- Speaker #0
Des humoristes ou des artistes qui font la même chose toute leur vie. L'humour est devenu binaire en fait. J'aime, j'aime pas.
- Speaker #1
Bonjour, je suis Alexis Himéros et vous écoutez Un Café.
- Speaker #0
Bonsoir.
- Speaker #2
Et au bonjour.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il vous continue
- Speaker #1
Mes invités du jour composent à eux deux un duo mythique de la télévision française. Non, il ne s'agit pas des frères Bogdanov, Igor et Grishka ayant échoué en 2022 à la réalisation de leur ambitieux projet de vie éternelle. C'est donc à d'autres personnalités du petit écran que je fais référence. Alors qui Cherchez un peu. S'ils ont donné de leur personne devant les caméras, il ne s'agit pas pour autant de Véronique et d'Avina. S'ils ont tiré des larmes à bon nombre de téléspectateurs, elles furent de rire. Donc exit. et fontaine et leur voyeurisme larmoyant charlie et lulu non car mes invités ne chante pas et s'ils adorent se mettre en scène et s'ils ont fait de la radio je ne reçois pas cad et olivier allez premier indice ils ont fait les beaux jours d'une émission à forte audience hardisson et baffi non car ces deux là sont encore loin d'avoir un pied dans la tombe deuxième indice ils ont débuté leur carrière sur canal plus vous pensez à catherine et liliane s'est raté Puisque si ceux dont je dresse le portrait campent également des personnages, c'est sans fard à paupières ni rouge à lèvres. Avec eux, on est plutôt dans l'interprétation de l'archétype du bobo parisien. Et s'ils se travestissent parfois, c'est plutôt en mouton. Troisième indice, comme leur humour peut être qualifié de fin, subtil, spirituel, malin et pétillant, cela nous permet, in facto, d'abandonner la piste des inénérables chevaliers et las palaises. Certains ne seront pas forcément d'accord avec moi, mais c'est vous qui voyez. C'est grâce à un autre célèbre tandem télévisuel qui s'est vissé sur Canal+, et dont ils étaient les auteurs, Omar et Fred, qu'ils se sont rencontrés et entrepris de travailler de conserve. Quand le producteur de l'émission Le Petit Journal leur propose d'intégrer séparément son équipe, ils acceptent de la rejoindre, mais c'est sous la forme d'un duo d'écriture. Cette petite audace sera payante. Rapidement, ils passent devant la caméra, proposant une nouvelle alternative à la Miss Météo. de la chaîne cryptée. Ils partent alors pour des années de production de sketch tous animus. Activité qu'ils poursuivront sur TMC en 2016 et toujours au même rythme effréné au quotidien pour quotidien justement sous la houlette de Yann Barthez. Ils saisissent l'opportunité qui leur est offerte d'écrire le scénario d'un film et de jouer dedans. Bad Buzz qui sort en 2017. Le succès est confidentiel. Les bonnes critiques ne sont pas légions et le réalisateur lui-même ne ménage pas cette oeuvre cinématographique qui sera un jour, peut-être ou sans doute, reconnue à sa juste valeur. En 2019, il quitte sans tambour ni trompette, selon l'expression consacrée le show qui hébergait jusque-là leur scénette. Si l'on cherche des raisons à ce départ, on se cogne aux mots tension et clause de confidentialité qui ferment le débat à ce sujet. En fait, ce qui à ce moment-là mûrissait dans l'esprit connecté des deux amis... C'était l'envie de faire de la scène. Ils sont donc passés par la radio, mais oui, rien à voir, sur France Inter pour parler de rap, de hip-hop, de musique urbaine, comme on dit dans leur émission Le Grand Urbain sur France Inter. Sans doute voulaient-ils se tester dans les conditions du direct et de l'improvisation avant de s'attaquer enfin aux planches. Ce qu'ils font en 2021 avec un premier spectacle intitulé On ne peut plus rien rire. Et aujourd'hui, où en sont-ils Eh bien, ils remettent ça. La télé Non. La radio Non. La scène Oui. Pour un spectacle dont le titre n'est pas définitivement arrêté. Papa, pas, papa. Actuellement, ils sont en train de le roder, ce spectacle, c'est-à-dire de le tester un peu partout en France devant des publics bienveillants ou pas. Sa thématique La perspective de la parentalité quand on est un homme en 2025. Tout un programme. C'est donc, pour en savoir plus sur ce qui les a motivés à débattre, réfléchir, s'amuser... sur ce thème que j'ai retrouvé Eric et Quentin. Oui, ce sont eux. Et non pas à la Caféotech comme prévu, mais dans un autre endroit où on boit des cafés noirs à Paris. Enfin, surtout dans leur cave, parce qu'on n'avait pas le droit de se mettre à l'étage. On s'est fait disputer. Endroit presque idéal pour prendre un café au comptoir. Bonjour Eric et Quentin.
- Speaker #0
Bonjour et merci. C'est un très beau lancement. Bravo, franchement, bien bossé.
- Speaker #2
Il y a eu du travail. Oui, il y a eu du travail. C'est comme un bon café, en fait. Il faut du travail. Pareil pour le bon lentiment, il faut du travail.
- Speaker #1
La difficulté, c'est qu'en plus, il faut continuer après cette présentation. Ah,
- Speaker #0
ce n'est pas terminé Non,
- Speaker #1
ce n'est pas terminé.
- Speaker #2
Les questions font une page à chaque fois.
- Speaker #1
Y a-t-il une vie après la télé
- Speaker #2
Oui, heureusement.
- Speaker #0
Une très belle vie.
- Speaker #2
C'est une bonne question parce que beaucoup de gens, à chaque fois, disent Oh, qu'est-ce que vous faites Vous êtes devenus poids et c'est vrai qu'on a le sentiment que les gens... On n'existe plus, il y a une espèce de mort, alors que pas du tout. Au contraire, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à vivre. Je pense que nous, on a fait plus de dix ans de télé. On est arrivé au bout d'un cycle, tout simplement artistiquement et je pense aussi mentalement. Et on a eu envie d'essayer d'autres choses. Et en fait, c'est bizarre à dire, mais c'est beaucoup plus excitant que le spectacle.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que dans la rue, régulièrement, on a alors vous êtes mort Mais c'est intéressant. C'est-à-dire que si tu n'existes pas médiatiquement, tu es mort. Alors que pourtant, tu bosses...
