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Voix d’entrepreneurs du droit

"L’entrepreneuriat est avant tout une aventure humaine" : Antoine Fabre (Legaltech Tomorro)

"L’entrepreneuriat est avant tout une aventure humaine" : Antoine Fabre (Legaltech Tomorro)

39min |09/09/2025|

82

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"L’entrepreneuriat est avant tout une aventure humaine" : Antoine Fabre (Legaltech Tomorro)

"L’entrepreneuriat est avant tout une aventure humaine" : Antoine Fabre (Legaltech Tomorro)

39min |09/09/2025|

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Description

Il n’est pas juriste, et pourtant il est devenu entrepreneur du droit… et ça marche !

Antoine Fabre, CEO et co-fondateur de Tomorro, est l’invité du nouvel épisode de Voix d’Entrepreneur du Droit, au micro d’Audrey Déléris, Manager Executive chez Fed Legal.

Diplômé de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, Antoine commence sa carrière dans le design produit chez Crème de la Crème, avant de devenir Product Manager chez Airbnb.

En 2019, il co-fonde Leeway – aujourd’hui Tomorro – avec Sébastien Decrême et Thibaut Caoudal, pour créer une plateforme CLM collaborative, dopée à l’IA, qui accélère et sécurise la gestion des contrats.

Si certains trouvent le monde juridique hermétique, lui y a au contraire trouvé des gens très ouverts.

Dans cet épisode, Antoine revient sur son parcours, sa vision de l’entrepreneuriat, de l’aventure humaine et de l’envie de construire ensemble, de son envie de solutionner les problèmes.

On a aussi parlé de sa passion pour le design, les belles choses, de Toulouse et de l’aéronautique, de ses parents et de la randonnée en Autriche… et on a même parlé de Pierre Landy !

Tout un programme !

Une conversation inspirante, énergique et pleine d’optimisme, qui prouve qu’avec la bonne vision, on peut repousser les frontières du secteur juridique.

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Voici les références du podcast :

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière.

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit, leurs points communs, une vision entrepreneuriale de leur métier, des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit, VEDD by FedLegal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Antoine Fabre, cofondateur et CEO de la Legal Tech Tomoro. Bonjour Antoine, est-ce que ça va ?

  • Speaker #2

    Salut Audrey, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Alors je vais te présenter, si t'es ok. Tu es ingénieur diplômé de l'École Nationale d'Ingénieurs de Tarbes. Tu commences ta carrière dans le design product chez Crème de la Crème, puis deviens product manager chez Airbnb. En 2019, tu cofondes Liwe, qui ensuite est devenu Tomoro, avec Sébastien Decrem et Thibaut Caodal. Tu développes, donc dans ce cadre-là, tu vas nous en parler, une plateforme CLM collaborative d'OPLIA pour accélérer et sécuriser la gestion des contrats. Tomoro a réalisé plusieurs levées de fonds en 2021, en 2023, en 2025. Et aujourd'hui, Tomoro compte plus de 300 clients et l'équipe passe de 60 à 100 salariés. En tout cas, c'est ce que tu souhaites, si tu vas nous dire ça. d'ici la fin de l'année. C'est implanté en France, ça développe énormément et aujourd'hui, vous avez un bureau à Cologne, par Thibaut. Et en parallèle, tu investis dans d'autres startups et tu continues à explorer comment l'IA peut transformer les métiers juridiques. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #2

    C'est tout bon.

