- Speaker #0
Mon invité du jour est de ces artistes dont le public actuel pourra dire dans quelques temps « Ah ce chanteur ! Je l'ai vu débuter quand il faisait des vidéos dans sa chambre d'étudiants ! » Et il n'est pas trop tard pour les regarder ces montages où on voit ce musicien évoluer dans son chez-lui, dévoilant d'un côté ses posters de Gainsbourg et Birkin, de Jim Morrison, et masquant de l'autre son linge sale mal planqué en haut des placards Ikea de son studio. On se demande d'ailleurs comment il arrive à stocker tous les instruments qu'il aide à composer sa musique tant il semble en sortir d'un peu partout. Il a beau être étonnant, armé de ses guitares et de son synthétiseur, son atout, sa marque de fabrique, c'est sa voix, grave, puissante, mais pas gueularde. Elle évoque tout à la fois celle de Marc Lavoine, mais sans le côté variétoche, Alain Bachung, mais en plus dansant, ou Arthur Hache. Et je ne sais pas ce qu'il a en plus ou en moins par rapport à ce dernier, mais ce n'est pas important. Ce qu'il a, ce chanteur, dont les 20 ans ne sont pas si éloignés, c'est qu'il s'est fait tout seul, à la force du poignet sur le manche de sa Fender, donnant tout depuis 2017 à Saint-Martin-Boulogne face à la mer entre Calais et le Touquet. Jeune crooner, fan de Bob Dylan, il donne à écouter à longueur de vidéos courtes, souvent décalées, ses riffs funky façon années 90, mais vous pouvez également découvrir son flow de battler sur le titre On est là, comme un clin d'œil à celui d'un rappeur belge dépressif. Ce gars du Nord tente beaucoup de choses. Et c'est souvent plutôt bien inspiré. Le public, lui, ne s'y trompe pas. Ses concerts parisiens sont vite sold out, c'est-à-dire complets. Et s'il a eu besoin de faire appel à une campagne de crowdfunding début 2023 pour finaliser la sortie de son EP, c'est bien en parfait professionnel que vous pourrez le retrouver sur scène, si toutefois vous avez la chance d'avoir une place après l'écoute de ce podcast. C'est donc pour en savoir davantage sur ce qui l'inspire, sur ses désirs et ses plans pour le futur, que j'ai retrouvé ce jeune espoir de la chanson pop française au bar des Affranchis, Boulevard Voltaire, à Paris, pour prendre avec lui un café au comptoir. Bonjour Sam Sauvage.
- Speaker #1
Bonjour Alexis.
- Speaker #0
Café au comptoir. Un café au comptoir. Un café au comptoir. Êtes-vous aussi sauvage que ça ?
- Speaker #1
Non, pas trop. Pas à ce point-là non plus. C'est plus un personnage sur le côté sauvage qu'autre chose.
- Speaker #0
Aujourd'hui, être artiste, être musicien, c'est quoi ? C'est quoi la vie au quotidien ?
- Speaker #1
Il y a plusieurs façons de l'aborder, je trouve. Disons que je pense qu'il y a bien une certitude, c'est que c'est plus comme avant, je crois, de ce qu'on m'a raconté, puisque je n'ai pas connu non plus beaucoup d'époques.
- Speaker #0
Alors avant, pour vous, ça devait être comment ?
- Speaker #1
Disons que je pense qu'il y avait plus la question du matériel, c'est-à-dire sortir un disque. Aujourd'hui, on voit très bien que le disque physique, c'est autre chose. Et du coup, il y avait un peu cette ambiance de se faire connaître par la rue, se faire connaître par les relations, je veux dire, essayer de trouver un public en allant le trouver aussi dans la rue. Et finalement, c'est des choses qui, aujourd'hui, sont assez proches, mais ont été un petit peu différenciées. C'est-à-dire que ça a bougé un petit peu. C'est-à-dire que pour moi, les réseaux sociaux, c'est ma rue, par exemple.
- Speaker #0
Juste sur les réseaux, on vous voit souvent dans la rue.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, aussi. Disons qu'après, je suis sorti de ma cuisine quand j'avais commencé à faire des vidéos là-dedans et j'avais envie d'élargir un peu le spectre.
- Speaker #0
Quand je demande, c'est quoi la vie au jour le jour ? C'est-à-dire, effectivement, il y a du travail sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de travail de musique, il y a beaucoup de travail sur scène. Je vois qu'il y a pas mal de concerts qui sont, comme je le disais... rapidement complet. Ça demande quelle énergie au quotidien ?
- Speaker #1
Disons que ça demande une énergie... Après, je veux dire, c'est franchement, il y a pire comme métier, quoi. C'est pas encore vraiment mon métier, il faut dire ce qu'il y a aussi. Mais c'est-à-dire que c'est une énergie un peu constante, parce qu'il faut être présent constamment quand même. Je crois, si on veut avoir une chance de se faire connaître auprès d'un public, il faut à la fois travailler ce côté des réseaux sociaux, à la fois travailler ce côté concert, comme tu dis. Je pense que c'est une énergie un peu polyvalente qu'il faut. C'est-à-dire savoir travailler là où il faut, quand il faut, et savoir faire plusieurs choses dans la même journée.
- Speaker #0
Vous avez toujours voulu faire ça, être chanteur, être rockstar ?
- Speaker #1
Alors rockstar, je ne sais pas. Jusqu'à mes 16 ans, je ne savais pas trop quoi faire de ma vie. Et puis à 16 ans, j'avais des bons résultats scolaires, j'étais assez content. Je pensais au droit, des choses comme ça. Je me disais, bon voilà, pourquoi pas, j'aimais bien la parole, j'aimais bien parler, tout ça. Donc il y avait des pistes. Puis à 16 ans, j'ai découvert la guitare et tout a changé.
