- Speaker #0
Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue Péline sur mon podcast, sur le podcast TCA, etc. Je suis très contente de t'accueillir aujourd'hui.
- Speaker #1
Merci, bonjour Flavie.
- Speaker #0
Aujourd'hui, on va parler de plusieurs sujets, mais on va surtout beaucoup parler, je pense, du SOPK. On va prendre le temps de définir ce que c'est par la suite, mais dans un premier temps, j'aimerais te proposer de te présenter la manière dont tu as envie de le faire.
- Speaker #1
Alors, je me présente, je m'appelle Péline, je suis coach sportif spécialisé dans le SEPK, donc syndrome des ovaires polycystiques. C'est un déséquilibre hormonal. En général, les statistiques disent que c'est une femme sur sept qui sont atteintes de cette pathologie, mais ce ne sont pas des chiffres exacts puisqu'il y a beaucoup de femmes qui sont... pas diagnostiquées ou qui vivent des symptômes et qui ne font pas la démarche pour aller voir si elles ont le SOPK ou pas. Et c'est déjà très mal diagnostiqué aussi, malheureusement. Donc, pour l'instant, on va dire une femme sur sept, comme je dis, c'est un déséquilibre hormonal. Et puisqu'il n'y a pas de traitement curatif à l'heure actuelle, c'est le changement de mode de vie qui fait qu'on peut attenir les symptômes. Et bien, pour ça, le mode de vie, c'est-à-dire l'alimentation équilibrée, une vie active, l'activité physique au quotidien. Et justement, c'est dans la partie activité physique que j'interviens. Moi-même, je suis atteinte de SOPK. Donc, je sais à quel point le sport m'a transformée, a transformé ma vie, mon quotidien. Et ça m'a vraiment changé la vie, je peux dire. À partir de là que j'avais décidé de devenir coach sportive, parce qu'avant je faisais autre chose. Et voilà, aujourd'hui, du coup, j'accompagne ces femmes pour qu'elles puissent inclure le mouvement dans leur quotidien pour se faire du bien, pour atteigner les symptômes, pour se sentir bien, pour reprendre confiance en elles, en leur corps, améliorer leur estime de soi. C'est tout ce qui est important pour moi. Donc, la perte de poids, évidemment, en général, elles, elles veulent. Après, je ne suis pas contre. Je ne vais pas leur dire, non, vous n'avez pas le droit de perdre. Mais ce n'est pas la priorité, on va dire. Il y a tellement d'autres domaines qui sont impactés que c'est qu'un détail, c'est qu'une partie, en fait, qui est visible, alors qu'il y a encore d'autres choses qui sont invisibles et qu'elles, elles vivent.
- Speaker #0
Oui. OK. Merci pour cette présentation. et définition du SOP4. Du coup, c'est cool, tu as glissé la définition au sein de ta présentation. Moi, j'ai cru comprendre aussi en te suivant sur Insta que tu avais eu un parcours compliqué avec l'alimentation et aussi avec la relation à ton corps. Est-ce que tu veux bien nous en dire quelque chose ?
- Speaker #1
Bien sûr. Alors, moi, je n'ai jamais été diagnostiquée par le TCA, mais... Et en fait, quand je faisais des lectures sur les TCA, je me retrouvais vraiment là-dedans. Je me disais, est-ce que j'ai déjà eu un TCA, mais qui n'a pas été diagnostiqué ? Du coup, j'ai beaucoup cherché ça. Et finalement, je pense que je n'ai pas eu un TCA. Mais par contre, je comprends tout à fait les raisons qui font que les jeunes arrivent là. Comment on se retrouve vraiment dans les TCA ? Parce qu'en fait, ce qui se passe dans la tête, c'est de se sentir... comme en prison en fait, emprisonnée dans son corps et d'être mécontente de son corps et finalement d'avoir une relation très compliquée avec l'alimentation, tout ça, je me retrouve très bien là-dedans, c'est sûr que je suis passée par le même parcours que les gens qui ont eu le TCA, mais c'est juste que moi, je ne sais pas si c'est la chance ou quoi. Ça n'est pas arrivé jusque-là, pas TCA, mais c'est sûr que j'avais une relation troublée, on va dire. Oui. C'est sûr, ça, il n'y a pas de débat. De toute façon, j'ai déjà travaillé avec une diététicienne qui avait une approche comportementaliste. Et avec elle, je voyais très bien qu'en fait, avec sa technique, elle arrivait à me montrer que pour moi, l'alimentation était vraiment un moyen de gérer mes émotions. Et quand je suis stressée, je mange. Quand je m'ennuie, je mange. En fait, c'était toujours... L'alimentation, elle avait vraiment un rôle de combler les vides que j'avais. Et du coup, à chaque fois, en fait, elle me montrait le chemin pour que je puisse combler ce vide, justement, mais autrement que par l'alimentation. Et c'est pour ça qu'en fait, ça n'a pas été un travail facile. J'ai travaillé avec elle pendant trois ans. Parce qu'en plus, entre-temps, je suis tombée enceinte, etc. Et quand... Donc, je suis tombée enceinte par surprise. Le moment où je perdais en même temps du poids, hop, je tombe enceinte. Et du coup, moi, la première réaction, c'était, mais moi, je voulais perdre du poids. En fait, je m'en fichais complètement, entre guillemets, de bébé ou quoi. Mais moi, je me rappelle même, j'avais dit à mon mari, mais moi, je voulais des six-pack. Et maintenant, c'est tout le contraire. Donc, en fait, il fallait que, heureusement que j'étais à ce moment-là accompagnée par elle. et en J'ai dû retravailler tout ça. J'ai dû accepter que j'allais reprendre du poids et qu'éventuellement, je vais perdre après la grossesse, etc. Donc, en fait, tout ce parcours, ça m'a pris trois ans. Et je trouve que c'est tout à fait normal aussi pour pouvoir changer les habitudes qui sont bien installées, des habitudes, et de réinstaller de nouvelles habitudes. Ce n'est pas facile. Donc, il faut d'abord accepter que c'est un long travail. Et en même temps, et Comme je dis, à ce moment-là, en plus, j'avais le rêve d'avoir le ventre plat avec les tablettes de chocolat, etc. Alors qu'aujourd'hui, c'est même marrant quand je réfléchis à ça. Je me dis, c'est marrant que je veuille ça. Aujourd'hui, je n'ai absolument pas ça. J'ai totalement accepté mon corps. Et en fait, ça, ça a changé aussi ma façon de m'habiller. Je voyais en fait tous les habits que j'avais avant. C'était que des trucs tout serrés. en fait par exemple Quand je voulais entrer dans un jean de 36, en fait, c'était à tout prix. donc en fait ça veut dire que tant que j'arrive à fermer ce bouton c'est bon ça y est je suis taille 36 alors que en fait est-ce que j'arrive à respirer là-dedans c'était un petit détail pour moi est-ce que j'arrive à respirer là-dedans en fait une question aussi grande c'était le petit détail tant que j'arrive à fermer c'est bon et du coup tout ça c'est vraiment avec le temps que j'ai tout décortiqué, déconstruit et après reconstruit et là aujourd'hui je suis tellement contente d'avoir des habits, par exemple, qui sont larges, j'achète même plus ma taille. J'achète toujours une taille au-dessus parce qu'en fait, maintenant, je me suis aussi débarrassée des tailles si c'est un XL, je ne sais pas, XXL. Franchement, je m'en fiche complètement. Tant que je suis à l'aise là-dedans, que je me sens bien, en fait, c'est devenu vraiment, comment dire, mon objectif. Est-ce que je me sens bien là-dedans ? Est-ce que je suis à l'aise ? Du coup, dans ce cas, je peux l'acheter, par exemple, si c'est un habit. Et c'est la même chose avec les assiettes, avec ce que je mange. Est-ce que là, maintenant, par exemple, avant, comme j'avais beaucoup, beaucoup d'interdits dans ma tête, quand je voyais un gâteau, je voulais du coup sauter dessus parce que c'était interdit. Alors qu'aujourd'hui, comme dans ma tête, ce n'est pas interdit, la première chose que je vais me dire, est-ce que j'ai faim ? Est-ce que j'ai vraiment envie de le manger ? Est-ce que je peux attendre ? d'avoir faim pour le manger. Et ce n'est plus quelque chose sur lequel je me jette. Je vois et je mange. En fait, j'ai pu vraiment décaler ces moments où je vois un truc et je mange quand j'en ai envie. Avant, c'était automatique. Hop, je me saute dessus. Tout ça, c'était très compliqué, comme je dis. Et là, aujourd'hui, je sais que j'ai vraiment transformé cette relation avec l'alimentation et avec mon corps. Et les habits, c'est vraiment l'exemple le plus parlant par rapport à cette relation que j'ai avec mon corps.
