undefined cover
undefined cover
#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force cover
#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force cover
Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété

#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force

#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force

19min |12/02/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force cover
#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force cover
Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété

#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force

#41 De l'anxiété à la confiance : Comment Philippine a transformé son épuisement en force

19min |12/02/2025
Play

Description

As-tu déjà ressenti ce poids écrasant de l'anxiété qui te paralyse au quotidien ? Dans cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Elodie Crouïgneau, experte en stress et anxiété, nous plonge dans le parcours émouvant de Philippine, une doctorante en neurosciences. Philippine évoque son vécu dans les méandres de l'épuisement professionnel et de l'anxiété sociale, des réalités que beaucoup d'entre nous connaissent trop bien.


Philippine partage son histoire authentique, révélant les défis qu'elle a dû surmonter pour reconnaître son besoin d'aide. Appeler un thérapeute peut sembler être une montagne à gravir, mais elle nous montre que ce cheminement, bien que long, est essentiel pour retrouver la paix intérieure. Grâce à son expérience avec l'application Psynergy (qui n'existe plus aujourd'hui), elle a pu établir une relation de confiance avec Elodie, un élément clé qui a facilité son processus de guérison.


Dans cet épisode, tu découvriras comment Philippine a appris à se connaître, à reconnaître ses émotions et à se libérer des attentes des autres. Elle nous explique les outils qu'elle a développés pour mieux gérer son anxiété et vivre selon ses propres désirs. Finis les compromis avec soi-même ! Grâce à la thérapie, elle a non seulement appris à accepter ses imperfections, mais aussi à célébrer son unicité.


Ce parcours thérapeutique est une véritable ode à l'acceptation de soi, et Philippine ne manque pas de souligner l'importance de cette démarche, même face aux défis qui persistent. Si tu te sens souvent submergée par le stress ou l'anxiété, cet épisode est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le témoignage de Philippine et à découvrir des conseils pratiques pour t'aider à prendre soin de ta santé mentale.


Rejoins-nous pour ce témoignage enrichissant qui te donnera des clés pour mieux gérer ton stress et ton anxiété. Ensemble, faisons un pas vers une vie plus zen et épanouissante. Écoute cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété" et transforme ta relation avec l'anxiété dès aujourd'hui !


NB : L'application Psynergy et le programme RESPIRE ont laissé place à d'autres accompagnements et n'existent plus aujourd'hui. Peu importe le format, l'important est de trouver celui qui vous correspond et le ou la thérapeute avec qui vous pouvez vous sentir en confiance.


Si tu as apprécié cet épisode, et que tu souhaites soutenir gratuitement le podcast, n'hésite pas à laisser 5 étoiles ! ⭐⭐⭐⭐⭐

*** 

→ Pour échanger davantage rejoins-moi sur Instagram : @take_it_zen 

→ Si tu veux retrouver équilibre et vitalité au quotidien c'est pas ici : Pour une vie plus zen au quotidien 
***

- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le format Parole de patient. Ici, on reçoit le témoignage de personnes qui ont osé pousser la porte d'un cabinet de psychologie et partir à la rencontre d'eux-mêmes. Ce format, il est né des questions que je reçois régulièrement. Pour qui ? Pourquoi ? Comment consulter un thérapeute ? Parce que même si ça s'est beaucoup démocratisé, fort heureusement, c'est encore quelque chose qui peut faire peur. Alors je me suis dit, qui de mieux que mes patients pour témoigner de leur voyage intérieur et de ce qui s'y est déroulé. Au fil des épisodes, vous verrez qu'il y a autant de raisons de consulter que de personnes sur Terre et autant de manières de pratiquer la thérapie qu'il y a de thérapeutes. C'est avant tout une question de rencontre, de compétence aussi. J'attire votre attention sur le fait de consulter des personnes formées et éthiques. A noter d'ailleurs que pour chaque témoignage, il est proposé de modifier les informations pour qu'ils soient totalement anonymisés. Je remercie donc mes patients et mes patientes pour leur confiance et leur partage. qui, je suis sûre, vont vous apporter énormément et dans lesquelles vous pourrez vous retrouver. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes. Tout d'abord, je te remercie, Elodie, de m'avoir invitée sur ton podcast. C'est vraiment une belle opportunité pour moi de pouvoir partager cette expérience que j'ai vécue avec toi en tant que ta patiente. Je pense que pour beaucoup de gens, le... cap d'appeler un psy, de demander une consultation parce que ça ne va pas. Il est compliqué à passer pour toute une série de raisons différentes, mais en tout cas personnellement, ça a mis beaucoup de temps avant que je saute le pas et donc je pense qu'avoir accès à ce genre de contenu aurait pu m'aider à demander de l'aide beaucoup plus vite que ce que je n'ai fait. Je trouve ça vraiment super chouette de pouvoir contribuer à ce projet avec toi. Je m'appelle Philippine, j'ai 25 ans et je suis psychologue. Alors je ne suis pas psychologue au sens propre du terme, qui prend en charge des patients, etc. Moi ce qui m'intéresse plutôt, c'est le côté théorique ou scientifique de la psychologie. Je travaille comme doctorante, chercheuse en neurosciences et dans mon travail, je m'intéresse aux interactions qui existent entre les hormones, le cerveau et le comportement. C'est mon premier travail et il me passionne vraiment beaucoup. Je m'y investis énormément, mais malheureusement, pour plusieurs raisons qui sont liées à mon environnement professionnel et aussi, je pense beaucoup à mon mode de fonctionnement, j'ai fini par m'y épuiser physiquement et mentalement. J'ai longtemps essayé de l'ignorer, mais un jour, mon corps ne m'a pas donné le choix. J'ai dû m'arrêter. Et cet arrêt, il a été un peu dur à accepter parce que pour moi, le travail, c'est vraiment une part importante de ma vie. Je dirais même un pilier dans ma vie. Et donc, quand on arrête ça, on fait face à plein de choses, d'émotions pas forcément agréables. Et donc, voilà, ce n'était pas facile. Mais avec le temps, je me rends compte que c'est finalement très bénéfique. J'en apprends vraiment beaucoup sur moi. Et finalement, tant mieux que ça soit arrivé si tôt dans ma carrière, parce que ça me permet de prendre du recul très tôt et de mettre en place des choses pour que dans mon futur professionnel, mon travail puisse s'adapter à ma vie plutôt que l'inverse. Et voilà, pour le moment, je suis là-dedans. J'essaye de l'aborder de manière apaisée, même si ce n'est pas facile tous les jours. Avant de rencontrer Elodie et de commencer ma thérapie avec elle, j'étais quelqu'un de très différente maintenant. Ou du moins, ma perception de moi-même était très différente. Avec le recul, je me dis que je vivais un peu dans un mode de survie, sans aucune écoute de moi-même, sans aucune écoute des signaux que pouvait m'envoyer mon corps, surtout sans aucune écoute de mon cœur, finalement. Je pense qu'il y avait vraiment deux choses lourdes à porter dans ma vie. La première, c'était ce sentiment de décalage avec les autres, ou du moins de décalage avec les gens de mon âge, au niveau de ma personnalité, de mes intérêts. Par exemple, je n'aimais pas faire la fête. Enfin, je n'aime toujours pas sortir, boire des verres avec des grands groupes. Moi, je suis plutôt quelqu'un de cassanier, qui aime bien lire, qui aime bien écrire, qui aime bien jouer du piano. Alors, j'aime aussi voir des gens, mais... plus en petits groupes, avoir des conversations profondes, philosophiques, et c'était un peu difficile à assumer. Car forcément, on reçoit tout le temps des remarques de la part des autres. Alors, ce n'est pas forcément méchant, mais ça contribue à renforcer la croyance que quelque chose ne va pas. Et cette croyance, elle était d'autant plus renforcée dans ma famille, parce que parmi mes frères et sœurs, je suis un peu la seule à être comme ça, un peu plus solitaire, plus calme. Alors, bien sûr, j'avais quelques amis comme moi et ça me rassurait un petit peu. Mais de manière générale, je me sentais vraiment différente de la majorité des gens que je rencontrais. Et j'avais beaucoup de difficultés à connecter avec les gens. J'ai vite compris qu'il fallait que je m'adapte aux gens, que je m'intéresse à ce qui les intéresse, que je me comporte comme eux finalement pour être acceptée et intégrée. Même vis-à-vis de mes parents, j'ai intégré très tôt la croyance qu'il fallait que je leur fasse plaisir, que je sois... ce qu'ils attendent de moi, pour qui m'aime. Je n'avais pas vraiment ce concept d'amour inconditionnel en tête. Il était peut-être présent, mais moi j'avais cette croyance que ce n'était pas ok d'être moi-même en fait. Tout ça, ça engendrait un grand mal-être chez moi, une anxiété sociale très forte et beaucoup de rumination finalement. Mon comportement n'était pas naturel. Après avoir été avec des gens, je me demandais toujours si ce que je disais, si ce que je faisais, c'était bien, si c'était accepté, si je n'étais pas trop jugée. À force d'être tout le temps dans l'hyper contrôle de mes paroles, de mon comportement, mon anxiété augmentait et finalement j'étais encore moins naturelle et peut-être encore moins acceptée dans les groupes. Et tout ça, ce sentiment d'être pas normal, il augmentait et mon anxiété augmentait. Et donc, j'étais vraiment très mal dans ma peau, en fait. J'avais vraiment cette sensation de ne plus savoir qui j'étais, si ce que je faisais, c'était moi ou juste une adaptation de moi. Et à un moment, c'est devenu trop compliqué à gérer et vraiment très handicapant.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi ce côté où je ne m'autorisais pas à prendre du temps pour moi. J'étais dans une mentalité du

  • Speaker #1

    « il faut » ,

  • Speaker #2

    « je dois » . Tout ce que je faisais devait servir à quelque chose,

  • Speaker #1

    à un but. Et si j'osais me gréer quelques minutes pour faire une activité que j'aimais,

  • Speaker #2

    un petit moment de détente, ça me générait beaucoup de culpabilité et c'était très inconfortable. Progressivement, et je pense qu'inconsciemment, la solution que j'ai trouvée pour m'apaiser, ça a été de me plonger à 100% dans mon boulot. Quand je rentrais de ma journée de travail et que je pouvais entre guillemets choisir entre une activité plaisir ou continuer de travailler,

  • Speaker #1

    le choix était vite fait.

