Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Un grand bienvenue par ici, comme d'hab, on se fait le petit live de la semaine, même si, comme vous le savez, je suis à l'étranger en ce moment, et donc je suis bien contente de vous retrouver, j'ai beaucoup de questions qui m'ont été posées, j'en avais déjà de la semaine d'avant, et donc voilà. Voilà, j'en ai eu pas mal de nouvelles. Et comme d'hab, je vous invite aussi à me poser vos questions ici en direct parce que c'est encore plus chouette, je trouve, le côté très interactif de pouvoir discuter ensemble. Donc n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct. Elles seront prioritaires finalement par rapport aux autres. Par rapport à mes petites actus du moment, il y a un épisode de podcast qui est sorti vendredi dernier qui est un superbe témoignage que je vous invite vraiment à aller écouter parce que... Il y a quelque chose de très inspirant et qui peut peut-être aussi, enfin qui vous donnera peut-être confiance dans votre propre guérison, donc n'hésitez pas à y aller. Vendredi qui arrive, ce matin, hier matin est sorti aussi un épisode de podcast, donc le live de la semaine passée. Vendredi prochain arrive un épisode de podcast dédié aux violences sexuelles. En fait je cherche à faire le lien, à vous expliquer le lien. entre les violences sexuelles et les troubles alimentaires parce que je me rends compte que ça n'est pas toujours très clair dans l'esprit des gens, aussi dans l'esprit des gens qui sont concernés par les deux. Donc ça me semblait important. Voilà, je vais tâcher de faire davantage de stories aussi par rapport au sujet mais je vous en avais déjà un petit peu parlé. Sachez que les tarifs de mes outils vont augmenter à partir du 1er avril. J'ai envie de vous laisser un petit laps de temps pour pouvoir... pouvoir rejoindre mes outils si ça fait un moment que vous hésitez ou quoi. Je vous laisse ces encore 15 jours quoi du coup pour potentiellement pouvoir nous rejoindre au prix actuel. Ensuite ça va augmenter. Cette augmentation elle est en lien aussi avec la TVA que je suis désormais obligée de payer depuis déjà quelques temps. Et en fait j'ai comment dire... éponger le coût de la TVA jusqu'ici, ça représente quand même un coût assez important, c'est-à-dire que moi j'ai perdu une bonne partie de ce que je pouvais me rémunérer jusqu'ici. Bref, je ne rentre pas dans les détails par rapport à tout ça, si vraiment ça vous questionne, ça vous intéresse, on peut en parler, mais sachez que les tarifs vont augmenter de tous mes outils, même A-Body, par exemple A-Body qui est à 37 euros, je pense qu'il va passer à... 45 ou 47, je ne sais plus. Et voilà, tous les outils vont augmenter. Voilà, et puis n'oubliez pas, je vous le répéterai encore à la fin, mais n'oubliez pas que si vous aimez mes contenus, notamment le podcast, je sais que vous êtes hyper nombreuses et nombreux à me dire que le podcast vous aide. Si le podcast vous aide, si les contenus sur Insta vous aident, pensez à partager, à liker, à commenter. Partagez aussi le podcast, c'est vraiment comme ça. qu'on le fait connaître et c'est comme ça que moi je gagne en visibilité. Et puis vous pouvez aussi maintenant m'apporter un soutien financier directement. Donc vous pouvez aller voir dans les liens sur mon compte Insta, je l'ai rajouté en troisième lien, le lien pour me soutenir financièrement pour le podcast, donc c'est sous forme de don. Voilà, on va pouvoir commencer le live. Je viens de voir que mon chéri regarde le live, alors je lui fais des bisous puisqu'on est loin en ce moment. Je vois déjà que j'ai une question en direct, donc je vais commencer par ça. Est-ce qu'il y a des types de crises d'hyperphagie qui sont « normales » ? Je pense notamment aux crises qui sont liées au syndrome prémenstruel, où on mange plus et plus d'aliments gras, sucrés, etc. J'ai envie de te dire qu'à mon sens, ça dépend de ce que tu mets derrière « crise » . C'est-à-dire qu'avoir des cravings, des envies de sucre notamment et de gras, d'aliments plutôt réconfortants en phase prémenstruelle, c'est normal au sens de très souvent observé, très très fréquent, donc je te dirais que oui. Par contre si ça occasionne des vraies crises, des vraies compulsions alimentaires... Je... Non, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'une compulsion