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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Quand l'obsession lâche prise : Le parcours de libération de Delphine E.154

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1h12 |08/08/2025
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Description


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Témoignage cliente, programme SOS Compulsions avec accompagnement individuel.

Delphine est venue vers moi en novembre 2024, à ce moment là les compulsions prennent beaucoup de place : tous les jours!
À côté de ça, elle pense à la bouffe H24 et est obsédée par son corps, son poids.

Au moment où elle témoigne (juillet 2025), notre accompagnement est terminé depuis 3 mois.
Delphine retrace son parcours et le travail qu’on a fait ensemble. Ce qui a été marquant, aidant, difficile…

Un témoignage en toute transparence, d’un processus toujours unique et jamais linéaire.

Mille mercis pour ta confiance, le travail mené ensemble et cet échange à mon micro Delphine !

Au programme : 

Présentation de Delphine 

Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps
Le moment où ça devient pathologique
Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi
Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

L’arrêt de ses compulsions
Où elle en est aujourd’hui 

Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA 


📲Retrouve-moi sur Instagram


👩‍💻Réserve un RDV avec moi


🎁 Consulte la liste de mes outils




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue Delphine, trop contente de t'accueillir dans le podcast aujourd'hui. Je ne vais pas dire de faire ta connaissance, ce ne serait pas vrai.

  • Speaker #1

    Merci, et merci à toi aussi pour cette invitation. Ravi de pouvoir partager un peu mon expérience en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Aujourd'hui, t'es là pour venir partager ton expérience. On se connaît un petit peu toutes les deux, puisque j'ai eu la chance de te rencontrer il y a quelques mois, je dirais fin d'année dernière. Et on a travaillé toutes les deux autour de ton comportement alimentaire, de ta relation au corps, tout ça, tout ça, tout ça. Et donc, t'es là aujourd'hui pour qu'on en discute, pour partager ton histoire, j'ai envie de dire, au global autour de ça, avant. On rentre là-dedans et je te pose des questions plus précises. Peut-être que tu peux te présenter pour les personnes qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Eh bien, je m'appelle Delphine. J'ai 38 ans. Je suis mariée. J'ai deux enfants. Je vis à Lille. Et voilà. Et j'ai découvert, en tout cas, je t'ai découvert, Flavie, à travers ton podcast dans un moment où j'ai commencé. à réaliser que j'avais un TCA. C'était vraiment très récent, parce que je n'avais jamais réalisé ça. Je n'en avais d'ailleurs jamais parlé, je ne m'étais jamais vraiment renseignée, je n'avais vraiment écouté qui que ce soit sur le sujet. Et c'est en écoutant, en faisant des recherches, parce que c'est devenu un peu omniprésent d'en parler, je pense, que j'ai découvert ton podcast et qui, du coup, m'a permis de rentrer dans ce... Ce cheminement, tu vois, ce parcours-là pour en sortir.

  • Speaker #0

    Yes. Justement, si on remonte en arrière, mais beaucoup, beaucoup en arrière, qu'est-ce qui te revient, toi, dans ton enfance, autour de ta relation au corps et à l'alimentation ? C'est quoi tes premiers souvenirs ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je crois qu'il y en a un qui est assez flagrant. C'est... Donc c'est un épisode de compulsion que j'ai eu, je pense que je pourrais... Je pense que j'avais même pas dix ans, tu vois, une dizaine d'années, non pas. Et chez mon père, qui achetait des... pour nous faire plaisir bien sûr, tu sais, des gâteaux, donc style Kinder, je crois que c'était des Kinder Delice ou un truc comme ça, qu'il mettait toujours dans le cellier quoi. Et j'y allais en cachette, sans faire de bruit, en faisant très attention à ne pas faire de bruit. pour aller en manger un, deux, trois, en prenant bien soin de ne pas me faire remarquer et après je planquais les papiers dans le fond de la poubelle pour pas me faire goler quoi. Et ça j'en ai un, j'en ai vraiment un épisode très marquant mais je pourrais t'en sortir plein, que ce soit chez mon père, chez ma mère, et assez jeune, des épisodes de conclusion surtout par ce genre de gâteau.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était en lien avec la relation à ton corps à l'époque ? Quel lien tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu plusieurs choses. Je t'ai cité un exemple chez mon père. Il y avait un sujet un peu avec mon père que j'ai découvert en faisant un peu la thérapie. C'est en en parlant qu'en fait tu réalises. Mon père avait presque de la grossophobie. Il était très obsédé par... Par le poids, lui était très bien physiquement, mais il faisait beaucoup de yo-yo. Il se privait toute la semaine et puis le week-end, il lâchait prise et mangeait un peu tout ce qu'il voulait. Et il avait un rapport à cette nourriture-là de contrôle et avait tendance à avoir des remarques éventuelles. Alors, je n'étais pas spécialement très ronde, mais je n'étais pas non plus mince, très mince. J'ai pu avoir des remarques de sa part. Ça, c'était un premier élément. Le deuxième, c'était... C'est vraiment des éléments qui m'ont vraiment marquée. Le deuxième, c'était dans le cadre de la pratique de sport. Moi, j'ai fait de la gymnastique très jeune. Enfin, très jeune, tu vois, j'ai dû commencer à 6-7 ans. J'en ai fait jusqu'à mes 13 ans. C'est là que j'ai arrêté, notamment à cause d'un peu de ça, du rapport au corps, puisque j'évoluais avec un groupe de copines à la gym qui était en général plus petite, plus mince que moi. Moi, j'étais grande très tôt. J'ai grandi, tu sais, j'ai un corps de femme assez tôt. et Et je sentais cette différence, je le voyais, mon corps par rapport à celui de mes copines. Et j'ai notamment un souvenir d'une monitrice qui m'avait fait une remarque sur le ton de l'humour, mais sur le fait que j'avais de la cellulite et je pense que j'avais 11 ou 12 ans. Et ça, c'est des choses sur le moment, je pense que je ne l'avais même pas imprégnée, que je n'avais peut-être même pas compris, mais c'est à force après. au fur et à mesure de toute mon expérience après, je veux dire de régimes multiples et puis même du travail qu'on a fait ensemble, que ces éléments-là sont ressortis et qui m'ont vraiment montré, enfin qui m'ont fait réaliser à quel point c'était un peu ces deux blocs-là dans la pratique du sport, le rapport au corps, quand j'étais jeune, et puis avoir un petit terrain avec mon père, que je n'avais pas du tout avec ma mère, ma mère n'a jamais eu ce qu'on peut avoir aussi cette relation-là. Elle a fait des régimes elle aussi, mais ça n'a jamais été omniprésent et je n'ai jamais eu une relation, des propos qui auraient pu me blesser ou qui auraient pu mettre la nourriture ou le rapport au corps comme étant un souci ou un problème. Donc c'est ces deux blocs-là qui ont pas mal déclenché, je pense, de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, en tout cas que tu considères comme fondateur de ton rapport au corps derrière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, et puis du coup, qui ont finalement entraîné quoi ? Quasiment toute mon adolescence jusqu'à bien le lité, j'étais un garçon manqué. Je m'habillais en large, en affaires de sport, et ça, ça a été ce qui ne plaisait pas à mon père, bien sûr. Il fallait que ça soit féminine. Et puis après, ça s'est libéré. Après, ça a été mieux. Je pense qu'après, quand on grandit, on commence peut-être à avoir ces histoires d'amour, etc. Tu commences à avoir un peu une vision différente de ton corps. Mais ça a occupé, si tu veux, quand même, je dirais, je pense que de mes 10 à quasiment 20 ans, ça a été quelque chose que je cachais beaucoup et que j'avais beaucoup de mal à montrer.

  • Speaker #0

    Et tu as fait ton premier régime à quel âge ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question, tu sais que je n'arrive pas trop à le savoir. Des vrais régimes, dans le sens, tu sais, suivi, exemple, tu vas voir une éditicienne, tu fais vraiment un truc. Ça, j'ai dû avoir, ça a dû commencer, je pense, 18-20 ans, tu vois, quand tu es dans ces âges-là. Mais de manière vraiment, après, je dirais structurée. Tu te mets un programme suivi. Ça, c'est venu à partir de mes 20 ans. Et puis après, il y a eu vraiment des étapes avant ton mariage. Tu fais des diététiciennes avec tes gros régimes. Et là, je suis rentrée dans une... Je pense que tous les ans, j'avais un nouveau régime, mais un nouveau concept. Un nouveau concept avec des nouvelles règles, avec des nouveaux interdits, etc. qui ont d'ailleurs amené à finalement le point un peu de non-retour qui a fait que je me suis lancée dans le programme.

  • Speaker #0

    Quand tu dis des nouveaux régimes, tu avais l'impression à chaque fois que ça y est, ça c'est le truc. Ça, ça fait sens, c'est vraiment le truc. Et du coup, la question que je me pose, c'est est-ce que tu lâchais pour autant tes anciens interdits ? Quand il y en avait des nouveaux.

  • Speaker #1

    Alors oui. Ta première question, oui. À chaque fois, tu as l'impression de trouver le truc, la solution que tu n'avais jamais essayé avant. Et tu te dis, mais celle-ci, elle va marcher, puisque tu vois les résultats, on t'en parle. Tu as toujours, soit c'est une personne que tu connais qui l'a fait, qui a perdu X kilos, ou peu importe la publicité que tu peux voir, bien sûr. Donc à chaque fois, tu te dis, non mais ça là, je pense que ça, c'est bon. C'est-à-dire trois jours, c'est... Non, c'est-à-dire pas forcément trois jours, mais en tout cas, peu importe la durée, donc ça c'est une première chose, ouais, t'as toujours l'impression que... que c'est ça, et... les règles, elles se cumulent. C'est ce que j'ai découvert au fur et à mesure, c'est qu'en effet tu n'oublies pas Je n'avais pas oublié les contraintes que je m'étais mise avant. Donc tu ne fais que cumuler des couches de contraintes et où tu me fais faire l'exercice qui a été hyper révélateur. C'est quand tu te mets à lister tous les aliments qui selon toi sont interdits, je pense qu'il y a quasiment l'intégralité de tous les aliments du monde, à part ceux qui sont verts, qui apparemment sont interdits. pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais. Est-ce que, avec le recul, est-ce que tu arrives à dire à quel moment tu as basculé dans quelque chose qui s'apparente à un trouble alimentaire, tu vois ? Parce que parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas facile quand même ce truc de… à quel moment… Alors, il y a plusieurs questions en fait, on pourrait le dire de plusieurs manières différentes. Soit à quel moment est-ce qu'on « glisse » dans le pathologique, entre guillemets, ou plutôt… Où est-ce qu'on met la limite du pathologique ? Quand on observe les gens autour de nous, tu vois, à l'heure actuelle, là, on enregistre, on est le 18 juillet, il y a combien de meufs au régime ? Donc, en fait, chez ces nanas-là, lesquelles sont juste en train de suivre un régime et lesquelles ont un trouble alimentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le sentiment que, on va dire, je suis rentrée dans la... le cadre du TCA, à partir de ce moment où j'ai fait un régime pour mon mariage suivi par une diététicienne. Parce que c'était hyper... Tu sais, tu rentres vraiment... Et là, on te sort plein de règles de la part d'une professionnelle que tu sais que tu bois ses paroles. Tu te dis ça, c'est la vérité. Donc, si elle le dit, c'est que c'est vrai et que je n'avais pas conscience de tout ça. que je ne respectais pas ces fameuses règles. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, je suis rentrée dans un prêt, une notion un peu de contrôle et de liste d'énormément d'éléments comme étant interdits, ou en tout cas ayant énormément de règles. Pas cuisiner avec le beurre, le beurre ça fait grossir, je peux en citer 12 000, donc c'est pas l'objet, mais du moins, à partir de ce moment-là. Et après, à quel moment c'est devenu pathologique ? à partir de quel moment c'est devenu pathologique, je pense que moi en tout cas je l'ai associé à la fréquence des compulsions et à une espèce, à une obsession. Tu sais en gros c'était devenu quotidien. C'était quotidien. Les compulsions elles étaient quotidiennes et j'avais une obsession de la nourriture dès le lever. J'ouvre les yeux. J'étais déjà, est-ce que j'ai faim ? Est-ce que du coup, je dois manger ce matin ? Et c'est ce qui a été un vrai élément très révélateur. Est-ce que si ça t'arrive tous les deux, trois jours, c'est tout autant pathologique ? On ne sait rien. Mais en fait, pour moi, ça a été le choc. Il n'y avait pas un jour où ça n'occupait pas mon esprit. Et c'est là où je me suis dit, non, mais ça allait trop loin.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je suis assez d'accord sur le fait que c'est hyper compliqué de définir les limites du pathologique. Le côté obsessionnel est très parlant, ça prend toute la place. Et finalement, même si tu n'as pas des compulsions tous les jours, même si c'est tous les deux jours, même si c'est une fois par semaine, le côté obsessionnel de la bouffe, il est là, même chez les gens qui ne font que des compulsions une fois par semaine.

  • Speaker #1

    tu te rends compte qu'il y a un C'est un rapport à la nourriture qui est donc exceptionnel on l'a dit mais qui n'est pas ce que je pense être. C'est-à-dire un aliment est là pour te nourrir, apporter de l'énergie, des vitamines. Il y a une espèce de rapport presque un peu malsain. Tu as l'impression que tu es toujours un peu en combat contre cette nourriture parce que tu la veux mais tu ne la veux pas. Et parfois tu la prends. en quantité astronomique et puis ça te fait plaisir et puis juste après tu culpabilises il y a une espèce de rapport qui n'est pas équilibré tu vois et c'est ça qui devient un peu qui du coup déclenche aussi ce mal-être comment tu as pris conscience de ça ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce qui t'a aidé à te rendre compte que tu vivais les choses de cette manière-là, parce que finalement, c'est un truc qui s'installe, qui prend place, c'est des habitudes. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, tu te dis, mais attends... Je ne peux pas vivre de cette manière-là. Je suis obsédée par ce que je mange, ce que je ne mange pas. Je me fais des conclusions tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est... Je ne sais pas comment te dire que... C'est juste que c'était devenu quotidien avec des... Parfois, tu as des gestes. Tu te vois faire les choses. Tu rentres. Je crois que je t'en avais parlé. Tu rentres chez toi, tu ouvres les frigos. Tu as tout les deux portes du frigo. Limite, c'est la première chose que tu fais. et tu cherches ce que tu vas manger et tout de suite, tu te jettes des chips, du pain. Je ne pouvais pas avoir du pain ou la brioche que tu as fait le week-end sur le plan de travail. Si elle est là, elle me regarde. Je la regarde, je ne peux pas passer à côté. sans la manger, tu sais, j'en étais là. Et en fait, je pense que c'est limite devenu, comment dire, tu sais, physique d'un point de vue. Tu vois ce que je veux dire ? Tu rentres, tu ouvres le frigo, tu la vois, tu es toujours là en train de la regarder, tu te rends compte à quel point il y a une présence, presque physique, du problème. Et donc, je pense que c'est ce qui a rendu les choses... Et comme je disais tout à l'heure, juste tu te lèves le matin et puis au bout d'un moment, tu réalises, mais mon Dieu, j'en parle... je pense tout le temps et je crois que j'ai dû commencer le programme en octobre-novembre j'ai écouté tes podcasts je pense tu vois à partir de septembre, juste après l'été et parce que juste après l'été pourquoi ? Parce que l'été j'étais allée voir j'étais en vacances, j'étais allée voir mon frère qui avait perdu pas mal de poids en faisant un régime bien sûr, et j'ai eu envie de rentrer dedans, tu vois, ça m'a donné envie je me suis dit, oh, il a perdu 15 kilos je prends du... Il faut que je fasse pareil, bien évidemment. Et en fait, on s'est vus pendant quelques jours. Et pendant ces quelques jours, tous les jours, à chaque moment de la journée, mon obsession, c'était de dire « Mais qu'est-ce qu'on va manger au prochain repas ? » Tu sais, c'était une obsession. « Est-ce qu'il y aura assez ? » « Est-ce que c'est la nourriture que j'ai envie de manger ? » Tu sais, j'étais... Et vraiment, tout accumule dans une période très rapprochée. Je me suis réalisée, je me dis « Mais là, t'as un problème. »

  • Speaker #0

    mais du coup t'es rentrée en septembre et t'as fait quoi comme recherche parce que des fois il y a des personnes ça m'avait assez ça me rappelle une personne qui est tombée sur moi parce qu'elle cherchait un nouveau régime elle cherchait un nouveau régime en tout cas elle cherchait des conseils sur l'alimentation j'ai cherché j'arrive même pas à savoir comment

  • Speaker #1

    Je sais comment je t'ai trouvé. Je pense que j'ai cherché sur ma plateforme de podcast troubles alimentaires. Vraiment troubles alimentaires. J'avais dû faire une recherche sur Internet. Un peu, tu vois, problèmes, troubles alimentaires. J'ai réalisé que j'avais un problème. Je me suis dit, là, c'est pas possible. Pour que ce soit si obsessionnel chaque jour, il y a un truc. Donc, j'ai commencé à me renseigner. J'aime bien écouter des podcasts. Je trouve que souvent, tu trouves quand même... J'ai tapé ça. je suis tombée sur un autre que toi et il a donné un concept hyperfaginant. C'est ça ? Oui. Et du coup, j'ai écouté ça et je suis tombée sur le tien. Et après le tien, on en a parlé, j'ai écouté un témoignage, donc un podcast comme on fait aujourd'hui et qui a été révélateur parce que ça a été un peu le « vous n'êtes pas seul » . Je me suis retrouvée dans cette personne. Je me suis dit mais... Tout ce qu'elle dit, c'est tout ce que je ressens. Et du coup, ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle plus, mais je crois que c'était Pauline.

  • Speaker #1

    Non, Élise, je crois.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais c'est vrai, on en a parlé il n'y a pas longtemps. Tu m'as dit que c'était Élise. Dédicace à toi, Élise. Big up, Élise.

  • Speaker #1

    Je me suis reconnue dans les propos, dans les ressentis. Et je me suis dit... Tu sais, ça a confirmé mon point. Tu vois, je me suis dit, mais oui ! C'était pas juste anodin, tous ces trucs, en fait. Il y a d'autres personnes qui ressentent ça et qui, elles aussi, aujourd'hui, réalisent que c'est la source, du moins, que ça contribue à se malheur, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, bon, tu tombes sur le podcast, écoutes. C'est vrai que le podcast, c'est quand même cool parce que... Tu m'entends parler un certain nombre d'heures, tu perçois un peu qui je suis, comment je travaille, ça te donne quand même une idée. Mais quand même, moi la question que je me pose c'est, ok t'as passé... Quand t'arrives, t'as passé, ça fait 20 ans quand même, peut-être pas que tu fais des régimes, mais qu'en tout cas, c'est quand même un peu compliqué avec la nourriture, que tu cherches à faire attention, à maigrir et tout. Et genre, hop, tu viens vers moi, t'as pas flippé ? T'as pas flippé du fait que ce que je propose, ce soit assez différent ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un moment de doute, mais déjà parce que... Donc ça, sur les podcasts, pour le coup, il n'y a pas de débat. Toutes les paroles, tous les propos, que ce soit les tiens ou que ce soit des expériences partagées, on se sent écouté, on se sent moins seul. Et ça, c'est hyper réconfortant. Après, pour rentrer dans le programme, j'ai eu un doute à un moment donné parce que je crois que tu le disais, si tu se lances dans ce programme, c'est que tu ne le fais pas pour maigrir. Donc, il fallait que je détache. C'était le plus gros sujet quand même. C'est d'abandonner. ton envie de maigrir. En tout cas, de ne pas le faire pour ça. Parce que, je me corrige à moitié, tu m'as dit d'ailleurs une fois, l'objectif n'est pas de dire que tu n'auras plus jamais envie de maigrir. Tu auras peut-être envie, parfois. Et ça, je l'avais bien aimé parce que tu m'as aidé un peu à repositionner les choses. Si je rentrais dans ce programme, ce n'était pas dans l'objectif de me dire je vais voir Flavie et puis dans six mois, je serais... J'aurais perdu...

  • Speaker #0

    Tu aurais le corps de mes rêves !

  • Speaker #1

    Non. Donc ça... C'était un premier truc. Et le deuxième, c'est qu'il va falloir lâcher prise, lâcher cette notion de contrôle et se laisser porter. Faire l'expérience, ne serait-ce qu'au début, s'observer et puis après accepter de faire des expériences où on lâche tout contrôle et donc on va manger des choses qui étaient interdites pour tester. Donc c'était un peu les deux choses qui étaient un peu parfois... qui pouvait amener un peu d'abstention, je m'embarque dans quoi ? Est-ce que je vais y arriver ? Tu te dis, est-ce que je vais perdre complètement le contrôle, ça va être n'importe quoi ? Ou est-ce que... Je me suis un peu dit, comme on dit, trust the process, fais confiance au truc parce que tu n'as rien à perdre. Je me suis dit, tu n'as rien à perdre. Après, je crois que tu nous rassurais un peu. Je te trouvais d'ailleurs très transparente. Oui, c'est possible de prendre du poids parce qu'au début, en faisant ces exercices-là, mais normalement, si tu fais vraiment un exercice, en tout cas, ça se régule quelque part. Donc moi, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. J'avais rien à perdre, j'étais de toute façon arrivé à un niveau où ça me rendait tellement mal que je me suis dit que je veux essayer et j'ai envie d'expérimenter et de voir ce que ça donne. Et j'ai bien fait. Donc voilà un peu les appréhensions du début. Parce que ça m'a fait peur, en effet, c'était un peu l'appréhension. Voilà, il faut y aller, quoi. Il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Ouais, effectivement, c'est un peu le saut dans le vide pour certaines personnes de rejoindre le programme. Et effectivement, pour rebondir sur ce que tu disais, sur cette quête de perte de poids, c'est important que ce ne soit plus l'objectif premier. Après, moi, souvent, je parle de la mettre entre parenthèses, quoi. Bon, OK, écoute. C'est ce qui guide ta vie depuis toujours. Vas-y, viens, on essaie un autre truc. On ne le fait pas disparaître, on ne le met pas à la poubelle, mais ce n'est plus le premier truc qui est en face de tes yeux. Tu le mets un peu en décalé, comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as raison. Oui, c'est ça. Au moins, entre parenthèses. Oui,

  • Speaker #0

    on essaie autre chose.

  • Speaker #1

    On n'est pas obligés de se dire, là, je m'engage à ne plus jamais. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, la secte.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, ça fait super peur aux petites idées, que tu es là, tu te dis, non mais est-ce que je suis vraiment prête à changer de tout ? Donc non, mais au moins de se dire entre parenthèses, et c'est du coup, c'est ce que j'ai fait, tu vois, et d'ailleurs, quelque part même encore aujourd'hui, là, aujourd'hui, tu vois, plusieurs mois après, je me suis dit, ne remets pas ce sujet sur la table encore, pour le moment.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc voilà. Ok, donc tu es arrivé avec tes compulsions sous le bras, tout ça, ton obsession pour l'alimentation, etc., etc. Je ne sais pas trop comment tu pourrais nous raconter comment ça s'est passé, mais je ne sais pas, peut-être si, qu'est-ce qui t'a un peu marqué, tu vois, dans, je n'en sais rien moi, des prises de conscience ou même des exercices hyper marquants qu'on fait la diff ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a marqué, dans le sens marqué, parce que ça m'a vraiment aidé, tu vois, ça m'a vraiment impacté. Eh bien,

  • Speaker #0

    dans tous les sens du terme, c'est-à-dire que moi, ça m'intéresse aussi de savoir ce qui a été hyper dur.

  • Speaker #1

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a été marquant pour toi ?

  • Speaker #1

    Le premier qui me vient à l'esprit, dont j'ai parlé un peu tout à l'heure, c'est l'exercice où on doit lister ces aliments interdits. C'est de prendre, de réaliser le nombre d'aliments et de croyances, donc c'est les aliments et les croyances associées, que j'avais pu emmagasiner, que j'avais pu cumuler dans toutes ces années, et qui disaient qu'en fait, je considère que même les produits les plus basiques de l'alimentation, était interdit. Donc, le beurre, le pain, mais même des féculents, quoi. L'autre jour, quand on... La notion de sauce, tu te souviens ? La notion de sauce, elle pouvait être...

  • Speaker #0

    Alors, voilà, les sauces, mais il y a un truc où ça m'a fait rire parce que ça te faisait beaucoup rire. Tu sais, on s'est vus il n'y a pas si longtemps pour un rendez-vous bilan trois mois après et t'as repris des listes et t'as découvert qu'il y avait les patates douces. Tu m'avais dit quoi ? Et j'ai trouvé ça hyper drôle parce que je veux dire, je lisais des choses que tu avais écrites six mois avant. Je veux dire, c'est pas dix ans, tu vois. Et t'avais l'air d'halluciner de ne pas reconnaître cette personne.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Mais vraiment, tu vois, mes limites, j'en étais même aux œufs, tu vois. Genre c'est de la prod, il ne faut pas en manger trop, trois c'est trop. Bref, donc ça, c'était un point, un élément, un peu un électrochoc. Tu réalises dans quel mouisse tu t'es mis quand même. Et tu réalises à quel point il y a du boulot, du coup, à découdre ça, à défaire un peu ça. Finalement, d'ailleurs,

  • Speaker #0

    tu viens… Excuse-moi, ça t'a fait peur un peu, ça ? Parce que j'entends bien qu'il y a un peu un truc à double tranchant. Tu réalises l'ampleur du truc. C'est important et… Et puis à la fois, je pense que ça peut aider déjà à se dire non mais attends, c'est peut-être un peu ridicule là, tous ces interdits, mais à la fois, tu t'es dit oh là là, il y a beaucoup trop de boulot.

  • Speaker #1

    Alors non, je ne me suis pas dit qu'il y avait beaucoup trop de boulot, mais je pense que c'est quelque part, je fais l'exercice, mais tu vois, j'étais quand même dans l'état d'esprit depuis quelques temps, encore une fois, tu vois, même en écoutant des podcasts où tu avais pu amener d'ailleurs à des... des éléments un peu de réponse, tu sais, déjà un peu en amont. Et qu'en effet, le fait d'avoir, en tout cas, tu réalises que le fait d'avoir mélangé toutes les règles, en fait, t'en as créé d'autres, en fait, parce que tout est une histoire de contexte. C'est toujours pareil, tel aliment, telle quantité, ajouté à tel aliment. Mais en fait, du coup, t'as tellement tout cumulé que t'en as retenu. la règle est applicable à chaque aliment et du coup chaque aliment est interdit. Il n'y a même plus de règle d'association derrière. En tout cas ça ne m'a pas fait peur, le choc était plutôt de me dire ah ouais mais en fait pas étonnant que tu fasses des concussions parce qu'en fait tu t'autorises rien. Donc pas étonnant puisque on part manger de la salade verte. Donc la journée, bien évidemment qu'à un moment donné tu vas faire des compulsions parce que tout le reste est tellement important, et tellement même basique encore une fois, que tu vas forcément t'y confronter à un moment donné. Donc ça c'était un premier point. Le deuxième, c'est les expériences alimentaires. Tu sais quand tu prends un élément interdit, et puis là tu vas expérimenter de le manger à volonté, en tout cas dès l'instant que... tant que tu le souhaites, et de voir un peu ce qui se passe. Ça, ça a été aussi un élément, un point hyper marquant pour moi, parce que ça a été révélateur assez rapidement. Alors, ça dépendait des aliments, tu te souviens, on a eu plusieurs choses. Bien évidemment, classiquement, j'ai commencé avec le Nutella, et puis l'épisode des bonbons, souviens-toi. Ah oui. Je pense que je me suis tapé tous les aliments industriels qui étaient, je pense, qui occupaient quasiment la plus grosse partie de mes listes. Et c'était hyper intéressant parce que j'ai réalisé très vite, du coup, un, j'ai pris le temps de déguster. Et donc là, ça a commencé, la notion de plaisir à manger s'est réintroduite dans mon quotidien, ce que j'avais perdu, je pense, depuis longtemps. C'est comme de prendre le temps de manger, de découvrir le goût des aliments, m'a fait réaliser à quel point je faisais toute une montagne d'aliments qu'en fait, je ne trouvais même pas bons. mais je les trouvais désirables parce qu'ils étaient interdits et non pas parce qu'ils étaient bons à mon goût, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je ne ferais pas de la publicité mensongère. Tu vois, encore hier, j'ai acheté du crunch. Je n'en ai pas mangé depuis des mois. Non pas parce que je me contrôlais, mais juste parce que là, j'en ai vu et tout. Et aujourd'hui, tu vois, je trouve ça quand même bon. Mais j'ai plein de trucs que je trouve plus bons du tout, tu vois. Donc, l'idée n'est pas de dire qu'en faisant ça, on va détester tous les aliments industriels demain. Non, je pense que c'est propre à chaque personne. Mais moi, en ce cas, ça m'a fait réaliser, sur certains aliments, cette différence entre... désirable parce qu'interdit versus désirable parce que tu l'aimes vraiment, tu te la vends. Et ça, ça a été assez impressionnant et du coup, pareil pour les bonbons, j'avais un vrai bref sujet sur les bonbons. Je tapais dedans tous les soirs. Mais en fait, je n'aime pas ça quoi. Certains oui, ceux qui piquent. Mais tu vois, c'était marrant parce que du coup, l'expérience m'a permis et c'est ce qui me permet aujourd'hui. de vivre aux côtés de ces aliments maintenant. Et je vis avec eux. Genre, je vis avec eux. Je vis avec ces aliments. J'ai un petit copain. Je vis avec eux au quotidien. Ils sont dans mes placards. Ils sont même parfois sur la table. Tu sais, comme je te disais, sur le plan de travail. C'est ça. Et je n'ai plus cette obsession-là parce qu'en gros, ça y est, j'ai essayé comme il fallait. Du moins, dans un cadre où tu prends le temps, où tu as... le droit, ou tu te donnes en tout cas le droit, et donc ça change toute la perspective. Et donc ça, c'était la partie qui était assez hyper marquante. Et pour contrebalancer un peu, parce que tu me disais qu'est-ce qui a été dur aussi, les choses qui ont été dures et qui sont toujours dures, parce qu'il y en a une qui est toujours compliquée pour moi, c'est en effet, j'ai du mal à prendre le temps de manger, je mange vite, parce que j'ai... tendance à caser ça dans un bout de mon agenda et que ça j'ai eu beau faire tout le travail d'introspection possible à un moment donné c'est un peu ma nature donc j'ai un peu du mal à le changer complètement donc manger vite vient altérer, enfin vient impacter en tout cas la prise de conscience donc manger en pleine conscience c'est pas évident quand t'as pas le temps donc du coup c'est ça qui était un peu plus difficile même dans les exercices ou dans Pour aller un peu plus loin, parfois, tu manges par automatisme et donc tu n'es plus du tout dans « je prends le temps, j'ai conscience » . Et donc la satiété, elle est impactée, parce qu'il n'y a plus trop cette notion de « est-ce que tu es rassasié d'un point de vue même plaisir ? » Parce que tu ne manges pas hyper vite. Donc ça, c'est le point qui a été dur et qui est encore un peu dur de temps en temps aujourd'hui. C'est mieux qu'avant quand même. Et le deuxième point, mais qui est né, qui a découlé de tout ça, on en a parlé plein de fois, je ne sais pas si c'est dur, c'est que retrouver le plaisir de manger, ça a créé une quête, tu sais, à chercher toujours le maximum de plaisir en mangeant. Donc tu sais, c'est la frustration parfois de ne pas trouver dans ton frigo l'aliment. dont tu as envie là vraiment aujourd'hui parce que tu as fait tes courses comme toutes les semaines et que tu manges à peu près toujours la même chose donc ce côté de se lasser un peu de te lasser des aliments et donc d'avoir envie vraiment d'un aliment dont tu vas aimer le goût et ça et ça en fait ça crée quelque chose de différent je vais pas m'en plaindre parce que c'est bien plus sympa de manger par plaisir que de manger par une question encore une fois de contrôle et tout Mais c'était marrant, j'ai découvert quelque chose qui peut générer des frustrations parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as l'impression que ça évolue encore ça ? Est-ce que tu as l'impression que ça évolue dans le sens où ça s'apaise quand même, que c'est moins présent qu'au début ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que du coup, premièrement, cette expérience permet… d'identifier les choses quand même que tu aimes vraiment, que tu as envie, et c'est ok. On en a parlé, moi, c'est le dessert, finir par un dessert un peu sucré, donc pas un yaourt nature sans sucre, peut-être un yaourt avec, je sais pas, n'importe, une crème dessert, et que c'est ok, et qu'il vaut mieux faire ça, en tout cas, que, encore une fois, t'en priver pour après en manger 15. dans trois jours. Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que tu apprends à te connaître aussi et donc quelque part aussi toi-même alimenter tes placards et tes frigos pour que le jour où tu en as envie, tu es là et ne pas créer, encore une fois, ces sentiments de frustration et donc derrière de la confusion. Ça, c'est une première chose. Et la deuxième, c'est qu'au fur et à mesure, tu comprends aussi que ce n'est pas un objectif absolu, ce n'est pas une finalité, tu n'es pas obligé de te taper le repas de tes rêves tous les jours. C'est ça. Retour à la réalité, on est lundi soir, calme-toi. Tu n'es pas obligé de te faire le repas qui vraiment va stimuler tes papilles comme tous les repas. Donc je pense que c'est ça, c'est de lâcher un peu aussi, à un moment donné, il y a la réalité de la vie, du quotidien. Et oui, c'est bien de prendre plaisir à manger, mais à un moment donné, ce n'est pas non plus l'objectif. Oui,

  • Speaker #1

    et puis le plaisir amène la satisfaction, effectivement. Mais on peut avoir une satisfaction sans être dans un plaisir extraordinaire. Je m'explique. Le simple fait de combler un besoin, genre j'ai faim, je mange, je comble un besoin, tout comme... quand tu as grave envie de faire pipi et que tu accèdes enfin à des toilettes, tu as une satisfaction à faire pipi qui est quand même assez incroyable. Et en fait, c'est ça, c'est le fait de répondre à un besoin amène une satisfaction. Et en soi, on répond à notre besoin quand on mange. Et tu vois, c'est une forme de satisfaction. Donc, le plaisir est hyper important pour arriver au rassasiement, tout ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    il y a plaisir, satisfaction. il y a quand même différents niveaux. En tout cas, ce que tu décris, moi, je l'ai déjà vu quand même un certain nombre de fois, tu vois, le fait d'ouvrir cette porte. Effectivement, du coup, il y a un peu cette recherche. Aussi parce que dans le travail que je t'ai proposé de faire, je te proposais comme ça d'être à l'écoute de tes envies, de renouer avec tout ça. Donc, c'est un peu moi qui t'ai dit, vas-y, on ouvre cette porte-là. Et donc, après...