- Speaker #0
Dans ce que tu dis quand même, j'entends... Alors peut-être qu'effectivement, ce n'était pas un trouble alimentaire au sens diagnostique du terme, tu sais, dans le DSM-5, avec des critères sur le nombre de crises, etc. Néanmoins, ça ressemble quand même beaucoup à ce que moi, je peux aussi accompagner parfois. Parce qu'en fait, chez les personnes que j'accompagne, je vois bien qu'il y a différents... niveau d'intensité, je pourrais dire, dans les troubles. Et c'est hyper important d'en parler, finalement. Tu parlais d'alimentation troublée, avant, et je trouve ça important d'en parler. Parce que, même si on n'a pas été diagnostiqué, même si on ne rentre pas dans tous les critères, la souffrance, elle est là, ça pourrit la vie, ça prend toute la place. Et du coup, on est légitime à se faire aider à partir du moment où il y a une souffrance. Et ce que tu dis, j'ai trop envie de te poser une question, même si ça... J'imagine que ça va être compliqué pour toi d'y répondre et qu'il y aurait plein de réponses à y apporter, mais j'ai envie de te dire comment tu as fait pour... améliorer cette relation à ton corps. Parce que finalement, la relation à l'alimentation, elle est reliée à la relation qu'on a à notre corps. Je veux dire, on peut déconstruire toutes ces questions d'interdit alimentaire et tout ça, si on continue d'haïr son corps, de rêver d'avoir les abdos, les machins, de rêver de rentrer dans la taille 36. En fait, la problématique, elle va continuer à s'accrocher. On va continuer à culpabiliser, on va continuer à... Et du coup... Comment ou plutôt qu'est-ce qui t'a aidé à être mieux dans ton corps, à l'accepter ?
- Speaker #1
Ça, c'est une vraie question parce qu'en fait, la partie corps, je l'ai sentie vraiment comme la dernière étape de mon parcours de guérison. Parce qu'avant, il y avait l'alimentation, etc. D'accord, mais après, vraiment, comme tu dis, si tu n'acceptes pas ton corps, en fait, tu restes encore en prison, entre guillemets. Et là, pour moi, si tu veux, la première chose, c'était les livres féministes. En fait, c'est le féminisme qui m'a beaucoup beaucoup aidée. Et ça m'a aidée en fait à quel point c'est des injonctions de la société. On est obligé d'être mince, on est obligé d'être ceci, cela. Et qui décide ça finalement ? En fait, je me rendais compte en lisant que, en fait, je faisais tout ça pour les hommes. Pour être aimée par eux, pour qu'ils m'aiment, qu'ils me trouvent belle, etc. Et après, d'un autre côté, je me dis... Et je suis déjà aimée comme ça. J'ai déjà un mari qui m'aime tel que je suis, en fait. Et qu'est-ce qu'on s'en fiche du regard des autres ? Et en plus, lui, j'ai vraiment la chance d'être aimée pleinement. Mais bien sûr que du jour au lendemain, notre relation peut finir, on peut divorcer ou quoi. Mais au moins, grâce à lui, j'ai compris ce que c'est le vrai amour. Au moins, si jamais un jour il n'y a plus dans ma vie, je sais ce que c'est d'être aimée, vraiment, pour qui je suis. Donc, en fait, je sais qu'à partir de là, il n'y a aucun autre mec qui peut me critiquer ou quoi pour mon corps, me mettre des conditions pour m'aimer, en fait. Et du coup, je n'accepterai pas ça, en tout cas. Alors qu'avant, c'était toujours un mois de me sculpter comme une patte. pour entrer dans leurs critères à eux, alors qu'aujourd'hui, je me suis libérée de ça. En plus, lui, je sais que c'est un mec aussi qui ne se rend absolument pas compte si je prends du poids, si je perds du poids. En fait, il n'est tellement pas là, il s'intéresse tellement à qui je suis vraiment que si je prends du poids, si je perds du poids, il ne va même pas remarquer. Donc en fait, le féminisme, plus, je pense qu'il y a quand même son rôle aussi. qui va montrer ce que c'est le vrai amour et d'être aimée sans condition. Et du coup, quand j'ai compris que je faisais en fait tout ça pour être acceptée par la société et aussi pour être aimée, du coup, j'ai dit non, je n'en ai pas besoin. Mais ça, ça demande quand même beaucoup de courage. Ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas courageuses.
- Speaker #0
Le courage et d'aller-retour aussi, j'ai l'impression, parce que C'est marrant, j'en parlais, enfin, ce que tu viens de dire, ça rejoint plein de trucs de différents épisodes de podcast, mais qui seront sortis avant qu'on sorte celui-là, mais c'est marrant, du coup, c'est trop bien, ça va faire redite, mais ça va bien enfoncer le clou. Sur la question des allers-retours, ce qui me vient, c'est que quand on prend conscience de ça, je trouve qu'à un moment donné, il peut y avoir un décalage entre j'ai compris ça, et quelque part, ça me révolte de voir que je suis coincée là-dedans, mais je suis encore un peu coincée là-dedans. Et du coup, ce chemin de se décoincer de ce truc-là, de sortir de ça.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Oui, ça prend du temps, mais c'est faisable.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et après, on se rend compte avec le temps qu'en fait, les vrais amis aussi, en fait, ils sont là. Ce n'est pas parce qu'on a des tablettes de chocolat, c'est parce qu'on passe du temps ensemble, on aime bien papoter, on rigole ensemble. L'essentiel, c'est ça. Parce qu'en fait, quand je me dis, est-ce que moi, je réfuserais à un ami ou une amie parce qu'il est ou elle est grosse, gros ? Eh bien non, pas du tout. Je ne vois même pas, en fait, ça. Et du coup, ça n'a tellement pas d'importance pour moi que je sais qu'en fait, pour les autres aussi, c'est cette... c'est en fait dans notre tête aussi de dire ah si si j'ai beaucoup de ventre ou je parle les cuisses, je sais pas quoi je serais pas acceptée, c'est un peu dans notre tête après bien sûr il y a le côté de la société qui fait que qui nous fait comprendre tous les jours qu'on n'est pas conforme à la norme et qu'il faudrait être conforme à la norme mais en même temps comme je dis maintenant on est adulte, on a la chance et la possibilité de Merci. Choisir nos amis, nos conjoints, conjointes, etc. Et je me suis créée une bulle, je pense. Et aussi, en fait, moi, je viens de Turquie. Et pour moi, quand je suis venue en France, ça fait 7 ans que je suis en France, du coup j'ai tout reconstruit de zéro parce que mon mari de base il est de Paris, donc je suis à Lyon actuellement et à Lyon on n'avait personne. Donc en fait on a reconstruit tout de zéro ici en termes d'amis, etc. Et même mon métier, c'est un métier que j'ai appris en France, que j'ai fait une formation en France. Et donc en fait j'ai vraiment une deuxième vie en France que j'ai reconstruit tout de zéro. Et en plus, quand j'avais commencé à travailler avec cette diététicienne, j'étais en France aussi. Donc pour moi, c'est vraiment un deuxième pays, mais aussi une deuxième vie.
- Speaker #0
Oui, c'est intéressant, oui, carrément. OK, et pour parler un peu de ton SOPK, à quel moment est-ce que tu as été diagnostiquée ?
