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Toucher du doigt la santé

#05 Musique et symphonie neuronale - Les coulisses du bien-être avec Trois Cafés Gourmands

#05 Musique et symphonie neuronale - Les coulisses du bien-être avec Trois Cafés Gourmands

1h23 |11/01/2024
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Description

Dans ce nouvel épisode, nous avons le privilège d’accueillir Jérémy Pauly et Sébastien Gourseyrol du groupe de musique Trois Cafés Gourmands, triple Disque de Platine, comptant des collaborations avec Jean-Jacques Goldman et plus de 300 millions de vues sur Youtube notamment. 🎤📀


Dans cet échange inédit, découvrez comment la musique devient une véritable symphonie neuronale, influençant notre bien-être physique et mental. Explorez les coulisses du quotidien mouvementé d'un groupe musical, entre tournées effrénées, gestion du stress et recherche d'équilibre malgré les défis professionnels.


Plongez dans l'émotion contagieuse de leurs mélodies en concert et découvrez comment la perception de la musique est influencée par le contexte d'écoute. 🎶✨


Les effets positifs du rythme et de la mélodie sont désormais reconnus par L'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé) : réduction de la douleur et de l'anxiété, baisse de la tension artérielle, diminution de certains effets secondaires, ...
Avec le support d'études scientifiques, nous évoquerons également l'impact des mots sur notre système nerveux et la contagion émotionnelle.
Et si nous pouvions parler d'Acteurs de Santé ? 🤓


Un immense merci à Jérémy et Sébastien pour leur participation et cet excellent moment partagé entre la fin d'une troisième tournée et l'enregistrement d'un 4ème album (déjà !).

Je vous souhaite une très belle continuation à tous les deux et vous encourage à continuer de faire chanter, de faire danser, de faire vibrer, de faire sourire (et parfois réfléchir ;) petits et grands.


👉 Découvrez dès maintenant cet épisode exclusif et retrouvez-nous sur sur Instagram @ToucherDuDoigtLaSante pour poursuivre la discussion ensemble.


Toutes les infos concernant Trois Cafés Gourmands :


Une pensée reconnaissante adressée à Nicolas de QolniQo pour la musique du Podcast et l'aide au montage.


Belle écoute et à bientôt,

Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Jérémy Pauly

    Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester. En fait, quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses.

  • Jérémy Pauly

    Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis 10 ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous rencontrons les 3 Cafés Gourmands. Avec plus de 300 millions de vues sur Youtube, un album triple disque de platine et un quatrième album en cours de création, nous avons le grand plaisir d'accueillir Jérémy et Sébastien. Je vous propose de faire des liens entre la musique qui est présente à différents moments de nos quotidiens, le bien-être et la santé à travers la vie d'artiste de ces garçons passionnés. Cet épisode inédit est enregistré dans les studios de Flash FM que nous saluons. Comme vous allez l'entendre, l'ambiance était joyeuse. J'espère que vous prendrez du plaisir à découvrir les différents effets de la musique dans nos cerveaux, nos corps et nos vies. Je vous invite à nous rejoindre sur les réseaux Toucher du Doigt la Santé pour nous faire part de vos retours, échanger ensemble et partager l'ambiance, les coulisses du podcast. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour les garçons.

  • Jérémy Pauly

    Bonjour.

  • Antoine Lacouturière

    Ce que je vous propose de faire pour celles et ceux qui ne vous connaissent peut-être pas encore, c'est une petite présentation.

  • Jérémy Pauly

    Eh bien honneur à Sébastien.

  • Sébastien Gourseyrol

    Oh toujours. Je m'appelle Sébastien Gourserolle, je suis auteur, compositeur, chanteur et interprète pour le groupe 3 Cafés Gourmands. Et puis sinon, anciennement, je suis prof de maths et si on parle de sport pour relier à la santé, je suis ancien rugbyman et ancien trailer, course dans la forêt. Pas grand trail, mais voilà.

  • Antoine Lacouturière

    Ok.

  • Jérémy Pauly

    Pour ma part, Jérémy Pauly, auteur, compositeur et interprète dans le groupe 3 Cafés Gourmands aussi. Un petit peu guitariste comme Sébastien. C'est pareil, j'ai eu une vie avant d'être artiste à temps plein. J'étais ingénieur en mécanique dans une entreprise en Corrèze. Voilà, et pour mon côté hobby et sport, je pratique toujours le football en club. Bon voilà, c'est pas tout. plus aussi assidu qu'à une époque, mais c'est toujours bien d'avoir une activité un petit peu annexe. Et puis voilà, c'est déjà pas mal.

  • Antoine Lacouturière

    Ouais, c'est déjà bien. Quel poste vous occupiez au rugby et au foot ?

  • Sébastien Gourseyrol

    plutôt demi de mêlée moi en tout cas derrière pas devant les chocs étaient trop forts devant ça nous permet de bien visualiser comme ça la place la stratégie et la taille du monsieur qui est derrière le micro aussi et pour ma part milieu défensif alors

  • Antoine Lacouturière

    aujourd'hui toucher du doigt la santé le lien pour certains il va se faire tout seul pour d'autres non on va le faire progressivement dans le podcast je suis très content d'être là avec vous aujourd'hui que je vous propose comme première question, c'est comment est-ce que la musique est rentrée dans vos vies ?

  • Jérémy Pauly

    La musique, elle est présente tout le temps, déjà depuis qu'on est tout petit. Et on est tous sensibles avec des degrés différents. On va dire que la musique est entrée dans nos vies en tant que passion et hobby, moi plutôt à l'adolescence. Et c'est vrai que ça a attaqué avec... Avec Mylène, la personne avec qui on a formé le groupe 3 Cafés Gourmands, c'est avec elle que j'ai commencé à faire mes premières scènes. Mais pour ma part, j'ai commencé à faire de la musique en jouant de la guitare. Et ça, c'est arrivé vraiment à l'adolescence. Ma mère était chanteuse et guitariste. Elle avait la guitare qui traînait à la maison. Et c'est là où j'ai commencé à lui piquer sa guitare pour essayer de m'y mettre. Et voilà comment moi, la musique est arrivée, surtout l'envie de jouer de la musique, non pas forcément que de l'écouter, est arrivée à peu près à ce moment-là.

  • Antoine Lacouturière

    Devenir musicien et pas simple auditeur.

  • Jérémy Pauly

    Oui, tout à fait. Après, j'ai toujours aimé le côté spectacle de tout ce qui était artistique. C'est vrai que d'être sur la scène, c'est quelque chose qui a toujours été... Pour moi, c'est facile et je prends du plaisir à être sur la scène. Après, la musique en tant que telle et en tant qu'interprète... Pour faire de la musique, c'est quelque chose qui est venu peut-être un petit peu plus tard, mais qui pour moi reste un petit peu la même chose et dans la même veine que le théâtre, et le fait de vouloir se produire et de provoquer quelque chose sur les gens.

  • Antoine Lacouturière

    provoquer quelque chose sur les gens ça on va en reparler tout à l'heure,

  • Sébastien Gourseyrol

    merci Jérémy alors moi la musique comme tout un chacun je pense qu'elle était en moi et depuis qu'on est petit on nous fait écouter de la musique on nous fait taper dans les mains et je pense que j'avais potentiellement une affinité avec ça j'ai grâce à ma famille et notamment à mes parents écouté beaucoup de musique quand j'étais petit et il y a aussi un aspect qui est important je pense c'est que Mon grand-père et mon père avaient une société de sonorisation et que donc on essayait les micros tout le temps et qu'il fallait chanter et que mon papa n'aime pas forcément ça et que mon grand-père chantait, sifflait tout le temps et moi j'allais avec mon grand-père chanter et siffler. J'ai un souvenir à 4 ans, la fête foraine à Lubersac, d'aller chanter et de gagner les tickets de manège et de me faire applaudir. Et à partir de cette année-là, j'ai toujours fait le karaoké à Lubersac et je trouvais ça cool. Il y avait un aspect ludique et en même temps, j'applaudissais comme dit Jérémy. Après, j'ai toujours aimé écouter de la musique, vraiment beaucoup, notamment au collège. Je pense que quand tu es à l'adolescence... Quand tu es à l'adolescence, quand tu es... Quand tu ne sais plus trop où tu en es, etc., tu as des artistes qui te marquent parce qu'ils sont en train de dire ce que tu ressens ou parce que tu as envie de crier comme eux. Ils te permettent un certain exutoire, tu vois, ou de ne pas te retrouver forcément seul. Et puis après, je connaissais Jérémy et Mylène, je les ai vus sur scène, j'ai eu envie d'aller avec eux. Au départ, j'aurais fait le son, puis après, en fait, je n'avais pas envie de faire le son, j'avais envie d'être avec eux sur scène. Voilà, mais l'affinité avec la musique, je pourrais en parler pendant très longtemps. Je te dis, le boulot de mon père faisait que... Il faisait des musiques, par exemple pour les feux d'artifice, donc il synchronisait la musique. Donc tous les soirs, on enregistrait, il fallait que ça tombe pile à 0,17 secondes, la relance, le machin, etc. Donc je pense que j'ai eu beaucoup d'affinité avec ça, de par ma famille, mes parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est génial d'entendre l'origine, un petit peu l'empreinte du côté familial et de comment c'est arrivé. C'est quelque chose qui est présent dans la vie de beaucoup de gens depuis longtemps. En préparant le podcast, je me suis dit, mais depuis la naissance, même avant, dans les champs, jusqu'à très longtemps dans la vie, j'étais curieux de voir comment est-ce que vous aviez géré ça. Que je vous propose de faire, et pour celles et ceux, une nouvelle fois, qui ne connaissent pas... Le monde de la musique, qu'est-ce que c'est vos vies d'artiste ? Un petit peu l'anatomie d'une semaine type. Qu'est-ce que c'est une semaine type dans vos vies d'artiste épanouie aujourd'hui ? Triple disque de platine, vous avez un certain nombre de distinctions, 300 millions de vues YouTube, incroyable, bravo les garçons ! Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est votre journée, votre anatomie type un petit peu ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu veux la journée ou tu veux la semaine ?

  • Antoine Lacouturière

    Les deux !

  • Sébastien Gourseyrol

    Déjà, on va prendre par exemple la dernière semaine qu'on a vécue. On part les soirs en concert par le train. Donc on arrive au tourbus, on prend un tourbus, on voyage la nuit, on arrive sur une date. On chante le soir, on rechante sur une autre date, etc. On rentre à la maison, potentiellement au bout de 2-3 jours. Et puis le lendemain, on repart en studio parce qu'il faut aller préparer un prochain album. On n'a pas un rythme où on se lève à 8h le matin et on se couche à 20h le soir ou à 22h. Ça, ce n'est pas possible du tout. C'est contraire à notre métier. On est souvent sur les routes. Et après, chacun, on est tout le temps les uns sur les autres, en fait, parce qu'on est 16 sur la tournée, parce qu'on est deux dans le studio en permanence, voire trois. Donc après, chacun a son petit rythme aussi, ses petites habitudes. Chacun a besoin de s'isoler. Mais il faut comprendre qu'on ne vit pas tout seul. On a fait le choix d'être un groupe et forcément on n'est pas tout seul. On n'est jamais tout seul. Et même je pense que ça nous fait drôle. Là ça va nous faire drôle dans une semaine quand on va se retrouver tout seul. Et donc pour finir la semaine, si je te dis qu'on a commencé par deux, trois dates de concert, on est allé en studio, on est rentré un jour chez nous et aujourd'hui on s'est redéplacé pour venir enregistrer ce podcast. Donc on ne s'arrête pas forcément.

  • Antoine Lacouturière

    Beaucoup de mouvements, tous ensemble et des petits moments isolés.

  • Sébastien Gourseyrol

    Des petits moments isolés en famille et après avec les familles que l'on a et qui sont différentes. Moi je suis en train de vivre la fatigue d'être papa depuis un an et demi. Jérémy l'a vécu mais c'était il y a 6 ans ou il y a 5 ans et en fait on ne le vit pas de la même façon non plus. Moi je me rends compte de la fatigue que pouvait avoir Jérémy il y a 4-5 ans, du décalage que ça pouvait créer. du coup j'essaye de pas prendre ça comme une excuse non plus aujourd'hui tu vois j'essaye de me dire c'est bon en fait les autres sont passés par là écoute t'es pas le premier tu seras pas le dernier il y a aucune semaine type si on déplie sur une année et on pourrait en parler pendant des heures on pourra pas te dire ce que c'est la semaine type d'un des membres de 3 Café Gros

  • Antoine Lacouturière

    Génial ça me va bien tu vois l'idée c'était un petit peu de se représenter au delà des chiffres qui sont ils parlent d'eux-mêmes, de se dire il y a la partie sur scène, il y a la partie audio il y a la partie radio qu'on entend qu'on imagine et puis il y a le reste que vous nous racontez le fait parcours là, dans le bus on imagine bien l'équipe qui se déplace, l'ambiance de ça Tu veux rajouter quelque chose Jérémy ?

  • Jérémy Pauly

    Non, rajouter qu'en fait on vit un peu en décalé des gens parce que nous en fait on part travailler souvent en fin de semaine, donc le jeudi ou le vendredi, et on rentre chez nous soit le dimanche matin, soit le lundi matin. Et c'est vrai qu'il y a un gros décalage par rapport aux gens de notre famille ou des gens qui travaillent, qui ont un rythme entre guillemets classique. Mais voilà, c'est dire que, expliquer aux gens que nous c'est notre travail, pour eux c'est un plaisir de venir nous voir, et que ce décalage-là est assez difficile à expliquer à des gens. Parce que tant qu'on ne l'a pas vécu, et nous c'est vrai qu'on a mis un peu de temps à s'y faire, parce que quand on a commencé à se mettre à plein temps dans la carrière musicale, Sébastien était prof de maths, moi j'étais ingénieur dans une boîte, on est passé du jour au lendemain quasiment à un rythme différent. Et ça, ça a été extrêmement difficile pour le corps, pour l'esprit. Pour l'entourage et vraiment pour nous, parce qu'en fait, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile à appréhender. Parce qu'aller faire la fête un peu un week-end par-ci, par-là, ça va, on va récupérer. Mais en fait, quand c'est tous les week-ends pendant un mois intensément, on peut garantir qu'au bout d'un mois, on se dit, ouais, là, il faut que ça s'arrête et il faut qu'on reprenne un rythme un peu classique.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour ça. Ça me permet de faire une transition sur un point que tu viens d'évoquer, la corporalité, le corps. Comment est-ce que vous gérez votre santé à vous, c'est-à-dire pour pouvoir performer sur scène, pour pouvoir transmettre cette énergie importante au public ? Comment est-ce que c'est pour vous la gestion corporelle, la gestion de l'énergie, la santé, entre guillemets, ce mélange-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi personnellement j'ai très vite compris en tournée que si j'allais pas courir un peu, si j'allais pas m'aérer, si je restais au lit, ça marchait pas. Et je l'ai vu notamment sur les Zenith où j'avais trois fois plus d'énergie que sur le début de la tournée avant, parce que le début de la tournée avant j'arrivais pas à dormir dans le tourbus, donc tu dors le matin quand le tourbus il est arrêté et en fait tu te décales etc. Et j'ai très vite compris qu'en allant prendre l'air, en allant courir, même si tu dors moins, physiquement sur scène t'es beaucoup mieux. Et je le ressens d'autant plus aujourd'hui parce qu'aujourd'hui j'ai entre guillemets pas le temps. Alors on a toujours le temps mais... J'ai pas le temps, je prends pas le temps de faire ces choses là Et parce que je suis plus fatigué à la maison Et je suis plus fatigué sur scène Et j'enchaîne moins bien les chansons, je respire moins bien On a la chance d'être trois Donc à des moments j'enlève, tu vois tu te permets de pas dire la phrase là et c'est bon tu repars mais ça ça me manque au début j'avais géré comme ça et il y avait aussi un autre aspect je me suis vite rendu compte que j'étais beaucoup moins malade parce que je prenais des compléments tu sais un peu de propolis, du pollen le machin etc et donc chaque année maintenant avant l'hiver et pendant l'hiver je me fais deux cures et j'avoue que je passe à peu près au travers de toutes ces maladies et de toutes les choses qui, avec la fatigue, seraient plus faciles à assimiler.

  • Antoine Lacouturière

    Tu prends soin de toi avec ces petits outils-là et le fait de faire du sport, d'aller tailler et finalement de prendre conscience du rythme et de l'importance.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je prends soin de moi en 30 secondes sur ce qu'on s'est dit, par contre le reste du temps, je ne prends pas du tout soin de moi. C'est-à-dire qu'à côté de ça, il faut bien imaginer que comme un sportif, quand il sort du terrain, je bois une bière mais je n'en bois pas qu'une, que je vais quand même au restaurant parce que Quand tu as un tout petit peu de temps, tu peux y aller.

  • Antoine Lacouturière

    Un être humain, quoi. Ouais, voilà. Reste un être humain.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. Faut pas croire que je suis... Mais les gens le savent, on n'est pas des enfants de croix. Comment on

  • Antoine Lacouturière

    Vous le dites dans une de vos chansons, je crois. Oui. Et c'est bien dit comme ça. La respiration. Jérémy, je te donne la parole après pour toi, mais ce qu'il vient de dire, ça fait-il pour moi, sur le côté sophrologie, dans les podcasts précédents, la respiration, la chanson, le fait de dire que tu prenais une phrase pour récupérer, ça fait partie des choses que j'ai envie de vous poser comme question. Quand j'ai écouté vos toutes premières chansons, et quand j'écoute aujourd'hui, le sentiment que j'ai, la sensation, c'est aussi que la voix, elle a évolué. J'imagine que vous l'avez travaillé, ça fait partie de l'évolution de la question ?

  • Jérémy Pauly

    Alors là, si on va parler du côté cordes vocales réellement, si on rentre là-dedans, il faut savoir que les cordes vocales évoluent parce que c'est un muscle. Et donc vu qu'on est dans la santé, donc forcément un muscle, on sait que si on l'entraîne, il va mieux travailler, ça va être plus facile, il va être... Donc les cordes vocales vont... Plus elles sont entraînées, moins elles vont être stressées. Et en fait, c'est ça qui donne ce qu'on appelle le grain de voix. une fois que c'est travaillé ce grain de voix il va s'affiner on va commencer à vraiment avoir un grain typique c'est comme ça qu'on arrive à reconnaître les gens et donc cette voix là, elle est travaillée alors c'est vrai qu'au début avec Seb, nous on n'a pas du tout fait de coaching vocal, de cours de chant et tout ça, et c'est vrai qu'au début quand on a commencé la carrière, enchaîner les concerts c'était extrêmement difficile pour nous parce qu'on n'était pas entraîné Pareil, c'est comme si on allait... En fait, nous, ce qui nous est arrivé, c'est que du jour au lendemain, on partait faire un marathon. Et on n'avait jamais couru avant. Et ça, c'est quelque chose, c'est pareil. On apprend en faisant. Et clairement, ce qui s'est passé sur les premiers temps, c'est qu'en fait, on commençait à perdre ce grain de voix. Parce que les cordes vocales se fatiguaient très vite. On avait la voix qui s'éraillait. On avait tout ce... Toutes ces petites choses qu'on a tous connues un jour en ayant fait la fête ou en n'ayant pas bien dormi, on a vu que ça avait une influence sur les cordes vocales. Et plus on s'entraîne, plus c'est facile et plus on arrive à enchaîner facilement, sans forcément faire attention, parce que maintenant ça devient inconscient pour nous. Mais au début, quand on avait exactement le même rythme de vie que... de ce qu'on connaissait d'avant, c'est-à-dire pas forcément bien dormir, boire de l'alcool, pas forcément bien manger. Et en fait, on s'est rendu compte que toutes ces choses-là, si on va dans l'excès ou si on ne fait pas attention, de suite, on peut le payer sur la voie. Ça a été vraiment très clair. Ça nous est arrivé, enfin c'est arrivé à Seb récemment, c'est que on a eu une petite accumulation de fatigue, on a enchaîné plein de dates, on a eu un gros mois de novembre et il est arrivé à un moment donné où Seb, il est arrivé au balance, il a commencé à chanter et il n'y a plus rien qui sortait. On a beau s'entraîner, on a beau faire ce qu'il faut, au bout d'un moment, des fois, on peut arriver à avoir une blessure. C'est exactement comme ça qu'on voit les choses sur les cordes vocales, parce que c'est un muscle. Et nous, c'est notre muscle et c'est notre outil de travail.

  • Antoine Lacouturière

    ça fait aussi écho avec les sportifs qui s'entraînent et qui peuvent se blesser il y a le côté performance en vous écoutant parler tous les deux il y a une notion de performance ça nous permet de mieux visualiser cette zone là qui mise à part dans le champ et peut travailler

  • Sébastien Gourseyrol

    Il y a un côté aussi échauffement dont Jérémy n'a pas parlé mais moi j'ai vu une prof de chant très très récemment à cause de cette perte de voix et clairement elle me dit mais pour que tu, contrairement à ce que beaucoup disent, pour que tu saches t'échauffer ou pour que... Il faudrait que tu aies une technique et moi j'ai pas forcément de technique vocale parce que c'était pas mon métier en fait et donc tant que j'aurais pas travaillé ma technique vocale pendant 2-3 ans déjà trouver un échauffement qui ira qui me correspond à moi à part travailler un peu le souffle ça oui et évidemment je l'ai fait après mais Ce qui va se passer moi, c'est si je m'échauffe tout seul, sans une personne qui s'y connaît vraiment, je fais le contraire de ce qu'il faut. C'est-à-dire que moi je suis sûr de me péter dix minutes après avoir commencé le concert. Donc en fait, à part me dire travaille ton souffle, voilà, mais surtout ne fais rien d'autre parce que tu vas faire le contraire. Et ça c'est encore un peu difficile parce que malheureusement... Je manque de technique, donc forcément, si en plus je m'appuie tout seul sur mon manque de technique, je vais à l'opposé de ce qu'il faut.

  • Antoine Lacouturière

    Ok, merci pour ça, ça nous permet quand même de... Il y a aussi de l'humilité, tu vois, 300 millions de vues, je trouve ça inspirant d'entendre deux garçons qui sont sur toutes les scènes de France dire voilà je m'entraîne encore, ça je sais pas faire, je trouve que ça fait du bien à entendre. Jérémy Sébastien, c'est le moment de faire une petite transition, d'orienter une question à travers un partenariat que vous avez fait sur une chanson avec peut-être un des plus grands... artistes, influenceurs en France, c'est le titre Quand Il y a quelque chose qui m'intéresse dans cette notion-là, c'est la notion de conscience. Toucher du doigt la santé, c'est l'expression populaire de dire je touche du doigt quelque chose C'est cette notion d'appréhender, de sentir, de percevoir, mais sans vraiment maîtriser la totalité. En tout cas, d'en prendre conscience. En écoutant la chanson Quand moi je reçois un message. Je trouve vraiment que vous faites passer un message derrière vos mots. On reparlera du sens des paroles que vous avez, parce que je les trouve importantes. Mais j'ai l'impression qu'avec Jean-Jacques Goldman, pour le nommer, il y a une notion de prise de conscience, de faire passer un message, et peut-être aussi de travail musical. Ça c'est en off, Jérémy, on avait une discussion pour dire que vous aviez été obligé, avec lui, incité à travailler de niveau très précis. Donc il y a ces deux choses dans la même question, le travail avec Jean-Jacques Goldman et le message que vous faites passer. Je vous aide un petit peu parce que j'en ai dit plein là. Si je reformule la question, c'est dans le message, la prise de conscience, est-ce que vous avez, vous, conscience de l'impact que vous avez avec cette chanson-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Sur les gens, tu veux dire ?

  • Antoine Lacouturière

    Oui.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses. voilà, après dénoncer quelque chose c'est très facile de dénoncer en critiquant en disant c'est pourri et puis tu vois ça c'est très facile et c'est 90% des gens par contre dénoncer en faisant de l'humour ou dénoncer en faisant passer un message comme on a fait avec Jean-Jacques Goldman, ça c'est beaucoup plus compliqué par contre quand on y arrive il y a quelque chose d'assez gratifiant aussi si c'est vers là que tu voulais en venir moi j'ai eu cette prise de conscience là après avoir écrit avec lui Et d'ailleurs, il a soufflé une phrase sur une autre chanson qui dit, on lui parlait de problèmes avec les gens sur les réseaux sociaux, comme tous les problèmes que les gens ont avec les réseaux sociaux et avec les personnes néfastes qui sont dessus. Et il nous a dit, lors d'une conversation, il a dit, vous savez, il faut surtout écouter le silence de ceux qui ne disent rien, des gens qui ne disent rien. On en a fait une phrase clé dans une chanson et à partir de ce moment-là, je me suis dit, ah tiens, j'ai la phrase clé de la chanson, on va tourner tout le reste autour de l'humour et hop, on peut embrayer là-dessus. Donc oui, il y a eu cette prise de conscience quand on a écrit avec lui en disant C'est bon, on peut aussi se permettre de dénoncer des choses. Alors qu'avant, je pense que moi, je me l'étais interdit en tout cas.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord. Ma question était peut-être pas assez directe, mais tu réponds très bien. Je pense que tu as capté l'intention d'où je voulais aller dans cette manière d'appréhender un sujet différent, avec une subtilité, et le message passe quand même. C'est moins frontal. Ça fait écho avec la santé, parce qu'on peut critiquer plein de choses. On peut dire que c'est des mauvaises méthodes, on peut dire que ce n'est pas ça qu'il faut faire, mais de le tourner de façon constructive, positive... un petit peu comme c'est à la fois un message d'alerte mais c'est aussi une infusion, c'est pas une critique en disant c'est nul y'a pas d'insultes,

  • Sébastien Gourseyrol

    c'est subtil j'ai vraiment apprécié ça je rebondis mais c'est ce que m'a dit la prof de chant l'autre jour au lieu de me dire t'es nul parce que t'as pas de technique elle me dit de toute façon tant que tu n'auras pas de technique tu pourras pas t'entraîner en fait elle me faisait passer un message, en clair elle me disait va prendre des cours de chant pendant 3 ans et ensuite tu pourras vraiment t'échauffer sans faire n'importe quoi c'est un peu... avec cette positivité là on peut faire passer beaucoup de messages ça me va bien ça

  • Antoine Lacouturière

    Jérémy tu veux rajouter quelque chose sur la partie Jean-Jacques Goldman ou pas ? je me dis que ça doit être incroyable avec mes petits yeux d'enfant qui l'a écouté, qui a bercé une partie de mon enfance, ces morceaux là l'expérience humaine le sens,

  • Jérémy Pauly

    ce que tu sens non non c'est intéressant de voir que toi, moi ce qui m'intéresse c'est de voir Comment les gens perçoivent les chansons ? Tu parlais des messages qu'on fait passer. C'est vrai que nous, dans la plupart de toutes nos chansons, ce n'est pas un but pour nous. Ce n'est pas un but de faire passer des messages, d'essayer de prendre position sur tel et tel sujet. Nous, ce n'était pas ça notre but au départ. Le but, nous, c'était de passer des émotions surtout. Et si les gens arrivent à se retrouver dans nos chansons ou arrivent à comprendre et à en avoir un intérêt, pour nous, c'était gagné. Donc, quand les gens, si dans nos chansons, il y a des messages qui arrivent à passer, pour nous, c'est gagné. C'est ça notre but, de faire de la musique et d'être interprète.

  • Antoine Lacouturière

    Génial. ça me donne envie de vous partager une expérience scientifique.

  • Sébastien Gourseyrol

    Allons-y.

  • Antoine Lacouturière

    C'est parti ? Oui. Ok, allez, je vous partage ça. En fait, d'un point de vue neurophysiologique, les mots ont un impact. Là, on vient de parler des émotions. On va en reparler tout à l'heure parce que quand même, c'est ce que vous arrivez à faire avec des chansons. Il se passe un paquet de choses dans le système nerveux des êtres humains qui écoutent vos chansons. Il y a une partie qui est inconsciente, émotionnelle, il y a une réaction. Il y a la partie sens des mots. Et c'est vers ça que je vous propose d'aller, le sens des mots. Il y a quelques années, c'est en 2017, et c'est en France, alors un petit coup de patriotique, comme je crois que ça résonnera pour certains.

  • Jérémy Pauly

    Allez les bleus !

  • Antoine Lacouturière

    2017, ex-Marseille, et un groupe de chercheurs qui se dit, tiens, je vais proposer à un groupe de patients de lire ou d'entendre des mots. Et ils analysent la taille des pupilles. C'est-à-dire que...

  • Sébastien Gourseyrol

    La dilatation du...

  • Antoine Lacouturière

    La dilatation, exactement. Ils vont projeter des mots, même intensité lumineuse dans la pièce. aucun autre changement et on projette des mots. Vous êtes prêts ? Mots, soleil, lumière. Au moment où il y a ces mots-là, on étudie la taille de la réaction de la pupille. Qu'est-ce qui se passe à votre avis ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Elle grandit, je ne sais pas, elle est contente. Elle ne doit pas se fermer, à mon avis.

  • Antoine Lacouturière

    Alors, tu as raison, elle a une réaction. C'est-à-dire qu'elle va s'adapter et se dire, là pour le coup, elle rétrécit quand il y a beaucoup de lumière. Mais c'est la même idée, c'est-à-dire qu'elle s'adapte, elle s'accommode. Et à l'inverse, nuit, sombre, qu'est-ce qui se passe ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Du coup, elle grandit.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Est-ce que vous imaginez ça ? C'est-à-dire que l'intensité lumineuse de la pièce n'a absolument pas changé. Les personnes qui lisent ou entendent le mot, juste l'entendent. instinctivement, automatiquement, par réflexe, la taille des pupilles change. Il y a une particularité. Le muscle qui gère ça, c'est un muscle lisse. C'est-à-dire que c'est un muscle qui est inconscient. Vous ne pouvez pas le contrôler. Vous n'avez pas d'action sur ça.

  • Jérémy Pauly

    C'est génial.

  • Antoine Lacouturière

    Qu'est-ce que ça vous fait d'entendre ça ?

  • Jérémy Pauly

    Moi, ça me... J'arrive à faire le parallèle parce que quand on compose des chansons, tu parles de l'intensité des mots et c'est vrai que pour nous, quand on écrit... On y fait extrêmement attention à ça. Et des fois, on se prend la tête. C'est marrant parce que ça fait trois jours qu'on était en studio avant de venir ici. Et on écrivait, donc là, on est en plein dedans. Et des fois, on se prend la tête pendant 10-15 minutes sur une phrase parce qu'on veut avoir le bon mot qui va bien au bon moment. Et nous, en fait... C'est un peu l'inverse, c'est-à-dire qu'on va essayer de prendre le bon mot pour faire réagir les gens ou pour que ce mot-là ait un peu plus d'intensité. Ça, c'est quelque chose qu'on essaye de chercher à faire dans nos chansons. Et donc, quand tu parles de cette étude-là... Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester en fait. Quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester parce que tu ne peux pas retenir tous les mots d'une chanson. Par contre, tu vas retenir des mots. Moi, je suis très sensible à ça. Quand Sam me fait écouter ses chansons, quand il les compose les premières fois, moi, j'ai toujours des mots qui me restent en tête. Et je lui redis souvent ça. Je ne sais pas si tu te rappelles. Je lui dis souvent, moi, j'ai ce mot-là qui m'a... impacté dans ta chanson et donc clairement si moi ça m'impacte ça va impacter d'autres gens et c'est quelque chose qui va rester moi c'est ce que j'appelle une image une image dans la chanson il

  • Sébastien Gourseyrol

    y a ça alors nous on a un autre soucis c'est que

  • Jérémy Pauly

    Le problème, c'est qu'il y a des mots qui peuvent impacter, mais qui, enchaînés avec d'autres mots, sont impossibles. Et du coup, on a... Et c'est là où les discussions deviennent longues, parce que tu ne peux pas faire... Tu vois, à un moment, en chantant, ce n'est pas beau. Il y a aussi ce côté-là, il faut que ça reste élégant, derrière. Malgré ça, je dis ça parce que, malgré tout, il y a, par exemple, le mot cathéter qui a été placé dans une chanson que les gens doivent potentiellement connaître.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et je pense même que là, tu vois, pour ceux qui connaissent la chanson, on a les mots qui viennent juste avant. Moi j'ai le département qui...

  • Jérémy Pauly

    Mais du coup tu te dis le mot n'est pas joli, vraiment parce que le mot n'est pas joli le mot n'est pas facile à chanter je ne sais pas pourquoi ce mot est arrivé là le seul problème c'est qu'à tout le monde ça a parlé et en fait je pense que et ça va au delà du mot, je pense que c'est le groupe de mots qui a été avec en fait et c'est l'intention du truc c'est pas forcément que le mot tu vois donc est-ce que dans l'étude ils se sont dit je sais pas, est-ce qu'ils ont essayé ? Plusieurs mots à la suite, où est-ce qu'ils ont essayé cet enchaînement de mots ? Parce que ça, c'est important aussi en fait.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors, en 2017, l'étude, elle est simple, elle est en France et c'est ça. Et en 2019, il y a eu d'autres études à Oxford, en change, d'autres chercheurs. Ils valident ce qui a déjà été fait et ils sont en train de le chercher en ce moment sur d'autres langues, des groupes de mots. Et comment est-ce que ça s'associe ? Mais en fait, c'est quand même complexe d'un point de vue neurophysiologie. Là, on est resté sur la taille des pupilles, c'est objectivable et c'est facile à voir. Ça permet quand même, je fais une petite pause, de dire que, qu'on le veuille ou pas, le mot qui est prononcé, il fait réagir jusqu'à la taille des yeux. On parlera peut-être tout à l'heure de quand ça nous prend au trip, ou quand ça fait battre notre cœur et tout le panel d'émotions. Mais d'un point de vue neurophysiologique, boum, l'impact. C'est une bonne question, peut-être qu'on peut leur souffler,

  • Jérémy Pauly

    les chercheurs qui nous écoutent. C'est pour toi, pour que tu fasses une recherche, comme tu t'ennuies la semaine.

  • Sébastien Gourseyrol

    je vais rajouter ça à ton petit planning merci Sébastien ça me permet de faire la transition sur l'image entre les différents éléments qu'on vient d'aborder la taille de la pupille, ça s'appelle Midriaz-Miosis pour les plus scientifiques qui écoutent et sur le cortex occipital. Un peu bizarre, mais pour faire simple, dans le cerveau, on a différentes aires, différentes zones, et chaque aire, chaque zone a des fonctions principales dédiées. Vous, bien sûr, il y a l'audition. Et là, je vous parle de l'air occipital. L'air occipital, c'est l'air visuel. C'est-à-dire que tu disais un petit peu à l'instant, l'image et la succession, la chorèse en cathéter, l'image qui vient, elle est traitée dans l'arrière du crâne. Et un des pouvoirs incroyables de la musique, on pourra laisser magique, c'est qu'une simple écoute, elle déclenche une symphonie neuronale. J'ai trouvé ça plutôt joli. Symphonie neuronale. Vous connaissiez ça ?

  • Jérémy Pauly

    Pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Pas du tout. Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau. Et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Jérémy Pauly

    Il y a quelque chose... Nous, on s'en rend compte. particulièrement, mais vous potentiellement moins, mais on s'envoie des maquettes de chansons. On écoute les maquettes sur notre téléphone, on écoute dans le train, on revient au studio, on écoute la maquette au studio. On n'entend pas les chansons de la même façon, mais pas du tout en fait. C'est pas à cause du système d'écoute, c'est par rapport au lieu où on est. Je suis sûr que si on écoutait une maquette ce matin de ce qu'on a fait il y a trois jours, tu ne la percevrais pas de la même façon en fait. Et nous, on s'en rend compte tous les jours en studio.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu peux nous préciser ça ? Ce que j'entends, c'est que l'ambiance dans laquelle tu l'écoutes, ça influence ta perception, c'est ça que tu veux dire ?

  • Jérémy Pauly

    Complètement, et même le monsieur avec qui on était en studio, à Stafford, nous disait Ouais, ça c'est une chanson, je l'écoute quand je suis en train, le soir, de boire un déca ou quand je me fais un petit verre de vin avant de manger. Mais à aucun moment c'est une chanson que je vais écouter, par exemple, quand je vais rentrer dans ma voiture, etc. Parce que... Je serais pas prêt à entendre la chanson de la même façon. Ou alors si je l'écoute dans ma voiture, de toute façon je vais changer de chanson puisqu'elle est pas faite pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est pas le bon moment.

  • Jérémy Pauly

    C'est pas le bon moment. Et nous quand on s'envoie des maquettes, des fois c'est peut-être pas forcément le bon moment pour l'écouter. Ou on n'est pas dans les bonnes dispositions. Ou la chanson, elle a été pensée par l'autre et elle a été pensée... Mais voilà. on va pas si loin on se dit pas celle-là je vais la penser en train de boire un verre de Bordeaux après tu vois mais de rouge plutôt de rouge plutôt mais en tout cas le lieu est important aussi la situation dans laquelle t'es est importante aussi en fait

  • Sébastien Gourseyrol

    On parle de Bordeaux et de rouge. On apprécie d'autres vins. Mais je crois que ça va faire sens avec les onologues, les sommeliers. Il y a quelques temps dans le podcast, on était avec des grands messieurs de la restauration française. Et en fonction de l'environnement... dans lequel on déguste un vin, la perception gustative, l'expérience vécue, elle n'est pas la même. Je ne pensais pas faire un parallèle, mais en t'écoutant et puis dans le clin d'œil du vin, ça colle plutôt bien.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a un truc, on peut totalement faire un parallèle parce que nous, en fait, on est en tournée, on va faire exactement le même spectacle tous les soirs. Et donc les gens vont venir, il y en a qui reviennent à différentes dates. On fait exactement le même spectacle tous les soirs. Mais les gens nous disent, ils arrivent à concevoir ou à nous dire, ou à ressentir des choses différentes, des émotions différentes, suivant où ils sont, où ils se trouvent, et parce que la journée n'a pas été pareille, parce qu'il y a plein de choses qui se sont passées. Et ça, c'est assez extraordinaire de se dire que c'est le même spectacle, mais les gens le ressentent différemment.

  • Jérémy Pauly

    On sait aussi que si les gens sont assis dans une salle le dimanche à 18h, on n'aura pas le même public que si les gens sont debout dans une salle à 21h le samedi soir. Et les chansons ne fonctionneront pas de la même façon.

  • Antoine Lacouturière

    C'est ça qui est extraordinaire dans notre métier, c'est qu'on a beau faire la même chose tous les soirs, tous les soirs ça va être différent.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et comment est-ce que vous le percevez ? Là on imagine le public, typiquement assis le dimanche soir avec papy, mamie, les petits bouts, et lundi il faut aller au boulot, ou le samedi avec des copains et j'ai toute la nuit, pas la même ambiance, pas la même perspective. Vous de l'autre côté, comment est-ce que c'est pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    L'été tu l'anticipes. C'est les festivals, les gens sont debout, ils sont là généralement pour danser, machin et tout, sauf un ou deux festivals qu'on a fait où les gens étaient assis parce que c'était le principe du festival, etc. Mais déjà, ça, tu l'anticipes. T'évites de mettre des chansons calmes ou qui parlent de déchirure ou de machin quand les gens sont debout et ont envie de bouger, tu vois. Maintenant, c'est un challenge aussi tous les soirs et se dire, cette chanson, elle colle pas du tout à la salle où je suis, pas du tout avec le public que j'ai en face. Voilà, je relève le challenge, quoi. Je perds 45 à 0 est-ce que je peux au moins mettre 7 points pour tu vois, garder la face non non mais il y a tout un truc comme ça c'est vrai où des fois on sort de scène à la 5ème chanson on se dit, tu vois on va boire un coup on se dit ce soir ça va être chaud et en fait c'est le plus beau concert tu vois derrière parce qu'en fait on s'est pas rendu compte mais on a conditionné les gens sur les 4-5 premiers morceaux et ils étaient hyper attentifs et ça leur a permis de se lâcher enfin il y a

  • Antoine Lacouturière

    plein de choses toujours les émotions nous parce que bon on est quand même dans un podcast de la santé et de faire des parallèles sur les perceptions les émotions et tout ça c'est extraordinaire de poser des questions aux gens en fait après le concert et leur demander comment ils ont ressenti les choses, qu'est-ce qu'ils ont qu'est-ce qu'ils ont retenu et ça c'est quelque chose, moi j'adore faire ça et j'adore leur demander aussi si c'est la première fois qu'ils sont venus est-ce que quelle est leur consommation musicale pour justement voir qui on touche comment ça les touche et parce que moi ça va me nourrir derrière et j'aime avoir ce ressenti là des gens

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est intéressant d'entendre ça, d'entendre votre perception après. J'imagine qu'avant, après le concert, l'état émotionnel, l'état chimique, les battements du cœur, ce n'est pas les mêmes. Je reviens sur un point tout à l'heure que tu évoquais, Jérémy, sur les études qui guérissent. Alors, pour les professionnels de santé qui écoutent, comme d'habitude dans le podcast, un des fils rouges, c'est de dire on a besoin des professionnels de santé, notamment pour gérer la maladie. Et dans ces moments-là, c'est eux les plus compétents. Mais on oublie souvent la prévention et on oublie aussi d'autres paramètres. Et c'est le cœur de mon intention avec vous aujourd'hui, c'était de dire comment est-ce que la musique, elle peut nous aider. J'ai une question à vous poser et je vous propose de répondre. Cache ce qui vous vient simplement.

  • Jérémy Pauly

    C'est cache depuis le début, j'ai l'impression.

  • Sébastien Gourseyrol

    Qu'est-ce que c'est la santé pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    Cache ! Ils se défilent, tu sais ! Qu'est-ce que c'est la santé pour moi ? Moi, c'est de faire attention à moi, et c'est le sommeil, c'est-à-dire l'inverse de la vie que je suis en train de mener aujourd'hui. Vraiment, la santé, le sport et le sommeil tout ça c'est lié pour moi vraiment c'est l'inverse de ma vie aujourd'hui

  • Sébastien Gourseyrol

    Très authentique et on entend le papa dans les confidences en prof

  • Jérémy Pauly

    Le papa, le mec qui aime profiter de la vie aussi Moi je peux aller plus loin je peux parler de moi j'ai énormément de cholestérol et depuis que je suis tout petit et cette famille etc j'ai déjà essayé la prévention par les médicaments ça fonctionne pas forcément à part me changer mon attitude à moi parce que quand on prend un médicament forcément il y a tout le temps et c'est pas vrai qu'il n'y a pas de d'effet secondaire en vrai parce qu'il y a tout le temps on prend un autre truc donc forcément il y a des effets secondaires aujourd'hui je prends plus rien je me sens mieux et du coup évidemment j'en profite, je sais que je vais le payer un jour j'en suis conscient à 300%

  • Sébastien Gourseyrol

    tu vois ouais j'entends merci pour l'honnêteté cette transparence là cash merci Sébastien Jérémy la santé pour toi

  • Antoine Lacouturière

    Pour moi, la santé, c'est au quotidien. C'est des petits gestes, des petites intentions. Mais clairement, comme Sébastien, je suis un épicurien. Ce que j'essaye de faire, c'est de partager mes semaines en essayant d'être à peu près raisonnable la semaine et le week-end. C'est vrai que quand on est en tournée ou quand on est beaucoup en déplacement, forcément, on va manger au restaurant ou on va manger ce qu'on appelle nous les... les catering donc c'est la cantine quand on arrive sur une date en principe c'est un buffet à volonté et on mange donc d'essayer de faire attention à ça mais clairement voilà il faut pas s'empêcher de vivre déjà le premier La première chose pour être en bonne santé, c'est d'être bien dans sa tête. Donc quand on est bien dans sa tête, on va arriver à faire ces petits gestes du quotidien, c'est-à-dire pas forcément se resservir, essayer de ne pas boire le verre de trop, toutes ces petites choses-là. Donc voilà, nous ne pas avoir le verre de trop, c'est un peu compliqué. Mais voilà, c'est toutes ces petites choses qui font que la santé, c'est ça, c'est des petits efforts quotidiens qui nous permettent de peut-être un petit peu dépasser les limites à un certain moment.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci beaucoup les garçons pour ces réponses authentiques. Ce n'était pas préparé. Des fois, je préviens les invités sur les questions. Là, je ne l'ai pas fait. Et c'est un jeu qui est difficile parce que c'est aussi des moments de vie. Papa, ça veut dire plein de choses. Papa, d'un petit bout de 18 mois, ça veut dire encore plus de choses. Et c'est intéressant d'avoir la vision d'un artiste. Je crois aussi que la complémentarité, la complicité qui transpire en vous regardant tous les deux aujourd'hui, en partageant le moment, votre côté festif et picurien, tu disais, joyeux, ça fait du bien aux gens. Il n'y a pas besoin d'être parfait. Et je crois qu'un certain nombre d'artistes qui ont vraiment touché les gens, on ne cherche pas cette perfection-là. Donc, je remets un peu de pondération. La santé, il y a une définition que j'aime bien de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, qui dit que la santé est un état de bien-être complet. un état de bien-être complet, physique, mental, social, et ne consiste pas simplement en une absence de maladie. Ça veut dire que, je reprends un peu en arrière, quand il y a des pathologies, professionnels de santé, centres hospitaliers, médecins, spécialistes...

  • Jérémy Pauly

    Maladie, médicaments, bimbo...

