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#11.2 Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie. Consentement, hygiène et pratiques. Avec Gianni Marangelli cover
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Toucher du doigt la santé

#11.2 Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie. Consentement, hygiène et pratiques. Avec Gianni Marangelli

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34min |16/09/2024
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Description

Favoriser une meilleure succion - respiration - déglutition : place de l’ostéopathe dans l’équipe pluridisciplinaire ?


L’ostéopathie peut améliorer certaines fonctions notamment à travers le relâchement des tissus, via nos techniques manuelles. Ici nous parlerons plus spécifiquement de l’approche à l’intérieur de la bouche avec notre expert qui partage son quotidien de soignant entre son cabinet et la maternité.


Avons nous le droit d’intervenir ? Si oui, comment ?

Quelles sont les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) ?

Quels sont les signes à observer ? 👀 Pour les professionnels de santé Et pour les parents ?


Dans cet épisode, nous approfondirons deux notions fondamentales :

  • le consentement (des parents et de l’enfant), à respecter 🫡

  • L’hygiène (comment pratiquer 🧤)


TIMELINE :

0' difficulté de succion à la naissance, quels signes observer ?

Travail pluridisciplinaire (sage-femme, orthophoniste, kinésithérapeute, puéricultrice, consultante en lactation, pédiatre, dentiste, orthodontiste, …)

5’ notions de consentement (parents et enfants) ; Évaluation de la succion

8’ Approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie

10’ Avons nous le droit ?

12’ Comment la mettre en pratique ? 15’ Quoi faire en ostéopathie ?

23’ La santé pour toi ? 25’ équilibre vie perso / vie pro


🗣️ Gianni Marangelli : Instagram ; LinkedIn

Le livre : ici ; Ses Formations : Le site de son cabinet


📚 "Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie : prérequis juridiques, évaluation des bénéfices/risques et normes d’hygiène" dans la revue Mains Libres. Ci après les co-auteurs de ce bel article : Pierre-Luc L'Hermite, Paola Tavernier, Agathe Wagner, Gianni Marangelli, Juliette Le Roy


📲 Retrouvons nous sur : Instagram ; Facebook ; LinkedIn


Si vous appréciez le podcast, je vous invite à nous laisser 5 ⭐️

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🤝 Merci pour la reconnaissance du travail

Belle écoute, Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis dix ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de retrouver Gianni Marangeli pour un épisode bonus, un épisode complémentaire au 11.1, notamment suite à l'article publié avec ses co-auteurs qu'il salue et que je prends le temps de féliciter pour leur travail colossal, recommandation pour l'approche intra-bucale chez l'enfant en ostéopathie, prérequis juridique, évaluation des bénéfices-risques et normes d'hygiène. Derrière, c'est... ce titre d'article, il y a un véritable travail de réflexion. En quoi l'ostéopathe peut aider la succion ? Quand est-ce que nous allons intervenir au milieu de l'équipe pluridisciplinaire avec nos compétences et nos limites une nouvelle fois pour favoriser une succion, pour accompagner la croissance du massif facial, pour aider les enfants et les parents ? Avons-nous le droit ? de pratiquer des techniques intrabucales ? Si oui, comment ? Cela amène certaines notions fondamentales. Le consentement. D'abord le consentement. Le consentement des parents, mais aussi et surtout de l'enfant. Comment détecter ? Comment agir ? Comment créer les circonstances qui vont favoriser le soin ? Et puis, comment pratiquer ? Nous verrons ensemble que Gianni et ses co-auteurs ont cherché dans la littérature quelles sont les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour intervenir. Et oui, nous pouvons agir. Oui, plus tôt c'est fait et mieux c'est. Voilà le message de Gianni. Je vous laisse le découvrir dans la suite de l'épisode. Je vous donne rendez-vous, comme d'habitude, sur les réseaux sociaux pour poursuivre les échanges. Nous répondrons à vos questions. et je vous souhaite une très belle écoute. Gianni, je suis très content de te retrouver et de poursuivre la discussion passionnée que nous sommes la première partie a pris du temps sur l'usage du carnet de santé en ostéopathie et la spécificité que tu as sur les déformations carnéennes positionnelles. Quoi observer, quoi traiter, quoi écrire dans le carnet, comment ? Tout ça je renvoie vers le premier épisode. Et là, je te retrouve pour aborder un sujet où tout à l'heure je t'ai interrompu indélicatement sur la succion chez le bébé et tout ce qui se joue derrière ça. Est-ce que tu veux bien reprendre ? L'interruption, c'était au moment de dire, parfois les parents peuvent observer une différence d'ouverture au niveau de la bouche. Et je t'ai dit qu'on en parlerait mieux avec tout ce qui découle de ça.

  • Gianni Marangelli

    Tout à fait. alors ça c'est typiquement quelque chose où on aurait besoin d'une image pour illustrer ça parce qu'en fait on voit très bien quand un enfant ouvre la bouche qu'il pleure ou qu'il baille quand il y a une asymétrie on voit très bien qu'il y a un côté qui est plus fermé que l'autre donc la gencive inférieure remonte vers la gencive supérieure et donc ça en général c'est lié à un appui in utero, donc c'est l'épaule par exemple on prend l'exemple d'une inclinaison gauche rotation droite de la tête

  • Speaker #2

    Dans ce cas-là, le moignon de l'épaule gauche remonte sous la mandibule,

  • Gianni Marangelli

    ce qu'on appelle une encoche mandibulaire. Ça peut créer une encoche mandibulaire, c'est-à-dire qu'on sent qu'au niveau de la mandibule, il y a comme un petit trou, une petite encoche. Et donc ça vient remonter la mandibule, et donc la gencive inférieure, vers la gencive supérieure. Et donc on peut imaginer que pour têter, notamment au sein, ça soit compliqué. Au biberon, on le sait, il y a un petit peu moins d'efforts à fournir, il y a moins de...

  • Speaker #2

    moins de mécanismes qui sont en jeu qu'au sein.

  • Gianni Marangelli

    Donc un bébé peut arriver à bien prendre le biberon malgré tout. Mais au sein, on peut imaginer que ce soit plus difficile. Pas dans tous les cas, mais ça peut arriver. Et donc là, ça peut être bien d'avoir ça en tête pour les sages-femmes ou péricultrices en maternité ou même après, en PMI ou au retour à la maison, ou même les consultantes en lactation. Ça peut être bien d'avoir ça en tête. Et typiquement, les mamans peuvent dire oui, mon bébé prend mieux un sein que l'autre par exemple. Et ça, ça peut être bien. Ça peut être lié à ça, pas toujours, mais ça peut faire partie des signes qu'on peut avoir. Pourquoi est-ce qu'un bébé prendrait mieux un sein que l'autre ? Si anatomiquement, il n'y a pas de différence entre le sein droit et le sein gauche, et le mamelon à droite et à gauche chez la maman, c'est que peut-être, soit dans le positionnement du bébé, il y a quelque chose qui ne va pas, ou soit dans sa capacité à bien ouvrir la bouche, à bien têter.

  • Antoine Lacouturière

    C'est important ce que tu viens de dire, ça fait partie des raisons qui m'amènent jusqu'à Lyon aujourd'hui pour te rencontrer. Dans la pratique, souvent on se rend compte que la posture préférentielle dont on vient de parler, pour moi elle impacte aussi. Un bébé qui tourne vraiment la tête d'un côté préférentiel, il y a un lien avec la sussion. Mais au-delà de ça, encore plus spécifique, une fois qu'on a... objectiver la posture préférentielle. Souvent, on devine le sein préféré de la maman. Je ne sais pas si toi, tu fonctionnes sans le mettre en avant absolument, mais c'est cohérent par rapport à la posture. Et donc, c'est un motif de consultation que je trouve de plus en plus commun en ostéo. J'avais envie de parler de ça avec toi. Tout à fait,

  • Gianni Marangelli

    et la portée est grande parce que quand la maman a ce désir d'allaiter, on se doit en tant que professionnel de suivre les recommandations de l'OMS qui sont de... de promouvoir et de soutenir les mamans qui font le choix d'allaiter, tout en respectant celles qui font le choix de ne pas allaiter. Et donc, ça me fait toujours mal au cœur quand je vois une maman, par exemple, arriver à deux mois et me dire j'ai dû arrêter d'allaiter à trois semaines ou un mois parce que je n'avais pas assez de lait ou parce que ça me faisait trop mal Des choses que, en fait, ça fait mal au cœur. Et souvent, elles se sentent coupables, elles se mettent en défaut. alors que bien souvent, ce n'est pas de leur faute. Soit qu'il y a eu peut-être un accompagnement qui n'était pas assez précis, poussé. Il peut y avoir plein de raisons, mais en tout cas, ce n'est certainement pas de la faute de la maman. Si on peut intervenir en amont et faire tout ce qu'on peut pour l'aider, à la fois en ostéopathie, mais aussi avec l'aide des sages-femmes, des puricultrices, des consultantes en lactation,

  • Speaker #2

    c'est super.

  • Antoine Lacouturière

    On parlait aussi de l'orthophonie précoce en homme tout à l'heure. Ça me donne envie de creuser un petit peu ce sujet avec toi, c'est-à-dire, il y a une situation qui est difficile, il y a une différence entre le sein, il y a une posture préférentielle chez bébé. Encore une fois, on est vraiment dans ce climat de pluriprofessionnel, on a cadré ça très bien. Toi, en ostéo, aujourd'hui, Jany, comment ça se passe ? Qu'est-ce que tu observes ? Qu'est-ce que tu mets en place ? Qu'est-ce que tu proposes ?

  • Gianni Marangelli

    Eh bien... déjà alors on en parle dans l'article qu'on a publié dessus mais déjà le consentement c'est à dire avant même d'aller regarder comment le bébé tête c'est de voir s'il accepte qu'on aille mettre le doigt dans la bouche pour observer sa sucion parce que moi j'observe plutôt la sucion au doigt c'est vrai que j'observe pas forcément une tétée bien que ça pourrait être fait mais... Des fois, je sens qu'il y a une certaine gêne aussi du fait que je suis un homme et que ce n'est pas forcément OK pour toutes les mamans qu'un homme regarde le bébé au sein. Si les mamans, je sens qu'elles sont tout à fait à l'aise avec ça et qu'elles le font d'emblée sans aucun souci, c'est quand même intéressant pour moi de regarder une tétée. Mais si ce n'est pas le cas, je me contente amplement d'observer la sucion au petit doigt. Et donc, c'est vraiment important de demander l'accord des parents. et de demander l'accord de l'enfant, en fait juste en observant si lui-même, quand on approche comme ça des joues, des lèvres, qu'il ouvre la bouche en grand et qu'il va chercher le doigt, c'est que l'accord est là. Par contre, s'il détourne la tête et qu'il se met à pleurer, peut-être que ce n'est pas le bon moment. Et donc, soit je ne vais pas le faire, soit ça sera différé à plus tard dans la consultation. Donc déjà, cette approche est vraiment importante sur l'aspect intrabucal, et ça on le dit bien dans les articles qu'on a. qu'on a écrit, dont on pourra mettre les liens aussi. Et donc ensuite, évaluer la succion, donc avec le petit doigt dans la bouche,

  • Speaker #2

    et évaluer la succion.

  • Gianni Marangelli

    Et notamment, une des premières choses, c'est cette idée de pincement. Et ça, les mamans, elles le sentent bien. Elles ont l'impression des fois que le bébé, il n'ouvre pas bien grand la bouche et qu'il pince le sein, le mamelon. Et ça, on peut bien le sentir aux doigts aussi. Et ensuite, c'est l'élévation de la langue, la mobilité de la langue. Donc je viens sous la langue pour tester si la langue monte bien au palais. et si elles se mobilisent bien à droite et à gauche, en venant tout simplement stimuler au niveau des gencives. Et là, normalement, il doit y avoir un mouvement de latéralisation de la langue à droite et à gauche, en fonction de si on met le petit doigt à droite et à gauche. Donc ça, je dirais que c'est les choses les plus importantes. Le réflexe nausée aussi, c'est-à-dire quand on met le doigt sur le palais, en tout cas sur l'avant du palais, il ne doit pas déclencher un réflexe nausée tout de suite au bébé. On doit pouvoir aller assez loin avant de déclencher le réflexe nausée. Voilà, je dirais que ce serait ça que j'observe en priorité.

  • Antoine Lacouturière

    Observation principale. Donc là, je reviens un tout petit peu en arrière. Les parents viennent avec... différents motifs, parfois ils viennent peut-être même pas pour la difficulté d'allaitement ou de sucion, ou de la coordination sucion, déglutition, respiration, s'il y a eu un professionnel de santé avant qui est très oriente, mais il y a l'approche globale de l'enfant, puis l'approche crâne, puis l'approche bouche, puis l'approche intra-bucale. Et ça c'est aussi une des raisons pour laquelle vous avez fait cet article de dire... Qu'est-ce qui est recommandé pour l'approche intrabucale et comment tu la mets en place ? Dans l'observation, il y a les signes principaux. Dans comment tu la mets en place, tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, c'est l'idée de ne pas sauter tout de suite sur la bouche d'un enfant. C'est vraiment de prendre le temps, à moins que le motif soit celui-ci. C'est-à-dire que, par exemple, quand je suis à la maternité d'emblée et que l'enfant est à J1, J2 ou J0 même, ou qu'on est vraiment sur le... les premiers jours de vie au cabinet, et que le motif c'est vraiment celui-ci, et qu'il y a entre guillemets une urgence à aider la maman et le bébé à ce que ça se passe mieux, alors oui, je vais aller plus rapidement au niveau de l'évaluation de la succion, mais sinon c'est souvent quelque chose que je vais faire à la fin de la consultation, non pas que ça soit le moins important, mais c'est juste qu'au moins le bébé a été en confiance avec tout ce que j'aurais fait avant. et donc on peut imaginer qu'il y a une sorte de climat de confiance qui est installé et où il me laissera du coup plus facilement accéder à la succion et la zone intrabucale

  • Antoine Lacouturière

    On retrouve le consentement dont tu parlais cette alliance entre guillemets entre l'enfant et toi. Comment est-ce que t'es arrivé à écrire une recommandation parce que dans ta pratique ça a l'air assez facile, tu vois quand je te vois en parler je me dis bon c'est facile pour toi mais qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet article ?

  • Speaker #2

    Alors Un peu comme sur le carnet de santé, c'est partie d'une réflexion sur est-ce qu'on a le droit ou pas de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Est-ce que c'est dans notre champ de compétences ? Est-ce qu'on est autorisé ou pas à le faire ? Sachant que, par exemple, il est stipulé dans les décrets qu'on doit réaliser des manipulations, des mobilisations exclusivement externes. Donc, est-ce que la bouche, c'est considéré comme interne ? Par exemple, on n'a pas le droit de réaliser de toucher rectal ou toucher vaginal, ça c'est formellement interdit pour un ostéopathe exclusif. Donc, est-ce qu'on a le droit de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Et donc, avant même de savoir, ça c'est vraiment des questions pour moi qui sont toujours importantes, c'est avant même de savoir qu'est-ce qu'on fait en pratique, est-ce qu'on peut le faire ? Est-ce qu'on est autorisé à le faire ? Ça c'est la base en fait. Et donc, a priori, oui, avec là encore une fois l'analyse de... des textes sur le sujet, on est autorisé à le faire. Et ça pourrait, au même titre que pour le carnet de santé, ça pourrait être quelque chose d'intéressant à faire, donc presque un devoir, dans le sens où ça répondrait à une demande et au motif de consultation de certains parents avec leur bébé sur les problématiques de succion. Et ça pourrait permettre d'aider ces bébés-là à mieux têter.

  • Antoine Lacouturière

    Ça me paraît important de le préciser, Jany, parce que dans l'inconscient collectif des ostéos, manip interne, c'est bouche y comprise. Tu vois, quand on en parle avec des étudiants qui viennent en observation, quand on en parle avec des gens et les mauvaises images du passé, de dire ah non, mais moi, merci je crois qu'il y a quand même une spécificité et cette spécificité dans la succion, elle est fondamentale.

  • Speaker #2

    Et c'est pour ça que c'est important qu'on réfléchisse à ces sujets-là, parce que... Il y a beaucoup de on dit il y a beaucoup de choses qui sont dites, que ce soit en ostéo, mais je pense que c'est pareil dans beaucoup de domaines. Et moi, je suis assez attaché à qu'est-ce qu'on peut, qu'est-ce qu'on peut pas ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Alors ça, c'est des grands mots. Mais voilà, c'est d'être carré et de pouvoir avancer en pleine conscience de ce qu'on peut ou pas réaliser et proposer aux parents.

  • Antoine Lacouturière

    Super. Dans la première partie de l'épisode, on a parlé de la méthode du degré d'exigence que vous aviez eu avec tes co-auteurs qui sont nombreux. On ne les cite pas tous ici, mais on mettra le lien de chaque co-auteur des articles. Il y a cette recherche de trouver les mots justes, de savoir si on a le droit ou pas et si on a le droit, qu'est-ce qu'on fait ? Ça me fait réfléchir sur, ok, on a le droit. On le fait et comment on le fait ? Parce que... Donc concrètement parlant, tu vois, d'un point de vue pratique au pratique, un gant, pas de gant, j'ai des amis ostéo qui bossent, qui ont du vernis sur les mains. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Pour être très honnête, moi jusqu'ici, je n'utilisais pas de gant. Je me lavais vraiment consciencieusement les mains et juste avant d'aller dans la bouche, c'est-à-dire que systématiquement, je ne touchais rien entre le lavage de mains et la bouche. Du coup, le fait d'avoir écrit cet article-là, on a mis en évidence qu'il y avait quand même des recommandations de la HAS qui précisaient que c'était quand même mieux de porter des gants. Donc, je me mets à porter des gants en cabinet. Donc, on doit aussi faire évoluer notre pratique par rapport à ces connaissances-là. Et donc, oui, ça paraît important de bien se laver les mains et de mettre des gants ou des doigtiers. Alors oui, le vernis, les bagues, tout ça, ça fait partie des choses. Je pense le parfum aussi, limiter au maximum tous les accessoires qui vont entraîner un peu trop de stimulation pour l'enfant et qui peut-être ne permettront pas un accès simplifié au niveau de la zone buccale.