- Speaker #1
Alors du coup, j'ai été diagnostiquée quand j'avais 23 ans. Là, actuellement, j'ai 34 ans. J'étais en Turquie. À l'époque, c'était juste parce que je n'arrivais pas à perdre du poids que... J'essayais de trouver des solutions. En fait, tous les autres symptômes que j'avais, en fait, je les avais, mais moi, je ne les voyais pas. Je voyais que la difficulté de perdre du poids. Du coup, les autres, un petit peu, je m'en fichais. Alors que j'avais toujours l'irrégulier, la pilosité, par exemple, la résistance à l'insuline qui fait que, en fait, quand je ferme, hop, c'est d'un coup, en fait, c'est comme des chutes de glycémie. En fait, j'avais tous ces symptômes. Mais comme je dis, en fait, j'étais un petit peu aveugle à ça, je ne les voyais pas. Et aussi, je ne savais pas que c'était des symptômes. Quand tu vis tout le temps comme ça, tu ne sais pas que c'est des symptômes. Tu penses que moi, je suis comme ça. Par contre, la perte de poids, du coup, ça m'énervait. Et du coup, j'avais déjà ma cousine qui avait été diagnostiquée, donc je connaissais la pathologie. Je ne savais pas si je l'avais ou pas. Du coup, un jour, je me suis dit, allez, hop, je vais aller voir un endocrinologue et on va régler cette histoire. Du coup, mon rêve, c'était qu'ils me diagnostiquent du SPK et qu'ils me prescrivent de mettre morphine, tout ça, pour que je puisse perdre du poids. En fait, c'était juste vraiment le rêve. C'est vraiment, en fait, n'importe quoi. Tu rêves pas de te faire prescrire de mettre morphine normalement. Et du coup, je suis allée voir l'endocrinologue. Je l'ai... Quand je lui ai parlé de mes symptômes, il m'a tout de suite dit probablement le SPK, parce qu'en fait, en Turquie, c'est très, très courant. Ça, il faut le dire aussi.
- Speaker #0
Oui, je suis étonnée. Déjà, j'étais étonnée de l'âge auquel tu as été diagnostiquée et tout. Je me dis, ah ouais, c'est quand même assez tôt. Donc, ça veut dire qu'en Turquie, il y a une forme d'avance par rapport à ça ?
- Speaker #1
Avance, je ne sais pas. Mais en tout cas, il n'y a pas d'errance médicale. C'est tout de suite diagnostiqué. Pour le diagnostic, il n'y a pas de problème. Les médecins connaissent bien. Mais après, pour le reste, pour l'accompagnement, c'est pareil. C'est comme ça. livré à toi-même en fait on te dit il faut perdre du poids au revoir et ça à ce niveau ça reste pareil mais en tout cas pour le diagnostic c'est beaucoup plus rapide ça c'est sûr c'est ici que j'ai j'avais vu qu'en fait il ya même des médecins qui disent oh c'est devenu à la mode etc ce genre de discours oui nous on n'a pas et en turquie en tout cas et du coup l'endocrinat il a tout de suite compris que c'était probablement les opk mais il a dit oui on va quand même faire les tests sanguins Et aussi, tu vas aller voir un gynéco pour voir l'échographie. Parce qu'en fait, à l'échographie, on ne voit pas forcément les kystes. Mais moi, c'était visible. Et des fois, ici, par exemple, il y a des gynéco qui disent « Ah, il n'y a pas les kystes, donc tu n'as pas le SEPK. » Alors qu'il y a le test sanguin aussi qui dit beaucoup de choses. Et du coup, moi, c'était bien visible. Et en même temps, le test sang aussi montrait bien que j'étais... dans mes critères et que du coup on m'a diagnostiqué et après l'endocrinologue justement il m'avait prescrit fameuse met morphine et du coup par contre j'ai pas du tout perdu du poids c'est pas du tout le miracle ça au moins je dis ça ici pour les gens qui écoutent parce que ici aussi j'entends souvent en fait les gens espèrent une perte de poids grâce à ce médicament après évidemment que ça aide ça régule la glycémie donc en fait au moins ça empêche les fringales Ça augmente la qualité de vie au quotidien. Mais les règles de la perte de poids, ça reste pareil. Ce n'est pas un médicament pour maigrir. Mais y compris moi, dans nos têtes, c'est un peu enregistré comme ça. Après, je l'ai utilisé. Ça m'avait vraiment, au bout d'un moment, rééquilibré les choses. J'avais commencé à avoir mes règles un peu plus régulièrement. La pliosité était atténuée. mais après Il me l'avait prescrit pour deux ans. Et après, de toute façon, juste après, j'ai déménagé en France. Et la gynéco en France, elle m'avait dit, ce n'est pas la peine de prendre. Du coup, j'avais arrêté.
- Speaker #0
OK. Et tu n'as pas vu un retour de tes symptômes au moment où tu as arrêté ?
- Speaker #1
En fait, non, parce que j'avais aussi commencé du coup avec la diététicienne.
- Speaker #0
Oui, à changer un peu ton hygiène de vie.
- Speaker #1
Exactement. Elle est spécialisée dans l'SOPK aussi. Donc, en fait, quand l'alimentation est vraiment adaptée au SOPK, on va dire, et qu'à partir du moment où il y a vraiment l'activité physique aussi, ça régule pas mal de choses en vrai.
- Speaker #0
Est-ce que tu crois que tes TCA ou plutôt ton alimentation troublée, comme tu le disais tout à l'heure, ont un lien avec ton SOPK ?
- Speaker #1
Je pense que oui, parce que puisque c'est difficile de perdre du poids, et qu'à partir de ce moment-là, tu commences à faire une guerre avec ton corps. En fait, tu ne comprends pas parce que tu te dis, je ne mange pas différemment que les autres, mais c'est toujours moi qui suis différente, c'est toujours moi qui suis plus grosse. Et pourquoi ? Et en fait, ma diététicienne m'avait bien expliqué qu'en fait, nous, notre métabolisme, il est plus lent. Et en plus, comme il y a ces fringales, etc., on a du mal à gérer la petite. On a plus faim. En fait, les récepteurs de faim et de satiété, en fait, ils fonctionnent mal un petit peu, on va dire. Mais vu qu'on est nés comme ça, même si on utilise des médicaments, en fait, ça va rester toujours un peu, qui fonctionne en moitié, on va dire, entre guillemets. Et bien, du coup, ce qui fait qu'en fait, quand on a faim, on a très, très faim. Et aussi, on ressent cette satiété plus tard. Et on a... on a faim beaucoup plus tôt à cause de ces chutes de glycémie, etc. Et en fait, tout est bien installé pour qu'on prenne du poids, en fait. Si on ne sait pas gérer justement. Mais par contre, avec l'alimentation, si on fait attention à manger assez de protéines, à ne pas attendre jusqu'à ce qu'on ait très très faim, mais faire des collations, etc. Et si on, quand on réussit à avoir notre plan alimentaire qui est adapté nous Parce que c'est vraiment propre à chacun et chacune. Du coup, une fois que c'est bon, on a le bon plan, entre guillemets, tous ces problèmes, on arrive quand même à les surmonter. Mais c'est sûr qu'on aurait toujours un petit peu la tendance à prendre du poids dès qu'on ne fait pas attention. Ouais. À partir de ce moment-là, du coup, je pense que ce trouble, cette relation troublée commence.
- Speaker #0
Ouais. Mais c'est compliqué parce que j'ai l'impression qu'effectivement, le SOPK crée facilement des TCA. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui sont concernées par les troubles alimentaires qui souffrent d'un SOPK sans le savoir. Et quand je t'entends, j'entends aussi que c'est hyper important de mettre en place une certaine hygiène de vie. Sauf que quand tu es au cœur d'un trouble alimentaire, faire attention, c'est tout le problème. Tout à fait. Tu vois, c'est ça qui est compliqué. donc ça nécessiterait de d'abord passer peut-être par cette... Moi, je me dis, s'il y a des personnes qui nous écoutent, qui ont des troubles alimentaires et qui se disent « Attends, mais moi, j'ai peut-être un SOPK » , je pense que c'est hyper important d'essayer de se faire diagnostiquer pour le SOPK, mais peut-être qu'il sera nécessaire d'apaiser son comportement alimentaire avant de pouvoir remettre en place une hygiène de vie et des règles alimentaires propres au SOPK, sans quoi ça pourrait tout faire flamber. Je pense à quelqu'un qui aurait des compulsions alimentaires. amener de nouvelles règles alimentaires, même si elles sont tournées vers une amélioration de la qualité de vie en lien avec le SOPK, ça risque de faire flamber. Oui, excuse-moi, tu voulais dire ?