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement, et dans ces moments-là, on en a besoin. Ceci étant, l'état de bien-être... les médicaments ne vont pas forcément nous aider à aller vers ça. Ou pas que. En tout cas, ce n'est pas suffisant. Et la musique, dans ce que tu disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui qu'elle impacte significativement notre perception. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites. L'Organisation Mondiale de la Santé, la même qui propose cette définition, qui est complète, un état de bien-être. C'est quand même rigolo de retrouver, dans ce podcast Toucher du Doigt la Santé, la définition bien-être au p... cœur même de la santé. Vous faites du bien aux gens. Là, on vient de parler des gens qui viennent vous voir sur scène pour l'avoir vécu, et récemment, un concert. Tout le monde a la banane. En sortant, les gens, il y en a qui ont pleuré sur des chansons tristes, les quelques-unes, et il y en a qui touchent. Vous avez des chansons qui sont profondes en émotions, qui dénoncent des choses difficiles. Et au-delà de ces messages émotionnels, les gens ont vécu un moment de bien-être. Vous voyez où je veux en venir sur les liens possibles ? Oui. Ok, je continue un tout petit peu sur les publications. Donc, l'Organisation mondiale de la santé, en 2023, elle a fait une méta-analyse de 900 études. Ça commence à faire quelques dizaines de milliers de patients. Est-ce que vous avez une idée de la quantité de paramètres objectifs que vous touchez simplement en écoutant de la musique ?

  • Jérémy Pauly

    Dans le cerveau, genre tu veux dire les neurones ou tu... enfin c'est quoi ce que t'appelles les paramètres ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est qu'est-ce qui se passe dans le corps qui est objectivable. Tu vois par exemple...

  • Jérémy Pauly

    Tu peux avoir les frissons sur les bras tu veux dire, tu peux te mettre à pleurer...

  • Sébastien Gourseyrol

    Ah ouais, là on est plutôt sur le côté émotionnel, ça c'est qu'est-ce qui se passe comme émotion. Mais qu'est-ce qui est objectivable, qui va faire du bien aux gens ? Je vous guide un peu. Par exemple, quand tu fais du sport, tu sécrètes des endorphines. Ça, ça fait du bien. Quand on fait quelque chose qu'on aime, il y a de la dopamine, dopamine énergique, le plaisir, la récompense. D'accord ? Pour la musique, je voulais chercher un peu, d'ailleurs, vous m'aviez dit en off, tu vas voir, à moi, je vous pose une question. Alors,

  • Jérémy Pauly

    qu'est-ce qu'il peut y avoir ? Je n'ai pas ciblé jusqu'au bout la question, en fait. C'est ça, je n'ai pas compris où je suis pas allé.

  • Sébastien Gourseyrol

    Avec la simple écoute de la musique, qu'est-ce que vous touchez chez les gens ? Qu'est-ce que vous améliorez significativement, prouvé par des études scientifiques ?

  • Antoine Lacouturière

    Moi, je pense qu'en fait, ça fait intervenir tout ce que tu nous as dit juste avant. Il y a de la dopamine, il y a du bien-être, il y a du stress en moins, il y a un relâchement des muscles, tout ça. Ça, c'est quelque chose. Mais moi, j'avais halluciné, j'avais vu une étude ou lu des choses là-dessus. C'est que la musique, si on n'en écoute pas, on est forcément déprimé. un jour, on interdit aux gens d'écouter de la musique, les gens vont forcément tomber en dépression. C'est des fréquences, c'est le fait d'écouter de certaines fréquences qui fait qu'on a toutes ces émotions-là. Bon, j'ai peut-être pas tout dit, je pense, mais j'en ai combien ? Deux ou trois ?

  • Sébastien Gourseyrol

    T'en as plusieurs. Et Sébastien aussi, quand tu disais les frissons, c'est une réaction du système nerveux. C'est une question qui est difficile et c'est aussi pour ça que je suis content que vous soyez dans le podcast. Si je vous pose des questions sur les frissons, Le nombre d'écoutes, les artistes, les références, c'est vous les experts et moi je vais être moins...

  • Antoine Lacouturière

    On n'est pas là pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    Non, dans mon élément. Mon idée c'était de relier votre zone de génie, ce que vous faites, et parfois inconsciemment, et de vous dire, et d'en faire profiter aux auditeurs, aux auditrices, de dire en fait, l'OMS... Elle publie, octobre 2023, il y a des effets significatifs sur l'humeur, sur les performances physiques sportives. Les sportifs qui écoutent de la musique, ils scalent de façon un peu automatique, il y a une synchronisation intuitive sur le tempo.

  • Jérémy Pauly

    Il y a un souci d'ailleurs pour les coureurs. Moi j'en avais fait partie, c'est un gros souci. Alors ? Ceux qui sortent en courant à pied, ils se calent sur le tempo et ils accélèrent leur cadence. Et s'ils font du long, ils sont complètement perdus.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. D'ailleurs, dans le choix des tempos en fonction de l'entraînement que tu as à faire, je pratique aussi un peu de trial, si tu es trop haut, la musique malgré toi, elle te fait accélérer et c'est inconscient. Donc on a un impact sur la perception de l'effort. On améliore aussi la consommation d'oxygène, c'est-à-dire que quand il y a de la musique, ce n'est pas la même consommation d'oxygène. Et puis, d'un point de vue purement plus médical, on diminue l'hypertension, l'anxiété et... Un truc que je trouve hallucinant, la douleur. Dans plusieurs centres hospitaliers en France, on a fait des tests avec musique juste avant d'aller au bloc ou pas. Vous avez une idée de la différence ?

  • Jérémy Pauly

    Tu nous as mis sur la piste. Je dis que c'est beaucoup mieux avec la musique, que ça va plus vite, que l'opération se passe mieux.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et il y a moins de médication, significativement. Il y a moins de médication en sortie, moins d'anxiété. Vous aviez conscience de ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Peut-être pas autant, mais oui, on a conscience que la musique apporte quelque chose aux gens. Ça, c'est indéniable dans le sens où, nous, quand on est sur scène, on a un échange qui se fait avec le public. Donc ça, on le sait, on le voit et on le ressent. C'est un ressenti. Et c'est quelque chose d'assez extraordinaire parce que, comme on en parlait tout à l'heure, il y a des moments ou il y a des soirées où on va avoir un ressenti. différent, peut-être pas, on sent que le public n'est pas là pour l'instant, et ça, ça peut évoluer suivant la soirée. Et ça, c'est extrêmement intéressant dans le sens où au début, on voit que des fois, le public, il n'est pas réceptif. Il n'est pas là, il n'est pas... Il n'y a pas d'échange.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu ne sens pas ce lien-là, cette alliance-là.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Et nous, notre travail, parce que maintenant, c'est devenu notre travail, mais c'est avant tout un plaisir, c'est d'aller chercher ces gens-là parce que... Nous on sait le bienfait que ça peut donner aux gens d'être dans un état limite un peu second, à essayer d'être attentif sur tout ce qui se passe sur scène parce qu'il se passe énormément de choses. Parce que t'as tous les sens qui se mettent en éveil. T'as la vue, même l'odorat, parce qu'il y a une odeur de salle, c'est quelque chose d'assez caractéristique, odeur de scène. Les oreilles, il y a tout ça qui fait que les gens sont... limite un peu habité par tout ça. Parce qu'il y a les vibrations des basses, de la musique, qui pénètrent à l'intérieur. Donc ça, c'est quelque chose qui forcément... on voit les gens, on voit les gens devenir, on les voit sourire, on les voit des fois, je te jure, des fois on arrive dans les salles, on se dit ça va être dur, ça va être dur, on voit les têtes des gens, on se dit eux ici dans telle ou telle ville, ça doit être dur la vie parce qu'on les voit le sourire en bas et quand on ressort et quand on finit le concert et qu'on les voit et qu'ils ont la banane comme toi tu as pu le constater, là on se dit qu'on a gagné et qu'on a apporté quelque chose à ces gens là. et on sait qu'ils vont aller mieux au moins pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines.

  • Jérémy Pauly

    Et ça rejoint ce que je disais, Jérémy a un peu... On dit la même chose mais pas de la même façon mais ça rejoint aussi autre chose c'est que nous on perçoit le concert sur les 4-5 premières chansons on se dit ça va être dur ce soir etc alors que c'est le contraire qui se passe chez les gens c'est ça le plus fou en vrai

  • Sébastien Gourseyrol

    Au départ, sur les 4-5 premières, t'as du mal à visualiser l'effet.

  • Jérémy Pauly

    On dit ouais, mais on vient de faire 3 chansons d'ambiance, on vient de discuter pour une première fois avec eux, ça applaudit à la fin des chansons, ça applaudit quand tu discutes, mais tu sens qu'il n'y a pas le truc et tout. Et en fait, c'est pas vrai, c'est que les gens sont au taquet en train d'écouter, et je pense qu'il y en a certains qui sont déjà plongés dans un état un peu différent. Sauf que la perception qu'on en a à nous n'est pas forcément la bonne et juste en vrai. C'est pour ça que c'est cool d'y aller après, de discuter avec eux et de savoir. Et ça arrive même entre nous dans l'équipe C'est à dire que nous sur scène on se dit C'était trop bien ce soir On s'est éclaté Et en fait en façade il dit ça a pas groové un copec C'était nul on vous entendait pas vous avez pas chanté Et du coup même les gens dans l'équipe Ne vivent pas le concert de la même façon Et n'ont pas du tout eu les mêmes émotions Donc tout ça c'est Moi je trouve qu'il y a un côté hyper abstrait à ça

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui c'est paradoxal Et c'est hyper paradoxal

  • Jérémy Pauly

    Et suivant la position qu'on a Enfin voilà et la prédisposition aussi à ressentir les choses à nouveau on reparle de ressenti je vais aller plus loin mais si je peux me permettre une parenthèse tu vois on est où on est moi j'ai eu cette aphonie et je me suis retrouvé tout seul pendant 3 jours à l'hôtel j'y suis tout seul parce qu'on se voyait 10 minutes par jour mais pas le droit de parler machin quand t'arrives d'une tournée avec des potes, quand t'arrives d'avoir rencontré du monde, de bouger, de manger ensemble et tout tu te retrouves tout seul, je me suis rendu compte que je parlais tout seul J'avais pas le droit de parler, donc quand tu parles, tu te dis Oh, faut pas que je parle ! Et tu te rends compte que tu fais ça. Et tu t'ennuies, mais c'est mortel. T'as accès à tout, t'es tout seul, t'as pas ta famille, t'es machin, tu peux regarder des films, tu peux... Franchement, au bout d'une demi-journée, mais c'est un enfer, en fait. En vrai, hein. Donc oui, il y a besoin des bruits, je crois, on a besoin des bruits autour, même si on a besoin du calme, on a besoin de... Deux musiques, et Jérémy le disait, et je pense que ça c'est vraiment nécessaire, on a même besoin de croiser des gens en fait, d'entendre leur voix, d'entendre... Tout ça, c'est vraiment, ça a été hyper important. Moi, je suis passé du, je pense, de la tête du mec qui est dans sa... d'une top quoi, d'un mec qui est sous la terre à un mec qui était, j'ai revu tout le monde au casino de Paris au Balance, j'étais c'est parti, ça ça marche pas c'est pas grave, c'est cool ouais c'est bien et j'ai passé un concert le soir, j'étais le plus heureux du monde alors que s'il faut j'ai été nul mais je sais pas ça la perception que t'as en tout cas,

  • Sébastien Gourseyrol

    cette petite absence le fait de ne pas avoir pu profiter de ça de rien,

  • Jérémy Pauly

    d'être deux jours qui m'étaient offerts à être, je sais pas, tranquille dans un superbe hôtel à Paris j'aurais pu... aller au bar boire un petit... Enfin, j'avais tout. On avait même des boissons ouvertes. Enfin, j'ai fait tout le contraire et du coup, tu profites différemment après.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ouais, génial. Merci pour la parenthèse.

  • Jérémy Pauly

    J'ai fait gaffe à ma santé, pour le coup. Ouais,

  • Sébastien Gourseyrol

    très bien, ça.

  • Jérémy Pauly

    Deux jours en tournée sur une année, j'ai fait gaffe.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ok. Merci pour ces parenthèses qui valaient largement le coup. Il y a un phénomène qu'on appelle la contagion émotionnelle. En vous écoutant parler, J'ai l'impression qu'on est un petit peu là-dedans. En off, on s'est dit qu'on faisait du sport, même à l'antenne tout à l'heure. Il y a des études, encore une fois, les études pour les scientifiques, mais dans le ressenti, on va coupler les deux, qui ont été faites récemment sur l'impact du stade, le fait d'aller au stade voir une équipe qu'on aime. Vous voyez ça ? Il y a un but. À ce moment-là, il y a une séquence temporelle que tout le monde vit en même temps. Et en fait, je trouve qu'on peut faire le parallèle avec vos concerts. C'est-à-dire, dans le même instant, vous racontez une chanson qui touche les gens et ils vivent la même émotion en même temps. Et quand tu les interroges à ce moment-là, il y a une cohésion sociale. est plus grande on parle de contagion émotionnelle un petit peu est-ce que ça vous le captez sur scène quand ça se passe ?

  • Jérémy Pauly

    ouais tu sens que ça arrive comment tu le sens Sébastien ? je sais pas c'est un échange mais quand tu leur dis je sais pas exactement les termes qu'on utilise parce que ça change mais tu sens que ça applaudit et tu dis encore et là bam bam là tu prends autant de claques que c'est en train de prendre et même t'es avec eux en fait au milieu du truc le chanteur le machin il y a plein de nous en fait ouais ça oui on le sent forcément franchement après je sais pas où allait exactement ta question mais la contagion émotionnelle dans ces moments là elle y est vraiment moi je l'ai pas de l'autre côté elle y est aussi de façon inconsciente pour nous parce que nos musiciens arrivent à faire des trucs et ça on s'en rend compte parce qu'il y a même des passages où nous on chante pas et les musiciens eux La guitare électrique, la guitare manouche, le violon, le machin, direct, ça leur met des claques, ils s'y attendent pas et même... nous on n'est pas acteurs de ce truc là en fait si, on a dit on aimerait bien tel musicien mais ça s'arrête là dans l'équipe,

  • Sébastien Gourseyrol

    il y a aussi ce rôle là de la musique, est-ce que parfois les gens se lèvent pour danser ? parce que là on parlait des concerts assis, j'imagine c'est moins opportun mais dans les concerts où la danse est possible comment vous voyez évoluer les gens ?

  • Antoine Lacouturière

    on peut écouter 10 chansons sur les 10 chansons il y en a peut-être que 2 ou 3 qui vont nous faire bouger et c'est ça qui est marrant de voir sur un concert parce qu'il y a des gens qui ne vont pas forcément bouger au même moment et par contre s'il y a un petit groupe qui commence à bouger tu

  • Jérémy Pauly

    parles de contagion là on voit que ça commence à apprendre après il y a un gros problème sur les concerts et quand on grandit et quand on vieillit Déjà on se rend compte des fois que la sécurité arrête les gens qui dès la deuxième chanson veulent venir et non c'est assis, eux ils ont payé plus cher que vous donc revenez à votre place. Il y a ce gros problème là, il y a le problème aussi que des fois on est adulte donc on se dit oh non je vais peut-être moins bouger, on le voit vachement parce que les enfants, il y a des salles où les enfants dès la première chanson jusqu'à la dernière seconde, même si on fait des chansons tristes, ils tapent dans leurs mains, ils bougent, ils dansent et ça on s'en rend vraiment compte. Et là tu te dis ah ouais je suis adulte et être adulte c'est avoir moins d'innocence que ce gamin là qui... à mon avis profite plus de de la base de la batterie des vibes qui sont envoyés tu vois enfin il est dans l'instant il est dans l'instant il a pas réfléchi lui sait pas qu'il ya la sécurité lui de toute façon la sécurité lui dira rien tu vois et lui sait pas qui a payé les places et lui il sait pas que même si je fais ça les gens vont se moquer ou pas à côté parce que lui il est en train de vivre son truc quoi il

  • Sébastien Gourseyrol

    se préoccupe pas de ça il est dans l'instant il est en connexion avec vous complètement ça doit être magique de voir des enfants bouger comme ça y'a quoi qui arrive ouais c'est souvent eux le détonateur

  • Antoine Lacouturière

    Parce que quand t'arrives et que t'es pas forcément connu au départ, à nos débuts, quand on arrivait dans des endroits où on n'était pas forcément connu ou très peu au départ, en fait, le détonateur, si tu veux savoir si ta musique fonctionne ou pas, c'est les enfants. Regarde comment réagissent les enfants. Si les enfants réagissent, ta musique, elle est bonne. Et ça va se propager comme ça. C'est souvent là où, clairement... tu peux avoir une bascule. C'est-à-dire que soit les gens, ils vont commencer à s'intéresser à toi, ou sinon, ils s'en vont. Tu vois, c'est clairement le...

  • Jérémy Pauly

    On n'a pas dit que les paroles étaient bonnes. C'est juste une bien musique.

  • Antoine Lacouturière

    C'est un global, on va dire. C'est le global, mais...

  • Jérémy Pauly

    Parce que les enfants ne font pas forcément gaffe à ça aussi. C'est ça qui coule.

  • Sébastien Gourseyrol

    Mais du coup, c'est énorme. Parce que les paroles, on a parlé du point de vue scientifique, du poids des mots, de l'impact des mots sur le système nerveux autonome. On a parlé du message, avec Jean-Jacques Goldman, du... de l'appel à un éveil des consciences que vous proposez. On a parlé de toute la partie corticale, je réfléchis au cathéter, toute la partie un petit peu intellectuelle. Un petit bout, il ne le capte pas. Lui, il est plus dans qu'est-ce que je ressens dans mes tripes, qu'est-ce qui me dit mon cœur, qu'est-ce que j'ai envie de bouger. Et tout ça ensemble, ça fait une grande symphonie.

  • Jérémy Pauly

    Ah, donc on revient sur la symphonie.

  • Sébastien Gourseyrol

    neurologique symphonie neurologique, symphonie neuronal je sais pas s'il me reste des choses à vous partager là dessus mais on parlait de la danse, bah si peut-être ça de la danse avec les petits bouts la musique elle amène à danser parfois quand on danse on active plusieurs airs aussi même inconsciemment, même chez des tout petits bouts et il y a pour faire un parallèle avec les études tout à l'heure dont on parlait Jérémy Notamment dans les maladies de Parkinson, le rythme, le tempo, le mouvement, ça va aider.

  • Jérémy Pauly

    Je remets des guillemets, on guérit pas bien sûr, mais on améliore la fonction. Donc même inconsciemment avec le tempo, les petits bouilles sont dans le présent et on peut peut-être s'en servir. Voilà, on prend une suspension, on sème quelques graines tous les trois. Là aujourd'hui, on verra bien ce que ça donne.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors je sais pas si t'as entendu parler de cette anecdote où cette dame qui est assez âgée, je sais pas, elle devait avoir 90, 90 ans, qui était atteinte d'Alzheimer, pianiste. et qui s'est remise au piano. Je ne sais pas si tu avais vu ça. Non,

  • Jérémy Pauly

    je ne connais pas, fais-y.

  • Sébastien Gourseyrol

    En fait, ils la faisaient travailler, ils essayaient d'améliorer son quotidien. Et en fait, la seule chose dont elle se souvenait, c'était de savoir jouer au piano. Et en fait, il y a eu des améliorations quand elle s'est remise au piano. Et pendant qu'elle jouait au piano... Tout se passait bien, elle n'avait pas de troubles, de choses comme ça. J'ai trouvé ça hallucinant comme anecdote. C'est formidable.

  • Jérémy Pauly

    C'est magnifique. Et pour le coup... D'un point de vue neurophysio, il y a des liens. En fait, cette symphonie neuronale, elle fait des liens dans les différentes aires. Et l'aire de la mémoire, une des aires de la mémoire, dans les structures au niveau du système limbique notamment, c'est associé au mouvement. Et donc, dans le fait de jouer, elle réactive aussi des circuits. Et là, on est en train d'arriver à l'objectiver. C'est-à-dire que maintenant, avec l'évolution de la médecine... des examens, des imageries, on arrive à dire la fréquentation neuronale, le schéma, il est plus important. C'est-à-dire qu'on l'objective. Moi, je trouve ça magique.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est hallucinant et pour faire le parallèle avec nous, c'est que moi, j'ai compris pourquoi elle pouvait arriver encore à jouer le piano parce qu'en fait, c'est des automatismes. Et nous, on essaye le plus possible d'avoir des automatismes sur scène pour que justement, on puisse livrer un spectacle, toujours le même tous les soirs, et du mieux qu'on peut. Et pour le faire du mieux qu'on peut, c'est comme des sportifs, on s'entraîne. Donc on part une semaine en résidence tous ensemble, on s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne, on fait les chansons, on fait les enchaînements. Et une fois que tout ça est à peu près, entre guillemets, correct, on part en tournée. Et voilà, et c'est un travail en amont qui fait que les gens, ils... Ils pensent que c'est facile de faire ce qu'on fait quand ils nous voient sur scène, ils disent c'est facile ce qu'ils font Et c'est tout l'art de rendre quelque chose au visuel facile. et que les gens ne savent pas réellement tout le travail qu'il y a derrière.

  • Jérémy Pauly

    Les centaines et les milliers d'heures d'arriver à simplifier quelque chose.

  • Sébastien Gourseyrol

    L'art... Ça c'est très dur. Oui,

  • Jérémy Pauly

    bien sûr.

  • Sébastien Gourseyrol

    Quand on y arrive, c'est gagné et tous ces automatismes-là font partie intégrante de tout notre système neuronal et qui nous fait fonctionner et qui fait que si on est bien préparé, on passe un meilleur show, on... On peut encore mieux interagir avec les gens, on a des meilleures sensations et forcément... tout le monde passe un meilleur moment là dessus j'ai de la chance,

  • Antoine Lacouturière

    tu disais interagir avec les gens j'ai énormément de chance parce que j'étais prof donc interagir c'est tous les jours, les surprises c'est tous les jours en plus avec des gamins donc l'impact il est 100 fois pire j'ai potentiellement cette chance d'avoir été prof avant d'être chanteur parce que je suis encore chanteur s'il faut parler entre des chansons aux gens et s'il faut faire passer un message etc même si ça réagit dans la salle même si je pense que j'ai beaucoup plus de facilité à faire ça maintenant du fait de mon métier d'avant et ça c'est important aussi pour recevoir les émotions derrière le fait d'arriver à interagir un peu avec eux beaucoup avec eux de façon différente avec eux ça on n'est pas forcément préparé nous à ça

  • Jérémy Pauly

    pas forcément préparé au fait de cette compétence.

  • Antoine Lacouturière

    On nous prépare déjà au chant, on nous prépare à telle chanson, on nous dit qu'il faudra peut-être être là sur scène, etc. Mais on a toujours du travail à faire, on n'est pas préparé à présenter nos chansons, on ne nous aide pas encore à faire ça, c'est peut-être un axe de travail pour nous plus tard. par rapport aux émotions, c'est aussi un truc qu'il va falloir qu'on bosse encore plus et préparer quelqu'un à recevoir la chanson d'après, c'est difficile des fois.

  • Jérémy Pauly

    Ouais, je suis d'accord. C'est intéressant de...

  • Antoine Lacouturière

    Est-ce que là, t'es en train d'activer des choses dans le cerveau, d'ouvrir d'autres portes, de pousser des portes qui sont déjà enfoncées, je sais pas, mais...

  • Jérémy Pauly

    Non, pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Surtout pour à nos souvenirs, pour qu'ils explosent, faut leur faire faire le contraire. Faut leur faire croire qu'il n'y aura jamais à nos souvenirs. Et comme tu as pu le voir au concert, on attaque à nos souvenirs avec un piano voix. tu vois tu les fous plus trop max les gens ont envie de sauter partout tu leur fais faire le contraire ça fait partie de tout ça je crois et surtout on ne dit pas qu'on va faire un autre souvenir si on dit qu'on fait un autre souvenir je pense qu'on perd la moitié de l'énergie de la chanson

  • Jérémy Pauly

    Donc là, il y a un art de l'annonce, il y a un art de la gestion de comment est-ce que je le fais, comment est-ce que je le prépare.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des magiciens pour ça. Franchement, il y a des artistes qui sont énormes pour ça. Il y en a qui n'arrivent pas du tout. C'est comme ça. Tu vas avoir des artistes, tu te dis, lui, il va me faire pleurer la prochaine chanson. Et en fait, il est en train de te présenter son tube, mais il fait peur.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je trouve qu'il y a le même parallèle dans le monde de la santé. C'est-à-dire que suivant comment tu annonces au patient. ce qu'il a ou ce qu'il peut avoir potentiellement, ça ne va pas résonner pareil. Nous, on a exactement la même chose sur scène. Donc nous, c'est un travail à effectuer. Et en fait, c'est un truc qui évolue, parce qu'en fait, suivant comment on va tenter des choses, et puis en fait, on améliore petit à petit. On a des discours de près. Mais si on voit que ça réagit moins bien sur ce qu'on vient de dire, on va essayer de changer pour le lendemain, essayer de trouver des axes d'amélioration. Je pense qu'il y a carrément un parallèle avec la santé. Je sais que toi, tu n'es pas praticien. Donc, tu vas aussi avoir ce côté psychologique avec les gens, de savoir comment leur annoncer, comment leur expliquer les choses. Parce qu'il y en a, ils n'y connaissent rien. Donc, comment arriver à trouver les bons mots pour que ça résonne, de ne pas leur faire peur et de les amener là où tu as envie de les amener.

  • Jérémy Pauly

    Je te rejoins, on parlait de l'expérience du vin tout à l'heure, de l'influence de l'environnement. On a parlé de comment est-ce que tu annonces ou pas un tube, comment est-ce que tu prépares en fait. Comment est-ce que tu annonces, là égoïstement, la sortie du podcast avec deux stars. Comment est-ce que tu prépares les gens ou pas. A chaque fois, le travail qu'il y a. en phase préparatoire, il va vraiment influencer, et notamment dans la santé, quand il y a des annonces. Moi, j'ai le beau rôle en ostéopathie, il n'y a pas d'annonces qui sont graves, c'est plutôt médical. Malgré tout, à chaque fois que tu utilises des mots vers quelqu'un d'autre, il y a un impact. Et ça, tu peux moduler ça. On a vu plein de choses les garçons c'est vraiment positif inspirant pour moi, ça fait des nouveaux liens et dans les éléments que j'avais envie d'aborder avec vous avant un petit jeu des citations je vais l'appeler il y a un dernier élément sur le fait de pouvoir ralentir ou accélérer, on en a un peu parlé avec les tempos, j'arrive à créer de l'émotion ou pas et puis c'est ce qu'on vient de dire dans les annonces d'un point de vue purement physiologique, on a un système dans le corps qui s'appelle le système nerveux autonome, et on va avoir du sympathique ou du parasympathique. Ça vous parle ces deux mots-là ? pas du tout sympathique ouais parasympathique ça fait un peu peur ouais parasympathique c'est qu'il y a para ça fait peur et ben en fait sauf pour la chute peut-être parachute ça va c'est rassurant mais pour le reste c'est drôle que tu dis ça para para c'est contre c'est en ça donc c'est pour ça que parasympathique ça fait ouais mais c'est pas sympathique dans ce sens là paratonnerre c'est contre le tonnerre parapluie contre la pluie parachute j'y pensais pas je vais la rajouter celle-là parachute le sympathique c'est celui qui accélère c'est-à-dire je suis face à un ours phylogénétiquement, nos ancêtres, face à un ours, un mammouth, c'est bien, mais il faut que mes jambes soient prêtes à courir, mon cœur tape fort. La digestion, on verra plus tard si dans 5 minutes t'es encore en vie.

  • Antoine Lacouturière

    Ça annonce qu'on a gardé ça, il n'y a pas que nos ancêtres.

  • Jérémy Pauly

    Et oui, c'est justement ça l'idée. Donc sympathique, c'est l'accélération, c'est l'action. parasympathique, c'est contre le sympathique. Ça veut dire que tout va bien, je suis tranquille, je ne suis pas en danger, je suis safe, et donc je vais pouvoir relaxer, relâcher le système, et même restaurer le système. Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que, en fonction des stimulations, je vais soit me stresser, soit me poser. Et dans les chansons... Je trouve qu'il y a aussi ça, chansons lentes, calmes, posées, mon cœur ralenti, plutôt tranquille. C'est un peu ce que tu disais avec l'anecdote de la connaissance qui disait mais non, ça je ne vais pas l'écouter à ce moment-là, ce n'est pas du tout bon pour moi Plutôt tranquille ou alors à fond, à nos souvenirs, bien préparé, bien teasé et tout le monde est en feu. Ces deux actions-là, on les retrouvait aussi un peu dans le sport. Je peux soit le calmer, soit pas. Vous aviez conscience que vous impactiez aussi ces deux leviers-là chez les gens ? Alors peut-être pas avec ces mots-là, mais vous le voyez, non ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui, on en a conscience. Après, nous aussi, ce qu'on aime faire, c'est essayer de faire ce qu'on appelle un peu une vague pendant les concerts. C'est d'essayer de faire changer d'émotion et de rythme un concert. Parce que si on fait... taper les gens du début à la fin, au bout d'un moment il y a une lassitude ça colle pas donc en fait les gens sont pas faits pour écouter des choses rythmées pendant plus de 10-20 minutes c'est assez caractéristique donc en fait il faut arriver à trouver un bon rythme et nous c'est vrai que c'est quelque chose aussi pareil ça ça évolue suivant le public qu'on a comme par exemple pendant les festivals oui on va axer un petit peu plus là ils sont faits pour une heure et demie tu peux les faire taper dans les mains pendant une heure et demie ça va y aller les gens en salle pas du tout c'est là où il faut arriver à trouver les bonnes chansons et ce qu'on appelle nous essayer de faire la vague donc essayer d'être ce qu'on appelle au pic donc les chansons plutôt les tubes et les chansons rythmées, redescendre un petit peu sur des chansons un petit peu plus ce qu'on appelle d'écoute, où il faut être un peu plus attentif. et remonter comme ça jusqu'à la fin sur quelque chose de plus rythmé et quelque chose où vraiment il y a la communion totale avec nos meilleures chansons et ce que les gens attendent parce que c'est souvent ça quand ils vont au concert, ils aiment les artistes et ils attendent leur meilleure chanson et cet instant là où ils peuvent communier

  • Antoine Lacouturière

    en direct avec leurs artistes qui ne peuvent pas faire quand ils sont dans leur voiture ou chez eux ça peut passer par et c'est ce qu'on fait là et on avait fait ça aussi à la tournée d'avant Là on termine par À nos souvenirs c'était pas le cas de la tournée d'avant, les rappels il n'y avait pas À nos souvenirs À nos souvenirs est un rappel carrément, la chanson d'avant c'est tout le contraire, c'est-à-dire que pendant trois chansons on les a fait se lever, taper dans les mains et tout, et on re-rentre sur scène pour les rappels, et on les met au calme, mais au calme de chez calme, et on fait limite un très beau moment, parce qu'on met le violon, on met de l'accordéon, on met un truc très calme, très posé, c'est pas juste une vague en haut, en bas, en haut, en bas, ça peut être des pics, ça peut être vraiment très haut pendant trois chansons, bam, on touche le fond et on revient. C'était pour compléter un peu ce qu'avait dit Gilles par rapport à ça. Il ne faut pas juste dire que tout est lisse. Des fois, au contraire, c'est très pointu.

  • Jérémy Pauly

    Non, mais ça nous permet vraiment d'appréhender la gestion d'autres compétences qu'on n'imagine pas dans ces régulations émotionnelles. Moi, je le vois avec les yeux anatomiques, mais dans cette maîtrise, un petit peu sans mettre les mêmes mots que moi. de parasympathique, sympathique, de sens, de pas sens, de je fais bouger, je fais danser, d'arriver à créer une ambiance qui va favoriser le bien-être en fait, l'expérience hyper agréable. Et quelque part, c'est aussi un art d'arriver à gérer ça. Il n'y a pas que la gestion de la voix, des notes, il y a aussi l'art de vivre sur scène et je crois que ça fait aussi partie des... des compétences que ce groupe-là vous avez, il y a des artistes qui sont splendides à écouter juste posés dans un fauteuil et puis il y en a où quand ils vont en concert il ne se passe rien, et ce n'est pas le cas là en tout cas je pense que pour les auditeurs

  • Antoine Lacouturière

    On est d'un groupe de scène et de deux hyper bien entourés par des gros professionnels et qui ont compris qu'on était un groupe de scène et qu'il fallait vraiment travailler cet aspect-là aussi

  • Jérémy Pauly

    Oui, c'est riche pour moi J'ai une petite anecdote en off, en discutant avec Jérémy avant, sur une formule dans les moments de dédicaces. Est-ce que tu te souviens d'une formulation que tu préconises aux gens qui est presque une ordonnance ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est d'une posologie,

  • Antoine Lacouturière

    oui, tout à fait. Ah, tu me l'as volé, ça !

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est une posologie, c'est quand je demande comment s'est passé le concert aux gens, ils ont dit non mais j'adore, c'est super, j'écoute tout le temps, j'ai dit bah c'est très bien, matin, midi et soir, c'est parfait. C'est ma posologie.

  • Antoine Lacouturière

    Moi je l'écrivais à la première tournée sur les albums. à écouter matin, midi et soir tu l'écrivais ? j'ai dédicacé mes premiers albums comme ça,

  • Jérémy Pauly

    toute la première tournée en me demandant quand j'ai entendu ça je me suis dit mais c'est énorme j'ai essayé de dessiner des médicaments, des notes de musique de griffonner c'est beau ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Pardon, c'est beau ? Des médicaments avec des notes de musique, c'est pas très beau.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, tu vois, de transformer matin, midi et soir, la posologie, ça transforme vraiment l'ambiance.

  • Antoine Lacouturière

    Tu ne savais pas que tu le disais ? Si, si, je le dis. C'est cool, ouais. Tu vois, comme quoi il y a un relais, on ne le fait pas exprès. Dès qu'il y en a un qui s'arrête de le dire, l'autre le dit comme ça. Double posologie.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je trouvais ça extraordinaire quand j'avais vu ça.

  • Jérémy Pauly

    Mais la puissance de ça... avec les études derrière pour moi c'est une autre dimension que juste une discussion de comptoir entre copains tu vois des fois je pense à ma grand-mère à nos grand-mères, vous en parlez nos grand-mères là on est en train de dire des choses à appuyer sur des études scientifiques mais aussi sur de l'expérience, j'imagine que nos grand-mères si on leur disait et bah mamie on a prouvé que aller prendre l'air et aller courir ça faisait du bien et il a fallu mille études pour arriver à dire que le sport et la musique ça fait du bien

  • Sébastien Gourseyrol

    mais elle me dit mais mon pauvre petit mon pauvre petit elle serait bordeur elle te dirait mais oui mais comme c'était traditionnel à la fin des repas de famille que l'oncle le tonton ou la grand-mère se lèvent et chantent mais ouais ça a toujours été traditionnel et puis ça fait et ça fait plaisir à tout le monde tout le monde a le smile tout le monde reprend en coeur mais c'est quelque chose qui est en train de se perdre oui

  • Antoine Lacouturière

    Il est graveleux mais tout le monde chante avec lui

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui on va pas dire le type de chanson

  • Jérémy Pauly

    Et c'est vrai aussi Génial Oui cette anecdote je l'ai trouvée Savoureuse Comme des petites graines Tu vois des fois dans les podcasts je dis ça Comme des petites graines Je vais aller plus loin que ça

  • Antoine Lacouturière

    On en parlait quand on n'avait jamais parlé Moi j'avais arrêté de l'écrire parce que je me disais C'est complètement bidon ce que t'es en train de décrire sur leur CD, tu vois.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, c'est énorme ! T'imagines,

  • Antoine Lacouturière

    le mec, il a le souvenir. Je suis allé voir 3 Café Gourmand en concert, j'ai ramené un CD, il t'a dit quoi ? À écouter, matin. J'avais un côté où je me disais, putain, c'est hyper prétentieux, ne leur mets pas ça.

  • Jérémy Pauly

    Et alors, est-ce que c'est différent maintenant ?

  • Antoine Lacouturière

    Si Jérémy leur dit qu'il ne l'écrit pas, je trouve que c'est bien. Tu vois, on est sur le bon équilibre.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je ne laisse pas de traces. Je me dis, c'est tout.

  • Antoine Lacouturière

    J'ai servi.

  • Jérémy Pauly

    Juste une trace neurologique

  • Antoine Lacouturière

    Dédicace un truc Le mec il a un objet Pas un objet d'art mais un objet qu'il va regarder tous les jours Je trouvais qu'il y avait un message prétentieux En écrivant ça Au lieu de maintenant je leur dis A bientôt sur la route ou machin Ca donne un autre rendez-vous Donc je m'étais arrêté mais c'est très bien de juste le dire Je pense que ça fait rire Oui c'est exactement ça

  • Jérémy Pauly

    Rire et peut-être même D'autres choses

  • Sébastien Gourseyrol

    Et ça impacte, donc moi je t'avais raconté cette anecdote en off, mais j'aimerais que tu vois la réaction qu'ont les gens quand je dis ça. C'est du rire, du sourire, et tu vois on parlait de contagion tout à l'heure, ça c'est de la contagion. C'est-à-dire que ces petites anecdotes-là qu'on raconte à la fin des concerts, les gens ils ont l'impression de vivre un moment privilégié avec toi. Et ce moment en plus, parce qu'ils ont passé un super moment au concert, et là ce petit plus... Pour eux, c'était inespéré parce qu'on n'est pas censé faire ça, normalement. Bon, nous, c'est vrai qu'on aime aller au contact du public, mais d'avoir ce petit plus avec eux... qui est pour eux un extra parce qu'ils savent pas si un moment privilégié ils savent pas si tu vas venir, ils savent pas si il y aura cette possibilité là rien que de faire un petit peu d'humour et notamment leur dire ça, mais en fait ça va résonner en eux parce que tous les jours de la semaine d'après ils vont y penser dès qu'ils vont écouter ta musique ils vont dire de toute façon ils m'avaient dit matin, midi et soir et tu vas être bien et ils vont avoir le smile pour ça, et ça c'est génial de pouvoir provoquer ça aux gens, c'est magique

  • Jérémy Pauly

    Bravo les garçons, ça me donne envie franchement de dire bravo. En fait, vous êtes...

  • Antoine Lacouturière

    T'as face à toi les deux premiers médecins.

  • Sébastien Gourseyrol

    Musicologues au monde.

  • Jérémy Pauly

    Eh ben, ça fait une...

  • Antoine Lacouturière

    On fait des ordonnances sans avoir le droit.

  • Jérémy Pauly

    Ça fait une transition... non imaginée mais excellente Hippocrate il disait que ton premier médicament soit ton aliment ça c'est Hippocrate et c'est l'alimentation mais en fait en cherchant un peu, il y a des gens qui ont dit des trucs aussi importants sur la musique et il y a un moment déjà je vous cite un médecin américain du 19ème alors j'ai des notes là, c'est pas deux têtes il y en a deux têtes mais là non Prends un bain de musique une à deux fois par semaine pendant quelques années et tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord.

  • Jérémy Pauly

    Ok ? Donc, on est au 19ème. Tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps. Mais prends un bain de musique une à deux fois par semaine. C'est un médecin, d'accord ? Olivier Vandel-Holz. Docteur américain.

  • Antoine Lacouturière

    Tu le changes. En sortant, j'ai... Posologie, prendre un bas de musique Un bas de musique

  • Sébastien Gourseyrol

    Je mettrais un bas de musique du coup

  • Jérémy Pauly

    Petit clin d'oeil Dans le côté enfant et léger Il y a quelqu'un qui a dit La musique mérite d'être la seconde langue Obligatoire de toutes les écoles du monde Paul Carvel. Et il est toujours en vie, c'est un écrivain belge.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des... Comment ça s'appelle ? Des pays qui l'ont compris. Beaucoup plus que ce qu'on fait en France aujourd'hui. Il y en a qui font des maths en chantant, je veux dire. Bien sûr.

  • Jérémy Pauly

    Et d'ailleurs, je suis presque sûr qu'en termes d'air associatif, quand tu fais des maths pas que assis sur une feuille sans bouger, tu le retiens mieux.

  • Antoine Lacouturière

    Ah oui.

  • Jérémy Pauly

    Toi, en tant que prof de maths, tu valides ça ? Oui, oui.

  • Antoine Lacouturière

    Je le faisais pas, mais je valide. Non, mais en France, t'es pas forcément dans des dispositions pour le faire. Ou alors, faut être dans un projet Montessori, un truc, et là, t'es libre. Et t'es pas forcément...

  • Jérémy Pauly

    même si quand tu fermes la porte t'es libre de tout nouvelle petite graine pour une prochaine fois à essayer et j'en ai une autre d'un artiste c'est Ben Harper en 2003 qui dit les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique qui

  • Antoine Lacouturière

    n'aiment pas le monde

  • Jérémy Pauly

    peut-être ça fait un peu solennel pour terminer merci,

  • Sébastien Gourseyrol

    bonsoir j'ai envie de rebondir sur cette dernière citation c'est que comme dans tous les domaines il y a de la concurrence dans la musique et c'est vrai que nous on a vu des artistes qui n'étaient pas forcément gentils avec nous quand on est arrivé dans ce milieu-là, dans le monde de l'industrie de la musique, vraiment là où on arrive à Paris, où on va dans les grandes maisons, dans les radios, à la télé, tout ça. On a croisé des artistes où on avait l'impression qu'on était en concurrence. Alors que nous, on ne l'a jamais pris comme ça. Et pour nous, il y a de la place pour tout le monde. Parce que la musique, il y a tellement une diversité musicale qu'en fait... tout le monde peut arriver à avoir sa place là-dedans. Et quand on s'est rendu compte de ça, on s'est dit, pourquoi les gens peuvent avoir cet état d'esprit-là ? C'est-à-dire, limite, de te laisser de côté ou te dénigrer, même, limite, parce que tu fais une musique populaire qui plaît aux gens, et nous, on ne demandait rien à personne. C'est les gens qui nous ont amenés là. Et ça, c'est extraordinaire, parce qu'en fait, quand... On a subi quelques critiques des gens du métier, je veux dire. Et les gens du métier, la seule réponse qu'on a à leur donner, c'est leur dire, venez dans les salles de concert, venez au festival. Les gens sont là, ils s'éclatent. Nous, ça nous suffit. On n'a pas besoin de plus. On ne va pas se justifier plus que ça. Voilà la seule réponse qu'on peut donner. Et pour rebondir sur Ben Harper, oui, les gens qui n'aiment pas la musique, clairement foncièrement vont être mauvais mais personne dans ce monde n'aime pas la musique c'est impossible de ne pas aimer la musique on peut ne pas aimer un style de musique on peut ne pas aimer des chanteurs mais c'est impossible de ne pas aimer la musique pour moi c'est inconcevable

  • Jérémy Pauly

    Vous voulez parler du dernier album quand même ? dire un petit mot là-dessus ?

  • Antoine Lacouturière

    L'aventure continue, 3 cafés gourmands entre Jérémy et moi et que nous on a envie, on est motivé, on est sur un quatrième album, on est en train de le co-écrire à Astafor, de le réaliser à Astafor, là où on a fait l'album d'avant, et qu'on donne rendez-vous à tous les gens, pas qu'aux fans, mais à tous les gens qui ont envie de découvrir ou de redécouvrir Trois Cafés Gourmands, parce que je pense qu'il y aura une redécouverte quoi qu'il se passe, puisqu'il y a eu un changement.

  • Sébastien Gourseyrol

    Donc on est encore sur la route On est encore sur la route, on a encore plein de belles dates à faire jusqu'au 31 mars On passera notamment dans les villes qui sont proches de la Corrèze à Bordeaux et Toulouse Après sinon on sera un petit peu partout en France et il faut aller voir ça sur nos réseaux sociaux

  • Antoine Lacouturière

    Dans les grandes villes, Nantes, Lyon, Toulouse, Bordeaux On va même en Belgique

  • Jérémy Pauly

    un petit clin d'oeil bah oui forcément si un jour ton podcast s'exporte et puis je fais un petit clin d'oeil à Pierre qui m'aide sur les publications des réseaux qui est belge et qui m'aide à participer à ça et tu l'as déjà bien fait mais je pense qu'on peut aussi remercier Flash FM de nous avoir reçu ici à Limoges dans des studios professionnels et

  • Antoine Lacouturière

    du coup ça se passe forcément mieux enfin on aurait pu le faire au restaurant il y aurait eu un peu plus de brouhaha autour de nous mais tu as raison c'est en introduction

  • Jérémy Pauly

    et c'est aussi ici à la conclusion, c'est la première fois pour moi dans un studio pro, d'habitude je me déplace un peu en mode no man, ça change l'ambiance pour terminer les garçons il me reste deux choses à vous dire la première, un peu traditionnelle c'est vous remercier vous remercier déjà d'être ici aujourd'hui d'avoir pris du temps dans vos agendas anatomie de la semaine d'un artiste star chargé vous remercier aussi parce que pour moi, vous êtes des acteurs de santé à travers le bien-être que vous procurez aux gens, à travers tout ce dont on vient de parler, la danse, la symphonie neuronale que vous créez, cette bienveillance aussi que je trouve qui vous caractérise le côté positif et d'arriver à rebondir aux critiques avec de l'humour, de montrer qu'il y a une autre voie que la confrontation qui existe dans les partenariats avec les très très grands de la chanson française et puis dans l'énergie partagée, bienveillante. C'était un régal pour moi. Je vous souhaite... plein de bonnes choses pour la suite et je vous remercie.

  • Antoine Lacouturière

    Merci beaucoup.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci à toi Antoine, merci de nous avoir accueillis et on te souhaite bon vent pour ce très beau podcast et ce très beau projet. On fera l'évolution saison 2.

  • Jérémy Pauly

    Avec joie. Merci d'avoir écouté en entier cet épisode du podcast. J'espère que vous pourrez en retenir quelque chose de positif pour vous, que vous aurez touché du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous invite à prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast avec un commentaire. Avec cette petite action, vous m'aiderez à faire progresser le podcast dans les référencements. Cela me permettra de continuer d'inviter de nouvelles personnes pour produire des contenus de qualité. Je vous remercie par avance, prenez soin de vous et à bientôt !