  • Antoine Lacouturière

    Tu vois, ça fait sens ce que tu dis parce que Philippe Andréani, qui est un des invités du podcast que je salue au passage sur... Sur l'ostéopathie, il nous parlait de l'importance de la sensorialité. Derrière la bouche, il y a quand même beaucoup de nerfs crâniens. Dans tes écrits, tu laisses sous-entendre l'importance du sensoriel. Et donc, le fait d'introduire dans l'environnement du bébé, qui est probablement l'interface avec le monde le plus grand, un doigt, je peux comprendre que ce ne soit pas rien non plus. Et finalement, il y a les dentistes qui font ça au quotidien et la majorité des dentistes utilisent des gants. pas tous, mais la grande majorité. Pourquoi je dis tout ça, Gianni ? C'est vraiment d'un point de vue pratico-pratique, pour imaginer la consultation et pour aussi démocratiser le fait de dire, oui, on peut le faire, mais dans certaines conditions. Donc on a vu comment maintenant, et puis pour aller plus loin, il y a l'article, allez lire le détail de pourquoi. Où est-ce que tu poses les mains ? Dans la bouche ? Qu'est-ce que tu viens chercher ? Est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    à la fois le côté diagnostique, c'est ce qu'on a vu il y a quelques minutes, et le côté traitement. Pour ces deux notions-là, on peut, et c'est intéressant d'évaluer en intrabucale, parce que ça nous donne accès à des éléments aussi bien de diagnostic et de traitement, qui dans certains cas seraient difficiles à accéder en extra-bucale uniquement. Pour le diagnostic, j'en ai parlé tout à l'heure, sur le traitement, je vais... chercher à, si par exemple je disais tout à l'heure qu'on avait une sensation vraiment de pincement sur le petit doigt, je vais chercher à faire en sorte qu'il y ait moins cette notion de pincement. Donc typiquement c'est relâcher au niveau musculaire tout en gardant le petit doigt au niveau du palais, la pulpe du petit doigt sur le palais, relâcher la pression, la tension sur les articulations de tempore mandibulaire, qui ne sont pas aussi bien formées que chez nous adultes, mais en tout cas toute la zone au niveau musculaire proche de l'articulation de tempore mandibulaire. que ce soit d'un côté ou les deux, en bilatéral. Chercher à redonner de la mobilité au niveau de la langue également, souvent en passant sous la langue et en faisant des petits appuis pour relâcher la tonicité du plancher buccal. Ça peut se faire aussi en extra-buccal, mais en intra-buccal, parfois on a une réponse qui est d'autant plus intéressante. Et mobiliser la langue, notamment en élévation, pour gagner l'élévation et en mobilité de langue.

  • Antoine Lacouturière

    Comment tu te places du coup ? Tu te rapproches du frein lingual, tu te mets près de la partie... Je me pose la question, pour élever la langue.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, là où je sens que c'est restreint.

  • Antoine Lacouturière

    Pas de théorie, c'est sur la zone de densité, de perte de mobilité, de dur sous les doigts, tu viens là.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et du coup, ça peut être l'occasion aussi de mettre en évidence... frein de langue restrictif et donc là encore de pouvoir l'évoquer au médecin qui suit l'enfant pour une éventuelle prise en charge ou non.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Gianni pour les mots posés sur le fait de mettre les mains ou qu'est-ce que tu viens chercher. Sur les signes, j'aimerais bien revenir sur la partie qu'est-ce que tu observes concrètement dans ce que les mamans peuvent te... te raconter, dire que je sais pas, il y a du lait qui coule sur les commissures, tu vois, ce genre de signe-là, tu peux nous en parler un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Oui, ça, c'est des éléments qui reviennent souvent de la bouche des mamans. C'est ça, c'est que ça peut être aussi bien d'un côté que de l'autre, ou des fois que d'un côté unilatéral ou bilatéral. Donc le lait qui coule, les bébés qui font plus de bruit ou qui font plus mal d'un côté que de l'autre. Les ampoules aussi de sucion qu'on peut avoir. Les mamans qui ont l'impression qu'il y a un sein qui est souvent plus rempli que l'autre, ou qui font un engorgement d'un côté que de l'autre, qui est plus blessé, plus de crevasses d'un côté que de l'autre. tous ces éléments-là laissent penser que peut-être qu'il y a une problématique de succion d'un côté ou des deux. Et donc ça peut être un motif de consultation si ça pose problème au quotidien au niveau de l'allaitement, mais ça peut venir aussi à côté d'un autre motif de consultation parce que la maman fait avec et peut-être qu'elle avait déjà eu ça pour ses précédents allaitements et ça l'avait bien vécu et ça allait bien. Mais si on peut l'aider quand même, ça peut être encore mieux. aussi bien pour l'enfant que pour la maman.

  • Antoine Lacouturière

    Super, je pense que ça fait du lien avec les mamans qui écoutent, avec les professionnels de santé, de soins. Diani, je fais une parenthèse simplement sur la partie thérapie manuelle. À quelle structure tu t'adresses ? Aux muscles, aux fascias, aux tissus conjonctifs, aux neurones, aux vascules ?

  • Speaker #2

    Moi, quand je suis en pratique, j'ai en tête, je pense principalement à l'aspect musculaire, mais certainement qu'il y a... tout le reste derrière dont tu parles, neuro, facial, etc. Mais c'est vrai que moi, j'ai vraiment la vision, j'essaye d'être vraiment toujours très simple et compréhensible, que les mamans me comprennent. Et donc, je leur dis, là, je sens qu'au niveau de la joue droite, par exemple, je sens que c'est plus tendu au niveau musculaire, je pense, que de l'autre côté. Sous la langue, c'est pareil. Je sens qu'ici, quand je mets le petit doigt, c'est plus dense et j'ai moins de facilité à élever la langue à ce niveau-là. sous le plancher buccal, sous la mandibule, je sens qu'ici il y a une zone où c'est pareil plus dense. Donc je dirais que c'est plutôt au niveau musculaire que je m'adresse.

  • Antoine Lacouturière

    Tu fais la corrélation avec cet état de densité, je vais dire, ostéopathiquement.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pas le bon terme d'ailleurs, densité, mais voilà, c'est ça. C'est trop dur à un endroit et donc je cherche à ce que ça soit moins dur et plus souple.

  • Antoine Lacouturière

    Je crois que tu as raison, densité ça fait peur. Il y a un impact des mots et densité ça fait wow. Moins fluide, je trouve que c'est plus positif. Moins souple. Ok, on va garder moins souple.

  • Speaker #2

    Et j'évite le terme tension avec les parents. Une fois, j'ai une maman qui n'a pas très bien réagi au terme tension. Et ça m'a... Vraiment, je ne l'avais pas du tout senti venir. Mais elle m'a dit que ça me fait mal au cœur de savoir que mon bébé a des tensions. Donc c'est vrai que c'est un terme que je n'emploie plus. J'ai banni de mon vocabulaire, en tout cas avec les parents. Parce que c'est vrai, quand on y réfléchit... Tension, ça peut paraître beaucoup. Je préfère dire qu'il y a des muscles un peu trop contractés que d'autres. Mais c'est vrai que le terme tension, il y a des termes comme ça que j'ai banni de mon vocabulaire avec les parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est précieux ce que tu dis. Je ne sais pas si tu connais, les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Alors à vérifier, mais communication non violente, la CNV ou Marshall Rosenberg, ils disent que l'impact des mots est grand. Et ça fait vraiment un écho avec ça, c'est tendu ou c'est moins libre, il y a la notion de liberté ou de tension. Ça fait aussi le rappel de ce qu'on disait dans l'épisode 1, de dire que dans le climat de bienveillance, il y a le fait de ne pas faire. sentir aux parents qui sont coupables et que c'est à cause d'eux. Dans ton livre, il y a des photos de bébés à J1 où il y a déjà un méplat occipital. Ça veut dire qu'ils ne sont pas responsables de ça. Il y a un jour de vie. Donc je crois que c'est important de le répéter. quand même.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Antoine Lacouturière

    Gianni, ça me paraît très complet par rapport aux idées, aux questionnements que j'avais en venant te voir. Ça donnera peut-être l'envie à d'autres de revenir te voir et de creuser encore plus loin.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Antoine Lacouturière

    Si on fait un petit résumé, est-ce qu'on peut dire que pour des parents qui écoutent, troubles de la succion, un sein qui est douloureux, qui est gênant, un bébé qui fait du bruit, qui tourne moins bien la tête, donc ça, ça fera le lien avec l'épisode 1. qui respirent différemment, il y a du lait qui coule, il y a une installation inconfortable, ça peut faire partir des choses qui, en complément de la prise en soin pluripro, on souligne, amènent vers l'ostéo.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut. Et peut-être que ça ne sera pas le cas et qu'il n'y aura rien à identifier en ostéo, mais en tout cas, ça vaut le coup de ne pas s'arrêter à c'est peut-être rien et ça va passer tout seul mais d'écouter en tout cas. ces éventuelles plaintes de la maman et de les prendre en considération et d'évaluer ça.

  • Antoine Lacouturière

    On fait le petit rappel, drapeau jaune, drapeau rouge, un frein très restrictif, c'est évaluation ORL, dentiste, c'est pas dans nos compétences. Dans notre champ de compétences, on peut agir au moins en partie sur ces signaux-là. Ok, ça me va bien. On s'approche de la fin de l'épisode bonus avec la suction, l'églutition, la gestion des techniques intrabucales et puis le travail de recherche et d'écriture que vous avez fait. Il me reste deux choses à faire, trois. Je vais te poser la question un petit peu transversale, c'est Gianni, en quelques mots, qu'est-ce que c'est la santé pour toi ?

  • Speaker #2

    Wow, sacrée question. En quelques mots, bien sûr.

  • Antoine Lacouturière

    Avec le nombre de mots que tu veux.

  • Speaker #2

    Je dirais que ça englobe vraiment beaucoup, beaucoup de choses. Je pense d'emblée à la santé mentale et physique. J'ai les mots de bien-être qui me viennent en tête, mais vraiment à la fois se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Moi, c'est aussi pour ça que le sport, et c'est pour ça que je t'ai proposé d'aller courir, c'est que le sport fait vraiment... pour ma part en tout cas pleinement partie de cette santé là.

  • Antoine Lacouturière

    Alors je précise aux auditrices et aux auditeurs que c'est une question qui n'était pas préparée, c'est-à-dire que Jany répond à Chosot après tout ça. Tu donnes un élément de réponse, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non, ça va.

  • Antoine Lacouturière

    Ça te va ? Tu m'as donné un élément de réponse à une personne qui m'a posé une question. Je ne m'attendais pas, des fois, en préparant les interviews, je dis tiens, je vais voir un tel, qu'est-ce que tu en penses ? Et j'ai une personne qui m'a dit concrètement, comment il fait Gianni pour gérer toutes ces casquettes ? Qu'est-ce que c'est son exitoire ? Comment il fait pour être... compétent dans tout ça et dans son quotidien. Tu veux bien nous partager ça ? Comment tu gères toi ça ?

  • Speaker #2

    Déjà, je n'aurais pas la prétention de dire que je suis forcément compétent dans tout ce que je fais, mais en tout cas, j'essaye de le faire au mieux. Et puis, le sport, je pense que c'est vraiment quelque chose qui m'aide beaucoup. Et puis, les à côté, la vie familiale et sociale avec la famille et les amis. Je pense que ça a une place aussi importante dans mon quotidien. Et c'est pour ça que j'essaye de ne pas faire que travailler aussi, parce que c'est important d'avoir aussi une vie sociale à côté. Bien que je travaille quand même beaucoup, mes journées c'est 8h, 17h30, 18h. Donc je m'astreins au moins une demi-journée dans la semaine à ne pas travailler. Je pense que c'est ça qui me permet aussi d'avoir un équilibre et que ça se passe bien.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour l'authenticité de la réponse sans préparation. C'est une question qui... qui est un petit peu intime, entre guillemets, mais ça va faire la transition. Puis je te laisserai la parole pour le mot de la fin, si tu as envie de rajouter quelque chose, de donner des conseils ou de dire ce qui te vient là maintenant. Dans nos quotidiens de soignants, l'équilibre entre vie perso, vie pro, il n'est pas toujours facile. On est souvent investi et puis on est aussi exposé aux difficultés de vie de nos patients. Et je trouve que c'est un sujet qui n'est pas si fréquent. Comment est-ce qu'on gère ça, tu vois, cet équilibre-là ? Donc merci pour la réponse. J'avais dit trois choses. La dernière chose, c'est un petit jeu, c'est un petit jeu d'excitation. Devinci, il dit la vie, c'est le mouvement Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis bien d'accord avec ça. On pourrait dire le mouvement, c'est la vie aussi. C'est clair, ça rejoint ce que j'ai dit plusieurs fois, l'aspect de mobilité. Moi vraiment, c'est quelque chose qui m'importe beaucoup, aussi bien en consultation, mais aussi bien moi dans ma journée. Je dis souvent aux parents d'ailleurs que je bouge beaucoup dans mes séances parce que je ne fais que marcher. Je travaille dans 25 mètres carrés, mais je ne sais pas combien je fais de kilomètres dans la journée, mais je marche beaucoup en consultation. Donc oui, c'est clair que le mouvement, c'est important. Je ne pourrais pas rester assis derrière un ordinateur toute la journée, ou même assis sur un tabouret et traiter un bébé sur la table, assis toute la journée, je ne pourrais pas.

  • Antoine Lacouturière

    Ça nous permet de mieux visualiser. Et j'en ai une autre, je pense qu'elle va te surprendre. C'est Victor Hugo, il a dit, être contesté, c'est être constaté. Avec tout ce qu'on s'est dit, avec ce que tu écris, avec le risque que tu prends, je sais aussi qu'il y a des expositions. Et qu'est-ce que tu penses de cette petite citation-là ?

  • Gianni Marangelli

    Oui, c'est intéressant, c'est très juste, je pense que c'est assez juste. Oui, je pense que dans tous les cas, quand on fait des choses qu'on tente, on s'expose à la critique, mais je trouve que c'est intéressant si c'est constructif et c'est ce qui fait avancer aussi. Par exemple, pour notre livre, j'ai eu très peu de critiques. Et donc, à la fois, on est content parce que ça veut dire que les gens sont contents de la lecture. Mais presque, j'aurais aimé qu'il y ait des critiques constructives sur... Ah bah tiens, t'as oublié de parler de cet article-là ou de parler de ça. Et ça, c'est vrai qu'on l'a très peu eu. Ou même dans les formations que je donne, c'est vrai qu'il y a beaucoup de retours très positifs et peu de critiques. Donc, c'est très bien. Et en même temps, c'est ce qui nous fait avancer aussi la critique. Donc, c'est intéressant tant que c'est bienveillant et que c'est constructif et que ça amène à de l'avancée.

  • Antoine Lacouturière

    Ça fait écho avec une discussion qu'on a eue en courant sur l'impact des réseaux sociaux et sur les différentes façons de gérer ça. Et je crois qu'aujourd'hui, derrière Victor Hugo, précurseur, qui parle de... d'être contesté. Il y a aussi cette notion-là où la bienveillance n'est pas toujours de mise. On va faire la transition avec le mot de la fin et puis je te laisserai la parole pour terminer. Donc la dernière chose qu'il me reste à faire, c'est te remercier. Vous terminez l'ouvrage pluridisciplinaire avec le dernier chapitre. Je crois que le dernier mot, c'est bienveillance. Il me semble. C'est vraiment le sentiment que j'ai aujourd'hui, après avoir partagé du temps avec toi. C'était ce que je lisais dans les écrits. Je te remercie à la fois pour... Quelque part pour le challenge que tu mets. Parce que tu ne fais pas tout parfaitement bien, heureusement. Mais il y a ces différentes casquettes à un âge similaire où tu écris, tu proposes une évolution significative d'évolution de la pratique de l'ostéopathie, de la prise de conscience. Et puis tu le fais avec un toucher très délicat où il n'y a pas de critique directe en disant ça c'est absolument nullissime. C'est appréciable. Merci d'avoir pris du temps pour me recevoir aujourd'hui chez toi. Merci pour l'exemple inspirant, bienveillant, ce petit mélange-là. Et puis pour le fait de faire participer à cette prise de conscience de qu'est-ce qu'on peut faire pour la santé des gens et toucher du doigt des ingrédients de la santé. Merci, Gianni.

  • Gianni Marangelli

    À mon tour de te remercier. J'avais beaucoup apprécié les précédents podcasts que tu as faits et c'était vraiment avec... plaisir que j'ai accepté de participer à ça avec toi aujourd'hui et je ne regrette pas du tout. On a passé un très bon moment à la fois hier en courant et puis ce matin en discutant. J'espère que tout ce qu'on s'est dit ouvrira peut-être des portes et que ça parlera un maximum de personnes et que ça apportera des connaissances et des réflexions intéressantes. Je suis content que tu aies souligné le terme bienveillance parce que vraiment c'est ce qui me caractérise. Pour moi, c'est vraiment quelque chose d'important dans tous les domaines, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. En ce qui concerne la pédiatrie, je terminerai juste avec le côté responsabilité et compétence que ça demande, et disponibilité et présence, mais comme dans tout soin, peut-être certains me diront, mais je pense qu'en pédiatrie, il y a vraiment cette notion de spécificité. C'est aussi pour ça que j'ai choisi de faire que ça. J'ai eu le sentiment que j'avais besoin de faire que ça pour être le plus compétent possible envers cette population-là et donner le meilleur de ce que je peux leur donner.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Jenny.

  • Gianni Marangelli

    Merci à toi.

  • Antoine Lacouturière

    L'épisode touche sa fin avec ces mots, et j'espère que vous pourrez en retirer quelque chose de positif. Une image, une idée, une prise de conscience, et peut-être toucher du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous propose de prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur l'application Apple Podcast ou Spotify de votre voisin, copain, cousin, de vos proches, bref, des applications autour de vous. Comme je vous l'explique de temps en temps, c'est une des meilleures manières de nous aider à faire monter le podcast dans les référencements et pouvoir continuer d'inviter de nouvelles personnes inspirantes, inspirées, passionnantes, passionnées et vous proposer ce contenu de manière gratuite. Je vous remercie par avance pour ces quelques instants que vous prendrez qui nous aideront vraiment, et je vous souhaite une très belle fin de journée.

