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Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété

#40 Retrouver l'équilibre : Comment la médecine chinoise a aidé Sophie à dépasser ses blessures d'enfance

#40 Retrouver l'équilibre : Comment la médecine chinoise a aidé Sophie à dépasser ses blessures d'enfance

48min |05/01/2025
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#40 Retrouver l'équilibre : Comment la médecine chinoise a aidé Sophie à dépasser ses blessures d'enfance

#40 Retrouver l'équilibre : Comment la médecine chinoise a aidé Sophie à dépasser ses blessures d'enfance

48min |05/01/2025
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Description

As-tu déjà ressenti que le stress et l'anxiété prenaient le contrôle de ta vie ? Dans cet épisode captivant de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Élodie Crouïgneau, psychologue passionnée et experte en gestion du stress, reçoit Sophie Dufournet, praticienne en médecine chinoise. Ensemble, elles te dévoilent les secrets d'une vie plus sereine au quotidien, un véritable antidote pour apaiser ton corps et ton esprit.


Sophie, avec son parcours inspirant, partage comment la médecine chinoise l’a aidée à se reconnecter à elle-même et à la nature. Elle t'explique l'approche holistique de cette pratique qui va bien au-delà des simples symptômes physiques, en y intégrant notre environnement, nos émotions, notre alimentation et nos habitudes de vie. Tu découvriras l'importance de comprendre ton fonctionnement personnel et comment cela peut transformer ta manière de vivre.


Dans cet épisode, Élodie et Sophie discutent de la gestion des émotions, un sujet crucial pour toutes celles qui se sentent souvent submergées. Elles mettent également en lumière l'impact de ton environnement sur ton bien-être. En prenant conscience de ces éléments, tu pourras faire des choix éclairés pour favoriser un cadre de vie apaisant.

Élodie et Sophie encouragent toutes les auditrices à s'écouter et à respecter leurs besoins individuels. Elles soulignent l'importance de la fluidité dans tes routines quotidiennes, car ce sont ces petites habitudes qui, cumulées, peuvent faire toute la différence. Imagine un quotidien où tu te sens en harmonie avec toi-même, où le stress et l'anxiété n'ont plus leur place !


Cet épisode de "Take it zen" est une véritable invitation à explorer le lien entre corps et esprit, à comprendre comment la médecine chinoise peut t'accompagner sur le chemin vers une vie plus zen. Alors, es-tu prête à prendre une grande respiration et à plonger dans un univers de sérénité ? Ne manque pas cette conversation enrichissante qui pourrait bien changer ta vie !


Rejoins-nous pour découvrir des outils pratiques et des conseils précieux qui t'aideront à cultiver un quotidien moins stressant et plus harmonieux. Laisse-nous t'accompagner dans cette quête de paix intérieure et de bien-être !;


Pour découvrir le coffret corps & esprit c'est ici :

Pour aller plus loin, découvre l'accompagnement en ligne, alliant régulation du système nerveux et médecine chinoise avec : ton coffret corps & esprit.


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Si tu as apprécié cet épisode, et que tu souhaites soutenir gratuitement le podcast, n'hésite pas à laisser 5 étoiles ! ⭐⭐⭐⭐⭐
***

- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Elodie, psychologue, et au travers de mes accompagnements d'équipes zen, j'accompagne les femmes à sortir du stress, de l'anxiété et de la peur du regard des autres. Dans ce podcast, on part à la découverte des clés qui aident à vivre une vie plus zen au quotidien. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, vous allez aller à la rencontre de Sophie Dufournet, qui est praticienne en médecine chinoise. Son parcours est très riche et il nous apprend comment... La médecine chinoise est venue l'aider à s'apaiser, à se reconnecter à elle et à la nature, aux saisons, à son fonctionnement, pour répondre à ses véritables besoins. Je suis particulièrement heureuse de la recevoir puisque, pour ceux qui me suivent, vous le savez, c'est à la fois une amie et une partenaire de travail. Nous avons la même vision du bien-être et de ce que la médecine chinoise et la régulation du système nerveux... peuvent nous apporter dans notre quotidien. Donc, je suis particulièrement touchée qu'elle ait accepté de partager son parcours et je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Salut Sophie, bienvenue sur le podcast Equizen.

  • Speaker #1

    Salut Élodie, merci de me recevoir dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Écoute, avec très grand plaisir. Bon. Pour ceux qui me suivent sur Instagram et dans mes projets, Sophie, vous la connaissez.

  • Speaker #1

    Ah oui, on ne peut pas faire comme si.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que là, on ne va pas pouvoir mentir. C'est une amie de longue date et aujourd'hui, on peut dire une collègue ou partenaire de projet. On aura l'occasion de vous en parler, c'est sûr, pendant cet échange. Est-ce que pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, Tu veux te présenter ?

  • Speaker #1

    Il y en a donc. Donc, je suis Sophie Dufournet, je suis praticienne en médecine chinoise. J'ai déménagé dans les Cévennes il y a trois ans, dans la montagne. Avant, j'étais à Montpellier et donc j'exerce en libérale, en cabinet, la médecine chinoise. Et j'anime aussi des ateliers pour que les gens comprennent mieux leur fonctionnement et soient plus autonomes sur leur santé. Et j'ai aussi un accompagnement en ligne avec une amie psychologue.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Élodie Crugnot.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et en fait, encore une fois, au fil d'une discussion, on s'est dit, mais pourquoi pas explorer ton parcours ? En quoi, toi, la médecine chinoise a pu t'aider dans ce parcours-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une... Une facette qu'on n'a pas encore explorée. Par ces derniers mois, la collaboration qu'on a un peu plus ensemble nous a amené un peu plus à creuser ce lien entre le corps et l'esprit qui est vraiment la base de cet accompagnement qu'on a fait ensemble. Tu m'as questionné là-dessus, sur comment moi j'en étais venue à ça, la médecine chinoise et l'importance que ça a pour moi. comment les émotions s'inscrivent dans le corps, comment je travaille là-dessus personnellement et dans mon métier.

  • Speaker #0

    Alors, commençons par le début, ma foi, ce sera mieux. Est-ce que tu peux nous dire dans quel milieu familial tu as grandi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai grandi dans un milieu familial traditionnel, on va dire, donc père, mère, sœur. Les parents étaient un couple assez fusionnel, ils étaient très proches l'un de l'autre, même si leur relation... Avec le temps, c'était compliqué, mais j'ai grandi en périphérie d'une ville d'Avignon, donc voilà, avec un père assez autoritaire, une mère très aimante et une sœur dont j'étais très proche qui me permettait de m'évader un peu du modèle parental.

  • Speaker #0

    Et alors, tu étais quel type de petite fille ?

  • Speaker #1

    J'étais une petite fille très joyeuse, extravertie. J'aimais beaucoup rire, j'étais un peu casse-cou, j'aimais bien être en contact avec les autres, très communicative et très caline, j'étais très proche de ma mère, j'avais besoin d'affection. Donc j'étais plutôt une enfant, oui, joyeuse et extravertie.

  • Speaker #0

    Et tu ciblerais à peu près, peut-être à quelle période, les premières... problématiques ou les premières difficultés qui se sont présentées à toi ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile parce que c'est vrai qu'on a... Peu de souvenirs, en fait, de la petite enfance. On a les souvenirs qu'on nous a racontés. Ce serait, oui, vers l'âge quand même de 7-8 ans, où j'avais un père très autoritaire, qui était très exigeant et qui ne supportait pas beaucoup. En fait, je ne sais pas qu'il n'aimait pas les enfants, mais il n'aimait pas être dérangé, on va dire. Donc, on était assez brimés dans l'expression de nos sentiments ou même de notre joie de vivre, de notre vitalité à la maison dès qu'il était là. Je pense, j'ai des souvenirs à l'âge de 7-8 ans, de me sentir en colère parce que je n'avais pas le droit de m'exprimer, parce que je me sentais frustrée par l'autorité de mon père et que je commençais à développer un problème avec l'autorité, on va dire. Tout simplement, que je me sentais en rébellion par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça s'est manifesté ailleurs que dans le cercle familial,

  • Speaker #1

    du coup ? Ça s'est manifesté, oui, à l'école, où j'étais assez insolente. où je n'aimais pas du tout qu'on me contredise. Et comme je pense que je ne pouvais pas le faire chez moi, parce que les fois où j'essayais de contredire ou de m'opposer à l'autorité paternelle, il y avait une réaction en tant qu'enfant qui est sans appel, qui était la violence tout simplement, des punitions psychologiques ou physiques. Donc je l'exprimais plus à l'école en fait. Un comportement assez frondeur, insolente. Donc, ça ne posait pas de forts problèmes, mais je commençais à être catégorisée comme ça, comme une enfant insolente et qui ne supporte pas l'autorité.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré la période de l'adolescence à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, pas très bien, on va dire, parce que c'est à ce moment-là que mes parents ont divorcé. J'ai découvert à ce moment-là, je pense que j'en avais déjà pris conscience avant, mais que l'image que renvoyait mon père, d'une image, il était très exigeant avec nous et avec ma mère aussi. Donc déjà, en tant qu'adolescente, je commençais à voir ce rapport de domination très fort qu'il avait sur ma mère, qui me posait problème en tant que jeune femme, qui commençait à avoir des rapports amoureux avec les hommes. Donc du coup, j'avais ce problème aussi relationnel avec les hommes de... je me mettais dans ce rôle moi-là de dominante, de jamais me laisser faire, donc je n'étais pas très souple non plus à ce niveau-là. Et ensuite, quand ils ont divorcé, que mon père a eu une relation amoureuse avec une autre femme et n'a pas fait ça de façon honnête, etc., en expliquant bien les choses, j'ai vu en fait son vrai visage et là, tout s'est un peu écroulé aussi, c'est-à-dire que toute mon enfance avait été construite avec des valeurs très strictes, d'une image de soi, qu'il fallait être honnête, qu'il fallait être droite, etc. Et je me rendais compte que la personne qui avait exigé le plus de moi en tant qu'enfant n'était pas du tout comme ça en tant qu'adulte. Là, je ne l'ai pas bien vécu du tout. Ma mère était effondrée par ce divorce, donc je m'occupais beaucoup d'elle. Donc l'adolescence était compliquée pour moi d'un point de vue scolaire. Oui, d'un point de vue scolaire surtout.

  • Speaker #0

    On peut comprendre que vu la charge émotionnelle qui se vivait dans le privé, c'est compliqué de pouvoir se concentrer et même s'investir dans une scolarité.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Après, j'avais la chance d'avoir des amis en qui j'avais confiance. Mais c'est là où j'ai commencé à faire les premières expériences pour tester un peu mes limites avec l'alcool, avec la drogue aussi, parce que j'étais en perte de repère complet. Et j'avais besoin de sensations fortes et de me mettre à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu le vois comme quelque chose où tu testais ton corps, tes émotions, ou aussi d'un besoin de s'évader. Comment tu le vois aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense besoin de s'évader et de rompre complètement avec les valeurs qu'on m'avait transmises, en fait. C'était important l'école, c'était important l'image de soi. Mes parents n'étaient pas du tout des gens festifs. Donc, j'ai voulu casser un peu tous les codes, surtout que mon père m'avait transmis, et d'expérimenter, et de plus ressembler à l'enfant qu'on m'avait demandé d'être pendant toutes ces années.

  • Speaker #0

    Et alors, tu vas jusqu'au bac au lycée, ou comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais jusqu'au bac, parce qu'à mon époque, en première, les parents pouvaient exiger le passage en terminale. L'année où ils ont divorcé, c'était l'année où j'étais en première. Et donc, je crois que j'avais quatre de moyenne, général. Pas mal. Clairement, ils m'avaient demandé de redoubler.

  • Speaker #0

    On va refaire ça.

  • Speaker #1

    Et donc, ma mère qui avait compris que ce n'était pas un problème de capacité. Cité intellectuelle, mais plus un problème de cercle émotionnel, de condition à la maison, a signé pour que je passe en terminale. Et ensuite, en terminale, pour moi, c'était l'eldorado, je voulais partir. Je voulais avoir mon bac pour quitter justement, j'aime toujours énormément ma mère, mais le quotidien était quand même difficile dans leur situation, que je voulais avoir mon bac. pouvoir partir étudiante quelque part. Et donc, j'ai tout fait pour me remettre à niveau et j'ai obtenu mon bac à 17 ans normalement. OK.

  • Speaker #0

    Quand même, parce qu'il y a une chose que je sais de toi, c'est la dyslexie. Ça, c'est quelque chose que vous avez découvert dans ta scolarité ou ce n'était pas du tout identifié ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'était pas du tout identifié. Ça n'a jamais été identifié en fait. Même après, c'est-à-dire que moi, je dis que je suis dyslexique parce qu'en me renseignant dessus... en voyant les fautes que je fais, comment mon cerveau fonctionne, j'ai vraiment ce profil-là. Mais ça n'a jamais été diagnostiqué, je n'avais pas de problème scolaire en fin de compte. Je me trompais dans les lettres, etc., mais j'avais suffisamment, je pense, peut-être, enfin, ce n'était peut-être pas très développé, ou c'est peut-être un premier stade, un stade très précoce, qui fait que je n'ai jamais eu de problème de scolarité. Je n'étais pas une excellente élève, enfin, j'étais une élève moyenne, mais parce que... Je ne travaillais pas non plus énormément. Donc, je considérais que j'étais plutôt une bonne élève.

  • Speaker #0

    La confiance en soi était quand même là.

  • Speaker #1

    Oui, ça, après, j'ai eu la chance d'avoir une mère extrêmement aimante, extrêmement accompagnante, qui m'a toujours valorisée, écoutée. tout au long mais depuis que je suis toute petite pour moi ça a vraiment été mon équilibre sinon je pense que j'aurais eu beaucoup plus de séquelles de mon éducation mais c'est vrai que voilà ce côté très maternelle et même qui des fois je trouvais était trop parce que voilà elle me valorise énormément mais finalement bon j'entendais tout le temps que j'étais belle que j'étais intelligente que je pouvais faire ce que je voulais que voilà qu'on était des femmes fortes avec ma soeur que c'était important, qu'on se réalise, qu'on avait toutes les capacités pour le faire. Donc ça, ça m'a vraiment soutenu tout au long de ma vie, encore maintenant.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, avant de passer à la suite, mais je pensais là pour la dyslexie, j'avais une discussion avec une collègue qui associait ça. Alors, ce n'est pas pour tout le monde et c'est une hypothèse parmi tant d'autres, mais justement qui faisait un lien entre l'aspect éducatif qu'on pouvait recevoir. et qui pouvait brimer la parole et l'expression, et le développement d'une dyslexie possible, parce que du coup l'enfant ne fait pas le lien entre... En fait il veut coller au langage de l'adulte référent, et il ne développe pas son propre langage, et ça fait comme un espèce de bug en fait dans la lecture, dans l'expression ou l'écriture.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est tout à fait intéressant comme théorie, parce qu'effectivement, je ne pense pas que j'avais une dyslexie profonde, comme on peut voir des gens qui, du coup, ont des problèmes d'apprentissage très importants, en fait. Ça s'est vraiment, oui, ça s'est développé avec le temps. Et ce que tu dis, le fait de ne pas pouvoir s'exprimer, la communication, ça, ça a été une problématique centrale de mon enfance.

  • Speaker #0

    Très bien, donc tu as le Saint Graal du bac à ce moment-là. Alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pars.

  • Speaker #0

    Je me taille.

  • Speaker #1

    Je me casse, c'était le projet. Alors, pas trop loin non plus, je suis partie à Toulouse. Je voulais faire des études de kiné. Ça m'intéressait, le corps m'a toujours intéressée. Comme j'étais en conflit avec mon père, il n'avait pas voulu, etc. Donc… Je me suis dit, je vais faire, j'ai pris un peu n'importe quoi. J'ai pris ce qui me déplaisait le moins, un UT de communication en entreprise. Oui, les gens qui me connaissent maintenant, c'est très rigolo, parce que ce n'est pas du tout ma sensibilité. Et donc, je suis partie à Toulouse parce que ce n'était pas trop loin quand même. Je pouvais quand même être présente pour ma mère, mais elle ne pouvait pas venir me voir tous les week-ends non plus. et à l'époque j'avais un petit copain aussi à Avignon donc voilà j'avais quand même cet entre-deux, enfin ce lien avec Avignon qui était important pour moi et voilà je suis partie à Toulouse, j'ai découvert la vie étudiante, j'ai découvert en fait tout ce qui était dans un IUT en fait j'ai changé de milieu socio-professionnel puisque Mes parents sont issus du prolétariat et c'est vraiment l'ascenseur social. Mon père est devenu dentiste, donc il y a eu vraiment ce changement de classe sociale. On était en lycée privé, etc. Donc j'ai été élevée dans un milieu... qui se voulait un peu, ce n'était pas bourgeois, parce qu'on n'avait pas des valeurs de bourgeois, mais un peu nouveau-riches. Quand je suis arrivée à Toulouse, là, je suis tombée dans un milieu prolétaire, en IUT, très politisé, ce que mes parents n'étaient pas du tout. Et donc là, j'ai découvert tout un nouveau monde que j'ai trouvé hyper intéressant. Ça me ressemblait plus, en fait, je m'identifiais plus. Là, j'ai tout fait, sauf étudier. Sauf étudier ce pour quoi j'étais venue à la base.

  • Speaker #0

    C'est cohérent avec le parcours et le choix des études. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça me passe sur les guerres.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, souvent dans la vie, soit étudiante, soit même plus tard adulte, c'est là qu'on commence à voir aussi les premières conséquences de nos schémas ou de nos blessures. Elles se sont manifestées comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Par cette... esprit de rébellion en fait. J'étais en contradiction avec tout, je supportais pas l'autorité, mais pas du tout. J'étais un peu, enfin je dis un peu, mais en fait j'étais sans compromis. J'étais tout en selle qui râlait, qui disait qu'elle était pas contente, donc clairement en fait j'étais la seule de ma promo à pas avoir mon année. J'étais très mal vue, on disait que j'étais un élément perturbateur, que j'entraînais les autres. Alors que ce n'était pas tout à fait vrai non plus. C'est-à-dire que mes amies étaient plus discrètes. Et moi, je prenais ce Ausha un peu de grande gueule, en fait. Et je ne me rendais pas compte que c'était en opposition avec tout ce que je n'avais pas pu faire quand j'étais jeune. En fait, cette colère que j'avais eue de ne pas pouvoir m'exprimer, d'être brimée par la violence de mon père. Et du coup, j'étais sans concession et j'étais quand même assez agressive, en fait. J'étais en colère. Donc j'étais un peu extrême.

  • Speaker #0

    Oui, on voit d'un point de vue psychologique les deux aspects, à la fois le système nerveux qui s'est mis en mode survie, et donc pour survivre dans le monde et dans la jungle de la vie, il faut se mettre en mode combatif, attaquer avant d'être attaqué finalement, ça fait un peu ça. Et puis d'un point de vue purement psychologique, d'aller... exprimer cette colère quelque part, essayer peut-être de réparer quelque chose au travers ça, d'être entendu, d'être respecté. Il peut y avoir tout ce type de recherche-là. Et donc, inconsciemment, on va aller reproduire des situations dans lesquelles on se met et dans lesquelles on va exprimer cette colère. Et on va ressentir du rejet, ce qui va nourrir cette colère. Et tout ça va faire ces schémas répétitifs qu'on peut rencontrer dans la vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est-à-dire que soit en tant qu'enfant avec... ce genre de profil paternel, on apprend à se taire et à faire en sorte de passer inaperçu. Soit on est en rébellion et comme tu dis, en combat en fait. C'était ça, c'est-à-dire que je voulais m'exprimer. Alors après, intérieurement, c'était très compliqué. C'est-à-dire que dès que je rentrais en conflit avec quelqu'un, malgré le fait que je cherchais beaucoup ça, en fait, je cherchais à me confronter et particulièrement aux hommes, évidemment. Ça me mettait dans un état émotionnel très intense. Je tremblais. Intérieurement, je n'étais vraiment pas bien. Je n'étais pas du tout sûre de moi, en fait. Je voulais, comme un apprentissage, tenir tête aux hommes, m'exprimer. C'est une forme d'affirmation et de vengeance, en fait. De ne pas refuser que de continuer à me taire comme on m'avait demandé enfant. Oui,

  • Speaker #0

    de vengeance ou de réparation aussi. Des fois, c'est... Si je tiens tête aux hommes, il y a l'illusion que ça va soigner ma blessure. Effectivement, tu fais bien de le souligner, c'est dans ce type de circonstances, de contextes, on va avoir différentes manières de réagir évidemment. Les deux grandes voies finalement, elles vont être soit le combat, soit l'inhibition. On retrouve dans la régulation du système nerveux aussi. Moins on me voit, plus j'évite des situations désagréables, de la violence ou du conflit. Donc, petit à petit, je vais effectivement éviter toutes les situations qui pourraient m'amener au conflit. Et plus ça grandit, plus je peux vraiment m'inhiber et devenir presque isolée.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Oui, et puis même, ça, je m'en suis rendue compte. Avec le temps aussi, parce qu'à cette époque-là, je n'avais pas du tout conscience que c'était aussi une façon, c'était aussi une armure, en fait, le fait de paraître très sûre de moi alors que je ne l'étais pas, assez agressive, ça évitait qu'on vienne me chercher. Parce que finalement, comme je n'étais pas sûre de moi, je ne savais pas très bien gérer les conflits non plus, ça m'était vraiment très mal. Donc j'avais développé et je... j'ai toujours un peu gardé quand même cette stratégie de, en gros, il ne faut pas trop, trop, voilà, j'envoie l'image de, il ne faut pas venir me chercher parce que je parais très sûre de moi, très agressive, alors qu'en fin de compte, à l'intérieur, j'étais comme tout le monde, je détestais me retrouver en situation de conflit et je n'étais pas, par exemple, je n'étais pas dans la violence physique, je me battais, je ne me suis jamais battue. J'étais dans la violence verbale. Donc, je n'étais pas si courageuse que ça non plus. Je n'étais pas si sûre de moi.

  • Speaker #0

    En face, vu qu'on ne sait pas jusqu'où tu peux aller, effectivement, il y avait cette crainte qui pouvait protéger.

  • Speaker #1

    Oui, ça marche très bien d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que l'intention qu'on va mettre et la confiance qu'on va mettre dans notre attitude, dans nos mots, dans notre posture, elle va influencer les gens en face. Et c'est intéressant de mettre de la conscience là-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et surtout de se rendre compte, en vieillissant, de l'image qu'on a des autres, ce n'est pas forcément leur personnalité. Ce n'est pas ce qu'ils sont au fond d'eux. C'est-à-dire qu'on peut paraître très sûr de soi, mais en fait, c'est aussi la timidité qui est cachée. C'est une autre stratégie. Parce que je suis timide, en fait, je vais parler en premier. Comme ça, au moins, j'y vais. Mais dans le fond, c'est la même chose que quelqu'un qui n'ose pas parler. C'est juste que c'est des stratégies, comme tu dis, de système nerveux, de schémas qui sont différents. Les gens qui paraissent très sûrs d'eux ne le sont pas tant que ça, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une question d'équilibre. C'est-à-dire que c'est ce qu'on dit dans l'affirmation de soi. Quand on n'est pas affirmé, soit on va être là aussi dans l'inhibition. Du coup, je n'ose pas dire ce que j'ai à dire, je n'ose pas contredire, je n'ose pas donner mon avis. Et si je manque d'affirmation de moi, je peux aussi être dans le côté agressif. Je vais imposer mon point de vue, je vais être dans cet esprit combatif. Mais en fait... Ce n'est pas de l'affirmation de soi, parce que si je suis affirmée, je n'ai pas besoin ni de m'inhiber, ni d'être dans l'agressivité pour dire ce que j'ai à dire et poser mes limites.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je trouve très important d'en prendre conscience.

