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#63 - Relations non-exclusives : poser le cadre, gérer la jalousie et les dépassements de limites cover
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Ta Pause Sexy

#63 - Relations non-exclusives : poser le cadre, gérer la jalousie et les dépassements de limites

#63 - Relations non-exclusives : poser le cadre, gérer la jalousie et les dépassements de limites

1h06 |26/09/2025
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Description

Les relations non-exclusives font rêver autant qu’elles questionnent. Comment poser un cadre clair sans brider la liberté ? Comment accueillir la jalousie quand elle surgit ? Et que faire lorsqu’une limite est dépassée ?

Dans cet épisode, j’accueille Julie Nélia, sexothérapeute spécialisée dans les relations non-exclusives, pour un échange concret, bienveillant et sans tabou.


On parle :


  • de la différence entre liberté et absence de règles ;

  • des erreurs fréquentes (vouloir tout se dire sans être prêt à tout entendre, copier les règles des autres, ignorer le facteur sécurité) ;

  • de ce qu’on fait après un dépassement de cadre : pardon, réparation, et réécriture des règles ;

  • des dynamiques “leader/suiveur” et de la place du consentement émotionnel ;

  • des mythes à déconstruire (non, les relations non-exclusives ne riment pas avec rencontres tous les soirs).



Si tu t’interroges, que tu sois déjà engagé·e dans l’ouverture ou simplement curieux·se, cet épisode te donnera des repères simples pour créer un cadre vivant, évolutif et protecteur.


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Bonne écoute !


Pour les demandes de sponsoring : tapausesexy@gmail.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Ta Pause Sexy, le podcast qui explore la sexualité dans toute sa complexité, sans tabou, sans jugement, avec beaucoup de plaisir et pour te faire réfléchir. Je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et chaque semaine je t'emmène dans des conversations intimes, crues, tendres, politiques ou carrément provoquantes, mais des conversations toujours 100% vraies. Si tu veux prolonger l'expérience, viens me rejoindre sur Instagram, arrobasetapausesexy, et c'est là que je parle. de mes stories, c'est là que je vais échanger avec toi en DM et que la communauté vit. Et si tu veux être prévenu en avant-première de la sortie des épisodes, n'hésite pas à t'abonner à la newsletter, tu trouveras le lien dans la description. Enfin, si tu es une marque, un projet ou une mission engagée et que tu veux soutenir une voix libre, une voix féminine, une voix sexuelle, je recherche des sponsors pour cette saison. Donc n'hésite vraiment pas à me contacter et toutes les infos sont dans la description. Maintenant, je te laisse à ton épisode et je te souhaite une très bonne écoute. Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler des relations non-exclusives et notamment de toutes les petites difficultés qu'on peut rencontrer, donc pour poser le cadre, comment on fait quand on a un peu dépassé le cadre ou il y en a un des deux qui n'a pas les mêmes envies. Bref, tout le quotidien des relations non-exclusives et comment on les gère. Avant de démarrer, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur toutes les plateformes de ton choix. Tu peux le faire sur Apple Podcasts, Spotify, YouTube, Deezer, bref, je suis partout et chaque abonnement sera une aide pour moi. C'est vraiment des actions simples, mais moi ça fait une grande différence pour pouvoir avoir des invités et aussi des sponsors. Et aujourd'hui, je suis ravie parce que c'est une des premières fois où j'ai quelqu'un qui me contacte vraiment spécifiquement. pour venir partager quelque chose dans le podcast. Donc aujourd'hui on reçoit Julie qui est sexothérapeute et qui travaille donc beaucoup sur les relations non-exclusives et qui au final accompagne dans son quotidien des personnes qui traversent des difficultés. Et elle a choisi de me contacter parce qu'elle était auditrice de Ta Vosse Sexy et elle avait envie de venir apporter sa pierre à l'édifice. Donc je suis trop contente de la recevoir et on souhaite la bienvenue. aujourd'hui à Julie. Salut Julie !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Trop contente d'être là aussi.

  • Speaker #0

    Je suis très très contente. Franchement, je trouve ça trop cool que tu aies osé me contacter. Moi en général, c'est moi qui approche un peu les gens et tout, ou sinon c'est des gens que je connais et tout ça. Et donc là, c'est vraiment la première fois que je reçois un petit message genre « Ouais, je suis trop intéressée pour venir. » Je trouve ça trop trop bien que tu l'aies fait et je suis ravie de t'avoir à mon micro.

  • Speaker #1

    Je suis ravie que tu m'aies répondu et d'être là.

  • Speaker #0

    d'écoute Je pense que le plus simple, ce serait déjà que tu commences par te présenter, que tu dises un peu ce que tu fais, qui tu es, et après on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Ok, super. Alors du coup, je suis Julie Nélias, je suis sexothérapeute spécialisée dans les relations ouvertes et puis tout type de relations qu'on dit hors des normes, par exemple comme les couples à distance. J'accompagne également sur d'autres problématiques qui sont plus générales, comme la fluctuation de la libido. les problèmes d'érection, l'infidélité, les douleurs pendant les rapports, en bref, tout ce qui touche à l'intime et aux relations de couple. Je consulte exclusivement en visio, donc je peux suivre des personnes qui sont aussi bien en France qu'expatriées à l'autre bout de la planète. Et j'essaye d'avoir une approche la plus bienveillante possible, sans jugement, inclusive, quel que soit le parcours et les problématiques des personnes qui viennent me voir.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça en fait, je ne savais pas du tout. C'est vrai que je n'avais pas du tout en tête la relation à distance, mais en effet, c'est tellement un challenge pour avoir vécu une. Pour en avoir vécu une, c'est franchement pas forcément facile et tout. Et ce n'est pas du tout un sujet que j'avais mis en tête dans le type d'accompagnement qu'on peut faire. Et en effet, il y a de quoi discuter.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui... on va un peu explorer comment on fait pour... On va déjà commencer. On va explorer comment on fait pour poser un cadre clair quand on est dans une relation. Alors, moi, j'ai dit non exclusive. On peut parler de relation un peu hors normes, si tu préfères. Mais c'est vrai qu'il y a quand même ce côté qu'au final, aujourd'hui, les relations, elles sont un peu établies parce qu'on parle du couple exclusif. Il y a des normes qui sont établies. qui sont hyper implicites, que tout le monde respecte, etc. C'est une chose. Mais au final, on peut tout à fait avoir ses propres règles et poser un cadre vraiment différent dans ses relations. Et donc, pour commencer, je me dis déjà, pourquoi selon toi... c'est indispensable de passer par cette étape ?

  • Speaker #1

    Du coup, je vais prendre le problème à l'envers. Pourquoi poser un cadre, c'est le meilleur moyen de tout faire péter ? En fait, de ne pas poser un cadre, ça va créer des malentendus, ça va créer des blessures qui auraient pu être évitées avec des règles claires et comprises par tous. Et l'ouverture du couple, on pense que ça peut se faire du jour au lendemain, mais en fait non, ça demande beaucoup d'intention, beaucoup de communication, et en fait une vraie préparation en amont. Je vais prendre un exemple tout bête. On a un petit couple, on va l'appeler Jean et Jeanne. Donc Jean et Jeanne décident d'ouvrir leur couple, et Jeanne a un rendez-vous avec un homme qui se passe en soirée. Comme ça se termine tard, elle décide de dormir chez lui. Sauf que du coup pour elle c'est juste une question pratique. Elle est fatiguée, ça se termine tard, elle n'a pas envie de conduire la nuit, il y a peut-être une heure de route jusque chez elle. Sauf que pour son compagnon Jean ça va peut-être être complètement autre chose. Il va voir ça comme dormir avec quelqu'un c'est déjà de l'intimité émotionnelle. C'est quelque chose qu'il aurait préféré réserver à son couple et donc ça peut être pris comme une trahison. Et là, évidemment, sur le coup, c'est un petit peu tard pour en discuter calmement. Donc ça, ça aurait pu être évité s'ils en avaient parlé en amont. Et Jean aurait pu faire comprendre à Jeanne pourquoi, lui, c'est important qu'elle rentre après ces rendez-vous. Et donc, à mon sens, plus on pose de questions au début, plus on essaye de voir toutes les situations qui pourraient arriver, moins par la suite, il y aura d'incompréhension. Même si évidemment, les règles sont flexibles, elles sont à revoir régulièrement, et elles sont à revoir au fil des rencontres, au fil de l'évolution du couple. Mais en fait, elles sont surtout là au début pour garantir la sécurité émotionnelle de chacun.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce qu'en fait, tu vois, quand on se lance dans une relation un peu hors norme, donc non exclusive, machin, fin, tout ça, il y a souvent un facteur qui est principal, qui est un besoin et une envie de liberté. Et donc, on se dit, moi, j'ai envie d'être libre, j'ai envie de sortir de ce cadre qu'on m'a posé, etc. Et donc, c'est presque complètement contre-intuitif de se dire, bon, en fait, il va falloir qu'on pose un cadre pour, du coup, pouvoir être libre. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça. En fait, effectivement... Ça a l'air complètement à l'opposé, mais en fait, ce cadre, justement, va pouvoir garantir la liberté de chacun et chacun va pouvoir se sentir... Quand ils vont faire des actions qui ne sont pas dans les normes du couple traditionnel, ils vont se rendre compte qu'ils ont le droit, qu'ils ont la liberté sur ça et qu'il n'y a pas de souci du côté de l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    OK. Ouais, bah non, mais c'est très clair. Et si tu devais un peu citer par rapport à ce que tu vois, les erreurs ou les flous qui peuvent être les plus fréquents que tu vois arriver chez les couples qui se lancent ?

  • Speaker #1

    Alors, une des toutes premières, ça va être les couples qui veulent tout se dire, mais qui ne sont pas prêts à tout entendre. Ah,

  • Speaker #0

    le grand classique. Je vais tout savoir.

  • Speaker #1

    Quoi, t'as fait ça ? Exactement. En fait, c'est une chose de savoir que ton partenaire est avec quelqu'un, qu'il a des relations avec cette personne. Mais alors, d'entendre les détails, d'entendre qu'il a pris du plaisir, que c'était bien, etc., c'est encore une étape au-dessus. Donc voilà, c'est à se demander avant de se dire on se dit tout, se demander au fond de soi, est-ce que vraiment on est prêt à entendre tout ça ? Est-ce qu'on est prêt à entendre que l'autre a peut-être pris beaucoup de plaisir sans nous ? et également se demander pourquoi est-ce qu'on a envie de savoir. Est-ce que c'est vraiment par pure joie pour l'autre, par ce qu'on appelle de la compersion, donc c'est la joie qu'on ressent quand l'autre éprouve du bonheur, et dans ce cas-là, il éprouve du bonheur sans nous. Ou alors est-ce que c'est pour pouvoir garder une sorte de contrôle de la situation. Voilà, il faut se demander pourquoi on a envie de savoir. Et également la personne qui a envie de le dire, pourquoi est-ce qu'elle a envie de le dire ? Est-ce qu'elle a envie de rendre l'autre jaloux ? Est-ce que c'est vraiment pour partager une bonne expérience ? Voilà, ces questions à se poser. Et ensuite, on va dire le flou plus fréquent. C'est un petit peu l'exemple que j'ai donné avant. Ça va être une action qui n'a pas été... Il n'y a pas eu de règle dessus. Et donc, ça peut être des toutes petites choses qui vont être normales pour l'un et une trahison, une tromperie pour l'autre. Donc, ça va être cuisiner pour son date, lui faire un massage. Ça, ça peut être vu comme déjà de l'intimité réservée au couple. Ça peut être se voir dans des lieux publics et donc s'afficher aux yeux de tous. Ça peut être envoyer des textos le soir alors qu'on est sur le canapé avec son compagnon ou sa compagne. Voilà, ce curseur, il va vraiment dépendre de chacun et de chaque couple. Donc c'est pour ça que vraiment les règles, elles ne sont pas là pour embêter, elles ne sont pas là pour faire joli. Elles sont là pour que le couple ouvert se... enfin repose sur un socle épanouissant et durable.

  • Speaker #0

    Tu vois, en t'écoutant, je me suis dit, en fait, là, on n'en a pas spécialement discuté, mais c'est vrai que moi, sur mon podcast, on a beaucoup parlé de libertinage. Moi, c'est un monde sur lequel je suis plutôt à l'aise et tout ça, donc j'y connais plus. Là, on est vraiment plus dans le couple libre de je vais aller vivre. ma sexualité avec toi mais aussi vraiment avec d'autres partenaires complètement de manière autonome et 100% sans toi en gros et qui n'est pas forcément justement d'être dans le cadre d'un couple libertin, c'est bien ça c'est ça,

  • Speaker #1

    après ces règles elles peuvent s'appliquer à un couple libertin également, par exemple s'il y en a qui ne veulent pas embrasser hors couple, il y en a qui ne veulent pas faire certaines pratiques ces règles là peuvent aussi s'appliquer à un couple libertin ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est très clair. J'avais un truc qui m'était venu tout à l'heure quand tu parlais, et ça me reviendra, je suis sûre que ça va me revenir. Ça va me revenir tout à l'heure. Du coup, je te disais que le fait de se dire « tiens, je vais être dans une relation ouverte » , c'est pour plus de liberté. Et donc, comment on fait, tu vois, pour que le cadre soit clair ? mais que pour autant, ça reste quelque chose qui soit évolutif, quelque chose qui ne soit pas non plus enfermant, tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors moi, je conseille d'appliquer sept petits points essentiels. Ça va être d'abord de communiquer sans faire de mystère, tu vois. Il faut dire vraiment ce dont on a besoin, ce qui nous dérange, nos limites. En fait, on va... On part souvent du principe que comme on est en couple depuis longtemps avec la personne, elle va savoir automatiquement ce dont on a besoin. Et en fait, non, elle n'est pas dans notre tête. Donc, il faut vraiment tout poser sur la table et vraiment tout dire. Même les choses qui peuvent être un peu compliquées à dire. Ensuite, ça va être de communiquer en disant « je » vraiment avec son propre nom. Donc voilà, en disant « j'ai besoin de ça, je me sentirais plus en sécurité si on faisait comme ça » . Et évidemment, choisir ce moment de discussion pendant un moment calme où chacun est reposé, sans qu'il y ait de distraction, de portable à côté, de télé allumée ou d'enfant qui peut débarquer dans la pièce à n'importe quel moment. Ensuite, un troisième point, ce serait apprendre à gérer la jalousie et à développer la compréhension. La compréhension, c'est ce que je disais avant. Donc ça ne veut pas dire que les couples libres n'éprouvent pas de jalousie et qu'on n'en éprouvera plus jamais. Ça va plutôt être comprendre sur quel point il y a de la jalousie, qu'est-ce qui se cache derrière, est-ce que c'est de la peur, est-ce que c'est de la tristesse ? Voir ce que ça remue en nous, en fait, pour pouvoir mieux l'accueillir et la comprendre. Ensuite, quatrième point, ça va être que les règles, elles nous appartiennent à nous. On ne va pas copier sur les voisins parce qu'ils ne sont pas pareils. Comme chaque couple est différent, tout doit être réinventé de zéro. On peut prendre des idées par-ci, par-là, mais on va chaque fois les adapter pour nous. Cinquième point, ça va être, évidemment, d'ailleurs j'aurais dû peut-être le mettre en premier, ça va être de respecter le consentement de chacun. Chaque règle doit être validée par les deux personnes. Ensuite, ça va être de se laisser du temps. Donc, ça va être de se laisser du temps pour réfléchir sur les règles qu'on a établies. Est-ce que peut-être sur l'instant, elle nous paraissait normale ? Et puis, au fur et à mesure, on va se dire peut-être que finalement, on va adapter celle-ci. Et se laisser du temps aussi dans le couple pour nourrir le couple. Parce que ce n'est pas parce qu'on ouvre son couple que ça y est, on oublie complètement la personne avec qui on est. Et puis, pour que les règles soient vraiment le plus évolutives possible, ça va être de revenir dessus assez régulièrement. Donc, les revoir, les adapter au fur et à mesure de l'évolution du couple. Et également, se dire qu'on peut, à tout moment, si l'une des personnes en a besoin, mettre la relation ouverte sur pause. C'est souvent pendant une période compliquée, donc un deuil, une maladie, ça peut être aussi pendant une grossesse, ou ça peut être sans raison. particulière. Et également, garder une porte de sortie si l'un des deux a envie d'arrêter. À partir du moment où il dit on arrête, on arrête. C'est comme ça. Il n'y a pas de discussion à avoir. Voilà, ça c'est les sept règles que j'essaye de faire appliquer aux personnes que j'accompagne.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper intéressant et notamment le côté on peut en sortir. Ça peut être quelque chose qui est l'espace d'un d'un moment parce que dans la dynamique de couple ça fait sens et en fait à un moment ça ne le fait plus et on se dit bah voilà j'ai envie d'en sortir. Mais je dis ça et en même temps il y a quelque chose qui me vient, je me dis comment on gère ? Tu vois parce que là on parle de quelque chose qui est très égalitaire, on parle de, on est sur la même longueur d'onde, on a... Entre guillemets, un peu les mêmes envies, les mêmes limites et tout. Mais tu vois, ce qui peut vraiment être compliqué, et ce qu'au final, on rencontre quand même beaucoup, et ce qui pour moi, en plus, est la norme, pour le coup, c'est qu'on a des envies différentes, on est des personnes différentes, avec des besoins et des envies. Et donc, pour s'accorder, et notamment, tu vois, je pense, en termes de... En termes de pratiques, par exemple, ou en termes... Tu parlais tout à l'heure le fait de tout se dire ou pas tout se dire, etc. Tu vois, ça peut être vraiment des choses qui peuvent être extrêmement fondamentales pour l'un, alors que pour l'autre, ça peut être rédhibitoire. Donc, dans ces moments, tu vois, au moment où on est en train de poser le cadre, comment est-ce qu'on gère les désalignements ? Tous les moments qui vont justement pouvoir générer de la tension. C'est quoi les grandes étapes pour gérer ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça, moi, je ne conseille pas trop d'avoir des règles différentes pour l'un et l'autre. Généralement, l'un va se sentir lésé. Après, si c'est fait vraiment de manière hyper bien justifiée, que c'est discuté en amont, etc., franchement, pourquoi pas ? Tu vois, par exemple, j'ai un... couple que j'accompagne qui, alors eux, ça va être le lieu des rencontres. Lui, il peut rencontrer ses partenaires chez elle, mais elle, pour des questions de sécurité, ils ont préféré se dire qu'elle rencontre dans un hôtel au moins la première fois. Là, tu vois, c'est justifié, ça va être de la question de la sécurité, parce qu'on sait très bien que les femmes sont plus fragiles, vulnérables sur ce point-là. Donc dans ce cas-là, ça fait sens. Après, comme tu me disais sur ne pas tout dire, tout dire, je pense que ça peut faire sens aussi, parce que certaines personnes ont besoin de visualiser les choses, alors que d'autres ont juste besoin de se dire « Ah, je sais qu'il a pris du plaisir, mais en même temps, je n'ai pas envie d'avoir tous les détails. » Ça peut être aussi, si c'est justifié. Après, encore une fois, c'est... Ça peut bouger dans le temps, ça peut au début se dire « non, je veux rien savoir » et finalement « ah, dis-moi quelques petits trucs » et puis finalement, de plus en plus, j'ai envie de savoir. Ça peut être ça. Après, je ne conseille pas non plus de compter les points. De dire « ah, tu as rencontré une personne, donc tu attends que moi j'en rencontre une avant de rencontrer quelqu'un d'autre. » Ça peut vraiment créer des frustrations. surtout que on le sait les hommes ont plus de mal à rencontrer que les femmes généralement voilà donc encore une fois ça va être au cas par cas pour chaque couple mais ça laisse quand même la question de se dire comment je peux exprimer une limite sans pour autant brider l'autre dans son envie tu vois alors ça ça va être un peu la règle que j'ai évoqué plus tôt de comment communiquer en disant je Par exemple, on reprend quand Jean et Jeanne, décidément. Au moment de discuter des règles, Jean pourrait dire « Tu ne dois pas dormir chez tes partenaires. » Mais dans ce cas-là, Jeanne va se sentir bridée parce qu'on lui impose quelque chose sans lui expliquer pourquoi. Alors que Jean pourrait exprimer vraiment ce qu'il ressent. Et en fait, dire la même chose, mais de manière différente, en disant « je ne me sens pas à l'aise à l'idée que tu dormes chez tes partenaires, j'ai envie de garder ce moment pour nous, je me sentirai plus rassurée. » Et dans ce cas, Jeanne peut du coup comprendre les besoins et les limites de son partenaire. Par contre, si malgré ça, il y a toujours un désaccord sur une règle, le mieux, c'est de s'arrêter là, de se donner rendez-vous dans 3-4 jours plus tard. Vraiment de se donner le rendez-vous, parce que si on ne se le donne pas, on va oublier et on ne va pas le faire. Donc vraiment se dire tel jour à telle heure, on en reparle et on aura un peu réfléchi chacun de son côté là-dessus. Et évidemment, s'il y a toujours un blocage, c'est d'aller consulter un ou une thérapeute pour aider à faire le médiateur entre les deux.

  • Speaker #0

    Il y a une question qui revient souvent, moi je sais qu'on me la pose beaucoup, c'est comment je peux convaincre mon ou ma partenaire de se lancer dans une relation libre, etc. Tu vois, comment je fais pour convaincre ? Alors,

  • Speaker #1

    on ne convainc personne à ouvrir son couple. J'avais bien compris que tu avais fait l'exprès. Et du coup, alors... déjà comment est-ce qu'on en parle la première fois ça va être si on veut se faire ça de manière subtile on peut dire ben j'ai vu un reportage dessus où j'ai vu j'ai lu un J'ai lu un article dessus est ce que qu'est ce que tu en penses voilà comme ça on dit pas que ça vient de notre envie Et on voit déjà si la personne est complètement fermée ou si voilà si un petit intérêt là dedans Ensuite, on peut lui expliquer notre envie, mais en parlant de toutes les choses que ça peut apporter au couple. Par exemple, en disant que ça peut renforcer notre complicité, ça peut être une nouvelle aventure à deux, ça peut renforcer notre confiance l'un dans l'autre, trouver de nouvelles façons de relationner. Parler du positif et assurer à son conjoint ou sa conjointe que ce n'est pas pour. élargir un tableau de chasse ou parce qu'il manque quelque chose à la relation. Et ensuite, c'est d'écouter les raisons pour lesquelles cette personne ne veut pas ouvrir, en tout cas est réticente pour le moment à ouvrir le couple. Donc c'est d'écouter si ça va être des a priori, est-ce que ça va être des peurs, est-ce que ça va être des croyances limitantes ou alors est-ce que vraiment cette personne n'est pas faite pour le couple ouvert, ce qui est possible aussi. Donc voilà, ça va être de partager son ressenti, écouter et valider le ressenti de l'autre, et pourquoi pas lui montrer des reportages là-dessus, des témoignages, pour rassurer un peu. Il y a tellement de mythes là-dessus qu'on peut tout de suite se dire « c'est un gros baisodrome » et ça fait n'importe quoi dans tous les sens. Donc voilà, ça va être ça. Et le problème, si la personne n'a vraiment pas envie d'ouvrir son couple, là, malheureusement, on part sur un couple qui ne voit pas l'avenir de la même façon. Donc, ça va être comme tout projet de couple qui est différent. Ça va être, est-ce que je suis capable de rester avec cette personne, sachant que notre vision du futur est complètement en opposition. Donc, ça, c'est encore autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est la vraie question à se poser, c'est à quel point c'est structurant pour soi d'avoir ce type de relation. Et je sais qu'il y a des gens pour qui c'est très identitaire, ce besoin de liberté, etc. Il est vraiment au niveau de l'identité et donc ça fait vraiment partie de leur personnalité, de qui ils sont. Et du coup, dans ce cas-là, s'en priver, c'est quand même se priver d'une partie significative de soi. Et il y a d'autres personnes qui le voient plutôt d'un point de vue opportuniste. Et parfois, c'est des demandes aussi qui peuvent cacher d'autres choses, à savoir juste une envie d'aller explorer ailleurs et pas tant, quelque chose de très structurel. Donc voilà, moi, personnellement, c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment bien se poser la question aussi de pourquoi, en fait, on veut se lancer dans une relation non exclusive. Et si c'est juste, en fait, je crois que je n'ai pas assez profité.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a beaucoup de personnes qui ouvrent leur coupe pour les mauvaises raisons, pour le sauver, parce que l'une des personnes n'a pas assez de bidou à son goût, parce qu'il manque quelque chose dans la relation, parce qu'on s'ennuie. Tout ça, c'est vraiment de mauvaises raisons. Ça ne va jamais fonctionner comme ça.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné un point qui est très intéressant, qui est le fait de s'ouvrir parce que l'un des deux n'a pas la même libido. C'est quelque chose que tu vois, toi, beaucoup en consultation ?

  • Speaker #1

    Alors, je le vois pour les personnes qui sont asexuelles et qui, du coup, n'ont pas du tout de désir et de libido. Vu que... Pour eux, la relation se base sur d'autres choses. Ça ne va pas forcément les déranger que la personne aille trouver ses besoins sexuels ailleurs. Mais à part ce cas-là, et encore, il faut encore beaucoup en discuter, être sûre d'être 100% alignée avec soi-même, à part ce cas-là, je ne vois pas trop comment ça peut fonctionner.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Au final, quand on est dans ce genre de démarche, on va rarement consulter. je pense.

  • Speaker #1

    Aussi.

  • Speaker #0

    Ou sinon, moi par contre, ça c'est un truc que j'ai vu plusieurs fois qui est le fait de consulter trop tard.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Bonjour, il fallait venir deux mois plus tôt.

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour des couples exclusifs. C'est toujours au moment où ça va être trop tard qu'on vient consulter.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est vraiment s'il y avait un conseil à donner, c'est consulter avant de vous lancer. C'est pas... plutôt que d'aller trop loin et d'essayer de réparer. C'est vraiment très compliqué. Et deuxième chose que j'ai beaucoup en tête et que je donne aussi beaucoup comme conseil, c'est vaut mieux un cadre très strict au départ et l'ouvrir ensuite, plutôt qu'être très laxiste, aller trop loin, se faire du mal et essayer de revenir.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup plus difficile de réparer quelque chose qui a été un peu brisé. plutôt que d'élargir une fois qu'on est parti. Du coup, comme on parle de ça, et notamment du cadre et des limites, etc., ça, c'est mon petit avis personnel. Je pense que même dans une relation non exclusive, tu peux être infidèle et notamment, moi j'estime que c'est comme une forme d'infidélité de dépasser le cadre.

  • Speaker #1

    Oui, je suis complètement d'accord. En tout cas, ça peut être vécu comme la personne blessée, ça peut être complètement vécu comme une infidélité.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'en fait, quand on parle de relations exclusives, il y a beaucoup de gens qui disent « Ouais, en fait, c'est le meilleur moyen de ne plus jamais être infidèle. » Et moi, je suis... Pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Du coup, déjà, quand on parle de dépassement, parce que tu vois, on parle beaucoup de dépassement de limites et tout. Comment on le définirait, au final ? Comment on se dit, là, il y a eu dépassement de limites ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est à partir du moment où une règle a été transgressée. Donc, tu vois, on va reprendre l'exemple d'un couple exclusif où dépasser, ça va être... trompé donc ça va être embrasser quelqu'un coucher avec quelqu'un elle a peut-être que transgresser ça va être caché qu'on a vu quelqu'un ça peut être ne pas avoir arrêté une relation alors qu'on commence à avoir des sentiments enfin voilà ça dépend des règles en fait ça va être à partir du moment où il ya une règle qui n'a pas été respectée c'est ça peut être vraiment vécu aussi violemment qu'une infidélité ça brise vraiment la confiance qu'on avait l'un envers l'autre ça peut être aussi une situation floue qui peut être vécue comme une trahison on n'a pas mis de règles sur une situation et puis on va décider de sans consulter l'autre de prendre une décision de se dire oh il y a un flou là-dedans c'est pas grave je prends ma décision tout seul ça c'est pareil ça peut vachement briser peut-être pas briser mais blesser la personne qui pourrait se sentir trahi dans tous les cas je conseille au couple de parler de ce dépassement avant qu'il arrive. Donc, qu'est-ce que ça va être la tromperie pour notre couple ? Vu que ce n'est pas la tromperie des autres couples plus traditionnels. Donc là, il va falloir vraiment mettre des mots là-dessus. Qu'est-ce qu'on fait en cas de non-respect des règles ? Est-ce qu'on referme le couple ? Est-ce qu'on revoit les règles ? Est-ce que ça aura brisé quelque chose ? Donc, on se sépare directement. qu'est-ce qu'on fait ? Et du coup, évidemment, quelles seront les conséquences de ce non-respect des règles ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si ces questions se posent dans l'urgence une fois que la trahison a été faite, les décisions vont être prises dans la colère, dans la tristesse, dans la culpabilité. Et prendre des décisions avec ce genre d'émotion, ce n'est pas le meilleur moment pour avoir une bonne réflexion.

  • Speaker #1

    Et comment toi, en tant que thérapeute, tu accompagnes autour de ces sujets du dépassement de limites ?

