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#177 🌟 Comment soutenir ceux qui vivent des traumatismes ? Écoute et empathie essentielles pour avancer ! cover
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Virages - Des pistes pour avancer autrement !

#177 🌟 Comment soutenir ceux qui vivent des traumatismes ? Écoute et empathie essentielles pour avancer !

#177 🌟 Comment soutenir ceux qui vivent des traumatismes ? Écoute et empathie essentielles pour avancer !

12min |25/06/2025
Play
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Virages - Des pistes pour avancer autrement !

#177 🌟 Comment soutenir ceux qui vivent des traumatismes ? Écoute et empathie essentielles pour avancer !

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12min |25/06/2025
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Description

Êtes-vous conscient de l'impact des traumatismes sur notre vie quotidienne et celle de nos proches ? Dans cet épisode captivant de Virages - Des pistes pour avancer autrement ! </strong>, Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Antoinette Vandenkerckhove, neuropsychologue spécialisée dans les traumatismes. Ensemble, elles nous offrent des pistes concrètes pour mieux comprendre comment soutenir ceux qui vivent des situations douloureuses.



Les traumatismes ne touchent pas seulement les victimes, mais également leur entourage. Antoinette aborde le concept de victimisation secondaire, où les réactions bien intentionnées peuvent parfois aggraver la souffrance. Comment réagir face à une personne en détresse ? C'est une question que beaucoup se posent, et cet épisode vous apporte des réponses éclairantes. Grâce à leurs expertises en psychothérapie et en développement personnel, Marina et Antoinette nous rappellent l'importance de la reconnaissance des émotions des personnes traumatisées.



En partageant des exemples concrets, elles nous guident dans l'apprentissage d'une écoute empathique et d'une validation des sentiments. Que vous soyez un proche d'une personne en souffrance ou simplement curieux d'en savoir plus sur le sujet, cet épisode vous propose des outils concrets pour avancer. La thérapie brève et l'approche systémique sont également abordées, offrant des perspectives enrichissantes sur le bien-être et la confiance en soi.



Alors, êtes-vous prêt à découvrir comment mieux accompagner ceux qui traversent des épreuves difficiles ? L'épisode se termine par un message fort sur l'importance de l'empathie et du soutien inconditionnel dans le processus de guérison. Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de grandir ensemble ! 🌱



Rejoignez-nous sur Virages pour explorer ces thématiques essentielles et découvrir des pistes pour avancer dans votre vie personnelle et professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes et d'apporter votre touche d'humour tout en respectant la gravité des sujets abordés. Ensemble, faisons de chaque virage une opportunité de croissance ! 🚀



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et apprenez à créer un dialogue basé sur l’écoute et le respect mutuel.


👉 Suivez facebook. com/profile. php? id=61566166590767">notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.


Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


Vous pouvez également nous suivre sur instagram. com/virages_therapie_breve/">Instragram</a> ou sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/profile. php? id=61566166590767">Facebook</a> et nous contacter par messages privés.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Je suis avec Antoinette Van de Kerco aujourd'hui. Antoinette est neuropsychologue. et spécialisé dans les traumatismes. Nous allons donc essayer de vous aider, de vous donner des pistes autour de ces problématiques de trauma que nous vivons tous un jour ou l'autre. Bonjour Antoinette. Bonjour Marina. Alors on se retrouve aujourd'hui pour parler toujours de nos traumas qu'on adore, je vais pas dire ça comme ça, et pour parler surtout de l'entourage de personnes où, si vous écoutez cet épisode, de vous dire, ben voilà, Tiens, mon fils au fond, est-ce qu'il n'y a pas mon mari ? Et donc, se dire qu'est-ce que je peux faire ou qu'est-ce que je ne dois pas faire. Et donc, on va t'écouter nous expliquer quelques pistes concrètes.

  • Speaker #1

    C'est vrai que comme le traumatisme et ses conséquences sont assez mal connus, souvent, ça peut être assez impressionnant pour soi-même, mais aussi pour les autres, les proches, d'observer certains comportements. vraiment une façon de changer un peu de façon d'être du tout au tout. Ça peut être très déstabilisant pour l'entourage. Et c'est vrai que, on avait déjà échangé précédemment, et tu me disais, oui, c'est vrai que c'est souvent avec une bonne intention. En fait, souvent, parce qu'on a envie que les gens qu'on aime aillent mieux, on va avoir tendance souvent à dire, mais calme-toi, passe à autre chose, ça va aller, ne t'inquiète pas. Ce qui, dans plein de situations, peut vraiment aider, évidemment. Heureusement. Heureusement. Mais c'est vrai que ça peut... peut aussi parfois faire effet de tiens, ok, mais en fait là je suis face à quelque chose qui m'envahit complètement. Je n'ai jamais connu précédemment dans ma vie sur lequel je n'ai pas non plus le contrôle et le fait qu'on me dise d'aller de l'avant peut en fait m'empêcher d'avoir comme un sentiment de reconnaissance, de me sentir compris, de sentir qu'en fait il y a une légitimité à ce que je traverse.

  • Speaker #0

    Et puis remet en échec aussi.

  • Speaker #1

    Remet en échec. Et donc on va se retrouver dans une situation où en fait on se sent de nouveau bien impuissant. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il y a un espèce de double échec. Non seulement c'est dur ce que je vis, mais en plus on me dit, t'as qu'à tourner la page.

  • Speaker #1

    Et j'arrive pas.

  • Speaker #0

    Et que j'arrive pas, oui c'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça peut être extrêmement difficile d'entendre ça, de recevoir ça, et on sait d'ailleurs qu'en thérapie, quand même souvent, ce qui revient et ce qui va un peu freiner la guérison, c'est parfois un petit peu les phrases. que les autres ont dit avec jugement, ou peut-être d'une façon dévalorisante, de dire qu'on devrait quand même pouvoir passer à autre chose, qu'il y a d'autres qui vivent pire, que ce n'est pas si grave. Tout ça, en fait, c'est souvent des phrases qui ne vont pas aider les gens, et qui vont un peu les enfermer dans leur souffrance, parce qu'ils ne se sentent pas légitimes de vivre ça.

  • Speaker #0

    Oui, et pas compris du tout.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est important d'en parler, notamment parce qu'on sait qu'en traumatisme, on parle beaucoup de victimisation secondaire. Donc c'est quoi la victimisation secondaire ? C'est le fait de presque plus souffrir de quelque chose qui s'est passé après l'événement traumatique que vraiment de l'événement. Je pense par exemple à plein de patients qui ont eu une agression ou un cambriolage, quelque chose qui s'est passé, ils vont porter plainte par exemple à la police. Évidemment, ça ne veut pas dire que tous les policiers vont avoir ce...

  • Speaker #0

    Ce réflexe-là,

  • Speaker #1

    mais ça peut arriver. C'est vrai que c'est arrivé, en tout cas, à plusieurs reprises, que j'entende ça dans le discours de mes patients. Eh bien, en fait, le policier ne va pas forcément reconnaître ce qui s'est passé, qui dit que...

  • Speaker #0

    Il va aussi leur donner une responsabilité, parfois, sur ce qui s'est passé, en disant, vous aurez dû mieux fermer votre truc, faire plus attention, etc. Et donc, pour la personne qui s'est sentie impuissante, c'est justement, j'ai l'impression que, du coup, c'est... c'est vraiment la blessée encore que de l'accuser de ça. Ou un cas assez classique et pourtant très violent, je pense que c'est moins le cas maintenant, c'est une jeune femme qui se fait violer à qui on dit qu'elle avait une jupe trop courte. Ça, c'est un peu typique d'une sorte de victimisation secondaire.

