Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Et c'est parti, bienvenue dans le live hebdo où je réponds à vos questions. Je vous ai pas mis de boîte à questions hier parce que j'avais pas mal de retard sur mes précédentes questions des précédentes semaines. Donc je vais repartir sur ces questions-là. Je vous rappelle que... Coucou ! Je vous rappelle que le direct est prioritaire et que donc je réponds à vos questions en priorité en direct. Donc n'hésitez pas si vous avez des questions qui vous trottent dans la tête. Et en attendant cela, je vais commencer la lecture des questions que j'avais, qui étaient posées. Je vous rappelle aussi que le replay du live de la semaine dernière est sorti ce matin. Donc vous pouvez aller l'écouter sur TCA, etc. puisque Effectivement, il n'y a plus de replay sur Insta, vous l'avez remarqué, il n'y a plus les lives qui sont dispos sur Insta. Ça se vit là maintenant en direct et si vous avez envie, besoin d'avoir des réponses à vos questions ou peut-être que les réponses que j'apporte aux questions des autres vous éclaireront aussi, et bien ça, ça se passe sur TCA, etc. Chaque lundi matin, vous avez un épisode live qui sort et puis chaque vendredi matin, vous avez un épisode de podcast. qui sort, un épisode plus classique, si je puis dire. Voilà, voilà. D'ailleurs, la semaine dernière est sorti un épisode collaboratif où plusieurs d'entre vous ont participé, où on parle de ce qu'est, ce que c'est, ce qu'on peut imaginer que ce serait, pour ceux qui n'y sont pas encore, d'être un mangeur, une mangeuse intuitive, intuitive. Donc je donne ce qui est selon moi, ce qui sont selon moi les caractéristiques d'une mangeuse intuitive. Et vendredi prochain sort un épisode de podcast avec une invitée que peut-être vous connaissez bien puisque c'est Inès du compte Lâche ton assiette qui vient parler avec moi de la peur de vieillir et du lien qu'on fait entre les TCA et la peur de vieillir, vachement présente quand même, notamment chez les femmes. Voilà, ceci étant dit, encore une fois je vous invite à poser vos questions, n'hésitez pas et donc moi je me lance. avec les questions qui m'avaient déjà été posées. Alors, anorexique, je me trouve squelettique et me déteste. Mais je n'arrive pas à prendre du poids, à manger plus calorique, ni à arrêter le sport que j'aime profondément. Il y a quelque chose, effectivement, qui peut être très compliqué à comprendre de l'extérieur, mais qui est très fréquent, c'est que... Donc il y a différentes phases, souvent, dans l'anorexie, mais on peut très bien être sorti du déni, avoir... conscience de la maladie, on peut même avoir plutôt conscience de notre corps, de la maigreur, même si généralement quand même l'anorexie s'accompagne d'une dysmorphophobie, on peut avoir conscience quand même qu'il y a un problème que notre poids est beaucoup trop faible et pour autant, donc on peut avoir conscience que le poids est trop faible, que en gros notre vie c'est un peu devenu de la merde parce qu'on fait plus rien, on pense qu'à la bouffe on est obsédé par notre corps, etc pour autant, passer le cap de manger plus gras Voilà. Passer le cap de prendre du poids est très très compliqué. Cette balance, ce rapport à la balance est très compliqué. Et c'est vrai que c'est une étape qui peut paraître un peu insoluble et effectivement on risque de tourner en rond dans ce truc-là. Bon, tu parles aussi du sport, donc j'y reviendrai après. Là, je vais rester sur cette question du poids. Je sais que c'est compliqué puisque le poids est central dans vos vies. Si vous avez un TCA, c'est... un peu malheureusement la base du problème mais c'est un truc que je vous dis souvent, c'est important de se trouver d'autres