  • Speaker #0

    Ça fait partie de l'expérience, complètement, d'ailleurs, d'aller mettre, parfois même des... de l'évaluer, d'évaluer cette notion-là de plaisir en mangeant. Donc, comme on découvre ça, il y a un peu ce côté-là. Est-ce que je ne voulais pas ? Un point que je n'avais un peu pas peur, mais je ne voulais pas retomber dans un contrôle, une autre sorte de contrôle. Tu vois ce que je veux dire ? Tu sais, c'est le contrôle sur des aliments avant, et puis maintenant, tu vas te contrôler dans le fait que... Non, mais il faut que tu prennes plaisir à chaque repas. Tu vois, comme dans mon travail d'introspection, la notion de contrôle est quand même assez prise en main. Oui. j'étais un peu vigilante à ça je me suis dit il ne faut pas que tu retrouves que tu te remettes des nouvelles règles un repas doit être absolument plaisant je ne voulais pas me remettre d'autres donc en effet pour répondre à ta question au fur et à mesure C'est de mieux en mieux parce qu'on prend conscience de tout ça. On lâche aussi un peu, encore une fois, sur cette quête du plaisir en mangeant. Et on se connaît de mieux en mieux. On sait aussi les aliments qui peuvent répondre à ces envies-là.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu te souviens, mais est-ce que tu sais, à partir de... Combien de temps, enfin en combien de temps tes compulsions ont disparu ?

  • Speaker #0

    Très rapidement en fait, parce que très rapidement, en tout cas très rapidement, parce que dès l'instant que tu lâches prise, en fait, il n'y avait plus trop de raisons d'aller chercher à combler. J'ai essayé à un moment donné quand même de faire cette… de comprendre et de faire cette différence entre une compulsion et est-ce que quand je rentre du boulot, on en a parlé plusieurs fois, tu rentres du boulot, tu as une grosse journée et tu ouvres ce frigo ou tu prends ce bout de pain, est-ce que tu considères ça comme une compulsion ? Non parce que tu as un peu l'impression, tu te souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure, c'était une des façons qui m'a... c'est un des éléments de, pas de preuve, mais de symptômes entre guillemets. qui m'ont fait réaliser que j'avais presque un problème. Tu vois, c'était je rentre à la maison, j'ouvre le frigo. Et quand je leur faisais quelques semaines après avoir commencé le programme, je me disais mais c'est ces mêmes signaux. Est ce que je suis en train de faire une compulsion ? Et on a eu ces discussions plusieurs fois. C'est... Enfin, t'as le droit aussi de rentrer chez toi et juste de... T'as faim ? T'as passé... T'as fait 10 heures que tu manques, t'as pas beaucoup mangé. En plus, c'est peut être. D'ailleurs ça faisait partie des questions, à quelle mesure tu avais vraiment mangé dans la journée et tout. Et donc ouais, il y a eu des moments comme ça, tu sais, d'associer des comportements par rapport à juste de la gestuelle presque. C'est une gestuelle de ouvrir ton frigo et tout. Et donc, en tout cas, j'en ai considéré. Non, ce n'était pas des pulsions parce que je n'étais pas dans un truc où je m'étais à manger.

  • Speaker #1

    Oui, il n'y avait pas de bide alimentaire énorme. Il n'y avait pas de perte de contrôle. Il n'y avait pas de...

  • Speaker #0

    Non, en fait, je suis rentrée dans le jeu, en tout cas, très rapidement. Et donc, en fait, elles sont tombées très vite. Dès lors qu'on retirait la notion de contrôle, en fait, elles sont tombées très vite. Comme j'avais le droit, entre guillemets, je me donnais le... Vous trouviez ce droit-là de les manger, il n'y avait plus trop de... C'est tout ou rien ? On a eu quelques discussions bien sûr, comme on l'a dit, tu rentres le pain ou le sujet de bonbons, j'avais du mal à un peu, j'avais un peu du mal à m'en détacher de ce sujet de bonbons-là. Donc je ne dirais pas que c'était des compulsions, mais ça fait partie, je pense, de l'apprentissage. Tu testes et tu réalises des choses. Je réalisais que chaque soir, j'allais quand même manger quelques bonbons, pas une centaine mais j'allais en manger deux trois Parce que j'avais ce besoin-là de terminer sur un truc sucré, que c'était un peu le seul truc que j'avais. Et en effet, je l'ai réglé en ayant d'autres types de yaourts qui, du coup, me permettaient aussi de répondre à ça. Et qui étaient meilleurs.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, on était déjà à fignoler, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens de la dernière fois que tu as fait une crise ?

  • Speaker #0

    La dernière fois que j'ai fait une crise ? Là, comme ça, j'en ai eu une... je ne saurais pas dire exactement quand, mais du coup c'était avant de commencer le programme. Et télétravail le vendredi, en général l'après-midi. Et là je tape dans les gâteaux de mes enfants, le placard à gâteaux. Et je peux te faire 3, 4, tu as des petits sachets là, des blocs de granola, tu sais des trucs comme ça. Et je mange, je mange, je mange. Il n'y a même pas un moment donné, d'ailleurs, où je n'en ai même plus envie. Tu manges, tu manges, tu manges, tu manges. Et tu es étonné, d'ailleurs, de voir le nombre de papiers sur ton bureau après. Tout ce que tu as mangé. Ça m'est arrivé souvent en télétravail.

  • Speaker #1

    Mais justement, ça me fait le lien parfait avec comment c'est aujourd'hui. Parce que tu as encore des sessions de télétravail. À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, avec l'alimentation, tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est fou parce que je ne pense quasiment plus à la bouffe. C'est marrant. Moi-même, ça m'étonne. Je me dis que c'est fou que tu n'y penses plus. En fait, j'y pense au moment où j'ai faim. Si j'ai faim là, je dis que c'est un truc. Mais je n'y pense pas entre-temps, ce qui était le cas avant. J'y pensais entre-temps, j'y pensais tout le temps. Du coup, c'est très rare. Comme je t'ai dit, les expériences alimentaires m'ont fait quasiment rejeter tout sujet sur les... Tout désir de gâteau... Alors je parle des gâteaux des enfants, il y en a qui sont très bons bien sûr, mais en tout cas dans ceux qui mangent, il n'y en a aucun qui me fait plaisir. Du coup je ne mange plus, je n'en mange plus. Ça ne veut pas dire que je ne vais pas manger un truc dans la journée, mais je ne fais plus de compulsion à te manger je ne sais pas combien de paquets de petits prins.

  • Speaker #1

    Et les sauces alors ?

  • Speaker #0

    Mais les sauces, c'est trop bon les sauces ! les sauces, les patates douces et ben en fait le truc c'est que ça j'ai un peu c'était en écoutant aussi alors bien sûr en réécoutant la bonne parole sur ces aliments là basiques en disant mais attends la crème fraîche n'est pas un problème et qu'une sauce d'ailleurs justement te permet d'aller trouver du plaisir dans... Tu t'es fait ton poulet, tu es allé mettre une sauce dessus, et d'ailleurs peut-être que tu la manges, peu importe ce que tu manges avec. Mais même d'ailleurs, ça peut être même des légumes ou peu importe, mais en fait ça va apporter justement cette notion-là de bon goût, si c'est quelque chose que tu as, bien plus satisfaisant, et donc rassasiant que de me dire tu manges ton poulet là, sans rien, sans sauce, et puis en fait tu arrives à la fin de ton repas... et il te manque quelque chose parce que tu as eu zéro plaisir et du coup tu vas te défoncer sur le dessert. Donc non, j'ai réussi en faisant confiance encore une fois par l'expérience à réaliser que tout ça, en fait, il ne fallait pas que je me l'interdise. Et en plus, surtout bien évidemment d'un point de vue très factuel, ça n'avait eu aucun impact. Comme je l'ai dit, on a fait je ne sais pas combien de mois avec ces expériences et que je n'ai pas pris un kilo au final. Mais c'est parce que du jour au lendemain, d'ailleurs, c'était marrant, je voyais à quel point je mangeais du coup moins de manière générale, puisque je mangeais plus régulièrement des objets interdits d'avant. mais moins puisque je ne faisais pas une compulsion par jour où je mangeais un paquet entier de gâteaux. Donc forcément, quand tu lis cela sur le temps, tu réalises à quel point tu manges moins. Enfin, moins, je ne sais pas si c'est moins, mais en tout cas, oui, je ne sais même pas d'ailleurs, je n'ai pas fait la comparaison, mais juste tu te rends compte que oui.

  • Speaker #1

    Déjà, quand tu n'as plus de compulsion, mais c'est ça, c'est manger plus pour manger moins. Il y a un peu une logique comme

  • Speaker #0

    manger plus en tout cas au bon moment et éviter d'avoir ces espèces de gros pics qui sont impressionnants parfois moi j'aime un professionnaire je suis capable de manger en

  • Speaker #1

    quelques minutes donc du coup je ne vais plus oublier ta question non mais ça répond à ma question en gros l'idée je te disais et les sauces en gros je te demandais comment c'était aujourd'hui C'était Aujourd'hui. Le rapport à ton corps ?

  • Speaker #0

    Le rapport à mon corps.

  • Speaker #1

    Comment c'est aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé, qui ont évolué ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des choses qui ont changé. Et puis, il y a des choses où je sais que ce sera toujours du boulot. Enfin, tu vois, du boulot. Ce sera, en tout cas, qu'il y a toujours du progrès à faire, je pense, pour que j'arrive à retrouver un meilleur rapport à mon corps. Mais en tout cas, beaucoup de progrès. Et j'ai du mal. à savoir qu'est-ce qui a fait que j'ai un meilleur rapport aujourd'hui. Autant il y a des choses, je suis capable de te relier ça à une expérience, qui m'a fait tel impact, autant le rapport au corps, j'ai un peu plus de mal à l'identifier. Le fait de lâcher prise, à un moment donné, ça enlève une certaine pression, je pense. Du coup, ça, ça m'a aidée. On en a parlé, mais j'ai, en tout cas... Dans ma relation de couple, j'ai la chance, on devrait tous avoir cette chance-là, d'avoir un campagne qui, même comme je suis, voire même qui préfère comme je suis aujourd'hui en tout cas, que quand j'avais des kilos de moins. Et donc ça, ça aide aussi quelque part un peu dans l'estime de soi et dans comment on peut être perçu par les autres, même si je pense que le plus important, c'est comment nous, on se perçoit soi-même. Et ça, par rapport à comment on perçoit soi-même... pas mal d'évolution et parfois j'ai l'impression que c'est parce que c'est moi qui réalise aussi qu'en fait t'es pas d'arrêter de se comparer aux autres d'essayer d'arrêter de se comparer aux autres parce que parce qu'à quoi bon et puis qu'est-ce que je grandis on évolue aussi bon je t'ai dit j'étais une maman je pense qu'on n'a pas les mêmes j'ai peut-être moins moins les mêmes obstacles peut-être qu'avant, je n'en sais rien. C'est la partie sur laquelle j'ai un peu plus de mal à savoir qu'est-ce qui a fait que ça a changé, parce que c'est moins flagrant. Est-ce que c'est en fait juste tout cet état d'esprit-là qui en fait permet de... ça t'enlève une pression d'un côté, ça te permet de te renouer par rapport à cette nourriture, et donc du coup, tu vois, ça allège aussi ce sujet-là. Et donc c'est ce qui fait aussi qu'il en reste encore, j'ai encore... est-ce que j'ai un rapport parfait avec mon corps ? Pas forcément. mais bien mieux qu'avant. Et on en avait parlé. Ma crainte, tu sais, j'avais commencé au mois de novembre. Je me suis dit, non mais ça va. On commence, c'est l'hiver. Je mets des manteaux en pantalon. Mais quand va arriver, tu sais, les quelques mois avant l'été, où toute la France entière est dans sa culture summer buddy, comme on entend à toutes les sauces. On m'était dit, mais est-ce que moi, je vais appréhender ? l'avant été et donc les moments où on va retrouver forcément plus d'idées et tout, est-ce que ça va me faire peur ? Et en fait, comme j'étais dans cet état d'esprit de faire confiance au procès et tout, je me suis dit, encore une fois, cette parenthèse dont tu parlais, tu sais, parenthèse, j'ai laissé cette parenthèse, je me suis dit, ne t'en occupe pas là, ne t'en occupe pas, en tout cas pas cet été non plus, et laisse. et on verra bien parce que et j'ai même pas envie de me mettre une date en fait tu vois, je me dis juste laisse et on va voir parce que et on va voir comment moi-même je vais évoluer par rapport à ça comment mon corps lui-même va évoluer ou pas en fonction de cette régulation un peu alimentaire donc je me suis dit je te mets pas de date, pas de pression encore une fois pas d'ultimatum pas de avant après, juste laisse et puis limite on verra bien si je me repose la question un jour tu vois

  • Speaker #1

    tu veux dire te reposer la question de quoi ? de reperdre du poids ? de te remettre dans une quête de perte de poids ? c'est ça la question peut-être que tu te dis Pour le moment, je laisse cette parenthèse fermée. Parce que moi, des échanges que j'ai eus avec toi, que même là j'ai avec toi, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de beaucoup plus tranquille et que ce n'est pas parfait. Je ne suis pas sûre que ça puisse l'être un jour. Mais en tout cas, il y a un truc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt cool. Ce deuil-là, je fais cet exercice-là, tu sais. Arrêter de chercher, parce que du coup, on a eu une discussion qui m'a beaucoup aidée. Ça m'a fait réaliser un truc. je t'en remercie c'était que j'avais tendance encore aujourd'hui à me comparer à il y a je calcule 4 ans entre mes deux enfants où j'ai perdu beaucoup de poids en faisant bien sûr à la fois du régime, beaucoup de sport aussi bien sûr et que j'ai repris avec la reprise en flambée de mes conclusions c'est comme ça que j'ai repris et du coup on avait parlé de ça et j'avais un peu cette référence en tête tout le temps tu sais Merci. Tu avais 10 kilos de moins. Tu l'as fait il n'y a pas si longtemps, donc c'est possible encore. Tu fais à chaque fois et tout. Et j'ai un peu laissé ton... Enfin, j'ai réussi à faire un peu le deuil de ça. Parce qu'en fait, c'était une autre moi, quoi. Dans un autre contexte, à ce moment-là, où je vivais d'autres émotions. Oui. Et qu'en fait... Et tu m'avais dit un truc, ça m'avait vraiment fait réagir. Il y a moi, mon corps, dans un contexte aussi, quoi. Et ça aussi, ça évolue. dans le temps et à un moment donné, je me suis dit arrête, ne recherche pas à chaque fois cette espèce de référence là comme étant un objectif ultime. En tout cas ça m'a beaucoup détendu de me retirer ça comme étant un objectif ultime parce qu'en fait concrètement est-ce que j'ai envie de retourner à cette époque là pour le poids sur la balance ? Oui je ne vais pas le mentir mais sur l'état. mentale dans lequel j'étais, non. Du coup, ça m'a vraiment été tel poids, mais à quel prix ? Tu vois ? Un peu mental.

  • Speaker #1

    Et puis quelles conséquences ? En fait, ça c'est une tendance qu'ont beaucoup de personnes et du coup c'est cool que tu en parles parce que quelles conséquences derrière ? C'est-à-dire que souvent, il y a l'idéalisation de cette période où je faisais tel poids sans le relier aux compulsions derrière. et à la reprise du poids. En fait, ça, c'est comme si c'était coupé, qu'on dit non, mais là, c'est parce que j'ai merdé, j'arrivais à contrôler. Mais non, non, non, non. En fait, ça, c'était pas ton poids naturel, c'est sans doute pas ton poids d'équilibre, et du coup, ton corps, il est allé chercher, quoi. Tu vois, là, c'était pas possible d'être dans de telles restrictions, finalement. Et en fait, c'est important d'arrêter de scinder comme ça, quoi. Dire, en fait, ce qui est venu derrière était directement relié à ça.

  • Speaker #0

    Et j'ai fait ce travail aussi, ça m'a interpellée en faisant cette introspection sur moi-même, en me disant, toi Delphine, il y a 4 ans, 10 kilos de moins, mais dans ta tête, c'était comment ? C'était une période compliquée, etc. Mais j'ai fait aussi ce même travail, tu en as parlé, vis-à-vis des autres. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je me compare à telle personne qui... a perdu ou peu importe, et donc ce n'est pas le cas de tout le monde, encore une fois je fais une généralité là-dessus, mais ça m'est arrivé d'avoir une personne en face qui va te dire, bah oui, ah là j'ai perdu 10 kilos, mais en fait tu te rends compte que c'est un enfer ce que la personne vit, c'est de la restriction sur restriction, que dès qu'il y a un kilo de plus, la personne, à la limite, ne se font pas en larmes parce qu'elle a repris un kilo. Et en fait, ça m'a un peu l'électrochoc avant même de commencer, qui m'a lancé dans le programme. Tu vois, j'ai vraiment eu ce truc de plus jamais je serai en régime. En tout cas, encore une fois, pas plus jamais j'ai envie de maigrir, mais plus jamais je me relancerai dans une machine comme ça. Mais tu as un peu dit ça en disant, mais c'est trop quoi. C'est trop badant quoi. C'est vraiment, ça ne te met pas dans un bon état. t'es hyper contente quand t'as perdu des kilos tu te dis calme quand t'as pris 300 grammes c'est horrible et justement je trouve que je ne peux plus ressentir ça aujourd'hui là

  • Speaker #1

    je trouve que ce que tu dis ça met le doigt sur le fait qu'il s'agit pas juste d'alimentation de poids tout ça et ça fait lien avec la question que je voulais te poser est-ce que t'as l'impression de faire ce travail là qui était Merci. de base très centré sur tes compulsions, sur ton rapport à l'alimentation, est-ce que tu as l'impression que ça a eu d'autres conséquences plus larges finalement ? Est-ce que tu as l'impression que ça a ouvert à autre chose ? Oui,

  • Speaker #0

    complètement. La première chose qui me vient à l'esprit, il y en a deux. Je ne sais pas dans quelle ordre je les mets. La première, c'est un peu en lien, puisqu'on en a parlé il n'y a pas très longtemps, c'est le sujet de l'alcool. C'est que peut-être parce qu'on a beaucoup parlé de l'alimentation, on en a parlé d'ailleurs après assez rapidement de l'alcool, mais je n'avais jamais pris ce lien-là. Je ne l'avais pas vraiment fait, ce lien-là. Et en fait, du coup, j'ai aussi... J'arrive à le faire et ça me fait travailler dessus. Naturellement, d'ailleurs, c'est venu. Parce que j'avais un peu les mêmes travers avec ces sortes d'alcool. Tout est pareil, interdit. Et donc, quand tu as le droit, tu picoles beaucoup. Au final, tu n'apprécies plus. Avec des conséquences que ça peut avoir. Et ça, c'est la première chose qui était peut-être le truc le plus lié. Mais le point le plus large qui m'a vraiment servi... C'est un peu ce travail à la fois d'introspection, sur le fait de se connaître. C'est la première fois que je faisais une thérapeute. Je ne suis jamais allée voir une thérapeute de ma vie. Je n'ai jamais fait ce travail d'introspection. Et donc, ça m'a appris à me connaître moi et à m'accepter aussi comme ça. Et donc, ça, c'est notamment... Oui, j'ai toujours un agenda surchargé, je fais toujours 12 000 trucs, mais en fait je suis incapable de rien faire. Et c'est comme ça, je serais triste de ne rien faire versus je préfère que mon agenda soit super chargé. Et oui, ça a des impacts parfois sur mon alimentation parce que je ne prends pas toujours le temps. Donc j'ai fait des exercices, c'est beaucoup mieux qu'avant, mais je ne vais pas remettre en question mon mode de vie parce qu'en fait c'est comme ça que je suis. comme le sujet de la... Enfin voilà, donc ça, cette notion de temps d'organisation même personnelle, où pendant longtemps, tu vois, je m'identifiais un peu en me disant non mais attends, tu fais toujours 12 000 trucs, t'es peut-être pas si organisé que ça, et en fait, il faut être organisé, parce que quand tu écoutes plein de trucs, il y en a qui disent, ben non mais moi je suis hyper organisé, je fais ça, et à chaque fois je me disais, mais moi aussi je devrais être comme ça, il faudrait que je sois super organisé, que chaque matin... j'ai que les meetings le matin et puis je prends le temps de mon déj et puis je fais du sport et puis l'après je me travaille de fond. Il y a des gens qui sont super organisés, je les admire beaucoup. Je ne suis pas du tout comme ça mais tu sais, j'avais un peu ce sentiment de toujours chercher à être quelqu'un d'autre parce qu'apparemment c'est comme ça qu'il faut faire. En fait tu peux très bien faire très bien à ta façon, c'est juste que c'est encore une fois, c'est ok et tu m'as beaucoup aidé là-dessus parce que vraiment de... de sortir de cette espèce de système dans lequel on est aujourd'hui pour tout. L'alimentation, la manière dont tu bosses, la manière dont tu prends soin de ton corps, la manière dont tu gères tes enfants, dont tu élèves tes enfants, tu sais. Tout est hyper… Il y a des règles, c'est comme ça qu'il faut faire. Tout change tous les six mois parce qu'il y a une nouvelle tendance qui arrive. Et tu es tout le temps, tu sais, tu as l'impression d'être jamais assez bien, de devoir… ça ça m'a vachement aidé à ce travail d'introspection en fait de se détacher de tout ça et ça m'a vachement aidé donc du coup à bien d'autres dégâts que la nourriture de dire en fait là je fais comme je fais comme je fais, arrête d'essayer de chercher encore une fois cette quête de faire comme les gens disent parce qu'apparemment c'est ce qui vient mais de quoi ce qu'ils veulent donc ça m'a beaucoup aidé bon chouette tous les jours on a envie d'un nouveau truc bien évidemment que ça nous passe par la tête mais juste ça a aidé à remettre un peu des bonnes balles qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux personnes qui en

  • Speaker #1

    sont au stade de la toit d'avant peu importe quel stade notamment dans les compulsions qu'est-ce que tu aurais envie de dire à ces personnes-là, comme si toi, tu pouvais te parler. Qu'est-ce que tu te dirais, tu vois, à la delphine qui se tape des compulsions tous les jours ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ? Donc, à la delphine...

  • Speaker #1

    À la delphine, toutes ces delphines.

  • Speaker #0

    C'est débile. Alors, je pense que je dirais, un, que d'écouter... En tout cas, de se renseigner, tu vois, d'écouter sur le sujet, que ce soit des podcasts, des stories, peu importe. ça permet de s'entourer déjà de... ça permet de prendre conscience, je pense. Parce que je pense qu'il y a toujours, je crois, pareil, c'est que t'as pris conscience de ton problème pour après être prêt pour aller chercher la solution. Donc je pense que cette notion de conscience-là elle vient par, en tout cas, d'écouter, là, pour prendre un peu cette dose de, que ce soit Flavie ou d'autres personnes, ou les personnes qui témoignent, ou dans les groupes, je trouve que ça aide beaucoup à prendre conscience. au moins, et il y a une grande partie du boulot déjà qui permet de se soulager un peu et de moins culpabiliser et puis de se détendre un peu sur le sujet. Et le deuxième, je dirais que qu'il faut essayer, je pense que c'est l'expérience qui peut, il n'y a que l'expérience qui peut te faire changer d'état d'esprit. On peut te dire tout, tu sais c'est comme les, pareil, les ré... le principe même pareil des régimes, on te donne une théorie, on te dit... Si tu ne l'expérimentes pas, tu ne pourras pas vraiment changer d'état d'esprit. Je pense qu'il faut essayer. Franchement, il n'y a pas grand-chose à perdre. Pourquoi il n'y a pas grand-chose à perdre ? Parce que je pense que tant qu'on est dans le contrôle, ça ne partira jamais. Je pense que tant qu'on est dans le contrôle, là où les régimes, ça ne partira jamais. La compulsion, elle sera toujours là tant qu'il y a le contrôle. Donc, soit on veut vivre avec ça la vie. Tu disais tout à l'heure dans quelle mesure c'était un TCR, à quel moment ça devenait pathologique. Je pense qu'il y en a plein qui vivent, tu l'as dit, beaucoup de gens vivent avec et peut-être très bien, encore une fois, sans impact sur leur bien-être.

  • Speaker #1

    Tu crois vraiment à ça ? Moi, je n'y crois pas du tout. Je pense que quand tu es au stade où tu tapes des compulsions comme ça, puisqu'en fait les compulsions débarquent en lien avec la restriction, si tu as des compulsions, genre mettons tous les jours, tu imagines le niveau de restriction.

  • Speaker #0

    Tu imagines le niveau de restriction. Tu dis tous les jours. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il y a énormément de gens qui ont aussi toutes ces mêmes règles, aliments interdits, mais pour lesquels ça ne génère pas des compulsions tous les jours. C'est ça que je veux dire. Je pense qu'il y a des gens, je peux vous donner l'exemple de ma mère, elle va avoir ses idées un peu comme ça. c'est assez léger et elle ne te fait pas des conclusions comme moi j'ai pu faire. Et donc dans quelle mesure tu estimes que ça va t'impacter ton mal ? Mais bien évidemment, quand on parle de conclusion tous les jours, je pense que oui, quand c'est quotidien, c'est que ça devient très impactant. Donc voilà, je pense qu'il faut faire l'expérience. au moins pour tester, ça permet de mieux se connaître, etc. Et je pense qu'il y a une forte chance d'ailleurs qu'on change son état d'esprit parce que l'expérience qu'il fait, qui impactera. Et tant qu'on reste dans le contrôle, ça partira jamais. Je pense qu'on s'en sort, on s'en... Il y a des grandes chances d'ailleurs pour que ça s'empire, ce qui a été mon cas. C'est qu'en fait, plus ça va et plus ça dégénère. Et tu rajoutes des couches de règles. Et d'animes interdits, donc ça finit par être... Et au rythme auquel un nouveau régime débarque sur Instagram, franchement...

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire.

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire, je pense.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord. Est-ce que tu as l'impression qu'on a fait le tour un peu ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose que tu avais envie d'ajouter ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de sujets. J'ai l'impression qu'on a un peu rebondi sur quasiment tous les sujets qu'on a pu aborder ensemble dans mon parcours. Je ne sais pas si toi, il y a des choses qu'on va vraiment occuper, nos sessions, et que je n'ai pas adressées là. Non,

  • Speaker #1

    moi, effectivement, je pense qu'on a les mêmes points marquants. parce que je me souviens très très bien de la fois où on a parlé de ce rapport au corps et de ce rapport au corps de ton corps il y a 4 ans et de tout ça je me souviens très très bien sans doute que j'ai senti en fait qu'il y avait quelque chose enfin déjà c'était pas un sujet anodin et étrangement je pense que j'ai senti qu'il y avait un switch important qui se faisait pour toi et non je pense que... Moi, je vais dire, je pense qu'on a fait le tour. En fait, c'est vraiment ça t'appartient, tu vois, parce qu'en fait, moi, je suis celle. Tu vois, l'accompagnement, c'est vraiment ça. T'es à côté d'eux. En fait, c'est comme si on était partis toutes les deux d'un point A et qu'on avait marché comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Testé d'eux et tout.

  • Speaker #0

    Non, un truc, peut-être un truc auquel je pense que je sais que c'est... Un point qu'on avait évoqué souvent un peu au début du parcours, c'était un peu mon rapport par rapport aux autres, que ce soit ma famille, ma famille, belle-famille, copine. Parce qu'en fait, j'avais l'impression, enfin, ce n'est pas l'impression, c'est la réalité, qu'à chaque fois que je retrouve un cercle de famille ou d'amis, le sujet du régime et de perte de poids est omniprésent. Il est là à chaque fois. Si tu fais un repas le dimanche avec plein de nourriture sur la table, il y a forcément un mot pour dire « oh bah on se laisse aller » . Enfin tu sais, il y a toujours un mot pour dire ça, ou pour s'écouter un derrière, « regretter qu'on a trop mangé » ou « un tel te parle de son nouveau régime » . Ça faisait partie quelque part de toutes ces relations. Et non, un point constat, c'est que tout ce cheminement fait qu'aujourd'hui je le balaye, mais d'un revers, tu sais, tes moindres paroles. soit j'y suis complètement hermétique je rentre même pas dans le sujet voire parfois ça a tendance un peu à me pas me rebuter mais à me dire pourquoi on parle de ça si on a fait un gâteau au chocolat c'est qu'on avait envie de le manger on va pas en parler pendant 10 ans du fait qu'on est en train de manger un chocolat et qu'on va tous prendre 15 kilos tu vois c'est limite ça me ça me choque mais ça me Merci. ça ne m'irrite non plus ça ne me met pas dans un état d'irritation mais juste ça m'interpelle à chaque fois et ça me marque là où ça ne me marquait pas du tout avant parce que c'était tellement normal moi aussi j'avais ce genre de réflexe là là où aujourd'hui maintenant à chaque fois ça m'interpelle je me dis mais c'est dingue pourquoi on parle de ça je

  • Speaker #1

    vais finir là dessus c'est assez parlant de l'état d'esprit c'est ce que tu disais en fait c'est un changement d'état d'esprit c'est pas juste on va pas juste Merci. changer sa façon de manger.

  • Speaker #0

    Non. Et on ne va pas tout résoudre. Je ne veux pas avoir l'impression de dire qu'après ce travail, je n'y pense plus jamais. Ou que je n'ai plus du tout envie d'être plus mince que ça. Ou que je n'y pense jamais. Non, juste, c'est serein. C'est juste serein quand j'y pense. Mais bien évidemment, je pense que c'est des choses auxquelles on pensera et on aura toujours un peu quand même... On parle de 20 ans de télé, ça n'enlève pas comme ça. Mais juste, c'est vraiment, je pense, le mot que je retiendrais, c'est un peu ce côté sérénité dans cette relation avec la nourriture. C'est ce qu'on retrouve et qui est bien plus agréable.

  • Speaker #1

    Et quand tu vois, quand tu dis, ouais, ça fait 20 ans, franchement, plus j'avance et plus je me dis, je ne suis pas sûre. Pour moi, le problème, ce n'est peut-être pas tant. que ça fasse 20 ans que tu agissais comme ça, c'est plutôt le fait que tu ne t'extirpes pas d'un milieu. Je ne sais pas bien comment le dire, mais je pense que si, après avoir fait ce type de travail, tu t'en allais vivre dans un endroit où il n'y avait plus du tout cette pression sur le corps des femmes, où plus personne ne parlait de régime ou machin, ce ne serait sans doute plus un sujet, même si ça faisait 20 ans que c'était un sujet. C'est juste que... là la réalité c'est qu'on continue de vivre dans une société où c'est omniprésent, le culte du corps, la pression sur les femmes et tout ça, et que de fait, forcément que ça restera potentiellement par moment un sujet. Et quand je dis un sujet, c'est juste qu'il peut y avoir des pensées qui arrivent, mais sans conséquence.

  • Speaker #0

    Et c'est même parfois, je trouve, un peu diamétralement opposé. On a l'impression qu'on fait énormément de progrès sur le rapport au corps, sur le fait d'être plus en confiance, d'avoir parfois des formes. Je trouve qu'il y a beaucoup de progrès là-dessus. Énormément de personnes s'assument et d'ailleurs se montrent. Et donc, ça amène la confiance à tout le monde. Je trouve que c'est vraiment super. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de… Les rondeurs sont assumées et tout le monde les assume. Je trouve que beaucoup. et du coup on les assume de plus en plus. Et à côté, on part de plus en plus dans des obsessions autour du culte du corps et de la nourriture. Et pas forcément dans le sens « mange rien » , mais genre pareil, manger tel truc, protéiner tel ou tel aliment. Et je trouve que c'est presque pire maintenant, il y a encore de plus en plus de nouveaux programmes, de nouvelles tendances, de nouvelles modes d'alimentation, de compléments alimentaires, etc. Donc comme tu dis, parfois j'ai l'impression qu'on fait des progrès d'un côté, mais en fait on ne fait que continuer de se mettre encore plus avec des programmes restrictifs finalement, parce que très réglementés, parce que très prédictés sur « il faut manger ça » et « nouvel aliment qu'il faut manger maintenant » . C'est fou. En effet, je pense que ça sera toujours là. Donc, autant essayer de s'en détacher un peu. Et d'ailleurs, se détacher et de s'en couper est un bon point. Je me demande si ce n'est pas un conseil que tu donnais à un moment donné.

  • Speaker #1

    Oh, si !

  • Speaker #0

    Dans quelle mesure tu te coupes de toutes ces pubs, trucs que tu suis. Je n'en sais rien, si c'est des newsletters, des influenceurs, peu importe. Mais dans quelle mesure tu arrives à t'en couper de ça ? Oui. Parce que sinon, c'est...

  • Speaker #1

    ça revient vite et ben je pense qu'on a parlé de plein de trucs effectivement c'était cool c'était cool c'était chouette en plus on se prolonge on se revoit encore non pas la dernière fois non franchement trop chouette vraiment merci beaucoup d'avoir offert de ton temps et ces morceaux d'histoire qui sont très personnels mais à la fois un peu universel. Malheureusement, il y a quelque chose qui, effectivement, pourra résonner avec plein de femmes. Merci beaucoup d'avoir pris ce temps. C'est trop important.

  • Speaker #0

    Merci à toi, que ce soit pour me donner la parole à moi ou à d'autres. Encore une fois, c'est ce qui m'a aidée et qui a déclenché, je pense, une de mes prises de conscience. Merci à toi. C'est un plaisir de continuer d'écouter les différents podcasts. et ta parole qui m'aideront, j'espère, en tout cas, dans ce travail un peu continu, je pense. Donc, merci encore et merci pour tout le parcours. On a dit et listé toutes les choses qui vont beaucoup mieux dans ma vie, donc un grand merci à toi, en tout cas, au programme. C'est super.

  • Speaker #1

    Écoute, avec plaisir. Merci, Delphine. Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Présentation de Delphine

    01:39

  • Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps

    02:50

  • Le moment où ça devient pathologique

    11:20

  • Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi

    20:22

  • Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

    24:44

  • L’arrêt de ses compulsions

    38:10

  • Où elle en est aujourd’hui

    42:18

  • Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA

    59:22

Description


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Pour participer au podcast, merci d'écrire à podcasttcaetc@gmail.com


Témoignage cliente, programme SOS Compulsions avec accompagnement individuel.

