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Mélanie Sitbon : d'instagram à la scène, l'humour du quotidien cover
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Un café au comptoir - interview art, culture et littérature

Mélanie Sitbon : d'instagram à la scène, l'humour du quotidien

Mélanie Sitbon : d'instagram à la scène, l'humour du quotidien

36min |09/05/2025
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Un café au comptoir - interview art, culture et littérature

Mélanie Sitbon : d'instagram à la scène, l'humour du quotidien

Mélanie Sitbon : d'instagram à la scène, l'humour du quotidien

36min |09/05/2025
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Description

Dans cet épisode d'Un Café au Comptoir, je reçois Mélanie Sitbon, une comédienne, scénariste et réalisatrice au parcours aussi surprenant qu'inspirant. De ses premiers pas hésitants dans le stand-up avant le confinement, à la création de personnages décalés qui rencontrent un immense succès sur les réseaux sociaux, Mélanie nous raconte comment elle a su transformer ses expériences et ses défis en une carrière pleine de passion.


Avec son personnage de "la louseuse magnifique", Mélanie explore avec une grande tendresse et un humour incisif des thèmes comme la parentalité, la pression des réseaux sociaux et le quotidien. Elle nous parle également de son spectacle "Réel", un moment unique où elle mêle vidéos de ses personnages à des sketchs vivants, toujours avec cette volonté de faire rire et de toucher son public.


Dans cet entretien, Mélanie revient sur l'impact de la maternité sur sa vision de la vie, sa carrière et son humour, et nous partage son expérience de la scène, loin des projecteurs d’Instagram, mais tout aussi authentique. Entre rires et émotions, découvrez comment cette artiste polyvalente crée une œuvre unique, sans jamais perdre de vue sa vision du monde, avec bienveillance et humour.


Un podcast pour ceux qui aiment le rire, les belles histoires et les parcours audacieux.


présenté par Alexis Himeros :

https://www.instagram.com/alexishimeros/



instagram Melanie Sitbon :

https://www.instagram.com/melanie.sitbon/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, bonjour ! J'ai essayé de me lancer dans le stand-up, après il y a eu confinement, et quand j'ai voulu reprendre, je me dis, je ne vais pas attendre, donc j'avance toute seule.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Alexis Imeros, et vous écoutez un Café au comptoir, jingle.

  • Speaker #0

    Café au comptoir, qui se met au comptoir.

  • Speaker #1

    Mon invité du jour est de celle qui ose, qui ne lâche rien, qui... affronte, qui s'obstine et qui tente au quotidien de déplacer des montagnes. Non, je ne chante pas les louages des mamans, bien qu'elles soient nombreuses à correspondre à ce portrait, mais je parle d'une artiste, une comédienne, une scénariste, réalisatrice même, titulaire d'un Master 2 en affaires internationales. Elle aurait pu prétendre à une carrière beaucoup plus conventionnelle que celle de Saltynbank, mais elle ne... démon de la création du théâtre du jeu a été le plus fort. Après quelques courts-métrages qui lui permettent d'apprendre le métier, elle a l'idée de mettre en ligne sur Instagram le 20 avril 2020 les conseils décalés d'une louseuse magnifique tentant de survivre au confinement. Son premier personnage porte donc le même prénom qu'elle, c'est une Mélanie, femme indécise, aux prises avec sa dépendance à son horoscope et avec elle on est plongé dans le quotidien, l'ordinaire, aux antipodes de la super-héroïne de l'affiche de son spectacle. actuelle. Car celle qui s'est parfois décrite comme juive moitié tunisienne moitié polonaise née le jour d'Halloween a réussi à remporter en quelques années tous les suffrages des réseaux. Succès obtenu grâce à des vidéos sur le mariage, il y en eut plusieurs, ou celles évoquant les relations parents-enfants, certaines séquences battant des records de vues avec des millions de lectures et de partages. Aussi, nous sommes une Kyrielle à l'avoir observée en train d'engueuler des mômes assis sur la banquette arrière d'un véhicule prêt à partir. ou dans le rôle d'une assistante de mairie incapable d'attribuer une place en crèche à de jeunes parents, ou encore dans celui d'une parisienne au ski, critiquant sans discontinuer tout ce qui l'entoure. Et c'est ça qui nous interpelle, nous touche et nous surprend cette capacité qu'elle a de jouer sur tous les tableaux, qu'ils soient séquencés et formatés pour les réseaux, ou travailler sur la longueur provoquant l'émotion chez un public en chair et en os. Est-ce qu'on peut la ranger dans la catégorie des stand-up-euses ? pas vraiment. Quand elle monte sur scène, même si elle ne se prive pas de quelques interactions avec la salle, le show est très cadré, très écrit, ses scénettes, sa galerie de portraits tiennent moins du spectacle d'improvisation que de l'art de croquer les personnages de la vie et de s'en amuser, mais toujours avec une infinie tendresse. Dans ses textes, l'empathie est toujours présente et la méchanceté gratuite n'a pas vraiment sa place. Son truc, c'est avant tout de faire rire d'elle, de son vécu, du réel, d'ailleurs ! réel, mais c'est le nom de son spectacle ! Et comme j'ai tenu à m'assurer de mes propres yeux du capital sympathie qu'elle inspire, à en savoir plus sur son caractère qu'elle définit comme généreux et mieux comprendre sa passion de la communication, j'ai franchi le périphérique pour me rendre sur ses terres, en banlieue, à la Varenne, où elle écrit, où elle vit, pour prendre avec elle un café au comptoir. Bonjour Mélanie Sidbon.

  • Speaker #0

    Bonjour !

  • Speaker #1

    Ça va, tout va bien dans ce portrait ?

  • Speaker #0

    C'est magnifique comme portrait, merci, et il y a de la recherche dedans ! Je suis très impressionnée ! Merci, ça me touche énormément. Et c'est exactement ça. Tu as décrit, enfin, retracé mon parcours à la perfection.

  • Speaker #1

    Je pense que je vais écrire des CV pour les gens maintenant. Est-ce qu'un succès sur Instagram, ça garantit d'un succès dans les salles ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Je vais être honnête. Ça aide évidemment à remplir une salle. Mais je ne vais pas mentir. Il y a la consommation sur les réseaux qui est gratuite. Je poste très souvent et c'est complètement bénévole. Les gens peuvent regarder comme ils veulent les vidéos. Et c'est vrai qu'il faut se motiver à payer sa place pour aller jusqu'au théâtre. Ça, ça me chagrine un petit peu parce que tout le monde ne le fait pas. Mais par chance, j'ai quand même une belle communauté qui me rejoint un peu partout quand je joue à Paris ou en province. C'est chouette, mais ça ne fait pas tout. Les réseaux ne font pas tout pour remplir une salle.

  • Speaker #1

    Moi, je suis allé voir ce spectacle. La salle était vraiment bien remplie. J'ai d'autres personnes que je connais qui sont allées le voir à d'autres jours, pas le même jour. La salle est remplie. Un public plutôt féminin également.

  • Speaker #0

    Oui, on ne va pas se mentir, c'est 85% de mon public, c'est féminin. Et pourtant, je m'adresse aussi aux hommes.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas méchante. En plus, dans mes propos, je venais...

  • Speaker #1

    C'est un bon plan pour certains hommes célibataires. Allez-y, vous pouvez faire des rencontres. En plus, elles sont sympas, elles ont ri, elles sont souris. Une chose qui a l'air assez importante, c'est... Comment on écrit pour un spectacle ? Est-ce qu'on écrit différemment que pour des séquences ?

  • Speaker #0

    Là, tout le challenge, c'était déjà un format de 1 minute 30 maximum. Parfois, je me permets de dépasser un petit peu, mais l'algorithme aime bien nous rappeler à l'ordre que de toute façon, quand on dépasse 1 minute 30, les gens ont une facilité à swiper, ça les intéresse moins. Il y a une consommation très rapide et donc c'est vrai que quand on a un format aussi court, il faut faire un condensé. Et là, c'est un challenge de se dire, moi je vais jouer 1h, 1h10, garder la concentration du public qui soit à fond dans le spectacle pendant 1h10, sur plein de sujets différents, sauf que moi je voulais en profiter en étant sur scène, pour approfondir ces sujets. Au lieu que ça fasse 1 minute 30, cette fois-ci il y a des sujets qui durent 5 à 10 minutes, c'est un petit peu plus difficile, mais c'est un travail justement, c'est le travail de...

  • Speaker #1

    De l'autrice ?

  • Speaker #0

    Du comédien, de bosser à fond son écriture et de tenir en haleine les gens.

  • Speaker #1

    Ce que je me demandais, c'est, est-ce que c'est surtout de l'adaptation de textes qui ont été faits à la base pour être mis en ligne, ou est-ce qu'on se permet d'inventer des nouvelles choses ? Ou est-ce qu'on se doit d'inventer des nouvelles choses ?

  • Speaker #0

    Les deux. Il y a des deux. Moi, dans mon spectacle, il y a des passages de vidéos. en fait que j'avais fait mais il y a longtemps et même si elle date et que c'est pas forcément les vidéos qui ont le plus marché moi je voulais quand même garder ces passages et après j'ai construit autour de ça j'ai repris certaines vidéos et à côté de ça j'ai élargi, réadapté pour la scène et j'ai approfondi le sujet quoi Je repensais,

  • Speaker #1

    je parlais d'un personnage que je qualifiais dans le portrait de louseuse magnifique, faut vraiment pas le prendre mal Non non pas du tout Il est né comment ce personnage ?

  • Speaker #0

    Ça date de... justement de l'époque avant confinement, de l'ère Covid. J'ai essayé de me lancer dans le stand-up. J'ai fait peu de passages, mais voilà, dans des petits plateaux parisiens. Je me cherchais un petit peu et j'aimais bien cette façon de parler un peu en décalé où cette fille elle est un peu tout le temps à côté de la plaque. Pour prendre une décision, elle lit son horoscope. Si son horoscope lui dit qu'elle va passer une journée de merde, ça va être une journée de merde. Même dans sa façon de se présenter, où elle est tout le temps un peu dans son monde, loseuse, il n'y a rien qui va forcément, elle ne sait pas se présenter. Et j'ai voulu faire ce personnage vraiment quand j'ai commencé mes petits plateaux de stand-up. Après, il y a eu confinement et du coup, plus du tout la possibilité de jouer. Après, je suis tombée enceinte, je suis restée très longtemps à la maison avec ma fille. Et quand j'ai voulu reprendre, je voulais continuer ce personnage, mais je me sentais un petit peu limitée. Le problème que... c'est un personnage et j'avais envie de parler normalement. Et puis c'est surtout qu'il y avait aussi le personnage de Paul Mirabelle qui est très connu et je sais qu'on me comparait aussi un petit peu à lui et je le prends comme un énorme compliment, j'adore ce qu'il fait. Et je me suis dit pourquoi pas Paul Mirabelle en femme. Je me suis dit non Mélanie, essaye de te trouver toi un petit peu plus parce que j'en ai marre aussi qu'on me compare. Et oui ! Du coup j'ai toujours un peu ce personnage mais... un peu moins timide dans la parole. Je l'ai modifié, adapté à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Internet n'oublie jamais rien. Je suis tombé sur des séquences qui datent d'il y a 5 ans. Et on a l'impression que, effectivement, ce petit personnage arrive sur une scène comme un lapin devant des parts de voiture. Et il dit, j'ai vu de la lumière, je suis arrivé. Mais oui, attention, nous avons la séquence ici. Non, nous n'avons pas la séquence ici, c'est un podcast. Mais j'ai retrouvé de ce personnage dans le spectacle d'une façon un peu plus affirmée. Et on s'est parlé à la fin du spectacle et vous m'avez dit, je vais être un peu plus incisive. Oui. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans l'écriture, rien n'est jamais figé ?

  • Speaker #0

    Voilà, rien n'est jamais figé et c'est surtout qu'on évolue. C'est vrai que dans ce tout premier passage où je disais, il y avait de la lumière et mon horoscope me disait de prendre la lumière. Donc voilà, je suis sur scène. Est-ce que je suis bien dans la lumière ? Et bien, en fait, ces propos que j'ai dit il y a peut-être cinq ans, je ne me vois pas les redire aujourd'hui parce que déjà... J'ai aussi gagné un peu en confiance. Ma façon de me présenter il y a 5 ans et aujourd'hui, elle a évolué. Et je vois dans les retours aussi qu'on me fait, dans les versions d'il y a 5 ans et même encore aujourd'hui, c'est vrai qu'on a tendance à me dire que je suis gentille. Enfin, en tout cas, j'essaye d'être une belle personne, j'essaye. Je ne suis pas méchante, je n'aime pas qu'on attaque gratuitement et je trouve que les messages passent plus facilement quand c'est dit gentiment. Mais avec des petits pics, mais le but, c'est que personne ne se sente blessé. Voilà. Par contre, moi, de mon côté, dans ma façon de m'exprimer, peut-être aussi le fait d'être devenue maman, fait que j'ai une force en moi que je n'avais peut-être pas avant. Et qu'avant, j'attendais beaucoup l'approbation des gens. Donc, du coup, j'avais un peu moins confiance en moi. Et aujourd'hui, j'ai envie de tout défoncer. Et donc, voilà. Et donc, j'ai envie d'être un petit peu plus incisif, quoi.

  • Speaker #1

    Donc, on ne va pas séparer la femme de l'artiste, mais quelque part. Mais au-delà de ça, pour certaines personnes, le monde peut paraître plus effrayant parce qu'on a des enfants. Et on se dit, mince, je suis responsable d'une petite vie à côté et donc je dois plus la protéger, je dois faire plus attention à ce que vous dites.

  • Speaker #0

    Je me dois d'être forte pour elle. C'est presque ça.

  • Speaker #1

    Et vous, en fait, c'est presque la même chose, mais presque plus le contraire. En fait, j'ai plus de force, moi, comme si j'avais une super carapace. Oui. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. En devenant maman, j'ai senti une force grandir en moi. mais en même temps C'est ce que je vais retracer aussi dans mon spectacle, c'est que je me sens beaucoup plus forte qu'avant. Et je me sens plus forte aussi de dire crotte aux gens. En fait, j'en ai marre. J'en ai marre de me laisser dicter un peu les règles de tous les jours. Même en tant que maman, il faut faire ça comme ça, il faut faire ça comme ça. Non, les gars, je fais comme je peux. Voilà. Je gère ma vie comme je peux. Il y a des hauts, il y a des bas. Je ne suis pas une Wonder Woman. Et c'est un peu... Bon, ça, on parlera après du spectacle.

  • Speaker #1

    Moi, je discutais dans ce même podcast avec la journaliste Julia Foyce qui m'expliquait que pour écrire ses livres, elle devait mettre des barrages devant la porte de son bureau, que c'était beaucoup plus difficile pour elle que si elle avait été un homme, par exemple, de dire OK, ça, c'est mon endroit, ça, c'est là où j'écris. Je dois écrire, maman doit écrire, elle est là-dedans. Est-ce que vous vivez ça également, de vous dire en fait, il faut laisser ce temps à l'écriture ? C'est pas simple, en fait, de lier les deux. d'être maman et d'être...

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est pour tous les parents. C'est un peu compliqué de travailler avec un enfant qui court partout autour. Je ne suis pas sûre que ce soit spécifique qu'aux mamans. Même un papa qui essaye de travailler avec un enfant à côté de lui, ce n'est pas facile. Non, moi, mon temps d'écriture... Après, j'écris énormément le soir. Normalement, un enfant dort. Donc moi, dès qu'elle est couchée, c'est le moment où je me mets sur mon petit canapé, mon endroit favori dans mon appartement. et Et en fait, c' Donc en fait, non, ça va. Je n'ai pas trop de difficultés à écrire. Ma fille ne m'a jamais dérangée dans mon écriture.

  • Speaker #1

    Ça a apporté des choses.

  • Speaker #0

    Des sujets, il y en a plein. Bien sûr, quand on devient maman, par contre, on a de l'inspiration. Autour de moi, je vois les autres mamans, je vois les autres parents, parce que je n'aime pas quand on ne s'arrête vraiment qu'aux mamans. Il ne faut pas oublier qu'un papa, c'est autant de boulot et qu'ils vivent les mêmes choses que les mamans. Évidemment, il y a des choses qu'on a en plus, parfois la charge mentale, mais la charge mentale pour les papas existe aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a cette pression, cette charge mentale quand on a certaines vidéos qui font des centaines de milliers de vues, voire certaines des millions de vues ? Et puis parfois, il y en a moins. Parfois, l'algorithme va vous saquer. On se dit, mince, il faut absolument que ça remonte. Comment on vit tout ça ?

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a une vidéo qui marche, on se dit, déjà, on se met la pression pour la prochaine en se disant, il faut que ce soit aussi bien. Est-ce qu'elle va percer autant que cette vidéo ? Et en fait, ça j'avoue, au début je me mettais la pression là-dessus. Et là, j'ai complètement lâché l'affaire. J'ai arrêté de me mettre la pression sur ce sujet, parce que de toute façon déjà on dépend d'un algorithme. Et puis, en fait, je ne sais jamais à l'avance. Il y a des sujets, oui, évidemment quand je fais des vidéos sur la parentalité, ça porte un petit peu plus. Mais après, j'ai déjà posté des vidéos en me disant, vraiment pas ouf, bon j'avoue, là j'ai un peu posté pour poster. Et la vidéo a grave marché. Et je me suis dit, bon, en fait, tu ne sais jamais. On ne sait jamais. Il y a des sujets qui, moi, parfois, me touchent un petit peu moins. Mais il y a la cible sur Instagram, enfin sur les réseaux, qui va être à fond dessus. Et d'autres vidéos où moi, j'étais vraiment, qui me plaisaient, je me suis dit, ah, là, j'aime le sujet. J'ai bossé vraiment dans le texte. Parce que parfois, je me prends un petit peu la tête pour peser mes mots, pour faire des jeux de mots. Et parfois, je me dis, ouais, bon... peut-être un peu trop poussée, et en fait, elle passe complètement à la trappe. C'est pas grave. Maintenant, je poste et je me dis, elle marche, tant mieux. Elle marche pas, c'est pas grave. Dans quelques jours, il y aura une nouvelle vidéo, demain est un autre jour. J'arrête de me mettre la pression là-dessus. J'ai pas le secret pour que chaque vidéo marche. C'est dommage, j'aimerais bien. Mais c'est pas grave, au moins, je poste des choses que j'ai envie de poster et que je suis contente de poster. Voilà.

  • Speaker #1

    Il y a une sorte de motus opérandi pour écrire. Faites quoi ? Faites des tableaux de partout. leur tel personnage, tel personnage, ça se passe comment ? Ou alors c'est juste, ok, je prends ma feuille, j'ai un truc en tête. Non,

  • Speaker #0

    vraiment, ça je le faisais, mais au tout début, quand je me suis lancée sur les réseaux, du coup, peut-être 2020, où je postais une vidéo, une vidéo peut-être toutes les trois semaines. Et je me prenais la tête pendant trois semaines sur l'écriture, j'envoyais mes peut-être 15 versions. La vidéo faisait six minutes, après quatre minutes. Vraiment, j'ai eu une amie à moi, mais elle n'en pouvait plus, je lui ai envoyé 15 versions. Elle lui disait, mais t'en penses quoi, t'en penses quoi ? J'envoyais à mes parents, t'en penses quoi, t'en penses quoi ? Enfin, vous en pensez quoi ? vraiment j'avais le besoin que la vidéo soit parfaite pour que parfois ça passe à la trappe. Et je me suis dit, mais arrête de te prendre autant la tête, puisque c'est surtout que je vois la nouvelle consommation de ce qu'il y a sur les réseaux. Parfois, on voit des gens, ils sont juste en train de danser deux secondes.

  • Speaker #1

    Vous dansez pas, vous.

  • Speaker #0

    C'est aussi la culture du vide. Je me dis, non mais cette vidéo a fait un million de vues. Bon, tant mieux pour eux. Moi, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde sur les réseaux et tout le monde est le bienvenu. Et il ne faut jamais lâcher l'affaire. Mais en fait j'ai arrêté de me prendre la tête là dessus, j'ai arrêté de mettre mille ans. C'est surtout aussi une question de travail. A force de faire des vidéos, j'ai plus la même façon de travailler aussi dessus. Je suis plus rapide dans mon écriture, je suis plus rapide dans ma façon de filmer. Avant je me filmais toute la journée. Je mettais une journée pour faire une vidéo. Mais parce que je faisais des prises et même le bonjour je disais Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Enfin, il y avait... 15 prises. Il y a des personnes qui vivent à côté. Je m'épuise. La colocation dans ma tête, la coloc, elle est épuisante. Non, mais je me prenais la tête même sur l'intonation et je voulais que chaque prise soit parfaite. Mais ça, en fait, j'ai appris aussi à sentir le truc plus rapidement. Et ça, je pense que c'est comme pour toute personne. À force d'entraînement, à force de...

  • Speaker #1

    À force de refaisant.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Faut faire et puis à force, ça vient plus rapidement.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, nous allons faire un vrai ou faux. Vous êtes prête ?

  • Speaker #0

    Je suis prête.

  • Speaker #1

    Vous tremblez ? Jingle.

  • Speaker #0

    Un café au consomme.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, vrai ou faux, vous avez joué dans Julie Lescaut avec Véronique Genest et Mouss Diouf.

  • Speaker #0

    C'est faux !

  • Speaker #1

    Mais comment c'est possible ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai eu une homonyme. On a le même âge, même parcours. Je crois qu'on a fait toutes les deux une école de commerce, toutes les deux une école de théâtre. On a le même âge, on a commencé en même temps, inscrite dans les mêmes agences de pub pour comédiens. Et c'était un petit peu dur au début parce que même les agences m'appelaient. Ouais, j'ai un casting pour toi. Ils veulent une brune. Et j'étais genre, non, là, c'est la blonde au téléphone. Ah mince, bon, on appelle la brune. C'était très galère. Un jour, j'ai même réussi à choper son téléphone et je lui ai dit, tu veux pas changer de nom de famille ? Elle m'a fait, non, toi. Je fais, non, toi. Bon, bref, aucune de nos deux n'a changé de nom. Mais il s'avère que ça fait presque dix ans que je crois qu'elle ne fait plus rien, qu'elle n'est plus dans ce milieu. mais elle a eu quelques petits rôles hum télé et cinéma. Et en fait, du coup, les pages qui ont été créées sur Internet ont été faites avant que j'arrive. Et donc, du coup...

  • Speaker #1

    Elles ont été agrégées après, vos périodes sont mêlées sur certains...

  • Speaker #0

    Il faut se regrouper. Mais si on... Oui, dessus, il y a même une photo d'elle et 15 photos de moi. C'est très relou parce que du coup, il y a mes infos avec les siennes. Donc non, je n'ai pas joué dans Julie Lescaut, mais il y a eu d'autres choses.

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'en suis aperçu qu'il n'y avait pas... peut-être un souci à la rédaction du portrait que je fais en ouverture de cette émission parce que je me suis dit, tiens, c'est bizarre. Je cherchais, je vois Mélanie Sidbon dans Julie Esco, et je vois des screenshots, des petits vignettes tirées de l'épisode, et puis c'est marqué votre prénom, votre nom en dessous. Je me dis, mais elle a fait quoi ? C'est pas la même !

  • Speaker #0

    Il a vraiment fait des choses dans sa vie ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu une grosse opération de chirurgie esthétique ? Est-ce qu'il y a eu un truc ?

  • Speaker #0

    J'en ai eu, j'avais tellement pas confiance en moi que je me suis dit tiens...

  • Speaker #1

    Ça collait pas, mais c'est là que je vous ai demandé est-ce que c'est vraiment ça ou pas ? Donc au moins on sait, vous n'avez pas joué dans Julie Descaux et voilà, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Vous avez fait d'autres choses en revanche.

  • Speaker #0

    Plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    Des courts-métrages que vous avez écrits, scénarisés, réalisés ?

  • Speaker #0

    Oui, tout fait la...

  • Speaker #1

    La totale.