objectifs de guérison. Je vous parle souvent des points de vie que vous pourriez gagner en guérissant et je crois qu'il est vraiment intéressant de vous pencher sur cette question là. Ok tu te trouves squelettique et tu te détestes mais en fait ça c'est encore un jugement sur ton corps et sur ton apparence et donc si ton seul but ça te venait de ne plus être aussi squelettique pour être dans un corps plus normé, plus désirable aux yeux de la société, est-ce que ça va vraiment t'aider ? Parce qu'en fait, si tu restes dans un objectif hyper corporo-centré, je ne sais pas si ça se dit, mais tu vois, centré sur ton apparence corporelle, eh bien, tu risques d'avoir un objectif un peu précis. Et quoi ? Ça veut dire qu'il ne faudra pas que tu montes au-delà d'un certain poids que tu as imaginé, ou bien il ne faudrait pas que tu... Tu prennes du gras à certains endroits. Excusez-moi, je bois un coup. Donc je pense que ça peut être aussi un peu piégeant de toute façon. Même si on pourrait imaginer que c'est hyper aidant le fait que tu te rendes compte de ta maigreur et que tu n'aimes pas ça. On pourrait se dire que c'est aidant. Mais en même temps, c'est une autre facette de la détestation de soi, de la détestation de son corps, et finalement qu'il soit « normal » , en tout cas « normé » , qu'il soit au-dessus des normes ou en dessous des normes, tu te rends bien compte que tu ne l'aimes pas, tu ne t'aimes pas. L'idée, ce serait de pouvoir se centrer sur d'autres choses, de pouvoir trouver d'excellentes raisons de sortir de l'anorexie. Trouver d'excellentes raisons de guérir et de retrouver une vie et de pouvoir développer tout un tas d'autres choses. Et je pense que c'est là-dessus qu'il te sera utile de travailler parce qu'en fait, ces raisons-là auront du sens pour le fait de manger. Et oui, tu auras toujours peur de grossir. Oui, ce sera flippant, mais tu sauras pourquoi tu le fais, en fait. Et tu le sais que de toute façon, tu ne guériras pas sans prendre du poids. C'est difficile à entendre. Et peut-être qu'il faut aussi du temps pour l'intégrer, qu'il y a une forme de deuil. Je ne sais pas si tu projetais une guérison sans prise de poids, sans voir le chiffre monter sur la balance, sans manger plus calorique, tout ça. Non, ce ne sera pas possible. Il va falloir manger plus, il va falloir prendre du poids. Parce que là, tu n'es pas en vie, tu es en survie. Mais pour gagner ce qu'on appelle des points de vie et trouver un équilibre de vie beaucoup plus satisfaisant. Par rapport au sport que tu aimes profondément, ça va être intéressant de voir ce que tu aimes profondément dans le sport. Est-ce que tu aimes le contrôle qu'il te permet de garder sur ton corps ? Ou est-ce que tu aimes le fait de sentir ton corps ? Est-ce que tu aimes le fait de moins penser aux choses, etc. ? À nouveau, en guérison d'anorexie, ça peut être intéressant de troquer le sport pour du mouvement simplement, c'est-à-dire troquer l'intensité. sportives, le fait de chercher à transpirer, le fait de faire du cardio des choses comme ça, genre troquer la course à pied pour la marche par exemple tu restes dans du mouvement mais il y a quelque chose de plus doux, troquer la musculation pour les étirements le yoga doux parce que le yoga ça peut être aussi intense voilà, de mettre un peu, alors au début c'est sans doute difficile donc peut-être que tu peux pas tout changer d'un coup mais déjà Voilà. remplacer certaines séances par des choses beaucoup plus douces, par du mouvement, par un autre rapport à ton corps aussi, par ce biais-là, par le biais du mouvement. Je ne vois pas de questions en direct, donc je continue. Je ne me vois pas mince, entre parenthèses, IMC à 16,4, donc difficile