undefined cover
undefined cover
#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"** cover
#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"** cover
Virages - Des pistes pour avancer autrement !

#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"**

#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"**

16min |15/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"** cover
#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"** cover
Virages - Des pistes pour avancer autrement !

#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"**

#188 Syndrome de l'imposteur : Comment le surmonter et s'accepter pleinement ? 🌟"**

16min |15/10/2025
Play

Description

Vous êtes-vous déjà senti comme un imposteur, pensant que vos succès ne sont que le fruit du hasard ou de la chance ? Vous n'êtes pas seul ! Dans cet épisode captivant de "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! ", Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Bruno Stiernon, ancien salarié devenu chef d'entreprise, sur le syndrome de l'imposteur. Ce phénomène psychologique touche un grand nombre d'entre nous, souvent amplifié par la culture de la comparaison et les réseaux sociaux.



Bruno partage son expérience et nous aide à comprendre comment le syndrome de l'imposteur peut s'immiscer dans notre quotidien, nous poussant à minimiser nos réussites et à attribuer nos succès à des facteurs externes. Ensemble, ils mettent en lumière l'importance cruciale d'accepter ses succès et de reconnaître ses propres compétences. Parce qu'après tout, qui d'autre que vous peut célébrer vos victoires ? 🎉



Au fil de la discussion, nos intervenants abordent les réactions face à ce sentiment de doute : perfectionnisme, évitement, et bien d'autres comportements qui peuvent nous freiner. Ils proposent des pistes concrètes pour faire face à ces pensées négatives et encouragent chacun à adopter une attitude plus bienveillante envers soi-même. Après tout, le syndrome de l'imposteur n'est pas une fatalité, mais une expérience commune qui peut être surmontée par la prise de conscience et l'acceptation de nos limites. 🌟



Alors, êtes-vous prêt à transformer votre perception de vous-même ? Écoutez cet épisode inspirant pour découvrir des conseils pratiques et des réflexions qui pourraient bien changer votre vie. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis et de laisser vos impressions ! Ensemble, avançons autrement et apprenons à embrasser nos succès avec fierté. 💪



Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante du syndrome de l'imposteur et découvrez comment vous aussi, vous pouvez vous libérer de ce poids et avancer vers une vie plus épanouissante. Écoutez maintenant "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! " et commencez votre voyage vers l'acceptation de soi !



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !


👉 Suivez instagram. com/virages_formations_systemique/">notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.


Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


Vous pouvez également nous suivre sur instagram. com/virages_therapie_breve/">Instragram</a> ou sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/profile. php? id=61566166590767">Facebook</a> et nous contacter par messages privés.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Aujourd'hui j'échange avec Bruno Stierman, Bruno a été salarié et puis chef d'entreprise et nous allons tenter ensemble de vous donner des pistes autour de différentes problématiques professionnelles. Bonjour Bruno.

  • Speaker #1

    Bonjour Marina.

  • Speaker #0

    Je suis contente de te retrouver.

  • Speaker #1

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Pour parler aujourd'hui du syndrome de l'imposteur, un fameux syndrome qui touche pas mal de monde et je vais peut-être te laisser expliquer un peu comment toi tu comprends ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait c'est un syndrome très répandu où on ne se sent pas finalement totalement légitime dans ce conflit, ce sentiment d'illégitimité. Et c'est un sentiment qui est finalement extrêmement répandu, plus de la moitié des gens l'ont déjà ressenti semble-t-il une fois ou l'autre dans leur vie. Il y en a qui le ressentent de façon plus permanente. Moi-même d'ailleurs je me suis déjà trouvé dans des situations où je me sentais dans la situation de l'hyndrome d'Aposte. Le syndrome de l'imposteur, c'est finalement ressentir, comme je vous disais, ce manque de légitimité et le fait d'attribuer tous ses mérites à des facteurs qui ne sont pas liés à sa propre personnalité, à ses propres compétences. Si j'ai bien fait quelque chose, fatalement ce n'est pas moi, j'ai eu de la chance, c'est le hasard qui est... C'est le mot qu'on donne à la chance quand on est content de lui, disait l'autre. Mais voilà, et donc c'est vrai que ça, c'est une chose qui est parfois empoisonnante, d'avoir toujours cette idée qu'on n'a pas de mérite propre, mais que ça vient de l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai presque l'impression même que c'est un peu... En fait, le syndrome d'imposteur, comme tu disais, c'est se dire, voilà, j'ai pas la légitimité pour. Et en fait, on vient le confirmer en relisant les événements, en se disant, c'est le hasard, au lieu de se dire, c'est moi, en fait. Donc... Peut-être que le fait de se poser la question de la légitimité, c'est plutôt une bonne question, en fait. Mais que le fait de, quand ça réussit, quand ça marche, aller se dire, c'est pas grâce à moi, c'est grâce aux autres, c'est grâce à la vie ou aux hasards, à la météo, enfin je ne sais pas quoi. Évidemment, à ce moment-là, on est en train de maintenir et confirmer le syndrome de l'imposteur, alors que peut-être que quand ça fonctionne, ce serait intéressant à ce moment-là pour... justement vaincre ce syndrome de l'imposteur, de pouvoir revoir en quoi on est méritant dans ce qui a fonctionné.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est déjà l'étape. Mais si on veut aller plus loin dans la définition, on peut dire que c'est une perception fausse que la personne a de la réalité. De la réalité. C'est-à-dire que c'est un doute qu'on a en soi, et en général, ce ne sont pas les autres qui doutent de moi, c'est moi qui doute de moi. Et à partir de là, je génère une peur, la peur de tromper les autres. et la peur d'être démasqué, ce qui va parfois amener à suragir, ou au contraire à éviter d'agir. Ce sont deux attitudes qu'on peut avoir quand on est dans cette situation-là. Et donc ça se traduit par ces doutes persistants, ça se traduit par le fait qu'on se compare aux autres aussi.

  • Speaker #0

    En se trouvant toujours moins bien, j'imagine.

  • Speaker #1

    En se trouvant fatalement moins bien. Il y avait cette phrase bien connue, Je crois que c'est de Rivarol, quand je m'analyse, je me désole et quand je me compare, je me console. Celui qui a le syndrome de l'imposteur, on peut dire qu'il ne se console pas du tout en se comparant, au contraire, il va encore plus se désoler. Donc évidemment, se comparer, c'est une chose que la société actuelle pousse peut-être un peu plus à faire. Il y a un certain individualisme qui fait qu'on est dans une compétition, on doit être performant, et on a donc encore plus peut-être cette tendance qui fait que ce syndrome, c'est pour ça que...

  • Speaker #0

    Et puis on a toutes les vitrines des réseaux sociaux, etc., où on doit montrer, et où les autres montrent tout ce qu'ils savent faire, et tout ce qu'ils peuvent faire, toutes leurs compétences, et donc on peut se sentir plus illégitime, plus petit, pas à la hauteur.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours des gens qui font mieux que nous, si on veut se comparer, soyons honnêtes, il y aura toujours des gens plus intelligents, plus pointus, plus efficaces, plus ceci, plus cela. Donc c'est un combat sans fin de se comparer aux autres.

  • Speaker #0

    C'est perdu d'avance.

  • Speaker #1

    Si on peut se comparer... En se disant, cette personne-là est inspirante, donc je vais plutôt m'inspirer de cette personne qui réunit des compétences que je n'ai peut-être pas. En général, on ne se pose pas la question de savoir si cette personne qu'on trouve si bien, si smart, elle a peut-être des manques aussi, des choses que nous on a et qu'on a. Mais c'est vrai que c'est une attitude qui nous amène à nous saboter, à nous autodénigrer, à se dévaloriser en permanence. Et donc, comme je disais, ça touche tout le monde parce qu'en fait, ça s'amuse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au début, on s'est beaucoup orienté vers des études sur les femmes, en disant que c'était plus les femmes qui avaient tendance à s'imposer n'igré, à être dans le syndrome de l'imposteur. Ce qui n'est pas faux d'ailleurs, parce qu'il y a des facteurs d'éducation qui ont un peu joué comme des stéréotypes de genre qui ont poussé. Et puis on a déjà fait aussi des études pour voir que les femmes, quand elles postulent, c'est assez intéressant à savoir, un nouveau job ou une promotion qu'on leur propose, vont plutôt tendance à voir si elles répondent à... tous les critères, alors qu'un homme va se contenter de répondre à une majorité des critères. C'est intéressant. Et donc déjà, dès le départ,

  • Speaker #0

    la femme met la barre plus haut.

  • Speaker #1

    Et donc elle va peut-être plus... Mais il semblerait qu'avec le temps, maintenant, on est en train de se rendre compte que ça touche vraiment tout le monde, et que ce syndrome s'est malheureusement généralisé.

  • Speaker #0

    Mais peut-être d'ailleurs, je suis en train de me dire, après je n'ai pas de statistiques, mais que tu disais il y a deux modes de réaction à ce syndrome de l'imposteur. Tu disais soit ... On va en faire en plus, plus, plus, pour essayer de prouver aux autres qu'on est capable, et à soi-même peut-être quelque part aussi. Soit on va éviter de faire, de passer à l'action. Et je me dis peut-être qu'aussi, on le voyait moins avant, parce que les hommes peut-être auraient tendance à en faire plus, plus, plus, pour prouver. Alors que la femme va peut-être éviter, et ça suite à l'éducation qu'on a pu recevoir, probablement la femme va peut-être éviter d'y aller, un peu comme dans le job. Je fais le lien parce que quand tu dis on postule, l'homme va peut-être se dire oui, c'est pas grave, les trucs qui manquent, je vais pouvoir parer. Tandis que la femme va dire bon, je ne postule pas pour ce job-là.

  • Speaker #1

    Voilà, donc...

  • Speaker #0

    Renonce.

  • Speaker #1

    L'attitude d'évitement, c'est aussi procrastiner, c'est-à-dire reporter à plus tard ce qu'on doit faire, etc., pour éviter d'être mis en défaut, cette peur d'être confronté. Mais de nouveau, cet aspect genre, c'est bien de le rappeler, parce que je pense qu'on a beaucoup travaillé à la base en disant que c'est plus la femme, mais maintenant c'est intéressant aussi de savoir qu'on est vraiment, d'une façon beaucoup plus générale, touché par ça. Il y a des profils. Le perfectionniste va être, par exemple, quelqu'un qui va être plus touché par le syndrome. de l'imposteur évidemment, et j'aime assez bien ce qu'il fait, donc il y a toujours les indépendants, il semblerait qu'il y ait aussi un peu plus dans le monde des indépendants, pourquoi ? Parce qu'on ne reçoit pas un feedback régulier, on n'a pas de reconnaissance dans notre travail quand on est indépendant, donc on se pose parfois plus de questions, on est parfois plus dans le doute par rapport à la façon dont on agit. Le fait d'avoir un feedback ça permet de pouvoir corriger et donc ça peut être aussi un facteur ou le fait de ne pas avoir de diplôme, ça c'est un...