  • Speaker #0

    Très polyvalente. Non, en fait, il y a eu un moment... Moi, j'ai fait une école de théâtre quand j'étais au lycée. Et puis finalement, après mon bac, finalement, je me suis dirigée vers une école de commerce. Personne n'est parfait.

  • Speaker #1

    Pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, très portée sur le business. Et après mon école de commerce, je suis retournée vers une école de théâtre. Et après mon diplôme, j'ai dit, je serai comédienne. Et en fait, pendant trois ans, j'ai eu un énorme trou dans mon CV. Parce que pendant trois ans, J'ai attendu à côté du téléphone. Je me suis dit, ça y est ! J'étais vraiment... Peut-être le profil un peu école de commerce où une fois qu'on a le diplôme, on se dit les gens vont venir nous chercher, on a notre diplôme. Et je me suis dit, la même chose pour les comédiens. Mais en fait, pas du tout. C'est un milieu où personne ne nous attend parce que tous les jours, on est je sais pas combien à débouler et à dire on veut être comédien et à rêver de ce métier. Et en fait, moi, pendant trois ans, j'ai attendu à côté du téléphone. Personne ne m'a jamais appelée.

  • Speaker #1

    Vous avez un bon siège.

  • Speaker #0

    Ouais, sur mon canapé, comme d'habitude. Vive les canapés ! Et puis au bout d'un moment, j'en ai eu marre. J'ai compris que ça n'allait pas marcher comme ça. Les directeurs de casting ne me répondaient pas, les agents non plus. Et je me suis dit, ouvre-toi des portes, parce que sinon tu ne vas jamais avancer dans ce milieu. Donc j'ai commencé avec le festival Nikon, qui est génial. C'est donner la possibilité à des personnes, même si on ne sort pas d'une école de réel. En fait, ça nous donne des possibilités. Et donc, je me suis dit, je vais écrire. Donc, j'ai écrit, j'ai réalisé. Je me suis fait accompagner par des personnes quand même qui avaient plus d'expérience que moi. J'avais un chef op et un réalisateur avec moi qui avait l'expérience de la caméra. Parce que forcément, on me parlait de caméra. J'étais là genre, un truc qui filme. Juste une caméra, un truc qui filme. Mais ouais, mais c'est pas la même chose. Tu veux quel plan ? En long, en large, plein de termes. J'étais complètement perdue. Je disais, mais tu sais, comme dans tel film. Tu veux des teintes chaudes, froides ? J'étais là genre, bah une teinte ? Non mais... Donc du coup, je me suis quand même fait accompagner. Et moi, j'ai appris sur le tas. Voilà, donc j'ai réalisé quelques Nikon. Voilà, j'ai écrit, réalisé, joué dedans parce que quand même, faut pas déconner, fallait que je me donne un rôle quand même.

  • Speaker #1

    Avec déjà des esquisses de quelques personnages qu'on retrouve dans le spectacle, en tout cas de vous, une sorte de... c'est pas la naïveté qu'on voit dans les yeux du personnage mais une sorte de douceur d'ouverture sur le monde c'est gentil ce qu'on joue c'est ce qu'on a envie de jouer vu que c'est ses propres courts métrages on a aussi un peu envie de jouer là où on se sent à l'aise et ce qu'on a envie de montrer et

  • Speaker #0

    oui c'est des choses qui sont restées dans ma façon d'être tous les jours et dans le spectacle un petit peu parce que c'est là où je me sens à l'aise

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, vous êtes la demi-sœur jumelle de Camille Cotin et c'est la nuit à votre carrière. C'est vrai que c'est une histoire, c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Alors c'est complètement faux, mais oui, en fait très souvent on me dit que je lui ressemble. Moi je le prends très bien parce que je la trouve magnifique et que c'est une excellente comédienne. Alors je ne suis pas sûre qu'on parle de moi en termes de jeu pour elle. En tout cas on m'a dit qu'il y a des ressemblances physiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Ça dépend si les cheveux sont tenus ou lâchés, tout ça.

  • Speaker #0

    Quand c'est lâché, apparemment on a le même menton, le même nez, le même style. Et j'aime bien jouer la relou en vidéo. Et comme elle, elle a fait la connasse sur Canal+. Oui, ça m'a un petit peu nuit dans le sens où quand j'ai commencé à faire mes vidéos de la relou, moi je n'allais pas dans les commerces comme elle, elle le faisait. Je filme tout chez moi et je fais comme si j'étais dans le décor.

  • Speaker #1

    Vous êtes au ski.

  • Speaker #0

    J'étais sur place, donc il fallait en profiter. Mais c'est vrai que cette vidéo de La Reloue au ski, j'ai eu beaucoup de commentaires qui me disaient « Ouais, la connasse version Wish, tellement c'est moins bien fait. » Je ne leur en veux pas. C'est vrai que la connasse a déjà été faite et elle le fait magnifiquement bien. Je ne cherche pas du tout à prendre sa place. Pas du tout. C'est que moi, j'aime bien jouer ce rôle de La Reloue. Je ne cherche pas à me faire connaître avec ce personnage. J'espère qu'il y a assez de vidéos sur les réseaux pour montrer que je sais faire d'autres choses et que j'ai quand même ma propre inspiration. tellement. Mais c'est pas grave. Et ça m'empêchera pas de continuer à faire des vidéos de la relou. Il y en a plein d'autres qui le font, mais je pense que comme apparemment je le ressemble un petit peu, ça dérange les gens. C'est pas grave. C'est pas grave.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est pas mal de déranger parce que ça fait parler.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, malgré vos talents d'autrice ? C'est une vidéo sans parole qui a été une des séquences les plus vues de votre Instagram.

  • Speaker #0

    Où je fais ma fille ? Oui, d'ailleurs, il y a que deux vidéos où je parle pas. C'est une où j'essaye de coucher ma fille. C'est ça, avec de la musique en fond.

  • Speaker #1

    C'est génial. Alors, il n'y a pas une parole.

  • Speaker #0

    Comme quoi, il ne faut pas se prendre la tête sur le texte.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que ce n'est pas écrit, parce que vous écrivez quand même ce que vous allez faire, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est le sujet. Le sujet a parlé à beaucoup de parents et j'adore cette vidéo. Il faudrait que je la reposte, peut-être. Mais oui, c'est vrai, cette vidéo a fait beaucoup de vues, parce que je pense que beaucoup de parents se sont vus, se sont projetés et ont revécu des moments où, en fait, comme je couche ma fille, elle dort dans mes bras et c'est tout C'est toujours le moment où on pose le bébé dans son lit, qu'on ne fait pas de bruit, qu'il y a un œil qui s'ouvre et qu'on sait que c'est reparti pour je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #1

    Des histoires,

  • Speaker #0

    des endormissements. Entre les peluches, les histoires, la tétine.

  • Speaker #1

    Dans cette vidéo, vous jouez à la fois la mère et la fille. Oui. C'est pas une vidéo où vous mettez en scène votre enfant. Et effectivement, il n'y a pas une seule parole. Il y a des expressions de visage. J'allais dire, c'est un hommage au cinéma muet. Vous le voyez comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    très bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc, on va parler à présent du spectacle, qui n'est pas un spectacle muet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qui est un spectacle où il y a beaucoup de vos proches. Est-ce que votre mère a vu votre spectacle ? J'imagine, oui. Oui. Elle en dit quoi ?

  • Speaker #0

    Elle l'a vu au moins dix fois et je pense qu'elle va encore venir le voir. Et merci, maman, de venir me voir à chaque fois.

  • Speaker #1

    Je parle de votre mère un peu parce que j'essaie d'aller sur un terrain de la vie privée, mais parce qu'elle l'ouvre.

  • Speaker #0

    Oui, elle ouvre le spectacle. Par vous,

  • Speaker #1

    elle ouvre le spectacle, en fait. Vous jouez votre mère. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore ce personnage parce que l'idée, c'était de faire la maman de tout le monde. Il y en a beaucoup, en tout cas, qui me disent « je vois ma mère dans la façon de parler, c'est exactement ça, la double paire de lunettes. Elles sont où mes lunettes ? » C'est vrai qu'il y en a une et parfois, il y en a même une troisième qui est au niveau du T-shirt. Il y a trois paires de lunettes. Oui, au niveau du décolleté. Elle me dit « j'ai perdu toutes mes lunettes » . Enfin, bref. Et ce que j'aime dans cette mère, c'est qu'elle est sans filtre. Elle est sans transition aussi. Ça va, t'as bien mangé ? Ah dis donc, moi hier j'étais avec Catherine. Parfois il n'y a aucune logique dans les propos, parce qu'elle veut me parler de tellement de choses à la fois, qu'elle me parle de tout et de rien. C'est drôle, elle est tout le temps aussi à savoir comment tu vas. Elle s'intéresse aux gens, mais elle est tellement dans ses pensées qu'elle est déjà partie sur un autre sujet.

  • Speaker #1

    Je vous coupe, je suis désolé. Vous êtes en train de me parler de votre mère, il y a énormément de tendresse dans vos yeux. Il y a cet amour, en fait, et j'ai l'impression que vous ne parlez même plus du personnage que vous avez écrit, mais vraiment d'elle, comment elle est dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, le personnage est complètement inspiré d'elle, mais exagéré, parce qu'évidemment, il y a plein de propos dans le personnage de la mère sur scène que ma mère n'a pas... Une fois, je me fais disputer, elle me dit « Mais j'ai jamais dit ça ! » « Attends, mais avec ton père, on ne se dispute pas comme ça ! » Je fais « Non, maman, vous vous disputez parfois un petit peu ! » Elle me dit « Mais je ne l'engueule pas comme ça ! » Non, mais c'est vrai que... Donc, bien sûr, c'est exagéré. Et il y a des propos qui ne sont pas tenus par ma mère, mais parfois par mon père. Mais je n'allais pas jouer et ma mère et mon père et toute ma famille. Donc, je regroupe un peu les infos.

  • Speaker #1

    Je fais le cousin.

  • Speaker #0

    Et j'exagère parce qu'il faut toujours une petite touche d'exagération. Si c'est juste pour jouer quelqu'un de gentil où il n'y a rien d'exubérant, on s'ennuie vite.

  • Speaker #1

    Vous avez besoin d'admirer les gens pour les jouer ?

  • Speaker #0

    Ah non, pas du tout, parce que, par exemple, Géraldine, on a envie de la baffer, c'est la mère parfaite qui a la remarque non sollicitée très rapide. Et Lou, qui parle franglais, qui a cette nonchalance, ce ne sont pas du tout des personnes que j'admire, mais ce sont des personnages qui existent vraiment dans notre vie. Et ça, c'est important pour moi de les retracer parce que... On a tous des Géraldines et des loups autour de nous et je préfère retracer des personnages, pas forcément que j'admire. Coach Fredo, c'est pas forcément un personnage que j'admire, mais qui existe dans notre vie. En fait, c'est important pour moi. Je crois que c'est d'ailleurs dans ma bio d'Instagram, c'est des scènes de la vie quotidienne. Enfin, je crois. Parce que c'est important pour moi de retracer des choses, d'aborder des sujets, de jouer des personnages où tout le monde peut se dire « Je sais de qui elle parle » . Même si c'est pas du tout, on n'a pas la même personne en tête, mais que ce soit des situations comme c'est du vécu. Je me dis là, j'ai tout gagné. C'est ça que je veux entendre. C'est que les gens puissent se projeter là dedans, voir des personnages. Voilà, mais avec de l'exagération.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, vous jouez un spectacle tous les mercredis soirs.

  • Speaker #0

    Oui, à Paris, à Paris, tous les mercredis à 19h30 au Théâtre du Marais. Il reste cinq dates jusqu'au 21 mai.

  • Speaker #1

    Comment on vit ça déjà à la fois ? J'allais dire au quotidien, mais ce n'est pas réellement un quotidien. Chaque semaine, il y a ce rendez-vous. Évidemment, j'imagine que le but, c'est de réussir à motiver des professionnels pour qu'il y ait une tournée, pour qu'il y ait des dates ailleurs et faire vivre ce spectacle ailleurs. J'imagine que c'est ça. C'est difficile, en fait, de bouger tout ça ? Ou alors, est-ce qu'il y a une équipe tout autour qui travaille pour vous ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Je vais vous présenter toute l'équipe. La production, c'est moi. Bonjour ! Le booker, diffuseur, c'est moi. Bonjour ! Oui, non, en fait, je fais vraiment tout toute seule. J'aimerais être accompagnée, mais je me rends compte aussi que c'est un milieu où, comme d'habitude, ils sont énormément sollicités. Tous les jours, il y a des nouvelles personnes, un peu comme le cinéma. Voilà, c'est pareil sur scène. Chaque jour, on voit des nouvelles personnes qui veulent faire leur spectacle. Les productions sont énormément sollicitées. Et c'est vrai que pour l'instant, malheureusement, ils ne m'ont pas vraiment répondu. Sauf que comme j'ai cette force que j'avais peut-être. pas en moi et que j'ai envie d'avancer coûte que coûte et ben je me dis je vais pas attendre tant pis c'est pas grave donc j'avance toute seule peut-être par la suite j'arriverai à me faire accompagner ce serait génial vous avez des projets oui conquérir le monde non non je bats déjà le spectacle se termine la fin mai à paris mais je suis déjà en train d'organiser la tournée à partir d'octobre ma première date sera le 10 octobre à marseille Et après, je vais continuer en novembre, en décembre, janvier, février, un peu partout en France. Et en fait, j'avoue, je suis en train d'organiser tout ça toute seule parce que c'est long à mettre en place. Les gens ont du mal à se rendre compte de toute l'organisation que c'est derrière et que ça ne dépend pas que de moi. Mais là, par exemple, ça fait depuis décembre que je contacte des théâtres. Et ils sont déjà en train de me donner des dates pour mai 2025, voire même septembre 2026. voilà Pour dans un an, un an et demi, parfois on me dit même dans deux ans. En fait, les théâtres organisent un an à l'avance minimum leur programmation. Et parfois, quand on me dit, mais viens jouer à tel endroit et à tel endroit. Bon, alors déjà, je suis toute seule. Je ne suis pas diffuseuse, donc je ne connais pas tous les théâtres, malheureusement. Mais donc, je fais comme une personne lambda. Voilà, je cherche, je tape sur Google théâtre Marseille et je vois tous les théâtres qui sortent et je contacte au fur et à mesure. Mais après, on me répond ou on ne me répond pas. Comme je n'ai pas de production, parfois aussi on ne me répond pas, parce qu'on ne va pas se mentir. Parfois on prend un petit peu plus au sérieux les productions, donc je fais comme je peux. Mais oui, j'essaye d'avancer parce que, en tout cas, je me dis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et si jamais quelqu'un, une production, se réveille, « Hello, s'il vous plaît, venez me voir ! »

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est fait.

  • Speaker #0

    Au moins j'ai avancé. Et s'ils me disent « Oui, mais le temps qu'on mette en place tout ça, ce sera dans un an. » Oui, mais moi je n'ai pas envie que mon spectacle dorme pendant un an. Donc, ce n'est pas grave. J'avance. Peut-être dans des plus petites salles, ce n'est pas grave. Je préfère une petite salle remplie qu'une grande vide. Et au moins, j'ai la fierté d'avoir fait tout ça toute seule. Et puis, ce n'est pas grave. Je continue de jouer et de m'améliorer aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est un spectacle qui vit.

  • Speaker #0

    Avec l'évolution. Déjà, entre ma première date au Théâtre du Marais, le 15 janvier, et là, il y a plein de passages qui ont été modifiés, améliorés. Et ça n'a pas... pas fini d'être amélioré. Enfin là, je suis déjà en train de travailler sur une...

  • Speaker #1

    Et vous l'avez vu, retournez-y.

  • Speaker #0

    Ah oui, venez, parce qu'en fait, là, je suis déjà en train de retravailler pour me dire, ben voilà, au mois d'octobre, ce sera... Tout le spectacle ne va pas changer, mais le but, c'est que ce soit sans cesse amélioré. Voilà, parce que c'est comme ça qu'on grandit aussi.

  • Speaker #1

    Et pas en fonction de l'horoscope. Oui. Ce podcast s'appelle Un café au comptoir. Nous ne sommes pas au comptoir, mais nous sommes dans un café. Nous sommes à la Varenne, au café qui s'appelle le...

  • Speaker #0

    OYZ.

  • Speaker #1

    OYZ. OYZ,

  • Speaker #0

    marché d'ailleurs. Oui, c'est un concept store. Très sympathique. Très sympa.

  • Speaker #1

    Qui nous a accueillis ce matin. On n'est pas allé dans le joli canapé, mais nous sommes sur une table communale où il y a le logo OYZ dessus.

  • Speaker #0

    Venez en banlieue, c'est très sympathique la banlieue. Il y a plein de petites choses à découvrir. Pourquoi je dis petites ? Il y a plein de grandes choses à voir.

  • Speaker #1

    En main, c'est ton destin. Donc, je disais, nous sommes dans un café et nous avons cette tradition de... poser des questions sur l'univers du café. Donc voilà, j'en ai quelques-unes. Vous faites une vidéo, qui me fait beaucoup rire, où vous êtes bartender, je ne sais pas comment on dit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai posté il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Vous présentez toutes sortes de cafés possibles et incroyables. C'est vrai qu'aujourd'hui, on peut aller dans une sorte de Starbucks et puis on dit, vous voulez quoi ? Un venti, un ceci, un cela, avec extra shots.

  • Speaker #0

    Entre les tailles, les goûts, les couleurs.

  • Speaker #1

    Justement, vous parlez de venti. C'est quoi un venti ? Comment est né le nom venti ? Venti, c'est une taille de café, on est d'accord, mais Merci. Qu'est-ce que vous savez sur le venti ?

  • Speaker #0

    Que c'est une taille de boisson ? Je ne sais pas plus.

  • Speaker #1

    Un venti americano, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est un grand café allongé, quoi, non ? C'est pas ça, c'est un grand café allongé ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est un peu plus ça.

  • Speaker #0

    C'est un grand. Un très très grand café allongé.

  • Speaker #1

    Je vous dis pourquoi, parce que ça vient de Starbucks. Starbucks, ils avaient deux tailles, le short et le tall. Mais sauf que les personnes voulaient des trucs plus grands que les... tall, donc il a inventé le grande parce qu'il aimait beaucoup l'Italie, le patron de Starbucks. Donc il y avait short, tall, grande et des personnes ont voulu avoir encore plus grand que grande. Donc il s'est dit on va prendre des trucs qui font 20 os, les 11 liquides, 20 en italien c'est venti, donc il a inventé le venti et après il a viré les shorts.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais toujours plus et bientôt on va avoir le Jéroboam americano. Jéroboam. Non, c'est pas ça ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait, un Magnum d'abord ?

  • Speaker #0

    Ben oui, mais c'est toujours plus ça qui me rend dingue. On ne peut pas faire simple.

  • Speaker #1

    On pourrait, on pourrait. Donc 26 Italiens, mais est-ce qu'on cultive du café en France, selon vous ?

  • Speaker #0

    Ah c'est dur, j'ai peur de ma réponse. Non mais pour moi c'était un produit qui était complètement importé.

  • Speaker #1

    C'est une question piège en fait. On cultive du café en France, mais à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Bon donc je n'avais pas faux dans ma réponse.

  • Speaker #1

    En outre mer, il y a une petite production artisanale du café qui s'appelle le Bourbon Pointu. Je vous invite à boire dans une de... vos vidéos, vous direz, alors donc, c'est un bonbon pointu. C'est vrai. Et nous sommes dans le Val-de-Marne, parce que je suis venu, j'ai traversé, j'ai pris le RER pour venir jusqu'ici et c'était très rapide, c'était très sympa. Quel apéritif emblématique français est originaire du Val-de-Marne ? Et là, je lis la confusion dans ses yeux.

  • Speaker #0

    Une boisson à manger ?

  • Speaker #1

    Un apéritif, oui, une boisson. Dans un café, on pourrait boire de l'alcool.

  • Speaker #0

    Un apéritif vraiment du Val-de-Marne ? Oui. Oh bah alors là...

  • Speaker #1

    Il y en a un.

  • Speaker #0

    « Oh bah alors là, ça m'embouche en coin. » Vous pourriez faire,

  • Speaker #1

    je sais pas, une collaboration commerciale avec eux ?

  • Speaker #0

    On n'a pas le droit au collab d'alcool. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, pardon.

  • Speaker #0

    En plus, j'ai passé un diplôme exprès. C'est vrai que je le mets pas dans ma bio.

  • Speaker #1

    Vous avez fait un mémoire sur le vin ?

  • Speaker #0

    J'ai fait un mémoire sur le vin. Oui, ça fait partie de mon personnage un peu looseuse où je suis complètement influençable et j'ai fait tous les sports possibles dans ma vie.

  • Speaker #1

    C'est donc pas une blague.

  • Speaker #0

    Donc j'ai vraiment fait un mémoire sur le vin parce que tout ce qui était économie, je ne le savais pas. Et je me suis dit, moi j'adore boire du vin. Et j'ai fait un mémoire sur le vin, sur les nouvelles consommations dans le vin. Et ma conclusion, oui parce que pendant un moment, à quel point je suis influençable. Quand j'étais petite, je regardais un film, je voyais Indiana Jones, je voulais devenir Indiana Jones. J'ai vu Kill Bill, je voulais devenir Kill Bill. Là mes parents se sont dit, il y a un souci, non ce n'est pas un métier. Je me mettais au tennis, je voulais devenir la plus grande joueuse de tennis. Vraiment, à quel point je suis influençable. Et donc pendant un moment, je voulais aussi devenir onologue. Pas mal. Et là, on m'a dit, ouais, il faut partir, donc bosser dans les vignes, etc. J'ai dit, oh, ça me saoule, moi, j'aime que boire du vin. Non, mais je ne me suis pas dit ça avec l'air.

  • Speaker #1

    C'était quoi ? C'était Muriel Robin ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pour faire ce que vous faites aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ah non, ça, je crois que c'était parce que je trouve qu'en étant comédienne, on fait tous les métiers du monde. C'est ce que Laura Falkin dit d'ailleurs dans son spectacle. Quand on joue, on peut se permettre de tout faire, de jouer tous les métiers. Et comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire dans la vie, en tout cas, en étant comédienne, je peux tout faire. Un jour je peux être bouchée, enfin sans couper qui que ce soit. Oh c'est très bizarre ce que je viens de dire. Non je n'ai pas de boucherie.

  • Speaker #1

    Je reviendrai à ma question donc du coup.

  • Speaker #0

    Non oui donc ma conclusion du mémoire c'était, d'ailleurs ce qui m'a valu une très bonne note comme quoi parfois c'est bien de dire la vérité. En conclusion ils m'ont dit et donc qu'avez-vous pensé de votre mémoire ? J'ai dit bah je préfère boire du vin que de travailler dedans. Allez hop 17 sur 20. Comme quoi parfois...

  • Speaker #1

    Eh bien, l'apéritif emblématique français originaire du Val-de-Marne, c'est la suze.

  • Speaker #0

    La suze ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    qui est créée 18 ans. Oui, la suze, pour moi c'était Paris, mais je ne pensais pas Val-de-Marne.

  • Speaker #1

    C'était Maison Alfort, donc une suze avec une base de racines de gentiane jaune, qui a des propriétés digestives.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, originaire de Maison Alfort.

  • Speaker #0

    Dès qu'on a un petit problème de digestion, on a pris une petite suze pour tout le monde. Oui. À consommer avec modération, évidemment.

  • Speaker #1

    Maison Alfort, c'est là qu'on donne du réconfort. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là,

  • Speaker #1

    si de bon, on rappelle. Votre théâtre, votre théâtre,

  • Speaker #0

    votre... Un jour, peut-être, j'en ai un peu.

