- Speaker #0
Moi, je me sens vraiment passionné par mon sport. Et ce qui me passionne, c'est de le partager à des personnes qui le sont. C'est vraiment une envie débordante de le découvrir, de l'apprendre, de le développer, et donc du coup, de le vivre ensemble. Et effectivement, il se trouve que c'est un vrai plaisir.
- Speaker #1
Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute. les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis, c'est normal. Et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte ou d'apprendre à dire non, que ce soit à ton boss ou à qui que ce soit, tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Aujourd'hui, j'accueille Thomas Védrine. Thomas est consultant, coach et fondateur de la société Envoie les Robots. Et il est aussi le fondateur de la section féminine de l'équipe de football des Arceaux à Montpellier. C'est le premier invité masculin de mon podcast. Bienvenue Thomas !
- Speaker #0
Merci Elvire.
- Speaker #1
Thomas, on se connaît depuis longtemps, puisqu'on s'est rencontrés, on avait 18 ans. On a fait nos deux années de classe prépa ensemble à Bordeaux, puis on s'est suivis en école de commerce. On a été coloc. On s'est ensuite un peu perdu de vue et on s'est retrouvés, puisqu'on a tous les deux bifurqué dans nos carrières pour devenir coach. Toi, tu l'as fait bien avant moi. Peux-tu me raconter un petit peu ce qui t'a donné envie il y a 12 ans de devenir coach ?
- Speaker #0
Après quelques années... Dans des métiers, on va dire, traditionnels, post-école de commerce, notamment dans les métiers du conseil, j'ai choisi de bifurquer ou une autre voie d'accompagnement en allant explorer la dimension relationnelle de l'accompagnement. Voilà, tout d'abord individuel, et puis les choses ont très vite basculé dans le collectif. Donc, à 31 ans, je me suis formé auprès d'une psychosociologue qui s'appelle Isabelle Méthénier, à l'accompagnement individuel en transition de carrière. J'étais alors à l'époque consultant en organisation et transformation. Alors maintenant, on dirait digital, mais à l'époque, on mettait en place ce qu'on appelait des ERP dans les entreprises. J'ai également accompagné la projection professionnelle, puisque j'ai fait de l'accompagnement d'adolescents sur la construction du parcours d'études et des projections pro. Et très vite, je me suis retrouvé à quasiment six mois de création de boîte. à réintervenir en entreprise sur des processus en intelligence collective et pour accompagner des communautés managériales. Passionné de sport et de football, je me suis intéressé en fait au métier de manager et au développement de leurs compétences. Et donc très rapidement, je me suis servi de mes compétences d'accompagnant mêlées à ces interventions en séminaire d'entreprise sur l'accompagnement de comités managériels pour me faire... me former à la formation de manager. Donc ça, c'était il y a dix ans maintenant. Et donc, j'en ai fait un des axes centraux d'Envol et Rebond, puisque j'accompagne maintenant des dirigeants à structurer leur collectif, à travailler sur leur posture, et donc du coup, à accompagner, on va dire, la croissance, puis avec tout ce qu'on peut mettre derrière croissance, pérennité, on va dire, de leur entreprise, qu'elle soit une PME de dix personnes ou une plus grande entreprise.
- Speaker #1
On voit du coup le sens du nom de ta boîte en vol et rebond, avec la métaphore filée avec le sport, et puis avec aussi cette idée d'accompagner les transitions professionnelles et les réorientations. Tu le disais, tu es un grand sportif. C'est vrai que je pense que je t'ai tout de suite associée au monde du foot. Tu étais un très bon joueur, un sacré supporter. Et en fait, c'est marrant parce que quand on en parle, je pense au fait que limite tu m'as mis au foot. Puisque avec notre troisième colloque, on s'est inscrite en... Donc, on était trois colloques, un garçon, deux filles. Et avec Cécile, on s'est inscrite au foot. Moi, je n'ai pas fait une grande carrière en foot. Je ne savais pas faire grand-chose. Mais je me rappelle que tu étais toujours un sacré supporter. Et donc, ça, c'était il y a une vingtaine d'années. Ça me fait marrer d'y repenser. Et toi, en fait, le foot a toujours été un... Une grande partie de ta vie, tu as continué à jouer au foot pendant tes études, après au début de ta carrière pro, toujours dans des équipes amateurs je crois ? Oui,
- Speaker #0
dans le très grand joueur, il y a un très grand joueur amateur, je n'ai jamais fait de semi-pro ou pro.
- Speaker #1
Voilà, grand joueur amateur, en tout cas assidu. Et donc quand tu as décidé de quitter le monde du consulting, et encore une fois c'était un sacré pas à l'époque, parce que tu avais une très belle carrière qui t'attendait à Paris, et tu as eu cette envie de mémoire de retourner dans le Sud, et ensuite là tu as atterri à Montpellier, et comment ça s'est fait cette idée d'équipe féminine à Montpellier ? Comment tu t'es retrouvé là-dedans ?