Description

Favoriser une meilleure succion - respiration - déglutition : place de l’ostéopathe dans l’équipe pluridisciplinaire ?


L’ostéopathie peut améliorer certaines fonctions notamment à travers le relâchement des tissus, via nos techniques manuelles. Ici nous parlerons plus spécifiquement de l’approche à l’intérieur de la bouche avec notre expert qui partage son quotidien de soignant entre son cabinet et la maternité.


Avons nous le droit d’intervenir ? Si oui, comment ?

Quelles sont les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) ?

Quels sont les signes à observer ? 👀 Pour les professionnels de santé Et pour les parents ?


Dans cet épisode, nous approfondirons deux notions fondamentales :

  • le consentement (des parents et de l’enfant), à respecter 🫡

  • L’hygiène (comment pratiquer 🧤)


TIMELINE :

0' difficulté de succion à la naissance, quels signes observer ?

Travail pluridisciplinaire (sage-femme, orthophoniste, kinésithérapeute, puéricultrice, consultante en lactation, pédiatre, dentiste, orthodontiste, …)

5’ notions de consentement (parents et enfants) ; Évaluation de la succion

8’ Approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie

10’ Avons nous le droit ?

12’ Comment la mettre en pratique ? 15’ Quoi faire en ostéopathie ?

23’ La santé pour toi ? 25’ équilibre vie perso / vie pro


🗣️ Gianni Marangelli : Instagram ; LinkedIn

Le livre : ici ; Ses Formations : Le site de son cabinet


📚 "Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie : prérequis juridiques, évaluation des bénéfices/risques et normes d’hygiène" dans la revue Mains Libres. Ci après les co-auteurs de ce bel article : Pierre-Luc L'Hermite, Paola Tavernier, Agathe Wagner, Gianni Marangelli, Juliette Le Roy


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Belle écoute, Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis dix ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de retrouver Gianni Marangeli pour un épisode bonus, un épisode complémentaire au 11.1, notamment suite à l'article publié avec ses co-auteurs qu'il salue et que je prends le temps de féliciter pour leur travail colossal, recommandation pour l'approche intra-bucale chez l'enfant en ostéopathie, prérequis juridique, évaluation des bénéfices-risques et normes d'hygiène. Derrière, c'est... ce titre d'article, il y a un véritable travail de réflexion. En quoi l'ostéopathe peut aider la succion ? Quand est-ce que nous allons intervenir au milieu de l'équipe pluridisciplinaire avec nos compétences et nos limites une nouvelle fois pour favoriser une succion, pour accompagner la croissance du massif facial, pour aider les enfants et les parents ? Avons-nous le droit ? de pratiquer des techniques intrabucales ? Si oui, comment ? Cela amène certaines notions fondamentales. Le consentement. D'abord le consentement. Le consentement des parents, mais aussi et surtout de l'enfant. Comment détecter ? Comment agir ? Comment créer les circonstances qui vont favoriser le soin ? Et puis, comment pratiquer ? Nous verrons ensemble que Gianni et ses co-auteurs ont cherché dans la littérature quelles sont les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour intervenir. Et oui, nous pouvons agir. Oui, plus tôt c'est fait et mieux c'est. Voilà le message de Gianni. Je vous laisse le découvrir dans la suite de l'épisode. Je vous donne rendez-vous, comme d'habitude, sur les réseaux sociaux pour poursuivre les échanges. Nous répondrons à vos questions. et je vous souhaite une très belle écoute. Gianni, je suis très content de te retrouver et de poursuivre la discussion passionnée que nous sommes la première partie a pris du temps sur l'usage du carnet de santé en ostéopathie et la spécificité que tu as sur les déformations carnéennes positionnelles. Quoi observer, quoi traiter, quoi écrire dans le carnet, comment ? Tout ça je renvoie vers le premier épisode. Et là, je te retrouve pour aborder un sujet où tout à l'heure je t'ai interrompu indélicatement sur la succion chez le bébé et tout ce qui se joue derrière ça. Est-ce que tu veux bien reprendre ? L'interruption, c'était au moment de dire, parfois les parents peuvent observer une différence d'ouverture au niveau de la bouche. Et je t'ai dit qu'on en parlerait mieux avec tout ce qui découle de ça.

  • Gianni Marangelli

    Tout à fait. alors ça c'est typiquement quelque chose où on aurait besoin d'une image pour illustrer ça parce qu'en fait on voit très bien quand un enfant ouvre la bouche qu'il pleure ou qu'il baille quand il y a une asymétrie on voit très bien qu'il y a un côté qui est plus fermé que l'autre donc la gencive inférieure remonte vers la gencive supérieure et donc ça en général c'est lié à un appui in utero, donc c'est l'épaule par exemple on prend l'exemple d'une inclinaison gauche rotation droite de la tête

  • Speaker #2

    Dans ce cas-là, le moignon de l'épaule gauche remonte sous la mandibule,

  • Gianni Marangelli

    ce qu'on appelle une encoche mandibulaire. Ça peut créer une encoche mandibulaire, c'est-à-dire qu'on sent qu'au niveau de la mandibule, il y a comme un petit trou, une petite encoche. Et donc ça vient remonter la mandibule, et donc la gencive inférieure, vers la gencive supérieure. Et donc on peut imaginer que pour têter, notamment au sein, ça soit compliqué. Au biberon, on le sait, il y a un petit peu moins d'efforts à fournir, il y a moins de...

  • Speaker #2

    moins de mécanismes qui sont en jeu qu'au sein.

  • Gianni Marangelli

    Donc un bébé peut arriver à bien prendre le biberon malgré tout. Mais au sein, on peut imaginer que ce soit plus difficile. Pas dans tous les cas, mais ça peut arriver. Et donc là, ça peut être bien d'avoir ça en tête pour les sages-femmes ou péricultrices en maternité ou même après, en PMI ou au retour à la maison, ou même les consultantes en lactation. Ça peut être bien d'avoir ça en tête. Et typiquement, les mamans peuvent dire oui, mon bébé prend mieux un sein que l'autre par exemple. Et ça, ça peut être bien. Ça peut être lié à ça, pas toujours, mais ça peut faire partie des signes qu'on peut avoir. Pourquoi est-ce qu'un bébé prendrait mieux un sein que l'autre ? Si anatomiquement, il n'y a pas de différence entre le sein droit et le sein gauche, et le mamelon à droite et à gauche chez la maman, c'est que peut-être, soit dans le positionnement du bébé, il y a quelque chose qui ne va pas, ou soit dans sa capacité à bien ouvrir la bouche, à bien têter.

  • Antoine Lacouturière

    C'est important ce que tu viens de dire, ça fait partie des raisons qui m'amènent jusqu'à Lyon aujourd'hui pour te rencontrer. Dans la pratique, souvent on se rend compte que la posture préférentielle dont on vient de parler, pour moi elle impacte aussi. Un bébé qui tourne vraiment la tête d'un côté préférentiel, il y a un lien avec la sussion. Mais au-delà de ça, encore plus spécifique, une fois qu'on a... objectiver la posture préférentielle. Souvent, on devine le sein préféré de la maman. Je ne sais pas si toi, tu fonctionnes sans le mettre en avant absolument, mais c'est cohérent par rapport à la posture. Et donc, c'est un motif de consultation que je trouve de plus en plus commun en ostéo. J'avais envie de parler de ça avec toi. Tout à fait,

  • Gianni Marangelli

    et la portée est grande parce que quand la maman a ce désir d'allaiter, on se doit en tant que professionnel de suivre les recommandations de l'OMS qui sont de... de promouvoir et de soutenir les mamans qui font le choix d'allaiter, tout en respectant celles qui font le choix de ne pas allaiter. Et donc, ça me fait toujours mal au cœur quand je vois une maman, par exemple, arriver à deux mois et me dire j'ai dû arrêter d'allaiter à trois semaines ou un mois parce que je n'avais pas assez de lait ou parce que ça me faisait trop mal Des choses que, en fait, ça fait mal au cœur. Et souvent, elles se sentent coupables, elles se mettent en défaut. alors que bien souvent, ce n'est pas de leur faute. Soit qu'il y a eu peut-être un accompagnement qui n'était pas assez précis, poussé. Il peut y avoir plein de raisons, mais en tout cas, ce n'est certainement pas de la faute de la maman. Si on peut intervenir en amont et faire tout ce qu'on peut pour l'aider, à la fois en ostéopathie, mais aussi avec l'aide des sages-femmes, des puricultrices, des consultantes en lactation,

  • Speaker #2

    c'est super.

  • Antoine Lacouturière

    On parlait aussi de l'orthophonie précoce en homme tout à l'heure. Ça me donne envie de creuser un petit peu ce sujet avec toi, c'est-à-dire, il y a une situation qui est difficile, il y a une différence entre le sein, il y a une posture préférentielle chez bébé. Encore une fois, on est vraiment dans ce climat de pluriprofessionnel, on a cadré ça très bien. Toi, en ostéo, aujourd'hui, Jany, comment ça se passe ? Qu'est-ce que tu observes ? Qu'est-ce que tu mets en place ? Qu'est-ce que tu proposes ?

  • Gianni Marangelli

    Eh bien... déjà alors on en parle dans l'article qu'on a publié dessus mais déjà le consentement c'est à dire avant même d'aller regarder comment le bébé tête c'est de voir s'il accepte qu'on aille mettre le doigt dans la bouche pour observer sa sucion parce que moi j'observe plutôt la sucion au doigt c'est vrai que j'observe pas forcément une tétée bien que ça pourrait être fait mais... Des fois, je sens qu'il y a une certaine gêne aussi du fait que je suis un homme et que ce n'est pas forcément OK pour toutes les mamans qu'un homme regarde le bébé au sein. Si les mamans, je sens qu'elles sont tout à fait à l'aise avec ça et qu'elles le font d'emblée sans aucun souci, c'est quand même intéressant pour moi de regarder une tétée. Mais si ce n'est pas le cas, je me contente amplement d'observer la sucion au petit doigt. Et donc, c'est vraiment important de demander l'accord des parents. et de demander l'accord de l'enfant, en fait juste en observant si lui-même, quand on approche comme ça des joues, des lèvres, qu'il ouvre la bouche en grand et qu'il va chercher le doigt, c'est que l'accord est là. Par contre, s'il détourne la tête et qu'il se met à pleurer, peut-être que ce n'est pas le bon moment. Et donc, soit je ne vais pas le faire, soit ça sera différé à plus tard dans la consultation. Donc déjà, cette approche est vraiment importante sur l'aspect intrabucal, et ça on le dit bien dans les articles qu'on a. qu'on a écrit, dont on pourra mettre les liens aussi. Et donc ensuite, évaluer la succion, donc avec le petit doigt dans la bouche,

  • Speaker #2

    et évaluer la succion.

  • Gianni Marangelli

    Et notamment, une des premières choses, c'est cette idée de pincement. Et ça, les mamans, elles le sentent bien. Elles ont l'impression des fois que le bébé, il n'ouvre pas bien grand la bouche et qu'il pince le sein, le mamelon. Et ça, on peut bien le sentir aux doigts aussi. Et ensuite, c'est l'élévation de la langue, la mobilité de la langue. Donc je viens sous la langue pour tester si la langue monte bien au palais. et si elles se mobilisent bien à droite et à gauche, en venant tout simplement stimuler au niveau des gencives. Et là, normalement, il doit y avoir un mouvement de latéralisation de la langue à droite et à gauche, en fonction de si on met le petit doigt à droite et à gauche. Donc ça, je dirais que c'est les choses les plus importantes. Le réflexe nausée aussi, c'est-à-dire quand on met le doigt sur le palais, en tout cas sur l'avant du palais, il ne doit pas déclencher un réflexe nausée tout de suite au bébé. On doit pouvoir aller assez loin avant de déclencher le réflexe nausée. Voilà, je dirais que ce serait ça que j'observe en priorité.

  • Antoine Lacouturière

    Observation principale. Donc là, je reviens un tout petit peu en arrière. Les parents viennent avec... différents motifs, parfois ils viennent peut-être même pas pour la difficulté d'allaitement ou de sucion, ou de la coordination sucion, déglutition, respiration, s'il y a eu un professionnel de santé avant qui est très oriente, mais il y a l'approche globale de l'enfant, puis l'approche crâne, puis l'approche bouche, puis l'approche intra-bucale. Et ça c'est aussi une des raisons pour laquelle vous avez fait cet article de dire... Qu'est-ce qui est recommandé pour l'approche intrabucale et comment tu la mets en place ? Dans l'observation, il y a les signes principaux. Dans comment tu la mets en place, tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, c'est l'idée de ne pas sauter tout de suite sur la bouche d'un enfant. C'est vraiment de prendre le temps, à moins que le motif soit celui-ci. C'est-à-dire que, par exemple, quand je suis à la maternité d'emblée et que l'enfant est à J1, J2 ou J0 même, ou qu'on est vraiment sur le... les premiers jours de vie au cabinet, et que le motif c'est vraiment celui-ci, et qu'il y a entre guillemets une urgence à aider la maman et le bébé à ce que ça se passe mieux, alors oui, je vais aller plus rapidement au niveau de l'évaluation de la succion, mais sinon c'est souvent quelque chose que je vais faire à la fin de la consultation, non pas que ça soit le moins important, mais c'est juste qu'au moins le bébé a été en confiance avec tout ce que j'aurais fait avant. et donc on peut imaginer qu'il y a une sorte de climat de confiance qui est installé et où il me laissera du coup plus facilement accéder à la succion et la zone intrabucale

  • Antoine Lacouturière

    On retrouve le consentement dont tu parlais cette alliance entre guillemets entre l'enfant et toi. Comment est-ce que t'es arrivé à écrire une recommandation parce que dans ta pratique ça a l'air assez facile, tu vois quand je te vois en parler je me dis bon c'est facile pour toi mais qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet article ?

  • Speaker #2

    Alors Un peu comme sur le carnet de santé, c'est partie d'une réflexion sur est-ce qu'on a le droit ou pas de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Est-ce que c'est dans notre champ de compétences ? Est-ce qu'on est autorisé ou pas à le faire ? Sachant que, par exemple, il est stipulé dans les décrets qu'on doit réaliser des manipulations, des mobilisations exclusivement externes. Donc, est-ce que la bouche, c'est considéré comme interne ? Par exemple, on n'a pas le droit de réaliser de toucher rectal ou toucher vaginal, ça c'est formellement interdit pour un ostéopathe exclusif. Donc, est-ce qu'on a le droit de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Et donc, avant même de savoir, ça c'est vraiment des questions pour moi qui sont toujours importantes, c'est avant même de savoir qu'est-ce qu'on fait en pratique, est-ce qu'on peut le faire ? Est-ce qu'on est autorisé à le faire ? Ça c'est la base en fait. Et donc, a priori, oui, avec là encore une fois l'analyse de... des textes sur le sujet, on est autorisé à le faire. Et ça pourrait, au même titre que pour le carnet de santé, ça pourrait être quelque chose d'intéressant à faire, donc presque un devoir, dans le sens où ça répondrait à une demande et au motif de consultation de certains parents avec leur bébé sur les problématiques de succion. Et ça pourrait permettre d'aider ces bébés-là à mieux têter.

  • Antoine Lacouturière

    Ça me paraît important de le préciser, Jany, parce que dans l'inconscient collectif des ostéos, manip interne, c'est bouche y comprise. Tu vois, quand on en parle avec des étudiants qui viennent en observation, quand on en parle avec des gens et les mauvaises images du passé, de dire ah non, mais moi, merci je crois qu'il y a quand même une spécificité et cette spécificité dans la succion, elle est fondamentale.

  • Speaker #2

    Et c'est pour ça que c'est important qu'on réfléchisse à ces sujets-là, parce que... Il y a beaucoup de on dit il y a beaucoup de choses qui sont dites, que ce soit en ostéo, mais je pense que c'est pareil dans beaucoup de domaines. Et moi, je suis assez attaché à qu'est-ce qu'on peut, qu'est-ce qu'on peut pas ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Alors ça, c'est des grands mots. Mais voilà, c'est d'être carré et de pouvoir avancer en pleine conscience de ce qu'on peut ou pas réaliser et proposer aux parents.

  • Antoine Lacouturière

    Super. Dans la première partie de l'épisode, on a parlé de la méthode du degré d'exigence que vous aviez eu avec tes co-auteurs qui sont nombreux. On ne les cite pas tous ici, mais on mettra le lien de chaque co-auteur des articles. Il y a cette recherche de trouver les mots justes, de savoir si on a le droit ou pas et si on a le droit, qu'est-ce qu'on fait ? Ça me fait réfléchir sur, ok, on a le droit. On le fait et comment on le fait ? Parce que... Donc concrètement parlant, tu vois, d'un point de vue pratique au pratique, un gant, pas de gant, j'ai des amis ostéo qui bossent, qui ont du vernis sur les mains. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Pour être très honnête, moi jusqu'ici, je n'utilisais pas de gant. Je me lavais vraiment consciencieusement les mains et juste avant d'aller dans la bouche, c'est-à-dire que systématiquement, je ne touchais rien entre le lavage de mains et la bouche. Du coup, le fait d'avoir écrit cet article-là, on a mis en évidence qu'il y avait quand même des recommandations de la HAS qui précisaient que c'était quand même mieux de porter des gants. Donc, je me mets à porter des gants en cabinet. Donc, on doit aussi faire évoluer notre pratique par rapport à ces connaissances-là. Et donc, oui, ça paraît important de bien se laver les mains et de mettre des gants ou des doigtiers. Alors oui, le vernis, les bagues, tout ça, ça fait partie des choses. Je pense le parfum aussi, limiter au maximum tous les accessoires qui vont entraîner un peu trop de stimulation pour l'enfant et qui peut-être ne permettront pas un accès simplifié au niveau de la zone buccale.