  • Speaker #1

    Votre spectacle se joue au théâtre. du

  • Speaker #0

    Marais tous les mercredis qui s'appelle Réel tous les mercredis 19h30 jusqu'au 21 mai et venez nombreux on va passer un très bon moment et c'est vachement bien je vous le conseille et je vous le reconseille également merci beaucoup merci vous

  • Speaker #1

    avez écouté un café au comptoir petit mot habituel de chaque fin de podcast et bien allez sur Apple Podcast mettez 5 étoiles c'est encore mieux et puis surtout laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast comment vous l'avez aimé Merci. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très, très, très, très bientôt pour un nouveau café.

Description

Dans cet épisode d'Un Café au Comptoir, je reçois Mélanie Sitbon, une comédienne, scénariste et réalisatrice au parcours aussi surprenant qu'inspirant. De ses premiers pas hésitants dans le stand-up avant le confinement, à la création de personnages décalés qui rencontrent un immense succès sur les réseaux sociaux, Mélanie nous raconte comment elle a su transformer ses expériences et ses défis en une carrière pleine de passion.


Avec son personnage de "la louseuse magnifique", Mélanie explore avec une grande tendresse et un humour incisif des thèmes comme la parentalité, la pression des réseaux sociaux et le quotidien. Elle nous parle également de son spectacle "Réel", un moment unique où elle mêle vidéos de ses personnages à des sketchs vivants, toujours avec cette volonté de faire rire et de toucher son public.


Dans cet entretien, Mélanie revient sur l'impact de la maternité sur sa vision de la vie, sa carrière et son humour, et nous partage son expérience de la scène, loin des projecteurs d’Instagram, mais tout aussi authentique. Entre rires et émotions, découvrez comment cette artiste polyvalente crée une œuvre unique, sans jamais perdre de vue sa vision du monde, avec bienveillance et humour.


Un podcast pour ceux qui aiment le rire, les belles histoires et les parcours audacieux.


présenté par Alexis Himeros :

https://www.instagram.com/alexishimeros/



instagram Melanie Sitbon :

https://www.instagram.com/melanie.sitbon/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, bonjour ! J'ai essayé de me lancer dans le stand-up, après il y a eu confinement, et quand j'ai voulu reprendre, je me dis, je ne vais pas attendre, donc j'avance toute seule.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Alexis Imeros, et vous écoutez un Café au comptoir, jingle.

  • Speaker #0

    Café au comptoir, qui se met au comptoir.

  • Speaker #1

    Mon invité du jour est de celle qui ose, qui ne lâche rien, qui... affronte, qui s'obstine et qui tente au quotidien de déplacer des montagnes. Non, je ne chante pas les louages des mamans, bien qu'elles soient nombreuses à correspondre à ce portrait, mais je parle d'une artiste, une comédienne, une scénariste, réalisatrice même, titulaire d'un Master 2 en affaires internationales. Elle aurait pu prétendre à une carrière beaucoup plus conventionnelle que celle de Saltynbank, mais elle ne... démon de la création du théâtre du jeu a été le plus fort. Après quelques courts-métrages qui lui permettent d'apprendre le métier, elle a l'idée de mettre en ligne sur Instagram le 20 avril 2020 les conseils décalés d'une louseuse magnifique tentant de survivre au confinement. Son premier personnage porte donc le même prénom qu'elle, c'est une Mélanie, femme indécise, aux prises avec sa dépendance à son horoscope et avec elle on est plongé dans le quotidien, l'ordinaire, aux antipodes de la super-héroïne de l'affiche de son spectacle. actuelle. Car celle qui s'est parfois décrite comme juive moitié tunisienne moitié polonaise née le jour d'Halloween a réussi à remporter en quelques années tous les suffrages des réseaux. Succès obtenu grâce à des vidéos sur le mariage, il y en eut plusieurs, ou celles évoquant les relations parents-enfants, certaines séquences battant des records de vues avec des millions de lectures et de partages. Aussi, nous sommes une Kyrielle à l'avoir observée en train d'engueuler des mômes assis sur la banquette arrière d'un véhicule prêt à partir. ou dans le rôle d'une assistante de mairie incapable d'attribuer une place en crèche à de jeunes parents, ou encore dans celui d'une parisienne au ski, critiquant sans discontinuer tout ce qui l'entoure. Et c'est ça qui nous interpelle, nous touche et nous surprend cette capacité qu'elle a de jouer sur tous les tableaux, qu'ils soient séquencés et formatés pour les réseaux, ou travailler sur la longueur provoquant l'émotion chez un public en chair et en os. Est-ce qu'on peut la ranger dans la catégorie des stand-up-euses ? pas vraiment. Quand elle monte sur scène, même si elle ne se prive pas de quelques interactions avec la salle, le show est très cadré, très écrit, ses scénettes, sa galerie de portraits tiennent moins du spectacle d'improvisation que de l'art de croquer les personnages de la vie et de s'en amuser, mais toujours avec une infinie tendresse. Dans ses textes, l'empathie est toujours présente et la méchanceté gratuite n'a pas vraiment sa place. Son truc, c'est avant tout de faire rire d'elle, de son vécu, du réel, d'ailleurs ! réel, mais c'est le nom de son spectacle ! Et comme j'ai tenu à m'assurer de mes propres yeux du capital sympathie qu'elle inspire, à en savoir plus sur son caractère qu'elle définit comme généreux et mieux comprendre sa passion de la communication, j'ai franchi le périphérique pour me rendre sur ses terres, en banlieue, à la Varenne, où elle écrit, où elle vit, pour prendre avec elle un café au comptoir. Bonjour Mélanie Sidbon.

  • Speaker #0

    Bonjour !

  • Speaker #1

    Ça va, tout va bien dans ce portrait ?

  • Speaker #0

    C'est magnifique comme portrait, merci, et il y a de la recherche dedans ! Je suis très impressionnée ! Merci, ça me touche énormément. Et c'est exactement ça. Tu as décrit, enfin, retracé mon parcours à la perfection.

  • Speaker #1

    Je pense que je vais écrire des CV pour les gens maintenant. Est-ce qu'un succès sur Instagram, ça garantit d'un succès dans les salles ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Je vais être honnête. Ça aide évidemment à remplir une salle. Mais je ne vais pas mentir. Il y a la consommation sur les réseaux qui est gratuite. Je poste très souvent et c'est complètement bénévole. Les gens peuvent regarder comme ils veulent les vidéos. Et c'est vrai qu'il faut se motiver à payer sa place pour aller jusqu'au théâtre. Ça, ça me chagrine un petit peu parce que tout le monde ne le fait pas. Mais par chance, j'ai quand même une belle communauté qui me rejoint un peu partout quand je joue à Paris ou en province. C'est chouette, mais ça ne fait pas tout. Les réseaux ne font pas tout pour remplir une salle.

  • Speaker #1

    Moi, je suis allé voir ce spectacle. La salle était vraiment bien remplie. J'ai d'autres personnes que je connais qui sont allées le voir à d'autres jours, pas le même jour. La salle est remplie. Un public plutôt féminin également.

  • Speaker #0

    Oui, on ne va pas se mentir, c'est 85% de mon public, c'est féminin. Et pourtant, je m'adresse aussi aux hommes.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas méchante. En plus, dans mes propos, je venais...

  • Speaker #1

    C'est un bon plan pour certains hommes célibataires. Allez-y, vous pouvez faire des rencontres. En plus, elles sont sympas, elles ont ri, elles sont souris. Une chose qui a l'air assez importante, c'est... Comment on écrit pour un spectacle ? Est-ce qu'on écrit différemment que pour des séquences ?

  • Speaker #0

    Là, tout le challenge, c'était déjà un format de 1 minute 30 maximum. Parfois, je me permets de dépasser un petit peu, mais l'algorithme aime bien nous rappeler à l'ordre que de toute façon, quand on dépasse 1 minute 30, les gens ont une facilité à swiper, ça les intéresse moins. Il y a une consommation très rapide et donc c'est vrai que quand on a un format aussi court, il faut faire un condensé. Et là, c'est un challenge de se dire, moi je vais jouer 1h, 1h10, garder la concentration du public qui soit à fond dans le spectacle pendant 1h10, sur plein de sujets différents, sauf que moi je voulais en profiter en étant sur scène, pour approfondir ces sujets. Au lieu que ça fasse 1 minute 30, cette fois-ci il y a des sujets qui durent 5 à 10 minutes, c'est un petit peu plus difficile, mais c'est un travail justement, c'est le travail de...

  • Speaker #1

    De l'autrice ?

  • Speaker #0

    Du comédien, de bosser à fond son écriture et de tenir en haleine les gens.

  • Speaker #1

    Ce que je me demandais, c'est, est-ce que c'est surtout de l'adaptation de textes qui ont été faits à la base pour être mis en ligne, ou est-ce qu'on se permet d'inventer des nouvelles choses ? Ou est-ce qu'on se doit d'inventer des nouvelles choses ?

  • Speaker #0

    Les deux. Il y a des deux. Moi, dans mon spectacle, il y a des passages de vidéos. en fait que j'avais fait mais il y a longtemps et même si elle date et que c'est pas forcément les vidéos qui ont le plus marché moi je voulais quand même garder ces passages et après j'ai construit autour de ça j'ai repris certaines vidéos et à côté de ça j'ai élargi, réadapté pour la scène et j'ai approfondi le sujet quoi Je repensais,

  • Speaker #1

    je parlais d'un personnage que je qualifiais dans le portrait de louseuse magnifique, faut vraiment pas le prendre mal Non non pas du tout Il est né comment ce personnage ?

  • Speaker #0

    Ça date de... justement de l'époque avant confinement, de l'ère Covid. J'ai essayé de me lancer dans le stand-up. J'ai fait peu de passages, mais voilà, dans des petits plateaux parisiens. Je me cherchais un petit peu et j'aimais bien cette façon de parler un peu en décalé où cette fille elle est un peu tout le temps à côté de la plaque. Pour prendre une décision, elle lit son horoscope. Si son horoscope lui dit qu'elle va passer une journée de merde, ça va être une journée de merde. Même dans sa façon de se présenter, où elle est tout le temps un peu dans son monde, loseuse, il n'y a rien qui va forcément, elle ne sait pas se présenter. Et j'ai voulu faire ce personnage vraiment quand j'ai commencé mes petits plateaux de stand-up. Après, il y a eu confinement et du coup, plus du tout la possibilité de jouer. Après, je suis tombée enceinte, je suis restée très longtemps à la maison avec ma fille. Et quand j'ai voulu reprendre, je voulais continuer ce personnage, mais je me sentais un petit peu limitée. Le problème que... c'est un personnage et j'avais envie de parler normalement. Et puis c'est surtout qu'il y avait aussi le personnage de Paul Mirabelle qui est très connu et je sais qu'on me comparait aussi un petit peu à lui et je le prends comme un énorme compliment, j'adore ce qu'il fait. Et je me suis dit pourquoi pas Paul Mirabelle en femme. Je me suis dit non Mélanie, essaye de te trouver toi un petit peu plus parce que j'en ai marre aussi qu'on me compare. Et oui ! Du coup j'ai toujours un peu ce personnage mais... un peu moins timide dans la parole. Je l'ai modifié, adapté à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Internet n'oublie jamais rien. Je suis tombé sur des séquences qui datent d'il y a 5 ans. Et on a l'impression que, effectivement, ce petit personnage arrive sur une scène comme un lapin devant des parts de voiture. Et il dit, j'ai vu de la lumière, je suis arrivé. Mais oui, attention, nous avons la séquence ici. Non, nous n'avons pas la séquence ici, c'est un podcast. Mais j'ai retrouvé de ce personnage dans le spectacle d'une façon un peu plus affirmée. Et on s'est parlé à la fin du spectacle et vous m'avez dit, je vais être un peu plus incisive. Oui. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans l'écriture, rien n'est jamais figé ?

  • Speaker #0

    Voilà, rien n'est jamais figé et c'est surtout qu'on évolue. C'est vrai que dans ce tout premier passage où je disais, il y avait de la lumière et mon horoscope me disait de prendre la lumière. Donc voilà, je suis sur scène. Est-ce que je suis bien dans la lumière ? Et bien, en fait, ces propos que j'ai dit il y a peut-être cinq ans, je ne me vois pas les redire aujourd'hui parce que déjà... J'ai aussi gagné un peu en confiance. Ma façon de me présenter il y a 5 ans et aujourd'hui, elle a évolué. Et je vois dans les retours aussi qu'on me fait, dans les versions d'il y a 5 ans et même encore aujourd'hui, c'est vrai qu'on a tendance à me dire que je suis gentille. Enfin, en tout cas, j'essaye d'être une belle personne, j'essaye. Je ne suis pas méchante, je n'aime pas qu'on attaque gratuitement et je trouve que les messages passent plus facilement quand c'est dit gentiment. Mais avec des petits pics, mais le but, c'est que personne ne se sente blessé. Voilà. Par contre, moi, de mon côté, dans ma façon de m'exprimer, peut-être aussi le fait d'être devenue maman, fait que j'ai une force en moi que je n'avais peut-être pas avant. Et qu'avant, j'attendais beaucoup l'approbation des gens. Donc, du coup, j'avais un peu moins confiance en moi. Et aujourd'hui, j'ai envie de tout défoncer. Et donc, voilà. Et donc, j'ai envie d'être un petit peu plus incisif, quoi.

  • Speaker #1

    Donc, on ne va pas séparer la femme de l'artiste, mais quelque part. Mais au-delà de ça, pour certaines personnes, le monde peut paraître plus effrayant parce qu'on a des enfants. Et on se dit, mince, je suis responsable d'une petite vie à côté et donc je dois plus la protéger, je dois faire plus attention à ce que vous dites.

  • Speaker #0

    Je me dois d'être forte pour elle. C'est presque ça.

  • Speaker #1

    Et vous, en fait, c'est presque la même chose, mais presque plus le contraire. En fait, j'ai plus de force, moi, comme si j'avais une super carapace. Oui. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. En devenant maman, j'ai senti une force grandir en moi. mais en même temps C'est ce que je vais retracer aussi dans mon spectacle, c'est que je me sens beaucoup plus forte qu'avant. Et je me sens plus forte aussi de dire crotte aux gens. En fait, j'en ai marre. J'en ai marre de me laisser dicter un peu les règles de tous les jours. Même en tant que maman, il faut faire ça comme ça, il faut faire ça comme ça. Non, les gars, je fais comme je peux. Voilà. Je gère ma vie comme je peux. Il y a des hauts, il y a des bas. Je ne suis pas une Wonder Woman. Et c'est un peu... Bon, ça, on parlera après du spectacle.

  • Speaker #1

    Moi, je discutais dans ce même podcast avec la journaliste Julia Foyce qui m'expliquait que pour écrire ses livres, elle devait mettre des barrages devant la porte de son bureau, que c'était beaucoup plus difficile pour elle que si elle avait été un homme, par exemple, de dire OK, ça, c'est mon endroit, ça, c'est là où j'écris. Je dois écrire, maman doit écrire, elle est là-dedans. Est-ce que vous vivez ça également, de vous dire en fait, il faut laisser ce temps à l'écriture ? C'est pas simple, en fait, de lier les deux. d'être maman et d'être...

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est pour tous les parents. C'est un peu compliqué de travailler avec un enfant qui court partout autour. Je ne suis pas sûre que ce soit spécifique qu'aux mamans. Même un papa qui essaye de travailler avec un enfant à côté de lui, ce n'est pas facile. Non, moi, mon temps d'écriture... Après, j'écris énormément le soir. Normalement, un enfant dort. Donc moi, dès qu'elle est couchée, c'est le moment où je me mets sur mon petit canapé, mon endroit favori dans mon appartement. et Et en fait, c' Donc en fait, non, ça va. Je n'ai pas trop de difficultés à écrire. Ma fille ne m'a jamais dérangée dans mon écriture.

  • Speaker #1

    Ça a apporté des choses.

  • Speaker #0

    Des sujets, il y en a plein. Bien sûr, quand on devient maman, par contre, on a de l'inspiration. Autour de moi, je vois les autres mamans, je vois les autres parents, parce que je n'aime pas quand on ne s'arrête vraiment qu'aux mamans. Il ne faut pas oublier qu'un papa, c'est autant de boulot et qu'ils vivent les mêmes choses que les mamans. Évidemment, il y a des choses qu'on a en plus, parfois la charge mentale, mais la charge mentale pour les papas existe aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a cette pression, cette charge mentale quand on a certaines vidéos qui font des centaines de milliers de vues, voire certaines des millions de vues ? Et puis parfois, il y en a moins. Parfois, l'algorithme va vous saquer. On se dit, mince, il faut absolument que ça remonte. Comment on vit tout ça ?

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a une vidéo qui marche, on se dit, déjà, on se met la pression pour la prochaine en se disant, il faut que ce soit aussi bien. Est-ce qu'elle va percer autant que cette vidéo ? Et en fait, ça j'avoue, au début je me mettais la pression là-dessus. Et là, j'ai complètement lâché l'affaire. J'ai arrêté de me mettre la pression sur ce sujet, parce que de toute façon déjà on dépend d'un algorithme. Et puis, en fait, je ne sais jamais à l'avance. Il y a des sujets, oui, évidemment quand je fais des vidéos sur la parentalité, ça porte un petit peu plus. Mais après, j'ai déjà posté des vidéos en me disant, vraiment pas ouf, bon j'avoue, là j'ai un peu posté pour poster. Et la vidéo a grave marché. Et je me suis dit, bon, en fait, tu ne sais jamais. On ne sait jamais. Il y a des sujets qui, moi, parfois, me touchent un petit peu moins. Mais il y a la cible sur Instagram, enfin sur les réseaux, qui va être à fond dessus. Et d'autres vidéos où moi, j'étais vraiment, qui me plaisaient, je me suis dit, ah, là, j'aime le sujet. J'ai bossé vraiment dans le texte. Parce que parfois, je me prends un petit peu la tête pour peser mes mots, pour faire des jeux de mots. Et parfois, je me dis, ouais, bon... peut-être un peu trop poussée, et en fait, elle passe complètement à la trappe. C'est pas grave. Maintenant, je poste et je me dis, elle marche, tant mieux. Elle marche pas, c'est pas grave. Dans quelques jours, il y aura une nouvelle vidéo, demain est un autre jour. J'arrête de me mettre la pression là-dessus. J'ai pas le secret pour que chaque vidéo marche. C'est dommage, j'aimerais bien. Mais c'est pas grave, au moins, je poste des choses que j'ai envie de poster et que je suis contente de poster. Voilà.

  • Speaker #1

    Il y a une sorte de motus opérandi pour écrire. Faites quoi ? Faites des tableaux de partout. leur tel personnage, tel personnage, ça se passe comment ? Ou alors c'est juste, ok, je prends ma feuille, j'ai un truc en tête. Non,

  • Speaker #0

    vraiment, ça je le faisais, mais au tout début, quand je me suis lancée sur les réseaux, du coup, peut-être 2020, où je postais une vidéo, une vidéo peut-être toutes les trois semaines. Et je me prenais la tête pendant trois semaines sur l'écriture, j'envoyais mes peut-être 15 versions. La vidéo faisait six minutes, après quatre minutes. Vraiment, j'ai eu une amie à moi, mais elle n'en pouvait plus, je lui ai envoyé 15 versions. Elle lui disait, mais t'en penses quoi, t'en penses quoi ? J'envoyais à mes parents, t'en penses quoi, t'en penses quoi ? Enfin, vous en pensez quoi ? vraiment j'avais le besoin que la vidéo soit parfaite pour que parfois ça passe à la trappe. Et je me suis dit, mais arrête de te prendre autant la tête, puisque c'est surtout que je vois la nouvelle consommation de ce qu'il y a sur les réseaux. Parfois, on voit des gens, ils sont juste en train de danser deux secondes.

  • Speaker #1

    Vous dansez pas, vous.

  • Speaker #0

    C'est aussi la culture du vide. Je me dis, non mais cette vidéo a fait un million de vues. Bon, tant mieux pour eux. Moi, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde sur les réseaux et tout le monde est le bienvenu. Et il ne faut jamais lâcher l'affaire. Mais en fait j'ai arrêté de me prendre la tête là dessus, j'ai arrêté de mettre mille ans. C'est surtout aussi une question de travail. A force de faire des vidéos, j'ai plus la même façon de travailler aussi dessus. Je suis plus rapide dans mon écriture, je suis plus rapide dans ma façon de filmer. Avant je me filmais toute la journée. Je mettais une journée pour faire une vidéo. Mais parce que je faisais des prises et même le bonjour je disais Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Enfin, il y avait... 15 prises. Il y a des personnes qui vivent à côté. Je m'épuise. La colocation dans ma tête, la coloc, elle est épuisante. Non, mais je me prenais la tête même sur l'intonation et je voulais que chaque prise soit parfaite. Mais ça, en fait, j'ai appris aussi à sentir le truc plus rapidement. Et ça, je pense que c'est comme pour toute personne. À force d'entraînement, à force de...

  • Speaker #1

    À force de refaisant.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Faut faire et puis à force, ça vient plus rapidement.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, nous allons faire un vrai ou faux. Vous êtes prête ?

  • Speaker #0

    Je suis prête.

  • Speaker #1

    Vous tremblez ? Jingle.

  • Speaker #0

    Un café au consomme.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, vrai ou faux, vous avez joué dans Julie Lescaut avec Véronique Genest et Mouss Diouf.

  • Speaker #0

    C'est faux !

  • Speaker #1

    Mais comment c'est possible ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai eu une homonyme. On a le même âge, même parcours. Je crois qu'on a fait toutes les deux une école de commerce, toutes les deux une école de théâtre. On a le même âge, on a commencé en même temps, inscrite dans les mêmes agences de pub pour comédiens. Et c'était un petit peu dur au début parce que même les agences m'appelaient. Ouais, j'ai un casting pour toi. Ils veulent une brune. Et j'étais genre, non, là, c'est la blonde au téléphone. Ah mince, bon, on appelle la brune. C'était très galère. Un jour, j'ai même réussi à choper son téléphone et je lui ai dit, tu veux pas changer de nom de famille ? Elle m'a fait, non, toi. Je fais, non, toi. Bon, bref, aucune de nos deux n'a changé de nom. Mais il s'avère que ça fait presque dix ans que je crois qu'elle ne fait plus rien, qu'elle n'est plus dans ce milieu. mais elle a eu quelques petits rôles hum télé et cinéma. Et en fait, du coup, les pages qui ont été créées sur Internet ont été faites avant que j'arrive. Et donc, du coup...

  • Speaker #1

    Elles ont été agrégées après, vos périodes sont mêlées sur certains...

  • Speaker #0

    Il faut se regrouper. Mais si on... Oui, dessus, il y a même une photo d'elle et 15 photos de moi. C'est très relou parce que du coup, il y a mes infos avec les siennes. Donc non, je n'ai pas joué dans Julie Lescaut, mais il y a eu d'autres choses.

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'en suis aperçu qu'il n'y avait pas... peut-être un souci à la rédaction du portrait que je fais en ouverture de cette émission parce que je me suis dit, tiens, c'est bizarre. Je cherchais, je vois Mélanie Sidbon dans Julie Esco, et je vois des screenshots, des petits vignettes tirées de l'épisode, et puis c'est marqué votre prénom, votre nom en dessous. Je me dis, mais elle a fait quoi ? C'est pas la même !

  • Speaker #0

    Il a vraiment fait des choses dans sa vie ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu une grosse opération de chirurgie esthétique ? Est-ce qu'il y a eu un truc ?

  • Speaker #0

    J'en ai eu, j'avais tellement pas confiance en moi que je me suis dit tiens...

  • Speaker #1

    Ça collait pas, mais c'est là que je vous ai demandé est-ce que c'est vraiment ça ou pas ? Donc au moins on sait, vous n'avez pas joué dans Julie Descaux et voilà, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Vous avez fait d'autres choses en revanche.

  • Speaker #0

    Plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    Des courts-métrages que vous avez écrits, scénarisés, réalisés ?

  • Speaker #0

    Oui, tout fait la...

  • Speaker #1

    La totale.

  • Speaker #0

    Très polyvalente. Non, en fait, il y a eu un moment... Moi, j'ai fait une école de théâtre quand j'étais au lycée. Et puis finalement, après mon bac, finalement, je me suis dirigée vers une école de commerce. Personne n'est parfait.

