Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mixono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes et pour ce faire mes invités sont aussi très variés retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca très belle écoute Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast où on va parler des crises, des compulsions alimentaires et surtout on va se demander s'il faut lutter ou non. contre ces crises. Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un petit tour autour de ce sujet des crises, qu'on déjà se demande de quoi on parle, comment on pourrait définir les crises, les compulsions alimentaires, dans quel contexte ça peut survenir, ces trucs-là, horribles à vivre. Est-ce que c'est une bonne idée de lutter contre, et comment en fait on lutte contre, et est-ce que c'est une bonne chose de pratiquer ces choses-là ? De quel mécanisme on parle, et puis comment faire Comment faire, finalement, pour ne plus subir ces crises, que ce soit au quotidien, ou une fois par semaine, ou même un peu moins souvent que ça ? Souvent, les crises, c'est quand même ce qu'il y a de plus difficile à vivre pour les personnes. Donc, on va se demander comment on peut se débarrasser de ça. Eh bien, c'est parti ! Dans un premier temps, c'était important pour moi de repasser par le de quoi on parle donner un semblant de définition, même si je n'ai pas envie de rouvrir le DSM-5, qui est l'outil. de classification des maladies mentales, je n'ai pas envie de repasser par ça pour vous dire comment on définit une compulsion alimentaire, une crise. On va le dire hyper simplement. Il faut que vous reteniez qu'une crise, une compulsion alimentaire, soit une crise de boulimie ou d'hyperphagie boulimique, la compulsion alimentaire se définit par plusieurs critères, plus ou moins précis. Le premier, c'est la quantité de nourriture. Effectivement... Il faut qu'il y ait une grande quantité d'absorbés, c'est-à-dire qu'on le définit par une quantité plus importante que ce que la moyenne des gens mangent, avalent normalement dans ce laps de temps. Donc il y a la notion de quantité et la notion de temps aussi. Il y a un côté très limité dans le temps, très rapide. Dans un temps finalement assez limité, on va manger une quantité de nourriture assez énorme. Ça c'est les deux premiers critères et surtout le critère important à mon sens c'est la notion de perte de contrôle. la personne a la sensation de perdre complètement le contrôle, de ne plus être vraiment maître, maîtresse de ce qu'elle est en train de faire. Donc ça, c'est déjà pour reposer une forme de cadre pour des personnes qui pourraient se demander si oui ou non elles font des crises. Après le DSM-5, avant de pouvoir diagnostiquer une personne comme souffrant de boulimie, d'hyperphagie boulimique, etc., on va parler aussi de fréquence. Mais je n'ai pas envie qu'on rentre là-dedans. L'idée, ce n'est pas de pouvoir poser un diagnostic. Diagnostic ou quoi, c'est de pouvoir se reconnaître ou non déjà dans la compulsion alimentaire. Et j'en profite pour redire quelque chose de très important à mon sens, c'est qu'il n'y a pas besoin d'avoir un diagnostic pour avoir besoin de demander de l'aide. En fait, si vous êtes en souffrance, vous êtes légitime à demander de l'aide, point. Donc on a vu un peu de quoi on parlait, maintenant on va parler du contexte dans lequel ça peut arriver. Parce que je parle effectivement de boulimie, d'hyperphagie boulimique, mais en fait on peut aussi... se retrouver à vivre des épisodes de compulsion alimentaire dans le cadre de l'anorexie mentale, dans le cadre de la guérison d'anorexie. En fait, il y a différents contextes dans lesquels ça va arriver. Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que s'il y a une compulsion, c'est qu'à un moment donné, il y a une restriction. Sauf que la restriction, elle peut être aussi cognitive. Alors, je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ce fameux terme qui paraît un peu bizarre, mais en fait, la restriction cognitive, c'est le fait de contrôler ce... que l'on mange d'une manière ou d'une autre pour contrôler son poids ou l'apparence de son corps, que ce soit pour maigrir ou pour ne pas grossir. C'est ça la définition de la restriction cognitive. Autant vous dire que franchement 90% de la population est en restriction cognitive. Franchement je pense qu'on est un chiffre un peu comme ça. C'est assez énorme. Pour autant tout le monde ne fait pas de compulsion alimentaire parce que ça dépend de la place que prend la restriction cognitive. Ça dépend depuis combien de temps et puis on n'est pas tous égaux par rapport à ça. Bref. S'il y a compulsion, c'est qu'à un moment donné, il y a restriction. Le truc, c'est que la restriction, elle n'est pas toujours visible parce que dans le cadre de la restriction cognitive, on peut avoir la volonté de contrôler ce qu'on mange et pourtant se retrouver toujours en échec, manger ce qu'on s'interdit et du coup se taper des compulsions. Et oui, en fait, genre, on ne se prive pas en vrai dans les faits et pourtant, on se retrouve quand même à faire des compulsions alimentaires. Donc ça peut survenir dans plein de cadres différents finalement, c'est-à-dire que... Si vous vivez un épisode d'anorexie, ou sans le nommer comme ça, parce que je sais que c'est difficile pour les personnes tant qu'il n'y a pas de vrai diagnostic de poser, on s'imagine que pour être anorexique, il faut être ultra ultra ultra maigre, être proche de la mort, dans des états très avancés de dénutrition. Pourtant c'est pas si simple, mais bon, pour rendre le truc plus accessible, plus audible pour tout le monde, j'ai envie de... parler d'épisodes de grandes restrictions plutôt que de parler d'épisodes d'anorexie. Parce que peut-être que toi là qui m'écoutes, t'es passé par des épisodes de grandes grandes restrictions et ça te semble impossible de nommer ça anorexie. Donc en passant par des épisodes comme ça, au bout d'un moment, les personnes peuvent tout d'un coup se retrouver à perdre le contrôle et à se jeter sur la bouffe sans même comprendre ce qui se passe. Les premières fois, ça peut même être assez... Wow ! sidérant pour la personne qui le... vie traumatisant. En tout cas voilà il y a la notion de grande restriction qui va mener tout d'un coup à des compulsions. Il peut y avoir ces compulsions qui s'installent dans que ce soit dans l'anorexie, il peut y avoir de l'anorexie avec de la boulimie donc avec des crises mais on est toujours dans le cadre de l'anorexie parce que finalement très peu de repas sont gardés parce que la maladie principale ça reste celle du contrôle et il y a très peu d'apports caloriques et dans ce cas là l'anorexie... La voie de l'anorexie mentale est dominante, la voie de l'anorexie est complètement prédominante. Donc là, on reste dans de l'anorexie, mais avec boulimie, et souvent c'est de la boulimie vomitive, ou avec des grandes phases de restriction derrière. Et puis ça peut être aussi dans le cadre de la boulimie, vomitive ou non, ça me permet aussi de faire un petit rappel, en fait on peut souffrir de boulimie même si on ne se fait pas vomir, parce que compenser par du sport, compenser par du jeûne, compenser par des laxatifs... C'est de quelque manière que ce soit, en fait, c'est être dans la boulimie. Le mécanisme de compensation fait que, voilà, c'est de la boulimie. Donc ces compulsions, elles peuvent arriver dans ce cadre-là, et elles peuvent aussi arriver dans le cadre de l'hyperphagie boulimique. L'hyperphagie boulimique, eh bien, en fait, c'est le fait qu'il y a des compulsions, comme ce que je viens de décrire, mais il n'y a pas de mécanisme de compensation derrière. Ce qui fait que ça va plus facilement mener vers du surpoids, voire de l'obésité. Et puis, les compulsions, ça peut... Débarquer comme ça, t'as l'impression de jamais avoir eu de problème avec l'alimentation, puis un jour tu te tapes des compulsions. Parce que tu vis un événement traumatique, ou alors tu as vécu un événement traumatique, mais tu es dans une forme d'amnésie traumatique, et en fait tu t'en souviens même pas, en gros ton cerveau fait en sorte de t'en protéger, et tu ne te souviens pas de l'événement, pour autant tu te retrouves dans des comportements à risque, tels que boulimie, scarification, prise de drogue, enfin voilà, il peut y avoir, ça peut s'inscrire. dans ce cadre là aussi il peut y avoir un événement fort, marquant dans la vie qui fait qu'on a à un moment donné des compulsions alimentaires les compulsions