  • Speaker #0

    On pense à ça aussi souvent. On ne se sent pas validé par quelque chose d'officiel.

  • Speaker #1

    Exactement, le diplôme c'est une façon de valider une compétence. Ce qui évidemment,

  • Speaker #0

    il faut mettre des gros guillemets,

  • Speaker #1

    parce que même si ce n'est pas totalement faux, un diplôme apporte des choses, mais en même temps, survaloriser un diplôme n'a pas de sens. On sait très bien qu'il y a beaucoup d'autodidactes qui arrivent à faire des choses extrêmement performantes.

  • Speaker #0

    Parfois même encore plus, oui c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc on est devant des personnes qui ont ce syndrome en eux, Mais ce qui me semblait intéressant de souligner, c'est que finalement ce syndrome, ce n'est pas une maladie, sauf quand ça devient...

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si ça empêche de faire toutes sortes de choses, si on a envie de se lancer, et même on est formé, surformé, mais que jamais on n'ose y aller parce qu'on se dit jamais c'est ok, là ça devient un vrai problème. Ça devient un vrai problème. Pas une maladie, mais un vrai problème.

  • Speaker #1

    Ça peut gâcher la vie, etc. quand on l'a d'une façon permanente à 100%. mais beaucoup de gens ont le syndrome de l'imposteur de façon non permanente, et ils l'ont parfois à des dosages tout à fait raisonnables, et alors là ça peut se traduire sous forme de stress évidemment, mais ce stress peut être bénéfique, ce stress peut être positif, peut amener à se dépasser, à faire des choses qu'on ne ferait pas naturellement, parce qu'on se dit oui j'ai quand même un petit doute, et bien ce petit doute il est fécond, il est intéressant. Oui,

  • Speaker #0

    le doute est souvent, moi je dis souvent, c'est quelque chose à valoriser, parce que c'est une preuve d'intelligence, de douter aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, et l'excès de confiance en soi, mais ce n'est pas toujours un signe de grande intelligence. Donc se poser des questions, c'est bien, tant que ça ne devient pas effectivement trop envahissant et que ça nous amène à nous sentir mal en permanence. Mais de nouveau, soyons quand même aussi positifs en disant qu'une petite dose de syndrome de l'imposteur... ok, c'est peut-être une bonne chose dans la vie.

  • Speaker #0

    Mais donc pour quelqu'un qui se dirait en nous écoutant, moi en fait j'ai ce syndrome de l'imposteur, on aurait envie de lui, enfin moi j'aurais envie en tout cas de lui demander de repérer est-ce que ça l'amène du coup à en faire trop, ou est-ce que ça l'amène finalement à éviter d'en faire, à ne pas y aller, à procrastiner, etc. Et du coup de se dire, si ça m'amène à en faire trop, ... et que finalement je le garde parce que ça peut j'en fais plus et du coup je me démontre à moi même que je suis capable et donc ça s'apaise mais si je me rends compte que j'en fais trop et plus j'en fais plus ce syndrome reste Là, parce que plus j'en fais, plus je vois ce que je pourrais faire encore mieux, et plus, enfin, un peu en mode perfectionniste, justement, ça vaut peut-être la peine, à ce moment-là, de plutôt pouvoir s'autoriser, finalement, à un certain moment, d'afficher une limite, de dire, ben ça, pour ça, je ne sais pas, parce que j'ai pu montrer tout ce que je savais. Mais là, plutôt que de toujours essayer d'être à la hauteur plus, plus, plus,

  • Speaker #1

    quoi, quelque part. Exactement, essayer d'un moment donné, de se dire, ok, voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.

  • Speaker #0

    J'ai le droit de montrer mes limites.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui me semble aussi intéressant quand on a ce syndrome de l'imposteur, c'est de se poser la question, éventuellement, d'où ça vient ? Quelles sont les croyances qui m'animent, que j'ai en moi, et qui vont, on parle souvent des croyances limitantes, mais les croyances en soi, ce n'est ni bon ni mauvais, on a tous des croyances, elles peuvent être stimulantes, mais il y en a qui sont vraiment limitantes, on s'auto-convainc qu'on n'est pas capable. capable de, qu'on ne va jamais arriver à parler en public, qu'on ne va jamais arriver à faire ceci. Et donc, si on s'autoconvainc, on alimente encore plus ça. Donc, essayer de comprendre et alors oser le dire, oser verbaliser, oser le dire. Voilà, ça vient peut-être de l'enfance, ça vient peut-être d'un traumatisme, ceci ou ça, mais on ne va pas faire ici, ce n'est pas ça notre démarche. Mais essayer de se comprendre soi-même, c'est déjà une première démarche.

  • Speaker #0

    En tout cas, oui, c'est ça. Et c'est vrai que voir aussi si du coup, quand justement j'analyse ce que j'ai fait, ce que j'ai pu créer, etc. je ne suis pas en train de toujours remettre sur le hasard et la chance et donc repérer si je suis en train de toujours externaliser quelque part les causes d'un succès. Et donc ça, ça me paraît aussi important pour les personnes qui auraient ce syndrome de l'imposteur, peut-être relire des choses qu'ils ont réussies en se disant peut-être que j'y suis quand même un peu pour quelque chose ou en quoi j'y suis un peu pour quelque chose et pouvoir renourrir cette... de la confiance à l'intérieur finalement.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on a envie de dire aux gens qui se sentent comme ça, et j'espère qu'ils entendent bien le message, c'est effectivement réfléchir à ce qu'on fait de bien, et on fait tous des choses bien, et souvent d'ailleurs ceux qui ont le syndrome d'imposteur, souvent certaines études sont encore plus performants que ceux qui sont trop confiants en eux.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt du doute.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt du doute, mais en même temps c'est se dire, ok voilà je fais des choses bien, accepter de faire des erreurs, la vie c'est une loi d'essai et d'erreur, les erreurs c'est... Tout à fait normal, je ne connais pas une personne, un indépendant, un manager, etc., qui peut dire « moi je n'ai jamais commis d'erreur dans ma vie » . Tout à fait.

  • Speaker #0

    D'ailleurs s'il le disait, je pense que ce serait plutôt inquiétant,

  • Speaker #1

    si on a sa confiance en lui. Oui, ça me fait penser aussi, je suis en vente de citations, mais je ne sais plus qui, je crois que c'est Ayrant qui disait « oui, c'est un terrible avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. C'est vrai que quand on fait des choses, on s'expose, quand on met les mains dans le cambouis, on va fatalement être critiqué, on va fatalement commettre des erreurs. Accepter qu'on fait des erreurs, ça fait progresser.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. On dit souvent aussi, mais je ne sais pas qui le dit, parce que je ne me rappelle plus, je ne suis pas moins bonne que toi pour des citations, mais échouer, en fait, en faisant quelque chose, de toute façon, on réussit, parce que soit on le fait bien, soit on échoue et on apprend. Et donc, dans tous les cas...

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, si les gens qui ont ce syndrome de l'imposteur peuvent comprendre ça aussi, c'est important qu'ils acceptent, qu'ils soient un peu plus indulgents par rapport à eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, parce que c'était un peu ça l'autre type de réaction qu'on peut avoir, c'est ne pas faire. Et évidemment, en ne faisant pas, on n'apprend rien. Et donc, en n'apprenant rien, on va rester l'imposteur. Enfin, j'ai envie de dire, on va rester avec notre doute, on va rester sans... se donner des chances d'améliorer nos compétences dans le domaine, puisqu'on n'avance pas, et du coup je pense que ça c'est effectivement important, c'est que des personnes qui nous écouteraient et qui se diraient moi j'ai le syndrome de l'imposteur et ça m'empêche de faire, ça m'empêche d'agir mais qu'ils puissent se dire que en agissant, même en faisant une erreur, même en faisant exprès une erreur, moi c'est quelque chose que parfois je recommande à des patients, même en faisant exprès des erreurs et de voir que d'abord les erreurs, les autres nous les pardonnent parce que comme tu l'as dit Tout le monde en fait, déjà. Et puis, qu'elles nous apprennent. Et donc, c'est vrai que mieux vaut avancer avec des erreurs que ne pas avancer du tout, rester à la même place et garder notre syndrome de l'imposteur,

  • Speaker #1

    finalement. Voilà, parce que quand on ne fait pas, quand on évite et quand on procrastine, on va probablement vers l'échec. Et donc, on s'autoconfirme qu'on est un imposteur. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    On va se... confirmé, ben oui je ne suis pas capable, fatalement je ne vais même pas tenter de le faire. Donc c'est vrai que ça c'est le côté un petit peu cercle vicieux de ce syndrome qui t'amène à avoir des comportements qui vont te confirmer dans dans ce sentiment là. Et une chose aussi qu'on dit souvent, mais c'est peut-être pas facile à entendre, mais accepter les compliments quand on est dans le syndrome de l'imposteur, on a beaucoup de mal à accepter un commentaire positif.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est une belle piste aussi,

  • Speaker #1

    oui tu as raison. euh... Et finalement, les gens qui sont là-dedans disent « Ah oui, il me remercie, mais il ne se rend pas compte que je suis vraiment nul. » Et parfois,

  • Speaker #0

    on se complimente en négatif et on ne le reçoit pas.

  • Speaker #1

    Essayons, essayons. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais de recevoir un compliment,

  • Speaker #0

    de l'évoquer,

  • Speaker #1

    je le mérite. Si des gens à l'extérieur qui n'ont pas de raison de me complimenter ou qui ont plutôt des raisons de me juger disent du bien de moi, ce serait intéressant de l'accepter.

  • Speaker #0

    mais écoute Bruno, merci et bravo ! Je te félicite.

  • Speaker #1

    Je veux encore dire une dernière chose, parce que c'est important, c'est que ce n'est pas irréversible, le syndrome de l'imposteur. Ce n'est pas permanent. On l'a tous vécu,

  • Speaker #0

    comme on le disait. Moi, je l'ai vécu plein de fois dans ma vie.

  • Speaker #1

    Donc, il faut aussi admettre que c'est fluctuant. Oui, c'est fluctuant. Parfois, avec l'âge, on acquiert plus de confiance et on peut s'en débarrasser. Donc, ne pas dramatiser la chose non plus,

  • Speaker #0

    ça me semble aussi important. Écoute, merci. Merci beaucoup. C'était super intéressant. Tu acceptes le compliment, c'est pour toi. Oui, je le prends. Voilà. Et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, Marina. Au revoir.