  • Speaker #2

    J'aimais mon travail et choisir de m'y investir, c'était l'occasion pour moi de faire une activité plaisir, tout en étant productive, comme j'aimais le dire. Sauf qu'à force, avec le temps, j'ai commencé à sacrifier beaucoup d'autres aspects de ma vie, le sport, les amis, mon... couple, même ma famille, pour ne plus me consacrer qu'à mon travail. Et d'un côté, ça m'arrangeait, car quand on me proposait une activité et que je refusais, c'était pas parce que j'étais bizarre et que je voulais pas y aller, c'était parce que j'avais trop de travail et que je ne pouvais pas. Et donc voilà, ce mécanisme, il m'arrangeait très bien et il m'apaisait beaucoup. Mais ce rythme m'a très vite épuisée. Ce n'était pas soutenable de travailler autant. Le plaisir, l'efficacité, ils ont naturellement diminué. Et c'était vraiment devenu une compulsion. Il fallait que je me mette devant mon ordinateur, quitte même à ne rien faire,

  • Speaker #1

    parce qu'à un moment,

  • Speaker #2

    je n'étais plus capable de rien faire. Mais ça m'apaisait. Et puis, comme mon efficacité diminuait, il fallait que j'en fasse toujours plus pour compenser. Et voilà, j'en suis venue à un moment où...

  • Speaker #1

    où je dormais beaucoup moins,

  • Speaker #2

    je sacrifiais mon sommeil pour compenser ça. J'avais des difficultés à m'endormir, je me sentais tout le temps sous pression parce que bien que je m'y consacrais beaucoup, j'étais plus capable de travailler. Et donc le matin, je me réveillais en stress,

  • Speaker #1

    j'avais plus besoin de réveil.

  • Speaker #2

    Dans ma vie,

  • Speaker #1

    j'avais plus beaucoup d'activités plaisir.

  • Speaker #2

    Et c'est en ce sens que je dis que j'étais un peu dans ce mode de survie. J'étais malheureuse. Et pourtant, je ne m'en rendais pas forcément compte. Ce qui m'a aidée à aller mieux, c'est déjà de prendre conscience d'où venait mon mal-être, de mettre des mots dessus, de petit à petit découvrir qui j'étais vraiment, ce que j'aimais, comment je voulais vivre ma vie en dehors de ce qui était attendu de moi, ou du moins de ce que je pensais qui était attendu de moi. Pour ça, ça a été un peu un travail de longue haleine, mais on a remis en question les croyances que je m'étais formée sur la réalité, qui n'étaient pas forcément correctes. Et voilà, on a questionné leur utilité, on a créé des nouvelles plus adéquates. Prendre conscience que ma vision des choses, elle ne correspond pas forcément à la vérité, c'est le premier apprentissage qui m'a beaucoup aidée. La deuxième chose qui m'a énormément changé, c'est d'apprendre à réguler mon système nerveux, à me sécuriser par moi-même. Le fait d'apprendre ça a été un gros soulagement pour moi, mais aussi pour mes proches, sur qui je ne faisais plus reposer cette charge mentale que j'avais quotidiennement. Le fait que je lâche prise sur mon envie de tout contrôler, sur ce que pensent les autres de moi, ça a été un soulagement. Et puis aussi... Ils me sentent enfin mieux et plus en accord avec moi-même, donc forcément c'est beaucoup plus agréable. Donc avec ces nouveaux apprentissages et ces outils de régulation émotionnelle, de remise en question de mes croyances, aussi avec l'hypnose dont je n'ai pas parlé mais qu'on a énormément aussi utilisé, je suis arrivée petit à petit à changer mes habitudes et mes réponses émotionnelles aux événements. Et c'est des outils que je peux toujours appliquer dans ma vie. de tous les jours, en dehors de la thérapie. Lorsque j'ai consulté la première fois, ce n'était pas encore par rapport au travail, mais plutôt parce que je ne me sentais pas bien dans ma peau. J'avais un énorme manque de confiance en moi, ce sentiment de ne pas correspondre totalement aux standards de la société, beaucoup d'anxiété. Et je ne mettais pas encore des mots sur tout ça, j'étais juste pas bien en fait. Et je faisais porter le poids de tout ce mal-être. sur mon compagnon, très fort. En fait, lui, il devait sans cesse me rassurer. Je passais des heures à lui parler de mes angoisses, de ce qui s'était passé dans ma journée. Et parfois, j'en venais à parler avec lui d'idées noires que j'avais. Et je pense qu'un jour, c'est devenu trop pour lui ou du moins, il a senti qu'il ne pouvait pas gérer ça tout seul. Et donc, il m'a mis devant le fait accompli. Il m'a laissé une semaine pour appeler mon médecin. Sinon... s'arrangerait pour le faire pour moi. Et donc, j'ai eu une petite prise de conscience à ce moment-là et voilà, de moi-même, le lendemain, j'ai téléphoné à mon médecin et je lui ai expliqué un peu la situation et il m'a prescrit des médicaments. Seulement, il m'a bien dit que les médicaments, ça allait juste m'apaiser un moment pour que je puisse être mieux et mettre en place des actions pour aller mieux, mais que ça n'allait pas me sauver et qu'il fallait vraiment... que j'aille voir une psy pour m'aider à mettre des mots sur ce qui n'allait pas et mettre en place des choses pour que ça aille mieux. J'avais vraiment du mal à sauter le pas du psy. Je pense que ça m'a bien pris trois mois avant de prendre mon premier rendez-vous. Simplement parce que je ne savais déjà pas quel psy choisir. Je ne savais pas ce que j'allais lui raconter parce que je n'avais pas de mots sur ce que je sentais. Je savais simplement que je ne me sentais pas bien. J'avais aussi un peu peur de l'investissement financier. Je venais de commencer à travailler, j'avais un peu besoin de mon argent. Et puis aussi d'être déçue de finalement que ça ne fonctionne pas. Et que si ça ne fonctionnait pas, il n'y aurait aucune solution pour que j'aille mieux. Je ne voulais pas tenter au risque d'être déçue. Et un jour, j'ai été boire un verre avec une amie assez proche. Oui, ça m'arrive quand même d'aller boire des verres. Et j'ai décidé de lui en parler. C'est là qu'elle m'a parlé de l'application Psynergie. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de l'application, elle permet de choisir parmi plusieurs psychologues spécialisés dans des problématiques qu'on veut travailler. Je savais que c'était l'anxiété, le manque de confiance en moi. J'ai choisi ma psychologue, en l'occurrence Elodie. Je suis entrée en interaction avec elle via l'application. tous les jours je pouvais lui parler par message écrit par message audio et elle me répondait par une vidéo tous les jours alors ça a été vraiment une alternative très chouette pour moi en tout cas qui me convenait très bien parce que ça me permettait d'entrer dans la thérapie en douceur sans me déplacer à un moindre coût parce que l'investissement financier me faisait un peu peur et surtout je me disais que je pourrais tester plusieurs psy facilement parce que sur l'application il ya plusieurs choix Et donc voilà, si Elodie ne me convenait pas, je pouvais facilement changer et trouver quelqu'un qui me convenait mieux. J'ai eu de la chance, Elodie m'a convenu directement et je n'ai pas dû changer par la suite.

  • Speaker #1

    Dès les premiers échanges avec Elodie, je me suis sentie très à l'aise. D'abord, elle m'a proposé de la tutoyer. Ce n'est pas une pratique très courante chez les psys. Et personnellement, ça m'a permis directement de me sentir en confiance et de me livrer beaucoup plus facilement sur ce que je vivais et ce que je ressentais. Je ne savais pas concrètement ce qui n'allait pas. Et dans les premiers échanges, on a vraiment construit ce climat de confiance. Et elle m'a aidée à éclaircir les choses et à mettre des mots sur ce mal-être. Donc ça, ça a été, rien que ça, ça a été rapidement très libérateur. Donc pendant quelques mois, on a continué sur l'application. Ça me convenait très bien. En fait, oui, ça me convenait très bien parce que j'avais souvent des petits moments difficiles dans mon quotidien. Et au lieu de décharger ma détresse sur mon entourage et particulièrement sur mon compagnon, je pouvais déposer ça. dans notre conversation et ça me permettait de vivre de manière un peu plus sereine et apaisée. Voilà, progressivement, au fil du temps, je me suis sentie un peu plus autonome et je lui ai demandé pour passer à un rythme plus classique de séance. J'avais envie d'avoir des séances un peu plus longues pour pouvoir aller un peu plus dans le détail. Et donc, c'est à ce moment-là qu'elle m'a proposé de rejoindre le programme Respire. Donc le programme Respire, il permet toujours d'avoir cette conversation au quotidien, cette fois via WhatsApp, mais aussi en plus toutes les semaines de bénéficier d'une plus grosse séance d'une heure, soit avec de l'hypno, soit avec de la thérapie classique, c'était un peu Ausha. Parfois on combinait même les deux. J'avais vu tellement de progrès sur Psynergie en quelques mois que je n'ai pas hésité à rejoindre le programme. Finalement, c'est une décision que je n'ai pas regrettée parce que j'ai continué à y faire énormément de progrès. Je suis vraiment ravie d'avoir fait tout ce chemin avec Elodie. Si je devais dire les choses que j'apprécie chez Elodie, c'est vraiment sa patience. Au début du mois, sur Synergie, je pense qu'il lui en a fallu beaucoup avec moi parce que j'étais en boucle sur les mêmes choses. Mais pourtant, je n'ai jamais senti d'impatience chez elle. Elle prenait justement le temps de me répéter les choses d'une autre façon jusqu'à ce que j'ai eu le déclic et que je puisse appliquer des changements au niveau de mes perceptions ou au niveau de mes comportements. Et puis aussi, c'est quelqu'un de très humain. Elle s'adapte beaucoup aux besoins de ses patients. Elle est très flexible, même au niveau du temps des séances. Tout ça, ça a vraiment renforcé le lien de confiance entre nous. Je pense que ça a mené à une progression beaucoup plus rapide dans la thérapie.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je constate le chemin parcouru avec fierté. En presque deux ans de thérapie, j'ai réussi à me donner le droit de profiter de la vie, de vivre selon mes envies. plus en mode survie, comme j'ai pu le faire auparavant. J'assume de plus en plus mon côté solitaire. Et puis, en fait, je me rends compte que finalement, je ne suis pas aussi différente des autres que ça. Petit à petit, j'apprécie être qui je suis. Et bien sûr, tous les jours ne sont pas roses non plus. J'ai encore des moments de doute et sûrement encore beaucoup de chemin à faire. Par rapport à là où j'en étais il y a deux ans, je suis vraiment contente d'avoir misé sur moi et d'en être là aujourd'hui, vraiment. Pour le moment, je suis dans une période de ma vie qui n'est pas vraiment évidente. Avec mon arrêt de travail, je vis aussi une rupture amoureuse pour le moment. Après tout ce cheminement que j'ai fait avec Elodie, je vois ça comme quelque chose qui devait arriver, un peu comme une renaissance finalement. Et même si ce n'est pas évident tous les jours, je sais que cette transition est nécessaire et qu'elle m'amènera forcément vers un futur. qui me correspond mieux et plus épanouissant en tout cas.