  • Speaker #0

    Ça va ? Ouais. Alors, je me dois, c'est ce que je te disais juste avant, mais je dois le dire aussi avec nos auditeurs, c'est que moi, je connais surtout Thibaut, qui est ton cofondateur. Thibaut Caoudal puisqu'avec Thibaut on a cofondé l'autre podcast du Legal Club Sandwich et on a aussi une étude sur les juristes de la tech que je fais dans le cadre du Fleet Network avec Pierre Landy et donc Thibaut aussi, donc j'avoue avoir demandé d'abord à Thibaut plusieurs fois d'être mon invité pour le podcast il m'a dit non et il m'a dit non demande à Antoine, tu verras c'est lui qui fait ça chez nous, il est génial donc j'ai quand même demandé à Thibaut plein de fois mais il m'a dit non non c'est Antoine et donc du coup je suis très content de t'avoir Antoine je suis très content d'être là aussi Voilà, je suis sûre que ça va être super et en fait avec Antoine on se connaît pas si bien que ça, donc je suis très contente de découvrir ton parcours et d'avoir cette autre version de Tomorrow que moi je connais peut-être un petit peu moins. Et surtout t'es la première personne qui n'est pas juriste que je reçois dans ce podcast, ça va bien se passer, c'est cool, on s'y assure. Et justement c'est un terrain intéressant parce qu'on va aussi parler du fait d'être entrepreneur du droit sans être juriste et preuve en est c'est possible.

  • Speaker #2

    C'est possible et je pense que c'est une force de Tomorrow d'ailleurs. C'est vrai ? Tous les trois, on vient de pas du tout de ce milieu. Je pense que ça nous a permis d'arriver avec un œil très neuf, très naïf aussi sur les problèmes des juristes et du coup d'avoir beaucoup moins, à mon avis, d'avis déjà fait, de manière de faire, un peu inculqué depuis longtemps. Donc oui, moi je suis assez convaincu, mais dans le droit, comme évidemment, si tu regardes un peu toutes les belles boîtes de Paris qui se créent, c'est souvent ça finalement. C'est souvent plus des gens qui sont... qui tombent amoureux d'un problème qui n'est pas forcément le leur à la base, qui vont faire un produit autour de ça, une entreprise autour de ça.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est une question que j'imagine qu'on t'a posée plein de fois, mais je veux bien que tu les auditeurs de ce podcast-là. Comment est-ce que vous avez l'idée, tous les trois ne venant pas du secteur, d'aller déjà vers ce secteur qui est quand même un peu particulier ? Certaines personnes pensent que c'est hermétique aussi. Donc comment vous avez eu l'idée d'être dans ce système que vous ne connaissiez pas ?

  • Speaker #2

    Je pense que... Tous les secteurs sont plus ou moins un peu hermétiques. En vrai, c'est toujours un petit peu des niches. Tu vois, tu as des belles boîtes comme Pénilène qui adresse la compta. Je ne suis pas sûr que le monde de la compta soit beaucoup plus... Très différent, en tout cas, du juridique. Nous, comment on est arrivé là-dedans ? On est arrivé là-dedans vraiment par pragmatisme. Nous, on est parti avec Thibault. On se connaissait parce qu'on a travaillé ensemble pendant plusieurs années.

  • Speaker #0

    C'est la crème de la crème, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Donc, la genèse, c'est allons monter un business ensemble. C'est pas... on a un problème, on construit quelque chose. Bon, là, on a fait le tour un petit peu. Aujourd'hui, on a quelque chose qui nous anime. Cette flamme, au fond de nous, elle est aujourd'hui plus tournée vers de l'entrepreneuriat que du salariat. Tentons notre chance et on trouvera bien un sujet sur lequel, justement, s'éclater. Et c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Et on a passé, tu parlais de 2019, on passe quasiment toute l'année 2019 à tester plein de potentiels projets dans des secteurs hyper différents. On parlait évidemment du juridique. On a exploré des opportunités dans l'hôtellerie, dans les RH. Bref, en fait, on a dressé une liste de problèmes qu'on identifiait. Et principalement en parlant avec les gens.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, oui. Tu parles avec qui ? Tes amis, ta famille ?