- Speaker #0
Alors déjà effectivement, pour revenir sur ce que tu... Je me dis, au niveau du foot, je suis né là-dedans. Mon père était footballeur. L'histoire familiale dit que j'aurais fait mes premiers pas sur les bords du terrain où jouait mon père. En tout cas, moi, ça me plaît de l'entendre. Et je vibre pour ce sport depuis que je marche, depuis que je parle. Et effectivement, ça ne m'a jamais quitté. J'ai quasiment tout le temps joué, sans m'arrêter. Peut-être au moment... où j'ai laissé un peu de côté ce sport, à savoir mon arrivée à Montpellier. J'avais 36 ans à ce moment-là. Je faisais du théâtre d'impro. Je me suis retrouvé dans une période de vie où j'ai emménagé seul à Montpellier en connaissant uniquement deux anciens copains de l'école, c'est tout. Et je me suis retrouvé dans cette ville à développer mon entreprise et j'ai souhaité me connecter à d'autres choses, notamment... l'expression artistique et théâtrale à travers l'impro.
- Speaker #1
C'est mon choix.
- Speaker #0
Et dans ma troupe, je jouais une personne qui s'appelle Aurélie et qui a joué au foot. Ouais. Et donc, c'est en buvant un verre après une représentation qu'elle évoque le fait qu'elle ait des amis sur Montpellier qui aimeraient jouer au foot. Et effectivement, toi, quand tu as fait du foot avec Cécile, il y a en 2002, j'aimais effectivement vous voir. Je connaissais vos deux coachs. J'ai toujours été attiré par la pratique du foot, par sa découverte, par le public féminin. Et donc, je me retrouve à jouer avec Aurélie un été. Tous les mercredis, il me semble, on se retrouvait deux heures, deux heures et demie le soir à jouer.
- Speaker #1
À jouer au foot ?
- Speaker #0
À jouer au foot, oui. En mixité. Ok. Trois, quatre des pratiquantes m'ont proposé de devenir leur entraîneur. C'était en 2019, ça ne s'est pas fait tout de suite, et c'est deux ans plus tard où... Je décide de devenir l'entraîneur d'une des équipes.
- Speaker #1
Donc en fait, ces filles-là qui avaient un joli niveau et qui t'ont sollicité, elles jouaient dans des équipes mixtes, donc elles jouaient avec les garçons en tant qu'agultes ? Non,
- Speaker #0
elles jouaient dans un club féminin. Dans un club féminin ? Oui, moi je jouais dans un autre club. Et au bout d'un an et demi, on a décidé avec quelques-unes de quitter la section et d'en créer une nouvelle dans le club où j'évoluais en tant que joueur. Non. Donc en septembre 2022, nous avons ouvert une section dans un quartier de Montpellier qui s'appelle Les Arceaux, qui était un club qui était essentiellement masculin jusqu'alors. Et donc on a créé en fait une section senior, donc plus de 18 ans, composée de deux équipes. Une équipe qui joue sur le grand terrain, on dit à 11, et sur le demi-terrain à 8. Et une section féminine regroupant... des jeunes filles de 10 à 13 ans.
- Speaker #1
Et t'as combien aujourd'hui ? Donc ça fait à peine 3 ans. Aujourd'hui, t'as combien de filles dans les différents niveaux ?
- Speaker #0
On a 100 licenciés femmes et jeunes filles.
- Speaker #1
C'est énorme !
- Speaker #0
Ouais, il y a eu une croissance assez exponentielle. On a également créé cette année une section mixte pour des éducateurs du club, des éducatrices, des joueurs et des joueuses et également des personnes de... l'extérieur, qui ne se reconnaissent pas dans le modèle football classique et qui sont très heureux de nous rejoindre dans un espace de deux heures, une fois par semaine, pour jouer en toute détente et en excité.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui t'a motivée ? Tu disais, les filles te l'ont demandé, t'as mis un peu de temps. Elles jouaient déjà dans une section féminine, dans un autre club. C'est quand même organiser ça, c'est énormément de boulot, c'est bénévole. Pourquoi tu t'es cassé la tête à faire ça ? C'était quoi ta motivation ?
- Speaker #0
Alors, motivation pour la pratique et les pratiquantes. La motivation pour le foot, c'est une pratique qui m'a toujours inspiré, qui m'a toujours porté. Dans Envol et Rebond, effectivement, il y a le rebond qui fait référence à la pratique sportive. Et également, ce qui me passionne par-dessus tout, c'est l'accompagnement des collectifs, quels qu'ils soient. C'est pour ça que je le fais en entreprise. Et les pratiquantes, parce que je suis extrêmement touchée, connectée par l'investissement et la passion qui est mis dans... dans la pratique du football par le groupe féminin que j'entraîne et je pense que je ne suis pas un cas isolé et nous ne sommes pas un groupe isolé et c'est vrai que j'avais cet attrait il y a 20 ans quand tu jouais sur les terrains autour de Nice et puis je voyais ce qui pouvait se jouer dans ce collectif féminin qui découvrait cette pratique-là et je le retrouve en fait 22 ans après dans à la fois la pratique des jeunes. Parce que du coup, dans le club, j'entraîne les toutes petites et les plus grandes. J'entraîne l'équipe première et j'entraîne l'équipe de 8, 9, 10 ans. J'ai vraiment un parallèle entre la passion qu'elles mettent et en fait, ça me touche tout simplement d'accompagner ça et de permettre l'expression sur un terrain de ses talents, le développement de ses talents. Je pourrais à la fois en dire plein et en même temps, ça me suffit de partager ça parce que je suis émerveillé par l'énergie qui est déployée la semaine et le week-end.