  • Speaker #1

    Et donc souvent, ce qui va être dit après peut avoir plus d'impact au niveau psychique que ce qui s'est vraiment passé.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Et donc, on a tous et toutes vraiment une responsabilité. dans notre société, d'apprendre à peut-être écouter. les uns et les autres quand on est en souffrance et d'essayer en fait de ne pas émettre de jugement mais plutôt d'essayer de comprendre comment la personne se sent et de la rejoindre de la rejoindre dans ce qu'elle ressent et de l'accompagner là-dedans en

  • Speaker #0

    fait c'est vrai que c'est intéressant parce que on en parle souvent parce que c'est des choses par rapport même aux émotions mais ce côté d'empathie qui pourtant parce que c'est toujours parce qu'on veut du bien à l'autre Merci. qu'on essaie de l'en sortir, mais en faisant ça, comme tu le disais très bien, ça peut l'aider, mais ça peut aussi vraiment l'enfoncer parce que du coup, c'est un manque d'empathie puisqu'on ne rejoint pas la personne. Et je trouve que les parents, on est vite là-dedans avec nos enfants, on a envie qu'ils aillent bien, on a tellement envie qu'ils aillent bien qu'on a vite envie de les sortir de la tristesse, de la peur, de la colère, au lieu de rejoindre et d'accepter.

  • Speaker #1

    L'enfer est pavé de bonnes intentions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et effectivement, souvent, en fait, quand on fait quelque chose, surtout vis-à-vis de nos proches... C'est parce qu'on les aime qu'on a envie qu'ils aillent mieux. C'est sûr que ça part souvent, en tout cas, ou presque toujours d'une bonne intention, mais ce n'est pas pour autant que ça ne fait pas de dégâts, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça. De la même manière que le policier qui veut peut-être conscientiser quelqu'un d'avoir mal fermé sa maison, de ne pas avoir vérifié quelque chose. Mais en faisant ça, c'est un peu l'accuser lui-même du mal qu'il s'est déjà pris, quelque part.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense peut-être qu'on peut aussi, sur cette question-là, aborder... Le fait ou pas d'arriver à porter plainte, par exemple, quand on a subi une agression sexuelle. Tout ça, en fait, évidemment, puisque le fait de ne pas se sentir reconnu dans ce qu'on vit peut être très confrontant, puisque soi-même, en général, on ne comprend pas très bien ce qu'on nous arrive, puisque le trouble de stress post-traumatique peut être très, très envahissant. Eh bien, le fait d'aller s'exposer à des remarques, le fait de devoir donner des témoignages, de devoir faire face à un juge ou à un tribunal. eh bien, aussi, va nous exposer, va exposer la personne à des avis qui ne sont pas forcément prêts à entendre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, c'est vrai que c'est important de pouvoir être là comme protecteur, le rythme, en fait, de l'autre. J'ai l'impression qu'il y a aussi cette notion de rythme. Et donc, dans l'entourage, je pense que c'est important de pouvoir vraiment toujours valider que la personne est prête à aller parce qu'on peut se sentir soi-même avec de la colère qui est qui est une émotion qui nous pousse à agir, alors que la personne qui est elle-même avec le trauma, elle est dans la peur ou elle est dans la tristesse, qui est une émotion plus de repli sur soi et de frein. Et c'est important, évidemment, de laisser vivre son émotion, même si dans l'entourage proche, parce que c'est aussi traumatisant, finalement, parfois dans l'entourage, je ne sais pas moi, si ma fille se fait agresser, je pense que je pourrais être traumatisée aussi, même si ce n'est pas moi qui ai eu l'agression. Et donc, c'est difficile de mettre de côté ses propres émotions ou le propre choc qu'on encaisse pour être au rythme de l'autre. Ce n'est pas de chose simple.

  • Speaker #1

    Tu viens de le dire, effectivement, on appelle ça le traumatisme vicarien. C'est le fait d'être traumatisé à travers l'audition de l'autre. Donc, ça peut arriver évidemment à des thérapeutes qui accompagnent les patients, mais aussi à des proches qui ont entendu le récit. Ils peuvent aussi vraiment développer des troubles de stress post-traumatique suite à juste le fait d'avoir évoqué. quelque chose de traumatique. Et alors, peut-être que ça peut se passer aussi dans le cadre de l'inceste, par exemple. On sait que la reconnaissance va être vraiment au centre de la guérison et une des raisons aussi qui fait que souvent, en fait, l'inceste va rester caché, va rester non expliqué, non dit. Même des patients qui, en fait, ont grandi, sont des adultes, ne vont pas parler parce que, évidemment... de prendre le risque que ce soit dit mais que ce ne soit pas cru, qu'on ne nous rejoigne pas dans ce qui s'est passé, qu'il n'y ait pas une validation de ce qui s'est passé, du crime qu'il y a eu, et qu'il n'y ait pas de reconnaissance, parce que la reconnaissance est vraiment au centre de la guérison. On peut vraiment parfois faire pire que bien et victimiser de façon secondaire. Et je trouve aussi intéressant de pouvoir se rendre compte que, effectivement, parfois on est face à des situations, ça peut être pour soi-même, mais... Dans mon cas, par exemple, c'est quand j'accompagne des personnes en suivi thérapeutique. J'ai parfois des patients qui ont subi de l'inceste, mais pour qui il n'y a plus de problème dans le présent. En fait, il y a vraiment une guérison qui s'est opérée parce qu'il y a eu la reconnaissance. Et donc, souvent, quand je vais questionner, finalement, est-ce que ça a été dit et comment est la réaction des gens qui ont appris ça, le frère, la sœur, l'oncle, etc. Et donc en général, c'est vraiment lorsque ça a été reconnu en fait, et qu'on n'a pas remis en question qu'il y avait eu un crime et qu'il y avait des raisons de souffrir, souvent...

  • Speaker #0

    C'est déjà thérapeutique.

  • Speaker #1

    C'est déjà thérapeutique et parfois ça peut même suffire. Oui, oui. La reconnaissance est essentielle et permet vraiment la guérison. Et vraiment de pouvoir se sentir reconnue et vue dans les yeux de l'autre permet la guérison. Et c'est ça aussi que la thérapie permet. C'est qu'en fait, souvent, on va être les premiers en tant que thérapeute. Donc si on loupe le coche ou qu'on n'arrive pas à reconnaître d'une bonne façon en thérapie, souvent ça peut aussi être dangereux parce qu'on passe à côté quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, du coup, c'est vrai que c'est capital de se dire, quelque part, par rapport à notre entourage, un message de soutien conditionnel qui est important pour permettre à l'autre de dire. Parce que finalement, et c'est vrai que je pense à un patient qui m'expliquait qu'il était abusé quand il était enfant par un professeur et qui me dit, j'en ai parlé à personne, parce que personne ne m'aurait cru. Et donc, se dire, voilà, et donc, c'est resté là et qu'il a dû vivre avec ça, voilà, parce qu'il avait 65 ans, donc vraiment, et il me dit, vous êtes la première personne à qui j'en parle. Et donc, effectivement, il y a ce côté où il ne croyait même pas que c'était possible qu'on le croit, quoi, alors que peut-être, en fait, il aurait été cru, on n'en sait même rien, mais je veux dire, il n'a même pas dit tellement, il ne sentait pas ce soutien conditionnel-là. Et je me dis, ça, c'est quand même aussi une leçon qu'on peut en tirer. comme proches, parce qu'on est chacun proche d'autres personnes, enfin pour la plupart de nous, on a des enfants, de la famille, etc. Mais ce côté où les gens peuvent se dire, si je lui en parle, pour me comprendre, pour me rejoindre, etc., c'est quand même vachement important. Donc on peut être une ressource pour les autres, sans être thérapeute quelque part.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait, et c'est vraiment le message de cet épisode, le fait de veiller à être empathique les uns envers les autres, c'est tellement précieux et ça peut vraiment, vraiment permettre de guérir.