  • Speaker #0

    Et dans ce que tu dis, ça me fait aussi penser à ce que je partageais hier en story, cette notion aussi de protection immédiate, qu'on va choisir de manière inconsciente et automatique. Partager une patiente qui avait identifié que... Pendant un temps, elle mangeait pour se sentir plus carrée, plus forte. On mange pour prendre des forces et pour se sentir plus combative, plus protégée aussi. Et donc, elle avait gardé ce mécanisme-là où quand ça ne va pas, je mange du coup. Là, il y a un peu ce même mécanisme de pour me protéger, j'attaque ou je me défends ou je parle plus fort. Sur le moment, ça a fait une illusion de protection, mais finalement, sur le long terme, ça me dessert. à différents points de vue.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et surtout, ça te dessert aussi après sur les gens que tu attires aussi. Parce que je me retrouvais quand même dans des situations qui étaient souvent tendues ou dans des relations amoureuses qui ne me convenaient pas parce que j'étais dans des relations de tension comme ça, de domination, de tension amoureuse. Par ce profil, par cette attitude, je me perdais un petit peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça forme comme des cercles vicieux encore une fois où les... conséquences ne vont pas me donner plus confiance, vont pas me sécuriser, au contraire. Et donc, plus je me mets en insécurité, plus mes schémas se renforcent. Bon, alors du coup, échec de ces premières études, qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée dans une situation où je savais pas quoi faire de ma vie. Je travaillais déjà comme serveuse. de pouvoir payer mon quotidien, etc. Donc, je suis partie par une rencontre vivre en Belgique, à Bruxelles, qui est un pays qui m'a toujours beaucoup attirée par mes origines. Ma grand-mère est belge, etc. Donc, j'avais envie d'aller là-bas. J'étais quand même intéressée tout le temps par ce lien entre le corps et l'esprit. C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu tout ce contexte familial, Je pense que j'aurais fait des études médicales, en plus dans un truc de schéma, de reproduction de schéma. Mon père était dentiste. Donc ça, ça m'intéressait quand même, mais pas le médical pur et dur. Je voulais comprendre comment les émotions impactaient notre corps. Moi, j'avais pas mal de maux physiques digestifs que j'ai développés au divorce de mes parents. Donc il y a un côté alimentaire, mais il y avait... Vraiment quelque chose qui s'est déclenché à ce moment-là. Et ça m'intéressait de comprendre comment ça pouvait impacter les mots qu'on avait, les émotions que l'on vivait. En Belgique, j'ai découvert la kinésiologie qui n'existait pas encore à l'époque en France, puisque c'était il y a 20 ans, un peu plus même. Et donc la kinésiologie, c'est vraiment une méthode d'interroger le corps pour connaître les traumas émotionnels. Bon, là, j'ai zappé toute une partie de vie, mais voilà, en gros, je suis retournée en Belgique et je me suis mise à étudier ça parce que c'est ce qui faisait qu'il y avait le plus de sens pour moi, qui me donnait envie d'aller un peu plus loin là-dedans, quoi.

  • Speaker #0

    Tu commences par la kinésio. Oui. Et qu'est-ce qui te mène à la médecine chinoise alors ?

  • Speaker #1

    En kinésiologie, là c'était des études à temps plein que je faisais à Bruxelles. Donc normalement c'était sur quatre ans je crois. Donc la première année j'ai trouvé ça génial parce que la kinésiologie c'est un mélange de plein de méthodes. Ils ont pris de la médecine chinoise, ils ont pris de la kiné, ils ont pris des techniques de psychologie transactionnelle. Donc j'avais des cours d'anatomie, donc je découvrais, en fait j'apprenais plein de choses qui m'intéressaient. Je découvrais la médecine chinoise, j'avais beaucoup de cours d'anatomie, ça je trouvais ça très intéressant. Et ensuite, au bout de la deuxième année, on est rentré un peu plus dans le vif de la kinésiologie, qui est assez subjectif en fait. On interroge le corps et moi personnellement, je n'avais pas confiance en cet outil. que ça manquait de socle, en fait, pour moi. Et par contre, la médecine chinoise me parlait beaucoup. Donc, j'ai arrêté la kinésiologie et j'ai décidé de m'intéresser plus à la médecine chinoise.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a parlé dans la médecine chinoise ? C'est le côté holistique, finalement, qu'elle aborde ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait ça dans la kinésiologie aussi, c'est-à-dire comment nos émotions, notre environnement va impacter notre santé. Et ce qui m'a surtout beaucoup plu, c'est... c'est la tradition de la médecine chinoise, c'est toute cette expertise sur des milliers d'années qu'il y avait, toute cette philosophie, ce que c'est basé sur la philosophie taoïste, qui m'apportait vraiment un socle de compréhension auquel je pouvais me référer quand je ne comprenais pas quelque chose, quand j'avais des questions, ce qui n'était pas le cas pour moi avec la kinésiologie, où je n'avais pas de réponse. La médecine chinoise, c'était vraiment, si je me demandais pourquoi il faut que je mange ça, pourquoi telle émotion impacte telle partie de mon corps, pourquoi je n'aime pas le climat humide, je comprenais par rapport à ma typologie, par rapport aux écrits, par rapport aux revues, j'arrivais à trouver une logique dans tout ça. Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée, c'est qu'elle existe. Et donc, c'était très rassurant pour moi. J'avais vraiment pour moi un outil thérapeutique qui était complet. Et surtout aussi qui était nomade. J'étais beaucoup quand même nomade. Je déménageais très souvent. Et donc de pouvoir, au départ, j'ai commencé par le massage et après par l'acupuncture, je pouvais faire ça un peu n'importe où. Je n'avais pas besoin d'avoir plein d'outils avec moi ou d'être dans un cadre particulier pour apporter un soulagement à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Concrètement, par rapport à l'histoire de vie et son impact qu'on a évoqué tout à l'heure, pour toi, ça a eu... Quels effets ? En quoi ça t'a aidé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a aidé à comprendre mon fonctionnement, à m'apaiser, à comprendre mes douleurs, les douleurs digestives que j'avais déclenchées à l'adolescence. Donc, il y a aussi, comme je disais, le côté émotionnel, mais il y avait aussi l'alimentation que j'avais eue quand j'étais enfant, où j'ai une typologie de départ. Mes deux parents sont d'origine savoyarde, et même si ma mère cuisine très bien et qu'on mangeait beaucoup, de légumes mais on mangeait tout à base de crème et de fromage quoi tout en gratin toute ma vie fait toute mon enfance et donc ça ça a développé des règlements digestifs chez moi qui qui sait enfin que j'ai toujours aujourd'hui d'ailleurs et qui fait que j'ai dû commencer à réfléchir à manger différemment donc ça m'a ouvert la compréhension sur mon fonctionnement à plein de niveaux au niveau physique, au niveau émotionnel.

  • Speaker #0

    Physique, émotionnel, oui, et dans l'hygiène de vie aussi,

  • Speaker #1

    en fait. Voilà, de comment je mangeais, de vraiment, en fait, me réapproprier qui j'étais. Comment moi, j'ai été nourrie comme ça enfant, mais en tant qu'adulte aujourd'hui, comment je me nourris, comment je gère mes relations, comment j'appréhende le vivant. La médecine chinoise, c'est aussi une grille de lecture. pour comprendre la nature qui nous entoure, etc. À cette époque-là, je vivais au bord de l'océan, donc je m'étais un peu plus reconnectée aussi à la nature. J'étais sortie de la ville, j'étais dans une relation sentimentale très stable, très épanouie. C'était vraiment une période de ma vie où j'ai comme reconstruit les bases de qui j'étais.

  • Speaker #0

    J'imagine que la notion de cycle est venue aussi guider tout ça, les cycles. Toi, tes cycles en tant que femme, les cycles de la nature et cette reconnexion. à ce mouvement-là ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un peu venu un peu plus tard quand même. À l'époque, je n'avais aucun problème avec mes cycles menstruels. Ça, c'est vrai qu'on ne se rend pas compte, mais en fait, quand on n'a pas de problème, on n'y fait pas tellement attention finalement. C'est venu après en fait, où j'ai eu des gros désordres à ce niveau-là et où je me suis intéressée plus en détail à cette notion de cycle. Et par rapport aux saisons, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de ça. Juste, je me reconnectais à la nature. Bon, déjà, j'avais 30 ans. Donc à 30 ans, je pense qu'on est moins à l'écoute qu'aujourd'hui à 45. Pour moi, c'est juste la reconnexion à la nature. Je ne connaissais pas l'océan, donc déjà juste de vivre en dehors des villes, de pouvoir profiter de tout ce que l'océan m'a apporté, déjà ça, c'est une première étape. En fait, ça s'est vraiment fait par étapes, et c'est ce que j'aime avec la médecine chinoise, c'est que c'est un chemin. Ce n'est pas un changement de vie radical, c'est qu'on commence à comprendre le fonctionnement, son fonctionnement, et pendant des années, on va de plus en plus dans la subtilité, dans la compréhension de soi et de ce qui nous entoure, si ça nous intéresse évidemment.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper important parce qu'il y a énormément de culpabilité autour de je ne mange pas assez comme si je ne fais pas assez de sport etc. Et en fait… moi en tout cas c'est aussi ce que j'essaye de transmettre cette idée de processus de chemin effectivement de j'observe et je vois ce que je peux changer et ce qui va se changer le plus naturellement possible au fur et à mesure du temps et de nos âges parce que faire du sport pour faire du sport si on en ressent pas le besoin dans son corps et dans plein de choses on va pas avoir la motivation ou autre, donc si on se culpabilise c'est parce qu'on se trouve nulle et donc On rentre dans des cercles vicieux qui nous stagnent, alors que si on veut avancer, c'est accepter que les choses vont se faire étape par étape et qu'on ne va pas avoir la clé Eureka au réveil et c'est bon, on a tout compris. C'est réellement un chemin.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est ça. C'est tout à fait cette notion de chemin et de culpabilité. C'est vraiment quelque chose où on lutte contre, je pense, un peu aussi toute notre vie. Et on se met une énorme pression à soi-même. Et voilà, moi, c'est pareil en tant que thérapeute. C'est aussi ce que j'essaye de transmettre, en fait. C'est que changer des petites habitudes, mettre en place des choses cinq minutes par jour, c'est-à-dire le quotidien est toujours le même, mais juste je fais cinq minutes de respiration ou alors j'enlève juste les yaourts parce que j'ai compris que ça ne me convenait pas. Mais bon, ça n'empêche pas. Par contre, si j'ai envie de manger une tartiflette, je me fais plaisir et il n'y a pas de culpabilité. Et je retrouve un équilibre après, en fait. C'est cette notion d'équilibre et de chemin sur la compréhension de ce qu'on est. À 25 ans, 30 ans, 40 ans, on n'a pas du tout les mêmes envies et on n'est pas prêtes de la même façon à changer, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne se rend pas compte, vu qu'il y a une espèce de norme en termes de on devrait travailler comme ça passer nos journées comme ça, comme une normalité. Surtout pour les femmes aujourd'hui de travailler, être mère de famille, gérer son couple, sa famille, ses amis. Bref, on doit être sur tous les fronts. On se rend pas compte de la charge physique et mentale que ça impose. Et alors derrière, on se met une couche de j'arrive pas à même des choses simples Mais par exemple, ça, je trouve important de comprendre comment on fonctionne. C'est normal que ce soit difficile. Même de moi, c'est boire mon verre d'eau citronnée le matin au réveil. Je sais pertinemment que si tous les matins, il faut que je coupe le citron et que je le presse, je ne le ferai pas, c'est sûr. Ça tiendra trois jours et ça se terminera. Donc tout de suite, j'ai été acheter une carafe en verre pour mettre mon citron, mon eau. Et donc comme ça, ça me fait trois jours, trois, quatre jours. Et déjà là, voilà, je sais que je le ferai plus facilement. Et ça peut paraître bête, mais c'est un petit changement qui va permettre déjà quand même d'améliorer des aspects physiques, permettre de libérer du temps et de l'espace pour une autre habitude. Et on avance comme ça en se simplifiant le plus possible la vie.

  • Speaker #1

    C'est ça, en mettant en place des choses qui sont simples, mais c'est des petites choses répétées. qui vont au bout d'un moment avoir un effet qui est notable sur le temps. Tu vois, par exemple, la bouillotte, j'aurais dû dès le départ investir dans une entreprise, une usine de bouillotte. tellement j'en ai fait acheter autour de moi. C'est quelque chose que je conseille à tous, mes amis, mais aussi à tous les gens qui viennent me consulter, parce que ça réchauffe, ça aide pour les douleurs, ça aide pour la digestion, ça aide pour les douleurs de règles, et c'est quelque chose qui est passif à faire. Et même ça, c'est un peu comme toi presser un citron le matin, on se dit oui, mais ce n'est pas grand-chose mais il y a des gens qui n'y arrivent pas. Donc, en fait, à force… de répéter, d'essayer de voir où ça peut bloquer, et ils commencent à le faire une fois, deux fois, et ils se rendent compte que ça fait du bien. Ils mettent ça en place régulièrement, et au bout d'une semaine, deux semaines, ils me disent Ah là là, ça y est, c'est devenu ma meilleure amie, ça me fait tellement du bien pour mes douleurs lombaires, pour les douleurs de règles, pour la fatigue le soir, pour me poser, poser mon mental. Donc voilà, c'est des petites choses qui paraissent un peu absurdes, en fait, quand... On dit prenez une bouillotte ou boire du citron on l'a entendu plein de fois. Ce n'est pas un grand secret qu'on révèle, mais c'est juste de dire juste ça, ça va changer quelque chose de concret en fait

  • Speaker #0

    Sortir de absolument vouloir être régulier, entre guillemets, irréprochable dans ses habitudes, parce que je pense que c'est quelque chose qui bloque beaucoup. C'est-à-dire que comme je sais que je ne vais pas être régulière, je ne m'y mets pas. où je m'aimais au 1er janvier mais en fait ça ne tient pas c'est une bonne résolution alors que quel que soit l'exercice de respiration la bouillotte, l'alimentation ou le sport, quand ça se présente je le fais, au départ ça ne va pas être régulier mais c'est ok, c'est normal l'important c'est de le faire de temps en temps et comme tu le disais petit à petit on va y voir les bienfaits les... les choses positives que ça nous procure et donc on va le faire de plus en plus et il y a des choses qui vont naturellement devenir régulières. Mais si vraiment on se l'impose dès le départ, du coup on ne passe pas à l'action, donc il faut sortir de cette idée-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est en fait des injonctions qu'on se met tout simplement. Voilà, ça ne sert à rien si je ne le fais pas tout le temps. Ah, ce n'est pas bien, j'aurais dû faire ça. Bon, voilà, il faut faire des petites choses au fur et à mesure et essayer effectivement de comprendre Ce qui nous convient le mieux, parce qu'on est tous et toutes différents, on ne va pas avoir besoin des mêmes choses, des mêmes conseils. C'est ce qui me plaisait beaucoup, ce qui me plaît dans la médecine chinoise, c'est de comprendre et de faire comprendre aux gens justement quelle est leur typologie. Puisqu'en médecine chinoise, chacun a sa typologie, il y a des grands groupes forcément. Ça va t'orienter sur ton alimentation, sur les activités que tu vas faire, sur même ton caractère. de terre. Et ça, ça permet aussi de comprendre que ce qui est bon pour sa copine, qu'elle fait, nous, quand on le fait, ça ne nous fait pas du bien du tout. Donc, voilà, qu'il y a une individualité dans les petits trucs qu'on peut mettre au quotidien. Dans les conseils santé.

  • Speaker #0

    J'ai envie forcément de rebondir sur le coffret corps et esprit qu'on a créé, mais parce que c'est un peu l'essence de ce qu'on a voulu mettre en place. C'est-à-dire que... à la fois que ce soit un accompagnement simple, quotidien, avec des astuces à mettre en place comme ça, en fonction de nos cycles, des saisons et de nos besoins, et en même temps que ce soit personnalisé. Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a vraiment cet aspect théorique de je comprends comment je fonctionne. Ensuite, j'identifie, je remplis un formulaire et il y a une réponse de Sophie et de moi personnalisée en vocal. quelle est ma typologie, à la fois en médecine chinoise et donc du coup qu'on a relié au système nerveux. Donc aussi avec le système nerveux, on va avoir une typologie d'hyperactivation ou d'hypoactivation majoritaire. Donc on va pouvoir expliquer et lier les deux et comprendre pourquoi aujourd'hui il y a des choses émotionnelles et physiques qui peuvent bloquer. Et donc du coup ensuite avoir vraiment une boîte à outils très fournie. où on va pouvoir aller piocher en fonction de tout ça, qu'est-ce qui réellement va nous faire du bien. Et puis ensuite, pour rajouter à cette personnalisation, on va mettre en place une vidéo par mois où on répond aux questions, aux blocages, aux avancées, etc. Et donc, je suis super fière de ce coffret parce que je trouve qu'on a allié ces deux choses-là, c'est-à-dire comprendre son fonctionnement, mettre en place des choses simples, les réunir aux mêmes endroits pour que ce soit clair. qu'est-ce que je dois mettre en place et pourquoi, et en même temps avoir des réponses et un accompagnement personnalisé tout le long.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce coffret, c'est le résultat de toutes ces conversations qu'on a eues pendant des années et de ce qu'on voit en cabinet et justement de cette importance du chemin, de la mise en place, de comprendre son fonctionnement, de la mise en place de petits outils au quotidien et surtout du lien entre le corps et l'esprit. de comprendre comment ces deux choses-là interagissent constamment.

  • Speaker #0

    Et peut-être pour terminer là-dessus, on était plutôt autour de tes 35 ans où vraiment la médecine chinoise s'est installée finalement dans ta vie et t'a aidé à te poser, à t'apaiser. Aujourd'hui, quels sont peut-être les principes fondamentaux qui guident ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Après le bord de mer, justement, je suis réinstallée en ville à Montpellier pendant 7 ans où j'avais envie de retrouver justement l'activité de la ville. Bon, et rien de très original, le confinement a accéléré mon envie de partir de la ville. Et donc aujourd'hui, vraiment, je vis dans les montagnes, en Cévennes, mais du côté un peu sauvage, en Lauser. Et donc j'ai vraiment repris contact avec ce rythme des saisons, quoi. D'arrêter d'être en activité constamment toute l'année, de pouvoir, de comprendre qu'il faut se poser l'hiver, parce que... Quand on vit ici, on dit ah, l'hiver est long ben non, en fait, l'hiver n'est pas long. L'hiver, c'est une période où on est à l'intérieur, où on se repose, où on va privilégier le cercle intime. En fait, ce que nous apprend la médecine chinoise avec ses notions de cycle, c'est qu'en nous, comme dans la nature, tout est une question de montée et de descente d'énergie. Et que si on ne respecte pas ces montées et ces descentes, si on est tout le temps en montée, tout le temps en haut, bloqués, forcément, après, c'est ce qu'on retrouve en cabinet, fatigue, surmenage, burn-out, épuisement, en fait. Donc aujourd'hui, ce que j'essaie vraiment, moi, d'adapter à ma vie et de transmettre, c'est cette notion de cycle et d'apprendre à observer et à se reconnecter à ces saisons pour pouvoir adapter son rythme, son alimentation. Je me forme aussi aux plantes, mais pas aux plantes chinoises. aux plantes de notre territoire, pour donner des outils simples, en fait, pour qu'il y ait énormément de plantes, comme le romarin, le thym, le basilic, qu'on trouve partout, et qui ont des propriétés médicinales hyper efficaces. Donc, voilà, c'est ce qui m'intéresse vraiment aujourd'hui, cette reconnexion à ces cycles, et de transmettre, ça fait maintenant un peu plus de dix ans que je fais de la médecine chinoise, et que... C'est le temps qu'il m'a fallu aussi pour vraiment l'intégrer, parce qu'au départ, c'est quand même une pensée qui est complètement différente de la nôtre, la pensée asiatique. Donc aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir intégré une grande partie, d'avoir intégré les fondements, et donc de pouvoir aussi les transmettre plus facilement, ce qui n'était pas le cas forcément avant.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. J'ai un peu le même process après dix ans aussi à pratiquer la psychologie. En fait, je crois qu'avec l'expérience, on a une vision aussi plus globale des choses. Au départ, on apprend, on applique une chose après l'autre. Et là, il y a vraiment cette vision de l'alliance du corps et de l'esprit, de l'intégration de ces principes-là, et donc de la vision à la fois psychologique, régulation du système nerveux, de cycles, de mouvements, de yin et de yang avec la médecine chinoise. et d'hygiène de vie, d'alimentation, qui correspond à tout ça. Et c'est la synergie des trois qui va permettre vraiment de trouver, en tout cas pour ma part, depuis, on va dire, ces trois dernières années, où vraiment je m'intéresse à ça et je l'applique petit à petit. On voit vraiment l'apaisement au niveau émotionnel, relationnel, au niveau des maux du corps, des douleurs digestives, des douleurs corporelles, et aussi au niveau de l'énergie. C'est-à-dire que, voilà. je suis beaucoup moins dans une hyperactivation surmenage, maladie down et dans un up and down comme ça,

  • Speaker #1

    constant c'est beaucoup plus équilibré beaucoup plus doux c'est toujours ce qu'on se dit c'est de trouver l'équilibre c'est pas d'être parfaite tout le temps ça ça n'existe pas mais c'est de savoir reconnaître ces états... d'activation et d'inhibition, de montée et de descente, et de trouver justement cet état de flexibilité entre les deux. De savoir, un peu comme j'ai mangé une tartiflette, demain je vais plutôt manger végétal. J'ai eu une grosse semaine, ce week-end je vais ralentir, je vais plutôt rester tranquille à la maison, plutôt que d'encore accepter des invitations, de faire plein de trucs, et de recommencer sur une semaine super fatigante. Parce que là, évidemment, on rentre dans un... process, ce dans ce fameux cercle vicieux. En fait, c'est très simple comme compréhension des choses, une fois que tu l'as capté, et ça permet de l'appliquer à beaucoup de choses, un peu à tout, sans culpabiliser, sans avoir d'interdit, sans se comparer aussi, parce que mes besoins sont propres à moi. Il y a des gens qui peuvent faire un milliard de trucs dans une journée. Moi, je sais que pendant longtemps, j'avais ce truc de se comparer, et... de ne pas avoir confiance, de me dire, il y a des gens, ils font plein de trucs, moi, je suis une fainéasse, genre, je n'arrive pas. Ben non, en fait, j'ai juste un rythme qui est différent. Et donc, tant mieux, eux, ils arrivent à faire plein de trucs. Moi, j'en fais plein, mais sur plus de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis encore une fois, ça apporte d'autres... d'autres choses en fait. Ceux qui vont être dans l'hyperactivation, ça va apporter des choses, mais on ne peut pas être sur tous les fronts et à la fois être dans l'action et dans l'observation, dans je fais et j'écoute et j'observe. On ne peut pas être partout, donc il faut de tout et de tout le monde. Et donc le principe, c'est justement de se connaître de mieux en mieux pour pouvoir anticiper au bout d'un moment notre façon de faire, donc nos besoins. Et c'est ça qui permet non pas de ne plus vivre d'haut et de bas, mais qu'il soit beaucoup moins intense et systématique finalement. C'est vraiment une notion de vague qui ralentit, qui s'adoucit et qui est plus respectueuse de ce qu'on est.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de l'eau, de la vague est bien, je trouve, parce que c'est un mouvement qui est continu et qui est fluide. En fait, c'est ça, c'est la fluidité. On dit flexibilité, mais c'est presque plus la fluidité qu'on cherche. Je pense qu'on a essayé de transmettre toutes les deux dans ce coffret, en communiquant nos savoirs et en mettant en place des exercices pour le quotidien. C'est de retrouver cette fluidité qui est en nous et qui permet d'avoir le plus possible un équilibre émotionnel stable et une vitalité constante.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a autre chose à ajouter pour terminer ce riche échange ?

  • Speaker #1

    Non, à part qu'effectivement, de comprendre son fonctionnement, de se comprendre, c'est une richesse. Ça permet d'arrêter de se comparer et de se dévaloriser et de sortir justement de ces schémas du passé et de ne pas être finalement maître de ce qu'on veut vraiment. Nous, on propose par la médecine chinoise et la régulation du système nerveux, parce que c'est des outils qui nous parlent, mais par n'importe quel moyen, de comprendre quel est votre fonctionnement, quelle est votre nature pour pouvoir être au mieux. Pour moi, c'est vraiment la clé pour aller sur ce chemin et trouver un équilibre.

  • Speaker #0

    Être au plus près de ses véritables besoins.

  • Speaker #1

    C'est ça, et pas de toutes les injonctions qu'on nous donne. sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

  • Speaker #0

    Exactement. Bon mot de la fin. En tout cas, si notre approche vous parle, je vous mets le lien, évidemment, du coffret en description. On sera ravis de vous recevoir sur ce coffret et de parcourir ce chemin ensemble. Ma foi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une très belle continuation et de vous dire à très bientôt. Merci Sophie.