  • Speaker #0

    Si vous aimez le podcast Virage, abonnez-vous pour ne plus en rater aucun épisode.

Description

Vous êtes-vous déjà senti comme un imposteur, pensant que vos succès ne sont que le fruit du hasard ou de la chance ? Vous n'êtes pas seul ! Dans cet épisode captivant de "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! ", Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Bruno Stiernon, ancien salarié devenu chef d'entreprise, sur le syndrome de l'imposteur. Ce phénomène psychologique touche un grand nombre d'entre nous, souvent amplifié par la culture de la comparaison et les réseaux sociaux.



Bruno partage son expérience et nous aide à comprendre comment le syndrome de l'imposteur peut s'immiscer dans notre quotidien, nous poussant à minimiser nos réussites et à attribuer nos succès à des facteurs externes. Ensemble, ils mettent en lumière l'importance cruciale d'accepter ses succès et de reconnaître ses propres compétences. Parce qu'après tout, qui d'autre que vous peut célébrer vos victoires ? 🎉



Au fil de la discussion, nos intervenants abordent les réactions face à ce sentiment de doute : perfectionnisme, évitement, et bien d'autres comportements qui peuvent nous freiner. Ils proposent des pistes concrètes pour faire face à ces pensées négatives et encouragent chacun à adopter une attitude plus bienveillante envers soi-même. Après tout, le syndrome de l'imposteur n'est pas une fatalité, mais une expérience commune qui peut être surmontée par la prise de conscience et l'acceptation de nos limites. 🌟



Alors, êtes-vous prêt à transformer votre perception de vous-même ? Écoutez cet épisode inspirant pour découvrir des conseils pratiques et des réflexions qui pourraient bien changer votre vie. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis et de laisser vos impressions ! Ensemble, avançons autrement et apprenons à embrasser nos succès avec fierté. 💪



Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante du syndrome de l'imposteur et découvrez comment vous aussi, vous pouvez vous libérer de ce poids et avancer vers une vie plus épanouissante. Écoutez maintenant "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! " et commencez votre voyage vers l'acceptation de soi !



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !


👉 Suivez instagram. com/virages_formations_systemique/">notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.


Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


Vous pouvez également nous suivre sur instagram. com/virages_therapie_breve/">Instragram</a> ou sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/profile. php? id=61566166590767">Facebook</a> et nous contacter par messages privés.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Aujourd'hui j'échange avec Bruno Stierman, Bruno a été salarié et puis chef d'entreprise et nous allons tenter ensemble de vous donner des pistes autour de différentes problématiques professionnelles. Bonjour Bruno.

  • Speaker #1

    Bonjour Marina.

  • Speaker #0

    Je suis contente de te retrouver.

  • Speaker #1

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Pour parler aujourd'hui du syndrome de l'imposteur, un fameux syndrome qui touche pas mal de monde et je vais peut-être te laisser expliquer un peu comment toi tu comprends ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait c'est un syndrome très répandu où on ne se sent pas finalement totalement légitime dans ce conflit, ce sentiment d'illégitimité. Et c'est un sentiment qui est finalement extrêmement répandu, plus de la moitié des gens l'ont déjà ressenti semble-t-il une fois ou l'autre dans leur vie. Il y en a qui le ressentent de façon plus permanente. Moi-même d'ailleurs je me suis déjà trouvé dans des situations où je me sentais dans la situation de l'hyndrome d'Aposte. Le syndrome de l'imposteur, c'est finalement ressentir, comme je vous disais, ce manque de légitimité et le fait d'attribuer tous ses mérites à des facteurs qui ne sont pas liés à sa propre personnalité, à ses propres compétences. Si j'ai bien fait quelque chose, fatalement ce n'est pas moi, j'ai eu de la chance, c'est le hasard qui est... C'est le mot qu'on donne à la chance quand on est content de lui, disait l'autre. Mais voilà, et donc c'est vrai que ça, c'est une chose qui est parfois empoisonnante, d'avoir toujours cette idée qu'on n'a pas de mérite propre, mais que ça vient de l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai presque l'impression même que c'est un peu... En fait, le syndrome d'imposteur, comme tu disais, c'est se dire, voilà, j'ai pas la légitimité pour. Et en fait, on vient le confirmer en relisant les événements, en se disant, c'est le hasard, au lieu de se dire, c'est moi, en fait. Donc... Peut-être que le fait de se poser la question de la légitimité, c'est plutôt une bonne question, en fait. Mais que le fait de, quand ça réussit, quand ça marche, aller se dire, c'est pas grâce à moi, c'est grâce aux autres, c'est grâce à la vie ou aux hasards, à la météo, enfin je ne sais pas quoi. Évidemment, à ce moment-là, on est en train de maintenir et confirmer le syndrome de l'imposteur, alors que peut-être que quand ça fonctionne, ce serait intéressant à ce moment-là pour... justement vaincre ce syndrome de l'imposteur, de pouvoir revoir en quoi on est méritant dans ce qui a fonctionné.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est déjà l'étape. Mais si on veut aller plus loin dans la définition, on peut dire que c'est une perception fausse que la personne a de la réalité. De la réalité. C'est-à-dire que c'est un doute qu'on a en soi, et en général, ce ne sont pas les autres qui doutent de moi, c'est moi qui doute de moi. Et à partir de là, je génère une peur, la peur de tromper les autres. et la peur d'être démasqué, ce qui va parfois amener à suragir, ou au contraire à éviter d'agir. Ce sont deux attitudes qu'on peut avoir quand on est dans cette situation-là. Et donc ça se traduit par ces doutes persistants, ça se traduit par le fait qu'on se compare aux autres aussi.

  • Speaker #0

    En se trouvant toujours moins bien, j'imagine.

  • Speaker #1

    En se trouvant fatalement moins bien. Il y avait cette phrase bien connue, Je crois que c'est de Rivarol, quand je m'analyse, je me désole et quand je me compare, je me console. Celui qui a le syndrome de l'imposteur, on peut dire qu'il ne se console pas du tout en se comparant, au contraire, il va encore plus se désoler. Donc évidemment, se comparer, c'est une chose que la société actuelle pousse peut-être un peu plus à faire. Il y a un certain individualisme qui fait qu'on est dans une compétition, on doit être performant, et on a donc encore plus peut-être cette tendance qui fait que ce syndrome, c'est pour ça que...

  • Speaker #0

    Et puis on a toutes les vitrines des réseaux sociaux, etc., où on doit montrer, et où les autres montrent tout ce qu'ils savent faire, et tout ce qu'ils peuvent faire, toutes leurs compétences, et donc on peut se sentir plus illégitime, plus petit, pas à la hauteur.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours des gens qui font mieux que nous, si on veut se comparer, soyons honnêtes, il y aura toujours des gens plus intelligents, plus pointus, plus efficaces, plus ceci, plus cela. Donc c'est un combat sans fin de se comparer aux autres.

  • Speaker #0

    C'est perdu d'avance.

  • Speaker #1

    Si on peut se comparer... En se disant, cette personne-là est inspirante, donc je vais plutôt m'inspirer de cette personne qui réunit des compétences que je n'ai peut-être pas. En général, on ne se pose pas la question de savoir si cette personne qu'on trouve si bien, si smart, elle a peut-être des manques aussi, des choses que nous on a et qu'on a. Mais c'est vrai que c'est une attitude qui nous amène à nous saboter, à nous autodénigrer, à se dévaloriser en permanence. Et donc, comme je disais, ça touche tout le monde parce qu'en fait, ça s'amuse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au début, on s'est beaucoup orienté vers des études sur les femmes, en disant que c'était plus les femmes qui avaient tendance à s'imposer n'igré, à être dans le syndrome de l'imposteur. Ce qui n'est pas faux d'ailleurs, parce qu'il y a des facteurs d'éducation qui ont un peu joué comme des stéréotypes de genre qui ont poussé. Et puis on a déjà fait aussi des études pour voir que les femmes, quand elles postulent, c'est assez intéressant à savoir, un nouveau job ou une promotion qu'on leur propose, vont plutôt tendance à voir si elles répondent à... tous les critères, alors qu'un homme va se contenter de répondre à une majorité des critères. C'est intéressant. Et donc déjà, dès le départ,

  • Speaker #0

    la femme met la barre plus haut.

  • Speaker #1

    Et donc elle va peut-être plus... Mais il semblerait qu'avec le temps, maintenant, on est en train de se rendre compte que ça touche vraiment tout le monde, et que ce syndrome s'est malheureusement généralisé.

  • Speaker #0

    Mais peut-être d'ailleurs, je suis en train de me dire, après je n'ai pas de statistiques, mais que tu disais il y a deux modes de réaction à ce syndrome de l'imposteur. Tu disais soit ... On va en faire en plus, plus, plus, pour essayer de prouver aux autres qu'on est capable, et à soi-même peut-être quelque part aussi. Soit on va éviter de faire, de passer à l'action. Et je me dis peut-être qu'aussi, on le voyait moins avant, parce que les hommes peut-être auraient tendance à en faire plus, plus, plus, pour prouver. Alors que la femme va peut-être éviter, et ça suite à l'éducation qu'on a pu recevoir, probablement la femme va peut-être éviter d'y aller, un peu comme dans le job. Je fais le lien parce que quand tu dis on postule, l'homme va peut-être se dire oui, c'est pas grave, les trucs qui manquent, je vais pouvoir parer. Tandis que la femme va dire bon, je ne postule pas pour ce job-là.

  • Speaker #1

    Voilà, donc...

  • Speaker #0

    Renonce.

  • Speaker #1

    L'attitude d'évitement, c'est aussi procrastiner, c'est-à-dire reporter à plus tard ce qu'on doit faire, etc., pour éviter d'être mis en défaut, cette peur d'être confronté. Mais de nouveau, cet aspect genre, c'est bien de le rappeler, parce que je pense qu'on a beaucoup travaillé à la base en disant que c'est plus la femme, mais maintenant c'est intéressant aussi de savoir qu'on est vraiment, d'une façon beaucoup plus générale, touché par ça. Il y a des profils. Le perfectionniste va être, par exemple, quelqu'un qui va être plus touché par le syndrome. de l'imposteur évidemment, et j'aime assez bien ce qu'il fait, donc il y a toujours les indépendants, il semblerait qu'il y ait aussi un peu plus dans le monde des indépendants, pourquoi ? Parce qu'on ne reçoit pas un feedback régulier, on n'a pas de reconnaissance dans notre travail quand on est indépendant, donc on se pose parfois plus de questions, on est parfois plus dans le doute par rapport à la façon dont on agit. Le fait d'avoir un feedback ça permet de pouvoir corriger et donc ça peut être aussi un facteur ou le fait de ne pas avoir de diplôme, ça c'est un...

