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The Patronne

#8 Céline : saisir sa chance avant que la porte ne se referme à jamais

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1h32 |05/03/2025
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1h32 |05/03/2025
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Description

Certains rêves ont une date limite.
Il faut les saisir maintenant ou vivre avec ses regrets.

Celine Collette a gambergé longtemps entre son plan de carrière chez Google et son "hobby" : le Beach Volley.

Fin 2023,
à 30 ans passés,
après un long processus
elle plaque tout pour devenir athlète à plein temps
et réaliser son rêve : représenter la France lors des tournois internationaux de Beach Volley.

Un rêve qui devient réalité,
Une réalité pas toujours si idyllique
Et des épreuves au quotidien qui la poussent à se dépasser et se remettre en question.

Cette conversation m'a profondément chamboulée et inspirée.
J'ai découvert une femme tenace, humble et si drôle; une vraie battante.

Découvrez son histoire et ses choix courageux dans le nouvel épisode de the Patronne podcast.


Suivez Celine sur

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et insta @celine_collette


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important de se donner le droit de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper.

  • Speaker #1

    Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis est normal, et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte, d'apprendre à dire non, c'est toi ton boss, toi, qui que ce soit. tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Aujourd'hui, j'accueille Céline Paulette. Céline se présente comme athlète preneur. Céline a eu une vie professionnelle de plus de 15 ans, dont une dizaine d'années chez Google et Amazon, donc des beaux métiers dans la tech. Et il y a deux ans, Céline a tout quitté et est devenue voléeuse professionnelle. Alors, on va voir ce que ça veut dire d'être voléeuse professionnelle, mais en tout cas... Elle fait du beach volley tous les jours de sa vie et s'entraîne très dur. Elle va nous raconter cette décision incroyable et très courageuse parce que du coup ce changement de vie est intervenu quand elle avait 34 ans. Bienvenue Céline dans ce nouvel épisode du podcast.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, super intro.

  • Speaker #1

    Alors Céline, du coup on a pas mal d'amis en commun et j'ai tout le temps entendu parler de toi comme cette fille incroyable. Non, mais je te jure, les amis qu'on a en commun ont parlé de toi avec des étoiles dans les yeux et notamment quand tu as pris cette décision qui paraissait à la fois folle et belle de tout plaquer pour suivre ta passion qui était le beach volley. Est-ce que tu peux nous donner quelques éléments chronologiques pour comprendre déjà comment tu as démarré le volley ? Et à quel moment tu t'es dit, c'est bien joli d'avoir des actions chez Google, mais en fait, je préfère aller dans le sable ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. Alors, déjà, je suis née à Lille, donc rien ne me prédestinait pour devenir joueuse de beach volley. Si tu vois un peu l'environnement dans lequel j'ai grandi, on est plutôt sous la pluie, il n'y a pas trop la plage. Bref, j'ai fait toutes mes études, collège, lycée, etc. à Lille. J'ai ensuite fait quelques années d'études à Lyon et ensuite j'ai commencé à travailler tout de suite à l'étranger. Je ne suis jamais travaillée en France, je suis tout de suite partie travailler à l'étranger. J'ai travaillé d'abord pour des plus petites boîtes et ensuite pour des grands groupes. Le volet a commencé quand j'avais 13-14 ans au collège. J'adorais les sports collectifs, c'était surtout d'ailleurs d'abord à l'école. J'étais plutôt douée parce que souvent les filles à l'école, elles n'aiment pas trop les sports collectifs, elles n'aiment pas trop les ballons. Donc, je suis sortie du lot assez rapidement. Et bref, je me suis rapidement inscrite au club de volley de ma ville. Et j'ai tout de suite accroché le sport. J'ai tout de suite aimé sortir aussi un peu de là où je grandissais. Ça m'a vraiment ouvert l'esprit déjà, rien qu'en restant dans ma ville. le volley m'a déjà apporté une énorme ouverture d'esprit sur des gens différents qui vivaient de manières différentes et voilà j'ai jamais arrêté depuis j'ai commencé vraiment en volley en salle comme on appelle ça en indoor tu joues à 6, t'as une équipe de 6 et tu joues dans des gymnases en gros et ensuite plus tard quand j'ai été à Singapour pour mes études d'ailleurs là j'ai commencé le beach volley Avec Singapour,

  • Speaker #1

    ça s'y prête un peu plus. Vu la météo de Singapour, c'est plus sympa.

  • Speaker #0

    Exactement. Il fait beau toute l'année. C'est sur l'Équateur. Il n'y a pas d'hiver. Donc, ça s'y prêtait vraiment plus. Mais donc, en gros, pour te faire un peu un résumé, ça a toujours fait partie de ma vie, le sport et le voler rapidement, je dirais, parce que ce n'est pas non plus depuis que je suis toute petite. Les joueurs vraiment professionnels, souvent, ils ont commencé à 4 ans. Leurs parents étaient joueurs. professionnelle, etc. Donc 15-16 ans, ce n'est pas non plus très très tôt. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais quittée. Et même quand j'ai déménagé dans plein d'endroits différents pour mon travail, c'est toujours la première chose que j'ai faite, c'est trouver un club de volley. Et ça m'a permis de rencontrer toujours des personnes différentes et de continuer à pratiquer mon sport qui, à l'époque, était... quand même intensif. Je me suis toujours beaucoup entraînée. Ce n'était jamais juste pour m'amuser, entre guillemets. Mais c'est devenu vraiment plus très tardivement. On va en parler un peu plus, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, et du coup, quand tu étais jeune, tu faisais beaucoup de compétitions. Tu avais déjà vécu l'adrénaline des tournois et des victoires. Comment est-ce que tu le vivais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, alors dès que j'ai commencé, en fait, tu as des tournois plus ou moins tous les week-ends quand tu joues en volet, en salle, comme le basket, le handball. Tu as une saison, mais qui est pratiquement toute l'année de septembre à septembre. Donc, tu commences quand tu es jeune, tu as des catégories de jeune jusqu'à arriver jusqu'à senior, ce qui est assez drôle parce qu'à 18 ans, tu es déjà senior. Et voilà, j'ai joué dans mon club, même j'étais surclassée assez rapidement, donc je jouais avec des filles qui étaient plus grandes que moi, en gros. Mais ouais, j'ai tout de suite... Enfin, j'ai toujours continué en progressant avec mon club progressivement, quoi. De catégorie en catégorie.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, à Singapour, tu passes du volet à 6 au volet à 2, puisque le beach volley, vous êtes 2.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et là, je suis passée à... C'est un bon match avec tout ce que j'aime. En gros, être sur la plage, j'ai toujours été plutôt, peut-être venant du fait que je viens de Lille et que je ne pouvais plus de la pluie. Non, mais j'ai toujours été dans des endroits où il fait beau. Pour moi, rien que de voir le soleil tous les jours, ça me donne de l'énergie. Donc, rapidement, j'ai décidé de vivre une vie où je voyais le soleil le plus possible. Donc, ça a lié le fait d'être à la plage, qui est pour moi l'endroit que je préfère sur la terre. et de continuer à faire du sport. Et c'est un sport très, très difficile en soi. C'est très technique quand même. Tu n'es que deux sur le terrain. Le terrain fait à peu près la même taille qu'un terrain où on était six, en gros. Mais tu n'es que deux. Et c'est très mental aussi parce que comparé au volet où tu es en salle, tu as un coach qui choisit si tu es sur le terrain ou pas. Là, quoi qu'il arrive, tu es sur le terrain. Tu ne peux pas avoir un changement de joueur. Tu ne peux pas te cacher derrière quoi que ce soit. Donc, ça a mêlé un peu un jeu stratégique. En même temps, j'étais sur la plage et je rencontrais des gens du monde entier. Parce que c'est un petit sport où il n'y a pas… Enfin, c'est facile de rencontrer un peu des gens. C'est un petit réseau, on va dire. C'est très petit. Donc, c'était très international sur la plage et du sport. Pour moi, c'est les trois choses que je préfère.

  • Speaker #1

    Le combo gagnant. Après Singapour, tu es rentrée en Europe, mais évidemment, tu n'es pas allée t'installer ni à Lille ni à Dunkerque. Tu es partie à Barcelone.

  • Speaker #0

    Alors, entre-temps, je suis partie à New York et à Los Angeles. Donc, il y a eu toute une partie où j'étais aux États-Unis, après Singapour. Donc, d'abord New York et ensuite Los Angeles. Et même à New York, je joue au beach volley pratiquement tous les jours, même si on s'imagine que ce n'est pas un endroit où il y a du beach volley. Mais en fait, il y a tellement de sports aux US que… qu'il y a tous les sports, donc il y a aussi du beach volley, quand il ne fait pas trop froid, c'est dehors, et quand il fait trop froid, c'est dedans. Il y a une salle avec du sable, mais à l'intérieur. Et voilà, donc j'ai continué. Et surtout, je dirais que c'est là que j'ai vu aussi... En fait, c'était plus difficile. Quand je jouais encore à Saint-Gapour, c'était pour m'amuser le week-end avec mes amis et je m'entraînais la semaine pour progresser, etc. Mais là, je suis arrivée dans un monde où les filles, elles faisaient 1m80, 1m85, 1m90. Elles étaient... super musclée, elle jouait tous les jours, elle était très technique. C'était un autre monde, un peu comme on peut s'imaginer le sport aux US, parce que tout le monde fait du sport, etc. Donc le niveau est très élevé. Et du coup, ça m'a donné encore plus envie de progresser et de m'impliquer encore plus dans mon sport. Je dirais qu'à ce moment-là, j'ai plus vu le beach volley comme vraiment mon sport principal et surtout à un niveau auquel je n'avais pas encore... imaginer avant parce qu'il y avait des entraînements etc à Singapour mais c'était assez c'était pas du tout la même chose parce que les filles étaient moins enfin c'était pas le même niveau etc donc là je me suis pris un peu comme on s'imagine avec le travail puisque j'arrivais aussi pour le travail c'était une culture de travail complètement différente les Etats-Unis c'est pas du tout comme l'Asie c'est pas du tout comme l'Europe et ben au sport au final il m'est arrivé la même chose c'est pas la même culture.

  • Speaker #1

    Oui on imagine bien le le choc culturel Et aussi, moi, ce que je trouve intéressant avec cet environnement, c'est que, du coup, tu t'es retrouvée parmi des personnes qui étaient à un niveau supérieur. Et là, il y a un peu deux possibilités. Soit ça te décourage et tu te dis, je suis trop à la traîne, je lâche. Soit, au contraire, ça te motive et ça te stimule et ça t'aide à surperformer. En tout cas... à voir comment faire à apprendre de ce groupe là

  • Speaker #0

    carrément moi ça m'a super motivé puis comme je commençais à m'entraîner beaucoup et à un niveau supérieur je voyais que je progressais aussi et c'est ça qui est assez addictif quand on fait quelque chose beaucoup c'est quand on se voit progresser et je trouve que dans le sport en plus c'est pas vraiment comme je trouve qu'au travail par exemple des fois on peut travailler énormément et pas forcément voir quand tu vois par exemple le nombre de fois où j'ai couru après une promotion et je l'ai jamais eu ou ça marchait pas ou c'était décevant alors que je m'étais tout toute mon énergie dedans et parce que ça dépend aussi d'autres personnes et c'est pas que toi alors que dans le sport en tout cas pas pour tout mais tu peux te mettre vraiment des objectifs que seul toi tu contrôles et donc en fait tu te vois progresser et tu vois que tu peux y arriver donc je trouve que ça donne aussi vachement confiance en toi de manière générale et ouais donc pour moi ça m'a vraiment motivé de voir des filles beaucoup plus enfin qui avait un niveau bien meilleur que moi j'ai aussi commencé à voir que bah il y en avait qui avait réussi à trouver des des des moyens de concilier les deux, où il y en avait aussi qui travaillaient, enfin qui n'avaient pas un job aussi prenant que le mien, en tout cas à l'époque, parce que moi, juste après l'entraînement, je repartais à toute vitesse, prendre le métro pendant une heure pour revenir au bureau de Google à New York, prendre ma douche, enchaîner ma journée. J'arrivais, il était 9h, je m'entraînais à 6h du coup, pour qu'à 9h, je puisse commencer ma journée avec les autres, un peu sans que ça se sache, parce que forcément, si c'était la personne qui est tout le temps, enfin... Hors de tard. Je ne sais pas. Ouais, et puis c'est que t'es pas non plus... Dans ma tête, c'est ce que je me disais, je voudrais pas être vue comme... Je sais pas que je m'en fous de mon travail, mais enfin, je sais pas, en fait, je me disais, tu vois... À 9h, j'étais là, alors que moi, je m'étais levée depuis 4h30 du matin et je m'étais déjà entraînée, etc. Et ensuite, je manquais ma journée de travail. Donc ouais, c'est vrai que c'était assez intensif, mais c'était une période chouette aussi et ça m'a donné envie de me dire que je pouvais aussi peut-être... pas lever le pied, mais je pense que ça m'a commencé à me faire cogiter sur le fait que les filles, après, elles allaient chez le kiné ou elles allaient se reposer et que je me mettais des objectifs et surtout, je me mettais, comme toujours dans ma vie, des ambitions très hautes, alors qu'au final, c'était dur de faire les deux. J'arrivais à un moment où je me disais, c'est vraiment dur de faire les deux et c'est là aussi un peu que le questionnement est venu en me disant, pourquoi ? Je n'en choisis pas un. Et pourquoi ce ne serait pas plutôt celui qui fait plus peur ou qui n'est pas forcément la suite logique des choses ?

  • Speaker #1

    Mais qui paraît complètement fou à 30 ans passés. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Ça doit être très rare d'ailleurs, des parcours comme toi, de devenir athlète plein temps à la trentaine. Du coup, raconte-nous, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête à ce moment-là ? On entend que ça a infusé. Tu as eu deux, trois exemples et puis on entend aussi la fatigue. Ça commence à être difficile de gérer les deux vies en parallèle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu un moment déclencheur ? Qu'est-ce qui t'a fait prendre la décision de là, il faut que je sois voléeuse plein temps ?

  • Speaker #0

    Du coup, ça a pris quand même vraiment longtemps. Je dirais que ça a pris vraiment au moins deux ans où je me suis posé plein de questions. j'ai écrit des milliards sur des carnets comment je pouvais faire vraiment c'est pas la décision, on s'imagine des fois que je me suis rêvée un matin et je me suis dit allez je le fais, je me lance je donne ma démission et c'est fini non non c'était beaucoup beaucoup beaucoup de prises de tête et il y a eu plusieurs choses il y a vraiment eu, plus j'y pensais déjà ça partait pas, c'était pas quelque chose où tu vois que je me disais trop envie. Il y a plein de trucs dans ma tête. J'ai envie de faire un truc et puis après, au final, soit je me démotive, soit ça part. Donc là, je voyais que ça faisait que de revenir et vraiment où je me disais mais pourquoi je ne le fais pas en fait ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Donc, ça revenait sans cesse, ça ne s'en allait pas et même au contraire, ça venait de plus en plus taper à la porte de ma tête, on va dire. Et oui, je pense qu'au bout d'un moment, j'ai accepté de regarder en face le truc en me disant, bon, je vais prendre le temps de... de me demander quels sont les risques, qu'est-ce qui peut m'arriver. De vraiment y réfléchir au lieu de toujours me dire « Non, c'est impossible. Comme tu dis, j'ai déjà passé 30 ans. C'est ridicule. En plus, là, je vais avoir sûrement une promotion. » En fait, ce n'est jamais le bon moment. Donc, évidemment, j'allais avoir enfin la promotion qu'on me faisait miroiter depuis je ne sais pas combien d'années, etc. Donc, évidemment, ce n'était pas le bon moment. Mais je me disais, il faut que j'y réfléchisse. Aussi, l'âge passant, entre guillemets, Et comme tu as dit, c'est du sport, donc c'est quelque chose qui implique mon corps. Et le sport à outrance, ce n'est forcément pas quelque chose qu'on peut faire. Non plus encore, après 40 ans, ça devient quand même difficile selon les sports, etc. Évidemment, mais je savais qu'il y avait quand même une date de péremption de mon rêve, entre guillemets. Il fallait que je le fasse. C'était un peu maintenant ou jamais. Et voilà, je dirais que c'est cette peur que la porte se ferme sans que je me sois donné la chance d'essayer, qui a fait que je me suis dit, allez, j'y vais. Après, en termes de timing, en gros, j'avais, en fait, quand tu es chez Google, tu as des possibilités de faire six mois dans une autre équipe pour essayer un autre job. Souvent, c'est quand les femmes partent en congé maternité, leur job est disponible pendant six mois. Donc, en fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai postulé, j'étais encore aux US, à Los Angeles, mais j'ai postulé pour six mois à Barcelone pour remplacer le Head of Operation qui était là-bas. Donc, elle, d'ailleurs, je l'ai remplacée pendant les six mois. Et ça m'a donné aussi le temps de voir. En fait, j'étais déjà sortie de mon équipe. Donc, j'avais fait un pas. Tu vois, c'est tous des petits steps, en fait. Mais j'avais fait un pas en dehors de mon équipe. Je m'étais rapprochée de l'Europe aussi, parce que ça faisait 10 ans que je n'habitais pas en Europe. Et je savais que si je démissionnais, je n'avais plus de visa aux États-Unis. Donc, de toute façon, il fallait partir aussi. Donc, il y avait plein d'implications de vie perso également. J'ai fait ça un peu par étapes et au final, au moment où je devais normalement retourner dans mon équipe, parce qu'au bout de six mois, tu dois retourner dans ton équipe, je me suis dit que c'est maintenant. Même si on m'avait proposé un job pour rester à Barcelone, je m'étais dit que peut-être il faut que je le prenne. Il y a eu plein de trucs, mais au moment où je me suis dit que c'était le moment, c'était un peu comme si j'étais entre deux jobs. Je me suis dit que même si cette promotion arriverait peut-être un jour, même si… Il fallait que ce soit maintenant. Je l'ai fait à ce moment-là. Mais ça a pris du temps.

  • Speaker #1

    Ça a pris du temps. J'entends qu'il y avait beaucoup de choses qui te faisaient peur. Et aussi, tu avais besoin de gérer un certain nombre d'éléments pour que ce soit possible. Progressivement, tu as coché les cases. Et à un moment où il fallait faire un choix entre plan A et plan B, là, tu t'es dit, c'est bon, c'est celui-là, c'est ce plan A. Parce que tu avais la... peur que le plan A ne se représente plus en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. Je pense que ça m'a vraiment aidée d'y penser beaucoup. Et tu vois, je me suis vraiment convaincue moi-même que c'était un... En fait, je me suis... Au lieu de le penser comme peut-être que c'est un risque ou que c'est dangereux ou ce que beaucoup de gens m'envoyaient comme retour, moi, c'était de me dire que ce n'est pas un risque, en fait, c'est une opportunité. Donc, avant de démissionner, j'avais aussi écrit, enfin, je m'étais renseignée avec la Fédération française parce que mon objectif était de jouer pour la France. Et donc, voilà, j'avais fait tout le travail aussi en amont. Et ça peut être pour d'autres choses. Pour moi, c'est de bûche volée, mais il y a peut-être des choses à vérifier quand même, par exemple, qu'on puisse le faire avant d'y aller. Donc, j'avais aussi fait ce travail-là. Et voilà, en fait, je me suis dit, c'est une opportunité. Ça va me faire apprendre. prendre tellement de choses sur moi-même, ça va me faire rencontrer des personnes différentes, ça va m'emmener dans des endroits où je ne suis jamais allée. Donc, en fait, j'ai regardé la Céline qui continuait dans sa vie corporate et qui restait, en fait, dans l'option A versus la Céline qui sortait de sa zone de confort et qui allait à un endroit complètement différent et en me disant, en fait, je me rajoute une casquette, je me... Je prends des risques et ça ne plaira peut-être pas à toutes les entreprises ou à tout le monde, mais au final, je sais que des gens qui prennent des risques, par exemple dans des startups, dans des autres environnements, peut-être c'est quelque chose qu'on valorisera. Donc vraiment, au final, j'ai fait tout un travail de passer de la peur et de c'est un risque à non, c'est une opportunité, il faut foncer, ça ne sera pas deux fois dans ma vie. Bientôt, la porte se fermera parce que je serai... plus âgé ou que j'aurais peut-être envie d'autre chose dans ma vie, etc. Là, j'en ai envie, ça me fait vibrer. On y va et on verra bien. Et de se faire un peu confiance aussi et de se dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pieds. Et soit c'est retrouver un autre job, soit c'est faire complètement autre chose. Et vraiment voir le process comme un apprentissage, même une introspection. Et toi, tous les jours, j'apprends sur moi-même dans des moments... C'est pas comme si c'était rose tous les jours et que c'est facile. et que j'ai la vie rêvée, pas du tout, mais je me dis à chaque fois qu'il y a des difficultés, j'apprends sur moi-même comment je réagis dans ce genre de difficultés, etc. Je pense que c'était un long process, mais ça m'a aidée au moment où maintenant c'est difficile de me dire, mais ce n'est pas grave, parce que je le savais en fait qu'il y allait avoir ces moments, mais je sais aussi que ça m'emmène sur une route. différentes. Ça m'a vraiment aidée de me poser et de réfléchir.

  • Speaker #1

    C'est marrant quand je te vois là, j'ai une image de toi qui te branche à une sorte de prise magique et que pendant cette période de ta vie qui va être courte et intense, tu te charges en énergie, mais aussi en apprentissage, en découverte, en compétence. C'est clair que j'imagine bien à quel point ce projet dingue va faire que dans quelques années, tu feras la différence dans ta carrière professionnelle parce que bien entendu, tu vas avoir une continuité, une suite à ta carrière professionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. C'est sûr que ce n'est pas une transition pour toujours. C'est plutôt une transition qui est… Enfin, c'est une expérience. Je sais qu'elle a une date de fin, entre guillemets. Donc, c'est peut-être un peu différent que quelqu'un qui se lance… étaient comptables et qui partent dans la restauration ouvrir leur restaurant, ils ont toujours voulu faire ça et ils vont sûrement garder leur restaurant jusqu'à la fin de leur vie ou pas d'ailleurs il n'y a pas de mode d'emploi mais moi je sais qu'il y a une date de fin déjà à la base je voulais être sûre que j'aime bien parce qu'en fait souvent on idéalise aussi tu vois ça va être incroyable de pouvoir s'entraîner et ensuite de se reposer ou de pouvoir avoir le temps d'avoir un préparateur mental ou tu vois de faire plus que ce que je faisais parce que je faisais le strict minimum qui était de m'entraîner mais je faisais pas tout ce qu'il y avait en plus à faire tout le reste qui est énorme et voilà et souvent on l'idéalise on idéalise souvent ce qu'on a pas donc je voulais déjà voir année 1 mon but c'était de voir ok est-ce que vraiment j'aime bien parce que c'est aussi hyper répétitif des fois j'ai l'impression peut-être que mon cerveau je l'utilise moins enfin tu vois je sais pas il y a plein de trucs où tu te poses des questions et et où des fois je pense qu'on idéalise des situations et puis en fait de la vivre tu peux que de faire ta propre opinion parce que toujours te dire, te baser sur ce que les autres t'en disent genre j'adore faire ça, on en sait rien nous si on le fait pas on sait pas donc je me suis vraiment dit je le fais moi même je me fais ma propre opinion et peut-être qu'au bout d'un an ou six mois je détesterais et au moins ça me fermera ça aussi dans ma tête de me dire je l'ai fait, j'ai pas aimé je sais beaucoup plus que ce que je pensais et on avance quoi au lieu de continuer à tous les jours de me dire si je fais ça. Et en fait, ça te prend un espace mental tellement énorme qu'au bout d'un moment, il vaut mieux le faire, pas aimer, et revenir faire autre chose.

  • Speaker #1

    C'est vrai. On va quand même dire que là, toi, tu es à Rio, dans notre call. Donc c'est vrai qu'il y a un côté absolument fabuleux dans ton lifestyle. Et en même temps, tu m'envoyais des messages. J'essayais de calculer à quelle heure il était chez toi. Je me disais mais ce n'est pas possible. Comment est-elle déjà debout, pas encore couchée ? C'est quoi un peu ta journée type maintenant que tu es voléeuse à plein temps ? Ça ressemble à quoi ?

  • Speaker #0

    c'était sûrement le matin parce que je dors à 8h ou à 9h donc c'était plutôt avec le décalage dans ce sens là ouais bah en gros le matin en ce moment donc je suis à Rio surtout parce que c'est l'hiver en Europe et ici c'est l'été donc le beach volley c'est mieux quand c'est l'été quand même et il y a aussi beaucoup plus il y a un super niveau déjà c'est un des pays qui a le plus de joueurs avec les Etats-Unis mais les Etats-Unis comme je vous ai expliqué j'ai plus de visa donc de toute façon je peux pas rester et en plus les états unis ça coûte tellement cher que j'aurais dû partir travailler depuis bien longtemps si j'étais resté aux états unis donc pour moi il fallait aussi que je passe à un mode de vie je savais que j'allais pas gagner ma vie si tu voulais il fallait que je passe à exactement que je repasse en mode low cost pour quelques années parce que exactement c'est plus du tout la même vie quand j'étais chez google et que je gagnais un bon salaire et là Je sais que c'est un sport où je ne peux absolument pas gagner d'argent. Donc, j'ai essayé de trouver un peu des sponsors, etc. Mais trouver des sponsors financiers, c'est aussi très, très, très difficile. Donc, voilà, je pourrais raconter un peu plus après. Mais c'est vrai que c'est une grosse partie de l'histoire. C'est qu'il faut que je trouve des moyens de diminuer mes coûts pour pouvoir rester plus longtemps dans le game. Donc, le Brésil, ça me permettait d'être dans un endroit où ce n'est pas trop cher et où je peux beaucoup m'entraîner. Et surtout, la qualité des entraînements est incroyable. Et en plus, j'adore ce pays, donc ça n'enlève rien à l'expérience. J'ai appris la langue, par exemple, tu vois, quand je te disais, je pense que vraiment, je me construis, je vois ça comme des opportunités et je rajoute des flèches à mon arc. Maintenant, je parle le portugais, je parle l'espagnol aussi, parce que du coup, je suis à Barcelone. Donc, c'est deux langues, peut-être, que je n'aurais pas eu le temps d'apprendre quand j'étais dans mon travail. Et je ne sais pas, peut-être que mon prochain job, ce sera de m'occuper de la région Latam. Ouais. J'en sais rien, tu vois, mais ça peut être... Vu comme ça, en fait, des fois, on n'a pas le temps quand on a une vie à 200 à l'heure dans le travail. Et là, en fait, tu recadres tout sur toi. Est-ce que, en fait, c'est plus sur toi, en fait, sur les skills que tu rajoutes pour toi plutôt que pour l'entreprise, etc. dans ce moment de ma vie.

  • Speaker #1

    Attends, je fais une petite parenthèse parce que c'est un trop bon point. Je me rappelle encore d'une personne que je ne citerai pas, mais qui aurait eu l'opportunité de démarrer sa vie professionnelle un an plus tard. et d'apprendre l'espagnol, mais tellement stressée par l'idée de rater une année dans sa carrière, s'est dit non, non, ce n'est pas grave, je vais direct. Et en fait, c'est pourtant des expériences qui enrichissent énormément notre profil. Et là, c'est clair que ton parcours de vie atypique te rajoute énormément de hard skills, mais aussi de soft skills. Donc voilà, parenthèse faite, il faut arrêter. d'être stressé par son CV. Franchement, on enrichit tellement notre CV avec ces expériences complètement folles que ça vaut le coup de les suivre quand on en a l'opportunité. Retour à l'entraînement de Rio.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi. En plus, je trouve que le réseau que tu crées, quoi que tu fasses, il faut toujours se dire qu'on rencontre des personnes différentes et on ne sait jamais d'où ça va venir. le moment où on va trouver un job. Donc, de toute façon, c'est toujours des bonnes expériences. Et moi et toi, je pense aussi que le fait d'aller à l'international, par exemple, que ça soit dans le cadre d'un travail, d'un stage ou quoi que ce soit, pour moi, ça ouvre tellement l'esprit, ça apprend tellement de choses, encore une fois, sur soi-même, parce qu'on est souvent livré à des situations où on ne comprend rien, on est au milieu de... Enfin, ce n'est pas notre zone de confort. Donc, rien que ça. Moi, déjà, s'il y a des personnes qui nous écoutent, qui sont dans cette question-là, de se poser, est-ce que je vais à l'international ? pas, mais à 2000%, oui, que ce soit pour être jeune fille au père ou pas forcément faire le job de notre vie, mais on s'en fiche parce que ça ouvre tellement de portes que moi, je sais que je pense que j'ai aussi cette mentalité, etc. Ça vient du fait que tout de suite, je me suis lancée en partant à l'étranger, en me confrontant à la différence dans tous les domaines de ma vie et je pense que ça crée des opportunités de dingue. Donc, ne pas hésiter et c'est pas grave de commencer un peu plus. plus tard ou de faire des petits jobs, pas le job parfait tout de suite. Je suis complètement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Et c'est pas grave si on n'aime pas et qu'on se dit on est mieux en France, mais au moins on sera allé voir un peu ailleurs.

  • Speaker #0

    Exactement. Il n'y a aucun souci. Je pense qu'on peut toujours repartir en arrière. Je suis bien l'exemple. Ça fait partie de ma... de comment je réfléchis à l'expérience que je fais. C'est que je peux toujours repartir et travailler. Et voilà. Le jour où si demain je me blesse ou que je veux plus ou que j'aime pas ou que quelque chose change, je retourne et... je pourrais faire autre chose, mais je peux aussi retourner dans un job similaire au job que j'avais avant. Et tout le monde aura à la limite déjà oublié. On s'imagine aussi des trucs de dingue, mais au final, je repartirai dans un job et au bout de deux mois, mon manager me demandera quels sont mes KPIs. Et ça repartira comme avant, comme si rien n'avait changé. Rien n'aura changé.

  • Speaker #1

    Le risque est très limité.

  • Speaker #0

    Au final, on s'en fait des montagnes, mais je pense que le risque est limité. Je m'entraîne le matin. Je fais tous les jours à peu près une heure de musculation parce que c'est important, et deux heures de volée. En gros, c'est ma partie physique de la journée. J'essaie de mettre ça... En gros, c'est ma matinée, on va dire. Comme ça, je ne suis pas devant un ordinateur et je suis à la plage, etc. Et la deuxième partie, c'est pour ça que j'aime bien le terme athlète-preneur que j'avais un peu trouvé sur Internet. J'avais même cherché comment dire. Parce qu'en fait, on fait les deux. On n'est pas qu'athlète parce qu'être qu'athlète, déjà, je ne sais même pas si ça existe vraiment dans les grands sports. Oui, les sports où on est payé à faire son sport. Je pense qu'on peut se dédier à 100%. Mais il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sports où on n'est pas payé. On peut faire partie d'une fédération, ce n'est pas mon cas par exemple. Il y a beaucoup d'athlètes qui sont un peu tout seuls, où tu dois te débrouiller. C'est énormément de gens. On s'imagine toujours qu'il y a un énorme staff derrière un athlète, parce qu'on voit le sport, qu'on voit la télé. Mais en fait, tu prends n'importe quelle personne qui fait du cross ou du vélo, personne n'est vraiment suivi. Il y a plein de disciplines, en gros, où tu es un peu... t'es un peu livré à toi-même, donc c'est exactement mon cas. Donc souvent, l'après-midi, ce que j'essaie de faire, c'est de passer un peu de temps sur des projets que j'ai sur le côté pour essayer d'un peu gagner ma vie. J'ai mon décours de portugais en ce moment, je dis espagnol, de portugais. Je vois un préparateur mental, mais je le vois pas tous les jours non plus, à peu près tous les deux semaines. Et voilà, en gros, la journée, elle va hyper vite. En gros, j'essaye plus ou moins de diviser ma journée entre ma partie vraiment physique. Parce qu'au final, de toute façon, je ne peux pas m'entraîner huit heures dans la journée. Ce n'est pas parce que je m'entraîne plus que je serai meilleure. C'est ça aussi que j'ai appris avec cette aventure. Il faut aussi que le corps y récupère avant le lendemain. Et tu ne peux pas, en fait, juste te dire, OK, je vais me mettre et je vais faire que ça, que ça, que ça, que ça et je vais vraiment progresser. Parce que soit tu te blesses, il m'est déjà arrivé. soit tu n'y arrives pas. C'est aussi un bon parallèle avec l'entreprise ou l'entrepreneuriat. C'est important de garder un peu un balance-tube entre les deux.

  • Speaker #1

    Les phases de récup. Et j'entends aussi la préparation mentale. Qu'est-ce que tu fais avec ton préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Le préparateur mental, c'est intéressant parce qu'au début, quand je me suis lancée là-dedans, je me suis vraiment dit que je vais m'entraîner physiquement à mort. Il faut que je sois… hyper prête physiquement et c'est ce que j'ai fait. Je me suis entraînée, bon après pas non plus dix ans, parce que comme je vous disais, c'est pas non plus... En bref, je me suis entraînée physiquement, j'ai été faire mes premiers tournois internationaux et je me suis paralysée de stress. Parce qu'en plus je faisais vraiment un gros jump pour moi, parce que je passais de... Tu vois, c'est pas comme quelqu'un qui a commencé à six ans, qui a fait toutes les... qui a fait l'équipe de France, et qui du coup arrivait au moment de ces tournois-là, c'est juste un tournoi en plus. C'est difficile pour tout le monde, je veux dire, mais moi... C'est vraiment un grand écart que je faisais entre jouer sur le côté de mon travail à maintenant je fais ça full time et tout de suite je me lance dans des tournois très très durs. Je ne me suis pas lancée dans des tournois plus locaux et peut-être plus abordables.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'était dans le game, dans les grandes compétitions internationales avec les grands champions.

  • Speaker #0

    Tout de suite. En fait, au Bijouolé, c'est un peu comme le tennis où il y a des différents niveaux dans les compétitions internationales. Donc, comme au tennis, tu as des tournois futurs, des tournois challenger et des tournois pour le tennis et la TP ou les tournois du Grand Chelem. Nous aussi, on a des tournois du Grand Chelem du Bijouolé. Donc, moi, je joue les tournois futurs. Donc, c'est le niveau le plus bas des trois. Mais ça reste un niveau international où tu joues avec une partenaire de ton pays. En gros, c'est la fois. France contre la Pologne. Tu joues pour... T'es obligé de représenter un pays. Tu peux pas ne pas représenter un pays. Et donc moi, mon objectif, c'était de faire ces tournois-là. J'avais déjà fait des tournois quand j'étais aux Etats-Unis. Je jouais des tournois plutôt locaux aux Etats-Unis à un super niveau. Donc t'as pas besoin d'aller très loin pour avoir un super niveau. Donc j'avais déjà fait des tournois, mais vraiment, on va dire que les premiers tournois internationaux, je me suis... Mes lots de stress me paralysaient. Genre j'arrivais limite pas à bouger dans un... sport où c'est du réflexe et où il faut aller vite et où t'es que deux sur le terrain donc tu ne peux pas t'en aller tu peux pas te mettre à pleurer et dire je veux partir tu peux rien faire et ouais ça a été un peu le moment où j'ai réalisé à quel point je pouvais être prête physiquement autant que je voulais si la tête ne suivait pas j'allais pas y arriver et surtout que je me mettais une pression

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui faisait que tu mettais cette pression là ? Est-ce que c'est parce que justement tu avais tout plaqué ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, tu t'es mis la double dose en fait !

  • Speaker #0

    Je me suis mis la double dose, genre j'ai tout quitté, je ne gagne plus d'argent, je suis partie des États-Unis, j'ai rendu mon visa, je suis partie de mon entreprise et je m'entraîne, en plus je m'entraîne assez, enfin tous les jours, mais à ce niveau-là, tout le monde s'entraîne tous les jours, mais envers moi-même, je me disais, tu vois, je ne pouvais pas rater, entre guillemets, il fallait que je gagne et c'est le pire truc pour gagner, de se dire qu'il faut que tu gagnes. Évidemment, non, si c'était aussi facile que ça, entre guillemets, ce n'est pas parce que tu fais énormément de sacrifices. que tu vas gagner. Malheureusement ou heureusement, ce n'est pas lié à ça. Et encore une fois, dans le monde du travail, c'est pareil. Des fois, tu peux être celui qui bosse avec toute ton énergie, etc. Ce n'est pas toi qui vas « gagner » . Donc, c'est aussi accepter, réfléchir différemment. Et ça m'a beaucoup aidée, même sur les objectifs que tu te fixes, d'avoir des objectifs, on appelle ça de résultat, dans la préparation mentale, mais aussi des objectifs de moyens, donc des choses où tu es en contrôle. En gros, tu peux gagner ou perdre le match, tu n'es pas du tout en contrôle de ça. L'équipe en face, elle joue le meilleur match de sa vie, tout se passe bien pour eux, le vent est dans leur sens, ils n'ont pas le soleil, il y a tout qui va et ils gagnent. Et toi, tu étais aussi au top, mais tu n'as pas réussi. Ça, c'est vraiment hors de ton contrôle. Ce que toi, tu peux contrôler, ça peut être des gestes techniques que tu as décidé de faire, ça peut être dans ce match, je vais servir ce match. Je ne sais pas. te mettre des petits défis que toi-même tu peux faire et que tu es en contrôle. Ou alors, pendant l'échauffement, je vais faire ça, ça, ça et ça pour être le plus prête possible. Ça, je sais que je suis en contrôle de faire ces actions-là. Est-ce que je vais gagner ou pas ? Je n'en sais rien, toi. Et donc, j'ai commencé à... En fait, c'est un peu comme un psy, entre guillemets, mais pour le sport. J'ai commencé à avoir un préparateur mental, puis ensuite, j'ai changé. J'ai un peu changé. C'est comme un psy aussi. Il faut trouver... trouver le bon. Tu parles de comment toi, tu gères la pression, ce que tu ressens. J'avais vraiment ce truc que ça me paralysait dans mes gestes. Je n'arrivais pas à bouger, etc. Bref, ensuite, tu travailles avec eux sur des routines ou des exercices de visualisation, des choses que tu peux faire le reste du temps pour te préparer et que ce moment-là ne devienne pas un moment où ce n'est pas une question de vie ou de mort de gagner ce match. Ça s'inscrit dans un process beaucoup plus. plus long et voir autrement le fait de perdre aussi, t'apprends plus quand tu perds que quand tu gagnes, c'est pas grave de perdre et une fois que t'arrives à intégrer que c'est pas grave de perdre, t'as plus de chances de gagner en fait il y a plein de trucs sur lesquels tu peux travailler, après il n'y a pas de recette magique non plus en tout cas parce que j'ai commencé à avoir un préparateur mental que je ne stresse plus du tout, je stresse encore à chaque fois, il y a encore des moments où j'ai l'impression d'arriver à rien J'ai tendance à penser beaucoup dans ma tête, mais j'ai toujours été comme ça. Donc, c'est difficile de réussir à trouver dans le sport. C'est vraiment ce qu'ils appellent le moment où tu arrives à tout. Tu es dans la zone, en gros. Tu arrives dans le flow. Tu arrives à tout sortir. Et là, c'est juste ton corps qui t'emmène. Tu t'es tellement entraîné de toute façon que ton corps, il sait ce qu'il doit faire. Donc, c'est de réussir à ce que la tête, elle ne vienne pas dire... il y a un tel qui regarde ton match et tu n'es pas en forme aujourd'hui ou les autres ça fait au moins 10 ans qu'elles s'entraînent tout ce qui va avec tous tes parasites c'est intéressant et en même temps je vois la

  • Speaker #1

    pression en fait que tu t'es mise au début et que tu as réussi à manager donc déjà c'est ça qui est intéressant c'est qu'en travaillant sur son mental on arrive à être un peu plus en maîtrise et à ne pas laisser le stress nous submerger. Et en même temps, moi ce que j'aime bien répéter, c'est que le stress il est hyper important. Il faut une dose de stress, de noradrénaline et de dopamine pour être focus, pour justement être bien en éveil, être tonique. Et j'en reparlais l'autre jour, enfin dans un autre cadre, mais je disais en fait... ce stress juste avant ton moment, accueille-le en te disant trop bien, il est là. C'est que l'enjeu, il est important. C'est que ce que je suis en train de faire, c'est important. Et on appelle ça muscler son mental. Mais c'est vrai que c'est tout un travail pour doser, doser le stress pour qu'il soit notre allié et qu'il ne vienne pas nous mettre des boulets sur les pieds et sur les mains.

  • Speaker #0

    effectivement sur ton terrain de volée t'as besoin d'être tonique quoi ouais ouais c'est de voir en fait ce que tu dis c'est exactement ça c'est de passer d'une mentalité plus négative versus une mentalité plus positive en voyant tout comme un apprentissage en fait quoi qu'il arrive ce sera un apprentissage donc quand tu arrives à vraiment te convaincre de ça j'en suis moi maintenant vraiment intimement persuadé dans tous les domaines de notre vie que rien n'est grave en fait c'est on apprend on apprend on avance même si tu perds ou même si tu n'y arrives pas même si t'as pas la promotion même si si ça se passe masse dans ton couple ou quoi que ce soit, en fait, tu avances et tu te dis, ça, je veux, ça, je ne veux pas, ça, je réagis comme ça, ça, je ne réagis pas. Une fois que tu arrives à avoir cette mentalité, mais c'est un muscle à entraîner tous les jours parce qu'en plus, on est français, donc on a l'habitude, on a grandi en étant négatif pour avoir habité beaucoup en dehors de la France. C'est vraiment quelque chose qui nous caractérise tous de manière générale. Et donc, c'est vraiment difficile de réussir à... Avoir une mentalité plus opportuniste, entre guillemets. C'est une opportunité, ce n'est pas un risque, ce n'est pas grave. On avance et tout est bon à prendre.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que l'après-midi, tu étais entrepreneuse et donc tu as développé des activités parce que, comme beaucoup de sportifs de très haut niveau, c'est un vrai challenge d'allier sport, passion et survie. parce qu'il y a un moment où il faut aussi gagner un petit peu d'argent pour pouvoir manger. Comment est-ce que toi, tu as réussi à allier les deux ? Parce que j'imagine vu ta carrière d'avant, et même si là, tu fais une sorte d'énorme congé sabbatique pour poursuivre cette passion, comment tu as réussi à dépasser cette peur de perdre de niveau de vie et maintien d'une vie correcte ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que j'ai accepté de diminuer mon niveau de vie. En fait, moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste changé de pays, entre guillemets, parce que le fait d'avoir beaucoup voyagé, je suis passée rien que de passer des États-Unis à l'Espagne, par exemple, ou au Brésil. Avec beaucoup moins d'argent, je réussissais quand même à garder mon niveau de vie, ce qui n'est pas forcément possible pour tout le monde. Mais de passer de l'un à l'autre, les États-Unis, tout est hors de prix. On a beau gagner des salaires énormes, en fait, on paye tellement en loyer, en taxes, on en... ce qui reste vraiment à la fin de ton mois, ce n'est pas forcément non plus incroyable, parce que tu as tellement de dépenses. Donc, j'ai aussi diminué mon quotidien. Je fais beaucoup plus attention aussi, parce que j'étais arrivée à une période de ma vie où je faisais moins attention à combien coûtent les choses. Je fais quand même beaucoup plus attention. Après, je sais que pour moi, par exemple, c'est hyper important la liberté financière. Je sais que le jour où je me dirais « Ah, ça, je ne peux pas le faire parce que je n'ai pas assez d'argent » , pour moi, c'est une angoisse pas possible. Je sais qu'à ce moment-là, et déjà bien avant ce moment-là, je serais déjà repartie peut-être dans un boulot qui me donne de la sécurité financière. Je sais que je ne pourrais pas être quelqu'un qui vit avec 5 000 euros sur son compte en disant « Bon, on verra comment ça va » . Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'argent, je le vois... pour moi c'est la liberté c'est pas quelque chose dont j'ai pas besoin j'ai pas besoin d'avoir un sac de luxe j'ai rien besoin même maintenant j'ai l'impression que j'ai plus grand chose ma vie elle tient dans deux valises donc c'est pas non plus j'ai pas énormément de trucs donc ça c'est déjà pas mal mais je sais que par exemple si demain j'ai ma super pote qui habite en Nouvelle-Zélande qui me dit qu'elle se marie ou que il y a deux enfants, mais si elle me dit qu'elle a un troisième enfant ou qu'elle veut que je vienne parce que ça ne va pas, je ne voudrais jamais me dire, je ne peux pas y aller parce que pour moi, un billet pour la Nouvelle-Zélande, ce n'est pas possible de l'acheter maintenant. Dans ma tête, c'est quand même quelque chose qui doit rester. C'est quelque chose qui est important dans ma tête, avoir cette liberté. Je ne le fais pas forcément, je ne peux pas y avoir en Nouvelle-Zélande, mais je sais que si demain je dois y avoir, je peux. C'est quand même quelque chose qui est important pour moi. Et ce que j'avais déjà commencé à faire depuis quelques années avant de partir de mon job, c'était de vraiment me pencher plus sur les revenus passifs. Donc, en fait, même quand je travaillais chez Amazon, d'ailleurs, au tout début de ma carrière, j'ai travaillé chez Amazon et j'ai vu beaucoup, beaucoup de gens qui arrivent à vivre en vendant des produits sur Amazon. Par exemple, ce n'est pas non plus genre l'Eldorado. Enfin, ce n'est pas facile non plus. C'est un boulot. Il n'y a rien qui est facile. Ce que j'ai appris aussi, c'est qu'il n'y a pas d'argent qui tombe du ciel. Mais voilà, par exemple, en créant un petit business sur le côté même de mon travail. Quand j'étais chez Amazon, au début, ils te demandent de vendre des produits sur Amazon. Tu ne dois pas le faire en te cachant ou quoi que ce soit. C'est rigolo. Tout le monde se dit, toi, tu vends quoi ? Comment ça marche ? Moi, ça ne marche pas du tout. Ah bon ? Moi, j'avais acheté des écharpes en Thaïlande parce que je bossais sur le marché thaïlandais. Et du coup, j'avais commencé à vendre des écharpes parce qu'il faut trouver des trucs qui n'ont pas de taille. En fait, tu apprends aussi quel genre de projet peut marcher ou pas. Et d'ailleurs, je n'ai pas non plus poussé beaucoup, mais ça m'a juste montré qu'en fait, une fois que tu lances ton truc, après, c'est des revenus qui viennent. t'aider à compléter ton salaire. Je me suis aussi dit que pour moi, je ne veux pas dépendre de mon salaire. C'était déjà quelque chose pour moi qui était important avant parce que si on dépend de son salaire, on ne peut jamais vivre ses rêves parce que le jour où on arrête, tout arrête. Si on ne prévoit pas, par exemple, si quelqu'un a des envies et est plus jeune que moi, par exemple, le conseil que j'aimerais trop leur donner, c'est de dire de vraiment se poser la question de comment je peux réussir les quelques prochaines années à trouver un moyen de vivre. que quand j'arrête, ça continue pour moi. Et donc, voilà, moi, à l'époque, j'avais investi plutôt dans l'immobilier parce que j'étais, d'ailleurs, aussi à faire quand on est en entreprise parce qu'il n'y avait aucun problème pour avoir un prêt, etc. Aujourd'hui, aucune banque ne veut de moi. Donc, j'aurais même pu en faire plus avant de démissionner. Ça peut être un conseil. C'est qu'on a deux doigts de démissionner. Mais ouais, en fait, c'est vraiment de réfléchir. comment je peux réussir à avoir des revenus qui arrivent tous les mois sans que ça ne dépende que de mon travail.

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De mon temps, oui. Et donc, après, je n'ai pas encore trouvé la formule totalement magique, mais forcément, si on a quelques loyers qui tombent d'un appart, ou encore une fois, l'immobilier, c'est différent parce que des fois, il faut quand même mettre… pas mal d'apport même si en vrai en France on peut mettre pas beaucoup d'apport donc il faut quand même se pencher sur ça mais il y a aussi par exemple Amazon tu vois d'acheter mes écharpes au début ça m'a pas coûté grand chose dans les centaines d'euros et au final et après tu peux construire tout doucement par exemple t'apporte des trucs en ligne maintenant en ligne c'est assez facile moi je me dis qu'il faut que ce soit quelque chose qui soit 100% en ligne qui ne doit pas être basé à un endroit parce qu'avec ma vie d'aujourd'hui je bouge tout le temps le temps. Et puis, j'ai fait 10 ans dans la tech. Donc, pour moi, c'est évident que ça doit être en ligne pour moi. Donc, voilà, j'essaie de me pencher pas mal sur comment je peux faire pour augmenter mes revenus passifs et donc, déjà, continuer à vivre la vie que j'ai aujourd'hui et aussi me dire que, bah, si je... Même, toi, tout peut changer toujours, mais en fait, tu te crées une vie où tu es en contrôle et le jour où tu veux arrêter, tu peux arrêter. Tu n'es plus dans la rat race, comme on dit en anglais, où tu es bloqué parce que le jour où tu veux t'arrêter, bah, tu ne peux pas t'arrêter.

