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Un café au comptoir - masterclass art, littérature et création

Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri

Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri

34min |12/06/2024
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Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri

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34min |12/06/2024
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Description

Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)


Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

 

Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

 

La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

 

Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

 

Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

 

Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

 

Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

 

ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

 

C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir


Emission présenté par Alexis Himeros

https://instagram.com/alexishimeros


Avec Olympe de Gê

https://www.instagram.com/olympedege/


et Stephanie Estournet

https://www.instagram.com/stfestournet/


Leur livre SEX-TALK:

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Alexis Himéros et vous écoutez Un Café au Comptoir. Mes invités du jour sont deux femmes qui ont au moins trois points communs. Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou, mais parfaitement universel, le cul. Cependant, leurs ressemblances s'arrêtent là, car elles sont toutes deux des autrices au parcours et au goût très différents. Quand l'une se passionne pour des films de kung-fu, l'autre tourne des plans dans des friches industrielles berlinoises. La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire. Et la seconde, un journal dénombrant ses partenaires sexuels dévêtus, donc. De même, la plus grande des deux a d'abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon, avant de s'emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français, tandis que la plus petite a fait l'inverse, d'abord squatté les studios d'enregistrement sonore pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polisson, et avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du hard de Canal+. Dès 2021, ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché. Sur le papier, leur mot juste, droit, puissant, dans le livre, Jouir est un sport de combat sous-titré journal d'une pornographe féministe. Leur credo, d'alors, faire exister le regard féminin dans l'univers du sexe, malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l'hétéronormativité pour l'humne, et créer une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps. Pour l'autre, le duo s'est reformé pour Sex Talk, un livre qui n'est pas qu'un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant, de la part de spécialistes, les bons éclairages. Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe. On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche au corps. Comment le féminisme peut-il se composer avec des désirs hérités d'un formatage patriarcal ? Mes deux invités questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels. Dans ce livre à la couverture très attrayante, on y discute, pelle-mêle, de polyamour, d'injonction sociale et sociétale, de l'IVG, de l'abiaplastie, de dirty talk, du monde du X, des rencontres en ligne, mais aussi d'égalité, d'inclusivité et d'épanouissement tout genre confondu. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses se sont lancées dans ce qu'elles appellent avec humour Car il y en a également dans Sex Talk, une hot d'IC. Et c'est alors un peu pour me mettre à l'épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d'une société idéale égalitaire, sexy et jouissive, que j'ai soumis à ce duo l'idée d'un plan à trois autour d'une table de bistrot. C'est donc au Café Chéri, boulevard de la Villette à Paris, que j'ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n'ont rien de conventionnel pour prendre, avec elles, un café au comptoir. Bonjour Stéphanie Estournet. Bonjour Olympe de Gé. Bonjour ! Quid de l'engagement comme raison de vivre aujourd'hui en 2024 ?

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Stéphanie est tournée.

  • Speaker #2

    J'ai pas de chance,

  • Speaker #1

    c'est sur moi que ça tombe, vous savez, deux heures. Tu peux redire ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression vraiment que c'est quelque chose, pas juste qui vous tient à cœur, mais qui est tellement important pour vous qu'on le sent dans votre plume, quel que soit le support que vous allez utiliser pour vous exprimer. Olympe ?

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai eu une vraie rencontre avec le sexe et le féminisme. Comme activisme, parce qu'avant je m'emmerdais quand même pas mal dans ma vie. J'avais comme une... Une sensation de vide. Je me sentais créative, mais je ne savais pas ce dont je voulais parler. Et donc, il y a eu un moment où tout s'est un peu aligné. Mon divorce, une colère. Big bang. Ouais, c'était un big bang un peu mou, parce que ce n'était pas non plus... Mais les trucs se sont mis en place, où je réalisais des clips. J'ai compris que je sextais avec des gens un peu partout. Je me suis rendue compte que je m'amusais vachement là-dedans, et puis que j'avais beaucoup de trucs à dire, que j'avais vraiment envie de changer les choses dans le domaine, dans la façon dont on parle et dont on représente la sexualité des femmes. Et moi, ça m'a apporté effectivement beaucoup de sens, vraiment. J'ai eu l'impression de trouver le truc que j'avais à dire dans la vie.

  • Speaker #0

    Et qui permettent à d'autres personnes également de se retrouver dans les messages que vous dites ?

  • Speaker #2

    Je crois, oui, parce que ça, c'est vraiment un truc qui est très, très satisfaisant dans l'activisme. Et il n'y en a pas beaucoup des trucs très, très satisfaisants. Mais c'est effectivement dans l'écriture, notamment que ce soit de podcasts ou de livres. Quant à des personnes qui disent que tu as posé des mots sur leur vécu, que tu les as aidées à décortiquer ce qu'elles avaient vécu, à comprendre et peut-être à trouver des clés. Ça, c'est vraiment quelque chose de très émouvant. Avec les podcasts érotiques, puisqu'on a tous les trois ça en commun, tu as aussi des personnes qui te disent qu'elles ont eu leur premier orgasme. C'est dingo ! Les retours sont très forts.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'il y a quand même quelque chose qui a trait à une importance pour vous deux de transmettre du message à la société en général. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer de répondre à tes deux questions. En fait, à l'inverse peut-être d'Olympe, au départ il y a quelque chose de très simple pour moi, au niveau de la sexualité et du rapport au corps, et je me rends compte qu'autour de moi, ce n'est pas du tout le cas, particulièrement pour les femmes, et que quand j'ai l'occasion d'en parler avec des copines, avec des femmes autour de moi, les questions sont étranges en fait. Et... que peut-être j'ai avancé sur un chemin sans vraiment me rendre compte. Et à partir de là, au départ, je ne réponds pas trop. Il y a des discussions qui s'amorcent, etc. Mais je ne suis pas super à l'aise dans l'idée de répondre sur ces sujets-là. Et puis, les temps changent. Il y a des rencontres qui se font. Effectivement, j'ai eu l'occasion d'écrire sur les sexualités en tant que journaliste. On s'est rencontré avec Olympe, j'ai rencontré différentes personnes qui travaillent sur les sexualités. Et petit à petit, ça s'est mis en place. Je parlerai pas forcément d'engagement en ce qui me concerne. En fait, peut-être qu'on est engagé sans s'en rendre compte, je sais pas.

  • Speaker #0

    Parler de sexualité aujourd'hui, c'est quand même un exercice périlleux.

  • Speaker #2

    Globalement, on a une vision de la sexualité, à part dans ces milieux d'éducation sexuelle positive, féministe, etc. On a une vision violente de la sexualité. Pour raconter une petite anecdote, la première qui me vient. Donc là, dans le cadre de la promo de Sex Soul, j'étais invitée à Zoom Zoom Zen, qui est une émission grand public sur France Inter. Et en fait, à la fin, t'as un humoriste qui fait des petites blagues sur le porno éthique. Et en fait, son sketch, quoi, commençait par le porno éthique. En fait, la nana va se faire déglinguer, mais avant, on lui file une citronnade. Bio, ah ouais, ok, bio. Mais en fait, tu vois, il y avait une telle violence, en fait, juste dans son début de sketch. Et c'est vrai que tu vois souvent Quand je suis justement au comptoir Avec des potes de mon mec Ou n'importe qui d'ailleurs Qui va me dire mais quand même Dans une relation sexuelle il y a toujours Un dominant, un dominé C'est quand même quelque chose Qui est de l'ordre du pouvoir le sexe C'est un truc tu vois Qui revient beaucoup Et c'est vrai que Pour moi c'est très très étranger Mais Oui Donc c'est périlleux dans le sens où ça te confronte à où est-ce qu'on en est sociétalement, où moi j'en étais pendant très longtemps, mais où aussi du coup c'était pas safe, où j'ai pu faire du mal à des gens, j'ai pu moi être dans des situations où on m'a fait du mal, voilà, et ça c'est vrai que c'est jamais agréable de se rendre compte que, tu sais que justement on parlait d'engagement, qui donne du sens et tout, c'est vrai que... T'as envie que ça avance plus vite autour de toi, parce que tu sais, toi tu bosses vachement pour que les choses changent. J'avais écouté d'ailleurs sur les couilles sur la table un sociologue dont le nom malheureusement m'échappe, je crois que c'est Kaufman, et qui disait en fait les changements c'est à l'échelle de deux générations, que vraiment les mentalités elles changent. Et ben voilà. Ça m'a remis les idées en place. Moi, j'aimerais bien que ça se fasse sur 5 ans.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur l'engagement, justement, je disais tout à l'heure que pendant longtemps, je n'ai pas parlé de sexe. Je préférais pas en parler. Et en fait, c'est vrai que maintenant, je pousse les gens un petit peu autour de moi. J'essaye de trouver le ton juste ou le moment juste pour Je ne dis pas et toi tu suces ce n'est pas comme ça que ça se joue. Mais je... Disons que j'essaye d'ouvrir la porte...

  • Speaker #0

    Une libération de la parole ?

  • Speaker #1

    Essayer de... Les gens savent ce que je fais et sur quoi j'écris. Et donc, je me dis que s'ils ont envie de parler à un moment, pas forcément d'eux, mais juste de sujets autour de l'intime. Moi, les gens que je fréquente, ils ont une cinquantaine d'années, disons, entre 45 et 60 et quelques années. Et donc, pour eux, c'est un sujet qui est encore plus compliqué. que pour des plus jeunes générations. Et donc, je me rends compte que la parole, elle change quand même. Elle existe d'abord, elle est existante, alors qu'avant, elle ne l'était pas. Elle est existante et elle évolue. Alors, elle est rarement très personnelle. mais il y a des questionnements qui se posent et puis nous on a vu au salon du livre il y a des gens qui viennent prendre le bouquin il y a des gens qui ont

  • Speaker #0

    19 ans et il y a des gens qui viennent avec leur maman il n'est pas radioactif ce livre on va en discuter dans quelques secondes on va faire tout d'abord un vrai ou faux un cri ou un son Vrai ou faux, ça me concerne, j'ai joué dans Plus sexe la vie.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai. Alors, on va rappeler ce qu'est Plus Sexe, La Vie.

  • Speaker #1

    Alors, Plus Sexe, La Vie, c'est une série audio que j'ai écrite il y a, je ne sais pas, deux ou trois ans. C'est la première série audio porn avec un personnage qui s'appelle Rosa, qui monte à Paris. Et elle a une particularité, Rosa, c'est qu'elle jouit en latin. Elle se fait plein de copains.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est vrai. C'est vrai. Et moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère que des gens ont au moins un peu ri et eu quelques orgasmes.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai eu l'opportunité de jouer là-dedans. C'était génial. J'ai eu l'opportunité de faire un petit passage dedans. Un guest. dans un des bonus de Plus Sexe La Vie et merci d'ailleurs vrai ou faux, vous vous êtes rencontré à Belleville à l'occasion d'une interview Olympe a eu du mal à se garer et Stéphanie vous avez choisi un bar aussi bruyant que celui-ci

  • Speaker #2

    Olympe vrai, on s'est rencontré parce que j'essayais de lever des fonds pour mon film une dernière fois et j'avais organisé un financement participatif c'est le titre du film, une dernière fois tout à fait Et Stéphanie ? s'y étaient intéressés j'en étais très très très contente et donc on avait rendez-vous pour une interview toutes les deux pour Brain et on avait déjà évoqué à la fin de cette interview c'est toi qui avais eu l'idée disons le tout de go de faire un livre

  • Speaker #0

    Vrai ou faux,

  • Speaker #1

    Stéphanie a écrit des questions pour Qui veut gagner des millions et pas que et pas que j'ai écrit des questions pour Qui veut gagner des millions j'ai écrit un gars et une fille J'ai écrit des questions pour le numéro gagnant avec Catherine Rousseau ? Je ne sais pas. Une grande ficelle avec...

  • Speaker #0

    Oui, dans les années 90.

  • Speaker #1

    Oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je m'arrête là.

  • Speaker #2

    Moi, du coup, j'ai des questions. La clause de confidentialité, quand tu écris les questions de qui veut gagner des millions, ça doit être un truc de ouf.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous avez tourné avec Brigitte Lai.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, j'ai eu la chance de tourner avec elle pour mon premier long métrage de porno, qui s'appelle Une dernière fois, et qui raconte l'histoire d'une femme qui a 69 ans et qui veut savoir quand est-ce qu'elle fera pour la dernière fois l'amour. Elle veut vraiment avoir cette dernière fois en pleine conscience.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, les chansons de Bachung. Vous ont accompagné dans vos réflexions sur la sexualité, Stéphanie Stourney.

  • Speaker #1

    Plus rien dans ce blague.

  • Speaker #0

    Oh, Gabi !

  • Speaker #1

    Oui, c'est la dernière phrase de Sex Talk. C'est un petit clin d'œil, oui. C'est un petit regard en arrière pour aller plus vers l'avant.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous croyez mordicus qu'on peut regarder un film porno comme n'importe quel autre film ?

  • Speaker #2

    Oui, complètement vrai.

  • Speaker #0

    Alors ce soir, si je...

  • Speaker #2

    Ben non, mais en fait, c'est vrai que je crois... Pas que le porno soit obligatoirement un support masturbatoire. Je pense qu'on ne peut pas exciter tout le monde et qu'on n'a pas forcément envie d'être excité quand on regarde un porno. On peut juste avoir envie de se cultiver.

  • Speaker #0

    Ça peut être un divertissement et ça peut être un objet de culture. Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est un objet culturel. Comme un livre, c'est quelque chose qui peut aussi ouvrir nos horizons.

  • Speaker #0

    Après, pas n'importe quel film. Parce que, effectivement, si on ouvre Pornhub... On va avoir du mal.

  • Speaker #2

    Moi, à une époque, très jeune, j'ai ouvert Pornhub pour me cultiver sur la sexualité. Parce que j'avais un copain qui était plus âgé que moi et il me parlait de Golden Shower. Je ne savais pas ce que c'était. En face de lui, je disais Golden Shower. Et après, j'allais voir. Je n'étais pas déçue du voyage. Mais ouais, c'était... Ça m'a appris beaucoup de choses, tu vois. Sur toutes les facettes de la sexualité humaine. J'ai bien aimé découvrir... Il y a des trucs qui m'ont mise très mal à l'aise, par exemple le nombre de contenus avec des situations d'inceste, je ne comprenais pas, tu vois, à 19 balais je te la mets en forme, mais qu'est-ce qu'il y a ? Et je ne comprends d'ailleurs toujours pas, intellectuellement ça ne remonte pas au cerveau, mais ouais c'était intéressant.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'on connaît du porno, c'est pornobe, et donc en gros c'est de la merde.

  • Speaker #0

    C'est limitatif.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très scénarisé, c'est peut-être un peu exagéré de le dire comme ça, mais voilà, c'est très scripté en tout cas. Et c'est... Il y a peu d'imagination, peu de création, etc. Mais il existe du porno, qui est du beau porno. Olympe le sait, elle en a fait. Et il y a des gens qui ont des choses à dire par le porno, qui font de très belles images, qui ont des idées. Et je pense par exemple à Polita Papel. Polita Papel, c'est une réalisatrice espagnole qui travaille à Berlin. Et par exemple, elle a créé des gangbangs féminins, féministes. Ce qui paraît un peu antinomique, gangbang féministes. Eh bien, elle, si, parce qu'elle met la femme en pouvoir de décider de son plaisir au sein d'un ensemble d'hommes. Et elle fait ça très, très bien, aussi bien sur la pornographie elle-même qu'à l'image. Parce qu'elle a des références à Antonioni, par exemple. C'est de très, très belles images. Et là, on parle de cinéma, du coup.