Description

Dans ce nouvel épisode, nous avons le privilège d’accueillir Jérémy Pauly et Sébastien Gourseyrol du groupe de musique Trois Cafés Gourmands, triple Disque de Platine, comptant des collaborations avec Jean-Jacques Goldman et plus de 300 millions de vues sur Youtube notamment. 🎤📀


Dans cet échange inédit, découvrez comment la musique devient une véritable symphonie neuronale, influençant notre bien-être physique et mental. Explorez les coulisses du quotidien mouvementé d'un groupe musical, entre tournées effrénées, gestion du stress et recherche d'équilibre malgré les défis professionnels.


Plongez dans l'émotion contagieuse de leurs mélodies en concert et découvrez comment la perception de la musique est influencée par le contexte d'écoute. 🎶✨


Les effets positifs du rythme et de la mélodie sont désormais reconnus par L'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé) : réduction de la douleur et de l'anxiété, baisse de la tension artérielle, diminution de certains effets secondaires, ...
Avec le support d'études scientifiques, nous évoquerons également l'impact des mots sur notre système nerveux et la contagion émotionnelle.
Et si nous pouvions parler d'Acteurs de Santé ? 🤓


Un immense merci à Jérémy et Sébastien pour leur participation et cet excellent moment partagé entre la fin d'une troisième tournée et l'enregistrement d'un 4ème album (déjà !).

Je vous souhaite une très belle continuation à tous les deux et vous encourage à continuer de faire chanter, de faire danser, de faire vibrer, de faire sourire (et parfois réfléchir ;) petits et grands.


👉 Découvrez dès maintenant cet épisode exclusif et retrouvez-nous sur sur Instagram @ToucherDuDoigtLaSante pour poursuivre la discussion ensemble.


Toutes les infos concernant Trois Cafés Gourmands :


Une pensée reconnaissante adressée à Nicolas de QolniQo pour la musique du Podcast et l'aide au montage.


Belle écoute et à bientôt,

Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Jérémy Pauly

    Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester. En fait, quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses.

  • Jérémy Pauly

    Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis 10 ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous rencontrons les 3 Cafés Gourmands. Avec plus de 300 millions de vues sur Youtube, un album triple disque de platine et un quatrième album en cours de création, nous avons le grand plaisir d'accueillir Jérémy et Sébastien. Je vous propose de faire des liens entre la musique qui est présente à différents moments de nos quotidiens, le bien-être et la santé à travers la vie d'artiste de ces garçons passionnés. Cet épisode inédit est enregistré dans les studios de Flash FM que nous saluons. Comme vous allez l'entendre, l'ambiance était joyeuse. J'espère que vous prendrez du plaisir à découvrir les différents effets de la musique dans nos cerveaux, nos corps et nos vies. Je vous invite à nous rejoindre sur les réseaux Toucher du Doigt la Santé pour nous faire part de vos retours, échanger ensemble et partager l'ambiance, les coulisses du podcast. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour les garçons.

  • Jérémy Pauly

    Bonjour.

  • Antoine Lacouturière

    Ce que je vous propose de faire pour celles et ceux qui ne vous connaissent peut-être pas encore, c'est une petite présentation.

  • Jérémy Pauly

    Eh bien honneur à Sébastien.

  • Sébastien Gourseyrol

    Oh toujours. Je m'appelle Sébastien Gourserolle, je suis auteur, compositeur, chanteur et interprète pour le groupe 3 Cafés Gourmands. Et puis sinon, anciennement, je suis prof de maths et si on parle de sport pour relier à la santé, je suis ancien rugbyman et ancien trailer, course dans la forêt. Pas grand trail, mais voilà.

  • Antoine Lacouturière

    Ok.

  • Jérémy Pauly

    Pour ma part, Jérémy Pauly, auteur, compositeur et interprète dans le groupe 3 Cafés Gourmands aussi. Un petit peu guitariste comme Sébastien. C'est pareil, j'ai eu une vie avant d'être artiste à temps plein. J'étais ingénieur en mécanique dans une entreprise en Corrèze. Voilà, et pour mon côté hobby et sport, je pratique toujours le football en club. Bon voilà, c'est pas tout. plus aussi assidu qu'à une époque, mais c'est toujours bien d'avoir une activité un petit peu annexe. Et puis voilà, c'est déjà pas mal.

  • Antoine Lacouturière

    Ouais, c'est déjà bien. Quel poste vous occupiez au rugby et au foot ?

  • Sébastien Gourseyrol

    plutôt demi de mêlée moi en tout cas derrière pas devant les chocs étaient trop forts devant ça nous permet de bien visualiser comme ça la place la stratégie et la taille du monsieur qui est derrière le micro aussi et pour ma part milieu défensif alors

  • Antoine Lacouturière

    aujourd'hui toucher du doigt la santé le lien pour certains il va se faire tout seul pour d'autres non on va le faire progressivement dans le podcast je suis très content d'être là avec vous aujourd'hui que je vous propose comme première question, c'est comment est-ce que la musique est rentrée dans vos vies ?

  • Jérémy Pauly

    La musique, elle est présente tout le temps, déjà depuis qu'on est tout petit. Et on est tous sensibles avec des degrés différents. On va dire que la musique est entrée dans nos vies en tant que passion et hobby, moi plutôt à l'adolescence. Et c'est vrai que ça a attaqué avec... Avec Mylène, la personne avec qui on a formé le groupe 3 Cafés Gourmands, c'est avec elle que j'ai commencé à faire mes premières scènes. Mais pour ma part, j'ai commencé à faire de la musique en jouant de la guitare. Et ça, c'est arrivé vraiment à l'adolescence. Ma mère était chanteuse et guitariste. Elle avait la guitare qui traînait à la maison. Et c'est là où j'ai commencé à lui piquer sa guitare pour essayer de m'y mettre. Et voilà comment moi, la musique est arrivée, surtout l'envie de jouer de la musique, non pas forcément que de l'écouter, est arrivée à peu près à ce moment-là.

  • Antoine Lacouturière

    Devenir musicien et pas simple auditeur.

  • Jérémy Pauly

    Oui, tout à fait. Après, j'ai toujours aimé le côté spectacle de tout ce qui était artistique. C'est vrai que d'être sur la scène, c'est quelque chose qui a toujours été... Pour moi, c'est facile et je prends du plaisir à être sur la scène. Après, la musique en tant que telle et en tant qu'interprète... Pour faire de la musique, c'est quelque chose qui est venu peut-être un petit peu plus tard, mais qui pour moi reste un petit peu la même chose et dans la même veine que le théâtre, et le fait de vouloir se produire et de provoquer quelque chose sur les gens.

  • Antoine Lacouturière

    provoquer quelque chose sur les gens ça on va en reparler tout à l'heure,

  • Sébastien Gourseyrol

    merci Jérémy alors moi la musique comme tout un chacun je pense qu'elle était en moi et depuis qu'on est petit on nous fait écouter de la musique on nous fait taper dans les mains et je pense que j'avais potentiellement une affinité avec ça j'ai grâce à ma famille et notamment à mes parents écouté beaucoup de musique quand j'étais petit et il y a aussi un aspect qui est important je pense c'est que Mon grand-père et mon père avaient une société de sonorisation et que donc on essayait les micros tout le temps et qu'il fallait chanter et que mon papa n'aime pas forcément ça et que mon grand-père chantait, sifflait tout le temps et moi j'allais avec mon grand-père chanter et siffler. J'ai un souvenir à 4 ans, la fête foraine à Lubersac, d'aller chanter et de gagner les tickets de manège et de me faire applaudir. Et à partir de cette année-là, j'ai toujours fait le karaoké à Lubersac et je trouvais ça cool. Il y avait un aspect ludique et en même temps, j'applaudissais comme dit Jérémy. Après, j'ai toujours aimé écouter de la musique, vraiment beaucoup, notamment au collège. Je pense que quand tu es à l'adolescence... Quand tu es à l'adolescence, quand tu es... Quand tu ne sais plus trop où tu en es, etc., tu as des artistes qui te marquent parce qu'ils sont en train de dire ce que tu ressens ou parce que tu as envie de crier comme eux. Ils te permettent un certain exutoire, tu vois, ou de ne pas te retrouver forcément seul. Et puis après, je connaissais Jérémy et Mylène, je les ai vus sur scène, j'ai eu envie d'aller avec eux. Au départ, j'aurais fait le son, puis après, en fait, je n'avais pas envie de faire le son, j'avais envie d'être avec eux sur scène. Voilà, mais l'affinité avec la musique, je pourrais en parler pendant très longtemps. Je te dis, le boulot de mon père faisait que... Il faisait des musiques, par exemple pour les feux d'artifice, donc il synchronisait la musique. Donc tous les soirs, on enregistrait, il fallait que ça tombe pile à 0,17 secondes, la relance, le machin, etc. Donc je pense que j'ai eu beaucoup d'affinité avec ça, de par ma famille, mes parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est génial d'entendre l'origine, un petit peu l'empreinte du côté familial et de comment c'est arrivé. C'est quelque chose qui est présent dans la vie de beaucoup de gens depuis longtemps. En préparant le podcast, je me suis dit, mais depuis la naissance, même avant, dans les champs, jusqu'à très longtemps dans la vie, j'étais curieux de voir comment est-ce que vous aviez géré ça. Que je vous propose de faire, et pour celles et ceux, une nouvelle fois, qui ne connaissent pas... Le monde de la musique, qu'est-ce que c'est vos vies d'artiste ? Un petit peu l'anatomie d'une semaine type. Qu'est-ce que c'est une semaine type dans vos vies d'artiste épanouie aujourd'hui ? Triple disque de platine, vous avez un certain nombre de distinctions, 300 millions de vues YouTube, incroyable, bravo les garçons ! Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est votre journée, votre anatomie type un petit peu ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu veux la journée ou tu veux la semaine ?

  • Antoine Lacouturière

    Les deux !

  • Sébastien Gourseyrol

    Déjà, on va prendre par exemple la dernière semaine qu'on a vécue. On part les soirs en concert par le train. Donc on arrive au tourbus, on prend un tourbus, on voyage la nuit, on arrive sur une date. On chante le soir, on rechante sur une autre date, etc. On rentre à la maison, potentiellement au bout de 2-3 jours. Et puis le lendemain, on repart en studio parce qu'il faut aller préparer un prochain album. On n'a pas un rythme où on se lève à 8h le matin et on se couche à 20h le soir ou à 22h. Ça, ce n'est pas possible du tout. C'est contraire à notre métier. On est souvent sur les routes. Et après, chacun, on est tout le temps les uns sur les autres, en fait, parce qu'on est 16 sur la tournée, parce qu'on est deux dans le studio en permanence, voire trois. Donc après, chacun a son petit rythme aussi, ses petites habitudes. Chacun a besoin de s'isoler. Mais il faut comprendre qu'on ne vit pas tout seul. On a fait le choix d'être un groupe et forcément on n'est pas tout seul. On n'est jamais tout seul. Et même je pense que ça nous fait drôle. Là ça va nous faire drôle dans une semaine quand on va se retrouver tout seul. Et donc pour finir la semaine, si je te dis qu'on a commencé par deux, trois dates de concert, on est allé en studio, on est rentré un jour chez nous et aujourd'hui on s'est redéplacé pour venir enregistrer ce podcast. Donc on ne s'arrête pas forcément.

  • Antoine Lacouturière

    Beaucoup de mouvements, tous ensemble et des petits moments isolés.

  • Sébastien Gourseyrol

    Des petits moments isolés en famille et après avec les familles que l'on a et qui sont différentes. Moi je suis en train de vivre la fatigue d'être papa depuis un an et demi. Jérémy l'a vécu mais c'était il y a 6 ans ou il y a 5 ans et en fait on ne le vit pas de la même façon non plus. Moi je me rends compte de la fatigue que pouvait avoir Jérémy il y a 4-5 ans, du décalage que ça pouvait créer. du coup j'essaye de pas prendre ça comme une excuse non plus aujourd'hui tu vois j'essaye de me dire c'est bon en fait les autres sont passés par là écoute t'es pas le premier tu seras pas le dernier il y a aucune semaine type si on déplie sur une année et on pourrait en parler pendant des heures on pourra pas te dire ce que c'est la semaine type d'un des membres de 3 Café Gros

  • Antoine Lacouturière

    Génial ça me va bien tu vois l'idée c'était un petit peu de se représenter au delà des chiffres qui sont ils parlent d'eux-mêmes, de se dire il y a la partie sur scène, il y a la partie audio il y a la partie radio qu'on entend qu'on imagine et puis il y a le reste que vous nous racontez le fait parcours là, dans le bus on imagine bien l'équipe qui se déplace, l'ambiance de ça Tu veux rajouter quelque chose Jérémy ?

  • Jérémy Pauly

    Non, rajouter qu'en fait on vit un peu en décalé des gens parce que nous en fait on part travailler souvent en fin de semaine, donc le jeudi ou le vendredi, et on rentre chez nous soit le dimanche matin, soit le lundi matin. Et c'est vrai qu'il y a un gros décalage par rapport aux gens de notre famille ou des gens qui travaillent, qui ont un rythme entre guillemets classique. Mais voilà, c'est dire que, expliquer aux gens que nous c'est notre travail, pour eux c'est un plaisir de venir nous voir, et que ce décalage-là est assez difficile à expliquer à des gens. Parce que tant qu'on ne l'a pas vécu, et nous c'est vrai qu'on a mis un peu de temps à s'y faire, parce que quand on a commencé à se mettre à plein temps dans la carrière musicale, Sébastien était prof de maths, moi j'étais ingénieur dans une boîte, on est passé du jour au lendemain quasiment à un rythme différent. Et ça, ça a été extrêmement difficile pour le corps, pour l'esprit. Pour l'entourage et vraiment pour nous, parce qu'en fait, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile à appréhender. Parce qu'aller faire la fête un peu un week-end par-ci, par-là, ça va, on va récupérer. Mais en fait, quand c'est tous les week-ends pendant un mois intensément, on peut garantir qu'au bout d'un mois, on se dit, ouais, là, il faut que ça s'arrête et il faut qu'on reprenne un rythme un peu classique.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour ça. Ça me permet de faire une transition sur un point que tu viens d'évoquer, la corporalité, le corps. Comment est-ce que vous gérez votre santé à vous, c'est-à-dire pour pouvoir performer sur scène, pour pouvoir transmettre cette énergie importante au public ? Comment est-ce que c'est pour vous la gestion corporelle, la gestion de l'énergie, la santé, entre guillemets, ce mélange-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi personnellement j'ai très vite compris en tournée que si j'allais pas courir un peu, si j'allais pas m'aérer, si je restais au lit, ça marchait pas. Et je l'ai vu notamment sur les Zenith où j'avais trois fois plus d'énergie que sur le début de la tournée avant, parce que le début de la tournée avant j'arrivais pas à dormir dans le tourbus, donc tu dors le matin quand le tourbus il est arrêté et en fait tu te décales etc. Et j'ai très vite compris qu'en allant prendre l'air, en allant courir, même si tu dors moins, physiquement sur scène t'es beaucoup mieux. Et je le ressens d'autant plus aujourd'hui parce qu'aujourd'hui j'ai entre guillemets pas le temps. Alors on a toujours le temps mais... J'ai pas le temps, je prends pas le temps de faire ces choses là Et parce que je suis plus fatigué à la maison Et je suis plus fatigué sur scène Et j'enchaîne moins bien les chansons, je respire moins bien On a la chance d'être trois Donc à des moments j'enlève, tu vois tu te permets de pas dire la phrase là et c'est bon tu repars mais ça ça me manque au début j'avais géré comme ça et il y avait aussi un autre aspect je me suis vite rendu compte que j'étais beaucoup moins malade parce que je prenais des compléments tu sais un peu de propolis, du pollen le machin etc et donc chaque année maintenant avant l'hiver et pendant l'hiver je me fais deux cures et j'avoue que je passe à peu près au travers de toutes ces maladies et de toutes les choses qui, avec la fatigue, seraient plus faciles à assimiler.

  • Antoine Lacouturière

    Tu prends soin de toi avec ces petits outils-là et le fait de faire du sport, d'aller tailler et finalement de prendre conscience du rythme et de l'importance.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je prends soin de moi en 30 secondes sur ce qu'on s'est dit, par contre le reste du temps, je ne prends pas du tout soin de moi. C'est-à-dire qu'à côté de ça, il faut bien imaginer que comme un sportif, quand il sort du terrain, je bois une bière mais je n'en bois pas qu'une, que je vais quand même au restaurant parce que Quand tu as un tout petit peu de temps, tu peux y aller.

  • Antoine Lacouturière

    Un être humain, quoi. Ouais, voilà. Reste un être humain.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. Faut pas croire que je suis... Mais les gens le savent, on n'est pas des enfants de croix. Comment on

  • Antoine Lacouturière

    Vous le dites dans une de vos chansons, je crois. Oui. Et c'est bien dit comme ça. La respiration. Jérémy, je te donne la parole après pour toi, mais ce qu'il vient de dire, ça fait-il pour moi, sur le côté sophrologie, dans les podcasts précédents, la respiration, la chanson, le fait de dire que tu prenais une phrase pour récupérer, ça fait partie des choses que j'ai envie de vous poser comme question. Quand j'ai écouté vos toutes premières chansons, et quand j'écoute aujourd'hui, le sentiment que j'ai, la sensation, c'est aussi que la voix, elle a évolué. J'imagine que vous l'avez travaillé, ça fait partie de l'évolution de la question ?

  • Jérémy Pauly

    Alors là, si on va parler du côté cordes vocales réellement, si on rentre là-dedans, il faut savoir que les cordes vocales évoluent parce que c'est un muscle. Et donc vu qu'on est dans la santé, donc forcément un muscle, on sait que si on l'entraîne, il va mieux travailler, ça va être plus facile, il va être... Donc les cordes vocales vont... Plus elles sont entraînées, moins elles vont être stressées. Et en fait, c'est ça qui donne ce qu'on appelle le grain de voix. une fois que c'est travaillé ce grain de voix il va s'affiner on va commencer à vraiment avoir un grain typique c'est comme ça qu'on arrive à reconnaître les gens et donc cette voix là, elle est travaillée alors c'est vrai qu'au début avec Seb, nous on n'a pas du tout fait de coaching vocal, de cours de chant et tout ça, et c'est vrai qu'au début quand on a commencé la carrière, enchaîner les concerts c'était extrêmement difficile pour nous parce qu'on n'était pas entraîné Pareil, c'est comme si on allait... En fait, nous, ce qui nous est arrivé, c'est que du jour au lendemain, on partait faire un marathon. Et on n'avait jamais couru avant. Et ça, c'est quelque chose, c'est pareil. On apprend en faisant. Et clairement, ce qui s'est passé sur les premiers temps, c'est qu'en fait, on commençait à perdre ce grain de voix. Parce que les cordes vocales se fatiguaient très vite. On avait la voix qui s'éraillait. On avait tout ce... Toutes ces petites choses qu'on a tous connues un jour en ayant fait la fête ou en n'ayant pas bien dormi, on a vu que ça avait une influence sur les cordes vocales. Et plus on s'entraîne, plus c'est facile et plus on arrive à enchaîner facilement, sans forcément faire attention, parce que maintenant ça devient inconscient pour nous. Mais au début, quand on avait exactement le même rythme de vie que... de ce qu'on connaissait d'avant, c'est-à-dire pas forcément bien dormir, boire de l'alcool, pas forcément bien manger. Et en fait, on s'est rendu compte que toutes ces choses-là, si on va dans l'excès ou si on ne fait pas attention, de suite, on peut le payer sur la voie. Ça a été vraiment très clair. Ça nous est arrivé, enfin c'est arrivé à Seb récemment, c'est que on a eu une petite accumulation de fatigue, on a enchaîné plein de dates, on a eu un gros mois de novembre et il est arrivé à un moment donné où Seb, il est arrivé au balance, il a commencé à chanter et il n'y a plus rien qui sortait. On a beau s'entraîner, on a beau faire ce qu'il faut, au bout d'un moment, des fois, on peut arriver à avoir une blessure. C'est exactement comme ça qu'on voit les choses sur les cordes vocales, parce que c'est un muscle. Et nous, c'est notre muscle et c'est notre outil de travail.

  • Antoine Lacouturière

    ça fait aussi écho avec les sportifs qui s'entraînent et qui peuvent se blesser il y a le côté performance en vous écoutant parler tous les deux il y a une notion de performance ça nous permet de mieux visualiser cette zone là qui mise à part dans le champ et peut travailler

  • Sébastien Gourseyrol

    Il y a un côté aussi échauffement dont Jérémy n'a pas parlé mais moi j'ai vu une prof de chant très très récemment à cause de cette perte de voix et clairement elle me dit mais pour que tu, contrairement à ce que beaucoup disent, pour que tu saches t'échauffer ou pour que... Il faudrait que tu aies une technique et moi j'ai pas forcément de technique vocale parce que c'était pas mon métier en fait et donc tant que j'aurais pas travaillé ma technique vocale pendant 2-3 ans déjà trouver un échauffement qui ira qui me correspond à moi à part travailler un peu le souffle ça oui et évidemment je l'ai fait après mais Ce qui va se passer moi, c'est si je m'échauffe tout seul, sans une personne qui s'y connaît vraiment, je fais le contraire de ce qu'il faut. C'est-à-dire que moi je suis sûr de me péter dix minutes après avoir commencé le concert. Donc en fait, à part me dire travaille ton souffle, voilà, mais surtout ne fais rien d'autre parce que tu vas faire le contraire. Et ça c'est encore un peu difficile parce que malheureusement... Je manque de technique, donc forcément, si en plus je m'appuie tout seul sur mon manque de technique, je vais à l'opposé de ce qu'il faut.

  • Antoine Lacouturière

    Ok, merci pour ça, ça nous permet quand même de... Il y a aussi de l'humilité, tu vois, 300 millions de vues, je trouve ça inspirant d'entendre deux garçons qui sont sur toutes les scènes de France dire voilà je m'entraîne encore, ça je sais pas faire, je trouve que ça fait du bien à entendre. Jérémy Sébastien, c'est le moment de faire une petite transition, d'orienter une question à travers un partenariat que vous avez fait sur une chanson avec peut-être un des plus grands... artistes, influenceurs en France, c'est le titre Quand Il y a quelque chose qui m'intéresse dans cette notion-là, c'est la notion de conscience. Toucher du doigt la santé, c'est l'expression populaire de dire je touche du doigt quelque chose C'est cette notion d'appréhender, de sentir, de percevoir, mais sans vraiment maîtriser la totalité. En tout cas, d'en prendre conscience. En écoutant la chanson Quand moi je reçois un message. Je trouve vraiment que vous faites passer un message derrière vos mots. On reparlera du sens des paroles que vous avez, parce que je les trouve importantes. Mais j'ai l'impression qu'avec Jean-Jacques Goldman, pour le nommer, il y a une notion de prise de conscience, de faire passer un message, et peut-être aussi de travail musical. Ça c'est en off, Jérémy, on avait une discussion pour dire que vous aviez été obligé, avec lui, incité à travailler de niveau très précis. Donc il y a ces deux choses dans la même question, le travail avec Jean-Jacques Goldman et le message que vous faites passer. Je vous aide un petit peu parce que j'en ai dit plein là. Si je reformule la question, c'est dans le message, la prise de conscience, est-ce que vous avez, vous, conscience de l'impact que vous avez avec cette chanson-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Sur les gens, tu veux dire ?

  • Antoine Lacouturière

    Oui.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses. voilà, après dénoncer quelque chose c'est très facile de dénoncer en critiquant en disant c'est pourri et puis tu vois ça c'est très facile et c'est 90% des gens par contre dénoncer en faisant de l'humour ou dénoncer en faisant passer un message comme on a fait avec Jean-Jacques Goldman, ça c'est beaucoup plus compliqué par contre quand on y arrive il y a quelque chose d'assez gratifiant aussi si c'est vers là que tu voulais en venir moi j'ai eu cette prise de conscience là après avoir écrit avec lui Et d'ailleurs, il a soufflé une phrase sur une autre chanson qui dit, on lui parlait de problèmes avec les gens sur les réseaux sociaux, comme tous les problèmes que les gens ont avec les réseaux sociaux et avec les personnes néfastes qui sont dessus. Et il nous a dit, lors d'une conversation, il a dit, vous savez, il faut surtout écouter le silence de ceux qui ne disent rien, des gens qui ne disent rien. On en a fait une phrase clé dans une chanson et à partir de ce moment-là, je me suis dit, ah tiens, j'ai la phrase clé de la chanson, on va tourner tout le reste autour de l'humour et hop, on peut embrayer là-dessus. Donc oui, il y a eu cette prise de conscience quand on a écrit avec lui en disant C'est bon, on peut aussi se permettre de dénoncer des choses. Alors qu'avant, je pense que moi, je me l'étais interdit en tout cas.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord. Ma question était peut-être pas assez directe, mais tu réponds très bien. Je pense que tu as capté l'intention d'où je voulais aller dans cette manière d'appréhender un sujet différent, avec une subtilité, et le message passe quand même. C'est moins frontal. Ça fait écho avec la santé, parce qu'on peut critiquer plein de choses. On peut dire que c'est des mauvaises méthodes, on peut dire que ce n'est pas ça qu'il faut faire, mais de le tourner de façon constructive, positive... un petit peu comme c'est à la fois un message d'alerte mais c'est aussi une infusion, c'est pas une critique en disant c'est nul y'a pas d'insultes,

  • Sébastien Gourseyrol

    c'est subtil j'ai vraiment apprécié ça je rebondis mais c'est ce que m'a dit la prof de chant l'autre jour au lieu de me dire t'es nul parce que t'as pas de technique elle me dit de toute façon tant que tu n'auras pas de technique tu pourras pas t'entraîner en fait elle me faisait passer un message, en clair elle me disait va prendre des cours de chant pendant 3 ans et ensuite tu pourras vraiment t'échauffer sans faire n'importe quoi c'est un peu... avec cette positivité là on peut faire passer beaucoup de messages ça me va bien ça

  • Antoine Lacouturière

    Jérémy tu veux rajouter quelque chose sur la partie Jean-Jacques Goldman ou pas ? je me dis que ça doit être incroyable avec mes petits yeux d'enfant qui l'a écouté, qui a bercé une partie de mon enfance, ces morceaux là l'expérience humaine le sens,

  • Jérémy Pauly

    ce que tu sens non non c'est intéressant de voir que toi, moi ce qui m'intéresse c'est de voir Comment les gens perçoivent les chansons ? Tu parlais des messages qu'on fait passer. C'est vrai que nous, dans la plupart de toutes nos chansons, ce n'est pas un but pour nous. Ce n'est pas un but de faire passer des messages, d'essayer de prendre position sur tel et tel sujet. Nous, ce n'était pas ça notre but au départ. Le but, nous, c'était de passer des émotions surtout. Et si les gens arrivent à se retrouver dans nos chansons ou arrivent à comprendre et à en avoir un intérêt, pour nous, c'était gagné. Donc, quand les gens, si dans nos chansons, il y a des messages qui arrivent à passer, pour nous, c'est gagné. C'est ça notre but, de faire de la musique et d'être interprète.

  • Antoine Lacouturière

    Génial. ça me donne envie de vous partager une expérience scientifique.

  • Sébastien Gourseyrol

    Allons-y.

  • Antoine Lacouturière

    C'est parti ? Oui. Ok, allez, je vous partage ça. En fait, d'un point de vue neurophysiologique, les mots ont un impact. Là, on vient de parler des émotions. On va en reparler tout à l'heure parce que quand même, c'est ce que vous arrivez à faire avec des chansons. Il se passe un paquet de choses dans le système nerveux des êtres humains qui écoutent vos chansons. Il y a une partie qui est inconsciente, émotionnelle, il y a une réaction. Il y a la partie sens des mots. Et c'est vers ça que je vous propose d'aller, le sens des mots. Il y a quelques années, c'est en 2017, et c'est en France, alors un petit coup de patriotique, comme je crois que ça résonnera pour certains.

  • Jérémy Pauly

    Allez les bleus !

  • Antoine Lacouturière

    2017, ex-Marseille, et un groupe de chercheurs qui se dit, tiens, je vais proposer à un groupe de patients de lire ou d'entendre des mots. Et ils analysent la taille des pupilles. C'est-à-dire que...

  • Sébastien Gourseyrol

    La dilatation du...

  • Antoine Lacouturière

    La dilatation, exactement. Ils vont projeter des mots, même intensité lumineuse dans la pièce. aucun autre changement et on projette des mots. Vous êtes prêts ? Mots, soleil, lumière. Au moment où il y a ces mots-là, on étudie la taille de la réaction de la pupille. Qu'est-ce qui se passe à votre avis ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Elle grandit, je ne sais pas, elle est contente. Elle ne doit pas se fermer, à mon avis.

  • Antoine Lacouturière

    Alors, tu as raison, elle a une réaction. C'est-à-dire qu'elle va s'adapter et se dire, là pour le coup, elle rétrécit quand il y a beaucoup de lumière. Mais c'est la même idée, c'est-à-dire qu'elle s'adapte, elle s'accommode. Et à l'inverse, nuit, sombre, qu'est-ce qui se passe ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Du coup, elle grandit.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Est-ce que vous imaginez ça ? C'est-à-dire que l'intensité lumineuse de la pièce n'a absolument pas changé. Les personnes qui lisent ou entendent le mot, juste l'entendent. instinctivement, automatiquement, par réflexe, la taille des pupilles change. Il y a une particularité. Le muscle qui gère ça, c'est un muscle lisse. C'est-à-dire que c'est un muscle qui est inconscient. Vous ne pouvez pas le contrôler. Vous n'avez pas d'action sur ça.

  • Jérémy Pauly

    C'est génial.

  • Antoine Lacouturière

    Qu'est-ce que ça vous fait d'entendre ça ?

  • Jérémy Pauly

    Moi, ça me... J'arrive à faire le parallèle parce que quand on compose des chansons, tu parles de l'intensité des mots et c'est vrai que pour nous, quand on écrit... On y fait extrêmement attention à ça. Et des fois, on se prend la tête. C'est marrant parce que ça fait trois jours qu'on était en studio avant de venir ici. Et on écrivait, donc là, on est en plein dedans. Et des fois, on se prend la tête pendant 10-15 minutes sur une phrase parce qu'on veut avoir le bon mot qui va bien au bon moment. Et nous, en fait... C'est un peu l'inverse, c'est-à-dire qu'on va essayer de prendre le bon mot pour faire réagir les gens ou pour que ce mot-là ait un peu plus d'intensité. Ça, c'est quelque chose qu'on essaye de chercher à faire dans nos chansons. Et donc, quand tu parles de cette étude-là... Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester en fait. Quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester parce que tu ne peux pas retenir tous les mots d'une chanson. Par contre, tu vas retenir des mots. Moi, je suis très sensible à ça. Quand Sam me fait écouter ses chansons, quand il les compose les premières fois, moi, j'ai toujours des mots qui me restent en tête. Et je lui redis souvent ça. Je ne sais pas si tu te rappelles. Je lui dis souvent, moi, j'ai ce mot-là qui m'a... impacté dans ta chanson et donc clairement si moi ça m'impacte ça va impacter d'autres gens et c'est quelque chose qui va rester moi c'est ce que j'appelle une image une image dans la chanson il

  • Sébastien Gourseyrol

    y a ça alors nous on a un autre soucis c'est que

  • Jérémy Pauly

    Le problème, c'est qu'il y a des mots qui peuvent impacter, mais qui, enchaînés avec d'autres mots, sont impossibles. Et du coup, on a... Et c'est là où les discussions deviennent longues, parce que tu ne peux pas faire... Tu vois, à un moment, en chantant, ce n'est pas beau. Il y a aussi ce côté-là, il faut que ça reste élégant, derrière. Malgré ça, je dis ça parce que, malgré tout, il y a, par exemple, le mot cathéter qui a été placé dans une chanson que les gens doivent potentiellement connaître.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et je pense même que là, tu vois, pour ceux qui connaissent la chanson, on a les mots qui viennent juste avant. Moi j'ai le département qui...

  • Jérémy Pauly

    Mais du coup tu te dis le mot n'est pas joli, vraiment parce que le mot n'est pas joli le mot n'est pas facile à chanter je ne sais pas pourquoi ce mot est arrivé là le seul problème c'est qu'à tout le monde ça a parlé et en fait je pense que et ça va au delà du mot, je pense que c'est le groupe de mots qui a été avec en fait et c'est l'intention du truc c'est pas forcément que le mot tu vois donc est-ce que dans l'étude ils se sont dit je sais pas, est-ce qu'ils ont essayé ? Plusieurs mots à la suite, où est-ce qu'ils ont essayé cet enchaînement de mots ? Parce que ça, c'est important aussi en fait.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors, en 2017, l'étude, elle est simple, elle est en France et c'est ça. Et en 2019, il y a eu d'autres études à Oxford, en change, d'autres chercheurs. Ils valident ce qui a déjà été fait et ils sont en train de le chercher en ce moment sur d'autres langues, des groupes de mots. Et comment est-ce que ça s'associe ? Mais en fait, c'est quand même complexe d'un point de vue neurophysiologie. Là, on est resté sur la taille des pupilles, c'est objectivable et c'est facile à voir. Ça permet quand même, je fais une petite pause, de dire que, qu'on le veuille ou pas, le mot qui est prononcé, il fait réagir jusqu'à la taille des yeux. On parlera peut-être tout à l'heure de quand ça nous prend au trip, ou quand ça fait battre notre cœur et tout le panel d'émotions. Mais d'un point de vue neurophysiologique, boum, l'impact. C'est une bonne question, peut-être qu'on peut leur souffler,

  • Jérémy Pauly

    les chercheurs qui nous écoutent. C'est pour toi, pour que tu fasses une recherche, comme tu t'ennuies la semaine.

  • Sébastien Gourseyrol

    je vais rajouter ça à ton petit planning merci Sébastien ça me permet de faire la transition sur l'image entre les différents éléments qu'on vient d'aborder la taille de la pupille, ça s'appelle Midriaz-Miosis pour les plus scientifiques qui écoutent et sur le cortex occipital. Un peu bizarre, mais pour faire simple, dans le cerveau, on a différentes aires, différentes zones, et chaque aire, chaque zone a des fonctions principales dédiées. Vous, bien sûr, il y a l'audition. Et là, je vous parle de l'air occipital. L'air occipital, c'est l'air visuel. C'est-à-dire que tu disais un petit peu à l'instant, l'image et la succession, la chorèse en cathéter, l'image qui vient, elle est traitée dans l'arrière du crâne. Et un des pouvoirs incroyables de la musique, on pourra laisser magique, c'est qu'une simple écoute, elle déclenche une symphonie neuronale. J'ai trouvé ça plutôt joli. Symphonie neuronale. Vous connaissiez ça ?

  • Jérémy Pauly

    Pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Pas du tout. Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau. Et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Jérémy Pauly

    Il y a quelque chose... Nous, on s'en rend compte. particulièrement, mais vous potentiellement moins, mais on s'envoie des maquettes de chansons. On écoute les maquettes sur notre téléphone, on écoute dans le train, on revient au studio, on écoute la maquette au studio. On n'entend pas les chansons de la même façon, mais pas du tout en fait. C'est pas à cause du système d'écoute, c'est par rapport au lieu où on est. Je suis sûr que si on écoutait une maquette ce matin de ce qu'on a fait il y a trois jours, tu ne la percevrais pas de la même façon en fait. Et nous, on s'en rend compte tous les jours en studio.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu peux nous préciser ça ? Ce que j'entends, c'est que l'ambiance dans laquelle tu l'écoutes, ça influence ta perception, c'est ça que tu veux dire ?

  • Jérémy Pauly

    Complètement, et même le monsieur avec qui on était en studio, à Stafford, nous disait Ouais, ça c'est une chanson, je l'écoute quand je suis en train, le soir, de boire un déca ou quand je me fais un petit verre de vin avant de manger. Mais à aucun moment c'est une chanson que je vais écouter, par exemple, quand je vais rentrer dans ma voiture, etc. Parce que... Je serais pas prêt à entendre la chanson de la même façon. Ou alors si je l'écoute dans ma voiture, de toute façon je vais changer de chanson puisqu'elle est pas faite pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est pas le bon moment.

  • Jérémy Pauly

    C'est pas le bon moment. Et nous quand on s'envoie des maquettes, des fois c'est peut-être pas forcément le bon moment pour l'écouter. Ou on n'est pas dans les bonnes dispositions. Ou la chanson, elle a été pensée par l'autre et elle a été pensée... Mais voilà. on va pas si loin on se dit pas celle-là je vais la penser en train de boire un verre de Bordeaux après tu vois mais de rouge plutôt de rouge plutôt mais en tout cas le lieu est important aussi la situation dans laquelle t'es est importante aussi en fait

  • Sébastien Gourseyrol

    On parle de Bordeaux et de rouge. On apprécie d'autres vins. Mais je crois que ça va faire sens avec les onologues, les sommeliers. Il y a quelques temps dans le podcast, on était avec des grands messieurs de la restauration française. Et en fonction de l'environnement... dans lequel on déguste un vin, la perception gustative, l'expérience vécue, elle n'est pas la même. Je ne pensais pas faire un parallèle, mais en t'écoutant et puis dans le clin d'œil du vin, ça colle plutôt bien.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a un truc, on peut totalement faire un parallèle parce que nous, en fait, on est en tournée, on va faire exactement le même spectacle tous les soirs. Et donc les gens vont venir, il y en a qui reviennent à différentes dates. On fait exactement le même spectacle tous les soirs. Mais les gens nous disent, ils arrivent à concevoir ou à nous dire, ou à ressentir des choses différentes, des émotions différentes, suivant où ils sont, où ils se trouvent, et parce que la journée n'a pas été pareille, parce qu'il y a plein de choses qui se sont passées. Et ça, c'est assez extraordinaire de se dire que c'est le même spectacle, mais les gens le ressentent différemment.

  • Jérémy Pauly

    On sait aussi que si les gens sont assis dans une salle le dimanche à 18h, on n'aura pas le même public que si les gens sont debout dans une salle à 21h le samedi soir. Et les chansons ne fonctionneront pas de la même façon.

  • Antoine Lacouturière

    C'est ça qui est extraordinaire dans notre métier, c'est qu'on a beau faire la même chose tous les soirs, tous les soirs ça va être différent.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et comment est-ce que vous le percevez ? Là on imagine le public, typiquement assis le dimanche soir avec papy, mamie, les petits bouts, et lundi il faut aller au boulot, ou le samedi avec des copains et j'ai toute la nuit, pas la même ambiance, pas la même perspective. Vous de l'autre côté, comment est-ce que c'est pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    L'été tu l'anticipes. C'est les festivals, les gens sont debout, ils sont là généralement pour danser, machin et tout, sauf un ou deux festivals qu'on a fait où les gens étaient assis parce que c'était le principe du festival, etc. Mais déjà, ça, tu l'anticipes. T'évites de mettre des chansons calmes ou qui parlent de déchirure ou de machin quand les gens sont debout et ont envie de bouger, tu vois. Maintenant, c'est un challenge aussi tous les soirs et se dire, cette chanson, elle colle pas du tout à la salle où je suis, pas du tout avec le public que j'ai en face. Voilà, je relève le challenge, quoi. Je perds 45 à 0 est-ce que je peux au moins mettre 7 points pour tu vois, garder la face non non mais il y a tout un truc comme ça c'est vrai où des fois on sort de scène à la 5ème chanson on se dit, tu vois on va boire un coup on se dit ce soir ça va être chaud et en fait c'est le plus beau concert tu vois derrière parce qu'en fait on s'est pas rendu compte mais on a conditionné les gens sur les 4-5 premiers morceaux et ils étaient hyper attentifs et ça leur a permis de se lâcher enfin il y a

  • Antoine Lacouturière

    plein de choses toujours les émotions nous parce que bon on est quand même dans un podcast de la santé et de faire des parallèles sur les perceptions les émotions et tout ça c'est extraordinaire de poser des questions aux gens en fait après le concert et leur demander comment ils ont ressenti les choses, qu'est-ce qu'ils ont qu'est-ce qu'ils ont retenu et ça c'est quelque chose, moi j'adore faire ça et j'adore leur demander aussi si c'est la première fois qu'ils sont venus est-ce que quelle est leur consommation musicale pour justement voir qui on touche comment ça les touche et parce que moi ça va me nourrir derrière et j'aime avoir ce ressenti là des gens

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est intéressant d'entendre ça, d'entendre votre perception après. J'imagine qu'avant, après le concert, l'état émotionnel, l'état chimique, les battements du cœur, ce n'est pas les mêmes. Je reviens sur un point tout à l'heure que tu évoquais, Jérémy, sur les études qui guérissent. Alors, pour les professionnels de santé qui écoutent, comme d'habitude dans le podcast, un des fils rouges, c'est de dire on a besoin des professionnels de santé, notamment pour gérer la maladie. Et dans ces moments-là, c'est eux les plus compétents. Mais on oublie souvent la prévention et on oublie aussi d'autres paramètres. Et c'est le cœur de mon intention avec vous aujourd'hui, c'était de dire comment est-ce que la musique, elle peut nous aider. J'ai une question à vous poser et je vous propose de répondre. Cache ce qui vous vient simplement.

  • Jérémy Pauly

    C'est cache depuis le début, j'ai l'impression.

  • Sébastien Gourseyrol

    Qu'est-ce que c'est la santé pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    Cache ! Ils se défilent, tu sais ! Qu'est-ce que c'est la santé pour moi ? Moi, c'est de faire attention à moi, et c'est le sommeil, c'est-à-dire l'inverse de la vie que je suis en train de mener aujourd'hui. Vraiment, la santé, le sport et le sommeil tout ça c'est lié pour moi vraiment c'est l'inverse de ma vie aujourd'hui

  • Sébastien Gourseyrol

    Très authentique et on entend le papa dans les confidences en prof

  • Jérémy Pauly

    Le papa, le mec qui aime profiter de la vie aussi Moi je peux aller plus loin je peux parler de moi j'ai énormément de cholestérol et depuis que je suis tout petit et cette famille etc j'ai déjà essayé la prévention par les médicaments ça fonctionne pas forcément à part me changer mon attitude à moi parce que quand on prend un médicament forcément il y a tout le temps et c'est pas vrai qu'il n'y a pas de d'effet secondaire en vrai parce qu'il y a tout le temps on prend un autre truc donc forcément il y a des effets secondaires aujourd'hui je prends plus rien je me sens mieux et du coup évidemment j'en profite, je sais que je vais le payer un jour j'en suis conscient à 300%

  • Sébastien Gourseyrol

    tu vois ouais j'entends merci pour l'honnêteté cette transparence là cash merci Sébastien Jérémy la santé pour toi

  • Antoine Lacouturière

    Pour moi, la santé, c'est au quotidien. C'est des petits gestes, des petites intentions. Mais clairement, comme Sébastien, je suis un épicurien. Ce que j'essaye de faire, c'est de partager mes semaines en essayant d'être à peu près raisonnable la semaine et le week-end. C'est vrai que quand on est en tournée ou quand on est beaucoup en déplacement, forcément, on va manger au restaurant ou on va manger ce qu'on appelle nous les... les catering donc c'est la cantine quand on arrive sur une date en principe c'est un buffet à volonté et on mange donc d'essayer de faire attention à ça mais clairement voilà il faut pas s'empêcher de vivre déjà le premier La première chose pour être en bonne santé, c'est d'être bien dans sa tête. Donc quand on est bien dans sa tête, on va arriver à faire ces petits gestes du quotidien, c'est-à-dire pas forcément se resservir, essayer de ne pas boire le verre de trop, toutes ces petites choses-là. Donc voilà, nous ne pas avoir le verre de trop, c'est un peu compliqué. Mais voilà, c'est toutes ces petites choses qui font que la santé, c'est ça, c'est des petits efforts quotidiens qui nous permettent de peut-être un petit peu dépasser les limites à un certain moment.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci beaucoup les garçons pour ces réponses authentiques. Ce n'était pas préparé. Des fois, je préviens les invités sur les questions. Là, je ne l'ai pas fait. Et c'est un jeu qui est difficile parce que c'est aussi des moments de vie. Papa, ça veut dire plein de choses. Papa, d'un petit bout de 18 mois, ça veut dire encore plus de choses. Et c'est intéressant d'avoir la vision d'un artiste. Je crois aussi que la complémentarité, la complicité qui transpire en vous regardant tous les deux aujourd'hui, en partageant le moment, votre côté festif et picurien, tu disais, joyeux, ça fait du bien aux gens. Il n'y a pas besoin d'être parfait. Et je crois qu'un certain nombre d'artistes qui ont vraiment touché les gens, on ne cherche pas cette perfection-là. Donc, je remets un peu de pondération. La santé, il y a une définition que j'aime bien de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, qui dit que la santé est un état de bien-être complet. un état de bien-être complet, physique, mental, social, et ne consiste pas simplement en une absence de maladie. Ça veut dire que, je reprends un peu en arrière, quand il y a des pathologies, professionnels de santé, centres hospitaliers, médecins, spécialistes...

  • Jérémy Pauly

    Maladie, médicaments, bimbo...

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement, et dans ces moments-là, on en a besoin. Ceci étant, l'état de bien-être... les médicaments ne vont pas forcément nous aider à aller vers ça. Ou pas que. En tout cas, ce n'est pas suffisant. Et la musique, dans ce que tu disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui qu'elle impacte significativement notre perception. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites. L'Organisation Mondiale de la Santé, la même qui propose cette définition, qui est complète, un état de bien-être. C'est quand même rigolo de retrouver, dans ce podcast Toucher du Doigt la Santé, la définition bien-être au p... cœur même de la santé. Vous faites du bien aux gens. Là, on vient de parler des gens qui viennent vous voir sur scène pour l'avoir vécu, et récemment, un concert. Tout le monde a la banane. En sortant, les gens, il y en a qui ont pleuré sur des chansons tristes, les quelques-unes, et il y en a qui touchent. Vous avez des chansons qui sont profondes en émotions, qui dénoncent des choses difficiles. Et au-delà de ces messages émotionnels, les gens ont vécu un moment de bien-être. Vous voyez où je veux en venir sur les liens possibles ? Oui. Ok, je continue un tout petit peu sur les publications. Donc, l'Organisation mondiale de la santé, en 2023, elle a fait une méta-analyse de 900 études. Ça commence à faire quelques dizaines de milliers de patients. Est-ce que vous avez une idée de la quantité de paramètres objectifs que vous touchez simplement en écoutant de la musique ?