  • Speaker #1

    C'est dans un engrenage qui fait que tu te retrouves complètement coincée. Ok, donc ce que je retiens, c'est que tu as été maligne. C'est-à-dire que tu as vraiment réfléchi à un plan pour pouvoir dissocier tes sources de revenus et ton temps passé avec des revenus passifs. Et aussi que tout ça est possible malgré un besoin de sécurité financière assez important. Donc, tu n'es pas une... Alors, c'est dommage d'être dans les clichés, mais une fille complètement hippie qui... Non, c'est important pour toi. Tu as calculé... Enfin, tu as fait des choix pour avoir un niveau de vie correct. Et tu as essayé d'optimiser ta qualité de vie par rapport au pays où tu pouvais vivre. Et donc...

  • Speaker #0

    Ok. Le calcul, c'est un bon point parce que, par exemple, j'ai vraiment calculé combien ça allait me coûter de faire cette vie. Par exemple, j'ai pris sur un an, combien ça me coûte mon coach de volée ? Combien ça me coûte l'entrée à la gym ? Combien ça me coûte mon préparateur physique ? Combien ça me coûte un loyer dans telle ville ? Combien ça me coûte ? Et en fait, de faire cet exercice du combien ça me coûte, ça peut te rassurer aussi déjà des fois en te disant, OK, en fait… Même si je n'arrive à rien gagner pendant cette année sabbatique ou ce moment que je me donne pour faire ce projet, ça va aller, tu vois, ou alors pas du tout. Et donc, il faut que je continue à mettre un peu de côté, etc. Des fois, je pense qu'on ne prend pas le temps, en fait. On se dit que ce n'est pas possible ou alors que c'est… Et en fait, juste de poser sur le papier vraiment, OK, je regarde, tu googles même si tu as besoin, combien ça coûte tel truc, est-ce que j'ai besoin de ça, etc. Et d'avoir un peu un plan posé. En tout cas, moi, ça me rassure. et besoin d'être rassurée, ça m'a rassurée de faire l'exercice. Oui,

  • Speaker #1

    et puis dans la rat race et aussi dans la vie citadine, on ne se rend pas compte à quel point certains coûts sont liés à la ville où on vit, Ausha de notre entourage. On a l'impression que notre voiture, elle est un peu vieille et donc c'est important de la changer. On a l'impression que c'est normal de dépenser tant pour un loyer, alors qu'on peut faire des choix qui peuvent paraître un peu fous, mais qui nous permettent de... Tu ne changes pas de voiture, mais tu peux partir quatre semaines en Australie. Vraiment, il y a des arbitrages à faire. Et le fait de les poser, c'est quand même la première étape pour... prendre la mesure de qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre avec cet argent et cette autre chose peut un peu plus nourrir ton âme.

  • Speaker #0

    C'est marrant, ça me rappelle un exemple de mon père. En gros, il a toujours eu une Twingo. Il était directeur de son job et je me souviens qu'il avait une Twingo. Et genre vraiment, c'est la voiture. D'ailleurs, c'est moi qui l'avais récupérée après. Mais il disait toujours ça fait à tout le monde parce qu'on ne croit pas que c'est moi qui arrive avec ma Twingo, machin. Mais par contre, je sais que quand on était jeunes, en fait, on a voyagé beaucoup avec mes parents. C'est souvent... Enfin, c'est ça, je pense, qui m'a donné l'envie d'être à l'étranger, etc. Tous les ans, on partait deux semaines, tous les cinq, avec mes deux grandes sœurs. Et voilà, en fait, c'était un choix de mes parents de mettre l'argent dans créer des moments de famille ensemble. Et tu vois, on me demande souvent pourquoi j'ai eu tant envie de partir à l'étranger, tout ça. C'est parce que j'ai eu la chance de pouvoir le faire avec ma famille, évidemment. Mais j'ai tout de suite vu, vrai, que c'était un choix. Mes parents, ce n'est pas comme si on avait l'énorme voiture, l'énorme maison et les voyages. Ils ont mis, je pense, beaucoup de leurs économies, et encore maintenant, dans l'importance de créer des moments et dans le voyage. C'est marrant, c'était un choix de vie, mais je pense que ça a encore une importance sur moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que moi, j'ai une 106 Kids qui a 30 ans.

  • Speaker #0

    Ça finit par un 6.

  • Speaker #1

    Elle est vraiment stylée. Je pourrais changer de voiture. Mon mari m'a dit tout à l'heure, tu voudrais changer de voiture ? Je lui ai dit, je préfère aller en Nouvelle-Zélande. Non.

  • Speaker #0

    Mon choix.

  • Speaker #1

    Peut-être que ma voiture va me planter dans trois semaines.

  • Speaker #0

    Je ne change pas à ce moment-là. À quel moment ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon.

  • Speaker #0

    Non, non, moi, je voulais dire sur ce que pensent les autres aussi. Je sais que pour moi, ça a toujours été quelque chose de dur, le regard des autres. Et je pense qu'on fait beaucoup de choix un peu à défaut parce qu'on suit une route et c'est sûrement normal. Et je l'ai suivi un million de fois aussi. Mais je sais que ça m'a appris aussi dans cette expérience qu'en fait, il faut réussir, ce qui n'est pas facile, à se concentrer sur soi et pas trop voir le... Enfin, apprendre aussi les remarques des autres. comme leur peur à eux. Tu vois, il y a plein de gens qui ne feraient pas ce que j'ai fait. D'ailleurs, ce n'est pas du tout pour tout le monde. Et voilà, chacun est différent. Déjà, de moins juger aussi. Et quand j'entends plus des jugements, tu vois, un peu déguisés et tout, que je le vois, souvent, je me dis, en fait, c'est sûrement cette personne, elle ne le ferait pas. Sûrement, la stabilité financière, c'est trop important pour eux et c'est totalement respectable, mais ils ne le feraient pas, peut-être, ce choix. Et donc, c'est ça qui... fais, qu'ils viennent me dire mais c'est complètement taré ce que tu fais. En fait, ça vient de leur peur, leur peur à eux. Et je trouve que, voilà, ça a un peu changé leur regard. Enfin, toi, tu portais tellement d'importance au regard des autres. D'ailleurs, une de mes peurs, c'était qu'est-ce que les autres vont penser de moi ? C'était tellement bête, entre guillemets, mais c'était un de mes... Souvent, je me dis, mais trois choses qui m'ont fait le plus peur, c'était la première, de ne plus gagner d'argent. La deuxième, est-ce que j'en étais capable ? Parce que c'est pas juste de vouloir faire ça, mais je n'étais pas non plus une joueuse incroyable. incroyable. J'avais l'envie de le faire, mais ce n'est pas non plus... Et le troisième, c'était ça, le regard des autres. C'est ce que les gens allaient dire de moi. C'est quand même dommage que... Je pense que souvent, on se stoppe par peur de ce que les autres vont dire ou comment on va être vu. Je me disais, peut-être que les gens vont dire que c'est ridicule, que je n'ai pas ma place. C'est intéressant, je trouve.

  • Speaker #1

    Souvent, le moment qu'on redoute le plus, c'est le moment où on l'annonce à nos parents. Comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai eu de la chance. Je pense qu'ils l'ont vu arriver aussi parce que ce n'était pas du jour au lendemain. Et non, pour le coup, toute ma famille a été super supportive parce que je pense qu'ils me connaissent aussi et qu'ils savent que j'avais réfléchi, que j'avais des plans derrière la tête, que ce n'était pas vraiment juste que je fais ça et je ne sais pas où je vais. Donc je pense qu'ils n'ont pas trop eu peur. Ils étaient contents de voir que je prenais... Je ne suis pas sûre que ça aurait été... Je suis sûre que ça n'aurait pas été leur choix. Je pense que pour mon père, la partie financière, ça lui faisait vraiment peur, par exemple. Parce que c'est aussi des générations différentes et ce n'est pas la même vie aussi. Après, j'avais bossé pas mal à l'étranger, j'avais mis un peu de côté, donc je les rassurais en disant que si tout se passait mal, je reprendrais un job. Je pense qu'ils ont confiance en moi, d'ailleurs sûrement plus que moi en moi-même. Et ils se sont dit que je retomberais sur mes pieds. Donc, ils ont été super positifs. C'est plus des gens que tu connais moins, au final, qui viennent te donner leur avis alors que tu n'en as pas forcément envie. Et justement, c'est aussi de savoir se dire « Ok, quel avis vraiment est important pour moi ? » Si ma sœur m'avait dit « Céline, ne fais pas, c'est n'importe quoi, ça ne va pas, ce n'est pas le bon moment, ce n'est pas ça » , par exemple, je ne l'aurais sûrement pas fait. Alors que quand c'est des gens que je ne connais pas vraiment, je me dis, oui, est-ce que leur âme est vraiment... Je dois y prendre importance. Mais je sais qu'avant, je faisais hyper attention même à des gens qui ne sont pas du tout dans ton cercle proche. Ça t'impacte toujours. Mais de réussir aussi à te recentrer justement sur ton cercle proche et te dire que les autres, tant pis.

  • Speaker #1

    Alors, je vois bien que tu as eu beaucoup de love et de soutien de ton cercle proche. Et en même temps, j'imagine que ton cercle proche, vu qu'aujourd'hui tu as 36 ans, donc toutes tes copines d'enfance, elles doivent être mariées avec plusieurs enfants. Comment ça se passe pour toi vis-à-vis de ça ?

  • Speaker #0

    Ça fait bien longtemps que je suis, pas le vilain petit canard, mais la personne qui a fait des choix différents, parce que je suis partie à l'étranger, parce que... Ça fait déjà longtemps. Et surtout que dans mon groupe d'amis, tout le monde a eu des enfants assez jeunes. Ils se sont mariés dans les 26-27 ans. On avait huit mariages par week-end, auxquels je n'étais pas d'ailleurs parce que j'étais loin malheureusement. Et ensuite, ils ont tout de suite eu des enfants. Donc aujourd'hui, ils sont plus à avoir tous trois enfants. Et les enfants sont déjà... Il y en a encore des bébés, mais plus tant que ça. Donc... Ça, c'est pareil. C'est réussir à se poser la question de ce qu'on veut soi et de réussir à ne pas être trop influencée par les autres et aussi ce que la société te dit de faire aussi. En plus, en étant une femme, on te rabâche tout le temps qu'attention, ce sera peut-être plus possible d'avoir des enfants, etc. C'est réussir à faire la part des choses. Je sais que je veux des enfants, par exemple. C'est quand même quelque chose qui me stresse beaucoup. De se savoir quand est-ce que... Il y a la question du timing quand même. Je sais que je ne pourrais pas non plus en avoir à 45. Il y a toujours des exemples. Je sais quand même qu'il y a cette horloge qui trotte au-dessus de ma tête. Par exemple, j'ai congelé mes ovocytes en me disant qu'en partant dans une aventure sportive, ce n'était pas tout de suite pour moi d'avoir des enfants. Parce que je sais que le jour où j'en aurai, c'est tellement dur de revenir physiquement que je serai déjà... Pour le coup, il y a des femmes qui arrivent à avoir des enfants et qui ont une carrière sportive après, mais je pense quand même qu'elles sont plus jeunes. À mon âge, je me dis plutôt que le jour où j'en aurai, je ferai un autre sport ou je ferai autre chose. Mais m'infliger ce que je m'inflige aujourd'hui physiquement, je pense que c'est possible, mais ça serait quand même difficile. Donc, c'est un stress, pas au quotidien, mais c'est quand même un stress qui est là. Et ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose... que les femmes ont et que les hommes n'ont pas. L'inverse, si c'était un homme qui faisait exactement ce que je suis en train de faire, ce stress, il ne l'aurait pas forcément en plus. Moi, c'est vraiment un stress que je ne voudrais pas rater. Ce serait un autre regret de ne pas avoir de famille. Par exemple, comme je te disais, je réfléchis souvent par regret. Est-ce que je vais regretter ou pas si dans cinq ans, j'essaie d'avoir un enfant et que ça ne marche pas et que le docteur me dit que... vous auriez dû faire ça il y a 5 ans mademoiselle maintenant ça marche plus, je sais pas si c'est même possible ou pas, mais je sais que ça serait un regret vraiment un regret ça reste quelque chose qui est dans ma tête avec lequel tu dois vivre au quotidien dans un truc où tu dois être à 100% et les gens autour de toi te disent t'as de la chance, t'as pas d'enfant, tu te rends pas compte mais au final tu te dis oui mais c'est un choix Dans tous les choix, il y a aussi des conséquences. Forcément, d'être sportive, ça veut dire que tu n'es pas enceinte. Ça ne veut pas dire que tu n'es pas maman. Ça veut dire que tu n'es pas enceinte. C'est compliqué de faire les deux. C'est un choix. Ça ne veut pas forcément dire que tu t'en fous.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Je vois bien la pression du chronomètre. qui est bien là comme l'horloge biologique est un stress pour beaucoup de femmes il y en a qui ont la chance d'enchaîner comme elles le veulent et là finalement toi t'as eu d'abord l'urgence d'ouvrir la porte du volet du but volé parce que tu savais que cette porte aussi elle était limitée

  • Speaker #0

    Et en même temps, en parallèle, tu vois le chemin de la maternité et c'est vrai que les deux routes, il y a peu de passerelles entre les deux. C'est bien dommage. Tu te donnes quoi ? Tu t'es mis un délai ? C'est quoi ton objectif ? Tu te dis, bon, là, je serai allée au bout de mon délire. De mon délire volet. Ou en tout cas, de ma parenthèse enchantée volée. Est-ce que tu te poses cette question ? Comment ça se passe dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas une réponse hyper claire, malheureusement, parce que j'ai l'impression que je ne fais que de reculer. Comme je te disais au début, je me disais que ce sera juste pour un an, mais impossible en un an de faire quelque chose comme ça. Ce n'est juste pas possible. Je pense qu'à l'époque, ça me rassurait de me dire que c'est pour un an. Il y a des gens qui partent faire le tour du monde. Il y a des gens qui font des projets différents. Mais bon, pour le sport et pour vraiment évoluer. progresser, puis il y a plein de parties logistiques, trouver une partenaire, etc. Enfin, tout prend du temps. Donc, vraiment, un an, ce n'était pas du tout réaliste. Et après, au niveau des objectifs, pour l'instant, ce que j'essaie de me dire, c'est que j'avance avec des objectifs que j'imagine difficiles, mais peut-être atteignables. Tu vois, par exemple, cette année, ce sera plutôt d'essayer de faire un... un podium sur un des tournois internationaux que je vais faire, faire à peu près une dizaine de tournois internationaux et essayer de faire un podium sur ces tournois-là, plus que de me dire un truc vraiment loin. C'est ce que j'ai appris même dans le monde du travail, d'avoir aussi un projet qui est long. Si tu penses qu'à la fin du projet, tu perds ta motivation au fur et à mesure. J'essaie d'avoir des objectifs qui sont plus... plus proche et voir un peu comment j'avance. Je pense qu'il y a, comme on disait, la question du temps. Je pense que là, dans ma tête, je me dirais dans trois ans, ce que je m'étais dit, c'est de vivre un cycle olympique. Donc, c'est quatre ans, un cycle olympique. Pas du tout dans le sens de me dire que je vais aller au JO et que c'est mon but ultime, mais plus que de me dire dans la vie d'un sportif de haut niveau, en fait, vraiment de vivre l'expérience à fond. Eh bien, il y a ce truc des quatre ans. du cycle olympique, est-ce que tu te qualifies, est-ce que tu te qualifies pas ? Encore une fois, c'est pas du tout mon objectif, mais dans mon idée, c'était de me dire, je me donne 4 ans. Ça l'est pas parce que je pense que c'est vraiment pas réaliste, basé sur mon âge, le fait d'aller au JO, c'est vraiment dur. Dans mon sport, il y a 20 équipes qui se qualifient de tous les pays du monde. Là, c'était la première fois qu'il y avait des Françaises depuis je sais pas combien d'années. C'est vraiment, vraiment dur et je pense que c'est quelque chose que tu prépares, en tout cas dans mon sport qui n'est pas non plus, et il y a quand même beaucoup de monde qui joue aussi. Bref, pour moi, ça paraît impossible, vraiment, en étant honnête avec moi-même. Et donc, du coup, c'est de me dire, j'avance progressivement. Déjà, tu m'aurais dit il y a deux ans que j'allais jouer des tournois internationaux, j'ai fait quatrième sur un des tournois l'année dernière. Je n'aurais jamais cru et je me serais dit que c'était impossible. Donc, je me dis que j'avance aussi. C'est peut-être ma personnalité et comment je suis. je me dirais que je me mens à moi-même si je me dis que c'est vraiment de faire les jeux et surtout je pense que ça serait je sais pas pour l'instant j'avance avec des objectifs un peu et comme c'est un sport qui a des catégories comme je te disais ça pourrait être que cette année peut-être que je vais jouer un tournoi challenger donc c'est le truc du dessus tu vois doucement comme ça me rapprocher et voir jusqu'où je vais et et Et tu vois, si je me dis vraiment le truc des 4 ans, dans ce cas, ça arriverait à peu près à mes 39 ans. Et donc, du coup, je me dis que c'est un peu 39-40. Je serais vraiment... J'aurais poussé le truc jusqu'au bout, quoi. Mais bon, ce qui me fait peur, quand tu me parlais des enfants, je me dis toujours, et si, tu vois, il y a tellement de femmes qui te disent que... C'est pas parce qu'elles ont décidé d'avoir des enfants que ça a marché tout de suite d'avoir des enfants. Donc, ça a toujours un peu la crainte, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui. Et en même temps, il y en a beaucoup qui arrivent à 40 ans de manière naturelle et il y en a beaucoup qui arrivent avec de l'aide après 40 ans. Donc, c'est possible. Vis ton rêve. Bon, chouette. À quel moment tu t'es dit, j'ai pris la bonne décision ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un... Je ne crois pas qu'il y a un moment. J'ai l'impression que c'est un peu... Des fois, quand on me dit, ça ne te manque pas, pas du tout. Ça me manque. pas du tout et au quotidien comme je disais c'est pas non plus de dire que tout est rose et tout est facile, en plus c'est physiquement difficile donc il y a des moments t'es crevé donc tu vois que rien qui va mais tu sais j'adore le quotidien en fait c'est vraiment ce que je voulais c'était Si tu vois juste la fin, tu vois, cette personne, elle est, je ne sais pas, elle est dirigeante d'un grand groupe, mais ça fait 10 ans ou 15 ans qu'elle n'en peut plus, qu'elle n'a pas de vie, qu'elle est malheureuse. C'est aussi tout le parcours. Et moi, j'adore le quotidien. Je pense que, d'ailleurs, c'est un truc important à voir avant de lâcher son travail, par exemple, c'est est-ce qu'on aimerait le quotidien de ce qu'on a idéalisé parce que je pense aux gens qui veulent ouvrir un resto. si t'es pas prêt à bosser le soir et les week-ends et vraiment tu vois ça implique aussi un lifestyle moi le soir à 8h30 je suis dans mon lit je sors pas vraiment le soir avant j'avais une vie beaucoup plus sociale maintenant je suis beaucoup seule au final c'est pas hyper compatible avec une vie où les gens ils finissent de travailler tard, ils veulent aller dîner mais toi tu sais que si tu te couches à 23h le lendemain tu vas mourir quoi à courir dans le sable Donc, c'est aussi accepter la vie qui va avec. Et moi, je l'adore. Encore une fois, pas tous les jours. Il y a des jours où je n'ai pas du tout envie d'aller en entraînement. Il y a des jours où c'est dur, etc. Je ne veux pas qu'on me dise que c'est hyper facile. Mais en tout cas, le quotidien, je l'adore. J'aime bien me sentir bien dans mon corps. J'aime bien faire attention à ce que je mange. Tout ça, ce n'est pas des trucs difficiles pour moi. J'aime bien. J'aime bien une routine. Je suis vachement en ligne.

  • Speaker #0

    L'hygiène de vie un peu militaire.

  • Speaker #1

    mais ça ne me dérange pas et j'aime bien alors qu'il y a des gens pour lesquels ça serait par exemple je ne les aimerais pas et du coup il ne faut surtout pas aller dans un truc où on n'aimerait pas le quotidien par exemple on peut tous avoir monté notre boîte par exemple enfin pas tous mais beaucoup de gens mais est-ce qu'on veut passer les 15h être au téléphone tout le temps moi tous mes copains que je vois qui ont monté leur boîte ils sont 100% enfin c'est dur quoi donc il faut aussi voir ce côté là des choses pas que ah oui mais ils gagnent tellement d'argent ouais mais bon le taux est on y revient non mais c'est vrai donc ouais je pense que c'est au quotidien je me rends compte que j'ai pas fait et encore une fois comme je te dis j'ai vraiment tellement changé ma mentalité comme une opportunité que quand les moments durs viennent je me rappelle tout ce que j'ai écrit tout ce que j'ai réfléchi que j'ai pas fait ça à l'arrache entre guillemets et que je suis vraiment convaincue que je perds pas mon temps

  • Speaker #0

    Tu parles beaucoup de ton côté cérébral et le fait de beaucoup réfléchir. On a bien entendu que tu n'as pas du tout pris cette décision à la légère. Ça a été longuement mûri et planifié, organisé. Est-ce que tu écoutes ton corps aussi ?

  • Speaker #1

    Très difficilement. D'ailleurs, j'ai eu des grosses blessures. Pas une depuis que j'ai arrêté. Je me suis fait deux fois les ligaments. croisé au genou, donc ça met un an à peu près avant de revenir c'est long les ligaments croisés et l'année dernière je me suis sortie la rotule de mon genou, toujours le même genou, qui est sorti de son socle de luxation, donc je sais que j'ai du mal à m'arrêter moi-même je vais jusqu'à la rupture évidemment la blessure fait partie de la vie d'un sportif, donc c'est pas que ça mais je sais que j'ai du mal à écouter mon corps Alors pour moi, par exemple, ne pas aller à l'entraînement. Tu vois, ce que je me dis, en fait, c'est aussi dans les moments où c'est dur. Et c'est peut-être ce qu'on m'a toujours appris, je ne sais pas. Mais c'est dans les moments durs que tu apprends le plus, etc. Il y a toujours ce truc de il faut pousser, il faut faire plus. Et donc, du coup, les jours où je n'ai pas envie d'y aller, j'ai tendance à me dire, il faut quand même que j'y aille parce que c'est là qu'on voit les vrais. Alors qu'en fait, par exemple, si je me blesse ce jour-là, j'aurai que mes yeux, il n'y a que moi que ça va impliquer. Et enfin, toi, il y a que moi qui pourrais pleurer. sur mes six mois que je vais repasser un centre de rééducation et où tu peux plus rien faire et machin donc doucement j'apprends un peu plus les premières fois que je venais au Brésil je m'entraînais deux fois par jour, c'est beaucoup c'est faisable quand t'as 20 ans mais tu vois par exemple à mon âge je dirais que je suis une vieille croûte ça t'est pas intéressant parce que tu n'es rien de plus que moi c'est pas dégueulasse mais je veux dire, ce serait un peu bête de faire deux entraînements de volée et un truc de physique ... tous les jours parce que je pense que je ne tiendrai pas sur la durée il y a des filles de mon âge qui arrivent à faire les deux mais moi j'ai l'impression d'avoir appris que j'aime bien ce fait de je donne tout le matin pour moi et ensuite je peux me reposer ou faire tous mes projets sur le côté ça me rassure aussi d'avoir à faire les deux et physiquement si je devais retourner à la plage dans une heure pour refaire une heure ou deux je pense que je ne tiendrai pas sur la durée donc ça j'ai un peu peur plus appris à écouter mon corps mais c'est difficile parce que ouais par exemple annuler un entraînement pour moi c'est pratiquement impossible même si j'ai mal partout et que ou alors j'ai dormi deux heures pour une raison une autre j'ai l'impression que c'est j'y vais quand même ça c'est work in progress ouais c'est ça note pour 2025 mais je trouve ça dur parce que le sport justement c'est cette mentalité de never give up et on est baigné là-dedans c'est ceux qui travaillent dur c'est ceux qui s'entraînent dur qui arrivent etc dans le sport, dans la vie aussi dans le monde du travail mais dans le sport c'est un peu cette mentalité pour rien lâcher c'est pas facile, je trouve que c'est assez contradictoire il faut se reposer et tout, d'accord ? Mais tout le monde te dit qu'il faut tout donner aussi, donc ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, ta réponse est intéressante. Premièrement, parce que déjà, de toute façon, par définition, quand tu fais de la muscu, quand tu fais ce genre d'effort, tu es obligé d'aller toucher les limites physiques. Et en fait, malheureusement, même si on a des montres connectées, Il n'y a aucune appli qui va nous dire

  • Speaker #1

    « Calme-toi ! »

  • Speaker #0

    Donc il y a ça, c'est vrai que ça fait partie de la vie d'un sportif. Et ce que je trouve intéressant aussi, c'est que moi souvent quand je pose la question, c'est d'un point de vue sagesse du corps, mais au-delà de l'effort sportif. C'est-à-dire que quand tu as une décision à prendre ou quand tu ressens ton stress, Est-ce que tu check-in avec ton corps ? Où est le stress ? Où est l'attention chez moi ? Où est mon gut feeling ? Mon intuition, qu'est-ce qu'elle dit ? Est-ce que tu es très une tête au-dessus d'un corps ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, catastrophe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu fouettes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement, catastrophe. Pour moi, c'est un gros travail à faire. La méditation m'a été recommandée pas mal, mais je n'y arrive pas du tout, pour être honnête. Donc, il faut que je compte. pour moi c'est vraiment c'est toujours ma tête qui prend le dessus il y a des trucs que je ressens il y a plein de décisions où je me dis j'ai l'impression que tout me dit qu'il faut aller dans une direction mais je vais me poser réfléchir réfléchir réfléchir jusqu'à ce que je me sois convaincue du contraire donc je sais pas j'ai l'impression de ne pas réussir vraiment à écouter malheureusement pas encore aussi work progress work progress

  • Speaker #0

    Tu sais, pour la méditation, alors moi, je ne suis pas du tout une ase de la méditation, mais j'ai un peu accepté aussi que la méditation n'avait pas à être forcément assise par terre et pas bougée. Enfin, moi, j'ai beaucoup de mal avec ça. Et je trouve que les meilleures méditations que je fais, c'est en mouvement, en marche dans la nature. Je trouve que ça peut apporter énormément aussi. Pour ceux qui ont du mal à s'arrêter, c'est très bien de se forcer à s'arrêter, mais on fait ce qu'on peut aussi. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu remarques et tu arrives plus facilement en mouvement ? Oui,

  • Speaker #1

    je me sens mieux quand je vais faire des balades. Je sais que quand je suis trop dans ma tête, j'essaie juste de tout poser et aller marcher. Mais bon, souvent, j'écoute un podcast en même temps. Est-ce que c'est vraiment que je laisse ma tête tranquille ? Je sais que ça m'aide. Non, mais un truc qui est assez vrai, c'est que souvent, je me disais qu'avant, le volet, c'était ma méditation à moi, entre guillemets. C'était le moment où je déconnectais mon cerveau et où j'allais jouer. Tu vois, c'est jouer, d'ailleurs. Et comme c'était plus... Enfin, c'était quelque chose que je faisais moins, etc. C'est plus le moment où je déconnectais mon cerveau. Et en plus, quand tu joues, je trouve que t'es un peu obligée parce que si t'es en train de penser à ce que... tu aurais dû dire, tu prends le ballon dans la tête, tu as besoin de te concentrer, ça te force à te concentrer. Être dans l'instant présent. Exactement, être dans l'instant présent. Le problème, c'est que j'ai l'impression que maintenant, d'avoir poussé ça jusqu'à en faire mon activité principale, ce n'est plus ma méditation parce qu'il faut que je réfléchisse. Mon bras doit être là, ma jambe doit faire ça. Quand il y a ce ballon-là, je dois faire ça. En fait, ça devient aussi un exercice cérébral parce que tu dois réfléchir à ce que tu fais. Après, ça devient plus naturel. Mais il y a plein de trucs auxquels tu dois penser. Est-ce qu'elles font les joueuses en face ? La fille, ça fait trois fois qu'elle fait cette balle au même endroit. Donc, il faut que j'arrête. En fait, il y a plein de trucs auxquels tu dois réfléchir. Ce que je ne faisais pas du tout avant, je jouais juste pour jouer. Et donc, du coup, maintenant, ce n'est plus une méditation du tout parce que c'est un truc où je dois être tout le temps en train de réfléchir. Donc, il faut que je trouve un autre moyen de déconnecter le cerveau.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu es dans une phase de... progression et de développement de dingue, là, t'es consciente de tes incompétences, en tout cas, même si t'es de plus en plus compétente, mais t'es encore plus consciente de tes incompétences, et ça va venir de manière automatique, en fait. Ton cerveau, là, t'es en train de le forcer à analyser, à étudier, et dans quelques temps, il va le faire de manière beaucoup plus naturelle, il va passer en mode automatique. Mais... Mais c'est vrai que c'est l'avant-garde.

  • Speaker #1

    Le moment présent, comme tu disais, c'est aussi, je trouve que le sport nous force et m'apprend. En tout cas, au quotidien, je suis tellement quelqu'un, soit à regarder en arrière ou à regarder en avant, à être dans la planification à l'extrême ou dans le « j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ça » . Ces moments-là, tu ne peux pas faire autrement que d'être dans le moment présent. Je trouve que de manière générale, rien que ça, c'est quelque chose… Déjà, de me rendre compte quand je ne le suis pas du tout dans le moment présent. Je me rends compte maintenant. J'ai l'impression qu'avant, je ne m'en rendais pas du tout compte. Je n'étais rien de me rendre compte. Comme tu disais, je n'ai pas trouvé la solution miracle, mais je me rends compte quand je suis en train de partir dans un sens ou dans l'autre parce que moi, j'ai les deux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand notre cerveau passe en mode par défaut. Notre cerveau a deux modes. Il a le mode exécutif, c'est quand tu es focus sur la tâche et donc tu es vraiment concentré sur l'instant présent. Et quand tu es vraiment à un niveau super, quand tu es dans le flow. D'ailleurs, la méditation aide à faire ça. Elle aide à muscler le cortex préfrontal pour rester focus sur la tâche. Et à chaque fois que la tension part, parce qu'elle part naturellement, hop, le ramener. Et d'ailleurs, les études montrent que c'est dans ces moments-là qu'on se sent le mieux. Même si on est dans l'instant présent et qu'on peut être en train de faire quelque chose de désagréable. Moi, parfois, je passais des heures sur du fichier Excel. Mais en réalité, j'étais tellement focus sur mon truc que je me sentais bien. Et le deuxième mode de notre cerveau, et on fluctue énormément entre les deux, c'est le mode par défaut. Et c'est là où on voyage dans le temps, on se connecte à nos émotions, on peut partir très très loin, et c'est hyper créatif comme mode. Et en même temps, on peut un petit peu se perdre dans le trou du lapin et ne pas trouver la sortie. Donc... Pouf, ramener dans l'instant présent, c'est un peu notre bataille à tous, je pense. En plus, avec les notifications, les réseaux sociaux, on perd cette capacité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est sûr, c'est une cata pour la concentration et c'est vraiment difficile. Donc, je suis d'accord, rester concentré. Et d'ailleurs, cette recherche du flow, là, en vrai, dans les deux dernières années, il y a dû y avoir deux compétitions, et ce ne sont même pas des compétitions, c'est sur des matchs en particulier où, justement, j'ai vraiment eu l'impression que là, tu vois, tout s'aligne, tout marche, ton cerveau, tu es vraiment dans le truc et tout. Tu vois, ça a dû être deux fois en deux ans, par exemple. Donc, c'est vraiment toujours cette recherche de réussir à revenir à ce moment-là où tout marche et tout va bien et tu te sens bien. Et c'est addictif, en fait, de réussir à revenir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est clairement addictif. Bon, on arrive à la fin du podcast. Donc, j'ai mes trois questions traditionnelles. La première est... si on t'offre un panneau publicitaire dans la ville de ton choix un énorme un énorme billboard tu peux y afficher ce que tu veux et des milliers de personnes passeront dessous tous les jours qu'est-ce que tu décides d'y afficher quel est ton message au monde message

  • Speaker #1

    au monde bah c'est limite enfin c'est pas moi qui l'ai inventé évidemment mais ce truc de just do it le slogan de Nike c'est Au final, c'est vraiment ce que pour moi, je me dis, on n'a qu'une vie, on est là sur la terre, on ne sait même pas combien de temps et souvent on se prend la tête pour ce que je devrais faire ça, ce que je devrais... Et en fait, fais-le parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait et si c'est quelque chose qui te fait vibrer, mais quoi que ce soit, pour moi, il faut le faire, il faut y aller. On ne peut pas se regarder dans la glace et dire, je n'ai pas été parce que ça, ça et ça. Il y aura toujours des... des raisons pour tout le monde, c'est facile pour personne, mais je suis vraiment persuadée qu'il faut y aller, il faut tester, il faut tenter parce qu'au mieux, on va se rendre compte que ce n'était pas si parfait que ce qu'on s'était imaginé. Donc, c'est vraiment... Pour moi, s'il y avait un truc à faire, c'est de dire fais-le, qu'est-ce que tu risques, fonce. J'ai envie d'encourager tout le monde en fait à le faire et voir après ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Trop bien. On sent la force de la conviction là, vraiment. Il y a une énergie de dingue, tu as le sourire.

  • Speaker #1

    Oui, moi je suis... Je ne voudrais plus que quelqu'un se dise « Ah, j'aurais voulu faire ça, mais je ne l'ai pas fait. » J'aimerais tellement qu'on se dise tous « Ah, moi j'avais trop envie de faire ça, n'importe quoi, et je l'ai tenté, c'était trop bien, ou ce n'était pas du tout ce que je pensais. » Parce que vivre toute sa vie en se disant « Ah, j'aurais pu faire ça si... » Je trouve ça dur. Merci.

  • Speaker #0

    Et on voit bien ton expérience, tu t'es bien pris la tête avant de prendre la décision et même si c'est pas tous les jours facile et il n'y a pas de recette miracle, en tout cas tu as suivi ton rêve et tu continues à vivre tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est important de dire aussi que ce n'est pas toujours parfait parce que je trouve que sur les réseaux sociaux, on est bombardé justement de « moi, maintenant, j'ai cette vie de rêve » . Non, ce n'est pas facile. Ça implique plein de choses sur ta vie privée. Il y a toujours plein de choses, en fait. Mais c'est de se dire si c'est vraiment quelque chose qui est important pour nous, d'y aller à fond et tout ira bien au final. On apprendra et on se plantera et on recommencera ou pas. C'est vraiment cette envie de tenter.

  • Speaker #0

    Just do it. Super. Et si tu voyagais dans le temps et tu te retrouvais face à Céline 10 ans, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ? À part just do it, tu n'as pas le droit d'utiliser deux fois la même...

  • Speaker #1

    Non, j'aimerais bien lui donner un peu plus confiance en elle. Je pense que c'est toujours quelque chose que j'ai maintenant, même si on peut voir, on a l'impression peut-être de l'extérieur que j'ai confiance en moi parce que je fais des choix tranchés. Mais en fait, c'est dur d'avoir confiance en soi et un peu de lui dire tout va bien aller. Donc, un peu enjoy. J'ai l'impression que dans toute ma vie, il faut que, comme je te disais, que tout soit pensé, que ce soit... Ouais, peut-être juste profite aussi du moment. Il ne reviendra pas. Et d'être au moins peut-être dans le contrôle et d'essayer de tout bien faire. Enjoy. Tout ira bien et fais-toi confiance. Le truc de la confiance, surtout, qui est souvent important et pas forcément facile à avoir quand on a 10 ans ou quand on est petit.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu dis sur le fait que tu prennes des décisions tranchées et courageuses n'enlèvent pas cette insécurité et cette vulnérabilité.

  • Speaker #1

    Complètement. Pour moi, c'est deux choses différentes. Et d'ailleurs, encore sur le terrain, souvent, c'est des problèmes de confiance en moi parce que je ne me fais pas confiance ou je crois que je ne peux pas y arriver. En fait, il y a encore plein de choses qui découlent dans la personnalité. Elles restent quoi qu'on fasse, en fait. Et ouais, des fois, on s'imagine parce que, par exemple, je voyage beaucoup, que je fais plein de choses, que je suis quelqu'un qui... Je ne sais pas, par exemple, je déteste les... En fait, ce n'est pas important, mais tous les trucs de vitesse, je déteste. J'ai toujours peur. On ne me ferait pas sauter d'un avion en parachute pour rien au monde. Alors qu'on s'imagine que des gens qui prennent des décisions comme ça, ils sont complètement...

  • Speaker #0

    Complètement fous !

  • Speaker #1

    Fous à faire des choses complètement folles, par exemple. Donc c'est marrant, c'est pas forcément lié. Et justement, je pense que je suis vachement dans le contrôle et dans l'essai de bien faire, etc. Donc c'est pas forcément lié, en fait, de prendre des grosses décisions, mais d'avoir super confiance en moi, pas du tout.

  • Speaker #0

    Donc le syndrome de l'imposteur, c'est quelque chose qui te met sur les terrains de voler ?

  • Speaker #1

    Ouais, énormément. Comme je te disais, je n'ai pas commencé quand j'avais 5 ans. Mes parents ne sont pas professionnels de voler. J'ai toujours ce truc de me dire, est-ce que j'ai ma place ? Les filles, elles ont toutes 10 ans de moins que moi. Il y a toujours des excuses, entre guillemets. Donc oui, le syndrome de l'imposteur, il me suit. Après, je vis avec et j'essaye des fois de me dire, oui, mais je ne l'ai volé à personne, ma place. Je m'entraîne tous les jours. et voilà c'est à moi de construire et en fait je me tire des balles dans les pieds plutôt à moi même quand je fais ça et justement par exemple le dialogue interne c'est quelque chose que j'ai pas mal bossé aussi avec la préparation mentale c'est que si tous les jours on se répète qu'on est nul c'est pas le moment où je vais être sur le terrain et le sifflet que mon match commence que je vais me trouver la meilleure du monde c'est impossible donc si au quotidien je suis toujours quoi que je fasse je me brûle c'est pas possible à chaque fois je fais un truc et je me... je me... Et qu'à chaque petite chose de ma vie, je suis toujours en train de me dire que j'ai raté la sortie d'autoroute, je suis complètement débile. C'est au quotidien comment on se parle. Forcément, sur le terrain, je ne vais pas devenir la fille qui a le plus confiance en moi et je me trouve la meilleure du monde. Donc, c'est aussi des petites choses au quotidien. Réussir à le travailler.

  • Speaker #0

    Très bon conseil. Faire attention à comment on se parle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'avais même fait un exercice où moi, je parlais de moi. Bref, j'avais parlé de moi, oui, mais il y a ci, il y a ça, il y a ça. Et après, ma préparatrice mentale m'avait fait, elle m'avait parlé à moi-même comme si c'était moi qui me parlais. C'est un peu compliqué, mais en gros, elle m'avait dit, de toute façon, tu n'y arriveras jamais, tu es trop vieille, tu n'y arrives pas, en plus, tu es nulle, regarde. Tu vois, tout ce que moi, je me dis, elle me l'a fait comme si quelqu'un me parlait. Après, elle m'a dit, tu te sens comment ? j'ai envie de te trouver le contraire, j'ai envie de te dire que pas du tout j'ai envie de te mettre une claque dans la tronche et elle me dit bah en fait c'est toi qui te parle comme ça et là si je te fais juste l'exemple, quand c'est quelqu'un en face de toi qui te dirait que t'es nue, que tu sais rien faire que machin, tu lui mettrais deux claques pourquoi nous même,

  • Speaker #0

    pourquoi nous on se le fait nous même on est tellement méchant avec nous même ah c'est le pire,

  • Speaker #1

    on est notre pire ennemi et on a l'impression que tout le monde pense ça de nous et c'est ça mais Get over yourself aussi, j'avais lu ça. On n'est pas le centre du monde et les gens ne sont pas tout le temps en train de se dire qu'on est nul. C'est à nous-mêmes de croire en nous. C'est vrai,

  • Speaker #0

    ça c'est bien vrai. Contrairement à ce qu'on pense, ils ne passent pas, eux, leur soirée à repenser à la conversation qu'ils ont eue. Ils sont déjà passés à autre chose.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ils le font aussi du coup. Canon. Et la dernière question, c'est quelle est la chose que tu n'as pas encore osé faire mais que tu aimerais bien lancer ? N'aie pas peur. Qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #1

    Là, j'en ai deux. On t'a dit la partie vraiment entrepreneuriale, dans le sens où, par exemple, là, je te disais, c'est des projets sur le côté où j'essaye de gagner de l'argent, on va dire, sur le côté de ce que je fais. utiliser mon expérience aussi pour, par exemple, j'avais pensé aider, j'ai commencé un petit peu, mais aider par exemple des gens qui veulent passer des entretiens pour rentrer dans des boîtes ou des gens qui sont en transition professionnelle. En fait, de me dire aussi, c'est ce que je fais, je peux aider les autres et ça peut peut-être aussi être quelque chose qui ensuite sera mon activité principale. Donc c'est pareil, me faire confiance et me dire qu'aussi, voilà, être... vraiment, même entrepreneur à plein temps. Par exemple, je me dis toujours, prochaine étape, je ne sais pas du tout si ça sera ça, mais j'aimerais bien en tout cas être plus, être vraiment entrepreneur full time. Là, j'ai l'impression que je suis entre les deux. C'est un peu une phase aussi peut-être transitoire pour me faire confiance, pour apprendre plein de choses et ensuite me lancer. Et voilà, peut-être que je retournerai dans le monde corporate, mais ce qui me fait envie pour l'instant, c'est plutôt d'être indépendante, d'être à mon compte. Et donc, je pense que ce serait la prochaine étape. prochaine étape et donc c'est le truc que j'ai pas encore vraiment réussi, des fois j'ai du mal un peu à me vendre parce qu'en fait ce qui est difficile quand t'es athlète c'est que tu te vends toi et j'avais toujours vendu des produits mais là en fait c'est toi donc c'est ça pour les sponsors mais c'est ça dans le sens aussi je veux coacher des gens ou aider des gens en fait c'est ma personnalité c'est moi et donc c'est difficile parce que quand tu communiques c'est sur toi tout est autour de toi et des fois t'as pas envie Et j'avais toujours été, encore une fois, je pense que je suis une bonne sales, j'adore les ventes, ce n'est pas un problème pour moi. Mais là, ce qui est difficile, c'est que je sais me vendre moi. Le produit, c'est moi. Donc voilà, me faire peut-être confiance et bien réussir ça. Parce que je pense qu'à chaque fois que je parle un peu de mon expérience, je pense que je peux aider soit des gens qui ont des doutes, soit encore une fois des gens qui veulent faire des choses que j'ai déjà fait avant.

  • Speaker #0

    il y a de quoi faire ce que tu viens de dire c'est drôle parce que je pense que j'ai tenu exactement les mêmes propos alors je sais pas si c'est parce que je suis une athlète sans le savoir mais sache que quand tu deviens entrepreneur c'est la même chose tu te vends toi tu vends pas que même si tu vends un service tu vends beaucoup toi Et donc, c'est un bel exercice que tu es en train de faire parce que ça va t'être très utile pour la suite. Et je suis sûre qu'il y aura beaucoup de clients potentiels qui aimeraient avoir de tes lumières pour développer leur activité ou lancer leur projet un petit peu fou. En tout cas, je te vois très bien là-dedans. Et tu es une personnalité très inspirante, pas parce que... tu as déjà une médaille d'or des JO mais plus pour ce courage et cette énergie que tu démontres parce qu'on voit bien que c'est un projet qui te tenait vraiment à coeur qui demande beaucoup de sacrifices et c'est vraiment super inspirant je trouve donc merci beaucoup Céline je ne sais pas si tu voulais rajouter un dernier message qu'on n'aurait pas évoqué Non, j'aimerais bien justement que ça soit ça, qu'on retienne. Au final, moi, ma trajectoire, c'est avec le sport. Il y en aura peut-être encore plein d'autres, mais je pense que mon histoire ou mon témoignage, ce n'est pas vraiment le bichou volé en soi. C'est plus de croire en ses rêves et de le faire et de se donner les moyens et d'analyser après. C'est d'y aller à fond. Et je pense que tout le monde en soi a des… Ça peut être des passions, ça peut être des choses qu'on aime bien faire. Mais voilà, j'ai envie de… que ça aille bien au-delà du sport. Une histoire, elle n'est pas liée au beach volley, elle est liée à une passion ou à quelque chose qu'on aime vraiment faire ou même prendre le temps de se connaître soi-même. Je trouve qu'on finit nos études, on est tout de suite jeté dans le monde du travail et il faut réussir et il faut avancer, il faut gagner plus. Je pense que tout le monde vient à un moment où il a besoin de réfléchir. Moi, ça a été ma forme peut-être de le faire, mais je pense que c'est important de se donner le droit. de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper. Donc voilà, si des gens m'entendent et qu'ils ont l'impression d'être cette personne, en fait, autorisez-vous. Jetez-vous et lancez-vous parce que ne soyez pas la personne qui vous bloque. Ce serait tellement dommage. Il y a tellement d'autres raisons qui vont vous bloquer, d'autres personnes, d'autres choses. Alors, je vous en supplie, ne soyez pas la personne qui vous bloque.

  • Speaker #1

    Allez-y. Enlevez ce saboteur-là, enlevez ces obstacles-là. Et moi, du coup, ce que je vais inviter les auditeurs à faire, c'est si vous aviez trois ans, si vous pouviez faire une parenthèse. de trois ans dans votre vie là tout de suite vous l'utiliseriez pour faire quoi ? parce que finalement c'est ça qui est encore plus fort avec ton témoignage c'est que c'est pas une reconversion c'est pas un pivot c'est une parenthèse enchantée qui te nourrit à fond et qui va transformer ton futur mais vraiment c'est cette idée de parenthèse donc quelle est la parenthèse ? qu'est-ce que vous rêveriez de faire si vous pouviez faire pause ? pendant trois ans dans votre vie.

  • Speaker #0

    Voilà. Il y a une question que j'adore poser à des gens, même que je ne connais pas forcément très bien, pour voir ce qu'ils répondraient. C'est si tous les jobs payaient la même chose, qu'est-ce que tu ferais ? Ah oui. Et c'est pas mal pour réfléchir un peu à... Parce qu'on se met beaucoup de barrières suivantes. Oui, mais j'ai étudié ça. Oui, mais ça, ça ne paye pas bien, etc. Et du coup, de se poser vraiment la question, qu'est-ce qu'on ferait si ça, ce n'était pas une barrière ? Pour un peu se connaître mieux. C'est sympa même pour connaître les gens. Et souvent, ils te parlent de leurs rêves, justement. J'ai toujours voulu être astronaute. Et en fait, tu vois que leurs yeux s'illuminent, tu vois, des fois dans des événements de networking, quand tout le monde te demande, toi, tu fais quoi dans la vie ? C'est plutôt, toi, tu ferais quoi ? Tu voulais gagner autant et faire quelque chose.

  • Speaker #2

    Excellente question.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Céline. Merci pour ton temps. Merci d'avoir pris ce temps pour nous parler et nous faire...

  • Speaker #2

    rêver un peu en plus le soleil de Rio est rentré chez nous, donc on est très plus vieux, très green ici en France. Merci, on t'envoie beaucoup de courage pour les prochaines compétitions et on te soutiendra pour tous tes futurs matchs. Merci beaucoup Céline.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toi d'être restée jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspiré et tiens laisse moi en commentaire quelle partie t'as le plus marqué et si le podcast te plaît écoute ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes vraiment c'est un énorme prétexte donc merci d'avance pour ça et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode il y a plein de super invités qui arrivent donc merci merci d'être patient le montage est artisanal mais c'est pas grave C'est pas ce qui compte, ce qui compte c'est de démarrer. Et voilà, quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !

Chapters

  • Introduction et importance de rêver

    00:05

  • Rencontre avec Céline Collette, ancienne de Google et Amazon

    01:10

  • Le début du volley et la transition vers le beach volley

    02:20

  • Les défis de la compétition et l'adrénaline des tournois

    05:19

  • La décision de devenir volleyeuse professionnelle

    13:11

  • La journée type d'une volleyeuse professionnelle

    23:07

  • Gestion de la pression et préparation mentale

    30:51

  • L'importance de l'équilibre entre sport et vie personnelle

    39:26

  • Conseils pour vivre ses rêves et gérer ses peurs

    46:06

  • Conclusion et message d'encouragement

    01:24:10

Description

Certains rêves ont une date limite.
Il faut les saisir maintenant ou vivre avec ses regrets.

