adaptée au Centre Régional de Psychotraumatisme de Normandie et auteur d’un article passionnant paru en novembre 2024 dans l’excellente Revue du Praticien.


De nombreuses études en neurosciences et en médecine ont démontré l'impact du yoga sur le stress, l’anxiété, la régulation émotionnelle et même nombre de pathologies chroniques.

Dans cet épisode, nous abordons :
✔️ Les types de yoga les plus étudiés scientifiquement
✔️ Leurs effets sur la santé mentale (stress, anxiété, dépression)
✔️ Les indications et contre-indications en médecine générale
✔️ Des conseils pratiques pour orienter vos patients vers le bon type de yoga
✔️ Comment évaluer les bienfaits de la pratique


📖 À lire absolument
L’article de Marc Toutain: https://www.larevuedupraticien.fr/article/effets-du-yoga-sur-la-sante-mentale

📚 Pour aller plus loin
Retrouvez toutes les publications scientifiques de Marc Toutain ici :
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Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Saviez-vous qu'il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir avec votre patient ses symptômes afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C'est exactement ce que propose Pulse Life. Son système d'algorithme décisionnel classé par spécialité vous accompagne tout au long de la consultation en vous suggérant les questions adaptées. et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel. Par exemple, si vous avez une suspicion de décompensation cardiaque chez votre patient, vous remplissez en direct des données cliniques des symptômes pré-remplis à reconnaître et à cocher et l'algorithme vous aide à confirmer ou non ce diagnostic et vous propose une prise en charge adaptée pour votre patient. Si vous souhaitez utiliser gratuitement cet outil, je vous invite à cliquer sur les liens dans les notes de cet épisode. Cela vous permettra aussi de soutenir ce podcast. Merci ! Bonjour à tous et bienvenue dans Superdocteur, cette semaine consacrée au yoga avec mon invité Marc Toutain, enseignant en activité physique adaptée, docteur en sciences du sport et selon ses propres termes, bébé chercheur. Dans le premier épisode que je vous invite à écouter si ce n'est pas encore le cas, nous avons abordé les principaux types de yoga, leurs spécificités et les données de la science concernant les effets de la pratique du yoga sur la santé. Dans ce deuxième et dernier épisode, on va aborder les indications de prescription de yoga pour nos patients mais aussi les contre-indications. Et comme d'habitude, mon invité va nous donner des conseils pratiques à appliquer dès demain en consultation de médecine générale. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement cette semaine, c'est facile. Il vous suffit de cliquer sur le lien de mon partenaire dans les notes de cet épisode et vous pouvez utiliser gratuitement son très bel outil. Est-ce que tu peux me donner du coup, en pratique, des conseils à donner aux patients qui débutent le yoga ? Parce qu'on va parler des profs de yoga dans un second temps, mais quelqu'un qui veut commencer. Est-ce qu'il y a une fréquence, une durée de séance, un type de cours, une pratique à recommander de base ? Est-ce qu'il faut commencer forcément avec un prof en présentiel ? Est-ce qu'on peut le faire en ligne ? À quelle fréquence ? La question est peut-être un petit peu vaste, mais en pratique, quelqu'un qui veut se mettre au yoga, comment on lui recommande sa première séance ?

  • Speaker #1

    Il y a deux manières de répondre à cette question, je trouve. Soit on se base sur la littérature scientifique. Si on veut, les études qui ont montré des effets bénéfiques, en général, c'est en moyenne 45 minutes à 60 minutes, une à deux fois, parfois trois fois par semaine. Donc on a une moyenne qui est autour de deux plus ou moins,

  • Speaker #0

    donc une,

  • Speaker #1

    deux ou trois fois par semaine, pendant huit à douze semaines, et on aura des effets bénéfiques qui apparaîtront au niveau de la santé physique et mentale. Donc si c'est ça l'objectif, on peut se fixer ce genre de fréquence. et de le faire. C'est tout à fait raisonnable et on peut attendre des effets. Ensuite, si on veut inscrire le yoga plutôt dans notre vie en être quotidien, plutôt dans une démarche holistique de santé, une santé intégrative et globale, on va plutôt voir et mesurer comment intégrer le yoga dans notre quotidien par rapport à notre emploi du temps, notre calendrier, notre disponibilité et puis aussi, il ne faut pas se le cacher, nos envies. et parfois aussi le feeling avec les différents profs de YOLO. Donc moi, ce que je conseillerais, c'est surtout de soit faire un minimum 45-60 minutes par semaine, une à trois fois, d'essayer d'être régulier pendant 8 à 12 semaines et d'essayer d'objectivement faire un petit état des lieux de comment je me sens maintenant, comment je me sentais avant. Est-ce que vraiment c'était... Normalement, la réponse est oui. Et puis ensuite, si on veut essayer d'inscrire ça plutôt dans une pratique du quotidien, essayer de voir si ce qu'on peut faire, c'est plutôt 30 minutes le matin, une heure, si c'est tous les jours, si c'est deux, trois fois par semaine. Et dans ce cas-là, essayer plutôt de trouver les paramètres parfaits pour que ça soit le plus confortable et le plus motivant pour soi et que ça reste dans la durée. Parce que c'est le plus important finalement de réussir à pratiquer dans la durée. parce que le yoga souffre un peu moins de ça, de l'effet yo-yo de l'activité physique. Mais il y a beaucoup de personnes qui se mettent au sport ou à une activité physique particulière et qui s'arrêtent trop vite. Et qui ne bénéficient pas de tout le potentiel que pourrait apporter l'activité physique à ces personnes-là. Le plus important, à mon sens, c'est plutôt ça.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, je crois que c'est idéal de demander à un professeur de yoga si vraiment on est dans une zone rurale qu'on n'a pas le luxe d'avoir un prof de yoga à proximité, je crois que tu es assez OK avec le fait de commencer sur Internet. Tu vas me confirmer ça. Je veux dire, regarder sur Internet des vidéos, plus ou moins... de qualité, tu vas y venir. Donc, si on n'a pas le choix, on peut commencer comme ça. Si on a le luxe d'avoir un prof de yoga, il vaut mieux du présentiel. Et est-ce que tu peux me dire si tous les profs de yoga se valent ? Est-ce qu'on peut envoyer nos patients chez n'importe quel professeur de yoga ? Ou alors, il faut être attentif à leur diplôme, peut-être, leur formation, ou que sais-je ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, je pense qu'il faut être attentif au background, à la formation. Alors, c'est pas forcément une formation qui sera officielle. Ça peut être une formation sur le terrain, par la... la pratique, en ayant des séjours dans des ashrams ou en Inde, dans des expériences de vie comme ça qui forgent finalement l'expérience du prof. Après, il y a les formations tout à fait officielles qui certifient des professeurs de yoga, mais l'expérience parlera aussi beaucoup pour les professeurs. Et après, une fois qu'on a un professeur qui a une formation à peu près sérieuse, qu'elle soit universitaire, plutôt type BPGEPS ou certification 200 heures, ou une formation qui a été faite par la pratique en Inde, ou dans des lieux spécifiques en France ou ailleurs dans le monde, une fois qu'on sait que la personne est formée, on y va, on teste. la première séance ou les deux premières séances peuvent être gratuites. Et puis, si on a un bon feeling, il faut rester, je pense. Parce que ce qui est très important, ça sera la relation aussi qu'on va tisser avec son professeur, et puis avec sa manière d'aborder les choses, de nous guider, parce qu'en fait, en yoga, mais tout comme en méditation, on n'a pas vraiment de professeur, on a surtout des guides. C'est une pratique qui est tout à fait personnelle et introspective, le yoga comme la méditation. Après, la nature humaine fait que des fois, les professeurs essaient de guider un peu avec beaucoup d'entrain, mais de base, on est plutôt dans un guide qui nous mène vers la philosophie du yoga, vers tout ce qui est, on va dire, l'éveil, l'éveil des sens, l'éveil de l'intériorité, de la spiritualité. Et par ça, on se sert des postures, des respirations, des méditations pour atteindre ce genre d'objectif, entre guillemets, du yoga.