- Speaker #1
Non, j'ai dit je suis d'accord, je suis d'accord. Tant qu'il y a le TCA ou une relation très compliquée à l'alimentation, il faut commencer par là de toute façon. Il faut améliorer d'abord cette relation, et après essayer de perdre du poids si elles veulent perdre du poids.
- Speaker #0
Oui, oui. Est-ce que tu pourrais nous redire... Parce que tu l'as dit au travers de ton histoire, est-ce que tu pourrais donner les symptômes types d'un SOPK ? Parce que je pense, tu l'as dit tout à l'heure au tout début de l'épisode dans ta présentation, tu dis qu'on estime que ça touche une femme sur sept, c'est énorme. Je veux dire, on ne croise pas une femme sur sept qui dit « j'ai un SOPK » . Donc je pense qu'il y a beaucoup d'errance, effectivement, et qu'il y a plein de personnes qui ne sont pas diagnostiquées. Je me dis que peut-être de... Nommer les symptômes, ça pourrait peut-être permettre à certaines de se tourner derrière vers leur médecin pour tenter d'avoir un diagnostic.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Alors, du coup, la facilité de prendre du poids est difficile à en perdre. Donc, la résistance à l'insuline, la résistance à l'insuline, c'est en général sur un petit fou. 10% des femmes atteintes de CPC ont la résistance à l'insuline. Et comme on peut la comprendre, si, comme je dis, on a faim d'un coup, c'est comme le diabète, en fait. La glycémie chute d'un coup. Et quand on a faim, en fait, on n'arrive pas vraiment à résister. Parce que je vois, par exemple, les gens « normaux » , entre guillemets, quand ils ont faim, ils sont quand même capables d'attendre, on ne mange pas une demi-heure jusqu'à ce que le repas soit prêt, etc. Moi, personnellement, c'est impossible. Moi, quand j'ai faim, ça y est, il faut que je mange tout de suite. j'ai absolument pas cette patience parce que c'est vraiment physiologique. Et plus le temps passe, plus je commence à avoir d'autres symptômes. J'ai mal à la tête, j'ai du mal à me concentrer, je commence à trembler des mains, etc. Je vais vers le pire. Et à ce moment-là, justement, l'erreur, entre guillemets, c'est de manger tout de suite un chocolat. Bien sûr que ça marche, mais c'est juste que c'est comme on est déjà comme des diabètes. Si tu calmes le sucre avec le sucre, en fait, tu vas re-avoir besoin d'avoir un sucre. Et c'est un cercle vicieux, justement. Et à part ça, irrégularité des règles, la pilosité. Mais quand je dis la pilosité, il faut que ce soit de type homme, c'est-à-dire sur le visage, autour des seins, sur le dos. En fait, c'est dans des zones où normalement les femmes ne devraient pas, entre guillemets, avoir des poils. Et la chute de cheveux aussi, mais ça, c'est pareil. C'est comme les hommes, en fait. C'est vraiment sympa à partir de... du front comme ça vers le côté et ça avance, ça avance. En fait, finalement, tu commences à avoir un front énorme. Les cheveux commencent très tardivement. Et ça aussi, c'est parmi les symptômes. Et l'acné, alors qu'on est des adultes, il y en a beaucoup qui ont toujours l'acné. Donc, ce n'est plus l'acné des adolescents, en fait. C'est parce que c'est à cause de cet excès d'hormones, des hormones mâles. Quoi d'autre ? Et les règles douloureuses. Moi, j'oublie souvent de le mentionner parce qu'en fait, moi, je n'ai jamais eu ce problème. Je n'ai jamais les règles douloureuses, mais je sais qu'il y en a beaucoup qui souffrent de ça. Quand je dis l'irrégularité des règles, ça peut être aussi l'absence des règles. Et du coup, il y a l'infertilité aussi qui fait qu'en fait, difficulté à tomber enceinte. Je pense que j'ai fait le tour. Après, oui, les troubles comme l'anxiété. la dépression, donc tous ces troubles psychiques aussi, en fait, on a la tendance, on va dire, parce que, par exemple, selon les statistiques encore, on a sept fois plus de chances, entre guillemets, de faire un suicide par rapport aux gens normaux. Du coup, en fait, tout ce mal-être qui fait qu'en fait, ça augmente certaines choses, certaines... maladies psychologiques ou la dépression, l'anxiété. Il y en a beaucoup qui souffrent de l'anxiété quand même. Voilà, et pour les TCA du coup, il n'y a pas vraiment une recherche là-dessus qui démontre que voilà les femmes atteintes de CPK ont la tendance aux TCA ou quoi, mais en pratique justement moi quand j'ai commencé à accompagner ces femmes-là, moi dans ma tête il n'y avait pas vraiment les TCA mais une fois que j'ai commencé à les accompagner En fait, je voyais qu'il y avait presque 100% qui me disaient qu'elles avaient le TCA aussi et qui avaient été diagnostiquées. En fait, elles venaient vers moi avec un diagnostic. Donc, en fait, je ne pouvais pas leur dire, ah, c'est peut-être pas le TCA, mais en fait, elles avaient le diagnostic. Du coup, moi, au début, j'étais étonnée. J'ai vite compris qu'en fait, il y a plein de femmes qui vivent ça et ça en même temps. Et c'est pour ça que je suis actuellement, par exemple, en formation sur le TCA aussi. Mais moi, mon but, c'est jamais de les accompagner directement sur les TCA, mais en fait, c'est de comprendre et de communiquer, enfin, d'adapter un petit peu ma communication. Par exemple, je me dis, je peux dire quelque chose qui les vexe, sans faire exprès, etc. Donc, je trouve que mon rôle aussi, c'est très important à ce niveau. C'est pour ça que j'essaie de comprendre tous les TCA un par un, un petit peu dans leur spécificité. parce qu'il y en a plein que je ne connaissais pas, que j'ai appris, que j'apprends toujours en formation. Et oui, je pense que sur le parcours de TCA, j'ai un petit peu changé le sujet, mais ça, il faut que je le dise. Sur le parcours de TCA, je trouve qu'en fait, en général, on dit que c'est les psychologues, etc. Mais en fait, je trouve qu'il faut vraiment se mettre à la place des personnes atteintes de TCA pour...
- Speaker #0
pour voir leur parcours. En général, elles veulent perdre du poids. Du coup, elles ne vont jamais aller, enfin jamais, pas jamais, mais statistiquement, elles ne vont pas directement aller vers un psy pour dire, ah non, j'ai probablement le TCA, je veux aller mieux. Non, en général, en pratique, elles vont aller chez les diététiciennes et chez les cosportives, en fait, pour perdre du poids, justement. Et c'est aux diététiciennes et à nous, du coup, de... de se rendre compte de ce qui se passe dans la tête de ces gens et de comprendre s'il y a un problème et d'adapter nos pratiques en fonction. Par exemple, une personne atteinte de TCA et qui est probablement très hyperactive et qui fait énormément de sport, et bien qu'il vienne vers moi, moi je ne vais jamais alimenter son hyperactivité par exemple. Moi je vais toujours essayer de la calmer au contraire et de faire des séances peut-être plus douces pour que que... qu'elles se reconnectent en fait à son corps parce que je sais qu'elles sont déconnectées complètement et elles sont capables d'aller courir même maintenant un marathon si je leur dis de le faire. Donc en fait elles ont vraiment cette capacité, donc en fait cette énergie, il faut savoir gérer. Donc en fait je pense que les coachs sportifs en général quand on dit pourquoi ça n'a rien à voir, mais en fait quand on se met à la place de ces gens, je pense que c'est très important que nous aussi on soit formés.