  • Antoine Lacouturière

    Tu vois, ça fait sens ce que tu dis parce que Philippe Andréani, qui est un des invités du podcast que je salue au passage sur... Sur l'ostéopathie, il nous parlait de l'importance de la sensorialité. Derrière la bouche, il y a quand même beaucoup de nerfs crâniens. Dans tes écrits, tu laisses sous-entendre l'importance du sensoriel. Et donc, le fait d'introduire dans l'environnement du bébé, qui est probablement l'interface avec le monde le plus grand, un doigt, je peux comprendre que ce ne soit pas rien non plus. Et finalement, il y a les dentistes qui font ça au quotidien et la majorité des dentistes utilisent des gants. pas tous, mais la grande majorité. Pourquoi je dis tout ça, Gianni ? C'est vraiment d'un point de vue pratico-pratique, pour imaginer la consultation et pour aussi démocratiser le fait de dire, oui, on peut le faire, mais dans certaines conditions. Donc on a vu comment maintenant, et puis pour aller plus loin, il y a l'article, allez lire le détail de pourquoi. Où est-ce que tu poses les mains ? Dans la bouche ? Qu'est-ce que tu viens chercher ? Est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    à la fois le côté diagnostique, c'est ce qu'on a vu il y a quelques minutes, et le côté traitement. Pour ces deux notions-là, on peut, et c'est intéressant d'évaluer en intrabucale, parce que ça nous donne accès à des éléments aussi bien de diagnostic et de traitement, qui dans certains cas seraient difficiles à accéder en extra-bucale uniquement. Pour le diagnostic, j'en ai parlé tout à l'heure, sur le traitement, je vais... chercher à, si par exemple je disais tout à l'heure qu'on avait une sensation vraiment de pincement sur le petit doigt, je vais chercher à faire en sorte qu'il y ait moins cette notion de pincement. Donc typiquement c'est relâcher au niveau musculaire tout en gardant le petit doigt au niveau du palais, la pulpe du petit doigt sur le palais, relâcher la pression, la tension sur les articulations de tempore mandibulaire, qui ne sont pas aussi bien formées que chez nous adultes, mais en tout cas toute la zone au niveau musculaire proche de l'articulation de tempore mandibulaire. que ce soit d'un côté ou les deux, en bilatéral. Chercher à redonner de la mobilité au niveau de la langue également, souvent en passant sous la langue et en faisant des petits appuis pour relâcher la tonicité du plancher buccal. Ça peut se faire aussi en extra-buccal, mais en intra-buccal, parfois on a une réponse qui est d'autant plus intéressante. Et mobiliser la langue, notamment en élévation, pour gagner l'élévation et en mobilité de langue.

  • Antoine Lacouturière

    Comment tu te places du coup ? Tu te rapproches du frein lingual, tu te mets près de la partie... Je me pose la question, pour élever la langue.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, là où je sens que c'est restreint.

  • Antoine Lacouturière

    Pas de théorie, c'est sur la zone de densité, de perte de mobilité, de dur sous les doigts, tu viens là.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et du coup, ça peut être l'occasion aussi de mettre en évidence... frein de langue restrictif et donc là encore de pouvoir l'évoquer au médecin qui suit l'enfant pour une éventuelle prise en charge ou non.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Gianni pour les mots posés sur le fait de mettre les mains ou qu'est-ce que tu viens chercher. Sur les signes, j'aimerais bien revenir sur la partie qu'est-ce que tu observes concrètement dans ce que les mamans peuvent te... te raconter, dire que je sais pas, il y a du lait qui coule sur les commissures, tu vois, ce genre de signe-là, tu peux nous en parler un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Oui, ça, c'est des éléments qui reviennent souvent de la bouche des mamans. C'est ça, c'est que ça peut être aussi bien d'un côté que de l'autre, ou des fois que d'un côté unilatéral ou bilatéral. Donc le lait qui coule, les bébés qui font plus de bruit ou qui font plus mal d'un côté que de l'autre. Les ampoules aussi de sucion qu'on peut avoir. Les mamans qui ont l'impression qu'il y a un sein qui est souvent plus rempli que l'autre, ou qui font un engorgement d'un côté que de l'autre, qui est plus blessé, plus de crevasses d'un côté que de l'autre. tous ces éléments-là laissent penser que peut-être qu'il y a une problématique de succion d'un côté ou des deux. Et donc ça peut être un motif de consultation si ça pose problème au quotidien au niveau de l'allaitement, mais ça peut venir aussi à côté d'un autre motif de consultation parce que la maman fait avec et peut-être qu'elle avait déjà eu ça pour ses précédents allaitements et ça l'avait bien vécu et ça allait bien. Mais si on peut l'aider quand même, ça peut être encore mieux. aussi bien pour l'enfant que pour la maman.

  • Antoine Lacouturière

    Super, je pense que ça fait du lien avec les mamans qui écoutent, avec les professionnels de santé, de soins. Diani, je fais une parenthèse simplement sur la partie thérapie manuelle. À quelle structure tu t'adresses ? Aux muscles, aux fascias, aux tissus conjonctifs, aux neurones, aux vascules ?

  • Speaker #2

    Moi, quand je suis en pratique, j'ai en tête, je pense principalement à l'aspect musculaire, mais certainement qu'il y a... tout le reste derrière dont tu parles, neuro, facial, etc. Mais c'est vrai que moi, j'ai vraiment la vision, j'essaye d'être vraiment toujours très simple et compréhensible, que les mamans me comprennent. Et donc, je leur dis, là, je sens qu'au niveau de la joue droite, par exemple, je sens que c'est plus tendu au niveau musculaire, je pense, que de l'autre côté. Sous la langue, c'est pareil. Je sens qu'ici, quand je mets le petit doigt, c'est plus dense et j'ai moins de facilité à élever la langue à ce niveau-là. sous le plancher buccal, sous la mandibule, je sens qu'ici il y a une zone où c'est pareil plus dense. Donc je dirais que c'est plutôt au niveau musculaire que je m'adresse.

  • Antoine Lacouturière

    Tu fais la corrélation avec cet état de densité, je vais dire, ostéopathiquement.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pas le bon terme d'ailleurs, densité, mais voilà, c'est ça. C'est trop dur à un endroit et donc je cherche à ce que ça soit moins dur et plus souple.

  • Antoine Lacouturière

    Je crois que tu as raison, densité ça fait peur. Il y a un impact des mots et densité ça fait wow. Moins fluide, je trouve que c'est plus positif. Moins souple. Ok, on va garder moins souple.

  • Speaker #2

    Et j'évite le terme tension avec les parents. Une fois, j'ai une maman qui n'a pas très bien réagi au terme tension. Et ça m'a... Vraiment, je ne l'avais pas du tout senti venir. Mais elle m'a dit que ça me fait mal au cœur de savoir que mon bébé a des tensions. Donc c'est vrai que c'est un terme que je n'emploie plus. J'ai banni de mon vocabulaire, en tout cas avec les parents. Parce que c'est vrai, quand on y réfléchit... Tension, ça peut paraître beaucoup. Je préfère dire qu'il y a des muscles un peu trop contractés que d'autres. Mais c'est vrai que le terme tension, il y a des termes comme ça que j'ai banni de mon vocabulaire avec les parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est précieux ce que tu dis. Je ne sais pas si tu connais, les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Alors à vérifier, mais communication non violente, la CNV ou Marshall Rosenberg, ils disent que l'impact des mots est grand. Et ça fait vraiment un écho avec ça, c'est tendu ou c'est moins libre, il y a la notion de liberté ou de tension. Ça fait aussi le rappel de ce qu'on disait dans l'épisode 1, de dire que dans le climat de bienveillance, il y a le fait de ne pas faire. sentir aux parents qui sont coupables et que c'est à cause d'eux. Dans ton livre, il y a des photos de bébés à J1 où il y a déjà un méplat occipital. Ça veut dire qu'ils ne sont pas responsables de ça. Il y a un jour de vie. Donc je crois que c'est important de le répéter. quand même.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Antoine Lacouturière

    Gianni, ça me paraît très complet par rapport aux idées, aux questionnements que j'avais en venant te voir. Ça donnera peut-être l'envie à d'autres de revenir te voir et de creuser encore plus loin.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Antoine Lacouturière

    Si on fait un petit résumé, est-ce qu'on peut dire que pour des parents qui écoutent, troubles de la succion, un sein qui est douloureux, qui est gênant, un bébé qui fait du bruit, qui tourne moins bien la tête, donc ça, ça fera le lien avec l'épisode 1. qui respirent différemment, il y a du lait qui coule, il y a une installation inconfortable, ça peut faire partir des choses qui, en complément de la prise en soin pluripro, on souligne, amènent vers l'ostéo.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut. Et peut-être que ça ne sera pas le cas et qu'il n'y aura rien à identifier en ostéo, mais en tout cas, ça vaut le coup de ne pas s'arrêter à c'est peut-être rien et ça va passer tout seul mais d'écouter en tout cas. ces éventuelles plaintes de la maman et de les prendre en considération et d'évaluer ça.

  • Antoine Lacouturière

    On fait le petit rappel, drapeau jaune, drapeau rouge, un frein très restrictif, c'est évaluation ORL, dentiste, c'est pas dans nos compétences. Dans notre champ de compétences, on peut agir au moins en partie sur ces signaux-là. Ok, ça me va bien. On s'approche de la fin de l'épisode bonus avec la suction, l'églutition, la gestion des techniques intrabucales et puis le travail de recherche et d'écriture que vous avez fait. Il me reste deux choses à faire, trois. Je vais te poser la question un petit peu transversale, c'est Gianni, en quelques mots, qu'est-ce que c'est la santé pour toi ?

  • Speaker #2

    Wow, sacrée question. En quelques mots, bien sûr.

  • Antoine Lacouturière

    Avec le nombre de mots que tu veux.

  • Speaker #2

    Je dirais que ça englobe vraiment beaucoup, beaucoup de choses. Je pense d'emblée à la santé mentale et physique. J'ai les mots de bien-être qui me viennent en tête, mais vraiment à la fois se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Moi, c'est aussi pour ça que le sport, et c'est pour ça que je t'ai proposé d'aller courir, c'est que le sport fait vraiment... pour ma part en tout cas pleinement partie de cette santé là.

  • Antoine Lacouturière

    Alors je précise aux auditrices et aux auditeurs que c'est une question qui n'était pas préparée, c'est-à-dire que Jany répond à Chosot après tout ça. Tu donnes un élément de réponse, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non, ça va.

  • Antoine Lacouturière

    Ça te va ? Tu m'as donné un élément de réponse à une personne qui m'a posé une question. Je ne m'attendais pas, des fois, en préparant les interviews, je dis tiens, je vais voir un tel, qu'est-ce que tu en penses ? Et j'ai une personne qui m'a dit concrètement, comment il fait Gianni pour gérer toutes ces casquettes ? Qu'est-ce que c'est son exitoire ? Comment il fait pour être... compétent dans tout ça et dans son quotidien. Tu veux bien nous partager ça ? Comment tu gères toi ça ?

  • Speaker #2

    Déjà, je n'aurais pas la prétention de dire que je suis forcément compétent dans tout ce que je fais, mais en tout cas, j'essaye de le faire au mieux. Et puis, le sport, je pense que c'est vraiment quelque chose qui m'aide beaucoup. Et puis, les à côté, la vie familiale et sociale avec la famille et les amis. Je pense que ça a une place aussi importante dans mon quotidien. Et c'est pour ça que j'essaye de ne pas faire que travailler aussi, parce que c'est important d'avoir aussi une vie sociale à côté. Bien que je travaille quand même beaucoup, mes journées c'est 8h, 17h30, 18h. Donc je m'astreins au moins une demi-journée dans la semaine à ne pas travailler. Je pense que c'est ça qui me permet aussi d'avoir un équilibre et que ça se passe bien.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour l'authenticité de la réponse sans préparation. C'est une question qui... qui est un petit peu intime, entre guillemets, mais ça va faire la transition. Puis je te laisserai la parole pour le mot de la fin, si tu as envie de rajouter quelque chose, de donner des conseils ou de dire ce qui te vient là maintenant. Dans nos quotidiens de soignants, l'équilibre entre vie perso, vie pro, il n'est pas toujours facile. On est souvent investi et puis on est aussi exposé aux difficultés de vie de nos patients. Et je trouve que c'est un sujet qui n'est pas si fréquent. Comment est-ce qu'on gère ça, tu vois, cet équilibre-là ? Donc merci pour la réponse. J'avais dit trois choses. La dernière chose, c'est un petit jeu, c'est un petit jeu d'excitation. Devinci, il dit la vie, c'est le mouvement Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis bien d'accord avec ça. On pourrait dire le mouvement, c'est la vie aussi. C'est clair, ça rejoint ce que j'ai dit plusieurs fois, l'aspect de mobilité. Moi vraiment, c'est quelque chose qui m'importe beaucoup, aussi bien en consultation, mais aussi bien moi dans ma journée. Je dis souvent aux parents d'ailleurs que je bouge beaucoup dans mes séances parce que je ne fais que marcher. Je travaille dans 25 mètres carrés, mais je ne sais pas combien je fais de kilomètres dans la journée, mais je marche beaucoup en consultation. Donc oui, c'est clair que le mouvement, c'est important. Je ne pourrais pas rester assis derrière un ordinateur toute la journée, ou même assis sur un tabouret et traiter un bébé sur la table, assis toute la journée, je ne pourrais pas.

  • Antoine Lacouturière

    Ça nous permet de mieux visualiser. Et j'en ai une autre, je pense qu'elle va te surprendre. C'est Victor Hugo, il a dit, être contesté, c'est être constaté. Avec tout ce qu'on s'est dit, avec ce que tu écris, avec le risque que tu prends, je sais aussi qu'il y a des expositions. Et qu'est-ce que tu penses de cette petite citation-là ?

  • Gianni Marangelli

    Oui, c'est intéressant, c'est très juste, je pense que c'est assez juste. Oui, je pense que dans tous les cas, quand on fait des choses qu'on tente, on s'expose à la critique, mais je trouve que c'est intéressant si c'est constructif et c'est ce qui fait avancer aussi. Par exemple, pour notre livre, j'ai eu très peu de critiques. Et donc, à la fois, on est content parce que ça veut dire que les gens sont contents de la lecture. Mais presque, j'aurais aimé qu'il y ait des critiques constructives sur... Ah bah tiens, t'as oublié de parler de cet article-là ou de parler de ça. Et ça, c'est vrai qu'on l'a très peu eu. Ou même dans les formations que je donne, c'est vrai qu'il y a beaucoup de retours très positifs et peu de critiques. Donc, c'est très bien. Et en même temps, c'est ce qui nous fait avancer aussi la critique. Donc, c'est intéressant tant que c'est bienveillant et que c'est constructif et que ça amène à de l'avancée.

  • Antoine Lacouturière

    Ça fait écho avec une discussion qu'on a eue en courant sur l'impact des réseaux sociaux et sur les différentes façons de gérer ça. Et je crois qu'aujourd'hui, derrière Victor Hugo, précurseur, qui parle de... d'être contesté. Il y a aussi cette notion-là où la bienveillance n'est pas toujours de mise. On va faire la transition avec le mot de la fin et puis je te laisserai la parole pour terminer. Donc la dernière chose qu'il me reste à faire, c'est te remercier. Vous terminez l'ouvrage pluridisciplinaire avec le dernier chapitre. Je crois que le dernier mot, c'est bienveillance. Il me semble. C'est vraiment le sentiment que j'ai aujourd'hui, après avoir partagé du temps avec toi. C'était ce que je lisais dans les écrits. Je te remercie à la fois pour... Quelque part pour le challenge que tu mets. Parce que tu ne fais pas tout parfaitement bien, heureusement. Mais il y a ces différentes casquettes à un âge similaire où tu écris, tu proposes une évolution significative d'évolution de la pratique de l'ostéopathie, de la prise de conscience. Et puis tu le fais avec un toucher très délicat où il n'y a pas de critique directe en disant ça c'est absolument nullissime. C'est appréciable. Merci d'avoir pris du temps pour me recevoir aujourd'hui chez toi. Merci pour l'exemple inspirant, bienveillant, ce petit mélange-là. Et puis pour le fait de faire participer à cette prise de conscience de qu'est-ce qu'on peut faire pour la santé des gens et toucher du doigt des ingrédients de la santé. Merci, Gianni.

  • Gianni Marangelli

    À mon tour de te remercier. J'avais beaucoup apprécié les précédents podcasts que tu as faits et c'était vraiment avec... plaisir que j'ai accepté de participer à ça avec toi aujourd'hui et je ne regrette pas du tout. On a passé un très bon moment à la fois hier en courant et puis ce matin en discutant. J'espère que tout ce qu'on s'est dit ouvrira peut-être des portes et que ça parlera un maximum de personnes et que ça apportera des connaissances et des réflexions intéressantes. Je suis content que tu aies souligné le terme bienveillance parce que vraiment c'est ce qui me caractérise. Pour moi, c'est vraiment quelque chose d'important dans tous les domaines, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. En ce qui concerne la pédiatrie, je terminerai juste avec le côté responsabilité et compétence que ça demande, et disponibilité et présence, mais comme dans tout soin, peut-être certains me diront, mais je pense qu'en pédiatrie, il y a vraiment cette notion de spécificité. C'est aussi pour ça que j'ai choisi de faire que ça. J'ai eu le sentiment que j'avais besoin de faire que ça pour être le plus compétent possible envers cette population-là et donner le meilleur de ce que je peux leur donner.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Jenny.

  • Gianni Marangelli

    Merci à toi.

  • Antoine Lacouturière

    L'épisode touche sa fin avec ces mots, et j'espère que vous pourrez en retirer quelque chose de positif. Une image, une idée, une prise de conscience, et peut-être toucher du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous propose de prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur l'application Apple Podcast ou Spotify de votre voisin, copain, cousin, de vos proches, bref, des applications autour de vous. Comme je vous l'explique de temps en temps, c'est une des meilleures manières de nous aider à faire monter le podcast dans les référencements et pouvoir continuer d'inviter de nouvelles personnes inspirantes, inspirées, passionnantes, passionnées et vous proposer ce contenu de manière gratuite. Je vous remercie par avance pour ces quelques instants que vous prendrez qui nous aideront vraiment, et je vous souhaite une très belle fin de journée.

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Description

Favoriser une meilleure succion - respiration - déglutition : place de l’ostéopathe dans l’équipe pluridisciplinaire ?


L’ostéopathie peut améliorer certaines fonctions notamment à travers le relâchement des tissus, via nos techniques manuelles. Ici nous parlerons plus spécifiquement de l’approche à l’intérieur de la bouche avec notre expert qui partage son quotidien de soignant entre son cabinet et la maternité.