  • Speaker #0

    ce que je te disais ça va être vraiment de dire au couple pensez-y avant que ça arrive parce que c'est ça le plus important et si dépassement il y a ça va être de travailler sur pourquoi il y a eu dépassement est-ce que la règle n'était pas comprise est-ce qu'elle n'était pas assez claire est-ce qu'elle entravait trop la personne elle ne se sentait pas assez libre voilà pourquoi cette règle a été dépassée. Et ensuite, ça va être de travailler sur l'accueil des sentiments de chacun. Pour l'un, ça va être de la tristesse, de la baisse de confiance en soi, etc. Pour l'autre, ça peut être de la culpabilité, de la peur de perdre l'autre, de sentir qu'on a fait une erreur. Et après, ça va être de travailler tout ce qui est sur le pardon, avoir le droit à l'erreur. Pardonner, ça ne veut pas dire être faible, ça ne veut pas dire accepter, ça ne veut pas dire adhérer à la trahison. C'est vraiment plutôt une façon d'aller au-dessus, de se dire de toute façon, cultiver de l'amertume, ça ne sert à rien. Ça ne va pas faire évoluer le couple. Donc voilà, ça montre plutôt une forme d'intelligence de se dire, on va retirer des leçons de ça, réadapter nos règles et continuer notre aventure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est hyper intéressant, notamment sur cette notion du pardon et que pardonner, ce n'est pas valider ce qui s'est passé. C'est plutôt vouloir avancer. Et tu vois, il y a un truc que, tout à l'heure, je te disais, il y a un truc qui me revient et dont on n'a pas du tout parlé, c'est qu'en fait, dans la dynamique de la relation exclusive, du couple libre et tout ça, il peut y avoir un leader et il peut y avoir un suiveur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu vois, notamment dans le cadre du... Dans le cadre du posement du cadre. En fait, le moment où on définit... où on définit les règles, tu peux vraiment te retrouver dans une situation où tu en as un qui va être très dans le lead et qui, sans le vouloir, va potentiellement aller poser des règles auxquelles l'autre va adhérer, mais plus parce qu'il suit. Elle, hein, peu importe le genre et tout ça. Et du coup, au moment de vivre notre vie de tous les jours, le... le couple, le couple libre, etc., se rendent compte qu'au final, j'ai adhéré à une règle auquel je n'étais pas forcément d'accord. Dépasser cette règle parce que, ouais, en fait, ça ne me va pas. Et du coup, on se retrouve dans une, tu sais, dans un espèce de mix de, ouais, mais je t'ai dit oui,

  • Speaker #0

    mais en fait, je n'étais pas d'accord.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est toutes ces conversations qui sont genre, un peu sur la conversation, on parle de consentement, on parle... de dynamique relationnelle déséquilibrée. Et on va parler de dépassement de cadre. Tu vois, au final, il y a pas mal de sujets qui viennent autour de tout ça. Et ça, ça peut rendre aussi la relation et l'établissement des règles et l'équilibre extrêmement complexes. Et ça, comment est-ce que tu l'appréhendes ? Et du coup, comment on évite aussi ces situations-là ?

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, dans le cadre d'un accompagnement pour l'ouverture du couple, on va quand même assez vite sentir le leader et le suiveur. Donc là, ça va être de vraiment donner la parole au suiveur. Voilà. un petit peu faire taire la personne qui se sent le plus à l'aise pour que l'autre puisse se sentir mieux. En fait, lui expliquer que son malaise, ou en tout cas sa réserve, elle est tout aussi importante que l'envie de l'autre. Et après, si c'est fait sans accompagnement, là, par contre, ça va être au leader de sentir que c'est lui qui pousse. qui pousse le couple là-dedans, c'est lui qui en parle plus, c'est lui qui va penser à établir des règles, qui va faire peut-être plus de rencontres, qui va se renseigner plus. Je pense que, on le sent en fait, quand c'est nous qui portons un peu ce couple libre. Et donc, c'est à lui de essayer de s'assurer que l'autre est vraiment partant à chaque étape, sur chaque règle. Et si on voit, par exemple, que Il y a un petit déséquilibre. On peut, par exemple, se dire, on ouvre le couple par étapes. Donc, par exemple, on va se dire, là, on va juste flirter sur des applications de rencontres, voir comment on se sent, comment on gère la jalousie, etc. Et quand les deux se sentent bien dans cette situation, peut-être aller plus loin. Peut-être des rencontres sexuelles ou non, et puis après, des rencontres sexuelles, etc. également au moment où on revoit les règles là c'est encore chacun d'écouter les ressentis de l'autre laisser parler sans interrompre laisser parler de manière équitable et par contre s'il y a une relation où le leader ce qu'on appelle le leader celui qui est plus à l'aise n'écoute pas du tout l'autre fait passer ses envies avant les besoins de son partenaire, là, malheureusement, le couple ouvert, il voit l'échec parce qu'il y en a un qui va se sentir lésé, qui va peut-être même se sentir obligé de faire certaines choses. Ça peut créer vraiment des blessures profondes. Donc, dans ce cas-là, ça peut être compliqué, mais c'est à la personne un peu moins à l'aise de s'imposer, d'expliquer pourquoi. Pourquoi elle n'a pas envie d'aller aussi loin ? Mais il y a toujours cette petite chose de dire, si je m'impose, est-ce que je ne vais pas perdre l'autre ? Parce qu'il va me quitter pour quelqu'un qui est, entre gros guillemets, plus ouvert d'esprit, parce que c'est un peu ça qu'on pense. Et malheureusement, des fois, c'est peut-être un mal pour un bien au final.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, ce dont on est en train de parler, c'est des dynamiques de relations qui sont... déséquilibrés, slash qui peuvent même devenir vraiment toxiques pour le coup, parce qu'à partir du moment où on exprime une limite, un besoin, ou qu'on a justement des oui et des non qui ne sont pas très affirmés, ou quelqu'un qui ne te laisse pas la place, qui ne te laisse pas la parole, qui ne te laisse pas l'opportunité de t'exprimer et d'être en désaccord aussi quelque part, en fait, là, on ne parle même plus de relation non exclusive, on parle juste d'une relation classique entre deux personnes. où on est censé pouvoir s'exprimer. Peu importe la dynamique relationnelle de l'exclusivité, de la non-exclusivité. Dans une relation, ta voix doit pouvoir être entendue. Bien sûr. Et ça, quel que soit le nombre de partenaires que vous avez, peu importe. Et tout ça, on parle de quelque chose qui est vraiment fondamental. Mais je voulais absolument qu'on le mentionne parce que ça peut aussi faire partie des... de ce qu'on pense être une difficulté dans notre couple non-exclusif alors qu'en fait c'est juste une difficulté de couple bien sûr parce que si la personne ça n'a rien à voir avec la non-exclusivité oui c'est ça parce qu'en fait si la personne n'écoute déjà pas tes besoins dans

  • Speaker #0

    la non-exclusivité à mon avis elle n'écoute pas les besoins sur d'autres aspects de la vie et je pense que si on aime vraiment la personne ... profondément, on n'a pas envie de lui imposer quoi que ce soit. Donc voilà.

  • Speaker #1

    En général, quand on est amoureux de quelqu'un, on n'a pas trop envie de le voir malheureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au cas où vous vous posez la question.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Quelqu'un qui ne supporte pas de vous voir heureux ou heureuse, c'est un bon récit. Il faut fuir. Voilà. C'était le message à retenir. Ben écoute, c'est hyper intéressant. C'est des sujets dont, pour moi, on ne parle pas assez. Donc vraiment, je trouve ça trop bien qu'on arrive à rentrer en profondeur là-dedans. Est-ce que tu as des anecdotes ? de trucs un peu soit rigolos soit complètement qui t'ont complètement surprise auquel tu as pu assister en séance peut-être des règles par exemple tu vois genre ultra insolite parce que en fait je te demande ça parce que je me dis il y a parfois c'est très difficile de penser à tout tu peux pas penser à tout quand tu définis ton calme il y a forcément des endroits où il va y avoir des zones de tension et tout et c'est parfois en entendant les règles que d'autres se sont fixées. Et justement, des fois, des trucs... Enfin, une fois, tu vois, j'ai eu... J'ai qu'à bien qu'il me disait, oui, moi, j'ai été hyper jalouse dans une soirée libertine parce que j'ai vu Nala mettre une capote à mon mec.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Tu vois, eh bien, ça, il faut l'avoir... Bien sûr. Il faut l'avoir vécu, tu vois. C'est pas un truc auquel tu peux forcément penser et tout. Et le fait de l'avoir entendu, du coup, tu... tu le fais un peu plus rentrer dans ton imaginaire, de dire, ah ouais, OK, comment moi, je le vivrais, cette situation-là. Donc, c'est pour ça que je te demande, tu vois, un peu des anecdotes ou des trucs, parce que ça peut justement aider à ouvrir aussi l'esprit et les discussions, de se dire, tiens, on va aller creuser dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est une règle très commune, mais quand je l'ai apprise, elle m'a surpris. C'est dans les soirées libertines de ne pas embrasser, d'embrasser que son partenaire. Et sur le coup, c'est vraiment assez répandu. Alors que pour moi, c'est vraiment une règle qui me paraît... Je trouve ça drôle que ça soit plus intime qu'une relation sexuelle. Après, il n'y a pas de jugement, chacun fait comme il veut. D'autres règles, ça peut être... Attends, je réfléchisse un peu. Les règles marrantes que j'ai vues. Ça peut être... Alors, c'est marrant et pas marrant à la fois. Ça va être d'avoir un code avec son compagnon à s'envoyer toutes les heures pour, voilà, des questions de sécurité. Donc, ça peut être, voilà, envoyer... Chaque heure, on doit envoyer un nom de fruit, par exemple. D'accord, OK. Et sinon, je crois pas que j'ai eu de choses très rocambolesques pour le moment. Mais comme ça, je ne vois pas.

  • Speaker #1

    Mais tu abordes un point, tu vois, qui est tellement, tellement, tellement important, qui est la sécurité. En fait, la sécurité de l'autre dans ces moments où, justement, il va aller dater ailleurs. Et je ne dis pas que les hommes ne sont pas en insécurité parce que ce n'est pas forcément ça. Mais c'est vrai qu'en tant que femme, c'est quelque chose qui est très, très, très marqué. en tout cas dans notre rapport à la sexualité le fait d'être en sécurité et tu vois je pense au dépassement de limites on parlait du préservatif tout à l'heure, pour moi ça c'est une des limites les plus importantes dans dans les relations en exclusif, c'est de ne pas mettre l'autre, ne pas exposer l'autre à du danger et notamment tout ce qui est la protection, les IST, etc. Et ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel je pense qu'il faut avoir cette conversation.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Il faut avoir cette conversation, c'est trop primordial.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on oublie tout le temps, on oublie souvent cette règle, mais en fait, ça va être comment... Déjà, protection obligatoire, ça c'est sûr. Dépistage, après aussi de se mettre une date. L'idéal pour un couple libre, c'est de le faire tous les trois mois. Mais voilà, se mettre une date de tous les combien de temps on le fait. Et aussi, penser avant de rencontrer, si je tombe sur quelqu'un qui n'a pas envie de mettre de protection, comment je réagis ? Est-ce que j'essaye de le convaincre ? Sachant que si je le convainc, est-ce qu'il ne va pas essayer pendant l'acte de l'enlever ? Je ne sais pas quoi. Est-ce que je lui dis non tout de suite, je m'en vais ? Est-ce qu'on en parle avant ? Enfin voilà, ça c'est hyper important parce qu'effectivement, on se met en danger soi et on se met en danger son compagnon, voire aussi si lui-même a un problème avec quelqu'un d'autre. Enfin bref, ça fait boule de neige. Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ouais, ça laisse aussi à penser comment on gère, parce qu'après ça peut arriver malheureusement, de... de choper une IST ou quelque chose. Ça, c'est aussi quelque chose qui... malheureusement peu arriver. Et ça, ça peut aussi faire partie des grosses zones de tension dans une corrélation de comment est-ce qu'on gère le moment où machin ou bidule a des chlamydia, a une gonorrhée, sans parler des pires, mais en tout cas, c'est celles-ci qui sont les plus répandues et les plus faciles à traiter,

  • Speaker #0

    entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça aussi, ça peut faire vraiment des gros dégâts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, c'est se renseigner, de voir que malgré les protections, ça peut arriver, pour éviter de tout de suite rentrer dans une parano, de se dire, ça y est, il m'a mis en danger, il ou elle n'a jamais mis de protection. Comprendre que ça peut arriver malgré toutes les protections qu'on met.

  • Speaker #1

    Oui. Et aussi parce qu'on pratique souvent le sexe oral sans protection.

  • Speaker #0

    aussi c'est sûr que les les pourcentages de transmission sont beaucoup plus bas qu'en pénétration mais c'est pas pour ça que il ne faut pas faire attention tout

  • Speaker #1

    à l'heure t'as parlé que c'est pas parce qu'on est en couple ouvert qu'on n'est pas jaloux et ça je pense que c'est un vrai message parce que On croit beaucoup que si t'es jaloux, tu peux pas te lancer. Pour moi, c'est pas une condition sine qua non. Par contre, il y a la vraie question de comment est-ce que t'apprends à faire confiance à l'autre ? Et comment t'apprends à te faire confiance ?

  • Speaker #0

    Vaste question. Alors, ça demande du temps, ça demande de l'investissement personnel, du travail. Ça va faire passer par beaucoup d'émotions. Déjà, pour se faire confiance, ça va être se faire confiance à ses ressentis, à son instinct de savoir ce qui est bon pour nous, ce qui ne l'est pas. Ça va être de faire confiance à ses ressources, tout ce qu'on a à l'intérieur de nous qui va nous permettre de rebondir et de traverser les moments difficiles. Et puis, ça va être aussi de se rappeler sa propre valeur, de se dire que je suis une personne ... dont les ressentis sont valables, sont légitimes, j'ai le droit de poser des limites, j'ai le droit de parler clairement de mes besoins. Voilà ça va être vraiment de se rendre compte de qui on est et qu'on est une personne tout à fait légitime. Et pour faire confiance à l'autre, ça va être un peu la même chose, ça va être brique par brique, ça va être en communiquant beaucoup. On dit tout le temps qu'il faut communiquer dans un couple, on le rabâche, mais c'est vrai, c'est pour ça qu'on le rabâche. Mais la communication ne fait pas tout, il faut que les actes suivent, soient concrets. Et aussi, il faut apprendre à pardonner, parce qu'il peut y avoir des erreurs. Au-delà de la transgression vraiment volontaire, il peut de temps en temps y avoir des petites erreurs, des petits oublis. On est en apprentissage constant, donc évidemment c'est un apprentissage permanent. On n'est pas parfait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est hyper important ce que tu dis, le fait que l'erreur est humaine. Il faut faire preuve d'indulgence. Il faut faire preuve d'indulgence parce que tout ne sera jamais cadré de toute façon. Enfin, jamais. Non, mais en tout cas, au démarrage, c'est difficile d'avoir un cadre qui prenne en compte vraiment tout. Donc, il peut y avoir des zones de tension. il peut y avoir des... des zones même très importantes pour soi qui viennent titiller. Et il peut y avoir des choses qu'on pensait qu'il allait très bien se passer,

  • Speaker #0

    qui en fait,

  • Speaker #1

    ça me dérange. Et parce que ça aussi, on ne peut pas forcément tout anticiper sur nos propres besoins, nos propres réactions. Donc l'indulgence et la flexibilité, c'est aussi avoir l'intelligence de se dire potentiellement, il va avoir des petits loupés.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    si on allait un peu dans les mythes tu vois ce qu'on croit savoir et au final ce qui se passe vraiment, t'en as là comme ça qui te viennent ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai quelques-uns alors par contre ça va être le couple ouvert le couple non exclusif ça va être que des rencontres tout le temps et puis tu n'auras plus le temps pour ton couple enfin voilà OK. On pense que c'est ça, c'est juste pour multiplier les rencontres. Et en fait, déjà, il n'y a pas tant de rencontres que ça, parce que ça demande un investissement de temps, émotionnel aussi, parce que même si ça va être que pour coucher avec la personne, au final, il y a toujours des émotions qui rentrent en compte. Et parfois, il peut y avoir aussi un investissement financier parce que ça va être de l'essence pour aller jusqu'à chez la personne. Pourquoi pas un repas ? Parce que ça se passe en soirée, on se fait un repas. Ça va être les protections. Ça peut être plein de choses. Et au final, on ne va pas faire tant de rencontres que ça. Et en fait, on va se rendre compte que la plupart des couples que je vois, ils se rendent compte que l'herbe, en fait, elle n'est pas plus verte ailleurs. Et ça va les faire un peu retomber encore et encore amoureux de leur partenaire. Se dire, en fait, ce petit défaut que je n'aime pas chez toi, au final, il n'est pas si pire. Oui, parce que j'ai eu un côté... Il y a peut-être pire à côté. Ah bon ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ah ben ça, c'est sûr. Et ouais, tu parlais d'investissement. d'investissement financier et ouais je pense que ça on le on s'en rend pas forcément compte quand on est tu vois quand tu es célibataire et que tu fais beaucoup de dates tu te rends vite compte que c'est de l'investissement et après quand tu es un financier j'entends quand tu rentres en couple c'est peut-être quelque chose que tu vois un petit peu moins parce que comme vous partagez plus de quotidien et même si c'est une erreur de plus d'héritiers quand on est en couple il y a potentiellement moins de dates mais en fait quand tu remets ça à l'ordre du jour il y a comme tu dis le fait de sortir les petits restos l'essence, les chambres d'hôtel parce que si personne ne rencontre chez soi il faut bien se rencontrer quelque part donc les chambres d'hôtel ou même il y a parfois des entrées en club libertin ce genre de choses mais c'est... de l'investissement financier et qui est non négligeable pour le coup.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc oui, si tu veux dater tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ah, ça coûte un petit billet.

  • Speaker #1

    C'est un petit billet et aussi, il faut trouver les prétendants et prétendantes parce que ça aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Il faut passer du temps sur les applis ou dans les lieux faits pour. Ça prend du temps et de l'énergie.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que ça, je pense que c'est un point qu'il faut... qu'il faut quand même bien avoir en tête aussi que oui, le couple est ouvert, oui, il y a l'opportunité d'aller faire des rencontres, etc. Mais au final, le nombre de fois dans nos vies où on rencontre des gens avec qui on a envie d'avoir des rapports, des rapports sexuels, plus ou moins fréquents, etc., ce n'est pas non plus tout le temps et à tous les coins de l'œil. Ça se travaille.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais. Et puis, il faut que ce soit réciproque aussi, parce que oui, OK, on voit tous plein de beaux gosses et de belles gosses dans la rue, mais ils ne savaient pas forcément dire qu'ils ont eu couché avec nous.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Donc, vraiment, je pense que c'est le plus gros mythe. Tu dois coucher devant ta gauche tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est fatigant quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Et tiens, ça me fait penser, c'est une question qui me vient, mais là, comme ça. Le rapport à la libido, tu vois. parce que c'est pas parce que t'es en couple libre que t'as forcément une libido de dingo parce que ça aussi ça fait partie des mythes les gens qui se mettent dans des relations non exclusives c'est des gens qui ont un appétit sexuel complètement démesuré etc et dans les zones de tension qui peuvent apparaître notamment dans les couples et les choses qui peuvent être un peu difficiles à gérer c'est dans un couple où il y aurait une problématique de libido ou de dissonance, enfin de non-match de la libido, comment est-ce que tu gères ce moment de je suis avec l'autre, je suis avec mon, ma partenaire ? Cet équilibre, il peut être très, très, très difficile à gérer.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et donc ça, comment est-ce qu'on en parle et qu'est-ce qu'on peut mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y aurait une chose d'abord, ce serait de toujours mettre la relation socle en premier. C'est-à-dire, si en ce moment j'ai une libido un peu patraque, je ne vais peut-être pas aller le voir ailleurs pour au final me sentir obligée d'avoir une libido avec le partenaire que j'ai, parce qu'on ne se voit que pour ça. Et au final, je n'ai plus cette libido pour mon compagnon. Ensuite, ça va être d'interroger cette baisse ou cette fluctuation de libido. Donc, il peut y avoir du stress, il peut y avoir des médicaments, il peut y avoir une dépression, je ne sais pas, un postpartum. Enfin, il y a plein de choses qui peuvent expliquer ça. Donc, peut-être s'interroger sur pourquoi ma libido en ce moment est plus basse. Et pour moi, ça va être de soit… soit... je disais, toujours privilégier la première relation, mais peut-être que justement d'ouvrir le couple, ça peut justement faire un petit peu remonter la libido, ça va dépendre de chacun, donc c'est à voir, c'est encore une fois au cas par cas, mais voilà, s'il y a ce problème-là, ça va être de surtout pas délaisser le premier partenaire qui lui, on a construit quelque chose. au-delà de la sexualité. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut complètement arrêter la sexualité avec cette personne.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est la règle d'or dans tout ce qui est dans l'exclusivité, c'est priorité au couple avant toute exploration. Et c'est vrai que c'est un truc aussi que moi, je dis beaucoup aussi dans le cadre du libertinage. Tu as toute ta vie pour faire un milliard de plans à trois, ce n'est pas un problème. Trouver quelqu'un avec qui tu as une belle relation, avec qui tu partages au-delà de la sexualité, avec qui tu as des projets, quelqu'un qui te soutient, etc. Ce n'est pas facile. Donc là, je trouve que ça se chérit et ça se protège.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et ça va passer par... Il y a certains moments où on ne va pas voir ailleurs. Par exemple, les anniversaires, les vacances. Ce genre de choses qui, oui, ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde. Mais voilà, le couple, ouais, toujours en priorité.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non mais ça, ça fait partie des règles, quoi. Genre les anniversaires. Je postais hier sur Insta que les anniversaires, c'est genre tellement sacré pour moi. Là, ça vient de me trigger, je viens de me dire, oh mon Dieu ! Là, je suis un peu trop investie et je me dis, oh je suis...

  • Speaker #0

    ça me brise le cœur partir en date alors que c'est mon anniversaire ce n'est pas mon anniversaire on n'est pas à pas moi après dans le cas du libertinage ça peut être un cadeau d'anniversaire d'avoir des personnes qui t'attendent pour ça ça après c'est encore autre chose c'est à discuter avant enfin voilà mais partir en date pendant que l'autre est avec son petit gâteau tout seul c'est quand même très triste après tu vois dans une relation BDSM ça peut être aussi un cadeau d'anniversaire Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas comment on a envie de voir les choses. Là, moi, ça serait le pire cadeau du monde.

  • Speaker #0

    Je te suis sur le... J'ai le même avis.

  • Speaker #1

    Il y a des gens pour qui c'est genre génial, tu vois. Je ne vais pas juger, mais ne me faites pas ça, d'accord ?

  • Speaker #0

    Le message est passé.

  • Speaker #1

    C'est hors de question. Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que tu as envie de rajouter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que sur les limites encore, il y avait un dernier que je voulais faire exploser. C'était que... Après, on en a un petit peu parlé, mais ça va être que les relations avec ses autres partenaires, ça va être que sexuel. Et en fait, on ne va rien ressentir, etc. Et en fait, non. Et on va pouvoir ressentir beaucoup de joie, beaucoup de rire, beaucoup de complicité. Mais... Comme tu disais, des fois, on peut se dire « Ah, je suis sûre que ça, ça va me plaire. » Et au final, après, on va ressentir de la tristesse, de la colère, du dégoût de soi, de la confusion, du rejet. En fait, il faut se dire qu'il faut avoir quand même des épaules assez solides, savoir travailler sur sa confiance en soi, sur sa valeur, pour traverser toutes ces émotions. Donc voilà, mais qui sont tout à fait normales et propres à chacun et à chacune.

  • Speaker #1

    Ouais, tu es en train de mettre le doigt sur un point sur lequel on n'a pas forcément trop insisté, qui est le rôle de la sécurité émotionnelle, en fait,

  • Speaker #0

    dans tout ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu parlais d'avoir des bases solides de confiance en soi, etc. C'est hyper important. Et je trouve que c'est aussi important d'avoir de l'honnêteté envers soi. Et quand je parle d'honnêteté, ce que je veux dire, c'est que... Il y a des moments où on peut avoir une très bonne confiance en nous, mais il y a peut-être des moments où on va être un peu ébranlés là-dessus. Et pour moi, dans les compétences clés pour pouvoir réussir dans un couple ouvert, c'est de parfois faire preuve aussi d'honnêteté envers l'autre et de dire « je sais que ça fait partie de notre cadre, je sais que normalement et tout, mais là, aujourd'hui, je n'y arriverai pas » . D'avoir l'honnêteté de dire. C'est... peut-être temporaire et tout, mais là, dans cette situation, ou telle personne, parce qu'il peut y avoir ça, en fait, il peut y avoir le ouais, en fait, tout se passe très bien et il y a une personne qui va particulièrement t'insécuriser pour une raison x ou y et tout. Mais...

  • Speaker #0

    Avoir cette honnêteté et quelque part aussi la vulnérabilité de dire à l'autre, en fait, là, je ne vais pas y arriver parce que cette personne, elle m'insécurise, parce que cette situation, parce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie et tout, je n'y arriverai pas. Et ça, c'est primordial.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et se l'avouer à soi-même aussi, ne pas se mettre des œillères en se disant, non, mais ça va passer, c'est rien. De toute façon, on est dans les règles, donc je n'ai rien à dire. Tu as le droit de le dire.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un truc que, tu vois, moi, j'ai accompagné un couple qui était vraiment là-dedans où elle, elle avait beaucoup de mal à dire ça me dérange. Parce qu'en fait, ils n'avaient pas mis dans leurs règles le fait qu'ils n'avaient pas le droit d'emmener leur partenaire chez eux et d'avoir des rapports sexuels avec leurs différents partenaires dans le lit conjugal.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est hyper important, le lit conjugal.

  • Speaker #0

    Voilà. Et... Elle n'arrivait pas à dire que ça lui posait problème. Et ça se ressentait parce qu'en séance, en fait, c'était quelque chose qui revenait beaucoup, donc on discutait beaucoup et tout. Et moi, je lui disais, mais en fait, t'as tout à fait le droit de dire que ça, c'est pas OK pour toi. Il me disait non, non, non, non, parce que moi, je veux être ouverte d'esprit. Et en fait, ce n'est pas ne pas être ouverte d'esprit de dire ce point particulier. Là, je prenais l'exemple du lit conjugal, mais ça peut être sur n'importe quoi. C'est pas faire preuve d'un manque d'ouverture d'esprit, c'est pas remettre en cause le couple libre, que de dire, en fait, moi ça me fait mal, je suis au boulot, et quand je reviens, le lier des faits, parce que t'as passé ton après-midi avec une nana. C'est pas ne pas être ouvert d'esprit, c'est juste, c'est quelque chose qui est profondément ancré personnellement, et qui a sa raison d'être.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et au final, en fait, ça fait plus abîmer la relation, abîmer soi-même que de refuser de se le dire.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi, je pense que c'est dans les compétences clés.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'intelligence émotionnelle. Ce n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas fait pour tout le monde. Et ce n'est pas parce que ce n'est pas fait pour toi que tu n'es pas ouvert d'esprit. C'est vrai. Pas du tout.

  • Speaker #0

    L'ouverture d'esprit, ce n'est pas forcément ce que tu fais. C'est quand tu reçois ce que les autres font aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ce n'est pas parce que... Et d'ailleurs, ce n'est pas parce que tu es en couple libre, libertin ou quoi que ce soit que tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est pas forcément vrai

  • Speaker #1

    Et ça aussi, dans les compétences à avoir, ça va être de se détacher du regard des autres. Parce que si on est commencé à parler à des amis, peut-être à de la famille, si on est très ouvert, il va falloir apprendre à recevoir des jugements et des réactions très négatives.

  • Speaker #0

    Ouais, et ça, c'est vraiment, vraiment pas forcément facile. Et ça peut être aussi un des plus gros freins à se lancer, le regard des autres. Qu'est-ce que les autres vont penser de moi ?

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est... Et puis, pour tout, ça, c'est vrai. C'est même vrai dans les couples exclusifs, pour certains fantasmes, ou même pour juste le fait même de se mettre en couple avec quelqu'un, parce qu'au final, le regard des autres, on se rend pas compte à quel point ça nous impacte. L'autre jour, je postais sur Instagram et j'ai fait un réel où je disais... les choses qui te montrent que tu as de la peur du jugement ou que tu as de la honte dans ta sexualité. Et il y a un truc qui m'est venu, c'est le fait d'aller acheter des préservatifs au supermarché. Il y a des gens qui ne sont pas incapables d'aller au supermarché, de prendre une boîte de préservatifs, de poser sur le tapis roulant et de voir la petite boîte qui avance. Voilà, on en est encore à ça. Donc évidemment... Quand ça, c'est difficile, bah ouais, se retrouver aussi face à des gens et leur dire non, non, ouais, j'ai des amants, il a des maîtresses, machin. Ça peut être très, très, très, très challengeant, en effet. Donc, c'est vraiment un...

  • Speaker #1

    Ah bah, tu vois, ça me fait penser aux règles de couple un peu marrantes qui me viennent en tête. C'est d'aller acheter ses préservatifs loin, pas dans le village où des gens peuvent nous reconnaître et se dire, bah tiens, ils sont en couple depuis dix ans, pourquoi... qu'ils utilisent des préservatifs, alors qu'en soi, un couple peut utiliser des préservatifs après 10 ans. Mais voilà, la règle, c'était d'aller les acheter loin.

  • Speaker #0

    C'est... J'adore,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #0

    On a une zone. C'est ça. Mais voilà, mais en fait, c'est vraiment ce genre des choses, parce que, ouais, tu vois, moi, ça me viendrait pas trop en tête, j'habite à Paris. Enfin, région parisienne. Donc, bon, les gens, ce qu'ils font, il y a beaucoup de gens, mais c'est sûr que quand tu es dans un petit village et qu'il y a une seule pharmacie, ben, ce n'est pas pareil.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, tu connais la pharmacienne, tu connais le voisin qui vient chercher tes médicaments.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr. Enfin, voilà. Et en fait, c'est vraiment ça, quoi. Les règles, elles dépendent vraiment de ton contexte et de ton environnement, quelque part. Complètement. Ouais, trop, trop intéressant. tiens je me mettrais ça en tête est-ce qu'il y a une pharmacie spéciale pour bon bah écoute je crois qu'on a fait le tour, qu'est-ce que t'en penses ? bah écoute ouais je pense que on a bien parlé du sujet bah écoute c'était très très sympa comme conversation j'ai beaucoup apprécié merci beaucoup encore une fois de m'avoir contactée pour venir participer Je t'en prie.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir, franchement. On a eu une bonne conversation, on a bien rigolé.

  • Speaker #0

    Ah ben ça, c'est tout l'esprit de Taposex. Des conversations honnêtes, vraies, mais aussi rigolotes. Égo, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une bonne journée aussi.

  • Speaker #0

    Merci. Et puis, je vous dis tous à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Taposexy.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est terminé pour cette semaine. Si cet épisode t'a parlé, t'a secoué, t'a donné envie d'aller plus loin, pense à t'abonner au podcast et à laisser 5 étoiles, un commentaire et le partager. Partage-le autour de toi pour faire réfléchir et répandre la bonne parole.