d'accepter de devoir prendre du poids. Des idées pour réussir à se percevoir comme on est vraiment. Alors, déjà, premier élément de réponse. c'est intéressant tu vois ça rejoint vachement ce que je disais avant sur cette faculté qu'on a ou non à se percevoir comme on est qui est souvent très très basse dans les troubles alimentaires la difficulté liée à la dysmorphophobie tout ça, là tu donnes ton IMC qui est clairement dans un sous-poids établi donc en fait tu es dans une forme d'extrême minceur je pense qu'on peut, d'ailleurs c'est pas on peut c'est comme ça que c'est nommé, on parle de maigreur Donc, ok, tu ne te vois pas mince, mais tu as des chiffres, une taille de vêtement, des choses pour te ramener à une forme de réalité sur ce qu'est ton corps. Et surtout, surtout, surtout, tu as une vie en lien avec ça. Il est fort probable que tu aies souvent froid. Il est fort probable que tu sois très souvent fatigué. Il est fort probable que tu sois très souvent de mauvaise humeur. Ou irritable, il est fort probable que tu puisses avoir des difficultés de concentration, que ton esprit soit beaucoup occupé par ton apparence corporelle, que ton esprit tourne beaucoup autour de la nourriture, sur ce que tu vas pouvoir manger, ce que tu ne devrais pas manger, etc. Donc ok, tu ne te vois pas mince, mais ça tu peux le voir. Tout ce qui se passe autour de toi et qui dit bien que tu as un trouble alimentaire. Et qui dit bien qu'il y a des choses qui pourraient être plus sympas dans ta vie. Encore une fois, comme pour la réponse de tout à l'heure, là c'est pareil, je t'invite à te décaler en fait. A dire non mais ok, je vais arrêter d'être focus sur le corps et chercher à me voir comme je suis. Je vais surtout voir ma vie telle qu'elle est et est-ce qu'elle m'épanouit ? Qu'est-ce qui m'épanouirait plus dans ma vie ? Rigoler davantage, être plus dans la spontanéité, partager des moments simples avec mes potes, avec ma famille. Ne pas avoir cette charge mentale, ne pas avoir froid tout le temps, pouvoir me sentir forte dans mon corps, pouvoir me sentir capable de développer des projets, etc. Donc du coup, c'est tout ça, c'est toutes ces choses-là qui vont te donner une motivation, un élan, qui peuvent en tout cas te donner une motivation, un élan à prendre du poids et à avancer sur le chemin. Et juste pour, en quelques mots aussi, parler de cette difficulté à se voir comme on est, ça c'est très intéressant. Parce qu'en fait, tu me dis, est-ce que tu aurais des idées pour réussir à se voir comme on est ? En fait, souvent... quand on dit je voudrais me voir comme je suis, en fait on dit je voudrais me voir comme les autres me voient. Il y a très souvent ce truc-là. Mais comment les autres me perçoivent ? Mais finalement, à quoi je ressemble ? Et en fait, on met vraiment toute la responsabilité presque à l'extérieur. On cherche à savoir comment les autres nous perçoivent. C'est une quête impossible. Les autres nous perçoivent avec leur filtre. Les autres nous perçoivent avec leur propre histoire. Les autres nous voient avec le filtre de leur propre relation à leur corps. Donc en fait, ça ne veut rien dire, tu vois. C'est pas possible de trouver une description de toi, de l'extérieur, qui serait complètement neutre. Alors, sauf si on parlait simplement du corps réel, pas du corps perçu. Le corps réel, mais du coup on va être sur des trucs hyper factuels. Te voir comme tu es, vraiment, c'est parler d'une taille, d'une masse, d'un certain nombre de grains de beauté sur ta peau, de, je sais pas, le grain de ta peau, l'élasticité de ta peau, la couleur de tes cheveux avec chacun des reflets, la longueur de tes cheveux, enfin etc. Tu vois, c'est des choses très très