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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Quelle limite au sport quand on sort d’un TCA ? LQDL - E. 162

Quelle limite au sport quand on sort d’un TCA ? LQDL - E. 162

15min |15/09/2025|

498

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L’une d’entre vous m’a posé une question sur ma pratique sportive : « Quelle quantité de sport fais-tu pour être sûre de ne pas retomber dans les TCA? »


Je tente de répondre à cette question en vous parlant de ma relation au sport, et en vous conseillant:

si vous êtes en plein TCA
si vous êtes sorties d’un TCA


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans la question du lundi. Aujourd'hui c'est un épisode qui va être total improvisé, un peu comme à l'époque où je répondais à vos questions en live, je trouve ça hyper cool aussi. Et donc aujourd'hui on va parler sport puisque l'une d'entre vous sur Instagram m'a demandé... Quelle quantité de sport je faisais pour ne pas retomber dans les TCA ? En fait, quelle quantité j'avais mis en place pour être sûre de ne pas retomber dans les TCA ? J'ai trouvé que c'était une question super intéressante. Et voilà, à mon sens, il n'y a pas trop de notions. Je vais me poser sur cette question et je vais réfléchir un peu en direct avec vous à cette question. À mon sens, ce n'est pas ça le premier truc, la quantité de sport. Bien sûr ! que ça va être intéressant, mais en fait, de prime abord, il faut vraiment régler son rapport au sport, son comportement alimentaire, etc. C'est-à-dire que là, la personne a vu des stories, et donc je suis en reprise de course à pied, et en fait, à aucun moment, ça ne me traverse l'esprit de quelle quantité je dois faire pour ne pas retomber dans les troubles alimentaires. Je veux dire, ça n'est pas un sujet, c'est même pas une question que je me pose. La question que je me pose, c'est quelle quantité je dois faire pour ne pas me blesser et pour même, je dirais, guérir de ma blessure qui est en cours de guérison. Donc je suis forcée d'être très très à l'écoute, mais sur la guérison du trouble alimentaire, j'ai aucune crainte. Je suis allée jusqu'à me préparer deux fois à des marathons et donc c'est forcément très très demandeur, sans que ça ne réenclenche des troubles alimentaires. Par contre, ça a enclenché... plein de choses intéressantes dans mon rapport à la nourriture, dans le choix de mes aliments, dans l'obligation quelque part de faire des vrais choix alimentaires. C'est-à-dire que finalement en post-guérison de troubles alimentaires, j'ai la chance d'être quelqu'un qui est en bonne santé. Et donc finalement j'ai eu la chance de pouvoir vraiment me laisser porter par quelque chose de très intuitif. Alors... Hormis évidemment, voilà, je sais pas, manger suffisamment de fibres pour mon transit, avoir un peu des choses comme ça. J'ai quand même un œil vite fait sur les protéines parce que je ne mange pas de viande. Mais en gros, voilà, rien de très compliqué. Sauf que, bah du coup, déjà avant même le marathon, quand je me suis préparée pour mon premier semi-marathon, en plus c'était en plein hiver, donc c'était aussi très demandeur psychologiquement, nerveusement. aller courir de nuit sous la pluie, des choses comme ça dans la prépa, j'ai trouvé ça très dur. Et ben en fait, je me suis rendu compte que le soir, j'étais par exemple complètement insatiable avec la nourriture et que je me tournais vers des aliments ultra ultra riches. Et donc je me suis dit, ah attends, je cherche du réconfort, tout ça, voilà, ouais, c'est pas facile. Mais en fait, il y avait un rééquilibre à faire sur mes prises alimentaires du reste de la journée, qui est genre le truc le plus basique. Et qui est d'ailleurs le truc le plus basique que je conseille aux personnes que j'accompagne qui veulent stopper leur compulsion, tu vois. Eh ben, en fait, voilà, ça m'a forcé à vraiment porter une attention particulière à la question des protéines, mais aussi des glucides, et vraiment de manger plus, de manger beaucoup. Puis, je me suis retrouvée blessée en post-marathon, avec justement un appétit, une habitude de manger beaucoup, en me disant mais... Comment ça va se passer en fait ? Et en fait effectivement au début il y a eu une sorte de frustration de voir que je ne pouvais plus manger autant. Et quand je vous dis je ne pouvais plus manger autant, c'est pas fallait que je m'en empêche parce qu'il fallait que je me raisonne. C'est juste que mon corps ne pouvait pas, ne voulait pas. En fait j'étais vite calée, les quantités n'avaient rien à voir. Et je vous assure que c'est venu vite. J'ai pas eu besoin de semaines et de semaines de réadaptation pour que mon corps gère le truc. Donc le corps, vraiment, il gère, quoi. Donc voilà, et en fait, je trouve que c'est vraiment quelque chose qui me permet de... valider le fait que je peux être sereine dans ma pratique sportive par rapport au TCA, c'est-à-dire que je me suis préparée à un SMI, je me suis préparée à un marathon, je me suis préparée à un deuxième marathon, je me suis blessée et j'ai arrêté totalement le sport pendant plus de deux mois. Total. Arrêt total. C'est-à-dire que même pendant trois semaines, je boitais en marchant, donc j'avais même plutôt en consigne de ne pas trop marcher. Donc voilà, on est passé de l'un à l'autre, qui serait hyper anxiogène pour quelqu'un qui a des TCA, et Ça a été anxiogène pour moi, mais pas du tout sur la question de la bouffe, sur la question plutôt émotionnelle, en lien aussi avec des choses que je traversais et traverse encore d'ailleurs à ce moment-là dans ma vie perso. Donc déjà, je raconte un peu ma life là, mais vraiment, c'est important de comprendre que moi, je n'ai plus aucune question par rapport à ça et que ça ne rentre pas en ligne de compte. Après, par rapport... à quelqu'un qui serait en guérison. Déjà, ce n'est pas la même chose, à mon sens, ce n'est quand même pas tout à fait la même chose d'être en guérison d'anorexie ou en guérison de boulimie ou en guérison d'hyperphagie. Je vais parler, du coup, vous le savez, moi, je n'accompagne plus aujourd'hui, même si je l'ai fait à une époque, je n'accompagne plus les personnes qui souffrent d'anorexie. Et j'ai plutôt envie de vous répondre sur le versant plutôt boulimie, hyperphagie, sachant que dans la boulimie, en plus, le sport... a quand même souvent une grande place, parce que ça peut être le moyen de compensation par excellence. En guérison de boulimie et ou d'hyperphagie, je ne vais pas nécessairement conseiller d'arrêter complètement le sport. Et je ne vais pas non plus conseiller aux personnes que j'accompagne de se dire, ok, c'est, je ne sais pas moi, par exemple, si tu fais de la course à pied, ce n'est pas tant de séances par semaine. et Tu ne vas pas courir plus de 30 minutes. En fait, ça va être intéressant déjà de faire le tri entre le vrai plaisir et la satisfaction de cocher la case « j'ai fait mon sport » . Le vrai plaisir parce qu'il y a une connexion au corps, parce que ça vide la tête, parce que c'est un équilibre de vie, ou la satisfaction de se dire « c'est bon, j'ai fait mon sport, j'ai l'esprit tranquille, je vais avoir le droit de manger plus » ou « j'ai l'impression d'avoir compensé ma crise » , etc. Ce n'est pas du tout la même chose. Et c'est ce tri-là qui, à mon sens, est très très très important à faire en cours de guérison pour être vraiment dans une relation d'honnêteté vis-à-vis de soi-même, en fait, et par rapport à cette pratique du sport. Aussi, sortir de l'idée qu'il n'y a que le sport, c'est-à-dire que le mouvement, n'importe quel mouvement, compte et est bénéfique pour notre équilibre mental et physique. Et par exemple, des personnes qui seraient dans l'hyperphagie et qui sont un peu coincées en dehors du mouvement, c'est hyper intéressant de se remettre en mouvement, aller marcher. Et donc si, je ne sais pas, par exemple, je reviens à un exemple d'une personne qui souffrirait de boulimie et qui compenserait ses crises par le sport, ok, au lieu d'aller courir tous les jours alors qu'on est bien d'accord, tu n'as pas de plaisir en allant courir tous les jours, peut-être tu peux te garder