Speaker #0Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, coach exécutif des femmes cadres et dirigeantes, et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toute Puissante. Aujourd'hui, on s'attaque à une compétence essentielle et pourtant si difficile, dire non. Non aux demandes qui nous surchargent, non aux projets qui ne nous correspondent pas et parfois non à des personnes qu'on ne veut surtout pas blesser. Mais avant d'entrer dans le cœur de cet épisode, j'ai une petite faveur à vous demander. Si ce podcast vous inspire, vous fait réfléchir ou vous donne envie de passer à l'action, prenez une minute pour lui laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. Pourquoi c'est important ? Parce que ce sont vos avis qui donnent de la visibilité à ce podcast et ça permet à d'autres femmes de le découvrir et de bénéficier à leur tour des outils que je partage ici. Alors, pour soutenir mon travail et aider d'autres femmes à découvrir ce podcast, appuyez sur pause. Laissez votre avis, votre geste compte énormément. Un grand merci d'avance. Et nous revoilà pour parler du non. Dans cet épisode, on va aborder trois points. D'abord, pourquoi dire non, c'est si difficile et pourquoi c'est encore plus compliqué pour les femmes. Les erreurs classiques que l'on fait en tentant de dire non. Et enfin, comment dire non tout en restant aligné avec nos valeurs et sans ternir. nos relations. Alors, dire non, c'est difficile pour plusieurs raisons qui sont profondément ancrées dans notre nature sociale et nos biais psychologiques. Déjà, nous sommes des êtres sociaux et dire non peut donner l'impression qu'on abîme une relation ou pire, qu'on risque d'être exclu du groupe. C'est un mécanisme de survie ancestrale. Deuxièmement, il y a ce qu'on appelle le piège des liens faibles. Les chercheurs parlent de... acquaintance trap autrement dit, le piège des connaissances. Paradoxalement, on a souvent plus de mal à dire non à des relations superficielles qu'à des amis plus proches. Avec un proche, on va pouvoir se permettre un refus, alors qu'avec un collègue ou une connaissance, on va avoir peur de gâcher une connexion qu'on estime fragile. Ensuite, il y a de la peur pour notre réputation. Et les femmes en particulier, redoutent que leur nom soit interprété comme un manque de compétence, un manque de chaleur ou un manque d'implication. On va se retrouver dans des situations où on se sent observé en permanence. C'est ce que les psychologues appellent le biais égocentrique, c'est-à-dire cette impression d'être le centre du monde et que tout le monde scrute nos comportements et va nous reprocher le moindre nom de notre part. Un autre mécanisme qu'on peut mettre en avant, c'est ce qu'on appelle en anglais the social ask la demande sociale. Lorsqu'une demande est faite en public, dire non devient encore plus difficile. C'est un peu comme aux États-Unis, quand il y a des demandes de mariage dans un stade. Dans cette situation, la personne à qui on fait la demande est face à un groupe et ça vient mettre la pression en fait et elle a encore plus de mal à dire non. D'ailleurs, même les hommes ont du mal dans ces situations. Mais ce qui est très intéressant, c'est que des recherches ont mis en évidence que pour les femmes, cette difficulté de demande sociale se prolonge dans des interactions individuelles où chaque nom peut être perçu comme une transgression des attentes sociales. Chose qui n'existe pas chez les hommes. Chose qui existe moins chez les hommes. Et là où c'est très contre-intuitif, c'est que dire oui Quand au fond, on veut dire non, ça a souvent l'effet inverse de celui qu'on attend. En effet, quand on dit oui alors qu'on pense non, on le fait de peur de se sentir coupable ou de se sentir mal. Et ce que des recherches ont mis en évidence, c'est que dire non va procurer un sentiment d'empowerment et de contrôle. Tandis qu'au contraire, dire oui à contre-coeur va venir engendrer de la frustration, voire de la rancune. Et on se rend compte que finalement, en disant oui, on ne protège pas la relation, on la met en danger. Alors, quelles sont les erreurs classiques à éviter ? Et ce que j'observe régulièrement, c'est deux erreurs que j'ai envie de mettre en évidence. La première erreur, c'est un faux non. C'est dire par exemple, non, mais si tu insistes, je le ferai. Cette réponse, elle est ambiguë et elle laisse la porte ouverte au oui. Par exemple, je ne pense pas pouvoir t'aider, mais si c'est vraiment urgent, je vais essayer de trouver du temps. Finalement, ça revient à dire oui, tout en ajoutant du stress et en ajoutant... un ressenti de non pour l'autre personne. Donc là, on perd sur tous les tableaux parce que finalement, on dit oui alors qu'on pense non, mais on envoie un signal de non à l'autre personne qui va quand même avoir sa faveur. Et la deuxième erreur que je vois souvent aussi, c'est accumuler des oui à contre-cœur. Et moi, je sais que ça m'est arrivé récemment et franchement, ça a dégradé une relation. Bref, ça a tout pourri. En fait, on va se retrouver dans une