- Speaker #0
Mais non.
- Speaker #1
Un petit peu, oui. Je crois que c'est l'histoire de beaucoup de gens qui ont fait de la musique, mais moi, c'était vraiment celle-là, ouais.
- Speaker #0
Et donc, aujourd'hui, vous êtes passé de Boulogne à Paris, parce qu'en fait, ça se passe quand même ici ?
- Speaker #1
Ben, disons que ça se passait aussi à Boulogne, bizarrement. C'est qu'il y a quand même... Je vais quand même pas jeter la pierre, parce que moi, à Boulogne, j'ai été très accompagné.
- Speaker #0
Vous avez été accompagné par la région, qui est un dispositif particulier.
- Speaker #1
C'est ça. À la fois par la région, par la ville, par... La communauté d'agglomération du Boulonnais, c'est en fait des dispositifs réguliers quand même tous les ans. Et il y a vraiment cette ambiance-là où un jeune artiste peut se lancer à n'importe quel moment, à n'importe quel âge. C'est-à-dire que même si j'avais 40 ans, on m'aurait aidé aussi bien qu'on l'a fait. Et puis après, partir à Paris pour ça, c'était un peu la volonté de conquérir un nouveau public aussi. et d'aller chercher d'autres opportunités qu'on peut pas forcément avoir partout et pareil ça semblait un petit peu tout indiqué elle parle de quoi vos chansons ?
- Speaker #0
alors moi de ce que j'en ai perçu c'est elle parle de beaucoup de choses elle parle de faire la fête elle parle d'être un peu un peu ivre le soir elle parle un peu de de la fin du monde c'est quoi votre envie derrière tout ça ? votre envie d'écriture ?
- Speaker #1
disons que j'ai pas d'envie Pour l'instant précis, je pense que j'y travaille encore. Mais ça commence à venir, c'est-à-dire que je vois un peu plus vers quoi je veux aller, vers quoi je veux écrire. Et en ce moment, je dirais que j'ai une inspiration qui n'est pas du tout personnelle, c'est-à-dire que je m'inspire beaucoup des autres. C'est loin d'être un côté altruiste, c'est vraiment tout simplement une inspiration qui vient assez naturellement. Et j'écris beaucoup sur les gens, j'écris beaucoup sur ce que je vois, sur ce que j'entends. C'est-à-dire que je suis très dans l'écriture directe. C'est-à-dire que j'ai du mal à faire des métaphores, des choses comme ça.
- Speaker #0
On a l'impression malgré tout que c'est assez travaillé. Vous êtes bien sur une tradition française de la rime riche, de musicalité, de donner du punch dans les mots.
- Speaker #1
C'est ce que j'ai autant à faire. Après, ce n'est pas facile tous les jours, je crois. Mais disons que je crois que ça, ça vient aussi de mes influences. J'avais quand même écouté pas mal de chansons traditionnelles françaises, dans une certaine limite, mais c'était le cas.
- Speaker #0
Dans une certaine limite ?
- Speaker #1
Oui, parce que je n'ai pas tout écouté non plus. écoute y'a pas Marc Lavoine ah non y'a pas Marc Lavoine mais maintenant un peu plus disons que c'est une écriture que je cherche à la travailler maintenant je pense que j'ai encore beaucoup de boulot parce que je suis encore jeune c'est surtout avant tout la passion de jouer un peu avec les mots c'est assez classique mais c'est de la vérité c'est à dire de jouer avec, de voir ce qu'on peut en sortir en effet la question des rimeries c'est plein de choses qui m'interpellent on rappelle que vous avez pas sorti d'album encore ?
- Speaker #0
Pour l'instant vous avez sorti un EP, un parti autofinancé, c'est difficile de tout faire tout seul chez soi ? D'ailleurs cet EP il a été enregistré comment ? J'ai vu certaines vidéos où vous êtes en studio, mais j'imagine qu'il y a une grosse partie c'est dans la cuisine ?
- Speaker #1
Ouais carrément, la partie en studio en plus c'était le studio de mon école qu'on avait littéralement volé avec mon pote en étant en école de son en fait. Il y avait un studio pour faire du cinéma, on l'a un peu transformé vite fait le temps des soirées. Jusqu'à la fermeture de l'école pour enregistrer l'Open. Parce que j'avais pas les moyens d'enregistrer en studio professionnel. Et il y a beaucoup de parties que j'ai aussi enregistrées chez moi. Et c'est vrai que tout le boulot se fait à la maison. Et après le mixage, c'est un peu la partie cool. Où tu vas dans un gros studio parce que t'as mis un peu d'argent. Et quelqu'un te fait le travail avec toi. Et t'aide beaucoup pour te guider. Mais le principal se fait chez soi. De l'écriture des chansons jusqu'aux arrangements. Jusqu'à la finalisation des maquettes. C'est vrai que moi je fais tout tout seul. Et en fait ça me convient. Parce que j'aime avoir encore un peu de contrôle là-dessus. Mais même si plus tard...
- Speaker #0
Tu peux en porter tous les instruments tout seul.
- Speaker #1
Normalement oui, c'est ça. Par exemple sur ce premier repère, oui. Et je pense que ce sera le cas aussi pour l'album quand il viendra. C'est un peu la génération aujourd'hui. Après avec ses avantages et ses inconvénients. C'est un peu je pense la génération du do it yourself. Et ça j'y crois dur comme fer. Parce que de toute façon j'ai pas eu le choix. Donc j'ai un peu fait... J'avais pas les moyens de me payer un guitariste professionnel. Donc en effet il y a des solos qui...