  • Speaker #1

    Merci Élodie de cet échange. Au revoir, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous appréciez ce programme, n'hésitez pas à le soutenir de manière totalement gratuite en le partageant autour de vous, en vous abonnant et en laissant un avis. Je vous dis à très vite pour une vie plus zen au quotidien.

Description

As-tu déjà ressenti que le stress et l'anxiété prenaient le contrôle de ta vie ? Dans cet épisode captivant de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Élodie Crouïgneau, psychologue passionnée et experte en gestion du stress, reçoit Sophie Dufournet, praticienne en médecine chinoise. Ensemble, elles te dévoilent les secrets d'une vie plus sereine au quotidien, un véritable antidote pour apaiser ton corps et ton esprit.


Sophie, avec son parcours inspirant, partage comment la médecine chinoise l’a aidée à se reconnecter à elle-même et à la nature. Elle t'explique l'approche holistique de cette pratique qui va bien au-delà des simples symptômes physiques, en y intégrant notre environnement, nos émotions, notre alimentation et nos habitudes de vie. Tu découvriras l'importance de comprendre ton fonctionnement personnel et comment cela peut transformer ta manière de vivre.


Dans cet épisode, Élodie et Sophie discutent de la gestion des émotions, un sujet crucial pour toutes celles qui se sentent souvent submergées. Elles mettent également en lumière l'impact de ton environnement sur ton bien-être. En prenant conscience de ces éléments, tu pourras faire des choix éclairés pour favoriser un cadre de vie apaisant.

Élodie et Sophie encouragent toutes les auditrices à s'écouter et à respecter leurs besoins individuels. Elles soulignent l'importance de la fluidité dans tes routines quotidiennes, car ce sont ces petites habitudes qui, cumulées, peuvent faire toute la différence. Imagine un quotidien où tu te sens en harmonie avec toi-même, où le stress et l'anxiété n'ont plus leur place !


Cet épisode de "Take it zen" est une véritable invitation à explorer le lien entre corps et esprit, à comprendre comment la médecine chinoise peut t'accompagner sur le chemin vers une vie plus zen. Alors, es-tu prête à prendre une grande respiration et à plonger dans un univers de sérénité ? Ne manque pas cette conversation enrichissante qui pourrait bien changer ta vie !


Rejoins-nous pour découvrir des outils pratiques et des conseils précieux qui t'aideront à cultiver un quotidien moins stressant et plus harmonieux. Laisse-nous t'accompagner dans cette quête de paix intérieure et de bien-être !;


Pour découvrir le coffret corps & esprit c'est ici :

Pour aller plus loin, découvre l'accompagnement en ligne, alliant régulation du système nerveux et médecine chinoise avec : ton coffret corps & esprit.


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- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Elodie, psychologue, et au travers de mes accompagnements d'équipes zen, j'accompagne les femmes à sortir du stress, de l'anxiété et de la peur du regard des autres. Dans ce podcast, on part à la découverte des clés qui aident à vivre une vie plus zen au quotidien. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, vous allez aller à la rencontre de Sophie Dufournet, qui est praticienne en médecine chinoise. Son parcours est très riche et il nous apprend comment... La médecine chinoise est venue l'aider à s'apaiser, à se reconnecter à elle et à la nature, aux saisons, à son fonctionnement, pour répondre à ses véritables besoins. Je suis particulièrement heureuse de la recevoir puisque, pour ceux qui me suivent, vous le savez, c'est à la fois une amie et une partenaire de travail. Nous avons la même vision du bien-être et de ce que la médecine chinoise et la régulation du système nerveux... peuvent nous apporter dans notre quotidien. Donc, je suis particulièrement touchée qu'elle ait accepté de partager son parcours et je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Salut Sophie, bienvenue sur le podcast Equizen.

  • Speaker #1

    Salut Élodie, merci de me recevoir dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Écoute, avec très grand plaisir. Bon. Pour ceux qui me suivent sur Instagram et dans mes projets, Sophie, vous la connaissez.

  • Speaker #1

    Ah oui, on ne peut pas faire comme si.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que là, on ne va pas pouvoir mentir. C'est une amie de longue date et aujourd'hui, on peut dire une collègue ou partenaire de projet. On aura l'occasion de vous en parler, c'est sûr, pendant cet échange. Est-ce que pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, Tu veux te présenter ?

  • Speaker #1

    Il y en a donc. Donc, je suis Sophie Dufournet, je suis praticienne en médecine chinoise. J'ai déménagé dans les Cévennes il y a trois ans, dans la montagne. Avant, j'étais à Montpellier et donc j'exerce en libérale, en cabinet, la médecine chinoise. Et j'anime aussi des ateliers pour que les gens comprennent mieux leur fonctionnement et soient plus autonomes sur leur santé. Et j'ai aussi un accompagnement en ligne avec une amie psychologue.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Élodie Crugnot.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et en fait, encore une fois, au fil d'une discussion, on s'est dit, mais pourquoi pas explorer ton parcours ? En quoi, toi, la médecine chinoise a pu t'aider dans ce parcours-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une... Une facette qu'on n'a pas encore explorée. Par ces derniers mois, la collaboration qu'on a un peu plus ensemble nous a amené un peu plus à creuser ce lien entre le corps et l'esprit qui est vraiment la base de cet accompagnement qu'on a fait ensemble. Tu m'as questionné là-dessus, sur comment moi j'en étais venue à ça, la médecine chinoise et l'importance que ça a pour moi. comment les émotions s'inscrivent dans le corps, comment je travaille là-dessus personnellement et dans mon métier.

  • Speaker #0

    Alors, commençons par le début, ma foi, ce sera mieux. Est-ce que tu peux nous dire dans quel milieu familial tu as grandi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai grandi dans un milieu familial traditionnel, on va dire, donc père, mère, sœur. Les parents étaient un couple assez fusionnel, ils étaient très proches l'un de l'autre, même si leur relation... Avec le temps, c'était compliqué, mais j'ai grandi en périphérie d'une ville d'Avignon, donc voilà, avec un père assez autoritaire, une mère très aimante et une sœur dont j'étais très proche qui me permettait de m'évader un peu du modèle parental.

  • Speaker #0

    Et alors, tu étais quel type de petite fille ?

  • Speaker #1

    J'étais une petite fille très joyeuse, extravertie. J'aimais beaucoup rire, j'étais un peu casse-cou, j'aimais bien être en contact avec les autres, très communicative et très caline, j'étais très proche de ma mère, j'avais besoin d'affection. Donc j'étais plutôt une enfant, oui, joyeuse et extravertie.

  • Speaker #0

    Et tu ciblerais à peu près, peut-être à quelle période, les premières... problématiques ou les premières difficultés qui se sont présentées à toi ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile parce que c'est vrai qu'on a... Peu de souvenirs, en fait, de la petite enfance. On a les souvenirs qu'on nous a racontés. Ce serait, oui, vers l'âge quand même de 7-8 ans, où j'avais un père très autoritaire, qui était très exigeant et qui ne supportait pas beaucoup. En fait, je ne sais pas qu'il n'aimait pas les enfants, mais il n'aimait pas être dérangé, on va dire. Donc, on était assez brimés dans l'expression de nos sentiments ou même de notre joie de vivre, de notre vitalité à la maison dès qu'il était là. Je pense, j'ai des souvenirs à l'âge de 7-8 ans, de me sentir en colère parce que je n'avais pas le droit de m'exprimer, parce que je me sentais frustrée par l'autorité de mon père et que je commençais à développer un problème avec l'autorité, on va dire. Tout simplement, que je me sentais en rébellion par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça s'est manifesté ailleurs que dans le cercle familial,

  • Speaker #1

    du coup ? Ça s'est manifesté, oui, à l'école, où j'étais assez insolente. où je n'aimais pas du tout qu'on me contredise. Et comme je pense que je ne pouvais pas le faire chez moi, parce que les fois où j'essayais de contredire ou de m'opposer à l'autorité paternelle, il y avait une réaction en tant qu'enfant qui est sans appel, qui était la violence tout simplement, des punitions psychologiques ou physiques. Donc je l'exprimais plus à l'école en fait. Un comportement assez frondeur, insolente. Donc, ça ne posait pas de forts problèmes, mais je commençais à être catégorisée comme ça, comme une enfant insolente et qui ne supporte pas l'autorité.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré la période de l'adolescence à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, pas très bien, on va dire, parce que c'est à ce moment-là que mes parents ont divorcé. J'ai découvert à ce moment-là, je pense que j'en avais déjà pris conscience avant, mais que l'image que renvoyait mon père, d'une image, il était très exigeant avec nous et avec ma mère aussi. Donc déjà, en tant qu'adolescente, je commençais à voir ce rapport de domination très fort qu'il avait sur ma mère, qui me posait problème en tant que jeune femme, qui commençait à avoir des rapports amoureux avec les hommes. Donc du coup, j'avais ce problème aussi relationnel avec les hommes de... je me mettais dans ce rôle moi-là de dominante, de jamais me laisser faire, donc je n'étais pas très souple non plus à ce niveau-là. Et ensuite, quand ils ont divorcé, que mon père a eu une relation amoureuse avec une autre femme et n'a pas fait ça de façon honnête, etc., en expliquant bien les choses, j'ai vu en fait son vrai visage et là, tout s'est un peu écroulé aussi, c'est-à-dire que toute mon enfance avait été construite avec des valeurs très strictes, d'une image de soi, qu'il fallait être honnête, qu'il fallait être droite, etc. Et je me rendais compte que la personne qui avait exigé le plus de moi en tant qu'enfant n'était pas du tout comme ça en tant qu'adulte. Là, je ne l'ai pas bien vécu du tout. Ma mère était effondrée par ce divorce, donc je m'occupais beaucoup d'elle. Donc l'adolescence était compliquée pour moi d'un point de vue scolaire. Oui, d'un point de vue scolaire surtout.

  • Speaker #0

    On peut comprendre que vu la charge émotionnelle qui se vivait dans le privé, c'est compliqué de pouvoir se concentrer et même s'investir dans une scolarité.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Après, j'avais la chance d'avoir des amis en qui j'avais confiance. Mais c'est là où j'ai commencé à faire les premières expériences pour tester un peu mes limites avec l'alcool, avec la drogue aussi, parce que j'étais en perte de repère complet. Et j'avais besoin de sensations fortes et de me mettre à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu le vois comme quelque chose où tu testais ton corps, tes émotions, ou aussi d'un besoin de s'évader. Comment tu le vois aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense besoin de s'évader et de rompre complètement avec les valeurs qu'on m'avait transmises, en fait. C'était important l'école, c'était important l'image de soi. Mes parents n'étaient pas du tout des gens festifs. Donc, j'ai voulu casser un peu tous les codes, surtout que mon père m'avait transmis, et d'expérimenter, et de plus ressembler à l'enfant qu'on m'avait demandé d'être pendant toutes ces années.

  • Speaker #0

    Et alors, tu vas jusqu'au bac au lycée, ou comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais jusqu'au bac, parce qu'à mon époque, en première, les parents pouvaient exiger le passage en terminale. L'année où ils ont divorcé, c'était l'année où j'étais en première. Et donc, je crois que j'avais quatre de moyenne, général. Pas mal. Clairement, ils m'avaient demandé de redoubler.

  • Speaker #0

    On va refaire ça.

  • Speaker #1

    Et donc, ma mère qui avait compris que ce n'était pas un problème de capacité. Cité intellectuelle, mais plus un problème de cercle émotionnel, de condition à la maison, a signé pour que je passe en terminale. Et ensuite, en terminale, pour moi, c'était l'eldorado, je voulais partir. Je voulais avoir mon bac pour quitter justement, j'aime toujours énormément ma mère, mais le quotidien était quand même difficile dans leur situation, que je voulais avoir mon bac. pouvoir partir étudiante quelque part. Et donc, j'ai tout fait pour me remettre à niveau et j'ai obtenu mon bac à 17 ans normalement. OK.

  • Speaker #0

    Quand même, parce qu'il y a une chose que je sais de toi, c'est la dyslexie. Ça, c'est quelque chose que vous avez découvert dans ta scolarité ou ce n'était pas du tout identifié ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'était pas du tout identifié. Ça n'a jamais été identifié en fait. Même après, c'est-à-dire que moi, je dis que je suis dyslexique parce qu'en me renseignant dessus... en voyant les fautes que je fais, comment mon cerveau fonctionne, j'ai vraiment ce profil-là. Mais ça n'a jamais été diagnostiqué, je n'avais pas de problème scolaire en fin de compte. Je me trompais dans les lettres, etc., mais j'avais suffisamment, je pense, peut-être, enfin, ce n'était peut-être pas très développé, ou c'est peut-être un premier stade, un stade très précoce, qui fait que je n'ai jamais eu de problème de scolarité. Je n'étais pas une excellente élève, enfin, j'étais une élève moyenne, mais parce que... Je ne travaillais pas non plus énormément. Donc, je considérais que j'étais plutôt une bonne élève.

  • Speaker #0

    La confiance en soi était quand même là.

  • Speaker #1

    Oui, ça, après, j'ai eu la chance d'avoir une mère extrêmement aimante, extrêmement accompagnante, qui m'a toujours valorisée, écoutée. tout au long mais depuis que je suis toute petite pour moi ça a vraiment été mon équilibre sinon je pense que j'aurais eu beaucoup plus de séquelles de mon éducation mais c'est vrai que voilà ce côté très maternelle et même qui des fois je trouvais était trop parce que voilà elle me valorise énormément mais finalement bon j'entendais tout le temps que j'étais belle que j'étais intelligente que je pouvais faire ce que je voulais que voilà qu'on était des femmes fortes avec ma soeur que c'était important, qu'on se réalise, qu'on avait toutes les capacités pour le faire. Donc ça, ça m'a vraiment soutenu tout au long de ma vie, encore maintenant.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, avant de passer à la suite, mais je pensais là pour la dyslexie, j'avais une discussion avec une collègue qui associait ça. Alors, ce n'est pas pour tout le monde et c'est une hypothèse parmi tant d'autres, mais justement qui faisait un lien entre l'aspect éducatif qu'on pouvait recevoir. et qui pouvait brimer la parole et l'expression, et le développement d'une dyslexie possible, parce que du coup l'enfant ne fait pas le lien entre... En fait il veut coller au langage de l'adulte référent, et il ne développe pas son propre langage, et ça fait comme un espèce de bug en fait dans la lecture, dans l'expression ou l'écriture.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est tout à fait intéressant comme théorie, parce qu'effectivement, je ne pense pas que j'avais une dyslexie profonde, comme on peut voir des gens qui, du coup, ont des problèmes d'apprentissage très importants, en fait. Ça s'est vraiment, oui, ça s'est développé avec le temps. Et ce que tu dis, le fait de ne pas pouvoir s'exprimer, la communication, ça, ça a été une problématique centrale de mon enfance.

  • Speaker #0

    Très bien, donc tu as le Saint Graal du bac à ce moment-là. Alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pars.

  • Speaker #0

    Je me taille.

  • Speaker #1

    Je me casse, c'était le projet. Alors, pas trop loin non plus, je suis partie à Toulouse. Je voulais faire des études de kiné. Ça m'intéressait, le corps m'a toujours intéressée. Comme j'étais en conflit avec mon père, il n'avait pas voulu, etc. Donc… Je me suis dit, je vais faire, j'ai pris un peu n'importe quoi. J'ai pris ce qui me déplaisait le moins, un UT de communication en entreprise. Oui, les gens qui me connaissent maintenant, c'est très rigolo, parce que ce n'est pas du tout ma sensibilité. Et donc, je suis partie à Toulouse parce que ce n'était pas trop loin quand même. Je pouvais quand même être présente pour ma mère, mais elle ne pouvait pas venir me voir tous les week-ends non plus. et à l'époque j'avais un petit copain aussi à Avignon donc voilà j'avais quand même cet entre-deux, enfin ce lien avec Avignon qui était important pour moi et voilà je suis partie à Toulouse, j'ai découvert la vie étudiante, j'ai découvert en fait tout ce qui était dans un IUT en fait j'ai changé de milieu socio-professionnel puisque Mes parents sont issus du prolétariat et c'est vraiment l'ascenseur social. Mon père est devenu dentiste, donc il y a eu vraiment ce changement de classe sociale. On était en lycée privé, etc. Donc j'ai été élevée dans un milieu... qui se voulait un peu, ce n'était pas bourgeois, parce qu'on n'avait pas des valeurs de bourgeois, mais un peu nouveau-riches. Quand je suis arrivée à Toulouse, là, je suis tombée dans un milieu prolétaire, en IUT, très politisé, ce que mes parents n'étaient pas du tout. Et donc là, j'ai découvert tout un nouveau monde que j'ai trouvé hyper intéressant. Ça me ressemblait plus, en fait, je m'identifiais plus. Là, j'ai tout fait, sauf étudier. Sauf étudier ce pour quoi j'étais venue à la base.

  • Speaker #0

    C'est cohérent avec le parcours et le choix des études. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça me passe sur les guerres.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, souvent dans la vie, soit étudiante, soit même plus tard adulte, c'est là qu'on commence à voir aussi les premières conséquences de nos schémas ou de nos blessures. Elles se sont manifestées comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Par cette... esprit de rébellion en fait. J'étais en contradiction avec tout, je supportais pas l'autorité, mais pas du tout. J'étais un peu, enfin je dis un peu, mais en fait j'étais sans compromis. J'étais tout en selle qui râlait, qui disait qu'elle était pas contente, donc clairement en fait j'étais la seule de ma promo à pas avoir mon année. J'étais très mal vue, on disait que j'étais un élément perturbateur, que j'entraînais les autres. Alors que ce n'était pas tout à fait vrai non plus. C'est-à-dire que mes amies étaient plus discrètes. Et moi, je prenais ce Ausha un peu de grande gueule, en fait. Et je ne me rendais pas compte que c'était en opposition avec tout ce que je n'avais pas pu faire quand j'étais jeune. En fait, cette colère que j'avais eue de ne pas pouvoir m'exprimer, d'être brimée par la violence de mon père. Et du coup, j'étais sans concession et j'étais quand même assez agressive, en fait. J'étais en colère. Donc j'étais un peu extrême.

  • Speaker #0

    Oui, on voit d'un point de vue psychologique les deux aspects, à la fois le système nerveux qui s'est mis en mode survie, et donc pour survivre dans le monde et dans la jungle de la vie, il faut se mettre en mode combatif, attaquer avant d'être attaqué finalement, ça fait un peu ça. Et puis d'un point de vue purement psychologique, d'aller... exprimer cette colère quelque part, essayer peut-être de réparer quelque chose au travers ça, d'être entendu, d'être respecté. Il peut y avoir tout ce type de recherche-là. Et donc, inconsciemment, on va aller reproduire des situations dans lesquelles on se met et dans lesquelles on va exprimer cette colère. Et on va ressentir du rejet, ce qui va nourrir cette colère. Et tout ça va faire ces schémas répétitifs qu'on peut rencontrer dans la vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est-à-dire que soit en tant qu'enfant avec... ce genre de profil paternel, on apprend à se taire et à faire en sorte de passer inaperçu. Soit on est en rébellion et comme tu dis, en combat en fait. C'était ça, c'est-à-dire que je voulais m'exprimer. Alors après, intérieurement, c'était très compliqué. C'est-à-dire que dès que je rentrais en conflit avec quelqu'un, malgré le fait que je cherchais beaucoup ça, en fait, je cherchais à me confronter et particulièrement aux hommes, évidemment. Ça me mettait dans un état émotionnel très intense. Je tremblais. Intérieurement, je n'étais vraiment pas bien. Je n'étais pas du tout sûre de moi, en fait. Je voulais, comme un apprentissage, tenir tête aux hommes, m'exprimer. C'est une forme d'affirmation et de vengeance, en fait. De ne pas refuser que de continuer à me taire comme on m'avait demandé enfant. Oui,

  • Speaker #0

    de vengeance ou de réparation aussi. Des fois, c'est... Si je tiens tête aux hommes, il y a l'illusion que ça va soigner ma blessure. Effectivement, tu fais bien de le souligner, c'est dans ce type de circonstances, de contextes, on va avoir différentes manières de réagir évidemment. Les deux grandes voies finalement, elles vont être soit le combat, soit l'inhibition. On retrouve dans la régulation du système nerveux aussi. Moins on me voit, plus j'évite des situations désagréables, de la violence ou du conflit. Donc, petit à petit, je vais effectivement éviter toutes les situations qui pourraient m'amener au conflit. Et plus ça grandit, plus je peux vraiment m'inhiber et devenir presque isolée.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Oui, et puis même, ça, je m'en suis rendue compte. Avec le temps aussi, parce qu'à cette époque-là, je n'avais pas du tout conscience que c'était aussi une façon, c'était aussi une armure, en fait, le fait de paraître très sûre de moi alors que je ne l'étais pas, assez agressive, ça évitait qu'on vienne me chercher. Parce que finalement, comme je n'étais pas sûre de moi, je ne savais pas très bien gérer les conflits non plus, ça m'était vraiment très mal. Donc j'avais développé et je... j'ai toujours un peu gardé quand même cette stratégie de, en gros, il ne faut pas trop, trop, voilà, j'envoie l'image de, il ne faut pas venir me chercher parce que je parais très sûre de moi, très agressive, alors qu'en fin de compte, à l'intérieur, j'étais comme tout le monde, je détestais me retrouver en situation de conflit et je n'étais pas, par exemple, je n'étais pas dans la violence physique, je me battais, je ne me suis jamais battue. J'étais dans la violence verbale. Donc, je n'étais pas si courageuse que ça non plus. Je n'étais pas si sûre de moi.

  • Speaker #0

    En face, vu qu'on ne sait pas jusqu'où tu peux aller, effectivement, il y avait cette crainte qui pouvait protéger.

  • Speaker #1

    Oui, ça marche très bien d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que l'intention qu'on va mettre et la confiance qu'on va mettre dans notre attitude, dans nos mots, dans notre posture, elle va influencer les gens en face. Et c'est intéressant de mettre de la conscience là-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et surtout de se rendre compte, en vieillissant, de l'image qu'on a des autres, ce n'est pas forcément leur personnalité. Ce n'est pas ce qu'ils sont au fond d'eux. C'est-à-dire qu'on peut paraître très sûr de soi, mais en fait, c'est aussi la timidité qui est cachée. C'est une autre stratégie. Parce que je suis timide, en fait, je vais parler en premier. Comme ça, au moins, j'y vais. Mais dans le fond, c'est la même chose que quelqu'un qui n'ose pas parler. C'est juste que c'est des stratégies, comme tu dis, de système nerveux, de schémas qui sont différents. Les gens qui paraissent très sûrs d'eux ne le sont pas tant que ça, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une question d'équilibre. C'est-à-dire que c'est ce qu'on dit dans l'affirmation de soi. Quand on n'est pas affirmé, soit on va être là aussi dans l'inhibition. Du coup, je n'ose pas dire ce que j'ai à dire, je n'ose pas contredire, je n'ose pas donner mon avis. Et si je manque d'affirmation de moi, je peux aussi être dans le côté agressif. Je vais imposer mon point de vue, je vais être dans cet esprit combatif. Mais en fait... Ce n'est pas de l'affirmation de soi, parce que si je suis affirmée, je n'ai pas besoin ni de m'inhiber, ni d'être dans l'agressivité pour dire ce que j'ai à dire et poser mes limites.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je trouve très important d'en prendre conscience.