factuelles. Mais je pense que toi, c'est pas ça que tu recherches, et du coup ce que tu recherches c'est à peu près impossible. Peut-être que de consulter un ou une psychomote pourrait aussi t'apporter des choses dans le rapport à soi de l'intérieur plutôt que d'être dans le rapport extérieur à soi-même. J'ai vu qu'il y avait une question en direct. Coucou Flavie, j'ai des problèmes d'hyperphagie. J'ai réussi à remettre des aliments interdits dans les placards, bravo pour ça, et maintenant j'arrive à les voir et me dire que je n'en ai pas envie sans frustration. Eh ben, génial, trop bien. J'ai encore ce problème par contre avec le fromage. J'ai du mal à m'arrêter quand je commence et je vais des fois au-delà de ma faim. Ok. Alors déjà, aller au-delà de sa faim des fois, je me doute que si tu m'écris, c'est parce que ça prend plus de place que ça, mais ça me semble important de le repréciser. Aller au-delà de sa faim, parfois, c'est juste normal. Tout le monde le fait. Tout le monde le fait pour plein de raisons différentes. Pour, je ne sais pas, l'état émotionnel dans lequel on est ou parce qu'on a trop attendu, du coup, on a méga faim et c'est beaucoup plus compliqué d'être en lien avec les signaux, parce que c'est hyper festif et qu'on est dans le partage avec les gens et qu'on est plus dans l'extérieur de ce qui se passe au repas que nos sensations internes, corporelles. Et ce n'est pas grave parce que le corps se régule. Après, si tu m'écris, c'est sans doute que tu as l'impression que c'est encore vachement présent. Du coup, je me dis que tu as dû utiliser des exercices. pour faire la paix avec les autres aliments. Peut-être que tu as des exercices qu'il faudrait que tu fasses aussi spécifiquement avec le fromage. Il y a sûrement un travail bien particulier avec le fromage, avec plein d'exercices que tu pourrais tenter. Peut-être que tu as des croyances très ancrées sur le fromage. Peut-être que, je ne sais pas si quand tu étais petite, par exemple, c'était l'aliment que... Allez, au hasard, ta maman. Je dis ça. Alors attention, il n'y a aucune méchanceté dans ce que je dis. C'est juste que si vous m'écoutez souvent, vous savez que je parle souvent du club des mamans au régime. Malheureusement, en fait, on est beaucoup dans ma génération à avoir, même si nous, on n'a pas forcément, et malheureusement c'est souvent le cas, mais même si on n'a pas forcément été nous-mêmes mis au régime, en fait, les mamans, nos mamans ont été pas mal, elles, au régime. Et donc bref, il y avait tout un tas d'aliments un peu... interdit, compliqué à la maison. Et donc peut-être que, bah voilà, si le fromage c'était l'aliment que ta maman diabolisait à fond, ou tu vois, il y a quelque chose comme ça, bah peut-être c'est plus compliqué. Donc ça peut être intéressant de te questionner sur qu'est-ce que t'en penses, toi, en fait, du fromage, et puis qu'est-ce que tu penses de ton comportement quand t'es en train d'en manger ? Est-ce que t'es dans l'autocritique quand t'es en train de manger du fromage ? Est-ce que... Est-ce qu'il y a des peurs associées à cette consommation de fromage ? Est-ce que tu te sens en mesure de déguster ce que tu manges quand tu manges du fromage ? Parce que ça, j'en parle souvent, la question de la dégustation, elle va être super, super aidante. Donc il y a plein d'exercices à faire autour de ça pour briser des croyances, pour être plus dans la dégustation et puis pour être dans la sécurité sur le fait que cet aliment ne disparaîtra pas. Donc voilà. Après, il y aurait plein d'autres choses à dire, à faire, mais que je propose dans le cadre plutôt d'un accompagnement. Oui, en effet, des... Restrictions là-dessus, ok. Moi, je kiffe ma vie, j'adore