  • Speaker #0

    Et surtout, surtout,

  • Speaker #3

    n'oublie pas de me rejoindre sur Instagram. Sur ce, je te souhaite une très bonne semaine et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Ta Pause Sexy.

Description

Les relations non-exclusives font rêver autant qu’elles questionnent. Comment poser un cadre clair sans brider la liberté ? Comment accueillir la jalousie quand elle surgit ? Et que faire lorsqu’une limite est dépassée ?

Dans cet épisode, j’accueille Julie Nélia, sexothérapeute spécialisée dans les relations non-exclusives, pour un échange concret, bienveillant et sans tabou.


On parle :


  • de la différence entre liberté et absence de règles ;

  • des erreurs fréquentes (vouloir tout se dire sans être prêt à tout entendre, copier les règles des autres, ignorer le facteur sécurité) ;

  • de ce qu’on fait après un dépassement de cadre : pardon, réparation, et réécriture des règles ;

  • des dynamiques “leader/suiveur” et de la place du consentement émotionnel ;

  • des mythes à déconstruire (non, les relations non-exclusives ne riment pas avec rencontres tous les soirs).



Si tu t’interroges, que tu sois déjà engagé·e dans l’ouverture ou simplement curieux·se, cet épisode te donnera des repères simples pour créer un cadre vivant, évolutif et protecteur.


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Bonne écoute !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Ta Pause Sexy, le podcast qui explore la sexualité dans toute sa complexité, sans tabou, sans jugement, avec beaucoup de plaisir et pour te faire réfléchir. Je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et chaque semaine je t'emmène dans des conversations intimes, crues, tendres, politiques ou carrément provoquantes, mais des conversations toujours 100% vraies. Si tu veux prolonger l'expérience, viens me rejoindre sur Instagram, arrobasetapausesexy, et c'est là que je parle. de mes stories, c'est là que je vais échanger avec toi en DM et que la communauté vit. Et si tu veux être prévenu en avant-première de la sortie des épisodes, n'hésite pas à t'abonner à la newsletter, tu trouveras le lien dans la description. Enfin, si tu es une marque, un projet ou une mission engagée et que tu veux soutenir une voix libre, une voix féminine, une voix sexuelle, je recherche des sponsors pour cette saison. Donc n'hésite vraiment pas à me contacter et toutes les infos sont dans la description. Maintenant, je te laisse à ton épisode et je te souhaite une très bonne écoute. Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler des relations non-exclusives et notamment de toutes les petites difficultés qu'on peut rencontrer, donc pour poser le cadre, comment on fait quand on a un peu dépassé le cadre ou il y en a un des deux qui n'a pas les mêmes envies. Bref, tout le quotidien des relations non-exclusives et comment on les gère. Avant de démarrer, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur toutes les plateformes de ton choix. Tu peux le faire sur Apple Podcasts, Spotify, YouTube, Deezer, bref, je suis partout et chaque abonnement sera une aide pour moi. C'est vraiment des actions simples, mais moi ça fait une grande différence pour pouvoir avoir des invités et aussi des sponsors. Et aujourd'hui, je suis ravie parce que c'est une des premières fois où j'ai quelqu'un qui me contacte vraiment spécifiquement. pour venir partager quelque chose dans le podcast. Donc aujourd'hui on reçoit Julie qui est sexothérapeute et qui travaille donc beaucoup sur les relations non-exclusives et qui au final accompagne dans son quotidien des personnes qui traversent des difficultés. Et elle a choisi de me contacter parce qu'elle était auditrice de Ta Vosse Sexy et elle avait envie de venir apporter sa pierre à l'édifice. Donc je suis trop contente de la recevoir et on souhaite la bienvenue. aujourd'hui à Julie. Salut Julie !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Trop contente d'être là aussi.

  • Speaker #0

    Je suis très très contente. Franchement, je trouve ça trop cool que tu aies osé me contacter. Moi en général, c'est moi qui approche un peu les gens et tout, ou sinon c'est des gens que je connais et tout ça. Et donc là, c'est vraiment la première fois que je reçois un petit message genre « Ouais, je suis trop intéressée pour venir. » Je trouve ça trop trop bien que tu l'aies fait et je suis ravie de t'avoir à mon micro.

  • Speaker #1

    Je suis ravie que tu m'aies répondu et d'être là.

  • Speaker #0

    d'écoute Je pense que le plus simple, ce serait déjà que tu commences par te présenter, que tu dises un peu ce que tu fais, qui tu es, et après on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Ok, super. Alors du coup, je suis Julie Nélias, je suis sexothérapeute spécialisée dans les relations ouvertes et puis tout type de relations qu'on dit hors des normes, par exemple comme les couples à distance. J'accompagne également sur d'autres problématiques qui sont plus générales, comme la fluctuation de la libido. les problèmes d'érection, l'infidélité, les douleurs pendant les rapports, en bref, tout ce qui touche à l'intime et aux relations de couple. Je consulte exclusivement en visio, donc je peux suivre des personnes qui sont aussi bien en France qu'expatriées à l'autre bout de la planète. Et j'essaye d'avoir une approche la plus bienveillante possible, sans jugement, inclusive, quel que soit le parcours et les problématiques des personnes qui viennent me voir.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça en fait, je ne savais pas du tout. C'est vrai que je n'avais pas du tout en tête la relation à distance, mais en effet, c'est tellement un challenge pour avoir vécu une. Pour en avoir vécu une, c'est franchement pas forcément facile et tout. Et ce n'est pas du tout un sujet que j'avais mis en tête dans le type d'accompagnement qu'on peut faire. Et en effet, il y a de quoi discuter.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui... on va un peu explorer comment on fait pour... On va déjà commencer. On va explorer comment on fait pour poser un cadre clair quand on est dans une relation. Alors, moi, j'ai dit non exclusive. On peut parler de relation un peu hors normes, si tu préfères. Mais c'est vrai qu'il y a quand même ce côté qu'au final, aujourd'hui, les relations, elles sont un peu établies parce qu'on parle du couple exclusif. Il y a des normes qui sont établies. qui sont hyper implicites, que tout le monde respecte, etc. C'est une chose. Mais au final, on peut tout à fait avoir ses propres règles et poser un cadre vraiment différent dans ses relations. Et donc, pour commencer, je me dis déjà, pourquoi selon toi... c'est indispensable de passer par cette étape ?

  • Speaker #1

    Du coup, je vais prendre le problème à l'envers. Pourquoi poser un cadre, c'est le meilleur moyen de tout faire péter ? En fait, de ne pas poser un cadre, ça va créer des malentendus, ça va créer des blessures qui auraient pu être évitées avec des règles claires et comprises par tous. Et l'ouverture du couple, on pense que ça peut se faire du jour au lendemain, mais en fait non, ça demande beaucoup d'intention, beaucoup de communication, et en fait une vraie préparation en amont. Je vais prendre un exemple tout bête. On a un petit couple, on va l'appeler Jean et Jeanne. Donc Jean et Jeanne décident d'ouvrir leur couple, et Jeanne a un rendez-vous avec un homme qui se passe en soirée. Comme ça se termine tard, elle décide de dormir chez lui. Sauf que du coup pour elle c'est juste une question pratique. Elle est fatiguée, ça se termine tard, elle n'a pas envie de conduire la nuit, il y a peut-être une heure de route jusque chez elle. Sauf que pour son compagnon Jean ça va peut-être être complètement autre chose. Il va voir ça comme dormir avec quelqu'un c'est déjà de l'intimité émotionnelle. C'est quelque chose qu'il aurait préféré réserver à son couple et donc ça peut être pris comme une trahison. Et là, évidemment, sur le coup, c'est un petit peu tard pour en discuter calmement. Donc ça, ça aurait pu être évité s'ils en avaient parlé en amont. Et Jean aurait pu faire comprendre à Jeanne pourquoi, lui, c'est important qu'elle rentre après ces rendez-vous. Et donc, à mon sens, plus on pose de questions au début, plus on essaye de voir toutes les situations qui pourraient arriver, moins par la suite, il y aura d'incompréhension. Même si évidemment, les règles sont flexibles, elles sont à revoir régulièrement, et elles sont à revoir au fil des rencontres, au fil de l'évolution du couple. Mais en fait, elles sont surtout là au début pour garantir la sécurité émotionnelle de chacun.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce qu'en fait, tu vois, quand on se lance dans une relation un peu hors norme, donc non exclusive, machin, fin, tout ça, il y a souvent un facteur qui est principal, qui est un besoin et une envie de liberté. Et donc, on se dit, moi, j'ai envie d'être libre, j'ai envie de sortir de ce cadre qu'on m'a posé, etc. Et donc, c'est presque complètement contre-intuitif de se dire, bon, en fait, il va falloir qu'on pose un cadre pour, du coup, pouvoir être libre. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça. En fait, effectivement... Ça a l'air complètement à l'opposé, mais en fait, ce cadre, justement, va pouvoir garantir la liberté de chacun et chacun va pouvoir se sentir... Quand ils vont faire des actions qui ne sont pas dans les normes du couple traditionnel, ils vont se rendre compte qu'ils ont le droit, qu'ils ont la liberté sur ça et qu'il n'y a pas de souci du côté de l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    OK. Ouais, bah non, mais c'est très clair. Et si tu devais un peu citer par rapport à ce que tu vois, les erreurs ou les flous qui peuvent être les plus fréquents que tu vois arriver chez les couples qui se lancent ?

  • Speaker #1

    Alors, une des toutes premières, ça va être les couples qui veulent tout se dire, mais qui ne sont pas prêts à tout entendre. Ah,

  • Speaker #0

    le grand classique. Je vais tout savoir.

  • Speaker #1

    Quoi, t'as fait ça ? Exactement. En fait, c'est une chose de savoir que ton partenaire est avec quelqu'un, qu'il a des relations avec cette personne. Mais alors, d'entendre les détails, d'entendre qu'il a pris du plaisir, que c'était bien, etc., c'est encore une étape au-dessus. Donc voilà, c'est à se demander avant de se dire on se dit tout, se demander au fond de soi, est-ce que vraiment on est prêt à entendre tout ça ? Est-ce qu'on est prêt à entendre que l'autre a peut-être pris beaucoup de plaisir sans nous ? et également se demander pourquoi est-ce qu'on a envie de savoir. Est-ce que c'est vraiment par pure joie pour l'autre, par ce qu'on appelle de la compersion, donc c'est la joie qu'on ressent quand l'autre éprouve du bonheur, et dans ce cas-là, il éprouve du bonheur sans nous. Ou alors est-ce que c'est pour pouvoir garder une sorte de contrôle de la situation. Voilà, il faut se demander pourquoi on a envie de savoir. Et également la personne qui a envie de le dire, pourquoi est-ce qu'elle a envie de le dire ? Est-ce qu'elle a envie de rendre l'autre jaloux ? Est-ce que c'est vraiment pour partager une bonne expérience ? Voilà, ces questions à se poser. Et ensuite, on va dire le flou plus fréquent. C'est un petit peu l'exemple que j'ai donné avant. Ça va être une action qui n'a pas été... Il n'y a pas eu de règle dessus. Et donc, ça peut être des toutes petites choses qui vont être normales pour l'un et une trahison, une tromperie pour l'autre. Donc, ça va être cuisiner pour son date, lui faire un massage. Ça, ça peut être vu comme déjà de l'intimité réservée au couple. Ça peut être se voir dans des lieux publics et donc s'afficher aux yeux de tous. Ça peut être envoyer des textos le soir alors qu'on est sur le canapé avec son compagnon ou sa compagne. Voilà, ce curseur, il va vraiment dépendre de chacun et de chaque couple. Donc c'est pour ça que vraiment les règles, elles ne sont pas là pour embêter, elles ne sont pas là pour faire joli. Elles sont là pour que le couple ouvert se... enfin repose sur un socle épanouissant et durable.

  • Speaker #0

    Tu vois, en t'écoutant, je me suis dit, en fait, là, on n'en a pas spécialement discuté, mais c'est vrai que moi, sur mon podcast, on a beaucoup parlé de libertinage. Moi, c'est un monde sur lequel je suis plutôt à l'aise et tout ça, donc j'y connais plus. Là, on est vraiment plus dans le couple libre de je vais aller vivre. ma sexualité avec toi mais aussi vraiment avec d'autres partenaires complètement de manière autonome et 100% sans toi en gros et qui n'est pas forcément justement d'être dans le cadre d'un couple libertin, c'est bien ça c'est ça,

  • Speaker #1

    après ces règles elles peuvent s'appliquer à un couple libertin également, par exemple s'il y en a qui ne veulent pas embrasser hors couple, il y en a qui ne veulent pas faire certaines pratiques ces règles là peuvent aussi s'appliquer à un couple libertin ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est très clair. J'avais un truc qui m'était venu tout à l'heure quand tu parlais, et ça me reviendra, je suis sûre que ça va me revenir. Ça va me revenir tout à l'heure. Du coup, je te disais que le fait de se dire « tiens, je vais être dans une relation ouverte » , c'est pour plus de liberté. Et donc, comment on fait, tu vois, pour que le cadre soit clair ? mais que pour autant, ça reste quelque chose qui soit évolutif, quelque chose qui ne soit pas non plus enfermant, tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors moi, je conseille d'appliquer sept petits points essentiels. Ça va être d'abord de communiquer sans faire de mystère, tu vois. Il faut dire vraiment ce dont on a besoin, ce qui nous dérange, nos limites. En fait, on va... On part souvent du principe que comme on est en couple depuis longtemps avec la personne, elle va savoir automatiquement ce dont on a besoin. Et en fait, non, elle n'est pas dans notre tête. Donc, il faut vraiment tout poser sur la table et vraiment tout dire. Même les choses qui peuvent être un peu compliquées à dire. Ensuite, ça va être de communiquer en disant « je » vraiment avec son propre nom. Donc voilà, en disant « j'ai besoin de ça, je me sentirais plus en sécurité si on faisait comme ça » . Et évidemment, choisir ce moment de discussion pendant un moment calme où chacun est reposé, sans qu'il y ait de distraction, de portable à côté, de télé allumée ou d'enfant qui peut débarquer dans la pièce à n'importe quel moment. Ensuite, un troisième point, ce serait apprendre à gérer la jalousie et à développer la compréhension. La compréhension, c'est ce que je disais avant. Donc ça ne veut pas dire que les couples libres n'éprouvent pas de jalousie et qu'on n'en éprouvera plus jamais. Ça va plutôt être comprendre sur quel point il y a de la jalousie, qu'est-ce qui se cache derrière, est-ce que c'est de la peur, est-ce que c'est de la tristesse ? Voir ce que ça remue en nous, en fait, pour pouvoir mieux l'accueillir et la comprendre. Ensuite, quatrième point, ça va être que les règles, elles nous appartiennent à nous. On ne va pas copier sur les voisins parce qu'ils ne sont pas pareils. Comme chaque couple est différent, tout doit être réinventé de zéro. On peut prendre des idées par-ci, par-là, mais on va chaque fois les adapter pour nous. Cinquième point, ça va être, évidemment, d'ailleurs j'aurais dû peut-être le mettre en premier, ça va être de respecter le consentement de chacun. Chaque règle doit être validée par les deux personnes. Ensuite, ça va être de se laisser du temps. Donc, ça va être de se laisser du temps pour réfléchir sur les règles qu'on a établies. Est-ce que peut-être sur l'instant, elle nous paraissait normale ? Et puis, au fur et à mesure, on va se dire peut-être que finalement, on va adapter celle-ci. Et se laisser du temps aussi dans le couple pour nourrir le couple. Parce que ce n'est pas parce qu'on ouvre son couple que ça y est, on oublie complètement la personne avec qui on est. Et puis, pour que les règles soient vraiment le plus évolutives possible, ça va être de revenir dessus assez régulièrement. Donc, les revoir, les adapter au fur et à mesure de l'évolution du couple. Et également, se dire qu'on peut, à tout moment, si l'une des personnes en a besoin, mettre la relation ouverte sur pause. C'est souvent pendant une période compliquée, donc un deuil, une maladie, ça peut être aussi pendant une grossesse, ou ça peut être sans raison. particulière. Et également, garder une porte de sortie si l'un des deux a envie d'arrêter. À partir du moment où il dit on arrête, on arrête. C'est comme ça. Il n'y a pas de discussion à avoir. Voilà, ça c'est les sept règles que j'essaye de faire appliquer aux personnes que j'accompagne.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper intéressant et notamment le côté on peut en sortir. Ça peut être quelque chose qui est l'espace d'un d'un moment parce que dans la dynamique de couple ça fait sens et en fait à un moment ça ne le fait plus et on se dit bah voilà j'ai envie d'en sortir. Mais je dis ça et en même temps il y a quelque chose qui me vient, je me dis comment on gère ? Tu vois parce que là on parle de quelque chose qui est très égalitaire, on parle de, on est sur la même longueur d'onde, on a... Entre guillemets, un peu les mêmes envies, les mêmes limites et tout. Mais tu vois, ce qui peut vraiment être compliqué, et ce qu'au final, on rencontre quand même beaucoup, et ce qui pour moi, en plus, est la norme, pour le coup, c'est qu'on a des envies différentes, on est des personnes différentes, avec des besoins et des envies. Et donc, pour s'accorder, et notamment, tu vois, je pense, en termes de... En termes de pratiques, par exemple, ou en termes... Tu parlais tout à l'heure le fait de tout se dire ou pas tout se dire, etc. Tu vois, ça peut être vraiment des choses qui peuvent être extrêmement fondamentales pour l'un, alors que pour l'autre, ça peut être rédhibitoire. Donc, dans ces moments, tu vois, au moment où on est en train de poser le cadre, comment est-ce qu'on gère les désalignements ? Tous les moments qui vont justement pouvoir générer de la tension. C'est quoi les grandes étapes pour gérer ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça, moi, je ne conseille pas trop d'avoir des règles différentes pour l'un et l'autre. Généralement, l'un va se sentir lésé. Après, si c'est fait vraiment de manière hyper bien justifiée, que c'est discuté en amont, etc., franchement, pourquoi pas ? Tu vois, par exemple, j'ai un... couple que j'accompagne qui, alors eux, ça va être le lieu des rencontres. Lui, il peut rencontrer ses partenaires chez elle, mais elle, pour des questions de sécurité, ils ont préféré se dire qu'elle rencontre dans un hôtel au moins la première fois. Là, tu vois, c'est justifié, ça va être de la question de la sécurité, parce qu'on sait très bien que les femmes sont plus fragiles, vulnérables sur ce point-là. Donc dans ce cas-là, ça fait sens. Après, comme tu me disais sur ne pas tout dire, tout dire, je pense que ça peut faire sens aussi, parce que certaines personnes ont besoin de visualiser les choses, alors que d'autres ont juste besoin de se dire « Ah, je sais qu'il a pris du plaisir, mais en même temps, je n'ai pas envie d'avoir tous les détails. » Ça peut être aussi, si c'est justifié. Après, encore une fois, c'est... Ça peut bouger dans le temps, ça peut au début se dire « non, je veux rien savoir » et finalement « ah, dis-moi quelques petits trucs » et puis finalement, de plus en plus, j'ai envie de savoir. Ça peut être ça. Après, je ne conseille pas non plus de compter les points. De dire « ah, tu as rencontré une personne, donc tu attends que moi j'en rencontre une avant de rencontrer quelqu'un d'autre. » Ça peut vraiment créer des frustrations. surtout que on le sait les hommes ont plus de mal à rencontrer que les femmes généralement voilà donc encore une fois ça va être au cas par cas pour chaque couple mais ça laisse quand même la question de se dire comment je peux exprimer une limite sans pour autant brider l'autre dans son envie tu vois alors ça ça va être un peu la règle que j'ai évoqué plus tôt de comment communiquer en disant je Par exemple, on reprend quand Jean et Jeanne, décidément. Au moment de discuter des règles, Jean pourrait dire « Tu ne dois pas dormir chez tes partenaires. » Mais dans ce cas-là, Jeanne va se sentir bridée parce qu'on lui impose quelque chose sans lui expliquer pourquoi. Alors que Jean pourrait exprimer vraiment ce qu'il ressent. Et en fait, dire la même chose, mais de manière différente, en disant « je ne me sens pas à l'aise à l'idée que tu dormes chez tes partenaires, j'ai envie de garder ce moment pour nous, je me sentirai plus rassurée. » Et dans ce cas, Jeanne peut du coup comprendre les besoins et les limites de son partenaire. Par contre, si malgré ça, il y a toujours un désaccord sur une règle, le mieux, c'est de s'arrêter là, de se donner rendez-vous dans 3-4 jours plus tard. Vraiment de se donner le rendez-vous, parce que si on ne se le donne pas, on va oublier et on ne va pas le faire. Donc vraiment se dire tel jour à telle heure, on en reparle et on aura un peu réfléchi chacun de son côté là-dessus. Et évidemment, s'il y a toujours un blocage, c'est d'aller consulter un ou une thérapeute pour aider à faire le médiateur entre les deux.

  • Speaker #0

    Il y a une question qui revient souvent, moi je sais qu'on me la pose beaucoup, c'est comment je peux convaincre mon ou ma partenaire de se lancer dans une relation libre, etc. Tu vois, comment je fais pour convaincre ? Alors,

  • Speaker #1

    on ne convainc personne à ouvrir son couple. J'avais bien compris que tu avais fait l'exprès. Et du coup, alors... déjà comment est-ce qu'on en parle la première fois ça va être si on veut se faire ça de manière subtile on peut dire ben j'ai vu un reportage dessus où j'ai vu j'ai lu un J'ai lu un article dessus est ce que qu'est ce que tu en penses voilà comme ça on dit pas que ça vient de notre envie Et on voit déjà si la personne est complètement fermée ou si voilà si un petit intérêt là dedans Ensuite, on peut lui expliquer notre envie, mais en parlant de toutes les choses que ça peut apporter au couple. Par exemple, en disant que ça peut renforcer notre complicité, ça peut être une nouvelle aventure à deux, ça peut renforcer notre confiance l'un dans l'autre, trouver de nouvelles façons de relationner. Parler du positif et assurer à son conjoint ou sa conjointe que ce n'est pas pour. élargir un tableau de chasse ou parce qu'il manque quelque chose à la relation. Et ensuite, c'est d'écouter les raisons pour lesquelles cette personne ne veut pas ouvrir, en tout cas est réticente pour le moment à ouvrir le couple. Donc c'est d'écouter si ça va être des a priori, est-ce que ça va être des peurs, est-ce que ça va être des croyances limitantes ou alors est-ce que vraiment cette personne n'est pas faite pour le couple ouvert, ce qui est possible aussi. Donc voilà, ça va être de partager son ressenti, écouter et valider le ressenti de l'autre, et pourquoi pas lui montrer des reportages là-dessus, des témoignages, pour rassurer un peu. Il y a tellement de mythes là-dessus qu'on peut tout de suite se dire « c'est un gros baisodrome » et ça fait n'importe quoi dans tous les sens. Donc voilà, ça va être ça. Et le problème, si la personne n'a vraiment pas envie d'ouvrir son couple, là, malheureusement, on part sur un couple qui ne voit pas l'avenir de la même façon. Donc, ça va être comme tout projet de couple qui est différent. Ça va être, est-ce que je suis capable de rester avec cette personne, sachant que notre vision du futur est complètement en opposition. Donc, ça, c'est encore autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est la vraie question à se poser, c'est à quel point c'est structurant pour soi d'avoir ce type de relation. Et je sais qu'il y a des gens pour qui c'est très identitaire, ce besoin de liberté, etc. Il est vraiment au niveau de l'identité et donc ça fait vraiment partie de leur personnalité, de qui ils sont. Et du coup, dans ce cas-là, s'en priver, c'est quand même se priver d'une partie significative de soi. Et il y a d'autres personnes qui le voient plutôt d'un point de vue opportuniste. Et parfois, c'est des demandes aussi qui peuvent cacher d'autres choses, à savoir juste une envie d'aller explorer ailleurs et pas tant, quelque chose de très structurel. Donc voilà, moi, personnellement, c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment bien se poser la question aussi de pourquoi, en fait, on veut se lancer dans une relation non exclusive. Et si c'est juste, en fait, je crois que je n'ai pas assez profité.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a beaucoup de personnes qui ouvrent leur coupe pour les mauvaises raisons, pour le sauver, parce que l'une des personnes n'a pas assez de bidou à son goût, parce qu'il manque quelque chose dans la relation, parce qu'on s'ennuie. Tout ça, c'est vraiment de mauvaises raisons. Ça ne va jamais fonctionner comme ça.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné un point qui est très intéressant, qui est le fait de s'ouvrir parce que l'un des deux n'a pas la même libido. C'est quelque chose que tu vois, toi, beaucoup en consultation ?

  • Speaker #1

    Alors, je le vois pour les personnes qui sont asexuelles et qui, du coup, n'ont pas du tout de désir et de libido. Vu que... Pour eux, la relation se base sur d'autres choses. Ça ne va pas forcément les déranger que la personne aille trouver ses besoins sexuels ailleurs. Mais à part ce cas-là, et encore, il faut encore beaucoup en discuter, être sûre d'être 100% alignée avec soi-même, à part ce cas-là, je ne vois pas trop comment ça peut fonctionner.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Au final, quand on est dans ce genre de démarche, on va rarement consulter. je pense.

  • Speaker #1

    Aussi.

  • Speaker #0

    Ou sinon, moi par contre, ça c'est un truc que j'ai vu plusieurs fois qui est le fait de consulter trop tard.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Bonjour, il fallait venir deux mois plus tôt.

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour des couples exclusifs. C'est toujours au moment où ça va être trop tard qu'on vient consulter.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est vraiment s'il y avait un conseil à donner, c'est consulter avant de vous lancer. C'est pas... plutôt que d'aller trop loin et d'essayer de réparer. C'est vraiment très compliqué. Et deuxième chose que j'ai beaucoup en tête et que je donne aussi beaucoup comme conseil, c'est vaut mieux un cadre très strict au départ et l'ouvrir ensuite, plutôt qu'être très laxiste, aller trop loin, se faire du mal et essayer de revenir.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup plus difficile de réparer quelque chose qui a été un peu brisé. plutôt que d'élargir une fois qu'on est parti. Du coup, comme on parle de ça, et notamment du cadre et des limites, etc., ça, c'est mon petit avis personnel. Je pense que même dans une relation non exclusive, tu peux être infidèle et notamment, moi j'estime que c'est comme une forme d'infidélité de dépasser le cadre.

  • Speaker #1

    Oui, je suis complètement d'accord. En tout cas, ça peut être vécu comme la personne blessée, ça peut être complètement vécu comme une infidélité.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'en fait, quand on parle de relations exclusives, il y a beaucoup de gens qui disent « Ouais, en fait, c'est le meilleur moyen de ne plus jamais être infidèle. » Et moi, je suis... Pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Du coup, déjà, quand on parle de dépassement, parce que tu vois, on parle beaucoup de dépassement de limites et tout. Comment on le définirait, au final ? Comment on se dit, là, il y a eu dépassement de limites ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est à partir du moment où une règle a été transgressée. Donc, tu vois, on va reprendre l'exemple d'un couple exclusif où dépasser, ça va être... trompé donc ça va être embrasser quelqu'un coucher avec quelqu'un elle a peut-être que transgresser ça va être caché qu'on a vu quelqu'un ça peut être ne pas avoir arrêté une relation alors qu'on commence à avoir des sentiments enfin voilà ça dépend des règles en fait ça va être à partir du moment où il ya une règle qui n'a pas été respectée c'est ça peut être vraiment vécu aussi violemment qu'une infidélité ça brise vraiment la confiance qu'on avait l'un envers l'autre ça peut être aussi une situation floue qui peut être vécue comme une trahison on n'a pas mis de règles sur une situation et puis on va décider de sans consulter l'autre de prendre une décision de se dire oh il y a un flou là-dedans c'est pas grave je prends ma décision tout seul ça c'est pareil ça peut vachement briser peut-être pas briser mais blesser la personne qui pourrait se sentir trahi dans tous les cas je conseille au couple de parler de ce dépassement avant qu'il arrive. Donc, qu'est-ce que ça va être la tromperie pour notre couple ? Vu que ce n'est pas la tromperie des autres couples plus traditionnels. Donc là, il va falloir vraiment mettre des mots là-dessus. Qu'est-ce qu'on fait en cas de non-respect des règles ? Est-ce qu'on referme le couple ? Est-ce qu'on revoit les règles ? Est-ce que ça aura brisé quelque chose ? Donc, on se sépare directement. qu'est-ce qu'on fait ? Et du coup, évidemment, quelles seront les conséquences de ce non-respect des règles ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si ces questions se posent dans l'urgence une fois que la trahison a été faite, les décisions vont être prises dans la colère, dans la tristesse, dans la culpabilité. Et prendre des décisions avec ce genre d'émotion, ce n'est pas le meilleur moment pour avoir une bonne réflexion.

  • Speaker #1

    Et comment toi, en tant que thérapeute, tu accompagnes autour de ces sujets du dépassement de limites ?