  • Speaker #1

    Pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, très portée sur le business. Et après mon école de commerce, je suis retournée vers une école de théâtre. Et après mon diplôme, j'ai dit, je serai comédienne. Et en fait, pendant trois ans, j'ai eu un énorme trou dans mon CV. Parce que pendant trois ans, J'ai attendu à côté du téléphone. Je me suis dit, ça y est ! J'étais vraiment... Peut-être le profil un peu école de commerce où une fois qu'on a le diplôme, on se dit les gens vont venir nous chercher, on a notre diplôme. Et je me suis dit, la même chose pour les comédiens. Mais en fait, pas du tout. C'est un milieu où personne ne nous attend parce que tous les jours, on est je sais pas combien à débouler et à dire on veut être comédien et à rêver de ce métier. Et en fait, moi, pendant trois ans, j'ai attendu à côté du téléphone. Personne ne m'a jamais appelée.

  • Speaker #1

    Vous avez un bon siège.

  • Speaker #0

    Ouais, sur mon canapé, comme d'habitude. Vive les canapés ! Et puis au bout d'un moment, j'en ai eu marre. J'ai compris que ça n'allait pas marcher comme ça. Les directeurs de casting ne me répondaient pas, les agents non plus. Et je me suis dit, ouvre-toi des portes, parce que sinon tu ne vas jamais avancer dans ce milieu. Donc j'ai commencé avec le festival Nikon, qui est génial. C'est donner la possibilité à des personnes, même si on ne sort pas d'une école de réel. En fait, ça nous donne des possibilités. Et donc, je me suis dit, je vais écrire. Donc, j'ai écrit, j'ai réalisé. Je me suis fait accompagner par des personnes quand même qui avaient plus d'expérience que moi. J'avais un chef op et un réalisateur avec moi qui avait l'expérience de la caméra. Parce que forcément, on me parlait de caméra. J'étais là genre, un truc qui filme. Juste une caméra, un truc qui filme. Mais ouais, mais c'est pas la même chose. Tu veux quel plan ? En long, en large, plein de termes. J'étais complètement perdue. Je disais, mais tu sais, comme dans tel film. Tu veux des teintes chaudes, froides ? J'étais là genre, bah une teinte ? Non mais... Donc du coup, je me suis quand même fait accompagner. Et moi, j'ai appris sur le tas. Voilà, donc j'ai réalisé quelques Nikon. Voilà, j'ai écrit, réalisé, joué dedans parce que quand même, faut pas déconner, fallait que je me donne un rôle quand même.

  • Speaker #1

    Avec déjà des esquisses de quelques personnages qu'on retrouve dans le spectacle, en tout cas de vous, une sorte de... c'est pas la naïveté qu'on voit dans les yeux du personnage mais une sorte de douceur d'ouverture sur le monde c'est gentil ce qu'on joue c'est ce qu'on a envie de jouer vu que c'est ses propres courts métrages on a aussi un peu envie de jouer là où on se sent à l'aise et ce qu'on a envie de montrer et

  • Speaker #0

    oui c'est des choses qui sont restées dans ma façon d'être tous les jours et dans le spectacle un petit peu parce que c'est là où je me sens à l'aise

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, vous êtes la demi-sœur jumelle de Camille Cotin et c'est la nuit à votre carrière. C'est vrai que c'est une histoire, c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Alors c'est complètement faux, mais oui, en fait très souvent on me dit que je lui ressemble. Moi je le prends très bien parce que je la trouve magnifique et que c'est une excellente comédienne. Alors je ne suis pas sûre qu'on parle de moi en termes de jeu pour elle. En tout cas on m'a dit qu'il y a des ressemblances physiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Ça dépend si les cheveux sont tenus ou lâchés, tout ça.

  • Speaker #0

    Quand c'est lâché, apparemment on a le même menton, le même nez, le même style. Et j'aime bien jouer la relou en vidéo. Et comme elle, elle a fait la connasse sur Canal+. Oui, ça m'a un petit peu nuit dans le sens où quand j'ai commencé à faire mes vidéos de la relou, moi je n'allais pas dans les commerces comme elle, elle le faisait. Je filme tout chez moi et je fais comme si j'étais dans le décor.

  • Speaker #1

    Vous êtes au ski.

  • Speaker #0

    J'étais sur place, donc il fallait en profiter. Mais c'est vrai que cette vidéo de La Reloue au ski, j'ai eu beaucoup de commentaires qui me disaient « Ouais, la connasse version Wish, tellement c'est moins bien fait. » Je ne leur en veux pas. C'est vrai que la connasse a déjà été faite et elle le fait magnifiquement bien. Je ne cherche pas du tout à prendre sa place. Pas du tout. C'est que moi, j'aime bien jouer ce rôle de La Reloue. Je ne cherche pas à me faire connaître avec ce personnage. J'espère qu'il y a assez de vidéos sur les réseaux pour montrer que je sais faire d'autres choses et que j'ai quand même ma propre inspiration. tellement. Mais c'est pas grave. Et ça m'empêchera pas de continuer à faire des vidéos de la relou. Il y en a plein d'autres qui le font, mais je pense que comme apparemment je le ressemble un petit peu, ça dérange les gens. C'est pas grave. C'est pas grave.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est pas mal de déranger parce que ça fait parler.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, malgré vos talents d'autrice ? C'est une vidéo sans parole qui a été une des séquences les plus vues de votre Instagram.

  • Speaker #0

    Où je fais ma fille ? Oui, d'ailleurs, il y a que deux vidéos où je parle pas. C'est une où j'essaye de coucher ma fille. C'est ça, avec de la musique en fond.

  • Speaker #1

    C'est génial. Alors, il n'y a pas une parole.

  • Speaker #0

    Comme quoi, il ne faut pas se prendre la tête sur le texte.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que ce n'est pas écrit, parce que vous écrivez quand même ce que vous allez faire, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est le sujet. Le sujet a parlé à beaucoup de parents et j'adore cette vidéo. Il faudrait que je la reposte, peut-être. Mais oui, c'est vrai, cette vidéo a fait beaucoup de vues, parce que je pense que beaucoup de parents se sont vus, se sont projetés et ont revécu des moments où, en fait, comme je couche ma fille, elle dort dans mes bras et c'est tout C'est toujours le moment où on pose le bébé dans son lit, qu'on ne fait pas de bruit, qu'il y a un œil qui s'ouvre et qu'on sait que c'est reparti pour je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #1

    Des histoires,

  • Speaker #0

    des endormissements. Entre les peluches, les histoires, la tétine.

  • Speaker #1

    Dans cette vidéo, vous jouez à la fois la mère et la fille. Oui. C'est pas une vidéo où vous mettez en scène votre enfant. Et effectivement, il n'y a pas une seule parole. Il y a des expressions de visage. J'allais dire, c'est un hommage au cinéma muet. Vous le voyez comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    très bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc, on va parler à présent du spectacle, qui n'est pas un spectacle muet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qui est un spectacle où il y a beaucoup de vos proches. Est-ce que votre mère a vu votre spectacle ? J'imagine, oui. Oui. Elle en dit quoi ?

  • Speaker #0

    Elle l'a vu au moins dix fois et je pense qu'elle va encore venir le voir. Et merci, maman, de venir me voir à chaque fois.

  • Speaker #1

    Je parle de votre mère un peu parce que j'essaie d'aller sur un terrain de la vie privée, mais parce qu'elle l'ouvre.

  • Speaker #0

    Oui, elle ouvre le spectacle. Par vous,

  • Speaker #1

    elle ouvre le spectacle, en fait. Vous jouez votre mère. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore ce personnage parce que l'idée, c'était de faire la maman de tout le monde. Il y en a beaucoup, en tout cas, qui me disent « je vois ma mère dans la façon de parler, c'est exactement ça, la double paire de lunettes. Elles sont où mes lunettes ? » C'est vrai qu'il y en a une et parfois, il y en a même une troisième qui est au niveau du T-shirt. Il y a trois paires de lunettes. Oui, au niveau du décolleté. Elle me dit « j'ai perdu toutes mes lunettes » . Enfin, bref. Et ce que j'aime dans cette mère, c'est qu'elle est sans filtre. Elle est sans transition aussi. Ça va, t'as bien mangé ? Ah dis donc, moi hier j'étais avec Catherine. Parfois il n'y a aucune logique dans les propos, parce qu'elle veut me parler de tellement de choses à la fois, qu'elle me parle de tout et de rien. C'est drôle, elle est tout le temps aussi à savoir comment tu vas. Elle s'intéresse aux gens, mais elle est tellement dans ses pensées qu'elle est déjà partie sur un autre sujet.

  • Speaker #1

    Je vous coupe, je suis désolé. Vous êtes en train de me parler de votre mère, il y a énormément de tendresse dans vos yeux. Il y a cet amour, en fait, et j'ai l'impression que vous ne parlez même plus du personnage que vous avez écrit, mais vraiment d'elle, comment elle est dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, le personnage est complètement inspiré d'elle, mais exagéré, parce qu'évidemment, il y a plein de propos dans le personnage de la mère sur scène que ma mère n'a pas... Une fois, je me fais disputer, elle me dit « Mais j'ai jamais dit ça ! » « Attends, mais avec ton père, on ne se dispute pas comme ça ! » Je fais « Non, maman, vous vous disputez parfois un petit peu ! » Elle me dit « Mais je ne l'engueule pas comme ça ! » Non, mais c'est vrai que... Donc, bien sûr, c'est exagéré. Et il y a des propos qui ne sont pas tenus par ma mère, mais parfois par mon père. Mais je n'allais pas jouer et ma mère et mon père et toute ma famille. Donc, je regroupe un peu les infos.

  • Speaker #1

    Je fais le cousin.

  • Speaker #0

    Et j'exagère parce qu'il faut toujours une petite touche d'exagération. Si c'est juste pour jouer quelqu'un de gentil où il n'y a rien d'exubérant, on s'ennuie vite.

  • Speaker #1

    Vous avez besoin d'admirer les gens pour les jouer ?

  • Speaker #0

    Ah non, pas du tout, parce que, par exemple, Géraldine, on a envie de la baffer, c'est la mère parfaite qui a la remarque non sollicitée très rapide. Et Lou, qui parle franglais, qui a cette nonchalance, ce ne sont pas du tout des personnes que j'admire, mais ce sont des personnages qui existent vraiment dans notre vie. Et ça, c'est important pour moi de les retracer parce que... On a tous des Géraldines et des loups autour de nous et je préfère retracer des personnages, pas forcément que j'admire. Coach Fredo, c'est pas forcément un personnage que j'admire, mais qui existe dans notre vie. En fait, c'est important pour moi. Je crois que c'est d'ailleurs dans ma bio d'Instagram, c'est des scènes de la vie quotidienne. Enfin, je crois. Parce que c'est important pour moi de retracer des choses, d'aborder des sujets, de jouer des personnages où tout le monde peut se dire « Je sais de qui elle parle » . Même si c'est pas du tout, on n'a pas la même personne en tête, mais que ce soit des situations comme c'est du vécu. Je me dis là, j'ai tout gagné. C'est ça que je veux entendre. C'est que les gens puissent se projeter là dedans, voir des personnages. Voilà, mais avec de l'exagération.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, vous jouez un spectacle tous les mercredis soirs.

  • Speaker #0

    Oui, à Paris, à Paris, tous les mercredis à 19h30 au Théâtre du Marais. Il reste cinq dates jusqu'au 21 mai.

  • Speaker #1

    Comment on vit ça déjà à la fois ? J'allais dire au quotidien, mais ce n'est pas réellement un quotidien. Chaque semaine, il y a ce rendez-vous. Évidemment, j'imagine que le but, c'est de réussir à motiver des professionnels pour qu'il y ait une tournée, pour qu'il y ait des dates ailleurs et faire vivre ce spectacle ailleurs. J'imagine que c'est ça. C'est difficile, en fait, de bouger tout ça ? Ou alors, est-ce qu'il y a une équipe tout autour qui travaille pour vous ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Je vais vous présenter toute l'équipe. La production, c'est moi. Bonjour ! Le booker, diffuseur, c'est moi. Bonjour ! Oui, non, en fait, je fais vraiment tout toute seule. J'aimerais être accompagnée, mais je me rends compte aussi que c'est un milieu où, comme d'habitude, ils sont énormément sollicités. Tous les jours, il y a des nouvelles personnes, un peu comme le cinéma. Voilà, c'est pareil sur scène. Chaque jour, on voit des nouvelles personnes qui veulent faire leur spectacle. Les productions sont énormément sollicitées. Et c'est vrai que pour l'instant, malheureusement, ils ne m'ont pas vraiment répondu. Sauf que comme j'ai cette force que j'avais peut-être. pas en moi et que j'ai envie d'avancer coûte que coûte et ben je me dis je vais pas attendre tant pis c'est pas grave donc j'avance toute seule peut-être par la suite j'arriverai à me faire accompagner ce serait génial vous avez des projets oui conquérir le monde non non je bats déjà le spectacle se termine la fin mai à paris mais je suis déjà en train d'organiser la tournée à partir d'octobre ma première date sera le 10 octobre à marseille Et après, je vais continuer en novembre, en décembre, janvier, février, un peu partout en France. Et en fait, j'avoue, je suis en train d'organiser tout ça toute seule parce que c'est long à mettre en place. Les gens ont du mal à se rendre compte de toute l'organisation que c'est derrière et que ça ne dépend pas que de moi. Mais là, par exemple, ça fait depuis décembre que je contacte des théâtres. Et ils sont déjà en train de me donner des dates pour mai 2025, voire même septembre 2026. voilà Pour dans un an, un an et demi, parfois on me dit même dans deux ans. En fait, les théâtres organisent un an à l'avance minimum leur programmation. Et parfois, quand on me dit, mais viens jouer à tel endroit et à tel endroit. Bon, alors déjà, je suis toute seule. Je ne suis pas diffuseuse, donc je ne connais pas tous les théâtres, malheureusement. Mais donc, je fais comme une personne lambda. Voilà, je cherche, je tape sur Google théâtre Marseille et je vois tous les théâtres qui sortent et je contacte au fur et à mesure. Mais après, on me répond ou on ne me répond pas. Comme je n'ai pas de production, parfois aussi on ne me répond pas, parce qu'on ne va pas se mentir. Parfois on prend un petit peu plus au sérieux les productions, donc je fais comme je peux. Mais oui, j'essaye d'avancer parce que, en tout cas, je me dis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et si jamais quelqu'un, une production, se réveille, « Hello, s'il vous plaît, venez me voir ! »

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est fait.

  • Speaker #0

    Au moins j'ai avancé. Et s'ils me disent « Oui, mais le temps qu'on mette en place tout ça, ce sera dans un an. » Oui, mais moi je n'ai pas envie que mon spectacle dorme pendant un an. Donc, ce n'est pas grave. J'avance. Peut-être dans des plus petites salles, ce n'est pas grave. Je préfère une petite salle remplie qu'une grande vide. Et au moins, j'ai la fierté d'avoir fait tout ça toute seule. Et puis, ce n'est pas grave. Je continue de jouer et de m'améliorer aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est un spectacle qui vit.

  • Speaker #0

    Avec l'évolution. Déjà, entre ma première date au Théâtre du Marais, le 15 janvier, et là, il y a plein de passages qui ont été modifiés, améliorés. Et ça n'a pas... pas fini d'être amélioré. Enfin là, je suis déjà en train de travailler sur une...

  • Speaker #1

    Et vous l'avez vu, retournez-y.

  • Speaker #0

    Ah oui, venez, parce qu'en fait, là, je suis déjà en train de retravailler pour me dire, ben voilà, au mois d'octobre, ce sera... Tout le spectacle ne va pas changer, mais le but, c'est que ce soit sans cesse amélioré. Voilà, parce que c'est comme ça qu'on grandit aussi.

  • Speaker #1

    Et pas en fonction de l'horoscope. Oui. Ce podcast s'appelle Un café au comptoir. Nous ne sommes pas au comptoir, mais nous sommes dans un café. Nous sommes à la Varenne, au café qui s'appelle le...

  • Speaker #0

    OYZ.

  • Speaker #1

    OYZ. OYZ,

  • Speaker #0

    marché d'ailleurs. Oui, c'est un concept store. Très sympathique. Très sympa.

  • Speaker #1

    Qui nous a accueillis ce matin. On n'est pas allé dans le joli canapé, mais nous sommes sur une table communale où il y a le logo OYZ dessus.

  • Speaker #0

    Venez en banlieue, c'est très sympathique la banlieue. Il y a plein de petites choses à découvrir. Pourquoi je dis petites ? Il y a plein de grandes choses à voir.

  • Speaker #1

    En main, c'est ton destin. Donc, je disais, nous sommes dans un café et nous avons cette tradition de... poser des questions sur l'univers du café. Donc voilà, j'en ai quelques-unes. Vous faites une vidéo, qui me fait beaucoup rire, où vous êtes bartender, je ne sais pas comment on dit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai posté il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Vous présentez toutes sortes de cafés possibles et incroyables. C'est vrai qu'aujourd'hui, on peut aller dans une sorte de Starbucks et puis on dit, vous voulez quoi ? Un venti, un ceci, un cela, avec extra shots.

  • Speaker #0

    Entre les tailles, les goûts, les couleurs.

  • Speaker #1

    Justement, vous parlez de venti. C'est quoi un venti ? Comment est né le nom venti ? Venti, c'est une taille de café, on est d'accord, mais Merci. Qu'est-ce que vous savez sur le venti ?

  • Speaker #0

    Que c'est une taille de boisson ? Je ne sais pas plus.

  • Speaker #1

    Un venti americano, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est un grand café allongé, quoi, non ? C'est pas ça, c'est un grand café allongé ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est un peu plus ça.

  • Speaker #0

    C'est un grand. Un très très grand café allongé.

  • Speaker #1

    Je vous dis pourquoi, parce que ça vient de Starbucks. Starbucks, ils avaient deux tailles, le short et le tall. Mais sauf que les personnes voulaient des trucs plus grands que les... tall, donc il a inventé le grande parce qu'il aimait beaucoup l'Italie, le patron de Starbucks. Donc il y avait short, tall, grande et des personnes ont voulu avoir encore plus grand que grande. Donc il s'est dit on va prendre des trucs qui font 20 os, les 11 liquides, 20 en italien c'est venti, donc il a inventé le venti et après il a viré les shorts.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais toujours plus et bientôt on va avoir le Jéroboam americano. Jéroboam. Non, c'est pas ça ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait, un Magnum d'abord ?

  • Speaker #0

    Ben oui, mais c'est toujours plus ça qui me rend dingue. On ne peut pas faire simple.

  • Speaker #1

    On pourrait, on pourrait. Donc 26 Italiens, mais est-ce qu'on cultive du café en France, selon vous ?

  • Speaker #0

    Ah c'est dur, j'ai peur de ma réponse. Non mais pour moi c'était un produit qui était complètement importé.

  • Speaker #1

    C'est une question piège en fait. On cultive du café en France, mais à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Bon donc je n'avais pas faux dans ma réponse.

  • Speaker #1

    En outre mer, il y a une petite production artisanale du café qui s'appelle le Bourbon Pointu. Je vous invite à boire dans une de... vos vidéos, vous direz, alors donc, c'est un bonbon pointu. C'est vrai. Et nous sommes dans le Val-de-Marne, parce que je suis venu, j'ai traversé, j'ai pris le RER pour venir jusqu'ici et c'était très rapide, c'était très sympa. Quel apéritif emblématique français est originaire du Val-de-Marne ? Et là, je lis la confusion dans ses yeux.

  • Speaker #0

    Une boisson à manger ?

  • Speaker #1

    Un apéritif, oui, une boisson. Dans un café, on pourrait boire de l'alcool.

  • Speaker #0

    Un apéritif vraiment du Val-de-Marne ? Oui. Oh bah alors là...

  • Speaker #1

    Il y en a un.

  • Speaker #0

    « Oh bah alors là, ça m'embouche en coin. » Vous pourriez faire,

  • Speaker #1

    je sais pas, une collaboration commerciale avec eux ?

  • Speaker #0

    On n'a pas le droit au collab d'alcool. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, pardon.

  • Speaker #0

    En plus, j'ai passé un diplôme exprès. C'est vrai que je le mets pas dans ma bio.

  • Speaker #1

    Vous avez fait un mémoire sur le vin ?

  • Speaker #0

    J'ai fait un mémoire sur le vin. Oui, ça fait partie de mon personnage un peu looseuse où je suis complètement influençable et j'ai fait tous les sports possibles dans ma vie.

  • Speaker #1

    C'est donc pas une blague.

  • Speaker #0

    Donc j'ai vraiment fait un mémoire sur le vin parce que tout ce qui était économie, je ne le savais pas. Et je me suis dit, moi j'adore boire du vin. Et j'ai fait un mémoire sur le vin, sur les nouvelles consommations dans le vin. Et ma conclusion, oui parce que pendant un moment, à quel point je suis influençable. Quand j'étais petite, je regardais un film, je voyais Indiana Jones, je voulais devenir Indiana Jones. J'ai vu Kill Bill, je voulais devenir Kill Bill. Là mes parents se sont dit, il y a un souci, non ce n'est pas un métier. Je me mettais au tennis, je voulais devenir la plus grande joueuse de tennis. Vraiment, à quel point je suis influençable. Et donc pendant un moment, je voulais aussi devenir onologue. Pas mal. Et là, on m'a dit, ouais, il faut partir, donc bosser dans les vignes, etc. J'ai dit, oh, ça me saoule, moi, j'aime que boire du vin. Non, mais je ne me suis pas dit ça avec l'air.

  • Speaker #1

    C'était quoi ? C'était Muriel Robin ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pour faire ce que vous faites aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ah non, ça, je crois que c'était parce que je trouve qu'en étant comédienne, on fait tous les métiers du monde. C'est ce que Laura Falkin dit d'ailleurs dans son spectacle. Quand on joue, on peut se permettre de tout faire, de jouer tous les métiers. Et comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire dans la vie, en tout cas, en étant comédienne, je peux tout faire. Un jour je peux être bouchée, enfin sans couper qui que ce soit. Oh c'est très bizarre ce que je viens de dire. Non je n'ai pas de boucherie.

  • Speaker #1

    Je reviendrai à ma question donc du coup.

  • Speaker #0

    Non oui donc ma conclusion du mémoire c'était, d'ailleurs ce qui m'a valu une très bonne note comme quoi parfois c'est bien de dire la vérité. En conclusion ils m'ont dit et donc qu'avez-vous pensé de votre mémoire ? J'ai dit bah je préfère boire du vin que de travailler dedans. Allez hop 17 sur 20. Comme quoi parfois...

  • Speaker #1

    Eh bien, l'apéritif emblématique français originaire du Val-de-Marne, c'est la suze.

  • Speaker #0

    La suze ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    qui est créée 18 ans. Oui, la suze, pour moi c'était Paris, mais je ne pensais pas Val-de-Marne.

  • Speaker #1

    C'était Maison Alfort, donc une suze avec une base de racines de gentiane jaune, qui a des propriétés digestives.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, originaire de Maison Alfort.

  • Speaker #0

    Dès qu'on a un petit problème de digestion, on a pris une petite suze pour tout le monde. Oui. À consommer avec modération, évidemment.

  • Speaker #1

    Maison Alfort, c'est là qu'on donne du réconfort. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là,

  • Speaker #1

    si de bon, on rappelle. Votre théâtre, votre théâtre,

  • Speaker #0

    votre... Un jour, peut-être, j'en ai un peu.

  • Speaker #1

    Votre spectacle se joue au théâtre. du

  • Speaker #0

    Marais tous les mercredis qui s'appelle Réel tous les mercredis 19h30 jusqu'au 21 mai et venez nombreux on va passer un très bon moment et c'est vachement bien je vous le conseille et je vous le reconseille également merci beaucoup merci vous

  • Speaker #1

    avez écouté un café au comptoir petit mot habituel de chaque fin de podcast et bien allez sur Apple Podcast mettez 5 étoiles c'est encore mieux et puis surtout laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast comment vous l'avez aimé Merci. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très, très, très, très bientôt pour un nouveau café.