  • Speaker #2

    En fait, tu démarres avec les problèmes que toi, tu as rencontrés. Et le sujet, c'est est-ce que finalement, ces problèmes sont des gros problèmes pour la société ? Ou est-ce que c'est juste moi qui les ai rencontrés et qui n'étais pas très organisé pour bien les traiter ? Donc, on est parti avec une liste de sujets. Et voilà, sur les... les premiers mois de l'année 2019, quasiment jusqu'à septembre, je crois, on va tester tout ça et donc on va à la rencontre des gens. L'hôtellerie, je m'en souviens très bien avec Thibaut, on se sépare Paris en deux et chacun de notre côté, on va poser nos questions aux hôteliers et on se retrouve le midi, le soir, on débriefe. Et en fait, on a fait ça pour plusieurs projets. Nous, on avait des critères. assez, je dirais, large, mais précis tout de même. Un, on voulait faire du SaaS, donc on voulait faire du logiciel. On travaillait dans une entreprise qui vendait de la ressource humaine. Là, on avait envie de solutionner un problème avec du logiciel. Ça, c'était un truc d'hyper important. On voulait que ce soit un problème qui soit global et général, donc à travers le monde, pas français, et général pour les entreprises, c'est-à-dire, un, qui touche beaucoup de personnes en interne, au sein des entreprises, et pas juste une ou deux personnes. Et deux, que ça soit aussi quelque chose qui concerne un maximum d'entreprises en France. Et dernier sujet, on voulait que ça nous excite pour des décennies. Je pense que c'est le plus fondamental, mais tu n'as pas envie de lancer quelque chose et d'être lassé de ce sujet au bout de deux ans. Et donc la combinaison des trois a fait qu'on a testé plusieurs idées. Il y en a qu'on a éliminées très vite. Et on arrive sur le sujet du contrat. C'est vraiment comme ça qu'on rentre. On parle avec des juristes. On parle avec des départements achats, des départements commerciaux, des départements RH. Et on se rend compte que c'est un sujet qui fait chier tout le monde. Personne n'est satisfait de la manière dont c'est traité. Le juridique a l'impression d'être celui qui ralentit tout le monde. Les autres ont évidemment cette impression aussi que le juriste ralentit tout le monde quand ils ont envie de signer des nouveaux clients, des nouveaux partenariats, etc. Et nous, ça nous plaît parce que le problème, il a l'air compliqué. Donc, c'est un peu comme ça que ça démarre. Ok.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que vous êtes... Enfin, j'imagine que oui, mais... Il y avait d'autres Legal Techs déjà développés à l'époque. Ça veut dire que les gens, en fait, n'étaient pas satisfaits de leur Legal Tech à l'époque. Est-ce que vous aviez trouvé une idée complémentaire à ce qui existait déjà, mais que vous vouliez développer vous ? Comment ça s'est fait, cette constitution ? Je sais que ça s'est beaucoup enrichi, en plus, depuis entre 2019 et maintenant. Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    En fait, il y avait déjà des acteurs. Et si on découpe un peu le marché à ce moment... Tu as des acteurs très historiques qui sont là depuis très longtemps. Et en fait, c'est des acteurs qui sont assez faciles à éliminer parce que l'expérience utilisateur est désuète et les gens n'en veulent plus. Et après, tu avais une autre typologie d'acteurs qui étaient à ce moment-là très orientés déjà autour de l'IA, donc assez visionnaires sur ce point-là, sur l'extraction de données sur les contrats. Et en fait, notre vision, elle était de se dire, nous, on va adresser ce problème différemment. On va se dire, si on est capable de gérer le contrat de bout en bout, mais en fait on n'a pas besoin à la fin d'aller extraire de l'information sur qu'est-ce que le contrat contient parce que le contrat a été généré sur la plateforme négocié sur la plateforme, signé et donc une fois qu'il est signé on sait déjà ce qu'il y a dedans et on n'a pas besoin d'aller faire de l'extraction qui était pour nous un peu la rustine dans mon process ne me va pas du tout et en fait j'essaie de mettre une rustine à la fin pour récupérer tant bien que mal des informations contractuelles et en fait ça ne marche pas parce que ça nécessite que tout le monde dans l'entreprise euh envoie les documents contractuels sur la plateforme ou à minima au département juridique. Donc en fait, ça fait gagner du temps à personne. Et donc nous, on a pris la tangente et on s'est dit, en fait, on va faire une plateforme qui permet de gérer le contrat de bout en bout. Et en faisant ça, on n'aura pas ce sujet. Et donc c'était ça vraiment l'élément différenciant et la vision avec tout cet aspect collaboratif. Tu vois, on démarre 2019-2020. Notre objectif, c'est permettre au département juridique de mieux collaborer avec le reste de l'entreprise et d'automatiser une partie des tâches. notamment celle à faible valeur ajoutée de son quotidien et donc c'est vraiment sur ça qu'on va bosser pendant 3 ans et là depuis 2-3 ans c'est beaucoup plus élargi et c'est évidemment autour de l'IA où on est plus en permis au juriste de déléguer, de se dédoubler et d'avoir quelqu'un avec Oro qui vient faire des actions beaucoup plus importantes et à forte valeur ajoutée toujours dans cette même logique que le juriste il en est le moins possible à faire et là j'aimerais te poser une question Bon.