  • Jérémy Pauly

    Dans le cerveau, genre tu veux dire les neurones ou tu... enfin c'est quoi ce que t'appelles les paramètres ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est qu'est-ce qui se passe dans le corps qui est objectivable. Tu vois par exemple...

  • Jérémy Pauly

    Tu peux avoir les frissons sur les bras tu veux dire, tu peux te mettre à pleurer...

  • Sébastien Gourseyrol

    Ah ouais, là on est plutôt sur le côté émotionnel, ça c'est qu'est-ce qui se passe comme émotion. Mais qu'est-ce qui est objectivable, qui va faire du bien aux gens ? Je vous guide un peu. Par exemple, quand tu fais du sport, tu sécrètes des endorphines. Ça, ça fait du bien. Quand on fait quelque chose qu'on aime, il y a de la dopamine, dopamine énergique, le plaisir, la récompense. D'accord ? Pour la musique, je voulais chercher un peu, d'ailleurs, vous m'aviez dit en off, tu vas voir, à moi, je vous pose une question. Alors,

  • Jérémy Pauly

    qu'est-ce qu'il peut y avoir ? Je n'ai pas ciblé jusqu'au bout la question, en fait. C'est ça, je n'ai pas compris où je suis pas allé.

  • Sébastien Gourseyrol

    Avec la simple écoute de la musique, qu'est-ce que vous touchez chez les gens ? Qu'est-ce que vous améliorez significativement, prouvé par des études scientifiques ?

  • Antoine Lacouturière

    Moi, je pense qu'en fait, ça fait intervenir tout ce que tu nous as dit juste avant. Il y a de la dopamine, il y a du bien-être, il y a du stress en moins, il y a un relâchement des muscles, tout ça. Ça, c'est quelque chose. Mais moi, j'avais halluciné, j'avais vu une étude ou lu des choses là-dessus. C'est que la musique, si on n'en écoute pas, on est forcément déprimé. un jour, on interdit aux gens d'écouter de la musique, les gens vont forcément tomber en dépression. C'est des fréquences, c'est le fait d'écouter de certaines fréquences qui fait qu'on a toutes ces émotions-là. Bon, j'ai peut-être pas tout dit, je pense, mais j'en ai combien ? Deux ou trois ?

  • Sébastien Gourseyrol

    T'en as plusieurs. Et Sébastien aussi, quand tu disais les frissons, c'est une réaction du système nerveux. C'est une question qui est difficile et c'est aussi pour ça que je suis content que vous soyez dans le podcast. Si je vous pose des questions sur les frissons, Le nombre d'écoutes, les artistes, les références, c'est vous les experts et moi je vais être moins...

  • Antoine Lacouturière

    On n'est pas là pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    Non, dans mon élément. Mon idée c'était de relier votre zone de génie, ce que vous faites, et parfois inconsciemment, et de vous dire, et d'en faire profiter aux auditeurs, aux auditrices, de dire en fait, l'OMS... Elle publie, octobre 2023, il y a des effets significatifs sur l'humeur, sur les performances physiques sportives. Les sportifs qui écoutent de la musique, ils scalent de façon un peu automatique, il y a une synchronisation intuitive sur le tempo.

  • Jérémy Pauly

    Il y a un souci d'ailleurs pour les coureurs. Moi j'en avais fait partie, c'est un gros souci. Alors ? Ceux qui sortent en courant à pied, ils se calent sur le tempo et ils accélèrent leur cadence. Et s'ils font du long, ils sont complètement perdus.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. D'ailleurs, dans le choix des tempos en fonction de l'entraînement que tu as à faire, je pratique aussi un peu de trial, si tu es trop haut, la musique malgré toi, elle te fait accélérer et c'est inconscient. Donc on a un impact sur la perception de l'effort. On améliore aussi la consommation d'oxygène, c'est-à-dire que quand il y a de la musique, ce n'est pas la même consommation d'oxygène. Et puis, d'un point de vue purement plus médical, on diminue l'hypertension, l'anxiété et... Un truc que je trouve hallucinant, la douleur. Dans plusieurs centres hospitaliers en France, on a fait des tests avec musique juste avant d'aller au bloc ou pas. Vous avez une idée de la différence ?

  • Jérémy Pauly

    Tu nous as mis sur la piste. Je dis que c'est beaucoup mieux avec la musique, que ça va plus vite, que l'opération se passe mieux.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et il y a moins de médication, significativement. Il y a moins de médication en sortie, moins d'anxiété. Vous aviez conscience de ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Peut-être pas autant, mais oui, on a conscience que la musique apporte quelque chose aux gens. Ça, c'est indéniable dans le sens où, nous, quand on est sur scène, on a un échange qui se fait avec le public. Donc ça, on le sait, on le voit et on le ressent. C'est un ressenti. Et c'est quelque chose d'assez extraordinaire parce que, comme on en parlait tout à l'heure, il y a des moments ou il y a des soirées où on va avoir un ressenti. différent, peut-être pas, on sent que le public n'est pas là pour l'instant, et ça, ça peut évoluer suivant la soirée. Et ça, c'est extrêmement intéressant dans le sens où au début, on voit que des fois, le public, il n'est pas réceptif. Il n'est pas là, il n'est pas... Il n'y a pas d'échange.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu ne sens pas ce lien-là, cette alliance-là.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Et nous, notre travail, parce que maintenant, c'est devenu notre travail, mais c'est avant tout un plaisir, c'est d'aller chercher ces gens-là parce que... Nous on sait le bienfait que ça peut donner aux gens d'être dans un état limite un peu second, à essayer d'être attentif sur tout ce qui se passe sur scène parce qu'il se passe énormément de choses. Parce que t'as tous les sens qui se mettent en éveil. T'as la vue, même l'odorat, parce qu'il y a une odeur de salle, c'est quelque chose d'assez caractéristique, odeur de scène. Les oreilles, il y a tout ça qui fait que les gens sont... limite un peu habité par tout ça. Parce qu'il y a les vibrations des basses, de la musique, qui pénètrent à l'intérieur. Donc ça, c'est quelque chose qui forcément... on voit les gens, on voit les gens devenir, on les voit sourire, on les voit des fois, je te jure, des fois on arrive dans les salles, on se dit ça va être dur, ça va être dur, on voit les têtes des gens, on se dit eux ici dans telle ou telle ville, ça doit être dur la vie parce qu'on les voit le sourire en bas et quand on ressort et quand on finit le concert et qu'on les voit et qu'ils ont la banane comme toi tu as pu le constater, là on se dit qu'on a gagné et qu'on a apporté quelque chose à ces gens là. et on sait qu'ils vont aller mieux au moins pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines.

  • Jérémy Pauly

    Et ça rejoint ce que je disais, Jérémy a un peu... On dit la même chose mais pas de la même façon mais ça rejoint aussi autre chose c'est que nous on perçoit le concert sur les 4-5 premières chansons on se dit ça va être dur ce soir etc alors que c'est le contraire qui se passe chez les gens c'est ça le plus fou en vrai

  • Sébastien Gourseyrol

    Au départ, sur les 4-5 premières, t'as du mal à visualiser l'effet.

  • Jérémy Pauly

    On dit ouais, mais on vient de faire 3 chansons d'ambiance, on vient de discuter pour une première fois avec eux, ça applaudit à la fin des chansons, ça applaudit quand tu discutes, mais tu sens qu'il n'y a pas le truc et tout. Et en fait, c'est pas vrai, c'est que les gens sont au taquet en train d'écouter, et je pense qu'il y en a certains qui sont déjà plongés dans un état un peu différent. Sauf que la perception qu'on en a à nous n'est pas forcément la bonne et juste en vrai. C'est pour ça que c'est cool d'y aller après, de discuter avec eux et de savoir. Et ça arrive même entre nous dans l'équipe C'est à dire que nous sur scène on se dit C'était trop bien ce soir On s'est éclaté Et en fait en façade il dit ça a pas groové un copec C'était nul on vous entendait pas vous avez pas chanté Et du coup même les gens dans l'équipe Ne vivent pas le concert de la même façon Et n'ont pas du tout eu les mêmes émotions Donc tout ça c'est Moi je trouve qu'il y a un côté hyper abstrait à ça

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui c'est paradoxal Et c'est hyper paradoxal

  • Jérémy Pauly

    Et suivant la position qu'on a Enfin voilà et la prédisposition aussi à ressentir les choses à nouveau on reparle de ressenti je vais aller plus loin mais si je peux me permettre une parenthèse tu vois on est où on est moi j'ai eu cette aphonie et je me suis retrouvé tout seul pendant 3 jours à l'hôtel j'y suis tout seul parce qu'on se voyait 10 minutes par jour mais pas le droit de parler machin quand t'arrives d'une tournée avec des potes, quand t'arrives d'avoir rencontré du monde, de bouger, de manger ensemble et tout tu te retrouves tout seul, je me suis rendu compte que je parlais tout seul J'avais pas le droit de parler, donc quand tu parles, tu te dis Oh, faut pas que je parle ! Et tu te rends compte que tu fais ça. Et tu t'ennuies, mais c'est mortel. T'as accès à tout, t'es tout seul, t'as pas ta famille, t'es machin, tu peux regarder des films, tu peux... Franchement, au bout d'une demi-journée, mais c'est un enfer, en fait. En vrai, hein. Donc oui, il y a besoin des bruits, je crois, on a besoin des bruits autour, même si on a besoin du calme, on a besoin de... Deux musiques, et Jérémy le disait, et je pense que ça c'est vraiment nécessaire, on a même besoin de croiser des gens en fait, d'entendre leur voix, d'entendre... Tout ça, c'est vraiment, ça a été hyper important. Moi, je suis passé du, je pense, de la tête du mec qui est dans sa... d'une top quoi, d'un mec qui est sous la terre à un mec qui était, j'ai revu tout le monde au casino de Paris au Balance, j'étais c'est parti, ça ça marche pas c'est pas grave, c'est cool ouais c'est bien et j'ai passé un concert le soir, j'étais le plus heureux du monde alors que s'il faut j'ai été nul mais je sais pas ça la perception que t'as en tout cas,

  • Sébastien Gourseyrol

    cette petite absence le fait de ne pas avoir pu profiter de ça de rien,

  • Jérémy Pauly

    d'être deux jours qui m'étaient offerts à être, je sais pas, tranquille dans un superbe hôtel à Paris j'aurais pu... aller au bar boire un petit... Enfin, j'avais tout. On avait même des boissons ouvertes. Enfin, j'ai fait tout le contraire et du coup, tu profites différemment après.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ouais, génial. Merci pour la parenthèse.

  • Jérémy Pauly

    J'ai fait gaffe à ma santé, pour le coup. Ouais,

  • Sébastien Gourseyrol

    très bien, ça.

  • Jérémy Pauly

    Deux jours en tournée sur une année, j'ai fait gaffe.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ok. Merci pour ces parenthèses qui valaient largement le coup. Il y a un phénomène qu'on appelle la contagion émotionnelle. En vous écoutant parler, J'ai l'impression qu'on est un petit peu là-dedans. En off, on s'est dit qu'on faisait du sport, même à l'antenne tout à l'heure. Il y a des études, encore une fois, les études pour les scientifiques, mais dans le ressenti, on va coupler les deux, qui ont été faites récemment sur l'impact du stade, le fait d'aller au stade voir une équipe qu'on aime. Vous voyez ça ? Il y a un but. À ce moment-là, il y a une séquence temporelle que tout le monde vit en même temps. Et en fait, je trouve qu'on peut faire le parallèle avec vos concerts. C'est-à-dire, dans le même instant, vous racontez une chanson qui touche les gens et ils vivent la même émotion en même temps. Et quand tu les interroges à ce moment-là, il y a une cohésion sociale. est plus grande on parle de contagion émotionnelle un petit peu est-ce que ça vous le captez sur scène quand ça se passe ?

  • Jérémy Pauly

    ouais tu sens que ça arrive comment tu le sens Sébastien ? je sais pas c'est un échange mais quand tu leur dis je sais pas exactement les termes qu'on utilise parce que ça change mais tu sens que ça applaudit et tu dis encore et là bam bam là tu prends autant de claques que c'est en train de prendre et même t'es avec eux en fait au milieu du truc le chanteur le machin il y a plein de nous en fait ouais ça oui on le sent forcément franchement après je sais pas où allait exactement ta question mais la contagion émotionnelle dans ces moments là elle y est vraiment moi je l'ai pas de l'autre côté elle y est aussi de façon inconsciente pour nous parce que nos musiciens arrivent à faire des trucs et ça on s'en rend compte parce qu'il y a même des passages où nous on chante pas et les musiciens eux La guitare électrique, la guitare manouche, le violon, le machin, direct, ça leur met des claques, ils s'y attendent pas et même... nous on n'est pas acteurs de ce truc là en fait si, on a dit on aimerait bien tel musicien mais ça s'arrête là dans l'équipe,

  • Sébastien Gourseyrol

    il y a aussi ce rôle là de la musique, est-ce que parfois les gens se lèvent pour danser ? parce que là on parlait des concerts assis, j'imagine c'est moins opportun mais dans les concerts où la danse est possible comment vous voyez évoluer les gens ?

  • Antoine Lacouturière

    on peut écouter 10 chansons sur les 10 chansons il y en a peut-être que 2 ou 3 qui vont nous faire bouger et c'est ça qui est marrant de voir sur un concert parce qu'il y a des gens qui ne vont pas forcément bouger au même moment et par contre s'il y a un petit groupe qui commence à bouger tu

  • Jérémy Pauly

    parles de contagion là on voit que ça commence à apprendre après il y a un gros problème sur les concerts et quand on grandit et quand on vieillit Déjà on se rend compte des fois que la sécurité arrête les gens qui dès la deuxième chanson veulent venir et non c'est assis, eux ils ont payé plus cher que vous donc revenez à votre place. Il y a ce gros problème là, il y a le problème aussi que des fois on est adulte donc on se dit oh non je vais peut-être moins bouger, on le voit vachement parce que les enfants, il y a des salles où les enfants dès la première chanson jusqu'à la dernière seconde, même si on fait des chansons tristes, ils tapent dans leurs mains, ils bougent, ils dansent et ça on s'en rend vraiment compte. Et là tu te dis ah ouais je suis adulte et être adulte c'est avoir moins d'innocence que ce gamin là qui... à mon avis profite plus de de la base de la batterie des vibes qui sont envoyés tu vois enfin il est dans l'instant il est dans l'instant il a pas réfléchi lui sait pas qu'il ya la sécurité lui de toute façon la sécurité lui dira rien tu vois et lui sait pas qui a payé les places et lui il sait pas que même si je fais ça les gens vont se moquer ou pas à côté parce que lui il est en train de vivre son truc quoi il

  • Sébastien Gourseyrol

    se préoccupe pas de ça il est dans l'instant il est en connexion avec vous complètement ça doit être magique de voir des enfants bouger comme ça y'a quoi qui arrive ouais c'est souvent eux le détonateur

  • Antoine Lacouturière

    Parce que quand t'arrives et que t'es pas forcément connu au départ, à nos débuts, quand on arrivait dans des endroits où on n'était pas forcément connu ou très peu au départ, en fait, le détonateur, si tu veux savoir si ta musique fonctionne ou pas, c'est les enfants. Regarde comment réagissent les enfants. Si les enfants réagissent, ta musique, elle est bonne. Et ça va se propager comme ça. C'est souvent là où, clairement... tu peux avoir une bascule. C'est-à-dire que soit les gens, ils vont commencer à s'intéresser à toi, ou sinon, ils s'en vont. Tu vois, c'est clairement le...

  • Jérémy Pauly

    On n'a pas dit que les paroles étaient bonnes. C'est juste une bien musique.

  • Antoine Lacouturière

    C'est un global, on va dire. C'est le global, mais...

  • Jérémy Pauly

    Parce que les enfants ne font pas forcément gaffe à ça aussi. C'est ça qui coule.

  • Sébastien Gourseyrol

    Mais du coup, c'est énorme. Parce que les paroles, on a parlé du point de vue scientifique, du poids des mots, de l'impact des mots sur le système nerveux autonome. On a parlé du message, avec Jean-Jacques Goldman, du... de l'appel à un éveil des consciences que vous proposez. On a parlé de toute la partie corticale, je réfléchis au cathéter, toute la partie un petit peu intellectuelle. Un petit bout, il ne le capte pas. Lui, il est plus dans qu'est-ce que je ressens dans mes tripes, qu'est-ce qui me dit mon cœur, qu'est-ce que j'ai envie de bouger. Et tout ça ensemble, ça fait une grande symphonie.

  • Jérémy Pauly

    Ah, donc on revient sur la symphonie.

  • Sébastien Gourseyrol

    neurologique symphonie neurologique, symphonie neuronal je sais pas s'il me reste des choses à vous partager là dessus mais on parlait de la danse, bah si peut-être ça de la danse avec les petits bouts la musique elle amène à danser parfois quand on danse on active plusieurs airs aussi même inconsciemment, même chez des tout petits bouts et il y a pour faire un parallèle avec les études tout à l'heure dont on parlait Jérémy Notamment dans les maladies de Parkinson, le rythme, le tempo, le mouvement, ça va aider.

  • Jérémy Pauly

    Je remets des guillemets, on guérit pas bien sûr, mais on améliore la fonction. Donc même inconsciemment avec le tempo, les petits bouilles sont dans le présent et on peut peut-être s'en servir. Voilà, on prend une suspension, on sème quelques graines tous les trois. Là aujourd'hui, on verra bien ce que ça donne.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors je sais pas si t'as entendu parler de cette anecdote où cette dame qui est assez âgée, je sais pas, elle devait avoir 90, 90 ans, qui était atteinte d'Alzheimer, pianiste. et qui s'est remise au piano. Je ne sais pas si tu avais vu ça. Non,

  • Jérémy Pauly

    je ne connais pas, fais-y.

  • Sébastien Gourseyrol

    En fait, ils la faisaient travailler, ils essayaient d'améliorer son quotidien. Et en fait, la seule chose dont elle se souvenait, c'était de savoir jouer au piano. Et en fait, il y a eu des améliorations quand elle s'est remise au piano. Et pendant qu'elle jouait au piano... Tout se passait bien, elle n'avait pas de troubles, de choses comme ça. J'ai trouvé ça hallucinant comme anecdote. C'est formidable.

  • Jérémy Pauly

    C'est magnifique. Et pour le coup... D'un point de vue neurophysio, il y a des liens. En fait, cette symphonie neuronale, elle fait des liens dans les différentes aires. Et l'aire de la mémoire, une des aires de la mémoire, dans les structures au niveau du système limbique notamment, c'est associé au mouvement. Et donc, dans le fait de jouer, elle réactive aussi des circuits. Et là, on est en train d'arriver à l'objectiver. C'est-à-dire que maintenant, avec l'évolution de la médecine... des examens, des imageries, on arrive à dire la fréquentation neuronale, le schéma, il est plus important. C'est-à-dire qu'on l'objective. Moi, je trouve ça magique.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est hallucinant et pour faire le parallèle avec nous, c'est que moi, j'ai compris pourquoi elle pouvait arriver encore à jouer le piano parce qu'en fait, c'est des automatismes. Et nous, on essaye le plus possible d'avoir des automatismes sur scène pour que justement, on puisse livrer un spectacle, toujours le même tous les soirs, et du mieux qu'on peut. Et pour le faire du mieux qu'on peut, c'est comme des sportifs, on s'entraîne. Donc on part une semaine en résidence tous ensemble, on s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne, on fait les chansons, on fait les enchaînements. Et une fois que tout ça est à peu près, entre guillemets, correct, on part en tournée. Et voilà, et c'est un travail en amont qui fait que les gens, ils... Ils pensent que c'est facile de faire ce qu'on fait quand ils nous voient sur scène, ils disent c'est facile ce qu'ils font Et c'est tout l'art de rendre quelque chose au visuel facile. et que les gens ne savent pas réellement tout le travail qu'il y a derrière.

  • Jérémy Pauly

    Les centaines et les milliers d'heures d'arriver à simplifier quelque chose.

  • Sébastien Gourseyrol

    L'art... Ça c'est très dur. Oui,

  • Jérémy Pauly

    bien sûr.

  • Sébastien Gourseyrol

    Quand on y arrive, c'est gagné et tous ces automatismes-là font partie intégrante de tout notre système neuronal et qui nous fait fonctionner et qui fait que si on est bien préparé, on passe un meilleur show, on... On peut encore mieux interagir avec les gens, on a des meilleures sensations et forcément... tout le monde passe un meilleur moment là dessus j'ai de la chance,

  • Antoine Lacouturière

    tu disais interagir avec les gens j'ai énormément de chance parce que j'étais prof donc interagir c'est tous les jours, les surprises c'est tous les jours en plus avec des gamins donc l'impact il est 100 fois pire j'ai potentiellement cette chance d'avoir été prof avant d'être chanteur parce que je suis encore chanteur s'il faut parler entre des chansons aux gens et s'il faut faire passer un message etc même si ça réagit dans la salle même si je pense que j'ai beaucoup plus de facilité à faire ça maintenant du fait de mon métier d'avant et ça c'est important aussi pour recevoir les émotions derrière le fait d'arriver à interagir un peu avec eux beaucoup avec eux de façon différente avec eux ça on n'est pas forcément préparé nous à ça

  • Jérémy Pauly

    pas forcément préparé au fait de cette compétence.

  • Antoine Lacouturière

    On nous prépare déjà au chant, on nous prépare à telle chanson, on nous dit qu'il faudra peut-être être là sur scène, etc. Mais on a toujours du travail à faire, on n'est pas préparé à présenter nos chansons, on ne nous aide pas encore à faire ça, c'est peut-être un axe de travail pour nous plus tard. par rapport aux émotions, c'est aussi un truc qu'il va falloir qu'on bosse encore plus et préparer quelqu'un à recevoir la chanson d'après, c'est difficile des fois.

  • Jérémy Pauly

    Ouais, je suis d'accord. C'est intéressant de...

  • Antoine Lacouturière

    Est-ce que là, t'es en train d'activer des choses dans le cerveau, d'ouvrir d'autres portes, de pousser des portes qui sont déjà enfoncées, je sais pas, mais...

  • Jérémy Pauly

    Non, pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Surtout pour à nos souvenirs, pour qu'ils explosent, faut leur faire faire le contraire. Faut leur faire croire qu'il n'y aura jamais à nos souvenirs. Et comme tu as pu le voir au concert, on attaque à nos souvenirs avec un piano voix. tu vois tu les fous plus trop max les gens ont envie de sauter partout tu leur fais faire le contraire ça fait partie de tout ça je crois et surtout on ne dit pas qu'on va faire un autre souvenir si on dit qu'on fait un autre souvenir je pense qu'on perd la moitié de l'énergie de la chanson

  • Jérémy Pauly

    Donc là, il y a un art de l'annonce, il y a un art de la gestion de comment est-ce que je le fais, comment est-ce que je le prépare.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des magiciens pour ça. Franchement, il y a des artistes qui sont énormes pour ça. Il y en a qui n'arrivent pas du tout. C'est comme ça. Tu vas avoir des artistes, tu te dis, lui, il va me faire pleurer la prochaine chanson. Et en fait, il est en train de te présenter son tube, mais il fait peur.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je trouve qu'il y a le même parallèle dans le monde de la santé. C'est-à-dire que suivant comment tu annonces au patient. ce qu'il a ou ce qu'il peut avoir potentiellement, ça ne va pas résonner pareil. Nous, on a exactement la même chose sur scène. Donc nous, c'est un travail à effectuer. Et en fait, c'est un truc qui évolue, parce qu'en fait, suivant comment on va tenter des choses, et puis en fait, on améliore petit à petit. On a des discours de près. Mais si on voit que ça réagit moins bien sur ce qu'on vient de dire, on va essayer de changer pour le lendemain, essayer de trouver des axes d'amélioration. Je pense qu'il y a carrément un parallèle avec la santé. Je sais que toi, tu n'es pas praticien. Donc, tu vas aussi avoir ce côté psychologique avec les gens, de savoir comment leur annoncer, comment leur expliquer les choses. Parce qu'il y en a, ils n'y connaissent rien. Donc, comment arriver à trouver les bons mots pour que ça résonne, de ne pas leur faire peur et de les amener là où tu as envie de les amener.

  • Jérémy Pauly

    Je te rejoins, on parlait de l'expérience du vin tout à l'heure, de l'influence de l'environnement. On a parlé de comment est-ce que tu annonces ou pas un tube, comment est-ce que tu prépares en fait. Comment est-ce que tu annonces, là égoïstement, la sortie du podcast avec deux stars. Comment est-ce que tu prépares les gens ou pas. A chaque fois, le travail qu'il y a. en phase préparatoire, il va vraiment influencer, et notamment dans la santé, quand il y a des annonces. Moi, j'ai le beau rôle en ostéopathie, il n'y a pas d'annonces qui sont graves, c'est plutôt médical. Malgré tout, à chaque fois que tu utilises des mots vers quelqu'un d'autre, il y a un impact. Et ça, tu peux moduler ça. On a vu plein de choses les garçons c'est vraiment positif inspirant pour moi, ça fait des nouveaux liens et dans les éléments que j'avais envie d'aborder avec vous avant un petit jeu des citations je vais l'appeler il y a un dernier élément sur le fait de pouvoir ralentir ou accélérer, on en a un peu parlé avec les tempos, j'arrive à créer de l'émotion ou pas et puis c'est ce qu'on vient de dire dans les annonces d'un point de vue purement physiologique, on a un système dans le corps qui s'appelle le système nerveux autonome, et on va avoir du sympathique ou du parasympathique. Ça vous parle ces deux mots-là ? pas du tout sympathique ouais parasympathique ça fait un peu peur ouais parasympathique c'est qu'il y a para ça fait peur et ben en fait sauf pour la chute peut-être parachute ça va c'est rassurant mais pour le reste c'est drôle que tu dis ça para para c'est contre c'est en ça donc c'est pour ça que parasympathique ça fait ouais mais c'est pas sympathique dans ce sens là paratonnerre c'est contre le tonnerre parapluie contre la pluie parachute j'y pensais pas je vais la rajouter celle-là parachute le sympathique c'est celui qui accélère c'est-à-dire je suis face à un ours phylogénétiquement, nos ancêtres, face à un ours, un mammouth, c'est bien, mais il faut que mes jambes soient prêtes à courir, mon cœur tape fort. La digestion, on verra plus tard si dans 5 minutes t'es encore en vie.

  • Antoine Lacouturière

    Ça annonce qu'on a gardé ça, il n'y a pas que nos ancêtres.

  • Jérémy Pauly

    Et oui, c'est justement ça l'idée. Donc sympathique, c'est l'accélération, c'est l'action. parasympathique, c'est contre le sympathique. Ça veut dire que tout va bien, je suis tranquille, je ne suis pas en danger, je suis safe, et donc je vais pouvoir relaxer, relâcher le système, et même restaurer le système. Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que, en fonction des stimulations, je vais soit me stresser, soit me poser. Et dans les chansons... Je trouve qu'il y a aussi ça, chansons lentes, calmes, posées, mon cœur ralenti, plutôt tranquille. C'est un peu ce que tu disais avec l'anecdote de la connaissance qui disait mais non, ça je ne vais pas l'écouter à ce moment-là, ce n'est pas du tout bon pour moi Plutôt tranquille ou alors à fond, à nos souvenirs, bien préparé, bien teasé et tout le monde est en feu. Ces deux actions-là, on les retrouvait aussi un peu dans le sport. Je peux soit le calmer, soit pas. Vous aviez conscience que vous impactiez aussi ces deux leviers-là chez les gens ? Alors peut-être pas avec ces mots-là, mais vous le voyez, non ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui, on en a conscience. Après, nous aussi, ce qu'on aime faire, c'est essayer de faire ce qu'on appelle un peu une vague pendant les concerts. C'est d'essayer de faire changer d'émotion et de rythme un concert. Parce que si on fait... taper les gens du début à la fin, au bout d'un moment il y a une lassitude ça colle pas donc en fait les gens sont pas faits pour écouter des choses rythmées pendant plus de 10-20 minutes c'est assez caractéristique donc en fait il faut arriver à trouver un bon rythme et nous c'est vrai que c'est quelque chose aussi pareil ça ça évolue suivant le public qu'on a comme par exemple pendant les festivals oui on va axer un petit peu plus là ils sont faits pour une heure et demie tu peux les faire taper dans les mains pendant une heure et demie ça va y aller les gens en salle pas du tout c'est là où il faut arriver à trouver les bonnes chansons et ce qu'on appelle nous essayer de faire la vague donc essayer d'être ce qu'on appelle au pic donc les chansons plutôt les tubes et les chansons rythmées, redescendre un petit peu sur des chansons un petit peu plus ce qu'on appelle d'écoute, où il faut être un peu plus attentif. et remonter comme ça jusqu'à la fin sur quelque chose de plus rythmé et quelque chose où vraiment il y a la communion totale avec nos meilleures chansons et ce que les gens attendent parce que c'est souvent ça quand ils vont au concert, ils aiment les artistes et ils attendent leur meilleure chanson et cet instant là où ils peuvent communier

  • Antoine Lacouturière

    en direct avec leurs artistes qui ne peuvent pas faire quand ils sont dans leur voiture ou chez eux ça peut passer par et c'est ce qu'on fait là et on avait fait ça aussi à la tournée d'avant Là on termine par À nos souvenirs c'était pas le cas de la tournée d'avant, les rappels il n'y avait pas À nos souvenirs À nos souvenirs est un rappel carrément, la chanson d'avant c'est tout le contraire, c'est-à-dire que pendant trois chansons on les a fait se lever, taper dans les mains et tout, et on re-rentre sur scène pour les rappels, et on les met au calme, mais au calme de chez calme, et on fait limite un très beau moment, parce qu'on met le violon, on met de l'accordéon, on met un truc très calme, très posé, c'est pas juste une vague en haut, en bas, en haut, en bas, ça peut être des pics, ça peut être vraiment très haut pendant trois chansons, bam, on touche le fond et on revient. C'était pour compléter un peu ce qu'avait dit Gilles par rapport à ça. Il ne faut pas juste dire que tout est lisse. Des fois, au contraire, c'est très pointu.

  • Jérémy Pauly

    Non, mais ça nous permet vraiment d'appréhender la gestion d'autres compétences qu'on n'imagine pas dans ces régulations émotionnelles. Moi, je le vois avec les yeux anatomiques, mais dans cette maîtrise, un petit peu sans mettre les mêmes mots que moi. de parasympathique, sympathique, de sens, de pas sens, de je fais bouger, je fais danser, d'arriver à créer une ambiance qui va favoriser le bien-être en fait, l'expérience hyper agréable. Et quelque part, c'est aussi un art d'arriver à gérer ça. Il n'y a pas que la gestion de la voix, des notes, il y a aussi l'art de vivre sur scène et je crois que ça fait aussi partie des... des compétences que ce groupe-là vous avez, il y a des artistes qui sont splendides à écouter juste posés dans un fauteuil et puis il y en a où quand ils vont en concert il ne se passe rien, et ce n'est pas le cas là en tout cas je pense que pour les auditeurs

  • Antoine Lacouturière

    On est d'un groupe de scène et de deux hyper bien entourés par des gros professionnels et qui ont compris qu'on était un groupe de scène et qu'il fallait vraiment travailler cet aspect-là aussi

  • Jérémy Pauly

    Oui, c'est riche pour moi J'ai une petite anecdote en off, en discutant avec Jérémy avant, sur une formule dans les moments de dédicaces. Est-ce que tu te souviens d'une formulation que tu préconises aux gens qui est presque une ordonnance ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est d'une posologie,

  • Antoine Lacouturière

    oui, tout à fait. Ah, tu me l'as volé, ça !

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est une posologie, c'est quand je demande comment s'est passé le concert aux gens, ils ont dit non mais j'adore, c'est super, j'écoute tout le temps, j'ai dit bah c'est très bien, matin, midi et soir, c'est parfait. C'est ma posologie.

  • Antoine Lacouturière

    Moi je l'écrivais à la première tournée sur les albums. à écouter matin, midi et soir tu l'écrivais ? j'ai dédicacé mes premiers albums comme ça,

  • Jérémy Pauly

    toute la première tournée en me demandant quand j'ai entendu ça je me suis dit mais c'est énorme j'ai essayé de dessiner des médicaments, des notes de musique de griffonner c'est beau ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Pardon, c'est beau ? Des médicaments avec des notes de musique, c'est pas très beau.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, tu vois, de transformer matin, midi et soir, la posologie, ça transforme vraiment l'ambiance.

  • Antoine Lacouturière

    Tu ne savais pas que tu le disais ? Si, si, je le dis. C'est cool, ouais. Tu vois, comme quoi il y a un relais, on ne le fait pas exprès. Dès qu'il y en a un qui s'arrête de le dire, l'autre le dit comme ça. Double posologie.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je trouvais ça extraordinaire quand j'avais vu ça.

  • Jérémy Pauly

    Mais la puissance de ça... avec les études derrière pour moi c'est une autre dimension que juste une discussion de comptoir entre copains tu vois des fois je pense à ma grand-mère à nos grand-mères, vous en parlez nos grand-mères là on est en train de dire des choses à appuyer sur des études scientifiques mais aussi sur de l'expérience, j'imagine que nos grand-mères si on leur disait et bah mamie on a prouvé que aller prendre l'air et aller courir ça faisait du bien et il a fallu mille études pour arriver à dire que le sport et la musique ça fait du bien

  • Sébastien Gourseyrol

    mais elle me dit mais mon pauvre petit mon pauvre petit elle serait bordeur elle te dirait mais oui mais comme c'était traditionnel à la fin des repas de famille que l'oncle le tonton ou la grand-mère se lèvent et chantent mais ouais ça a toujours été traditionnel et puis ça fait et ça fait plaisir à tout le monde tout le monde a le smile tout le monde reprend en coeur mais c'est quelque chose qui est en train de se perdre oui

  • Antoine Lacouturière

    Il est graveleux mais tout le monde chante avec lui

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui on va pas dire le type de chanson

  • Jérémy Pauly

    Et c'est vrai aussi Génial Oui cette anecdote je l'ai trouvée Savoureuse Comme des petites graines Tu vois des fois dans les podcasts je dis ça Comme des petites graines Je vais aller plus loin que ça

  • Antoine Lacouturière

    On en parlait quand on n'avait jamais parlé Moi j'avais arrêté de l'écrire parce que je me disais C'est complètement bidon ce que t'es en train de décrire sur leur CD, tu vois.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, c'est énorme ! T'imagines,

  • Antoine Lacouturière

    le mec, il a le souvenir. Je suis allé voir 3 Café Gourmand en concert, j'ai ramené un CD, il t'a dit quoi ? À écouter, matin. J'avais un côté où je me disais, putain, c'est hyper prétentieux, ne leur mets pas ça.

  • Jérémy Pauly

    Et alors, est-ce que c'est différent maintenant ?

  • Antoine Lacouturière

    Si Jérémy leur dit qu'il ne l'écrit pas, je trouve que c'est bien. Tu vois, on est sur le bon équilibre.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je ne laisse pas de traces. Je me dis, c'est tout.

  • Antoine Lacouturière

    J'ai servi.

  • Jérémy Pauly

    Juste une trace neurologique

  • Antoine Lacouturière

    Dédicace un truc Le mec il a un objet Pas un objet d'art mais un objet qu'il va regarder tous les jours Je trouvais qu'il y avait un message prétentieux En écrivant ça Au lieu de maintenant je leur dis A bientôt sur la route ou machin Ca donne un autre rendez-vous Donc je m'étais arrêté mais c'est très bien de juste le dire Je pense que ça fait rire Oui c'est exactement ça

  • Jérémy Pauly

    Rire et peut-être même D'autres choses

  • Sébastien Gourseyrol

    Et ça impacte, donc moi je t'avais raconté cette anecdote en off, mais j'aimerais que tu vois la réaction qu'ont les gens quand je dis ça. C'est du rire, du sourire, et tu vois on parlait de contagion tout à l'heure, ça c'est de la contagion. C'est-à-dire que ces petites anecdotes-là qu'on raconte à la fin des concerts, les gens ils ont l'impression de vivre un moment privilégié avec toi. Et ce moment en plus, parce qu'ils ont passé un super moment au concert, et là ce petit plus... Pour eux, c'était inespéré parce qu'on n'est pas censé faire ça, normalement. Bon, nous, c'est vrai qu'on aime aller au contact du public, mais d'avoir ce petit plus avec eux... qui est pour eux un extra parce qu'ils savent pas si un moment privilégié ils savent pas si tu vas venir, ils savent pas si il y aura cette possibilité là rien que de faire un petit peu d'humour et notamment leur dire ça, mais en fait ça va résonner en eux parce que tous les jours de la semaine d'après ils vont y penser dès qu'ils vont écouter ta musique ils vont dire de toute façon ils m'avaient dit matin, midi et soir et tu vas être bien et ils vont avoir le smile pour ça, et ça c'est génial de pouvoir provoquer ça aux gens, c'est magique

  • Jérémy Pauly

    Bravo les garçons, ça me donne envie franchement de dire bravo. En fait, vous êtes...

  • Antoine Lacouturière

    T'as face à toi les deux premiers médecins.

  • Sébastien Gourseyrol

    Musicologues au monde.

  • Jérémy Pauly

    Eh ben, ça fait une...

  • Antoine Lacouturière

    On fait des ordonnances sans avoir le droit.

  • Jérémy Pauly

    Ça fait une transition... non imaginée mais excellente Hippocrate il disait que ton premier médicament soit ton aliment ça c'est Hippocrate et c'est l'alimentation mais en fait en cherchant un peu, il y a des gens qui ont dit des trucs aussi importants sur la musique et il y a un moment déjà je vous cite un médecin américain du 19ème alors j'ai des notes là, c'est pas deux têtes il y en a deux têtes mais là non Prends un bain de musique une à deux fois par semaine pendant quelques années et tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord.

  • Jérémy Pauly

    Ok ? Donc, on est au 19ème. Tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps. Mais prends un bain de musique une à deux fois par semaine. C'est un médecin, d'accord ? Olivier Vandel-Holz. Docteur américain.

  • Antoine Lacouturière

    Tu le changes. En sortant, j'ai... Posologie, prendre un bas de musique Un bas de musique

  • Sébastien Gourseyrol

    Je mettrais un bas de musique du coup

  • Jérémy Pauly

    Petit clin d'oeil Dans le côté enfant et léger Il y a quelqu'un qui a dit La musique mérite d'être la seconde langue Obligatoire de toutes les écoles du monde Paul Carvel. Et il est toujours en vie, c'est un écrivain belge.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des... Comment ça s'appelle ? Des pays qui l'ont compris. Beaucoup plus que ce qu'on fait en France aujourd'hui. Il y en a qui font des maths en chantant, je veux dire. Bien sûr.

  • Jérémy Pauly

    Et d'ailleurs, je suis presque sûr qu'en termes d'air associatif, quand tu fais des maths pas que assis sur une feuille sans bouger, tu le retiens mieux.

  • Antoine Lacouturière

    Ah oui.

  • Jérémy Pauly

    Toi, en tant que prof de maths, tu valides ça ? Oui, oui.

  • Antoine Lacouturière

    Je le faisais pas, mais je valide. Non, mais en France, t'es pas forcément dans des dispositions pour le faire. Ou alors, faut être dans un projet Montessori, un truc, et là, t'es libre. Et t'es pas forcément...

  • Jérémy Pauly

    même si quand tu fermes la porte t'es libre de tout nouvelle petite graine pour une prochaine fois à essayer et j'en ai une autre d'un artiste c'est Ben Harper en 2003 qui dit les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique qui

  • Antoine Lacouturière

    n'aiment pas le monde

  • Jérémy Pauly

    peut-être ça fait un peu solennel pour terminer merci,

  • Sébastien Gourseyrol

    bonsoir j'ai envie de rebondir sur cette dernière citation c'est que comme dans tous les domaines il y a de la concurrence dans la musique et c'est vrai que nous on a vu des artistes qui n'étaient pas forcément gentils avec nous quand on est arrivé dans ce milieu-là, dans le monde de l'industrie de la musique, vraiment là où on arrive à Paris, où on va dans les grandes maisons, dans les radios, à la télé, tout ça. On a croisé des artistes où on avait l'impression qu'on était en concurrence. Alors que nous, on ne l'a jamais pris comme ça. Et pour nous, il y a de la place pour tout le monde. Parce que la musique, il y a tellement une diversité musicale qu'en fait... tout le monde peut arriver à avoir sa place là-dedans. Et quand on s'est rendu compte de ça, on s'est dit, pourquoi les gens peuvent avoir cet état d'esprit-là ? C'est-à-dire, limite, de te laisser de côté ou te dénigrer, même, limite, parce que tu fais une musique populaire qui plaît aux gens, et nous, on ne demandait rien à personne. C'est les gens qui nous ont amenés là. Et ça, c'est extraordinaire, parce qu'en fait, quand... On a subi quelques critiques des gens du métier, je veux dire. Et les gens du métier, la seule réponse qu'on a à leur donner, c'est leur dire, venez dans les salles de concert, venez au festival. Les gens sont là, ils s'éclatent. Nous, ça nous suffit. On n'a pas besoin de plus. On ne va pas se justifier plus que ça. Voilà la seule réponse qu'on peut donner. Et pour rebondir sur Ben Harper, oui, les gens qui n'aiment pas la musique, clairement foncièrement vont être mauvais mais personne dans ce monde n'aime pas la musique c'est impossible de ne pas aimer la musique on peut ne pas aimer un style de musique on peut ne pas aimer des chanteurs mais c'est impossible de ne pas aimer la musique pour moi c'est inconcevable

  • Jérémy Pauly

    Vous voulez parler du dernier album quand même ? dire un petit mot là-dessus ?

  • Antoine Lacouturière

    L'aventure continue, 3 cafés gourmands entre Jérémy et moi et que nous on a envie, on est motivé, on est sur un quatrième album, on est en train de le co-écrire à Astafor, de le réaliser à Astafor, là où on a fait l'album d'avant, et qu'on donne rendez-vous à tous les gens, pas qu'aux fans, mais à tous les gens qui ont envie de découvrir ou de redécouvrir Trois Cafés Gourmands, parce que je pense qu'il y aura une redécouverte quoi qu'il se passe, puisqu'il y a eu un changement.

  • Sébastien Gourseyrol

    Donc on est encore sur la route On est encore sur la route, on a encore plein de belles dates à faire jusqu'au 31 mars On passera notamment dans les villes qui sont proches de la Corrèze à Bordeaux et Toulouse Après sinon on sera un petit peu partout en France et il faut aller voir ça sur nos réseaux sociaux

  • Antoine Lacouturière

    Dans les grandes villes, Nantes, Lyon, Toulouse, Bordeaux On va même en Belgique

  • Jérémy Pauly

    un petit clin d'oeil bah oui forcément si un jour ton podcast s'exporte et puis je fais un petit clin d'oeil à Pierre qui m'aide sur les publications des réseaux qui est belge et qui m'aide à participer à ça et tu l'as déjà bien fait mais je pense qu'on peut aussi remercier Flash FM de nous avoir reçu ici à Limoges dans des studios professionnels et

  • Antoine Lacouturière

    du coup ça se passe forcément mieux enfin on aurait pu le faire au restaurant il y aurait eu un peu plus de brouhaha autour de nous mais tu as raison c'est en introduction

  • Jérémy Pauly

    et c'est aussi ici à la conclusion, c'est la première fois pour moi dans un studio pro, d'habitude je me déplace un peu en mode no man, ça change l'ambiance pour terminer les garçons il me reste deux choses à vous dire la première, un peu traditionnelle c'est vous remercier vous remercier déjà d'être ici aujourd'hui d'avoir pris du temps dans vos agendas anatomie de la semaine d'un artiste star chargé vous remercier aussi parce que pour moi, vous êtes des acteurs de santé à travers le bien-être que vous procurez aux gens, à travers tout ce dont on vient de parler, la danse, la symphonie neuronale que vous créez, cette bienveillance aussi que je trouve qui vous caractérise le côté positif et d'arriver à rebondir aux critiques avec de l'humour, de montrer qu'il y a une autre voie que la confrontation qui existe dans les partenariats avec les très très grands de la chanson française et puis dans l'énergie partagée, bienveillante. C'était un régal pour moi. Je vous souhaite... plein de bonnes choses pour la suite et je vous remercie.

  • Antoine Lacouturière

    Merci beaucoup.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci à toi Antoine, merci de nous avoir accueillis et on te souhaite bon vent pour ce très beau podcast et ce très beau projet. On fera l'évolution saison 2.

  • Jérémy Pauly

    Avec joie. Merci d'avoir écouté en entier cet épisode du podcast. J'espère que vous pourrez en retenir quelque chose de positif pour vous, que vous aurez touché du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous invite à prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast avec un commentaire. Avec cette petite action, vous m'aiderez à faire progresser le podcast dans les référencements. Cela me permettra de continuer d'inviter de nouvelles personnes pour produire des contenus de qualité. Je vous remercie par avance, prenez soin de vous et à bientôt !

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Description

Dans ce nouvel épisode, nous avons le privilège d’accueillir Jérémy Pauly et Sébastien Gourseyrol du groupe de musique Trois Cafés Gourmands, triple Disque de Platine, comptant des collaborations avec Jean-Jacques Goldman et plus de 300 millions de vues sur Youtube notamment. 🎤📀


Dans cet échange inédit, découvrez comment la musique devient une véritable symphonie neuronale, influençant notre bien-être physique et mental. Explorez les coulisses du quotidien mouvementé d'un groupe musical, entre tournées effrénées, gestion du stress et recherche d'équilibre malgré les défis professionnels.