- Speaker #0
qui sonne pas comme je voulais sonner mais bon qui sonne moi quoi donc voilà c'était ça un peu l'idée vous pouvez essayer de les enregistrer également moins vite vous baissez le tempo vous les passez plus facilement petit truc là tu vois je vais essayer pour l'album En revanche, vous vous entourez de musiciens sur scène. Ça fait quoi de rencontrer d'autres personnes ? Comment vous les avez choisis ? C'est des potes ? C'est des gens qui arrivent en cours d'aventure ? C'est quoi l'histoire ?
- Speaker #1
C'est une histoire assez cool pour moi parce que j'ai pour le moment un seul musicien sur scène. J'aimerais bien avoir plusieurs musiciens et musiciennes à l'avenir. Et j'ai un ingénieur du son avec moi. C'est Simon et Corentin. Et en fait, Simon c'est un... C'est un gars de Boulogne avec qui on avait travaillé sur une date un peu par accident parce qu'il devait faire mon son. On se connaissait un petit peu d'avant, mais on s'était juste vu passer. Et après, il m'a dit j'ai envie de faire ton son, viens, je te suis. Et Corentin, c'est un peu la même chose. Lui, je l'ai rencontré encore plus tôt que ça. J'avais 17 ans et je faisais ma toute première scène. Et en fait, lui avait son groupe et on avait fait un tremplin. Et on avait juste échangé nos numéros, on ne s'est pas parlé pendant cinq ans. Et puis après, il m'a renvoyé un message en disant tu cherches un guitariste ? J'ai fait oui. Et voilà, on fait la route ensemble.
- Speaker #0
C'est quoi la différence entre, j'allais dire, la galère du Zikos, c'est pas du tout péjoratif dans ce que je raconte, la galère du Zikos et puis ces musiciens qu'on peut voir du jour au lendemain dans une émission de télé et puis qui vont dire « moi je vais chanter » et puis ils se retrouvent propulsés par une maison de disques. Vous le vivez comment vous ?
- Speaker #1
Disons que moi je ne le vis pas encore à 100% parce que pour l'instant je n'ai pas été propulsé, comme tu dis, même si c'est un truc que je souhaiterais faire aussi puisque forcément j'ai la volonté d'aller chercher un nouveau public. Maintenant par contre je connais bien le côté galérien, j'ai joué dans la rue.
- Speaker #0
Est-ce que ça apporte plus de crédibilité quand vous voyez quelqu'un qui arrive du jour au lendemain avec son disque et puis en fait il vient de presque nulle part ? Est-ce que ça vous interpelle ce que vous dites ? C'est pas juste, c'est un peu abusé, c'est... Ou pas du tout, en fait.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a de moins en moins... Après, j'ai pas une connaissance, comment, très élaborée de toute l'industrie musicale, et puis de toute façon, la plupart de ces choses-là ne se disent pas. Mais je pense que ça existe de moins en moins, quand même. Je crois qu'ils appellent ça les industries plantes, c'est-à-dire, comment, des gens qui sont propulsés du jour au lendemain, alors qu'ils ont que deux chansons, par des gros labels, avec des gros producteurs, des gros éditeurs. Et si ça existe, je pense que la justice se fait un peu d'elle-même après, parce que c'est difficile. Et après, vraiment, je souhaite aucun mal à ces gens-là, parce que je leur souhaite au contraire que ça fonctionne. C'est simplement que...
- Speaker #0
Mais le destin s'occupera de vous.
- Speaker #1
Bon non, je veux dire, pas forcément. C'est simplement qu'après, je pense que c'est pas forcément une crédibilité de jouer dans la rue avant, de galérer pendant 7 ans. C'est simplement que ça apporte une expérience. Si jamais on a eu la niaque pendant 7 ans pour essayer d'y arriver, le jour où ça marche un peu, on va pas lâcher le morceau non plus. Et on va essayer de faire en sorte de tenir. Je crois que c'est le plus important parce que moi, je me rends compte avec l'emploi du temps qui se remplit un peu que ce n'est pas si facile que ça. Même si je disais qu'il y avait bien pire comme métier tout à l'heure, c'est simplement qu'il faut tenir une cadence et il faut s'y écrire beaucoup. Il y a quand même des enjeux après qui arrivent qu'on n'a pas pendant 7 ans. On a galéré, mais il y a moins d'enjeux à ce niveau-là. Donc, je ne pense pas à une crédibilité, mais une consistance qu'il faut garder.
- Speaker #0
Parce que là, il y a de plus en plus de personnes qui commencent à arriver autour de votre projet. Vous avez un manager, ça fait quoi ? Ça réconforte ? Ou est-ce qu'il y a ce côté ambivalent qui fait qu'on se dit « Bon, mince, ça devient vraiment sérieux, là » .
- Speaker #1
Il y a un peu les deux. Du côté du management, ça va encore, parce que c'est vraiment une relation très proche avec un artiste. C'est un truc, c'est presque comme deux papas de la musique. C'est comme ça que je l'imagine. C'est simplement plus un soulagement aussi, parce que... En fait, j'ai eu ce management-là juste avant que d'autres choses arrivent. Et je suis très content d'avoir ce management-là pour gérer aussi toutes ces choses-là. Parce que moi, je ne connais pas tout. Je reste un artiste, je veux dire, auteur, compositeur, interprète. Et pas du tout dans l'administratif. Ça, c'est vrai que c'est mon groupe en faible. Ma mère en sait quelque chose. Et oui, c'est important d'avoir des gens autour quand même. Surtout les premiers, ce qu'on appelle les premiers partenaires. Les gens qui viennent un peu vous soutenir le projet, s'occuper de choses à votre place. C'est pour vous dégager du temps. Moi, j'en avais du temps. C'est simplement un peu dégagé du cerveau pour aller vous libérer ça.
