Simon DesjardinsBienvenue sur le onzième épisode de T'es correct. Aujourd'hui, je vais te parler qu'on peut aimer les autres sans s'oublier. On va regarder ça parce que souvent, on est trop fin avec les autres. On donne trop et on s'oublie. Alors, on parle de ça après ceci. Ici Simon, bienvenue sur T'es correct. Le podcast qui te parle avec authenticité, sans détour, mais surtout sans bullshit. Juste toi, moi et des outils pour retrouver la paix. T'aimer un peu plus, et surtout pour te dire que t'es correct. Alors, j'espère que tu vas bien. Onzième épisode de T'es correct. Aujourd'hui, je vais te parler de ce piège-là qu'on vit souvent quand on a un grand cœur. Quand on est bon, quand on est bonne, quand on veut aider. Puis, la plupart du temps, ce qui va se passer, c'est qu'on va s'oublier pour les autres. À un moment donné, on s'aperçoit que tabarouette, on donne plus qu'on reçoit. Des fois, on s'aperçoit que dire « Hey, comment ça que je suis tellement déçu ? » Parce qu'à la tête, peut-être qu'on avait des attentes. Habituellement, quand on a des attentes, c'est égal déception. Mais pourquoi on a des attentes ? C'est parce qu'on n'a peut-être pas donné pour les bonnes raisons. Vraiment par altruisme. Oui, oui, oui. C'est un vrai oui. Des fois, on manque de malhonnêteté envers nous autres. Donner sans compter, dire oui tout le temps, être là pour tout le monde, sauve-soi. C'est épuisant. On ne peut pas être bien. On ne peut pas être heureux, joyeux et libre. Parce que tu as le droit d'aimer les autres, mais sans t'effacer. Est-ce que tu as l'impression des fois que tu vas t'effacer ? Puis des fois, ça va être avec différentes personnes. Ça ne veut pas dire que ça va être avec tout le monde. Des fois, ça va peut-être être juste avec un autre être humain et dire « je ne sais pas pourquoi, mais lui ou elle, je ne suis pas capable. Il passe en avant de moi, moi, ce n'est pas grave. Si lui ou elle est heureux, je suis correct. » C'est ça. Parce qu'à quelque part, ça ne fonctionne pas. À quelque part, notre estime, notre amour de nous-mêmes n'est pas assez fort. Parce qu'à un moment donné, j'aime bien dire ça, l'amour déséquilibré, ça nous épuise. Qu'est-ce que je veux dire par là, un amour déséquilibré, c'est quand il n'y a pas vraiment de relation. Parce qu'il y en a qui sont ensemble, mais il n'y a pas de relation, c'est tout le temps un ou tout le temps une qui donne à l'autre. Qui donne tout, qui fait toutes les concessions. À un moment donné, comment tu veux que ça soit, on va dire, équilibré ? Alors oui, c'est épuisant. Et là, évidemment, il y a tellement plein de facteurs qui viennent à ça. Tu sais, quand je parle souvent du perfectionnisme, du saboteur qui est le maniaque, qu'on veut que ça soit fait à notre façon. Tu sais, je t'ai parlé de contrôle, vu les deux épisodes, je pense, si ma mémoire est bonne, c'est dans l'épisode 9, où je parle de contrôle, quand on veut tout contrôler, on veut que ça soit fait à notre façon, mais souvent, on ne délègue pas. Les gens vont arrêter de le faire, parce que de toute façon, on va repasser par en arrière d'eux autres ou quoi que ce soit. Puis maintenant, on pète une coche comme quoi, « Chris, c'est tout moi qui fais. » Ouais, mais c'est parce que c'est déséquilibré l'affaire. C'est comme si, dans certaines choses, on va tirer la couverte sur notre bord, puis dans d'autres, on va juste la donner à l'autre. C'est de trouver un équilibre dans tout ça. Tu sais, donner constamment sans se nourrir, c'est se créer un vide. Quand on donne, on donne, on donne, on donne, on donne, on donne, puis qu'on s'oublie, bien, un moment donné, on se vide complètement, que ce soit émotionnellement, que ce soit de notre plaisir, que ce soit de notre temps. notre temps si précieux qu'on va toujours