Delphine est venue vers moi en novembre 2024, à ce moment là les compulsions prennent beaucoup de place : tous les jours!
À côté de ça, elle pense à la bouffe H24 et est obsédée par son corps, son poids.

Au moment où elle témoigne (juillet 2025), notre accompagnement est terminé depuis 3 mois.
Delphine retrace son parcours et le travail qu’on a fait ensemble. Ce qui a été marquant, aidant, difficile…

Un témoignage en toute transparence, d’un processus toujours unique et jamais linéaire.

Mille mercis pour ta confiance, le travail mené ensemble et cet échange à mon micro Delphine !

Au programme : 

Présentation de Delphine 

Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps
Le moment où ça devient pathologique
Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi
Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

L’arrêt de ses compulsions
Où elle en est aujourd’hui 

Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA 


📲Retrouve-moi sur Instagram


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue Delphine, trop contente de t'accueillir dans le podcast aujourd'hui. Je ne vais pas dire de faire ta connaissance, ce ne serait pas vrai.

  • Speaker #1

    Merci, et merci à toi aussi pour cette invitation. Ravi de pouvoir partager un peu mon expérience en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Aujourd'hui, t'es là pour venir partager ton expérience. On se connaît un petit peu toutes les deux, puisque j'ai eu la chance de te rencontrer il y a quelques mois, je dirais fin d'année dernière. Et on a travaillé toutes les deux autour de ton comportement alimentaire, de ta relation au corps, tout ça, tout ça, tout ça. Et donc, t'es là aujourd'hui pour qu'on en discute, pour partager ton histoire, j'ai envie de dire, au global autour de ça, avant. On rentre là-dedans et je te pose des questions plus précises. Peut-être que tu peux te présenter pour les personnes qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Eh bien, je m'appelle Delphine. J'ai 38 ans. Je suis mariée. J'ai deux enfants. Je vis à Lille. Et voilà. Et j'ai découvert, en tout cas, je t'ai découvert, Flavie, à travers ton podcast dans un moment où j'ai commencé. à réaliser que j'avais un TCA. C'était vraiment très récent, parce que je n'avais jamais réalisé ça. Je n'en avais d'ailleurs jamais parlé, je ne m'étais jamais vraiment renseignée, je n'avais vraiment écouté qui que ce soit sur le sujet. Et c'est en écoutant, en faisant des recherches, parce que c'est devenu un peu omniprésent d'en parler, je pense, que j'ai découvert ton podcast et qui, du coup, m'a permis de rentrer dans ce... Ce cheminement, tu vois, ce parcours-là pour en sortir.

  • Speaker #0

    Yes. Justement, si on remonte en arrière, mais beaucoup, beaucoup en arrière, qu'est-ce qui te revient, toi, dans ton enfance, autour de ta relation au corps et à l'alimentation ? C'est quoi tes premiers souvenirs ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je crois qu'il y en a un qui est assez flagrant. C'est... Donc c'est un épisode de compulsion que j'ai eu, je pense que je pourrais... Je pense que j'avais même pas dix ans, tu vois, une dizaine d'années, non pas. Et chez mon père, qui achetait des... pour nous faire plaisir bien sûr, tu sais, des gâteaux, donc style Kinder, je crois que c'était des Kinder Delice ou un truc comme ça, qu'il mettait toujours dans le cellier quoi. Et j'y allais en cachette, sans faire de bruit, en faisant très attention à ne pas faire de bruit. pour aller en manger un, deux, trois, en prenant bien soin de ne pas me faire remarquer et après je planquais les papiers dans le fond de la poubelle pour pas me faire goler quoi. Et ça j'en ai un, j'en ai vraiment un épisode très marquant mais je pourrais t'en sortir plein, que ce soit chez mon père, chez ma mère, et assez jeune, des épisodes de conclusion surtout par ce genre de gâteau.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était en lien avec la relation à ton corps à l'époque ? Quel lien tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu plusieurs choses. Je t'ai cité un exemple chez mon père. Il y avait un sujet un peu avec mon père que j'ai découvert en faisant un peu la thérapie. C'est en en parlant qu'en fait tu réalises. Mon père avait presque de la grossophobie. Il était très obsédé par... Par le poids, lui était très bien physiquement, mais il faisait beaucoup de yo-yo. Il se privait toute la semaine et puis le week-end, il lâchait prise et mangeait un peu tout ce qu'il voulait. Et il avait un rapport à cette nourriture-là de contrôle et avait tendance à avoir des remarques éventuelles. Alors, je n'étais pas spécialement très ronde, mais je n'étais pas non plus mince, très mince. J'ai pu avoir des remarques de sa part. Ça, c'était un premier élément. Le deuxième, c'était... C'est vraiment des éléments qui m'ont vraiment marquée. Le deuxième, c'était dans le cadre de la pratique de sport. Moi, j'ai fait de la gymnastique très jeune. Enfin, très jeune, tu vois, j'ai dû commencer à 6-7 ans. J'en ai fait jusqu'à mes 13 ans. C'est là que j'ai arrêté, notamment à cause d'un peu de ça, du rapport au corps, puisque j'évoluais avec un groupe de copines à la gym qui était en général plus petite, plus mince que moi. Moi, j'étais grande très tôt. J'ai grandi, tu sais, j'ai un corps de femme assez tôt. et Et je sentais cette différence, je le voyais, mon corps par rapport à celui de mes copines. Et j'ai notamment un souvenir d'une monitrice qui m'avait fait une remarque sur le ton de l'humour, mais sur le fait que j'avais de la cellulite et je pense que j'avais 11 ou 12 ans. Et ça, c'est des choses sur le moment, je pense que je ne l'avais même pas imprégnée, que je n'avais peut-être même pas compris, mais c'est à force après. au fur et à mesure de toute mon expérience après, je veux dire de régimes multiples et puis même du travail qu'on a fait ensemble, que ces éléments-là sont ressortis et qui m'ont vraiment montré, enfin qui m'ont fait réaliser à quel point c'était un peu ces deux blocs-là dans la pratique du sport, le rapport au corps, quand j'étais jeune, et puis avoir un petit terrain avec mon père, que je n'avais pas du tout avec ma mère, ma mère n'a jamais eu ce qu'on peut avoir aussi cette relation-là. Elle a fait des régimes elle aussi, mais ça n'a jamais été omniprésent et je n'ai jamais eu une relation, des propos qui auraient pu me blesser ou qui auraient pu mettre la nourriture ou le rapport au corps comme étant un souci ou un problème. Donc c'est ces deux blocs-là qui ont pas mal déclenché, je pense, de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, en tout cas que tu considères comme fondateur de ton rapport au corps derrière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, et puis du coup, qui ont finalement entraîné quoi ? Quasiment toute mon adolescence jusqu'à bien le lité, j'étais un garçon manqué. Je m'habillais en large, en affaires de sport, et ça, ça a été ce qui ne plaisait pas à mon père, bien sûr. Il fallait que ça soit féminine. Et puis après, ça s'est libéré. Après, ça a été mieux. Je pense qu'après, quand on grandit, on commence peut-être à avoir ces histoires d'amour, etc. Tu commences à avoir un peu une vision différente de ton corps. Mais ça a occupé, si tu veux, quand même, je dirais, je pense que de mes 10 à quasiment 20 ans, ça a été quelque chose que je cachais beaucoup et que j'avais beaucoup de mal à montrer.

  • Speaker #0

    Et tu as fait ton premier régime à quel âge ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question, tu sais que je n'arrive pas trop à le savoir. Des vrais régimes, dans le sens, tu sais, suivi, exemple, tu vas voir une éditicienne, tu fais vraiment un truc. Ça, j'ai dû avoir, ça a dû commencer, je pense, 18-20 ans, tu vois, quand tu es dans ces âges-là. Mais de manière vraiment, après, je dirais structurée. Tu te mets un programme suivi. Ça, c'est venu à partir de mes 20 ans. Et puis après, il y a eu vraiment des étapes avant ton mariage. Tu fais des diététiciennes avec tes gros régimes. Et là, je suis rentrée dans une... Je pense que tous les ans, j'avais un nouveau régime, mais un nouveau concept. Un nouveau concept avec des nouvelles règles, avec des nouveaux interdits, etc. qui ont d'ailleurs amené à finalement le point un peu de non-retour qui a fait que je me suis lancée dans le programme.

  • Speaker #0

    Quand tu dis des nouveaux régimes, tu avais l'impression à chaque fois que ça y est, ça c'est le truc. Ça, ça fait sens, c'est vraiment le truc. Et du coup, la question que je me pose, c'est est-ce que tu lâchais pour autant tes anciens interdits ? Quand il y en avait des nouveaux.

  • Speaker #1

    Alors oui. Ta première question, oui. À chaque fois, tu as l'impression de trouver le truc, la solution que tu n'avais jamais essayé avant. Et tu te dis, mais celle-ci, elle va marcher, puisque tu vois les résultats, on t'en parle. Tu as toujours, soit c'est une personne que tu connais qui l'a fait, qui a perdu X kilos, ou peu importe la publicité que tu peux voir, bien sûr. Donc à chaque fois, tu te dis, non mais ça là, je pense que ça, c'est bon. C'est-à-dire trois jours, c'est... Non, c'est-à-dire pas forcément trois jours, mais en tout cas, peu importe la durée, donc ça c'est une première chose, ouais, t'as toujours l'impression que... que c'est ça, et... les règles, elles se cumulent. C'est ce que j'ai découvert au fur et à mesure, c'est qu'en effet tu n'oublies pas Je n'avais pas oublié les contraintes que je m'étais mise avant. Donc tu ne fais que cumuler des couches de contraintes et où tu me fais faire l'exercice qui a été hyper révélateur. C'est quand tu te mets à lister tous les aliments qui selon toi sont interdits, je pense qu'il y a quasiment l'intégralité de tous les aliments du monde, à part ceux qui sont verts, qui apparemment sont interdits. pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais. Est-ce que, avec le recul, est-ce que tu arrives à dire à quel moment tu as basculé dans quelque chose qui s'apparente à un trouble alimentaire, tu vois ? Parce que parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas facile quand même ce truc de… à quel moment… Alors, il y a plusieurs questions en fait, on pourrait le dire de plusieurs manières différentes. Soit à quel moment est-ce qu'on « glisse » dans le pathologique, entre guillemets, ou plutôt… Où est-ce qu'on met la limite du pathologique ? Quand on observe les gens autour de nous, tu vois, à l'heure actuelle, là, on enregistre, on est le 18 juillet, il y a combien de meufs au régime ? Donc, en fait, chez ces nanas-là, lesquelles sont juste en train de suivre un régime et lesquelles ont un trouble alimentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le sentiment que, on va dire, je suis rentrée dans la... le cadre du TCA, à partir de ce moment où j'ai fait un régime pour mon mariage suivi par une diététicienne. Parce que c'était hyper... Tu sais, tu rentres vraiment... Et là, on te sort plein de règles de la part d'une professionnelle que tu sais que tu bois ses paroles. Tu te dis ça, c'est la vérité. Donc, si elle le dit, c'est que c'est vrai et que je n'avais pas conscience de tout ça. que je ne respectais pas ces fameuses règles. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, je suis rentrée dans un prêt, une notion un peu de contrôle et de liste d'énormément d'éléments comme étant interdits, ou en tout cas ayant énormément de règles. Pas cuisiner avec le beurre, le beurre ça fait grossir, je peux en citer 12 000, donc c'est pas l'objet, mais du moins, à partir de ce moment-là. Et après, à quel moment c'est devenu pathologique ? à partir de quel moment c'est devenu pathologique, je pense que moi en tout cas je l'ai associé à la fréquence des compulsions et à une espèce, à une obsession. Tu sais en gros c'était devenu quotidien. C'était quotidien. Les compulsions elles étaient quotidiennes et j'avais une obsession de la nourriture dès le lever. J'ouvre les yeux. J'étais déjà, est-ce que j'ai faim ? Est-ce que du coup, je dois manger ce matin ? Et c'est ce qui a été un vrai élément très révélateur. Est-ce que si ça t'arrive tous les deux, trois jours, c'est tout autant pathologique ? On ne sait rien. Mais en fait, pour moi, ça a été le choc. Il n'y avait pas un jour où ça n'occupait pas mon esprit. Et c'est là où je me suis dit, non, mais ça allait trop loin.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je suis assez d'accord sur le fait que c'est hyper compliqué de définir les limites du pathologique. Le côté obsessionnel est très parlant, ça prend toute la place. Et finalement, même si tu n'as pas des compulsions tous les jours, même si c'est tous les deux jours, même si c'est une fois par semaine, le côté obsessionnel de la bouffe, il est là, même chez les gens qui ne font que des compulsions une fois par semaine.

  • Speaker #1

    tu te rends compte qu'il y a un C'est un rapport à la nourriture qui est donc exceptionnel on l'a dit mais qui n'est pas ce que je pense être. C'est-à-dire un aliment est là pour te nourrir, apporter de l'énergie, des vitamines. Il y a une espèce de rapport presque un peu malsain. Tu as l'impression que tu es toujours un peu en combat contre cette nourriture parce que tu la veux mais tu ne la veux pas. Et parfois tu la prends. en quantité astronomique et puis ça te fait plaisir et puis juste après tu culpabilises il y a une espèce de rapport qui n'est pas équilibré tu vois et c'est ça qui devient un peu qui du coup déclenche aussi ce mal-être comment tu as pris conscience de ça ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce qui t'a aidé à te rendre compte que tu vivais les choses de cette manière-là, parce que finalement, c'est un truc qui s'installe, qui prend place, c'est des habitudes. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, tu te dis, mais attends... Je ne peux pas vivre de cette manière-là. Je suis obsédée par ce que je mange, ce que je ne mange pas. Je me fais des conclusions tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est... Je ne sais pas comment te dire que... C'est juste que c'était devenu quotidien avec des... Parfois, tu as des gestes. Tu te vois faire les choses. Tu rentres. Je crois que je t'en avais parlé. Tu rentres chez toi, tu ouvres les frigos. Tu as tout les deux portes du frigo. Limite, c'est la première chose que tu fais. et tu cherches ce que tu vas manger et tout de suite, tu te jettes des chips, du pain. Je ne pouvais pas avoir du pain ou la brioche que tu as fait le week-end sur le plan de travail. Si elle est là, elle me regarde. Je la regarde, je ne peux pas passer à côté. sans la manger, tu sais, j'en étais là. Et en fait, je pense que c'est limite devenu, comment dire, tu sais, physique d'un point de vue. Tu vois ce que je veux dire ? Tu rentres, tu ouvres le frigo, tu la vois, tu es toujours là en train de la regarder, tu te rends compte à quel point il y a une présence, presque physique, du problème. Et donc, je pense que c'est ce qui a rendu les choses... Et comme je disais tout à l'heure, juste tu te lèves le matin et puis au bout d'un moment, tu réalises, mais mon Dieu, j'en parle... je pense tout le temps et je crois que j'ai dû commencer le programme en octobre-novembre j'ai écouté tes podcasts je pense tu vois à partir de septembre, juste après l'été et parce que juste après l'été pourquoi ? Parce que l'été j'étais allée voir j'étais en vacances, j'étais allée voir mon frère qui avait perdu pas mal de poids en faisant un régime bien sûr, et j'ai eu envie de rentrer dedans, tu vois, ça m'a donné envie je me suis dit, oh, il a perdu 15 kilos je prends du... Il faut que je fasse pareil, bien évidemment. Et en fait, on s'est vus pendant quelques jours. Et pendant ces quelques jours, tous les jours, à chaque moment de la journée, mon obsession, c'était de dire « Mais qu'est-ce qu'on va manger au prochain repas ? » Tu sais, c'était une obsession. « Est-ce qu'il y aura assez ? » « Est-ce que c'est la nourriture que j'ai envie de manger ? » Tu sais, j'étais... Et vraiment, tout accumule dans une période très rapprochée. Je me suis réalisée, je me dis « Mais là, t'as un problème. »

  • Speaker #0

    mais du coup t'es rentrée en septembre et t'as fait quoi comme recherche parce que des fois il y a des personnes ça m'avait assez ça me rappelle une personne qui est tombée sur moi parce qu'elle cherchait un nouveau régime elle cherchait un nouveau régime en tout cas elle cherchait des conseils sur l'alimentation j'ai cherché j'arrive même pas à savoir comment

  • Speaker #1

    Je sais comment je t'ai trouvé. Je pense que j'ai cherché sur ma plateforme de podcast troubles alimentaires. Vraiment troubles alimentaires. J'avais dû faire une recherche sur Internet. Un peu, tu vois, problèmes, troubles alimentaires. J'ai réalisé que j'avais un problème. Je me suis dit, là, c'est pas possible. Pour que ce soit si obsessionnel chaque jour, il y a un truc. Donc, j'ai commencé à me renseigner. J'aime bien écouter des podcasts. Je trouve que souvent, tu trouves quand même... J'ai tapé ça. je suis tombée sur un autre que toi et il a donné un concept hyperfaginant. C'est ça ? Oui. Et du coup, j'ai écouté ça et je suis tombée sur le tien. Et après le tien, on en a parlé, j'ai écouté un témoignage, donc un podcast comme on fait aujourd'hui et qui a été révélateur parce que ça a été un peu le « vous n'êtes pas seul » . Je me suis retrouvée dans cette personne. Je me suis dit mais... Tout ce qu'elle dit, c'est tout ce que je ressens. Et du coup, ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle plus, mais je crois que c'était Pauline.

  • Speaker #1

    Non, Élise, je crois.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais c'est vrai, on en a parlé il n'y a pas longtemps. Tu m'as dit que c'était Élise. Dédicace à toi, Élise. Big up, Élise.

  • Speaker #1

    Je me suis reconnue dans les propos, dans les ressentis. Et je me suis dit... Tu sais, ça a confirmé mon point. Tu vois, je me suis dit, mais oui ! C'était pas juste anodin, tous ces trucs, en fait. Il y a d'autres personnes qui ressentent ça et qui, elles aussi, aujourd'hui, réalisent que c'est la source, du moins, que ça contribue à se malheur, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, bon, tu tombes sur le podcast, écoutes. C'est vrai que le podcast, c'est quand même cool parce que... Tu m'entends parler un certain nombre d'heures, tu perçois un peu qui je suis, comment je travaille, ça te donne quand même une idée. Mais quand même, moi la question que je me pose c'est, ok t'as passé... Quand t'arrives, t'as passé, ça fait 20 ans quand même, peut-être pas que tu fais des régimes, mais qu'en tout cas, c'est quand même un peu compliqué avec la nourriture, que tu cherches à faire attention, à maigrir et tout. Et genre, hop, tu viens vers moi, t'as pas flippé ? T'as pas flippé du fait que ce que je propose, ce soit assez différent ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un moment de doute, mais déjà parce que... Donc ça, sur les podcasts, pour le coup, il n'y a pas de débat. Toutes les paroles, tous les propos, que ce soit les tiens ou que ce soit des expériences partagées, on se sent écouté, on se sent moins seul. Et ça, c'est hyper réconfortant. Après, pour rentrer dans le programme, j'ai eu un doute à un moment donné parce que je crois que tu le disais, si tu se lances dans ce programme, c'est que tu ne le fais pas pour maigrir. Donc, il fallait que je détache. C'était le plus gros sujet quand même. C'est d'abandonner. ton envie de maigrir. En tout cas, de ne pas le faire pour ça. Parce que, je me corrige à moitié, tu m'as dit d'ailleurs une fois, l'objectif n'est pas de dire que tu n'auras plus jamais envie de maigrir. Tu auras peut-être envie, parfois. Et ça, je l'avais bien aimé parce que tu m'as aidé un peu à repositionner les choses. Si je rentrais dans ce programme, ce n'était pas dans l'objectif de me dire je vais voir Flavie et puis dans six mois, je serais... J'aurais perdu...

  • Speaker #0

    Tu aurais le corps de mes rêves !

  • Speaker #1

    Non. Donc ça... C'était un premier truc. Et le deuxième, c'est qu'il va falloir lâcher prise, lâcher cette notion de contrôle et se laisser porter. Faire l'expérience, ne serait-ce qu'au début, s'observer et puis après accepter de faire des expériences où on lâche tout contrôle et donc on va manger des choses qui étaient interdites pour tester. Donc c'était un peu les deux choses qui étaient un peu parfois... qui pouvait amener un peu d'abstention, je m'embarque dans quoi ? Est-ce que je vais y arriver ? Tu te dis, est-ce que je vais perdre complètement le contrôle, ça va être n'importe quoi ? Ou est-ce que... Je me suis un peu dit, comme on dit, trust the process, fais confiance au truc parce que tu n'as rien à perdre. Je me suis dit, tu n'as rien à perdre. Après, je crois que tu nous rassurais un peu. Je te trouvais d'ailleurs très transparente. Oui, c'est possible de prendre du poids parce qu'au début, en faisant ces exercices-là, mais normalement, si tu fais vraiment un exercice, en tout cas, ça se régule quelque part. Donc moi, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. J'avais rien à perdre, j'étais de toute façon arrivé à un niveau où ça me rendait tellement mal que je me suis dit que je veux essayer et j'ai envie d'expérimenter et de voir ce que ça donne. Et j'ai bien fait. Donc voilà un peu les appréhensions du début. Parce que ça m'a fait peur, en effet, c'était un peu l'appréhension. Voilà, il faut y aller, quoi. Il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Ouais, effectivement, c'est un peu le saut dans le vide pour certaines personnes de rejoindre le programme. Et effectivement, pour rebondir sur ce que tu disais, sur cette quête de perte de poids, c'est important que ce ne soit plus l'objectif premier. Après, moi, souvent, je parle de la mettre entre parenthèses, quoi. Bon, OK, écoute. C'est ce qui guide ta vie depuis toujours. Vas-y, viens, on essaie un autre truc. On ne le fait pas disparaître, on ne le met pas à la poubelle, mais ce n'est plus le premier truc qui est en face de tes yeux. Tu le mets un peu en décalé, comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as raison. Oui, c'est ça. Au moins, entre parenthèses. Oui,

  • Speaker #0

    on essaie autre chose.

  • Speaker #1

    On n'est pas obligés de se dire, là, je m'engage à ne plus jamais. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, la secte.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, ça fait super peur aux petites idées, que tu es là, tu te dis, non mais est-ce que je suis vraiment prête à changer de tout ? Donc non, mais au moins de se dire entre parenthèses, et c'est du coup, c'est ce que j'ai fait, tu vois, et d'ailleurs, quelque part même encore aujourd'hui, là, aujourd'hui, tu vois, plusieurs mois après, je me suis dit, ne remets pas ce sujet sur la table encore, pour le moment.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc voilà. Ok, donc tu es arrivé avec tes compulsions sous le bras, tout ça, ton obsession pour l'alimentation, etc., etc. Je ne sais pas trop comment tu pourrais nous raconter comment ça s'est passé, mais je ne sais pas, peut-être si, qu'est-ce qui t'a un peu marqué, tu vois, dans, je n'en sais rien moi, des prises de conscience ou même des exercices hyper marquants qu'on fait la diff ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a marqué, dans le sens marqué, parce que ça m'a vraiment aidé, tu vois, ça m'a vraiment impacté. Eh bien,

  • Speaker #0

    dans tous les sens du terme, c'est-à-dire que moi, ça m'intéresse aussi de savoir ce qui a été hyper dur.

  • Speaker #1

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a été marquant pour toi ?

  • Speaker #1

    Le premier qui me vient à l'esprit, dont j'ai parlé un peu tout à l'heure, c'est l'exercice où on doit lister ces aliments interdits. C'est de prendre, de réaliser le nombre d'aliments et de croyances, donc c'est les aliments et les croyances associées, que j'avais pu emmagasiner, que j'avais pu cumuler dans toutes ces années, et qui disaient qu'en fait, je considère que même les produits les plus basiques de l'alimentation, était interdit. Donc, le beurre, le pain, mais même des féculents, quoi. L'autre jour, quand on... La notion de sauce, tu te souviens ? La notion de sauce, elle pouvait être...

  • Speaker #0

    Alors, voilà, les sauces, mais il y a un truc où ça m'a fait rire parce que ça te faisait beaucoup rire. Tu sais, on s'est vus il n'y a pas si longtemps pour un rendez-vous bilan trois mois après et t'as repris des listes et t'as découvert qu'il y avait les patates douces. Tu m'avais dit quoi ? Et j'ai trouvé ça hyper drôle parce que je veux dire, je lisais des choses que tu avais écrites six mois avant. Je veux dire, c'est pas dix ans, tu vois. Et t'avais l'air d'halluciner de ne pas reconnaître cette personne.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Mais vraiment, tu vois, mes limites, j'en étais même aux œufs, tu vois. Genre c'est de la prod, il ne faut pas en manger trop, trois c'est trop. Bref, donc ça, c'était un point, un élément, un peu un électrochoc. Tu réalises dans quel mouisse tu t'es mis quand même. Et tu réalises à quel point il y a du boulot, du coup, à découdre ça, à défaire un peu ça. Finalement, d'ailleurs,

  • Speaker #0

    tu viens… Excuse-moi, ça t'a fait peur un peu, ça ? Parce que j'entends bien qu'il y a un peu un truc à double tranchant. Tu réalises l'ampleur du truc. C'est important et… Et puis à la fois, je pense que ça peut aider déjà à se dire non mais attends, c'est peut-être un peu ridicule là, tous ces interdits, mais à la fois, tu t'es dit oh là là, il y a beaucoup trop de boulot.

  • Speaker #1

    Alors non, je ne me suis pas dit qu'il y avait beaucoup trop de boulot, mais je pense que c'est quelque part, je fais l'exercice, mais tu vois, j'étais quand même dans l'état d'esprit depuis quelques temps, encore une fois, tu vois, même en écoutant des podcasts où tu avais pu amener d'ailleurs à des... des éléments un peu de réponse, tu sais, déjà un peu en amont. Et qu'en effet, le fait d'avoir, en tout cas, tu réalises que le fait d'avoir mélangé toutes les règles, en fait, t'en as créé d'autres, en fait, parce que tout est une histoire de contexte. C'est toujours pareil, tel aliment, telle quantité, ajouté à tel aliment. Mais en fait, du coup, t'as tellement tout cumulé que t'en as retenu. la règle est applicable à chaque aliment et du coup chaque aliment est interdit. Il n'y a même plus de règle d'association derrière. En tout cas ça ne m'a pas fait peur, le choc était plutôt de me dire ah ouais mais en fait pas étonnant que tu fasses des concussions parce qu'en fait tu t'autorises rien. Donc pas étonnant puisque on part manger de la salade verte. Donc la journée, bien évidemment qu'à un moment donné tu vas faire des compulsions parce que tout le reste est tellement important, et tellement même basique encore une fois, que tu vas forcément t'y confronter à un moment donné. Donc ça c'était un premier point. Le deuxième, c'est les expériences alimentaires. Tu sais quand tu prends un élément interdit, et puis là tu vas expérimenter de le manger à volonté, en tout cas dès l'instant que... tant que tu le souhaites, et de voir un peu ce qui se passe. Ça, ça a été aussi un élément, un point hyper marquant pour moi, parce que ça a été révélateur assez rapidement. Alors, ça dépendait des aliments, tu te souviens, on a eu plusieurs choses. Bien évidemment, classiquement, j'ai commencé avec le Nutella, et puis l'épisode des bonbons, souviens-toi. Ah oui. Je pense que je me suis tapé tous les aliments industriels qui étaient, je pense, qui occupaient quasiment la plus grosse partie de mes listes. Et c'était hyper intéressant parce que j'ai réalisé très vite, du coup, un, j'ai pris le temps de déguster. Et donc là, ça a commencé, la notion de plaisir à manger s'est réintroduite dans mon quotidien, ce que j'avais perdu, je pense, depuis longtemps. C'est comme de prendre le temps de manger, de découvrir le goût des aliments, m'a fait réaliser à quel point je faisais toute une montagne d'aliments qu'en fait, je ne trouvais même pas bons. mais je les trouvais désirables parce qu'ils étaient interdits et non pas parce qu'ils étaient bons à mon goût, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je ne ferais pas de la publicité mensongère. Tu vois, encore hier, j'ai acheté du crunch. Je n'en ai pas mangé depuis des mois. Non pas parce que je me contrôlais, mais juste parce que là, j'en ai vu et tout. Et aujourd'hui, tu vois, je trouve ça quand même bon. Mais j'ai plein de trucs que je trouve plus bons du tout, tu vois. Donc, l'idée n'est pas de dire qu'en faisant ça, on va détester tous les aliments industriels demain. Non, je pense que c'est propre à chaque personne. Mais moi, en ce cas, ça m'a fait réaliser, sur certains aliments, cette différence entre... désirable parce qu'interdit versus désirable parce que tu l'aimes vraiment, tu te la vends. Et ça, ça a été assez impressionnant et du coup, pareil pour les bonbons, j'avais un vrai bref sujet sur les bonbons. Je tapais dedans tous les soirs. Mais en fait, je n'aime pas ça quoi. Certains oui, ceux qui piquent. Mais tu vois, c'était marrant parce que du coup, l'expérience m'a permis et c'est ce qui me permet aujourd'hui. de vivre aux côtés de ces aliments maintenant. Et je vis avec eux. Genre, je vis avec eux. Je vis avec ces aliments. J'ai un petit copain. Je vis avec eux au quotidien. Ils sont dans mes placards. Ils sont même parfois sur la table. Tu sais, comme je te disais, sur le plan de travail. C'est ça. Et je n'ai plus cette obsession-là parce qu'en gros, ça y est, j'ai essayé comme il fallait. Du moins, dans un cadre où tu prends le temps, où tu as... le droit, ou tu te donnes en tout cas le droit, et donc ça change toute la perspective. Et donc ça, c'était la partie qui était assez hyper marquante. Et pour contrebalancer un peu, parce que tu me disais qu'est-ce qui a été dur aussi, les choses qui ont été dures et qui sont toujours dures, parce qu'il y en a une qui est toujours compliquée pour moi, c'est en effet, j'ai du mal à prendre le temps de manger, je mange vite, parce que j'ai... tendance à caser ça dans un bout de mon agenda et que ça j'ai eu beau faire tout le travail d'introspection possible à un moment donné c'est un peu ma nature donc j'ai un peu du mal à le changer complètement donc manger vite vient altérer, enfin vient impacter en tout cas la prise de conscience donc manger en pleine conscience c'est pas évident quand t'as pas le temps donc du coup c'est ça qui était un peu plus difficile même dans les exercices ou dans Pour aller un peu plus loin, parfois, tu manges par automatisme et donc tu n'es plus du tout dans « je prends le temps, j'ai conscience » . Et donc la satiété, elle est impactée, parce qu'il n'y a plus trop cette notion de « est-ce que tu es rassasié d'un point de vue même plaisir ? » Parce que tu ne manges pas hyper vite. Donc ça, c'est le point qui a été dur et qui est encore un peu dur de temps en temps aujourd'hui. C'est mieux qu'avant quand même. Et le deuxième point, mais qui est né, qui a découlé de tout ça, on en a parlé plein de fois, je ne sais pas si c'est dur, c'est que retrouver le plaisir de manger, ça a créé une quête, tu sais, à chercher toujours le maximum de plaisir en mangeant. Donc tu sais, c'est la frustration parfois de ne pas trouver dans ton frigo l'aliment. dont tu as envie là vraiment aujourd'hui parce que tu as fait tes courses comme toutes les semaines et que tu manges à peu près toujours la même chose donc ce côté de se lasser un peu de te lasser des aliments et donc d'avoir envie vraiment d'un aliment dont tu vas aimer le goût et ça et ça en fait ça crée quelque chose de différent je vais pas m'en plaindre parce que c'est bien plus sympa de manger par plaisir que de manger par une question encore une fois de contrôle et tout Mais c'était marrant, j'ai découvert quelque chose qui peut générer des frustrations parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as l'impression que ça évolue encore ça ? Est-ce que tu as l'impression que ça évolue dans le sens où ça s'apaise quand même, que c'est moins présent qu'au début ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que du coup, premièrement, cette expérience permet… d'identifier les choses quand même que tu aimes vraiment, que tu as envie, et c'est ok. On en a parlé, moi, c'est le dessert, finir par un dessert un peu sucré, donc pas un yaourt nature sans sucre, peut-être un yaourt avec, je sais pas, n'importe, une crème dessert, et que c'est ok, et qu'il vaut mieux faire ça, en tout cas, que, encore une fois, t'en priver pour après en manger 15. dans trois jours. Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que tu apprends à te connaître aussi et donc quelque part aussi toi-même alimenter tes placards et tes frigos pour que le jour où tu en as envie, tu es là et ne pas créer, encore une fois, ces sentiments de frustration et donc derrière de la confusion. Ça, c'est une première chose. Et la deuxième, c'est qu'au fur et à mesure, tu comprends aussi que ce n'est pas un objectif absolu, ce n'est pas une finalité, tu n'es pas obligé de te taper le repas de tes rêves tous les jours. C'est ça. Retour à la réalité, on est lundi soir, calme-toi. Tu n'es pas obligé de te faire le repas qui vraiment va stimuler tes papilles comme tous les repas. Donc je pense que c'est ça, c'est de lâcher un peu aussi, à un moment donné, il y a la réalité de la vie, du quotidien. Et oui, c'est bien de prendre plaisir à manger, mais à un moment donné, ce n'est pas non plus l'objectif. Oui,

  • Speaker #1

    et puis le plaisir amène la satisfaction, effectivement. Mais on peut avoir une satisfaction sans être dans un plaisir extraordinaire. Je m'explique. Le simple fait de combler un besoin, genre j'ai faim, je mange, je comble un besoin, tout comme... quand tu as grave envie de faire pipi et que tu accèdes enfin à des toilettes, tu as une satisfaction à faire pipi qui est quand même assez incroyable. Et en fait, c'est ça, c'est le fait de répondre à un besoin amène une satisfaction. Et en soi, on répond à notre besoin quand on mange. Et tu vois, c'est une forme de satisfaction. Donc, le plaisir est hyper important pour arriver au rassasiement, tout ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    il y a plaisir, satisfaction. il y a quand même différents niveaux. En tout cas, ce que tu décris, moi, je l'ai déjà vu quand même un certain nombre de fois, tu vois, le fait d'ouvrir cette porte. Effectivement, du coup, il y a un peu cette recherche. Aussi parce que dans le travail que je t'ai proposé de faire, je te proposais comme ça d'être à l'écoute de tes envies, de renouer avec tout ça. Donc, c'est un peu moi qui t'ai dit, vas-y, on ouvre cette porte-là. Et donc, après...