Celine Collette a gambergé longtemps entre son plan de carrière chez Google et son "hobby" : le Beach Volley.

Fin 2023,
à 30 ans passés,
après un long processus
elle plaque tout pour devenir athlète à plein temps
et réaliser son rêve : représenter la France lors des tournois internationaux de Beach Volley.

Un rêve qui devient réalité,
Une réalité pas toujours si idyllique
Et des épreuves au quotidien qui la poussent à se dépasser et se remettre en question.

Cette conversation m'a profondément chamboulée et inspirée.
J'ai découvert une femme tenace, humble et si drôle; une vraie battante.

Découvrez son histoire et ses choix courageux dans le nouvel épisode de the Patronne podcast.


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Transcription

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important de se donner le droit de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper.

  • Speaker #1

    Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis est normal, et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte, d'apprendre à dire non, c'est toi ton boss, toi, qui que ce soit. tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Aujourd'hui, j'accueille Céline Paulette. Céline se présente comme athlète preneur. Céline a eu une vie professionnelle de plus de 15 ans, dont une dizaine d'années chez Google et Amazon, donc des beaux métiers dans la tech. Et il y a deux ans, Céline a tout quitté et est devenue voléeuse professionnelle. Alors, on va voir ce que ça veut dire d'être voléeuse professionnelle, mais en tout cas... Elle fait du beach volley tous les jours de sa vie et s'entraîne très dur. Elle va nous raconter cette décision incroyable et très courageuse parce que du coup ce changement de vie est intervenu quand elle avait 34 ans. Bienvenue Céline dans ce nouvel épisode du podcast.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, super intro.

  • Speaker #1

    Alors Céline, du coup on a pas mal d'amis en commun et j'ai tout le temps entendu parler de toi comme cette fille incroyable. Non, mais je te jure, les amis qu'on a en commun ont parlé de toi avec des étoiles dans les yeux et notamment quand tu as pris cette décision qui paraissait à la fois folle et belle de tout plaquer pour suivre ta passion qui était le beach volley. Est-ce que tu peux nous donner quelques éléments chronologiques pour comprendre déjà comment tu as démarré le volley ? Et à quel moment tu t'es dit, c'est bien joli d'avoir des actions chez Google, mais en fait, je préfère aller dans le sable ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. Alors, déjà, je suis née à Lille, donc rien ne me prédestinait pour devenir joueuse de beach volley. Si tu vois un peu l'environnement dans lequel j'ai grandi, on est plutôt sous la pluie, il n'y a pas trop la plage. Bref, j'ai fait toutes mes études, collège, lycée, etc. à Lille. J'ai ensuite fait quelques années d'études à Lyon et ensuite j'ai commencé à travailler tout de suite à l'étranger. Je ne suis jamais travaillée en France, je suis tout de suite partie travailler à l'étranger. J'ai travaillé d'abord pour des plus petites boîtes et ensuite pour des grands groupes. Le volet a commencé quand j'avais 13-14 ans au collège. J'adorais les sports collectifs, c'était surtout d'ailleurs d'abord à l'école. J'étais plutôt douée parce que souvent les filles à l'école, elles n'aiment pas trop les sports collectifs, elles n'aiment pas trop les ballons. Donc, je suis sortie du lot assez rapidement. Et bref, je me suis rapidement inscrite au club de volley de ma ville. Et j'ai tout de suite accroché le sport. J'ai tout de suite aimé sortir aussi un peu de là où je grandissais. Ça m'a vraiment ouvert l'esprit déjà, rien qu'en restant dans ma ville. le volley m'a déjà apporté une énorme ouverture d'esprit sur des gens différents qui vivaient de manières différentes et voilà j'ai jamais arrêté depuis j'ai commencé vraiment en volley en salle comme on appelle ça en indoor tu joues à 6, t'as une équipe de 6 et tu joues dans des gymnases en gros et ensuite plus tard quand j'ai été à Singapour pour mes études d'ailleurs là j'ai commencé le beach volley Avec Singapour,

  • Speaker #1

    ça s'y prête un peu plus. Vu la météo de Singapour, c'est plus sympa.

  • Speaker #0

    Exactement. Il fait beau toute l'année. C'est sur l'Équateur. Il n'y a pas d'hiver. Donc, ça s'y prêtait vraiment plus. Mais donc, en gros, pour te faire un peu un résumé, ça a toujours fait partie de ma vie, le sport et le voler rapidement, je dirais, parce que ce n'est pas non plus depuis que je suis toute petite. Les joueurs vraiment professionnels, souvent, ils ont commencé à 4 ans. Leurs parents étaient joueurs. professionnelle, etc. Donc 15-16 ans, ce n'est pas non plus très très tôt. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais quittée. Et même quand j'ai déménagé dans plein d'endroits différents pour mon travail, c'est toujours la première chose que j'ai faite, c'est trouver un club de volley. Et ça m'a permis de rencontrer toujours des personnes différentes et de continuer à pratiquer mon sport qui, à l'époque, était... quand même intensif. Je me suis toujours beaucoup entraînée. Ce n'était jamais juste pour m'amuser, entre guillemets. Mais c'est devenu vraiment plus très tardivement. On va en parler un peu plus, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, et du coup, quand tu étais jeune, tu faisais beaucoup de compétitions. Tu avais déjà vécu l'adrénaline des tournois et des victoires. Comment est-ce que tu le vivais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, alors dès que j'ai commencé, en fait, tu as des tournois plus ou moins tous les week-ends quand tu joues en volet, en salle, comme le basket, le handball. Tu as une saison, mais qui est pratiquement toute l'année de septembre à septembre. Donc, tu commences quand tu es jeune, tu as des catégories de jeune jusqu'à arriver jusqu'à senior, ce qui est assez drôle parce qu'à 18 ans, tu es déjà senior. Et voilà, j'ai joué dans mon club, même j'étais surclassée assez rapidement, donc je jouais avec des filles qui étaient plus grandes que moi, en gros. Mais ouais, j'ai tout de suite... Enfin, j'ai toujours continué en progressant avec mon club progressivement, quoi. De catégorie en catégorie.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, à Singapour, tu passes du volet à 6 au volet à 2, puisque le beach volley, vous êtes 2.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et là, je suis passée à... C'est un bon match avec tout ce que j'aime. En gros, être sur la plage, j'ai toujours été plutôt, peut-être venant du fait que je viens de Lille et que je ne pouvais plus de la pluie. Non, mais j'ai toujours été dans des endroits où il fait beau. Pour moi, rien que de voir le soleil tous les jours, ça me donne de l'énergie. Donc, rapidement, j'ai décidé de vivre une vie où je voyais le soleil le plus possible. Donc, ça a lié le fait d'être à la plage, qui est pour moi l'endroit que je préfère sur la terre. et de continuer à faire du sport. Et c'est un sport très, très difficile en soi. C'est très technique quand même. Tu n'es que deux sur le terrain. Le terrain fait à peu près la même taille qu'un terrain où on était six, en gros. Mais tu n'es que deux. Et c'est très mental aussi parce que comparé au volet où tu es en salle, tu as un coach qui choisit si tu es sur le terrain ou pas. Là, quoi qu'il arrive, tu es sur le terrain. Tu ne peux pas avoir un changement de joueur. Tu ne peux pas te cacher derrière quoi que ce soit. Donc, ça a mêlé un peu un jeu stratégique. En même temps, j'étais sur la plage et je rencontrais des gens du monde entier. Parce que c'est un petit sport où il n'y a pas… Enfin, c'est facile de rencontrer un peu des gens. C'est un petit réseau, on va dire. C'est très petit. Donc, c'était très international sur la plage et du sport. Pour moi, c'est les trois choses que je préfère.

  • Speaker #1

    Le combo gagnant. Après Singapour, tu es rentrée en Europe, mais évidemment, tu n'es pas allée t'installer ni à Lille ni à Dunkerque. Tu es partie à Barcelone.

  • Speaker #0

    Alors, entre-temps, je suis partie à New York et à Los Angeles. Donc, il y a eu toute une partie où j'étais aux États-Unis, après Singapour. Donc, d'abord New York et ensuite Los Angeles. Et même à New York, je joue au beach volley pratiquement tous les jours, même si on s'imagine que ce n'est pas un endroit où il y a du beach volley. Mais en fait, il y a tellement de sports aux US que… qu'il y a tous les sports, donc il y a aussi du beach volley, quand il ne fait pas trop froid, c'est dehors, et quand il fait trop froid, c'est dedans. Il y a une salle avec du sable, mais à l'intérieur. Et voilà, donc j'ai continué. Et surtout, je dirais que c'est là que j'ai vu aussi... En fait, c'était plus difficile. Quand je jouais encore à Saint-Gapour, c'était pour m'amuser le week-end avec mes amis et je m'entraînais la semaine pour progresser, etc. Mais là, je suis arrivée dans un monde où les filles, elles faisaient 1m80, 1m85, 1m90. Elles étaient... super musclée, elle jouait tous les jours, elle était très technique. C'était un autre monde, un peu comme on peut s'imaginer le sport aux US, parce que tout le monde fait du sport, etc. Donc le niveau est très élevé. Et du coup, ça m'a donné encore plus envie de progresser et de m'impliquer encore plus dans mon sport. Je dirais qu'à ce moment-là, j'ai plus vu le beach volley comme vraiment mon sport principal et surtout à un niveau auquel je n'avais pas encore... imaginer avant parce qu'il y avait des entraînements etc à Singapour mais c'était assez c'était pas du tout la même chose parce que les filles étaient moins enfin c'était pas le même niveau etc donc là je me suis pris un peu comme on s'imagine avec le travail puisque j'arrivais aussi pour le travail c'était une culture de travail complètement différente les Etats-Unis c'est pas du tout comme l'Asie c'est pas du tout comme l'Europe et ben au sport au final il m'est arrivé la même chose c'est pas la même culture.

  • Speaker #1

    Oui on imagine bien le le choc culturel Et aussi, moi, ce que je trouve intéressant avec cet environnement, c'est que, du coup, tu t'es retrouvée parmi des personnes qui étaient à un niveau supérieur. Et là, il y a un peu deux possibilités. Soit ça te décourage et tu te dis, je suis trop à la traîne, je lâche. Soit, au contraire, ça te motive et ça te stimule et ça t'aide à surperformer. En tout cas... à voir comment faire à apprendre de ce groupe là

  • Speaker #0

    carrément moi ça m'a super motivé puis comme je commençais à m'entraîner beaucoup et à un niveau supérieur je voyais que je progressais aussi et c'est ça qui est assez addictif quand on fait quelque chose beaucoup c'est quand on se voit progresser et je trouve que dans le sport en plus c'est pas vraiment comme je trouve qu'au travail par exemple des fois on peut travailler énormément et pas forcément voir quand tu vois par exemple le nombre de fois où j'ai couru après une promotion et je l'ai jamais eu ou ça marchait pas ou c'était décevant alors que je m'étais tout toute mon énergie dedans et parce que ça dépend aussi d'autres personnes et c'est pas que toi alors que dans le sport en tout cas pas pour tout mais tu peux te mettre vraiment des objectifs que seul toi tu contrôles et donc en fait tu te vois progresser et tu vois que tu peux y arriver donc je trouve que ça donne aussi vachement confiance en toi de manière générale et ouais donc pour moi ça m'a vraiment motivé de voir des filles beaucoup plus enfin qui avait un niveau bien meilleur que moi j'ai aussi commencé à voir que bah il y en avait qui avait réussi à trouver des des des moyens de concilier les deux, où il y en avait aussi qui travaillaient, enfin qui n'avaient pas un job aussi prenant que le mien, en tout cas à l'époque, parce que moi, juste après l'entraînement, je repartais à toute vitesse, prendre le métro pendant une heure pour revenir au bureau de Google à New York, prendre ma douche, enchaîner ma journée. J'arrivais, il était 9h, je m'entraînais à 6h du coup, pour qu'à 9h, je puisse commencer ma journée avec les autres, un peu sans que ça se sache, parce que forcément, si c'était la personne qui est tout le temps, enfin... Hors de tard. Je ne sais pas. Ouais, et puis c'est que t'es pas non plus... Dans ma tête, c'est ce que je me disais, je voudrais pas être vue comme... Je sais pas que je m'en fous de mon travail, mais enfin, je sais pas, en fait, je me disais, tu vois... À 9h, j'étais là, alors que moi, je m'étais levée depuis 4h30 du matin et je m'étais déjà entraînée, etc. Et ensuite, je manquais ma journée de travail. Donc ouais, c'est vrai que c'était assez intensif, mais c'était une période chouette aussi et ça m'a donné envie de me dire que je pouvais aussi peut-être... pas lever le pied, mais je pense que ça m'a commencé à me faire cogiter sur le fait que les filles, après, elles allaient chez le kiné ou elles allaient se reposer et que je me mettais des objectifs et surtout, je me mettais, comme toujours dans ma vie, des ambitions très hautes, alors qu'au final, c'était dur de faire les deux. J'arrivais à un moment où je me disais, c'est vraiment dur de faire les deux et c'est là aussi un peu que le questionnement est venu en me disant, pourquoi ? Je n'en choisis pas un. Et pourquoi ce ne serait pas plutôt celui qui fait plus peur ou qui n'est pas forcément la suite logique des choses ?

  • Speaker #1

    Mais qui paraît complètement fou à 30 ans passés. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Ça doit être très rare d'ailleurs, des parcours comme toi, de devenir athlète plein temps à la trentaine. Du coup, raconte-nous, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête à ce moment-là ? On entend que ça a infusé. Tu as eu deux, trois exemples et puis on entend aussi la fatigue. Ça commence à être difficile de gérer les deux vies en parallèle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu un moment déclencheur ? Qu'est-ce qui t'a fait prendre la décision de là, il faut que je sois voléeuse plein temps ?

  • Speaker #0

    Du coup, ça a pris quand même vraiment longtemps. Je dirais que ça a pris vraiment au moins deux ans où je me suis posé plein de questions. j'ai écrit des milliards sur des carnets comment je pouvais faire vraiment c'est pas la décision, on s'imagine des fois que je me suis rêvée un matin et je me suis dit allez je le fais, je me lance je donne ma démission et c'est fini non non c'était beaucoup beaucoup beaucoup de prises de tête et il y a eu plusieurs choses il y a vraiment eu, plus j'y pensais déjà ça partait pas, c'était pas quelque chose où tu vois que je me disais trop envie. Il y a plein de trucs dans ma tête. J'ai envie de faire un truc et puis après, au final, soit je me démotive, soit ça part. Donc là, je voyais que ça faisait que de revenir et vraiment où je me disais mais pourquoi je ne le fais pas en fait ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Donc, ça revenait sans cesse, ça ne s'en allait pas et même au contraire, ça venait de plus en plus taper à la porte de ma tête, on va dire. Et oui, je pense qu'au bout d'un moment, j'ai accepté de regarder en face le truc en me disant, bon, je vais prendre le temps de... de me demander quels sont les risques, qu'est-ce qui peut m'arriver. De vraiment y réfléchir au lieu de toujours me dire « Non, c'est impossible. Comme tu dis, j'ai déjà passé 30 ans. C'est ridicule. En plus, là, je vais avoir sûrement une promotion. » En fait, ce n'est jamais le bon moment. Donc, évidemment, j'allais avoir enfin la promotion qu'on me faisait miroiter depuis je ne sais pas combien d'années, etc. Donc, évidemment, ce n'était pas le bon moment. Mais je me disais, il faut que j'y réfléchisse. Aussi, l'âge passant, entre guillemets, Et comme tu as dit, c'est du sport, donc c'est quelque chose qui implique mon corps. Et le sport à outrance, ce n'est forcément pas quelque chose qu'on peut faire. Non plus encore, après 40 ans, ça devient quand même difficile selon les sports, etc. Évidemment, mais je savais qu'il y avait quand même une date de péremption de mon rêve, entre guillemets. Il fallait que je le fasse. C'était un peu maintenant ou jamais. Et voilà, je dirais que c'est cette peur que la porte se ferme sans que je me sois donné la chance d'essayer, qui a fait que je me suis dit, allez, j'y vais. Après, en termes de timing, en gros, j'avais, en fait, quand tu es chez Google, tu as des possibilités de faire six mois dans une autre équipe pour essayer un autre job. Souvent, c'est quand les femmes partent en congé maternité, leur job est disponible pendant six mois. Donc, en fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai postulé, j'étais encore aux US, à Los Angeles, mais j'ai postulé pour six mois à Barcelone pour remplacer le Head of Operation qui était là-bas. Donc, elle, d'ailleurs, je l'ai remplacée pendant les six mois. Et ça m'a donné aussi le temps de voir. En fait, j'étais déjà sortie de mon équipe. Donc, j'avais fait un pas. Tu vois, c'est tous des petits steps, en fait. Mais j'avais fait un pas en dehors de mon équipe. Je m'étais rapprochée de l'Europe aussi, parce que ça faisait 10 ans que je n'habitais pas en Europe. Et je savais que si je démissionnais, je n'avais plus de visa aux États-Unis. Donc, de toute façon, il fallait partir aussi. Donc, il y avait plein d'implications de vie perso également. J'ai fait ça un peu par étapes et au final, au moment où je devais normalement retourner dans mon équipe, parce qu'au bout de six mois, tu dois retourner dans ton équipe, je me suis dit que c'est maintenant. Même si on m'avait proposé un job pour rester à Barcelone, je m'étais dit que peut-être il faut que je le prenne. Il y a eu plein de trucs, mais au moment où je me suis dit que c'était le moment, c'était un peu comme si j'étais entre deux jobs. Je me suis dit que même si cette promotion arriverait peut-être un jour, même si… Il fallait que ce soit maintenant. Je l'ai fait à ce moment-là. Mais ça a pris du temps.

  • Speaker #1

    Ça a pris du temps. J'entends qu'il y avait beaucoup de choses qui te faisaient peur. Et aussi, tu avais besoin de gérer un certain nombre d'éléments pour que ce soit possible. Progressivement, tu as coché les cases. Et à un moment où il fallait faire un choix entre plan A et plan B, là, tu t'es dit, c'est bon, c'est celui-là, c'est ce plan A. Parce que tu avais la... peur que le plan A ne se représente plus en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. Je pense que ça m'a vraiment aidée d'y penser beaucoup. Et tu vois, je me suis vraiment convaincue moi-même que c'était un... En fait, je me suis... Au lieu de le penser comme peut-être que c'est un risque ou que c'est dangereux ou ce que beaucoup de gens m'envoyaient comme retour, moi, c'était de me dire que ce n'est pas un risque, en fait, c'est une opportunité. Donc, avant de démissionner, j'avais aussi écrit, enfin, je m'étais renseignée avec la Fédération française parce que mon objectif était de jouer pour la France. Et donc, voilà, j'avais fait tout le travail aussi en amont. Et ça peut être pour d'autres choses. Pour moi, c'est de bûche volée, mais il y a peut-être des choses à vérifier quand même, par exemple, qu'on puisse le faire avant d'y aller. Donc, j'avais aussi fait ce travail-là. Et voilà, en fait, je me suis dit, c'est une opportunité. Ça va me faire apprendre. prendre tellement de choses sur moi-même, ça va me faire rencontrer des personnes différentes, ça va m'emmener dans des endroits où je ne suis jamais allée. Donc, en fait, j'ai regardé la Céline qui continuait dans sa vie corporate et qui restait, en fait, dans l'option A versus la Céline qui sortait de sa zone de confort et qui allait à un endroit complètement différent et en me disant, en fait, je me rajoute une casquette, je me... Je prends des risques et ça ne plaira peut-être pas à toutes les entreprises ou à tout le monde, mais au final, je sais que des gens qui prennent des risques, par exemple dans des startups, dans des autres environnements, peut-être c'est quelque chose qu'on valorisera. Donc vraiment, au final, j'ai fait tout un travail de passer de la peur et de c'est un risque à non, c'est une opportunité, il faut foncer, ça ne sera pas deux fois dans ma vie. Bientôt, la porte se fermera parce que je serai... plus âgé ou que j'aurais peut-être envie d'autre chose dans ma vie, etc. Là, j'en ai envie, ça me fait vibrer. On y va et on verra bien. Et de se faire un peu confiance aussi et de se dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pieds. Et soit c'est retrouver un autre job, soit c'est faire complètement autre chose. Et vraiment voir le process comme un apprentissage, même une introspection. Et toi, tous les jours, j'apprends sur moi-même dans des moments... C'est pas comme si c'était rose tous les jours et que c'est facile. et que j'ai la vie rêvée, pas du tout, mais je me dis à chaque fois qu'il y a des difficultés, j'apprends sur moi-même comment je réagis dans ce genre de difficultés, etc. Je pense que c'était un long process, mais ça m'a aidée au moment où maintenant c'est difficile de me dire, mais ce n'est pas grave, parce que je le savais en fait qu'il y allait avoir ces moments, mais je sais aussi que ça m'emmène sur une route. différentes. Ça m'a vraiment aidée de me poser et de réfléchir.

  • Speaker #1

    C'est marrant quand je te vois là, j'ai une image de toi qui te branche à une sorte de prise magique et que pendant cette période de ta vie qui va être courte et intense, tu te charges en énergie, mais aussi en apprentissage, en découverte, en compétence. C'est clair que j'imagine bien à quel point ce projet dingue va faire que dans quelques années, tu feras la différence dans ta carrière professionnelle parce que bien entendu, tu vas avoir une continuité, une suite à ta carrière professionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. C'est sûr que ce n'est pas une transition pour toujours. C'est plutôt une transition qui est… Enfin, c'est une expérience. Je sais qu'elle a une date de fin, entre guillemets. Donc, c'est peut-être un peu différent que quelqu'un qui se lance… étaient comptables et qui partent dans la restauration ouvrir leur restaurant, ils ont toujours voulu faire ça et ils vont sûrement garder leur restaurant jusqu'à la fin de leur vie ou pas d'ailleurs il n'y a pas de mode d'emploi mais moi je sais qu'il y a une date de fin déjà à la base je voulais être sûre que j'aime bien parce qu'en fait souvent on idéalise aussi tu vois ça va être incroyable de pouvoir s'entraîner et ensuite de se reposer ou de pouvoir avoir le temps d'avoir un préparateur mental ou tu vois de faire plus que ce que je faisais parce que je faisais le strict minimum qui était de m'entraîner mais je faisais pas tout ce qu'il y avait en plus à faire tout le reste qui est énorme et voilà et souvent on l'idéalise on idéalise souvent ce qu'on a pas donc je voulais déjà voir année 1 mon but c'était de voir ok est-ce que vraiment j'aime bien parce que c'est aussi hyper répétitif des fois j'ai l'impression peut-être que mon cerveau je l'utilise moins enfin tu vois je sais pas il y a plein de trucs où tu te poses des questions et et où des fois je pense qu'on idéalise des situations et puis en fait de la vivre tu peux que de faire ta propre opinion parce que toujours te dire, te baser sur ce que les autres t'en disent genre j'adore faire ça, on en sait rien nous si on le fait pas on sait pas donc je me suis vraiment dit je le fais moi même je me fais ma propre opinion et peut-être qu'au bout d'un an ou six mois je détesterais et au moins ça me fermera ça aussi dans ma tête de me dire je l'ai fait, j'ai pas aimé je sais beaucoup plus que ce que je pensais et on avance quoi au lieu de continuer à tous les jours de me dire si je fais ça. Et en fait, ça te prend un espace mental tellement énorme qu'au bout d'un moment, il vaut mieux le faire, pas aimer, et revenir faire autre chose.

  • Speaker #1

    C'est vrai. On va quand même dire que là, toi, tu es à Rio, dans notre call. Donc c'est vrai qu'il y a un côté absolument fabuleux dans ton lifestyle. Et en même temps, tu m'envoyais des messages. J'essayais de calculer à quelle heure il était chez toi. Je me disais mais ce n'est pas possible. Comment est-elle déjà debout, pas encore couchée ? C'est quoi un peu ta journée type maintenant que tu es voléeuse à plein temps ? Ça ressemble à quoi ?

  • Speaker #0

    c'était sûrement le matin parce que je dors à 8h ou à 9h donc c'était plutôt avec le décalage dans ce sens là ouais bah en gros le matin en ce moment donc je suis à Rio surtout parce que c'est l'hiver en Europe et ici c'est l'été donc le beach volley c'est mieux quand c'est l'été quand même et il y a aussi beaucoup plus il y a un super niveau déjà c'est un des pays qui a le plus de joueurs avec les Etats-Unis mais les Etats-Unis comme je vous ai expliqué j'ai plus de visa donc de toute façon je peux pas rester et en plus les états unis ça coûte tellement cher que j'aurais dû partir travailler depuis bien longtemps si j'étais resté aux états unis donc pour moi il fallait aussi que je passe à un mode de vie je savais que j'allais pas gagner ma vie si tu voulais il fallait que je passe à exactement que je repasse en mode low cost pour quelques années parce que exactement c'est plus du tout la même vie quand j'étais chez google et que je gagnais un bon salaire et là Je sais que c'est un sport où je ne peux absolument pas gagner d'argent. Donc, j'ai essayé de trouver un peu des sponsors, etc. Mais trouver des sponsors financiers, c'est aussi très, très, très difficile. Donc, voilà, je pourrais raconter un peu plus après. Mais c'est vrai que c'est une grosse partie de l'histoire. C'est qu'il faut que je trouve des moyens de diminuer mes coûts pour pouvoir rester plus longtemps dans le game. Donc, le Brésil, ça me permettait d'être dans un endroit où ce n'est pas trop cher et où je peux beaucoup m'entraîner. Et surtout, la qualité des entraînements est incroyable. Et en plus, j'adore ce pays, donc ça n'enlève rien à l'expérience. J'ai appris la langue, par exemple, tu vois, quand je te disais, je pense que vraiment, je me construis, je vois ça comme des opportunités et je rajoute des flèches à mon arc. Maintenant, je parle le portugais, je parle l'espagnol aussi, parce que du coup, je suis à Barcelone. Donc, c'est deux langues, peut-être, que je n'aurais pas eu le temps d'apprendre quand j'étais dans mon travail. Et je ne sais pas, peut-être que mon prochain job, ce sera de m'occuper de la région Latam. Ouais. J'en sais rien, tu vois, mais ça peut être... Vu comme ça, en fait, des fois, on n'a pas le temps quand on a une vie à 200 à l'heure dans le travail. Et là, en fait, tu recadres tout sur toi. Est-ce que, en fait, c'est plus sur toi, en fait, sur les skills que tu rajoutes pour toi plutôt que pour l'entreprise, etc. dans ce moment de ma vie.

  • Speaker #1

    Attends, je fais une petite parenthèse parce que c'est un trop bon point. Je me rappelle encore d'une personne que je ne citerai pas, mais qui aurait eu l'opportunité de démarrer sa vie professionnelle un an plus tard. et d'apprendre l'espagnol, mais tellement stressée par l'idée de rater une année dans sa carrière, s'est dit non, non, ce n'est pas grave, je vais direct. Et en fait, c'est pourtant des expériences qui enrichissent énormément notre profil. Et là, c'est clair que ton parcours de vie atypique te rajoute énormément de hard skills, mais aussi de soft skills. Donc voilà, parenthèse faite, il faut arrêter. d'être stressé par son CV. Franchement, on enrichit tellement notre CV avec ces expériences complètement folles que ça vaut le coup de les suivre quand on en a l'opportunité. Retour à l'entraînement de Rio.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi. En plus, je trouve que le réseau que tu crées, quoi que tu fasses, il faut toujours se dire qu'on rencontre des personnes différentes et on ne sait jamais d'où ça va venir. le moment où on va trouver un job. Donc, de toute façon, c'est toujours des bonnes expériences. Et moi et toi, je pense aussi que le fait d'aller à l'international, par exemple, que ça soit dans le cadre d'un travail, d'un stage ou quoi que ce soit, pour moi, ça ouvre tellement l'esprit, ça apprend tellement de choses, encore une fois, sur soi-même, parce qu'on est souvent livré à des situations où on ne comprend rien, on est au milieu de... Enfin, ce n'est pas notre zone de confort. Donc, rien que ça. Moi, déjà, s'il y a des personnes qui nous écoutent, qui sont dans cette question-là, de se poser, est-ce que je vais à l'international ? pas, mais à 2000%, oui, que ce soit pour être jeune fille au père ou pas forcément faire le job de notre vie, mais on s'en fiche parce que ça ouvre tellement de portes que moi, je sais que je pense que j'ai aussi cette mentalité, etc. Ça vient du fait que tout de suite, je me suis lancée en partant à l'étranger, en me confrontant à la différence dans tous les domaines de ma vie et je pense que ça crée des opportunités de dingue. Donc, ne pas hésiter et c'est pas grave de commencer un peu plus. plus tard ou de faire des petits jobs, pas le job parfait tout de suite. Je suis complètement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Et c'est pas grave si on n'aime pas et qu'on se dit on est mieux en France, mais au moins on sera allé voir un peu ailleurs.

  • Speaker #0

    Exactement. Il n'y a aucun souci. Je pense qu'on peut toujours repartir en arrière. Je suis bien l'exemple. Ça fait partie de ma... de comment je réfléchis à l'expérience que je fais. C'est que je peux toujours repartir et travailler. Et voilà. Le jour où si demain je me blesse ou que je veux plus ou que j'aime pas ou que quelque chose change, je retourne et... je pourrais faire autre chose, mais je peux aussi retourner dans un job similaire au job que j'avais avant. Et tout le monde aura à la limite déjà oublié. On s'imagine aussi des trucs de dingue, mais au final, je repartirai dans un job et au bout de deux mois, mon manager me demandera quels sont mes KPIs. Et ça repartira comme avant, comme si rien n'avait changé. Rien n'aura changé.

  • Speaker #1

    Le risque est très limité.

  • Speaker #0

    Au final, on s'en fait des montagnes, mais je pense que le risque est limité. Je m'entraîne le matin. Je fais tous les jours à peu près une heure de musculation parce que c'est important, et deux heures de volée. En gros, c'est ma partie physique de la journée. J'essaie de mettre ça... En gros, c'est ma matinée, on va dire. Comme ça, je ne suis pas devant un ordinateur et je suis à la plage, etc. Et la deuxième partie, c'est pour ça que j'aime bien le terme athlète-preneur que j'avais un peu trouvé sur Internet. J'avais même cherché comment dire. Parce qu'en fait, on fait les deux. On n'est pas qu'athlète parce qu'être qu'athlète, déjà, je ne sais même pas si ça existe vraiment dans les grands sports. Oui, les sports où on est payé à faire son sport. Je pense qu'on peut se dédier à 100%. Mais il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sports où on n'est pas payé. On peut faire partie d'une fédération, ce n'est pas mon cas par exemple. Il y a beaucoup d'athlètes qui sont un peu tout seuls, où tu dois te débrouiller. C'est énormément de gens. On s'imagine toujours qu'il y a un énorme staff derrière un athlète, parce qu'on voit le sport, qu'on voit la télé. Mais en fait, tu prends n'importe quelle personne qui fait du cross ou du vélo, personne n'est vraiment suivi. Il y a plein de disciplines, en gros, où tu es un peu... t'es un peu livré à toi-même, donc c'est exactement mon cas. Donc souvent, l'après-midi, ce que j'essaie de faire, c'est de passer un peu de temps sur des projets que j'ai sur le côté pour essayer d'un peu gagner ma vie. J'ai mon décours de portugais en ce moment, je dis espagnol, de portugais. Je vois un préparateur mental, mais je le vois pas tous les jours non plus, à peu près tous les deux semaines. Et voilà, en gros, la journée, elle va hyper vite. En gros, j'essaye plus ou moins de diviser ma journée entre ma partie vraiment physique. Parce qu'au final, de toute façon, je ne peux pas m'entraîner huit heures dans la journée. Ce n'est pas parce que je m'entraîne plus que je serai meilleure. C'est ça aussi que j'ai appris avec cette aventure. Il faut aussi que le corps y récupère avant le lendemain. Et tu ne peux pas, en fait, juste te dire, OK, je vais me mettre et je vais faire que ça, que ça, que ça, que ça et je vais vraiment progresser. Parce que soit tu te blesses, il m'est déjà arrivé. soit tu n'y arrives pas. C'est aussi un bon parallèle avec l'entreprise ou l'entrepreneuriat. C'est important de garder un peu un balance-tube entre les deux.

  • Speaker #1

    Les phases de récup. Et j'entends aussi la préparation mentale. Qu'est-ce que tu fais avec ton préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Le préparateur mental, c'est intéressant parce qu'au début, quand je me suis lancée là-dedans, je me suis vraiment dit que je vais m'entraîner physiquement à mort. Il faut que je sois… hyper prête physiquement et c'est ce que j'ai fait. Je me suis entraînée, bon après pas non plus dix ans, parce que comme je vous disais, c'est pas non plus... En bref, je me suis entraînée physiquement, j'ai été faire mes premiers tournois internationaux et je me suis paralysée de stress. Parce qu'en plus je faisais vraiment un gros jump pour moi, parce que je passais de... Tu vois, c'est pas comme quelqu'un qui a commencé à six ans, qui a fait toutes les... qui a fait l'équipe de France, et qui du coup arrivait au moment de ces tournois-là, c'est juste un tournoi en plus. C'est difficile pour tout le monde, je veux dire, mais moi... C'est vraiment un grand écart que je faisais entre jouer sur le côté de mon travail à maintenant je fais ça full time et tout de suite je me lance dans des tournois très très durs. Je ne me suis pas lancée dans des tournois plus locaux et peut-être plus abordables.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'était dans le game, dans les grandes compétitions internationales avec les grands champions.

  • Speaker #0

    Tout de suite. En fait, au Bijouolé, c'est un peu comme le tennis où il y a des différents niveaux dans les compétitions internationales. Donc, comme au tennis, tu as des tournois futurs, des tournois challenger et des tournois pour le tennis et la TP ou les tournois du Grand Chelem. Nous aussi, on a des tournois du Grand Chelem du Bijouolé. Donc, moi, je joue les tournois futurs. Donc, c'est le niveau le plus bas des trois. Mais ça reste un niveau international où tu joues avec une partenaire de ton pays. En gros, c'est la fois. France contre la Pologne. Tu joues pour... T'es obligé de représenter un pays. Tu peux pas ne pas représenter un pays. Et donc moi, mon objectif, c'était de faire ces tournois-là. J'avais déjà fait des tournois quand j'étais aux Etats-Unis. Je jouais des tournois plutôt locaux aux Etats-Unis à un super niveau. Donc t'as pas besoin d'aller très loin pour avoir un super niveau. Donc j'avais déjà fait des tournois, mais vraiment, on va dire que les premiers tournois internationaux, je me suis... Mes lots de stress me paralysaient. Genre j'arrivais limite pas à bouger dans un... sport où c'est du réflexe et où il faut aller vite et où t'es que deux sur le terrain donc tu ne peux pas t'en aller tu peux pas te mettre à pleurer et dire je veux partir tu peux rien faire et ouais ça a été un peu le moment où j'ai réalisé à quel point je pouvais être prête physiquement autant que je voulais si la tête ne suivait pas j'allais pas y arriver et surtout que je me mettais une pression

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui faisait que tu mettais cette pression là ? Est-ce que c'est parce que justement tu avais tout plaqué ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, tu t'es mis la double dose en fait !

  • Speaker #0

    Je me suis mis la double dose, genre j'ai tout quitté, je ne gagne plus d'argent, je suis partie des États-Unis, j'ai rendu mon visa, je suis partie de mon entreprise et je m'entraîne, en plus je m'entraîne assez, enfin tous les jours, mais à ce niveau-là, tout le monde s'entraîne tous les jours, mais envers moi-même, je me disais, tu vois, je ne pouvais pas rater, entre guillemets, il fallait que je gagne et c'est le pire truc pour gagner, de se dire qu'il faut que tu gagnes. Évidemment, non, si c'était aussi facile que ça, entre guillemets, ce n'est pas parce que tu fais énormément de sacrifices. que tu vas gagner. Malheureusement ou heureusement, ce n'est pas lié à ça. Et encore une fois, dans le monde du travail, c'est pareil. Des fois, tu peux être celui qui bosse avec toute ton énergie, etc. Ce n'est pas toi qui vas « gagner » . Donc, c'est aussi accepter, réfléchir différemment. Et ça m'a beaucoup aidée, même sur les objectifs que tu te fixes, d'avoir des objectifs, on appelle ça de résultat, dans la préparation mentale, mais aussi des objectifs de moyens, donc des choses où tu es en contrôle. En gros, tu peux gagner ou perdre le match, tu n'es pas du tout en contrôle de ça. L'équipe en face, elle joue le meilleur match de sa vie, tout se passe bien pour eux, le vent est dans leur sens, ils n'ont pas le soleil, il y a tout qui va et ils gagnent. Et toi, tu étais aussi au top, mais tu n'as pas réussi. Ça, c'est vraiment hors de ton contrôle. Ce que toi, tu peux contrôler, ça peut être des gestes techniques que tu as décidé de faire, ça peut être dans ce match, je vais servir ce match. Je ne sais pas. te mettre des petits défis que toi-même tu peux faire et que tu es en contrôle. Ou alors, pendant l'échauffement, je vais faire ça, ça, ça et ça pour être le plus prête possible. Ça, je sais que je suis en contrôle de faire ces actions-là. Est-ce que je vais gagner ou pas ? Je n'en sais rien, toi. Et donc, j'ai commencé à... En fait, c'est un peu comme un psy, entre guillemets, mais pour le sport. J'ai commencé à avoir un préparateur mental, puis ensuite, j'ai changé. J'ai un peu changé. C'est comme un psy aussi. Il faut trouver... trouver le bon. Tu parles de comment toi, tu gères la pression, ce que tu ressens. J'avais vraiment ce truc que ça me paralysait dans mes gestes. Je n'arrivais pas à bouger, etc. Bref, ensuite, tu travailles avec eux sur des routines ou des exercices de visualisation, des choses que tu peux faire le reste du temps pour te préparer et que ce moment-là ne devienne pas un moment où ce n'est pas une question de vie ou de mort de gagner ce match. Ça s'inscrit dans un process beaucoup plus. plus long et voir autrement le fait de perdre aussi, t'apprends plus quand tu perds que quand tu gagnes, c'est pas grave de perdre et une fois que t'arrives à intégrer que c'est pas grave de perdre, t'as plus de chances de gagner en fait il y a plein de trucs sur lesquels tu peux travailler, après il n'y a pas de recette magique non plus en tout cas parce que j'ai commencé à avoir un préparateur mental que je ne stresse plus du tout, je stresse encore à chaque fois, il y a encore des moments où j'ai l'impression d'arriver à rien J'ai tendance à penser beaucoup dans ma tête, mais j'ai toujours été comme ça. Donc, c'est difficile de réussir à trouver dans le sport. C'est vraiment ce qu'ils appellent le moment où tu arrives à tout. Tu es dans la zone, en gros. Tu arrives dans le flow. Tu arrives à tout sortir. Et là, c'est juste ton corps qui t'emmène. Tu t'es tellement entraîné de toute façon que ton corps, il sait ce qu'il doit faire. Donc, c'est de réussir à ce que la tête, elle ne vienne pas dire... il y a un tel qui regarde ton match et tu n'es pas en forme aujourd'hui ou les autres ça fait au moins 10 ans qu'elles s'entraînent tout ce qui va avec tous tes parasites c'est intéressant et en même temps je vois la

  • Speaker #1

    pression en fait que tu t'es mise au début et que tu as réussi à manager donc déjà c'est ça qui est intéressant c'est qu'en travaillant sur son mental on arrive à être un peu plus en maîtrise et à ne pas laisser le stress nous submerger. Et en même temps, moi ce que j'aime bien répéter, c'est que le stress il est hyper important. Il faut une dose de stress, de noradrénaline et de dopamine pour être focus, pour justement être bien en éveil, être tonique. Et j'en reparlais l'autre jour, enfin dans un autre cadre, mais je disais en fait... ce stress juste avant ton moment, accueille-le en te disant trop bien, il est là. C'est que l'enjeu, il est important. C'est que ce que je suis en train de faire, c'est important. Et on appelle ça muscler son mental. Mais c'est vrai que c'est tout un travail pour doser, doser le stress pour qu'il soit notre allié et qu'il ne vienne pas nous mettre des boulets sur les pieds et sur les mains.

  • Speaker #0

    effectivement sur ton terrain de volée t'as besoin d'être tonique quoi ouais ouais c'est de voir en fait ce que tu dis c'est exactement ça c'est de passer d'une mentalité plus négative versus une mentalité plus positive en voyant tout comme un apprentissage en fait quoi qu'il arrive ce sera un apprentissage donc quand tu arrives à vraiment te convaincre de ça j'en suis moi maintenant vraiment intimement persuadé dans tous les domaines de notre vie que rien n'est grave en fait c'est on apprend on apprend on avance même si tu perds ou même si tu n'y arrives pas même si t'as pas la promotion même si si ça se passe masse dans ton couple ou quoi que ce soit, en fait, tu avances et tu te dis, ça, je veux, ça, je ne veux pas, ça, je réagis comme ça, ça, je ne réagis pas. Une fois que tu arrives à avoir cette mentalité, mais c'est un muscle à entraîner tous les jours parce qu'en plus, on est français, donc on a l'habitude, on a grandi en étant négatif pour avoir habité beaucoup en dehors de la France. C'est vraiment quelque chose qui nous caractérise tous de manière générale. Et donc, c'est vraiment difficile de réussir à... Avoir une mentalité plus opportuniste, entre guillemets. C'est une opportunité, ce n'est pas un risque, ce n'est pas grave. On avance et tout est bon à prendre.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que l'après-midi, tu étais entrepreneuse et donc tu as développé des activités parce que, comme beaucoup de sportifs de très haut niveau, c'est un vrai challenge d'allier sport, passion et survie. parce qu'il y a un moment où il faut aussi gagner un petit peu d'argent pour pouvoir manger. Comment est-ce que toi, tu as réussi à allier les deux ? Parce que j'imagine vu ta carrière d'avant, et même si là, tu fais une sorte d'énorme congé sabbatique pour poursuivre cette passion, comment tu as réussi à dépasser cette peur de perdre de niveau de vie et maintien d'une vie correcte ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que j'ai accepté de diminuer mon niveau de vie. En fait, moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste changé de pays, entre guillemets, parce que le fait d'avoir beaucoup voyagé, je suis passée rien que de passer des États-Unis à l'Espagne, par exemple, ou au Brésil. Avec beaucoup moins d'argent, je réussissais quand même à garder mon niveau de vie, ce qui n'est pas forcément possible pour tout le monde. Mais de passer de l'un à l'autre, les États-Unis, tout est hors de prix. On a beau gagner des salaires énormes, en fait, on paye tellement en loyer, en taxes, on en... ce qui reste vraiment à la fin de ton mois, ce n'est pas forcément non plus incroyable, parce que tu as tellement de dépenses. Donc, j'ai aussi diminué mon quotidien. Je fais beaucoup plus attention aussi, parce que j'étais arrivée à une période de ma vie où je faisais moins attention à combien coûtent les choses. Je fais quand même beaucoup plus attention. Après, je sais que pour moi, par exemple, c'est hyper important la liberté financière. Je sais que le jour où je me dirais « Ah, ça, je ne peux pas le faire parce que je n'ai pas assez d'argent » , pour moi, c'est une angoisse pas possible. Je sais qu'à ce moment-là, et déjà bien avant ce moment-là, je serais déjà repartie peut-être dans un boulot qui me donne de la sécurité financière. Je sais que je ne pourrais pas être quelqu'un qui vit avec 5 000 euros sur son compte en disant « Bon, on verra comment ça va » . Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'argent, je le vois... pour moi c'est la liberté c'est pas quelque chose dont j'ai pas besoin j'ai pas besoin d'avoir un sac de luxe j'ai rien besoin même maintenant j'ai l'impression que j'ai plus grand chose ma vie elle tient dans deux valises donc c'est pas non plus j'ai pas énormément de trucs donc ça c'est déjà pas mal mais je sais que par exemple si demain j'ai ma super pote qui habite en Nouvelle-Zélande qui me dit qu'elle se marie ou que il y a deux enfants, mais si elle me dit qu'elle a un troisième enfant ou qu'elle veut que je vienne parce que ça ne va pas, je ne voudrais jamais me dire, je ne peux pas y aller parce que pour moi, un billet pour la Nouvelle-Zélande, ce n'est pas possible de l'acheter maintenant. Dans ma tête, c'est quand même quelque chose qui doit rester. C'est quelque chose qui est important dans ma tête, avoir cette liberté. Je ne le fais pas forcément, je ne peux pas y avoir en Nouvelle-Zélande, mais je sais que si demain je dois y avoir, je peux. C'est quand même quelque chose qui est important pour moi. Et ce que j'avais déjà commencé à faire depuis quelques années avant de partir de mon job, c'était de vraiment me pencher plus sur les revenus passifs. Donc, en fait, même quand je travaillais chez Amazon, d'ailleurs, au tout début de ma carrière, j'ai travaillé chez Amazon et j'ai vu beaucoup, beaucoup de gens qui arrivent à vivre en vendant des produits sur Amazon. Par exemple, ce n'est pas non plus genre l'Eldorado. Enfin, ce n'est pas facile non plus. C'est un boulot. Il n'y a rien qui est facile. Ce que j'ai appris aussi, c'est qu'il n'y a pas d'argent qui tombe du ciel. Mais voilà, par exemple, en créant un petit business sur le côté même de mon travail. Quand j'étais chez Amazon, au début, ils te demandent de vendre des produits sur Amazon. Tu ne dois pas le faire en te cachant ou quoi que ce soit. C'est rigolo. Tout le monde se dit, toi, tu vends quoi ? Comment ça marche ? Moi, ça ne marche pas du tout. Ah bon ? Moi, j'avais acheté des écharpes en Thaïlande parce que je bossais sur le marché thaïlandais. Et du coup, j'avais commencé à vendre des écharpes parce qu'il faut trouver des trucs qui n'ont pas de taille. En fait, tu apprends aussi quel genre de projet peut marcher ou pas. Et d'ailleurs, je n'ai pas non plus poussé beaucoup, mais ça m'a juste montré qu'en fait, une fois que tu lances ton truc, après, c'est des revenus qui viennent. t'aider à compléter ton salaire. Je me suis aussi dit que pour moi, je ne veux pas dépendre de mon salaire. C'était déjà quelque chose pour moi qui était important avant parce que si on dépend de son salaire, on ne peut jamais vivre ses rêves parce que le jour où on arrête, tout arrête. Si on ne prévoit pas, par exemple, si quelqu'un a des envies et est plus jeune que moi, par exemple, le conseil que j'aimerais trop leur donner, c'est de dire de vraiment se poser la question de comment je peux réussir les quelques prochaines années à trouver un moyen de vivre. que quand j'arrête, ça continue pour moi. Et donc, voilà, moi, à l'époque, j'avais investi plutôt dans l'immobilier parce que j'étais, d'ailleurs, aussi à faire quand on est en entreprise parce qu'il n'y avait aucun problème pour avoir un prêt, etc. Aujourd'hui, aucune banque ne veut de moi. Donc, j'aurais même pu en faire plus avant de démissionner. Ça peut être un conseil. C'est qu'on a deux doigts de démissionner. Mais ouais, en fait, c'est vraiment de réfléchir. comment je peux réussir à avoir des revenus qui arrivent tous les mois sans que ça ne dépende que de mon travail.

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De mon temps, oui. Et donc, après, je n'ai pas encore trouvé la formule totalement magique, mais forcément, si on a quelques loyers qui tombent d'un appart, ou encore une fois, l'immobilier, c'est différent parce que des fois, il faut quand même mettre… pas mal d'apport même si en vrai en France on peut mettre pas beaucoup d'apport donc il faut quand même se pencher sur ça mais il y a aussi par exemple Amazon tu vois d'acheter mes écharpes au début ça m'a pas coûté grand chose dans les centaines d'euros et au final et après tu peux construire tout doucement par exemple t'apporte des trucs en ligne maintenant en ligne c'est assez facile moi je me dis qu'il faut que ce soit quelque chose qui soit 100% en ligne qui ne doit pas être basé à un endroit parce qu'avec ma vie d'aujourd'hui je bouge tout le temps le temps. Et puis, j'ai fait 10 ans dans la tech. Donc, pour moi, c'est évident que ça doit être en ligne pour moi. Donc, voilà, j'essaie de me pencher pas mal sur comment je peux faire pour augmenter mes revenus passifs et donc, déjà, continuer à vivre la vie que j'ai aujourd'hui et aussi me dire que, bah, si je... Même, toi, tout peut changer toujours, mais en fait, tu te crées une vie où tu es en contrôle et le jour où tu veux arrêter, tu peux arrêter. Tu n'es plus dans la rat race, comme on dit en anglais, où tu es bloqué parce que le jour où tu veux t'arrêter, bah, tu ne peux pas t'arrêter.