  • Speaker #0

    ce que je te disais ça va être vraiment de dire au couple pensez-y avant que ça arrive parce que c'est ça le plus important et si dépassement il y a ça va être de travailler sur pourquoi il y a eu dépassement est-ce que la règle n'était pas comprise est-ce qu'elle n'était pas assez claire est-ce qu'elle entravait trop la personne elle ne se sentait pas assez libre voilà pourquoi cette règle a été dépassée. Et ensuite, ça va être de travailler sur l'accueil des sentiments de chacun. Pour l'un, ça va être de la tristesse, de la baisse de confiance en soi, etc. Pour l'autre, ça peut être de la culpabilité, de la peur de perdre l'autre, de sentir qu'on a fait une erreur. Et après, ça va être de travailler tout ce qui est sur le pardon, avoir le droit à l'erreur. Pardonner, ça ne veut pas dire être faible, ça ne veut pas dire accepter, ça ne veut pas dire adhérer à la trahison. C'est vraiment plutôt une façon d'aller au-dessus, de se dire de toute façon, cultiver de l'amertume, ça ne sert à rien. Ça ne va pas faire évoluer le couple. Donc voilà, ça montre plutôt une forme d'intelligence de se dire, on va retirer des leçons de ça, réadapter nos règles et continuer notre aventure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est hyper intéressant, notamment sur cette notion du pardon et que pardonner, ce n'est pas valider ce qui s'est passé. C'est plutôt vouloir avancer. Et tu vois, il y a un truc que, tout à l'heure, je te disais, il y a un truc qui me revient et dont on n'a pas du tout parlé, c'est qu'en fait, dans la dynamique de la relation exclusive, du couple libre et tout ça, il peut y avoir un leader et il peut y avoir un suiveur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu vois, notamment dans le cadre du... Dans le cadre du posement du cadre. En fait, le moment où on définit... où on définit les règles, tu peux vraiment te retrouver dans une situation où tu en as un qui va être très dans le lead et qui, sans le vouloir, va potentiellement aller poser des règles auxquelles l'autre va adhérer, mais plus parce qu'il suit. Elle, hein, peu importe le genre et tout ça. Et du coup, au moment de vivre notre vie de tous les jours, le... le couple, le couple libre, etc., se rendent compte qu'au final, j'ai adhéré à une règle auquel je n'étais pas forcément d'accord. Dépasser cette règle parce que, ouais, en fait, ça ne me va pas. Et du coup, on se retrouve dans une, tu sais, dans un espèce de mix de, ouais, mais je t'ai dit oui,

  • Speaker #0

    mais en fait, je n'étais pas d'accord.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est toutes ces conversations qui sont genre, un peu sur la conversation, on parle de consentement, on parle... de dynamique relationnelle déséquilibrée. Et on va parler de dépassement de cadre. Tu vois, au final, il y a pas mal de sujets qui viennent autour de tout ça. Et ça, ça peut rendre aussi la relation et l'établissement des règles et l'équilibre extrêmement complexes. Et ça, comment est-ce que tu l'appréhendes ? Et du coup, comment on évite aussi ces situations-là ?

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, dans le cadre d'un accompagnement pour l'ouverture du couple, on va quand même assez vite sentir le leader et le suiveur. Donc là, ça va être de vraiment donner la parole au suiveur. Voilà. un petit peu faire taire la personne qui se sent le plus à l'aise pour que l'autre puisse se sentir mieux. En fait, lui expliquer que son malaise, ou en tout cas sa réserve, elle est tout aussi importante que l'envie de l'autre. Et après, si c'est fait sans accompagnement, là, par contre, ça va être au leader de sentir que c'est lui qui pousse. qui pousse le couple là-dedans, c'est lui qui en parle plus, c'est lui qui va penser à établir des règles, qui va faire peut-être plus de rencontres, qui va se renseigner plus. Je pense que, on le sent en fait, quand c'est nous qui portons un peu ce couple libre. Et donc, c'est à lui de essayer de s'assurer que l'autre est vraiment partant à chaque étape, sur chaque règle. Et si on voit, par exemple, que Il y a un petit déséquilibre. On peut, par exemple, se dire, on ouvre le couple par étapes. Donc, par exemple, on va se dire, là, on va juste flirter sur des applications de rencontres, voir comment on se sent, comment on gère la jalousie, etc. Et quand les deux se sentent bien dans cette situation, peut-être aller plus loin. Peut-être des rencontres sexuelles ou non, et puis après, des rencontres sexuelles, etc. également au moment où on revoit les règles là c'est encore chacun d'écouter les ressentis de l'autre laisser parler sans interrompre laisser parler de manière équitable et par contre s'il y a une relation où le leader ce qu'on appelle le leader celui qui est plus à l'aise n'écoute pas du tout l'autre fait passer ses envies avant les besoins de son partenaire, là, malheureusement, le couple ouvert, il voit l'échec parce qu'il y en a un qui va se sentir lésé, qui va peut-être même se sentir obligé de faire certaines choses. Ça peut créer vraiment des blessures profondes. Donc, dans ce cas-là, ça peut être compliqué, mais c'est à la personne un peu moins à l'aise de s'imposer, d'expliquer pourquoi. Pourquoi elle n'a pas envie d'aller aussi loin ? Mais il y a toujours cette petite chose de dire, si je m'impose, est-ce que je ne vais pas perdre l'autre ? Parce qu'il va me quitter pour quelqu'un qui est, entre gros guillemets, plus ouvert d'esprit, parce que c'est un peu ça qu'on pense. Et malheureusement, des fois, c'est peut-être un mal pour un bien au final.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, ce dont on est en train de parler, c'est des dynamiques de relations qui sont... déséquilibrés, slash qui peuvent même devenir vraiment toxiques pour le coup, parce qu'à partir du moment où on exprime une limite, un besoin, ou qu'on a justement des oui et des non qui ne sont pas très affirmés, ou quelqu'un qui ne te laisse pas la place, qui ne te laisse pas la parole, qui ne te laisse pas l'opportunité de t'exprimer et d'être en désaccord aussi quelque part, en fait, là, on ne parle même plus de relation non exclusive, on parle juste d'une relation classique entre deux personnes. où on est censé pouvoir s'exprimer. Peu importe la dynamique relationnelle de l'exclusivité, de la non-exclusivité. Dans une relation, ta voix doit pouvoir être entendue. Bien sûr. Et ça, quel que soit le nombre de partenaires que vous avez, peu importe. Et tout ça, on parle de quelque chose qui est vraiment fondamental. Mais je voulais absolument qu'on le mentionne parce que ça peut aussi faire partie des... de ce qu'on pense être une difficulté dans notre couple non-exclusif alors qu'en fait c'est juste une difficulté de couple bien sûr parce que si la personne ça n'a rien à voir avec la non-exclusivité oui c'est ça parce qu'en fait si la personne n'écoute déjà pas tes besoins dans

  • Speaker #0

    la non-exclusivité à mon avis elle n'écoute pas les besoins sur d'autres aspects de la vie et je pense que si on aime vraiment la personne ... profondément, on n'a pas envie de lui imposer quoi que ce soit. Donc voilà.

  • Speaker #1

    En général, quand on est amoureux de quelqu'un, on n'a pas trop envie de le voir malheureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au cas où vous vous posez la question.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Quelqu'un qui ne supporte pas de vous voir heureux ou heureuse, c'est un bon récit. Il faut fuir. Voilà. C'était le message à retenir. Ben écoute, c'est hyper intéressant. C'est des sujets dont, pour moi, on ne parle pas assez. Donc vraiment, je trouve ça trop bien qu'on arrive à rentrer en profondeur là-dedans. Est-ce que tu as des anecdotes ? de trucs un peu soit rigolos soit complètement qui t'ont complètement surprise auquel tu as pu assister en séance peut-être des règles par exemple tu vois genre ultra insolite parce que en fait je te demande ça parce que je me dis il y a parfois c'est très difficile de penser à tout tu peux pas penser à tout quand tu définis ton calme il y a forcément des endroits où il va y avoir des zones de tension et tout et c'est parfois en entendant les règles que d'autres se sont fixées. Et justement, des fois, des trucs... Enfin, une fois, tu vois, j'ai eu... J'ai qu'à bien qu'il me disait, oui, moi, j'ai été hyper jalouse dans une soirée libertine parce que j'ai vu Nala mettre une capote à mon mec.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Tu vois, eh bien, ça, il faut l'avoir... Bien sûr. Il faut l'avoir vécu, tu vois. C'est pas un truc auquel tu peux forcément penser et tout. Et le fait de l'avoir entendu, du coup, tu... tu le fais un peu plus rentrer dans ton imaginaire, de dire, ah ouais, OK, comment moi, je le vivrais, cette situation-là. Donc, c'est pour ça que je te demande, tu vois, un peu des anecdotes ou des trucs, parce que ça peut justement aider à ouvrir aussi l'esprit et les discussions, de se dire, tiens, on va aller creuser dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est une règle très commune, mais quand je l'ai apprise, elle m'a surpris. C'est dans les soirées libertines de ne pas embrasser, d'embrasser que son partenaire. Et sur le coup, c'est vraiment assez répandu. Alors que pour moi, c'est vraiment une règle qui me paraît... Je trouve ça drôle que ça soit plus intime qu'une relation sexuelle. Après, il n'y a pas de jugement, chacun fait comme il veut. D'autres règles, ça peut être... Attends, je réfléchisse un peu. Les règles marrantes que j'ai vues. Ça peut être... Alors, c'est marrant et pas marrant à la fois. Ça va être d'avoir un code avec son compagnon à s'envoyer toutes les heures pour, voilà, des questions de sécurité. Donc, ça peut être, voilà, envoyer... Chaque heure, on doit envoyer un nom de fruit, par exemple. D'accord, OK. Et sinon, je crois pas que j'ai eu de choses très rocambolesques pour le moment. Mais comme ça, je ne vois pas.

  • Speaker #1

    Mais tu abordes un point, tu vois, qui est tellement, tellement, tellement important, qui est la sécurité. En fait, la sécurité de l'autre dans ces moments où, justement, il va aller dater ailleurs. Et je ne dis pas que les hommes ne sont pas en insécurité parce que ce n'est pas forcément ça. Mais c'est vrai qu'en tant que femme, c'est quelque chose qui est très, très, très marqué. en tout cas dans notre rapport à la sexualité le fait d'être en sécurité et tu vois je pense au dépassement de limites on parlait du préservatif tout à l'heure, pour moi ça c'est une des limites les plus importantes dans dans les relations en exclusif, c'est de ne pas mettre l'autre, ne pas exposer l'autre à du danger et notamment tout ce qui est la protection, les IST, etc. Et ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel je pense qu'il faut avoir cette conversation.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Il faut avoir cette conversation, c'est trop primordial.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on oublie tout le temps, on oublie souvent cette règle, mais en fait, ça va être comment... Déjà, protection obligatoire, ça c'est sûr. Dépistage, après aussi de se mettre une date. L'idéal pour un couple libre, c'est de le faire tous les trois mois. Mais voilà, se mettre une date de tous les combien de temps on le fait. Et aussi, penser avant de rencontrer, si je tombe sur quelqu'un qui n'a pas envie de mettre de protection, comment je réagis ? Est-ce que j'essaye de le convaincre ? Sachant que si je le convainc, est-ce qu'il ne va pas essayer pendant l'acte de l'enlever ? Je ne sais pas quoi. Est-ce que je lui dis non tout de suite, je m'en vais ? Est-ce qu'on en parle avant ? Enfin voilà, ça c'est hyper important parce qu'effectivement, on se met en danger soi et on se met en danger son compagnon, voire aussi si lui-même a un problème avec quelqu'un d'autre. Enfin bref, ça fait boule de neige. Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ouais, ça laisse aussi à penser comment on gère, parce qu'après ça peut arriver malheureusement, de... de choper une IST ou quelque chose. Ça, c'est aussi quelque chose qui... malheureusement peu arriver. Et ça, ça peut aussi faire partie des grosses zones de tension dans une corrélation de comment est-ce qu'on gère le moment où machin ou bidule a des chlamydia, a une gonorrhée, sans parler des pires, mais en tout cas, c'est celles-ci qui sont les plus répandues et les plus faciles à traiter,

  • Speaker #0

    entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça aussi, ça peut faire vraiment des gros dégâts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, c'est se renseigner, de voir que malgré les protections, ça peut arriver, pour éviter de tout de suite rentrer dans une parano, de se dire, ça y est, il m'a mis en danger, il ou elle n'a jamais mis de protection. Comprendre que ça peut arriver malgré toutes les protections qu'on met.

  • Speaker #1

    Oui. Et aussi parce qu'on pratique souvent le sexe oral sans protection.

  • Speaker #0

    aussi c'est sûr que les les pourcentages de transmission sont beaucoup plus bas qu'en pénétration mais c'est pas pour ça que il ne faut pas faire attention tout

  • Speaker #1

    à l'heure t'as parlé que c'est pas parce qu'on est en couple ouvert qu'on n'est pas jaloux et ça je pense que c'est un vrai message parce que On croit beaucoup que si t'es jaloux, tu peux pas te lancer. Pour moi, c'est pas une condition sine qua non. Par contre, il y a la vraie question de comment est-ce que t'apprends à faire confiance à l'autre ? Et comment t'apprends à te faire confiance ?

  • Speaker #0

    Vaste question. Alors, ça demande du temps, ça demande de l'investissement personnel, du travail. Ça va faire passer par beaucoup d'émotions. Déjà, pour se faire confiance, ça va être se faire confiance à ses ressentis, à son instinct de savoir ce qui est bon pour nous, ce qui ne l'est pas. Ça va être de faire confiance à ses ressources, tout ce qu'on a à l'intérieur de nous qui va nous permettre de rebondir et de traverser les moments difficiles. Et puis, ça va être aussi de se rappeler sa propre valeur, de se dire que je suis une personne ... dont les ressentis sont valables, sont légitimes, j'ai le droit de poser des limites, j'ai le droit de parler clairement de mes besoins. Voilà ça va être vraiment de se rendre compte de qui on est et qu'on est une personne tout à fait légitime. Et pour faire confiance à l'autre, ça va être un peu la même chose, ça va être brique par brique, ça va être en communiquant beaucoup. On dit tout le temps qu'il faut communiquer dans un couple, on le rabâche, mais c'est vrai, c'est pour ça qu'on le rabâche. Mais la communication ne fait pas tout, il faut que les actes suivent, soient concrets. Et aussi, il faut apprendre à pardonner, parce qu'il peut y avoir des erreurs. Au-delà de la transgression vraiment volontaire, il peut de temps en temps y avoir des petites erreurs, des petits oublis. On est en apprentissage constant, donc évidemment c'est un apprentissage permanent. On n'est pas parfait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est hyper important ce que tu dis, le fait que l'erreur est humaine. Il faut faire preuve d'indulgence. Il faut faire preuve d'indulgence parce que tout ne sera jamais cadré de toute façon. Enfin, jamais. Non, mais en tout cas, au démarrage, c'est difficile d'avoir un cadre qui prenne en compte vraiment tout. Donc, il peut y avoir des zones de tension. il peut y avoir des... des zones même très importantes pour soi qui viennent titiller. Et il peut y avoir des choses qu'on pensait qu'il allait très bien se passer,

  • Speaker #0

    qui en fait,

  • Speaker #1

    ça me dérange. Et parce que ça aussi, on ne peut pas forcément tout anticiper sur nos propres besoins, nos propres réactions. Donc l'indulgence et la flexibilité, c'est aussi avoir l'intelligence de se dire potentiellement, il va avoir des petits loupés.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    si on allait un peu dans les mythes tu vois ce qu'on croit savoir et au final ce qui se passe vraiment, t'en as là comme ça qui te viennent ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai quelques-uns alors par contre ça va être le couple ouvert le couple non exclusif ça va être que des rencontres tout le temps et puis tu n'auras plus le temps pour ton couple enfin voilà OK. On pense que c'est ça, c'est juste pour multiplier les rencontres. Et en fait, déjà, il n'y a pas tant de rencontres que ça, parce que ça demande un investissement de temps, émotionnel aussi, parce que même si ça va être que pour coucher avec la personne, au final, il y a toujours des émotions qui rentrent en compte. Et parfois, il peut y avoir aussi un investissement financier parce que ça va être de l'essence pour aller jusqu'à chez la personne. Pourquoi pas un repas ? Parce que ça se passe en soirée, on se fait un repas. Ça va être les protections. Ça peut être plein de choses. Et au final, on ne va pas faire tant de rencontres que ça. Et en fait, on va se rendre compte que la plupart des couples que je vois, ils se rendent compte que l'herbe, en fait, elle n'est pas plus verte ailleurs. Et ça va les faire un peu retomber encore et encore amoureux de leur partenaire. Se dire, en fait, ce petit défaut que je n'aime pas chez toi, au final, il n'est pas si pire. Oui, parce que j'ai eu un côté... Il y a peut-être pire à côté. Ah bon ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ah ben ça, c'est sûr. Et ouais, tu parlais d'investissement. d'investissement financier et ouais je pense que ça on le on s'en rend pas forcément compte quand on est tu vois quand tu es célibataire et que tu fais beaucoup de dates tu te rends vite compte que c'est de l'investissement et après quand tu es un financier j'entends quand tu rentres en couple c'est peut-être quelque chose que tu vois un petit peu moins parce que comme vous partagez plus de quotidien et même si c'est une erreur de plus d'héritiers quand on est en couple il y a potentiellement moins de dates mais en fait quand tu remets ça à l'ordre du jour il y a comme tu dis le fait de sortir les petits restos l'essence, les chambres d'hôtel parce que si personne ne rencontre chez soi il faut bien se rencontrer quelque part donc les chambres d'hôtel ou même il y a parfois des entrées en club libertin ce genre de choses mais c'est... de l'investissement financier et qui est non négligeable pour le coup.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc oui, si tu veux dater tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ah, ça coûte un petit billet.

  • Speaker #1

    C'est un petit billet et aussi, il faut trouver les prétendants et prétendantes parce que ça aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Il faut passer du temps sur les applis ou dans les lieux faits pour. Ça prend du temps et de l'énergie.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que ça, je pense que c'est un point qu'il faut... qu'il faut quand même bien avoir en tête aussi que oui, le couple est ouvert, oui, il y a l'opportunité d'aller faire des rencontres, etc. Mais au final, le nombre de fois dans nos vies où on rencontre des gens avec qui on a envie d'avoir des rapports, des rapports sexuels, plus ou moins fréquents, etc., ce n'est pas non plus tout le temps et à tous les coins de l'œil. Ça se travaille.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais. Et puis, il faut que ce soit réciproque aussi, parce que oui, OK, on voit tous plein de beaux gosses et de belles gosses dans la rue, mais ils ne savaient pas forcément dire qu'ils ont eu couché avec nous.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Donc, vraiment, je pense que c'est le plus gros mythe. Tu dois coucher devant ta gauche tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est fatigant quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Et tiens, ça me fait penser, c'est une question qui me vient, mais là, comme ça. Le rapport à la libido, tu vois. parce que c'est pas parce que t'es en couple libre que t'as forcément une libido de dingo parce que ça aussi ça fait partie des mythes les gens qui se mettent dans des relations non exclusives c'est des gens qui ont un appétit sexuel complètement démesuré etc et dans les zones de tension qui peuvent apparaître notamment dans les couples et les choses qui peuvent être un peu difficiles à gérer c'est dans un couple où il y aurait une problématique de libido ou de dissonance, enfin de non-match de la libido, comment est-ce que tu gères ce moment de je suis avec l'autre, je suis avec mon, ma partenaire ? Cet équilibre, il peut être très, très, très difficile à gérer.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et donc ça, comment est-ce qu'on en parle et qu'est-ce qu'on peut mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y aurait une chose d'abord, ce serait de toujours mettre la relation socle en premier. C'est-à-dire, si en ce moment j'ai une libido un peu patraque, je ne vais peut-être pas aller le voir ailleurs pour au final me sentir obligée d'avoir une libido avec le partenaire que j'ai, parce qu'on ne se voit que pour ça. Et au final, je n'ai plus cette libido pour mon compagnon. Ensuite, ça va être d'interroger cette baisse ou cette fluctuation de libido. Donc, il peut y avoir du stress, il peut y avoir des médicaments, il peut y avoir une dépression, je ne sais pas, un postpartum. Enfin, il y a plein de choses qui peuvent expliquer ça. Donc, peut-être s'interroger sur pourquoi ma libido en ce moment est plus basse. Et pour moi, ça va être de soit… soit... je disais, toujours privilégier la première relation, mais peut-être que justement d'ouvrir le couple, ça peut justement faire un petit peu remonter la libido, ça va dépendre de chacun, donc c'est à voir, c'est encore une fois au cas par cas, mais voilà, s'il y a ce problème-là, ça va être de surtout pas délaisser le premier partenaire qui lui, on a construit quelque chose. au-delà de la sexualité. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut complètement arrêter la sexualité avec cette personne.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est la règle d'or dans tout ce qui est dans l'exclusivité, c'est priorité au couple avant toute exploration. Et c'est vrai que c'est un truc aussi que moi, je dis beaucoup aussi dans le cadre du libertinage. Tu as toute ta vie pour faire un milliard de plans à trois, ce n'est pas un problème. Trouver quelqu'un avec qui tu as une belle relation, avec qui tu partages au-delà de la sexualité, avec qui tu as des projets, quelqu'un qui te soutient, etc. Ce n'est pas facile. Donc là, je trouve que ça se chérit et ça se protège.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et ça va passer par... Il y a certains moments où on ne va pas voir ailleurs. Par exemple, les anniversaires, les vacances. Ce genre de choses qui, oui, ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde. Mais voilà, le couple, ouais, toujours en priorité.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non mais ça, ça fait partie des règles, quoi. Genre les anniversaires. Je postais hier sur Insta que les anniversaires, c'est genre tellement sacré pour moi. Là, ça vient de me trigger, je viens de me dire, oh mon Dieu ! Là, je suis un peu trop investie et je me dis, oh je suis...

  • Speaker #0

    ça me brise le cœur partir en date alors que c'est mon anniversaire ce n'est pas mon anniversaire on n'est pas à pas moi après dans le cas du libertinage ça peut être un cadeau d'anniversaire d'avoir des personnes qui t'attendent pour ça ça après c'est encore autre chose c'est à discuter avant enfin voilà mais partir en date pendant que l'autre est avec son petit gâteau tout seul c'est quand même très triste après tu vois dans une relation BDSM ça peut être aussi un cadeau d'anniversaire Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas comment on a envie de voir les choses. Là, moi, ça serait le pire cadeau du monde.

  • Speaker #0

    Je te suis sur le... J'ai le même avis.

  • Speaker #1

    Il y a des gens pour qui c'est genre génial, tu vois. Je ne vais pas juger, mais ne me faites pas ça, d'accord ?

  • Speaker #0

    Le message est passé.

  • Speaker #1

    C'est hors de question. Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que tu as envie de rajouter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que sur les limites encore, il y avait un dernier que je voulais faire exploser. C'était que... Après, on en a un petit peu parlé, mais ça va être que les relations avec ses autres partenaires, ça va être que sexuel. Et en fait, on ne va rien ressentir, etc. Et en fait, non. Et on va pouvoir ressentir beaucoup de joie, beaucoup de rire, beaucoup de complicité. Mais... Comme tu disais, des fois, on peut se dire « Ah, je suis sûre que ça, ça va me plaire. » Et au final, après, on va ressentir de la tristesse, de la colère, du dégoût de soi, de la confusion, du rejet. En fait, il faut se dire qu'il faut avoir quand même des épaules assez solides, savoir travailler sur sa confiance en soi, sur sa valeur, pour traverser toutes ces émotions. Donc voilà, mais qui sont tout à fait normales et propres à chacun et à chacune.

  • Speaker #1

    Ouais, tu es en train de mettre le doigt sur un point sur lequel on n'a pas forcément trop insisté, qui est le rôle de la sécurité émotionnelle, en fait,

  • Speaker #0

    dans tout ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu parlais d'avoir des bases solides de confiance en soi, etc. C'est hyper important. Et je trouve que c'est aussi important d'avoir de l'honnêteté envers soi. Et quand je parle d'honnêteté, ce que je veux dire, c'est que... Il y a des moments où on peut avoir une très bonne confiance en nous, mais il y a peut-être des moments où on va être un peu ébranlés là-dessus. Et pour moi, dans les compétences clés pour pouvoir réussir dans un couple ouvert, c'est de parfois faire preuve aussi d'honnêteté envers l'autre et de dire « je sais que ça fait partie de notre cadre, je sais que normalement et tout, mais là, aujourd'hui, je n'y arriverai pas » . D'avoir l'honnêteté de dire. C'est... peut-être temporaire et tout, mais là, dans cette situation, ou telle personne, parce qu'il peut y avoir ça, en fait, il peut y avoir le ouais, en fait, tout se passe très bien et il y a une personne qui va particulièrement t'insécuriser pour une raison x ou y et tout. Mais...

  • Speaker #0

    Avoir cette honnêteté et quelque part aussi la vulnérabilité de dire à l'autre, en fait, là, je ne vais pas y arriver parce que cette personne, elle m'insécurise, parce que cette situation, parce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie et tout, je n'y arriverai pas. Et ça, c'est primordial.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et se l'avouer à soi-même aussi, ne pas se mettre des œillères en se disant, non, mais ça va passer, c'est rien. De toute façon, on est dans les règles, donc je n'ai rien à dire. Tu as le droit de le dire.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un truc que, tu vois, moi, j'ai accompagné un couple qui était vraiment là-dedans où elle, elle avait beaucoup de mal à dire ça me dérange. Parce qu'en fait, ils n'avaient pas mis dans leurs règles le fait qu'ils n'avaient pas le droit d'emmener leur partenaire chez eux et d'avoir des rapports sexuels avec leurs différents partenaires dans le lit conjugal.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est hyper important, le lit conjugal.

  • Speaker #0

    Voilà. Et... Elle n'arrivait pas à dire que ça lui posait problème. Et ça se ressentait parce qu'en séance, en fait, c'était quelque chose qui revenait beaucoup, donc on discutait beaucoup et tout. Et moi, je lui disais, mais en fait, t'as tout à fait le droit de dire que ça, c'est pas OK pour toi. Il me disait non, non, non, non, parce que moi, je veux être ouverte d'esprit. Et en fait, ce n'est pas ne pas être ouverte d'esprit de dire ce point particulier. Là, je prenais l'exemple du lit conjugal, mais ça peut être sur n'importe quoi. C'est pas faire preuve d'un manque d'ouverture d'esprit, c'est pas remettre en cause le couple libre, que de dire, en fait, moi ça me fait mal, je suis au boulot, et quand je reviens, le lier des faits, parce que t'as passé ton après-midi avec une nana. C'est pas ne pas être ouvert d'esprit, c'est juste, c'est quelque chose qui est profondément ancré personnellement, et qui a sa raison d'être.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et au final, en fait, ça fait plus abîmer la relation, abîmer soi-même que de refuser de se le dire.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi, je pense que c'est dans les compétences clés.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'intelligence émotionnelle. Ce n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas fait pour tout le monde. Et ce n'est pas parce que ce n'est pas fait pour toi que tu n'es pas ouvert d'esprit. C'est vrai. Pas du tout.

  • Speaker #0

    L'ouverture d'esprit, ce n'est pas forcément ce que tu fais. C'est quand tu reçois ce que les autres font aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ce n'est pas parce que... Et d'ailleurs, ce n'est pas parce que tu es en couple libre, libertin ou quoi que ce soit que tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est pas forcément vrai

  • Speaker #1

    Et ça aussi, dans les compétences à avoir, ça va être de se détacher du regard des autres. Parce que si on est commencé à parler à des amis, peut-être à de la famille, si on est très ouvert, il va falloir apprendre à recevoir des jugements et des réactions très négatives.

  • Speaker #0

    Ouais, et ça, c'est vraiment, vraiment pas forcément facile. Et ça peut être aussi un des plus gros freins à se lancer, le regard des autres. Qu'est-ce que les autres vont penser de moi ?

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est... Et puis, pour tout, ça, c'est vrai. C'est même vrai dans les couples exclusifs, pour certains fantasmes, ou même pour juste le fait même de se mettre en couple avec quelqu'un, parce qu'au final, le regard des autres, on se rend pas compte à quel point ça nous impacte. L'autre jour, je postais sur Instagram et j'ai fait un réel où je disais... les choses qui te montrent que tu as de la peur du jugement ou que tu as de la honte dans ta sexualité. Et il y a un truc qui m'est venu, c'est le fait d'aller acheter des préservatifs au supermarché. Il y a des gens qui ne sont pas incapables d'aller au supermarché, de prendre une boîte de préservatifs, de poser sur le tapis roulant et de voir la petite boîte qui avance. Voilà, on en est encore à ça. Donc évidemment... Quand ça, c'est difficile, bah ouais, se retrouver aussi face à des gens et leur dire non, non, ouais, j'ai des amants, il a des maîtresses, machin. Ça peut être très, très, très, très challengeant, en effet. Donc, c'est vraiment un...

  • Speaker #1

    Ah bah, tu vois, ça me fait penser aux règles de couple un peu marrantes qui me viennent en tête. C'est d'aller acheter ses préservatifs loin, pas dans le village où des gens peuvent nous reconnaître et se dire, bah tiens, ils sont en couple depuis dix ans, pourquoi... qu'ils utilisent des préservatifs, alors qu'en soi, un couple peut utiliser des préservatifs après 10 ans. Mais voilà, la règle, c'était d'aller les acheter loin.

  • Speaker #0

    C'est... J'adore,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #0

    On a une zone. C'est ça. Mais voilà, mais en fait, c'est vraiment ce genre des choses, parce que, ouais, tu vois, moi, ça me viendrait pas trop en tête, j'habite à Paris. Enfin, région parisienne. Donc, bon, les gens, ce qu'ils font, il y a beaucoup de gens, mais c'est sûr que quand tu es dans un petit village et qu'il y a une seule pharmacie, ben, ce n'est pas pareil.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, tu connais la pharmacienne, tu connais le voisin qui vient chercher tes médicaments.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr. Enfin, voilà. Et en fait, c'est vraiment ça, quoi. Les règles, elles dépendent vraiment de ton contexte et de ton environnement, quelque part. Complètement. Ouais, trop, trop intéressant. tiens je me mettrais ça en tête est-ce qu'il y a une pharmacie spéciale pour bon bah écoute je crois qu'on a fait le tour, qu'est-ce que t'en penses ? bah écoute ouais je pense que on a bien parlé du sujet bah écoute c'était très très sympa comme conversation j'ai beaucoup apprécié merci beaucoup encore une fois de m'avoir contactée pour venir participer Je t'en prie.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir, franchement. On a eu une bonne conversation, on a bien rigolé.

  • Speaker #0

    Ah ben ça, c'est tout l'esprit de Taposex. Des conversations honnêtes, vraies, mais aussi rigolotes. Égo, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une bonne journée aussi.

  • Speaker #0

    Merci. Et puis, je vous dis tous à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Taposexy.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est terminé pour cette semaine. Si cet épisode t'a parlé, t'a secoué, t'a donné envie d'aller plus loin, pense à t'abonner au podcast et à laisser 5 étoiles, un commentaire et le partager. Partage-le autour de toi pour faire réfléchir et répandre la bonne parole.

  • Speaker #0

    Et surtout, surtout,

  • Speaker #3

    n'oublie pas de me rejoindre sur Instagram. Sur ce, je te souhaite une très bonne semaine et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Ta Pause Sexy.