  • Speaker #0

    comme tu viens pas du monde de droit, comment tu percevais le monde juridique avant de le côtoyer, justement ?

  • Speaker #2

    Avant de le côtoyer, je le percevais pas, parce qu'il était assez... Enfin, j'avais pas de perception, parce qu'il était assez inconnu pour moi. Tu vois, j'étais dans la tech, dans une petite société, il y avait pas de juriste. Donc, tu vois, moi, même avant tout ça, je sais pas si je connaissais le juriste. Je connaissais évidemment l'avocat, parce que l'avocat, c'est quand même un peu plus grand public que le juriste. Et après, quand on s'y est intéressé, Nous, on a vu une population déjà hyper ouverte. C'est vraiment les gens venaient. Nous, on squattait des espaces de coworking au 53ème étage de la Tour Montparnasse et on avait des juristes qui venaient nous voir pour répondre à nos questions. Ce n'était même pas en visio et tout. Il y avait des gens qui étaient hyper contents de venir rencontrer trois jeunes entrepreneurs qui avaient une idée et qui voulaient la creuser. Donc, on a vu une population qui était... Ils sont hyper avenants, t'es disponible avec envie d'accompagner. Et après, évidemment, un monde juridique qui était quand même poussiéreux dans la manière de faire, où t'as un peu l'impression que, justement, les manières de faire n'avaient pas évolué depuis quand même un certain temps et qu'on répétait des schémas jusqu'à ce que le truc craque un peu et quelque chose de nouveau arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, c'était avant, ou en tout cas au début, que t'as commencé à côtoyer ce monde-là qui était inconnu pour toi. et maintenant que tu es carrément en plein dedans depuis 6 ans, est-ce que ta perception a changé ?

  • Speaker #2

    Les gens sont toujours cadavres, non ? Ça va. Ça, c'est bien. Évidemment, quand les gens deviennent clients, ils ont des intérêts à communiquer, aussi des envies, des souhaits. Donc ça, c'est évident. Mais je pense que la vision s'est enrichie. Je pense que ça a confirmé le fait que cette population avait envie de changement, qu'elle avait de la curiosité pour tester des nouvelles manières de faire et d'évoluer sur le métier. Et notamment sur l'IA, tu vois, moi, j'ai vu une adoption. Enfin, je pense qu'on était loin de s'attendre à ce que ce soit autant adopté si vite par la population juridique. Tu vois, parce que t'es quand même dans une fonction qui doit protéger l'entreprise. Donc, tu peux très vite te dire que c'est des fonctions qui vont souvent être un peu plus sur leur garde qu'à tester sans réfléchir. Et en fait, on a vu des gens qui se sont plongés pleinement dans tout ça et c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et justement, les personnes qui se sont plongées un peu plus tout de suite vers ce nouvel outil que toi, tu proposais avec ton équipe, est-ce qu'il y avait une catégorie de profils ou de matières où c'était vraiment très hétérogène ?

