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Virages - Des pistes pour avancer autrement !

#191 💬 Éducation en famille recomposée : Comment exprimer ses besoins et trouver l'équilibre avec son partenaire ?

#191 💬 Éducation en famille recomposée : Comment exprimer ses besoins et trouver l'équilibre avec son partenaire ?

10min |19/11/2025
Play
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10min |19/11/2025
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Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers complexe des familles recomposées ? 🌟 Dans cet épisode captivant de notre podcast Virages - Des pistes pour avancer autrement !, Valentin Dauchot et Marina Blanchart vous invitent à découvrir les défis que rencontre Julie, une mère courageuse naviguant dans les eaux tumultueuses de la parentalité moderne. Entre divergences éducatives avec son compagnon Nicolas et tensions grandissantes avec son beau-fils François, âgé de 8 ans, Julie se retrouve à un carrefour émotionnel. Comment trouver un équilibre entre ses valeurs éducatives et la dynamique familiale ? 🤔


Julie choisit de ne pas intervenir face aux comportements de François, pensant préserver l'harmonie au sein de sa famille. Mais cette décision, bien intentionnée, engendre des ressentiments et complique sa relation avec Nicolas. C'est là que Marina, psychologue et formatrice, entre en scène pour apporter des solutions concrètes. Elle souligne l'importance cruciale de la communication et de l'établissement de règles claires dans une famille recomposée. 🗣️✨


Dans cet épisode, nous vous proposons des pistes pour avancer autrement ! Comment Julie peut-elle exprimer ses besoins sans créer de conflits supplémentaires ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour améliorer la gestion des conflits et renforcer les liens familiaux ? Ensemble, nous explorons des conseils pratiques et des réflexions profondes pour transformer ces défis en opportunités de croissance. 🌱


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui met en lumière les complexités des familles recomposées et propose des solutions accessibles à tous. Que vous soyez parent, beau-parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage, cet épisode est fait pour vous ! Abonnez-vous à Virages - Des pistes pour avancer autrement ! et rejoignez-nous pour ce voyage vers une parentalité épanouie. 🚀


Partagez vos réflexions avec nous et n'hésitez pas à nous poser vos questions ! Ensemble, créons un espace d'échange bienveillant et constructif. 💬


Bien évidemment, les situations sont transformés de manière à respecter l'anonymat des patients/coachés.

🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !

👉 Suivez notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.

Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : https://www.virages-consultations.com/contactez-nous.html.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de Virage. Je m'appelle Valentin Ausha et comme toutes les semaines, je suis en présence de Marina Blanchard. Marina qui va nous parler aujourd'hui de Julie, prénom d'emprunt. Julie est maman d'une famille recomposée et Julie a choisi de ne pas intervenir alors que François, son beau-fils de 8 ans, ne respecte pas ses valeurs éducatives.

  • Speaker #1

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice. et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique.

  • Speaker #0

    Marina, Julie a 39 ans. Julie vit en couple avec Nicolas. Elle a deux enfants d'une première relation et son compagnon a lui-même un enfant, François, avec qui la situation n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que Julie se retrouve à devoir gérer François à certains moments et elle n'a pas. pas des mêmes valeurs éducatives, on va dire, que son compagnon, c'est-à-dire que lui, il laisse beaucoup faire son fils, il sort de table, il revient à table, il sort de table, il revient à table, donc il a huit ans, et ses enfants, à elle, ont neuf et six ans, et donc, en fait, elle se retrouve avec des consignes qu'elle donne à ses enfants et qui ne sont absolument pas respectées par François, donc elle ne sait pas trop comment s'y prendre, alors elle a essayé, évidemment, et ce qu'elle a surtout essayé de faire, en fait, elle ne veut pas être la belle-mère qui s'en mêle. Donc, elle ne s'en mêle pas. Et donc, elle en parle beaucoup avec Nicolas en lui demandant, lui, de rectifier le tir, etc. Et lui, il est là, mais bon, ce n'est pas si grave. Écoute, voilà, j'ai toujours fait comme ça. Pourquoi maintenant je changerais ? C'est compliqué parce que ça génère presque des tensions de couple aussi. Puisque pour Julie, ça l'attend quand même de voir ce gamin qui ne respecte pas ce qui pour elle est normal comme règle de vie.

  • Speaker #0

    On peut comprendre sa réaction. C'est assez logique. Elle veut préserver tout le monde. Quelque part, elle veut garder une distance qui pourrait être tout à fait saine avec le petit, et en même temps préserver sa relation, mais manifestement, dans ce cas-ci, c'est plutôt dommageable.

  • Speaker #1

    En fait, l'ennui, c'est que ça ne préserve pas la relation, parce qu'évidemment, l'enfant l'irrite de plus en plus, puisque plus elle se tait, elle garde pour elle, c'est comme si elle accumulait de la colère et de la rancœur vis-à-vis de ce gamin, qui lui, il fait ce qu'il a toujours fait, en fait, et ne fait rien de mal en soi. Et en plus, ça préserve pas non plus la relation avec son père, puisque le père, lui, en l'occurrence, s'énerve aussi sur Julie en disant, enfin, toi, t'es exigeante, mais voilà, c'est ton choix, etc. Et donc, c'est vrai que c'est pas facile pour elle. Et en fait, ce qu'il y a aussi, c'est que dans son histoire, Julie, et c'est peut-être intéressant de le souligner, elle a vécu un beau-père super intervenant et c'était insupportable pour elle. Pour elle, c'est-à-dire d'intervenir, ça ne lui paraît pas juste parce qu'elle a trouvé que son beau-père intervenait. Elle avait tout le temps envie de lui dire, et je pense qu'elle lui disait, même elle était adolescente, « t'es pas mon père » .

  • Speaker #0

    Et ça, c'est effectivement très intéressant parce que là, on est typiquement dans sa vision du monde. On voit qu'elle a eu cette éducation-là, ça n'a pas forcément marché pour elle, donc elle a tiré des leçons de ça, et donc ça renforce sa logique, j'imagine, plutôt dans la non-intervention.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'elle se dit... Moi, je le détestais parce qu'il intervenait et elle a envie, elle, que ça se passe bien avec François. Donc, elle ne va pas intervenir en disant « comme ça, je préserve la relation » . Mais donc, on a travaillé ensemble, je lui ai montré comment, pour l'instant, ça ne préservait pas du tout la relation puisqu'elle en veut au gamin qui, finalement, n'y est un peu pour rien, comme je disais, et elle en veut à son compagnon. Donc, en fait, il n'y a aucune relation qui est vraiment préservée. Et en plus, à un certain moment, le compagnon... se fâche un peu sur son fils et c'est un peu mollement parce qu'il le fait pour Julie, parce qu'il se sent obligé, etc. Et le gamin, il ne comprend pas ce qui se passe. Voilà, donc, en fait, ça préserve rien de personne, quelque part, pour le moment, le fonctionnement tel qu'il est là et qui aurait pu marcher. Et j'aime bien toujours insister là-dessus. Tu verras, au fil des épisodes, je trouve que c'est vraiment important pour moi de toujours dire ce que Julie a fait aurait pu très bien fonctionner. Mais malheureusement, ici, en fait... c'est de l'huile sur le feu du problème et ça ne fait qu'envenimer les relations, tendre tout le monde, etc. Et ça ne rend pas le gamin plus respectueux. Et du coup c'est vrai qu'en parlant avec elle, on s'est dit que ce serait intéressant qu'elle demande à Nicolas, son compagnon, si elle peut intervenir quand même, à certains moments. Et donc Nicolas, du coup... Elle lui a dit que oui, en fait, lui ne demandait pas mieux, parce qu'il a l'impression que comme ça, il préserve la relation avec son fils. Et du coup, ce qu'ils ont mis en place, c'est que, en tout cas quand il n'est pas là, parce que parfois en plus elle se retrouve à devoir gérer les enfants hors de sa présence à lui, et donc ce qu'ils ont mis en place, c'est que quand il n'est pas là, elle peut imposer ses règles, les règles qu'elle met en place avec les enfants. Quand il est là... Elle explique à ses enfants qu'ils ont chacun leurs règles et donc elle défend à ses enfants la différence entre les deux et le fait qu'on n'est pas obligé d'avoir les mêmes règles et que Nicolas décide avec François et elle décide avec eux et que c'est différent. Et donc elle peut le dire, elle peut même le dire tout haut devant François. Et si François sort de table, c'est beaucoup plus acceptable pour elle parce que quelque part elle a décidé de lâcher complètement là-dessus. Je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #0