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Description

Les relations non-exclusives font rêver autant qu’elles questionnent. Comment poser un cadre clair sans brider la liberté ? Comment accueillir la jalousie quand elle surgit ? Et que faire lorsqu’une limite est dépassée ?

Dans cet épisode, j’accueille Julie Nélia, sexothérapeute spécialisée dans les relations non-exclusives, pour un échange concret, bienveillant et sans tabou.


On parle :


  • de la différence entre liberté et absence de règles ;

  • des erreurs fréquentes (vouloir tout se dire sans être prêt à tout entendre, copier les règles des autres, ignorer le facteur sécurité) ;

  • de ce qu’on fait après un dépassement de cadre : pardon, réparation, et réécriture des règles ;

  • des dynamiques “leader/suiveur” et de la place du consentement émotionnel ;

  • des mythes à déconstruire (non, les relations non-exclusives ne riment pas avec rencontres tous les soirs).



Si tu t’interroges, que tu sois déjà engagé·e dans l’ouverture ou simplement curieux·se, cet épisode te donnera des repères simples pour créer un cadre vivant, évolutif et protecteur.


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Bonne écoute !


Pour les demandes de sponsoring : tapausesexy@gmail.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Ta Pause Sexy, le podcast qui explore la sexualité dans toute sa complexité, sans tabou, sans jugement, avec beaucoup de plaisir et pour te faire réfléchir. Je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et chaque semaine je t'emmène dans des conversations intimes, crues, tendres, politiques ou carrément provoquantes, mais des conversations toujours 100% vraies. Si tu veux prolonger l'expérience, viens me rejoindre sur Instagram, arrobasetapausesexy, et c'est là que je parle. de mes stories, c'est là que je vais échanger avec toi en DM et que la communauté vit. Et si tu veux être prévenu en avant-première de la sortie des épisodes, n'hésite pas à t'abonner à la newsletter, tu trouveras le lien dans la description. Enfin, si tu es une marque, un projet ou une mission engagée et que tu veux soutenir une voix libre, une voix féminine, une voix sexuelle, je recherche des sponsors pour cette saison. Donc n'hésite vraiment pas à me contacter et toutes les infos sont dans la description. Maintenant, je te laisse à ton épisode et je te souhaite une très bonne écoute. Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler des relations non-exclusives et notamment de toutes les petites difficultés qu'on peut rencontrer, donc pour poser le cadre, comment on fait quand on a un peu dépassé le cadre ou il y en a un des deux qui n'a pas les mêmes envies. Bref, tout le quotidien des relations non-exclusives et comment on les gère. Avant de démarrer, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur toutes les plateformes de ton choix. Tu peux le faire sur Apple Podcasts, Spotify, YouTube, Deezer, bref, je suis partout et chaque abonnement sera une aide pour moi. C'est vraiment des actions simples, mais moi ça fait une grande différence pour pouvoir avoir des invités et aussi des sponsors. Et aujourd'hui, je suis ravie parce que c'est une des premières fois où j'ai quelqu'un qui me contacte vraiment spécifiquement. pour venir partager quelque chose dans le podcast. Donc aujourd'hui on reçoit Julie qui est sexothérapeute et qui travaille donc beaucoup sur les relations non-exclusives et qui au final accompagne dans son quotidien des personnes qui traversent des difficultés. Et elle a choisi de me contacter parce qu'elle était auditrice de Ta Vosse Sexy et elle avait envie de venir apporter sa pierre à l'édifice. Donc je suis trop contente de la recevoir et on souhaite la bienvenue. aujourd'hui à Julie. Salut Julie !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Trop contente d'être là aussi.

  • Speaker #0

    Je suis très très contente. Franchement, je trouve ça trop cool que tu aies osé me contacter. Moi en général, c'est moi qui approche un peu les gens et tout, ou sinon c'est des gens que je connais et tout ça. Et donc là, c'est vraiment la première fois que je reçois un petit message genre « Ouais, je suis trop intéressée pour venir. » Je trouve ça trop trop bien que tu l'aies fait et je suis ravie de t'avoir à mon micro.

  • Speaker #1

    Je suis ravie que tu m'aies répondu et d'être là.

  • Speaker #0

    d'écoute Je pense que le plus simple, ce serait déjà que tu commences par te présenter, que tu dises un peu ce que tu fais, qui tu es, et après on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Ok, super. Alors du coup, je suis Julie Nélias, je suis sexothérapeute spécialisée dans les relations ouvertes et puis tout type de relations qu'on dit hors des normes, par exemple comme les couples à distance. J'accompagne également sur d'autres problématiques qui sont plus générales, comme la fluctuation de la libido. les problèmes d'érection, l'infidélité, les douleurs pendant les rapports, en bref, tout ce qui touche à l'intime et aux relations de couple. Je consulte exclusivement en visio, donc je peux suivre des personnes qui sont aussi bien en France qu'expatriées à l'autre bout de la planète. Et j'essaye d'avoir une approche la plus bienveillante possible, sans jugement, inclusive, quel que soit le parcours et les problématiques des personnes qui viennent me voir.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça en fait, je ne savais pas du tout. C'est vrai que je n'avais pas du tout en tête la relation à distance, mais en effet, c'est tellement un challenge pour avoir vécu une. Pour en avoir vécu une, c'est franchement pas forcément facile et tout. Et ce n'est pas du tout un sujet que j'avais mis en tête dans le type d'accompagnement qu'on peut faire. Et en effet, il y a de quoi discuter.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui... on va un peu explorer comment on fait pour... On va déjà commencer. On va explorer comment on fait pour poser un cadre clair quand on est dans une relation. Alors, moi, j'ai dit non exclusive. On peut parler de relation un peu hors normes, si tu préfères. Mais c'est vrai qu'il y a quand même ce côté qu'au final, aujourd'hui, les relations, elles sont un peu établies parce qu'on parle du couple exclusif. Il y a des normes qui sont établies. qui sont hyper implicites, que tout le monde respecte, etc. C'est une chose. Mais au final, on peut tout à fait avoir ses propres règles et poser un cadre vraiment différent dans ses relations. Et donc, pour commencer, je me dis déjà, pourquoi selon toi... c'est indispensable de passer par cette étape ?

  • Speaker #1

    Du coup, je vais prendre le problème à l'envers. Pourquoi poser un cadre, c'est le meilleur moyen de tout faire péter ? En fait, de ne pas poser un cadre, ça va créer des malentendus, ça va créer des blessures qui auraient pu être évitées avec des règles claires et comprises par tous. Et l'ouverture du couple, on pense que ça peut se faire du jour au lendemain, mais en fait non, ça demande beaucoup d'intention, beaucoup de communication, et en fait une vraie préparation en amont. Je vais prendre un exemple tout bête. On a un petit couple, on va l'appeler Jean et Jeanne. Donc Jean et Jeanne décident d'ouvrir leur couple, et Jeanne a un rendez-vous avec un homme qui se passe en soirée. Comme ça se termine tard, elle décide de dormir chez lui. Sauf que du coup pour elle c'est juste une question pratique. Elle est fatiguée, ça se termine tard, elle n'a pas envie de conduire la nuit, il y a peut-être une heure de route jusque chez elle. Sauf que pour son compagnon Jean ça va peut-être être complètement autre chose. Il va voir ça comme dormir avec quelqu'un c'est déjà de l'intimité émotionnelle. C'est quelque chose qu'il aurait préféré réserver à son couple et donc ça peut être pris comme une trahison. Et là, évidemment, sur le coup, c'est un petit peu tard pour en discuter calmement. Donc ça, ça aurait pu être évité s'ils en avaient parlé en amont. Et Jean aurait pu faire comprendre à Jeanne pourquoi, lui, c'est important qu'elle rentre après ces rendez-vous. Et donc, à mon sens, plus on pose de questions au début, plus on essaye de voir toutes les situations qui pourraient arriver, moins par la suite, il y aura d'incompréhension. Même si évidemment, les règles sont flexibles, elles sont à revoir régulièrement, et elles sont à revoir au fil des rencontres, au fil de l'évolution du couple. Mais en fait, elles sont surtout là au début pour garantir la sécurité émotionnelle de chacun.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce qu'en fait, tu vois, quand on se lance dans une relation un peu hors norme, donc non exclusive, machin, fin, tout ça, il y a souvent un facteur qui est principal, qui est un besoin et une envie de liberté. Et donc, on se dit, moi, j'ai envie d'être libre, j'ai envie de sortir de ce cadre qu'on m'a posé, etc. Et donc, c'est presque complètement contre-intuitif de se dire, bon, en fait, il va falloir qu'on pose un cadre pour, du coup, pouvoir être libre. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça. En fait, effectivement... Ça a l'air complètement à l'opposé, mais en fait, ce cadre, justement, va pouvoir garantir la liberté de chacun et chacun va pouvoir se sentir... Quand ils vont faire des actions qui ne sont pas dans les normes du couple traditionnel, ils vont se rendre compte qu'ils ont le droit, qu'ils ont la liberté sur ça et qu'il n'y a pas de souci du côté de l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    OK. Ouais, bah non, mais c'est très clair. Et si tu devais un peu citer par rapport à ce que tu vois, les erreurs ou les flous qui peuvent être les plus fréquents que tu vois arriver chez les couples qui se lancent ?

  • Speaker #1

    Alors, une des toutes premières, ça va être les couples qui veulent tout se dire, mais qui ne sont pas prêts à tout entendre. Ah,

  • Speaker #0

    le grand classique. Je vais tout savoir.

  • Speaker #1

    Quoi, t'as fait ça ? Exactement. En fait, c'est une chose de savoir que ton partenaire est avec quelqu'un, qu'il a des relations avec cette personne. Mais alors, d'entendre les détails, d'entendre qu'il a pris du plaisir, que c'était bien, etc., c'est encore une étape au-dessus. Donc voilà, c'est à se demander avant de se dire on se dit tout, se demander au fond de soi, est-ce que vraiment on est prêt à entendre tout ça ? Est-ce qu'on est prêt à entendre que l'autre a peut-être pris beaucoup de plaisir sans nous ? et également se demander pourquoi est-ce qu'on a envie de savoir. Est-ce que c'est vraiment par pure joie pour l'autre, par ce qu'on appelle de la compersion, donc c'est la joie qu'on ressent quand l'autre éprouve du bonheur, et dans ce cas-là, il éprouve du bonheur sans nous. Ou alors est-ce que c'est pour pouvoir garder une sorte de contrôle de la situation. Voilà, il faut se demander pourquoi on a envie de savoir. Et également la personne qui a envie de le dire, pourquoi est-ce qu'elle a envie de le dire ? Est-ce qu'elle a envie de rendre l'autre jaloux ? Est-ce que c'est vraiment pour partager une bonne expérience ? Voilà, ces questions à se poser. Et ensuite, on va dire le flou plus fréquent. C'est un petit peu l'exemple que j'ai donné avant. Ça va être une action qui n'a pas été... Il n'y a pas eu de règle dessus. Et donc, ça peut être des toutes petites choses qui vont être normales pour l'un et une trahison, une tromperie pour l'autre. Donc, ça va être cuisiner pour son date, lui faire un massage. Ça, ça peut être vu comme déjà de l'intimité réservée au couple. Ça peut être se voir dans des lieux publics et donc s'afficher aux yeux de tous. Ça peut être envoyer des textos le soir alors qu'on est sur le canapé avec son compagnon ou sa compagne. Voilà, ce curseur, il va vraiment dépendre de chacun et de chaque couple. Donc c'est pour ça que vraiment les règles, elles ne sont pas là pour embêter, elles ne sont pas là pour faire joli. Elles sont là pour que le couple ouvert se... enfin repose sur un socle épanouissant et durable.

  • Speaker #0

    Tu vois, en t'écoutant, je me suis dit, en fait, là, on n'en a pas spécialement discuté, mais c'est vrai que moi, sur mon podcast, on a beaucoup parlé de libertinage. Moi, c'est un monde sur lequel je suis plutôt à l'aise et tout ça, donc j'y connais plus. Là, on est vraiment plus dans le couple libre de je vais aller vivre. ma sexualité avec toi mais aussi vraiment avec d'autres partenaires complètement de manière autonome et 100% sans toi en gros et qui n'est pas forcément justement d'être dans le cadre d'un couple libertin, c'est bien ça c'est ça,

  • Speaker #1

    après ces règles elles peuvent s'appliquer à un couple libertin également, par exemple s'il y en a qui ne veulent pas embrasser hors couple, il y en a qui ne veulent pas faire certaines pratiques ces règles là peuvent aussi s'appliquer à un couple libertin ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est très clair. J'avais un truc qui m'était venu tout à l'heure quand tu parlais, et ça me reviendra, je suis sûre que ça va me revenir. Ça va me revenir tout à l'heure. Du coup, je te disais que le fait de se dire « tiens, je vais être dans une relation ouverte » , c'est pour plus de liberté. Et donc, comment on fait, tu vois, pour que le cadre soit clair ? mais que pour autant, ça reste quelque chose qui soit évolutif, quelque chose qui ne soit pas non plus enfermant, tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors moi, je conseille d'appliquer sept petits points essentiels. Ça va être d'abord de communiquer sans faire de mystère, tu vois. Il faut dire vraiment ce dont on a besoin, ce qui nous dérange, nos limites. En fait, on va... On part souvent du principe que comme on est en couple depuis longtemps avec la personne, elle va savoir automatiquement ce dont on a besoin. Et en fait, non, elle n'est pas dans notre tête. Donc, il faut vraiment tout poser sur la table et vraiment tout dire. Même les choses qui peuvent être un peu compliquées à dire. Ensuite, ça va être de communiquer en disant « je » vraiment avec son propre nom. Donc voilà, en disant « j'ai besoin de ça, je me sentirais plus en sécurité si on faisait comme ça » . Et évidemment, choisir ce moment de discussion pendant un moment calme où chacun est reposé, sans qu'il y ait de distraction, de portable à côté, de télé allumée ou d'enfant qui peut débarquer dans la pièce à n'importe quel moment. Ensuite, un troisième point, ce serait apprendre à gérer la jalousie et à développer la compréhension. La compréhension, c'est ce que je disais avant. Donc ça ne veut pas dire que les couples libres n'éprouvent pas de jalousie et qu'on n'en éprouvera plus jamais. Ça va plutôt être comprendre sur quel point il y a de la jalousie, qu'est-ce qui se cache derrière, est-ce que c'est de la peur, est-ce que c'est de la tristesse ? Voir ce que ça remue en nous, en fait, pour pouvoir mieux l'accueillir et la comprendre. Ensuite, quatrième point, ça va être que les règles, elles nous appartiennent à nous. On ne va pas copier sur les voisins parce qu'ils ne sont pas pareils. Comme chaque couple est différent, tout doit être réinventé de zéro. On peut prendre des idées par-ci, par-là, mais on va chaque fois les adapter pour nous. Cinquième point, ça va être, évidemment, d'ailleurs j'aurais dû peut-être le mettre en premier, ça va être de respecter le consentement de chacun. Chaque règle doit être validée par les deux personnes. Ensuite, ça va être de se laisser du temps. Donc, ça va être de se laisser du temps pour réfléchir sur les règles qu'on a établies. Est-ce que peut-être sur l'instant, elle nous paraissait normale ? Et puis, au fur et à mesure, on va se dire peut-être que finalement, on va adapter celle-ci. Et se laisser du temps aussi dans le couple pour nourrir le couple. Parce que ce n'est pas parce qu'on ouvre son couple que ça y est, on oublie complètement la personne avec qui on est. Et puis, pour que les règles soient vraiment le plus évolutives possible, ça va être de revenir dessus assez régulièrement. Donc, les revoir, les adapter au fur et à mesure de l'évolution du couple. Et également, se dire qu'on peut, à tout moment, si l'une des personnes en a besoin, mettre la relation ouverte sur pause. C'est souvent pendant une période compliquée, donc un deuil, une maladie, ça peut être aussi pendant une grossesse, ou ça peut être sans raison. particulière. Et également, garder une porte de sortie si l'un des deux a envie d'arrêter. À partir du moment où il dit on arrête, on arrête. C'est comme ça. Il n'y a pas de discussion à avoir. Voilà, ça c'est les sept règles que j'essaye de faire appliquer aux personnes que j'accompagne.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper intéressant et notamment le côté on peut en sortir. Ça peut être quelque chose qui est l'espace d'un d'un moment parce que dans la dynamique de couple ça fait sens et en fait à un moment ça ne le fait plus et on se dit bah voilà j'ai envie d'en sortir. Mais je dis ça et en même temps il y a quelque chose qui me vient, je me dis comment on gère ? Tu vois parce que là on parle de quelque chose qui est très égalitaire, on parle de, on est sur la même longueur d'onde, on a... Entre guillemets, un peu les mêmes envies, les mêmes limites et tout. Mais tu vois, ce qui peut vraiment être compliqué, et ce qu'au final, on rencontre quand même beaucoup, et ce qui pour moi, en plus, est la norme, pour le coup, c'est qu'on a des envies différentes, on est des personnes différentes, avec des besoins et des envies. Et donc, pour s'accorder, et notamment, tu vois, je pense, en termes de... En termes de pratiques, par exemple, ou en termes... Tu parlais tout à l'heure le fait de tout se dire ou pas tout se dire, etc. Tu vois, ça peut être vraiment des choses qui peuvent être extrêmement fondamentales pour l'un, alors que pour l'autre, ça peut être rédhibitoire. Donc, dans ces moments, tu vois, au moment où on est en train de poser le cadre, comment est-ce qu'on gère les désalignements ? Tous les moments qui vont justement pouvoir générer de la tension. C'est quoi les grandes étapes pour gérer ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça, moi, je ne conseille pas trop d'avoir des règles différentes pour l'un et l'autre. Généralement, l'un va se sentir lésé. Après, si c'est fait vraiment de manière hyper bien justifiée, que c'est discuté en amont, etc., franchement, pourquoi pas ? Tu vois, par exemple, j'ai un... couple que j'accompagne qui, alors eux, ça va être le lieu des rencontres. Lui, il peut rencontrer ses partenaires chez elle, mais elle, pour des questions de sécurité, ils ont préféré se dire qu'elle rencontre dans un hôtel au moins la première fois. Là, tu vois, c'est justifié, ça va être de la question de la sécurité, parce qu'on sait très bien que les femmes sont plus fragiles, vulnérables sur ce point-là. Donc dans ce cas-là, ça fait sens. Après, comme tu me disais sur ne pas tout dire, tout dire, je pense que ça peut faire sens aussi, parce que certaines personnes ont besoin de visualiser les choses, alors que d'autres ont juste besoin de se dire « Ah, je sais qu'il a pris du plaisir, mais en même temps, je n'ai pas envie d'avoir tous les détails. » Ça peut être aussi, si c'est justifié. Après, encore une fois, c'est... Ça peut bouger dans le temps, ça peut au début se dire « non, je veux rien savoir » et finalement « ah, dis-moi quelques petits trucs » et puis finalement, de plus en plus, j'ai envie de savoir. Ça peut être ça. Après, je ne conseille pas non plus de compter les points. De dire « ah, tu as rencontré une personne, donc tu attends que moi j'en rencontre une avant de rencontrer quelqu'un d'autre. » Ça peut vraiment créer des frustrations. surtout que on le sait les hommes ont plus de mal à rencontrer que les femmes généralement voilà donc encore une fois ça va être au cas par cas pour chaque couple mais ça laisse quand même la question de se dire comment je peux exprimer une limite sans pour autant brider l'autre dans son envie tu vois alors ça ça va être un peu la règle que j'ai évoqué plus tôt de comment communiquer en disant je Par exemple, on reprend quand Jean et Jeanne, décidément. Au moment de discuter des règles, Jean pourrait dire « Tu ne dois pas dormir chez tes partenaires. » Mais dans ce cas-là, Jeanne va se sentir bridée parce qu'on lui impose quelque chose sans lui expliquer pourquoi. Alors que Jean pourrait exprimer vraiment ce qu'il ressent. Et en fait, dire la même chose, mais de manière différente, en disant « je ne me sens pas à l'aise à l'idée que tu dormes chez tes partenaires, j'ai envie de garder ce moment pour nous, je me sentirai plus rassurée. » Et dans ce cas, Jeanne peut du coup comprendre les besoins et les limites de son partenaire. Par contre, si malgré ça, il y a toujours un désaccord sur une règle, le mieux, c'est de s'arrêter là, de se donner rendez-vous dans 3-4 jours plus tard. Vraiment de se donner le rendez-vous, parce que si on ne se le donne pas, on va oublier et on ne va pas le faire. Donc vraiment se dire tel jour à telle heure, on en reparle et on aura un peu réfléchi chacun de son côté là-dessus. Et évidemment, s'il y a toujours un blocage, c'est d'aller consulter un ou une thérapeute pour aider à faire le médiateur entre les deux.

  • Speaker #0

    Il y a une question qui revient souvent, moi je sais qu'on me la pose beaucoup, c'est comment je peux convaincre mon ou ma partenaire de se lancer dans une relation libre, etc. Tu vois, comment je fais pour convaincre ? Alors,

  • Speaker #1

    on ne convainc personne à ouvrir son couple. J'avais bien compris que tu avais fait l'exprès. Et du coup, alors... déjà comment est-ce qu'on en parle la première fois ça va être si on veut se faire ça de manière subtile on peut dire ben j'ai vu un reportage dessus où j'ai vu j'ai lu un J'ai lu un article dessus est ce que qu'est ce que tu en penses voilà comme ça on dit pas que ça vient de notre envie Et on voit déjà si la personne est complètement fermée ou si voilà si un petit intérêt là dedans Ensuite, on peut lui expliquer notre envie, mais en parlant de toutes les choses que ça peut apporter au couple. Par exemple, en disant que ça peut renforcer notre complicité, ça peut être une nouvelle aventure à deux, ça peut renforcer notre confiance l'un dans l'autre, trouver de nouvelles façons de relationner. Parler du positif et assurer à son conjoint ou sa conjointe que ce n'est pas pour. élargir un tableau de chasse ou parce qu'il manque quelque chose à la relation. Et ensuite, c'est d'écouter les raisons pour lesquelles cette personne ne veut pas ouvrir, en tout cas est réticente pour le moment à ouvrir le couple. Donc c'est d'écouter si ça va être des a priori, est-ce que ça va être des peurs, est-ce que ça va être des croyances limitantes ou alors est-ce que vraiment cette personne n'est pas faite pour le couple ouvert, ce qui est possible aussi. Donc voilà, ça va être de partager son ressenti, écouter et valider le ressenti de l'autre, et pourquoi pas lui montrer des reportages là-dessus, des témoignages, pour rassurer un peu. Il y a tellement de mythes là-dessus qu'on peut tout de suite se dire « c'est un gros baisodrome » et ça fait n'importe quoi dans tous les sens. Donc voilà, ça va être ça. Et le problème, si la personne n'a vraiment pas envie d'ouvrir son couple, là, malheureusement, on part sur un couple qui ne voit pas l'avenir de la même façon. Donc, ça va être comme tout projet de couple qui est différent. Ça va être, est-ce que je suis capable de rester avec cette personne, sachant que notre vision du futur est complètement en opposition. Donc, ça, c'est encore autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est la vraie question à se poser, c'est à quel point c'est structurant pour soi d'avoir ce type de relation. Et je sais qu'il y a des gens pour qui c'est très identitaire, ce besoin de liberté, etc. Il est vraiment au niveau de l'identité et donc ça fait vraiment partie de leur personnalité, de qui ils sont. Et du coup, dans ce cas-là, s'en priver, c'est quand même se priver d'une partie significative de soi. Et il y a d'autres personnes qui le voient plutôt d'un point de vue opportuniste. Et parfois, c'est des demandes aussi qui peuvent cacher d'autres choses, à savoir juste une envie d'aller explorer ailleurs et pas tant, quelque chose de très structurel. Donc voilà, moi, personnellement, c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment bien se poser la question aussi de pourquoi, en fait, on veut se lancer dans une relation non exclusive. Et si c'est juste, en fait, je crois que je n'ai pas assez profité.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a beaucoup de personnes qui ouvrent leur coupe pour les mauvaises raisons, pour le sauver, parce que l'une des personnes n'a pas assez de bidou à son goût, parce qu'il manque quelque chose dans la relation, parce qu'on s'ennuie. Tout ça, c'est vraiment de mauvaises raisons. Ça ne va jamais fonctionner comme ça.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné un point qui est très intéressant, qui est le fait de s'ouvrir parce que l'un des deux n'a pas la même libido. C'est quelque chose que tu vois, toi, beaucoup en consultation ?

  • Speaker #1

    Alors, je le vois pour les personnes qui sont asexuelles et qui, du coup, n'ont pas du tout de désir et de libido. Vu que... Pour eux, la relation se base sur d'autres choses. Ça ne va pas forcément les déranger que la personne aille trouver ses besoins sexuels ailleurs. Mais à part ce cas-là, et encore, il faut encore beaucoup en discuter, être sûre d'être 100% alignée avec soi-même, à part ce cas-là, je ne vois pas trop comment ça peut fonctionner.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Au final, quand on est dans ce genre de démarche, on va rarement consulter. je pense.

  • Speaker #1

    Aussi.

  • Speaker #0

    Ou sinon, moi par contre, ça c'est un truc que j'ai vu plusieurs fois qui est le fait de consulter trop tard.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Bonjour, il fallait venir deux mois plus tôt.

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour des couples exclusifs. C'est toujours au moment où ça va être trop tard qu'on vient consulter.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est vraiment s'il y avait un conseil à donner, c'est consulter avant de vous lancer. C'est pas... plutôt que d'aller trop loin et d'essayer de réparer. C'est vraiment très compliqué. Et deuxième chose que j'ai beaucoup en tête et que je donne aussi beaucoup comme conseil, c'est vaut mieux un cadre très strict au départ et l'ouvrir ensuite, plutôt qu'être très laxiste, aller trop loin, se faire du mal et essayer de revenir.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup plus difficile de réparer quelque chose qui a été un peu brisé. plutôt que d'élargir une fois qu'on est parti. Du coup, comme on parle de ça, et notamment du cadre et des limites, etc., ça, c'est mon petit avis personnel. Je pense que même dans une relation non exclusive, tu peux être infidèle et notamment, moi j'estime que c'est comme une forme d'infidélité de dépasser le cadre.

  • Speaker #1

    Oui, je suis complètement d'accord. En tout cas, ça peut être vécu comme la personne blessée, ça peut être complètement vécu comme une infidélité.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'en fait, quand on parle de relations exclusives, il y a beaucoup de gens qui disent « Ouais, en fait, c'est le meilleur moyen de ne plus jamais être infidèle. » Et moi, je suis... Pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Du coup, déjà, quand on parle de dépassement, parce que tu vois, on parle beaucoup de dépassement de limites et tout. Comment on le définirait, au final ? Comment on se dit, là, il y a eu dépassement de limites ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est à partir du moment où une règle a été transgressée. Donc, tu vois, on va reprendre l'exemple d'un couple exclusif où dépasser, ça va être... trompé donc ça va être embrasser quelqu'un coucher avec quelqu'un elle a peut-être que transgresser ça va être caché qu'on a vu quelqu'un ça peut être ne pas avoir arrêté une relation alors qu'on commence à avoir des sentiments enfin voilà ça dépend des règles en fait ça va être à partir du moment où il ya une règle qui n'a pas été respectée c'est ça peut être vraiment vécu aussi violemment qu'une infidélité ça brise vraiment la confiance qu'on avait l'un envers l'autre ça peut être aussi une situation floue qui peut être vécue comme une trahison on n'a pas mis de règles sur une situation et puis on va décider de sans consulter l'autre de prendre une décision de se dire oh il y a un flou là-dedans c'est pas grave je prends ma décision tout seul ça c'est pareil ça peut vachement briser peut-être pas briser mais blesser la personne qui pourrait se sentir trahi dans tous les cas je conseille au couple de parler de ce dépassement avant qu'il arrive. Donc, qu'est-ce que ça va être la tromperie pour notre couple ? Vu que ce n'est pas la tromperie des autres couples plus traditionnels. Donc là, il va falloir vraiment mettre des mots là-dessus. Qu'est-ce qu'on fait en cas de non-respect des règles ? Est-ce qu'on referme le couple ? Est-ce qu'on revoit les règles ? Est-ce que ça aura brisé quelque chose ? Donc, on se sépare directement. qu'est-ce qu'on fait ? Et du coup, évidemment, quelles seront les conséquences de ce non-respect des règles ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si ces questions se posent dans l'urgence une fois que la trahison a été faite, les décisions vont être prises dans la colère, dans la tristesse, dans la culpabilité. Et prendre des décisions avec ce genre d'émotion, ce n'est pas le meilleur moment pour avoir une bonne réflexion.

  • Speaker #1

    Et comment toi, en tant que thérapeute, tu accompagnes autour de ces sujets du dépassement de limites ?