- Speaker #2
Regarde, Michael Jackson, on ne le voit plus à la télé.
- Speaker #0
Est-ce le bon exemple C'est ça,
- Speaker #2
on ne le voit plus à la télé non plus.
- Speaker #1
Il y a un conseil qu'on peut donner aux personnes qui, je pense à Alison Wheeler par exemple, qui vit à peu près la même chose que vous avez vécu. Je pose cette question parce que quand j'ai préparé cette émission, j'en parle à certaines personnes autour de moi et puis... beaucoup de personnes disent Ah ouais, Éric et Quentin, je me rappelle, il y a 10 ans, il y a 15 ans, je le croisais en boîte, il faisait ci, il faisait ça. Et puis, c'était ça. Vous étiez dans une hype incroyable. Et puis, aujourd'hui, si je m'en ouvre à, je sais pas, un petit cousin qui a 20 ou 22 ans, il me fait Éric et Quentin Non, je... Oui, c'est générationnel.
- Speaker #0
L'humour est générationnel. L'humour aussi peut mal vieillir. Et moi, effectivement, la hype, en fait, faut pas... c'est Michel Denisot qui nous a dit ça il nous a dit qu'il ne faut jamais être à la mode parce qu'en fait quand tu es à la mode, tu es démodé à un moment alors que quand tu n'es jamais à la mode,
- Speaker #2
tu n'es jamais démodé et puis l'hype porte son nom l'hype c'est-à-dire une montée et forcément après qu'il y ait une montée, il y a une redescente on ne peut jamais rester là-haut, mais ce n'est pas du tout un problème, en fait ce qui est assez étonnant c'est qu'on vient d'un vieux média, Nathalie qui est vieux qui maintenant est complètement remplacé par les réseaux on lisait encore un article hyper intéressant là-dessus notamment les humoristes, ils n'ont plus besoin de passer à la télé pour se faire connaître. Il n'y a plus le passage obligé dans telle et telle émission pour remplir une salle. Il suffit des réseaux maintenant.
- Speaker #0
En plus, la télé, l'espace promotionnel en télé devient un danger pour les artistes. C'est-à-dire que la moindre phrase peut partir très vite. Et donc, tu as promo derrière à l'écoute. Exactement. C'est vrai.
- Speaker #1
En contrepoint de cela, je dirais que pour interviewer en ce moment plusieurs humoristes, Leur rêve, c'est tous de passer à la télé. C'est comme si la télé, pour certains,
- Speaker #2
avait bouffé les réseaux et pas le reste.
- Speaker #0
J'ai une question, c'est les humoristes qui ont quel âge
- Speaker #1
Plutôt jeunes.
- Speaker #2
Mais moi, je pense que parce qu'il y a un côté institutionnel et c'était le truc de pour plaire à leurs parents, quasiment, c'est de dire, regarde, je suis passé à la télé. Mais ce n'est pas leurs amis qui vont les voir à la télé, les jeunes. Et nous, on voyait, par exemple, quand on recevait des rappeurs sur France Inter, ils étaient contents de venir sur France Inter et la maison de la radio, mais parce que c'est ce qu'écoutent mes parents. Il y a ce côté institutionnalisant qui est hyper cool, mais ce n'est pas ce qui va faire le renommé. Ce n'est pas ça qui va faire qu'une salle va se remplir ou une popularité. Pas du tout. Mais il y a ce côté encore un peu institutionnalisant. C'est classe parce qu'on a fait telle émission. Mais maintenant, on peut parler du nombre d'émissions à faire. Il y en a très peu, finalement, des émissions d'accueil comme ça qui vont rendre quelqu'un, comme il y avait avant, un grand journal. C'était la case obligée. Maintenant, il n'y a plus de case obligée. Vraiment.
- Speaker #0
Oui, et puis vraiment, on peut remplir sa salle sans faire un passage chez CETAWU, au quotidien, ou ailleurs.
- Speaker #2
Si, le ailleurs, il n'y en avait plus. Avant, il y avait beaucoup plus. Ce n'est pas pour dire avant, c'était mieux. C'est-à-dire qu'avant, il y avait beaucoup plus d'émissions de ce type-là. Maintenant, il y en a trois,
- Speaker #0
on va dire. Et ce qui est étonnant, c'est que nous, justement, on fait l'effort, on poste maintenant sur nos réseaux, on essaye deux vidéos par semaine. D'ailleurs, avant de vous voir, on était en train de faire une petite vidéo. on se rend compte... petit à petit, notre public s'est rajeuni en salle. Et ça, c'est super intéressant. On avait cette partie publique télé, qui était des 35-55 ans. Et là, ça descend un peu. Oui, on a des analyses marketing.
- Speaker #2
C'est ça. C'est tout à fait normal que des jeunes ne nous reconnaissent pas. Je pense que même ma sœur ne me reconnaît pas. Elle a 24 ans. Je suis ton frère. C'est comme ça.
- Speaker #1
Ce qui est assez formidable, c'est que quand on se penche sur votre carrière, on s'aperçoit que vous avez tenté plein de choses. Vous devez être fier de ce que vous avez fait. C'est-à-dire, en peu de temps, se dire, j'ai écrit pour la télé, j'ai fait de la télé, j'ai fait du cinéma, j'ai écrit des livres, plusieurs d'ailleurs, plusieurs romans qui sont très intéressants, pour le coup, dans une chouette maison d'édition. tenter plusieurs spectacles.
- Speaker #0
En fait, je pense qu'on a le défaut de nos qualités, c'est que je nous estime curieux chacun l'un et l'autre. Et je pense que si on fait le même truc pendant 15 ans, on va vraiment s'ennuyer, on n'arrive pas en fait. Il faut vraiment qu'on ait... un nouveau challenge, si je puis dire, ou une nouveauté, parce que il y a des humoristes ou des artistes qui font la même chose toute leur vie.
- Speaker #2
Et qui le font très bien.
- Speaker #0
Mais nous, on n'arrive pas, en fait. Il faut qu'on change, il faut qu'on trouve un autre truc, un autre espace, un autre cadre.
- Speaker #2
Il y a les hasards de vie. La radio, c'est une sorte de hasard, une rencontre avec quelqu'un. Nous, à la base, on n'était pas programmés pour faire de la télé, passer à l'antenne. On n'est pas comédiens, on n'a pas fait le cours de flamand. C'est juste qu'on était auteurs pour le SAV de Marie-Fraide. C'est-à-dire que quand on avait commencé à être auteurs pour le petit journal, ça les faisait marrer ce qu'on faisait dans les couloirs. Ils ont dit, on va commencer à filmer. Mais on n'avait pas un contrat de comédien. C'était vraiment des trucs pour rigoler.