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Description

Dans cet épisode d'Un Café au Comptoir, je reçois Mélanie Sitbon, une comédienne, scénariste et réalisatrice au parcours aussi surprenant qu'inspirant. De ses premiers pas hésitants dans le stand-up avant le confinement, à la création de personnages décalés qui rencontrent un immense succès sur les réseaux sociaux, Mélanie nous raconte comment elle a su transformer ses expériences et ses défis en une carrière pleine de passion.


Avec son personnage de "la louseuse magnifique", Mélanie explore avec une grande tendresse et un humour incisif des thèmes comme la parentalité, la pression des réseaux sociaux et le quotidien. Elle nous parle également de son spectacle "Réel", un moment unique où elle mêle vidéos de ses personnages à des sketchs vivants, toujours avec cette volonté de faire rire et de toucher son public.


Dans cet entretien, Mélanie revient sur l'impact de la maternité sur sa vision de la vie, sa carrière et son humour, et nous partage son expérience de la scène, loin des projecteurs d’Instagram, mais tout aussi authentique. Entre rires et émotions, découvrez comment cette artiste polyvalente crée une œuvre unique, sans jamais perdre de vue sa vision du monde, avec bienveillance et humour.


Un podcast pour ceux qui aiment le rire, les belles histoires et les parcours audacieux.


présenté par Alexis Himeros :

https://www.instagram.com/alexishimeros/



instagram Melanie Sitbon :

https://www.instagram.com/melanie.sitbon/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, bonjour ! J'ai essayé de me lancer dans le stand-up, après il y a eu confinement, et quand j'ai voulu reprendre, je me dis, je ne vais pas attendre, donc j'avance toute seule.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Alexis Imeros, et vous écoutez un Café au comptoir, jingle.

  • Speaker #0

    Café au comptoir, qui se met au comptoir.

  • Speaker #1

    Mon invité du jour est de celle qui ose, qui ne lâche rien, qui... affronte, qui s'obstine et qui tente au quotidien de déplacer des montagnes. Non, je ne chante pas les louages des mamans, bien qu'elles soient nombreuses à correspondre à ce portrait, mais je parle d'une artiste, une comédienne, une scénariste, réalisatrice même, titulaire d'un Master 2 en affaires internationales. Elle aurait pu prétendre à une carrière beaucoup plus conventionnelle que celle de Saltynbank, mais elle ne... démon de la création du théâtre du jeu a été le plus fort. Après quelques courts-métrages qui lui permettent d'apprendre le métier, elle a l'idée de mettre en ligne sur Instagram le 20 avril 2020 les conseils décalés d'une louseuse magnifique tentant de survivre au confinement. Son premier personnage porte donc le même prénom qu'elle, c'est une Mélanie, femme indécise, aux prises avec sa dépendance à son horoscope et avec elle on est plongé dans le quotidien, l'ordinaire, aux antipodes de la super-héroïne de l'affiche de son spectacle. actuelle. Car celle qui s'est parfois décrite comme juive moitié tunisienne moitié polonaise née le jour d'Halloween a réussi à remporter en quelques années tous les suffrages des réseaux. Succès obtenu grâce à des vidéos sur le mariage, il y en eut plusieurs, ou celles évoquant les relations parents-enfants, certaines séquences battant des records de vues avec des millions de lectures et de partages. Aussi, nous sommes une Kyrielle à l'avoir observée en train d'engueuler des mômes assis sur la banquette arrière d'un véhicule prêt à partir. ou dans le rôle d'une assistante de mairie incapable d'attribuer une place en crèche à de jeunes parents, ou encore dans celui d'une parisienne au ski, critiquant sans discontinuer tout ce qui l'entoure. Et c'est ça qui nous interpelle, nous touche et nous surprend cette capacité qu'elle a de jouer sur tous les tableaux, qu'ils soient séquencés et formatés pour les réseaux, ou travailler sur la longueur provoquant l'émotion chez un public en chair et en os. Est-ce qu'on peut la ranger dans la catégorie des stand-up-euses ? pas vraiment. Quand elle monte sur scène, même si elle ne se prive pas de quelques interactions avec la salle, le show est très cadré, très écrit, ses scénettes, sa galerie de portraits tiennent moins du spectacle d'improvisation que de l'art de croquer les personnages de la vie et de s'en amuser, mais toujours avec une infinie tendresse. Dans ses textes, l'empathie est toujours présente et la méchanceté gratuite n'a pas vraiment sa place. Son truc, c'est avant tout de faire rire d'elle, de son vécu, du réel, d'ailleurs ! réel, mais c'est le nom de son spectacle ! Et comme j'ai tenu à m'assurer de mes propres yeux du capital sympathie qu'elle inspire, à en savoir plus sur son caractère qu'elle définit comme généreux et mieux comprendre sa passion de la communication, j'ai franchi le périphérique pour me rendre sur ses terres, en banlieue, à la Varenne, où elle écrit, où elle vit, pour prendre avec elle un café au comptoir. Bonjour Mélanie Sidbon.

  • Speaker #0

    Bonjour !

  • Speaker #1

    Ça va, tout va bien dans ce portrait ?

  • Speaker #0

    C'est magnifique comme portrait, merci, et il y a de la recherche dedans ! Je suis très impressionnée ! Merci, ça me touche énormément. Et c'est exactement ça. Tu as décrit, enfin, retracé mon parcours à la perfection.

  • Speaker #1

    Je pense que je vais écrire des CV pour les gens maintenant. Est-ce qu'un succès sur Instagram, ça garantit d'un succès dans les salles ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Je vais être honnête. Ça aide évidemment à remplir une salle. Mais je ne vais pas mentir. Il y a la consommation sur les réseaux qui est gratuite. Je poste très souvent et c'est complètement bénévole. Les gens peuvent regarder comme ils veulent les vidéos. Et c'est vrai qu'il faut se motiver à payer sa place pour aller jusqu'au théâtre. Ça, ça me chagrine un petit peu parce que tout le monde ne le fait pas. Mais par chance, j'ai quand même une belle communauté qui me rejoint un peu partout quand je joue à Paris ou en province. C'est chouette, mais ça ne fait pas tout. Les réseaux ne font pas tout pour remplir une salle.

  • Speaker #1

    Moi, je suis allé voir ce spectacle. La salle était vraiment bien remplie. J'ai d'autres personnes que je connais qui sont allées le voir à d'autres jours, pas le même jour. La salle est remplie. Un public plutôt féminin également.

  • Speaker #0

    Oui, on ne va pas se mentir, c'est 85% de mon public, c'est féminin. Et pourtant, je m'adresse aussi aux hommes.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas méchante. En plus, dans mes propos, je venais...

  • Speaker #1

    C'est un bon plan pour certains hommes célibataires. Allez-y, vous pouvez faire des rencontres. En plus, elles sont sympas, elles ont ri, elles sont souris. Une chose qui a l'air assez importante, c'est... Comment on écrit pour un spectacle ? Est-ce qu'on écrit différemment que pour des séquences ?

  • Speaker #0

    Là, tout le challenge, c'était déjà un format de 1 minute 30 maximum. Parfois, je me permets de dépasser un petit peu, mais l'algorithme aime bien nous rappeler à l'ordre que de toute façon, quand on dépasse 1 minute 30, les gens ont une facilité à swiper, ça les intéresse moins. Il y a une consommation très rapide et donc c'est vrai que quand on a un format aussi court, il faut faire un condensé. Et là, c'est un challenge de se dire, moi je vais jouer 1h, 1h10, garder la concentration du public qui soit à fond dans le spectacle pendant 1h10, sur plein de sujets différents, sauf que moi je voulais en profiter en étant sur scène, pour approfondir ces sujets. Au lieu que ça fasse 1 minute 30, cette fois-ci il y a des sujets qui durent 5 à 10 minutes, c'est un petit peu plus difficile, mais c'est un travail justement, c'est le travail de...

  • Speaker #1

    De l'autrice ?

  • Speaker #0

    Du comédien, de bosser à fond son écriture et de tenir en haleine les gens.

  • Speaker #1

    Ce que je me demandais, c'est, est-ce que c'est surtout de l'adaptation de textes qui ont été faits à la base pour être mis en ligne, ou est-ce qu'on se permet d'inventer des nouvelles choses ? Ou est-ce qu'on se doit d'inventer des nouvelles choses ?

  • Speaker #0

    Les deux. Il y a des deux. Moi, dans mon spectacle, il y a des passages de vidéos. en fait que j'avais fait mais il y a longtemps et même si elle date et que c'est pas forcément les vidéos qui ont le plus marché moi je voulais quand même garder ces passages et après j'ai construit autour de ça j'ai repris certaines vidéos et à côté de ça j'ai élargi, réadapté pour la scène et j'ai approfondi le sujet quoi Je repensais,

  • Speaker #1

    je parlais d'un personnage que je qualifiais dans le portrait de louseuse magnifique, faut vraiment pas le prendre mal Non non pas du tout Il est né comment ce personnage ?

  • Speaker #0

    Ça date de... justement de l'époque avant confinement, de l'ère Covid. J'ai essayé de me lancer dans le stand-up. J'ai fait peu de passages, mais voilà, dans des petits plateaux parisiens. Je me cherchais un petit peu et j'aimais bien cette façon de parler un peu en décalé où cette fille elle est un peu tout le temps à côté de la plaque. Pour prendre une décision, elle lit son horoscope. Si son horoscope lui dit qu'elle va passer une journée de merde, ça va être une journée de merde. Même dans sa façon de se présenter, où elle est tout le temps un peu dans son monde, loseuse, il n'y a rien qui va forcément, elle ne sait pas se présenter. Et j'ai voulu faire ce personnage vraiment quand j'ai commencé mes petits plateaux de stand-up. Après, il y a eu confinement et du coup, plus du tout la possibilité de jouer. Après, je suis tombée enceinte, je suis restée très longtemps à la maison avec ma fille. Et quand j'ai voulu reprendre, je voulais continuer ce personnage, mais je me sentais un petit peu limitée. Le problème que... c'est un personnage et j'avais envie de parler normalement. Et puis c'est surtout qu'il y avait aussi le personnage de Paul Mirabelle qui est très connu et je sais qu'on me comparait aussi un petit peu à lui et je le prends comme un énorme compliment, j'adore ce qu'il fait. Et je me suis dit pourquoi pas Paul Mirabelle en femme. Je me suis dit non Mélanie, essaye de te trouver toi un petit peu plus parce que j'en ai marre aussi qu'on me compare. Et oui ! Du coup j'ai toujours un peu ce personnage mais... un peu moins timide dans la parole. Je l'ai modifié, adapté à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Internet n'oublie jamais rien. Je suis tombé sur des séquences qui datent d'il y a 5 ans. Et on a l'impression que, effectivement, ce petit personnage arrive sur une scène comme un lapin devant des parts de voiture. Et il dit, j'ai vu de la lumière, je suis arrivé. Mais oui, attention, nous avons la séquence ici. Non, nous n'avons pas la séquence ici, c'est un podcast. Mais j'ai retrouvé de ce personnage dans le spectacle d'une façon un peu plus affirmée. Et on s'est parlé à la fin du spectacle et vous m'avez dit, je vais être un peu plus incisive. Oui. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans l'écriture, rien n'est jamais figé ?

  • Speaker #0

    Voilà, rien n'est jamais figé et c'est surtout qu'on évolue. C'est vrai que dans ce tout premier passage où je disais, il y avait de la lumière et mon horoscope me disait de prendre la lumière. Donc voilà, je suis sur scène. Est-ce que je suis bien dans la lumière ? Et bien, en fait, ces propos que j'ai dit il y a peut-être cinq ans, je ne me vois pas les redire aujourd'hui parce que déjà... J'ai aussi gagné un peu en confiance. Ma façon de me présenter il y a 5 ans et aujourd'hui, elle a évolué. Et je vois dans les retours aussi qu'on me fait, dans les versions d'il y a 5 ans et même encore aujourd'hui, c'est vrai qu'on a tendance à me dire que je suis gentille. Enfin, en tout cas, j'essaye d'être une belle personne, j'essaye. Je ne suis pas méchante, je n'aime pas qu'on attaque gratuitement et je trouve que les messages passent plus facilement quand c'est dit gentiment. Mais avec des petits pics, mais le but, c'est que personne ne se sente blessé. Voilà. Par contre, moi, de mon côté, dans ma façon de m'exprimer, peut-être aussi le fait d'être devenue maman, fait que j'ai une force en moi que je n'avais peut-être pas avant. Et qu'avant, j'attendais beaucoup l'approbation des gens. Donc, du coup, j'avais un peu moins confiance en moi. Et aujourd'hui, j'ai envie de tout défoncer. Et donc, voilà. Et donc, j'ai envie d'être un petit peu plus incisif, quoi.

  • Speaker #1

    Donc, on ne va pas séparer la femme de l'artiste, mais quelque part. Mais au-delà de ça, pour certaines personnes, le monde peut paraître plus effrayant parce qu'on a des enfants. Et on se dit, mince, je suis responsable d'une petite vie à côté et donc je dois plus la protéger, je dois faire plus attention à ce que vous dites.

  • Speaker #0

    Je me dois d'être forte pour elle. C'est presque ça.

  • Speaker #1

    Et vous, en fait, c'est presque la même chose, mais presque plus le contraire. En fait, j'ai plus de force, moi, comme si j'avais une super carapace. Oui. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. En devenant maman, j'ai senti une force grandir en moi. mais en même temps C'est ce que je vais retracer aussi dans mon spectacle, c'est que je me sens beaucoup plus forte qu'avant. Et je me sens plus forte aussi de dire crotte aux gens. En fait, j'en ai marre. J'en ai marre de me laisser dicter un peu les règles de tous les jours. Même en tant que maman, il faut faire ça comme ça, il faut faire ça comme ça. Non, les gars, je fais comme je peux. Voilà. Je gère ma vie comme je peux. Il y a des hauts, il y a des bas. Je ne suis pas une Wonder Woman. Et c'est un peu... Bon, ça, on parlera après du spectacle.

  • Speaker #1

    Moi, je discutais dans ce même podcast avec la journaliste Julia Foyce qui m'expliquait que pour écrire ses livres, elle devait mettre des barrages devant la porte de son bureau, que c'était beaucoup plus difficile pour elle que si elle avait été un homme, par exemple, de dire OK, ça, c'est mon endroit, ça, c'est là où j'écris. Je dois écrire, maman doit écrire, elle est là-dedans. Est-ce que vous vivez ça également, de vous dire en fait, il faut laisser ce temps à l'écriture ? C'est pas simple, en fait, de lier les deux. d'être maman et d'être...

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est pour tous les parents. C'est un peu compliqué de travailler avec un enfant qui court partout autour. Je ne suis pas sûre que ce soit spécifique qu'aux mamans. Même un papa qui essaye de travailler avec un enfant à côté de lui, ce n'est pas facile. Non, moi, mon temps d'écriture... Après, j'écris énormément le soir. Normalement, un enfant dort. Donc moi, dès qu'elle est couchée, c'est le moment où je me mets sur mon petit canapé, mon endroit favori dans mon appartement. et Et en fait, c' Donc en fait, non, ça va. Je n'ai pas trop de difficultés à écrire. Ma fille ne m'a jamais dérangée dans mon écriture.

  • Speaker #1

    Ça a apporté des choses.

  • Speaker #0

    Des sujets, il y en a plein. Bien sûr, quand on devient maman, par contre, on a de l'inspiration. Autour de moi, je vois les autres mamans, je vois les autres parents, parce que je n'aime pas quand on ne s'arrête vraiment qu'aux mamans. Il ne faut pas oublier qu'un papa, c'est autant de boulot et qu'ils vivent les mêmes choses que les mamans. Évidemment, il y a des choses qu'on a en plus, parfois la charge mentale, mais la charge mentale pour les papas existe aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a cette pression, cette charge mentale quand on a certaines vidéos qui font des centaines de milliers de vues, voire certaines des millions de vues ? Et puis parfois, il y en a moins. Parfois, l'algorithme va vous saquer. On se dit, mince, il faut absolument que ça remonte. Comment on vit tout ça ?

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a une vidéo qui marche, on se dit, déjà, on se met la pression pour la prochaine en se disant, il faut que ce soit aussi bien. Est-ce qu'elle va percer autant que cette vidéo ? Et en fait, ça j'avoue, au début je me mettais la pression là-dessus. Et là, j'ai complètement lâché l'affaire. J'ai arrêté de me mettre la pression sur ce sujet, parce que de toute façon déjà on dépend d'un algorithme. Et puis, en fait, je ne sais jamais à l'avance. Il y a des sujets, oui, évidemment quand je fais des vidéos sur la parentalité, ça porte un petit peu plus. Mais après, j'ai déjà posté des vidéos en me disant, vraiment pas ouf, bon j'avoue, là j'ai un peu posté pour poster. Et la vidéo a grave marché. Et je me suis dit, bon, en fait, tu ne sais jamais. On ne sait jamais. Il y a des sujets qui, moi, parfois, me touchent un petit peu moins. Mais il y a la cible sur Instagram, enfin sur les réseaux, qui va être à fond dessus. Et d'autres vidéos où moi, j'étais vraiment, qui me plaisaient, je me suis dit, ah, là, j'aime le sujet. J'ai bossé vraiment dans le texte. Parce que parfois, je me prends un petit peu la tête pour peser mes mots, pour faire des jeux de mots. Et parfois, je me dis, ouais, bon... peut-être un peu trop poussée, et en fait, elle passe complètement à la trappe. C'est pas grave. Maintenant, je poste et je me dis, elle marche, tant mieux. Elle marche pas, c'est pas grave. Dans quelques jours, il y aura une nouvelle vidéo, demain est un autre jour. J'arrête de me mettre la pression là-dessus. J'ai pas le secret pour que chaque vidéo marche. C'est dommage, j'aimerais bien. Mais c'est pas grave, au moins, je poste des choses que j'ai envie de poster et que je suis contente de poster. Voilà.

  • Speaker #1

    Il y a une sorte de motus opérandi pour écrire. Faites quoi ? Faites des tableaux de partout. leur tel personnage, tel personnage, ça se passe comment ? Ou alors c'est juste, ok, je prends ma feuille, j'ai un truc en tête. Non,

  • Speaker #0

    vraiment, ça je le faisais, mais au tout début, quand je me suis lancée sur les réseaux, du coup, peut-être 2020, où je postais une vidéo, une vidéo peut-être toutes les trois semaines. Et je me prenais la tête pendant trois semaines sur l'écriture, j'envoyais mes peut-être 15 versions. La vidéo faisait six minutes, après quatre minutes. Vraiment, j'ai eu une amie à moi, mais elle n'en pouvait plus, je lui ai envoyé 15 versions. Elle lui disait, mais t'en penses quoi, t'en penses quoi ? J'envoyais à mes parents, t'en penses quoi, t'en penses quoi ? Enfin, vous en pensez quoi ? vraiment j'avais le besoin que la vidéo soit parfaite pour que parfois ça passe à la trappe. Et je me suis dit, mais arrête de te prendre autant la tête, puisque c'est surtout que je vois la nouvelle consommation de ce qu'il y a sur les réseaux. Parfois, on voit des gens, ils sont juste en train de danser deux secondes.

  • Speaker #1

    Vous dansez pas, vous.

  • Speaker #0

    C'est aussi la culture du vide. Je me dis, non mais cette vidéo a fait un million de vues. Bon, tant mieux pour eux. Moi, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde sur les réseaux et tout le monde est le bienvenu. Et il ne faut jamais lâcher l'affaire. Mais en fait j'ai arrêté de me prendre la tête là dessus, j'ai arrêté de mettre mille ans. C'est surtout aussi une question de travail. A force de faire des vidéos, j'ai plus la même façon de travailler aussi dessus. Je suis plus rapide dans mon écriture, je suis plus rapide dans ma façon de filmer. Avant je me filmais toute la journée. Je mettais une journée pour faire une vidéo. Mais parce que je faisais des prises et même le bonjour je disais Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Enfin, il y avait... 15 prises. Il y a des personnes qui vivent à côté. Je m'épuise. La colocation dans ma tête, la coloc, elle est épuisante. Non, mais je me prenais la tête même sur l'intonation et je voulais que chaque prise soit parfaite. Mais ça, en fait, j'ai appris aussi à sentir le truc plus rapidement. Et ça, je pense que c'est comme pour toute personne. À force d'entraînement, à force de...

  • Speaker #1

    À force de refaisant.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Faut faire et puis à force, ça vient plus rapidement.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, nous allons faire un vrai ou faux. Vous êtes prête ?

  • Speaker #0

    Je suis prête.

  • Speaker #1

    Vous tremblez ? Jingle.

  • Speaker #0

    Un café au consomme.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, vrai ou faux, vous avez joué dans Julie Lescaut avec Véronique Genest et Mouss Diouf.

  • Speaker #0

    C'est faux !

  • Speaker #1

    Mais comment c'est possible ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai eu une homonyme. On a le même âge, même parcours. Je crois qu'on a fait toutes les deux une école de commerce, toutes les deux une école de théâtre. On a le même âge, on a commencé en même temps, inscrite dans les mêmes agences de pub pour comédiens. Et c'était un petit peu dur au début parce que même les agences m'appelaient. Ouais, j'ai un casting pour toi. Ils veulent une brune. Et j'étais genre, non, là, c'est la blonde au téléphone. Ah mince, bon, on appelle la brune. C'était très galère. Un jour, j'ai même réussi à choper son téléphone et je lui ai dit, tu veux pas changer de nom de famille ? Elle m'a fait, non, toi. Je fais, non, toi. Bon, bref, aucune de nos deux n'a changé de nom. Mais il s'avère que ça fait presque dix ans que je crois qu'elle ne fait plus rien, qu'elle n'est plus dans ce milieu. mais elle a eu quelques petits rôles hum télé et cinéma. Et en fait, du coup, les pages qui ont été créées sur Internet ont été faites avant que j'arrive. Et donc, du coup...

  • Speaker #1

    Elles ont été agrégées après, vos périodes sont mêlées sur certains...

  • Speaker #0

    Il faut se regrouper. Mais si on... Oui, dessus, il y a même une photo d'elle et 15 photos de moi. C'est très relou parce que du coup, il y a mes infos avec les siennes. Donc non, je n'ai pas joué dans Julie Lescaut, mais il y a eu d'autres choses.

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'en suis aperçu qu'il n'y avait pas... peut-être un souci à la rédaction du portrait que je fais en ouverture de cette émission parce que je me suis dit, tiens, c'est bizarre. Je cherchais, je vois Mélanie Sidbon dans Julie Esco, et je vois des screenshots, des petits vignettes tirées de l'épisode, et puis c'est marqué votre prénom, votre nom en dessous. Je me dis, mais elle a fait quoi ? C'est pas la même !

  • Speaker #0

    Il a vraiment fait des choses dans sa vie ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu une grosse opération de chirurgie esthétique ? Est-ce qu'il y a eu un truc ?

  • Speaker #0

    J'en ai eu, j'avais tellement pas confiance en moi que je me suis dit tiens...

  • Speaker #1

    Ça collait pas, mais c'est là que je vous ai demandé est-ce que c'est vraiment ça ou pas ? Donc au moins on sait, vous n'avez pas joué dans Julie Descaux et voilà, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Vous avez fait d'autres choses en revanche.

  • Speaker #0

    Plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    Des courts-métrages que vous avez écrits, scénarisés, réalisés ?

  • Speaker #0

    Oui, tout fait la...

  • Speaker #1

    La totale.

  • Speaker #0

    Très polyvalente. Non, en fait, il y a eu un moment... Moi, j'ai fait une école de théâtre quand j'étais au lycée. Et puis finalement, après mon bac, finalement, je me suis dirigée vers une école de commerce. Personne n'est parfait.