  • Speaker #1

    C'est dans un engrenage qui fait que tu te retrouves complètement coincée. Ok, donc ce que je retiens, c'est que tu as été maligne. C'est-à-dire que tu as vraiment réfléchi à un plan pour pouvoir dissocier tes sources de revenus et ton temps passé avec des revenus passifs. Et aussi que tout ça est possible malgré un besoin de sécurité financière assez important. Donc, tu n'es pas une... Alors, c'est dommage d'être dans les clichés, mais une fille complètement hippie qui... Non, c'est important pour toi. Tu as calculé... Enfin, tu as fait des choix pour avoir un niveau de vie correct. Et tu as essayé d'optimiser ta qualité de vie par rapport au pays où tu pouvais vivre. Et donc...

  • Speaker #0

    Ok. Le calcul, c'est un bon point parce que, par exemple, j'ai vraiment calculé combien ça allait me coûter de faire cette vie. Par exemple, j'ai pris sur un an, combien ça me coûte mon coach de volée ? Combien ça me coûte l'entrée à la gym ? Combien ça me coûte mon préparateur physique ? Combien ça me coûte un loyer dans telle ville ? Combien ça me coûte ? Et en fait, de faire cet exercice du combien ça me coûte, ça peut te rassurer aussi déjà des fois en te disant, OK, en fait… Même si je n'arrive à rien gagner pendant cette année sabbatique ou ce moment que je me donne pour faire ce projet, ça va aller, tu vois, ou alors pas du tout. Et donc, il faut que je continue à mettre un peu de côté, etc. Des fois, je pense qu'on ne prend pas le temps, en fait. On se dit que ce n'est pas possible ou alors que c'est… Et en fait, juste de poser sur le papier vraiment, OK, je regarde, tu googles même si tu as besoin, combien ça coûte tel truc, est-ce que j'ai besoin de ça, etc. Et d'avoir un peu un plan posé. En tout cas, moi, ça me rassure. et besoin d'être rassurée, ça m'a rassurée de faire l'exercice. Oui,

  • Speaker #1

    et puis dans la rat race et aussi dans la vie citadine, on ne se rend pas compte à quel point certains coûts sont liés à la ville où on vit, Ausha de notre entourage. On a l'impression que notre voiture, elle est un peu vieille et donc c'est important de la changer. On a l'impression que c'est normal de dépenser tant pour un loyer, alors qu'on peut faire des choix qui peuvent paraître un peu fous, mais qui nous permettent de... Tu ne changes pas de voiture, mais tu peux partir quatre semaines en Australie. Vraiment, il y a des arbitrages à faire. Et le fait de les poser, c'est quand même la première étape pour... prendre la mesure de qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre avec cet argent et cette autre chose peut un peu plus nourrir ton âme.

  • Speaker #0

    C'est marrant, ça me rappelle un exemple de mon père. En gros, il a toujours eu une Twingo. Il était directeur de son job et je me souviens qu'il avait une Twingo. Et genre vraiment, c'est la voiture. D'ailleurs, c'est moi qui l'avais récupérée après. Mais il disait toujours ça fait à tout le monde parce qu'on ne croit pas que c'est moi qui arrive avec ma Twingo, machin. Mais par contre, je sais que quand on était jeunes, en fait, on a voyagé beaucoup avec mes parents. C'est souvent... Enfin, c'est ça, je pense, qui m'a donné l'envie d'être à l'étranger, etc. Tous les ans, on partait deux semaines, tous les cinq, avec mes deux grandes sœurs. Et voilà, en fait, c'était un choix de mes parents de mettre l'argent dans créer des moments de famille ensemble. Et tu vois, on me demande souvent pourquoi j'ai eu tant envie de partir à l'étranger, tout ça. C'est parce que j'ai eu la chance de pouvoir le faire avec ma famille, évidemment. Mais j'ai tout de suite vu, vrai, que c'était un choix. Mes parents, ce n'est pas comme si on avait l'énorme voiture, l'énorme maison et les voyages. Ils ont mis, je pense, beaucoup de leurs économies, et encore maintenant, dans l'importance de créer des moments et dans le voyage. C'est marrant, c'était un choix de vie, mais je pense que ça a encore une importance sur moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que moi, j'ai une 106 Kids qui a 30 ans.

  • Speaker #0

    Ça finit par un 6.

  • Speaker #1

    Elle est vraiment stylée. Je pourrais changer de voiture. Mon mari m'a dit tout à l'heure, tu voudrais changer de voiture ? Je lui ai dit, je préfère aller en Nouvelle-Zélande. Non.

  • Speaker #0

    Mon choix.

  • Speaker #1

    Peut-être que ma voiture va me planter dans trois semaines.

  • Speaker #0

    Je ne change pas à ce moment-là. À quel moment ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon.

  • Speaker #0

    Non, non, moi, je voulais dire sur ce que pensent les autres aussi. Je sais que pour moi, ça a toujours été quelque chose de dur, le regard des autres. Et je pense qu'on fait beaucoup de choix un peu à défaut parce qu'on suit une route et c'est sûrement normal. Et je l'ai suivi un million de fois aussi. Mais je sais que ça m'a appris aussi dans cette expérience qu'en fait, il faut réussir, ce qui n'est pas facile, à se concentrer sur soi et pas trop voir le... Enfin, apprendre aussi les remarques des autres. comme leur peur à eux. Tu vois, il y a plein de gens qui ne feraient pas ce que j'ai fait. D'ailleurs, ce n'est pas du tout pour tout le monde. Et voilà, chacun est différent. Déjà, de moins juger aussi. Et quand j'entends plus des jugements, tu vois, un peu déguisés et tout, que je le vois, souvent, je me dis, en fait, c'est sûrement cette personne, elle ne le ferait pas. Sûrement, la stabilité financière, c'est trop important pour eux et c'est totalement respectable, mais ils ne le feraient pas, peut-être, ce choix. Et donc, c'est ça qui... fais, qu'ils viennent me dire mais c'est complètement taré ce que tu fais. En fait, ça vient de leur peur, leur peur à eux. Et je trouve que, voilà, ça a un peu changé leur regard. Enfin, toi, tu portais tellement d'importance au regard des autres. D'ailleurs, une de mes peurs, c'était qu'est-ce que les autres vont penser de moi ? C'était tellement bête, entre guillemets, mais c'était un de mes... Souvent, je me dis, mais trois choses qui m'ont fait le plus peur, c'était la première, de ne plus gagner d'argent. La deuxième, est-ce que j'en étais capable ? Parce que c'est pas juste de vouloir faire ça, mais je n'étais pas non plus une joueuse incroyable. incroyable. J'avais l'envie de le faire, mais ce n'est pas non plus... Et le troisième, c'était ça, le regard des autres. C'est ce que les gens allaient dire de moi. C'est quand même dommage que... Je pense que souvent, on se stoppe par peur de ce que les autres vont dire ou comment on va être vu. Je me disais, peut-être que les gens vont dire que c'est ridicule, que je n'ai pas ma place. C'est intéressant, je trouve.

  • Speaker #1

    Souvent, le moment qu'on redoute le plus, c'est le moment où on l'annonce à nos parents. Comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai eu de la chance. Je pense qu'ils l'ont vu arriver aussi parce que ce n'était pas du jour au lendemain. Et non, pour le coup, toute ma famille a été super supportive parce que je pense qu'ils me connaissent aussi et qu'ils savent que j'avais réfléchi, que j'avais des plans derrière la tête, que ce n'était pas vraiment juste que je fais ça et je ne sais pas où je vais. Donc je pense qu'ils n'ont pas trop eu peur. Ils étaient contents de voir que je prenais... Je ne suis pas sûre que ça aurait été... Je suis sûre que ça n'aurait pas été leur choix. Je pense que pour mon père, la partie financière, ça lui faisait vraiment peur, par exemple. Parce que c'est aussi des générations différentes et ce n'est pas la même vie aussi. Après, j'avais bossé pas mal à l'étranger, j'avais mis un peu de côté, donc je les rassurais en disant que si tout se passait mal, je reprendrais un job. Je pense qu'ils ont confiance en moi, d'ailleurs sûrement plus que moi en moi-même. Et ils se sont dit que je retomberais sur mes pieds. Donc, ils ont été super positifs. C'est plus des gens que tu connais moins, au final, qui viennent te donner leur avis alors que tu n'en as pas forcément envie. Et justement, c'est aussi de savoir se dire « Ok, quel avis vraiment est important pour moi ? » Si ma sœur m'avait dit « Céline, ne fais pas, c'est n'importe quoi, ça ne va pas, ce n'est pas le bon moment, ce n'est pas ça » , par exemple, je ne l'aurais sûrement pas fait. Alors que quand c'est des gens que je ne connais pas vraiment, je me dis, oui, est-ce que leur âme est vraiment... Je dois y prendre importance. Mais je sais qu'avant, je faisais hyper attention même à des gens qui ne sont pas du tout dans ton cercle proche. Ça t'impacte toujours. Mais de réussir aussi à te recentrer justement sur ton cercle proche et te dire que les autres, tant pis.

  • Speaker #1

    Alors, je vois bien que tu as eu beaucoup de love et de soutien de ton cercle proche. Et en même temps, j'imagine que ton cercle proche, vu qu'aujourd'hui tu as 36 ans, donc toutes tes copines d'enfance, elles doivent être mariées avec plusieurs enfants. Comment ça se passe pour toi vis-à-vis de ça ?

  • Speaker #0

    Ça fait bien longtemps que je suis, pas le vilain petit canard, mais la personne qui a fait des choix différents, parce que je suis partie à l'étranger, parce que... Ça fait déjà longtemps. Et surtout que dans mon groupe d'amis, tout le monde a eu des enfants assez jeunes. Ils se sont mariés dans les 26-27 ans. On avait huit mariages par week-end, auxquels je n'étais pas d'ailleurs parce que j'étais loin malheureusement. Et ensuite, ils ont tout de suite eu des enfants. Donc aujourd'hui, ils sont plus à avoir tous trois enfants. Et les enfants sont déjà... Il y en a encore des bébés, mais plus tant que ça. Donc... Ça, c'est pareil. C'est réussir à se poser la question de ce qu'on veut soi et de réussir à ne pas être trop influencée par les autres et aussi ce que la société te dit de faire aussi. En plus, en étant une femme, on te rabâche tout le temps qu'attention, ce sera peut-être plus possible d'avoir des enfants, etc. C'est réussir à faire la part des choses. Je sais que je veux des enfants, par exemple. C'est quand même quelque chose qui me stresse beaucoup. De se savoir quand est-ce que... Il y a la question du timing quand même. Je sais que je ne pourrais pas non plus en avoir à 45. Il y a toujours des exemples. Je sais quand même qu'il y a cette horloge qui trotte au-dessus de ma tête. Par exemple, j'ai congelé mes ovocytes en me disant qu'en partant dans une aventure sportive, ce n'était pas tout de suite pour moi d'avoir des enfants. Parce que je sais que le jour où j'en aurai, c'est tellement dur de revenir physiquement que je serai déjà... Pour le coup, il y a des femmes qui arrivent à avoir des enfants et qui ont une carrière sportive après, mais je pense quand même qu'elles sont plus jeunes. À mon âge, je me dis plutôt que le jour où j'en aurai, je ferai un autre sport ou je ferai autre chose. Mais m'infliger ce que je m'inflige aujourd'hui physiquement, je pense que c'est possible, mais ça serait quand même difficile. Donc, c'est un stress, pas au quotidien, mais c'est quand même un stress qui est là. Et ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose... que les femmes ont et que les hommes n'ont pas. L'inverse, si c'était un homme qui faisait exactement ce que je suis en train de faire, ce stress, il ne l'aurait pas forcément en plus. Moi, c'est vraiment un stress que je ne voudrais pas rater. Ce serait un autre regret de ne pas avoir de famille. Par exemple, comme je te disais, je réfléchis souvent par regret. Est-ce que je vais regretter ou pas si dans cinq ans, j'essaie d'avoir un enfant et que ça ne marche pas et que le docteur me dit que... vous auriez dû faire ça il y a 5 ans mademoiselle maintenant ça marche plus, je sais pas si c'est même possible ou pas, mais je sais que ça serait un regret vraiment un regret ça reste quelque chose qui est dans ma tête avec lequel tu dois vivre au quotidien dans un truc où tu dois être à 100% et les gens autour de toi te disent t'as de la chance, t'as pas d'enfant, tu te rends pas compte mais au final tu te dis oui mais c'est un choix Dans tous les choix, il y a aussi des conséquences. Forcément, d'être sportive, ça veut dire que tu n'es pas enceinte. Ça ne veut pas dire que tu n'es pas maman. Ça veut dire que tu n'es pas enceinte. C'est compliqué de faire les deux. C'est un choix. Ça ne veut pas forcément dire que tu t'en fous.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Je vois bien la pression du chronomètre. qui est bien là comme l'horloge biologique est un stress pour beaucoup de femmes il y en a qui ont la chance d'enchaîner comme elles le veulent et là finalement toi t'as eu d'abord l'urgence d'ouvrir la porte du volet du but volé parce que tu savais que cette porte aussi elle était limitée

  • Speaker #0

    Et en même temps, en parallèle, tu vois le chemin de la maternité et c'est vrai que les deux routes, il y a peu de passerelles entre les deux. C'est bien dommage. Tu te donnes quoi ? Tu t'es mis un délai ? C'est quoi ton objectif ? Tu te dis, bon, là, je serai allée au bout de mon délire. De mon délire volet. Ou en tout cas, de ma parenthèse enchantée volée. Est-ce que tu te poses cette question ? Comment ça se passe dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas une réponse hyper claire, malheureusement, parce que j'ai l'impression que je ne fais que de reculer. Comme je te disais au début, je me disais que ce sera juste pour un an, mais impossible en un an de faire quelque chose comme ça. Ce n'est juste pas possible. Je pense qu'à l'époque, ça me rassurait de me dire que c'est pour un an. Il y a des gens qui partent faire le tour du monde. Il y a des gens qui font des projets différents. Mais bon, pour le sport et pour vraiment évoluer. progresser, puis il y a plein de parties logistiques, trouver une partenaire, etc. Enfin, tout prend du temps. Donc, vraiment, un an, ce n'était pas du tout réaliste. Et après, au niveau des objectifs, pour l'instant, ce que j'essaie de me dire, c'est que j'avance avec des objectifs que j'imagine difficiles, mais peut-être atteignables. Tu vois, par exemple, cette année, ce sera plutôt d'essayer de faire un... un podium sur un des tournois internationaux que je vais faire, faire à peu près une dizaine de tournois internationaux et essayer de faire un podium sur ces tournois-là, plus que de me dire un truc vraiment loin. C'est ce que j'ai appris même dans le monde du travail, d'avoir aussi un projet qui est long. Si tu penses qu'à la fin du projet, tu perds ta motivation au fur et à mesure. J'essaie d'avoir des objectifs qui sont plus... plus proche et voir un peu comment j'avance. Je pense qu'il y a, comme on disait, la question du temps. Je pense que là, dans ma tête, je me dirais dans trois ans, ce que je m'étais dit, c'est de vivre un cycle olympique. Donc, c'est quatre ans, un cycle olympique. Pas du tout dans le sens de me dire que je vais aller au JO et que c'est mon but ultime, mais plus que de me dire dans la vie d'un sportif de haut niveau, en fait, vraiment de vivre l'expérience à fond. Eh bien, il y a ce truc des quatre ans. du cycle olympique, est-ce que tu te qualifies, est-ce que tu te qualifies pas ? Encore une fois, c'est pas du tout mon objectif, mais dans mon idée, c'était de me dire, je me donne 4 ans. Ça l'est pas parce que je pense que c'est vraiment pas réaliste, basé sur mon âge, le fait d'aller au JO, c'est vraiment dur. Dans mon sport, il y a 20 équipes qui se qualifient de tous les pays du monde. Là, c'était la première fois qu'il y avait des Françaises depuis je sais pas combien d'années. C'est vraiment, vraiment dur et je pense que c'est quelque chose que tu prépares, en tout cas dans mon sport qui n'est pas non plus, et il y a quand même beaucoup de monde qui joue aussi. Bref, pour moi, ça paraît impossible, vraiment, en étant honnête avec moi-même. Et donc, du coup, c'est de me dire, j'avance progressivement. Déjà, tu m'aurais dit il y a deux ans que j'allais jouer des tournois internationaux, j'ai fait quatrième sur un des tournois l'année dernière. Je n'aurais jamais cru et je me serais dit que c'était impossible. Donc, je me dis que j'avance aussi. C'est peut-être ma personnalité et comment je suis. je me dirais que je me mens à moi-même si je me dis que c'est vraiment de faire les jeux et surtout je pense que ça serait je sais pas pour l'instant j'avance avec des objectifs un peu et comme c'est un sport qui a des catégories comme je te disais ça pourrait être que cette année peut-être que je vais jouer un tournoi challenger donc c'est le truc du dessus tu vois doucement comme ça me rapprocher et voir jusqu'où je vais et et Et tu vois, si je me dis vraiment le truc des 4 ans, dans ce cas, ça arriverait à peu près à mes 39 ans. Et donc, du coup, je me dis que c'est un peu 39-40. Je serais vraiment... J'aurais poussé le truc jusqu'au bout, quoi. Mais bon, ce qui me fait peur, quand tu me parlais des enfants, je me dis toujours, et si, tu vois, il y a tellement de femmes qui te disent que... C'est pas parce qu'elles ont décidé d'avoir des enfants que ça a marché tout de suite d'avoir des enfants. Donc, ça a toujours un peu la crainte, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui. Et en même temps, il y en a beaucoup qui arrivent à 40 ans de manière naturelle et il y en a beaucoup qui arrivent avec de l'aide après 40 ans. Donc, c'est possible. Vis ton rêve. Bon, chouette. À quel moment tu t'es dit, j'ai pris la bonne décision ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un... Je ne crois pas qu'il y a un moment. J'ai l'impression que c'est un peu... Des fois, quand on me dit, ça ne te manque pas, pas du tout. Ça me manque. pas du tout et au quotidien comme je disais c'est pas non plus de dire que tout est rose et tout est facile, en plus c'est physiquement difficile donc il y a des moments t'es crevé donc tu vois que rien qui va mais tu sais j'adore le quotidien en fait c'est vraiment ce que je voulais c'était Si tu vois juste la fin, tu vois, cette personne, elle est, je ne sais pas, elle est dirigeante d'un grand groupe, mais ça fait 10 ans ou 15 ans qu'elle n'en peut plus, qu'elle n'a pas de vie, qu'elle est malheureuse. C'est aussi tout le parcours. Et moi, j'adore le quotidien. Je pense que, d'ailleurs, c'est un truc important à voir avant de lâcher son travail, par exemple, c'est est-ce qu'on aimerait le quotidien de ce qu'on a idéalisé parce que je pense aux gens qui veulent ouvrir un resto. si t'es pas prêt à bosser le soir et les week-ends et vraiment tu vois ça implique aussi un lifestyle moi le soir à 8h30 je suis dans mon lit je sors pas vraiment le soir avant j'avais une vie beaucoup plus sociale maintenant je suis beaucoup seule au final c'est pas hyper compatible avec une vie où les gens ils finissent de travailler tard, ils veulent aller dîner mais toi tu sais que si tu te couches à 23h le lendemain tu vas mourir quoi à courir dans le sable Donc, c'est aussi accepter la vie qui va avec. Et moi, je l'adore. Encore une fois, pas tous les jours. Il y a des jours où je n'ai pas du tout envie d'aller en entraînement. Il y a des jours où c'est dur, etc. Je ne veux pas qu'on me dise que c'est hyper facile. Mais en tout cas, le quotidien, je l'adore. J'aime bien me sentir bien dans mon corps. J'aime bien faire attention à ce que je mange. Tout ça, ce n'est pas des trucs difficiles pour moi. J'aime bien. J'aime bien une routine. Je suis vachement en ligne.

  • Speaker #0

    L'hygiène de vie un peu militaire.

  • Speaker #1

    mais ça ne me dérange pas et j'aime bien alors qu'il y a des gens pour lesquels ça serait par exemple je ne les aimerais pas et du coup il ne faut surtout pas aller dans un truc où on n'aimerait pas le quotidien par exemple on peut tous avoir monté notre boîte par exemple enfin pas tous mais beaucoup de gens mais est-ce qu'on veut passer les 15h être au téléphone tout le temps moi tous mes copains que je vois qui ont monté leur boîte ils sont 100% enfin c'est dur quoi donc il faut aussi voir ce côté là des choses pas que ah oui mais ils gagnent tellement d'argent ouais mais bon le taux est on y revient non mais c'est vrai donc ouais je pense que c'est au quotidien je me rends compte que j'ai pas fait et encore une fois comme je te dis j'ai vraiment tellement changé ma mentalité comme une opportunité que quand les moments durs viennent je me rappelle tout ce que j'ai écrit tout ce que j'ai réfléchi que j'ai pas fait ça à l'arrache entre guillemets et que je suis vraiment convaincue que je perds pas mon temps

  • Speaker #0

    Tu parles beaucoup de ton côté cérébral et le fait de beaucoup réfléchir. On a bien entendu que tu n'as pas du tout pris cette décision à la légère. Ça a été longuement mûri et planifié, organisé. Est-ce que tu écoutes ton corps aussi ?

  • Speaker #1

    Très difficilement. D'ailleurs, j'ai eu des grosses blessures. Pas une depuis que j'ai arrêté. Je me suis fait deux fois les ligaments. croisé au genou, donc ça met un an à peu près avant de revenir c'est long les ligaments croisés et l'année dernière je me suis sortie la rotule de mon genou, toujours le même genou, qui est sorti de son socle de luxation, donc je sais que j'ai du mal à m'arrêter moi-même je vais jusqu'à la rupture évidemment la blessure fait partie de la vie d'un sportif, donc c'est pas que ça mais je sais que j'ai du mal à écouter mon corps Alors pour moi, par exemple, ne pas aller à l'entraînement. Tu vois, ce que je me dis, en fait, c'est aussi dans les moments où c'est dur. Et c'est peut-être ce qu'on m'a toujours appris, je ne sais pas. Mais c'est dans les moments durs que tu apprends le plus, etc. Il y a toujours ce truc de il faut pousser, il faut faire plus. Et donc, du coup, les jours où je n'ai pas envie d'y aller, j'ai tendance à me dire, il faut quand même que j'y aille parce que c'est là qu'on voit les vrais. Alors qu'en fait, par exemple, si je me blesse ce jour-là, j'aurai que mes yeux, il n'y a que moi que ça va impliquer. Et enfin, toi, il y a que moi qui pourrais pleurer. sur mes six mois que je vais repasser un centre de rééducation et où tu peux plus rien faire et machin donc doucement j'apprends un peu plus les premières fois que je venais au Brésil je m'entraînais deux fois par jour, c'est beaucoup c'est faisable quand t'as 20 ans mais tu vois par exemple à mon âge je dirais que je suis une vieille croûte ça t'est pas intéressant parce que tu n'es rien de plus que moi c'est pas dégueulasse mais je veux dire, ce serait un peu bête de faire deux entraînements de volée et un truc de physique ... tous les jours parce que je pense que je ne tiendrai pas sur la durée il y a des filles de mon âge qui arrivent à faire les deux mais moi j'ai l'impression d'avoir appris que j'aime bien ce fait de je donne tout le matin pour moi et ensuite je peux me reposer ou faire tous mes projets sur le côté ça me rassure aussi d'avoir à faire les deux et physiquement si je devais retourner à la plage dans une heure pour refaire une heure ou deux je pense que je ne tiendrai pas sur la durée donc ça j'ai un peu peur plus appris à écouter mon corps mais c'est difficile parce que ouais par exemple annuler un entraînement pour moi c'est pratiquement impossible même si j'ai mal partout et que ou alors j'ai dormi deux heures pour une raison une autre j'ai l'impression que c'est j'y vais quand même ça c'est work in progress ouais c'est ça note pour 2025 mais je trouve ça dur parce que le sport justement c'est cette mentalité de never give up et on est baigné là-dedans c'est ceux qui travaillent dur c'est ceux qui s'entraînent dur qui arrivent etc dans le sport, dans la vie aussi dans le monde du travail mais dans le sport c'est un peu cette mentalité pour rien lâcher c'est pas facile, je trouve que c'est assez contradictoire il faut se reposer et tout, d'accord ? Mais tout le monde te dit qu'il faut tout donner aussi, donc ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, ta réponse est intéressante. Premièrement, parce que déjà, de toute façon, par définition, quand tu fais de la muscu, quand tu fais ce genre d'effort, tu es obligé d'aller toucher les limites physiques. Et en fait, malheureusement, même si on a des montres connectées, Il n'y a aucune appli qui va nous dire

  • Speaker #1

    « Calme-toi ! »

  • Speaker #0

    Donc il y a ça, c'est vrai que ça fait partie de la vie d'un sportif. Et ce que je trouve intéressant aussi, c'est que moi souvent quand je pose la question, c'est d'un point de vue sagesse du corps, mais au-delà de l'effort sportif. C'est-à-dire que quand tu as une décision à prendre ou quand tu ressens ton stress, Est-ce que tu check-in avec ton corps ? Où est le stress ? Où est l'attention chez moi ? Où est mon gut feeling ? Mon intuition, qu'est-ce qu'elle dit ? Est-ce que tu es très une tête au-dessus d'un corps ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, catastrophe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu fouettes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement, catastrophe. Pour moi, c'est un gros travail à faire. La méditation m'a été recommandée pas mal, mais je n'y arrive pas du tout, pour être honnête. Donc, il faut que je compte. pour moi c'est vraiment c'est toujours ma tête qui prend le dessus il y a des trucs que je ressens il y a plein de décisions où je me dis j'ai l'impression que tout me dit qu'il faut aller dans une direction mais je vais me poser réfléchir réfléchir réfléchir jusqu'à ce que je me sois convaincue du contraire donc je sais pas j'ai l'impression de ne pas réussir vraiment à écouter malheureusement pas encore aussi work progress work progress

  • Speaker #0

    Tu sais, pour la méditation, alors moi, je ne suis pas du tout une ase de la méditation, mais j'ai un peu accepté aussi que la méditation n'avait pas à être forcément assise par terre et pas bougée. Enfin, moi, j'ai beaucoup de mal avec ça. Et je trouve que les meilleures méditations que je fais, c'est en mouvement, en marche dans la nature. Je trouve que ça peut apporter énormément aussi. Pour ceux qui ont du mal à s'arrêter, c'est très bien de se forcer à s'arrêter, mais on fait ce qu'on peut aussi. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu remarques et tu arrives plus facilement en mouvement ? Oui,

  • Speaker #1

    je me sens mieux quand je vais faire des balades. Je sais que quand je suis trop dans ma tête, j'essaie juste de tout poser et aller marcher. Mais bon, souvent, j'écoute un podcast en même temps. Est-ce que c'est vraiment que je laisse ma tête tranquille ? Je sais que ça m'aide. Non, mais un truc qui est assez vrai, c'est que souvent, je me disais qu'avant, le volet, c'était ma méditation à moi, entre guillemets. C'était le moment où je déconnectais mon cerveau et où j'allais jouer. Tu vois, c'est jouer, d'ailleurs. Et comme c'était plus... Enfin, c'était quelque chose que je faisais moins, etc. C'est plus le moment où je déconnectais mon cerveau. Et en plus, quand tu joues, je trouve que t'es un peu obligée parce que si t'es en train de penser à ce que... tu aurais dû dire, tu prends le ballon dans la tête, tu as besoin de te concentrer, ça te force à te concentrer. Être dans l'instant présent. Exactement, être dans l'instant présent. Le problème, c'est que j'ai l'impression que maintenant, d'avoir poussé ça jusqu'à en faire mon activité principale, ce n'est plus ma méditation parce qu'il faut que je réfléchisse. Mon bras doit être là, ma jambe doit faire ça. Quand il y a ce ballon-là, je dois faire ça. En fait, ça devient aussi un exercice cérébral parce que tu dois réfléchir à ce que tu fais. Après, ça devient plus naturel. Mais il y a plein de trucs auxquels tu dois penser. Est-ce qu'elles font les joueuses en face ? La fille, ça fait trois fois qu'elle fait cette balle au même endroit. Donc, il faut que j'arrête. En fait, il y a plein de trucs auxquels tu dois réfléchir. Ce que je ne faisais pas du tout avant, je jouais juste pour jouer. Et donc, du coup, maintenant, ce n'est plus une méditation du tout parce que c'est un truc où je dois être tout le temps en train de réfléchir. Donc, il faut que je trouve un autre moyen de déconnecter le cerveau.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu es dans une phase de... progression et de développement de dingue, là, t'es consciente de tes incompétences, en tout cas, même si t'es de plus en plus compétente, mais t'es encore plus consciente de tes incompétences, et ça va venir de manière automatique, en fait. Ton cerveau, là, t'es en train de le forcer à analyser, à étudier, et dans quelques temps, il va le faire de manière beaucoup plus naturelle, il va passer en mode automatique. Mais... Mais c'est vrai que c'est l'avant-garde.

  • Speaker #1

    Le moment présent, comme tu disais, c'est aussi, je trouve que le sport nous force et m'apprend. En tout cas, au quotidien, je suis tellement quelqu'un, soit à regarder en arrière ou à regarder en avant, à être dans la planification à l'extrême ou dans le « j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ça » . Ces moments-là, tu ne peux pas faire autrement que d'être dans le moment présent. Je trouve que de manière générale, rien que ça, c'est quelque chose… Déjà, de me rendre compte quand je ne le suis pas du tout dans le moment présent. Je me rends compte maintenant. J'ai l'impression qu'avant, je ne m'en rendais pas du tout compte. Je n'étais rien de me rendre compte. Comme tu disais, je n'ai pas trouvé la solution miracle, mais je me rends compte quand je suis en train de partir dans un sens ou dans l'autre parce que moi, j'ai les deux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand notre cerveau passe en mode par défaut. Notre cerveau a deux modes. Il a le mode exécutif, c'est quand tu es focus sur la tâche et donc tu es vraiment concentré sur l'instant présent. Et quand tu es vraiment à un niveau super, quand tu es dans le flow. D'ailleurs, la méditation aide à faire ça. Elle aide à muscler le cortex préfrontal pour rester focus sur la tâche. Et à chaque fois que la tension part, parce qu'elle part naturellement, hop, le ramener. Et d'ailleurs, les études montrent que c'est dans ces moments-là qu'on se sent le mieux. Même si on est dans l'instant présent et qu'on peut être en train de faire quelque chose de désagréable. Moi, parfois, je passais des heures sur du fichier Excel. Mais en réalité, j'étais tellement focus sur mon truc que je me sentais bien. Et le deuxième mode de notre cerveau, et on fluctue énormément entre les deux, c'est le mode par défaut. Et c'est là où on voyage dans le temps, on se connecte à nos émotions, on peut partir très très loin, et c'est hyper créatif comme mode. Et en même temps, on peut un petit peu se perdre dans le trou du lapin et ne pas trouver la sortie. Donc... Pouf, ramener dans l'instant présent, c'est un peu notre bataille à tous, je pense. En plus, avec les notifications, les réseaux sociaux, on perd cette capacité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est sûr, c'est une cata pour la concentration et c'est vraiment difficile. Donc, je suis d'accord, rester concentré. Et d'ailleurs, cette recherche du flow, là, en vrai, dans les deux dernières années, il y a dû y avoir deux compétitions, et ce ne sont même pas des compétitions, c'est sur des matchs en particulier où, justement, j'ai vraiment eu l'impression que là, tu vois, tout s'aligne, tout marche, ton cerveau, tu es vraiment dans le truc et tout. Tu vois, ça a dû être deux fois en deux ans, par exemple. Donc, c'est vraiment toujours cette recherche de réussir à revenir à ce moment-là où tout marche et tout va bien et tu te sens bien. Et c'est addictif, en fait, de réussir à revenir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est clairement addictif. Bon, on arrive à la fin du podcast. Donc, j'ai mes trois questions traditionnelles. La première est... si on t'offre un panneau publicitaire dans la ville de ton choix un énorme un énorme billboard tu peux y afficher ce que tu veux et des milliers de personnes passeront dessous tous les jours qu'est-ce que tu décides d'y afficher quel est ton message au monde message

  • Speaker #1

    au monde bah c'est limite enfin c'est pas moi qui l'ai inventé évidemment mais ce truc de just do it le slogan de Nike c'est Au final, c'est vraiment ce que pour moi, je me dis, on n'a qu'une vie, on est là sur la terre, on ne sait même pas combien de temps et souvent on se prend la tête pour ce que je devrais faire ça, ce que je devrais... Et en fait, fais-le parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait et si c'est quelque chose qui te fait vibrer, mais quoi que ce soit, pour moi, il faut le faire, il faut y aller. On ne peut pas se regarder dans la glace et dire, je n'ai pas été parce que ça, ça et ça. Il y aura toujours des... des raisons pour tout le monde, c'est facile pour personne, mais je suis vraiment persuadée qu'il faut y aller, il faut tester, il faut tenter parce qu'au mieux, on va se rendre compte que ce n'était pas si parfait que ce qu'on s'était imaginé. Donc, c'est vraiment... Pour moi, s'il y avait un truc à faire, c'est de dire fais-le, qu'est-ce que tu risques, fonce. J'ai envie d'encourager tout le monde en fait à le faire et voir après ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Trop bien. On sent la force de la conviction là, vraiment. Il y a une énergie de dingue, tu as le sourire.

  • Speaker #1

    Oui, moi je suis... Je ne voudrais plus que quelqu'un se dise « Ah, j'aurais voulu faire ça, mais je ne l'ai pas fait. » J'aimerais tellement qu'on se dise tous « Ah, moi j'avais trop envie de faire ça, n'importe quoi, et je l'ai tenté, c'était trop bien, ou ce n'était pas du tout ce que je pensais. » Parce que vivre toute sa vie en se disant « Ah, j'aurais pu faire ça si... » Je trouve ça dur. Merci.

  • Speaker #0

    Et on voit bien ton expérience, tu t'es bien pris la tête avant de prendre la décision et même si c'est pas tous les jours facile et il n'y a pas de recette miracle, en tout cas tu as suivi ton rêve et tu continues à vivre tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est important de dire aussi que ce n'est pas toujours parfait parce que je trouve que sur les réseaux sociaux, on est bombardé justement de « moi, maintenant, j'ai cette vie de rêve » . Non, ce n'est pas facile. Ça implique plein de choses sur ta vie privée. Il y a toujours plein de choses, en fait. Mais c'est de se dire si c'est vraiment quelque chose qui est important pour nous, d'y aller à fond et tout ira bien au final. On apprendra et on se plantera et on recommencera ou pas. C'est vraiment cette envie de tenter.

  • Speaker #0

    Just do it. Super. Et si tu voyagais dans le temps et tu te retrouvais face à Céline 10 ans, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ? À part just do it, tu n'as pas le droit d'utiliser deux fois la même...

  • Speaker #1

    Non, j'aimerais bien lui donner un peu plus confiance en elle. Je pense que c'est toujours quelque chose que j'ai maintenant, même si on peut voir, on a l'impression peut-être de l'extérieur que j'ai confiance en moi parce que je fais des choix tranchés. Mais en fait, c'est dur d'avoir confiance en soi et un peu de lui dire tout va bien aller. Donc, un peu enjoy. J'ai l'impression que dans toute ma vie, il faut que, comme je te disais, que tout soit pensé, que ce soit... Ouais, peut-être juste profite aussi du moment. Il ne reviendra pas. Et d'être au moins peut-être dans le contrôle et d'essayer de tout bien faire. Enjoy. Tout ira bien et fais-toi confiance. Le truc de la confiance, surtout, qui est souvent important et pas forcément facile à avoir quand on a 10 ans ou quand on est petit.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu dis sur le fait que tu prennes des décisions tranchées et courageuses n'enlèvent pas cette insécurité et cette vulnérabilité.

  • Speaker #1

    Complètement. Pour moi, c'est deux choses différentes. Et d'ailleurs, encore sur le terrain, souvent, c'est des problèmes de confiance en moi parce que je ne me fais pas confiance ou je crois que je ne peux pas y arriver. En fait, il y a encore plein de choses qui découlent dans la personnalité. Elles restent quoi qu'on fasse, en fait. Et ouais, des fois, on s'imagine parce que, par exemple, je voyage beaucoup, que je fais plein de choses, que je suis quelqu'un qui... Je ne sais pas, par exemple, je déteste les... En fait, ce n'est pas important, mais tous les trucs de vitesse, je déteste. J'ai toujours peur. On ne me ferait pas sauter d'un avion en parachute pour rien au monde. Alors qu'on s'imagine que des gens qui prennent des décisions comme ça, ils sont complètement...

  • Speaker #0

    Complètement fous !

  • Speaker #1

    Fous à faire des choses complètement folles, par exemple. Donc c'est marrant, c'est pas forcément lié. Et justement, je pense que je suis vachement dans le contrôle et dans l'essai de bien faire, etc. Donc c'est pas forcément lié, en fait, de prendre des grosses décisions, mais d'avoir super confiance en moi, pas du tout.

  • Speaker #0

    Donc le syndrome de l'imposteur, c'est quelque chose qui te met sur les terrains de voler ?

  • Speaker #1

    Ouais, énormément. Comme je te disais, je n'ai pas commencé quand j'avais 5 ans. Mes parents ne sont pas professionnels de voler. J'ai toujours ce truc de me dire, est-ce que j'ai ma place ? Les filles, elles ont toutes 10 ans de moins que moi. Il y a toujours des excuses, entre guillemets. Donc oui, le syndrome de l'imposteur, il me suit. Après, je vis avec et j'essaye des fois de me dire, oui, mais je ne l'ai volé à personne, ma place. Je m'entraîne tous les jours. et voilà c'est à moi de construire et en fait je me tire des balles dans les pieds plutôt à moi même quand je fais ça et justement par exemple le dialogue interne c'est quelque chose que j'ai pas mal bossé aussi avec la préparation mentale c'est que si tous les jours on se répète qu'on est nul c'est pas le moment où je vais être sur le terrain et le sifflet que mon match commence que je vais me trouver la meilleure du monde c'est impossible donc si au quotidien je suis toujours quoi que je fasse je me brûle c'est pas possible à chaque fois je fais un truc et je me... je me... Et qu'à chaque petite chose de ma vie, je suis toujours en train de me dire que j'ai raté la sortie d'autoroute, je suis complètement débile. C'est au quotidien comment on se parle. Forcément, sur le terrain, je ne vais pas devenir la fille qui a le plus confiance en moi et je me trouve la meilleure du monde. Donc, c'est aussi des petites choses au quotidien. Réussir à le travailler.

  • Speaker #0

    Très bon conseil. Faire attention à comment on se parle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'avais même fait un exercice où moi, je parlais de moi. Bref, j'avais parlé de moi, oui, mais il y a ci, il y a ça, il y a ça. Et après, ma préparatrice mentale m'avait fait, elle m'avait parlé à moi-même comme si c'était moi qui me parlais. C'est un peu compliqué, mais en gros, elle m'avait dit, de toute façon, tu n'y arriveras jamais, tu es trop vieille, tu n'y arrives pas, en plus, tu es nulle, regarde. Tu vois, tout ce que moi, je me dis, elle me l'a fait comme si quelqu'un me parlait. Après, elle m'a dit, tu te sens comment ? j'ai envie de te trouver le contraire, j'ai envie de te dire que pas du tout j'ai envie de te mettre une claque dans la tronche et elle me dit bah en fait c'est toi qui te parle comme ça et là si je te fais juste l'exemple, quand c'est quelqu'un en face de toi qui te dirait que t'es nue, que tu sais rien faire que machin, tu lui mettrais deux claques pourquoi nous même,

  • Speaker #0

    pourquoi nous on se le fait nous même on est tellement méchant avec nous même ah c'est le pire,

  • Speaker #1

    on est notre pire ennemi et on a l'impression que tout le monde pense ça de nous et c'est ça mais Get over yourself aussi, j'avais lu ça. On n'est pas le centre du monde et les gens ne sont pas tout le temps en train de se dire qu'on est nul. C'est à nous-mêmes de croire en nous. C'est vrai,

  • Speaker #0

    ça c'est bien vrai. Contrairement à ce qu'on pense, ils ne passent pas, eux, leur soirée à repenser à la conversation qu'ils ont eue. Ils sont déjà passés à autre chose.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ils le font aussi du coup. Canon. Et la dernière question, c'est quelle est la chose que tu n'as pas encore osé faire mais que tu aimerais bien lancer ? N'aie pas peur. Qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #1

    Là, j'en ai deux. On t'a dit la partie vraiment entrepreneuriale, dans le sens où, par exemple, là, je te disais, c'est des projets sur le côté où j'essaye de gagner de l'argent, on va dire, sur le côté de ce que je fais. utiliser mon expérience aussi pour, par exemple, j'avais pensé aider, j'ai commencé un petit peu, mais aider par exemple des gens qui veulent passer des entretiens pour rentrer dans des boîtes ou des gens qui sont en transition professionnelle. En fait, de me dire aussi, c'est ce que je fais, je peux aider les autres et ça peut peut-être aussi être quelque chose qui ensuite sera mon activité principale. Donc c'est pareil, me faire confiance et me dire qu'aussi, voilà, être... vraiment, même entrepreneur à plein temps. Par exemple, je me dis toujours, prochaine étape, je ne sais pas du tout si ça sera ça, mais j'aimerais bien en tout cas être plus, être vraiment entrepreneur full time. Là, j'ai l'impression que je suis entre les deux. C'est un peu une phase aussi peut-être transitoire pour me faire confiance, pour apprendre plein de choses et ensuite me lancer. Et voilà, peut-être que je retournerai dans le monde corporate, mais ce qui me fait envie pour l'instant, c'est plutôt d'être indépendante, d'être à mon compte. Et donc, je pense que ce serait la prochaine étape. prochaine étape et donc c'est le truc que j'ai pas encore vraiment réussi, des fois j'ai du mal un peu à me vendre parce qu'en fait ce qui est difficile quand t'es athlète c'est que tu te vends toi et j'avais toujours vendu des produits mais là en fait c'est toi donc c'est ça pour les sponsors mais c'est ça dans le sens aussi je veux coacher des gens ou aider des gens en fait c'est ma personnalité c'est moi et donc c'est difficile parce que quand tu communiques c'est sur toi tout est autour de toi et des fois t'as pas envie Et j'avais toujours été, encore une fois, je pense que je suis une bonne sales, j'adore les ventes, ce n'est pas un problème pour moi. Mais là, ce qui est difficile, c'est que je sais me vendre moi. Le produit, c'est moi. Donc voilà, me faire peut-être confiance et bien réussir ça. Parce que je pense qu'à chaque fois que je parle un peu de mon expérience, je pense que je peux aider soit des gens qui ont des doutes, soit encore une fois des gens qui veulent faire des choses que j'ai déjà fait avant.

  • Speaker #0

    il y a de quoi faire ce que tu viens de dire c'est drôle parce que je pense que j'ai tenu exactement les mêmes propos alors je sais pas si c'est parce que je suis une athlète sans le savoir mais sache que quand tu deviens entrepreneur c'est la même chose tu te vends toi tu vends pas que même si tu vends un service tu vends beaucoup toi Et donc, c'est un bel exercice que tu es en train de faire parce que ça va t'être très utile pour la suite. Et je suis sûre qu'il y aura beaucoup de clients potentiels qui aimeraient avoir de tes lumières pour développer leur activité ou lancer leur projet un petit peu fou. En tout cas, je te vois très bien là-dedans. Et tu es une personnalité très inspirante, pas parce que... tu as déjà une médaille d'or des JO mais plus pour ce courage et cette énergie que tu démontres parce qu'on voit bien que c'est un projet qui te tenait vraiment à coeur qui demande beaucoup de sacrifices et c'est vraiment super inspirant je trouve donc merci beaucoup Céline je ne sais pas si tu voulais rajouter un dernier message qu'on n'aurait pas évoqué Non, j'aimerais bien justement que ça soit ça, qu'on retienne. Au final, moi, ma trajectoire, c'est avec le sport. Il y en aura peut-être encore plein d'autres, mais je pense que mon histoire ou mon témoignage, ce n'est pas vraiment le bichou volé en soi. C'est plus de croire en ses rêves et de le faire et de se donner les moyens et d'analyser après. C'est d'y aller à fond. Et je pense que tout le monde en soi a des… Ça peut être des passions, ça peut être des choses qu'on aime bien faire. Mais voilà, j'ai envie de… que ça aille bien au-delà du sport. Une histoire, elle n'est pas liée au beach volley, elle est liée à une passion ou à quelque chose qu'on aime vraiment faire ou même prendre le temps de se connaître soi-même. Je trouve qu'on finit nos études, on est tout de suite jeté dans le monde du travail et il faut réussir et il faut avancer, il faut gagner plus. Je pense que tout le monde vient à un moment où il a besoin de réfléchir. Moi, ça a été ma forme peut-être de le faire, mais je pense que c'est important de se donner le droit. de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper. Donc voilà, si des gens m'entendent et qu'ils ont l'impression d'être cette personne, en fait, autorisez-vous. Jetez-vous et lancez-vous parce que ne soyez pas la personne qui vous bloque. Ce serait tellement dommage. Il y a tellement d'autres raisons qui vont vous bloquer, d'autres personnes, d'autres choses. Alors, je vous en supplie, ne soyez pas la personne qui vous bloque.

  • Speaker #1

    Allez-y. Enlevez ce saboteur-là, enlevez ces obstacles-là. Et moi, du coup, ce que je vais inviter les auditeurs à faire, c'est si vous aviez trois ans, si vous pouviez faire une parenthèse. de trois ans dans votre vie là tout de suite vous l'utiliseriez pour faire quoi ? parce que finalement c'est ça qui est encore plus fort avec ton témoignage c'est que c'est pas une reconversion c'est pas un pivot c'est une parenthèse enchantée qui te nourrit à fond et qui va transformer ton futur mais vraiment c'est cette idée de parenthèse donc quelle est la parenthèse ? qu'est-ce que vous rêveriez de faire si vous pouviez faire pause ? pendant trois ans dans votre vie.

  • Speaker #0

    Voilà. Il y a une question que j'adore poser à des gens, même que je ne connais pas forcément très bien, pour voir ce qu'ils répondraient. C'est si tous les jobs payaient la même chose, qu'est-ce que tu ferais ? Ah oui. Et c'est pas mal pour réfléchir un peu à... Parce qu'on se met beaucoup de barrières suivantes. Oui, mais j'ai étudié ça. Oui, mais ça, ça ne paye pas bien, etc. Et du coup, de se poser vraiment la question, qu'est-ce qu'on ferait si ça, ce n'était pas une barrière ? Pour un peu se connaître mieux. C'est sympa même pour connaître les gens. Et souvent, ils te parlent de leurs rêves, justement. J'ai toujours voulu être astronaute. Et en fait, tu vois que leurs yeux s'illuminent, tu vois, des fois dans des événements de networking, quand tout le monde te demande, toi, tu fais quoi dans la vie ? C'est plutôt, toi, tu ferais quoi ? Tu voulais gagner autant et faire quelque chose.

  • Speaker #2

    Excellente question.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Céline. Merci pour ton temps. Merci d'avoir pris ce temps pour nous parler et nous faire...

  • Speaker #2

    rêver un peu en plus le soleil de Rio est rentré chez nous, donc on est très plus vieux, très green ici en France. Merci, on t'envoie beaucoup de courage pour les prochaines compétitions et on te soutiendra pour tous tes futurs matchs. Merci beaucoup Céline.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toi d'être restée jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspiré et tiens laisse moi en commentaire quelle partie t'as le plus marqué et si le podcast te plaît écoute ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes vraiment c'est un énorme prétexte donc merci d'avance pour ça et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode il y a plein de super invités qui arrivent donc merci merci d'être patient le montage est artisanal mais c'est pas grave C'est pas ce qui compte, ce qui compte c'est de démarrer. Et voilà, quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !

Chapters

  • Introduction et importance de rêver

    00:05

  • Rencontre avec Céline Collette, ancienne de Google et Amazon

    01:10

  • Le début du volley et la transition vers le beach volley

    02:20

  • Les défis de la compétition et l'adrénaline des tournois

    05:19

  • La décision de devenir volleyeuse professionnelle

    13:11

  • La journée type d'une volleyeuse professionnelle

    23:07

  • Gestion de la pression et préparation mentale

    30:51

  • L'importance de l'équilibre entre sport et vie personnelle

    39:26

  • Conseils pour vivre ses rêves et gérer ses peurs

    46:06

  • Conclusion et message d'encouragement

    01:24:10

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Description

Certains rêves ont une date limite.
Il faut les saisir maintenant ou vivre avec ses regrets.