Chapters

  • Introduction au format Parole de patient

    00:02

  • Présentation de Philippine et de son parcours

    01:13

  • L'épuisement professionnel et la prise de conscience

    02:32

  • Le processus de la thérapie et des croyances limitantes

    03:52

  • Les outils de régulation émotionnelle et l'hypnose

    09:42

  • Le chemin vers la confiance en soi

    11:32

  • Bilan et perspectives d'avenir

    18:02

Description

As-tu déjà ressenti ce poids écrasant de l'anxiété qui te paralyse au quotidien ? Dans cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Elodie Crouïgneau, experte en stress et anxiété, nous plonge dans le parcours émouvant de Philippine, une doctorante en neurosciences. Philippine évoque son vécu dans les méandres de l'épuisement professionnel et de l'anxiété sociale, des réalités que beaucoup d'entre nous connaissent trop bien.


Philippine partage son histoire authentique, révélant les défis qu'elle a dû surmonter pour reconnaître son besoin d'aide. Appeler un thérapeute peut sembler être une montagne à gravir, mais elle nous montre que ce cheminement, bien que long, est essentiel pour retrouver la paix intérieure. Grâce à son expérience avec l'application Psynergy (qui n'existe plus aujourd'hui), elle a pu établir une relation de confiance avec Elodie, un élément clé qui a facilité son processus de guérison.


Dans cet épisode, tu découvriras comment Philippine a appris à se connaître, à reconnaître ses émotions et à se libérer des attentes des autres. Elle nous explique les outils qu'elle a développés pour mieux gérer son anxiété et vivre selon ses propres désirs. Finis les compromis avec soi-même ! Grâce à la thérapie, elle a non seulement appris à accepter ses imperfections, mais aussi à célébrer son unicité.


Ce parcours thérapeutique est une véritable ode à l'acceptation de soi, et Philippine ne manque pas de souligner l'importance de cette démarche, même face aux défis qui persistent. Si tu te sens souvent submergée par le stress ou l'anxiété, cet épisode est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le témoignage de Philippine et à découvrir des conseils pratiques pour t'aider à prendre soin de ta santé mentale.


Rejoins-nous pour ce témoignage enrichissant qui te donnera des clés pour mieux gérer ton stress et ton anxiété. Ensemble, faisons un pas vers une vie plus zen et épanouissante. Écoute cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété" et transforme ta relation avec l'anxiété dès aujourd'hui !


NB : L'application Psynergy et le programme RESPIRE ont laissé place à d'autres accompagnements et n'existent plus aujourd'hui. Peu importe le format, l'important est de trouver celui qui vous correspond et le ou la thérapeute avec qui vous pouvez vous sentir en confiance.


Si tu as apprécié cet épisode, et que tu souhaites soutenir gratuitement le podcast, n'hésite pas à laisser 5 étoiles ! ⭐⭐⭐⭐⭐

*** 

→ Pour échanger davantage rejoins-moi sur Instagram : @take_it_zen 

→ Si tu veux retrouver équilibre et vitalité au quotidien c'est pas ici : Pour une vie plus zen au quotidien 
***

- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le format Parole de patient. Ici, on reçoit le témoignage de personnes qui ont osé pousser la porte d'un cabinet de psychologie et partir à la rencontre d'eux-mêmes. Ce format, il est né des questions que je reçois régulièrement. Pour qui ? Pourquoi ? Comment consulter un thérapeute ? Parce que même si ça s'est beaucoup démocratisé, fort heureusement, c'est encore quelque chose qui peut faire peur. Alors je me suis dit, qui de mieux que mes patients pour témoigner de leur voyage intérieur et de ce qui s'y est déroulé. Au fil des épisodes, vous verrez qu'il y a autant de raisons de consulter que de personnes sur Terre et autant de manières de pratiquer la thérapie qu'il y a de thérapeutes. C'est avant tout une question de rencontre, de compétence aussi. J'attire votre attention sur le fait de consulter des personnes formées et éthiques. A noter d'ailleurs que pour chaque témoignage, il est proposé de modifier les informations pour qu'ils soient totalement anonymisés. Je remercie donc mes patients et mes patientes pour leur confiance et leur partage. qui, je suis sûre, vont vous apporter énormément et dans lesquelles vous pourrez vous retrouver. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes. Tout d'abord, je te remercie, Elodie, de m'avoir invitée sur ton podcast. C'est vraiment une belle opportunité pour moi de pouvoir partager cette expérience que j'ai vécue avec toi en tant que ta patiente. Je pense que pour beaucoup de gens, le... cap d'appeler un psy, de demander une consultation parce que ça ne va pas. Il est compliqué à passer pour toute une série de raisons différentes, mais en tout cas personnellement, ça a mis beaucoup de temps avant que je saute le pas et donc je pense qu'avoir accès à ce genre de contenu aurait pu m'aider à demander de l'aide beaucoup plus vite que ce que je n'ai fait. Je trouve ça vraiment super chouette de pouvoir contribuer à ce projet avec toi. Je m'appelle Philippine, j'ai 25 ans et je suis psychologue. Alors je ne suis pas psychologue au sens propre du terme, qui prend en charge des patients, etc. Moi ce qui m'intéresse plutôt, c'est le côté théorique ou scientifique de la psychologie. Je travaille comme doctorante, chercheuse en neurosciences et dans mon travail, je m'intéresse aux interactions qui existent entre les hormones, le cerveau et le comportement. C'est mon premier travail et il me passionne vraiment beaucoup. Je m'y investis énormément, mais malheureusement, pour plusieurs raisons qui sont liées à mon environnement professionnel et aussi, je pense beaucoup à mon mode de fonctionnement, j'ai fini par m'y épuiser physiquement et mentalement. J'ai longtemps essayé de l'ignorer, mais un jour, mon corps ne m'a pas donné le choix. J'ai dû m'arrêter. Et cet arrêt, il a été un peu dur à accepter parce que pour moi, le travail, c'est vraiment une part importante de ma vie. Je dirais même un pilier dans ma vie. Et donc, quand on arrête ça, on fait face à plein de choses, d'émotions pas forcément agréables. Et donc, voilà, ce n'était pas facile. Mais avec le temps, je me rends compte que c'est finalement très bénéfique. J'en apprends vraiment beaucoup sur moi. Et finalement, tant mieux que ça soit arrivé si tôt dans ma carrière, parce que ça me permet de prendre du recul très tôt et de mettre en place des choses pour que dans mon futur professionnel, mon travail puisse s'adapter à ma vie plutôt que l'inverse. Et voilà, pour le moment, je suis là-dedans. J'essaye de l'aborder de manière apaisée, même si ce n'est pas facile tous les jours. Avant de rencontrer Elodie et de commencer ma thérapie avec elle, j'étais quelqu'un de très différente maintenant. Ou du moins, ma perception de moi-même était très différente. Avec le recul, je me dis que je vivais un peu dans un mode de survie, sans aucune écoute de moi-même, sans aucune écoute des signaux que pouvait m'envoyer mon corps, surtout sans aucune écoute de mon cœur, finalement. Je pense qu'il y avait vraiment deux choses lourdes à porter dans ma vie. La première, c'était ce sentiment de décalage avec les autres, ou du moins de décalage avec les gens de mon âge, au niveau de ma personnalité, de mes intérêts. Par exemple, je n'aimais pas faire la fête. Enfin, je n'aime toujours pas sortir, boire des verres avec des grands groupes. Moi, je suis plutôt quelqu'un de cassanier, qui aime bien lire, qui aime bien écrire, qui aime bien jouer du piano. Alors, j'aime aussi voir des gens, mais... plus en petits groupes, avoir des conversations profondes, philosophiques, et c'était un peu difficile à assumer. Car forcément, on reçoit tout le temps des remarques de la part des autres. Alors, ce n'est pas forcément méchant, mais ça contribue à renforcer la croyance que quelque chose ne va pas. Et cette croyance, elle était d'autant plus renforcée dans ma famille, parce que parmi mes frères et sœurs, je suis un peu la seule à être comme ça, un peu plus solitaire, plus calme. Alors, bien sûr, j'avais quelques amis comme moi et ça me rassurait un petit peu. Mais de manière générale, je me sentais vraiment différente de la majorité des gens que je rencontrais. Et j'avais beaucoup de difficultés à connecter avec les gens. J'ai vite compris qu'il fallait que je m'adapte aux gens, que je m'intéresse à ce qui les intéresse, que je me comporte comme eux finalement pour être acceptée et intégrée. Même vis-à-vis de mes parents, j'ai intégré très tôt la croyance qu'il fallait que je leur fasse plaisir, que je sois... ce qu'ils attendent de moi, pour qui m'aime. Je n'avais pas vraiment ce concept d'amour inconditionnel en tête. Il était peut-être présent, mais moi j'avais cette croyance que ce n'était pas ok d'être moi-même en fait. Tout ça, ça engendrait un grand mal-être chez moi, une anxiété sociale très forte et beaucoup de rumination finalement. Mon comportement n'était pas naturel. Après avoir été avec des gens, je me demandais toujours si ce que je disais, si ce que je faisais, c'était bien, si c'était accepté, si je n'étais pas trop jugée. À force d'être tout le temps dans l'hyper contrôle de mes paroles, de mon comportement, mon anxiété augmentait et finalement j'étais encore moins naturelle et peut-être encore moins acceptée dans les groupes. Et tout ça, ce sentiment d'être pas normal, il augmentait et mon anxiété augmentait. Et donc, j'étais vraiment très mal dans ma peau, en fait. J'avais vraiment cette sensation de ne plus savoir qui j'étais, si ce que je faisais, c'était moi ou juste une adaptation de moi. Et à un moment, c'est devenu trop compliqué à gérer et vraiment très handicapant.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi ce côté où je ne m'autorisais pas à prendre du temps pour moi. J'étais dans une mentalité du

  • Speaker #1

    « il faut » ,

  • Speaker #2

    « je dois » . Tout ce que je faisais devait servir à quelque chose,

  • Speaker #1

    à un but. Et si j'osais me gréer quelques minutes pour faire une activité que j'aimais,

  • Speaker #2

    un petit moment de détente, ça me générait beaucoup de culpabilité et c'était très inconfortable. Progressivement, et je pense qu'inconsciemment, la solution que j'ai trouvée pour m'apaiser, ça a été de me plonger à 100% dans mon boulot. Quand je rentrais de ma journée de travail et que je pouvais entre guillemets choisir entre une activité plaisir ou continuer de travailler,

  • Speaker #1

    le choix était vite fait.