  • Speaker #0

    Et dans ce que tu dis, ça me fait aussi penser à ce que je partageais hier en story, cette notion aussi de protection immédiate, qu'on va choisir de manière inconsciente et automatique. Partager une patiente qui avait identifié que... Pendant un temps, elle mangeait pour se sentir plus carrée, plus forte. On mange pour prendre des forces et pour se sentir plus combative, plus protégée aussi. Et donc, elle avait gardé ce mécanisme-là où quand ça ne va pas, je mange du coup. Là, il y a un peu ce même mécanisme de pour me protéger, j'attaque ou je me défends ou je parle plus fort. Sur le moment, ça a fait une illusion de protection, mais finalement, sur le long terme, ça me dessert. à différents points de vue.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et surtout, ça te dessert aussi après sur les gens que tu attires aussi. Parce que je me retrouvais quand même dans des situations qui étaient souvent tendues ou dans des relations amoureuses qui ne me convenaient pas parce que j'étais dans des relations de tension comme ça, de domination, de tension amoureuse. Par ce profil, par cette attitude, je me perdais un petit peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça forme comme des cercles vicieux encore une fois où les... conséquences ne vont pas me donner plus confiance, vont pas me sécuriser, au contraire. Et donc, plus je me mets en insécurité, plus mes schémas se renforcent. Bon, alors du coup, échec de ces premières études, qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée dans une situation où je savais pas quoi faire de ma vie. Je travaillais déjà comme serveuse. de pouvoir payer mon quotidien, etc. Donc, je suis partie par une rencontre vivre en Belgique, à Bruxelles, qui est un pays qui m'a toujours beaucoup attirée par mes origines. Ma grand-mère est belge, etc. Donc, j'avais envie d'aller là-bas. J'étais quand même intéressée tout le temps par ce lien entre le corps et l'esprit. C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu tout ce contexte familial, Je pense que j'aurais fait des études médicales, en plus dans un truc de schéma, de reproduction de schéma. Mon père était dentiste. Donc ça, ça m'intéressait quand même, mais pas le médical pur et dur. Je voulais comprendre comment les émotions impactaient notre corps. Moi, j'avais pas mal de maux physiques digestifs que j'ai développés au divorce de mes parents. Donc il y a un côté alimentaire, mais il y avait... Vraiment quelque chose qui s'est déclenché à ce moment-là. Et ça m'intéressait de comprendre comment ça pouvait impacter les mots qu'on avait, les émotions que l'on vivait. En Belgique, j'ai découvert la kinésiologie qui n'existait pas encore à l'époque en France, puisque c'était il y a 20 ans, un peu plus même. Et donc la kinésiologie, c'est vraiment une méthode d'interroger le corps pour connaître les traumas émotionnels. Bon, là, j'ai zappé toute une partie de vie, mais voilà, en gros, je suis retournée en Belgique et je me suis mise à étudier ça parce que c'est ce qui faisait qu'il y avait le plus de sens pour moi, qui me donnait envie d'aller un peu plus loin là-dedans, quoi.

  • Speaker #0

    Tu commences par la kinésio. Oui. Et qu'est-ce qui te mène à la médecine chinoise alors ?

  • Speaker #1

    En kinésiologie, là c'était des études à temps plein que je faisais à Bruxelles. Donc normalement c'était sur quatre ans je crois. Donc la première année j'ai trouvé ça génial parce que la kinésiologie c'est un mélange de plein de méthodes. Ils ont pris de la médecine chinoise, ils ont pris de la kiné, ils ont pris des techniques de psychologie transactionnelle. Donc j'avais des cours d'anatomie, donc je découvrais, en fait j'apprenais plein de choses qui m'intéressaient. Je découvrais la médecine chinoise, j'avais beaucoup de cours d'anatomie, ça je trouvais ça très intéressant. Et ensuite, au bout de la deuxième année, on est rentré un peu plus dans le vif de la kinésiologie, qui est assez subjectif en fait. On interroge le corps et moi personnellement, je n'avais pas confiance en cet outil. que ça manquait de socle, en fait, pour moi. Et par contre, la médecine chinoise me parlait beaucoup. Donc, j'ai arrêté la kinésiologie et j'ai décidé de m'intéresser plus à la médecine chinoise.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a parlé dans la médecine chinoise ? C'est le côté holistique, finalement, qu'elle aborde ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait ça dans la kinésiologie aussi, c'est-à-dire comment nos émotions, notre environnement va impacter notre santé. Et ce qui m'a surtout beaucoup plu, c'est... c'est la tradition de la médecine chinoise, c'est toute cette expertise sur des milliers d'années qu'il y avait, toute cette philosophie, ce que c'est basé sur la philosophie taoïste, qui m'apportait vraiment un socle de compréhension auquel je pouvais me référer quand je ne comprenais pas quelque chose, quand j'avais des questions, ce qui n'était pas le cas pour moi avec la kinésiologie, où je n'avais pas de réponse. La médecine chinoise, c'était vraiment, si je me demandais pourquoi il faut que je mange ça, pourquoi telle émotion impacte telle partie de mon corps, pourquoi je n'aime pas le climat humide, je comprenais par rapport à ma typologie, par rapport aux écrits, par rapport aux revues, j'arrivais à trouver une logique dans tout ça. Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée, c'est qu'elle existe. Et donc, c'était très rassurant pour moi. J'avais vraiment pour moi un outil thérapeutique qui était complet. Et surtout aussi qui était nomade. J'étais beaucoup quand même nomade. Je déménageais très souvent. Et donc de pouvoir, au départ, j'ai commencé par le massage et après par l'acupuncture, je pouvais faire ça un peu n'importe où. Je n'avais pas besoin d'avoir plein d'outils avec moi ou d'être dans un cadre particulier pour apporter un soulagement à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Concrètement, par rapport à l'histoire de vie et son impact qu'on a évoqué tout à l'heure, pour toi, ça a eu... Quels effets ? En quoi ça t'a aidé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a aidé à comprendre mon fonctionnement, à m'apaiser, à comprendre mes douleurs, les douleurs digestives que j'avais déclenchées à l'adolescence. Donc, il y a aussi, comme je disais, le côté émotionnel, mais il y avait aussi l'alimentation que j'avais eue quand j'étais enfant, où j'ai une typologie de départ. Mes deux parents sont d'origine savoyarde, et même si ma mère cuisine très bien et qu'on mangeait beaucoup, de légumes mais on mangeait tout à base de crème et de fromage quoi tout en gratin toute ma vie fait toute mon enfance et donc ça ça a développé des règlements digestifs chez moi qui qui sait enfin que j'ai toujours aujourd'hui d'ailleurs et qui fait que j'ai dû commencer à réfléchir à manger différemment donc ça m'a ouvert la compréhension sur mon fonctionnement à plein de niveaux au niveau physique, au niveau émotionnel.

  • Speaker #0

    Physique, émotionnel, oui, et dans l'hygiène de vie aussi,

  • Speaker #1

    en fait. Voilà, de comment je mangeais, de vraiment, en fait, me réapproprier qui j'étais. Comment moi, j'ai été nourrie comme ça enfant, mais en tant qu'adulte aujourd'hui, comment je me nourris, comment je gère mes relations, comment j'appréhende le vivant. La médecine chinoise, c'est aussi une grille de lecture. pour comprendre la nature qui nous entoure, etc. À cette époque-là, je vivais au bord de l'océan, donc je m'étais un peu plus reconnectée aussi à la nature. J'étais sortie de la ville, j'étais dans une relation sentimentale très stable, très épanouie. C'était vraiment une période de ma vie où j'ai comme reconstruit les bases de qui j'étais.

  • Speaker #0

    J'imagine que la notion de cycle est venue aussi guider tout ça, les cycles. Toi, tes cycles en tant que femme, les cycles de la nature et cette reconnexion. à ce mouvement-là ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un peu venu un peu plus tard quand même. À l'époque, je n'avais aucun problème avec mes cycles menstruels. Ça, c'est vrai qu'on ne se rend pas compte, mais en fait, quand on n'a pas de problème, on n'y fait pas tellement attention finalement. C'est venu après en fait, où j'ai eu des gros désordres à ce niveau-là et où je me suis intéressée plus en détail à cette notion de cycle. Et par rapport aux saisons, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de ça. Juste, je me reconnectais à la nature. Bon, déjà, j'avais 30 ans. Donc à 30 ans, je pense qu'on est moins à l'écoute qu'aujourd'hui à 45. Pour moi, c'est juste la reconnexion à la nature. Je ne connaissais pas l'océan, donc déjà juste de vivre en dehors des villes, de pouvoir profiter de tout ce que l'océan m'a apporté, déjà ça, c'est une première étape. En fait, ça s'est vraiment fait par étapes, et c'est ce que j'aime avec la médecine chinoise, c'est que c'est un chemin. Ce n'est pas un changement de vie radical, c'est qu'on commence à comprendre le fonctionnement, son fonctionnement, et pendant des années, on va de plus en plus dans la subtilité, dans la compréhension de soi et de ce qui nous entoure, si ça nous intéresse évidemment.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper important parce qu'il y a énormément de culpabilité autour de je ne mange pas assez comme si je ne fais pas assez de sport etc. Et en fait… moi en tout cas c'est aussi ce que j'essaye de transmettre cette idée de processus de chemin effectivement de j'observe et je vois ce que je peux changer et ce qui va se changer le plus naturellement possible au fur et à mesure du temps et de nos âges parce que faire du sport pour faire du sport si on en ressent pas le besoin dans son corps et dans plein de choses on va pas avoir la motivation ou autre, donc si on se culpabilise c'est parce qu'on se trouve nulle et donc On rentre dans des cercles vicieux qui nous stagnent, alors que si on veut avancer, c'est accepter que les choses vont se faire étape par étape et qu'on ne va pas avoir la clé Eureka au réveil et c'est bon, on a tout compris. C'est réellement un chemin.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est ça. C'est tout à fait cette notion de chemin et de culpabilité. C'est vraiment quelque chose où on lutte contre, je pense, un peu aussi toute notre vie. Et on se met une énorme pression à soi-même. Et voilà, moi, c'est pareil en tant que thérapeute. C'est aussi ce que j'essaye de transmettre, en fait. C'est que changer des petites habitudes, mettre en place des choses cinq minutes par jour, c'est-à-dire le quotidien est toujours le même, mais juste je fais cinq minutes de respiration ou alors j'enlève juste les yaourts parce que j'ai compris que ça ne me convenait pas. Mais bon, ça n'empêche pas. Par contre, si j'ai envie de manger une tartiflette, je me fais plaisir et il n'y a pas de culpabilité. Et je retrouve un équilibre après, en fait. C'est cette notion d'équilibre et de chemin sur la compréhension de ce qu'on est. À 25 ans, 30 ans, 40 ans, on n'a pas du tout les mêmes envies et on n'est pas prêtes de la même façon à changer, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne se rend pas compte, vu qu'il y a une espèce de norme en termes de on devrait travailler comme ça passer nos journées comme ça, comme une normalité. Surtout pour les femmes aujourd'hui de travailler, être mère de famille, gérer son couple, sa famille, ses amis. Bref, on doit être sur tous les fronts. On se rend pas compte de la charge physique et mentale que ça impose. Et alors derrière, on se met une couche de j'arrive pas à même des choses simples Mais par exemple, ça, je trouve important de comprendre comment on fonctionne. C'est normal que ce soit difficile. Même de moi, c'est boire mon verre d'eau citronnée le matin au réveil. Je sais pertinemment que si tous les matins, il faut que je coupe le citron et que je le presse, je ne le ferai pas, c'est sûr. Ça tiendra trois jours et ça se terminera. Donc tout de suite, j'ai été acheter une carafe en verre pour mettre mon citron, mon eau. Et donc comme ça, ça me fait trois jours, trois, quatre jours. Et déjà là, voilà, je sais que je le ferai plus facilement. Et ça peut paraître bête, mais c'est un petit changement qui va permettre déjà quand même d'améliorer des aspects physiques, permettre de libérer du temps et de l'espace pour une autre habitude. Et on avance comme ça en se simplifiant le plus possible la vie.

  • Speaker #1

    C'est ça, en mettant en place des choses qui sont simples, mais c'est des petites choses répétées. qui vont au bout d'un moment avoir un effet qui est notable sur le temps. Tu vois, par exemple, la bouillotte, j'aurais dû dès le départ investir dans une entreprise, une usine de bouillotte. tellement j'en ai fait acheter autour de moi. C'est quelque chose que je conseille à tous, mes amis, mais aussi à tous les gens qui viennent me consulter, parce que ça réchauffe, ça aide pour les douleurs, ça aide pour la digestion, ça aide pour les douleurs de règles, et c'est quelque chose qui est passif à faire. Et même ça, c'est un peu comme toi presser un citron le matin, on se dit oui, mais ce n'est pas grand-chose mais il y a des gens qui n'y arrivent pas. Donc, en fait, à force… de répéter, d'essayer de voir où ça peut bloquer, et ils commencent à le faire une fois, deux fois, et ils se rendent compte que ça fait du bien. Ils mettent ça en place régulièrement, et au bout d'une semaine, deux semaines, ils me disent Ah là là, ça y est, c'est devenu ma meilleure amie, ça me fait tellement du bien pour mes douleurs lombaires, pour les douleurs de règles, pour la fatigue le soir, pour me poser, poser mon mental. Donc voilà, c'est des petites choses qui paraissent un peu absurdes, en fait, quand... On dit prenez une bouillotte ou boire du citron on l'a entendu plein de fois. Ce n'est pas un grand secret qu'on révèle, mais c'est juste de dire juste ça, ça va changer quelque chose de concret en fait

  • Speaker #0

    Sortir de absolument vouloir être régulier, entre guillemets, irréprochable dans ses habitudes, parce que je pense que c'est quelque chose qui bloque beaucoup. C'est-à-dire que comme je sais que je ne vais pas être régulière, je ne m'y mets pas. où je m'aimais au 1er janvier mais en fait ça ne tient pas c'est une bonne résolution alors que quel que soit l'exercice de respiration la bouillotte, l'alimentation ou le sport, quand ça se présente je le fais, au départ ça ne va pas être régulier mais c'est ok, c'est normal l'important c'est de le faire de temps en temps et comme tu le disais petit à petit on va y voir les bienfaits les... les choses positives que ça nous procure et donc on va le faire de plus en plus et il y a des choses qui vont naturellement devenir régulières. Mais si vraiment on se l'impose dès le départ, du coup on ne passe pas à l'action, donc il faut sortir de cette idée-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est en fait des injonctions qu'on se met tout simplement. Voilà, ça ne sert à rien si je ne le fais pas tout le temps. Ah, ce n'est pas bien, j'aurais dû faire ça. Bon, voilà, il faut faire des petites choses au fur et à mesure et essayer effectivement de comprendre Ce qui nous convient le mieux, parce qu'on est tous et toutes différents, on ne va pas avoir besoin des mêmes choses, des mêmes conseils. C'est ce qui me plaisait beaucoup, ce qui me plaît dans la médecine chinoise, c'est de comprendre et de faire comprendre aux gens justement quelle est leur typologie. Puisqu'en médecine chinoise, chacun a sa typologie, il y a des grands groupes forcément. Ça va t'orienter sur ton alimentation, sur les activités que tu vas faire, sur même ton caractère. de terre. Et ça, ça permet aussi de comprendre que ce qui est bon pour sa copine, qu'elle fait, nous, quand on le fait, ça ne nous fait pas du bien du tout. Donc, voilà, qu'il y a une individualité dans les petits trucs qu'on peut mettre au quotidien. Dans les conseils santé.

  • Speaker #0

    J'ai envie forcément de rebondir sur le coffret corps et esprit qu'on a créé, mais parce que c'est un peu l'essence de ce qu'on a voulu mettre en place. C'est-à-dire que... à la fois que ce soit un accompagnement simple, quotidien, avec des astuces à mettre en place comme ça, en fonction de nos cycles, des saisons et de nos besoins, et en même temps que ce soit personnalisé. Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a vraiment cet aspect théorique de je comprends comment je fonctionne. Ensuite, j'identifie, je remplis un formulaire et il y a une réponse de Sophie et de moi personnalisée en vocal. quelle est ma typologie, à la fois en médecine chinoise et donc du coup qu'on a relié au système nerveux. Donc aussi avec le système nerveux, on va avoir une typologie d'hyperactivation ou d'hypoactivation majoritaire. Donc on va pouvoir expliquer et lier les deux et comprendre pourquoi aujourd'hui il y a des choses émotionnelles et physiques qui peuvent bloquer. Et donc du coup ensuite avoir vraiment une boîte à outils très fournie. où on va pouvoir aller piocher en fonction de tout ça, qu'est-ce qui réellement va nous faire du bien. Et puis ensuite, pour rajouter à cette personnalisation, on va mettre en place une vidéo par mois où on répond aux questions, aux blocages, aux avancées, etc. Et donc, je suis super fière de ce coffret parce que je trouve qu'on a allié ces deux choses-là, c'est-à-dire comprendre son fonctionnement, mettre en place des choses simples, les réunir aux mêmes endroits pour que ce soit clair. qu'est-ce que je dois mettre en place et pourquoi, et en même temps avoir des réponses et un accompagnement personnalisé tout le long.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce coffret, c'est le résultat de toutes ces conversations qu'on a eues pendant des années et de ce qu'on voit en cabinet et justement de cette importance du chemin, de la mise en place, de comprendre son fonctionnement, de la mise en place de petits outils au quotidien et surtout du lien entre le corps et l'esprit. de comprendre comment ces deux choses-là interagissent constamment.

  • Speaker #0

    Et peut-être pour terminer là-dessus, on était plutôt autour de tes 35 ans où vraiment la médecine chinoise s'est installée finalement dans ta vie et t'a aidé à te poser, à t'apaiser. Aujourd'hui, quels sont peut-être les principes fondamentaux qui guident ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Après le bord de mer, justement, je suis réinstallée en ville à Montpellier pendant 7 ans où j'avais envie de retrouver justement l'activité de la ville. Bon, et rien de très original, le confinement a accéléré mon envie de partir de la ville. Et donc aujourd'hui, vraiment, je vis dans les montagnes, en Cévennes, mais du côté un peu sauvage, en Lauser. Et donc j'ai vraiment repris contact avec ce rythme des saisons, quoi. D'arrêter d'être en activité constamment toute l'année, de pouvoir, de comprendre qu'il faut se poser l'hiver, parce que... Quand on vit ici, on dit ah, l'hiver est long ben non, en fait, l'hiver n'est pas long. L'hiver, c'est une période où on est à l'intérieur, où on se repose, où on va privilégier le cercle intime. En fait, ce que nous apprend la médecine chinoise avec ses notions de cycle, c'est qu'en nous, comme dans la nature, tout est une question de montée et de descente d'énergie. Et que si on ne respecte pas ces montées et ces descentes, si on est tout le temps en montée, tout le temps en haut, bloqués, forcément, après, c'est ce qu'on retrouve en cabinet, fatigue, surmenage, burn-out, épuisement, en fait. Donc aujourd'hui, ce que j'essaie vraiment, moi, d'adapter à ma vie et de transmettre, c'est cette notion de cycle et d'apprendre à observer et à se reconnecter à ces saisons pour pouvoir adapter son rythme, son alimentation. Je me forme aussi aux plantes, mais pas aux plantes chinoises. aux plantes de notre territoire, pour donner des outils simples, en fait, pour qu'il y ait énormément de plantes, comme le romarin, le thym, le basilic, qu'on trouve partout, et qui ont des propriétés médicinales hyper efficaces. Donc, voilà, c'est ce qui m'intéresse vraiment aujourd'hui, cette reconnexion à ces cycles, et de transmettre, ça fait maintenant un peu plus de dix ans que je fais de la médecine chinoise, et que... C'est le temps qu'il m'a fallu aussi pour vraiment l'intégrer, parce qu'au départ, c'est quand même une pensée qui est complètement différente de la nôtre, la pensée asiatique. Donc aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir intégré une grande partie, d'avoir intégré les fondements, et donc de pouvoir aussi les transmettre plus facilement, ce qui n'était pas le cas forcément avant.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. J'ai un peu le même process après dix ans aussi à pratiquer la psychologie. En fait, je crois qu'avec l'expérience, on a une vision aussi plus globale des choses. Au départ, on apprend, on applique une chose après l'autre. Et là, il y a vraiment cette vision de l'alliance du corps et de l'esprit, de l'intégration de ces principes-là, et donc de la vision à la fois psychologique, régulation du système nerveux, de cycles, de mouvements, de yin et de yang avec la médecine chinoise. et d'hygiène de vie, d'alimentation, qui correspond à tout ça. Et c'est la synergie des trois qui va permettre vraiment de trouver, en tout cas pour ma part, depuis, on va dire, ces trois dernières années, où vraiment je m'intéresse à ça et je l'applique petit à petit. On voit vraiment l'apaisement au niveau émotionnel, relationnel, au niveau des maux du corps, des douleurs digestives, des douleurs corporelles, et aussi au niveau de l'énergie. C'est-à-dire que, voilà. je suis beaucoup moins dans une hyperactivation surmenage, maladie down et dans un up and down comme ça,

  • Speaker #1

    constant c'est beaucoup plus équilibré beaucoup plus doux c'est toujours ce qu'on se dit c'est de trouver l'équilibre c'est pas d'être parfaite tout le temps ça ça n'existe pas mais c'est de savoir reconnaître ces états... d'activation et d'inhibition, de montée et de descente, et de trouver justement cet état de flexibilité entre les deux. De savoir, un peu comme j'ai mangé une tartiflette, demain je vais plutôt manger végétal. J'ai eu une grosse semaine, ce week-end je vais ralentir, je vais plutôt rester tranquille à la maison, plutôt que d'encore accepter des invitations, de faire plein de trucs, et de recommencer sur une semaine super fatigante. Parce que là, évidemment, on rentre dans un... process, ce dans ce fameux cercle vicieux. En fait, c'est très simple comme compréhension des choses, une fois que tu l'as capté, et ça permet de l'appliquer à beaucoup de choses, un peu à tout, sans culpabiliser, sans avoir d'interdit, sans se comparer aussi, parce que mes besoins sont propres à moi. Il y a des gens qui peuvent faire un milliard de trucs dans une journée. Moi, je sais que pendant longtemps, j'avais ce truc de se comparer, et... de ne pas avoir confiance, de me dire, il y a des gens, ils font plein de trucs, moi, je suis une fainéasse, genre, je n'arrive pas. Ben non, en fait, j'ai juste un rythme qui est différent. Et donc, tant mieux, eux, ils arrivent à faire plein de trucs. Moi, j'en fais plein, mais sur plus de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis encore une fois, ça apporte d'autres... d'autres choses en fait. Ceux qui vont être dans l'hyperactivation, ça va apporter des choses, mais on ne peut pas être sur tous les fronts et à la fois être dans l'action et dans l'observation, dans je fais et j'écoute et j'observe. On ne peut pas être partout, donc il faut de tout et de tout le monde. Et donc le principe, c'est justement de se connaître de mieux en mieux pour pouvoir anticiper au bout d'un moment notre façon de faire, donc nos besoins. Et c'est ça qui permet non pas de ne plus vivre d'haut et de bas, mais qu'il soit beaucoup moins intense et systématique finalement. C'est vraiment une notion de vague qui ralentit, qui s'adoucit et qui est plus respectueuse de ce qu'on est.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de l'eau, de la vague est bien, je trouve, parce que c'est un mouvement qui est continu et qui est fluide. En fait, c'est ça, c'est la fluidité. On dit flexibilité, mais c'est presque plus la fluidité qu'on cherche. Je pense qu'on a essayé de transmettre toutes les deux dans ce coffret, en communiquant nos savoirs et en mettant en place des exercices pour le quotidien. C'est de retrouver cette fluidité qui est en nous et qui permet d'avoir le plus possible un équilibre émotionnel stable et une vitalité constante.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a autre chose à ajouter pour terminer ce riche échange ?

  • Speaker #1

    Non, à part qu'effectivement, de comprendre son fonctionnement, de se comprendre, c'est une richesse. Ça permet d'arrêter de se comparer et de se dévaloriser et de sortir justement de ces schémas du passé et de ne pas être finalement maître de ce qu'on veut vraiment. Nous, on propose par la médecine chinoise et la régulation du système nerveux, parce que c'est des outils qui nous parlent, mais par n'importe quel moyen, de comprendre quel est votre fonctionnement, quelle est votre nature pour pouvoir être au mieux. Pour moi, c'est vraiment la clé pour aller sur ce chemin et trouver un équilibre.

  • Speaker #0

    Être au plus près de ses véritables besoins.

  • Speaker #1

    C'est ça, et pas de toutes les injonctions qu'on nous donne. sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

  • Speaker #0

    Exactement. Bon mot de la fin. En tout cas, si notre approche vous parle, je vous mets le lien, évidemment, du coffret en description. On sera ravis de vous recevoir sur ce coffret et de parcourir ce chemin ensemble. Ma foi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une très belle continuation et de vous dire à très bientôt. Merci Sophie.

  • Speaker #1

    Merci Élodie de cet échange. Au revoir, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous appréciez ce programme, n'hésitez pas à le soutenir de manière totalement gratuite en le partageant autour de vous, en vous abonnant et en laissant un avis. Je vous dis à très vite pour une vie plus zen au quotidien.

