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Super Docteur - médecine générale

Ma vision, vos questions: FAQ sans filtre

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41min |12/08/2025
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41min |12/08/2025
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Description

Super Docteur, c’est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier. Pour soigner mieux, et différemment.

Dans cet épisode un peu spécial, je vous propose un format que vous m’avez souvent réclamé : une foire aux questions où je réponds directement aux interrogations que vous m’avez envoyées. L’occasion de partager ma vision, mon parcours et mes projets, mais aussi de lever le voile sur les coulisses du podcast.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Nous commençons par revenir aux origines : qu’est-ce qui m’a poussé à créer Super Docteur, à écrire mon livre et à m’exprimer sur les réseaux sociaux ? Je vous explique comment l’envie de fédérer une communauté médicale exigeante et passionnée est née, et la vision à long terme que je poursuis.

Nous parlons ensuite des valeurs qui me guident dans ma pratique : exigence scientifique, indépendance, humanisme médical, et recherche permanente d’amélioration. J’évoque aussi les plus grandes leçons tirées de mon parcours, celles qui ont façonné ma manière de soigner et d’enseigner.

Vous entendrez ma réflexion sur l’évolution de la médecine générale dans les années à venir : quelles mutations nous attendent, quel rôle stratégique les médecins généralistes devront jouer, et quelles compétences développer en priorité.

Je partage aussi mes conseils aux jeunes médecins et internes : comment se lancer, éviter les erreurs classiques, rester motivé et préserver un équilibre de vie. Nous explorons ensuite deux thématiques qui me passionnent : l’intégration de la médecine fonctionnelle dans nos pratiques, et l’impact que l’intelligence artificielle pourrait avoir sur notre quotidien médical et sur la relation soignant-patient.

Je vous ouvre les coulisses du modèle économique du podcast et de la manière dont je finance mes formations, avec transparence et sans compromission vis-à-vis de mes valeurs. Nous discutons également des domaines de la médecine générale que je juge sous-estimés et que j’aimerais voir mieux reconnus.

Enfin, je vous confie ce que j’espère transmettre avec Super Docteur : l’envie d’apprendre, de rester libres dans nos choix thérapeutiques et organisationnels, et de construire une médecine générale plus humaine, plus efficace, et plus inspirante.

Un épisode personnel, riche en réflexions et en anecdotes, pour tous ceux qui veulent comprendre l’histoire et la philosophie derrière Super Docteur… et rejoindre un mouvement de médecins décidés à soigner autrement.



Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Salut à tous et bienvenue dans Super Docteur et dans cet épisode, je vais répondre à... toutes les questions que vous m'avez posées. Durant ce mois d'août, vous avez remarqué que j'ai pris des vacances, et ça fait beaucoup de bien. Vous n'avez aucun épisode de Superdocteur à part celui-ci, et ça va me permettre de me reposer, de réfléchir à une stratégie à long terme encore plus qualitative, avec des épisodes encore plus dingues, et j'ai pensé qu'un petit épisode fort en question serait sympathique pour vous faire patienter. Je vais les prendre en rab, je vous avoue que j'en ai éliminé certaines, qui étaient peut-être un peu trop perso, c'est pas... pas mon genre, j'aime pas trop m'exposer à des choses, je sais pas, à ma famille, des choses trop perso, donc j'ai quand même sélectionné quelques questions quand même une grande majorité sur la médecine, sur le travail, etc. Et je les ai anonymisés évidemment, ça va me permettre aussi de présenter plein de choses, de vous souhaiter de très très bonnes vacances, et de vous souhaiter un bon retour dès le début du mois de septembre. Restez bien jusqu'à la fin, je vais vous annoncer toutes les surprises du podcast. Première question, qu'est-ce qui t'a poussé à créer le podcast Super Docteur, à écrire un livre et à être présent sur les réseaux sociaux ? Super question, ça me permet de présenter ma vision. Alors je vais vous refaire une petite chronologie. En fait, je suis sorti de la fac il y a maintenant très longtemps, enfin très longtemps, quelques années quand même, et je me suis rendu compte que j'ai adoré mes études, vraiment, j'ai passé un super moment, je me suis fait des amis incroyablement chers, j'étais passionné par tout ça et en fait quand je suis sorti de la fac... je me suis rendu compte que j'avais plein de choses que je n'avais pas appris. Des choses que j'apprenais par moi-même dans les vidéos, les podcasts, les rencontres, les formations, par beaucoup de gens qui n'étaient pas forcément médecins d'ailleurs. Et donc je me suis dit, mais c'est fou, pourquoi on n'apprend pas ça ? Et donc je me suis mis à prendre des notes sur un logiciel qui s'appelle Obsidian, qui est au pet source, que je vous recommande chaudement, parce que je prends des notes sur tout, sur mes livres, sur mes vidéos, sur les podcasts que je consomme, sur plein plein de choses. Et je me suis mis à faire... plein de fiches sur ce que j'estimais améliorable, perfectible dans ma pratique de médecin, sur la communication, sur le diagnostic, que sais-je. Donc je me suis mis à collecter plein plein de choses. En plus de ça, j'avais des notes sur tout ce que j'avais appris qui me semblait essentiel, sur, je sais pas, c'est des choses aussi basiques que l'alimentation, le sommeil, tout ce qui est sur l'hygiène de vie, etc. Et en fait, j'ai compilé tout ça, j'en ai fait un livre, un essai sur la médecine intégrative. Donc j'ai fait un peu les choses à l'envers, c'est-à-dire que j'ai d'abord sorti un livre qui a eu un certain petit écho, j'en suis très fier, notamment ça a touché des gens que j'admirais, des gens dont je suivais le travail, etc. Mais évidemment, c'est pas un best-seller, c'est une niche. J'étais très fier de ça, j'ai mis un an à l'écrire et en fait, quand il est sorti ce livre, j'avais envie de défendre ses idées. Donc pour ça, je me suis mis sur les réseaux, notamment sur Instagram initialement. Et puis je me suis mis à faire ce podcast qui s'appelle Superdocteur, dans lequel je reçois chaque semaine des invités, évidemment souvent des médecins, qui m'inspirent énormément, qui m'apprennent énormément de choses. Et en fait, pourquoi je fais tout ça ? Parce qu'en fait, moi je suis curieux et ça me permet d'apprendre des choses. Et peut-être qu'en apprenant moi-même ma passion de la médecine, ça permet de vous le faire partager. C'est ce que j'ai pensé dès le début. Et je constate qu'effectivement, on est de plus en plus nombreux, que beaucoup se reconnaissent là-dedans. Je n'ai aucune prétention à être, je ne sais pas, un bon médecin ou à être le meilleur en quoi que ce soit. C'est une espèce de building public où je vous documente à travers tout ce que j'écris, ce que je publie, ce que je publie en podcast, en écrit, etc. Eh bien, vous apprenez avec moi. Et je vois que ça a un certain écho et j'en suis ravi. Et donc la vision, c'est ça, c'est continuer d'apprendre pour améliorer ma technique médicale, autant par la technicité pure que par l'humanité médicale, qui j'estime être une pierre angulaire dans la façon d'être un bon médecin aujourd'hui. Voilà ce qui m'a poussé à faire tout ça et la vision que je souhaite partager avec la communauté des médecins généralistes. Deuxième question, quelles sont les valeurs ou les principes qui te tiennent à cœur et qu'est-ce que tu cherches à partager à travers tout ça ? Alors c'est une bonne transition. En fait, les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur... Ça peut se résumer sous le terme de médecine intégrative. C'est quoi la médecine intégrative ? J'en ai fait un essai, j'ai essayé déjà de la définir, un peu comme en philosophie où l'important c'est d'abord de définir les termes avant de savoir un petit peu les mettre en regard. La médecine intégrative c'est quand même la promotion des interventions non médicamenteuses, c'est-à-dire tout ce qui fait du bien, qui soigne et qui n'est pas le médicament. Ça pour moi c'était quand même la pierre angulaire. C'est ça que je veux populariser. C'est tout ce qui soigne et qui n'est pas un médicament. C'est des scientifiques d'exception, je pense à Grégory Nino que je viens d'interviewer récemment, que vous allez avoir dans le podcast, qui étudient de façon scientifique des interventions non médicamenteuses comme le tai chi, comme le yoga, comme la méditation, comme la cohérence cardiaque, que sais-je, qui l'étudient scientifiquement, un peu comme on étudie un médicament, et qui vont le valider ou pas pour certaines indications très précises, exactement comme un médicament. Et ça, je crois que c'est... incroyablement sous-coté. Pourquoi ? Parce que c'est pas un milieu qui a beaucoup d'argent, c'est pas une industrie du médicament qui rapporte directement de l'argent, c'est beaucoup de prévention, et c'est beaucoup de choses qui ne rapportent pas d'argent. Donc, c'est sous les radars, et moi, c'est vraiment mon combat. Au-delà de ça, la médecine intégrative, à mon sens, c'est parce que je suis pas propriétaire de la définition, c'est une philosophie du soin, c'est une façon d'appréhender les gens dans leur globalité, parce qu'on sait que un patient n'est pas... qu'une somme d'organes et de pathologies additionnées les unes des autres, le total est beaucoup plus complexe que la somme de ces parties. C'est faire une grande importance sur l'humanité, la relation particulière entre deux individus, en l'occurrence un soignant et un soigné, essayer de rentrer en résonance avec les gens, essayer de les écouter, de les comprendre, de faire de la pédagogie. Ce sont des mots, mais en fait ce sont des choses qu'on vit et qui sont à mon avis absolument essentielles. On en reparlera peut-être. plus tard dans cette FAQ au sujet de l'IA, mais je pense que c'est vraiment une de nos valeurs ajoutées, contrairement à ce que pensent d'autres personnes, dont certains transhumanistes, dont un des chefs de file et mon camarade Laurent Alexandre, que je salue, qui ne pensent pas du tout comme moi, et c'est très bien ainsi, mais moi je pense qu'on a vraiment cette carte à jouer qui est incroyablement grande de l'humanité, de l'intersubjectivité, du savoir humain, de sa complexité folle. qui permet de rentrer en résonance avec beaucoup de gens. Et c'est ça que j'essaie aussi de transmettre. Et c'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose... Enfin, évidemment, si, pardon, tout s'apprend. Mais c'est quelque chose qui s'apprend, mais qui se cultive, qui se travaille régulièrement. Au-delà de tout ça, la médecine intégrative, ça se caractérise par plein de choses, par le fait qu'on considère qu'il y a toujours quelque chose à faire pour ces patients. On ne peut jamais dire, je ne peux plus rien pour vous, il y a toujours des choses à initier, des choses à faire, des coups de fil à passer, des conseils à donner. Évidemment, c'est la prévention médicale, c'est faire une grande lumière sur toutes les actions simples du mode de vie qu'il faut favoriser, comme l'alimentation, l'activité physique, le sommeil, l'hydratation, la gestion du stress, etc. Ce sont plein de choses que j'essaie de décrire, qui me semblent incroyablement importantes, et c'est ça que j'essaie de défendre dans mon métier et de vous faire partager. Au-delà de la médecine intégrative, vous me connaissez un petit peu maintenant, je parle aussi beaucoup de médecine fonctionnelle. La médecine fonctionnelle, c'est une médecine qui est encore méconnue, mais qui va le devenir encore plus ces prochaines années, j'en suis sûr. C'est, pour résumer, une médecine hyper élégante qui propose un pas de côté. Et au lieu de considérer un individu comme la somme de ses organes, on va le considérer comme des chemins physiologiques. Au lieu de penser que c'est le cœur qui a un problème, ou le poumon, ou les os, on va considérer que c'est plutôt des anomalies d'absorption, de production d'énergie, d'hormones. On va réfléchir en termes de physiologie plutôt qu'en termes de cases, d'organes et de spécialités. Je fais des podcasts là-dessus et moi ça me passionne. Et puis évidemment, si vous parlez encore d'IA, parce que là on est en... plein dedans, ça me passionne aussi. Notre métier vit une révolution et j'ai envie de vous transmettre tout ce que j'apprends sans aucune prétention, en me mettant dans la peau d'un médecin tout à fait standard qui partage à ses pairs, ses découvertes, ses apprentissages. Je me trompe régulièrement, je reçois beaucoup de messages de soutien mais certains aussi beaucoup moins. Je prends ça avec une grande sérénité parce qu'en fait j'ai choisi de m'exposer un petit peu dans ma niche qu'est la médecine. Je constate que ça fait plaisir à beaucoup, parfois non, c'est pas grave, c'est la règle du jeu, c'est la loi des réseaux, tant que c'est fait avec bienveillance, politesse et avec dialogue, moi ça me va, je préfère infiniment qu'on soit pas d'accord avec moi. qu'on me développe des idées et qu'on dialogue, évidemment, plutôt qu'on soit complètement d'accord avec moi, qu'on me dise que c'est génial, etc. Parce que c'est beaucoup plus enrichissant l'altérité quand c'est fait avec politesse, bienveillance, ce qui est 89% le cas tout de même. Troisième question, patati patata, quelles sont les plus grandes leçons que tu as tirées de ton parcours en médecine et comment ces expériences ont influencé ta vision de la médecine, de ton podcast, etc. Alors c'est une bonne question que je vais tourner peut-être un peu autrement. Les grandes leçons que j'ai tirées de mon parcours... Je vais plutôt vous aborder les personnes qui m'ont incroyablement influencé. Et en l'occurrence, ce sont des médecins. Et il y en a beaucoup. Il y en a vraiment beaucoup. Je vais vous raconter trois histoires, enfin, trois types de médecins qui existent vraiment, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, et qui m'ont marqué au fer rouge, et qui m'ont fait dire, voilà, c'est eux que j'ai envie d'être. Le premier, c'est... Le docteur Longy, c'est une dame qui était chef de service en médecine interne à Bordeaux, où j'ai fait mes études, une partie de mes études. J'étais en D4 chez elle, j'ai passé de longs mois. C'était une chef de service sur le proche de la retraite à l'époque, qui avait une aura absolument phénoménale. Et en fait, pour vous donner un exemple très simple, c'est que dans la visite professorale qu'on faisait, comme vous connaissez dans les services, à 20... externe, 10 internes, 3 chefs de clinique, et cette professeure incroyable, Mme Longy, en fait, elle prenait le temps, encore. Et je me rappelle d'une histoire incroyable, c'est qu'elle avait tout le dossier, elle avait tous les examens de ses patients, tous les consignes d'examen physique, d'interrogatoire, soignement consigné, elle avait tous les... les examens complémentaires, les scanners, les IRM, les biopsies, etc. Et pourtant, elle rentrait dans la chambre, elle parlait, parfois longtemps, elle discutait avec les gens. J'ai un mémoire, j'ai une image d'elle absolument fantastique où elle palpe le ventre d'un patient. Je ne sais pas si elle comptait vraiment chercher quelque chose ou si c'était vraiment une performance, parce que c'était la professeure de médecine qui s'occupait de ce patient-là. Mais en fait, elle palpait son ventre alors que son ventre, on l'avait traversé par des rayons X, par des scanners, des échos, des biopsies, tout un tas. Elle savait ce qu'il y avait dessous, mais elle palpe quand même son ventre. Et en fait, c'était l'acte de soin par excellence. C'était l'acte du toucher. Et à ce moment-là, il y a une connexion qui s'est faite entre ce patient et elle parce que c'était une dame, une grande dame. qui connaissait parfaitement son travail, et elle jugeait important à ce moment-là de toucher ce patient-là, de rentrer en contact avec lui, alors que je pense, mais évidemment je ne veux pas parler à sa place, qu'elle n'avait rien à y trouver sur cette main, sur ce ventre, parce qu'il avait passé une IRM, un scanner à la thoraco-abdominopalvie à la veille, et qu'on savait bien ce qu'il y avait sous ce ventre. Et j'ai trouvé ça magnifique. Et elle m'a profondément influencé, et j'en suis infiniment reconnaissante. Deuxième médecin incroyable qui m'a influencé, le docteur Imbert, Philippe Imbert, que j'ai déjà reçu sur le podcast, que je vais recevoir à nouveau, qui est un médecin incroyable. Un médecin qui a aussi une complexité, des nuances, certains le détestent, beaucoup l'adorent, et notamment énormément de ses patients l'adorent et le portent au nu. C'est un médecin d'exception qui prend un temps incroyable à travailler ses dossiers. C'est un médecin comme il y en a peu. qui prend le temps de potasser toutes les biologies, tous les examens, de faire un effort intellectuel rare de concentration intense avant même de recevoir ses patients. Et puis c'est un médecin qui a une intelligence incroyable, une somme de connaissances folle. Et il reste, lui aussi, je pense qu'il n'est pas très loin de la retraite, Philippe Herbert, extrêmement curieux, avec une curiosité de débutant de son métier, bien qu'il ait... le niveau d'un expert incroyablement doué, talentueux, reconnu par ses pairs. Donc Philippe Imbert qui a aussi écrit beaucoup de livres qui m'ont influencé, notamment Avez-vous un bon médecin ? Livre grand public que j'ai lu pendant mon externat, qui m'a vachement influencé, que je vous recommande chaudement. Et troisième médecin qui m'a vachement influencé, c'est le docteur Daniel Pauly, qui est une gynécologue qui travaille à Pau, qui s'occupe de C'est patiente avec une dévotion absolument incroyable. Elle a énormément de retard, des heures de retard dans sa salle d'attente. elle n'en a rien à faire. Et quand elle voit et reçoit ses patientes, elle accorde toute son attention, toute sa concentration et toute sa bienveillance pour chacune d'entre elles. Elle peut se retrouver à coucher des personnes hyper tard le soir, avoir toujours une volonté d'excellence, une volonté profonde de soigner les gens, de rentrer en connexion avec eux. Et c'est profondément inspirant. C'est rare. parce que l'époque nous incite à la vitesse, à la rentabilité, à la facilité, aux effets de manche, aux tartufferies en tout genre. Eh bien, cette grande dame est rien de tout ça. Elle est d'une intégrité, d'une haute-têteté, d'une franchise, d'un professionnalisme incroyable. Elle va aller au bout des choses. Elle est dévouée à ses patientes. Elle bosse des heures et des heures, elle revient sur ses repos de garde, et c'est absolument incroyable. Et il faut des gens comme ça pour continuer à faire briller notre métier. Ils ne sont pas nombreux. J'étais un petit peu long, prochaine question. Comment vois-tu l'évolution de la médecine générale dans les prochaines années ? Et quel rôle penses-tu que les médecins généralistes auront dans ce futur ? Alors c'est une vaste question, je n'en sais rien. On vit une révolution liée à... Et personne ne peut vous dire à l'heure actuelle de quoi va être fait notre futur. Et c'est profondément excitant, vous avez deux solutions. Soit vous flippez, vous rentrez les épaules, vous rentrez dans votre coquille, vous vous dites on est foutu, ça sert à rien, j'arrête, etc. Soit vous vous dites, c'est comme ça, c'est pas nous qui allons faire le futur de l'IA, c'est les géants de la Silicon Valley, les géants chinois, etc. Donc on va être forcé de faire avec. Moi, mon postulat, c'est toujours le même, c'est de faire preuve d'une combativité optimiste. Je n'ai pas d'autre choix que d'être optimiste et de me battre pour ça. C'est la philosophie de Camus, de l'homme révolté, c'est de se dire, ce qui me fait vivre, c'est de promouvoir le meilleur. C'est de viser le cap que je me suis fixé, qui est de faire le bien, le beau, le bien. Le bien, le beau, le bon, pardon. c'est de tendre vers ça. Alors évidemment, c'est extrêmement difficile. Personnellement, je peux être minable sur certaines consultations, dans certains moments, avec des gens, je peux être nerveux, je peux être irritable, je peux bâcler les choses. Mais ce qui m'habite, c'est de m'engager pour être meilleur. Donc, comment je vois l'évolution de la médecine générale ? Franchement, j'en sais rien. Je n'en sais absolument rien. Je sais que ça va être profondément différent. à la génération suivante que la génération précédente. Et j'ai envie d'épouser ce changement et j'ai envie de me battre pour le meilleur et de ne pas laisser tomber ce qui est en notre main. Je crois qu'il est incroyablement important de faire preuve de ce qu'on appelle l'agentivité, l'agency. C'est le fait d'être curieux, de se tenir au courant, d'être sur une petite longueur d'avance sans cesse. Parce qu'en anticipant un minimum les choses, on arrive quand même à épouser le changement plus facilement. qu'en étant assez plan-plan, en faisant juste son travail, en touchant juste ses émoluments, en attendant seulement les soirées et le week-end. Je crois que là, ça devient dangereux. Et le meilleur moyen d'anticiper le futur, c'est de se former, de lire, et d'anticiper un petit peu ce qui se fait pour essayer d'appréhender le futur. Mais sincèrement, comment je vois l'évolution de la médecine générale, je ne sais pas. Spontanément, j'ai envie de vous dire que ça sera... En tout cas, moi, c'est ce que je vise, c'est de continuer, contrairement à ce qu'on se dit, à se former. Je crois que c'est important d'être hyper curieux, de continuer à se former. Et à mon avis, mais je peux me tromper, c'est d'être demain un espèce de super médecin transversal qui va proposer des choses qui vont aller un petit peu plus loin que le médecin de base, en travaillant ses humanités, en travaillant différents domaines de la médecine, en travaillant ses techniques et forcément assister par l'IA. mais être remplacé complètement, je n'y crois pas trop. Je peux me tromper. Donc, faites preuve de curiosité, je crois que c'est le seul conseil que je peux vous donner. D'ailleurs, c'est la prochaine question, quels conseils donnerais-tu aux jeunes médecins ou aux étudiants en médecine qui débutent leur carrière aujourd'hui ? C'est exactement ça. C'est déjà d'être optimiste par combat, de ne pas baisser les bras, parce que de toute façon, vous n'avez pas le choix. Enfin, vous avez le choix de faire autre chose, mais ce serait quand même dommage de ne pas faire médecine, Soyez curieux, soyez transversal, soyez souple, vous ne reposez pas sur vos acquis. Ne soyez pas vieux, sclérosé dans votre tête, mais épousez le changement, anticipez-le, participez-y, et tout va bien se passer. Est-ce qu'il faut toujours faire médecine ? On va poser cette question suite au podcast avec Laurent-Alexandre. Je vais d'ailleurs le recevoir sur un autre podcast, parce qu'on échange beaucoup tous les deux. C'est quelqu'un de passionnant, avec qui je ne suis pas d'accord, beaucoup, mais qui m'inspire beaucoup également. On va faire un débat sur ce sujet, parce qu'il a écrit un livre là-dessus. Lui, il pense qu'il ne faut plus faire médecine. Absolument pas. Moi, je pense l'inverse. Moi, je pense qu'il faut faire médecine. Pourquoi ? Parce que j'ai du mal à imaginer que l'on délègue tout à la technologie. L'IA est évidemment incroyablement meilleure que nous pour tout un tas de choses, notamment faire des diagnostics. Elle est même plus empathique que nous. Elle est beaucoup plus disponible que nous. Moi, je fais des podcasts sur le sujet, je vous y renvoie. Mais je pense qu'il est impensable de tout déléguer à une machine. Pour une raison simple, c'est que même des problèmes électriques, des problèmes techniques, des problèmes de réseau, des problèmes d'énergie, des problèmes de crise, on ne sait jamais. Il y aura toujours besoin de soignants. Imaginons un instant un monde dans lequel il n'y a pas de savoir-faire médical, mais c'est impensable. Donc je pense qu'il va forcément rester un savoir-faire médical et que pour en faire partie, il faudra faire partie de la crème. Par contre, le niveau va être bien plus dur qu'avant. Donc oui. Je crois qu'il faut toujours faire médecine, en tout cas moi je suis convaincu. Par contre, c'est d'ouvrir grand les antennes pour épouser le changement. Et peut-être ne faire pas que de la médecine, effectivement, monter des boîtes, faire autre chose, peut-être faire quelque chose de beaucoup plus manuel, peut-être que les métiers manuels vont revenir incroyablement populaires, que j'en sais rien, faire de la maçonnerie, des bijoux, des choses de ses mains, de ses doigts, avec un... avec l'âme d'un artiste, avec l'histoire humaine de l'artiste. Et pourquoi pas faire des ponts avec la médecine ? Je n'en sais rien. Mais toujours faire médecine, ça, je le crois. Est-ce que tu peux nous parler de ta formation en médecine fonctionnelle ? À quoi elle te sert ? C'est une excellente question. À quoi elle me sert ? À me délester de beaucoup d'argent, déjà. Ça me coûte très cher. C'est passionnant. Moi, donc, j'ai fait des podcasts aussi sur le sujet. J'ai tellement d'invités et de choses dont j'ai envie de vous partager que je ne documente plus trop ma formation. mais si ça vous intéresse dites le moi envoyez-moi un message, dites-le moi en commentaire pour que je documente encore ma formation. Là j'en suis à mon troisième module, donc je fais l'Institute for Functional Male ici aux Etats-Unis, qui heureusement est quasiment intégralement en distanciel. J'ai fait le tronc commun, j'ai fait le module métabolique, j'ai fait le module hormones, il m'en reste trois ou quatre il me semble avec l'examen final. C'est incroyablement dense, c'est des modules de six semaines, de plus de 40 heures chacun. J'apprends des choses incroyables. franchement à chaque module, j'ai des lumières qui s'allument dans ma tête et je me dis mais c'est incroyable, pourquoi ne fait-on pas ça à l'heure actuelle ? Et donc je me nourris de tout ça, et donc qu'est-ce que je vais en faire ? Et bien c'est une exclaine de questions, je n'en sais rien. Je n'en sais rien parce que là je n'ai pas une consultation de médecine fonctionnelle, parce que c'est des consultations qui durent très très longtemps, j'ai des super collègues qui en font très bien, je fais un coucou à Zina Gombert que j'adore, à Claire Merlet, à Yoni Asouli. qui ont eu le courage de faire ça, et ce sont, pour les trois, je crois, des conventionnés. Ils font un travail formidable. Pour l'instant, je ne fais pas ça. Peut-être que je ferai ça, je n'en sais rien. Mais à quoi elle me sert ? Là, elle me sert à me nourrir intellectuellement et à rassasier ma curiosité et à me délester de mon temps, de mon argent, de mon énergie. Donc, tu parles beaucoup de médecine fonctionnelle et d'IA. Comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'IA dans l'avenir de la médecine et quels bénéfices y vois-tu pour les patients ? Alors, c'est une vaste question. qu'il va y avoir une question extrêmement importante à trancher dans l'avenir, c'est la gestion des données. En médecine fonctionnelle, on accumule un nombre de données incroyable, ne serait-ce que par le temps que l'on passe avec les patients. On accumule des données cliniques, paracliniques, des biologies à rallonge. Et en fait, le but du jeu, c'est de faire le lien entre ces données et le patient humain avec toute son altérité qui se dresse en face de nous. Et en fait, l'IA, pour l'instant, elle n'est pas capable de corréler les choses de façon fiable. Elle n'est pas capable d'assimiler des données, je ne sais pas, un bilan lipidique avec une gestion du stress chez le patient, avec le boulot que fait le patient, avec sa famille, etc. Et en fait, il y a un problème de données. C'est qu'on a un paradoxe, on a un nombre toujours plus important de données et un nombre d'actions à réaliser qui doit être quand même assez réduit. ne serait-ce parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas 6 heures à passer avec notre patient, donc il faut faire le tri, et surtout un tri intelligent adapté à chaque patient. Et ça, c'est un vrai dilemme. Il y a une boîte dont j'ai oublié le nom. qui propose des bilans sanguins maintenant ultra-complets, entre guillemets, parce qu'un bilan complet ça n'existe pas. Un petit poc à tous mes collègues généralistes qui se voient y demander des bilans complets par leur patient tous les jours. C'est quoi un bilan complet ? Ça n'existe pas. Et donc cette boîte fait des bilans à rallonge, et en fait elle interprète automatiquement des résultats qui sont forcément faux. Des bilans lipidiques, vous savez bien que ça s'interprète de façon hyper fine, entre les VLDL, les HDL, les LDL. les hormones thyroïdiennes qu'il faut mettre en regard, l'activité sportive, vous savez bien que quand vous faites du sport, ça change le taux des hormones thyroïdiennes, enfin on en a moins besoin, donc il faut prendre ça en compte. Et ça perturbe le bilan lipidique qui peut être interprété de façon automatique comme anormal, alors que pas du tout, c'est qu'un LDL haut, il n'y a que ça isolé, on s'en fout, pourtant la machine va vous dire que c'est pas normal. Donc tout ça pour vous dire qu'en fait le grand jeu de demain ça va être... de trier les données de façon pertinente. Pour l'instant, l'IA n'en est pas capable. Donc, comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'intelligence artificielle ? J'imagine que des gens vont se poser sur la question, vont se poser cette question, vont réfléchir à tout ça, vont proposer des choses beaucoup plus robustes, intelligentes, pratiques que maintenant. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. J'imagine bien qu'il va y avoir beaucoup plus de médecine fonctionnelle, qu'il va y avoir beaucoup plus d'IA, et j'espère qu'il y aura beaucoup plus de médecins compétents pour faire le lien entre les deux. participer à tout ça. Alors, tout autre sujet. Est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Comment arrives-tu à financer tes formations, tes projets ? Quel est ton modèle économique ? Alors, est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Oui, je gagne de l'argent avec mon podcast. L'année dernière, j'ai commencé, donc ça fait plus d'un an maintenant, j'ai commencé ma formation de médecine fonctionnelle. En gros, ça me coûte 20 000 euros pendant 3 ans. Et sur Instagram, j'ai annoncé la couleur, je vous ai dit, bon, écoutez les gars, mon podcast, il est super, moi je prends un grand plaisir et j'ai besoin d'argent. pour payer ma formation notamment. Et donc, je vais faire appel à des sponsors. Et c'est pour ça que parfois, vous entendez des pubs dans mon podcast. Et en fait, ces gens me payent pour que je leur donne de la visibilité auprès de vous. J'ai un grand... Je mets un point d'honneur à choisir habilement. Je prends du temps à choisir tous mes partenaires pour qu'ils soient des gens sérieux, des gens que j'utilise moins, enfin, des gens dont j'utilise les produits, je veux dire. avec qui j'ai un bon contact, avec qui ça se passe bien et en qui j'ai confiance. Parfois, je peux peut-être me tromper. Je crois que pour l'instant, ce n'est pas arrivé. Et donc, je fais tout simplement l'intermédiaire et je touche de l'argent et ça me permet de financer ma formation. Et je vous avoue qu'évidemment, je vais dépasser ces 20 000 euros, peut-être l'année prochaine. Et je vais continuer tout ça. Je vais continuer tout ça. Pourquoi ? Pour réinvestir dedans, peut-être dans des formations que je vous propose, parce que j'ai proposé une formation pour faire un podcast santé aussi. pour tous ceux qui veulent se mettre à faire leur podcast dans le thème de la santé. Et je vais utiliser toute cette trésorerie pour la réinvestir, pour vous proposer des choses toujours plus qualitatives et toujours plus alignées avec toutes les valeurs dont je vous ai parlé. Je suis extrêmement vigilant. Et en fait, J'y prends goût, c'est un jeu entrepreneurial qui est hyper intéressant. Ça me permet de me diversifier. Moi, ça me passionne. Je rencontre des gens... hyper intéressant parce que j'ai eu l'habitude avec le podcast de rencontrer des médecins, des soignants. Là, je rencontre des devs, je rencontre des techniciens, je rencontre des spécialistes de produits, j'apprends énormément de choses, je sors de mon monde et c'est trop cool. Et c'est vraiment trop cool. Je suis quelqu'un qui s'intéresse à beaucoup, beaucoup de choses, qui est hyper curieux, ça me permet encore d'apprendre et dans un schéma vertueux où je peux engranger de l'argent qui peut me servir à apprendre des trucs pour après vous le faire partager. Moi, je trouve ça cool. Vous avez tout à fait le droit de ne pas trouver ça aussi sympa que moi et de ne pas écouter ce que je fais, tout simplement. Et je crois que par bonheur, votre retour est quand même ultra positif et je vous en remercie beaucoup parce que c'est vous qui m'aidez, en fait. Quand vous cliquez sur le lien de mes partenaires, quand vous souscrivez à des choses, etc., vous êtes souvent hyper contents parce que je fais attention à bien choisir les choses, mais moi, ça m'aide énormément. Donc, c'est une manière de me soutenir et je vous remercie beaucoup. Quel impact espères-tu que ton travail ait sur la qualité des médecins ? Et y a-t-il des retours des auditeurs qui sont particulièrement marqués ? Eh bien, l'impact que j'espère avoir, c'est simplement qu'on partage des connaissances médicales, qu'on partage des assets, qu'on partage des trucs et qu'on puisse discuter entre nous et se dire « Ah tiens, moi je fais comme ci, moi je fais comme ça, c'est bien » sur le thème de la médecine intégrative, de la médecine fonctionnelle, etc. Et voilà, c'est une communauté qui est super cool, qui est super bienveillante. Peut-être qu'un jour, j'aurai le temps de mieux l'organiser, peut-être faire un site web où on peut faire des formations gratos entre nous. Ça peut être cool, dites-moi si ça vous branche. Et en tout cas, moi, c'est un grand bonheur de vous lire, d'avoir vos retours et qu'on partage des trucs parce que j'apprends plein de trucs de vous. Alors, est-ce que tu as des retours qui ont particulièrement marqué ? Oui, j'ai beaucoup de retours très très sympas de votre part, et notamment des gens, notamment un qui m'a vachement touché, c'est quelqu'un qui m'a dit qu'il avait choisi la médecine générale en écoutant mon podcast. Enfin, que le fait de parler de la médecine générale, ça l'ait influencé au point qu'il ait choisi ça. Et là je me suis rendu compte qu'en fait c'était beau de parler, d'écrire, etc. En fait, il y a des actions concrètes dans la vraie vie. Et il y a ce jeune confrère qui a choisi la médecine générale à cause, grâce à moi. Et je crois qu'il a raison. Et ça m'a rendu hyper humble et pas fier, mais je me suis rendu compte quand même de la responsabilité que c'était. Et je continue absolument à défendre ma spécialité. Vous avez bien compris que moi-même, je n'exerce pas le métier de médecin généraliste, médecin de famille. installé au cabinet avec une activité comme celle qu'ont connu nos parents. J'ai infiniment de respect pour ça, j'ai énormément d'amis qui le font. Moi, ce n'est pas mon activité, je fais beaucoup d'échographie, je fais encore des consultations, mais c'est surtout des gestes techniques que je fais avec de plus en plus d'infiltration. Je suis toujours médecin généraliste, je le revendique haut et fort parce que j'adore cette transversalité et j'en suis extrêmement fier, ça me permet d'appréhender les gens dans leur ensemble. Et c'est une spécialité qui est incroyablement sous-cotée, que je défends et qui est incroyablement malmenée. Ne serait-ce que financièrement, les médecins généralistes gagnent moins d'argent que les autres, mais plus que certains aussi, il faut bien l'avouer. Mais c'est une spécialité que je défends et dont je suis extrêmement fier. Voilà, comment organises-tu ton temps ? Est-ce que tu travailles tous les jours ? Alors oui, je travaille tous les jours, par contre j'ai des après-midi de libre. Effectivement, mon planning c'est un espèce de Tetris incroyable. où en fait, j'ai mon boulot au cabinet, je travaille tous les jours, mais j'ai quelques après-midi de libre parti par là. Et dans ces après-midi, j'enregistre le podcast, je prévois les épisodes, je les travaille, ça me prend beaucoup de temps, pour ne pas dire des bêtises à des invités. Je les monte, je les publie, je fais de la communication sur les réseaux dessus. Et puis, j'ai trois grands chantiers, c'est mon travail, le deuxième, c'est quand même ma famille, j'ai une femme, deux enfants, j'espère un troisième qui va arriver si tout se passe bien, au mois du 7-30 octobre. Et ça, pour moi, c'est quand même le truc le plus important de ma vie, d'avoir du temps de qualité avec eux. Donc, il y a mon travail au cabinet, il y a ma famille, il y a le podcast qui prend du temps et il y a ma formation en médecine fonctionnelle qui prend aussi du temps. Alors, comment j'organise mon temps ? Ce n'est pas compliqué, c'est vraiment un Tetris géant. Souvent, je me pose et j'anticipe à la semaine suivante ce que je vais faire tel jour, telle heure. Les enfants, je vais les chercher à telle heure, là, il faut que je prévoie les courses, 20 minutes par-ci, 20 minutes par-là, là, une heure de médecine fonctionnelle, là, une heure de podcast, là, toute la journée, je suis au cabinet avec les patients. Donc, c'est simplement de l'organisation. C'est d'anticiper les choses. Et en fait, je m'impose à ne pas avoir plus que 3, 4 gros chantiers régulièrement. J'ai souvent des sollicitations maintenant pour participer à tel projet, etc. En fait, je dis beaucoup non. C'est quelque chose que je fais avec une grande assurance maintenant et avec facilité parce que, en fait, pour mon bien-être perso et pro, j'ai appris qu'il ne fallait pas que je me surcharge. J'ai l'impression d'être déjà chargé. Mais en fait, pour bien prendre soin, un de mes patients, enfin un de ma famille, deux de mes patients, trois de mon podcast et quatre de ma formation personnelle, je ne peux pas rajouter encore un ou deux trucs. Donc, je garde ça pour le moment. Et quand ma formation sera terminée, je pourrais remplacer ça par autre chose, par exemple. Mais je crois que c'est le secret, c'est de savoir dire non, très poliment, très gentiment. Quand vous expliquez aux gens pourquoi vous ne pouvez pas, ils comprennent très bien, en fait. C'est parce qu'on peut faire bien les choses qu'en se concentrant dessus. Donc voilà comment j'organise mon temps. Difficilement, mais avec une grande anticipation et une grande discipline, surtout. Est-ce que tu as des recommandations de lecture, podcast ? Question intéressante. Alors, en podcast, il se trouve que... Obsessionnel comme je suis, j'écoute encore des podcasts médicaux. Évidemment, je recommande chaudement la consulte de ma pote Annelise. Incroyable podcast que j'adore, incroyablement bien produit, incroyablement pertinent, enrichissant, touchant, émouvant, qui met en lumière des médecins, souvent ordinaires. et Anise les interroge comme une psychologue, une psychiatre qui arrive habilement à leur faire décrire les... petits grands travers et petites grandes poésies de leur métier. J'aime beaucoup « Médecin qui es-tu » de Maxime Garcia, qui est un autre style, mais dans le même genre. Salut à toi, Maxime, si tu m'écoutes. J'aime aussi PodEx, le podcast des externes initialement qui sont internes maintenant, que je salue chaleureusement, qui font un travail super. Au niveau médical, voilà. Après, j'écoute, je consomme énormément de podcasts. Je n'ai peut-être pas tous voulu les citer, mais j'adore les baladeurs, des histoires au storytelling incroyables. J'adore le podcast d'Étienne Klein, la conversation scientifique de Haute Volée sur la science. Il invite des gens absolument incroyables et démentiels qui apprennent des choses à... folle sur la science. J'écoute ce Limitless Project de David Nicolas, qui est un podcast super, que je vais recevoir d'ailleurs sur le podcast. Voilà, j'écoute des podcasts de Philo, j'aime beaucoup le Précepteur, j'aime beaucoup Cosmos, j'aime beaucoup aussi des podcasts entrepreneuriaux, j'aime beaucoup celui de Pauline Legnot, qui apprend des choses sur l'entrepreneuriat, que j'aime bien. Et puis, Le Borde, un podcast dans lequel j'ai été invité, de Flavie Prévost. Si vous avez une petite entreprise, c'est toujours très sympa à écouter. Et puis voilà, je crois que c'est tout pour les podcasts. Recommandations de lecture. Alors moi, je suis un gros lecteur. Je lis tous les jours depuis des années. Donc je vais peut-être juste vous partager les derniers livres que j'ai aimés. J'ai lu dernièrement Les frères Karamazov d'Ostoyevski. Un des meilleurs romans du monde, tout simplement. Dostoyevski, c'est un auteur que j'adore, qui est facile à lire. C'est souvent des romans longs, mais c'est des romans que j'adore. Ça, c'est mon style préféré, c'est le roman philosophique. C'est-à-dire, c'est une histoire romanesque qui se lit très facilement, un peu comme dans Crimes et Châtiments, par exemple, ou Anna Karenin de Tolstoy. Donc, c'est des romans, vraiment, ça se lit facilement. Et ce sont des romans qui permettent d'avoir aussi un temps de réflexion sur des idées philosophiques extrêmement importantes. Pas moins que la mort, la foi, la fratrie, la jalousie, le remords, etc. Donc dans les frères Karamazov, c'est ultra complet à ce niveau-là, c'est surtout sur la foi, l'existence de Dieu. Donc il est long, mais je l'ai adoré, comme tout le bouquin de Dostoyevsky. J'ai lu récemment ce qui m'a renversé, Atlas Shrugged de Ayn Rand, incroyable roman sous-côté qui est aussi extrêmement long, je crois qu'il fait plus de 1000 pages. C'est un roman qui décrit une dystopie aux Etats-Unis dans laquelle c'est un gouvernement plutôt communiste. qui s'aborde les entrepreneurs, notamment les industriels. Ces industriels font la grève. C'est pour ça que la traduction du roman s'appelle « la grève » en français. Ils se disent « ok, mais en fait, il n'y a pas que les ouvriers qui peuvent faire grève. Si nous, les intellectuels, les producteurs de valeurs faisons grève, qu'est-ce qui se passe ? » Eh bien, c'est un roman qui pose ces questions, la question de la productivité, la question du libéralisme, la question de la production de valeurs et de ses répartitions. C'est passionnant. Atlas Shrug de Ayn Rand. J'ai aussi lu Camus, La Chute, je l'ai fini il n'y a pas longtemps, très court roman, super intéressant. Et dans un autre genre, parce que ça va peut-être vous saouler, j'ai lu Nomode d'un de mes confrères qui s'appelle Lucien Lannu, qui est un cancérologue, qui a publié son premier roman qui est excellent qui s'appelle Nomode. Et c'est aussi une dystopie que je vous recommande chaudement, le pitch c'est une île dans laquelle il y a des gens qui vivent dans des cubes, dans une petite famille. et le temps est rythmé par un son de gong qui sonne chaque printemps. Et dans ce livre, les nomodiens, donc les habitants, ont le choix de ne pas travailler, et ils touchent un salaire régulièrement, ou de travailler et alors d'augmenter leur niveau de vie. Dans ce cas-là, ils peuvent s'acheter une maison, s'acheter des vêtements, etc. Et je ne vais pas trop vous spoiler la fin du livre, mais c'est aussi une réflexion sur le vivre ensemble, sur la métaphysique, d'où nous venons, quelles sont nos valeurs, etc. Mais c'est vachement plus facile à lire que les autres et c'est vraiment délicieux pour l'été, c'est vraiment très bien. J'ai fait plus longtemps que prévu. Donc, dernière question. Y a-t-il un message ou une conviction que tu aimerais vraiment transmettre à tes confrères et consœurs ? Quelque chose qui te tient particulièrement à cœur dans ta pratique et ta vision de la médecine ? J'en ai déjà parlé. c'est le fait de toujours penser que quelque chose de mieux sera possible en essayant de... pas de s'y battre, mais de le défendre. C'est de penser que le médecin humain restera indispensable et qu'il faut qu'on cultive notre savoir à la fois technique et à la fois humain. C'est de penser qu'il faut soigner tout le monde dans les meilleures conditions et qu'en même temps, il faut savoir se respecter et trouver des astuces pour soigner toujours mieux, peut-être même différemment, et rentrer dans ses frais. et être l'entrepreneur de sa propre vie. Je ne sais pas si j'exprime clairement, mais j'ai parlé, je crois, du principal. Voilà, mes chers amis, j'ai fini. Bon, il y en avait d'autres. j'ai pris vraiment les essentiels. J'espère que vous passez de bonnes vacances si c'est le cas. Vous avez compris que ce mois d'août, c'était la pause de Superdocteur parce que je me repose, ça me fait beaucoup de bien. Et je vous prépare une rentrée explosive avec des invités exceptionnels. J'espère que cette année, le podcast va encore se développer, encore plus que l'an dernier. N'hésitez pas à me recommander vos invités. Vous pouvez me dire ça dans les commentaires. Je vous prévois vraiment des choses... médicales, mais aussi qui sortent des clous. Vous savez que c'est un peu mon style. J'ai eu l'occasion d'interviewer, par exemple, Jean-Jacques Charbonnier, Laurent Alexandre, d'interviewer des gens qui sortent un petit peu du giron standard de notre métier. C'est comme ça. Moi, ça me passionne et je reste quand même focus sur la médecine générale, évidemment. Donc, j'espère que vous serez présents à la rentrée, que vous continuerez à suivre ce podcast, à vous y abonner si ce n'est pas encore le cas. Ça m'aide énormément à partager mon travail autour de vous. à me faire vos retours, à ce qu'on avance tous ensemble, à ce qu'on partage des bonnes pratiques, à ce qu'on partage des astuces pour toujours mieux soigner et toujours mieux prendre soin de nous et de nos patients. Je crois que c'est tout, je vous souhaite le meilleur et je vous dis à très bientôt pour la rentrée du podcast. Salut, salut !