  • Speaker #0

    Avec un sens de l'esthétique et de la photo. On va enfin pouvoir parler de ce livre, Sex Talk. Est-ce que Sex Talk doit être considéré comme un livre féministe ? Oui,

  • Speaker #2

    mais oui, oui, à fond.

  • Speaker #0

    Il attend le micro. Il attend le micro, Stéphanie, qui ouvre deux yeux d'un second.

  • Speaker #2

    Mais pourquoi moi ? Non, mais je veux être sûre qu'on est d'accord. Oui, oui, à fond. C'est un livre féministe, mais ce n'est pas un livre forcément pour les féministes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, la différence.

  • Speaker #2

    Oui, parce que c'est un livre qui propose... des clés féministes à tout un chacun et toute une chacune. Et surtout qu'il ne les impose pas, qu'il invite en fait à se saisir de ces outils féministes et puis si ça ne te plaît pas, il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    En gros, ce que ça veut dire qu'après le sport de combat, parce que je fais allusion à ce premier livre, jouir est un sport de combat, l'heure est venue à la discussion. Si je te mets une baigne, après on discute.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça. Jouir est un sport de combat, c'est un livre qu'on a écrit toutes les deux, mais qui racontait mon combat perso, aussi contre moi-même, puisque avant le porno, il y a eu beaucoup de honte de mon corps, de ma sexualité, c'est ce combat-là aussi, de m'aimer, de m'assumer, tout ça. Là, c'est aussi effectivement plusieurs... années d'engagement féministe plus tard, on se rend compte que les injonctions patriarcales, c'est relou, mais les injonctions féministes aussi, que l'intime, c'est chouette quand c'est flex et que ça suit un petit peu nous qui on est à ce moment-là, etc. Et que, effectivement, c'est plus... que l'intime, c'est plus le sujet d'une conversation ouverte que d'un manuel ou que d'injonctions.

  • Speaker #0

    Ce qui est sympa dans ce livre, c'est que ça suit une discussion entre vous deux, une discussion entrecoupée, parce qu'il y a plusieurs passages de ces discussions. Et à travers cette... Pardon, oui, bon, tout va bien. Je croyais qu'il y avait quelqu'un qui nous parlait, mais non. Et à travers ces mots que vous échangez, vous confrontez vos avis, parce que vous n'avez pas du tout le même vécu. Vous n'avez pas du tout les mêmes envies, d'ailleurs, les mêmes ressentis face aux diverses situations. Et il y a cette discussion. J'ai l'impression que vous avez voulu mettre en avant ce côté constructif. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur le terme de féminisme, en fait, le féminisme, qu'est-ce qu'il vise ? Je vais peut-être me faire taper dessus à un moment en disant ça, mais en tout cas, disons que c'est mon angle de... Je ne sais pas, il y a toujours quelqu'un pour nous taper dessus à un moment. Mais en tout cas, ma vision du féminisme, c'est celle-là, c'est celle qu'on m'a transmise, c'est qu'on aille vers plus d'égalité entre les hommes et les femmes, enfin entre tous en fait, et toutes. Et donc, on n'a pas forcément les mêmes... Comment dire ? On ne part pas du même endroit. C'est exactement ça. Et Olympe et moi-même, on n'a pas le même vécu par rapport à notre corps, par rapport à notre sexualité, etc. Olympe me rappelait le combat qu'elle a dû mener. et qu'on a consigné dans un premier livre. Moi, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir combattu, alors que probablement j'ai combattu, mais peut-être que ça a été moins apparent chez moi. On est, disons qu'on propose... Un regard sur ce qu'on a vécu, sur ce qu'on vit au quotidien, avec des parcours différents et avec des objectifs qui sont somme toute assez similaires. C'est-à-dire que nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit de mieux en mieux et qu'on arrête de s'emmerder au quotidien à défendre, voire même à être en danger pour certains d'entre nous, dans notre intime et dans notre corps.

  • Speaker #2

    J'ai envie de faire une analogie avec le porno féministe. On m'a beaucoup demandé si c'est parce qu'il faut représenter le plaisir de la femme. Bien modestement, je ne vais pas me dire que je représente le plaisir de la femme. Je peux représenter juste que moi, j'estime être souhaitable, plaisant, désirable dans la sexualité. dans un rapport désiré. Et je pense que ce livre, c'est aussi ça. C'est pas le féminisme et l'intime, tu vois, avec des capitales. C'est... Voici ce que nous, on fait de nos lectures, de nos réflexions. Et voici comment ça a changé nos intimités. Mais c'est deux petites facettes parmi des millions de facettes, quoi.

  • Speaker #0

    Du féminisme en tout. Parce que vous en... Vous l'évoquez d'ailleurs dans une de ces discussions, vous évoquez le fait qu'il y a quelqu'un qui vous écoute par exemple, et cette femme se lève, je ne divulgage pas tout, mais cette femme se lève, elle entend votre conversation et vous dit Ah mais non, moi je suis féministe, ce que vous dites ça me choque Est-ce qu'il y a des choses dans ce livre, Sex Talk, qui pourraient choquer des personnes qui se réclament d'un féminisme pur, je ne sais pas, intransigeant ?

  • Speaker #2

    Un féminisme pur, je leur demande de venir m'expliquer ce que c'est. En revanche, un féminisme... C'est un peu le féminisme officiel français qui est par principe très... qui est contre la prostitution et la pornographie, qui parle de marchandisation du corps. C'est vrai que nous, ce n'est pas l'angle qu'on a, surtout moi ayant performé dans du porno, on m'a déjà expliqué ce que j'avais vécu, c'était un viol tarifé. C'est vrai que je suis réticente par rapport à n'importe quelle idéologie, qu'elle se dise féministe ou pas, qui me dit ce que je devrais faire de mon corps, ça m'emmerde. Donc, enfin, je... Que tu sois féministe ou que tu sois mascu, ça me saoule. Mais après, je pense que vraiment, nous, on n'a pas amené les choses de façon à choquer, justement. Et que ce que tu racontes dans le livre, cette femme qui se lève parce qu'elle est choquée, l'air de rien, elle représente cette voix-là. Cette voix-là est dans notre livre et on parle avec elle. Et ce n'est pas une figure repoussoire. Oui, on peut aussi parler de ça.

  • Speaker #0

    C'est un livre pour tout le monde ou c'est un livre pour les femmes ? C'est-à-dire que vous le vivez comment ? Pour vous, il est pour qui ce livre ? Il est destiné à qui ? Quel lectorat ? Stéphanie Estourné.

  • Speaker #1

    Il est destiné à des femmes qui, comme nous, se posent des questions, des fois.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le dire si je suis un homme.

  • Speaker #1

    Alors, je vais aller au bout. Je voudrais juste dire un mot sur ce que vient de dire Olympe. Pour moi, le sujet vraiment du livre, c'est exactement celui-là. C'est, est-ce qu'on peut arrêter de nous dire ce qu'on doit faire de notre corps ? Voilà. c'est-à-dire je porte une jupe mais c'est pas le bon endroit et donc si je me fais violer blablabla je fais du porn et bah ouais mais c'est pas correct etc j'ai 55 ans et je devrais pas m'habiller comme ça parce qu'à 55 ans on fait plus ça voire je devrais plus avoir de sexualité etc voilà le sujet du livre c'est celui-là l'injonction sociale l'injonction sociale les dits les non-dits Tout ce qu'on a intériorisé, et justement nous comme toutes, on a intériorisé ces injonctions. Peut-être que nous on a eu l'occasion de plus déconstruire par nos parcours. Mais le truc c'est qu'on est comme toutes nos lectrices, c'est-à-dire que c'est vraiment une histoire de parcours individuel et du coup collectif, puisqu'on en parle maintenant et que là justement on arrive sur ce terrain politique partagé. Et moi il me paraît important d'engager, l'éditeur a sous-titré le livre Conversations entre amis il a eu complètement raison. Parce que l'idée c'est vraiment de discuter, de partager. Moi, toutes les conversations qu'on a eues avec Olympe, il y a toujours un moment où je me dis Ah ouais, elle fait comme ça, mais... Waouh, c'est bizarre ! Mais derrière, ça va me gratouiller et ça va me permettre d'aller dans une réflexion dont je fais quelque chose ou pas. L'important, c'est cette réflexion. Et ce livre consigne un certain nombre de nos réflexions et invite à aller sur ces réflexions aussi. Alors, il est pour qui ? Il est pour toutes d'abord, peut-être. Il est pour tous, parce que l'égalité entre tous et toutes, c'est tous et toutes. Donc, nous, on est super contentes si les mecs peuvent le lire. Autour de moi, il y a plein de mecs qui l'ont lu. Ils n'ont pas l'air de souffrir beaucoup. Ça va.

  • Speaker #0

    Non, ça ne brûle pas.

  • Speaker #2

    En fait, pendant... longtemps ces sujets là qu'on aborde dans le livre c'était des trucs de bonnes femmes enfin les trucs l'intime les poils les règles est ce que je le désire est ce que je la désire ou pas pas c'était

  • Speaker #0

    des sujets c'est pas des sujets nobles c'est et en fait je faisais l'hygiène le sexe pour les volets pour les femmes peut-être quand on est jeune les filles le on parle pas plus de sexualité, on parle d'hygiène sexuelle, tandis que les hommes, ils se racontent des blagues de cul.

  • Speaker #2

    Non, je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Ce que je veux dire, c'est que c'est des conversations de bas étage un peu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est plus... C'est comme les beaux-arts et l'artisanat. Genre, je fais des paniers en rotin. Parler de sexualité féminine, c'est un peu faire des paniers en rotin. Ce n'est pas hyper... Non, mais ce n'est pas perçu comme un sujet noble. qu'on peut penser et sur lequel on peut être novatrice ou novateur, etc. Et en fait, le fait que ça prenne cette gueule-là, qui est un livre... qui est édité par un éditeur dans un hôtel particulier à Saint-Germain-des-Prés.

  • Speaker #0

    Qui est un beau livre, d'ailleurs. On met le doigt dessus. Il y a du relief.

  • Speaker #2

    Qui est hyper beau. Je trouve ça magnifiquement symbolique, du fait que c'est un sujet digne et dont on a besoin. Donc, il est pour toutes les personnes qui lisent des livres.

  • Speaker #0

    À l'intérieur, il y a énormément de sujets. qui sont traités et qui sont démontés. Je parlais à la fois du polyamour, à la fois du X, du dating, de tout ça. Est-ce que quelque part, vous vous êtes un peu obligé à traiter de ces sujets ? Vous avez fait une liste ou est-ce que c'est venu totalement naturellement ?

  • Speaker #2

    On s'est plutôt obligé à en enlever parce qu'il y en avait vachement plus que ça. À la base, on avait une table des matières qui faisait 18 pages.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Oui, non, non, on ne s'est pas du tout obligé à rien du tout. En fait, l'une comme l'autre, comme on ne vient pas, encore une fois, on n'est pas identique sur ce parcours. On a... on a nos sujets de prédilection. Il y a des sujets sur lesquels on a envie d'aller. Et donc, ils sont là, en fait. Ils sont présents dans ce livre. Il y a certainement, oui, il y a plein de sujets qui feront un tome 2, en fait.

  • Speaker #0

    Ah ! Donc il y a un futur pour Sex Talk. On est dans un café, on est là en plus en terrasse. Il ne fait pas super chaud aujourd'hui, il y a du vent et tout ça. Et donc en fait, étant donné que l'émission s'appelle Un Café au Comptoir, on va imaginer que vous aviez une toute autre vie. Ça aurait été quoi d'ailleurs si vous n'aviez pas fait, Stéphanie, du journalisme, Olympe, de la réalisation ?

  • Speaker #2

    Moi j'aurais été vétérinaire. Et je pense que j'aurais bien aimé. Et encore aujourd'hui, si je pouvais, comme ça, avoir un diplôme de vétérinaire, franchement, j'adorerais. Et souvent, un des trucs qui me... Plus encore que le féminisme, un des trucs qui me noue le ventre, c'est les droits des animaux. Et je pense que ça me noue d'ailleurs trop le ventre pour que je puisse être activiste sur ces sujets-là. Mais ce serait clairement une vie parallèle, une vie... Ouais Une vie possible en tout cas pour moi

  • Speaker #0

    Je vais faire une blague vraiment pourrie Elle a pas fait vétérinaire mais elle fait des trucs un peu cochons J'aime beaucoup les cochons

  • Speaker #2

    Elle est bien cette blague Elle est vachement mieux que celle avec la citronnade

  • Speaker #0

    C'est avec moi Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Moi j'aurais fait, je pense que j'ai le droit à tout J'aurais fait Federico Fellini je pense Ah ouais,

  • Speaker #0

    ah ouais Il y a du level

  • Speaker #1

    En toute humilité, j'aurais fait Federico Fellini.

  • Speaker #0

    Donc plus que le Kung Fu, le cinéma italien ?

  • Speaker #1

    Plus que le Kung Fu, le cinéma italien, oui. Et à partir de 8,5, le côté comme ça, onirique, qui m'échappe totalement. Je ne suis pas du tout comme ça. C'est juste que ça me fait rêver complètement. Ça me transporte. Et après, j'aurais bien voulu faire Bruce Lee, mais là, ça engage vraiment le corps. Alors que Fellini, il est quand même assez peinard au niveau du corps.

  • Speaker #0

    On va imaginer que vous travaillez dans un café, je vais vous faire passer un petit quiz pour voir si vous pourriez vraiment travailler là-dedans et vous avez le droit de répondre ensemble, les mains sur le buzzer. Quel alcool est surnommé la fée verte ?

  • Speaker #2

    L'absinthe.

  • Speaker #0

    L'absinthe. Je sais que c'est positif,

  • Speaker #2

    ceux qui ont un quiz, je suis...

  • Speaker #0

    Je vois ça, ça y est, un truc. Quelle est la boisson préférée de Simone de Beauvoir ? Oui, il y en a eu une. L'absinthe. Non ! L'absinthe. Elle me regarde avec deux yeux, c'est normal, on est en même temps. Eh bien, c'est la bière de Mori, fondée en 1827. Simone de Beauavoir aimait particulièrement cette bière-là. De Mori, c'est le nom de la bière. D-E-M-O-R-I. Une bière qui s'est arrêtée dans les années 40, parce qu'il y a eu la guerre.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est qui veut gagner les millions, en fait.

  • Speaker #0

    C'est moi, ça. Pourquoi Amelio Parnas ? Pourquoi à Montparnasse, à la Routonde, seules les femmes portant un chapeau pouvaient entrer ?

  • Speaker #2

    C'était des femmes travailleuses du sexe ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'était exactement ça. Un doublé gagnant pour Olympe de G. Je vous remercie énormément. Moi j'étais... C'était en trois points. C'est beaucoup de travail pour trouver les questions. Surtout des questions différentes à chaque numéro. Merci beaucoup Stéphanie Estourné, Olympe de G pour ce magnifique livre Stex Talk. J'adore caresser la couverture. Elle vibre ! Elle vibre, c'est vrai, il y a du relief et tout. Voilà, un livre qui est pour tous, aussi bien les femmes, les jeunes femmes, les femmes avec un peu plus d'âge que les hommes de tous âges également, que tout le monde. Sex Talk aux éditions Liconofast. Et bien maintenant, on va pouvoir prendre un café au comptoir. Merci beaucoup !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, ça nous en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très... À bientôt pour un nouveau café.