    On voit assez clairement ici que, précisément, et comme on le voit assez clairement dans le modèle de Palo Alto, ça correspond typiquement à l'inverse de ce qu'il faisait avant. On est dans une autre approche, dont but est d'arriver, finalement, assez simplement, à un résultat différent en lui aussi.

  • Speaker #1

    Oui, à plus de confort pour la personne, même si elle n'a pas forcément un François qui va lui obéir après. Ça, c'est important de le dire. Mais elle vit moins mal le fait qu'il n'obéisse pas, du fait qu'elle peut. défendre la position devant ses enfants en disant voilà, c'est Nicolas son papa c'est lui qui décide pour lui et qu'elle peut quand elle est seule avec lui prendre le lit, donc c'est en accord avec Nicolas et lui il était tout à fait d'accord parce que du coup lui est un peu en mode évitement de conflit je pense et donc lui il essaye que ça se passe bien avec son fils donc il lui laisse faire beaucoup mais il veut aussi que ça se passe bien avec Julie donc il est entre les deux et là en fait c'est plus confortable je pense pour tout le monde lui est client lui aussi est client Oui, tout à fait. Oui, oui, parce que je pense qu'il souffre aussi de la situation. Et donc, quand elle lui a proposé ça, ça a pu vraiment apaiser. Et alors, ce qui est intéressant aussi, je trouve, dans cette situation, c'est que ce que je lui disais à Julie, en fait, avec des ados, c'est plus compliqué. Ce n'est pas la même chose. Ici, on est avec un enfant. Et donc, il y a moins ce truc, tu n'es pas ma mère. Parce que pour un enfant, un adulte reste quelqu'un que je respecte. Les ados, ils ont déjà du mal avec l'autorité. Et donc, si en plus, elle n'est pas... complètement légitime, quelque part, c'est plus complexe. Donc c'est vrai que c'est pas la même chose. Ce qui est intéressant pour ce couple, c'est qu'ils se sont mis ensemble avant l'adolescence, et que donc probablement que si aujourd'hui, elle commence à mettre certaines règles en place, le gamin va grandir avec l'habitude quand même de respecter ce qu'elle amène, puisqu'il y a des moments où c'est elle qui est seule avec eux. Mais c'est vrai que, je dirais que ça pourrait faire l'objet d'un autre épisode, mais avec un adolescent... c'est pas forcément exactement la même chose Ceci dit,

  • Speaker #0

    comme tu disais, il n'y a absolument pas de garantie toi tu n'es pas là pour garantie donner un objectif à Julie directement, si tu fais ça, tu verras le petit va t'écouter comment ça se passe si ça ne prend pas directement avec l'enfant et quel impact ça peut avoir sur la ration

  • Speaker #1

    Oui c'est intéressant ce que tu dis parce que justement, j'ai travaillé le fait que ça risquait de ne pas, enfin au début il va avoir du mal à oublier tout d'un coup à quelqu'un ... Et donc, même si elle s'entend bien avec lui, etc., ça ne va pas être facile pour lui de devoir rester à table, alors qu'avant, il était libre. Quelque part, on vient de toute façon le contraindre, et il n'y a pas beaucoup d'enfants qui aiment ça, enfin, il n'y a pas beaucoup de gens qui aiment ça. Et donc, c'est vrai que c'est important qu'elle s'attende à ce que ce ne soit pas simple, et qu'on puisse voir avec elle, et bon, ça, c'est quelque chose que je travaille souvent dans les problématiques d'autorité, voir avec elle, quel sera l'avantage pour François d'obéir, en fait. Parce que s'il n'y en a pas, il ne va pas obéir. Elle va lui demander, tu restes à table comme tout le monde, il va sortir de table, ou elle va... Et donc, je prends toujours cet exemple-là, parce que c'est un exemple très prégnant et qui l'irritait au plus haut point. Mais donc, effectivement, c'est important qu'elle puisse préparer le fait que ça ne va pas être tout de suite facile, qu'elle va essayer d'éduquer un enfant qui a déjà 8 ans.

  • Speaker #0

    Oui, ses repères, ses règles,

  • Speaker #1

    qui ne sont pas les mêmes que les siennes. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et en même temps, de toute façon... Tu lui dis aussi que, quoi qu'elle change, il n'écoute de toute façon pas. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Quelque part,

  • Speaker #0

    elle n'a pas grand-chose à perdre.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas grand-chose à perdre. Et c'est souvent le cas. Quand les gens viennent nous consulter, c'est vrai qu'ils sont dans leur problème, leur souffrance qui est là. Et donc, l'idée, c'est vraiment de pouvoir les amener à la gérer différemment. Et même si parfois le problème ne change pas, même si c'est une manière différente de le vivre aussi pour elles. Et donc, c'est vrai qu'ici, la problématique, elle était surtout enfin Non, elle était des deux côtés, mais j'ai envie de dire qu'il y avait quand même beaucoup avec Nicolas aussi. Et là, c'est forcément apaisé, puisque là, ils s'entendent sur un modus vivendi qui leur va à tous les deux. Nicolas est là, c'est lui qui gère. Et quand elle est seule, c'est elle qui gère. Ça, c'est déjà très apaisant. Oui,

  • Speaker #0

    on sort déjà du cercle vicieux.

  • Speaker #1

    On se retrouve face à des difficultés éducatives classiques, je dirais, parce que même son fils de 9 ans, qui a toujours obéi, pourrait tout d'un coup ne plus obéir. Ça reste un petit fils de 9 ans. Voilà, c'est ça. donc c'est vrai que apprendre à des enfants, faire respecter des règles à des enfants, ce n'est pas toujours forcément inévident. C'est pour ça qu'il y a de l'aide qui peut être proposée et puis il y a des pistes concrètes. Mais c'est vrai que l'idée ici, c'est vraiment dans la relation, la position de belle-mère, en fait, que c'était compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une belle conclusion pour ce podcast aujourd'hui. Merci Marina, à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, au revoir Valentin. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram, sur la page Virage Thérapie de rêve. On vous y retrouve très vite.