alimentaire, elle est normale. Alors, je vais détailler un peu plus. Déjà, je vais boire un coup. Et je vais détailler de... par plusieurs phases. On va commencer par redéfinir ce que c'est qu'une compulsion alimentaire. Une compulsion alimentaire ou une crise, peu importe comment on l'appelle, c'est le fait de manger une... grande quantité d'aliments dans un temps plutôt restreint. C'est-à-dire que par rapport à ce que vous mangez d'habitude ou ce que l'on mange globalement en tant qu'humain habituellement sur un temps donné, là il va y avoir beaucoup plus d'aliments sur un temps relativement restreint. Associé, et c'est très important, à une sensation de perte de contrôle. Donc déjà voilà ça ça te permet de identifier si réellement il y a une notion de crise. dans ton cas, dans ce que tu me décris, s'il y a des vraies crises, c'est compliqué pour moi de dire que c'est normal de faire une crise, tu vois, même si tu es en phase prémenstruelle. En fait, très souvent, ce qui va créer des crises, alors il y a aussi différents symptômes, c'est-à-dire que là, moi, on va parler d'une phase prémenstruelle classique, normale. Mais on sait qu'il y a le syndrome, le SPM, le syndrome prémenstruel. qui va avoir tout son lot de symptômes, il peut y avoir de l'irritabilité, beaucoup de fatigue, il peut y avoir aussi quelques douleurs, et il y a des envies de manger beaucoup plus fréquentes, notamment une envie de manger sucré, très souvent pour plein de femmes. Mais il peut y avoir ce qu'on appelle la dysphorie prémenstruelle, et donc là on rentre dans quelque chose déjà d'un peu plus pathologique, entre guillemets. C'est quelque chose notamment qui peut s'observer dans le SOPK, moi je ne suis pas du tout une experte, mais il y a des gens super sur Insta qui parlent de ça, donc le syndrome des ovaires polycystiques, et qui là du coup va plutôt créer des syndromes prémenstruels de type dysphorique quoi, donc avec en fait, globalement juste pour faire simple, c'est en gros des symptômes puissance 10. Donc j'imagine... Je ne m'y connais pas suffisamment pour vous dire, ah oui, là, il peut y avoir des crises dans la dysphorie prémenstruelle. Je ne sais pas trop. En tout cas, sachez que déjà, dans le syndrome prémenstruel, il peut y avoir différentes, j'allais dire différents étages, différentes couches, en fait. Déjà selon les mois, et puis surtout d'une personne à une autre. Mais dans le cas où tu as un syndrome prémenstruel assez classique, et quand je dis classique, il n'empêche qu'il peut y avoir des trucs un peu remuants. Quand même, c'est-à-dire qu'on se retrouve à avoir des envies hyper différentes, on se retrouve à avoir des gros sauts d'humeur, on se retrouve à être ultra irritable, à ne plus supporter personne, on se retrouve aussi à avoir, moi je sais que ça me fait beaucoup ça, une modification du goût, de la perception du goût. Il y a aussi une grosse modification de la perception corporelle. On ne va plus se supporter dans le miroir, enfin voilà. Tout ça, ça peut jouer. sur le comportement alimentaire, c'est-à-dire que faut bien imaginer que genre, si tu avant tes règles, tu te regardes dans le miroir et que tu te trouves horrible, que t'as l'impression d'un coup d'un seul d'avoir pris 10 kilos, que tu supportes plus rien ni personne, que t'as l'impression que tu détestes tout d'un coup ton taf tout le temps dans ces jours-là et qu'en plus associé à tout ça t'as tout le temps envie de manger enfin t'as plus envie de manger et que tu sens que tes envies vont beaucoup vers le sucre Tu vois, il suffit d'associer envie très sucrée et très grasse à une perception corporelle très mauvaise, et ben on peut largement imaginer que ça va créer beaucoup de stress et l'envie de contrôler ce truc-là. Genre, tu as l'impression d'avoir pris 10 kilos en 24 heures, et à côté de ça, tu as tout le temps envie de manger du sucre. Tu vas méga stresser, tu vas dire, mais non, c'est pas possible, là déjà, je me trouve horrible, je peux pas accepter de manger comme ça. Donc tu risques de vouloir contrôler, donc tu risques de faire péter le truc en fait. À vouloir remonter le courant, à vouloir aller contre courant, le truc risque de t'exploser en fait au visage. Donc c'est ça qui à mon sens peut créer des compulsions dans ces moments-là, des vraies compulsions, pas juste j'ai plus envie de manger du sucre et du coup je vais manger, je sais pas moi, 4 cookies alors que d'habitude j'en mange jamais. C'est pas la même chose que de dire je vais manger tout le paquet de cookies. cookies, plus la brioche qui passe, plus de la crème glacée, plus tu vois, là on est dans la compulsion, je perds complètement le contrôle, etc. Voilà, je sais pas si ça répond à ta question Marie, mais à mon sens, c'est pas une vraie crise, ne sera jamais normale. Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut complètement paniquer et se dire ça y est, c'est n'importe quoi. On peut aussi faire une crise et la façon dont on va la vivre et gérer l'après va être déterminant sur le fait qu'il y ait quelque chose qui s'inscrive dans la durée ou non. Mais en tout cas, si c'est quelque chose que tu observes chaque mois, peut-être prête attention à la manière dont tu vis. tes envies de manger, dont tu les respectes, est-ce que t'es dans une lutte contre ça ou pas, tu vois, de voir un peu comment ça se passe pour toi. Voilà, je continue, du coup Marie n'hésite pas à rebondir si ça t'a éclairé ou non. Donc j'avais dans les anciennes questions, une question qui était posée, je n'arrive pas à diminuer le sport, sinon je diminue l'alimentation, pourtant j'ai pas peur de grossir. Alors, il y a plein de choses. là-dedans. Je crois que j'ai plusieurs questions, d'ailleurs, qui m'avaient été posées à l'avance dans ce live qui tourne autour du sport. C'est très intéressant. Il est vrai que, même si le sport peut être un super outil de connexion à soi et de connexion à Marie qui dit « Oui, parfait, merci, avec plaisir » , de connexion globale à soi, de, je sais pas, renforcement de la confiance, de l'estime, de plein de trucs, ça peut être aussi, mon Dieu, un énorme piège, surtout dans les Le sport comme outil de contrôle du poids, outil de contrôle des calories ingérées et dépensées est forcément quelque chose de plutôt nocif. Pour moi, même dans le cas où on n'a pas des TCA avérés, quelqu'un qui fait du sport dans le seul but d'avoir l'impression d'éliminer un peu ce qu'elle a mangé, ou de prendre de l'avance parce qu'elle sait qu'elle va manger tel truc, ça ne devrait pas exister. C'est une relation qui n'est pas du tout saine et qui, à mon sens, n'est pas du tout souhaitable. Sincèrement, dans ces cas-là, je pense qu'il vaudrait mieux ne pas faire de sport du tout. Et oulala, je vais choquer du monde, mais en fait, dans ce cas-là, pratiquer ce sport-là peut, à la longue, vraiment dégrader la santé mentale. Et du coup même si on peut imaginer que ce soit quand même bon pour la santé physique de la personne, moi je pense qu'il vaut mieux éviter de dégrader la santé mentale et qu'il vaut mieux passer par d'autres activités et renouer différemment avec le sport. Ce qui me semble aussi important de dire c'est qu'une personne qui fait du sport dans le seul but de contrôler ses apports alimentaires, globalement elle ne prend pas vraiment soin de sa santé physique. C'est des gens qui vont facilement se blesser parce qu'en fait, c'est des personnes qui vont pratiquer du sport sans être à l'écoute de leur corps, sans être vraiment dans leur corps. Le sport devient un outil de maîtrise du corps et pas du tout de connexion au corps. Et donc, même sur la santé physique, ça peut être désastreux. Bon, je suis en train de prendre des gros parallèles, mais ce que je veux dire c'est que une personne qui n'arrive pas à diminuer le sport et qui diminue l'alimentation quand elle est dans le sport, en fait il y a une forme de... potentiellement d'anorexie, là. Je ne sais pas si cette personne est là. Et quand elle dit, j'ai pas peur de grossir, c'est intéressant. Il y a plein de personnes avec qui j'ai pu échanger, des personnes que j'ai pu accompagner, qui souffrent d'anorexie et qui me disent, non, en fait, j'ai pas peur de grossir, ou en tout cas, j'aimerais bien prendre du poids. J'aimerais bien prendre du poids parce que je me rends bien compte que mon poids, là, il est trop faible, parce que je me rends bien compte que Ça ne me permet pas de faire telle ou telle chose. Donc voilà, qui disent, non mais en fait, je sais que j'ai besoin de prendre du poids et j'aimerais prendre du poids. Néanmoins, le moment où ces personnes montent sur la balance et voient qu'il y a 500 grammes en plus, c'est la panique. Et