  • Speaker #0

    Est-ce que le yoga... est adapté, Marc, à des populations spécifiques ? Je pense par exemple aux femmes enceintes, aux patients âgés ou à ceux atteints de pathologies chroniques et de cancers. Donc j'imagine que les profs s'adaptent, évidemment. Je comprends qu'il y a du bon sens, qu'on y va doucement, qu'on s'adapte aux gens. Mais est-ce qu'il y a des grandes différences, des grands principes à respecter chez ces patients fragiles ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, le yoga prénatal, c'est pour les femmes enceintes. Lui, il est très spécifique, en effet. Il y a beaucoup postures qu'on ne va pas faire puisqu'on va essayer de ne pas apporter de tension au niveau, et bien tout simplement du ventre de la personne enceinte, de certains ligaments du bassin, des abdominaux, puisqu'on a le nom m'échappe, mais en gros la chaîne abdominale au niveau du tissu congentif au milieu qui peut s'ouvrir,

  • Speaker #0

    diastase. Ah oui, la ligne blanche, d'accord.

  • Speaker #1

    La ligne blanche, exactement. Alors ça peut arriver, ce n'est pas systématique, mais en fait, on va dans le yoga prénatal favoriser des postures qui ne vont pas mettre des tensions à des endroits où il ne faut pas les mettre. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Yoga prénatal, c'est ça. Et puis, on va aussi peut-être avoir une approche un peu différente dans la pédagogie, dans la manière de parler et les sujets qu'on va aborder aussi. Peut-être qu'on sera plus dans les sujets de la vie, de l'être au monde. des choses comme ça, évidemment. Après, d'autres populations spécifiques, on va avoir les populations psychiatriques, par exemple. Là, on va avoir vraiment besoin de connaître les pathologies différentes, les différentes pathologies, pardon, qui peuvent avoir des contraintes vraiment spécifiques. Moi, personnellement, je travaille dans le trouble de stress post-traumatique avec des patients qui ont un TSPT et c'est vraiment un contexte particulier. Donc, On va essayer dans la pédagogie d'éviter des sujets forcément qui vont se référer à potentiellement des traumas, à la sexualisation, à des accidents, à la mort, à des choses comme ça. Dans la pédagogie globale, on va se concentrer sur d'autres choses. On va se concentrer sur la relaxation, on va se concentrer sur l'aspiration, sur le fait de ressentir les émotions, plein de choses comme ça. Et puis aussi dans les... une posture en elle-même, on va essayer d'en sélectionner certaines qui vont viser des groupes particuliers. Par exemple, il n'y a pas beaucoup de preuves scientifiques, mais il y a des ouvrages qui abordent le fait que les traumas viennent tendre certaines zones. Alors, les traumas, le stress et autres. Mais dans le TSPT, le stress est très important. Mais pour les personnes normales aussi, sans TSPT, on vit tous des traumas, on vit tous du stress. Dans le burn-out aussi, des choses comme ça. Et par exemple, on a beaucoup de stress qui peut s'accumuler, en tout cas, ou se manifester par des tensions au niveau des trapèzes. La nuque est souvent source de beaucoup de tensions. Il y a des personnes qui, après une journée très stressante, reviennent à la maison et ils ont... Les trapèzes complètement ankylosés, ils sont vraiment raides. Il y a pareil dans les hanches, l'ouverture des hanches. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de ça. Ou dans l'ouverture du cœur. En fait, c'est beaucoup de zones qui vont se retrouver un peu constrites quand on est stressé, quand on est en position de défense, de survie, de protection. Et du coup, ce qu'on va travailler, c'est beaucoup l'ouverture de la cage thoracique, l'ouverture du ventre dans la respiration. Le fait aussi de prendre de l'air, de s'autoriser à se déployer un petit peu. On va aussi aller travailler les trapèzes, les étirer un peu plus, faire un focus dessus, mais aussi tout ce qui va être ouverture des hanches. Par exemple, on a le psoas, qui est un muscle qui est souvent très tendu après des périodes de stress, et chez les personnes qui ont un TSPT aussi. On peut facilement constater qu'ils sont très raides à ce niveau-là. Mais globalement, l'idée... C'est ça, c'est de savoir qu'est-ce qu'on va viser, pour quelle pathologie, qu'est-ce qu'on va faire ou qu'est-ce qu'on ne va pas faire aussi.

  • Speaker #0

    Très bien, donc on s'adapte à chaque patient. Et là encore, ce podcast s'adressant aux médecins, au niveau médical, on peut avec bon sens, un interrogatoire, un examen clinique, quand même bien cibler et pourquoi pas parler au professeur de yoga de ce patient qu'on lui adresse, comme on fait à n'importe quel autre soignant ou professionnel de santé, par exemple. Marc, je te remercie beaucoup. On n'a pas le temps dans ce podcast d'aborder... tous les bienfaits du yoga. On en a parlé tous les deux. On parlait des problèmes psychologiques et psychiatriques, de stress chronique, de surcharge mentale, d'anxiété, de gestion des émotions, de phobie, de dépression, de stress post-traumatique, qui peuvent être vraiment améliorés grâce au yoga. Également les troubles musculosquelettiques. On a parlé d'arthrose, de raideur, aussi les maladies cardiovasculaires, avec des effets bénéfiques sur l'hypertension artérielle, la fréquence cardiaque de repos, dont tu m'as parlé. Également le syndrome métabolique,

  • Speaker #1

    les dyslipidémies,

  • Speaker #0

    les troubles ophtalmologiques comme l'asthme ou la BPCO. Les indications sont vraiment hyper larges. Je rappelle à mes auditeurs que j'envoie le super récap, qui est la newsletter que j'envoie chaque semaine qui récapitule les grands points de ce podcast. Très pratique, donc abonnez-vous. Le lien est dans les premières lignes des notes de ce podcast. Je vais vous mettre également toutes les ressources de mon invité. Marc, je te remercie infiniment, c'était hyper riche. Est-ce que tu veux rajouter ce que tu souhaites, ce qu'on aurait oublié d'aborder, ce que tu souhaites transmettre en tant que professionnel de la discipline à mes confrères, mes consoeurs médecins qui souhaitent dès demain conseiller, prescrire le yoga pour eux-mêmes et pour leurs patients ?