  • Speaker #1

    Pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, très portée sur le business. Et après mon école de commerce, je suis retournée vers une école de théâtre. Et après mon diplôme, j'ai dit, je serai comédienne. Et en fait, pendant trois ans, j'ai eu un énorme trou dans mon CV. Parce que pendant trois ans, J'ai attendu à côté du téléphone. Je me suis dit, ça y est ! J'étais vraiment... Peut-être le profil un peu école de commerce où une fois qu'on a le diplôme, on se dit les gens vont venir nous chercher, on a notre diplôme. Et je me suis dit, la même chose pour les comédiens. Mais en fait, pas du tout. C'est un milieu où personne ne nous attend parce que tous les jours, on est je sais pas combien à débouler et à dire on veut être comédien et à rêver de ce métier. Et en fait, moi, pendant trois ans, j'ai attendu à côté du téléphone. Personne ne m'a jamais appelée.

  • Speaker #1

    Vous avez un bon siège.

  • Speaker #0

    Ouais, sur mon canapé, comme d'habitude. Vive les canapés ! Et puis au bout d'un moment, j'en ai eu marre. J'ai compris que ça n'allait pas marcher comme ça. Les directeurs de casting ne me répondaient pas, les agents non plus. Et je me suis dit, ouvre-toi des portes, parce que sinon tu ne vas jamais avancer dans ce milieu. Donc j'ai commencé avec le festival Nikon, qui est génial. C'est donner la possibilité à des personnes, même si on ne sort pas d'une école de réel. En fait, ça nous donne des possibilités. Et donc, je me suis dit, je vais écrire. Donc, j'ai écrit, j'ai réalisé. Je me suis fait accompagner par des personnes quand même qui avaient plus d'expérience que moi. J'avais un chef op et un réalisateur avec moi qui avait l'expérience de la caméra. Parce que forcément, on me parlait de caméra. J'étais là genre, un truc qui filme. Juste une caméra, un truc qui filme. Mais ouais, mais c'est pas la même chose. Tu veux quel plan ? En long, en large, plein de termes. J'étais complètement perdue. Je disais, mais tu sais, comme dans tel film. Tu veux des teintes chaudes, froides ? J'étais là genre, bah une teinte ? Non mais... Donc du coup, je me suis quand même fait accompagner. Et moi, j'ai appris sur le tas. Voilà, donc j'ai réalisé quelques Nikon. Voilà, j'ai écrit, réalisé, joué dedans parce que quand même, faut pas déconner, fallait que je me donne un rôle quand même.

  • Speaker #1

    Avec déjà des esquisses de quelques personnages qu'on retrouve dans le spectacle, en tout cas de vous, une sorte de... c'est pas la naïveté qu'on voit dans les yeux du personnage mais une sorte de douceur d'ouverture sur le monde c'est gentil ce qu'on joue c'est ce qu'on a envie de jouer vu que c'est ses propres courts métrages on a aussi un peu envie de jouer là où on se sent à l'aise et ce qu'on a envie de montrer et

  • Speaker #0

    oui c'est des choses qui sont restées dans ma façon d'être tous les jours et dans le spectacle un petit peu parce que c'est là où je me sens à l'aise

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, vous êtes la demi-sœur jumelle de Camille Cotin et c'est la nuit à votre carrière. C'est vrai que c'est une histoire, c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Alors c'est complètement faux, mais oui, en fait très souvent on me dit que je lui ressemble. Moi je le prends très bien parce que je la trouve magnifique et que c'est une excellente comédienne. Alors je ne suis pas sûre qu'on parle de moi en termes de jeu pour elle. En tout cas on m'a dit qu'il y a des ressemblances physiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Ça dépend si les cheveux sont tenus ou lâchés, tout ça.

  • Speaker #0

    Quand c'est lâché, apparemment on a le même menton, le même nez, le même style. Et j'aime bien jouer la relou en vidéo. Et comme elle, elle a fait la connasse sur Canal+. Oui, ça m'a un petit peu nuit dans le sens où quand j'ai commencé à faire mes vidéos de la relou, moi je n'allais pas dans les commerces comme elle, elle le faisait. Je filme tout chez moi et je fais comme si j'étais dans le décor.

  • Speaker #1

    Vous êtes au ski.

  • Speaker #0

    J'étais sur place, donc il fallait en profiter. Mais c'est vrai que cette vidéo de La Reloue au ski, j'ai eu beaucoup de commentaires qui me disaient « Ouais, la connasse version Wish, tellement c'est moins bien fait. » Je ne leur en veux pas. C'est vrai que la connasse a déjà été faite et elle le fait magnifiquement bien. Je ne cherche pas du tout à prendre sa place. Pas du tout. C'est que moi, j'aime bien jouer ce rôle de La Reloue. Je ne cherche pas à me faire connaître avec ce personnage. J'espère qu'il y a assez de vidéos sur les réseaux pour montrer que je sais faire d'autres choses et que j'ai quand même ma propre inspiration. tellement. Mais c'est pas grave. Et ça m'empêchera pas de continuer à faire des vidéos de la relou. Il y en a plein d'autres qui le font, mais je pense que comme apparemment je le ressemble un petit peu, ça dérange les gens. C'est pas grave. C'est pas grave.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est pas mal de déranger parce que ça fait parler.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, malgré vos talents d'autrice ? C'est une vidéo sans parole qui a été une des séquences les plus vues de votre Instagram.

  • Speaker #0

    Où je fais ma fille ? Oui, d'ailleurs, il y a que deux vidéos où je parle pas. C'est une où j'essaye de coucher ma fille. C'est ça, avec de la musique en fond.

  • Speaker #1

    C'est génial. Alors, il n'y a pas une parole.

  • Speaker #0

    Comme quoi, il ne faut pas se prendre la tête sur le texte.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que ce n'est pas écrit, parce que vous écrivez quand même ce que vous allez faire, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est le sujet. Le sujet a parlé à beaucoup de parents et j'adore cette vidéo. Il faudrait que je la reposte, peut-être. Mais oui, c'est vrai, cette vidéo a fait beaucoup de vues, parce que je pense que beaucoup de parents se sont vus, se sont projetés et ont revécu des moments où, en fait, comme je couche ma fille, elle dort dans mes bras et c'est tout C'est toujours le moment où on pose le bébé dans son lit, qu'on ne fait pas de bruit, qu'il y a un œil qui s'ouvre et qu'on sait que c'est reparti pour je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #1

    Des histoires,

  • Speaker #0

    des endormissements. Entre les peluches, les histoires, la tétine.

  • Speaker #1

    Dans cette vidéo, vous jouez à la fois la mère et la fille. Oui. C'est pas une vidéo où vous mettez en scène votre enfant. Et effectivement, il n'y a pas une seule parole. Il y a des expressions de visage. J'allais dire, c'est un hommage au cinéma muet. Vous le voyez comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    très bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc, on va parler à présent du spectacle, qui n'est pas un spectacle muet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qui est un spectacle où il y a beaucoup de vos proches. Est-ce que votre mère a vu votre spectacle ? J'imagine, oui. Oui. Elle en dit quoi ?

  • Speaker #0

    Elle l'a vu au moins dix fois et je pense qu'elle va encore venir le voir. Et merci, maman, de venir me voir à chaque fois.

  • Speaker #1

    Je parle de votre mère un peu parce que j'essaie d'aller sur un terrain de la vie privée, mais parce qu'elle l'ouvre.

  • Speaker #0

    Oui, elle ouvre le spectacle. Par vous,

  • Speaker #1

    elle ouvre le spectacle, en fait. Vous jouez votre mère. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore ce personnage parce que l'idée, c'était de faire la maman de tout le monde. Il y en a beaucoup, en tout cas, qui me disent « je vois ma mère dans la façon de parler, c'est exactement ça, la double paire de lunettes. Elles sont où mes lunettes ? » C'est vrai qu'il y en a une et parfois, il y en a même une troisième qui est au niveau du T-shirt. Il y a trois paires de lunettes. Oui, au niveau du décolleté. Elle me dit « j'ai perdu toutes mes lunettes » . Enfin, bref. Et ce que j'aime dans cette mère, c'est qu'elle est sans filtre. Elle est sans transition aussi. Ça va, t'as bien mangé ? Ah dis donc, moi hier j'étais avec Catherine. Parfois il n'y a aucune logique dans les propos, parce qu'elle veut me parler de tellement de choses à la fois, qu'elle me parle de tout et de rien. C'est drôle, elle est tout le temps aussi à savoir comment tu vas. Elle s'intéresse aux gens, mais elle est tellement dans ses pensées qu'elle est déjà partie sur un autre sujet.

  • Speaker #1

    Je vous coupe, je suis désolé. Vous êtes en train de me parler de votre mère, il y a énormément de tendresse dans vos yeux. Il y a cet amour, en fait, et j'ai l'impression que vous ne parlez même plus du personnage que vous avez écrit, mais vraiment d'elle, comment elle est dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, le personnage est complètement inspiré d'elle, mais exagéré, parce qu'évidemment, il y a plein de propos dans le personnage de la mère sur scène que ma mère n'a pas... Une fois, je me fais disputer, elle me dit « Mais j'ai jamais dit ça ! » « Attends, mais avec ton père, on ne se dispute pas comme ça ! » Je fais « Non, maman, vous vous disputez parfois un petit peu ! » Elle me dit « Mais je ne l'engueule pas comme ça ! » Non, mais c'est vrai que... Donc, bien sûr, c'est exagéré. Et il y a des propos qui ne sont pas tenus par ma mère, mais parfois par mon père. Mais je n'allais pas jouer et ma mère et mon père et toute ma famille. Donc, je regroupe un peu les infos.

  • Speaker #1

    Je fais le cousin.

  • Speaker #0

    Et j'exagère parce qu'il faut toujours une petite touche d'exagération. Si c'est juste pour jouer quelqu'un de gentil où il n'y a rien d'exubérant, on s'ennuie vite.

  • Speaker #1

    Vous avez besoin d'admirer les gens pour les jouer ?

  • Speaker #0

    Ah non, pas du tout, parce que, par exemple, Géraldine, on a envie de la baffer, c'est la mère parfaite qui a la remarque non sollicitée très rapide. Et Lou, qui parle franglais, qui a cette nonchalance, ce ne sont pas du tout des personnes que j'admire, mais ce sont des personnages qui existent vraiment dans notre vie. Et ça, c'est important pour moi de les retracer parce que... On a tous des Géraldines et des loups autour de nous et je préfère retracer des personnages, pas forcément que j'admire. Coach Fredo, c'est pas forcément un personnage que j'admire, mais qui existe dans notre vie. En fait, c'est important pour moi. Je crois que c'est d'ailleurs dans ma bio d'Instagram, c'est des scènes de la vie quotidienne. Enfin, je crois. Parce que c'est important pour moi de retracer des choses, d'aborder des sujets, de jouer des personnages où tout le monde peut se dire « Je sais de qui elle parle » . Même si c'est pas du tout, on n'a pas la même personne en tête, mais que ce soit des situations comme c'est du vécu. Je me dis là, j'ai tout gagné. C'est ça que je veux entendre. C'est que les gens puissent se projeter là dedans, voir des personnages. Voilà, mais avec de l'exagération.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, vous jouez un spectacle tous les mercredis soirs.

  • Speaker #0

    Oui, à Paris, à Paris, tous les mercredis à 19h30 au Théâtre du Marais. Il reste cinq dates jusqu'au 21 mai.

  • Speaker #1

    Comment on vit ça déjà à la fois ? J'allais dire au quotidien, mais ce n'est pas réellement un quotidien. Chaque semaine, il y a ce rendez-vous. Évidemment, j'imagine que le but, c'est de réussir à motiver des professionnels pour qu'il y ait une tournée, pour qu'il y ait des dates ailleurs et faire vivre ce spectacle ailleurs. J'imagine que c'est ça. C'est difficile, en fait, de bouger tout ça ? Ou alors, est-ce qu'il y a une équipe tout autour qui travaille pour vous ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Je vais vous présenter toute l'équipe. La production, c'est moi. Bonjour ! Le booker, diffuseur, c'est moi. Bonjour ! Oui, non, en fait, je fais vraiment tout toute seule. J'aimerais être accompagnée, mais je me rends compte aussi que c'est un milieu où, comme d'habitude, ils sont énormément sollicités. Tous les jours, il y a des nouvelles personnes, un peu comme le cinéma. Voilà, c'est pareil sur scène. Chaque jour, on voit des nouvelles personnes qui veulent faire leur spectacle. Les productions sont énormément sollicitées. Et c'est vrai que pour l'instant, malheureusement, ils ne m'ont pas vraiment répondu. Sauf que comme j'ai cette force que j'avais peut-être. pas en moi et que j'ai envie d'avancer coûte que coûte et ben je me dis je vais pas attendre tant pis c'est pas grave donc j'avance toute seule peut-être par la suite j'arriverai à me faire accompagner ce serait génial vous avez des projets oui conquérir le monde non non je bats déjà le spectacle se termine la fin mai à paris mais je suis déjà en train d'organiser la tournée à partir d'octobre ma première date sera le 10 octobre à marseille Et après, je vais continuer en novembre, en décembre, janvier, février, un peu partout en France. Et en fait, j'avoue, je suis en train d'organiser tout ça toute seule parce que c'est long à mettre en place. Les gens ont du mal à se rendre compte de toute l'organisation que c'est derrière et que ça ne dépend pas que de moi. Mais là, par exemple, ça fait depuis décembre que je contacte des théâtres. Et ils sont déjà en train de me donner des dates pour mai 2025, voire même septembre 2026. voilà Pour dans un an, un an et demi, parfois on me dit même dans deux ans. En fait, les théâtres organisent un an à l'avance minimum leur programmation. Et parfois, quand on me dit, mais viens jouer à tel endroit et à tel endroit. Bon, alors déjà, je suis toute seule. Je ne suis pas diffuseuse, donc je ne connais pas tous les théâtres, malheureusement. Mais donc, je fais comme une personne lambda. Voilà, je cherche, je tape sur Google théâtre Marseille et je vois tous les théâtres qui sortent et je contacte au fur et à mesure. Mais après, on me répond ou on ne me répond pas. Comme je n'ai pas de production, parfois aussi on ne me répond pas, parce qu'on ne va pas se mentir. Parfois on prend un petit peu plus au sérieux les productions, donc je fais comme je peux. Mais oui, j'essaye d'avancer parce que, en tout cas, je me dis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et si jamais quelqu'un, une production, se réveille, « Hello, s'il vous plaît, venez me voir ! »

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est fait.

  • Speaker #0

    Au moins j'ai avancé. Et s'ils me disent « Oui, mais le temps qu'on mette en place tout ça, ce sera dans un an. » Oui, mais moi je n'ai pas envie que mon spectacle dorme pendant un an. Donc, ce n'est pas grave. J'avance. Peut-être dans des plus petites salles, ce n'est pas grave. Je préfère une petite salle remplie qu'une grande vide. Et au moins, j'ai la fierté d'avoir fait tout ça toute seule. Et puis, ce n'est pas grave. Je continue de jouer et de m'améliorer aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est un spectacle qui vit.

  • Speaker #0

    Avec l'évolution. Déjà, entre ma première date au Théâtre du Marais, le 15 janvier, et là, il y a plein de passages qui ont été modifiés, améliorés. Et ça n'a pas... pas fini d'être amélioré. Enfin là, je suis déjà en train de travailler sur une...

  • Speaker #1

    Et vous l'avez vu, retournez-y.

  • Speaker #0

    Ah oui, venez, parce qu'en fait, là, je suis déjà en train de retravailler pour me dire, ben voilà, au mois d'octobre, ce sera... Tout le spectacle ne va pas changer, mais le but, c'est que ce soit sans cesse amélioré. Voilà, parce que c'est comme ça qu'on grandit aussi.

  • Speaker #1

    Et pas en fonction de l'horoscope. Oui. Ce podcast s'appelle Un café au comptoir. Nous ne sommes pas au comptoir, mais nous sommes dans un café. Nous sommes à la Varenne, au café qui s'appelle le...

  • Speaker #0

    OYZ.

  • Speaker #1

    OYZ. OYZ,

  • Speaker #0

    marché d'ailleurs. Oui, c'est un concept store. Très sympathique. Très sympa.

  • Speaker #1

    Qui nous a accueillis ce matin. On n'est pas allé dans le joli canapé, mais nous sommes sur une table communale où il y a le logo OYZ dessus.

  • Speaker #0

    Venez en banlieue, c'est très sympathique la banlieue. Il y a plein de petites choses à découvrir. Pourquoi je dis petites ? Il y a plein de grandes choses à voir.

  • Speaker #1

    En main, c'est ton destin. Donc, je disais, nous sommes dans un café et nous avons cette tradition de... poser des questions sur l'univers du café. Donc voilà, j'en ai quelques-unes. Vous faites une vidéo, qui me fait beaucoup rire, où vous êtes bartender, je ne sais pas comment on dit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai posté il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Vous présentez toutes sortes de cafés possibles et incroyables. C'est vrai qu'aujourd'hui, on peut aller dans une sorte de Starbucks et puis on dit, vous voulez quoi ? Un venti, un ceci, un cela, avec extra shots.

  • Speaker #0

    Entre les tailles, les goûts, les couleurs.

  • Speaker #1

    Justement, vous parlez de venti. C'est quoi un venti ? Comment est né le nom venti ? Venti, c'est une taille de café, on est d'accord, mais Merci. Qu'est-ce que vous savez sur le venti ?

  • Speaker #0

    Que c'est une taille de boisson ? Je ne sais pas plus.

  • Speaker #1

    Un venti americano, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est un grand café allongé, quoi, non ? C'est pas ça, c'est un grand café allongé ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est un peu plus ça.

  • Speaker #0

    C'est un grand. Un très très grand café allongé.

  • Speaker #1

    Je vous dis pourquoi, parce que ça vient de Starbucks. Starbucks, ils avaient deux tailles, le short et le tall. Mais sauf que les personnes voulaient des trucs plus grands que les... tall, donc il a inventé le grande parce qu'il aimait beaucoup l'Italie, le patron de Starbucks. Donc il y avait short, tall, grande et des personnes ont voulu avoir encore plus grand que grande. Donc il s'est dit on va prendre des trucs qui font 20 os, les 11 liquides, 20 en italien c'est venti, donc il a inventé le venti et après il a viré les shorts.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais toujours plus et bientôt on va avoir le Jéroboam americano. Jéroboam. Non, c'est pas ça ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait, un Magnum d'abord ?

  • Speaker #0

    Ben oui, mais c'est toujours plus ça qui me rend dingue. On ne peut pas faire simple.

  • Speaker #1

    On pourrait, on pourrait. Donc 26 Italiens, mais est-ce qu'on cultive du café en France, selon vous ?

  • Speaker #0

    Ah c'est dur, j'ai peur de ma réponse. Non mais pour moi c'était un produit qui était complètement importé.

  • Speaker #1

    C'est une question piège en fait. On cultive du café en France, mais à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Bon donc je n'avais pas faux dans ma réponse.

  • Speaker #1

    En outre mer, il y a une petite production artisanale du café qui s'appelle le Bourbon Pointu. Je vous invite à boire dans une de... vos vidéos, vous direz, alors donc, c'est un bonbon pointu. C'est vrai. Et nous sommes dans le Val-de-Marne, parce que je suis venu, j'ai traversé, j'ai pris le RER pour venir jusqu'ici et c'était très rapide, c'était très sympa. Quel apéritif emblématique français est originaire du Val-de-Marne ? Et là, je lis la confusion dans ses yeux.

  • Speaker #0

    Une boisson à manger ?

  • Speaker #1

    Un apéritif, oui, une boisson. Dans un café, on pourrait boire de l'alcool.

  • Speaker #0

    Un apéritif vraiment du Val-de-Marne ? Oui. Oh bah alors là...

  • Speaker #1

    Il y en a un.

  • Speaker #0

    « Oh bah alors là, ça m'embouche en coin. » Vous pourriez faire,

  • Speaker #1

    je sais pas, une collaboration commerciale avec eux ?

  • Speaker #0

    On n'a pas le droit au collab d'alcool. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, pardon.

  • Speaker #0

    En plus, j'ai passé un diplôme exprès. C'est vrai que je le mets pas dans ma bio.

  • Speaker #1

    Vous avez fait un mémoire sur le vin ?

  • Speaker #0

    J'ai fait un mémoire sur le vin. Oui, ça fait partie de mon personnage un peu looseuse où je suis complètement influençable et j'ai fait tous les sports possibles dans ma vie.

  • Speaker #1

    C'est donc pas une blague.

  • Speaker #0

    Donc j'ai vraiment fait un mémoire sur le vin parce que tout ce qui était économie, je ne le savais pas. Et je me suis dit, moi j'adore boire du vin. Et j'ai fait un mémoire sur le vin, sur les nouvelles consommations dans le vin. Et ma conclusion, oui parce que pendant un moment, à quel point je suis influençable. Quand j'étais petite, je regardais un film, je voyais Indiana Jones, je voulais devenir Indiana Jones. J'ai vu Kill Bill, je voulais devenir Kill Bill. Là mes parents se sont dit, il y a un souci, non ce n'est pas un métier. Je me mettais au tennis, je voulais devenir la plus grande joueuse de tennis. Vraiment, à quel point je suis influençable. Et donc pendant un moment, je voulais aussi devenir onologue. Pas mal. Et là, on m'a dit, ouais, il faut partir, donc bosser dans les vignes, etc. J'ai dit, oh, ça me saoule, moi, j'aime que boire du vin. Non, mais je ne me suis pas dit ça avec l'air.

  • Speaker #1

    C'était quoi ? C'était Muriel Robin ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pour faire ce que vous faites aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ah non, ça, je crois que c'était parce que je trouve qu'en étant comédienne, on fait tous les métiers du monde. C'est ce que Laura Falkin dit d'ailleurs dans son spectacle. Quand on joue, on peut se permettre de tout faire, de jouer tous les métiers. Et comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire dans la vie, en tout cas, en étant comédienne, je peux tout faire. Un jour je peux être bouchée, enfin sans couper qui que ce soit. Oh c'est très bizarre ce que je viens de dire. Non je n'ai pas de boucherie.

  • Speaker #1

    Je reviendrai à ma question donc du coup.

  • Speaker #0

    Non oui donc ma conclusion du mémoire c'était, d'ailleurs ce qui m'a valu une très bonne note comme quoi parfois c'est bien de dire la vérité. En conclusion ils m'ont dit et donc qu'avez-vous pensé de votre mémoire ? J'ai dit bah je préfère boire du vin que de travailler dedans. Allez hop 17 sur 20. Comme quoi parfois...

  • Speaker #1

    Eh bien, l'apéritif emblématique français originaire du Val-de-Marne, c'est la suze.

  • Speaker #0

    La suze ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    qui est créée 18 ans. Oui, la suze, pour moi c'était Paris, mais je ne pensais pas Val-de-Marne.

  • Speaker #1

    C'était Maison Alfort, donc une suze avec une base de racines de gentiane jaune, qui a des propriétés digestives.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, originaire de Maison Alfort.

  • Speaker #0

    Dès qu'on a un petit problème de digestion, on a pris une petite suze pour tout le monde. Oui. À consommer avec modération, évidemment.

  • Speaker #1

    Maison Alfort, c'est là qu'on donne du réconfort. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là,

  • Speaker #1

    si de bon, on rappelle. Votre théâtre, votre théâtre,

  • Speaker #0

    votre... Un jour, peut-être, j'en ai un peu.

  • Speaker #1

    Votre spectacle se joue au théâtre. du

  • Speaker #0

    Marais tous les mercredis qui s'appelle Réel tous les mercredis 19h30 jusqu'au 21 mai et venez nombreux on va passer un très bon moment et c'est vachement bien je vous le conseille et je vous le reconseille également merci beaucoup merci vous

  • Speaker #1

    avez écouté un café au comptoir petit mot habituel de chaque fin de podcast et bien allez sur Apple Podcast mettez 5 étoiles c'est encore mieux et puis surtout laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast comment vous l'avez aimé Merci. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très, très, très, très bientôt pour un nouveau café.