- Speaker #1
Oui, c'est très juste ce que tu viens de dire. Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait que, sur le parcours d'une personne qui souffre de TCA, bien avant même qu'elle-même en ait conscience, elle va croiser un certain nombre de professionnels qui vont alimenter ou non le trouble alimentaire. Et malheureusement, je pense qu'encore aujourd'hui, il y a beaucoup trop de coachs sportifs et de diététiciens, diététiciennes qui alimentent la problématique par manque de formation, de sensibilisation. Donc voilà, plus il y aura de personnes formées, mieux ce sera. Et ça résonne beaucoup ce que tu dis, parce que depuis le début de notre échange, ça a réactivé mon envie. J'avais cherché, il y a un moment, des formations, tu vois, moi aussi, sur le SOPK. Pas pour devenir experte sur le sujet, mais pour avoir des connaissances qui me permettent d'accompagner un peu mieux, d'adapter ma pratique aux personnes qui ont un SOPK, mais aussi, exactement comme toi, de dire, attends, là, il y a un truc qui me met la puce à l'oreille. il faut peut-être que je l'oriente vers des pros de santé qui pourraient amener un diagnostic et l'accompagner, tu vois.
- Speaker #0
Tu as raison, mais malheureusement, je ne pense pas qu'il y en ait. Mais c'est mon projet, en tout cas. Mais je n'ai pas du tout commencé à faire.
- Speaker #1
De créer une formation spécifique sur le SOPK. Ah, ce serait trop chouette. Je pense qu'il y en a vraiment, vraiment besoin. Oui, oui, j'avais cherché, j'ai lu. Après, je pense qu'on peut lire, suivre des gens qui sont concernés, se renseigner. Je pense que déjà, c'est... une forme d'auto-formation qui n'est pas exhaustive et de toute façon je n'ai pas encore une fois la volonté de devenir experte sur ce sujet mais c'est vraiment l'idée de s'intéresser et déjà juste le fait d'avoir fait ça, ça m'est arrivé d'orienter des femmes vers l'exploration en tout cas de ce diagnostic et des nanas qui ont 50 ans aujourd'hui Merci. qui ont toujours eu des problématiques de poids, de cycles, des problématiques avec des kystes, et qui reviennent sans arrêt, des douleurs, des trucs, enfin, plein de trucs où tu te dis, mais attends, jamais personne ne t'a parlé de ça. Ben non. Enfin, tu vois, c'est quand même…
- Speaker #0
Oui, je ne comprends pas non plus. En fait, à ce qui paraît, à la fac de médecine, ils n'apprennent pas vraiment le SOPK. C'est pour ça que si les médecins s'intéressent d'eux-mêmes et qu'ils font une formation en plus, qu'ils connaissent. Mais sinon, c'est juste peut-être un chapitre.
- Speaker #1
Je ne suis pas sûre que les médecins parlent de troubles alimentaires réellement. Je pense qu'ils en parlent, mais de manière assez succincte, tout comme les diététiciens et diététiciennes ont à priori, enfin vraiment, c'est à priori quasiment rien en fait sur les troubles alimentaires, tout comme les psychologues ne sont pas formés aux troubles alimentaires. Bon voilà, donc effectivement, après ça repose sur la volonté de... certains professionnels de mise à niveau de formation sur les sujets. Mais bon, les sujets sont vastes, donc bon.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et du coup, on n'en a pas encore tant parlé que ça, alors que c'est un peu le cœur de ton travail. Ce serait cool que tu nous parles de l'apport de l'activité physique, du mouvement dans le cadre du SOPK, dans l'amélioration de la qualité de vie. Mais je me dis que d'une manière plus large aussi, dans ce que toi, peut-être, ça t'a apporté dans ta vie, dans le rapport au corps, etc.
- Speaker #0
Alors, pour moi, dans mon histoire personnelle, le sport, c'était toujours pour perdre du poids, évidemment. Quand j'étais ado, etc. Même jusqu'à... Jusqu'à quand ? Jusqu'à ma grossesse, je dirais. Ma fille, elle a 5 ans, pour info. Du coup, c'est jusqu'à très tard. Et du coup, c'était toujours pour perdre du poids. Et justement, avec le CPK, comme je n'arrivais pas à perdre du poids ou j'arrivais à perdre très peu ou lentement, etc., il y avait toujours cette insatisfaction. Et du coup, quand je disais que de toute façon, je n'arrive pas à perdre ou ça ne marche pas, ça ne sert à rien ce sport, du coup, j'ai arrêté. Toute ma vie, c'était comme ça, ma relation avec le sport. J'en fais, j'arrête, j'en fais, j'arrête. Ou alors, des fois, je me disais, allez, cette fois, je ne vais pas penser à la perte de poids. Je fais ça de toute façon parce que j'aime. Et à ce moment-là que je prenais cette décision, il y avait toujours un des collègues ou quoi qui me disait, ah, tu as perdu combien de poids depuis que tu as commencé le sport ? Et du coup, hop, encore, on est à zéro. je recommence un petit peu à être triste oh oui ça marche pas du coup en fait j'étais toujours dans ce ce cercle vicieux et ma diététicienne du coup qui était dans le CPK avec une approche comportementaliste elle m'a très bien montré en fait elle a été vraiment un miroir en fait pour moi parce qu'elle me l'a montré que moi en tout cas pour moi c'est Quand je fais du sport, que déjà je me sens bien et qu'il y a toute cette résistance à l'insuline, etc., qui s'améliore de toute façon, ça c'est prouvé scientifiquement. Quand tu bouges, la résistance à l'insuline s'améliore même sans perdre du poids. Et au final, c'est beaucoup plus facile de gérer l'appétit. Et il y a déjà ça physiologiquement et aussi psychologiquement. quand je fais du sport, comme je me sens beaucoup mieux, j'ai moins besoin de manger des choses, des sucrés, etc. pour me sentir bien parce que je me sens déjà bien. Et je me sens aussi en victoire. J'ai réalisé quelque chose, j'ai réussi quelque chose. Et en même temps, je me reconnecte à mon corps et je me sens aussi en victoire, comme je dis. J'ai réussi quelque chose. Mon corps, en fait, ce n'est plus juste un truc qui n'arrive même pas à perdre du poids, quelque chose que je déteste. Au contraire, c'est quelque chose qui me permet de réussir certains mouvements, etc. Et en plus, plus je fais du sport, plus j'aime, plus je commence à avoir des objectifs. Ah, en fait, je vais courir, par exemple, je ne sais pas, 5 kilomètres à cette allure, combien de temps, etc., etc. Ce genre d'objectif aussi, en fait, ça te fait rentrer vraiment dans un cercle vicieux, on va dire. Et au bout d'un moment, plus tu te sens mieux, plus les symptômes s'atténuent aussi. Il y a l'effet physiologique aussi, c'est-à-dire il y a les cycles qui deviennent de plus en plus réguliers. Et en même temps, quand les hormones sont vraiment très déséquilibrées, la pilosité aussi, un petit peu, elle fait n'importe quoi. surtout la fréquence des poussées des poils, ça peut être très très fréquent. Il y en a qui s'épilent tous les jours. Il y en a qui s'épilent même du matin au soir, surtout sur le visage. Du coup, parce qu'elle a poussé des poils, c'est très très rapide. Et c'est comme les ondes d'ailleurs. Par exemple, eux, quand ils se rasent, le lendemain, ça commence à pousser. Et bien