  • Speaker #0

    On pense à ça aussi souvent. On ne se sent pas validé par quelque chose d'officiel.

  • Speaker #1

    Exactement, le diplôme c'est une façon de valider une compétence. Ce qui évidemment,

  • Speaker #0

    il faut mettre des gros guillemets,

  • Speaker #1

    parce que même si ce n'est pas totalement faux, un diplôme apporte des choses, mais en même temps, survaloriser un diplôme n'a pas de sens. On sait très bien qu'il y a beaucoup d'autodidactes qui arrivent à faire des choses extrêmement performantes.

  • Speaker #0

    Parfois même encore plus, oui c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc on est devant des personnes qui ont ce syndrome en eux, Mais ce qui me semblait intéressant de souligner, c'est que finalement ce syndrome, ce n'est pas une maladie, sauf quand ça devient...

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si ça empêche de faire toutes sortes de choses, si on a envie de se lancer, et même on est formé, surformé, mais que jamais on n'ose y aller parce qu'on se dit jamais c'est ok, là ça devient un vrai problème. Ça devient un vrai problème. Pas une maladie, mais un vrai problème.

  • Speaker #1

    Ça peut gâcher la vie, etc. quand on l'a d'une façon permanente à 100%. mais beaucoup de gens ont le syndrome de l'imposteur de façon non permanente, et ils l'ont parfois à des dosages tout à fait raisonnables, et alors là ça peut se traduire sous forme de stress évidemment, mais ce stress peut être bénéfique, ce stress peut être positif, peut amener à se dépasser, à faire des choses qu'on ne ferait pas naturellement, parce qu'on se dit oui j'ai quand même un petit doute, et bien ce petit doute il est fécond, il est intéressant. Oui,

  • Speaker #0

    le doute est souvent, moi je dis souvent, c'est quelque chose à valoriser, parce que c'est une preuve d'intelligence, de douter aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, et l'excès de confiance en soi, mais ce n'est pas toujours un signe de grande intelligence. Donc se poser des questions, c'est bien, tant que ça ne devient pas effectivement trop envahissant et que ça nous amène à nous sentir mal en permanence. Mais de nouveau, soyons quand même aussi positifs en disant qu'une petite dose de syndrome de l'imposteur... ok, c'est peut-être une bonne chose dans la vie.

  • Speaker #0

    Mais donc pour quelqu'un qui se dirait en nous écoutant, moi en fait j'ai ce syndrome de l'imposteur, on aurait envie de lui, enfin moi j'aurais envie en tout cas de lui demander de repérer est-ce que ça l'amène du coup à en faire trop, ou est-ce que ça l'amène finalement à éviter d'en faire, à ne pas y aller, à procrastiner, etc. Et du coup de se dire, si ça m'amène à en faire trop, ... et que finalement je le garde parce que ça peut j'en fais plus et du coup je me démontre à moi même que je suis capable et donc ça s'apaise mais si je me rends compte que j'en fais trop et plus j'en fais plus ce syndrome reste Là, parce que plus j'en fais, plus je vois ce que je pourrais faire encore mieux, et plus, enfin, un peu en mode perfectionniste, justement, ça vaut peut-être la peine, à ce moment-là, de plutôt pouvoir s'autoriser, finalement, à un certain moment, d'afficher une limite, de dire, ben ça, pour ça, je ne sais pas, parce que j'ai pu montrer tout ce que je savais. Mais là, plutôt que de toujours essayer d'être à la hauteur plus, plus, plus,

  • Speaker #1

    quoi, quelque part. Exactement, essayer d'un moment donné, de se dire, ok, voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.

  • Speaker #0

    J'ai le droit de montrer mes limites.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui me semble aussi intéressant quand on a ce syndrome de l'imposteur, c'est de se poser la question, éventuellement, d'où ça vient ? Quelles sont les croyances qui m'animent, que j'ai en moi, et qui vont, on parle souvent des croyances limitantes, mais les croyances en soi, ce n'est ni bon ni mauvais, on a tous des croyances, elles peuvent être stimulantes, mais il y en a qui sont vraiment limitantes, on s'auto-convainc qu'on n'est pas capable. capable de, qu'on ne va jamais arriver à parler en public, qu'on ne va jamais arriver à faire ceci. Et donc, si on s'autoconvainc, on alimente encore plus ça. Donc, essayer de comprendre et alors oser le dire, oser verbaliser, oser le dire. Voilà, ça vient peut-être de l'enfance, ça vient peut-être d'un traumatisme, ceci ou ça, mais on ne va pas faire ici, ce n'est pas ça notre démarche. Mais essayer de se comprendre soi-même, c'est déjà une première démarche.

  • Speaker #0

    En tout cas, oui, c'est ça. Et c'est vrai que voir aussi si du coup, quand justement j'analyse ce que j'ai fait, ce que j'ai pu créer, etc. je ne suis pas en train de toujours remettre sur le hasard et la chance et donc repérer si je suis en train de toujours externaliser quelque part les causes d'un succès. Et donc ça, ça me paraît aussi important pour les personnes qui auraient ce syndrome de l'imposteur, peut-être relire des choses qu'ils ont réussies en se disant peut-être que j'y suis quand même un peu pour quelque chose ou en quoi j'y suis un peu pour quelque chose et pouvoir renourrir cette... de la confiance à l'intérieur finalement.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on a envie de dire aux gens qui se sentent comme ça, et j'espère qu'ils entendent bien le message, c'est effectivement réfléchir à ce qu'on fait de bien, et on fait tous des choses bien, et souvent d'ailleurs ceux qui ont le syndrome d'imposteur, souvent certaines études sont encore plus performants que ceux qui sont trop confiants en eux.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt du doute.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt du doute, mais en même temps c'est se dire, ok voilà je fais des choses bien, accepter de faire des erreurs, la vie c'est une loi d'essai et d'erreur, les erreurs c'est... Tout à fait normal, je ne connais pas une personne, un indépendant, un manager, etc., qui peut dire « moi je n'ai jamais commis d'erreur dans ma vie » . Tout à fait.

  • Speaker #0

    D'ailleurs s'il le disait, je pense que ce serait plutôt inquiétant,

  • Speaker #1

    si on a sa confiance en lui. Oui, ça me fait penser aussi, je suis en vente de citations, mais je ne sais plus qui, je crois que c'est Ayrant qui disait « oui, c'est un terrible avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. C'est vrai que quand on fait des choses, on s'expose, quand on met les mains dans le cambouis, on va fatalement être critiqué, on va fatalement commettre des erreurs. Accepter qu'on fait des erreurs, ça fait progresser.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. On dit souvent aussi, mais je ne sais pas qui le dit, parce que je ne me rappelle plus, je ne suis pas moins bonne que toi pour des citations, mais échouer, en fait, en faisant quelque chose, de toute façon, on réussit, parce que soit on le fait bien, soit on échoue et on apprend. Et donc, dans tous les cas...

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, si les gens qui ont ce syndrome de l'imposteur peuvent comprendre ça aussi, c'est important qu'ils acceptent, qu'ils soient un peu plus indulgents par rapport à eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, parce que c'était un peu ça l'autre type de réaction qu'on peut avoir, c'est ne pas faire. Et évidemment, en ne faisant pas, on n'apprend rien. Et donc, en n'apprenant rien, on va rester l'imposteur. Enfin, j'ai envie de dire, on va rester avec notre doute, on va rester sans... se donner des chances d'améliorer nos compétences dans le domaine, puisqu'on n'avance pas, et du coup je pense que ça c'est effectivement important, c'est que des personnes qui nous écouteraient et qui se diraient moi j'ai le syndrome de l'imposteur et ça m'empêche de faire, ça m'empêche d'agir mais qu'ils puissent se dire que en agissant, même en faisant une erreur, même en faisant exprès une erreur, moi c'est quelque chose que parfois je recommande à des patients, même en faisant exprès des erreurs et de voir que d'abord les erreurs, les autres nous les pardonnent parce que comme tu l'as dit Tout le monde en fait, déjà. Et puis, qu'elles nous apprennent. Et donc, c'est vrai que mieux vaut avancer avec des erreurs que ne pas avancer du tout, rester à la même place et garder notre syndrome de l'imposteur,

  • Speaker #1

    finalement. Voilà, parce que quand on ne fait pas, quand on évite et quand on procrastine, on va probablement vers l'échec. Et donc, on s'autoconfirme qu'on est un imposteur. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    On va se... confirmé, ben oui je ne suis pas capable, fatalement je ne vais même pas tenter de le faire. Donc c'est vrai que ça c'est le côté un petit peu cercle vicieux de ce syndrome qui t'amène à avoir des comportements qui vont te confirmer dans dans ce sentiment là. Et une chose aussi qu'on dit souvent, mais c'est peut-être pas facile à entendre, mais accepter les compliments quand on est dans le syndrome de l'imposteur, on a beaucoup de mal à accepter un commentaire positif.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est une belle piste aussi,

  • Speaker #1

    oui tu as raison. euh... Et finalement, les gens qui sont là-dedans disent « Ah oui, il me remercie, mais il ne se rend pas compte que je suis vraiment nul. » Et parfois,

  • Speaker #0

    on se complimente en négatif et on ne le reçoit pas.

  • Speaker #1

    Essayons, essayons. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais de recevoir un compliment,

  • Speaker #0

    de l'évoquer,

  • Speaker #1

    je le mérite. Si des gens à l'extérieur qui n'ont pas de raison de me complimenter ou qui ont plutôt des raisons de me juger disent du bien de moi, ce serait intéressant de l'accepter.

  • Speaker #0

    mais écoute Bruno, merci et bravo ! Je te félicite.

  • Speaker #1

    Je veux encore dire une dernière chose, parce que c'est important, c'est que ce n'est pas irréversible, le syndrome de l'imposteur. Ce n'est pas permanent. On l'a tous vécu,

  • Speaker #0

    comme on le disait. Moi, je l'ai vécu plein de fois dans ma vie.

  • Speaker #1

    Donc, il faut aussi admettre que c'est fluctuant. Oui, c'est fluctuant. Parfois, avec l'âge, on acquiert plus de confiance et on peut s'en débarrasser. Donc, ne pas dramatiser la chose non plus,

  • Speaker #0

    ça me semble aussi important. Écoute, merci. Merci beaucoup. C'était super intéressant. Tu acceptes le compliment, c'est pour toi. Oui, je le prends. Voilà. Et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, Marina. Au revoir.