Description

Dans cet épisode d'Un Café au Comptoir, je reçois Mélanie Sitbon, une comédienne, scénariste et réalisatrice au parcours aussi surprenant qu'inspirant. De ses premiers pas hésitants dans le stand-up avant le confinement, à la création de personnages décalés qui rencontrent un immense succès sur les réseaux sociaux, Mélanie nous raconte comment elle a su transformer ses expériences et ses défis en une carrière pleine de passion.


Avec son personnage de "la louseuse magnifique", Mélanie explore avec une grande tendresse et un humour incisif des thèmes comme la parentalité, la pression des réseaux sociaux et le quotidien. Elle nous parle également de son spectacle "Réel", un moment unique où elle mêle vidéos de ses personnages à des sketchs vivants, toujours avec cette volonté de faire rire et de toucher son public.


Dans cet entretien, Mélanie revient sur l'impact de la maternité sur sa vision de la vie, sa carrière et son humour, et nous partage son expérience de la scène, loin des projecteurs d’Instagram, mais tout aussi authentique. Entre rires et émotions, découvrez comment cette artiste polyvalente crée une œuvre unique, sans jamais perdre de vue sa vision du monde, avec bienveillance et humour.


Un podcast pour ceux qui aiment le rire, les belles histoires et les parcours audacieux.


présenté par Alexis Himeros :

https://www.instagram.com/alexishimeros/



instagram Melanie Sitbon :

https://www.instagram.com/melanie.sitbon/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, bonjour ! J'ai essayé de me lancer dans le stand-up, après il y a eu confinement, et quand j'ai voulu reprendre, je me dis, je ne vais pas attendre, donc j'avance toute seule.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Alexis Imeros, et vous écoutez un Café au comptoir, jingle.

  • Speaker #0

    Café au comptoir, qui se met au comptoir.

  • Speaker #1

    Mon invité du jour est de celle qui ose, qui ne lâche rien, qui... affronte, qui s'obstine et qui tente au quotidien de déplacer des montagnes. Non, je ne chante pas les louages des mamans, bien qu'elles soient nombreuses à correspondre à ce portrait, mais je parle d'une artiste, une comédienne, une scénariste, réalisatrice même, titulaire d'un Master 2 en affaires internationales. Elle aurait pu prétendre à une carrière beaucoup plus conventionnelle que celle de Saltynbank, mais elle ne... démon de la création du théâtre du jeu a été le plus fort. Après quelques courts-métrages qui lui permettent d'apprendre le métier, elle a l'idée de mettre en ligne sur Instagram le 20 avril 2020 les conseils décalés d'une louseuse magnifique tentant de survivre au confinement. Son premier personnage porte donc le même prénom qu'elle, c'est une Mélanie, femme indécise, aux prises avec sa dépendance à son horoscope et avec elle on est plongé dans le quotidien, l'ordinaire, aux antipodes de la super-héroïne de l'affiche de son spectacle. actuelle. Car celle qui s'est parfois décrite comme juive moitié tunisienne moitié polonaise née le jour d'Halloween a réussi à remporter en quelques années tous les suffrages des réseaux. Succès obtenu grâce à des vidéos sur le mariage, il y en eut plusieurs, ou celles évoquant les relations parents-enfants, certaines séquences battant des records de vues avec des millions de lectures et de partages. Aussi, nous sommes une Kyrielle à l'avoir observée en train d'engueuler des mômes assis sur la banquette arrière d'un véhicule prêt à partir. ou dans le rôle d'une assistante de mairie incapable d'attribuer une place en crèche à de jeunes parents, ou encore dans celui d'une parisienne au ski, critiquant sans discontinuer tout ce qui l'entoure. Et c'est ça qui nous interpelle, nous touche et nous surprend cette capacité qu'elle a de jouer sur tous les tableaux, qu'ils soient séquencés et formatés pour les réseaux, ou travailler sur la longueur provoquant l'émotion chez un public en chair et en os. Est-ce qu'on peut la ranger dans la catégorie des stand-up-euses ? pas vraiment. Quand elle monte sur scène, même si elle ne se prive pas de quelques interactions avec la salle, le show est très cadré, très écrit, ses scénettes, sa galerie de portraits tiennent moins du spectacle d'improvisation que de l'art de croquer les personnages de la vie et de s'en amuser, mais toujours avec une infinie tendresse. Dans ses textes, l'empathie est toujours présente et la méchanceté gratuite n'a pas vraiment sa place. Son truc, c'est avant tout de faire rire d'elle, de son vécu, du réel, d'ailleurs ! réel, mais c'est le nom de son spectacle ! Et comme j'ai tenu à m'assurer de mes propres yeux du capital sympathie qu'elle inspire, à en savoir plus sur son caractère qu'elle définit comme généreux et mieux comprendre sa passion de la communication, j'ai franchi le périphérique pour me rendre sur ses terres, en banlieue, à la Varenne, où elle écrit, où elle vit, pour prendre avec elle un café au comptoir. Bonjour Mélanie Sidbon.

  • Speaker #0

    Bonjour !

  • Speaker #1

    Ça va, tout va bien dans ce portrait ?

  • Speaker #0

    C'est magnifique comme portrait, merci, et il y a de la recherche dedans ! Je suis très impressionnée ! Merci, ça me touche énormément. Et c'est exactement ça. Tu as décrit, enfin, retracé mon parcours à la perfection.

  • Speaker #1

    Je pense que je vais écrire des CV pour les gens maintenant. Est-ce qu'un succès sur Instagram, ça garantit d'un succès dans les salles ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Je vais être honnête. Ça aide évidemment à remplir une salle. Mais je ne vais pas mentir. Il y a la consommation sur les réseaux qui est gratuite. Je poste très souvent et c'est complètement bénévole. Les gens peuvent regarder comme ils veulent les vidéos. Et c'est vrai qu'il faut se motiver à payer sa place pour aller jusqu'au théâtre. Ça, ça me chagrine un petit peu parce que tout le monde ne le fait pas. Mais par chance, j'ai quand même une belle communauté qui me rejoint un peu partout quand je joue à Paris ou en province. C'est chouette, mais ça ne fait pas tout. Les réseaux ne font pas tout pour remplir une salle.

  • Speaker #1

    Moi, je suis allé voir ce spectacle. La salle était vraiment bien remplie. J'ai d'autres personnes que je connais qui sont allées le voir à d'autres jours, pas le même jour. La salle est remplie. Un public plutôt féminin également.

  • Speaker #0

    Oui, on ne va pas se mentir, c'est 85% de mon public, c'est féminin. Et pourtant, je m'adresse aussi aux hommes.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas méchante. En plus, dans mes propos, je venais...

  • Speaker #1

    C'est un bon plan pour certains hommes célibataires. Allez-y, vous pouvez faire des rencontres. En plus, elles sont sympas, elles ont ri, elles sont souris. Une chose qui a l'air assez importante, c'est... Comment on écrit pour un spectacle ? Est-ce qu'on écrit différemment que pour des séquences ?

  • Speaker #0

    Là, tout le challenge, c'était déjà un format de 1 minute 30 maximum. Parfois, je me permets de dépasser un petit peu, mais l'algorithme aime bien nous rappeler à l'ordre que de toute façon, quand on dépasse 1 minute 30, les gens ont une facilité à swiper, ça les intéresse moins. Il y a une consommation très rapide et donc c'est vrai que quand on a un format aussi court, il faut faire un condensé. Et là, c'est un challenge de se dire, moi je vais jouer 1h, 1h10, garder la concentration du public qui soit à fond dans le spectacle pendant 1h10, sur plein de sujets différents, sauf que moi je voulais en profiter en étant sur scène, pour approfondir ces sujets. Au lieu que ça fasse 1 minute 30, cette fois-ci il y a des sujets qui durent 5 à 10 minutes, c'est un petit peu plus difficile, mais c'est un travail justement, c'est le travail de...

  • Speaker #1

    De l'autrice ?

  • Speaker #0

    Du comédien, de bosser à fond son écriture et de tenir en haleine les gens.

  • Speaker #1

    Ce que je me demandais, c'est, est-ce que c'est surtout de l'adaptation de textes qui ont été faits à la base pour être mis en ligne, ou est-ce qu'on se permet d'inventer des nouvelles choses ? Ou est-ce qu'on se doit d'inventer des nouvelles choses ?

  • Speaker #0

    Les deux. Il y a des deux. Moi, dans mon spectacle, il y a des passages de vidéos. en fait que j'avais fait mais il y a longtemps et même si elle date et que c'est pas forcément les vidéos qui ont le plus marché moi je voulais quand même garder ces passages et après j'ai construit autour de ça j'ai repris certaines vidéos et à côté de ça j'ai élargi, réadapté pour la scène et j'ai approfondi le sujet quoi Je repensais,

  • Speaker #1

    je parlais d'un personnage que je qualifiais dans le portrait de louseuse magnifique, faut vraiment pas le prendre mal Non non pas du tout Il est né comment ce personnage ?

  • Speaker #0

    Ça date de... justement de l'époque avant confinement, de l'ère Covid. J'ai essayé de me lancer dans le stand-up. J'ai fait peu de passages, mais voilà, dans des petits plateaux parisiens. Je me cherchais un petit peu et j'aimais bien cette façon de parler un peu en décalé où cette fille elle est un peu tout le temps à côté de la plaque. Pour prendre une décision, elle lit son horoscope. Si son horoscope lui dit qu'elle va passer une journée de merde, ça va être une journée de merde. Même dans sa façon de se présenter, où elle est tout le temps un peu dans son monde, loseuse, il n'y a rien qui va forcément, elle ne sait pas se présenter. Et j'ai voulu faire ce personnage vraiment quand j'ai commencé mes petits plateaux de stand-up. Après, il y a eu confinement et du coup, plus du tout la possibilité de jouer. Après, je suis tombée enceinte, je suis restée très longtemps à la maison avec ma fille. Et quand j'ai voulu reprendre, je voulais continuer ce personnage, mais je me sentais un petit peu limitée. Le problème que... c'est un personnage et j'avais envie de parler normalement. Et puis c'est surtout qu'il y avait aussi le personnage de Paul Mirabelle qui est très connu et je sais qu'on me comparait aussi un petit peu à lui et je le prends comme un énorme compliment, j'adore ce qu'il fait. Et je me suis dit pourquoi pas Paul Mirabelle en femme. Je me suis dit non Mélanie, essaye de te trouver toi un petit peu plus parce que j'en ai marre aussi qu'on me compare. Et oui ! Du coup j'ai toujours un peu ce personnage mais... un peu moins timide dans la parole. Je l'ai modifié, adapté à aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Internet n'oublie jamais rien. Je suis tombé sur des séquences qui datent d'il y a 5 ans. Et on a l'impression que, effectivement, ce petit personnage arrive sur une scène comme un lapin devant des parts de voiture. Et il dit, j'ai vu de la lumière, je suis arrivé. Mais oui, attention, nous avons la séquence ici. Non, nous n'avons pas la séquence ici, c'est un podcast. Mais j'ai retrouvé de ce personnage dans le spectacle d'une façon un peu plus affirmée. Et on s'est parlé à la fin du spectacle et vous m'avez dit, je vais être un peu plus incisive. Oui. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans l'écriture, rien n'est jamais figé ?

  • Speaker #0

    Voilà, rien n'est jamais figé et c'est surtout qu'on évolue. C'est vrai que dans ce tout premier passage où je disais, il y avait de la lumière et mon horoscope me disait de prendre la lumière. Donc voilà, je suis sur scène. Est-ce que je suis bien dans la lumière ? Et bien, en fait, ces propos que j'ai dit il y a peut-être cinq ans, je ne me vois pas les redire aujourd'hui parce que déjà... J'ai aussi gagné un peu en confiance. Ma façon de me présenter il y a 5 ans et aujourd'hui, elle a évolué. Et je vois dans les retours aussi qu'on me fait, dans les versions d'il y a 5 ans et même encore aujourd'hui, c'est vrai qu'on a tendance à me dire que je suis gentille. Enfin, en tout cas, j'essaye d'être une belle personne, j'essaye. Je ne suis pas méchante, je n'aime pas qu'on attaque gratuitement et je trouve que les messages passent plus facilement quand c'est dit gentiment. Mais avec des petits pics, mais le but, c'est que personne ne se sente blessé. Voilà. Par contre, moi, de mon côté, dans ma façon de m'exprimer, peut-être aussi le fait d'être devenue maman, fait que j'ai une force en moi que je n'avais peut-être pas avant. Et qu'avant, j'attendais beaucoup l'approbation des gens. Donc, du coup, j'avais un peu moins confiance en moi. Et aujourd'hui, j'ai envie de tout défoncer. Et donc, voilà. Et donc, j'ai envie d'être un petit peu plus incisif, quoi.

  • Speaker #1

    Donc, on ne va pas séparer la femme de l'artiste, mais quelque part. Mais au-delà de ça, pour certaines personnes, le monde peut paraître plus effrayant parce qu'on a des enfants. Et on se dit, mince, je suis responsable d'une petite vie à côté et donc je dois plus la protéger, je dois faire plus attention à ce que vous dites.

  • Speaker #0

    Je me dois d'être forte pour elle. C'est presque ça.

  • Speaker #1

    Et vous, en fait, c'est presque la même chose, mais presque plus le contraire. En fait, j'ai plus de force, moi, comme si j'avais une super carapace. Oui. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. En devenant maman, j'ai senti une force grandir en moi. mais en même temps C'est ce que je vais retracer aussi dans mon spectacle, c'est que je me sens beaucoup plus forte qu'avant. Et je me sens plus forte aussi de dire crotte aux gens. En fait, j'en ai marre. J'en ai marre de me laisser dicter un peu les règles de tous les jours. Même en tant que maman, il faut faire ça comme ça, il faut faire ça comme ça. Non, les gars, je fais comme je peux. Voilà. Je gère ma vie comme je peux. Il y a des hauts, il y a des bas. Je ne suis pas une Wonder Woman. Et c'est un peu... Bon, ça, on parlera après du spectacle.

  • Speaker #1

    Moi, je discutais dans ce même podcast avec la journaliste Julia Foyce qui m'expliquait que pour écrire ses livres, elle devait mettre des barrages devant la porte de son bureau, que c'était beaucoup plus difficile pour elle que si elle avait été un homme, par exemple, de dire OK, ça, c'est mon endroit, ça, c'est là où j'écris. Je dois écrire, maman doit écrire, elle est là-dedans. Est-ce que vous vivez ça également, de vous dire en fait, il faut laisser ce temps à l'écriture ? C'est pas simple, en fait, de lier les deux. d'être maman et d'être...

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est pour tous les parents. C'est un peu compliqué de travailler avec un enfant qui court partout autour. Je ne suis pas sûre que ce soit spécifique qu'aux mamans. Même un papa qui essaye de travailler avec un enfant à côté de lui, ce n'est pas facile. Non, moi, mon temps d'écriture... Après, j'écris énormément le soir. Normalement, un enfant dort. Donc moi, dès qu'elle est couchée, c'est le moment où je me mets sur mon petit canapé, mon endroit favori dans mon appartement. et Et en fait, c' Donc en fait, non, ça va. Je n'ai pas trop de difficultés à écrire. Ma fille ne m'a jamais dérangée dans mon écriture.

  • Speaker #1

    Ça a apporté des choses.

  • Speaker #0

    Des sujets, il y en a plein. Bien sûr, quand on devient maman, par contre, on a de l'inspiration. Autour de moi, je vois les autres mamans, je vois les autres parents, parce que je n'aime pas quand on ne s'arrête vraiment qu'aux mamans. Il ne faut pas oublier qu'un papa, c'est autant de boulot et qu'ils vivent les mêmes choses que les mamans. Évidemment, il y a des choses qu'on a en plus, parfois la charge mentale, mais la charge mentale pour les papas existe aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a cette pression, cette charge mentale quand on a certaines vidéos qui font des centaines de milliers de vues, voire certaines des millions de vues ? Et puis parfois, il y en a moins. Parfois, l'algorithme va vous saquer. On se dit, mince, il faut absolument que ça remonte. Comment on vit tout ça ?

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a une vidéo qui marche, on se dit, déjà, on se met la pression pour la prochaine en se disant, il faut que ce soit aussi bien. Est-ce qu'elle va percer autant que cette vidéo ? Et en fait, ça j'avoue, au début je me mettais la pression là-dessus. Et là, j'ai complètement lâché l'affaire. J'ai arrêté de me mettre la pression sur ce sujet, parce que de toute façon déjà on dépend d'un algorithme. Et puis, en fait, je ne sais jamais à l'avance. Il y a des sujets, oui, évidemment quand je fais des vidéos sur la parentalité, ça porte un petit peu plus. Mais après, j'ai déjà posté des vidéos en me disant, vraiment pas ouf, bon j'avoue, là j'ai un peu posté pour poster. Et la vidéo a grave marché. Et je me suis dit, bon, en fait, tu ne sais jamais. On ne sait jamais. Il y a des sujets qui, moi, parfois, me touchent un petit peu moins. Mais il y a la cible sur Instagram, enfin sur les réseaux, qui va être à fond dessus. Et d'autres vidéos où moi, j'étais vraiment, qui me plaisaient, je me suis dit, ah, là, j'aime le sujet. J'ai bossé vraiment dans le texte. Parce que parfois, je me prends un petit peu la tête pour peser mes mots, pour faire des jeux de mots. Et parfois, je me dis, ouais, bon... peut-être un peu trop poussée, et en fait, elle passe complètement à la trappe. C'est pas grave. Maintenant, je poste et je me dis, elle marche, tant mieux. Elle marche pas, c'est pas grave. Dans quelques jours, il y aura une nouvelle vidéo, demain est un autre jour. J'arrête de me mettre la pression là-dessus. J'ai pas le secret pour que chaque vidéo marche. C'est dommage, j'aimerais bien. Mais c'est pas grave, au moins, je poste des choses que j'ai envie de poster et que je suis contente de poster. Voilà.

  • Speaker #1

    Il y a une sorte de motus opérandi pour écrire. Faites quoi ? Faites des tableaux de partout. leur tel personnage, tel personnage, ça se passe comment ? Ou alors c'est juste, ok, je prends ma feuille, j'ai un truc en tête. Non,

  • Speaker #0

    vraiment, ça je le faisais, mais au tout début, quand je me suis lancée sur les réseaux, du coup, peut-être 2020, où je postais une vidéo, une vidéo peut-être toutes les trois semaines. Et je me prenais la tête pendant trois semaines sur l'écriture, j'envoyais mes peut-être 15 versions. La vidéo faisait six minutes, après quatre minutes. Vraiment, j'ai eu une amie à moi, mais elle n'en pouvait plus, je lui ai envoyé 15 versions. Elle lui disait, mais t'en penses quoi, t'en penses quoi ? J'envoyais à mes parents, t'en penses quoi, t'en penses quoi ? Enfin, vous en pensez quoi ? vraiment j'avais le besoin que la vidéo soit parfaite pour que parfois ça passe à la trappe. Et je me suis dit, mais arrête de te prendre autant la tête, puisque c'est surtout que je vois la nouvelle consommation de ce qu'il y a sur les réseaux. Parfois, on voit des gens, ils sont juste en train de danser deux secondes.

  • Speaker #1

    Vous dansez pas, vous.

  • Speaker #0

    C'est aussi la culture du vide. Je me dis, non mais cette vidéo a fait un million de vues. Bon, tant mieux pour eux. Moi, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde sur les réseaux et tout le monde est le bienvenu. Et il ne faut jamais lâcher l'affaire. Mais en fait j'ai arrêté de me prendre la tête là dessus, j'ai arrêté de mettre mille ans. C'est surtout aussi une question de travail. A force de faire des vidéos, j'ai plus la même façon de travailler aussi dessus. Je suis plus rapide dans mon écriture, je suis plus rapide dans ma façon de filmer. Avant je me filmais toute la journée. Je mettais une journée pour faire une vidéo. Mais parce que je faisais des prises et même le bonjour je disais Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Enfin, il y avait... 15 prises. Il y a des personnes qui vivent à côté. Je m'épuise. La colocation dans ma tête, la coloc, elle est épuisante. Non, mais je me prenais la tête même sur l'intonation et je voulais que chaque prise soit parfaite. Mais ça, en fait, j'ai appris aussi à sentir le truc plus rapidement. Et ça, je pense que c'est comme pour toute personne. À force d'entraînement, à force de...

  • Speaker #1

    À force de refaisant.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Faut faire et puis à force, ça vient plus rapidement.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, nous allons faire un vrai ou faux. Vous êtes prête ?

  • Speaker #0

    Je suis prête.

  • Speaker #1

    Vous tremblez ? Jingle.

  • Speaker #0

    Un café au consomme.

  • Speaker #1

    Mélanie, si de bon, vrai ou faux, vous avez joué dans Julie Lescaut avec Véronique Genest et Mouss Diouf.

  • Speaker #0

    C'est faux !

  • Speaker #1

    Mais comment c'est possible ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai eu une homonyme. On a le même âge, même parcours. Je crois qu'on a fait toutes les deux une école de commerce, toutes les deux une école de théâtre. On a le même âge, on a commencé en même temps, inscrite dans les mêmes agences de pub pour comédiens. Et c'était un petit peu dur au début parce que même les agences m'appelaient. Ouais, j'ai un casting pour toi. Ils veulent une brune. Et j'étais genre, non, là, c'est la blonde au téléphone. Ah mince, bon, on appelle la brune. C'était très galère. Un jour, j'ai même réussi à choper son téléphone et je lui ai dit, tu veux pas changer de nom de famille ? Elle m'a fait, non, toi. Je fais, non, toi. Bon, bref, aucune de nos deux n'a changé de nom. Mais il s'avère que ça fait presque dix ans que je crois qu'elle ne fait plus rien, qu'elle n'est plus dans ce milieu. mais elle a eu quelques petits rôles hum télé et cinéma. Et en fait, du coup, les pages qui ont été créées sur Internet ont été faites avant que j'arrive. Et donc, du coup...

  • Speaker #1

    Elles ont été agrégées après, vos périodes sont mêlées sur certains...

  • Speaker #0

    Il faut se regrouper. Mais si on... Oui, dessus, il y a même une photo d'elle et 15 photos de moi. C'est très relou parce que du coup, il y a mes infos avec les siennes. Donc non, je n'ai pas joué dans Julie Lescaut, mais il y a eu d'autres choses.

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'en suis aperçu qu'il n'y avait pas... peut-être un souci à la rédaction du portrait que je fais en ouverture de cette émission parce que je me suis dit, tiens, c'est bizarre. Je cherchais, je vois Mélanie Sidbon dans Julie Esco, et je vois des screenshots, des petits vignettes tirées de l'épisode, et puis c'est marqué votre prénom, votre nom en dessous. Je me dis, mais elle a fait quoi ? C'est pas la même !

  • Speaker #0

    Il a vraiment fait des choses dans sa vie ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a eu une grosse opération de chirurgie esthétique ? Est-ce qu'il y a eu un truc ?

  • Speaker #0

    J'en ai eu, j'avais tellement pas confiance en moi que je me suis dit tiens...

  • Speaker #1

    Ça collait pas, mais c'est là que je vous ai demandé est-ce que c'est vraiment ça ou pas ? Donc au moins on sait, vous n'avez pas joué dans Julie Descaux et voilà, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Vous avez fait d'autres choses en revanche.

  • Speaker #0

    Plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    Des courts-métrages que vous avez écrits, scénarisés, réalisés ?

  • Speaker #0

    Oui, tout fait la...

  • Speaker #1

    La totale.

  • Speaker #0

    Très polyvalente. Non, en fait, il y a eu un moment... Moi, j'ai fait une école de théâtre quand j'étais au lycée. Et puis finalement, après mon bac, finalement, je me suis dirigée vers une école de commerce. Personne n'est parfait.