ça. Ok, donc il y a, tu vois, s'il y a beaucoup d'histoires de restrictions là-dessus, peut-être qu'il y a des choses, il y a une forme d'insécurité qui est encore présente pour toi avec le fromage. Et il y a des choses à en faire, enfin à y faire, excusez-moi. Bon, je verrai si tu me réponds un peu plus tard. Je continue sur d'autres questions, parce que je vois le temps qui avance. Comment s'autoriser à se poser, ne pas être hyperactif toute la journée, marcher, rester debout, etc. Et bien, comprendre qu'en chaque chose, l'humain fonctionne avec une forme d'équilibre, de partout, à tous les niveaux, et que le repos est aussi important que le mouvement, le repos est aussi important que l'action, que l'entraînement quand on fait du sport. N'importe quel entraîneur, n'importe quel bon entraîneur, j'ai envie de dire. Qui suis-je pour dire ça alors que je ne suis pas coach sportive ? De ce que je sais de la pratique sportive, et plus je m'y intéresse, plus je lis ça, et c'est quelque chose que j'ai intégré pour moi aussi. N'importe quel entraînement ne sera efficient qu'à condition d'y intégrer du repos. Ce n'est pas possible d'être tout le temps, tout le temps dans le faire, dans l'action, dans la sollicitation du corps, mais même de l'esprit. Sans s'accorder des moments de repos, et ça c'est hyper important, des moments qui vont permettre au corps de se poser, se réguler. Allez, un petit argument massue pour vous qui avez si peur de grossir. Ce que je veux dire par là, c'est que vous dérégulez votre système et votre corps si vous faites ça. On dérégule notre système et notre corps si on ne bouge jamais, jamais, mais on dérégule notre système et notre corps si on bouge tout le temps, tout le temps. Et du coup... Dans ce cas-là, le corps se met un peu en sécurité et ça peut venir perturber tout le fonctionnement global et donc le métabolisme aussi du corps. Ce que je veux dire par là, c'est que oui, les phases de repos associées à des phases où il y a un peu plus de mouvements vont être hyper importantes pour que votre corps fonctionne bien, votre métabolisme fonctionne bien, que votre corps se régule bien. Votre corps se régule bien, j'entends quoi ? J'entends aussi... L'appétit, aussi le rassasiement, tout ça, tout ça, c'est super important. En prenant du temps pour vous reposer, pour vous poser, pour avoir du repos, du temps de qualité comme ça pour votre corps, eh bien en fait, vous vous rendez service à tous les niveaux, mais aussi pour la gestion du poids, si vous voulez, la gestion autonome du corps, de votre poids. Vous vous rendez aussi un énorme service psychologiquement et émotionnellement. Vous vous épuisez émotionnellement et psychologiquement à être tout le temps en mouvement, et ça, ça va potentiellement venir créer des compulsions alimentaires. En tout cas, ça va venir renforcer tout un tas de pensées obsédantes autour de l'alimentation. Et qu'est-ce que je voulais dire d'autre ? Oui, et sur l'aspect intellectuel et émotionnel, hyper important, parce que dans ces moments où vous êtes un peu plus posé, peut-être que vous allez ne rien faire, et ça c'est tellement important. Peut-être que vous allez lire, c'est pas facile de lire quand on est tout le temps en mouvement, et renouer du coup avec des activités qui vous nourrissent aussi différemment. Bref, au global, s'autoriser du repos, sortir de l'hyperactivité est ultra ultra ultra bénéfique. J'espère que je t'aurais convaincu avec cette réponse. Alors, tu avais continué de me répondre, je vais essayer de déguster, être plus attentive au goût que juste le manger, merci. Oui, c'est très important, l'attention portée au goût, mais c'est très compliqué quand on est parasité par plein de