deux sessions de course à pied dans la semaine. Et puis le reste du temps, tu vas marcher, mais tu ne vas pas marcher trois heures. Tu vas marcher. Tu ne vas pas marcher hyper vite pour brûler des calories. Tu vas marcher pour être un peu en mouvement, pour regarder autour de toi, pour revenir dans une relation plus douce avec le sport. Oui, ça va vous faire peur de dire, du coup, je vais moins compenser, etc. Mais moins compenser, c'est aussi diminuer le retour direct des crises parce que vos compensations par le sport sont un peu comme des restrictions. Elles viennent créer aussi les futures crises. Et puis le sport, ça creuse. Je le disais en préambule, moi quand je faisais beaucoup de sport, j'ai vu mon appétit augmenter. Je veux dire que les quantités que je mangeais ont largement doublé. Juste un petit mot pour vous qui m'écoutez et qui souffrez peut-être d'anorexie parce que je ne veux pas que vous vous sentiez abandonnés de cet épisode. Vraiment, parlez-en avec vos thérapeutes. Ça, c'est valable pour tout le monde, bien sûr. Je veux dire, voilà, il y a ce que je propose. N'hésitez pas à parler aussi de mon podcast aux gens qui vous accompagnent, à les inviter à écouter les épisodes, voir si ça leur semble cohérent ce que je raconte, ouvrez le dialogue autour de ça. Et d'ailleurs, même si les professionnels de santé qui vous accompagnent sont un peu pas d'accord avec ce que je dis ou un peu piqués par ce que je dis, ça peut ouvrir du dialogue. Invitez-les aussi à me contacter, pourquoi pas ? J'arrive sur un autre sujet, mais moi, je suis vraiment ouverte à tout ça avec grand plaisir. Mais en tout cas, ouvrez le dialogue sur ce sujet avec les professionnels qui vous accompagnent, qu'elles, qu'ils ou elles soient. Et donc, si toi qui m'écoutes, t'es plutôt dans l'anorexie restrictive, même conseil. sur le fait de faire le tri entre ce qui apporte du plaisir et ce qui est juste dicté par la voie de l'anorexie, même si ça risque d'être compliqué, et en fait, renoue avec le mouvement. Le mouvement un peu différent, le mouvement qui n'est pas là pour être « productif » , le mouvement qui n'est pas là pour faire brûler des calories, le mouvement qui est là parce que tu as un corps, une tête qui vivent ensemble, en fait, tout ça, ça ne fait qu'un, et qu'ils ont besoin. Aussi de se sentir relié par le bien du mouvement, mais le mouvement doux. Évitez les sports avec trop de cardio, les sports à impact, les sports trop difficiles. Et préférez franchement la marche, les étirements, des trucs tranquilles. Vraiment, ça c'est valable pour tout le monde. Essayez d'amener ça un peu dans votre routine, pour ne pas être que dans des choses qui sont dans le dur, et qui sont quand même, il faut le dire, traumatisantes pour le corps. Or... Si tu as un TCA, là actuellement, tu vis déjà quelque chose d'hyper traumatisant pour l'ensemble de ton corps. Donc attention à cette pratique sportive. Et voilà, et j'espère que, bon c'est un peu parti dans tous les sens, mais j'espère que ça répond un peu à cette question, s'il y en a d'autres qui se la posaient, de, mais finalement, c'est quoi la limite pour ne pas retomber dans les TCA ? Déjà, quand on est dans les TCA, ça va être compliqué de trouver vraiment cette limite. Et finalement, c'est réapprivoiser sa relation au sport comme on réapprivoise sa relation au corps et à l'alimentation. Et une fois qu'on est guéri des TCA, c'est pareil. On y va tranquille, à tâtons, et on s'observe dans sa relation au sport. Qu'est-ce que ça recrée comme pensée ? Par exemple, si vous m'écoutez et que vous pensez être sorti des troubles alimentaires, c'est derrière vous et que vous faites par exemple de la course à pied. Je donne cet exemple parce que c'est mon sport, mais vous pouvez transposer à plein d'autres sports. Eh bien, regardez à quel point c'est important pour vous de voir les chiffres après votre course. Est-ce que c'est possible pour vous d'aller courir sans montre, sans rien, juste pour le plaisir de courir ? Ça, c'est un bon indicateur pour voir si c'est complètement OK de ne pas être là-dedans. Et à titre d'exemple, moi, je le fais peu, effectivement, de courir sans ma montre. Mais par exemple, quand je suis en prépa, que je suis une appli qui me dit de faire des trucs. En gros, j'ai ma montre parce qu'elle envoie après sur l'appli. Mais je peux vous promettre que sur ma dernière prépa marathon, la plupart du temps, quand je revenais de courir et que mon mari ou une autre personne me demandait combien de temps j'avais couru, me demandait à quelle vitesse j'avais couru, des choses comme ça, j'en avais aucune idée. Aucune idée, parce qu'en fait, il suffit que c'était par exemple une séance où je devais me concentrer sur mon rythme cardiaque. Moi, j'étais focus là-dessus, le reste, je m'en fiche. Ou c'est du fractionné, du coup, j'ai des signaux quand il faut que j'accélère et machin, mais le reste, je m'en fiche. Et je trouve aussi que c'est un signal important que ça n'a pas d'importance pour moi. Jamais je ne vais regarder le nombre de calories brûlées, vraiment. Et je trouve ça aberrant que ce soit systématiquement dans les informations post-course. Et en fait, je peux aussi aller courir sans montre, je m'en fous parce qu'en fait, je vais courir pour plein d'autres raisons. que le fait de vouloir maîtriser mon corps ou vouloir à tout prix faire un temps. Non, il n'y a pas de ça, en fait. Il peut y avoir de ça, à certains moments, pas sur le contrôle du corps, bien sûr, mais sur le côté viser un temps, etc. On a le droit aussi. Mais globalement, le sport ne me sert pas à ça. Et une dernière petite chose, je l'ai déjà dit sur des épisodes de podcast, mais je le redis parce que c'est important. Je trouve que... Un peu comme dans la relation avec la nourriture, ce qui va être important, c'est de voir s'il y a une flexibilité dans le rapport au sport et observez-vous. Observez votre flexibilité ou non, c'est-à-dire est-ce qu'on peut sauter une séance ? Est-ce qu'on peut décaler une séance ? Est-ce qu'on peut la changer ? Est-ce que tu te donnes le droit d'aller marcher au lieu d'aller courir parce que tu es fatigué par exemple, mais que tu sais que tu as besoin de sortir de chez toi ? Est-ce que tu te donnes le droit de partir pour une séance et en sentant tes sensations vraiment pas ouf, en sentant ton épuisement, tu arrêtes ? et tu rentres chez toi. Tout ça, c'est vraiment des signaux importants de voir s'il y a une liberté, une flexibilité dans ta pratique sportive. Et puis, bien sûr, observer les pensées. S'il y a beaucoup de pensées parasites, s'il y a beaucoup de « je dois, il faut » d'injonctions comme ça autour du sport. Voilà, j'espère que ça a répondu quand même à la question de base. J'espère que ça vous a éclairé sur votre rapport au sport, en partant aussi du mien. j'espère aussi que ça vous a un peu inspiré sur le fait qu'on peut vraiment profondément changer sa relation au sport, mais du tout au tout. C'est un truc de ouf. Moi, je détestais le sport, je n'en faisais pas du tout. Je me suis mise à du sport obligé avec les TCA, et en fait aujourd'hui, je suis dans une vraie relation. Mais je dirais que c'est une belle relation. Ce n'est pas une relation toxique. C'est vraiment quelque chose qui m'apporte beaucoup et qui se fait dans le respect de moi-même. Et c'est incroyable. Donc voilà, c'est vraiment possible. Sur ce, je vais vous souhaiter une bonne fin de journée, je ne sais pas, ou de soirée, ou de nuit, ou je ne sais pas, quand est-ce que vous m'écoutez. Je vous rappelle aussi que votre soutien est important. Pensez à noter le podcast. Pensez à le partager autour de vous. et si vous en avez l'envie. et la possibilité financière de laisser quelques euros pour me soutenir puisque mon podcast n'est absolument pas rémunéré. Donc moi, j'ai envie de continuer ce travail, mais c'est vrai que des fois, ça pourrait être pas mal aidant d'avoir ce petit coup de pouce financier. Quoi vous dire de plus ? Eh bien que je vous souhaite d'aller le mieux possible et surtout de prendre soin de vous autant que possible dans la mesure de ce qui est faisable pour vous dans l'instant T. À bientôt. Ciao !