- Speaker #0
Niveau musical, tout ce qui est influence, c'est marrant, la première fois que je vous avais écouté, je pensais à un groupe, alors peut-être ça ne vous dit rien, ça s'appelle Les Avions, un gars qui chantait La nuit est chaude, elle est sauvage, et il avait cette voix, c'était très électronique autour. Et il y a de ça, il y a un peu de l'influence des années 80, que vous n'avez absolument pas connue. Mais comment vous... tirez ça dans vos compositions ? Est-ce que c'est quelque chose qui est naturel ? Ou vous dites, tiens, j'aime bien ce son des années 80 ou des années 90 ? Parce qu'il y a même certains titres où je me suis... On dirait presque ce qui se faisait dans les années 90 pour des groupes attention, ça va brûler les oreilles, comme Alliance Ethnic où il y avait un flow, il y avait un beat derrière et quelque chose de très funky. Vous mélangez tout ça.
- Speaker #1
Pour être 100% honnête, je ne sais pas... Si je savais comment je faisais, j'en aurais fait beaucoup plus. C'est-à-dire que je pense que moi, ma mère me faisait écouter beaucoup dans la voiture. Je me rappelle, quand j'avais 5-6 ans, elle écoutait beaucoup de sons de... Bon là, je vais la vieillir. J'espère qu'elle n'écoutera pas de sa jeunesse. Je vais me faire défoncer, moi. Mais elle me faisait écouter beaucoup de sons de l'époque 80-90. Là où elle avait dansé dans les boîtes de nuit, ça lui rappelait des souvenirs, forcément. Et en fait, du coup, sans le savoir, j'étais un peu imbibé par ça dans la radio de la voiture. Et je pense que ça a joué quand même. Surtout avec les années passant, je pense que ça a joué. Parce qu'il y a cette raison-là. Et la deuxième chose, de tirer les influences 80. En fait, il y a des gens qui me disent souvent, « Ah, c'est trop bien, tu remets de la New Wave et tout. » Et moi, je n'ai jamais écouté New Wave. C'est ça qui est drôle.
- Speaker #0
Moi, c'est assumé.
- Speaker #1
Non, mais vraiment, je le dis ouvertement. Je n'ai jamais écouté New Wave. Je veux dire, je n'ai même pas une référence à te donner comme ça. Pourtant,
- Speaker #0
vous êtes habillé tout en noir. Vous mettez souvent cette veste dans les vidéos. Est-ce que vous avez vos chaussettes rouges ? Exactement, il a mis les chaussettes Bordeaux aujourd'hui. Vous avez ce style, en fait, tel que pouvait l'avoir certains groupes des années 80, je pense même à The Cure et tout ça. Ça se travaille également ?
- Speaker #1
Je pense que oui, mais c'est ça qui est drôle. C'est que j'étais comme ça à la base ? Je ne pense pas que j'étais vraiment comme ça tout le temps. Mais c'est vrai qu'après, moi j'ai vraiment... J'ai toujours galéré sur le style vestimentaire et tout. Je me suis dit, au moins si je mets du noir, ça ne se voit pas trop. Et genre ça fait un truc un peu élégant, classe, voilà ça passe partout. C'est mon seul intérêt. C'est pas temporel. Voilà absolument. Parce que dès que je tentais des trucs ça allait pas. Et ce qui est drôle pour les New Wave c'est que je pense qu'on m'a souvent dit sur les batteries que tu mets et tout ça. La vérité c'est que moi je suis... Les guitares tout ça c'est mon truc mais les batteries je galère un peu. Et du coup les batteries je mettais une boîte à rythme et je travaillais vraiment un truc comme ça rapidement. Et en fait ça donnait cet effet New Wave qui était parfois recherché par plein de gens. Et que moi j'avais fait en fait un peu sans faire exprès parce que... Il fallait m'accompagner. Et c'est pour ça qu'il y a des gens qui ont référé à ça, à la New Wave. Et du coup, les années 80, je pense que tout ce truc-là vient de là.
- Speaker #0
C'est conditionné par le matériel, conditionné par les façons d'enregistrement.
- Speaker #1
C'est ça, et par mes capacités aussi. Parce que je pense que si jamais j'avais été un batteur d'expérience, je n'aurais pas du tout fait ce genre de musique. C'est ça qui est drôle, c'est que j'espère pouvoir réussir à tirer le meilleur de cette faiblesse rythmique, par exemple, que j'ai et que je souhaiterais travailler dans l'avenir, mais qui pour l'instant me sert dans mes compositions. Donc c'est des questions à laquelle j'ai pas forcément de réponse et j'en cherche pas sinon je vais me compliquer la vie.
- Speaker #0
Et vous avez bien raison. C'est ça. Et on va faire un vrai ou faux. C'est un sauvage. Vrai ou faux, vous avez abandonné vos études à l'île 3 en industrie culturelle. Qu'est-ce que c'est que ça ? Industrie culturelle.
- Speaker #1
Je sais pas où t'as trouvé ça.
- Speaker #0
C'est vrai ou c'est pas vrai ?
- Speaker #1
Oui c'est vrai, c'est vrai. abandonné ou plutôt on m'a fait abandonner enfin je sais pas un peu des deux il faudra qu'on m'explique le principe de on m'a fait abandonner ouais j'ai eu ma L1 quand même d'accord je m'en félicite mais la deuxième je l'ai pas eu qu'apprend-on
- Speaker #0
en industrie culturelle à Lille ?
