Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.m TCA. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live et bienvenue à la team replay qui écoutera les premières secondes de ce live, que ce soit ici sur Insta ou sur le podcast TCA etc. Pour rappel, live hebdomadaire, je réponds à vos questions. J'ai déjà... plein de questions qui sont notées, mais je vais répondre aussi à vos questions que vous allez me poser ici en direct, c'est le but quand même du live. Puis ce live qui sera court, 20-30 minutes, sera retranscrit en replay sur Instagram et sera également disponible sur le podcast TCA etc. Donc ce matin est sorti un nouvel épisode de podcast du live de la semaine dernière, donc foncez l'écouter. Et puis vendredi dernier est sorti un nouvel épisode, enfin... En vrai, c'était une rediff d'un épisode que j'aime beaucoup, même s'il est vieux, où je vous partage mon expérience de m'être pesée tous les jours pendant un mois. Donc si vous êtes curieuse, allez écouter ça. Et donc sans plus tarder, je vais commencer avec les questions. Pour les personnes qui sont là, merci d'être là en direct et n'hésitez pas à poser vos questions. Donc je vais prendre mes notes de toutes les questions que j'ai eues. Il y en a pas mal, je vais essayer de répondre au maximum. Alors, ça c'est une question qui date un peu, la personne je pense elle l'a posé au moins il y a 15 jours, mais à chaque fois je prends un peu du retard sur mes questions. Est-ce que c'est sain d'être extrêmement focus sur le but de prise de poids en guérison d'anorexie ? Envie de reprendre du poids pour tous les inconvénients de la perte par rapport aux avantages de la reprise. Mais du coup, moi qui n'étais pas du tout focus sur les calories etc, je suis très focus sur le plan alimentaire, manger toutes les 3-4 heures. Est-ce ok le temps que je reprenne du poids et que je sorte de cette zone critique ? Je suis en prise en charge libérale. Et je crois que c'est la même personne qui disait comment ne pas culpabiliser des collations plaisir, frangipane à chaque goûter en ce moment help. Ah et il y avait encore une autre question, bon, il y a plein de questions en une, donc je vais essayer de prendre dans l'ordre, et je crois qu'on avait discuté en privé quand même un peu avec cette personne. Sur le fait d'être focus sur la reprise de poids, oui, je comprends que tu puisses te poser la question de te dire, bah ouais, du coup, compter les calories, être ultra focus sur le poids, à terme, c'est pas ça la guérison. Non, effectivement, à terme, l'idée, c'est de pouvoir être détaché de tout ça, sauf que là, tu es dans une phase de guérison qui peut-être nécessite ça. Je vais pas pouvoir dire qu'il y a une bonne manière d'agir. loin de moi l'idée, l'envie de pouvoir vous dire ok, à telle phase de guérison vous devriez faire comme ça et à telle autre phase vous devriez faire comme ça. Je pense que c'est important de se laisser porter par ce que tu vis et par ce que tu ressens et si tu te sens ultra motivé à cette reprise de poids et que cette motivation évidemment elle va aussi passer par le fait de pouvoir la constater cette reprise de poids de pouvoir... être focus là-dessus et de suivre le plan alimentaire que tu as, moi je pense pas que ce soit un problème. C'est une vraie question, cette question du plan alimentaire et du fait de compter les calories. En fait, moi je suis pas experte dans la prise en charge de l'anorexie. D'ailleurs, je suis experte en rien du tout, qu'on soit bien clair. Quand je vois tous les gens qui mettent expert TCA dans leur bio Instagram, j'aurais pu le rajouter. Au red flag, au post que j'ai fait samedi dernier, après ça c'est ma conception des choses, je pense qu'on n'est jamais expert de rien. En fait on ne fait