  • Speaker #1

    Si je devais en avoir un pour les collègues médecins, c'est peut-être d'expérimenter le yoga. De cette manière-là, vous pourrez voir les bienfaits que ça peut apporter. Pour vous, si vous êtes en très bonne forme physique, si vous êtes en très bonne forme mentale aussi, j'ai envie de dire, peut-être que ce sera facile pour vous. Peut-être que vous allez vous ennuyer un petit peu. C'est tout à fait possible. Mais normalement, si vous voulez que le yoga soit intense, vous pouvez. Si vous voulez qu'il soit light, vous pouvez. Chaque posture peut être adaptée selon l'intensité que vous voulez. Et c'est vous qui allez mettre cette intensité-là. Est-ce que vous allez vous engager énormément sur, par exemple, vos quadriceps, sur vos fessiers quand vous allez faire un guerrier numéro 1 qui est une posture phare du yoga qui est souvent pratiquée. Ça, c'est libre à vous. Soit vous descendez plus ou moins bas sur le tapis, soit vous remontez la jambe et c'est comme vous voulez. C'est un peu l'avantage du yoga. Mais en tout cas, vous pourrez expérimenter et vous pourrez voir aussi tout ce que ça travaille et ce que ça peut travailler chez des personnes qui ont potentiellement des carences ou des déficits. Parce qu'en fait, on s'aperçoit beaucoup, et moi le premier, que Dans les premières séances, il y a des personnes qui ont vraiment des grandes limitations. Même de respirer, certaines personnes constatent qu'elles ne respirent vraiment pas bien. Et elles ont des courbatures la semaine d'après au niveau des muscles intercostaux juste à avoir fait une séance de yoga. Donc il faut, je vous conseille d'expérimenter un peu le yoga. Pourquoi pas de discuter avec le prof après, ce qui est souvent très sympathique et qui apporte beaucoup de connaissances. et de toujours vous mettre à la place un petit peu de vos patients et d'imaginer leur quotidien et leur niveau physique et aussi mental. Parce que vous aurez beaucoup de patients qui, comme ça, lors d'une séance ou d'une visite au cabinet, peuvent donner le change, répondre bien aux questions. Mais finalement, quand on les a en séance, nous, en yoga ou dans d'autres activités, on se rend compte que ce contact social, le fait de sortir de chez eux, de changer un peu les choses, ce n'est pas si facile pour eux. Pas autant pour nous, en tout cas, ou pour vous. Et puis, parfois, ce ne sera pas le côté socio-affectif ou, j'ai envie de dire, mental globalement, ce sera le côté physique qui sera très difficile pour certains. Et ils auront juste peur de venir pratiquer. Si vous, vous les rassurez et vous leur dites que vous l'avez déjà fait, que c'est tout à fait à leur portée et que, de toute manière, le professeur pourra adapter, même si, par exemple, il y a des personnes qui ont de l'arthrose à la hanche, qui ont une prothèse de hanche, une prothèse de genou. Il n'y a aucun problème. En yoga, on peut toujours adapter la posture. On ne va pas se faire gronder parce qu'on n'a pas bien fait son chair tête en bas ou qu'on n'a pas bien fait son guerrier. Chacun fait son guerrier, son chair tête en bas. Chacun va dans sa pratique introspective du yoga par les postures, la respiration, la méditation. Et chacun fait ce qu'il veut dans sa séance. On suit juste le professeur qui nous guide et puis on en fait ce qu'on veut. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas comme en cours de PS. On ne sera pas sanctionné.

  • Speaker #0

    Excellent conseil. Donc nous savons ce qui nous reste à faire. Merci beaucoup Marc, à bientôt. C'est moi Mathieu, merci beaucoup pour tout ce que tu fais. Merci à vous. ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt !

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Description

🧘‍♂️ Yoga et médecine : un duo gagnant ?

Le yoga est une intervention non médicamenteuse dont les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique sont de plus en plus étudiés. Peut-il s’intégrer dans notre pratique de médecine générale ? Quels types de yoga recommander ? Quels bénéfices concrets peut-on attendre chez nos patients ?


***


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Saviez-vous qu’il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir, avec votre patient ses symptômes, afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C’est exactement ce que fait PulseLife. Son système d’algorithmes décisionnels, classés par spécialité, vous accompagne tout au long de la consultation, en vous suggérant les questions adaptées, et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel.

Vous pouvez utiliser gratuitement cet outil ici: https://360medics.app.link/zxaUVz36RQb

***

Pour parler du yoga et des données de la science, j’ai invité Marc Toutain, docteur en sciences du sport au laboratoire COMETE de l’Université de Caen Normandie et enseignant en activité physique adaptée au Centre Régional de Psychotraumatisme de Normandie et auteur d’un article passionnant paru en novembre 2024 dans l’excellente Revue du Praticien.


De nombreuses études en neurosciences et en médecine ont démontré l'impact du yoga sur le stress, l’anxiété, la régulation émotionnelle et même nombre de pathologies chroniques.

Dans cet épisode, nous abordons :
✔️ Les types de yoga les plus étudiés scientifiquement
✔️ Leurs effets sur la santé mentale (stress, anxiété, dépression)
✔️ Les indications et contre-indications en médecine générale
✔️ Des conseils pratiques pour orienter vos patients vers le bon type de yoga
✔️ Comment évaluer les bienfaits de la pratique


📖 À lire absolument
L’article de Marc Toutain: https://www.larevuedupraticien.fr/article/effets-du-yoga-sur-la-sante-mentale