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Quelle quantité de sport je faisais pour ne pas retomber dans les TCA ? En fait, quelle quantité j'avais mis en place pour être sûre de ne pas retomber dans les TCA ? J'ai trouvé que c'était une question super intéressante. Et voilà, à mon sens, il n'y a pas trop de notions. Je vais me poser sur cette question et je vais réfléchir un peu en direct avec vous à cette question. À mon sens, ce n'est pas ça le premier truc, la quantité de sport. Bien sûr ! que ça va être intéressant, mais en fait, de prime abord, il faut vraiment régler son rapport au sport, son comportement alimentaire, etc. C'est-à-dire que là, la personne a vu des stories, et donc je suis en reprise de course à pied, et en fait, à aucun moment, ça ne me traverse l'esprit de quelle quantité je dois faire pour ne pas retomber dans les troubles alimentaires. Je veux dire, ça n'est pas un sujet, c'est même pas une question que je me pose. La question que je me pose, c'est quelle quantité je dois faire pour ne pas me blesser et pour même, je dirais, guérir de ma blessure qui est en cours de guérison. Donc je suis forcée d'être très très à l'écoute, mais sur la guérison du trouble alimentaire, j'ai aucune crainte. Je suis allée jusqu'à me préparer deux fois à des marathons et donc c'est forcément très très demandeur, sans que ça ne réenclenche des troubles alimentaires. Par contre, ça a enclenché... plein de choses intéressantes dans mon rapport à la nourriture, dans le choix de mes aliments, dans l'obligation quelque part de faire des vrais choix alimentaires. C'est-à-dire que finalement en post-guérison de troubles alimentaires, j'ai la chance d'être quelqu'un qui est en bonne santé. Et donc finalement j'ai eu la chance de pouvoir vraiment me laisser porter par quelque chose de très intuitif. Alors... Hormis évidemment, voilà, je sais pas, manger suffisamment de fibres pour mon transit, avoir un peu des choses comme ça. J'ai quand même un œil vite fait sur les protéines parce que je ne mange pas de viande. Mais en gros, voilà, rien de très compliqué. Sauf que, bah du coup, déjà avant même le marathon, quand je me suis préparée pour mon premier semi-marathon, en plus c'était en plein hiver, donc c'était aussi très demandeur psychologiquement, nerveusement. aller courir de nuit sous la pluie, des choses comme ça dans la prépa, j'ai trouvé ça très dur. Et ben en fait, je me suis rendu compte que le soir, j'étais par exemple complètement insatiable avec la nourriture et que je me tournais vers des aliments ultra ultra riches. Et donc je me suis dit, ah attends, je cherche du réconfort, tout ça, voilà, ouais, c'est pas facile. Mais en fait, il y avait un rééquilibre à faire sur mes prises alimentaires du reste de la journée, qui est genre le truc le plus basique. Et qui est d'ailleurs le truc le plus basique que je conseille aux personnes que j'accompagne qui veulent stopper leur compulsion, tu vois. Eh ben, en fait, voilà, ça m'a forcé à vraiment porter une attention particulière à la question des protéines, mais aussi des glucides, et vraiment de manger plus, de manger beaucoup. Puis, je me suis retrouvée blessée en post-marathon, avec justement un appétit, une habitude de manger beaucoup, en me disant mais... Comment ça va se passer en fait ? Et en fait effectivement au début il y a eu une sorte de frustration de voir que je ne pouvais plus manger autant. Et quand je vous dis je ne pouvais plus manger autant, c'est pas fallait que je m'en empêche parce qu'il fallait que je me raisonne. C'est juste que mon corps ne pouvait pas, ne voulait pas. En fait j'étais vite calée, les quantités n'avaient rien à voir. Et je vous assure que c'est venu vite. J'ai pas eu besoin de semaines et de semaines de réadaptation pour que mon corps gère le truc. Donc le corps, vraiment, il gère, quoi. Donc voilà, et en fait, je trouve que c'est vraiment quelque chose qui me permet de... valider le fait que je peux être sereine dans ma pratique sportive par rapport au TCA, c'est-à-dire que je me suis préparée à un SMI, je me suis préparée à un marathon, je me suis préparée à un deuxième marathon, je me suis blessée et j'ai arrêté totalement le sport pendant plus de deux mois. Total. Arrêt total. C'est-à-dire que même pendant trois semaines, je boitais en marchant, donc j'avais même plutôt en consigne de ne pas trop marcher. Donc voilà, on est passé de l'un à l'autre, qui serait hyper anxiogène pour quelqu'un qui a des TCA, et Ça a été anxiogène pour moi, mais pas du tout sur la question de la bouffe, sur la question plutôt émotionnelle, en lien aussi avec des choses que je traversais et traverse encore d'ailleurs à ce moment-là dans ma vie perso. Donc déjà, je raconte un peu ma life là, mais vraiment, c'est important de comprendre que moi, je n'ai plus aucune question par rapport à ça et que ça ne rentre pas en ligne de compte. Après, par rapport... à quelqu'un qui serait en guérison. Déjà, ce n'est pas la même chose, à mon sens, ce n'est quand même pas tout à fait la même chose d'être en guérison d'anorexie ou en guérison de boulimie ou en guérison d'hyperphagie. Je vais parler, du coup, vous le savez, moi, je n'accompagne plus aujourd'hui, même si je l'ai fait à une époque, je n'accompagne plus les personnes qui souffrent d'anorexie. Et j'ai plutôt envie de vous répondre sur le versant plutôt boulimie, hyperphagie, sachant que dans la boulimie, en plus, le sport... a quand même souvent une grande place, parce que ça peut être le moyen de compensation par excellence. En guérison de boulimie et ou d'hyperphagie, je ne vais pas nécessairement conseiller d'arrêter complètement le sport. Et je ne vais pas non plus conseiller aux personnes que j'accompagne de se dire, ok, c'est, je ne sais pas moi, par exemple, si tu fais de la course à pied, ce n'est pas tant de séances par semaine. et Tu ne vas pas courir plus de 30 minutes. En fait, ça va être intéressant déjà de faire le tri entre le vrai plaisir et la satisfaction de cocher la case « j'ai fait mon sport » . Le vrai plaisir parce qu'il y a une connexion au corps, parce que ça vide la tête, parce que c'est un équilibre de vie, ou la satisfaction de se dire « c'est bon, j'ai fait mon sport, j'ai l'esprit tranquille, je vais avoir le droit de manger plus » ou « j'ai l'impression d'avoir compensé ma crise » , etc. Ce n'est pas du tout la même chose. Et c'est ce tri-là qui, à mon sens, est très très très important à faire en cours de guérison pour être vraiment dans une relation d'honnêteté vis-à-vis de soi-même, en fait, et par rapport à cette pratique du sport. Aussi, sortir de l'idée qu'il n'y a que le sport, c'est-à-dire que le mouvement, n'importe quel mouvement, compte et est bénéfique pour notre équilibre mental et physique. Et par exemple, des personnes qui seraient dans l'hyperphagie et qui sont un peu coincées en dehors du mouvement, c'est hyper intéressant de se remettre en mouvement, aller marcher. Et donc si, je ne sais pas, par exemple, je reviens à un exemple d'une personne qui souffrirait de boulimie et qui compenserait ses crises par le sport, ok, au lieu d'aller courir tous les jours alors qu'on est bien d'accord, tu n'as pas de plaisir en allant courir tous les jours, peut-être tu peux te garder deux sessions de course à pied dans la semaine. Et puis le reste du temps, tu vas marcher, mais tu ne vas pas marcher trois heures. Tu vas marcher. Tu ne vas pas marcher hyper vite pour brûler des calories. Tu vas marcher pour être un peu en mouvement, pour regarder autour de toi, pour revenir dans une relation plus douce avec le sport. Oui, ça va vous faire peur de dire, du coup, je vais moins compenser, etc. Mais moins compenser, c'est aussi diminuer le retour direct des crises parce que vos compensations par le sport sont un peu comme des restrictions. Elles viennent créer aussi les futures crises. Et puis le sport, ça creuse. Je le disais en préambule, moi quand je faisais beaucoup de sport, j'ai vu mon appétit augmenter. Je veux dire que les quantités que je mangeais ont largement doublé. Juste un petit mot pour vous qui m'écoutez et qui souffrez peut-être d'anorexie parce que je ne veux pas que vous vous sentiez abandonnés de cet épisode. Vraiment, parlez-en avec vos thérapeutes. Ça, c'est valable pour tout le monde, bien sûr. Je veux dire, voilà, il y a ce que je propose. 