Description

Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)


Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

 

Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

 

La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

 

Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

 

Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

 

Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

 

Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

 

ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

 

C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir


Emission présenté par Alexis Himeros

https://instagram.com/alexishimeros


Avec Olympe de Gê

https://www.instagram.com/olympedege/


et Stephanie Estournet

https://www.instagram.com/stfestournet/


Leur livre SEX-TALK:

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Alexis Himéros et vous écoutez Un Café au Comptoir. Mes invités du jour sont deux femmes qui ont au moins trois points communs. Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou, mais parfaitement universel, le cul. Cependant, leurs ressemblances s'arrêtent là, car elles sont toutes deux des autrices au parcours et au goût très différents. Quand l'une se passionne pour des films de kung-fu, l'autre tourne des plans dans des friches industrielles berlinoises. La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire. Et la seconde, un journal dénombrant ses partenaires sexuels dévêtus, donc. De même, la plus grande des deux a d'abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon, avant de s'emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français, tandis que la plus petite a fait l'inverse, d'abord squatté les studios d'enregistrement sonore pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polisson, et avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du hard de Canal+. Dès 2021, ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché. Sur le papier, leur mot juste, droit, puissant, dans le livre, Jouir est un sport de combat sous-titré journal d'une pornographe féministe. Leur credo, d'alors, faire exister le regard féminin dans l'univers du sexe, malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l'hétéronormativité pour l'humne, et créer une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps. Pour l'autre, le duo s'est reformé pour Sex Talk, un livre qui n'est pas qu'un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant, de la part de spécialistes, les bons éclairages. Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe. On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche au corps. Comment le féminisme peut-il se composer avec des désirs hérités d'un formatage patriarcal ? Mes deux invités questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels. Dans ce livre à la couverture très attrayante, on y discute, pelle-mêle, de polyamour, d'injonction sociale et sociétale, de l'IVG, de l'abiaplastie, de dirty talk, du monde du X, des rencontres en ligne, mais aussi d'égalité, d'inclusivité et d'épanouissement tout genre confondu. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses se sont lancées dans ce qu'elles appellent avec humour Car il y en a également dans Sex Talk, une hot d'IC. Et c'est alors un peu pour me mettre à l'épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d'une société idéale égalitaire, sexy et jouissive, que j'ai soumis à ce duo l'idée d'un plan à trois autour d'une table de bistrot. C'est donc au Café Chéri, boulevard de la Villette à Paris, que j'ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n'ont rien de conventionnel pour prendre, avec elles, un café au comptoir. Bonjour Stéphanie Estournet. Bonjour Olympe de Gé. Bonjour ! Quid de l'engagement comme raison de vivre aujourd'hui en 2024 ?

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Stéphanie est tournée.

  • Speaker #2

    J'ai pas de chance,

  • Speaker #1

    c'est sur moi que ça tombe, vous savez, deux heures. Tu peux redire ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression vraiment que c'est quelque chose, pas juste qui vous tient à cœur, mais qui est tellement important pour vous qu'on le sent dans votre plume, quel que soit le support que vous allez utiliser pour vous exprimer. Olympe ?

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai eu une vraie rencontre avec le sexe et le féminisme. Comme activisme, parce qu'avant je m'emmerdais quand même pas mal dans ma vie. J'avais comme une... Une sensation de vide. Je me sentais créative, mais je ne savais pas ce dont je voulais parler. Et donc, il y a eu un moment où tout s'est un peu aligné. Mon divorce, une colère. Big bang. Ouais, c'était un big bang un peu mou, parce que ce n'était pas non plus... Mais les trucs se sont mis en place, où je réalisais des clips. J'ai compris que je sextais avec des gens un peu partout. Je me suis rendue compte que je m'amusais vachement là-dedans, et puis que j'avais beaucoup de trucs à dire, que j'avais vraiment envie de changer les choses dans le domaine, dans la façon dont on parle et dont on représente la sexualité des femmes. Et moi, ça m'a apporté effectivement beaucoup de sens, vraiment. J'ai eu l'impression de trouver le truc que j'avais à dire dans la vie.

  • Speaker #0

    Et qui permettent à d'autres personnes également de se retrouver dans les messages que vous dites ?

  • Speaker #2

    Je crois, oui, parce que ça, c'est vraiment un truc qui est très, très satisfaisant dans l'activisme. Et il n'y en a pas beaucoup des trucs très, très satisfaisants. Mais c'est effectivement dans l'écriture, notamment que ce soit de podcasts ou de livres. Quant à des personnes qui disent que tu as posé des mots sur leur vécu, que tu les as aidées à décortiquer ce qu'elles avaient vécu, à comprendre et peut-être à trouver des clés. Ça, c'est vraiment quelque chose de très émouvant. Avec les podcasts érotiques, puisqu'on a tous les trois ça en commun, tu as aussi des personnes qui te disent qu'elles ont eu leur premier orgasme. C'est dingo ! Les retours sont très forts.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'il y a quand même quelque chose qui a trait à une importance pour vous deux de transmettre du message à la société en général. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer de répondre à tes deux questions. En fait, à l'inverse peut-être d'Olympe, au départ il y a quelque chose de très simple pour moi, au niveau de la sexualité et du rapport au corps, et je me rends compte qu'autour de moi, ce n'est pas du tout le cas, particulièrement pour les femmes, et que quand j'ai l'occasion d'en parler avec des copines, avec des femmes autour de moi, les questions sont étranges en fait. Et... que peut-être j'ai avancé sur un chemin sans vraiment me rendre compte. Et à partir de là, au départ, je ne réponds pas trop. Il y a des discussions qui s'amorcent, etc. Mais je ne suis pas super à l'aise dans l'idée de répondre sur ces sujets-là. Et puis, les temps changent. Il y a des rencontres qui se font. Effectivement, j'ai eu l'occasion d'écrire sur les sexualités en tant que journaliste. On s'est rencontré avec Olympe, j'ai rencontré différentes personnes qui travaillent sur les sexualités. Et petit à petit, ça s'est mis en place. Je parlerai pas forcément d'engagement en ce qui me concerne. En fait, peut-être qu'on est engagé sans s'en rendre compte, je sais pas.

  • Speaker #0

    Parler de sexualité aujourd'hui, c'est quand même un exercice périlleux.

  • Speaker #2

    Globalement, on a une vision de la sexualité, à part dans ces milieux d'éducation sexuelle positive, féministe, etc. On a une vision violente de la sexualité. Pour raconter une petite anecdote, la première qui me vient. Donc là, dans le cadre de la promo de Sex Soul, j'étais invitée à Zoom Zoom Zen, qui est une émission grand public sur France Inter. Et en fait, à la fin, t'as un humoriste qui fait des petites blagues sur le porno éthique. Et en fait, son sketch, quoi, commençait par le porno éthique. En fait, la nana va se faire déglinguer, mais avant, on lui file une citronnade. Bio, ah ouais, ok, bio. Mais en fait, tu vois, il y avait une telle violence, en fait, juste dans son début de sketch. Et c'est vrai que tu vois souvent Quand je suis justement au comptoir Avec des potes de mon mec Ou n'importe qui d'ailleurs Qui va me dire mais quand même Dans une relation sexuelle il y a toujours Un dominant, un dominé C'est quand même quelque chose Qui est de l'ordre du pouvoir le sexe C'est un truc tu vois Qui revient beaucoup Et c'est vrai que Pour moi c'est très très étranger Mais Oui Donc c'est périlleux dans le sens où ça te confronte à où est-ce qu'on en est sociétalement, où moi j'en étais pendant très longtemps, mais où aussi du coup c'était pas safe, où j'ai pu faire du mal à des gens, j'ai pu moi être dans des situations où on m'a fait du mal, voilà, et ça c'est vrai que c'est jamais agréable de se rendre compte que, tu sais que justement on parlait d'engagement, qui donne du sens et tout, c'est vrai que... T'as envie que ça avance plus vite autour de toi, parce que tu sais, toi tu bosses vachement pour que les choses changent. J'avais écouté d'ailleurs sur les couilles sur la table un sociologue dont le nom malheureusement m'échappe, je crois que c'est Kaufman, et qui disait en fait les changements c'est à l'échelle de deux générations, que vraiment les mentalités elles changent. Et ben voilà. Ça m'a remis les idées en place. Moi, j'aimerais bien que ça se fasse sur 5 ans.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur l'engagement, justement, je disais tout à l'heure que pendant longtemps, je n'ai pas parlé de sexe. Je préférais pas en parler. Et en fait, c'est vrai que maintenant, je pousse les gens un petit peu autour de moi. J'essaye de trouver le ton juste ou le moment juste pour Je ne dis pas et toi tu suces ce n'est pas comme ça que ça se joue. Mais je... Disons que j'essaye d'ouvrir la porte...

  • Speaker #0

    Une libération de la parole ?

  • Speaker #1

    Essayer de... Les gens savent ce que je fais et sur quoi j'écris. Et donc, je me dis que s'ils ont envie de parler à un moment, pas forcément d'eux, mais juste de sujets autour de l'intime. Moi, les gens que je fréquente, ils ont une cinquantaine d'années, disons, entre 45 et 60 et quelques années. Et donc, pour eux, c'est un sujet qui est encore plus compliqué. que pour des plus jeunes générations. Et donc, je me rends compte que la parole, elle change quand même. Elle existe d'abord, elle est existante, alors qu'avant, elle ne l'était pas. Elle est existante et elle évolue. Alors, elle est rarement très personnelle. mais il y a des questionnements qui se posent et puis nous on a vu au salon du livre il y a des gens qui viennent prendre le bouquin il y a des gens qui ont

  • Speaker #0

    19 ans et il y a des gens qui viennent avec leur maman il n'est pas radioactif ce livre on va en discuter dans quelques secondes on va faire tout d'abord un vrai ou faux un cri ou un son Vrai ou faux, ça me concerne, j'ai joué dans Plus sexe la vie.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai. Alors, on va rappeler ce qu'est Plus Sexe, La Vie.

  • Speaker #1

    Alors, Plus Sexe, La Vie, c'est une série audio que j'ai écrite il y a, je ne sais pas, deux ou trois ans. C'est la première série audio porn avec un personnage qui s'appelle Rosa, qui monte à Paris. Et elle a une particularité, Rosa, c'est qu'elle jouit en latin. Elle se fait plein de copains.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est vrai. C'est vrai. Et moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère que des gens ont au moins un peu ri et eu quelques orgasmes.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai eu l'opportunité de jouer là-dedans. C'était génial. J'ai eu l'opportunité de faire un petit passage dedans. Un guest. dans un des bonus de Plus Sexe La Vie et merci d'ailleurs vrai ou faux, vous vous êtes rencontré à Belleville à l'occasion d'une interview Olympe a eu du mal à se garer et Stéphanie vous avez choisi un bar aussi bruyant que celui-ci

  • Speaker #2

    Olympe vrai, on s'est rencontré parce que j'essayais de lever des fonds pour mon film une dernière fois et j'avais organisé un financement participatif c'est le titre du film, une dernière fois tout à fait Et Stéphanie ? s'y étaient intéressés j'en étais très très très contente et donc on avait rendez-vous pour une interview toutes les deux pour Brain et on avait déjà évoqué à la fin de cette interview c'est toi qui avais eu l'idée disons le tout de go de faire un livre

  • Speaker #0

    Vrai ou faux,

  • Speaker #1

    Stéphanie a écrit des questions pour Qui veut gagner des millions et pas que et pas que j'ai écrit des questions pour Qui veut gagner des millions j'ai écrit un gars et une fille J'ai écrit des questions pour le numéro gagnant avec Catherine Rousseau ? Je ne sais pas. Une grande ficelle avec...

  • Speaker #0

    Oui, dans les années 90.

  • Speaker #1

    Oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je m'arrête là.

  • Speaker #2

    Moi, du coup, j'ai des questions. La clause de confidentialité, quand tu écris les questions de qui veut gagner des millions, ça doit être un truc de ouf.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous avez tourné avec Brigitte Lai.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, j'ai eu la chance de tourner avec elle pour mon premier long métrage de porno, qui s'appelle Une dernière fois, et qui raconte l'histoire d'une femme qui a 69 ans et qui veut savoir quand est-ce qu'elle fera pour la dernière fois l'amour. Elle veut vraiment avoir cette dernière fois en pleine conscience.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, les chansons de Bachung. Vous ont accompagné dans vos réflexions sur la sexualité, Stéphanie Stourney.

  • Speaker #1

    Plus rien dans ce blague.

  • Speaker #0

    Oh, Gabi !

  • Speaker #1

    Oui, c'est la dernière phrase de Sex Talk. C'est un petit clin d'œil, oui. C'est un petit regard en arrière pour aller plus vers l'avant.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous croyez mordicus qu'on peut regarder un film porno comme n'importe quel autre film ?

  • Speaker #2

    Oui, complètement vrai.

  • Speaker #0

    Alors ce soir, si je...

  • Speaker #2

    Ben non, mais en fait, c'est vrai que je crois... Pas que le porno soit obligatoirement un support masturbatoire. Je pense qu'on ne peut pas exciter tout le monde et qu'on n'a pas forcément envie d'être excité quand on regarde un porno. On peut juste avoir envie de se cultiver.

  • Speaker #0

    Ça peut être un divertissement et ça peut être un objet de culture. Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est un objet culturel. Comme un livre, c'est quelque chose qui peut aussi ouvrir nos horizons.

  • Speaker #0

    Après, pas n'importe quel film. Parce que, effectivement, si on ouvre Pornhub... On va avoir du mal.

  • Speaker #2

    Moi, à une époque, très jeune, j'ai ouvert Pornhub pour me cultiver sur la sexualité. Parce que j'avais un copain qui était plus âgé que moi et il me parlait de Golden Shower. Je ne savais pas ce que c'était. En face de lui, je disais Golden Shower. Et après, j'allais voir. Je n'étais pas déçue du voyage. Mais ouais, c'était... Ça m'a appris beaucoup de choses, tu vois. Sur toutes les facettes de la sexualité humaine. J'ai bien aimé découvrir... Il y a des trucs qui m'ont mise très mal à l'aise, par exemple le nombre de contenus avec des situations d'inceste, je ne comprenais pas, tu vois, à 19 balais je te la mets en forme, mais qu'est-ce qu'il y a ? Et je ne comprends d'ailleurs toujours pas, intellectuellement ça ne remonte pas au cerveau, mais ouais c'était intéressant.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'on connaît du porno, c'est pornobe, et donc en gros c'est de la merde.

  • Speaker #0

    C'est limitatif.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très scénarisé, c'est peut-être un peu exagéré de le dire comme ça, mais voilà, c'est très scripté en tout cas. Et c'est... Il y a peu d'imagination, peu de création, etc. Mais il existe du porno, qui est du beau porno. Olympe le sait, elle en a fait. Et il y a des gens qui ont des choses à dire par le porno, qui font de très belles images, qui ont des idées. Et je pense par exemple à Polita Papel. Polita Papel, c'est une réalisatrice espagnole qui travaille à Berlin. Et par exemple, elle a créé des gangbangs féminins, féministes. Ce qui paraît un peu antinomique, gangbang féministes. Eh bien, elle, si, parce qu'elle met la femme en pouvoir de décider de son plaisir au sein d'un ensemble d'hommes. Et elle fait ça très, très bien, aussi bien sur la pornographie elle-même qu'à l'image. Parce qu'elle a des références à Antonioni, par exemple. C'est de très, très belles images. Et là, on parle de cinéma, du coup.

  • Speaker #0

    Avec un sens de l'esthétique et de la photo. On va enfin pouvoir parler de ce livre, Sex Talk. Est-ce que Sex Talk doit être considéré comme un livre féministe ? Oui,

  • Speaker #2

    mais oui, oui, à fond.

