Speaker #0Aujourd'hui, je vais lire le témoignage d'Audrey, une femme de 34 ans, maman de deux enfants et diabétique de type 1 depuis son adolescence. Son parcours est marqué par des épreuves intenses, une errance médicale, des diagnostics erronés et des défis émotionnels qui ont profondément impacté sa santé. À travers son récit, Audrey partage avec nous son combat pour obtenir le bon diagnostic, son apprentissage du diabète, ses moments de doute et de résilience. Son histoire est une preuve que chaque... personne diabétique vit une expérience unique, avec ses propres défis et victoires. J'espère que ce témoignage pourra éclairer, inspirer et peut-être même aider celles et ceux qui traversent une situation similaire. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète, mais aussi à toi qui soutiens et aides que tu sois parent ou conjoint. etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Désormais, tu peux soutenir financièrement mon travail grâce à la plateforme Tipeee dont tu trouveras le lien dans les notes de l'épisode. Ou bien, tu peux toujours être un relais en partageant mes contenus. Je te remercie sincèrement. Et avant de commencer, si cet épisode vous plaît, pensez à le partager au moins à une personne. à laisser 5 étoiles et un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide énormément à faire grandir ce podcast et à toucher encore plus de monde. Bonne écoute et n'oubliez pas, plus vous apprenez sur votre maladie, mieux vous la gérez. Je vous laisse maintenant avec l'épisode du jour. Bonjour, je m'appelle Audrey, j'ai 34 ans, maman de deux enfants de 11 ans et 10 ans, et je suis diabétique depuis l'âge de 17 ans, réellement 15 ans. J'ai commencé à ressentir des symptômes à l'âge de 15 ans suite à un choc émotionnel, décès d'un proche. À partir de ce moment-là, j'ai commencé à avoir une perte d'appétit importante avec des envies de boire nocturne mais toujours envie de jus de fruits. Puis, après plusieurs mois, j'ai commencé à avoir des vertiges et des visions noires à chaque réveil. Au point de me prendre les murs et les portes tellement je ne voyais plus. Cela durait quelques minutes et tout revenait à la normale. Après une visite chez mon médecin généraliste, celui-ci me fait un bilan sanguin qui révèle une glycémie haute, mais me propose de me mettre au régime pendant six mois. Étant très difficile, je ne mangeais que des carottes râpées midi et soir. Et vu mon état, il a tout mis sur le décès et m'a indiqué que j'étais en dépression. Il m'a donc prescrit en plus un antidépresseur avec des décontractants, dont je suis devenue dépendante au point de me déclencher des crises d'angoisse si je ne prenais pas mon traitement à l'heure. Et en plus, cela me rendait encore plus malade et je ne pouvais plus manger. Une tranche de blanc de poulet par jour était la seule alimentation possible avec des jus d'adana à tout moment de la journée. Après ces six mois de régime et de traitement, la nouvelle prise de sang indique que ma glycémie est toujours haute. Mon médecin pense que je mange des sucreries en cachette et propose à mes parents de me mettre en centre car il indique que je suis anorexique boulémique alors que je lui ai indiqué suivre le régime à la lettre et ne plus pouvoir m'alimenter. Ma famille, lors de mes 17 ans, m'annonce vouloir m'hospitaliser en centre pour la rentrée en faisant confiance au médecin traitant. Après quelques semaines, je me regarde dans un miroir en sortant de la douche. J'étais maigre, 40 kg, moins 15 kg en un an, et j'ai demandé à ma mère de m'aider. J'ai arrêté les traitements pour la dépression de mon plein gré car je n'en pouvais plus. Une amie de ma maman, travaillant dans une association pour diabétiques, lui propose de venir à l'organisation pour la Journée mondiale du diabète en étant bien âgé, après avoir entendu mes problèmes de santé. En arrivant à cette organisation, on me fait un dextro et le lecteur indique une glycémie à plus de 5 grammes à jeun. On nous dit d'aller vite voir un diabétologue. Après contact auprès de lui, celui-ci m'hospitalise la semaine suivante en urgence. Et les résultats tombent. Une glycémie supérieure à 5 grammes, une hémoglobine glycée à 11,8 avec rein et foie en grande difficulté. Après la première injection d'insuline, j'ai directement ressenti les effets et me suis sentie plus calme. car j'étais souvent prise de crise de nervosité importante. On m'a donc expliqué cette maladie que je ne connaissais pas, ni ma famille, et j'ai pu avoir un bon suivi médical pour l'apprentissage des injections. L'équipe médicale m'indique que je suis devenue diabétique suite à un choc émotionnel. Après deux ans de traitement, un nouveau décès arrive dans la famille et je ne supporte plus de me faire des piqûres. Je commence donc à arrêter de m'alimenter. afin de me faire le moins d'injections possible par jour. En temps normal, 4 injections par jour. On m'hospitalise à nouveau pour me proposer une pompe filaire que j'ai immédiatement adoptée et gardée pendant plus de 5 ans. Et puis je suis passée sur les pompes pod, omnipod, avec changement tous les 3 jours, qui sont un vrai confort de vie pour moi. En 2013, je suis tombée enceinte. On m'a dit que vu que c'est une grossesse non préparée, il était préférable de stopper car les risques étaient d'avoir un enfant handicapé. J'ai quand même voulu y croire et je ne regrette pas car j'ai un enfant sans problème. Et pour ma seconde grossesse, j'ai signé beaucoup de décharges médicales car ils ont voulu m'hospitaliser une semaine par mois car grossesse surprise et diabète non équilibré. Mais ayant un bébé de 10 mois à la maison, je ne pouvais pas rester enfermée dans cet hôpital et à nouveau j'ai eu un beau bébé. De plus, j'ai depuis un an un traitement pour le cholestérol car j'ai les deux artères principales qui montrent des dépôts sur les parois. À ce jour, je suis en attente d'un nouveau suivi dans un nouvel hôpital car des aires médicales dans mon département afin d'avoir une boucle fermée. Car depuis plus de 5 ans, nous remarquons avec mon diabétologue et mes infirmières de suivi pompe que l'adrénaline prend le dessus sur mon diabète. Si je vis une situation de stress, ma glycémie monte en flèche et j'ai beau faire des bolus de correction, le taux ne descend pas. Étant une personne très stressée, même dans mon travail, cela a un impact. Et même en étant reconnue travailleur handicapé, cela ne m'aide pas. Donc je prends sur moi et espère que cette nouvelle pompe à boucle fermée pourra m'aider dans la gestion des variations de taux. Je vous remercie de m'avoir permis d'échanger ce que j'ai pu vivre. et j'espère que cela pourra aider des personnes car on a beau être beaucoup de personnes diabétiques, nous sommes tous différents et chaque situation est complexe. Je reste à votre disposition si besoin et vous souhaite bonne continuation. Et merci de ce que vous faites, cela aide beaucoup. Audrey Le parcours d'Audrey illustre à quel point le diabète est une maladie complexe, qui va bien au-delà de la simple gestion de la glycémie. Entre les erreurs de diagnostic, l'impact des émotions sur son équilibre, les défis liés au traitement et la nécessité d'une adaptation constante, elle nous montre à quel point chaque histoire est unique. Malgré les épreuves, Audrey a su faire face avec courage et détermination. Son témoignage rappelle l'importance d'un bon suivi médical mais aussi du soutien de l'entourage et de la communauté diabétique. Son message est clair, chaque personne diabétique vit son propre combat, mais personne ne devrait se sentir seule dans cette épreuve. Merci d'avoir écouté son histoire. Si vous vous reconnaissez dans ce témoignage ou si vous connaissez quelqu'un qui pourrait en bénéficier, n'hésitez pas à le partager. Ensemble, nous pouvons briser l'isolement et mieux vivre avec le diabète. Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous. Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.