  • Speaker #0

    ce que je te disais ça va être vraiment de dire au couple pensez-y avant que ça arrive parce que c'est ça le plus important et si dépassement il y a ça va être de travailler sur pourquoi il y a eu dépassement est-ce que la règle n'était pas comprise est-ce qu'elle n'était pas assez claire est-ce qu'elle entravait trop la personne elle ne se sentait pas assez libre voilà pourquoi cette règle a été dépassée. Et ensuite, ça va être de travailler sur l'accueil des sentiments de chacun. Pour l'un, ça va être de la tristesse, de la baisse de confiance en soi, etc. Pour l'autre, ça peut être de la culpabilité, de la peur de perdre l'autre, de sentir qu'on a fait une erreur. Et après, ça va être de travailler tout ce qui est sur le pardon, avoir le droit à l'erreur. Pardonner, ça ne veut pas dire être faible, ça ne veut pas dire accepter, ça ne veut pas dire adhérer à la trahison. C'est vraiment plutôt une façon d'aller au-dessus, de se dire de toute façon, cultiver de l'amertume, ça ne sert à rien. Ça ne va pas faire évoluer le couple. Donc voilà, ça montre plutôt une forme d'intelligence de se dire, on va retirer des leçons de ça, réadapter nos règles et continuer notre aventure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est hyper intéressant, notamment sur cette notion du pardon et que pardonner, ce n'est pas valider ce qui s'est passé. C'est plutôt vouloir avancer. Et tu vois, il y a un truc que, tout à l'heure, je te disais, il y a un truc qui me revient et dont on n'a pas du tout parlé, c'est qu'en fait, dans la dynamique de la relation exclusive, du couple libre et tout ça, il peut y avoir un leader et il peut y avoir un suiveur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu vois, notamment dans le cadre du... Dans le cadre du posement du cadre. En fait, le moment où on définit... où on définit les règles, tu peux vraiment te retrouver dans une situation où tu en as un qui va être très dans le lead et qui, sans le vouloir, va potentiellement aller poser des règles auxquelles l'autre va adhérer, mais plus parce qu'il suit. Elle, hein, peu importe le genre et tout ça. Et du coup, au moment de vivre notre vie de tous les jours, le... le couple, le couple libre, etc., se rendent compte qu'au final, j'ai adhéré à une règle auquel je n'étais pas forcément d'accord. Dépasser cette règle parce que, ouais, en fait, ça ne me va pas. Et du coup, on se retrouve dans une, tu sais, dans un espèce de mix de, ouais, mais je t'ai dit oui,

  • Speaker #0

    mais en fait, je n'étais pas d'accord.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est toutes ces conversations qui sont genre, un peu sur la conversation, on parle de consentement, on parle... de dynamique relationnelle déséquilibrée. Et on va parler de dépassement de cadre. Tu vois, au final, il y a pas mal de sujets qui viennent autour de tout ça. Et ça, ça peut rendre aussi la relation et l'établissement des règles et l'équilibre extrêmement complexes. Et ça, comment est-ce que tu l'appréhendes ? Et du coup, comment on évite aussi ces situations-là ?

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, dans le cadre d'un accompagnement pour l'ouverture du couple, on va quand même assez vite sentir le leader et le suiveur. Donc là, ça va être de vraiment donner la parole au suiveur. Voilà. un petit peu faire taire la personne qui se sent le plus à l'aise pour que l'autre puisse se sentir mieux. En fait, lui expliquer que son malaise, ou en tout cas sa réserve, elle est tout aussi importante que l'envie de l'autre. Et après, si c'est fait sans accompagnement, là, par contre, ça va être au leader de sentir que c'est lui qui pousse. qui pousse le couple là-dedans, c'est lui qui en parle plus, c'est lui qui va penser à établir des règles, qui va faire peut-être plus de rencontres, qui va se renseigner plus. Je pense que, on le sent en fait, quand c'est nous qui portons un peu ce couple libre. Et donc, c'est à lui de essayer de s'assurer que l'autre est vraiment partant à chaque étape, sur chaque règle. Et si on voit, par exemple, que Il y a un petit déséquilibre. On peut, par exemple, se dire, on ouvre le couple par étapes. Donc, par exemple, on va se dire, là, on va juste flirter sur des applications de rencontres, voir comment on se sent, comment on gère la jalousie, etc. Et quand les deux se sentent bien dans cette situation, peut-être aller plus loin. Peut-être des rencontres sexuelles ou non, et puis après, des rencontres sexuelles, etc. également au moment où on revoit les règles là c'est encore chacun d'écouter les ressentis de l'autre laisser parler sans interrompre laisser parler de manière équitable et par contre s'il y a une relation où le leader ce qu'on appelle le leader celui qui est plus à l'aise n'écoute pas du tout l'autre fait passer ses envies avant les besoins de son partenaire, là, malheureusement, le couple ouvert, il voit l'échec parce qu'il y en a un qui va se sentir lésé, qui va peut-être même se sentir obligé de faire certaines choses. Ça peut créer vraiment des blessures profondes. Donc, dans ce cas-là, ça peut être compliqué, mais c'est à la personne un peu moins à l'aise de s'imposer, d'expliquer pourquoi. Pourquoi elle n'a pas envie d'aller aussi loin ? Mais il y a toujours cette petite chose de dire, si je m'impose, est-ce que je ne vais pas perdre l'autre ? Parce qu'il va me quitter pour quelqu'un qui est, entre gros guillemets, plus ouvert d'esprit, parce que c'est un peu ça qu'on pense. Et malheureusement, des fois, c'est peut-être un mal pour un bien au final.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, ce dont on est en train de parler, c'est des dynamiques de relations qui sont... déséquilibrés, slash qui peuvent même devenir vraiment toxiques pour le coup, parce qu'à partir du moment où on exprime une limite, un besoin, ou qu'on a justement des oui et des non qui ne sont pas très affirmés, ou quelqu'un qui ne te laisse pas la place, qui ne te laisse pas la parole, qui ne te laisse pas l'opportunité de t'exprimer et d'être en désaccord aussi quelque part, en fait, là, on ne parle même plus de relation non exclusive, on parle juste d'une relation classique entre deux personnes. où on est censé pouvoir s'exprimer. Peu importe la dynamique relationnelle de l'exclusivité, de la non-exclusivité. Dans une relation, ta voix doit pouvoir être entendue. Bien sûr. Et ça, quel que soit le nombre de partenaires que vous avez, peu importe. Et tout ça, on parle de quelque chose qui est vraiment fondamental. Mais je voulais absolument qu'on le mentionne parce que ça peut aussi faire partie des... de ce qu'on pense être une difficulté dans notre couple non-exclusif alors qu'en fait c'est juste une difficulté de couple bien sûr parce que si la personne ça n'a rien à voir avec la non-exclusivité oui c'est ça parce qu'en fait si la personne n'écoute déjà pas tes besoins dans

  • Speaker #0

    la non-exclusivité à mon avis elle n'écoute pas les besoins sur d'autres aspects de la vie et je pense que si on aime vraiment la personne ... profondément, on n'a pas envie de lui imposer quoi que ce soit. Donc voilà.

  • Speaker #1

    En général, quand on est amoureux de quelqu'un, on n'a pas trop envie de le voir malheureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au cas où vous vous posez la question.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Quelqu'un qui ne supporte pas de vous voir heureux ou heureuse, c'est un bon récit. Il faut fuir. Voilà. C'était le message à retenir. Ben écoute, c'est hyper intéressant. C'est des sujets dont, pour moi, on ne parle pas assez. Donc vraiment, je trouve ça trop bien qu'on arrive à rentrer en profondeur là-dedans. Est-ce que tu as des anecdotes ? de trucs un peu soit rigolos soit complètement qui t'ont complètement surprise auquel tu as pu assister en séance peut-être des règles par exemple tu vois genre ultra insolite parce que en fait je te demande ça parce que je me dis il y a parfois c'est très difficile de penser à tout tu peux pas penser à tout quand tu définis ton calme il y a forcément des endroits où il va y avoir des zones de tension et tout et c'est parfois en entendant les règles que d'autres se sont fixées. Et justement, des fois, des trucs... Enfin, une fois, tu vois, j'ai eu... J'ai qu'à bien qu'il me disait, oui, moi, j'ai été hyper jalouse dans une soirée libertine parce que j'ai vu Nala mettre une capote à mon mec.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Tu vois, eh bien, ça, il faut l'avoir... Bien sûr. Il faut l'avoir vécu, tu vois. C'est pas un truc auquel tu peux forcément penser et tout. Et le fait de l'avoir entendu, du coup, tu... tu le fais un peu plus rentrer dans ton imaginaire, de dire, ah ouais, OK, comment moi, je le vivrais, cette situation-là. Donc, c'est pour ça que je te demande, tu vois, un peu des anecdotes ou des trucs, parce que ça peut justement aider à ouvrir aussi l'esprit et les discussions, de se dire, tiens, on va aller creuser dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est une règle très commune, mais quand je l'ai apprise, elle m'a surpris. C'est dans les soirées libertines de ne pas embrasser, d'embrasser que son partenaire. Et sur le coup, c'est vraiment assez répandu. Alors que pour moi, c'est vraiment une règle qui me paraît... Je trouve ça drôle que ça soit plus intime qu'une relation sexuelle. Après, il n'y a pas de jugement, chacun fait comme il veut. D'autres règles, ça peut être... Attends, je réfléchisse un peu. Les règles marrantes que j'ai vues. Ça peut être... Alors, c'est marrant et pas marrant à la fois. Ça va être d'avoir un code avec son compagnon à s'envoyer toutes les heures pour, voilà, des questions de sécurité. Donc, ça peut être, voilà, envoyer... Chaque heure, on doit envoyer un nom de fruit, par exemple. D'accord, OK. Et sinon, je crois pas que j'ai eu de choses très rocambolesques pour le moment. Mais comme ça, je ne vois pas.

  • Speaker #1

    Mais tu abordes un point, tu vois, qui est tellement, tellement, tellement important, qui est la sécurité. En fait, la sécurité de l'autre dans ces moments où, justement, il va aller dater ailleurs. Et je ne dis pas que les hommes ne sont pas en insécurité parce que ce n'est pas forcément ça. Mais c'est vrai qu'en tant que femme, c'est quelque chose qui est très, très, très marqué. en tout cas dans notre rapport à la sexualité le fait d'être en sécurité et tu vois je pense au dépassement de limites on parlait du préservatif tout à l'heure, pour moi ça c'est une des limites les plus importantes dans dans les relations en exclusif, c'est de ne pas mettre l'autre, ne pas exposer l'autre à du danger et notamment tout ce qui est la protection, les IST, etc. Et ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel je pense qu'il faut avoir cette conversation.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Il faut avoir cette conversation, c'est trop primordial.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on oublie tout le temps, on oublie souvent cette règle, mais en fait, ça va être comment... Déjà, protection obligatoire, ça c'est sûr. Dépistage, après aussi de se mettre une date. L'idéal pour un couple libre, c'est de le faire tous les trois mois. Mais voilà, se mettre une date de tous les combien de temps on le fait. Et aussi, penser avant de rencontrer, si je tombe sur quelqu'un qui n'a pas envie de mettre de protection, comment je réagis ? Est-ce que j'essaye de le convaincre ? Sachant que si je le convainc, est-ce qu'il ne va pas essayer pendant l'acte de l'enlever ? Je ne sais pas quoi. Est-ce que je lui dis non tout de suite, je m'en vais ? Est-ce qu'on en parle avant ? Enfin voilà, ça c'est hyper important parce qu'effectivement, on se met en danger soi et on se met en danger son compagnon, voire aussi si lui-même a un problème avec quelqu'un d'autre. Enfin bref, ça fait boule de neige. Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ouais, ça laisse aussi à penser comment on gère, parce qu'après ça peut arriver malheureusement, de... de choper une IST ou quelque chose. Ça, c'est aussi quelque chose qui... malheureusement peu arriver. Et ça, ça peut aussi faire partie des grosses zones de tension dans une corrélation de comment est-ce qu'on gère le moment où machin ou bidule a des chlamydia, a une gonorrhée, sans parler des pires, mais en tout cas, c'est celles-ci qui sont les plus répandues et les plus faciles à traiter,

  • Speaker #0

    entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça aussi, ça peut faire vraiment des gros dégâts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, c'est se renseigner, de voir que malgré les protections, ça peut arriver, pour éviter de tout de suite rentrer dans une parano, de se dire, ça y est, il m'a mis en danger, il ou elle n'a jamais mis de protection. Comprendre que ça peut arriver malgré toutes les protections qu'on met.

  • Speaker #1

    Oui. Et aussi parce qu'on pratique souvent le sexe oral sans protection.

  • Speaker #0

    aussi c'est sûr que les les pourcentages de transmission sont beaucoup plus bas qu'en pénétration mais c'est pas pour ça que il ne faut pas faire attention tout

  • Speaker #1

    à l'heure t'as parlé que c'est pas parce qu'on est en couple ouvert qu'on n'est pas jaloux et ça je pense que c'est un vrai message parce que On croit beaucoup que si t'es jaloux, tu peux pas te lancer. Pour moi, c'est pas une condition sine qua non. Par contre, il y a la vraie question de comment est-ce que t'apprends à faire confiance à l'autre ? Et comment t'apprends à te faire confiance ?

  • Speaker #0

    Vaste question. Alors, ça demande du temps, ça demande de l'investissement personnel, du travail. Ça va faire passer par beaucoup d'émotions. Déjà, pour se faire confiance, ça va être se faire confiance à ses ressentis, à son instinct de savoir ce qui est bon pour nous, ce qui ne l'est pas. Ça va être de faire confiance à ses ressources, tout ce qu'on a à l'intérieur de nous qui va nous permettre de rebondir et de traverser les moments difficiles. Et puis, ça va être aussi de se rappeler sa propre valeur, de se dire que je suis une personne ... dont les ressentis sont valables, sont légitimes, j'ai le droit de poser des limites, j'ai le droit de parler clairement de mes besoins. Voilà ça va être vraiment de se rendre compte de qui on est et qu'on est une personne tout à fait légitime. Et pour faire confiance à l'autre, ça va être un peu la même chose, ça va être brique par brique, ça va être en communiquant beaucoup. On dit tout le temps qu'il faut communiquer dans un couple, on le rabâche, mais c'est vrai, c'est pour ça qu'on le rabâche. Mais la communication ne fait pas tout, il faut que les actes suivent, soient concrets. Et aussi, il faut apprendre à pardonner, parce qu'il peut y avoir des erreurs. Au-delà de la transgression vraiment volontaire, il peut de temps en temps y avoir des petites erreurs, des petits oublis. On est en apprentissage constant, donc évidemment c'est un apprentissage permanent. On n'est pas parfait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est hyper important ce que tu dis, le fait que l'erreur est humaine. Il faut faire preuve d'indulgence. Il faut faire preuve d'indulgence parce que tout ne sera jamais cadré de toute façon. Enfin, jamais. Non, mais en tout cas, au démarrage, c'est difficile d'avoir un cadre qui prenne en compte vraiment tout. Donc, il peut y avoir des zones de tension. il peut y avoir des... des zones même très importantes pour soi qui viennent titiller. Et il peut y avoir des choses qu'on pensait qu'il allait très bien se passer,

  • Speaker #0

    qui en fait,

  • Speaker #1

    ça me dérange. Et parce que ça aussi, on ne peut pas forcément tout anticiper sur nos propres besoins, nos propres réactions. Donc l'indulgence et la flexibilité, c'est aussi avoir l'intelligence de se dire potentiellement, il va avoir des petits loupés.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    si on allait un peu dans les mythes tu vois ce qu'on croit savoir et au final ce qui se passe vraiment, t'en as là comme ça qui te viennent ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai quelques-uns alors par contre ça va être le couple ouvert le couple non exclusif ça va être que des rencontres tout le temps et puis tu n'auras plus le temps pour ton couple enfin voilà OK. On pense que c'est ça, c'est juste pour multiplier les rencontres. Et en fait, déjà, il n'y a pas tant de rencontres que ça, parce que ça demande un investissement de temps, émotionnel aussi, parce que même si ça va être que pour coucher avec la personne, au final, il y a toujours des émotions qui rentrent en compte. Et parfois, il peut y avoir aussi un investissement financier parce que ça va être de l'essence pour aller jusqu'à chez la personne. Pourquoi pas un repas ? Parce que ça se passe en soirée, on se fait un repas. Ça va être les protections. Ça peut être plein de choses. Et au final, on ne va pas faire tant de rencontres que ça. Et en fait, on va se rendre compte que la plupart des couples que je vois, ils se rendent compte que l'herbe, en fait, elle n'est pas plus verte ailleurs. Et ça va les faire un peu retomber encore et encore amoureux de leur partenaire. Se dire, en fait, ce petit défaut que je n'aime pas chez toi, au final, il n'est pas si pire. Oui, parce que j'ai eu un côté... Il y a peut-être pire à côté. Ah bon ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ah ben ça, c'est sûr. Et ouais, tu parlais d'investissement. d'investissement financier et ouais je pense que ça on le on s'en rend pas forcément compte quand on est tu vois quand tu es célibataire et que tu fais beaucoup de dates tu te rends vite compte que c'est de l'investissement et après quand tu es un financier j'entends quand tu rentres en couple c'est peut-être quelque chose que tu vois un petit peu moins parce que comme vous partagez plus de quotidien et même si c'est une erreur de plus d'héritiers quand on est en couple il y a potentiellement moins de dates mais en fait quand tu remets ça à l'ordre du jour il y a comme tu dis le fait de sortir les petits restos l'essence, les chambres d'hôtel parce que si personne ne rencontre chez soi il faut bien se rencontrer quelque part donc les chambres d'hôtel ou même il y a parfois des entrées en club libertin ce genre de choses mais c'est... de l'investissement financier et qui est non négligeable pour le coup.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc oui, si tu veux dater tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ah, ça coûte un petit billet.

  • Speaker #1

    C'est un petit billet et aussi, il faut trouver les prétendants et prétendantes parce que ça aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Il faut passer du temps sur les applis ou dans les lieux faits pour. Ça prend du temps et de l'énergie.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que ça, je pense que c'est un point qu'il faut... qu'il faut quand même bien avoir en tête aussi que oui, le couple est ouvert, oui, il y a l'opportunité d'aller faire des rencontres, etc. Mais au final, le nombre de fois dans nos vies où on rencontre des gens avec qui on a envie d'avoir des rapports, des rapports sexuels, plus ou moins fréquents, etc., ce n'est pas non plus tout le temps et à tous les coins de l'œil. Ça se travaille.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais. Et puis, il faut que ce soit réciproque aussi, parce que oui, OK, on voit tous plein de beaux gosses et de belles gosses dans la rue, mais ils ne savaient pas forcément dire qu'ils ont eu couché avec nous.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Donc, vraiment, je pense que c'est le plus gros mythe. Tu dois coucher devant ta gauche tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est fatigant quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Et tiens, ça me fait penser, c'est une question qui me vient, mais là, comme ça. Le rapport à la libido, tu vois. parce que c'est pas parce que t'es en couple libre que t'as forcément une libido de dingo parce que ça aussi ça fait partie des mythes les gens qui se mettent dans des relations non exclusives c'est des gens qui ont un appétit sexuel complètement démesuré etc et dans les zones de tension qui peuvent apparaître notamment dans les couples et les choses qui peuvent être un peu difficiles à gérer c'est dans un couple où il y aurait une problématique de libido ou de dissonance, enfin de non-match de la libido, comment est-ce que tu gères ce moment de je suis avec l'autre, je suis avec mon, ma partenaire ? Cet équilibre, il peut être très, très, très difficile à gérer.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et donc ça, comment est-ce qu'on en parle et qu'est-ce qu'on peut mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y aurait une chose d'abord, ce serait de toujours mettre la relation socle en premier. C'est-à-dire, si en ce moment j'ai une libido un peu patraque, je ne vais peut-être pas aller le voir ailleurs pour au final me sentir obligée d'avoir une libido avec le partenaire que j'ai, parce qu'on ne se voit que pour ça. Et au final, je n'ai plus cette libido pour mon compagnon. Ensuite, ça va être d'interroger cette baisse ou cette fluctuation de libido. Donc, il peut y avoir du stress, il peut y avoir des médicaments, il peut y avoir une dépression, je ne sais pas, un postpartum. Enfin, il y a plein de choses qui peuvent expliquer ça. Donc, peut-être s'interroger sur pourquoi ma libido en ce moment est plus basse. Et pour moi, ça va être de soit… soit... je disais, toujours privilégier la première relation, mais peut-être que justement d'ouvrir le couple, ça peut justement faire un petit peu remonter la libido, ça va dépendre de chacun, donc c'est à voir, c'est encore une fois au cas par cas, mais voilà, s'il y a ce problème-là, ça va être de surtout pas délaisser le premier partenaire qui lui, on a construit quelque chose. au-delà de la sexualité. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut complètement arrêter la sexualité avec cette personne.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est la règle d'or dans tout ce qui est dans l'exclusivité, c'est priorité au couple avant toute exploration. Et c'est vrai que c'est un truc aussi que moi, je dis beaucoup aussi dans le cadre du libertinage. Tu as toute ta vie pour faire un milliard de plans à trois, ce n'est pas un problème. Trouver quelqu'un avec qui tu as une belle relation, avec qui tu partages au-delà de la sexualité, avec qui tu as des projets, quelqu'un qui te soutient, etc. Ce n'est pas facile. Donc là, je trouve que ça se chérit et ça se protège.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et ça va passer par... Il y a certains moments où on ne va pas voir ailleurs. Par exemple, les anniversaires, les vacances. Ce genre de choses qui, oui, ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde. Mais voilà, le couple, ouais, toujours en priorité.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non mais ça, ça fait partie des règles, quoi. Genre les anniversaires. Je postais hier sur Insta que les anniversaires, c'est genre tellement sacré pour moi. Là, ça vient de me trigger, je viens de me dire, oh mon Dieu ! Là, je suis un peu trop investie et je me dis, oh je suis...

  • Speaker #0

    ça me brise le cœur partir en date alors que c'est mon anniversaire ce n'est pas mon anniversaire on n'est pas à pas moi après dans le cas du libertinage ça peut être un cadeau d'anniversaire d'avoir des personnes qui t'attendent pour ça ça après c'est encore autre chose c'est à discuter avant enfin voilà mais partir en date pendant que l'autre est avec son petit gâteau tout seul c'est quand même très triste après tu vois dans une relation BDSM ça peut être aussi un cadeau d'anniversaire Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas comment on a envie de voir les choses. Là, moi, ça serait le pire cadeau du monde.

  • Speaker #0

    Je te suis sur le... J'ai le même avis.

  • Speaker #1

    Il y a des gens pour qui c'est genre génial, tu vois. Je ne vais pas juger, mais ne me faites pas ça, d'accord ?

  • Speaker #0

    Le message est passé.

  • Speaker #1

    C'est hors de question. Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que tu as envie de rajouter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que sur les limites encore, il y avait un dernier que je voulais faire exploser. C'était que... Après, on en a un petit peu parlé, mais ça va être que les relations avec ses autres partenaires, ça va être que sexuel. Et en fait, on ne va rien ressentir, etc. Et en fait, non. Et on va pouvoir ressentir beaucoup de joie, beaucoup de rire, beaucoup de complicité. Mais... Comme tu disais, des fois, on peut se dire « Ah, je suis sûre que ça, ça va me plaire. » Et au final, après, on va ressentir de la tristesse, de la colère, du dégoût de soi, de la confusion, du rejet. En fait, il faut se dire qu'il faut avoir quand même des épaules assez solides, savoir travailler sur sa confiance en soi, sur sa valeur, pour traverser toutes ces émotions. Donc voilà, mais qui sont tout à fait normales et propres à chacun et à chacune.

  • Speaker #1

    Ouais, tu es en train de mettre le doigt sur un point sur lequel on n'a pas forcément trop insisté, qui est le rôle de la sécurité émotionnelle, en fait,

  • Speaker #0

    dans tout ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu parlais d'avoir des bases solides de confiance en soi, etc. C'est hyper important. Et je trouve que c'est aussi important d'avoir de l'honnêteté envers soi. Et quand je parle d'honnêteté, ce que je veux dire, c'est que... Il y a des moments où on peut avoir une très bonne confiance en nous, mais il y a peut-être des moments où on va être un peu ébranlés là-dessus. Et pour moi, dans les compétences clés pour pouvoir réussir dans un couple ouvert, c'est de parfois faire preuve aussi d'honnêteté envers l'autre et de dire « je sais que ça fait partie de notre cadre, je sais que normalement et tout, mais là, aujourd'hui, je n'y arriverai pas » . D'avoir l'honnêteté de dire. C'est... peut-être temporaire et tout, mais là, dans cette situation, ou telle personne, parce qu'il peut y avoir ça, en fait, il peut y avoir le ouais, en fait, tout se passe très bien et il y a une personne qui va particulièrement t'insécuriser pour une raison x ou y et tout. Mais...

  • Speaker #0

    Avoir cette honnêteté et quelque part aussi la vulnérabilité de dire à l'autre, en fait, là, je ne vais pas y arriver parce que cette personne, elle m'insécurise, parce que cette situation, parce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie et tout, je n'y arriverai pas. Et ça, c'est primordial.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et se l'avouer à soi-même aussi, ne pas se mettre des œillères en se disant, non, mais ça va passer, c'est rien. De toute façon, on est dans les règles, donc je n'ai rien à dire. Tu as le droit de le dire.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un truc que, tu vois, moi, j'ai accompagné un couple qui était vraiment là-dedans où elle, elle avait beaucoup de mal à dire ça me dérange. Parce qu'en fait, ils n'avaient pas mis dans leurs règles le fait qu'ils n'avaient pas le droit d'emmener leur partenaire chez eux et d'avoir des rapports sexuels avec leurs différents partenaires dans le lit conjugal.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est hyper important, le lit conjugal.

  • Speaker #0

    Voilà. Et... Elle n'arrivait pas à dire que ça lui posait problème. Et ça se ressentait parce qu'en séance, en fait, c'était quelque chose qui revenait beaucoup, donc on discutait beaucoup et tout. Et moi, je lui disais, mais en fait, t'as tout à fait le droit de dire que ça, c'est pas OK pour toi. Il me disait non, non, non, non, parce que moi, je veux être ouverte d'esprit. Et en fait, ce n'est pas ne pas être ouverte d'esprit de dire ce point particulier. Là, je prenais l'exemple du lit conjugal, mais ça peut être sur n'importe quoi. C'est pas faire preuve d'un manque d'ouverture d'esprit, c'est pas remettre en cause le couple libre, que de dire, en fait, moi ça me fait mal, je suis au boulot, et quand je reviens, le lier des faits, parce que t'as passé ton après-midi avec une nana. C'est pas ne pas être ouvert d'esprit, c'est juste, c'est quelque chose qui est profondément ancré personnellement, et qui a sa raison d'être.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et au final, en fait, ça fait plus abîmer la relation, abîmer soi-même que de refuser de se le dire.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi, je pense que c'est dans les compétences clés.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'intelligence émotionnelle. Ce n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas fait pour tout le monde. Et ce n'est pas parce que ce n'est pas fait pour toi que tu n'es pas ouvert d'esprit. C'est vrai. Pas du tout.

  • Speaker #0

    L'ouverture d'esprit, ce n'est pas forcément ce que tu fais. C'est quand tu reçois ce que les autres font aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ce n'est pas parce que... Et d'ailleurs, ce n'est pas parce que tu es en couple libre, libertin ou quoi que ce soit que tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est pas forcément vrai

  • Speaker #1

    Et ça aussi, dans les compétences à avoir, ça va être de se détacher du regard des autres. Parce que si on est commencé à parler à des amis, peut-être à de la famille, si on est très ouvert, il va falloir apprendre à recevoir des jugements et des réactions très négatives.

  • Speaker #0

    Ouais, et ça, c'est vraiment, vraiment pas forcément facile. Et ça peut être aussi un des plus gros freins à se lancer, le regard des autres. Qu'est-ce que les autres vont penser de moi ?

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est... Et puis, pour tout, ça, c'est vrai. C'est même vrai dans les couples exclusifs, pour certains fantasmes, ou même pour juste le fait même de se mettre en couple avec quelqu'un, parce qu'au final, le regard des autres, on se rend pas compte à quel point ça nous impacte. L'autre jour, je postais sur Instagram et j'ai fait un réel où je disais... les choses qui te montrent que tu as de la peur du jugement ou que tu as de la honte dans ta sexualité. Et il y a un truc qui m'est venu, c'est le fait d'aller acheter des préservatifs au supermarché. Il y a des gens qui ne sont pas incapables d'aller au supermarché, de prendre une boîte de préservatifs, de poser sur le tapis roulant et de voir la petite boîte qui avance. Voilà, on en est encore à ça. Donc évidemment... Quand ça, c'est difficile, bah ouais, se retrouver aussi face à des gens et leur dire non, non, ouais, j'ai des amants, il a des maîtresses, machin. Ça peut être très, très, très, très challengeant, en effet. Donc, c'est vraiment un...

  • Speaker #1

    Ah bah, tu vois, ça me fait penser aux règles de couple un peu marrantes qui me viennent en tête. C'est d'aller acheter ses préservatifs loin, pas dans le village où des gens peuvent nous reconnaître et se dire, bah tiens, ils sont en couple depuis dix ans, pourquoi... qu'ils utilisent des préservatifs, alors qu'en soi, un couple peut utiliser des préservatifs après 10 ans. Mais voilà, la règle, c'était d'aller les acheter loin.

  • Speaker #0

    C'est... J'adore,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #0

    On a une zone. C'est ça. Mais voilà, mais en fait, c'est vraiment ce genre des choses, parce que, ouais, tu vois, moi, ça me viendrait pas trop en tête, j'habite à Paris. Enfin, région parisienne. Donc, bon, les gens, ce qu'ils font, il y a beaucoup de gens, mais c'est sûr que quand tu es dans un petit village et qu'il y a une seule pharmacie, ben, ce n'est pas pareil.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, tu connais la pharmacienne, tu connais le voisin qui vient chercher tes médicaments.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr. Enfin, voilà. Et en fait, c'est vraiment ça, quoi. Les règles, elles dépendent vraiment de ton contexte et de ton environnement, quelque part. Complètement. Ouais, trop, trop intéressant. tiens je me mettrais ça en tête est-ce qu'il y a une pharmacie spéciale pour bon bah écoute je crois qu'on a fait le tour, qu'est-ce que t'en penses ? bah écoute ouais je pense que on a bien parlé du sujet bah écoute c'était très très sympa comme conversation j'ai beaucoup apprécié merci beaucoup encore une fois de m'avoir contactée pour venir participer Je t'en prie.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir, franchement. On a eu une bonne conversation, on a bien rigolé.

  • Speaker #0

    Ah ben ça, c'est tout l'esprit de Taposex. Des conversations honnêtes, vraies, mais aussi rigolotes. Égo, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une bonne journée aussi.

  • Speaker #0

    Merci. Et puis, je vous dis tous à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Taposexy.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est terminé pour cette semaine. Si cet épisode t'a parlé, t'a secoué, t'a donné envie d'aller plus loin, pense à t'abonner au podcast et à laisser 5 étoiles, un commentaire et le partager. Partage-le autour de toi pour faire réfléchir et répandre la bonne parole.

  • Speaker #0

    Et surtout, surtout,

  • Speaker #3

    n'oublie pas de me rejoindre sur Instagram. Sur ce, je te souhaite une très bonne semaine et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Ta Pause Sexy.

Description

Les relations non-exclusives font rêver autant qu’elles questionnent. Comment poser un cadre clair sans brider la liberté ? Comment accueillir la jalousie quand elle surgit ? Et que faire lorsqu’une limite est dépassée ?