Avons nous le droit d’intervenir ? Si oui, comment ?

Quelles sont les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) ?

Quels sont les signes à observer ? 👀 Pour les professionnels de santé Et pour les parents ?


Dans cet épisode, nous approfondirons deux notions fondamentales :

  • le consentement (des parents et de l’enfant), à respecter 🫡

  • L’hygiène (comment pratiquer 🧤)


TIMELINE :

0' difficulté de succion à la naissance, quels signes observer ?

Travail pluridisciplinaire (sage-femme, orthophoniste, kinésithérapeute, puéricultrice, consultante en lactation, pédiatre, dentiste, orthodontiste, …)

5’ notions de consentement (parents et enfants) ; Évaluation de la succion

8’ Approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie

10’ Avons nous le droit ?

12’ Comment la mettre en pratique ? 15’ Quoi faire en ostéopathie ?

23’ La santé pour toi ? 25’ équilibre vie perso / vie pro


🗣️ Gianni Marangelli : Instagram ; LinkedIn

Le livre : ici ; Ses Formations : Le site de son cabinet


📚 "Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie : prérequis juridiques, évaluation des bénéfices/risques et normes d’hygiène" dans la revue Mains Libres. Ci après les co-auteurs de ce bel article : Pierre-Luc L'Hermite, Paola Tavernier, Agathe Wagner, Gianni Marangelli, Juliette Le Roy


📲 Retrouvons nous sur : Instagram ; Facebook ; LinkedIn


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Sur Apple sur Spotify 😌

🤝 Merci pour la reconnaissance du travail

Belle écoute, Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis dix ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de retrouver Gianni Marangeli pour un épisode bonus, un épisode complémentaire au 11.1, notamment suite à l'article publié avec ses co-auteurs qu'il salue et que je prends le temps de féliciter pour leur travail colossal, recommandation pour l'approche intra-bucale chez l'enfant en ostéopathie, prérequis juridique, évaluation des bénéfices-risques et normes d'hygiène. Derrière, c'est... ce titre d'article, il y a un véritable travail de réflexion. En quoi l'ostéopathe peut aider la succion ? Quand est-ce que nous allons intervenir au milieu de l'équipe pluridisciplinaire avec nos compétences et nos limites une nouvelle fois pour favoriser une succion, pour accompagner la croissance du massif facial, pour aider les enfants et les parents ? Avons-nous le droit ? de pratiquer des techniques intrabucales ? Si oui, comment ? Cela amène certaines notions fondamentales. Le consentement. D'abord le consentement. Le consentement des parents, mais aussi et surtout de l'enfant. Comment détecter ? Comment agir ? Comment créer les circonstances qui vont favoriser le soin ? Et puis, comment pratiquer ? Nous verrons ensemble que Gianni et ses co-auteurs ont cherché dans la littérature quelles sont les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour intervenir. Et oui, nous pouvons agir. Oui, plus tôt c'est fait et mieux c'est. Voilà le message de Gianni. Je vous laisse le découvrir dans la suite de l'épisode. Je vous donne rendez-vous, comme d'habitude, sur les réseaux sociaux pour poursuivre les échanges. Nous répondrons à vos questions. et je vous souhaite une très belle écoute. Gianni, je suis très content de te retrouver et de poursuivre la discussion passionnée que nous sommes la première partie a pris du temps sur l'usage du carnet de santé en ostéopathie et la spécificité que tu as sur les déformations carnéennes positionnelles. Quoi observer, quoi traiter, quoi écrire dans le carnet, comment ? Tout ça je renvoie vers le premier épisode. Et là, je te retrouve pour aborder un sujet où tout à l'heure je t'ai interrompu indélicatement sur la succion chez le bébé et tout ce qui se joue derrière ça. Est-ce que tu veux bien reprendre ? L'interruption, c'était au moment de dire, parfois les parents peuvent observer une différence d'ouverture au niveau de la bouche. Et je t'ai dit qu'on en parlerait mieux avec tout ce qui découle de ça.

  • Gianni Marangelli

    Tout à fait. alors ça c'est typiquement quelque chose où on aurait besoin d'une image pour illustrer ça parce qu'en fait on voit très bien quand un enfant ouvre la bouche qu'il pleure ou qu'il baille quand il y a une asymétrie on voit très bien qu'il y a un côté qui est plus fermé que l'autre donc la gencive inférieure remonte vers la gencive supérieure et donc ça en général c'est lié à un appui in utero, donc c'est l'épaule par exemple on prend l'exemple d'une inclinaison gauche rotation droite de la tête

  • Speaker #2

    Dans ce cas-là, le moignon de l'épaule gauche remonte sous la mandibule,

  • Gianni Marangelli

    ce qu'on appelle une encoche mandibulaire. Ça peut créer une encoche mandibulaire, c'est-à-dire qu'on sent qu'au niveau de la mandibule, il y a comme un petit trou, une petite encoche. Et donc ça vient remonter la mandibule, et donc la gencive inférieure, vers la gencive supérieure. Et donc on peut imaginer que pour têter, notamment au sein, ça soit compliqué. Au biberon, on le sait, il y a un petit peu moins d'efforts à fournir, il y a moins de...

  • Speaker #2

    moins de mécanismes qui sont en jeu qu'au sein.

  • Gianni Marangelli

    Donc un bébé peut arriver à bien prendre le biberon malgré tout. Mais au sein, on peut imaginer que ce soit plus difficile. Pas dans tous les cas, mais ça peut arriver. Et donc là, ça peut être bien d'avoir ça en tête pour les sages-femmes ou péricultrices en maternité ou même après, en PMI ou au retour à la maison, ou même les consultantes en lactation. Ça peut être bien d'avoir ça en tête. Et typiquement, les mamans peuvent dire oui, mon bébé prend mieux un sein que l'autre par exemple. Et ça, ça peut être bien. Ça peut être lié à ça, pas toujours, mais ça peut faire partie des signes qu'on peut avoir. Pourquoi est-ce qu'un bébé prendrait mieux un sein que l'autre ? Si anatomiquement, il n'y a pas de différence entre le sein droit et le sein gauche, et le mamelon à droite et à gauche chez la maman, c'est que peut-être, soit dans le positionnement du bébé, il y a quelque chose qui ne va pas, ou soit dans sa capacité à bien ouvrir la bouche, à bien têter.

  • Antoine Lacouturière

    C'est important ce que tu viens de dire, ça fait partie des raisons qui m'amènent jusqu'à Lyon aujourd'hui pour te rencontrer. Dans la pratique, souvent on se rend compte que la posture préférentielle dont on vient de parler, pour moi elle impacte aussi. Un bébé qui tourne vraiment la tête d'un côté préférentiel, il y a un lien avec la sussion. Mais au-delà de ça, encore plus spécifique, une fois qu'on a... objectiver la posture préférentielle. Souvent, on devine le sein préféré de la maman. Je ne sais pas si toi, tu fonctionnes sans le mettre en avant absolument, mais c'est cohérent par rapport à la posture. Et donc, c'est un motif de consultation que je trouve de plus en plus commun en ostéo. J'avais envie de parler de ça avec toi. Tout à fait,

  • Gianni Marangelli

    et la portée est grande parce que quand la maman a ce désir d'allaiter, on se doit en tant que professionnel de suivre les recommandations de l'OMS qui sont de... de promouvoir et de soutenir les mamans qui font le choix d'allaiter, tout en respectant celles qui font le choix de ne pas allaiter. Et donc, ça me fait toujours mal au cœur quand je vois une maman, par exemple, arriver à deux mois et me dire j'ai dû arrêter d'allaiter à trois semaines ou un mois parce que je n'avais pas assez de lait ou parce que ça me faisait trop mal Des choses que, en fait, ça fait mal au cœur. Et souvent, elles se sentent coupables, elles se mettent en défaut. alors que bien souvent, ce n'est pas de leur faute. Soit qu'il y a eu peut-être un accompagnement qui n'était pas assez précis, poussé. Il peut y avoir plein de raisons, mais en tout cas, ce n'est certainement pas de la faute de la maman. Si on peut intervenir en amont et faire tout ce qu'on peut pour l'aider, à la fois en ostéopathie, mais aussi avec l'aide des sages-femmes, des puricultrices, des consultantes en lactation,

  • Speaker #2

    c'est super.

  • Antoine Lacouturière

    On parlait aussi de l'orthophonie précoce en homme tout à l'heure. Ça me donne envie de creuser un petit peu ce sujet avec toi, c'est-à-dire, il y a une situation qui est difficile, il y a une différence entre le sein, il y a une posture préférentielle chez bébé. Encore une fois, on est vraiment dans ce climat de pluriprofessionnel, on a cadré ça très bien. Toi, en ostéo, aujourd'hui, Jany, comment ça se passe ? Qu'est-ce que tu observes ? Qu'est-ce que tu mets en place ? Qu'est-ce que tu proposes ?

  • Gianni Marangelli

    Eh bien... déjà alors on en parle dans l'article qu'on a publié dessus mais déjà le consentement c'est à dire avant même d'aller regarder comment le bébé tête c'est de voir s'il accepte qu'on aille mettre le doigt dans la bouche pour observer sa sucion parce que moi j'observe plutôt la sucion au doigt c'est vrai que j'observe pas forcément une tétée bien que ça pourrait être fait mais... Des fois, je sens qu'il y a une certaine gêne aussi du fait que je suis un homme et que ce n'est pas forcément OK pour toutes les mamans qu'un homme regarde le bébé au sein. Si les mamans, je sens qu'elles sont tout à fait à l'aise avec ça et qu'elles le font d'emblée sans aucun souci, c'est quand même intéressant pour moi de regarder une tétée. Mais si ce n'est pas le cas, je me contente amplement d'observer la sucion au petit doigt. Et donc, c'est vraiment important de demander l'accord des parents. et de demander l'accord de l'enfant, en fait juste en observant si lui-même, quand on approche comme ça des joues, des lèvres, qu'il ouvre la bouche en grand et qu'il va chercher le doigt, c'est que l'accord est là. Par contre, s'il détourne la tête et qu'il se met à pleurer, peut-être que ce n'est pas le bon moment. Et donc, soit je ne vais pas le faire, soit ça sera différé à plus tard dans la consultation. Donc déjà, cette approche est vraiment importante sur l'aspect intrabucal, et ça on le dit bien dans les articles qu'on a. qu'on a écrit, dont on pourra mettre les liens aussi. Et donc ensuite, évaluer la succion, donc avec le petit doigt dans la bouche,

  • Speaker #2

    et évaluer la succion.

  • Gianni Marangelli

    Et notamment, une des premières choses, c'est cette idée de pincement. Et ça, les mamans, elles le sentent bien. Elles ont l'impression des fois que le bébé, il n'ouvre pas bien grand la bouche et qu'il pince le sein, le mamelon. Et ça, on peut bien le sentir aux doigts aussi. Et ensuite, c'est l'élévation de la langue, la mobilité de la langue. Donc je viens sous la langue pour tester si la langue monte bien au palais. et si elles se mobilisent bien à droite et à gauche, en venant tout simplement stimuler au niveau des gencives. Et là, normalement, il doit y avoir un mouvement de latéralisation de la langue à droite et à gauche, en fonction de si on met le petit doigt à droite et à gauche. Donc ça, je dirais que c'est les choses les plus importantes. Le réflexe nausée aussi, c'est-à-dire quand on met le doigt sur le palais, en tout cas sur l'avant du palais, il ne doit pas déclencher un réflexe nausée tout de suite au bébé. On doit pouvoir aller assez loin avant de déclencher le réflexe nausée. Voilà, je dirais que ce serait ça que j'observe en priorité.

  • Antoine Lacouturière

    Observation principale. Donc là, je reviens un tout petit peu en arrière. Les parents viennent avec... différents motifs, parfois ils viennent peut-être même pas pour la difficulté d'allaitement ou de sucion, ou de la coordination sucion, déglutition, respiration, s'il y a eu un professionnel de santé avant qui est très oriente, mais il y a l'approche globale de l'enfant, puis l'approche crâne, puis l'approche bouche, puis l'approche intra-bucale. Et ça c'est aussi une des raisons pour laquelle vous avez fait cet article de dire... Qu'est-ce qui est recommandé pour l'approche intrabucale et comment tu la mets en place ? Dans l'observation, il y a les signes principaux. Dans comment tu la mets en place, tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, c'est l'idée de ne pas sauter tout de suite sur la bouche d'un enfant. C'est vraiment de prendre le temps, à moins que le motif soit celui-ci. C'est-à-dire que, par exemple, quand je suis à la maternité d'emblée et que l'enfant est à J1, J2 ou J0 même, ou qu'on est vraiment sur le... les premiers jours de vie au cabinet, et que le motif c'est vraiment celui-ci, et qu'il y a entre guillemets une urgence à aider la maman et le bébé à ce que ça se passe mieux, alors oui, je vais aller plus rapidement au niveau de l'évaluation de la succion, mais sinon c'est souvent quelque chose que je vais faire à la fin de la consultation, non pas que ça soit le moins important, mais c'est juste qu'au moins le bébé a été en confiance avec tout ce que j'aurais fait avant. et donc on peut imaginer qu'il y a une sorte de climat de confiance qui est installé et où il me laissera du coup plus facilement accéder à la succion et la zone intrabucale

  • Antoine Lacouturière

    On retrouve le consentement dont tu parlais cette alliance entre guillemets entre l'enfant et toi. Comment est-ce que t'es arrivé à écrire une recommandation parce que dans ta pratique ça a l'air assez facile, tu vois quand je te vois en parler je me dis bon c'est facile pour toi mais qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet article ?

  • Speaker #2

    Alors Un peu comme sur le carnet de santé, c'est partie d'une réflexion sur est-ce qu'on a le droit ou pas de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Est-ce que c'est dans notre champ de compétences ? Est-ce qu'on est autorisé ou pas à le faire ? Sachant que, par exemple, il est stipulé dans les décrets qu'on doit réaliser des manipulations, des mobilisations exclusivement externes. Donc, est-ce que la bouche, c'est considéré comme interne ? Par exemple, on n'a pas le droit de réaliser de toucher rectal ou toucher vaginal, ça c'est formellement interdit pour un ostéopathe exclusif. Donc, est-ce qu'on a le droit de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Et donc, avant même de savoir, ça c'est vraiment des questions pour moi qui sont toujours importantes, c'est avant même de savoir qu'est-ce qu'on fait en pratique, est-ce qu'on peut le faire ? Est-ce qu'on est autorisé à le faire ? Ça c'est la base en fait. Et donc, a priori, oui, avec là encore une fois l'analyse de... des textes sur le sujet, on est autorisé à le faire. Et ça pourrait, au même titre que pour le carnet de santé, ça pourrait être quelque chose d'intéressant à faire, donc presque un devoir, dans le sens où ça répondrait à une demande et au motif de consultation de certains parents avec leur bébé sur les problématiques de succion. Et ça pourrait permettre d'aider ces bébés-là à mieux têter.

  • Antoine Lacouturière

    Ça me paraît important de le préciser, Jany, parce que dans l'inconscient collectif des ostéos, manip interne, c'est bouche y comprise. Tu vois, quand on en parle avec des étudiants qui viennent en observation, quand on en parle avec des gens et les mauvaises images du passé, de dire ah non, mais moi, merci je crois qu'il y a quand même une spécificité et cette spécificité dans la succion, elle est fondamentale.

  • Speaker #2

    Et c'est pour ça que c'est important qu'on réfléchisse à ces sujets-là, parce que... Il y a beaucoup de on dit il y a beaucoup de choses qui sont dites, que ce soit en ostéo, mais je pense que c'est pareil dans beaucoup de domaines. Et moi, je suis assez attaché à qu'est-ce qu'on peut, qu'est-ce qu'on peut pas ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Alors ça, c'est des grands mots. Mais voilà, c'est d'être carré et de pouvoir avancer en pleine conscience de ce qu'on peut ou pas réaliser et proposer aux parents.

  • Antoine Lacouturière

    Super. Dans la première partie de l'épisode, on a parlé de la méthode du degré d'exigence que vous aviez eu avec tes co-auteurs qui sont nombreux. On ne les cite pas tous ici, mais on mettra le lien de chaque co-auteur des articles. Il y a cette recherche de trouver les mots justes, de savoir si on a le droit ou pas et si on a le droit, qu'est-ce qu'on fait ? Ça me fait réfléchir sur, ok, on a le droit. On le fait et comment on le fait ? Parce que... Donc concrètement parlant, tu vois, d'un point de vue pratique au pratique, un gant, pas de gant, j'ai des amis ostéo qui bossent, qui ont du vernis sur les mains. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Pour être très honnête, moi jusqu'ici, je n'utilisais pas de gant. Je me lavais vraiment consciencieusement les mains et juste avant d'aller dans la bouche, c'est-à-dire que systématiquement, je ne touchais rien entre le lavage de mains et la bouche. Du coup, le fait d'avoir écrit cet article-là, on a mis en évidence qu'il y avait quand même des recommandations de la HAS qui précisaient que c'était quand même mieux de porter des gants. Donc, je me mets à porter des gants en cabinet. Donc, on doit aussi faire évoluer notre pratique par rapport à ces connaissances-là. Et donc, oui, ça paraît important de bien se laver les mains et de mettre des gants ou des doigtiers. Alors oui, le vernis, les bagues, tout ça, ça fait partie des choses. Je pense le parfum aussi, limiter au maximum tous les accessoires qui vont entraîner un peu trop de stimulation pour l'enfant et qui peut-être ne permettront pas un accès simplifié au niveau de la zone buccale.