pensées autour de ça. Allez, une dernière question. Ouais, je vais essayer de faire les deux dernières qui m'avaient été posées depuis un moment. Que penses-tu d'une reverse diet ? Mon correcteur a écrit Dieu. Une reverse diet pour reprendre du poids. Alors, alors, c'est marrant, j'ai l'impression d'avoir répondu à cette question il n'y a pas si longtemps, mais... C'est pas grave. Ça dépend complètement où on en est. C'est-à-dire que quand tu dis une reverse diet... Bah finalement, c'est genre, t'as été au régime, t'as utilisé une diète pour descendre tes apports, et là tu vas utiliser une diète pour augmenter tes apports. Bon, déjà, ça peut être utile dans le cadre d'une anorexie, où en fait t'es complètement paumé et tu n'arrives pas à augmenter tes apports, donc je pense que là ça peut être utile, mais attention de manière encadrée avec un ou une diététicienne. Vraiment, ça me semble important de le rappeler. Je vous dis souvent que malheureusement, beaucoup de diètes ne sont pas formées au TCA. Et c'est vrai, c'est le cas. Par contre, les diètes sont... Enfin, alors c'est trop bien. Blablabla. Je m'en mets de les pinceaux. Ce sera toujours mieux d'aller voir un ou une diète formée TCA. C'est clair. Mais, ce que je veux dire par là, c'est que faire des... plans alimentaires adaptés aux besoins de la vie, au machin, c'est quand même la compétence principale, il me semble, des diététiciens, diététiciennes, et que donc même sans être formés spécifiquement au TCA et au comportement alimentaire, faire cette reverse diète, c'est leur compétence. En tout cas, personne d'autre n'est censé le faire, ou un médecin nutritionniste bien sûr, mais sinon personne d'autre n'est censé le faire. Par exemple, je ne suis pas diététicienne, jamais de la vie je ferais ça, c'est... Bien trop dangereux à mon sens, surtout quand on accompagne quelqu'un qui est dans une anorexie, en fait, une anorexie mentale. Donc voilà, pourquoi pas, dans ce cadre-là. Après, il faut avoir en tête qu'à un moment donné, ce sera intéressant de se détacher du côté très rigide du plan alimentaire. C'est-à-dire que ça a ses limites, en fait, parce que c'est toujours... suivre un plan et du coup ça ne permet pas de se reconnecter au vrai besoin qu'on a à un niveau individuel et de pouvoir aller vers quelque chose de plus intuitif en fait. Donc à un moment donné ça aura ses limites, mais voilà pourquoi pas, pourquoi pas accompagné par une diète. Et donc la dernière question, est-ce que tu penses qu'on peut s'en sortir après 10 ans de TCA ? Oui, évidemment. Par contre, si tu me dis, est-ce que tu crois que moi, là, je vais m'en sortir, j'ai envie de te dire oui, mais je ne peux pas le garantir parce qu'en fait, je ne sais pas ce que tu vas mettre en place pour t'en sortir. En tout cas, bien sûr que c'est possible et c'est possible même à bien plus de 10 ans de TCA. Pour rappel, j'ai passé plus de 20 ans dans les troubles des conduites alimentaires. Donc en fait, oui, bien sûr qu'on peut s'en sortir. Je vois des femmes sans arrêt dans... Enfin voilà, j'accompagne des femmes au quotidien. qui sortent des TCA après des années, des années et des 10, 15, 20 ans dans les troubles alimentaires. Donc sans aucun doute que c'est possible. Après, combien de temps ça te prendra ? Je ne sais pas. Ça peut parfois être très long. Mais sachez aussi que le chemin, on dit souvent, il n'est pas linéaire. Et donc effectivement, quand on dit ça, ça veut dire que des fois, ça progresse trop bien. Puis des fois, on a l'impression de revenir en arrière, mais en fait, pas du tout. Et puis ça revient, etc. Mais c'est aussi... Pas linéaire dans le sens où au début, il y a des choses qui vont peut-être te paraître hyper