  • Speaker #0

    Il attend le micro. Il attend le micro, Stéphanie, qui ouvre deux yeux d'un second.

  • Speaker #2

    Mais pourquoi moi ? Non, mais je veux être sûre qu'on est d'accord. Oui, oui, à fond. C'est un livre féministe, mais ce n'est pas un livre forcément pour les féministes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, la différence.

  • Speaker #2

    Oui, parce que c'est un livre qui propose... des clés féministes à tout un chacun et toute une chacune. Et surtout qu'il ne les impose pas, qu'il invite en fait à se saisir de ces outils féministes et puis si ça ne te plaît pas, il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    En gros, ce que ça veut dire qu'après le sport de combat, parce que je fais allusion à ce premier livre, jouir est un sport de combat, l'heure est venue à la discussion. Si je te mets une baigne, après on discute.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça. Jouir est un sport de combat, c'est un livre qu'on a écrit toutes les deux, mais qui racontait mon combat perso, aussi contre moi-même, puisque avant le porno, il y a eu beaucoup de honte de mon corps, de ma sexualité, c'est ce combat-là aussi, de m'aimer, de m'assumer, tout ça. Là, c'est aussi effectivement plusieurs... années d'engagement féministe plus tard, on se rend compte que les injonctions patriarcales, c'est relou, mais les injonctions féministes aussi, que l'intime, c'est chouette quand c'est flex et que ça suit un petit peu nous qui on est à ce moment-là, etc. Et que, effectivement, c'est plus... que l'intime, c'est plus le sujet d'une conversation ouverte que d'un manuel ou que d'injonctions.

  • Speaker #0

    Ce qui est sympa dans ce livre, c'est que ça suit une discussion entre vous deux, une discussion entrecoupée, parce qu'il y a plusieurs passages de ces discussions. Et à travers cette... Pardon, oui, bon, tout va bien. Je croyais qu'il y avait quelqu'un qui nous parlait, mais non. Et à travers ces mots que vous échangez, vous confrontez vos avis, parce que vous n'avez pas du tout le même vécu. Vous n'avez pas du tout les mêmes envies, d'ailleurs, les mêmes ressentis face aux diverses situations. Et il y a cette discussion. J'ai l'impression que vous avez voulu mettre en avant ce côté constructif. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur le terme de féminisme, en fait, le féminisme, qu'est-ce qu'il vise ? Je vais peut-être me faire taper dessus à un moment en disant ça, mais en tout cas, disons que c'est mon angle de... Je ne sais pas, il y a toujours quelqu'un pour nous taper dessus à un moment. Mais en tout cas, ma vision du féminisme, c'est celle-là, c'est celle qu'on m'a transmise, c'est qu'on aille vers plus d'égalité entre les hommes et les femmes, enfin entre tous en fait, et toutes. Et donc, on n'a pas forcément les mêmes... Comment dire ? On ne part pas du même endroit. C'est exactement ça. Et Olympe et moi-même, on n'a pas le même vécu par rapport à notre corps, par rapport à notre sexualité, etc. Olympe me rappelait le combat qu'elle a dû mener. et qu'on a consigné dans un premier livre. Moi, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir combattu, alors que probablement j'ai combattu, mais peut-être que ça a été moins apparent chez moi. On est, disons qu'on propose... Un regard sur ce qu'on a vécu, sur ce qu'on vit au quotidien, avec des parcours différents et avec des objectifs qui sont somme toute assez similaires. C'est-à-dire que nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit de mieux en mieux et qu'on arrête de s'emmerder au quotidien à défendre, voire même à être en danger pour certains d'entre nous, dans notre intime et dans notre corps.

  • Speaker #2

    J'ai envie de faire une analogie avec le porno féministe. On m'a beaucoup demandé si c'est parce qu'il faut représenter le plaisir de la femme. Bien modestement, je ne vais pas me dire que je représente le plaisir de la femme. Je peux représenter juste que moi, j'estime être souhaitable, plaisant, désirable dans la sexualité. dans un rapport désiré. Et je pense que ce livre, c'est aussi ça. C'est pas le féminisme et l'intime, tu vois, avec des capitales. C'est... Voici ce que nous, on fait de nos lectures, de nos réflexions. Et voici comment ça a changé nos intimités. Mais c'est deux petites facettes parmi des millions de facettes, quoi.

  • Speaker #0

    Du féminisme en tout. Parce que vous en... Vous l'évoquez d'ailleurs dans une de ces discussions, vous évoquez le fait qu'il y a quelqu'un qui vous écoute par exemple, et cette femme se lève, je ne divulgage pas tout, mais cette femme se lève, elle entend votre conversation et vous dit Ah mais non, moi je suis féministe, ce que vous dites ça me choque Est-ce qu'il y a des choses dans ce livre, Sex Talk, qui pourraient choquer des personnes qui se réclament d'un féminisme pur, je ne sais pas, intransigeant ?

  • Speaker #2

    Un féminisme pur, je leur demande de venir m'expliquer ce que c'est. En revanche, un féminisme... C'est un peu le féminisme officiel français qui est par principe très... qui est contre la prostitution et la pornographie, qui parle de marchandisation du corps. C'est vrai que nous, ce n'est pas l'angle qu'on a, surtout moi ayant performé dans du porno, on m'a déjà expliqué ce que j'avais vécu, c'était un viol tarifé. C'est vrai que je suis réticente par rapport à n'importe quelle idéologie, qu'elle se dise féministe ou pas, qui me dit ce que je devrais faire de mon corps, ça m'emmerde. Donc, enfin, je... Que tu sois féministe ou que tu sois mascu, ça me saoule. Mais après, je pense que vraiment, nous, on n'a pas amené les choses de façon à choquer, justement. Et que ce que tu racontes dans le livre, cette femme qui se lève parce qu'elle est choquée, l'air de rien, elle représente cette voix-là. Cette voix-là est dans notre livre et on parle avec elle. Et ce n'est pas une figure repoussoire. Oui, on peut aussi parler de ça.

  • Speaker #0

    C'est un livre pour tout le monde ou c'est un livre pour les femmes ? C'est-à-dire que vous le vivez comment ? Pour vous, il est pour qui ce livre ? Il est destiné à qui ? Quel lectorat ? Stéphanie Estourné.

  • Speaker #1

    Il est destiné à des femmes qui, comme nous, se posent des questions, des fois.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le dire si je suis un homme.

  • Speaker #1

    Alors, je vais aller au bout. Je voudrais juste dire un mot sur ce que vient de dire Olympe. Pour moi, le sujet vraiment du livre, c'est exactement celui-là. C'est, est-ce qu'on peut arrêter de nous dire ce qu'on doit faire de notre corps ? Voilà. c'est-à-dire je porte une jupe mais c'est pas le bon endroit et donc si je me fais violer blablabla je fais du porn et bah ouais mais c'est pas correct etc j'ai 55 ans et je devrais pas m'habiller comme ça parce qu'à 55 ans on fait plus ça voire je devrais plus avoir de sexualité etc voilà le sujet du livre c'est celui-là l'injonction sociale l'injonction sociale les dits les non-dits Tout ce qu'on a intériorisé, et justement nous comme toutes, on a intériorisé ces injonctions. Peut-être que nous on a eu l'occasion de plus déconstruire par nos parcours. Mais le truc c'est qu'on est comme toutes nos lectrices, c'est-à-dire que c'est vraiment une histoire de parcours individuel et du coup collectif, puisqu'on en parle maintenant et que là justement on arrive sur ce terrain politique partagé. Et moi il me paraît important d'engager, l'éditeur a sous-titré le livre Conversations entre amis il a eu complètement raison. Parce que l'idée c'est vraiment de discuter, de partager. Moi, toutes les conversations qu'on a eues avec Olympe, il y a toujours un moment où je me dis Ah ouais, elle fait comme ça, mais... Waouh, c'est bizarre ! Mais derrière, ça va me gratouiller et ça va me permettre d'aller dans une réflexion dont je fais quelque chose ou pas. L'important, c'est cette réflexion. Et ce livre consigne un certain nombre de nos réflexions et invite à aller sur ces réflexions aussi. Alors, il est pour qui ? Il est pour toutes d'abord, peut-être. Il est pour tous, parce que l'égalité entre tous et toutes, c'est tous et toutes. Donc, nous, on est super contentes si les mecs peuvent le lire. Autour de moi, il y a plein de mecs qui l'ont lu. Ils n'ont pas l'air de souffrir beaucoup. Ça va.

  • Speaker #0

    Non, ça ne brûle pas.

  • Speaker #2

    En fait, pendant... longtemps ces sujets là qu'on aborde dans le livre c'était des trucs de bonnes femmes enfin les trucs l'intime les poils les règles est ce que je le désire est ce que je la désire ou pas pas c'était

  • Speaker #0

    des sujets c'est pas des sujets nobles c'est et en fait je faisais l'hygiène le sexe pour les volets pour les femmes peut-être quand on est jeune les filles le on parle pas plus de sexualité, on parle d'hygiène sexuelle, tandis que les hommes, ils se racontent des blagues de cul.

  • Speaker #2

    Non, je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Ce que je veux dire, c'est que c'est des conversations de bas étage un peu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est plus... C'est comme les beaux-arts et l'artisanat. Genre, je fais des paniers en rotin. Parler de sexualité féminine, c'est un peu faire des paniers en rotin. Ce n'est pas hyper... Non, mais ce n'est pas perçu comme un sujet noble. qu'on peut penser et sur lequel on peut être novatrice ou novateur, etc. Et en fait, le fait que ça prenne cette gueule-là, qui est un livre... qui est édité par un éditeur dans un hôtel particulier à Saint-Germain-des-Prés.

  • Speaker #0

    Qui est un beau livre, d'ailleurs. On met le doigt dessus. Il y a du relief.

  • Speaker #2

    Qui est hyper beau. Je trouve ça magnifiquement symbolique, du fait que c'est un sujet digne et dont on a besoin. Donc, il est pour toutes les personnes qui lisent des livres.

  • Speaker #0

    À l'intérieur, il y a énormément de sujets. qui sont traités et qui sont démontés. Je parlais à la fois du polyamour, à la fois du X, du dating, de tout ça. Est-ce que quelque part, vous vous êtes un peu obligé à traiter de ces sujets ? Vous avez fait une liste ou est-ce que c'est venu totalement naturellement ?

  • Speaker #2

    On s'est plutôt obligé à en enlever parce qu'il y en avait vachement plus que ça. À la base, on avait une table des matières qui faisait 18 pages.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Oui, non, non, on ne s'est pas du tout obligé à rien du tout. En fait, l'une comme l'autre, comme on ne vient pas, encore une fois, on n'est pas identique sur ce parcours. On a... on a nos sujets de prédilection. Il y a des sujets sur lesquels on a envie d'aller. Et donc, ils sont là, en fait. Ils sont présents dans ce livre. Il y a certainement, oui, il y a plein de sujets qui feront un tome 2, en fait.

  • Speaker #0

    Ah ! Donc il y a un futur pour Sex Talk. On est dans un café, on est là en plus en terrasse. Il ne fait pas super chaud aujourd'hui, il y a du vent et tout ça. Et donc en fait, étant donné que l'émission s'appelle Un Café au Comptoir, on va imaginer que vous aviez une toute autre vie. Ça aurait été quoi d'ailleurs si vous n'aviez pas fait, Stéphanie, du journalisme, Olympe, de la réalisation ?

  • Speaker #2

    Moi j'aurais été vétérinaire. Et je pense que j'aurais bien aimé. Et encore aujourd'hui, si je pouvais, comme ça, avoir un diplôme de vétérinaire, franchement, j'adorerais. Et souvent, un des trucs qui me... Plus encore que le féminisme, un des trucs qui me noue le ventre, c'est les droits des animaux. Et je pense que ça me noue d'ailleurs trop le ventre pour que je puisse être activiste sur ces sujets-là. Mais ce serait clairement une vie parallèle, une vie... Ouais Une vie possible en tout cas pour moi

  • Speaker #0

    Je vais faire une blague vraiment pourrie Elle a pas fait vétérinaire mais elle fait des trucs un peu cochons J'aime beaucoup les cochons

  • Speaker #2

    Elle est bien cette blague Elle est vachement mieux que celle avec la citronnade

  • Speaker #0

    C'est avec moi Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Moi j'aurais fait, je pense que j'ai le droit à tout J'aurais fait Federico Fellini je pense Ah ouais,

  • Speaker #0

    ah ouais Il y a du level

  • Speaker #1

    En toute humilité, j'aurais fait Federico Fellini.

  • Speaker #0

    Donc plus que le Kung Fu, le cinéma italien ?

  • Speaker #1

    Plus que le Kung Fu, le cinéma italien, oui. Et à partir de 8,5, le côté comme ça, onirique, qui m'échappe totalement. Je ne suis pas du tout comme ça. C'est juste que ça me fait rêver complètement. Ça me transporte. Et après, j'aurais bien voulu faire Bruce Lee, mais là, ça engage vraiment le corps. Alors que Fellini, il est quand même assez peinard au niveau du corps.

  • Speaker #0

    On va imaginer que vous travaillez dans un café, je vais vous faire passer un petit quiz pour voir si vous pourriez vraiment travailler là-dedans et vous avez le droit de répondre ensemble, les mains sur le buzzer. Quel alcool est surnommé la fée verte ?

  • Speaker #2

    L'absinthe.

  • Speaker #0

    L'absinthe. Je sais que c'est positif,

  • Speaker #2

    ceux qui ont un quiz, je suis...

  • Speaker #0

    Je vois ça, ça y est, un truc. Quelle est la boisson préférée de Simone de Beauvoir ? Oui, il y en a eu une. L'absinthe. Non ! L'absinthe. Elle me regarde avec deux yeux, c'est normal, on est en même temps. Eh bien, c'est la bière de Mori, fondée en 1827. Simone de Beauavoir aimait particulièrement cette bière-là. De Mori, c'est le nom de la bière. D-E-M-O-R-I. Une bière qui s'est arrêtée dans les années 40, parce qu'il y a eu la guerre.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est qui veut gagner les millions, en fait.

  • Speaker #0

    C'est moi, ça. Pourquoi Amelio Parnas ? Pourquoi à Montparnasse, à la Routonde, seules les femmes portant un chapeau pouvaient entrer ?

  • Speaker #2

    C'était des femmes travailleuses du sexe ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'était exactement ça. Un doublé gagnant pour Olympe de G. Je vous remercie énormément. Moi j'étais... C'était en trois points. C'est beaucoup de travail pour trouver les questions. Surtout des questions différentes à chaque numéro. Merci beaucoup Stéphanie Estourné, Olympe de G pour ce magnifique livre Stex Talk. J'adore caresser la couverture. Elle vibre ! Elle vibre, c'est vrai, il y a du relief et tout. Voilà, un livre qui est pour tous, aussi bien les femmes, les jeunes femmes, les femmes avec un peu plus d'âge que les hommes de tous âges également, que tout le monde. Sex Talk aux éditions Liconofast. Et bien maintenant, on va pouvoir prendre un café au comptoir. Merci beaucoup !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, ça nous en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très... À bientôt pour un nouveau café.