  • Antoine Lacouturière

    Tu vois, ça fait sens ce que tu dis parce que Philippe Andréani, qui est un des invités du podcast que je salue au passage sur... Sur l'ostéopathie, il nous parlait de l'importance de la sensorialité. Derrière la bouche, il y a quand même beaucoup de nerfs crâniens. Dans tes écrits, tu laisses sous-entendre l'importance du sensoriel. Et donc, le fait d'introduire dans l'environnement du bébé, qui est probablement l'interface avec le monde le plus grand, un doigt, je peux comprendre que ce ne soit pas rien non plus. Et finalement, il y a les dentistes qui font ça au quotidien et la majorité des dentistes utilisent des gants. pas tous, mais la grande majorité. Pourquoi je dis tout ça, Gianni ? C'est vraiment d'un point de vue pratico-pratique, pour imaginer la consultation et pour aussi démocratiser le fait de dire, oui, on peut le faire, mais dans certaines conditions. Donc on a vu comment maintenant, et puis pour aller plus loin, il y a l'article, allez lire le détail de pourquoi. Où est-ce que tu poses les mains ? Dans la bouche ? Qu'est-ce que tu viens chercher ? Est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    à la fois le côté diagnostique, c'est ce qu'on a vu il y a quelques minutes, et le côté traitement. Pour ces deux notions-là, on peut, et c'est intéressant d'évaluer en intrabucale, parce que ça nous donne accès à des éléments aussi bien de diagnostic et de traitement, qui dans certains cas seraient difficiles à accéder en extra-bucale uniquement. Pour le diagnostic, j'en ai parlé tout à l'heure, sur le traitement, je vais... chercher à, si par exemple je disais tout à l'heure qu'on avait une sensation vraiment de pincement sur le petit doigt, je vais chercher à faire en sorte qu'il y ait moins cette notion de pincement. Donc typiquement c'est relâcher au niveau musculaire tout en gardant le petit doigt au niveau du palais, la pulpe du petit doigt sur le palais, relâcher la pression, la tension sur les articulations de tempore mandibulaire, qui ne sont pas aussi bien formées que chez nous adultes, mais en tout cas toute la zone au niveau musculaire proche de l'articulation de tempore mandibulaire. que ce soit d'un côté ou les deux, en bilatéral. Chercher à redonner de la mobilité au niveau de la langue également, souvent en passant sous la langue et en faisant des petits appuis pour relâcher la tonicité du plancher buccal. Ça peut se faire aussi en extra-buccal, mais en intra-buccal, parfois on a une réponse qui est d'autant plus intéressante. Et mobiliser la langue, notamment en élévation, pour gagner l'élévation et en mobilité de langue.

  • Antoine Lacouturière

    Comment tu te places du coup ? Tu te rapproches du frein lingual, tu te mets près de la partie... Je me pose la question, pour élever la langue.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, là où je sens que c'est restreint.

  • Antoine Lacouturière

    Pas de théorie, c'est sur la zone de densité, de perte de mobilité, de dur sous les doigts, tu viens là.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et du coup, ça peut être l'occasion aussi de mettre en évidence... frein de langue restrictif et donc là encore de pouvoir l'évoquer au médecin qui suit l'enfant pour une éventuelle prise en charge ou non.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Gianni pour les mots posés sur le fait de mettre les mains ou qu'est-ce que tu viens chercher. Sur les signes, j'aimerais bien revenir sur la partie qu'est-ce que tu observes concrètement dans ce que les mamans peuvent te... te raconter, dire que je sais pas, il y a du lait qui coule sur les commissures, tu vois, ce genre de signe-là, tu peux nous en parler un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Oui, ça, c'est des éléments qui reviennent souvent de la bouche des mamans. C'est ça, c'est que ça peut être aussi bien d'un côté que de l'autre, ou des fois que d'un côté unilatéral ou bilatéral. Donc le lait qui coule, les bébés qui font plus de bruit ou qui font plus mal d'un côté que de l'autre. Les ampoules aussi de sucion qu'on peut avoir. Les mamans qui ont l'impression qu'il y a un sein qui est souvent plus rempli que l'autre, ou qui font un engorgement d'un côté que de l'autre, qui est plus blessé, plus de crevasses d'un côté que de l'autre. tous ces éléments-là laissent penser que peut-être qu'il y a une problématique de succion d'un côté ou des deux. Et donc ça peut être un motif de consultation si ça pose problème au quotidien au niveau de l'allaitement, mais ça peut venir aussi à côté d'un autre motif de consultation parce que la maman fait avec et peut-être qu'elle avait déjà eu ça pour ses précédents allaitements et ça l'avait bien vécu et ça allait bien. Mais si on peut l'aider quand même, ça peut être encore mieux. aussi bien pour l'enfant que pour la maman.

  • Antoine Lacouturière

    Super, je pense que ça fait du lien avec les mamans qui écoutent, avec les professionnels de santé, de soins. Diani, je fais une parenthèse simplement sur la partie thérapie manuelle. À quelle structure tu t'adresses ? Aux muscles, aux fascias, aux tissus conjonctifs, aux neurones, aux vascules ?

  • Speaker #2

    Moi, quand je suis en pratique, j'ai en tête, je pense principalement à l'aspect musculaire, mais certainement qu'il y a... tout le reste derrière dont tu parles, neuro, facial, etc. Mais c'est vrai que moi, j'ai vraiment la vision, j'essaye d'être vraiment toujours très simple et compréhensible, que les mamans me comprennent. Et donc, je leur dis, là, je sens qu'au niveau de la joue droite, par exemple, je sens que c'est plus tendu au niveau musculaire, je pense, que de l'autre côté. Sous la langue, c'est pareil. Je sens qu'ici, quand je mets le petit doigt, c'est plus dense et j'ai moins de facilité à élever la langue à ce niveau-là. sous le plancher buccal, sous la mandibule, je sens qu'ici il y a une zone où c'est pareil plus dense. Donc je dirais que c'est plutôt au niveau musculaire que je m'adresse.

  • Antoine Lacouturière

    Tu fais la corrélation avec cet état de densité, je vais dire, ostéopathiquement.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pas le bon terme d'ailleurs, densité, mais voilà, c'est ça. C'est trop dur à un endroit et donc je cherche à ce que ça soit moins dur et plus souple.

  • Antoine Lacouturière

    Je crois que tu as raison, densité ça fait peur. Il y a un impact des mots et densité ça fait wow. Moins fluide, je trouve que c'est plus positif. Moins souple. Ok, on va garder moins souple.

  • Speaker #2

    Et j'évite le terme tension avec les parents. Une fois, j'ai une maman qui n'a pas très bien réagi au terme tension. Et ça m'a... Vraiment, je ne l'avais pas du tout senti venir. Mais elle m'a dit que ça me fait mal au cœur de savoir que mon bébé a des tensions. Donc c'est vrai que c'est un terme que je n'emploie plus. J'ai banni de mon vocabulaire, en tout cas avec les parents. Parce que c'est vrai, quand on y réfléchit... Tension, ça peut paraître beaucoup. Je préfère dire qu'il y a des muscles un peu trop contractés que d'autres. Mais c'est vrai que le terme tension, il y a des termes comme ça que j'ai banni de mon vocabulaire avec les parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est précieux ce que tu dis. Je ne sais pas si tu connais, les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Alors à vérifier, mais communication non violente, la CNV ou Marshall Rosenberg, ils disent que l'impact des mots est grand. Et ça fait vraiment un écho avec ça, c'est tendu ou c'est moins libre, il y a la notion de liberté ou de tension. Ça fait aussi le rappel de ce qu'on disait dans l'épisode 1, de dire que dans le climat de bienveillance, il y a le fait de ne pas faire. sentir aux parents qui sont coupables et que c'est à cause d'eux. Dans ton livre, il y a des photos de bébés à J1 où il y a déjà un méplat occipital. Ça veut dire qu'ils ne sont pas responsables de ça. Il y a un jour de vie. Donc je crois que c'est important de le répéter. quand même.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Antoine Lacouturière

    Gianni, ça me paraît très complet par rapport aux idées, aux questionnements que j'avais en venant te voir. Ça donnera peut-être l'envie à d'autres de revenir te voir et de creuser encore plus loin.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Antoine Lacouturière

    Si on fait un petit résumé, est-ce qu'on peut dire que pour des parents qui écoutent, troubles de la succion, un sein qui est douloureux, qui est gênant, un bébé qui fait du bruit, qui tourne moins bien la tête, donc ça, ça fera le lien avec l'épisode 1. qui respirent différemment, il y a du lait qui coule, il y a une installation inconfortable, ça peut faire partir des choses qui, en complément de la prise en soin pluripro, on souligne, amènent vers l'ostéo.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut. Et peut-être que ça ne sera pas le cas et qu'il n'y aura rien à identifier en ostéo, mais en tout cas, ça vaut le coup de ne pas s'arrêter à c'est peut-être rien et ça va passer tout seul mais d'écouter en tout cas. ces éventuelles plaintes de la maman et de les prendre en considération et d'évaluer ça.

  • Antoine Lacouturière

    On fait le petit rappel, drapeau jaune, drapeau rouge, un frein très restrictif, c'est évaluation ORL, dentiste, c'est pas dans nos compétences. Dans notre champ de compétences, on peut agir au moins en partie sur ces signaux-là. Ok, ça me va bien. On s'approche de la fin de l'épisode bonus avec la suction, l'églutition, la gestion des techniques intrabucales et puis le travail de recherche et d'écriture que vous avez fait. Il me reste deux choses à faire, trois. Je vais te poser la question un petit peu transversale, c'est Gianni, en quelques mots, qu'est-ce que c'est la santé pour toi ?

  • Speaker #2

    Wow, sacrée question. En quelques mots, bien sûr.

  • Antoine Lacouturière

    Avec le nombre de mots que tu veux.

  • Speaker #2

    Je dirais que ça englobe vraiment beaucoup, beaucoup de choses. Je pense d'emblée à la santé mentale et physique. J'ai les mots de bien-être qui me viennent en tête, mais vraiment à la fois se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Moi, c'est aussi pour ça que le sport, et c'est pour ça que je t'ai proposé d'aller courir, c'est que le sport fait vraiment... pour ma part en tout cas pleinement partie de cette santé là.

  • Antoine Lacouturière

    Alors je précise aux auditrices et aux auditeurs que c'est une question qui n'était pas préparée, c'est-à-dire que Jany répond à Chosot après tout ça. Tu donnes un élément de réponse, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non, ça va.

  • Antoine Lacouturière

    Ça te va ? Tu m'as donné un élément de réponse à une personne qui m'a posé une question. Je ne m'attendais pas, des fois, en préparant les interviews, je dis tiens, je vais voir un tel, qu'est-ce que tu en penses ? Et j'ai une personne qui m'a dit concrètement, comment il fait Gianni pour gérer toutes ces casquettes ? Qu'est-ce que c'est son exitoire ? Comment il fait pour être... compétent dans tout ça et dans son quotidien. Tu veux bien nous partager ça ? Comment tu gères toi ça ?

  • Speaker #2

    Déjà, je n'aurais pas la prétention de dire que je suis forcément compétent dans tout ce que je fais, mais en tout cas, j'essaye de le faire au mieux. Et puis, le sport, je pense que c'est vraiment quelque chose qui m'aide beaucoup. Et puis, les à côté, la vie familiale et sociale avec la famille et les amis. Je pense que ça a une place aussi importante dans mon quotidien. Et c'est pour ça que j'essaye de ne pas faire que travailler aussi, parce que c'est important d'avoir aussi une vie sociale à côté. Bien que je travaille quand même beaucoup, mes journées c'est 8h, 17h30, 18h. Donc je m'astreins au moins une demi-journée dans la semaine à ne pas travailler. Je pense que c'est ça qui me permet aussi d'avoir un équilibre et que ça se passe bien.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour l'authenticité de la réponse sans préparation. C'est une question qui... qui est un petit peu intime, entre guillemets, mais ça va faire la transition. Puis je te laisserai la parole pour le mot de la fin, si tu as envie de rajouter quelque chose, de donner des conseils ou de dire ce qui te vient là maintenant. Dans nos quotidiens de soignants, l'équilibre entre vie perso, vie pro, il n'est pas toujours facile. On est souvent investi et puis on est aussi exposé aux difficultés de vie de nos patients. Et je trouve que c'est un sujet qui n'est pas si fréquent. Comment est-ce qu'on gère ça, tu vois, cet équilibre-là ? Donc merci pour la réponse. J'avais dit trois choses. La dernière chose, c'est un petit jeu, c'est un petit jeu d'excitation. Devinci, il dit la vie, c'est le mouvement Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis bien d'accord avec ça. On pourrait dire le mouvement, c'est la vie aussi. C'est clair, ça rejoint ce que j'ai dit plusieurs fois, l'aspect de mobilité. Moi vraiment, c'est quelque chose qui m'importe beaucoup, aussi bien en consultation, mais aussi bien moi dans ma journée. Je dis souvent aux parents d'ailleurs que je bouge beaucoup dans mes séances parce que je ne fais que marcher. Je travaille dans 25 mètres carrés, mais je ne sais pas combien je fais de kilomètres dans la journée, mais je marche beaucoup en consultation. Donc oui, c'est clair que le mouvement, c'est important. Je ne pourrais pas rester assis derrière un ordinateur toute la journée, ou même assis sur un tabouret et traiter un bébé sur la table, assis toute la journée, je ne pourrais pas.

  • Antoine Lacouturière

    Ça nous permet de mieux visualiser. Et j'en ai une autre, je pense qu'elle va te surprendre. C'est Victor Hugo, il a dit, être contesté, c'est être constaté. Avec tout ce qu'on s'est dit, avec ce que tu écris, avec le risque que tu prends, je sais aussi qu'il y a des expositions. Et qu'est-ce que tu penses de cette petite citation-là ?

  • Gianni Marangelli

    Oui, c'est intéressant, c'est très juste, je pense que c'est assez juste. Oui, je pense que dans tous les cas, quand on fait des choses qu'on tente, on s'expose à la critique, mais je trouve que c'est intéressant si c'est constructif et c'est ce qui fait avancer aussi. Par exemple, pour notre livre, j'ai eu très peu de critiques. Et donc, à la fois, on est content parce que ça veut dire que les gens sont contents de la lecture. Mais presque, j'aurais aimé qu'il y ait des critiques constructives sur... Ah bah tiens, t'as oublié de parler de cet article-là ou de parler de ça. Et ça, c'est vrai qu'on l'a très peu eu. Ou même dans les formations que je donne, c'est vrai qu'il y a beaucoup de retours très positifs et peu de critiques. Donc, c'est très bien. Et en même temps, c'est ce qui nous fait avancer aussi la critique. Donc, c'est intéressant tant que c'est bienveillant et que c'est constructif et que ça amène à de l'avancée.

  • Antoine Lacouturière

    Ça fait écho avec une discussion qu'on a eue en courant sur l'impact des réseaux sociaux et sur les différentes façons de gérer ça. Et je crois qu'aujourd'hui, derrière Victor Hugo, précurseur, qui parle de... d'être contesté. Il y a aussi cette notion-là où la bienveillance n'est pas toujours de mise. On va faire la transition avec le mot de la fin et puis je te laisserai la parole pour terminer. Donc la dernière chose qu'il me reste à faire, c'est te remercier. Vous terminez l'ouvrage pluridisciplinaire avec le dernier chapitre. Je crois que le dernier mot, c'est bienveillance. Il me semble. C'est vraiment le sentiment que j'ai aujourd'hui, après avoir partagé du temps avec toi. C'était ce que je lisais dans les écrits. Je te remercie à la fois pour... Quelque part pour le challenge que tu mets. Parce que tu ne fais pas tout parfaitement bien, heureusement. Mais il y a ces différentes casquettes à un âge similaire où tu écris, tu proposes une évolution significative d'évolution de la pratique de l'ostéopathie, de la prise de conscience. Et puis tu le fais avec un toucher très délicat où il n'y a pas de critique directe en disant ça c'est absolument nullissime. C'est appréciable. Merci d'avoir pris du temps pour me recevoir aujourd'hui chez toi. Merci pour l'exemple inspirant, bienveillant, ce petit mélange-là. Et puis pour le fait de faire participer à cette prise de conscience de qu'est-ce qu'on peut faire pour la santé des gens et toucher du doigt des ingrédients de la santé. Merci, Gianni.

  • Gianni Marangelli

    À mon tour de te remercier. J'avais beaucoup apprécié les précédents podcasts que tu as faits et c'était vraiment avec... plaisir que j'ai accepté de participer à ça avec toi aujourd'hui et je ne regrette pas du tout. On a passé un très bon moment à la fois hier en courant et puis ce matin en discutant. J'espère que tout ce qu'on s'est dit ouvrira peut-être des portes et que ça parlera un maximum de personnes et que ça apportera des connaissances et des réflexions intéressantes. Je suis content que tu aies souligné le terme bienveillance parce que vraiment c'est ce qui me caractérise. Pour moi, c'est vraiment quelque chose d'important dans tous les domaines, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. En ce qui concerne la pédiatrie, je terminerai juste avec le côté responsabilité et compétence que ça demande, et disponibilité et présence, mais comme dans tout soin, peut-être certains me diront, mais je pense qu'en pédiatrie, il y a vraiment cette notion de spécificité. C'est aussi pour ça que j'ai choisi de faire que ça. J'ai eu le sentiment que j'avais besoin de faire que ça pour être le plus compétent possible envers cette population-là et donner le meilleur de ce que je peux leur donner.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Jenny.

  • Gianni Marangelli

    Merci à toi.

  • Antoine Lacouturière

    L'épisode touche sa fin avec ces mots, et j'espère que vous pourrez en retirer quelque chose de positif. Une image, une idée, une prise de conscience, et peut-être toucher du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous propose de prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur l'application Apple Podcast ou Spotify de votre voisin, copain, cousin, de vos proches, bref, des applications autour de vous. Comme je vous l'explique de temps en temps, c'est une des meilleures manières de nous aider à faire monter le podcast dans les référencements et pouvoir continuer d'inviter de nouvelles personnes inspirantes, inspirées, passionnantes, passionnées et vous proposer ce contenu de manière gratuite. Je vous remercie par avance pour ces quelques instants que vous prendrez qui nous aideront vraiment, et je vous souhaite une très belle fin de journée.

Description

Favoriser une meilleure succion - respiration - déglutition : place de l’ostéopathe dans l’équipe pluridisciplinaire ?


L’ostéopathie peut améliorer certaines fonctions notamment à travers le relâchement des tissus, via nos techniques manuelles. Ici nous parlerons plus spécifiquement de l’approche à l’intérieur de la bouche avec notre expert qui partage son quotidien de soignant entre son cabinet et la maternité.


Avons nous le droit d’intervenir ? Si oui, comment ?

Quelles sont les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) ?