jamais le tour d'un sujet. Moi je suis spécialisée TCA, je ne suis pas experte. Mais bon bref, revenons à nos moutons. Par rapport à l'anorexie, j'ai accompagné et je suis formée autour de l'anorexie. Mais il est vrai que je n'accompagne plus l'anorexie depuis genre deux ans. Donc je ne suis pas du tout la mieux placée pour répondre à cette question-là. Et j'ai pas assez d'expérience et de recul pour donner un avis qui compterait autant que quelqu'un qui a 10 ans d'expérience et de recul et qui serait hyper bien formé. Ça, c'est quand même important, formé avec des outils récents, je veux dire. Mais en tout cas, voilà, je vais vous donner mon avis. Effectivement, je pense qu'il peut être dangereux de s'enfermer dans le comptage de calories. Et peut-être qu'un idéal, ce serait de pouvoir accompagner la personne, effectivement, autour d'un plan alimentaire. Il faut que la personne, elle, remange, c'est hyper important. Mais sans que celle-ci passe par le fait de peser, compter, ce qui est compliqué. Parce qu'en fait, il faut bien des repères. Soit ça va être des nombres de cuillères à soupe, soit ça va être de peser la nourriture, soit ça va être de compter les calories. Et quoi qu'il arrive, oui, il y a le risque de s'enfermer là-dedans. Ok, si cette étape te sauve la vie, te permet de remonter ton IMC, te permet de pouvoir récupérer des capacités cognitives plus fines, plus claires pour être en thérapie, pour avancer face à cette pathologie, bah oui, ok, s'il faut en passer par là, bah en fait, il faut en passer par là. Donc à mon sens, c'est pas... Pour répondre à ta question, à mon sens, c'est pas du tout un problème en fait. Et puis reste connecté aussi à la façon dont tu le vis. Et puis la suite, on verra. Tu seras accompagné pour ensuite te détacher des calories. Pour, tu vois, en fait, enfin voilà, je me dis qu'il faut prendre les étapes au moment où elles viennent aussi. C'est vraiment important. Et puis si tu as une super relation avec les personnes qui t'accompagnent en libéral, bah ok, c'est cool, t'as construit une relation de confiance. Continue de bosser avec cette relation de confiance et fais leur confiance aussi pour t'accompagner au mieux. Tu me disais comment ne pas culpabiliser des collations plaisir. Ça c'est intéressant, ça va avec ta question d'après. Tu disais est-ce qu'en reprise de poids il faut faire attention à la répartition des macronutriments ou juste manger plus plus ? En fait voilà, je pense que là il y a des pièges. Tu vois, t'es en train de différencier... l'alimentation plaisir de celle qui devrait te sortir de l'anorexie. Mais en fait, c'est ça manger. Quelqu'un qui est un mangeur libre, intuitif, régulé, appelle-le comme tu veux, et bien en fait c'est quelqu'un qui sans même se poser la question va se laisser guider par son plaisir et ses envies. C'est pas quelqu'un qui va manger comme un robot et qui va regarder ses macronutriments. Les gens qui commencent à trop regarder ça, les calories, les macronutriments, c'est des gens qui prennent un risque de développer des troubles alimentaires. Il y en a quand même un certain nombre, ou au moins une alimentation troublée, tu vois. Donc non, c'est pas un problème de... Enfin, comment arrêter de culpabiliser ? Eh bien, en sortant déjà de l'idée que le plaisir est simplement relié à ces aliments-là, aujourd'hui, tu sors, tu es en train de chercher à guérir de l'anorexie. Donc ça veut dire que tu as eu d'énormes restrictions, et notamment sur ces aliments-là. Du coup... Ces aliments-là, c'est un peu des aliments mis sur un piédestal. Vraiment, c'est les aliments plaisir par définition. Sauf que fais confiance au processus et fais-toi confiance. Tu vas voir qu'en régulant ton alimentation, en remangeant vraiment