  • Speaker #0

    et même sans passer du coup par la thérapie oui tout à fait bien, vous avez une belle conclusion je te remercie beaucoup merci à toi à très bientôt vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram sur la page Virage Thérapie Bref on vous y retrouve très vite

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Êtes-vous conscient de l'impact des traumatismes sur notre vie quotidienne et celle de nos proches ? Dans cet épisode captivant de Virages - Des pistes pour avancer autrement ! </strong>, Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Antoinette Vandenkerckhove, neuropsychologue spécialisée dans les traumatismes. Ensemble, elles nous offrent des pistes concrètes pour mieux comprendre comment soutenir ceux qui vivent des situations douloureuses.



Les traumatismes ne touchent pas seulement les victimes, mais également leur entourage. Antoinette aborde le concept de victimisation secondaire, où les réactions bien intentionnées peuvent parfois aggraver la souffrance. Comment réagir face à une personne en détresse ? C'est une question que beaucoup se posent, et cet épisode vous apporte des réponses éclairantes. Grâce à leurs expertises en psychothérapie et en développement personnel, Marina et Antoinette nous rappellent l'importance de la reconnaissance des émotions des personnes traumatisées.



En partageant des exemples concrets, elles nous guident dans l'apprentissage d'une écoute empathique et d'une validation des sentiments. Que vous soyez un proche d'une personne en souffrance ou simplement curieux d'en savoir plus sur le sujet, cet épisode vous propose des outils concrets pour avancer. La thérapie brève et l'approche systémique sont également abordées, offrant des perspectives enrichissantes sur le bien-être et la confiance en soi.



Alors, êtes-vous prêt à découvrir comment mieux accompagner ceux qui traversent des épreuves difficiles ? L'épisode se termine par un message fort sur l'importance de l'empathie et du soutien inconditionnel dans le processus de guérison. Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de grandir ensemble ! 🌱



Rejoignez-nous sur Virages pour explorer ces thématiques essentielles et découvrir des pistes pour avancer dans votre vie personnelle et professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes et d'apporter votre touche d'humour tout en respectant la gravité des sujets abordés. Ensemble, faisons de chaque virage une opportunité de croissance ! 🚀



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et apprenez à créer un dialogue basé sur l’écoute et le respect mutuel.


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  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Je suis avec Antoinette Van de Kerco aujourd'hui. Antoinette est neuropsychologue. et spécialisé dans les traumatismes. Nous allons donc essayer de vous aider, de vous donner des pistes autour de ces problématiques de trauma que nous vivons tous un jour ou l'autre. Bonjour Antoinette. Bonjour Marina. Alors on se retrouve aujourd'hui pour parler toujours de nos traumas qu'on adore, je vais pas dire ça comme ça, et pour parler surtout de l'entourage de personnes où, si vous écoutez cet épisode, de vous dire, ben voilà, Tiens, mon fils au fond, est-ce qu'il n'y a pas mon mari ? Et donc, se dire qu'est-ce que je peux faire ou qu'est-ce que je ne dois pas faire. Et donc, on va t'écouter nous expliquer quelques pistes concrètes.

  • Speaker #1

    C'est vrai que comme le traumatisme et ses conséquences sont assez mal connus, souvent, ça peut être assez impressionnant pour soi-même, mais aussi pour les autres, les proches, d'observer certains comportements. vraiment une façon de changer un peu de façon d'être du tout au tout. Ça peut être très déstabilisant pour l'entourage. Et c'est vrai que, on avait déjà échangé précédemment, et tu me disais, oui, c'est vrai que c'est souvent avec une bonne intention. En fait, souvent, parce qu'on a envie que les gens qu'on aime aillent mieux, on va avoir tendance souvent à dire, mais calme-toi, passe à autre chose, ça va aller, ne t'inquiète pas. Ce qui, dans plein de situations, peut vraiment aider, évidemment. Heureusement. Heureusement. Mais c'est vrai que ça peut... peut aussi parfois faire effet de tiens, ok, mais en fait là je suis face à quelque chose qui m'envahit complètement. Je n'ai jamais connu précédemment dans ma vie sur lequel je n'ai pas non plus le contrôle et le fait qu'on me dise d'aller de l'avant peut en fait m'empêcher d'avoir comme un sentiment de reconnaissance, de me sentir compris, de sentir qu'en fait il y a une légitimité à ce que je traverse.

  • Speaker #0

    Et puis remet en échec aussi.

  • Speaker #1

    Remet en échec. Et donc on va se retrouver dans une situation où en fait on se sent de nouveau bien impuissant. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il y a un espèce de double échec. Non seulement c'est dur ce que je vis, mais en plus on me dit, t'as qu'à tourner la page.

  • Speaker #1

    Et j'arrive pas.

  • Speaker #0

    Et que j'arrive pas, oui c'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça peut être extrêmement difficile d'entendre ça, de recevoir ça, et on sait d'ailleurs qu'en thérapie, quand même souvent, ce qui revient et ce qui va un peu freiner la guérison, c'est parfois un petit peu les phrases. que les autres ont dit avec jugement, ou peut-être d'une façon dévalorisante, de dire qu'on devrait quand même pouvoir passer à autre chose, qu'il y a d'autres qui vivent pire, que ce n'est pas si grave. Tout ça, en fait, c'est souvent des phrases qui ne vont pas aider les gens, et qui vont un peu les enfermer dans leur souffrance, parce qu'ils ne se sentent pas légitimes de vivre ça.

  • Speaker #0

    Oui, et pas compris du tout.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est important d'en parler, notamment parce qu'on sait qu'en traumatisme, on parle beaucoup de victimisation secondaire. Donc c'est quoi la victimisation secondaire ? C'est le fait de presque plus souffrir de quelque chose qui s'est passé après l'événement traumatique que vraiment de l'événement. Je pense par exemple à plein de patients qui ont eu une agression ou un cambriolage, quelque chose qui s'est passé, ils vont porter plainte par exemple à la police. Évidemment, ça ne veut pas dire que tous les policiers vont avoir ce...

  • Speaker #0

    Ce réflexe-là,

  • Speaker #1

    mais ça peut arriver. C'est vrai que c'est arrivé, en tout cas, à plusieurs reprises, que j'entende ça dans le discours de mes patients. Eh bien, en fait, le policier ne va pas forcément reconnaître ce qui s'est passé, qui dit que...

  • Speaker #0

    Il va aussi leur donner une responsabilité, parfois, sur ce qui s'est passé, en disant, vous aurez dû mieux fermer votre truc, faire plus attention, etc. Et donc, pour la personne qui s'est sentie impuissante, c'est justement, j'ai l'impression que, du coup, c'est... c'est vraiment la blessée encore que de l'accuser de ça. Ou un cas assez classique et pourtant très violent, je pense que c'est moins le cas maintenant, c'est une jeune femme qui se fait violer à qui on dit qu'elle avait une jupe trop courte. Ça, c'est un peu typique d'une sorte de victimisation secondaire.