- Speaker #1
bah écoute c'est là où j'ai du mal à se répondre parce que moi je me souviens plus de grand chose en fait je suis allé à Lille pour faire des études parce qu'il fallait que je fasse quelque chose ma mère voulait pas que je parte sans rien et j'étais tout à fait d'accord avec ça parce que moi j'avais peur aussi j'avais la trouille
- Speaker #0
Donc pas de droit finalement ?
- Speaker #1
C'est ça, sur Parcoursup j'avais le droit où j'avais industrie culturelle. J'avais pris un peu les deux en me disant voilà, et à un moment j'ai regardé ma mère, je lui ai fait ouais j'ai envie de faire de la musique, elle était dépitée mais elle m'a dit vas-y. Et du coup j'ai fait industrie culturelle.
- Speaker #0
Et aujourd'hui elle en dit quoi ?
- Speaker #1
Non aujourd'hui elle est contente, après elle m'a toujours soutenu là-dessus, j'ai de la chance d'avoir une famille assez derrière moi. C'est simplement que ouais sur cette question industrie culturelle... Je suis allé en Amphithéâtre le premier jour et je n'ai pas trop compris ce que je faisais là. En vrai, c'est des études assez intéressantes quand on veut devenir programmateur, quand on veut comprendre un peu ce secteur des industries culturelles, mais moi, je n'arrive pas à le définir.
- Speaker #0
Vous pouvez presque aller dans un salon de l'étudiant et vendre le truc.
- Speaker #1
Oui, je ne suis pas très bon pour ça.
- Speaker #0
Je vois, je vois. Vrai ou faux, vous avez tourné un clip dans votre propre salle de bain. Oui, tout à fait. C'était presque propre,
- Speaker #1
d'ailleurs. Oui, presque, presque. Dans le cadre. Parce qu'en dehors, je te raconte. Oui, c'est Mascara, qui est sorti le 6 mars 2019. C'était une chanson en duo avec une amie qui s'appelait Yasmine. Et encore une fois, une fois n'est pas coutume, on n'avait pas de budget. Donc j'ai emprunté une caméra à une amie et on a fait ça dans la salle de bain. Qui faisait à peu près 5 mètres carrés, je crois.
- Speaker #0
Le côté la débrouille, et pourtant ce clip a très bien performé. C'est-à-dire que ça a participé à augmenter vos nombres de followers.
- Speaker #1
Bah je sais pas, je pense qu'après les gens ils aiment bien l'authentique et moi je sais que de toute façon dès que je commence à faire un truc hyper sophistiqué, ça me ressemble pas. Parce que je suis pas comme ça dans la vie, je suis pas très disons... Là je parle beaucoup comme si j'étais pas capable de faire quelque chose de sophistiqué, c'est pas le cas, c'est simplement que je pense que ça me ressemble pas. Autant dans l'écriture d'ailleurs que dans le visuel. Et c'est pour ça que ce clip dans la salle de bain, c'était nous à 17-20, quand on était à la fac on faisait ça quoi, c'était vraiment que ça.
- Speaker #0
Make it simple.
- Speaker #1
Oui, tout ça.
- Speaker #0
Vrai ou faux, vous vous appelez Sam Sauvage en référence à Sam, celui qui ne boit pas en soirée.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. Il n'y a que des vrais là. Que des vrais. Ce nom-là, à chaque fois c'est l'histoire que je raconte. Et tout le monde me dit, il faut que tu changes d'histoire. Et moi je fais, non, je vais raconter la vérité.
- Speaker #0
Tout le monde buvait de la bière et pas vous.
- Speaker #1
Absolument, oui. Et pourtant on était jeunes, on était en 3ème, un truc comme ça. Et c'est un peu la première soirée de ma vie. Tout le monde m'a dit... Tiens, prends une bière. J'ai dit, bah non, désolé, j'ai peur. Parce que j'avais jamais bu de l'alcool. Normal à cet âge-là, normal. Et du coup, ils m'ont dit, ah t'es trop le Sam de la soirée. Et en fait, c'est resté jusqu'à mon lycée. Et quand je me suis présenté à la fête le premier jour, j'ai dit Sam au lieu de Hugo, sans faire exprès.
- Speaker #0
Mais non.
- Speaker #1
Et du coup, les gens m'ont dit, ils m'ont appelé Sam, quoi.
- Speaker #0
Génial. Et on a rajouté sauvage comme ça. Parce que sauvage, c'est chouette.
- Speaker #1
Bah sauvage, ça faisait beau à côté, je me disais. Là, pour moi, je trouve une histoire là-dessus.
- Speaker #0
le storytelling je rassure votre mère vous êtes au café ce matin Et pas d'alcool, mais vous buvez de l'alcool de temps en temps.
- Speaker #1
De temps en temps, oui. Donc je fais un peu des honneurs à mon nom parfois.
- Speaker #0
D'accord. Heureusement qu'il y a un redit pour conduire le camion. Absolument. Je vois bien. Vrai ou faux, vous avez percé sur Instagram grâce à des vidéos où vous vous baladez nu dans les rues, juste protégé par votre guitare.
- Speaker #1
Alors pas celle-là, non, malheureusement. Quoique c'est un nouveau concept, merci pour l'idée. Le jour où j'aurai une petite faiblesse, j'ai mis en maître.
- Speaker #0
Vaut mieux avoir la chanson qui va bien avec le truc.
- Speaker #1
Non, je n'ai ni nu dans ma cuisine, ni nu nulle part.
- Speaker #0
Et en même temps, Philippe-Catherine l'a fait.
- Speaker #1
C'est ça, est-ce qu'il n'a pas eu le coche avant moi ? Non, plus en plus, c'était très réussi.