hyper régulièrement tous ces aliments-là, tu vas pouvoir voir qu'au bout d'un moment, quand ton poids sera plus proche de ton poids d'équilibre, si réellement ces aliments-là sont consommés régulièrement, Avec plaisir, en ressentant le goût, en éloignant la culpabilité, en fait tu vas voir qu'il y a quelque chose qui va se stabiliser et que le plaisir que tu vas avoir en mangeant, il ne va pas rester bloqué que sur ces aliments-là. Et donc non, pour te répondre, oui bien sûr, c'est trop bien d'avoir une alimentation variée parce que c'est vraiment ça qui nous permet d'être en bonne santé, on le sait aujourd'hui. C'est une alimentation variée, donc oui c'est important. Et en même temps, en guérison, on sait que les envies, elles vont aller beaucoup vers la même chose. Mais je veux dire, si à chaque dessert ou goûter ou quoi, tu te prends de la frangipane, j'imagine que tu ne manges pas de la frangipane uniquement à chaque repas. Matin, midi, goûter, soir, et ce pendant trois mois, tu vois. Ou là, on pourrait se dire, oh bah oui, quand même, peut-être que pour tes apports, ce serait quand même plus intéressant d'ajouter autre chose. Mais t'en aurais marre bien avant ? qui est un problème en fait pour tes apports. Donc pas de stress par rapport à ça. Je pense que c'est important de renouer avec ses aliments. Et donc il n'y a pas une bonne manière de grossir. Je sais que les personnes qui souffrent d'anorexie, on aurait envie de grossir de la bonne manière, de voir leur corps reprendre des forces, mais surtout pas avoir de gras ici, pas avoir de gras là, pas avoir de gras en fait. Regrossir juste en muscles, et je crois que c'est un des pièges de la guérison par le sport, qui est parfois survendu. En fait, dans ces cas-là, est-ce que tu guéris vraiment de ton trouble alimentaire ? Un trouble alimentaire, c'est pas un poids, c'est une maladie psycho. Tu vois, c'est vraiment, c'est une maladie mentale, c'est une maladie psychologique, enfin voilà, on pourrait dire psychiatrique. Donc, c'est pas, t'es pas guéri à partir du moment où ton IMC, il est à temps, et voilà. Donc en fait... rester obsédé par la forme de son corps et parce qu'on mange mais se dire guéri, moi je trouve ça hyper questionnant. Bon voilà ce que je pouvais dire pour cette question là. Je vois qu'il y a Sophie. Ce que tu dis s'applique aussi à l'hyperphagie il me semble. Moi j'essaye de guérir de l'hyperphagie et je suis dans un flou, je me demande si guérir de ce TCA veut dire accepter que je suis en surpoids ou alors y a-t-il une possibilité de perdre du poids quand même en ayant guéri ? C'est un peu ma zone de flou. Oui, je comprends complètement Sophie ce que tu dis. Alors je ne vois pas bien le parallèle du coup que tu as fait avec ce que je disais avant, mais peu importe. Ce n'est pas grave. Répondre à ta question, en fait, bon. Si tu souffres d'hyperphagie, ça veut dire que tu fais des compulsions et ou que tu es dans de la suralimentation à plusieurs moments dans la journée, dans la semaine. Donc tu manges a priori au-dessus de tes besoins. Et dans l'hyperphagie, on est d'accord qu'il n'y a pas de compensation. Donc tu ne fais pas de crise, tu... Tu... Tu fais pas de crise, pardon, je pense à autre chose en même temps. Tu n'as pas de vomissement, tu n'as pas de jeûne le lendemain, tu n'as pas de sport à outrance, tout ça, après tes crises. Donc, tu manges plus que tes besoins, il n'y a pas de mécanisme de compensation en place, donc on peut imaginer que tu prends du poids et que tu es au-dessus de ton poids d'équilibre. On peut donc se dire de manière assez logique, tiens, le jour où tu fais plus de crise, il y a quelque chose qui redescend un peu. Donc à ta question, est-ce que c'est possible de perdre du poids ? Oui. Est-ce