Description

Super Docteur, c’est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier. Pour soigner mieux, et différemment.

Dans cet épisode un peu spécial, je vous propose un format que vous m’avez souvent réclamé : une foire aux questions où je réponds directement aux interrogations que vous m’avez envoyées. L’occasion de partager ma vision, mon parcours et mes projets, mais aussi de lever le voile sur les coulisses du podcast.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Nous commençons par revenir aux origines : qu’est-ce qui m’a poussé à créer Super Docteur, à écrire mon livre et à m’exprimer sur les réseaux sociaux ? Je vous explique comment l’envie de fédérer une communauté médicale exigeante et passionnée est née, et la vision à long terme que je poursuis.

Nous parlons ensuite des valeurs qui me guident dans ma pratique : exigence scientifique, indépendance, humanisme médical, et recherche permanente d’amélioration. J’évoque aussi les plus grandes leçons tirées de mon parcours, celles qui ont façonné ma manière de soigner et d’enseigner.

Vous entendrez ma réflexion sur l’évolution de la médecine générale dans les années à venir : quelles mutations nous attendent, quel rôle stratégique les médecins généralistes devront jouer, et quelles compétences développer en priorité.

Je partage aussi mes conseils aux jeunes médecins et internes : comment se lancer, éviter les erreurs classiques, rester motivé et préserver un équilibre de vie. Nous explorons ensuite deux thématiques qui me passionnent : l’intégration de la médecine fonctionnelle dans nos pratiques, et l’impact que l’intelligence artificielle pourrait avoir sur notre quotidien médical et sur la relation soignant-patient.

Je vous ouvre les coulisses du modèle économique du podcast et de la manière dont je finance mes formations, avec transparence et sans compromission vis-à-vis de mes valeurs. Nous discutons également des domaines de la médecine générale que je juge sous-estimés et que j’aimerais voir mieux reconnus.

Enfin, je vous confie ce que j’espère transmettre avec Super Docteur : l’envie d’apprendre, de rester libres dans nos choix thérapeutiques et organisationnels, et de construire une médecine générale plus humaine, plus efficace, et plus inspirante.

Un épisode personnel, riche en réflexions et en anecdotes, pour tous ceux qui veulent comprendre l’histoire et la philosophie derrière Super Docteur… et rejoindre un mouvement de médecins décidés à soigner autrement.



Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Salut à tous et bienvenue dans Super Docteur et dans cet épisode, je vais répondre à... toutes les questions que vous m'avez posées. Durant ce mois d'août, vous avez remarqué que j'ai pris des vacances, et ça fait beaucoup de bien. Vous n'avez aucun épisode de Superdocteur à part celui-ci, et ça va me permettre de me reposer, de réfléchir à une stratégie à long terme encore plus qualitative, avec des épisodes encore plus dingues, et j'ai pensé qu'un petit épisode fort en question serait sympathique pour vous faire patienter. Je vais les prendre en rab, je vous avoue que j'en ai éliminé certaines, qui étaient peut-être un peu trop perso, c'est pas... pas mon genre, j'aime pas trop m'exposer à des choses, je sais pas, à ma famille, des choses trop perso, donc j'ai quand même sélectionné quelques questions quand même une grande majorité sur la médecine, sur le travail, etc. Et je les ai anonymisés évidemment, ça va me permettre aussi de présenter plein de choses, de vous souhaiter de très très bonnes vacances, et de vous souhaiter un bon retour dès le début du mois de septembre. Restez bien jusqu'à la fin, je vais vous annoncer toutes les surprises du podcast. Première question, qu'est-ce qui t'a poussé à créer le podcast Super Docteur, à écrire un livre et à être présent sur les réseaux sociaux ? Super question, ça me permet de présenter ma vision. Alors je vais vous refaire une petite chronologie. En fait, je suis sorti de la fac il y a maintenant très longtemps, enfin très longtemps, quelques années quand même, et je me suis rendu compte que j'ai adoré mes études, vraiment, j'ai passé un super moment, je me suis fait des amis incroyablement chers, j'étais passionné par tout ça et en fait quand je suis sorti de la fac... je me suis rendu compte que j'avais plein de choses que je n'avais pas appris. Des choses que j'apprenais par moi-même dans les vidéos, les podcasts, les rencontres, les formations, par beaucoup de gens qui n'étaient pas forcément médecins d'ailleurs. Et donc je me suis dit, mais c'est fou, pourquoi on n'apprend pas ça ? Et donc je me suis mis à prendre des notes sur un logiciel qui s'appelle Obsidian, qui est au pet source, que je vous recommande chaudement, parce que je prends des notes sur tout, sur mes livres, sur mes vidéos, sur les podcasts que je consomme, sur plein plein de choses. Et je me suis mis à faire... plein de fiches sur ce que j'estimais améliorable, perfectible dans ma pratique de médecin, sur la communication, sur le diagnostic, que sais-je. Donc je me suis mis à collecter plein plein de choses. En plus de ça, j'avais des notes sur tout ce que j'avais appris qui me semblait essentiel, sur, je sais pas, c'est des choses aussi basiques que l'alimentation, le sommeil, tout ce qui est sur l'hygiène de vie, etc. Et en fait, j'ai compilé tout ça, j'en ai fait un livre, un essai sur la médecine intégrative. Donc j'ai fait un peu les choses à l'envers, c'est-à-dire que j'ai d'abord sorti un livre qui a eu un certain petit écho, j'en suis très fier, notamment ça a touché des gens que j'admirais, des gens dont je suivais le travail, etc. Mais évidemment, c'est pas un best-seller, c'est une niche. J'étais très fier de ça, j'ai mis un an à l'écrire et en fait, quand il est sorti ce livre, j'avais envie de défendre ses idées. Donc pour ça, je me suis mis sur les réseaux, notamment sur Instagram initialement. Et puis je me suis mis à faire ce podcast qui s'appelle Superdocteur, dans lequel je reçois chaque semaine des invités, évidemment souvent des médecins, qui m'inspirent énormément, qui m'apprennent énormément de choses. Et en fait, pourquoi je fais tout ça ? Parce qu'en fait, moi je suis curieux et ça me permet d'apprendre des choses. Et peut-être qu'en apprenant moi-même ma passion de la médecine, ça permet de vous le faire partager. C'est ce que j'ai pensé dès le début. Et je constate qu'effectivement, on est de plus en plus nombreux, que beaucoup se reconnaissent là-dedans. Je n'ai aucune prétention à être, je ne sais pas, un bon médecin ou à être le meilleur en quoi que ce soit. C'est une espèce de building public où je vous documente à travers tout ce que j'écris, ce que je publie, ce que je publie en podcast, en écrit, etc. Eh bien, vous apprenez avec moi. Et je vois que ça a un certain écho et j'en suis ravi. Et donc la vision, c'est ça, c'est continuer d'apprendre pour améliorer ma technique médicale, autant par la technicité pure que par l'humanité médicale, qui j'estime être une pierre angulaire dans la façon d'être un bon médecin aujourd'hui. Voilà ce qui m'a poussé à faire tout ça et la vision que je souhaite partager avec la communauté des médecins généralistes. Deuxième question, quelles sont les valeurs ou les principes qui te tiennent à cœur et qu'est-ce que tu cherches à partager à travers tout ça ? Alors c'est une bonne transition. En fait, les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur... Ça peut se résumer sous le terme de médecine intégrative. C'est quoi la médecine intégrative ? J'en ai fait un essai, j'ai essayé déjà de la définir, un peu comme en philosophie où l'important c'est d'abord de définir les termes avant de savoir un petit peu les mettre en regard. La médecine intégrative c'est quand même la promotion des interventions non médicamenteuses, c'est-à-dire tout ce qui fait du bien, qui soigne et qui n'est pas le médicament. Ça pour moi c'était quand même la pierre angulaire. C'est ça que je veux populariser. C'est tout ce qui soigne et qui n'est pas un médicament. C'est des scientifiques d'exception, je pense à Grégory Nino que je viens d'interviewer récemment, que vous allez avoir dans le podcast, qui étudient de façon scientifique des interventions non médicamenteuses comme le tai chi, comme le yoga, comme la méditation, comme la cohérence cardiaque, que sais-je, qui l'étudient scientifiquement, un peu comme on étudie un médicament, et qui vont le valider ou pas pour certaines indications très précises, exactement comme un médicament. Et ça, je crois que c'est... incroyablement sous-coté. Pourquoi ? Parce que c'est pas un milieu qui a beaucoup d'argent, c'est pas une industrie du médicament qui rapporte directement de l'argent, c'est beaucoup de prévention, et c'est beaucoup de choses qui ne rapportent pas d'argent. Donc, c'est sous les radars, et moi, c'est vraiment mon combat. Au-delà de ça, la médecine intégrative, à mon sens, c'est parce que je suis pas propriétaire de la définition, c'est une philosophie du soin, c'est une façon d'appréhender les gens dans leur globalité, parce qu'on sait que un patient n'est pas... qu'une somme d'organes et de pathologies additionnées les unes des autres, le total est beaucoup plus complexe que la somme de ces parties. C'est faire une grande importance sur l'humanité, la relation particulière entre deux individus, en l'occurrence un soignant et un soigné, essayer de rentrer en résonance avec les gens, essayer de les écouter, de les comprendre, de faire de la pédagogie. Ce sont des mots, mais en fait ce sont des choses qu'on vit et qui sont à mon avis absolument essentielles. On en reparlera peut-être. plus tard dans cette FAQ au sujet de l'IA, mais je pense que c'est vraiment une de nos valeurs ajoutées, contrairement à ce que pensent d'autres personnes, dont certains transhumanistes, dont un des chefs de file et mon camarade Laurent Alexandre, que je salue, qui ne pensent pas du tout comme moi, et c'est très bien ainsi, mais moi je pense qu'on a vraiment cette carte à jouer qui est incroyablement grande de l'humanité, de l'intersubjectivité, du savoir humain, de sa complexité folle. qui permet de rentrer en résonance avec beaucoup de gens. Et c'est ça que j'essaie aussi de transmettre. Et c'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose... Enfin, évidemment, si, pardon, tout s'apprend. Mais c'est quelque chose qui s'apprend, mais qui se cultive, qui se travaille régulièrement. Au-delà de tout ça, la médecine intégrative, ça se caractérise par plein de choses, par le fait qu'on considère qu'il y a toujours quelque chose à faire pour ces patients. On ne peut jamais dire, je ne peux plus rien pour vous, il y a toujours des choses à initier, des choses à faire, des coups de fil à passer, des conseils à donner. Évidemment, c'est la prévention médicale, c'est faire une grande lumière sur toutes les actions simples du mode de vie qu'il faut favoriser, comme l'alimentation, l'activité physique, le sommeil, l'hydratation, la gestion du stress, etc. Ce sont plein de choses que j'essaie de décrire, qui me semblent incroyablement importantes, et c'est ça que j'essaie de défendre dans mon métier et de vous faire partager. Au-delà de la médecine intégrative, vous me connaissez un petit peu maintenant, je parle aussi beaucoup de médecine fonctionnelle. La médecine fonctionnelle, c'est une médecine qui est encore méconnue, mais qui va le devenir encore plus ces prochaines années, j'en suis sûr. C'est, pour résumer, une médecine hyper élégante qui propose un pas de côté. Et au lieu de considérer un individu comme la somme de ses organes, on va le considérer comme des chemins physiologiques. Au lieu de penser que c'est le cœur qui a un problème, ou le poumon, ou les os, on va considérer que c'est plutôt des anomalies d'absorption, de production d'énergie, d'hormones. On va réfléchir en termes de physiologie plutôt qu'en termes de cases, d'organes et de spécialités. Je fais des podcasts là-dessus et moi ça me passionne. Et puis évidemment, si vous parlez encore d'IA, parce que là on est en... plein dedans, ça me passionne aussi. Notre métier vit une révolution et j'ai envie de vous transmettre tout ce que j'apprends sans aucune prétention, en me mettant dans la peau d'un médecin tout à fait standard qui partage à ses pairs, ses découvertes, ses apprentissages. Je me trompe régulièrement, je reçois beaucoup de messages de soutien mais certains aussi beaucoup moins. Je prends ça avec une grande sérénité parce qu'en fait j'ai choisi de m'exposer un petit peu dans ma niche qu'est la médecine. Je constate que ça fait plaisir à beaucoup, parfois non, c'est pas grave, c'est la règle du jeu, c'est la loi des réseaux, tant que c'est fait avec bienveillance, politesse et avec dialogue, moi ça me va, je préfère infiniment qu'on soit pas d'accord avec moi. qu'on me développe des idées et qu'on dialogue, évidemment, plutôt qu'on soit complètement d'accord avec moi, qu'on me dise que c'est génial, etc. Parce que c'est beaucoup plus enrichissant l'altérité quand c'est fait avec politesse, bienveillance, ce qui est 89% le cas tout de même. Troisième question, patati patata, quelles sont les plus grandes leçons que tu as tirées de ton parcours en médecine et comment ces expériences ont influencé ta vision de la médecine, de ton podcast, etc. Alors c'est une bonne question que je vais tourner peut-être un peu autrement. Les grandes leçons que j'ai tirées de mon parcours... Je vais plutôt vous aborder les personnes qui m'ont incroyablement influencé. Et en l'occurrence, ce sont des médecins. Et il y en a beaucoup. Il y en a vraiment beaucoup. Je vais vous raconter trois histoires, enfin, trois types de médecins qui existent vraiment, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, et qui m'ont marqué au fer rouge, et qui m'ont fait dire, voilà, c'est eux que j'ai envie d'être. Le premier, c'est... Le docteur Longy, c'est une dame qui était chef de service en médecine interne à Bordeaux, où j'ai fait mes études, une partie de mes études. J'étais en D4 chez elle, j'ai passé de longs mois. C'était une chef de service sur le proche de la retraite à l'époque, qui avait une aura absolument phénoménale. Et en fait, pour vous donner un exemple très simple, c'est que dans la visite professorale qu'on faisait, comme vous connaissez dans les services, à 20... externe, 10 internes, 3 chefs de clinique, et cette professeure incroyable, Mme Longy, en fait, elle prenait le temps, encore. Et je me rappelle d'une histoire incroyable, c'est qu'elle avait tout le dossier, elle avait tous les examens de ses patients, tous les consignes d'examen physique, d'interrogatoire, soignement consigné, elle avait tous les... les examens complémentaires, les scanners, les IRM, les biopsies, etc. Et pourtant, elle rentrait dans la chambre, elle parlait, parfois longtemps, elle discutait avec les gens. J'ai un mémoire, j'ai une image d'elle absolument fantastique où elle palpe le ventre d'un patient. Je ne sais pas si elle comptait vraiment chercher quelque chose ou si c'était vraiment une performance, parce que c'était la professeure de médecine qui s'occupait de ce patient-là. Mais en fait, elle palpait son ventre alors que son ventre, on l'avait traversé par des rayons X, par des scanners, des échos, des biopsies, tout un tas. Elle savait ce qu'il y avait dessous, mais elle palpe quand même son ventre. Et en fait, c'était l'acte de soin par excellence. C'était l'acte du toucher. Et à ce moment-là, il y a une connexion qui s'est faite entre ce patient et elle parce que c'était une dame, une grande dame. qui connaissait parfaitement son travail, et elle jugeait important à ce moment-là de toucher ce patient-là, de rentrer en contact avec lui, alors que je pense, mais évidemment je ne veux pas parler à sa place, qu'elle n'avait rien à y trouver sur cette main, sur ce ventre, parce qu'il avait passé une IRM, un scanner à la thoraco-abdominopalvie à la veille, et qu'on savait bien ce qu'il y avait sous ce ventre. Et j'ai trouvé ça magnifique. Et elle m'a profondément influencé, et j'en suis infiniment reconnaissante. Deuxième médecin incroyable qui m'a influencé, le docteur Imbert, Philippe Imbert, que j'ai déjà reçu sur le podcast, que je vais recevoir à nouveau, qui est un médecin incroyable. Un médecin qui a aussi une complexité, des nuances, certains le détestent, beaucoup l'adorent, et notamment énormément de ses patients l'adorent et le portent au nu. C'est un médecin d'exception qui prend un temps incroyable à travailler ses dossiers. C'est un médecin comme il y en a peu. qui prend le temps de potasser toutes les biologies, tous les examens, de faire un effort intellectuel rare de concentration intense avant même de recevoir ses patients. Et puis c'est un médecin qui a une intelligence incroyable, une somme de connaissances folle. Et il reste, lui aussi, je pense qu'il n'est pas très loin de la retraite, Philippe Herbert, extrêmement curieux, avec une curiosité de débutant de son métier, bien qu'il ait... le niveau d'un expert incroyablement doué, talentueux, reconnu par ses pairs. Donc Philippe Imbert qui a aussi écrit beaucoup de livres qui m'ont influencé, notamment Avez-vous un bon médecin ? Livre grand public que j'ai lu pendant mon externat, qui m'a vachement influencé, que je vous recommande chaudement. Et troisième médecin qui m'a vachement influencé, c'est le docteur Daniel Pauly, qui est une gynécologue qui travaille à Pau, qui s'occupe de C'est patiente avec une dévotion absolument incroyable. Elle a énormément de retard, des heures de retard dans sa salle d'attente. elle n'en a rien à faire. Et quand elle voit et reçoit ses patientes, elle accorde toute son attention, toute sa concentration et toute sa bienveillance pour chacune d'entre elles. Elle peut se retrouver à coucher des personnes hyper tard le soir, avoir toujours une volonté d'excellence, une volonté profonde de soigner les gens, de rentrer en connexion avec eux. Et c'est profondément inspirant. C'est rare. parce que l'époque nous incite à la vitesse, à la rentabilité, à la facilité, aux effets de manche, aux tartufferies en tout genre. Eh bien, cette grande dame est rien de tout ça. Elle est d'une intégrité, d'une haute-têteté, d'une franchise, d'un professionnalisme incroyable. Elle va aller au bout des choses. Elle est dévouée à ses patientes. Elle bosse des heures et des heures, elle revient sur ses repos de garde, et c'est absolument incroyable. Et il faut des gens comme ça pour continuer à faire briller notre métier. Ils ne sont pas nombreux. J'étais un petit peu long, prochaine question. Comment vois-tu l'évolution de la médecine générale dans les prochaines années ? Et quel rôle penses-tu que les médecins généralistes auront dans ce futur ? Alors c'est une vaste question, je n'en sais rien. On vit une révolution liée à... Et personne ne peut vous dire à l'heure actuelle de quoi va être fait notre futur. Et c'est profondément excitant, vous avez deux solutions. Soit vous flippez, vous rentrez les épaules, vous rentrez dans votre coquille, vous vous dites on est foutu, ça sert à rien, j'arrête, etc. Soit vous vous dites, c'est comme ça, c'est pas nous qui allons faire le futur de l'IA, c'est les géants de la Silicon Valley, les géants chinois, etc. Donc on va être forcé de faire avec. Moi, mon postulat, c'est toujours le même, c'est de faire preuve d'une combativité optimiste. Je n'ai pas d'autre choix que d'être optimiste et de me battre pour ça. C'est la philosophie de Camus, de l'homme révolté, c'est de se dire, ce qui me fait vivre, c'est de promouvoir le meilleur. C'est de viser le cap que je me suis fixé, qui est de faire le bien, le beau, le bien. Le bien, le beau, le bon, pardon. c'est de tendre vers ça. Alors évidemment, c'est extrêmement difficile. Personnellement, je peux être minable sur certaines consultations, dans certains moments, avec des gens, je peux être nerveux, je peux être irritable, je peux bâcler les choses. Mais ce qui m'habite, c'est de m'engager pour être meilleur. Donc, comment je vois l'évolution de la médecine générale ? Franchement, j'en sais rien. Je n'en sais absolument rien. Je sais que ça va être profondément différent. à la génération suivante que la génération précédente. Et j'ai envie d'épouser ce changement et j'ai envie de me battre pour le meilleur et de ne pas laisser tomber ce qui est en notre main. Je crois qu'il est incroyablement important de faire preuve de ce qu'on appelle l'agentivité, l'agency. C'est le fait d'être curieux, de se tenir au courant, d'être sur une petite longueur d'avance sans cesse. Parce qu'en anticipant un minimum les choses, on arrive quand même à épouser le changement plus facilement. qu'en étant assez plan-plan, en faisant juste son travail, en touchant juste ses émoluments, en attendant seulement les soirées et le week-end. Je crois que là, ça devient dangereux. Et le meilleur moyen d'anticiper le futur, c'est de se former, de lire, et d'anticiper un petit peu ce qui se fait pour essayer d'appréhender le futur. Mais sincèrement, comment je vois l'évolution de la médecine générale, je ne sais pas. Spontanément, j'ai envie de vous dire que ça sera... En tout cas, moi, c'est ce que je vise, c'est de continuer, contrairement à ce qu'on se dit, à se former. Je crois que c'est important d'être hyper curieux, de continuer à se former. Et à mon avis, mais je peux me tromper, c'est d'être demain un espèce de super médecin transversal qui va proposer des choses qui vont aller un petit peu plus loin que le médecin de base, en travaillant ses humanités, en travaillant différents domaines de la médecine, en travaillant ses techniques et forcément assister par l'IA. mais être remplacé complètement, je n'y crois pas trop. Je peux me tromper. Donc, faites preuve de curiosité, je crois que c'est le seul conseil que je peux vous donner. D'ailleurs, c'est la prochaine question, quels conseils donnerais-tu aux jeunes médecins ou aux étudiants en médecine qui débutent leur carrière aujourd'hui ? C'est exactement ça. C'est déjà d'être optimiste par combat, de ne pas baisser les bras, parce que de toute façon, vous n'avez pas le choix. Enfin, vous avez le choix de faire autre chose, mais ce serait quand même dommage de ne pas faire médecine, Soyez curieux, soyez transversal, soyez souple, vous ne reposez pas sur vos acquis. Ne soyez pas vieux, sclérosé dans votre tête, mais épousez le changement, anticipez-le, participez-y, et tout va bien se passer. Est-ce qu'il faut toujours faire médecine ? On va poser cette question suite au podcast avec Laurent-Alexandre. Je vais d'ailleurs le recevoir sur un autre podcast, parce qu'on échange beaucoup tous les deux. C'est quelqu'un de passionnant, avec qui je ne suis pas d'accord, beaucoup, mais qui m'inspire beaucoup également. On va faire un débat sur ce sujet, parce qu'il a écrit un livre là-dessus. Lui, il pense qu'il ne faut plus faire médecine. Absolument pas. Moi, je pense l'inverse. Moi, je pense qu'il faut faire médecine. Pourquoi ? Parce que j'ai du mal à imaginer que l'on délègue tout à la technologie. L'IA est évidemment incroyablement meilleure que nous pour tout un tas de choses, notamment faire des diagnostics. Elle est même plus empathique que nous. Elle est beaucoup plus disponible que nous. Moi, je fais des podcasts sur le sujet, je vous y renvoie. Mais je pense qu'il est impensable de tout déléguer à une machine. Pour une raison simple, c'est que même des problèmes électriques, des problèmes techniques, des problèmes de réseau, des problèmes d'énergie, des problèmes de crise, on ne sait jamais. Il y aura toujours besoin de soignants. Imaginons un instant un monde dans lequel il n'y a pas de savoir-faire médical, mais c'est impensable. Donc je pense qu'il va forcément rester un savoir-faire médical et que pour en faire partie, il faudra faire partie de la crème. Par contre, le niveau va être bien plus dur qu'avant. Donc oui. Je crois qu'il faut toujours faire médecine, en tout cas moi je suis convaincu. Par contre, c'est d'ouvrir grand les antennes pour épouser le changement. Et peut-être ne faire pas que de la médecine, effectivement, monter des boîtes, faire autre chose, peut-être faire quelque chose de beaucoup plus manuel, peut-être que les métiers manuels vont revenir incroyablement populaires, que j'en sais rien, faire de la maçonnerie, des bijoux, des choses de ses mains, de ses doigts, avec un... avec l'âme d'un artiste, avec l'histoire humaine de l'artiste. Et pourquoi pas faire des ponts avec la médecine ? Je n'en sais rien. Mais toujours faire médecine, ça, je le crois. Est-ce que tu peux nous parler de ta formation en médecine fonctionnelle ? À quoi elle te sert ? C'est une excellente question. À quoi elle me sert ? À me délester de beaucoup d'argent, déjà. Ça me coûte très cher. C'est passionnant. Moi, donc, j'ai fait des podcasts aussi sur le sujet. J'ai tellement d'invités et de choses dont j'ai envie de vous partager que je ne documente plus trop ma formation. mais si ça vous intéresse dites le moi envoyez-moi un message, dites-le moi en commentaire pour que je documente encore ma formation. Là j'en suis à mon troisième module, donc je fais l'Institute for Functional Male ici aux Etats-Unis, qui heureusement est quasiment intégralement en distanciel. J'ai fait le tronc commun, j'ai fait le module métabolique, j'ai fait le module hormones, il m'en reste trois ou quatre il me semble avec l'examen final. C'est incroyablement dense, c'est des modules de six semaines, de plus de 40 heures chacun. J'apprends des choses incroyables. franchement à chaque module, j'ai des lumières qui s'allument dans ma tête et je me dis mais c'est incroyable, pourquoi ne fait-on pas ça à l'heure actuelle ? Et donc je me nourris de tout ça, et donc qu'est-ce que je vais en faire ? Et bien c'est une exclaine de questions, je n'en sais rien. Je n'en sais rien parce que là je n'ai pas une consultation de médecine fonctionnelle, parce que c'est des consultations qui durent très très longtemps, j'ai des super collègues qui en font très bien, je fais un coucou à Zina Gombert que j'adore, à Claire Merlet, à Yoni Asouli. qui ont eu le courage de faire ça, et ce sont, pour les trois, je crois, des conventionnés. Ils font un travail formidable. Pour l'instant, je ne fais pas ça. Peut-être que je ferai ça, je n'en sais rien. Mais à quoi elle me sert ? Là, elle me sert à me nourrir intellectuellement et à rassasier ma curiosité et à me délester de mon temps, de mon argent, de mon énergie. Donc, tu parles beaucoup de médecine fonctionnelle et d'IA. Comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'IA dans l'avenir de la médecine et quels bénéfices y vois-tu pour les patients ? Alors, c'est une vaste question. qu'il va y avoir une question extrêmement importante à trancher dans l'avenir, c'est la gestion des données. En médecine fonctionnelle, on accumule un nombre de données incroyable, ne serait-ce que par le temps que l'on passe avec les patients. On accumule des données cliniques, paracliniques, des biologies à rallonge. Et en fait, le but du jeu, c'est de faire le lien entre ces données et le patient humain avec toute son altérité qui se dresse en face de nous. Et en fait, l'IA, pour l'instant, elle n'est pas capable de corréler les choses de façon fiable. Elle n'est pas capable d'assimiler des données, je ne sais pas, un bilan lipidique avec une gestion du stress chez le patient, avec le boulot que fait le patient, avec sa famille, etc. Et en fait, il y a un problème de données. C'est qu'on a un paradoxe, on a un nombre toujours plus important de données et un nombre d'actions à réaliser qui doit être quand même assez réduit. ne serait-ce parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas 6 heures à passer avec notre patient, donc il faut faire le tri, et surtout un tri intelligent adapté à chaque patient. Et ça, c'est un vrai dilemme. Il y a une boîte dont j'ai oublié le nom. qui propose des bilans sanguins maintenant ultra-complets, entre guillemets, parce qu'un bilan complet ça n'existe pas. Un petit poc à tous mes collègues généralistes qui se voient y demander des bilans complets par leur patient tous les jours. C'est quoi un bilan complet ? Ça n'existe pas. Et donc cette boîte fait des bilans à rallonge, et en fait elle interprète automatiquement des résultats qui sont forcément faux. Des bilans lipidiques, vous savez bien que ça s'interprète de façon hyper fine, entre les VLDL, les HDL, les LDL. les hormones thyroïdiennes qu'il faut mettre en regard, l'activité sportive, vous savez bien que quand vous faites du sport, ça change le taux des hormones thyroïdiennes, enfin on en a moins besoin, donc il faut prendre ça en compte. Et ça perturbe le bilan lipidique qui peut être interprété de façon automatique comme anormal, alors que pas du tout, c'est qu'un LDL haut, il n'y a que ça isolé, on s'en fout, pourtant la machine va vous dire que c'est pas normal. Donc tout ça pour vous dire qu'en fait le grand jeu de demain ça va être... de trier les données de façon pertinente. Pour l'instant, l'IA n'en est pas capable. Donc, comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'intelligence artificielle ? J'imagine que des gens vont se poser sur la question, vont se poser cette question, vont réfléchir à tout ça, vont proposer des choses beaucoup plus robustes, intelligentes, pratiques que maintenant. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. J'imagine bien qu'il va y avoir beaucoup plus de médecine fonctionnelle, qu'il va y avoir beaucoup plus d'IA, et j'espère qu'il y aura beaucoup plus de médecins compétents pour faire le lien entre les deux. participer à tout ça. Alors, tout autre sujet. Est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Comment arrives-tu à financer tes formations, tes projets ? Quel est ton modèle économique ? Alors, est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Oui, je gagne de l'argent avec mon podcast. L'année dernière, j'ai commencé, donc ça fait plus d'un an maintenant, j'ai commencé ma formation de médecine fonctionnelle. En gros, ça me coûte 20 000 euros pendant 3 ans. Et sur Instagram, j'ai annoncé la couleur, je vous ai dit, bon, écoutez les gars, mon podcast, il est super, moi je prends un grand plaisir et j'ai besoin d'argent. pour payer ma formation notamment. Et donc, je vais faire appel à des sponsors. Et c'est pour ça que parfois, vous entendez des pubs dans mon podcast. Et en fait, ces gens me payent pour que je leur donne de la visibilité auprès de vous. J'ai un grand... Je mets un point d'honneur à choisir habilement. Je prends du temps à choisir tous mes partenaires pour qu'ils soient des gens sérieux, des gens que j'utilise moins, enfin, des gens dont j'utilise les produits, je veux dire. avec qui j'ai un bon contact, avec qui ça se passe bien et en qui j'ai confiance. Parfois, je peux peut-être me tromper. Je crois que pour l'instant, ce n'est pas arrivé. Et donc, je fais tout simplement l'intermédiaire et je touche de l'argent et ça me permet de financer ma formation. Et je vous avoue qu'évidemment, je vais dépasser ces 20 000 euros, peut-être l'année prochaine. Et je vais continuer tout ça. Je vais continuer tout ça. Pourquoi ? Pour réinvestir dedans, peut-être dans des formations que je vous propose, parce que j'ai proposé une formation pour faire un podcast santé aussi. pour tous ceux qui veulent se mettre à faire leur podcast dans le thème de la santé. Et je vais utiliser toute cette trésorerie pour la réinvestir, pour vous proposer des choses toujours plus qualitatives et toujours plus alignées avec toutes les valeurs dont je vous ai parlé. Je suis extrêmement vigilant. Et en fait, J'y prends goût, c'est un jeu entrepreneurial qui est hyper intéressant. Ça me permet de me diversifier. Moi, ça me passionne. Je rencontre des gens... hyper intéressant parce que j'ai eu l'habitude avec le podcast de rencontrer des médecins, des soignants. Là, je rencontre des devs, je rencontre des techniciens, je rencontre des spécialistes de produits, j'apprends énormément de choses, je sors de mon monde et c'est trop cool. Et c'est vraiment trop cool. Je suis quelqu'un qui s'intéresse à beaucoup, beaucoup de choses, qui est hyper curieux, ça me permet encore d'apprendre et dans un schéma vertueux où je peux engranger de l'argent qui peut me servir à apprendre des trucs pour après vous le faire partager. Moi, je trouve ça cool. Vous avez tout à fait le droit de ne pas trouver ça aussi sympa que moi et de ne pas écouter ce que je fais, tout simplement. Et je crois que par bonheur, votre retour est quand même ultra positif et je vous en remercie beaucoup parce que c'est vous qui m'aidez, en fait. Quand vous cliquez sur le lien de mes partenaires, quand vous souscrivez à des choses, etc., vous êtes souvent hyper contents parce que je fais attention à bien choisir les choses, mais moi, ça m'aide énormément. Donc, c'est une manière de me soutenir et je vous remercie beaucoup. Quel impact espères-tu que ton travail ait sur la qualité des médecins ? Et y a-t-il des retours des auditeurs qui sont particulièrement marqués ? Eh bien, l'impact que j'espère avoir, c'est simplement qu'on partage des connaissances médicales, qu'on partage des assets, qu'on partage des trucs et qu'on puisse discuter entre nous et se dire « Ah tiens, moi je fais comme ci, moi je fais comme ça, c'est bien » sur le thème de la médecine intégrative, de la médecine fonctionnelle, etc. Et voilà, c'est une communauté qui est super cool, qui est super bienveillante. Peut-être qu'un jour, j'aurai le temps de mieux l'organiser, peut-être faire un site web où on peut faire des formations gratos entre nous. Ça peut être cool, dites-moi si ça vous branche. Et en tout cas, moi, c'est un grand bonheur de vous lire, d'avoir vos retours et qu'on partage des trucs parce que j'apprends plein de trucs de vous. Alors, est-ce que tu as des retours qui ont particulièrement marqué ? Oui, j'ai beaucoup de retours très très sympas de votre part, et notamment des gens, notamment un qui m'a vachement touché, c'est quelqu'un qui m'a dit qu'il avait choisi la médecine générale en écoutant mon podcast. Enfin, que le fait de parler de la médecine générale, ça l'ait influencé au point qu'il ait choisi ça. Et là je me suis rendu compte qu'en fait c'était beau de parler, d'écrire, etc. En fait, il y a des actions concrètes dans la vraie vie. Et il y a ce jeune confrère qui a choisi la médecine générale à cause, grâce à moi. Et je crois qu'il a raison. Et ça m'a rendu hyper humble et pas fier, mais je me suis rendu compte quand même de la responsabilité que c'était. Et je continue absolument à défendre ma spécialité. Vous avez bien compris que moi-même, je n'exerce pas le métier de médecin généraliste, médecin de famille. installé au cabinet avec une activité comme celle qu'ont connu nos parents. J'ai infiniment de respect pour ça, j'ai énormément d'amis qui le font. Moi, ce n'est pas mon activité, je fais beaucoup d'échographie, je fais encore des consultations, mais c'est surtout des gestes techniques que je fais avec de plus en plus d'infiltration. Je suis toujours médecin généraliste, je le revendique haut et fort parce que j'adore cette transversalité et j'en suis extrêmement fier, ça me permet d'appréhender les gens dans leur ensemble. Et c'est une spécialité qui est incroyablement sous-cotée, que je défends et qui est incroyablement malmenée. Ne serait-ce que financièrement, les médecins généralistes gagnent moins d'argent que les autres, mais plus que certains aussi, il faut bien l'avouer. Mais c'est une spécialité que je défends et dont je suis extrêmement fier. Voilà, comment organises-tu ton temps ? Est-ce que tu travailles tous les jours ? Alors oui, je travaille tous les jours, par contre j'ai des après-midi de libre. Effectivement, mon planning c'est un espèce de Tetris incroyable. où en fait, j'ai mon boulot au cabinet, je travaille tous les jours, mais j'ai quelques après-midi de libre parti par là. Et dans ces après-midi, j'enregistre le podcast, je prévois les épisodes, je les travaille, ça me prend beaucoup de temps, pour ne pas dire des bêtises à des invités. Je les monte, je les publie, je fais de la communication sur les réseaux dessus. Et puis, j'ai trois grands chantiers, c'est mon travail, le deuxième, c'est quand même ma famille, j'ai une femme, deux enfants, j'espère un troisième qui va arriver si tout se passe bien, au mois du 7-30 octobre. Et ça, pour moi, c'est quand même le truc le plus important de ma vie, d'avoir du temps de qualité avec eux. Donc, il y a mon travail au cabinet, il y a ma famille, il y a le podcast qui prend du temps et il y a ma formation en médecine fonctionnelle qui prend aussi du temps. Alors, comment j'organise mon temps ? Ce n'est pas compliqué, c'est vraiment un Tetris géant. Souvent, je me pose et j'anticipe à la semaine suivante ce que je vais faire tel jour, telle heure. Les enfants, je vais les chercher à telle heure, là, il faut que je prévoie les courses, 20 minutes par-ci, 20 minutes par-là, là, une heure de médecine fonctionnelle, là, une heure de podcast, là, toute la journée, je suis au cabinet avec les patients. Donc, c'est simplement de l'organisation. C'est d'anticiper les choses. Et en fait, je m'impose à ne pas avoir plus que 3, 4 gros chantiers régulièrement. J'ai souvent des sollicitations maintenant pour participer à tel projet, etc. En fait, je dis beaucoup non. C'est quelque chose que je fais avec une grande assurance maintenant et avec facilité parce que, en fait, pour mon bien-être perso et pro, j'ai appris qu'il ne fallait pas que je me surcharge. J'ai l'impression d'être déjà chargé. Mais en fait, pour bien prendre soin, un de mes patients, enfin un de ma famille, deux de mes patients, trois de mon podcast et quatre de ma formation personnelle, je ne peux pas rajouter encore un ou deux trucs. Donc, je garde ça pour le moment. Et quand ma formation sera terminée, je pourrais remplacer ça par autre chose, par exemple. Mais je crois que c'est le secret, c'est de savoir dire non, très poliment, très gentiment. Quand vous expliquez aux gens pourquoi vous ne pouvez pas, ils comprennent très bien, en fait. C'est parce qu'on peut faire bien les choses qu'en se concentrant dessus. Donc voilà comment j'organise mon temps. Difficilement, mais avec une grande anticipation et une grande discipline, surtout. Est-ce que tu as des recommandations de lecture, podcast ? Question intéressante. Alors, en podcast, il se trouve que... Obsessionnel comme je suis, j'écoute encore des podcasts médicaux. Évidemment, je recommande chaudement la consulte de ma pote Annelise. Incroyable podcast que j'adore, incroyablement bien produit, incroyablement pertinent, enrichissant, touchant, émouvant, qui met en lumière des médecins, souvent ordinaires. et Anise les interroge comme une psychologue, une psychiatre qui arrive habilement à leur faire décrire les... petits grands travers et petites grandes poésies de leur métier. J'aime beaucoup « Médecin qui es-tu » de Maxime Garcia, qui est un autre style, mais dans le même genre. Salut à toi, Maxime, si tu m'écoutes. J'aime aussi PodEx, le podcast des externes initialement qui sont internes maintenant, que je salue chaleureusement, qui font un travail super. Au niveau médical, voilà. Après, j'écoute, je consomme énormément de podcasts. Je n'ai peut-être pas tous voulu les citer, mais j'adore les baladeurs, des histoires au storytelling incroyables. J'adore le podcast d'Étienne Klein, la conversation scientifique de Haute Volée sur la science. Il invite des gens absolument incroyables et démentiels qui apprennent des choses à... folle sur la science. J'écoute ce Limitless Project de David Nicolas, qui est un podcast super, que je vais recevoir d'ailleurs sur le podcast. Voilà, j'écoute des podcasts de Philo, j'aime beaucoup le Précepteur, j'aime beaucoup Cosmos, j'aime beaucoup aussi des podcasts entrepreneuriaux, j'aime beaucoup celui de Pauline Legnot, qui apprend des choses sur l'entrepreneuriat, que j'aime bien. Et puis, Le Borde, un podcast dans lequel j'ai été invité, de Flavie Prévost. Si vous avez une petite entreprise, c'est toujours très sympa à écouter. Et puis voilà, je crois que c'est tout pour les podcasts. Recommandations de lecture. Alors moi, je suis un gros lecteur. Je lis tous les jours depuis des années. Donc je vais peut-être juste vous partager les derniers livres que j'ai aimés. J'ai lu dernièrement Les frères Karamazov d'Ostoyevski. Un des meilleurs romans du monde, tout simplement. Dostoyevski, c'est un auteur que j'adore, qui est facile à lire. C'est souvent des romans longs, mais c'est des romans que j'adore. Ça, c'est mon style préféré, c'est le roman philosophique. C'est-à-dire, c'est une histoire romanesque qui se lit très facilement, un peu comme dans Crimes et Châtiments, par exemple, ou Anna Karenin de Tolstoy. Donc, c'est des romans, vraiment, ça se lit facilement. Et ce sont des romans qui permettent d'avoir aussi un temps de réflexion sur des idées philosophiques extrêmement importantes. Pas moins que la mort, la foi, la fratrie, la jalousie, le remords, etc. Donc dans les frères Karamazov, c'est ultra complet à ce niveau-là, c'est surtout sur la foi, l'existence de Dieu. Donc il est long, mais je l'ai adoré, comme tout le bouquin de Dostoyevsky. J'ai lu récemment ce qui m'a renversé, Atlas Shrugged de Ayn Rand, incroyable roman sous-côté qui est aussi extrêmement long, je crois qu'il fait plus de 1000 pages. C'est un roman qui décrit une dystopie aux Etats-Unis dans laquelle c'est un gouvernement plutôt communiste. qui s'aborde les entrepreneurs, notamment les industriels. Ces industriels font la grève. C'est pour ça que la traduction du roman s'appelle « la grève » en français. Ils se disent « ok, mais en fait, il n'y a pas que les ouvriers qui peuvent faire grève. Si nous, les intellectuels, les producteurs de valeurs faisons grève, qu'est-ce qui se passe ? » Eh bien, c'est un roman qui pose ces questions, la question de la productivité, la question du libéralisme, la question de la production de valeurs et de ses répartitions. C'est passionnant. Atlas Shrug de Ayn Rand. J'ai aussi lu Camus, La Chute, je l'ai fini il n'y a pas longtemps, très court roman, super intéressant. Et dans un autre genre, parce que ça va peut-être vous saouler, j'ai lu Nomode d'un de mes confrères qui s'appelle Lucien Lannu, qui est un cancérologue, qui a publié son premier roman qui est excellent qui s'appelle Nomode. Et c'est aussi une dystopie que je vous recommande chaudement, le pitch c'est une île dans laquelle il y a des gens qui vivent dans des cubes, dans une petite famille. et le temps est rythmé par un son de gong qui sonne chaque printemps. Et dans ce livre, les nomodiens, donc les habitants, ont le choix de ne pas travailler, et ils touchent un salaire régulièrement, ou de travailler et alors d'augmenter leur niveau de vie. Dans ce cas-là, ils peuvent s'acheter une maison, s'acheter des vêtements, etc. Et je ne vais pas trop vous spoiler la fin du livre, mais c'est aussi une réflexion sur le vivre ensemble, sur la métaphysique, d'où nous venons, quelles sont nos valeurs, etc. Mais c'est vachement plus facile à lire que les autres et c'est vraiment délicieux pour l'été, c'est vraiment très bien. J'ai fait plus longtemps que prévu. Donc, dernière question. Y a-t-il un message ou une conviction que tu aimerais vraiment transmettre à tes confrères et consœurs ? Quelque chose qui te tient particulièrement à cœur dans ta pratique et ta vision de la médecine ? J'en ai déjà parlé. c'est le fait de toujours penser que quelque chose de mieux sera possible en essayant de... pas de s'y battre, mais de le défendre. C'est de penser que le médecin humain restera indispensable et qu'il faut qu'on cultive notre savoir à la fois technique et à la fois humain. C'est de penser qu'il faut soigner tout le monde dans les meilleures conditions et qu'en même temps, il faut savoir se respecter et trouver des astuces pour soigner toujours mieux, peut-être même différemment, et rentrer dans ses frais. et être l'entrepreneur de sa propre vie. Je ne sais pas si j'exprime clairement, mais j'ai parlé, je crois, du principal. Voilà, mes chers amis, j'ai fini. Bon, il y en avait d'autres. j'ai pris vraiment les essentiels. J'espère que vous passez de bonnes vacances si c'est le cas. Vous avez compris que ce mois d'août, c'était la pause de Superdocteur parce que je me repose, ça me fait beaucoup de bien. Et je vous prépare une rentrée explosive avec des invités exceptionnels. J'espère que cette année, le podcast va encore se développer, encore plus que l'an dernier. N'hésitez pas à me recommander vos invités. Vous pouvez me dire ça dans les commentaires. Je vous prévois vraiment des choses... médicales, mais aussi qui sortent des clous. Vous savez que c'est un peu mon style. J'ai eu l'occasion d'interviewer, par exemple, Jean-Jacques Charbonnier, Laurent Alexandre, d'interviewer des gens qui sortent un petit peu du giron standard de notre métier. C'est comme ça. Moi, ça me passionne et je reste quand même focus sur la médecine générale, évidemment. Donc, j'espère que vous serez présents à la rentrée, que vous continuerez à suivre ce podcast, à vous y abonner si ce n'est pas encore le cas. Ça m'aide énormément à partager mon travail autour de vous. à me faire vos retours, à ce qu'on avance tous ensemble, à ce qu'on partage des bonnes pratiques, à ce qu'on partage des astuces pour toujours mieux soigner et toujours mieux prendre soin de nous et de nos patients. Je crois que c'est tout, je vous souhaite le meilleur et je vous dis à très bientôt pour la rentrée du podcast. Salut, salut !

