Speaker #0Et si on décryptait ensemble la recette du courage ? Bienvenue dans The Patron, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé, osé avancer, et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis, c'est normal, et que ça ne doit surtout pas t'empêcher. d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte ou d'apprendre à dire non, que ce soit à ton boss ou à qui que ce soit, tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Bienvenue pour cet épisode spécial de The Patron, savoir lever le pied. Pas d'invité aujourd'hui, on est en tête à tête et je vais te partager comment des racines m'ont appris que... C'est très important de savoir lever le pied. Cet épisode sera plus court et je vais te partager trois pensées que j'ai eues autour de la vie et la mort. Et on terminera cet épisode par un exercice de coaching. Donc je t'invite à rester jusqu'au bout. Et ma première pensée est, est-ce que c'est un signe ? Dimanche soir, il est 19h. Je suis très en retard pour sortir courir parce que j'ai eu plein de trucs dans la journée qui ont fait que j'ai pas pu faire ma sortie. J'ai pas envie d'y aller, mais je me dis, c'est mon troisième entraînement, j'ai un programme, il faut que je sorte. Donc je me motive, je me dis, c'est pas grave, je fais quand même une petite sortie et ce sera toujours ça de pris et je serai hyper fière de moi à la fin. Je suis un peu pressée, je discute dans le jardin et j'ai dit, bon là il faut que j'y aille et petite info, je vis à la campagne. Et là je commence à courir alors que j'ai pas lancé ma montre et je suis en train de faire les ajustements quand d'un seul coup je sens que mes pieds sont plus du tout dans le sol et je ne comprends pas, je suis projetée en avant et je finis la tête la première dans la terre. J'ai des lunettes, le choc est hyper violent, je pense que je me suis cassée et le nez et les dents, je suis vraiment... Hyper mal, j'ai pas pu mettre les mains parce que mes mains étaient en train de lancer ma montre et donc je me suis vraiment mais éclaté le visage directement dans le sol. Mon mari vient, me retrouve très rapidement, je suis la gueule noire de terre et rouge de sang. Ce sont les pompiers qui sont venus me chercher pour m'emmener aux urgences, ça a été tout un protocole parce que j'ai vraiment tapé fort les cervicales. Et finalement tout va bien puisque... J'ai rien de cassé, ni les dents, ni le nez, même si franchement le nez j'ai encore super mal. Bref, une grosse frayeur, mais rien de grave. Sauf que là, je reçois beaucoup de messages d'amis très très proches et de ma famille qui me disent « Tu en fais trop, tu n'en peux plus, tu dois lire les signes. » Et moi je me dis « Bah non, il faut juste que je sache lever les pieds physiquement. » Et tout le monde voit là une métaphore. pour bien autre chose. Et mes amis proches n'hésitent pas à me rappeler qu'il y a quelques semaines, c'est mon fils qui a été opéré pour un doigt coincé dans une porte et que j'ai fait un malaise à l'hôpital parce que j'avais enchaîné deux nuits presque blanches. Et puis le mois d'avant, j'ai fait une intoxication alimentaire extrêmement violente et trois jours plus tard, j'ai eu un accident un petit peu bizarre où ma portière de voiture, qui est une très vieille voiture, s'est refermée sur ma tête à cause d'une bourrasque et j'avais déjà dû faire un scanner pour vérifier que je n'avais pas un autre traumatisme crânien au niveau de la tempe. Bref, ça fait deux mois que j'enchaîne et moi je ne vois pas le rapport. Car oui, moi je suis un peu fatiguée, je ne dors pas assez, mais en même temps je fais plein de trucs et je suis hyper contente de faire tout ce que je fais et je ne vois pas le problème, je ne suis pas du tout surmenée. Mais ce n'est pas trop ce que mes proches me renvoient. Et là je pense à un livre que j'ai lu il y a quelques jours. Il s'agit du livre de Nicolas Duhep qui a écrit 53 minutes pour mourir et renaître. Nicolas Duhep, je l'ai découvert lors du TEDx de Chantilly qui était le 29 mars, donc il n'y a vraiment pas très longtemps. Cet homme, qui est un très grand entrepreneur français, a eu à 45 ans une crise cardiaque alors qu'il faisait du vélo un dimanche. Il a eu une chance incroyable parce qu'au moment où il a fait sa crise cardiaque, quelques mètres plus