nous, comme justement c'est la testostome qui est élevée, donc ça fait le même effet. Et du coup, avec le sport, il y a cette fréquence de poussée. qui diminue. Et du coup, tout ça, en fait, au quotidien, ça aide énormément. Et aussi, tu te sens vraiment beaucoup mieux quand rien que de t'épiler au lieu de tous les jours, une fois tous les deux jours, en fait, tu te dis, en fait, j'ai beaucoup moins de charges mentales. Et aussi, en fait, la résistance à l'insuline, comme je dis, comme on est, comme les diabètes, en fait, ça fait aussi un peu de fatigue, fatigue chronique. Et tout ça, en fait, on arrive à surmonter, justement, avec le sport. Et du coup, comme je dis, il y a le côté physiologique et psychologique qui fait que les symptômes s'atténuent. Et moi, comme je dis, cette diététicienne, elle me l'a montré, elle a été vraiment le reflet pour moi, pour me montrer que quand je fais du sport, en fait, il y a tous les autres « il faut » , entre guillemets. En fait, je l'ai fait naturellement, sans y penser. Mais du coup, mon point de départ, c'est toujours le sport. Il faut d'abord que je bouge. Après, le reste, de toute façon, je le fais. Mais quand je ne bouge pas, tout de suite, je me sens fatiguée, de mauvaise humeur. Après, hop, j'ai commencé à manger, blablabla. De toute façon, tout s'enchaîne. Et du coup, pour moi, c'est vraiment le sport. Le mouvement, c'est au centre de tout. Et quand j'ai vu que ça ne marche plus vraiment, que je me sens vraiment bien et que les symptômes s'améliorent, je me suis dit, en fait, je ne peux pas être la seule personne. qui vit ça comme ça. Et de toute façon, avec la lecture aussi, j'ai vu que ce que je sentais, c'était bien réel. En fait, c'est scientifiquement prouvé aussi. Et de toute façon, tous les médecins que vous voyez pour le SPK, ils vont tout de suite vous dire de faire du sport, au moins marcher, aller marcher, être dans le mouvement. Et du coup, c'est là que je me suis dit, en fait, je me sens beaucoup mieux. Ma vie, elle a changé. Il faut vraiment que je transmette ces connaissances. ces femmes atteintes de CPK, en fait, pour leur montrer qu'il est tout à fait possible de vivre autrement. En fait, on n'est pas condamné à vivre un peu sur le canapé, à être triste. Non, en fait, on peut tout à fait renverser tout ça et atteigner la symptôme. Il faut juste bouger. Et par contre, je savais très bien que sur le marché, tous les coachs sportifs, c'est non, paye no gain. Allez, on va maigrir. « Oh mon Dieu, quand la personne perd par exemple un kilo, Ça ne suffit pas du tout aux coachs sportifs. C'est quoi ? Que 1 kg ? Allez, on va continuer le cardio. C'est un peu ce délire, en fait, malheureusement. Et je l'ai vécu aussi personnellement, parce que quand je me préparais pour être coach sportif, parce qu'il y a un concours d'entrée pour entrer en formation. Eh bien, mon coach sportif qui me préparait à ce concours, il était absolument pas... Il était TCA friendly, on va dire. Franchement, ça m'est arrivé très, très souvent de rentrer à la maison en pleurant après les entraînements avec lui parce qu'en fait, il me trouvait toujours grosse, grosse, grosse. Et du coup, elle me disait tout le temps, il faut être crédible, il faut maigrir, etc. Donc, il faut être crédible. Donc, ça veut dire que si moi, je prends du poids, je suis plus crédible en tant que coach sportive. Alors que je suis tout à fait contente. Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui pensent comme ça. Donc, mon physique, c'est très important pour les gens. Ça fait une sorte de vitrine. Mais moi, je n'ai pas du tout cette mentalité. Donc, mon corps, c'est mon corps. C'est moi qui décide combien je vais peser, si je veux être taille 42 ou taille 36, 36, 6. 38, voilà combien, c'est moi qui décide. Moi, ce que j'apporte à mes coachés, c'est mes connaissances. Donc, pour moi, c'est vraiment, j'arrive à dissocier ces deux. Et pour moi aussi, évidemment, ce n'était pas facile. Je savais que d'être jugée avec mon corps, et surtout avec une relation qui a passé avec mon corps, je savais que ça allait être très, très difficile. Mais du coup, j'ai été obligée de déconstruire tout ça. Comme d'habitude, j'ai perdu le bout du fil.
- Speaker #1
C'est ce que je disais. On parlait de l'apport du sport. Et en gros, moi, ce que j'entends, c'est que pour des personnes qui souffrent de SOPK, le fait d'être en mouvement, j'aime bien parler. Je sais que toi aussi, tu parles d'activité, de mouvement et pas nécessairement de sport. Être en mouvement, ça peut impacter bénéfiquement toutes les sphères du SOPK.
- Speaker #0
Tout les symptômes.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, tu as nommé un symptôme.
- Speaker #0
là en en parlant que qu'on n'a pas nommé tout à l'heure c'est la fatigue chronique oui c'est vrai de le dire oui la fatigue chronique c'est super présent et aussi en général c'est à cause de la résistance à l'insuline la prise de poids elle est vraiment localisée autour du ventre là encore c'est comme les hommes entre guillemets parce que c'est à cause du fait que il y a les hormones mâles qui sont élevées et du coup en fait le corps un petit peu agit comme les hommes ok
- Speaker #1
Et en t'écoutant, je me posais une question de savoir comment tu fais, comment tu t'y prends avec des femmes vraiment qui ont une grande résistance au sport, qui partent du principe qu'elles n'aiment pas bouger, qu'elles détestent ça, qu'ont peut-être été un peu traumatisées. tu vois on parle de femmes qui globalement en lien avec le SOPK ont toujours été un peu considérées en surpoids et qui du coup ont vécu ces fameuses années collège-lycée où le sport, c'est l'horreur, où tu es stigmatisée, tout ça. Parce qu'en fait, il y a un peu plusieurs types d'approches, je trouve, chez les femmes qui ont notamment un trouble alimentaire dans la relation au sport. Soit il y a vraiment l'excès de sport, mais toujours orienté, je vais changer mon corps. Et puis, il y a celles qui ont complètement lâché le sport, abandonnées, qui sont dans un dégoût, un rejet aussi, tu vois. Et je me disais, mais comment tu... Comment tu approches, entre guillemets, ces femmes-là qui sont là, « Ah non, mais moi, le sport, ce n'est pas pour moi. »
- Speaker #0