Dans cet épisode, j’accueille Julie Nélia, sexothérapeute spécialisée dans les relations non-exclusives, pour un échange concret, bienveillant et sans tabou.


On parle :


  • de la différence entre liberté et absence de règles ;

  • des erreurs fréquentes (vouloir tout se dire sans être prêt à tout entendre, copier les règles des autres, ignorer le facteur sécurité) ;

  • de ce qu’on fait après un dépassement de cadre : pardon, réparation, et réécriture des règles ;

  • des dynamiques “leader/suiveur” et de la place du consentement émotionnel ;

  • des mythes à déconstruire (non, les relations non-exclusives ne riment pas avec rencontres tous les soirs).



Si tu t’interroges, que tu sois déjà engagé·e dans l’ouverture ou simplement curieux·se, cet épisode te donnera des repères simples pour créer un cadre vivant, évolutif et protecteur.


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Bonne écoute !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Ta Pause Sexy, le podcast qui explore la sexualité dans toute sa complexité, sans tabou, sans jugement, avec beaucoup de plaisir et pour te faire réfléchir. Je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et chaque semaine je t'emmène dans des conversations intimes, crues, tendres, politiques ou carrément provoquantes, mais des conversations toujours 100% vraies. Si tu veux prolonger l'expérience, viens me rejoindre sur Instagram, arrobasetapausesexy, et c'est là que je parle. de mes stories, c'est là que je vais échanger avec toi en DM et que la communauté vit. Et si tu veux être prévenu en avant-première de la sortie des épisodes, n'hésite pas à t'abonner à la newsletter, tu trouveras le lien dans la description. Enfin, si tu es une marque, un projet ou une mission engagée et que tu veux soutenir une voix libre, une voix féminine, une voix sexuelle, je recherche des sponsors pour cette saison. Donc n'hésite vraiment pas à me contacter et toutes les infos sont dans la description. Maintenant, je te laisse à ton épisode et je te souhaite une très bonne écoute. Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler des relations non-exclusives et notamment de toutes les petites difficultés qu'on peut rencontrer, donc pour poser le cadre, comment on fait quand on a un peu dépassé le cadre ou il y en a un des deux qui n'a pas les mêmes envies. Bref, tout le quotidien des relations non-exclusives et comment on les gère. Avant de démarrer, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur toutes les plateformes de ton choix. Tu peux le faire sur Apple Podcasts, Spotify, YouTube, Deezer, bref, je suis partout et chaque abonnement sera une aide pour moi. C'est vraiment des actions simples, mais moi ça fait une grande différence pour pouvoir avoir des invités et aussi des sponsors. Et aujourd'hui, je suis ravie parce que c'est une des premières fois où j'ai quelqu'un qui me contacte vraiment spécifiquement. pour venir partager quelque chose dans le podcast. Donc aujourd'hui on reçoit Julie qui est sexothérapeute et qui travaille donc beaucoup sur les relations non-exclusives et qui au final accompagne dans son quotidien des personnes qui traversent des difficultés. Et elle a choisi de me contacter parce qu'elle était auditrice de Ta Vosse Sexy et elle avait envie de venir apporter sa pierre à l'édifice. Donc je suis trop contente de la recevoir et on souhaite la bienvenue. aujourd'hui à Julie. Salut Julie !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Trop contente d'être là aussi.

  • Speaker #0

    Je suis très très contente. Franchement, je trouve ça trop cool que tu aies osé me contacter. Moi en général, c'est moi qui approche un peu les gens et tout, ou sinon c'est des gens que je connais et tout ça. Et donc là, c'est vraiment la première fois que je reçois un petit message genre « Ouais, je suis trop intéressée pour venir. » Je trouve ça trop trop bien que tu l'aies fait et je suis ravie de t'avoir à mon micro.

  • Speaker #1

    Je suis ravie que tu m'aies répondu et d'être là.

  • Speaker #0

    d'écoute Je pense que le plus simple, ce serait déjà que tu commences par te présenter, que tu dises un peu ce que tu fais, qui tu es, et après on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Ok, super. Alors du coup, je suis Julie Nélias, je suis sexothérapeute spécialisée dans les relations ouvertes et puis tout type de relations qu'on dit hors des normes, par exemple comme les couples à distance. J'accompagne également sur d'autres problématiques qui sont plus générales, comme la fluctuation de la libido. les problèmes d'érection, l'infidélité, les douleurs pendant les rapports, en bref, tout ce qui touche à l'intime et aux relations de couple. Je consulte exclusivement en visio, donc je peux suivre des personnes qui sont aussi bien en France qu'expatriées à l'autre bout de la planète. Et j'essaye d'avoir une approche la plus bienveillante possible, sans jugement, inclusive, quel que soit le parcours et les problématiques des personnes qui viennent me voir.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça en fait, je ne savais pas du tout. C'est vrai que je n'avais pas du tout en tête la relation à distance, mais en effet, c'est tellement un challenge pour avoir vécu une. Pour en avoir vécu une, c'est franchement pas forcément facile et tout. Et ce n'est pas du tout un sujet que j'avais mis en tête dans le type d'accompagnement qu'on peut faire. Et en effet, il y a de quoi discuter.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui... on va un peu explorer comment on fait pour... On va déjà commencer. On va explorer comment on fait pour poser un cadre clair quand on est dans une relation. Alors, moi, j'ai dit non exclusive. On peut parler de relation un peu hors normes, si tu préfères. Mais c'est vrai qu'il y a quand même ce côté qu'au final, aujourd'hui, les relations, elles sont un peu établies parce qu'on parle du couple exclusif. Il y a des normes qui sont établies. qui sont hyper implicites, que tout le monde respecte, etc. C'est une chose. Mais au final, on peut tout à fait avoir ses propres règles et poser un cadre vraiment différent dans ses relations. Et donc, pour commencer, je me dis déjà, pourquoi selon toi... c'est indispensable de passer par cette étape ?

  • Speaker #1

    Du coup, je vais prendre le problème à l'envers. Pourquoi poser un cadre, c'est le meilleur moyen de tout faire péter ? En fait, de ne pas poser un cadre, ça va créer des malentendus, ça va créer des blessures qui auraient pu être évitées avec des règles claires et comprises par tous. Et l'ouverture du couple, on pense que ça peut se faire du jour au lendemain, mais en fait non, ça demande beaucoup d'intention, beaucoup de communication, et en fait une vraie préparation en amont. Je vais prendre un exemple tout bête. On a un petit couple, on va l'appeler Jean et Jeanne. Donc Jean et Jeanne décident d'ouvrir leur couple, et Jeanne a un rendez-vous avec un homme qui se passe en soirée. Comme ça se termine tard, elle décide de dormir chez lui. Sauf que du coup pour elle c'est juste une question pratique. Elle est fatiguée, ça se termine tard, elle n'a pas envie de conduire la nuit, il y a peut-être une heure de route jusque chez elle. Sauf que pour son compagnon Jean ça va peut-être être complètement autre chose. Il va voir ça comme dormir avec quelqu'un c'est déjà de l'intimité émotionnelle. C'est quelque chose qu'il aurait préféré réserver à son couple et donc ça peut être pris comme une trahison. Et là, évidemment, sur le coup, c'est un petit peu tard pour en discuter calmement. Donc ça, ça aurait pu être évité s'ils en avaient parlé en amont. Et Jean aurait pu faire comprendre à Jeanne pourquoi, lui, c'est important qu'elle rentre après ces rendez-vous. Et donc, à mon sens, plus on pose de questions au début, plus on essaye de voir toutes les situations qui pourraient arriver, moins par la suite, il y aura d'incompréhension. Même si évidemment, les règles sont flexibles, elles sont à revoir régulièrement, et elles sont à revoir au fil des rencontres, au fil de l'évolution du couple. Mais en fait, elles sont surtout là au début pour garantir la sécurité émotionnelle de chacun.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce qu'en fait, tu vois, quand on se lance dans une relation un peu hors norme, donc non exclusive, machin, fin, tout ça, il y a souvent un facteur qui est principal, qui est un besoin et une envie de liberté. Et donc, on se dit, moi, j'ai envie d'être libre, j'ai envie de sortir de ce cadre qu'on m'a posé, etc. Et donc, c'est presque complètement contre-intuitif de se dire, bon, en fait, il va falloir qu'on pose un cadre pour, du coup, pouvoir être libre. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça. En fait, effectivement... Ça a l'air complètement à l'opposé, mais en fait, ce cadre, justement, va pouvoir garantir la liberté de chacun et chacun va pouvoir se sentir... Quand ils vont faire des actions qui ne sont pas dans les normes du couple traditionnel, ils vont se rendre compte qu'ils ont le droit, qu'ils ont la liberté sur ça et qu'il n'y a pas de souci du côté de l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    OK. Ouais, bah non, mais c'est très clair. Et si tu devais un peu citer par rapport à ce que tu vois, les erreurs ou les flous qui peuvent être les plus fréquents que tu vois arriver chez les couples qui se lancent ?

  • Speaker #1

    Alors, une des toutes premières, ça va être les couples qui veulent tout se dire, mais qui ne sont pas prêts à tout entendre. Ah,

  • Speaker #0

    le grand classique. Je vais tout savoir.

  • Speaker #1

    Quoi, t'as fait ça ? Exactement. En fait, c'est une chose de savoir que ton partenaire est avec quelqu'un, qu'il a des relations avec cette personne. Mais alors, d'entendre les détails, d'entendre qu'il a pris du plaisir, que c'était bien, etc., c'est encore une étape au-dessus. Donc voilà, c'est à se demander avant de se dire on se dit tout, se demander au fond de soi, est-ce que vraiment on est prêt à entendre tout ça ? Est-ce qu'on est prêt à entendre que l'autre a peut-être pris beaucoup de plaisir sans nous ? et également se demander pourquoi est-ce qu'on a envie de savoir. Est-ce que c'est vraiment par pure joie pour l'autre, par ce qu'on appelle de la compersion, donc c'est la joie qu'on ressent quand l'autre éprouve du bonheur, et dans ce cas-là, il éprouve du bonheur sans nous. Ou alors est-ce que c'est pour pouvoir garder une sorte de contrôle de la situation. Voilà, il faut se demander pourquoi on a envie de savoir. Et également la personne qui a envie de le dire, pourquoi est-ce qu'elle a envie de le dire ? Est-ce qu'elle a envie de rendre l'autre jaloux ? Est-ce que c'est vraiment pour partager une bonne expérience ? Voilà, ces questions à se poser. Et ensuite, on va dire le flou plus fréquent. C'est un petit peu l'exemple que j'ai donné avant. Ça va être une action qui n'a pas été... Il n'y a pas eu de règle dessus. Et donc, ça peut être des toutes petites choses qui vont être normales pour l'un et une trahison, une tromperie pour l'autre. Donc, ça va être cuisiner pour son date, lui faire un massage. Ça, ça peut être vu comme déjà de l'intimité réservée au couple. Ça peut être se voir dans des lieux publics et donc s'afficher aux yeux de tous. Ça peut être envoyer des textos le soir alors qu'on est sur le canapé avec son compagnon ou sa compagne. Voilà, ce curseur, il va vraiment dépendre de chacun et de chaque couple. Donc c'est pour ça que vraiment les règles, elles ne sont pas là pour embêter, elles ne sont pas là pour faire joli. Elles sont là pour que le couple ouvert se... enfin repose sur un socle épanouissant et durable.

  • Speaker #0

    Tu vois, en t'écoutant, je me suis dit, en fait, là, on n'en a pas spécialement discuté, mais c'est vrai que moi, sur mon podcast, on a beaucoup parlé de libertinage. Moi, c'est un monde sur lequel je suis plutôt à l'aise et tout ça, donc j'y connais plus. Là, on est vraiment plus dans le couple libre de je vais aller vivre. ma sexualité avec toi mais aussi vraiment avec d'autres partenaires complètement de manière autonome et 100% sans toi en gros et qui n'est pas forcément justement d'être dans le cadre d'un couple libertin, c'est bien ça c'est ça,

  • Speaker #1

    après ces règles elles peuvent s'appliquer à un couple libertin également, par exemple s'il y en a qui ne veulent pas embrasser hors couple, il y en a qui ne veulent pas faire certaines pratiques ces règles là peuvent aussi s'appliquer à un couple libertin ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est très clair. J'avais un truc qui m'était venu tout à l'heure quand tu parlais, et ça me reviendra, je suis sûre que ça va me revenir. Ça va me revenir tout à l'heure. Du coup, je te disais que le fait de se dire « tiens, je vais être dans une relation ouverte » , c'est pour plus de liberté. Et donc, comment on fait, tu vois, pour que le cadre soit clair ? mais que pour autant, ça reste quelque chose qui soit évolutif, quelque chose qui ne soit pas non plus enfermant, tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors moi, je conseille d'appliquer sept petits points essentiels. Ça va être d'abord de communiquer sans faire de mystère, tu vois. Il faut dire vraiment ce dont on a besoin, ce qui nous dérange, nos limites. En fait, on va... On part souvent du principe que comme on est en couple depuis longtemps avec la personne, elle va savoir automatiquement ce dont on a besoin. Et en fait, non, elle n'est pas dans notre tête. Donc, il faut vraiment tout poser sur la table et vraiment tout dire. Même les choses qui peuvent être un peu compliquées à dire. Ensuite, ça va être de communiquer en disant « je » vraiment avec son propre nom. Donc voilà, en disant « j'ai besoin de ça, je me sentirais plus en sécurité si on faisait comme ça » . Et évidemment, choisir ce moment de discussion pendant un moment calme où chacun est reposé, sans qu'il y ait de distraction, de portable à côté, de télé allumée ou d'enfant qui peut débarquer dans la pièce à n'importe quel moment. Ensuite, un troisième point, ce serait apprendre à gérer la jalousie et à développer la compréhension. La compréhension, c'est ce que je disais avant. Donc ça ne veut pas dire que les couples libres n'éprouvent pas de jalousie et qu'on n'en éprouvera plus jamais. Ça va plutôt être comprendre sur quel point il y a de la jalousie, qu'est-ce qui se cache derrière, est-ce que c'est de la peur, est-ce que c'est de la tristesse ? Voir ce que ça remue en nous, en fait, pour pouvoir mieux l'accueillir et la comprendre. Ensuite, quatrième point, ça va être que les règles, elles nous appartiennent à nous. On ne va pas copier sur les voisins parce qu'ils ne sont pas pareils. Comme chaque couple est différent, tout doit être réinventé de zéro. On peut prendre des idées par-ci, par-là, mais on va chaque fois les adapter pour nous. Cinquième point, ça va être, évidemment, d'ailleurs j'aurais dû peut-être le mettre en premier, ça va être de respecter le consentement de chacun. Chaque règle doit être validée par les deux personnes. Ensuite, ça va être de se laisser du temps. Donc, ça va être de se laisser du temps pour réfléchir sur les règles qu'on a établies. Est-ce que peut-être sur l'instant, elle nous paraissait normale ? Et puis, au fur et à mesure, on va se dire peut-être que finalement, on va adapter celle-ci. Et se laisser du temps aussi dans le couple pour nourrir le couple. Parce que ce n'est pas parce qu'on ouvre son couple que ça y est, on oublie complètement la personne avec qui on est. Et puis, pour que les règles soient vraiment le plus évolutives possible, ça va être de revenir dessus assez régulièrement. Donc, les revoir, les adapter au fur et à mesure de l'évolution du couple. Et également, se dire qu'on peut, à tout moment, si l'une des personnes en a besoin, mettre la relation ouverte sur pause. C'est souvent pendant une période compliquée, donc un deuil, une maladie, ça peut être aussi pendant une grossesse, ou ça peut être sans raison. particulière. Et également, garder une porte de sortie si l'un des deux a envie d'arrêter. À partir du moment où il dit on arrête, on arrête. C'est comme ça. Il n'y a pas de discussion à avoir. Voilà, ça c'est les sept règles que j'essaye de faire appliquer aux personnes que j'accompagne.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper intéressant et notamment le côté on peut en sortir. Ça peut être quelque chose qui est l'espace d'un d'un moment parce que dans la dynamique de couple ça fait sens et en fait à un moment ça ne le fait plus et on se dit bah voilà j'ai envie d'en sortir. Mais je dis ça et en même temps il y a quelque chose qui me vient, je me dis comment on gère ? Tu vois parce que là on parle de quelque chose qui est très égalitaire, on parle de, on est sur la même longueur d'onde, on a... Entre guillemets, un peu les mêmes envies, les mêmes limites et tout. Mais tu vois, ce qui peut vraiment être compliqué, et ce qu'au final, on rencontre quand même beaucoup, et ce qui pour moi, en plus, est la norme, pour le coup, c'est qu'on a des envies différentes, on est des personnes différentes, avec des besoins et des envies. Et donc, pour s'accorder, et notamment, tu vois, je pense, en termes de... En termes de pratiques, par exemple, ou en termes... Tu parlais tout à l'heure le fait de tout se dire ou pas tout se dire, etc. Tu vois, ça peut être vraiment des choses qui peuvent être extrêmement fondamentales pour l'un, alors que pour l'autre, ça peut être rédhibitoire. Donc, dans ces moments, tu vois, au moment où on est en train de poser le cadre, comment est-ce qu'on gère les désalignements ? Tous les moments qui vont justement pouvoir générer de la tension. C'est quoi les grandes étapes pour gérer ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça, moi, je ne conseille pas trop d'avoir des règles différentes pour l'un et l'autre. Généralement, l'un va se sentir lésé. Après, si c'est fait vraiment de manière hyper bien justifiée, que c'est discuté en amont, etc., franchement, pourquoi pas ? Tu vois, par exemple, j'ai un... couple que j'accompagne qui, alors eux, ça va être le lieu des rencontres. Lui, il peut rencontrer ses partenaires chez elle, mais elle, pour des questions de sécurité, ils ont préféré se dire qu'elle rencontre dans un hôtel au moins la première fois. Là, tu vois, c'est justifié, ça va être de la question de la sécurité, parce qu'on sait très bien que les femmes sont plus fragiles, vulnérables sur ce point-là. Donc dans ce cas-là, ça fait sens. Après, comme tu me disais sur ne pas tout dire, tout dire, je pense que ça peut faire sens aussi, parce que certaines personnes ont besoin de visualiser les choses, alors que d'autres ont juste besoin de se dire « Ah, je sais qu'il a pris du plaisir, mais en même temps, je n'ai pas envie d'avoir tous les détails. » Ça peut être aussi, si c'est justifié. Après, encore une fois, c'est... Ça peut bouger dans le temps, ça peut au début se dire « non, je veux rien savoir » et finalement « ah, dis-moi quelques petits trucs » et puis finalement, de plus en plus, j'ai envie de savoir. Ça peut être ça. Après, je ne conseille pas non plus de compter les points. De dire « ah, tu as rencontré une personne, donc tu attends que moi j'en rencontre une avant de rencontrer quelqu'un d'autre. » Ça peut vraiment créer des frustrations. surtout que on le sait les hommes ont plus de mal à rencontrer que les femmes généralement voilà donc encore une fois ça va être au cas par cas pour chaque couple mais ça laisse quand même la question de se dire comment je peux exprimer une limite sans pour autant brider l'autre dans son envie tu vois alors ça ça va être un peu la règle que j'ai évoqué plus tôt de comment communiquer en disant je Par exemple, on reprend quand Jean et Jeanne, décidément. Au moment de discuter des règles, Jean pourrait dire « Tu ne dois pas dormir chez tes partenaires. » Mais dans ce cas-là, Jeanne va se sentir bridée parce qu'on lui impose quelque chose sans lui expliquer pourquoi. Alors que Jean pourrait exprimer vraiment ce qu'il ressent. Et en fait, dire la même chose, mais de manière différente, en disant « je ne me sens pas à l'aise à l'idée que tu dormes chez tes partenaires, j'ai envie de garder ce moment pour nous, je me sentirai plus rassurée. » Et dans ce cas, Jeanne peut du coup comprendre les besoins et les limites de son partenaire. Par contre, si malgré ça, il y a toujours un désaccord sur une règle, le mieux, c'est de s'arrêter là, de se donner rendez-vous dans 3-4 jours plus tard. Vraiment de se donner le rendez-vous, parce que si on ne se le donne pas, on va oublier et on ne va pas le faire. Donc vraiment se dire tel jour à telle heure, on en reparle et on aura un peu réfléchi chacun de son côté là-dessus. Et évidemment, s'il y a toujours un blocage, c'est d'aller consulter un ou une thérapeute pour aider à faire le médiateur entre les deux.

  • Speaker #0

    Il y a une question qui revient souvent, moi je sais qu'on me la pose beaucoup, c'est comment je peux convaincre mon ou ma partenaire de se lancer dans une relation libre, etc. Tu vois, comment je fais pour convaincre ? Alors,

  • Speaker #1

    on ne convainc personne à ouvrir son couple. J'avais bien compris que tu avais fait l'exprès. Et du coup, alors... déjà comment est-ce qu'on en parle la première fois ça va être si on veut se faire ça de manière subtile on peut dire ben j'ai vu un reportage dessus où j'ai vu j'ai lu un J'ai lu un article dessus est ce que qu'est ce que tu en penses voilà comme ça on dit pas que ça vient de notre envie Et on voit déjà si la personne est complètement fermée ou si voilà si un petit intérêt là dedans Ensuite, on peut lui expliquer notre envie, mais en parlant de toutes les choses que ça peut apporter au couple. Par exemple, en disant que ça peut renforcer notre complicité, ça peut être une nouvelle aventure à deux, ça peut renforcer notre confiance l'un dans l'autre, trouver de nouvelles façons de relationner. Parler du positif et assurer à son conjoint ou sa conjointe que ce n'est pas pour. élargir un tableau de chasse ou parce qu'il manque quelque chose à la relation. Et ensuite, c'est d'écouter les raisons pour lesquelles cette personne ne veut pas ouvrir, en tout cas est réticente pour le moment à ouvrir le couple. Donc c'est d'écouter si ça va être des a priori, est-ce que ça va être des peurs, est-ce que ça va être des croyances limitantes ou alors est-ce que vraiment cette personne n'est pas faite pour le couple ouvert, ce qui est possible aussi. Donc voilà, ça va être de partager son ressenti, écouter et valider le ressenti de l'autre, et pourquoi pas lui montrer des reportages là-dessus, des témoignages, pour rassurer un peu. Il y a tellement de mythes là-dessus qu'on peut tout de suite se dire « c'est un gros baisodrome » et ça fait n'importe quoi dans tous les sens. Donc voilà, ça va être ça. Et le problème, si la personne n'a vraiment pas envie d'ouvrir son couple, là, malheureusement, on part sur un couple qui ne voit pas l'avenir de la même façon. Donc, ça va être comme tout projet de couple qui est différent. Ça va être, est-ce que je suis capable de rester avec cette personne, sachant que notre vision du futur est complètement en opposition. Donc, ça, c'est encore autre chose.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est la vraie question à se poser, c'est à quel point c'est structurant pour soi d'avoir ce type de relation. Et je sais qu'il y a des gens pour qui c'est très identitaire, ce besoin de liberté, etc. Il est vraiment au niveau de l'identité et donc ça fait vraiment partie de leur personnalité, de qui ils sont. Et du coup, dans ce cas-là, s'en priver, c'est quand même se priver d'une partie significative de soi. Et il y a d'autres personnes qui le voient plutôt d'un point de vue opportuniste. Et parfois, c'est des demandes aussi qui peuvent cacher d'autres choses, à savoir juste une envie d'aller explorer ailleurs et pas tant, quelque chose de très structurel. Donc voilà, moi, personnellement, c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment bien se poser la question aussi de pourquoi, en fait, on veut se lancer dans une relation non exclusive. Et si c'est juste, en fait, je crois que je n'ai pas assez profité.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a beaucoup de personnes qui ouvrent leur coupe pour les mauvaises raisons, pour le sauver, parce que l'une des personnes n'a pas assez de bidou à son goût, parce qu'il manque quelque chose dans la relation, parce qu'on s'ennuie. Tout ça, c'est vraiment de mauvaises raisons. Ça ne va jamais fonctionner comme ça.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné un point qui est très intéressant, qui est le fait de s'ouvrir parce que l'un des deux n'a pas la même libido. C'est quelque chose que tu vois, toi, beaucoup en consultation ?

  • Speaker #1

    Alors, je le vois pour les personnes qui sont asexuelles et qui, du coup, n'ont pas du tout de désir et de libido. Vu que... Pour eux, la relation se base sur d'autres choses. Ça ne va pas forcément les déranger que la personne aille trouver ses besoins sexuels ailleurs. Mais à part ce cas-là, et encore, il faut encore beaucoup en discuter, être sûre d'être 100% alignée avec soi-même, à part ce cas-là, je ne vois pas trop comment ça peut fonctionner.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Au final, quand on est dans ce genre de démarche, on va rarement consulter. je pense.

  • Speaker #1

    Aussi.

  • Speaker #0

    Ou sinon, moi par contre, ça c'est un truc que j'ai vu plusieurs fois qui est le fait de consulter trop tard.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Bonjour, il fallait venir deux mois plus tôt.

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour des couples exclusifs. C'est toujours au moment où ça va être trop tard qu'on vient consulter.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est vraiment s'il y avait un conseil à donner, c'est consulter avant de vous lancer. C'est pas... plutôt que d'aller trop loin et d'essayer de réparer. C'est vraiment très compliqué. Et deuxième chose que j'ai beaucoup en tête et que je donne aussi beaucoup comme conseil, c'est vaut mieux un cadre très strict au départ et l'ouvrir ensuite, plutôt qu'être très laxiste, aller trop loin, se faire du mal et essayer de revenir.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup plus difficile de réparer quelque chose qui a été un peu brisé. plutôt que d'élargir une fois qu'on est parti. Du coup, comme on parle de ça, et notamment du cadre et des limites, etc., ça, c'est mon petit avis personnel. Je pense que même dans une relation non exclusive, tu peux être infidèle et notamment, moi j'estime que c'est comme une forme d'infidélité de dépasser le cadre.

  • Speaker #1

    Oui, je suis complètement d'accord. En tout cas, ça peut être vécu comme la personne blessée, ça peut être complètement vécu comme une infidélité.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'en fait, quand on parle de relations exclusives, il y a beaucoup de gens qui disent « Ouais, en fait, c'est le meilleur moyen de ne plus jamais être infidèle. » Et moi, je suis... Pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Du coup, déjà, quand on parle de dépassement, parce que tu vois, on parle beaucoup de dépassement de limites et tout. Comment on le définirait, au final ? Comment on se dit, là, il y a eu dépassement de limites ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est à partir du moment où une règle a été transgressée. Donc, tu vois, on va reprendre l'exemple d'un couple exclusif où dépasser, ça va être... trompé donc ça va être embrasser quelqu'un coucher avec quelqu'un elle a peut-être que transgresser ça va être caché qu'on a vu quelqu'un ça peut être ne pas avoir arrêté une relation alors qu'on commence à avoir des sentiments enfin voilà ça dépend des règles en fait ça va être à partir du moment où il ya une règle qui n'a pas été respectée c'est ça peut être vraiment vécu aussi violemment qu'une infidélité ça brise vraiment la confiance qu'on avait l'un envers l'autre ça peut être aussi une situation floue qui peut être vécue comme une trahison on n'a pas mis de règles sur une situation et puis on va décider de sans consulter l'autre de prendre une décision de se dire oh il y a un flou là-dedans c'est pas grave je prends ma décision tout seul ça c'est pareil ça peut vachement briser peut-être pas briser mais blesser la personne qui pourrait se sentir trahi dans tous les cas je conseille au couple de parler de ce dépassement avant qu'il arrive. Donc, qu'est-ce que ça va être la tromperie pour notre couple ? Vu que ce n'est pas la tromperie des autres couples plus traditionnels. Donc là, il va falloir vraiment mettre des mots là-dessus. Qu'est-ce qu'on fait en cas de non-respect des règles ? Est-ce qu'on referme le couple ? Est-ce qu'on revoit les règles ? Est-ce que ça aura brisé quelque chose ? Donc, on se sépare directement. qu'est-ce qu'on fait ? Et du coup, évidemment, quelles seront les conséquences de ce non-respect des règles ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si ces questions se posent dans l'urgence une fois que la trahison a été faite, les décisions vont être prises dans la colère, dans la tristesse, dans la culpabilité. Et prendre des décisions avec ce genre d'émotion, ce n'est pas le meilleur moment pour avoir une bonne réflexion.

  • Speaker #1

    Et comment toi, en tant que thérapeute, tu accompagnes autour de ces sujets du dépassement de limites ?

  • Speaker #0

    ce que je te disais ça va être vraiment de dire au couple pensez-y avant que ça arrive parce que c'est ça le plus important et si dépassement il y a ça va être de travailler sur pourquoi il y a eu dépassement est-ce que la règle n'était pas comprise est-ce qu'elle n'était pas assez claire est-ce qu'elle entravait trop la personne elle ne se sentait pas assez libre voilà pourquoi cette règle a été dépassée. Et ensuite, ça va être de travailler sur l'accueil des sentiments de chacun. Pour l'un, ça va être de la tristesse, de la baisse de confiance en soi, etc. Pour l'autre, ça peut être de la culpabilité, de la peur de perdre l'autre, de sentir qu'on a fait une erreur. Et après, ça va être de travailler tout ce qui est sur le pardon, avoir le droit à l'erreur. Pardonner, ça ne veut pas dire être faible, ça ne veut pas dire accepter, ça ne veut pas dire adhérer à la trahison. C'est vraiment plutôt une façon d'aller au-dessus, de se dire de toute façon, cultiver de l'amertume, ça ne sert à rien. Ça ne va pas faire évoluer le couple. Donc voilà, ça montre plutôt une forme d'intelligence de se dire, on va retirer des leçons de ça, réadapter nos règles et continuer notre aventure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est hyper intéressant, notamment sur cette notion du pardon et que pardonner, ce n'est pas valider ce qui s'est passé. C'est plutôt vouloir avancer. Et tu vois, il y a un truc que, tout à l'heure, je te disais, il y a un truc qui me revient et dont on n'a pas du tout parlé, c'est qu'en fait, dans la dynamique de la relation exclusive, du couple libre et tout ça, il peut y avoir un leader et il peut y avoir un suiveur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu vois, notamment dans le cadre du... Dans le cadre du posement du cadre. En fait, le moment où on définit... où on définit les règles, tu peux vraiment te retrouver dans une situation où tu en as un qui va être très dans le lead et qui, sans le vouloir, va potentiellement aller poser des règles auxquelles l'autre va adhérer, mais plus parce qu'il suit. Elle, hein, peu importe le genre et tout ça. Et du coup, au moment de vivre notre vie de tous les jours, le... le couple, le couple libre, etc., se rendent compte qu'au final, j'ai adhéré à une règle auquel je n'étais pas forcément d'accord. Dépasser cette règle parce que, ouais, en fait, ça ne me va pas. Et du coup, on se retrouve dans une, tu sais, dans un espèce de mix de, ouais, mais je t'ai dit oui,

  • Speaker #0

    mais en fait, je n'étais pas d'accord.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est toutes ces conversations qui sont genre, un peu sur la conversation, on parle de consentement, on parle... de dynamique relationnelle déséquilibrée. Et on va parler de dépassement de cadre. Tu vois, au final, il y a pas mal de sujets qui viennent autour de tout ça. Et ça, ça peut rendre aussi la relation et l'établissement des règles et l'équilibre extrêmement complexes. Et ça, comment est-ce que tu l'appréhendes ? Et du coup, comment on évite aussi ces situations-là ?