Quels sont les signes à observer ? 👀 Pour les professionnels de santé Et pour les parents ?


Dans cet épisode, nous approfondirons deux notions fondamentales :

  • le consentement (des parents et de l’enfant), à respecter 🫡

  • L’hygiène (comment pratiquer 🧤)


TIMELINE :

0' difficulté de succion à la naissance, quels signes observer ?

Travail pluridisciplinaire (sage-femme, orthophoniste, kinésithérapeute, puéricultrice, consultante en lactation, pédiatre, dentiste, orthodontiste, …)

5’ notions de consentement (parents et enfants) ; Évaluation de la succion

8’ Approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie

10’ Avons nous le droit ?

12’ Comment la mettre en pratique ? 15’ Quoi faire en ostéopathie ?

23’ La santé pour toi ? 25’ équilibre vie perso / vie pro


🗣️ Gianni Marangelli : Instagram ; LinkedIn

Le livre : ici ; Ses Formations : Le site de son cabinet


📚 "Recommandations pour l’approche intrabuccale chez l’enfant en ostéopathie : prérequis juridiques, évaluation des bénéfices/risques et normes d’hygiène" dans la revue Mains Libres. Ci après les co-auteurs de ce bel article : Pierre-Luc L'Hermite, Paola Tavernier, Agathe Wagner, Gianni Marangelli, Juliette Le Roy


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Belle écoute, Antoine


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Antoine Lacouturière

    Bonjour, soyez les bienvenus sur Toucher du doigt la santé, le podcast autour des soins, du bien-être et de la santé. Je m'appelle Antoine Lacouturière, ancien sportif de haut niveau, j'exerce l'ostéopathie et la sophrologie depuis dix ans maintenant. A travers la rencontre d'invités passionnés par leur métier, je vous propose de partager avec vous des questionnements sur le fonctionnement du corps humain et des nombreuses manières d'en prendre soin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de retrouver Gianni Marangeli pour un épisode bonus, un épisode complémentaire au 11.1, notamment suite à l'article publié avec ses co-auteurs qu'il salue et que je prends le temps de féliciter pour leur travail colossal, recommandation pour l'approche intra-bucale chez l'enfant en ostéopathie, prérequis juridique, évaluation des bénéfices-risques et normes d'hygiène. Derrière, c'est... ce titre d'article, il y a un véritable travail de réflexion. En quoi l'ostéopathe peut aider la succion ? Quand est-ce que nous allons intervenir au milieu de l'équipe pluridisciplinaire avec nos compétences et nos limites une nouvelle fois pour favoriser une succion, pour accompagner la croissance du massif facial, pour aider les enfants et les parents ? Avons-nous le droit ? de pratiquer des techniques intrabucales ? Si oui, comment ? Cela amène certaines notions fondamentales. Le consentement. D'abord le consentement. Le consentement des parents, mais aussi et surtout de l'enfant. Comment détecter ? Comment agir ? Comment créer les circonstances qui vont favoriser le soin ? Et puis, comment pratiquer ? Nous verrons ensemble que Gianni et ses co-auteurs ont cherché dans la littérature quelles sont les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour intervenir. Et oui, nous pouvons agir. Oui, plus tôt c'est fait et mieux c'est. Voilà le message de Gianni. Je vous laisse le découvrir dans la suite de l'épisode. Je vous donne rendez-vous, comme d'habitude, sur les réseaux sociaux pour poursuivre les échanges. Nous répondrons à vos questions. et je vous souhaite une très belle écoute. Gianni, je suis très content de te retrouver et de poursuivre la discussion passionnée que nous sommes la première partie a pris du temps sur l'usage du carnet de santé en ostéopathie et la spécificité que tu as sur les déformations carnéennes positionnelles. Quoi observer, quoi traiter, quoi écrire dans le carnet, comment ? Tout ça je renvoie vers le premier épisode. Et là, je te retrouve pour aborder un sujet où tout à l'heure je t'ai interrompu indélicatement sur la succion chez le bébé et tout ce qui se joue derrière ça. Est-ce que tu veux bien reprendre ? L'interruption, c'était au moment de dire, parfois les parents peuvent observer une différence d'ouverture au niveau de la bouche. Et je t'ai dit qu'on en parlerait mieux avec tout ce qui découle de ça.

  • Gianni Marangelli

    Tout à fait. alors ça c'est typiquement quelque chose où on aurait besoin d'une image pour illustrer ça parce qu'en fait on voit très bien quand un enfant ouvre la bouche qu'il pleure ou qu'il baille quand il y a une asymétrie on voit très bien qu'il y a un côté qui est plus fermé que l'autre donc la gencive inférieure remonte vers la gencive supérieure et donc ça en général c'est lié à un appui in utero, donc c'est l'épaule par exemple on prend l'exemple d'une inclinaison gauche rotation droite de la tête

  • Speaker #2

    Dans ce cas-là, le moignon de l'épaule gauche remonte sous la mandibule,

  • Gianni Marangelli

    ce qu'on appelle une encoche mandibulaire. Ça peut créer une encoche mandibulaire, c'est-à-dire qu'on sent qu'au niveau de la mandibule, il y a comme un petit trou, une petite encoche. Et donc ça vient remonter la mandibule, et donc la gencive inférieure, vers la gencive supérieure. Et donc on peut imaginer que pour têter, notamment au sein, ça soit compliqué. Au biberon, on le sait, il y a un petit peu moins d'efforts à fournir, il y a moins de...

  • Speaker #2

    moins de mécanismes qui sont en jeu qu'au sein.

  • Gianni Marangelli

    Donc un bébé peut arriver à bien prendre le biberon malgré tout. Mais au sein, on peut imaginer que ce soit plus difficile. Pas dans tous les cas, mais ça peut arriver. Et donc là, ça peut être bien d'avoir ça en tête pour les sages-femmes ou péricultrices en maternité ou même après, en PMI ou au retour à la maison, ou même les consultantes en lactation. Ça peut être bien d'avoir ça en tête. Et typiquement, les mamans peuvent dire oui, mon bébé prend mieux un sein que l'autre par exemple. Et ça, ça peut être bien. Ça peut être lié à ça, pas toujours, mais ça peut faire partie des signes qu'on peut avoir. Pourquoi est-ce qu'un bébé prendrait mieux un sein que l'autre ? Si anatomiquement, il n'y a pas de différence entre le sein droit et le sein gauche, et le mamelon à droite et à gauche chez la maman, c'est que peut-être, soit dans le positionnement du bébé, il y a quelque chose qui ne va pas, ou soit dans sa capacité à bien ouvrir la bouche, à bien têter.

  • Antoine Lacouturière

    C'est important ce que tu viens de dire, ça fait partie des raisons qui m'amènent jusqu'à Lyon aujourd'hui pour te rencontrer. Dans la pratique, souvent on se rend compte que la posture préférentielle dont on vient de parler, pour moi elle impacte aussi. Un bébé qui tourne vraiment la tête d'un côté préférentiel, il y a un lien avec la sussion. Mais au-delà de ça, encore plus spécifique, une fois qu'on a... objectiver la posture préférentielle. Souvent, on devine le sein préféré de la maman. Je ne sais pas si toi, tu fonctionnes sans le mettre en avant absolument, mais c'est cohérent par rapport à la posture. Et donc, c'est un motif de consultation que je trouve de plus en plus commun en ostéo. J'avais envie de parler de ça avec toi. Tout à fait,

  • Gianni Marangelli

    et la portée est grande parce que quand la maman a ce désir d'allaiter, on se doit en tant que professionnel de suivre les recommandations de l'OMS qui sont de... de promouvoir et de soutenir les mamans qui font le choix d'allaiter, tout en respectant celles qui font le choix de ne pas allaiter. Et donc, ça me fait toujours mal au cœur quand je vois une maman, par exemple, arriver à deux mois et me dire j'ai dû arrêter d'allaiter à trois semaines ou un mois parce que je n'avais pas assez de lait ou parce que ça me faisait trop mal Des choses que, en fait, ça fait mal au cœur. Et souvent, elles se sentent coupables, elles se mettent en défaut. alors que bien souvent, ce n'est pas de leur faute. Soit qu'il y a eu peut-être un accompagnement qui n'était pas assez précis, poussé. Il peut y avoir plein de raisons, mais en tout cas, ce n'est certainement pas de la faute de la maman. Si on peut intervenir en amont et faire tout ce qu'on peut pour l'aider, à la fois en ostéopathie, mais aussi avec l'aide des sages-femmes, des puricultrices, des consultantes en lactation,

  • Speaker #2

    c'est super.

  • Antoine Lacouturière

    On parlait aussi de l'orthophonie précoce en homme tout à l'heure. Ça me donne envie de creuser un petit peu ce sujet avec toi, c'est-à-dire, il y a une situation qui est difficile, il y a une différence entre le sein, il y a une posture préférentielle chez bébé. Encore une fois, on est vraiment dans ce climat de pluriprofessionnel, on a cadré ça très bien. Toi, en ostéo, aujourd'hui, Jany, comment ça se passe ? Qu'est-ce que tu observes ? Qu'est-ce que tu mets en place ? Qu'est-ce que tu proposes ?

  • Gianni Marangelli

    Eh bien... déjà alors on en parle dans l'article qu'on a publié dessus mais déjà le consentement c'est à dire avant même d'aller regarder comment le bébé tête c'est de voir s'il accepte qu'on aille mettre le doigt dans la bouche pour observer sa sucion parce que moi j'observe plutôt la sucion au doigt c'est vrai que j'observe pas forcément une tétée bien que ça pourrait être fait mais... Des fois, je sens qu'il y a une certaine gêne aussi du fait que je suis un homme et que ce n'est pas forcément OK pour toutes les mamans qu'un homme regarde le bébé au sein. Si les mamans, je sens qu'elles sont tout à fait à l'aise avec ça et qu'elles le font d'emblée sans aucun souci, c'est quand même intéressant pour moi de regarder une tétée. Mais si ce n'est pas le cas, je me contente amplement d'observer la sucion au petit doigt. Et donc, c'est vraiment important de demander l'accord des parents. et de demander l'accord de l'enfant, en fait juste en observant si lui-même, quand on approche comme ça des joues, des lèvres, qu'il ouvre la bouche en grand et qu'il va chercher le doigt, c'est que l'accord est là. Par contre, s'il détourne la tête et qu'il se met à pleurer, peut-être que ce n'est pas le bon moment. Et donc, soit je ne vais pas le faire, soit ça sera différé à plus tard dans la consultation. Donc déjà, cette approche est vraiment importante sur l'aspect intrabucal, et ça on le dit bien dans les articles qu'on a. qu'on a écrit, dont on pourra mettre les liens aussi. Et donc ensuite, évaluer la succion, donc avec le petit doigt dans la bouche,

  • Speaker #2

    et évaluer la succion.

  • Gianni Marangelli

    Et notamment, une des premières choses, c'est cette idée de pincement. Et ça, les mamans, elles le sentent bien. Elles ont l'impression des fois que le bébé, il n'ouvre pas bien grand la bouche et qu'il pince le sein, le mamelon. Et ça, on peut bien le sentir aux doigts aussi. Et ensuite, c'est l'élévation de la langue, la mobilité de la langue. Donc je viens sous la langue pour tester si la langue monte bien au palais. et si elles se mobilisent bien à droite et à gauche, en venant tout simplement stimuler au niveau des gencives. Et là, normalement, il doit y avoir un mouvement de latéralisation de la langue à droite et à gauche, en fonction de si on met le petit doigt à droite et à gauche. Donc ça, je dirais que c'est les choses les plus importantes. Le réflexe nausée aussi, c'est-à-dire quand on met le doigt sur le palais, en tout cas sur l'avant du palais, il ne doit pas déclencher un réflexe nausée tout de suite au bébé. On doit pouvoir aller assez loin avant de déclencher le réflexe nausée. Voilà, je dirais que ce serait ça que j'observe en priorité.

  • Antoine Lacouturière

    Observation principale. Donc là, je reviens un tout petit peu en arrière. Les parents viennent avec... différents motifs, parfois ils viennent peut-être même pas pour la difficulté d'allaitement ou de sucion, ou de la coordination sucion, déglutition, respiration, s'il y a eu un professionnel de santé avant qui est très oriente, mais il y a l'approche globale de l'enfant, puis l'approche crâne, puis l'approche bouche, puis l'approche intra-bucale. Et ça c'est aussi une des raisons pour laquelle vous avez fait cet article de dire... Qu'est-ce qui est recommandé pour l'approche intrabucale et comment tu la mets en place ? Dans l'observation, il y a les signes principaux. Dans comment tu la mets en place, tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, c'est l'idée de ne pas sauter tout de suite sur la bouche d'un enfant. C'est vraiment de prendre le temps, à moins que le motif soit celui-ci. C'est-à-dire que, par exemple, quand je suis à la maternité d'emblée et que l'enfant est à J1, J2 ou J0 même, ou qu'on est vraiment sur le... les premiers jours de vie au cabinet, et que le motif c'est vraiment celui-ci, et qu'il y a entre guillemets une urgence à aider la maman et le bébé à ce que ça se passe mieux, alors oui, je vais aller plus rapidement au niveau de l'évaluation de la succion, mais sinon c'est souvent quelque chose que je vais faire à la fin de la consultation, non pas que ça soit le moins important, mais c'est juste qu'au moins le bébé a été en confiance avec tout ce que j'aurais fait avant. et donc on peut imaginer qu'il y a une sorte de climat de confiance qui est installé et où il me laissera du coup plus facilement accéder à la succion et la zone intrabucale

  • Antoine Lacouturière

    On retrouve le consentement dont tu parlais cette alliance entre guillemets entre l'enfant et toi. Comment est-ce que t'es arrivé à écrire une recommandation parce que dans ta pratique ça a l'air assez facile, tu vois quand je te vois en parler je me dis bon c'est facile pour toi mais qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet article ?

  • Speaker #2

    Alors Un peu comme sur le carnet de santé, c'est partie d'une réflexion sur est-ce qu'on a le droit ou pas de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Est-ce que c'est dans notre champ de compétences ? Est-ce qu'on est autorisé ou pas à le faire ? Sachant que, par exemple, il est stipulé dans les décrets qu'on doit réaliser des manipulations, des mobilisations exclusivement externes. Donc, est-ce que la bouche, c'est considéré comme interne ? Par exemple, on n'a pas le droit de réaliser de toucher rectal ou toucher vaginal, ça c'est formellement interdit pour un ostéopathe exclusif. Donc, est-ce qu'on a le droit de mettre les doigts dans la bouche d'un bébé ? Et donc, avant même de savoir, ça c'est vraiment des questions pour moi qui sont toujours importantes, c'est avant même de savoir qu'est-ce qu'on fait en pratique, est-ce qu'on peut le faire ? Est-ce qu'on est autorisé à le faire ? Ça c'est la base en fait. Et donc, a priori, oui, avec là encore une fois l'analyse de... des textes sur le sujet, on est autorisé à le faire. Et ça pourrait, au même titre que pour le carnet de santé, ça pourrait être quelque chose d'intéressant à faire, donc presque un devoir, dans le sens où ça répondrait à une demande et au motif de consultation de certains parents avec leur bébé sur les problématiques de succion. Et ça pourrait permettre d'aider ces bébés-là à mieux têter.

  • Antoine Lacouturière

    Ça me paraît important de le préciser, Jany, parce que dans l'inconscient collectif des ostéos, manip interne, c'est bouche y comprise. Tu vois, quand on en parle avec des étudiants qui viennent en observation, quand on en parle avec des gens et les mauvaises images du passé, de dire ah non, mais moi, merci je crois qu'il y a quand même une spécificité et cette spécificité dans la succion, elle est fondamentale.

  • Speaker #2

    Et c'est pour ça que c'est important qu'on réfléchisse à ces sujets-là, parce que... Il y a beaucoup de on dit il y a beaucoup de choses qui sont dites, que ce soit en ostéo, mais je pense que c'est pareil dans beaucoup de domaines. Et moi, je suis assez attaché à qu'est-ce qu'on peut, qu'est-ce qu'on peut pas ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Alors ça, c'est des grands mots. Mais voilà, c'est d'être carré et de pouvoir avancer en pleine conscience de ce qu'on peut ou pas réaliser et proposer aux parents.

  • Antoine Lacouturière

    Super. Dans la première partie de l'épisode, on a parlé de la méthode du degré d'exigence que vous aviez eu avec tes co-auteurs qui sont nombreux. On ne les cite pas tous ici, mais on mettra le lien de chaque co-auteur des articles. Il y a cette recherche de trouver les mots justes, de savoir si on a le droit ou pas et si on a le droit, qu'est-ce qu'on fait ? Ça me fait réfléchir sur, ok, on a le droit. On le fait et comment on le fait ? Parce que... Donc concrètement parlant, tu vois, d'un point de vue pratique au pratique, un gant, pas de gant, j'ai des amis ostéo qui bossent, qui ont du vernis sur les mains. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Pour être très honnête, moi jusqu'ici, je n'utilisais pas de gant. Je me lavais vraiment consciencieusement les mains et juste avant d'aller dans la bouche, c'est-à-dire que systématiquement, je ne touchais rien entre le lavage de mains et la bouche. Du coup, le fait d'avoir écrit cet article-là, on a mis en évidence qu'il y avait quand même des recommandations de la HAS qui précisaient que c'était quand même mieux de porter des gants. Donc, je me mets à porter des gants en cabinet. Donc, on doit aussi faire évoluer notre pratique par rapport à ces connaissances-là. Et donc, oui, ça paraît important de bien se laver les mains et de mettre des gants ou des doigtiers. Alors oui, le vernis, les bagues, tout ça, ça fait partie des choses. Je pense le parfum aussi, limiter au maximum tous les accessoires qui vont entraîner un peu trop de stimulation pour l'enfant et qui peut-être ne permettront pas un accès simplifié au niveau de la zone buccale.