En fait, tout mon travail de communication sur Instagram, c'est justement pour convaincre ces femmes-là, pour leur dire que le sport, ce n'est pas forcément quelque chose de très, très dur. On n'est pas obligé d'être au bout de notre vie, à la fin d'une séance. Ce n'est pas forcément très difficile. Et j'explique, j'essaie de convaincre, mais du coup, en fait, c'est celles qui sont convaincues qui viennent vers moi. Donc, il y a une grande partie, je sais qu'il y a une grande majorité de... des femmes qui me suivent, je sais qu'elles sont dans cette situation et qu'elles ne sont toujours pas convaincues, donc elles ne viennent pas vers moi. Donc si elles sont venues envers moi, ça veut dire qu'elles ont déjà fait confiance en moi et aussi elles se sont dit, allez, on va passer à l'action. Parce que moi, même si j'ai beau expliquer, etc., si elles ne sont pas prêtes, je ne peux rien faire. Du coup, disons qu'elles sont venues vers moi. Et bien là, de toute façon, avant de commencer à travailler avec tout le monde, de tous mes côtés, Et je fais toujours un premier entretien. J'aborde tout ce passé avec le CPK, avec le corps, avec l'alimentation, avec le poids. En général, tous ces sujets, ce qui s'est passé pendant les cours de EPS, etc., qui reviennent tout de suite. Ou elles m'expliquent leur passé sportif, comment elles se sont inscrites mille fois dans les salles de sport et qu'elles ne sont jamais allées. Ou alors, des fois, elles ont eu des coachs. personnel trainer et du coup qui leur a proposé des séances très intenses et que finalement elles n'ont pas aimé oui il y en a beaucoup qui ont fini par être blessés aussi ça arrive oui etc etc tout s'est passé du coup une fois qu'elle me que c'est expliqué je les note comme ça j'ai déjà tout la trace écrite de tout comme ça j'oublie pas après et avec ce passer compliqué de sport. Du coup, pour moi, ce qui est le plus important, c'est d'évaluer déjà si la personne, elle serait capable de faire un programme, par exemple, en autonomie ou c'est absolument pas possible, il faut qu'on fasse un coaching en ligne. Parce qu'en fait, j'ai deux services, soit coaching en ligne, je suis avec la personne, on fait ensemble et comme ça, j'ai la possibilité de voir en direct si elle est en souffrance, si c'est trop difficile ou pas. Ou alors, si la personne, elle se sent capable de faire des séances en autonomie. je propose un programme. Donc, ça veut dire que je ne vais pas voir, du coup. Si, après, c'est une question de budget aussi. Si, même si j'aurais préféré, si c'est un profil où j'aurais préféré que ce soit un coaching en ligne, mais qu'à cause du budget, elle préfère le programme. Du coup, dans ce cas, le challenge, il est encore plus grand. Vu que je ne vais pas l'avoir, il faut que, pour moi, la séance soit la plus adaptée possible. Il faut qu'à chaque moment, elle soit... adaptée déjà à son niveau, mais aussi, elle se sent en victoire à chaque fois. Il faut que ce soit, bien sûr, un peu difficile. Elle va se sentir en effort, mais jamais en difficulté, jamais en échec. Et à la fin de la séance, il faut qu'elle se dise « Waouh, j'ai tout fait, j'ai pu tout faire, j'ai tout réussi et j'ai fait une belle séance. Je me suis un petit peu fatiguée, mais je ne suis pas épuisée. » Oui. Il faut qu'elle se dise tout ça. Moi, ce sont vraiment mes critères et en général, si c'est un programme, Je leur demande toujours de me faire un retour. C'est toujours des... Elles me font des messages vocaux, par exemple, et j'entends toujours cette phrase. « Ah, je suis fatiguée, mais pas épuisée. » Je me dis « Ah, d'accord, c'est réussi. » Et après, je peux me tromper aussi si c'est une séance, disons, un peu difficile et qu'elles ont été dégoûtées encore plus. Et là, bien sûr, elles vont m'écrire, elles vont me le dire. Et moi, dans ce cas, c'est sûr que comme les programmes, c'est jamais des programmes tout prêts et que j'adapte à tout moment, C'est pour ça que ces retours sont très importants. Et en fonction de leurs retours, je change tout de suite la séance suivante. Je réadapte tout de suite. Pour moi, c'est cette réadaptation en permanence qui est très importante. Et aussi, comme je dis, il faut qu'elles se sentent en victoire à la fin de chaque séance, à la fin de chaque mouvement même. Et c'est sur mes critères. Et si c'est un coaching en ligne, de toute façon, j'ai la possibilité de voir la personne. Si elle est en difficulté, je vois en fait. Et aussi, par exemple, du coup, disons que dans ma tête, j'ai quelque chose, je prépare sa séance. Après, hop, on se connecte. Et là, elle me dit, aujourd'hui, je suis complètement épuisée. Ou alors, voilà, il y a quelque chose qui s'est passé dans sa vie. Tout de suite, en général, elle partage avec moi. Et bien, dans ce cas, je ne vais jamais rester sur la séance que j'ai préparée. Je vais tout de suite réadapter. Pour moi, c'est la réadaptation, c'est la clé de tout. En général, ce que je vois sur les réseaux, tous ces coachs qui travaillent en mode programme, en général, c'est des programmes un peu tout prêts, qui donnent à tout le monde. Après, ils ne réadaptent pas derrière. Les personnes font les mêmes séances pendant des semaines. Moi, ce n'est absolument pas ma façon de travailler. Moi, il faut que ce soit ludique déjà. Il ne faut pas qu'elle s'ennuie parce qu'il y a déjà ce passé compliqué. Il ne faut pas qu'elle s'ennuie. Il faut changer les mouvements le plus possible. Bien sûr, il y a les mêmes moments qui peuvent revenir, mais j'ai toujours un petit changement, une petite variation, etc. Donc, en fait, il ne faut pas qu'elle s'ennuie et qu'elle soit en victoire.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Du coup, en fait, moi, chaque semaine, Je prépare des séances. Le programme, c'est deux séances par semaine. Du coup, j'ai à peu près dix personnes en programme. Chaque lundi, je prépare à peu près 20 séances. Chaque lundi, en fait. Chaque séance, elle est unique. En fait, ça me demande beaucoup de travail. C'est une histoire de gymnastique de cerveau. Mais comme j'aime beaucoup et que je sais que c'est ce qui fait ma force aussi, et c'est ce qui fait que ça marche. du coup, je ne ferai jamais « Tiens, tu fais ça pendant 4 semaines, après on revient. » Il faut que ce soit réadapté, réadapté, réadapté à tout moment.
- Speaker #1
Trop intéressant. Trop bien. J'ai trop envie de te demander, parce que là, du coup, effectivement, on parle de ces femmes qui sont venues jusqu'à toi et qui ont compris que ça serait vraiment utile dans leur... Comment dire ? J'ai hygiène de vie qui vient, mais dans leurs habitudes pour améliorer leurs symptômes. et puis qu'on dépassait un peu une peur, une croyance autour du sport. Qu'est-ce que tu pourrais dire aux femmes qui n'en sont pas encore là ? Parce qu'en fait, il y en a plein qui vont écouter ce podcast-là, et qui soit savent déjà qu'elles ont un SOPK, soit ne le savent pas, mais vont peut-être se dire « Ah, ok, peut-être que derrière mon TCA, il y a aussi ça, et peut-être que je vais aller explorer. » Qu'est-ce que tu pourrais dire à ces femmes-là ? Et puis même, en fait, on pourrait même dire, même plein de femmes qui n'ont pas un SOPK. et qui sont bloqués avec un trouble alimentaire, et je pense notamment les troubles alimentaires autour de l'hyperphagie, où il peut y avoir un truc qui s'installe où il y a très peu de mouvements, et du coup, moins on en fait, plus on a peur d'y retourner, et avec des femmes qui ont des douleurs à différents endroits, qu'est-ce que tu pourrais leur dire pour peut-être les convaincre, en tout cas essayer de leur donner l'envie de retourner vers le mouvement ?