il y a quelque chose de complètement illogique à l'intérieur de soi, où on se dit, ouais, je veux sortir de cette maladie. Oui, je veux prendre du poids, parce que je sais que pour sortir de la maladie, il faut prendre du poids. Et aussi parce que j'ai conscience que... Enfin, j'ai conscience que pour sortir de la maladie, il faut prendre du poids, et aussi parce que j'aime pas mon corps comme ça, il y a plein de personnes qui me disent ça, et pour autant, c'est l'horreur de prendre du poids, parce qu'il y a une sensation vertigineuse, de peur, de quelque chose qui est hyper compliqué à expliquer, et du coup, quand cette personne me dit « j'ai pas peur de grossir » , je me demande s'il n'y a pas un peu de ça, quelque chose qui défie en fait la logique habituelle, mais sinon... Enfin je vois pas pourquoi si réellement t'as pas peur de grossir, bah ok arrête le sport et oblige-toi à continuer tes apports alimentaires. Dans tous les cas, mais je sais que c'est très compliqué en guérison d'anorexie et voire même sur certaines phases de guérison d'anorexie c'est pas souhaitable de passer par ça mais... Tu peux, si tu te concentres sur tes sensations, eh bien en fait tu vas te rendre compte que même si tu arrêtes le sport ou que tu le diminues, tu vas avoir faim, tu vas avoir besoin de manger, et finalement tu verras que tu as toujours faim, que tu as ces besoins-là, et que si tu les écoutes, du coup normalement tu vas répondre à tes besoins, etc. Enfin toujours est-il que, je ne sais pas si cette personne est là, si elle est là qu'elle n'hésite pas à me faire un petit coucou, mais... Je sais pas quoi te dire de plus, et il n'y avait pas vraiment de questions non plus dans ton message, si ce n'est que que tu fasses du sport ou non, tu as besoin de manger. Et ton besoin de manger il n'est pas censé passer par ta tête exclusivement, loin de là. Et par rapport à cette croyance sur le fait que tu n'as pas peur de grossir, peut-être que ce serait intéressant du coup d'aller explorer, parce que c'est compliqué de combattre quelque chose dont on n'a pas conscience. Et que peut-être en vrai tu as peur de grossir. quand même. Donc peut-être ce serait intéressant d'aller explorer ça, explorer ce que ça te fait de t'imaginer avec 5 kilos en plus, avec 10 kilos en plus, quand tu t'imagines monter, si demain tu montes sur ta balance et que tu fais 800 grammes un kilo en plus, comment c'est pour toi ? Enfin voilà, peut-être d'explorer cette question-là pour pouvoir la regarder en face et pour pouvoir prendre en charge en fait cette problématique parce que si t'es persuadé que t'as pas de soucis avec le fait de grossir, alors tu ne vas pas le mettre au travail. Et moi je pense qu'il y a ça qui bloque quand même. N'hésitez pas à me poser vos questions en direct. Il y a Paul, tu m'as écrit Bonjour Flavie, et ensuite j'ai écrit De cette envie. En fait je n'ai pas Pauline, je n'ai pas ton... Il y a juste la fin qui s'affiche. Peut-être tu peux me réécrire ta question. Pendant ce temps-là, je continue sur les questions que j'avais reçues en avance. Comment ne plus se comparer au corps des autres femmes ? Ouh ! Excellente question. Très grande question. Effectivement, la comparaison est quand même plutôt pas porteuse. Je ne sais pas trop comment le dire différemment. Je pense plutôt que le fait de se comparer aux autres n'est pas du tout aidant, encore moins dans un parcours de guérison. Mais je sais à quel point c'est hyper présent. J'aime bien passer par un travail de guérison via la relation aussi aux autres. Alors, je m'explique. Je trouve que pour changer de regard sur son propre corps, ça peut être très utile de passer par le regard qu'on a sur le corps des autres. Et que donc, quand on se compare aux autres femmes, là en tant que femme, je pense que le premier réflexe c'est de se comparer plutôt au physique. Et que donc, ça veut dire que quand on regarde les autres femmes, on cherche à jauger leur physique. Et du coup, je trouve qu'il y a des petits exercices qui peuvent être très utiles sur le fait de s'entraîner à voir autre chose chez les personnes qui nous entourent. S'entraîner à ne plus commenter le physique des autres, jamais. C'est-à-dire, ne pas le commenter, on dirait que c'est une chose, mais vous regardez la télé. Ne pas commenter le physique des personnes que vous voyez. Ne