- Speaker #1
C'est quoi la différence entre un footballeur et une footballeuse ? Parce que tu as aussi joué beaucoup avec des gars. Qu'est-ce que tu remarques ?
- Speaker #0
J'ai entraîné aussi des adultes, des jeunes. des petits-enfants, des ados, des adultes. Alors, toujours un terrain sensible que de comparer les genres. Je vais parler du groupe plus que du genre. Alors, effectivement, c'est un groupe féminin. Mais ce qui me plaît dans le groupe que j'entraîne, c'est la dévotion pour une cause commune et le fait de toujours mettre le collectif en premier de manière spontanée. C'est le mot spontané. Ça crée quelque chose de beaucoup plus harmonieux collectivement, avec une vraie intention collective de créer quelque chose par rapport à ce que j'ai pu observer dans les catégories masculines que j'ai entraînées.
- Speaker #1
Est-ce que c'est lié au fait de faire un sport de manière collective ou est-ce que c'est le fait d'être un petit peu les exceptions dans un milieu extrêmement masculin et extrêmement dur, parce que quand même le football masculin est particulièrement ardu ? C'est quoi, à ton avis, qui fait que leur intention est si noble ?
- Speaker #0
Je pense qu'il y a des gens qui sont beaucoup plus compétents que moi pour mettre des théories autour de ça, mais on va dire de façon assez simple, le sport masculin ces 20 dernières années a énormément mis en avant des individualités. À travers des statistiques, des ballons d'or gagnés, etc. Beaucoup plus que ce qui se passe dans le football féminin. En termes d'identification, il y a plus d'identification à des collectifs côté féminin. Je pense qu'il y a déjà ce truc-là qui est assez sociétal. Et la seconde chose, c'est qu'effectivement, alors là, c'est encore une fois en termes d'observation des comportements, il y a une tendance à résoudre par soi-même côté masculin quand ce que j'observe côté féminin, c'est résoudre ensemble. Je mets comment dire des guillemets parce que c'est proposé. Oui,
- Speaker #1
on est sur des généralités.
- Speaker #0
Et puis surtout, on va dire des propos qui n'engagent que moi et des observations via mon expérience. Et ça n'en fait pas du tout une théorie.
- Speaker #1
J'avais partagé que ma fille, elle ne fait pas du foot, elle fait du basket. Elle est plutôt douée et elle est dans l'équipe une, étant la seule fille. Et on avait échangé sur le fait que c'était très difficile pour les filles quand elles se retrouvent justement dans cet univers masculin de trouver leur place. de réussir à intégrer le collectif. Ma fille, les garçons ne lui passent pas la balle. En match, elle est transparente. Et ça a un impact sur sa confiance en elle, alors que quand elle joue avec des équipes un peu moins fortes, elle va avoir un autre niveau de confiance en elle. On en avait beaucoup parlé. Toi, tu as observé pas mal ça au niveau de tes joueuses, justement. L'impact sur leur confiance en elle et comment, à travers le sport, on pouvait révéler des personnalités.
- Speaker #0
Effectivement, nous accueillons des jeunes filles qui ont jusqu'à présent toujours joué avec des garçons. elles sont hyper heureuses d'évoluer avec leur genre. Voilà, ça leur plaît énormément. On voit tout de suite qu'il y a une connexion différente qui se fait. Parfois, il y en a certaines qui nous disent « Mais en fait, c'est possible de jouer qu'avec des filles. »
- Speaker #1
Ça existe ?
- Speaker #0
Oui, ça existe, ça leur plaît. J'ai observé plusieurs fois des personnes qui… De toute façon, je le vois en fait tout le temps, il y a une assiduité dans la pratique, un engagement dans l'écoute des consignes, le développement des compétences, ce qui fait qu'il y a… beaucoup de personnes qui se réalisent à travers ce sport. Je pense que ça peut être le cas aussi chez les hommes. Il y a peut-être moins de mots qui sont mis dessus. Parce que pour le coup, je peux vraiment dire que moi, ça a été un de mes socles, un de mes piliers durant toute ma vie. J'ai des joueuses, par exemple, qui avaient laissé de côté ce sport pendant quelques années. Réintégrant, le repratiquant, se sont vus se transformer en l'espace de 6 mois à 7 mois. J'ai des exemples, notamment dans l'équipe que j'entraîne, d'une joueuse qui a... qui est arrivé, qui avait 35 ans, qui avait arrêté depuis 8 ans le foot. C'est difficile de reprendre pour moi, etc. Et en fait, c'est une sorte de seconde vie un footballistique, et puis surtout de redonner de la couleur à la sienne de manière globale, en réinvestissant ce sport. Donc c'est hyper fun, c'est très beau à voir. Et puis il y a à la fois la personne vis-à-vis du sport, et puis après il y a l'intégration dans un collectif, avec le sentiment de se dire qu'en ce moment, c'est possible de... d'avancer ensemble dans un collectif, de partager des valeurs et puis de les défendre chaque week-end.