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Description

Super Docteur, c’est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier. Pour soigner mieux, et différemment.

Dans cet épisode un peu spécial, je vous propose un format que vous m’avez souvent réclamé : une foire aux questions où je réponds directement aux interrogations que vous m’avez envoyées. L’occasion de partager ma vision, mon parcours et mes projets, mais aussi de lever le voile sur les coulisses du podcast.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Nous commençons par revenir aux origines : qu’est-ce qui m’a poussé à créer Super Docteur, à écrire mon livre et à m’exprimer sur les réseaux sociaux ? Je vous explique comment l’envie de fédérer une communauté médicale exigeante et passionnée est née, et la vision à long terme que je poursuis.

Nous parlons ensuite des valeurs qui me guident dans ma pratique : exigence scientifique, indépendance, humanisme médical, et recherche permanente d’amélioration. J’évoque aussi les plus grandes leçons tirées de mon parcours, celles qui ont façonné ma manière de soigner et d’enseigner.

Vous entendrez ma réflexion sur l’évolution de la médecine générale dans les années à venir : quelles mutations nous attendent, quel rôle stratégique les médecins généralistes devront jouer, et quelles compétences développer en priorité.

Je partage aussi mes conseils aux jeunes médecins et internes : comment se lancer, éviter les erreurs classiques, rester motivé et préserver un équilibre de vie. Nous explorons ensuite deux thématiques qui me passionnent : l’intégration de la médecine fonctionnelle dans nos pratiques, et l’impact que l’intelligence artificielle pourrait avoir sur notre quotidien médical et sur la relation soignant-patient.

Je vous ouvre les coulisses du modèle économique du podcast et de la manière dont je finance mes formations, avec transparence et sans compromission vis-à-vis de mes valeurs. Nous discutons également des domaines de la médecine générale que je juge sous-estimés et que j’aimerais voir mieux reconnus.

Enfin, je vous confie ce que j’espère transmettre avec Super Docteur : l’envie d’apprendre, de rester libres dans nos choix thérapeutiques et organisationnels, et de construire une médecine générale plus humaine, plus efficace, et plus inspirante.

Un épisode personnel, riche en réflexions et en anecdotes, pour tous ceux qui veulent comprendre l’histoire et la philosophie derrière Super Docteur… et rejoindre un mouvement de médecins décidés à soigner autrement.



Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Salut à tous et bienvenue dans Super Docteur et dans cet épisode, je vais répondre à... toutes les questions que vous m'avez posées. Durant ce mois d'août, vous avez remarqué que j'ai pris des vacances, et ça fait beaucoup de bien. Vous n'avez aucun épisode de Superdocteur à part celui-ci, et ça va me permettre de me reposer, de réfléchir à une stratégie à long terme encore plus qualitative, avec des épisodes encore plus dingues, et j'ai pensé qu'un petit épisode fort en question serait sympathique pour vous faire patienter. Je vais les prendre en rab, je vous avoue que j'en ai éliminé certaines, qui étaient peut-être un peu trop perso, c'est pas... pas mon genre, j'aime pas trop m'exposer à des choses, je sais pas, à ma famille, des choses trop perso, donc j'ai quand même sélectionné quelques questions quand même une grande majorité sur la médecine, sur le travail, etc. Et je les ai anonymisés évidemment, ça va me permettre aussi de présenter plein de choses, de vous souhaiter de très très bonnes vacances, et de vous souhaiter un bon retour dès le début du mois de septembre. Restez bien jusqu'à la fin, je vais vous annoncer toutes les surprises du podcast. Première question, qu'est-ce qui t'a poussé à créer le podcast Super Docteur, à écrire un livre et à être présent sur les réseaux sociaux ? Super question, ça me permet de présenter ma vision. Alors je vais vous refaire une petite chronologie. En fait, je suis sorti de la fac il y a maintenant très longtemps, enfin très longtemps, quelques années quand même, et je me suis rendu compte que j'ai adoré mes études, vraiment, j'ai passé un super moment, je me suis fait des amis incroyablement chers, j'étais passionné par tout ça et en fait quand je suis sorti de la fac... je me suis rendu compte que j'avais plein de choses que je n'avais pas appris. Des choses que j'apprenais par moi-même dans les vidéos, les podcasts, les rencontres, les formations, par beaucoup de gens qui n'étaient pas forcément médecins d'ailleurs. Et donc je me suis dit, mais c'est fou, pourquoi on n'apprend pas ça ? Et donc je me suis mis à prendre des notes sur un logiciel qui s'appelle Obsidian, qui est au pet source, que je vous recommande chaudement, parce que je prends des notes sur tout, sur mes livres, sur mes vidéos, sur les podcasts que je consomme, sur plein plein de choses. Et je me suis mis à faire... plein de fiches sur ce que j'estimais améliorable, perfectible dans ma pratique de médecin, sur la communication, sur le diagnostic, que sais-je. Donc je me suis mis à collecter plein plein de choses. En plus de ça, j'avais des notes sur tout ce que j'avais appris qui me semblait essentiel, sur, je sais pas, c'est des choses aussi basiques que l'alimentation, le sommeil, tout ce qui est sur l'hygiène de vie, etc. Et en fait, j'ai compilé tout ça, j'en ai fait un livre, un essai sur la médecine intégrative. Donc j'ai fait un peu les choses à l'envers, c'est-à-dire que j'ai d'abord sorti un livre qui a eu un certain petit écho, j'en suis très fier, notamment ça a touché des gens que j'admirais, des gens dont je suivais le travail, etc. Mais évidemment, c'est pas un best-seller, c'est une niche. J'étais très fier de ça, j'ai mis un an à l'écrire et en fait, quand il est sorti ce livre, j'avais envie de défendre ses idées. Donc pour ça, je me suis mis sur les réseaux, notamment sur Instagram initialement. Et puis je me suis mis à faire ce podcast qui s'appelle Superdocteur, dans lequel je reçois chaque semaine des invités, évidemment souvent des médecins, qui m'inspirent énormément, qui m'apprennent énormément de choses. Et en fait, pourquoi je fais tout ça ? Parce qu'en fait, moi je suis curieux et ça me permet d'apprendre des choses. Et peut-être qu'en apprenant moi-même ma passion de la médecine, ça permet de vous le faire partager. C'est ce que j'ai pensé dès le début. Et je constate qu'effectivement, on est de plus en plus nombreux, que beaucoup se reconnaissent là-dedans. Je n'ai aucune prétention à être, je ne sais pas, un bon médecin ou à être le meilleur en quoi que ce soit. C'est une espèce de building public où je vous documente à travers tout ce que j'écris, ce que je publie, ce que je publie en podcast, en écrit, etc. Eh bien, vous apprenez avec moi. Et je vois que ça a un certain écho et j'en suis ravi. Et donc la vision, c'est ça, c'est continuer d'apprendre pour améliorer ma technique médicale, autant par la technicité pure que par l'humanité médicale, qui j'estime être une pierre angulaire dans la façon d'être un bon médecin aujourd'hui. Voilà ce qui m'a poussé à faire tout ça et la vision que je souhaite partager avec la communauté des médecins généralistes. Deuxième question, quelles sont les valeurs ou les principes qui te tiennent à cœur et qu'est-ce que tu cherches à partager à travers tout ça ? Alors c'est une bonne transition. En fait, les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur... Ça peut se résumer sous le terme de médecine intégrative. C'est quoi la médecine intégrative ? J'en ai fait un essai, j'ai essayé déjà de la définir, un peu comme en philosophie où l'important c'est d'abord de définir les termes avant de savoir un petit peu les mettre en regard. La médecine intégrative c'est quand même la promotion des interventions non médicamenteuses, c'est-à-dire tout ce qui fait du bien, qui soigne et qui n'est pas le médicament. Ça pour moi c'était quand même la pierre angulaire. C'est ça que je veux populariser. C'est tout ce qui soigne et qui n'est pas un médicament. C'est des scientifiques d'exception, je pense à Grégory Nino que je viens d'interviewer récemment, que vous allez avoir dans le podcast, qui étudient de façon scientifique des interventions non médicamenteuses comme le tai chi, comme le yoga, comme la méditation, comme la cohérence cardiaque, que sais-je, qui l'étudient scientifiquement, un peu comme on étudie un médicament, et qui vont le valider ou pas pour certaines indications très précises, exactement comme un médicament. Et ça, je crois que c'est... incroyablement sous-coté. Pourquoi ? Parce que c'est pas un milieu qui a beaucoup d'argent, c'est pas une industrie du médicament qui rapporte directement de l'argent, c'est beaucoup de prévention, et c'est beaucoup de choses qui ne rapportent pas d'argent. Donc, c'est sous les radars, et moi, c'est vraiment mon combat. Au-delà de ça, la médecine intégrative, à mon sens, c'est parce que je suis pas propriétaire de la définition, c'est une philosophie du soin, c'est une façon d'appréhender les gens dans leur globalité, parce qu'on sait que un patient n'est pas... qu'une somme d'organes et de pathologies additionnées les unes des autres, le total est beaucoup plus complexe que la somme de ces parties. C'est faire une grande importance sur l'humanité, la relation particulière entre deux individus, en l'occurrence un soignant et un soigné, essayer de rentrer en résonance avec les gens, essayer de les écouter, de les comprendre, de faire de la pédagogie. Ce sont des mots, mais en fait ce sont des choses qu'on vit et qui sont à mon avis absolument essentielles. On en reparlera peut-être. plus tard dans cette FAQ au sujet de l'IA, mais je pense que c'est vraiment une de nos valeurs ajoutées, contrairement à ce que pensent d'autres personnes, dont certains transhumanistes, dont un des chefs de file et mon camarade Laurent Alexandre, que je salue, qui ne pensent pas du tout comme moi, et c'est très bien ainsi, mais moi je pense qu'on a vraiment cette carte à jouer qui est incroyablement grande de l'humanité, de l'intersubjectivité, du savoir humain, de sa complexité folle. qui permet de rentrer en résonance avec beaucoup de gens. Et c'est ça que j'essaie aussi de transmettre. Et c'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose... Enfin, évidemment, si, pardon, tout s'apprend. Mais c'est quelque chose qui s'apprend, mais qui se cultive, qui se travaille régulièrement. Au-delà de tout ça, la médecine intégrative, ça se caractérise par plein de choses, par le fait qu'on considère qu'il y a toujours quelque chose à faire pour ces patients. On ne peut jamais dire, je ne peux plus rien pour vous, il y a toujours des choses à initier, des choses à faire, des coups de fil à passer, des conseils à donner. Évidemment, c'est la prévention médicale, c'est faire une grande lumière sur toutes les actions simples du mode de vie qu'il faut favoriser, comme l'alimentation, l'activité physique, le sommeil, l'hydratation, la gestion du stress, etc. Ce sont plein de choses que j'essaie de décrire, qui me semblent incroyablement importantes, et c'est ça que j'essaie de défendre dans mon métier et de vous faire partager. Au-delà de la médecine intégrative, vous me connaissez un petit peu maintenant, je parle aussi beaucoup de médecine fonctionnelle. La médecine fonctionnelle, c'est une médecine qui est encore méconnue, mais qui va le devenir encore plus ces prochaines années, j'en suis sûr. C'est, pour résumer, une médecine hyper élégante qui propose un pas de côté. Et au lieu de considérer un individu comme la somme de ses organes, on va le considérer comme des chemins physiologiques. Au lieu de penser que c'est le cœur qui a un problème, ou le poumon, ou les os, on va considérer que c'est plutôt des anomalies d'absorption, de production d'énergie, d'hormones. On va réfléchir en termes de physiologie plutôt qu'en termes de cases, d'organes et de spécialités. Je fais des podcasts là-dessus et moi ça me passionne. Et puis évidemment, si vous parlez encore d'IA, parce que là on est en... plein dedans, ça me passionne aussi. Notre métier vit une révolution et j'ai envie de vous transmettre tout ce que j'apprends sans aucune prétention, en me mettant dans la peau d'un médecin tout à fait standard qui partage à ses pairs, ses découvertes, ses apprentissages. Je me trompe régulièrement, je reçois beaucoup de messages de soutien mais certains aussi beaucoup moins. Je prends ça avec une grande sérénité parce qu'en fait j'ai choisi de m'exposer un petit peu dans ma niche qu'est la médecine. Je constate que ça fait plaisir à beaucoup, parfois non, c'est pas grave, c'est la règle du jeu, c'est la loi des réseaux, tant que c'est fait avec bienveillance, politesse et avec dialogue, moi ça me va, je préfère infiniment qu'on soit pas d'accord avec moi. qu'on me développe des idées et qu'on dialogue, évidemment, plutôt qu'on soit complètement d'accord avec moi, qu'on me dise que c'est génial, etc. Parce que c'est beaucoup plus enrichissant l'altérité quand c'est fait avec politesse, bienveillance, ce qui est 89% le cas tout de même. Troisième question, patati patata, quelles sont les plus grandes leçons que tu as tirées de ton parcours en médecine et comment ces expériences ont influencé ta vision de la médecine, de ton podcast, etc. Alors c'est une bonne question que je vais tourner peut-être un peu autrement. Les grandes leçons que j'ai tirées de mon parcours... Je vais plutôt vous aborder les personnes qui m'ont incroyablement influencé. Et en l'occurrence, ce sont des médecins. Et il y en a beaucoup. Il y en a vraiment beaucoup. Je vais vous raconter trois histoires, enfin, trois types de médecins qui existent vraiment, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, et qui m'ont marqué au fer rouge, et qui m'ont fait dire, voilà, c'est eux que j'ai envie d'être. Le premier, c'est... Le docteur Longy, c'est une dame qui était chef de service en médecine interne à Bordeaux, où j'ai fait mes études, une partie de mes études. J'étais en D4 chez elle, j'ai passé de longs mois. C'était une chef de service sur le proche de la retraite à l'époque, qui avait une aura absolument phénoménale. Et en fait, pour vous donner un exemple très simple, c'est que dans la visite professorale qu'on faisait, comme vous connaissez dans les services, à 20... externe, 10 internes, 3 chefs de clinique, et cette professeure incroyable, Mme Longy, en fait, elle prenait le temps, encore. Et je me rappelle d'une histoire incroyable, c'est qu'elle avait tout le dossier, elle avait tous les examens de ses patients, tous les consignes d'examen physique, d'interrogatoire, soignement consigné, elle avait tous les... les examens complémentaires, les scanners, les IRM, les biopsies, etc. Et pourtant, elle rentrait dans la chambre, elle parlait, parfois longtemps, elle discutait avec les gens. J'ai un mémoire, j'ai une image d'elle absolument fantastique où elle palpe le ventre d'un patient. Je ne sais pas si elle comptait vraiment chercher quelque chose ou si c'était vraiment une performance, parce que c'était la professeure de médecine qui s'occupait de ce patient-là. Mais en fait, elle palpait son ventre alors que son ventre, on l'avait traversé par des rayons X, par des scanners, des échos, des biopsies, tout un tas. Elle savait ce qu'il y avait dessous, mais elle palpe quand même son ventre. Et en fait, c'était l'acte de soin par excellence. C'était l'acte du toucher. Et à ce moment-là, il y a une connexion qui s'est faite entre ce patient et elle parce que c'était une dame, une grande dame. qui connaissait parfaitement son travail, et elle jugeait important à ce moment-là de toucher ce patient-là, de rentrer en contact avec lui, alors que je pense, mais évidemment je ne veux pas parler à sa place, qu'elle n'avait rien à y trouver sur cette main, sur ce ventre, parce qu'il avait passé une IRM, un scanner à la thoraco-abdominopalvie à la veille, et qu'on savait bien ce qu'il y avait sous ce ventre. Et j'ai trouvé ça magnifique. Et elle m'a profondément influencé, et j'en suis infiniment reconnaissante. Deuxième médecin incroyable qui m'a influencé, le docteur Imbert, Philippe Imbert, que j'ai déjà reçu sur le podcast, que je vais recevoir à nouveau, qui est un médecin incroyable. Un médecin qui a aussi une complexité, des nuances, certains le détestent, beaucoup l'adorent, et notamment énormément de ses patients l'adorent et le portent au nu. C'est un médecin d'exception qui prend un temps incroyable à travailler ses dossiers. C'est un médecin comme il y en a peu. qui prend le temps de potasser toutes les biologies, tous les examens, de faire un effort intellectuel rare de concentration intense avant même de recevoir ses patients. Et puis c'est un médecin qui a une intelligence incroyable, une somme de connaissances folle. Et il reste, lui aussi, je pense qu'il n'est pas très loin de la retraite, Philippe Herbert, extrêmement curieux, avec une curiosité de débutant de son métier, bien qu'il ait... le niveau d'un expert incroyablement doué, talentueux, reconnu par ses pairs. Donc Philippe Imbert qui a aussi écrit beaucoup de livres qui m'ont influencé, notamment Avez-vous un bon médecin ? Livre grand public que j'ai lu pendant mon externat, qui m'a vachement influencé, que je vous recommande chaudement. Et troisième médecin qui m'a vachement influencé, c'est le docteur Daniel Pauly, qui est une gynécologue qui travaille à Pau, qui s'occupe de C'est patiente avec une dévotion absolument incroyable. Elle a énormément de retard, des heures de retard dans sa salle d'attente. elle n'en a rien à faire. Et quand elle voit et reçoit ses patientes, elle accorde toute son attention, toute sa concentration et toute sa bienveillance pour chacune d'entre elles. Elle peut se retrouver à coucher des personnes hyper tard le soir, avoir toujours une volonté d'excellence, une volonté profonde de soigner les gens, de rentrer en connexion avec eux. Et c'est profondément inspirant. C'est rare. parce que l'époque nous incite à la vitesse, à la rentabilité, à la facilité, aux effets de manche, aux tartufferies en tout genre. Eh bien, cette grande dame est rien de tout ça. Elle est d'une intégrité, d'une haute-têteté, d'une franchise, d'un professionnalisme incroyable. Elle va aller au bout des choses. Elle est dévouée à ses patientes. Elle bosse des heures et des heures, elle revient sur ses repos de garde, et c'est absolument incroyable. Et il faut des gens comme ça pour continuer à faire briller notre métier. Ils ne sont pas nombreux. J'étais un petit peu long, prochaine question. Comment vois-tu l'évolution de la médecine générale dans les prochaines années ? Et quel rôle penses-tu que les médecins généralistes auront dans ce futur ? Alors c'est une vaste question, je n'en sais rien. On vit une révolution liée à... Et personne ne peut vous dire à l'heure actuelle de quoi va être fait notre futur. Et c'est profondément excitant, vous avez deux solutions. Soit vous flippez, vous rentrez les épaules, vous rentrez dans votre coquille, vous vous dites on est foutu, ça sert à rien, j'arrête, etc. Soit vous vous dites, c'est comme ça, c'est pas nous qui allons faire le futur de l'IA, c'est les géants de la Silicon Valley, les géants chinois, etc. Donc on va être forcé de faire avec. Moi, mon postulat, c'est toujours le même, c'est de faire preuve d'une combativité optimiste. Je n'ai pas d'autre choix que d'être optimiste et de me battre pour ça. C'est la philosophie de Camus, de l'homme révolté, c'est de se dire, ce qui me fait vivre, c'est de promouvoir le meilleur. C'est de viser le cap que je me suis fixé, qui est de faire le bien, le beau, le bien. Le bien, le beau, le bon, pardon. c'est de tendre vers ça. Alors évidemment, c'est extrêmement difficile. Personnellement, je peux être minable sur certaines consultations, dans certains moments, avec des gens, je peux être nerveux, je peux être irritable, je peux bâcler les choses. Mais ce qui m'habite, c'est de m'engager pour être meilleur. Donc, comment je vois l'évolution de la médecine générale ? Franchement, j'en sais rien. Je n'en sais absolument rien. Je sais que ça va être profondément différent. à la génération suivante que la génération précédente. Et j'ai envie d'épouser ce changement et j'ai envie de me battre pour le meilleur et de ne pas laisser tomber ce qui est en notre main. Je crois qu'il est incroyablement important de faire preuve de ce qu'on appelle l'agentivité, l'agency. C'est le fait d'être curieux, de se tenir au courant, d'être sur une petite longueur d'avance sans cesse. Parce qu'en anticipant un minimum les choses, on arrive quand même à épouser le changement plus facilement. qu'en étant assez plan-plan, en faisant juste son travail, en touchant juste ses émoluments, en attendant seulement les soirées et le week-end. Je crois que là, ça devient dangereux. Et le meilleur moyen d'anticiper le futur, c'est de se former, de lire, et d'anticiper un petit peu ce qui se fait pour essayer d'appréhender le futur. Mais sincèrement, comment je vois l'évolution de la médecine générale, je ne sais pas. Spontanément, j'ai envie de vous dire que ça sera... En tout cas, moi, c'est ce que je vise, c'est de continuer, contrairement à ce qu'on se dit, à se former. Je crois que c'est important d'être hyper curieux, de continuer à se former. Et à mon avis, mais je peux me tromper, c'est d'être demain un espèce de super médecin transversal qui va proposer des choses qui vont aller un petit peu plus loin que le médecin de base, en travaillant ses humanités, en travaillant différents domaines de la médecine, en travaillant ses techniques et forcément assister par l'IA. mais être remplacé complètement, je n'y crois pas trop. Je peux me tromper. Donc, faites preuve de curiosité, je crois que c'est le seul conseil que je peux vous donner. D'ailleurs, c'est la prochaine question, quels conseils donnerais-tu aux jeunes médecins ou aux étudiants en médecine qui débutent leur carrière aujourd'hui ? C'est exactement ça. C'est déjà d'être optimiste par combat, de ne pas baisser les bras, parce que de toute façon, vous n'avez pas le choix. Enfin, vous avez le choix de faire autre chose, mais ce serait quand même dommage de ne pas faire médecine, Soyez curieux, soyez transversal, soyez souple, vous ne reposez pas sur vos acquis. Ne soyez pas vieux, sclérosé dans votre tête, mais épousez le changement, anticipez-le, participez-y, et tout va bien se passer. Est-ce qu'il faut toujours faire médecine ? On va poser cette question suite au podcast avec Laurent-Alexandre. Je vais d'ailleurs le recevoir sur un autre podcast, parce qu'on échange beaucoup tous les deux. C'est quelqu'un de passionnant, avec qui je ne suis pas d'accord, beaucoup, mais qui m'inspire beaucoup également. On va faire un débat sur ce sujet, parce qu'il a écrit un livre là-dessus. Lui, il pense qu'il ne faut plus faire médecine. Absolument pas. Moi, je pense l'inverse. Moi, je pense qu'il faut faire médecine. Pourquoi ? Parce que j'ai du mal à imaginer que l'on délègue tout à la technologie. L'IA est évidemment incroyablement meilleure que nous pour tout un tas de choses, notamment faire des diagnostics. Elle est même plus empathique que nous. Elle est beaucoup plus disponible que nous. Moi, je fais des podcasts sur le sujet, je vous y renvoie. Mais je pense qu'il est impensable de tout déléguer à une machine. Pour une raison simple, c'est que même des problèmes électriques, des problèmes techniques, des problèmes de réseau, des problèmes d'énergie, des problèmes de crise, on ne sait jamais. Il y aura toujours besoin de soignants. Imaginons un instant un monde dans lequel il n'y a pas de savoir-faire médical, mais c'est impensable. Donc je pense qu'il va forcément rester un savoir-faire médical et que pour en faire partie, il faudra faire partie de la crème. Par contre, le niveau va être bien plus dur qu'avant. Donc oui. Je crois qu'il faut toujours faire médecine, en tout cas moi je suis convaincu. Par contre, c'est d'ouvrir grand les antennes pour épouser le changement. Et peut-être ne faire pas que de la médecine, effectivement, monter des boîtes, faire autre chose, peut-être faire quelque chose de beaucoup plus manuel, peut-être que les métiers manuels vont revenir incroyablement populaires, que j'en sais rien, faire de la maçonnerie, des bijoux, des choses de ses mains, de ses doigts, avec un... avec l'âme d'un artiste, avec l'histoire humaine de l'artiste. Et pourquoi pas faire des ponts avec la médecine ? Je n'en sais rien. Mais toujours faire médecine, ça, je le crois. Est-ce que tu peux nous parler de ta formation en médecine fonctionnelle ? À quoi elle te sert ? C'est une excellente question. À quoi elle me sert ? À me délester de beaucoup d'argent, déjà. Ça me coûte très cher. C'est passionnant. Moi, donc, j'ai fait des podcasts aussi sur le sujet. J'ai tellement d'invités et de choses dont j'ai envie de vous partager que je ne documente plus trop ma formation. mais si ça vous intéresse dites le moi envoyez-moi un message, dites-le moi en commentaire pour que je documente encore ma formation. Là j'en suis à mon troisième module, donc je fais l'Institute for Functional Male ici aux Etats-Unis, qui heureusement est quasiment intégralement en distanciel. J'ai fait le tronc commun, j'ai fait le module métabolique, j'ai fait le module hormones, il m'en reste trois ou quatre il me semble avec l'examen final. C'est incroyablement dense, c'est des modules de six semaines, de plus de 40 heures chacun. J'apprends des choses incroyables. franchement à chaque module, j'ai des lumières qui s'allument dans ma tête et je me dis mais c'est incroyable, pourquoi ne fait-on pas ça à l'heure actuelle ? Et donc je me nourris de tout ça, et donc qu'est-ce que je vais en faire ? Et bien c'est une exclaine de questions, je n'en sais rien. Je n'en sais rien parce que là je n'ai pas une consultation de médecine fonctionnelle, parce que c'est des consultations qui durent très très longtemps, j'ai des super collègues qui en font très bien, je fais un coucou à Zina Gombert que j'adore, à Claire Merlet, à Yoni Asouli. qui ont eu le courage de faire ça, et ce sont, pour les trois, je crois, des conventionnés. Ils font un travail formidable. Pour l'instant, je ne fais pas ça. Peut-être que je ferai ça, je n'en sais rien. Mais à quoi elle me sert ? Là, elle me sert à me nourrir intellectuellement et à rassasier ma curiosité et à me délester de mon temps, de mon argent, de mon énergie. Donc, tu parles beaucoup de médecine fonctionnelle et d'IA. Comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'IA dans l'avenir de la médecine et quels bénéfices y vois-tu pour les patients ? Alors, c'est une vaste question. qu'il va y avoir une question extrêmement importante à trancher dans l'avenir, c'est la gestion des données. En médecine fonctionnelle, on accumule un nombre de données incroyable, ne serait-ce que par le temps que l'on passe avec les patients. On accumule des données cliniques, paracliniques, des biologies à rallonge. Et en fait, le but du jeu, c'est de faire le lien entre ces données et le patient humain avec toute son altérité qui se dresse en face de nous. Et en fait, l'IA, pour l'instant, elle n'est pas capable de corréler les choses de façon fiable. Elle n'est pas capable d'assimiler des données, je ne sais pas, un bilan lipidique avec une gestion du stress chez le patient, avec le boulot que fait le patient, avec sa famille, etc. Et en fait, il y a un problème de données. C'est qu'on a un paradoxe, on a un nombre toujours plus important de données et un nombre d'actions à réaliser qui doit être quand même assez réduit. ne serait-ce parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas 6 heures à passer avec notre patient, donc il faut faire le tri, et surtout un tri intelligent adapté à chaque patient. Et ça, c'est un vrai dilemme. Il y a une boîte dont j'ai oublié le nom. qui propose des bilans sanguins maintenant ultra-complets, entre guillemets, parce qu'un bilan complet ça n'existe pas. Un petit poc à tous mes collègues généralistes qui se voient y demander des bilans complets par leur patient tous les jours. C'est quoi un bilan complet ? Ça n'existe pas. Et donc cette boîte fait des bilans à rallonge, et en fait elle interprète automatiquement des résultats qui sont forcément faux. Des bilans lipidiques, vous savez bien que ça s'interprète de façon hyper fine, entre les VLDL, les HDL, les LDL. les hormones thyroïdiennes qu'il faut mettre en regard, l'activité sportive, vous savez bien que quand vous faites du sport, ça change le taux des hormones thyroïdiennes, enfin on en a moins besoin, donc il faut prendre ça en compte. Et ça perturbe le bilan lipidique qui peut être interprété de façon automatique comme anormal, alors que pas du tout, c'est qu'un LDL haut, il n'y a que ça isolé, on s'en fout, pourtant la machine va vous dire que c'est pas normal. Donc tout ça pour vous dire qu'en fait le grand jeu de demain ça va être... de trier les données de façon pertinente. Pour l'instant, l'IA n'en est pas capable. Donc, comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'intelligence artificielle ? J'imagine que des gens vont se poser sur la question, vont se poser cette question, vont réfléchir à tout ça, vont proposer des choses beaucoup plus robustes, intelligentes, pratiques que maintenant. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. J'imagine bien qu'il va y avoir beaucoup plus de médecine fonctionnelle, qu'il va y avoir beaucoup plus d'IA, et j'espère qu'il y aura beaucoup plus de médecins compétents pour faire le lien entre les deux. participer à tout ça. Alors, tout autre sujet. Est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Comment arrives-tu à financer tes formations, tes projets ? Quel est ton modèle économique ? Alors, est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Oui, je gagne de l'argent avec mon podcast. L'année dernière, j'ai commencé, donc ça fait plus d'un an maintenant, j'ai commencé ma formation de médecine fonctionnelle. En gros, ça me coûte 20 000 euros pendant 3 ans. Et sur Instagram, j'ai annoncé la couleur, je vous ai dit, bon, écoutez les gars, mon podcast, il est super, moi je prends un grand plaisir et j'ai besoin d'argent. pour payer ma formation notamment. Et donc, je vais faire appel à des sponsors. Et c'est pour ça que parfois, vous entendez des pubs dans mon podcast. Et en fait, ces gens me payent pour que je leur donne de la visibilité auprès de vous. J'ai un grand... Je mets un point d'honneur à choisir habilement. Je prends du temps à choisir tous mes partenaires pour qu'ils soient des gens sérieux, des gens que j'utilise moins, enfin, des gens dont j'utilise les produits, je veux dire. avec qui j'ai un bon contact, avec qui ça se passe bien et en qui j'ai confiance. Parfois, je peux peut-être me tromper. Je crois que pour l'instant, ce n'est pas arrivé. Et donc, je fais tout simplement l'intermédiaire et je touche de l'argent et ça me permet de financer ma formation. Et je vous avoue qu'évidemment, je vais dépasser ces 20 000 euros, peut-être l'année prochaine. Et je vais continuer tout ça. Je vais continuer tout ça. Pourquoi ? Pour réinvestir dedans, peut-être dans des formations que je vous propose, parce que j'ai proposé une formation pour faire un podcast santé aussi. pour tous ceux qui veulent se mettre à faire leur podcast dans le thème de la santé. Et je vais utiliser toute cette trésorerie pour la réinvestir, pour vous proposer des choses toujours plus qualitatives et toujours plus alignées avec toutes les valeurs dont je vous ai parlé. Je suis extrêmement vigilant. Et en fait, J'y prends goût, c'est un jeu entrepreneurial qui est hyper intéressant. Ça me permet de me diversifier. Moi, ça me passionne. Je rencontre des gens... hyper intéressant parce que j'ai eu l'habitude avec le podcast de rencontrer des médecins, des soignants. Là, je rencontre des devs, je rencontre des techniciens, je rencontre des spécialistes de produits, j'apprends énormément de choses, je sors de mon monde et c'est trop cool. Et c'est vraiment trop cool. Je suis quelqu'un qui s'intéresse à beaucoup, beaucoup de choses, qui est hyper curieux, ça me permet encore d'apprendre et dans un schéma vertueux où je peux engranger de l'argent qui peut me servir à apprendre des trucs pour après vous le faire partager. Moi, je trouve ça cool. Vous avez tout à fait le droit de ne pas trouver ça aussi sympa que moi et de ne pas écouter ce que je fais, tout simplement. Et je crois que par bonheur, votre retour est quand même ultra positif et je vous en remercie beaucoup parce que c'est vous qui m'aidez, en fait. Quand vous cliquez sur le lien de mes partenaires, quand vous souscrivez à des choses, etc., vous êtes souvent hyper contents parce que je fais attention à bien choisir les choses, mais moi, ça m'aide énormément. Donc, c'est une manière de me soutenir et je vous remercie beaucoup. Quel impact espères-tu que ton travail ait sur la qualité des médecins ? Et y a-t-il des retours des auditeurs qui sont particulièrement marqués ? Eh bien, l'impact que j'espère avoir, c'est simplement qu'on partage des connaissances médicales, qu'on partage des assets, qu'on partage des trucs et qu'on puisse discuter entre nous et se dire « Ah tiens, moi je fais comme ci, moi je fais comme ça, c'est bien » sur le thème de la médecine intégrative, de la médecine fonctionnelle, etc. Et voilà, c'est une communauté qui est super cool, qui est super bienveillante. Peut-être qu'un jour, j'aurai le temps de mieux l'organiser, peut-être faire un site web où on peut faire des formations gratos entre nous. Ça peut être cool, dites-moi si ça vous branche. Et en tout cas, moi, c'est un grand bonheur de vous lire, d'avoir vos retours et qu'on partage des trucs parce que j'apprends plein de trucs de vous. Alors, est-ce que tu as des retours qui ont particulièrement marqué ? Oui, j'ai beaucoup de retours très très sympas de votre part, et notamment des gens, notamment un qui m'a vachement touché, c'est quelqu'un qui m'a dit qu'il avait choisi la médecine générale en écoutant mon podcast. Enfin, que le fait de parler de la médecine générale, ça l'ait influencé au point qu'il ait choisi ça. Et là je me suis rendu compte qu'en fait c'était beau de parler, d'écrire, etc. En fait, il y a des actions concrètes dans la vraie vie. Et il y a ce jeune confrère qui a choisi la médecine générale à cause, grâce à moi. Et je crois qu'il a raison. Et ça m'a rendu hyper humble et pas fier, mais je me suis rendu compte quand même de la responsabilité que c'était. Et je continue absolument à défendre ma spécialité. Vous avez bien compris que moi-même, je n'exerce pas le métier de médecin généraliste, médecin de famille. installé au cabinet avec une activité comme celle qu'ont connu nos parents. J'ai infiniment de respect pour ça, j'ai énormément d'amis qui le font. Moi, ce n'est pas mon activité, je fais beaucoup d'échographie, je fais encore des consultations, mais c'est surtout des gestes techniques que je fais avec de plus en plus d'infiltration. Je suis toujours médecin généraliste, je le revendique haut et fort parce que j'adore cette transversalité et j'en suis extrêmement fier, ça me permet d'appréhender les gens dans leur ensemble. Et c'est une spécialité qui est incroyablement sous-cotée, que je défends et qui est incroyablement malmenée. Ne serait-ce que financièrement, les médecins généralistes gagnent moins d'argent que les autres, mais plus que certains aussi, il faut bien l'avouer. Mais c'est une spécialité que je défends et dont je suis extrêmement fier. Voilà, comment organises-tu ton temps ? Est-ce que tu travailles tous les jours ? Alors oui, je travaille tous les jours, par contre j'ai des après-midi de libre. Effectivement, mon planning c'est un espèce de Tetris incroyable. où en fait, j'ai mon boulot au cabinet, je travaille tous les jours, mais j'ai quelques après-midi de libre parti par là. Et dans ces après-midi, j'enregistre le podcast, je prévois les épisodes, je les travaille, ça me prend beaucoup de temps, pour ne pas dire des bêtises à des invités. Je les monte, je les publie, je fais de la communication sur les réseaux dessus. Et puis, j'ai trois grands chantiers, c'est mon travail, le deuxième, c'est quand même ma famille, j'ai une femme, deux enfants, j'espère un troisième qui va arriver si tout se passe bien, au mois du 7-30 octobre. Et ça, pour moi, c'est quand même le truc le plus important de ma vie, d'avoir du temps de qualité avec eux. Donc, il y a mon travail au cabinet, il y a ma famille, il y a le podcast qui prend du temps et il y a ma formation en médecine fonctionnelle qui prend aussi du temps. Alors, comment j'organise mon temps ? Ce n'est pas compliqué, c'est vraiment un Tetris géant. Souvent, je me pose et j'anticipe à la semaine suivante ce que je vais faire tel jour, telle heure. Les enfants, je vais les chercher à telle heure, là, il faut que je prévoie les courses, 20 minutes par-ci, 20 minutes par-là, là, une heure de médecine fonctionnelle, là, une heure de podcast, là, toute la journée, je suis au cabinet avec les patients. Donc, c'est simplement de l'organisation. C'est d'anticiper les choses. Et en fait, je m'impose à ne pas avoir plus que 3, 4 gros chantiers régulièrement. J'ai souvent des sollicitations maintenant pour participer à tel projet, etc. En fait, je dis beaucoup non. C'est quelque chose que je fais avec une grande assurance maintenant et avec facilité parce que, en fait, pour mon bien-être perso et pro, j'ai appris qu'il ne fallait pas que je me surcharge. J'ai l'impression d'être déjà chargé. Mais en fait, pour bien prendre soin, un de mes patients, enfin un de ma famille, deux de mes patients, trois de mon podcast et quatre de ma formation personnelle, je ne peux pas rajouter encore un ou deux trucs. Donc, je garde ça pour le moment. Et quand ma formation sera terminée, je pourrais remplacer ça par autre chose, par exemple. Mais je crois que c'est le secret, c'est de savoir dire non, très poliment, très gentiment. Quand vous expliquez aux gens pourquoi vous ne pouvez pas, ils comprennent très bien, en fait. C'est parce qu'on peut faire bien les choses qu'en se concentrant dessus. Donc voilà comment j'organise mon temps. Difficilement, mais avec une grande anticipation et une grande discipline, surtout. Est-ce que tu as des recommandations de lecture, podcast ? Question intéressante. Alors, en podcast, il se trouve que... Obsessionnel comme je suis, j'écoute encore des podcasts médicaux. Évidemment, je recommande chaudement la consulte de ma pote Annelise. Incroyable podcast que j'adore, incroyablement bien produit, incroyablement pertinent, enrichissant, touchant, émouvant, qui met en lumière des médecins, souvent ordinaires. et Anise les interroge comme une psychologue, une psychiatre qui arrive habilement à leur faire décrire les... petits grands travers et petites grandes poésies de leur métier. J'aime beaucoup « Médecin qui es-tu » de Maxime Garcia, qui est un autre style, mais dans le même genre. Salut à toi, Maxime, si tu m'écoutes. J'aime aussi PodEx, le podcast des externes initialement qui sont internes maintenant, que je salue chaleureusement, qui font un travail super. Au niveau médical, voilà. Après, j'écoute, je consomme énormément de podcasts. Je n'ai peut-être pas tous voulu les citer, mais j'adore les baladeurs, des histoires au storytelling incroyables. J'adore le podcast d'Étienne Klein, la conversation scientifique de Haute Volée sur la science. Il invite des gens absolument incroyables et démentiels qui apprennent des choses à... folle sur la science. J'écoute ce Limitless Project de David Nicolas, qui est un podcast super, que je vais recevoir d'ailleurs sur le podcast. Voilà, j'écoute des podcasts de Philo, j'aime beaucoup le Précepteur, j'aime beaucoup Cosmos, j'aime beaucoup aussi des podcasts entrepreneuriaux, j'aime beaucoup celui de Pauline Legnot, qui apprend des choses sur l'entrepreneuriat, que j'aime bien. Et puis, Le Borde, un podcast dans lequel j'ai été invité, de Flavie Prévost. Si vous avez une petite entreprise, c'est toujours très sympa à écouter. Et puis voilà, je crois que c'est tout pour les podcasts. Recommandations de lecture. Alors moi, je suis un gros lecteur. Je lis tous les jours depuis des années. Donc je vais peut-être juste vous partager les derniers livres que j'ai aimés. J'ai lu dernièrement Les frères Karamazov d'Ostoyevski. Un des meilleurs romans du monde, tout simplement. Dostoyevski, c'est un auteur que j'adore, qui est facile à lire. C'est souvent des romans longs, mais c'est des romans que j'adore. Ça, c'est mon style préféré, c'est le roman philosophique. C'est-à-dire, c'est une histoire romanesque qui se lit très facilement, un peu comme dans Crimes et Châtiments, par exemple, ou Anna Karenin de Tolstoy. Donc, c'est des romans, vraiment, ça se lit facilement. Et ce sont des romans qui permettent d'avoir aussi un temps de réflexion sur des idées philosophiques extrêmement importantes. Pas moins que la mort, la foi, la fratrie, la jalousie, le remords, etc. Donc dans les frères Karamazov, c'est ultra complet à ce niveau-là, c'est surtout sur la foi, l'existence de Dieu. Donc il est long, mais je l'ai adoré, comme tout le bouquin de Dostoyevsky. J'ai lu récemment ce qui m'a renversé, Atlas Shrugged de Ayn Rand, incroyable roman sous-côté qui est aussi extrêmement long, je crois qu'il fait plus de 1000 pages. C'est un roman qui décrit une dystopie aux Etats-Unis dans laquelle c'est un gouvernement plutôt communiste. qui s'aborde les entrepreneurs, notamment les industriels. Ces industriels font la grève. C'est pour ça que la traduction du roman s'appelle « la grève » en français. Ils se disent « ok, mais en fait, il n'y a pas que les ouvriers qui peuvent faire grève. Si nous, les intellectuels, les producteurs de valeurs faisons grève, qu'est-ce qui se passe ? » Eh bien, c'est un roman qui pose ces questions, la question de la productivité, la question du libéralisme, la question de la production de valeurs et de ses répartitions. C'est passionnant. Atlas Shrug de Ayn Rand. J'ai aussi lu Camus, La Chute, je l'ai fini il n'y a pas longtemps, très court roman, super intéressant. Et dans un autre genre, parce que ça va peut-être vous saouler, j'ai lu Nomode d'un de mes confrères qui s'appelle Lucien Lannu, qui est un cancérologue, qui a publié son premier roman qui est excellent qui s'appelle Nomode. Et c'est aussi une dystopie que je vous recommande chaudement, le pitch c'est une île dans laquelle il y a des gens qui vivent dans des cubes, dans une petite famille. et le temps est rythmé par un son de gong qui sonne chaque printemps. Et dans ce livre, les nomodiens, donc les habitants, ont le choix de ne pas travailler, et ils touchent un salaire régulièrement, ou de travailler et alors d'augmenter leur niveau de vie. Dans ce cas-là, ils peuvent s'acheter une maison, s'acheter des vêtements, etc. Et je ne vais pas trop vous spoiler la fin du livre, mais c'est aussi une réflexion sur le vivre ensemble, sur la métaphysique, d'où nous venons, quelles sont nos valeurs, etc. Mais c'est vachement plus facile à lire que les autres et c'est vraiment délicieux pour l'été, c'est vraiment très bien. J'ai fait plus longtemps que prévu. Donc, dernière question. Y a-t-il un message ou une conviction que tu aimerais vraiment transmettre à tes confrères et consœurs ? Quelque chose qui te tient particulièrement à cœur dans ta pratique et ta vision de la médecine ? J'en ai déjà parlé. c'est le fait de toujours penser que quelque chose de mieux sera possible en essayant de... pas de s'y battre, mais de le défendre. C'est de penser que le médecin humain restera indispensable et qu'il faut qu'on cultive notre savoir à la fois technique et à la fois humain. C'est de penser qu'il faut soigner tout le monde dans les meilleures conditions et qu'en même temps, il faut savoir se respecter et trouver des astuces pour soigner toujours mieux, peut-être même différemment, et rentrer dans ses frais. et être l'entrepreneur de sa propre vie. Je ne sais pas si j'exprime clairement, mais j'ai parlé, je crois, du principal. Voilà, mes chers amis, j'ai fini. Bon, il y en avait d'autres. j'ai pris vraiment les essentiels. J'espère que vous passez de bonnes vacances si c'est le cas. Vous avez compris que ce mois d'août, c'était la pause de Superdocteur parce que je me repose, ça me fait beaucoup de bien. Et je vous prépare une rentrée explosive avec des invités exceptionnels. J'espère que cette année, le podcast va encore se développer, encore plus que l'an dernier. N'hésitez pas à me recommander vos invités. Vous pouvez me dire ça dans les commentaires. Je vous prévois vraiment des choses... médicales, mais aussi qui sortent des clous. Vous savez que c'est un peu mon style. J'ai eu l'occasion d'interviewer, par exemple, Jean-Jacques Charbonnier, Laurent Alexandre, d'interviewer des gens qui sortent un petit peu du giron standard de notre métier. C'est comme ça. Moi, ça me passionne et je reste quand même focus sur la médecine générale, évidemment. Donc, j'espère que vous serez présents à la rentrée, que vous continuerez à suivre ce podcast, à vous y abonner si ce n'est pas encore le cas. Ça m'aide énormément à partager mon travail autour de vous. à me faire vos retours, à ce qu'on avance tous ensemble, à ce qu'on partage des bonnes pratiques, à ce qu'on partage des astuces pour toujours mieux soigner et toujours mieux prendre soin de nous et de nos patients. Je crois que c'est tout, je vous souhaite le meilleur et je vous dis à très bientôt pour la rentrée du podcast. Salut, salut !

Description

Super Docteur, c’est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier. Pour soigner mieux, et différemment.

Dans cet épisode un peu spécial, je vous propose un format que vous m’avez souvent réclamé : une foire aux questions où je réponds directement aux interrogations que vous m’avez envoyées. L’occasion de partager ma vision, mon parcours et mes projets, mais aussi de lever le voile sur les coulisses du podcast.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Nous commençons par revenir aux origines : qu’est-ce qui m’a poussé à créer Super Docteur, à écrire mon livre et à m’exprimer sur les réseaux sociaux ? Je vous explique comment l’envie de fédérer une communauté médicale exigeante et passionnée est née, et la vision à long terme que je poursuis.

Nous parlons ensuite des valeurs qui me guident dans ma pratique : exigence scientifique, indépendance, humanisme médical, et recherche permanente d’amélioration. J’évoque aussi les plus grandes leçons tirées de mon parcours, celles qui ont façonné ma manière de soigner et d’enseigner.

Vous entendrez ma réflexion sur l’évolution de la médecine générale dans les années à venir : quelles mutations nous attendent, quel rôle stratégique les médecins généralistes devront jouer, et quelles compétences développer en priorité.

Je partage aussi mes conseils aux jeunes médecins et internes : comment se lancer, éviter les erreurs classiques, rester motivé et préserver un équilibre de vie. Nous explorons ensuite deux thématiques qui me passionnent : l’intégration de la médecine fonctionnelle dans nos pratiques, et l’impact que l’intelligence artificielle pourrait avoir sur notre quotidien médical et sur la relation soignant-patient.

Je vous ouvre les coulisses du modèle économique du podcast et de la manière dont je finance mes formations, avec transparence et sans compromission vis-à-vis de mes valeurs. Nous discutons également des domaines de la médecine générale que je juge sous-estimés et que j’aimerais voir mieux reconnus.

Enfin, je vous confie ce que j’espère transmettre avec Super Docteur : l’envie d’apprendre, de rester libres dans nos choix thérapeutiques et organisationnels, et de construire une médecine générale plus humaine, plus efficace, et plus inspirante.

Un épisode personnel, riche en réflexions et en anecdotes, pour tous ceux qui veulent comprendre l’histoire et la philosophie derrière Super Docteur… et rejoindre un mouvement de médecins décidés à soigner autrement.



Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soignants inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Salut à tous et bienvenue dans Super Docteur et dans cet épisode, je vais répondre à... toutes les questions que vous m'avez posées. Durant ce mois d'août, vous avez remarqué que j'ai pris des vacances, et ça fait beaucoup de bien. Vous n'avez aucun épisode de Superdocteur à part celui-ci, et ça va me permettre de me reposer, de réfléchir à une stratégie à long terme encore plus qualitative, avec des épisodes encore plus dingues, et j'ai pensé qu'un petit épisode fort en question serait sympathique pour vous faire patienter. Je vais les prendre en rab, je vous avoue que j'en ai éliminé certaines, qui étaient peut-être un peu trop perso, c'est pas... pas mon genre, j'aime pas trop m'exposer à des choses, je sais pas, à ma famille, des choses trop perso, donc j'ai quand même sélectionné quelques questions quand même une grande majorité sur la médecine, sur le travail, etc. Et je les ai anonymisés évidemment, ça va me permettre aussi de présenter plein de choses, de vous souhaiter de très très bonnes vacances, et de vous souhaiter un bon retour dès le début du mois de septembre. Restez bien jusqu'à la fin, je vais vous annoncer toutes les surprises du podcast. Première question, qu'est-ce qui t'a poussé à créer le podcast Super Docteur, à écrire un livre et à être présent sur les réseaux sociaux ? Super question, ça me permet de présenter ma vision. Alors je vais vous refaire une petite chronologie. En fait, je suis sorti de la fac il y a maintenant très longtemps, enfin très longtemps, quelques années quand même, et je me suis rendu compte que j'ai adoré mes études, vraiment, j'ai passé un super moment, je me suis fait des amis incroyablement chers, j'étais passionné par tout ça et en fait quand je suis sorti de la fac... je me suis rendu compte que j'avais plein de choses que je n'avais pas appris. Des choses que j'apprenais par moi-même dans les vidéos, les podcasts, les rencontres, les formations, par beaucoup de gens qui n'étaient pas forcément médecins d'ailleurs. Et donc je me suis dit, mais c'est fou, pourquoi on n'apprend pas ça ? Et donc je me suis mis à prendre des notes sur un logiciel qui s'appelle Obsidian, qui est au pet source, que je vous recommande chaudement, parce que je prends des notes sur tout, sur mes livres, sur mes vidéos, sur les podcasts que je consomme, sur plein plein de choses. Et je me suis mis à faire... plein de fiches sur ce que j'estimais améliorable, perfectible dans ma pratique de médecin, sur la communication, sur le diagnostic, que sais-je. Donc je me suis mis à collecter plein plein de choses. En plus de ça, j'avais des notes sur tout ce que j'avais appris qui me semblait essentiel, sur, je sais pas, c'est des choses aussi basiques que l'alimentation, le sommeil, tout ce qui est sur l'hygiène de vie, etc. Et en fait, j'ai compilé tout ça, j'en ai fait un livre, un essai sur la médecine intégrative. Donc j'ai fait un peu les choses à l'envers, c'est-à-dire que j'ai d'abord sorti un livre qui a eu un certain petit écho, j'en suis très fier, notamment ça a touché des gens que j'admirais, des gens dont je suivais le travail, etc. Mais évidemment, c'est pas un best-seller, c'est une niche. J'étais très fier de ça, j'ai mis un an à l'écrire et en fait, quand il est sorti ce livre, j'avais envie de défendre ses idées. Donc pour ça, je me suis mis sur les réseaux, notamment sur Instagram initialement. Et puis je me suis mis à faire ce podcast qui s'appelle Superdocteur, dans lequel je reçois chaque semaine des invités, évidemment souvent des médecins, qui m'inspirent énormément, qui m'apprennent énormément de choses. Et en fait, pourquoi je fais tout ça ? Parce qu'en fait, moi je suis curieux et ça me permet d'apprendre des choses. Et peut-être qu'en apprenant moi-même ma passion de la médecine, ça permet de vous le faire partager. C'est ce que j'ai pensé dès le début. Et je constate qu'effectivement, on est de plus en plus nombreux, que beaucoup se reconnaissent là-dedans. Je n'ai aucune prétention à être, je ne sais pas, un bon médecin ou à être le meilleur en quoi que ce soit. C'est une espèce de building public où je vous documente à travers tout ce que j'écris, ce que je publie, ce que je publie en podcast, en écrit, etc. Eh bien, vous apprenez avec moi. Et je vois que ça a un certain écho et j'en suis ravi. Et donc la vision, c'est ça, c'est continuer d'apprendre pour améliorer ma technique médicale, autant par la technicité pure que par l'humanité médicale, qui j'estime être une pierre angulaire dans la façon d'être un bon médecin aujourd'hui. Voilà ce qui m'a poussé à faire tout ça et la vision que je souhaite partager avec la communauté des médecins généralistes. Deuxième question, quelles sont les valeurs ou les principes qui te tiennent à cœur et qu'est-ce que tu cherches à partager à travers tout ça ? Alors c'est une bonne transition. En fait, les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur... Ça peut se résumer sous le terme de médecine intégrative. C'est quoi la médecine intégrative ? J'en ai fait un essai, j'ai essayé déjà de la définir, un peu comme en philosophie où l'important c'est d'abord de définir les termes avant de savoir un petit peu les mettre en regard. La médecine intégrative c'est quand même la promotion des interventions non médicamenteuses, c'est-à-dire tout ce qui fait du bien, qui soigne et qui n'est pas le médicament. Ça pour moi c'était quand même la pierre angulaire. C'est ça que je veux populariser. C'est tout ce qui soigne et qui n'est pas un médicament. C'est des scientifiques d'exception, je pense à Grégory Nino que je viens d'interviewer récemment, que vous allez avoir dans le podcast, qui étudient de façon scientifique des interventions non médicamenteuses comme le tai chi, comme le yoga, comme la méditation, comme la cohérence cardiaque, que sais-je, qui l'étudient scientifiquement, un peu comme on étudie un médicament, et qui vont le valider ou pas pour certaines indications très précises, exactement comme un médicament. Et ça, je crois que c'est... incroyablement sous-coté. Pourquoi ? Parce que c'est pas un milieu qui a beaucoup d'argent, c'est pas une industrie du médicament qui rapporte directement de l'argent, c'est beaucoup de prévention, et c'est beaucoup de choses qui ne rapportent pas d'argent. Donc, c'est sous les radars, et moi, c'est vraiment mon combat. Au-delà de ça, la médecine intégrative, à mon sens, c'est parce que je suis pas propriétaire de la définition, c'est une philosophie du soin, c'est une façon d'appréhender les gens dans leur globalité, parce qu'on sait que un patient n'est pas... qu'une somme d'organes et de pathologies additionnées les unes des autres, le total est beaucoup plus complexe que la somme de ces parties. C'est faire une grande importance sur l'humanité, la relation particulière entre deux individus, en l'occurrence un soignant et un soigné, essayer de rentrer en résonance avec les gens, essayer de les écouter, de les comprendre, de faire de la pédagogie. Ce sont des mots, mais en fait ce sont des choses qu'on vit et qui sont à mon avis absolument essentielles. On en reparlera peut-être. plus tard dans cette FAQ au sujet de l'IA, mais je pense que c'est vraiment une de nos valeurs ajoutées, contrairement à ce que pensent d'autres personnes, dont certains transhumanistes, dont un des chefs de file et mon camarade Laurent Alexandre, que je salue, qui ne pensent pas du tout comme moi, et c'est très bien ainsi, mais moi je pense qu'on a vraiment cette carte à jouer qui est incroyablement grande de l'humanité, de l'intersubjectivité, du savoir humain, de sa complexité folle. qui permet de rentrer en résonance avec beaucoup de gens. Et c'est ça que j'essaie aussi de transmettre. Et c'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose... Enfin, évidemment, si, pardon, tout s'apprend. Mais c'est quelque chose qui s'apprend, mais qui se cultive, qui se travaille régulièrement. Au-delà de tout ça, la médecine intégrative, ça se caractérise par plein de choses, par le fait qu'on considère qu'il y a toujours quelque chose à faire pour ces patients. On ne peut jamais dire, je ne peux plus rien pour vous, il y a toujours des choses à initier, des choses à faire, des coups de fil à passer, des conseils à donner. Évidemment, c'est la prévention médicale, c'est faire une grande lumière sur toutes les actions simples du mode de vie qu'il faut favoriser, comme l'alimentation, l'activité physique, le sommeil, l'hydratation, la gestion du stress, etc. Ce sont plein de choses que j'essaie de décrire, qui me semblent incroyablement importantes, et c'est ça que j'essaie de défendre dans mon métier et de vous faire partager. Au-delà de la médecine intégrative, vous me connaissez un petit peu maintenant, je parle aussi beaucoup de médecine fonctionnelle. La médecine fonctionnelle, c'est une médecine qui est encore méconnue, mais qui va le devenir encore plus ces prochaines années, j'en suis sûr. C'est, pour résumer, une médecine hyper élégante qui propose un pas de côté. Et au lieu de considérer un individu comme la somme de ses organes, on va le considérer comme des chemins physiologiques. Au lieu de penser que c'est le cœur qui a un problème, ou le poumon, ou les os, on va considérer que c'est plutôt des anomalies d'absorption, de production d'énergie, d'hormones. On va réfléchir en termes de physiologie plutôt qu'en termes de cases, d'organes et de spécialités. Je fais des podcasts là-dessus et moi ça me passionne. Et puis évidemment, si vous parlez encore d'IA, parce que là on est en... plein dedans, ça me passionne aussi. Notre métier vit une révolution et j'ai envie de vous transmettre tout ce que j'apprends sans aucune prétention, en me mettant dans la peau d'un médecin tout à fait standard qui partage à ses pairs, ses découvertes, ses apprentissages. Je me trompe régulièrement, je reçois beaucoup de messages de soutien mais certains aussi beaucoup moins. Je prends ça avec une grande sérénité parce qu'en fait j'ai choisi de m'exposer un petit peu dans ma niche qu'est la médecine. Je constate que ça fait plaisir à beaucoup, parfois non, c'est pas grave, c'est la règle du jeu, c'est la loi des réseaux, tant que c'est fait avec bienveillance, politesse et avec dialogue, moi ça me va, je préfère infiniment qu'on soit pas d'accord avec moi. qu'on me développe des idées et qu'on dialogue, évidemment, plutôt qu'on soit complètement d'accord avec moi, qu'on me dise que c'est génial, etc. Parce que c'est beaucoup plus enrichissant l'altérité quand c'est fait avec politesse, bienveillance, ce qui est 89% le cas tout de même. Troisième question, patati patata, quelles sont les plus grandes leçons que tu as tirées de ton parcours en médecine et comment ces expériences ont influencé ta vision de la médecine, de ton podcast, etc. Alors c'est une bonne question que je vais tourner peut-être un peu autrement. Les grandes leçons que j'ai tirées de mon parcours... Je vais plutôt vous aborder les personnes qui m'ont incroyablement influencé. Et en l'occurrence, ce sont des médecins. Et il y en a beaucoup. Il y en a vraiment beaucoup. Je vais vous raconter trois histoires, enfin, trois types de médecins qui existent vraiment, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, et qui m'ont marqué au fer rouge, et qui m'ont fait dire, voilà, c'est eux que j'ai envie d'être. Le premier, c'est... Le docteur Longy, c'est une dame qui était chef de service en médecine interne à Bordeaux, où j'ai fait mes études, une partie de mes études. J'étais en D4 chez elle, j'ai passé de longs mois. C'était une chef de service sur le proche de la retraite à l'époque, qui avait une aura absolument phénoménale. Et en fait, pour vous donner un exemple très simple, c'est que dans la visite professorale qu'on faisait, comme vous connaissez dans les services, à 20... externe, 10 internes, 3 chefs de clinique, et cette professeure incroyable, Mme Longy, en fait, elle prenait le temps, encore. Et je me rappelle d'une histoire incroyable, c'est qu'elle avait tout le dossier, elle avait tous les examens de ses patients, tous les consignes d'examen physique, d'interrogatoire, soignement consigné, elle avait tous les... les examens complémentaires, les scanners, les IRM, les biopsies, etc. Et pourtant, elle rentrait dans la chambre, elle parlait, parfois longtemps, elle discutait avec les gens. J'ai un mémoire, j'ai une image d'elle absolument fantastique où elle palpe le ventre d'un patient. Je ne sais pas si elle comptait vraiment chercher quelque chose ou si c'était vraiment une performance, parce que c'était la professeure de médecine qui s'occupait de ce patient-là. Mais en fait, elle palpait son ventre alors que son ventre, on l'avait traversé par des rayons X, par des scanners, des échos, des biopsies, tout un tas. Elle savait ce qu'il y avait dessous, mais elle palpe quand même son ventre. Et en fait, c'était l'acte de soin par excellence. C'était l'acte du toucher. Et à ce moment-là, il y a une connexion qui s'est faite entre ce patient et elle parce que c'était une dame, une grande dame. qui connaissait parfaitement son travail, et elle jugeait important à ce moment-là de toucher ce patient-là, de rentrer en contact avec lui, alors que je pense, mais évidemment je ne veux pas parler à sa place, qu'elle n'avait rien à y trouver sur cette main, sur ce ventre, parce qu'il avait passé une IRM, un scanner à la thoraco-abdominopalvie à la veille, et qu'on savait bien ce qu'il y avait sous ce ventre. Et j'ai trouvé ça magnifique. Et elle m'a profondément influencé, et j'en suis infiniment reconnaissante. Deuxième médecin incroyable qui m'a influencé, le docteur Imbert, Philippe Imbert, que j'ai déjà reçu sur le podcast, que je vais recevoir à nouveau, qui est un médecin incroyable. Un médecin qui a aussi une complexité, des nuances, certains le détestent, beaucoup l'adorent, et notamment énormément de ses patients l'adorent et le portent au nu. C'est un médecin d'exception qui prend un temps incroyable à travailler ses dossiers. C'est un médecin comme il y en a peu. qui prend le temps de potasser toutes les biologies, tous les examens, de faire un effort intellectuel rare de concentration intense avant même de recevoir ses patients. Et puis c'est un médecin qui a une intelligence incroyable, une somme de connaissances folle. Et il reste, lui aussi, je pense qu'il n'est pas très loin de la retraite, Philippe Herbert, extrêmement curieux, avec une curiosité de débutant de son métier, bien qu'il ait... le niveau d'un expert incroyablement doué, talentueux, reconnu par ses pairs. Donc Philippe Imbert qui a aussi écrit beaucoup de livres qui m'ont influencé, notamment Avez-vous un bon médecin ? Livre grand public que j'ai lu pendant mon externat, qui m'a vachement influencé, que je vous recommande chaudement. Et troisième médecin qui m'a vachement influencé, c'est le docteur Daniel Pauly, qui est une gynécologue qui travaille à Pau, qui s'occupe de C'est patiente avec une dévotion absolument incroyable. Elle a énormément de retard, des heures de retard dans sa salle d'attente. elle n'en a rien à faire. Et quand elle voit et reçoit ses patientes, elle accorde toute son attention, toute sa concentration et toute sa bienveillance pour chacune d'entre elles. Elle peut se retrouver à coucher des personnes hyper tard le soir, avoir toujours une volonté d'excellence, une volonté profonde de soigner les gens, de rentrer en connexion avec eux. Et c'est profondément inspirant. C'est rare. parce que l'époque nous incite à la vitesse, à la rentabilité, à la facilité, aux effets de manche, aux tartufferies en tout genre. Eh bien, cette grande dame est rien de tout ça. Elle est d'une intégrité, d'une haute-têteté, d'une franchise, d'un professionnalisme incroyable. Elle va aller au bout des choses. Elle est dévouée à ses patientes. Elle bosse des heures et des heures, elle revient sur ses repos de garde, et c'est absolument incroyable. Et il faut des gens comme ça pour continuer à faire briller notre métier. Ils ne sont pas nombreux. J'étais un petit peu long, prochaine question. Comment vois-tu l'évolution de la médecine générale dans les prochaines années ? Et quel rôle penses-tu que les médecins généralistes auront dans ce futur ? Alors c'est une vaste question, je n'en sais rien. On vit une révolution liée à... Et personne ne peut vous dire à l'heure actuelle de quoi va être fait notre futur. Et c'est profondément excitant, vous avez deux solutions. Soit vous flippez, vous rentrez les épaules, vous rentrez dans votre coquille, vous vous dites on est foutu, ça sert à rien, j'arrête, etc. Soit vous vous dites, c'est comme ça, c'est pas nous qui allons faire le futur de l'IA, c'est les géants de la Silicon Valley, les géants chinois, etc. Donc on va être forcé de faire avec. Moi, mon postulat, c'est toujours le même, c'est de faire preuve d'une combativité optimiste. Je n'ai pas d'autre choix que d'être optimiste et de me battre pour ça. C'est la philosophie de Camus, de l'homme révolté, c'est de se dire, ce qui me fait vivre, c'est de promouvoir le meilleur. C'est de viser le cap que je me suis fixé, qui est de faire le bien, le beau, le bien. Le bien, le beau, le bon, pardon. c'est de tendre vers ça. Alors évidemment, c'est extrêmement difficile. Personnellement, je peux être minable sur certaines consultations, dans certains moments, avec des gens, je peux être nerveux, je peux être irritable, je peux bâcler les choses. Mais ce qui m'habite, c'est de m'engager pour être meilleur. Donc, comment je vois l'évolution de la médecine générale ? Franchement, j'en sais rien. Je n'en sais absolument rien. Je sais que ça va être profondément différent. à la génération suivante que la génération précédente. Et j'ai envie d'épouser ce changement et j'ai envie de me battre pour le meilleur et de ne pas laisser tomber ce qui est en notre main. Je crois qu'il est incroyablement important de faire preuve de ce qu'on appelle l'agentivité, l'agency. C'est le fait d'être curieux, de se tenir au courant, d'être sur une petite longueur d'avance sans cesse. Parce qu'en anticipant un minimum les choses, on arrive quand même à épouser le changement plus facilement. qu'en étant assez plan-plan, en faisant juste son travail, en touchant juste ses émoluments, en attendant seulement les soirées et le week-end. Je crois que là, ça devient dangereux. Et le meilleur moyen d'anticiper le futur, c'est de se former, de lire, et d'anticiper un petit peu ce qui se fait pour essayer d'appréhender le futur. Mais sincèrement, comment je vois l'évolution de la médecine générale, je ne sais pas. Spontanément, j'ai envie de vous dire que ça sera... En tout cas, moi, c'est ce que je vise, c'est de continuer, contrairement à ce qu'on se dit, à se former. Je crois que c'est important d'être hyper curieux, de continuer à se former. Et à mon avis, mais je peux me tromper, c'est d'être demain un espèce de super médecin transversal qui va proposer des choses qui vont aller un petit peu plus loin que le médecin de base, en travaillant ses humanités, en travaillant différents domaines de la médecine, en travaillant ses techniques et forcément assister par l'IA. mais être remplacé complètement, je n'y crois pas trop. Je peux me tromper. Donc, faites preuve de curiosité, je crois que c'est le seul conseil que je peux vous donner. D'ailleurs, c'est la prochaine question, quels conseils donnerais-tu aux jeunes médecins ou aux étudiants en médecine qui débutent leur carrière aujourd'hui ? C'est exactement ça. C'est déjà d'être optimiste par combat, de ne pas baisser les bras, parce que de toute façon, vous n'avez pas le choix. Enfin, vous avez le choix de faire autre chose, mais ce serait quand même dommage de ne pas faire médecine, Soyez curieux, soyez transversal, soyez souple, vous ne reposez pas sur vos acquis. Ne soyez pas vieux, sclérosé dans votre tête, mais épousez le changement, anticipez-le, participez-y, et tout va bien se passer. Est-ce qu'il faut toujours faire médecine ? On va poser cette question suite au podcast avec Laurent-Alexandre. Je vais d'ailleurs le recevoir sur un autre podcast, parce qu'on échange beaucoup tous les deux. C'est quelqu'un de passionnant, avec qui je ne suis pas d'accord, beaucoup, mais qui m'inspire beaucoup également. On va faire un débat sur ce sujet, parce qu'il a écrit un livre là-dessus. Lui, il pense qu'il ne faut plus faire médecine. Absolument pas. Moi, je pense l'inverse. Moi, je pense qu'il faut faire médecine. Pourquoi ? Parce que j'ai du mal à imaginer que l'on délègue tout à la technologie. L'IA est évidemment incroyablement meilleure que nous pour tout un tas de choses, notamment faire des diagnostics. Elle est même plus empathique que nous. Elle est beaucoup plus disponible que nous. Moi, je fais des podcasts sur le sujet, je vous y renvoie. Mais je pense qu'il est impensable de tout déléguer à une machine. Pour une raison simple, c'est que même des problèmes électriques, des problèmes techniques, des problèmes de réseau, des problèmes d'énergie, des problèmes de crise, on ne sait jamais. Il y aura toujours besoin de soignants. Imaginons un instant un monde dans lequel il n'y a pas de savoir-faire médical, mais c'est impensable. Donc je pense qu'il va forcément rester un savoir-faire médical et que pour en faire partie, il faudra faire partie de la crème. Par contre, le niveau va être bien plus dur qu'avant. Donc oui. Je crois qu'il faut toujours faire médecine, en tout cas moi je suis convaincu. Par contre, c'est d'ouvrir grand les antennes pour épouser le changement. Et peut-être ne faire pas que de la médecine, effectivement, monter des boîtes, faire autre chose, peut-être faire quelque chose de beaucoup plus manuel, peut-être que les métiers manuels vont revenir incroyablement populaires, que j'en sais rien, faire de la maçonnerie, des bijoux, des choses de ses mains, de ses doigts, avec un... avec l'âme d'un artiste, avec l'histoire humaine de l'artiste. Et pourquoi pas faire des ponts avec la médecine ? Je n'en sais rien. Mais toujours faire médecine, ça, je le crois. Est-ce que tu peux nous parler de ta formation en médecine fonctionnelle ? À quoi elle te sert ? C'est une excellente question. À quoi elle me sert ? À me délester de beaucoup d'argent, déjà. Ça me coûte très cher. C'est passionnant. Moi, donc, j'ai fait des podcasts aussi sur le sujet. J'ai tellement d'invités et de choses dont j'ai envie de vous partager que je ne documente plus trop ma formation. mais si ça vous intéresse dites le moi envoyez-moi un message, dites-le moi en commentaire pour que je documente encore ma formation. Là j'en suis à mon troisième module, donc je fais l'Institute for Functional Male ici aux Etats-Unis, qui heureusement est quasiment intégralement en distanciel. J'ai fait le tronc commun, j'ai fait le module métabolique, j'ai fait le module hormones, il m'en reste trois ou quatre il me semble avec l'examen final. C'est incroyablement dense, c'est des modules de six semaines, de plus de 40 heures chacun. J'apprends des choses incroyables. franchement à chaque module, j'ai des lumières qui s'allument dans ma tête et je me dis mais c'est incroyable, pourquoi ne fait-on pas ça à l'heure actuelle ? Et donc je me nourris de tout ça, et donc qu'est-ce que je vais en faire ? Et bien c'est une exclaine de questions, je n'en sais rien. Je n'en sais rien parce que là je n'ai pas une consultation de médecine fonctionnelle, parce que c'est des consultations qui durent très très longtemps, j'ai des super collègues qui en font très bien, je fais un coucou à Zina Gombert que j'adore, à Claire Merlet, à Yoni Asouli. qui ont eu le courage de faire ça, et ce sont, pour les trois, je crois, des conventionnés. Ils font un travail formidable. Pour l'instant, je ne fais pas ça. Peut-être que je ferai ça, je n'en sais rien. Mais à quoi elle me sert ? Là, elle me sert à me nourrir intellectuellement et à rassasier ma curiosité et à me délester de mon temps, de mon argent, de mon énergie. Donc, tu parles beaucoup de médecine fonctionnelle et d'IA. Comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'IA dans l'avenir de la médecine et quels bénéfices y vois-tu pour les patients ? Alors, c'est une vaste question. qu'il va y avoir une question extrêmement importante à trancher dans l'avenir, c'est la gestion des données. En médecine fonctionnelle, on accumule un nombre de données incroyable, ne serait-ce que par le temps que l'on passe avec les patients. On accumule des données cliniques, paracliniques, des biologies à rallonge. Et en fait, le but du jeu, c'est de faire le lien entre ces données et le patient humain avec toute son altérité qui se dresse en face de nous. Et en fait, l'IA, pour l'instant, elle n'est pas capable de corréler les choses de façon fiable. Elle n'est pas capable d'assimiler des données, je ne sais pas, un bilan lipidique avec une gestion du stress chez le patient, avec le boulot que fait le patient, avec sa famille, etc. Et en fait, il y a un problème de données. C'est qu'on a un paradoxe, on a un nombre toujours plus important de données et un nombre d'actions à réaliser qui doit être quand même assez réduit. ne serait-ce parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas 6 heures à passer avec notre patient, donc il faut faire le tri, et surtout un tri intelligent adapté à chaque patient. Et ça, c'est un vrai dilemme. Il y a une boîte dont j'ai oublié le nom. qui propose des bilans sanguins maintenant ultra-complets, entre guillemets, parce qu'un bilan complet ça n'existe pas. Un petit poc à tous mes collègues généralistes qui se voient y demander des bilans complets par leur patient tous les jours. C'est quoi un bilan complet ? Ça n'existe pas. Et donc cette boîte fait des bilans à rallonge, et en fait elle interprète automatiquement des résultats qui sont forcément faux. Des bilans lipidiques, vous savez bien que ça s'interprète de façon hyper fine, entre les VLDL, les HDL, les LDL. les hormones thyroïdiennes qu'il faut mettre en regard, l'activité sportive, vous savez bien que quand vous faites du sport, ça change le taux des hormones thyroïdiennes, enfin on en a moins besoin, donc il faut prendre ça en compte. Et ça perturbe le bilan lipidique qui peut être interprété de façon automatique comme anormal, alors que pas du tout, c'est qu'un LDL haut, il n'y a que ça isolé, on s'en fout, pourtant la machine va vous dire que c'est pas normal. Donc tout ça pour vous dire qu'en fait le grand jeu de demain ça va être... de trier les données de façon pertinente. Pour l'instant, l'IA n'en est pas capable. Donc, comment imagines-tu l'intégration de la médecine fonctionnelle et de l'intelligence artificielle ? J'imagine que des gens vont se poser sur la question, vont se poser cette question, vont réfléchir à tout ça, vont proposer des choses beaucoup plus robustes, intelligentes, pratiques que maintenant. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. J'imagine bien qu'il va y avoir beaucoup plus de médecine fonctionnelle, qu'il va y avoir beaucoup plus d'IA, et j'espère qu'il y aura beaucoup plus de médecins compétents pour faire le lien entre les deux. participer à tout ça. Alors, tout autre sujet. Est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Comment arrives-tu à financer tes formations, tes projets ? Quel est ton modèle économique ? Alors, est-ce que tu gagnes de l'argent avec ton podcast ? Oui, je gagne de l'argent avec mon podcast. L'année dernière, j'ai commencé, donc ça fait plus d'un an maintenant, j'ai commencé ma formation de médecine fonctionnelle. En gros, ça me coûte 20 000 euros pendant 3 ans. Et sur Instagram, j'ai annoncé la couleur, je vous ai dit, bon, écoutez les gars, mon podcast, il est super, moi je prends un grand plaisir et j'ai besoin d'argent. pour payer ma formation notamment. Et donc, je vais faire appel à des sponsors. Et c'est pour ça que parfois, vous entendez des pubs dans mon podcast. Et en fait, ces gens me payent pour que je leur donne de la visibilité auprès de vous. J'ai un grand... Je mets un point d'honneur à choisir habilement. Je prends du temps à choisir tous mes partenaires pour qu'ils soient des gens sérieux, des gens que j'utilise moins, enfin, des gens dont j'utilise les produits, je veux dire. avec qui j'ai un bon contact, avec qui ça se passe bien et en qui j'ai confiance. Parfois, je peux peut-être me tromper. Je crois que pour l'instant, ce n'est pas arrivé. Et donc, je fais tout simplement l'intermédiaire et je touche de l'argent et ça me permet de financer ma formation. Et je vous avoue qu'évidemment, je vais dépasser ces 20 000 euros, peut-être l'année prochaine. Et je vais continuer tout ça. Je vais continuer tout ça. Pourquoi ? Pour réinvestir dedans, peut-être dans des formations que je vous propose, parce que j'ai proposé une formation pour faire un podcast santé aussi. pour tous ceux qui veulent se mettre à faire leur podcast dans le thème de la santé. Et je vais utiliser toute cette trésorerie pour la réinvestir, pour vous proposer des choses toujours plus qualitatives et toujours plus alignées avec toutes les valeurs dont je vous ai parlé. Je suis extrêmement vigilant. Et en fait, J'y prends goût, c'est un jeu entrepreneurial qui est hyper intéressant. Ça me permet de me diversifier. Moi, ça me passionne. Je rencontre des gens... hyper intéressant parce que j'ai eu l'habitude avec le podcast de rencontrer des médecins, des soignants. Là, je rencontre des devs, je rencontre des techniciens, je rencontre des spécialistes de produits, j'apprends énormément de choses, je sors de mon monde et c'est trop cool. Et c'est vraiment trop cool. Je suis quelqu'un qui s'intéresse à beaucoup, beaucoup de choses, qui est hyper curieux, ça me permet encore d'apprendre et dans un schéma vertueux où je peux engranger de l'argent qui peut me servir à apprendre des trucs pour après vous le faire partager. Moi, je trouve ça cool. Vous avez tout à fait le droit de ne pas trouver ça aussi sympa que moi et de ne pas écouter ce que je fais, tout simplement. Et je crois que par bonheur, votre retour est quand même ultra positif et je vous en remercie beaucoup parce que c'est vous qui m'aidez, en fait. Quand vous cliquez sur le lien de mes partenaires, quand vous souscrivez à des choses, etc., vous êtes souvent hyper contents parce que je fais attention à bien choisir les choses, mais moi, ça m'aide énormément. Donc, c'est une manière de me soutenir et je vous remercie beaucoup. Quel impact espères-tu que ton travail ait sur la qualité des médecins ? Et y a-t-il des retours des auditeurs qui sont particulièrement marqués ? Eh bien, l'impact que j'espère avoir, c'est simplement qu'on partage des connaissances médicales, qu'on partage des assets, qu'on partage des trucs et qu'on puisse discuter entre nous et se dire « Ah tiens, moi je fais comme ci, moi je fais comme ça, c'est bien » sur le thème de la médecine intégrative, de la médecine fonctionnelle, etc. Et voilà, c'est une communauté qui est super cool, qui est super bienveillante. Peut-être qu'un jour, j'aurai le temps de mieux l'organiser, peut-être faire un site web où on peut faire des formations gratos entre nous. Ça peut être cool, dites-moi si ça vous branche. Et en tout cas, moi, c'est un grand bonheur de vous lire, d'avoir vos retours et qu'on partage des trucs parce que j'apprends plein de trucs de vous. Alors, est-ce que tu as des retours qui ont particulièrement marqué ? Oui, j'ai beaucoup de retours très très sympas de votre part, et notamment des gens, notamment un qui m'a vachement touché, c'est quelqu'un qui m'a dit qu'il avait choisi la médecine générale en écoutant mon podcast. Enfin, que le fait de parler de la médecine générale, ça l'ait influencé au point qu'il ait choisi ça. Et là je me suis rendu compte qu'en fait c'était beau de parler, d'écrire, etc. En fait, il y a des actions concrètes dans la vraie vie. Et il y a ce jeune confrère qui a choisi la médecine générale à cause, grâce à moi. Et je crois qu'il a raison. Et ça m'a rendu hyper humble et pas fier, mais je me suis rendu compte quand même de la responsabilité que c'était. Et je continue absolument à défendre ma spécialité. Vous avez bien compris que moi-même, je n'exerce pas le métier de médecin généraliste, médecin de famille. installé au cabinet avec une activité comme celle qu'ont connu nos parents. J'ai infiniment de respect pour ça, j'ai énormément d'amis qui le font. Moi, ce n'est pas mon activité, je fais beaucoup d'échographie, je fais encore des consultations, mais c'est surtout des gestes techniques que je fais avec de plus en plus d'infiltration. Je suis toujours médecin généraliste, je le revendique haut et fort parce que j'adore cette transversalité et j'en suis extrêmement fier, ça me permet d'appréhender les gens dans leur ensemble. Et c'est une spécialité qui est incroyablement sous-cotée, que je défends et qui est incroyablement malmenée. Ne serait-ce que financièrement, les médecins généralistes gagnent moins d'argent que les autres, mais plus que certains aussi, il faut bien l'avouer. Mais c'est une spécialité que je défends et dont je suis extrêmement fier. Voilà, comment organises-tu ton temps ? Est-ce que tu travailles tous les jours ? Alors oui, je travaille tous les jours, par contre j'ai des après-midi de libre. Effectivement, mon planning c'est un espèce de Tetris incroyable. où en fait, j'ai mon boulot au cabinet, je travaille tous les jours, mais j'ai quelques après-midi de libre parti par là. Et dans ces après-midi, j'enregistre le podcast, je prévois les épisodes, je les travaille, ça me prend beaucoup de temps, pour ne pas dire des bêtises à des invités. Je les monte, je les publie, je fais de la communication sur les réseaux dessus. Et puis, j'ai trois grands chantiers, c'est mon travail, le deuxième, c'est quand même ma famille, j'ai une femme, deux enfants, j'espère un troisième qui va arriver si tout se passe bien, au mois du 7-30 octobre. Et ça, pour moi, c'est quand même le truc le plus important de ma vie, d'avoir du temps de qualité avec eux. Donc, il y a mon travail au cabinet, il y a ma famille, il y a le podcast qui prend du temps et il y a ma formation en médecine fonctionnelle qui prend aussi du temps. Alors, comment j'organise mon temps ? Ce n'est pas compliqué, c'est vraiment un Tetris géant. Souvent, je me pose et j'anticipe à la semaine suivante ce que je vais faire tel jour, telle heure. Les enfants, je vais les chercher à telle heure, là, il faut que je prévoie les courses, 20 minutes par-ci, 20 minutes par-là, là, une heure de médecine fonctionnelle, là, une heure de podcast, là, toute la journée, je suis au cabinet avec les patients. Donc, c'est simplement de l'organisation. C'est d'anticiper les choses. Et en fait, je m'impose à ne pas avoir plus que 3, 4 gros chantiers régulièrement. J'ai souvent des sollicitations maintenant pour participer à tel projet, etc. En fait, je dis beaucoup non. C'est quelque chose que je fais avec une grande assurance maintenant et avec facilité parce que, en fait, pour mon bien-être perso et pro, j'ai appris qu'il ne fallait pas que je me surcharge. J'ai l'impression d'être déjà chargé. Mais en fait, pour bien prendre soin, un de mes patients, enfin un de ma famille, deux de mes patients, trois de mon podcast et quatre de ma formation personnelle, je ne peux pas rajouter encore un ou deux trucs. Donc, je garde ça pour le moment. Et quand ma formation sera terminée, je pourrais remplacer ça par autre chose, par exemple. Mais je crois que c'est le secret, c'est de savoir dire non, très poliment, très gentiment. Quand vous expliquez aux gens pourquoi vous ne pouvez pas, ils comprennent très bien, en fait. C'est parce qu'on peut faire bien les choses qu'en se concentrant dessus. Donc voilà comment j'organise mon temps. Difficilement, mais avec une grande anticipation et une grande discipline, surtout. Est-ce que tu as des recommandations de lecture, podcast ? Question intéressante. Alors, en podcast, il se trouve que... Obsessionnel comme je suis, j'écoute encore des podcasts médicaux. Évidemment, je recommande chaudement la consulte de ma pote Annelise. Incroyable podcast que j'adore, incroyablement bien produit, incroyablement pertinent, enrichissant, touchant, émouvant, qui met en lumière des médecins, souvent ordinaires. et Anise les interroge comme une psychologue, une psychiatre qui arrive habilement à leur faire décrire les... petits grands travers et petites grandes poésies de leur métier. J'aime beaucoup « Médecin qui es-tu » de Maxime Garcia, qui est un autre style, mais dans le même genre. Salut à toi, Maxime, si tu m'écoutes. J'aime aussi PodEx, le podcast des externes initialement qui sont internes maintenant, que je salue chaleureusement, qui font un travail super. Au niveau médical, voilà. Après, j'écoute, je consomme énormément de podcasts. Je n'ai peut-être pas tous voulu les citer, mais j'adore les baladeurs, des histoires au storytelling incroyables. J'adore le podcast d'Étienne Klein, la conversation scientifique de Haute Volée sur la science. Il invite des gens absolument incroyables et démentiels qui apprennent des choses à... folle sur la science. J'écoute ce Limitless Project de David Nicolas, qui est un podcast super, que je vais recevoir d'ailleurs sur le podcast. Voilà, j'écoute des podcasts de Philo, j'aime beaucoup le Précepteur, j'aime beaucoup Cosmos, j'aime beaucoup aussi des podcasts entrepreneuriaux, j'aime beaucoup celui de Pauline Legnot, qui apprend des choses sur l'entrepreneuriat, que j'aime bien. Et puis, Le Borde, un podcast dans lequel j'ai été invité, de Flavie Prévost. Si vous avez une petite entreprise, c'est toujours très sympa à écouter. Et puis voilà, je crois que c'est tout pour les podcasts. Recommandations de lecture. Alors moi, je suis un gros lecteur. Je lis tous les jours depuis des années. Donc je vais peut-être juste vous partager les derniers livres que j'ai aimés. J'ai lu dernièrement Les frères Karamazov d'Ostoyevski. Un des meilleurs romans du monde, tout simplement. Dostoyevski, c'est un auteur que j'adore, qui est facile à lire. C'est souvent des romans longs, mais c'est des romans que j'adore. Ça, c'est mon style préféré, c'est le roman philosophique. C'est-à-dire, c'est une histoire romanesque qui se lit très facilement, un peu comme dans Crimes et Châtiments, par exemple, ou Anna Karenin de Tolstoy. Donc, c'est des romans, vraiment, ça se lit facilement. Et ce sont des romans qui permettent d'avoir aussi un temps de réflexion sur des idées philosophiques extrêmement importantes. Pas moins que la mort, la foi, la fratrie, la jalousie, le remords, etc. Donc dans les frères Karamazov, c'est ultra complet à ce niveau-là, c'est surtout sur la foi, l'existence de Dieu. Donc il est long, mais je l'ai adoré, comme tout le bouquin de Dostoyevsky. J'ai lu récemment ce qui m'a renversé, Atlas Shrugged de Ayn Rand, incroyable roman sous-côté qui est aussi extrêmement long, je crois qu'il fait plus de 1000 pages. C'est un roman qui décrit une dystopie aux Etats-Unis dans laquelle c'est un gouvernement plutôt communiste. qui s'aborde les entrepreneurs, notamment les industriels. Ces industriels font la grève. C'est pour ça que la traduction du roman s'appelle « la grève » en français. Ils se disent « ok, mais en fait, il n'y a pas que les ouvriers qui peuvent faire grève. Si nous, les intellectuels, les producteurs de valeurs faisons grève, qu'est-ce qui se passe ? » Eh bien, c'est un roman qui pose ces questions, la question de la productivité, la question du libéralisme, la question de la production de valeurs et de ses répartitions. C'est passionnant. Atlas Shrug de Ayn Rand. J'ai aussi lu Camus, La Chute, je l'ai fini il n'y a pas longtemps, très court roman, super intéressant. Et dans un autre genre, parce que ça va peut-être vous saouler, j'ai lu Nomode d'un de mes confrères qui s'appelle Lucien Lannu, qui est un cancérologue, qui a publié son premier roman qui est excellent qui s'appelle Nomode. Et c'est aussi une dystopie que je vous recommande chaudement, le pitch c'est une île dans laquelle il y a des gens qui vivent dans des cubes, dans une petite famille. et le temps est rythmé par un son de gong qui sonne chaque printemps. Et dans ce livre, les nomodiens, donc les habitants, ont le choix de ne pas travailler, et ils touchent un salaire régulièrement, ou de travailler et alors d'augmenter leur niveau de vie. Dans ce cas-là, ils peuvent s'acheter une maison, s'acheter des vêtements, etc. Et je ne vais pas trop vous spoiler la fin du livre, mais c'est aussi une réflexion sur le vivre ensemble, sur la métaphysique, d'où nous venons, quelles sont nos valeurs, etc. Mais c'est vachement plus facile à lire que les autres et c'est vraiment délicieux pour l'été, c'est vraiment très bien. J'ai fait plus longtemps que prévu. Donc, dernière question. Y a-t-il un message ou une conviction que tu aimerais vraiment transmettre à tes confrères et consœurs ? Quelque chose qui te tient particulièrement à cœur dans ta pratique et ta vision de la médecine ? J'en ai déjà parlé. c'est le fait de toujours penser que quelque chose de mieux sera possible en essayant de... pas de s'y battre, mais de le défendre. C'est de penser que le médecin humain restera indispensable et qu'il faut qu'on cultive notre savoir à la fois technique et à la fois humain. C'est de penser qu'il faut soigner tout le monde dans les meilleures conditions et qu'en même temps, il faut savoir se respecter et trouver des astuces pour soigner toujours mieux, peut-être même différemment, et rentrer dans ses frais. et être l'entrepreneur de sa propre vie. Je ne sais pas si j'exprime clairement, mais j'ai parlé, je crois, du principal. Voilà, mes chers amis, j'ai fini. Bon, il y en avait d'autres. j'ai pris vraiment les essentiels. J'espère que vous passez de bonnes vacances si c'est le cas. Vous avez compris que ce mois d'août, c'était la pause de Superdocteur parce que je me repose, ça me fait beaucoup de bien. Et je vous prépare une rentrée explosive avec des invités exceptionnels. J'espère que cette année, le podcast va encore se développer, encore plus que l'an dernier. N'hésitez pas à me recommander vos invités. Vous pouvez me dire ça dans les commentaires. Je vous prévois vraiment des choses... médicales, mais aussi qui sortent des clous. Vous savez que c'est un peu mon style. J'ai eu l'occasion d'interviewer, par exemple, Jean-Jacques Charbonnier, Laurent Alexandre, d'interviewer des gens qui sortent un petit peu du giron standard de notre métier. C'est comme ça. Moi, ça me passionne et je reste quand même focus sur la médecine générale, évidemment. Donc, j'espère que vous serez présents à la rentrée, que vous continuerez à suivre ce podcast, à vous y abonner si ce n'est pas encore le cas. Ça m'aide énormément à partager mon travail autour de vous. à me faire vos retours, à ce qu'on avance tous ensemble, à ce qu'on partage des bonnes pratiques, à ce qu'on partage des astuces pour toujours mieux soigner et toujours mieux prendre soin de nous et de nos patients. Je crois que c'est tout, je vous souhaite le meilleur et je vous dis à très bientôt pour la rentrée du podcast. Salut, salut !

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