Plongez dans l'émotion contagieuse de leurs mélodies en concert et découvrez comment la perception de la musique est influencée par le contexte d'écoute. 🎶✨


Les effets positifs du rythme et de la mélodie sont désormais reconnus par L'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé) : réduction de la douleur et de l'anxiété, baisse de la tension artérielle, diminution de certains effets secondaires, ...
Avec le support d'études scientifiques, nous évoquerons également l'impact des mots sur notre système nerveux et la contagion émotionnelle.
Et si nous pouvions parler d'Acteurs de Santé ? 🤓


Un immense merci à Jérémy et Sébastien pour leur participation et cet excellent moment partagé entre la fin d'une troisième tournée et l'enregistrement d'un 4ème album (déjà !).

Je vous souhaite une très belle continuation à tous les deux et vous encourage à continuer de faire chanter, de faire danser, de faire vibrer, de faire sourire (et parfois réfléchir ;) petits et grands.


👉 Découvrez dès maintenant cet épisode exclusif et retrouvez-nous sur sur Instagram @ToucherDuDoigtLaSante pour poursuivre la discussion ensemble.


Toutes les infos concernant Trois Cafés Gourmands :


Une pensée reconnaissante adressée à Nicolas de QolniQo pour la musique du Podcast et l'aide au montage.


Belle écoute et à bientôt,

Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Jérémy Pauly

    Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester. En fait, quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses.

  • Jérémy Pauly

    Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis 10 ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous rencontrons les 3 Cafés Gourmands. Avec plus de 300 millions de vues sur Youtube, un album triple disque de platine et un quatrième album en cours de création, nous avons le grand plaisir d'accueillir Jérémy et Sébastien. Je vous propose de faire des liens entre la musique qui est présente à différents moments de nos quotidiens, le bien-être et la santé à travers la vie d'artiste de ces garçons passionnés. Cet épisode inédit est enregistré dans les studios de Flash FM que nous saluons. Comme vous allez l'entendre, l'ambiance était joyeuse. J'espère que vous prendrez du plaisir à découvrir les différents effets de la musique dans nos cerveaux, nos corps et nos vies. Je vous invite à nous rejoindre sur les réseaux Toucher du Doigt la Santé pour nous faire part de vos retours, échanger ensemble et partager l'ambiance, les coulisses du podcast. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour les garçons.

  • Jérémy Pauly

    Bonjour.

  • Antoine Lacouturière

    Ce que je vous propose de faire pour celles et ceux qui ne vous connaissent peut-être pas encore, c'est une petite présentation.

  • Jérémy Pauly

    Eh bien honneur à Sébastien.

  • Sébastien Gourseyrol

    Oh toujours. Je m'appelle Sébastien Gourserolle, je suis auteur, compositeur, chanteur et interprète pour le groupe 3 Cafés Gourmands. Et puis sinon, anciennement, je suis prof de maths et si on parle de sport pour relier à la santé, je suis ancien rugbyman et ancien trailer, course dans la forêt. Pas grand trail, mais voilà.

  • Antoine Lacouturière

    Ok.

  • Jérémy Pauly

    Pour ma part, Jérémy Pauly, auteur, compositeur et interprète dans le groupe 3 Cafés Gourmands aussi. Un petit peu guitariste comme Sébastien. C'est pareil, j'ai eu une vie avant d'être artiste à temps plein. J'étais ingénieur en mécanique dans une entreprise en Corrèze. Voilà, et pour mon côté hobby et sport, je pratique toujours le football en club. Bon voilà, c'est pas tout. plus aussi assidu qu'à une époque, mais c'est toujours bien d'avoir une activité un petit peu annexe. Et puis voilà, c'est déjà pas mal.

  • Antoine Lacouturière

    Ouais, c'est déjà bien. Quel poste vous occupiez au rugby et au foot ?

  • Sébastien Gourseyrol

    plutôt demi de mêlée moi en tout cas derrière pas devant les chocs étaient trop forts devant ça nous permet de bien visualiser comme ça la place la stratégie et la taille du monsieur qui est derrière le micro aussi et pour ma part milieu défensif alors

  • Antoine Lacouturière

    aujourd'hui toucher du doigt la santé le lien pour certains il va se faire tout seul pour d'autres non on va le faire progressivement dans le podcast je suis très content d'être là avec vous aujourd'hui que je vous propose comme première question, c'est comment est-ce que la musique est rentrée dans vos vies ?

  • Jérémy Pauly

    La musique, elle est présente tout le temps, déjà depuis qu'on est tout petit. Et on est tous sensibles avec des degrés différents. On va dire que la musique est entrée dans nos vies en tant que passion et hobby, moi plutôt à l'adolescence. Et c'est vrai que ça a attaqué avec... Avec Mylène, la personne avec qui on a formé le groupe 3 Cafés Gourmands, c'est avec elle que j'ai commencé à faire mes premières scènes. Mais pour ma part, j'ai commencé à faire de la musique en jouant de la guitare. Et ça, c'est arrivé vraiment à l'adolescence. Ma mère était chanteuse et guitariste. Elle avait la guitare qui traînait à la maison. Et c'est là où j'ai commencé à lui piquer sa guitare pour essayer de m'y mettre. Et voilà comment moi, la musique est arrivée, surtout l'envie de jouer de la musique, non pas forcément que de l'écouter, est arrivée à peu près à ce moment-là.

  • Antoine Lacouturière

    Devenir musicien et pas simple auditeur.

  • Jérémy Pauly

    Oui, tout à fait. Après, j'ai toujours aimé le côté spectacle de tout ce qui était artistique. C'est vrai que d'être sur la scène, c'est quelque chose qui a toujours été... Pour moi, c'est facile et je prends du plaisir à être sur la scène. Après, la musique en tant que telle et en tant qu'interprète... Pour faire de la musique, c'est quelque chose qui est venu peut-être un petit peu plus tard, mais qui pour moi reste un petit peu la même chose et dans la même veine que le théâtre, et le fait de vouloir se produire et de provoquer quelque chose sur les gens.

  • Antoine Lacouturière

    provoquer quelque chose sur les gens ça on va en reparler tout à l'heure,

  • Sébastien Gourseyrol

    merci Jérémy alors moi la musique comme tout un chacun je pense qu'elle était en moi et depuis qu'on est petit on nous fait écouter de la musique on nous fait taper dans les mains et je pense que j'avais potentiellement une affinité avec ça j'ai grâce à ma famille et notamment à mes parents écouté beaucoup de musique quand j'étais petit et il y a aussi un aspect qui est important je pense c'est que Mon grand-père et mon père avaient une société de sonorisation et que donc on essayait les micros tout le temps et qu'il fallait chanter et que mon papa n'aime pas forcément ça et que mon grand-père chantait, sifflait tout le temps et moi j'allais avec mon grand-père chanter et siffler. J'ai un souvenir à 4 ans, la fête foraine à Lubersac, d'aller chanter et de gagner les tickets de manège et de me faire applaudir. Et à partir de cette année-là, j'ai toujours fait le karaoké à Lubersac et je trouvais ça cool. Il y avait un aspect ludique et en même temps, j'applaudissais comme dit Jérémy. Après, j'ai toujours aimé écouter de la musique, vraiment beaucoup, notamment au collège. Je pense que quand tu es à l'adolescence... Quand tu es à l'adolescence, quand tu es... Quand tu ne sais plus trop où tu en es, etc., tu as des artistes qui te marquent parce qu'ils sont en train de dire ce que tu ressens ou parce que tu as envie de crier comme eux. Ils te permettent un certain exutoire, tu vois, ou de ne pas te retrouver forcément seul. Et puis après, je connaissais Jérémy et Mylène, je les ai vus sur scène, j'ai eu envie d'aller avec eux. Au départ, j'aurais fait le son, puis après, en fait, je n'avais pas envie de faire le son, j'avais envie d'être avec eux sur scène. Voilà, mais l'affinité avec la musique, je pourrais en parler pendant très longtemps. Je te dis, le boulot de mon père faisait que... Il faisait des musiques, par exemple pour les feux d'artifice, donc il synchronisait la musique. Donc tous les soirs, on enregistrait, il fallait que ça tombe pile à 0,17 secondes, la relance, le machin, etc. Donc je pense que j'ai eu beaucoup d'affinité avec ça, de par ma famille, mes parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est génial d'entendre l'origine, un petit peu l'empreinte du côté familial et de comment c'est arrivé. C'est quelque chose qui est présent dans la vie de beaucoup de gens depuis longtemps. En préparant le podcast, je me suis dit, mais depuis la naissance, même avant, dans les champs, jusqu'à très longtemps dans la vie, j'étais curieux de voir comment est-ce que vous aviez géré ça. Que je vous propose de faire, et pour celles et ceux, une nouvelle fois, qui ne connaissent pas... Le monde de la musique, qu'est-ce que c'est vos vies d'artiste ? Un petit peu l'anatomie d'une semaine type. Qu'est-ce que c'est une semaine type dans vos vies d'artiste épanouie aujourd'hui ? Triple disque de platine, vous avez un certain nombre de distinctions, 300 millions de vues YouTube, incroyable, bravo les garçons ! Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est votre journée, votre anatomie type un petit peu ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu veux la journée ou tu veux la semaine ?

  • Antoine Lacouturière

    Les deux !

  • Sébastien Gourseyrol

    Déjà, on va prendre par exemple la dernière semaine qu'on a vécue. On part les soirs en concert par le train. Donc on arrive au tourbus, on prend un tourbus, on voyage la nuit, on arrive sur une date. On chante le soir, on rechante sur une autre date, etc. On rentre à la maison, potentiellement au bout de 2-3 jours. Et puis le lendemain, on repart en studio parce qu'il faut aller préparer un prochain album. On n'a pas un rythme où on se lève à 8h le matin et on se couche à 20h le soir ou à 22h. Ça, ce n'est pas possible du tout. C'est contraire à notre métier. On est souvent sur les routes. Et après, chacun, on est tout le temps les uns sur les autres, en fait, parce qu'on est 16 sur la tournée, parce qu'on est deux dans le studio en permanence, voire trois. Donc après, chacun a son petit rythme aussi, ses petites habitudes. Chacun a besoin de s'isoler. Mais il faut comprendre qu'on ne vit pas tout seul. On a fait le choix d'être un groupe et forcément on n'est pas tout seul. On n'est jamais tout seul. Et même je pense que ça nous fait drôle. Là ça va nous faire drôle dans une semaine quand on va se retrouver tout seul. Et donc pour finir la semaine, si je te dis qu'on a commencé par deux, trois dates de concert, on est allé en studio, on est rentré un jour chez nous et aujourd'hui on s'est redéplacé pour venir enregistrer ce podcast. Donc on ne s'arrête pas forcément.

  • Antoine Lacouturière

    Beaucoup de mouvements, tous ensemble et des petits moments isolés.

  • Sébastien Gourseyrol

    Des petits moments isolés en famille et après avec les familles que l'on a et qui sont différentes. Moi je suis en train de vivre la fatigue d'être papa depuis un an et demi. Jérémy l'a vécu mais c'était il y a 6 ans ou il y a 5 ans et en fait on ne le vit pas de la même façon non plus. Moi je me rends compte de la fatigue que pouvait avoir Jérémy il y a 4-5 ans, du décalage que ça pouvait créer. du coup j'essaye de pas prendre ça comme une excuse non plus aujourd'hui tu vois j'essaye de me dire c'est bon en fait les autres sont passés par là écoute t'es pas le premier tu seras pas le dernier il y a aucune semaine type si on déplie sur une année et on pourrait en parler pendant des heures on pourra pas te dire ce que c'est la semaine type d'un des membres de 3 Café Gros

  • Antoine Lacouturière

    Génial ça me va bien tu vois l'idée c'était un petit peu de se représenter au delà des chiffres qui sont ils parlent d'eux-mêmes, de se dire il y a la partie sur scène, il y a la partie audio il y a la partie radio qu'on entend qu'on imagine et puis il y a le reste que vous nous racontez le fait parcours là, dans le bus on imagine bien l'équipe qui se déplace, l'ambiance de ça Tu veux rajouter quelque chose Jérémy ?

  • Jérémy Pauly

    Non, rajouter qu'en fait on vit un peu en décalé des gens parce que nous en fait on part travailler souvent en fin de semaine, donc le jeudi ou le vendredi, et on rentre chez nous soit le dimanche matin, soit le lundi matin. Et c'est vrai qu'il y a un gros décalage par rapport aux gens de notre famille ou des gens qui travaillent, qui ont un rythme entre guillemets classique. Mais voilà, c'est dire que, expliquer aux gens que nous c'est notre travail, pour eux c'est un plaisir de venir nous voir, et que ce décalage-là est assez difficile à expliquer à des gens. Parce que tant qu'on ne l'a pas vécu, et nous c'est vrai qu'on a mis un peu de temps à s'y faire, parce que quand on a commencé à se mettre à plein temps dans la carrière musicale, Sébastien était prof de maths, moi j'étais ingénieur dans une boîte, on est passé du jour au lendemain quasiment à un rythme différent. Et ça, ça a été extrêmement difficile pour le corps, pour l'esprit. Pour l'entourage et vraiment pour nous, parce qu'en fait, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile à appréhender. Parce qu'aller faire la fête un peu un week-end par-ci, par-là, ça va, on va récupérer. Mais en fait, quand c'est tous les week-ends pendant un mois intensément, on peut garantir qu'au bout d'un mois, on se dit, ouais, là, il faut que ça s'arrête et il faut qu'on reprenne un rythme un peu classique.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour ça. Ça me permet de faire une transition sur un point que tu viens d'évoquer, la corporalité, le corps. Comment est-ce que vous gérez votre santé à vous, c'est-à-dire pour pouvoir performer sur scène, pour pouvoir transmettre cette énergie importante au public ? Comment est-ce que c'est pour vous la gestion corporelle, la gestion de l'énergie, la santé, entre guillemets, ce mélange-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi personnellement j'ai très vite compris en tournée que si j'allais pas courir un peu, si j'allais pas m'aérer, si je restais au lit, ça marchait pas. Et je l'ai vu notamment sur les Zenith où j'avais trois fois plus d'énergie que sur le début de la tournée avant, parce que le début de la tournée avant j'arrivais pas à dormir dans le tourbus, donc tu dors le matin quand le tourbus il est arrêté et en fait tu te décales etc. Et j'ai très vite compris qu'en allant prendre l'air, en allant courir, même si tu dors moins, physiquement sur scène t'es beaucoup mieux. Et je le ressens d'autant plus aujourd'hui parce qu'aujourd'hui j'ai entre guillemets pas le temps. Alors on a toujours le temps mais... J'ai pas le temps, je prends pas le temps de faire ces choses là Et parce que je suis plus fatigué à la maison Et je suis plus fatigué sur scène Et j'enchaîne moins bien les chansons, je respire moins bien On a la chance d'être trois Donc à des moments j'enlève, tu vois tu te permets de pas dire la phrase là et c'est bon tu repars mais ça ça me manque au début j'avais géré comme ça et il y avait aussi un autre aspect je me suis vite rendu compte que j'étais beaucoup moins malade parce que je prenais des compléments tu sais un peu de propolis, du pollen le machin etc et donc chaque année maintenant avant l'hiver et pendant l'hiver je me fais deux cures et j'avoue que je passe à peu près au travers de toutes ces maladies et de toutes les choses qui, avec la fatigue, seraient plus faciles à assimiler.

  • Antoine Lacouturière

    Tu prends soin de toi avec ces petits outils-là et le fait de faire du sport, d'aller tailler et finalement de prendre conscience du rythme et de l'importance.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je prends soin de moi en 30 secondes sur ce qu'on s'est dit, par contre le reste du temps, je ne prends pas du tout soin de moi. C'est-à-dire qu'à côté de ça, il faut bien imaginer que comme un sportif, quand il sort du terrain, je bois une bière mais je n'en bois pas qu'une, que je vais quand même au restaurant parce que Quand tu as un tout petit peu de temps, tu peux y aller.

  • Antoine Lacouturière

    Un être humain, quoi. Ouais, voilà. Reste un être humain.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. Faut pas croire que je suis... Mais les gens le savent, on n'est pas des enfants de croix. Comment on

  • Antoine Lacouturière

    Vous le dites dans une de vos chansons, je crois. Oui. Et c'est bien dit comme ça. La respiration. Jérémy, je te donne la parole après pour toi, mais ce qu'il vient de dire, ça fait-il pour moi, sur le côté sophrologie, dans les podcasts précédents, la respiration, la chanson, le fait de dire que tu prenais une phrase pour récupérer, ça fait partie des choses que j'ai envie de vous poser comme question. Quand j'ai écouté vos toutes premières chansons, et quand j'écoute aujourd'hui, le sentiment que j'ai, la sensation, c'est aussi que la voix, elle a évolué. J'imagine que vous l'avez travaillé, ça fait partie de l'évolution de la question ?

  • Jérémy Pauly

    Alors là, si on va parler du côté cordes vocales réellement, si on rentre là-dedans, il faut savoir que les cordes vocales évoluent parce que c'est un muscle. Et donc vu qu'on est dans la santé, donc forcément un muscle, on sait que si on l'entraîne, il va mieux travailler, ça va être plus facile, il va être... Donc les cordes vocales vont... Plus elles sont entraînées, moins elles vont être stressées. Et en fait, c'est ça qui donne ce qu'on appelle le grain de voix. une fois que c'est travaillé ce grain de voix il va s'affiner on va commencer à vraiment avoir un grain typique c'est comme ça qu'on arrive à reconnaître les gens et donc cette voix là, elle est travaillée alors c'est vrai qu'au début avec Seb, nous on n'a pas du tout fait de coaching vocal, de cours de chant et tout ça, et c'est vrai qu'au début quand on a commencé la carrière, enchaîner les concerts c'était extrêmement difficile pour nous parce qu'on n'était pas entraîné Pareil, c'est comme si on allait... En fait, nous, ce qui nous est arrivé, c'est que du jour au lendemain, on partait faire un marathon. Et on n'avait jamais couru avant. Et ça, c'est quelque chose, c'est pareil. On apprend en faisant. Et clairement, ce qui s'est passé sur les premiers temps, c'est qu'en fait, on commençait à perdre ce grain de voix. Parce que les cordes vocales se fatiguaient très vite. On avait la voix qui s'éraillait. On avait tout ce... Toutes ces petites choses qu'on a tous connues un jour en ayant fait la fête ou en n'ayant pas bien dormi, on a vu que ça avait une influence sur les cordes vocales. Et plus on s'entraîne, plus c'est facile et plus on arrive à enchaîner facilement, sans forcément faire attention, parce que maintenant ça devient inconscient pour nous. Mais au début, quand on avait exactement le même rythme de vie que... de ce qu'on connaissait d'avant, c'est-à-dire pas forcément bien dormir, boire de l'alcool, pas forcément bien manger. Et en fait, on s'est rendu compte que toutes ces choses-là, si on va dans l'excès ou si on ne fait pas attention, de suite, on peut le payer sur la voie. Ça a été vraiment très clair. Ça nous est arrivé, enfin c'est arrivé à Seb récemment, c'est que on a eu une petite accumulation de fatigue, on a enchaîné plein de dates, on a eu un gros mois de novembre et il est arrivé à un moment donné où Seb, il est arrivé au balance, il a commencé à chanter et il n'y a plus rien qui sortait. On a beau s'entraîner, on a beau faire ce qu'il faut, au bout d'un moment, des fois, on peut arriver à avoir une blessure. C'est exactement comme ça qu'on voit les choses sur les cordes vocales, parce que c'est un muscle. Et nous, c'est notre muscle et c'est notre outil de travail.

  • Antoine Lacouturière

    ça fait aussi écho avec les sportifs qui s'entraînent et qui peuvent se blesser il y a le côté performance en vous écoutant parler tous les deux il y a une notion de performance ça nous permet de mieux visualiser cette zone là qui mise à part dans le champ et peut travailler

  • Sébastien Gourseyrol

    Il y a un côté aussi échauffement dont Jérémy n'a pas parlé mais moi j'ai vu une prof de chant très très récemment à cause de cette perte de voix et clairement elle me dit mais pour que tu, contrairement à ce que beaucoup disent, pour que tu saches t'échauffer ou pour que... Il faudrait que tu aies une technique et moi j'ai pas forcément de technique vocale parce que c'était pas mon métier en fait et donc tant que j'aurais pas travaillé ma technique vocale pendant 2-3 ans déjà trouver un échauffement qui ira qui me correspond à moi à part travailler un peu le souffle ça oui et évidemment je l'ai fait après mais Ce qui va se passer moi, c'est si je m'échauffe tout seul, sans une personne qui s'y connaît vraiment, je fais le contraire de ce qu'il faut. C'est-à-dire que moi je suis sûr de me péter dix minutes après avoir commencé le concert. Donc en fait, à part me dire travaille ton souffle, voilà, mais surtout ne fais rien d'autre parce que tu vas faire le contraire. Et ça c'est encore un peu difficile parce que malheureusement... Je manque de technique, donc forcément, si en plus je m'appuie tout seul sur mon manque de technique, je vais à l'opposé de ce qu'il faut.

  • Antoine Lacouturière

    Ok, merci pour ça, ça nous permet quand même de... Il y a aussi de l'humilité, tu vois, 300 millions de vues, je trouve ça inspirant d'entendre deux garçons qui sont sur toutes les scènes de France dire voilà je m'entraîne encore, ça je sais pas faire, je trouve que ça fait du bien à entendre. Jérémy Sébastien, c'est le moment de faire une petite transition, d'orienter une question à travers un partenariat que vous avez fait sur une chanson avec peut-être un des plus grands... artistes, influenceurs en France, c'est le titre Quand Il y a quelque chose qui m'intéresse dans cette notion-là, c'est la notion de conscience. Toucher du doigt la santé, c'est l'expression populaire de dire je touche du doigt quelque chose C'est cette notion d'appréhender, de sentir, de percevoir, mais sans vraiment maîtriser la totalité. En tout cas, d'en prendre conscience. En écoutant la chanson Quand moi je reçois un message. Je trouve vraiment que vous faites passer un message derrière vos mots. On reparlera du sens des paroles que vous avez, parce que je les trouve importantes. Mais j'ai l'impression qu'avec Jean-Jacques Goldman, pour le nommer, il y a une notion de prise de conscience, de faire passer un message, et peut-être aussi de travail musical. Ça c'est en off, Jérémy, on avait une discussion pour dire que vous aviez été obligé, avec lui, incité à travailler de niveau très précis. Donc il y a ces deux choses dans la même question, le travail avec Jean-Jacques Goldman et le message que vous faites passer. Je vous aide un petit peu parce que j'en ai dit plein là. Si je reformule la question, c'est dans le message, la prise de conscience, est-ce que vous avez, vous, conscience de l'impact que vous avez avec cette chanson-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Sur les gens, tu veux dire ?

  • Antoine Lacouturière

    Oui.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses. voilà, après dénoncer quelque chose c'est très facile de dénoncer en critiquant en disant c'est pourri et puis tu vois ça c'est très facile et c'est 90% des gens par contre dénoncer en faisant de l'humour ou dénoncer en faisant passer un message comme on a fait avec Jean-Jacques Goldman, ça c'est beaucoup plus compliqué par contre quand on y arrive il y a quelque chose d'assez gratifiant aussi si c'est vers là que tu voulais en venir moi j'ai eu cette prise de conscience là après avoir écrit avec lui Et d'ailleurs, il a soufflé une phrase sur une autre chanson qui dit, on lui parlait de problèmes avec les gens sur les réseaux sociaux, comme tous les problèmes que les gens ont avec les réseaux sociaux et avec les personnes néfastes qui sont dessus. Et il nous a dit, lors d'une conversation, il a dit, vous savez, il faut surtout écouter le silence de ceux qui ne disent rien, des gens qui ne disent rien. On en a fait une phrase clé dans une chanson et à partir de ce moment-là, je me suis dit, ah tiens, j'ai la phrase clé de la chanson, on va tourner tout le reste autour de l'humour et hop, on peut embrayer là-dessus. Donc oui, il y a eu cette prise de conscience quand on a écrit avec lui en disant C'est bon, on peut aussi se permettre de dénoncer des choses. Alors qu'avant, je pense que moi, je me l'étais interdit en tout cas.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord. Ma question était peut-être pas assez directe, mais tu réponds très bien. Je pense que tu as capté l'intention d'où je voulais aller dans cette manière d'appréhender un sujet différent, avec une subtilité, et le message passe quand même. C'est moins frontal. Ça fait écho avec la santé, parce qu'on peut critiquer plein de choses. On peut dire que c'est des mauvaises méthodes, on peut dire que ce n'est pas ça qu'il faut faire, mais de le tourner de façon constructive, positive... un petit peu comme c'est à la fois un message d'alerte mais c'est aussi une infusion, c'est pas une critique en disant c'est nul y'a pas d'insultes,

  • Sébastien Gourseyrol

    c'est subtil j'ai vraiment apprécié ça je rebondis mais c'est ce que m'a dit la prof de chant l'autre jour au lieu de me dire t'es nul parce que t'as pas de technique elle me dit de toute façon tant que tu n'auras pas de technique tu pourras pas t'entraîner en fait elle me faisait passer un message, en clair elle me disait va prendre des cours de chant pendant 3 ans et ensuite tu pourras vraiment t'échauffer sans faire n'importe quoi c'est un peu... avec cette positivité là on peut faire passer beaucoup de messages ça me va bien ça

  • Antoine Lacouturière

    Jérémy tu veux rajouter quelque chose sur la partie Jean-Jacques Goldman ou pas ? je me dis que ça doit être incroyable avec mes petits yeux d'enfant qui l'a écouté, qui a bercé une partie de mon enfance, ces morceaux là l'expérience humaine le sens,

  • Jérémy Pauly

    ce que tu sens non non c'est intéressant de voir que toi, moi ce qui m'intéresse c'est de voir Comment les gens perçoivent les chansons ? Tu parlais des messages qu'on fait passer. C'est vrai que nous, dans la plupart de toutes nos chansons, ce n'est pas un but pour nous. Ce n'est pas un but de faire passer des messages, d'essayer de prendre position sur tel et tel sujet. Nous, ce n'était pas ça notre but au départ. Le but, nous, c'était de passer des émotions surtout. Et si les gens arrivent à se retrouver dans nos chansons ou arrivent à comprendre et à en avoir un intérêt, pour nous, c'était gagné. Donc, quand les gens, si dans nos chansons, il y a des messages qui arrivent à passer, pour nous, c'est gagné. C'est ça notre but, de faire de la musique et d'être interprète.

  • Antoine Lacouturière

    Génial. ça me donne envie de vous partager une expérience scientifique.

  • Sébastien Gourseyrol

    Allons-y.

  • Antoine Lacouturière

    C'est parti ? Oui. Ok, allez, je vous partage ça. En fait, d'un point de vue neurophysiologique, les mots ont un impact. Là, on vient de parler des émotions. On va en reparler tout à l'heure parce que quand même, c'est ce que vous arrivez à faire avec des chansons. Il se passe un paquet de choses dans le système nerveux des êtres humains qui écoutent vos chansons. Il y a une partie qui est inconsciente, émotionnelle, il y a une réaction. Il y a la partie sens des mots. Et c'est vers ça que je vous propose d'aller, le sens des mots. Il y a quelques années, c'est en 2017, et c'est en France, alors un petit coup de patriotique, comme je crois que ça résonnera pour certains.

  • Jérémy Pauly

    Allez les bleus !

  • Antoine Lacouturière

    2017, ex-Marseille, et un groupe de chercheurs qui se dit, tiens, je vais proposer à un groupe de patients de lire ou d'entendre des mots. Et ils analysent la taille des pupilles. C'est-à-dire que...

  • Sébastien Gourseyrol

    La dilatation du...

  • Antoine Lacouturière

    La dilatation, exactement. Ils vont projeter des mots, même intensité lumineuse dans la pièce. aucun autre changement et on projette des mots. Vous êtes prêts ? Mots, soleil, lumière. Au moment où il y a ces mots-là, on étudie la taille de la réaction de la pupille. Qu'est-ce qui se passe à votre avis ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Elle grandit, je ne sais pas, elle est contente. Elle ne doit pas se fermer, à mon avis.

  • Antoine Lacouturière

    Alors, tu as raison, elle a une réaction. C'est-à-dire qu'elle va s'adapter et se dire, là pour le coup, elle rétrécit quand il y a beaucoup de lumière. Mais c'est la même idée, c'est-à-dire qu'elle s'adapte, elle s'accommode. Et à l'inverse, nuit, sombre, qu'est-ce qui se passe ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Du coup, elle grandit.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Est-ce que vous imaginez ça ? C'est-à-dire que l'intensité lumineuse de la pièce n'a absolument pas changé. Les personnes qui lisent ou entendent le mot, juste l'entendent. instinctivement, automatiquement, par réflexe, la taille des pupilles change. Il y a une particularité. Le muscle qui gère ça, c'est un muscle lisse. C'est-à-dire que c'est un muscle qui est inconscient. Vous ne pouvez pas le contrôler. Vous n'avez pas d'action sur ça.

  • Jérémy Pauly

    C'est génial.

  • Antoine Lacouturière

    Qu'est-ce que ça vous fait d'entendre ça ?

  • Jérémy Pauly

    Moi, ça me... J'arrive à faire le parallèle parce que quand on compose des chansons, tu parles de l'intensité des mots et c'est vrai que pour nous, quand on écrit... On y fait extrêmement attention à ça. Et des fois, on se prend la tête. C'est marrant parce que ça fait trois jours qu'on était en studio avant de venir ici. Et on écrivait, donc là, on est en plein dedans. Et des fois, on se prend la tête pendant 10-15 minutes sur une phrase parce qu'on veut avoir le bon mot qui va bien au bon moment. Et nous, en fait... C'est un peu l'inverse, c'est-à-dire qu'on va essayer de prendre le bon mot pour faire réagir les gens ou pour que ce mot-là ait un peu plus d'intensité. Ça, c'est quelque chose qu'on essaye de chercher à faire dans nos chansons. Et donc, quand tu parles de cette étude-là... Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester en fait. Quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester parce que tu ne peux pas retenir tous les mots d'une chanson. Par contre, tu vas retenir des mots. Moi, je suis très sensible à ça. Quand Sam me fait écouter ses chansons, quand il les compose les premières fois, moi, j'ai toujours des mots qui me restent en tête. Et je lui redis souvent ça. Je ne sais pas si tu te rappelles. Je lui dis souvent, moi, j'ai ce mot-là qui m'a... impacté dans ta chanson et donc clairement si moi ça m'impacte ça va impacter d'autres gens et c'est quelque chose qui va rester moi c'est ce que j'appelle une image une image dans la chanson il

  • Sébastien Gourseyrol

    y a ça alors nous on a un autre soucis c'est que

  • Jérémy Pauly

    Le problème, c'est qu'il y a des mots qui peuvent impacter, mais qui, enchaînés avec d'autres mots, sont impossibles. Et du coup, on a... Et c'est là où les discussions deviennent longues, parce que tu ne peux pas faire... Tu vois, à un moment, en chantant, ce n'est pas beau. Il y a aussi ce côté-là, il faut que ça reste élégant, derrière. Malgré ça, je dis ça parce que, malgré tout, il y a, par exemple, le mot cathéter qui a été placé dans une chanson que les gens doivent potentiellement connaître.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et je pense même que là, tu vois, pour ceux qui connaissent la chanson, on a les mots qui viennent juste avant. Moi j'ai le département qui...

  • Jérémy Pauly

    Mais du coup tu te dis le mot n'est pas joli, vraiment parce que le mot n'est pas joli le mot n'est pas facile à chanter je ne sais pas pourquoi ce mot est arrivé là le seul problème c'est qu'à tout le monde ça a parlé et en fait je pense que et ça va au delà du mot, je pense que c'est le groupe de mots qui a été avec en fait et c'est l'intention du truc c'est pas forcément que le mot tu vois donc est-ce que dans l'étude ils se sont dit je sais pas, est-ce qu'ils ont essayé ? Plusieurs mots à la suite, où est-ce qu'ils ont essayé cet enchaînement de mots ? Parce que ça, c'est important aussi en fait.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors, en 2017, l'étude, elle est simple, elle est en France et c'est ça. Et en 2019, il y a eu d'autres études à Oxford, en change, d'autres chercheurs. Ils valident ce qui a déjà été fait et ils sont en train de le chercher en ce moment sur d'autres langues, des groupes de mots. Et comment est-ce que ça s'associe ? Mais en fait, c'est quand même complexe d'un point de vue neurophysiologie. Là, on est resté sur la taille des pupilles, c'est objectivable et c'est facile à voir. Ça permet quand même, je fais une petite pause, de dire que, qu'on le veuille ou pas, le mot qui est prononcé, il fait réagir jusqu'à la taille des yeux. On parlera peut-être tout à l'heure de quand ça nous prend au trip, ou quand ça fait battre notre cœur et tout le panel d'émotions. Mais d'un point de vue neurophysiologique, boum, l'impact. C'est une bonne question, peut-être qu'on peut leur souffler,

  • Jérémy Pauly

    les chercheurs qui nous écoutent. C'est pour toi, pour que tu fasses une recherche, comme tu t'ennuies la semaine.

  • Sébastien Gourseyrol

    je vais rajouter ça à ton petit planning merci Sébastien ça me permet de faire la transition sur l'image entre les différents éléments qu'on vient d'aborder la taille de la pupille, ça s'appelle Midriaz-Miosis pour les plus scientifiques qui écoutent et sur le cortex occipital. Un peu bizarre, mais pour faire simple, dans le cerveau, on a différentes aires, différentes zones, et chaque aire, chaque zone a des fonctions principales dédiées. Vous, bien sûr, il y a l'audition. Et là, je vous parle de l'air occipital. L'air occipital, c'est l'air visuel. C'est-à-dire que tu disais un petit peu à l'instant, l'image et la succession, la chorèse en cathéter, l'image qui vient, elle est traitée dans l'arrière du crâne. Et un des pouvoirs incroyables de la musique, on pourra laisser magique, c'est qu'une simple écoute, elle déclenche une symphonie neuronale. J'ai trouvé ça plutôt joli. Symphonie neuronale. Vous connaissiez ça ?

  • Jérémy Pauly

    Pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Pas du tout. Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau. Et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Jérémy Pauly

    Il y a quelque chose... Nous, on s'en rend compte. particulièrement, mais vous potentiellement moins, mais on s'envoie des maquettes de chansons. On écoute les maquettes sur notre téléphone, on écoute dans le train, on revient au studio, on écoute la maquette au studio. On n'entend pas les chansons de la même façon, mais pas du tout en fait. C'est pas à cause du système d'écoute, c'est par rapport au lieu où on est. Je suis sûr que si on écoutait une maquette ce matin de ce qu'on a fait il y a trois jours, tu ne la percevrais pas de la même façon en fait. Et nous, on s'en rend compte tous les jours en studio.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu peux nous préciser ça ? Ce que j'entends, c'est que l'ambiance dans laquelle tu l'écoutes, ça influence ta perception, c'est ça que tu veux dire ?

  • Jérémy Pauly

    Complètement, et même le monsieur avec qui on était en studio, à Stafford, nous disait Ouais, ça c'est une chanson, je l'écoute quand je suis en train, le soir, de boire un déca ou quand je me fais un petit verre de vin avant de manger. Mais à aucun moment c'est une chanson que je vais écouter, par exemple, quand je vais rentrer dans ma voiture, etc. Parce que... Je serais pas prêt à entendre la chanson de la même façon. Ou alors si je l'écoute dans ma voiture, de toute façon je vais changer de chanson puisqu'elle est pas faite pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est pas le bon moment.

  • Jérémy Pauly

    C'est pas le bon moment. Et nous quand on s'envoie des maquettes, des fois c'est peut-être pas forcément le bon moment pour l'écouter. Ou on n'est pas dans les bonnes dispositions. Ou la chanson, elle a été pensée par l'autre et elle a été pensée... Mais voilà. on va pas si loin on se dit pas celle-là je vais la penser en train de boire un verre de Bordeaux après tu vois mais de rouge plutôt de rouge plutôt mais en tout cas le lieu est important aussi la situation dans laquelle t'es est importante aussi en fait

  • Sébastien Gourseyrol

    On parle de Bordeaux et de rouge. On apprécie d'autres vins. Mais je crois que ça va faire sens avec les onologues, les sommeliers. Il y a quelques temps dans le podcast, on était avec des grands messieurs de la restauration française. Et en fonction de l'environnement... dans lequel on déguste un vin, la perception gustative, l'expérience vécue, elle n'est pas la même. Je ne pensais pas faire un parallèle, mais en t'écoutant et puis dans le clin d'œil du vin, ça colle plutôt bien.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a un truc, on peut totalement faire un parallèle parce que nous, en fait, on est en tournée, on va faire exactement le même spectacle tous les soirs. Et donc les gens vont venir, il y en a qui reviennent à différentes dates. On fait exactement le même spectacle tous les soirs. Mais les gens nous disent, ils arrivent à concevoir ou à nous dire, ou à ressentir des choses différentes, des émotions différentes, suivant où ils sont, où ils se trouvent, et parce que la journée n'a pas été pareille, parce qu'il y a plein de choses qui se sont passées. Et ça, c'est assez extraordinaire de se dire que c'est le même spectacle, mais les gens le ressentent différemment.

  • Jérémy Pauly

    On sait aussi que si les gens sont assis dans une salle le dimanche à 18h, on n'aura pas le même public que si les gens sont debout dans une salle à 21h le samedi soir. Et les chansons ne fonctionneront pas de la même façon.

  • Antoine Lacouturière

    C'est ça qui est extraordinaire dans notre métier, c'est qu'on a beau faire la même chose tous les soirs, tous les soirs ça va être différent.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et comment est-ce que vous le percevez ? Là on imagine le public, typiquement assis le dimanche soir avec papy, mamie, les petits bouts, et lundi il faut aller au boulot, ou le samedi avec des copains et j'ai toute la nuit, pas la même ambiance, pas la même perspective. Vous de l'autre côté, comment est-ce que c'est pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    L'été tu l'anticipes. C'est les festivals, les gens sont debout, ils sont là généralement pour danser, machin et tout, sauf un ou deux festivals qu'on a fait où les gens étaient assis parce que c'était le principe du festival, etc. Mais déjà, ça, tu l'anticipes. T'évites de mettre des chansons calmes ou qui parlent de déchirure ou de machin quand les gens sont debout et ont envie de bouger, tu vois. Maintenant, c'est un challenge aussi tous les soirs et se dire, cette chanson, elle colle pas du tout à la salle où je suis, pas du tout avec le public que j'ai en face. Voilà, je relève le challenge, quoi. Je perds 45 à 0 est-ce que je peux au moins mettre 7 points pour tu vois, garder la face non non mais il y a tout un truc comme ça c'est vrai où des fois on sort de scène à la 5ème chanson on se dit, tu vois on va boire un coup on se dit ce soir ça va être chaud et en fait c'est le plus beau concert tu vois derrière parce qu'en fait on s'est pas rendu compte mais on a conditionné les gens sur les 4-5 premiers morceaux et ils étaient hyper attentifs et ça leur a permis de se lâcher enfin il y a

  • Antoine Lacouturière

    plein de choses toujours les émotions nous parce que bon on est quand même dans un podcast de la santé et de faire des parallèles sur les perceptions les émotions et tout ça c'est extraordinaire de poser des questions aux gens en fait après le concert et leur demander comment ils ont ressenti les choses, qu'est-ce qu'ils ont qu'est-ce qu'ils ont retenu et ça c'est quelque chose, moi j'adore faire ça et j'adore leur demander aussi si c'est la première fois qu'ils sont venus est-ce que quelle est leur consommation musicale pour justement voir qui on touche comment ça les touche et parce que moi ça va me nourrir derrière et j'aime avoir ce ressenti là des gens

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est intéressant d'entendre ça, d'entendre votre perception après. J'imagine qu'avant, après le concert, l'état émotionnel, l'état chimique, les battements du cœur, ce n'est pas les mêmes. Je reviens sur un point tout à l'heure que tu évoquais, Jérémy, sur les études qui guérissent. Alors, pour les professionnels de santé qui écoutent, comme d'habitude dans le podcast, un des fils rouges, c'est de dire on a besoin des professionnels de santé, notamment pour gérer la maladie. Et dans ces moments-là, c'est eux les plus compétents. Mais on oublie souvent la prévention et on oublie aussi d'autres paramètres. Et c'est le cœur de mon intention avec vous aujourd'hui, c'était de dire comment est-ce que la musique, elle peut nous aider. J'ai une question à vous poser et je vous propose de répondre. Cache ce qui vous vient simplement.

  • Jérémy Pauly

    C'est cache depuis le début, j'ai l'impression.

  • Sébastien Gourseyrol

    Qu'est-ce que c'est la santé pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    Cache ! Ils se défilent, tu sais ! Qu'est-ce que c'est la santé pour moi ? Moi, c'est de faire attention à moi, et c'est le sommeil, c'est-à-dire l'inverse de la vie que je suis en train de mener aujourd'hui. Vraiment, la santé, le sport et le sommeil tout ça c'est lié pour moi vraiment c'est l'inverse de ma vie aujourd'hui

  • Sébastien Gourseyrol

    Très authentique et on entend le papa dans les confidences en prof

  • Jérémy Pauly

    Le papa, le mec qui aime profiter de la vie aussi Moi je peux aller plus loin je peux parler de moi j'ai énormément de cholestérol et depuis que je suis tout petit et cette famille etc j'ai déjà essayé la prévention par les médicaments ça fonctionne pas forcément à part me changer mon attitude à moi parce que quand on prend un médicament forcément il y a tout le temps et c'est pas vrai qu'il n'y a pas de d'effet secondaire en vrai parce qu'il y a tout le temps on prend un autre truc donc forcément il y a des effets secondaires aujourd'hui je prends plus rien je me sens mieux et du coup évidemment j'en profite, je sais que je vais le payer un jour j'en suis conscient à 300%

  • Sébastien Gourseyrol

    tu vois ouais j'entends merci pour l'honnêteté cette transparence là cash merci Sébastien Jérémy la santé pour toi

  • Antoine Lacouturière

    Pour moi, la santé, c'est au quotidien. C'est des petits gestes, des petites intentions. Mais clairement, comme Sébastien, je suis un épicurien. Ce que j'essaye de faire, c'est de partager mes semaines en essayant d'être à peu près raisonnable la semaine et le week-end. C'est vrai que quand on est en tournée ou quand on est beaucoup en déplacement, forcément, on va manger au restaurant ou on va manger ce qu'on appelle nous les... les catering donc c'est la cantine quand on arrive sur une date en principe c'est un buffet à volonté et on mange donc d'essayer de faire attention à ça mais clairement voilà il faut pas s'empêcher de vivre déjà le premier La première chose pour être en bonne santé, c'est d'être bien dans sa tête. Donc quand on est bien dans sa tête, on va arriver à faire ces petits gestes du quotidien, c'est-à-dire pas forcément se resservir, essayer de ne pas boire le verre de trop, toutes ces petites choses-là. Donc voilà, nous ne pas avoir le verre de trop, c'est un peu compliqué. Mais voilà, c'est toutes ces petites choses qui font que la santé, c'est ça, c'est des petits efforts quotidiens qui nous permettent de peut-être un petit peu dépasser les limites à un certain moment.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci beaucoup les garçons pour ces réponses authentiques. Ce n'était pas préparé. Des fois, je préviens les invités sur les questions. Là, je ne l'ai pas fait. Et c'est un jeu qui est difficile parce que c'est aussi des moments de vie. Papa, ça veut dire plein de choses. Papa, d'un petit bout de 18 mois, ça veut dire encore plus de choses. Et c'est intéressant d'avoir la vision d'un artiste. Je crois aussi que la complémentarité, la complicité qui transpire en vous regardant tous les deux aujourd'hui, en partageant le moment, votre côté festif et picurien, tu disais, joyeux, ça fait du bien aux gens. Il n'y a pas besoin d'être parfait. Et je crois qu'un certain nombre d'artistes qui ont vraiment touché les gens, on ne cherche pas cette perfection-là. Donc, je remets un peu de pondération. La santé, il y a une définition que j'aime bien de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, qui dit que la santé est un état de bien-être complet. un état de bien-être complet, physique, mental, social, et ne consiste pas simplement en une absence de maladie. Ça veut dire que, je reprends un peu en arrière, quand il y a des pathologies, professionnels de santé, centres hospitaliers, médecins, spécialistes...

  • Jérémy Pauly

    Maladie, médicaments, bimbo...

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement, et dans ces moments-là, on en a besoin. Ceci étant, l'état de bien-être... les médicaments ne vont pas forcément nous aider à aller vers ça. Ou pas que. En tout cas, ce n'est pas suffisant. Et la musique, dans ce que tu disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui qu'elle impacte significativement notre perception. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites. L'Organisation Mondiale de la Santé, la même qui propose cette définition, qui est complète, un état de bien-être. C'est quand même rigolo de retrouver, dans ce podcast Toucher du Doigt la Santé, la définition bien-être au p... cœur même de la santé. Vous faites du bien aux gens. Là, on vient de parler des gens qui viennent vous voir sur scène pour l'avoir vécu, et récemment, un concert. Tout le monde a la banane. En sortant, les gens, il y en a qui ont pleuré sur des chansons tristes, les quelques-unes, et il y en a qui touchent. Vous avez des chansons qui sont profondes en émotions, qui dénoncent des choses difficiles. Et au-delà de ces messages émotionnels, les gens ont vécu un moment de bien-être. Vous voyez où je veux en venir sur les liens possibles ? Oui. Ok, je continue un tout petit peu sur les publications. Donc, l'Organisation mondiale de la santé, en 2023, elle a fait une méta-analyse de 900 études. Ça commence à faire quelques dizaines de milliers de patients. Est-ce que vous avez une idée de la quantité de paramètres objectifs que vous touchez simplement en écoutant de la musique ?

  • Jérémy Pauly

    Dans le cerveau, genre tu veux dire les neurones ou tu... enfin c'est quoi ce que t'appelles les paramètres ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est qu'est-ce qui se passe dans le corps qui est objectivable. Tu vois par exemple...