- Speaker #1
Il doit y avoir un petit côté de sororité, girl power au sein de l'équipe. Comment tu es toi en tant qu'homme, même si tu as une sensibilité, tu as une ouverture, tu as cette curiosité ? Est-ce que tu accueilles le côté très féministe ? Tu te sens féministe ?
- Speaker #0
Moi, je me sens vraiment passionné par mon sport. Et ce qui me passionne, c'est de le partager à des personnes qui le sont. Et vraiment une envie débordante de le découvrir, de l'apprendre, de le développer, et donc du coup de le vivre ensemble. Et effectivement, il se trouve que c'est un groupe féminin. Donc pour le coup, moi je suis surtout connecté à ça. Après, il y a quand même une différence de genre. Donc effectivement, j'ai entraîné beaucoup d'hommes. Et donc, effectivement, je n'avais pas de sujet à rentrer dans le vestiaire, par exemple. Là, ce n'est pas le cas.
- Speaker #1
Là, tu fais attention.
- Speaker #0
Mais symboliquement, c'est intéressant parce que du coup, forcément, l'espace vestiaire vient poser deux espaces différents. C'est intéressant à plein d'égards, notamment d'un point de vue de l'accompagnement, du management. Il y a des espaces protégés, dédiés à l'équipe, d'autres dans lesquels je ne peux pas entrer, en tout cas à certains moments.
- Speaker #1
Attends, parce que du coup, effectivement, à la mi-temps, la conversation où tu ressaisis tout le monde, ça n'a pas lieu dans le vestiaire.
- Speaker #0
Si, si. Là, c'est OK. Et au début du match, on a des codes de... Je peux rentrer,
- Speaker #1
je ne peux pas rentrer.
- Speaker #0
Je peux rentrer, je ne peux pas rentrer, etc. Déjà, ça, ça pose, je trouve, ça met quand même une certaine distance. Et donc, il fait qu'il y a des choses qui appartiennent au groupe et d'autres... Et donc, du coup, qu'elle... souhaite nourrir en tant que femme par exemple et d'autres qui appartiennent en fait à l'ensemble donc à elle plus moi et qui sont de l'ordre des valeurs en fait sportives collectives que qu'on met en place pour le coup tu se poses pas en fait la question pour moi du féminisme ou pas dans Je peux être d'accord en fait sur tout un tas d'idées mais en tant qu'entraîneur je ne peux pas mélanger en fait ces choses là
- Speaker #1
Moi, je te partage, j'ai eu un... Mon fils a commencé le foot cette année pour le plus grand malheur de mes week-ends. Et il y a eu un peu une polémique dernièrement parce qu'un entraîneur a démissionné en disant « Je n'adhère pas aux valeurs du club, c'est inadmissible » , notamment la manière dont on parle des joueuses dans ce club. Et on imagine facilement qu'il y ait... un minima de l'humour un peu salace et aussi une forme de dénigrement pour ces joueurs de seconde zone, ou ces joueuses de seconde zone. Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu ressens encore aujourd'hui avec le football féminin ? Je sais que tu es très fière de tes joueuses, tu es très fière de ton équipe. Est-ce que tu sens quand même qu'il y a encore cette culture un peu misogyne autour du football féminin ? Est-ce que ça fait partie de la conversation chez toi ou jamais ? Qu'est-ce qui se passe dans ton club ?
- Speaker #0
Alors oui, ça fait partie de la conversation. Et effectivement, c'est quelque chose que l'on défend, on défend le territoire. aussi. Par exemple, quand il y a un entraînement, quand on est sur le créneau qui est attribué aux jeunes filles ou aux femmes, le terrain est essentiellement peuplé de jeunes filles et de femmes.
- Speaker #1
Ils font le territoire contre qui,
- Speaker #0
du coup ? Ça peut être... Il peut y avoir des joueurs qui sont des garçons qui étaient à leur entraînement juste avant et qui disent « Ok, on peut encore jouer au foot. »
- Speaker #1
Ah ouais !
- Speaker #0
Et là, du coup, pour le coup, c'est assez radical. Alors ça, c'est, on va dire, la pose du cadre. Il y a eu quelques débordements.
- Speaker #1
Quoi comme débordements ?