- Speaker #0
Et on est tombé à une époque, j'aime pas, c'était mieux avant non plus, mais c'est vrai qu'on est tombé à une époque où chez Canal+, tu pouvais être en train de réparer une crime dans les couloirs. Si tu faisais marrer les autres, tu pouvais être à l'antenne le soir. Donc nous, c'était un peu ça. On faisait marrer dans les couloirs et tout. on était auteurs, on nous a dit, essayez devant la caméra, on verra. Mais pareil, ça nous fait...
- Speaker #1
Les météos.
- Speaker #2
Exactement. Notamment, les météos, j'ai des très bons souvenirs de ça. C'était n'importe quoi.
- Speaker #1
Il y a plein de vidéos sur Dailymotion là-dessus. Faire toujours la même chose, ça me faisait penser vraiment aux réseaux que vous citiez juste avant. Aujourd'hui, les réseaux sociaux récompensent les personnes qui font à peu près toujours la même chose.
- Speaker #0
C'est pas faux.
- Speaker #1
Quand on va sur votre feed Instagram... Eh bien, on voit plein de choses différentes. Vous avez eu toute une série où vous êtes dans votre cave, où on a l'impression que vous êtes peinté pour différentes choses. Faussement peinté. Je ne veux pas le savoir.
- Speaker #2
Je ne m'en souviens pas.
- Speaker #1
Il y a tout le côté où vous êtes avec certaines stars du rap français et un masque Covid, anti-Covid. Il y a des choses que plus récemment d'une nouvelle scénette que vous faites. Toujours ce besoin de se réinventer. Est-ce que c'est une quête perpétuel, mais comment ça naît tout ça
- Speaker #2
Une quête d'amusement, moi je dirais. C'est pas calculé. C'est vrai que là, on bosse plus sur les réseaux sociaux en ce moment, et on s'amuse plus à le faire qu'avant, où il y avait peut-être un truc un peu plus obligatoire. Maintenant, on prend un peu plus de plaisir à le faire, parce que c'est aussi un moyen de faire connaître le spectacle, de parler du... Enfin, de faire parler le spectacle que les gens reconnaissent, justement, parce que c'est le nerf de la guerre aussi, sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu'on aime bien essayer, comme disait Quentin, plein de choses différentes pour pas... En fait, c'est pas la routine... J'ai l'impression qu'on deviendrait très vite fous.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et je précise, on n'a pas fait le cours Florent, mais on a fait le cours Florian, qui est très sympa.
- Speaker #2
Beaucoup moins cher.
- Speaker #0
Gratuit.
- Speaker #2
Le cours Florian,
- Speaker #0
c'est Florian. C'est la libre expression. C'est-à-dire, on arrive le matin à 8h, ils nous disent jouer,
- Speaker #2
et on joue. Le mec qui s'appelle Florian est là. Il n'a pas de salle, c'est dans la rue.
- Speaker #0
Mais ça coûte 30 000 euros de moins l'année que le cours Florent. Et on a un métier, derrière.
- Speaker #2
Ah ouais,
- Speaker #0
toi t'as carrément mon plan.
- Speaker #1
Moi j'y vais. Mais cette liberté que vous avez aujourd'hui, c'est toutes vos années précédentes qui vous permettent de faire cela Bien sûr.
- Speaker #0
Oui, c'est-à-dire que déjà ça nous a formés en fait, tout ce qu'on a fait pendant dix ans.
- Speaker #1
C'est-à-dire même financièrement
- Speaker #0
Financièrement, pas spécialement. C'est qu'il faut quand même taffer.
- Speaker #2
Il y a beaucoup de fantasmes sur la télé et je pense qu'on était à une période... Comme je disais, on a débuté, tout ça, c'était pour rire. Je pense que c'est marrant, ce truc de financier. On me l'a dit encore il y a quelques mois. Les gens se font une image du truc financier comme si tu gagnais des sommes incroyables.
- Speaker #0
Tu gagnes bien ta vie. Oui,
- Speaker #2
un moment, mais pas tout de suite.
- Speaker #0
Je sais que c'est du travail, ce n'est pas la première année. C'est long. Non, je ne sais pas si on est à l'aise. En tout cas, on peut se permettre de... de développer des nouveaux projets sans être à la gorge. Bien que, bon, il y a les huissiers, ils sont passés lundi. Non, mais c'est d'essayer des choses.
- Speaker #2
C'est quand même cool d'avoir cette possibilité qui nous est aussi offerte par des rancunes, de gens qui... Voilà, c'est aussi beaucoup de coups de chance. Il y a aussi la chance là-dedans. On a taffé, il y a de la chance. Il y a plein de choses différentes qui s'acculent. Et puis après, il y a aussi les contacts qu'on a au fur et à mesure du temps. Ça se construit en fait, je vais dire, une carrière. Je ne sais pas où j'allais.
- Speaker #0
Une carrière de quoi De sape De grès Ah,
- Speaker #2
de grès, ça se construit aussi. Mais il faut des tracteurs,
- Speaker #0
parce qu'on n'en a pas.
- Speaker #2
C'est pour ça qu'on a fait une carrière plutôt humoristique.
- Speaker #1
C'est marrant parce que votre humour, je le disais dans l'introduction, c'est un humour plutôt fin, plutôt réfléchi. J'ai l'impression que vous remettez toujours des choses en question un peu. Il y a une dimension presque philosophique dans ce que vous faites. contrebalancé parfois par un gros côté pipi caca.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est bien résumé. Non mais c'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #2
C'est le côté freudien le pipi caca.
- Speaker #0
Je ne sais pas si c'est fin, je ne prétendrai jamais ça, mais je dirais qu'on essaye toujours d'y mettre un peu de fond. C'est-à-dire que ça soit sourcé, parce qu'on a un défaut, je ne sais pas, journalistique ou quoi. Et de toujours, là, dans le nouveau spectacle qui est sur la paternité, il y a beaucoup de chiffres là-dessus sur la maternité, sur ce que ça coûte au quotidien d'avoir un enfant et tout. On essaye toujours d'y mettre du fond. Et que le public, d'une manière rigolote ou pas, puisse apprendre quelque chose. L'idée,
- Speaker #2
c'est de le décrire avec le public. Tu as raison, vous avez raison, je ne sais pas comment peut déterminer l'interlocuteur, mais c'est que parfois aussi on peut faire du public. En fait, on n'a pas de règles. On ne se met pas un truc de...