  • Speaker #1

    Et donc souvent, ce qui va être dit après peut avoir plus d'impact au niveau psychique que ce qui s'est vraiment passé.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Et donc, on a tous et toutes vraiment une responsabilité. dans notre société, d'apprendre à peut-être écouter. les uns et les autres quand on est en souffrance et d'essayer en fait de ne pas émettre de jugement mais plutôt d'essayer de comprendre comment la personne se sent et de la rejoindre de la rejoindre dans ce qu'elle ressent et de l'accompagner là-dedans en

  • Speaker #0

    fait c'est vrai que c'est intéressant parce que on en parle souvent parce que c'est des choses par rapport même aux émotions mais ce côté d'empathie qui pourtant parce que c'est toujours parce qu'on veut du bien à l'autre Merci. qu'on essaie de l'en sortir, mais en faisant ça, comme tu le disais très bien, ça peut l'aider, mais ça peut aussi vraiment l'enfoncer parce que du coup, c'est un manque d'empathie puisqu'on ne rejoint pas la personne. Et je trouve que les parents, on est vite là-dedans avec nos enfants, on a envie qu'ils aillent bien, on a tellement envie qu'ils aillent bien qu'on a vite envie de les sortir de la tristesse, de la peur, de la colère, au lieu de rejoindre et d'accepter.

  • Speaker #1

    L'enfer est pavé de bonnes intentions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et effectivement, souvent, en fait, quand on fait quelque chose, surtout vis-à-vis de nos proches... C'est parce qu'on les aime qu'on a envie qu'ils aillent mieux. C'est sûr que ça part souvent, en tout cas, ou presque toujours d'une bonne intention, mais ce n'est pas pour autant que ça ne fait pas de dégâts, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça. De la même manière que le policier qui veut peut-être conscientiser quelqu'un d'avoir mal fermé sa maison, de ne pas avoir vérifié quelque chose. Mais en faisant ça, c'est un peu l'accuser lui-même du mal qu'il s'est déjà pris, quelque part.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense peut-être qu'on peut aussi, sur cette question-là, aborder... Le fait ou pas d'arriver à porter plainte, par exemple, quand on a subi une agression sexuelle. Tout ça, en fait, évidemment, puisque le fait de ne pas se sentir reconnu dans ce qu'on vit peut être très confrontant, puisque soi-même, en général, on ne comprend pas très bien ce qu'on nous arrive, puisque le trouble de stress post-traumatique peut être très, très envahissant. Eh bien, le fait d'aller s'exposer à des remarques, le fait de devoir donner des témoignages, de devoir faire face à un juge ou à un tribunal. eh bien, aussi, va nous exposer, va exposer la personne à des avis qui ne sont pas forcément prêts à entendre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, c'est vrai que c'est important de pouvoir être là comme protecteur, le rythme, en fait, de l'autre. J'ai l'impression qu'il y a aussi cette notion de rythme. Et donc, dans l'entourage, je pense que c'est important de pouvoir vraiment toujours valider que la personne est prête à aller parce qu'on peut se sentir soi-même avec de la colère qui est qui est une émotion qui nous pousse à agir, alors que la personne qui est elle-même avec le trauma, elle est dans la peur ou elle est dans la tristesse, qui est une émotion plus de repli sur soi et de frein. Et c'est important, évidemment, de laisser vivre son émotion, même si dans l'entourage proche, parce que c'est aussi traumatisant, finalement, parfois dans l'entourage, je ne sais pas moi, si ma fille se fait agresser, je pense que je pourrais être traumatisée aussi, même si ce n'est pas moi qui ai eu l'agression. Et donc, c'est difficile de mettre de côté ses propres émotions ou le propre choc qu'on encaisse pour être au rythme de l'autre. Ce n'est pas de chose simple.

  • Speaker #1

    Tu viens de le dire, effectivement, on appelle ça le traumatisme vicarien. C'est le fait d'être traumatisé à travers l'audition de l'autre. Donc, ça peut arriver évidemment à des thérapeutes qui accompagnent les patients, mais aussi à des proches qui ont entendu le récit. Ils peuvent aussi vraiment développer des troubles de stress post-traumatique suite à juste le fait d'avoir évoqué. quelque chose de traumatique. Et alors, peut-être que ça peut se passer aussi dans le cadre de l'inceste, par exemple. On sait que la reconnaissance va être vraiment au centre de la guérison et une des raisons aussi qui fait que souvent, en fait, l'inceste va rester caché, va rester non expliqué, non dit. Même des patients qui, en fait, ont grandi, sont des adultes, ne vont pas parler parce que, évidemment... de prendre le risque que ce soit dit mais que ce ne soit pas cru, qu'on ne nous rejoigne pas dans ce qui s'est passé, qu'il n'y ait pas une validation de ce qui s'est passé, du crime qu'il y a eu, et qu'il n'y ait pas de reconnaissance, parce que la reconnaissance est vraiment au centre de la guérison. On peut vraiment parfois faire pire que bien et victimiser de façon secondaire. Et je trouve aussi intéressant de pouvoir se rendre compte que, effectivement, parfois on est face à des situations, ça peut être pour soi-même, mais... Dans mon cas, par exemple, c'est quand j'accompagne des personnes en suivi thérapeutique. J'ai parfois des patients qui ont subi de l'inceste, mais pour qui il n'y a plus de problème dans le présent. En fait, il y a vraiment une guérison qui s'est opérée parce qu'il y a eu la reconnaissance. Et donc, souvent, quand je vais questionner, finalement, est-ce que ça a été dit et comment est la réaction des gens qui ont appris ça, le frère, la sœur, l'oncle, etc. Et donc en général, c'est vraiment lorsque ça a été reconnu en fait, et qu'on n'a pas remis en question qu'il y avait eu un crime et qu'il y avait des raisons de souffrir, souvent...

  • Speaker #0

    C'est déjà thérapeutique.

  • Speaker #1

    C'est déjà thérapeutique et parfois ça peut même suffire. Oui, oui. La reconnaissance est essentielle et permet vraiment la guérison. Et vraiment de pouvoir se sentir reconnue et vue dans les yeux de l'autre permet la guérison. Et c'est ça aussi que la thérapie permet. C'est qu'en fait, souvent, on va être les premiers en tant que thérapeute. Donc si on loupe le coche ou qu'on n'arrive pas à reconnaître d'une bonne façon en thérapie, souvent ça peut aussi être dangereux parce qu'on passe à côté quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, du coup, c'est vrai que c'est capital de se dire, quelque part, par rapport à notre entourage, un message de soutien conditionnel qui est important pour permettre à l'autre de dire. Parce que finalement, et c'est vrai que je pense à un patient qui m'expliquait qu'il était abusé quand il était enfant par un professeur et qui me dit, j'en ai parlé à personne, parce que personne ne m'aurait cru. Et donc, se dire, voilà, et donc, c'est resté là et qu'il a dû vivre avec ça, voilà, parce qu'il avait 65 ans, donc vraiment, et il me dit, vous êtes la première personne à qui j'en parle. Et donc, effectivement, il y a ce côté où il ne croyait même pas que c'était possible qu'on le croit, quoi, alors que peut-être, en fait, il aurait été cru, on n'en sait même rien, mais je veux dire, il n'a même pas dit tellement, il ne sentait pas ce soutien conditionnel-là. Et je me dis, ça, c'est quand même aussi une leçon qu'on peut en tirer. comme proches, parce qu'on est chacun proche d'autres personnes, enfin pour la plupart de nous, on a des enfants, de la famille, etc. Mais ce côté où les gens peuvent se dire, si je lui en parle, pour me comprendre, pour me rejoindre, etc., c'est quand même vachement important. Donc on peut être une ressource pour les autres, sans être thérapeute quelque part.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait, et c'est vraiment le message de cet épisode, le fait de veiller à être empathique les uns envers les autres, c'est tellement précieux et ça peut vraiment, vraiment permettre de guérir.