  • Jérémy Pauly

    Tu peux avoir les frissons sur les bras tu veux dire, tu peux te mettre à pleurer...

  • Sébastien Gourseyrol

    Ah ouais, là on est plutôt sur le côté émotionnel, ça c'est qu'est-ce qui se passe comme émotion. Mais qu'est-ce qui est objectivable, qui va faire du bien aux gens ? Je vous guide un peu. Par exemple, quand tu fais du sport, tu sécrètes des endorphines. Ça, ça fait du bien. Quand on fait quelque chose qu'on aime, il y a de la dopamine, dopamine énergique, le plaisir, la récompense. D'accord ? Pour la musique, je voulais chercher un peu, d'ailleurs, vous m'aviez dit en off, tu vas voir, à moi, je vous pose une question. Alors,

  • Jérémy Pauly

    qu'est-ce qu'il peut y avoir ? Je n'ai pas ciblé jusqu'au bout la question, en fait. C'est ça, je n'ai pas compris où je suis pas allé.

  • Sébastien Gourseyrol

    Avec la simple écoute de la musique, qu'est-ce que vous touchez chez les gens ? Qu'est-ce que vous améliorez significativement, prouvé par des études scientifiques ?

  • Antoine Lacouturière

    Moi, je pense qu'en fait, ça fait intervenir tout ce que tu nous as dit juste avant. Il y a de la dopamine, il y a du bien-être, il y a du stress en moins, il y a un relâchement des muscles, tout ça. Ça, c'est quelque chose. Mais moi, j'avais halluciné, j'avais vu une étude ou lu des choses là-dessus. C'est que la musique, si on n'en écoute pas, on est forcément déprimé. un jour, on interdit aux gens d'écouter de la musique, les gens vont forcément tomber en dépression. C'est des fréquences, c'est le fait d'écouter de certaines fréquences qui fait qu'on a toutes ces émotions-là. Bon, j'ai peut-être pas tout dit, je pense, mais j'en ai combien ? Deux ou trois ?

  • Sébastien Gourseyrol

    T'en as plusieurs. Et Sébastien aussi, quand tu disais les frissons, c'est une réaction du système nerveux. C'est une question qui est difficile et c'est aussi pour ça que je suis content que vous soyez dans le podcast. Si je vous pose des questions sur les frissons, Le nombre d'écoutes, les artistes, les références, c'est vous les experts et moi je vais être moins...

  • Antoine Lacouturière

    On n'est pas là pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    Non, dans mon élément. Mon idée c'était de relier votre zone de génie, ce que vous faites, et parfois inconsciemment, et de vous dire, et d'en faire profiter aux auditeurs, aux auditrices, de dire en fait, l'OMS... Elle publie, octobre 2023, il y a des effets significatifs sur l'humeur, sur les performances physiques sportives. Les sportifs qui écoutent de la musique, ils scalent de façon un peu automatique, il y a une synchronisation intuitive sur le tempo.

  • Jérémy Pauly

    Il y a un souci d'ailleurs pour les coureurs. Moi j'en avais fait partie, c'est un gros souci. Alors ? Ceux qui sortent en courant à pied, ils se calent sur le tempo et ils accélèrent leur cadence. Et s'ils font du long, ils sont complètement perdus.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. D'ailleurs, dans le choix des tempos en fonction de l'entraînement que tu as à faire, je pratique aussi un peu de trial, si tu es trop haut, la musique malgré toi, elle te fait accélérer et c'est inconscient. Donc on a un impact sur la perception de l'effort. On améliore aussi la consommation d'oxygène, c'est-à-dire que quand il y a de la musique, ce n'est pas la même consommation d'oxygène. Et puis, d'un point de vue purement plus médical, on diminue l'hypertension, l'anxiété et... Un truc que je trouve hallucinant, la douleur. Dans plusieurs centres hospitaliers en France, on a fait des tests avec musique juste avant d'aller au bloc ou pas. Vous avez une idée de la différence ?

  • Jérémy Pauly

    Tu nous as mis sur la piste. Je dis que c'est beaucoup mieux avec la musique, que ça va plus vite, que l'opération se passe mieux.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et il y a moins de médication, significativement. Il y a moins de médication en sortie, moins d'anxiété. Vous aviez conscience de ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Peut-être pas autant, mais oui, on a conscience que la musique apporte quelque chose aux gens. Ça, c'est indéniable dans le sens où, nous, quand on est sur scène, on a un échange qui se fait avec le public. Donc ça, on le sait, on le voit et on le ressent. C'est un ressenti. Et c'est quelque chose d'assez extraordinaire parce que, comme on en parlait tout à l'heure, il y a des moments ou il y a des soirées où on va avoir un ressenti. différent, peut-être pas, on sent que le public n'est pas là pour l'instant, et ça, ça peut évoluer suivant la soirée. Et ça, c'est extrêmement intéressant dans le sens où au début, on voit que des fois, le public, il n'est pas réceptif. Il n'est pas là, il n'est pas... Il n'y a pas d'échange.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu ne sens pas ce lien-là, cette alliance-là.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Et nous, notre travail, parce que maintenant, c'est devenu notre travail, mais c'est avant tout un plaisir, c'est d'aller chercher ces gens-là parce que... Nous on sait le bienfait que ça peut donner aux gens d'être dans un état limite un peu second, à essayer d'être attentif sur tout ce qui se passe sur scène parce qu'il se passe énormément de choses. Parce que t'as tous les sens qui se mettent en éveil. T'as la vue, même l'odorat, parce qu'il y a une odeur de salle, c'est quelque chose d'assez caractéristique, odeur de scène. Les oreilles, il y a tout ça qui fait que les gens sont... limite un peu habité par tout ça. Parce qu'il y a les vibrations des basses, de la musique, qui pénètrent à l'intérieur. Donc ça, c'est quelque chose qui forcément... on voit les gens, on voit les gens devenir, on les voit sourire, on les voit des fois, je te jure, des fois on arrive dans les salles, on se dit ça va être dur, ça va être dur, on voit les têtes des gens, on se dit eux ici dans telle ou telle ville, ça doit être dur la vie parce qu'on les voit le sourire en bas et quand on ressort et quand on finit le concert et qu'on les voit et qu'ils ont la banane comme toi tu as pu le constater, là on se dit qu'on a gagné et qu'on a apporté quelque chose à ces gens là. et on sait qu'ils vont aller mieux au moins pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines.

  • Jérémy Pauly

    Et ça rejoint ce que je disais, Jérémy a un peu... On dit la même chose mais pas de la même façon mais ça rejoint aussi autre chose c'est que nous on perçoit le concert sur les 4-5 premières chansons on se dit ça va être dur ce soir etc alors que c'est le contraire qui se passe chez les gens c'est ça le plus fou en vrai

  • Sébastien Gourseyrol

    Au départ, sur les 4-5 premières, t'as du mal à visualiser l'effet.

  • Jérémy Pauly

    On dit ouais, mais on vient de faire 3 chansons d'ambiance, on vient de discuter pour une première fois avec eux, ça applaudit à la fin des chansons, ça applaudit quand tu discutes, mais tu sens qu'il n'y a pas le truc et tout. Et en fait, c'est pas vrai, c'est que les gens sont au taquet en train d'écouter, et je pense qu'il y en a certains qui sont déjà plongés dans un état un peu différent. Sauf que la perception qu'on en a à nous n'est pas forcément la bonne et juste en vrai. C'est pour ça que c'est cool d'y aller après, de discuter avec eux et de savoir. Et ça arrive même entre nous dans l'équipe C'est à dire que nous sur scène on se dit C'était trop bien ce soir On s'est éclaté Et en fait en façade il dit ça a pas groové un copec C'était nul on vous entendait pas vous avez pas chanté Et du coup même les gens dans l'équipe Ne vivent pas le concert de la même façon Et n'ont pas du tout eu les mêmes émotions Donc tout ça c'est Moi je trouve qu'il y a un côté hyper abstrait à ça

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui c'est paradoxal Et c'est hyper paradoxal

  • Jérémy Pauly

    Et suivant la position qu'on a Enfin voilà et la prédisposition aussi à ressentir les choses à nouveau on reparle de ressenti je vais aller plus loin mais si je peux me permettre une parenthèse tu vois on est où on est moi j'ai eu cette aphonie et je me suis retrouvé tout seul pendant 3 jours à l'hôtel j'y suis tout seul parce qu'on se voyait 10 minutes par jour mais pas le droit de parler machin quand t'arrives d'une tournée avec des potes, quand t'arrives d'avoir rencontré du monde, de bouger, de manger ensemble et tout tu te retrouves tout seul, je me suis rendu compte que je parlais tout seul J'avais pas le droit de parler, donc quand tu parles, tu te dis Oh, faut pas que je parle ! Et tu te rends compte que tu fais ça. Et tu t'ennuies, mais c'est mortel. T'as accès à tout, t'es tout seul, t'as pas ta famille, t'es machin, tu peux regarder des films, tu peux... Franchement, au bout d'une demi-journée, mais c'est un enfer, en fait. En vrai, hein. Donc oui, il y a besoin des bruits, je crois, on a besoin des bruits autour, même si on a besoin du calme, on a besoin de... Deux musiques, et Jérémy le disait, et je pense que ça c'est vraiment nécessaire, on a même besoin de croiser des gens en fait, d'entendre leur voix, d'entendre... Tout ça, c'est vraiment, ça a été hyper important. Moi, je suis passé du, je pense, de la tête du mec qui est dans sa... d'une top quoi, d'un mec qui est sous la terre à un mec qui était, j'ai revu tout le monde au casino de Paris au Balance, j'étais c'est parti, ça ça marche pas c'est pas grave, c'est cool ouais c'est bien et j'ai passé un concert le soir, j'étais le plus heureux du monde alors que s'il faut j'ai été nul mais je sais pas ça la perception que t'as en tout cas,

  • Sébastien Gourseyrol

    cette petite absence le fait de ne pas avoir pu profiter de ça de rien,

  • Jérémy Pauly

    d'être deux jours qui m'étaient offerts à être, je sais pas, tranquille dans un superbe hôtel à Paris j'aurais pu... aller au bar boire un petit... Enfin, j'avais tout. On avait même des boissons ouvertes. Enfin, j'ai fait tout le contraire et du coup, tu profites différemment après.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ouais, génial. Merci pour la parenthèse.

  • Jérémy Pauly

    J'ai fait gaffe à ma santé, pour le coup. Ouais,

  • Sébastien Gourseyrol

    très bien, ça.

  • Jérémy Pauly

    Deux jours en tournée sur une année, j'ai fait gaffe.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ok. Merci pour ces parenthèses qui valaient largement le coup. Il y a un phénomène qu'on appelle la contagion émotionnelle. En vous écoutant parler, J'ai l'impression qu'on est un petit peu là-dedans. En off, on s'est dit qu'on faisait du sport, même à l'antenne tout à l'heure. Il y a des études, encore une fois, les études pour les scientifiques, mais dans le ressenti, on va coupler les deux, qui ont été faites récemment sur l'impact du stade, le fait d'aller au stade voir une équipe qu'on aime. Vous voyez ça ? Il y a un but. À ce moment-là, il y a une séquence temporelle que tout le monde vit en même temps. Et en fait, je trouve qu'on peut faire le parallèle avec vos concerts. C'est-à-dire, dans le même instant, vous racontez une chanson qui touche les gens et ils vivent la même émotion en même temps. Et quand tu les interroges à ce moment-là, il y a une cohésion sociale. est plus grande on parle de contagion émotionnelle un petit peu est-ce que ça vous le captez sur scène quand ça se passe ?

  • Jérémy Pauly

    ouais tu sens que ça arrive comment tu le sens Sébastien ? je sais pas c'est un échange mais quand tu leur dis je sais pas exactement les termes qu'on utilise parce que ça change mais tu sens que ça applaudit et tu dis encore et là bam bam là tu prends autant de claques que c'est en train de prendre et même t'es avec eux en fait au milieu du truc le chanteur le machin il y a plein de nous en fait ouais ça oui on le sent forcément franchement après je sais pas où allait exactement ta question mais la contagion émotionnelle dans ces moments là elle y est vraiment moi je l'ai pas de l'autre côté elle y est aussi de façon inconsciente pour nous parce que nos musiciens arrivent à faire des trucs et ça on s'en rend compte parce qu'il y a même des passages où nous on chante pas et les musiciens eux La guitare électrique, la guitare manouche, le violon, le machin, direct, ça leur met des claques, ils s'y attendent pas et même... nous on n'est pas acteurs de ce truc là en fait si, on a dit on aimerait bien tel musicien mais ça s'arrête là dans l'équipe,

  • Sébastien Gourseyrol

    il y a aussi ce rôle là de la musique, est-ce que parfois les gens se lèvent pour danser ? parce que là on parlait des concerts assis, j'imagine c'est moins opportun mais dans les concerts où la danse est possible comment vous voyez évoluer les gens ?

  • Antoine Lacouturière

    on peut écouter 10 chansons sur les 10 chansons il y en a peut-être que 2 ou 3 qui vont nous faire bouger et c'est ça qui est marrant de voir sur un concert parce qu'il y a des gens qui ne vont pas forcément bouger au même moment et par contre s'il y a un petit groupe qui commence à bouger tu

  • Jérémy Pauly

    parles de contagion là on voit que ça commence à apprendre après il y a un gros problème sur les concerts et quand on grandit et quand on vieillit Déjà on se rend compte des fois que la sécurité arrête les gens qui dès la deuxième chanson veulent venir et non c'est assis, eux ils ont payé plus cher que vous donc revenez à votre place. Il y a ce gros problème là, il y a le problème aussi que des fois on est adulte donc on se dit oh non je vais peut-être moins bouger, on le voit vachement parce que les enfants, il y a des salles où les enfants dès la première chanson jusqu'à la dernière seconde, même si on fait des chansons tristes, ils tapent dans leurs mains, ils bougent, ils dansent et ça on s'en rend vraiment compte. Et là tu te dis ah ouais je suis adulte et être adulte c'est avoir moins d'innocence que ce gamin là qui... à mon avis profite plus de de la base de la batterie des vibes qui sont envoyés tu vois enfin il est dans l'instant il est dans l'instant il a pas réfléchi lui sait pas qu'il ya la sécurité lui de toute façon la sécurité lui dira rien tu vois et lui sait pas qui a payé les places et lui il sait pas que même si je fais ça les gens vont se moquer ou pas à côté parce que lui il est en train de vivre son truc quoi il

  • Sébastien Gourseyrol

    se préoccupe pas de ça il est dans l'instant il est en connexion avec vous complètement ça doit être magique de voir des enfants bouger comme ça y'a quoi qui arrive ouais c'est souvent eux le détonateur

  • Antoine Lacouturière

    Parce que quand t'arrives et que t'es pas forcément connu au départ, à nos débuts, quand on arrivait dans des endroits où on n'était pas forcément connu ou très peu au départ, en fait, le détonateur, si tu veux savoir si ta musique fonctionne ou pas, c'est les enfants. Regarde comment réagissent les enfants. Si les enfants réagissent, ta musique, elle est bonne. Et ça va se propager comme ça. C'est souvent là où, clairement... tu peux avoir une bascule. C'est-à-dire que soit les gens, ils vont commencer à s'intéresser à toi, ou sinon, ils s'en vont. Tu vois, c'est clairement le...

  • Jérémy Pauly

    On n'a pas dit que les paroles étaient bonnes. C'est juste une bien musique.

  • Antoine Lacouturière

    C'est un global, on va dire. C'est le global, mais...

  • Jérémy Pauly

    Parce que les enfants ne font pas forcément gaffe à ça aussi. C'est ça qui coule.

  • Sébastien Gourseyrol

    Mais du coup, c'est énorme. Parce que les paroles, on a parlé du point de vue scientifique, du poids des mots, de l'impact des mots sur le système nerveux autonome. On a parlé du message, avec Jean-Jacques Goldman, du... de l'appel à un éveil des consciences que vous proposez. On a parlé de toute la partie corticale, je réfléchis au cathéter, toute la partie un petit peu intellectuelle. Un petit bout, il ne le capte pas. Lui, il est plus dans qu'est-ce que je ressens dans mes tripes, qu'est-ce qui me dit mon cœur, qu'est-ce que j'ai envie de bouger. Et tout ça ensemble, ça fait une grande symphonie.

  • Jérémy Pauly

    Ah, donc on revient sur la symphonie.

  • Sébastien Gourseyrol

    neurologique symphonie neurologique, symphonie neuronal je sais pas s'il me reste des choses à vous partager là dessus mais on parlait de la danse, bah si peut-être ça de la danse avec les petits bouts la musique elle amène à danser parfois quand on danse on active plusieurs airs aussi même inconsciemment, même chez des tout petits bouts et il y a pour faire un parallèle avec les études tout à l'heure dont on parlait Jérémy Notamment dans les maladies de Parkinson, le rythme, le tempo, le mouvement, ça va aider.

  • Jérémy Pauly

    Je remets des guillemets, on guérit pas bien sûr, mais on améliore la fonction. Donc même inconsciemment avec le tempo, les petits bouilles sont dans le présent et on peut peut-être s'en servir. Voilà, on prend une suspension, on sème quelques graines tous les trois. Là aujourd'hui, on verra bien ce que ça donne.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors je sais pas si t'as entendu parler de cette anecdote où cette dame qui est assez âgée, je sais pas, elle devait avoir 90, 90 ans, qui était atteinte d'Alzheimer, pianiste. et qui s'est remise au piano. Je ne sais pas si tu avais vu ça. Non,

  • Jérémy Pauly

    je ne connais pas, fais-y.

  • Sébastien Gourseyrol

    En fait, ils la faisaient travailler, ils essayaient d'améliorer son quotidien. Et en fait, la seule chose dont elle se souvenait, c'était de savoir jouer au piano. Et en fait, il y a eu des améliorations quand elle s'est remise au piano. Et pendant qu'elle jouait au piano... Tout se passait bien, elle n'avait pas de troubles, de choses comme ça. J'ai trouvé ça hallucinant comme anecdote. C'est formidable.

  • Jérémy Pauly

    C'est magnifique. Et pour le coup... D'un point de vue neurophysio, il y a des liens. En fait, cette symphonie neuronale, elle fait des liens dans les différentes aires. Et l'aire de la mémoire, une des aires de la mémoire, dans les structures au niveau du système limbique notamment, c'est associé au mouvement. Et donc, dans le fait de jouer, elle réactive aussi des circuits. Et là, on est en train d'arriver à l'objectiver. C'est-à-dire que maintenant, avec l'évolution de la médecine... des examens, des imageries, on arrive à dire la fréquentation neuronale, le schéma, il est plus important. C'est-à-dire qu'on l'objective. Moi, je trouve ça magique.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est hallucinant et pour faire le parallèle avec nous, c'est que moi, j'ai compris pourquoi elle pouvait arriver encore à jouer le piano parce qu'en fait, c'est des automatismes. Et nous, on essaye le plus possible d'avoir des automatismes sur scène pour que justement, on puisse livrer un spectacle, toujours le même tous les soirs, et du mieux qu'on peut. Et pour le faire du mieux qu'on peut, c'est comme des sportifs, on s'entraîne. Donc on part une semaine en résidence tous ensemble, on s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne, on fait les chansons, on fait les enchaînements. Et une fois que tout ça est à peu près, entre guillemets, correct, on part en tournée. Et voilà, et c'est un travail en amont qui fait que les gens, ils... Ils pensent que c'est facile de faire ce qu'on fait quand ils nous voient sur scène, ils disent c'est facile ce qu'ils font Et c'est tout l'art de rendre quelque chose au visuel facile. et que les gens ne savent pas réellement tout le travail qu'il y a derrière.

  • Jérémy Pauly

    Les centaines et les milliers d'heures d'arriver à simplifier quelque chose.

  • Sébastien Gourseyrol

    L'art... Ça c'est très dur. Oui,

  • Jérémy Pauly

    bien sûr.

  • Sébastien Gourseyrol

    Quand on y arrive, c'est gagné et tous ces automatismes-là font partie intégrante de tout notre système neuronal et qui nous fait fonctionner et qui fait que si on est bien préparé, on passe un meilleur show, on... On peut encore mieux interagir avec les gens, on a des meilleures sensations et forcément... tout le monde passe un meilleur moment là dessus j'ai de la chance,

  • Antoine Lacouturière

    tu disais interagir avec les gens j'ai énormément de chance parce que j'étais prof donc interagir c'est tous les jours, les surprises c'est tous les jours en plus avec des gamins donc l'impact il est 100 fois pire j'ai potentiellement cette chance d'avoir été prof avant d'être chanteur parce que je suis encore chanteur s'il faut parler entre des chansons aux gens et s'il faut faire passer un message etc même si ça réagit dans la salle même si je pense que j'ai beaucoup plus de facilité à faire ça maintenant du fait de mon métier d'avant et ça c'est important aussi pour recevoir les émotions derrière le fait d'arriver à interagir un peu avec eux beaucoup avec eux de façon différente avec eux ça on n'est pas forcément préparé nous à ça

  • Jérémy Pauly

    pas forcément préparé au fait de cette compétence.

  • Antoine Lacouturière

    On nous prépare déjà au chant, on nous prépare à telle chanson, on nous dit qu'il faudra peut-être être là sur scène, etc. Mais on a toujours du travail à faire, on n'est pas préparé à présenter nos chansons, on ne nous aide pas encore à faire ça, c'est peut-être un axe de travail pour nous plus tard. par rapport aux émotions, c'est aussi un truc qu'il va falloir qu'on bosse encore plus et préparer quelqu'un à recevoir la chanson d'après, c'est difficile des fois.

  • Jérémy Pauly

    Ouais, je suis d'accord. C'est intéressant de...

  • Antoine Lacouturière

    Est-ce que là, t'es en train d'activer des choses dans le cerveau, d'ouvrir d'autres portes, de pousser des portes qui sont déjà enfoncées, je sais pas, mais...

  • Jérémy Pauly

    Non, pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Surtout pour à nos souvenirs, pour qu'ils explosent, faut leur faire faire le contraire. Faut leur faire croire qu'il n'y aura jamais à nos souvenirs. Et comme tu as pu le voir au concert, on attaque à nos souvenirs avec un piano voix. tu vois tu les fous plus trop max les gens ont envie de sauter partout tu leur fais faire le contraire ça fait partie de tout ça je crois et surtout on ne dit pas qu'on va faire un autre souvenir si on dit qu'on fait un autre souvenir je pense qu'on perd la moitié de l'énergie de la chanson

  • Jérémy Pauly

    Donc là, il y a un art de l'annonce, il y a un art de la gestion de comment est-ce que je le fais, comment est-ce que je le prépare.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des magiciens pour ça. Franchement, il y a des artistes qui sont énormes pour ça. Il y en a qui n'arrivent pas du tout. C'est comme ça. Tu vas avoir des artistes, tu te dis, lui, il va me faire pleurer la prochaine chanson. Et en fait, il est en train de te présenter son tube, mais il fait peur.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je trouve qu'il y a le même parallèle dans le monde de la santé. C'est-à-dire que suivant comment tu annonces au patient. ce qu'il a ou ce qu'il peut avoir potentiellement, ça ne va pas résonner pareil. Nous, on a exactement la même chose sur scène. Donc nous, c'est un travail à effectuer. Et en fait, c'est un truc qui évolue, parce qu'en fait, suivant comment on va tenter des choses, et puis en fait, on améliore petit à petit. On a des discours de près. Mais si on voit que ça réagit moins bien sur ce qu'on vient de dire, on va essayer de changer pour le lendemain, essayer de trouver des axes d'amélioration. Je pense qu'il y a carrément un parallèle avec la santé. Je sais que toi, tu n'es pas praticien. Donc, tu vas aussi avoir ce côté psychologique avec les gens, de savoir comment leur annoncer, comment leur expliquer les choses. Parce qu'il y en a, ils n'y connaissent rien. Donc, comment arriver à trouver les bons mots pour que ça résonne, de ne pas leur faire peur et de les amener là où tu as envie de les amener.

  • Jérémy Pauly

    Je te rejoins, on parlait de l'expérience du vin tout à l'heure, de l'influence de l'environnement. On a parlé de comment est-ce que tu annonces ou pas un tube, comment est-ce que tu prépares en fait. Comment est-ce que tu annonces, là égoïstement, la sortie du podcast avec deux stars. Comment est-ce que tu prépares les gens ou pas. A chaque fois, le travail qu'il y a. en phase préparatoire, il va vraiment influencer, et notamment dans la santé, quand il y a des annonces. Moi, j'ai le beau rôle en ostéopathie, il n'y a pas d'annonces qui sont graves, c'est plutôt médical. Malgré tout, à chaque fois que tu utilises des mots vers quelqu'un d'autre, il y a un impact. Et ça, tu peux moduler ça. On a vu plein de choses les garçons c'est vraiment positif inspirant pour moi, ça fait des nouveaux liens et dans les éléments que j'avais envie d'aborder avec vous avant un petit jeu des citations je vais l'appeler il y a un dernier élément sur le fait de pouvoir ralentir ou accélérer, on en a un peu parlé avec les tempos, j'arrive à créer de l'émotion ou pas et puis c'est ce qu'on vient de dire dans les annonces d'un point de vue purement physiologique, on a un système dans le corps qui s'appelle le système nerveux autonome, et on va avoir du sympathique ou du parasympathique. Ça vous parle ces deux mots-là ? pas du tout sympathique ouais parasympathique ça fait un peu peur ouais parasympathique c'est qu'il y a para ça fait peur et ben en fait sauf pour la chute peut-être parachute ça va c'est rassurant mais pour le reste c'est drôle que tu dis ça para para c'est contre c'est en ça donc c'est pour ça que parasympathique ça fait ouais mais c'est pas sympathique dans ce sens là paratonnerre c'est contre le tonnerre parapluie contre la pluie parachute j'y pensais pas je vais la rajouter celle-là parachute le sympathique c'est celui qui accélère c'est-à-dire je suis face à un ours phylogénétiquement, nos ancêtres, face à un ours, un mammouth, c'est bien, mais il faut que mes jambes soient prêtes à courir, mon cœur tape fort. La digestion, on verra plus tard si dans 5 minutes t'es encore en vie.

  • Antoine Lacouturière

    Ça annonce qu'on a gardé ça, il n'y a pas que nos ancêtres.

  • Jérémy Pauly

    Et oui, c'est justement ça l'idée. Donc sympathique, c'est l'accélération, c'est l'action. parasympathique, c'est contre le sympathique. Ça veut dire que tout va bien, je suis tranquille, je ne suis pas en danger, je suis safe, et donc je vais pouvoir relaxer, relâcher le système, et même restaurer le système. Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que, en fonction des stimulations, je vais soit me stresser, soit me poser. Et dans les chansons... Je trouve qu'il y a aussi ça, chansons lentes, calmes, posées, mon cœur ralenti, plutôt tranquille. C'est un peu ce que tu disais avec l'anecdote de la connaissance qui disait mais non, ça je ne vais pas l'écouter à ce moment-là, ce n'est pas du tout bon pour moi Plutôt tranquille ou alors à fond, à nos souvenirs, bien préparé, bien teasé et tout le monde est en feu. Ces deux actions-là, on les retrouvait aussi un peu dans le sport. Je peux soit le calmer, soit pas. Vous aviez conscience que vous impactiez aussi ces deux leviers-là chez les gens ? Alors peut-être pas avec ces mots-là, mais vous le voyez, non ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui, on en a conscience. Après, nous aussi, ce qu'on aime faire, c'est essayer de faire ce qu'on appelle un peu une vague pendant les concerts. C'est d'essayer de faire changer d'émotion et de rythme un concert. Parce que si on fait... taper les gens du début à la fin, au bout d'un moment il y a une lassitude ça colle pas donc en fait les gens sont pas faits pour écouter des choses rythmées pendant plus de 10-20 minutes c'est assez caractéristique donc en fait il faut arriver à trouver un bon rythme et nous c'est vrai que c'est quelque chose aussi pareil ça ça évolue suivant le public qu'on a comme par exemple pendant les festivals oui on va axer un petit peu plus là ils sont faits pour une heure et demie tu peux les faire taper dans les mains pendant une heure et demie ça va y aller les gens en salle pas du tout c'est là où il faut arriver à trouver les bonnes chansons et ce qu'on appelle nous essayer de faire la vague donc essayer d'être ce qu'on appelle au pic donc les chansons plutôt les tubes et les chansons rythmées, redescendre un petit peu sur des chansons un petit peu plus ce qu'on appelle d'écoute, où il faut être un peu plus attentif. et remonter comme ça jusqu'à la fin sur quelque chose de plus rythmé et quelque chose où vraiment il y a la communion totale avec nos meilleures chansons et ce que les gens attendent parce que c'est souvent ça quand ils vont au concert, ils aiment les artistes et ils attendent leur meilleure chanson et cet instant là où ils peuvent communier

  • Antoine Lacouturière

    en direct avec leurs artistes qui ne peuvent pas faire quand ils sont dans leur voiture ou chez eux ça peut passer par et c'est ce qu'on fait là et on avait fait ça aussi à la tournée d'avant Là on termine par À nos souvenirs c'était pas le cas de la tournée d'avant, les rappels il n'y avait pas À nos souvenirs À nos souvenirs est un rappel carrément, la chanson d'avant c'est tout le contraire, c'est-à-dire que pendant trois chansons on les a fait se lever, taper dans les mains et tout, et on re-rentre sur scène pour les rappels, et on les met au calme, mais au calme de chez calme, et on fait limite un très beau moment, parce qu'on met le violon, on met de l'accordéon, on met un truc très calme, très posé, c'est pas juste une vague en haut, en bas, en haut, en bas, ça peut être des pics, ça peut être vraiment très haut pendant trois chansons, bam, on touche le fond et on revient. C'était pour compléter un peu ce qu'avait dit Gilles par rapport à ça. Il ne faut pas juste dire que tout est lisse. Des fois, au contraire, c'est très pointu.

  • Jérémy Pauly

    Non, mais ça nous permet vraiment d'appréhender la gestion d'autres compétences qu'on n'imagine pas dans ces régulations émotionnelles. Moi, je le vois avec les yeux anatomiques, mais dans cette maîtrise, un petit peu sans mettre les mêmes mots que moi. de parasympathique, sympathique, de sens, de pas sens, de je fais bouger, je fais danser, d'arriver à créer une ambiance qui va favoriser le bien-être en fait, l'expérience hyper agréable. Et quelque part, c'est aussi un art d'arriver à gérer ça. Il n'y a pas que la gestion de la voix, des notes, il y a aussi l'art de vivre sur scène et je crois que ça fait aussi partie des... des compétences que ce groupe-là vous avez, il y a des artistes qui sont splendides à écouter juste posés dans un fauteuil et puis il y en a où quand ils vont en concert il ne se passe rien, et ce n'est pas le cas là en tout cas je pense que pour les auditeurs

  • Antoine Lacouturière

    On est d'un groupe de scène et de deux hyper bien entourés par des gros professionnels et qui ont compris qu'on était un groupe de scène et qu'il fallait vraiment travailler cet aspect-là aussi

  • Jérémy Pauly

    Oui, c'est riche pour moi J'ai une petite anecdote en off, en discutant avec Jérémy avant, sur une formule dans les moments de dédicaces. Est-ce que tu te souviens d'une formulation que tu préconises aux gens qui est presque une ordonnance ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est d'une posologie,

  • Antoine Lacouturière

    oui, tout à fait. Ah, tu me l'as volé, ça !

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est une posologie, c'est quand je demande comment s'est passé le concert aux gens, ils ont dit non mais j'adore, c'est super, j'écoute tout le temps, j'ai dit bah c'est très bien, matin, midi et soir, c'est parfait. C'est ma posologie.

  • Antoine Lacouturière

    Moi je l'écrivais à la première tournée sur les albums. à écouter matin, midi et soir tu l'écrivais ? j'ai dédicacé mes premiers albums comme ça,

  • Jérémy Pauly

    toute la première tournée en me demandant quand j'ai entendu ça je me suis dit mais c'est énorme j'ai essayé de dessiner des médicaments, des notes de musique de griffonner c'est beau ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Pardon, c'est beau ? Des médicaments avec des notes de musique, c'est pas très beau.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, tu vois, de transformer matin, midi et soir, la posologie, ça transforme vraiment l'ambiance.

  • Antoine Lacouturière

    Tu ne savais pas que tu le disais ? Si, si, je le dis. C'est cool, ouais. Tu vois, comme quoi il y a un relais, on ne le fait pas exprès. Dès qu'il y en a un qui s'arrête de le dire, l'autre le dit comme ça. Double posologie.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je trouvais ça extraordinaire quand j'avais vu ça.

  • Jérémy Pauly

    Mais la puissance de ça... avec les études derrière pour moi c'est une autre dimension que juste une discussion de comptoir entre copains tu vois des fois je pense à ma grand-mère à nos grand-mères, vous en parlez nos grand-mères là on est en train de dire des choses à appuyer sur des études scientifiques mais aussi sur de l'expérience, j'imagine que nos grand-mères si on leur disait et bah mamie on a prouvé que aller prendre l'air et aller courir ça faisait du bien et il a fallu mille études pour arriver à dire que le sport et la musique ça fait du bien

  • Sébastien Gourseyrol

    mais elle me dit mais mon pauvre petit mon pauvre petit elle serait bordeur elle te dirait mais oui mais comme c'était traditionnel à la fin des repas de famille que l'oncle le tonton ou la grand-mère se lèvent et chantent mais ouais ça a toujours été traditionnel et puis ça fait et ça fait plaisir à tout le monde tout le monde a le smile tout le monde reprend en coeur mais c'est quelque chose qui est en train de se perdre oui

  • Antoine Lacouturière

    Il est graveleux mais tout le monde chante avec lui

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui on va pas dire le type de chanson

  • Jérémy Pauly

    Et c'est vrai aussi Génial Oui cette anecdote je l'ai trouvée Savoureuse Comme des petites graines Tu vois des fois dans les podcasts je dis ça Comme des petites graines Je vais aller plus loin que ça

  • Antoine Lacouturière

    On en parlait quand on n'avait jamais parlé Moi j'avais arrêté de l'écrire parce que je me disais C'est complètement bidon ce que t'es en train de décrire sur leur CD, tu vois.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, c'est énorme ! T'imagines,

  • Antoine Lacouturière

    le mec, il a le souvenir. Je suis allé voir 3 Café Gourmand en concert, j'ai ramené un CD, il t'a dit quoi ? À écouter, matin. J'avais un côté où je me disais, putain, c'est hyper prétentieux, ne leur mets pas ça.

  • Jérémy Pauly

    Et alors, est-ce que c'est différent maintenant ?

  • Antoine Lacouturière

    Si Jérémy leur dit qu'il ne l'écrit pas, je trouve que c'est bien. Tu vois, on est sur le bon équilibre.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je ne laisse pas de traces. Je me dis, c'est tout.

  • Antoine Lacouturière

    J'ai servi.

  • Jérémy Pauly

    Juste une trace neurologique

  • Antoine Lacouturière

    Dédicace un truc Le mec il a un objet Pas un objet d'art mais un objet qu'il va regarder tous les jours Je trouvais qu'il y avait un message prétentieux En écrivant ça Au lieu de maintenant je leur dis A bientôt sur la route ou machin Ca donne un autre rendez-vous Donc je m'étais arrêté mais c'est très bien de juste le dire Je pense que ça fait rire Oui c'est exactement ça

  • Jérémy Pauly

    Rire et peut-être même D'autres choses

  • Sébastien Gourseyrol

    Et ça impacte, donc moi je t'avais raconté cette anecdote en off, mais j'aimerais que tu vois la réaction qu'ont les gens quand je dis ça. C'est du rire, du sourire, et tu vois on parlait de contagion tout à l'heure, ça c'est de la contagion. C'est-à-dire que ces petites anecdotes-là qu'on raconte à la fin des concerts, les gens ils ont l'impression de vivre un moment privilégié avec toi. Et ce moment en plus, parce qu'ils ont passé un super moment au concert, et là ce petit plus... Pour eux, c'était inespéré parce qu'on n'est pas censé faire ça, normalement. Bon, nous, c'est vrai qu'on aime aller au contact du public, mais d'avoir ce petit plus avec eux... qui est pour eux un extra parce qu'ils savent pas si un moment privilégié ils savent pas si tu vas venir, ils savent pas si il y aura cette possibilité là rien que de faire un petit peu d'humour et notamment leur dire ça, mais en fait ça va résonner en eux parce que tous les jours de la semaine d'après ils vont y penser dès qu'ils vont écouter ta musique ils vont dire de toute façon ils m'avaient dit matin, midi et soir et tu vas être bien et ils vont avoir le smile pour ça, et ça c'est génial de pouvoir provoquer ça aux gens, c'est magique

  • Jérémy Pauly

    Bravo les garçons, ça me donne envie franchement de dire bravo. En fait, vous êtes...

  • Antoine Lacouturière

    T'as face à toi les deux premiers médecins.

  • Sébastien Gourseyrol

    Musicologues au monde.

  • Jérémy Pauly

    Eh ben, ça fait une...

  • Antoine Lacouturière

    On fait des ordonnances sans avoir le droit.

  • Jérémy Pauly

    Ça fait une transition... non imaginée mais excellente Hippocrate il disait que ton premier médicament soit ton aliment ça c'est Hippocrate et c'est l'alimentation mais en fait en cherchant un peu, il y a des gens qui ont dit des trucs aussi importants sur la musique et il y a un moment déjà je vous cite un médecin américain du 19ème alors j'ai des notes là, c'est pas deux têtes il y en a deux têtes mais là non Prends un bain de musique une à deux fois par semaine pendant quelques années et tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord.

  • Jérémy Pauly

    Ok ? Donc, on est au 19ème. Tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps. Mais prends un bain de musique une à deux fois par semaine. C'est un médecin, d'accord ? Olivier Vandel-Holz. Docteur américain.

  • Antoine Lacouturière

    Tu le changes. En sortant, j'ai... Posologie, prendre un bas de musique Un bas de musique

  • Sébastien Gourseyrol

    Je mettrais un bas de musique du coup

  • Jérémy Pauly

    Petit clin d'oeil Dans le côté enfant et léger Il y a quelqu'un qui a dit La musique mérite d'être la seconde langue Obligatoire de toutes les écoles du monde Paul Carvel. Et il est toujours en vie, c'est un écrivain belge.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des... Comment ça s'appelle ? Des pays qui l'ont compris. Beaucoup plus que ce qu'on fait en France aujourd'hui. Il y en a qui font des maths en chantant, je veux dire. Bien sûr.

  • Jérémy Pauly

    Et d'ailleurs, je suis presque sûr qu'en termes d'air associatif, quand tu fais des maths pas que assis sur une feuille sans bouger, tu le retiens mieux.

  • Antoine Lacouturière

    Ah oui.

  • Jérémy Pauly

    Toi, en tant que prof de maths, tu valides ça ? Oui, oui.

  • Antoine Lacouturière

    Je le faisais pas, mais je valide. Non, mais en France, t'es pas forcément dans des dispositions pour le faire. Ou alors, faut être dans un projet Montessori, un truc, et là, t'es libre. Et t'es pas forcément...

  • Jérémy Pauly

    même si quand tu fermes la porte t'es libre de tout nouvelle petite graine pour une prochaine fois à essayer et j'en ai une autre d'un artiste c'est Ben Harper en 2003 qui dit les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique qui

  • Antoine Lacouturière

    n'aiment pas le monde

  • Jérémy Pauly

    peut-être ça fait un peu solennel pour terminer merci,

  • Sébastien Gourseyrol

    bonsoir j'ai envie de rebondir sur cette dernière citation c'est que comme dans tous les domaines il y a de la concurrence dans la musique et c'est vrai que nous on a vu des artistes qui n'étaient pas forcément gentils avec nous quand on est arrivé dans ce milieu-là, dans le monde de l'industrie de la musique, vraiment là où on arrive à Paris, où on va dans les grandes maisons, dans les radios, à la télé, tout ça. On a croisé des artistes où on avait l'impression qu'on était en concurrence. Alors que nous, on ne l'a jamais pris comme ça. Et pour nous, il y a de la place pour tout le monde. Parce que la musique, il y a tellement une diversité musicale qu'en fait... tout le monde peut arriver à avoir sa place là-dedans. Et quand on s'est rendu compte de ça, on s'est dit, pourquoi les gens peuvent avoir cet état d'esprit-là ? C'est-à-dire, limite, de te laisser de côté ou te dénigrer, même, limite, parce que tu fais une musique populaire qui plaît aux gens, et nous, on ne demandait rien à personne. C'est les gens qui nous ont amenés là. Et ça, c'est extraordinaire, parce qu'en fait, quand... On a subi quelques critiques des gens du métier, je veux dire. Et les gens du métier, la seule réponse qu'on a à leur donner, c'est leur dire, venez dans les salles de concert, venez au festival. Les gens sont là, ils s'éclatent. Nous, ça nous suffit. On n'a pas besoin de plus. On ne va pas se justifier plus que ça. Voilà la seule réponse qu'on peut donner. Et pour rebondir sur Ben Harper, oui, les gens qui n'aiment pas la musique, clairement foncièrement vont être mauvais mais personne dans ce monde n'aime pas la musique c'est impossible de ne pas aimer la musique on peut ne pas aimer un style de musique on peut ne pas aimer des chanteurs mais c'est impossible de ne pas aimer la musique pour moi c'est inconcevable

  • Jérémy Pauly

    Vous voulez parler du dernier album quand même ? dire un petit mot là-dessus ?

  • Antoine Lacouturière

    L'aventure continue, 3 cafés gourmands entre Jérémy et moi et que nous on a envie, on est motivé, on est sur un quatrième album, on est en train de le co-écrire à Astafor, de le réaliser à Astafor, là où on a fait l'album d'avant, et qu'on donne rendez-vous à tous les gens, pas qu'aux fans, mais à tous les gens qui ont envie de découvrir ou de redécouvrir Trois Cafés Gourmands, parce que je pense qu'il y aura une redécouverte quoi qu'il se passe, puisqu'il y a eu un changement.

  • Sébastien Gourseyrol

    Donc on est encore sur la route On est encore sur la route, on a encore plein de belles dates à faire jusqu'au 31 mars On passera notamment dans les villes qui sont proches de la Corrèze à Bordeaux et Toulouse Après sinon on sera un petit peu partout en France et il faut aller voir ça sur nos réseaux sociaux

  • Antoine Lacouturière

    Dans les grandes villes, Nantes, Lyon, Toulouse, Bordeaux On va même en Belgique

  • Jérémy Pauly

    un petit clin d'oeil bah oui forcément si un jour ton podcast s'exporte et puis je fais un petit clin d'oeil à Pierre qui m'aide sur les publications des réseaux qui est belge et qui m'aide à participer à ça et tu l'as déjà bien fait mais je pense qu'on peut aussi remercier Flash FM de nous avoir reçu ici à Limoges dans des studios professionnels et

  • Antoine Lacouturière

    du coup ça se passe forcément mieux enfin on aurait pu le faire au restaurant il y aurait eu un peu plus de brouhaha autour de nous mais tu as raison c'est en introduction

  • Jérémy Pauly

    et c'est aussi ici à la conclusion, c'est la première fois pour moi dans un studio pro, d'habitude je me déplace un peu en mode no man, ça change l'ambiance pour terminer les garçons il me reste deux choses à vous dire la première, un peu traditionnelle c'est vous remercier vous remercier déjà d'être ici aujourd'hui d'avoir pris du temps dans vos agendas anatomie de la semaine d'un artiste star chargé vous remercier aussi parce que pour moi, vous êtes des acteurs de santé à travers le bien-être que vous procurez aux gens, à travers tout ce dont on vient de parler, la danse, la symphonie neuronale que vous créez, cette bienveillance aussi que je trouve qui vous caractérise le côté positif et d'arriver à rebondir aux critiques avec de l'humour, de montrer qu'il y a une autre voie que la confrontation qui existe dans les partenariats avec les très très grands de la chanson française et puis dans l'énergie partagée, bienveillante. C'était un régal pour moi. Je vous souhaite... plein de bonnes choses pour la suite et je vous remercie.

  • Antoine Lacouturière

    Merci beaucoup.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci à toi Antoine, merci de nous avoir accueillis et on te souhaite bon vent pour ce très beau podcast et ce très beau projet. On fera l'évolution saison 2.

  • Jérémy Pauly

    Avec joie. Merci d'avoir écouté en entier cet épisode du podcast. J'espère que vous pourrez en retenir quelque chose de positif pour vous, que vous aurez touché du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous invite à prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast avec un commentaire. Avec cette petite action, vous m'aiderez à faire progresser le podcast dans les référencements. Cela me permettra de continuer d'inviter de nouvelles personnes pour produire des contenus de qualité. Je vous remercie par avance, prenez soin de vous et à bientôt !

Description

Dans ce nouvel épisode, nous avons le privilège d’accueillir Jérémy Pauly et Sébastien Gourseyrol du groupe de musique Trois Cafés Gourmands, triple Disque de Platine, comptant des collaborations avec Jean-Jacques Goldman et plus de 300 millions de vues sur Youtube notamment. 🎤📀


Dans cet échange inédit, découvrez comment la musique devient une véritable symphonie neuronale, influençant notre bien-être physique et mental. Explorez les coulisses du quotidien mouvementé d'un groupe musical, entre tournées effrénées, gestion du stress et recherche d'équilibre malgré les défis professionnels.


Plongez dans l'émotion contagieuse de leurs mélodies en concert et découvrez comment la perception de la musique est influencée par le contexte d'écoute. 🎶✨


Les effets positifs du rythme et de la mélodie sont désormais reconnus par L'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé) : réduction de la douleur et de l'anxiété, baisse de la tension artérielle, diminution de certains effets secondaires, ...
Avec le support d'études scientifiques, nous évoquerons également l'impact des mots sur notre système nerveux et la contagion émotionnelle.
Et si nous pouvions parler d'Acteurs de Santé ? 🤓


Un immense merci à Jérémy et Sébastien pour leur participation et cet excellent moment partagé entre la fin d'une troisième tournée et l'enregistrement d'un 4ème album (déjà !).