- Speaker #1
Dans le film que vous aviez écrit,
- Speaker #2
par exemple. Oui, alors ça, là je pense que... Oui, c'était non plus. Mais ça, c'est intéressant. C'est-à-dire que là, on s'est retrouvé dans une situation où un producteur, de nous rendre très sympathique, ce n'est pas le problème, veut produire un film, veut faire un coup. Et finalement, je pense qu'on écrit un film dans les conditions qu'elles sont.
- Speaker #1
Ils sont en train de vous désolidariser.
- Speaker #2
Non, non, pas du tout. Non, non. Alors là, on assume justement. On assume, on ne dira pas non. Sauf que je pense qu'on l'écrit dans des conditions tout à fait particulières. Et on est jeune quand même. Et je pense qu'on n'ose pas assez s'affirmer dans le sens où parfois, le producteur fait des remarques et on dit oui, parce qu'on n'ose pas dire non à certaines choses. Mais c'est notre responsabilité, justement. On est responsable de ça. Et je pense que parfois, dans le film, on a écrit des choses, on aurait écrit de manière différente.
- Speaker #0
On aurait pris plus de temps.
- Speaker #2
Plus de temps, c'est-à-dire qu'on a écrit... Si je devais résumer, comme on dit, on était comme des enfants dans un magasin de bonbons, on nous dit, prenez tout ce que vous voulez, et on a pris. Sauf qu'on n'a pas réfléchi à l'impact... Aux calories. Aux calories, aux caries, enfin tout ça. Et il y a un impact derrière. Et nous, on a tout fait pour s'amuser. Et quand le producteur a dit, c'est ça, sinon on ne fait pas, on a dit oui. Et on aurait dû avoir l'intelligence, la maturité, d'être capable de certaines choses, dire non, ou de négocier, dire, nous, on aimerait plutôt... Mais c'est notre responsabilité.
- Speaker #0
Il faut toujours être en adéquation. N'importe quel projet de vie, de travail, il faut être en adéquation et faire ce qu'on a envie de faire. Mais ça nous a beaucoup servi.
- Speaker #2
Ça nous a servi. C'est-à-dire que maintenant, on sait, sur le président et sur celui-ci, on sait ce qu'on a envie de faire, où on va. et on ne va pas se laisser influencer parce que c'est nous finalement qui portons c'est nous qui sommes sur scène si le truc ne fonctionne pas ça sera de notre faute donc là cette fois on ne veut plus ça on ose s'affirmer on n'aille pas à la maturité je pense avant pour le faire maintenant on dit non,
- Speaker #1
hors de question c'est là tout de suite et ce spectacle on en parle après le vrai ou le faux on lance le jingle qui n'est pas I want to break free mais presque jingle Eric, Quentin, vrai ou faux, la première fois où vous vous êtes parlé, Quentin, vous avez dit à Eric cette phrase incroyable, tu peux me passer le sel s'il te plaît Vrai.
- Speaker #2
Vrai Vrai, je crois savoir où c'était mis.
- Speaker #0
C'était au restaurant,
- Speaker #2
non Au bureau, le restaurant, le bureau, en face de Canal.
- Speaker #0
Ah oui d'accord, moi je pensais que c'était au couscous.
- Speaker #2
Non, le couscous c'était plus tard, là c'était au restaurant, le bureau. Et je crois que je t'avais dit... Je ne sais plus ce que je t'avais répondu, tu avais rigolé, tu me passais le sel et je t'avais fait une formule de politesse, mais j'étais très timide. Mais tu m'avais bien entendu,
- Speaker #0
monsieur.
- Speaker #2
Non, mais je t'étais foutu de ma gueule, mais gentiment, parce que j'étais très, très timide. Je me retrouvais quand même à la table avec Omar, Fred, Bertrand Deler, Quentin, tout ça. Et moi, c'était très intimidant.
- Speaker #1
Vous étiez stagiaire.
- Speaker #2
Oui, tout stagiaire. Et moi,
- Speaker #0
la première phrase que j'ai dite à Eric, c'est passe-moi le poivre Et moi, tu vois,
- Speaker #2
on a eu des efforts. Exactement, on ne s'est pas laissé faire.
- Speaker #1
Vrai ou faux, vous avez fait Fort Boyard avec Nabila,
- Speaker #0
what the fuck Totalement vrai et expérience incroyable.
- Speaker #2
Ouais, en vrai c'était trop drôle. On s'est retrouvés, il y a mille anecdotes en dehors aussi du plateau, c'était n'importe quoi, c'était très drôle. On s'est retrouvés à l'hôtel la veille avec elle et Thomas à se retrouver dans le spa de l'hôtel parce qu'ils n'ont ouvert que pour elle, donc on était quatre dans cette piscine chauffée. Ça n'avait aucun sens, mais c'était très drôle. et très intéressant, en étant passant, de parler avec eux.
- Speaker #0
C'est une personne très drôle, Nabila, et très intelligente. En fait,
- Speaker #2
toutes les caricatures, tout ce qu'on entend sur elle et sur Thomas, et honnêtement, on avait un a priori comme tout le monde, et bien en fait, ça nous a bien fait réfléchir sur ce que veut dire aussi la notoriété, sur la violence parfois des réseaux sociaux, de discuter avec elles, parce que moi, je les ai trouvées très conscients de ce qu'ils étaient aussi, et très humbles. Oui, vraiment. Contrairement à ce que les gens peuvent voir.
- Speaker #1
Et bien peut-être qu'on devrait envoyer dans quelques années, quand il ne sera plus au pouvoir, Emmanuel Macron dans Fort Boyard et vous serez invité aussi.
- Speaker #2
Oui, une femme.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
une femme s'attaque carrément. Contrôle fiscal,
- Speaker #0
on y va. C'est un café, un contrôle fiscal.
- Speaker #1
Vrai ou faux, à Cannes, quand l'un buvait des pintes de champagne, l'autre piquait des bouteilles dans les soirées pour les rapporter chez lui.
- Speaker #0
moment vrai.