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Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers complexe des familles recomposées ? 🌟 Dans cet épisode captivant de notre podcast Virages - Des pistes pour avancer autrement !, Valentin Dauchot et Marina Blanchart vous invitent à découvrir les défis que rencontre Julie, une mère courageuse naviguant dans les eaux tumultueuses de la parentalité moderne. Entre divergences éducatives avec son compagnon Nicolas et tensions grandissantes avec son beau-fils François, âgé de 8 ans, Julie se retrouve à un carrefour émotionnel. Comment trouver un équilibre entre ses valeurs éducatives et la dynamique familiale ? 🤔


Julie choisit de ne pas intervenir face aux comportements de François, pensant préserver l'harmonie au sein de sa famille. Mais cette décision, bien intentionnée, engendre des ressentiments et complique sa relation avec Nicolas. C'est là que Marina, psychologue et formatrice, entre en scène pour apporter des solutions concrètes. Elle souligne l'importance cruciale de la communication et de l'établissement de règles claires dans une famille recomposée. 🗣️✨


Dans cet épisode, nous vous proposons des pistes pour avancer autrement ! Comment Julie peut-elle exprimer ses besoins sans créer de conflits supplémentaires ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour améliorer la gestion des conflits et renforcer les liens familiaux ? Ensemble, nous explorons des conseils pratiques et des réflexions profondes pour transformer ces défis en opportunités de croissance. 🌱


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui met en lumière les complexités des familles recomposées et propose des solutions accessibles à tous. Que vous soyez parent, beau-parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage, cet épisode est fait pour vous ! Abonnez-vous à Virages - Des pistes pour avancer autrement ! et rejoignez-nous pour ce voyage vers une parentalité épanouie. 🚀


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    Bonjour et bienvenue dans le podcast de Virage. Je m'appelle Valentin Ausha et comme toutes les semaines, je suis en présence de Marina Blanchard. Marina qui va nous parler aujourd'hui de Julie, prénom d'emprunt. Julie est maman d'une famille recomposée et Julie a choisi de ne pas intervenir alors que François, son beau-fils de 8 ans, ne respecte pas ses valeurs éducatives.

  • Speaker #1

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice. et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique.

  • Speaker #0

    Marina, Julie a 39 ans. Julie vit en couple avec Nicolas. Elle a deux enfants d'une première relation et son compagnon a lui-même un enfant, François, avec qui la situation n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que Julie se retrouve à devoir gérer François à certains moments et elle n'a pas. pas des mêmes valeurs éducatives, on va dire, que son compagnon, c'est-à-dire que lui, il laisse beaucoup faire son fils, il sort de table, il revient à table, il sort de table, il revient à table, donc il a huit ans, et ses enfants, à elle, ont neuf et six ans, et donc, en fait, elle se retrouve avec des consignes qu'elle donne à ses enfants et qui ne sont absolument pas respectées par François, donc elle ne sait pas trop comment s'y prendre, alors elle a essayé, évidemment, et ce qu'elle a surtout essayé de faire, en fait, elle ne veut pas être la belle-mère qui s'en mêle. Donc, elle ne s'en mêle pas. Et donc, elle en parle beaucoup avec Nicolas en lui demandant, lui, de rectifier le tir, etc. Et lui, il est là, mais bon, ce n'est pas si grave. Écoute, voilà, j'ai toujours fait comme ça. Pourquoi maintenant je changerais ? C'est compliqué parce que ça génère presque des tensions de couple aussi. Puisque pour Julie, ça l'attend quand même de voir ce gamin qui ne respecte pas ce qui pour elle est normal comme règle de vie.

  • Speaker #0

    On peut comprendre sa réaction. C'est assez logique. Elle veut préserver tout le monde. Quelque part, elle veut garder une distance qui pourrait être tout à fait saine avec le petit, et en même temps préserver sa relation, mais manifestement, dans ce cas-ci, c'est plutôt dommageable.

  • Speaker #1

    En fait, l'ennui, c'est que ça ne préserve pas la relation, parce qu'évidemment, l'enfant l'irrite de plus en plus, puisque plus elle se tait, elle garde pour elle, c'est comme si elle accumulait de la colère et de la rancœur vis-à-vis de ce gamin, qui lui, il fait ce qu'il a toujours fait, en fait, et ne fait rien de mal en soi. Et en plus, ça préserve pas non plus la relation avec son père, puisque le père, lui, en l'occurrence, s'énerve aussi sur Julie en disant, enfin, toi, t'es exigeante, mais voilà, c'est ton choix, etc. Et donc, c'est vrai que c'est pas facile pour elle. Et en fait, ce qu'il y a aussi, c'est que dans son histoire, Julie, et c'est peut-être intéressant de le souligner, elle a vécu un beau-père super intervenant et c'était insupportable pour elle. Pour elle, c'est-à-dire d'intervenir, ça ne lui paraît pas juste parce qu'elle a trouvé que son beau-père intervenait. Elle avait tout le temps envie de lui dire, et je pense qu'elle lui disait, même elle était adolescente, « t'es pas mon père » .

  • Speaker #0

    Et ça, c'est effectivement très intéressant parce que là, on est typiquement dans sa vision du monde. On voit qu'elle a eu cette éducation-là, ça n'a pas forcément marché pour elle, donc elle a tiré des leçons de ça, et donc ça renforce sa logique, j'imagine, plutôt dans la non-intervention.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'elle se dit... Moi, je le détestais parce qu'il intervenait et elle a envie, elle, que ça se passe bien avec François. Donc, elle ne va pas intervenir en disant « comme ça, je préserve la relation » . Mais donc, on a travaillé ensemble, je lui ai montré comment, pour l'instant, ça ne préservait pas du tout la relation puisqu'elle en veut au gamin qui, finalement, n'y est un peu pour rien, comme je disais, et elle en veut à son compagnon. Donc, en fait, il n'y a aucune relation qui est vraiment préservée. Et en plus, à un certain moment, le compagnon... se fâche un peu sur son fils et c'est un peu mollement parce qu'il le fait pour Julie, parce qu'il se sent obligé, etc. Et le gamin, il ne comprend pas ce qui se passe. Voilà, donc, en fait, ça préserve rien de personne, quelque part, pour le moment, le fonctionnement tel qu'il est là et qui aurait pu marcher. Et j'aime bien toujours insister là-dessus. Tu verras, au fil des épisodes, je trouve que c'est vraiment important pour moi de toujours dire ce que Julie a fait aurait pu très bien fonctionner. Mais malheureusement, ici, en fait... c'est de l'huile sur le feu du problème et ça ne fait qu'envenimer les relations, tendre tout le monde, etc. Et ça ne rend pas le gamin plus respectueux. Et du coup c'est vrai qu'en parlant avec elle, on s'est dit que ce serait intéressant qu'elle demande à Nicolas, son compagnon, si elle peut intervenir quand même, à certains moments. Et donc Nicolas, du coup... Elle lui a dit que oui, en fait, lui ne demandait pas mieux, parce qu'il a l'impression que comme ça, il préserve la relation avec son fils. Et du coup, ce qu'ils ont mis en place, c'est que, en tout cas quand il n'est pas là, parce que parfois en plus elle se retrouve à devoir gérer les enfants hors de sa présence à lui, et donc ce qu'ils ont mis en place, c'est que quand il n'est pas là, elle peut imposer ses règles, les règles qu'elle met en place avec les enfants. Quand il est là... Elle explique à ses enfants qu'ils ont chacun leurs règles et donc elle défend à ses enfants la différence entre les deux et le fait qu'on n'est pas obligé d'avoir les mêmes règles et que Nicolas décide avec François et elle décide avec eux et que c'est différent. Et donc elle peut le dire, elle peut même le dire tout haut devant François. Et si François sort de table, c'est beaucoup plus acceptable pour elle parce que quelque part elle a décidé de lâcher complètement là-dessus. Je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #0