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Description

Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)


Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

 

Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

 

La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

 

Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

 

Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

 

Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

 

Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

 

ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

 

C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir


Emission présenté par Alexis Himeros

https://instagram.com/alexishimeros


Avec Olympe de Gê

https://www.instagram.com/olympedege/


et Stephanie Estournet

https://www.instagram.com/stfestournet/


Leur livre SEX-TALK:

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Alexis Himéros et vous écoutez Un Café au Comptoir. Mes invités du jour sont deux femmes qui ont au moins trois points communs. Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou, mais parfaitement universel, le cul. Cependant, leurs ressemblances s'arrêtent là, car elles sont toutes deux des autrices au parcours et au goût très différents. Quand l'une se passionne pour des films de kung-fu, l'autre tourne des plans dans des friches industrielles berlinoises. La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire. Et la seconde, un journal dénombrant ses partenaires sexuels dévêtus, donc. De même, la plus grande des deux a d'abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon, avant de s'emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français, tandis que la plus petite a fait l'inverse, d'abord squatté les studios d'enregistrement sonore pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polisson, et avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du hard de Canal+. Dès 2021, ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché. Sur le papier, leur mot juste, droit, puissant, dans le livre, Jouir est un sport de combat sous-titré journal d'une pornographe féministe. Leur credo, d'alors, faire exister le regard féminin dans l'univers du sexe, malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l'hétéronormativité pour l'humne, et créer une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps. Pour l'autre, le duo s'est reformé pour Sex Talk, un livre qui n'est pas qu'un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant, de la part de spécialistes, les bons éclairages. Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe. On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche au corps. Comment le féminisme peut-il se composer avec des désirs hérités d'un formatage patriarcal ? Mes deux invités questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels. Dans ce livre à la couverture très attrayante, on y discute, pelle-mêle, de polyamour, d'injonction sociale et sociétale, de l'IVG, de l'abiaplastie, de dirty talk, du monde du X, des rencontres en ligne, mais aussi d'égalité, d'inclusivité et d'épanouissement tout genre confondu. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses se sont lancées dans ce qu'elles appellent avec humour Car il y en a également dans Sex Talk, une hot d'IC. Et c'est alors un peu pour me mettre à l'épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d'une société idéale égalitaire, sexy et jouissive, que j'ai soumis à ce duo l'idée d'un plan à trois autour d'une table de bistrot. C'est donc au Café Chéri, boulevard de la Villette à Paris, que j'ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n'ont rien de conventionnel pour prendre, avec elles, un café au comptoir. Bonjour Stéphanie Estournet. Bonjour Olympe de Gé. Bonjour ! Quid de l'engagement comme raison de vivre aujourd'hui en 2024 ?

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Stéphanie est tournée.

  • Speaker #2

    J'ai pas de chance,

  • Speaker #1

    c'est sur moi que ça tombe, vous savez, deux heures. Tu peux redire ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression vraiment que c'est quelque chose, pas juste qui vous tient à cœur, mais qui est tellement important pour vous qu'on le sent dans votre plume, quel que soit le support que vous allez utiliser pour vous exprimer. Olympe ?

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai eu une vraie rencontre avec le sexe et le féminisme. Comme activisme, parce qu'avant je m'emmerdais quand même pas mal dans ma vie. J'avais comme une... Une sensation de vide. Je me sentais créative, mais je ne savais pas ce dont je voulais parler. Et donc, il y a eu un moment où tout s'est un peu aligné. Mon divorce, une colère. Big bang. Ouais, c'était un big bang un peu mou, parce que ce n'était pas non plus... Mais les trucs se sont mis en place, où je réalisais des clips. J'ai compris que je sextais avec des gens un peu partout. Je me suis rendue compte que je m'amusais vachement là-dedans, et puis que j'avais beaucoup de trucs à dire, que j'avais vraiment envie de changer les choses dans le domaine, dans la façon dont on parle et dont on représente la sexualité des femmes. Et moi, ça m'a apporté effectivement beaucoup de sens, vraiment. J'ai eu l'impression de trouver le truc que j'avais à dire dans la vie.

  • Speaker #0

    Et qui permettent à d'autres personnes également de se retrouver dans les messages que vous dites ?

  • Speaker #2

    Je crois, oui, parce que ça, c'est vraiment un truc qui est très, très satisfaisant dans l'activisme. Et il n'y en a pas beaucoup des trucs très, très satisfaisants. Mais c'est effectivement dans l'écriture, notamment que ce soit de podcasts ou de livres. Quant à des personnes qui disent que tu as posé des mots sur leur vécu, que tu les as aidées à décortiquer ce qu'elles avaient vécu, à comprendre et peut-être à trouver des clés. Ça, c'est vraiment quelque chose de très émouvant. Avec les podcasts érotiques, puisqu'on a tous les trois ça en commun, tu as aussi des personnes qui te disent qu'elles ont eu leur premier orgasme. C'est dingo ! Les retours sont très forts.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'il y a quand même quelque chose qui a trait à une importance pour vous deux de transmettre du message à la société en général. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer de répondre à tes deux questions. En fait, à l'inverse peut-être d'Olympe, au départ il y a quelque chose de très simple pour moi, au niveau de la sexualité et du rapport au corps, et je me rends compte qu'autour de moi, ce n'est pas du tout le cas, particulièrement pour les femmes, et que quand j'ai l'occasion d'en parler avec des copines, avec des femmes autour de moi, les questions sont étranges en fait. Et... que peut-être j'ai avancé sur un chemin sans vraiment me rendre compte. Et à partir de là, au départ, je ne réponds pas trop. Il y a des discussions qui s'amorcent, etc. Mais je ne suis pas super à l'aise dans l'idée de répondre sur ces sujets-là. Et puis, les temps changent. Il y a des rencontres qui se font. Effectivement, j'ai eu l'occasion d'écrire sur les sexualités en tant que journaliste. On s'est rencontré avec Olympe, j'ai rencontré différentes personnes qui travaillent sur les sexualités. Et petit à petit, ça s'est mis en place. Je parlerai pas forcément d'engagement en ce qui me concerne. En fait, peut-être qu'on est engagé sans s'en rendre compte, je sais pas.

  • Speaker #0

    Parler de sexualité aujourd'hui, c'est quand même un exercice périlleux.

  • Speaker #2

    Globalement, on a une vision de la sexualité, à part dans ces milieux d'éducation sexuelle positive, féministe, etc. On a une vision violente de la sexualité. Pour raconter une petite anecdote, la première qui me vient. Donc là, dans le cadre de la promo de Sex Soul, j'étais invitée à Zoom Zoom Zen, qui est une émission grand public sur France Inter. Et en fait, à la fin, t'as un humoriste qui fait des petites blagues sur le porno éthique. Et en fait, son sketch, quoi, commençait par le porno éthique. En fait, la nana va se faire déglinguer, mais avant, on lui file une citronnade. Bio, ah ouais, ok, bio. Mais en fait, tu vois, il y avait une telle violence, en fait, juste dans son début de sketch. Et c'est vrai que tu vois souvent Quand je suis justement au comptoir Avec des potes de mon mec Ou n'importe qui d'ailleurs Qui va me dire mais quand même Dans une relation sexuelle il y a toujours Un dominant, un dominé C'est quand même quelque chose Qui est de l'ordre du pouvoir le sexe C'est un truc tu vois Qui revient beaucoup Et c'est vrai que Pour moi c'est très très étranger Mais Oui Donc c'est périlleux dans le sens où ça te confronte à où est-ce qu'on en est sociétalement, où moi j'en étais pendant très longtemps, mais où aussi du coup c'était pas safe, où j'ai pu faire du mal à des gens, j'ai pu moi être dans des situations où on m'a fait du mal, voilà, et ça c'est vrai que c'est jamais agréable de se rendre compte que, tu sais que justement on parlait d'engagement, qui donne du sens et tout, c'est vrai que... T'as envie que ça avance plus vite autour de toi, parce que tu sais, toi tu bosses vachement pour que les choses changent. J'avais écouté d'ailleurs sur les couilles sur la table un sociologue dont le nom malheureusement m'échappe, je crois que c'est Kaufman, et qui disait en fait les changements c'est à l'échelle de deux générations, que vraiment les mentalités elles changent. Et ben voilà. Ça m'a remis les idées en place. Moi, j'aimerais bien que ça se fasse sur 5 ans.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur l'engagement, justement, je disais tout à l'heure que pendant longtemps, je n'ai pas parlé de sexe. Je préférais pas en parler. Et en fait, c'est vrai que maintenant, je pousse les gens un petit peu autour de moi. J'essaye de trouver le ton juste ou le moment juste pour Je ne dis pas et toi tu suces ce n'est pas comme ça que ça se joue. Mais je... Disons que j'essaye d'ouvrir la porte...

  • Speaker #0

    Une libération de la parole ?

  • Speaker #1

    Essayer de... Les gens savent ce que je fais et sur quoi j'écris. Et donc, je me dis que s'ils ont envie de parler à un moment, pas forcément d'eux, mais juste de sujets autour de l'intime. Moi, les gens que je fréquente, ils ont une cinquantaine d'années, disons, entre 45 et 60 et quelques années. Et donc, pour eux, c'est un sujet qui est encore plus compliqué. que pour des plus jeunes générations. Et donc, je me rends compte que la parole, elle change quand même. Elle existe d'abord, elle est existante, alors qu'avant, elle ne l'était pas. Elle est existante et elle évolue. Alors, elle est rarement très personnelle. mais il y a des questionnements qui se posent et puis nous on a vu au salon du livre il y a des gens qui viennent prendre le bouquin il y a des gens qui ont

  • Speaker #0

    19 ans et il y a des gens qui viennent avec leur maman il n'est pas radioactif ce livre on va en discuter dans quelques secondes on va faire tout d'abord un vrai ou faux un cri ou un son Vrai ou faux, ça me concerne, j'ai joué dans Plus sexe la vie.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai. Alors, on va rappeler ce qu'est Plus Sexe, La Vie.

  • Speaker #1

    Alors, Plus Sexe, La Vie, c'est une série audio que j'ai écrite il y a, je ne sais pas, deux ou trois ans. C'est la première série audio porn avec un personnage qui s'appelle Rosa, qui monte à Paris. Et elle a une particularité, Rosa, c'est qu'elle jouit en latin. Elle se fait plein de copains.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est vrai. C'est vrai. Et moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère que des gens ont au moins un peu ri et eu quelques orgasmes.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai eu l'opportunité de jouer là-dedans. C'était génial. J'ai eu l'opportunité de faire un petit passage dedans. Un guest. dans un des bonus de Plus Sexe La Vie et merci d'ailleurs vrai ou faux, vous vous êtes rencontré à Belleville à l'occasion d'une interview Olympe a eu du mal à se garer et Stéphanie vous avez choisi un bar aussi bruyant que celui-ci

  • Speaker #2

    Olympe vrai, on s'est rencontré parce que j'essayais de lever des fonds pour mon film une dernière fois et j'avais organisé un financement participatif c'est le titre du film, une dernière fois tout à fait Et Stéphanie ? s'y étaient intéressés j'en étais très très très contente et donc on avait rendez-vous pour une interview toutes les deux pour Brain et on avait déjà évoqué à la fin de cette interview c'est toi qui avais eu l'idée disons le tout de go de faire un livre

  • Speaker #0

    Vrai ou faux,

  • Speaker #1

    Stéphanie a écrit des questions pour Qui veut gagner des millions et pas que et pas que j'ai écrit des questions pour Qui veut gagner des millions j'ai écrit un gars et une fille J'ai écrit des questions pour le numéro gagnant avec Catherine Rousseau ? Je ne sais pas. Une grande ficelle avec...

  • Speaker #0

    Oui, dans les années 90.

  • Speaker #1

    Oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je m'arrête là.

  • Speaker #2

    Moi, du coup, j'ai des questions. La clause de confidentialité, quand tu écris les questions de qui veut gagner des millions, ça doit être un truc de ouf.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous avez tourné avec Brigitte Lai.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, j'ai eu la chance de tourner avec elle pour mon premier long métrage de porno, qui s'appelle Une dernière fois, et qui raconte l'histoire d'une femme qui a 69 ans et qui veut savoir quand est-ce qu'elle fera pour la dernière fois l'amour. Elle veut vraiment avoir cette dernière fois en pleine conscience.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, les chansons de Bachung. Vous ont accompagné dans vos réflexions sur la sexualité, Stéphanie Stourney.

  • Speaker #1

    Plus rien dans ce blague.

  • Speaker #0

    Oh, Gabi !

  • Speaker #1

    Oui, c'est la dernière phrase de Sex Talk. C'est un petit clin d'œil, oui. C'est un petit regard en arrière pour aller plus vers l'avant.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous croyez mordicus qu'on peut regarder un film porno comme n'importe quel autre film ?

  • Speaker #2

    Oui, complètement vrai.

  • Speaker #0

    Alors ce soir, si je...

  • Speaker #2

    Ben non, mais en fait, c'est vrai que je crois... Pas que le porno soit obligatoirement un support masturbatoire. Je pense qu'on ne peut pas exciter tout le monde et qu'on n'a pas forcément envie d'être excité quand on regarde un porno. On peut juste avoir envie de se cultiver.

  • Speaker #0

    Ça peut être un divertissement et ça peut être un objet de culture. Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est un objet culturel. Comme un livre, c'est quelque chose qui peut aussi ouvrir nos horizons.

  • Speaker #0

    Après, pas n'importe quel film. Parce que, effectivement, si on ouvre Pornhub... On va avoir du mal.

  • Speaker #2

    Moi, à une époque, très jeune, j'ai ouvert Pornhub pour me cultiver sur la sexualité. Parce que j'avais un copain qui était plus âgé que moi et il me parlait de Golden Shower. Je ne savais pas ce que c'était. En face de lui, je disais Golden Shower. Et après, j'allais voir. Je n'étais pas déçue du voyage. Mais ouais, c'était... Ça m'a appris beaucoup de choses, tu vois. Sur toutes les facettes de la sexualité humaine. J'ai bien aimé découvrir... Il y a des trucs qui m'ont mise très mal à l'aise, par exemple le nombre de contenus avec des situations d'inceste, je ne comprenais pas, tu vois, à 19 balais je te la mets en forme, mais qu'est-ce qu'il y a ? Et je ne comprends d'ailleurs toujours pas, intellectuellement ça ne remonte pas au cerveau, mais ouais c'était intéressant.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'on connaît du porno, c'est pornobe, et donc en gros c'est de la merde.

  • Speaker #0

    C'est limitatif.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très scénarisé, c'est peut-être un peu exagéré de le dire comme ça, mais voilà, c'est très scripté en tout cas. Et c'est... Il y a peu d'imagination, peu de création, etc. Mais il existe du porno, qui est du beau porno. Olympe le sait, elle en a fait. Et il y a des gens qui ont des choses à dire par le porno, qui font de très belles images, qui ont des idées. Et je pense par exemple à Polita Papel. Polita Papel, c'est une réalisatrice espagnole qui travaille à Berlin. Et par exemple, elle a créé des gangbangs féminins, féministes. Ce qui paraît un peu antinomique, gangbang féministes. Eh bien, elle, si, parce qu'elle met la femme en pouvoir de décider de son plaisir au sein d'un ensemble d'hommes. Et elle fait ça très, très bien, aussi bien sur la pornographie elle-même qu'à l'image. Parce qu'elle a des références à Antonioni, par exemple. C'est de très, très belles images. Et là, on parle de cinéma, du coup.

  • Speaker #0

    Avec un sens de l'esthétique et de la photo. On va enfin pouvoir parler de ce livre, Sex Talk. Est-ce que Sex Talk doit être considéré comme un livre féministe ? Oui,

  • Speaker #2

    mais oui, oui, à fond.

  • Speaker #0

    Il attend le micro. Il attend le micro, Stéphanie, qui ouvre deux yeux d'un second.