- Speaker #2
Je ne vais pas souvenir, moi. Je n'ai rien volé à Cannes. Alors, Eric,
- Speaker #0
il faut que je t'avoue quelque chose. J'ai volé énormément. Nous sommes partis à Cannes. Pas mal de bouteilles. Non, effectivement, il y a eu un soir, les pintes de champagne, je vois ce que vous voulez dire. C'est qu'il y a eu un soir, c'était notre première année à Cannes. C'était notre premier sketch. Et un soir, il y a un autre sketch qui n'a pas été diffusé. On était super verts. Et moi, en fait, j'étais tellement triste que je me suis vraiment terrassé. Et effectivement, on s'est retrouvé dans une soirée où vraiment, c'était des bols, on servait des bols de champagne. Et j'ai fini dans un état...
- Speaker #2
Le lendemain,
- Speaker #0
tu ne pouvais pas Je ne pouvais pas aller travailler tellement j'étais mal.
- Speaker #2
Mais on était des gosses, c'est-à-dire qu'on se retrouve avec Anne.
- Speaker #0
Oui, oui, pas de soins.
- Speaker #2
Parce que pour revenir rapidement au truc de la hype que tu disais tout à l'heure, c'est que nous, on était pris dans un truc où en fait, on bossait. On n'allait pas en soirée le soir.
- Speaker #1
Je vous ai croisé à des soirées de Virgin Music Awards.
- Speaker #2
Ah oui, mais c'est parce qu'on y était allés pour bosser, par exemple. Donc en fait, à chaque fois... Nous, les journées de travail, elles débutaient. Il fallait avoir une idée par le matin. Il fallait l'écrire, il fallait la tourner. Donc le rythme était quand même assez costaud. Et c'est vrai qu'on se retrouvait à Cannes, il fallait avoir ce rythme-là encore. Et en même temps, on se retrouvait parce que le soir, tu n'allais pas rentrer tout seul dans ta chambre. Donc tu vas au soir avec tout le monde, et c'est là où ça devient n'importe quoi.
- Speaker #0
C'était la grande époque, il y avait Bardot, il y avait Belmondo, c'était exceptionnel.
- Speaker #2
Connue jusque dans la piscine, rappel,
- Speaker #0
attends, il nous manque.
- Speaker #1
Vrai ou faux, vous avez le projet d'enregistrer un disque de rap ensemble
- Speaker #2
Faux. Absolument faux.
- Speaker #0
Parce que, sur TNK, il y a d'excellents rappeurs et rappeuses en France. En revanche,
- Speaker #2
je peux traversir, ça oui. Oui. C'est Quentin et moi, on monte un duo.
- Speaker #0
Il y a un célèbre rappeur qui s'appelle André 3000, qui est un des membres d'Outkast, qui a fait un album de flûte. Oui. Et on lui a reproché, le public lui le reproche d'ailleurs, d'avoir fait de la flûte. Oui, il a fait 20 morceaux de flûte.
- Speaker #2
Pourquoi on lui reproche d'avoir fait de la flûte Parce que lui,
- Speaker #0
je ne sais pas, tout le monde voulait qu'il fasse du rap, et ça c'est une leçon aussi, c'est dès que tu fais plus que le public veut, Ça marche. Alors,
- Speaker #2
je me permets, mais s'il faut faire ce que le public veut...
- Speaker #0
Non, lui, il a fait ce qu'il voulait, il fait sa flûte, et il est très heureux.
- Speaker #2
C'est pas au public de... En même temps,
- Speaker #1
si vous me disiez que là, vous allez faire un disque de flûte, je vous dirais que c'est du pipou.
- Speaker #0
Pas mal. C'est bon, ça. Ça, on apprécie.
- Speaker #2
Ça, on prend, ça. Ça, voilà.
- Speaker #1
Ce spectacle, donc,
- Speaker #2
on en parle On peut. Du nouveau, on fait ce que tu veux.
- Speaker #1
Comment est-il né
- Speaker #0
Eh bien, alors, il est né grâce à une naissance. C'est-à-dire que ma fille est née... Je ne sais pas. Non, un an. C'est Quentin qui parle. Je suis donc papa depuis une année. Et en fait, on était en mode, au moment où elle est arrivée, on réfléchissait, on se disait, il faut qu'on fasse un prochain spectacle. Mais on n'avait pas l'idée. Et en fait, en parlant, moi, je commence à parler de la paternité à Eric. Lui me disant que je n'étais pas forcément...
- Speaker #2
Tu avais pas le opportunisme de situation.
- Speaker #0
Mais je dirais même, je dirais plus loin, C'est un spectacle très sincère parce que là, pour le coup, c'est nous. C'est-à-dire, il y a des tableaux, il y a des personnels. Je veux dire, on raconte vraiment notre histoire et tout est vrai. Il y a même des moments où on parle de nos papas qui ont disparu. C'est un spectacle très, tr��s sincère. Et je ne sais pas comment dire, ce n'est pas inventé, c'est venu de nous.
- Speaker #2
Non, mais qui est actuel, puisque là, les chiffres de la natalité sont tombés. On n'a jamais eu un taux de natalité aussi bas en France depuis 1945, me semble-t-il. Donc, c'est presque la bonne occasion. Et puis, moi, j'ai vu Quentin changer au sens positif, avec la paternité. C'est normal. Et ça pose des questions aussi sur moi. Est-ce que je vais être père ou pas père Et ça pose des questions plus globalement sur l'état de la société. Est-ce qu'on a envie d'avoir un enfant dans ce monde-là Parce qu'on ne va pas faire un état des lieux, mais ce n'est pas le monde le plus joyeux actuellement. Peut-être qu'il y a 30 ans, on pensait aussi la même chose. Le monde n'était pas plus joyeux il y a 30 ans.
- Speaker #0
Elle est 30 glorieuses. C'était quelque chose, tellement beau, bardo,
- Speaker #2
à chaque fois il dit ça. Effectivement, et à l'époque Louis XIV, c'était hélas envoyé quand même.
- Speaker #0
Non mais il y a ce fameux, bon alors le président parlait de réarmement démographique.
- Speaker #1
Vous l'avez écouté Oui,
- Speaker #0
non mais c'est des termes un peu forts, parce qu'on disait, avoir un enfant, ce n'est pas tirer des balles et sortir les armes, c'est juste poser des questions.
- Speaker #2
Alors, oui, bon, certains feraient des blagues là-dessus. Bien sûr.
- Speaker #0
Mais en tout cas, oui, c'est un vrai sujet. La mentalité est en baisse et nous, on règle ça dans le spectacle.