  • Speaker #0

    Ça fait partie de l'expérience, complètement, d'ailleurs, d'aller mettre, parfois même des... de l'évaluer, d'évaluer cette notion-là de plaisir en mangeant. Donc, comme on découvre ça, il y a un peu ce côté-là. Est-ce que je ne voulais pas ? Un point que je n'avais un peu pas peur, mais je ne voulais pas retomber dans un contrôle, une autre sorte de contrôle. Tu vois ce que je veux dire ? Tu sais, c'est le contrôle sur des aliments avant, et puis maintenant, tu vas te contrôler dans le fait que... Non, mais il faut que tu prennes plaisir à chaque repas. Tu vois, comme dans mon travail d'introspection, la notion de contrôle est quand même assez prise en main. Oui. j'étais un peu vigilante à ça je me suis dit il ne faut pas que tu retrouves que tu te remettes des nouvelles règles un repas doit être absolument plaisant je ne voulais pas me remettre d'autres donc en effet pour répondre à ta question au fur et à mesure C'est de mieux en mieux parce qu'on prend conscience de tout ça. On lâche aussi un peu, encore une fois, sur cette quête du plaisir en mangeant. Et on se connaît de mieux en mieux. On sait aussi les aliments qui peuvent répondre à ces envies-là.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu te souviens, mais est-ce que tu sais, à partir de... Combien de temps, enfin en combien de temps tes compulsions ont disparu ?

  • Speaker #0

    Très rapidement en fait, parce que très rapidement, en tout cas très rapidement, parce que dès l'instant que tu lâches prise, en fait, il n'y avait plus trop de raisons d'aller chercher à combler. J'ai essayé à un moment donné quand même de faire cette… de comprendre et de faire cette différence entre une compulsion et est-ce que quand je rentre du boulot, on en a parlé plusieurs fois, tu rentres du boulot, tu as une grosse journée et tu ouvres ce frigo ou tu prends ce bout de pain, est-ce que tu considères ça comme une compulsion ? Non parce que tu as un peu l'impression, tu te souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure, c'était une des façons qui m'a... c'est un des éléments de, pas de preuve, mais de symptômes entre guillemets. qui m'ont fait réaliser que j'avais presque un problème. Tu vois, c'était je rentre à la maison, j'ouvre le frigo. Et quand je leur faisais quelques semaines après avoir commencé le programme, je me disais mais c'est ces mêmes signaux. Est ce que je suis en train de faire une compulsion ? Et on a eu ces discussions plusieurs fois. C'est... Enfin, t'as le droit aussi de rentrer chez toi et juste de... T'as faim ? T'as passé... T'as fait 10 heures que tu manques, t'as pas beaucoup mangé. En plus, c'est peut être. D'ailleurs ça faisait partie des questions, à quelle mesure tu avais vraiment mangé dans la journée et tout. Et donc ouais, il y a eu des moments comme ça, tu sais, d'associer des comportements par rapport à juste de la gestuelle presque. C'est une gestuelle de ouvrir ton frigo et tout. Et donc, en tout cas, j'en ai considéré. Non, ce n'était pas des pulsions parce que je n'étais pas dans un truc où je m'étais à manger.

  • Speaker #1

    Oui, il n'y avait pas de bide alimentaire énorme. Il n'y avait pas de perte de contrôle. Il n'y avait pas de...

  • Speaker #0

    Non, en fait, je suis rentrée dans le jeu, en tout cas, très rapidement. Et donc, en fait, elles sont tombées très vite. Dès lors qu'on retirait la notion de contrôle, en fait, elles sont tombées très vite. Comme j'avais le droit, entre guillemets, je me donnais le... Vous trouviez ce droit-là de les manger, il n'y avait plus trop de... C'est tout ou rien ? On a eu quelques discussions bien sûr, comme on l'a dit, tu rentres le pain ou le sujet de bonbons, j'avais du mal à un peu, j'avais un peu du mal à m'en détacher de ce sujet de bonbons-là. Donc je ne dirais pas que c'était des compulsions, mais ça fait partie, je pense, de l'apprentissage. Tu testes et tu réalises des choses. Je réalisais que chaque soir, j'allais quand même manger quelques bonbons, pas une centaine mais j'allais en manger deux trois Parce que j'avais ce besoin-là de terminer sur un truc sucré, que c'était un peu le seul truc que j'avais. Et en effet, je l'ai réglé en ayant d'autres types de yaourts qui, du coup, me permettaient aussi de répondre à ça. Et qui étaient meilleurs.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, on était déjà à fignoler, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens de la dernière fois que tu as fait une crise ?

  • Speaker #0

    La dernière fois que j'ai fait une crise ? Là, comme ça, j'en ai eu une... je ne saurais pas dire exactement quand, mais du coup c'était avant de commencer le programme. Et télétravail le vendredi, en général l'après-midi. Et là je tape dans les gâteaux de mes enfants, le placard à gâteaux. Et je peux te faire 3, 4, tu as des petits sachets là, des blocs de granola, tu sais des trucs comme ça. Et je mange, je mange, je mange. Il n'y a même pas un moment donné, d'ailleurs, où je n'en ai même plus envie. Tu manges, tu manges, tu manges, tu manges. Et tu es étonné, d'ailleurs, de voir le nombre de papiers sur ton bureau après. Tout ce que tu as mangé. Ça m'est arrivé souvent en télétravail.

  • Speaker #1

    Mais justement, ça me fait le lien parfait avec comment c'est aujourd'hui. Parce que tu as encore des sessions de télétravail. À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, avec l'alimentation, tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est fou parce que je ne pense quasiment plus à la bouffe. C'est marrant. Moi-même, ça m'étonne. Je me dis que c'est fou que tu n'y penses plus. En fait, j'y pense au moment où j'ai faim. Si j'ai faim là, je dis que c'est un truc. Mais je n'y pense pas entre-temps, ce qui était le cas avant. J'y pensais entre-temps, j'y pensais tout le temps. Du coup, c'est très rare. Comme je t'ai dit, les expériences alimentaires m'ont fait quasiment rejeter tout sujet sur les... Tout désir de gâteau... Alors je parle des gâteaux des enfants, il y en a qui sont très bons bien sûr, mais en tout cas dans ceux qui mangent, il n'y en a aucun qui me fait plaisir. Du coup je ne mange plus, je n'en mange plus. Ça ne veut pas dire que je ne vais pas manger un truc dans la journée, mais je ne fais plus de compulsion à te manger je ne sais pas combien de paquets de petits prins.

  • Speaker #1

    Et les sauces alors ?

  • Speaker #0

    Mais les sauces, c'est trop bon les sauces ! les sauces, les patates douces et ben en fait le truc c'est que ça j'ai un peu c'était en écoutant aussi alors bien sûr en réécoutant la bonne parole sur ces aliments là basiques en disant mais attends la crème fraîche n'est pas un problème et qu'une sauce d'ailleurs justement te permet d'aller trouver du plaisir dans... Tu t'es fait ton poulet, tu es allé mettre une sauce dessus, et d'ailleurs peut-être que tu la manges, peu importe ce que tu manges avec. Mais même d'ailleurs, ça peut être même des légumes ou peu importe, mais en fait ça va apporter justement cette notion-là de bon goût, si c'est quelque chose que tu as, bien plus satisfaisant, et donc rassasiant que de me dire tu manges ton poulet là, sans rien, sans sauce, et puis en fait tu arrives à la fin de ton repas... et il te manque quelque chose parce que tu as eu zéro plaisir et du coup tu vas te défoncer sur le dessert. Donc non, j'ai réussi en faisant confiance encore une fois par l'expérience à réaliser que tout ça, en fait, il ne fallait pas que je me l'interdise. Et en plus, surtout bien évidemment d'un point de vue très factuel, ça n'avait eu aucun impact. Comme je l'ai dit, on a fait je ne sais pas combien de mois avec ces expériences et que je n'ai pas pris un kilo au final. Mais c'est parce que du jour au lendemain, d'ailleurs, c'était marrant, je voyais à quel point je mangeais du coup moins de manière générale, puisque je mangeais plus régulièrement des objets interdits d'avant. mais moins puisque je ne faisais pas une compulsion par jour où je mangeais un paquet entier de gâteaux. Donc forcément, quand tu lis cela sur le temps, tu réalises à quel point tu manges moins. Enfin, moins, je ne sais pas si c'est moins, mais en tout cas, oui, je ne sais même pas d'ailleurs, je n'ai pas fait la comparaison, mais juste tu te rends compte que oui.

  • Speaker #1

    Déjà, quand tu n'as plus de compulsion, mais c'est ça, c'est manger plus pour manger moins. Il y a un peu une logique comme

  • Speaker #0

    manger plus en tout cas au bon moment et éviter d'avoir ces espèces de gros pics qui sont impressionnants parfois moi j'aime un professionnaire je suis capable de manger en

  • Speaker #1

    quelques minutes donc du coup je ne vais plus oublier ta question non mais ça répond à ma question en gros l'idée je te disais et les sauces en gros je te demandais comment c'était aujourd'hui C'était Aujourd'hui. Le rapport à ton corps ?

  • Speaker #0

    Le rapport à mon corps.

  • Speaker #1

    Comment c'est aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé, qui ont évolué ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des choses qui ont changé. Et puis, il y a des choses où je sais que ce sera toujours du boulot. Enfin, tu vois, du boulot. Ce sera, en tout cas, qu'il y a toujours du progrès à faire, je pense, pour que j'arrive à retrouver un meilleur rapport à mon corps. Mais en tout cas, beaucoup de progrès. Et j'ai du mal. à savoir qu'est-ce qui a fait que j'ai un meilleur rapport aujourd'hui. Autant il y a des choses, je suis capable de te relier ça à une expérience, qui m'a fait tel impact, autant le rapport au corps, j'ai un peu plus de mal à l'identifier. Le fait de lâcher prise, à un moment donné, ça enlève une certaine pression, je pense. Du coup, ça, ça m'a aidée. On en a parlé, mais j'ai, en tout cas... Dans ma relation de couple, j'ai la chance, on devrait tous avoir cette chance-là, d'avoir un campagne qui, même comme je suis, voire même qui préfère comme je suis aujourd'hui en tout cas, que quand j'avais des kilos de moins. Et donc ça, ça aide aussi quelque part un peu dans l'estime de soi et dans comment on peut être perçu par les autres, même si je pense que le plus important, c'est comment nous, on se perçoit soi-même. Et ça, par rapport à comment on perçoit soi-même... pas mal d'évolution et parfois j'ai l'impression que c'est parce que c'est moi qui réalise aussi qu'en fait t'es pas d'arrêter de se comparer aux autres d'essayer d'arrêter de se comparer aux autres parce que parce qu'à quoi bon et puis qu'est-ce que je grandis on évolue aussi bon je t'ai dit j'étais une maman je pense qu'on n'a pas les mêmes j'ai peut-être moins moins les mêmes obstacles peut-être qu'avant, je n'en sais rien. C'est la partie sur laquelle j'ai un peu plus de mal à savoir qu'est-ce qui a fait que ça a changé, parce que c'est moins flagrant. Est-ce que c'est en fait juste tout cet état d'esprit-là qui en fait permet de... ça t'enlève une pression d'un côté, ça te permet de te renouer par rapport à cette nourriture, et donc du coup, tu vois, ça allège aussi ce sujet-là. Et donc c'est ce qui fait aussi qu'il en reste encore, j'ai encore... est-ce que j'ai un rapport parfait avec mon corps ? Pas forcément. mais bien mieux qu'avant. Et on en avait parlé. Ma crainte, tu sais, j'avais commencé au mois de novembre. Je me suis dit, non mais ça va. On commence, c'est l'hiver. Je mets des manteaux en pantalon. Mais quand va arriver, tu sais, les quelques mois avant l'été, où toute la France entière est dans sa culture summer buddy, comme on entend à toutes les sauces. On m'était dit, mais est-ce que moi, je vais appréhender ? l'avant été et donc les moments où on va retrouver forcément plus d'idées et tout, est-ce que ça va me faire peur ? Et en fait, comme j'étais dans cet état d'esprit de faire confiance au procès et tout, je me suis dit, encore une fois, cette parenthèse dont tu parlais, tu sais, parenthèse, j'ai laissé cette parenthèse, je me suis dit, ne t'en occupe pas là, ne t'en occupe pas, en tout cas pas cet été non plus, et laisse. et on verra bien parce que et j'ai même pas envie de me mettre une date en fait tu vois, je me dis juste laisse et on va voir parce que et on va voir comment moi-même je vais évoluer par rapport à ça comment mon corps lui-même va évoluer ou pas en fonction de cette régulation un peu alimentaire donc je me suis dit je te mets pas de date, pas de pression encore une fois pas d'ultimatum pas de avant après, juste laisse et puis limite on verra bien si je me repose la question un jour tu vois

  • Speaker #1

    tu veux dire te reposer la question de quoi ? de reperdre du poids ? de te remettre dans une quête de perte de poids ? c'est ça la question peut-être que tu te dis Pour le moment, je laisse cette parenthèse fermée. Parce que moi, des échanges que j'ai eus avec toi, que même là j'ai avec toi, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de beaucoup plus tranquille et que ce n'est pas parfait. Je ne suis pas sûre que ça puisse l'être un jour. Mais en tout cas, il y a un truc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt cool. Ce deuil-là, je fais cet exercice-là, tu sais. Arrêter de chercher, parce que du coup, on a eu une discussion qui m'a beaucoup aidée. Ça m'a fait réaliser un truc. je t'en remercie c'était que j'avais tendance encore aujourd'hui à me comparer à il y a je calcule 4 ans entre mes deux enfants où j'ai perdu beaucoup de poids en faisant bien sûr à la fois du régime, beaucoup de sport aussi bien sûr et que j'ai repris avec la reprise en flambée de mes conclusions c'est comme ça que j'ai repris et du coup on avait parlé de ça et j'avais un peu cette référence en tête tout le temps tu sais Merci. Tu avais 10 kilos de moins. Tu l'as fait il n'y a pas si longtemps, donc c'est possible encore. Tu fais à chaque fois et tout. Et j'ai un peu laissé ton... Enfin, j'ai réussi à faire un peu le deuil de ça. Parce qu'en fait, c'était une autre moi, quoi. Dans un autre contexte, à ce moment-là, où je vivais d'autres émotions. Oui. Et qu'en fait... Et tu m'avais dit un truc, ça m'avait vraiment fait réagir. Il y a moi, mon corps, dans un contexte aussi, quoi. Et ça aussi, ça évolue. dans le temps et à un moment donné, je me suis dit arrête, ne recherche pas à chaque fois cette espèce de référence là comme étant un objectif ultime. En tout cas ça m'a beaucoup détendu de me retirer ça comme étant un objectif ultime parce qu'en fait concrètement est-ce que j'ai envie de retourner à cette époque là pour le poids sur la balance ? Oui je ne vais pas le mentir mais sur l'état. mentale dans lequel j'étais, non. Du coup, ça m'a vraiment été tel poids, mais à quel prix ? Tu vois ? Un peu mental.

  • Speaker #1

    Et puis quelles conséquences ? En fait, ça c'est une tendance qu'ont beaucoup de personnes et du coup c'est cool que tu en parles parce que quelles conséquences derrière ? C'est-à-dire que souvent, il y a l'idéalisation de cette période où je faisais tel poids sans le relier aux compulsions derrière. et à la reprise du poids. En fait, ça, c'est comme si c'était coupé, qu'on dit non, mais là, c'est parce que j'ai merdé, j'arrivais à contrôler. Mais non, non, non, non. En fait, ça, c'était pas ton poids naturel, c'est sans doute pas ton poids d'équilibre, et du coup, ton corps, il est allé chercher, quoi. Tu vois, là, c'était pas possible d'être dans de telles restrictions, finalement. Et en fait, c'est important d'arrêter de scinder comme ça, quoi. Dire, en fait, ce qui est venu derrière était directement relié à ça.

  • Speaker #0

    Et j'ai fait ce travail aussi, ça m'a interpellée en faisant cette introspection sur moi-même, en me disant, toi Delphine, il y a 4 ans, 10 kilos de moins, mais dans ta tête, c'était comment ? C'était une période compliquée, etc. Mais j'ai fait aussi ce même travail, tu en as parlé, vis-à-vis des autres. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je me compare à telle personne qui... a perdu ou peu importe, et donc ce n'est pas le cas de tout le monde, encore une fois je fais une généralité là-dessus, mais ça m'est arrivé d'avoir une personne en face qui va te dire, bah oui, ah là j'ai perdu 10 kilos, mais en fait tu te rends compte que c'est un enfer ce que la personne vit, c'est de la restriction sur restriction, que dès qu'il y a un kilo de plus, la personne, à la limite, ne se font pas en larmes parce qu'elle a repris un kilo. Et en fait, ça m'a un peu l'électrochoc avant même de commencer, qui m'a lancé dans le programme. Tu vois, j'ai vraiment eu ce truc de plus jamais je serai en régime. En tout cas, encore une fois, pas plus jamais j'ai envie de maigrir, mais plus jamais je me relancerai dans une machine comme ça. Mais tu as un peu dit ça en disant, mais c'est trop quoi. C'est trop badant quoi. C'est vraiment, ça ne te met pas dans un bon état. t'es hyper contente quand t'as perdu des kilos tu te dis calme quand t'as pris 300 grammes c'est horrible et justement je trouve que je ne peux plus ressentir ça aujourd'hui là

  • Speaker #1

    je trouve que ce que tu dis ça met le doigt sur le fait qu'il s'agit pas juste d'alimentation de poids tout ça et ça fait lien avec la question que je voulais te poser est-ce que t'as l'impression de faire ce travail là qui était Merci. de base très centré sur tes compulsions, sur ton rapport à l'alimentation, est-ce que tu as l'impression que ça a eu d'autres conséquences plus larges finalement ? Est-ce que tu as l'impression que ça a ouvert à autre chose ? Oui,

  • Speaker #0

    complètement. La première chose qui me vient à l'esprit, il y en a deux. Je ne sais pas dans quelle ordre je les mets. La première, c'est un peu en lien, puisqu'on en a parlé il n'y a pas très longtemps, c'est le sujet de l'alcool. C'est que peut-être parce qu'on a beaucoup parlé de l'alimentation, on en a parlé d'ailleurs après assez rapidement de l'alcool, mais je n'avais jamais pris ce lien-là. Je ne l'avais pas vraiment fait, ce lien-là. Et en fait, du coup, j'ai aussi... J'arrive à le faire et ça me fait travailler dessus. Naturellement, d'ailleurs, c'est venu. Parce que j'avais un peu les mêmes travers avec ces sortes d'alcool. Tout est pareil, interdit. Et donc, quand tu as le droit, tu picoles beaucoup. Au final, tu n'apprécies plus. Avec des conséquences que ça peut avoir. Et ça, c'est la première chose qui était peut-être le truc le plus lié. Mais le point le plus large qui m'a vraiment servi... C'est un peu ce travail à la fois d'introspection, sur le fait de se connaître. C'est la première fois que je faisais une thérapeute. Je ne suis jamais allée voir une thérapeute de ma vie. Je n'ai jamais fait ce travail d'introspection. Et donc, ça m'a appris à me connaître moi et à m'accepter aussi comme ça. Et donc, ça, c'est notamment... Oui, j'ai toujours un agenda surchargé, je fais toujours 12 000 trucs, mais en fait je suis incapable de rien faire. Et c'est comme ça, je serais triste de ne rien faire versus je préfère que mon agenda soit super chargé. Et oui, ça a des impacts parfois sur mon alimentation parce que je ne prends pas toujours le temps. Donc j'ai fait des exercices, c'est beaucoup mieux qu'avant, mais je ne vais pas remettre en question mon mode de vie parce qu'en fait c'est comme ça que je suis. comme le sujet de la... Enfin voilà, donc ça, cette notion de temps d'organisation même personnelle, où pendant longtemps, tu vois, je m'identifiais un peu en me disant non mais attends, tu fais toujours 12 000 trucs, t'es peut-être pas si organisé que ça, et en fait, il faut être organisé, parce que quand tu écoutes plein de trucs, il y en a qui disent, ben non mais moi je suis hyper organisé, je fais ça, et à chaque fois je me disais, mais moi aussi je devrais être comme ça, il faudrait que je sois super organisé, que chaque matin... j'ai que les meetings le matin et puis je prends le temps de mon déj et puis je fais du sport et puis l'après je me travaille de fond. Il y a des gens qui sont super organisés, je les admire beaucoup. Je ne suis pas du tout comme ça mais tu sais, j'avais un peu ce sentiment de toujours chercher à être quelqu'un d'autre parce qu'apparemment c'est comme ça qu'il faut faire. En fait tu peux très bien faire très bien à ta façon, c'est juste que c'est encore une fois, c'est ok et tu m'as beaucoup aidé là-dessus parce que vraiment de... de sortir de cette espèce de système dans lequel on est aujourd'hui pour tout. L'alimentation, la manière dont tu bosses, la manière dont tu prends soin de ton corps, la manière dont tu gères tes enfants, dont tu élèves tes enfants, tu sais. Tout est hyper… Il y a des règles, c'est comme ça qu'il faut faire. Tout change tous les six mois parce qu'il y a une nouvelle tendance qui arrive. Et tu es tout le temps, tu sais, tu as l'impression d'être jamais assez bien, de devoir… ça ça m'a vachement aidé à ce travail d'introspection en fait de se détacher de tout ça et ça m'a vachement aidé donc du coup à bien d'autres dégâts que la nourriture de dire en fait là je fais comme je fais comme je fais, arrête d'essayer de chercher encore une fois cette quête de faire comme les gens disent parce qu'apparemment c'est ce qui vient mais de quoi ce qu'ils veulent donc ça m'a beaucoup aidé bon chouette tous les jours on a envie d'un nouveau truc bien évidemment que ça nous passe par la tête mais juste ça a aidé à remettre un peu des bonnes balles qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux personnes qui en

  • Speaker #1

    sont au stade de la toit d'avant peu importe quel stade notamment dans les compulsions qu'est-ce que tu aurais envie de dire à ces personnes-là, comme si toi, tu pouvais te parler. Qu'est-ce que tu te dirais, tu vois, à la delphine qui se tape des compulsions tous les jours ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ? Donc, à la delphine...

  • Speaker #1

    À la delphine, toutes ces delphines.

  • Speaker #0

    C'est débile. Alors, je pense que je dirais, un, que d'écouter... En tout cas, de se renseigner, tu vois, d'écouter sur le sujet, que ce soit des podcasts, des stories, peu importe. ça permet de s'entourer déjà de... ça permet de prendre conscience, je pense. Parce que je pense qu'il y a toujours, je crois, pareil, c'est que t'as pris conscience de ton problème pour après être prêt pour aller chercher la solution. Donc je pense que cette notion de conscience-là elle vient par, en tout cas, d'écouter, là, pour prendre un peu cette dose de, que ce soit Flavie ou d'autres personnes, ou les personnes qui témoignent, ou dans les groupes, je trouve que ça aide beaucoup à prendre conscience. au moins, et il y a une grande partie du boulot déjà qui permet de se soulager un peu et de moins culpabiliser et puis de se détendre un peu sur le sujet. Et le deuxième, je dirais que qu'il faut essayer, je pense que c'est l'expérience qui peut, il n'y a que l'expérience qui peut te faire changer d'état d'esprit. On peut te dire tout, tu sais c'est comme les, pareil, les ré... le principe même pareil des régimes, on te donne une théorie, on te dit... Si tu ne l'expérimentes pas, tu ne pourras pas vraiment changer d'état d'esprit. Je pense qu'il faut essayer. Franchement, il n'y a pas grand-chose à perdre. Pourquoi il n'y a pas grand-chose à perdre ? Parce que je pense que tant qu'on est dans le contrôle, ça ne partira jamais. Je pense que tant qu'on est dans le contrôle, là où les régimes, ça ne partira jamais. La compulsion, elle sera toujours là tant qu'il y a le contrôle. Donc, soit on veut vivre avec ça la vie. Tu disais tout à l'heure dans quelle mesure c'était un TCR, à quel moment ça devenait pathologique. Je pense qu'il y en a plein qui vivent, tu l'as dit, beaucoup de gens vivent avec et peut-être très bien, encore une fois, sans impact sur leur bien-être.

  • Speaker #1

    Tu crois vraiment à ça ? Moi, je n'y crois pas du tout. Je pense que quand tu es au stade où tu tapes des compulsions comme ça, puisqu'en fait les compulsions débarquent en lien avec la restriction, si tu as des compulsions, genre mettons tous les jours, tu imagines le niveau de restriction.

  • Speaker #0

    Tu imagines le niveau de restriction. Tu dis tous les jours. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il y a énormément de gens qui ont aussi toutes ces mêmes règles, aliments interdits, mais pour lesquels ça ne génère pas des compulsions tous les jours. C'est ça que je veux dire. Je pense qu'il y a des gens, je peux vous donner l'exemple de ma mère, elle va avoir ses idées un peu comme ça. c'est assez léger et elle ne te fait pas des conclusions comme moi j'ai pu faire. Et donc dans quelle mesure tu estimes que ça va t'impacter ton mal ? Mais bien évidemment, quand on parle de conclusion tous les jours, je pense que oui, quand c'est quotidien, c'est que ça devient très impactant. Donc voilà, je pense qu'il faut faire l'expérience. au moins pour tester, ça permet de mieux se connaître, etc. Et je pense qu'il y a une forte chance d'ailleurs qu'on change son état d'esprit parce que l'expérience qu'il fait, qui impactera. Et tant qu'on reste dans le contrôle, ça partira jamais. Je pense qu'on s'en sort, on s'en... Il y a des grandes chances d'ailleurs pour que ça s'empire, ce qui a été mon cas. C'est qu'en fait, plus ça va et plus ça dégénère. Et tu rajoutes des couches de règles. Et d'animes interdits, donc ça finit par être... Et au rythme auquel un nouveau régime débarque sur Instagram, franchement...

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire.

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire, je pense.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord. Est-ce que tu as l'impression qu'on a fait le tour un peu ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose que tu avais envie d'ajouter ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de sujets. J'ai l'impression qu'on a un peu rebondi sur quasiment tous les sujets qu'on a pu aborder ensemble dans mon parcours. Je ne sais pas si toi, il y a des choses qu'on va vraiment occuper, nos sessions, et que je n'ai pas adressées là. Non,

  • Speaker #1

    moi, effectivement, je pense qu'on a les mêmes points marquants. parce que je me souviens très très bien de la fois où on a parlé de ce rapport au corps et de ce rapport au corps de ton corps il y a 4 ans et de tout ça je me souviens très très bien sans doute que j'ai senti en fait qu'il y avait quelque chose enfin déjà c'était pas un sujet anodin et étrangement je pense que j'ai senti qu'il y avait un switch important qui se faisait pour toi et non je pense que... Moi, je vais dire, je pense qu'on a fait le tour. En fait, c'est vraiment ça t'appartient, tu vois, parce qu'en fait, moi, je suis celle. Tu vois, l'accompagnement, c'est vraiment ça. T'es à côté d'eux. En fait, c'est comme si on était partis toutes les deux d'un point A et qu'on avait marché comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Testé d'eux et tout.

  • Speaker #0

    Non, un truc, peut-être un truc auquel je pense que je sais que c'est... Un point qu'on avait évoqué souvent un peu au début du parcours, c'était un peu mon rapport par rapport aux autres, que ce soit ma famille, ma famille, belle-famille, copine. Parce qu'en fait, j'avais l'impression, enfin, ce n'est pas l'impression, c'est la réalité, qu'à chaque fois que je retrouve un cercle de famille ou d'amis, le sujet du régime et de perte de poids est omniprésent. Il est là à chaque fois. Si tu fais un repas le dimanche avec plein de nourriture sur la table, il y a forcément un mot pour dire « oh bah on se laisse aller » . Enfin tu sais, il y a toujours un mot pour dire ça, ou pour s'écouter un derrière, « regretter qu'on a trop mangé » ou « un tel te parle de son nouveau régime » . Ça faisait partie quelque part de toutes ces relations. Et non, un point constat, c'est que tout ce cheminement fait qu'aujourd'hui je le balaye, mais d'un revers, tu sais, tes moindres paroles. soit j'y suis complètement hermétique je rentre même pas dans le sujet voire parfois ça a tendance un peu à me pas me rebuter mais à me dire pourquoi on parle de ça si on a fait un gâteau au chocolat c'est qu'on avait envie de le manger on va pas en parler pendant 10 ans du fait qu'on est en train de manger un chocolat et qu'on va tous prendre 15 kilos tu vois c'est limite ça me ça me choque mais ça me Merci. ça ne m'irrite non plus ça ne me met pas dans un état d'irritation mais juste ça m'interpelle à chaque fois et ça me marque là où ça ne me marquait pas du tout avant parce que c'était tellement normal moi aussi j'avais ce genre de réflexe là là où aujourd'hui maintenant à chaque fois ça m'interpelle je me dis mais c'est dingue pourquoi on parle de ça je

  • Speaker #1

    vais finir là dessus c'est assez parlant de l'état d'esprit c'est ce que tu disais en fait c'est un changement d'état d'esprit c'est pas juste on va pas juste Merci. changer sa façon de manger.

  • Speaker #0

    Non. Et on ne va pas tout résoudre. Je ne veux pas avoir l'impression de dire qu'après ce travail, je n'y pense plus jamais. Ou que je n'ai plus du tout envie d'être plus mince que ça. Ou que je n'y pense jamais. Non, juste, c'est serein. C'est juste serein quand j'y pense. Mais bien évidemment, je pense que c'est des choses auxquelles on pensera et on aura toujours un peu quand même... On parle de 20 ans de télé, ça n'enlève pas comme ça. Mais juste, c'est vraiment, je pense, le mot que je retiendrais, c'est un peu ce côté sérénité dans cette relation avec la nourriture. C'est ce qu'on retrouve et qui est bien plus agréable.

  • Speaker #1

    Et quand tu vois, quand tu dis, ouais, ça fait 20 ans, franchement, plus j'avance et plus je me dis, je ne suis pas sûre. Pour moi, le problème, ce n'est peut-être pas tant. que ça fasse 20 ans que tu agissais comme ça, c'est plutôt le fait que tu ne t'extirpes pas d'un milieu. Je ne sais pas bien comment le dire, mais je pense que si, après avoir fait ce type de travail, tu t'en allais vivre dans un endroit où il n'y avait plus du tout cette pression sur le corps des femmes, où plus personne ne parlait de régime ou machin, ce ne serait sans doute plus un sujet, même si ça faisait 20 ans que c'était un sujet. C'est juste que... là la réalité c'est qu'on continue de vivre dans une société où c'est omniprésent, le culte du corps, la pression sur les femmes et tout ça, et que de fait, forcément que ça restera potentiellement par moment un sujet. Et quand je dis un sujet, c'est juste qu'il peut y avoir des pensées qui arrivent, mais sans conséquence.

  • Speaker #0

    Et c'est même parfois, je trouve, un peu diamétralement opposé. On a l'impression qu'on fait énormément de progrès sur le rapport au corps, sur le fait d'être plus en confiance, d'avoir parfois des formes. Je trouve qu'il y a beaucoup de progrès là-dessus. Énormément de personnes s'assument et d'ailleurs se montrent. Et donc, ça amène la confiance à tout le monde. Je trouve que c'est vraiment super. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de… Les rondeurs sont assumées et tout le monde les assume. Je trouve que beaucoup. et du coup on les assume de plus en plus. Et à côté, on part de plus en plus dans des obsessions autour du culte du corps et de la nourriture. Et pas forcément dans le sens « mange rien » , mais genre pareil, manger tel truc, protéiner tel ou tel aliment. Et je trouve que c'est presque pire maintenant, il y a encore de plus en plus de nouveaux programmes, de nouvelles tendances, de nouvelles modes d'alimentation, de compléments alimentaires, etc. Donc comme tu dis, parfois j'ai l'impression qu'on fait des progrès d'un côté, mais en fait on ne fait que continuer de se mettre encore plus avec des programmes restrictifs finalement, parce que très réglementés, parce que très prédictés sur « il faut manger ça » et « nouvel aliment qu'il faut manger maintenant » . C'est fou. En effet, je pense que ça sera toujours là. Donc, autant essayer de s'en détacher un peu. Et d'ailleurs, se détacher et de s'en couper est un bon point. Je me demande si ce n'est pas un conseil que tu donnais à un moment donné.

  • Speaker #1

    Oh, si !

  • Speaker #0

    Dans quelle mesure tu te coupes de toutes ces pubs, trucs que tu suis. Je n'en sais rien, si c'est des newsletters, des influenceurs, peu importe. Mais dans quelle mesure tu arrives à t'en couper de ça ? Oui. Parce que sinon, c'est...

  • Speaker #1

    ça revient vite et ben je pense qu'on a parlé de plein de trucs effectivement c'était cool c'était cool c'était chouette en plus on se prolonge on se revoit encore non pas la dernière fois non franchement trop chouette vraiment merci beaucoup d'avoir offert de ton temps et ces morceaux d'histoire qui sont très personnels mais à la fois un peu universel. Malheureusement, il y a quelque chose qui, effectivement, pourra résonner avec plein de femmes. Merci beaucoup d'avoir pris ce temps. C'est trop important.

  • Speaker #0

    Merci à toi, que ce soit pour me donner la parole à moi ou à d'autres. Encore une fois, c'est ce qui m'a aidée et qui a déclenché, je pense, une de mes prises de conscience. Merci à toi. C'est un plaisir de continuer d'écouter les différents podcasts. et ta parole qui m'aideront, j'espère, en tout cas, dans ce travail un peu continu, je pense. Donc, merci encore et merci pour tout le parcours. On a dit et listé toutes les choses qui vont beaucoup mieux dans ma vie, donc un grand merci à toi, en tout cas, au programme. C'est super.

  • Speaker #1

    Écoute, avec plaisir. Merci, Delphine. Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Présentation de Delphine

    01:39

  • Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps

    02:50

  • Le moment où ça devient pathologique

    11:20

  • Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi

    20:22

  • Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

    24:44

  • L’arrêt de ses compulsions

    38:10

  • Où elle en est aujourd’hui

    42:18

  • Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA

    59:22

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Témoignage cliente, programme SOS Compulsions avec accompagnement individuel.