juste donner aux autres. Alors, c'est important qu'on trouve cet équilibre-là. Parce que, tu sais, ça se peut peut-être que t'as appris ou que t'as été lourd, peu importe, ou que t'as une fausse croyance que s'occuper de soi, c'est être égoïste. C'est complètement faux. J'en ai parlé aussi dans l'épisode 10. Non, s'occuper de soi, c'est ce qu'il faut faire en premier. Encore là, il y a un équilibre entre je fais juste m'occuper de moi et je m'écrisse des autres. et je m'occupe juste des autres et je me crisse de moi. C'est de trouver cet équilibre-là. Tu sais, c'est de toujours se poser la question si je dis oui à lui ou à elle, est-ce que je me dis non à moi ? C'est ça qui est le plus important. Parce que si tu t'oublies, tu vas finir par ressentir des frustrations qui vont t'amener à vivre du ressentiment. Du ressentiment, c'est quoi ? C'est du ressenti émotionnel qui t'a blessé, qui t'a déçu, qui t'a fait de la peine, qui t'a mis en colère. Et c'est tellement épuisant parce que tu génères cette énergie négative-là, et c'est complètement épuisant. Alors, c'est de trouver cet équilibre-là qui est le plus important dans ta vie. Parce que si tu ne te nourris pas adéquatement, et là, je ne parle pas juste de manger, évidemment, Mais moralement, spirituellement, émotionnellement, que tu ne prends pas soin de toi, tu vas être bien plus toujours porté à t'occuper des autres. Parce que ça peut devenir une dépendance, ça aussi, s'occuper des autres. Pourquoi ? Parce que souvent, on va se sentir utile. On va se tenir des fois et on va attirer de plus en plus des gens qui semblent avoir besoin de nous autres. Nous, inconsciemment, souvent, c'est comme si on s'élève un peu sur un piédestal et que l'autre n'est pas capable sans nous. Ça nous donne, comme je disais, un sentiment qu'on est utile à faire quelque chose. Ça vient remplir le vide. Tu sais, la codépendance, si on fait une parenthèse, je sais que j'en parle souvent, mais c'est ça pareil. Quand on s'occupe juste des autres et qu'on donne tout à l'autre, parce qu'on est en dépendance affective, mais qu'on est en codépendance aussi, le dépendant, lui, a besoin que quelqu'un s'occupe de lui, puis le codépendant a besoin que quelqu'un ait besoin de lui. Lui, c'est ça, sa dépendance. Alors, c'est pour ça qu'on donne, on donne, on donne, on donne. Puis oui, l'altruisme fait partie de l'être humain, mais s'il n'y a pas d'équilibre, si c'est dans un déséquilibre, Ça vient faire en sorte que tu vas toujours rechercher à remplir ce vide-là. Ça veut dire que tu ne donnes plus par altruisme. Tu donnes pour être reconnu, pour être aimé, pour être apprécié, par peur d'être rejeté, par peur d'être abandonné. Évidemment, ça nous amène des frustrations. Il faut apprendre à aimer sans se perdre. Et ça, comment on y arrive ? Il faut commencer à s'aimer soi-même. L'amour de soi, on le sait, tu l'as lu, tu l'as entendu, peut-être que c'est la première fois que tu l'entends, mais c'est la chose la plus importante si on veut être bien, si on veut être heureux, joyeux et libre. Si on veut avoir cette liberté-là de dire oui quand ça fait oui, dire non quand ça fait non, et de ne pas se sentir coupable. La première chose que je vais te dire pour aimer sans te perdre, c'est toujours, toujours, et ça j'en parle souvent, si tu me suis sur Facebook ou dans mes vidéos, vérifie ton intention. C'est quoi l'intention que tu as quand tu vas aller aider quelqu'un, quand tu vas donner quelque chose à quelqu'un, que ce soit matériellement, que ce soit de l'argent, que ce soit de ton temps, que ce soit de ton affection, on pourrait dire même de ta sexualité. Combien qu'il y en a qui se donnent corps pour avoir un peu d'affectif, pour ressentir un peu d'émotionnel. Alors c'est quoi ton intention ? Qu'est-ce que tu donnes