    On voit assez clairement ici que, précisément, et comme on le voit assez clairement dans le modèle de Palo Alto, ça correspond typiquement à l'inverse de ce qu'il faisait avant. On est dans une autre approche, dont but est d'arriver, finalement, assez simplement, à un résultat différent en lui aussi.

  • Speaker #1

    Oui, à plus de confort pour la personne, même si elle n'a pas forcément un François qui va lui obéir après. Ça, c'est important de le dire. Mais elle vit moins mal le fait qu'il n'obéisse pas, du fait qu'elle peut. défendre la position devant ses enfants en disant voilà, c'est Nicolas son papa c'est lui qui décide pour lui et qu'elle peut quand elle est seule avec lui prendre le lit, donc c'est en accord avec Nicolas et lui il était tout à fait d'accord parce que du coup lui est un peu en mode évitement de conflit je pense et donc lui il essaye que ça se passe bien avec son fils donc il lui laisse faire beaucoup mais il veut aussi que ça se passe bien avec Julie donc il est entre les deux et là en fait c'est plus confortable je pense pour tout le monde lui est client lui aussi est client Oui, tout à fait. Oui, oui, parce que je pense qu'il souffre aussi de la situation. Et donc, quand elle lui a proposé ça, ça a pu vraiment apaiser. Et alors, ce qui est intéressant aussi, je trouve, dans cette situation, c'est que ce que je lui disais à Julie, en fait, avec des ados, c'est plus compliqué. Ce n'est pas la même chose. Ici, on est avec un enfant. Et donc, il y a moins ce truc, tu n'es pas ma mère. Parce que pour un enfant, un adulte reste quelqu'un que je respecte. Les ados, ils ont déjà du mal avec l'autorité. Et donc, si en plus, elle n'est pas... complètement légitime, quelque part, c'est plus complexe. Donc c'est vrai que c'est pas la même chose. Ce qui est intéressant pour ce couple, c'est qu'ils se sont mis ensemble avant l'adolescence, et que donc probablement que si aujourd'hui, elle commence à mettre certaines règles en place, le gamin va grandir avec l'habitude quand même de respecter ce qu'elle amène, puisqu'il y a des moments où c'est elle qui est seule avec eux. Mais c'est vrai que, je dirais que ça pourrait faire l'objet d'un autre épisode, mais avec un adolescent... c'est pas forcément exactement la même chose Ceci dit,

  • Speaker #0

    comme tu disais, il n'y a absolument pas de garantie toi tu n'es pas là pour garantie donner un objectif à Julie directement, si tu fais ça, tu verras le petit va t'écouter comment ça se passe si ça ne prend pas directement avec l'enfant et quel impact ça peut avoir sur la ration

  • Speaker #1

    Oui c'est intéressant ce que tu dis parce que justement, j'ai travaillé le fait que ça risquait de ne pas, enfin au début il va avoir du mal à oublier tout d'un coup à quelqu'un ... Et donc, même si elle s'entend bien avec lui, etc., ça ne va pas être facile pour lui de devoir rester à table, alors qu'avant, il était libre. Quelque part, on vient de toute façon le contraindre, et il n'y a pas beaucoup d'enfants qui aiment ça, enfin, il n'y a pas beaucoup de gens qui aiment ça. Et donc, c'est vrai que c'est important qu'elle s'attende à ce que ce ne soit pas simple, et qu'on puisse voir avec elle, et bon, ça, c'est quelque chose que je travaille souvent dans les problématiques d'autorité, voir avec elle, quel sera l'avantage pour François d'obéir, en fait. Parce que s'il n'y en a pas, il ne va pas obéir. Elle va lui demander, tu restes à table comme tout le monde, il va sortir de table, ou elle va... Et donc, je prends toujours cet exemple-là, parce que c'est un exemple très prégnant et qui l'irritait au plus haut point. Mais donc, effectivement, c'est important qu'elle puisse préparer le fait que ça ne va pas être tout de suite facile, qu'elle va essayer d'éduquer un enfant qui a déjà 8 ans.

  • Speaker #0

    Oui, ses repères, ses règles,

  • Speaker #1

    qui ne sont pas les mêmes que les siennes. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et en même temps, de toute façon... Tu lui dis aussi que, quoi qu'elle change, il n'écoute de toute façon pas. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Quelque part,

  • Speaker #0

    elle n'a pas grand-chose à perdre.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas grand-chose à perdre. Et c'est souvent le cas. Quand les gens viennent nous consulter, c'est vrai qu'ils sont dans leur problème, leur souffrance qui est là. Et donc, l'idée, c'est vraiment de pouvoir les amener à la gérer différemment. Et même si parfois le problème ne change pas, même si c'est une manière différente de le vivre aussi pour elles. Et donc, c'est vrai qu'ici, la problématique, elle était surtout enfin Non, elle était des deux côtés, mais j'ai envie de dire qu'il y avait quand même beaucoup avec Nicolas aussi. Et là, c'est forcément apaisé, puisque là, ils s'entendent sur un modus vivendi qui leur va à tous les deux. Nicolas est là, c'est lui qui gère. Et quand elle est seule, c'est elle qui gère. Ça, c'est déjà très apaisant. Oui,

  • Speaker #0

    on sort déjà du cercle vicieux.

  • Speaker #1

    On se retrouve face à des difficultés éducatives classiques, je dirais, parce que même son fils de 9 ans, qui a toujours obéi, pourrait tout d'un coup ne plus obéir. Ça reste un petit fils de 9 ans. Voilà, c'est ça. donc c'est vrai que apprendre à des enfants, faire respecter des règles à des enfants, ce n'est pas toujours forcément inévident. C'est pour ça qu'il y a de l'aide qui peut être proposée et puis il y a des pistes concrètes. Mais c'est vrai que l'idée ici, c'est vraiment dans la relation, la position de belle-mère, en fait, que c'était compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une belle conclusion pour ce podcast aujourd'hui. Merci Marina, à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, au revoir Valentin. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram, sur la page Virage Thérapie de rêve. On vous y retrouve très vite.