Delphine est venue vers moi en novembre 2024, à ce moment là les compulsions prennent beaucoup de place : tous les jours!
À côté de ça, elle pense à la bouffe H24 et est obsédée par son corps, son poids.

Au moment où elle témoigne (juillet 2025), notre accompagnement est terminé depuis 3 mois.
Delphine retrace son parcours et le travail qu’on a fait ensemble. Ce qui a été marquant, aidant, difficile…

Un témoignage en toute transparence, d’un processus toujours unique et jamais linéaire.

Mille mercis pour ta confiance, le travail mené ensemble et cet échange à mon micro Delphine !

Au programme : 

Présentation de Delphine 

Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps
Le moment où ça devient pathologique
Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi
Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

L’arrêt de ses compulsions
Où elle en est aujourd’hui 

Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue Delphine, trop contente de t'accueillir dans le podcast aujourd'hui. Je ne vais pas dire de faire ta connaissance, ce ne serait pas vrai.

  • Speaker #1

    Merci, et merci à toi aussi pour cette invitation. Ravi de pouvoir partager un peu mon expérience en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Aujourd'hui, t'es là pour venir partager ton expérience. On se connaît un petit peu toutes les deux, puisque j'ai eu la chance de te rencontrer il y a quelques mois, je dirais fin d'année dernière. Et on a travaillé toutes les deux autour de ton comportement alimentaire, de ta relation au corps, tout ça, tout ça, tout ça. Et donc, t'es là aujourd'hui pour qu'on en discute, pour partager ton histoire, j'ai envie de dire, au global autour de ça, avant. On rentre là-dedans et je te pose des questions plus précises. Peut-être que tu peux te présenter pour les personnes qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Eh bien, je m'appelle Delphine. J'ai 38 ans. Je suis mariée. J'ai deux enfants. Je vis à Lille. Et voilà. Et j'ai découvert, en tout cas, je t'ai découvert, Flavie, à travers ton podcast dans un moment où j'ai commencé. à réaliser que j'avais un TCA. C'était vraiment très récent, parce que je n'avais jamais réalisé ça. Je n'en avais d'ailleurs jamais parlé, je ne m'étais jamais vraiment renseignée, je n'avais vraiment écouté qui que ce soit sur le sujet. Et c'est en écoutant, en faisant des recherches, parce que c'est devenu un peu omniprésent d'en parler, je pense, que j'ai découvert ton podcast et qui, du coup, m'a permis de rentrer dans ce... Ce cheminement, tu vois, ce parcours-là pour en sortir.

  • Speaker #0

    Yes. Justement, si on remonte en arrière, mais beaucoup, beaucoup en arrière, qu'est-ce qui te revient, toi, dans ton enfance, autour de ta relation au corps et à l'alimentation ? C'est quoi tes premiers souvenirs ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je crois qu'il y en a un qui est assez flagrant. C'est... Donc c'est un épisode de compulsion que j'ai eu, je pense que je pourrais... Je pense que j'avais même pas dix ans, tu vois, une dizaine d'années, non pas. Et chez mon père, qui achetait des... pour nous faire plaisir bien sûr, tu sais, des gâteaux, donc style Kinder, je crois que c'était des Kinder Delice ou un truc comme ça, qu'il mettait toujours dans le cellier quoi. Et j'y allais en cachette, sans faire de bruit, en faisant très attention à ne pas faire de bruit. pour aller en manger un, deux, trois, en prenant bien soin de ne pas me faire remarquer et après je planquais les papiers dans le fond de la poubelle pour pas me faire goler quoi. Et ça j'en ai un, j'en ai vraiment un épisode très marquant mais je pourrais t'en sortir plein, que ce soit chez mon père, chez ma mère, et assez jeune, des épisodes de conclusion surtout par ce genre de gâteau.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était en lien avec la relation à ton corps à l'époque ? Quel lien tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu plusieurs choses. Je t'ai cité un exemple chez mon père. Il y avait un sujet un peu avec mon père que j'ai découvert en faisant un peu la thérapie. C'est en en parlant qu'en fait tu réalises. Mon père avait presque de la grossophobie. Il était très obsédé par... Par le poids, lui était très bien physiquement, mais il faisait beaucoup de yo-yo. Il se privait toute la semaine et puis le week-end, il lâchait prise et mangeait un peu tout ce qu'il voulait. Et il avait un rapport à cette nourriture-là de contrôle et avait tendance à avoir des remarques éventuelles. Alors, je n'étais pas spécialement très ronde, mais je n'étais pas non plus mince, très mince. J'ai pu avoir des remarques de sa part. Ça, c'était un premier élément. Le deuxième, c'était... C'est vraiment des éléments qui m'ont vraiment marquée. Le deuxième, c'était dans le cadre de la pratique de sport. Moi, j'ai fait de la gymnastique très jeune. Enfin, très jeune, tu vois, j'ai dû commencer à 6-7 ans. J'en ai fait jusqu'à mes 13 ans. C'est là que j'ai arrêté, notamment à cause d'un peu de ça, du rapport au corps, puisque j'évoluais avec un groupe de copines à la gym qui était en général plus petite, plus mince que moi. Moi, j'étais grande très tôt. J'ai grandi, tu sais, j'ai un corps de femme assez tôt. et Et je sentais cette différence, je le voyais, mon corps par rapport à celui de mes copines. Et j'ai notamment un souvenir d'une monitrice qui m'avait fait une remarque sur le ton de l'humour, mais sur le fait que j'avais de la cellulite et je pense que j'avais 11 ou 12 ans. Et ça, c'est des choses sur le moment, je pense que je ne l'avais même pas imprégnée, que je n'avais peut-être même pas compris, mais c'est à force après. au fur et à mesure de toute mon expérience après, je veux dire de régimes multiples et puis même du travail qu'on a fait ensemble, que ces éléments-là sont ressortis et qui m'ont vraiment montré, enfin qui m'ont fait réaliser à quel point c'était un peu ces deux blocs-là dans la pratique du sport, le rapport au corps, quand j'étais jeune, et puis avoir un petit terrain avec mon père, que je n'avais pas du tout avec ma mère, ma mère n'a jamais eu ce qu'on peut avoir aussi cette relation-là. Elle a fait des régimes elle aussi, mais ça n'a jamais été omniprésent et je n'ai jamais eu une relation, des propos qui auraient pu me blesser ou qui auraient pu mettre la nourriture ou le rapport au corps comme étant un souci ou un problème. Donc c'est ces deux blocs-là qui ont pas mal déclenché, je pense, de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, en tout cas que tu considères comme fondateur de ton rapport au corps derrière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, et puis du coup, qui ont finalement entraîné quoi ? Quasiment toute mon adolescence jusqu'à bien le lité, j'étais un garçon manqué. Je m'habillais en large, en affaires de sport, et ça, ça a été ce qui ne plaisait pas à mon père, bien sûr. Il fallait que ça soit féminine. Et puis après, ça s'est libéré. Après, ça a été mieux. Je pense qu'après, quand on grandit, on commence peut-être à avoir ces histoires d'amour, etc. Tu commences à avoir un peu une vision différente de ton corps. Mais ça a occupé, si tu veux, quand même, je dirais, je pense que de mes 10 à quasiment 20 ans, ça a été quelque chose que je cachais beaucoup et que j'avais beaucoup de mal à montrer.

  • Speaker #0

    Et tu as fait ton premier régime à quel âge ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question, tu sais que je n'arrive pas trop à le savoir. Des vrais régimes, dans le sens, tu sais, suivi, exemple, tu vas voir une éditicienne, tu fais vraiment un truc. Ça, j'ai dû avoir, ça a dû commencer, je pense, 18-20 ans, tu vois, quand tu es dans ces âges-là. Mais de manière vraiment, après, je dirais structurée. Tu te mets un programme suivi. Ça, c'est venu à partir de mes 20 ans. Et puis après, il y a eu vraiment des étapes avant ton mariage. Tu fais des diététiciennes avec tes gros régimes. Et là, je suis rentrée dans une... Je pense que tous les ans, j'avais un nouveau régime, mais un nouveau concept. Un nouveau concept avec des nouvelles règles, avec des nouveaux interdits, etc. qui ont d'ailleurs amené à finalement le point un peu de non-retour qui a fait que je me suis lancée dans le programme.

  • Speaker #0

    Quand tu dis des nouveaux régimes, tu avais l'impression à chaque fois que ça y est, ça c'est le truc. Ça, ça fait sens, c'est vraiment le truc. Et du coup, la question que je me pose, c'est est-ce que tu lâchais pour autant tes anciens interdits ? Quand il y en avait des nouveaux.

  • Speaker #1

    Alors oui. Ta première question, oui. À chaque fois, tu as l'impression de trouver le truc, la solution que tu n'avais jamais essayé avant. Et tu te dis, mais celle-ci, elle va marcher, puisque tu vois les résultats, on t'en parle. Tu as toujours, soit c'est une personne que tu connais qui l'a fait, qui a perdu X kilos, ou peu importe la publicité que tu peux voir, bien sûr. Donc à chaque fois, tu te dis, non mais ça là, je pense que ça, c'est bon. C'est-à-dire trois jours, c'est... Non, c'est-à-dire pas forcément trois jours, mais en tout cas, peu importe la durée, donc ça c'est une première chose, ouais, t'as toujours l'impression que... que c'est ça, et... les règles, elles se cumulent. C'est ce que j'ai découvert au fur et à mesure, c'est qu'en effet tu n'oublies pas Je n'avais pas oublié les contraintes que je m'étais mise avant. Donc tu ne fais que cumuler des couches de contraintes et où tu me fais faire l'exercice qui a été hyper révélateur. C'est quand tu te mets à lister tous les aliments qui selon toi sont interdits, je pense qu'il y a quasiment l'intégralité de tous les aliments du monde, à part ceux qui sont verts, qui apparemment sont interdits. pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais. Est-ce que, avec le recul, est-ce que tu arrives à dire à quel moment tu as basculé dans quelque chose qui s'apparente à un trouble alimentaire, tu vois ? Parce que parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas facile quand même ce truc de… à quel moment… Alors, il y a plusieurs questions en fait, on pourrait le dire de plusieurs manières différentes. Soit à quel moment est-ce qu'on « glisse » dans le pathologique, entre guillemets, ou plutôt… Où est-ce qu'on met la limite du pathologique ? Quand on observe les gens autour de nous, tu vois, à l'heure actuelle, là, on enregistre, on est le 18 juillet, il y a combien de meufs au régime ? Donc, en fait, chez ces nanas-là, lesquelles sont juste en train de suivre un régime et lesquelles ont un trouble alimentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le sentiment que, on va dire, je suis rentrée dans la... le cadre du TCA, à partir de ce moment où j'ai fait un régime pour mon mariage suivi par une diététicienne. Parce que c'était hyper... Tu sais, tu rentres vraiment... Et là, on te sort plein de règles de la part d'une professionnelle que tu sais que tu bois ses paroles. Tu te dis ça, c'est la vérité. Donc, si elle le dit, c'est que c'est vrai et que je n'avais pas conscience de tout ça. que je ne respectais pas ces fameuses règles. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, je suis rentrée dans un prêt, une notion un peu de contrôle et de liste d'énormément d'éléments comme étant interdits, ou en tout cas ayant énormément de règles. Pas cuisiner avec le beurre, le beurre ça fait grossir, je peux en citer 12 000, donc c'est pas l'objet, mais du moins, à partir de ce moment-là. Et après, à quel moment c'est devenu pathologique ? à partir de quel moment c'est devenu pathologique, je pense que moi en tout cas je l'ai associé à la fréquence des compulsions et à une espèce, à une obsession. Tu sais en gros c'était devenu quotidien. C'était quotidien. Les compulsions elles étaient quotidiennes et j'avais une obsession de la nourriture dès le lever. J'ouvre les yeux. J'étais déjà, est-ce que j'ai faim ? Est-ce que du coup, je dois manger ce matin ? Et c'est ce qui a été un vrai élément très révélateur. Est-ce que si ça t'arrive tous les deux, trois jours, c'est tout autant pathologique ? On ne sait rien. Mais en fait, pour moi, ça a été le choc. Il n'y avait pas un jour où ça n'occupait pas mon esprit. Et c'est là où je me suis dit, non, mais ça allait trop loin.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je suis assez d'accord sur le fait que c'est hyper compliqué de définir les limites du pathologique. Le côté obsessionnel est très parlant, ça prend toute la place. Et finalement, même si tu n'as pas des compulsions tous les jours, même si c'est tous les deux jours, même si c'est une fois par semaine, le côté obsessionnel de la bouffe, il est là, même chez les gens qui ne font que des compulsions une fois par semaine.

  • Speaker #1

    tu te rends compte qu'il y a un C'est un rapport à la nourriture qui est donc exceptionnel on l'a dit mais qui n'est pas ce que je pense être. C'est-à-dire un aliment est là pour te nourrir, apporter de l'énergie, des vitamines. Il y a une espèce de rapport presque un peu malsain. Tu as l'impression que tu es toujours un peu en combat contre cette nourriture parce que tu la veux mais tu ne la veux pas. Et parfois tu la prends. en quantité astronomique et puis ça te fait plaisir et puis juste après tu culpabilises il y a une espèce de rapport qui n'est pas équilibré tu vois et c'est ça qui devient un peu qui du coup déclenche aussi ce mal-être comment tu as pris conscience de ça ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce qui t'a aidé à te rendre compte que tu vivais les choses de cette manière-là, parce que finalement, c'est un truc qui s'installe, qui prend place, c'est des habitudes. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, tu te dis, mais attends... Je ne peux pas vivre de cette manière-là. Je suis obsédée par ce que je mange, ce que je ne mange pas. Je me fais des conclusions tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est... Je ne sais pas comment te dire que... C'est juste que c'était devenu quotidien avec des... Parfois, tu as des gestes. Tu te vois faire les choses. Tu rentres. Je crois que je t'en avais parlé. Tu rentres chez toi, tu ouvres les frigos. Tu as tout les deux portes du frigo. Limite, c'est la première chose que tu fais. et tu cherches ce que tu vas manger et tout de suite, tu te jettes des chips, du pain. Je ne pouvais pas avoir du pain ou la brioche que tu as fait le week-end sur le plan de travail. Si elle est là, elle me regarde. Je la regarde, je ne peux pas passer à côté. sans la manger, tu sais, j'en étais là. Et en fait, je pense que c'est limite devenu, comment dire, tu sais, physique d'un point de vue. Tu vois ce que je veux dire ? Tu rentres, tu ouvres le frigo, tu la vois, tu es toujours là en train de la regarder, tu te rends compte à quel point il y a une présence, presque physique, du problème. Et donc, je pense que c'est ce qui a rendu les choses... Et comme je disais tout à l'heure, juste tu te lèves le matin et puis au bout d'un moment, tu réalises, mais mon Dieu, j'en parle... je pense tout le temps et je crois que j'ai dû commencer le programme en octobre-novembre j'ai écouté tes podcasts je pense tu vois à partir de septembre, juste après l'été et parce que juste après l'été pourquoi ? Parce que l'été j'étais allée voir j'étais en vacances, j'étais allée voir mon frère qui avait perdu pas mal de poids en faisant un régime bien sûr, et j'ai eu envie de rentrer dedans, tu vois, ça m'a donné envie je me suis dit, oh, il a perdu 15 kilos je prends du... Il faut que je fasse pareil, bien évidemment. Et en fait, on s'est vus pendant quelques jours. Et pendant ces quelques jours, tous les jours, à chaque moment de la journée, mon obsession, c'était de dire « Mais qu'est-ce qu'on va manger au prochain repas ? » Tu sais, c'était une obsession. « Est-ce qu'il y aura assez ? » « Est-ce que c'est la nourriture que j'ai envie de manger ? » Tu sais, j'étais... Et vraiment, tout accumule dans une période très rapprochée. Je me suis réalisée, je me dis « Mais là, t'as un problème. »

  • Speaker #0

    mais du coup t'es rentrée en septembre et t'as fait quoi comme recherche parce que des fois il y a des personnes ça m'avait assez ça me rappelle une personne qui est tombée sur moi parce qu'elle cherchait un nouveau régime elle cherchait un nouveau régime en tout cas elle cherchait des conseils sur l'alimentation j'ai cherché j'arrive même pas à savoir comment

  • Speaker #1

    Je sais comment je t'ai trouvé. Je pense que j'ai cherché sur ma plateforme de podcast troubles alimentaires. Vraiment troubles alimentaires. J'avais dû faire une recherche sur Internet. Un peu, tu vois, problèmes, troubles alimentaires. J'ai réalisé que j'avais un problème. Je me suis dit, là, c'est pas possible. Pour que ce soit si obsessionnel chaque jour, il y a un truc. Donc, j'ai commencé à me renseigner. J'aime bien écouter des podcasts. Je trouve que souvent, tu trouves quand même... J'ai tapé ça. je suis tombée sur un autre que toi et il a donné un concept hyperfaginant. C'est ça ? Oui. Et du coup, j'ai écouté ça et je suis tombée sur le tien. Et après le tien, on en a parlé, j'ai écouté un témoignage, donc un podcast comme on fait aujourd'hui et qui a été révélateur parce que ça a été un peu le « vous n'êtes pas seul » . Je me suis retrouvée dans cette personne. Je me suis dit mais... Tout ce qu'elle dit, c'est tout ce que je ressens. Et du coup, ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle plus, mais je crois que c'était Pauline.

  • Speaker #1

    Non, Élise, je crois.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais c'est vrai, on en a parlé il n'y a pas longtemps. Tu m'as dit que c'était Élise. Dédicace à toi, Élise. Big up, Élise.

  • Speaker #1

    Je me suis reconnue dans les propos, dans les ressentis. Et je me suis dit... Tu sais, ça a confirmé mon point. Tu vois, je me suis dit, mais oui ! C'était pas juste anodin, tous ces trucs, en fait. Il y a d'autres personnes qui ressentent ça et qui, elles aussi, aujourd'hui, réalisent que c'est la source, du moins, que ça contribue à se malheur, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, bon, tu tombes sur le podcast, écoutes. C'est vrai que le podcast, c'est quand même cool parce que... Tu m'entends parler un certain nombre d'heures, tu perçois un peu qui je suis, comment je travaille, ça te donne quand même une idée. Mais quand même, moi la question que je me pose c'est, ok t'as passé... Quand t'arrives, t'as passé, ça fait 20 ans quand même, peut-être pas que tu fais des régimes, mais qu'en tout cas, c'est quand même un peu compliqué avec la nourriture, que tu cherches à faire attention, à maigrir et tout. Et genre, hop, tu viens vers moi, t'as pas flippé ? T'as pas flippé du fait que ce que je propose, ce soit assez différent ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un moment de doute, mais déjà parce que... Donc ça, sur les podcasts, pour le coup, il n'y a pas de débat. Toutes les paroles, tous les propos, que ce soit les tiens ou que ce soit des expériences partagées, on se sent écouté, on se sent moins seul. Et ça, c'est hyper réconfortant. Après, pour rentrer dans le programme, j'ai eu un doute à un moment donné parce que je crois que tu le disais, si tu se lances dans ce programme, c'est que tu ne le fais pas pour maigrir. Donc, il fallait que je détache. C'était le plus gros sujet quand même. C'est d'abandonner. ton envie de maigrir. En tout cas, de ne pas le faire pour ça. Parce que, je me corrige à moitié, tu m'as dit d'ailleurs une fois, l'objectif n'est pas de dire que tu n'auras plus jamais envie de maigrir. Tu auras peut-être envie, parfois. Et ça, je l'avais bien aimé parce que tu m'as aidé un peu à repositionner les choses. Si je rentrais dans ce programme, ce n'était pas dans l'objectif de me dire je vais voir Flavie et puis dans six mois, je serais... J'aurais perdu...

  • Speaker #0

    Tu aurais le corps de mes rêves !

  • Speaker #1

    Non. Donc ça... C'était un premier truc. Et le deuxième, c'est qu'il va falloir lâcher prise, lâcher cette notion de contrôle et se laisser porter. Faire l'expérience, ne serait-ce qu'au début, s'observer et puis après accepter de faire des expériences où on lâche tout contrôle et donc on va manger des choses qui étaient interdites pour tester. Donc c'était un peu les deux choses qui étaient un peu parfois... qui pouvait amener un peu d'abstention, je m'embarque dans quoi ? Est-ce que je vais y arriver ? Tu te dis, est-ce que je vais perdre complètement le contrôle, ça va être n'importe quoi ? Ou est-ce que... Je me suis un peu dit, comme on dit, trust the process, fais confiance au truc parce que tu n'as rien à perdre. Je me suis dit, tu n'as rien à perdre. Après, je crois que tu nous rassurais un peu. Je te trouvais d'ailleurs très transparente. Oui, c'est possible de prendre du poids parce qu'au début, en faisant ces exercices-là, mais normalement, si tu fais vraiment un exercice, en tout cas, ça se régule quelque part. Donc moi, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. J'avais rien à perdre, j'étais de toute façon arrivé à un niveau où ça me rendait tellement mal que je me suis dit que je veux essayer et j'ai envie d'expérimenter et de voir ce que ça donne. Et j'ai bien fait. Donc voilà un peu les appréhensions du début. Parce que ça m'a fait peur, en effet, c'était un peu l'appréhension. Voilà, il faut y aller, quoi. Il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Ouais, effectivement, c'est un peu le saut dans le vide pour certaines personnes de rejoindre le programme. Et effectivement, pour rebondir sur ce que tu disais, sur cette quête de perte de poids, c'est important que ce ne soit plus l'objectif premier. Après, moi, souvent, je parle de la mettre entre parenthèses, quoi. Bon, OK, écoute. C'est ce qui guide ta vie depuis toujours. Vas-y, viens, on essaie un autre truc. On ne le fait pas disparaître, on ne le met pas à la poubelle, mais ce n'est plus le premier truc qui est en face de tes yeux. Tu le mets un peu en décalé, comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as raison. Oui, c'est ça. Au moins, entre parenthèses. Oui,

  • Speaker #0

    on essaie autre chose.

  • Speaker #1

    On n'est pas obligés de se dire, là, je m'engage à ne plus jamais. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, la secte.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, ça fait super peur aux petites idées, que tu es là, tu te dis, non mais est-ce que je suis vraiment prête à changer de tout ? Donc non, mais au moins de se dire entre parenthèses, et c'est du coup, c'est ce que j'ai fait, tu vois, et d'ailleurs, quelque part même encore aujourd'hui, là, aujourd'hui, tu vois, plusieurs mois après, je me suis dit, ne remets pas ce sujet sur la table encore, pour le moment.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc voilà. Ok, donc tu es arrivé avec tes compulsions sous le bras, tout ça, ton obsession pour l'alimentation, etc., etc. Je ne sais pas trop comment tu pourrais nous raconter comment ça s'est passé, mais je ne sais pas, peut-être si, qu'est-ce qui t'a un peu marqué, tu vois, dans, je n'en sais rien moi, des prises de conscience ou même des exercices hyper marquants qu'on fait la diff ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a marqué, dans le sens marqué, parce que ça m'a vraiment aidé, tu vois, ça m'a vraiment impacté. Eh bien,

  • Speaker #0

    dans tous les sens du terme, c'est-à-dire que moi, ça m'intéresse aussi de savoir ce qui a été hyper dur.

  • Speaker #1

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a été marquant pour toi ?

  • Speaker #1

    Le premier qui me vient à l'esprit, dont j'ai parlé un peu tout à l'heure, c'est l'exercice où on doit lister ces aliments interdits. C'est de prendre, de réaliser le nombre d'aliments et de croyances, donc c'est les aliments et les croyances associées, que j'avais pu emmagasiner, que j'avais pu cumuler dans toutes ces années, et qui disaient qu'en fait, je considère que même les produits les plus basiques de l'alimentation, était interdit. Donc, le beurre, le pain, mais même des féculents, quoi. L'autre jour, quand on... La notion de sauce, tu te souviens ? La notion de sauce, elle pouvait être...

  • Speaker #0

    Alors, voilà, les sauces, mais il y a un truc où ça m'a fait rire parce que ça te faisait beaucoup rire. Tu sais, on s'est vus il n'y a pas si longtemps pour un rendez-vous bilan trois mois après et t'as repris des listes et t'as découvert qu'il y avait les patates douces. Tu m'avais dit quoi ? Et j'ai trouvé ça hyper drôle parce que je veux dire, je lisais des choses que tu avais écrites six mois avant. Je veux dire, c'est pas dix ans, tu vois. Et t'avais l'air d'halluciner de ne pas reconnaître cette personne.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Mais vraiment, tu vois, mes limites, j'en étais même aux œufs, tu vois. Genre c'est de la prod, il ne faut pas en manger trop, trois c'est trop. Bref, donc ça, c'était un point, un élément, un peu un électrochoc. Tu réalises dans quel mouisse tu t'es mis quand même. Et tu réalises à quel point il y a du boulot, du coup, à découdre ça, à défaire un peu ça. Finalement, d'ailleurs,

  • Speaker #0

    tu viens… Excuse-moi, ça t'a fait peur un peu, ça ? Parce que j'entends bien qu'il y a un peu un truc à double tranchant. Tu réalises l'ampleur du truc. C'est important et… Et puis à la fois, je pense que ça peut aider déjà à se dire non mais attends, c'est peut-être un peu ridicule là, tous ces interdits, mais à la fois, tu t'es dit oh là là, il y a beaucoup trop de boulot.

  • Speaker #1

    Alors non, je ne me suis pas dit qu'il y avait beaucoup trop de boulot, mais je pense que c'est quelque part, je fais l'exercice, mais tu vois, j'étais quand même dans l'état d'esprit depuis quelques temps, encore une fois, tu vois, même en écoutant des podcasts où tu avais pu amener d'ailleurs à des... des éléments un peu de réponse, tu sais, déjà un peu en amont. Et qu'en effet, le fait d'avoir, en tout cas, tu réalises que le fait d'avoir mélangé toutes les règles, en fait, t'en as créé d'autres, en fait, parce que tout est une histoire de contexte. C'est toujours pareil, tel aliment, telle quantité, ajouté à tel aliment. Mais en fait, du coup, t'as tellement tout cumulé que t'en as retenu. la règle est applicable à chaque aliment et du coup chaque aliment est interdit. Il n'y a même plus de règle d'association derrière. En tout cas ça ne m'a pas fait peur, le choc était plutôt de me dire ah ouais mais en fait pas étonnant que tu fasses des concussions parce qu'en fait tu t'autorises rien. Donc pas étonnant puisque on part manger de la salade verte. Donc la journée, bien évidemment qu'à un moment donné tu vas faire des compulsions parce que tout le reste est tellement important, et tellement même basique encore une fois, que tu vas forcément t'y confronter à un moment donné. Donc ça c'était un premier point. Le deuxième, c'est les expériences alimentaires. Tu sais quand tu prends un élément interdit, et puis là tu vas expérimenter de le manger à volonté, en tout cas dès l'instant que... tant que tu le souhaites, et de voir un peu ce qui se passe. Ça, ça a été aussi un élément, un point hyper marquant pour moi, parce que ça a été révélateur assez rapidement. Alors, ça dépendait des aliments, tu te souviens, on a eu plusieurs choses. Bien évidemment, classiquement, j'ai commencé avec le Nutella, et puis l'épisode des bonbons, souviens-toi. Ah oui. Je pense que je me suis tapé tous les aliments industriels qui étaient, je pense, qui occupaient quasiment la plus grosse partie de mes listes. Et c'était hyper intéressant parce que j'ai réalisé très vite, du coup, un, j'ai pris le temps de déguster. Et donc là, ça a commencé, la notion de plaisir à manger s'est réintroduite dans mon quotidien, ce que j'avais perdu, je pense, depuis longtemps. C'est comme de prendre le temps de manger, de découvrir le goût des aliments, m'a fait réaliser à quel point je faisais toute une montagne d'aliments qu'en fait, je ne trouvais même pas bons. mais je les trouvais désirables parce qu'ils étaient interdits et non pas parce qu'ils étaient bons à mon goût, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je ne ferais pas de la publicité mensongère. Tu vois, encore hier, j'ai acheté du crunch. Je n'en ai pas mangé depuis des mois. Non pas parce que je me contrôlais, mais juste parce que là, j'en ai vu et tout. Et aujourd'hui, tu vois, je trouve ça quand même bon. Mais j'ai plein de trucs que je trouve plus bons du tout, tu vois. Donc, l'idée n'est pas de dire qu'en faisant ça, on va détester tous les aliments industriels demain. Non, je pense que c'est propre à chaque personne. Mais moi, en ce cas, ça m'a fait réaliser, sur certains aliments, cette différence entre... désirable parce qu'interdit versus désirable parce que tu l'aimes vraiment, tu te la vends. Et ça, ça a été assez impressionnant et du coup, pareil pour les bonbons, j'avais un vrai bref sujet sur les bonbons. Je tapais dedans tous les soirs. Mais en fait, je n'aime pas ça quoi. Certains oui, ceux qui piquent. Mais tu vois, c'était marrant parce que du coup, l'expérience m'a permis et c'est ce qui me permet aujourd'hui. de vivre aux côtés de ces aliments maintenant. Et je vis avec eux. Genre, je vis avec eux. Je vis avec ces aliments. J'ai un petit copain. Je vis avec eux au quotidien. Ils sont dans mes placards. Ils sont même parfois sur la table. Tu sais, comme je te disais, sur le plan de travail. C'est ça. Et je n'ai plus cette obsession-là parce qu'en gros, ça y est, j'ai essayé comme il fallait. Du moins, dans un cadre où tu prends le temps, où tu as... le droit, ou tu te donnes en tout cas le droit, et donc ça change toute la perspective. Et donc ça, c'était la partie qui était assez hyper marquante. Et pour contrebalancer un peu, parce que tu me disais qu'est-ce qui a été dur aussi, les choses qui ont été dures et qui sont toujours dures, parce qu'il y en a une qui est toujours compliquée pour moi, c'est en effet, j'ai du mal à prendre le temps de manger, je mange vite, parce que j'ai... tendance à caser ça dans un bout de mon agenda et que ça j'ai eu beau faire tout le travail d'introspection possible à un moment donné c'est un peu ma nature donc j'ai un peu du mal à le changer complètement donc manger vite vient altérer, enfin vient impacter en tout cas la prise de conscience donc manger en pleine conscience c'est pas évident quand t'as pas le temps donc du coup c'est ça qui était un peu plus difficile même dans les exercices ou dans Pour aller un peu plus loin, parfois, tu manges par automatisme et donc tu n'es plus du tout dans « je prends le temps, j'ai conscience » . Et donc la satiété, elle est impactée, parce qu'il n'y a plus trop cette notion de « est-ce que tu es rassasié d'un point de vue même plaisir ? » Parce que tu ne manges pas hyper vite. Donc ça, c'est le point qui a été dur et qui est encore un peu dur de temps en temps aujourd'hui. C'est mieux qu'avant quand même. Et le deuxième point, mais qui est né, qui a découlé de tout ça, on en a parlé plein de fois, je ne sais pas si c'est dur, c'est que retrouver le plaisir de manger, ça a créé une quête, tu sais, à chercher toujours le maximum de plaisir en mangeant. Donc tu sais, c'est la frustration parfois de ne pas trouver dans ton frigo l'aliment. dont tu as envie là vraiment aujourd'hui parce que tu as fait tes courses comme toutes les semaines et que tu manges à peu près toujours la même chose donc ce côté de se lasser un peu de te lasser des aliments et donc d'avoir envie vraiment d'un aliment dont tu vas aimer le goût et ça et ça en fait ça crée quelque chose de différent je vais pas m'en plaindre parce que c'est bien plus sympa de manger par plaisir que de manger par une question encore une fois de contrôle et tout Mais c'était marrant, j'ai découvert quelque chose qui peut générer des frustrations parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as l'impression que ça évolue encore ça ? Est-ce que tu as l'impression que ça évolue dans le sens où ça s'apaise quand même, que c'est moins présent qu'au début ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que du coup, premièrement, cette expérience permet… d'identifier les choses quand même que tu aimes vraiment, que tu as envie, et c'est ok. On en a parlé, moi, c'est le dessert, finir par un dessert un peu sucré, donc pas un yaourt nature sans sucre, peut-être un yaourt avec, je sais pas, n'importe, une crème dessert, et que c'est ok, et qu'il vaut mieux faire ça, en tout cas, que, encore une fois, t'en priver pour après en manger 15. dans trois jours. Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que tu apprends à te connaître aussi et donc quelque part aussi toi-même alimenter tes placards et tes frigos pour que le jour où tu en as envie, tu es là et ne pas créer, encore une fois, ces sentiments de frustration et donc derrière de la confusion. Ça, c'est une première chose. Et la deuxième, c'est qu'au fur et à mesure, tu comprends aussi que ce n'est pas un objectif absolu, ce n'est pas une finalité, tu n'es pas obligé de te taper le repas de tes rêves tous les jours. C'est ça. Retour à la réalité, on est lundi soir, calme-toi. Tu n'es pas obligé de te faire le repas qui vraiment va stimuler tes papilles comme tous les repas. Donc je pense que c'est ça, c'est de lâcher un peu aussi, à un moment donné, il y a la réalité de la vie, du quotidien. Et oui, c'est bien de prendre plaisir à manger, mais à un moment donné, ce n'est pas non plus l'objectif. Oui,

  • Speaker #1

    et puis le plaisir amène la satisfaction, effectivement. Mais on peut avoir une satisfaction sans être dans un plaisir extraordinaire. Je m'explique. Le simple fait de combler un besoin, genre j'ai faim, je mange, je comble un besoin, tout comme... quand tu as grave envie de faire pipi et que tu accèdes enfin à des toilettes, tu as une satisfaction à faire pipi qui est quand même assez incroyable. Et en fait, c'est ça, c'est le fait de répondre à un besoin amène une satisfaction. Et en soi, on répond à notre besoin quand on mange. Et tu vois, c'est une forme de satisfaction. Donc, le plaisir est hyper important pour arriver au rassasiement, tout ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    il y a plaisir, satisfaction. il y a quand même différents niveaux. En tout cas, ce que tu décris, moi, je l'ai déjà vu quand même un certain nombre de fois, tu vois, le fait d'ouvrir cette porte. Effectivement, du coup, il y a un peu cette recherche. Aussi parce que dans le travail que je t'ai proposé de faire, je te proposais comme ça d'être à l'écoute de tes envies, de renouer avec tout ça. Donc, c'est un peu moi qui t'ai dit, vas-y, on ouvre cette porte-là. Et donc, après...