  • Antoine Lacouturière

    Tu vois, ça fait sens ce que tu dis parce que Philippe Andréani, qui est un des invités du podcast que je salue au passage sur... Sur l'ostéopathie, il nous parlait de l'importance de la sensorialité. Derrière la bouche, il y a quand même beaucoup de nerfs crâniens. Dans tes écrits, tu laisses sous-entendre l'importance du sensoriel. Et donc, le fait d'introduire dans l'environnement du bébé, qui est probablement l'interface avec le monde le plus grand, un doigt, je peux comprendre que ce ne soit pas rien non plus. Et finalement, il y a les dentistes qui font ça au quotidien et la majorité des dentistes utilisent des gants. pas tous, mais la grande majorité. Pourquoi je dis tout ça, Gianni ? C'est vraiment d'un point de vue pratico-pratique, pour imaginer la consultation et pour aussi démocratiser le fait de dire, oui, on peut le faire, mais dans certaines conditions. Donc on a vu comment maintenant, et puis pour aller plus loin, il y a l'article, allez lire le détail de pourquoi. Où est-ce que tu poses les mains ? Dans la bouche ? Qu'est-ce que tu viens chercher ? Est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #2

    à la fois le côté diagnostique, c'est ce qu'on a vu il y a quelques minutes, et le côté traitement. Pour ces deux notions-là, on peut, et c'est intéressant d'évaluer en intrabucale, parce que ça nous donne accès à des éléments aussi bien de diagnostic et de traitement, qui dans certains cas seraient difficiles à accéder en extra-bucale uniquement. Pour le diagnostic, j'en ai parlé tout à l'heure, sur le traitement, je vais... chercher à, si par exemple je disais tout à l'heure qu'on avait une sensation vraiment de pincement sur le petit doigt, je vais chercher à faire en sorte qu'il y ait moins cette notion de pincement. Donc typiquement c'est relâcher au niveau musculaire tout en gardant le petit doigt au niveau du palais, la pulpe du petit doigt sur le palais, relâcher la pression, la tension sur les articulations de tempore mandibulaire, qui ne sont pas aussi bien formées que chez nous adultes, mais en tout cas toute la zone au niveau musculaire proche de l'articulation de tempore mandibulaire. que ce soit d'un côté ou les deux, en bilatéral. Chercher à redonner de la mobilité au niveau de la langue également, souvent en passant sous la langue et en faisant des petits appuis pour relâcher la tonicité du plancher buccal. Ça peut se faire aussi en extra-buccal, mais en intra-buccal, parfois on a une réponse qui est d'autant plus intéressante. Et mobiliser la langue, notamment en élévation, pour gagner l'élévation et en mobilité de langue.

  • Antoine Lacouturière

    Comment tu te places du coup ? Tu te rapproches du frein lingual, tu te mets près de la partie... Je me pose la question, pour élever la langue.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, là où je sens que c'est restreint.

  • Antoine Lacouturière

    Pas de théorie, c'est sur la zone de densité, de perte de mobilité, de dur sous les doigts, tu viens là.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça. Et du coup, ça peut être l'occasion aussi de mettre en évidence... frein de langue restrictif et donc là encore de pouvoir l'évoquer au médecin qui suit l'enfant pour une éventuelle prise en charge ou non.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Gianni pour les mots posés sur le fait de mettre les mains ou qu'est-ce que tu viens chercher. Sur les signes, j'aimerais bien revenir sur la partie qu'est-ce que tu observes concrètement dans ce que les mamans peuvent te... te raconter, dire que je sais pas, il y a du lait qui coule sur les commissures, tu vois, ce genre de signe-là, tu peux nous en parler un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Oui, ça, c'est des éléments qui reviennent souvent de la bouche des mamans. C'est ça, c'est que ça peut être aussi bien d'un côté que de l'autre, ou des fois que d'un côté unilatéral ou bilatéral. Donc le lait qui coule, les bébés qui font plus de bruit ou qui font plus mal d'un côté que de l'autre. Les ampoules aussi de sucion qu'on peut avoir. Les mamans qui ont l'impression qu'il y a un sein qui est souvent plus rempli que l'autre, ou qui font un engorgement d'un côté que de l'autre, qui est plus blessé, plus de crevasses d'un côté que de l'autre. tous ces éléments-là laissent penser que peut-être qu'il y a une problématique de succion d'un côté ou des deux. Et donc ça peut être un motif de consultation si ça pose problème au quotidien au niveau de l'allaitement, mais ça peut venir aussi à côté d'un autre motif de consultation parce que la maman fait avec et peut-être qu'elle avait déjà eu ça pour ses précédents allaitements et ça l'avait bien vécu et ça allait bien. Mais si on peut l'aider quand même, ça peut être encore mieux. aussi bien pour l'enfant que pour la maman.

  • Antoine Lacouturière

    Super, je pense que ça fait du lien avec les mamans qui écoutent, avec les professionnels de santé, de soins. Diani, je fais une parenthèse simplement sur la partie thérapie manuelle. À quelle structure tu t'adresses ? Aux muscles, aux fascias, aux tissus conjonctifs, aux neurones, aux vascules ?

  • Speaker #2

    Moi, quand je suis en pratique, j'ai en tête, je pense principalement à l'aspect musculaire, mais certainement qu'il y a... tout le reste derrière dont tu parles, neuro, facial, etc. Mais c'est vrai que moi, j'ai vraiment la vision, j'essaye d'être vraiment toujours très simple et compréhensible, que les mamans me comprennent. Et donc, je leur dis, là, je sens qu'au niveau de la joue droite, par exemple, je sens que c'est plus tendu au niveau musculaire, je pense, que de l'autre côté. Sous la langue, c'est pareil. Je sens qu'ici, quand je mets le petit doigt, c'est plus dense et j'ai moins de facilité à élever la langue à ce niveau-là. sous le plancher buccal, sous la mandibule, je sens qu'ici il y a une zone où c'est pareil plus dense. Donc je dirais que c'est plutôt au niveau musculaire que je m'adresse.

  • Antoine Lacouturière

    Tu fais la corrélation avec cet état de densité, je vais dire, ostéopathiquement.

  • Speaker #2

    C'est peut-être pas le bon terme d'ailleurs, densité, mais voilà, c'est ça. C'est trop dur à un endroit et donc je cherche à ce que ça soit moins dur et plus souple.

  • Antoine Lacouturière

    Je crois que tu as raison, densité ça fait peur. Il y a un impact des mots et densité ça fait wow. Moins fluide, je trouve que c'est plus positif. Moins souple. Ok, on va garder moins souple.

  • Speaker #2

    Et j'évite le terme tension avec les parents. Une fois, j'ai une maman qui n'a pas très bien réagi au terme tension. Et ça m'a... Vraiment, je ne l'avais pas du tout senti venir. Mais elle m'a dit que ça me fait mal au cœur de savoir que mon bébé a des tensions. Donc c'est vrai que c'est un terme que je n'emploie plus. J'ai banni de mon vocabulaire, en tout cas avec les parents. Parce que c'est vrai, quand on y réfléchit... Tension, ça peut paraître beaucoup. Je préfère dire qu'il y a des muscles un peu trop contractés que d'autres. Mais c'est vrai que le terme tension, il y a des termes comme ça que j'ai banni de mon vocabulaire avec les parents.

  • Antoine Lacouturière

    C'est précieux ce que tu dis. Je ne sais pas si tu connais, les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Alors à vérifier, mais communication non violente, la CNV ou Marshall Rosenberg, ils disent que l'impact des mots est grand. Et ça fait vraiment un écho avec ça, c'est tendu ou c'est moins libre, il y a la notion de liberté ou de tension. Ça fait aussi le rappel de ce qu'on disait dans l'épisode 1, de dire que dans le climat de bienveillance, il y a le fait de ne pas faire. sentir aux parents qui sont coupables et que c'est à cause d'eux. Dans ton livre, il y a des photos de bébés à J1 où il y a déjà un méplat occipital. Ça veut dire qu'ils ne sont pas responsables de ça. Il y a un jour de vie. Donc je crois que c'est important de le répéter. quand même.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Antoine Lacouturière

    Gianni, ça me paraît très complet par rapport aux idées, aux questionnements que j'avais en venant te voir. Ça donnera peut-être l'envie à d'autres de revenir te voir et de creuser encore plus loin.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Antoine Lacouturière

    Si on fait un petit résumé, est-ce qu'on peut dire que pour des parents qui écoutent, troubles de la succion, un sein qui est douloureux, qui est gênant, un bébé qui fait du bruit, qui tourne moins bien la tête, donc ça, ça fera le lien avec l'épisode 1. qui respirent différemment, il y a du lait qui coule, il y a une installation inconfortable, ça peut faire partir des choses qui, en complément de la prise en soin pluripro, on souligne, amènent vers l'ostéo.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut. Et peut-être que ça ne sera pas le cas et qu'il n'y aura rien à identifier en ostéo, mais en tout cas, ça vaut le coup de ne pas s'arrêter à c'est peut-être rien et ça va passer tout seul mais d'écouter en tout cas. ces éventuelles plaintes de la maman et de les prendre en considération et d'évaluer ça.

  • Antoine Lacouturière

    On fait le petit rappel, drapeau jaune, drapeau rouge, un frein très restrictif, c'est évaluation ORL, dentiste, c'est pas dans nos compétences. Dans notre champ de compétences, on peut agir au moins en partie sur ces signaux-là. Ok, ça me va bien. On s'approche de la fin de l'épisode bonus avec la suction, l'églutition, la gestion des techniques intrabucales et puis le travail de recherche et d'écriture que vous avez fait. Il me reste deux choses à faire, trois. Je vais te poser la question un petit peu transversale, c'est Gianni, en quelques mots, qu'est-ce que c'est la santé pour toi ?

  • Speaker #2

    Wow, sacrée question. En quelques mots, bien sûr.

  • Antoine Lacouturière

    Avec le nombre de mots que tu veux.

  • Speaker #2

    Je dirais que ça englobe vraiment beaucoup, beaucoup de choses. Je pense d'emblée à la santé mentale et physique. J'ai les mots de bien-être qui me viennent en tête, mais vraiment à la fois se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Moi, c'est aussi pour ça que le sport, et c'est pour ça que je t'ai proposé d'aller courir, c'est que le sport fait vraiment... pour ma part en tout cas pleinement partie de cette santé là.

  • Antoine Lacouturière

    Alors je précise aux auditrices et aux auditeurs que c'est une question qui n'était pas préparée, c'est-à-dire que Jany répond à Chosot après tout ça. Tu donnes un élément de réponse, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #2

    Non, ça va.

  • Antoine Lacouturière

    Ça te va ? Tu m'as donné un élément de réponse à une personne qui m'a posé une question. Je ne m'attendais pas, des fois, en préparant les interviews, je dis tiens, je vais voir un tel, qu'est-ce que tu en penses ? Et j'ai une personne qui m'a dit concrètement, comment il fait Gianni pour gérer toutes ces casquettes ? Qu'est-ce que c'est son exitoire ? Comment il fait pour être... compétent dans tout ça et dans son quotidien. Tu veux bien nous partager ça ? Comment tu gères toi ça ?

  • Speaker #2

    Déjà, je n'aurais pas la prétention de dire que je suis forcément compétent dans tout ce que je fais, mais en tout cas, j'essaye de le faire au mieux. Et puis, le sport, je pense que c'est vraiment quelque chose qui m'aide beaucoup. Et puis, les à côté, la vie familiale et sociale avec la famille et les amis. Je pense que ça a une place aussi importante dans mon quotidien. Et c'est pour ça que j'essaye de ne pas faire que travailler aussi, parce que c'est important d'avoir aussi une vie sociale à côté. Bien que je travaille quand même beaucoup, mes journées c'est 8h, 17h30, 18h. Donc je m'astreins au moins une demi-journée dans la semaine à ne pas travailler. Je pense que c'est ça qui me permet aussi d'avoir un équilibre et que ça se passe bien.

  • Antoine Lacouturière

    Merci pour l'authenticité de la réponse sans préparation. C'est une question qui... qui est un petit peu intime, entre guillemets, mais ça va faire la transition. Puis je te laisserai la parole pour le mot de la fin, si tu as envie de rajouter quelque chose, de donner des conseils ou de dire ce qui te vient là maintenant. Dans nos quotidiens de soignants, l'équilibre entre vie perso, vie pro, il n'est pas toujours facile. On est souvent investi et puis on est aussi exposé aux difficultés de vie de nos patients. Et je trouve que c'est un sujet qui n'est pas si fréquent. Comment est-ce qu'on gère ça, tu vois, cet équilibre-là ? Donc merci pour la réponse. J'avais dit trois choses. La dernière chose, c'est un petit jeu, c'est un petit jeu d'excitation. Devinci, il dit la vie, c'est le mouvement Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis bien d'accord avec ça. On pourrait dire le mouvement, c'est la vie aussi. C'est clair, ça rejoint ce que j'ai dit plusieurs fois, l'aspect de mobilité. Moi vraiment, c'est quelque chose qui m'importe beaucoup, aussi bien en consultation, mais aussi bien moi dans ma journée. Je dis souvent aux parents d'ailleurs que je bouge beaucoup dans mes séances parce que je ne fais que marcher. Je travaille dans 25 mètres carrés, mais je ne sais pas combien je fais de kilomètres dans la journée, mais je marche beaucoup en consultation. Donc oui, c'est clair que le mouvement, c'est important. Je ne pourrais pas rester assis derrière un ordinateur toute la journée, ou même assis sur un tabouret et traiter un bébé sur la table, assis toute la journée, je ne pourrais pas.

  • Antoine Lacouturière

    Ça nous permet de mieux visualiser. Et j'en ai une autre, je pense qu'elle va te surprendre. C'est Victor Hugo, il a dit, être contesté, c'est être constaté. Avec tout ce qu'on s'est dit, avec ce que tu écris, avec le risque que tu prends, je sais aussi qu'il y a des expositions. Et qu'est-ce que tu penses de cette petite citation-là ?

  • Gianni Marangelli

    Oui, c'est intéressant, c'est très juste, je pense que c'est assez juste. Oui, je pense que dans tous les cas, quand on fait des choses qu'on tente, on s'expose à la critique, mais je trouve que c'est intéressant si c'est constructif et c'est ce qui fait avancer aussi. Par exemple, pour notre livre, j'ai eu très peu de critiques. Et donc, à la fois, on est content parce que ça veut dire que les gens sont contents de la lecture. Mais presque, j'aurais aimé qu'il y ait des critiques constructives sur... Ah bah tiens, t'as oublié de parler de cet article-là ou de parler de ça. Et ça, c'est vrai qu'on l'a très peu eu. Ou même dans les formations que je donne, c'est vrai qu'il y a beaucoup de retours très positifs et peu de critiques. Donc, c'est très bien. Et en même temps, c'est ce qui nous fait avancer aussi la critique. Donc, c'est intéressant tant que c'est bienveillant et que c'est constructif et que ça amène à de l'avancée.

  • Antoine Lacouturière

    Ça fait écho avec une discussion qu'on a eue en courant sur l'impact des réseaux sociaux et sur les différentes façons de gérer ça. Et je crois qu'aujourd'hui, derrière Victor Hugo, précurseur, qui parle de... d'être contesté. Il y a aussi cette notion-là où la bienveillance n'est pas toujours de mise. On va faire la transition avec le mot de la fin et puis je te laisserai la parole pour terminer. Donc la dernière chose qu'il me reste à faire, c'est te remercier. Vous terminez l'ouvrage pluridisciplinaire avec le dernier chapitre. Je crois que le dernier mot, c'est bienveillance. Il me semble. C'est vraiment le sentiment que j'ai aujourd'hui, après avoir partagé du temps avec toi. C'était ce que je lisais dans les écrits. Je te remercie à la fois pour... Quelque part pour le challenge que tu mets. Parce que tu ne fais pas tout parfaitement bien, heureusement. Mais il y a ces différentes casquettes à un âge similaire où tu écris, tu proposes une évolution significative d'évolution de la pratique de l'ostéopathie, de la prise de conscience. Et puis tu le fais avec un toucher très délicat où il n'y a pas de critique directe en disant ça c'est absolument nullissime. C'est appréciable. Merci d'avoir pris du temps pour me recevoir aujourd'hui chez toi. Merci pour l'exemple inspirant, bienveillant, ce petit mélange-là. Et puis pour le fait de faire participer à cette prise de conscience de qu'est-ce qu'on peut faire pour la santé des gens et toucher du doigt des ingrédients de la santé. Merci, Gianni.

  • Gianni Marangelli

    À mon tour de te remercier. J'avais beaucoup apprécié les précédents podcasts que tu as faits et c'était vraiment avec... plaisir que j'ai accepté de participer à ça avec toi aujourd'hui et je ne regrette pas du tout. On a passé un très bon moment à la fois hier en courant et puis ce matin en discutant. J'espère que tout ce qu'on s'est dit ouvrira peut-être des portes et que ça parlera un maximum de personnes et que ça apportera des connaissances et des réflexions intéressantes. Je suis content que tu aies souligné le terme bienveillance parce que vraiment c'est ce qui me caractérise. Pour moi, c'est vraiment quelque chose d'important dans tous les domaines, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. En ce qui concerne la pédiatrie, je terminerai juste avec le côté responsabilité et compétence que ça demande, et disponibilité et présence, mais comme dans tout soin, peut-être certains me diront, mais je pense qu'en pédiatrie, il y a vraiment cette notion de spécificité. C'est aussi pour ça que j'ai choisi de faire que ça. J'ai eu le sentiment que j'avais besoin de faire que ça pour être le plus compétent possible envers cette population-là et donner le meilleur de ce que je peux leur donner.

  • Antoine Lacouturière

    Merci Jenny.

  • Gianni Marangelli

    Merci à toi.

  • Antoine Lacouturière

    L'épisode touche sa fin avec ces mots, et j'espère que vous pourrez en retirer quelque chose de positif. Une image, une idée, une prise de conscience, et peut-être toucher du doigt des ingrédients de la santé. Si c'est le cas, je vous propose de prendre quelques secondes pour mettre 5 étoiles sur l'application Apple Podcast ou Spotify de votre voisin, copain, cousin, de vos proches, bref, des applications autour de vous. Comme je vous l'explique de temps en temps, c'est une des meilleures manières de nous aider à faire monter le podcast dans les référencements et pouvoir continuer d'inviter de nouvelles personnes inspirantes, inspirées, passionnantes, passionnées et vous proposer ce contenu de manière gratuite. Je vous remercie par avance pour ces quelques instants que vous prendrez qui nous aideront vraiment, et je vous souhaite une très belle fin de journée.

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