que c'est possible de perdre beaucoup de poids ? Oui, ça dépend de ce qu'on appelle beaucoup. Mais genre 40 kilos, je sais pas, moi je m'avancerais pas, je dirais pas ça. 15 kilos, peut-être, ça c'est déjà vu sur du long terme, sur du long long terme. Mais, enfin, long long terme. Voilà, en tout cas, ça se fera pas en trois semaines ou en trois mois, tu vois, parce que déjà, le temps de stabiliser le comportement alimentaire, tout ça, ça peut prendre un peu de temps. Donc voilà, je sais pas si ça répond à ta question par rapport à cette zone de flou. N'hésite pas, Sophie, à rebondir si tu es toujours là, à rebondir sur ce que je viens de dire. Ah, tu as dit, tu dis aussi l'alimentation plaisir de l'alimentation guérison. Or, c'est ça manger pour un mangeur normal. Voilà le parallèle que je fais entre les deux. Ok. Mais ça veut dire que dans le cadre de l'hyperphagie, tu associes la guérison à une alimentation avec moins de plaisir. Du coup, tu vois, c'est ça qui m'interpelle. Parce qu'en fait, effectivement, de toute façon, que l'on cherche à guérir de l'anorexie, de la boulimie ou de l'hyperphagie, il y a plein de processus qui vont être les mêmes. C'est juste qu'on ne va pas pouvoir les mettre en place de la même manière selon là où on en est, selon la force du contrôle, selon la peur, selon la force de ce qu'on va appeler la petite voix et tout. Mais en fait, effectivement, dans la guérison de l'hyperphagie, il s'agit aussi de renouer avec ça, d'arrêter d'avoir peur du plaisir. Parce que tu as enregistré que tes aliments plaisir, c'est des aliments à éviter qui font grossir. Et du coup, tu essaies de les éviter dans la mesure du possible et tu te tapes des compulsions dessus. Ok, ben en fait, il va falloir, il faut pouvoir les réintroduire dans le quotidien. Je suis encore dans la phase où j'ai peur que si je n'ai pas un guide à suivre, si je mange ce que je ressens, je vais grossir. Ok, ben peut-être que ce serait utile de pouvoir être accompagné là-dessus. Et de cette manière-là, d'avoir un guide, mais pas qui va te dire quoi manger, mais qui va te guider sur des observations à faire, sur... Des ressentis à privilégier, voilà. Mais c'est sûr que de toute façon, la guérison nécessite d'aller droit vers sa peur en fait. La peur de grossir et de manger certains aliments. Mais c'est pour ça aussi que c'est plus facile parfois de le faire en étant accompagné. J'ai l'impression que c'est pas très propre mon truc. Hop, excusez-moi. Je pense que c'est un peu mieux. J'avais l'impression que la vidéo était un peu floue, un peu brouillée. Ah là, l'image du temps qu'il fait chez moi, plein de brouillard. Bon, j'avance, n'hésite pas si tu as envie de rebondir à nouveau, Sophie. Pourquoi les aliments que l'on mangeait avant TCA, qui sont triggers, maintenant perdent le pouvoir plaisir lors de leur réintroduction ? Que l'on mangeait avant TCA... Alors en fait, je me souviens, elle a été posée il y a longtemps aussi, cette question. Je pense... Que l'idée, c'était en gros des aliments que avant tu mangeais librement, qui sont devenus des aliments interdits. Ah oui, d'accord, c'était Manon. Manon, je ne sais pas si tu es là. Des aliments que tu aimais bien, genre les fingers, ou je ne sais plus quels autres aliments que tu aimais bien. qu'ensuite tu t'es interdit, que tu es trigger, et donc potentiellement qu'on peut manger dans des compulsions ou quoi, quand on les réintroduit, donc notamment dans le cadre du programme SOS Compulsions, le fait de bosser sur la réintroduction de ces aliments, ils perdent le pouvoir, le plaisir lors de leur réintroduction. Ça c'est super intéressant. Déjà il y a plein de choses à en dire parce que nos goûts ils évoluent, c'est à dire que les aliments que l'on adorait quand