  • Speaker #0

    Si vous aimez le podcast Virage, abonnez-vous pour ne plus en rater aucun épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

Vous êtes-vous déjà senti comme un imposteur, pensant que vos succès ne sont que le fruit du hasard ou de la chance ? Vous n'êtes pas seul ! Dans cet épisode captivant de "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! ", Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Bruno Stiernon, ancien salarié devenu chef d'entreprise, sur le syndrome de l'imposteur. Ce phénomène psychologique touche un grand nombre d'entre nous, souvent amplifié par la culture de la comparaison et les réseaux sociaux.



Bruno partage son expérience et nous aide à comprendre comment le syndrome de l'imposteur peut s'immiscer dans notre quotidien, nous poussant à minimiser nos réussites et à attribuer nos succès à des facteurs externes. Ensemble, ils mettent en lumière l'importance cruciale d'accepter ses succès et de reconnaître ses propres compétences. Parce qu'après tout, qui d'autre que vous peut célébrer vos victoires ? 🎉



Au fil de la discussion, nos intervenants abordent les réactions face à ce sentiment de doute : perfectionnisme, évitement, et bien d'autres comportements qui peuvent nous freiner. Ils proposent des pistes concrètes pour faire face à ces pensées négatives et encouragent chacun à adopter une attitude plus bienveillante envers soi-même. Après tout, le syndrome de l'imposteur n'est pas une fatalité, mais une expérience commune qui peut être surmontée par la prise de conscience et l'acceptation de nos limites. 🌟



Alors, êtes-vous prêt à transformer votre perception de vous-même ? Écoutez cet épisode inspirant pour découvrir des conseils pratiques et des réflexions qui pourraient bien changer votre vie. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis et de laisser vos impressions ! Ensemble, avançons autrement et apprenons à embrasser nos succès avec fierté. 💪



Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante du syndrome de l'imposteur et découvrez comment vous aussi, vous pouvez vous libérer de ce poids et avancer vers une vie plus épanouissante. Écoutez maintenant "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! " et commencez votre voyage vers l'acceptation de soi !



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !


👉 Suivez instagram. com/virages_formations_systemique/">notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.


Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


Vous pouvez également nous suivre sur instagram. com/virages_therapie_breve/">Instragram</a> ou sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/profile. php? id=61566166590767">Facebook</a> et nous contacter par messages privés.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Aujourd'hui j'échange avec Bruno Stierman, Bruno a été salarié et puis chef d'entreprise et nous allons tenter ensemble de vous donner des pistes autour de différentes problématiques professionnelles. Bonjour Bruno.

  • Speaker #1

    Bonjour Marina.

  • Speaker #0

    Je suis contente de te retrouver.

  • Speaker #1

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Pour parler aujourd'hui du syndrome de l'imposteur, un fameux syndrome qui touche pas mal de monde et je vais peut-être te laisser expliquer un peu comment toi tu comprends ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait c'est un syndrome très répandu où on ne se sent pas finalement totalement légitime dans ce conflit, ce sentiment d'illégitimité. Et c'est un sentiment qui est finalement extrêmement répandu, plus de la moitié des gens l'ont déjà ressenti semble-t-il une fois ou l'autre dans leur vie. Il y en a qui le ressentent de façon plus permanente. Moi-même d'ailleurs je me suis déjà trouvé dans des situations où je me sentais dans la situation de l'hyndrome d'Aposte. Le syndrome de l'imposteur, c'est finalement ressentir, comme je vous disais, ce manque de légitimité et le fait d'attribuer tous ses mérites à des facteurs qui ne sont pas liés à sa propre personnalité, à ses propres compétences. Si j'ai bien fait quelque chose, fatalement ce n'est pas moi, j'ai eu de la chance, c'est le hasard qui est... C'est le mot qu'on donne à la chance quand on est content de lui, disait l'autre. Mais voilà, et donc c'est vrai que ça, c'est une chose qui est parfois empoisonnante, d'avoir toujours cette idée qu'on n'a pas de mérite propre, mais que ça vient de l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai presque l'impression même que c'est un peu... En fait, le syndrome d'imposteur, comme tu disais, c'est se dire, voilà, j'ai pas la légitimité pour. Et en fait, on vient le confirmer en relisant les événements, en se disant, c'est le hasard, au lieu de se dire, c'est moi, en fait. Donc... Peut-être que le fait de se poser la question de la légitimité, c'est plutôt une bonne question, en fait. Mais que le fait de, quand ça réussit, quand ça marche, aller se dire, c'est pas grâce à moi, c'est grâce aux autres, c'est grâce à la vie ou aux hasards, à la météo, enfin je ne sais pas quoi. Évidemment, à ce moment-là, on est en train de maintenir et confirmer le syndrome de l'imposteur, alors que peut-être que quand ça fonctionne, ce serait intéressant à ce moment-là pour... justement vaincre ce syndrome de l'imposteur, de pouvoir revoir en quoi on est méritant dans ce qui a fonctionné.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est déjà l'étape. Mais si on veut aller plus loin dans la définition, on peut dire que c'est une perception fausse que la personne a de la réalité. De la réalité. C'est-à-dire que c'est un doute qu'on a en soi, et en général, ce ne sont pas les autres qui doutent de moi, c'est moi qui doute de moi. Et à partir de là, je génère une peur, la peur de tromper les autres. et la peur d'être démasqué, ce qui va parfois amener à suragir, ou au contraire à éviter d'agir. Ce sont deux attitudes qu'on peut avoir quand on est dans cette situation-là. Et donc ça se traduit par ces doutes persistants, ça se traduit par le fait qu'on se compare aux autres aussi.

  • Speaker #0

    En se trouvant toujours moins bien, j'imagine.

  • Speaker #1

    En se trouvant fatalement moins bien. Il y avait cette phrase bien connue, Je crois que c'est de Rivarol, quand je m'analyse, je me désole et quand je me compare, je me console. Celui qui a le syndrome de l'imposteur, on peut dire qu'il ne se console pas du tout en se comparant, au contraire, il va encore plus se désoler. Donc évidemment, se comparer, c'est une chose que la société actuelle pousse peut-être un peu plus à faire. Il y a un certain individualisme qui fait qu'on est dans une compétition, on doit être performant, et on a donc encore plus peut-être cette tendance qui fait que ce syndrome, c'est pour ça que...

  • Speaker #0

    Et puis on a toutes les vitrines des réseaux sociaux, etc., où on doit montrer, et où les autres montrent tout ce qu'ils savent faire, et tout ce qu'ils peuvent faire, toutes leurs compétences, et donc on peut se sentir plus illégitime, plus petit, pas à la hauteur.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours des gens qui font mieux que nous, si on veut se comparer, soyons honnêtes, il y aura toujours des gens plus intelligents, plus pointus, plus efficaces, plus ceci, plus cela. Donc c'est un combat sans fin de se comparer aux autres.

  • Speaker #0

    C'est perdu d'avance.

  • Speaker #1

    Si on peut se comparer... En se disant, cette personne-là est inspirante, donc je vais plutôt m'inspirer de cette personne qui réunit des compétences que je n'ai peut-être pas. En général, on ne se pose pas la question de savoir si cette personne qu'on trouve si bien, si smart, elle a peut-être des manques aussi, des choses que nous on a et qu'on a. Mais c'est vrai que c'est une attitude qui nous amène à nous saboter, à nous autodénigrer, à se dévaloriser en permanence. Et donc, comme je disais, ça touche tout le monde parce qu'en fait, ça s'amuse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au début, on s'est beaucoup orienté vers des études sur les femmes, en disant que c'était plus les femmes qui avaient tendance à s'imposer n'igré, à être dans le syndrome de l'imposteur. Ce qui n'est pas faux d'ailleurs, parce qu'il y a des facteurs d'éducation qui ont un peu joué comme des stéréotypes de genre qui ont poussé. Et puis on a déjà fait aussi des études pour voir que les femmes, quand elles postulent, c'est assez intéressant à savoir, un nouveau job ou une promotion qu'on leur propose, vont plutôt tendance à voir si elles répondent à... tous les critères, alors qu'un homme va se contenter de répondre à une majorité des critères. C'est intéressant. Et donc déjà, dès le départ,

  • Speaker #0

    la femme met la barre plus haut.

  • Speaker #1

    Et donc elle va peut-être plus... Mais il semblerait qu'avec le temps, maintenant, on est en train de se rendre compte que ça touche vraiment tout le monde, et que ce syndrome s'est malheureusement généralisé.

  • Speaker #0

    Mais peut-être d'ailleurs, je suis en train de me dire, après je n'ai pas de statistiques, mais que tu disais il y a deux modes de réaction à ce syndrome de l'imposteur. Tu disais soit ... On va en faire en plus, plus, plus, pour essayer de prouver aux autres qu'on est capable, et à soi-même peut-être quelque part aussi. Soit on va éviter de faire, de passer à l'action. Et je me dis peut-être qu'aussi, on le voyait moins avant, parce que les hommes peut-être auraient tendance à en faire plus, plus, plus, pour prouver. Alors que la femme va peut-être éviter, et ça suite à l'éducation qu'on a pu recevoir, probablement la femme va peut-être éviter d'y aller, un peu comme dans le job. Je fais le lien parce que quand tu dis on postule, l'homme va peut-être se dire oui, c'est pas grave, les trucs qui manquent, je vais pouvoir parer. Tandis que la femme va dire bon, je ne postule pas pour ce job-là.

  • Speaker #1

    Voilà, donc...

  • Speaker #0

    Renonce.

  • Speaker #1

    L'attitude d'évitement, c'est aussi procrastiner, c'est-à-dire reporter à plus tard ce qu'on doit faire, etc., pour éviter d'être mis en défaut, cette peur d'être confronté. Mais de nouveau, cet aspect genre, c'est bien de le rappeler, parce que je pense qu'on a beaucoup travaillé à la base en disant que c'est plus la femme, mais maintenant c'est intéressant aussi de savoir qu'on est vraiment, d'une façon beaucoup plus générale, touché par ça. Il y a des profils. Le perfectionniste va être, par exemple, quelqu'un qui va être plus touché par le syndrome. de l'imposteur évidemment, et j'aime assez bien ce qu'il fait, donc il y a toujours les indépendants, il semblerait qu'il y ait aussi un peu plus dans le monde des indépendants, pourquoi ? Parce qu'on ne reçoit pas un feedback régulier, on n'a pas de reconnaissance dans notre travail quand on est indépendant, donc on se pose parfois plus de questions, on est parfois plus dans le doute par rapport à la façon dont on agit. Le fait d'avoir un feedback ça permet de pouvoir corriger et donc ça peut être aussi un facteur ou le fait de ne pas avoir de diplôme, ça c'est un...

  • Speaker #0

    On pense à ça aussi souvent. On ne se sent pas validé par quelque chose d'officiel.