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, dans le cadre d'un accompagnement pour l'ouverture du couple, on va quand même assez vite sentir le leader et le suiveur. Donc là, ça va être de vraiment donner la parole au suiveur. Voilà. un petit peu faire taire la personne qui se sent le plus à l'aise pour que l'autre puisse se sentir mieux. En fait, lui expliquer que son malaise, ou en tout cas sa réserve, elle est tout aussi importante que l'envie de l'autre. Et après, si c'est fait sans accompagnement, là, par contre, ça va être au leader de sentir que c'est lui qui pousse. qui pousse le couple là-dedans, c'est lui qui en parle plus, c'est lui qui va penser à établir des règles, qui va faire peut-être plus de rencontres, qui va se renseigner plus. Je pense que, on le sent en fait, quand c'est nous qui portons un peu ce couple libre. Et donc, c'est à lui de essayer de s'assurer que l'autre est vraiment partant à chaque étape, sur chaque règle. Et si on voit, par exemple, que Il y a un petit déséquilibre. On peut, par exemple, se dire, on ouvre le couple par étapes. Donc, par exemple, on va se dire, là, on va juste flirter sur des applications de rencontres, voir comment on se sent, comment on gère la jalousie, etc. Et quand les deux se sentent bien dans cette situation, peut-être aller plus loin. Peut-être des rencontres sexuelles ou non, et puis après, des rencontres sexuelles, etc. également au moment où on revoit les règles là c'est encore chacun d'écouter les ressentis de l'autre laisser parler sans interrompre laisser parler de manière équitable et par contre s'il y a une relation où le leader ce qu'on appelle le leader celui qui est plus à l'aise n'écoute pas du tout l'autre fait passer ses envies avant les besoins de son partenaire, là, malheureusement, le couple ouvert, il voit l'échec parce qu'il y en a un qui va se sentir lésé, qui va peut-être même se sentir obligé de faire certaines choses. Ça peut créer vraiment des blessures profondes. Donc, dans ce cas-là, ça peut être compliqué, mais c'est à la personne un peu moins à l'aise de s'imposer, d'expliquer pourquoi. Pourquoi elle n'a pas envie d'aller aussi loin ? Mais il y a toujours cette petite chose de dire, si je m'impose, est-ce que je ne vais pas perdre l'autre ? Parce qu'il va me quitter pour quelqu'un qui est, entre gros guillemets, plus ouvert d'esprit, parce que c'est un peu ça qu'on pense. Et malheureusement, des fois, c'est peut-être un mal pour un bien au final.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, ce dont on est en train de parler, c'est des dynamiques de relations qui sont... déséquilibrés, slash qui peuvent même devenir vraiment toxiques pour le coup, parce qu'à partir du moment où on exprime une limite, un besoin, ou qu'on a justement des oui et des non qui ne sont pas très affirmés, ou quelqu'un qui ne te laisse pas la place, qui ne te laisse pas la parole, qui ne te laisse pas l'opportunité de t'exprimer et d'être en désaccord aussi quelque part, en fait, là, on ne parle même plus de relation non exclusive, on parle juste d'une relation classique entre deux personnes. où on est censé pouvoir s'exprimer. Peu importe la dynamique relationnelle de l'exclusivité, de la non-exclusivité. Dans une relation, ta voix doit pouvoir être entendue. Bien sûr. Et ça, quel que soit le nombre de partenaires que vous avez, peu importe. Et tout ça, on parle de quelque chose qui est vraiment fondamental. Mais je voulais absolument qu'on le mentionne parce que ça peut aussi faire partie des... de ce qu'on pense être une difficulté dans notre couple non-exclusif alors qu'en fait c'est juste une difficulté de couple bien sûr parce que si la personne ça n'a rien à voir avec la non-exclusivité oui c'est ça parce qu'en fait si la personne n'écoute déjà pas tes besoins dans

  • Speaker #0

    la non-exclusivité à mon avis elle n'écoute pas les besoins sur d'autres aspects de la vie et je pense que si on aime vraiment la personne ... profondément, on n'a pas envie de lui imposer quoi que ce soit. Donc voilà.

  • Speaker #1

    En général, quand on est amoureux de quelqu'un, on n'a pas trop envie de le voir malheureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au cas où vous vous posez la question.

  • Speaker #0

    Tout simplement.

  • Speaker #1

    Quelqu'un qui ne supporte pas de vous voir heureux ou heureuse, c'est un bon récit. Il faut fuir. Voilà. C'était le message à retenir. Ben écoute, c'est hyper intéressant. C'est des sujets dont, pour moi, on ne parle pas assez. Donc vraiment, je trouve ça trop bien qu'on arrive à rentrer en profondeur là-dedans. Est-ce que tu as des anecdotes ? de trucs un peu soit rigolos soit complètement qui t'ont complètement surprise auquel tu as pu assister en séance peut-être des règles par exemple tu vois genre ultra insolite parce que en fait je te demande ça parce que je me dis il y a parfois c'est très difficile de penser à tout tu peux pas penser à tout quand tu définis ton calme il y a forcément des endroits où il va y avoir des zones de tension et tout et c'est parfois en entendant les règles que d'autres se sont fixées. Et justement, des fois, des trucs... Enfin, une fois, tu vois, j'ai eu... J'ai qu'à bien qu'il me disait, oui, moi, j'ai été hyper jalouse dans une soirée libertine parce que j'ai vu Nala mettre une capote à mon mec.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Tu vois, eh bien, ça, il faut l'avoir... Bien sûr. Il faut l'avoir vécu, tu vois. C'est pas un truc auquel tu peux forcément penser et tout. Et le fait de l'avoir entendu, du coup, tu... tu le fais un peu plus rentrer dans ton imaginaire, de dire, ah ouais, OK, comment moi, je le vivrais, cette situation-là. Donc, c'est pour ça que je te demande, tu vois, un peu des anecdotes ou des trucs, parce que ça peut justement aider à ouvrir aussi l'esprit et les discussions, de se dire, tiens, on va aller creuser dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est une règle très commune, mais quand je l'ai apprise, elle m'a surpris. C'est dans les soirées libertines de ne pas embrasser, d'embrasser que son partenaire. Et sur le coup, c'est vraiment assez répandu. Alors que pour moi, c'est vraiment une règle qui me paraît... Je trouve ça drôle que ça soit plus intime qu'une relation sexuelle. Après, il n'y a pas de jugement, chacun fait comme il veut. D'autres règles, ça peut être... Attends, je réfléchisse un peu. Les règles marrantes que j'ai vues. Ça peut être... Alors, c'est marrant et pas marrant à la fois. Ça va être d'avoir un code avec son compagnon à s'envoyer toutes les heures pour, voilà, des questions de sécurité. Donc, ça peut être, voilà, envoyer... Chaque heure, on doit envoyer un nom de fruit, par exemple. D'accord, OK. Et sinon, je crois pas que j'ai eu de choses très rocambolesques pour le moment. Mais comme ça, je ne vois pas.

  • Speaker #1

    Mais tu abordes un point, tu vois, qui est tellement, tellement, tellement important, qui est la sécurité. En fait, la sécurité de l'autre dans ces moments où, justement, il va aller dater ailleurs. Et je ne dis pas que les hommes ne sont pas en insécurité parce que ce n'est pas forcément ça. Mais c'est vrai qu'en tant que femme, c'est quelque chose qui est très, très, très marqué. en tout cas dans notre rapport à la sexualité le fait d'être en sécurité et tu vois je pense au dépassement de limites on parlait du préservatif tout à l'heure, pour moi ça c'est une des limites les plus importantes dans dans les relations en exclusif, c'est de ne pas mettre l'autre, ne pas exposer l'autre à du danger et notamment tout ce qui est la protection, les IST, etc. Et ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel je pense qu'il faut avoir cette conversation.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Il faut avoir cette conversation, c'est trop primordial.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on oublie tout le temps, on oublie souvent cette règle, mais en fait, ça va être comment... Déjà, protection obligatoire, ça c'est sûr. Dépistage, après aussi de se mettre une date. L'idéal pour un couple libre, c'est de le faire tous les trois mois. Mais voilà, se mettre une date de tous les combien de temps on le fait. Et aussi, penser avant de rencontrer, si je tombe sur quelqu'un qui n'a pas envie de mettre de protection, comment je réagis ? Est-ce que j'essaye de le convaincre ? Sachant que si je le convainc, est-ce qu'il ne va pas essayer pendant l'acte de l'enlever ? Je ne sais pas quoi. Est-ce que je lui dis non tout de suite, je m'en vais ? Est-ce qu'on en parle avant ? Enfin voilà, ça c'est hyper important parce qu'effectivement, on se met en danger soi et on se met en danger son compagnon, voire aussi si lui-même a un problème avec quelqu'un d'autre. Enfin bref, ça fait boule de neige. Bien sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ouais, ça laisse aussi à penser comment on gère, parce qu'après ça peut arriver malheureusement, de... de choper une IST ou quelque chose. Ça, c'est aussi quelque chose qui... malheureusement peu arriver. Et ça, ça peut aussi faire partie des grosses zones de tension dans une corrélation de comment est-ce qu'on gère le moment où machin ou bidule a des chlamydia, a une gonorrhée, sans parler des pires, mais en tout cas, c'est celles-ci qui sont les plus répandues et les plus faciles à traiter,

  • Speaker #0

    entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça aussi, ça peut faire vraiment des gros dégâts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, c'est se renseigner, de voir que malgré les protections, ça peut arriver, pour éviter de tout de suite rentrer dans une parano, de se dire, ça y est, il m'a mis en danger, il ou elle n'a jamais mis de protection. Comprendre que ça peut arriver malgré toutes les protections qu'on met.

  • Speaker #1

    Oui. Et aussi parce qu'on pratique souvent le sexe oral sans protection.

  • Speaker #0

    aussi c'est sûr que les les pourcentages de transmission sont beaucoup plus bas qu'en pénétration mais c'est pas pour ça que il ne faut pas faire attention tout

  • Speaker #1

    à l'heure t'as parlé que c'est pas parce qu'on est en couple ouvert qu'on n'est pas jaloux et ça je pense que c'est un vrai message parce que On croit beaucoup que si t'es jaloux, tu peux pas te lancer. Pour moi, c'est pas une condition sine qua non. Par contre, il y a la vraie question de comment est-ce que t'apprends à faire confiance à l'autre ? Et comment t'apprends à te faire confiance ?

  • Speaker #0

    Vaste question. Alors, ça demande du temps, ça demande de l'investissement personnel, du travail. Ça va faire passer par beaucoup d'émotions. Déjà, pour se faire confiance, ça va être se faire confiance à ses ressentis, à son instinct de savoir ce qui est bon pour nous, ce qui ne l'est pas. Ça va être de faire confiance à ses ressources, tout ce qu'on a à l'intérieur de nous qui va nous permettre de rebondir et de traverser les moments difficiles. Et puis, ça va être aussi de se rappeler sa propre valeur, de se dire que je suis une personne ... dont les ressentis sont valables, sont légitimes, j'ai le droit de poser des limites, j'ai le droit de parler clairement de mes besoins. Voilà ça va être vraiment de se rendre compte de qui on est et qu'on est une personne tout à fait légitime. Et pour faire confiance à l'autre, ça va être un peu la même chose, ça va être brique par brique, ça va être en communiquant beaucoup. On dit tout le temps qu'il faut communiquer dans un couple, on le rabâche, mais c'est vrai, c'est pour ça qu'on le rabâche. Mais la communication ne fait pas tout, il faut que les actes suivent, soient concrets. Et aussi, il faut apprendre à pardonner, parce qu'il peut y avoir des erreurs. Au-delà de la transgression vraiment volontaire, il peut de temps en temps y avoir des petites erreurs, des petits oublis. On est en apprentissage constant, donc évidemment c'est un apprentissage permanent. On n'est pas parfait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est hyper important ce que tu dis, le fait que l'erreur est humaine. Il faut faire preuve d'indulgence. Il faut faire preuve d'indulgence parce que tout ne sera jamais cadré de toute façon. Enfin, jamais. Non, mais en tout cas, au démarrage, c'est difficile d'avoir un cadre qui prenne en compte vraiment tout. Donc, il peut y avoir des zones de tension. il peut y avoir des... des zones même très importantes pour soi qui viennent titiller. Et il peut y avoir des choses qu'on pensait qu'il allait très bien se passer,

  • Speaker #0

    qui en fait,

  • Speaker #1

    ça me dérange. Et parce que ça aussi, on ne peut pas forcément tout anticiper sur nos propres besoins, nos propres réactions. Donc l'indulgence et la flexibilité, c'est aussi avoir l'intelligence de se dire potentiellement, il va avoir des petits loupés.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    si on allait un peu dans les mythes tu vois ce qu'on croit savoir et au final ce qui se passe vraiment, t'en as là comme ça qui te viennent ?

  • Speaker #0

    oui j'en ai quelques-uns alors par contre ça va être le couple ouvert le couple non exclusif ça va être que des rencontres tout le temps et puis tu n'auras plus le temps pour ton couple enfin voilà OK. On pense que c'est ça, c'est juste pour multiplier les rencontres. Et en fait, déjà, il n'y a pas tant de rencontres que ça, parce que ça demande un investissement de temps, émotionnel aussi, parce que même si ça va être que pour coucher avec la personne, au final, il y a toujours des émotions qui rentrent en compte. Et parfois, il peut y avoir aussi un investissement financier parce que ça va être de l'essence pour aller jusqu'à chez la personne. Pourquoi pas un repas ? Parce que ça se passe en soirée, on se fait un repas. Ça va être les protections. Ça peut être plein de choses. Et au final, on ne va pas faire tant de rencontres que ça. Et en fait, on va se rendre compte que la plupart des couples que je vois, ils se rendent compte que l'herbe, en fait, elle n'est pas plus verte ailleurs. Et ça va les faire un peu retomber encore et encore amoureux de leur partenaire. Se dire, en fait, ce petit défaut que je n'aime pas chez toi, au final, il n'est pas si pire. Oui, parce que j'ai eu un côté... Il y a peut-être pire à côté. Ah bon ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ah ben ça, c'est sûr. Et ouais, tu parlais d'investissement. d'investissement financier et ouais je pense que ça on le on s'en rend pas forcément compte quand on est tu vois quand tu es célibataire et que tu fais beaucoup de dates tu te rends vite compte que c'est de l'investissement et après quand tu es un financier j'entends quand tu rentres en couple c'est peut-être quelque chose que tu vois un petit peu moins parce que comme vous partagez plus de quotidien et même si c'est une erreur de plus d'héritiers quand on est en couple il y a potentiellement moins de dates mais en fait quand tu remets ça à l'ordre du jour il y a comme tu dis le fait de sortir les petits restos l'essence, les chambres d'hôtel parce que si personne ne rencontre chez soi il faut bien se rencontrer quelque part donc les chambres d'hôtel ou même il y a parfois des entrées en club libertin ce genre de choses mais c'est... de l'investissement financier et qui est non négligeable pour le coup.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc oui, si tu veux dater tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ah, ça coûte un petit billet.

  • Speaker #1

    C'est un petit billet et aussi, il faut trouver les prétendants et prétendantes parce que ça aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Il faut passer du temps sur les applis ou dans les lieux faits pour. Ça prend du temps et de l'énergie.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que ça, je pense que c'est un point qu'il faut... qu'il faut quand même bien avoir en tête aussi que oui, le couple est ouvert, oui, il y a l'opportunité d'aller faire des rencontres, etc. Mais au final, le nombre de fois dans nos vies où on rencontre des gens avec qui on a envie d'avoir des rapports, des rapports sexuels, plus ou moins fréquents, etc., ce n'est pas non plus tout le temps et à tous les coins de l'œil. Ça se travaille.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Ouais. Et puis, il faut que ce soit réciproque aussi, parce que oui, OK, on voit tous plein de beaux gosses et de belles gosses dans la rue, mais ils ne savaient pas forcément dire qu'ils ont eu couché avec nous.

  • Speaker #0

    Évidemment.

  • Speaker #1

    Donc, vraiment, je pense que c'est le plus gros mythe. Tu dois coucher devant ta gauche tous les soirs.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est fatigant quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Et tiens, ça me fait penser, c'est une question qui me vient, mais là, comme ça. Le rapport à la libido, tu vois. parce que c'est pas parce que t'es en couple libre que t'as forcément une libido de dingo parce que ça aussi ça fait partie des mythes les gens qui se mettent dans des relations non exclusives c'est des gens qui ont un appétit sexuel complètement démesuré etc et dans les zones de tension qui peuvent apparaître notamment dans les couples et les choses qui peuvent être un peu difficiles à gérer c'est dans un couple où il y aurait une problématique de libido ou de dissonance, enfin de non-match de la libido, comment est-ce que tu gères ce moment de je suis avec l'autre, je suis avec mon, ma partenaire ? Cet équilibre, il peut être très, très, très difficile à gérer.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et donc ça, comment est-ce qu'on en parle et qu'est-ce qu'on peut mettre en place ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y aurait une chose d'abord, ce serait de toujours mettre la relation socle en premier. C'est-à-dire, si en ce moment j'ai une libido un peu patraque, je ne vais peut-être pas aller le voir ailleurs pour au final me sentir obligée d'avoir une libido avec le partenaire que j'ai, parce qu'on ne se voit que pour ça. Et au final, je n'ai plus cette libido pour mon compagnon. Ensuite, ça va être d'interroger cette baisse ou cette fluctuation de libido. Donc, il peut y avoir du stress, il peut y avoir des médicaments, il peut y avoir une dépression, je ne sais pas, un postpartum. Enfin, il y a plein de choses qui peuvent expliquer ça. Donc, peut-être s'interroger sur pourquoi ma libido en ce moment est plus basse. Et pour moi, ça va être de soit… soit... je disais, toujours privilégier la première relation, mais peut-être que justement d'ouvrir le couple, ça peut justement faire un petit peu remonter la libido, ça va dépendre de chacun, donc c'est à voir, c'est encore une fois au cas par cas, mais voilà, s'il y a ce problème-là, ça va être de surtout pas délaisser le premier partenaire qui lui, on a construit quelque chose. au-delà de la sexualité. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut complètement arrêter la sexualité avec cette personne.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est la règle d'or dans tout ce qui est dans l'exclusivité, c'est priorité au couple avant toute exploration. Et c'est vrai que c'est un truc aussi que moi, je dis beaucoup aussi dans le cadre du libertinage. Tu as toute ta vie pour faire un milliard de plans à trois, ce n'est pas un problème. Trouver quelqu'un avec qui tu as une belle relation, avec qui tu partages au-delà de la sexualité, avec qui tu as des projets, quelqu'un qui te soutient, etc. Ce n'est pas facile. Donc là, je trouve que ça se chérit et ça se protège.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et ça va passer par... Il y a certains moments où on ne va pas voir ailleurs. Par exemple, les anniversaires, les vacances. Ce genre de choses qui, oui, ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde. Mais voilà, le couple, ouais, toujours en priorité.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non mais ça, ça fait partie des règles, quoi. Genre les anniversaires. Je postais hier sur Insta que les anniversaires, c'est genre tellement sacré pour moi. Là, ça vient de me trigger, je viens de me dire, oh mon Dieu ! Là, je suis un peu trop investie et je me dis, oh je suis...

  • Speaker #0

    ça me brise le cœur partir en date alors que c'est mon anniversaire ce n'est pas mon anniversaire on n'est pas à pas moi après dans le cas du libertinage ça peut être un cadeau d'anniversaire d'avoir des personnes qui t'attendent pour ça ça après c'est encore autre chose c'est à discuter avant enfin voilà mais partir en date pendant que l'autre est avec son petit gâteau tout seul c'est quand même très triste après tu vois dans une relation BDSM ça peut être aussi un cadeau d'anniversaire Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas comment on a envie de voir les choses. Là, moi, ça serait le pire cadeau du monde.

  • Speaker #0

    Je te suis sur le... J'ai le même avis.

  • Speaker #1

    Il y a des gens pour qui c'est genre génial, tu vois. Je ne vais pas juger, mais ne me faites pas ça, d'accord ?

  • Speaker #0

    Le message est passé.

  • Speaker #1

    C'est hors de question. Est-ce qu'il y a des sujets qu'on n'a pas abordés que tu as envie de rajouter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que sur les limites encore, il y avait un dernier que je voulais faire exploser. C'était que... Après, on en a un petit peu parlé, mais ça va être que les relations avec ses autres partenaires, ça va être que sexuel. Et en fait, on ne va rien ressentir, etc. Et en fait, non. Et on va pouvoir ressentir beaucoup de joie, beaucoup de rire, beaucoup de complicité. Mais... Comme tu disais, des fois, on peut se dire « Ah, je suis sûre que ça, ça va me plaire. » Et au final, après, on va ressentir de la tristesse, de la colère, du dégoût de soi, de la confusion, du rejet. En fait, il faut se dire qu'il faut avoir quand même des épaules assez solides, savoir travailler sur sa confiance en soi, sur sa valeur, pour traverser toutes ces émotions. Donc voilà, mais qui sont tout à fait normales et propres à chacun et à chacune.

  • Speaker #1

    Ouais, tu es en train de mettre le doigt sur un point sur lequel on n'a pas forcément trop insisté, qui est le rôle de la sécurité émotionnelle, en fait,

  • Speaker #0

    dans tout ça.

  • Speaker #1

    Parce que tu parlais d'avoir des bases solides de confiance en soi, etc. C'est hyper important. Et je trouve que c'est aussi important d'avoir de l'honnêteté envers soi. Et quand je parle d'honnêteté, ce que je veux dire, c'est que... Il y a des moments où on peut avoir une très bonne confiance en nous, mais il y a peut-être des moments où on va être un peu ébranlés là-dessus. Et pour moi, dans les compétences clés pour pouvoir réussir dans un couple ouvert, c'est de parfois faire preuve aussi d'honnêteté envers l'autre et de dire « je sais que ça fait partie de notre cadre, je sais que normalement et tout, mais là, aujourd'hui, je n'y arriverai pas » . D'avoir l'honnêteté de dire. C'est... peut-être temporaire et tout, mais là, dans cette situation, ou telle personne, parce qu'il peut y avoir ça, en fait, il peut y avoir le ouais, en fait, tout se passe très bien et il y a une personne qui va particulièrement t'insécuriser pour une raison x ou y et tout. Mais...

  • Speaker #0

    Avoir cette honnêteté et quelque part aussi la vulnérabilité de dire à l'autre, en fait, là, je ne vais pas y arriver parce que cette personne, elle m'insécurise, parce que cette situation, parce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie et tout, je n'y arriverai pas. Et ça, c'est primordial.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et se l'avouer à soi-même aussi, ne pas se mettre des œillères en se disant, non, mais ça va passer, c'est rien. De toute façon, on est dans les règles, donc je n'ai rien à dire. Tu as le droit de le dire.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un truc que, tu vois, moi, j'ai accompagné un couple qui était vraiment là-dedans où elle, elle avait beaucoup de mal à dire ça me dérange. Parce qu'en fait, ils n'avaient pas mis dans leurs règles le fait qu'ils n'avaient pas le droit d'emmener leur partenaire chez eux et d'avoir des rapports sexuels avec leurs différents partenaires dans le lit conjugal.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est hyper important, le lit conjugal.

  • Speaker #0

    Voilà. Et... Elle n'arrivait pas à dire que ça lui posait problème. Et ça se ressentait parce qu'en séance, en fait, c'était quelque chose qui revenait beaucoup, donc on discutait beaucoup et tout. Et moi, je lui disais, mais en fait, t'as tout à fait le droit de dire que ça, c'est pas OK pour toi. Il me disait non, non, non, non, parce que moi, je veux être ouverte d'esprit. Et en fait, ce n'est pas ne pas être ouverte d'esprit de dire ce point particulier. Là, je prenais l'exemple du lit conjugal, mais ça peut être sur n'importe quoi. C'est pas faire preuve d'un manque d'ouverture d'esprit, c'est pas remettre en cause le couple libre, que de dire, en fait, moi ça me fait mal, je suis au boulot, et quand je reviens, le lier des faits, parce que t'as passé ton après-midi avec une nana. C'est pas ne pas être ouvert d'esprit, c'est juste, c'est quelque chose qui est profondément ancré personnellement, et qui a sa raison d'être.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et au final, en fait, ça fait plus abîmer la relation, abîmer soi-même que de refuser de se le dire.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi, je pense que c'est dans les compétences clés.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'intelligence émotionnelle. Ce n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas fait pour tout le monde. Et ce n'est pas parce que ce n'est pas fait pour toi que tu n'es pas ouvert d'esprit. C'est vrai. Pas du tout.

  • Speaker #0

    L'ouverture d'esprit, ce n'est pas forcément ce que tu fais. C'est quand tu reçois ce que les autres font aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ce n'est pas parce que... Et d'ailleurs, ce n'est pas parce que tu es en couple libre, libertin ou quoi que ce soit que tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit. Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    c'est clair c'est pas forcément vrai

  • Speaker #1

    Et ça aussi, dans les compétences à avoir, ça va être de se détacher du regard des autres. Parce que si on est commencé à parler à des amis, peut-être à de la famille, si on est très ouvert, il va falloir apprendre à recevoir des jugements et des réactions très négatives.

  • Speaker #0

    Ouais, et ça, c'est vraiment, vraiment pas forcément facile. Et ça peut être aussi un des plus gros freins à se lancer, le regard des autres. Qu'est-ce que les autres vont penser de moi ?

  • Speaker #1

    Ouais, complètement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est... Et puis, pour tout, ça, c'est vrai. C'est même vrai dans les couples exclusifs, pour certains fantasmes, ou même pour juste le fait même de se mettre en couple avec quelqu'un, parce qu'au final, le regard des autres, on se rend pas compte à quel point ça nous impacte. L'autre jour, je postais sur Instagram et j'ai fait un réel où je disais... les choses qui te montrent que tu as de la peur du jugement ou que tu as de la honte dans ta sexualité. Et il y a un truc qui m'est venu, c'est le fait d'aller acheter des préservatifs au supermarché. Il y a des gens qui ne sont pas incapables d'aller au supermarché, de prendre une boîte de préservatifs, de poser sur le tapis roulant et de voir la petite boîte qui avance. Voilà, on en est encore à ça. Donc évidemment... Quand ça, c'est difficile, bah ouais, se retrouver aussi face à des gens et leur dire non, non, ouais, j'ai des amants, il a des maîtresses, machin. Ça peut être très, très, très, très challengeant, en effet. Donc, c'est vraiment un...

  • Speaker #1

    Ah bah, tu vois, ça me fait penser aux règles de couple un peu marrantes qui me viennent en tête. C'est d'aller acheter ses préservatifs loin, pas dans le village où des gens peuvent nous reconnaître et se dire, bah tiens, ils sont en couple depuis dix ans, pourquoi... qu'ils utilisent des préservatifs, alors qu'en soi, un couple peut utiliser des préservatifs après 10 ans. Mais voilà, la règle, c'était d'aller les acheter loin.

  • Speaker #0

    C'est... J'adore,

  • Speaker #2

    c'est bien.

  • Speaker #0

    On a une zone. C'est ça. Mais voilà, mais en fait, c'est vraiment ce genre des choses, parce que, ouais, tu vois, moi, ça me viendrait pas trop en tête, j'habite à Paris. Enfin, région parisienne. Donc, bon, les gens, ce qu'ils font, il y a beaucoup de gens, mais c'est sûr que quand tu es dans un petit village et qu'il y a une seule pharmacie, ben, ce n'est pas pareil.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, tu connais la pharmacienne, tu connais le voisin qui vient chercher tes médicaments.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr. Enfin, voilà. Et en fait, c'est vraiment ça, quoi. Les règles, elles dépendent vraiment de ton contexte et de ton environnement, quelque part. Complètement. Ouais, trop, trop intéressant. tiens je me mettrais ça en tête est-ce qu'il y a une pharmacie spéciale pour bon bah écoute je crois qu'on a fait le tour, qu'est-ce que t'en penses ? bah écoute ouais je pense que on a bien parlé du sujet bah écoute c'était très très sympa comme conversation j'ai beaucoup apprécié merci beaucoup encore une fois de m'avoir contactée pour venir participer Je t'en prie.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir, franchement. On a eu une bonne conversation, on a bien rigolé.

  • Speaker #0

    Ah ben ça, c'est tout l'esprit de Taposex. Des conversations honnêtes, vraies, mais aussi rigolotes. Égo, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Je te souhaite une bonne journée aussi.

  • Speaker #0

    Merci. Et puis, je vous dis tous à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Taposexy.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est terminé pour cette semaine. Si cet épisode t'a parlé, t'a secoué, t'a donné envie d'aller plus loin, pense à t'abonner au podcast et à laisser 5 étoiles, un commentaire et le partager. Partage-le autour de toi pour faire réfléchir et répandre la bonne parole.

  • Speaker #0

    Et surtout, surtout,

  • Speaker #3

    n'oublie pas de me rejoindre sur Instagram. Sur ce, je te souhaite une très bonne semaine et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Ta Pause Sexy.

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