  • Speaker #2

    Mais pourquoi moi ? Non, mais je veux être sûre qu'on est d'accord. Oui, oui, à fond. C'est un livre féministe, mais ce n'est pas un livre forcément pour les féministes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, la différence.

  • Speaker #2

    Oui, parce que c'est un livre qui propose... des clés féministes à tout un chacun et toute une chacune. Et surtout qu'il ne les impose pas, qu'il invite en fait à se saisir de ces outils féministes et puis si ça ne te plaît pas, il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    En gros, ce que ça veut dire qu'après le sport de combat, parce que je fais allusion à ce premier livre, jouir est un sport de combat, l'heure est venue à la discussion. Si je te mets une baigne, après on discute.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça. Jouir est un sport de combat, c'est un livre qu'on a écrit toutes les deux, mais qui racontait mon combat perso, aussi contre moi-même, puisque avant le porno, il y a eu beaucoup de honte de mon corps, de ma sexualité, c'est ce combat-là aussi, de m'aimer, de m'assumer, tout ça. Là, c'est aussi effectivement plusieurs... années d'engagement féministe plus tard, on se rend compte que les injonctions patriarcales, c'est relou, mais les injonctions féministes aussi, que l'intime, c'est chouette quand c'est flex et que ça suit un petit peu nous qui on est à ce moment-là, etc. Et que, effectivement, c'est plus... que l'intime, c'est plus le sujet d'une conversation ouverte que d'un manuel ou que d'injonctions.

  • Speaker #0

    Ce qui est sympa dans ce livre, c'est que ça suit une discussion entre vous deux, une discussion entrecoupée, parce qu'il y a plusieurs passages de ces discussions. Et à travers cette... Pardon, oui, bon, tout va bien. Je croyais qu'il y avait quelqu'un qui nous parlait, mais non. Et à travers ces mots que vous échangez, vous confrontez vos avis, parce que vous n'avez pas du tout le même vécu. Vous n'avez pas du tout les mêmes envies, d'ailleurs, les mêmes ressentis face aux diverses situations. Et il y a cette discussion. J'ai l'impression que vous avez voulu mettre en avant ce côté constructif. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur le terme de féminisme, en fait, le féminisme, qu'est-ce qu'il vise ? Je vais peut-être me faire taper dessus à un moment en disant ça, mais en tout cas, disons que c'est mon angle de... Je ne sais pas, il y a toujours quelqu'un pour nous taper dessus à un moment. Mais en tout cas, ma vision du féminisme, c'est celle-là, c'est celle qu'on m'a transmise, c'est qu'on aille vers plus d'égalité entre les hommes et les femmes, enfin entre tous en fait, et toutes. Et donc, on n'a pas forcément les mêmes... Comment dire ? On ne part pas du même endroit. C'est exactement ça. Et Olympe et moi-même, on n'a pas le même vécu par rapport à notre corps, par rapport à notre sexualité, etc. Olympe me rappelait le combat qu'elle a dû mener. et qu'on a consigné dans un premier livre. Moi, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir combattu, alors que probablement j'ai combattu, mais peut-être que ça a été moins apparent chez moi. On est, disons qu'on propose... Un regard sur ce qu'on a vécu, sur ce qu'on vit au quotidien, avec des parcours différents et avec des objectifs qui sont somme toute assez similaires. C'est-à-dire que nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit de mieux en mieux et qu'on arrête de s'emmerder au quotidien à défendre, voire même à être en danger pour certains d'entre nous, dans notre intime et dans notre corps.

  • Speaker #2

    J'ai envie de faire une analogie avec le porno féministe. On m'a beaucoup demandé si c'est parce qu'il faut représenter le plaisir de la femme. Bien modestement, je ne vais pas me dire que je représente le plaisir de la femme. Je peux représenter juste que moi, j'estime être souhaitable, plaisant, désirable dans la sexualité. dans un rapport désiré. Et je pense que ce livre, c'est aussi ça. C'est pas le féminisme et l'intime, tu vois, avec des capitales. C'est... Voici ce que nous, on fait de nos lectures, de nos réflexions. Et voici comment ça a changé nos intimités. Mais c'est deux petites facettes parmi des millions de facettes, quoi.

  • Speaker #0

    Du féminisme en tout. Parce que vous en... Vous l'évoquez d'ailleurs dans une de ces discussions, vous évoquez le fait qu'il y a quelqu'un qui vous écoute par exemple, et cette femme se lève, je ne divulgage pas tout, mais cette femme se lève, elle entend votre conversation et vous dit Ah mais non, moi je suis féministe, ce que vous dites ça me choque Est-ce qu'il y a des choses dans ce livre, Sex Talk, qui pourraient choquer des personnes qui se réclament d'un féminisme pur, je ne sais pas, intransigeant ?

  • Speaker #2

    Un féminisme pur, je leur demande de venir m'expliquer ce que c'est. En revanche, un féminisme... C'est un peu le féminisme officiel français qui est par principe très... qui est contre la prostitution et la pornographie, qui parle de marchandisation du corps. C'est vrai que nous, ce n'est pas l'angle qu'on a, surtout moi ayant performé dans du porno, on m'a déjà expliqué ce que j'avais vécu, c'était un viol tarifé. C'est vrai que je suis réticente par rapport à n'importe quelle idéologie, qu'elle se dise féministe ou pas, qui me dit ce que je devrais faire de mon corps, ça m'emmerde. Donc, enfin, je... Que tu sois féministe ou que tu sois mascu, ça me saoule. Mais après, je pense que vraiment, nous, on n'a pas amené les choses de façon à choquer, justement. Et que ce que tu racontes dans le livre, cette femme qui se lève parce qu'elle est choquée, l'air de rien, elle représente cette voix-là. Cette voix-là est dans notre livre et on parle avec elle. Et ce n'est pas une figure repoussoire. Oui, on peut aussi parler de ça.

  • Speaker #0

    C'est un livre pour tout le monde ou c'est un livre pour les femmes ? C'est-à-dire que vous le vivez comment ? Pour vous, il est pour qui ce livre ? Il est destiné à qui ? Quel lectorat ? Stéphanie Estourné.

  • Speaker #1

    Il est destiné à des femmes qui, comme nous, se posent des questions, des fois.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le dire si je suis un homme.

  • Speaker #1

    Alors, je vais aller au bout. Je voudrais juste dire un mot sur ce que vient de dire Olympe. Pour moi, le sujet vraiment du livre, c'est exactement celui-là. C'est, est-ce qu'on peut arrêter de nous dire ce qu'on doit faire de notre corps ? Voilà. c'est-à-dire je porte une jupe mais c'est pas le bon endroit et donc si je me fais violer blablabla je fais du porn et bah ouais mais c'est pas correct etc j'ai 55 ans et je devrais pas m'habiller comme ça parce qu'à 55 ans on fait plus ça voire je devrais plus avoir de sexualité etc voilà le sujet du livre c'est celui-là l'injonction sociale l'injonction sociale les dits les non-dits Tout ce qu'on a intériorisé, et justement nous comme toutes, on a intériorisé ces injonctions. Peut-être que nous on a eu l'occasion de plus déconstruire par nos parcours. Mais le truc c'est qu'on est comme toutes nos lectrices, c'est-à-dire que c'est vraiment une histoire de parcours individuel et du coup collectif, puisqu'on en parle maintenant et que là justement on arrive sur ce terrain politique partagé. Et moi il me paraît important d'engager, l'éditeur a sous-titré le livre Conversations entre amis il a eu complètement raison. Parce que l'idée c'est vraiment de discuter, de partager. Moi, toutes les conversations qu'on a eues avec Olympe, il y a toujours un moment où je me dis Ah ouais, elle fait comme ça, mais... Waouh, c'est bizarre ! Mais derrière, ça va me gratouiller et ça va me permettre d'aller dans une réflexion dont je fais quelque chose ou pas. L'important, c'est cette réflexion. Et ce livre consigne un certain nombre de nos réflexions et invite à aller sur ces réflexions aussi. Alors, il est pour qui ? Il est pour toutes d'abord, peut-être. Il est pour tous, parce que l'égalité entre tous et toutes, c'est tous et toutes. Donc, nous, on est super contentes si les mecs peuvent le lire. Autour de moi, il y a plein de mecs qui l'ont lu. Ils n'ont pas l'air de souffrir beaucoup. Ça va.

  • Speaker #0

    Non, ça ne brûle pas.

  • Speaker #2

    En fait, pendant... longtemps ces sujets là qu'on aborde dans le livre c'était des trucs de bonnes femmes enfin les trucs l'intime les poils les règles est ce que je le désire est ce que je la désire ou pas pas c'était

  • Speaker #0

    des sujets c'est pas des sujets nobles c'est et en fait je faisais l'hygiène le sexe pour les volets pour les femmes peut-être quand on est jeune les filles le on parle pas plus de sexualité, on parle d'hygiène sexuelle, tandis que les hommes, ils se racontent des blagues de cul.

  • Speaker #2

    Non, je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Ce que je veux dire, c'est que c'est des conversations de bas étage un peu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est plus... C'est comme les beaux-arts et l'artisanat. Genre, je fais des paniers en rotin. Parler de sexualité féminine, c'est un peu faire des paniers en rotin. Ce n'est pas hyper... Non, mais ce n'est pas perçu comme un sujet noble. qu'on peut penser et sur lequel on peut être novatrice ou novateur, etc. Et en fait, le fait que ça prenne cette gueule-là, qui est un livre... qui est édité par un éditeur dans un hôtel particulier à Saint-Germain-des-Prés.

  • Speaker #0

    Qui est un beau livre, d'ailleurs. On met le doigt dessus. Il y a du relief.

  • Speaker #2

    Qui est hyper beau. Je trouve ça magnifiquement symbolique, du fait que c'est un sujet digne et dont on a besoin. Donc, il est pour toutes les personnes qui lisent des livres.

  • Speaker #0

    À l'intérieur, il y a énormément de sujets. qui sont traités et qui sont démontés. Je parlais à la fois du polyamour, à la fois du X, du dating, de tout ça. Est-ce que quelque part, vous vous êtes un peu obligé à traiter de ces sujets ? Vous avez fait une liste ou est-ce que c'est venu totalement naturellement ?

  • Speaker #2

    On s'est plutôt obligé à en enlever parce qu'il y en avait vachement plus que ça. À la base, on avait une table des matières qui faisait 18 pages.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Oui, non, non, on ne s'est pas du tout obligé à rien du tout. En fait, l'une comme l'autre, comme on ne vient pas, encore une fois, on n'est pas identique sur ce parcours. On a... on a nos sujets de prédilection. Il y a des sujets sur lesquels on a envie d'aller. Et donc, ils sont là, en fait. Ils sont présents dans ce livre. Il y a certainement, oui, il y a plein de sujets qui feront un tome 2, en fait.

  • Speaker #0

    Ah ! Donc il y a un futur pour Sex Talk. On est dans un café, on est là en plus en terrasse. Il ne fait pas super chaud aujourd'hui, il y a du vent et tout ça. Et donc en fait, étant donné que l'émission s'appelle Un Café au Comptoir, on va imaginer que vous aviez une toute autre vie. Ça aurait été quoi d'ailleurs si vous n'aviez pas fait, Stéphanie, du journalisme, Olympe, de la réalisation ?

  • Speaker #2

    Moi j'aurais été vétérinaire. Et je pense que j'aurais bien aimé. Et encore aujourd'hui, si je pouvais, comme ça, avoir un diplôme de vétérinaire, franchement, j'adorerais. Et souvent, un des trucs qui me... Plus encore que le féminisme, un des trucs qui me noue le ventre, c'est les droits des animaux. Et je pense que ça me noue d'ailleurs trop le ventre pour que je puisse être activiste sur ces sujets-là. Mais ce serait clairement une vie parallèle, une vie... Ouais Une vie possible en tout cas pour moi

  • Speaker #0

    Je vais faire une blague vraiment pourrie Elle a pas fait vétérinaire mais elle fait des trucs un peu cochons J'aime beaucoup les cochons

  • Speaker #2

    Elle est bien cette blague Elle est vachement mieux que celle avec la citronnade

  • Speaker #0

    C'est avec moi Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Moi j'aurais fait, je pense que j'ai le droit à tout J'aurais fait Federico Fellini je pense Ah ouais,

  • Speaker #0

    ah ouais Il y a du level

  • Speaker #1

    En toute humilité, j'aurais fait Federico Fellini.

  • Speaker #0

    Donc plus que le Kung Fu, le cinéma italien ?

  • Speaker #1

    Plus que le Kung Fu, le cinéma italien, oui. Et à partir de 8,5, le côté comme ça, onirique, qui m'échappe totalement. Je ne suis pas du tout comme ça. C'est juste que ça me fait rêver complètement. Ça me transporte. Et après, j'aurais bien voulu faire Bruce Lee, mais là, ça engage vraiment le corps. Alors que Fellini, il est quand même assez peinard au niveau du corps.

  • Speaker #0

    On va imaginer que vous travaillez dans un café, je vais vous faire passer un petit quiz pour voir si vous pourriez vraiment travailler là-dedans et vous avez le droit de répondre ensemble, les mains sur le buzzer. Quel alcool est surnommé la fée verte ?

  • Speaker #2

    L'absinthe.

  • Speaker #0

    L'absinthe. Je sais que c'est positif,

  • Speaker #2

    ceux qui ont un quiz, je suis...

  • Speaker #0

    Je vois ça, ça y est, un truc. Quelle est la boisson préférée de Simone de Beauvoir ? Oui, il y en a eu une. L'absinthe. Non ! L'absinthe. Elle me regarde avec deux yeux, c'est normal, on est en même temps. Eh bien, c'est la bière de Mori, fondée en 1827. Simone de Beauavoir aimait particulièrement cette bière-là. De Mori, c'est le nom de la bière. D-E-M-O-R-I. Une bière qui s'est arrêtée dans les années 40, parce qu'il y a eu la guerre.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est qui veut gagner les millions, en fait.

  • Speaker #0

    C'est moi, ça. Pourquoi Amelio Parnas ? Pourquoi à Montparnasse, à la Routonde, seules les femmes portant un chapeau pouvaient entrer ?

  • Speaker #2

    C'était des femmes travailleuses du sexe ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'était exactement ça. Un doublé gagnant pour Olympe de G. Je vous remercie énormément. Moi j'étais... C'était en trois points. C'est beaucoup de travail pour trouver les questions. Surtout des questions différentes à chaque numéro. Merci beaucoup Stéphanie Estourné, Olympe de G pour ce magnifique livre Stex Talk. J'adore caresser la couverture. Elle vibre ! Elle vibre, c'est vrai, il y a du relief et tout. Voilà, un livre qui est pour tous, aussi bien les femmes, les jeunes femmes, les femmes avec un peu plus d'âge que les hommes de tous âges également, que tout le monde. Sex Talk aux éditions Liconofast. Et bien maintenant, on va pouvoir prendre un café au comptoir. Merci beaucoup !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, ça nous en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très... À bientôt pour un nouveau café.