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Le mouvement un peu différent, le mouvement qui n'est pas là pour être « productif » , le mouvement qui n'est pas là pour faire brûler des calories, le mouvement qui est là parce que tu as un corps, une tête qui vivent ensemble, en fait, tout ça, ça ne fait qu'un, et qu'ils ont besoin. Aussi de se sentir relié par le bien du mouvement, mais le mouvement doux. Évitez les sports avec trop de cardio, les sports à impact, les sports trop difficiles. Et préférez franchement la marche, les étirements, des trucs tranquilles. Vraiment, ça c'est valable pour tout le monde. Essayez d'amener ça un peu dans votre routine, pour ne pas être que dans des choses qui sont dans le dur, et qui sont quand même, il faut le dire, traumatisantes pour le corps. Or... Si tu as un TCA, là actuellement, tu vis déjà quelque chose d'hyper traumatisant pour l'ensemble de ton corps. Donc attention à cette pratique sportive. Et voilà, et j'espère que, bon c'est un peu parti dans tous les sens, mais j'espère que ça répond un peu à cette question, s'il y en a d'autres qui se la posaient, de, mais finalement, c'est quoi la limite pour ne pas retomber dans les TCA ? Déjà, quand on est dans les TCA, ça va être compliqué de trouver vraiment cette limite. Et finalement, c'est réapprivoiser sa relation au sport comme on réapprivoise sa relation au corps et à l'alimentation. Et une fois qu'on est guéri des TCA, c'est pareil. On y va tranquille, à tâtons, et on s'observe dans sa relation au sport. Qu'est-ce que ça recrée comme pensée ? Par exemple, si vous m'écoutez et que vous pensez être sorti des troubles alimentaires, c'est derrière vous et que vous faites par exemple de la course à pied. Je donne cet exemple parce que c'est mon sport, mais vous pouvez transposer à plein d'autres sports. Eh bien, regardez à quel point c'est important pour vous de voir les chiffres après votre course. Est-ce que c'est possible pour vous d'aller courir sans montre, sans rien, juste pour le plaisir de courir ? Ça, c'est un bon indicateur pour voir si c'est complètement OK de ne pas être là-dedans. Et à titre d'exemple, moi, je le fais peu, effectivement, de courir sans ma montre. Mais par exemple, quand je suis en prépa, que je suis une appli qui me dit de faire des trucs. En gros, j'ai ma montre parce qu'elle envoie après sur l'appli. Mais je peux vous promettre que sur ma dernière prépa marathon, la plupart du temps, quand je revenais de courir et que mon mari ou une autre personne me demandait combien de temps j'avais couru, me demandait à quelle vitesse j'avais couru, des choses comme ça, j'en avais aucune idée. Aucune idée, parce qu'en fait, il suffit que c'était par exemple une séance où je devais me concentrer sur mon rythme cardiaque. Moi, j'étais focus là-dessus, le reste, je m'en fiche. Ou c'est du fractionné, du coup, j'ai des signaux quand il faut que j'accélère et machin, mais le reste, je m'en fiche. Et je trouve aussi que c'est un signal important que ça n'a pas d'importance pour moi. Jamais je ne vais regarder le nombre de calories brûlées, vraiment. Et je trouve ça aberrant que ce soit systématiquement dans les informations post-course. Et en fait, je peux aussi aller courir sans montre, je m'en fous parce qu'en fait, je vais courir pour plein d'autres raisons. que le fait de vouloir maîtriser mon corps ou vouloir à tout prix faire un temps. Non, il n'y a pas de ça, en fait. Il peut y avoir de ça, à certains moments, pas sur le contrôle du corps, bien sûr, mais sur le côté viser un temps, etc. On a le droit aussi. Mais globalement, le sport ne me sert pas à ça. Et une dernière petite chose, je l'ai déjà dit sur des épisodes de podcast, mais je le redis parce que c'est important. Je trouve que... Un peu comme dans la relation avec la nourriture, ce qui va être important, c'est de voir s'il y a une flexibilité dans le rapport au sport et observez-vous. Observez votre flexibilité ou non, c'est-à-dire est-ce qu'on peut sauter une séance ? Est-ce qu'on peut décaler une séance ? Est-ce qu'on peut la changer ? Est-ce que tu te donnes le droit d'aller marcher au lieu d'aller courir parce que tu es fatigué par exemple, mais que tu sais que tu as besoin de sortir de chez toi ? Est-ce que tu te donnes le droit de partir pour une séance et en sentant tes sensations vraiment pas ouf, en sentant ton épuisement, tu arrêtes ? et tu rentres chez toi. Tout ça, c'est vraiment des signaux importants de voir s'il y a une liberté, une flexibilité dans ta pratique sportive. Et puis, bien sûr, observer les pensées. S'il y a beaucoup de pensées parasites, s'il y a beaucoup de « je dois, il faut » d'injonctions comme ça autour du sport. Voilà, j'espère que ça a répondu quand même à la question de base. J'espère que ça vous a éclairé sur votre rapport au sport, en partant aussi du mien. j'espère aussi que ça vous a un peu inspiré sur le fait qu'on peut vraiment profondément changer sa relation au sport, mais du tout au tout. C'est un truc de ouf. Moi, je détestais le sport, je n'en faisais pas du tout. Je me suis mise à du sport obligé avec les TCA, et en fait aujourd'hui, je suis dans une vraie relation. Mais je dirais que c'est une belle relation. Ce n'est pas une relation toxique. C'est vraiment quelque chose qui m'apporte beaucoup et qui se fait dans le respect de moi-même. Et c'est incroyable. Donc voilà, c'est vraiment possible. Sur ce, je vais vous souhaiter une bonne fin de journée, je ne sais pas, ou de soirée, ou de nuit, ou je ne sais pas, quand est-ce que vous m'écoutez. Je vous rappelle aussi que votre soutien est important. Pensez à noter le podcast. 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L’une d’entre vous m’a posé une question sur ma pratique sportive : « Quelle quantité de sport fais-tu pour être sûre de ne pas retomber dans les TCA? »


Je tente de répondre à cette question en vous parlant de ma relation au sport, et en vous conseillant:

si vous êtes en plein TCA
si vous êtes sorties d’un TCA