pas en discuter avec d'autres personnes. évidemment ne plus commenter votre propre physique aussi quand vous êtes avec d'autres personnes et puis vous entraîner à complimenter les personnes qui vous entourent sur des choses qui n'ont rien à voir avec leur physique mais rien à voir c'est à dire que je pourrais vous dire vous pourriez parler de la couleur des yeux effectivement ça n'a rien à voir avec la grosseur mais ça reste quelque chose de physique et donc mettez vous au défi de complimenter les personnes autour de vous sur tout autre chose que leur physique Et quand vous observez des femmes, enfin observer, c'est déjà un mot, observer, quand vous voyez des femmes, quand vous croisez des femmes, quand vous côtoyez des femmes, essayez de voir autre chose que la forme d'un corps, que leurs cuisses, leurs fesses, machin, parce qu'en fait vous avez l'habitude de regarder ça pour ensuite vous comparer. Essayez de voir autre chose, essayez de capter ce que dégage cette personne-là. Essayez de capter ce que dit son regard. Quel est le vécu que vous imaginez derrière cette personne-là ? Qu'est-ce que vous trouvez chouette et lumineux chez elle ? Enfin voilà, de vraiment s'entraîner à ça. Mener ces petits exercices-là pour se détacher tout doucement du physique des autres va aider à se détacher de son propre physique et ça aide vraiment dans le fait de laisser un peu la comparaison de côté. Faites confiance aussi au processus. Ça prend du temps, tout ça. Mais je vous assure que petit à petit, on s'en détache. Vraiment. Je ne dis pas qu'on s'en détache complètement. Et je vais vous donner un exemple très personnel et très concret dans lequel la comparaison est nocive aussi pour moi. Instagram. J'arrive sur Insta, si je vais sur le compte de consoeurs qui font donc un peu la même chose que moi, je vais aller voir ce qu'elles font, je vais me dire. C'est génial, oh waouh, mais super idée, oh mais comment elle fait pour penser à tout ça, mais elle est tellement mieux que moi, oh mais elle a tellement plus d'abonnés que moi, elle a tellement ci, elle a tellement ça. Et en fait, ça n'a que pour effet de me déprimer. Je veux dire, ça ne sert à rien. Ça ne déclenche pas du tout ma créativité. Je sais par exemple que moi, pour créer des posts sur Insta et tout, je ne vais pas sur Insta. En fait, il faut que je sois seule dans mon coin, que je réfléchisse, que j'écrive. Si je commence à regarder ce que font les autres, ça tue ma créativité dans l'œuf. Et donc voilà, tout ça pour vous dire que la comparaison, c'est de la merde. En fait, il faut se le dire. Pour autant, ça continue d'exister, ça existera sur différentes choses. Mais quand on est bloqué dans une relation conflictuelle avec l'alimentation et avec son corps, c'est hyper important de se détacher de la comparaison aux autres à ce niveau-là, mais aussi du jugement qu'on porte sur les autres. Sur... leur apparence corporelle. Donc voilà, j'aime bien ces exercices qui passent beaucoup par autrui et en plus, ça a vraiment un double, triple effet quoi, c'est à dire que ça va vous permettre d'aller mieux mais c'est tellement chouette, vous allez apporter autre chose aux personnes qui vous entourent, vous allez apporter autre chose à ce monde et genre ça, juste pour ça c'est trop bien quoi. Alors donc Pauline Je suis en semi-guérison de boulimie et je n'arrive pas à me détacher de cette envie. De quelle envie parles-tu, Pauline ? Envie de quoi ? Envie de... Envie de quoi ? Envie de maigrir ? Envie de faire des crises ? Je t'invite à me répondre en direct. Envie de mincir. Ok ! Eh bien, peut-être que l'idée, c'est pas nécessairement de... d'en faire le deuil. Peut-être que l'idée, c'est de ne plus la mettre en priorité. C'est-à-dire qu'il y a-t-il une possibilité de vouloir mincir de manière saine ? Attends, tu me poses plein de questions, là ! Donc, pour finir sur le premier élément de réponse, qui me semble vraiment important, c'est que si vous attendez, par exemple, de ne plus avoir peur de grossir pour guérir des TCA, vous allez attendre longtemps, vous allez attendre tout le temps. Ça fait partie des troubles alimentaires. C'est vraiment... Le truc fondamental dans le trouble alimentaire, d'être obsédé par son corps, de vouloir mincir et d'avoir peur de grossir. C'est pour ça qu'une professionnelle qui vous dit « viens