alimentaires, elles vont s'inscrire et se maintenir s'il y a le mécanisme qui va avec de compensation ou en tout cas de tentative de compensation donc en fait, le mécanisme des compulsions alimentaires il peut arriver comme ça à plein de moments différents J'aimerais faire une précision, c'est que pour avoir échangé avec quand même tout un tas de personnes, beaucoup ont l'impression que la compulsion débarque comme ça, sans antécédent, et qu'en fait elle se met à exister d'elle-même par elle-même. Très souvent, si on regarde avant, il y a quelque chose qui se joue dans le rapport à l'alimentation et dans le rapport au corps. Il y a la volonté à un moment donné de changer le corps, il y a la volonté de contrôler ce qu'on mange, il y a la volonté de faire attention, de commencer un régime, voilà, même si c'est pas des trucs... extrême. En fait, la compulsion, oui, elle a un gros lien émotionnel, mais elle est quand même aussi la majorité du temps en lien avec ça, avec la restriction et la restriction cognitive. Ça me semblait important de le préciser. Ok, ça pose un petit peu le cadre. De quoi on parle ? Dans quel contexte ça débarque ? Est-ce que ça peut être présent dans les trois TCA majeurs et principaux ? Oui. D'ailleurs, ça peut aussi débarquer dans le cadre de l'orthorexie. Tu peux très bien te retrouver à faire des... Compulsion, alors que de base tu cherches à manger sain, manger santé, manger éthique et écologique. Donc oui, ça peut complètement arriver, il m'est déjà arrivé d'accompagner des personnes qui souhaitaient être vegan, c'était important pour elles, mais qui compulsaient sur le fromage, le beurre, plein de choses au lait de vache. Donc voilà, ça crée, mais on est aussi dans une forme de restriction cognitive et puis... ça prenait place sur un TCA déjà plus ou moins installé sur fond d'anorexie, donc il y avait tout ça à voir. J'arrive à la question un peu principale de cet épisode de podcast, est-ce que c'est une bonne idée de lutter contre ces crises ? Comment lutter contre ? Quels outils sont souvent donnés pour lutter contre les crises ? Et est-ce que c'est une bonne idée ? Bon ok, on va pas faire durer le suspense plus longtemps, tu t'en doutes que si je tourne ça comme ça, est-ce que c'est une bonne idée de lutter contre ces crises ? J'ai pas mis en titre d'épisode comment lutter contre tes crises en cinq grands principes, c'est que mon avis c'est que non, ce n'est pas une bonne idée de lutter contre ces crises. Je vais commencer par parler de ce qu'on propose généralement aux personnes pour lutter contre leurs crises. Vous avez sûrement plein d'autres exemples, parce que malheureusement, quand je vous pose ces questions-là sur Instagram, j'ai toujours plein de réponses et je suis assez horrifiée des conseils que vous pouvez recevoir de divers professionnels qui n'ont... Formé aux troubles alimentaires, heureusement, parce que pour donner ce genre de conseils, c'est un peu costaud. En tout cas, ce qui ressort principalement, ça va être 1, ne pas acheter les aliments des crises. Voilà, ça c'est le premier conseil qui est très souvent donné. Pour éviter de faire une crise, n'achète pas les aliments que tu manges pendant tes crises. Et puis l'autre conseil, il est plutôt comportemental sur le moment, quand on sent qu'il y a une envie ou une crise qui pourrait apparaître, c'est de faire autre chose. Autre chose, aller se promener, danser, crier, appeler un ami, se brosser les dents, boire un grand verre d'eau, écouter de la musique très forte, faire de la méditation. Enfin voilà, il y a mille et un conseils qui sont donnés dans ces cas-là. Moi ce que j'ai envie de vous dire, qui me semble vraiment primordial, c'est que, à mon sens, on ne peut pas. Lutter contre une crise. C'est-à-dire que tu te sens comme vraiment la dernière des dernières à chaque fois que tu refais une crise ou à chaque fois que tu sens que tu te relaisses emporter dans la crise, alors qu'en fait tu ne peux pas faire autrement, en réalité. Et ce qui est aussi important à savoir, c'est que certains conseils, et notamment ceux que je viens de te donner, peuvent même empirer tes crises. Ce qu'il faut que tu saches, c'est que les compulsions alimentaires, ce sont des mécanismes... normaux, des mécanismes