loin, il y avait un médecin qui faisait lui aussi son vélo. Et deux cyclistes derrière, c'était des gendarmes. Donc il a eu... une équipe de secours en or et le médecin urgentiste qui va le prendre en charge va aller bien au delà des protocoles classiques et va réussir à relancer le coeur au bout de 53 minutes 53 minutes durant lesquelles il était mort tout simplement le tedx de nicolas duhapp était absolument incroyable plein d'émotions et de sagesse Et suite à cette conférence, j'ai eu envie de prolonger l'expérience en lisant tout son livre. Et là, il y a eu un passage qui m'a marquée a posteriori avec cette expérience de « il faut lever le pied, Elvire » . C'est que justement, dans son livre, Nicolas Duhep raconte que si on lui avait dit juste avant de lever le pied, il ne l'aurait pas fait. Parce que nous sommes tous relativement inconscients de ce que nous vivons réellement. Et il y a une... partie qui est visible par notre entourage, mais nous sommes aussi tout à fait capables d'arnaquer tous nos proches et de leur faire croire que tout va bien. Et en tout cas, quand certains se manifestent pour nous dire de nous calmer, on n'a pas du tout envie de les écouter. Et Nicolas Duhep le dit, il y avait des signes, il y avait des signes faibles que son corps lui donnait juste avant. Et ce qui est aussi assez fou, c'est que le premier livre de Nicolas Duhep... parle justement de comment être le plus efficace possible, le plus performant, comment optimiser son temps pour être à la fois performant au travail, présent pour sa famille, être sportif. Lui, il faisait tout ça. Et il avait vraiment cette philosophie d'optimiser son temps. Et pourtant, son cœur n'a pas suivi, son corps n'a pas suivi. Donc c'était ma première pensée, à quel point je ne suis pas lucide sur mon état physique. et que je dois apprendre à un peu mieux écouter les signaux faibles que mon corps me donne, quitte à ce que ce soit les racines qui physiquement me disent de lever le pied. Ma deuxième pensée est autour justement des crises cardiaques, puisque à travers le récit de Nicolas Duhep, j'ai lu et échangé avec plusieurs personnes qui justement essayent de sensibiliser un maximum. sur la cause de la crise cardiaque, puisque finalement c'est une cause de décès très importante. On en parle moins, je trouve. La génération de nos grands-parents, c'était un peu la mort classique. Mourir jeune d'une crise cardiaque avec le développement des cancers et d'autres maladies, j'ai l'impression, alors c'est pas du tout factuel, mais j'ai l'impression qu'on en parle moins, on s'en préoccupe moins. Et finalement, ça reste la... causes de mortalité principales. Alors pas l'infarctus en soi, mais les maladies cardiaques sont la première cause de mortalité chez les femmes, bien devant le cancer du sein. Alors encore une fois, moi je ne suis pas médecin, et donc ce ne sera pas le sujet du podcast, mais j'ai quand même deux choses que je sais, c'est que 1, c'est important de savoir faire un massage cardiaque. En France, on n'en fait pas assez, on n'est pas assez formé. Moi, j'ai eu la chance d'être formée quand j'étais en Australie étudiante et j'ai dû faire un massage cardiaque. Donc, j'étais contente de savoir le faire, même si le contexte était horrible. Au moins, je n'avais pas ce sentiment d'impuissance au moment de le faire, même si c'est stressant et que c'est toujours hyper précieux d'être bien accompagné par le SAMU quand on doit faire un massage cardiaque. Donc, si vous devez être dans cette situation-là. N'hésitez pas à appeler le SAMU, moi j'avais une personne extraordinaire au téléphone qui comptait avec moi et ça m'a énormément aidée. Mais en tout cas, le positionnement des mains, le geste, tout ça, j'avais les bases. Et donc, mon message pour toi aujourd'hui c'est à minima, regarde un tuto. Sur Youtube, il y en a plein qui sont super bien, que ce soit pour le massage cardiaque, mais aussi des gestes à effectuer si quelqu'un s'étouffe. Ça, moi je trouve ça très précieux, très utile. Mais il y a aussi la Croix-Rouge par exemple qui organise des journées de formation ou dans les entreprises des formations au premier secours. Donc Marocco c'est renseigne-toi et essaye de te former le plus rapidement possible, ça peut être vraiment très utile et ça peut sauver une vie tout