guérir des TCA en maigrissant » , je vois pas comment elle peut vous aider. C'est comme si elle vous disait « viens guérir de ton alcoolisme en travaillant en plein milieu d'un bar de nuit » . En fait, à un moment donné, c'est pas possible. Donc l'idée effectivement c'est de pouvoir mettre ça à distance. mais je sais à quel point c'est flippant et à quel point c'est terrible de mettre ça de côté. Et du coup peut-être qu'on pourrait voir les choses sous forme de priorité. Et que là, dans ta vie, ça a été ta priorité absolue, certainement depuis à peu près toujours, et que c'est aussi ça qui t'a amené à la boulimie. Et ça déjà c'est hyper important comme prise de conscience quoi, c'est pas... C'est pas juste tu manques de volonté et tu te retrouves dans la boulimie, non, c'est juste que t'as toujours été tellement obsédé par ton apparence corporelle que ça a fini par te créer une maladie, une maladie grave en fait. Et donc de te dire bon bah ok, là c'était ma priorité, je dis pas que ça n'est plus du tout important, mais peut-être que je vais prioriser d'autres choses et que ça j'irai le regarder un peu plus tard. Et qu'en plus, quand j'irai le regarder un peu plus tard, peut-être que je le regarderai un peu avec d'autres lunettes. Parce que sur ton chemin de guérison de la boulimie, tu vas apprendre à regarder la nourriture d'une autre manière, regarder le corps des autres d'une autre manière, regarder ton corps d'une autre manière. Tu vas apprendre des choses différentes sur ta relation aux aliments, sur ta relation à ton corps. Peut-être que tu vas développer une relation beaucoup plus saine au sport, par exemple. Et du coup, tout ça, ça va apporter de nouveaux éclairages. Et peut-être que grâce à ça, dans quelques mois, quelques années, tu diras ok, bon, je ne fais plus du tout de crise, tout ça, ça va bien. Qu'est-ce que j'en fais ? Peut-être que tu te diras je ne suis plus obsédée par mon corps, je ne me sens plus en guerre avec mon corps, mais j'aimerais toujours bien maigrir quand même. Ok, donc là je vais aller regarder ce truc-là et voir ce que j'en fais. Est-ce que je le remets en priorité, avec peut-être le risque de me redéclencher des choses, mais en même temps, si j'ai guéri une fois de la boulimie, et ben voilà, si je remets ce truc-là en priorité et que ça redéclenche des crises, en vrai, je saurais quoi faire, c'est peut-être pas très grave, tu vois. Et voilà, et peut-être regarder les choses différemment. Donc voilà ce que j'ai envie de te dire, mais ce que j'ai envie de vous dire, en fait, sur cette idée de « Ok, j'en fais quoi de mon envie de maigrir quand je veux guérir des TCA ? » Vous pouvez pas la supporter, vous pouvez pas la supporter, oui vous pouvez pas la supporter d'ailleurs, mais vous pouvez pas la supprimer, cette envie de maigrir, comme ça, ça se décide pas, « Ah bah tiens, ça y est, je m'en fous ! » Bah sinon vous n'auriez pas de TCA en fait, donc voilà. Donc c'est important de la prendre en considération, c'est important d'être accompagné par quelqu'un peut-être qui va prendre ça en considération, avec qui vous allez pouvoir en parler, avec qui vous allez pouvoir trouver le moyen de mettre ça un peu de côté, de mettre ça à distance, et puis de retrouver plein d'autres choses dans votre vie, parce qu'au fur et à mesure où on se libère d'un TCA, on remet plein de trucs dans sa vie, qui donnent aussi vachement de sens. Donc... Donc voilà, ça c'est un premier élément de réponse. Et bon, et par rapport à ton autre question Pauline, y a-t-il une possibilité de vouloir mincir de manière saine ? Je suis désolée, j'ai pas de vraie réponse à vous apporter là-dessus. En fait, la science est toujours en recherche autour du poids. On se rend compte quand même que c'est compliqué. On creuse ce sujet-là. On se rend compte que le corps humain, il est pas fait pour maigrir en fait, parce que le corps humain, ce qui nous a permis de survivre au cours de toutes ces années-là, eh bien, c'était plutôt justement d'avoir des outils protecteurs qui font qu'on ne va pas maigrir. Donc ça va être plus facile de grossir que de maigrir, quand même, globalement. Aussi parce que, voilà, encore avant tout, une question de survie de l'espèce. Et puis, on se rend compte qu'il y a plein de facteurs qui rentrent en ligne de compte dans le poids, et que ça peut être