physiologiques et psychologiques qui sont normaux. Oui c'est horrible à vivre, non c'est pas une alimentation normale au sens de sereine et tranquille, c'est pas ça que je suis en train de dire, c'est juste que si ça débarque c'est pour une bonne raison, c'est que ça a une utilité et c'est que ça répond à plein d'autres choses en amont et c'est en ça où je veux dire que c'est normal au sens de physiologique et psychologique. Certains conseils vont venir empirer les choses. Ne plus acheter les aliments, par exemple, ça vient empirer ce pourquoi tu fais des crises. Te donner ce conseil-là, c'est venir créer encore plus d'insécurité alimentaire, encore plus de manque, encore plus d'insatisfaction, encore plus de frustration qui vont faire que tu auras encore plus besoin de tes compulsions alimentaires. Donc c'est vraiment le conseil contre-productif par excellence de dire ça. Pour la petite anecdote... J'étais ado et que j'ai souffert d'anorexie mentale où je suis descendue à un poids extrêmement bas, etc. À un moment donné, j'ai basculé. J'ai fait une crise un jour, comme ça, sans crier gare. Ça a vraiment débarqué de nulle part. Et il y a un pédopsychiatre qu'on voyait de temps en temps avec ma maman qui avait conseillé à ma mère de m'empêcher de faire des crises. En plus, il lui faisait porter ça, de m'empêcher de faire des crises, de verrouiller les placards. Mais en fait, le problème, il n'est pas là. Il n'est pas dans mes... crise. Elle n'est pas là, la question. Je trouve que c'est aberrant de conseiller ça. Et le mec se disait formé, spécialisé. Il n'était clairement pas formé. C'est pas possible. Et puis je l'ai côtoyé ensuite, ce type-là, en hospice. Je peux dire que c'était vraiment une cata. Il est à la retraite aujourd'hui. Merci. Donc c'est un mécanisme normal, physiologique et psychologique. Ok, mais dans ce cas-là, comment faire ? Comment faire pour sortir de ce truc-là ? Tu t'en doutes. Pour sortir de ce mécanisme-là, du coup... Il faut aller chercher ce qu'il a créé. Puisque c'est un mécanisme normal qui répond à un certain nombre de choses en amont, il faut aller voir ces choses-là en amont. Et puis dire, ok, comment je peux agir dessus ? Pour compléter mon propos où je te disais qu'il n'est pas possible de lutter contre la crise, j'ai envie d'ajouter qu'il soit question de ce que tu manges ou de ce que tu ressens pendant la compulsion, ce n'est pas sur le moment que ça va pouvoir se jouer, se travailler. et c'est pas ça qui va t'intéresser, c'est pas ça qui va t'aider à t'en sortir. Ne cherche pas à limiter, remplacer les aliments, t'empêcher certains aliments pendant les crises, analyser tout ce que tu ressens pendant la crise. En fait, c'est un temps complètement à part. C'est quelque chose, une espèce de bulle. Il y a sûrement beaucoup de cas où tu es complètement dissocié de toi-même et c'est d'ailleurs un peu ce qui est recherché aussi dans la crise, une forme de dissociation. Du coup, demander à aller se connecter à ces émotions-là, alors que justement, on est en train de faire une crise aussi pour se déconnecter, voilà, c'est pas du tout possible. C'est pas l'enjeu, et puis franchement, ça va te servir à rien du tout, ça va pas faire avancer le schmilblick. Donc, ce que tu ressens, ce que tu manges, etc., c'est pas pendant la crise qu'il faut que tu regardes, c'est partout ailleurs. Tu veux arrêter de faire des compulsions alimentaires, regarde partout ailleurs, en dehors de tes crises, comment ça se passe pour toi. Regarde comment tu manges, regarde comment tu habites ta vie, comment tu occupes ton corps, regarde comment tu es connecté à ce que tu ressens, regarde à quel point tu as une vie satisfaisante sur tous les plans, complètement en dehors de ces crises-là. Le maître mot pour sortir de tes compulsions alimentaires, ça va être de créer de la sécurité. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Eh bien, je veux parler de peur du manque. Sortir de cette peur du manque. la sécurité avec les aliments, ne plus ressentir le manque au quotidien, ne plus ressentir la frustration sans cesse au quotidien aussi. Et donc ça, ça va passer par le fait de répondre à ta faim, répondre à tes envies de manger, quelles qu'elles soient, quels que soient les aliments, et bosser sur ta tolérance émotionnelle et sur tout ce que tu vis, en fait, émotionnellement, psychologiquement, dans ta vie, en dehors des histoires alimentaires. Encore une fois, en dehors... Dehors des crises. Répondre à ta faim, répondre à tes envies. Je fais un petit temps d'arrêt là-dessus parce que je ne sais pas, peut-être que c'est le premier épisode de podcast que tu écoutes de moi, peut-être que tu ne me suis pas sur Insta, que tu ne suis pas d'autre compte sur le sujet, peut-être qu'il y a un tas de choses qui ne sont pas spécialement évidentes pour toi. Peut-être que là, tu ne fais pas spécialement le lien entre ces deux choses. Donc je vais faire un petit détour pour te permettre de faire le lien. Il faut bien t'imaginer que ton corps, pour fonctionner, il a besoin de... combler des choses vitales, essentielles. Là encore, je vais parler de la pyramide de Maslow, parce que c'est une représentation comme une autre, mais qui permet de bien visualiser les choses, qui met les besoins comme ça de manière pyramidale, avec en premier lieu les besoins physiologiques, ensuite le besoin de sécurité, je crois qu'ensuite c'est le besoin d'appartenance, et ça monte tout doucement. L'idée, c'est qu'on ne peut accéder au deuxième que quand on a rempli le premier. Et donc toi aujourd'hui, tu es en train d'essayer de nourrir tout plein de besoins. loin jusque tout en haut de la pyramide. Donc tout en haut, on va être sur des besoins qui vont toucher plus à l'identité, voire même à des choses de l'ordre de la réalisation, de la spiritualité, de tout un tas de choses plus poussées. Et donc toi, tu essaies, peut-être même que tu essaies de guérir de tes TCA par ce biais-là, alors même que tu ne réponds pas à ta faim, tu ne manges pas à ta faim. Des fois, tu as faim et tu ne manges pas, parce que tu as envie de maigrir, parce que tu as l'impression que tu ne peux pas faire confiance à ton corps. et qui t'envoient pas les bons signaux, ou alors tu vas pas répondre à tes envies. T'as envie de manger tel truc, mais t'estimes que cet aliment il fait trop grossir, du coup, je te le donne dans mille, cet aliment, tu vas en avoir encore plus envie, et encore plus, et encore plus, encore plus, et donc cette envie va prendre toute la place, tu auras l'impression que t'es addict, et que donc pour t'en sortir, tu devrais le manger encore moins, mais moins tu vas le manger, plus t'en auras envie, etc, etc, etc. Tu ne réponds pas à tes besoins physiologiques de base, et tu espères pouvoir répondre à tout un tas d'autres besoins dans ta vie. Mais non, c'est pas possible. Ton corps, il te ramène à la base. Si tu dors pas, ton corps, il va te ramener sans arrêt à ça, à ton manque de sommeil, à la fatigue et ça va te mettre des bâtons dans les roues pour plein de choses. Donc en fait, c'est normal. Et quand je te dis que le mécanisme des compulsions, il est physiologique, psychologique, il est normal, c'est exactement de ça dont je parle. Ton corps te ramène à la base de ce dont il a besoin parce que tu cumules trop de faim, trop de frustration, trop de restrictions. Soit cognitive ou même réelle, effective. Ça c'est une chose. Et puis après je te parlais des émotions. Élargir ta fenêtre de tolérance émotionnelle, ça c'est quelque chose qui va être hyper intéressant. Reconnecter avec ton corps. Et donc du coup avec les émotions. Puisque les émotions, on est sur quelque chose de corporel, qui va se vivre à l'intérieur du corps. Donc pouvoir renouer avec tout ça. Mais là encore, je mets un gros bémol. C'est-à-dire qu'il y a énormément d'émotions. qui sont induites, induites par ton comportement alimentaire. Donc finalement, le fait de te priver de tout un tas de choses au quotidien, le fait d'avoir faim et de ne pas répondre à ta faim, et donc de ne pas répondre à ces besoins qui sont vraiment primaires, ça va induire... tout un tas d'émotions. Ces émotions que tu vas ensuite accuser de te faire faire des crises. Et tu vois, c'est le chat qui se mord la queue, en fait. On tourne en rond dans la problématique. Donc ton premier job, si tu souffres de compulsion alimentaire, c'est d'aller regarder ton comportement alimentaire et de te faire accompagner là-dessus. Ça sert à rien d'aller mettre toute ton énergie