- Speaker #0
Il peut y avoir des personnes qui viennent pour chambrer, effectivement, pour regarder. Oui, voilà, des jeunes, en fait, qui viennent perturber. C'est arrivé. Même des jeunes et de moins jeunes. Donc, effectivement, là-dessus, il est important, en fait, d'asseoir les choses.
- Speaker #1
Est-ce que parmi les autres entraîneurs, parce que j'imagine qu'il y a une communauté, tu te sors à ta place ? Est-ce qu'il y a des différences de traitement par rapport au foot féminin ? Ou au contraire, est-ce que tu es un vrai porte-drapeau pour le foot féminin ?
- Speaker #0
C'est un sport qui prend sa place et qui est effectivement très loin d'être considéré de la même manière que le sport masculin. Après, pour avoir été formé avec des... majoritairement des hommes qui entraînent des hommes. Je n'ai pas ressenti de mise à l'écart, ni de dénigrement, quoi que ce soit en lien à ça. Plutôt beaucoup de curiosité sur l'accompagnement des groupes, vraiment de discussion professionnelle à professionnelle. Après, je ne sais pas ce qu'il a dit quand je ne suis pas là, mais en tout cas, pour le coup, j'ai toujours eu ce genre de relation. D'ailleurs, mon adjoint était en formation avec moi, entraînait des garçons et a rejoint le projet. Au niveau de la ligue et des formations, je vois aussi des choses qui sont faites. Il y a de plus en plus de sections d'élite qui sont ouvertes pour les jeunes filles. On peut noter quelque chose de positif par rapport à ça. Maintenant, on en est loin. Il y a encore énormément de choses à faire, de travail à faire et de luttes à réaliser pour mettre à sa juste place le foot féminin. Effectivement, c'est quelque chose de constant dans nos pratiques. C'est effectivement si un horaire est décalé, par exemple. on va regarder en fait, parce que du coup, nous, on a un niveau régional dans l'équipe première. Et donc, du coup, si un horaire est décalé par rapport à un match de garçons, on va regarder le niveau de l'équipe de garçons qui prend notre place. Parce que si effectivement, ils sont dans un niveau moindre, on se dit là, il y a un souci. Nous, on est relu en région. S'il y a une équipe de garçons de département qui prend notre place, on se dit, voilà, ça veut dire que là, il y a eu un favoritisme garçon sur le coup. Donc, on va dire que... Oui, il y a une vigilance accrue, un statut qui a besoin d'être consolidé, préservé. Maintenant, je vais te dire, au tout début de la section, on y pensait beaucoup. Maintenant, j'ai moins l'impression d'y penser parce que, un, je suis dans un club où il y avait 600 licenciés, on en a rajouté 120. Et il y a un accueil de la part des parents et des petits garçons, des jeunes adolescents, des jeunes hommes et des adultes, il est au top. Il y a des super relations entre la section féminine et la section masculine, si bien qu'on parle de club maintenant et pas forcément de séparation entre les sections. Il y a du respect, on essaie de faire des matchs entre les sections masculines et les sections féminines. Ce qui donne lieu derrière, on boit un coca, un oasis. Généralement, les groupes féminins, on va jouer contre des ados. On a fait un match, par exemple, de préparation contre les moins de 17 ans. Quand on croise les moins de 17 ans maintenant, tous les jeunes viennent dire bonjour aux joueuses qu'ils ont jouées cet été. C'est super. Et donc, on se dit, là, il y a quelque chose de cool qui est en train de se passer. Parce qu'on a des presque malheurs qui ont joué avec... C'est des trucs drôles. Il y en a qui disent, en fait, mais c'est des darons.
- Speaker #1
Ils ont joué contre les darons.
- Speaker #0
C'est drôle de dire. Et derrière, que les darons, comme ils disent, leur donnent du fil à retordre. Ouais. Et ça, c'est... C'est dingue. Ça, c'est... Ouais. Et ça, du coup, ça... Maintenant, tu vois, j'ai vraiment envie de dire que ça devient naturel. Faut pas oublier qu'il y a encore un monde en termes de considération, en termes de pratiques féminines et pratiques masculines. Ça, je veux... Je t'aime. Mais il y a pas mal de comptes, en fait, Instagram et tout, autour du foot féminin, qui mettent ça en avant. C'est sûr que c'est abyssale. Je te conseille un documentaire des Jeux américaines qui date de 4-5 ans maintenant, qui s'appelle Let's fucking go, qui parle du combat des Jeux américaines pour la réévaluation de leur salaire. On parle quand même... d'une équipe qui est plusieurs fois championne du monde, championne olympique, et qui a un écart de salaire, je pense, de rapport de 1 pour 20 par rapport aux hommes.
- Speaker #1
Ce sont pas très bons au foot, les Américains. Exactement.
- Speaker #0
Alors qu'elle, elle domine la planète depuis des années. Pour moi, ce docu, il montre à quel point on est très loin de la balle. En France, le statut professionnel n'existe pas. En tout cas, il est en train de se mettre en place. Il y a beaucoup de discussions sur ça.