assez complexe. Cependant, on va prendre l'exemple de l'hyperphagie, puisque l'hyperphagie, vous le savez, ce sont des compulsions. sans restrictions associées. Si je prends l'exemple de l'hyperphagie, on est dans des compulsions ou de la suralimentation, ou les deux, qui fait qu'on mange au-dessus de nos besoins. Bon, si on guérit ce comportement alimentaire et qu'on sort de ce trouble alimentaire, qu'on sort de l'hyperphagie, et qu'on remange selon nos besoins, bah oui, il y a fort à parier qu'on perde du poids. Donc il peut y avoir une perte de poids naturelle, sans forcer, entre guillemets, qui va se faire. La perte de poids intentionnelle, je pense que ça reste un terrain hyper glissant. La perte de poids intentionnelle déclenche des troubles alimentaires à des gens qui de base n'ont pas de troubles alimentaires. Ça me semble important de le rappeler, un trouble alimentaire c'est multifactoriel, ok ? Donc effectivement il y a plein de choses qui vont le déclencher. Mais il n'y a pas toujours des traumas derrière les troubles alimentaires. Et puis je veux dire, on vit tous... Je ne connais pas un seul être humain qui n'a pas connu de douleurs, de chagrins, d'épisodes difficiles. à vivre. Donc oui, ces épisodes-là peuvent être un peu un terreau sur lequel il va y avoir des troubles alimentaires, mais globalement, ce qui est souvent l'élément déclencheur, c'est le régime. Le fait de faire un régime pour modifier son apparence corporelle. De mettre l'intention de contrôler ce qu'on mange, avec l'intention de contrôler son poids, de contrôler son corps. je sais pas pourquoi depuis que je suis en Irlande là c'est n'importe quoi je mélange tous mes mots donc dans le but de contrôler son corps et on sait que ça c'est quand même un c'est souvent le déclencheur en fait de troubles alimentaires et puis derrière il ya plein d'autres ficelles qui peuvent expliquer mais il ya aussi plein de personnes où il n'y a pas de vraies grosses autres explications que ça le régime et puis la société hyper grossophobe le culte de la minceur la diète culture etc Voilà ce que je peux dire. Je sais que ce n'est pas nécessairement ce que vous avez envie d'entendre, mais c'est mon avis sur le sujet, sur la question. J'ai des troubles alimentaires depuis ma jeunesse et j'ai très peur de le transmettre à ma fille. Je ne sais pas comment appréhender cela avec elle et mettre à distance ses angoisses. Alors, ça tombe bien, c'est peut-être toi qui avais... Avec plaisir, Pauline. C'est peut-être toi qui avais posé la question, j'avais ça dans mes questions. Alors, autant dire, j'ai répondu à... Deux questions que j'avais par avance sur 10 ou 15, donc voilà, c'est bien, j'ai toutes mes questions pour la semaine prochaine, parce que je réponds à celle-ci et puis après je vais devoir arrêter là. Du coup, tu as peur de transmettre ça à ta fille. Ok, c'est déjà... hyper important, à mon sens, que tu aies conscience de ça et que tu aies cette crainte-là. Pourquoi je dis ça ? Moi je fais partie de la team des mamans au régime, je dis souvent en rigolant avec mes clientes que on va, vous l'avez peut-être déjà entendu sur le podcast aussi, souvent on rigole avec ça, que je vais créer le club des mamans au régime, mais effectivement on est quand même toute une génération de nanas qui ont été élevées par des mamans, les mamans Weight Watchers, Les mamans slim fast, tous ces trucs là. Donc on a grandi avec une génération de femmes un peu obsédées par le contrôle alimentaire. Une génération de femmes qui faisaient attention à tout ce qu'elles mangeaient, qui parlaient beaucoup de ça, qui commentaient leur propre corps etc. Sans aucun recul là-dessus. C'est-à-dire avec l'impression que c'était normal et que c'était comme ça qu'il fallait faire et que du coup c'était même pas un souci de transmettre ça à sa fille. Au contraire, il fallait transmettre ça à sa fille. Donc je te dis ça parce que... Déjà juste le fait que tu aies conscience du trouble et que tu n'aies pas envie de le transmettre, c'est un super avantage et il y a moyen que du coup tu transmettes beaucoup moins que peut-être toi ce qu'on t'a transmis. Par ailleurs, j'avais fait un épisode de podcast sur le sujet, vous pouvez aller écouter, il est un peu vieux mais voilà, il est toujours bien d'actualité, je pense que je redirai la même chose. Ce que je