  • Speaker #0

    Ça fait partie de l'expérience, complètement, d'ailleurs, d'aller mettre, parfois même des... de l'évaluer, d'évaluer cette notion-là de plaisir en mangeant. Donc, comme on découvre ça, il y a un peu ce côté-là. Est-ce que je ne voulais pas ? Un point que je n'avais un peu pas peur, mais je ne voulais pas retomber dans un contrôle, une autre sorte de contrôle. Tu vois ce que je veux dire ? Tu sais, c'est le contrôle sur des aliments avant, et puis maintenant, tu vas te contrôler dans le fait que... Non, mais il faut que tu prennes plaisir à chaque repas. Tu vois, comme dans mon travail d'introspection, la notion de contrôle est quand même assez prise en main. Oui. j'étais un peu vigilante à ça je me suis dit il ne faut pas que tu retrouves que tu te remettes des nouvelles règles un repas doit être absolument plaisant je ne voulais pas me remettre d'autres donc en effet pour répondre à ta question au fur et à mesure C'est de mieux en mieux parce qu'on prend conscience de tout ça. On lâche aussi un peu, encore une fois, sur cette quête du plaisir en mangeant. Et on se connaît de mieux en mieux. On sait aussi les aliments qui peuvent répondre à ces envies-là.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu te souviens, mais est-ce que tu sais, à partir de... Combien de temps, enfin en combien de temps tes compulsions ont disparu ?

  • Speaker #0

    Très rapidement en fait, parce que très rapidement, en tout cas très rapidement, parce que dès l'instant que tu lâches prise, en fait, il n'y avait plus trop de raisons d'aller chercher à combler. J'ai essayé à un moment donné quand même de faire cette… de comprendre et de faire cette différence entre une compulsion et est-ce que quand je rentre du boulot, on en a parlé plusieurs fois, tu rentres du boulot, tu as une grosse journée et tu ouvres ce frigo ou tu prends ce bout de pain, est-ce que tu considères ça comme une compulsion ? Non parce que tu as un peu l'impression, tu te souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure, c'était une des façons qui m'a... c'est un des éléments de, pas de preuve, mais de symptômes entre guillemets. qui m'ont fait réaliser que j'avais presque un problème. Tu vois, c'était je rentre à la maison, j'ouvre le frigo. Et quand je leur faisais quelques semaines après avoir commencé le programme, je me disais mais c'est ces mêmes signaux. Est ce que je suis en train de faire une compulsion ? Et on a eu ces discussions plusieurs fois. C'est... Enfin, t'as le droit aussi de rentrer chez toi et juste de... T'as faim ? T'as passé... T'as fait 10 heures que tu manques, t'as pas beaucoup mangé. En plus, c'est peut être. D'ailleurs ça faisait partie des questions, à quelle mesure tu avais vraiment mangé dans la journée et tout. Et donc ouais, il y a eu des moments comme ça, tu sais, d'associer des comportements par rapport à juste de la gestuelle presque. C'est une gestuelle de ouvrir ton frigo et tout. Et donc, en tout cas, j'en ai considéré. Non, ce n'était pas des pulsions parce que je n'étais pas dans un truc où je m'étais à manger.

  • Speaker #1

    Oui, il n'y avait pas de bide alimentaire énorme. Il n'y avait pas de perte de contrôle. Il n'y avait pas de...

  • Speaker #0

    Non, en fait, je suis rentrée dans le jeu, en tout cas, très rapidement. Et donc, en fait, elles sont tombées très vite. Dès lors qu'on retirait la notion de contrôle, en fait, elles sont tombées très vite. Comme j'avais le droit, entre guillemets, je me donnais le... Vous trouviez ce droit-là de les manger, il n'y avait plus trop de... C'est tout ou rien ? On a eu quelques discussions bien sûr, comme on l'a dit, tu rentres le pain ou le sujet de bonbons, j'avais du mal à un peu, j'avais un peu du mal à m'en détacher de ce sujet de bonbons-là. Donc je ne dirais pas que c'était des compulsions, mais ça fait partie, je pense, de l'apprentissage. Tu testes et tu réalises des choses. Je réalisais que chaque soir, j'allais quand même manger quelques bonbons, pas une centaine mais j'allais en manger deux trois Parce que j'avais ce besoin-là de terminer sur un truc sucré, que c'était un peu le seul truc que j'avais. Et en effet, je l'ai réglé en ayant d'autres types de yaourts qui, du coup, me permettaient aussi de répondre à ça. Et qui étaient meilleurs.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, on était déjà à fignoler, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens de la dernière fois que tu as fait une crise ?

  • Speaker #0

    La dernière fois que j'ai fait une crise ? Là, comme ça, j'en ai eu une... je ne saurais pas dire exactement quand, mais du coup c'était avant de commencer le programme. Et télétravail le vendredi, en général l'après-midi. Et là je tape dans les gâteaux de mes enfants, le placard à gâteaux. Et je peux te faire 3, 4, tu as des petits sachets là, des blocs de granola, tu sais des trucs comme ça. Et je mange, je mange, je mange. Il n'y a même pas un moment donné, d'ailleurs, où je n'en ai même plus envie. Tu manges, tu manges, tu manges, tu manges. Et tu es étonné, d'ailleurs, de voir le nombre de papiers sur ton bureau après. Tout ce que tu as mangé. Ça m'est arrivé souvent en télétravail.

  • Speaker #1

    Mais justement, ça me fait le lien parfait avec comment c'est aujourd'hui. Parce que tu as encore des sessions de télétravail. À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, avec l'alimentation, tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est fou parce que je ne pense quasiment plus à la bouffe. C'est marrant. Moi-même, ça m'étonne. Je me dis que c'est fou que tu n'y penses plus. En fait, j'y pense au moment où j'ai faim. Si j'ai faim là, je dis que c'est un truc. Mais je n'y pense pas entre-temps, ce qui était le cas avant. J'y pensais entre-temps, j'y pensais tout le temps. Du coup, c'est très rare. Comme je t'ai dit, les expériences alimentaires m'ont fait quasiment rejeter tout sujet sur les... Tout désir de gâteau... Alors je parle des gâteaux des enfants, il y en a qui sont très bons bien sûr, mais en tout cas dans ceux qui mangent, il n'y en a aucun qui me fait plaisir. Du coup je ne mange plus, je n'en mange plus. Ça ne veut pas dire que je ne vais pas manger un truc dans la journée, mais je ne fais plus de compulsion à te manger je ne sais pas combien de paquets de petits prins.

  • Speaker #1

    Et les sauces alors ?

  • Speaker #0

    Mais les sauces, c'est trop bon les sauces ! les sauces, les patates douces et ben en fait le truc c'est que ça j'ai un peu c'était en écoutant aussi alors bien sûr en réécoutant la bonne parole sur ces aliments là basiques en disant mais attends la crème fraîche n'est pas un problème et qu'une sauce d'ailleurs justement te permet d'aller trouver du plaisir dans... Tu t'es fait ton poulet, tu es allé mettre une sauce dessus, et d'ailleurs peut-être que tu la manges, peu importe ce que tu manges avec. Mais même d'ailleurs, ça peut être même des légumes ou peu importe, mais en fait ça va apporter justement cette notion-là de bon goût, si c'est quelque chose que tu as, bien plus satisfaisant, et donc rassasiant que de me dire tu manges ton poulet là, sans rien, sans sauce, et puis en fait tu arrives à la fin de ton repas... et il te manque quelque chose parce que tu as eu zéro plaisir et du coup tu vas te défoncer sur le dessert. Donc non, j'ai réussi en faisant confiance encore une fois par l'expérience à réaliser que tout ça, en fait, il ne fallait pas que je me l'interdise. Et en plus, surtout bien évidemment d'un point de vue très factuel, ça n'avait eu aucun impact. Comme je l'ai dit, on a fait je ne sais pas combien de mois avec ces expériences et que je n'ai pas pris un kilo au final. Mais c'est parce que du jour au lendemain, d'ailleurs, c'était marrant, je voyais à quel point je mangeais du coup moins de manière générale, puisque je mangeais plus régulièrement des objets interdits d'avant. mais moins puisque je ne faisais pas une compulsion par jour où je mangeais un paquet entier de gâteaux. Donc forcément, quand tu lis cela sur le temps, tu réalises à quel point tu manges moins. Enfin, moins, je ne sais pas si c'est moins, mais en tout cas, oui, je ne sais même pas d'ailleurs, je n'ai pas fait la comparaison, mais juste tu te rends compte que oui.

  • Speaker #1

    Déjà, quand tu n'as plus de compulsion, mais c'est ça, c'est manger plus pour manger moins. Il y a un peu une logique comme

  • Speaker #0

    manger plus en tout cas au bon moment et éviter d'avoir ces espèces de gros pics qui sont impressionnants parfois moi j'aime un professionnaire je suis capable de manger en

  • Speaker #1

    quelques minutes donc du coup je ne vais plus oublier ta question non mais ça répond à ma question en gros l'idée je te disais et les sauces en gros je te demandais comment c'était aujourd'hui C'était Aujourd'hui. Le rapport à ton corps ?

  • Speaker #0

    Le rapport à mon corps.

  • Speaker #1

    Comment c'est aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé, qui ont évolué ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des choses qui ont changé. Et puis, il y a des choses où je sais que ce sera toujours du boulot. Enfin, tu vois, du boulot. Ce sera, en tout cas, qu'il y a toujours du progrès à faire, je pense, pour que j'arrive à retrouver un meilleur rapport à mon corps. Mais en tout cas, beaucoup de progrès. Et j'ai du mal. à savoir qu'est-ce qui a fait que j'ai un meilleur rapport aujourd'hui. Autant il y a des choses, je suis capable de te relier ça à une expérience, qui m'a fait tel impact, autant le rapport au corps, j'ai un peu plus de mal à l'identifier. Le fait de lâcher prise, à un moment donné, ça enlève une certaine pression, je pense. Du coup, ça, ça m'a aidée. On en a parlé, mais j'ai, en tout cas... Dans ma relation de couple, j'ai la chance, on devrait tous avoir cette chance-là, d'avoir un campagne qui, même comme je suis, voire même qui préfère comme je suis aujourd'hui en tout cas, que quand j'avais des kilos de moins. Et donc ça, ça aide aussi quelque part un peu dans l'estime de soi et dans comment on peut être perçu par les autres, même si je pense que le plus important, c'est comment nous, on se perçoit soi-même. Et ça, par rapport à comment on perçoit soi-même... pas mal d'évolution et parfois j'ai l'impression que c'est parce que c'est moi qui réalise aussi qu'en fait t'es pas d'arrêter de se comparer aux autres d'essayer d'arrêter de se comparer aux autres parce que parce qu'à quoi bon et puis qu'est-ce que je grandis on évolue aussi bon je t'ai dit j'étais une maman je pense qu'on n'a pas les mêmes j'ai peut-être moins moins les mêmes obstacles peut-être qu'avant, je n'en sais rien. C'est la partie sur laquelle j'ai un peu plus de mal à savoir qu'est-ce qui a fait que ça a changé, parce que c'est moins flagrant. Est-ce que c'est en fait juste tout cet état d'esprit-là qui en fait permet de... ça t'enlève une pression d'un côté, ça te permet de te renouer par rapport à cette nourriture, et donc du coup, tu vois, ça allège aussi ce sujet-là. Et donc c'est ce qui fait aussi qu'il en reste encore, j'ai encore... est-ce que j'ai un rapport parfait avec mon corps ? Pas forcément. mais bien mieux qu'avant. Et on en avait parlé. Ma crainte, tu sais, j'avais commencé au mois de novembre. Je me suis dit, non mais ça va. On commence, c'est l'hiver. Je mets des manteaux en pantalon. Mais quand va arriver, tu sais, les quelques mois avant l'été, où toute la France entière est dans sa culture summer buddy, comme on entend à toutes les sauces. On m'était dit, mais est-ce que moi, je vais appréhender ? l'avant été et donc les moments où on va retrouver forcément plus d'idées et tout, est-ce que ça va me faire peur ? Et en fait, comme j'étais dans cet état d'esprit de faire confiance au procès et tout, je me suis dit, encore une fois, cette parenthèse dont tu parlais, tu sais, parenthèse, j'ai laissé cette parenthèse, je me suis dit, ne t'en occupe pas là, ne t'en occupe pas, en tout cas pas cet été non plus, et laisse. et on verra bien parce que et j'ai même pas envie de me mettre une date en fait tu vois, je me dis juste laisse et on va voir parce que et on va voir comment moi-même je vais évoluer par rapport à ça comment mon corps lui-même va évoluer ou pas en fonction de cette régulation un peu alimentaire donc je me suis dit je te mets pas de date, pas de pression encore une fois pas d'ultimatum pas de avant après, juste laisse et puis limite on verra bien si je me repose la question un jour tu vois

  • Speaker #1

    tu veux dire te reposer la question de quoi ? de reperdre du poids ? de te remettre dans une quête de perte de poids ? c'est ça la question peut-être que tu te dis Pour le moment, je laisse cette parenthèse fermée. Parce que moi, des échanges que j'ai eus avec toi, que même là j'ai avec toi, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de beaucoup plus tranquille et que ce n'est pas parfait. Je ne suis pas sûre que ça puisse l'être un jour. Mais en tout cas, il y a un truc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt cool. Ce deuil-là, je fais cet exercice-là, tu sais. Arrêter de chercher, parce que du coup, on a eu une discussion qui m'a beaucoup aidée. Ça m'a fait réaliser un truc. je t'en remercie c'était que j'avais tendance encore aujourd'hui à me comparer à il y a je calcule 4 ans entre mes deux enfants où j'ai perdu beaucoup de poids en faisant bien sûr à la fois du régime, beaucoup de sport aussi bien sûr et que j'ai repris avec la reprise en flambée de mes conclusions c'est comme ça que j'ai repris et du coup on avait parlé de ça et j'avais un peu cette référence en tête tout le temps tu sais Merci. Tu avais 10 kilos de moins. Tu l'as fait il n'y a pas si longtemps, donc c'est possible encore. Tu fais à chaque fois et tout. Et j'ai un peu laissé ton... Enfin, j'ai réussi à faire un peu le deuil de ça. Parce qu'en fait, c'était une autre moi, quoi. Dans un autre contexte, à ce moment-là, où je vivais d'autres émotions. Oui. Et qu'en fait... Et tu m'avais dit un truc, ça m'avait vraiment fait réagir. Il y a moi, mon corps, dans un contexte aussi, quoi. Et ça aussi, ça évolue. dans le temps et à un moment donné, je me suis dit arrête, ne recherche pas à chaque fois cette espèce de référence là comme étant un objectif ultime. En tout cas ça m'a beaucoup détendu de me retirer ça comme étant un objectif ultime parce qu'en fait concrètement est-ce que j'ai envie de retourner à cette époque là pour le poids sur la balance ? Oui je ne vais pas le mentir mais sur l'état. mentale dans lequel j'étais, non. Du coup, ça m'a vraiment été tel poids, mais à quel prix ? Tu vois ? Un peu mental.

  • Speaker #1

    Et puis quelles conséquences ? En fait, ça c'est une tendance qu'ont beaucoup de personnes et du coup c'est cool que tu en parles parce que quelles conséquences derrière ? C'est-à-dire que souvent, il y a l'idéalisation de cette période où je faisais tel poids sans le relier aux compulsions derrière. et à la reprise du poids. En fait, ça, c'est comme si c'était coupé, qu'on dit non, mais là, c'est parce que j'ai merdé, j'arrivais à contrôler. Mais non, non, non, non. En fait, ça, c'était pas ton poids naturel, c'est sans doute pas ton poids d'équilibre, et du coup, ton corps, il est allé chercher, quoi. Tu vois, là, c'était pas possible d'être dans de telles restrictions, finalement. Et en fait, c'est important d'arrêter de scinder comme ça, quoi. Dire, en fait, ce qui est venu derrière était directement relié à ça.

  • Speaker #0

    Et j'ai fait ce travail aussi, ça m'a interpellée en faisant cette introspection sur moi-même, en me disant, toi Delphine, il y a 4 ans, 10 kilos de moins, mais dans ta tête, c'était comment ? C'était une période compliquée, etc. Mais j'ai fait aussi ce même travail, tu en as parlé, vis-à-vis des autres. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je me compare à telle personne qui... a perdu ou peu importe, et donc ce n'est pas le cas de tout le monde, encore une fois je fais une généralité là-dessus, mais ça m'est arrivé d'avoir une personne en face qui va te dire, bah oui, ah là j'ai perdu 10 kilos, mais en fait tu te rends compte que c'est un enfer ce que la personne vit, c'est de la restriction sur restriction, que dès qu'il y a un kilo de plus, la personne, à la limite, ne se font pas en larmes parce qu'elle a repris un kilo. Et en fait, ça m'a un peu l'électrochoc avant même de commencer, qui m'a lancé dans le programme. Tu vois, j'ai vraiment eu ce truc de plus jamais je serai en régime. En tout cas, encore une fois, pas plus jamais j'ai envie de maigrir, mais plus jamais je me relancerai dans une machine comme ça. Mais tu as un peu dit ça en disant, mais c'est trop quoi. C'est trop badant quoi. C'est vraiment, ça ne te met pas dans un bon état. t'es hyper contente quand t'as perdu des kilos tu te dis calme quand t'as pris 300 grammes c'est horrible et justement je trouve que je ne peux plus ressentir ça aujourd'hui là

  • Speaker #1

    je trouve que ce que tu dis ça met le doigt sur le fait qu'il s'agit pas juste d'alimentation de poids tout ça et ça fait lien avec la question que je voulais te poser est-ce que t'as l'impression de faire ce travail là qui était Merci. de base très centré sur tes compulsions, sur ton rapport à l'alimentation, est-ce que tu as l'impression que ça a eu d'autres conséquences plus larges finalement ? Est-ce que tu as l'impression que ça a ouvert à autre chose ? Oui,

  • Speaker #0

    complètement. La première chose qui me vient à l'esprit, il y en a deux. Je ne sais pas dans quelle ordre je les mets. La première, c'est un peu en lien, puisqu'on en a parlé il n'y a pas très longtemps, c'est le sujet de l'alcool. C'est que peut-être parce qu'on a beaucoup parlé de l'alimentation, on en a parlé d'ailleurs après assez rapidement de l'alcool, mais je n'avais jamais pris ce lien-là. Je ne l'avais pas vraiment fait, ce lien-là. Et en fait, du coup, j'ai aussi... J'arrive à le faire et ça me fait travailler dessus. Naturellement, d'ailleurs, c'est venu. Parce que j'avais un peu les mêmes travers avec ces sortes d'alcool. Tout est pareil, interdit. Et donc, quand tu as le droit, tu picoles beaucoup. Au final, tu n'apprécies plus. Avec des conséquences que ça peut avoir. Et ça, c'est la première chose qui était peut-être le truc le plus lié. Mais le point le plus large qui m'a vraiment servi... C'est un peu ce travail à la fois d'introspection, sur le fait de se connaître. C'est la première fois que je faisais une thérapeute. Je ne suis jamais allée voir une thérapeute de ma vie. Je n'ai jamais fait ce travail d'introspection. Et donc, ça m'a appris à me connaître moi et à m'accepter aussi comme ça. Et donc, ça, c'est notamment... Oui, j'ai toujours un agenda surchargé, je fais toujours 12 000 trucs, mais en fait je suis incapable de rien faire. Et c'est comme ça, je serais triste de ne rien faire versus je préfère que mon agenda soit super chargé. Et oui, ça a des impacts parfois sur mon alimentation parce que je ne prends pas toujours le temps. Donc j'ai fait des exercices, c'est beaucoup mieux qu'avant, mais je ne vais pas remettre en question mon mode de vie parce qu'en fait c'est comme ça que je suis. comme le sujet de la... Enfin voilà, donc ça, cette notion de temps d'organisation même personnelle, où pendant longtemps, tu vois, je m'identifiais un peu en me disant non mais attends, tu fais toujours 12 000 trucs, t'es peut-être pas si organisé que ça, et en fait, il faut être organisé, parce que quand tu écoutes plein de trucs, il y en a qui disent, ben non mais moi je suis hyper organisé, je fais ça, et à chaque fois je me disais, mais moi aussi je devrais être comme ça, il faudrait que je sois super organisé, que chaque matin... j'ai que les meetings le matin et puis je prends le temps de mon déj et puis je fais du sport et puis l'après je me travaille de fond. Il y a des gens qui sont super organisés, je les admire beaucoup. Je ne suis pas du tout comme ça mais tu sais, j'avais un peu ce sentiment de toujours chercher à être quelqu'un d'autre parce qu'apparemment c'est comme ça qu'il faut faire. En fait tu peux très bien faire très bien à ta façon, c'est juste que c'est encore une fois, c'est ok et tu m'as beaucoup aidé là-dessus parce que vraiment de... de sortir de cette espèce de système dans lequel on est aujourd'hui pour tout. L'alimentation, la manière dont tu bosses, la manière dont tu prends soin de ton corps, la manière dont tu gères tes enfants, dont tu élèves tes enfants, tu sais. Tout est hyper… Il y a des règles, c'est comme ça qu'il faut faire. Tout change tous les six mois parce qu'il y a une nouvelle tendance qui arrive. Et tu es tout le temps, tu sais, tu as l'impression d'être jamais assez bien, de devoir… ça ça m'a vachement aidé à ce travail d'introspection en fait de se détacher de tout ça et ça m'a vachement aidé donc du coup à bien d'autres dégâts que la nourriture de dire en fait là je fais comme je fais comme je fais, arrête d'essayer de chercher encore une fois cette quête de faire comme les gens disent parce qu'apparemment c'est ce qui vient mais de quoi ce qu'ils veulent donc ça m'a beaucoup aidé bon chouette tous les jours on a envie d'un nouveau truc bien évidemment que ça nous passe par la tête mais juste ça a aidé à remettre un peu des bonnes balles qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux personnes qui en

  • Speaker #1

    sont au stade de la toit d'avant peu importe quel stade notamment dans les compulsions qu'est-ce que tu aurais envie de dire à ces personnes-là, comme si toi, tu pouvais te parler. Qu'est-ce que tu te dirais, tu vois, à la delphine qui se tape des compulsions tous les jours ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ? Donc, à la delphine...

  • Speaker #1

    À la delphine, toutes ces delphines.

  • Speaker #0

    C'est débile. Alors, je pense que je dirais, un, que d'écouter... En tout cas, de se renseigner, tu vois, d'écouter sur le sujet, que ce soit des podcasts, des stories, peu importe. ça permet de s'entourer déjà de... ça permet de prendre conscience, je pense. Parce que je pense qu'il y a toujours, je crois, pareil, c'est que t'as pris conscience de ton problème pour après être prêt pour aller chercher la solution. Donc je pense que cette notion de conscience-là elle vient par, en tout cas, d'écouter, là, pour prendre un peu cette dose de, que ce soit Flavie ou d'autres personnes, ou les personnes qui témoignent, ou dans les groupes, je trouve que ça aide beaucoup à prendre conscience. au moins, et il y a une grande partie du boulot déjà qui permet de se soulager un peu et de moins culpabiliser et puis de se détendre un peu sur le sujet. Et le deuxième, je dirais que qu'il faut essayer, je pense que c'est l'expérience qui peut, il n'y a que l'expérience qui peut te faire changer d'état d'esprit. On peut te dire tout, tu sais c'est comme les, pareil, les ré... le principe même pareil des régimes, on te donne une théorie, on te dit... Si tu ne l'expérimentes pas, tu ne pourras pas vraiment changer d'état d'esprit. Je pense qu'il faut essayer. Franchement, il n'y a pas grand-chose à perdre. Pourquoi il n'y a pas grand-chose à perdre ? Parce que je pense que tant qu'on est dans le contrôle, ça ne partira jamais. Je pense que tant qu'on est dans le contrôle, là où les régimes, ça ne partira jamais. La compulsion, elle sera toujours là tant qu'il y a le contrôle. Donc, soit on veut vivre avec ça la vie. Tu disais tout à l'heure dans quelle mesure c'était un TCR, à quel moment ça devenait pathologique. Je pense qu'il y en a plein qui vivent, tu l'as dit, beaucoup de gens vivent avec et peut-être très bien, encore une fois, sans impact sur leur bien-être.

  • Speaker #1

    Tu crois vraiment à ça ? Moi, je n'y crois pas du tout. Je pense que quand tu es au stade où tu tapes des compulsions comme ça, puisqu'en fait les compulsions débarquent en lien avec la restriction, si tu as des compulsions, genre mettons tous les jours, tu imagines le niveau de restriction.

  • Speaker #0

    Tu imagines le niveau de restriction. Tu dis tous les jours. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il y a énormément de gens qui ont aussi toutes ces mêmes règles, aliments interdits, mais pour lesquels ça ne génère pas des compulsions tous les jours. C'est ça que je veux dire. Je pense qu'il y a des gens, je peux vous donner l'exemple de ma mère, elle va avoir ses idées un peu comme ça. c'est assez léger et elle ne te fait pas des conclusions comme moi j'ai pu faire. Et donc dans quelle mesure tu estimes que ça va t'impacter ton mal ? Mais bien évidemment, quand on parle de conclusion tous les jours, je pense que oui, quand c'est quotidien, c'est que ça devient très impactant. Donc voilà, je pense qu'il faut faire l'expérience. au moins pour tester, ça permet de mieux se connaître, etc. Et je pense qu'il y a une forte chance d'ailleurs qu'on change son état d'esprit parce que l'expérience qu'il fait, qui impactera. Et tant qu'on reste dans le contrôle, ça partira jamais. Je pense qu'on s'en sort, on s'en... Il y a des grandes chances d'ailleurs pour que ça s'empire, ce qui a été mon cas. C'est qu'en fait, plus ça va et plus ça dégénère. Et tu rajoutes des couches de règles. Et d'animes interdits, donc ça finit par être... Et au rythme auquel un nouveau régime débarque sur Instagram, franchement...

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire.

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire, je pense.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord. Est-ce que tu as l'impression qu'on a fait le tour un peu ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose que tu avais envie d'ajouter ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de sujets. J'ai l'impression qu'on a un peu rebondi sur quasiment tous les sujets qu'on a pu aborder ensemble dans mon parcours. Je ne sais pas si toi, il y a des choses qu'on va vraiment occuper, nos sessions, et que je n'ai pas adressées là. Non,

  • Speaker #1

    moi, effectivement, je pense qu'on a les mêmes points marquants. parce que je me souviens très très bien de la fois où on a parlé de ce rapport au corps et de ce rapport au corps de ton corps il y a 4 ans et de tout ça je me souviens très très bien sans doute que j'ai senti en fait qu'il y avait quelque chose enfin déjà c'était pas un sujet anodin et étrangement je pense que j'ai senti qu'il y avait un switch important qui se faisait pour toi et non je pense que... Moi, je vais dire, je pense qu'on a fait le tour. En fait, c'est vraiment ça t'appartient, tu vois, parce qu'en fait, moi, je suis celle. Tu vois, l'accompagnement, c'est vraiment ça. T'es à côté d'eux. En fait, c'est comme si on était partis toutes les deux d'un point A et qu'on avait marché comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Testé d'eux et tout.

  • Speaker #0

    Non, un truc, peut-être un truc auquel je pense que je sais que c'est... Un point qu'on avait évoqué souvent un peu au début du parcours, c'était un peu mon rapport par rapport aux autres, que ce soit ma famille, ma famille, belle-famille, copine. Parce qu'en fait, j'avais l'impression, enfin, ce n'est pas l'impression, c'est la réalité, qu'à chaque fois que je retrouve un cercle de famille ou d'amis, le sujet du régime et de perte de poids est omniprésent. Il est là à chaque fois. Si tu fais un repas le dimanche avec plein de nourriture sur la table, il y a forcément un mot pour dire « oh bah on se laisse aller » . Enfin tu sais, il y a toujours un mot pour dire ça, ou pour s'écouter un derrière, « regretter qu'on a trop mangé » ou « un tel te parle de son nouveau régime » . Ça faisait partie quelque part de toutes ces relations. Et non, un point constat, c'est que tout ce cheminement fait qu'aujourd'hui je le balaye, mais d'un revers, tu sais, tes moindres paroles. soit j'y suis complètement hermétique je rentre même pas dans le sujet voire parfois ça a tendance un peu à me pas me rebuter mais à me dire pourquoi on parle de ça si on a fait un gâteau au chocolat c'est qu'on avait envie de le manger on va pas en parler pendant 10 ans du fait qu'on est en train de manger un chocolat et qu'on va tous prendre 15 kilos tu vois c'est limite ça me ça me choque mais ça me Merci. ça ne m'irrite non plus ça ne me met pas dans un état d'irritation mais juste ça m'interpelle à chaque fois et ça me marque là où ça ne me marquait pas du tout avant parce que c'était tellement normal moi aussi j'avais ce genre de réflexe là là où aujourd'hui maintenant à chaque fois ça m'interpelle je me dis mais c'est dingue pourquoi on parle de ça je

  • Speaker #1

    vais finir là dessus c'est assez parlant de l'état d'esprit c'est ce que tu disais en fait c'est un changement d'état d'esprit c'est pas juste on va pas juste Merci. changer sa façon de manger.

  • Speaker #0

    Non. Et on ne va pas tout résoudre. Je ne veux pas avoir l'impression de dire qu'après ce travail, je n'y pense plus jamais. Ou que je n'ai plus du tout envie d'être plus mince que ça. Ou que je n'y pense jamais. Non, juste, c'est serein. C'est juste serein quand j'y pense. Mais bien évidemment, je pense que c'est des choses auxquelles on pensera et on aura toujours un peu quand même... On parle de 20 ans de télé, ça n'enlève pas comme ça. Mais juste, c'est vraiment, je pense, le mot que je retiendrais, c'est un peu ce côté sérénité dans cette relation avec la nourriture. C'est ce qu'on retrouve et qui est bien plus agréable.

  • Speaker #1

    Et quand tu vois, quand tu dis, ouais, ça fait 20 ans, franchement, plus j'avance et plus je me dis, je ne suis pas sûre. Pour moi, le problème, ce n'est peut-être pas tant. que ça fasse 20 ans que tu agissais comme ça, c'est plutôt le fait que tu ne t'extirpes pas d'un milieu. Je ne sais pas bien comment le dire, mais je pense que si, après avoir fait ce type de travail, tu t'en allais vivre dans un endroit où il n'y avait plus du tout cette pression sur le corps des femmes, où plus personne ne parlait de régime ou machin, ce ne serait sans doute plus un sujet, même si ça faisait 20 ans que c'était un sujet. C'est juste que... là la réalité c'est qu'on continue de vivre dans une société où c'est omniprésent, le culte du corps, la pression sur les femmes et tout ça, et que de fait, forcément que ça restera potentiellement par moment un sujet. Et quand je dis un sujet, c'est juste qu'il peut y avoir des pensées qui arrivent, mais sans conséquence.

  • Speaker #0

    Et c'est même parfois, je trouve, un peu diamétralement opposé. On a l'impression qu'on fait énormément de progrès sur le rapport au corps, sur le fait d'être plus en confiance, d'avoir parfois des formes. Je trouve qu'il y a beaucoup de progrès là-dessus. Énormément de personnes s'assument et d'ailleurs se montrent. Et donc, ça amène la confiance à tout le monde. Je trouve que c'est vraiment super. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de… Les rondeurs sont assumées et tout le monde les assume. Je trouve que beaucoup. et du coup on les assume de plus en plus. Et à côté, on part de plus en plus dans des obsessions autour du culte du corps et de la nourriture. Et pas forcément dans le sens « mange rien » , mais genre pareil, manger tel truc, protéiner tel ou tel aliment. Et je trouve que c'est presque pire maintenant, il y a encore de plus en plus de nouveaux programmes, de nouvelles tendances, de nouvelles modes d'alimentation, de compléments alimentaires, etc. Donc comme tu dis, parfois j'ai l'impression qu'on fait des progrès d'un côté, mais en fait on ne fait que continuer de se mettre encore plus avec des programmes restrictifs finalement, parce que très réglementés, parce que très prédictés sur « il faut manger ça » et « nouvel aliment qu'il faut manger maintenant » . C'est fou. En effet, je pense que ça sera toujours là. Donc, autant essayer de s'en détacher un peu. Et d'ailleurs, se détacher et de s'en couper est un bon point. Je me demande si ce n'est pas un conseil que tu donnais à un moment donné.

  • Speaker #1

    Oh, si !

  • Speaker #0

    Dans quelle mesure tu te coupes de toutes ces pubs, trucs que tu suis. Je n'en sais rien, si c'est des newsletters, des influenceurs, peu importe. Mais dans quelle mesure tu arrives à t'en couper de ça ? Oui. Parce que sinon, c'est...

  • Speaker #1

    ça revient vite et ben je pense qu'on a parlé de plein de trucs effectivement c'était cool c'était cool c'était chouette en plus on se prolonge on se revoit encore non pas la dernière fois non franchement trop chouette vraiment merci beaucoup d'avoir offert de ton temps et ces morceaux d'histoire qui sont très personnels mais à la fois un peu universel. Malheureusement, il y a quelque chose qui, effectivement, pourra résonner avec plein de femmes. Merci beaucoup d'avoir pris ce temps. C'est trop important.

  • Speaker #0

    Merci à toi, que ce soit pour me donner la parole à moi ou à d'autres. Encore une fois, c'est ce qui m'a aidée et qui a déclenché, je pense, une de mes prises de conscience. Merci à toi. C'est un plaisir de continuer d'écouter les différents podcasts. et ta parole qui m'aideront, j'espère, en tout cas, dans ce travail un peu continu, je pense. Donc, merci encore et merci pour tout le parcours. On a dit et listé toutes les choses qui vont beaucoup mieux dans ma vie, donc un grand merci à toi, en tout cas, au programme. C'est super.

  • Speaker #1

    Écoute, avec plaisir. Merci, Delphine. Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Présentation de Delphine

    01:39

  • Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps

    02:50

  • Le moment où ça devient pathologique

    11:20

  • Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi

    20:22

  • Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

    24:44

  • L’arrêt de ses compulsions

    38:10

  • Où elle en est aujourd’hui

    42:18

  • Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA

    59:22

Description


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Pour participer au podcast, merci d'écrire à podcasttcaetc@gmail.com


Témoignage cliente, programme SOS Compulsions avec accompagnement individuel.

Delphine est venue vers moi en novembre 2024, à ce moment là les compulsions prennent beaucoup de place : tous les jours!
À côté de ça, elle pense à la bouffe H24 et est obsédée par son corps, son poids.

Au moment où elle témoigne (juillet 2025), notre accompagnement est terminé depuis 3 mois.
Delphine retrace son parcours et le travail qu’on a fait ensemble. Ce qui a été marquant, aidant, difficile…

Un témoignage en toute transparence, d’un processus toujours unique et jamais linéaire.

Mille mercis pour ta confiance, le travail mené ensemble et cet échange à mon micro Delphine !

Au programme : 

Présentation de Delphine 

Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps
Le moment où ça devient pathologique
Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi
Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

L’arrêt de ses compulsions
Où elle en est aujourd’hui 

Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA 


📲Retrouve-moi sur Instagram


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue Delphine, trop contente de t'accueillir dans le podcast aujourd'hui. Je ne vais pas dire de faire ta connaissance, ce ne serait pas vrai.

  • Speaker #1

    Merci, et merci à toi aussi pour cette invitation. Ravi de pouvoir partager un peu mon expérience en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Aujourd'hui, t'es là pour venir partager ton expérience. On se connaît un petit peu toutes les deux, puisque j'ai eu la chance de te rencontrer il y a quelques mois, je dirais fin d'année dernière. Et on a travaillé toutes les deux autour de ton comportement alimentaire, de ta relation au corps, tout ça, tout ça, tout ça. Et donc, t'es là aujourd'hui pour qu'on en discute, pour partager ton histoire, j'ai envie de dire, au global autour de ça, avant. On rentre là-dedans et je te pose des questions plus précises. Peut-être que tu peux te présenter pour les personnes qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Eh bien, je m'appelle Delphine. J'ai 38 ans. Je suis mariée. J'ai deux enfants. Je vis à Lille. Et voilà. Et j'ai découvert, en tout cas, je t'ai découvert, Flavie, à travers ton podcast dans un moment où j'ai commencé. à réaliser que j'avais un TCA. C'était vraiment très récent, parce que je n'avais jamais réalisé ça. Je n'en avais d'ailleurs jamais parlé, je ne m'étais jamais vraiment renseignée, je n'avais vraiment écouté qui que ce soit sur le sujet. Et c'est en écoutant, en faisant des recherches, parce que c'est devenu un peu omniprésent d'en parler, je pense, que j'ai découvert ton podcast et qui, du coup, m'a permis de rentrer dans ce... Ce cheminement, tu vois, ce parcours-là pour en sortir.

  • Speaker #0

    Yes. Justement, si on remonte en arrière, mais beaucoup, beaucoup en arrière, qu'est-ce qui te revient, toi, dans ton enfance, autour de ta relation au corps et à l'alimentation ? C'est quoi tes premiers souvenirs ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je crois qu'il y en a un qui est assez flagrant. C'est... Donc c'est un épisode de compulsion que j'ai eu, je pense que je pourrais... Je pense que j'avais même pas dix ans, tu vois, une dizaine d'années, non pas. Et chez mon père, qui achetait des... pour nous faire plaisir bien sûr, tu sais, des gâteaux, donc style Kinder, je crois que c'était des Kinder Delice ou un truc comme ça, qu'il mettait toujours dans le cellier quoi. Et j'y allais en cachette, sans faire de bruit, en faisant très attention à ne pas faire de bruit. pour aller en manger un, deux, trois, en prenant bien soin de ne pas me faire remarquer et après je planquais les papiers dans le fond de la poubelle pour pas me faire goler quoi. Et ça j'en ai un, j'en ai vraiment un épisode très marquant mais je pourrais t'en sortir plein, que ce soit chez mon père, chez ma mère, et assez jeune, des épisodes de conclusion surtout par ce genre de gâteau.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était en lien avec la relation à ton corps à l'époque ? Quel lien tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu plusieurs choses. Je t'ai cité un exemple chez mon père. Il y avait un sujet un peu avec mon père que j'ai découvert en faisant un peu la thérapie. C'est en en parlant qu'en fait tu réalises. Mon père avait presque de la grossophobie. Il était très obsédé par... Par le poids, lui était très bien physiquement, mais il faisait beaucoup de yo-yo. Il se privait toute la semaine et puis le week-end, il lâchait prise et mangeait un peu tout ce qu'il voulait. Et il avait un rapport à cette nourriture-là de contrôle et avait tendance à avoir des remarques éventuelles. Alors, je n'étais pas spécialement très ronde, mais je n'étais pas non plus mince, très mince. J'ai pu avoir des remarques de sa part. Ça, c'était un premier élément. Le deuxième, c'était... C'est vraiment des éléments qui m'ont vraiment marquée. Le deuxième, c'était dans le cadre de la pratique de sport. Moi, j'ai fait de la gymnastique très jeune. Enfin, très jeune, tu vois, j'ai dû commencer à 6-7 ans. J'en ai fait jusqu'à mes 13 ans. C'est là que j'ai arrêté, notamment à cause d'un peu de ça, du rapport au corps, puisque j'évoluais avec un groupe de copines à la gym qui était en général plus petite, plus mince que moi. Moi, j'étais grande très tôt. J'ai grandi, tu sais, j'ai un corps de femme assez tôt. et Et je sentais cette différence, je le voyais, mon corps par rapport à celui de mes copines. Et j'ai notamment un souvenir d'une monitrice qui m'avait fait une remarque sur le ton de l'humour, mais sur le fait que j'avais de la cellulite et je pense que j'avais 11 ou 12 ans. Et ça, c'est des choses sur le moment, je pense que je ne l'avais même pas imprégnée, que je n'avais peut-être même pas compris, mais c'est à force après. au fur et à mesure de toute mon expérience après, je veux dire de régimes multiples et puis même du travail qu'on a fait ensemble, que ces éléments-là sont ressortis et qui m'ont vraiment montré, enfin qui m'ont fait réaliser à quel point c'était un peu ces deux blocs-là dans la pratique du sport, le rapport au corps, quand j'étais jeune, et puis avoir un petit terrain avec mon père, que je n'avais pas du tout avec ma mère, ma mère n'a jamais eu ce qu'on peut avoir aussi cette relation-là. Elle a fait des régimes elle aussi, mais ça n'a jamais été omniprésent et je n'ai jamais eu une relation, des propos qui auraient pu me blesser ou qui auraient pu mettre la nourriture ou le rapport au corps comme étant un souci ou un problème. Donc c'est ces deux blocs-là qui ont pas mal déclenché, je pense, de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, en tout cas que tu considères comme fondateur de ton rapport au corps derrière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, et puis du coup, qui ont finalement entraîné quoi ? Quasiment toute mon adolescence jusqu'à bien le lité, j'étais un garçon manqué. Je m'habillais en large, en affaires de sport, et ça, ça a été ce qui ne plaisait pas à mon père, bien sûr. Il fallait que ça soit féminine. Et puis après, ça s'est libéré. Après, ça a été mieux. Je pense qu'après, quand on grandit, on commence peut-être à avoir ces histoires d'amour, etc. Tu commences à avoir un peu une vision différente de ton corps. Mais ça a occupé, si tu veux, quand même, je dirais, je pense que de mes 10 à quasiment 20 ans, ça a été quelque chose que je cachais beaucoup et que j'avais beaucoup de mal à montrer.

  • Speaker #0

    Et tu as fait ton premier régime à quel âge ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question, tu sais que je n'arrive pas trop à le savoir. Des vrais régimes, dans le sens, tu sais, suivi, exemple, tu vas voir une éditicienne, tu fais vraiment un truc. Ça, j'ai dû avoir, ça a dû commencer, je pense, 18-20 ans, tu vois, quand tu es dans ces âges-là. Mais de manière vraiment, après, je dirais structurée. Tu te mets un programme suivi. Ça, c'est venu à partir de mes 20 ans. Et puis après, il y a eu vraiment des étapes avant ton mariage. Tu fais des diététiciennes avec tes gros régimes. Et là, je suis rentrée dans une... Je pense que tous les ans, j'avais un nouveau régime, mais un nouveau concept. Un nouveau concept avec des nouvelles règles, avec des nouveaux interdits, etc. qui ont d'ailleurs amené à finalement le point un peu de non-retour qui a fait que je me suis lancée dans le programme.

  • Speaker #0

    Quand tu dis des nouveaux régimes, tu avais l'impression à chaque fois que ça y est, ça c'est le truc. Ça, ça fait sens, c'est vraiment le truc. Et du coup, la question que je me pose, c'est est-ce que tu lâchais pour autant tes anciens interdits ? Quand il y en avait des nouveaux.

  • Speaker #1

    Alors oui. Ta première question, oui. À chaque fois, tu as l'impression de trouver le truc, la solution que tu n'avais jamais essayé avant. Et tu te dis, mais celle-ci, elle va marcher, puisque tu vois les résultats, on t'en parle. Tu as toujours, soit c'est une personne que tu connais qui l'a fait, qui a perdu X kilos, ou peu importe la publicité que tu peux voir, bien sûr. Donc à chaque fois, tu te dis, non mais ça là, je pense que ça, c'est bon. C'est-à-dire trois jours, c'est... Non, c'est-à-dire pas forcément trois jours, mais en tout cas, peu importe la durée, donc ça c'est une première chose, ouais, t'as toujours l'impression que... que c'est ça, et... les règles, elles se cumulent. C'est ce que j'ai découvert au fur et à mesure, c'est qu'en effet tu n'oublies pas Je n'avais pas oublié les contraintes que je m'étais mise avant. Donc tu ne fais que cumuler des couches de contraintes et où tu me fais faire l'exercice qui a été hyper révélateur. C'est quand tu te mets à lister tous les aliments qui selon toi sont interdits, je pense qu'il y a quasiment l'intégralité de tous les aliments du monde, à part ceux qui sont verts, qui apparemment sont interdits. pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais. Est-ce que, avec le recul, est-ce que tu arrives à dire à quel moment tu as basculé dans quelque chose qui s'apparente à un trouble alimentaire, tu vois ? Parce que parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas facile quand même ce truc de… à quel moment… Alors, il y a plusieurs questions en fait, on pourrait le dire de plusieurs manières différentes. Soit à quel moment est-ce qu'on « glisse » dans le pathologique, entre guillemets, ou plutôt… Où est-ce qu'on met la limite du pathologique ? Quand on observe les gens autour de nous, tu vois, à l'heure actuelle, là, on enregistre, on est le 18 juillet, il y a combien de meufs au régime ? Donc, en fait, chez ces nanas-là, lesquelles sont juste en train de suivre un régime et lesquelles ont un trouble alimentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le sentiment que, on va dire, je suis rentrée dans la... le cadre du TCA, à partir de ce moment où j'ai fait un régime pour mon mariage suivi par une diététicienne. Parce que c'était hyper... Tu sais, tu rentres vraiment... Et là, on te sort plein de règles de la part d'une professionnelle que tu sais que tu bois ses paroles. Tu te dis ça, c'est la vérité. Donc, si elle le dit, c'est que c'est vrai et que je n'avais pas conscience de tout ça. que je ne respectais pas ces fameuses règles. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, je suis rentrée dans un prêt, une notion un peu de contrôle et de liste d'énormément d'éléments comme étant interdits, ou en tout cas ayant énormément de règles. Pas cuisiner avec le beurre, le beurre ça fait grossir, je peux en citer 12 000, donc c'est pas l'objet, mais du moins, à partir de ce moment-là. Et après, à quel moment c'est devenu pathologique ? à partir de quel moment c'est devenu pathologique, je pense que moi en tout cas je l'ai associé à la fréquence des compulsions et à une espèce, à une obsession. Tu sais en gros c'était devenu quotidien. C'était quotidien. Les compulsions elles étaient quotidiennes et j'avais une obsession de la nourriture dès le lever. J'ouvre les yeux. J'étais déjà, est-ce que j'ai faim ? Est-ce que du coup, je dois manger ce matin ? Et c'est ce qui a été un vrai élément très révélateur. Est-ce que si ça t'arrive tous les deux, trois jours, c'est tout autant pathologique ? On ne sait rien. Mais en fait, pour moi, ça a été le choc. Il n'y avait pas un jour où ça n'occupait pas mon esprit. Et c'est là où je me suis dit, non, mais ça allait trop loin.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je suis assez d'accord sur le fait que c'est hyper compliqué de définir les limites du pathologique. Le côté obsessionnel est très parlant, ça prend toute la place. Et finalement, même si tu n'as pas des compulsions tous les jours, même si c'est tous les deux jours, même si c'est une fois par semaine, le côté obsessionnel de la bouffe, il est là, même chez les gens qui ne font que des compulsions une fois par semaine.

  • Speaker #1

    tu te rends compte qu'il y a un C'est un rapport à la nourriture qui est donc exceptionnel on l'a dit mais qui n'est pas ce que je pense être. C'est-à-dire un aliment est là pour te nourrir, apporter de l'énergie, des vitamines. Il y a une espèce de rapport presque un peu malsain. Tu as l'impression que tu es toujours un peu en combat contre cette nourriture parce que tu la veux mais tu ne la veux pas. Et parfois tu la prends. en quantité astronomique et puis ça te fait plaisir et puis juste après tu culpabilises il y a une espèce de rapport qui n'est pas équilibré tu vois et c'est ça qui devient un peu qui du coup déclenche aussi ce mal-être comment tu as pris conscience de ça ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce qui t'a aidé à te rendre compte que tu vivais les choses de cette manière-là, parce que finalement, c'est un truc qui s'installe, qui prend place, c'est des habitudes. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, tu te dis, mais attends... Je ne peux pas vivre de cette manière-là. Je suis obsédée par ce que je mange, ce que je ne mange pas. Je me fais des conclusions tous les jours.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est... Je ne sais pas comment te dire que... C'est juste que c'était devenu quotidien avec des... Parfois, tu as des gestes. Tu te vois faire les choses. Tu rentres. Je crois que je t'en avais parlé. Tu rentres chez toi, tu ouvres les frigos. Tu as tout les deux portes du frigo. Limite, c'est la première chose que tu fais. et tu cherches ce que tu vas manger et tout de suite, tu te jettes des chips, du pain. Je ne pouvais pas avoir du pain ou la brioche que tu as fait le week-end sur le plan de travail. Si elle est là, elle me regarde. Je la regarde, je ne peux pas passer à côté. sans la manger, tu sais, j'en étais là. Et en fait, je pense que c'est limite devenu, comment dire, tu sais, physique d'un point de vue. Tu vois ce que je veux dire ? Tu rentres, tu ouvres le frigo, tu la vois, tu es toujours là en train de la regarder, tu te rends compte à quel point il y a une présence, presque physique, du problème. Et donc, je pense que c'est ce qui a rendu les choses... Et comme je disais tout à l'heure, juste tu te lèves le matin et puis au bout d'un moment, tu réalises, mais mon Dieu, j'en parle... je pense tout le temps et je crois que j'ai dû commencer le programme en octobre-novembre j'ai écouté tes podcasts je pense tu vois à partir de septembre, juste après l'été et parce que juste après l'été pourquoi ? Parce que l'été j'étais allée voir j'étais en vacances, j'étais allée voir mon frère qui avait perdu pas mal de poids en faisant un régime bien sûr, et j'ai eu envie de rentrer dedans, tu vois, ça m'a donné envie je me suis dit, oh, il a perdu 15 kilos je prends du... Il faut que je fasse pareil, bien évidemment. Et en fait, on s'est vus pendant quelques jours. Et pendant ces quelques jours, tous les jours, à chaque moment de la journée, mon obsession, c'était de dire « Mais qu'est-ce qu'on va manger au prochain repas ? » Tu sais, c'était une obsession. « Est-ce qu'il y aura assez ? » « Est-ce que c'est la nourriture que j'ai envie de manger ? » Tu sais, j'étais... Et vraiment, tout accumule dans une période très rapprochée. Je me suis réalisée, je me dis « Mais là, t'as un problème. »

  • Speaker #0

    mais du coup t'es rentrée en septembre et t'as fait quoi comme recherche parce que des fois il y a des personnes ça m'avait assez ça me rappelle une personne qui est tombée sur moi parce qu'elle cherchait un nouveau régime elle cherchait un nouveau régime en tout cas elle cherchait des conseils sur l'alimentation j'ai cherché j'arrive même pas à savoir comment

  • Speaker #1

    Je sais comment je t'ai trouvé. Je pense que j'ai cherché sur ma plateforme de podcast troubles alimentaires. Vraiment troubles alimentaires. J'avais dû faire une recherche sur Internet. Un peu, tu vois, problèmes, troubles alimentaires. J'ai réalisé que j'avais un problème. Je me suis dit, là, c'est pas possible. Pour que ce soit si obsessionnel chaque jour, il y a un truc. Donc, j'ai commencé à me renseigner. J'aime bien écouter des podcasts. Je trouve que souvent, tu trouves quand même... J'ai tapé ça. je suis tombée sur un autre que toi et il a donné un concept hyperfaginant. C'est ça ? Oui. Et du coup, j'ai écouté ça et je suis tombée sur le tien. Et après le tien, on en a parlé, j'ai écouté un témoignage, donc un podcast comme on fait aujourd'hui et qui a été révélateur parce que ça a été un peu le « vous n'êtes pas seul » . Je me suis retrouvée dans cette personne. Je me suis dit mais... Tout ce qu'elle dit, c'est tout ce que je ressens. Et du coup, ça m'a fait beaucoup de bien.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle plus, mais je crois que c'était Pauline.

  • Speaker #1

    Non, Élise, je crois.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais c'est vrai, on en a parlé il n'y a pas longtemps. Tu m'as dit que c'était Élise. Dédicace à toi, Élise. Big up, Élise.

  • Speaker #1

    Je me suis reconnue dans les propos, dans les ressentis. Et je me suis dit... Tu sais, ça a confirmé mon point. Tu vois, je me suis dit, mais oui ! C'était pas juste anodin, tous ces trucs, en fait. Il y a d'autres personnes qui ressentent ça et qui, elles aussi, aujourd'hui, réalisent que c'est la source, du moins, que ça contribue à se malheur, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, bon, tu tombes sur le podcast, écoutes. C'est vrai que le podcast, c'est quand même cool parce que... Tu m'entends parler un certain nombre d'heures, tu perçois un peu qui je suis, comment je travaille, ça te donne quand même une idée. Mais quand même, moi la question que je me pose c'est, ok t'as passé... Quand t'arrives, t'as passé, ça fait 20 ans quand même, peut-être pas que tu fais des régimes, mais qu'en tout cas, c'est quand même un peu compliqué avec la nourriture, que tu cherches à faire attention, à maigrir et tout. Et genre, hop, tu viens vers moi, t'as pas flippé ? T'as pas flippé du fait que ce que je propose, ce soit assez différent ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un moment de doute, mais déjà parce que... Donc ça, sur les podcasts, pour le coup, il n'y a pas de débat. Toutes les paroles, tous les propos, que ce soit les tiens ou que ce soit des expériences partagées, on se sent écouté, on se sent moins seul. Et ça, c'est hyper réconfortant. Après, pour rentrer dans le programme, j'ai eu un doute à un moment donné parce que je crois que tu le disais, si tu se lances dans ce programme, c'est que tu ne le fais pas pour maigrir. Donc, il fallait que je détache. C'était le plus gros sujet quand même. C'est d'abandonner. ton envie de maigrir. En tout cas, de ne pas le faire pour ça. Parce que, je me corrige à moitié, tu m'as dit d'ailleurs une fois, l'objectif n'est pas de dire que tu n'auras plus jamais envie de maigrir. Tu auras peut-être envie, parfois. Et ça, je l'avais bien aimé parce que tu m'as aidé un peu à repositionner les choses. Si je rentrais dans ce programme, ce n'était pas dans l'objectif de me dire je vais voir Flavie et puis dans six mois, je serais... J'aurais perdu...

  • Speaker #0

    Tu aurais le corps de mes rêves !

  • Speaker #1

    Non. Donc ça... C'était un premier truc. Et le deuxième, c'est qu'il va falloir lâcher prise, lâcher cette notion de contrôle et se laisser porter. Faire l'expérience, ne serait-ce qu'au début, s'observer et puis après accepter de faire des expériences où on lâche tout contrôle et donc on va manger des choses qui étaient interdites pour tester. Donc c'était un peu les deux choses qui étaient un peu parfois... qui pouvait amener un peu d'abstention, je m'embarque dans quoi ? Est-ce que je vais y arriver ? Tu te dis, est-ce que je vais perdre complètement le contrôle, ça va être n'importe quoi ? Ou est-ce que... Je me suis un peu dit, comme on dit, trust the process, fais confiance au truc parce que tu n'as rien à perdre. Je me suis dit, tu n'as rien à perdre. Après, je crois que tu nous rassurais un peu. Je te trouvais d'ailleurs très transparente. Oui, c'est possible de prendre du poids parce qu'au début, en faisant ces exercices-là, mais normalement, si tu fais vraiment un exercice, en tout cas, ça se régule quelque part. Donc moi, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. J'avais rien à perdre, j'étais de toute façon arrivé à un niveau où ça me rendait tellement mal que je me suis dit que je veux essayer et j'ai envie d'expérimenter et de voir ce que ça donne. Et j'ai bien fait. Donc voilà un peu les appréhensions du début. Parce que ça m'a fait peur, en effet, c'était un peu l'appréhension. Voilà, il faut y aller, quoi. Il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Ouais, effectivement, c'est un peu le saut dans le vide pour certaines personnes de rejoindre le programme. Et effectivement, pour rebondir sur ce que tu disais, sur cette quête de perte de poids, c'est important que ce ne soit plus l'objectif premier. Après, moi, souvent, je parle de la mettre entre parenthèses, quoi. Bon, OK, écoute. C'est ce qui guide ta vie depuis toujours. Vas-y, viens, on essaie un autre truc. On ne le fait pas disparaître, on ne le met pas à la poubelle, mais ce n'est plus le premier truc qui est en face de tes yeux. Tu le mets un peu en décalé, comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as raison. Oui, c'est ça. Au moins, entre parenthèses. Oui,

  • Speaker #0

    on essaie autre chose.

  • Speaker #1

    On n'est pas obligés de se dire, là, je m'engage à ne plus jamais. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, la secte.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, ça fait super peur aux petites idées, que tu es là, tu te dis, non mais est-ce que je suis vraiment prête à changer de tout ? Donc non, mais au moins de se dire entre parenthèses, et c'est du coup, c'est ce que j'ai fait, tu vois, et d'ailleurs, quelque part même encore aujourd'hui, là, aujourd'hui, tu vois, plusieurs mois après, je me suis dit, ne remets pas ce sujet sur la table encore, pour le moment.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc voilà. Ok, donc tu es arrivé avec tes compulsions sous le bras, tout ça, ton obsession pour l'alimentation, etc., etc. Je ne sais pas trop comment tu pourrais nous raconter comment ça s'est passé, mais je ne sais pas, peut-être si, qu'est-ce qui t'a un peu marqué, tu vois, dans, je n'en sais rien moi, des prises de conscience ou même des exercices hyper marquants qu'on fait la diff ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a marqué, dans le sens marqué, parce que ça m'a vraiment aidé, tu vois, ça m'a vraiment impacté. Eh bien,

  • Speaker #0

    dans tous les sens du terme, c'est-à-dire que moi, ça m'intéresse aussi de savoir ce qui a été hyper dur.

  • Speaker #1

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a été marquant pour toi ?

  • Speaker #1

    Le premier qui me vient à l'esprit, dont j'ai parlé un peu tout à l'heure, c'est l'exercice où on doit lister ces aliments interdits. C'est de prendre, de réaliser le nombre d'aliments et de croyances, donc c'est les aliments et les croyances associées, que j'avais pu emmagasiner, que j'avais pu cumuler dans toutes ces années, et qui disaient qu'en fait, je considère que même les produits les plus basiques de l'alimentation, était interdit. Donc, le beurre, le pain, mais même des féculents, quoi. L'autre jour, quand on... La notion de sauce, tu te souviens ? La notion de sauce, elle pouvait être...

  • Speaker #0

    Alors, voilà, les sauces, mais il y a un truc où ça m'a fait rire parce que ça te faisait beaucoup rire. Tu sais, on s'est vus il n'y a pas si longtemps pour un rendez-vous bilan trois mois après et t'as repris des listes et t'as découvert qu'il y avait les patates douces. Tu m'avais dit quoi ? Et j'ai trouvé ça hyper drôle parce que je veux dire, je lisais des choses que tu avais écrites six mois avant. Je veux dire, c'est pas dix ans, tu vois. Et t'avais l'air d'halluciner de ne pas reconnaître cette personne.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Mais vraiment, tu vois, mes limites, j'en étais même aux œufs, tu vois. Genre c'est de la prod, il ne faut pas en manger trop, trois c'est trop. Bref, donc ça, c'était un point, un élément, un peu un électrochoc. Tu réalises dans quel mouisse tu t'es mis quand même. Et tu réalises à quel point il y a du boulot, du coup, à découdre ça, à défaire un peu ça. Finalement, d'ailleurs,

  • Speaker #0

    tu viens… Excuse-moi, ça t'a fait peur un peu, ça ? Parce que j'entends bien qu'il y a un peu un truc à double tranchant. Tu réalises l'ampleur du truc. C'est important et… Et puis à la fois, je pense que ça peut aider déjà à se dire non mais attends, c'est peut-être un peu ridicule là, tous ces interdits, mais à la fois, tu t'es dit oh là là, il y a beaucoup trop de boulot.

  • Speaker #1

    Alors non, je ne me suis pas dit qu'il y avait beaucoup trop de boulot, mais je pense que c'est quelque part, je fais l'exercice, mais tu vois, j'étais quand même dans l'état d'esprit depuis quelques temps, encore une fois, tu vois, même en écoutant des podcasts où tu avais pu amener d'ailleurs à des... des éléments un peu de réponse, tu sais, déjà un peu en amont. Et qu'en effet, le fait d'avoir, en tout cas, tu réalises que le fait d'avoir mélangé toutes les règles, en fait, t'en as créé d'autres, en fait, parce que tout est une histoire de contexte. C'est toujours pareil, tel aliment, telle quantité, ajouté à tel aliment. Mais en fait, du coup, t'as tellement tout cumulé que t'en as retenu. la règle est applicable à chaque aliment et du coup chaque aliment est interdit. Il n'y a même plus de règle d'association derrière. En tout cas ça ne m'a pas fait peur, le choc était plutôt de me dire ah ouais mais en fait pas étonnant que tu fasses des concussions parce qu'en fait tu t'autorises rien. Donc pas étonnant puisque on part manger de la salade verte. Donc la journée, bien évidemment qu'à un moment donné tu vas faire des compulsions parce que tout le reste est tellement important, et tellement même basique encore une fois, que tu vas forcément t'y confronter à un moment donné. Donc ça c'était un premier point. Le deuxième, c'est les expériences alimentaires. Tu sais quand tu prends un élément interdit, et puis là tu vas expérimenter de le manger à volonté, en tout cas dès l'instant que... tant que tu le souhaites, et de voir un peu ce qui se passe. Ça, ça a été aussi un élément, un point hyper marquant pour moi, parce que ça a été révélateur assez rapidement. Alors, ça dépendait des aliments, tu te souviens, on a eu plusieurs choses. Bien évidemment, classiquement, j'ai commencé avec le Nutella, et puis l'épisode des bonbons, souviens-toi. Ah oui. Je pense que je me suis tapé tous les aliments industriels qui étaient, je pense, qui occupaient quasiment la plus grosse partie de mes listes. Et c'était hyper intéressant parce que j'ai réalisé très vite, du coup, un, j'ai pris le temps de déguster. Et donc là, ça a commencé, la notion de plaisir à manger s'est réintroduite dans mon quotidien, ce que j'avais perdu, je pense, depuis longtemps. C'est comme de prendre le temps de manger, de découvrir le goût des aliments, m'a fait réaliser à quel point je faisais toute une montagne d'aliments qu'en fait, je ne trouvais même pas bons. mais je les trouvais désirables parce qu'ils étaient interdits et non pas parce qu'ils étaient bons à mon goût, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je ne ferais pas de la publicité mensongère. Tu vois, encore hier, j'ai acheté du crunch. Je n'en ai pas mangé depuis des mois. Non pas parce que je me contrôlais, mais juste parce que là, j'en ai vu et tout. Et aujourd'hui, tu vois, je trouve ça quand même bon. Mais j'ai plein de trucs que je trouve plus bons du tout, tu vois. Donc, l'idée n'est pas de dire qu'en faisant ça, on va détester tous les aliments industriels demain. Non, je pense que c'est propre à chaque personne. Mais moi, en ce cas, ça m'a fait réaliser, sur certains aliments, cette différence entre... désirable parce qu'interdit versus désirable parce que tu l'aimes vraiment, tu te la vends. Et ça, ça a été assez impressionnant et du coup, pareil pour les bonbons, j'avais un vrai bref sujet sur les bonbons. Je tapais dedans tous les soirs. Mais en fait, je n'aime pas ça quoi. Certains oui, ceux qui piquent. Mais tu vois, c'était marrant parce que du coup, l'expérience m'a permis et c'est ce qui me permet aujourd'hui. de vivre aux côtés de ces aliments maintenant. Et je vis avec eux. Genre, je vis avec eux. Je vis avec ces aliments. J'ai un petit copain. Je vis avec eux au quotidien. Ils sont dans mes placards. Ils sont même parfois sur la table. Tu sais, comme je te disais, sur le plan de travail. C'est ça. Et je n'ai plus cette obsession-là parce qu'en gros, ça y est, j'ai essayé comme il fallait. Du moins, dans un cadre où tu prends le temps, où tu as... le droit, ou tu te donnes en tout cas le droit, et donc ça change toute la perspective. Et donc ça, c'était la partie qui était assez hyper marquante. Et pour contrebalancer un peu, parce que tu me disais qu'est-ce qui a été dur aussi, les choses qui ont été dures et qui sont toujours dures, parce qu'il y en a une qui est toujours compliquée pour moi, c'est en effet, j'ai du mal à prendre le temps de manger, je mange vite, parce que j'ai... tendance à caser ça dans un bout de mon agenda et que ça j'ai eu beau faire tout le travail d'introspection possible à un moment donné c'est un peu ma nature donc j'ai un peu du mal à le changer complètement donc manger vite vient altérer, enfin vient impacter en tout cas la prise de conscience donc manger en pleine conscience c'est pas évident quand t'as pas le temps donc du coup c'est ça qui était un peu plus difficile même dans les exercices ou dans Pour aller un peu plus loin, parfois, tu manges par automatisme et donc tu n'es plus du tout dans « je prends le temps, j'ai conscience » . Et donc la satiété, elle est impactée, parce qu'il n'y a plus trop cette notion de « est-ce que tu es rassasié d'un point de vue même plaisir ? » Parce que tu ne manges pas hyper vite. Donc ça, c'est le point qui a été dur et qui est encore un peu dur de temps en temps aujourd'hui. C'est mieux qu'avant quand même. Et le deuxième point, mais qui est né, qui a découlé de tout ça, on en a parlé plein de fois, je ne sais pas si c'est dur, c'est que retrouver le plaisir de manger, ça a créé une quête, tu sais, à chercher toujours le maximum de plaisir en mangeant. Donc tu sais, c'est la frustration parfois de ne pas trouver dans ton frigo l'aliment. dont tu as envie là vraiment aujourd'hui parce que tu as fait tes courses comme toutes les semaines et que tu manges à peu près toujours la même chose donc ce côté de se lasser un peu de te lasser des aliments et donc d'avoir envie vraiment d'un aliment dont tu vas aimer le goût et ça et ça en fait ça crée quelque chose de différent je vais pas m'en plaindre parce que c'est bien plus sympa de manger par plaisir que de manger par une question encore une fois de contrôle et tout Mais c'était marrant, j'ai découvert quelque chose qui peut générer des frustrations parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as l'impression que ça évolue encore ça ? Est-ce que tu as l'impression que ça évolue dans le sens où ça s'apaise quand même, que c'est moins présent qu'au début ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que du coup, premièrement, cette expérience permet… d'identifier les choses quand même que tu aimes vraiment, que tu as envie, et c'est ok. On en a parlé, moi, c'est le dessert, finir par un dessert un peu sucré, donc pas un yaourt nature sans sucre, peut-être un yaourt avec, je sais pas, n'importe, une crème dessert, et que c'est ok, et qu'il vaut mieux faire ça, en tout cas, que, encore une fois, t'en priver pour après en manger 15. dans trois jours. Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que tu apprends à te connaître aussi et donc quelque part aussi toi-même alimenter tes placards et tes frigos pour que le jour où tu en as envie, tu es là et ne pas créer, encore une fois, ces sentiments de frustration et donc derrière de la confusion. Ça, c'est une première chose. Et la deuxième, c'est qu'au fur et à mesure, tu comprends aussi que ce n'est pas un objectif absolu, ce n'est pas une finalité, tu n'es pas obligé de te taper le repas de tes rêves tous les jours. C'est ça. Retour à la réalité, on est lundi soir, calme-toi. Tu n'es pas obligé de te faire le repas qui vraiment va stimuler tes papilles comme tous les repas. Donc je pense que c'est ça, c'est de lâcher un peu aussi, à un moment donné, il y a la réalité de la vie, du quotidien. Et oui, c'est bien de prendre plaisir à manger, mais à un moment donné, ce n'est pas non plus l'objectif. Oui,

  • Speaker #1

    et puis le plaisir amène la satisfaction, effectivement. Mais on peut avoir une satisfaction sans être dans un plaisir extraordinaire. Je m'explique. Le simple fait de combler un besoin, genre j'ai faim, je mange, je comble un besoin, tout comme... quand tu as grave envie de faire pipi et que tu accèdes enfin à des toilettes, tu as une satisfaction à faire pipi qui est quand même assez incroyable. Et en fait, c'est ça, c'est le fait de répondre à un besoin amène une satisfaction. Et en soi, on répond à notre besoin quand on mange. Et tu vois, c'est une forme de satisfaction. Donc, le plaisir est hyper important pour arriver au rassasiement, tout ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    il y a plaisir, satisfaction. il y a quand même différents niveaux. En tout cas, ce que tu décris, moi, je l'ai déjà vu quand même un certain nombre de fois, tu vois, le fait d'ouvrir cette porte. Effectivement, du coup, il y a un peu cette recherche. Aussi parce que dans le travail que je t'ai proposé de faire, je te proposais comme ça d'être à l'écoute de tes envies, de renouer avec tout ça. Donc, c'est un peu moi qui t'ai dit, vas-y, on ouvre cette porte-là. Et donc, après...