- Speaker #1
Je t'embête un peu avec ces questions. Et en même temps, je trouve que c'est important de montrer cet écart et aussi tous les progrès qu'il y a eu. Parce qu'il y a 20 ans, le foot féminin, ou même il y a 10 ans, le foot féminin, et comme beaucoup d'équipes féminines dans d'autres sports co, étaient anecdotiques. Et de plus en plus de jeunes filles, maintenant, passent quand même à un moment, alors peut-être qu'elles ne vont pas rester dans les équipes très longtemps, mais c'est de plus en plus commun en primaire, de tester un sport collectif comme le foot, le basket ou le hand, parmi d'autres. Mais je trouve ça chouette de voir l'évolution. Je trouve ça chouette aussi de voir le respect que ces joueuses gagnent dans le regard des autres joueurs de leur club et le fait que des clubs soient bien gérés, intelligemment gérés pour qu'il y ait cette mixité. Il n'y aura pas une égalité des quotas, mais il y aura une mixité.
- Speaker #0
Exactement. Et d'ailleurs, pour revenir sur une phrase que tu viens de dire, je t'embête un peu avec ces questions, etc. Et derrière, tu viens de me donner l'axe central de ma réponse. Tu parles du respect que ces joueuses gagnent. En fait, je ne m'accapare pas à une cause. J'entraîne, je permets la pratique et je vis ma passion d'entraîneur avec un public pour moi dans lequel il y a énormément de résonance en termes de valeur. à la fois sportive, mais à la fois dans l'importance que ça a de se déployer en tant qu'être humain, là en l'occurrence effectivement en tant que femme, à travers la pratique sportive. C'est ça moi qui résonne extrêmement fort en fait et qui me fait continuer. Au-delà du terrain politique, je reste dans le cadre strict en fait de cette pratique-là. Il y a énormément de choses, de combats encore à mener, ça c'est clair. Maintenant je me dis... Parce que du moment où on se focalise sur la pratique et qu'on continue à grandir en tant qu'équipe, en tant que sélection, et qu'on s'impose de la manière la plus droite, alignée, je me dis que si je peux servir à ça, c'est quoi ? Parce que ça renvoie aussi beaucoup de choses aux hommes qui nous côtoient.
- Speaker #1
Comment ça ?
- Speaker #0
Moi, ce que je trouve, c'est qu'effectivement, il y a beaucoup de personnes qui évoquent le fait que... Il y a des résonances entre chez certains hommes, éducateurs, joueurs. Alors, il plaît en fait qu'il y ait des pratiquantes à côté de pratiquants. Et ça transforme le paysage aussi. Ce n'est pas la même chose en fait d'avoir... Parce que nous, on est un petit terrain en fait dans un quartier de Montpellier. Ce n'est pas la même chose d'avoir que des hommes et des femmes. Il y a quelque chose de beaucoup plus harmonieux. Et les femmes, on a des pratiques. Et ça, forcément, ça amène quelque chose en termes d'énergie et de culture. Parce que là, pour le coup, si je reprends la casquette de coach, d'accompagnant en entreprise, culturellement, ça amène beaucoup de choses.
- Speaker #1
Tu me disais que ton équipe est en régionale.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'était il y a un ou deux ans où vous avez...
- Speaker #0
Alors, c'est la première année en régionale. Donc, du coup, l'année dernière, c'est là qu'on est monté de niveau.
- Speaker #1
Et comment tu l'as vécu, toute cette expérience-là, d'accompagner une équipe pour passer de départemental en régional ?
- Speaker #0
C'est un temps à part. Les matchs étaient fermés début juin 2024. On a passé un mois entier quasiment ensemble, avec de la préparation tactique, avec de la préparation mentale, avec de la préparation physique, avec des temps de cohésion. Ensemble, on a eu un déplacement. On a joué un match chez nous, c'était le principe, avec une préparation du déplacement, avec beaucoup de moments de vie en équipe. Un temps qui est hors du temps. C'est-à-dire que c'est un mois dans une vie où tu te prépares comme pourrait se préparer un club professionnel, dont c'est le métier. Mais là, du coup, dans l'équipe, j'ai des psychologues, des profs, des infirmières. des étudiantes, et donc on a mis entre parenthèses, on a continué nos vies.
- Speaker #1
Tu veux dire que dans l'équipe tu veux dire psychologue, infirmière, c'est les joueuses ?
- Speaker #0
Ouais les joueuses ouais.
- Speaker #1
Ah je croyais que c'était l'équipe support, je dis bah dis donc ils ont beaucoup... Non non,
- Speaker #0
c'est vrai qu'en fait on est des...
- Speaker #1
Non dans les joueuses.