  • Speaker #2

    C'était hyper hétérogène. Je suis incapable de dire qu'il y a une typologie d'entreprise, une typologie de profil. Franchement, on aurait pu penser que les boîtes tech, donc les clients qu'on a dans la tech, seraient plus enclins à ça, mais en fait, pas du tout. Il n'y a pas eu de scission entre la tech versus les entreprises plus traditionnelles. Non, je pense qu'il y a eu une prise de conscience assez générale de que ça va faire partie de notre métier. On n'a pas vraiment le choix, donc il faut qu'on y aille. Soit on y va à fond et on serve sur cette vague-là et on va ressortir grandi et notre métier, on va le développer. Ou soit on essaie un peu de nager à contre-courant et on va juste se faire emporter par le truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses... J'ai deux questions que je voulais te poser. A la fois, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris, qui tu pensais que ça ne marcherait pas, et en fait, finalement, ça a marché. Puis au contraire, des choses où tu t'es dit, c'est un échec, au contraire, on s'est planté, au début ou pas d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Alors, des échecs, on pourrait en citer plein. Tu vois, tu as dit en introduction qu'on ouvrait l'Allemagne. En international, on l'a déjà tenté en 2021. Donc, on a fait, je pense, la magnifique erreur des tout nouveaux entrepreneurs qui lèvent de l'argent et qui Je pense qu'avec quelques millions, on peut adresser le monde entier. Donc on s'est trompé là-dessus, tu vois, mais on a été suffisamment lucide pour arrêter, se refocaliser sur la France, grandir sur la France, s'installer sur la France. Et aujourd'hui, justement, pouvoir se dire, bon ben là, en fait, on a un marché qui marche très bien ou sur lequel on doit continuer à exécuter. Et désormais, il faut qu'on pense à la suite. Et la suite, c'est l'internationalisation.

  • Speaker #0

    C'est que c'était trop tôt à l'époque ou que vous n'aviez pas assez appréhendé ?

  • Speaker #2

    C'est tout, en fait. c'est trop tôt parce que la boîte à un an en fait tu ne maîtrises pas grand chose quand tu fais ta première levée de fonds grosso modo ça veut dire que tu as réussi à prouver qu'il y avait un intérêt pour ce que tu construisais mais en aucun cas tu as prouvé que tu allais construire une entreprise pérenne dans le temps donc ça et aussi une question de ressources en fait quand tu lèves, donc on avait levé 3 millions et demi avec 3 millions et demi on a recruté une quinzaine de personnes en fait il faut que les 15 personnes et c'est encore le cas aujourd'hui tu vois mais il faut que toutes ces personnes elles soient tout aligner dans un objectif commun, clair et partagé et si dès le début t'as différents focus ça vient juste complexifier la réussite sur les deux tableaux donc on maîtrisait pas suffisamment le sujet on avait des preuves hyper intéressantes et justement c'est pour ça qu'on avait levé pour prouver que c'était pas juste faire des preuves mais qu'il y avait un business à construire dessus deuxièmement il fallait qu'on soit vraiment Toute l'entreprise focalisée sur un seul objectif pour réussir et aller à la prochaine étape. Et enfin, même financièrement, avec du recul, lancer un pays, ça coûte de l'argent. Et avec 3,5 millions, on aurait dilapidé très très vite. Et on se serait retrouvé avec une boîte qui marchotait sur la France, peut-être marchotait aussi à l'international. Et donc on n'aurait pas pu cranter. plus loin, plus vite. Et des trucs qui sont bien passés, il y en a plein aussi. Il y en a plein aussi. Tu vois, au début, quand t'arrives justement avec cette vision de dire en fait, on va vous sortir de Word, t'y crois justement parce que t'es naïf, tu vois, et t'as cette vision de te dire, moi je crois en quelque chose de radicalement différent, qui est que Word n'est pas fait pour faire du contrat et qu'on doit créer quelque chose qui justement est dédié pour cet usage. Et je pense pas que si t'es avocat depuis 10 ans ou juriste depuis 10 ans, ... tu arrives avec cette vision des choses. Je pense que tu auras plus tendance à te dire je vais construire quelque chose spécifiquement pour Word, alors qu'il y a des choses intéressantes à faire sur Word, mais il y a aussi des choses extrêmement intéressantes à faire sur quelque chose de complètement dédié. Donc tu n'as pas supris l'utilisation de Word ? Non, en fait, on est compatible avec Word, etc. Mais si tu veux capter la pleine valeur de Tomorrow, c'est sûr que ça se passe quand même complètement dans la plateforme. Donc nous, on te permet de travailler avec Word si tu as des flots de travail qui sont extrêmement durs à changer. Mais pour tous ceux que tu peux changer, évidemment, c'est bien plus intéressant de passer de bout en bout sur la plateforme.