  • Speaker #0

    Ça fait partie de l'expérience, complètement, d'ailleurs, d'aller mettre, parfois même des... de l'évaluer, d'évaluer cette notion-là de plaisir en mangeant. Donc, comme on découvre ça, il y a un peu ce côté-là. Est-ce que je ne voulais pas ? Un point que je n'avais un peu pas peur, mais je ne voulais pas retomber dans un contrôle, une autre sorte de contrôle. Tu vois ce que je veux dire ? Tu sais, c'est le contrôle sur des aliments avant, et puis maintenant, tu vas te contrôler dans le fait que... Non, mais il faut que tu prennes plaisir à chaque repas. Tu vois, comme dans mon travail d'introspection, la notion de contrôle est quand même assez prise en main. Oui. j'étais un peu vigilante à ça je me suis dit il ne faut pas que tu retrouves que tu te remettes des nouvelles règles un repas doit être absolument plaisant je ne voulais pas me remettre d'autres donc en effet pour répondre à ta question au fur et à mesure C'est de mieux en mieux parce qu'on prend conscience de tout ça. On lâche aussi un peu, encore une fois, sur cette quête du plaisir en mangeant. Et on se connaît de mieux en mieux. On sait aussi les aliments qui peuvent répondre à ces envies-là.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu te souviens, mais est-ce que tu sais, à partir de... Combien de temps, enfin en combien de temps tes compulsions ont disparu ?

  • Speaker #0

    Très rapidement en fait, parce que très rapidement, en tout cas très rapidement, parce que dès l'instant que tu lâches prise, en fait, il n'y avait plus trop de raisons d'aller chercher à combler. J'ai essayé à un moment donné quand même de faire cette… de comprendre et de faire cette différence entre une compulsion et est-ce que quand je rentre du boulot, on en a parlé plusieurs fois, tu rentres du boulot, tu as une grosse journée et tu ouvres ce frigo ou tu prends ce bout de pain, est-ce que tu considères ça comme une compulsion ? Non parce que tu as un peu l'impression, tu te souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure, c'était une des façons qui m'a... c'est un des éléments de, pas de preuve, mais de symptômes entre guillemets. qui m'ont fait réaliser que j'avais presque un problème. Tu vois, c'était je rentre à la maison, j'ouvre le frigo. Et quand je leur faisais quelques semaines après avoir commencé le programme, je me disais mais c'est ces mêmes signaux. Est ce que je suis en train de faire une compulsion ? Et on a eu ces discussions plusieurs fois. C'est... Enfin, t'as le droit aussi de rentrer chez toi et juste de... T'as faim ? T'as passé... T'as fait 10 heures que tu manques, t'as pas beaucoup mangé. En plus, c'est peut être. D'ailleurs ça faisait partie des questions, à quelle mesure tu avais vraiment mangé dans la journée et tout. Et donc ouais, il y a eu des moments comme ça, tu sais, d'associer des comportements par rapport à juste de la gestuelle presque. C'est une gestuelle de ouvrir ton frigo et tout. Et donc, en tout cas, j'en ai considéré. Non, ce n'était pas des pulsions parce que je n'étais pas dans un truc où je m'étais à manger.

  • Speaker #1

    Oui, il n'y avait pas de bide alimentaire énorme. Il n'y avait pas de perte de contrôle. Il n'y avait pas de...

  • Speaker #0

    Non, en fait, je suis rentrée dans le jeu, en tout cas, très rapidement. Et donc, en fait, elles sont tombées très vite. Dès lors qu'on retirait la notion de contrôle, en fait, elles sont tombées très vite. Comme j'avais le droit, entre guillemets, je me donnais le... Vous trouviez ce droit-là de les manger, il n'y avait plus trop de... C'est tout ou rien ? On a eu quelques discussions bien sûr, comme on l'a dit, tu rentres le pain ou le sujet de bonbons, j'avais du mal à un peu, j'avais un peu du mal à m'en détacher de ce sujet de bonbons-là. Donc je ne dirais pas que c'était des compulsions, mais ça fait partie, je pense, de l'apprentissage. Tu testes et tu réalises des choses. Je réalisais que chaque soir, j'allais quand même manger quelques bonbons, pas une centaine mais j'allais en manger deux trois Parce que j'avais ce besoin-là de terminer sur un truc sucré, que c'était un peu le seul truc que j'avais. Et en effet, je l'ai réglé en ayant d'autres types de yaourts qui, du coup, me permettaient aussi de répondre à ça. Et qui étaient meilleurs.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, on était déjà à fignoler, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens de la dernière fois que tu as fait une crise ?

  • Speaker #0

    La dernière fois que j'ai fait une crise ? Là, comme ça, j'en ai eu une... je ne saurais pas dire exactement quand, mais du coup c'était avant de commencer le programme. Et télétravail le vendredi, en général l'après-midi. Et là je tape dans les gâteaux de mes enfants, le placard à gâteaux. Et je peux te faire 3, 4, tu as des petits sachets là, des blocs de granola, tu sais des trucs comme ça. Et je mange, je mange, je mange. Il n'y a même pas un moment donné, d'ailleurs, où je n'en ai même plus envie. Tu manges, tu manges, tu manges, tu manges. Et tu es étonné, d'ailleurs, de voir le nombre de papiers sur ton bureau après. Tout ce que tu as mangé. Ça m'est arrivé souvent en télétravail.

  • Speaker #1

    Mais justement, ça me fait le lien parfait avec comment c'est aujourd'hui. Parce que tu as encore des sessions de télétravail. À quoi ressemble ta vie aujourd'hui, avec l'alimentation, tout ça ?

  • Speaker #0

    C'est fou parce que je ne pense quasiment plus à la bouffe. C'est marrant. Moi-même, ça m'étonne. Je me dis que c'est fou que tu n'y penses plus. En fait, j'y pense au moment où j'ai faim. Si j'ai faim là, je dis que c'est un truc. Mais je n'y pense pas entre-temps, ce qui était le cas avant. J'y pensais entre-temps, j'y pensais tout le temps. Du coup, c'est très rare. Comme je t'ai dit, les expériences alimentaires m'ont fait quasiment rejeter tout sujet sur les... Tout désir de gâteau... Alors je parle des gâteaux des enfants, il y en a qui sont très bons bien sûr, mais en tout cas dans ceux qui mangent, il n'y en a aucun qui me fait plaisir. Du coup je ne mange plus, je n'en mange plus. Ça ne veut pas dire que je ne vais pas manger un truc dans la journée, mais je ne fais plus de compulsion à te manger je ne sais pas combien de paquets de petits prins.

  • Speaker #1

    Et les sauces alors ?

  • Speaker #0

    Mais les sauces, c'est trop bon les sauces ! les sauces, les patates douces et ben en fait le truc c'est que ça j'ai un peu c'était en écoutant aussi alors bien sûr en réécoutant la bonne parole sur ces aliments là basiques en disant mais attends la crème fraîche n'est pas un problème et qu'une sauce d'ailleurs justement te permet d'aller trouver du plaisir dans... Tu t'es fait ton poulet, tu es allé mettre une sauce dessus, et d'ailleurs peut-être que tu la manges, peu importe ce que tu manges avec. Mais même d'ailleurs, ça peut être même des légumes ou peu importe, mais en fait ça va apporter justement cette notion-là de bon goût, si c'est quelque chose que tu as, bien plus satisfaisant, et donc rassasiant que de me dire tu manges ton poulet là, sans rien, sans sauce, et puis en fait tu arrives à la fin de ton repas... et il te manque quelque chose parce que tu as eu zéro plaisir et du coup tu vas te défoncer sur le dessert. Donc non, j'ai réussi en faisant confiance encore une fois par l'expérience à réaliser que tout ça, en fait, il ne fallait pas que je me l'interdise. Et en plus, surtout bien évidemment d'un point de vue très factuel, ça n'avait eu aucun impact. Comme je l'ai dit, on a fait je ne sais pas combien de mois avec ces expériences et que je n'ai pas pris un kilo au final. Mais c'est parce que du jour au lendemain, d'ailleurs, c'était marrant, je voyais à quel point je mangeais du coup moins de manière générale, puisque je mangeais plus régulièrement des objets interdits d'avant. mais moins puisque je ne faisais pas une compulsion par jour où je mangeais un paquet entier de gâteaux. Donc forcément, quand tu lis cela sur le temps, tu réalises à quel point tu manges moins. Enfin, moins, je ne sais pas si c'est moins, mais en tout cas, oui, je ne sais même pas d'ailleurs, je n'ai pas fait la comparaison, mais juste tu te rends compte que oui.

  • Speaker #1

    Déjà, quand tu n'as plus de compulsion, mais c'est ça, c'est manger plus pour manger moins. Il y a un peu une logique comme

  • Speaker #0

    manger plus en tout cas au bon moment et éviter d'avoir ces espèces de gros pics qui sont impressionnants parfois moi j'aime un professionnaire je suis capable de manger en

  • Speaker #1

    quelques minutes donc du coup je ne vais plus oublier ta question non mais ça répond à ma question en gros l'idée je te disais et les sauces en gros je te demandais comment c'était aujourd'hui C'était Aujourd'hui. Le rapport à ton corps ?

  • Speaker #0

    Le rapport à mon corps.

  • Speaker #1

    Comment c'est aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé, qui ont évolué ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des choses qui ont changé. Et puis, il y a des choses où je sais que ce sera toujours du boulot. Enfin, tu vois, du boulot. Ce sera, en tout cas, qu'il y a toujours du progrès à faire, je pense, pour que j'arrive à retrouver un meilleur rapport à mon corps. Mais en tout cas, beaucoup de progrès. Et j'ai du mal. à savoir qu'est-ce qui a fait que j'ai un meilleur rapport aujourd'hui. Autant il y a des choses, je suis capable de te relier ça à une expérience, qui m'a fait tel impact, autant le rapport au corps, j'ai un peu plus de mal à l'identifier. Le fait de lâcher prise, à un moment donné, ça enlève une certaine pression, je pense. Du coup, ça, ça m'a aidée. On en a parlé, mais j'ai, en tout cas... Dans ma relation de couple, j'ai la chance, on devrait tous avoir cette chance-là, d'avoir un campagne qui, même comme je suis, voire même qui préfère comme je suis aujourd'hui en tout cas, que quand j'avais des kilos de moins. Et donc ça, ça aide aussi quelque part un peu dans l'estime de soi et dans comment on peut être perçu par les autres, même si je pense que le plus important, c'est comment nous, on se perçoit soi-même. Et ça, par rapport à comment on perçoit soi-même... pas mal d'évolution et parfois j'ai l'impression que c'est parce que c'est moi qui réalise aussi qu'en fait t'es pas d'arrêter de se comparer aux autres d'essayer d'arrêter de se comparer aux autres parce que parce qu'à quoi bon et puis qu'est-ce que je grandis on évolue aussi bon je t'ai dit j'étais une maman je pense qu'on n'a pas les mêmes j'ai peut-être moins moins les mêmes obstacles peut-être qu'avant, je n'en sais rien. C'est la partie sur laquelle j'ai un peu plus de mal à savoir qu'est-ce qui a fait que ça a changé, parce que c'est moins flagrant. Est-ce que c'est en fait juste tout cet état d'esprit-là qui en fait permet de... ça t'enlève une pression d'un côté, ça te permet de te renouer par rapport à cette nourriture, et donc du coup, tu vois, ça allège aussi ce sujet-là. Et donc c'est ce qui fait aussi qu'il en reste encore, j'ai encore... est-ce que j'ai un rapport parfait avec mon corps ? Pas forcément. mais bien mieux qu'avant. Et on en avait parlé. Ma crainte, tu sais, j'avais commencé au mois de novembre. Je me suis dit, non mais ça va. On commence, c'est l'hiver. Je mets des manteaux en pantalon. Mais quand va arriver, tu sais, les quelques mois avant l'été, où toute la France entière est dans sa culture summer buddy, comme on entend à toutes les sauces. On m'était dit, mais est-ce que moi, je vais appréhender ? l'avant été et donc les moments où on va retrouver forcément plus d'idées et tout, est-ce que ça va me faire peur ? Et en fait, comme j'étais dans cet état d'esprit de faire confiance au procès et tout, je me suis dit, encore une fois, cette parenthèse dont tu parlais, tu sais, parenthèse, j'ai laissé cette parenthèse, je me suis dit, ne t'en occupe pas là, ne t'en occupe pas, en tout cas pas cet été non plus, et laisse. et on verra bien parce que et j'ai même pas envie de me mettre une date en fait tu vois, je me dis juste laisse et on va voir parce que et on va voir comment moi-même je vais évoluer par rapport à ça comment mon corps lui-même va évoluer ou pas en fonction de cette régulation un peu alimentaire donc je me suis dit je te mets pas de date, pas de pression encore une fois pas d'ultimatum pas de avant après, juste laisse et puis limite on verra bien si je me repose la question un jour tu vois

  • Speaker #1

    tu veux dire te reposer la question de quoi ? de reperdre du poids ? de te remettre dans une quête de perte de poids ? c'est ça la question peut-être que tu te dis Pour le moment, je laisse cette parenthèse fermée. Parce que moi, des échanges que j'ai eus avec toi, que même là j'ai avec toi, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de beaucoup plus tranquille et que ce n'est pas parfait. Je ne suis pas sûre que ça puisse l'être un jour. Mais en tout cas, il y a un truc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt cool. Ce deuil-là, je fais cet exercice-là, tu sais. Arrêter de chercher, parce que du coup, on a eu une discussion qui m'a beaucoup aidée. Ça m'a fait réaliser un truc. je t'en remercie c'était que j'avais tendance encore aujourd'hui à me comparer à il y a je calcule 4 ans entre mes deux enfants où j'ai perdu beaucoup de poids en faisant bien sûr à la fois du régime, beaucoup de sport aussi bien sûr et que j'ai repris avec la reprise en flambée de mes conclusions c'est comme ça que j'ai repris et du coup on avait parlé de ça et j'avais un peu cette référence en tête tout le temps tu sais Merci. Tu avais 10 kilos de moins. Tu l'as fait il n'y a pas si longtemps, donc c'est possible encore. Tu fais à chaque fois et tout. Et j'ai un peu laissé ton... Enfin, j'ai réussi à faire un peu le deuil de ça. Parce qu'en fait, c'était une autre moi, quoi. Dans un autre contexte, à ce moment-là, où je vivais d'autres émotions. Oui. Et qu'en fait... Et tu m'avais dit un truc, ça m'avait vraiment fait réagir. Il y a moi, mon corps, dans un contexte aussi, quoi. Et ça aussi, ça évolue. dans le temps et à un moment donné, je me suis dit arrête, ne recherche pas à chaque fois cette espèce de référence là comme étant un objectif ultime. En tout cas ça m'a beaucoup détendu de me retirer ça comme étant un objectif ultime parce qu'en fait concrètement est-ce que j'ai envie de retourner à cette époque là pour le poids sur la balance ? Oui je ne vais pas le mentir mais sur l'état. mentale dans lequel j'étais, non. Du coup, ça m'a vraiment été tel poids, mais à quel prix ? Tu vois ? Un peu mental.

  • Speaker #1

    Et puis quelles conséquences ? En fait, ça c'est une tendance qu'ont beaucoup de personnes et du coup c'est cool que tu en parles parce que quelles conséquences derrière ? C'est-à-dire que souvent, il y a l'idéalisation de cette période où je faisais tel poids sans le relier aux compulsions derrière. et à la reprise du poids. En fait, ça, c'est comme si c'était coupé, qu'on dit non, mais là, c'est parce que j'ai merdé, j'arrivais à contrôler. Mais non, non, non, non. En fait, ça, c'était pas ton poids naturel, c'est sans doute pas ton poids d'équilibre, et du coup, ton corps, il est allé chercher, quoi. Tu vois, là, c'était pas possible d'être dans de telles restrictions, finalement. Et en fait, c'est important d'arrêter de scinder comme ça, quoi. Dire, en fait, ce qui est venu derrière était directement relié à ça.

  • Speaker #0

    Et j'ai fait ce travail aussi, ça m'a interpellée en faisant cette introspection sur moi-même, en me disant, toi Delphine, il y a 4 ans, 10 kilos de moins, mais dans ta tête, c'était comment ? C'était une période compliquée, etc. Mais j'ai fait aussi ce même travail, tu en as parlé, vis-à-vis des autres. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je me compare à telle personne qui... a perdu ou peu importe, et donc ce n'est pas le cas de tout le monde, encore une fois je fais une généralité là-dessus, mais ça m'est arrivé d'avoir une personne en face qui va te dire, bah oui, ah là j'ai perdu 10 kilos, mais en fait tu te rends compte que c'est un enfer ce que la personne vit, c'est de la restriction sur restriction, que dès qu'il y a un kilo de plus, la personne, à la limite, ne se font pas en larmes parce qu'elle a repris un kilo. Et en fait, ça m'a un peu l'électrochoc avant même de commencer, qui m'a lancé dans le programme. Tu vois, j'ai vraiment eu ce truc de plus jamais je serai en régime. En tout cas, encore une fois, pas plus jamais j'ai envie de maigrir, mais plus jamais je me relancerai dans une machine comme ça. Mais tu as un peu dit ça en disant, mais c'est trop quoi. C'est trop badant quoi. C'est vraiment, ça ne te met pas dans un bon état. t'es hyper contente quand t'as perdu des kilos tu te dis calme quand t'as pris 300 grammes c'est horrible et justement je trouve que je ne peux plus ressentir ça aujourd'hui là

  • Speaker #1

    je trouve que ce que tu dis ça met le doigt sur le fait qu'il s'agit pas juste d'alimentation de poids tout ça et ça fait lien avec la question que je voulais te poser est-ce que t'as l'impression de faire ce travail là qui était Merci. de base très centré sur tes compulsions, sur ton rapport à l'alimentation, est-ce que tu as l'impression que ça a eu d'autres conséquences plus larges finalement ? Est-ce que tu as l'impression que ça a ouvert à autre chose ? Oui,

  • Speaker #0

    complètement. La première chose qui me vient à l'esprit, il y en a deux. Je ne sais pas dans quelle ordre je les mets. La première, c'est un peu en lien, puisqu'on en a parlé il n'y a pas très longtemps, c'est le sujet de l'alcool. C'est que peut-être parce qu'on a beaucoup parlé de l'alimentation, on en a parlé d'ailleurs après assez rapidement de l'alcool, mais je n'avais jamais pris ce lien-là. Je ne l'avais pas vraiment fait, ce lien-là. Et en fait, du coup, j'ai aussi... J'arrive à le faire et ça me fait travailler dessus. Naturellement, d'ailleurs, c'est venu. Parce que j'avais un peu les mêmes travers avec ces sortes d'alcool. Tout est pareil, interdit. Et donc, quand tu as le droit, tu picoles beaucoup. Au final, tu n'apprécies plus. Avec des conséquences que ça peut avoir. Et ça, c'est la première chose qui était peut-être le truc le plus lié. Mais le point le plus large qui m'a vraiment servi... C'est un peu ce travail à la fois d'introspection, sur le fait de se connaître. C'est la première fois que je faisais une thérapeute. Je ne suis jamais allée voir une thérapeute de ma vie. Je n'ai jamais fait ce travail d'introspection. Et donc, ça m'a appris à me connaître moi et à m'accepter aussi comme ça. Et donc, ça, c'est notamment... Oui, j'ai toujours un agenda surchargé, je fais toujours 12 000 trucs, mais en fait je suis incapable de rien faire. Et c'est comme ça, je serais triste de ne rien faire versus je préfère que mon agenda soit super chargé. Et oui, ça a des impacts parfois sur mon alimentation parce que je ne prends pas toujours le temps. Donc j'ai fait des exercices, c'est beaucoup mieux qu'avant, mais je ne vais pas remettre en question mon mode de vie parce qu'en fait c'est comme ça que je suis. comme le sujet de la... Enfin voilà, donc ça, cette notion de temps d'organisation même personnelle, où pendant longtemps, tu vois, je m'identifiais un peu en me disant non mais attends, tu fais toujours 12 000 trucs, t'es peut-être pas si organisé que ça, et en fait, il faut être organisé, parce que quand tu écoutes plein de trucs, il y en a qui disent, ben non mais moi je suis hyper organisé, je fais ça, et à chaque fois je me disais, mais moi aussi je devrais être comme ça, il faudrait que je sois super organisé, que chaque matin... j'ai que les meetings le matin et puis je prends le temps de mon déj et puis je fais du sport et puis l'après je me travaille de fond. Il y a des gens qui sont super organisés, je les admire beaucoup. Je ne suis pas du tout comme ça mais tu sais, j'avais un peu ce sentiment de toujours chercher à être quelqu'un d'autre parce qu'apparemment c'est comme ça qu'il faut faire. En fait tu peux très bien faire très bien à ta façon, c'est juste que c'est encore une fois, c'est ok et tu m'as beaucoup aidé là-dessus parce que vraiment de... de sortir de cette espèce de système dans lequel on est aujourd'hui pour tout. L'alimentation, la manière dont tu bosses, la manière dont tu prends soin de ton corps, la manière dont tu gères tes enfants, dont tu élèves tes enfants, tu sais. Tout est hyper… Il y a des règles, c'est comme ça qu'il faut faire. Tout change tous les six mois parce qu'il y a une nouvelle tendance qui arrive. Et tu es tout le temps, tu sais, tu as l'impression d'être jamais assez bien, de devoir… ça ça m'a vachement aidé à ce travail d'introspection en fait de se détacher de tout ça et ça m'a vachement aidé donc du coup à bien d'autres dégâts que la nourriture de dire en fait là je fais comme je fais comme je fais, arrête d'essayer de chercher encore une fois cette quête de faire comme les gens disent parce qu'apparemment c'est ce qui vient mais de quoi ce qu'ils veulent donc ça m'a beaucoup aidé bon chouette tous les jours on a envie d'un nouveau truc bien évidemment que ça nous passe par la tête mais juste ça a aidé à remettre un peu des bonnes balles qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux personnes qui en

  • Speaker #1

    sont au stade de la toit d'avant peu importe quel stade notamment dans les compulsions qu'est-ce que tu aurais envie de dire à ces personnes-là, comme si toi, tu pouvais te parler. Qu'est-ce que tu te dirais, tu vois, à la delphine qui se tape des compulsions tous les jours ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ? Donc, à la delphine...

  • Speaker #1

    À la delphine, toutes ces delphines.

  • Speaker #0

    C'est débile. Alors, je pense que je dirais, un, que d'écouter... En tout cas, de se renseigner, tu vois, d'écouter sur le sujet, que ce soit des podcasts, des stories, peu importe. ça permet de s'entourer déjà de... ça permet de prendre conscience, je pense. Parce que je pense qu'il y a toujours, je crois, pareil, c'est que t'as pris conscience de ton problème pour après être prêt pour aller chercher la solution. Donc je pense que cette notion de conscience-là elle vient par, en tout cas, d'écouter, là, pour prendre un peu cette dose de, que ce soit Flavie ou d'autres personnes, ou les personnes qui témoignent, ou dans les groupes, je trouve que ça aide beaucoup à prendre conscience. au moins, et il y a une grande partie du boulot déjà qui permet de se soulager un peu et de moins culpabiliser et puis de se détendre un peu sur le sujet. Et le deuxième, je dirais que qu'il faut essayer, je pense que c'est l'expérience qui peut, il n'y a que l'expérience qui peut te faire changer d'état d'esprit. On peut te dire tout, tu sais c'est comme les, pareil, les ré... le principe même pareil des régimes, on te donne une théorie, on te dit... Si tu ne l'expérimentes pas, tu ne pourras pas vraiment changer d'état d'esprit. Je pense qu'il faut essayer. Franchement, il n'y a pas grand-chose à perdre. Pourquoi il n'y a pas grand-chose à perdre ? Parce que je pense que tant qu'on est dans le contrôle, ça ne partira jamais. Je pense que tant qu'on est dans le contrôle, là où les régimes, ça ne partira jamais. La compulsion, elle sera toujours là tant qu'il y a le contrôle. Donc, soit on veut vivre avec ça la vie. Tu disais tout à l'heure dans quelle mesure c'était un TCR, à quel moment ça devenait pathologique. Je pense qu'il y en a plein qui vivent, tu l'as dit, beaucoup de gens vivent avec et peut-être très bien, encore une fois, sans impact sur leur bien-être.

  • Speaker #1

    Tu crois vraiment à ça ? Moi, je n'y crois pas du tout. Je pense que quand tu es au stade où tu tapes des compulsions comme ça, puisqu'en fait les compulsions débarquent en lien avec la restriction, si tu as des compulsions, genre mettons tous les jours, tu imagines le niveau de restriction.

  • Speaker #0

    Tu imagines le niveau de restriction. Tu dis tous les jours. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il y a énormément de gens qui ont aussi toutes ces mêmes règles, aliments interdits, mais pour lesquels ça ne génère pas des compulsions tous les jours. C'est ça que je veux dire. Je pense qu'il y a des gens, je peux vous donner l'exemple de ma mère, elle va avoir ses idées un peu comme ça. c'est assez léger et elle ne te fait pas des conclusions comme moi j'ai pu faire. Et donc dans quelle mesure tu estimes que ça va t'impacter ton mal ? Mais bien évidemment, quand on parle de conclusion tous les jours, je pense que oui, quand c'est quotidien, c'est que ça devient très impactant. Donc voilà, je pense qu'il faut faire l'expérience. au moins pour tester, ça permet de mieux se connaître, etc. Et je pense qu'il y a une forte chance d'ailleurs qu'on change son état d'esprit parce que l'expérience qu'il fait, qui impactera. Et tant qu'on reste dans le contrôle, ça partira jamais. Je pense qu'on s'en sort, on s'en... Il y a des grandes chances d'ailleurs pour que ça s'empire, ce qui a été mon cas. C'est qu'en fait, plus ça va et plus ça dégénère. Et tu rajoutes des couches de règles. Et d'animes interdits, donc ça finit par être... Et au rythme auquel un nouveau régime débarque sur Instagram, franchement...

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire.

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire, je pense.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord. Est-ce que tu as l'impression qu'on a fait le tour un peu ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose que tu avais envie d'ajouter ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de sujets. J'ai l'impression qu'on a un peu rebondi sur quasiment tous les sujets qu'on a pu aborder ensemble dans mon parcours. Je ne sais pas si toi, il y a des choses qu'on va vraiment occuper, nos sessions, et que je n'ai pas adressées là. Non,

  • Speaker #1

    moi, effectivement, je pense qu'on a les mêmes points marquants. parce que je me souviens très très bien de la fois où on a parlé de ce rapport au corps et de ce rapport au corps de ton corps il y a 4 ans et de tout ça je me souviens très très bien sans doute que j'ai senti en fait qu'il y avait quelque chose enfin déjà c'était pas un sujet anodin et étrangement je pense que j'ai senti qu'il y avait un switch important qui se faisait pour toi et non je pense que... Moi, je vais dire, je pense qu'on a fait le tour. En fait, c'est vraiment ça t'appartient, tu vois, parce qu'en fait, moi, je suis celle. Tu vois, l'accompagnement, c'est vraiment ça. T'es à côté d'eux. En fait, c'est comme si on était partis toutes les deux d'un point A et qu'on avait marché comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Testé d'eux et tout.

  • Speaker #0

    Non, un truc, peut-être un truc auquel je pense que je sais que c'est... Un point qu'on avait évoqué souvent un peu au début du parcours, c'était un peu mon rapport par rapport aux autres, que ce soit ma famille, ma famille, belle-famille, copine. Parce qu'en fait, j'avais l'impression, enfin, ce n'est pas l'impression, c'est la réalité, qu'à chaque fois que je retrouve un cercle de famille ou d'amis, le sujet du régime et de perte de poids est omniprésent. Il est là à chaque fois. Si tu fais un repas le dimanche avec plein de nourriture sur la table, il y a forcément un mot pour dire « oh bah on se laisse aller » . Enfin tu sais, il y a toujours un mot pour dire ça, ou pour s'écouter un derrière, « regretter qu'on a trop mangé » ou « un tel te parle de son nouveau régime » . Ça faisait partie quelque part de toutes ces relations. Et non, un point constat, c'est que tout ce cheminement fait qu'aujourd'hui je le balaye, mais d'un revers, tu sais, tes moindres paroles. soit j'y suis complètement hermétique je rentre même pas dans le sujet voire parfois ça a tendance un peu à me pas me rebuter mais à me dire pourquoi on parle de ça si on a fait un gâteau au chocolat c'est qu'on avait envie de le manger on va pas en parler pendant 10 ans du fait qu'on est en train de manger un chocolat et qu'on va tous prendre 15 kilos tu vois c'est limite ça me ça me choque mais ça me Merci. ça ne m'irrite non plus ça ne me met pas dans un état d'irritation mais juste ça m'interpelle à chaque fois et ça me marque là où ça ne me marquait pas du tout avant parce que c'était tellement normal moi aussi j'avais ce genre de réflexe là là où aujourd'hui maintenant à chaque fois ça m'interpelle je me dis mais c'est dingue pourquoi on parle de ça je

  • Speaker #1

    vais finir là dessus c'est assez parlant de l'état d'esprit c'est ce que tu disais en fait c'est un changement d'état d'esprit c'est pas juste on va pas juste Merci. changer sa façon de manger.

  • Speaker #0

    Non. Et on ne va pas tout résoudre. Je ne veux pas avoir l'impression de dire qu'après ce travail, je n'y pense plus jamais. Ou que je n'ai plus du tout envie d'être plus mince que ça. Ou que je n'y pense jamais. Non, juste, c'est serein. C'est juste serein quand j'y pense. Mais bien évidemment, je pense que c'est des choses auxquelles on pensera et on aura toujours un peu quand même... On parle de 20 ans de télé, ça n'enlève pas comme ça. Mais juste, c'est vraiment, je pense, le mot que je retiendrais, c'est un peu ce côté sérénité dans cette relation avec la nourriture. C'est ce qu'on retrouve et qui est bien plus agréable.

  • Speaker #1

    Et quand tu vois, quand tu dis, ouais, ça fait 20 ans, franchement, plus j'avance et plus je me dis, je ne suis pas sûre. Pour moi, le problème, ce n'est peut-être pas tant. que ça fasse 20 ans que tu agissais comme ça, c'est plutôt le fait que tu ne t'extirpes pas d'un milieu. Je ne sais pas bien comment le dire, mais je pense que si, après avoir fait ce type de travail, tu t'en allais vivre dans un endroit où il n'y avait plus du tout cette pression sur le corps des femmes, où plus personne ne parlait de régime ou machin, ce ne serait sans doute plus un sujet, même si ça faisait 20 ans que c'était un sujet. C'est juste que... là la réalité c'est qu'on continue de vivre dans une société où c'est omniprésent, le culte du corps, la pression sur les femmes et tout ça, et que de fait, forcément que ça restera potentiellement par moment un sujet. Et quand je dis un sujet, c'est juste qu'il peut y avoir des pensées qui arrivent, mais sans conséquence.

  • Speaker #0

    Et c'est même parfois, je trouve, un peu diamétralement opposé. On a l'impression qu'on fait énormément de progrès sur le rapport au corps, sur le fait d'être plus en confiance, d'avoir parfois des formes. Je trouve qu'il y a beaucoup de progrès là-dessus. Énormément de personnes s'assument et d'ailleurs se montrent. Et donc, ça amène la confiance à tout le monde. Je trouve que c'est vraiment super. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de… Les rondeurs sont assumées et tout le monde les assume. Je trouve que beaucoup. et du coup on les assume de plus en plus. Et à côté, on part de plus en plus dans des obsessions autour du culte du corps et de la nourriture. Et pas forcément dans le sens « mange rien » , mais genre pareil, manger tel truc, protéiner tel ou tel aliment. Et je trouve que c'est presque pire maintenant, il y a encore de plus en plus de nouveaux programmes, de nouvelles tendances, de nouvelles modes d'alimentation, de compléments alimentaires, etc. Donc comme tu dis, parfois j'ai l'impression qu'on fait des progrès d'un côté, mais en fait on ne fait que continuer de se mettre encore plus avec des programmes restrictifs finalement, parce que très réglementés, parce que très prédictés sur « il faut manger ça » et « nouvel aliment qu'il faut manger maintenant » . C'est fou. En effet, je pense que ça sera toujours là. Donc, autant essayer de s'en détacher un peu. Et d'ailleurs, se détacher et de s'en couper est un bon point. Je me demande si ce n'est pas un conseil que tu donnais à un moment donné.

  • Speaker #1

    Oh, si !

  • Speaker #0

    Dans quelle mesure tu te coupes de toutes ces pubs, trucs que tu suis. Je n'en sais rien, si c'est des newsletters, des influenceurs, peu importe. Mais dans quelle mesure tu arrives à t'en couper de ça ? Oui. Parce que sinon, c'est...

  • Speaker #1

    ça revient vite et ben je pense qu'on a parlé de plein de trucs effectivement c'était cool c'était cool c'était chouette en plus on se prolonge on se revoit encore non pas la dernière fois non franchement trop chouette vraiment merci beaucoup d'avoir offert de ton temps et ces morceaux d'histoire qui sont très personnels mais à la fois un peu universel. Malheureusement, il y a quelque chose qui, effectivement, pourra résonner avec plein de femmes. Merci beaucoup d'avoir pris ce temps. C'est trop important.

  • Speaker #0

    Merci à toi, que ce soit pour me donner la parole à moi ou à d'autres. Encore une fois, c'est ce qui m'a aidée et qui a déclenché, je pense, une de mes prises de conscience. Merci à toi. C'est un plaisir de continuer d'écouter les différents podcasts. et ta parole qui m'aideront, j'espère, en tout cas, dans ce travail un peu continu, je pense. Donc, merci encore et merci pour tout le parcours. On a dit et listé toutes les choses qui vont beaucoup mieux dans ma vie, donc un grand merci à toi, en tout cas, au programme. C'est super.

  • Speaker #1

    Écoute, avec plaisir. Merci, Delphine. Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Présentation de Delphine

    01:39

  • Ses premiers souvenirs avec l’alimentation et son rapport au corps

    02:50

  • Le moment où ça devient pathologique

    11:20

  • Ce qui lui a fait peur avant de travailler avec moi

    20:22

  • Ce qui l’a le + marquée dans notre travail ensemble

    24:44

  • L’arrêt de ses compulsions

    38:10

  • Où elle en est aujourd’hui

    42:18

  • Ce qu’elle aimerait vous dire si vous avez des TCA

    59:22

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