📚 Pour aller plus loin
Retrouvez toutes les publications scientifiques de Marc Toutain ici :
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Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Saviez-vous qu'il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir avec votre patient ses symptômes afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C'est exactement ce que propose Pulse Life. Son système d'algorithme décisionnel classé par spécialité vous accompagne tout au long de la consultation en vous suggérant les questions adaptées. et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel. Par exemple, si vous avez une suspicion de décompensation cardiaque chez votre patient, vous remplissez en direct des données cliniques des symptômes pré-remplis à reconnaître et à cocher et l'algorithme vous aide à confirmer ou non ce diagnostic et vous propose une prise en charge adaptée pour votre patient. Si vous souhaitez utiliser gratuitement cet outil, je vous invite à cliquer sur les liens dans les notes de cet épisode. Cela vous permettra aussi de soutenir ce podcast. Merci ! Bonjour à tous et bienvenue dans Superdocteur, cette semaine consacrée au yoga avec mon invité Marc Toutain, enseignant en activité physique adaptée, docteur en sciences du sport et selon ses propres termes, bébé chercheur. Dans le premier épisode que je vous invite à écouter si ce n'est pas encore le cas, nous avons abordé les principaux types de yoga, leurs spécificités et les données de la science concernant les effets de la pratique du yoga sur la santé. Dans ce deuxième et dernier épisode, on va aborder les indications de prescription de yoga pour nos patients mais aussi les contre-indications. Et comme d'habitude, mon invité va nous donner des conseils pratiques à appliquer dès demain en consultation de médecine générale. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement cette semaine, c'est facile. Il vous suffit de cliquer sur le lien de mon partenaire dans les notes de cet épisode et vous pouvez utiliser gratuitement son très bel outil. Est-ce que tu peux me donner du coup, en pratique, des conseils à donner aux patients qui débutent le yoga ? Parce qu'on va parler des profs de yoga dans un second temps, mais quelqu'un qui veut commencer. Est-ce qu'il y a une fréquence, une durée de séance, un type de cours, une pratique à recommander de base ? Est-ce qu'il faut commencer forcément avec un prof en présentiel ? Est-ce qu'on peut le faire en ligne ? À quelle fréquence ? La question est peut-être un petit peu vaste, mais en pratique, quelqu'un qui veut se mettre au yoga, comment on lui recommande sa première séance ?

  • Speaker #1

    Il y a deux manières de répondre à cette question, je trouve. Soit on se base sur la littérature scientifique. Si on veut, les études qui ont montré des effets bénéfiques, en général, c'est en moyenne 45 minutes à 60 minutes, une à deux fois, parfois trois fois par semaine. Donc on a une moyenne qui est autour de deux plus ou moins,

  • Speaker #0

    donc une,

  • Speaker #1

    deux ou trois fois par semaine, pendant huit à douze semaines, et on aura des effets bénéfiques qui apparaîtront au niveau de la santé physique et mentale. Donc si c'est ça l'objectif, on peut se fixer ce genre de fréquence. et de le faire. C'est tout à fait raisonnable et on peut attendre des effets. Ensuite, si on veut inscrire le yoga plutôt dans notre vie en être quotidien, plutôt dans une démarche holistique de santé, une santé intégrative et globale, on va plutôt voir et mesurer comment intégrer le yoga dans notre quotidien par rapport à notre emploi du temps, notre calendrier, notre disponibilité et puis aussi, il ne faut pas se le cacher, nos envies. et parfois aussi le feeling avec les différents profs de YOLO. Donc moi, ce que je conseillerais, c'est surtout de soit faire un minimum 45-60 minutes par semaine, une à trois fois, d'essayer d'être régulier pendant 8 à 12 semaines et d'essayer d'objectivement faire un petit état des lieux de comment je me sens maintenant, comment je me sentais avant. Est-ce que vraiment c'était... Normalement, la réponse est oui. Et puis ensuite, si on veut essayer d'inscrire ça plutôt dans une pratique du quotidien, essayer de voir si ce qu'on peut faire, c'est plutôt 30 minutes le matin, une heure, si c'est tous les jours, si c'est deux, trois fois par semaine. Et dans ce cas-là, essayer plutôt de trouver les paramètres parfaits pour que ça soit le plus confortable et le plus motivant pour soi et que ça reste dans la durée. Parce que c'est le plus important finalement de réussir à pratiquer dans la durée. parce que le yoga souffre un peu moins de ça, de l'effet yo-yo de l'activité physique. Mais il y a beaucoup de personnes qui se mettent au sport ou à une activité physique particulière et qui s'arrêtent trop vite. Et qui ne bénéficient pas de tout le potentiel que pourrait apporter l'activité physique à ces personnes-là. Le plus important, à mon sens, c'est plutôt ça.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, je crois que c'est idéal de demander à un professeur de yoga si vraiment on est dans une zone rurale qu'on n'a pas le luxe d'avoir un prof de yoga à proximité, je crois que tu es assez OK avec le fait de commencer sur Internet. Tu vas me confirmer ça. Je veux dire, regarder sur Internet des vidéos, plus ou moins... de qualité, tu vas y venir. Donc, si on n'a pas le choix, on peut commencer comme ça. Si on a le luxe d'avoir un prof de yoga, il vaut mieux du présentiel. Et est-ce que tu peux me dire si tous les profs de yoga se valent ? Est-ce qu'on peut envoyer nos patients chez n'importe quel professeur de yoga ? Ou alors, il faut être attentif à leur diplôme, peut-être, leur formation, ou que sais-je ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, je pense qu'il faut être attentif au background, à la formation. Alors, c'est pas forcément une formation qui sera officielle. Ça peut être une formation sur le terrain, par la... la pratique, en ayant des séjours dans des ashrams ou en Inde, dans des expériences de vie comme ça qui forgent finalement l'expérience du prof. Après, il y a les formations tout à fait officielles qui certifient des professeurs de yoga, mais l'expérience parlera aussi beaucoup pour les professeurs. Et après, une fois qu'on a un professeur qui a une formation à peu près sérieuse, qu'elle soit universitaire, plutôt type BPGEPS ou certification 200 heures, ou une formation qui a été faite par la pratique en Inde, ou dans des lieux spécifiques en France ou ailleurs dans le monde, une fois qu'on sait que la personne est formée, on y va, on teste. la première séance ou les deux premières séances peuvent être gratuites. Et puis, si on a un bon feeling, il faut rester, je pense. Parce que ce qui est très important, ça sera la relation aussi qu'on va tisser avec son professeur, et puis avec sa manière d'aborder les choses, de nous guider, parce qu'en fait, en yoga, mais tout comme en méditation, on n'a pas vraiment de professeur, on a surtout des guides. C'est une pratique qui est tout à fait personnelle et introspective, le yoga comme la méditation. Après, la nature humaine fait que des fois, les professeurs essaient de guider un peu avec beaucoup d'entrain, mais de base, on est plutôt dans un guide qui nous mène vers la philosophie du yoga, vers tout ce qui est, on va dire, l'éveil, l'éveil des sens, l'éveil de l'intériorité, de la spiritualité. Et par ça, on se sert des postures, des respirations, des méditations pour atteindre ce genre d'objectif, entre guillemets, du yoga.

  • Speaker #0

    Est-ce que le yoga... est adapté, Marc, à des populations spécifiques ? Je pense par exemple aux femmes enceintes, aux patients âgés ou à ceux atteints de pathologies chroniques et de cancers. Donc j'imagine que les profs s'adaptent, évidemment. Je comprends qu'il y a du bon sens, qu'on y va doucement, qu'on s'adapte aux gens. Mais est-ce qu'il y a des grandes différences, des grands principes à respecter chez ces patients fragiles ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, le yoga prénatal, c'est pour les femmes enceintes. Lui, il est très spécifique, en effet. Il y a beaucoup postures qu'on ne va pas faire puisqu'on va essayer de ne pas apporter de tension au niveau, et bien tout simplement du ventre de la personne enceinte, de certains ligaments du bassin, des abdominaux, puisqu'on a le nom m'échappe, mais en gros la chaîne abdominale au niveau du tissu congentif au milieu qui peut s'ouvrir,

  • Speaker #0

    diastase. Ah oui, la ligne blanche, d'accord.