  • Speaker #2

    J'aimais mon travail et choisir de m'y investir, c'était l'occasion pour moi de faire une activité plaisir, tout en étant productive, comme j'aimais le dire. Sauf qu'à force, avec le temps, j'ai commencé à sacrifier beaucoup d'autres aspects de ma vie, le sport, les amis, mon... couple, même ma famille, pour ne plus me consacrer qu'à mon travail. Et d'un côté, ça m'arrangeait, car quand on me proposait une activité et que je refusais, c'était pas parce que j'étais bizarre et que je voulais pas y aller, c'était parce que j'avais trop de travail et que je ne pouvais pas. Et donc voilà, ce mécanisme, il m'arrangeait très bien et il m'apaisait beaucoup. Mais ce rythme m'a très vite épuisée. Ce n'était pas soutenable de travailler autant. Le plaisir, l'efficacité, ils ont naturellement diminué. Et c'était vraiment devenu une compulsion. Il fallait que je me mette devant mon ordinateur, quitte même à ne rien faire,

  • Speaker #1

    parce qu'à un moment,

  • Speaker #2

    je n'étais plus capable de rien faire. Mais ça m'apaisait. Et puis, comme mon efficacité diminuait, il fallait que j'en fasse toujours plus pour compenser. Et voilà, j'en suis venue à un moment où...

  • Speaker #1

    où je dormais beaucoup moins,

  • Speaker #2

    je sacrifiais mon sommeil pour compenser ça. J'avais des difficultés à m'endormir, je me sentais tout le temps sous pression parce que bien que je m'y consacrais beaucoup, j'étais plus capable de travailler. Et donc le matin, je me réveillais en stress,

  • Speaker #1

    j'avais plus besoin de réveil.

  • Speaker #2

    Dans ma vie,

  • Speaker #1

    j'avais plus beaucoup d'activités plaisir.

  • Speaker #2

    Et c'est en ce sens que je dis que j'étais un peu dans ce mode de survie. J'étais malheureuse. Et pourtant, je ne m'en rendais pas forcément compte. Ce qui m'a aidée à aller mieux, c'est déjà de prendre conscience d'où venait mon mal-être, de mettre des mots dessus, de petit à petit découvrir qui j'étais vraiment, ce que j'aimais, comment je voulais vivre ma vie en dehors de ce qui était attendu de moi, ou du moins de ce que je pensais qui était attendu de moi. Pour ça, ça a été un peu un travail de longue haleine, mais on a remis en question les croyances que je m'étais formée sur la réalité, qui n'étaient pas forcément correctes. Et voilà, on a questionné leur utilité, on a créé des nouvelles plus adéquates. Prendre conscience que ma vision des choses, elle ne correspond pas forcément à la vérité, c'est le premier apprentissage qui m'a beaucoup aidée. La deuxième chose qui m'a énormément changé, c'est d'apprendre à réguler mon système nerveux, à me sécuriser par moi-même. Le fait d'apprendre ça a été un gros soulagement pour moi, mais aussi pour mes proches, sur qui je ne faisais plus reposer cette charge mentale que j'avais quotidiennement. Le fait que je lâche prise sur mon envie de tout contrôler, sur ce que pensent les autres de moi, ça a été un soulagement. Et puis aussi... Ils me sentent enfin mieux et plus en accord avec moi-même, donc forcément c'est beaucoup plus agréable. Donc avec ces nouveaux apprentissages et ces outils de régulation émotionnelle, de remise en question de mes croyances, aussi avec l'hypnose dont je n'ai pas parlé mais qu'on a énormément aussi utilisé, je suis arrivée petit à petit à changer mes habitudes et mes réponses émotionnelles aux événements. Et c'est des outils que je peux toujours appliquer dans ma vie. de tous les jours, en dehors de la thérapie. Lorsque j'ai consulté la première fois, ce n'était pas encore par rapport au travail, mais plutôt parce que je ne me sentais pas bien dans ma peau. J'avais un énorme manque de confiance en moi, ce sentiment de ne pas correspondre totalement aux standards de la société, beaucoup d'anxiété. Et je ne mettais pas encore des mots sur tout ça, j'étais juste pas bien en fait. Et je faisais porter le poids de tout ce mal-être. sur mon compagnon, très fort. En fait, lui, il devait sans cesse me rassurer. Je passais des heures à lui parler de mes angoisses, de ce qui s'était passé dans ma journée. Et parfois, j'en venais à parler avec lui d'idées noires que j'avais. Et je pense qu'un jour, c'est devenu trop pour lui ou du moins, il a senti qu'il ne pouvait pas gérer ça tout seul. Et donc, il m'a mis devant le fait accompli. Il m'a laissé une semaine pour appeler mon médecin. Sinon... s'arrangerait pour le faire pour moi. Et donc, j'ai eu une petite prise de conscience à ce moment-là et voilà, de moi-même, le lendemain, j'ai téléphoné à mon médecin et je lui ai expliqué un peu la situation et il m'a prescrit des médicaments. Seulement, il m'a bien dit que les médicaments, ça allait juste m'apaiser un moment pour que je puisse être mieux et mettre en place des actions pour aller mieux, mais que ça n'allait pas me sauver et qu'il fallait vraiment... que j'aille voir une psy pour m'aider à mettre des mots sur ce qui n'allait pas et mettre en place des choses pour que ça aille mieux. J'avais vraiment du mal à sauter le pas du psy. Je pense que ça m'a bien pris trois mois avant de prendre mon premier rendez-vous. Simplement parce que je ne savais déjà pas quel psy choisir. Je ne savais pas ce que j'allais lui raconter parce que je n'avais pas de mots sur ce que je sentais. Je savais simplement que je ne me sentais pas bien. J'avais aussi un peu peur de l'investissement financier. Je venais de commencer à travailler, j'avais un peu besoin de mon argent. Et puis aussi d'être déçue de finalement que ça ne fonctionne pas. Et que si ça ne fonctionnait pas, il n'y aurait aucune solution pour que j'aille mieux. Je ne voulais pas tenter au risque d'être déçue. Et un jour, j'ai été boire un verre avec une amie assez proche. Oui, ça m'arrive quand même d'aller boire des verres. Et j'ai décidé de lui en parler. C'est là qu'elle m'a parlé de l'application Psynergie. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de l'application, elle permet de choisir parmi plusieurs psychologues spécialisés dans des problématiques qu'on veut travailler. Je savais que c'était l'anxiété, le manque de confiance en moi. J'ai choisi ma psychologue, en l'occurrence Elodie. Je suis entrée en interaction avec elle via l'application. tous les jours je pouvais lui parler par message écrit par message audio et elle me répondait par une vidéo tous les jours alors ça a été vraiment une alternative très chouette pour moi en tout cas qui me convenait très bien parce que ça me permettait d'entrer dans la thérapie en douceur sans me déplacer à un moindre coût parce que l'investissement financier me faisait un peu peur et surtout je me disais que je pourrais tester plusieurs psy facilement parce que sur l'application il ya plusieurs choix Et donc voilà, si Elodie ne me convenait pas, je pouvais facilement changer et trouver quelqu'un qui me convenait mieux. J'ai eu de la chance, Elodie m'a convenu directement et je n'ai pas dû changer par la suite.

  • Speaker #1

    Dès les premiers échanges avec Elodie, je me suis sentie très à l'aise. D'abord, elle m'a proposé de la tutoyer. Ce n'est pas une pratique très courante chez les psys. Et personnellement, ça m'a permis directement de me sentir en confiance et de me livrer beaucoup plus facilement sur ce que je vivais et ce que je ressentais. Je ne savais pas concrètement ce qui n'allait pas. Et dans les premiers échanges, on a vraiment construit ce climat de confiance. Et elle m'a aidée à éclaircir les choses et à mettre des mots sur ce mal-être. Donc ça, ça a été, rien que ça, ça a été rapidement très libérateur. Donc pendant quelques mois, on a continué sur l'application. Ça me convenait très bien. En fait, oui, ça me convenait très bien parce que j'avais souvent des petits moments difficiles dans mon quotidien. Et au lieu de décharger ma détresse sur mon entourage et particulièrement sur mon compagnon, je pouvais déposer ça. dans notre conversation et ça me permettait de vivre de manière un peu plus sereine et apaisée. Voilà, progressivement, au fil du temps, je me suis sentie un peu plus autonome et je lui ai demandé pour passer à un rythme plus classique de séance. J'avais envie d'avoir des séances un peu plus longues pour pouvoir aller un peu plus dans le détail. Et donc, c'est à ce moment-là qu'elle m'a proposé de rejoindre le programme Respire. Donc le programme Respire, il permet toujours d'avoir cette conversation au quotidien, cette fois via WhatsApp, mais aussi en plus toutes les semaines de bénéficier d'une plus grosse séance d'une heure, soit avec de l'hypno, soit avec de la thérapie classique, c'était un peu Ausha. Parfois on combinait même les deux. J'avais vu tellement de progrès sur Psynergie en quelques mois que je n'ai pas hésité à rejoindre le programme. Finalement, c'est une décision que je n'ai pas regrettée parce que j'ai continué à y faire énormément de progrès. Je suis vraiment ravie d'avoir fait tout ce chemin avec Elodie. Si je devais dire les choses que j'apprécie chez Elodie, c'est vraiment sa patience. Au début du mois, sur Synergie, je pense qu'il lui en a fallu beaucoup avec moi parce que j'étais en boucle sur les mêmes choses. Mais pourtant, je n'ai jamais senti d'impatience chez elle. Elle prenait justement le temps de me répéter les choses d'une autre façon jusqu'à ce que j'ai eu le déclic et que je puisse appliquer des changements au niveau de mes perceptions ou au niveau de mes comportements. Et puis aussi, c'est quelqu'un de très humain. Elle s'adapte beaucoup aux besoins de ses patients. Elle est très flexible, même au niveau du temps des séances. Tout ça, ça a vraiment renforcé le lien de confiance entre nous. Je pense que ça a mené à une progression beaucoup plus rapide dans la thérapie.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je constate le chemin parcouru avec fierté. En presque deux ans de thérapie, j'ai réussi à me donner le droit de profiter de la vie, de vivre selon mes envies. plus en mode survie, comme j'ai pu le faire auparavant. J'assume de plus en plus mon côté solitaire. Et puis, en fait, je me rends compte que finalement, je ne suis pas aussi différente des autres que ça. Petit à petit, j'apprécie être qui je suis. Et bien sûr, tous les jours ne sont pas roses non plus. J'ai encore des moments de doute et sûrement encore beaucoup de chemin à faire. Par rapport à là où j'en étais il y a deux ans, je suis vraiment contente d'avoir misé sur moi et d'en être là aujourd'hui, vraiment. Pour le moment, je suis dans une période de ma vie qui n'est pas vraiment évidente. Avec mon arrêt de travail, je vis aussi une rupture amoureuse pour le moment. Après tout ce cheminement que j'ai fait avec Elodie, je vois ça comme quelque chose qui devait arriver, un peu comme une renaissance finalement. Et même si ce n'est pas évident tous les jours, je sais que cette transition est nécessaire et qu'elle m'amènera forcément vers un futur. qui me correspond mieux et plus épanouissant en tout cas.