- Speaker #0
Comment on fait, la question derrière ça, c'est comment on fait pour réussir sur Instagram ? Ce serait quoi le conseil sur Instagram ou les réseaux sociaux ? Quand on est musicien, je vois tellement de jeunes musiciens qui disent « C'est galère, j'abandonne avant même de me lancer » . Pourtant, vous ? Ça paraît naturel, ça paraît simple et il y a le truc.
- Speaker #1
Ça c'est une grande grande question à laquelle encore une fois malheureusement j'ai pas de réponse.
- Speaker #0
Ça s'est fait assez rapidement.
- Speaker #1
C'est ça qui est drôle, c'est que j'ai une amie qui m'a conseillé, parce qu'en fait je sortais mon premier EP d'ailleurs, et j'étais tout content de mon EP, j'allais voir les maisons de disques avec et tout, tout le monde me disait oui c'est cool, voilà. Je veux dire, désolé, mais envoie-nous un mail et c'est tout. Moi, je suis d'accord. Mais en fait, on en parlait avec une amie qui n'est pas du tout dans la musique, qui s'appelle Eva, et qui m'a dit, si tu ne fais pas les réseaux sociaux, ça ne marchera jamais. Et du coup, je la regarde. On avait un peu cette mentalité-là de musique indépendante, très loin de tout ça. Et en fait, j'ai un peu changé depuis cette conversation, parce qu'elle m'a appris à appréhender les réseaux sociaux comme la rue. Et je n'ai pas de conseils à donner, parce que je pense que chaque façon de faire est différente. Il y en a qui percent un grand mot avec d'autres choses. Puis percer c'est aussi relatif Ça peut venir aussi vite que ça repart Et elle m'a juste dit Poste tous les jours, fais n'importe quoi Fais comme si t'étais chez toi Et en fait au bout d'un moment c'est rentré un peu Le début était catastrophique J'ai fait des trucs, elle m'envoyait qu'est-ce tu fais et tout
- Speaker #0
Comme quoi par exemple ?
- Speaker #1
Je sais pas J'avais fait des trucs Je voulais travailler, en fait plus je travaillais moins ça marche C'est ça qui est très drôle sur Instagram Comme si ça captait un peu l'intention encore une fois make it simple bah c'est ça absolument et surtout sur Instagram encore un clip YouTube c'est l'intérêt de créer des belles choses vraiment faire valoir une direction artistique je pense mais il y a Instagram ce truc là où je me filmais un peu dans le studio de l'école je faisais des trucs un peu genre ouais je suis en studio bah en fait les gens ils sont pas proches de ça je veux dire ce qui est normal ils savent que vous commencez ils savent que c'est pas votre vie en fait et du coup moi je me suis mis dans ma cuisine j'avais acheté un trépied qui s'appelle un kit influenceur J'ai honte.
- Speaker #0
Le fameux kit influenceur Ikea,
- Speaker #1
merveilleux. Les 40 balles les plus investis de ma vie. Avec juste une petite lumière, quelque chose de correct, mais pas de sophistiqué. Et en fait, une chanson par jour. Et c'est ça qui était drôle, c'est que les gens s'y sont accrochés. Et moi, j'étais hyper touché parce que c'était comme un rue. Je l'ai jamais fait par contrainte. C'est-à-dire que je sortais les chansons et j'étais trop content d'avoir des commentaires de gens qui écoutaient ma musique. Et en plus, après, mon EP a été plus écouté qu'il ne l'aurait été sans ça. Et du coup... tout était bénéfique.
- Speaker #0
Vrai ou faux, vous avez écrit une chanson en hommage à votre grand-père.
- Speaker #1
Oui, tout à fait, oui. Je l'ai fait pour son anniversaire, parce que j'avais pas de thunes pour son anniversaire, c'est ce que je dis en concert, mais c'est encore une fois, c'est vrai.
- Speaker #0
J'ai entendu ça en concert, effectivement.
- Speaker #1
C'est vrai. Et ouais, c'est parce que c'est un... Bon là, c'est un peu pour rentrer dans le pathos, mais je le fais de temps en temps. C'est l'histoire un peu de ma famille, c'est-à-dire que j'ai pas eu de père présent, et du coup, en fait, il a été remplacé par mon grand-père. Et cette figure paternelle qui s'est illustrée par sa personne, en fait, je voulais un peu marquer ça dans le temps. Et l'anniversaire, c'était une bonne occasion. Du coup, le problème, c'est que ma grand-mère est jalouse. Donc là, il faut que... Donc j'attends la prochaine chanson. Ma grand-mère à moi, peut-être. Mais oui, c'est une chanson qui est venue comme ça.
- Speaker #0
On est souvent influencé par ce qu'on vit. Vous dites que vous parlez beaucoup des autres, de ce que vous voyez et de ce dont vous êtes témoin. Mais pour ce grand-père, c'est quand même un peu plus de vous. J'ai l'impression qu'il y a une certaine mélancolie, presque un côté désabusé. Là, ce matin, vous êtes en face de moi, vous souriez. Je vous vois rarement comme ça dans les vidéos. Ça vient d'où ? Ça vient de votre passé ? Ça vient de Boulogne ? Ça vient de ce côté un peu sombre et mélancolique ?
- Speaker #1
Je pourrais vous dire que j'ai eu une enfance malheureuse et tout, mais ça n'a pas été le cas. Du coup, j'ai comment une... À part la... l'absence de ce père-là et comment... qui a été compensé en fait par la présence du grand-père, j'ai toujours eu... j'ai toujours été assez heureux. Maintenant c'est vrai qu'il y a une part de moi... j'ai l'impression de parler à Moussi, mais ça c'est marrant.
- Speaker #0
J'ai me tourné.