  • Speaker #1

    Exactement, le diplôme c'est une façon de valider une compétence. Ce qui évidemment,

  • Speaker #0

    il faut mettre des gros guillemets,

  • Speaker #1

    parce que même si ce n'est pas totalement faux, un diplôme apporte des choses, mais en même temps, survaloriser un diplôme n'a pas de sens. On sait très bien qu'il y a beaucoup d'autodidactes qui arrivent à faire des choses extrêmement performantes.

  • Speaker #0

    Parfois même encore plus, oui c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc on est devant des personnes qui ont ce syndrome en eux, Mais ce qui me semblait intéressant de souligner, c'est que finalement ce syndrome, ce n'est pas une maladie, sauf quand ça devient...

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si ça empêche de faire toutes sortes de choses, si on a envie de se lancer, et même on est formé, surformé, mais que jamais on n'ose y aller parce qu'on se dit jamais c'est ok, là ça devient un vrai problème. Ça devient un vrai problème. Pas une maladie, mais un vrai problème.

  • Speaker #1

    Ça peut gâcher la vie, etc. quand on l'a d'une façon permanente à 100%. mais beaucoup de gens ont le syndrome de l'imposteur de façon non permanente, et ils l'ont parfois à des dosages tout à fait raisonnables, et alors là ça peut se traduire sous forme de stress évidemment, mais ce stress peut être bénéfique, ce stress peut être positif, peut amener à se dépasser, à faire des choses qu'on ne ferait pas naturellement, parce qu'on se dit oui j'ai quand même un petit doute, et bien ce petit doute il est fécond, il est intéressant. Oui,

  • Speaker #0

    le doute est souvent, moi je dis souvent, c'est quelque chose à valoriser, parce que c'est une preuve d'intelligence, de douter aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, et l'excès de confiance en soi, mais ce n'est pas toujours un signe de grande intelligence. Donc se poser des questions, c'est bien, tant que ça ne devient pas effectivement trop envahissant et que ça nous amène à nous sentir mal en permanence. Mais de nouveau, soyons quand même aussi positifs en disant qu'une petite dose de syndrome de l'imposteur... ok, c'est peut-être une bonne chose dans la vie.

  • Speaker #0

    Mais donc pour quelqu'un qui se dirait en nous écoutant, moi en fait j'ai ce syndrome de l'imposteur, on aurait envie de lui, enfin moi j'aurais envie en tout cas de lui demander de repérer est-ce que ça l'amène du coup à en faire trop, ou est-ce que ça l'amène finalement à éviter d'en faire, à ne pas y aller, à procrastiner, etc. Et du coup de se dire, si ça m'amène à en faire trop, ... et que finalement je le garde parce que ça peut j'en fais plus et du coup je me démontre à moi même que je suis capable et donc ça s'apaise mais si je me rends compte que j'en fais trop et plus j'en fais plus ce syndrome reste Là, parce que plus j'en fais, plus je vois ce que je pourrais faire encore mieux, et plus, enfin, un peu en mode perfectionniste, justement, ça vaut peut-être la peine, à ce moment-là, de plutôt pouvoir s'autoriser, finalement, à un certain moment, d'afficher une limite, de dire, ben ça, pour ça, je ne sais pas, parce que j'ai pu montrer tout ce que je savais. Mais là, plutôt que de toujours essayer d'être à la hauteur plus, plus, plus,

  • Speaker #1

    quoi, quelque part. Exactement, essayer d'un moment donné, de se dire, ok, voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.

  • Speaker #0

    J'ai le droit de montrer mes limites.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui me semble aussi intéressant quand on a ce syndrome de l'imposteur, c'est de se poser la question, éventuellement, d'où ça vient ? Quelles sont les croyances qui m'animent, que j'ai en moi, et qui vont, on parle souvent des croyances limitantes, mais les croyances en soi, ce n'est ni bon ni mauvais, on a tous des croyances, elles peuvent être stimulantes, mais il y en a qui sont vraiment limitantes, on s'auto-convainc qu'on n'est pas capable. capable de, qu'on ne va jamais arriver à parler en public, qu'on ne va jamais arriver à faire ceci. Et donc, si on s'autoconvainc, on alimente encore plus ça. Donc, essayer de comprendre et alors oser le dire, oser verbaliser, oser le dire. Voilà, ça vient peut-être de l'enfance, ça vient peut-être d'un traumatisme, ceci ou ça, mais on ne va pas faire ici, ce n'est pas ça notre démarche. Mais essayer de se comprendre soi-même, c'est déjà une première démarche.

  • Speaker #0

    En tout cas, oui, c'est ça. Et c'est vrai que voir aussi si du coup, quand justement j'analyse ce que j'ai fait, ce que j'ai pu créer, etc. je ne suis pas en train de toujours remettre sur le hasard et la chance et donc repérer si je suis en train de toujours externaliser quelque part les causes d'un succès. Et donc ça, ça me paraît aussi important pour les personnes qui auraient ce syndrome de l'imposteur, peut-être relire des choses qu'ils ont réussies en se disant peut-être que j'y suis quand même un peu pour quelque chose ou en quoi j'y suis un peu pour quelque chose et pouvoir renourrir cette... de la confiance à l'intérieur finalement.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on a envie de dire aux gens qui se sentent comme ça, et j'espère qu'ils entendent bien le message, c'est effectivement réfléchir à ce qu'on fait de bien, et on fait tous des choses bien, et souvent d'ailleurs ceux qui ont le syndrome d'imposteur, souvent certaines études sont encore plus performants que ceux qui sont trop confiants en eux.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt du doute.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt du doute, mais en même temps c'est se dire, ok voilà je fais des choses bien, accepter de faire des erreurs, la vie c'est une loi d'essai et d'erreur, les erreurs c'est... Tout à fait normal, je ne connais pas une personne, un indépendant, un manager, etc., qui peut dire « moi je n'ai jamais commis d'erreur dans ma vie » . Tout à fait.

  • Speaker #0

    D'ailleurs s'il le disait, je pense que ce serait plutôt inquiétant,

  • Speaker #1

    si on a sa confiance en lui. Oui, ça me fait penser aussi, je suis en vente de citations, mais je ne sais plus qui, je crois que c'est Ayrant qui disait « oui, c'est un terrible avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. C'est vrai que quand on fait des choses, on s'expose, quand on met les mains dans le cambouis, on va fatalement être critiqué, on va fatalement commettre des erreurs. Accepter qu'on fait des erreurs, ça fait progresser.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. On dit souvent aussi, mais je ne sais pas qui le dit, parce que je ne me rappelle plus, je ne suis pas moins bonne que toi pour des citations, mais échouer, en fait, en faisant quelque chose, de toute façon, on réussit, parce que soit on le fait bien, soit on échoue et on apprend. Et donc, dans tous les cas...

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, si les gens qui ont ce syndrome de l'imposteur peuvent comprendre ça aussi, c'est important qu'ils acceptent, qu'ils soient un peu plus indulgents par rapport à eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, parce que c'était un peu ça l'autre type de réaction qu'on peut avoir, c'est ne pas faire. Et évidemment, en ne faisant pas, on n'apprend rien. Et donc, en n'apprenant rien, on va rester l'imposteur. Enfin, j'ai envie de dire, on va rester avec notre doute, on va rester sans... se donner des chances d'améliorer nos compétences dans le domaine, puisqu'on n'avance pas, et du coup je pense que ça c'est effectivement important, c'est que des personnes qui nous écouteraient et qui se diraient moi j'ai le syndrome de l'imposteur et ça m'empêche de faire, ça m'empêche d'agir mais qu'ils puissent se dire que en agissant, même en faisant une erreur, même en faisant exprès une erreur, moi c'est quelque chose que parfois je recommande à des patients, même en faisant exprès des erreurs et de voir que d'abord les erreurs, les autres nous les pardonnent parce que comme tu l'as dit Tout le monde en fait, déjà. Et puis, qu'elles nous apprennent. Et donc, c'est vrai que mieux vaut avancer avec des erreurs que ne pas avancer du tout, rester à la même place et garder notre syndrome de l'imposteur,

  • Speaker #1

    finalement. Voilà, parce que quand on ne fait pas, quand on évite et quand on procrastine, on va probablement vers l'échec. Et donc, on s'autoconfirme qu'on est un imposteur. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    On va se... confirmé, ben oui je ne suis pas capable, fatalement je ne vais même pas tenter de le faire. Donc c'est vrai que ça c'est le côté un petit peu cercle vicieux de ce syndrome qui t'amène à avoir des comportements qui vont te confirmer dans dans ce sentiment là. Et une chose aussi qu'on dit souvent, mais c'est peut-être pas facile à entendre, mais accepter les compliments quand on est dans le syndrome de l'imposteur, on a beaucoup de mal à accepter un commentaire positif.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est une belle piste aussi,

  • Speaker #1

    oui tu as raison. euh... Et finalement, les gens qui sont là-dedans disent « Ah oui, il me remercie, mais il ne se rend pas compte que je suis vraiment nul. » Et parfois,

  • Speaker #0

    on se complimente en négatif et on ne le reçoit pas.

  • Speaker #1

    Essayons, essayons. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais de recevoir un compliment,

  • Speaker #0

    de l'évoquer,

  • Speaker #1

    je le mérite. Si des gens à l'extérieur qui n'ont pas de raison de me complimenter ou qui ont plutôt des raisons de me juger disent du bien de moi, ce serait intéressant de l'accepter.

  • Speaker #0

    mais écoute Bruno, merci et bravo ! Je te félicite.

  • Speaker #1

    Je veux encore dire une dernière chose, parce que c'est important, c'est que ce n'est pas irréversible, le syndrome de l'imposteur. Ce n'est pas permanent. On l'a tous vécu,

  • Speaker #0

    comme on le disait. Moi, je l'ai vécu plein de fois dans ma vie.

  • Speaker #1

    Donc, il faut aussi admettre que c'est fluctuant. Oui, c'est fluctuant. Parfois, avec l'âge, on acquiert plus de confiance et on peut s'en débarrasser. Donc, ne pas dramatiser la chose non plus,

  • Speaker #0

    ça me semble aussi important. Écoute, merci. Merci beaucoup. C'était super intéressant. Tu acceptes le compliment, c'est pour toi. Oui, je le prends. Voilà. Et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, Marina. Au revoir.

  • Speaker #0

    Si vous aimez le podcast Virage, abonnez-vous pour ne plus en rater aucun épisode.