  • Speaker #0

    et même sans passer du coup par la thérapie oui tout à fait bien, vous avez une belle conclusion je te remercie beaucoup merci à toi à très bientôt vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram sur la page Virage Thérapie Bref on vous y retrouve très vite

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Description

Êtes-vous conscient de l'impact des traumatismes sur notre vie quotidienne et celle de nos proches ? Dans cet épisode captivant de Virages - Des pistes pour avancer autrement ! </strong>, Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Antoinette Vandenkerckhove, neuropsychologue spécialisée dans les traumatismes. Ensemble, elles nous offrent des pistes concrètes pour mieux comprendre comment soutenir ceux qui vivent des situations douloureuses.



Les traumatismes ne touchent pas seulement les victimes, mais également leur entourage. Antoinette aborde le concept de victimisation secondaire, où les réactions bien intentionnées peuvent parfois aggraver la souffrance. Comment réagir face à une personne en détresse ? C'est une question que beaucoup se posent, et cet épisode vous apporte des réponses éclairantes. Grâce à leurs expertises en psychothérapie et en développement personnel, Marina et Antoinette nous rappellent l'importance de la reconnaissance des émotions des personnes traumatisées.



En partageant des exemples concrets, elles nous guident dans l'apprentissage d'une écoute empathique et d'une validation des sentiments. Que vous soyez un proche d'une personne en souffrance ou simplement curieux d'en savoir plus sur le sujet, cet épisode vous propose des outils concrets pour avancer. La thérapie brève et l'approche systémique sont également abordées, offrant des perspectives enrichissantes sur le bien-être et la confiance en soi.



Alors, êtes-vous prêt à découvrir comment mieux accompagner ceux qui traversent des épreuves difficiles ? L'épisode se termine par un message fort sur l'importance de l'empathie et du soutien inconditionnel dans le processus de guérison. Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de grandir ensemble ! 🌱



Rejoignez-nous sur Virages pour explorer ces thématiques essentielles et découvrir des pistes pour avancer dans votre vie personnelle et professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes et d'apporter votre touche d'humour tout en respectant la gravité des sujets abordés. Ensemble, faisons de chaque virage une opportunité de croissance ! 🚀



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et apprenez à créer un dialogue basé sur l’écoute et le respect mutuel.


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Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Je suis avec Antoinette Van de Kerco aujourd'hui. Antoinette est neuropsychologue. et spécialisé dans les traumatismes. Nous allons donc essayer de vous aider, de vous donner des pistes autour de ces problématiques de trauma que nous vivons tous un jour ou l'autre. Bonjour Antoinette. Bonjour Marina. Alors on se retrouve aujourd'hui pour parler toujours de nos traumas qu'on adore, je vais pas dire ça comme ça, et pour parler surtout de l'entourage de personnes où, si vous écoutez cet épisode, de vous dire, ben voilà, Tiens, mon fils au fond, est-ce qu'il n'y a pas mon mari ? Et donc, se dire qu'est-ce que je peux faire ou qu'est-ce que je ne dois pas faire. Et donc, on va t'écouter nous expliquer quelques pistes concrètes.

  • Speaker #1

    C'est vrai que comme le traumatisme et ses conséquences sont assez mal connus, souvent, ça peut être assez impressionnant pour soi-même, mais aussi pour les autres, les proches, d'observer certains comportements. vraiment une façon de changer un peu de façon d'être du tout au tout. Ça peut être très déstabilisant pour l'entourage. Et c'est vrai que, on avait déjà échangé précédemment, et tu me disais, oui, c'est vrai que c'est souvent avec une bonne intention. En fait, souvent, parce qu'on a envie que les gens qu'on aime aillent mieux, on va avoir tendance souvent à dire, mais calme-toi, passe à autre chose, ça va aller, ne t'inquiète pas. Ce qui, dans plein de situations, peut vraiment aider, évidemment. Heureusement. Heureusement. Mais c'est vrai que ça peut... peut aussi parfois faire effet de tiens, ok, mais en fait là je suis face à quelque chose qui m'envahit complètement. Je n'ai jamais connu précédemment dans ma vie sur lequel je n'ai pas non plus le contrôle et le fait qu'on me dise d'aller de l'avant peut en fait m'empêcher d'avoir comme un sentiment de reconnaissance, de me sentir compris, de sentir qu'en fait il y a une légitimité à ce que je traverse.

  • Speaker #0

    Et puis remet en échec aussi.

  • Speaker #1

    Remet en échec. Et donc on va se retrouver dans une situation où en fait on se sent de nouveau bien impuissant. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il y a un espèce de double échec. Non seulement c'est dur ce que je vis, mais en plus on me dit, t'as qu'à tourner la page.

  • Speaker #1

    Et j'arrive pas.

  • Speaker #0

    Et que j'arrive pas, oui c'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça peut être extrêmement difficile d'entendre ça, de recevoir ça, et on sait d'ailleurs qu'en thérapie, quand même souvent, ce qui revient et ce qui va un peu freiner la guérison, c'est parfois un petit peu les phrases. que les autres ont dit avec jugement, ou peut-être d'une façon dévalorisante, de dire qu'on devrait quand même pouvoir passer à autre chose, qu'il y a d'autres qui vivent pire, que ce n'est pas si grave. Tout ça, en fait, c'est souvent des phrases qui ne vont pas aider les gens, et qui vont un peu les enfermer dans leur souffrance, parce qu'ils ne se sentent pas légitimes de vivre ça.

  • Speaker #0

    Oui, et pas compris du tout.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est important d'en parler, notamment parce qu'on sait qu'en traumatisme, on parle beaucoup de victimisation secondaire. Donc c'est quoi la victimisation secondaire ? C'est le fait de presque plus souffrir de quelque chose qui s'est passé après l'événement traumatique que vraiment de l'événement. Je pense par exemple à plein de patients qui ont eu une agression ou un cambriolage, quelque chose qui s'est passé, ils vont porter plainte par exemple à la police. Évidemment, ça ne veut pas dire que tous les policiers vont avoir ce...

  • Speaker #0

    Ce réflexe-là,

  • Speaker #1

    mais ça peut arriver. C'est vrai que c'est arrivé, en tout cas, à plusieurs reprises, que j'entende ça dans le discours de mes patients. Eh bien, en fait, le policier ne va pas forcément reconnaître ce qui s'est passé, qui dit que...

  • Speaker #0

    Il va aussi leur donner une responsabilité, parfois, sur ce qui s'est passé, en disant, vous aurez dû mieux fermer votre truc, faire plus attention, etc. Et donc, pour la personne qui s'est sentie impuissante, c'est justement, j'ai l'impression que, du coup, c'est... c'est vraiment la blessée encore que de l'accuser de ça. Ou un cas assez classique et pourtant très violent, je pense que c'est moins le cas maintenant, c'est une jeune femme qui se fait violer à qui on dit qu'elle avait une jupe trop courte. Ça, c'est un peu typique d'une sorte de victimisation secondaire.