on était enfant Ils ont pu changer, ça a pu évoluer. Peut-être qu'on n'a plus tout à fait le même goût. Et par rapport au fait qu'il y a des aliments qu'on mangeait lors de compulsions alimentaires, ou même, je ne sais pas, par exemple, tu es en grande restriction, tu vois. Et puis, tout d'un coup, une fois, tu t'autorises à manger tel aliment. Eh bien, en fait, il peut se produire plein de choses différentes. Il peut se produire le fait que tu as tellement d'attentes. face à cet aliment, qu'il ne va jamais être à la hauteur. Ça va être hyper compliqué. Ou alors, tu ne l'as tellement pas mangé depuis longtemps, tu n'as tellement pas mangé de chocolat au lait depuis longtemps ou quoi, que c'est complètement incroyable. Nos sensations de faim vont jouer énormément aussi sur le goût qu'on va trouver aux aliments. Il y a un exemple, moi, qui a été... Souvent que je donne, que j'ai bien en tête. J'étais à un festival, le festival auquel j'aime beaucoup aller tous les étés. Et en fait, les concerts s'enchaînent. Et du coup, il se trouve qu'on mange hyper tard. Genre on mange à minuit le soir. Et donc j'avais hyper faim. Et on va se chercher un burger. Burger, je ne sais plus à quoi. Je crois que c'était au chèvre de Touraine. Il y a un fromage de chèvre de Touraine parce que c'était du côté de Tours. Et donc je mange ce burger là. Mais j'avais l'impression de déguster le meilleur burger de toute ma life. Je pense qu'en réalité, si je remangeais exactement le même le lendemain, alors que je n'avais pas hyper faim, ou dans un autre contexte, il n'avait pas le même goût. Mais là, j'avais tellement faim. Donc voilà, il y a plein de choses qui vont jouer sur nos perceptions. Sachez en tout cas, pour celles qui sont dans les compulsions, que ça c'est un truc... Moi j'adore voir les personnes faire cette expérience et me faire leur retour, parce que c'est un truc assez fréquent quand même. Le côté... Tu manges des aliments dans tes crises, t'es dans un plaisir ultra intellectualisé en fait. T'as l'impression que c'est des aliments que t'adores et tout ça, mais en réalité quand t'es dans ta crise de toute façon où tu sens pas le goût des aliments, et en fait quand il y a des moments où tu t'autorises à le déguster, ben en fait il peut y avoir beaucoup de déceptions. En fait l'aliment il est pas si bon que ça. L'aliment voire même on prend zéro plaisir quoi. Ça peut être hyper décevant. Et pourquoi ? Et là du coup, pour répondre à cette question là, donc comme quoi il y a... plein de façons d'y répondre à cette question, et bien là, dans ce cas-là, c'est plutôt lié à un plaisir intellectualisé, en fait, dans ce cas-là, où j'imagine que je vais prendre trop de plaisir parce que, waouh, je me lâche enfin la grappe et je vais faire ma crise, et c'est trop bien, mon Dieu, je vais enfin manger tous ces aliments sur lesquels je fantasme. En réalité, le goût, il n'est pas là. C'est le lâcher-prise, en fait, qui apporte... Un semblant de sensation de plaisir, mais qui n'est même pas vraiment du plaisir, en fait, à mon sens. Euh, 12h22, je... Allez, encore 10 minutes, parce qu'après, je dois filer à l'assaut, j'ai un rendez-vous. J'ai une question concernant un épisode de votre podcast où vous disiez qu'entre l'alternance compulsion-restriction et une relation normale où l'on écoute son corps, il n'y a finalement pas trop de variation de poids. Pourriez-vous nous en dire plus ? Car en guérison d'anorexie, avec en ce moment une période de restriction-compulsion, je trouve que c'est... plutôt rassurant, car il y a cette peur de grossir, et c'est difficile de travailler dessus je trouve, car en lâchant le contrôle et en s'écoutant, et bien finalement on a tout à gagner, car on va mieux moralement, et on retrouve un