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Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers complexe des familles recomposées ? 🌟 Dans cet épisode captivant de notre podcast Virages - Des pistes pour avancer autrement !, Valentin Dauchot et Marina Blanchart vous invitent à découvrir les défis que rencontre Julie, une mère courageuse naviguant dans les eaux tumultueuses de la parentalité moderne. Entre divergences éducatives avec son compagnon Nicolas et tensions grandissantes avec son beau-fils François, âgé de 8 ans, Julie se retrouve à un carrefour émotionnel. Comment trouver un équilibre entre ses valeurs éducatives et la dynamique familiale ? 🤔


Julie choisit de ne pas intervenir face aux comportements de François, pensant préserver l'harmonie au sein de sa famille. Mais cette décision, bien intentionnée, engendre des ressentiments et complique sa relation avec Nicolas. C'est là que Marina, psychologue et formatrice, entre en scène pour apporter des solutions concrètes. Elle souligne l'importance cruciale de la communication et de l'établissement de règles claires dans une famille recomposée. 🗣️✨


Dans cet épisode, nous vous proposons des pistes pour avancer autrement ! Comment Julie peut-elle exprimer ses besoins sans créer de conflits supplémentaires ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour améliorer la gestion des conflits et renforcer les liens familiaux ? Ensemble, nous explorons des conseils pratiques et des réflexions profondes pour transformer ces défis en opportunités de croissance. 🌱


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui met en lumière les complexités des familles recomposées et propose des solutions accessibles à tous. Que vous soyez parent, beau-parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage, cet épisode est fait pour vous ! Abonnez-vous à Virages - Des pistes pour avancer autrement ! et rejoignez-nous pour ce voyage vers une parentalité épanouie. 🚀


Partagez vos réflexions avec nous et n'hésitez pas à nous poser vos questions ! Ensemble, créons un espace d'échange bienveillant et constructif. 💬


Bien évidemment, les situations sont transformés de manière à respecter l'anonymat des patients/coachés.

🎧 Écoutez l'épisode maintenant et découvrez de nouvelles pistes concrètes !

👉 Suivez notre page pour plus de conseils pratiques et d’épisodes inspirants.

Vous souhaitez aborder un sujet en particulier ? Envoyez vos questions via le lien : https://www.virages-consultations.com/contactez-nous.html.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de Virage. Je m'appelle Valentin Ausha et comme toutes les semaines, je suis en présence de Marina Blanchard. Marina qui va nous parler aujourd'hui de Julie, prénom d'emprunt. Julie est maman d'une famille recomposée et Julie a choisi de ne pas intervenir alors que François, son beau-fils de 8 ans, ne respecte pas ses valeurs éducatives.

  • Speaker #1

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice. et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique.

  • Speaker #0

    Marina, Julie a 39 ans. Julie vit en couple avec Nicolas. Elle a deux enfants d'une première relation et son compagnon a lui-même un enfant, François, avec qui la situation n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que Julie se retrouve à devoir gérer François à certains moments et elle n'a pas. pas des mêmes valeurs éducatives, on va dire, que son compagnon, c'est-à-dire que lui, il laisse beaucoup faire son fils, il sort de table, il revient à table, il sort de table, il revient à table, donc il a huit ans, et ses enfants, à elle, ont neuf et six ans, et donc, en fait, elle se retrouve avec des consignes qu'elle donne à ses enfants et qui ne sont absolument pas respectées par François, donc elle ne sait pas trop comment s'y prendre, alors elle a essayé, évidemment, et ce qu'elle a surtout essayé de faire, en fait, elle ne veut pas être la belle-mère qui s'en mêle. Donc, elle ne s'en mêle pas. Et donc, elle en parle beaucoup avec Nicolas en lui demandant, lui, de rectifier le tir, etc. Et lui, il est là, mais bon, ce n'est pas si grave. Écoute, voilà, j'ai toujours fait comme ça. Pourquoi maintenant je changerais ? C'est compliqué parce que ça génère presque des tensions de couple aussi. Puisque pour Julie, ça l'attend quand même de voir ce gamin qui ne respecte pas ce qui pour elle est normal comme règle de vie.

  • Speaker #0

    On peut comprendre sa réaction. C'est assez logique. Elle veut préserver tout le monde. Quelque part, elle veut garder une distance qui pourrait être tout à fait saine avec le petit, et en même temps préserver sa relation, mais manifestement, dans ce cas-ci, c'est plutôt dommageable.

  • Speaker #1

    En fait, l'ennui, c'est que ça ne préserve pas la relation, parce qu'évidemment, l'enfant l'irrite de plus en plus, puisque plus elle se tait, elle garde pour elle, c'est comme si elle accumulait de la colère et de la rancœur vis-à-vis de ce gamin, qui lui, il fait ce qu'il a toujours fait, en fait, et ne fait rien de mal en soi. Et en plus, ça préserve pas non plus la relation avec son père, puisque le père, lui, en l'occurrence, s'énerve aussi sur Julie en disant, enfin, toi, t'es exigeante, mais voilà, c'est ton choix, etc. Et donc, c'est vrai que c'est pas facile pour elle. Et en fait, ce qu'il y a aussi, c'est que dans son histoire, Julie, et c'est peut-être intéressant de le souligner, elle a vécu un beau-père super intervenant et c'était insupportable pour elle. Pour elle, c'est-à-dire d'intervenir, ça ne lui paraît pas juste parce qu'elle a trouvé que son beau-père intervenait. Elle avait tout le temps envie de lui dire, et je pense qu'elle lui disait, même elle était adolescente, « t'es pas mon père » .

  • Speaker #0

    Et ça, c'est effectivement très intéressant parce que là, on est typiquement dans sa vision du monde. On voit qu'elle a eu cette éducation-là, ça n'a pas forcément marché pour elle, donc elle a tiré des leçons de ça, et donc ça renforce sa logique, j'imagine, plutôt dans la non-intervention.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'elle se dit... Moi, je le détestais parce qu'il intervenait et elle a envie, elle, que ça se passe bien avec François. Donc, elle ne va pas intervenir en disant « comme ça, je préserve la relation » . Mais donc, on a travaillé ensemble, je lui ai montré comment, pour l'instant, ça ne préservait pas du tout la relation puisqu'elle en veut au gamin qui, finalement, n'y est un peu pour rien, comme je disais, et elle en veut à son compagnon. Donc, en fait, il n'y a aucune relation qui est vraiment préservée. Et en plus, à un certain moment, le compagnon... se fâche un peu sur son fils et c'est un peu mollement parce qu'il le fait pour Julie, parce qu'il se sent obligé, etc. Et le gamin, il ne comprend pas ce qui se passe. Voilà, donc, en fait, ça préserve rien de personne, quelque part, pour le moment, le fonctionnement tel qu'il est là et qui aurait pu marcher. Et j'aime bien toujours insister là-dessus. Tu verras, au fil des épisodes, je trouve que c'est vraiment important pour moi de toujours dire ce que Julie a fait aurait pu très bien fonctionner. Mais malheureusement, ici, en fait... c'est de l'huile sur le feu du problème et ça ne fait qu'envenimer les relations, tendre tout le monde, etc. Et ça ne rend pas le gamin plus respectueux. Et du coup c'est vrai qu'en parlant avec elle, on s'est dit que ce serait intéressant qu'elle demande à Nicolas, son compagnon, si elle peut intervenir quand même, à certains moments. Et donc Nicolas, du coup... Elle lui a dit que oui, en fait, lui ne demandait pas mieux, parce qu'il a l'impression que comme ça, il préserve la relation avec son fils. Et du coup, ce qu'ils ont mis en place, c'est que, en tout cas quand il n'est pas là, parce que parfois en plus elle se retrouve à devoir gérer les enfants hors de sa présence à lui, et donc ce qu'ils ont mis en place, c'est que quand il n'est pas là, elle peut imposer ses règles, les règles qu'elle met en place avec les enfants. Quand il est là... Elle explique à ses enfants qu'ils ont chacun leurs règles et donc elle défend à ses enfants la différence entre les deux et le fait qu'on n'est pas obligé d'avoir les mêmes règles et que Nicolas décide avec François et elle décide avec eux et que c'est différent. Et donc elle peut le dire, elle peut même le dire tout haut devant François. Et si François sort de table, c'est beaucoup plus acceptable pour elle parce que quelque part elle a décidé de lâcher complètement là-dessus. Je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #0