- Speaker #1
Pas de soucis. Donc la consultation n'est pas trop chère à la fin. Et comment il y a vraiment le... ouais ce côté un peu mélancolique, ça j'avoue que je l'ai un petit peu... et puis un peu dépassé aussi, c'est-à-dire que... moi la musique m'aide à faire ça, c'est-à-dire à... comment à marquer des choses dans le temps, et aussi à me... C'est un peu cliché, mais c'est la vérité. Donc, c'est pas grave, je vais me lancer à s'évader. À s'évader un peu de tout ça, parce que je trouve l'époque... Et c'est vrai que je trouve que, je sais pas si je dirais un peu du sujet, mais les jeunes aujourd'hui ont un peu cette image de... Pas du tout c'était mieux avant, mais en tout cas, une nostalgie de certaines parties, de certaines époques. C'est-à-dire, on pense toujours que les années 80, c'était mieux en termes de musique, c'était mieux en termes de machin, tout ça. Ce que je ne pense pas forcément, mais c'est vrai qu'il y a ce ressenti-là, souvent. Chez les jeunes que je côtoie de mon âge, quoi. Et du coup, tout le monde cherche un peu ce côté vintage, ce côté insouciance qu'on a beaucoup perdu, je crois.
- Speaker #0
J'ai deux voix votre âge et on pensait la même chose quand j'ai eu une vingtaine d'années et il y a un chien qui est en train de mordre des gens. Mais ce n'est pas grave, nous sommes dans un café, nous sommes au café Les Affranchis, boulevard Voltaire.
- Speaker #1
C'est authentique.
- Speaker #0
Et c'est authentique. Cette vision de la fin du monde qui nous hante tous. Comment on l'appréhende en musique ? Est-ce que c'est quelque chose qui vous marque ? Il y a une chanson là-dessus d'ailleurs.
- Speaker #1
Oui, La fin du monde. Je ne pense pas que je l'écrirais de la même manière que je l'ai écrite il y a 4 ans déjà. C'est une vieille chanson que j'ai un peu remise au goût du jour. Je ne pense pas que je l'écrirais de la même manière si je l'écrirais dans 20 ans. C'est sûr qu'on a chacun sa définition de la fin du monde. Mais ce qui est bien sûr, c'est qu'on sait tous qu'il va se passer quelque chose un jour ou l'autre. C'est les choses naturelles. Voilà. Et par contre, moi je la... Je ne le considère pas du tout comme quelque chose de triste. C'est pour ça que j'en fais un peu... Je voulais faire un peu un hymne de stade, quelque chose qui se chante...
- Speaker #0
Et dansons au-dessus du brasier ?
- Speaker #1
C'est ça, parce que dansons au-dessus du brasier, parce qu'après, le brasier s'éteint et laisse place à une surface plane. Ah ok, d'accord. C'est un peu cette...
- Speaker #0
Il y a un côté bosnien.
- Speaker #1
Voilà, mais c'est pas non plus une question d'anarchie, c'est-à-dire que c'est pas la volonté de tout brûler pour après tout reconstruire. Je pense pas que c'est nécessaire de tout brûler. C'est simplement qu'il y a... Il y a des grands moments où les choses changent et je pense que la jeunesse qu'on sous-estime beaucoup et qu'on insulte parfois aussi en lui disant qu'elle est mangée par les réseaux sociaux, qu'elle devient de plus en plus abrutie et abrutissante aussi pour les autres, je pense qu'elle est capable de reconstruire aussi derrière. Je crois qu'il y a un peu un conflit de génération par rapport à cette fin du monde.
- Speaker #0
Il y a un message parfois que vous avez envie de faire passer dans vos chansons ? Je pense à une sorte de message politique, j'entends politique, pas de défendre tel ou tel parti, mais de défendre une idée.
- Speaker #1
J'ai des défenses assez classiques, mais c'est des choses dans lesquelles je crois, tout simplement. Je n'ai jamais eu envie de me positionner politiquement. Ça pourrait être mon rôle, je crois qu'il y a des artistes qui le font, mais moi je n'ai pas envie maintenant en tout cas. J'ai envie de garder cette insouciance-là aussi. Et sinon je commence à écrire différemment, ça me plairait moins. Là il y a, oui par exemple des chansons comme un cri dans le métro, je parle d'un SDF qui crie dans le métro tout simplement. Et en fait il commence par
- Speaker #0
« Monsieur, dame, écoutez-moi » .
- Speaker #1
C'est ça. Et c'est un peu osé parce que je me mets à sa place alors que je n'ai pas du tout la même vie. Mais à un moment, c'est tout ce que je peux faire en soi. Donc il y a des choses comme ça où j'essaie de faire passer ce message-là et pas forcément des idées mais porter des regards. C'était plus ma volonté, c'est-à-dire de... que les gens aient un peu plus de recul sur certaines choses aussi parfois, et que le SDS, après nos chansons, on arrive déjà à le voir différemment, rien que ça, ce serait déjà une grande victoire.
- Speaker #0
On a un regard différent quand on vient de Boulogne-Saint-Martin, Saint-Martin-Boulogne, parce que souvent on dit Boulogne-sur-Mer, mais en fait c'est Saint-Martin-Boulogne. Est-ce qu'on a un regard différent quand on vient de Saint-Martin-Boulogne ou quand on fait du rock et qu'on est parisien d'un quartier un peu tranquille ? Je pense qu'il y a beaucoup de choses différentes, même si ça reste le même pays, les mêmes mœurs. C'est simplement qu'il n'y a pas les mêmes façons de vivre. Ça, c'est un peu le cliché qu'on voit partout, mais je l'ai vécu en live quand je suis arrivé à Paris, c'est que tout va plus vite. Tout est plus stressant, tout est plus machin, mais aussi tout est plus vivifiant. C'est-à-dire que moi, j'avais besoin de partir dans une grande ville pour m'inspirer de tout ça et prendre un peu ce truc-là dans la tronche. C'est-à-dire... L'accélération de tout le monde, les dynamiques, on peut sortir à n'importe quelle heure, on va trouver des choses comme ça. Moi, c'est important pour moi.