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Description

As-tu déjà ressenti que le stress et l'anxiété prenaient le contrôle de ta vie ? Dans cet épisode captivant de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Élodie Crouïgneau, psychologue passionnée et experte en gestion du stress, reçoit Sophie Dufournet, praticienne en médecine chinoise. Ensemble, elles te dévoilent les secrets d'une vie plus sereine au quotidien, un véritable antidote pour apaiser ton corps et ton esprit.


Sophie, avec son parcours inspirant, partage comment la médecine chinoise l’a aidée à se reconnecter à elle-même et à la nature. Elle t'explique l'approche holistique de cette pratique qui va bien au-delà des simples symptômes physiques, en y intégrant notre environnement, nos émotions, notre alimentation et nos habitudes de vie. Tu découvriras l'importance de comprendre ton fonctionnement personnel et comment cela peut transformer ta manière de vivre.


Dans cet épisode, Élodie et Sophie discutent de la gestion des émotions, un sujet crucial pour toutes celles qui se sentent souvent submergées. Elles mettent également en lumière l'impact de ton environnement sur ton bien-être. En prenant conscience de ces éléments, tu pourras faire des choix éclairés pour favoriser un cadre de vie apaisant.

Élodie et Sophie encouragent toutes les auditrices à s'écouter et à respecter leurs besoins individuels. Elles soulignent l'importance de la fluidité dans tes routines quotidiennes, car ce sont ces petites habitudes qui, cumulées, peuvent faire toute la différence. Imagine un quotidien où tu te sens en harmonie avec toi-même, où le stress et l'anxiété n'ont plus leur place !


Cet épisode de "Take it zen" est une véritable invitation à explorer le lien entre corps et esprit, à comprendre comment la médecine chinoise peut t'accompagner sur le chemin vers une vie plus zen. Alors, es-tu prête à prendre une grande respiration et à plonger dans un univers de sérénité ? Ne manque pas cette conversation enrichissante qui pourrait bien changer ta vie !


Rejoins-nous pour découvrir des outils pratiques et des conseils précieux qui t'aideront à cultiver un quotidien moins stressant et plus harmonieux. Laisse-nous t'accompagner dans cette quête de paix intérieure et de bien-être !;


Pour découvrir le coffret corps & esprit c'est ici :

Pour aller plus loin, découvre l'accompagnement en ligne, alliant régulation du système nerveux et médecine chinoise avec : ton coffret corps & esprit.


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- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Elodie, psychologue, et au travers de mes accompagnements d'équipes zen, j'accompagne les femmes à sortir du stress, de l'anxiété et de la peur du regard des autres. Dans ce podcast, on part à la découverte des clés qui aident à vivre une vie plus zen au quotidien. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, vous allez aller à la rencontre de Sophie Dufournet, qui est praticienne en médecine chinoise. Son parcours est très riche et il nous apprend comment... La médecine chinoise est venue l'aider à s'apaiser, à se reconnecter à elle et à la nature, aux saisons, à son fonctionnement, pour répondre à ses véritables besoins. Je suis particulièrement heureuse de la recevoir puisque, pour ceux qui me suivent, vous le savez, c'est à la fois une amie et une partenaire de travail. Nous avons la même vision du bien-être et de ce que la médecine chinoise et la régulation du système nerveux... peuvent nous apporter dans notre quotidien. Donc, je suis particulièrement touchée qu'elle ait accepté de partager son parcours et je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Salut Sophie, bienvenue sur le podcast Equizen.

  • Speaker #1

    Salut Élodie, merci de me recevoir dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Écoute, avec très grand plaisir. Bon. Pour ceux qui me suivent sur Instagram et dans mes projets, Sophie, vous la connaissez.

  • Speaker #1

    Ah oui, on ne peut pas faire comme si.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que là, on ne va pas pouvoir mentir. C'est une amie de longue date et aujourd'hui, on peut dire une collègue ou partenaire de projet. On aura l'occasion de vous en parler, c'est sûr, pendant cet échange. Est-ce que pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, Tu veux te présenter ?

  • Speaker #1

    Il y en a donc. Donc, je suis Sophie Dufournet, je suis praticienne en médecine chinoise. J'ai déménagé dans les Cévennes il y a trois ans, dans la montagne. Avant, j'étais à Montpellier et donc j'exerce en libérale, en cabinet, la médecine chinoise. Et j'anime aussi des ateliers pour que les gens comprennent mieux leur fonctionnement et soient plus autonomes sur leur santé. Et j'ai aussi un accompagnement en ligne avec une amie psychologue.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Élodie Crugnot.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et en fait, encore une fois, au fil d'une discussion, on s'est dit, mais pourquoi pas explorer ton parcours ? En quoi, toi, la médecine chinoise a pu t'aider dans ce parcours-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une... Une facette qu'on n'a pas encore explorée. Par ces derniers mois, la collaboration qu'on a un peu plus ensemble nous a amené un peu plus à creuser ce lien entre le corps et l'esprit qui est vraiment la base de cet accompagnement qu'on a fait ensemble. Tu m'as questionné là-dessus, sur comment moi j'en étais venue à ça, la médecine chinoise et l'importance que ça a pour moi. comment les émotions s'inscrivent dans le corps, comment je travaille là-dessus personnellement et dans mon métier.

  • Speaker #0

    Alors, commençons par le début, ma foi, ce sera mieux. Est-ce que tu peux nous dire dans quel milieu familial tu as grandi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai grandi dans un milieu familial traditionnel, on va dire, donc père, mère, sœur. Les parents étaient un couple assez fusionnel, ils étaient très proches l'un de l'autre, même si leur relation... Avec le temps, c'était compliqué, mais j'ai grandi en périphérie d'une ville d'Avignon, donc voilà, avec un père assez autoritaire, une mère très aimante et une sœur dont j'étais très proche qui me permettait de m'évader un peu du modèle parental.

  • Speaker #0

    Et alors, tu étais quel type de petite fille ?

  • Speaker #1

    J'étais une petite fille très joyeuse, extravertie. J'aimais beaucoup rire, j'étais un peu casse-cou, j'aimais bien être en contact avec les autres, très communicative et très caline, j'étais très proche de ma mère, j'avais besoin d'affection. Donc j'étais plutôt une enfant, oui, joyeuse et extravertie.

  • Speaker #0

    Et tu ciblerais à peu près, peut-être à quelle période, les premières... problématiques ou les premières difficultés qui se sont présentées à toi ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile parce que c'est vrai qu'on a... Peu de souvenirs, en fait, de la petite enfance. On a les souvenirs qu'on nous a racontés. Ce serait, oui, vers l'âge quand même de 7-8 ans, où j'avais un père très autoritaire, qui était très exigeant et qui ne supportait pas beaucoup. En fait, je ne sais pas qu'il n'aimait pas les enfants, mais il n'aimait pas être dérangé, on va dire. Donc, on était assez brimés dans l'expression de nos sentiments ou même de notre joie de vivre, de notre vitalité à la maison dès qu'il était là. Je pense, j'ai des souvenirs à l'âge de 7-8 ans, de me sentir en colère parce que je n'avais pas le droit de m'exprimer, parce que je me sentais frustrée par l'autorité de mon père et que je commençais à développer un problème avec l'autorité, on va dire. Tout simplement, que je me sentais en rébellion par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça s'est manifesté ailleurs que dans le cercle familial,

  • Speaker #1

    du coup ? Ça s'est manifesté, oui, à l'école, où j'étais assez insolente. où je n'aimais pas du tout qu'on me contredise. Et comme je pense que je ne pouvais pas le faire chez moi, parce que les fois où j'essayais de contredire ou de m'opposer à l'autorité paternelle, il y avait une réaction en tant qu'enfant qui est sans appel, qui était la violence tout simplement, des punitions psychologiques ou physiques. Donc je l'exprimais plus à l'école en fait. Un comportement assez frondeur, insolente. Donc, ça ne posait pas de forts problèmes, mais je commençais à être catégorisée comme ça, comme une enfant insolente et qui ne supporte pas l'autorité.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré la période de l'adolescence à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, pas très bien, on va dire, parce que c'est à ce moment-là que mes parents ont divorcé. J'ai découvert à ce moment-là, je pense que j'en avais déjà pris conscience avant, mais que l'image que renvoyait mon père, d'une image, il était très exigeant avec nous et avec ma mère aussi. Donc déjà, en tant qu'adolescente, je commençais à voir ce rapport de domination très fort qu'il avait sur ma mère, qui me posait problème en tant que jeune femme, qui commençait à avoir des rapports amoureux avec les hommes. Donc du coup, j'avais ce problème aussi relationnel avec les hommes de... je me mettais dans ce rôle moi-là de dominante, de jamais me laisser faire, donc je n'étais pas très souple non plus à ce niveau-là. Et ensuite, quand ils ont divorcé, que mon père a eu une relation amoureuse avec une autre femme et n'a pas fait ça de façon honnête, etc., en expliquant bien les choses, j'ai vu en fait son vrai visage et là, tout s'est un peu écroulé aussi, c'est-à-dire que toute mon enfance avait été construite avec des valeurs très strictes, d'une image de soi, qu'il fallait être honnête, qu'il fallait être droite, etc. Et je me rendais compte que la personne qui avait exigé le plus de moi en tant qu'enfant n'était pas du tout comme ça en tant qu'adulte. Là, je ne l'ai pas bien vécu du tout. Ma mère était effondrée par ce divorce, donc je m'occupais beaucoup d'elle. Donc l'adolescence était compliquée pour moi d'un point de vue scolaire. Oui, d'un point de vue scolaire surtout.

  • Speaker #0

    On peut comprendre que vu la charge émotionnelle qui se vivait dans le privé, c'est compliqué de pouvoir se concentrer et même s'investir dans une scolarité.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Après, j'avais la chance d'avoir des amis en qui j'avais confiance. Mais c'est là où j'ai commencé à faire les premières expériences pour tester un peu mes limites avec l'alcool, avec la drogue aussi, parce que j'étais en perte de repère complet. Et j'avais besoin de sensations fortes et de me mettre à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu le vois comme quelque chose où tu testais ton corps, tes émotions, ou aussi d'un besoin de s'évader. Comment tu le vois aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense besoin de s'évader et de rompre complètement avec les valeurs qu'on m'avait transmises, en fait. C'était important l'école, c'était important l'image de soi. Mes parents n'étaient pas du tout des gens festifs. Donc, j'ai voulu casser un peu tous les codes, surtout que mon père m'avait transmis, et d'expérimenter, et de plus ressembler à l'enfant qu'on m'avait demandé d'être pendant toutes ces années.

  • Speaker #0

    Et alors, tu vas jusqu'au bac au lycée, ou comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais jusqu'au bac, parce qu'à mon époque, en première, les parents pouvaient exiger le passage en terminale. L'année où ils ont divorcé, c'était l'année où j'étais en première. Et donc, je crois que j'avais quatre de moyenne, général. Pas mal. Clairement, ils m'avaient demandé de redoubler.

  • Speaker #0

    On va refaire ça.

  • Speaker #1

    Et donc, ma mère qui avait compris que ce n'était pas un problème de capacité. Cité intellectuelle, mais plus un problème de cercle émotionnel, de condition à la maison, a signé pour que je passe en terminale. Et ensuite, en terminale, pour moi, c'était l'eldorado, je voulais partir. Je voulais avoir mon bac pour quitter justement, j'aime toujours énormément ma mère, mais le quotidien était quand même difficile dans leur situation, que je voulais avoir mon bac. pouvoir partir étudiante quelque part. Et donc, j'ai tout fait pour me remettre à niveau et j'ai obtenu mon bac à 17 ans normalement. OK.

  • Speaker #0

    Quand même, parce qu'il y a une chose que je sais de toi, c'est la dyslexie. Ça, c'est quelque chose que vous avez découvert dans ta scolarité ou ce n'était pas du tout identifié ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'était pas du tout identifié. Ça n'a jamais été identifié en fait. Même après, c'est-à-dire que moi, je dis que je suis dyslexique parce qu'en me renseignant dessus... en voyant les fautes que je fais, comment mon cerveau fonctionne, j'ai vraiment ce profil-là. Mais ça n'a jamais été diagnostiqué, je n'avais pas de problème scolaire en fin de compte. Je me trompais dans les lettres, etc., mais j'avais suffisamment, je pense, peut-être, enfin, ce n'était peut-être pas très développé, ou c'est peut-être un premier stade, un stade très précoce, qui fait que je n'ai jamais eu de problème de scolarité. Je n'étais pas une excellente élève, enfin, j'étais une élève moyenne, mais parce que... Je ne travaillais pas non plus énormément. Donc, je considérais que j'étais plutôt une bonne élève.

  • Speaker #0

    La confiance en soi était quand même là.

  • Speaker #1

    Oui, ça, après, j'ai eu la chance d'avoir une mère extrêmement aimante, extrêmement accompagnante, qui m'a toujours valorisée, écoutée. tout au long mais depuis que je suis toute petite pour moi ça a vraiment été mon équilibre sinon je pense que j'aurais eu beaucoup plus de séquelles de mon éducation mais c'est vrai que voilà ce côté très maternelle et même qui des fois je trouvais était trop parce que voilà elle me valorise énormément mais finalement bon j'entendais tout le temps que j'étais belle que j'étais intelligente que je pouvais faire ce que je voulais que voilà qu'on était des femmes fortes avec ma soeur que c'était important, qu'on se réalise, qu'on avait toutes les capacités pour le faire. Donc ça, ça m'a vraiment soutenu tout au long de ma vie, encore maintenant.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, avant de passer à la suite, mais je pensais là pour la dyslexie, j'avais une discussion avec une collègue qui associait ça. Alors, ce n'est pas pour tout le monde et c'est une hypothèse parmi tant d'autres, mais justement qui faisait un lien entre l'aspect éducatif qu'on pouvait recevoir. et qui pouvait brimer la parole et l'expression, et le développement d'une dyslexie possible, parce que du coup l'enfant ne fait pas le lien entre... En fait il veut coller au langage de l'adulte référent, et il ne développe pas son propre langage, et ça fait comme un espèce de bug en fait dans la lecture, dans l'expression ou l'écriture.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est tout à fait intéressant comme théorie, parce qu'effectivement, je ne pense pas que j'avais une dyslexie profonde, comme on peut voir des gens qui, du coup, ont des problèmes d'apprentissage très importants, en fait. Ça s'est vraiment, oui, ça s'est développé avec le temps. Et ce que tu dis, le fait de ne pas pouvoir s'exprimer, la communication, ça, ça a été une problématique centrale de mon enfance.

  • Speaker #0

    Très bien, donc tu as le Saint Graal du bac à ce moment-là. Alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pars.

  • Speaker #0

    Je me taille.

  • Speaker #1

    Je me casse, c'était le projet. Alors, pas trop loin non plus, je suis partie à Toulouse. Je voulais faire des études de kiné. Ça m'intéressait, le corps m'a toujours intéressée. Comme j'étais en conflit avec mon père, il n'avait pas voulu, etc. Donc… Je me suis dit, je vais faire, j'ai pris un peu n'importe quoi. J'ai pris ce qui me déplaisait le moins, un UT de communication en entreprise. Oui, les gens qui me connaissent maintenant, c'est très rigolo, parce que ce n'est pas du tout ma sensibilité. Et donc, je suis partie à Toulouse parce que ce n'était pas trop loin quand même. Je pouvais quand même être présente pour ma mère, mais elle ne pouvait pas venir me voir tous les week-ends non plus. et à l'époque j'avais un petit copain aussi à Avignon donc voilà j'avais quand même cet entre-deux, enfin ce lien avec Avignon qui était important pour moi et voilà je suis partie à Toulouse, j'ai découvert la vie étudiante, j'ai découvert en fait tout ce qui était dans un IUT en fait j'ai changé de milieu socio-professionnel puisque Mes parents sont issus du prolétariat et c'est vraiment l'ascenseur social. Mon père est devenu dentiste, donc il y a eu vraiment ce changement de classe sociale. On était en lycée privé, etc. Donc j'ai été élevée dans un milieu... qui se voulait un peu, ce n'était pas bourgeois, parce qu'on n'avait pas des valeurs de bourgeois, mais un peu nouveau-riches. Quand je suis arrivée à Toulouse, là, je suis tombée dans un milieu prolétaire, en IUT, très politisé, ce que mes parents n'étaient pas du tout. Et donc là, j'ai découvert tout un nouveau monde que j'ai trouvé hyper intéressant. Ça me ressemblait plus, en fait, je m'identifiais plus. Là, j'ai tout fait, sauf étudier. Sauf étudier ce pour quoi j'étais venue à la base.

  • Speaker #0

    C'est cohérent avec le parcours et le choix des études. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça me passe sur les guerres.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, souvent dans la vie, soit étudiante, soit même plus tard adulte, c'est là qu'on commence à voir aussi les premières conséquences de nos schémas ou de nos blessures. Elles se sont manifestées comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Par cette... esprit de rébellion en fait. J'étais en contradiction avec tout, je supportais pas l'autorité, mais pas du tout. J'étais un peu, enfin je dis un peu, mais en fait j'étais sans compromis. J'étais tout en selle qui râlait, qui disait qu'elle était pas contente, donc clairement en fait j'étais la seule de ma promo à pas avoir mon année. J'étais très mal vue, on disait que j'étais un élément perturbateur, que j'entraînais les autres. Alors que ce n'était pas tout à fait vrai non plus. C'est-à-dire que mes amies étaient plus discrètes. Et moi, je prenais ce Ausha un peu de grande gueule, en fait. Et je ne me rendais pas compte que c'était en opposition avec tout ce que je n'avais pas pu faire quand j'étais jeune. En fait, cette colère que j'avais eue de ne pas pouvoir m'exprimer, d'être brimée par la violence de mon père. Et du coup, j'étais sans concession et j'étais quand même assez agressive, en fait. J'étais en colère. Donc j'étais un peu extrême.

  • Speaker #0

    Oui, on voit d'un point de vue psychologique les deux aspects, à la fois le système nerveux qui s'est mis en mode survie, et donc pour survivre dans le monde et dans la jungle de la vie, il faut se mettre en mode combatif, attaquer avant d'être attaqué finalement, ça fait un peu ça. Et puis d'un point de vue purement psychologique, d'aller... exprimer cette colère quelque part, essayer peut-être de réparer quelque chose au travers ça, d'être entendu, d'être respecté. Il peut y avoir tout ce type de recherche-là. Et donc, inconsciemment, on va aller reproduire des situations dans lesquelles on se met et dans lesquelles on va exprimer cette colère. Et on va ressentir du rejet, ce qui va nourrir cette colère. Et tout ça va faire ces schémas répétitifs qu'on peut rencontrer dans la vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est-à-dire que soit en tant qu'enfant avec... ce genre de profil paternel, on apprend à se taire et à faire en sorte de passer inaperçu. Soit on est en rébellion et comme tu dis, en combat en fait. C'était ça, c'est-à-dire que je voulais m'exprimer. Alors après, intérieurement, c'était très compliqué. C'est-à-dire que dès que je rentrais en conflit avec quelqu'un, malgré le fait que je cherchais beaucoup ça, en fait, je cherchais à me confronter et particulièrement aux hommes, évidemment. Ça me mettait dans un état émotionnel très intense. Je tremblais. Intérieurement, je n'étais vraiment pas bien. Je n'étais pas du tout sûre de moi, en fait. Je voulais, comme un apprentissage, tenir tête aux hommes, m'exprimer. C'est une forme d'affirmation et de vengeance, en fait. De ne pas refuser que de continuer à me taire comme on m'avait demandé enfant. Oui,

  • Speaker #0

    de vengeance ou de réparation aussi. Des fois, c'est... Si je tiens tête aux hommes, il y a l'illusion que ça va soigner ma blessure. Effectivement, tu fais bien de le souligner, c'est dans ce type de circonstances, de contextes, on va avoir différentes manières de réagir évidemment. Les deux grandes voies finalement, elles vont être soit le combat, soit l'inhibition. On retrouve dans la régulation du système nerveux aussi. Moins on me voit, plus j'évite des situations désagréables, de la violence ou du conflit. Donc, petit à petit, je vais effectivement éviter toutes les situations qui pourraient m'amener au conflit. Et plus ça grandit, plus je peux vraiment m'inhiber et devenir presque isolée.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Oui, et puis même, ça, je m'en suis rendue compte. Avec le temps aussi, parce qu'à cette époque-là, je n'avais pas du tout conscience que c'était aussi une façon, c'était aussi une armure, en fait, le fait de paraître très sûre de moi alors que je ne l'étais pas, assez agressive, ça évitait qu'on vienne me chercher. Parce que finalement, comme je n'étais pas sûre de moi, je ne savais pas très bien gérer les conflits non plus, ça m'était vraiment très mal. Donc j'avais développé et je... j'ai toujours un peu gardé quand même cette stratégie de, en gros, il ne faut pas trop, trop, voilà, j'envoie l'image de, il ne faut pas venir me chercher parce que je parais très sûre de moi, très agressive, alors qu'en fin de compte, à l'intérieur, j'étais comme tout le monde, je détestais me retrouver en situation de conflit et je n'étais pas, par exemple, je n'étais pas dans la violence physique, je me battais, je ne me suis jamais battue. J'étais dans la violence verbale. Donc, je n'étais pas si courageuse que ça non plus. Je n'étais pas si sûre de moi.

  • Speaker #0

    En face, vu qu'on ne sait pas jusqu'où tu peux aller, effectivement, il y avait cette crainte qui pouvait protéger.

  • Speaker #1

    Oui, ça marche très bien d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que l'intention qu'on va mettre et la confiance qu'on va mettre dans notre attitude, dans nos mots, dans notre posture, elle va influencer les gens en face. Et c'est intéressant de mettre de la conscience là-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et surtout de se rendre compte, en vieillissant, de l'image qu'on a des autres, ce n'est pas forcément leur personnalité. Ce n'est pas ce qu'ils sont au fond d'eux. C'est-à-dire qu'on peut paraître très sûr de soi, mais en fait, c'est aussi la timidité qui est cachée. C'est une autre stratégie. Parce que je suis timide, en fait, je vais parler en premier. Comme ça, au moins, j'y vais. Mais dans le fond, c'est la même chose que quelqu'un qui n'ose pas parler. C'est juste que c'est des stratégies, comme tu dis, de système nerveux, de schémas qui sont différents. Les gens qui paraissent très sûrs d'eux ne le sont pas tant que ça, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une question d'équilibre. C'est-à-dire que c'est ce qu'on dit dans l'affirmation de soi. Quand on n'est pas affirmé, soit on va être là aussi dans l'inhibition. Du coup, je n'ose pas dire ce que j'ai à dire, je n'ose pas contredire, je n'ose pas donner mon avis. Et si je manque d'affirmation de moi, je peux aussi être dans le côté agressif. Je vais imposer mon point de vue, je vais être dans cet esprit combatif. Mais en fait... Ce n'est pas de l'affirmation de soi, parce que si je suis affirmée, je n'ai pas besoin ni de m'inhiber, ni d'être dans l'agressivité pour dire ce que j'ai à dire et poser mes limites.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je trouve très important d'en prendre conscience.