  • Speaker #1

    La ligne blanche, exactement. Alors ça peut arriver, ce n'est pas systématique, mais en fait, on va dans le yoga prénatal favoriser des postures qui ne vont pas mettre des tensions à des endroits où il ne faut pas les mettre. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Yoga prénatal, c'est ça. Et puis, on va aussi peut-être avoir une approche un peu différente dans la pédagogie, dans la manière de parler et les sujets qu'on va aborder aussi. Peut-être qu'on sera plus dans les sujets de la vie, de l'être au monde. des choses comme ça, évidemment. Après, d'autres populations spécifiques, on va avoir les populations psychiatriques, par exemple. Là, on va avoir vraiment besoin de connaître les pathologies différentes, les différentes pathologies, pardon, qui peuvent avoir des contraintes vraiment spécifiques. Moi, personnellement, je travaille dans le trouble de stress post-traumatique avec des patients qui ont un TSPT et c'est vraiment un contexte particulier. Donc, On va essayer dans la pédagogie d'éviter des sujets forcément qui vont se référer à potentiellement des traumas, à la sexualisation, à des accidents, à la mort, à des choses comme ça. Dans la pédagogie globale, on va se concentrer sur d'autres choses. On va se concentrer sur la relaxation, on va se concentrer sur l'aspiration, sur le fait de ressentir les émotions, plein de choses comme ça. Et puis aussi dans les... une posture en elle-même, on va essayer d'en sélectionner certaines qui vont viser des groupes particuliers. Par exemple, il n'y a pas beaucoup de preuves scientifiques, mais il y a des ouvrages qui abordent le fait que les traumas viennent tendre certaines zones. Alors, les traumas, le stress et autres. Mais dans le TSPT, le stress est très important. Mais pour les personnes normales aussi, sans TSPT, on vit tous des traumas, on vit tous du stress. Dans le burn-out aussi, des choses comme ça. Et par exemple, on a beaucoup de stress qui peut s'accumuler, en tout cas, ou se manifester par des tensions au niveau des trapèzes. La nuque est souvent source de beaucoup de tensions. Il y a des personnes qui, après une journée très stressante, reviennent à la maison et ils ont... Les trapèzes complètement ankylosés, ils sont vraiment raides. Il y a pareil dans les hanches, l'ouverture des hanches. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de ça. Ou dans l'ouverture du cœur. En fait, c'est beaucoup de zones qui vont se retrouver un peu constrites quand on est stressé, quand on est en position de défense, de survie, de protection. Et du coup, ce qu'on va travailler, c'est beaucoup l'ouverture de la cage thoracique, l'ouverture du ventre dans la respiration. Le fait aussi de prendre de l'air, de s'autoriser à se déployer un petit peu. On va aussi aller travailler les trapèzes, les étirer un peu plus, faire un focus dessus, mais aussi tout ce qui va être ouverture des hanches. Par exemple, on a le psoas, qui est un muscle qui est souvent très tendu après des périodes de stress, et chez les personnes qui ont un TSPT aussi. On peut facilement constater qu'ils sont très raides à ce niveau-là. Mais globalement, l'idée... C'est ça, c'est de savoir qu'est-ce qu'on va viser, pour quelle pathologie, qu'est-ce qu'on va faire ou qu'est-ce qu'on ne va pas faire aussi.

  • Speaker #0

    Très bien, donc on s'adapte à chaque patient. Et là encore, ce podcast s'adressant aux médecins, au niveau médical, on peut avec bon sens, un interrogatoire, un examen clinique, quand même bien cibler et pourquoi pas parler au professeur de yoga de ce patient qu'on lui adresse, comme on fait à n'importe quel autre soignant ou professionnel de santé, par exemple. Marc, je te remercie beaucoup. On n'a pas le temps dans ce podcast d'aborder... tous les bienfaits du yoga. On en a parlé tous les deux. On parlait des problèmes psychologiques et psychiatriques, de stress chronique, de surcharge mentale, d'anxiété, de gestion des émotions, de phobie, de dépression, de stress post-traumatique, qui peuvent être vraiment améliorés grâce au yoga. Également les troubles musculosquelettiques. On a parlé d'arthrose, de raideur, aussi les maladies cardiovasculaires, avec des effets bénéfiques sur l'hypertension artérielle, la fréquence cardiaque de repos, dont tu m'as parlé. Également le syndrome métabolique,

  • Speaker #1

    les dyslipidémies,

  • Speaker #0

    les troubles ophtalmologiques comme l'asthme ou la BPCO. Les indications sont vraiment hyper larges. Je rappelle à mes auditeurs que j'envoie le super récap, qui est la newsletter que j'envoie chaque semaine qui récapitule les grands points de ce podcast. Très pratique, donc abonnez-vous. Le lien est dans les premières lignes des notes de ce podcast. Je vais vous mettre également toutes les ressources de mon invité. Marc, je te remercie infiniment, c'était hyper riche. Est-ce que tu veux rajouter ce que tu souhaites, ce qu'on aurait oublié d'aborder, ce que tu souhaites transmettre en tant que professionnel de la discipline à mes confrères, mes consoeurs médecins qui souhaitent dès demain conseiller, prescrire le yoga pour eux-mêmes et pour leurs patients ?