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans la question du lundi. Aujourd'hui c'est un épisode qui va être total improvisé, un peu comme à l'époque où je répondais à vos questions en live, je trouve ça hyper cool aussi. Et donc aujourd'hui on va parler sport puisque l'une d'entre vous sur Instagram m'a demandé... Quelle quantité de sport je faisais pour ne pas retomber dans les TCA ? En fait, quelle quantité j'avais mis en place pour être sûre de ne pas retomber dans les TCA ? J'ai trouvé que c'était une question super intéressante. Et voilà, à mon sens, il n'y a pas trop de notions. Je vais me poser sur cette question et je vais réfléchir un peu en direct avec vous à cette question. À mon sens, ce n'est pas ça le premier truc, la quantité de sport. Bien sûr ! que ça va être intéressant, mais en fait, de prime abord, il faut vraiment régler son rapport au sport, son comportement alimentaire, etc. C'est-à-dire que là, la personne a vu des stories, et donc je suis en reprise de course à pied, et en fait, à aucun moment, ça ne me traverse l'esprit de quelle quantité je dois faire pour ne pas retomber dans les troubles alimentaires. Je veux dire, ça n'est pas un sujet, c'est même pas une question que je me pose. La question que je me pose, c'est quelle quantité je dois faire pour ne pas me blesser et pour même, je dirais, guérir de ma blessure qui est en cours de guérison. Donc je suis forcée d'être très très à l'écoute, mais sur la guérison du trouble alimentaire, j'ai aucune crainte. Je suis allée jusqu'à me préparer deux fois à des marathons et donc c'est forcément très très demandeur, sans que ça ne réenclenche des troubles alimentaires. Par contre, ça a enclenché... plein de choses intéressantes dans mon rapport à la nourriture, dans le choix de mes aliments, dans l'obligation quelque part de faire des vrais choix alimentaires. C'est-à-dire que finalement en post-guérison de troubles alimentaires, j'ai la chance d'être quelqu'un qui est en bonne santé. Et donc finalement j'ai eu la chance de pouvoir vraiment me laisser porter par quelque chose de très intuitif. Alors... Hormis évidemment, voilà, je sais pas, manger suffisamment de fibres pour mon transit, avoir un peu des choses comme ça. J'ai quand même un œil vite fait sur les protéines parce que je ne mange pas de viande. Mais en gros, voilà, rien de très compliqué. Sauf que, bah du coup, déjà avant même le marathon, quand je me suis préparée pour mon premier semi-marathon, en plus c'était en plein hiver, donc c'était aussi très demandeur psychologiquement, nerveusement. aller courir de nuit sous la pluie, des choses comme ça dans la prépa, j'ai trouvé ça très dur. Et ben en fait, je me suis rendu compte que le soir, j'étais par exemple complètement insatiable avec la nourriture et que je me tournais vers des aliments ultra ultra riches. Et donc je me suis dit, ah attends, je cherche du réconfort, tout ça, voilà, ouais, c'est pas facile. Mais en fait, il y avait un rééquilibre à faire sur mes prises alimentaires du reste de la journée, qui est genre le truc le plus basique. Et qui est d'ailleurs le truc le plus basique que je conseille aux personnes que j'accompagne qui veulent stopper leur compulsion, tu vois. Eh ben, en fait, voilà, ça m'a forcé à vraiment porter une attention particulière à la question des protéines, mais aussi des glucides, et vraiment de manger plus, de manger beaucoup. Puis, je me suis retrouvée blessée en post-marathon, avec justement un appétit, une habitude de manger beaucoup, en me disant mais... Comment ça va se passer en fait ? Et en fait effectivement au début il y a eu une sorte de frustration de voir que je ne pouvais plus manger autant. Et quand je vous dis je ne pouvais plus manger autant, c'est pas fallait que je m'en empêche parce qu'il fallait que je me raisonne. C'est juste que mon corps ne pouvait pas, ne voulait pas. En fait j'étais vite calée, les quantités n'avaient rien à voir. Et je vous assure que c'est venu vite. J'ai pas eu besoin de semaines et de semaines de réadaptation pour que mon corps gère le truc. Donc le corps, vraiment, il gère, quoi. Donc voilà, et en fait, je trouve que c'est vraiment quelque chose qui me permet de... valider le fait que je peux être sereine dans ma pratique sportive par rapport au TCA, c'est-à-dire que je me suis préparée à un SMI, je me suis préparée à un marathon, je me suis préparée à un deuxième marathon, je me suis blessée et j'ai arrêté totalement le sport pendant plus de deux mois. Total. Arrêt total. C'est-à-dire que même pendant trois semaines, je boitais en marchant, donc j'avais même plutôt en consigne de ne pas trop marcher. Donc voilà, on est passé de l'un à l'autre, qui serait hyper anxiogène pour quelqu'un qui a des TCA, et Ça a été anxiogène pour moi, mais pas du tout sur la question de la bouffe, sur la question plutôt émotionnelle, en lien aussi avec des choses que je traversais et traverse encore d'ailleurs à ce moment-là dans ma vie perso. Donc déjà, je raconte un peu ma life là, mais vraiment, c'est important de comprendre que moi, je n'ai plus aucune question par rapport à ça et que ça ne rentre pas en ligne de compte. Après, par rapport... à quelqu'un qui serait en guérison. Déjà, ce n'est pas la même chose, à mon sens, ce n'est quand même pas tout à fait la même chose d'être en guérison d'anorexie ou en guérison de boulimie ou en guérison d'hyperphagie. Je vais parler, du coup, vous le savez, moi, je n'accompagne plus aujourd'hui, même si je l'ai fait à une époque, je n'accompagne plus les personnes qui souffrent d'anorexie. Et j'ai plutôt envie de vous répondre sur le versant plutôt boulimie, hyperphagie, sachant que dans la boulimie, en plus, le sport... a quand même souvent une grande place, parce que ça peut être le moyen de compensation par excellence. En guérison de boulimie et ou d'hyperphagie, je ne vais pas nécessairement conseiller d'arrêter complètement le sport. Et je ne vais pas non plus conseiller aux personnes que j'accompagne de se dire, ok, c'est, je ne sais pas moi, par exemple, si tu fais de la course à pied, ce n'est pas tant de séances par semaine. et Tu ne vas pas courir plus de 30 minutes. En fait, ça va être intéressant déjà de faire le tri entre le vrai plaisir et la satisfaction de cocher la case « j'ai fait mon sport » . Le vrai plaisir parce qu'il y a une connexion au corps, parce que ça vide la tête, parce que c'est un équilibre de vie, ou la satisfaction de se dire « c'est bon, j'ai fait mon sport, j'ai l'esprit tranquille, je vais avoir le droit de manger plus » ou « j'ai l'impression d'avoir compensé ma crise » , etc. Ce n'est pas du tout la même chose. Et c'est ce tri-là qui, à mon sens, est très très très important à faire en cours de guérison pour être vraiment dans une relation d'honnêteté vis-à-vis de soi-même, en fait, et par rapport à cette pratique du sport. Aussi, sortir de l'idée qu'il n'y a que le sport, c'est-à-dire que le mouvement, n'importe quel mouvement, compte et est bénéfique pour notre équilibre mental et physique. Et par exemple, des personnes qui seraient dans l'hyperphagie et qui sont un peu coincées en dehors du mouvement, c'est hyper intéressant de se remettre en mouvement, aller marcher. Et donc si, je ne sais pas, par exemple, je reviens à un exemple d'une personne qui souffrirait de boulimie et qui compenserait ses crises par le sport, ok, au lieu d'aller courir tous les jours alors qu'on est bien d'accord, tu n'as pas de plaisir en allant courir tous les jours, peut-être tu peux te garder deux sessions de course à pied dans la semaine. Et puis le reste du temps, tu vas marcher, mais tu ne vas pas marcher trois heures. Tu