- Speaker #0
C'est des joueuses en fait qui ont leur vie de professionnelle, de femme, de... voilà comme... Et donc du coup qui ont continué à la vivre. tout en créant une bulle de préparation pour cet événement-là. Donc, ça implique de la présence un petit peu plus le soir, le week-end. Voilà, on était accompagnés par une prépa mentale qui s'appelle Sophie, qui est une amie consultante qui s'est formée à cette pratique-là et donc, du coup, qui nous accompagne depuis trois ans maintenant. Mais donc, spécifiquement, elle était auprès de nous pendant ce mois. On avait un prépa physique. Du coup, tu parles de nutrition, de tout ce qui permet à un corps qui a déjà fait dix mois de saison de se préparer à deux ultimes rencontres. On a été aidés.
- Speaker #1
Vous mettez les bouchées doubles pendant un mois. Exactement.
- Speaker #0
Tu mets les bouchées doubles, tu fais des matchs amicaux. Donc, des équipes qui jouent au niveau supérieur. Donc, des équipes qui ont accepté, qui sont dans notre championnat maintenant, mais des équipes qui ont accepté de nous filer un coup de main en nous accueillant. Elles avaient fait leur saison, elles n'avaient aucun intérêt à faire des matchs de préparation, mais du coup elles l'ont fait pour... On est sur un principe de solidarité, puisqu'elles ont accepté de le faire pour nous.
- Speaker #1
C'est chouette.
- Speaker #0
Je leur ai proposé un temps de danse, je leur ai fait découvrir une pratique que j'amène en entreprise, où avec un chorégraphe du monde du hip-hop, on est allé passer une après-midi à danser, et donc à se découvrir autrement. derrière, finalement, devenir quasiment inarrêtable, on va dire.
- Speaker #1
Tu as senti que la préparation mentale, notamment, évidemment, il y a des gains marginaux avec tout ce que vous avez mis en place, mais quel a été l'apport de la préparation mentale ?
- Speaker #0
C'est quelque chose qui solidifie le collectif, t'ajoute un pilier de plus. Au foot, on a la tactique, la technique, le physique, et puis derrière, il y a la partie mentale. Et donc, du coup, le fait de travailler spécifiquement cette partie-là. Et notamment, l'année dernière a mis au même plan l'approche de ce type-là que ce qu'on a pu faire au niveau physique, tactique et technique. Quand tu abordes deux matchs que tu ne peux pas perdre, ce qui a été quasiment l'unique fois dans nos trois ans, tu gagnes, tu passes, tu perds, tu ne passes pas. Et c'est très rare en fait, en tout cas c'est très rare dans le sport amateur comme ça. Donc du coup, c'est comment tu crées les conditions pour minimiser un maximum toute perte de morale, d'estabilisation. stress, on est sur l'avant, on est sur le pendant, on est également sur l'après, parce que comme on a eu deux matchs qui étaient à une semaine d'intervalle, c'est l'après premier match, donc il t'en gagne un, du coup comment tu gardes de l'influx pendant la semaine qui suit, qu'est-ce que tu te dis collectivement quand tu es dans un moment moins bien dans le match, quel système de communication utilise l'équipe, comment je reconnais que j'ai une coéquipière qui est... ... qu'à la tête basse, ou comment je verbalise quand je sens que je suis dans une moins bonne énergie. On est allé travailler à tous ces aspects-là.
- Speaker #1
C'est intéressant de voir, d'ailleurs, dans ce que tu viens de dire, la tête basse, c'est ce lien entre l'expression physique et ton énergie, ton mental à ce moment-là et comment tu l'attrapes collectivement, rectifié et pas partir dans un cercle vicieux de démotivation générale. Déjà, bravo parce que je sais que tu es très fière de ton équipe et qu'elle performe bien. Et bien sûr, ça reste de l'amateur, mais vous vous donnez les moyens de réussir et vous avez des belles victoires à votre palmarès. Donc pour ça, bravo. Tu sais que le sujet du podcast, c'est comprendre qu'est-ce qui nous a permis de faire ce grand saut ou en tout cas de se lancer dans un projet qui paraissait peut-être un peu fou. Toi, tu nous l'as dit. C'est les filles qui sont venues te chercher et tu as mis deux ans à mener le projet. Qu'est-ce qui t'a fait te dire, il faut que j'y aille ? Ça a été quoi le petit truc qui t'a poussé pour te lancer ?