  • Speaker #0

    Et dans ce que tu dis, ça me fait aussi penser à ce que je partageais hier en story, cette notion aussi de protection immédiate, qu'on va choisir de manière inconsciente et automatique. Partager une patiente qui avait identifié que... Pendant un temps, elle mangeait pour se sentir plus carrée, plus forte. On mange pour prendre des forces et pour se sentir plus combative, plus protégée aussi. Et donc, elle avait gardé ce mécanisme-là où quand ça ne va pas, je mange du coup. Là, il y a un peu ce même mécanisme de pour me protéger, j'attaque ou je me défends ou je parle plus fort. Sur le moment, ça a fait une illusion de protection, mais finalement, sur le long terme, ça me dessert. à différents points de vue.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et surtout, ça te dessert aussi après sur les gens que tu attires aussi. Parce que je me retrouvais quand même dans des situations qui étaient souvent tendues ou dans des relations amoureuses qui ne me convenaient pas parce que j'étais dans des relations de tension comme ça, de domination, de tension amoureuse. Par ce profil, par cette attitude, je me perdais un petit peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça forme comme des cercles vicieux encore une fois où les... conséquences ne vont pas me donner plus confiance, vont pas me sécuriser, au contraire. Et donc, plus je me mets en insécurité, plus mes schémas se renforcent. Bon, alors du coup, échec de ces premières études, qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée dans une situation où je savais pas quoi faire de ma vie. Je travaillais déjà comme serveuse. de pouvoir payer mon quotidien, etc. Donc, je suis partie par une rencontre vivre en Belgique, à Bruxelles, qui est un pays qui m'a toujours beaucoup attirée par mes origines. Ma grand-mère est belge, etc. Donc, j'avais envie d'aller là-bas. J'étais quand même intéressée tout le temps par ce lien entre le corps et l'esprit. C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu tout ce contexte familial, Je pense que j'aurais fait des études médicales, en plus dans un truc de schéma, de reproduction de schéma. Mon père était dentiste. Donc ça, ça m'intéressait quand même, mais pas le médical pur et dur. Je voulais comprendre comment les émotions impactaient notre corps. Moi, j'avais pas mal de maux physiques digestifs que j'ai développés au divorce de mes parents. Donc il y a un côté alimentaire, mais il y avait... Vraiment quelque chose qui s'est déclenché à ce moment-là. Et ça m'intéressait de comprendre comment ça pouvait impacter les mots qu'on avait, les émotions que l'on vivait. En Belgique, j'ai découvert la kinésiologie qui n'existait pas encore à l'époque en France, puisque c'était il y a 20 ans, un peu plus même. Et donc la kinésiologie, c'est vraiment une méthode d'interroger le corps pour connaître les traumas émotionnels. Bon, là, j'ai zappé toute une partie de vie, mais voilà, en gros, je suis retournée en Belgique et je me suis mise à étudier ça parce que c'est ce qui faisait qu'il y avait le plus de sens pour moi, qui me donnait envie d'aller un peu plus loin là-dedans, quoi.

  • Speaker #0

    Tu commences par la kinésio. Oui. Et qu'est-ce qui te mène à la médecine chinoise alors ?

  • Speaker #1

    En kinésiologie, là c'était des études à temps plein que je faisais à Bruxelles. Donc normalement c'était sur quatre ans je crois. Donc la première année j'ai trouvé ça génial parce que la kinésiologie c'est un mélange de plein de méthodes. Ils ont pris de la médecine chinoise, ils ont pris de la kiné, ils ont pris des techniques de psychologie transactionnelle. Donc j'avais des cours d'anatomie, donc je découvrais, en fait j'apprenais plein de choses qui m'intéressaient. Je découvrais la médecine chinoise, j'avais beaucoup de cours d'anatomie, ça je trouvais ça très intéressant. Et ensuite, au bout de la deuxième année, on est rentré un peu plus dans le vif de la kinésiologie, qui est assez subjectif en fait. On interroge le corps et moi personnellement, je n'avais pas confiance en cet outil. que ça manquait de socle, en fait, pour moi. Et par contre, la médecine chinoise me parlait beaucoup. Donc, j'ai arrêté la kinésiologie et j'ai décidé de m'intéresser plus à la médecine chinoise.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a parlé dans la médecine chinoise ? C'est le côté holistique, finalement, qu'elle aborde ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait ça dans la kinésiologie aussi, c'est-à-dire comment nos émotions, notre environnement va impacter notre santé. Et ce qui m'a surtout beaucoup plu, c'est... c'est la tradition de la médecine chinoise, c'est toute cette expertise sur des milliers d'années qu'il y avait, toute cette philosophie, ce que c'est basé sur la philosophie taoïste, qui m'apportait vraiment un socle de compréhension auquel je pouvais me référer quand je ne comprenais pas quelque chose, quand j'avais des questions, ce qui n'était pas le cas pour moi avec la kinésiologie, où je n'avais pas de réponse. La médecine chinoise, c'était vraiment, si je me demandais pourquoi il faut que je mange ça, pourquoi telle émotion impacte telle partie de mon corps, pourquoi je n'aime pas le climat humide, je comprenais par rapport à ma typologie, par rapport aux écrits, par rapport aux revues, j'arrivais à trouver une logique dans tout ça. Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée, c'est qu'elle existe. Et donc, c'était très rassurant pour moi. J'avais vraiment pour moi un outil thérapeutique qui était complet. Et surtout aussi qui était nomade. J'étais beaucoup quand même nomade. Je déménageais très souvent. Et donc de pouvoir, au départ, j'ai commencé par le massage et après par l'acupuncture, je pouvais faire ça un peu n'importe où. Je n'avais pas besoin d'avoir plein d'outils avec moi ou d'être dans un cadre particulier pour apporter un soulagement à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Concrètement, par rapport à l'histoire de vie et son impact qu'on a évoqué tout à l'heure, pour toi, ça a eu... Quels effets ? En quoi ça t'a aidé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a aidé à comprendre mon fonctionnement, à m'apaiser, à comprendre mes douleurs, les douleurs digestives que j'avais déclenchées à l'adolescence. Donc, il y a aussi, comme je disais, le côté émotionnel, mais il y avait aussi l'alimentation que j'avais eue quand j'étais enfant, où j'ai une typologie de départ. Mes deux parents sont d'origine savoyarde, et même si ma mère cuisine très bien et qu'on mangeait beaucoup, de légumes mais on mangeait tout à base de crème et de fromage quoi tout en gratin toute ma vie fait toute mon enfance et donc ça ça a développé des règlements digestifs chez moi qui qui sait enfin que j'ai toujours aujourd'hui d'ailleurs et qui fait que j'ai dû commencer à réfléchir à manger différemment donc ça m'a ouvert la compréhension sur mon fonctionnement à plein de niveaux au niveau physique, au niveau émotionnel.

  • Speaker #0

    Physique, émotionnel, oui, et dans l'hygiène de vie aussi,

  • Speaker #1

    en fait. Voilà, de comment je mangeais, de vraiment, en fait, me réapproprier qui j'étais. Comment moi, j'ai été nourrie comme ça enfant, mais en tant qu'adulte aujourd'hui, comment je me nourris, comment je gère mes relations, comment j'appréhende le vivant. La médecine chinoise, c'est aussi une grille de lecture. pour comprendre la nature qui nous entoure, etc. À cette époque-là, je vivais au bord de l'océan, donc je m'étais un peu plus reconnectée aussi à la nature. J'étais sortie de la ville, j'étais dans une relation sentimentale très stable, très épanouie. C'était vraiment une période de ma vie où j'ai comme reconstruit les bases de qui j'étais.

  • Speaker #0

    J'imagine que la notion de cycle est venue aussi guider tout ça, les cycles. Toi, tes cycles en tant que femme, les cycles de la nature et cette reconnexion. à ce mouvement-là ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un peu venu un peu plus tard quand même. À l'époque, je n'avais aucun problème avec mes cycles menstruels. Ça, c'est vrai qu'on ne se rend pas compte, mais en fait, quand on n'a pas de problème, on n'y fait pas tellement attention finalement. C'est venu après en fait, où j'ai eu des gros désordres à ce niveau-là et où je me suis intéressée plus en détail à cette notion de cycle. Et par rapport aux saisons, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de ça. Juste, je me reconnectais à la nature. Bon, déjà, j'avais 30 ans. Donc à 30 ans, je pense qu'on est moins à l'écoute qu'aujourd'hui à 45. Pour moi, c'est juste la reconnexion à la nature. Je ne connaissais pas l'océan, donc déjà juste de vivre en dehors des villes, de pouvoir profiter de tout ce que l'océan m'a apporté, déjà ça, c'est une première étape. En fait, ça s'est vraiment fait par étapes, et c'est ce que j'aime avec la médecine chinoise, c'est que c'est un chemin. Ce n'est pas un changement de vie radical, c'est qu'on commence à comprendre le fonctionnement, son fonctionnement, et pendant des années, on va de plus en plus dans la subtilité, dans la compréhension de soi et de ce qui nous entoure, si ça nous intéresse évidemment.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper important parce qu'il y a énormément de culpabilité autour de je ne mange pas assez comme si je ne fais pas assez de sport etc. Et en fait… moi en tout cas c'est aussi ce que j'essaye de transmettre cette idée de processus de chemin effectivement de j'observe et je vois ce que je peux changer et ce qui va se changer le plus naturellement possible au fur et à mesure du temps et de nos âges parce que faire du sport pour faire du sport si on en ressent pas le besoin dans son corps et dans plein de choses on va pas avoir la motivation ou autre, donc si on se culpabilise c'est parce qu'on se trouve nulle et donc On rentre dans des cercles vicieux qui nous stagnent, alors que si on veut avancer, c'est accepter que les choses vont se faire étape par étape et qu'on ne va pas avoir la clé Eureka au réveil et c'est bon, on a tout compris. C'est réellement un chemin.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est ça. C'est tout à fait cette notion de chemin et de culpabilité. C'est vraiment quelque chose où on lutte contre, je pense, un peu aussi toute notre vie. Et on se met une énorme pression à soi-même. Et voilà, moi, c'est pareil en tant que thérapeute. C'est aussi ce que j'essaye de transmettre, en fait. C'est que changer des petites habitudes, mettre en place des choses cinq minutes par jour, c'est-à-dire le quotidien est toujours le même, mais juste je fais cinq minutes de respiration ou alors j'enlève juste les yaourts parce que j'ai compris que ça ne me convenait pas. Mais bon, ça n'empêche pas. Par contre, si j'ai envie de manger une tartiflette, je me fais plaisir et il n'y a pas de culpabilité. Et je retrouve un équilibre après, en fait. C'est cette notion d'équilibre et de chemin sur la compréhension de ce qu'on est. À 25 ans, 30 ans, 40 ans, on n'a pas du tout les mêmes envies et on n'est pas prêtes de la même façon à changer, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne se rend pas compte, vu qu'il y a une espèce de norme en termes de on devrait travailler comme ça passer nos journées comme ça, comme une normalité. Surtout pour les femmes aujourd'hui de travailler, être mère de famille, gérer son couple, sa famille, ses amis. Bref, on doit être sur tous les fronts. On se rend pas compte de la charge physique et mentale que ça impose. Et alors derrière, on se met une couche de j'arrive pas à même des choses simples Mais par exemple, ça, je trouve important de comprendre comment on fonctionne. C'est normal que ce soit difficile. Même de moi, c'est boire mon verre d'eau citronnée le matin au réveil. Je sais pertinemment que si tous les matins, il faut que je coupe le citron et que je le presse, je ne le ferai pas, c'est sûr. Ça tiendra trois jours et ça se terminera. Donc tout de suite, j'ai été acheter une carafe en verre pour mettre mon citron, mon eau. Et donc comme ça, ça me fait trois jours, trois, quatre jours. Et déjà là, voilà, je sais que je le ferai plus facilement. Et ça peut paraître bête, mais c'est un petit changement qui va permettre déjà quand même d'améliorer des aspects physiques, permettre de libérer du temps et de l'espace pour une autre habitude. Et on avance comme ça en se simplifiant le plus possible la vie.

  • Speaker #1

    C'est ça, en mettant en place des choses qui sont simples, mais c'est des petites choses répétées. qui vont au bout d'un moment avoir un effet qui est notable sur le temps. Tu vois, par exemple, la bouillotte, j'aurais dû dès le départ investir dans une entreprise, une usine de bouillotte. tellement j'en ai fait acheter autour de moi. C'est quelque chose que je conseille à tous, mes amis, mais aussi à tous les gens qui viennent me consulter, parce que ça réchauffe, ça aide pour les douleurs, ça aide pour la digestion, ça aide pour les douleurs de règles, et c'est quelque chose qui est passif à faire. Et même ça, c'est un peu comme toi presser un citron le matin, on se dit oui, mais ce n'est pas grand-chose mais il y a des gens qui n'y arrivent pas. Donc, en fait, à force… de répéter, d'essayer de voir où ça peut bloquer, et ils commencent à le faire une fois, deux fois, et ils se rendent compte que ça fait du bien. Ils mettent ça en place régulièrement, et au bout d'une semaine, deux semaines, ils me disent Ah là là, ça y est, c'est devenu ma meilleure amie, ça me fait tellement du bien pour mes douleurs lombaires, pour les douleurs de règles, pour la fatigue le soir, pour me poser, poser mon mental. Donc voilà, c'est des petites choses qui paraissent un peu absurdes, en fait, quand... On dit prenez une bouillotte ou boire du citron on l'a entendu plein de fois. Ce n'est pas un grand secret qu'on révèle, mais c'est juste de dire juste ça, ça va changer quelque chose de concret en fait

  • Speaker #0

    Sortir de absolument vouloir être régulier, entre guillemets, irréprochable dans ses habitudes, parce que je pense que c'est quelque chose qui bloque beaucoup. C'est-à-dire que comme je sais que je ne vais pas être régulière, je ne m'y mets pas. où je m'aimais au 1er janvier mais en fait ça ne tient pas c'est une bonne résolution alors que quel que soit l'exercice de respiration la bouillotte, l'alimentation ou le sport, quand ça se présente je le fais, au départ ça ne va pas être régulier mais c'est ok, c'est normal l'important c'est de le faire de temps en temps et comme tu le disais petit à petit on va y voir les bienfaits les... les choses positives que ça nous procure et donc on va le faire de plus en plus et il y a des choses qui vont naturellement devenir régulières. Mais si vraiment on se l'impose dès le départ, du coup on ne passe pas à l'action, donc il faut sortir de cette idée-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est en fait des injonctions qu'on se met tout simplement. Voilà, ça ne sert à rien si je ne le fais pas tout le temps. Ah, ce n'est pas bien, j'aurais dû faire ça. Bon, voilà, il faut faire des petites choses au fur et à mesure et essayer effectivement de comprendre Ce qui nous convient le mieux, parce qu'on est tous et toutes différents, on ne va pas avoir besoin des mêmes choses, des mêmes conseils. C'est ce qui me plaisait beaucoup, ce qui me plaît dans la médecine chinoise, c'est de comprendre et de faire comprendre aux gens justement quelle est leur typologie. Puisqu'en médecine chinoise, chacun a sa typologie, il y a des grands groupes forcément. Ça va t'orienter sur ton alimentation, sur les activités que tu vas faire, sur même ton caractère. de terre. Et ça, ça permet aussi de comprendre que ce qui est bon pour sa copine, qu'elle fait, nous, quand on le fait, ça ne nous fait pas du bien du tout. Donc, voilà, qu'il y a une individualité dans les petits trucs qu'on peut mettre au quotidien. Dans les conseils santé.

  • Speaker #0

    J'ai envie forcément de rebondir sur le coffret corps et esprit qu'on a créé, mais parce que c'est un peu l'essence de ce qu'on a voulu mettre en place. C'est-à-dire que... à la fois que ce soit un accompagnement simple, quotidien, avec des astuces à mettre en place comme ça, en fonction de nos cycles, des saisons et de nos besoins, et en même temps que ce soit personnalisé. Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a vraiment cet aspect théorique de je comprends comment je fonctionne. Ensuite, j'identifie, je remplis un formulaire et il y a une réponse de Sophie et de moi personnalisée en vocal. quelle est ma typologie, à la fois en médecine chinoise et donc du coup qu'on a relié au système nerveux. Donc aussi avec le système nerveux, on va avoir une typologie d'hyperactivation ou d'hypoactivation majoritaire. Donc on va pouvoir expliquer et lier les deux et comprendre pourquoi aujourd'hui il y a des choses émotionnelles et physiques qui peuvent bloquer. Et donc du coup ensuite avoir vraiment une boîte à outils très fournie. où on va pouvoir aller piocher en fonction de tout ça, qu'est-ce qui réellement va nous faire du bien. Et puis ensuite, pour rajouter à cette personnalisation, on va mettre en place une vidéo par mois où on répond aux questions, aux blocages, aux avancées, etc. Et donc, je suis super fière de ce coffret parce que je trouve qu'on a allié ces deux choses-là, c'est-à-dire comprendre son fonctionnement, mettre en place des choses simples, les réunir aux mêmes endroits pour que ce soit clair. qu'est-ce que je dois mettre en place et pourquoi, et en même temps avoir des réponses et un accompagnement personnalisé tout le long.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce coffret, c'est le résultat de toutes ces conversations qu'on a eues pendant des années et de ce qu'on voit en cabinet et justement de cette importance du chemin, de la mise en place, de comprendre son fonctionnement, de la mise en place de petits outils au quotidien et surtout du lien entre le corps et l'esprit. de comprendre comment ces deux choses-là interagissent constamment.

  • Speaker #0

    Et peut-être pour terminer là-dessus, on était plutôt autour de tes 35 ans où vraiment la médecine chinoise s'est installée finalement dans ta vie et t'a aidé à te poser, à t'apaiser. Aujourd'hui, quels sont peut-être les principes fondamentaux qui guident ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Après le bord de mer, justement, je suis réinstallée en ville à Montpellier pendant 7 ans où j'avais envie de retrouver justement l'activité de la ville. Bon, et rien de très original, le confinement a accéléré mon envie de partir de la ville. Et donc aujourd'hui, vraiment, je vis dans les montagnes, en Cévennes, mais du côté un peu sauvage, en Lauser. Et donc j'ai vraiment repris contact avec ce rythme des saisons, quoi. D'arrêter d'être en activité constamment toute l'année, de pouvoir, de comprendre qu'il faut se poser l'hiver, parce que... Quand on vit ici, on dit ah, l'hiver est long ben non, en fait, l'hiver n'est pas long. L'hiver, c'est une période où on est à l'intérieur, où on se repose, où on va privilégier le cercle intime. En fait, ce que nous apprend la médecine chinoise avec ses notions de cycle, c'est qu'en nous, comme dans la nature, tout est une question de montée et de descente d'énergie. Et que si on ne respecte pas ces montées et ces descentes, si on est tout le temps en montée, tout le temps en haut, bloqués, forcément, après, c'est ce qu'on retrouve en cabinet, fatigue, surmenage, burn-out, épuisement, en fait. Donc aujourd'hui, ce que j'essaie vraiment, moi, d'adapter à ma vie et de transmettre, c'est cette notion de cycle et d'apprendre à observer et à se reconnecter à ces saisons pour pouvoir adapter son rythme, son alimentation. Je me forme aussi aux plantes, mais pas aux plantes chinoises. aux plantes de notre territoire, pour donner des outils simples, en fait, pour qu'il y ait énormément de plantes, comme le romarin, le thym, le basilic, qu'on trouve partout, et qui ont des propriétés médicinales hyper efficaces. Donc, voilà, c'est ce qui m'intéresse vraiment aujourd'hui, cette reconnexion à ces cycles, et de transmettre, ça fait maintenant un peu plus de dix ans que je fais de la médecine chinoise, et que... C'est le temps qu'il m'a fallu aussi pour vraiment l'intégrer, parce qu'au départ, c'est quand même une pensée qui est complètement différente de la nôtre, la pensée asiatique. Donc aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir intégré une grande partie, d'avoir intégré les fondements, et donc de pouvoir aussi les transmettre plus facilement, ce qui n'était pas le cas forcément avant.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. J'ai un peu le même process après dix ans aussi à pratiquer la psychologie. En fait, je crois qu'avec l'expérience, on a une vision aussi plus globale des choses. Au départ, on apprend, on applique une chose après l'autre. Et là, il y a vraiment cette vision de l'alliance du corps et de l'esprit, de l'intégration de ces principes-là, et donc de la vision à la fois psychologique, régulation du système nerveux, de cycles, de mouvements, de yin et de yang avec la médecine chinoise. et d'hygiène de vie, d'alimentation, qui correspond à tout ça. Et c'est la synergie des trois qui va permettre vraiment de trouver, en tout cas pour ma part, depuis, on va dire, ces trois dernières années, où vraiment je m'intéresse à ça et je l'applique petit à petit. On voit vraiment l'apaisement au niveau émotionnel, relationnel, au niveau des maux du corps, des douleurs digestives, des douleurs corporelles, et aussi au niveau de l'énergie. C'est-à-dire que, voilà. je suis beaucoup moins dans une hyperactivation surmenage, maladie down et dans un up and down comme ça,

  • Speaker #1

    constant c'est beaucoup plus équilibré beaucoup plus doux c'est toujours ce qu'on se dit c'est de trouver l'équilibre c'est pas d'être parfaite tout le temps ça ça n'existe pas mais c'est de savoir reconnaître ces états... d'activation et d'inhibition, de montée et de descente, et de trouver justement cet état de flexibilité entre les deux. De savoir, un peu comme j'ai mangé une tartiflette, demain je vais plutôt manger végétal. J'ai eu une grosse semaine, ce week-end je vais ralentir, je vais plutôt rester tranquille à la maison, plutôt que d'encore accepter des invitations, de faire plein de trucs, et de recommencer sur une semaine super fatigante. Parce que là, évidemment, on rentre dans un... process, ce dans ce fameux cercle vicieux. En fait, c'est très simple comme compréhension des choses, une fois que tu l'as capté, et ça permet de l'appliquer à beaucoup de choses, un peu à tout, sans culpabiliser, sans avoir d'interdit, sans se comparer aussi, parce que mes besoins sont propres à moi. Il y a des gens qui peuvent faire un milliard de trucs dans une journée. Moi, je sais que pendant longtemps, j'avais ce truc de se comparer, et... de ne pas avoir confiance, de me dire, il y a des gens, ils font plein de trucs, moi, je suis une fainéasse, genre, je n'arrive pas. Ben non, en fait, j'ai juste un rythme qui est différent. Et donc, tant mieux, eux, ils arrivent à faire plein de trucs. Moi, j'en fais plein, mais sur plus de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis encore une fois, ça apporte d'autres... d'autres choses en fait. Ceux qui vont être dans l'hyperactivation, ça va apporter des choses, mais on ne peut pas être sur tous les fronts et à la fois être dans l'action et dans l'observation, dans je fais et j'écoute et j'observe. On ne peut pas être partout, donc il faut de tout et de tout le monde. Et donc le principe, c'est justement de se connaître de mieux en mieux pour pouvoir anticiper au bout d'un moment notre façon de faire, donc nos besoins. Et c'est ça qui permet non pas de ne plus vivre d'haut et de bas, mais qu'il soit beaucoup moins intense et systématique finalement. C'est vraiment une notion de vague qui ralentit, qui s'adoucit et qui est plus respectueuse de ce qu'on est.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de l'eau, de la vague est bien, je trouve, parce que c'est un mouvement qui est continu et qui est fluide. En fait, c'est ça, c'est la fluidité. On dit flexibilité, mais c'est presque plus la fluidité qu'on cherche. Je pense qu'on a essayé de transmettre toutes les deux dans ce coffret, en communiquant nos savoirs et en mettant en place des exercices pour le quotidien. C'est de retrouver cette fluidité qui est en nous et qui permet d'avoir le plus possible un équilibre émotionnel stable et une vitalité constante.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a autre chose à ajouter pour terminer ce riche échange ?

  • Speaker #1

    Non, à part qu'effectivement, de comprendre son fonctionnement, de se comprendre, c'est une richesse. Ça permet d'arrêter de se comparer et de se dévaloriser et de sortir justement de ces schémas du passé et de ne pas être finalement maître de ce qu'on veut vraiment. Nous, on propose par la médecine chinoise et la régulation du système nerveux, parce que c'est des outils qui nous parlent, mais par n'importe quel moyen, de comprendre quel est votre fonctionnement, quelle est votre nature pour pouvoir être au mieux. Pour moi, c'est vraiment la clé pour aller sur ce chemin et trouver un équilibre.

  • Speaker #0

    Être au plus près de ses véritables besoins.

  • Speaker #1

    C'est ça, et pas de toutes les injonctions qu'on nous donne. sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

  • Speaker #0

    Exactement. Bon mot de la fin. En tout cas, si notre approche vous parle, je vous mets le lien, évidemment, du coffret en description. On sera ravis de vous recevoir sur ce coffret et de parcourir ce chemin ensemble. Ma foi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une très belle continuation et de vous dire à très bientôt. Merci Sophie.

  • Speaker #1

    Merci Élodie de cet échange. Au revoir, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous appréciez ce programme, n'hésitez pas à le soutenir de manière totalement gratuite en le partageant autour de vous, en vous abonnant et en laissant un avis. Je vous dis à très vite pour une vie plus zen au quotidien.