vas marcher. Tu ne vas pas marcher hyper vite pour brûler des calories. Tu vas marcher pour être un peu en mouvement, pour regarder autour de toi, pour revenir dans une relation plus douce avec le sport. Oui, ça va vous faire peur de dire, du coup, je vais moins compenser, etc. Mais moins compenser, c'est aussi diminuer le retour direct des crises parce que vos compensations par le sport sont un peu comme des restrictions. Elles viennent créer aussi les futures crises. Et puis le sport, ça creuse. Je le disais en préambule, moi quand je faisais beaucoup de sport, j'ai vu mon appétit augmenter. Je veux dire que les quantités que je mangeais ont largement doublé. Juste un petit mot pour vous qui m'écoutez et qui souffrez peut-être d'anorexie parce que je ne veux pas que vous vous sentiez abandonnés de cet épisode. Vraiment, parlez-en avec vos thérapeutes. Ça, c'est valable pour tout le monde, bien sûr. Je veux dire, voilà, il y a ce que je propose. N'hésitez pas à parler aussi de mon podcast aux gens qui vous accompagnent, à les inviter à écouter les épisodes, voir si ça leur semble cohérent ce que je raconte, ouvrez le dialogue autour de ça. Et d'ailleurs, même si les professionnels de santé qui vous accompagnent sont un peu pas d'accord avec ce que je dis ou un peu piqués par ce que je dis, ça peut ouvrir du dialogue. Invitez-les aussi à me contacter, pourquoi pas ? J'arrive sur un autre sujet, mais moi, je suis vraiment ouverte à tout ça avec grand plaisir. Mais en tout cas, ouvrez le dialogue sur ce sujet avec les professionnels qui vous accompagnent, qu'elles, qu'ils ou elles soient. Et donc, si toi qui m'écoutes, t'es plutôt dans l'anorexie restrictive, même conseil. sur le fait de faire le tri entre ce qui apporte du plaisir et ce qui est juste dicté par la voie de l'anorexie, même si ça risque d'être compliqué, et en fait, renoue avec le mouvement. Le mouvement un peu différent, le mouvement qui n'est pas là pour être « productif » , le mouvement qui n'est pas là pour faire brûler des calories, le mouvement qui est là parce que tu as un corps, une tête qui vivent ensemble, en fait, tout ça, ça ne fait qu'un, et qu'ils ont besoin. Aussi de se sentir relié par le bien du mouvement, mais le mouvement doux. Évitez les sports avec trop de cardio, les sports à impact, les sports trop difficiles. Et préférez franchement la marche, les étirements, des trucs tranquilles. Vraiment, ça c'est valable pour tout le monde. Essayez d'amener ça un peu dans votre routine, pour ne pas être que dans des choses qui sont dans le dur, et qui sont quand même, il faut le dire, traumatisantes pour le corps. Or... Si tu as un TCA, là actuellement, tu vis déjà quelque chose d'hyper traumatisant pour l'ensemble de ton corps. Donc attention à cette pratique sportive. Et voilà, et j'espère que, bon c'est un peu parti dans tous les sens, mais j'espère que ça répond un peu à cette question, s'il y en a d'autres qui se la posaient, de, mais finalement, c'est quoi la limite pour ne pas retomber dans les TCA ? Déjà, quand on est dans les TCA, ça va être compliqué de trouver vraiment cette limite. Et finalement, c'est réapprivoiser sa relation au sport comme on réapprivoise sa relation au corps et à l'alimentation. Et une fois qu'on est guéri des TCA, c'est pareil. On y va tranquille, à tâtons, et on s'observe dans sa relation au sport. Qu'est-ce que ça recrée comme pensée ? Par exemple, si vous m'écoutez et que vous pensez être sorti des troubles alimentaires, c'est derrière vous et que vous faites par exemple de la course à pied. Je donne cet exemple parce que c'est mon sport, mais vous pouvez transposer à plein d'autres sports. Eh bien, regardez à quel point c'est important pour vous de voir les chiffres après votre course. Est-ce que c'est possible pour vous d'aller courir sans montre, sans rien, juste pour le plaisir de courir ? Ça, c'est un bon indicateur pour voir si c'est complètement OK de ne pas être là-dedans. Et à titre d'exemple, moi, je le fais peu, effectivement, de courir sans ma montre. Mais par exemple, quand je suis en prépa, que je suis une appli qui me dit de faire des trucs. En gros, j'ai ma montre parce qu'elle envoie après sur l'appli. Mais je peux vous promettre que sur ma dernière prépa marathon, la plupart du temps, quand je revenais de courir et que mon mari ou une autre personne me demandait combien de temps j'avais couru, me demandait à quelle vitesse j'avais couru, des choses comme ça, j'en avais aucune idée. Aucune idée, parce qu'en fait, il suffit que c'était par exemple une séance où je devais me concentrer sur mon rythme cardiaque. Moi, j'étais focus là-dessus, le reste, je m'en fiche. Ou c'est du fractionné, du coup, j'ai des signaux quand il faut que j'accélère et machin, mais le reste, je m'en fiche. Et je trouve aussi que c'est un signal important que ça n'a pas d'importance pour moi. Jamais je ne vais regarder le nombre de calories brûlées, vraiment. Et je trouve ça aberrant que ce soit systématiquement dans les informations post-course. Et en fait, je peux aussi aller courir sans montre, je m'en fous parce qu'en fait, je vais courir pour plein d'autres raisons. que le fait de vouloir maîtriser mon corps ou vouloir à tout prix faire un temps. Non, il n'y a pas de ça, en fait. Il peut y avoir de ça, à certains moments, pas sur le contrôle du corps, bien sûr, mais sur le côté viser un temps, etc. On a le droit aussi. Mais globalement, le sport ne me sert pas à ça. Et une dernière petite chose, je l'ai déjà dit sur des épisodes de podcast, mais je le redis parce que c'est important. Je trouve que... Un peu comme dans la relation avec la nourriture, ce qui va être important, c'est de voir s'il y a une flexibilité dans le rapport au sport et observez-vous. Observez votre flexibilité ou non, c'est-à-dire est-ce qu'on peut sauter une séance ? Est-ce qu'on peut décaler une séance ? Est-ce qu'on peut la changer ? Est-ce que tu te donnes le droit d'aller marcher au lieu d'aller courir parce que tu es fatigué par exemple, mais que tu sais que tu as besoin de sortir de chez toi ? Est-ce que tu te donnes le droit de partir pour une séance et en sentant tes sensations vraiment pas ouf, en sentant ton épuisement, tu arrêtes ? et tu rentres chez toi. Tout ça, c'est vraiment des signaux importants de voir s'il y a une liberté, une flexibilité dans ta pratique sportive. Et puis, bien sûr, observer les pensées. S'il y a beaucoup de pensées parasites, s'il y a beaucoup de « je dois, il faut » d'injonctions comme ça autour du sport. Voilà, j'espère que ça a répondu quand même à la question de base. J'espère que ça vous a éclairé sur votre rapport au sport, en partant aussi du mien. j'espère aussi que ça vous a un peu inspiré sur le fait qu'on peut vraiment profondément changer sa relation au sport, mais du tout au tout. C'est un truc de ouf. Moi, je détestais le sport, je n'en faisais pas du tout. Je me suis mise à du sport obligé avec les TCA, et en fait aujourd'hui, je suis dans une vraie relation. Mais je dirais que c'est une belle relation. Ce n'est pas une relation toxique. C'est vraiment quelque chose qui m'apporte beaucoup et qui se fait dans le respect de moi-même. Et c'est incroyable. Donc voilà, c'est vraiment possible. Sur ce, je vais vous souhaiter une bonne fin de journée, je ne sais pas, ou de soirée, ou de nuit, ou je ne sais pas, quand est-ce que vous m'écoutez. Je vous rappelle aussi que votre soutien est important. Pensez à noter le podcast. 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La question que je me pose, c'est quelle quantité je dois faire pour ne pas me blesser et pour même, je dirais, guérir de ma blessure qui est en cours de guérison. Donc je suis forcée d'être très très à l'écoute, mais sur la guérison du trouble alimentaire, j'ai aucune crainte. Je suis allée jusqu'à me préparer deux fois à des marathons et donc c'est forcément très très demandeur, sans que ça ne réenclenche des troubles alimentaires. Par contre, ça a enclenché... plein de choses intéressantes dans mon rapport à la nourriture, dans le choix de mes aliments, dans l'obligation quelque part de faire des vrais choix alimentaires. C'est-à-dire que finalement en post-guérison de troubles alimentaires, j'ai la chance d'être quelqu'un qui est en bonne santé. Et donc finalement j'ai eu la chance de pouvoir vraiment me laisser porter par quelque chose de très intuitif. Alors... Hormis évidemment, voilà, je sais pas, manger suffisamment de fibres pour mon transit, avoir un peu des choses comme ça. J'ai quand même un œil vite fait sur les protéines parce que je ne mange pas de viande. Mais en gros, voilà, rien de très compliqué. Sauf que, bah du coup, déjà avant même le marathon, quand je me suis préparée pour mon premier semi-marathon, en plus c'était en plein hiver, donc c'était aussi très demandeur psychologiquement, nerveusement. aller courir de nuit sous la pluie, des choses comme ça dans la prépa, j'ai trouvé ça très dur. Et ben en fait, je me suis rendu compte que le soir, j'étais par exemple complètement insatiable avec la nourriture et que je me tournais vers des aliments ultra ultra riches. Et donc je me suis dit, ah attends, je cherche du réconfort, tout ça, voilà, ouais, c'est pas facile. Mais en fait, il y avait un rééquilibre à faire sur mes prises alimentaires du reste de la journée, qui est genre le truc le plus basique. Et qui est d'ailleurs le truc le plus basique que je conseille aux personnes que j'accompagne qui veulent stopper leur compulsion, tu vois. Eh ben, en fait, voilà, ça m'a forcé à vraiment porter une attention particulière à la question des protéines, mais aussi des glucides, et vraiment de manger plus, de manger beaucoup. Puis, je me suis retrouvée blessée en post-marathon, avec justement un appétit, une habitude de manger beaucoup, en me disant mais... Comment ça va se passer en fait ? Et en fait effectivement au début il y a eu une sorte de frustration de voir que je ne pouvais plus manger autant. Et quand je vous dis je ne pouvais plus manger autant, c'est pas fallait que je m'en empêche parce qu'il fallait que je me raisonne. C'est juste que mon corps ne pouvait pas, ne voulait pas. En fait j'étais vite calée, les quantités n'avaient rien à voir. Et je vous assure que c'est venu vite. J'ai pas eu besoin de semaines et de semaines de réadaptation pour que mon corps gère le truc. Donc le corps, vraiment, il gère, quoi. Donc voilà, et en fait, je trouve que c'est vraiment quelque chose qui me permet de... valider le fait que je peux être sereine dans ma pratique sportive par rapport au TCA, c'est-à-dire que je me suis préparée à un SMI, je me suis préparée à un marathon, je me suis préparée à un deuxième marathon, je me suis blessée et j'ai arrêté totalement le sport pendant plus de deux mois. Total. Arrêt total. C'est-à-dire que même pendant trois semaines, je boitais en marchant, donc j'avais même plutôt en consigne de ne pas trop marcher. Donc voilà, on est passé de l'un à l'autre, qui serait hyper anxiogène pour quelqu'un qui a des TCA, et Ça a été anxiogène pour moi, mais pas du tout sur la question de la bouffe, sur la question plutôt émotionnelle, en lien aussi avec des choses que je traversais et traverse encore d'ailleurs à ce moment-là dans ma vie perso. Donc déjà, je raconte un peu ma life là, mais vraiment, c'est important de comprendre que moi, je n'ai plus aucune question par rapport à ça et que ça ne rentre pas en ligne de compte. Après, par rapport... à quelqu'un qui serait en guérison. Déjà, ce n'est pas la même chose, à mon sens, ce n'est quand même pas tout à fait la même chose d'être en guérison d'anorexie ou en guérison de boulimie ou en guérison d'hyperphagie. Je vais parler, du coup, vous le savez, moi, je n'accompagne plus aujourd'hui, même si je l'ai fait à une époque, je n'accompagne plus les personnes qui souffrent d'anorexie. Et j'ai plutôt envie de vous répondre sur le versant plutôt boulimie, hyperphagie, sachant que dans la boulimie, en plus, le sport... a quand même souvent une grande place, parce que ça peut être le moyen de compensation par excellence. En guérison de boulimie et ou d'hyperphagie, je ne vais pas nécessairement conseiller d'arrêter complètement le sport. Et je ne vais pas non plus conseiller aux personnes que j'accompagne de se dire, ok, c'est, je ne sais pas moi, par exemple, si tu fais de la course à pied, ce n'est pas tant de séances par semaine. et Tu ne vas pas courir plus de 30 minutes. En fait, ça va être intéressant déjà de faire le tri entre le vrai plaisir et la satisfaction de cocher la case « j'ai fait mon sport » . Le vrai plaisir parce qu'il y a une connexion au corps, parce que ça vide la tête, parce que c'est un équilibre de vie, ou la satisfaction de se dire « c'est bon, j'ai fait mon sport, j'ai l'esprit tranquille, je vais avoir le droit de manger plus » ou « j'ai l'impression d'avoir compensé ma crise » , etc. Ce n'est pas du tout la même chose. Et c'est ce tri-là qui, à mon sens, est très très très important à faire en cours de guérison pour être vraiment dans une relation d'honnêteté vis-à-vis de soi-même, en fait, et par rapport à cette pratique du sport. Aussi, sortir de l'idée qu'il n'y a que le sport, c'est-à-dire que le mouvement, n'importe quel mouvement, compte et est bénéfique pour notre équilibre mental et physique. Et par exemple, des personnes qui seraient dans l'hyperphagie et qui sont un peu coincées en dehors du mouvement, c'est hyper intéressant de se remettre en mouvement, aller marcher. Et donc si, je ne sais pas, par exemple, je reviens à un exemple d'une personne qui souffrirait de boulimie et qui compenserait ses crises par le sport, ok, au lieu d'aller courir tous les jours alors qu'on est bien d'accord, tu n'as pas de plaisir en allant courir tous les jours, peut-être tu peux te garder deux sessions de course à pied dans la semaine. Et puis le reste du temps, tu vas marcher, mais tu ne vas pas marcher trois heures. Tu vas marcher. Tu ne vas pas marcher hyper vite pour brûler des calories. Tu vas marcher pour être un peu en mouvement, pour regarder autour de toi, pour revenir dans une relation plus douce avec le sport. Oui, ça va vous faire peur de dire, du coup, je vais moins compenser, etc. Mais moins compenser, c'est aussi diminuer le retour direct des crises parce que vos compensations par le sport sont un peu comme des restrictions. Elles viennent créer aussi les futures crises. Et puis le sport, ça creuse. Je le disais en préambule, moi quand je faisais beaucoup de sport, j'ai vu mon appétit augmenter. Je veux dire que les quantités que je mangeais ont largement doublé. Juste un petit mot pour vous qui m'écoutez et qui souffrez peut-être