corps à un juste poids, pas maigre et moi je trouve rassurant de savoir ça alors en fait je me souviens très bien j'en ai reparlé il n'y a pas très longtemps je crois en live Et en gros, c'était un épisode de podcast que je vous invite à écouter avec Marie, qui est sur Insta, qui a un compte qui s'appelle Le Soin par Marie. Marie, elle est médecin, médecin généraliste, médecin allergologue, et à côté de ça, elle s'est formée à l'alimentation intuitive, donc elle est thérapeute en alimentation intuitive. Et donc voilà, elle est intervenue deux fois sur le podcast, et c'était lors de sa dernière intervention où on parlait de tout ce que pouvait amener l'alimentation intuitive. dans la vie tout ce que ça pouvait changer dans une vie au delà de la façon de manger tout ça et à un moment donné elle disait ça et je suis assez d'accord avec elle elle disait que elle a observé sur elle mais elle a observé chez pas mal de nanas c'est que en fait des personnes qui sont dans la boulimie genre boulimie vomitive ou avec pas mal de compensation par le sport par le fait de jeûner donc boulimie pas hyperphagie bien en fait ce sont des personnes qui souvent arrivent à maintenir un poids à peu près stable, même s'il y a des variations, et qu'entre les compulsions où on mange largement au-dessus des besoins, mais les compensations qui suivent, finalement, il y a un poids qui se maintient à peu près, et que quand ces personnes-là lâchent et font ce travail autour de l'alimentation intuitive, et mangent davantage en lien avec leurs besoins, pour le dire simplement... ... le poids n'est pas loin de ce poids-là. Moi, ça a clairement été mon cas, et ça a été le cas de différentes personnes. Je pense à certaines personnes sur le programme SOS Compulsion, je pense qu'elles pourraient en parler aussi, sur des variations de poids. En fait, il peut y avoir une variation de poids, effectivement, un peu vers le haut, au moment où on lâche, mais derrière, ça se régule. Donc oui, on peut imaginer que... le poids d'équilibre que quand on est dans ce truc restriction-compulsion, restriction-compulsion qui est épuisant, soit dit au passant, pour le corps quand même, on n'est pas toujours très loin du poids d'équilibre et que quand on relâche, on peut atteindre son poids d'équilibre. Voilà ce que je peux dire et du coup, je trouve qu'il est chouette aussi ce message, la fin du message en disant mais en fait, il y a tout à gagner alors. Mais oui, il y a tout à gagner. Et j'ai envie de te dire en fait même si t'étais 5-10 kilos au-dessus du poids que tu rêves de faire, qui pour toi tu ne devrais pas dépasser, je pense sincèrement qu'il y a tout à gagner comparé à la maladie. Après je comprends et je ne jugerai jamais cette peur de grossir et cette peur qui est complètement inexplicable en fait, qui prend les tripes et qui semble dépasser tout le reste quoi. Question suivante, n'hésitez pas si vous en avez en live. Encore 5 minutes. Forcer son enfant à manger jusqu'à le faire pleurer car ça m'angoisse. Forcer son enfant malade, c'était je crois, j'ai du mal recopier. Ça c'est une question que j'ai eue hier. Forcer son enfant malade à manger jusqu'à le faire pleurer car ça m'angoisse. Trois petits points, c'est le TCA. Oui, peut-être, on peut imaginer que quand on souffre de troubles alimentaires, il y a quand même tout un tas de croyances et d'angoisse autour de l'alimentation, pour soi mais aussi pour les autres. Et je trouve que ça témoigne aussi d'un... d'une... D'une peur, d'un manque de confiance dans les capacités de régulation de soi, mais aussi de son enfant. Sur le fait que... J'ai plus les chiffres en tête, mais vous seriez hyper étonnés. J'avais cherché les chiffres pour une personne que j'accompagnais, qui est plutôt dans