Celine Collette a gambergé longtemps entre son plan de carrière chez Google et son "hobby" : le Beach Volley.

Fin 2023,
à 30 ans passés,
après un long processus
elle plaque tout pour devenir athlète à plein temps
et réaliser son rêve : représenter la France lors des tournois internationaux de Beach Volley.

Un rêve qui devient réalité,
Une réalité pas toujours si idyllique
Et des épreuves au quotidien qui la poussent à se dépasser et se remettre en question.

Cette conversation m'a profondément chamboulée et inspirée.
J'ai découvert une femme tenace, humble et si drôle; une vraie battante.

Découvrez son histoire et ses choix courageux dans le nouvel épisode de the Patronne podcast.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important de se donner le droit de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper.

  • Speaker #1

    Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis est normal, et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte, d'apprendre à dire non, c'est toi ton boss, toi, qui que ce soit. tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Aujourd'hui, j'accueille Céline Paulette. Céline se présente comme athlète preneur. Céline a eu une vie professionnelle de plus de 15 ans, dont une dizaine d'années chez Google et Amazon, donc des beaux métiers dans la tech. Et il y a deux ans, Céline a tout quitté et est devenue voléeuse professionnelle. Alors, on va voir ce que ça veut dire d'être voléeuse professionnelle, mais en tout cas... Elle fait du beach volley tous les jours de sa vie et s'entraîne très dur. Elle va nous raconter cette décision incroyable et très courageuse parce que du coup ce changement de vie est intervenu quand elle avait 34 ans. Bienvenue Céline dans ce nouvel épisode du podcast.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, super intro.

  • Speaker #1

    Alors Céline, du coup on a pas mal d'amis en commun et j'ai tout le temps entendu parler de toi comme cette fille incroyable. Non, mais je te jure, les amis qu'on a en commun ont parlé de toi avec des étoiles dans les yeux et notamment quand tu as pris cette décision qui paraissait à la fois folle et belle de tout plaquer pour suivre ta passion qui était le beach volley. Est-ce que tu peux nous donner quelques éléments chronologiques pour comprendre déjà comment tu as démarré le volley ? Et à quel moment tu t'es dit, c'est bien joli d'avoir des actions chez Google, mais en fait, je préfère aller dans le sable ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. Alors, déjà, je suis née à Lille, donc rien ne me prédestinait pour devenir joueuse de beach volley. Si tu vois un peu l'environnement dans lequel j'ai grandi, on est plutôt sous la pluie, il n'y a pas trop la plage. Bref, j'ai fait toutes mes études, collège, lycée, etc. à Lille. J'ai ensuite fait quelques années d'études à Lyon et ensuite j'ai commencé à travailler tout de suite à l'étranger. Je ne suis jamais travaillée en France, je suis tout de suite partie travailler à l'étranger. J'ai travaillé d'abord pour des plus petites boîtes et ensuite pour des grands groupes. Le volet a commencé quand j'avais 13-14 ans au collège. J'adorais les sports collectifs, c'était surtout d'ailleurs d'abord à l'école. J'étais plutôt douée parce que souvent les filles à l'école, elles n'aiment pas trop les sports collectifs, elles n'aiment pas trop les ballons. Donc, je suis sortie du lot assez rapidement. Et bref, je me suis rapidement inscrite au club de volley de ma ville. Et j'ai tout de suite accroché le sport. J'ai tout de suite aimé sortir aussi un peu de là où je grandissais. Ça m'a vraiment ouvert l'esprit déjà, rien qu'en restant dans ma ville. le volley m'a déjà apporté une énorme ouverture d'esprit sur des gens différents qui vivaient de manières différentes et voilà j'ai jamais arrêté depuis j'ai commencé vraiment en volley en salle comme on appelle ça en indoor tu joues à 6, t'as une équipe de 6 et tu joues dans des gymnases en gros et ensuite plus tard quand j'ai été à Singapour pour mes études d'ailleurs là j'ai commencé le beach volley Avec Singapour,

  • Speaker #1

    ça s'y prête un peu plus. Vu la météo de Singapour, c'est plus sympa.

  • Speaker #0

    Exactement. Il fait beau toute l'année. C'est sur l'Équateur. Il n'y a pas d'hiver. Donc, ça s'y prêtait vraiment plus. Mais donc, en gros, pour te faire un peu un résumé, ça a toujours fait partie de ma vie, le sport et le voler rapidement, je dirais, parce que ce n'est pas non plus depuis que je suis toute petite. Les joueurs vraiment professionnels, souvent, ils ont commencé à 4 ans. Leurs parents étaient joueurs. professionnelle, etc. Donc 15-16 ans, ce n'est pas non plus très très tôt. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais quittée. Et même quand j'ai déménagé dans plein d'endroits différents pour mon travail, c'est toujours la première chose que j'ai faite, c'est trouver un club de volley. Et ça m'a permis de rencontrer toujours des personnes différentes et de continuer à pratiquer mon sport qui, à l'époque, était... quand même intensif. Je me suis toujours beaucoup entraînée. Ce n'était jamais juste pour m'amuser, entre guillemets. Mais c'est devenu vraiment plus très tardivement. On va en parler un peu plus, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, et du coup, quand tu étais jeune, tu faisais beaucoup de compétitions. Tu avais déjà vécu l'adrénaline des tournois et des victoires. Comment est-ce que tu le vivais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, alors dès que j'ai commencé, en fait, tu as des tournois plus ou moins tous les week-ends quand tu joues en volet, en salle, comme le basket, le handball. Tu as une saison, mais qui est pratiquement toute l'année de septembre à septembre. Donc, tu commences quand tu es jeune, tu as des catégories de jeune jusqu'à arriver jusqu'à senior, ce qui est assez drôle parce qu'à 18 ans, tu es déjà senior. Et voilà, j'ai joué dans mon club, même j'étais surclassée assez rapidement, donc je jouais avec des filles qui étaient plus grandes que moi, en gros. Mais ouais, j'ai tout de suite... Enfin, j'ai toujours continué en progressant avec mon club progressivement, quoi. De catégorie en catégorie.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, à Singapour, tu passes du volet à 6 au volet à 2, puisque le beach volley, vous êtes 2.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et là, je suis passée à... C'est un bon match avec tout ce que j'aime. En gros, être sur la plage, j'ai toujours été plutôt, peut-être venant du fait que je viens de Lille et que je ne pouvais plus de la pluie. Non, mais j'ai toujours été dans des endroits où il fait beau. Pour moi, rien que de voir le soleil tous les jours, ça me donne de l'énergie. Donc, rapidement, j'ai décidé de vivre une vie où je voyais le soleil le plus possible. Donc, ça a lié le fait d'être à la plage, qui est pour moi l'endroit que je préfère sur la terre. et de continuer à faire du sport. Et c'est un sport très, très difficile en soi. C'est très technique quand même. Tu n'es que deux sur le terrain. Le terrain fait à peu près la même taille qu'un terrain où on était six, en gros. Mais tu n'es que deux. Et c'est très mental aussi parce que comparé au volet où tu es en salle, tu as un coach qui choisit si tu es sur le terrain ou pas. Là, quoi qu'il arrive, tu es sur le terrain. Tu ne peux pas avoir un changement de joueur. Tu ne peux pas te cacher derrière quoi que ce soit. Donc, ça a mêlé un peu un jeu stratégique. En même temps, j'étais sur la plage et je rencontrais des gens du monde entier. Parce que c'est un petit sport où il n'y a pas… Enfin, c'est facile de rencontrer un peu des gens. C'est un petit réseau, on va dire. C'est très petit. Donc, c'était très international sur la plage et du sport. Pour moi, c'est les trois choses que je préfère.

  • Speaker #1

    Le combo gagnant. Après Singapour, tu es rentrée en Europe, mais évidemment, tu n'es pas allée t'installer ni à Lille ni à Dunkerque. Tu es partie à Barcelone.

  • Speaker #0

    Alors, entre-temps, je suis partie à New York et à Los Angeles. Donc, il y a eu toute une partie où j'étais aux États-Unis, après Singapour. Donc, d'abord New York et ensuite Los Angeles. Et même à New York, je joue au beach volley pratiquement tous les jours, même si on s'imagine que ce n'est pas un endroit où il y a du beach volley. Mais en fait, il y a tellement de sports aux US que… qu'il y a tous les sports, donc il y a aussi du beach volley, quand il ne fait pas trop froid, c'est dehors, et quand il fait trop froid, c'est dedans. Il y a une salle avec du sable, mais à l'intérieur. Et voilà, donc j'ai continué. Et surtout, je dirais que c'est là que j'ai vu aussi... En fait, c'était plus difficile. Quand je jouais encore à Saint-Gapour, c'était pour m'amuser le week-end avec mes amis et je m'entraînais la semaine pour progresser, etc. Mais là, je suis arrivée dans un monde où les filles, elles faisaient 1m80, 1m85, 1m90. Elles étaient... super musclée, elle jouait tous les jours, elle était très technique. C'était un autre monde, un peu comme on peut s'imaginer le sport aux US, parce que tout le monde fait du sport, etc. Donc le niveau est très élevé. Et du coup, ça m'a donné encore plus envie de progresser et de m'impliquer encore plus dans mon sport. Je dirais qu'à ce moment-là, j'ai plus vu le beach volley comme vraiment mon sport principal et surtout à un niveau auquel je n'avais pas encore... imaginer avant parce qu'il y avait des entraînements etc à Singapour mais c'était assez c'était pas du tout la même chose parce que les filles étaient moins enfin c'était pas le même niveau etc donc là je me suis pris un peu comme on s'imagine avec le travail puisque j'arrivais aussi pour le travail c'était une culture de travail complètement différente les Etats-Unis c'est pas du tout comme l'Asie c'est pas du tout comme l'Europe et ben au sport au final il m'est arrivé la même chose c'est pas la même culture.

  • Speaker #1

    Oui on imagine bien le le choc culturel Et aussi, moi, ce que je trouve intéressant avec cet environnement, c'est que, du coup, tu t'es retrouvée parmi des personnes qui étaient à un niveau supérieur. Et là, il y a un peu deux possibilités. Soit ça te décourage et tu te dis, je suis trop à la traîne, je lâche. Soit, au contraire, ça te motive et ça te stimule et ça t'aide à surperformer. En tout cas... à voir comment faire à apprendre de ce groupe là

  • Speaker #0

    carrément moi ça m'a super motivé puis comme je commençais à m'entraîner beaucoup et à un niveau supérieur je voyais que je progressais aussi et c'est ça qui est assez addictif quand on fait quelque chose beaucoup c'est quand on se voit progresser et je trouve que dans le sport en plus c'est pas vraiment comme je trouve qu'au travail par exemple des fois on peut travailler énormément et pas forcément voir quand tu vois par exemple le nombre de fois où j'ai couru après une promotion et je l'ai jamais eu ou ça marchait pas ou c'était décevant alors que je m'étais tout toute mon énergie dedans et parce que ça dépend aussi d'autres personnes et c'est pas que toi alors que dans le sport en tout cas pas pour tout mais tu peux te mettre vraiment des objectifs que seul toi tu contrôles et donc en fait tu te vois progresser et tu vois que tu peux y arriver donc je trouve que ça donne aussi vachement confiance en toi de manière générale et ouais donc pour moi ça m'a vraiment motivé de voir des filles beaucoup plus enfin qui avait un niveau bien meilleur que moi j'ai aussi commencé à voir que bah il y en avait qui avait réussi à trouver des des des moyens de concilier les deux, où il y en avait aussi qui travaillaient, enfin qui n'avaient pas un job aussi prenant que le mien, en tout cas à l'époque, parce que moi, juste après l'entraînement, je repartais à toute vitesse, prendre le métro pendant une heure pour revenir au bureau de Google à New York, prendre ma douche, enchaîner ma journée. J'arrivais, il était 9h, je m'entraînais à 6h du coup, pour qu'à 9h, je puisse commencer ma journée avec les autres, un peu sans que ça se sache, parce que forcément, si c'était la personne qui est tout le temps, enfin... Hors de tard. Je ne sais pas. Ouais, et puis c'est que t'es pas non plus... Dans ma tête, c'est ce que je me disais, je voudrais pas être vue comme... Je sais pas que je m'en fous de mon travail, mais enfin, je sais pas, en fait, je me disais, tu vois... À 9h, j'étais là, alors que moi, je m'étais levée depuis 4h30 du matin et je m'étais déjà entraînée, etc. Et ensuite, je manquais ma journée de travail. Donc ouais, c'est vrai que c'était assez intensif, mais c'était une période chouette aussi et ça m'a donné envie de me dire que je pouvais aussi peut-être... pas lever le pied, mais je pense que ça m'a commencé à me faire cogiter sur le fait que les filles, après, elles allaient chez le kiné ou elles allaient se reposer et que je me mettais des objectifs et surtout, je me mettais, comme toujours dans ma vie, des ambitions très hautes, alors qu'au final, c'était dur de faire les deux. J'arrivais à un moment où je me disais, c'est vraiment dur de faire les deux et c'est là aussi un peu que le questionnement est venu en me disant, pourquoi ? Je n'en choisis pas un. Et pourquoi ce ne serait pas plutôt celui qui fait plus peur ou qui n'est pas forcément la suite logique des choses ?

  • Speaker #1

    Mais qui paraît complètement fou à 30 ans passés. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Ça doit être très rare d'ailleurs, des parcours comme toi, de devenir athlète plein temps à la trentaine. Du coup, raconte-nous, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête à ce moment-là ? On entend que ça a infusé. Tu as eu deux, trois exemples et puis on entend aussi la fatigue. Ça commence à être difficile de gérer les deux vies en parallèle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu un moment déclencheur ? Qu'est-ce qui t'a fait prendre la décision de là, il faut que je sois voléeuse plein temps ?

  • Speaker #0

    Du coup, ça a pris quand même vraiment longtemps. Je dirais que ça a pris vraiment au moins deux ans où je me suis posé plein de questions. j'ai écrit des milliards sur des carnets comment je pouvais faire vraiment c'est pas la décision, on s'imagine des fois que je me suis rêvée un matin et je me suis dit allez je le fais, je me lance je donne ma démission et c'est fini non non c'était beaucoup beaucoup beaucoup de prises de tête et il y a eu plusieurs choses il y a vraiment eu, plus j'y pensais déjà ça partait pas, c'était pas quelque chose où tu vois que je me disais trop envie. Il y a plein de trucs dans ma tête. J'ai envie de faire un truc et puis après, au final, soit je me démotive, soit ça part. Donc là, je voyais que ça faisait que de revenir et vraiment où je me disais mais pourquoi je ne le fais pas en fait ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Donc, ça revenait sans cesse, ça ne s'en allait pas et même au contraire, ça venait de plus en plus taper à la porte de ma tête, on va dire. Et oui, je pense qu'au bout d'un moment, j'ai accepté de regarder en face le truc en me disant, bon, je vais prendre le temps de... de me demander quels sont les risques, qu'est-ce qui peut m'arriver. De vraiment y réfléchir au lieu de toujours me dire « Non, c'est impossible. Comme tu dis, j'ai déjà passé 30 ans. C'est ridicule. En plus, là, je vais avoir sûrement une promotion. » En fait, ce n'est jamais le bon moment. Donc, évidemment, j'allais avoir enfin la promotion qu'on me faisait miroiter depuis je ne sais pas combien d'années, etc. Donc, évidemment, ce n'était pas le bon moment. Mais je me disais, il faut que j'y réfléchisse. Aussi, l'âge passant, entre guillemets, Et comme tu as dit, c'est du sport, donc c'est quelque chose qui implique mon corps. Et le sport à outrance, ce n'est forcément pas quelque chose qu'on peut faire. Non plus encore, après 40 ans, ça devient quand même difficile selon les sports, etc. Évidemment, mais je savais qu'il y avait quand même une date de péremption de mon rêve, entre guillemets. Il fallait que je le fasse. C'était un peu maintenant ou jamais. Et voilà, je dirais que c'est cette peur que la porte se ferme sans que je me sois donné la chance d'essayer, qui a fait que je me suis dit, allez, j'y vais. Après, en termes de timing, en gros, j'avais, en fait, quand tu es chez Google, tu as des possibilités de faire six mois dans une autre équipe pour essayer un autre job. Souvent, c'est quand les femmes partent en congé maternité, leur job est disponible pendant six mois. Donc, en fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai postulé, j'étais encore aux US, à Los Angeles, mais j'ai postulé pour six mois à Barcelone pour remplacer le Head of Operation qui était là-bas. Donc, elle, d'ailleurs, je l'ai remplacée pendant les six mois. Et ça m'a donné aussi le temps de voir. En fait, j'étais déjà sortie de mon équipe. Donc, j'avais fait un pas. Tu vois, c'est tous des petits steps, en fait. Mais j'avais fait un pas en dehors de mon équipe. Je m'étais rapprochée de l'Europe aussi, parce que ça faisait 10 ans que je n'habitais pas en Europe. Et je savais que si je démissionnais, je n'avais plus de visa aux États-Unis. Donc, de toute façon, il fallait partir aussi. Donc, il y avait plein d'implications de vie perso également. J'ai fait ça un peu par étapes et au final, au moment où je devais normalement retourner dans mon équipe, parce qu'au bout de six mois, tu dois retourner dans ton équipe, je me suis dit que c'est maintenant. Même si on m'avait proposé un job pour rester à Barcelone, je m'étais dit que peut-être il faut que je le prenne. Il y a eu plein de trucs, mais au moment où je me suis dit que c'était le moment, c'était un peu comme si j'étais entre deux jobs. Je me suis dit que même si cette promotion arriverait peut-être un jour, même si… Il fallait que ce soit maintenant. Je l'ai fait à ce moment-là. Mais ça a pris du temps.

  • Speaker #1

    Ça a pris du temps. J'entends qu'il y avait beaucoup de choses qui te faisaient peur. Et aussi, tu avais besoin de gérer un certain nombre d'éléments pour que ce soit possible. Progressivement, tu as coché les cases. Et à un moment où il fallait faire un choix entre plan A et plan B, là, tu t'es dit, c'est bon, c'est celui-là, c'est ce plan A. Parce que tu avais la... peur que le plan A ne se représente plus en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. Je pense que ça m'a vraiment aidée d'y penser beaucoup. Et tu vois, je me suis vraiment convaincue moi-même que c'était un... En fait, je me suis... Au lieu de le penser comme peut-être que c'est un risque ou que c'est dangereux ou ce que beaucoup de gens m'envoyaient comme retour, moi, c'était de me dire que ce n'est pas un risque, en fait, c'est une opportunité. Donc, avant de démissionner, j'avais aussi écrit, enfin, je m'étais renseignée avec la Fédération française parce que mon objectif était de jouer pour la France. Et donc, voilà, j'avais fait tout le travail aussi en amont. Et ça peut être pour d'autres choses. Pour moi, c'est de bûche volée, mais il y a peut-être des choses à vérifier quand même, par exemple, qu'on puisse le faire avant d'y aller. Donc, j'avais aussi fait ce travail-là. Et voilà, en fait, je me suis dit, c'est une opportunité. Ça va me faire apprendre. prendre tellement de choses sur moi-même, ça va me faire rencontrer des personnes différentes, ça va m'emmener dans des endroits où je ne suis jamais allée. Donc, en fait, j'ai regardé la Céline qui continuait dans sa vie corporate et qui restait, en fait, dans l'option A versus la Céline qui sortait de sa zone de confort et qui allait à un endroit complètement différent et en me disant, en fait, je me rajoute une casquette, je me... Je prends des risques et ça ne plaira peut-être pas à toutes les entreprises ou à tout le monde, mais au final, je sais que des gens qui prennent des risques, par exemple dans des startups, dans des autres environnements, peut-être c'est quelque chose qu'on valorisera. Donc vraiment, au final, j'ai fait tout un travail de passer de la peur et de c'est un risque à non, c'est une opportunité, il faut foncer, ça ne sera pas deux fois dans ma vie. Bientôt, la porte se fermera parce que je serai... plus âgé ou que j'aurais peut-être envie d'autre chose dans ma vie, etc. Là, j'en ai envie, ça me fait vibrer. On y va et on verra bien. Et de se faire un peu confiance aussi et de se dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pieds. Et soit c'est retrouver un autre job, soit c'est faire complètement autre chose. Et vraiment voir le process comme un apprentissage, même une introspection. Et toi, tous les jours, j'apprends sur moi-même dans des moments... C'est pas comme si c'était rose tous les jours et que c'est facile. et que j'ai la vie rêvée, pas du tout, mais je me dis à chaque fois qu'il y a des difficultés, j'apprends sur moi-même comment je réagis dans ce genre de difficultés, etc. Je pense que c'était un long process, mais ça m'a aidée au moment où maintenant c'est difficile de me dire, mais ce n'est pas grave, parce que je le savais en fait qu'il y allait avoir ces moments, mais je sais aussi que ça m'emmène sur une route. différentes. Ça m'a vraiment aidée de me poser et de réfléchir.

  • Speaker #1

    C'est marrant quand je te vois là, j'ai une image de toi qui te branche à une sorte de prise magique et que pendant cette période de ta vie qui va être courte et intense, tu te charges en énergie, mais aussi en apprentissage, en découverte, en compétence. C'est clair que j'imagine bien à quel point ce projet dingue va faire que dans quelques années, tu feras la différence dans ta carrière professionnelle parce que bien entendu, tu vas avoir une continuité, une suite à ta carrière professionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. C'est sûr que ce n'est pas une transition pour toujours. C'est plutôt une transition qui est… Enfin, c'est une expérience. Je sais qu'elle a une date de fin, entre guillemets. Donc, c'est peut-être un peu différent que quelqu'un qui se lance… étaient comptables et qui partent dans la restauration ouvrir leur restaurant, ils ont toujours voulu faire ça et ils vont sûrement garder leur restaurant jusqu'à la fin de leur vie ou pas d'ailleurs il n'y a pas de mode d'emploi mais moi je sais qu'il y a une date de fin déjà à la base je voulais être sûre que j'aime bien parce qu'en fait souvent on idéalise aussi tu vois ça va être incroyable de pouvoir s'entraîner et ensuite de se reposer ou de pouvoir avoir le temps d'avoir un préparateur mental ou tu vois de faire plus que ce que je faisais parce que je faisais le strict minimum qui était de m'entraîner mais je faisais pas tout ce qu'il y avait en plus à faire tout le reste qui est énorme et voilà et souvent on l'idéalise on idéalise souvent ce qu'on a pas donc je voulais déjà voir année 1 mon but c'était de voir ok est-ce que vraiment j'aime bien parce que c'est aussi hyper répétitif des fois j'ai l'impression peut-être que mon cerveau je l'utilise moins enfin tu vois je sais pas il y a plein de trucs où tu te poses des questions et et où des fois je pense qu'on idéalise des situations et puis en fait de la vivre tu peux que de faire ta propre opinion parce que toujours te dire, te baser sur ce que les autres t'en disent genre j'adore faire ça, on en sait rien nous si on le fait pas on sait pas donc je me suis vraiment dit je le fais moi même je me fais ma propre opinion et peut-être qu'au bout d'un an ou six mois je détesterais et au moins ça me fermera ça aussi dans ma tête de me dire je l'ai fait, j'ai pas aimé je sais beaucoup plus que ce que je pensais et on avance quoi au lieu de continuer à tous les jours de me dire si je fais ça. Et en fait, ça te prend un espace mental tellement énorme qu'au bout d'un moment, il vaut mieux le faire, pas aimer, et revenir faire autre chose.

  • Speaker #1

    C'est vrai. On va quand même dire que là, toi, tu es à Rio, dans notre call. Donc c'est vrai qu'il y a un côté absolument fabuleux dans ton lifestyle. Et en même temps, tu m'envoyais des messages. J'essayais de calculer à quelle heure il était chez toi. Je me disais mais ce n'est pas possible. Comment est-elle déjà debout, pas encore couchée ? C'est quoi un peu ta journée type maintenant que tu es voléeuse à plein temps ? Ça ressemble à quoi ?

  • Speaker #0

    c'était sûrement le matin parce que je dors à 8h ou à 9h donc c'était plutôt avec le décalage dans ce sens là ouais bah en gros le matin en ce moment donc je suis à Rio surtout parce que c'est l'hiver en Europe et ici c'est l'été donc le beach volley c'est mieux quand c'est l'été quand même et il y a aussi beaucoup plus il y a un super niveau déjà c'est un des pays qui a le plus de joueurs avec les Etats-Unis mais les Etats-Unis comme je vous ai expliqué j'ai plus de visa donc de toute façon je peux pas rester et en plus les états unis ça coûte tellement cher que j'aurais dû partir travailler depuis bien longtemps si j'étais resté aux états unis donc pour moi il fallait aussi que je passe à un mode de vie je savais que j'allais pas gagner ma vie si tu voulais il fallait que je passe à exactement que je repasse en mode low cost pour quelques années parce que exactement c'est plus du tout la même vie quand j'étais chez google et que je gagnais un bon salaire et là Je sais que c'est un sport où je ne peux absolument pas gagner d'argent. Donc, j'ai essayé de trouver un peu des sponsors, etc. Mais trouver des sponsors financiers, c'est aussi très, très, très difficile. Donc, voilà, je pourrais raconter un peu plus après. Mais c'est vrai que c'est une grosse partie de l'histoire. C'est qu'il faut que je trouve des moyens de diminuer mes coûts pour pouvoir rester plus longtemps dans le game. Donc, le Brésil, ça me permettait d'être dans un endroit où ce n'est pas trop cher et où je peux beaucoup m'entraîner. Et surtout, la qualité des entraînements est incroyable. Et en plus, j'adore ce pays, donc ça n'enlève rien à l'expérience. J'ai appris la langue, par exemple, tu vois, quand je te disais, je pense que vraiment, je me construis, je vois ça comme des opportunités et je rajoute des flèches à mon arc. Maintenant, je parle le portugais, je parle l'espagnol aussi, parce que du coup, je suis à Barcelone. Donc, c'est deux langues, peut-être, que je n'aurais pas eu le temps d'apprendre quand j'étais dans mon travail. Et je ne sais pas, peut-être que mon prochain job, ce sera de m'occuper de la région Latam. Ouais. J'en sais rien, tu vois, mais ça peut être... Vu comme ça, en fait, des fois, on n'a pas le temps quand on a une vie à 200 à l'heure dans le travail. Et là, en fait, tu recadres tout sur toi. Est-ce que, en fait, c'est plus sur toi, en fait, sur les skills que tu rajoutes pour toi plutôt que pour l'entreprise, etc. dans ce moment de ma vie.

  • Speaker #1

    Attends, je fais une petite parenthèse parce que c'est un trop bon point. Je me rappelle encore d'une personne que je ne citerai pas, mais qui aurait eu l'opportunité de démarrer sa vie professionnelle un an plus tard. et d'apprendre l'espagnol, mais tellement stressée par l'idée de rater une année dans sa carrière, s'est dit non, non, ce n'est pas grave, je vais direct. Et en fait, c'est pourtant des expériences qui enrichissent énormément notre profil. Et là, c'est clair que ton parcours de vie atypique te rajoute énormément de hard skills, mais aussi de soft skills. Donc voilà, parenthèse faite, il faut arrêter. d'être stressé par son CV. Franchement, on enrichit tellement notre CV avec ces expériences complètement folles que ça vaut le coup de les suivre quand on en a l'opportunité. Retour à l'entraînement de Rio.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi. En plus, je trouve que le réseau que tu crées, quoi que tu fasses, il faut toujours se dire qu'on rencontre des personnes différentes et on ne sait jamais d'où ça va venir. le moment où on va trouver un job. Donc, de toute façon, c'est toujours des bonnes expériences. Et moi et toi, je pense aussi que le fait d'aller à l'international, par exemple, que ça soit dans le cadre d'un travail, d'un stage ou quoi que ce soit, pour moi, ça ouvre tellement l'esprit, ça apprend tellement de choses, encore une fois, sur soi-même, parce qu'on est souvent livré à des situations où on ne comprend rien, on est au milieu de... Enfin, ce n'est pas notre zone de confort. Donc, rien que ça. Moi, déjà, s'il y a des personnes qui nous écoutent, qui sont dans cette question-là, de se poser, est-ce que je vais à l'international ? pas, mais à 2000%, oui, que ce soit pour être jeune fille au père ou pas forcément faire le job de notre vie, mais on s'en fiche parce que ça ouvre tellement de portes que moi, je sais que je pense que j'ai aussi cette mentalité, etc. Ça vient du fait que tout de suite, je me suis lancée en partant à l'étranger, en me confrontant à la différence dans tous les domaines de ma vie et je pense que ça crée des opportunités de dingue. Donc, ne pas hésiter et c'est pas grave de commencer un peu plus. plus tard ou de faire des petits jobs, pas le job parfait tout de suite. Je suis complètement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Et c'est pas grave si on n'aime pas et qu'on se dit on est mieux en France, mais au moins on sera allé voir un peu ailleurs.

  • Speaker #0

    Exactement. Il n'y a aucun souci. Je pense qu'on peut toujours repartir en arrière. Je suis bien l'exemple. Ça fait partie de ma... de comment je réfléchis à l'expérience que je fais. C'est que je peux toujours repartir et travailler. Et voilà. Le jour où si demain je me blesse ou que je veux plus ou que j'aime pas ou que quelque chose change, je retourne et... je pourrais faire autre chose, mais je peux aussi retourner dans un job similaire au job que j'avais avant. Et tout le monde aura à la limite déjà oublié. On s'imagine aussi des trucs de dingue, mais au final, je repartirai dans un job et au bout de deux mois, mon manager me demandera quels sont mes KPIs. Et ça repartira comme avant, comme si rien n'avait changé. Rien n'aura changé.

  • Speaker #1

    Le risque est très limité.

  • Speaker #0

    Au final, on s'en fait des montagnes, mais je pense que le risque est limité. Je m'entraîne le matin. Je fais tous les jours à peu près une heure de musculation parce que c'est important, et deux heures de volée. En gros, c'est ma partie physique de la journée. J'essaie de mettre ça... En gros, c'est ma matinée, on va dire. Comme ça, je ne suis pas devant un ordinateur et je suis à la plage, etc. Et la deuxième partie, c'est pour ça que j'aime bien le terme athlète-preneur que j'avais un peu trouvé sur Internet. J'avais même cherché comment dire. Parce qu'en fait, on fait les deux. On n'est pas qu'athlète parce qu'être qu'athlète, déjà, je ne sais même pas si ça existe vraiment dans les grands sports. Oui, les sports où on est payé à faire son sport. Je pense qu'on peut se dédier à 100%. Mais il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sports où on n'est pas payé. On peut faire partie d'une fédération, ce n'est pas mon cas par exemple. Il y a beaucoup d'athlètes qui sont un peu tout seuls, où tu dois te débrouiller. C'est énormément de gens. On s'imagine toujours qu'il y a un énorme staff derrière un athlète, parce qu'on voit le sport, qu'on voit la télé. Mais en fait, tu prends n'importe quelle personne qui fait du cross ou du vélo, personne n'est vraiment suivi. Il y a plein de disciplines, en gros, où tu es un peu... t'es un peu livré à toi-même, donc c'est exactement mon cas. Donc souvent, l'après-midi, ce que j'essaie de faire, c'est de passer un peu de temps sur des projets que j'ai sur le côté pour essayer d'un peu gagner ma vie. J'ai mon décours de portugais en ce moment, je dis espagnol, de portugais. Je vois un préparateur mental, mais je le vois pas tous les jours non plus, à peu près tous les deux semaines. Et voilà, en gros, la journée, elle va hyper vite. En gros, j'essaye plus ou moins de diviser ma journée entre ma partie vraiment physique. Parce qu'au final, de toute façon, je ne peux pas m'entraîner huit heures dans la journée. Ce n'est pas parce que je m'entraîne plus que je serai meilleure. C'est ça aussi que j'ai appris avec cette aventure. Il faut aussi que le corps y récupère avant le lendemain. Et tu ne peux pas, en fait, juste te dire, OK, je vais me mettre et je vais faire que ça, que ça, que ça, que ça et je vais vraiment progresser. Parce que soit tu te blesses, il m'est déjà arrivé. soit tu n'y arrives pas. C'est aussi un bon parallèle avec l'entreprise ou l'entrepreneuriat. C'est important de garder un peu un balance-tube entre les deux.

  • Speaker #1

    Les phases de récup. Et j'entends aussi la préparation mentale. Qu'est-ce que tu fais avec ton préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Le préparateur mental, c'est intéressant parce qu'au début, quand je me suis lancée là-dedans, je me suis vraiment dit que je vais m'entraîner physiquement à mort. Il faut que je sois… hyper prête physiquement et c'est ce que j'ai fait. Je me suis entraînée, bon après pas non plus dix ans, parce que comme je vous disais, c'est pas non plus... En bref, je me suis entraînée physiquement, j'ai été faire mes premiers tournois internationaux et je me suis paralysée de stress. Parce qu'en plus je faisais vraiment un gros jump pour moi, parce que je passais de... Tu vois, c'est pas comme quelqu'un qui a commencé à six ans, qui a fait toutes les... qui a fait l'équipe de France, et qui du coup arrivait au moment de ces tournois-là, c'est juste un tournoi en plus. C'est difficile pour tout le monde, je veux dire, mais moi... C'est vraiment un grand écart que je faisais entre jouer sur le côté de mon travail à maintenant je fais ça full time et tout de suite je me lance dans des tournois très très durs. Je ne me suis pas lancée dans des tournois plus locaux et peut-être plus abordables.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'était dans le game, dans les grandes compétitions internationales avec les grands champions.

  • Speaker #0

    Tout de suite. En fait, au Bijouolé, c'est un peu comme le tennis où il y a des différents niveaux dans les compétitions internationales. Donc, comme au tennis, tu as des tournois futurs, des tournois challenger et des tournois pour le tennis et la TP ou les tournois du Grand Chelem. Nous aussi, on a des tournois du Grand Chelem du Bijouolé. Donc, moi, je joue les tournois futurs. Donc, c'est le niveau le plus bas des trois. Mais ça reste un niveau international où tu joues avec une partenaire de ton pays. En gros, c'est la fois. France contre la Pologne. Tu joues pour... T'es obligé de représenter un pays. Tu peux pas ne pas représenter un pays. Et donc moi, mon objectif, c'était de faire ces tournois-là. J'avais déjà fait des tournois quand j'étais aux Etats-Unis. Je jouais des tournois plutôt locaux aux Etats-Unis à un super niveau. Donc t'as pas besoin d'aller très loin pour avoir un super niveau. Donc j'avais déjà fait des tournois, mais vraiment, on va dire que les premiers tournois internationaux, je me suis... Mes lots de stress me paralysaient. Genre j'arrivais limite pas à bouger dans un... sport où c'est du réflexe et où il faut aller vite et où t'es que deux sur le terrain donc tu ne peux pas t'en aller tu peux pas te mettre à pleurer et dire je veux partir tu peux rien faire et ouais ça a été un peu le moment où j'ai réalisé à quel point je pouvais être prête physiquement autant que je voulais si la tête ne suivait pas j'allais pas y arriver et surtout que je me mettais une pression

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui faisait que tu mettais cette pression là ? Est-ce que c'est parce que justement tu avais tout plaqué ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, tu t'es mis la double dose en fait !

  • Speaker #0

    Je me suis mis la double dose, genre j'ai tout quitté, je ne gagne plus d'argent, je suis partie des États-Unis, j'ai rendu mon visa, je suis partie de mon entreprise et je m'entraîne, en plus je m'entraîne assez, enfin tous les jours, mais à ce niveau-là, tout le monde s'entraîne tous les jours, mais envers moi-même, je me disais, tu vois, je ne pouvais pas rater, entre guillemets, il fallait que je gagne et c'est le pire truc pour gagner, de se dire qu'il faut que tu gagnes. Évidemment, non, si c'était aussi facile que ça, entre guillemets, ce n'est pas parce que tu fais énormément de sacrifices. que tu vas gagner. Malheureusement ou heureusement, ce n'est pas lié à ça. Et encore une fois, dans le monde du travail, c'est pareil. Des fois, tu peux être celui qui bosse avec toute ton énergie, etc. Ce n'est pas toi qui vas « gagner » . Donc, c'est aussi accepter, réfléchir différemment. Et ça m'a beaucoup aidée, même sur les objectifs que tu te fixes, d'avoir des objectifs, on appelle ça de résultat, dans la préparation mentale, mais aussi des objectifs de moyens, donc des choses où tu es en contrôle. En gros, tu peux gagner ou perdre le match, tu n'es pas du tout en contrôle de ça. L'équipe en face, elle joue le meilleur match de sa vie, tout se passe bien pour eux, le vent est dans leur sens, ils n'ont pas le soleil, il y a tout qui va et ils gagnent. Et toi, tu étais aussi au top, mais tu n'as pas réussi. Ça, c'est vraiment hors de ton contrôle. Ce que toi, tu peux contrôler, ça peut être des gestes techniques que tu as décidé de faire, ça peut être dans ce match, je vais servir ce match. Je ne sais pas. te mettre des petits défis que toi-même tu peux faire et que tu es en contrôle. Ou alors, pendant l'échauffement, je vais faire ça, ça, ça et ça pour être le plus prête possible. Ça, je sais que je suis en contrôle de faire ces actions-là. Est-ce que je vais gagner ou pas ? Je n'en sais rien, toi. Et donc, j'ai commencé à... En fait, c'est un peu comme un psy, entre guillemets, mais pour le sport. J'ai commencé à avoir un préparateur mental, puis ensuite, j'ai changé. J'ai un peu changé. C'est comme un psy aussi. Il faut trouver... trouver le bon. Tu parles de comment toi, tu gères la pression, ce que tu ressens. J'avais vraiment ce truc que ça me paralysait dans mes gestes. Je n'arrivais pas à bouger, etc. Bref, ensuite, tu travailles avec eux sur des routines ou des exercices de visualisation, des choses que tu peux faire le reste du temps pour te préparer et que ce moment-là ne devienne pas un moment où ce n'est pas une question de vie ou de mort de gagner ce match. Ça s'inscrit dans un process beaucoup plus. plus long et voir autrement le fait de perdre aussi, t'apprends plus quand tu perds que quand tu gagnes, c'est pas grave de perdre et une fois que t'arrives à intégrer que c'est pas grave de perdre, t'as plus de chances de gagner en fait il y a plein de trucs sur lesquels tu peux travailler, après il n'y a pas de recette magique non plus en tout cas parce que j'ai commencé à avoir un préparateur mental que je ne stresse plus du tout, je stresse encore à chaque fois, il y a encore des moments où j'ai l'impression d'arriver à rien J'ai tendance à penser beaucoup dans ma tête, mais j'ai toujours été comme ça. Donc, c'est difficile de réussir à trouver dans le sport. C'est vraiment ce qu'ils appellent le moment où tu arrives à tout. Tu es dans la zone, en gros. Tu arrives dans le flow. Tu arrives à tout sortir. Et là, c'est juste ton corps qui t'emmène. Tu t'es tellement entraîné de toute façon que ton corps, il sait ce qu'il doit faire. Donc, c'est de réussir à ce que la tête, elle ne vienne pas dire... il y a un tel qui regarde ton match et tu n'es pas en forme aujourd'hui ou les autres ça fait au moins 10 ans qu'elles s'entraînent tout ce qui va avec tous tes parasites c'est intéressant et en même temps je vois la

  • Speaker #1

    pression en fait que tu t'es mise au début et que tu as réussi à manager donc déjà c'est ça qui est intéressant c'est qu'en travaillant sur son mental on arrive à être un peu plus en maîtrise et à ne pas laisser le stress nous submerger. Et en même temps, moi ce que j'aime bien répéter, c'est que le stress il est hyper important. Il faut une dose de stress, de noradrénaline et de dopamine pour être focus, pour justement être bien en éveil, être tonique. Et j'en reparlais l'autre jour, enfin dans un autre cadre, mais je disais en fait... ce stress juste avant ton moment, accueille-le en te disant trop bien, il est là. C'est que l'enjeu, il est important. C'est que ce que je suis en train de faire, c'est important. Et on appelle ça muscler son mental. Mais c'est vrai que c'est tout un travail pour doser, doser le stress pour qu'il soit notre allié et qu'il ne vienne pas nous mettre des boulets sur les pieds et sur les mains.

  • Speaker #0

    effectivement sur ton terrain de volée t'as besoin d'être tonique quoi ouais ouais c'est de voir en fait ce que tu dis c'est exactement ça c'est de passer d'une mentalité plus négative versus une mentalité plus positive en voyant tout comme un apprentissage en fait quoi qu'il arrive ce sera un apprentissage donc quand tu arrives à vraiment te convaincre de ça j'en suis moi maintenant vraiment intimement persuadé dans tous les domaines de notre vie que rien n'est grave en fait c'est on apprend on apprend on avance même si tu perds ou même si tu n'y arrives pas même si t'as pas la promotion même si si ça se passe masse dans ton couple ou quoi que ce soit, en fait, tu avances et tu te dis, ça, je veux, ça, je ne veux pas, ça, je réagis comme ça, ça, je ne réagis pas. Une fois que tu arrives à avoir cette mentalité, mais c'est un muscle à entraîner tous les jours parce qu'en plus, on est français, donc on a l'habitude, on a grandi en étant négatif pour avoir habité beaucoup en dehors de la France. C'est vraiment quelque chose qui nous caractérise tous de manière générale. Et donc, c'est vraiment difficile de réussir à... Avoir une mentalité plus opportuniste, entre guillemets. C'est une opportunité, ce n'est pas un risque, ce n'est pas grave. On avance et tout est bon à prendre.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que l'après-midi, tu étais entrepreneuse et donc tu as développé des activités parce que, comme beaucoup de sportifs de très haut niveau, c'est un vrai challenge d'allier sport, passion et survie. parce qu'il y a un moment où il faut aussi gagner un petit peu d'argent pour pouvoir manger. Comment est-ce que toi, tu as réussi à allier les deux ? Parce que j'imagine vu ta carrière d'avant, et même si là, tu fais une sorte d'énorme congé sabbatique pour poursuivre cette passion, comment tu as réussi à dépasser cette peur de perdre de niveau de vie et maintien d'une vie correcte ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que j'ai accepté de diminuer mon niveau de vie. En fait, moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste changé de pays, entre guillemets, parce que le fait d'avoir beaucoup voyagé, je suis passée rien que de passer des États-Unis à l'Espagne, par exemple, ou au Brésil. Avec beaucoup moins d'argent, je réussissais quand même à garder mon niveau de vie, ce qui n'est pas forcément possible pour tout le monde. Mais de passer de l'un à l'autre, les États-Unis, tout est hors de prix. On a beau gagner des salaires énormes, en fait, on paye tellement en loyer, en taxes, on en... ce qui reste vraiment à la fin de ton mois, ce n'est pas forcément non plus incroyable, parce que tu as tellement de dépenses. Donc, j'ai aussi diminué mon quotidien. Je fais beaucoup plus attention aussi, parce que j'étais arrivée à une période de ma vie où je faisais moins attention à combien coûtent les choses. Je fais quand même beaucoup plus attention. Après, je sais que pour moi, par exemple, c'est hyper important la liberté financière. Je sais que le jour où je me dirais « Ah, ça, je ne peux pas le faire parce que je n'ai pas assez d'argent » , pour moi, c'est une angoisse pas possible. Je sais qu'à ce moment-là, et déjà bien avant ce moment-là, je serais déjà repartie peut-être dans un boulot qui me donne de la sécurité financière. Je sais que je ne pourrais pas être quelqu'un qui vit avec 5 000 euros sur son compte en disant « Bon, on verra comment ça va » . Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'argent, je le vois... pour moi c'est la liberté c'est pas quelque chose dont j'ai pas besoin j'ai pas besoin d'avoir un sac de luxe j'ai rien besoin même maintenant j'ai l'impression que j'ai plus grand chose ma vie elle tient dans deux valises donc c'est pas non plus j'ai pas énormément de trucs donc ça c'est déjà pas mal mais je sais que par exemple si demain j'ai ma super pote qui habite en Nouvelle-Zélande qui me dit qu'elle se marie ou que il y a deux enfants, mais si elle me dit qu'elle a un troisième enfant ou qu'elle veut que je vienne parce que ça ne va pas, je ne voudrais jamais me dire, je ne peux pas y aller parce que pour moi, un billet pour la Nouvelle-Zélande, ce n'est pas possible de l'acheter maintenant. Dans ma tête, c'est quand même quelque chose qui doit rester. C'est quelque chose qui est important dans ma tête, avoir cette liberté. Je ne le fais pas forcément, je ne peux pas y avoir en Nouvelle-Zélande, mais je sais que si demain je dois y avoir, je peux. C'est quand même quelque chose qui est important pour moi. Et ce que j'avais déjà commencé à faire depuis quelques années avant de partir de mon job, c'était de vraiment me pencher plus sur les revenus passifs. Donc, en fait, même quand je travaillais chez Amazon, d'ailleurs, au tout début de ma carrière, j'ai travaillé chez Amazon et j'ai vu beaucoup, beaucoup de gens qui arrivent à vivre en vendant des produits sur Amazon. Par exemple, ce n'est pas non plus genre l'Eldorado. Enfin, ce n'est pas facile non plus. C'est un boulot. Il n'y a rien qui est facile. Ce que j'ai appris aussi, c'est qu'il n'y a pas d'argent qui tombe du ciel. Mais voilà, par exemple, en créant un petit business sur le côté même de mon travail. Quand j'étais chez Amazon, au début, ils te demandent de vendre des produits sur Amazon. Tu ne dois pas le faire en te cachant ou quoi que ce soit. C'est rigolo. Tout le monde se dit, toi, tu vends quoi ? Comment ça marche ? Moi, ça ne marche pas du tout. Ah bon ? Moi, j'avais acheté des écharpes en Thaïlande parce que je bossais sur le marché thaïlandais. Et du coup, j'avais commencé à vendre des écharpes parce qu'il faut trouver des trucs qui n'ont pas de taille. En fait, tu apprends aussi quel genre de projet peut marcher ou pas. Et d'ailleurs, je n'ai pas non plus poussé beaucoup, mais ça m'a juste montré qu'en fait, une fois que tu lances ton truc, après, c'est des revenus qui viennent. t'aider à compléter ton salaire. Je me suis aussi dit que pour moi, je ne veux pas dépendre de mon salaire. C'était déjà quelque chose pour moi qui était important avant parce que si on dépend de son salaire, on ne peut jamais vivre ses rêves parce que le jour où on arrête, tout arrête. Si on ne prévoit pas, par exemple, si quelqu'un a des envies et est plus jeune que moi, par exemple, le conseil que j'aimerais trop leur donner, c'est de dire de vraiment se poser la question de comment je peux réussir les quelques prochaines années à trouver un moyen de vivre. que quand j'arrête, ça continue pour moi. Et donc, voilà, moi, à l'époque, j'avais investi plutôt dans l'immobilier parce que j'étais, d'ailleurs, aussi à faire quand on est en entreprise parce qu'il n'y avait aucun problème pour avoir un prêt, etc. Aujourd'hui, aucune banque ne veut de moi. Donc, j'aurais même pu en faire plus avant de démissionner. Ça peut être un conseil. C'est qu'on a deux doigts de démissionner. Mais ouais, en fait, c'est vraiment de réfléchir. comment je peux réussir à avoir des revenus qui arrivent tous les mois sans que ça ne dépende que de mon travail.

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De mon temps, oui. Et donc, après, je n'ai pas encore trouvé la formule totalement magique, mais forcément, si on a quelques loyers qui tombent d'un appart, ou encore une fois, l'immobilier, c'est différent parce que des fois, il faut quand même mettre… pas mal d'apport même si en vrai en France on peut mettre pas beaucoup d'apport donc il faut quand même se pencher sur ça mais il y a aussi par exemple Amazon tu vois d'acheter mes écharpes au début ça m'a pas coûté grand chose dans les centaines d'euros et au final et après tu peux construire tout doucement par exemple t'apporte des trucs en ligne maintenant en ligne c'est assez facile moi je me dis qu'il faut que ce soit quelque chose qui soit 100% en ligne qui ne doit pas être basé à un endroit parce qu'avec ma vie d'aujourd'hui je bouge tout le temps le temps. Et puis, j'ai fait 10 ans dans la tech. Donc, pour moi, c'est évident que ça doit être en ligne pour moi. Donc, voilà, j'essaie de me pencher pas mal sur comment je peux faire pour augmenter mes revenus passifs et donc, déjà, continuer à vivre la vie que j'ai aujourd'hui et aussi me dire que, bah, si je... Même, toi, tout peut changer toujours, mais en fait, tu te crées une vie où tu es en contrôle et le jour où tu veux arrêter, tu peux arrêter. Tu n'es plus dans la rat race, comme on dit en anglais, où tu es bloqué parce que le jour où tu veux t'arrêter, bah, tu ne peux pas t'arrêter.