difficiles, sauf qu'en fait, ton chemin de guérison derrière, il ne va pas être aussi difficile que ça. C'est dans ce sens-là aussi qu'il n'est pas linéaire. En fait, il y a des passages sur le chemin de guérison qui ne sont pas si inconfortables. Parce que si je te dis, imagine, allez, dans trois ans, tu seras complètement guéri des TCA, peut-être que, déjà, ça te paraît peut-être impossible. Mais peut-être aussi que pour certains d'entre vous, ça vous paraît super long, 3 ans. En disant, quoi 3 ans en vivant ce que je vis ? Mais non, parce que par exemple, si tu fais des compulsions hyper violentes tous les jours, ou 3-4 fois par semaine et que t'en peux plus, en fait ta guérison va peut-être te prendre 3 ans. Mais parce qu'il y a des trucs qui traînent un peu en longueur, notamment autour du rapport au corps, de l'acceptation de son corps. Ça, ça peut prendre vachement de temps. Ou par exemple sur un peu de suralimentation qui traîne et tout ça. Mais les crises elles, elles auront peut-être disparu au bout de six mois. Donc en fait la guérison peut être longue. Mais ça ne veut pas dire qu'elle est tout le temps hyper difficile à vivre. Pas du tout, pas du tout, du tout. Ce n'est pas le but en tout cas. Et ce sera toujours mieux que de rester bloqué dans le trouble alimentaire. Voilà, j'ai fait le tour des questions. J'espère que ça aura pu vous éclairer, vous aider. N'hésitez pas à me faire vos retours. Je vais donc m'arrêter là, puisque dans un quart d'heure, j'ai un rendez-vous de coaching qui commence. Que vous dire de plus ? Eh bien que c'est toujours chouette quand vous soutenez mon travail. sachez que je me considère... autant thérapeute SP dans les TCA que créatrice de contenu. Aujourd'hui, ça a une vraie place dans ma vie. Et que ce travail de créatrice de contenu n'est pas toujours facile parce qu'on fait des hauts et des bas avec notre visibilité, que ce soit sur Insta ou sur le podcast. Et que c'est parfois difficile de tout mener de front. Je ne suis pas là pour faire du ouin-ouin, bien sûr, je mesure surtout ma chance d'avoir une chouette communauté autour de moi. des personnes qui sont en résonance avec mes messages, ce que je transmets et qui y trouvent du soutien. Simplement, vous rappelez que de votre côté, likez du contenu. Moi, je suis la première des fois, je regarde une vidéo, je la trouve super chouette. Et puis, je passe à autre chose et après, je me dis merci, je n'ai pas liké. Je reviens en arrière et je like. Pensez à ça en fait, pensez à votre soutien, un petit commentaire, un like, un partage, le podcast. Pensez à en parler autour de vous, à le partager autour de vous. à lui mettre 5 étoiles s'il vous plaît. Et puis, vous pouvez aussi soutenir le podcast financièrement parce qu'aujourd'hui, il n'y a aucune pub sur mon podcast. Peut-être qu'un jour, ce sera le cas, mais aujourd'hui, mon podcast, il n'est pas monétisé. Et donc, je ne gagne pas d'argent avec mon podcast alors que c'est une grosse partie de mon travail. Donc, vous avez la possibilité aussi de le soutenir financièrement. Il y a un lien dans ma bio et il y a un lien sous les épisodes de podcast les plus récents, pas les anciens. Voilà, ceci étant dit, je vous rappelle qu'un épisode sort vendredi matin avec Inès du compte Lâche ton assiette où on va parler de la peur de vieillir. Donc voilà, je vous conseille de l'écouter et si ce n'est pas encore fait, allez écouter le live de la semaine dernière sorti ce matin. Allez écouter l'épisode sorti vendredi matin sur c'est quoi concrètement est une mangeuse intuitive. Voilà, je vous remercie pour votre présence, pour votre soutien et je vous souhaite de prendre soin de vous autant que possible. A très bientôt, ciao !