Je vous souhaite une très belle continuation à tous les deux et vous encourage à continuer de faire chanter, de faire danser, de faire vibrer, de faire sourire (et parfois réfléchir ;) petits et grands.


👉 Découvrez dès maintenant cet épisode exclusif et retrouvez-nous sur sur Instagram @ToucherDuDoigtLaSante pour poursuivre la discussion ensemble.


Toutes les infos concernant Trois Cafés Gourmands :


Une pensée reconnaissante adressée à Nicolas de QolniQo pour la musique du Podcast et l'aide au montage.


Belle écoute et à bientôt,

Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Jérémy Pauly

    Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester. En fait, quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses.

  • Jérémy Pauly

    Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis 10 ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous rencontrons les 3 Cafés Gourmands. Avec plus de 300 millions de vues sur Youtube, un album triple disque de platine et un quatrième album en cours de création, nous avons le grand plaisir d'accueillir Jérémy et Sébastien. Je vous propose de faire des liens entre la musique qui est présente à différents moments de nos quotidiens, le bien-être et la santé à travers la vie d'artiste de ces garçons passionnés. Cet épisode inédit est enregistré dans les studios de Flash FM que nous saluons. Comme vous allez l'entendre, l'ambiance était joyeuse. J'espère que vous prendrez du plaisir à découvrir les différents effets de la musique dans nos cerveaux, nos corps et nos vies. Je vous invite à nous rejoindre sur les réseaux Toucher du Doigt la Santé pour nous faire part de vos retours, échanger ensemble et partager l'ambiance, les coulisses du podcast. Je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour les garçons.

  • Jérémy Pauly

    Bonjour.

  • Antoine Lacouturière

    Ce que je vous propose de faire pour celles et ceux qui ne vous connaissent peut-être pas encore, c'est une petite présentation.

  • Jérémy Pauly

    Eh bien honneur à Sébastien.

  • Sébastien Gourseyrol

    Oh toujours. Je m'appelle Sébastien Gourserolle, je suis auteur, compositeur, chanteur et interprète pour le groupe 3 Cafés Gourmands. Et puis sinon, anciennement, je suis prof de maths et si on parle de sport pour relier à la santé, je suis ancien rugbyman et ancien trailer, course dans la forêt. Pas grand trail, mais voilà.

  • Antoine Lacouturière

    Ok.

  • Jérémy Pauly

    Pour ma part, Jérémy Pauly, auteur, compositeur et interprète dans le groupe 3 Cafés Gourmands aussi. Un petit peu guitariste comme Sébastien. C'est pareil, j'ai eu une vie avant d'être artiste à temps plein. J'étais ingénieur en mécanique dans une entreprise en Corrèze. Voilà, et pour mon côté hobby et sport, je pratique toujours le football en club. Bon voilà, c'est pas tout. plus aussi assidu qu'à une époque, mais c'est toujours bien d'avoir une activité un petit peu annexe. Et puis voilà, c'est déjà pas mal.

  • Antoine Lacouturière

    Ouais, c'est déjà bien. Quel poste vous occupiez au rugby et au foot ?

  • Sébastien Gourseyrol

    plutôt demi de mêlée moi en tout cas derrière pas devant les chocs étaient trop forts devant ça nous permet de bien visualiser comme ça la place la stratégie et la taille du monsieur qui est derrière le micro aussi et pour ma part milieu défensif alors

  • Antoine Lacouturière

    aujourd'hui toucher du doigt la santé le lien pour certains il va se faire tout seul pour d'autres non on va le faire progressivement dans le podcast je suis très content d'être là avec vous aujourd'hui que je vous propose comme première question, c'est comment est-ce que la musique est rentrée dans vos vies ?

  • Jérémy Pauly

    La musique, elle est présente tout le temps, déjà depuis qu'on est tout petit. Et on est tous sensibles avec des degrés différents. On va dire que la musique est entrée dans nos vies en tant que passion et hobby, moi plutôt à l'adolescence. Et c'est vrai que ça a attaqué avec... Avec Mylène, la personne avec qui on a formé le groupe 3 Cafés Gourmands, c'est avec elle que j'ai commencé à faire mes premières scènes. Mais pour ma part, j'ai commencé à faire de la musique en jouant de la guitare. Et ça, c'est arrivé vraiment à l'adolescence. Ma mère était chanteuse et guitariste. Elle avait la guitare qui traînait à la maison. Et c'est là où j'ai commencé à lui piquer sa guitare pour essayer de m'y mettre. Et voilà comment moi, la musique est arrivée, surtout l'envie de jouer de la musique, non pas forcément que de l'écouter, est arrivée à peu près à ce moment-là.

  • Antoine Lacouturière

    Devenir musicien et pas simple auditeur.

  • Jérémy Pauly

    Oui, tout à fait. Après, j'ai toujours aimé le côté spectacle de tout ce qui était artistique. C'est vrai que d'être sur la scène, c'est quelque chose qui a toujours été... Pour moi, c'est facile et je prends du plaisir à être sur la scène. Après, la musique en tant que telle et en tant qu'interprète... Pour faire de la musique, c'est quelque chose qui est venu peut-être un petit peu plus tard, mais qui pour moi reste un petit peu la même chose et dans la même veine que le théâtre, et le fait de vouloir se produire et de provoquer quelque chose sur les gens.

  • Antoine Lacouturière

    provoquer quelque chose sur les gens ça on va en reparler tout à l'heure,

  • Sébastien Gourseyrol

    merci Jérémy alors moi la musique comme tout un chacun je pense qu'elle était en moi et depuis qu'on est petit on nous fait écouter de la musique on nous fait taper dans les mains et je pense que j'avais potentiellement une affinité avec ça j'ai grâce à ma famille et notamment à mes parents écouté beaucoup de musique quand j'étais petit et il y a aussi un aspect qui est important je pense c'est que Mon grand-père et mon père avaient une société de sonorisation et que donc on essayait les micros tout le temps et qu'il fallait chanter et que mon papa n'aime pas forcément ça et que mon grand-père chantait, sifflait tout le temps et moi j'allais avec mon grand-père chanter et siffler. J'ai un souvenir à 4 ans, la fête foraine à Lubersac, d'aller chanter et de gagner les tickets de manège et de me faire applaudir. Et à partir de cette année-là, j'ai toujours fait le karaoké à Lubersac et je trouvais ça cool. Il y avait un aspect ludique et en même temps, j'applaudissais comme dit Jérémy. Après, j'ai toujours aimé écouter de la musique, vraiment beaucoup, notamment au collège. Je pense que quand tu es à l'adolescence... Quand tu es à l'adolescence, quand tu es... Quand tu ne sais plus trop où tu en es, etc., tu as des artistes qui te marquent parce qu'ils sont en train de dire ce que tu ressens ou parce que tu as envie de crier comme eux. Ils te permettent un certain exutoire, tu vois, ou de ne pas te retrouver forcément seul. Et puis après, je connaissais Jérémy et Mylène, je les ai vus sur scène, j'ai eu envie d'aller avec eux. Au départ, j'aurais fait le son, puis après, en fait, je n'avais pas envie de faire le son, j'avais envie d'être avec eux sur scène. Voilà, mais l'affinité avec la musique, je pourrais en parler pendant très longtemps. Je te dis, le boulot de mon père faisait que... Il faisait des musiques, par exemple pour les feux d'artifice, donc il synchronisait la musique. Donc tous les soirs, on enregistrait, il fallait que ça tombe pile à 0,17 secondes, la relance, le machin, etc. Donc je pense que j'ai eu beaucoup d'affinité avec ça, de par ma famille, mes parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est génial d'entendre l'origine, un petit peu l'empreinte du côté familial et de comment c'est arrivé. C'est quelque chose qui est présent dans la vie de beaucoup de gens depuis longtemps. En préparant le podcast, je me suis dit, mais depuis la naissance, même avant, dans les champs, jusqu'à très longtemps dans la vie, j'étais curieux de voir comment est-ce que vous aviez géré ça. Que je vous propose de faire, et pour celles et ceux, une nouvelle fois, qui ne connaissent pas... Le monde de la musique, qu'est-ce que c'est vos vies d'artiste ? Un petit peu l'anatomie d'une semaine type. Qu'est-ce que c'est une semaine type dans vos vies d'artiste épanouie aujourd'hui ? Triple disque de platine, vous avez un certain nombre de distinctions, 300 millions de vues YouTube, incroyable, bravo les garçons ! Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est votre journée, votre anatomie type un petit peu ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu veux la journée ou tu veux la semaine ?

  • Antoine Lacouturière

    Les deux !

  • Sébastien Gourseyrol

    Déjà, on va prendre par exemple la dernière semaine qu'on a vécue. On part les soirs en concert par le train. Donc on arrive au tourbus, on prend un tourbus, on voyage la nuit, on arrive sur une date. On chante le soir, on rechante sur une autre date, etc. On rentre à la maison, potentiellement au bout de 2-3 jours. Et puis le lendemain, on repart en studio parce qu'il faut aller préparer un prochain album. On n'a pas un rythme où on se lève à 8h le matin et on se couche à 20h le soir ou à 22h. Ça, ce n'est pas possible du tout. C'est contraire à notre métier. On est souvent sur les routes. Et après, chacun, on est tout le temps les uns sur les autres, en fait, parce qu'on est 16 sur la tournée, parce qu'on est deux dans le studio en permanence, voire trois. Donc après, chacun a son petit rythme aussi, ses petites habitudes. Chacun a besoin de s'isoler. Mais il faut comprendre qu'on ne vit pas tout seul. On a fait le choix d'être un groupe et forcément on n'est pas tout seul. On n'est jamais tout seul. Et même je pense que ça nous fait drôle. Là ça va nous faire drôle dans une semaine quand on va se retrouver tout seul. Et donc pour finir la semaine, si je te dis qu'on a commencé par deux, trois dates de concert, on est allé en studio, on est rentré un jour chez nous et aujourd'hui on s'est redéplacé pour venir enregistrer ce podcast. Donc on ne s'arrête pas forcément.

  • Antoine Lacouturière

    Beaucoup de mouvements, tous ensemble et des petits moments isolés.

  • Sébastien Gourseyrol

    Des petits moments isolés en famille et après avec les familles que l'on a et qui sont différentes. Moi je suis en train de vivre la fatigue d'être papa depuis un an et demi. Jérémy l'a vécu mais c'était il y a 6 ans ou il y a 5 ans et en fait on ne le vit pas de la même façon non plus. Moi je me rends compte de la fatigue que pouvait avoir Jérémy il y a 4-5 ans, du décalage que ça pouvait créer. du coup j'essaye de pas prendre ça comme une excuse non plus aujourd'hui tu vois j'essaye de me dire c'est bon en fait les autres sont passés par là écoute t'es pas le premier tu seras pas le dernier il y a aucune semaine type si on déplie sur une année et on pourrait en parler pendant des heures on pourra pas te dire ce que c'est la semaine type d'un des membres de 3 Café Gros

  • Antoine Lacouturière

    Génial ça me va bien tu vois l'idée c'était un petit peu de se représenter au delà des chiffres qui sont ils parlent d'eux-mêmes, de se dire il y a la partie sur scène, il y a la partie audio il y a la partie radio qu'on entend qu'on imagine et puis il y a le reste que vous nous racontez le fait parcours là, dans le bus on imagine bien l'équipe qui se déplace, l'ambiance de ça Tu veux rajouter quelque chose Jérémy ?

  • Jérémy Pauly

    Non, rajouter qu'en fait on vit un peu en décalé des gens parce que nous en fait on part travailler souvent en fin de semaine, donc le jeudi ou le vendredi, et on rentre chez nous soit le dimanche matin, soit le lundi matin. Et c'est vrai qu'il y a un gros décalage par rapport aux gens de notre famille ou des gens qui travaillent, qui ont un rythme entre guillemets classique. Mais voilà, c'est dire que, expliquer aux gens que nous c'est notre travail, pour eux c'est un plaisir de venir nous voir, et que ce décalage-là est assez difficile à expliquer à des gens. Parce que tant qu'on ne l'a pas vécu, et nous c'est vrai qu'on a mis un peu de temps à s'y faire, parce que quand on a commencé à se mettre à plein temps dans la carrière musicale, Sébastien était prof de maths, moi j'étais ingénieur dans une boîte, on est passé du jour au lendemain quasiment à un rythme différent. Et ça, ça a été extrêmement difficile pour le corps, pour l'esprit. Pour l'entourage et vraiment pour nous, parce qu'en fait, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile à appréhender. Parce qu'aller faire la fête un peu un week-end par-ci, par-là, ça va, on va récupérer. Mais en fait, quand c'est tous les week-ends pendant un mois intensément, on peut garantir qu'au bout d'un mois, on se dit, ouais, là, il faut que ça s'arrête et il faut qu'on reprenne un rythme un peu classique.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour ça. Ça me permet de faire une transition sur un point que tu viens d'évoquer, la corporalité, le corps. Comment est-ce que vous gérez votre santé à vous, c'est-à-dire pour pouvoir performer sur scène, pour pouvoir transmettre cette énergie importante au public ? Comment est-ce que c'est pour vous la gestion corporelle, la gestion de l'énergie, la santé, entre guillemets, ce mélange-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi personnellement j'ai très vite compris en tournée que si j'allais pas courir un peu, si j'allais pas m'aérer, si je restais au lit, ça marchait pas. Et je l'ai vu notamment sur les Zenith où j'avais trois fois plus d'énergie que sur le début de la tournée avant, parce que le début de la tournée avant j'arrivais pas à dormir dans le tourbus, donc tu dors le matin quand le tourbus il est arrêté et en fait tu te décales etc. Et j'ai très vite compris qu'en allant prendre l'air, en allant courir, même si tu dors moins, physiquement sur scène t'es beaucoup mieux. Et je le ressens d'autant plus aujourd'hui parce qu'aujourd'hui j'ai entre guillemets pas le temps. Alors on a toujours le temps mais... J'ai pas le temps, je prends pas le temps de faire ces choses là Et parce que je suis plus fatigué à la maison Et je suis plus fatigué sur scène Et j'enchaîne moins bien les chansons, je respire moins bien On a la chance d'être trois Donc à des moments j'enlève, tu vois tu te permets de pas dire la phrase là et c'est bon tu repars mais ça ça me manque au début j'avais géré comme ça et il y avait aussi un autre aspect je me suis vite rendu compte que j'étais beaucoup moins malade parce que je prenais des compléments tu sais un peu de propolis, du pollen le machin etc et donc chaque année maintenant avant l'hiver et pendant l'hiver je me fais deux cures et j'avoue que je passe à peu près au travers de toutes ces maladies et de toutes les choses qui, avec la fatigue, seraient plus faciles à assimiler.

  • Antoine Lacouturière

    Tu prends soin de toi avec ces petits outils-là et le fait de faire du sport, d'aller tailler et finalement de prendre conscience du rythme et de l'importance.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je prends soin de moi en 30 secondes sur ce qu'on s'est dit, par contre le reste du temps, je ne prends pas du tout soin de moi. C'est-à-dire qu'à côté de ça, il faut bien imaginer que comme un sportif, quand il sort du terrain, je bois une bière mais je n'en bois pas qu'une, que je vais quand même au restaurant parce que Quand tu as un tout petit peu de temps, tu peux y aller.

  • Antoine Lacouturière

    Un être humain, quoi. Ouais, voilà. Reste un être humain.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. Faut pas croire que je suis... Mais les gens le savent, on n'est pas des enfants de croix. Comment on

  • Antoine Lacouturière

    Vous le dites dans une de vos chansons, je crois. Oui. Et c'est bien dit comme ça. La respiration. Jérémy, je te donne la parole après pour toi, mais ce qu'il vient de dire, ça fait-il pour moi, sur le côté sophrologie, dans les podcasts précédents, la respiration, la chanson, le fait de dire que tu prenais une phrase pour récupérer, ça fait partie des choses que j'ai envie de vous poser comme question. Quand j'ai écouté vos toutes premières chansons, et quand j'écoute aujourd'hui, le sentiment que j'ai, la sensation, c'est aussi que la voix, elle a évolué. J'imagine que vous l'avez travaillé, ça fait partie de l'évolution de la question ?

  • Jérémy Pauly

    Alors là, si on va parler du côté cordes vocales réellement, si on rentre là-dedans, il faut savoir que les cordes vocales évoluent parce que c'est un muscle. Et donc vu qu'on est dans la santé, donc forcément un muscle, on sait que si on l'entraîne, il va mieux travailler, ça va être plus facile, il va être... Donc les cordes vocales vont... Plus elles sont entraînées, moins elles vont être stressées. Et en fait, c'est ça qui donne ce qu'on appelle le grain de voix. une fois que c'est travaillé ce grain de voix il va s'affiner on va commencer à vraiment avoir un grain typique c'est comme ça qu'on arrive à reconnaître les gens et donc cette voix là, elle est travaillée alors c'est vrai qu'au début avec Seb, nous on n'a pas du tout fait de coaching vocal, de cours de chant et tout ça, et c'est vrai qu'au début quand on a commencé la carrière, enchaîner les concerts c'était extrêmement difficile pour nous parce qu'on n'était pas entraîné Pareil, c'est comme si on allait... En fait, nous, ce qui nous est arrivé, c'est que du jour au lendemain, on partait faire un marathon. Et on n'avait jamais couru avant. Et ça, c'est quelque chose, c'est pareil. On apprend en faisant. Et clairement, ce qui s'est passé sur les premiers temps, c'est qu'en fait, on commençait à perdre ce grain de voix. Parce que les cordes vocales se fatiguaient très vite. On avait la voix qui s'éraillait. On avait tout ce... Toutes ces petites choses qu'on a tous connues un jour en ayant fait la fête ou en n'ayant pas bien dormi, on a vu que ça avait une influence sur les cordes vocales. Et plus on s'entraîne, plus c'est facile et plus on arrive à enchaîner facilement, sans forcément faire attention, parce que maintenant ça devient inconscient pour nous. Mais au début, quand on avait exactement le même rythme de vie que... de ce qu'on connaissait d'avant, c'est-à-dire pas forcément bien dormir, boire de l'alcool, pas forcément bien manger. Et en fait, on s'est rendu compte que toutes ces choses-là, si on va dans l'excès ou si on ne fait pas attention, de suite, on peut le payer sur la voie. Ça a été vraiment très clair. Ça nous est arrivé, enfin c'est arrivé à Seb récemment, c'est que on a eu une petite accumulation de fatigue, on a enchaîné plein de dates, on a eu un gros mois de novembre et il est arrivé à un moment donné où Seb, il est arrivé au balance, il a commencé à chanter et il n'y a plus rien qui sortait. On a beau s'entraîner, on a beau faire ce qu'il faut, au bout d'un moment, des fois, on peut arriver à avoir une blessure. C'est exactement comme ça qu'on voit les choses sur les cordes vocales, parce que c'est un muscle. Et nous, c'est notre muscle et c'est notre outil de travail.

  • Antoine Lacouturière

    ça fait aussi écho avec les sportifs qui s'entraînent et qui peuvent se blesser il y a le côté performance en vous écoutant parler tous les deux il y a une notion de performance ça nous permet de mieux visualiser cette zone là qui mise à part dans le champ et peut travailler

  • Sébastien Gourseyrol

    Il y a un côté aussi échauffement dont Jérémy n'a pas parlé mais moi j'ai vu une prof de chant très très récemment à cause de cette perte de voix et clairement elle me dit mais pour que tu, contrairement à ce que beaucoup disent, pour que tu saches t'échauffer ou pour que... Il faudrait que tu aies une technique et moi j'ai pas forcément de technique vocale parce que c'était pas mon métier en fait et donc tant que j'aurais pas travaillé ma technique vocale pendant 2-3 ans déjà trouver un échauffement qui ira qui me correspond à moi à part travailler un peu le souffle ça oui et évidemment je l'ai fait après mais Ce qui va se passer moi, c'est si je m'échauffe tout seul, sans une personne qui s'y connaît vraiment, je fais le contraire de ce qu'il faut. C'est-à-dire que moi je suis sûr de me péter dix minutes après avoir commencé le concert. Donc en fait, à part me dire travaille ton souffle, voilà, mais surtout ne fais rien d'autre parce que tu vas faire le contraire. Et ça c'est encore un peu difficile parce que malheureusement... Je manque de technique, donc forcément, si en plus je m'appuie tout seul sur mon manque de technique, je vais à l'opposé de ce qu'il faut.

  • Antoine Lacouturière

    Ok, merci pour ça, ça nous permet quand même de... Il y a aussi de l'humilité, tu vois, 300 millions de vues, je trouve ça inspirant d'entendre deux garçons qui sont sur toutes les scènes de France dire voilà je m'entraîne encore, ça je sais pas faire, je trouve que ça fait du bien à entendre. Jérémy Sébastien, c'est le moment de faire une petite transition, d'orienter une question à travers un partenariat que vous avez fait sur une chanson avec peut-être un des plus grands... artistes, influenceurs en France, c'est le titre Quand Il y a quelque chose qui m'intéresse dans cette notion-là, c'est la notion de conscience. Toucher du doigt la santé, c'est l'expression populaire de dire je touche du doigt quelque chose C'est cette notion d'appréhender, de sentir, de percevoir, mais sans vraiment maîtriser la totalité. En tout cas, d'en prendre conscience. En écoutant la chanson Quand moi je reçois un message. Je trouve vraiment que vous faites passer un message derrière vos mots. On reparlera du sens des paroles que vous avez, parce que je les trouve importantes. Mais j'ai l'impression qu'avec Jean-Jacques Goldman, pour le nommer, il y a une notion de prise de conscience, de faire passer un message, et peut-être aussi de travail musical. Ça c'est en off, Jérémy, on avait une discussion pour dire que vous aviez été obligé, avec lui, incité à travailler de niveau très précis. Donc il y a ces deux choses dans la même question, le travail avec Jean-Jacques Goldman et le message que vous faites passer. Je vous aide un petit peu parce que j'en ai dit plein là. Si je reformule la question, c'est dans le message, la prise de conscience, est-ce que vous avez, vous, conscience de l'impact que vous avez avec cette chanson-là ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Sur les gens, tu veux dire ?

  • Antoine Lacouturière

    Oui.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi j'ai eu vraiment, et c'est très personnel, un déclic quand on a écrit avec Jean-Jacques parce que je me suis dit qu'au-delà de faire passer des choses ou des idées, puisque c'est ce qu'on faisait depuis deux albums, on pouvait aussi dénoncer des choses. voilà, après dénoncer quelque chose c'est très facile de dénoncer en critiquant en disant c'est pourri et puis tu vois ça c'est très facile et c'est 90% des gens par contre dénoncer en faisant de l'humour ou dénoncer en faisant passer un message comme on a fait avec Jean-Jacques Goldman, ça c'est beaucoup plus compliqué par contre quand on y arrive il y a quelque chose d'assez gratifiant aussi si c'est vers là que tu voulais en venir moi j'ai eu cette prise de conscience là après avoir écrit avec lui Et d'ailleurs, il a soufflé une phrase sur une autre chanson qui dit, on lui parlait de problèmes avec les gens sur les réseaux sociaux, comme tous les problèmes que les gens ont avec les réseaux sociaux et avec les personnes néfastes qui sont dessus. Et il nous a dit, lors d'une conversation, il a dit, vous savez, il faut surtout écouter le silence de ceux qui ne disent rien, des gens qui ne disent rien. On en a fait une phrase clé dans une chanson et à partir de ce moment-là, je me suis dit, ah tiens, j'ai la phrase clé de la chanson, on va tourner tout le reste autour de l'humour et hop, on peut embrayer là-dessus. Donc oui, il y a eu cette prise de conscience quand on a écrit avec lui en disant C'est bon, on peut aussi se permettre de dénoncer des choses. Alors qu'avant, je pense que moi, je me l'étais interdit en tout cas.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord. Ma question était peut-être pas assez directe, mais tu réponds très bien. Je pense que tu as capté l'intention d'où je voulais aller dans cette manière d'appréhender un sujet différent, avec une subtilité, et le message passe quand même. C'est moins frontal. Ça fait écho avec la santé, parce qu'on peut critiquer plein de choses. On peut dire que c'est des mauvaises méthodes, on peut dire que ce n'est pas ça qu'il faut faire, mais de le tourner de façon constructive, positive... un petit peu comme c'est à la fois un message d'alerte mais c'est aussi une infusion, c'est pas une critique en disant c'est nul y'a pas d'insultes,

  • Sébastien Gourseyrol

    c'est subtil j'ai vraiment apprécié ça je rebondis mais c'est ce que m'a dit la prof de chant l'autre jour au lieu de me dire t'es nul parce que t'as pas de technique elle me dit de toute façon tant que tu n'auras pas de technique tu pourras pas t'entraîner en fait elle me faisait passer un message, en clair elle me disait va prendre des cours de chant pendant 3 ans et ensuite tu pourras vraiment t'échauffer sans faire n'importe quoi c'est un peu... avec cette positivité là on peut faire passer beaucoup de messages ça me va bien ça

  • Antoine Lacouturière

    Jérémy tu veux rajouter quelque chose sur la partie Jean-Jacques Goldman ou pas ? je me dis que ça doit être incroyable avec mes petits yeux d'enfant qui l'a écouté, qui a bercé une partie de mon enfance, ces morceaux là l'expérience humaine le sens,

  • Jérémy Pauly

    ce que tu sens non non c'est intéressant de voir que toi, moi ce qui m'intéresse c'est de voir Comment les gens perçoivent les chansons ? Tu parlais des messages qu'on fait passer. C'est vrai que nous, dans la plupart de toutes nos chansons, ce n'est pas un but pour nous. Ce n'est pas un but de faire passer des messages, d'essayer de prendre position sur tel et tel sujet. Nous, ce n'était pas ça notre but au départ. Le but, nous, c'était de passer des émotions surtout. Et si les gens arrivent à se retrouver dans nos chansons ou arrivent à comprendre et à en avoir un intérêt, pour nous, c'était gagné. Donc, quand les gens, si dans nos chansons, il y a des messages qui arrivent à passer, pour nous, c'est gagné. C'est ça notre but, de faire de la musique et d'être interprète.

  • Antoine Lacouturière

    Génial. ça me donne envie de vous partager une expérience scientifique.

  • Sébastien Gourseyrol

    Allons-y.

  • Antoine Lacouturière

    C'est parti ? Oui. Ok, allez, je vous partage ça. En fait, d'un point de vue neurophysiologique, les mots ont un impact. Là, on vient de parler des émotions. On va en reparler tout à l'heure parce que quand même, c'est ce que vous arrivez à faire avec des chansons. Il se passe un paquet de choses dans le système nerveux des êtres humains qui écoutent vos chansons. Il y a une partie qui est inconsciente, émotionnelle, il y a une réaction. Il y a la partie sens des mots. Et c'est vers ça que je vous propose d'aller, le sens des mots. Il y a quelques années, c'est en 2017, et c'est en France, alors un petit coup de patriotique, comme je crois que ça résonnera pour certains.

  • Jérémy Pauly

    Allez les bleus !

  • Antoine Lacouturière

    2017, ex-Marseille, et un groupe de chercheurs qui se dit, tiens, je vais proposer à un groupe de patients de lire ou d'entendre des mots. Et ils analysent la taille des pupilles. C'est-à-dire que...

  • Sébastien Gourseyrol

    La dilatation du...

  • Antoine Lacouturière

    La dilatation, exactement. Ils vont projeter des mots, même intensité lumineuse dans la pièce. aucun autre changement et on projette des mots. Vous êtes prêts ? Mots, soleil, lumière. Au moment où il y a ces mots-là, on étudie la taille de la réaction de la pupille. Qu'est-ce qui se passe à votre avis ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Elle grandit, je ne sais pas, elle est contente. Elle ne doit pas se fermer, à mon avis.

  • Antoine Lacouturière

    Alors, tu as raison, elle a une réaction. C'est-à-dire qu'elle va s'adapter et se dire, là pour le coup, elle rétrécit quand il y a beaucoup de lumière. Mais c'est la même idée, c'est-à-dire qu'elle s'adapte, elle s'accommode. Et à l'inverse, nuit, sombre, qu'est-ce qui se passe ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Du coup, elle grandit.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Est-ce que vous imaginez ça ? C'est-à-dire que l'intensité lumineuse de la pièce n'a absolument pas changé. Les personnes qui lisent ou entendent le mot, juste l'entendent. instinctivement, automatiquement, par réflexe, la taille des pupilles change. Il y a une particularité. Le muscle qui gère ça, c'est un muscle lisse. C'est-à-dire que c'est un muscle qui est inconscient. Vous ne pouvez pas le contrôler. Vous n'avez pas d'action sur ça.

  • Jérémy Pauly

    C'est génial.

  • Antoine Lacouturière

    Qu'est-ce que ça vous fait d'entendre ça ?

  • Jérémy Pauly

    Moi, ça me... J'arrive à faire le parallèle parce que quand on compose des chansons, tu parles de l'intensité des mots et c'est vrai que pour nous, quand on écrit... On y fait extrêmement attention à ça. Et des fois, on se prend la tête. C'est marrant parce que ça fait trois jours qu'on était en studio avant de venir ici. Et on écrivait, donc là, on est en plein dedans. Et des fois, on se prend la tête pendant 10-15 minutes sur une phrase parce qu'on veut avoir le bon mot qui va bien au bon moment. Et nous, en fait... C'est un peu l'inverse, c'est-à-dire qu'on va essayer de prendre le bon mot pour faire réagir les gens ou pour que ce mot-là ait un peu plus d'intensité. Ça, c'est quelque chose qu'on essaye de chercher à faire dans nos chansons. Et donc, quand tu parles de cette étude-là... Moi, je vois clairement le parallèle parce que nous, de notre côté, on cherche à avoir ces mots-là qui peuvent impacter et qui vont rester en fait. Quand tu écoutes une chanson, il y a des mots qui vont te rester parce que tu ne peux pas retenir tous les mots d'une chanson. Par contre, tu vas retenir des mots. Moi, je suis très sensible à ça. Quand Sam me fait écouter ses chansons, quand il les compose les premières fois, moi, j'ai toujours des mots qui me restent en tête. Et je lui redis souvent ça. Je ne sais pas si tu te rappelles. Je lui dis souvent, moi, j'ai ce mot-là qui m'a... impacté dans ta chanson et donc clairement si moi ça m'impacte ça va impacter d'autres gens et c'est quelque chose qui va rester moi c'est ce que j'appelle une image une image dans la chanson il

  • Sébastien Gourseyrol

    y a ça alors nous on a un autre soucis c'est que

  • Jérémy Pauly

    Le problème, c'est qu'il y a des mots qui peuvent impacter, mais qui, enchaînés avec d'autres mots, sont impossibles. Et du coup, on a... Et c'est là où les discussions deviennent longues, parce que tu ne peux pas faire... Tu vois, à un moment, en chantant, ce n'est pas beau. Il y a aussi ce côté-là, il faut que ça reste élégant, derrière. Malgré ça, je dis ça parce que, malgré tout, il y a, par exemple, le mot cathéter qui a été placé dans une chanson que les gens doivent potentiellement connaître.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et je pense même que là, tu vois, pour ceux qui connaissent la chanson, on a les mots qui viennent juste avant. Moi j'ai le département qui...

  • Jérémy Pauly

    Mais du coup tu te dis le mot n'est pas joli, vraiment parce que le mot n'est pas joli le mot n'est pas facile à chanter je ne sais pas pourquoi ce mot est arrivé là le seul problème c'est qu'à tout le monde ça a parlé et en fait je pense que et ça va au delà du mot, je pense que c'est le groupe de mots qui a été avec en fait et c'est l'intention du truc c'est pas forcément que le mot tu vois donc est-ce que dans l'étude ils se sont dit je sais pas, est-ce qu'ils ont essayé ? Plusieurs mots à la suite, où est-ce qu'ils ont essayé cet enchaînement de mots ? Parce que ça, c'est important aussi en fait.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors, en 2017, l'étude, elle est simple, elle est en France et c'est ça. Et en 2019, il y a eu d'autres études à Oxford, en change, d'autres chercheurs. Ils valident ce qui a déjà été fait et ils sont en train de le chercher en ce moment sur d'autres langues, des groupes de mots. Et comment est-ce que ça s'associe ? Mais en fait, c'est quand même complexe d'un point de vue neurophysiologie. Là, on est resté sur la taille des pupilles, c'est objectivable et c'est facile à voir. Ça permet quand même, je fais une petite pause, de dire que, qu'on le veuille ou pas, le mot qui est prononcé, il fait réagir jusqu'à la taille des yeux. On parlera peut-être tout à l'heure de quand ça nous prend au trip, ou quand ça fait battre notre cœur et tout le panel d'émotions. Mais d'un point de vue neurophysiologique, boum, l'impact. C'est une bonne question, peut-être qu'on peut leur souffler,

  • Jérémy Pauly

    les chercheurs qui nous écoutent. C'est pour toi, pour que tu fasses une recherche, comme tu t'ennuies la semaine.

  • Sébastien Gourseyrol

    je vais rajouter ça à ton petit planning merci Sébastien ça me permet de faire la transition sur l'image entre les différents éléments qu'on vient d'aborder la taille de la pupille, ça s'appelle Midriaz-Miosis pour les plus scientifiques qui écoutent et sur le cortex occipital. Un peu bizarre, mais pour faire simple, dans le cerveau, on a différentes aires, différentes zones, et chaque aire, chaque zone a des fonctions principales dédiées. Vous, bien sûr, il y a l'audition. Et là, je vous parle de l'air occipital. L'air occipital, c'est l'air visuel. C'est-à-dire que tu disais un petit peu à l'instant, l'image et la succession, la chorèse en cathéter, l'image qui vient, elle est traitée dans l'arrière du crâne. Et un des pouvoirs incroyables de la musique, on pourra laisser magique, c'est qu'une simple écoute, elle déclenche une symphonie neuronale. J'ai trouvé ça plutôt joli. Symphonie neuronale. Vous connaissiez ça ?

  • Jérémy Pauly

    Pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Pas du tout. Je sais que la musique provoque des choses dans le cerveau. Et notamment, il y a des études qui ont montré que la musique aidait à guérir. Ça, j'avais vu et j'ai trouvé ça génial. Mais la symphonie neuronale, c'est très joli. Il faudra qu'on essaie de le mettre dans une chanson.

  • Jérémy Pauly

    Il y a quelque chose... Nous, on s'en rend compte. particulièrement, mais vous potentiellement moins, mais on s'envoie des maquettes de chansons. On écoute les maquettes sur notre téléphone, on écoute dans le train, on revient au studio, on écoute la maquette au studio. On n'entend pas les chansons de la même façon, mais pas du tout en fait. C'est pas à cause du système d'écoute, c'est par rapport au lieu où on est. Je suis sûr que si on écoutait une maquette ce matin de ce qu'on a fait il y a trois jours, tu ne la percevrais pas de la même façon en fait. Et nous, on s'en rend compte tous les jours en studio.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu peux nous préciser ça ? Ce que j'entends, c'est que l'ambiance dans laquelle tu l'écoutes, ça influence ta perception, c'est ça que tu veux dire ?

  • Jérémy Pauly

    Complètement, et même le monsieur avec qui on était en studio, à Stafford, nous disait Ouais, ça c'est une chanson, je l'écoute quand je suis en train, le soir, de boire un déca ou quand je me fais un petit verre de vin avant de manger. Mais à aucun moment c'est une chanson que je vais écouter, par exemple, quand je vais rentrer dans ma voiture, etc. Parce que... Je serais pas prêt à entendre la chanson de la même façon. Ou alors si je l'écoute dans ma voiture, de toute façon je vais changer de chanson puisqu'elle est pas faite pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est pas le bon moment.

  • Jérémy Pauly

    C'est pas le bon moment. Et nous quand on s'envoie des maquettes, des fois c'est peut-être pas forcément le bon moment pour l'écouter. Ou on n'est pas dans les bonnes dispositions. Ou la chanson, elle a été pensée par l'autre et elle a été pensée... Mais voilà. on va pas si loin on se dit pas celle-là je vais la penser en train de boire un verre de Bordeaux après tu vois mais de rouge plutôt de rouge plutôt mais en tout cas le lieu est important aussi la situation dans laquelle t'es est importante aussi en fait

  • Sébastien Gourseyrol

    On parle de Bordeaux et de rouge. On apprécie d'autres vins. Mais je crois que ça va faire sens avec les onologues, les sommeliers. Il y a quelques temps dans le podcast, on était avec des grands messieurs de la restauration française. Et en fonction de l'environnement... dans lequel on déguste un vin, la perception gustative, l'expérience vécue, elle n'est pas la même. Je ne pensais pas faire un parallèle, mais en t'écoutant et puis dans le clin d'œil du vin, ça colle plutôt bien.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a un truc, on peut totalement faire un parallèle parce que nous, en fait, on est en tournée, on va faire exactement le même spectacle tous les soirs. Et donc les gens vont venir, il y en a qui reviennent à différentes dates. On fait exactement le même spectacle tous les soirs. Mais les gens nous disent, ils arrivent à concevoir ou à nous dire, ou à ressentir des choses différentes, des émotions différentes, suivant où ils sont, où ils se trouvent, et parce que la journée n'a pas été pareille, parce qu'il y a plein de choses qui se sont passées. Et ça, c'est assez extraordinaire de se dire que c'est le même spectacle, mais les gens le ressentent différemment.

  • Jérémy Pauly

    On sait aussi que si les gens sont assis dans une salle le dimanche à 18h, on n'aura pas le même public que si les gens sont debout dans une salle à 21h le samedi soir. Et les chansons ne fonctionneront pas de la même façon.

  • Antoine Lacouturière

    C'est ça qui est extraordinaire dans notre métier, c'est qu'on a beau faire la même chose tous les soirs, tous les soirs ça va être différent.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et comment est-ce que vous le percevez ? Là on imagine le public, typiquement assis le dimanche soir avec papy, mamie, les petits bouts, et lundi il faut aller au boulot, ou le samedi avec des copains et j'ai toute la nuit, pas la même ambiance, pas la même perspective. Vous de l'autre côté, comment est-ce que c'est pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    L'été tu l'anticipes. C'est les festivals, les gens sont debout, ils sont là généralement pour danser, machin et tout, sauf un ou deux festivals qu'on a fait où les gens étaient assis parce que c'était le principe du festival, etc. Mais déjà, ça, tu l'anticipes. T'évites de mettre des chansons calmes ou qui parlent de déchirure ou de machin quand les gens sont debout et ont envie de bouger, tu vois. Maintenant, c'est un challenge aussi tous les soirs et se dire, cette chanson, elle colle pas du tout à la salle où je suis, pas du tout avec le public que j'ai en face. Voilà, je relève le challenge, quoi. Je perds 45 à 0 est-ce que je peux au moins mettre 7 points pour tu vois, garder la face non non mais il y a tout un truc comme ça c'est vrai où des fois on sort de scène à la 5ème chanson on se dit, tu vois on va boire un coup on se dit ce soir ça va être chaud et en fait c'est le plus beau concert tu vois derrière parce qu'en fait on s'est pas rendu compte mais on a conditionné les gens sur les 4-5 premiers morceaux et ils étaient hyper attentifs et ça leur a permis de se lâcher enfin il y a

  • Antoine Lacouturière

    plein de choses toujours les émotions nous parce que bon on est quand même dans un podcast de la santé et de faire des parallèles sur les perceptions les émotions et tout ça c'est extraordinaire de poser des questions aux gens en fait après le concert et leur demander comment ils ont ressenti les choses, qu'est-ce qu'ils ont qu'est-ce qu'ils ont retenu et ça c'est quelque chose, moi j'adore faire ça et j'adore leur demander aussi si c'est la première fois qu'ils sont venus est-ce que quelle est leur consommation musicale pour justement voir qui on touche comment ça les touche et parce que moi ça va me nourrir derrière et j'aime avoir ce ressenti là des gens

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est intéressant d'entendre ça, d'entendre votre perception après. J'imagine qu'avant, après le concert, l'état émotionnel, l'état chimique, les battements du cœur, ce n'est pas les mêmes. Je reviens sur un point tout à l'heure que tu évoquais, Jérémy, sur les études qui guérissent. Alors, pour les professionnels de santé qui écoutent, comme d'habitude dans le podcast, un des fils rouges, c'est de dire on a besoin des professionnels de santé, notamment pour gérer la maladie. Et dans ces moments-là, c'est eux les plus compétents. Mais on oublie souvent la prévention et on oublie aussi d'autres paramètres. Et c'est le cœur de mon intention avec vous aujourd'hui, c'était de dire comment est-ce que la musique, elle peut nous aider. J'ai une question à vous poser et je vous propose de répondre. Cache ce qui vous vient simplement.

  • Jérémy Pauly

    C'est cache depuis le début, j'ai l'impression.

  • Sébastien Gourseyrol

    Qu'est-ce que c'est la santé pour vous ?

  • Jérémy Pauly

    Cache ! Ils se défilent, tu sais ! Qu'est-ce que c'est la santé pour moi ? Moi, c'est de faire attention à moi, et c'est le sommeil, c'est-à-dire l'inverse de la vie que je suis en train de mener aujourd'hui. Vraiment, la santé, le sport et le sommeil tout ça c'est lié pour moi vraiment c'est l'inverse de ma vie aujourd'hui

  • Sébastien Gourseyrol

    Très authentique et on entend le papa dans les confidences en prof

  • Jérémy Pauly

    Le papa, le mec qui aime profiter de la vie aussi Moi je peux aller plus loin je peux parler de moi j'ai énormément de cholestérol et depuis que je suis tout petit et cette famille etc j'ai déjà essayé la prévention par les médicaments ça fonctionne pas forcément à part me changer mon attitude à moi parce que quand on prend un médicament forcément il y a tout le temps et c'est pas vrai qu'il n'y a pas de d'effet secondaire en vrai parce qu'il y a tout le temps on prend un autre truc donc forcément il y a des effets secondaires aujourd'hui je prends plus rien je me sens mieux et du coup évidemment j'en profite, je sais que je vais le payer un jour j'en suis conscient à 300%

  • Sébastien Gourseyrol

    tu vois ouais j'entends merci pour l'honnêteté cette transparence là cash merci Sébastien Jérémy la santé pour toi

  • Antoine Lacouturière

    Pour moi, la santé, c'est au quotidien. C'est des petits gestes, des petites intentions. Mais clairement, comme Sébastien, je suis un épicurien. Ce que j'essaye de faire, c'est de partager mes semaines en essayant d'être à peu près raisonnable la semaine et le week-end. C'est vrai que quand on est en tournée ou quand on est beaucoup en déplacement, forcément, on va manger au restaurant ou on va manger ce qu'on appelle nous les... les catering donc c'est la cantine quand on arrive sur une date en principe c'est un buffet à volonté et on mange donc d'essayer de faire attention à ça mais clairement voilà il faut pas s'empêcher de vivre déjà le premier La première chose pour être en bonne santé, c'est d'être bien dans sa tête. Donc quand on est bien dans sa tête, on va arriver à faire ces petits gestes du quotidien, c'est-à-dire pas forcément se resservir, essayer de ne pas boire le verre de trop, toutes ces petites choses-là. Donc voilà, nous ne pas avoir le verre de trop, c'est un peu compliqué. Mais voilà, c'est toutes ces petites choses qui font que la santé, c'est ça, c'est des petits efforts quotidiens qui nous permettent de peut-être un petit peu dépasser les limites à un certain moment.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci beaucoup les garçons pour ces réponses authentiques. Ce n'était pas préparé. Des fois, je préviens les invités sur les questions. Là, je ne l'ai pas fait. Et c'est un jeu qui est difficile parce que c'est aussi des moments de vie. Papa, ça veut dire plein de choses. Papa, d'un petit bout de 18 mois, ça veut dire encore plus de choses. Et c'est intéressant d'avoir la vision d'un artiste. Je crois aussi que la complémentarité, la complicité qui transpire en vous regardant tous les deux aujourd'hui, en partageant le moment, votre côté festif et picurien, tu disais, joyeux, ça fait du bien aux gens. Il n'y a pas besoin d'être parfait. Et je crois qu'un certain nombre d'artistes qui ont vraiment touché les gens, on ne cherche pas cette perfection-là. Donc, je remets un peu de pondération. La santé, il y a une définition que j'aime bien de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, qui dit que la santé est un état de bien-être complet. un état de bien-être complet, physique, mental, social, et ne consiste pas simplement en une absence de maladie. Ça veut dire que, je reprends un peu en arrière, quand il y a des pathologies, professionnels de santé, centres hospitaliers, médecins, spécialistes...

  • Jérémy Pauly

    Maladie, médicaments, bimbo...

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement, et dans ces moments-là, on en a besoin. Ceci étant, l'état de bien-être... les médicaments ne vont pas forcément nous aider à aller vers ça. Ou pas que. En tout cas, ce n'est pas suffisant. Et la musique, dans ce que tu disais tout à l'heure, on sait aujourd'hui qu'elle impacte significativement notre perception. Il y a beaucoup d'études qui ont été faites. L'Organisation Mondiale de la Santé, la même qui propose cette définition, qui est complète, un état de bien-être. C'est quand même rigolo de retrouver, dans ce podcast Toucher du Doigt la Santé, la définition bien-être au p... cœur même de la santé. Vous faites du bien aux gens. Là, on vient de parler des gens qui viennent vous voir sur scène pour l'avoir vécu, et récemment, un concert. Tout le monde a la banane. En sortant, les gens, il y en a qui ont pleuré sur des chansons tristes, les quelques-unes, et il y en a qui touchent. Vous avez des chansons qui sont profondes en émotions, qui dénoncent des choses difficiles. Et au-delà de ces messages émotionnels, les gens ont vécu un moment de bien-être. Vous voyez où je veux en venir sur les liens possibles ? Oui. Ok, je continue un tout petit peu sur les publications. Donc, l'Organisation mondiale de la santé, en 2023, elle a fait une méta-analyse de 900 études. Ça commence à faire quelques dizaines de milliers de patients. Est-ce que vous avez une idée de la quantité de paramètres objectifs que vous touchez simplement en écoutant de la musique ?