  • Speaker #1

    C'est dans un engrenage qui fait que tu te retrouves complètement coincée. Ok, donc ce que je retiens, c'est que tu as été maligne. C'est-à-dire que tu as vraiment réfléchi à un plan pour pouvoir dissocier tes sources de revenus et ton temps passé avec des revenus passifs. Et aussi que tout ça est possible malgré un besoin de sécurité financière assez important. Donc, tu n'es pas une... Alors, c'est dommage d'être dans les clichés, mais une fille complètement hippie qui... Non, c'est important pour toi. Tu as calculé... Enfin, tu as fait des choix pour avoir un niveau de vie correct. Et tu as essayé d'optimiser ta qualité de vie par rapport au pays où tu pouvais vivre. Et donc...

  • Speaker #0

    Ok. Le calcul, c'est un bon point parce que, par exemple, j'ai vraiment calculé combien ça allait me coûter de faire cette vie. Par exemple, j'ai pris sur un an, combien ça me coûte mon coach de volée ? Combien ça me coûte l'entrée à la gym ? Combien ça me coûte mon préparateur physique ? Combien ça me coûte un loyer dans telle ville ? Combien ça me coûte ? Et en fait, de faire cet exercice du combien ça me coûte, ça peut te rassurer aussi déjà des fois en te disant, OK, en fait… Même si je n'arrive à rien gagner pendant cette année sabbatique ou ce moment que je me donne pour faire ce projet, ça va aller, tu vois, ou alors pas du tout. Et donc, il faut que je continue à mettre un peu de côté, etc. Des fois, je pense qu'on ne prend pas le temps, en fait. On se dit que ce n'est pas possible ou alors que c'est… Et en fait, juste de poser sur le papier vraiment, OK, je regarde, tu googles même si tu as besoin, combien ça coûte tel truc, est-ce que j'ai besoin de ça, etc. Et d'avoir un peu un plan posé. En tout cas, moi, ça me rassure. et besoin d'être rassurée, ça m'a rassurée de faire l'exercice. Oui,

  • Speaker #1

    et puis dans la rat race et aussi dans la vie citadine, on ne se rend pas compte à quel point certains coûts sont liés à la ville où on vit, Ausha de notre entourage. On a l'impression que notre voiture, elle est un peu vieille et donc c'est important de la changer. On a l'impression que c'est normal de dépenser tant pour un loyer, alors qu'on peut faire des choix qui peuvent paraître un peu fous, mais qui nous permettent de... Tu ne changes pas de voiture, mais tu peux partir quatre semaines en Australie. Vraiment, il y a des arbitrages à faire. Et le fait de les poser, c'est quand même la première étape pour... prendre la mesure de qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre avec cet argent et cette autre chose peut un peu plus nourrir ton âme.

  • Speaker #0

    C'est marrant, ça me rappelle un exemple de mon père. En gros, il a toujours eu une Twingo. Il était directeur de son job et je me souviens qu'il avait une Twingo. Et genre vraiment, c'est la voiture. D'ailleurs, c'est moi qui l'avais récupérée après. Mais il disait toujours ça fait à tout le monde parce qu'on ne croit pas que c'est moi qui arrive avec ma Twingo, machin. Mais par contre, je sais que quand on était jeunes, en fait, on a voyagé beaucoup avec mes parents. C'est souvent... Enfin, c'est ça, je pense, qui m'a donné l'envie d'être à l'étranger, etc. Tous les ans, on partait deux semaines, tous les cinq, avec mes deux grandes sœurs. Et voilà, en fait, c'était un choix de mes parents de mettre l'argent dans créer des moments de famille ensemble. Et tu vois, on me demande souvent pourquoi j'ai eu tant envie de partir à l'étranger, tout ça. C'est parce que j'ai eu la chance de pouvoir le faire avec ma famille, évidemment. Mais j'ai tout de suite vu, vrai, que c'était un choix. Mes parents, ce n'est pas comme si on avait l'énorme voiture, l'énorme maison et les voyages. Ils ont mis, je pense, beaucoup de leurs économies, et encore maintenant, dans l'importance de créer des moments et dans le voyage. C'est marrant, c'était un choix de vie, mais je pense que ça a encore une importance sur moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que moi, j'ai une 106 Kids qui a 30 ans.

  • Speaker #0

    Ça finit par un 6.

  • Speaker #1

    Elle est vraiment stylée. Je pourrais changer de voiture. Mon mari m'a dit tout à l'heure, tu voudrais changer de voiture ? Je lui ai dit, je préfère aller en Nouvelle-Zélande. Non.

  • Speaker #0

    Mon choix.

  • Speaker #1

    Peut-être que ma voiture va me planter dans trois semaines.

  • Speaker #0

    Je ne change pas à ce moment-là. À quel moment ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon.

  • Speaker #0

    Non, non, moi, je voulais dire sur ce que pensent les autres aussi. Je sais que pour moi, ça a toujours été quelque chose de dur, le regard des autres. Et je pense qu'on fait beaucoup de choix un peu à défaut parce qu'on suit une route et c'est sûrement normal. Et je l'ai suivi un million de fois aussi. Mais je sais que ça m'a appris aussi dans cette expérience qu'en fait, il faut réussir, ce qui n'est pas facile, à se concentrer sur soi et pas trop voir le... Enfin, apprendre aussi les remarques des autres. comme leur peur à eux. Tu vois, il y a plein de gens qui ne feraient pas ce que j'ai fait. D'ailleurs, ce n'est pas du tout pour tout le monde. Et voilà, chacun est différent. Déjà, de moins juger aussi. Et quand j'entends plus des jugements, tu vois, un peu déguisés et tout, que je le vois, souvent, je me dis, en fait, c'est sûrement cette personne, elle ne le ferait pas. Sûrement, la stabilité financière, c'est trop important pour eux et c'est totalement respectable, mais ils ne le feraient pas, peut-être, ce choix. Et donc, c'est ça qui... fais, qu'ils viennent me dire mais c'est complètement taré ce que tu fais. En fait, ça vient de leur peur, leur peur à eux. Et je trouve que, voilà, ça a un peu changé leur regard. Enfin, toi, tu portais tellement d'importance au regard des autres. D'ailleurs, une de mes peurs, c'était qu'est-ce que les autres vont penser de moi ? C'était tellement bête, entre guillemets, mais c'était un de mes... Souvent, je me dis, mais trois choses qui m'ont fait le plus peur, c'était la première, de ne plus gagner d'argent. La deuxième, est-ce que j'en étais capable ? Parce que c'est pas juste de vouloir faire ça, mais je n'étais pas non plus une joueuse incroyable. incroyable. J'avais l'envie de le faire, mais ce n'est pas non plus... Et le troisième, c'était ça, le regard des autres. C'est ce que les gens allaient dire de moi. C'est quand même dommage que... Je pense que souvent, on se stoppe par peur de ce que les autres vont dire ou comment on va être vu. Je me disais, peut-être que les gens vont dire que c'est ridicule, que je n'ai pas ma place. C'est intéressant, je trouve.

  • Speaker #1

    Souvent, le moment qu'on redoute le plus, c'est le moment où on l'annonce à nos parents. Comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai eu de la chance. Je pense qu'ils l'ont vu arriver aussi parce que ce n'était pas du jour au lendemain. Et non, pour le coup, toute ma famille a été super supportive parce que je pense qu'ils me connaissent aussi et qu'ils savent que j'avais réfléchi, que j'avais des plans derrière la tête, que ce n'était pas vraiment juste que je fais ça et je ne sais pas où je vais. Donc je pense qu'ils n'ont pas trop eu peur. Ils étaient contents de voir que je prenais... Je ne suis pas sûre que ça aurait été... Je suis sûre que ça n'aurait pas été leur choix. Je pense que pour mon père, la partie financière, ça lui faisait vraiment peur, par exemple. Parce que c'est aussi des générations différentes et ce n'est pas la même vie aussi. Après, j'avais bossé pas mal à l'étranger, j'avais mis un peu de côté, donc je les rassurais en disant que si tout se passait mal, je reprendrais un job. Je pense qu'ils ont confiance en moi, d'ailleurs sûrement plus que moi en moi-même. Et ils se sont dit que je retomberais sur mes pieds. Donc, ils ont été super positifs. C'est plus des gens que tu connais moins, au final, qui viennent te donner leur avis alors que tu n'en as pas forcément envie. Et justement, c'est aussi de savoir se dire « Ok, quel avis vraiment est important pour moi ? » Si ma sœur m'avait dit « Céline, ne fais pas, c'est n'importe quoi, ça ne va pas, ce n'est pas le bon moment, ce n'est pas ça » , par exemple, je ne l'aurais sûrement pas fait. Alors que quand c'est des gens que je ne connais pas vraiment, je me dis, oui, est-ce que leur âme est vraiment... Je dois y prendre importance. Mais je sais qu'avant, je faisais hyper attention même à des gens qui ne sont pas du tout dans ton cercle proche. Ça t'impacte toujours. Mais de réussir aussi à te recentrer justement sur ton cercle proche et te dire que les autres, tant pis.

  • Speaker #1

    Alors, je vois bien que tu as eu beaucoup de love et de soutien de ton cercle proche. Et en même temps, j'imagine que ton cercle proche, vu qu'aujourd'hui tu as 36 ans, donc toutes tes copines d'enfance, elles doivent être mariées avec plusieurs enfants. Comment ça se passe pour toi vis-à-vis de ça ?

  • Speaker #0

    Ça fait bien longtemps que je suis, pas le vilain petit canard, mais la personne qui a fait des choix différents, parce que je suis partie à l'étranger, parce que... Ça fait déjà longtemps. Et surtout que dans mon groupe d'amis, tout le monde a eu des enfants assez jeunes. Ils se sont mariés dans les 26-27 ans. On avait huit mariages par week-end, auxquels je n'étais pas d'ailleurs parce que j'étais loin malheureusement. Et ensuite, ils ont tout de suite eu des enfants. Donc aujourd'hui, ils sont plus à avoir tous trois enfants. Et les enfants sont déjà... Il y en a encore des bébés, mais plus tant que ça. Donc... Ça, c'est pareil. C'est réussir à se poser la question de ce qu'on veut soi et de réussir à ne pas être trop influencée par les autres et aussi ce que la société te dit de faire aussi. En plus, en étant une femme, on te rabâche tout le temps qu'attention, ce sera peut-être plus possible d'avoir des enfants, etc. C'est réussir à faire la part des choses. Je sais que je veux des enfants, par exemple. C'est quand même quelque chose qui me stresse beaucoup. De se savoir quand est-ce que... Il y a la question du timing quand même. Je sais que je ne pourrais pas non plus en avoir à 45. Il y a toujours des exemples. Je sais quand même qu'il y a cette horloge qui trotte au-dessus de ma tête. Par exemple, j'ai congelé mes ovocytes en me disant qu'en partant dans une aventure sportive, ce n'était pas tout de suite pour moi d'avoir des enfants. Parce que je sais que le jour où j'en aurai, c'est tellement dur de revenir physiquement que je serai déjà... Pour le coup, il y a des femmes qui arrivent à avoir des enfants et qui ont une carrière sportive après, mais je pense quand même qu'elles sont plus jeunes. À mon âge, je me dis plutôt que le jour où j'en aurai, je ferai un autre sport ou je ferai autre chose. Mais m'infliger ce que je m'inflige aujourd'hui physiquement, je pense que c'est possible, mais ça serait quand même difficile. Donc, c'est un stress, pas au quotidien, mais c'est quand même un stress qui est là. Et ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose... que les femmes ont et que les hommes n'ont pas. L'inverse, si c'était un homme qui faisait exactement ce que je suis en train de faire, ce stress, il ne l'aurait pas forcément en plus. Moi, c'est vraiment un stress que je ne voudrais pas rater. Ce serait un autre regret de ne pas avoir de famille. Par exemple, comme je te disais, je réfléchis souvent par regret. Est-ce que je vais regretter ou pas si dans cinq ans, j'essaie d'avoir un enfant et que ça ne marche pas et que le docteur me dit que... vous auriez dû faire ça il y a 5 ans mademoiselle maintenant ça marche plus, je sais pas si c'est même possible ou pas, mais je sais que ça serait un regret vraiment un regret ça reste quelque chose qui est dans ma tête avec lequel tu dois vivre au quotidien dans un truc où tu dois être à 100% et les gens autour de toi te disent t'as de la chance, t'as pas d'enfant, tu te rends pas compte mais au final tu te dis oui mais c'est un choix Dans tous les choix, il y a aussi des conséquences. Forcément, d'être sportive, ça veut dire que tu n'es pas enceinte. Ça ne veut pas dire que tu n'es pas maman. Ça veut dire que tu n'es pas enceinte. C'est compliqué de faire les deux. C'est un choix. Ça ne veut pas forcément dire que tu t'en fous.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Je vois bien la pression du chronomètre. qui est bien là comme l'horloge biologique est un stress pour beaucoup de femmes il y en a qui ont la chance d'enchaîner comme elles le veulent et là finalement toi t'as eu d'abord l'urgence d'ouvrir la porte du volet du but volé parce que tu savais que cette porte aussi elle était limitée

  • Speaker #0

    Et en même temps, en parallèle, tu vois le chemin de la maternité et c'est vrai que les deux routes, il y a peu de passerelles entre les deux. C'est bien dommage. Tu te donnes quoi ? Tu t'es mis un délai ? C'est quoi ton objectif ? Tu te dis, bon, là, je serai allée au bout de mon délire. De mon délire volet. Ou en tout cas, de ma parenthèse enchantée volée. Est-ce que tu te poses cette question ? Comment ça se passe dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas une réponse hyper claire, malheureusement, parce que j'ai l'impression que je ne fais que de reculer. Comme je te disais au début, je me disais que ce sera juste pour un an, mais impossible en un an de faire quelque chose comme ça. Ce n'est juste pas possible. Je pense qu'à l'époque, ça me rassurait de me dire que c'est pour un an. Il y a des gens qui partent faire le tour du monde. Il y a des gens qui font des projets différents. Mais bon, pour le sport et pour vraiment évoluer. progresser, puis il y a plein de parties logistiques, trouver une partenaire, etc. Enfin, tout prend du temps. Donc, vraiment, un an, ce n'était pas du tout réaliste. Et après, au niveau des objectifs, pour l'instant, ce que j'essaie de me dire, c'est que j'avance avec des objectifs que j'imagine difficiles, mais peut-être atteignables. Tu vois, par exemple, cette année, ce sera plutôt d'essayer de faire un... un podium sur un des tournois internationaux que je vais faire, faire à peu près une dizaine de tournois internationaux et essayer de faire un podium sur ces tournois-là, plus que de me dire un truc vraiment loin. C'est ce que j'ai appris même dans le monde du travail, d'avoir aussi un projet qui est long. Si tu penses qu'à la fin du projet, tu perds ta motivation au fur et à mesure. J'essaie d'avoir des objectifs qui sont plus... plus proche et voir un peu comment j'avance. Je pense qu'il y a, comme on disait, la question du temps. Je pense que là, dans ma tête, je me dirais dans trois ans, ce que je m'étais dit, c'est de vivre un cycle olympique. Donc, c'est quatre ans, un cycle olympique. Pas du tout dans le sens de me dire que je vais aller au JO et que c'est mon but ultime, mais plus que de me dire dans la vie d'un sportif de haut niveau, en fait, vraiment de vivre l'expérience à fond. Eh bien, il y a ce truc des quatre ans. du cycle olympique, est-ce que tu te qualifies, est-ce que tu te qualifies pas ? Encore une fois, c'est pas du tout mon objectif, mais dans mon idée, c'était de me dire, je me donne 4 ans. Ça l'est pas parce que je pense que c'est vraiment pas réaliste, basé sur mon âge, le fait d'aller au JO, c'est vraiment dur. Dans mon sport, il y a 20 équipes qui se qualifient de tous les pays du monde. Là, c'était la première fois qu'il y avait des Françaises depuis je sais pas combien d'années. C'est vraiment, vraiment dur et je pense que c'est quelque chose que tu prépares, en tout cas dans mon sport qui n'est pas non plus, et il y a quand même beaucoup de monde qui joue aussi. Bref, pour moi, ça paraît impossible, vraiment, en étant honnête avec moi-même. Et donc, du coup, c'est de me dire, j'avance progressivement. Déjà, tu m'aurais dit il y a deux ans que j'allais jouer des tournois internationaux, j'ai fait quatrième sur un des tournois l'année dernière. Je n'aurais jamais cru et je me serais dit que c'était impossible. Donc, je me dis que j'avance aussi. C'est peut-être ma personnalité et comment je suis. je me dirais que je me mens à moi-même si je me dis que c'est vraiment de faire les jeux et surtout je pense que ça serait je sais pas pour l'instant j'avance avec des objectifs un peu et comme c'est un sport qui a des catégories comme je te disais ça pourrait être que cette année peut-être que je vais jouer un tournoi challenger donc c'est le truc du dessus tu vois doucement comme ça me rapprocher et voir jusqu'où je vais et et Et tu vois, si je me dis vraiment le truc des 4 ans, dans ce cas, ça arriverait à peu près à mes 39 ans. Et donc, du coup, je me dis que c'est un peu 39-40. Je serais vraiment... J'aurais poussé le truc jusqu'au bout, quoi. Mais bon, ce qui me fait peur, quand tu me parlais des enfants, je me dis toujours, et si, tu vois, il y a tellement de femmes qui te disent que... C'est pas parce qu'elles ont décidé d'avoir des enfants que ça a marché tout de suite d'avoir des enfants. Donc, ça a toujours un peu la crainte, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui. Et en même temps, il y en a beaucoup qui arrivent à 40 ans de manière naturelle et il y en a beaucoup qui arrivent avec de l'aide après 40 ans. Donc, c'est possible. Vis ton rêve. Bon, chouette. À quel moment tu t'es dit, j'ai pris la bonne décision ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un... Je ne crois pas qu'il y a un moment. J'ai l'impression que c'est un peu... Des fois, quand on me dit, ça ne te manque pas, pas du tout. Ça me manque. pas du tout et au quotidien comme je disais c'est pas non plus de dire que tout est rose et tout est facile, en plus c'est physiquement difficile donc il y a des moments t'es crevé donc tu vois que rien qui va mais tu sais j'adore le quotidien en fait c'est vraiment ce que je voulais c'était Si tu vois juste la fin, tu vois, cette personne, elle est, je ne sais pas, elle est dirigeante d'un grand groupe, mais ça fait 10 ans ou 15 ans qu'elle n'en peut plus, qu'elle n'a pas de vie, qu'elle est malheureuse. C'est aussi tout le parcours. Et moi, j'adore le quotidien. Je pense que, d'ailleurs, c'est un truc important à voir avant de lâcher son travail, par exemple, c'est est-ce qu'on aimerait le quotidien de ce qu'on a idéalisé parce que je pense aux gens qui veulent ouvrir un resto. si t'es pas prêt à bosser le soir et les week-ends et vraiment tu vois ça implique aussi un lifestyle moi le soir à 8h30 je suis dans mon lit je sors pas vraiment le soir avant j'avais une vie beaucoup plus sociale maintenant je suis beaucoup seule au final c'est pas hyper compatible avec une vie où les gens ils finissent de travailler tard, ils veulent aller dîner mais toi tu sais que si tu te couches à 23h le lendemain tu vas mourir quoi à courir dans le sable Donc, c'est aussi accepter la vie qui va avec. Et moi, je l'adore. Encore une fois, pas tous les jours. Il y a des jours où je n'ai pas du tout envie d'aller en entraînement. Il y a des jours où c'est dur, etc. Je ne veux pas qu'on me dise que c'est hyper facile. Mais en tout cas, le quotidien, je l'adore. J'aime bien me sentir bien dans mon corps. J'aime bien faire attention à ce que je mange. Tout ça, ce n'est pas des trucs difficiles pour moi. J'aime bien. J'aime bien une routine. Je suis vachement en ligne.

  • Speaker #0

    L'hygiène de vie un peu militaire.

  • Speaker #1

    mais ça ne me dérange pas et j'aime bien alors qu'il y a des gens pour lesquels ça serait par exemple je ne les aimerais pas et du coup il ne faut surtout pas aller dans un truc où on n'aimerait pas le quotidien par exemple on peut tous avoir monté notre boîte par exemple enfin pas tous mais beaucoup de gens mais est-ce qu'on veut passer les 15h être au téléphone tout le temps moi tous mes copains que je vois qui ont monté leur boîte ils sont 100% enfin c'est dur quoi donc il faut aussi voir ce côté là des choses pas que ah oui mais ils gagnent tellement d'argent ouais mais bon le taux est on y revient non mais c'est vrai donc ouais je pense que c'est au quotidien je me rends compte que j'ai pas fait et encore une fois comme je te dis j'ai vraiment tellement changé ma mentalité comme une opportunité que quand les moments durs viennent je me rappelle tout ce que j'ai écrit tout ce que j'ai réfléchi que j'ai pas fait ça à l'arrache entre guillemets et que je suis vraiment convaincue que je perds pas mon temps

  • Speaker #0

    Tu parles beaucoup de ton côté cérébral et le fait de beaucoup réfléchir. On a bien entendu que tu n'as pas du tout pris cette décision à la légère. Ça a été longuement mûri et planifié, organisé. Est-ce que tu écoutes ton corps aussi ?

  • Speaker #1

    Très difficilement. D'ailleurs, j'ai eu des grosses blessures. Pas une depuis que j'ai arrêté. Je me suis fait deux fois les ligaments. croisé au genou, donc ça met un an à peu près avant de revenir c'est long les ligaments croisés et l'année dernière je me suis sortie la rotule de mon genou, toujours le même genou, qui est sorti de son socle de luxation, donc je sais que j'ai du mal à m'arrêter moi-même je vais jusqu'à la rupture évidemment la blessure fait partie de la vie d'un sportif, donc c'est pas que ça mais je sais que j'ai du mal à écouter mon corps Alors pour moi, par exemple, ne pas aller à l'entraînement. Tu vois, ce que je me dis, en fait, c'est aussi dans les moments où c'est dur. Et c'est peut-être ce qu'on m'a toujours appris, je ne sais pas. Mais c'est dans les moments durs que tu apprends le plus, etc. Il y a toujours ce truc de il faut pousser, il faut faire plus. Et donc, du coup, les jours où je n'ai pas envie d'y aller, j'ai tendance à me dire, il faut quand même que j'y aille parce que c'est là qu'on voit les vrais. Alors qu'en fait, par exemple, si je me blesse ce jour-là, j'aurai que mes yeux, il n'y a que moi que ça va impliquer. Et enfin, toi, il y a que moi qui pourrais pleurer. sur mes six mois que je vais repasser un centre de rééducation et où tu peux plus rien faire et machin donc doucement j'apprends un peu plus les premières fois que je venais au Brésil je m'entraînais deux fois par jour, c'est beaucoup c'est faisable quand t'as 20 ans mais tu vois par exemple à mon âge je dirais que je suis une vieille croûte ça t'est pas intéressant parce que tu n'es rien de plus que moi c'est pas dégueulasse mais je veux dire, ce serait un peu bête de faire deux entraînements de volée et un truc de physique ... tous les jours parce que je pense que je ne tiendrai pas sur la durée il y a des filles de mon âge qui arrivent à faire les deux mais moi j'ai l'impression d'avoir appris que j'aime bien ce fait de je donne tout le matin pour moi et ensuite je peux me reposer ou faire tous mes projets sur le côté ça me rassure aussi d'avoir à faire les deux et physiquement si je devais retourner à la plage dans une heure pour refaire une heure ou deux je pense que je ne tiendrai pas sur la durée donc ça j'ai un peu peur plus appris à écouter mon corps mais c'est difficile parce que ouais par exemple annuler un entraînement pour moi c'est pratiquement impossible même si j'ai mal partout et que ou alors j'ai dormi deux heures pour une raison une autre j'ai l'impression que c'est j'y vais quand même ça c'est work in progress ouais c'est ça note pour 2025 mais je trouve ça dur parce que le sport justement c'est cette mentalité de never give up et on est baigné là-dedans c'est ceux qui travaillent dur c'est ceux qui s'entraînent dur qui arrivent etc dans le sport, dans la vie aussi dans le monde du travail mais dans le sport c'est un peu cette mentalité pour rien lâcher c'est pas facile, je trouve que c'est assez contradictoire il faut se reposer et tout, d'accord ? Mais tout le monde te dit qu'il faut tout donner aussi, donc ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, ta réponse est intéressante. Premièrement, parce que déjà, de toute façon, par définition, quand tu fais de la muscu, quand tu fais ce genre d'effort, tu es obligé d'aller toucher les limites physiques. Et en fait, malheureusement, même si on a des montres connectées, Il n'y a aucune appli qui va nous dire

  • Speaker #1

    « Calme-toi ! »

  • Speaker #0

    Donc il y a ça, c'est vrai que ça fait partie de la vie d'un sportif. Et ce que je trouve intéressant aussi, c'est que moi souvent quand je pose la question, c'est d'un point de vue sagesse du corps, mais au-delà de l'effort sportif. C'est-à-dire que quand tu as une décision à prendre ou quand tu ressens ton stress, Est-ce que tu check-in avec ton corps ? Où est le stress ? Où est l'attention chez moi ? Où est mon gut feeling ? Mon intuition, qu'est-ce qu'elle dit ? Est-ce que tu es très une tête au-dessus d'un corps ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, catastrophe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu fouettes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement, catastrophe. Pour moi, c'est un gros travail à faire. La méditation m'a été recommandée pas mal, mais je n'y arrive pas du tout, pour être honnête. Donc, il faut que je compte. pour moi c'est vraiment c'est toujours ma tête qui prend le dessus il y a des trucs que je ressens il y a plein de décisions où je me dis j'ai l'impression que tout me dit qu'il faut aller dans une direction mais je vais me poser réfléchir réfléchir réfléchir jusqu'à ce que je me sois convaincue du contraire donc je sais pas j'ai l'impression de ne pas réussir vraiment à écouter malheureusement pas encore aussi work progress work progress

  • Speaker #0

    Tu sais, pour la méditation, alors moi, je ne suis pas du tout une ase de la méditation, mais j'ai un peu accepté aussi que la méditation n'avait pas à être forcément assise par terre et pas bougée. Enfin, moi, j'ai beaucoup de mal avec ça. Et je trouve que les meilleures méditations que je fais, c'est en mouvement, en marche dans la nature. Je trouve que ça peut apporter énormément aussi. Pour ceux qui ont du mal à s'arrêter, c'est très bien de se forcer à s'arrêter, mais on fait ce qu'on peut aussi. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu remarques et tu arrives plus facilement en mouvement ? Oui,

  • Speaker #1

    je me sens mieux quand je vais faire des balades. Je sais que quand je suis trop dans ma tête, j'essaie juste de tout poser et aller marcher. Mais bon, souvent, j'écoute un podcast en même temps. Est-ce que c'est vraiment que je laisse ma tête tranquille ? Je sais que ça m'aide. Non, mais un truc qui est assez vrai, c'est que souvent, je me disais qu'avant, le volet, c'était ma méditation à moi, entre guillemets. C'était le moment où je déconnectais mon cerveau et où j'allais jouer. Tu vois, c'est jouer, d'ailleurs. Et comme c'était plus... Enfin, c'était quelque chose que je faisais moins, etc. C'est plus le moment où je déconnectais mon cerveau. Et en plus, quand tu joues, je trouve que t'es un peu obligée parce que si t'es en train de penser à ce que... tu aurais dû dire, tu prends le ballon dans la tête, tu as besoin de te concentrer, ça te force à te concentrer. Être dans l'instant présent. Exactement, être dans l'instant présent. Le problème, c'est que j'ai l'impression que maintenant, d'avoir poussé ça jusqu'à en faire mon activité principale, ce n'est plus ma méditation parce qu'il faut que je réfléchisse. Mon bras doit être là, ma jambe doit faire ça. Quand il y a ce ballon-là, je dois faire ça. En fait, ça devient aussi un exercice cérébral parce que tu dois réfléchir à ce que tu fais. Après, ça devient plus naturel. Mais il y a plein de trucs auxquels tu dois penser. Est-ce qu'elles font les joueuses en face ? La fille, ça fait trois fois qu'elle fait cette balle au même endroit. Donc, il faut que j'arrête. En fait, il y a plein de trucs auxquels tu dois réfléchir. Ce que je ne faisais pas du tout avant, je jouais juste pour jouer. Et donc, du coup, maintenant, ce n'est plus une méditation du tout parce que c'est un truc où je dois être tout le temps en train de réfléchir. Donc, il faut que je trouve un autre moyen de déconnecter le cerveau.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu es dans une phase de... progression et de développement de dingue, là, t'es consciente de tes incompétences, en tout cas, même si t'es de plus en plus compétente, mais t'es encore plus consciente de tes incompétences, et ça va venir de manière automatique, en fait. Ton cerveau, là, t'es en train de le forcer à analyser, à étudier, et dans quelques temps, il va le faire de manière beaucoup plus naturelle, il va passer en mode automatique. Mais... Mais c'est vrai que c'est l'avant-garde.

  • Speaker #1

    Le moment présent, comme tu disais, c'est aussi, je trouve que le sport nous force et m'apprend. En tout cas, au quotidien, je suis tellement quelqu'un, soit à regarder en arrière ou à regarder en avant, à être dans la planification à l'extrême ou dans le « j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ça » . Ces moments-là, tu ne peux pas faire autrement que d'être dans le moment présent. Je trouve que de manière générale, rien que ça, c'est quelque chose… Déjà, de me rendre compte quand je ne le suis pas du tout dans le moment présent. Je me rends compte maintenant. J'ai l'impression qu'avant, je ne m'en rendais pas du tout compte. Je n'étais rien de me rendre compte. Comme tu disais, je n'ai pas trouvé la solution miracle, mais je me rends compte quand je suis en train de partir dans un sens ou dans l'autre parce que moi, j'ai les deux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand notre cerveau passe en mode par défaut. Notre cerveau a deux modes. Il a le mode exécutif, c'est quand tu es focus sur la tâche et donc tu es vraiment concentré sur l'instant présent. Et quand tu es vraiment à un niveau super, quand tu es dans le flow. D'ailleurs, la méditation aide à faire ça. Elle aide à muscler le cortex préfrontal pour rester focus sur la tâche. Et à chaque fois que la tension part, parce qu'elle part naturellement, hop, le ramener. Et d'ailleurs, les études montrent que c'est dans ces moments-là qu'on se sent le mieux. Même si on est dans l'instant présent et qu'on peut être en train de faire quelque chose de désagréable. Moi, parfois, je passais des heures sur du fichier Excel. Mais en réalité, j'étais tellement focus sur mon truc que je me sentais bien. Et le deuxième mode de notre cerveau, et on fluctue énormément entre les deux, c'est le mode par défaut. Et c'est là où on voyage dans le temps, on se connecte à nos émotions, on peut partir très très loin, et c'est hyper créatif comme mode. Et en même temps, on peut un petit peu se perdre dans le trou du lapin et ne pas trouver la sortie. Donc... Pouf, ramener dans l'instant présent, c'est un peu notre bataille à tous, je pense. En plus, avec les notifications, les réseaux sociaux, on perd cette capacité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est sûr, c'est une cata pour la concentration et c'est vraiment difficile. Donc, je suis d'accord, rester concentré. Et d'ailleurs, cette recherche du flow, là, en vrai, dans les deux dernières années, il y a dû y avoir deux compétitions, et ce ne sont même pas des compétitions, c'est sur des matchs en particulier où, justement, j'ai vraiment eu l'impression que là, tu vois, tout s'aligne, tout marche, ton cerveau, tu es vraiment dans le truc et tout. Tu vois, ça a dû être deux fois en deux ans, par exemple. Donc, c'est vraiment toujours cette recherche de réussir à revenir à ce moment-là où tout marche et tout va bien et tu te sens bien. Et c'est addictif, en fait, de réussir à revenir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est clairement addictif. Bon, on arrive à la fin du podcast. Donc, j'ai mes trois questions traditionnelles. La première est... si on t'offre un panneau publicitaire dans la ville de ton choix un énorme un énorme billboard tu peux y afficher ce que tu veux et des milliers de personnes passeront dessous tous les jours qu'est-ce que tu décides d'y afficher quel est ton message au monde message

  • Speaker #1

    au monde bah c'est limite enfin c'est pas moi qui l'ai inventé évidemment mais ce truc de just do it le slogan de Nike c'est Au final, c'est vraiment ce que pour moi, je me dis, on n'a qu'une vie, on est là sur la terre, on ne sait même pas combien de temps et souvent on se prend la tête pour ce que je devrais faire ça, ce que je devrais... Et en fait, fais-le parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait et si c'est quelque chose qui te fait vibrer, mais quoi que ce soit, pour moi, il faut le faire, il faut y aller. On ne peut pas se regarder dans la glace et dire, je n'ai pas été parce que ça, ça et ça. Il y aura toujours des... des raisons pour tout le monde, c'est facile pour personne, mais je suis vraiment persuadée qu'il faut y aller, il faut tester, il faut tenter parce qu'au mieux, on va se rendre compte que ce n'était pas si parfait que ce qu'on s'était imaginé. Donc, c'est vraiment... Pour moi, s'il y avait un truc à faire, c'est de dire fais-le, qu'est-ce que tu risques, fonce. J'ai envie d'encourager tout le monde en fait à le faire et voir après ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Trop bien. On sent la force de la conviction là, vraiment. Il y a une énergie de dingue, tu as le sourire.

  • Speaker #1

    Oui, moi je suis... Je ne voudrais plus que quelqu'un se dise « Ah, j'aurais voulu faire ça, mais je ne l'ai pas fait. » J'aimerais tellement qu'on se dise tous « Ah, moi j'avais trop envie de faire ça, n'importe quoi, et je l'ai tenté, c'était trop bien, ou ce n'était pas du tout ce que je pensais. » Parce que vivre toute sa vie en se disant « Ah, j'aurais pu faire ça si... » Je trouve ça dur. Merci.

  • Speaker #0

    Et on voit bien ton expérience, tu t'es bien pris la tête avant de prendre la décision et même si c'est pas tous les jours facile et il n'y a pas de recette miracle, en tout cas tu as suivi ton rêve et tu continues à vivre tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est important de dire aussi que ce n'est pas toujours parfait parce que je trouve que sur les réseaux sociaux, on est bombardé justement de « moi, maintenant, j'ai cette vie de rêve » . Non, ce n'est pas facile. Ça implique plein de choses sur ta vie privée. Il y a toujours plein de choses, en fait. Mais c'est de se dire si c'est vraiment quelque chose qui est important pour nous, d'y aller à fond et tout ira bien au final. On apprendra et on se plantera et on recommencera ou pas. C'est vraiment cette envie de tenter.

  • Speaker #0

    Just do it. Super. Et si tu voyagais dans le temps et tu te retrouvais face à Céline 10 ans, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ? À part just do it, tu n'as pas le droit d'utiliser deux fois la même...

  • Speaker #1

    Non, j'aimerais bien lui donner un peu plus confiance en elle. Je pense que c'est toujours quelque chose que j'ai maintenant, même si on peut voir, on a l'impression peut-être de l'extérieur que j'ai confiance en moi parce que je fais des choix tranchés. Mais en fait, c'est dur d'avoir confiance en soi et un peu de lui dire tout va bien aller. Donc, un peu enjoy. J'ai l'impression que dans toute ma vie, il faut que, comme je te disais, que tout soit pensé, que ce soit... Ouais, peut-être juste profite aussi du moment. Il ne reviendra pas. Et d'être au moins peut-être dans le contrôle et d'essayer de tout bien faire. Enjoy. Tout ira bien et fais-toi confiance. Le truc de la confiance, surtout, qui est souvent important et pas forcément facile à avoir quand on a 10 ans ou quand on est petit.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu dis sur le fait que tu prennes des décisions tranchées et courageuses n'enlèvent pas cette insécurité et cette vulnérabilité.

  • Speaker #1

    Complètement. Pour moi, c'est deux choses différentes. Et d'ailleurs, encore sur le terrain, souvent, c'est des problèmes de confiance en moi parce que je ne me fais pas confiance ou je crois que je ne peux pas y arriver. En fait, il y a encore plein de choses qui découlent dans la personnalité. Elles restent quoi qu'on fasse, en fait. Et ouais, des fois, on s'imagine parce que, par exemple, je voyage beaucoup, que je fais plein de choses, que je suis quelqu'un qui... Je ne sais pas, par exemple, je déteste les... En fait, ce n'est pas important, mais tous les trucs de vitesse, je déteste. J'ai toujours peur. On ne me ferait pas sauter d'un avion en parachute pour rien au monde. Alors qu'on s'imagine que des gens qui prennent des décisions comme ça, ils sont complètement...

  • Speaker #0

    Complètement fous !

  • Speaker #1

    Fous à faire des choses complètement folles, par exemple. Donc c'est marrant, c'est pas forcément lié. Et justement, je pense que je suis vachement dans le contrôle et dans l'essai de bien faire, etc. Donc c'est pas forcément lié, en fait, de prendre des grosses décisions, mais d'avoir super confiance en moi, pas du tout.

  • Speaker #0

    Donc le syndrome de l'imposteur, c'est quelque chose qui te met sur les terrains de voler ?

  • Speaker #1

    Ouais, énormément. Comme je te disais, je n'ai pas commencé quand j'avais 5 ans. Mes parents ne sont pas professionnels de voler. J'ai toujours ce truc de me dire, est-ce que j'ai ma place ? Les filles, elles ont toutes 10 ans de moins que moi. Il y a toujours des excuses, entre guillemets. Donc oui, le syndrome de l'imposteur, il me suit. Après, je vis avec et j'essaye des fois de me dire, oui, mais je ne l'ai volé à personne, ma place. Je m'entraîne tous les jours. et voilà c'est à moi de construire et en fait je me tire des balles dans les pieds plutôt à moi même quand je fais ça et justement par exemple le dialogue interne c'est quelque chose que j'ai pas mal bossé aussi avec la préparation mentale c'est que si tous les jours on se répète qu'on est nul c'est pas le moment où je vais être sur le terrain et le sifflet que mon match commence que je vais me trouver la meilleure du monde c'est impossible donc si au quotidien je suis toujours quoi que je fasse je me brûle c'est pas possible à chaque fois je fais un truc et je me... je me... Et qu'à chaque petite chose de ma vie, je suis toujours en train de me dire que j'ai raté la sortie d'autoroute, je suis complètement débile. C'est au quotidien comment on se parle. Forcément, sur le terrain, je ne vais pas devenir la fille qui a le plus confiance en moi et je me trouve la meilleure du monde. Donc, c'est aussi des petites choses au quotidien. Réussir à le travailler.

  • Speaker #0

    Très bon conseil. Faire attention à comment on se parle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'avais même fait un exercice où moi, je parlais de moi. Bref, j'avais parlé de moi, oui, mais il y a ci, il y a ça, il y a ça. Et après, ma préparatrice mentale m'avait fait, elle m'avait parlé à moi-même comme si c'était moi qui me parlais. C'est un peu compliqué, mais en gros, elle m'avait dit, de toute façon, tu n'y arriveras jamais, tu es trop vieille, tu n'y arrives pas, en plus, tu es nulle, regarde. Tu vois, tout ce que moi, je me dis, elle me l'a fait comme si quelqu'un me parlait. Après, elle m'a dit, tu te sens comment ? j'ai envie de te trouver le contraire, j'ai envie de te dire que pas du tout j'ai envie de te mettre une claque dans la tronche et elle me dit bah en fait c'est toi qui te parle comme ça et là si je te fais juste l'exemple, quand c'est quelqu'un en face de toi qui te dirait que t'es nue, que tu sais rien faire que machin, tu lui mettrais deux claques pourquoi nous même,

  • Speaker #0

    pourquoi nous on se le fait nous même on est tellement méchant avec nous même ah c'est le pire,

  • Speaker #1

    on est notre pire ennemi et on a l'impression que tout le monde pense ça de nous et c'est ça mais Get over yourself aussi, j'avais lu ça. On n'est pas le centre du monde et les gens ne sont pas tout le temps en train de se dire qu'on est nul. C'est à nous-mêmes de croire en nous. C'est vrai,

  • Speaker #0

    ça c'est bien vrai. Contrairement à ce qu'on pense, ils ne passent pas, eux, leur soirée à repenser à la conversation qu'ils ont eue. Ils sont déjà passés à autre chose.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ils le font aussi du coup. Canon. Et la dernière question, c'est quelle est la chose que tu n'as pas encore osé faire mais que tu aimerais bien lancer ? N'aie pas peur. Qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #1

    Là, j'en ai deux. On t'a dit la partie vraiment entrepreneuriale, dans le sens où, par exemple, là, je te disais, c'est des projets sur le côté où j'essaye de gagner de l'argent, on va dire, sur le côté de ce que je fais. utiliser mon expérience aussi pour, par exemple, j'avais pensé aider, j'ai commencé un petit peu, mais aider par exemple des gens qui veulent passer des entretiens pour rentrer dans des boîtes ou des gens qui sont en transition professionnelle. En fait, de me dire aussi, c'est ce que je fais, je peux aider les autres et ça peut peut-être aussi être quelque chose qui ensuite sera mon activité principale. Donc c'est pareil, me faire confiance et me dire qu'aussi, voilà, être... vraiment, même entrepreneur à plein temps. Par exemple, je me dis toujours, prochaine étape, je ne sais pas du tout si ça sera ça, mais j'aimerais bien en tout cas être plus, être vraiment entrepreneur full time. Là, j'ai l'impression que je suis entre les deux. C'est un peu une phase aussi peut-être transitoire pour me faire confiance, pour apprendre plein de choses et ensuite me lancer. Et voilà, peut-être que je retournerai dans le monde corporate, mais ce qui me fait envie pour l'instant, c'est plutôt d'être indépendante, d'être à mon compte. Et donc, je pense que ce serait la prochaine étape. prochaine étape et donc c'est le truc que j'ai pas encore vraiment réussi, des fois j'ai du mal un peu à me vendre parce qu'en fait ce qui est difficile quand t'es athlète c'est que tu te vends toi et j'avais toujours vendu des produits mais là en fait c'est toi donc c'est ça pour les sponsors mais c'est ça dans le sens aussi je veux coacher des gens ou aider des gens en fait c'est ma personnalité c'est moi et donc c'est difficile parce que quand tu communiques c'est sur toi tout est autour de toi et des fois t'as pas envie Et j'avais toujours été, encore une fois, je pense que je suis une bonne sales, j'adore les ventes, ce n'est pas un problème pour moi. Mais là, ce qui est difficile, c'est que je sais me vendre moi. Le produit, c'est moi. Donc voilà, me faire peut-être confiance et bien réussir ça. Parce que je pense qu'à chaque fois que je parle un peu de mon expérience, je pense que je peux aider soit des gens qui ont des doutes, soit encore une fois des gens qui veulent faire des choses que j'ai déjà fait avant.

  • Speaker #0

    il y a de quoi faire ce que tu viens de dire c'est drôle parce que je pense que j'ai tenu exactement les mêmes propos alors je sais pas si c'est parce que je suis une athlète sans le savoir mais sache que quand tu deviens entrepreneur c'est la même chose tu te vends toi tu vends pas que même si tu vends un service tu vends beaucoup toi Et donc, c'est un bel exercice que tu es en train de faire parce que ça va t'être très utile pour la suite. Et je suis sûre qu'il y aura beaucoup de clients potentiels qui aimeraient avoir de tes lumières pour développer leur activité ou lancer leur projet un petit peu fou. En tout cas, je te vois très bien là-dedans. Et tu es une personnalité très inspirante, pas parce que... tu as déjà une médaille d'or des JO mais plus pour ce courage et cette énergie que tu démontres parce qu'on voit bien que c'est un projet qui te tenait vraiment à coeur qui demande beaucoup de sacrifices et c'est vraiment super inspirant je trouve donc merci beaucoup Céline je ne sais pas si tu voulais rajouter un dernier message qu'on n'aurait pas évoqué Non, j'aimerais bien justement que ça soit ça, qu'on retienne. Au final, moi, ma trajectoire, c'est avec le sport. Il y en aura peut-être encore plein d'autres, mais je pense que mon histoire ou mon témoignage, ce n'est pas vraiment le bichou volé en soi. C'est plus de croire en ses rêves et de le faire et de se donner les moyens et d'analyser après. C'est d'y aller à fond. Et je pense que tout le monde en soi a des… Ça peut être des passions, ça peut être des choses qu'on aime bien faire. Mais voilà, j'ai envie de… que ça aille bien au-delà du sport. Une histoire, elle n'est pas liée au beach volley, elle est liée à une passion ou à quelque chose qu'on aime vraiment faire ou même prendre le temps de se connaître soi-même. Je trouve qu'on finit nos études, on est tout de suite jeté dans le monde du travail et il faut réussir et il faut avancer, il faut gagner plus. Je pense que tout le monde vient à un moment où il a besoin de réfléchir. Moi, ça a été ma forme peut-être de le faire, mais je pense que c'est important de se donner le droit. de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper. Donc voilà, si des gens m'entendent et qu'ils ont l'impression d'être cette personne, en fait, autorisez-vous. Jetez-vous et lancez-vous parce que ne soyez pas la personne qui vous bloque. Ce serait tellement dommage. Il y a tellement d'autres raisons qui vont vous bloquer, d'autres personnes, d'autres choses. Alors, je vous en supplie, ne soyez pas la personne qui vous bloque.

  • Speaker #1

    Allez-y. Enlevez ce saboteur-là, enlevez ces obstacles-là. Et moi, du coup, ce que je vais inviter les auditeurs à faire, c'est si vous aviez trois ans, si vous pouviez faire une parenthèse. de trois ans dans votre vie là tout de suite vous l'utiliseriez pour faire quoi ? parce que finalement c'est ça qui est encore plus fort avec ton témoignage c'est que c'est pas une reconversion c'est pas un pivot c'est une parenthèse enchantée qui te nourrit à fond et qui va transformer ton futur mais vraiment c'est cette idée de parenthèse donc quelle est la parenthèse ? qu'est-ce que vous rêveriez de faire si vous pouviez faire pause ? pendant trois ans dans votre vie.

  • Speaker #0

    Voilà. Il y a une question que j'adore poser à des gens, même que je ne connais pas forcément très bien, pour voir ce qu'ils répondraient. C'est si tous les jobs payaient la même chose, qu'est-ce que tu ferais ? Ah oui. Et c'est pas mal pour réfléchir un peu à... Parce qu'on se met beaucoup de barrières suivantes. Oui, mais j'ai étudié ça. Oui, mais ça, ça ne paye pas bien, etc. Et du coup, de se poser vraiment la question, qu'est-ce qu'on ferait si ça, ce n'était pas une barrière ? Pour un peu se connaître mieux. C'est sympa même pour connaître les gens. Et souvent, ils te parlent de leurs rêves, justement. J'ai toujours voulu être astronaute. Et en fait, tu vois que leurs yeux s'illuminent, tu vois, des fois dans des événements de networking, quand tout le monde te demande, toi, tu fais quoi dans la vie ? C'est plutôt, toi, tu ferais quoi ? Tu voulais gagner autant et faire quelque chose.

  • Speaker #2

    Excellente question.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Céline. Merci pour ton temps. Merci d'avoir pris ce temps pour nous parler et nous faire...

  • Speaker #2

    rêver un peu en plus le soleil de Rio est rentré chez nous, donc on est très plus vieux, très green ici en France. Merci, on t'envoie beaucoup de courage pour les prochaines compétitions et on te soutiendra pour tous tes futurs matchs. Merci beaucoup Céline.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toi d'être restée jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspiré et tiens laisse moi en commentaire quelle partie t'as le plus marqué et si le podcast te plaît écoute ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes vraiment c'est un énorme prétexte donc merci d'avance pour ça et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode il y a plein de super invités qui arrivent donc merci merci d'être patient le montage est artisanal mais c'est pas grave C'est pas ce qui compte, ce qui compte c'est de démarrer. Et voilà, quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !

Chapters

  • Introduction et importance de rêver

    00:05

  • Rencontre avec Céline Collette, ancienne de Google et Amazon

    01:10

  • Le début du volley et la transition vers le beach volley

    02:20

  • Les défis de la compétition et l'adrénaline des tournois

    05:19

  • La décision de devenir volleyeuse professionnelle

    13:11

  • La journée type d'une volleyeuse professionnelle

    23:07

  • Gestion de la pression et préparation mentale

    30:51

  • L'importance de l'équilibre entre sport et vie personnelle

    39:26

  • Conseils pour vivre ses rêves et gérer ses peurs

    46:06

  • Conclusion et message d'encouragement

    01:24:10

Description

Certains rêves ont une date limite.
Il faut les saisir maintenant ou vivre avec ses regrets.

Celine Collette a gambergé longtemps entre son plan de carrière chez Google et son "hobby" : le Beach Volley.