simplement. Au-delà de la formation des gestes au premier secours, il y a un sujet que je trouve intéressant à évoquer, c'est le fait que pour de nombreuses femmes les signes de la crise cardiaque sont souvent un petit peu... peu survolé voire sous-estimé généralement les femmes de plus de 50 ans sont plus sujettes aux crises cardiaques puisque visiblement avec la ménopause nous perdons la protection hormonale des oestrogènes donc il y a moins de risques quand on est encore réglé et les risques augmentent beaucoup après à partir de la ménopause néanmoins ces dernières années les cas de crises cardiaques pour les femmes de moins de 35 ans ont augmenté et c'est lié à différents sujets type associations tabac pilules mais aussi mode de vie beaucoup plus récent donc il faut pas se dire on n'a pas encore 50 ans on n'est pas à risque c'est pas tout un fait vrai Donc on connaît les signes principaux d'une crise cardiaque, notamment une douleur très intense dans le thorax, une douleur dans le bras gauche, mais aussi peut-être dans la mâchoire ou dans le dos, le fait de se sentir essoufflé. Alors moi après ça je ne le savais pas, les sueurs froides, les nausées, les vomissements, mais aussi les sensations de vertige, tout ça, ça peut être des signes d'une crise cardiaque imminente. Mais la liste continue et notamment des signes qui sont pas... très fréquemment identifiés, souvent ignorés ou confondus. Et là, attention, voilà la liste quoi. Fatigue extrême, inhabituelle, plusieurs jours, douleur dans le haut du dos, notamment entre les homoplates, douleur dans la mâchoire, le cou ou la gorge, indigestion ou brûlure d'estomac, sensation de serrement ou de gêne dans la poitrine, anxiété soudaine, trouble du sommeil, essoufflement sans effort particulier. Donc voilà la liste qui décrit certainement un jour normal de la semaine. Blague à part, fais attention à toi, surveille-toi et surtout fais attention à ton sommeil. Je pense que c'est le premier élément qu'on doit le plus surveiller. On s'est dit depuis qu'on a eu des enfants que c'était pas grave, qu'on arrivait tout à fait à fonctionner avec 4, 5, 6 heures de sommeil. Et pourtant c'est le point à surveiller. pour s'assurer de notre longévité. On ne peut pas fonctionner, surtout nous les femmes, avec moins de 8 heures tous les jours. Vraiment, c'est très important. Donc priorité, le sommeil et fais attention à toi. Et ce genre de conseil que je viens de te donner, c'est le conseil qui m'énerve le plus quand on me le donne, parce que c'est bien gentil, mais j'ai une vie, j'ai une famille, j'ai beaucoup de choses à gérer et je ne peux pas juste me reposer. Et en même temps, le risque c'est quoi ? Bah le risque, c'est la mort. Rien que ça. Mais quel rabat-joie cette Elvire. Mais désolé, mais c'est la vérité. En fait, on n'est pas éternel et la seule chose qu'on sait, c'est qu'un jour on va mourir. C'est la seule certitude. Et moi, ça m'aide en fait d'avoir cette pensée-là pour prioriser. La mort est pour moi une sorte de boussole. Elle m'aide à remettre en perspective et à faire ce qui est important pour moi, ce qui donne du sens à ma vie. Il y a exactement trois ans, Nous avons perdu notre belle-sœur, Valérie. Valérie allait avoir 50 ans. Elle s'était battue pendant 3 ans contre un sale crabe. C'était vraiment une battante. C'est incroyable tout ce qu'elle a fait pour rester avec nous le plus longtemps possible. Et avant qu'elle soit malade, c'était ma belle-sœur mentor. J'adorais parler avec elle, c'était une femme qui avait 10 ans de plus que moi. Elle avait une jolie carrière, un sacré caractère. je l'admirais énormément. Et ça a été un vrai choc pour moi, ce départ. Elle était si jeune et elle avait encore tellement de choses à faire. Elle avait des enfants, des jeunes adultes, des grands ados. C'était vraiment très très dur et pour son enterrement, mon beau-frère nous avait demandé de lire son parcours, son parcours pro. Et ça je peux te dire, c'est un sacré choc de devoir filtrer à ce moment-là quels sont... les événements de ta carrière qui comptent. Et finalement, c'est pas ton diplôme, c'est pas les projets que t'as réussis, mais c'est plutôt ce que t'as accompli d'un point de vue humain, ce qui t'a rendu fière. Le filtre, il est assez violent, finalement. On s'en fout que t'aies fait HEC