boucle à dire oui encore et encore. Et le seul effet que ça va avoir, c'est d'atteindre un point de rupture. Par exemple, démissionner, ou ghoster la personne, ou même une rupture amoureuse. Et ce point de rupture, il arrive parce qu'en fait, on va se laisser entraîner dans des oui consécutifs, sans plus pouvoir s'arrêter, et nous on va accumuler du ressentiment ou de la rancune, jusqu'à atteindre un point de rupture et de non-retour, où on va dire un non qui est complètement disproportionné. On va le dire ou en tout cas, on va le mettre en action. Alors qu'en fait, on aurait pu se prémunir de tout ça en disant des petits noms plus régulièrement. Et ces erreurs, en fait, elles viennent de la peur de blesser. Et ce qui est intéressant, c'est qu'elles finissent souvent par détériorer encore plus la relation que ce qu'on pensait. Maintenant qu'on a vu ça, comment dire non tout en restant aligné avec nos valeurs et sans ternir nos relations ? La première règle de base, c'est de savoir quand. dire non. Et pour ça, je veux proposer deux versions d'une même règle. La première version, c'est de se dire si c'est pas un 100% oui, alors c'est un non. Et la deuxième façon de voir les choses, c'est que si on n'arrive pas à se décider, alors c'est un non. Dès qu'on a la moindre hésitation, il faut le prendre comme un signal que c'est très probablement un non. La deuxième règle que je veux proposer, qui n'est finalement pas encore de dire non, c'est de temporiser de manière stratégique. C'est de se mettre une règle de base de ne pas pas répondre sur le moment, de dire laisse-moi y réfléchir et je reviens vers toi. Ce que ça va faire, c'est que ça va donner de la distance et ça va nous permettre de considérer la demande sans pression, de façon complètement individuelle, sans être face à la pression de l'autre. Et ça va nous permettre de faire redescendre la pression et de dire non de la manière qui nous convient à l'écrit, si c'est plus simple par exemple, plutôt qu'à l'oral en face de la personne. La troisième règle que je veux proposer, et c'est une piste, plus qu'une règle, c'est de convertir nos noms en des règles simples et claires basées sur nos valeurs. Ça devient en fait ce qu'on appelle des politiques personnelles. Par exemple, si on nous demande est-ce que tu peux rester pour la réunion à 18h ? au lieu de dire non, je dois aller chercher mon fils à l'école de se dire que là, en fait, il y a une règle personnelle qui est non, je ne travaille pas après 17h30 Ce que ça fait, en fait, c'est que là, on n'est plus en train de se justifier, on est en train de partager les règles du jeu de l'accès à notre personne. Et une fois qu'on a conscientisé toutes ces politiques personnelles, toutes ces règles simples, on va pouvoir les partager, les rendre transparentes, et ça va avoir pour effet de réduire les demandes non alignées, parce que les gens vont se dire Ah ben non, ne met pas une réunion à 18h, parce que Karine, elle ne travaille pas après 17h30 Et ça, c'est génial parce que dans ce cas-là, vous n'avez même plus besoin de dire non. Ces règles deviennent un filtre naturel. Je donne encore un autre exemple. Si un ami vous demande de l'argent, plutôt que de dire là, je ne peux pas, j'ai besoin de cet argent parce que j'économise pour un achat de résidence principale ce qu'on fait, c'est qu'on donne une excuse qui invite soit à une contre-proposition, soit qui, dans un futur proche ou lointain, pourra se... représentés à nouveau. Alors que si on répond non parce que je ne prête pas d'argent à mes proches, là, en fait, on partage une valeur personnelle, une de nos règles individuelles, et le je ne prête pas d'argent renvoie à notre identité et nos valeurs, et les gens ne vont pas discuter avec qui nous sommes, alors qu'ils vont discuter avec ce que nous choisissons de faire ou de ne pas faire. Et tout l'enjeu pour mettre en place, justement, c'est non. beaucoup plus affirmés et alignés avec nos valeurs, c'est bien de créer ses règles personnelles. Et c'est ce que je vous invite à faire ensemble dans la newsletter de cette semaine où je vais vous aider à créer vos propres règles personnelles. Et tape ! par étape et vous trouverez le lien pour vous inscrire et recevoir cette newsletter directement dans votre boîte mail, dans les notes de cet épisode. On voit bien que savoir dire non, c'est essentiel pour protéger son temps, son énergie et ses priorités. Et c'est aussi une compétence qui se travaille. Je vous invite à tester ces stratégies et à me dire quelles sont celles qui fonctionnent le mieux pour vous. Sur ce, merci d'avoir écouté cet épisode. Rendez-vous ce soir dans la newsletter. pour se mettre au travail. Et d'ici là, continuez à pulvériser tous les plafonds de verre. On se retrouve très bientôt. Et puis à très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance. Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotard Trojette et vous avez écouté Toute Puissante. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. A très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.