  • Speaker #1

    Et donc souvent, ce qui va être dit après peut avoir plus d'impact au niveau psychique que ce qui s'est vraiment passé.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Et donc, on a tous et toutes vraiment une responsabilité. dans notre société, d'apprendre à peut-être écouter. les uns et les autres quand on est en souffrance et d'essayer en fait de ne pas émettre de jugement mais plutôt d'essayer de comprendre comment la personne se sent et de la rejoindre de la rejoindre dans ce qu'elle ressent et de l'accompagner là-dedans en

  • Speaker #0

    fait c'est vrai que c'est intéressant parce que on en parle souvent parce que c'est des choses par rapport même aux émotions mais ce côté d'empathie qui pourtant parce que c'est toujours parce qu'on veut du bien à l'autre Merci. qu'on essaie de l'en sortir, mais en faisant ça, comme tu le disais très bien, ça peut l'aider, mais ça peut aussi vraiment l'enfoncer parce que du coup, c'est un manque d'empathie puisqu'on ne rejoint pas la personne. Et je trouve que les parents, on est vite là-dedans avec nos enfants, on a envie qu'ils aillent bien, on a tellement envie qu'ils aillent bien qu'on a vite envie de les sortir de la tristesse, de la peur, de la colère, au lieu de rejoindre et d'accepter.

  • Speaker #1

    L'enfer est pavé de bonnes intentions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et effectivement, souvent, en fait, quand on fait quelque chose, surtout vis-à-vis de nos proches... C'est parce qu'on les aime qu'on a envie qu'ils aillent mieux. C'est sûr que ça part souvent, en tout cas, ou presque toujours d'une bonne intention, mais ce n'est pas pour autant que ça ne fait pas de dégâts, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça. De la même manière que le policier qui veut peut-être conscientiser quelqu'un d'avoir mal fermé sa maison, de ne pas avoir vérifié quelque chose. Mais en faisant ça, c'est un peu l'accuser lui-même du mal qu'il s'est déjà pris, quelque part.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense peut-être qu'on peut aussi, sur cette question-là, aborder... Le fait ou pas d'arriver à porter plainte, par exemple, quand on a subi une agression sexuelle. Tout ça, en fait, évidemment, puisque le fait de ne pas se sentir reconnu dans ce qu'on vit peut être très confrontant, puisque soi-même, en général, on ne comprend pas très bien ce qu'on nous arrive, puisque le trouble de stress post-traumatique peut être très, très envahissant. Eh bien, le fait d'aller s'exposer à des remarques, le fait de devoir donner des témoignages, de devoir faire face à un juge ou à un tribunal. eh bien, aussi, va nous exposer, va exposer la personne à des avis qui ne sont pas forcément prêts à entendre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, c'est vrai que c'est important de pouvoir être là comme protecteur, le rythme, en fait, de l'autre. J'ai l'impression qu'il y a aussi cette notion de rythme. Et donc, dans l'entourage, je pense que c'est important de pouvoir vraiment toujours valider que la personne est prête à aller parce qu'on peut se sentir soi-même avec de la colère qui est qui est une émotion qui nous pousse à agir, alors que la personne qui est elle-même avec le trauma, elle est dans la peur ou elle est dans la tristesse, qui est une émotion plus de repli sur soi et de frein. Et c'est important, évidemment, de laisser vivre son émotion, même si dans l'entourage proche, parce que c'est aussi traumatisant, finalement, parfois dans l'entourage, je ne sais pas moi, si ma fille se fait agresser, je pense que je pourrais être traumatisée aussi, même si ce n'est pas moi qui ai eu l'agression. Et donc, c'est difficile de mettre de côté ses propres émotions ou le propre choc qu'on encaisse pour être au rythme de l'autre. Ce n'est pas de chose simple.

  • Speaker #1

    Tu viens de le dire, effectivement, on appelle ça le traumatisme vicarien. C'est le fait d'être traumatisé à travers l'audition de l'autre. Donc, ça peut arriver évidemment à des thérapeutes qui accompagnent les patients, mais aussi à des proches qui ont entendu le récit. Ils peuvent aussi vraiment développer des troubles de stress post-traumatique suite à juste le fait d'avoir évoqué. quelque chose de traumatique. Et alors, peut-être que ça peut se passer aussi dans le cadre de l'inceste, par exemple. On sait que la reconnaissance va être vraiment au centre de la guérison et une des raisons aussi qui fait que souvent, en fait, l'inceste va rester caché, va rester non expliqué, non dit. Même des patients qui, en fait, ont grandi, sont des adultes, ne vont pas parler parce que, évidemment... de prendre le risque que ce soit dit mais que ce ne soit pas cru, qu'on ne nous rejoigne pas dans ce qui s'est passé, qu'il n'y ait pas une validation de ce qui s'est passé, du crime qu'il y a eu, et qu'il n'y ait pas de reconnaissance, parce que la reconnaissance est vraiment au centre de la guérison. On peut vraiment parfois faire pire que bien et victimiser de façon secondaire. Et je trouve aussi intéressant de pouvoir se rendre compte que, effectivement, parfois on est face à des situations, ça peut être pour soi-même, mais... Dans mon cas, par exemple, c'est quand j'accompagne des personnes en suivi thérapeutique. J'ai parfois des patients qui ont subi de l'inceste, mais pour qui il n'y a plus de problème dans le présent. En fait, il y a vraiment une guérison qui s'est opérée parce qu'il y a eu la reconnaissance. Et donc, souvent, quand je vais questionner, finalement, est-ce que ça a été dit et comment est la réaction des gens qui ont appris ça, le frère, la sœur, l'oncle, etc. Et donc en général, c'est vraiment lorsque ça a été reconnu en fait, et qu'on n'a pas remis en question qu'il y avait eu un crime et qu'il y avait des raisons de souffrir, souvent...

  • Speaker #0

    C'est déjà thérapeutique.

  • Speaker #1

    C'est déjà thérapeutique et parfois ça peut même suffire. Oui, oui. La reconnaissance est essentielle et permet vraiment la guérison. Et vraiment de pouvoir se sentir reconnue et vue dans les yeux de l'autre permet la guérison. Et c'est ça aussi que la thérapie permet. C'est qu'en fait, souvent, on va être les premiers en tant que thérapeute. Donc si on loupe le coche ou qu'on n'arrive pas à reconnaître d'une bonne façon en thérapie, souvent ça peut aussi être dangereux parce qu'on passe à côté quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, du coup, c'est vrai que c'est capital de se dire, quelque part, par rapport à notre entourage, un message de soutien conditionnel qui est important pour permettre à l'autre de dire. Parce que finalement, et c'est vrai que je pense à un patient qui m'expliquait qu'il était abusé quand il était enfant par un professeur et qui me dit, j'en ai parlé à personne, parce que personne ne m'aurait cru. Et donc, se dire, voilà, et donc, c'est resté là et qu'il a dû vivre avec ça, voilà, parce qu'il avait 65 ans, donc vraiment, et il me dit, vous êtes la première personne à qui j'en parle. Et donc, effectivement, il y a ce côté où il ne croyait même pas que c'était possible qu'on le croit, quoi, alors que peut-être, en fait, il aurait été cru, on n'en sait même rien, mais je veux dire, il n'a même pas dit tellement, il ne sentait pas ce soutien conditionnel-là. Et je me dis, ça, c'est quand même aussi une leçon qu'on peut en tirer. comme proches, parce qu'on est chacun proche d'autres personnes, enfin pour la plupart de nous, on a des enfants, de la famille, etc. Mais ce côté où les gens peuvent se dire, si je lui en parle, pour me comprendre, pour me rejoindre, etc., c'est quand même vachement important. Donc on peut être une ressource pour les autres, sans être thérapeute quelque part.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait, et c'est vraiment le message de cet épisode, le fait de veiller à être empathique les uns envers les autres, c'est tellement précieux et ça peut vraiment, vraiment permettre de guérir.