l'hyperphagie et qui est une personne qui a très peur d'avoir faim. C'est un truc qui a très peur d'avoir faim. et qui, face à cette angoisse, va manger potentiellement avant d'avoir faim. C'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans l'hyperphagie. Et en fait, il y a des angoisses, des peurs, de malaise, de mort derrière. Et du coup, j'étais allée chercher, pour en parler avec elle, les chiffres de « au bout de combien de temps on meurt si on ne mange pas ? » Pour un adulte, je crois que c'est trois mois, deux, trois mois, mais même un enfant, même un bébé, je crois que même un bébé... Bébé-bébé, il peut tenir 2-3 semaines sans manger. Sans boire, on meurt très vite. Mais sans manger, en fait, on a des ressources vraiment qui nous permettent de tenir. C'est complètement dingue. Donc c'est important de l'entendre et c'est peut-être important de travailler sur les angoisses qu'il y a derrière. Si ton enfant est malade, il est possible qu'il mange beaucoup moins, voire qu'il ne mange pas. C'est hyper important de veiller peut-être à lui donner après ton médecin. Il ne t'en parlera mieux que moi, moi je ne suis pas médecin. Tu vois, c'est important d'hydrater les enfants, surtout beaucoup les hydrater. Il y a des solutions de réhydratation, par exemple quand ils ont la gastro ou quoi. Ah, je fais ça, ça fait des petits pouces. Est-ce que ça marche si je fais un cœur ? Ah, ça marche ! N'importe quoi. Donc, solution de réhydratation, mais on peut donner aussi de l'eau sucrée aux enfants. Voilà, pensez à bien sucrer, en fait, que l'organisme, il ait de l'eau. Et du glucose, c'est super important quand on est hospitalisé. C'est le basique, on nous fait des perfs avec ça. Donc ça, c'est hyper important. Et de lui demander régulièrement, est-ce que t'as faim ? Est-ce que t'as envie de quelque chose ? Lui proposer plein de choses, une compote, un yaourt, même si c'est des toutes petites choses. Mais une fois qu'on n'est plus malade, le corps va aller remanger plus. C'est un peu comme on a toujours peur de la sortie de phase d'anorexie en disant, mais pourquoi j'ai tout le temps faim ? En fait, quand on est hyper régulé, et qu'on ne mange pas pendant une semaine parce qu'on a la grippe ou la gastro, bah derrière... on a souvent des envies de choses plus nourrissantes, voire on mange beaucoup plus globalement. Donc en fait, ça se régule. Donc oui, peut-être que c'est ton TCA qui fait que c'est hyper angoissant pour toi et que tu agis comme ça. Mais du coup, si tu viens me poser la question, c'est que ça t'embête, tu vois. Donc c'est intéressant et peut-être que tu peux chercher à aller te rassurer sur les capacités de ton enfant. N'hésite pas à en parler à ton médecin aussi. de ces angoisses-là, de dire mais quand mon enfant ne mange pas, du coup je le force et tout, parce que ça m'étonnerait que ton médecin il te dise ah oui c'est bien, il faut forcer, forcer. Non, je pense que ton médecin il va te dire que c'est important de proposer à l'enfant, mais de le laisser aussi se réguler, c'est-à-dire que le corps, si on n'a pas faim quand on est très malade, c'est parce que c'est important de manger dans l'idée, et d'essayer de se forcer à manger un peu même quand on est malade, mais... Le corps, il met aussi toute son énergie sur autre chose et en fait, ça revient derrière. Et ton enfant, il va pouvoir se réguler. Allez, dernière question. Comment commencer un repas avec des quantités objectives ? Par exemple, deux crêpes max, comment arrêter ? Alors, ouais, c'est une bonne question ça. Comment arrêter finalement de définir tes quantités à l'avance ? Déjà, je t'inviterai à réfléchir à... Pourquoi tu fixes ces quantités et sur quoi ça se base ? Parce que moi j'ai déjà pris le temps de réfléchir à