- Speaker #0
Moi, je trouve que c'est qui ? Ce qui me différencie le plus des autres coachs sportifs, c'est que moi, en général, quand on regarde le passé des coachs sportifs, c'est des sportifs depuis l'enfance. Et du coup, au bout d'un moment, tu perds le contact avec les vraies personnes. C'est vraiment dans ton monde. Et moi-même, quand j'étais en formation, comme les critères sont très élevés, Du coup, déjà, la musculation, c'est imposé. Vous êtes obligé de passer par la musculation pour devenir coach sportif. Du coup, moi aussi, je faisais beaucoup de musculation. Donc, je soulevais des poids énormes. Moi-même, j'étais étonnée. Et du coup, quand tu rentres dans ce jeu, par exemple, je faisais des squats avec 70 kilos. Donc, ça veut dire que la barre olympique qui est 20 kilos à vide, c'était la barre d'échauffement. Du coup, j'étais capable de le tenir en une main même. et du coup en fait je me rendais pas compte qu'en fait 20 kilos, c'est énorme déjà. Et moi, je perdais cette connexion avec les gens qui ne sont pas forcément dans le sport autant. Et en fait, c'est justement avec ça que je me suis rendue compte. Mais attends, 20 kilos, c'est énorme. Ce n'est pas parce que pour toi, c'est facile que ce n'est rien. Il y a beaucoup de gens qui vont déjà avoir l'objectif de faire un squat avec 20 kilos, même si nous, on s'échauffe avec. Enfin, déjà, moi, en fait, j'ai pu... faire cette remise en question, mais il y en a beaucoup qui ne le font pas. Et du coup, ils restent dans leur monde. Et du coup, quand la personne est en difficulté, il y a beaucoup de choses qui pensent que la personne fait un peu exprès, elle se plie, elle exagère. En fait, non, si la personne est en difficulté, c'est comme ça. Et c'est OK. il faut Justement, on peut se tromper, comme je dis, tout le monde peut se tromper. On peut se dire que cette personne peut faire un squat avec 20 kilos, mais après, sur le terrain, on se rend compte que non, ça c'est OK, on peut se tromper. Mais ce qui est le plus important, c'est justement de réadapter. Et moi, comme déjà, de base, comme je ne suis pas sportive depuis l'enfance, mais que moi, j'étais à leur place pendant très, très longtemps. OK, je n'étais jamais en surpoids énorme ou obésité, etc. Mais il faut aussi que je le dise. Ma mère, elle est obèse et mon frère aussi. Donc, en fait, quand je dis obèse, c'est déjà mon frère. Son maximum, c'est 190 kilos. Ma mère, en général, toujours aux alentours de 150 kilos. Donc, en fait, même si l'obésité, je ne l'ai pas expérimenté avec mon... mon corps, j'ai grandi avec deux obèses, donc j'ai l'habitude de voir le monde à travers leurs yeux. Déjà, pour l'obésité, je peux dire ça. Et pour les personnes qui sont un petit peu entre les deux, comme je dis, j'étais à leur place pendant très longtemps. Cette relation avec le sport, cette relation avec le poids, donc en fait, j'étais à leur place. Et après, j'ai changé de camp, peut-être, mais je me rappelle très bien ce que je ressentais. moi à cette époque-là, donc je l'oublie jamais, j'oublie jamais ce passé et du coup c'est ça qui fait que je suis très très empathique et je sais ce qu'elles peuvent ressentir quand je leur parle, quand je leur dis quoi que ce soit et du coup je peux leur garantir que je suis Ma façon de faire, ma façon de coacher, ma façon de préparer les séances, ma façon de voir le sport, tout ça, ça n'a rien à voir avec un coach lambda, on va dire. C'est sûr que ça ne peut pas être pareil de toute façon. Moi, avant, j'étais à leur place. Maintenant, je suis de ce côté, mais ça ne veut pas dire que j'ai tout oublié, en fait. C'est comme je dis, je connais leur douleur. Donc, ce n'est pas la peine d'avoir peur. C'est, comment dire, comme moi aussi, j'ai beaucoup été irrégulière au sport et j'ai vraiment essayé de trouver des solutions pour être justement régulière au sport. Et je sais comment passer ce cap d'irrégulière au sport. et ça y est, le sport, il fait partie de ma vie.
- Speaker #1
En tout cas, ce que j'entends, c'est que peu importe d'où on vient, d'où on part, il est possible de renouer avec le mouvement, avec le sport. Et tu penses qu'il est possible aussi, peu importe d'où on vient, d'où on part, d'y trouver du plaisir ?
- Speaker #0
Oui, oui, bien sûr, bien sûr. Si, on adapte de toute façon le niveau, etc.
- Speaker #1
C'est ça. C'est super important. Tu parles beaucoup de ça, d'adaptation et de tout ce que toi, tu mets en place pour adapter. Et en fait, je trouve que ça, c'est quelque chose qui n'est pas fait. Les personnes qui veulent se lancer seules en disant « Ok, je me remets au sport » vont se baser sur des trucs qu'elles voient sur Internet ou alors vont se baser sur celles qu'elles étaient avant, dix ans avant, avec peut-être dix kilos de moins. avec, tu vois, tout ça. Et en fait, tu ne peux pas, et même, j'ai envie de dire, sans parler du poids, j'avais envie de faire un reel là-dessus, je ne sais pas trop comment le tourner, ça m'est venu l'autre fois en courant. En fait, je pensais à des femmes, des fois, qui arrêtent le sport, pour X ou Y raison, qui reprennent et qui ne comprennent pas que ce soit si difficile et qui accusent toujours le corps. Oui, mais voilà, j'ai dû grossir, c'est parce que je suis trop lourde et tout. Mais en fait, peu importe le poids que tu fais, C'est l'entraînement quand même qui fait beaucoup. Tu vois, je veux dire, tu peux même avoir maigri si tu n'as pas couru pendant un mois. Quand tu vas courir, tu ne vas pas retrouver ton rythme, ton souffle comme il y a un mois.
- Speaker #0
Exactement, exactement. Oui, c'est vrai que quand elles ont mal quelque part, elles me disent tout de suite parce que je suis trop lourde. Oui. Je me dis, mais dans ce cas-là, les personnes minces, elles ne devraient pas avoir mal. Oui.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, quand tu vois des sportifs de haut niveau qui font 120 kilos, tu te dis, non, mais en fait, tu vois, tout est question d'entraînement. Alors, certes, effectivement, surtout quand il y a des prises de poids rapides, c'est le corps, il a besoin de s'adapter. Ça peut être un peu traumatisant pour le corps. Tu vois, tu prends 15 kilos en très peu de temps. Mais justement, je suis persuadée que le mouvement aide dans ces cas-là, la prise en mouvement. pour reprendre conscience aussi de ce nouveau corps et tout.
- Speaker #0
Oui, il y a toujours un décalage de toute façon, quand on prend du poids d'un coup, il y a toujours un décalage pour que le cerveau accepte ce nouveau corps. Du coup, nous, dans notre tête, on reste toujours 15 kilos en moins peut-être, mais en vrai, non, du coup, il y a toujours un délai qui fait que le cerveau accepte, ah d'accord, en fait, j'ai pris 15 kilos. C'est pour ça que cette image corporelle, elle est très troublée des fois à cause de ce dégât. Et c'est pour ça aussi qu'après les opérations bariatriques, Les gens restent dans leur corps d'avant alors qu'ils ont perdu très vite et ils ne comprennent pas qu'il y a un nouveau corps. C'est une question très difficile.
- Speaker #1
C'est un gros travail à faire. J'ai très envie de pouvoir avoir une ou un,
- Speaker #2
mais plutôt une,
- Speaker #1
psychomotricienne à mon micro aussi. Je pense que c'est des professionnels qu'on cite peu et qui sont pourtant très utiles aussi dans les troubles alimentaires. Bon, on a parlé de plein de trucs. Moi, j'ai l'impression, en tout cas, j'avais des questions précises en tête et tu y as répondu. Donc, de mon côté, je trouve qu'on a fait le tour. Mais est-ce que toi, il y a quelque chose que tu aurais envie d'ajouter ou un sujet que tu as l'impression qu'on n'a pas abordé ?
- Speaker #0
Non, je pense que c'était assez complet. On a parlé de tout. Je pense que j'ai pu vraiment m'exprimer. Donc, tu as posé vraiment des très bonnes questions. Merci pour ça.
- Speaker #1
Non, merci à toi. J'ai trouvé. Tu vois, il y a eu aussi plein de moments où je me notais une question sur un post-it en t'écoutant et puis hop, tu répondais en fait. Même pas besoin. Bon, ok, ça s'est fait. J'ai trouvé que c'était très riche. Je trouve ça très intéressant. Je suis hyper contente d'avoir pu te donner la parole parce que je trouve qu'il y a un double, voire triple sujet. Je trouve que tu apportes des choses hyper intéressantes sur les TCA, sur le mouvement, le rapport au corps. et sur vraiment le SOPK qui encore une fois je pense est très très fréquent et invisibilisé donc un immense merci, je mettrai bien évidemment en description de l'épisode donc sur Insta je te marquerai pour quand il y aura le reel et tout que tu puisses y avoir accès et puis je mettrai tes infos de contact en description mais du coup comment est-ce que tu préfères que les personnes viennent vers toi ?
- Speaker #0
Elle peut venir vraiment soit sur Instagram, elle peut me suivre, elle peut m'envoyer un message. Ou alors, il y a mon site aussi. Sur mon site, elles peuvent aussi directement prendre un rendez-vous avec moi si elles veulent faire un premier entretien, justement.
- Speaker #2
OK,
- Speaker #1
ça marche. Bon, je mettrai du coup ton compte Insta et ton site Internet en description.
- Speaker #0
Très bien, merci.
- Speaker #2
Très bien.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Péline. C'était trop chouette.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #2
Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, Ton soutien est super important, c'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !