- Speaker #0
Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. On se retrouve aujourd'hui pour un épisode de la série Le soin vu d'ailleurs, rencontres USA. Nous avons enregistré cet épisode mi-janvier en Californie et je suis très heureux de partager avec vous ces questionnements autour de la santé sous différents angles. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de rencontrer Sophie Romeas. une thérapeute aux multiples compétences qui partage son temps entre les Etats-Unis et la France. Initialement titulaire d'un Master 2 en Management, Sophie a initié un cheminement personnel pour trouver des réponses à ses questions. De nombreuses formations plus tard, dont certaines auprès des plus grands de leur discipline, elle est aujourd'hui une soignante qui utilise l'hypnose, le coaching, les constellations familiales, et la méditation notamment. Elle a publié plusieurs livres, dont certains sont des ouvrages collectifs, réunissant différentes personnes autour d'un thème commun. Elle a aussi une activité de poésie qui vient compléter ses rôles de maman, compagne, sœur, fille. Une de ses phrases clés, « Donnons la parole à votre âme » . Voilà de quoi... attiser la curiosité, l'âme, l'être, l'être humain, des mots importants, compris et perçus différemment en fonction de chaque personne. J'ai apprécié nos échanges qui m'ont permis de prendre conscience de nouvelles connexions, de nouvelles pistes. J'ai apprécié la manière d'être de Sophie, tout en proposition, jamais en imposition. Bien que nous ne comprenions pas encore la totalité des mécanismes en jeu dans les sujets évoqués, j'ai trouvé des éléments de réponse à mes questions, et suis content de partager avec vous cet épisode qui, j'en suis sûr, résonnera pour certains pour certaines, et questionnera d'autres. On se donne rendez-vous sur les réseaux pour la suite, je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Sophie.
- Speaker #1
Bonjour Antoine.
- Speaker #0
Je te remercie d'avoir accepté l'invitation sur le podcast. et je te remercie aussi de m'accueillir de l'autre côté de l'Atlantique. Aujourd'hui, on est en Californie, on est un petit peu au-dessous de Los Angeles et pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ou, deuxième option, je commence une présentation et tu la complètes. Qu'est-ce que tu préfères ? Qu'est-ce qui est le mieux pour toi ?
- Speaker #1
Alors, j'aime bien la deuxième option. Et puis, simplement pour dire maintenant merci à toi de m'inviter sur ton podcast et puis d'avoir cette occasion magnifique de pouvoir être en lien avec toi, ton métier, et puis avec ta communauté.
- Speaker #0
Merci pour ça. Alors en préparant l'épisode, je me suis rendu compte qu'il y avait un certain nombre de casquettes différentes. C'est quelque chose que je trouve riche et je m'applique à te présenter. Peut-être que ce qu'on peut dire, c'est dès le début, faire un petit clin d'œil à Philippe, comme ça c'est fait. Philippe Andréani, qui est un des invités précédents du podcast, qui est un ami aujourd'hui. C'est sur un parking à Annecy qu'on s'est rencontrés tous les deux. Et c'est là que la graine a germé de l'idée de partir aux USA, de venir faire ce voyage de rencontre et aussi un petit peu d'initiation pour moi. Pourquoi je dis ça ? Parce que ça veut aussi dire que tu travailles donc dans un centre pluridisciplinaire en France et tu partages ta vie entre les États-Unis et la France. Je peux peut-être aussi dire que dans ta vie personnelle, tu es maman, tu es compagne et puis sur la partie métier... Au départ, tu as un master très universitaire dans le management et l'administration en entreprise. Et après, il y a différentes casquettes. L'hypnose, coach de vie, la psychogénéalogie, les constellations familiales. Il y a des liens particuliers avec la respiration notamment et puis d'autres outils. Et ça, ça m'intéresse vraiment. Je peux aussi compléter sur une partie d'activité d'autrice. notamment d'ouvrages collectifs. Un qui m'a particulièrement touché avec mon histoire, j'ai vécu la même chose que toi, qui a déjà été évoqué dans le podcast sur des photos, peut-être que certains auditeurs verront ça. Et aujourd'hui, je viens de rencontrer pour différents sujets, notamment la manière particulière que tu as d'appréhender ce qu'on pourrait appeler dans le concept body, mind, spirit, la partie mind et aussi spirituelle. Comment est-ce que dans... Dans ta vie de thérapeute, tu peux interagir, tu peux aider les gens. Et puis tu as une formule que je trouve magnifique pour terminer la présentation, qui dit... « Donnons la parole à votre âme » . Voilà, je crois que pour terminer, c'est ça que j'avais envie de dire pour te présenter. Est-ce que toi, tu as envie de rajouter des choses ou de réagir à ça ?
- Speaker #1
Merci d'abord. Ce que je pourrais redire du fait qu'on est en Californie, qui n'est pas anodin en étant deux Français qui parlons de thérapie, d'art, de philosophie de vie à l'autre bout du monde par rapport à la France. En effet, d'abord, c'est effectivement un joli petit clin d'œil à Philippe, Andréani, qui est ostéopathe dans le cabinet où je travaille quand je suis en France. Et cette petite graine qui a germé, comme tu dis, elle parle d'une synchronicité. Je crois énormément dans les synchronicités. Et je pourrais dire que ce qui m'a menée sur mon parcours de thérapeute, après une tranche de vie qui était différente, en fin de compte, ce sont que des synchronicités. Ceci étant dit, pour revenir à ce motto, on pourrait dire « Donnons la parole à votre âme » , c'est un motto qui m'est apparu, on pourrait dire, d'une manière un peu intuitive, en 2017, en juillet 2017 exactement. J'étais déjà sur mon chemin, non seulement de développement personnel, mais aussi de thérapeute, et j'étais partie faire une formation complémentaire en hypnose de régression dans le passé. Outre-Atlantique, donc aux États-Unis, dans un centre qui s'appelle Omega, donc proche de New York. Et j'ai eu cette occasion à ce moment-là d'avoir mon premier podcast avec une dame qui est américaine, qui habite en Californie, Rebecca Allgreeter. Et quand on s'est eus en contact par un ami commun qui nous a donné nos, on va dire, nos mails mutuels, C'est une dame qui, elle, est justement dans le livre collectif et également qui crée des podcasts pour amener à la conscience des gens différents sujets. Et donc, c'est elle qui a semé la graine pour ma part des livres collectifs qui font beaucoup sens pour moi et également au niveau de donner la parole. Donc, elle m'a donné la parole à ce moment-là dans un podcast, pour moi qui suis plutôt timide à l'oral. et bien plus à l'aise avec les mots écrits. Et quand j'ai pris contact avec elle, je me suis souvenu d'un souvenir d'enfant. Donc c'est pour indiquer les synchronicités et puis commencer à introduire pour plus tard dans le podcast quand on parlera plus du côté peut-être spirituel ou de connexion avec son entièreté, si on peut dire, la connexion de son cœur, de son cerveau et de son âme, on pourrait dire plus grande. C'est... que quand j'étais plus jeune, donc j'avais à peu près 13 ans, c'était un juin, c'était une soirée d'été et j'étais un peu triste dans mon cœur de jeune fille. Et puis je regardais par la fenêtre et j'avais vraiment les étoiles en face de moi, la lune qui était quasiment pleine lune, comme en ce moment d'ailleurs, c'est la pleine lune aujourd'hui. Et puis il y a cette petite voix que je serais... pas dire à ce moment-là d'où ça venait, est-ce que c'était mon intérieur ou de l'extérieur. Je n'ai pas cherché à comprendre. J'ai juste entendu « ce que tu vis maintenant, c'est quelque chose qui te servira plus tard, t'en parlera plus tard » . Ce n'étaient peut-être pas exactement ces mots-là, mais il y avait une forme de trajectoire qui m'était proposée et que j'ai prise à ce moment-là, que j'ai complètement oubliée après. C'était aussi en rapport avec le fait d'être, je me voyais en espèce de deux continents. Je ne pourrais pas dire pourquoi. Mais c'était comme ça, dans mon esprit. Tu sais, des fois, on se crée des images ou autre. Et moi, j'ai intégré cette image-là avec deux continents. Je ne connaissais pas tellement la géographie, un petit peu, à cette époque, 13 ans, tu vois. Et puis, quand j'étais en contact avec cette dame, Rebecca, qui m'a offert de venir parler sur un podcast d'une autre dame qui est à San Francisco. moi en France, je me suis souvenue de ça, de ce moment-là de ma vie où il y a quelque chose qui m'a dit, un jour tu parleras de tout ça, ça aidera des gens. Et je me suis dit, ah mais c'est ça en fin de compte, c'est maintenant. Les États-Unis, moi en France, parler de conscience, d'outils thérapeutiques, et voilà, donc c'est cette forme de synchronicité qui guide. nos vies, quand on est d'accord avec, en fin de compte, c'est des propositions de la vie et pour ma part, une grande partie de mon parcours sont basées là-dessus.