  • Speaker #0

    et même sans passer du coup par la thérapie oui tout à fait bien, vous avez une belle conclusion je te remercie beaucoup merci à toi à très bientôt vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram sur la page Virage Thérapie Bref on vous y retrouve très vite

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Êtes-vous conscient de l'impact des traumatismes sur notre vie quotidienne et celle de nos proches ? Dans cet épisode captivant de Virages - Des pistes pour avancer autrement ! </strong>, Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Antoinette Vandenkerckhove, neuropsychologue spécialisée dans les traumatismes. Ensemble, elles nous offrent des pistes concrètes pour mieux comprendre comment soutenir ceux qui vivent des situations douloureuses.



Les traumatismes ne touchent pas seulement les victimes, mais également leur entourage. Antoinette aborde le concept de victimisation secondaire, où les réactions bien intentionnées peuvent parfois aggraver la souffrance. Comment réagir face à une personne en détresse ? C'est une question que beaucoup se posent, et cet épisode vous apporte des réponses éclairantes. Grâce à leurs expertises en psychothérapie et en développement personnel, Marina et Antoinette nous rappellent l'importance de la reconnaissance des émotions des personnes traumatisées.



En partageant des exemples concrets, elles nous guident dans l'apprentissage d'une écoute empathique et d'une validation des sentiments. Que vous soyez un proche d'une personne en souffrance ou simplement curieux d'en savoir plus sur le sujet, cet épisode vous propose des outils concrets pour avancer. La thérapie brève et l'approche systémique sont également abordées, offrant des perspectives enrichissantes sur le bien-être et la confiance en soi.



Alors, êtes-vous prêt à découvrir comment mieux accompagner ceux qui traversent des épreuves difficiles ? L'épisode se termine par un message fort sur l'importance de l'empathie et du soutien inconditionnel dans le processus de guérison. Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de grandir ensemble ! 🌱



Rejoignez-nous sur Virages pour explorer ces thématiques essentielles et découvrir des pistes pour avancer dans votre vie personnelle et professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes et d'apporter votre touche d'humour tout en respectant la gravité des sujets abordés. Ensemble, faisons de chaque virage une opportunité de croissance ! 🚀



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et apprenez à créer un dialogue basé sur l’écoute et le respect mutuel.


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  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Je suis avec Antoinette Van de Kerco aujourd'hui. Antoinette est neuropsychologue. et spécialisé dans les traumatismes. Nous allons donc essayer de vous aider, de vous donner des pistes autour de ces problématiques de trauma que nous vivons tous un jour ou l'autre. Bonjour Antoinette. Bonjour Marina. Alors on se retrouve aujourd'hui pour parler toujours de nos traumas qu'on adore, je vais pas dire ça comme ça, et pour parler surtout de l'entourage de personnes où, si vous écoutez cet épisode, de vous dire, ben voilà, Tiens, mon fils au fond, est-ce qu'il n'y a pas mon mari ? Et donc, se dire qu'est-ce que je peux faire ou qu'est-ce que je ne dois pas faire. Et donc, on va t'écouter nous expliquer quelques pistes concrètes.

  • Speaker #1

    C'est vrai que comme le traumatisme et ses conséquences sont assez mal connus, souvent, ça peut être assez impressionnant pour soi-même, mais aussi pour les autres, les proches, d'observer certains comportements. vraiment une façon de changer un peu de façon d'être du tout au tout. Ça peut être très déstabilisant pour l'entourage. Et c'est vrai que, on avait déjà échangé précédemment, et tu me disais, oui, c'est vrai que c'est souvent avec une bonne intention. En fait, souvent, parce qu'on a envie que les gens qu'on aime aillent mieux, on va avoir tendance souvent à dire, mais calme-toi, passe à autre chose, ça va aller, ne t'inquiète pas. Ce qui, dans plein de situations, peut vraiment aider, évidemment. Heureusement. Heureusement. Mais c'est vrai que ça peut... peut aussi parfois faire effet de tiens, ok, mais en fait là je suis face à quelque chose qui m'envahit complètement. Je n'ai jamais connu précédemment dans ma vie sur lequel je n'ai pas non plus le contrôle et le fait qu'on me dise d'aller de l'avant peut en fait m'empêcher d'avoir comme un sentiment de reconnaissance, de me sentir compris, de sentir qu'en fait il y a une légitimité à ce que je traverse.

  • Speaker #0

    Et puis remet en échec aussi.

  • Speaker #1

    Remet en échec. Et donc on va se retrouver dans une situation où en fait on se sent de nouveau bien impuissant. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il y a un espèce de double échec. Non seulement c'est dur ce que je vis, mais en plus on me dit, t'as qu'à tourner la page.

  • Speaker #1

    Et j'arrive pas.

  • Speaker #0

    Et que j'arrive pas, oui c'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça peut être extrêmement difficile d'entendre ça, de recevoir ça, et on sait d'ailleurs qu'en thérapie, quand même souvent, ce qui revient et ce qui va un peu freiner la guérison, c'est parfois un petit peu les phrases. que les autres ont dit avec jugement, ou peut-être d'une façon dévalorisante, de dire qu'on devrait quand même pouvoir passer à autre chose, qu'il y a d'autres qui vivent pire, que ce n'est pas si grave. Tout ça, en fait, c'est souvent des phrases qui ne vont pas aider les gens, et qui vont un peu les enfermer dans leur souffrance, parce qu'ils ne se sentent pas légitimes de vivre ça.

  • Speaker #0

    Oui, et pas compris du tout.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est important d'en parler, notamment parce qu'on sait qu'en traumatisme, on parle beaucoup de victimisation secondaire. Donc c'est quoi la victimisation secondaire ? C'est le fait de presque plus souffrir de quelque chose qui s'est passé après l'événement traumatique que vraiment de l'événement. Je pense par exemple à plein de patients qui ont eu une agression ou un cambriolage, quelque chose qui s'est passé, ils vont porter plainte par exemple à la police. Évidemment, ça ne veut pas dire que tous les policiers vont avoir ce...

  • Speaker #0

    Ce réflexe-là,

  • Speaker #1

    mais ça peut arriver. C'est vrai que c'est arrivé, en tout cas, à plusieurs reprises, que j'entende ça dans le discours de mes patients. Eh bien, en fait, le policier ne va pas forcément reconnaître ce qui s'est passé, qui dit que...

  • Speaker #0

    Il va aussi leur donner une responsabilité, parfois, sur ce qui s'est passé, en disant, vous aurez dû mieux fermer votre truc, faire plus attention, etc. Et donc, pour la personne qui s'est sentie impuissante, c'est justement, j'ai l'impression que, du coup, c'est... c'est vraiment la blessée encore que de l'accuser de ça. Ou un cas assez classique et pourtant très violent, je pense que c'est moins le cas maintenant, c'est une jeune femme qui se fait violer à qui on dit qu'elle avait une jupe trop courte. Ça, c'est un peu typique d'une sorte de victimisation secondaire.