    On voit assez clairement ici que, précisément, et comme on le voit assez clairement dans le modèle de Palo Alto, ça correspond typiquement à l'inverse de ce qu'il faisait avant. On est dans une autre approche, dont but est d'arriver, finalement, assez simplement, à un résultat différent en lui aussi.

  • Speaker #1

    Oui, à plus de confort pour la personne, même si elle n'a pas forcément un François qui va lui obéir après. Ça, c'est important de le dire. Mais elle vit moins mal le fait qu'il n'obéisse pas, du fait qu'elle peut. défendre la position devant ses enfants en disant voilà, c'est Nicolas son papa c'est lui qui décide pour lui et qu'elle peut quand elle est seule avec lui prendre le lit, donc c'est en accord avec Nicolas et lui il était tout à fait d'accord parce que du coup lui est un peu en mode évitement de conflit je pense et donc lui il essaye que ça se passe bien avec son fils donc il lui laisse faire beaucoup mais il veut aussi que ça se passe bien avec Julie donc il est entre les deux et là en fait c'est plus confortable je pense pour tout le monde lui est client lui aussi est client Oui, tout à fait. Oui, oui, parce que je pense qu'il souffre aussi de la situation. Et donc, quand elle lui a proposé ça, ça a pu vraiment apaiser. Et alors, ce qui est intéressant aussi, je trouve, dans cette situation, c'est que ce que je lui disais à Julie, en fait, avec des ados, c'est plus compliqué. Ce n'est pas la même chose. Ici, on est avec un enfant. Et donc, il y a moins ce truc, tu n'es pas ma mère. Parce que pour un enfant, un adulte reste quelqu'un que je respecte. Les ados, ils ont déjà du mal avec l'autorité. Et donc, si en plus, elle n'est pas... complètement légitime, quelque part, c'est plus complexe. Donc c'est vrai que c'est pas la même chose. Ce qui est intéressant pour ce couple, c'est qu'ils se sont mis ensemble avant l'adolescence, et que donc probablement que si aujourd'hui, elle commence à mettre certaines règles en place, le gamin va grandir avec l'habitude quand même de respecter ce qu'elle amène, puisqu'il y a des moments où c'est elle qui est seule avec eux. Mais c'est vrai que, je dirais que ça pourrait faire l'objet d'un autre épisode, mais avec un adolescent... c'est pas forcément exactement la même chose Ceci dit,

  • Speaker #0

    comme tu disais, il n'y a absolument pas de garantie toi tu n'es pas là pour garantie donner un objectif à Julie directement, si tu fais ça, tu verras le petit va t'écouter comment ça se passe si ça ne prend pas directement avec l'enfant et quel impact ça peut avoir sur la ration

  • Speaker #1

    Oui c'est intéressant ce que tu dis parce que justement, j'ai travaillé le fait que ça risquait de ne pas, enfin au début il va avoir du mal à oublier tout d'un coup à quelqu'un ... Et donc, même si elle s'entend bien avec lui, etc., ça ne va pas être facile pour lui de devoir rester à table, alors qu'avant, il était libre. Quelque part, on vient de toute façon le contraindre, et il n'y a pas beaucoup d'enfants qui aiment ça, enfin, il n'y a pas beaucoup de gens qui aiment ça. Et donc, c'est vrai que c'est important qu'elle s'attende à ce que ce ne soit pas simple, et qu'on puisse voir avec elle, et bon, ça, c'est quelque chose que je travaille souvent dans les problématiques d'autorité, voir avec elle, quel sera l'avantage pour François d'obéir, en fait. Parce que s'il n'y en a pas, il ne va pas obéir. Elle va lui demander, tu restes à table comme tout le monde, il va sortir de table, ou elle va... Et donc, je prends toujours cet exemple-là, parce que c'est un exemple très prégnant et qui l'irritait au plus haut point. Mais donc, effectivement, c'est important qu'elle puisse préparer le fait que ça ne va pas être tout de suite facile, qu'elle va essayer d'éduquer un enfant qui a déjà 8 ans.

  • Speaker #0

    Oui, ses repères, ses règles,

  • Speaker #1

    qui ne sont pas les mêmes que les siennes. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et en même temps, de toute façon... Tu lui dis aussi que, quoi qu'elle change, il n'écoute de toute façon pas. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Quelque part,

  • Speaker #0

    elle n'a pas grand-chose à perdre.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas grand-chose à perdre. Et c'est souvent le cas. Quand les gens viennent nous consulter, c'est vrai qu'ils sont dans leur problème, leur souffrance qui est là. Et donc, l'idée, c'est vraiment de pouvoir les amener à la gérer différemment. Et même si parfois le problème ne change pas, même si c'est une manière différente de le vivre aussi pour elles. Et donc, c'est vrai qu'ici, la problématique, elle était surtout enfin Non, elle était des deux côtés, mais j'ai envie de dire qu'il y avait quand même beaucoup avec Nicolas aussi. Et là, c'est forcément apaisé, puisque là, ils s'entendent sur un modus vivendi qui leur va à tous les deux. Nicolas est là, c'est lui qui gère. Et quand elle est seule, c'est elle qui gère. Ça, c'est déjà très apaisant. Oui,

  • Speaker #0

    on sort déjà du cercle vicieux.

  • Speaker #1

    On se retrouve face à des difficultés éducatives classiques, je dirais, parce que même son fils de 9 ans, qui a toujours obéi, pourrait tout d'un coup ne plus obéir. Ça reste un petit fils de 9 ans. Voilà, c'est ça. donc c'est vrai que apprendre à des enfants, faire respecter des règles à des enfants, ce n'est pas toujours forcément inévident. C'est pour ça qu'il y a de l'aide qui peut être proposée et puis il y a des pistes concrètes. Mais c'est vrai que l'idée ici, c'est vraiment dans la relation, la position de belle-mère, en fait, que c'était compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une belle conclusion pour ce podcast aujourd'hui. Merci Marina, à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, au revoir Valentin. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram, sur la page Virage Thérapie de rêve. On vous y retrouve très vite.