Description

As-tu déjà ressenti que le stress et l'anxiété prenaient le contrôle de ta vie ? Dans cet épisode captivant de "Take it zen : ton antidote anti stress et anxiété", Élodie Crouïgneau, psychologue passionnée et experte en gestion du stress, reçoit Sophie Dufournet, praticienne en médecine chinoise. Ensemble, elles te dévoilent les secrets d'une vie plus sereine au quotidien, un véritable antidote pour apaiser ton corps et ton esprit.


Sophie, avec son parcours inspirant, partage comment la médecine chinoise l’a aidée à se reconnecter à elle-même et à la nature. Elle t'explique l'approche holistique de cette pratique qui va bien au-delà des simples symptômes physiques, en y intégrant notre environnement, nos émotions, notre alimentation et nos habitudes de vie. Tu découvriras l'importance de comprendre ton fonctionnement personnel et comment cela peut transformer ta manière de vivre.


Dans cet épisode, Élodie et Sophie discutent de la gestion des émotions, un sujet crucial pour toutes celles qui se sentent souvent submergées. Elles mettent également en lumière l'impact de ton environnement sur ton bien-être. En prenant conscience de ces éléments, tu pourras faire des choix éclairés pour favoriser un cadre de vie apaisant.

Élodie et Sophie encouragent toutes les auditrices à s'écouter et à respecter leurs besoins individuels. Elles soulignent l'importance de la fluidité dans tes routines quotidiennes, car ce sont ces petites habitudes qui, cumulées, peuvent faire toute la différence. Imagine un quotidien où tu te sens en harmonie avec toi-même, où le stress et l'anxiété n'ont plus leur place !


Cet épisode de "Take it zen" est une véritable invitation à explorer le lien entre corps et esprit, à comprendre comment la médecine chinoise peut t'accompagner sur le chemin vers une vie plus zen. Alors, es-tu prête à prendre une grande respiration et à plonger dans un univers de sérénité ? Ne manque pas cette conversation enrichissante qui pourrait bien changer ta vie !


Rejoins-nous pour découvrir des outils pratiques et des conseils précieux qui t'aideront à cultiver un quotidien moins stressant et plus harmonieux. Laisse-nous t'accompagner dans cette quête de paix intérieure et de bien-être !;


Pour découvrir le coffret corps & esprit c'est ici :

Pour aller plus loin, découvre l'accompagnement en ligne, alliant régulation du système nerveux et médecine chinoise avec : ton coffret corps & esprit.


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- Montage : David Pellican (pellican.david@gmail.com)

- Photographe : Céline SKOWRON (@celines_photographies)      

- Musique avec licence libre de droit : Handsoff de Benjamin TISSOT

- Musique avec licence libre de droit :  Harmonious Place Instrumental de Laurent DURY 

- Musique avec licence libre de droit :  Autumn Sky Meditation de NaturesEye


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Elodie, psychologue, et au travers de mes accompagnements d'équipes zen, j'accompagne les femmes à sortir du stress, de l'anxiété et de la peur du regard des autres. Dans ce podcast, on part à la découverte des clés qui aident à vivre une vie plus zen au quotidien. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, vous allez aller à la rencontre de Sophie Dufournet, qui est praticienne en médecine chinoise. Son parcours est très riche et il nous apprend comment... La médecine chinoise est venue l'aider à s'apaiser, à se reconnecter à elle et à la nature, aux saisons, à son fonctionnement, pour répondre à ses véritables besoins. Je suis particulièrement heureuse de la recevoir puisque, pour ceux qui me suivent, vous le savez, c'est à la fois une amie et une partenaire de travail. Nous avons la même vision du bien-être et de ce que la médecine chinoise et la régulation du système nerveux... peuvent nous apporter dans notre quotidien. Donc, je suis particulièrement touchée qu'elle ait accepté de partager son parcours et je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Salut Sophie, bienvenue sur le podcast Equizen.

  • Speaker #1

    Salut Élodie, merci de me recevoir dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Écoute, avec très grand plaisir. Bon. Pour ceux qui me suivent sur Instagram et dans mes projets, Sophie, vous la connaissez.

  • Speaker #1

    Ah oui, on ne peut pas faire comme si.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que là, on ne va pas pouvoir mentir. C'est une amie de longue date et aujourd'hui, on peut dire une collègue ou partenaire de projet. On aura l'occasion de vous en parler, c'est sûr, pendant cet échange. Est-ce que pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, Tu veux te présenter ?

  • Speaker #1

    Il y en a donc. Donc, je suis Sophie Dufournet, je suis praticienne en médecine chinoise. J'ai déménagé dans les Cévennes il y a trois ans, dans la montagne. Avant, j'étais à Montpellier et donc j'exerce en libérale, en cabinet, la médecine chinoise. Et j'anime aussi des ateliers pour que les gens comprennent mieux leur fonctionnement et soient plus autonomes sur leur santé. Et j'ai aussi un accompagnement en ligne avec une amie psychologue.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Élodie Crugnot.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et en fait, encore une fois, au fil d'une discussion, on s'est dit, mais pourquoi pas explorer ton parcours ? En quoi, toi, la médecine chinoise a pu t'aider dans ce parcours-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une... Une facette qu'on n'a pas encore explorée. Par ces derniers mois, la collaboration qu'on a un peu plus ensemble nous a amené un peu plus à creuser ce lien entre le corps et l'esprit qui est vraiment la base de cet accompagnement qu'on a fait ensemble. Tu m'as questionné là-dessus, sur comment moi j'en étais venue à ça, la médecine chinoise et l'importance que ça a pour moi. comment les émotions s'inscrivent dans le corps, comment je travaille là-dessus personnellement et dans mon métier.

  • Speaker #0

    Alors, commençons par le début, ma foi, ce sera mieux. Est-ce que tu peux nous dire dans quel milieu familial tu as grandi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai grandi dans un milieu familial traditionnel, on va dire, donc père, mère, sœur. Les parents étaient un couple assez fusionnel, ils étaient très proches l'un de l'autre, même si leur relation... Avec le temps, c'était compliqué, mais j'ai grandi en périphérie d'une ville d'Avignon, donc voilà, avec un père assez autoritaire, une mère très aimante et une sœur dont j'étais très proche qui me permettait de m'évader un peu du modèle parental.

  • Speaker #0

    Et alors, tu étais quel type de petite fille ?

  • Speaker #1

    J'étais une petite fille très joyeuse, extravertie. J'aimais beaucoup rire, j'étais un peu casse-cou, j'aimais bien être en contact avec les autres, très communicative et très caline, j'étais très proche de ma mère, j'avais besoin d'affection. Donc j'étais plutôt une enfant, oui, joyeuse et extravertie.

  • Speaker #0

    Et tu ciblerais à peu près, peut-être à quelle période, les premières... problématiques ou les premières difficultés qui se sont présentées à toi ?

  • Speaker #1

    C'est toujours difficile parce que c'est vrai qu'on a... Peu de souvenirs, en fait, de la petite enfance. On a les souvenirs qu'on nous a racontés. Ce serait, oui, vers l'âge quand même de 7-8 ans, où j'avais un père très autoritaire, qui était très exigeant et qui ne supportait pas beaucoup. En fait, je ne sais pas qu'il n'aimait pas les enfants, mais il n'aimait pas être dérangé, on va dire. Donc, on était assez brimés dans l'expression de nos sentiments ou même de notre joie de vivre, de notre vitalité à la maison dès qu'il était là. Je pense, j'ai des souvenirs à l'âge de 7-8 ans, de me sentir en colère parce que je n'avais pas le droit de m'exprimer, parce que je me sentais frustrée par l'autorité de mon père et que je commençais à développer un problème avec l'autorité, on va dire. Tout simplement, que je me sentais en rébellion par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça s'est manifesté ailleurs que dans le cercle familial,

  • Speaker #1

    du coup ? Ça s'est manifesté, oui, à l'école, où j'étais assez insolente. où je n'aimais pas du tout qu'on me contredise. Et comme je pense que je ne pouvais pas le faire chez moi, parce que les fois où j'essayais de contredire ou de m'opposer à l'autorité paternelle, il y avait une réaction en tant qu'enfant qui est sans appel, qui était la violence tout simplement, des punitions psychologiques ou physiques. Donc je l'exprimais plus à l'école en fait. Un comportement assez frondeur, insolente. Donc, ça ne posait pas de forts problèmes, mais je commençais à être catégorisée comme ça, comme une enfant insolente et qui ne supporte pas l'autorité.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré la période de l'adolescence à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, pas très bien, on va dire, parce que c'est à ce moment-là que mes parents ont divorcé. J'ai découvert à ce moment-là, je pense que j'en avais déjà pris conscience avant, mais que l'image que renvoyait mon père, d'une image, il était très exigeant avec nous et avec ma mère aussi. Donc déjà, en tant qu'adolescente, je commençais à voir ce rapport de domination très fort qu'il avait sur ma mère, qui me posait problème en tant que jeune femme, qui commençait à avoir des rapports amoureux avec les hommes. Donc du coup, j'avais ce problème aussi relationnel avec les hommes de... je me mettais dans ce rôle moi-là de dominante, de jamais me laisser faire, donc je n'étais pas très souple non plus à ce niveau-là. Et ensuite, quand ils ont divorcé, que mon père a eu une relation amoureuse avec une autre femme et n'a pas fait ça de façon honnête, etc., en expliquant bien les choses, j'ai vu en fait son vrai visage et là, tout s'est un peu écroulé aussi, c'est-à-dire que toute mon enfance avait été construite avec des valeurs très strictes, d'une image de soi, qu'il fallait être honnête, qu'il fallait être droite, etc. Et je me rendais compte que la personne qui avait exigé le plus de moi en tant qu'enfant n'était pas du tout comme ça en tant qu'adulte. Là, je ne l'ai pas bien vécu du tout. Ma mère était effondrée par ce divorce, donc je m'occupais beaucoup d'elle. Donc l'adolescence était compliquée pour moi d'un point de vue scolaire. Oui, d'un point de vue scolaire surtout.

  • Speaker #0

    On peut comprendre que vu la charge émotionnelle qui se vivait dans le privé, c'est compliqué de pouvoir se concentrer et même s'investir dans une scolarité.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Après, j'avais la chance d'avoir des amis en qui j'avais confiance. Mais c'est là où j'ai commencé à faire les premières expériences pour tester un peu mes limites avec l'alcool, avec la drogue aussi, parce que j'étais en perte de repère complet. Et j'avais besoin de sensations fortes et de me mettre à l'épreuve.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu le vois comme quelque chose où tu testais ton corps, tes émotions, ou aussi d'un besoin de s'évader. Comment tu le vois aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense besoin de s'évader et de rompre complètement avec les valeurs qu'on m'avait transmises, en fait. C'était important l'école, c'était important l'image de soi. Mes parents n'étaient pas du tout des gens festifs. Donc, j'ai voulu casser un peu tous les codes, surtout que mon père m'avait transmis, et d'expérimenter, et de plus ressembler à l'enfant qu'on m'avait demandé d'être pendant toutes ces années.

  • Speaker #0

    Et alors, tu vas jusqu'au bac au lycée, ou comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais jusqu'au bac, parce qu'à mon époque, en première, les parents pouvaient exiger le passage en terminale. L'année où ils ont divorcé, c'était l'année où j'étais en première. Et donc, je crois que j'avais quatre de moyenne, général. Pas mal. Clairement, ils m'avaient demandé de redoubler.

  • Speaker #0

    On va refaire ça.

  • Speaker #1

    Et donc, ma mère qui avait compris que ce n'était pas un problème de capacité. Cité intellectuelle, mais plus un problème de cercle émotionnel, de condition à la maison, a signé pour que je passe en terminale. Et ensuite, en terminale, pour moi, c'était l'eldorado, je voulais partir. Je voulais avoir mon bac pour quitter justement, j'aime toujours énormément ma mère, mais le quotidien était quand même difficile dans leur situation, que je voulais avoir mon bac. pouvoir partir étudiante quelque part. Et donc, j'ai tout fait pour me remettre à niveau et j'ai obtenu mon bac à 17 ans normalement. OK.

  • Speaker #0

    Quand même, parce qu'il y a une chose que je sais de toi, c'est la dyslexie. Ça, c'est quelque chose que vous avez découvert dans ta scolarité ou ce n'était pas du tout identifié ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'était pas du tout identifié. Ça n'a jamais été identifié en fait. Même après, c'est-à-dire que moi, je dis que je suis dyslexique parce qu'en me renseignant dessus... en voyant les fautes que je fais, comment mon cerveau fonctionne, j'ai vraiment ce profil-là. Mais ça n'a jamais été diagnostiqué, je n'avais pas de problème scolaire en fin de compte. Je me trompais dans les lettres, etc., mais j'avais suffisamment, je pense, peut-être, enfin, ce n'était peut-être pas très développé, ou c'est peut-être un premier stade, un stade très précoce, qui fait que je n'ai jamais eu de problème de scolarité. Je n'étais pas une excellente élève, enfin, j'étais une élève moyenne, mais parce que... Je ne travaillais pas non plus énormément. Donc, je considérais que j'étais plutôt une bonne élève.

  • Speaker #0

    La confiance en soi était quand même là.

  • Speaker #1

    Oui, ça, après, j'ai eu la chance d'avoir une mère extrêmement aimante, extrêmement accompagnante, qui m'a toujours valorisée, écoutée. tout au long mais depuis que je suis toute petite pour moi ça a vraiment été mon équilibre sinon je pense que j'aurais eu beaucoup plus de séquelles de mon éducation mais c'est vrai que voilà ce côté très maternelle et même qui des fois je trouvais était trop parce que voilà elle me valorise énormément mais finalement bon j'entendais tout le temps que j'étais belle que j'étais intelligente que je pouvais faire ce que je voulais que voilà qu'on était des femmes fortes avec ma soeur que c'était important, qu'on se réalise, qu'on avait toutes les capacités pour le faire. Donc ça, ça m'a vraiment soutenu tout au long de ma vie, encore maintenant.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, avant de passer à la suite, mais je pensais là pour la dyslexie, j'avais une discussion avec une collègue qui associait ça. Alors, ce n'est pas pour tout le monde et c'est une hypothèse parmi tant d'autres, mais justement qui faisait un lien entre l'aspect éducatif qu'on pouvait recevoir. et qui pouvait brimer la parole et l'expression, et le développement d'une dyslexie possible, parce que du coup l'enfant ne fait pas le lien entre... En fait il veut coller au langage de l'adulte référent, et il ne développe pas son propre langage, et ça fait comme un espèce de bug en fait dans la lecture, dans l'expression ou l'écriture.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est tout à fait intéressant comme théorie, parce qu'effectivement, je ne pense pas que j'avais une dyslexie profonde, comme on peut voir des gens qui, du coup, ont des problèmes d'apprentissage très importants, en fait. Ça s'est vraiment, oui, ça s'est développé avec le temps. Et ce que tu dis, le fait de ne pas pouvoir s'exprimer, la communication, ça, ça a été une problématique centrale de mon enfance.

  • Speaker #0

    Très bien, donc tu as le Saint Graal du bac à ce moment-là. Alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pars.

  • Speaker #0

    Je me taille.

  • Speaker #1

    Je me casse, c'était le projet. Alors, pas trop loin non plus, je suis partie à Toulouse. Je voulais faire des études de kiné. Ça m'intéressait, le corps m'a toujours intéressée. Comme j'étais en conflit avec mon père, il n'avait pas voulu, etc. Donc… Je me suis dit, je vais faire, j'ai pris un peu n'importe quoi. J'ai pris ce qui me déplaisait le moins, un UT de communication en entreprise. Oui, les gens qui me connaissent maintenant, c'est très rigolo, parce que ce n'est pas du tout ma sensibilité. Et donc, je suis partie à Toulouse parce que ce n'était pas trop loin quand même. Je pouvais quand même être présente pour ma mère, mais elle ne pouvait pas venir me voir tous les week-ends non plus. et à l'époque j'avais un petit copain aussi à Avignon donc voilà j'avais quand même cet entre-deux, enfin ce lien avec Avignon qui était important pour moi et voilà je suis partie à Toulouse, j'ai découvert la vie étudiante, j'ai découvert en fait tout ce qui était dans un IUT en fait j'ai changé de milieu socio-professionnel puisque Mes parents sont issus du prolétariat et c'est vraiment l'ascenseur social. Mon père est devenu dentiste, donc il y a eu vraiment ce changement de classe sociale. On était en lycée privé, etc. Donc j'ai été élevée dans un milieu... qui se voulait un peu, ce n'était pas bourgeois, parce qu'on n'avait pas des valeurs de bourgeois, mais un peu nouveau-riches. Quand je suis arrivée à Toulouse, là, je suis tombée dans un milieu prolétaire, en IUT, très politisé, ce que mes parents n'étaient pas du tout. Et donc là, j'ai découvert tout un nouveau monde que j'ai trouvé hyper intéressant. Ça me ressemblait plus, en fait, je m'identifiais plus. Là, j'ai tout fait, sauf étudier. Sauf étudier ce pour quoi j'étais venue à la base.

  • Speaker #0

    C'est cohérent avec le parcours et le choix des études. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça me passe sur les guerres.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, souvent dans la vie, soit étudiante, soit même plus tard adulte, c'est là qu'on commence à voir aussi les premières conséquences de nos schémas ou de nos blessures. Elles se sont manifestées comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Par cette... esprit de rébellion en fait. J'étais en contradiction avec tout, je supportais pas l'autorité, mais pas du tout. J'étais un peu, enfin je dis un peu, mais en fait j'étais sans compromis. J'étais tout en selle qui râlait, qui disait qu'elle était pas contente, donc clairement en fait j'étais la seule de ma promo à pas avoir mon année. J'étais très mal vue, on disait que j'étais un élément perturbateur, que j'entraînais les autres. Alors que ce n'était pas tout à fait vrai non plus. C'est-à-dire que mes amies étaient plus discrètes. Et moi, je prenais ce Ausha un peu de grande gueule, en fait. Et je ne me rendais pas compte que c'était en opposition avec tout ce que je n'avais pas pu faire quand j'étais jeune. En fait, cette colère que j'avais eue de ne pas pouvoir m'exprimer, d'être brimée par la violence de mon père. Et du coup, j'étais sans concession et j'étais quand même assez agressive, en fait. J'étais en colère. Donc j'étais un peu extrême.

  • Speaker #0

    Oui, on voit d'un point de vue psychologique les deux aspects, à la fois le système nerveux qui s'est mis en mode survie, et donc pour survivre dans le monde et dans la jungle de la vie, il faut se mettre en mode combatif, attaquer avant d'être attaqué finalement, ça fait un peu ça. Et puis d'un point de vue purement psychologique, d'aller... exprimer cette colère quelque part, essayer peut-être de réparer quelque chose au travers ça, d'être entendu, d'être respecté. Il peut y avoir tout ce type de recherche-là. Et donc, inconsciemment, on va aller reproduire des situations dans lesquelles on se met et dans lesquelles on va exprimer cette colère. Et on va ressentir du rejet, ce qui va nourrir cette colère. Et tout ça va faire ces schémas répétitifs qu'on peut rencontrer dans la vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est-à-dire que soit en tant qu'enfant avec... ce genre de profil paternel, on apprend à se taire et à faire en sorte de passer inaperçu. Soit on est en rébellion et comme tu dis, en combat en fait. C'était ça, c'est-à-dire que je voulais m'exprimer. Alors après, intérieurement, c'était très compliqué. C'est-à-dire que dès que je rentrais en conflit avec quelqu'un, malgré le fait que je cherchais beaucoup ça, en fait, je cherchais à me confronter et particulièrement aux hommes, évidemment. Ça me mettait dans un état émotionnel très intense. Je tremblais. Intérieurement, je n'étais vraiment pas bien. Je n'étais pas du tout sûre de moi, en fait. Je voulais, comme un apprentissage, tenir tête aux hommes, m'exprimer. C'est une forme d'affirmation et de vengeance, en fait. De ne pas refuser que de continuer à me taire comme on m'avait demandé enfant. Oui,

  • Speaker #0

    de vengeance ou de réparation aussi. Des fois, c'est... Si je tiens tête aux hommes, il y a l'illusion que ça va soigner ma blessure. Effectivement, tu fais bien de le souligner, c'est dans ce type de circonstances, de contextes, on va avoir différentes manières de réagir évidemment. Les deux grandes voies finalement, elles vont être soit le combat, soit l'inhibition. On retrouve dans la régulation du système nerveux aussi. Moins on me voit, plus j'évite des situations désagréables, de la violence ou du conflit. Donc, petit à petit, je vais effectivement éviter toutes les situations qui pourraient m'amener au conflit. Et plus ça grandit, plus je peux vraiment m'inhiber et devenir presque isolée.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Oui, et puis même, ça, je m'en suis rendue compte. Avec le temps aussi, parce qu'à cette époque-là, je n'avais pas du tout conscience que c'était aussi une façon, c'était aussi une armure, en fait, le fait de paraître très sûre de moi alors que je ne l'étais pas, assez agressive, ça évitait qu'on vienne me chercher. Parce que finalement, comme je n'étais pas sûre de moi, je ne savais pas très bien gérer les conflits non plus, ça m'était vraiment très mal. Donc j'avais développé et je... j'ai toujours un peu gardé quand même cette stratégie de, en gros, il ne faut pas trop, trop, voilà, j'envoie l'image de, il ne faut pas venir me chercher parce que je parais très sûre de moi, très agressive, alors qu'en fin de compte, à l'intérieur, j'étais comme tout le monde, je détestais me retrouver en situation de conflit et je n'étais pas, par exemple, je n'étais pas dans la violence physique, je me battais, je ne me suis jamais battue. J'étais dans la violence verbale. Donc, je n'étais pas si courageuse que ça non plus. Je n'étais pas si sûre de moi.

  • Speaker #0

    En face, vu qu'on ne sait pas jusqu'où tu peux aller, effectivement, il y avait cette crainte qui pouvait protéger.

  • Speaker #1

    Oui, ça marche très bien d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai que l'intention qu'on va mettre et la confiance qu'on va mettre dans notre attitude, dans nos mots, dans notre posture, elle va influencer les gens en face. Et c'est intéressant de mettre de la conscience là-dessus. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et surtout de se rendre compte, en vieillissant, de l'image qu'on a des autres, ce n'est pas forcément leur personnalité. Ce n'est pas ce qu'ils sont au fond d'eux. C'est-à-dire qu'on peut paraître très sûr de soi, mais en fait, c'est aussi la timidité qui est cachée. C'est une autre stratégie. Parce que je suis timide, en fait, je vais parler en premier. Comme ça, au moins, j'y vais. Mais dans le fond, c'est la même chose que quelqu'un qui n'ose pas parler. C'est juste que c'est des stratégies, comme tu dis, de système nerveux, de schémas qui sont différents. Les gens qui paraissent très sûrs d'eux ne le sont pas tant que ça, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une question d'équilibre. C'est-à-dire que c'est ce qu'on dit dans l'affirmation de soi. Quand on n'est pas affirmé, soit on va être là aussi dans l'inhibition. Du coup, je n'ose pas dire ce que j'ai à dire, je n'ose pas contredire, je n'ose pas donner mon avis. Et si je manque d'affirmation de moi, je peux aussi être dans le côté agressif. Je vais imposer mon point de vue, je vais être dans cet esprit combatif. Mais en fait... Ce n'est pas de l'affirmation de soi, parce que si je suis affirmée, je n'ai pas besoin ni de m'inhiber, ni d'être dans l'agressivité pour dire ce que j'ai à dire et poser mes limites.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je trouve très important d'en prendre conscience.