Fin 2023,
à 30 ans passés,
après un long processus
elle plaque tout pour devenir athlète à plein temps
et réaliser son rêve : représenter la France lors des tournois internationaux de Beach Volley.

Un rêve qui devient réalité,
Une réalité pas toujours si idyllique
Et des épreuves au quotidien qui la poussent à se dépasser et se remettre en question.

Cette conversation m'a profondément chamboulée et inspirée.
J'ai découvert une femme tenace, humble et si drôle; une vraie battante.

Découvrez son histoire et ses choix courageux dans le nouvel épisode de the Patronne podcast.


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Transcription

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important de se donner le droit de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper.

  • Speaker #1

    Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis est normal, et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte, d'apprendre à dire non, c'est toi ton boss, toi, qui que ce soit. tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Aujourd'hui, j'accueille Céline Paulette. Céline se présente comme athlète preneur. Céline a eu une vie professionnelle de plus de 15 ans, dont une dizaine d'années chez Google et Amazon, donc des beaux métiers dans la tech. Et il y a deux ans, Céline a tout quitté et est devenue voléeuse professionnelle. Alors, on va voir ce que ça veut dire d'être voléeuse professionnelle, mais en tout cas... Elle fait du beach volley tous les jours de sa vie et s'entraîne très dur. Elle va nous raconter cette décision incroyable et très courageuse parce que du coup ce changement de vie est intervenu quand elle avait 34 ans. Bienvenue Céline dans ce nouvel épisode du podcast.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, super intro.

  • Speaker #1

    Alors Céline, du coup on a pas mal d'amis en commun et j'ai tout le temps entendu parler de toi comme cette fille incroyable. Non, mais je te jure, les amis qu'on a en commun ont parlé de toi avec des étoiles dans les yeux et notamment quand tu as pris cette décision qui paraissait à la fois folle et belle de tout plaquer pour suivre ta passion qui était le beach volley. Est-ce que tu peux nous donner quelques éléments chronologiques pour comprendre déjà comment tu as démarré le volley ? Et à quel moment tu t'es dit, c'est bien joli d'avoir des actions chez Google, mais en fait, je préfère aller dans le sable ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. Alors, déjà, je suis née à Lille, donc rien ne me prédestinait pour devenir joueuse de beach volley. Si tu vois un peu l'environnement dans lequel j'ai grandi, on est plutôt sous la pluie, il n'y a pas trop la plage. Bref, j'ai fait toutes mes études, collège, lycée, etc. à Lille. J'ai ensuite fait quelques années d'études à Lyon et ensuite j'ai commencé à travailler tout de suite à l'étranger. Je ne suis jamais travaillée en France, je suis tout de suite partie travailler à l'étranger. J'ai travaillé d'abord pour des plus petites boîtes et ensuite pour des grands groupes. Le volet a commencé quand j'avais 13-14 ans au collège. J'adorais les sports collectifs, c'était surtout d'ailleurs d'abord à l'école. J'étais plutôt douée parce que souvent les filles à l'école, elles n'aiment pas trop les sports collectifs, elles n'aiment pas trop les ballons. Donc, je suis sortie du lot assez rapidement. Et bref, je me suis rapidement inscrite au club de volley de ma ville. Et j'ai tout de suite accroché le sport. J'ai tout de suite aimé sortir aussi un peu de là où je grandissais. Ça m'a vraiment ouvert l'esprit déjà, rien qu'en restant dans ma ville. le volley m'a déjà apporté une énorme ouverture d'esprit sur des gens différents qui vivaient de manières différentes et voilà j'ai jamais arrêté depuis j'ai commencé vraiment en volley en salle comme on appelle ça en indoor tu joues à 6, t'as une équipe de 6 et tu joues dans des gymnases en gros et ensuite plus tard quand j'ai été à Singapour pour mes études d'ailleurs là j'ai commencé le beach volley Avec Singapour,

  • Speaker #1

    ça s'y prête un peu plus. Vu la météo de Singapour, c'est plus sympa.

  • Speaker #0

    Exactement. Il fait beau toute l'année. C'est sur l'Équateur. Il n'y a pas d'hiver. Donc, ça s'y prêtait vraiment plus. Mais donc, en gros, pour te faire un peu un résumé, ça a toujours fait partie de ma vie, le sport et le voler rapidement, je dirais, parce que ce n'est pas non plus depuis que je suis toute petite. Les joueurs vraiment professionnels, souvent, ils ont commencé à 4 ans. Leurs parents étaient joueurs. professionnelle, etc. Donc 15-16 ans, ce n'est pas non plus très très tôt. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais quittée. Et même quand j'ai déménagé dans plein d'endroits différents pour mon travail, c'est toujours la première chose que j'ai faite, c'est trouver un club de volley. Et ça m'a permis de rencontrer toujours des personnes différentes et de continuer à pratiquer mon sport qui, à l'époque, était... quand même intensif. Je me suis toujours beaucoup entraînée. Ce n'était jamais juste pour m'amuser, entre guillemets. Mais c'est devenu vraiment plus très tardivement. On va en parler un peu plus, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, et du coup, quand tu étais jeune, tu faisais beaucoup de compétitions. Tu avais déjà vécu l'adrénaline des tournois et des victoires. Comment est-ce que tu le vivais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, alors dès que j'ai commencé, en fait, tu as des tournois plus ou moins tous les week-ends quand tu joues en volet, en salle, comme le basket, le handball. Tu as une saison, mais qui est pratiquement toute l'année de septembre à septembre. Donc, tu commences quand tu es jeune, tu as des catégories de jeune jusqu'à arriver jusqu'à senior, ce qui est assez drôle parce qu'à 18 ans, tu es déjà senior. Et voilà, j'ai joué dans mon club, même j'étais surclassée assez rapidement, donc je jouais avec des filles qui étaient plus grandes que moi, en gros. Mais ouais, j'ai tout de suite... Enfin, j'ai toujours continué en progressant avec mon club progressivement, quoi. De catégorie en catégorie.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, à Singapour, tu passes du volet à 6 au volet à 2, puisque le beach volley, vous êtes 2.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et là, je suis passée à... C'est un bon match avec tout ce que j'aime. En gros, être sur la plage, j'ai toujours été plutôt, peut-être venant du fait que je viens de Lille et que je ne pouvais plus de la pluie. Non, mais j'ai toujours été dans des endroits où il fait beau. Pour moi, rien que de voir le soleil tous les jours, ça me donne de l'énergie. Donc, rapidement, j'ai décidé de vivre une vie où je voyais le soleil le plus possible. Donc, ça a lié le fait d'être à la plage, qui est pour moi l'endroit que je préfère sur la terre. et de continuer à faire du sport. Et c'est un sport très, très difficile en soi. C'est très technique quand même. Tu n'es que deux sur le terrain. Le terrain fait à peu près la même taille qu'un terrain où on était six, en gros. Mais tu n'es que deux. Et c'est très mental aussi parce que comparé au volet où tu es en salle, tu as un coach qui choisit si tu es sur le terrain ou pas. Là, quoi qu'il arrive, tu es sur le terrain. Tu ne peux pas avoir un changement de joueur. Tu ne peux pas te cacher derrière quoi que ce soit. Donc, ça a mêlé un peu un jeu stratégique. En même temps, j'étais sur la plage et je rencontrais des gens du monde entier. Parce que c'est un petit sport où il n'y a pas… Enfin, c'est facile de rencontrer un peu des gens. C'est un petit réseau, on va dire. C'est très petit. Donc, c'était très international sur la plage et du sport. Pour moi, c'est les trois choses que je préfère.

  • Speaker #1

    Le combo gagnant. Après Singapour, tu es rentrée en Europe, mais évidemment, tu n'es pas allée t'installer ni à Lille ni à Dunkerque. Tu es partie à Barcelone.

  • Speaker #0

    Alors, entre-temps, je suis partie à New York et à Los Angeles. Donc, il y a eu toute une partie où j'étais aux États-Unis, après Singapour. Donc, d'abord New York et ensuite Los Angeles. Et même à New York, je joue au beach volley pratiquement tous les jours, même si on s'imagine que ce n'est pas un endroit où il y a du beach volley. Mais en fait, il y a tellement de sports aux US que… qu'il y a tous les sports, donc il y a aussi du beach volley, quand il ne fait pas trop froid, c'est dehors, et quand il fait trop froid, c'est dedans. Il y a une salle avec du sable, mais à l'intérieur. Et voilà, donc j'ai continué. Et surtout, je dirais que c'est là que j'ai vu aussi... En fait, c'était plus difficile. Quand je jouais encore à Saint-Gapour, c'était pour m'amuser le week-end avec mes amis et je m'entraînais la semaine pour progresser, etc. Mais là, je suis arrivée dans un monde où les filles, elles faisaient 1m80, 1m85, 1m90. Elles étaient... super musclée, elle jouait tous les jours, elle était très technique. C'était un autre monde, un peu comme on peut s'imaginer le sport aux US, parce que tout le monde fait du sport, etc. Donc le niveau est très élevé. Et du coup, ça m'a donné encore plus envie de progresser et de m'impliquer encore plus dans mon sport. Je dirais qu'à ce moment-là, j'ai plus vu le beach volley comme vraiment mon sport principal et surtout à un niveau auquel je n'avais pas encore... imaginer avant parce qu'il y avait des entraînements etc à Singapour mais c'était assez c'était pas du tout la même chose parce que les filles étaient moins enfin c'était pas le même niveau etc donc là je me suis pris un peu comme on s'imagine avec le travail puisque j'arrivais aussi pour le travail c'était une culture de travail complètement différente les Etats-Unis c'est pas du tout comme l'Asie c'est pas du tout comme l'Europe et ben au sport au final il m'est arrivé la même chose c'est pas la même culture.

  • Speaker #1

    Oui on imagine bien le le choc culturel Et aussi, moi, ce que je trouve intéressant avec cet environnement, c'est que, du coup, tu t'es retrouvée parmi des personnes qui étaient à un niveau supérieur. Et là, il y a un peu deux possibilités. Soit ça te décourage et tu te dis, je suis trop à la traîne, je lâche. Soit, au contraire, ça te motive et ça te stimule et ça t'aide à surperformer. En tout cas... à voir comment faire à apprendre de ce groupe là

  • Speaker #0

    carrément moi ça m'a super motivé puis comme je commençais à m'entraîner beaucoup et à un niveau supérieur je voyais que je progressais aussi et c'est ça qui est assez addictif quand on fait quelque chose beaucoup c'est quand on se voit progresser et je trouve que dans le sport en plus c'est pas vraiment comme je trouve qu'au travail par exemple des fois on peut travailler énormément et pas forcément voir quand tu vois par exemple le nombre de fois où j'ai couru après une promotion et je l'ai jamais eu ou ça marchait pas ou c'était décevant alors que je m'étais tout toute mon énergie dedans et parce que ça dépend aussi d'autres personnes et c'est pas que toi alors que dans le sport en tout cas pas pour tout mais tu peux te mettre vraiment des objectifs que seul toi tu contrôles et donc en fait tu te vois progresser et tu vois que tu peux y arriver donc je trouve que ça donne aussi vachement confiance en toi de manière générale et ouais donc pour moi ça m'a vraiment motivé de voir des filles beaucoup plus enfin qui avait un niveau bien meilleur que moi j'ai aussi commencé à voir que bah il y en avait qui avait réussi à trouver des des des moyens de concilier les deux, où il y en avait aussi qui travaillaient, enfin qui n'avaient pas un job aussi prenant que le mien, en tout cas à l'époque, parce que moi, juste après l'entraînement, je repartais à toute vitesse, prendre le métro pendant une heure pour revenir au bureau de Google à New York, prendre ma douche, enchaîner ma journée. J'arrivais, il était 9h, je m'entraînais à 6h du coup, pour qu'à 9h, je puisse commencer ma journée avec les autres, un peu sans que ça se sache, parce que forcément, si c'était la personne qui est tout le temps, enfin... Hors de tard. Je ne sais pas. Ouais, et puis c'est que t'es pas non plus... Dans ma tête, c'est ce que je me disais, je voudrais pas être vue comme... Je sais pas que je m'en fous de mon travail, mais enfin, je sais pas, en fait, je me disais, tu vois... À 9h, j'étais là, alors que moi, je m'étais levée depuis 4h30 du matin et je m'étais déjà entraînée, etc. Et ensuite, je manquais ma journée de travail. Donc ouais, c'est vrai que c'était assez intensif, mais c'était une période chouette aussi et ça m'a donné envie de me dire que je pouvais aussi peut-être... pas lever le pied, mais je pense que ça m'a commencé à me faire cogiter sur le fait que les filles, après, elles allaient chez le kiné ou elles allaient se reposer et que je me mettais des objectifs et surtout, je me mettais, comme toujours dans ma vie, des ambitions très hautes, alors qu'au final, c'était dur de faire les deux. J'arrivais à un moment où je me disais, c'est vraiment dur de faire les deux et c'est là aussi un peu que le questionnement est venu en me disant, pourquoi ? Je n'en choisis pas un. Et pourquoi ce ne serait pas plutôt celui qui fait plus peur ou qui n'est pas forcément la suite logique des choses ?

  • Speaker #1

    Mais qui paraît complètement fou à 30 ans passés. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Ça doit être très rare d'ailleurs, des parcours comme toi, de devenir athlète plein temps à la trentaine. Du coup, raconte-nous, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête à ce moment-là ? On entend que ça a infusé. Tu as eu deux, trois exemples et puis on entend aussi la fatigue. Ça commence à être difficile de gérer les deux vies en parallèle.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu un moment déclencheur ? Qu'est-ce qui t'a fait prendre la décision de là, il faut que je sois voléeuse plein temps ?

  • Speaker #0

    Du coup, ça a pris quand même vraiment longtemps. Je dirais que ça a pris vraiment au moins deux ans où je me suis posé plein de questions. j'ai écrit des milliards sur des carnets comment je pouvais faire vraiment c'est pas la décision, on s'imagine des fois que je me suis rêvée un matin et je me suis dit allez je le fais, je me lance je donne ma démission et c'est fini non non c'était beaucoup beaucoup beaucoup de prises de tête et il y a eu plusieurs choses il y a vraiment eu, plus j'y pensais déjà ça partait pas, c'était pas quelque chose où tu vois que je me disais trop envie. Il y a plein de trucs dans ma tête. J'ai envie de faire un truc et puis après, au final, soit je me démotive, soit ça part. Donc là, je voyais que ça faisait que de revenir et vraiment où je me disais mais pourquoi je ne le fais pas en fait ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Donc, ça revenait sans cesse, ça ne s'en allait pas et même au contraire, ça venait de plus en plus taper à la porte de ma tête, on va dire. Et oui, je pense qu'au bout d'un moment, j'ai accepté de regarder en face le truc en me disant, bon, je vais prendre le temps de... de me demander quels sont les risques, qu'est-ce qui peut m'arriver. De vraiment y réfléchir au lieu de toujours me dire « Non, c'est impossible. Comme tu dis, j'ai déjà passé 30 ans. C'est ridicule. En plus, là, je vais avoir sûrement une promotion. » En fait, ce n'est jamais le bon moment. Donc, évidemment, j'allais avoir enfin la promotion qu'on me faisait miroiter depuis je ne sais pas combien d'années, etc. Donc, évidemment, ce n'était pas le bon moment. Mais je me disais, il faut que j'y réfléchisse. Aussi, l'âge passant, entre guillemets, Et comme tu as dit, c'est du sport, donc c'est quelque chose qui implique mon corps. Et le sport à outrance, ce n'est forcément pas quelque chose qu'on peut faire. Non plus encore, après 40 ans, ça devient quand même difficile selon les sports, etc. Évidemment, mais je savais qu'il y avait quand même une date de péremption de mon rêve, entre guillemets. Il fallait que je le fasse. C'était un peu maintenant ou jamais. Et voilà, je dirais que c'est cette peur que la porte se ferme sans que je me sois donné la chance d'essayer, qui a fait que je me suis dit, allez, j'y vais. Après, en termes de timing, en gros, j'avais, en fait, quand tu es chez Google, tu as des possibilités de faire six mois dans une autre équipe pour essayer un autre job. Souvent, c'est quand les femmes partent en congé maternité, leur job est disponible pendant six mois. Donc, en fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai postulé, j'étais encore aux US, à Los Angeles, mais j'ai postulé pour six mois à Barcelone pour remplacer le Head of Operation qui était là-bas. Donc, elle, d'ailleurs, je l'ai remplacée pendant les six mois. Et ça m'a donné aussi le temps de voir. En fait, j'étais déjà sortie de mon équipe. Donc, j'avais fait un pas. Tu vois, c'est tous des petits steps, en fait. Mais j'avais fait un pas en dehors de mon équipe. Je m'étais rapprochée de l'Europe aussi, parce que ça faisait 10 ans que je n'habitais pas en Europe. Et je savais que si je démissionnais, je n'avais plus de visa aux États-Unis. Donc, de toute façon, il fallait partir aussi. Donc, il y avait plein d'implications de vie perso également. J'ai fait ça un peu par étapes et au final, au moment où je devais normalement retourner dans mon équipe, parce qu'au bout de six mois, tu dois retourner dans ton équipe, je me suis dit que c'est maintenant. Même si on m'avait proposé un job pour rester à Barcelone, je m'étais dit que peut-être il faut que je le prenne. Il y a eu plein de trucs, mais au moment où je me suis dit que c'était le moment, c'était un peu comme si j'étais entre deux jobs. Je me suis dit que même si cette promotion arriverait peut-être un jour, même si… Il fallait que ce soit maintenant. Je l'ai fait à ce moment-là. Mais ça a pris du temps.

  • Speaker #1

    Ça a pris du temps. J'entends qu'il y avait beaucoup de choses qui te faisaient peur. Et aussi, tu avais besoin de gérer un certain nombre d'éléments pour que ce soit possible. Progressivement, tu as coché les cases. Et à un moment où il fallait faire un choix entre plan A et plan B, là, tu t'es dit, c'est bon, c'est celui-là, c'est ce plan A. Parce que tu avais la... peur que le plan A ne se représente plus en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. Je pense que ça m'a vraiment aidée d'y penser beaucoup. Et tu vois, je me suis vraiment convaincue moi-même que c'était un... En fait, je me suis... Au lieu de le penser comme peut-être que c'est un risque ou que c'est dangereux ou ce que beaucoup de gens m'envoyaient comme retour, moi, c'était de me dire que ce n'est pas un risque, en fait, c'est une opportunité. Donc, avant de démissionner, j'avais aussi écrit, enfin, je m'étais renseignée avec la Fédération française parce que mon objectif était de jouer pour la France. Et donc, voilà, j'avais fait tout le travail aussi en amont. Et ça peut être pour d'autres choses. Pour moi, c'est de bûche volée, mais il y a peut-être des choses à vérifier quand même, par exemple, qu'on puisse le faire avant d'y aller. Donc, j'avais aussi fait ce travail-là. Et voilà, en fait, je me suis dit, c'est une opportunité. Ça va me faire apprendre. prendre tellement de choses sur moi-même, ça va me faire rencontrer des personnes différentes, ça va m'emmener dans des endroits où je ne suis jamais allée. Donc, en fait, j'ai regardé la Céline qui continuait dans sa vie corporate et qui restait, en fait, dans l'option A versus la Céline qui sortait de sa zone de confort et qui allait à un endroit complètement différent et en me disant, en fait, je me rajoute une casquette, je me... Je prends des risques et ça ne plaira peut-être pas à toutes les entreprises ou à tout le monde, mais au final, je sais que des gens qui prennent des risques, par exemple dans des startups, dans des autres environnements, peut-être c'est quelque chose qu'on valorisera. Donc vraiment, au final, j'ai fait tout un travail de passer de la peur et de c'est un risque à non, c'est une opportunité, il faut foncer, ça ne sera pas deux fois dans ma vie. Bientôt, la porte se fermera parce que je serai... plus âgé ou que j'aurais peut-être envie d'autre chose dans ma vie, etc. Là, j'en ai envie, ça me fait vibrer. On y va et on verra bien. Et de se faire un peu confiance aussi et de se dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pieds. Et soit c'est retrouver un autre job, soit c'est faire complètement autre chose. Et vraiment voir le process comme un apprentissage, même une introspection. Et toi, tous les jours, j'apprends sur moi-même dans des moments... C'est pas comme si c'était rose tous les jours et que c'est facile. et que j'ai la vie rêvée, pas du tout, mais je me dis à chaque fois qu'il y a des difficultés, j'apprends sur moi-même comment je réagis dans ce genre de difficultés, etc. Je pense que c'était un long process, mais ça m'a aidée au moment où maintenant c'est difficile de me dire, mais ce n'est pas grave, parce que je le savais en fait qu'il y allait avoir ces moments, mais je sais aussi que ça m'emmène sur une route. différentes. Ça m'a vraiment aidée de me poser et de réfléchir.

  • Speaker #1

    C'est marrant quand je te vois là, j'ai une image de toi qui te branche à une sorte de prise magique et que pendant cette période de ta vie qui va être courte et intense, tu te charges en énergie, mais aussi en apprentissage, en découverte, en compétence. C'est clair que j'imagine bien à quel point ce projet dingue va faire que dans quelques années, tu feras la différence dans ta carrière professionnelle parce que bien entendu, tu vas avoir une continuité, une suite à ta carrière professionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. C'est sûr que ce n'est pas une transition pour toujours. C'est plutôt une transition qui est… Enfin, c'est une expérience. Je sais qu'elle a une date de fin, entre guillemets. Donc, c'est peut-être un peu différent que quelqu'un qui se lance… étaient comptables et qui partent dans la restauration ouvrir leur restaurant, ils ont toujours voulu faire ça et ils vont sûrement garder leur restaurant jusqu'à la fin de leur vie ou pas d'ailleurs il n'y a pas de mode d'emploi mais moi je sais qu'il y a une date de fin déjà à la base je voulais être sûre que j'aime bien parce qu'en fait souvent on idéalise aussi tu vois ça va être incroyable de pouvoir s'entraîner et ensuite de se reposer ou de pouvoir avoir le temps d'avoir un préparateur mental ou tu vois de faire plus que ce que je faisais parce que je faisais le strict minimum qui était de m'entraîner mais je faisais pas tout ce qu'il y avait en plus à faire tout le reste qui est énorme et voilà et souvent on l'idéalise on idéalise souvent ce qu'on a pas donc je voulais déjà voir année 1 mon but c'était de voir ok est-ce que vraiment j'aime bien parce que c'est aussi hyper répétitif des fois j'ai l'impression peut-être que mon cerveau je l'utilise moins enfin tu vois je sais pas il y a plein de trucs où tu te poses des questions et et où des fois je pense qu'on idéalise des situations et puis en fait de la vivre tu peux que de faire ta propre opinion parce que toujours te dire, te baser sur ce que les autres t'en disent genre j'adore faire ça, on en sait rien nous si on le fait pas on sait pas donc je me suis vraiment dit je le fais moi même je me fais ma propre opinion et peut-être qu'au bout d'un an ou six mois je détesterais et au moins ça me fermera ça aussi dans ma tête de me dire je l'ai fait, j'ai pas aimé je sais beaucoup plus que ce que je pensais et on avance quoi au lieu de continuer à tous les jours de me dire si je fais ça. Et en fait, ça te prend un espace mental tellement énorme qu'au bout d'un moment, il vaut mieux le faire, pas aimer, et revenir faire autre chose.

  • Speaker #1

    C'est vrai. On va quand même dire que là, toi, tu es à Rio, dans notre call. Donc c'est vrai qu'il y a un côté absolument fabuleux dans ton lifestyle. Et en même temps, tu m'envoyais des messages. J'essayais de calculer à quelle heure il était chez toi. Je me disais mais ce n'est pas possible. Comment est-elle déjà debout, pas encore couchée ? C'est quoi un peu ta journée type maintenant que tu es voléeuse à plein temps ? Ça ressemble à quoi ?

  • Speaker #0

    c'était sûrement le matin parce que je dors à 8h ou à 9h donc c'était plutôt avec le décalage dans ce sens là ouais bah en gros le matin en ce moment donc je suis à Rio surtout parce que c'est l'hiver en Europe et ici c'est l'été donc le beach volley c'est mieux quand c'est l'été quand même et il y a aussi beaucoup plus il y a un super niveau déjà c'est un des pays qui a le plus de joueurs avec les Etats-Unis mais les Etats-Unis comme je vous ai expliqué j'ai plus de visa donc de toute façon je peux pas rester et en plus les états unis ça coûte tellement cher que j'aurais dû partir travailler depuis bien longtemps si j'étais resté aux états unis donc pour moi il fallait aussi que je passe à un mode de vie je savais que j'allais pas gagner ma vie si tu voulais il fallait que je passe à exactement que je repasse en mode low cost pour quelques années parce que exactement c'est plus du tout la même vie quand j'étais chez google et que je gagnais un bon salaire et là Je sais que c'est un sport où je ne peux absolument pas gagner d'argent. Donc, j'ai essayé de trouver un peu des sponsors, etc. Mais trouver des sponsors financiers, c'est aussi très, très, très difficile. Donc, voilà, je pourrais raconter un peu plus après. Mais c'est vrai que c'est une grosse partie de l'histoire. C'est qu'il faut que je trouve des moyens de diminuer mes coûts pour pouvoir rester plus longtemps dans le game. Donc, le Brésil, ça me permettait d'être dans un endroit où ce n'est pas trop cher et où je peux beaucoup m'entraîner. Et surtout, la qualité des entraînements est incroyable. Et en plus, j'adore ce pays, donc ça n'enlève rien à l'expérience. J'ai appris la langue, par exemple, tu vois, quand je te disais, je pense que vraiment, je me construis, je vois ça comme des opportunités et je rajoute des flèches à mon arc. Maintenant, je parle le portugais, je parle l'espagnol aussi, parce que du coup, je suis à Barcelone. Donc, c'est deux langues, peut-être, que je n'aurais pas eu le temps d'apprendre quand j'étais dans mon travail. Et je ne sais pas, peut-être que mon prochain job, ce sera de m'occuper de la région Latam. Ouais. J'en sais rien, tu vois, mais ça peut être... Vu comme ça, en fait, des fois, on n'a pas le temps quand on a une vie à 200 à l'heure dans le travail. Et là, en fait, tu recadres tout sur toi. Est-ce que, en fait, c'est plus sur toi, en fait, sur les skills que tu rajoutes pour toi plutôt que pour l'entreprise, etc. dans ce moment de ma vie.

  • Speaker #1

    Attends, je fais une petite parenthèse parce que c'est un trop bon point. Je me rappelle encore d'une personne que je ne citerai pas, mais qui aurait eu l'opportunité de démarrer sa vie professionnelle un an plus tard. et d'apprendre l'espagnol, mais tellement stressée par l'idée de rater une année dans sa carrière, s'est dit non, non, ce n'est pas grave, je vais direct. Et en fait, c'est pourtant des expériences qui enrichissent énormément notre profil. Et là, c'est clair que ton parcours de vie atypique te rajoute énormément de hard skills, mais aussi de soft skills. Donc voilà, parenthèse faite, il faut arrêter. d'être stressé par son CV. Franchement, on enrichit tellement notre CV avec ces expériences complètement folles que ça vaut le coup de les suivre quand on en a l'opportunité. Retour à l'entraînement de Rio.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi. En plus, je trouve que le réseau que tu crées, quoi que tu fasses, il faut toujours se dire qu'on rencontre des personnes différentes et on ne sait jamais d'où ça va venir. le moment où on va trouver un job. Donc, de toute façon, c'est toujours des bonnes expériences. Et moi et toi, je pense aussi que le fait d'aller à l'international, par exemple, que ça soit dans le cadre d'un travail, d'un stage ou quoi que ce soit, pour moi, ça ouvre tellement l'esprit, ça apprend tellement de choses, encore une fois, sur soi-même, parce qu'on est souvent livré à des situations où on ne comprend rien, on est au milieu de... Enfin, ce n'est pas notre zone de confort. Donc, rien que ça. Moi, déjà, s'il y a des personnes qui nous écoutent, qui sont dans cette question-là, de se poser, est-ce que je vais à l'international ? pas, mais à 2000%, oui, que ce soit pour être jeune fille au père ou pas forcément faire le job de notre vie, mais on s'en fiche parce que ça ouvre tellement de portes que moi, je sais que je pense que j'ai aussi cette mentalité, etc. Ça vient du fait que tout de suite, je me suis lancée en partant à l'étranger, en me confrontant à la différence dans tous les domaines de ma vie et je pense que ça crée des opportunités de dingue. Donc, ne pas hésiter et c'est pas grave de commencer un peu plus. plus tard ou de faire des petits jobs, pas le job parfait tout de suite. Je suis complètement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Et c'est pas grave si on n'aime pas et qu'on se dit on est mieux en France, mais au moins on sera allé voir un peu ailleurs.

  • Speaker #0

    Exactement. Il n'y a aucun souci. Je pense qu'on peut toujours repartir en arrière. Je suis bien l'exemple. Ça fait partie de ma... de comment je réfléchis à l'expérience que je fais. C'est que je peux toujours repartir et travailler. Et voilà. Le jour où si demain je me blesse ou que je veux plus ou que j'aime pas ou que quelque chose change, je retourne et... je pourrais faire autre chose, mais je peux aussi retourner dans un job similaire au job que j'avais avant. Et tout le monde aura à la limite déjà oublié. On s'imagine aussi des trucs de dingue, mais au final, je repartirai dans un job et au bout de deux mois, mon manager me demandera quels sont mes KPIs. Et ça repartira comme avant, comme si rien n'avait changé. Rien n'aura changé.

  • Speaker #1

    Le risque est très limité.

  • Speaker #0

    Au final, on s'en fait des montagnes, mais je pense que le risque est limité. Je m'entraîne le matin. Je fais tous les jours à peu près une heure de musculation parce que c'est important, et deux heures de volée. En gros, c'est ma partie physique de la journée. J'essaie de mettre ça... En gros, c'est ma matinée, on va dire. Comme ça, je ne suis pas devant un ordinateur et je suis à la plage, etc. Et la deuxième partie, c'est pour ça que j'aime bien le terme athlète-preneur que j'avais un peu trouvé sur Internet. J'avais même cherché comment dire. Parce qu'en fait, on fait les deux. On n'est pas qu'athlète parce qu'être qu'athlète, déjà, je ne sais même pas si ça existe vraiment dans les grands sports. Oui, les sports où on est payé à faire son sport. Je pense qu'on peut se dédier à 100%. Mais il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sports où on n'est pas payé. On peut faire partie d'une fédération, ce n'est pas mon cas par exemple. Il y a beaucoup d'athlètes qui sont un peu tout seuls, où tu dois te débrouiller. C'est énormément de gens. On s'imagine toujours qu'il y a un énorme staff derrière un athlète, parce qu'on voit le sport, qu'on voit la télé. Mais en fait, tu prends n'importe quelle personne qui fait du cross ou du vélo, personne n'est vraiment suivi. Il y a plein de disciplines, en gros, où tu es un peu... t'es un peu livré à toi-même, donc c'est exactement mon cas. Donc souvent, l'après-midi, ce que j'essaie de faire, c'est de passer un peu de temps sur des projets que j'ai sur le côté pour essayer d'un peu gagner ma vie. J'ai mon décours de portugais en ce moment, je dis espagnol, de portugais. Je vois un préparateur mental, mais je le vois pas tous les jours non plus, à peu près tous les deux semaines. Et voilà, en gros, la journée, elle va hyper vite. En gros, j'essaye plus ou moins de diviser ma journée entre ma partie vraiment physique. Parce qu'au final, de toute façon, je ne peux pas m'entraîner huit heures dans la journée. Ce n'est pas parce que je m'entraîne plus que je serai meilleure. C'est ça aussi que j'ai appris avec cette aventure. Il faut aussi que le corps y récupère avant le lendemain. Et tu ne peux pas, en fait, juste te dire, OK, je vais me mettre et je vais faire que ça, que ça, que ça, que ça et je vais vraiment progresser. Parce que soit tu te blesses, il m'est déjà arrivé. soit tu n'y arrives pas. C'est aussi un bon parallèle avec l'entreprise ou l'entrepreneuriat. C'est important de garder un peu un balance-tube entre les deux.

  • Speaker #1

    Les phases de récup. Et j'entends aussi la préparation mentale. Qu'est-ce que tu fais avec ton préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Le préparateur mental, c'est intéressant parce qu'au début, quand je me suis lancée là-dedans, je me suis vraiment dit que je vais m'entraîner physiquement à mort. Il faut que je sois… hyper prête physiquement et c'est ce que j'ai fait. Je me suis entraînée, bon après pas non plus dix ans, parce que comme je vous disais, c'est pas non plus... En bref, je me suis entraînée physiquement, j'ai été faire mes premiers tournois internationaux et je me suis paralysée de stress. Parce qu'en plus je faisais vraiment un gros jump pour moi, parce que je passais de... Tu vois, c'est pas comme quelqu'un qui a commencé à six ans, qui a fait toutes les... qui a fait l'équipe de France, et qui du coup arrivait au moment de ces tournois-là, c'est juste un tournoi en plus. C'est difficile pour tout le monde, je veux dire, mais moi... C'est vraiment un grand écart que je faisais entre jouer sur le côté de mon travail à maintenant je fais ça full time et tout de suite je me lance dans des tournois très très durs. Je ne me suis pas lancée dans des tournois plus locaux et peut-être plus abordables.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'était dans le game, dans les grandes compétitions internationales avec les grands champions.

  • Speaker #0

    Tout de suite. En fait, au Bijouolé, c'est un peu comme le tennis où il y a des différents niveaux dans les compétitions internationales. Donc, comme au tennis, tu as des tournois futurs, des tournois challenger et des tournois pour le tennis et la TP ou les tournois du Grand Chelem. Nous aussi, on a des tournois du Grand Chelem du Bijouolé. Donc, moi, je joue les tournois futurs. Donc, c'est le niveau le plus bas des trois. Mais ça reste un niveau international où tu joues avec une partenaire de ton pays. En gros, c'est la fois. France contre la Pologne. Tu joues pour... T'es obligé de représenter un pays. Tu peux pas ne pas représenter un pays. Et donc moi, mon objectif, c'était de faire ces tournois-là. J'avais déjà fait des tournois quand j'étais aux Etats-Unis. Je jouais des tournois plutôt locaux aux Etats-Unis à un super niveau. Donc t'as pas besoin d'aller très loin pour avoir un super niveau. Donc j'avais déjà fait des tournois, mais vraiment, on va dire que les premiers tournois internationaux, je me suis... Mes lots de stress me paralysaient. Genre j'arrivais limite pas à bouger dans un... sport où c'est du réflexe et où il faut aller vite et où t'es que deux sur le terrain donc tu ne peux pas t'en aller tu peux pas te mettre à pleurer et dire je veux partir tu peux rien faire et ouais ça a été un peu le moment où j'ai réalisé à quel point je pouvais être prête physiquement autant que je voulais si la tête ne suivait pas j'allais pas y arriver et surtout que je me mettais une pression

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui faisait que tu mettais cette pression là ? Est-ce que c'est parce que justement tu avais tout plaqué ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, tu t'es mis la double dose en fait !

  • Speaker #0

    Je me suis mis la double dose, genre j'ai tout quitté, je ne gagne plus d'argent, je suis partie des États-Unis, j'ai rendu mon visa, je suis partie de mon entreprise et je m'entraîne, en plus je m'entraîne assez, enfin tous les jours, mais à ce niveau-là, tout le monde s'entraîne tous les jours, mais envers moi-même, je me disais, tu vois, je ne pouvais pas rater, entre guillemets, il fallait que je gagne et c'est le pire truc pour gagner, de se dire qu'il faut que tu gagnes. Évidemment, non, si c'était aussi facile que ça, entre guillemets, ce n'est pas parce que tu fais énormément de sacrifices. que tu vas gagner. Malheureusement ou heureusement, ce n'est pas lié à ça. Et encore une fois, dans le monde du travail, c'est pareil. Des fois, tu peux être celui qui bosse avec toute ton énergie, etc. Ce n'est pas toi qui vas « gagner » . Donc, c'est aussi accepter, réfléchir différemment. Et ça m'a beaucoup aidée, même sur les objectifs que tu te fixes, d'avoir des objectifs, on appelle ça de résultat, dans la préparation mentale, mais aussi des objectifs de moyens, donc des choses où tu es en contrôle. En gros, tu peux gagner ou perdre le match, tu n'es pas du tout en contrôle de ça. L'équipe en face, elle joue le meilleur match de sa vie, tout se passe bien pour eux, le vent est dans leur sens, ils n'ont pas le soleil, il y a tout qui va et ils gagnent. Et toi, tu étais aussi au top, mais tu n'as pas réussi. Ça, c'est vraiment hors de ton contrôle. Ce que toi, tu peux contrôler, ça peut être des gestes techniques que tu as décidé de faire, ça peut être dans ce match, je vais servir ce match. Je ne sais pas. te mettre des petits défis que toi-même tu peux faire et que tu es en contrôle. Ou alors, pendant l'échauffement, je vais faire ça, ça, ça et ça pour être le plus prête possible. Ça, je sais que je suis en contrôle de faire ces actions-là. Est-ce que je vais gagner ou pas ? Je n'en sais rien, toi. Et donc, j'ai commencé à... En fait, c'est un peu comme un psy, entre guillemets, mais pour le sport. J'ai commencé à avoir un préparateur mental, puis ensuite, j'ai changé. J'ai un peu changé. C'est comme un psy aussi. Il faut trouver... trouver le bon. Tu parles de comment toi, tu gères la pression, ce que tu ressens. J'avais vraiment ce truc que ça me paralysait dans mes gestes. Je n'arrivais pas à bouger, etc. Bref, ensuite, tu travailles avec eux sur des routines ou des exercices de visualisation, des choses que tu peux faire le reste du temps pour te préparer et que ce moment-là ne devienne pas un moment où ce n'est pas une question de vie ou de mort de gagner ce match. Ça s'inscrit dans un process beaucoup plus. plus long et voir autrement le fait de perdre aussi, t'apprends plus quand tu perds que quand tu gagnes, c'est pas grave de perdre et une fois que t'arrives à intégrer que c'est pas grave de perdre, t'as plus de chances de gagner en fait il y a plein de trucs sur lesquels tu peux travailler, après il n'y a pas de recette magique non plus en tout cas parce que j'ai commencé à avoir un préparateur mental que je ne stresse plus du tout, je stresse encore à chaque fois, il y a encore des moments où j'ai l'impression d'arriver à rien J'ai tendance à penser beaucoup dans ma tête, mais j'ai toujours été comme ça. Donc, c'est difficile de réussir à trouver dans le sport. C'est vraiment ce qu'ils appellent le moment où tu arrives à tout. Tu es dans la zone, en gros. Tu arrives dans le flow. Tu arrives à tout sortir. Et là, c'est juste ton corps qui t'emmène. Tu t'es tellement entraîné de toute façon que ton corps, il sait ce qu'il doit faire. Donc, c'est de réussir à ce que la tête, elle ne vienne pas dire... il y a un tel qui regarde ton match et tu n'es pas en forme aujourd'hui ou les autres ça fait au moins 10 ans qu'elles s'entraînent tout ce qui va avec tous tes parasites c'est intéressant et en même temps je vois la

  • Speaker #1

    pression en fait que tu t'es mise au début et que tu as réussi à manager donc déjà c'est ça qui est intéressant c'est qu'en travaillant sur son mental on arrive à être un peu plus en maîtrise et à ne pas laisser le stress nous submerger. Et en même temps, moi ce que j'aime bien répéter, c'est que le stress il est hyper important. Il faut une dose de stress, de noradrénaline et de dopamine pour être focus, pour justement être bien en éveil, être tonique. Et j'en reparlais l'autre jour, enfin dans un autre cadre, mais je disais en fait... ce stress juste avant ton moment, accueille-le en te disant trop bien, il est là. C'est que l'enjeu, il est important. C'est que ce que je suis en train de faire, c'est important. Et on appelle ça muscler son mental. Mais c'est vrai que c'est tout un travail pour doser, doser le stress pour qu'il soit notre allié et qu'il ne vienne pas nous mettre des boulets sur les pieds et sur les mains.

  • Speaker #0

    effectivement sur ton terrain de volée t'as besoin d'être tonique quoi ouais ouais c'est de voir en fait ce que tu dis c'est exactement ça c'est de passer d'une mentalité plus négative versus une mentalité plus positive en voyant tout comme un apprentissage en fait quoi qu'il arrive ce sera un apprentissage donc quand tu arrives à vraiment te convaincre de ça j'en suis moi maintenant vraiment intimement persuadé dans tous les domaines de notre vie que rien n'est grave en fait c'est on apprend on apprend on avance même si tu perds ou même si tu n'y arrives pas même si t'as pas la promotion même si si ça se passe masse dans ton couple ou quoi que ce soit, en fait, tu avances et tu te dis, ça, je veux, ça, je ne veux pas, ça, je réagis comme ça, ça, je ne réagis pas. Une fois que tu arrives à avoir cette mentalité, mais c'est un muscle à entraîner tous les jours parce qu'en plus, on est français, donc on a l'habitude, on a grandi en étant négatif pour avoir habité beaucoup en dehors de la France. C'est vraiment quelque chose qui nous caractérise tous de manière générale. Et donc, c'est vraiment difficile de réussir à... Avoir une mentalité plus opportuniste, entre guillemets. C'est une opportunité, ce n'est pas un risque, ce n'est pas grave. On avance et tout est bon à prendre.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que l'après-midi, tu étais entrepreneuse et donc tu as développé des activités parce que, comme beaucoup de sportifs de très haut niveau, c'est un vrai challenge d'allier sport, passion et survie. parce qu'il y a un moment où il faut aussi gagner un petit peu d'argent pour pouvoir manger. Comment est-ce que toi, tu as réussi à allier les deux ? Parce que j'imagine vu ta carrière d'avant, et même si là, tu fais une sorte d'énorme congé sabbatique pour poursuivre cette passion, comment tu as réussi à dépasser cette peur de perdre de niveau de vie et maintien d'une vie correcte ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que j'ai accepté de diminuer mon niveau de vie. En fait, moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste changé de pays, entre guillemets, parce que le fait d'avoir beaucoup voyagé, je suis passée rien que de passer des États-Unis à l'Espagne, par exemple, ou au Brésil. Avec beaucoup moins d'argent, je réussissais quand même à garder mon niveau de vie, ce qui n'est pas forcément possible pour tout le monde. Mais de passer de l'un à l'autre, les États-Unis, tout est hors de prix. On a beau gagner des salaires énormes, en fait, on paye tellement en loyer, en taxes, on en... ce qui reste vraiment à la fin de ton mois, ce n'est pas forcément non plus incroyable, parce que tu as tellement de dépenses. Donc, j'ai aussi diminué mon quotidien. Je fais beaucoup plus attention aussi, parce que j'étais arrivée à une période de ma vie où je faisais moins attention à combien coûtent les choses. Je fais quand même beaucoup plus attention. Après, je sais que pour moi, par exemple, c'est hyper important la liberté financière. Je sais que le jour où je me dirais « Ah, ça, je ne peux pas le faire parce que je n'ai pas assez d'argent » , pour moi, c'est une angoisse pas possible. Je sais qu'à ce moment-là, et déjà bien avant ce moment-là, je serais déjà repartie peut-être dans un boulot qui me donne de la sécurité financière. Je sais que je ne pourrais pas être quelqu'un qui vit avec 5 000 euros sur son compte en disant « Bon, on verra comment ça va » . Pour moi,

  • Speaker #1

    c'est pas possible.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'argent, je le vois... pour moi c'est la liberté c'est pas quelque chose dont j'ai pas besoin j'ai pas besoin d'avoir un sac de luxe j'ai rien besoin même maintenant j'ai l'impression que j'ai plus grand chose ma vie elle tient dans deux valises donc c'est pas non plus j'ai pas énormément de trucs donc ça c'est déjà pas mal mais je sais que par exemple si demain j'ai ma super pote qui habite en Nouvelle-Zélande qui me dit qu'elle se marie ou que il y a deux enfants, mais si elle me dit qu'elle a un troisième enfant ou qu'elle veut que je vienne parce que ça ne va pas, je ne voudrais jamais me dire, je ne peux pas y aller parce que pour moi, un billet pour la Nouvelle-Zélande, ce n'est pas possible de l'acheter maintenant. Dans ma tête, c'est quand même quelque chose qui doit rester. C'est quelque chose qui est important dans ma tête, avoir cette liberté. Je ne le fais pas forcément, je ne peux pas y avoir en Nouvelle-Zélande, mais je sais que si demain je dois y avoir, je peux. C'est quand même quelque chose qui est important pour moi. Et ce que j'avais déjà commencé à faire depuis quelques années avant de partir de mon job, c'était de vraiment me pencher plus sur les revenus passifs. Donc, en fait, même quand je travaillais chez Amazon, d'ailleurs, au tout début de ma carrière, j'ai travaillé chez Amazon et j'ai vu beaucoup, beaucoup de gens qui arrivent à vivre en vendant des produits sur Amazon. Par exemple, ce n'est pas non plus genre l'Eldorado. Enfin, ce n'est pas facile non plus. C'est un boulot. Il n'y a rien qui est facile. Ce que j'ai appris aussi, c'est qu'il n'y a pas d'argent qui tombe du ciel. Mais voilà, par exemple, en créant un petit business sur le côté même de mon travail. Quand j'étais chez Amazon, au début, ils te demandent de vendre des produits sur Amazon. Tu ne dois pas le faire en te cachant ou quoi que ce soit. C'est rigolo. Tout le monde se dit, toi, tu vends quoi ? Comment ça marche ? Moi, ça ne marche pas du tout. Ah bon ? Moi, j'avais acheté des écharpes en Thaïlande parce que je bossais sur le marché thaïlandais. Et du coup, j'avais commencé à vendre des écharpes parce qu'il faut trouver des trucs qui n'ont pas de taille. En fait, tu apprends aussi quel genre de projet peut marcher ou pas. Et d'ailleurs, je n'ai pas non plus poussé beaucoup, mais ça m'a juste montré qu'en fait, une fois que tu lances ton truc, après, c'est des revenus qui viennent. t'aider à compléter ton salaire. Je me suis aussi dit que pour moi, je ne veux pas dépendre de mon salaire. C'était déjà quelque chose pour moi qui était important avant parce que si on dépend de son salaire, on ne peut jamais vivre ses rêves parce que le jour où on arrête, tout arrête. Si on ne prévoit pas, par exemple, si quelqu'un a des envies et est plus jeune que moi, par exemple, le conseil que j'aimerais trop leur donner, c'est de dire de vraiment se poser la question de comment je peux réussir les quelques prochaines années à trouver un moyen de vivre. que quand j'arrête, ça continue pour moi. Et donc, voilà, moi, à l'époque, j'avais investi plutôt dans l'immobilier parce que j'étais, d'ailleurs, aussi à faire quand on est en entreprise parce qu'il n'y avait aucun problème pour avoir un prêt, etc. Aujourd'hui, aucune banque ne veut de moi. Donc, j'aurais même pu en faire plus avant de démissionner. Ça peut être un conseil. C'est qu'on a deux doigts de démissionner. Mais ouais, en fait, c'est vraiment de réfléchir. comment je peux réussir à avoir des revenus qui arrivent tous les mois sans que ça ne dépende que de mon travail.

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De mon temps, oui. Et donc, après, je n'ai pas encore trouvé la formule totalement magique, mais forcément, si on a quelques loyers qui tombent d'un appart, ou encore une fois, l'immobilier, c'est différent parce que des fois, il faut quand même mettre… pas mal d'apport même si en vrai en France on peut mettre pas beaucoup d'apport donc il faut quand même se pencher sur ça mais il y a aussi par exemple Amazon tu vois d'acheter mes écharpes au début ça m'a pas coûté grand chose dans les centaines d'euros et au final et après tu peux construire tout doucement par exemple t'apporte des trucs en ligne maintenant en ligne c'est assez facile moi je me dis qu'il faut que ce soit quelque chose qui soit 100% en ligne qui ne doit pas être basé à un endroit parce qu'avec ma vie d'aujourd'hui je bouge tout le temps le temps. Et puis, j'ai fait 10 ans dans la tech. Donc, pour moi, c'est évident que ça doit être en ligne pour moi. Donc, voilà, j'essaie de me pencher pas mal sur comment je peux faire pour augmenter mes revenus passifs et donc, déjà, continuer à vivre la vie que j'ai aujourd'hui et aussi me dire que, bah, si je... Même, toi, tout peut changer toujours, mais en fait, tu te crées une vie où tu es en contrôle et le jour où tu veux arrêter, tu peux arrêter. Tu n'es plus dans la rat race, comme on dit en anglais, où tu es bloqué parce que le jour où tu veux t'arrêter, bah, tu ne peux pas t'arrêter.