par amour ? Et qu'est-ce que tu donnes par peur de perdre l'autre ? Ouais. C'est drôle, j'ai fait un vidéo il y a quelques semaines là-dessus, ça me fait penser à ça. Et de jamais se manquer de respect à soi par peur de perdre l'autre. C'est tellement important. C'est tellement important. Parce que si de toute façon, l'autre ne te respecte pas, ne te donne pas, dans le fond, qu'il ne t'aime pas, pourquoi avoir peur de le perdre ? Et la réponse à cette question, elle est simple. Par peur de ne plus me sentir utile. Qu'est-ce que je vais faire avec mon vide ? C'est pareil comme l'alcoolique qui s'aperçoit qu'il y a peut-être un problème d'alcool, puis tu dis, bien, il faut que tu lâches ta bouteille, c'est épeurant. Parce que je vais être qui sans ça ? Qu'est-ce qui va venir combler mon vide intérieur ? Fait que se poser la question, c'est quoi mon intention ? Est-ce que je donne par amour parce que ça me fait plaisir ou par peur de ne pas être aimé, par peur de ne pas être reconnu, par peur de perdre l'autre, par peur d'être acheté et abandonné ? C'est tellement important. de se garder un espace sacré pour toi quotidiennement. Ce que je veux dire par là, c'est prendre minimum. Puis là, on va faire le minimum. Puis je sais qu'il y en a qui ont des vies hyper... occupé, que ce soit avec le travail, les enfants, pis c'est quand t'es en charge de quelqu'un d'autre, ben souvent, un exemple, t'as trois enfants, plus un mari ou une femme, mais qu'il faut que tu prennes en charge parce que toi, t'es dans codépendance, pis que sans lui ou elle, ben, il est pas capable d'avancer, ben tu te retrouves avec quatre enfants, et là, tu t'oublies. Mais prendre minimum un 15 minutes pour toi par jour. Occupe-toi de toi pendant ce 15 minutes-là. Là, encore là, c'est à toi de trouver de la commande. Il y en a, ben, ça va être d'aller lire dans le bain. Il y en a d'autres que ça va être la méditation. Il y en a d'autres que ça va être l'entraînement. Peu importe. Mais il faut que tu prennes minimum, minimum 15 minutes. Et on s'entend que ce n'est pas beaucoup d'une journée. On s'entend. Il y a 1440 minutes. dans 24 heures, puis t'en prends 15 juste pour toi. Tant qu'à moi, c'est un minimum. Et si t'en es pas capable de prendre ces 15 minutes-là, ben tu veux vraiment pas t'améliorer, tu veux vraiment pas t'estimer, t'aimer un peu plus que ce que tu t'aimes et que tu t'aimes. Là, on s'entend. Et de pratiquer l'amour mutuel, que je veux dire, par là, une relation saine se nourrit à deux. Tu peux choisir toi, sans cesser ou arrêter d'aimer l'autre. Et ça, c'est important. Il y en a tellement qui se sentent coupables de prendre soin d'eux autres, de prendre du temps pour soi, de dire, hey, tu sais du quoi en fin de semaine, là ? Je te donne un exemple. Mon amour, tu t'occupes des enfants. Moi, je quitte. Je me loue un chalet, je m'en vais camper, je m'en vais en moto. Je ne sais pas quand je vais revenir. Je vais revenir dimanche soir. Mais par où est-ce que je vais aller, je n'en ai aucune idée. Je prends deux jours pour moi. Non, je ne peux pas faire ça. Pourquoi qu'on ne peut pas ? Oui, mais tu sais, Simon, parce que j'en aide beaucoup des gens comme ça qui vont vivre avec un alcoolique ou un toxicomane, une gaufée, peu importe, on s'en fout. que ce soit ton chum ou ta blonde. Oui, mais je ne peux pas laisser les enfants avec lui ou avec elle. Ils ne sont pas assez responsables. OK, mais il fallait garder. Ben là, ils vont penser quoi si je vais porter les enfants ? Hé, encore là, ils penseront ce qu'ils voudront. Toi, tu as besoin de prendre un soin, un temps pour toi. Comme vous le savez, moi, je donne des séminaires, des sessions de cinq jours. Les gens, il faut qu'ils viennent passer cinq jours, coucher là. Ils ne s'occupent pas de chez