  • Speaker #1

    Pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, très portée sur le business. Et après mon école de commerce, je suis retournée vers une école de théâtre. Et après mon diplôme, j'ai dit, je serai comédienne. Et en fait, pendant trois ans, j'ai eu un énorme trou dans mon CV. Parce que pendant trois ans, J'ai attendu à côté du téléphone. Je me suis dit, ça y est ! J'étais vraiment... Peut-être le profil un peu école de commerce où une fois qu'on a le diplôme, on se dit les gens vont venir nous chercher, on a notre diplôme. Et je me suis dit, la même chose pour les comédiens. Mais en fait, pas du tout. C'est un milieu où personne ne nous attend parce que tous les jours, on est je sais pas combien à débouler et à dire on veut être comédien et à rêver de ce métier. Et en fait, moi, pendant trois ans, j'ai attendu à côté du téléphone. Personne ne m'a jamais appelée.

  • Speaker #1

    Vous avez un bon siège.

  • Speaker #0

    Ouais, sur mon canapé, comme d'habitude. Vive les canapés ! Et puis au bout d'un moment, j'en ai eu marre. J'ai compris que ça n'allait pas marcher comme ça. Les directeurs de casting ne me répondaient pas, les agents non plus. Et je me suis dit, ouvre-toi des portes, parce que sinon tu ne vas jamais avancer dans ce milieu. Donc j'ai commencé avec le festival Nikon, qui est génial. C'est donner la possibilité à des personnes, même si on ne sort pas d'une école de réel. En fait, ça nous donne des possibilités. Et donc, je me suis dit, je vais écrire. Donc, j'ai écrit, j'ai réalisé. Je me suis fait accompagner par des personnes quand même qui avaient plus d'expérience que moi. J'avais un chef op et un réalisateur avec moi qui avait l'expérience de la caméra. Parce que forcément, on me parlait de caméra. J'étais là genre, un truc qui filme. Juste une caméra, un truc qui filme. Mais ouais, mais c'est pas la même chose. Tu veux quel plan ? En long, en large, plein de termes. J'étais complètement perdue. Je disais, mais tu sais, comme dans tel film. Tu veux des teintes chaudes, froides ? J'étais là genre, bah une teinte ? Non mais... Donc du coup, je me suis quand même fait accompagner. Et moi, j'ai appris sur le tas. Voilà, donc j'ai réalisé quelques Nikon. Voilà, j'ai écrit, réalisé, joué dedans parce que quand même, faut pas déconner, fallait que je me donne un rôle quand même.

  • Speaker #1

    Avec déjà des esquisses de quelques personnages qu'on retrouve dans le spectacle, en tout cas de vous, une sorte de... c'est pas la naïveté qu'on voit dans les yeux du personnage mais une sorte de douceur d'ouverture sur le monde c'est gentil ce qu'on joue c'est ce qu'on a envie de jouer vu que c'est ses propres courts métrages on a aussi un peu envie de jouer là où on se sent à l'aise et ce qu'on a envie de montrer et

  • Speaker #0

    oui c'est des choses qui sont restées dans ma façon d'être tous les jours et dans le spectacle un petit peu parce que c'est là où je me sens à l'aise

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, vous êtes la demi-sœur jumelle de Camille Cotin et c'est la nuit à votre carrière. C'est vrai que c'est une histoire, c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Alors c'est complètement faux, mais oui, en fait très souvent on me dit que je lui ressemble. Moi je le prends très bien parce que je la trouve magnifique et que c'est une excellente comédienne. Alors je ne suis pas sûre qu'on parle de moi en termes de jeu pour elle. En tout cas on m'a dit qu'il y a des ressemblances physiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Ça dépend si les cheveux sont tenus ou lâchés, tout ça.

  • Speaker #0

    Quand c'est lâché, apparemment on a le même menton, le même nez, le même style. Et j'aime bien jouer la relou en vidéo. Et comme elle, elle a fait la connasse sur Canal+. Oui, ça m'a un petit peu nuit dans le sens où quand j'ai commencé à faire mes vidéos de la relou, moi je n'allais pas dans les commerces comme elle, elle le faisait. Je filme tout chez moi et je fais comme si j'étais dans le décor.

  • Speaker #1

    Vous êtes au ski.

  • Speaker #0

    J'étais sur place, donc il fallait en profiter. Mais c'est vrai que cette vidéo de La Reloue au ski, j'ai eu beaucoup de commentaires qui me disaient « Ouais, la connasse version Wish, tellement c'est moins bien fait. » Je ne leur en veux pas. C'est vrai que la connasse a déjà été faite et elle le fait magnifiquement bien. Je ne cherche pas du tout à prendre sa place. Pas du tout. C'est que moi, j'aime bien jouer ce rôle de La Reloue. Je ne cherche pas à me faire connaître avec ce personnage. J'espère qu'il y a assez de vidéos sur les réseaux pour montrer que je sais faire d'autres choses et que j'ai quand même ma propre inspiration. tellement. Mais c'est pas grave. Et ça m'empêchera pas de continuer à faire des vidéos de la relou. Il y en a plein d'autres qui le font, mais je pense que comme apparemment je le ressemble un petit peu, ça dérange les gens. C'est pas grave. C'est pas grave.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est pas mal de déranger parce que ça fait parler.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vrai ou faux, malgré vos talents d'autrice ? C'est une vidéo sans parole qui a été une des séquences les plus vues de votre Instagram.

  • Speaker #0

    Où je fais ma fille ? Oui, d'ailleurs, il y a que deux vidéos où je parle pas. C'est une où j'essaye de coucher ma fille. C'est ça, avec de la musique en fond.

  • Speaker #1

    C'est génial. Alors, il n'y a pas une parole.

  • Speaker #0

    Comme quoi, il ne faut pas se prendre la tête sur le texte.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que ce n'est pas écrit, parce que vous écrivez quand même ce que vous allez faire, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est le sujet. Le sujet a parlé à beaucoup de parents et j'adore cette vidéo. Il faudrait que je la reposte, peut-être. Mais oui, c'est vrai, cette vidéo a fait beaucoup de vues, parce que je pense que beaucoup de parents se sont vus, se sont projetés et ont revécu des moments où, en fait, comme je couche ma fille, elle dort dans mes bras et c'est tout C'est toujours le moment où on pose le bébé dans son lit, qu'on ne fait pas de bruit, qu'il y a un œil qui s'ouvre et qu'on sait que c'est reparti pour je ne sais pas combien de temps.

  • Speaker #1

    Des histoires,

  • Speaker #0

    des endormissements. Entre les peluches, les histoires, la tétine.

  • Speaker #1

    Dans cette vidéo, vous jouez à la fois la mère et la fille. Oui. C'est pas une vidéo où vous mettez en scène votre enfant. Et effectivement, il n'y a pas une seule parole. Il y a des expressions de visage. J'allais dire, c'est un hommage au cinéma muet. Vous le voyez comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    très bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc, on va parler à présent du spectacle, qui n'est pas un spectacle muet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qui est un spectacle où il y a beaucoup de vos proches. Est-ce que votre mère a vu votre spectacle ? J'imagine, oui. Oui. Elle en dit quoi ?

  • Speaker #0

    Elle l'a vu au moins dix fois et je pense qu'elle va encore venir le voir. Et merci, maman, de venir me voir à chaque fois.

  • Speaker #1

    Je parle de votre mère un peu parce que j'essaie d'aller sur un terrain de la vie privée, mais parce qu'elle l'ouvre.

  • Speaker #0

    Oui, elle ouvre le spectacle. Par vous,

  • Speaker #1

    elle ouvre le spectacle, en fait. Vous jouez votre mère. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore ce personnage parce que l'idée, c'était de faire la maman de tout le monde. Il y en a beaucoup, en tout cas, qui me disent « je vois ma mère dans la façon de parler, c'est exactement ça, la double paire de lunettes. Elles sont où mes lunettes ? » C'est vrai qu'il y en a une et parfois, il y en a même une troisième qui est au niveau du T-shirt. Il y a trois paires de lunettes. Oui, au niveau du décolleté. Elle me dit « j'ai perdu toutes mes lunettes » . Enfin, bref. Et ce que j'aime dans cette mère, c'est qu'elle est sans filtre. Elle est sans transition aussi. Ça va, t'as bien mangé ? Ah dis donc, moi hier j'étais avec Catherine. Parfois il n'y a aucune logique dans les propos, parce qu'elle veut me parler de tellement de choses à la fois, qu'elle me parle de tout et de rien. C'est drôle, elle est tout le temps aussi à savoir comment tu vas. Elle s'intéresse aux gens, mais elle est tellement dans ses pensées qu'elle est déjà partie sur un autre sujet.

  • Speaker #1

    Je vous coupe, je suis désolé. Vous êtes en train de me parler de votre mère, il y a énormément de tendresse dans vos yeux. Il y a cet amour, en fait, et j'ai l'impression que vous ne parlez même plus du personnage que vous avez écrit, mais vraiment d'elle, comment elle est dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, le personnage est complètement inspiré d'elle, mais exagéré, parce qu'évidemment, il y a plein de propos dans le personnage de la mère sur scène que ma mère n'a pas... Une fois, je me fais disputer, elle me dit « Mais j'ai jamais dit ça ! » « Attends, mais avec ton père, on ne se dispute pas comme ça ! » Je fais « Non, maman, vous vous disputez parfois un petit peu ! » Elle me dit « Mais je ne l'engueule pas comme ça ! » Non, mais c'est vrai que... Donc, bien sûr, c'est exagéré. Et il y a des propos qui ne sont pas tenus par ma mère, mais parfois par mon père. Mais je n'allais pas jouer et ma mère et mon père et toute ma famille. Donc, je regroupe un peu les infos.

  • Speaker #1

    Je fais le cousin.

  • Speaker #0

    Et j'exagère parce qu'il faut toujours une petite touche d'exagération. Si c'est juste pour jouer quelqu'un de gentil où il n'y a rien d'exubérant, on s'ennuie vite.

  • Speaker #1

    Vous avez besoin d'admirer les gens pour les jouer ?

  • Speaker #0

    Ah non, pas du tout, parce que, par exemple, Géraldine, on a envie de la baffer, c'est la mère parfaite qui a la remarque non sollicitée très rapide. Et Lou, qui parle franglais, qui a cette nonchalance, ce ne sont pas du tout des personnes que j'admire, mais ce sont des personnages qui existent vraiment dans notre vie. Et ça, c'est important pour moi de les retracer parce que... On a tous des Géraldines et des loups autour de nous et je préfère retracer des personnages, pas forcément que j'admire. Coach Fredo, c'est pas forcément un personnage que j'admire, mais qui existe dans notre vie. En fait, c'est important pour moi. Je crois que c'est d'ailleurs dans ma bio d'Instagram, c'est des scènes de la vie quotidienne. Enfin, je crois. Parce que c'est important pour moi de retracer des choses, d'aborder des sujets, de jouer des personnages où tout le monde peut se dire « Je sais de qui elle parle » . Même si c'est pas du tout, on n'a pas la même personne en tête, mais que ce soit des situations comme c'est du vécu. Je me dis là, j'ai tout gagné. C'est ça que je veux entendre. C'est que les gens puissent se projeter là dedans, voir des personnages. Voilà, mais avec de l'exagération.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, vous jouez un spectacle tous les mercredis soirs.

  • Speaker #0

    Oui, à Paris, à Paris, tous les mercredis à 19h30 au Théâtre du Marais. Il reste cinq dates jusqu'au 21 mai.

  • Speaker #1

    Comment on vit ça déjà à la fois ? J'allais dire au quotidien, mais ce n'est pas réellement un quotidien. Chaque semaine, il y a ce rendez-vous. Évidemment, j'imagine que le but, c'est de réussir à motiver des professionnels pour qu'il y ait une tournée, pour qu'il y ait des dates ailleurs et faire vivre ce spectacle ailleurs. J'imagine que c'est ça. C'est difficile, en fait, de bouger tout ça ? Ou alors, est-ce qu'il y a une équipe tout autour qui travaille pour vous ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Je vais vous présenter toute l'équipe. La production, c'est moi. Bonjour ! Le booker, diffuseur, c'est moi. Bonjour ! Oui, non, en fait, je fais vraiment tout toute seule. J'aimerais être accompagnée, mais je me rends compte aussi que c'est un milieu où, comme d'habitude, ils sont énormément sollicités. Tous les jours, il y a des nouvelles personnes, un peu comme le cinéma. Voilà, c'est pareil sur scène. Chaque jour, on voit des nouvelles personnes qui veulent faire leur spectacle. Les productions sont énormément sollicitées. Et c'est vrai que pour l'instant, malheureusement, ils ne m'ont pas vraiment répondu. Sauf que comme j'ai cette force que j'avais peut-être. pas en moi et que j'ai envie d'avancer coûte que coûte et ben je me dis je vais pas attendre tant pis c'est pas grave donc j'avance toute seule peut-être par la suite j'arriverai à me faire accompagner ce serait génial vous avez des projets oui conquérir le monde non non je bats déjà le spectacle se termine la fin mai à paris mais je suis déjà en train d'organiser la tournée à partir d'octobre ma première date sera le 10 octobre à marseille Et après, je vais continuer en novembre, en décembre, janvier, février, un peu partout en France. Et en fait, j'avoue, je suis en train d'organiser tout ça toute seule parce que c'est long à mettre en place. Les gens ont du mal à se rendre compte de toute l'organisation que c'est derrière et que ça ne dépend pas que de moi. Mais là, par exemple, ça fait depuis décembre que je contacte des théâtres. Et ils sont déjà en train de me donner des dates pour mai 2025, voire même septembre 2026. voilà Pour dans un an, un an et demi, parfois on me dit même dans deux ans. En fait, les théâtres organisent un an à l'avance minimum leur programmation. Et parfois, quand on me dit, mais viens jouer à tel endroit et à tel endroit. Bon, alors déjà, je suis toute seule. Je ne suis pas diffuseuse, donc je ne connais pas tous les théâtres, malheureusement. Mais donc, je fais comme une personne lambda. Voilà, je cherche, je tape sur Google théâtre Marseille et je vois tous les théâtres qui sortent et je contacte au fur et à mesure. Mais après, on me répond ou on ne me répond pas. Comme je n'ai pas de production, parfois aussi on ne me répond pas, parce qu'on ne va pas se mentir. Parfois on prend un petit peu plus au sérieux les productions, donc je fais comme je peux. Mais oui, j'essaye d'avancer parce que, en tout cas, je me dis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et si jamais quelqu'un, une production, se réveille, « Hello, s'il vous plaît, venez me voir ! »

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est fait.

  • Speaker #0

    Au moins j'ai avancé. Et s'ils me disent « Oui, mais le temps qu'on mette en place tout ça, ce sera dans un an. » Oui, mais moi je n'ai pas envie que mon spectacle dorme pendant un an. Donc, ce n'est pas grave. J'avance. Peut-être dans des plus petites salles, ce n'est pas grave. Je préfère une petite salle remplie qu'une grande vide. Et au moins, j'ai la fierté d'avoir fait tout ça toute seule. Et puis, ce n'est pas grave. Je continue de jouer et de m'améliorer aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est un spectacle qui vit.

  • Speaker #0

    Avec l'évolution. Déjà, entre ma première date au Théâtre du Marais, le 15 janvier, et là, il y a plein de passages qui ont été modifiés, améliorés. Et ça n'a pas... pas fini d'être amélioré. Enfin là, je suis déjà en train de travailler sur une...

  • Speaker #1

    Et vous l'avez vu, retournez-y.

  • Speaker #0

    Ah oui, venez, parce qu'en fait, là, je suis déjà en train de retravailler pour me dire, ben voilà, au mois d'octobre, ce sera... Tout le spectacle ne va pas changer, mais le but, c'est que ce soit sans cesse amélioré. Voilà, parce que c'est comme ça qu'on grandit aussi.

  • Speaker #1

    Et pas en fonction de l'horoscope. Oui. Ce podcast s'appelle Un café au comptoir. Nous ne sommes pas au comptoir, mais nous sommes dans un café. Nous sommes à la Varenne, au café qui s'appelle le...

  • Speaker #0

    OYZ.

  • Speaker #1

    OYZ. OYZ,

  • Speaker #0

    marché d'ailleurs. Oui, c'est un concept store. Très sympathique. Très sympa.

  • Speaker #1

    Qui nous a accueillis ce matin. On n'est pas allé dans le joli canapé, mais nous sommes sur une table communale où il y a le logo OYZ dessus.

  • Speaker #0

    Venez en banlieue, c'est très sympathique la banlieue. Il y a plein de petites choses à découvrir. Pourquoi je dis petites ? Il y a plein de grandes choses à voir.

  • Speaker #1

    En main, c'est ton destin. Donc, je disais, nous sommes dans un café et nous avons cette tradition de... poser des questions sur l'univers du café. Donc voilà, j'en ai quelques-unes. Vous faites une vidéo, qui me fait beaucoup rire, où vous êtes bartender, je ne sais pas comment on dit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai posté il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Vous présentez toutes sortes de cafés possibles et incroyables. C'est vrai qu'aujourd'hui, on peut aller dans une sorte de Starbucks et puis on dit, vous voulez quoi ? Un venti, un ceci, un cela, avec extra shots.

  • Speaker #0

    Entre les tailles, les goûts, les couleurs.

  • Speaker #1

    Justement, vous parlez de venti. C'est quoi un venti ? Comment est né le nom venti ? Venti, c'est une taille de café, on est d'accord, mais Merci. Qu'est-ce que vous savez sur le venti ?

  • Speaker #0

    Que c'est une taille de boisson ? Je ne sais pas plus.

  • Speaker #1

    Un venti americano, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est un grand café allongé, quoi, non ? C'est pas ça, c'est un grand café allongé ?

  • Speaker #1

    Eh ben, c'est un peu plus ça.

  • Speaker #0

    C'est un grand. Un très très grand café allongé.

  • Speaker #1

    Je vous dis pourquoi, parce que ça vient de Starbucks. Starbucks, ils avaient deux tailles, le short et le tall. Mais sauf que les personnes voulaient des trucs plus grands que les... tall, donc il a inventé le grande parce qu'il aimait beaucoup l'Italie, le patron de Starbucks. Donc il y avait short, tall, grande et des personnes ont voulu avoir encore plus grand que grande. Donc il s'est dit on va prendre des trucs qui font 20 os, les 11 liquides, 20 en italien c'est venti, donc il a inventé le venti et après il a viré les shorts.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais toujours plus et bientôt on va avoir le Jéroboam americano. Jéroboam. Non, c'est pas ça ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait, un Magnum d'abord ?

  • Speaker #0

    Ben oui, mais c'est toujours plus ça qui me rend dingue. On ne peut pas faire simple.

  • Speaker #1

    On pourrait, on pourrait. Donc 26 Italiens, mais est-ce qu'on cultive du café en France, selon vous ?

  • Speaker #0

    Ah c'est dur, j'ai peur de ma réponse. Non mais pour moi c'était un produit qui était complètement importé.

  • Speaker #1

    C'est une question piège en fait. On cultive du café en France, mais à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Bon donc je n'avais pas faux dans ma réponse.

  • Speaker #1

    En outre mer, il y a une petite production artisanale du café qui s'appelle le Bourbon Pointu. Je vous invite à boire dans une de... vos vidéos, vous direz, alors donc, c'est un bonbon pointu. C'est vrai. Et nous sommes dans le Val-de-Marne, parce que je suis venu, j'ai traversé, j'ai pris le RER pour venir jusqu'ici et c'était très rapide, c'était très sympa. Quel apéritif emblématique français est originaire du Val-de-Marne ? Et là, je lis la confusion dans ses yeux.

  • Speaker #0

    Une boisson à manger ?

  • Speaker #1

    Un apéritif, oui, une boisson. Dans un café, on pourrait boire de l'alcool.

  • Speaker #0

    Un apéritif vraiment du Val-de-Marne ? Oui. Oh bah alors là...

  • Speaker #1

    Il y en a un.

  • Speaker #0

    « Oh bah alors là, ça m'embouche en coin. » Vous pourriez faire,

  • Speaker #1

    je sais pas, une collaboration commerciale avec eux ?

  • Speaker #0

    On n'a pas le droit au collab d'alcool. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, pardon.

  • Speaker #0

    En plus, j'ai passé un diplôme exprès. C'est vrai que je le mets pas dans ma bio.

  • Speaker #1

    Vous avez fait un mémoire sur le vin ?

  • Speaker #0

    J'ai fait un mémoire sur le vin. Oui, ça fait partie de mon personnage un peu looseuse où je suis complètement influençable et j'ai fait tous les sports possibles dans ma vie.

  • Speaker #1

    C'est donc pas une blague.

  • Speaker #0

    Donc j'ai vraiment fait un mémoire sur le vin parce que tout ce qui était économie, je ne le savais pas. Et je me suis dit, moi j'adore boire du vin. Et j'ai fait un mémoire sur le vin, sur les nouvelles consommations dans le vin. Et ma conclusion, oui parce que pendant un moment, à quel point je suis influençable. Quand j'étais petite, je regardais un film, je voyais Indiana Jones, je voulais devenir Indiana Jones. J'ai vu Kill Bill, je voulais devenir Kill Bill. Là mes parents se sont dit, il y a un souci, non ce n'est pas un métier. Je me mettais au tennis, je voulais devenir la plus grande joueuse de tennis. Vraiment, à quel point je suis influençable. Et donc pendant un moment, je voulais aussi devenir onologue. Pas mal. Et là, on m'a dit, ouais, il faut partir, donc bosser dans les vignes, etc. J'ai dit, oh, ça me saoule, moi, j'aime que boire du vin. Non, mais je ne me suis pas dit ça avec l'air.

  • Speaker #1

    C'était quoi ? C'était Muriel Robin ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pour faire ce que vous faites aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ah non, ça, je crois que c'était parce que je trouve qu'en étant comédienne, on fait tous les métiers du monde. C'est ce que Laura Falkin dit d'ailleurs dans son spectacle. Quand on joue, on peut se permettre de tout faire, de jouer tous les métiers. Et comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire dans la vie, en tout cas, en étant comédienne, je peux tout faire. Un jour je peux être bouchée, enfin sans couper qui que ce soit. Oh c'est très bizarre ce que je viens de dire. Non je n'ai pas de boucherie.

  • Speaker #1

    Je reviendrai à ma question donc du coup.

  • Speaker #0

    Non oui donc ma conclusion du mémoire c'était, d'ailleurs ce qui m'a valu une très bonne note comme quoi parfois c'est bien de dire la vérité. En conclusion ils m'ont dit et donc qu'avez-vous pensé de votre mémoire ? J'ai dit bah je préfère boire du vin que de travailler dedans. Allez hop 17 sur 20. Comme quoi parfois...

  • Speaker #1

    Eh bien, l'apéritif emblématique français originaire du Val-de-Marne, c'est la suze.

  • Speaker #0

    La suze ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    qui est créée 18 ans. Oui, la suze, pour moi c'était Paris, mais je ne pensais pas Val-de-Marne.

  • Speaker #1

    C'était Maison Alfort, donc une suze avec une base de racines de gentiane jaune, qui a des propriétés digestives.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, originaire de Maison Alfort.

  • Speaker #0

    Dès qu'on a un petit problème de digestion, on a pris une petite suze pour tout le monde. Oui. À consommer avec modération, évidemment.

  • Speaker #1

    Maison Alfort, c'est là qu'on donne du réconfort. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais là,

  • Speaker #1

    si de bon, on rappelle. Votre théâtre, votre théâtre,

  • Speaker #0

    votre... Un jour, peut-être, j'en ai un peu.

  • Speaker #1

    Votre spectacle se joue au théâtre. du

  • Speaker #0

    Marais tous les mercredis qui s'appelle Réel tous les mercredis 19h30 jusqu'au 21 mai et venez nombreux on va passer un très bon moment et c'est vachement bien je vous le conseille et je vous le reconseille également merci beaucoup merci vous

  • Speaker #1

    avez écouté un café au comptoir petit mot habituel de chaque fin de podcast et bien allez sur Apple Podcast mettez 5 étoiles c'est encore mieux et puis surtout laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast comment vous l'avez aimé Merci. Vous mettez n'importe quel pseudo, on s'en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très, très, très, très bientôt pour un nouveau café.

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