Description

Vous êtes-vous déjà senti comme un imposteur, pensant que vos succès ne sont que le fruit du hasard ou de la chance ? Vous n'êtes pas seul ! Dans cet épisode captivant de "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! ", Marina Blanchart, psychologue et fondatrice de Virage, s'entretient avec Bruno Stiernon, ancien salarié devenu chef d'entreprise, sur le syndrome de l'imposteur. Ce phénomène psychologique touche un grand nombre d'entre nous, souvent amplifié par la culture de la comparaison et les réseaux sociaux.



Bruno partage son expérience et nous aide à comprendre comment le syndrome de l'imposteur peut s'immiscer dans notre quotidien, nous poussant à minimiser nos réussites et à attribuer nos succès à des facteurs externes. Ensemble, ils mettent en lumière l'importance cruciale d'accepter ses succès et de reconnaître ses propres compétences. Parce qu'après tout, qui d'autre que vous peut célébrer vos victoires ? 🎉



Au fil de la discussion, nos intervenants abordent les réactions face à ce sentiment de doute : perfectionnisme, évitement, et bien d'autres comportements qui peuvent nous freiner. Ils proposent des pistes concrètes pour faire face à ces pensées négatives et encouragent chacun à adopter une attitude plus bienveillante envers soi-même. Après tout, le syndrome de l'imposteur n'est pas une fatalité, mais une expérience commune qui peut être surmontée par la prise de conscience et l'acceptation de nos limites. 🌟



Alors, êtes-vous prêt à transformer votre perception de vous-même ? Écoutez cet épisode inspirant pour découvrir des conseils pratiques et des réflexions qui pourraient bien changer votre vie. N'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis et de laisser vos impressions ! Ensemble, avançons autrement et apprenons à embrasser nos succès avec fierté. 💪



Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante du syndrome de l'imposteur et découvrez comment vous aussi, vous pouvez vous libérer de ce poids et avancer vers une vie plus épanouissante. Écoutez maintenant "Virages - Des pistes pour avancer autrement ! " et commencez votre voyage vers l'acceptation de soi !



🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !


👉 Suivez instagram. com/virages_formations_systemique/">notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.


Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html">https://www. virages-consultations. com/contactez-nous. html</a>.


Vous pouvez également nous suivre sur instagram. com/virages_therapie_breve/">Instragram</a> ou sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/profile. php? id=61566166590767">Facebook</a> et nous contacter par messages privés.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Si face à un problème, vous vous êtes déjà dit, j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire, vous êtes au bon endroit. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique. Aujourd'hui j'échange avec Bruno Stierman, Bruno a été salarié et puis chef d'entreprise et nous allons tenter ensemble de vous donner des pistes autour de différentes problématiques professionnelles. Bonjour Bruno.

  • Speaker #1

    Bonjour Marina.

  • Speaker #0

    Je suis contente de te retrouver.

  • Speaker #1

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Pour parler aujourd'hui du syndrome de l'imposteur, un fameux syndrome qui touche pas mal de monde et je vais peut-être te laisser expliquer un peu comment toi tu comprends ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait c'est un syndrome très répandu où on ne se sent pas finalement totalement légitime dans ce conflit, ce sentiment d'illégitimité. Et c'est un sentiment qui est finalement extrêmement répandu, plus de la moitié des gens l'ont déjà ressenti semble-t-il une fois ou l'autre dans leur vie. Il y en a qui le ressentent de façon plus permanente. Moi-même d'ailleurs je me suis déjà trouvé dans des situations où je me sentais dans la situation de l'hyndrome d'Aposte. Le syndrome de l'imposteur, c'est finalement ressentir, comme je vous disais, ce manque de légitimité et le fait d'attribuer tous ses mérites à des facteurs qui ne sont pas liés à sa propre personnalité, à ses propres compétences. Si j'ai bien fait quelque chose, fatalement ce n'est pas moi, j'ai eu de la chance, c'est le hasard qui est... C'est le mot qu'on donne à la chance quand on est content de lui, disait l'autre. Mais voilà, et donc c'est vrai que ça, c'est une chose qui est parfois empoisonnante, d'avoir toujours cette idée qu'on n'a pas de mérite propre, mais que ça vient de l'extérieur.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai presque l'impression même que c'est un peu... En fait, le syndrome d'imposteur, comme tu disais, c'est se dire, voilà, j'ai pas la légitimité pour. Et en fait, on vient le confirmer en relisant les événements, en se disant, c'est le hasard, au lieu de se dire, c'est moi, en fait. Donc... Peut-être que le fait de se poser la question de la légitimité, c'est plutôt une bonne question, en fait. Mais que le fait de, quand ça réussit, quand ça marche, aller se dire, c'est pas grâce à moi, c'est grâce aux autres, c'est grâce à la vie ou aux hasards, à la météo, enfin je ne sais pas quoi. Évidemment, à ce moment-là, on est en train de maintenir et confirmer le syndrome de l'imposteur, alors que peut-être que quand ça fonctionne, ce serait intéressant à ce moment-là pour... justement vaincre ce syndrome de l'imposteur, de pouvoir revoir en quoi on est méritant dans ce qui a fonctionné.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est déjà l'étape. Mais si on veut aller plus loin dans la définition, on peut dire que c'est une perception fausse que la personne a de la réalité. De la réalité. C'est-à-dire que c'est un doute qu'on a en soi, et en général, ce ne sont pas les autres qui doutent de moi, c'est moi qui doute de moi. Et à partir de là, je génère une peur, la peur de tromper les autres. et la peur d'être démasqué, ce qui va parfois amener à suragir, ou au contraire à éviter d'agir. Ce sont deux attitudes qu'on peut avoir quand on est dans cette situation-là. Et donc ça se traduit par ces doutes persistants, ça se traduit par le fait qu'on se compare aux autres aussi.

  • Speaker #0

    En se trouvant toujours moins bien, j'imagine.

  • Speaker #1

    En se trouvant fatalement moins bien. Il y avait cette phrase bien connue, Je crois que c'est de Rivarol, quand je m'analyse, je me désole et quand je me compare, je me console. Celui qui a le syndrome de l'imposteur, on peut dire qu'il ne se console pas du tout en se comparant, au contraire, il va encore plus se désoler. Donc évidemment, se comparer, c'est une chose que la société actuelle pousse peut-être un peu plus à faire. Il y a un certain individualisme qui fait qu'on est dans une compétition, on doit être performant, et on a donc encore plus peut-être cette tendance qui fait que ce syndrome, c'est pour ça que...

  • Speaker #0

    Et puis on a toutes les vitrines des réseaux sociaux, etc., où on doit montrer, et où les autres montrent tout ce qu'ils savent faire, et tout ce qu'ils peuvent faire, toutes leurs compétences, et donc on peut se sentir plus illégitime, plus petit, pas à la hauteur.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours des gens qui font mieux que nous, si on veut se comparer, soyons honnêtes, il y aura toujours des gens plus intelligents, plus pointus, plus efficaces, plus ceci, plus cela. Donc c'est un combat sans fin de se comparer aux autres.

  • Speaker #0

    C'est perdu d'avance.

  • Speaker #1

    Si on peut se comparer... En se disant, cette personne-là est inspirante, donc je vais plutôt m'inspirer de cette personne qui réunit des compétences que je n'ai peut-être pas. En général, on ne se pose pas la question de savoir si cette personne qu'on trouve si bien, si smart, elle a peut-être des manques aussi, des choses que nous on a et qu'on a. Mais c'est vrai que c'est une attitude qui nous amène à nous saboter, à nous autodénigrer, à se dévaloriser en permanence. Et donc, comme je disais, ça touche tout le monde parce qu'en fait, ça s'amuse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au début, on s'est beaucoup orienté vers des études sur les femmes, en disant que c'était plus les femmes qui avaient tendance à s'imposer n'igré, à être dans le syndrome de l'imposteur. Ce qui n'est pas faux d'ailleurs, parce qu'il y a des facteurs d'éducation qui ont un peu joué comme des stéréotypes de genre qui ont poussé. Et puis on a déjà fait aussi des études pour voir que les femmes, quand elles postulent, c'est assez intéressant à savoir, un nouveau job ou une promotion qu'on leur propose, vont plutôt tendance à voir si elles répondent à... tous les critères, alors qu'un homme va se contenter de répondre à une majorité des critères. C'est intéressant. Et donc déjà, dès le départ,

  • Speaker #0

    la femme met la barre plus haut.

  • Speaker #1

    Et donc elle va peut-être plus... Mais il semblerait qu'avec le temps, maintenant, on est en train de se rendre compte que ça touche vraiment tout le monde, et que ce syndrome s'est malheureusement généralisé.

  • Speaker #0

    Mais peut-être d'ailleurs, je suis en train de me dire, après je n'ai pas de statistiques, mais que tu disais il y a deux modes de réaction à ce syndrome de l'imposteur. Tu disais soit ... On va en faire en plus, plus, plus, pour essayer de prouver aux autres qu'on est capable, et à soi-même peut-être quelque part aussi. Soit on va éviter de faire, de passer à l'action. Et je me dis peut-être qu'aussi, on le voyait moins avant, parce que les hommes peut-être auraient tendance à en faire plus, plus, plus, pour prouver. Alors que la femme va peut-être éviter, et ça suite à l'éducation qu'on a pu recevoir, probablement la femme va peut-être éviter d'y aller, un peu comme dans le job. Je fais le lien parce que quand tu dis on postule, l'homme va peut-être se dire oui, c'est pas grave, les trucs qui manquent, je vais pouvoir parer. Tandis que la femme va dire bon, je ne postule pas pour ce job-là.

  • Speaker #1

    Voilà, donc...

  • Speaker #0

    Renonce.

  • Speaker #1

    L'attitude d'évitement, c'est aussi procrastiner, c'est-à-dire reporter à plus tard ce qu'on doit faire, etc., pour éviter d'être mis en défaut, cette peur d'être confronté. Mais de nouveau, cet aspect genre, c'est bien de le rappeler, parce que je pense qu'on a beaucoup travaillé à la base en disant que c'est plus la femme, mais maintenant c'est intéressant aussi de savoir qu'on est vraiment, d'une façon beaucoup plus générale, touché par ça. Il y a des profils. Le perfectionniste va être, par exemple, quelqu'un qui va être plus touché par le syndrome. de l'imposteur évidemment, et j'aime assez bien ce qu'il fait, donc il y a toujours les indépendants, il semblerait qu'il y ait aussi un peu plus dans le monde des indépendants, pourquoi ? Parce qu'on ne reçoit pas un feedback régulier, on n'a pas de reconnaissance dans notre travail quand on est indépendant, donc on se pose parfois plus de questions, on est parfois plus dans le doute par rapport à la façon dont on agit. Le fait d'avoir un feedback ça permet de pouvoir corriger et donc ça peut être aussi un facteur ou le fait de ne pas avoir de diplôme, ça c'est un...