  • Speaker #1

    Et donc souvent, ce qui va être dit après peut avoir plus d'impact au niveau psychique que ce qui s'est vraiment passé.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Et donc, on a tous et toutes vraiment une responsabilité. dans notre société, d'apprendre à peut-être écouter. les uns et les autres quand on est en souffrance et d'essayer en fait de ne pas émettre de jugement mais plutôt d'essayer de comprendre comment la personne se sent et de la rejoindre de la rejoindre dans ce qu'elle ressent et de l'accompagner là-dedans en

  • Speaker #0

    fait c'est vrai que c'est intéressant parce que on en parle souvent parce que c'est des choses par rapport même aux émotions mais ce côté d'empathie qui pourtant parce que c'est toujours parce qu'on veut du bien à l'autre Merci. qu'on essaie de l'en sortir, mais en faisant ça, comme tu le disais très bien, ça peut l'aider, mais ça peut aussi vraiment l'enfoncer parce que du coup, c'est un manque d'empathie puisqu'on ne rejoint pas la personne. Et je trouve que les parents, on est vite là-dedans avec nos enfants, on a envie qu'ils aillent bien, on a tellement envie qu'ils aillent bien qu'on a vite envie de les sortir de la tristesse, de la peur, de la colère, au lieu de rejoindre et d'accepter.

  • Speaker #1

    L'enfer est pavé de bonnes intentions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et effectivement, souvent, en fait, quand on fait quelque chose, surtout vis-à-vis de nos proches... C'est parce qu'on les aime qu'on a envie qu'ils aillent mieux. C'est sûr que ça part souvent, en tout cas, ou presque toujours d'une bonne intention, mais ce n'est pas pour autant que ça ne fait pas de dégâts, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça. De la même manière que le policier qui veut peut-être conscientiser quelqu'un d'avoir mal fermé sa maison, de ne pas avoir vérifié quelque chose. Mais en faisant ça, c'est un peu l'accuser lui-même du mal qu'il s'est déjà pris, quelque part.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense peut-être qu'on peut aussi, sur cette question-là, aborder... Le fait ou pas d'arriver à porter plainte, par exemple, quand on a subi une agression sexuelle. Tout ça, en fait, évidemment, puisque le fait de ne pas se sentir reconnu dans ce qu'on vit peut être très confrontant, puisque soi-même, en général, on ne comprend pas très bien ce qu'on nous arrive, puisque le trouble de stress post-traumatique peut être très, très envahissant. Eh bien, le fait d'aller s'exposer à des remarques, le fait de devoir donner des témoignages, de devoir faire face à un juge ou à un tribunal. eh bien, aussi, va nous exposer, va exposer la personne à des avis qui ne sont pas forcément prêts à entendre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, c'est vrai que c'est important de pouvoir être là comme protecteur, le rythme, en fait, de l'autre. J'ai l'impression qu'il y a aussi cette notion de rythme. Et donc, dans l'entourage, je pense que c'est important de pouvoir vraiment toujours valider que la personne est prête à aller parce qu'on peut se sentir soi-même avec de la colère qui est qui est une émotion qui nous pousse à agir, alors que la personne qui est elle-même avec le trauma, elle est dans la peur ou elle est dans la tristesse, qui est une émotion plus de repli sur soi et de frein. Et c'est important, évidemment, de laisser vivre son émotion, même si dans l'entourage proche, parce que c'est aussi traumatisant, finalement, parfois dans l'entourage, je ne sais pas moi, si ma fille se fait agresser, je pense que je pourrais être traumatisée aussi, même si ce n'est pas moi qui ai eu l'agression. Et donc, c'est difficile de mettre de côté ses propres émotions ou le propre choc qu'on encaisse pour être au rythme de l'autre. Ce n'est pas de chose simple.

  • Speaker #1

    Tu viens de le dire, effectivement, on appelle ça le traumatisme vicarien. C'est le fait d'être traumatisé à travers l'audition de l'autre. Donc, ça peut arriver évidemment à des thérapeutes qui accompagnent les patients, mais aussi à des proches qui ont entendu le récit. Ils peuvent aussi vraiment développer des troubles de stress post-traumatique suite à juste le fait d'avoir évoqué. quelque chose de traumatique. Et alors, peut-être que ça peut se passer aussi dans le cadre de l'inceste, par exemple. On sait que la reconnaissance va être vraiment au centre de la guérison et une des raisons aussi qui fait que souvent, en fait, l'inceste va rester caché, va rester non expliqué, non dit. Même des patients qui, en fait, ont grandi, sont des adultes, ne vont pas parler parce que, évidemment... de prendre le risque que ce soit dit mais que ce ne soit pas cru, qu'on ne nous rejoigne pas dans ce qui s'est passé, qu'il n'y ait pas une validation de ce qui s'est passé, du crime qu'il y a eu, et qu'il n'y ait pas de reconnaissance, parce que la reconnaissance est vraiment au centre de la guérison. On peut vraiment parfois faire pire que bien et victimiser de façon secondaire. Et je trouve aussi intéressant de pouvoir se rendre compte que, effectivement, parfois on est face à des situations, ça peut être pour soi-même, mais... Dans mon cas, par exemple, c'est quand j'accompagne des personnes en suivi thérapeutique. J'ai parfois des patients qui ont subi de l'inceste, mais pour qui il n'y a plus de problème dans le présent. En fait, il y a vraiment une guérison qui s'est opérée parce qu'il y a eu la reconnaissance. Et donc, souvent, quand je vais questionner, finalement, est-ce que ça a été dit et comment est la réaction des gens qui ont appris ça, le frère, la sœur, l'oncle, etc. Et donc en général, c'est vraiment lorsque ça a été reconnu en fait, et qu'on n'a pas remis en question qu'il y avait eu un crime et qu'il y avait des raisons de souffrir, souvent...

  • Speaker #0

    C'est déjà thérapeutique.

  • Speaker #1

    C'est déjà thérapeutique et parfois ça peut même suffire. Oui, oui. La reconnaissance est essentielle et permet vraiment la guérison. Et vraiment de pouvoir se sentir reconnue et vue dans les yeux de l'autre permet la guérison. Et c'est ça aussi que la thérapie permet. C'est qu'en fait, souvent, on va être les premiers en tant que thérapeute. Donc si on loupe le coche ou qu'on n'arrive pas à reconnaître d'une bonne façon en thérapie, souvent ça peut aussi être dangereux parce qu'on passe à côté quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, du coup, c'est vrai que c'est capital de se dire, quelque part, par rapport à notre entourage, un message de soutien conditionnel qui est important pour permettre à l'autre de dire. Parce que finalement, et c'est vrai que je pense à un patient qui m'expliquait qu'il était abusé quand il était enfant par un professeur et qui me dit, j'en ai parlé à personne, parce que personne ne m'aurait cru. Et donc, se dire, voilà, et donc, c'est resté là et qu'il a dû vivre avec ça, voilà, parce qu'il avait 65 ans, donc vraiment, et il me dit, vous êtes la première personne à qui j'en parle. Et donc, effectivement, il y a ce côté où il ne croyait même pas que c'était possible qu'on le croit, quoi, alors que peut-être, en fait, il aurait été cru, on n'en sait même rien, mais je veux dire, il n'a même pas dit tellement, il ne sentait pas ce soutien conditionnel-là. Et je me dis, ça, c'est quand même aussi une leçon qu'on peut en tirer. comme proches, parce qu'on est chacun proche d'autres personnes, enfin pour la plupart de nous, on a des enfants, de la famille, etc. Mais ce côté où les gens peuvent se dire, si je lui en parle, pour me comprendre, pour me rejoindre, etc., c'est quand même vachement important. Donc on peut être une ressource pour les autres, sans être thérapeute quelque part.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait, et c'est vraiment le message de cet épisode, le fait de veiller à être empathique les uns envers les autres, c'est tellement précieux et ça peut vraiment, vraiment permettre de guérir.

  • Speaker #0

    et même sans passer du coup par la thérapie oui tout à fait bien, vous avez une belle conclusion je te remercie beaucoup merci à toi à très bientôt vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram sur la page Virage Thérapie Bref on vous y retrouve très vite

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