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Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers complexe des familles recomposées ? 🌟 Dans cet épisode captivant de notre podcast Virages - Des pistes pour avancer autrement !, Valentin Dauchot et Marina Blanchart vous invitent à découvrir les défis que rencontre Julie, une mère courageuse naviguant dans les eaux tumultueuses de la parentalité moderne. Entre divergences éducatives avec son compagnon Nicolas et tensions grandissantes avec son beau-fils François, âgé de 8 ans, Julie se retrouve à un carrefour émotionnel. Comment trouver un équilibre entre ses valeurs éducatives et la dynamique familiale ? 🤔


Julie choisit de ne pas intervenir face aux comportements de François, pensant préserver l'harmonie au sein de sa famille. Mais cette décision, bien intentionnée, engendre des ressentiments et complique sa relation avec Nicolas. C'est là que Marina, psychologue et formatrice, entre en scène pour apporter des solutions concrètes. Elle souligne l'importance cruciale de la communication et de l'établissement de règles claires dans une famille recomposée. 🗣️✨


Dans cet épisode, nous vous proposons des pistes pour avancer autrement ! Comment Julie peut-elle exprimer ses besoins sans créer de conflits supplémentaires ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour améliorer la gestion des conflits et renforcer les liens familiaux ? Ensemble, nous explorons des conseils pratiques et des réflexions profondes pour transformer ces défis en opportunités de croissance. 🌱


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui met en lumière les complexités des familles recomposées et propose des solutions accessibles à tous. Que vous soyez parent, beau-parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage, cet épisode est fait pour vous ! Abonnez-vous à Virages - Des pistes pour avancer autrement ! et rejoignez-nous pour ce voyage vers une parentalité épanouie. 🚀


Partagez vos réflexions avec nous et n'hésitez pas à nous poser vos questions ! Ensemble, créons un espace d'échange bienveillant et constructif. 💬


Bien évidemment, les situations sont transformés de manière à respecter l'anonymat des patients/coachés.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de Virage. Je m'appelle Valentin Ausha et comme toutes les semaines, je suis en présence de Marina Blanchard. Marina qui va nous parler aujourd'hui de Julie, prénom d'emprunt. Julie est maman d'une famille recomposée et Julie a choisi de ne pas intervenir alors que François, son beau-fils de 8 ans, ne respecte pas ses valeurs éducatives.

  • Speaker #1

    Bonjour, vous écoutez le podcast de Virage. On vous donne des pistes pour aller de l'avant, parfois à contre-courant. Je suis Marina Blanchard, psychologue, formatrice. et fondatrice de Virage. Mon école s'inscrit dans la lignée de sel de Palo Alto, c'est-à-dire de la thérapie brève systémique.

  • Speaker #0

    Marina, Julie a 39 ans. Julie vit en couple avec Nicolas. Elle a deux enfants d'une première relation et son compagnon a lui-même un enfant, François, avec qui la situation n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que Julie se retrouve à devoir gérer François à certains moments et elle n'a pas. pas des mêmes valeurs éducatives, on va dire, que son compagnon, c'est-à-dire que lui, il laisse beaucoup faire son fils, il sort de table, il revient à table, il sort de table, il revient à table, donc il a huit ans, et ses enfants, à elle, ont neuf et six ans, et donc, en fait, elle se retrouve avec des consignes qu'elle donne à ses enfants et qui ne sont absolument pas respectées par François, donc elle ne sait pas trop comment s'y prendre, alors elle a essayé, évidemment, et ce qu'elle a surtout essayé de faire, en fait, elle ne veut pas être la belle-mère qui s'en mêle. Donc, elle ne s'en mêle pas. Et donc, elle en parle beaucoup avec Nicolas en lui demandant, lui, de rectifier le tir, etc. Et lui, il est là, mais bon, ce n'est pas si grave. Écoute, voilà, j'ai toujours fait comme ça. Pourquoi maintenant je changerais ? C'est compliqué parce que ça génère presque des tensions de couple aussi. Puisque pour Julie, ça l'attend quand même de voir ce gamin qui ne respecte pas ce qui pour elle est normal comme règle de vie.

  • Speaker #0

    On peut comprendre sa réaction. C'est assez logique. Elle veut préserver tout le monde. Quelque part, elle veut garder une distance qui pourrait être tout à fait saine avec le petit, et en même temps préserver sa relation, mais manifestement, dans ce cas-ci, c'est plutôt dommageable.

  • Speaker #1

    En fait, l'ennui, c'est que ça ne préserve pas la relation, parce qu'évidemment, l'enfant l'irrite de plus en plus, puisque plus elle se tait, elle garde pour elle, c'est comme si elle accumulait de la colère et de la rancœur vis-à-vis de ce gamin, qui lui, il fait ce qu'il a toujours fait, en fait, et ne fait rien de mal en soi. Et en plus, ça préserve pas non plus la relation avec son père, puisque le père, lui, en l'occurrence, s'énerve aussi sur Julie en disant, enfin, toi, t'es exigeante, mais voilà, c'est ton choix, etc. Et donc, c'est vrai que c'est pas facile pour elle. Et en fait, ce qu'il y a aussi, c'est que dans son histoire, Julie, et c'est peut-être intéressant de le souligner, elle a vécu un beau-père super intervenant et c'était insupportable pour elle. Pour elle, c'est-à-dire d'intervenir, ça ne lui paraît pas juste parce qu'elle a trouvé que son beau-père intervenait. Elle avait tout le temps envie de lui dire, et je pense qu'elle lui disait, même elle était adolescente, « t'es pas mon père » .

  • Speaker #0

    Et ça, c'est effectivement très intéressant parce que là, on est typiquement dans sa vision du monde. On voit qu'elle a eu cette éducation-là, ça n'a pas forcément marché pour elle, donc elle a tiré des leçons de ça, et donc ça renforce sa logique, j'imagine, plutôt dans la non-intervention.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'elle se dit... Moi, je le détestais parce qu'il intervenait et elle a envie, elle, que ça se passe bien avec François. Donc, elle ne va pas intervenir en disant « comme ça, je préserve la relation » . Mais donc, on a travaillé ensemble, je lui ai montré comment, pour l'instant, ça ne préservait pas du tout la relation puisqu'elle en veut au gamin qui, finalement, n'y est un peu pour rien, comme je disais, et elle en veut à son compagnon. Donc, en fait, il n'y a aucune relation qui est vraiment préservée. Et en plus, à un certain moment, le compagnon... se fâche un peu sur son fils et c'est un peu mollement parce qu'il le fait pour Julie, parce qu'il se sent obligé, etc. Et le gamin, il ne comprend pas ce qui se passe. Voilà, donc, en fait, ça préserve rien de personne, quelque part, pour le moment, le fonctionnement tel qu'il est là et qui aurait pu marcher. Et j'aime bien toujours insister là-dessus. Tu verras, au fil des épisodes, je trouve que c'est vraiment important pour moi de toujours dire ce que Julie a fait aurait pu très bien fonctionner. Mais malheureusement, ici, en fait... c'est de l'huile sur le feu du problème et ça ne fait qu'envenimer les relations, tendre tout le monde, etc. Et ça ne rend pas le gamin plus respectueux. Et du coup c'est vrai qu'en parlant avec elle, on s'est dit que ce serait intéressant qu'elle demande à Nicolas, son compagnon, si elle peut intervenir quand même, à certains moments. Et donc Nicolas, du coup... Elle lui a dit que oui, en fait, lui ne demandait pas mieux, parce qu'il a l'impression que comme ça, il préserve la relation avec son fils. Et du coup, ce qu'ils ont mis en place, c'est que, en tout cas quand il n'est pas là, parce que parfois en plus elle se retrouve à devoir gérer les enfants hors de sa présence à lui, et donc ce qu'ils ont mis en place, c'est que quand il n'est pas là, elle peut imposer ses règles, les règles qu'elle met en place avec les enfants. Quand il est là... Elle explique à ses enfants qu'ils ont chacun leurs règles et donc elle défend à ses enfants la différence entre les deux et le fait qu'on n'est pas obligé d'avoir les mêmes règles et que Nicolas décide avec François et elle décide avec eux et que c'est différent. Et donc elle peut le dire, elle peut même le dire tout haut devant François. Et si François sort de table, c'est beaucoup plus acceptable pour elle parce que quelque part elle a décidé de lâcher complètement là-dessus. Je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #0