- Speaker #1
Un sujet que vous traitez avec sensibilité, si je comprends bien.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #2
On vous rassure, on décide quand même de se marrer.
- Speaker #1
Justement, c'est ce que j'allais dire. L'humour dans tout cela, il est toujours présent. Bien sûr.
- Speaker #2
Encore heureux parce que c'est notre moyen d'expression. Je pense que justement, si on exprime les choses par l'humour, et d'ailleurs, c'est par l'humour qu'on fait réfléchir. Je pense aussi beaucoup plus que faire... D'ailleurs, on n'a pas que leçon à donner, mais si quelqu'un devait donner une leçon, c'est débile. Je pense que l'idée, c'est de rire et d'amener par le rire le public à réfléchir.
- Speaker #0
Mais là, ce qui est rigolo, c'est que le personnage d'Éric dans le spectacle est un peu cynique, naissance, la qualité. Moi, je fais un peu gnangnan, mais donc ça crée... ça crée cette espèce d'antagonisme qui est assez drôle sur scène.
- Speaker #2
Je lui fais le ravi de la crèche. Tu es content. Et puis là, tu te dis, comme je l'ai dit, ta fille, elle produit 60 tonnes de CO2 par an. Une tonne de CO2, ça représente quoi C'est 1500 litres d'eau, c'est 4348 kilomètres en avion, c'est 15 521 heures de streaming, c'est 578 000 kilomètres en TGV.
- Speaker #0
Quand il n'y a pas grève.
- Speaker #2
Mais c'est vrai. C'est-à-dire que c'est aussi une pollution. Je ne dis pas qu'il ne faut pas avoir d'enfants. Ce n'est pas mon propos. Mais c'est ça qui est intéressant, c'est de réfléchir. conséquences. C'est quoi être un bon père
- Speaker #0
C'est quoi être un bon parent Comme je le dis dans le spectacle, mon bébé n'est pas qu'un bilan carbone.
- Speaker #2
Mais c'est quoi être un bon parent C'est aussi une vraie question. Tout le monde en dira J'ai des valeurs, je suis si seul. C'est quoi les valeurs aussi actuelles Être gentil, oui, c'est facile. C'est un mot pas ce moment-là. Ou être généreux, pareil. Ne révèle pas tout le... Mais non, mais si quelqu'un ne veut pas payer son café, il va se marrer à mon coin, il ne va pas payer son café, et après il va me donner des leçons de morale à son enfant. C'est plein de questions comme ça.
- Speaker #1
Je ne sais pas si on a payé nos cafés ici. Oui,
- Speaker #2
et assez cher.
- Speaker #0
Bref.
- Speaker #1
L'humour, il a changé depuis les années 80, années 90. Il a évolué. Il a évolué, parce qu'il y a pas mal de spectacles qui vont réfléchir, qui sont des spectacles humoristiques. Il y a du comique à l'intérieur, mais qui en même temps font réfléchir. On voit ça de plus en plus ces dernières années. Comment vous l'analysez
- Speaker #0
Je pense, comme dirait que ça a évolué, c'est-à-dire que déjà, il y a certaines vannes, et c'est très positif, c'est qu'on ne se permet plus de faire, qui sont des vannes, on en parle dans notre premier spectacle, c'est des vannes de l'humour, d'humiliation sur les communautés, ce genre de trucs. Ça, on ne fait plus et c'est bien. Et effectivement, il y a un recul sur notre monde, sur la société. Je ne sais pas, je pense à des spectacles comme Blanche Gardin, par exemple. pas raconter la condition féminine de façon humoristique. Ça donne à réfléchir. Et à l'inverse aussi, il y a aussi des spectacles plus outranciers, j'ai l'impression. Des mutis Oui, ou jusqu'aux mutistes. C'est-à-dire, on dit, peu importe si ça choque, si ça fait mal à quelqu'un, on fait la vanne. Et ça marche aussi. Mais en fait, ça ressemble à notre monde. C'est-à-dire que l'humour est devenu binaire, en fait. J'aime, j'aime pas. Ce qui est dommage. Ce qui est dommage. Je pense qu'il y a moins de nuances. Je ne veux pas dire qu'il n'y a plus de nuances. Et donc, il y a des spectacles, c'est soit blanc ou noir. C'est soit une vanne les plus terribles, soit c'est plus réfléchi.
- Speaker #1
Est-ce que le fait d'être à deux, ça permet justement de...
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
je joue ce côté-là. Parce qu'on joue l'opposition qui permet de réunir nos spectateurs. On n'est pas forcément d'accord sur tout. Exactement comme dans la vie, les gens ne sont pas d'accord sur tout. Et ça permet un peu de revenir... d'avoir plusieurs points de vue. Notre but n'est jamais d'être donneur de leçons et de dire ce qu'il faut faire ou pas faire. À chaque fois, ça se compte. Les gens réfléchissent. Les gens se font leur propre opinion. Et sur l'évolution, je pense que sur le côté, ce que tu disais, d'avoir peut-être des spectacles qui sont un peu plus conscients, qui font un peu plus réfléchir, je pense que c'est une évolution d'époque où il y a tellement d'informations. Il y a les chaînes info, les réseaux sociaux. Tu te lèves le matin, en moins de 10 minutes, tu te fais un shot. C'est un sommet. beaucoup, beaucoup d'infos. Et je pense que ces spectacles sont aussi une conséquence de toutes ces infos. C'est qu'un monde a besoin de les traiter. Et je pense que si les spectateurs aiment ce genre de spectacle, c'est que ça leur permet de traiter un petit peu d'infos qu'ils ont entendues en gloutine à un moment donné. Et c'est là où ça devient intéressant, je trouve, aussi. Et puis,
- Speaker #0
c'est souvent des histoires personnelles que l'humoriste va raccrocher à la société. Il y a une édition féminine, ce genre de trucs. Il y a un spectacle sur le handicap. Jérémy Ferrari sur la santé mentale. Bizarrement, je pense que l'humour, finalement, il y a un spectre plus large. C'est mieux maintenant, peut-être, qu'à une certaine époque, c'était les mêmes vannes. Je ne citerai pas de...
- Speaker #2
Non, mais c'est vrai que, par exemple, c'est à l'image du rap et autres, il y a un renouvellement beaucoup plus présent et prégnant de l'humour. On ne peut pas se permettre de faire la même chose pendant 10-15 ans.