  • Speaker #1

    Si je devais en avoir un pour les collègues médecins, c'est peut-être d'expérimenter le yoga. De cette manière-là, vous pourrez voir les bienfaits que ça peut apporter. Pour vous, si vous êtes en très bonne forme physique, si vous êtes en très bonne forme mentale aussi, j'ai envie de dire, peut-être que ce sera facile pour vous. Peut-être que vous allez vous ennuyer un petit peu. C'est tout à fait possible. Mais normalement, si vous voulez que le yoga soit intense, vous pouvez. Si vous voulez qu'il soit light, vous pouvez. Chaque posture peut être adaptée selon l'intensité que vous voulez. Et c'est vous qui allez mettre cette intensité-là. Est-ce que vous allez vous engager énormément sur, par exemple, vos quadriceps, sur vos fessiers quand vous allez faire un guerrier numéro 1 qui est une posture phare du yoga qui est souvent pratiquée. Ça, c'est libre à vous. Soit vous descendez plus ou moins bas sur le tapis, soit vous remontez la jambe et c'est comme vous voulez. C'est un peu l'avantage du yoga. Mais en tout cas, vous pourrez expérimenter et vous pourrez voir aussi tout ce que ça travaille et ce que ça peut travailler chez des personnes qui ont potentiellement des carences ou des déficits. Parce qu'en fait, on s'aperçoit beaucoup, et moi le premier, que Dans les premières séances, il y a des personnes qui ont vraiment des grandes limitations. Même de respirer, certaines personnes constatent qu'elles ne respirent vraiment pas bien. Et elles ont des courbatures la semaine d'après au niveau des muscles intercostaux juste à avoir fait une séance de yoga. Donc il faut, je vous conseille d'expérimenter un peu le yoga. Pourquoi pas de discuter avec le prof après, ce qui est souvent très sympathique et qui apporte beaucoup de connaissances. et de toujours vous mettre à la place un petit peu de vos patients et d'imaginer leur quotidien et leur niveau physique et aussi mental. Parce que vous aurez beaucoup de patients qui, comme ça, lors d'une séance ou d'une visite au cabinet, peuvent donner le change, répondre bien aux questions. Mais finalement, quand on les a en séance, nous, en yoga ou dans d'autres activités, on se rend compte que ce contact social, le fait de sortir de chez eux, de changer un peu les choses, ce n'est pas si facile pour eux. Pas autant pour nous, en tout cas, ou pour vous. Et puis, parfois, ce ne sera pas le côté socio-affectif ou, j'ai envie de dire, mental globalement, ce sera le côté physique qui sera très difficile pour certains. Et ils auront juste peur de venir pratiquer. Si vous, vous les rassurez et vous leur dites que vous l'avez déjà fait, que c'est tout à fait à leur portée et que, de toute manière, le professeur pourra adapter, même si, par exemple, il y a des personnes qui ont de l'arthrose à la hanche, qui ont une prothèse de hanche, une prothèse de genou. Il n'y a aucun problème. En yoga, on peut toujours adapter la posture. On ne va pas se faire gronder parce qu'on n'a pas bien fait son chair tête en bas ou qu'on n'a pas bien fait son guerrier. Chacun fait son guerrier, son chair tête en bas. Chacun va dans sa pratique introspective du yoga par les postures, la respiration, la méditation. Et chacun fait ce qu'il veut dans sa séance. On suit juste le professeur qui nous guide et puis on en fait ce qu'on veut. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas comme en cours de PS. On ne sera pas sanctionné.

  • Speaker #0

    Excellent conseil. Donc nous savons ce qui nous reste à faire. Merci beaucoup Marc, à bientôt. C'est moi Mathieu, merci beaucoup pour tout ce que tu fais. Merci à vous. ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt !

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🧘‍♂️ Yoga et médecine : un duo gagnant ?

Le yoga est une intervention non médicamenteuse dont les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique sont de plus en plus étudiés. Peut-il s’intégrer dans notre pratique de médecine générale ? Quels types de yoga recommander ? Quels bénéfices concrets peut-on attendre chez nos patients ?


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Pour parler du yoga et des données de la science, j’ai invité Marc Toutain, docteur en sciences du sport au laboratoire COMETE de l’Université de Caen Normandie et enseignant en activité physique adaptée au Centre Régional de Psychotraumatisme de Normandie et auteur d’un article passionnant paru en novembre 2024 dans l’excellente Revue du Praticien.


De nombreuses études en neurosciences et en médecine ont démontré l'impact du yoga sur le stress, l’anxiété, la régulation émotionnelle et même nombre de pathologies chroniques.

Dans cet épisode, nous abordons :
✔️ Les types de yoga les plus étudiés scientifiquement
✔️ Leurs effets sur la santé mentale (stress, anxiété, dépression)
✔️ Les indications et contre-indications en médecine générale
✔️ Des conseils pratiques pour orienter vos patients vers le bon type de yoga
✔️ Comment évaluer les bienfaits de la pratique


📖 À lire absolument
L’article de Marc Toutain: https://www.larevuedupraticien.fr/article/effets-du-yoga-sur-la-sante-mentale

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Retrouvez toutes les publications scientifiques de Marc Toutain ici :
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  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Saviez-vous qu'il existe un outil qui, selon le motif de consultation, vous guide pas à pas pour remplir avec votre patient ses symptômes afin de proposer une prise en charge personnalisée et toujours à jour ? C'est exactement ce que propose Pulse Life. Son système d'algorithme décisionnel classé par spécialité vous accompagne tout au long de la consultation en vous suggérant les questions adaptées. et en vous orientant vers les bonnes recommandations en temps réel. Par exemple, si vous avez une suspicion de décompensation cardiaque chez votre patient, vous remplissez en direct des données cliniques des symptômes pré-remplis à reconnaître et à cocher et l'algorithme vous aide à confirmer ou non ce diagnostic et vous propose une prise en charge adaptée pour votre patient. Si vous souhaitez utiliser gratuitement cet outil, je vous invite à cliquer sur les liens dans les notes de cet épisode. Cela vous permettra aussi de soutenir ce podcast. Merci ! Bonjour à tous et bienvenue dans Superdocteur, cette semaine consacrée au yoga avec mon invité Marc Toutain, enseignant en activité physique adaptée, docteur en sciences du sport et selon ses propres termes, bébé chercheur. Dans le premier épisode que je vous invite à écouter si ce n'est pas encore le cas, nous avons abordé les principaux types de yoga, leurs spécificités et les données de la science concernant les effets de la pratique du yoga sur la santé. Dans ce deuxième et dernier épisode, on va aborder les indications de prescription de yoga pour nos patients mais aussi les contre-indications. Et comme d'habitude, mon invité va nous donner des conseils pratiques à appliquer dès demain en consultation de médecine générale. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement cette semaine, c'est facile. Il vous suffit de cliquer sur le lien de mon partenaire dans les notes de cet épisode et vous pouvez utiliser gratuitement son très bel outil. Est-ce que tu peux me donner du coup, en pratique, des conseils à donner aux patients qui débutent le yoga ? Parce qu'on va parler des profs de yoga dans un second temps, mais quelqu'un qui veut commencer. Est-ce qu'il y a une fréquence, une durée de séance, un type de cours, une pratique à recommander de base ? Est-ce qu'il faut commencer forcément avec un prof en présentiel ? Est-ce qu'on peut le faire en ligne ? À quelle fréquence ? La question est peut-être un petit peu vaste, mais en pratique, quelqu'un qui veut se mettre au yoga, comment on lui recommande sa première séance ?