sur tout un tas de questions émotionnelles ou autres si tu bosses pas ça à côté. Je ne suis pas en train de te dire que ça ne sert à rien de te faire accompagner sur ton histoire personnelle, sur tes traumas, sur tes émotions. C'est juste qu'en parallèle, il va être important de travailler aussi sur ton comportement alimentaire. Tout ça, c'est hautement lié. Tu ne pourras pas accéder à la guérison sans travailler vraiment sur ton comportement alimentaire et ton rapport au corps. De pouvoir te détacher aussi de cette obsession physique et corporelle qui est, j'en ai peu parlé dans cet épisode, mais qui est la base de tout. Parce que, encore une fois... Ben voilà, s'il n'y a plus l'enjeu de modifier ton corps, de contrôler ton corps, ton apparence, ton poids, que sais-je, ben voilà, ça devient un peu plus anodin finalement, ce que tu manges, ce que tu ne manges pas, ce n'est plus un sujet, ce n'est plus une prise de tête. Pour récapituler cet épisode de podcast, la compulsion alimentaire, pour qu'elle débarque, c'est qu'il y a de la restriction à un endroit. Restriction, restriction cognitive, mais il y a quelque chose qui se joue à ce niveau-là. C'est un mécanisme normal. Invivable, c'est clair, mais par ailleurs normal. Un mécanisme qui est physiologique, psychologique. Pour agir dessus, c'est pas pendant les crises que ça va se faire. Ne cherche pas à lutter contre. Au mieux, tu arriveras à repousser ta crise en faisant autre chose, comme les conseils, là, voilà. Mais tu repousseras juste, et peut-être qu'elle sera encore plus violente le moment où elle arrivera. Donc voilà, l'enjeu, c'est pas de... vouloir à tout prix virer tes crises sur le moment, ça va te demander peut-être un petit peu de patience. Il y a des personnes pour qui, en commençant à bosser sur le comportement alimentaire, ça va vite, d'autres ça prend beaucoup plus de temps, mais tes crises disparaîtront à partir du moment où tu t'intéresseras à ce que tu manges en dehors de tes crises et pas pendant tes crises. Tes émotions, c'est la même chose, c'est pas pendant les crises que tu vas pouvoir bosser dessus, c'est vraiment en dehors de tes crises. Comment faire ? Eh ben... Agir sur ton comportement alimentaire Recréer de la sécurité avec les aliments et dans la relation que tu as avec ton corps, de la sécurité et de la confiance en fait. Que ce soit pour les aliments ou dans la relation que tu entretiens avec toi-même, avec tes ressentis internes, avec tes signaux corporels. Manger à ta faim, manger ce qui te fait envie, renouer avec le plaisir alimentaire, qui n'est pas du tout le démon, loin de là, c'est quelque chose à suivre et à écouter pour avoir une relation sereine avec l'alimentation. Et puis, par rapport à... à tout l'aspect émotionnel, garde en tête que oui, ce sera intéressant de bosser dessus, mais que tant que tu as un comportement alimentaire fait de beaucoup de restrictions et de frustrations, tu as aussi des émotions induites par ce comportement alimentaire qui viennent foutre le bazar et elles aussi créer de la compulsion alimentaire. Mais c'est directement relié toujours et encore aux restrictions, aux frustrations que tu t'imposes. J'espère que cet épisode aura pu t'aider. N'oublie pas de me soutenir. comme d'hab, je te le rappelle dans la outro juste après, encore une fois, mais j'en remets une petite couche, n'oublie pas de me soutenir, 5 étoiles, ça te prend, allez, quelques secondes, minutes au pire, pour me laisser un petit commentaire et ces petites étoiles, moi c'est d'un grand soutien, ça permet au podcast de se faire connaître, ça permet aussi à d'autres personnes de me découvrir et de trouver des chemins de liberté, de se rendre compte que oui, on peut sortir de tout ce bazar là que sont les TCA. Voilà, et puis je te remercie, toi, fidèle auditorice, pour ton écoute et pour ton soutien, ça me va droit au cœur. Hey, un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Mon podcast étant une ressource gratuite que je mets à disposition, le meilleur moyen pour me soutenir est de laisser une note, un commentaire sur ta plateforme d'écoute, et bien sûr de partager mon podcast pour le faire connaître et diffuser le message que je souhaite transmettre. Un grand merci à toi pour ton soutien.