- Speaker #0
Et c'est de façon positive, parce qu'il faut parler de façon positive aussi des réseaux sociaux, ça a ouvert un spectre. C'est vrai que c'est des humoristes qu'on n'aurait jamais vus à l'époque. Il n'aurait jamais pu faire un passage télé. On n'aurait peut-être jamais découvert.
- Speaker #2
Je trouve que les réseaux sociaux,
- Speaker #0
c'est génial comme ça.
- Speaker #2
Le monde de nous, on ne le citera pas, mais les humoristes qui ont percé grâce au réseau et qui n'avaient pas accès à la télé, c'est incroyable. Et je pense que même nous, ce qu'on a fait chez Petit Journal et Quotidien, ça ne fonctionnerait pas si on devait le faire aujourd'hui. Parce que nous, on faisait un truc d'actualité pour le soir et la journée. Sauf que sur le réseau, c'est trop tard. Le truc d'actualité est déjà détourné en même pas trois heures. Donc la diffusion, elle arriverait trop tard à la télévision, alors que le truc a déjà été détourné 4-5 heures plus tôt à la télé. Et ça, c'est génial. C'est-à-dire qu'il y a une espèce de créativité. Je ne vais pas dire sur-créativité, ce n'est pas le bon terme, mais une créativité qui challenge beaucoup. Et ça, c'est vraiment créativement, tu peux exploser de rire. Il y a des répétitions, il y a des trucs chiants, mais c'est quand même génial d'avoir cette créativité-là. Je rigole,
- Speaker #0
je rigole. Nous sommes fascinés par ce little.
- Speaker #1
sur vos personnages les deux personnages que vous prenez que vous corrompez sur vos scénettes sur Instagram par exemple c'est pas toujours les mêmes personnages justement vous répartissez un peu des rôles différents comment vous créez ça comment ça naît quelle est votre routine d'écriture non
- Speaker #0
c'est que on cherche une idée déjà au départ on essaye de chercher un thème qui parle à un Tout le monde, mais par exemple, on a fait une vidéo qui a très bien fonctionné sur les gens qui louaient leurs appartements pendant les JO. Deux mois avant, on disait tu ne vas pas louer 4000 la nuit Et puis, la veille des JO, ils n'arrivaient pas à le louer. Je pense plus d'une idée. Après, on se répartit. On dit toi, tu vas le faire C'est un mouton de nous.
- Speaker #2
Le Airfryer, il se foutait de ma gueule.
- Speaker #0
C'est vrai que le Airfryer, on a constaté que tout le monde avait Airfryer.
- Speaker #2
Moi, ça a changé ma vie pour de vrai. Non, mais ils se foutaient de mes gueules. Il en a un maintenant ou pas Non,
- Speaker #0
toujours pas.
- Speaker #1
Vous avez un baby-cook Oui,
- Speaker #0
j'ai mon baby-cook. C'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #2
Non, tu vois, par exemple, hier, on était dans le train, il y a un mec à côté de Quentin. Pardon, hier, on était dans le train, on rentrait de Cogelin, après nos deux premières, et t'as un mec à côté de Quentin. On avait quoi, 4 heures, 5 heures de train
- Speaker #0
Hiver. Tu dis,
- Speaker #2
mec, mouche-toi. Et on a fait 5 heures de... Donc t'entends ça mordre. Tu vois, ça, ça rend fou. Et en fait, on l'a tous vécu, cette situation-là. Donc je sais que ça, ça va être notre prochain sketch. Oui,
- Speaker #0
c'est des anecdotes, en fait, du quotidien. Voilà notre routine d'écriture à la con.
- Speaker #1
Est-ce que ce que vous faites, ce ne sont pas simplement des bouts de votre spectacle
- Speaker #2
Non, on ne veut pas faire des bouts de spectacle parce qu'on estime que les gens qui viennent en salle, ce sont les spectateurs qui payent leur place et on leur propose du frais. L'important, c'est qu'on veut qu'ils viennent et qu'ils aient quelque chose d'inédit. Si c'est pour émietter notre spectacle en 15 stories ou autres, je trouve ça pour nous dommage.
- Speaker #0
D'ailleurs, j'ai lu un truc là-dessus. En fait, il y a des humoristes qui ont mis beaucoup d'extraits de leur spectacle et le public qui vient en salle maintenant connaît les vannes à l'avance. Ce qui fait que l'humoriste n'a plus de chute au moment du spectacle. C'est comme, j'allais dire, Patrick Borel où les gens finissaient la chanson.
- Speaker #1
J'ai pensé à ça.
- Speaker #2
Ça fonctionne sur les chansons, mais pas sur l'humour. Ce n'est pas la même attente. C'est ça qui est génial aussi dans le schéma de l'humour. C'est que le schéma de l'humour dans le spectacle, tu as une réciprocité. Alors que tu peux... écouter une chanson mille fois ça change rien écouter ce qu'elle fait une fois pour pas même tu pourriras pas toujours mais il y en a qu'on essayait ils ont eu des problèmes voilà c'est intéressant tu faisais référence tout à l'heure c'est que maintenant et oui ils sont moqués complètement démodé de ses portes en carrière elle était folle je les aurais en plus des ennuis disons que des stars c'est vraiment notre époque qui fait à toi c'est bien c'est que c'est pour ça que l'humour à une date de péremption Et ça, c'est très dur. On était dans...
- Speaker #1
Oui, c'était dans un style. C'est un peu comme les Chevaliers du Fiel.
- Speaker #2
C'était dans un style.
- Speaker #1
C'était un garçon. Oui,
- Speaker #2
mais c'est qu'à un moment, on va les juger à un garçon. Et pourtant, c'était des cartons. Il faut l'accepter dans ce truc de... L'humour, c'est un moment. Au bout d'un moment, c'est normal. C'est dépassé par une époque. Tu plais à une ou deux générations, tu ne pourras pas plaire à la troisième parce que tu es dans l'exemple.
- Speaker #1
C'est un peu ce qu'explique Arthur quand il voit ses archives ressortir.
- Speaker #2
Je suis moins sûr de ça. C'est ce qu'il explique. Mais là, je ne suis pas sûr.
- Speaker #1
Est-ce qu'il n'y a pas eu un humour beauf qui a perduré pendant des années
- Speaker #2
Je trouve que c'est facile de cacher. Je ne vais pas attaquer un truc, mais je trouve ça facile de cacher derrière le mot beauf. Ce n'est pas la même chose. Un humour beauf peut encore très bien marcher. Maintenant, il y en a qui fonctionnent très bien et le revendiquent. Le chicandier, par exemple. Non,
- Speaker #0
mais disons que là,
- Speaker #2
c'est... C'est pas de l'humour beau.
- Speaker #0
On voit les images, bon, c'est un peu...
- Speaker #1
Problématique.
- Speaker #2
C'est problématique. Sauf que ce qui est le plus problématique, c'est qu'on se rend compte que nous, à l'époque, on voyait les images et on trouvait pas ça problématique.
- Speaker #0
Oui, personne n'en a rien dit.
- Speaker #2
Moi, j'étais ado, et je voyais ça, et je me rendais pas compte. C'est là où ça devient... Ce qui est génial, c'est de pouvoir s'en rendre compte maintenant, de se dire, putain, ouais, c'est fou, ça prouve qu'il y a quelque chose qui s'est passé dans la société et qu'on a réfléchi, et ça, c'est génial. mais les séquences elles sont incroyables elles nous paraissent ubuesques maintenant alors qu'il y a 20 ans,
- Speaker #1
regardez ça ça ne nous choquait pas quand j'étais au collège la nuit j'enregistrais les émissions d'Arthur où il y avait l'orgue de Motron les auditrices devaient faire leurs meilleurs orgasmes par téléphone et ça battait des records d'audience et puis ça fonctionne dans un café nous
- Speaker #0
le savons
- Speaker #1
nous allons faire un petit quiz sur le café ça s'intervient je pense qu'Antoine va être très fort à ce sujet exactement il va avoir trois questions trois cafés sur l'univers trois cafés trois questions sur l'univers du café avant de conclure en beauté qu'est-ce que la bistouille tu
- Speaker #2
vois par exemple quand je te dis je te fais une bistouille c'est-à-dire que tu vois je me jette sur toi et tu me fais importer
- Speaker #0
D'accord,
- Speaker #2
je passe par dessus et je fais une roulade.
- Speaker #1
Ça ne sert à rien avec le café.
- Speaker #2
Mais non, mais c'est parce qu'en fait, oui. Pourquoi Parce que tu as les poches remplies de café.
- Speaker #0
Ah, faire la bistouille.
- Speaker #2
Ça secoue le café et tes grains sont plus tendres.
- Speaker #0
Et après, tu fais une bistouillette.
- Speaker #2
Voilà. Alors là, la bistouillette, c'est quand tu décomptes le café, mais en refaisant le scotter du arrière.
- Speaker #1
C'est quoi la bistouille La bistouille, ça n'a rien à voir avec une bifle. Non, de source historique, c'est un mélange de café et d'alcool qu'on appelait bistouille. Et à Rouen, il était courant de donner aux enfants du café mélangé avec de l'eau dès l'âge de 6 à 8 mois. d'accord donc évidemment cette pratique était très toxique qui était répandue dans les campagnes je vais étonner une petite bistouille il ne faut pas il ne faut pas apparemment ah bon voilà qui a dit si l'on donnait du café aux vaches on trairait du café au lait
- Speaker #2
Elisabeth II son discours incroyable son discours là qu'elle conclut par cette phrase très forte la Bakingham tout le monde voit c'est là où elle est morte après oui C'est très touchant.
- Speaker #0
Je ne sais pas,
- Speaker #1
Coluche Kardak. Alors donc l'humour, c'est ça.
- Speaker #2
Mais invariablement, c'est normal.
- Speaker #1
Y a-t-il un lien entre fertilité masculine et consommation de café
- Speaker #2
C'est une vraie question C'est une vraie question.
- Speaker #0
Je sais que le café, parce que les gens pensent que le café donne la pêche. Non, ça ne donne pas la pêche, c'est que ça accélère le rythme cardiaque. Alors peut-être que ça aide pour un petit café.
- Speaker #2
Moi, je dirais non. Mais je ne suis pas sûr. Moi, je pense qu'au contraire, ce n'est pas quelque chose de... Je n'en fais rien, je l'ai oublié.
- Speaker #1
Voilà, la caféine peut affecter la qualité du sperme, notamment en diminuant le nombre de spermatozoïdes et leur mobilité. Si vous êtes à 5 café par jour, vous serez moins fertile.
- Speaker #2
Merde, j'en suis à 12.
- Speaker #1
Merde.
- Speaker #0
T'as le même état que le sperme, toi, d'ailleurs.
- Speaker #2
Ah ouais, bah non, je vais essayer, il faut que je vérifie.
- Speaker #1
Le temps s'en arrange.
- Speaker #2
Oui, mais je ne suis pas contre avoir un enfant. Ma position n'est pas celle-ci.
- Speaker #0
Il réfléchit.
- Speaker #2
Je réfléchis.
- Speaker #1
Peut-être à la fin du spectacle. Peut-être.
- Speaker #2
Il va se faire un pot de gaz. Peut-être là, dans deux minutes. On ne sait pas. Ce sont des surprises de vie.
- Speaker #1
Bon, je vous présenterai la bonne femme de l'accueil qui a été très sympathique avec nous. Elle nous a renvoyés au sous-sol.
- Speaker #3
C'est bon. C'est le bruit.
- Speaker #2
C'est tranquille.
- Speaker #1
Merci énormément, Eric. Merci pour ce café. On a participé à un café au comptoir. Et donc, ce spectacle, il s'appelle Papa, Papa, Papa. Oui.
- Speaker #0
Papa,
- Speaker #1
papa, papa. On ne sait pas encore tout à fait l'orthographe. Papa,
- Speaker #3
comme un papa.
- Speaker #2
Plus loin, pas. P-A-S. Et plus loin,
- Speaker #3
papa. Comme un papa. Donc ça fait papa, pas, papa. Père, papa, papa, papa.
- Speaker #0
Si tu lis vite, ça fait papa, papa, papa.
- Speaker #2
Et si tu lis très vite, ça fait papa,
- Speaker #3
papa, papa.
- Speaker #1
À passe de papa, papa, papa, jusqu'en rodage pour l'instant.
- Speaker #2
Tout juste en rodage.
- Speaker #0
Rendez-vous à Villon au mois de juillet.
- Speaker #1
Au festival. Je vous souhaite bonne chance et bon courage. Merci.
- Speaker #0
On se voit pour un café.
- Speaker #4
Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, ce que vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très très bientôt pour un nouveau café. Bonsoir.