d'anorexie parce que je ne veux pas que vous vous sentiez abandonnés de cet épisode. Vraiment, parlez-en avec vos thérapeutes. Ça, c'est valable pour tout le monde, bien sûr. Je veux dire, voilà, il y a ce que je propose. N'hésitez pas à parler aussi de mon podcast aux gens qui vous accompagnent, à les inviter à écouter les épisodes, voir si ça leur semble cohérent ce que je raconte, ouvrez le dialogue autour de ça. Et d'ailleurs, même si les professionnels de santé qui vous accompagnent sont un peu pas d'accord avec ce que je dis ou un peu piqués par ce que je dis, ça peut ouvrir du dialogue. Invitez-les aussi à me contacter, pourquoi pas ? J'arrive sur un autre sujet, mais moi, je suis vraiment ouverte à tout ça avec grand plaisir. Mais en tout cas, ouvrez le dialogue sur ce sujet avec les professionnels qui vous accompagnent, qu'elles, qu'ils ou elles soient. Et donc, si toi qui m'écoutes, t'es plutôt dans l'anorexie restrictive, même conseil. sur le fait de faire le tri entre ce qui apporte du plaisir et ce qui est juste dicté par la voie de l'anorexie, même si ça risque d'être compliqué, et en fait, renoue avec le mouvement. Le mouvement un peu différent, le mouvement qui n'est pas là pour être « productif » , le mouvement qui n'est pas là pour faire brûler des calories, le mouvement qui est là parce que tu as un corps, une tête qui vivent ensemble, en fait, tout ça, ça ne fait qu'un, et qu'ils ont besoin. Aussi de se sentir relié par le bien du mouvement, mais le mouvement doux. Évitez les sports avec trop de cardio, les sports à impact, les sports trop difficiles. Et préférez franchement la marche, les étirements, des trucs tranquilles. Vraiment, ça c'est valable pour tout le monde. Essayez d'amener ça un peu dans votre routine, pour ne pas être que dans des choses qui sont dans le dur, et qui sont quand même, il faut le dire, traumatisantes pour le corps. Or... Si tu as un TCA, là actuellement, tu vis déjà quelque chose d'hyper traumatisant pour l'ensemble de ton corps. Donc attention à cette pratique sportive. Et voilà, et j'espère que, bon c'est un peu parti dans tous les sens, mais j'espère que ça répond un peu à cette question, s'il y en a d'autres qui se la posaient, de, mais finalement, c'est quoi la limite pour ne pas retomber dans les TCA ? Déjà, quand on est dans les TCA, ça va être compliqué de trouver vraiment cette limite. Et finalement, c'est réapprivoiser sa relation au sport comme on réapprivoise sa relation au corps et à l'alimentation. Et une fois qu'on est guéri des TCA, c'est pareil. On y va tranquille, à tâtons, et on s'observe dans sa relation au sport. Qu'est-ce que ça recrée comme pensée ? Par exemple, si vous m'écoutez et que vous pensez être sorti des troubles alimentaires, c'est derrière vous et que vous faites par exemple de la course à pied. Je donne cet exemple parce que c'est mon sport, mais vous pouvez transposer à plein d'autres sports. Eh bien, regardez à quel point c'est important pour vous de voir les chiffres après votre course. Est-ce que c'est possible pour vous d'aller courir sans montre, sans rien, juste pour le plaisir de courir ? Ça, c'est un bon indicateur pour voir si c'est complètement OK de ne pas être là-dedans. Et à titre d'exemple, moi, je le fais peu, effectivement, de courir sans ma montre. Mais par exemple, quand je suis en prépa, que je suis une appli qui me dit de faire des trucs. En gros, j'ai ma montre parce qu'elle envoie après sur l'appli. Mais je peux vous promettre que sur ma dernière prépa marathon, la plupart du temps, quand je revenais de courir et que mon mari ou une autre personne me demandait combien de temps j'avais couru, me demandait à quelle vitesse j'avais couru, des choses comme ça, j'en avais aucune idée. Aucune idée, parce qu'en fait, il suffit que c'était par exemple une séance où je devais me concentrer sur mon rythme cardiaque. Moi, j'étais focus là-dessus, le reste, je m'en fiche. Ou c'est du fractionné, du coup, j'ai des signaux quand il faut que j'accélère et machin, mais le reste, je m'en fiche. Et je trouve aussi que c'est un signal important que ça n'a pas d'importance pour moi. Jamais je ne vais regarder le nombre de calories brûlées, vraiment. Et je trouve ça aberrant que ce soit systématiquement dans les informations post-course. Et en fait, je peux aussi aller courir sans montre, je m'en fous parce qu'en fait, je vais courir pour plein d'autres raisons. que le fait de vouloir maîtriser mon corps ou vouloir à tout prix faire un temps. Non, il n'y a pas de ça, en fait. Il peut y avoir de ça, à certains moments, pas sur le contrôle du corps, bien sûr, mais sur le côté viser un temps, etc. On a le droit aussi. Mais globalement, le sport ne me sert pas à ça. Et une dernière petite chose, je l'ai déjà dit sur des épisodes de podcast, mais je le redis parce que c'est important. Je trouve que... Un peu comme dans la relation avec la nourriture, ce qui va être important, c'est de voir s'il y a une flexibilité dans le rapport au sport et observez-vous. Observez votre flexibilité ou non, c'est-à-dire est-ce qu'on peut sauter une séance ? Est-ce qu'on peut décaler une séance ? Est-ce qu'on peut la changer ? Est-ce que tu te donnes le droit d'aller marcher au lieu d'aller courir parce que tu es fatigué par exemple, mais que tu sais que tu as besoin de sortir de chez toi ? Est-ce que tu te donnes le droit de partir pour une séance et en sentant tes sensations vraiment pas ouf, en sentant ton épuisement, tu arrêtes ? et tu rentres chez toi. Tout ça, c'est vraiment des signaux importants de voir s'il y a une liberté, une flexibilité dans ta pratique sportive. Et puis, bien sûr, observer les pensées. S'il y a beaucoup de pensées parasites, s'il y a beaucoup de « je dois, il faut » d'injonctions comme ça autour du sport. Voilà, j'espère que ça a répondu quand même à la question de base. J'espère que ça vous a éclairé sur votre rapport au sport, en partant aussi du mien. j'espère aussi que ça vous a un peu inspiré sur le fait qu'on peut vraiment profondément changer sa relation au sport, mais du tout au tout. C'est un truc de ouf. Moi, je détestais le sport, je n'en faisais pas du tout. Je me suis mise à du sport obligé avec les TCA, et en fait aujourd'hui, je suis dans une vraie relation. Mais je dirais que c'est une belle relation. Ce n'est pas une relation toxique. C'est vraiment quelque chose qui m'apporte beaucoup et qui se fait dans le respect de moi-même. Et c'est incroyable. Donc voilà, c'est vraiment possible. Sur ce, je vais vous souhaiter une bonne fin de journée, je ne sais pas, ou de soirée, ou de nuit, ou je ne sais pas, quand est-ce que vous m'écoutez. Je vous rappelle aussi que votre soutien est important. Pensez à noter le podcast. Pensez à le partager autour de vous. et si vous en avez l'envie. et la possibilité financière de laisser quelques euros pour me soutenir puisque mon podcast n'est absolument pas rémunéré. Donc moi, j'ai envie de continuer ce travail, mais c'est vrai que des fois, ça pourrait être pas mal aidant d'avoir ce petit coup de pouce financier. Quoi vous dire de plus ? Eh bien que je vous souhaite d'aller le mieux possible et surtout de prendre soin de vous autant que possible dans la mesure de ce qui est faisable pour vous dans l'instant T. À bientôt. Ciao !

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