- Speaker #0
Oui, ça a été le moment. Il y a un espace qui s'est créé d'un point de vue purement organisationnel et puis une vie privée. Il y a eu aussi, comme on est sur une grosse charge en termes d'accompagnement, il y a eu aussi une baisse de ma pratique en tant que joueur. Il y a eu une transition entre le fait de jouer et puis après derrière d'entraîner. Il y a eu aussi une volonté, j'étais dans une période de vie où j'avais besoin de m'installer durablement dans ma région, ma nouvelle région d'adoption. à Montpellier. Ça peut paraître être un paradoxe, mais finalement, m'engager sur le plan associatif et sportif m'a permis de poser l'intention de dire, OK, maintenant, quand je prends du travail, je le prends ici. Je le cherche ici. Ce qui m'a permis de me lancer, c'est d'identifier quels étaient les bénéfices secondaires au-delà du plaisir d'entraîner. C'est de dire aussi je viens nourrir une vision, un... un projet de vie en fait, qui m'a permis, voilà, trois ans après, de me dire que je fais 95% de mon activité professionnelle sur le territoire, que j'ai du temps, paradoxalement, j'ai plus de temps pour moi parce que je ne suis pas tout le temps dans un train, ça peut être que je le suis énormément moins qu'il y a quelques années. Donc voilà, c'est vraiment d'identifier tout ce que ça m'apporte, plus que le vertige que ça peut être de se dire, ok, ben maintenant en fait... Je m'engage, mais je m'engage dans un truc qui va me prendre 10 à 11 mois de l'année, tous mes week-ends, les mardis, les jeudis. Si on raisonne contraintes, ça peut être énorme. Et au final, ce qui m'a aidé à me lancer, c'est de dire que ça va quand même beaucoup m'apporter et ça va vraiment nourrir mon projet de vie.
- Speaker #1
Ce que je trouve génial dans ce que tu dis, c'est qu'au début, on sentait qu'il y avait une envie, mais il y avait un manque de temps et peur aussi de perdre... Ta liberté qui était essentielle pour ton travail, puisqu'il y avait une forme de nomadisme pour aller en fonction des besoins des différentes entreprises. Et finalement, à un moment, tout s'est aligné pour que tu revoies la problématique complètement à l'envers. Et le fait de te lancer dans le projet a créé une autre dynamique sur tous les autres aspects de ta vie perso. C'est quand même cool. Ta vie perso est pro d'ailleurs, puisque tu as changé ta manière d'aller chercher du business, d'aller développer ton activité pour être plus ancrée dans la région.
- Speaker #0
Exactement. Et c'est même venu apporter une motivation supplémentaire à réaliser mon métier et à développer mon entreprise. Et puis même aussi une force de conviction supplémentaire, parce que le pont entre ce que je fais dans le monde du sport et en entreprise, il est évident. Les deux se sont extrêmement renforcés.
- Speaker #1
Il y a des synergies de fou entre les deux.
- Speaker #0
Maintenant, on va dire que c'est une activité dans la globalité, l'accompagnement des collectifs, avec d'un côté quelque chose qui est dedans en tant qu'entraîneur, et de l'autre, quelque chose qui est à côté ou en soutien en tant que consultant.
- Speaker #1
Ça me fait penser à une chose, qui est que parfois, le fait d'avoir un champ des possibles trop large nous rend un peu immobiles, parce qu'on ne veut pas se couper la moindre opportunité, on ne prend pas de décision. Le fait de choisir, c'est renoncer. Et du coup, en quelque sorte, quand on a peur de renoncer à quelque chose qui nous semble important, on reste dans cette non-décision. Et là, toi, ce que tu as fait, à un moment, c'est que tu as pris une décision forte. Et le fait de limiter, d'un point de vue géographique, ton air de jeu, ton terrain de jeu, finalement, ça t'a permis de te développer. J'ai trois dernières questions pour toi. La première, c'est si je t'offrais un panneau publicitaire à Montpellier, là où tu veux, un endroit où il y a beaucoup de passages, qui te permettrait de communiquer quelque chose au reste du monde tous les jours de ta vie, qu'est-ce que ce serait ce message ?
- Speaker #0
Oui, c'est quelque chose autour de tout est déjà là.
- Speaker #1
Tout est déjà là. C'est beau ça. OK. Je crois qu'il n'y a pas besoin d'en dire plus.
- Speaker #2
Tout est déjà là.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu dirais si tu voyageais dans le temps et que tu te retrouvais face à Thomas, 10 ans ? Tu donnerais quoi comme conseil ?
- Speaker #0
Continue de vibrer pour ta passion. Amuse-toi. Beaucoup plus.
- Speaker #1
Encore plus.
- Speaker #0
Encore plus.
- Speaker #1
Et dernière question. Une chose... que t'aimerais bien faire mais t'as pas encore osé c'est quoi ?
- Speaker #0
me marier pas du tout professionnel sur le coup mais c'est plus ça mais c'est je pense en lien avec ce qu'on a dit précédemment ok
- Speaker #1
bah écoute j'ai hâte de voir ça Je te remercie beaucoup Thomas.
- Speaker #0
Merci à toi, bien.
- Speaker #1
On te retrouve sur les réseaux sociaux, on mettra tous les liens pour la fin du podcast. Merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci à toi d'être resté jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspiré et tiens, laisse-moi en commentaire quelle partie t'as le plus marquée. Et si le podcast te plaît, écoute, ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi, que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes. Vraiment, ce serait un énorme coup de pouce. Donc, merci d'avance pour ça. Et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode.
- Speaker #1
Il y a plein de super invités qui arrivent.
- Speaker #2
Donc, merci. Merci d'être patient. Le montage est artisanal, mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas ce qui compte. Ce qui compte, c'est de démarrer. Et voilà. Quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !