Speaker #0Dans cet épisode, je vais explorer le lien entre le diabète et l'activité physique, avec un focus particulier sur la randonnée. J'aborde l'importance de l'exercice pour la gestion du diabète, les préparatifs nécessaires, la surveillance et la gestion de la glycémie pendant l'effort, ainsi que les bienfaits physiques et psychologiques que cette activité peut apporter. La randonnée, en tant qu'exercice d'endurance modérée, offre une excellente opportunité de maintenir sa forme physique, de stabiliser son taux de glycémie et de profiter de la nature tout en améliorant son bien-être général. Bienvenue sur le podcast Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète, mais aussi à toi qui soutiens et aides, que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Je te laisse maintenant avec l'épisode du jour. Petit rappel, l'activité physique joue un rôle crucial dans la gestion du diabète. L'activité physique augmente la sensibilité des cellules à l'insuline, ce qui permet au corps d'utiliser plus efficacement le glucose présent dans le sang pour produire de l'énergie. Cela aide à maintenir des niveaux de glycémie plus stables. L'activité physique libère des endorphines, les hormones du bien-être, ce qui peut aider à réduire le stress, l'anxiété et la dépression. Une meilleure santé mentale peut avoir un impact positif sur la gestion du diabète. Il est important de choisir une activité physique adaptée à nos capacités qui nous fait plaisir pour être motivé à la pratiquer régulièrement. Après la découverte de mon diabète, j'ai mis du temps à comprendre l'importance de pratiquer régulièrement une activité physique, en grande partie par manque de motivation. En la pratiquant de temps en temps, j'ai rapidement constaté qu'elle améliorait mon taux de glycémie et réduisait mon besoin en insuline. Cette prise de conscience a été renforcée par un atelier motivationnel où j'ai intégré l'importance cruciale de l'activité physique. Pour que cette pratique devienne durable, il était essentiel qu'elle me procure du plaisir. J'ai donc réfléchi attentivement à la manière et à l'endroit où pratiquer une activité physique et qu'elle m'apporte un véritable bien-être. Après avoir répondu à ces questions, j'ai décidé de me lever une demi-heure plus tôt chaque jour pour pratiquer chez moi une activité physique qui me convient, comme le yoga, le pilates ou le jardinage. J'ai également réfléchi à une activité extérieure qui me plairait. Sachant que j'aimais la randonnée, j'ai eu la chance de trouver un groupe de personnes qui, tous les dimanches, partaient marcher sur les magnifiques chemins de ma région, la Corse. La motivation est primordiale. pour la pratique régulière d'une activité physique, car c'est elle qui nous permet de persévérer dans le temps. C'est pourquoi il est essentiel de bien réfléchir à ce que nous apporte l'exercice. Tout d'abord, ce qui me motive le plus, c'est d'avoir choisi une activité qui m'assure de la satisfaction. Si je n'aime pas l'activité, je sais que je ne la pratiquerai pas durablement. Ensuite, très important, il y a les effets positifs sur ma glycémie. Enfin, le fait de partager la pratique de la randonnée en pleine nature avec d'autres personnes est particulièrement motivant pour moi. Ce qui me motive également, c'est ma montre connectée. Son cadran affiche trois cercles correspondant à l'entraînement, au mouvement et à la station debout. Tout au long de la journée, ces cercles se remplissent progressivement. En plus, il y a des trophées à gagner, ce qui rend l'expérience ludique. J'adore voir mes trois cercles complètement remplis à la fin de la journée. et remporter des trophées. C'est une excellente manière pour moi de trouver la motivation nécessaire pour pratiquer une activité physique quotidienne. Je pratique donc la randonnée presque tous les dimanches, en fonction de la météo et de mes obligations. Nous sommes un groupe de 8 à 10 personnes et je suis la seule diabétique. Bien sûr, j'ai informé mes amis de mon diabète de type 1 et expliqué en quoi il diffère du diabète de type 2. Cette occasion m'a permis de sensibiliser sur cette maladie. Mes amis ont été très attentifs, posent souvent des questions sur mon état de santé et se soucient de moi tout au long du chemin. En tant que diabétique insulino-dépendante sous pompe à insuline et capteur de glycémie en continu, La préparation de mes randonnées est cruciale. Mon sac à dos contient des équipements spécifiques indispensables. J'emporte un nécessaire de secours pour contrôler ma glycémie en cas de défaillance du capteur, un glucomètre, un autopiqueur, des lancettes et des bandelettes. De plus, j'emporte diverses sources de resucrage, comme des pastilles de glucose de chez Gluquipo et des compotes à boire pour gérer les hypoglycémies éventuelles. J'ai une liste de tout ce que je dois emporter. Cela m'aide à mieux gérer les préparatifs et la charge mentale supplémentaire occasionnée. Je prépare toujours mes affaires la veille pour être sûre de ne rien oublier et je vérifie tout avant de partir bien sûr. Lorsque je pars pour une randonnée de deux jours par exemple, il est également nécessaire de prévoir du matériel de remplacement pour la pompe à insuline. Utilisant une pompe Omnipod, j'emporte une pompe de secours un stylo d'insuline rapide pour la remplir, ainsi qu'un stylo d'insuline lente avec des aiguilles, au cas où rien ne fonctionnerait et où je devrais revenir aux injections manuelles. Mentalement, la préparation met une pression supplémentaire par peur d'oublier quelque chose au cas où. Ce « au cas où » est très anxiogène. Je prépare également mon pique-nique la veille, je calcule les glucides et les unités d'insuline correspondantes. puis je note tout dans mon téléphone pour mon repas de midi. Je porte un sac à dos ainsi qu'une sacoche banane où se trouve ma pompe à insuline, mon téléphone pour surveiller ma glycémie et mon nécessaire de resucrage. Je peux également contrôler ma glycémie sur ma montre connectée, ce qui est très pratique et rapide. Concernant la gestion de la glycémie, je commence dès le petit déjeuner à prendre en compte ma journée d'effort. Si je sais que le trajet pour arriver au point de départ de la randonnée sera long, je ne modifie pas le nombre d'unités d'insuline à injecter. En revanche, si le trajet est court, je diminue le nombre d'unités de moitié. Bien sûr, j'ai effectué de nombreux essais et fait des erreurs avant d'arriver à cette solution. Chaque personne est différente et ce que j'applique n'est qu'une indication. Ne le prenez pas à la lettre et faites vos propres expériences pour trouver ce qui vous convient le mieux. Toute la matinée, je surveille ma glycémie et j'ajuste si nécessaire. Le plus souvent, je corrige des hypoglycémies en mangeant des fruits secs, comme des figues ou des abricots. Encore une fois, j'ai testé plusieurs méthodes de resucrage avant de trouver celles qui me conviennent le mieux. En général, j'arrive avec une glycémie légèrement élevée, autour de 1,60 g par litre, qui descend progressivement jusqu'au repas. Cela dépend toutefois de l'effort fourni et de chaque individu. A midi, j'atteins généralement un taux de glycémie normal et stable. Cependant, je ne fais qu'un demi-bolus d'insuline à ce moment-là, car je suis toujours en phase d'expérimentation et j'ai tendance à faire des hypoglycémies après le repas. Ainsi, diviser le bolus par deux ne semble pas être la solution idéale, car de nombreux facteurs entrent en jeu, la fatigue, la composition du repas et l'effort à venir. L'après-midi, je surveille attentivement ma glycémie et fais des resucrages fréquents si nécessaire, afin de maintenir un taux de glycémie stable jusqu'à l'arrivée. Au repas du soir, les effets des efforts physiques de la journée se font toujours sentir. En général, je ne m'injecte pas la totalité de mes unités d'insuline. Ajustant la dose en fonction de mon taux de glycémie, de la quantité de glucides consommés et des efforts de la journée. Tous ces calculs et cette façon de procéder sont basés sur mes expériences personnelles. Je rappelle que chaque personne est différente et qu'il est important de faire ses propres expérimentations pour trouver ce qui fonctionne le mieux pour soi. Vous constatez que la surveillance de la glycémie est constante, ce qui nécessite une attention continue, des arrêts en chemin et parfois de l'anxiété. C'est le prix à payer pour pouvoir faire de la randonnée ou toute autre activité physique. Cependant, rien ne peut m'empêcher de faire ce que j'aime. Quand on pratique une activité physique, le diabète réclame un contrôle constant, une bonne connaissance de soi et beaucoup d'expérimentation. Pour ma part, la randonnée procure surtout du bien-être, du plaisir en pleine nature avec des amis, ainsi qu'une grande satisfaction et une fierté. lorsque je parviens à parcourir plusieurs kilomètres ou améliorer mes performances. Se dépasser physiquement, c'est aussi se renforcer mentalement. La pratique régulière d'une activité physique est primordiale pour maintenir une bonne santé physique et mentale, équilibrer la glycémie, diminuer le stress et surtout apporter du bonheur. Pour cela, il est essentiel de choisir une activité qui nous convient. L'exercice n'est pas seulement bon pour le corps, il est essentiel pour l'esprit. Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.