eux. Oui, mais je ne peux pas laisser mon gars, ma fille ou mes enfants avec lui ou elle parce qu'elle consomme, il consomme, puis il fallait garder. Engager le nounou, je ne sais pas. Mais il y a toujours façon de faire. Le monde roulait avant nous, puis il va rouler après nous. Si tu veux t'occuper de bien, de ton chum, ta blonde, tes enfants, il faut que tu t'occupes de toi. Et ça, je le répète souvent, et c'est difficile à ancrer parce qu'on a tellement été habitué de s'occuper des autres. On a tellement pris des responsabilités en pensant qu'on est responsable du bonheur des autres. Non, tu n'es pas responsable du bonheur des autres, tu es responsable de ton propre bonheur. Et les gens, il faut qu'ils apprennent à se responsabiliser, à être responsable de leur propre bonheur. Et alors, quand on prend soin de soi, on donne l'exemple aux autres de prendre soin de soi. Et c'est tellement important. Alors, apprendre à s'aimer sans se perdre, la première chose, c'est vérifier ton intention. C'est quoi ton intention vraiment ? Garde un espace sacré pour toi. Ça veut dire, prends du temps pour toi, un minimum 15 minutes par jour, c'est pas demandé beaucoup. Puis quitte à en prendre un petit peu plus, puis de temps en temps, de prendre des vacances seul. Ouais, mais moi, tu sais, juste trois semaines de vacances par année, ça fait que j'ai consac à la famille. Tu consacres déjà tout ton temps à la famille. Ça fait que quand même que tu prendrais... un petit deux jours, trois jours dans ton trois semaines de vacances. C'est pas trop demandé, il me semble. Puis, le principe de l'amour mutuel, ça veut dire, au lieu d'être dans un amour déséquilibré, d'avoir un certain équilibre. Et d'être capable aussi de nommer nos besoins, notre conjoint, notre conjointe. Ça serait le fun, peut-être, que tu en fasses un peu plus. Mais pose-toi la question. Est-ce que tu en fais trop ? Est-ce que tu laisses la place à lui ou à elle de prendre sa place dans les tâches, dans l'éducation, dans peu importe quoi ? C'est tellement important. C'est ça qu'il faut se poser comme question aussi. Parce que c'est correct d'aimer fort. C'est correct de vouloir aider. Mais avant ça, il faut que tu t'aimes fort et il faut que tu t'aides avant d'aider les autres. J'aime bien l'exemple quand on prend l'avion. Les hôtesses de l'air ou... On appelle ça de même. Les agents de bord, maintenant, excusez. Je vais m'y faire au nouveau vocabulaire qu'il faut employer. Les agents de bord, on a une petite vidéo qui passe dans les avions. On met le masque d'oxygène qui tombe, nous, avant notre voisin, notre voisine ou nos enfants. Moi, j'ai besoin de respirer si je veux aider. Mais si j'en fais trop, je ne respire plus. C'est tellement important que tu t'occupes de toi. Parce que ton amour, là, vaut bien plus quand tu t'occupes de toi. Parce que tu vas être encore bien plus en mesure de t'occuper bien des autres. Pas à ta façon. Selon ce qu'ils ont besoin, eux. Et si t'as pas écouté l'épisode 9, ben va l'écouter. Parce que ça parle du contrôle. Souvent, le contrôle, ce n'est pas que c'est fait avec méchanceté ou peu importe, c'est beaucoup fait avec ignorance qui fait dire en sorte que je ne sais pas trop comment le faire. Mais non, parce que j'essaie de tout contrôler, les événements, les circonstances. Alors, c'est important. Toi, d'abord. Et pourtant, on le sait, mais comment on y arrive ? C'est en faisant des petites choses quotidiennement pour toi. Et d'arrêter de se mettre de la pression comme quoi tes enfants, il faut que tu les rendes heureuses. Non, rends-toi heureuse, ils vont l'être. Ouais. Et on ne peut pas pour les autres si eux ne veulent pas. Alors la question à te poser, est-ce que toi tu veux ? Est-ce que toi tu veux bien aller ? Je te laisse là-dessus. Salut.