  • Jérémy Pauly

    Dans le cerveau, genre tu veux dire les neurones ou tu... enfin c'est quoi ce que t'appelles les paramètres ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est qu'est-ce qui se passe dans le corps qui est objectivable. Tu vois par exemple...

  • Jérémy Pauly

    Tu peux avoir les frissons sur les bras tu veux dire, tu peux te mettre à pleurer...

  • Sébastien Gourseyrol

    Ah ouais, là on est plutôt sur le côté émotionnel, ça c'est qu'est-ce qui se passe comme émotion. Mais qu'est-ce qui est objectivable, qui va faire du bien aux gens ? Je vous guide un peu. Par exemple, quand tu fais du sport, tu sécrètes des endorphines. Ça, ça fait du bien. Quand on fait quelque chose qu'on aime, il y a de la dopamine, dopamine énergique, le plaisir, la récompense. D'accord ? Pour la musique, je voulais chercher un peu, d'ailleurs, vous m'aviez dit en off, tu vas voir, à moi, je vous pose une question. Alors,

  • Jérémy Pauly

    qu'est-ce qu'il peut y avoir ? Je n'ai pas ciblé jusqu'au bout la question, en fait. C'est ça, je n'ai pas compris où je suis pas allé.

  • Sébastien Gourseyrol

    Avec la simple écoute de la musique, qu'est-ce que vous touchez chez les gens ? Qu'est-ce que vous améliorez significativement, prouvé par des études scientifiques ?

  • Antoine Lacouturière

    Moi, je pense qu'en fait, ça fait intervenir tout ce que tu nous as dit juste avant. Il y a de la dopamine, il y a du bien-être, il y a du stress en moins, il y a un relâchement des muscles, tout ça. Ça, c'est quelque chose. Mais moi, j'avais halluciné, j'avais vu une étude ou lu des choses là-dessus. C'est que la musique, si on n'en écoute pas, on est forcément déprimé. un jour, on interdit aux gens d'écouter de la musique, les gens vont forcément tomber en dépression. C'est des fréquences, c'est le fait d'écouter de certaines fréquences qui fait qu'on a toutes ces émotions-là. Bon, j'ai peut-être pas tout dit, je pense, mais j'en ai combien ? Deux ou trois ?

  • Sébastien Gourseyrol

    T'en as plusieurs. Et Sébastien aussi, quand tu disais les frissons, c'est une réaction du système nerveux. C'est une question qui est difficile et c'est aussi pour ça que je suis content que vous soyez dans le podcast. Si je vous pose des questions sur les frissons, Le nombre d'écoutes, les artistes, les références, c'est vous les experts et moi je vais être moins...

  • Antoine Lacouturière

    On n'est pas là pour ça.

  • Sébastien Gourseyrol

    Non, dans mon élément. Mon idée c'était de relier votre zone de génie, ce que vous faites, et parfois inconsciemment, et de vous dire, et d'en faire profiter aux auditeurs, aux auditrices, de dire en fait, l'OMS... Elle publie, octobre 2023, il y a des effets significatifs sur l'humeur, sur les performances physiques sportives. Les sportifs qui écoutent de la musique, ils scalent de façon un peu automatique, il y a une synchronisation intuitive sur le tempo.

  • Jérémy Pauly

    Il y a un souci d'ailleurs pour les coureurs. Moi j'en avais fait partie, c'est un gros souci. Alors ? Ceux qui sortent en courant à pied, ils se calent sur le tempo et ils accélèrent leur cadence. Et s'ils font du long, ils sont complètement perdus.

  • Sébastien Gourseyrol

    Exactement. D'ailleurs, dans le choix des tempos en fonction de l'entraînement que tu as à faire, je pratique aussi un peu de trial, si tu es trop haut, la musique malgré toi, elle te fait accélérer et c'est inconscient. Donc on a un impact sur la perception de l'effort. On améliore aussi la consommation d'oxygène, c'est-à-dire que quand il y a de la musique, ce n'est pas la même consommation d'oxygène. Et puis, d'un point de vue purement plus médical, on diminue l'hypertension, l'anxiété et... Un truc que je trouve hallucinant, la douleur. Dans plusieurs centres hospitaliers en France, on a fait des tests avec musique juste avant d'aller au bloc ou pas. Vous avez une idée de la différence ?

  • Jérémy Pauly

    Tu nous as mis sur la piste. Je dis que c'est beaucoup mieux avec la musique, que ça va plus vite, que l'opération se passe mieux.

  • Sébastien Gourseyrol

    Et il y a moins de médication, significativement. Il y a moins de médication en sortie, moins d'anxiété. Vous aviez conscience de ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Peut-être pas autant, mais oui, on a conscience que la musique apporte quelque chose aux gens. Ça, c'est indéniable dans le sens où, nous, quand on est sur scène, on a un échange qui se fait avec le public. Donc ça, on le sait, on le voit et on le ressent. C'est un ressenti. Et c'est quelque chose d'assez extraordinaire parce que, comme on en parlait tout à l'heure, il y a des moments ou il y a des soirées où on va avoir un ressenti. différent, peut-être pas, on sent que le public n'est pas là pour l'instant, et ça, ça peut évoluer suivant la soirée. Et ça, c'est extrêmement intéressant dans le sens où au début, on voit que des fois, le public, il n'est pas réceptif. Il n'est pas là, il n'est pas... Il n'y a pas d'échange.

  • Sébastien Gourseyrol

    Tu ne sens pas ce lien-là, cette alliance-là.

  • Antoine Lacouturière

    Exactement. Et nous, notre travail, parce que maintenant, c'est devenu notre travail, mais c'est avant tout un plaisir, c'est d'aller chercher ces gens-là parce que... Nous on sait le bienfait que ça peut donner aux gens d'être dans un état limite un peu second, à essayer d'être attentif sur tout ce qui se passe sur scène parce qu'il se passe énormément de choses. Parce que t'as tous les sens qui se mettent en éveil. T'as la vue, même l'odorat, parce qu'il y a une odeur de salle, c'est quelque chose d'assez caractéristique, odeur de scène. Les oreilles, il y a tout ça qui fait que les gens sont... limite un peu habité par tout ça. Parce qu'il y a les vibrations des basses, de la musique, qui pénètrent à l'intérieur. Donc ça, c'est quelque chose qui forcément... on voit les gens, on voit les gens devenir, on les voit sourire, on les voit des fois, je te jure, des fois on arrive dans les salles, on se dit ça va être dur, ça va être dur, on voit les têtes des gens, on se dit eux ici dans telle ou telle ville, ça doit être dur la vie parce qu'on les voit le sourire en bas et quand on ressort et quand on finit le concert et qu'on les voit et qu'ils ont la banane comme toi tu as pu le constater, là on se dit qu'on a gagné et qu'on a apporté quelque chose à ces gens là. et on sait qu'ils vont aller mieux au moins pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines.

  • Jérémy Pauly

    Et ça rejoint ce que je disais, Jérémy a un peu... On dit la même chose mais pas de la même façon mais ça rejoint aussi autre chose c'est que nous on perçoit le concert sur les 4-5 premières chansons on se dit ça va être dur ce soir etc alors que c'est le contraire qui se passe chez les gens c'est ça le plus fou en vrai

  • Sébastien Gourseyrol

    Au départ, sur les 4-5 premières, t'as du mal à visualiser l'effet.

  • Jérémy Pauly

    On dit ouais, mais on vient de faire 3 chansons d'ambiance, on vient de discuter pour une première fois avec eux, ça applaudit à la fin des chansons, ça applaudit quand tu discutes, mais tu sens qu'il n'y a pas le truc et tout. Et en fait, c'est pas vrai, c'est que les gens sont au taquet en train d'écouter, et je pense qu'il y en a certains qui sont déjà plongés dans un état un peu différent. Sauf que la perception qu'on en a à nous n'est pas forcément la bonne et juste en vrai. C'est pour ça que c'est cool d'y aller après, de discuter avec eux et de savoir. Et ça arrive même entre nous dans l'équipe C'est à dire que nous sur scène on se dit C'était trop bien ce soir On s'est éclaté Et en fait en façade il dit ça a pas groové un copec C'était nul on vous entendait pas vous avez pas chanté Et du coup même les gens dans l'équipe Ne vivent pas le concert de la même façon Et n'ont pas du tout eu les mêmes émotions Donc tout ça c'est Moi je trouve qu'il y a un côté hyper abstrait à ça

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui c'est paradoxal Et c'est hyper paradoxal

  • Jérémy Pauly

    Et suivant la position qu'on a Enfin voilà et la prédisposition aussi à ressentir les choses à nouveau on reparle de ressenti je vais aller plus loin mais si je peux me permettre une parenthèse tu vois on est où on est moi j'ai eu cette aphonie et je me suis retrouvé tout seul pendant 3 jours à l'hôtel j'y suis tout seul parce qu'on se voyait 10 minutes par jour mais pas le droit de parler machin quand t'arrives d'une tournée avec des potes, quand t'arrives d'avoir rencontré du monde, de bouger, de manger ensemble et tout tu te retrouves tout seul, je me suis rendu compte que je parlais tout seul J'avais pas le droit de parler, donc quand tu parles, tu te dis Oh, faut pas que je parle ! Et tu te rends compte que tu fais ça. Et tu t'ennuies, mais c'est mortel. T'as accès à tout, t'es tout seul, t'as pas ta famille, t'es machin, tu peux regarder des films, tu peux... Franchement, au bout d'une demi-journée, mais c'est un enfer, en fait. En vrai, hein. Donc oui, il y a besoin des bruits, je crois, on a besoin des bruits autour, même si on a besoin du calme, on a besoin de... Deux musiques, et Jérémy le disait, et je pense que ça c'est vraiment nécessaire, on a même besoin de croiser des gens en fait, d'entendre leur voix, d'entendre... Tout ça, c'est vraiment, ça a été hyper important. Moi, je suis passé du, je pense, de la tête du mec qui est dans sa... d'une top quoi, d'un mec qui est sous la terre à un mec qui était, j'ai revu tout le monde au casino de Paris au Balance, j'étais c'est parti, ça ça marche pas c'est pas grave, c'est cool ouais c'est bien et j'ai passé un concert le soir, j'étais le plus heureux du monde alors que s'il faut j'ai été nul mais je sais pas ça la perception que t'as en tout cas,

  • Sébastien Gourseyrol

    cette petite absence le fait de ne pas avoir pu profiter de ça de rien,

  • Jérémy Pauly

    d'être deux jours qui m'étaient offerts à être, je sais pas, tranquille dans un superbe hôtel à Paris j'aurais pu... aller au bar boire un petit... Enfin, j'avais tout. On avait même des boissons ouvertes. Enfin, j'ai fait tout le contraire et du coup, tu profites différemment après.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ouais, génial. Merci pour la parenthèse.

  • Jérémy Pauly

    J'ai fait gaffe à ma santé, pour le coup. Ouais,

  • Sébastien Gourseyrol

    très bien, ça.

  • Jérémy Pauly

    Deux jours en tournée sur une année, j'ai fait gaffe.

  • Sébastien Gourseyrol

    Ok. Merci pour ces parenthèses qui valaient largement le coup. Il y a un phénomène qu'on appelle la contagion émotionnelle. En vous écoutant parler, J'ai l'impression qu'on est un petit peu là-dedans. En off, on s'est dit qu'on faisait du sport, même à l'antenne tout à l'heure. Il y a des études, encore une fois, les études pour les scientifiques, mais dans le ressenti, on va coupler les deux, qui ont été faites récemment sur l'impact du stade, le fait d'aller au stade voir une équipe qu'on aime. Vous voyez ça ? Il y a un but. À ce moment-là, il y a une séquence temporelle que tout le monde vit en même temps. Et en fait, je trouve qu'on peut faire le parallèle avec vos concerts. C'est-à-dire, dans le même instant, vous racontez une chanson qui touche les gens et ils vivent la même émotion en même temps. Et quand tu les interroges à ce moment-là, il y a une cohésion sociale. est plus grande on parle de contagion émotionnelle un petit peu est-ce que ça vous le captez sur scène quand ça se passe ?

  • Jérémy Pauly

    ouais tu sens que ça arrive comment tu le sens Sébastien ? je sais pas c'est un échange mais quand tu leur dis je sais pas exactement les termes qu'on utilise parce que ça change mais tu sens que ça applaudit et tu dis encore et là bam bam là tu prends autant de claques que c'est en train de prendre et même t'es avec eux en fait au milieu du truc le chanteur le machin il y a plein de nous en fait ouais ça oui on le sent forcément franchement après je sais pas où allait exactement ta question mais la contagion émotionnelle dans ces moments là elle y est vraiment moi je l'ai pas de l'autre côté elle y est aussi de façon inconsciente pour nous parce que nos musiciens arrivent à faire des trucs et ça on s'en rend compte parce qu'il y a même des passages où nous on chante pas et les musiciens eux La guitare électrique, la guitare manouche, le violon, le machin, direct, ça leur met des claques, ils s'y attendent pas et même... nous on n'est pas acteurs de ce truc là en fait si, on a dit on aimerait bien tel musicien mais ça s'arrête là dans l'équipe,

  • Sébastien Gourseyrol

    il y a aussi ce rôle là de la musique, est-ce que parfois les gens se lèvent pour danser ? parce que là on parlait des concerts assis, j'imagine c'est moins opportun mais dans les concerts où la danse est possible comment vous voyez évoluer les gens ?

  • Antoine Lacouturière

    on peut écouter 10 chansons sur les 10 chansons il y en a peut-être que 2 ou 3 qui vont nous faire bouger et c'est ça qui est marrant de voir sur un concert parce qu'il y a des gens qui ne vont pas forcément bouger au même moment et par contre s'il y a un petit groupe qui commence à bouger tu

  • Jérémy Pauly

    parles de contagion là on voit que ça commence à apprendre après il y a un gros problème sur les concerts et quand on grandit et quand on vieillit Déjà on se rend compte des fois que la sécurité arrête les gens qui dès la deuxième chanson veulent venir et non c'est assis, eux ils ont payé plus cher que vous donc revenez à votre place. Il y a ce gros problème là, il y a le problème aussi que des fois on est adulte donc on se dit oh non je vais peut-être moins bouger, on le voit vachement parce que les enfants, il y a des salles où les enfants dès la première chanson jusqu'à la dernière seconde, même si on fait des chansons tristes, ils tapent dans leurs mains, ils bougent, ils dansent et ça on s'en rend vraiment compte. Et là tu te dis ah ouais je suis adulte et être adulte c'est avoir moins d'innocence que ce gamin là qui... à mon avis profite plus de de la base de la batterie des vibes qui sont envoyés tu vois enfin il est dans l'instant il est dans l'instant il a pas réfléchi lui sait pas qu'il ya la sécurité lui de toute façon la sécurité lui dira rien tu vois et lui sait pas qui a payé les places et lui il sait pas que même si je fais ça les gens vont se moquer ou pas à côté parce que lui il est en train de vivre son truc quoi il

  • Sébastien Gourseyrol

    se préoccupe pas de ça il est dans l'instant il est en connexion avec vous complètement ça doit être magique de voir des enfants bouger comme ça y'a quoi qui arrive ouais c'est souvent eux le détonateur

  • Antoine Lacouturière

    Parce que quand t'arrives et que t'es pas forcément connu au départ, à nos débuts, quand on arrivait dans des endroits où on n'était pas forcément connu ou très peu au départ, en fait, le détonateur, si tu veux savoir si ta musique fonctionne ou pas, c'est les enfants. Regarde comment réagissent les enfants. Si les enfants réagissent, ta musique, elle est bonne. Et ça va se propager comme ça. C'est souvent là où, clairement... tu peux avoir une bascule. C'est-à-dire que soit les gens, ils vont commencer à s'intéresser à toi, ou sinon, ils s'en vont. Tu vois, c'est clairement le...

  • Jérémy Pauly

    On n'a pas dit que les paroles étaient bonnes. C'est juste une bien musique.

  • Antoine Lacouturière

    C'est un global, on va dire. C'est le global, mais...

  • Jérémy Pauly

    Parce que les enfants ne font pas forcément gaffe à ça aussi. C'est ça qui coule.

  • Sébastien Gourseyrol

    Mais du coup, c'est énorme. Parce que les paroles, on a parlé du point de vue scientifique, du poids des mots, de l'impact des mots sur le système nerveux autonome. On a parlé du message, avec Jean-Jacques Goldman, du... de l'appel à un éveil des consciences que vous proposez. On a parlé de toute la partie corticale, je réfléchis au cathéter, toute la partie un petit peu intellectuelle. Un petit bout, il ne le capte pas. Lui, il est plus dans qu'est-ce que je ressens dans mes tripes, qu'est-ce qui me dit mon cœur, qu'est-ce que j'ai envie de bouger. Et tout ça ensemble, ça fait une grande symphonie.

  • Jérémy Pauly

    Ah, donc on revient sur la symphonie.

  • Sébastien Gourseyrol

    neurologique symphonie neurologique, symphonie neuronal je sais pas s'il me reste des choses à vous partager là dessus mais on parlait de la danse, bah si peut-être ça de la danse avec les petits bouts la musique elle amène à danser parfois quand on danse on active plusieurs airs aussi même inconsciemment, même chez des tout petits bouts et il y a pour faire un parallèle avec les études tout à l'heure dont on parlait Jérémy Notamment dans les maladies de Parkinson, le rythme, le tempo, le mouvement, ça va aider.

  • Jérémy Pauly

    Je remets des guillemets, on guérit pas bien sûr, mais on améliore la fonction. Donc même inconsciemment avec le tempo, les petits bouilles sont dans le présent et on peut peut-être s'en servir. Voilà, on prend une suspension, on sème quelques graines tous les trois. Là aujourd'hui, on verra bien ce que ça donne.

  • Sébastien Gourseyrol

    Alors je sais pas si t'as entendu parler de cette anecdote où cette dame qui est assez âgée, je sais pas, elle devait avoir 90, 90 ans, qui était atteinte d'Alzheimer, pianiste. et qui s'est remise au piano. Je ne sais pas si tu avais vu ça. Non,

  • Jérémy Pauly

    je ne connais pas, fais-y.

  • Sébastien Gourseyrol

    En fait, ils la faisaient travailler, ils essayaient d'améliorer son quotidien. Et en fait, la seule chose dont elle se souvenait, c'était de savoir jouer au piano. Et en fait, il y a eu des améliorations quand elle s'est remise au piano. Et pendant qu'elle jouait au piano... Tout se passait bien, elle n'avait pas de troubles, de choses comme ça. J'ai trouvé ça hallucinant comme anecdote. C'est formidable.

  • Jérémy Pauly

    C'est magnifique. Et pour le coup... D'un point de vue neurophysio, il y a des liens. En fait, cette symphonie neuronale, elle fait des liens dans les différentes aires. Et l'aire de la mémoire, une des aires de la mémoire, dans les structures au niveau du système limbique notamment, c'est associé au mouvement. Et donc, dans le fait de jouer, elle réactive aussi des circuits. Et là, on est en train d'arriver à l'objectiver. C'est-à-dire que maintenant, avec l'évolution de la médecine... des examens, des imageries, on arrive à dire la fréquentation neuronale, le schéma, il est plus important. C'est-à-dire qu'on l'objective. Moi, je trouve ça magique.

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est hallucinant et pour faire le parallèle avec nous, c'est que moi, j'ai compris pourquoi elle pouvait arriver encore à jouer le piano parce qu'en fait, c'est des automatismes. Et nous, on essaye le plus possible d'avoir des automatismes sur scène pour que justement, on puisse livrer un spectacle, toujours le même tous les soirs, et du mieux qu'on peut. Et pour le faire du mieux qu'on peut, c'est comme des sportifs, on s'entraîne. Donc on part une semaine en résidence tous ensemble, on s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne, on fait les chansons, on fait les enchaînements. Et une fois que tout ça est à peu près, entre guillemets, correct, on part en tournée. Et voilà, et c'est un travail en amont qui fait que les gens, ils... Ils pensent que c'est facile de faire ce qu'on fait quand ils nous voient sur scène, ils disent c'est facile ce qu'ils font Et c'est tout l'art de rendre quelque chose au visuel facile. et que les gens ne savent pas réellement tout le travail qu'il y a derrière.

  • Jérémy Pauly

    Les centaines et les milliers d'heures d'arriver à simplifier quelque chose.

  • Sébastien Gourseyrol

    L'art... Ça c'est très dur. Oui,

  • Jérémy Pauly

    bien sûr.

  • Sébastien Gourseyrol

    Quand on y arrive, c'est gagné et tous ces automatismes-là font partie intégrante de tout notre système neuronal et qui nous fait fonctionner et qui fait que si on est bien préparé, on passe un meilleur show, on... On peut encore mieux interagir avec les gens, on a des meilleures sensations et forcément... tout le monde passe un meilleur moment là dessus j'ai de la chance,

  • Antoine Lacouturière

    tu disais interagir avec les gens j'ai énormément de chance parce que j'étais prof donc interagir c'est tous les jours, les surprises c'est tous les jours en plus avec des gamins donc l'impact il est 100 fois pire j'ai potentiellement cette chance d'avoir été prof avant d'être chanteur parce que je suis encore chanteur s'il faut parler entre des chansons aux gens et s'il faut faire passer un message etc même si ça réagit dans la salle même si je pense que j'ai beaucoup plus de facilité à faire ça maintenant du fait de mon métier d'avant et ça c'est important aussi pour recevoir les émotions derrière le fait d'arriver à interagir un peu avec eux beaucoup avec eux de façon différente avec eux ça on n'est pas forcément préparé nous à ça

  • Jérémy Pauly

    pas forcément préparé au fait de cette compétence.

  • Antoine Lacouturière

    On nous prépare déjà au chant, on nous prépare à telle chanson, on nous dit qu'il faudra peut-être être là sur scène, etc. Mais on a toujours du travail à faire, on n'est pas préparé à présenter nos chansons, on ne nous aide pas encore à faire ça, c'est peut-être un axe de travail pour nous plus tard. par rapport aux émotions, c'est aussi un truc qu'il va falloir qu'on bosse encore plus et préparer quelqu'un à recevoir la chanson d'après, c'est difficile des fois.

  • Jérémy Pauly

    Ouais, je suis d'accord. C'est intéressant de...

  • Antoine Lacouturière

    Est-ce que là, t'es en train d'activer des choses dans le cerveau, d'ouvrir d'autres portes, de pousser des portes qui sont déjà enfoncées, je sais pas, mais...

  • Jérémy Pauly

    Non, pas du tout.

  • Antoine Lacouturière

    Surtout pour à nos souvenirs, pour qu'ils explosent, faut leur faire faire le contraire. Faut leur faire croire qu'il n'y aura jamais à nos souvenirs. Et comme tu as pu le voir au concert, on attaque à nos souvenirs avec un piano voix. tu vois tu les fous plus trop max les gens ont envie de sauter partout tu leur fais faire le contraire ça fait partie de tout ça je crois et surtout on ne dit pas qu'on va faire un autre souvenir si on dit qu'on fait un autre souvenir je pense qu'on perd la moitié de l'énergie de la chanson

  • Jérémy Pauly

    Donc là, il y a un art de l'annonce, il y a un art de la gestion de comment est-ce que je le fais, comment est-ce que je le prépare.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des magiciens pour ça. Franchement, il y a des artistes qui sont énormes pour ça. Il y en a qui n'arrivent pas du tout. C'est comme ça. Tu vas avoir des artistes, tu te dis, lui, il va me faire pleurer la prochaine chanson. Et en fait, il est en train de te présenter son tube, mais il fait peur.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je trouve qu'il y a le même parallèle dans le monde de la santé. C'est-à-dire que suivant comment tu annonces au patient. ce qu'il a ou ce qu'il peut avoir potentiellement, ça ne va pas résonner pareil. Nous, on a exactement la même chose sur scène. Donc nous, c'est un travail à effectuer. Et en fait, c'est un truc qui évolue, parce qu'en fait, suivant comment on va tenter des choses, et puis en fait, on améliore petit à petit. On a des discours de près. Mais si on voit que ça réagit moins bien sur ce qu'on vient de dire, on va essayer de changer pour le lendemain, essayer de trouver des axes d'amélioration. Je pense qu'il y a carrément un parallèle avec la santé. Je sais que toi, tu n'es pas praticien. Donc, tu vas aussi avoir ce côté psychologique avec les gens, de savoir comment leur annoncer, comment leur expliquer les choses. Parce qu'il y en a, ils n'y connaissent rien. Donc, comment arriver à trouver les bons mots pour que ça résonne, de ne pas leur faire peur et de les amener là où tu as envie de les amener.

  • Jérémy Pauly

    Je te rejoins, on parlait de l'expérience du vin tout à l'heure, de l'influence de l'environnement. On a parlé de comment est-ce que tu annonces ou pas un tube, comment est-ce que tu prépares en fait. Comment est-ce que tu annonces, là égoïstement, la sortie du podcast avec deux stars. Comment est-ce que tu prépares les gens ou pas. A chaque fois, le travail qu'il y a. en phase préparatoire, il va vraiment influencer, et notamment dans la santé, quand il y a des annonces. Moi, j'ai le beau rôle en ostéopathie, il n'y a pas d'annonces qui sont graves, c'est plutôt médical. Malgré tout, à chaque fois que tu utilises des mots vers quelqu'un d'autre, il y a un impact. Et ça, tu peux moduler ça. On a vu plein de choses les garçons c'est vraiment positif inspirant pour moi, ça fait des nouveaux liens et dans les éléments que j'avais envie d'aborder avec vous avant un petit jeu des citations je vais l'appeler il y a un dernier élément sur le fait de pouvoir ralentir ou accélérer, on en a un peu parlé avec les tempos, j'arrive à créer de l'émotion ou pas et puis c'est ce qu'on vient de dire dans les annonces d'un point de vue purement physiologique, on a un système dans le corps qui s'appelle le système nerveux autonome, et on va avoir du sympathique ou du parasympathique. Ça vous parle ces deux mots-là ? pas du tout sympathique ouais parasympathique ça fait un peu peur ouais parasympathique c'est qu'il y a para ça fait peur et ben en fait sauf pour la chute peut-être parachute ça va c'est rassurant mais pour le reste c'est drôle que tu dis ça para para c'est contre c'est en ça donc c'est pour ça que parasympathique ça fait ouais mais c'est pas sympathique dans ce sens là paratonnerre c'est contre le tonnerre parapluie contre la pluie parachute j'y pensais pas je vais la rajouter celle-là parachute le sympathique c'est celui qui accélère c'est-à-dire je suis face à un ours phylogénétiquement, nos ancêtres, face à un ours, un mammouth, c'est bien, mais il faut que mes jambes soient prêtes à courir, mon cœur tape fort. La digestion, on verra plus tard si dans 5 minutes t'es encore en vie.

  • Antoine Lacouturière

    Ça annonce qu'on a gardé ça, il n'y a pas que nos ancêtres.

  • Jérémy Pauly

    Et oui, c'est justement ça l'idée. Donc sympathique, c'est l'accélération, c'est l'action. parasympathique, c'est contre le sympathique. Ça veut dire que tout va bien, je suis tranquille, je ne suis pas en danger, je suis safe, et donc je vais pouvoir relaxer, relâcher le système, et même restaurer le système. Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que, en fonction des stimulations, je vais soit me stresser, soit me poser. Et dans les chansons... Je trouve qu'il y a aussi ça, chansons lentes, calmes, posées, mon cœur ralenti, plutôt tranquille. C'est un peu ce que tu disais avec l'anecdote de la connaissance qui disait mais non, ça je ne vais pas l'écouter à ce moment-là, ce n'est pas du tout bon pour moi Plutôt tranquille ou alors à fond, à nos souvenirs, bien préparé, bien teasé et tout le monde est en feu. Ces deux actions-là, on les retrouvait aussi un peu dans le sport. Je peux soit le calmer, soit pas. Vous aviez conscience que vous impactiez aussi ces deux leviers-là chez les gens ? Alors peut-être pas avec ces mots-là, mais vous le voyez, non ?

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui, on en a conscience. Après, nous aussi, ce qu'on aime faire, c'est essayer de faire ce qu'on appelle un peu une vague pendant les concerts. C'est d'essayer de faire changer d'émotion et de rythme un concert. Parce que si on fait... taper les gens du début à la fin, au bout d'un moment il y a une lassitude ça colle pas donc en fait les gens sont pas faits pour écouter des choses rythmées pendant plus de 10-20 minutes c'est assez caractéristique donc en fait il faut arriver à trouver un bon rythme et nous c'est vrai que c'est quelque chose aussi pareil ça ça évolue suivant le public qu'on a comme par exemple pendant les festivals oui on va axer un petit peu plus là ils sont faits pour une heure et demie tu peux les faire taper dans les mains pendant une heure et demie ça va y aller les gens en salle pas du tout c'est là où il faut arriver à trouver les bonnes chansons et ce qu'on appelle nous essayer de faire la vague donc essayer d'être ce qu'on appelle au pic donc les chansons plutôt les tubes et les chansons rythmées, redescendre un petit peu sur des chansons un petit peu plus ce qu'on appelle d'écoute, où il faut être un peu plus attentif. et remonter comme ça jusqu'à la fin sur quelque chose de plus rythmé et quelque chose où vraiment il y a la communion totale avec nos meilleures chansons et ce que les gens attendent parce que c'est souvent ça quand ils vont au concert, ils aiment les artistes et ils attendent leur meilleure chanson et cet instant là où ils peuvent communier

  • Antoine Lacouturière

    en direct avec leurs artistes qui ne peuvent pas faire quand ils sont dans leur voiture ou chez eux ça peut passer par et c'est ce qu'on fait là et on avait fait ça aussi à la tournée d'avant Là on termine par À nos souvenirs c'était pas le cas de la tournée d'avant, les rappels il n'y avait pas À nos souvenirs À nos souvenirs est un rappel carrément, la chanson d'avant c'est tout le contraire, c'est-à-dire que pendant trois chansons on les a fait se lever, taper dans les mains et tout, et on re-rentre sur scène pour les rappels, et on les met au calme, mais au calme de chez calme, et on fait limite un très beau moment, parce qu'on met le violon, on met de l'accordéon, on met un truc très calme, très posé, c'est pas juste une vague en haut, en bas, en haut, en bas, ça peut être des pics, ça peut être vraiment très haut pendant trois chansons, bam, on touche le fond et on revient. C'était pour compléter un peu ce qu'avait dit Gilles par rapport à ça. Il ne faut pas juste dire que tout est lisse. Des fois, au contraire, c'est très pointu.

  • Jérémy Pauly

    Non, mais ça nous permet vraiment d'appréhender la gestion d'autres compétences qu'on n'imagine pas dans ces régulations émotionnelles. Moi, je le vois avec les yeux anatomiques, mais dans cette maîtrise, un petit peu sans mettre les mêmes mots que moi. de parasympathique, sympathique, de sens, de pas sens, de je fais bouger, je fais danser, d'arriver à créer une ambiance qui va favoriser le bien-être en fait, l'expérience hyper agréable. Et quelque part, c'est aussi un art d'arriver à gérer ça. Il n'y a pas que la gestion de la voix, des notes, il y a aussi l'art de vivre sur scène et je crois que ça fait aussi partie des... des compétences que ce groupe-là vous avez, il y a des artistes qui sont splendides à écouter juste posés dans un fauteuil et puis il y en a où quand ils vont en concert il ne se passe rien, et ce n'est pas le cas là en tout cas je pense que pour les auditeurs

  • Antoine Lacouturière

    On est d'un groupe de scène et de deux hyper bien entourés par des gros professionnels et qui ont compris qu'on était un groupe de scène et qu'il fallait vraiment travailler cet aspect-là aussi

  • Jérémy Pauly

    Oui, c'est riche pour moi J'ai une petite anecdote en off, en discutant avec Jérémy avant, sur une formule dans les moments de dédicaces. Est-ce que tu te souviens d'une formulation que tu préconises aux gens qui est presque une ordonnance ?

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est d'une posologie,

  • Antoine Lacouturière

    oui, tout à fait. Ah, tu me l'as volé, ça !

  • Sébastien Gourseyrol

    C'est une posologie, c'est quand je demande comment s'est passé le concert aux gens, ils ont dit non mais j'adore, c'est super, j'écoute tout le temps, j'ai dit bah c'est très bien, matin, midi et soir, c'est parfait. C'est ma posologie.

  • Antoine Lacouturière

    Moi je l'écrivais à la première tournée sur les albums. à écouter matin, midi et soir tu l'écrivais ? j'ai dédicacé mes premiers albums comme ça,

  • Jérémy Pauly

    toute la première tournée en me demandant quand j'ai entendu ça je me suis dit mais c'est énorme j'ai essayé de dessiner des médicaments, des notes de musique de griffonner c'est beau ça ?

  • Antoine Lacouturière

    Pardon, c'est beau ? Des médicaments avec des notes de musique, c'est pas très beau.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, tu vois, de transformer matin, midi et soir, la posologie, ça transforme vraiment l'ambiance.

  • Antoine Lacouturière

    Tu ne savais pas que tu le disais ? Si, si, je le dis. C'est cool, ouais. Tu vois, comme quoi il y a un relais, on ne le fait pas exprès. Dès qu'il y en a un qui s'arrête de le dire, l'autre le dit comme ça. Double posologie.

  • Sébastien Gourseyrol

    Je trouvais ça extraordinaire quand j'avais vu ça.

  • Jérémy Pauly

    Mais la puissance de ça... avec les études derrière pour moi c'est une autre dimension que juste une discussion de comptoir entre copains tu vois des fois je pense à ma grand-mère à nos grand-mères, vous en parlez nos grand-mères là on est en train de dire des choses à appuyer sur des études scientifiques mais aussi sur de l'expérience, j'imagine que nos grand-mères si on leur disait et bah mamie on a prouvé que aller prendre l'air et aller courir ça faisait du bien et il a fallu mille études pour arriver à dire que le sport et la musique ça fait du bien

  • Sébastien Gourseyrol

    mais elle me dit mais mon pauvre petit mon pauvre petit elle serait bordeur elle te dirait mais oui mais comme c'était traditionnel à la fin des repas de famille que l'oncle le tonton ou la grand-mère se lèvent et chantent mais ouais ça a toujours été traditionnel et puis ça fait et ça fait plaisir à tout le monde tout le monde a le smile tout le monde reprend en coeur mais c'est quelque chose qui est en train de se perdre oui

  • Antoine Lacouturière

    Il est graveleux mais tout le monde chante avec lui

  • Sébastien Gourseyrol

    Oui on va pas dire le type de chanson

  • Jérémy Pauly

    Et c'est vrai aussi Génial Oui cette anecdote je l'ai trouvée Savoureuse Comme des petites graines Tu vois des fois dans les podcasts je dis ça Comme des petites graines Je vais aller plus loin que ça

  • Antoine Lacouturière

    On en parlait quand on n'avait jamais parlé Moi j'avais arrêté de l'écrire parce que je me disais C'est complètement bidon ce que t'es en train de décrire sur leur CD, tu vois.

  • Jérémy Pauly

    Mais non, c'est énorme ! T'imagines,

  • Antoine Lacouturière

    le mec, il a le souvenir. Je suis allé voir 3 Café Gourmand en concert, j'ai ramené un CD, il t'a dit quoi ? À écouter, matin. J'avais un côté où je me disais, putain, c'est hyper prétentieux, ne leur mets pas ça.

  • Jérémy Pauly

    Et alors, est-ce que c'est différent maintenant ?

  • Antoine Lacouturière

    Si Jérémy leur dit qu'il ne l'écrit pas, je trouve que c'est bien. Tu vois, on est sur le bon équilibre.

  • Sébastien Gourseyrol

    Moi, je ne laisse pas de traces. Je me dis, c'est tout.

  • Antoine Lacouturière

    J'ai servi.

  • Jérémy Pauly

    Juste une trace neurologique

  • Antoine Lacouturière

    Dédicace un truc Le mec il a un objet Pas un objet d'art mais un objet qu'il va regarder tous les jours Je trouvais qu'il y avait un message prétentieux En écrivant ça Au lieu de maintenant je leur dis A bientôt sur la route ou machin Ca donne un autre rendez-vous Donc je m'étais arrêté mais c'est très bien de juste le dire Je pense que ça fait rire Oui c'est exactement ça

  • Jérémy Pauly

    Rire et peut-être même D'autres choses

  • Sébastien Gourseyrol

    Et ça impacte, donc moi je t'avais raconté cette anecdote en off, mais j'aimerais que tu vois la réaction qu'ont les gens quand je dis ça. C'est du rire, du sourire, et tu vois on parlait de contagion tout à l'heure, ça c'est de la contagion. C'est-à-dire que ces petites anecdotes-là qu'on raconte à la fin des concerts, les gens ils ont l'impression de vivre un moment privilégié avec toi. Et ce moment en plus, parce qu'ils ont passé un super moment au concert, et là ce petit plus... Pour eux, c'était inespéré parce qu'on n'est pas censé faire ça, normalement. Bon, nous, c'est vrai qu'on aime aller au contact du public, mais d'avoir ce petit plus avec eux... qui est pour eux un extra parce qu'ils savent pas si un moment privilégié ils savent pas si tu vas venir, ils savent pas si il y aura cette possibilité là rien que de faire un petit peu d'humour et notamment leur dire ça, mais en fait ça va résonner en eux parce que tous les jours de la semaine d'après ils vont y penser dès qu'ils vont écouter ta musique ils vont dire de toute façon ils m'avaient dit matin, midi et soir et tu vas être bien et ils vont avoir le smile pour ça, et ça c'est génial de pouvoir provoquer ça aux gens, c'est magique

  • Jérémy Pauly

    Bravo les garçons, ça me donne envie franchement de dire bravo. En fait, vous êtes...

  • Antoine Lacouturière

    T'as face à toi les deux premiers médecins.

  • Sébastien Gourseyrol

    Musicologues au monde.

  • Jérémy Pauly

    Eh ben, ça fait une...

  • Antoine Lacouturière

    On fait des ordonnances sans avoir le droit.

  • Jérémy Pauly

    Ça fait une transition... non imaginée mais excellente Hippocrate il disait que ton premier médicament soit ton aliment ça c'est Hippocrate et c'est l'alimentation mais en fait en cherchant un peu, il y a des gens qui ont dit des trucs aussi importants sur la musique et il y a un moment déjà je vous cite un médecin américain du 19ème alors j'ai des notes là, c'est pas deux têtes il y en a deux têtes mais là non Prends un bain de musique une à deux fois par semaine pendant quelques années et tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps.

  • Antoine Lacouturière

    D'accord.

  • Jérémy Pauly

    Ok ? Donc, on est au 19ème. Tu verras que la musique est à l'âme, ce que l'eau du bain est au corps. Mais prends un bain de musique une à deux fois par semaine. C'est un médecin, d'accord ? Olivier Vandel-Holz. Docteur américain.

  • Antoine Lacouturière

    Tu le changes. En sortant, j'ai... Posologie, prendre un bas de musique Un bas de musique

  • Sébastien Gourseyrol

    Je mettrais un bas de musique du coup

  • Jérémy Pauly

    Petit clin d'oeil Dans le côté enfant et léger Il y a quelqu'un qui a dit La musique mérite d'être la seconde langue Obligatoire de toutes les écoles du monde Paul Carvel. Et il est toujours en vie, c'est un écrivain belge.

  • Antoine Lacouturière

    Il y a des... Comment ça s'appelle ? Des pays qui l'ont compris. Beaucoup plus que ce qu'on fait en France aujourd'hui. Il y en a qui font des maths en chantant, je veux dire. Bien sûr.

  • Jérémy Pauly

    Et d'ailleurs, je suis presque sûr qu'en termes d'air associatif, quand tu fais des maths pas que assis sur une feuille sans bouger, tu le retiens mieux.

  • Antoine Lacouturière

    Ah oui.

  • Jérémy Pauly

    Toi, en tant que prof de maths, tu valides ça ? Oui, oui.

  • Antoine Lacouturière

    Je le faisais pas, mais je valide. Non, mais en France, t'es pas forcément dans des dispositions pour le faire. Ou alors, faut être dans un projet Montessori, un truc, et là, t'es libre. Et t'es pas forcément...

  • Jérémy Pauly

    même si quand tu fermes la porte t'es libre de tout nouvelle petite graine pour une prochaine fois à essayer et j'en ai une autre d'un artiste c'est Ben Harper en 2003 qui dit les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique qui

  • Antoine Lacouturière

    n'aiment pas le monde

  • Jérémy Pauly

    peut-être ça fait un peu solennel pour terminer merci,

  • Sébastien Gourseyrol

    bonsoir j'ai envie de rebondir sur cette dernière citation c'est que comme dans tous les domaines il y a de la concurrence dans la musique et c'est vrai que nous on a vu des artistes qui n'étaient pas forcément gentils avec nous quand on est arrivé dans ce milieu-là, dans le monde de l'industrie de la musique, vraiment là où on arrive à Paris, où on va dans les grandes maisons, dans les radios, à la télé, tout ça. On a croisé des artistes où on avait l'impression qu'on était en concurrence. Alors que nous, on ne l'a jamais pris comme ça. Et pour nous, il y a de la place pour tout le monde. Parce que la musique, il y a tellement une diversité musicale qu'en fait... tout le monde peut arriver à avoir sa place là-dedans. Et quand on s'est rendu compte de ça, on s'est dit, pourquoi les gens peuvent avoir cet état d'esprit-là ? C'est-à-dire, limite, de te laisser de côté ou te dénigrer, même, limite, parce que tu fais une musique populaire qui plaît aux gens, et nous, on ne demandait rien à personne. C'est les gens qui nous ont amenés là. Et ça, c'est extraordinaire, parce qu'en fait, quand... On a subi quelques critiques des gens du métier, je veux dire. Et les gens du métier, la seule réponse qu'on a à leur donner, c'est leur dire, venez dans les salles de concert, venez au festival. Les gens sont là, ils s'éclatent. Nous, ça nous suffit. On n'a pas besoin de plus. On ne va pas se justifier plus que ça. Voilà la seule réponse qu'on peut donner. Et pour rebondir sur Ben Harper, oui, les gens qui n'aiment pas la musique, clairement foncièrement vont être mauvais mais personne dans ce monde n'aime pas la musique c'est impossible de ne pas aimer la musique on peut ne pas aimer un style de musique on peut ne pas aimer des chanteurs mais c'est impossible de ne pas aimer la musique pour moi c'est inconcevable

  • Jérémy Pauly

    Vous voulez parler du dernier album quand même ? dire un petit mot là-dessus ?

  • Antoine Lacouturière

    L'aventure continue, 3 cafés gourmands entre Jérémy et moi et que nous on a envie, on est motivé, on est sur un quatrième album, on est en train de le co-écrire à Astafor, de le réaliser à Astafor, là où on a fait l'album d'avant, et qu'on donne rendez-vous à tous les gens, pas qu'aux fans, mais à tous les gens qui ont envie de découvrir ou de redécouvrir Trois Cafés Gourmands, parce que je pense qu'il y aura une redécouverte quoi qu'il se passe, puisqu'il y a eu un changement.

  • Sébastien Gourseyrol

    Donc on est encore sur la route On est encore sur la route, on a encore plein de belles dates à faire jusqu'au 31 mars On passera notamment dans les villes qui sont proches de la Corrèze à Bordeaux et Toulouse Après sinon on sera un petit peu partout en France et il faut aller voir ça sur nos réseaux sociaux

  • Antoine Lacouturière

    Dans les grandes villes, Nantes, Lyon, Toulouse, Bordeaux On va même en Belgique

  • Jérémy Pauly

    un petit clin d'oeil bah oui forcément si un jour ton podcast s'exporte et puis je fais un petit clin d'oeil à Pierre qui m'aide sur les publications des réseaux qui est belge et qui m'aide à participer à ça et tu l'as déjà bien fait mais je pense qu'on peut aussi remercier Flash FM de nous avoir reçu ici à Limoges dans des studios professionnels et

  • Antoine Lacouturière

    du coup ça se passe forcément mieux enfin on aurait pu le faire au restaurant il y aurait eu un peu plus de brouhaha autour de nous mais tu as raison c'est en introduction

  • Jérémy Pauly

    et c'est aussi ici à la conclusion, c'est la première fois pour moi dans un studio pro, d'habitude je me déplace un peu en mode no man, ça change l'ambiance pour terminer les garçons il me reste deux choses à vous dire la première, un peu traditionnelle c'est vous remercier vous remercier déjà d'être ici aujourd'hui d'avoir pris du temps dans vos agendas anatomie de la semaine d'un artiste star chargé vous remercier aussi parce que pour moi, vous êtes des acteurs de santé à travers le bien-être que vous procurez aux gens, à travers tout ce dont on vient de parler, la danse, la symphonie neuronale que vous créez, cette bienveillance aussi que je trouve qui vous caractérise le côté positif et d'arriver à rebondir aux critiques avec de l'humour, de montrer qu'il y a une autre voie que la confrontation qui existe dans les partenariats avec les très très grands de la chanson française et puis dans l'énergie partagée, bienveillante. C'était un régal pour moi. Je vous souhaite... plein de bonnes choses pour la suite et je vous remercie.

  • Antoine Lacouturière

    Merci beaucoup.

  • Sébastien Gourseyrol

    Merci à toi Antoine, merci de nous avoir accueillis et on te souhaite bon vent pour ce très beau podcast et ce très beau projet. On fera l'évolution saison 2.

  • Jérémy Pauly

    Avec joie. Merci d'avoir écouté en entier cet épisode du podcast. J'espère que vous pourrez en retenir quelque chose de positif pour vous, que vous aurez touché du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous invite à prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast avec un commentaire. Avec cette petite action, vous m'aiderez à faire progresser le podcast dans les référencements. Cela me permettra de continuer d'inviter de nouvelles personnes pour produire des contenus de qualité. Je vous remercie par avance, prenez soin de vous et à bientôt !

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