Speaker #0Salut les Tucettes, c'est Tucetoo ou...presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Bienvenue dans ce nouvel épisode, dans cette nouvelle saison où on va parler principalement d'entrepreneuriat. Parce qu'aujourd'hui, je vais parler d'une colocataire dont on se passerait bien, la solitude entrepreneuriale. Vous savez, ce moment où seul face à son bureau, on se demande si on avance vraiment ou si on ne fait pas mieux d'ouvrir un food truck à Bali. Ça, c'est le rêve quand même. Je suis Carole Lacaze, entrepreneur passionnée. Et si je parle de solitude aujourd'hui, c'est parce que, croyez-moi, j'ai eu mes propres lunes de miel et mes déserts. Quand j'ai démarré, j'avais cette image romantique de l'entrepreneur libre. Je me suis dit, je vais être libre de mes horaires, libre de mes choix, libre. Je ne vais plus rencontrer mes collègues. Bon, des fois, il y en avait qui étaient sympas, mais bon, tout ça. Je ne vais plus demander la permission pour avoir un jour de congé. Bref, libre, libre, libre. Mais par contre, ce qu'on oublie de te dire, c'est que libre, ça veut aussi dire seul. Plus de patron pour te donner des deadlines. Plus de collègues pour papoter à la machine à café. Plus de réunion d'équipe, même si c'est pénible, pour structurer ta semaine. Plus de salaire qui tombe tous les mois, ça c'est l'angoisse. Et parfois même plus de 5 semaines de vacances par an, parce que tu crois que tu vas en prendre 15, mais tu vas t'apercevoir rapidement que les 5 semaines, déjà C'est un luxe. Faites en sorte de vous accorder des vacances, c'est nécessaire à votre équilibre, je vous assure. Bref, très vite, tu découvres un autre phénomène autour de toi, beaucoup de gens ne comprennent pas ce que tu vis. J'avais des amis qui me disaient, mais t'es à la maison toute la journée, tu peux venir déjeuner, non ? Comme si je faisais du tricot à la maison, en fait. Ton mari ou ta femme pense que comme tu es ton propre patron, tu peux te libérer facilement. Concrètement, là aussi, c'est la galère. Il faut leur faire comprendre que non, on travaille. Et si tu bosses de chez toi, tu peux rentrer dans le piège de ne jamais décrocher de toutes la journée, voire de la soirée, voire les week-ends. Tu ne décroches jamais. Résultat, isolement, doute, perte de repères et parfois la fameuse question, pourquoi je fais tout ça ? Les signes qu'on est en train de sombrer dans la solitude négative, je vais t'en donner quelques-uns, il y a des petits signaux qu'on ne voit pas venir. Pour moi, ça a commencé un lundi matin, où au lieu de travailler sur mon projet, j'ai fait la vaisselle, j'ai rangé mon armoire, j'ai répondu à des mails, je suis allée un peu sur Netflix. En gros, je me disais, je suis super productif aujourd'hui. Mais en fait, j'étais juste super perdue. Voilà, voici quelques signes qui doivent t'alerter. Tu procrastines sur les tâches importantes. Tu te dis, c'est bon, moi j'ai le temps, je peux le faire demain. Bah ouais, t'as pas de deadline d'un patron. Tu te sens épuisé, même sans charge énorme. Ah ouais, parce que t'arrives pas à gérer tout ça, en fait. T'arrives pas à gérer, tu prends comme ça vient, et voilà, tu te fais vite déborder. Tu as l'impression d'être hors-monde, comme un astronaute sur orbite. Concrètement, t'as plus personne qui t'appelle, ta vie sociale, tu vas voir, elle va diminuer. Je vais te donner des astuces pour justement faire en sorte que ta vie sociale soit toujours là quand même. Ton estime de toi commence à chuter discrètement, voire même sincèrement. Et puis il y a un truc aussi, tu grossis à vue d'œil. J'en ai vu plein qui se sont mis en tant qu'entrepreneurs. Ah ouais, je vais être riche, merveilleux et tout. Et puis tu en pris du gras en fait tout simplement, parce qu'ils ne prenaient même pas le temps d'aller au sport. Ils ne prenaient même pas le temps de prendre du temps pour eux, ce qui est fondamental. Bref, en fait, tout ça, tu te déconnectes peu à peu. et sans t'en rendre compte. Alors comment on va transformer la solitude en moteur ? La bonne nouvelle, c'est que la solitude, bien apprivoisée, peut devenir ta meilleure alliée. Voici comment j'ai fait et comment tu peux aussi transformer ce moment délicat en vraie force. Je me suis inscrite dans un espace co-working. Alors au début, je pensais que c'était cher, parce qu'au début, on a notre tréso, il faut la faire, mais je t'assure que finalement, c'était moins cher qu'une thérapie. Même si on ne travaille pas ensemble, être entouré d'autres cerveaux en ébullition m'a redonné de l'énergie. Sinon, il existe plein de groupes, des meet-ups, des réseaux locaux d'entrepreneurs. Moi, je t'invite vraiment à en faire parti. Ça va te permettre de rencontrer des gens qui vivent la même chose que toi. Et ça, c'est important. Et même virtuellement, tu peux t'inscrire à des cercles d'entrepreneurs sur Slack, Discord. C'est hyper vivant. Tu peux t'imposer aussi une structure douce. Sans patron, je suis devenue mon propre manager, sympa mais super exigeante en fait. Chaque lundi, je définis trois priorités majeures pour la semaine et je m'y tiens. Un objectif plaisir, il faut se faire plaisir, un truc juste pour moi, même petit, quelque chose, qui me permet de décrocher. Un autobilan rapide le vendredi de ma semaine. J'analyse ma semaine. Est-ce que j'ai été productif ? Est-ce que j'ai été efficiente ? Toutes ces choses-là vont me permettre de démarrer la semaine avec plus de sérénité. Ce petit rituel m'a vraiment donné une boussole. Vas-y, fais-le. Cherchez les inspirations extérieures. Quand j'ai un gros coup de mou, je me gave de TED, de podcasts, de biographies d'entrepreneurs, de choses qui me permettent de me motiver, de me remotiver. Lire comment d'autres se sont plantés, se sont révélés, ça m'a montré que je n'étais pas une exception. Je n'étais pas mauvaise. J'étais juste normale, en fait. Trouver un buddy. Un jour, j'ai proposé à un autre entrepreneur qu'on s'appelle tous les lundis matins 10 minutes, juste pour se souhaiter une bonne semaine et dire nos objectifs. Alors, c'est simple, sans jugement, et ça fait toute la différence. Alors, mon conseil, trouve-toi un... business buddy, quelqu'un qui comprend ton monde, même si c'est juste pour s'envoyer un message vocal rapide le matin. Voilà. La solitude dans l'entrepreneuriat, ce n'est pas un bug, c'est une étape normale et même un passage obligé pour apprendre à écouter sa voix intérieure. Aujourd'hui, je vois cette solitude comme un terrain d'entraînement. Elle m'a appris à mieux me connaître, à célébrer mes petites victoires et à construire un environnement autour de moi. au lieu de le subir. Je te laisse sur cette citation que j'adore. L'entrepreneuriat, c'est traverser le désert, mais parfois, lever les yeux et voir les étoiles. C'était Carole Lacaze, Tucetoo ou...presque. Merci d'avoir écouté ce podcast. Cet épisode vous a plu. Partagez-le, parlez-en, ça marche aussi. Merci les Tucettes et à très bientôt pour continuer à avancer ensemble, même quand le chemin semble un peu vide. Et d'ici là, n'oubliez pas... La parole est à vous !