Description

Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)


Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

 

Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

 

La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

 

Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

 

Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

 

Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

 

Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

 

ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

 

C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir


Emission présenté par Alexis Himeros

https://instagram.com/alexishimeros


Avec Olympe de Gê

https://www.instagram.com/olympedege/


et Stephanie Estournet

https://www.instagram.com/stfestournet/


Leur livre SEX-TALK:

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Alexis Himéros et vous écoutez Un Café au Comptoir. Mes invités du jour sont deux femmes qui ont au moins trois points communs. Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou, mais parfaitement universel, le cul. Cependant, leurs ressemblances s'arrêtent là, car elles sont toutes deux des autrices au parcours et au goût très différents. Quand l'une se passionne pour des films de kung-fu, l'autre tourne des plans dans des friches industrielles berlinoises. La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire. Et la seconde, un journal dénombrant ses partenaires sexuels dévêtus, donc. De même, la plus grande des deux a d'abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon, avant de s'emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français, tandis que la plus petite a fait l'inverse, d'abord squatté les studios d'enregistrement sonore pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polisson, et avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du hard de Canal+. Dès 2021, ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché. Sur le papier, leur mot juste, droit, puissant, dans le livre, Jouir est un sport de combat sous-titré journal d'une pornographe féministe. Leur credo, d'alors, faire exister le regard féminin dans l'univers du sexe, malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l'hétéronormativité pour l'humne, et créer une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps. Pour l'autre, le duo s'est reformé pour Sex Talk, un livre qui n'est pas qu'un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant, de la part de spécialistes, les bons éclairages. Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe. On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche au corps. Comment le féminisme peut-il se composer avec des désirs hérités d'un formatage patriarcal ? Mes deux invités questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels. Dans ce livre à la couverture très attrayante, on y discute, pelle-mêle, de polyamour, d'injonction sociale et sociétale, de l'IVG, de l'abiaplastie, de dirty talk, du monde du X, des rencontres en ligne, mais aussi d'égalité, d'inclusivité et d'épanouissement tout genre confondu. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses se sont lancées dans ce qu'elles appellent avec humour Car il y en a également dans Sex Talk, une hot d'IC. Et c'est alors un peu pour me mettre à l'épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d'une société idéale égalitaire, sexy et jouissive, que j'ai soumis à ce duo l'idée d'un plan à trois autour d'une table de bistrot. C'est donc au Café Chéri, boulevard de la Villette à Paris, que j'ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n'ont rien de conventionnel pour prendre, avec elles, un café au comptoir. Bonjour Stéphanie Estournet. Bonjour Olympe de Gé. Bonjour ! Quid de l'engagement comme raison de vivre aujourd'hui en 2024 ?

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Stéphanie est tournée.

  • Speaker #2

    J'ai pas de chance,

  • Speaker #1

    c'est sur moi que ça tombe, vous savez, deux heures. Tu peux redire ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression vraiment que c'est quelque chose, pas juste qui vous tient à cœur, mais qui est tellement important pour vous qu'on le sent dans votre plume, quel que soit le support que vous allez utiliser pour vous exprimer. Olympe ?

  • Speaker #2

    Moi, c'est vrai que j'ai eu une vraie rencontre avec le sexe et le féminisme. Comme activisme, parce qu'avant je m'emmerdais quand même pas mal dans ma vie. J'avais comme une... Une sensation de vide. Je me sentais créative, mais je ne savais pas ce dont je voulais parler. Et donc, il y a eu un moment où tout s'est un peu aligné. Mon divorce, une colère. Big bang. Ouais, c'était un big bang un peu mou, parce que ce n'était pas non plus... Mais les trucs se sont mis en place, où je réalisais des clips. J'ai compris que je sextais avec des gens un peu partout. Je me suis rendue compte que je m'amusais vachement là-dedans, et puis que j'avais beaucoup de trucs à dire, que j'avais vraiment envie de changer les choses dans le domaine, dans la façon dont on parle et dont on représente la sexualité des femmes. Et moi, ça m'a apporté effectivement beaucoup de sens, vraiment. J'ai eu l'impression de trouver le truc que j'avais à dire dans la vie.

  • Speaker #0

    Et qui permettent à d'autres personnes également de se retrouver dans les messages que vous dites ?

  • Speaker #2

    Je crois, oui, parce que ça, c'est vraiment un truc qui est très, très satisfaisant dans l'activisme. Et il n'y en a pas beaucoup des trucs très, très satisfaisants. Mais c'est effectivement dans l'écriture, notamment que ce soit de podcasts ou de livres. Quant à des personnes qui disent que tu as posé des mots sur leur vécu, que tu les as aidées à décortiquer ce qu'elles avaient vécu, à comprendre et peut-être à trouver des clés. Ça, c'est vraiment quelque chose de très émouvant. Avec les podcasts érotiques, puisqu'on a tous les trois ça en commun, tu as aussi des personnes qui te disent qu'elles ont eu leur premier orgasme. C'est dingo ! Les retours sont très forts.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'il y a quand même quelque chose qui a trait à une importance pour vous deux de transmettre du message à la société en général. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer de répondre à tes deux questions. En fait, à l'inverse peut-être d'Olympe, au départ il y a quelque chose de très simple pour moi, au niveau de la sexualité et du rapport au corps, et je me rends compte qu'autour de moi, ce n'est pas du tout le cas, particulièrement pour les femmes, et que quand j'ai l'occasion d'en parler avec des copines, avec des femmes autour de moi, les questions sont étranges en fait. Et... que peut-être j'ai avancé sur un chemin sans vraiment me rendre compte. Et à partir de là, au départ, je ne réponds pas trop. Il y a des discussions qui s'amorcent, etc. Mais je ne suis pas super à l'aise dans l'idée de répondre sur ces sujets-là. Et puis, les temps changent. Il y a des rencontres qui se font. Effectivement, j'ai eu l'occasion d'écrire sur les sexualités en tant que journaliste. On s'est rencontré avec Olympe, j'ai rencontré différentes personnes qui travaillent sur les sexualités. Et petit à petit, ça s'est mis en place. Je parlerai pas forcément d'engagement en ce qui me concerne. En fait, peut-être qu'on est engagé sans s'en rendre compte, je sais pas.

  • Speaker #0

    Parler de sexualité aujourd'hui, c'est quand même un exercice périlleux.

  • Speaker #2

    Globalement, on a une vision de la sexualité, à part dans ces milieux d'éducation sexuelle positive, féministe, etc. On a une vision violente de la sexualité. Pour raconter une petite anecdote, la première qui me vient. Donc là, dans le cadre de la promo de Sex Soul, j'étais invitée à Zoom Zoom Zen, qui est une émission grand public sur France Inter. Et en fait, à la fin, t'as un humoriste qui fait des petites blagues sur le porno éthique. Et en fait, son sketch, quoi, commençait par le porno éthique. En fait, la nana va se faire déglinguer, mais avant, on lui file une citronnade. Bio, ah ouais, ok, bio. Mais en fait, tu vois, il y avait une telle violence, en fait, juste dans son début de sketch. Et c'est vrai que tu vois souvent Quand je suis justement au comptoir Avec des potes de mon mec Ou n'importe qui d'ailleurs Qui va me dire mais quand même Dans une relation sexuelle il y a toujours Un dominant, un dominé C'est quand même quelque chose Qui est de l'ordre du pouvoir le sexe C'est un truc tu vois Qui revient beaucoup Et c'est vrai que Pour moi c'est très très étranger Mais Oui Donc c'est périlleux dans le sens où ça te confronte à où est-ce qu'on en est sociétalement, où moi j'en étais pendant très longtemps, mais où aussi du coup c'était pas safe, où j'ai pu faire du mal à des gens, j'ai pu moi être dans des situations où on m'a fait du mal, voilà, et ça c'est vrai que c'est jamais agréable de se rendre compte que, tu sais que justement on parlait d'engagement, qui donne du sens et tout, c'est vrai que... T'as envie que ça avance plus vite autour de toi, parce que tu sais, toi tu bosses vachement pour que les choses changent. J'avais écouté d'ailleurs sur les couilles sur la table un sociologue dont le nom malheureusement m'échappe, je crois que c'est Kaufman, et qui disait en fait les changements c'est à l'échelle de deux générations, que vraiment les mentalités elles changent. Et ben voilà. Ça m'a remis les idées en place. Moi, j'aimerais bien que ça se fasse sur 5 ans.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur l'engagement, justement, je disais tout à l'heure que pendant longtemps, je n'ai pas parlé de sexe. Je préférais pas en parler. Et en fait, c'est vrai que maintenant, je pousse les gens un petit peu autour de moi. J'essaye de trouver le ton juste ou le moment juste pour Je ne dis pas et toi tu suces ce n'est pas comme ça que ça se joue. Mais je... Disons que j'essaye d'ouvrir la porte...

  • Speaker #0

    Une libération de la parole ?

  • Speaker #1

    Essayer de... Les gens savent ce que je fais et sur quoi j'écris. Et donc, je me dis que s'ils ont envie de parler à un moment, pas forcément d'eux, mais juste de sujets autour de l'intime. Moi, les gens que je fréquente, ils ont une cinquantaine d'années, disons, entre 45 et 60 et quelques années. Et donc, pour eux, c'est un sujet qui est encore plus compliqué. que pour des plus jeunes générations. Et donc, je me rends compte que la parole, elle change quand même. Elle existe d'abord, elle est existante, alors qu'avant, elle ne l'était pas. Elle est existante et elle évolue. Alors, elle est rarement très personnelle. mais il y a des questionnements qui se posent et puis nous on a vu au salon du livre il y a des gens qui viennent prendre le bouquin il y a des gens qui ont

  • Speaker #0

    19 ans et il y a des gens qui viennent avec leur maman il n'est pas radioactif ce livre on va en discuter dans quelques secondes on va faire tout d'abord un vrai ou faux un cri ou un son Vrai ou faux, ça me concerne, j'ai joué dans Plus sexe la vie.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai. Alors, on va rappeler ce qu'est Plus Sexe, La Vie.

  • Speaker #1

    Alors, Plus Sexe, La Vie, c'est une série audio que j'ai écrite il y a, je ne sais pas, deux ou trois ans. C'est la première série audio porn avec un personnage qui s'appelle Rosa, qui monte à Paris. Et elle a une particularité, Rosa, c'est qu'elle jouit en latin. Elle se fait plein de copains.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est vrai. C'est vrai. Et moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère que des gens ont au moins un peu ri et eu quelques orgasmes.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai eu l'opportunité de jouer là-dedans. C'était génial. J'ai eu l'opportunité de faire un petit passage dedans. Un guest. dans un des bonus de Plus Sexe La Vie et merci d'ailleurs vrai ou faux, vous vous êtes rencontré à Belleville à l'occasion d'une interview Olympe a eu du mal à se garer et Stéphanie vous avez choisi un bar aussi bruyant que celui-ci

  • Speaker #2

    Olympe vrai, on s'est rencontré parce que j'essayais de lever des fonds pour mon film une dernière fois et j'avais organisé un financement participatif c'est le titre du film, une dernière fois tout à fait Et Stéphanie ? s'y étaient intéressés j'en étais très très très contente et donc on avait rendez-vous pour une interview toutes les deux pour Brain et on avait déjà évoqué à la fin de cette interview c'est toi qui avais eu l'idée disons le tout de go de faire un livre

  • Speaker #0

    Vrai ou faux,

  • Speaker #1

    Stéphanie a écrit des questions pour Qui veut gagner des millions et pas que et pas que j'ai écrit des questions pour Qui veut gagner des millions j'ai écrit un gars et une fille J'ai écrit des questions pour le numéro gagnant avec Catherine Rousseau ? Je ne sais pas. Une grande ficelle avec...

  • Speaker #0

    Oui, dans les années 90.

  • Speaker #1

    Oui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je m'arrête là.

  • Speaker #2

    Moi, du coup, j'ai des questions. La clause de confidentialité, quand tu écris les questions de qui veut gagner des millions, ça doit être un truc de ouf.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous avez tourné avec Brigitte Lai.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, j'ai eu la chance de tourner avec elle pour mon premier long métrage de porno, qui s'appelle Une dernière fois, et qui raconte l'histoire d'une femme qui a 69 ans et qui veut savoir quand est-ce qu'elle fera pour la dernière fois l'amour. Elle veut vraiment avoir cette dernière fois en pleine conscience.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, les chansons de Bachung. Vous ont accompagné dans vos réflexions sur la sexualité, Stéphanie Stourney.

  • Speaker #1

    Plus rien dans ce blague.

  • Speaker #0

    Oh, Gabi !

  • Speaker #1

    Oui, c'est la dernière phrase de Sex Talk. C'est un petit clin d'œil, oui. C'est un petit regard en arrière pour aller plus vers l'avant.

  • Speaker #0

    Vrai ou faux, Olympe, vous croyez mordicus qu'on peut regarder un film porno comme n'importe quel autre film ?

  • Speaker #2

    Oui, complètement vrai.

  • Speaker #0

    Alors ce soir, si je...

  • Speaker #2

    Ben non, mais en fait, c'est vrai que je crois... Pas que le porno soit obligatoirement un support masturbatoire. Je pense qu'on ne peut pas exciter tout le monde et qu'on n'a pas forcément envie d'être excité quand on regarde un porno. On peut juste avoir envie de se cultiver.

  • Speaker #0

    Ça peut être un divertissement et ça peut être un objet de culture. Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est un objet culturel. Comme un livre, c'est quelque chose qui peut aussi ouvrir nos horizons.

  • Speaker #0

    Après, pas n'importe quel film. Parce que, effectivement, si on ouvre Pornhub... On va avoir du mal.

  • Speaker #2

    Moi, à une époque, très jeune, j'ai ouvert Pornhub pour me cultiver sur la sexualité. Parce que j'avais un copain qui était plus âgé que moi et il me parlait de Golden Shower. Je ne savais pas ce que c'était. En face de lui, je disais Golden Shower. Et après, j'allais voir. Je n'étais pas déçue du voyage. Mais ouais, c'était... Ça m'a appris beaucoup de choses, tu vois. Sur toutes les facettes de la sexualité humaine. J'ai bien aimé découvrir... Il y a des trucs qui m'ont mise très mal à l'aise, par exemple le nombre de contenus avec des situations d'inceste, je ne comprenais pas, tu vois, à 19 balais je te la mets en forme, mais qu'est-ce qu'il y a ? Et je ne comprends d'ailleurs toujours pas, intellectuellement ça ne remonte pas au cerveau, mais ouais c'était intéressant.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'on connaît du porno, c'est pornobe, et donc en gros c'est de la merde.

  • Speaker #0

    C'est limitatif.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très scénarisé, c'est peut-être un peu exagéré de le dire comme ça, mais voilà, c'est très scripté en tout cas. Et c'est... Il y a peu d'imagination, peu de création, etc. Mais il existe du porno, qui est du beau porno. Olympe le sait, elle en a fait. Et il y a des gens qui ont des choses à dire par le porno, qui font de très belles images, qui ont des idées. Et je pense par exemple à Polita Papel. Polita Papel, c'est une réalisatrice espagnole qui travaille à Berlin. Et par exemple, elle a créé des gangbangs féminins, féministes. Ce qui paraît un peu antinomique, gangbang féministes. Eh bien, elle, si, parce qu'elle met la femme en pouvoir de décider de son plaisir au sein d'un ensemble d'hommes. Et elle fait ça très, très bien, aussi bien sur la pornographie elle-même qu'à l'image. Parce qu'elle a des références à Antonioni, par exemple. C'est de très, très belles images. Et là, on parle de cinéma, du coup.

  • Speaker #0

    Avec un sens de l'esthétique et de la photo. On va enfin pouvoir parler de ce livre, Sex Talk. Est-ce que Sex Talk doit être considéré comme un livre féministe ? Oui,

  • Speaker #2

    mais oui, oui, à fond.

  • Speaker #0

    Il attend le micro. Il attend le micro, Stéphanie, qui ouvre deux yeux d'un second.