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant. d'entendre ça. Cette inscription, entre guillemets, ce souvenir à 13 ans, de peut-être un jour sans trop savoir, et je pense que là, on va être beaucoup à se reconnaître là-dedans. À un moment de vie, tu as une image, et puis tu te dis peut-être une forme d'un mélange entre un rêve, entre une intuition, entre un espoir, ou entre une image qui arrive sans trop savoir ce que tu vas en faire, et puis plus tard, de refaire du lien et une image qui revient. Je pense qu'on est un grand nombre à avoir vécu ça. J'entends aussi, je fais un parallèle avec la légende personnelle de Paolo Coelho dans l'Alchimiste, que j'aime beaucoup, dans le fait de trouver du sens, dans le fait d'écouter les signes de la vie, ces petites indications. Et là, je pense à Einstein, pour les plus scientifiques, il y a eu Paolo Coelho pour le côté littéraire, artistique, mais Einstein a dit à un moment, il y a deux manières de voir sa vie, comme si rien n'était un miracle. ou comme si tout était un miracle. Et quand je t'entends dire ça, je me dis, finalement, peut-être que tu as pris du temps pour retrouver cette trajectoire, cette proposition en tout cas, et de créer du sens et des signes. Et merci de nous le partager comme ça, je vais dire très authentiquement sur ta trajectoire qui aujourd'hui t'amène à être et soignante, au sens qui prend soin d'eux, qui propose des soins. Et écrivaine. et artistes, peut-être qu'on en parlera un petit peu plus tard sur la partie poésie. La première question qui me vient, c'est comment est-ce que tu accompagnes dans le cabinet les gens qui viennent te voir avec cette richesse de ce parcours de vie-là, où il y a eu, on l'entend, une vie plus traditionnelle, peut-être dans l'entreprise, dans la vie active. Cette prise de conscience-là et le retour, je vais dire, à la source, entre guillemets, à ce lien que tu fais avec cette histoire d'enfant. Comment ça se passe dans ton quotidien ?
- Speaker #1
Alors, quand les gens viennent me voir, ils ne connaissent pas forcément ma vie et tout ça, mais je suis persuadée qu'on a sur le chemin les gens qu'on est censé rencontrer. Donc ça s'est passé dans ma vie, en fin de compte, à des moments clés, et je crois que c'est certainement ce qui fait que pourquoi est-ce qu'on va aller voir à un moment donné un thérapeute ou un coach, ou en tout cas rencontrer quelqu'un sur le chemin, c'est qu'à ce moment-là, c'est peut-être... Une personne qui va nous faciliter sur notre mise en place de notre puzzle. Pour moi, je vois un peu l'équilibre de vie, la santé au sens plus global comme un puzzle. Donc, quand le puzzle a été mélangé, ce qui se passe parfois, la boîte a été secouée par quelques raisons que ce soit, il peut y avoir...
- Speaker #0
On voit bien ça.
- Speaker #1
Donc, du coup, à ce moment-là, on va devoir soit refaire le même puzzle qu'avant, mais il y a des gens, peut-être, qui veulent trouver une autre image. Donc, ils vont peut-être aller chercher d'une manière à la fois intuitive pour certains, d'autres plus rationnelle. Et puis pour certains, ça va mêler les deux. Donc, je pense que les gens, ils arrivent vers moi un peu d'une manière classique, soit parce qu'ils peuvent avoir entendu parler des outils que je mets à disposition ou avec un site Internet ou par le hasard de la vie. Comme ça s'est certainement fait pour moi dans ma vie aussi. Quand une personne arrive, la première chose que je peux trouver en commun, c'est le fait de peut-être vouloir retrouver sa juste place. Sa juste place ou son juste positionnement ou une notion de place qui n'est peut-être pas formulée comme ça, mais c'est comme ça que pour ma part, je fais un petit peu les liens entre tout ce que je peux ressentir. Donc ça peut être... Une personne qui peut avoir vu un outil qui l'intéresse, comme l'hypnose. On sait que l'hypnose, c'est la possibilité d'aller chercher dans un parti plus inconscient le pourquoi de nos comportements, de Ausha, donc d'aller se comprendre. Donc, ça peut être une porte d'entrée en fin de compte. Ça sera par rapport à l'outil qui peut être proposé. Et puis, il y a peut-être d'autres personnes parce qu'il y aura la notion de créativité. Pour ma part, la créativité est quelque chose de très important dans ma vie à la fois personnelle, mais aussi de thérapeute. Donc, dans le sens, être créatif, c'est de ne pas fixer un chemin d'avance et peut-être même pas forcément un résultat d'avance. Donc, il se peut qu'instinctivement, les gens aient besoin de ça parce qu'ils ne savent pas forcément ce qu'ils ont besoin de faire pour eux, mais ils savent qu'ils ont besoin de faire quelque chose pour changer quelque chose.
- Speaker #0
Pour changer de place. pour initier quelque chose et se sentir peut-être plus aligné, plus... plus juste avec eux-mêmes, plus en cohérence, mieux en tout cas. Il y a aussi cette notion de bien-être, mieux-être, de faire évoluer quelque chose. Oui. Je peux le reformuler comme ça ? Oui,
- Speaker #1
tout à fait, c'est une bonne reformulation. Et puis, pour ma part, je travaille beaucoup avec la psychogénéalogie. Les constellations de famille en font partie. Mais dans tous les cas, quand je vois une personne, il y a la personne dans sa vie. Et il y a comment la personne s'est construite. Elle est issue d'un univers qui est la famille. Et donc ça, c'est le terreau de ce que la personne est devenue aujourd'hui.
- Speaker #0
Ça, c'est vraiment intéressant pour moi. C'est un thème nouveau. C'est un thème qui pourrait faire peur, qui moi m'a surpris un peu. J'avais une forme d'appréhension les premières fois que j'en ai entendu parler parce que psycho, je connais, mais psychogénéalogie, j'avais du mal à l'associer. Et puis j'ai eu l'occasion d'étudier, de rencontrer des gens et d'être rassuré entre guillemets. Puis les publications, alors les publications c'est pas tout à fait juste, mais les recherches commencent à montrer aussi, notamment chez les animaux, l'impact de ce qui se passe dans la vie de quelqu'un et la quantité de générations dans lesquelles on retrouve cet impact-là dans l'ADN, c'est phénoménal. Et donc mon côté un peu... scientifique entre guillemets, a été rassuré de me dire bon, il y a quand même une trace jusque dans l'ADN. Donc c'est la première fois dans le podcast qu'on ouvre ce sujet, je suis ravi de le faire avec toi. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ? On a l'habitude de parler d'holistique, que tout est interconnecté. On a moins l'habitude d'entendre parler de tous ces liens avec la famille. Est-ce que c'est ok pour toi de nous partager ça ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et puis merci de me donner cette opportunité. Nous sommes issus d'un père, d'une mère, qui eux-mêmes sont issus d'un père, d'une mère, etc. Donc quand on est enfant, on se construit avec ce que nos parents nous transmettent, qui eux-mêmes, une partie a été transmise par leurs parents, etc. Alors de nous, de ce qui nous est arrivé, ça ne veut pas forcément dire qu'on a toutes les valeurs de nos grands-parents, de nos arrière-grands-parents. Il se peut que la vie ait mis des filtres ou que chaque personne, en fin de compte, à un moment donné, va questionner si la valeur est en phase avec sa vie, etc. Mais il n'empêche que nous, dans notre terreau familial, on est la somme de tout ce qui a été vécu avant nous.
- Speaker #0
Je te suis. Cette somme-là, elle est une partie réelle dans le sens, il y a la partie mathématique, généalogie, au sens les gènes, comme les lois de Mendel, et ok, il y a une partie de filtre. Comment est-ce que... Tu voulais poursuivre ça, je t'ai un peu interrompu avec le « je te suis » . Tu voulais aller peut-être dans autre chose. Comment est-ce que c'est apparu dans ta vie ? Ou alors, comment est-ce que tu le proposes aux gens ? Ou comment tu veux poursuivre ça ?
- Speaker #1
Oui, alors pour revenir à quand tu m'as posé la question, quand une personne vient me voir, qu'est-ce qui se passe ? J'ai des fois en écoutant, donc il y a d'abord une partie d'écoute, que d'ailleurs tu sais très bien faire.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Une partie d'écoute très importante pour les gens. Et à cette écoute-là, je vais pouvoir ressentir dans leurs mots là où ils en sont. Et il y a certaines phrases qui peuvent m'interpeller quand les gens sont ce qu'on appellerait intriqués avec une loyauté à la famille qui leur est plus ou moins pesante. Donc ce qui nous est donné par notre famille, on va partir du principe. que c'est pour notre bien, n'est-ce pas ? Donc les valeurs qui nous sont transmises. Mais il y a aussi cette éducation que j'appelle l'éducation silencieuse, qui nous est transmise par la manière dont notre entourage agit, interagit avec nous, avec les autres, et qui parfois est en phase avec ce qui nous est transmis par oral ou de manière consciente. et qui parfois n'est pas en face avec ce qui nous est transmis de manière consciente. Et c'est le cas aussi avec peut-être ce que l'école veut nous transmettre, ou ce que les communautés veulent nous transmettre, ou notre pays transmet comme valeur. Ceci étant dit, quand la personne parle d'elle-même, qu'on est à un moment donné de ce qu'on appellerait l'anamnèse, il y a peut-être certains mots-clés qui vont m'interpeller. Par exemple, une personne qui dirait « je ne comprends pas pourquoi j'en suis là dans ma vie, des fois j'ai l'impression que mes choix ce n'est pas mes choix, j'arrive pas à me faire des choses, pas à faire mes choix pour moi. Là, c'est typiquement une phrase qui va me faire ouvrir encore un peu plus mon attention parce qu'il se peut que la personne à ce moment-là, elle soit intriqué avec une loyauté, quelque chose qui n'est pas exactement à elle ou en tout cas pas en phase avec elle. Ça veut pas dire que ce soit toujours le cas, mais ça peut être le cas. Donc je vais questionner la personne sur ses valeurs, d'où elles lui viennent. Si la personne sait, je ne sais pas d'où vient cette valeur. Ou alors on va avoir plein d'exercices qui vont permettre de cerner si la personne a peut-être besoin de travailler sur son histoire de famille ou pas. Donc ça c'est un fait, les valeurs. Après, il y a d'autres choses qui peuvent impacter une personne. Il y a tous les non-dits, les fameux secrets de famille.
- Speaker #0
Ça, c'est important pour toi ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. C'est important pour moi dans le sens où, d'abord, je me suis rendue compte personnellement, individuellement, de l'impact de ce que le silence peut créer chez quelqu'un, notamment chez un enfant. Un enfant, c'est une éponge. Il peut... entendre quelque chose de l'extérieur, par exemple je vais bien, mais il va percevoir que la personne qui dit je vais bien elle va peut-être bien ou elle va peut-être pas bien.
- Speaker #0
Tu veux dire que les maudits sont ça mais l'enfant il capte l'état interne et le manque de cohérence entre ce qui est dit et la réalité de ce qui est vécu.
- Speaker #1
Oui alors il va peut-être pas capter ça comme une incohérence. Non, pas forcément avec ces mots-là,
- Speaker #0
mais il y a quelque chose qui n'est pas anodin, en tout cas, dans le fait d'avoir cet écart.
- Speaker #1
Exactement. Ok. Donc, l'enfant, lui, il va peut-être intégrer que quand un des parents ou quelqu'un de proche qui est important dit « je vais bien » et puis qu'il va capter autre chose, il va peut-être intégrer les mauvais signaux. Et donc, ça, ça peut brouiller la carte interne de reconnaissance de l'environnement, en fin de compte. Ça c'est quelque chose qu'on peut aussi reconnaître, pas seulement en psychogénéalogie, mais on va dire en travail thérapeutique tout court. Mais pour revenir au secret de famille, je vais prendre un exemple peut-être tout simple qui peut toucher beaucoup de familles. Et des fois, ce n'est pas qu'on veut que ce soit un secret, et c'est qu'on ne le sait peut-être pas. Mais il y a pas mal de femmes qui peuvent avoir des fausses couches, par exemple. Donc on va dire que c'est un sujet qui n'est pas neutre, mais qui en tout cas n'impacte pas forcément de développement trop important pour maintenant. Une fausse couche fait que la personne, la maman par exemple, imaginons, le sait. Elle a vécu sa fausse couche, elle en était consciente, elle était un petit peu avancée, ça crée un deuil. Et puis peut-être la maman va avoir un enfant plus tard. Et là... pour les parents, ça va être un choix que de parler ou pas le fait qu'ils ont eu un enfant qui n'a pas pu arriver à terme, ou pas, à leur enfant d'après. Ça, si les parents n'en parlent pas, il n'y a pas de juste ou mauvaise manière de faire dans la vie. Mais c'est simplement pour indiquer qu'on peut voir très régulièrement un enfant qui ne sait pas qu'il y a eu un grand frère ou une grande sœur avant. il va peut-être ressentir, il peut ressentir qu'il est peut-être un enfant de remplacement. C'est des termes peut-être un petit peu pointus comme ça.
- Speaker #0
On te suit, on suit le développement, c'est ok. Donc dans ces secrets-là, dans les secrets de famille, comme par exemple une fausse couche ou un, j'allais dire IVG, IMG volontaire de grossesse, on interrompt volontairement la grossesse ou on attend médicalement la grossesse. il va y avoir une forme d'information, je peux dire, qui, d'une manière assez inconsciente, malgré la bonne intention des parents, malgré l'amour des parents, va laisser une trace qui peut être en lien, en tout cas, toi, tu proposes un lien avec l'état des enfants après. C'est-à-dire avec une forme de sentiment un peu inconscient, de dire, est-ce que c'est bien ma juste place ? Est-ce qu'il manque ça ?
- Speaker #1
Oui, parce que ce qui peut se passer dans ce cas précis, dès l'exemple pris, C'est le fait qu'il y a un deuil pour les parents à faire. On ne sait pas toujours le temps qu'il peut y avoir entre deux grossesses, mais parfois le deuil est plus ou moins fait. Et ce qui fait qu'un des parents, des fois les deux parents, des fois la maman parce qu'elle a été impactée dans son corps en fin de compte pour la perte, il se peut que du coup son regard intérieur... soit encore porté sur l'enfant qui n'a pas pu être accompagné jusqu'à sa naissance dans la vie. Et ça, ça peut créer du coup chez l'enfant le sentiment peut-être de ne pas être complètement vu. C'est très subtil.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant à entendre. Je ferai un retour après là-dessus, mais j'entends.
- Speaker #1
Oui. Et donc, ce sont des choses qui sont subtiles, qui ne vont pas forcément avoir un impact énorme dans la vie. Mais... un impact. Et parfois, donc, on a des gens qui vont venir, je peux avoir des personnes qui viennent pour avoir cette sensation qu'ils ne se sentent pas complètement à leur place ou qu'ils ne se sentent pas complètement vus, etc. Dans ces cas-là, on a nos outils en tant que thérapeute pour aller chercher là où se trouve la problématique, l'origine quelque part de cela.
- Speaker #0
Merci pour ça. Je te propose Sophie de faire un petit retour personnel par rapport à ça et peut-être qu'après tu auras d'autres exemples sur ces éléments-là. Retour personnel, dans ma vie d'ostéopathe, j'ai vraiment eu à cœur de faire beaucoup de formations, notamment autour de l'enfance, de la naissance, parfois des deuils qu'il y a à faire. Et certains des enseignants nous ont alertés sur le fait de dire... Un utérus, donc l'organe qui reçoit la création de la vie, le moment où le fœtus et l'embryon, l'enfant, tous ces mots-là sont justes, mais cet espace dans le corps d'une femme va porter une information. Et ça, tu vois, pour moi, c'était quelque chose qui a été difficilement appréhendable les premières fois que je l'ai entendu, de me dire comment est-ce qu'un être humain, avec ses mains, peut capter le fait que ça ne soit pas la première grossesse ? Ou comment est-ce qu'un être humain avec ses mains peut capter le fait qu'il y ait eu des deuils ? Je suis débutant dans l'ostéopathie et je me dis, c'est étonnant quand même, sauf que j'ai eu l'occasion de suivre certains de ces professeurs, certains de ces enseignants en consultation et de voir la réaction des gens, parfois en... verbalisant ce qui avait pu se passer, parfois sans le verbaliser, mais en créant un espace. Et là, j'ai commencé à me dire, alors c'est pas que complètement perché, c'est pas que complètement ésotérique et que rien n'y a un sens. Et ce qui est encore plus fort, c'est que parfois les patients ont exprimé ça dans les consultations sans avoir eu besoin de le dire. Pourquoi est-ce que je dis tout ça ? Parce qu'une partie de la communauté qui nous écoute, elle est soignante, elle est médicale, elle est assez cartésienne. Mais il y a aussi une partie qui est là en étant conscient. qu'il y a des choses qui se passent qui sont de cet ordre-là. Et donc je suis très content d'aborder ce sujet avec toi. Parce que, mine de rien, l'exemple que tu viens de citer, je crois qu'il touche un certain nombre de familles. Et en préambule à la suite de l'épisode, plein d'amour dans un environnement safe et c'est ok. Malgré tout, il y a des choses qui peut-être peuvent être améliorées après. Est-ce que tu peux parler d'autres exemples ou peut-être donner des conseils par rapport à ça ? Qu'est-ce qui te vient là-dessus ?
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Mais il y a un autre exemple qui vient alors. On est dans un monde qui est chahuté. Nos pays en Europe ont été à un moment donné chahutés aussi par les guerres. Donc nos arrières-grands-parents, ça dépend des générations, grands-parents, arrières-grands-parents ont été impactés par la guerre. Les guerres, n'est-ce pas ? Donc ça, c'est quelque chose qui s'inscrit dans la mémoire familiale. Par exemple, j'ai cet exemple-là parce que je l'ai vu plusieurs fois aussi en constellation de famille, en travail de psychogénéalogie aussi, parce qu'on parlait des valeurs, et puis de l'impact que ça peut avoir, et comment elles s'inscrivent dans une lignée, et comment on peut travailler ensuite pour ressentir si cette valeur ou cette croyance sont toujours adaptées dans notre monde aujourd'hui ou pas. Première, Seconde Guerre mondiale, les hommes au front. Les femmes avec les enfants, qui doivent à la fois être au front du travail et puis des enfants. Certaines femmes qui n'auront peut-être pas revu leur mari, malheureusement, ou d'autres qui les auront retrouvées après-guerre avec les conséquences. Mais je vais rester sur le fait des femmes qui sont au travail avec leurs enfants et puis ne sachant pas de quoi l'avenir sera fait. À ce moment-là, forcément... Il y a aussi les restrictions alimentaires, il y a ces manques qu'il y a à tout niveau, plus ces doutes sur l'avenir. Donc ça, comment ça s'est inscrit ? Pour pas mal de familles, ça s'est inscrit comme la peur du manque, comme le besoin du coup de mettre de côté, de consommer avec parcimonie. Et parfois avec une parcimonie extrême, parce qu'il n'y avait pas assez à manger pour toute la famille, donc il fallait se débrouiller, il fallait partager, il fallait rationner. Donc ça c'est la transmission, c'est il faut faire attention. Il faut faire attention à mettre de l'argent de côté, il faut faire attention à garder de côté. Et donc peut-être la peur de manquer. Donc tu vois où je veux en venir du coup.
- Speaker #0
Je te suis.
- Speaker #1
Donc ça va être transmis à la prochaine génération. Et puis ça peut arriver jusqu'à nous ou même encore plus tard. Ce qui peut peut-être faire que l'intégration c'est qu'on n'aura jamais assez. On ne sait jamais de quoi peut-être fait le lendemain, ce qui est vrai. Bien sûr. Et en même temps, ça peut faire que des personnes ne vont jamais ressentir assez. Toujours peur de manquer. Et à la fois cette valeur et cette croyance, pour certaines personnes, pas pour toutes, ça peut créer un déséquilibre dans le fait qu'elles ne vont peut-être pas s'autoriser à se reconnaître un travail bien fait ou un succès, ou avoir suffisamment d'argent, suffisamment de confort, et qu'elles ne vont pas s'arrêter. jusqu'à peut-être un moment donné, ça peut être un burn-out, ça peut être quoi que ce soit. Donc ça c'est un exemple du fait de comment l'histoire de nos ancêtres peut venir impacter jusqu'à nous aujourd'hui ou jusqu'à nos parents hier et peut-être que nous on travaille aujourd'hui nos valeurs, de savoir si elles sont toujours appropriées ou si elles sont à moduler. Donc ça c'est quelque chose qu'on peut travailler avec ces outils de psychogénéalogie.
- Speaker #0
Ok, je te remercie pour ce partage. Je reviens sur la partie pratico-pratique dans le cabinet pour les personnes qui écoutent, qui sont intéressées. Avec mes mains d'ostéopathe, je peux sentir une tension dans un endroit. Mon outil principal du coup ça va être est-ce que ça bouge, est-ce que ça bouge pas, est-ce que c'est chaud, est-ce que ça répond à ma proposition, est-ce que ça communique. En fonction des thérapies, il y a des craquements ou pas de craquements, mais bref, j'ai mes outils. Parfois, j'ai aussi les outils sophro un peu plus subtils de gestion des émotions, d'état de tension, de relâchement. Ok, c'est mes outils ostéo-sophro. C'est quoi les outils que tu utilises pour accompagner les patients dans ce cheminement-là de constellation familiale quand tu viens d'évoquer des exemples qui, j'en suis sûr, parleront un grand nombre ? Comment ça se passe dans le cabinet ?
- Speaker #1
Oui, alors les constellations de famille, ça peut être en séance individuelle. Et ça peut être aussi en séance de groupe. Mais là, on parle par exemple en séance individuelle. Donc, l'installation de famille, c'est un travail qui va permettre de replacer la personne au centre de son système de famille, en partant du principe qu'on ne peut pas isoler la personne de son système familial, puisqu'elle s'est construite à travers ce système familial. Et idem pour la famille qu'elle a construite. Une personne qui viendrait pour travailler sur elle, on ne peut pas l'isoler de comment elle a construit sa famille. Donc son partenaire ou sa partenaire de vie, ses enfants, son enfant, selon comment la personne a construit sa vie. Donc constellation de famille, ça veut dire que la personne va déjà poser une image quelque part par rapport à sa problématique pour laquelle elle vient, de comment elle perçoit sa problématique. Je reprends l'exemple d'une personne qui aurait une problématique de ne pas se sentir à sa place ou de ne pas se sentir suffisamment reconnue, par exemple, pour reprendre ça. Donc, la personne aura la possibilité de, si c'est en séance individuelle, on peut travailler par exemple avec des post-it. On va avoir un espace entre nous qui va représenter sa perception qu'elle a. Donc, on va quitter le monde du mental. Donc, on va... pas être dans... Comment elle s'est... On va aller dans le monde du ressenti. Donc, dans cet espace entre nous, on va placer un post-it qui va représenter la personne. La personne va prendre une position d'observateur ou d'observatrice, ce qui lui permet déjà de relâcher un peu aussi son système nerveux, parce qu'elle donne la main, quelque part, à un autre état de travail qui est seulement la réflexion à l'intérieur. Et après, c'est mon job, moi, de... justement de thérapeute, de laisser l'espace, de relâcher le système nerveux et puis de la faire parler et percevoir d'une manière qu'elle n'a pas l'habitude. Et rien que ce fait de percevoir d'une manière qu'elle n'a pas l'habitude, ça engage déjà quelque chose à l'intérieur. On va positionner la personne dans son espace de représentation et ensuite pour donner vraiment un exemple complet, imaginons que la personne ne se sente pas à sa place, il y a tellement de manières. Ce n'est pas moi d'ailleurs qui vais choisir, c'est vraiment le ressenti à l'instant T de ce que la personne a besoin de représenter comme élément. Peut-être qu'on va représenter avec un autre post-it la personne telle qu'elle aimerait être plus tard. Donc c'est ce qu'on appellerait faire une projection future. Donc si la personne a besoin de cette projection future, ça va peut-être lui permettre d'aller plus facilement dans l'espace de travail que je peux lui proposer que si on allait directement à la source du problème, c'est-à-dire dans le passé. Donc ça dépend de ce que la personne a besoin de ces métaprogrammes.
- Speaker #0
Ok, ça veut dire que là, l'art du thérapeute, c'est d'adapter, il n'y a pas une recette magique. J'aime bien l'idée, personnellement, je n'aime pas trop quand c'est une recette toujours la même, donc tu adaptes. J'entends aussi le fait que tu parlais de perception et de ressenti, ça veut dire qu'il y a un moment où tu invites la personne à revenir à l'intérieur d'elle, à se connecter à son corps. Est-ce que c'est ok de dire ça ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Alors, se connecter à son corps en même temps qu'elle devient observatrice. Plutôt que d'être prise dans les émotions de « je vais revisiter » si cette personne-là n'est pas prête pour aller revisiter son passé, donc on va l'emmener vers un petit peu plus loin dans le futur et en même temps, donc, lui demander quels seront ses signaux internes de quand elle se sentira à sa place, de quand elle se sentira reconnue, comment elle va se sentir. Donc la personne va s'imaginer et on sait du coup que imaginer est déjà en fin de compte un début de travail, une mise en mouvement en fin de compte du changement possible.
- Speaker #0
Ouais, alors ça c'est une image que je te propose de partager parce que ça fait plusieurs jours qu'on partage ensemble. Il y a eu beaucoup de discussions et parfois je note, parfois je mélange un peu, parfois j'oublie. Mais cette image là je la trouve précieuse. Dans une des discussions des jours précédents, tu as utilisé la notion de mettre en mouvement. tu veux bien partager ça, tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Oui, oui, oui je vais pour voir ce qui veut émerger maintenant de cette mise en mouvement quand on est dans une séance de thérapie En tant que thérapeute, je ne connais absolument pas le résultat. Je me pète dans la présomption de connaître le résultat. Et je ne sais pas ce que la personne a besoin quand elle arrive. Donc, j'ai tous mes outils, je les connais. Mais quand la personne arrive, elle est avec sa météo interne du jour. Et il se peut qu'une personne qui soit peut-être prête demain à aller dans son passé pour aller travailler quelque chose de profondément ancré comme un traumatisme, pourquoi pas. Mais il se peut que ce jour-là, ce n'est pas ce qu'elle a besoin. Donc, pour ma... part le plus important, ça sera que la personne puisse repartir en se sentant en mouvement de son changement. C'est peut-être un grand mouvement qui a été initié ou un petit mouvement. On n'a pas besoin de le cataloguer, en fin de compte. Mais le fait que la personne reparte en se sentant plus figée. Le plus difficile dans la vie, en fin de compte, c'est se sentir figée quelque part. Tu sais, il y a ce qu'on appellerait aux États-Unis, enfin en anglais, ils appellent ça le fight or flight. Donc le fameux se mettre en position de combativité ou se mettre en position de fuir, le problématique. Et il y a l'autre état qui est freeze, il y a l'autre état qui est être paralysé. Dans l'état d'être prêt à combattre ou l'état de fuir, il y a au moins une notion de mouvement. Après, elle n'est peut-être pas forcément la plus adaptée, mais il y a une notion de mouvement. Freeze, être paralysé. C'est le plus difficile pour une personne de vivre.
- Speaker #0
Oui, je t'entends et ça rejoint la partie que j'aime beaucoup des travaux de Henri Labory sur l'inhibition. Et Hans Seyler aussi pour le stress, pour l'adaptation. Avec cette notion qui a été mise en évidence dans la deuxième partie du 20ème en France sur l'impact d'un point de vue psychosomatique de cet état de... de freeze, de congélation, de statique. L'image qui m'a beaucoup parlé ces derniers jours, notamment, c'est la métaphore que tu proposes, c'est d'aider à impulser un mouvement, même si tu n'es pas certaine du chemin que ça va prendre, d'avoir l'humilité de le dire, et d'initier le mouvement pour dire on va quelque part, on est en train de bouger. J'ai trouvé ça assez poétique et assez... humble aussi dans le sens où on ne peut pas déterminer pour l'autre, par contre on peut l'aider à sortir de cet état qui ne lui convient pas.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et puis comme tu as cité Einstein tout à l'heure, je ne vais peut-être pas forcément le citer exactement comme il l'a dit, mais il a dit qu'on ne peut pas changer une situation avec le même état d'esprit que celui qui l'a créé. Donc là on parle de route neuronale en fin de compte, de route neuronale et comment aussi on a engravé dans notre corps la mémoire traumatique ou en tout cas qui ne nous a pas forcément fait du bien dans le passé. Donc une remise en mouvement, c'est un changement de route neuronale. La personne a cette possibilité de pouvoir expérimenter une autre manière de percevoir. Et ce changement de perception, en fin de compte, ou accepter de pouvoir visiter sa problématique d'un angle différent qui lui est proposé, Ça, en fin de compte, c'est la mise en mouvement, parce que ça veut dire qu'il y a un autre chemin qui se crée à l'intérieur de son esprit, et ça, c'est suffisant pour sentir « ok, je ne suis plus dans une impasse, je ne sais pas encore ce qu'il y a devant moi, mais je sais qu'il y a quelque chose devant moi » .
- Speaker #0
Génial. Il y a plein de choses qui viennent sur le côté intellectuel. Je pense à la neuroplasticité, je pense à ces imageries fantastiques qui évoluent. J'aimerais qu'un jour, il y ait des recherches qui soient menées sur... les séances dont tu viens de parler avec des IRM fonctionnels qui analysent ce qui se passe dans le cerveau avec les propositions et de voir se redessiner un nouveau chemin. Tu vois, c'est plus de l'intuitif et c'est l'image, la métaphore, mais j'ai cette intuition que dans quelques temps, on n'est pas très loin de ça. On sait déjà le faire sur des choses simples, élémentaires. Là, du coup, il y a plusieurs aires puisqu'on parle de vie, de traumatisme, de passé, c'est complexe. Mais j'ai cette image-là, tu vois, d'objectiver ce que tu viens de nous dire, qui, il y a quelques années, paraissait... très loin et qui est en train de se rapprocher d'une notion beaucoup plus génétique, palpable, neuroscientifique, physiologique. Pour moi, je vois vraiment un lien dans ça,
- Speaker #1
en tout cas. Oui, et j'ai eu la chance de parler à quelques entrevues avec un monsieur qui s'appelle Dr. Jeffrey Fanin. C'est un monsieur américain qui est un neuroscientifique et qui, lui, a été interpellé par les constellations de famille. Donc non pas à travers mon travail, mais à travers le travail de personnes qui pratiquent les constellations de famille aux États-Unis. Donc lui, il est issu du milieu scientifique et notamment des zones du cerveau. Et donc il a fait des tests, et puis il y a certainement d'autres tests qui sont faits à travers le monde, pour se rendre compte pendant une séance de constellations de famille en groupe. Donc les gens avaient effectivement un casque sur leur tête. pour aller visualiser leur zone de cerveau qui était en mouvement ou pas, et donc voir ce qui se passe. Et au fur et à mesure que la constellation de famille se déroulait, tu imagines effectivement, il y avait des zones de cerveau différentes qui se mettaient en lumière, qui se mettaient en marche. Et donc oui, maintenant on se rend compte de plus en plus que la science, une partie de la science se met au service de comprendre ce qui se passe pendant... des séances de thérapie alternative et vice versa. Les thérapeutes sont aussi en demande de pouvoir quantifier quelque part le résultat qui permette aussi de pouvoir rassurer les personnes qui ne connaissent peut-être pas ces techniques, qui peuvent peut-être en avoir une appréhension. Et puis c'est une très bonne chose en tous les cas de tester si c'est safe ou pas pour soi. Mais dans tous les cas, on peut depuis quelques années se rendre compte que les recherches s'élargissent beaucoup. pour pouvoir aller tester la validité ou non des méthodes qui sont proposées.
- Speaker #0
Top, je disais ça un peu intuitivement, on n'a pas du tout préparé ce moment d'échange et je trouve ça très chouette, ça fait sens. Ça fait aussi de nombreux échos avec ce qui se passe aujourd'hui dans la communauté ostéopathique et puis au-delà de la communauté ostéopathique, entre le monde de l'évidence-based medicine, l'évidence-based practice, et la partie plus je vais dire simplement clinique de ce qui se passe dans les quotidiens des soignants des praticiens avec parfois cette absence de preuves ou cette pas encore connaissance reconnaissance de preuves et pourtant des choses qui je mets des guillemets fonctionnent marchent qui font du bien aux patients et je rentre pas dans ce débat là aujourd'hui c'est pas l'idée mais ça fait écho je pense que ça ça permettra de d'amener des éléments de réflexion supplémentaires. Super pour ça, merci.
- Speaker #1
Oui, merci à toi aussi. Et puis pour faire un, je ne sais pas si ça sera un pont, mais dans ton travail, quand du coup on peut ressentir, moi pour avoir reçu une session de toi, où on va ressentir dans notre corps des endroits qui vont peut-être nous évoquer des souvenirs, un souvenir qui va nous ramener à quelque chose. Ça peut être un trauma physique, une chute. ou autre chose, ou un trauma émotionnel, quelque chose qui nous aura marqué, qui est resté engravé dans notre corps, puisque notre corps, c'est en fin de compte la carte de notre vie. Notre corps n'oublie pas, il garde tout en mémoire. Donc, toi et votre métier qui va à la rencontre de ces mémoires, en fin de compte, c'est ce qui nous permet de nous souvenir. En tant qu'humain, on a plutôt cette propension, quelque part, à vouloir aller vers le mieux. Et tant mieux, c'est une très bonne chose. Et parfois, on peut peut-être oublier. Ou alors, c'est aussi parce qu'on a besoin de survivre. Pour besoin de survivre, on va peut-être oublier les traumas, mentalement, intellectuellement. Mais pas notre corps, lui garde tout. J'ai pu ressentir, moi, à travers la session avec toi, le fait qu'à un moment donné, sur un point précis, j'avais une image qui m'est revenue. Et en faisant le lien. Et donc ça, ce que vous arrivez à faire avec vos mains, d'aller à la rencontre de notre mémoire corporelle, c'est quelque chose qu'on peut aborder en thérapie avec par exemple l'hypnose, où la personne va aller à l'intérieur d'elle, à la rencontre de son être intérieur et de son corps, et de là où elle a pu garder en stock ses mémoires traumatiques. Et c'est là où je peux faire le pont en fin de compte. C'est qu'à l'aide de la rencontre de ça, on a la possibilité de commencer à libérer, en tout cas à amener à la conscience, mais il n'y a rien de tel que de passer entre vos mains, pour pouvoir réellement organiser le corps d'une manière différente après l'avoir libéré de ses tensions.
- Speaker #0
Eh ben, c'était pas prévu non plus. Merci, merci beaucoup pour ton retour, pour le témoignage. Ça fait des points de suspension et des petites graines de sommet. Sophie, c'est intense, c'est riche tout ce qu'on vient de se dire. Il y a une question qui me vient en tête là quand même, qui est la question un petit peu phare, qui relie les différents invités dans le podcast. Est-ce que tu veux bien nous partager... Ta vision de la santé, la santé, qu'est-ce que c'est pour toi, Sophie ?
- Speaker #1
C'est une vaste question. C'est une vaste question et connaissant du coup ton métier et puis ayant écouté aussi quelques podcasts, ayant entendu quelques thérapeutes, quand je me place à l'intérieur de moi, la santé pour moi, ça représente la confiance. C'est un mot qui peut être vaste aussi et qui peut être spécifique à le ramener à la santé, mais peut-être aussi une question de cheminement personnel. Le fait d'avoir confiance que la vie nous veut en bonne santé. Le fait que nous ne sommes pas censés souffrir sur Terre. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de philosophies. de phrases philosophiques et de réflexions qui peuvent à la fois amener vers cela et peut-être aussi amener vers une forme de culpabilité si on n'est pas en bonne santé. Et donc, pour le coup, pour ma part, c'est peut-être cette possibilité de vouloir être en lien avec la confiance. Parce que si j'ai confiance, tout est possible. Si j'ai confiance, je vais trouver sur mon chemin ce que j'ai besoin pour maintenir ma santé. Mon chemin interne ou mon chemin externe pour trouver les aides qui vont me permettre de retrouver ma santé. Donc la confiance aussi qu'il existe forcément un outil, une personne, des outils, des personnes qui vont me permettre de pouvoir naviguer ma santé. On n'a jamais été avec autant de propositions d'aide pour la santé qu'on l'a de nos jours, que ce soit en médecine traditionnelle. en outils alternatifs, les ponts se font de plus en plus maintenant. Donc pour moi, la santé, c'est avoir confiance.
- Speaker #0
Waouh ! Pas de commentaire. C'est toujours un moment fort pour moi d'entendre la vision de l'invité de la santé. C'est rarement la même vision. Et là, ça fait écho. J'ai cette image de Pierre Tricot qui revient en mémoire, qui exprimait le fait que Le créateur, quel que soit son nom, c'est pas possible qu'il ait créé quelque chose pour que ça fonctionne pas. Et donc le créateur nous veut en bonne santé et a mis tous les outils pour que ça fonctionne bien. C'est avec mes mots, reformulé comme ça, Pierre si tu écoutes, mais pour les autres, je vous invite à aller écouter en complément de celle de Sophie, où il y a de nombreux ponts, justement, je trouve. Cette notion de confiance, et puis aussi le fait de dire parfois c'est pas... en parfaite santé, parfois c'est pas en complète santé. Et j'aime beaucoup cette proposition que tu fais de déculpabiliser, c'est-à-dire la notion de différence entre la responsabilité, le blâme, la faute, la culpabilité qu'on retrouve quand même souvent.
- Speaker #1
Et oui, et puis qui plus est, quand une personne a besoin de retrouver sa santé, le meilleur support c'est la bienveillance. Donc ça ne sera pas forcément productif. de pouvoir faire ressentir à la personne qu'elle a une part de responsabilité négative dans son état. Le besoin à ce moment là c'est vraiment de pouvoir entourer de bienveillance, de compréhension et la compréhension parfois peut mener à la compassion et dans le monde actuel vu l'environnement, je parle pas seulement l'environnement émotionnel mais l'environnement également chimique on va dire. Avec toutes ces technologies également qui sont maintenant de cours dans notre monde, c'est plus difficile qu'avant de garder son équilibre.
- Speaker #0
Je te rejoins, merci pour la précision, merci pour l'invitation aussi. Dans les questions que je m'étais noté en préparant l'épisode, je ne sais plus si c'est sur ton site internet ou sur un de tes ouvrages, des questions comme « est-ce que j'aime ma vie ? » « est-ce que j'aime ma vie en ce moment ? » Est-ce que je suis heureux dans mon travail ? Et mon quotidien a-t-il du sens ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
C'est bien toi.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. En fin de compte, ça, c'est dans l'introduction du livre qui est sorti en décembre, décembre 2024, qui s'appelle Métamorphose inspirée. C'est un livre qui parle de métamorphose, donc dans le sens de transformation que l'on vit tous dans nos vies, à différents moments et à différents niveaux. C'est un livre qui a été inspiré d'ailleurs pendant le Covid. où il s'est passé vraiment quelque chose de très spécifique. Il y avait tout le côté difficile et puis impactant, des gens qui étaient malades, malheureusement, et des gens qui ont même perdu leur vie, des familles qui ont été impactées au niveau économique, donc au niveau santé, économique, mais également émotionnel. Si on se souvient, il y a eu beaucoup de problématiques de santé mentale pendant ce temps-là. Et tout ce Maintain Pot, ça a aussi... amener les personnes, une partie des gens, à se poser des questions parce qu'on était isolés chez nous. On n'avait plus une partie de nos occupations habituelles et aussi une partie de nos distractions habituelles. On était obligés, quelque part, d'intérioriser, d'être plus à l'intérieur de nous-mêmes en étant chez nous. Et pour un certain nombre de personnes, ça amenait à des questions un peu plus existentielles. Et je crois que pendant cette période-là... Je ne connais pas les études, elles sont certainement encore en cours, mais il y a eu des études qui ont commencé à être menées sur le nombre de personnes qui ressentaient qu'elles avaient envie peut-être de modifier leur vie. Des gens qui ont été obligés de travailler de chez eux, qui se sont dit finalement c'est pas mal. Des gens qui ont été obligés d'aller faire la période de confinement dans une autre région peut-être, pour quelque raison que ce soit, et qui se sont dit finalement je me sens peut-être bien ici. Ou à l'inverse. en étant chez soi et de ne pas se sentir bien chez soi. Des tas de questions existentielles, et j'ai ressenti ça. Et je me suis dit, tiens, ça serait peut-être intéressant de créer un ouvrage collectif qui permette de parler de changement, pas forcément pendant le temps du Covid, mais du changement. Donc pour ma part, dans mon environnement immédiat et quasi-immédiat, j'ai vu tout ce questionnement. Et puis c'était aussi une période où on a fait pas mal de méditations. pour ma part avec mes nièces, ou pour moi-même, ou avec d'autres personnes aussi. Je me suis rendue compte à quel point une partie des personnes avait besoin de revenir dans leur intériorité. Au début, ça fait peur, et puis finalement, c'est pas si mal. Et c'est de là, en fin de compte, dans notre intériorité, où on a toutes nos graines possibles de changement. Donc, on a écrit ce livre collectif avec 20 merveilleux auteurs qui ont ouvert leurs portes de chez eux, intérieurement. Et avec leur voix, du coup, qui ont vraiment donné la voix à leur propre changement, qu'il soit personnel, professionnel, et parfois sur leur chemin de développement personnel. Donc ces phrases que tu as vues, elles viennent de ce livre-là, mais il y a tellement de possibilités et même d'occasion, d'invitations de la vie, à les avoir dans notre vie. Et pourquoi pas se donner régulièrement des rendez-vous ? pour se demander comment je suis dans ma vie, est-ce que j'ai quelque chose qui pourrait me rendre que ce soit plus heureux ou plus harmonieux ou plus confortable. Moi, les gens que j'aime, pourquoi pas se poser les questions mutuellement. En fait, toi, t'en es où dans ta vie en fin de compte ? Est-ce que tu te sens bien ? Établir un dialogue entre soi et soi et soi et les autres et écouter les autres régulièrement. Pourquoi pas initier mutuellement du changement ou une transformation, sans que ce soit non plus perçu comme une instabilité, mais au contraire, une ouverture à l'évolution.
- Speaker #0
Une nouvelle fois, plusieurs questions existentielles, avec des... proposition des ouvertures. Le livre en question, il s'appelle Métamorphose inspirée. En début d'épisode, j'ai parlé de J'ai vécu la même chose que toi. Et puis pour les auditrices, les auditeurs, on mettra dans les notes de l'épisode l'ensemble des ouvrages et où est-ce que vous pouvez les retrouver. Avant de s'approcher de la fin de l'épisode, Sophie, il y a une question que j'aimerais te poser. Toi qui partages ton temps de vie entre les Etats-Unis la Californie et la France, à Annecy. Dans mes intentions du voyage, il y avait aussi aller chercher le bien-être, la santé. On a vécu ensemble une merveilleuse interview avec Dr Jordan, un chiropracteur ici, que je publierai dès que c'est possible. Donc j'ai une partie de la réponse, mais pour les auditrices, les auditeurs, est-ce que tu accepterais de nous partager ta perception à toi de... la santé, le bien-être, la santé, ce qui devient. Après tout ce qu'on s'est dit, il y a énormément de liens, il y a beaucoup de choses. Comment est-ce que c'est en France ? Comment est-ce que c'est aux États-Unis ? Qu'est-ce que c'est la différence pour toi ? Qu'est-ce qui devient quand on parle de ça ?
- Speaker #1
Oui, alors les États-Unis, c'est un vaste territoire.
- Speaker #0
avec des propositions de thérapie qui sont aussi en fonction de ce que les gens peuvent faire.
- Speaker #1
Et puis on peut aussi dire en introduction de cette question-là qu'il y a beaucoup d'états différents, avec des climats différents, avec des accès aux soins différents, et que c'est impossible de généraliser la réponse à l'ensemble des États-Unis. Et donc la réponse, elle est de ton expérience ici en Californie, avec différents moyens aussi, je l'entends.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. La Californie, là où on est qui plus est, donc une petite ville de province, on va dire, qui est en bordure de mer, avec une nature magnifique, il y a l'eau, il y a tous les éléments, il y a un vaste beau terrain de jeu et d'apprentissage de la nature, des sports, et de pouvoir rester connecté avec soi. Maintenant, dans la santé, ce que j'ai pu observer, c'est qu'il y a une proposition de santé holistique qui vient très facilement. Ça n'est pas forcément l'exception, c'est plutôt la règle. En fin de compte, c'est que l'individu n'est pas isolé de sa santé mentale, émotionnelle, physique. Il y a un lien qui se crée assez naturellement dans les centres de santé, ici. Donc, bien sûr, ce n'est pas forcément dans tous les centres ou dans tous les hôpitaux. Mais pour ma part, dans mon expérience personnelle, les lieux où j'ai pu aller, je me suis rendue compte qu'on allait être écouté, pas seulement sur peut-être le petit bobo ou la problématique du coup corporelle, mais comment ça va émotionnellement, qu'est-ce que l'on vit en ce moment et le temps qui est pris. Voilà, je crois que là où j'ai pu me rendre compte, et c'est peut-être aussi lié aux différences de coûts, peut-être qui sont en France, c'est vrai que… On n'a peut-être pas forcément l'habitude d'avoir un coût de session qui soit au-delà d'un certain prix, et puis c'est remboursé par remboursé. Ici, aux États-Unis, du fait qu'il n'y a pas la même couverture de remboursement, peut-être les gens vont avoir plus l'habitude que le coût d'une session de thérapie, qu'elle soit structurelle ou thérapeutique, émotionnelle ou autre, soit un peu plus élevée. Donc c'est peut-être... peut-être dans ce sens-là où ce que j'ai pu découvrir, c'est le temps qui était octroyé. Pour ma part, j'étais dans un centre où j'avais des petites choses à réaligner et ce n'est pas le thérapeute qui m'a reçu tout de suite. J'ai été reçu par une personne qui a fait mon anamnèse et qui ensuite m'a accompagnée au thérapeute pour lui retranscrire mon anamnèse en ma présence. Et ensuite, le thérapeute a continué avec moi la session et j'ai trouvé impressionnant. Ça a duré plus d'une heure.
- Speaker #1
L'anamnèse, c'est le moment d'interrogation. L'interrogatoire, c'est un peu trop fort, mais c'est le moment de recueil des données. Voilà, c'est les questions concernant la vie en général, notamment l'état de santé. Donc, cette anamnèse et cette première part-là que tu partages, c'est une heure. Oui. C'est important. Alors, ça va être facturé derrière. Et puis, tu as aussi utilisé un mot qui, pour moi, est fondamental. C'est que tu t'es sentie écoutée. Oui. Et quand je te vois avec les yeux rayonnés, ce sentiment d'écoute, je me dis, tiens, quand est-ce qu'on prend le temps d'écouter sur une heure un patient ? C'est une question que je pose. Ce n'est ni bien, ni mal, ni parfait, mais j'ouvre cette porte-là en tout cas. Merci pour ce partage de l'expérience du bien-être, de la santé aux États-Unis.
- Speaker #0
Plaisir. Il y a peut-être une chose que je voulais dire rapidement aussi, où j'ai été impressionnée. Donc, j'ai eu la chance d'aller dans... dans un endroit qui est à Sedona, en Arizona, et puis d'avoir été dans un hôtel qui offrait des soins. C'est un hôtel, c'est pas, si tu veux, un lieu holistique.
- Speaker #1
Dédié au côté médical holistique, ouais.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, dans cet hôtel, il y avait à la fois, il y avait vraiment un lieu à part pour le soin, et ils pouvaient proposer des soins qu'on ne trouve pas encore dans nos... Dans nos lieux de réception en France, des soins qui sont peut-être plus alternatifs. Je peux parler de Reiki, donc de magnétisme, de choses comme cela, avec des outils aussi holistiques, moins traditionnels vraiment. Et j'ai été impressionnée, tout ça avec un bon encadrement, une bonne écologie aussi, pour que le client ou le patient, dans ce cas-là, quand c'est dans le centre même de l'hôtel, puissent se sentir accompagnés au juste niveau. Donc c'est aussi quelque chose dont j'ai été extrêmement surprise.
- Speaker #1
Que le Reiki puisse s'intégrer de façon professionnelle. une structure et aussi peut-être que les patients clients soient prêts à aller vers ces alternatives, ces complémentarités-là. C'est intéressant.
- Speaker #0
Exactement. Ok.
- Speaker #1
Ce que je te propose de faire, on a dit beaucoup de choses. L'épisode est très riche pour moi. Il y a eu plein d'ouvertures. Tu es venu mettre une... une image sur une zone qui était plus ou moins claire, notamment concernant la psychogénéalogie, et puis surtout les constellations familiales, comment est-ce que ça se présente ? T'es venu aussi un peu rassurer, entre guillemets, le côté « mais qu'est-ce qui se passe ? » J'exagère, parce que pour avoir vécu des sessions dans différents types de soins, je crois que le ressenti de la personne, si les thérapeutes, si les praticiens sont bienveillants, formés, compétents et humbles, conscients de leurs limites en disant ça c'est pas de mon domaine alors je pense qu'on il peut se passer que des bonnes choses entre guillemets on est de plus ou moins mais on est dans cette intentionnalité là sophie est ce qu'il ya quelque chose que tu aimerais rajouter oui
- Speaker #0
avec plaisir parce qu'on a commencé le podcast en parlant notamment de donnant la parole à votre âme et âme c'est parfois un mot qui peut paraître un peu spécial ou connecté spiritualité Et quand on parle de spiritualité, ce n'est pas toujours évident de définir de quoi on parle. Alors la spiritualité, notamment dans l'environnement thérapeutique, c'est peut-être quelque chose de très simple. Quand on parle, c'est pour prendre cet exemple-là, quand on parle d'alignement, ça en fait partie. Quand on parle d'aligner, par exemple, le cerveau des pensées, de la rationalité, avec le cerveau du cœur, les émotions. avec le cerveau, du ventre, les intestins, les instincts et tout ce que ça peut représenter. Et puis il y a cette quatrième possibilité d'alignement, quand on parle de l'âme, donc c'est ce qui nous fait justement être connecté au tout. Donc la spiritualité c'est quelque chose qui est à la fois très simple, mais qui peut être très complexe à définir. Donc c'est juste pour amener cette notion d'être connecté au tout. On est ici maintenant, pour notre part, assis, en train de parler dans ton podcast sur la santé, et en même temps, on est autour d'une nature, et on est dans un pays, et on a des océans, et il y a d'autres pays, et il y a une planète, et d'autres planètes, et un univers, et rien que cela de se sentir connecté au tout, que ce soit aux êtres humains, que ce soit à la nature, végétales, que ce soit aux animaux, que ce soit à tous les domaines de la vie, ça c'est déjà la spiritualité.
- Speaker #1
Merci pour ça. Est-ce que tu fais une différence, un lien entre l'âme et l'être ? Ou est-ce que c'est la même chose pour toi ? Parce que quand je t'entends dire ça, les animaux, les êtres humains, les êtres, les végétaux, l'être, je me pose la question.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
J'ai conscience de la difficulté de la question.
- Speaker #0
Merci Antoine. Alors, le mot qui me viendrait maintenant, ça serait conscience collective. Donc, nos âmes, elles sont reliées par une conscience collective. Et ça, on peut le retrouver si je prends le parallèle avec les oiseaux. Comment se fait-il que des oiseaux connaissent le chemin de la migration ? Comment se le transmettent-ils de génération en génération ? C'est par une conscience collective de leur espèce. Et nous, en tant qu'êtres humains, on ne connaît peut-être pas forcément tous les éléments de notre histoire de l'humanité, mais on est tout de même reliés par cette conscience collective avec ses bons côtés et ses moins bons côtés. Et donc, pour ma part, Notre âme individuelle, elle doit trouver son chemin entre le fait que tout est parfait dans notre imperfection.
- Speaker #1
Waouh, on a bien fait de rajouter cette petite partie-là. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter ? Tu as commencé le podcast de mémoire avec les premiers mots et très vite tu as parlé de synchronicité. J'ai pensé à Jung intérieurement. voulu le verbaliser, mais là de t'entendre parler de ça, après avoir développé la psychogénéalogie, les constellations familiales, l'inconscient collectif, je ne peux pas ne pas citer Carl Gustav Jung, qui parle notamment à travers son concept et la poire de Jung, je ne sais pas si les auditeurs, les auditrices se font une image de ça, un grand triangle, tout en haut la conscience individuelle avec la... conscience de la conscience, ça pince l'homme qui sait qui sait, j'ai conscience de ma conscience. Le subconscient, juste avant, L'inconscient que l'hypnose explore, comme tu le disais. Et puis dessous, il y a plein de strates différentes avec des consciences de ma famille, mon héritage familial, conscience de ma lignée, mon espèce, peut-être même ma race, entre guillemets, je mets ma race, du peuple, de l'ethnie. Et puis cette conscience qui va encore plus loin, point de suspension. Du coup, cette fois-ci, Jung, je le verbalise. Après les synchronicités, cette notion de conscience. Ce que je te propose de faire, c'est le petit mot de la fin. Et donc, avant le mot de la fin, il me reste deux choses à faire. La première, c'est on donnera toutes les notes dans les livres, les poésies. On n'a pas parlé de ça, mais peut-être pour un prochain podcast. Les propositions que tu fais, donc où te retrouver, tout ça, c'est sur la partie notes. Pour celles et ceux qui veulent absolument l'info tout de suite, c'est sophieromeas.com. pour la deuxième chose c'est de te remercier de ce moment-là partagé aujourd'hui tous les deux en Californie de cette intensité de l'échange de te remercier aussi de votre accueil aussi chaleureux dans des circonstances où la Californie était très chahutée, très mouvementée je me suis senti accueilli, presque même recueilli c'était... Très fort, donc merci pour ça. Et puis, au-delà du côté intime que je partage, je te remercie d'incarner une proposition d'ouverture d'esprit avec des thérapies qu'on ne connaît pas bien ou pas encore bien et qui, j'en suis certain, font du bien aux gens. Tu intègres les dimensions de la santé presque sociale ou familiale où on va, de la même manière qu'en ostéopathie, faire des liens avec les différentes structures de l'être humain. Faire des liens avec sa famille, ça pour moi, c'est un outil complémentaire à la psychologie habituelle où on repasse par le corps du patient, où on ouvre des portes. Et aujourd'hui, je crois qu'il faut du courage pour accompagner les patients comme ça. Ils nous le rendent bien, mais malgré tout, j'avais envie de te dire merci aussi pour cette ouverture-là.
- Speaker #0
Merci à toi. C'est un chouette moment de pouvoir aussi parler de tout ça. dans un cadre inhabituel, dans un cadre inhabituel. Et puis aussi, c'est cette citation qui vient maintenant, « Tu ne peux pas avoir des ailes avant d'avoir des racines » . C'est Francesco di Castri. Si les gens connaissent cette citation, c'est une citation que j'ai mise sur mon site internet. Du moment que l'on retrouve ces racines et que l'on les accepte, c'est beaucoup plus facile ensuite de pouvoir s'élancer dans la vie.
- Speaker #1
L'épisode touche à la fin avec ces mots. J'espère que vous en retiendrez quelque chose de positif. Une image, une question, une idée, des graines à semer ou de nouvelles perspectives autour des soins, du bien-être et de la santé. Si la démarche vous plaît, je vous invite à prendre quelques instants pour participer à la croissance du podcast. Un partage sur les réseaux sociaux, une note sur les applications Apple Podcast ou Spotify. et aussi la possibilité d'échanger directement si le cœur vous en dit. Cela contribue à l'aventure, alors merci d'avance pour ces quelques instants. Je vous souhaite une très belle fin de journée, soirée, nuit, et je vous dis à bientôt.