Speaker #0Salut les Tucettes, c'est Tucetoo ou...presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qu'on vous vend comme le graal ultime de l'entrepreneuriat, j'ai nommé la liberté. Vous savez cette promesse qu'on entend partout ? Deviens entrepreneur et sois libre. Libre de ton temps, de tes revenus, de tes choix. En théorie c'est magique, mais moi je ne vais pas vous vendre du rêve. Allez c'est parti ! Dans la réalité, beaucoup d'entrepreneurs bossent 60 à 70 heures par semaine avec le cerveau en ébullition H24. Aujourd'hui, on va déconstruire ce mythe, mais surtout, on va voir comment créer une véritable liberté, qu'elle soit financière, temporelle ou mentale. Le mythe de la liberté. Lorsque j'ai quitté le salariat, je me suis dit, enfin, je vais pouvoir travailler où je veux, quand je veux. Les premières semaines, j'avais mon sac en bandoulière et je me posais où je voulais pour bosser. Mais au bout de trois mois, trois mois plus tard, je me retrouvais dans mon salon un dimanche soir à minuit à m'inquiéter parce qu'un client ne répondait plus. Vous voyez le tableau ? On l'a tous vécu. La vérité, c'est que la liberté entrepreneuriale peut être un mirage, surtout si on se lance sans cadre. Oui, vous choisissez vos horaires, mais souvent vous travaillez tout le temps. Oui, vous pouvez refuser un client. mais vous avez un loyer à payer. Et oui, vous pouvez bosser depuis Bali, mais dans les faits, vous restez dans votre cuisine devant un ordi avec une to-do list interminable. Donc, quelles sont les vraies contraintes ? Parlons de la charge mentale, parce que c'est là que ça pique. Quand vous êtes salarié, vous rentrez chez vous et en principe, vous êtes off. Mais en tant qu'entrepreneur, il y a toujours un truc à penser, une relance à faire, un poste à publier. Un mail urgent, une idée de projet, bref, waouh. Et le pire, c'est qu'on n'ose même pas se plaindre. Parce que, eh oui, on a choisi cette vie, n'est-ce pas ? Alors on encaisse, on dort moins, on devient irritable. Et on finit par se dire que c'est le prix à payer pour être libre. J'ai un ami coach, il s'est mis à son compte pour gérer son temps, soi-disant. Un an plus tard, il travaillait 60 heures par semaine, n'avait plus de week-ends, ni même de temps pour faire du sport. Et il m'a dit, j'ai juste changé de prison. Donc la vraie question, c'est, qu'est-ce que la liberté pour vous ? Est-ce avoir du temps pour vos enfants ? Voyager plusieurs fois par an ? Pouvoir dire non sans culpabiliser ? Parce qu'il faut sortir de cette idée que liberté égale faire ce qu'on veut. Non, la vraie liberté, c'est créer un environnement de travail qui vous ressemble en accord avec vos valeurs. Donc avant de courir après le chiffre d'affaires ou les likes sur LinkedIn, prenez un moment pour réfléchir à ce que vous voulez vraiment. Cette clarté, personne ne peut vous l'offrir. Elle ne viendra ni d'un client, ni d'un mentor. Elle vient de vous. Alors des solutions concrètes, on va définir nos limites et on va les respecter. Vous ne voulez pas travailler le week-end ? Coupez votre notification pro. Vous voulez réserver vos mercredis ? Bloquez-les dans votre agenda. Ce que vous ne protégez pas, votre business vous le prendra sans vergogne. On va créer des systèmes intelligents. On va automatiser ce qui peut l'être. On va créer des process. On va déléguer et déléguer. Si vous n'avez pas de collaborateurs, prenez des freelances qui se chargeront de cela. Chaque tâche répétitive que vous éliminez libère de l'espace mental. Puis rappelez-vous... Même Steve Jobs, portez le même t-shirt chaque jour pour éviter de gaspiller de l'énergie décisionnelle. Il faut accepter que votre définition de la liberté évolue. Au début, il est normal de travailler beaucoup, c'est le lancement. Mais ensuite, faites un point régulier. Est-ce que votre entreprise vous rapproche d'une vie plus simple, plus libre ? Ou est-ce qu'elle vous enferme dans une boucle infernale ? Posez-vous cette question. tous les trimestres. Vraiment, c'est important. Alors oui, vous êtes libre, mais vous êtes surtout responsable. Et cette liberté, elle se construit, elle se protège, elle s'entretient. Entreprendre, ce n'est pas fuir un système, c'est bâtir le vôtre avec lucidité et courage. Et si vous voulez être vraiment libre, commencez par éliminer ce qui vous rend exclave. C'était Carole Lacaze pour « Tucetoo ou...presque » . Merci d'avoir écouté ce podcast. Si cet épisode vous a plu, partagez-le, parlez-en, ça marche aussi. Prenez soin de vous, de votre temps, de votre énergie. Et surtout, n'oubliez pas, la parole est à vous.