  • Speaker #1

    C'est dans un engrenage qui fait que tu te retrouves complètement coincée. Ok, donc ce que je retiens, c'est que tu as été maligne. C'est-à-dire que tu as vraiment réfléchi à un plan pour pouvoir dissocier tes sources de revenus et ton temps passé avec des revenus passifs. Et aussi que tout ça est possible malgré un besoin de sécurité financière assez important. Donc, tu n'es pas une... Alors, c'est dommage d'être dans les clichés, mais une fille complètement hippie qui... Non, c'est important pour toi. Tu as calculé... Enfin, tu as fait des choix pour avoir un niveau de vie correct. Et tu as essayé d'optimiser ta qualité de vie par rapport au pays où tu pouvais vivre. Et donc...

  • Speaker #0

    Ok. Le calcul, c'est un bon point parce que, par exemple, j'ai vraiment calculé combien ça allait me coûter de faire cette vie. Par exemple, j'ai pris sur un an, combien ça me coûte mon coach de volée ? Combien ça me coûte l'entrée à la gym ? Combien ça me coûte mon préparateur physique ? Combien ça me coûte un loyer dans telle ville ? Combien ça me coûte ? Et en fait, de faire cet exercice du combien ça me coûte, ça peut te rassurer aussi déjà des fois en te disant, OK, en fait… Même si je n'arrive à rien gagner pendant cette année sabbatique ou ce moment que je me donne pour faire ce projet, ça va aller, tu vois, ou alors pas du tout. Et donc, il faut que je continue à mettre un peu de côté, etc. Des fois, je pense qu'on ne prend pas le temps, en fait. On se dit que ce n'est pas possible ou alors que c'est… Et en fait, juste de poser sur le papier vraiment, OK, je regarde, tu googles même si tu as besoin, combien ça coûte tel truc, est-ce que j'ai besoin de ça, etc. Et d'avoir un peu un plan posé. En tout cas, moi, ça me rassure. et besoin d'être rassurée, ça m'a rassurée de faire l'exercice. Oui,

  • Speaker #1

    et puis dans la rat race et aussi dans la vie citadine, on ne se rend pas compte à quel point certains coûts sont liés à la ville où on vit, Ausha de notre entourage. On a l'impression que notre voiture, elle est un peu vieille et donc c'est important de la changer. On a l'impression que c'est normal de dépenser tant pour un loyer, alors qu'on peut faire des choix qui peuvent paraître un peu fous, mais qui nous permettent de... Tu ne changes pas de voiture, mais tu peux partir quatre semaines en Australie. Vraiment, il y a des arbitrages à faire. Et le fait de les poser, c'est quand même la première étape pour... prendre la mesure de qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre avec cet argent et cette autre chose peut un peu plus nourrir ton âme.

  • Speaker #0

    C'est marrant, ça me rappelle un exemple de mon père. En gros, il a toujours eu une Twingo. Il était directeur de son job et je me souviens qu'il avait une Twingo. Et genre vraiment, c'est la voiture. D'ailleurs, c'est moi qui l'avais récupérée après. Mais il disait toujours ça fait à tout le monde parce qu'on ne croit pas que c'est moi qui arrive avec ma Twingo, machin. Mais par contre, je sais que quand on était jeunes, en fait, on a voyagé beaucoup avec mes parents. C'est souvent... Enfin, c'est ça, je pense, qui m'a donné l'envie d'être à l'étranger, etc. Tous les ans, on partait deux semaines, tous les cinq, avec mes deux grandes sœurs. Et voilà, en fait, c'était un choix de mes parents de mettre l'argent dans créer des moments de famille ensemble. Et tu vois, on me demande souvent pourquoi j'ai eu tant envie de partir à l'étranger, tout ça. C'est parce que j'ai eu la chance de pouvoir le faire avec ma famille, évidemment. Mais j'ai tout de suite vu, vrai, que c'était un choix. Mes parents, ce n'est pas comme si on avait l'énorme voiture, l'énorme maison et les voyages. Ils ont mis, je pense, beaucoup de leurs économies, et encore maintenant, dans l'importance de créer des moments et dans le voyage. C'est marrant, c'était un choix de vie, mais je pense que ça a encore une importance sur moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que moi, j'ai une 106 Kids qui a 30 ans.

  • Speaker #0

    Ça finit par un 6.

  • Speaker #1

    Elle est vraiment stylée. Je pourrais changer de voiture. Mon mari m'a dit tout à l'heure, tu voudrais changer de voiture ? Je lui ai dit, je préfère aller en Nouvelle-Zélande. Non.

  • Speaker #0

    Mon choix.

  • Speaker #1

    Peut-être que ma voiture va me planter dans trois semaines.

  • Speaker #0

    Je ne change pas à ce moment-là. À quel moment ?

  • Speaker #1

    Vas-y, pardon.

  • Speaker #0

    Non, non, moi, je voulais dire sur ce que pensent les autres aussi. Je sais que pour moi, ça a toujours été quelque chose de dur, le regard des autres. Et je pense qu'on fait beaucoup de choix un peu à défaut parce qu'on suit une route et c'est sûrement normal. Et je l'ai suivi un million de fois aussi. Mais je sais que ça m'a appris aussi dans cette expérience qu'en fait, il faut réussir, ce qui n'est pas facile, à se concentrer sur soi et pas trop voir le... Enfin, apprendre aussi les remarques des autres. comme leur peur à eux. Tu vois, il y a plein de gens qui ne feraient pas ce que j'ai fait. D'ailleurs, ce n'est pas du tout pour tout le monde. Et voilà, chacun est différent. Déjà, de moins juger aussi. Et quand j'entends plus des jugements, tu vois, un peu déguisés et tout, que je le vois, souvent, je me dis, en fait, c'est sûrement cette personne, elle ne le ferait pas. Sûrement, la stabilité financière, c'est trop important pour eux et c'est totalement respectable, mais ils ne le feraient pas, peut-être, ce choix. Et donc, c'est ça qui... fais, qu'ils viennent me dire mais c'est complètement taré ce que tu fais. En fait, ça vient de leur peur, leur peur à eux. Et je trouve que, voilà, ça a un peu changé leur regard. Enfin, toi, tu portais tellement d'importance au regard des autres. D'ailleurs, une de mes peurs, c'était qu'est-ce que les autres vont penser de moi ? C'était tellement bête, entre guillemets, mais c'était un de mes... Souvent, je me dis, mais trois choses qui m'ont fait le plus peur, c'était la première, de ne plus gagner d'argent. La deuxième, est-ce que j'en étais capable ? Parce que c'est pas juste de vouloir faire ça, mais je n'étais pas non plus une joueuse incroyable. incroyable. J'avais l'envie de le faire, mais ce n'est pas non plus... Et le troisième, c'était ça, le regard des autres. C'est ce que les gens allaient dire de moi. C'est quand même dommage que... Je pense que souvent, on se stoppe par peur de ce que les autres vont dire ou comment on va être vu. Je me disais, peut-être que les gens vont dire que c'est ridicule, que je n'ai pas ma place. C'est intéressant, je trouve.

  • Speaker #1

    Souvent, le moment qu'on redoute le plus, c'est le moment où on l'annonce à nos parents. Comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai eu de la chance. Je pense qu'ils l'ont vu arriver aussi parce que ce n'était pas du jour au lendemain. Et non, pour le coup, toute ma famille a été super supportive parce que je pense qu'ils me connaissent aussi et qu'ils savent que j'avais réfléchi, que j'avais des plans derrière la tête, que ce n'était pas vraiment juste que je fais ça et je ne sais pas où je vais. Donc je pense qu'ils n'ont pas trop eu peur. Ils étaient contents de voir que je prenais... Je ne suis pas sûre que ça aurait été... Je suis sûre que ça n'aurait pas été leur choix. Je pense que pour mon père, la partie financière, ça lui faisait vraiment peur, par exemple. Parce que c'est aussi des générations différentes et ce n'est pas la même vie aussi. Après, j'avais bossé pas mal à l'étranger, j'avais mis un peu de côté, donc je les rassurais en disant que si tout se passait mal, je reprendrais un job. Je pense qu'ils ont confiance en moi, d'ailleurs sûrement plus que moi en moi-même. Et ils se sont dit que je retomberais sur mes pieds. Donc, ils ont été super positifs. C'est plus des gens que tu connais moins, au final, qui viennent te donner leur avis alors que tu n'en as pas forcément envie. Et justement, c'est aussi de savoir se dire « Ok, quel avis vraiment est important pour moi ? » Si ma sœur m'avait dit « Céline, ne fais pas, c'est n'importe quoi, ça ne va pas, ce n'est pas le bon moment, ce n'est pas ça » , par exemple, je ne l'aurais sûrement pas fait. Alors que quand c'est des gens que je ne connais pas vraiment, je me dis, oui, est-ce que leur âme est vraiment... Je dois y prendre importance. Mais je sais qu'avant, je faisais hyper attention même à des gens qui ne sont pas du tout dans ton cercle proche. Ça t'impacte toujours. Mais de réussir aussi à te recentrer justement sur ton cercle proche et te dire que les autres, tant pis.

  • Speaker #1

    Alors, je vois bien que tu as eu beaucoup de love et de soutien de ton cercle proche. Et en même temps, j'imagine que ton cercle proche, vu qu'aujourd'hui tu as 36 ans, donc toutes tes copines d'enfance, elles doivent être mariées avec plusieurs enfants. Comment ça se passe pour toi vis-à-vis de ça ?

  • Speaker #0

    Ça fait bien longtemps que je suis, pas le vilain petit canard, mais la personne qui a fait des choix différents, parce que je suis partie à l'étranger, parce que... Ça fait déjà longtemps. Et surtout que dans mon groupe d'amis, tout le monde a eu des enfants assez jeunes. Ils se sont mariés dans les 26-27 ans. On avait huit mariages par week-end, auxquels je n'étais pas d'ailleurs parce que j'étais loin malheureusement. Et ensuite, ils ont tout de suite eu des enfants. Donc aujourd'hui, ils sont plus à avoir tous trois enfants. Et les enfants sont déjà... Il y en a encore des bébés, mais plus tant que ça. Donc... Ça, c'est pareil. C'est réussir à se poser la question de ce qu'on veut soi et de réussir à ne pas être trop influencée par les autres et aussi ce que la société te dit de faire aussi. En plus, en étant une femme, on te rabâche tout le temps qu'attention, ce sera peut-être plus possible d'avoir des enfants, etc. C'est réussir à faire la part des choses. Je sais que je veux des enfants, par exemple. C'est quand même quelque chose qui me stresse beaucoup. De se savoir quand est-ce que... Il y a la question du timing quand même. Je sais que je ne pourrais pas non plus en avoir à 45. Il y a toujours des exemples. Je sais quand même qu'il y a cette horloge qui trotte au-dessus de ma tête. Par exemple, j'ai congelé mes ovocytes en me disant qu'en partant dans une aventure sportive, ce n'était pas tout de suite pour moi d'avoir des enfants. Parce que je sais que le jour où j'en aurai, c'est tellement dur de revenir physiquement que je serai déjà... Pour le coup, il y a des femmes qui arrivent à avoir des enfants et qui ont une carrière sportive après, mais je pense quand même qu'elles sont plus jeunes. À mon âge, je me dis plutôt que le jour où j'en aurai, je ferai un autre sport ou je ferai autre chose. Mais m'infliger ce que je m'inflige aujourd'hui physiquement, je pense que c'est possible, mais ça serait quand même difficile. Donc, c'est un stress, pas au quotidien, mais c'est quand même un stress qui est là. Et ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose... que les femmes ont et que les hommes n'ont pas. L'inverse, si c'était un homme qui faisait exactement ce que je suis en train de faire, ce stress, il ne l'aurait pas forcément en plus. Moi, c'est vraiment un stress que je ne voudrais pas rater. Ce serait un autre regret de ne pas avoir de famille. Par exemple, comme je te disais, je réfléchis souvent par regret. Est-ce que je vais regretter ou pas si dans cinq ans, j'essaie d'avoir un enfant et que ça ne marche pas et que le docteur me dit que... vous auriez dû faire ça il y a 5 ans mademoiselle maintenant ça marche plus, je sais pas si c'est même possible ou pas, mais je sais que ça serait un regret vraiment un regret ça reste quelque chose qui est dans ma tête avec lequel tu dois vivre au quotidien dans un truc où tu dois être à 100% et les gens autour de toi te disent t'as de la chance, t'as pas d'enfant, tu te rends pas compte mais au final tu te dis oui mais c'est un choix Dans tous les choix, il y a aussi des conséquences. Forcément, d'être sportive, ça veut dire que tu n'es pas enceinte. Ça ne veut pas dire que tu n'es pas maman. Ça veut dire que tu n'es pas enceinte. C'est compliqué de faire les deux. C'est un choix. Ça ne veut pas forcément dire que tu t'en fous.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Je vois bien la pression du chronomètre. qui est bien là comme l'horloge biologique est un stress pour beaucoup de femmes il y en a qui ont la chance d'enchaîner comme elles le veulent et là finalement toi t'as eu d'abord l'urgence d'ouvrir la porte du volet du but volé parce que tu savais que cette porte aussi elle était limitée

  • Speaker #0

    Et en même temps, en parallèle, tu vois le chemin de la maternité et c'est vrai que les deux routes, il y a peu de passerelles entre les deux. C'est bien dommage. Tu te donnes quoi ? Tu t'es mis un délai ? C'est quoi ton objectif ? Tu te dis, bon, là, je serai allée au bout de mon délire. De mon délire volet. Ou en tout cas, de ma parenthèse enchantée volée. Est-ce que tu te poses cette question ? Comment ça se passe dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas une réponse hyper claire, malheureusement, parce que j'ai l'impression que je ne fais que de reculer. Comme je te disais au début, je me disais que ce sera juste pour un an, mais impossible en un an de faire quelque chose comme ça. Ce n'est juste pas possible. Je pense qu'à l'époque, ça me rassurait de me dire que c'est pour un an. Il y a des gens qui partent faire le tour du monde. Il y a des gens qui font des projets différents. Mais bon, pour le sport et pour vraiment évoluer. progresser, puis il y a plein de parties logistiques, trouver une partenaire, etc. Enfin, tout prend du temps. Donc, vraiment, un an, ce n'était pas du tout réaliste. Et après, au niveau des objectifs, pour l'instant, ce que j'essaie de me dire, c'est que j'avance avec des objectifs que j'imagine difficiles, mais peut-être atteignables. Tu vois, par exemple, cette année, ce sera plutôt d'essayer de faire un... un podium sur un des tournois internationaux que je vais faire, faire à peu près une dizaine de tournois internationaux et essayer de faire un podium sur ces tournois-là, plus que de me dire un truc vraiment loin. C'est ce que j'ai appris même dans le monde du travail, d'avoir aussi un projet qui est long. Si tu penses qu'à la fin du projet, tu perds ta motivation au fur et à mesure. J'essaie d'avoir des objectifs qui sont plus... plus proche et voir un peu comment j'avance. Je pense qu'il y a, comme on disait, la question du temps. Je pense que là, dans ma tête, je me dirais dans trois ans, ce que je m'étais dit, c'est de vivre un cycle olympique. Donc, c'est quatre ans, un cycle olympique. Pas du tout dans le sens de me dire que je vais aller au JO et que c'est mon but ultime, mais plus que de me dire dans la vie d'un sportif de haut niveau, en fait, vraiment de vivre l'expérience à fond. Eh bien, il y a ce truc des quatre ans. du cycle olympique, est-ce que tu te qualifies, est-ce que tu te qualifies pas ? Encore une fois, c'est pas du tout mon objectif, mais dans mon idée, c'était de me dire, je me donne 4 ans. Ça l'est pas parce que je pense que c'est vraiment pas réaliste, basé sur mon âge, le fait d'aller au JO, c'est vraiment dur. Dans mon sport, il y a 20 équipes qui se qualifient de tous les pays du monde. Là, c'était la première fois qu'il y avait des Françaises depuis je sais pas combien d'années. C'est vraiment, vraiment dur et je pense que c'est quelque chose que tu prépares, en tout cas dans mon sport qui n'est pas non plus, et il y a quand même beaucoup de monde qui joue aussi. Bref, pour moi, ça paraît impossible, vraiment, en étant honnête avec moi-même. Et donc, du coup, c'est de me dire, j'avance progressivement. Déjà, tu m'aurais dit il y a deux ans que j'allais jouer des tournois internationaux, j'ai fait quatrième sur un des tournois l'année dernière. Je n'aurais jamais cru et je me serais dit que c'était impossible. Donc, je me dis que j'avance aussi. C'est peut-être ma personnalité et comment je suis. je me dirais que je me mens à moi-même si je me dis que c'est vraiment de faire les jeux et surtout je pense que ça serait je sais pas pour l'instant j'avance avec des objectifs un peu et comme c'est un sport qui a des catégories comme je te disais ça pourrait être que cette année peut-être que je vais jouer un tournoi challenger donc c'est le truc du dessus tu vois doucement comme ça me rapprocher et voir jusqu'où je vais et et Et tu vois, si je me dis vraiment le truc des 4 ans, dans ce cas, ça arriverait à peu près à mes 39 ans. Et donc, du coup, je me dis que c'est un peu 39-40. Je serais vraiment... J'aurais poussé le truc jusqu'au bout, quoi. Mais bon, ce qui me fait peur, quand tu me parlais des enfants, je me dis toujours, et si, tu vois, il y a tellement de femmes qui te disent que... C'est pas parce qu'elles ont décidé d'avoir des enfants que ça a marché tout de suite d'avoir des enfants. Donc, ça a toujours un peu la crainte, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui. Et en même temps, il y en a beaucoup qui arrivent à 40 ans de manière naturelle et il y en a beaucoup qui arrivent avec de l'aide après 40 ans. Donc, c'est possible. Vis ton rêve. Bon, chouette. À quel moment tu t'es dit, j'ai pris la bonne décision ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un... Je ne crois pas qu'il y a un moment. J'ai l'impression que c'est un peu... Des fois, quand on me dit, ça ne te manque pas, pas du tout. Ça me manque. pas du tout et au quotidien comme je disais c'est pas non plus de dire que tout est rose et tout est facile, en plus c'est physiquement difficile donc il y a des moments t'es crevé donc tu vois que rien qui va mais tu sais j'adore le quotidien en fait c'est vraiment ce que je voulais c'était Si tu vois juste la fin, tu vois, cette personne, elle est, je ne sais pas, elle est dirigeante d'un grand groupe, mais ça fait 10 ans ou 15 ans qu'elle n'en peut plus, qu'elle n'a pas de vie, qu'elle est malheureuse. C'est aussi tout le parcours. Et moi, j'adore le quotidien. Je pense que, d'ailleurs, c'est un truc important à voir avant de lâcher son travail, par exemple, c'est est-ce qu'on aimerait le quotidien de ce qu'on a idéalisé parce que je pense aux gens qui veulent ouvrir un resto. si t'es pas prêt à bosser le soir et les week-ends et vraiment tu vois ça implique aussi un lifestyle moi le soir à 8h30 je suis dans mon lit je sors pas vraiment le soir avant j'avais une vie beaucoup plus sociale maintenant je suis beaucoup seule au final c'est pas hyper compatible avec une vie où les gens ils finissent de travailler tard, ils veulent aller dîner mais toi tu sais que si tu te couches à 23h le lendemain tu vas mourir quoi à courir dans le sable Donc, c'est aussi accepter la vie qui va avec. Et moi, je l'adore. Encore une fois, pas tous les jours. Il y a des jours où je n'ai pas du tout envie d'aller en entraînement. Il y a des jours où c'est dur, etc. Je ne veux pas qu'on me dise que c'est hyper facile. Mais en tout cas, le quotidien, je l'adore. J'aime bien me sentir bien dans mon corps. J'aime bien faire attention à ce que je mange. Tout ça, ce n'est pas des trucs difficiles pour moi. J'aime bien. J'aime bien une routine. Je suis vachement en ligne.

  • Speaker #0

    L'hygiène de vie un peu militaire.

  • Speaker #1

    mais ça ne me dérange pas et j'aime bien alors qu'il y a des gens pour lesquels ça serait par exemple je ne les aimerais pas et du coup il ne faut surtout pas aller dans un truc où on n'aimerait pas le quotidien par exemple on peut tous avoir monté notre boîte par exemple enfin pas tous mais beaucoup de gens mais est-ce qu'on veut passer les 15h être au téléphone tout le temps moi tous mes copains que je vois qui ont monté leur boîte ils sont 100% enfin c'est dur quoi donc il faut aussi voir ce côté là des choses pas que ah oui mais ils gagnent tellement d'argent ouais mais bon le taux est on y revient non mais c'est vrai donc ouais je pense que c'est au quotidien je me rends compte que j'ai pas fait et encore une fois comme je te dis j'ai vraiment tellement changé ma mentalité comme une opportunité que quand les moments durs viennent je me rappelle tout ce que j'ai écrit tout ce que j'ai réfléchi que j'ai pas fait ça à l'arrache entre guillemets et que je suis vraiment convaincue que je perds pas mon temps

  • Speaker #0

    Tu parles beaucoup de ton côté cérébral et le fait de beaucoup réfléchir. On a bien entendu que tu n'as pas du tout pris cette décision à la légère. Ça a été longuement mûri et planifié, organisé. Est-ce que tu écoutes ton corps aussi ?

  • Speaker #1

    Très difficilement. D'ailleurs, j'ai eu des grosses blessures. Pas une depuis que j'ai arrêté. Je me suis fait deux fois les ligaments. croisé au genou, donc ça met un an à peu près avant de revenir c'est long les ligaments croisés et l'année dernière je me suis sortie la rotule de mon genou, toujours le même genou, qui est sorti de son socle de luxation, donc je sais que j'ai du mal à m'arrêter moi-même je vais jusqu'à la rupture évidemment la blessure fait partie de la vie d'un sportif, donc c'est pas que ça mais je sais que j'ai du mal à écouter mon corps Alors pour moi, par exemple, ne pas aller à l'entraînement. Tu vois, ce que je me dis, en fait, c'est aussi dans les moments où c'est dur. Et c'est peut-être ce qu'on m'a toujours appris, je ne sais pas. Mais c'est dans les moments durs que tu apprends le plus, etc. Il y a toujours ce truc de il faut pousser, il faut faire plus. Et donc, du coup, les jours où je n'ai pas envie d'y aller, j'ai tendance à me dire, il faut quand même que j'y aille parce que c'est là qu'on voit les vrais. Alors qu'en fait, par exemple, si je me blesse ce jour-là, j'aurai que mes yeux, il n'y a que moi que ça va impliquer. Et enfin, toi, il y a que moi qui pourrais pleurer. sur mes six mois que je vais repasser un centre de rééducation et où tu peux plus rien faire et machin donc doucement j'apprends un peu plus les premières fois que je venais au Brésil je m'entraînais deux fois par jour, c'est beaucoup c'est faisable quand t'as 20 ans mais tu vois par exemple à mon âge je dirais que je suis une vieille croûte ça t'est pas intéressant parce que tu n'es rien de plus que moi c'est pas dégueulasse mais je veux dire, ce serait un peu bête de faire deux entraînements de volée et un truc de physique ... tous les jours parce que je pense que je ne tiendrai pas sur la durée il y a des filles de mon âge qui arrivent à faire les deux mais moi j'ai l'impression d'avoir appris que j'aime bien ce fait de je donne tout le matin pour moi et ensuite je peux me reposer ou faire tous mes projets sur le côté ça me rassure aussi d'avoir à faire les deux et physiquement si je devais retourner à la plage dans une heure pour refaire une heure ou deux je pense que je ne tiendrai pas sur la durée donc ça j'ai un peu peur plus appris à écouter mon corps mais c'est difficile parce que ouais par exemple annuler un entraînement pour moi c'est pratiquement impossible même si j'ai mal partout et que ou alors j'ai dormi deux heures pour une raison une autre j'ai l'impression que c'est j'y vais quand même ça c'est work in progress ouais c'est ça note pour 2025 mais je trouve ça dur parce que le sport justement c'est cette mentalité de never give up et on est baigné là-dedans c'est ceux qui travaillent dur c'est ceux qui s'entraînent dur qui arrivent etc dans le sport, dans la vie aussi dans le monde du travail mais dans le sport c'est un peu cette mentalité pour rien lâcher c'est pas facile, je trouve que c'est assez contradictoire il faut se reposer et tout, d'accord ? Mais tout le monde te dit qu'il faut tout donner aussi, donc ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, ta réponse est intéressante. Premièrement, parce que déjà, de toute façon, par définition, quand tu fais de la muscu, quand tu fais ce genre d'effort, tu es obligé d'aller toucher les limites physiques. Et en fait, malheureusement, même si on a des montres connectées, Il n'y a aucune appli qui va nous dire

  • Speaker #1

    « Calme-toi ! »

  • Speaker #0

    Donc il y a ça, c'est vrai que ça fait partie de la vie d'un sportif. Et ce que je trouve intéressant aussi, c'est que moi souvent quand je pose la question, c'est d'un point de vue sagesse du corps, mais au-delà de l'effort sportif. C'est-à-dire que quand tu as une décision à prendre ou quand tu ressens ton stress, Est-ce que tu check-in avec ton corps ? Où est le stress ? Où est l'attention chez moi ? Où est mon gut feeling ? Mon intuition, qu'est-ce qu'elle dit ? Est-ce que tu es très une tête au-dessus d'un corps ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, catastrophe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu fouettes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement, catastrophe. Pour moi, c'est un gros travail à faire. La méditation m'a été recommandée pas mal, mais je n'y arrive pas du tout, pour être honnête. Donc, il faut que je compte. pour moi c'est vraiment c'est toujours ma tête qui prend le dessus il y a des trucs que je ressens il y a plein de décisions où je me dis j'ai l'impression que tout me dit qu'il faut aller dans une direction mais je vais me poser réfléchir réfléchir réfléchir jusqu'à ce que je me sois convaincue du contraire donc je sais pas j'ai l'impression de ne pas réussir vraiment à écouter malheureusement pas encore aussi work progress work progress

  • Speaker #0

    Tu sais, pour la méditation, alors moi, je ne suis pas du tout une ase de la méditation, mais j'ai un peu accepté aussi que la méditation n'avait pas à être forcément assise par terre et pas bougée. Enfin, moi, j'ai beaucoup de mal avec ça. Et je trouve que les meilleures méditations que je fais, c'est en mouvement, en marche dans la nature. Je trouve que ça peut apporter énormément aussi. Pour ceux qui ont du mal à s'arrêter, c'est très bien de se forcer à s'arrêter, mais on fait ce qu'on peut aussi. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu remarques et tu arrives plus facilement en mouvement ? Oui,

  • Speaker #1

    je me sens mieux quand je vais faire des balades. Je sais que quand je suis trop dans ma tête, j'essaie juste de tout poser et aller marcher. Mais bon, souvent, j'écoute un podcast en même temps. Est-ce que c'est vraiment que je laisse ma tête tranquille ? Je sais que ça m'aide. Non, mais un truc qui est assez vrai, c'est que souvent, je me disais qu'avant, le volet, c'était ma méditation à moi, entre guillemets. C'était le moment où je déconnectais mon cerveau et où j'allais jouer. Tu vois, c'est jouer, d'ailleurs. Et comme c'était plus... Enfin, c'était quelque chose que je faisais moins, etc. C'est plus le moment où je déconnectais mon cerveau. Et en plus, quand tu joues, je trouve que t'es un peu obligée parce que si t'es en train de penser à ce que... tu aurais dû dire, tu prends le ballon dans la tête, tu as besoin de te concentrer, ça te force à te concentrer. Être dans l'instant présent. Exactement, être dans l'instant présent. Le problème, c'est que j'ai l'impression que maintenant, d'avoir poussé ça jusqu'à en faire mon activité principale, ce n'est plus ma méditation parce qu'il faut que je réfléchisse. Mon bras doit être là, ma jambe doit faire ça. Quand il y a ce ballon-là, je dois faire ça. En fait, ça devient aussi un exercice cérébral parce que tu dois réfléchir à ce que tu fais. Après, ça devient plus naturel. Mais il y a plein de trucs auxquels tu dois penser. Est-ce qu'elles font les joueuses en face ? La fille, ça fait trois fois qu'elle fait cette balle au même endroit. Donc, il faut que j'arrête. En fait, il y a plein de trucs auxquels tu dois réfléchir. Ce que je ne faisais pas du tout avant, je jouais juste pour jouer. Et donc, du coup, maintenant, ce n'est plus une méditation du tout parce que c'est un truc où je dois être tout le temps en train de réfléchir. Donc, il faut que je trouve un autre moyen de déconnecter le cerveau.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu es dans une phase de... progression et de développement de dingue, là, t'es consciente de tes incompétences, en tout cas, même si t'es de plus en plus compétente, mais t'es encore plus consciente de tes incompétences, et ça va venir de manière automatique, en fait. Ton cerveau, là, t'es en train de le forcer à analyser, à étudier, et dans quelques temps, il va le faire de manière beaucoup plus naturelle, il va passer en mode automatique. Mais... Mais c'est vrai que c'est l'avant-garde.

  • Speaker #1

    Le moment présent, comme tu disais, c'est aussi, je trouve que le sport nous force et m'apprend. En tout cas, au quotidien, je suis tellement quelqu'un, soit à regarder en arrière ou à regarder en avant, à être dans la planification à l'extrême ou dans le « j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ça » . Ces moments-là, tu ne peux pas faire autrement que d'être dans le moment présent. Je trouve que de manière générale, rien que ça, c'est quelque chose… Déjà, de me rendre compte quand je ne le suis pas du tout dans le moment présent. Je me rends compte maintenant. J'ai l'impression qu'avant, je ne m'en rendais pas du tout compte. Je n'étais rien de me rendre compte. Comme tu disais, je n'ai pas trouvé la solution miracle, mais je me rends compte quand je suis en train de partir dans un sens ou dans l'autre parce que moi, j'ai les deux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand notre cerveau passe en mode par défaut. Notre cerveau a deux modes. Il a le mode exécutif, c'est quand tu es focus sur la tâche et donc tu es vraiment concentré sur l'instant présent. Et quand tu es vraiment à un niveau super, quand tu es dans le flow. D'ailleurs, la méditation aide à faire ça. Elle aide à muscler le cortex préfrontal pour rester focus sur la tâche. Et à chaque fois que la tension part, parce qu'elle part naturellement, hop, le ramener. Et d'ailleurs, les études montrent que c'est dans ces moments-là qu'on se sent le mieux. Même si on est dans l'instant présent et qu'on peut être en train de faire quelque chose de désagréable. Moi, parfois, je passais des heures sur du fichier Excel. Mais en réalité, j'étais tellement focus sur mon truc que je me sentais bien. Et le deuxième mode de notre cerveau, et on fluctue énormément entre les deux, c'est le mode par défaut. Et c'est là où on voyage dans le temps, on se connecte à nos émotions, on peut partir très très loin, et c'est hyper créatif comme mode. Et en même temps, on peut un petit peu se perdre dans le trou du lapin et ne pas trouver la sortie. Donc... Pouf, ramener dans l'instant présent, c'est un peu notre bataille à tous, je pense. En plus, avec les notifications, les réseaux sociaux, on perd cette capacité.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est sûr, c'est une cata pour la concentration et c'est vraiment difficile. Donc, je suis d'accord, rester concentré. Et d'ailleurs, cette recherche du flow, là, en vrai, dans les deux dernières années, il y a dû y avoir deux compétitions, et ce ne sont même pas des compétitions, c'est sur des matchs en particulier où, justement, j'ai vraiment eu l'impression que là, tu vois, tout s'aligne, tout marche, ton cerveau, tu es vraiment dans le truc et tout. Tu vois, ça a dû être deux fois en deux ans, par exemple. Donc, c'est vraiment toujours cette recherche de réussir à revenir à ce moment-là où tout marche et tout va bien et tu te sens bien. Et c'est addictif, en fait, de réussir à revenir.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est clairement addictif. Bon, on arrive à la fin du podcast. Donc, j'ai mes trois questions traditionnelles. La première est... si on t'offre un panneau publicitaire dans la ville de ton choix un énorme un énorme billboard tu peux y afficher ce que tu veux et des milliers de personnes passeront dessous tous les jours qu'est-ce que tu décides d'y afficher quel est ton message au monde message

  • Speaker #1

    au monde bah c'est limite enfin c'est pas moi qui l'ai inventé évidemment mais ce truc de just do it le slogan de Nike c'est Au final, c'est vraiment ce que pour moi, je me dis, on n'a qu'une vie, on est là sur la terre, on ne sait même pas combien de temps et souvent on se prend la tête pour ce que je devrais faire ça, ce que je devrais... Et en fait, fais-le parce qu'on ne sait pas de quoi demain est fait et si c'est quelque chose qui te fait vibrer, mais quoi que ce soit, pour moi, il faut le faire, il faut y aller. On ne peut pas se regarder dans la glace et dire, je n'ai pas été parce que ça, ça et ça. Il y aura toujours des... des raisons pour tout le monde, c'est facile pour personne, mais je suis vraiment persuadée qu'il faut y aller, il faut tester, il faut tenter parce qu'au mieux, on va se rendre compte que ce n'était pas si parfait que ce qu'on s'était imaginé. Donc, c'est vraiment... Pour moi, s'il y avait un truc à faire, c'est de dire fais-le, qu'est-ce que tu risques, fonce. J'ai envie d'encourager tout le monde en fait à le faire et voir après ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Trop bien. On sent la force de la conviction là, vraiment. Il y a une énergie de dingue, tu as le sourire.

  • Speaker #1

    Oui, moi je suis... Je ne voudrais plus que quelqu'un se dise « Ah, j'aurais voulu faire ça, mais je ne l'ai pas fait. » J'aimerais tellement qu'on se dise tous « Ah, moi j'avais trop envie de faire ça, n'importe quoi, et je l'ai tenté, c'était trop bien, ou ce n'était pas du tout ce que je pensais. » Parce que vivre toute sa vie en se disant « Ah, j'aurais pu faire ça si... » Je trouve ça dur. Merci.

  • Speaker #0

    Et on voit bien ton expérience, tu t'es bien pris la tête avant de prendre la décision et même si c'est pas tous les jours facile et il n'y a pas de recette miracle, en tout cas tu as suivi ton rêve et tu continues à vivre tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est important de dire aussi que ce n'est pas toujours parfait parce que je trouve que sur les réseaux sociaux, on est bombardé justement de « moi, maintenant, j'ai cette vie de rêve » . Non, ce n'est pas facile. Ça implique plein de choses sur ta vie privée. Il y a toujours plein de choses, en fait. Mais c'est de se dire si c'est vraiment quelque chose qui est important pour nous, d'y aller à fond et tout ira bien au final. On apprendra et on se plantera et on recommencera ou pas. C'est vraiment cette envie de tenter.

  • Speaker #0

    Just do it. Super. Et si tu voyagais dans le temps et tu te retrouvais face à Céline 10 ans, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ? À part just do it, tu n'as pas le droit d'utiliser deux fois la même...

  • Speaker #1

    Non, j'aimerais bien lui donner un peu plus confiance en elle. Je pense que c'est toujours quelque chose que j'ai maintenant, même si on peut voir, on a l'impression peut-être de l'extérieur que j'ai confiance en moi parce que je fais des choix tranchés. Mais en fait, c'est dur d'avoir confiance en soi et un peu de lui dire tout va bien aller. Donc, un peu enjoy. J'ai l'impression que dans toute ma vie, il faut que, comme je te disais, que tout soit pensé, que ce soit... Ouais, peut-être juste profite aussi du moment. Il ne reviendra pas. Et d'être au moins peut-être dans le contrôle et d'essayer de tout bien faire. Enjoy. Tout ira bien et fais-toi confiance. Le truc de la confiance, surtout, qui est souvent important et pas forcément facile à avoir quand on a 10 ans ou quand on est petit.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu dis sur le fait que tu prennes des décisions tranchées et courageuses n'enlèvent pas cette insécurité et cette vulnérabilité.

  • Speaker #1

    Complètement. Pour moi, c'est deux choses différentes. Et d'ailleurs, encore sur le terrain, souvent, c'est des problèmes de confiance en moi parce que je ne me fais pas confiance ou je crois que je ne peux pas y arriver. En fait, il y a encore plein de choses qui découlent dans la personnalité. Elles restent quoi qu'on fasse, en fait. Et ouais, des fois, on s'imagine parce que, par exemple, je voyage beaucoup, que je fais plein de choses, que je suis quelqu'un qui... Je ne sais pas, par exemple, je déteste les... En fait, ce n'est pas important, mais tous les trucs de vitesse, je déteste. J'ai toujours peur. On ne me ferait pas sauter d'un avion en parachute pour rien au monde. Alors qu'on s'imagine que des gens qui prennent des décisions comme ça, ils sont complètement...

  • Speaker #0

    Complètement fous !

  • Speaker #1

    Fous à faire des choses complètement folles, par exemple. Donc c'est marrant, c'est pas forcément lié. Et justement, je pense que je suis vachement dans le contrôle et dans l'essai de bien faire, etc. Donc c'est pas forcément lié, en fait, de prendre des grosses décisions, mais d'avoir super confiance en moi, pas du tout.

  • Speaker #0

    Donc le syndrome de l'imposteur, c'est quelque chose qui te met sur les terrains de voler ?

  • Speaker #1

    Ouais, énormément. Comme je te disais, je n'ai pas commencé quand j'avais 5 ans. Mes parents ne sont pas professionnels de voler. J'ai toujours ce truc de me dire, est-ce que j'ai ma place ? Les filles, elles ont toutes 10 ans de moins que moi. Il y a toujours des excuses, entre guillemets. Donc oui, le syndrome de l'imposteur, il me suit. Après, je vis avec et j'essaye des fois de me dire, oui, mais je ne l'ai volé à personne, ma place. Je m'entraîne tous les jours. et voilà c'est à moi de construire et en fait je me tire des balles dans les pieds plutôt à moi même quand je fais ça et justement par exemple le dialogue interne c'est quelque chose que j'ai pas mal bossé aussi avec la préparation mentale c'est que si tous les jours on se répète qu'on est nul c'est pas le moment où je vais être sur le terrain et le sifflet que mon match commence que je vais me trouver la meilleure du monde c'est impossible donc si au quotidien je suis toujours quoi que je fasse je me brûle c'est pas possible à chaque fois je fais un truc et je me... je me... Et qu'à chaque petite chose de ma vie, je suis toujours en train de me dire que j'ai raté la sortie d'autoroute, je suis complètement débile. C'est au quotidien comment on se parle. Forcément, sur le terrain, je ne vais pas devenir la fille qui a le plus confiance en moi et je me trouve la meilleure du monde. Donc, c'est aussi des petites choses au quotidien. Réussir à le travailler.

  • Speaker #0

    Très bon conseil. Faire attention à comment on se parle.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'avais même fait un exercice où moi, je parlais de moi. Bref, j'avais parlé de moi, oui, mais il y a ci, il y a ça, il y a ça. Et après, ma préparatrice mentale m'avait fait, elle m'avait parlé à moi-même comme si c'était moi qui me parlais. C'est un peu compliqué, mais en gros, elle m'avait dit, de toute façon, tu n'y arriveras jamais, tu es trop vieille, tu n'y arrives pas, en plus, tu es nulle, regarde. Tu vois, tout ce que moi, je me dis, elle me l'a fait comme si quelqu'un me parlait. Après, elle m'a dit, tu te sens comment ? j'ai envie de te trouver le contraire, j'ai envie de te dire que pas du tout j'ai envie de te mettre une claque dans la tronche et elle me dit bah en fait c'est toi qui te parle comme ça et là si je te fais juste l'exemple, quand c'est quelqu'un en face de toi qui te dirait que t'es nue, que tu sais rien faire que machin, tu lui mettrais deux claques pourquoi nous même,

  • Speaker #0

    pourquoi nous on se le fait nous même on est tellement méchant avec nous même ah c'est le pire,

  • Speaker #1

    on est notre pire ennemi et on a l'impression que tout le monde pense ça de nous et c'est ça mais Get over yourself aussi, j'avais lu ça. On n'est pas le centre du monde et les gens ne sont pas tout le temps en train de se dire qu'on est nul. C'est à nous-mêmes de croire en nous. C'est vrai,

  • Speaker #0

    ça c'est bien vrai. Contrairement à ce qu'on pense, ils ne passent pas, eux, leur soirée à repenser à la conversation qu'ils ont eue. Ils sont déjà passés à autre chose.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ils le font aussi du coup. Canon. Et la dernière question, c'est quelle est la chose que tu n'as pas encore osé faire mais que tu aimerais bien lancer ? N'aie pas peur. Qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #1

    Là, j'en ai deux. On t'a dit la partie vraiment entrepreneuriale, dans le sens où, par exemple, là, je te disais, c'est des projets sur le côté où j'essaye de gagner de l'argent, on va dire, sur le côté de ce que je fais. utiliser mon expérience aussi pour, par exemple, j'avais pensé aider, j'ai commencé un petit peu, mais aider par exemple des gens qui veulent passer des entretiens pour rentrer dans des boîtes ou des gens qui sont en transition professionnelle. En fait, de me dire aussi, c'est ce que je fais, je peux aider les autres et ça peut peut-être aussi être quelque chose qui ensuite sera mon activité principale. Donc c'est pareil, me faire confiance et me dire qu'aussi, voilà, être... vraiment, même entrepreneur à plein temps. Par exemple, je me dis toujours, prochaine étape, je ne sais pas du tout si ça sera ça, mais j'aimerais bien en tout cas être plus, être vraiment entrepreneur full time. Là, j'ai l'impression que je suis entre les deux. C'est un peu une phase aussi peut-être transitoire pour me faire confiance, pour apprendre plein de choses et ensuite me lancer. Et voilà, peut-être que je retournerai dans le monde corporate, mais ce qui me fait envie pour l'instant, c'est plutôt d'être indépendante, d'être à mon compte. Et donc, je pense que ce serait la prochaine étape. prochaine étape et donc c'est le truc que j'ai pas encore vraiment réussi, des fois j'ai du mal un peu à me vendre parce qu'en fait ce qui est difficile quand t'es athlète c'est que tu te vends toi et j'avais toujours vendu des produits mais là en fait c'est toi donc c'est ça pour les sponsors mais c'est ça dans le sens aussi je veux coacher des gens ou aider des gens en fait c'est ma personnalité c'est moi et donc c'est difficile parce que quand tu communiques c'est sur toi tout est autour de toi et des fois t'as pas envie Et j'avais toujours été, encore une fois, je pense que je suis une bonne sales, j'adore les ventes, ce n'est pas un problème pour moi. Mais là, ce qui est difficile, c'est que je sais me vendre moi. Le produit, c'est moi. Donc voilà, me faire peut-être confiance et bien réussir ça. Parce que je pense qu'à chaque fois que je parle un peu de mon expérience, je pense que je peux aider soit des gens qui ont des doutes, soit encore une fois des gens qui veulent faire des choses que j'ai déjà fait avant.

  • Speaker #0

    il y a de quoi faire ce que tu viens de dire c'est drôle parce que je pense que j'ai tenu exactement les mêmes propos alors je sais pas si c'est parce que je suis une athlète sans le savoir mais sache que quand tu deviens entrepreneur c'est la même chose tu te vends toi tu vends pas que même si tu vends un service tu vends beaucoup toi Et donc, c'est un bel exercice que tu es en train de faire parce que ça va t'être très utile pour la suite. Et je suis sûre qu'il y aura beaucoup de clients potentiels qui aimeraient avoir de tes lumières pour développer leur activité ou lancer leur projet un petit peu fou. En tout cas, je te vois très bien là-dedans. Et tu es une personnalité très inspirante, pas parce que... tu as déjà une médaille d'or des JO mais plus pour ce courage et cette énergie que tu démontres parce qu'on voit bien que c'est un projet qui te tenait vraiment à coeur qui demande beaucoup de sacrifices et c'est vraiment super inspirant je trouve donc merci beaucoup Céline je ne sais pas si tu voulais rajouter un dernier message qu'on n'aurait pas évoqué Non, j'aimerais bien justement que ça soit ça, qu'on retienne. Au final, moi, ma trajectoire, c'est avec le sport. Il y en aura peut-être encore plein d'autres, mais je pense que mon histoire ou mon témoignage, ce n'est pas vraiment le bichou volé en soi. C'est plus de croire en ses rêves et de le faire et de se donner les moyens et d'analyser après. C'est d'y aller à fond. Et je pense que tout le monde en soi a des… Ça peut être des passions, ça peut être des choses qu'on aime bien faire. Mais voilà, j'ai envie de… que ça aille bien au-delà du sport. Une histoire, elle n'est pas liée au beach volley, elle est liée à une passion ou à quelque chose qu'on aime vraiment faire ou même prendre le temps de se connaître soi-même. Je trouve qu'on finit nos études, on est tout de suite jeté dans le monde du travail et il faut réussir et il faut avancer, il faut gagner plus. Je pense que tout le monde vient à un moment où il a besoin de réfléchir. Moi, ça a été ma forme peut-être de le faire, mais je pense que c'est important de se donner le droit. de rêver et se donner le droit d'essayer et pas se mettre toujours nous-mêmes des bâtons dans les roues parce qu'en fait, on est souvent la principale personne à se stopper. Donc voilà, si des gens m'entendent et qu'ils ont l'impression d'être cette personne, en fait, autorisez-vous. Jetez-vous et lancez-vous parce que ne soyez pas la personne qui vous bloque. Ce serait tellement dommage. Il y a tellement d'autres raisons qui vont vous bloquer, d'autres personnes, d'autres choses. Alors, je vous en supplie, ne soyez pas la personne qui vous bloque.

  • Speaker #1

    Allez-y. Enlevez ce saboteur-là, enlevez ces obstacles-là. Et moi, du coup, ce que je vais inviter les auditeurs à faire, c'est si vous aviez trois ans, si vous pouviez faire une parenthèse. de trois ans dans votre vie là tout de suite vous l'utiliseriez pour faire quoi ? parce que finalement c'est ça qui est encore plus fort avec ton témoignage c'est que c'est pas une reconversion c'est pas un pivot c'est une parenthèse enchantée qui te nourrit à fond et qui va transformer ton futur mais vraiment c'est cette idée de parenthèse donc quelle est la parenthèse ? qu'est-ce que vous rêveriez de faire si vous pouviez faire pause ? pendant trois ans dans votre vie.

  • Speaker #0

    Voilà. Il y a une question que j'adore poser à des gens, même que je ne connais pas forcément très bien, pour voir ce qu'ils répondraient. C'est si tous les jobs payaient la même chose, qu'est-ce que tu ferais ? Ah oui. Et c'est pas mal pour réfléchir un peu à... Parce qu'on se met beaucoup de barrières suivantes. Oui, mais j'ai étudié ça. Oui, mais ça, ça ne paye pas bien, etc. Et du coup, de se poser vraiment la question, qu'est-ce qu'on ferait si ça, ce n'était pas une barrière ? Pour un peu se connaître mieux. C'est sympa même pour connaître les gens. Et souvent, ils te parlent de leurs rêves, justement. J'ai toujours voulu être astronaute. Et en fait, tu vois que leurs yeux s'illuminent, tu vois, des fois dans des événements de networking, quand tout le monde te demande, toi, tu fais quoi dans la vie ? C'est plutôt, toi, tu ferais quoi ? Tu voulais gagner autant et faire quelque chose.

  • Speaker #2

    Excellente question.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Céline. Merci pour ton temps. Merci d'avoir pris ce temps pour nous parler et nous faire...

  • Speaker #2

    rêver un peu en plus le soleil de Rio est rentré chez nous, donc on est très plus vieux, très green ici en France. Merci, on t'envoie beaucoup de courage pour les prochaines compétitions et on te soutiendra pour tous tes futurs matchs. Merci beaucoup Céline.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toi d'être restée jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspiré et tiens laisse moi en commentaire quelle partie t'as le plus marqué et si le podcast te plaît écoute ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes vraiment c'est un énorme prétexte donc merci d'avance pour ça et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode il y a plein de super invités qui arrivent donc merci merci d'être patient le montage est artisanal mais c'est pas grave C'est pas ce qui compte, ce qui compte c'est de démarrer. Et voilà, quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !

Chapters

  • Introduction et importance de rêver

    00:05

  • Rencontre avec Céline Collette, ancienne de Google et Amazon

    01:10

  • Le début du volley et la transition vers le beach volley

    02:20

  • Les défis de la compétition et l'adrénaline des tournois

    05:19

  • La décision de devenir volleyeuse professionnelle

    13:11

  • La journée type d'une volleyeuse professionnelle

    23:07

  • Gestion de la pression et préparation mentale

    30:51

  • L'importance de l'équilibre entre sport et vie personnelle

    39:26

  • Conseils pour vivre ses rêves et gérer ses peurs

    46:06

  • Conclusion et message d'encouragement

    01:24:10

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