Chapters

  • Introduction au format Parole de patient

    00:02

  • Présentation de Philippine et de son parcours

    01:13

  • L'épuisement professionnel et la prise de conscience

    02:32

  • Le processus de la thérapie et des croyances limitantes

    03:52

  • Les outils de régulation émotionnelle et l'hypnose

    09:42

  • Le chemin vers la confiance en soi

    11:32

  • Bilan et perspectives d'avenir

    18:02

Share

Embed

You may also like

Description

As-tu déjà ressenti ce poids écrasant de l'anxiété qui te paralyse au quotidien ? Dans cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Elodie Crouïgneau, experte en stress et anxiété, nous plonge dans le parcours émouvant de Philippine, une doctorante en neurosciences. Philippine évoque son vécu dans les méandres de l'épuisement professionnel et de l'anxiété sociale, des réalités que beaucoup d'entre nous connaissent trop bien.


Philippine partage son histoire authentique, révélant les défis qu'elle a dû surmonter pour reconnaître son besoin d'aide. Appeler un thérapeute peut sembler être une montagne à gravir, mais elle nous montre que ce cheminement, bien que long, est essentiel pour retrouver la paix intérieure. Grâce à son expérience avec l'application Psynergy (qui n'existe plus aujourd'hui), elle a pu établir une relation de confiance avec Elodie, un élément clé qui a facilité son processus de guérison.


Dans cet épisode, tu découvriras comment Philippine a appris à se connaître, à reconnaître ses émotions et à se libérer des attentes des autres. Elle nous explique les outils qu'elle a développés pour mieux gérer son anxiété et vivre selon ses propres désirs. Finis les compromis avec soi-même ! Grâce à la thérapie, elle a non seulement appris à accepter ses imperfections, mais aussi à célébrer son unicité.


Ce parcours thérapeutique est une véritable ode à l'acceptation de soi, et Philippine ne manque pas de souligner l'importance de cette démarche, même face aux défis qui persistent. Si tu te sens souvent submergée par le stress ou l'anxiété, cet épisode est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le témoignage de Philippine et à découvrir des conseils pratiques pour t'aider à prendre soin de ta santé mentale.


Rejoins-nous pour ce témoignage enrichissant qui te donnera des clés pour mieux gérer ton stress et ton anxiété. Ensemble, faisons un pas vers une vie plus zen et épanouissante. Écoute cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété" et transforme ta relation avec l'anxiété dès aujourd'hui !


NB : L'application Psynergy et le programme RESPIRE ont laissé place à d'autres accompagnements et n'existent plus aujourd'hui. Peu importe le format, l'important est de trouver celui qui vous correspond et le ou la thérapeute avec qui vous pouvez vous sentir en confiance.


Si tu as apprécié cet épisode, et que tu souhaites soutenir gratuitement le podcast, n'hésite pas à laisser 5 étoiles ! ⭐⭐⭐⭐⭐

*** 

→ Pour échanger davantage rejoins-moi sur Instagram : @take_it_zen 

→ Si tu veux retrouver équilibre et vitalité au quotidien c'est pas ici : Pour une vie plus zen au quotidien 
***

- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le format Parole de patient. Ici, on reçoit le témoignage de personnes qui ont osé pousser la porte d'un cabinet de psychologie et partir à la rencontre d'eux-mêmes. Ce format, il est né des questions que je reçois régulièrement. Pour qui ? Pourquoi ? Comment consulter un thérapeute ? Parce que même si ça s'est beaucoup démocratisé, fort heureusement, c'est encore quelque chose qui peut faire peur. Alors je me suis dit, qui de mieux que mes patients pour témoigner de leur voyage intérieur et de ce qui s'y est déroulé. Au fil des épisodes, vous verrez qu'il y a autant de raisons de consulter que de personnes sur Terre et autant de manières de pratiquer la thérapie qu'il y a de thérapeutes. C'est avant tout une question de rencontre, de compétence aussi. J'attire votre attention sur le fait de consulter des personnes formées et éthiques. A noter d'ailleurs que pour chaque témoignage, il est proposé de modifier les informations pour qu'ils soient totalement anonymisés. Je remercie donc mes patients et mes patientes pour leur confiance et leur partage. qui, je suis sûre, vont vous apporter énormément et dans lesquelles vous pourrez vous retrouver. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes. Tout d'abord, je te remercie, Elodie, de m'avoir invitée sur ton podcast. C'est vraiment une belle opportunité pour moi de pouvoir partager cette expérience que j'ai vécue avec toi en tant que ta patiente. Je pense que pour beaucoup de gens, le... cap d'appeler un psy, de demander une consultation parce que ça ne va pas. Il est compliqué à passer pour toute une série de raisons différentes, mais en tout cas personnellement, ça a mis beaucoup de temps avant que je saute le pas et donc je pense qu'avoir accès à ce genre de contenu aurait pu m'aider à demander de l'aide beaucoup plus vite que ce que je n'ai fait. Je trouve ça vraiment super chouette de pouvoir contribuer à ce projet avec toi. Je m'appelle Philippine, j'ai 25 ans et je suis psychologue. Alors je ne suis pas psychologue au sens propre du terme, qui prend en charge des patients, etc. Moi ce qui m'intéresse plutôt, c'est le côté théorique ou scientifique de la psychologie. Je travaille comme doctorante, chercheuse en neurosciences et dans mon travail, je m'intéresse aux interactions qui existent entre les hormones, le cerveau et le comportement. C'est mon premier travail et il me passionne vraiment beaucoup. Je m'y investis énormément, mais malheureusement, pour plusieurs raisons qui sont liées à mon environnement professionnel et aussi, je pense beaucoup à mon mode de fonctionnement, j'ai fini par m'y épuiser physiquement et mentalement. J'ai longtemps essayé de l'ignorer, mais un jour, mon corps ne m'a pas donné le choix. J'ai dû m'arrêter. Et cet arrêt, il a été un peu dur à accepter parce que pour moi, le travail, c'est vraiment une part importante de ma vie. Je dirais même un pilier dans ma vie. Et donc, quand on arrête ça, on fait face à plein de choses, d'émotions pas forcément agréables. Et donc, voilà, ce n'était pas facile. Mais avec le temps, je me rends compte que c'est finalement très bénéfique. J'en apprends vraiment beaucoup sur moi. Et finalement, tant mieux que ça soit arrivé si tôt dans ma carrière, parce que ça me permet de prendre du recul très tôt et de mettre en place des choses pour que dans mon futur professionnel, mon travail puisse s'adapter à ma vie plutôt que l'inverse. Et voilà, pour le moment, je suis là-dedans. J'essaye de l'aborder de manière apaisée, même si ce n'est pas facile tous les jours. Avant de rencontrer Elodie et de commencer ma thérapie avec elle, j'étais quelqu'un de très différente maintenant. Ou du moins, ma perception de moi-même était très différente. Avec le recul, je me dis que je vivais un peu dans un mode de survie, sans aucune écoute de moi-même, sans aucune écoute des signaux que pouvait m'envoyer mon corps, surtout sans aucune écoute de mon cœur, finalement. Je pense qu'il y avait vraiment deux choses lourdes à porter dans ma vie. La première, c'était ce sentiment de décalage avec les autres, ou du moins de décalage avec les gens de mon âge, au niveau de ma personnalité, de mes intérêts. Par exemple, je n'aimais pas faire la fête. Enfin, je n'aime toujours pas sortir, boire des verres avec des grands groupes. Moi, je suis plutôt quelqu'un de cassanier, qui aime bien lire, qui aime bien écrire, qui aime bien jouer du piano. Alors, j'aime aussi voir des gens, mais... plus en petits groupes, avoir des conversations profondes, philosophiques, et c'était un peu difficile à assumer. Car forcément, on reçoit tout le temps des remarques de la part des autres. Alors, ce n'est pas forcément méchant, mais ça contribue à renforcer la croyance que quelque chose ne va pas. Et cette croyance, elle était d'autant plus renforcée dans ma famille, parce que parmi mes frères et sœurs, je suis un peu la seule à être comme ça, un peu plus solitaire, plus calme. Alors, bien sûr, j'avais quelques amis comme moi et ça me rassurait un petit peu. Mais de manière générale, je me sentais vraiment différente de la majorité des gens que je rencontrais. Et j'avais beaucoup de difficultés à connecter avec les gens. J'ai vite compris qu'il fallait que je m'adapte aux gens, que je m'intéresse à ce qui les intéresse, que je me comporte comme eux finalement pour être acceptée et intégrée. Même vis-à-vis de mes parents, j'ai intégré très tôt la croyance qu'il fallait que je leur fasse plaisir, que je sois... ce qu'ils attendent de moi, pour qui m'aime. Je n'avais pas vraiment ce concept d'amour inconditionnel en tête. Il était peut-être présent, mais moi j'avais cette croyance que ce n'était pas ok d'être moi-même en fait. Tout ça, ça engendrait un grand mal-être chez moi, une anxiété sociale très forte et beaucoup de rumination finalement. Mon comportement n'était pas naturel. Après avoir été avec des gens, je me demandais toujours si ce que je disais, si ce que je faisais, c'était bien, si c'était accepté, si je n'étais pas trop jugée. À force d'être tout le temps dans l'hyper contrôle de mes paroles, de mon comportement, mon anxiété augmentait et finalement j'étais encore moins naturelle et peut-être encore moins acceptée dans les groupes. Et tout ça, ce sentiment d'être pas normal, il augmentait et mon anxiété augmentait. Et donc, j'étais vraiment très mal dans ma peau, en fait. J'avais vraiment cette sensation de ne plus savoir qui j'étais, si ce que je faisais, c'était moi ou juste une adaptation de moi. Et à un moment, c'est devenu trop compliqué à gérer et vraiment très handicapant.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi ce côté où je ne m'autorisais pas à prendre du temps pour moi. J'étais dans une mentalité du

  • Speaker #1

    « il faut » ,

  • Speaker #2

    « je dois » . Tout ce que je faisais devait servir à quelque chose,

  • Speaker #1

    à un but. Et si j'osais me gréer quelques minutes pour faire une activité que j'aimais,

  • Speaker #2

    un petit moment de détente, ça me générait beaucoup de culpabilité et c'était très inconfortable. Progressivement, et je pense qu'inconsciemment, la solution que j'ai trouvée pour m'apaiser, ça a été de me plonger à 100% dans mon boulot. Quand je rentrais de ma journée de travail et que je pouvais entre guillemets choisir entre une activité plaisir ou continuer de travailler,

  • Speaker #1

    le choix était vite fait.

  • Speaker #2

    J'aimais mon travail et choisir de m'y investir, c'était l'occasion pour moi de faire une activité plaisir, tout en étant productive, comme j'aimais le dire. Sauf qu'à force, avec le temps, j'ai commencé à sacrifier beaucoup d'autres aspects de ma vie, le sport, les amis, mon... couple, même ma famille, pour ne plus me consacrer qu'à mon travail. Et d'un côté, ça m'arrangeait, car quand on me proposait une activité et que je refusais, c'était pas parce que j'étais bizarre et que je voulais pas y aller, c'était parce que j'avais trop de travail et que je ne pouvais pas. Et donc voilà, ce mécanisme, il m'arrangeait très bien et il m'apaisait beaucoup. Mais ce rythme m'a très vite épuisée. Ce n'était pas soutenable de travailler autant. Le plaisir, l'efficacité, ils ont naturellement diminué. Et c'était vraiment devenu une compulsion. Il fallait que je me mette devant mon ordinateur, quitte même à ne rien faire,

  • Speaker #1

    parce qu'à un moment,

  • Speaker #2

    je n'étais plus capable de rien faire. Mais ça m'apaisait. Et puis, comme mon efficacité diminuait, il fallait que j'en fasse toujours plus pour compenser. Et voilà, j'en suis venue à un moment où...

  • Speaker #1

    où je dormais beaucoup moins,

  • Speaker #2

    je sacrifiais mon sommeil pour compenser ça. J'avais des difficultés à m'endormir, je me sentais tout le temps sous pression parce que bien que je m'y consacrais beaucoup, j'étais plus capable de travailler. Et donc le matin, je me réveillais en stress,

  • Speaker #1

    j'avais plus besoin de réveil.

  • Speaker #2

    Dans ma vie,

  • Speaker #1

    j'avais plus beaucoup d'activités plaisir.

  • Speaker #2

    Et c'est en ce sens que je dis que j'étais un peu dans ce mode de survie. J'étais malheureuse. Et pourtant, je ne m'en rendais pas forcément compte. Ce qui m'a aidée à aller mieux, c'est déjà de prendre conscience d'où venait mon mal-être, de mettre des mots dessus, de petit à petit découvrir qui j'étais vraiment, ce que j'aimais, comment je voulais vivre ma vie en dehors de ce qui était attendu de moi, ou du moins de ce que je pensais qui était attendu de moi. Pour ça, ça a été un peu un travail de longue haleine, mais on a remis en question les croyances que je m'étais formée sur la réalité, qui n'étaient pas forcément correctes. Et voilà, on a questionné leur utilité, on a créé des nouvelles plus adéquates. Prendre conscience que ma vision des choses, elle ne correspond pas forcément à la vérité, c'est le premier apprentissage qui m'a beaucoup aidée. La deuxième chose qui m'a énormément changé, c'est d'apprendre à réguler mon système nerveux, à me sécuriser par moi-même. Le fait d'apprendre ça a été un gros soulagement pour moi, mais aussi pour mes proches, sur qui je ne faisais plus reposer cette charge mentale que j'avais quotidiennement. Le fait que je lâche prise sur mon envie de tout contrôler, sur ce que pensent les autres de moi, ça a été un soulagement. Et puis aussi... Ils me sentent enfin mieux et plus en accord avec moi-même, donc forcément c'est beaucoup plus agréable. Donc avec ces nouveaux apprentissages et ces outils de régulation émotionnelle, de remise en question de mes croyances, aussi avec l'hypnose dont je n'ai pas parlé mais qu'on a énormément aussi utilisé, je suis arrivée petit à petit à changer mes habitudes et mes réponses émotionnelles aux événements. Et c'est des outils que je peux toujours appliquer dans ma vie. de tous les jours, en dehors de la thérapie. Lorsque j'ai consulté la première fois, ce n'était pas encore par rapport au travail, mais plutôt parce que je ne me sentais pas bien dans ma peau. J'avais un énorme manque de confiance en moi, ce sentiment de ne pas correspondre totalement aux standards de la société, beaucoup d'anxiété. Et je ne mettais pas encore des mots sur tout ça, j'étais juste pas bien en fait. Et je faisais porter le poids de tout ce mal-être. sur mon compagnon, très fort. En fait, lui, il devait sans cesse me rassurer. Je passais des heures à lui parler de mes angoisses, de ce qui s'était passé dans ma journée. Et parfois, j'en venais à parler avec lui d'idées noires que j'avais. Et je pense qu'un jour, c'est devenu trop pour lui ou du moins, il a senti qu'il ne pouvait pas gérer ça tout seul. Et donc, il m'a mis devant le fait accompli. Il m'a laissé une semaine pour appeler mon médecin. Sinon... s'arrangerait pour le faire pour moi. Et donc, j'ai eu une petite prise de conscience à ce moment-là et voilà, de moi-même, le lendemain, j'ai téléphoné à mon médecin et je lui ai expliqué un peu la situation et il m'a prescrit des médicaments. Seulement, il m'a bien dit que les médicaments, ça allait juste m'apaiser un moment pour que je puisse être mieux et mettre en place des actions pour aller mieux, mais que ça n'allait pas me sauver et qu'il fallait vraiment... que j'aille voir une psy pour m'aider à mettre des mots sur ce qui n'allait pas et mettre en place des choses pour que ça aille mieux. J'avais vraiment du mal à sauter le pas du psy. Je pense que ça m'a bien pris trois mois avant de prendre mon premier rendez-vous. Simplement parce que je ne savais déjà pas quel psy choisir. Je ne savais pas ce que j'allais lui raconter parce que je n'avais pas de mots sur ce que je sentais. Je savais simplement que je ne me sentais pas bien. J'avais aussi un peu peur de l'investissement financier. Je venais de commencer à travailler, j'avais un peu besoin de mon argent. Et puis aussi d'être déçue de finalement que ça ne fonctionne pas. Et que si ça ne fonctionnait pas, il n'y aurait aucune solution pour que j'aille mieux. Je ne voulais pas tenter au risque d'être déçue. Et un jour, j'ai été boire un verre avec une amie assez proche. Oui, ça m'arrive quand même d'aller boire des verres. Et j'ai décidé de lui en parler. C'est là qu'elle m'a parlé de l'application Psynergie. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de l'application, elle permet de choisir parmi plusieurs psychologues spécialisés dans des problématiques qu'on veut travailler. Je savais que c'était l'anxiété, le manque de confiance en moi. J'ai choisi ma psychologue, en l'occurrence Elodie. Je suis entrée en interaction avec elle via l'application. tous les jours je pouvais lui parler par message écrit par message audio et elle me répondait par une vidéo tous les jours alors ça a été vraiment une alternative très chouette pour moi en tout cas qui me convenait très bien parce que ça me permettait d'entrer dans la thérapie en douceur sans me déplacer à un moindre coût parce que l'investissement financier me faisait un peu peur et surtout je me disais que je pourrais tester plusieurs psy facilement parce que sur l'application il ya plusieurs choix Et donc voilà, si Elodie ne me convenait pas, je pouvais facilement changer et trouver quelqu'un qui me convenait mieux. J'ai eu de la chance, Elodie m'a convenu directement et je n'ai pas dû changer par la suite.

  • Speaker #1

    Dès les premiers échanges avec Elodie, je me suis sentie très à l'aise. D'abord, elle m'a proposé de la tutoyer. Ce n'est pas une pratique très courante chez les psys. Et personnellement, ça m'a permis directement de me sentir en confiance et de me livrer beaucoup plus facilement sur ce que je vivais et ce que je ressentais. Je ne savais pas concrètement ce qui n'allait pas. Et dans les premiers échanges, on a vraiment construit ce climat de confiance. Et elle m'a aidée à éclaircir les choses et à mettre des mots sur ce mal-être. Donc ça, ça a été, rien que ça, ça a été rapidement très libérateur. Donc pendant quelques mois, on a continué sur l'application. Ça me convenait très bien. En fait, oui, ça me convenait très bien parce que j'avais souvent des petits moments difficiles dans mon quotidien. Et au lieu de décharger ma détresse sur mon entourage et particulièrement sur mon compagnon, je pouvais déposer ça. dans notre conversation et ça me permettait de vivre de manière un peu plus sereine et apaisée. Voilà, progressivement, au fil du temps, je me suis sentie un peu plus autonome et je lui ai demandé pour passer à un rythme plus classique de séance. J'avais envie d'avoir des séances un peu plus longues pour pouvoir aller un peu plus dans le détail. Et donc, c'est à ce moment-là qu'elle m'a proposé de rejoindre le programme Respire. Donc le programme Respire, il permet toujours d'avoir cette conversation au quotidien, cette fois via WhatsApp, mais aussi en plus toutes les semaines de bénéficier d'une plus grosse séance d'une heure, soit avec de l'hypno, soit avec de la thérapie classique, c'était un peu Ausha. Parfois on combinait même les deux. J'avais vu tellement de progrès sur Psynergie en quelques mois que je n'ai pas hésité à rejoindre le programme. Finalement, c'est une décision que je n'ai pas regrettée parce que j'ai continué à y faire énormément de progrès. Je suis vraiment ravie d'avoir fait tout ce chemin avec Elodie. Si je devais dire les choses que j'apprécie chez Elodie, c'est vraiment sa patience. Au début du mois, sur Synergie, je pense qu'il lui en a fallu beaucoup avec moi parce que j'étais en boucle sur les mêmes choses. Mais pourtant, je n'ai jamais senti d'impatience chez elle. Elle prenait justement le temps de me répéter les choses d'une autre façon jusqu'à ce que j'ai eu le déclic et que je puisse appliquer des changements au niveau de mes perceptions ou au niveau de mes comportements. Et puis aussi, c'est quelqu'un de très humain. Elle s'adapte beaucoup aux besoins de ses patients. Elle est très flexible, même au niveau du temps des séances. Tout ça, ça a vraiment renforcé le lien de confiance entre nous. Je pense que ça a mené à une progression beaucoup plus rapide dans la thérapie.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je constate le chemin parcouru avec fierté. En presque deux ans de thérapie, j'ai réussi à me donner le droit de profiter de la vie, de vivre selon mes envies. plus en mode survie, comme j'ai pu le faire auparavant. J'assume de plus en plus mon côté solitaire. Et puis, en fait, je me rends compte que finalement, je ne suis pas aussi différente des autres que ça. Petit à petit, j'apprécie être qui je suis. Et bien sûr, tous les jours ne sont pas roses non plus. J'ai encore des moments de doute et sûrement encore beaucoup de chemin à faire. Par rapport à là où j'en étais il y a deux ans, je suis vraiment contente d'avoir misé sur moi et d'en être là aujourd'hui, vraiment. Pour le moment, je suis dans une période de ma vie qui n'est pas vraiment évidente. Avec mon arrêt de travail, je vis aussi une rupture amoureuse pour le moment. Après tout ce cheminement que j'ai fait avec Elodie, je vois ça comme quelque chose qui devait arriver, un peu comme une renaissance finalement. Et même si ce n'est pas évident tous les jours, je sais que cette transition est nécessaire et qu'elle m'amènera forcément vers un futur. qui me correspond mieux et plus épanouissant en tout cas.