- Speaker #1
Il n'y a pas un bar qui est ouvert toute la nuit à Saint-Martin-Boulogne ?
- Speaker #0
Alors, il y en a un qui fait bar tabac et ouvert jusqu'à 2h du matin, c'est le Balto. Mais après, sinon, des bars toute la nuit, non, il y a des boîtes et tout. Mais c'est vrai que je n'ai pas trop fréquenté, je n'avais pas l'âge. Je te sors, je vais très rarement en boîte. Mais par contre, ce qui est intéressant, c'est que oui, à Saint-Martin-Boulogne, il y a aussi ce calme qu'on peut ressentir. alors que pourtant ça reste une ville donc c'est vivant c'est simplement que les gens vivent différemment et je pense que les deux ont le mérite d'exister c'est quoi les projets aujourd'hui pour Sam Sauvage ? bah là encore une fois par où commencer ? là on fait pas mal de concerts d'accord moi je suis hyper content parce que c'est ce que je préfère il y a un album en préparation ? Tout doucement, j'y réfléchis. D'accord.
- Speaker #1
Je pense que vous ne faites pas qu'y réfléchir. C'est un but, quelque part. Oui,
- Speaker #0
c'est un but, mais je n'ai pas envie de faire n'importe quoi. C'est-à-dire qu'un premier album, c'est quand même assez déterminant, que ce soit du point de vue, pour moi, que du point de vue public, que du point de vue aussi réussite. Et c'est pour ça que je veux faire les choses bien, au moins tenter de les faire bien. Et oui, donc j'y travaille. J'y travaille tranquillement, mais j'y travaille. Et sinon, les concerts, ça reste un peu la partie la plus importante. Disons qu'avant une sortie physique et digitale, je rencontre les gens d'Instagram en vrai. Et ça, quelquefois, je me dis que c'est fou.
- Speaker #1
Donc là, début 2025, il y a des concerts, ou des concerts parisiens, des concerts en région également ?
- Speaker #0
Oui, il y a pas mal de nouvelles dates. Pardon, je suis perdu.
- Speaker #1
Il y a une tournée qui s'annonce ?
- Speaker #0
Oui, il y a une mini-tournée. Ça prend une fois que je vais partir en mini-tournée de ma vie, je suis hyper content. On fait un peu Lyon, on va faire Nantes, on va faire la Suisse aussi, Genève en mars, on va en Belgique deux fois, à Mons et à Liège en janvier et en mars aussi.
- Speaker #1
Quelques festivals ?
- Speaker #0
Quelques festivals aussi, là qui se programme pour cet été, et ouais c'est chouette, là on a quand même pas mal de concerts, et en plus on réouvre des concerts à Paris, puisque en effet ça me surprend toujours autant que les concerts comme ça soient complets. Même si c'est des petites salles, c'est quand même des gens qui viennent des réseaux sociaux pour venir voir un concert en live. C'est vraiment génial. C'est la meilleure utilisation possible de cet outil. Donc voilà, là, ça se profite bien là-dessus.
- Speaker #1
Puisque nous sommes dans un café, eh bien en fait, il y a le quiz musique et café.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà. Est-ce que vous êtes prêts ?
- Speaker #0
Je suis venu de l'emblée une teste.
- Speaker #1
Sur le buzzer. Elle est très simple. Quelle chanson de Gainsbourg parle de café ?
- Speaker #0
Couleur cassée.
- Speaker #1
Vous avez gagné. C'est très, très,
- Speaker #0
très simple. Merci.
- Speaker #1
C'est parce que vous aviez un poster de Gainsbourg chez vous. Oui,
- Speaker #0
toujours.
- Speaker #1
Quelle chanson de The Doors parle d'alcool ?
- Speaker #0
Alors là,
- Speaker #1
vous avez le poster, sérieusement ?
- Speaker #0
Oui, j'ai le poster. Mais ce qui est drôle, c'est que j'avais des posters et je n'écoutais pas forcément The Doors.
- Speaker #1
Alabama Song qui s'appelle également Whiskey Bar. C'est sûr, vous l'écouterez. Très bien. Et j'en ai encore deux. Quel groupe français a chanté la chanson du rhum des femmes ?
- Speaker #0
Ah, c'est Solda Louie ? Alors, je n'ai pas The Dance, mais j'ai Solda Louie. Franchement, je ne sais qui.
- Speaker #1
Et quelle chanson du groupe Trio, le groupe de Christophe Malik, qui était à ce micro il n'y a pas si longtemps que ça, quelle chanson du groupe Trio évoque un lendemain de cuite ? Est-ce que c'est Pardon, j'étais bourré, Excuse-moi, j'avais soif, ou Désolé pour hier soir ?
- Speaker #0
Je crois que mon dernier mot, c'est Désolé pour hier soir.
- Speaker #1
Vous avez absolument raison. Désolé pour hier soir, je ne la chanterai pas.
- Speaker #0
Ça marche.
- Speaker #1
Un énorme merci Sam Sauvage d'avoir été à ce micro, donc une tournée des titres à écouter sur toutes les plateformes de streaming comme Spotify, Deezer, Apple Music. On vous souhaite tout le succès que vous méritez.
- Speaker #0
Merci Alexis. C'était un plaisir de prendre un caisson au comptoir.
- Speaker #2
Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, ce que vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très très bientôt pour un nouveau café. Au revoir.