  • Speaker #1

    Il y a deux manières de répondre à cette question, je trouve. Soit on se base sur la littérature scientifique. Si on veut, les études qui ont montré des effets bénéfiques, en général, c'est en moyenne 45 minutes à 60 minutes, une à deux fois, parfois trois fois par semaine. Donc on a une moyenne qui est autour de deux plus ou moins,

  • Speaker #0

    donc une,

  • Speaker #1

    deux ou trois fois par semaine, pendant huit à douze semaines, et on aura des effets bénéfiques qui apparaîtront au niveau de la santé physique et mentale. Donc si c'est ça l'objectif, on peut se fixer ce genre de fréquence. et de le faire. C'est tout à fait raisonnable et on peut attendre des effets. Ensuite, si on veut inscrire le yoga plutôt dans notre vie en être quotidien, plutôt dans une démarche holistique de santé, une santé intégrative et globale, on va plutôt voir et mesurer comment intégrer le yoga dans notre quotidien par rapport à notre emploi du temps, notre calendrier, notre disponibilité et puis aussi, il ne faut pas se le cacher, nos envies. et parfois aussi le feeling avec les différents profs de YOLO. Donc moi, ce que je conseillerais, c'est surtout de soit faire un minimum 45-60 minutes par semaine, une à trois fois, d'essayer d'être régulier pendant 8 à 12 semaines et d'essayer d'objectivement faire un petit état des lieux de comment je me sens maintenant, comment je me sentais avant. Est-ce que vraiment c'était... Normalement, la réponse est oui. Et puis ensuite, si on veut essayer d'inscrire ça plutôt dans une pratique du quotidien, essayer de voir si ce qu'on peut faire, c'est plutôt 30 minutes le matin, une heure, si c'est tous les jours, si c'est deux, trois fois par semaine. Et dans ce cas-là, essayer plutôt de trouver les paramètres parfaits pour que ça soit le plus confortable et le plus motivant pour soi et que ça reste dans la durée. Parce que c'est le plus important finalement de réussir à pratiquer dans la durée. parce que le yoga souffre un peu moins de ça, de l'effet yo-yo de l'activité physique. Mais il y a beaucoup de personnes qui se mettent au sport ou à une activité physique particulière et qui s'arrêtent trop vite. Et qui ne bénéficient pas de tout le potentiel que pourrait apporter l'activité physique à ces personnes-là. Le plus important, à mon sens, c'est plutôt ça.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, je crois que c'est idéal de demander à un professeur de yoga si vraiment on est dans une zone rurale qu'on n'a pas le luxe d'avoir un prof de yoga à proximité, je crois que tu es assez OK avec le fait de commencer sur Internet. Tu vas me confirmer ça. Je veux dire, regarder sur Internet des vidéos, plus ou moins... de qualité, tu vas y venir. Donc, si on n'a pas le choix, on peut commencer comme ça. Si on a le luxe d'avoir un prof de yoga, il vaut mieux du présentiel. Et est-ce que tu peux me dire si tous les profs de yoga se valent ? Est-ce qu'on peut envoyer nos patients chez n'importe quel professeur de yoga ? Ou alors, il faut être attentif à leur diplôme, peut-être, leur formation, ou que sais-je ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, je pense qu'il faut être attentif au background, à la formation. Alors, c'est pas forcément une formation qui sera officielle. Ça peut être une formation sur le terrain, par la... la pratique, en ayant des séjours dans des ashrams ou en Inde, dans des expériences de vie comme ça qui forgent finalement l'expérience du prof. Après, il y a les formations tout à fait officielles qui certifient des professeurs de yoga, mais l'expérience parlera aussi beaucoup pour les professeurs. Et après, une fois qu'on a un professeur qui a une formation à peu près sérieuse, qu'elle soit universitaire, plutôt type BPGEPS ou certification 200 heures, ou une formation qui a été faite par la pratique en Inde, ou dans des lieux spécifiques en France ou ailleurs dans le monde, une fois qu'on sait que la personne est formée, on y va, on teste. la première séance ou les deux premières séances peuvent être gratuites. Et puis, si on a un bon feeling, il faut rester, je pense. Parce que ce qui est très important, ça sera la relation aussi qu'on va tisser avec son professeur, et puis avec sa manière d'aborder les choses, de nous guider, parce qu'en fait, en yoga, mais tout comme en méditation, on n'a pas vraiment de professeur, on a surtout des guides. C'est une pratique qui est tout à fait personnelle et introspective, le yoga comme la méditation. Après, la nature humaine fait que des fois, les professeurs essaient de guider un peu avec beaucoup d'entrain, mais de base, on est plutôt dans un guide qui nous mène vers la philosophie du yoga, vers tout ce qui est, on va dire, l'éveil, l'éveil des sens, l'éveil de l'intériorité, de la spiritualité. Et par ça, on se sert des postures, des respirations, des méditations pour atteindre ce genre d'objectif, entre guillemets, du yoga.

  • Speaker #0

    Est-ce que le yoga... est adapté, Marc, à des populations spécifiques ? Je pense par exemple aux femmes enceintes, aux patients âgés ou à ceux atteints de pathologies chroniques et de cancers. Donc j'imagine que les profs s'adaptent, évidemment. Je comprends qu'il y a du bon sens, qu'on y va doucement, qu'on s'adapte aux gens. Mais est-ce qu'il y a des grandes différences, des grands principes à respecter chez ces patients fragiles ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, le yoga prénatal, c'est pour les femmes enceintes. Lui, il est très spécifique, en effet. Il y a beaucoup postures qu'on ne va pas faire puisqu'on va essayer de ne pas apporter de tension au niveau, et bien tout simplement du ventre de la personne enceinte, de certains ligaments du bassin, des abdominaux, puisqu'on a le nom m'échappe, mais en gros la chaîne abdominale au niveau du tissu congentif au milieu qui peut s'ouvrir,

  • Speaker #0

    diastase. Ah oui, la ligne blanche, d'accord.

  • Speaker #1

    La ligne blanche, exactement. Alors ça peut arriver, ce n'est pas systématique, mais en fait, on va dans le yoga prénatal favoriser des postures qui ne vont pas mettre des tensions à des endroits où il ne faut pas les mettre. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Yoga prénatal, c'est ça. Et puis, on va aussi peut-être avoir une approche un peu différente dans la pédagogie, dans la manière de parler et les sujets qu'on va aborder aussi. Peut-être qu'on sera plus dans les sujets de la vie, de l'être au monde. des choses comme ça, évidemment. Après, d'autres populations spécifiques, on va avoir les populations psychiatriques, par exemple. Là, on va avoir vraiment besoin de connaître les pathologies différentes, les différentes pathologies, pardon, qui peuvent avoir des contraintes vraiment spécifiques. Moi, personnellement, je travaille dans le trouble de stress post-traumatique avec des patients qui ont un TSPT et c'est vraiment un contexte particulier. Donc, On va essayer dans la pédagogie d'éviter des sujets forcément qui vont se référer à potentiellement des traumas, à la sexualisation, à des accidents, à la mort, à des choses comme ça. Dans la pédagogie globale, on va se concentrer sur d'autres choses. On va se concentrer sur la relaxation, on va se concentrer sur l'aspiration, sur le fait de ressentir les émotions, plein de choses comme ça. Et puis aussi dans les... une posture en elle-même, on va essayer d'en sélectionner certaines qui vont viser des groupes particuliers. Par exemple, il n'y a pas beaucoup de preuves scientifiques, mais il y a des ouvrages qui abordent le fait que les traumas viennent tendre certaines zones. Alors, les traumas, le stress et autres. Mais dans le TSPT, le stress est très important. Mais pour les personnes normales aussi, sans TSPT, on vit tous des traumas, on vit tous du stress. Dans le burn-out aussi, des choses comme ça. Et par exemple, on a beaucoup de stress qui peut s'accumuler, en tout cas, ou se manifester par des tensions au niveau des trapèzes. La nuque est souvent source de beaucoup de tensions. Il y a des personnes qui, après une journée très stressante, reviennent à la maison et ils ont... Les trapèzes complètement ankylosés, ils sont vraiment raides. Il y a pareil dans les hanches, l'ouverture des hanches. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de ça. Ou dans l'ouverture du cœur. En fait, c'est beaucoup de zones qui vont se retrouver un peu constrites quand on est stressé, quand on est en position de défense, de survie, de protection. Et du coup, ce qu'on va travailler, c'est beaucoup l'ouverture de la cage thoracique, l'ouverture du ventre dans la respiration. Le fait aussi de prendre de l'air, de s'autoriser à se déployer un petit peu. On va aussi aller travailler les trapèzes, les étirer un peu plus, faire un focus dessus, mais aussi tout ce qui va être ouverture des hanches. Par exemple, on a le psoas, qui est un muscle qui est souvent très tendu après des périodes de stress, et chez les personnes qui ont un TSPT aussi. On peut facilement constater qu'ils sont très raides à ce niveau-là. Mais globalement, l'idée... C'est ça, c'est de savoir qu'est-ce qu'on va viser, pour quelle pathologie, qu'est-ce qu'on va faire ou qu'est-ce qu'on ne va pas faire aussi.