ou une autre école, ça compte plus. Donc pour moi, la mort, c'est vraiment cette boussole-là. Et d'ailleurs, c'est... À ce moment-là où j'ai pris la décision de quitter mon CDI, parce que je me suis vraiment posé cette question-là, si je devais mourir à 50 ans, de quoi je serais fière et qu'est-ce que je regretterais ? Et ça a été très très clair pour moi, à ce moment-là, que je regretterais de ne pas avoir essayé de faire autre chose, de créer mon propre truc. Donc finalement, Valérie continue de m'inspirer, même après son départ. Et d'ailleurs, ça m'arrive de temps en temps de penser à elle et de me dire qu'est-ce qu'elle ferait à ma place. Et comme ça, je trouve ma réponse. Maintenant, je vais te partager une sorte de méditation, ou c'est plutôt un exercice de coaching, qui va peut-être t'aider, j'espère, à gagner en clarté sur ce qui a vraiment de l'importance pour toi. Bon, c'est un peu perché et si tu me connais, tu sais que j'aime bien faire des blagues. Là, je vais résister pour ne pas casser l'ambiance. Donc voilà, on ne se moque pas, je vais essayer de le faire à fond. Donc installe-toi confortablement dans un lieu où tu peux vraiment te détendre. Prends une grande inspiration, une expiration profonde. Encore une grande inspiration. Tu as les yeux fermés et je t'invite à imaginer que tu as un âge avancé. C'est la fin de ta vie. Tu as eu une belle vie. Ta famille et beaucoup d'amis se sont réunis pour te célébrer. Ce matin, il fait beau. Le ciel est bleu. Il y a un grand soleil. Tu es assise sur une terrasse, bien confortablement. Tu es face à un très beau jardin. Et d'ailleurs, au loin, au bout de ce jardin, tu vois un petit ruisseau en contrebas. Ce plan d'eau scintille et crée un joli bruit de fond. Tu profites de la beauté de ce paysage et tu es connecté à tous tes sens. Tu sens la chaleur du soleil, les odeurs de la nature. Tu savoures ta boisson préférée. La journée est parfaite. Tu attends avec impatience la fête du jour. Un par un, les membres de ta famille et tes amis te rejoignent sur la terrasse. Tu les accueilles un à un chaleureusement. Et chacun, en tête à tête, va t'exprimer toute leur gratitude pour la différence que tu as apportée dans leur vie. Ils vont te partager une ou deux histoires spéciales qui décrivent l'impact que tu as eu sur eux. Tu es très touché par tous ces récits. Il est clair que ta vie a eu beaucoup d'impact, beaucoup d'ondulations positives qui vont bien au-delà de ton cercle d'amis et de ta famille. Au fur et à mesure, de plus en plus d'invités arrivent et ils te donnent des cartes, des lettres, de remerciements. Petit à petit, tu te retrouves avec une pile entière de courriers. Il y a même des personnes que tu n'as jamais rencontrées. Tous te partagent leur gratitude pour l'impact que tu as eu dans leur vie. A ton avis, ces personnes te remercient pourquoi ? Arrives-tu à définir quel est l'impact que tu as eu sur eux ? Quels sont les thèmes ou le fil conducteur que tu captes alors que le soleil chaud et agréable monte encore plus haut dans le ciel ? Tu entends de plus en plus d'histoires sur l'impact que tu as eu et tu vas profiter d'une très belle fête. doucement tu vas réouvrir les yeux. Bon, je t'avais prévenu, c'est pas tout à fait mon style d'habitude, ce genre de méditation, mais elle peut fonctionner, et elle peut te donner un peu de clarté sur quel est l'impact que toi tu veux avoir dans la vie des autres, et donc sur quoi t'as envie de prioriser ton énergie tout simplement. Encore une fois, pensez à la fin, ça peut vraiment nous aider. à prioriser dès aujourd'hui. Et d'ailleurs, on reste dans le calme de The Patron mais... C'est quoi que tu aurais vraiment envie de faire là si tu n'avais pas peur ? Quel projet tu lancerais demain si tu avais un million d'euros sur ton compte en banque et vraiment pas la trouille de te planter ? Et qu'est-ce que tu pourrais faire dès demain, le plus petit pas possible pour avancer vers ce projet-là ? Tu n'es pas obligé de tout plaquer tout de suite, mais quel est le premier petit pas qui t'aiderait à te rapprocher de ton but ? Bon, j'avais dit que ce serait court, on est déjà à 20 minutes. J'espère que cet épisode spécial t'a plu. Envoie-moi des commentaires et des messages pour me dire s'il faut que je le refasse et je te dis à très bientôt.