  • Speaker #2

    Mais pourquoi moi ? Non, mais je veux être sûre qu'on est d'accord. Oui, oui, à fond. C'est un livre féministe, mais ce n'est pas un livre forcément pour les féministes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, la différence.

  • Speaker #2

    Oui, parce que c'est un livre qui propose... des clés féministes à tout un chacun et toute une chacune. Et surtout qu'il ne les impose pas, qu'il invite en fait à se saisir de ces outils féministes et puis si ça ne te plaît pas, il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    En gros, ce que ça veut dire qu'après le sport de combat, parce que je fais allusion à ce premier livre, jouir est un sport de combat, l'heure est venue à la discussion. Si je te mets une baigne, après on discute.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça. Jouir est un sport de combat, c'est un livre qu'on a écrit toutes les deux, mais qui racontait mon combat perso, aussi contre moi-même, puisque avant le porno, il y a eu beaucoup de honte de mon corps, de ma sexualité, c'est ce combat-là aussi, de m'aimer, de m'assumer, tout ça. Là, c'est aussi effectivement plusieurs... années d'engagement féministe plus tard, on se rend compte que les injonctions patriarcales, c'est relou, mais les injonctions féministes aussi, que l'intime, c'est chouette quand c'est flex et que ça suit un petit peu nous qui on est à ce moment-là, etc. Et que, effectivement, c'est plus... que l'intime, c'est plus le sujet d'une conversation ouverte que d'un manuel ou que d'injonctions.

  • Speaker #0

    Ce qui est sympa dans ce livre, c'est que ça suit une discussion entre vous deux, une discussion entrecoupée, parce qu'il y a plusieurs passages de ces discussions. Et à travers cette... Pardon, oui, bon, tout va bien. Je croyais qu'il y avait quelqu'un qui nous parlait, mais non. Et à travers ces mots que vous échangez, vous confrontez vos avis, parce que vous n'avez pas du tout le même vécu. Vous n'avez pas du tout les mêmes envies, d'ailleurs, les mêmes ressentis face aux diverses situations. Et il y a cette discussion. J'ai l'impression que vous avez voulu mettre en avant ce côté constructif. Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Sur le terme de féminisme, en fait, le féminisme, qu'est-ce qu'il vise ? Je vais peut-être me faire taper dessus à un moment en disant ça, mais en tout cas, disons que c'est mon angle de... Je ne sais pas, il y a toujours quelqu'un pour nous taper dessus à un moment. Mais en tout cas, ma vision du féminisme, c'est celle-là, c'est celle qu'on m'a transmise, c'est qu'on aille vers plus d'égalité entre les hommes et les femmes, enfin entre tous en fait, et toutes. Et donc, on n'a pas forcément les mêmes... Comment dire ? On ne part pas du même endroit. C'est exactement ça. Et Olympe et moi-même, on n'a pas le même vécu par rapport à notre corps, par rapport à notre sexualité, etc. Olympe me rappelait le combat qu'elle a dû mener. et qu'on a consigné dans un premier livre. Moi, je n'ai pas du tout l'impression d'avoir combattu, alors que probablement j'ai combattu, mais peut-être que ça a été moins apparent chez moi. On est, disons qu'on propose... Un regard sur ce qu'on a vécu, sur ce qu'on vit au quotidien, avec des parcours différents et avec des objectifs qui sont somme toute assez similaires. C'est-à-dire que nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit de mieux en mieux et qu'on arrête de s'emmerder au quotidien à défendre, voire même à être en danger pour certains d'entre nous, dans notre intime et dans notre corps.

  • Speaker #2

    J'ai envie de faire une analogie avec le porno féministe. On m'a beaucoup demandé si c'est parce qu'il faut représenter le plaisir de la femme. Bien modestement, je ne vais pas me dire que je représente le plaisir de la femme. Je peux représenter juste que moi, j'estime être souhaitable, plaisant, désirable dans la sexualité. dans un rapport désiré. Et je pense que ce livre, c'est aussi ça. C'est pas le féminisme et l'intime, tu vois, avec des capitales. C'est... Voici ce que nous, on fait de nos lectures, de nos réflexions. Et voici comment ça a changé nos intimités. Mais c'est deux petites facettes parmi des millions de facettes, quoi.

  • Speaker #0

    Du féminisme en tout. Parce que vous en... Vous l'évoquez d'ailleurs dans une de ces discussions, vous évoquez le fait qu'il y a quelqu'un qui vous écoute par exemple, et cette femme se lève, je ne divulgage pas tout, mais cette femme se lève, elle entend votre conversation et vous dit Ah mais non, moi je suis féministe, ce que vous dites ça me choque Est-ce qu'il y a des choses dans ce livre, Sex Talk, qui pourraient choquer des personnes qui se réclament d'un féminisme pur, je ne sais pas, intransigeant ?

  • Speaker #2

    Un féminisme pur, je leur demande de venir m'expliquer ce que c'est. En revanche, un féminisme... C'est un peu le féminisme officiel français qui est par principe très... qui est contre la prostitution et la pornographie, qui parle de marchandisation du corps. C'est vrai que nous, ce n'est pas l'angle qu'on a, surtout moi ayant performé dans du porno, on m'a déjà expliqué ce que j'avais vécu, c'était un viol tarifé. C'est vrai que je suis réticente par rapport à n'importe quelle idéologie, qu'elle se dise féministe ou pas, qui me dit ce que je devrais faire de mon corps, ça m'emmerde. Donc, enfin, je... Que tu sois féministe ou que tu sois mascu, ça me saoule. Mais après, je pense que vraiment, nous, on n'a pas amené les choses de façon à choquer, justement. Et que ce que tu racontes dans le livre, cette femme qui se lève parce qu'elle est choquée, l'air de rien, elle représente cette voix-là. Cette voix-là est dans notre livre et on parle avec elle. Et ce n'est pas une figure repoussoire. Oui, on peut aussi parler de ça.

  • Speaker #0

    C'est un livre pour tout le monde ou c'est un livre pour les femmes ? C'est-à-dire que vous le vivez comment ? Pour vous, il est pour qui ce livre ? Il est destiné à qui ? Quel lectorat ? Stéphanie Estourné.

  • Speaker #1

    Il est destiné à des femmes qui, comme nous, se posent des questions, des fois.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le dire si je suis un homme.

  • Speaker #1

    Alors, je vais aller au bout. Je voudrais juste dire un mot sur ce que vient de dire Olympe. Pour moi, le sujet vraiment du livre, c'est exactement celui-là. C'est, est-ce qu'on peut arrêter de nous dire ce qu'on doit faire de notre corps ? Voilà. c'est-à-dire je porte une jupe mais c'est pas le bon endroit et donc si je me fais violer blablabla je fais du porn et bah ouais mais c'est pas correct etc j'ai 55 ans et je devrais pas m'habiller comme ça parce qu'à 55 ans on fait plus ça voire je devrais plus avoir de sexualité etc voilà le sujet du livre c'est celui-là l'injonction sociale l'injonction sociale les dits les non-dits Tout ce qu'on a intériorisé, et justement nous comme toutes, on a intériorisé ces injonctions. Peut-être que nous on a eu l'occasion de plus déconstruire par nos parcours. Mais le truc c'est qu'on est comme toutes nos lectrices, c'est-à-dire que c'est vraiment une histoire de parcours individuel et du coup collectif, puisqu'on en parle maintenant et que là justement on arrive sur ce terrain politique partagé. Et moi il me paraît important d'engager, l'éditeur a sous-titré le livre Conversations entre amis il a eu complètement raison. Parce que l'idée c'est vraiment de discuter, de partager. Moi, toutes les conversations qu'on a eues avec Olympe, il y a toujours un moment où je me dis Ah ouais, elle fait comme ça, mais... Waouh, c'est bizarre ! Mais derrière, ça va me gratouiller et ça va me permettre d'aller dans une réflexion dont je fais quelque chose ou pas. L'important, c'est cette réflexion. Et ce livre consigne un certain nombre de nos réflexions et invite à aller sur ces réflexions aussi. Alors, il est pour qui ? Il est pour toutes d'abord, peut-être. Il est pour tous, parce que l'égalité entre tous et toutes, c'est tous et toutes. Donc, nous, on est super contentes si les mecs peuvent le lire. Autour de moi, il y a plein de mecs qui l'ont lu. Ils n'ont pas l'air de souffrir beaucoup. Ça va.

  • Speaker #0

    Non, ça ne brûle pas.

  • Speaker #2

    En fait, pendant... longtemps ces sujets là qu'on aborde dans le livre c'était des trucs de bonnes femmes enfin les trucs l'intime les poils les règles est ce que je le désire est ce que je la désire ou pas pas c'était

  • Speaker #0

    des sujets c'est pas des sujets nobles c'est et en fait je faisais l'hygiène le sexe pour les volets pour les femmes peut-être quand on est jeune les filles le on parle pas plus de sexualité, on parle d'hygiène sexuelle, tandis que les hommes, ils se racontent des blagues de cul.

  • Speaker #2

    Non, je n'ai pas l'impression que ce soit ça. Ce que je veux dire, c'est que c'est des conversations de bas étage un peu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est plus... C'est comme les beaux-arts et l'artisanat. Genre, je fais des paniers en rotin. Parler de sexualité féminine, c'est un peu faire des paniers en rotin. Ce n'est pas hyper... Non, mais ce n'est pas perçu comme un sujet noble. qu'on peut penser et sur lequel on peut être novatrice ou novateur, etc. Et en fait, le fait que ça prenne cette gueule-là, qui est un livre... qui est édité par un éditeur dans un hôtel particulier à Saint-Germain-des-Prés.

  • Speaker #0

    Qui est un beau livre, d'ailleurs. On met le doigt dessus. Il y a du relief.

  • Speaker #2

    Qui est hyper beau. Je trouve ça magnifiquement symbolique, du fait que c'est un sujet digne et dont on a besoin. Donc, il est pour toutes les personnes qui lisent des livres.

  • Speaker #0

    À l'intérieur, il y a énormément de sujets. qui sont traités et qui sont démontés. Je parlais à la fois du polyamour, à la fois du X, du dating, de tout ça. Est-ce que quelque part, vous vous êtes un peu obligé à traiter de ces sujets ? Vous avez fait une liste ou est-ce que c'est venu totalement naturellement ?

  • Speaker #2

    On s'est plutôt obligé à en enlever parce qu'il y en avait vachement plus que ça. À la base, on avait une table des matières qui faisait 18 pages.

  • Speaker #0

    Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Oui, non, non, on ne s'est pas du tout obligé à rien du tout. En fait, l'une comme l'autre, comme on ne vient pas, encore une fois, on n'est pas identique sur ce parcours. On a... on a nos sujets de prédilection. Il y a des sujets sur lesquels on a envie d'aller. Et donc, ils sont là, en fait. Ils sont présents dans ce livre. Il y a certainement, oui, il y a plein de sujets qui feront un tome 2, en fait.

  • Speaker #0

    Ah ! Donc il y a un futur pour Sex Talk. On est dans un café, on est là en plus en terrasse. Il ne fait pas super chaud aujourd'hui, il y a du vent et tout ça. Et donc en fait, étant donné que l'émission s'appelle Un Café au Comptoir, on va imaginer que vous aviez une toute autre vie. Ça aurait été quoi d'ailleurs si vous n'aviez pas fait, Stéphanie, du journalisme, Olympe, de la réalisation ?

  • Speaker #2

    Moi j'aurais été vétérinaire. Et je pense que j'aurais bien aimé. Et encore aujourd'hui, si je pouvais, comme ça, avoir un diplôme de vétérinaire, franchement, j'adorerais. Et souvent, un des trucs qui me... Plus encore que le féminisme, un des trucs qui me noue le ventre, c'est les droits des animaux. Et je pense que ça me noue d'ailleurs trop le ventre pour que je puisse être activiste sur ces sujets-là. Mais ce serait clairement une vie parallèle, une vie... Ouais Une vie possible en tout cas pour moi

  • Speaker #0

    Je vais faire une blague vraiment pourrie Elle a pas fait vétérinaire mais elle fait des trucs un peu cochons J'aime beaucoup les cochons

  • Speaker #2

    Elle est bien cette blague Elle est vachement mieux que celle avec la citronnade

  • Speaker #0

    C'est avec moi Stéphanie ?

  • Speaker #1

    Moi j'aurais fait, je pense que j'ai le droit à tout J'aurais fait Federico Fellini je pense Ah ouais,

  • Speaker #0

    ah ouais Il y a du level

  • Speaker #1

    En toute humilité, j'aurais fait Federico Fellini.

  • Speaker #0

    Donc plus que le Kung Fu, le cinéma italien ?

  • Speaker #1

    Plus que le Kung Fu, le cinéma italien, oui. Et à partir de 8,5, le côté comme ça, onirique, qui m'échappe totalement. Je ne suis pas du tout comme ça. C'est juste que ça me fait rêver complètement. Ça me transporte. Et après, j'aurais bien voulu faire Bruce Lee, mais là, ça engage vraiment le corps. Alors que Fellini, il est quand même assez peinard au niveau du corps.

  • Speaker #0

    On va imaginer que vous travaillez dans un café, je vais vous faire passer un petit quiz pour voir si vous pourriez vraiment travailler là-dedans et vous avez le droit de répondre ensemble, les mains sur le buzzer. Quel alcool est surnommé la fée verte ?

  • Speaker #2

    L'absinthe.

  • Speaker #0

    L'absinthe. Je sais que c'est positif,

  • Speaker #2

    ceux qui ont un quiz, je suis...

  • Speaker #0

    Je vois ça, ça y est, un truc. Quelle est la boisson préférée de Simone de Beauvoir ? Oui, il y en a eu une. L'absinthe. Non ! L'absinthe. Elle me regarde avec deux yeux, c'est normal, on est en même temps. Eh bien, c'est la bière de Mori, fondée en 1827. Simone de Beauavoir aimait particulièrement cette bière-là. De Mori, c'est le nom de la bière. D-E-M-O-R-I. Une bière qui s'est arrêtée dans les années 40, parce qu'il y a eu la guerre.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est qui veut gagner les millions, en fait.

  • Speaker #0

    C'est moi, ça. Pourquoi Amelio Parnas ? Pourquoi à Montparnasse, à la Routonde, seules les femmes portant un chapeau pouvaient entrer ?

  • Speaker #2

    C'était des femmes travailleuses du sexe ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'était exactement ça. Un doublé gagnant pour Olympe de G. Je vous remercie énormément. Moi j'étais... C'était en trois points. C'est beaucoup de travail pour trouver les questions. Surtout des questions différentes à chaque numéro. Merci beaucoup Stéphanie Estourné, Olympe de G pour ce magnifique livre Stex Talk. J'adore caresser la couverture. Elle vibre ! Elle vibre, c'est vrai, il y a du relief et tout. Voilà, un livre qui est pour tous, aussi bien les femmes, les jeunes femmes, les femmes avec un peu plus d'âge que les hommes de tous âges également, que tout le monde. Sex Talk aux éditions Liconofast. Et bien maintenant, on va pouvoir prendre un café au comptoir. Merci beaucoup !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Vous avez écouté un café au comptoir. Petit mot habituel de chaque fin de podcast, allez sur Apple Podcast, mettez 5 étoiles, c'est encore mieux. Et puis surtout, laissez-nous un petit mot pour expliquer comment c'était bien ce podcast, comment vous l'avez aimé. Vous mettez n'importe quel pseudo, ça nous en fout. En tout cas, ça nous offre de la visibilité. Allez partager ce podcast avec vos amis, vos collègues, votre famille, qui vous voulez. En tout cas, merci d'être ici et à très très très... À bientôt pour un nouveau café.

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