Chapters

  • Introduction au format Parole de patient

    00:02

  • Présentation de Philippine et de son parcours

    01:13

  • L'épuisement professionnel et la prise de conscience

    02:32

  • Le processus de la thérapie et des croyances limitantes

    03:52

  • Les outils de régulation émotionnelle et l'hypnose

    09:42

  • Le chemin vers la confiance en soi

    11:32

  • Bilan et perspectives d'avenir

    18:02

Description

As-tu déjà ressenti ce poids écrasant de l'anxiété qui te paralyse au quotidien ? Dans cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Elodie Crouïgneau, experte en stress et anxiété, nous plonge dans le parcours émouvant de Philippine, une doctorante en neurosciences. Philippine évoque son vécu dans les méandres de l'épuisement professionnel et de l'anxiété sociale, des réalités que beaucoup d'entre nous connaissent trop bien.


Philippine partage son histoire authentique, révélant les défis qu'elle a dû surmonter pour reconnaître son besoin d'aide. Appeler un thérapeute peut sembler être une montagne à gravir, mais elle nous montre que ce cheminement, bien que long, est essentiel pour retrouver la paix intérieure. Grâce à son expérience avec l'application Psynergy (qui n'existe plus aujourd'hui), elle a pu établir une relation de confiance avec Elodie, un élément clé qui a facilité son processus de guérison.


Dans cet épisode, tu découvriras comment Philippine a appris à se connaître, à reconnaître ses émotions et à se libérer des attentes des autres. Elle nous explique les outils qu'elle a développés pour mieux gérer son anxiété et vivre selon ses propres désirs. Finis les compromis avec soi-même ! Grâce à la thérapie, elle a non seulement appris à accepter ses imperfections, mais aussi à célébrer son unicité.


Ce parcours thérapeutique est une véritable ode à l'acceptation de soi, et Philippine ne manque pas de souligner l'importance de cette démarche, même face aux défis qui persistent. Si tu te sens souvent submergée par le stress ou l'anxiété, cet épisode est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le témoignage de Philippine et à découvrir des conseils pratiques pour t'aider à prendre soin de ta santé mentale.


Rejoins-nous pour ce témoignage enrichissant qui te donnera des clés pour mieux gérer ton stress et ton anxiété. Ensemble, faisons un pas vers une vie plus zen et épanouissante. Écoute cet épisode de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété" et transforme ta relation avec l'anxiété dès aujourd'hui !


NB : L'application Psynergy et le programme RESPIRE ont laissé place à d'autres accompagnements et n'existent plus aujourd'hui. Peu importe le format, l'important est de trouver celui qui vous correspond et le ou la thérapeute avec qui vous pouvez vous sentir en confiance.


Si tu as apprécié cet épisode, et que tu souhaites soutenir gratuitement le podcast, n'hésite pas à laisser 5 étoiles ! ⭐⭐⭐⭐⭐

*** 

→ Pour échanger davantage rejoins-moi sur Instagram : @take_it_zen 

→ Si tu veux retrouver équilibre et vitalité au quotidien c'est pas ici : Pour une vie plus zen au quotidien 
***

- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le format Parole de patient. Ici, on reçoit le témoignage de personnes qui ont osé pousser la porte d'un cabinet de psychologie et partir à la rencontre d'eux-mêmes. Ce format, il est né des questions que je reçois régulièrement. Pour qui ? Pourquoi ? Comment consulter un thérapeute ? Parce que même si ça s'est beaucoup démocratisé, fort heureusement, c'est encore quelque chose qui peut faire peur. Alors je me suis dit, qui de mieux que mes patients pour témoigner de leur voyage intérieur et de ce qui s'y est déroulé. Au fil des épisodes, vous verrez qu'il y a autant de raisons de consulter que de personnes sur Terre et autant de manières de pratiquer la thérapie qu'il y a de thérapeutes. C'est avant tout une question de rencontre, de compétence aussi. J'attire votre attention sur le fait de consulter des personnes formées et éthiques. A noter d'ailleurs que pour chaque témoignage, il est proposé de modifier les informations pour qu'ils soient totalement anonymisés. Je remercie donc mes patients et mes patientes pour leur confiance et leur partage. qui, je suis sûre, vont vous apporter énormément et dans lesquelles vous pourrez vous retrouver. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes. Tout d'abord, je te remercie, Elodie, de m'avoir invitée sur ton podcast. C'est vraiment une belle opportunité pour moi de pouvoir partager cette expérience que j'ai vécue avec toi en tant que ta patiente. Je pense que pour beaucoup de gens, le... cap d'appeler un psy, de demander une consultation parce que ça ne va pas. Il est compliqué à passer pour toute une série de raisons différentes, mais en tout cas personnellement, ça a mis beaucoup de temps avant que je saute le pas et donc je pense qu'avoir accès à ce genre de contenu aurait pu m'aider à demander de l'aide beaucoup plus vite que ce que je n'ai fait. Je trouve ça vraiment super chouette de pouvoir contribuer à ce projet avec toi. Je m'appelle Philippine, j'ai 25 ans et je suis psychologue. Alors je ne suis pas psychologue au sens propre du terme, qui prend en charge des patients, etc. Moi ce qui m'intéresse plutôt, c'est le côté théorique ou scientifique de la psychologie. Je travaille comme doctorante, chercheuse en neurosciences et dans mon travail, je m'intéresse aux interactions qui existent entre les hormones, le cerveau et le comportement. C'est mon premier travail et il me passionne vraiment beaucoup. Je m'y investis énormément, mais malheureusement, pour plusieurs raisons qui sont liées à mon environnement professionnel et aussi, je pense beaucoup à mon mode de fonctionnement, j'ai fini par m'y épuiser physiquement et mentalement. J'ai longtemps essayé de l'ignorer, mais un jour, mon corps ne m'a pas donné le choix. J'ai dû m'arrêter. Et cet arrêt, il a été un peu dur à accepter parce que pour moi, le travail, c'est vraiment une part importante de ma vie. Je dirais même un pilier dans ma vie. Et donc, quand on arrête ça, on fait face à plein de choses, d'émotions pas forcément agréables. Et donc, voilà, ce n'était pas facile. Mais avec le temps, je me rends compte que c'est finalement très bénéfique. J'en apprends vraiment beaucoup sur moi. Et finalement, tant mieux que ça soit arrivé si tôt dans ma carrière, parce que ça me permet de prendre du recul très tôt et de mettre en place des choses pour que dans mon futur professionnel, mon travail puisse s'adapter à ma vie plutôt que l'inverse. Et voilà, pour le moment, je suis là-dedans. J'essaye de l'aborder de manière apaisée, même si ce n'est pas facile tous les jours. Avant de rencontrer Elodie et de commencer ma thérapie avec elle, j'étais quelqu'un de très différente maintenant. Ou du moins, ma perception de moi-même était très différente. Avec le recul, je me dis que je vivais un peu dans un mode de survie, sans aucune écoute de moi-même, sans aucune écoute des signaux que pouvait m'envoyer mon corps, surtout sans aucune écoute de mon cœur, finalement. Je pense qu'il y avait vraiment deux choses lourdes à porter dans ma vie. La première, c'était ce sentiment de décalage avec les autres, ou du moins de décalage avec les gens de mon âge, au niveau de ma personnalité, de mes intérêts. Par exemple, je n'aimais pas faire la fête. Enfin, je n'aime toujours pas sortir, boire des verres avec des grands groupes. Moi, je suis plutôt quelqu'un de cassanier, qui aime bien lire, qui aime bien écrire, qui aime bien jouer du piano. Alors, j'aime aussi voir des gens, mais... plus en petits groupes, avoir des conversations profondes, philosophiques, et c'était un peu difficile à assumer. Car forcément, on reçoit tout le temps des remarques de la part des autres. Alors, ce n'est pas forcément méchant, mais ça contribue à renforcer la croyance que quelque chose ne va pas. Et cette croyance, elle était d'autant plus renforcée dans ma famille, parce que parmi mes frères et sœurs, je suis un peu la seule à être comme ça, un peu plus solitaire, plus calme. Alors, bien sûr, j'avais quelques amis comme moi et ça me rassurait un petit peu. Mais de manière générale, je me sentais vraiment différente de la majorité des gens que je rencontrais. Et j'avais beaucoup de difficultés à connecter avec les gens. J'ai vite compris qu'il fallait que je m'adapte aux gens, que je m'intéresse à ce qui les intéresse, que je me comporte comme eux finalement pour être acceptée et intégrée. Même vis-à-vis de mes parents, j'ai intégré très tôt la croyance qu'il fallait que je leur fasse plaisir, que je sois... ce qu'ils attendent de moi, pour qui m'aime. Je n'avais pas vraiment ce concept d'amour inconditionnel en tête. Il était peut-être présent, mais moi j'avais cette croyance que ce n'était pas ok d'être moi-même en fait. Tout ça, ça engendrait un grand mal-être chez moi, une anxiété sociale très forte et beaucoup de rumination finalement. Mon comportement n'était pas naturel. Après avoir été avec des gens, je me demandais toujours si ce que je disais, si ce que je faisais, c'était bien, si c'était accepté, si je n'étais pas trop jugée. À force d'être tout le temps dans l'hyper contrôle de mes paroles, de mon comportement, mon anxiété augmentait et finalement j'étais encore moins naturelle et peut-être encore moins acceptée dans les groupes. Et tout ça, ce sentiment d'être pas normal, il augmentait et mon anxiété augmentait. Et donc, j'étais vraiment très mal dans ma peau, en fait. J'avais vraiment cette sensation de ne plus savoir qui j'étais, si ce que je faisais, c'était moi ou juste une adaptation de moi. Et à un moment, c'est devenu trop compliqué à gérer et vraiment très handicapant.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi ce côté où je ne m'autorisais pas à prendre du temps pour moi. J'étais dans une mentalité du

  • Speaker #1

    « il faut » ,

  • Speaker #2

    « je dois » . Tout ce que je faisais devait servir à quelque chose,

  • Speaker #1

    à un but. Et si j'osais me gréer quelques minutes pour faire une activité que j'aimais,

  • Speaker #2

    un petit moment de détente, ça me générait beaucoup de culpabilité et c'était très inconfortable. Progressivement, et je pense qu'inconsciemment, la solution que j'ai trouvée pour m'apaiser, ça a été de me plonger à 100% dans mon boulot. Quand je rentrais de ma journée de travail et que je pouvais entre guillemets choisir entre une activité plaisir ou continuer de travailler,

  • Speaker #1

    le choix était vite fait.

  • Speaker #2

    J'aimais mon travail et choisir de m'y investir, c'était l'occasion pour moi de faire une activité plaisir, tout en étant productive, comme j'aimais le dire. Sauf qu'à force, avec le temps, j'ai commencé à sacrifier beaucoup d'autres aspects de ma vie, le sport, les amis, mon... couple, même ma famille, pour ne plus me consacrer qu'à mon travail. Et d'un côté, ça m'arrangeait, car quand on me proposait une activité et que je refusais, c'était pas parce que j'étais bizarre et que je voulais pas y aller, c'était parce que j'avais trop de travail et que je ne pouvais pas. Et donc voilà, ce mécanisme, il m'arrangeait très bien et il m'apaisait beaucoup. Mais ce rythme m'a très vite épuisée. Ce n'était pas soutenable de travailler autant. Le plaisir, l'efficacité, ils ont naturellement diminué. Et c'était vraiment devenu une compulsion. Il fallait que je me mette devant mon ordinateur, quitte même à ne rien faire,

  • Speaker #1

    parce qu'à un moment,

  • Speaker #2

    je n'étais plus capable de rien faire. Mais ça m'apaisait. Et puis, comme mon efficacité diminuait, il fallait que j'en fasse toujours plus pour compenser. Et voilà, j'en suis venue à un moment où...