  • Speaker #0

    Et dans ce que tu dis, ça me fait aussi penser à ce que je partageais hier en story, cette notion aussi de protection immédiate, qu'on va choisir de manière inconsciente et automatique. Partager une patiente qui avait identifié que... Pendant un temps, elle mangeait pour se sentir plus carrée, plus forte. On mange pour prendre des forces et pour se sentir plus combative, plus protégée aussi. Et donc, elle avait gardé ce mécanisme-là où quand ça ne va pas, je mange du coup. Là, il y a un peu ce même mécanisme de pour me protéger, j'attaque ou je me défends ou je parle plus fort. Sur le moment, ça a fait une illusion de protection, mais finalement, sur le long terme, ça me dessert. à différents points de vue.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et surtout, ça te dessert aussi après sur les gens que tu attires aussi. Parce que je me retrouvais quand même dans des situations qui étaient souvent tendues ou dans des relations amoureuses qui ne me convenaient pas parce que j'étais dans des relations de tension comme ça, de domination, de tension amoureuse. Par ce profil, par cette attitude, je me perdais un petit peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça forme comme des cercles vicieux encore une fois où les... conséquences ne vont pas me donner plus confiance, vont pas me sécuriser, au contraire. Et donc, plus je me mets en insécurité, plus mes schémas se renforcent. Bon, alors du coup, échec de ces premières études, qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Je me suis retrouvée dans une situation où je savais pas quoi faire de ma vie. Je travaillais déjà comme serveuse. de pouvoir payer mon quotidien, etc. Donc, je suis partie par une rencontre vivre en Belgique, à Bruxelles, qui est un pays qui m'a toujours beaucoup attirée par mes origines. Ma grand-mère est belge, etc. Donc, j'avais envie d'aller là-bas. J'étais quand même intéressée tout le temps par ce lien entre le corps et l'esprit. C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu tout ce contexte familial, Je pense que j'aurais fait des études médicales, en plus dans un truc de schéma, de reproduction de schéma. Mon père était dentiste. Donc ça, ça m'intéressait quand même, mais pas le médical pur et dur. Je voulais comprendre comment les émotions impactaient notre corps. Moi, j'avais pas mal de maux physiques digestifs que j'ai développés au divorce de mes parents. Donc il y a un côté alimentaire, mais il y avait... Vraiment quelque chose qui s'est déclenché à ce moment-là. Et ça m'intéressait de comprendre comment ça pouvait impacter les mots qu'on avait, les émotions que l'on vivait. En Belgique, j'ai découvert la kinésiologie qui n'existait pas encore à l'époque en France, puisque c'était il y a 20 ans, un peu plus même. Et donc la kinésiologie, c'est vraiment une méthode d'interroger le corps pour connaître les traumas émotionnels. Bon, là, j'ai zappé toute une partie de vie, mais voilà, en gros, je suis retournée en Belgique et je me suis mise à étudier ça parce que c'est ce qui faisait qu'il y avait le plus de sens pour moi, qui me donnait envie d'aller un peu plus loin là-dedans, quoi.

  • Speaker #0

    Tu commences par la kinésio. Oui. Et qu'est-ce qui te mène à la médecine chinoise alors ?

  • Speaker #1

    En kinésiologie, là c'était des études à temps plein que je faisais à Bruxelles. Donc normalement c'était sur quatre ans je crois. Donc la première année j'ai trouvé ça génial parce que la kinésiologie c'est un mélange de plein de méthodes. Ils ont pris de la médecine chinoise, ils ont pris de la kiné, ils ont pris des techniques de psychologie transactionnelle. Donc j'avais des cours d'anatomie, donc je découvrais, en fait j'apprenais plein de choses qui m'intéressaient. Je découvrais la médecine chinoise, j'avais beaucoup de cours d'anatomie, ça je trouvais ça très intéressant. Et ensuite, au bout de la deuxième année, on est rentré un peu plus dans le vif de la kinésiologie, qui est assez subjectif en fait. On interroge le corps et moi personnellement, je n'avais pas confiance en cet outil. que ça manquait de socle, en fait, pour moi. Et par contre, la médecine chinoise me parlait beaucoup. Donc, j'ai arrêté la kinésiologie et j'ai décidé de m'intéresser plus à la médecine chinoise.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a parlé dans la médecine chinoise ? C'est le côté holistique, finalement, qu'elle aborde ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait ça dans la kinésiologie aussi, c'est-à-dire comment nos émotions, notre environnement va impacter notre santé. Et ce qui m'a surtout beaucoup plu, c'est... c'est la tradition de la médecine chinoise, c'est toute cette expertise sur des milliers d'années qu'il y avait, toute cette philosophie, ce que c'est basé sur la philosophie taoïste, qui m'apportait vraiment un socle de compréhension auquel je pouvais me référer quand je ne comprenais pas quelque chose, quand j'avais des questions, ce qui n'était pas le cas pour moi avec la kinésiologie, où je n'avais pas de réponse. La médecine chinoise, c'était vraiment, si je me demandais pourquoi il faut que je mange ça, pourquoi telle émotion impacte telle partie de mon corps, pourquoi je n'aime pas le climat humide, je comprenais par rapport à ma typologie, par rapport aux écrits, par rapport aux revues, j'arrivais à trouver une logique dans tout ça. Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée, c'est qu'elle existe. Et donc, c'était très rassurant pour moi. J'avais vraiment pour moi un outil thérapeutique qui était complet. Et surtout aussi qui était nomade. J'étais beaucoup quand même nomade. Je déménageais très souvent. Et donc de pouvoir, au départ, j'ai commencé par le massage et après par l'acupuncture, je pouvais faire ça un peu n'importe où. Je n'avais pas besoin d'avoir plein d'outils avec moi ou d'être dans un cadre particulier pour apporter un soulagement à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Concrètement, par rapport à l'histoire de vie et son impact qu'on a évoqué tout à l'heure, pour toi, ça a eu... Quels effets ? En quoi ça t'a aidé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a aidé à comprendre mon fonctionnement, à m'apaiser, à comprendre mes douleurs, les douleurs digestives que j'avais déclenchées à l'adolescence. Donc, il y a aussi, comme je disais, le côté émotionnel, mais il y avait aussi l'alimentation que j'avais eue quand j'étais enfant, où j'ai une typologie de départ. Mes deux parents sont d'origine savoyarde, et même si ma mère cuisine très bien et qu'on mangeait beaucoup, de légumes mais on mangeait tout à base de crème et de fromage quoi tout en gratin toute ma vie fait toute mon enfance et donc ça ça a développé des règlements digestifs chez moi qui qui sait enfin que j'ai toujours aujourd'hui d'ailleurs et qui fait que j'ai dû commencer à réfléchir à manger différemment donc ça m'a ouvert la compréhension sur mon fonctionnement à plein de niveaux au niveau physique, au niveau émotionnel.

  • Speaker #0

    Physique, émotionnel, oui, et dans l'hygiène de vie aussi,

  • Speaker #1

    en fait. Voilà, de comment je mangeais, de vraiment, en fait, me réapproprier qui j'étais. Comment moi, j'ai été nourrie comme ça enfant, mais en tant qu'adulte aujourd'hui, comment je me nourris, comment je gère mes relations, comment j'appréhende le vivant. La médecine chinoise, c'est aussi une grille de lecture. pour comprendre la nature qui nous entoure, etc. À cette époque-là, je vivais au bord de l'océan, donc je m'étais un peu plus reconnectée aussi à la nature. J'étais sortie de la ville, j'étais dans une relation sentimentale très stable, très épanouie. C'était vraiment une période de ma vie où j'ai comme reconstruit les bases de qui j'étais.

  • Speaker #0

    J'imagine que la notion de cycle est venue aussi guider tout ça, les cycles. Toi, tes cycles en tant que femme, les cycles de la nature et cette reconnexion. à ce mouvement-là ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un peu venu un peu plus tard quand même. À l'époque, je n'avais aucun problème avec mes cycles menstruels. Ça, c'est vrai qu'on ne se rend pas compte, mais en fait, quand on n'a pas de problème, on n'y fait pas tellement attention finalement. C'est venu après en fait, où j'ai eu des gros désordres à ce niveau-là et où je me suis intéressée plus en détail à cette notion de cycle. Et par rapport aux saisons, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de ça. Juste, je me reconnectais à la nature. Bon, déjà, j'avais 30 ans. Donc à 30 ans, je pense qu'on est moins à l'écoute qu'aujourd'hui à 45. Pour moi, c'est juste la reconnexion à la nature. Je ne connaissais pas l'océan, donc déjà juste de vivre en dehors des villes, de pouvoir profiter de tout ce que l'océan m'a apporté, déjà ça, c'est une première étape. En fait, ça s'est vraiment fait par étapes, et c'est ce que j'aime avec la médecine chinoise, c'est que c'est un chemin. Ce n'est pas un changement de vie radical, c'est qu'on commence à comprendre le fonctionnement, son fonctionnement, et pendant des années, on va de plus en plus dans la subtilité, dans la compréhension de soi et de ce qui nous entoure, si ça nous intéresse évidemment.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper important parce qu'il y a énormément de culpabilité autour de je ne mange pas assez comme si je ne fais pas assez de sport etc. Et en fait… moi en tout cas c'est aussi ce que j'essaye de transmettre cette idée de processus de chemin effectivement de j'observe et je vois ce que je peux changer et ce qui va se changer le plus naturellement possible au fur et à mesure du temps et de nos âges parce que faire du sport pour faire du sport si on en ressent pas le besoin dans son corps et dans plein de choses on va pas avoir la motivation ou autre, donc si on se culpabilise c'est parce qu'on se trouve nulle et donc On rentre dans des cercles vicieux qui nous stagnent, alors que si on veut avancer, c'est accepter que les choses vont se faire étape par étape et qu'on ne va pas avoir la clé Eureka au réveil et c'est bon, on a tout compris. C'est réellement un chemin.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est ça. C'est tout à fait cette notion de chemin et de culpabilité. C'est vraiment quelque chose où on lutte contre, je pense, un peu aussi toute notre vie. Et on se met une énorme pression à soi-même. Et voilà, moi, c'est pareil en tant que thérapeute. C'est aussi ce que j'essaye de transmettre, en fait. C'est que changer des petites habitudes, mettre en place des choses cinq minutes par jour, c'est-à-dire le quotidien est toujours le même, mais juste je fais cinq minutes de respiration ou alors j'enlève juste les yaourts parce que j'ai compris que ça ne me convenait pas. Mais bon, ça n'empêche pas. Par contre, si j'ai envie de manger une tartiflette, je me fais plaisir et il n'y a pas de culpabilité. Et je retrouve un équilibre après, en fait. C'est cette notion d'équilibre et de chemin sur la compréhension de ce qu'on est. À 25 ans, 30 ans, 40 ans, on n'a pas du tout les mêmes envies et on n'est pas prêtes de la même façon à changer, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne se rend pas compte, vu qu'il y a une espèce de norme en termes de on devrait travailler comme ça passer nos journées comme ça, comme une normalité. Surtout pour les femmes aujourd'hui de travailler, être mère de famille, gérer son couple, sa famille, ses amis. Bref, on doit être sur tous les fronts. On se rend pas compte de la charge physique et mentale que ça impose. Et alors derrière, on se met une couche de j'arrive pas à même des choses simples Mais par exemple, ça, je trouve important de comprendre comment on fonctionne. C'est normal que ce soit difficile. Même de moi, c'est boire mon verre d'eau citronnée le matin au réveil. Je sais pertinemment que si tous les matins, il faut que je coupe le citron et que je le presse, je ne le ferai pas, c'est sûr. Ça tiendra trois jours et ça se terminera. Donc tout de suite, j'ai été acheter une carafe en verre pour mettre mon citron, mon eau. Et donc comme ça, ça me fait trois jours, trois, quatre jours. Et déjà là, voilà, je sais que je le ferai plus facilement. Et ça peut paraître bête, mais c'est un petit changement qui va permettre déjà quand même d'améliorer des aspects physiques, permettre de libérer du temps et de l'espace pour une autre habitude. Et on avance comme ça en se simplifiant le plus possible la vie.

  • Speaker #1

    C'est ça, en mettant en place des choses qui sont simples, mais c'est des petites choses répétées. qui vont au bout d'un moment avoir un effet qui est notable sur le temps. Tu vois, par exemple, la bouillotte, j'aurais dû dès le départ investir dans une entreprise, une usine de bouillotte. tellement j'en ai fait acheter autour de moi. C'est quelque chose que je conseille à tous, mes amis, mais aussi à tous les gens qui viennent me consulter, parce que ça réchauffe, ça aide pour les douleurs, ça aide pour la digestion, ça aide pour les douleurs de règles, et c'est quelque chose qui est passif à faire. Et même ça, c'est un peu comme toi presser un citron le matin, on se dit oui, mais ce n'est pas grand-chose mais il y a des gens qui n'y arrivent pas. Donc, en fait, à force… de répéter, d'essayer de voir où ça peut bloquer, et ils commencent à le faire une fois, deux fois, et ils se rendent compte que ça fait du bien. Ils mettent ça en place régulièrement, et au bout d'une semaine, deux semaines, ils me disent Ah là là, ça y est, c'est devenu ma meilleure amie, ça me fait tellement du bien pour mes douleurs lombaires, pour les douleurs de règles, pour la fatigue le soir, pour me poser, poser mon mental. Donc voilà, c'est des petites choses qui paraissent un peu absurdes, en fait, quand... On dit prenez une bouillotte ou boire du citron on l'a entendu plein de fois. Ce n'est pas un grand secret qu'on révèle, mais c'est juste de dire juste ça, ça va changer quelque chose de concret en fait

  • Speaker #0

    Sortir de absolument vouloir être régulier, entre guillemets, irréprochable dans ses habitudes, parce que je pense que c'est quelque chose qui bloque beaucoup. C'est-à-dire que comme je sais que je ne vais pas être régulière, je ne m'y mets pas. où je m'aimais au 1er janvier mais en fait ça ne tient pas c'est une bonne résolution alors que quel que soit l'exercice de respiration la bouillotte, l'alimentation ou le sport, quand ça se présente je le fais, au départ ça ne va pas être régulier mais c'est ok, c'est normal l'important c'est de le faire de temps en temps et comme tu le disais petit à petit on va y voir les bienfaits les... les choses positives que ça nous procure et donc on va le faire de plus en plus et il y a des choses qui vont naturellement devenir régulières. Mais si vraiment on se l'impose dès le départ, du coup on ne passe pas à l'action, donc il faut sortir de cette idée-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est en fait des injonctions qu'on se met tout simplement. Voilà, ça ne sert à rien si je ne le fais pas tout le temps. Ah, ce n'est pas bien, j'aurais dû faire ça. Bon, voilà, il faut faire des petites choses au fur et à mesure et essayer effectivement de comprendre Ce qui nous convient le mieux, parce qu'on est tous et toutes différents, on ne va pas avoir besoin des mêmes choses, des mêmes conseils. C'est ce qui me plaisait beaucoup, ce qui me plaît dans la médecine chinoise, c'est de comprendre et de faire comprendre aux gens justement quelle est leur typologie. Puisqu'en médecine chinoise, chacun a sa typologie, il y a des grands groupes forcément. Ça va t'orienter sur ton alimentation, sur les activités que tu vas faire, sur même ton caractère. de terre. Et ça, ça permet aussi de comprendre que ce qui est bon pour sa copine, qu'elle fait, nous, quand on le fait, ça ne nous fait pas du bien du tout. Donc, voilà, qu'il y a une individualité dans les petits trucs qu'on peut mettre au quotidien. Dans les conseils santé.

  • Speaker #0

    J'ai envie forcément de rebondir sur le coffret corps et esprit qu'on a créé, mais parce que c'est un peu l'essence de ce qu'on a voulu mettre en place. C'est-à-dire que... à la fois que ce soit un accompagnement simple, quotidien, avec des astuces à mettre en place comme ça, en fonction de nos cycles, des saisons et de nos besoins, et en même temps que ce soit personnalisé. Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a vraiment cet aspect théorique de je comprends comment je fonctionne. Ensuite, j'identifie, je remplis un formulaire et il y a une réponse de Sophie et de moi personnalisée en vocal. quelle est ma typologie, à la fois en médecine chinoise et donc du coup qu'on a relié au système nerveux. Donc aussi avec le système nerveux, on va avoir une typologie d'hyperactivation ou d'hypoactivation majoritaire. Donc on va pouvoir expliquer et lier les deux et comprendre pourquoi aujourd'hui il y a des choses émotionnelles et physiques qui peuvent bloquer. Et donc du coup ensuite avoir vraiment une boîte à outils très fournie. où on va pouvoir aller piocher en fonction de tout ça, qu'est-ce qui réellement va nous faire du bien. Et puis ensuite, pour rajouter à cette personnalisation, on va mettre en place une vidéo par mois où on répond aux questions, aux blocages, aux avancées, etc. Et donc, je suis super fière de ce coffret parce que je trouve qu'on a allié ces deux choses-là, c'est-à-dire comprendre son fonctionnement, mettre en place des choses simples, les réunir aux mêmes endroits pour que ce soit clair. qu'est-ce que je dois mettre en place et pourquoi, et en même temps avoir des réponses et un accompagnement personnalisé tout le long.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce coffret, c'est le résultat de toutes ces conversations qu'on a eues pendant des années et de ce qu'on voit en cabinet et justement de cette importance du chemin, de la mise en place, de comprendre son fonctionnement, de la mise en place de petits outils au quotidien et surtout du lien entre le corps et l'esprit. de comprendre comment ces deux choses-là interagissent constamment.

  • Speaker #0

    Et peut-être pour terminer là-dessus, on était plutôt autour de tes 35 ans où vraiment la médecine chinoise s'est installée finalement dans ta vie et t'a aidé à te poser, à t'apaiser. Aujourd'hui, quels sont peut-être les principes fondamentaux qui guident ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Après le bord de mer, justement, je suis réinstallée en ville à Montpellier pendant 7 ans où j'avais envie de retrouver justement l'activité de la ville. Bon, et rien de très original, le confinement a accéléré mon envie de partir de la ville. Et donc aujourd'hui, vraiment, je vis dans les montagnes, en Cévennes, mais du côté un peu sauvage, en Lauser. Et donc j'ai vraiment repris contact avec ce rythme des saisons, quoi. D'arrêter d'être en activité constamment toute l'année, de pouvoir, de comprendre qu'il faut se poser l'hiver, parce que... Quand on vit ici, on dit ah, l'hiver est long ben non, en fait, l'hiver n'est pas long. L'hiver, c'est une période où on est à l'intérieur, où on se repose, où on va privilégier le cercle intime. En fait, ce que nous apprend la médecine chinoise avec ses notions de cycle, c'est qu'en nous, comme dans la nature, tout est une question de montée et de descente d'énergie. Et que si on ne respecte pas ces montées et ces descentes, si on est tout le temps en montée, tout le temps en haut, bloqués, forcément, après, c'est ce qu'on retrouve en cabinet, fatigue, surmenage, burn-out, épuisement, en fait. Donc aujourd'hui, ce que j'essaie vraiment, moi, d'adapter à ma vie et de transmettre, c'est cette notion de cycle et d'apprendre à observer et à se reconnecter à ces saisons pour pouvoir adapter son rythme, son alimentation. Je me forme aussi aux plantes, mais pas aux plantes chinoises. aux plantes de notre territoire, pour donner des outils simples, en fait, pour qu'il y ait énormément de plantes, comme le romarin, le thym, le basilic, qu'on trouve partout, et qui ont des propriétés médicinales hyper efficaces. Donc, voilà, c'est ce qui m'intéresse vraiment aujourd'hui, cette reconnexion à ces cycles, et de transmettre, ça fait maintenant un peu plus de dix ans que je fais de la médecine chinoise, et que... C'est le temps qu'il m'a fallu aussi pour vraiment l'intégrer, parce qu'au départ, c'est quand même une pensée qui est complètement différente de la nôtre, la pensée asiatique. Donc aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir intégré une grande partie, d'avoir intégré les fondements, et donc de pouvoir aussi les transmettre plus facilement, ce qui n'était pas le cas forcément avant.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. J'ai un peu le même process après dix ans aussi à pratiquer la psychologie. En fait, je crois qu'avec l'expérience, on a une vision aussi plus globale des choses. Au départ, on apprend, on applique une chose après l'autre. Et là, il y a vraiment cette vision de l'alliance du corps et de l'esprit, de l'intégration de ces principes-là, et donc de la vision à la fois psychologique, régulation du système nerveux, de cycles, de mouvements, de yin et de yang avec la médecine chinoise. et d'hygiène de vie, d'alimentation, qui correspond à tout ça. Et c'est la synergie des trois qui va permettre vraiment de trouver, en tout cas pour ma part, depuis, on va dire, ces trois dernières années, où vraiment je m'intéresse à ça et je l'applique petit à petit. On voit vraiment l'apaisement au niveau émotionnel, relationnel, au niveau des maux du corps, des douleurs digestives, des douleurs corporelles, et aussi au niveau de l'énergie. C'est-à-dire que, voilà. je suis beaucoup moins dans une hyperactivation surmenage, maladie down et dans un up and down comme ça,

  • Speaker #1

    constant c'est beaucoup plus équilibré beaucoup plus doux c'est toujours ce qu'on se dit c'est de trouver l'équilibre c'est pas d'être parfaite tout le temps ça ça n'existe pas mais c'est de savoir reconnaître ces états... d'activation et d'inhibition, de montée et de descente, et de trouver justement cet état de flexibilité entre les deux. De savoir, un peu comme j'ai mangé une tartiflette, demain je vais plutôt manger végétal. J'ai eu une grosse semaine, ce week-end je vais ralentir, je vais plutôt rester tranquille à la maison, plutôt que d'encore accepter des invitations, de faire plein de trucs, et de recommencer sur une semaine super fatigante. Parce que là, évidemment, on rentre dans un... process, ce dans ce fameux cercle vicieux. En fait, c'est très simple comme compréhension des choses, une fois que tu l'as capté, et ça permet de l'appliquer à beaucoup de choses, un peu à tout, sans culpabiliser, sans avoir d'interdit, sans se comparer aussi, parce que mes besoins sont propres à moi. Il y a des gens qui peuvent faire un milliard de trucs dans une journée. Moi, je sais que pendant longtemps, j'avais ce truc de se comparer, et... de ne pas avoir confiance, de me dire, il y a des gens, ils font plein de trucs, moi, je suis une fainéasse, genre, je n'arrive pas. Ben non, en fait, j'ai juste un rythme qui est différent. Et donc, tant mieux, eux, ils arrivent à faire plein de trucs. Moi, j'en fais plein, mais sur plus de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis encore une fois, ça apporte d'autres... d'autres choses en fait. Ceux qui vont être dans l'hyperactivation, ça va apporter des choses, mais on ne peut pas être sur tous les fronts et à la fois être dans l'action et dans l'observation, dans je fais et j'écoute et j'observe. On ne peut pas être partout, donc il faut de tout et de tout le monde. Et donc le principe, c'est justement de se connaître de mieux en mieux pour pouvoir anticiper au bout d'un moment notre façon de faire, donc nos besoins. Et c'est ça qui permet non pas de ne plus vivre d'haut et de bas, mais qu'il soit beaucoup moins intense et systématique finalement. C'est vraiment une notion de vague qui ralentit, qui s'adoucit et qui est plus respectueuse de ce qu'on est.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de l'eau, de la vague est bien, je trouve, parce que c'est un mouvement qui est continu et qui est fluide. En fait, c'est ça, c'est la fluidité. On dit flexibilité, mais c'est presque plus la fluidité qu'on cherche. Je pense qu'on a essayé de transmettre toutes les deux dans ce coffret, en communiquant nos savoirs et en mettant en place des exercices pour le quotidien. C'est de retrouver cette fluidité qui est en nous et qui permet d'avoir le plus possible un équilibre émotionnel stable et une vitalité constante.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a autre chose à ajouter pour terminer ce riche échange ?

  • Speaker #1

    Non, à part qu'effectivement, de comprendre son fonctionnement, de se comprendre, c'est une richesse. Ça permet d'arrêter de se comparer et de se dévaloriser et de sortir justement de ces schémas du passé et de ne pas être finalement maître de ce qu'on veut vraiment. Nous, on propose par la médecine chinoise et la régulation du système nerveux, parce que c'est des outils qui nous parlent, mais par n'importe quel moyen, de comprendre quel est votre fonctionnement, quelle est votre nature pour pouvoir être au mieux. Pour moi, c'est vraiment la clé pour aller sur ce chemin et trouver un équilibre.

  • Speaker #0

    Être au plus près de ses véritables besoins.

  • Speaker #1

    C'est ça, et pas de toutes les injonctions qu'on nous donne. sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

  • Speaker #0

    Exactement. Bon mot de la fin. En tout cas, si notre approche vous parle, je vous mets le lien, évidemment, du coffret en description. On sera ravis de vous recevoir sur ce coffret et de parcourir ce chemin ensemble. Ma foi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une très belle continuation et de vous dire à très bientôt. Merci Sophie.

  • Speaker #1

    Merci Élodie de cet échange. Au revoir, à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous appréciez ce programme, n'hésitez pas à le soutenir de manière totalement gratuite en le partageant autour de vous, en vous abonnant et en laissant un avis. Je vous dis à très vite pour une vie plus zen au quotidien.

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