  • Speaker #0

    On pense à ça aussi souvent. On ne se sent pas validé par quelque chose d'officiel.

  • Speaker #1

    Exactement, le diplôme c'est une façon de valider une compétence. Ce qui évidemment,

  • Speaker #0

    il faut mettre des gros guillemets,

  • Speaker #1

    parce que même si ce n'est pas totalement faux, un diplôme apporte des choses, mais en même temps, survaloriser un diplôme n'a pas de sens. On sait très bien qu'il y a beaucoup d'autodidactes qui arrivent à faire des choses extrêmement performantes.

  • Speaker #0

    Parfois même encore plus, oui c'est ça.

  • Speaker #1

    Donc on est devant des personnes qui ont ce syndrome en eux, Mais ce qui me semblait intéressant de souligner, c'est que finalement ce syndrome, ce n'est pas une maladie, sauf quand ça devient...

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si ça empêche de faire toutes sortes de choses, si on a envie de se lancer, et même on est formé, surformé, mais que jamais on n'ose y aller parce qu'on se dit jamais c'est ok, là ça devient un vrai problème. Ça devient un vrai problème. Pas une maladie, mais un vrai problème.

  • Speaker #1

    Ça peut gâcher la vie, etc. quand on l'a d'une façon permanente à 100%. mais beaucoup de gens ont le syndrome de l'imposteur de façon non permanente, et ils l'ont parfois à des dosages tout à fait raisonnables, et alors là ça peut se traduire sous forme de stress évidemment, mais ce stress peut être bénéfique, ce stress peut être positif, peut amener à se dépasser, à faire des choses qu'on ne ferait pas naturellement, parce qu'on se dit oui j'ai quand même un petit doute, et bien ce petit doute il est fécond, il est intéressant. Oui,

  • Speaker #0

    le doute est souvent, moi je dis souvent, c'est quelque chose à valoriser, parce que c'est une preuve d'intelligence, de douter aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, et l'excès de confiance en soi, mais ce n'est pas toujours un signe de grande intelligence. Donc se poser des questions, c'est bien, tant que ça ne devient pas effectivement trop envahissant et que ça nous amène à nous sentir mal en permanence. Mais de nouveau, soyons quand même aussi positifs en disant qu'une petite dose de syndrome de l'imposteur... ok, c'est peut-être une bonne chose dans la vie.

  • Speaker #0

    Mais donc pour quelqu'un qui se dirait en nous écoutant, moi en fait j'ai ce syndrome de l'imposteur, on aurait envie de lui, enfin moi j'aurais envie en tout cas de lui demander de repérer est-ce que ça l'amène du coup à en faire trop, ou est-ce que ça l'amène finalement à éviter d'en faire, à ne pas y aller, à procrastiner, etc. Et du coup de se dire, si ça m'amène à en faire trop, ... et que finalement je le garde parce que ça peut j'en fais plus et du coup je me démontre à moi même que je suis capable et donc ça s'apaise mais si je me rends compte que j'en fais trop et plus j'en fais plus ce syndrome reste Là, parce que plus j'en fais, plus je vois ce que je pourrais faire encore mieux, et plus, enfin, un peu en mode perfectionniste, justement, ça vaut peut-être la peine, à ce moment-là, de plutôt pouvoir s'autoriser, finalement, à un certain moment, d'afficher une limite, de dire, ben ça, pour ça, je ne sais pas, parce que j'ai pu montrer tout ce que je savais. Mais là, plutôt que de toujours essayer d'être à la hauteur plus, plus, plus,

  • Speaker #1

    quoi, quelque part. Exactement, essayer d'un moment donné, de se dire, ok, voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.

  • Speaker #0

    J'ai le droit de montrer mes limites.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui me semble aussi intéressant quand on a ce syndrome de l'imposteur, c'est de se poser la question, éventuellement, d'où ça vient ? Quelles sont les croyances qui m'animent, que j'ai en moi, et qui vont, on parle souvent des croyances limitantes, mais les croyances en soi, ce n'est ni bon ni mauvais, on a tous des croyances, elles peuvent être stimulantes, mais il y en a qui sont vraiment limitantes, on s'auto-convainc qu'on n'est pas capable. capable de, qu'on ne va jamais arriver à parler en public, qu'on ne va jamais arriver à faire ceci. Et donc, si on s'autoconvainc, on alimente encore plus ça. Donc, essayer de comprendre et alors oser le dire, oser verbaliser, oser le dire. Voilà, ça vient peut-être de l'enfance, ça vient peut-être d'un traumatisme, ceci ou ça, mais on ne va pas faire ici, ce n'est pas ça notre démarche. Mais essayer de se comprendre soi-même, c'est déjà une première démarche.

  • Speaker #0

    En tout cas, oui, c'est ça. Et c'est vrai que voir aussi si du coup, quand justement j'analyse ce que j'ai fait, ce que j'ai pu créer, etc. je ne suis pas en train de toujours remettre sur le hasard et la chance et donc repérer si je suis en train de toujours externaliser quelque part les causes d'un succès. Et donc ça, ça me paraît aussi important pour les personnes qui auraient ce syndrome de l'imposteur, peut-être relire des choses qu'ils ont réussies en se disant peut-être que j'y suis quand même un peu pour quelque chose ou en quoi j'y suis un peu pour quelque chose et pouvoir renourrir cette... de la confiance à l'intérieur finalement.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on a envie de dire aux gens qui se sentent comme ça, et j'espère qu'ils entendent bien le message, c'est effectivement réfléchir à ce qu'on fait de bien, et on fait tous des choses bien, et souvent d'ailleurs ceux qui ont le syndrome d'imposteur, souvent certaines études sont encore plus performants que ceux qui sont trop confiants en eux.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt du doute.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt du doute, mais en même temps c'est se dire, ok voilà je fais des choses bien, accepter de faire des erreurs, la vie c'est une loi d'essai et d'erreur, les erreurs c'est... Tout à fait normal, je ne connais pas une personne, un indépendant, un manager, etc., qui peut dire « moi je n'ai jamais commis d'erreur dans ma vie » . Tout à fait.

  • Speaker #0

    D'ailleurs s'il le disait, je pense que ce serait plutôt inquiétant,

  • Speaker #1

    si on a sa confiance en lui. Oui, ça me fait penser aussi, je suis en vente de citations, mais je ne sais plus qui, je crois que c'est Ayrant qui disait « oui, c'est un terrible avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. C'est vrai que quand on fait des choses, on s'expose, quand on met les mains dans le cambouis, on va fatalement être critiqué, on va fatalement commettre des erreurs. Accepter qu'on fait des erreurs, ça fait progresser.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. On dit souvent aussi, mais je ne sais pas qui le dit, parce que je ne me rappelle plus, je ne suis pas moins bonne que toi pour des citations, mais échouer, en fait, en faisant quelque chose, de toute façon, on réussit, parce que soit on le fait bien, soit on échoue et on apprend. Et donc, dans tous les cas...

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, si les gens qui ont ce syndrome de l'imposteur peuvent comprendre ça aussi, c'est important qu'ils acceptent, qu'ils soient un peu plus indulgents par rapport à eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, parce que c'était un peu ça l'autre type de réaction qu'on peut avoir, c'est ne pas faire. Et évidemment, en ne faisant pas, on n'apprend rien. Et donc, en n'apprenant rien, on va rester l'imposteur. Enfin, j'ai envie de dire, on va rester avec notre doute, on va rester sans... se donner des chances d'améliorer nos compétences dans le domaine, puisqu'on n'avance pas, et du coup je pense que ça c'est effectivement important, c'est que des personnes qui nous écouteraient et qui se diraient moi j'ai le syndrome de l'imposteur et ça m'empêche de faire, ça m'empêche d'agir mais qu'ils puissent se dire que en agissant, même en faisant une erreur, même en faisant exprès une erreur, moi c'est quelque chose que parfois je recommande à des patients, même en faisant exprès des erreurs et de voir que d'abord les erreurs, les autres nous les pardonnent parce que comme tu l'as dit Tout le monde en fait, déjà. Et puis, qu'elles nous apprennent. Et donc, c'est vrai que mieux vaut avancer avec des erreurs que ne pas avancer du tout, rester à la même place et garder notre syndrome de l'imposteur,

  • Speaker #1

    finalement. Voilà, parce que quand on ne fait pas, quand on évite et quand on procrastine, on va probablement vers l'échec. Et donc, on s'autoconfirme qu'on est un imposteur. C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    On va se... confirmé, ben oui je ne suis pas capable, fatalement je ne vais même pas tenter de le faire. Donc c'est vrai que ça c'est le côté un petit peu cercle vicieux de ce syndrome qui t'amène à avoir des comportements qui vont te confirmer dans dans ce sentiment là. Et une chose aussi qu'on dit souvent, mais c'est peut-être pas facile à entendre, mais accepter les compliments quand on est dans le syndrome de l'imposteur, on a beaucoup de mal à accepter un commentaire positif.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est une belle piste aussi,

  • Speaker #1

    oui tu as raison. euh... Et finalement, les gens qui sont là-dedans disent « Ah oui, il me remercie, mais il ne se rend pas compte que je suis vraiment nul. » Et parfois,

  • Speaker #0

    on se complimente en négatif et on ne le reçoit pas.

  • Speaker #1

    Essayons, essayons. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais de recevoir un compliment,

  • Speaker #0

    de l'évoquer,

  • Speaker #1

    je le mérite. Si des gens à l'extérieur qui n'ont pas de raison de me complimenter ou qui ont plutôt des raisons de me juger disent du bien de moi, ce serait intéressant de l'accepter.

  • Speaker #0

    mais écoute Bruno, merci et bravo ! Je te félicite.

  • Speaker #1

    Je veux encore dire une dernière chose, parce que c'est important, c'est que ce n'est pas irréversible, le syndrome de l'imposteur. Ce n'est pas permanent. On l'a tous vécu,

  • Speaker #0

    comme on le disait. Moi, je l'ai vécu plein de fois dans ma vie.

  • Speaker #1

    Donc, il faut aussi admettre que c'est fluctuant. Oui, c'est fluctuant. Parfois, avec l'âge, on acquiert plus de confiance et on peut s'en débarrasser. Donc, ne pas dramatiser la chose non plus,

  • Speaker #0

    ça me semble aussi important. Écoute, merci. Merci beaucoup. C'était super intéressant. Tu acceptes le compliment, c'est pour toi. Oui, je le prends. Voilà. Et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, Marina. Au revoir.

  • Speaker #0

    Si vous aimez le podcast Virage, abonnez-vous pour ne plus en rater aucun épisode.

Share

Embed

You may also like