  • Speaker #1

    où je dormais beaucoup moins,

  • Speaker #2

    je sacrifiais mon sommeil pour compenser ça. J'avais des difficultés à m'endormir, je me sentais tout le temps sous pression parce que bien que je m'y consacrais beaucoup, j'étais plus capable de travailler. Et donc le matin, je me réveillais en stress,

  • Speaker #1

    j'avais plus besoin de réveil.

  • Speaker #2

    Dans ma vie,

  • Speaker #1

    j'avais plus beaucoup d'activités plaisir.

  • Speaker #2

    Et c'est en ce sens que je dis que j'étais un peu dans ce mode de survie. J'étais malheureuse. Et pourtant, je ne m'en rendais pas forcément compte. Ce qui m'a aidée à aller mieux, c'est déjà de prendre conscience d'où venait mon mal-être, de mettre des mots dessus, de petit à petit découvrir qui j'étais vraiment, ce que j'aimais, comment je voulais vivre ma vie en dehors de ce qui était attendu de moi, ou du moins de ce que je pensais qui était attendu de moi. Pour ça, ça a été un peu un travail de longue haleine, mais on a remis en question les croyances que je m'étais formée sur la réalité, qui n'étaient pas forcément correctes. Et voilà, on a questionné leur utilité, on a créé des nouvelles plus adéquates. Prendre conscience que ma vision des choses, elle ne correspond pas forcément à la vérité, c'est le premier apprentissage qui m'a beaucoup aidée. La deuxième chose qui m'a énormément changé, c'est d'apprendre à réguler mon système nerveux, à me sécuriser par moi-même. Le fait d'apprendre ça a été un gros soulagement pour moi, mais aussi pour mes proches, sur qui je ne faisais plus reposer cette charge mentale que j'avais quotidiennement. Le fait que je lâche prise sur mon envie de tout contrôler, sur ce que pensent les autres de moi, ça a été un soulagement. Et puis aussi... Ils me sentent enfin mieux et plus en accord avec moi-même, donc forcément c'est beaucoup plus agréable. Donc avec ces nouveaux apprentissages et ces outils de régulation émotionnelle, de remise en question de mes croyances, aussi avec l'hypnose dont je n'ai pas parlé mais qu'on a énormément aussi utilisé, je suis arrivée petit à petit à changer mes habitudes et mes réponses émotionnelles aux événements. Et c'est des outils que je peux toujours appliquer dans ma vie. de tous les jours, en dehors de la thérapie. Lorsque j'ai consulté la première fois, ce n'était pas encore par rapport au travail, mais plutôt parce que je ne me sentais pas bien dans ma peau. J'avais un énorme manque de confiance en moi, ce sentiment de ne pas correspondre totalement aux standards de la société, beaucoup d'anxiété. Et je ne mettais pas encore des mots sur tout ça, j'étais juste pas bien en fait. Et je faisais porter le poids de tout ce mal-être. sur mon compagnon, très fort. En fait, lui, il devait sans cesse me rassurer. Je passais des heures à lui parler de mes angoisses, de ce qui s'était passé dans ma journée. Et parfois, j'en venais à parler avec lui d'idées noires que j'avais. Et je pense qu'un jour, c'est devenu trop pour lui ou du moins, il a senti qu'il ne pouvait pas gérer ça tout seul. Et donc, il m'a mis devant le fait accompli. Il m'a laissé une semaine pour appeler mon médecin. Sinon... s'arrangerait pour le faire pour moi. Et donc, j'ai eu une petite prise de conscience à ce moment-là et voilà, de moi-même, le lendemain, j'ai téléphoné à mon médecin et je lui ai expliqué un peu la situation et il m'a prescrit des médicaments. Seulement, il m'a bien dit que les médicaments, ça allait juste m'apaiser un moment pour que je puisse être mieux et mettre en place des actions pour aller mieux, mais que ça n'allait pas me sauver et qu'il fallait vraiment... que j'aille voir une psy pour m'aider à mettre des mots sur ce qui n'allait pas et mettre en place des choses pour que ça aille mieux. J'avais vraiment du mal à sauter le pas du psy. Je pense que ça m'a bien pris trois mois avant de prendre mon premier rendez-vous. Simplement parce que je ne savais déjà pas quel psy choisir. Je ne savais pas ce que j'allais lui raconter parce que je n'avais pas de mots sur ce que je sentais. Je savais simplement que je ne me sentais pas bien. J'avais aussi un peu peur de l'investissement financier. Je venais de commencer à travailler, j'avais un peu besoin de mon argent. Et puis aussi d'être déçue de finalement que ça ne fonctionne pas. Et que si ça ne fonctionnait pas, il n'y aurait aucune solution pour que j'aille mieux. Je ne voulais pas tenter au risque d'être déçue. Et un jour, j'ai été boire un verre avec une amie assez proche. Oui, ça m'arrive quand même d'aller boire des verres. Et j'ai décidé de lui en parler. C'est là qu'elle m'a parlé de l'application Psynergie. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de l'application, elle permet de choisir parmi plusieurs psychologues spécialisés dans des problématiques qu'on veut travailler. Je savais que c'était l'anxiété, le manque de confiance en moi. J'ai choisi ma psychologue, en l'occurrence Elodie. Je suis entrée en interaction avec elle via l'application. tous les jours je pouvais lui parler par message écrit par message audio et elle me répondait par une vidéo tous les jours alors ça a été vraiment une alternative très chouette pour moi en tout cas qui me convenait très bien parce que ça me permettait d'entrer dans la thérapie en douceur sans me déplacer à un moindre coût parce que l'investissement financier me faisait un peu peur et surtout je me disais que je pourrais tester plusieurs psy facilement parce que sur l'application il ya plusieurs choix Et donc voilà, si Elodie ne me convenait pas, je pouvais facilement changer et trouver quelqu'un qui me convenait mieux. J'ai eu de la chance, Elodie m'a convenu directement et je n'ai pas dû changer par la suite.

  • Speaker #1

    Dès les premiers échanges avec Elodie, je me suis sentie très à l'aise. D'abord, elle m'a proposé de la tutoyer. Ce n'est pas une pratique très courante chez les psys. Et personnellement, ça m'a permis directement de me sentir en confiance et de me livrer beaucoup plus facilement sur ce que je vivais et ce que je ressentais. Je ne savais pas concrètement ce qui n'allait pas. Et dans les premiers échanges, on a vraiment construit ce climat de confiance. Et elle m'a aidée à éclaircir les choses et à mettre des mots sur ce mal-être. Donc ça, ça a été, rien que ça, ça a été rapidement très libérateur. Donc pendant quelques mois, on a continué sur l'application. Ça me convenait très bien. En fait, oui, ça me convenait très bien parce que j'avais souvent des petits moments difficiles dans mon quotidien. Et au lieu de décharger ma détresse sur mon entourage et particulièrement sur mon compagnon, je pouvais déposer ça. dans notre conversation et ça me permettait de vivre de manière un peu plus sereine et apaisée. Voilà, progressivement, au fil du temps, je me suis sentie un peu plus autonome et je lui ai demandé pour passer à un rythme plus classique de séance. J'avais envie d'avoir des séances un peu plus longues pour pouvoir aller un peu plus dans le détail. Et donc, c'est à ce moment-là qu'elle m'a proposé de rejoindre le programme Respire. Donc le programme Respire, il permet toujours d'avoir cette conversation au quotidien, cette fois via WhatsApp, mais aussi en plus toutes les semaines de bénéficier d'une plus grosse séance d'une heure, soit avec de l'hypno, soit avec de la thérapie classique, c'était un peu Ausha. Parfois on combinait même les deux. J'avais vu tellement de progrès sur Psynergie en quelques mois que je n'ai pas hésité à rejoindre le programme. Finalement, c'est une décision que je n'ai pas regrettée parce que j'ai continué à y faire énormément de progrès. Je suis vraiment ravie d'avoir fait tout ce chemin avec Elodie. Si je devais dire les choses que j'apprécie chez Elodie, c'est vraiment sa patience. Au début du mois, sur Synergie, je pense qu'il lui en a fallu beaucoup avec moi parce que j'étais en boucle sur les mêmes choses. Mais pourtant, je n'ai jamais senti d'impatience chez elle. Elle prenait justement le temps de me répéter les choses d'une autre façon jusqu'à ce que j'ai eu le déclic et que je puisse appliquer des changements au niveau de mes perceptions ou au niveau de mes comportements. Et puis aussi, c'est quelqu'un de très humain. Elle s'adapte beaucoup aux besoins de ses patients. Elle est très flexible, même au niveau du temps des séances. Tout ça, ça a vraiment renforcé le lien de confiance entre nous. Je pense que ça a mené à une progression beaucoup plus rapide dans la thérapie.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je constate le chemin parcouru avec fierté. En presque deux ans de thérapie, j'ai réussi à me donner le droit de profiter de la vie, de vivre selon mes envies. plus en mode survie, comme j'ai pu le faire auparavant. J'assume de plus en plus mon côté solitaire. Et puis, en fait, je me rends compte que finalement, je ne suis pas aussi différente des autres que ça. Petit à petit, j'apprécie être qui je suis. Et bien sûr, tous les jours ne sont pas roses non plus. J'ai encore des moments de doute et sûrement encore beaucoup de chemin à faire. Par rapport à là où j'en étais il y a deux ans, je suis vraiment contente d'avoir misé sur moi et d'en être là aujourd'hui, vraiment. Pour le moment, je suis dans une période de ma vie qui n'est pas vraiment évidente. Avec mon arrêt de travail, je vis aussi une rupture amoureuse pour le moment. Après tout ce cheminement que j'ai fait avec Elodie, je vois ça comme quelque chose qui devait arriver, un peu comme une renaissance finalement. Et même si ce n'est pas évident tous les jours, je sais que cette transition est nécessaire et qu'elle m'amènera forcément vers un futur. qui me correspond mieux et plus épanouissant en tout cas.

Chapters

  • Introduction au format Parole de patient

    00:02

  • Présentation de Philippine et de son parcours

    01:13

  • L'épuisement professionnel et la prise de conscience

    02:32

  • Le processus de la thérapie et des croyances limitantes

    03:52

  • Les outils de régulation émotionnelle et l'hypnose

    09:42

  • Le chemin vers la confiance en soi

    11:32

  • Bilan et perspectives d'avenir

    18:02

Share

Embed

You may also like