  • Speaker #0

    Très bien, donc on s'adapte à chaque patient. Et là encore, ce podcast s'adressant aux médecins, au niveau médical, on peut avec bon sens, un interrogatoire, un examen clinique, quand même bien cibler et pourquoi pas parler au professeur de yoga de ce patient qu'on lui adresse, comme on fait à n'importe quel autre soignant ou professionnel de santé, par exemple. Marc, je te remercie beaucoup. On n'a pas le temps dans ce podcast d'aborder... tous les bienfaits du yoga. On en a parlé tous les deux. On parlait des problèmes psychologiques et psychiatriques, de stress chronique, de surcharge mentale, d'anxiété, de gestion des émotions, de phobie, de dépression, de stress post-traumatique, qui peuvent être vraiment améliorés grâce au yoga. Également les troubles musculosquelettiques. On a parlé d'arthrose, de raideur, aussi les maladies cardiovasculaires, avec des effets bénéfiques sur l'hypertension artérielle, la fréquence cardiaque de repos, dont tu m'as parlé. Également le syndrome métabolique,

  • Speaker #1

    les dyslipidémies,

  • Speaker #0

    les troubles ophtalmologiques comme l'asthme ou la BPCO. Les indications sont vraiment hyper larges. Je rappelle à mes auditeurs que j'envoie le super récap, qui est la newsletter que j'envoie chaque semaine qui récapitule les grands points de ce podcast. Très pratique, donc abonnez-vous. Le lien est dans les premières lignes des notes de ce podcast. Je vais vous mettre également toutes les ressources de mon invité. Marc, je te remercie infiniment, c'était hyper riche. Est-ce que tu veux rajouter ce que tu souhaites, ce qu'on aurait oublié d'aborder, ce que tu souhaites transmettre en tant que professionnel de la discipline à mes confrères, mes consoeurs médecins qui souhaitent dès demain conseiller, prescrire le yoga pour eux-mêmes et pour leurs patients ?

  • Speaker #1

    Si je devais en avoir un pour les collègues médecins, c'est peut-être d'expérimenter le yoga. De cette manière-là, vous pourrez voir les bienfaits que ça peut apporter. Pour vous, si vous êtes en très bonne forme physique, si vous êtes en très bonne forme mentale aussi, j'ai envie de dire, peut-être que ce sera facile pour vous. Peut-être que vous allez vous ennuyer un petit peu. C'est tout à fait possible. Mais normalement, si vous voulez que le yoga soit intense, vous pouvez. Si vous voulez qu'il soit light, vous pouvez. Chaque posture peut être adaptée selon l'intensité que vous voulez. Et c'est vous qui allez mettre cette intensité-là. Est-ce que vous allez vous engager énormément sur, par exemple, vos quadriceps, sur vos fessiers quand vous allez faire un guerrier numéro 1 qui est une posture phare du yoga qui est souvent pratiquée. Ça, c'est libre à vous. Soit vous descendez plus ou moins bas sur le tapis, soit vous remontez la jambe et c'est comme vous voulez. C'est un peu l'avantage du yoga. Mais en tout cas, vous pourrez expérimenter et vous pourrez voir aussi tout ce que ça travaille et ce que ça peut travailler chez des personnes qui ont potentiellement des carences ou des déficits. Parce qu'en fait, on s'aperçoit beaucoup, et moi le premier, que Dans les premières séances, il y a des personnes qui ont vraiment des grandes limitations. Même de respirer, certaines personnes constatent qu'elles ne respirent vraiment pas bien. Et elles ont des courbatures la semaine d'après au niveau des muscles intercostaux juste à avoir fait une séance de yoga. Donc il faut, je vous conseille d'expérimenter un peu le yoga. Pourquoi pas de discuter avec le prof après, ce qui est souvent très sympathique et qui apporte beaucoup de connaissances. et de toujours vous mettre à la place un petit peu de vos patients et d'imaginer leur quotidien et leur niveau physique et aussi mental. Parce que vous aurez beaucoup de patients qui, comme ça, lors d'une séance ou d'une visite au cabinet, peuvent donner le change, répondre bien aux questions. Mais finalement, quand on les a en séance, nous, en yoga ou dans d'autres activités, on se rend compte que ce contact social, le fait de sortir de chez eux, de changer un peu les choses, ce n'est pas si facile pour eux. Pas autant pour nous, en tout cas, ou pour vous. Et puis, parfois, ce ne sera pas le côté socio-affectif ou, j'ai envie de dire, mental globalement, ce sera le côté physique qui sera très difficile pour certains. Et ils auront juste peur de venir pratiquer. Si vous, vous les rassurez et vous leur dites que vous l'avez déjà fait, que c'est tout à fait à leur portée et que, de toute manière, le professeur pourra adapter, même si, par exemple, il y a des personnes qui ont de l'arthrose à la hanche, qui ont une prothèse de hanche, une prothèse de genou. Il n'y a aucun problème. En yoga, on peut toujours adapter la posture. On ne va pas se faire gronder parce qu'on n'a pas bien fait son chair tête en bas ou qu'on n'a pas bien fait son guerrier. Chacun fait son guerrier, son chair tête en bas. Chacun va dans sa pratique introspective du yoga par les postures, la respiration, la méditation. Et chacun fait ce qu'il veut dans sa séance. On suit juste le professeur qui nous guide et puis on en fait ce qu'on veut. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas comme en cours de PS. On ne sera pas sanctionné.

  • Speaker #0

    Excellent conseil. Donc nous savons ce qui nous reste à faire. Merci beaucoup Marc, à bientôt. C'est moi Mathieu, merci beaucoup pour tout ce que tu fais. Merci à vous. ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt !

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