ça en me disant mais tiens voilà aujourd'hui je suis une mangeuse régulée, intuitive et en fait c'est clair que genre je sais pas je me sers mon assiette, je me sers des quantités un peu basiques quoi, c'est à dire que je sais ce que je mange, donc c'est normal en fait de fonctionner comme ça. Donc l'idée. Derrière ça, ce que je veux dire, c'est que est-ce que c'est tant un problème que tu te dises « Ah tiens, je vais me servir, alors après les crêpes c'est un peu différent, mais tu vois, je vais me servir telle quantité. » Ou le problème, c'est qu'il y a une rigidité sur le fait que tu n'es pas censé dépasser telle quantité. Et en fait, je pense qu'il est là le problème. Ok, deux crêpes max. Pour quelqu'un qui souffre de compulsion alimentaire, bah... C'est hyper piégeant en fait, plus tu vas te dire ok faut pas que je dépasse ça, plus tu risques de dépasser la dose que tu voulais pas dépasser en fait. Donc l'idée c'est plutôt de dire ok je sais que c'est pas facile mais ok là si on disait que j'avais le droit de manger tout ce que je voulais, ok, et que j'écoutais mon besoin, mon envie, mon confort digestif, voilà j'essaie d'écouter tout ça en fait, tous mes sens, comment ça se passe ? On va voir, peut-être que je mangerais une crêpe, deux crêpes, trois crêpes, quatre crêpes. on va voir. Et puis peut-être que j'en mangerais quatre et que je sortirais du repas avec le ventre trop plein, oulala. Oui bah peut-être que c'était trop. Et du coup avoir à adapter. Mais c'est marrant parce que l'exemple des crêpes il est quand même assez bon. Moi je mange des crêpes tous les dimanches soirs pour celles qui me suivent depuis un moment vous le savez. Et genre bah des fois je vais manger quatre crêpes et des fois je vais en manger qu'une parce que je vais manger aussi autre chose avant, je vais préférer prendre une soupe avant voilà. Des fois, j'ai mangé des crêpes salées et sucrées, des fois que des sucrées. Donc en fait, il y a beaucoup de variations en fait. Et ces variations-là, elles sont importantes à prendre en compte. Et du coup, ces variations-là, elles appellent de la flexibilité. Et du coup, c'est vraiment ça qui est à rechercher. Méfiez-vous de la rigidité, faites appel à la flexibilité. Voilà, je vais m'arrêter ici puisque je dois partir pour un rendez-vous. J'espère que j'ai répondu au moins en partie à vos questions. N'hésitez pas à venir me le dire en commentaire. Quand il y aura le replay, vous pourrez me dire en commentaire. Vous pouvez aussi m'écrire en message privé. Et puis si ce que je fais vous plaît, si mes lives, mes podcasts, mon contenu, quel qu'il soit vous plaît, eh bien n'hésitez pas à me le dire, déjà parce que ça fait vraiment chaud au cœur, ça me motive à continuer. Et n'hésitez pas à en parler autour de vous, mais à en parler au sens large en fait. Parlez-en parce qu'il n'y a pas que les gens que vous identifiez clairement comme ayant des TCA qui ont des problèmes avec leur corps et avec leur alimentation. Il y a... tout un tas de gens, on s'en doute pas. Et puis parlez-en à des pros de santé autour de vous, parlez-en à des médecins, parlez-en, voilà, j'aimerais, j'aimerais vraiment beaucoup que les professionnels de la santé au sens large soient formés et, comment dire, au-delà d'être formés, soient un peu plus informés aussi, sensibilisés, c'est ça le mot que je cherchais, au trouble des conduites alimentaires. Et mon contenu peut peut-être faire ce job-là, le podcast notamment, donc parlez-en, partagez. Et puis, un grand merci. On se retrouve durant, tout au long de la semaine, avec divers contenus. Et on se retrouve avec un nouvel épisode de podcast vendredi matin prochain. Pensez à écouter celui qui est sorti ce matin. À très vite. Prenez grand soin de vous. Ciao.