peux vous dire, c'est qu'au-delà de votre façon de manger, donc déjà selon l'âge de vos enfants, peut-être que vous pouvez... Communiquer, vous pouvez expliquer. Par exemple, une maman qui ne mange jamais à table avec ses enfants ou qui mange tout le temps des plats différents, etc., qui a des comportements alimentaires un peu questionnants, ça peut être intéressant qu'elle dise à ses enfants, en fait, ma façon de manger n'est pas normale. Malheureusement, j'ai un trouble, une pathologie qui s'appelle trouble alimentaire. qui fait que je suis un peu en guerre avec tout ça et que c'est compliqué pour moi. Mais vous, votre façon de manger, très naturelle, en suivant vos envies, en vous arrêtant quand vous n'avez plus faim, en vous écoutant, c'est la meilleure façon de faire et c'est ça que je cherche à retrouver un jour. Donc déjà, voilà, le dialogue ça peut être hyper important. Ensuite, ce qui va être super important, c'est la façon dont vous parlez de vous devant vos enfants. Je suis grosse, j'ai grossi, je rentre plus là-dedans, oh mon dieu je déteste mes cuisses, oh mon dieu je ressemble à rien, oh non me prends pas aux photos, je suis tellement moche, tous ces trucs là. C'est hyper important, un enfant fonctionne beaucoup par mimétisme. C'est hyper important tout ce qu'on va dire et transmettre aux enfants, mais au final ce qui va beaucoup compter, principalement compter, ça va être les comportements qu'on a, et du coup les enfants vont fonctionner par mimétisme. Donc ça, j'ai envie de te dire, prête super attention. à ça. Essaie de limiter ça. Alors, évidemment, on est bien d'accord qu'on ne va pas commenter le physique, le corps des enfants, de nos enfants. Enfin, en fait, je ne l'ai pas reprécisé, ça me semble être une évidence, mais je pense que si tu as très peur de transmettre ça à ta fille, tu feras très attention à ça. J'ai aussi envie de vous dire autre chose. A vous, les mamans, vous avez des super exemples. Sous les yeux, les enfants sont mangeurs intuitifs. Donc, observez-les. Observez-les pour vous rassurer sur le... Le fait qu'on se régule, sur le fait qu'on va chercher des aliments très variés, etc. Et d'ailleurs, autre rappel important, ce qui va être super important, c'est d'apporter beaucoup de diversité à vos enfants. En tant que parents, on est là pour proposer des aliments. On est mangeur intuitif et notre corps, il va aller chercher ce dont on a besoin. Après, il va aller chercher ce qu'il... connaît. C'est à dire que si vos enfants n'ont jamais mangé de fruits et de légumes, il y a peu de chances qu'ils aillent en chercher. Donc proposez, faites goûter ces choses là, mais évitez de mettre des échelles de valeur, vous voyez, dans l'alimentation. Genre les fruits et légumes sont mieux que les pâtes par exemple. Non ! Donc proposez ces choses là et puis inspirez-vous aussi de vos enfants parce qu'ils vont vous montrer à quel point on peut se réguler et tout ça. Bon voilà, quoi d'autre ? Par rapport à ça aux enfants, je pense que j'ai fait le tour. Je vous propose qu'on arrête là. En plus, il y a beaucoup moins de monde. Je pense que là, vous êtes repartis au travail ou partis manger. Bon, en tout cas, c'était cool de vous voir et de faire ce live-là. Il me reste plein de questions. Désolée pour toutes les personnes qui avaient posé des questions. Et je n'ai pas pu y répondre. J'y répondrai la semaine prochaine sans faute. On se voit lundi prochain en live. Je vous redirai l'heure, mais normalement, c'est midi et demi. N'oubliez pas que c'est grâce à vous et à vos partages avec plaisir. C'est grâce à vous et à vos partages que tout ça existe aussi. Donc voilà, petit rappel, n'oubliez pas de partager, de liker, de faire vivre ce compte, de faire vivre le podcast. N'oubliez pas que vous pouvez maintenant me soutenir concrètement, financièrement aussi pour la création de contenu via des dons. Et puis, si vous avez envie de bosser avec moi, sachez qu'il me reste... Allez, une ou deux places en individuel. Allez, on va dire deux. Et gardez en tête que les tarifs augmentent en avril. Donc si vous avez envie d'avoir des infos, venez discuter en DM. On discute toutes les deux pour voir si mon accompagnement va vous être utile. Je bafouille. Je vais m'en aller, retourner, préparer, travailler, tout ça. Prenez grand, grand soin de vous. Et puis, ciao.