    On voit assez clairement ici que, précisément, et comme on le voit assez clairement dans le modèle de Palo Alto, ça correspond typiquement à l'inverse de ce qu'il faisait avant. On est dans une autre approche, dont but est d'arriver, finalement, assez simplement, à un résultat différent en lui aussi.

  • Speaker #1

    Oui, à plus de confort pour la personne, même si elle n'a pas forcément un François qui va lui obéir après. Ça, c'est important de le dire. Mais elle vit moins mal le fait qu'il n'obéisse pas, du fait qu'elle peut. défendre la position devant ses enfants en disant voilà, c'est Nicolas son papa c'est lui qui décide pour lui et qu'elle peut quand elle est seule avec lui prendre le lit, donc c'est en accord avec Nicolas et lui il était tout à fait d'accord parce que du coup lui est un peu en mode évitement de conflit je pense et donc lui il essaye que ça se passe bien avec son fils donc il lui laisse faire beaucoup mais il veut aussi que ça se passe bien avec Julie donc il est entre les deux et là en fait c'est plus confortable je pense pour tout le monde lui est client lui aussi est client Oui, tout à fait. Oui, oui, parce que je pense qu'il souffre aussi de la situation. Et donc, quand elle lui a proposé ça, ça a pu vraiment apaiser. Et alors, ce qui est intéressant aussi, je trouve, dans cette situation, c'est que ce que je lui disais à Julie, en fait, avec des ados, c'est plus compliqué. Ce n'est pas la même chose. Ici, on est avec un enfant. Et donc, il y a moins ce truc, tu n'es pas ma mère. Parce que pour un enfant, un adulte reste quelqu'un que je respecte. Les ados, ils ont déjà du mal avec l'autorité. Et donc, si en plus, elle n'est pas... complètement légitime, quelque part, c'est plus complexe. Donc c'est vrai que c'est pas la même chose. Ce qui est intéressant pour ce couple, c'est qu'ils se sont mis ensemble avant l'adolescence, et que donc probablement que si aujourd'hui, elle commence à mettre certaines règles en place, le gamin va grandir avec l'habitude quand même de respecter ce qu'elle amène, puisqu'il y a des moments où c'est elle qui est seule avec eux. Mais c'est vrai que, je dirais que ça pourrait faire l'objet d'un autre épisode, mais avec un adolescent... c'est pas forcément exactement la même chose Ceci dit,

  • Speaker #0

    comme tu disais, il n'y a absolument pas de garantie toi tu n'es pas là pour garantie donner un objectif à Julie directement, si tu fais ça, tu verras le petit va t'écouter comment ça se passe si ça ne prend pas directement avec l'enfant et quel impact ça peut avoir sur la ration

  • Speaker #1

    Oui c'est intéressant ce que tu dis parce que justement, j'ai travaillé le fait que ça risquait de ne pas, enfin au début il va avoir du mal à oublier tout d'un coup à quelqu'un ... Et donc, même si elle s'entend bien avec lui, etc., ça ne va pas être facile pour lui de devoir rester à table, alors qu'avant, il était libre. Quelque part, on vient de toute façon le contraindre, et il n'y a pas beaucoup d'enfants qui aiment ça, enfin, il n'y a pas beaucoup de gens qui aiment ça. Et donc, c'est vrai que c'est important qu'elle s'attende à ce que ce ne soit pas simple, et qu'on puisse voir avec elle, et bon, ça, c'est quelque chose que je travaille souvent dans les problématiques d'autorité, voir avec elle, quel sera l'avantage pour François d'obéir, en fait. Parce que s'il n'y en a pas, il ne va pas obéir. Elle va lui demander, tu restes à table comme tout le monde, il va sortir de table, ou elle va... Et donc, je prends toujours cet exemple-là, parce que c'est un exemple très prégnant et qui l'irritait au plus haut point. Mais donc, effectivement, c'est important qu'elle puisse préparer le fait que ça ne va pas être tout de suite facile, qu'elle va essayer d'éduquer un enfant qui a déjà 8 ans.

  • Speaker #0

    Oui, ses repères, ses règles,

  • Speaker #1

    qui ne sont pas les mêmes que les siennes. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et en même temps, de toute façon... Tu lui dis aussi que, quoi qu'elle change, il n'écoute de toute façon pas. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Quelque part,

  • Speaker #0

    elle n'a pas grand-chose à perdre.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas grand-chose à perdre. Et c'est souvent le cas. Quand les gens viennent nous consulter, c'est vrai qu'ils sont dans leur problème, leur souffrance qui est là. Et donc, l'idée, c'est vraiment de pouvoir les amener à la gérer différemment. Et même si parfois le problème ne change pas, même si c'est une manière différente de le vivre aussi pour elles. Et donc, c'est vrai qu'ici, la problématique, elle était surtout enfin Non, elle était des deux côtés, mais j'ai envie de dire qu'il y avait quand même beaucoup avec Nicolas aussi. Et là, c'est forcément apaisé, puisque là, ils s'entendent sur un modus vivendi qui leur va à tous les deux. Nicolas est là, c'est lui qui gère. Et quand elle est seule, c'est elle qui gère. Ça, c'est déjà très apaisant. Oui,

  • Speaker #0

    on sort déjà du cercle vicieux.

  • Speaker #1

    On se retrouve face à des difficultés éducatives classiques, je dirais, parce que même son fils de 9 ans, qui a toujours obéi, pourrait tout d'un coup ne plus obéir. Ça reste un petit fils de 9 ans. Voilà, c'est ça. donc c'est vrai que apprendre à des enfants, faire respecter des règles à des enfants, ce n'est pas toujours forcément inévident. C'est pour ça qu'il y a de l'aide qui peut être proposée et puis il y a des pistes concrètes. Mais c'est vrai que l'idée ici, c'est vraiment dans la relation, la position de belle-mère, en fait, que c'était compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une belle conclusion pour ce podcast aujourd'hui. Merci Marina, à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, au revoir Valentin. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram, sur la page Virage Thérapie de rêve. On vous y retrouve très vite.

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