  • Speaker #0

    Ok. Je voulais revenir sur un point. Tu parlais des 15 personnes que tu as recrutées et qu'il y avait des difficultés à... Il y a eu des difficultés, en tout cas à l'époque, peut-être à embarquer tout le monde. Est-ce que c'était pas des... Enfin, je suis dans le recrutement, comme tu le sais. Donc forcément, je me pose la question. Est-ce que c'était des erreurs de recrutement ? Est-ce que ce n'est pas les bonnes personnes ou pas les bons métiers ? Quand on est entrepreneur, qu'on est trois, j'imagine que ça doit être super dur déjà de faire rentrer d'autres personnes que votre trio initial. Comment d'ailleurs on définit de qui vous avez besoin ? Comment on fait pour recruter les bons profils ?

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas de problème d'alignement au début. Au contraire, je pense que c'est là où c'est le plus simple parce que tu recrutes des entrepreneurs. Tu vois, quand tu es trois et que tu dis qu'on va être quinze, les 12-15 profils que tu vas recruter, c'est des profils entrepreneurs. C'est des gens qui viennent parce qu'ils ont envie de construire un truc de zéro. Donc c'est des gens qui sont très confortables avec le fait que tout puisse changer du jour au lendemain d'un sens vers un autre. Donc non, au contraire, c'était plus, c'était notre mission de faire en sorte qu'on n'ait pas deux trajectoires qui cohabitaient, qu'ils soient l'international et la France. Donc ça n'a pas été un problème justement parce qu'on s'est rendu compte que... en fait, il valait mieux qu'on se focalise sur la France pour réussir. Donc, les profils que tu recrutes, c'est des entrepreneurs. Vraiment, tu vois. Et c'est ce que tu recherches, en fait. C'est des gens qui sont un petit peu... Il leur manque quelque chose dans leur quotidien. Ils sont dans une société, mais une société qui est établie. Et ce qui les anime, en fait, c'est quand, dans cette boîte, ils ont des projets un petit peu ad hoc qui apparaissent et sur lesquels ils peuvent s'exprimer. Et donc, toi, tu trouves des profils comme ça ou alors qui ont été entrepreneurs avant. Tu vois, j'ai des exemples. Et eux, ils viennent pour ça. Et vraiment, ils viennent parce que c'est le chaos qu'il faut construire de zéro. Et qui tu recrutes ? Ça, ça dépend vraiment des boîtes. Oui,

  • Speaker #0

    je pensais plutôt à vous spécifiquement.

  • Speaker #2

    Nous, on recrute vite sur du produit et de la tech parce que c'est un marché où il y a énormément de fonctionnalités qu'il faut construire. Donc le premier enjeu de Tomo, justement dans cette vision de bout en bout, C'est construire une brique de génération, construire une brique de négociation, construire une brique de signature, une brique d'archivage dessus. Donc, tu as beaucoup, beaucoup de features qu'il faut que tu construises pour que ta vision prenne vie. Et donc, la première année, c'est majoritairement des investissements sur tech et produits. Thibaut, il continue à faire du business, customer success, tu vois, pour accompagner les clients en consigne. Et grosso modo, on a l'équipe, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, c'est une notion que j'aime bien aussi, parce que je reçois aussi beaucoup de directeurs juridiques qui sont salariés. Et là, on est dans un podcast qui s'appelle Voix d'entrepreneur du droit, donc on parle d'entrepreneuriat. Ce que tu dis est intéressant, c'est-à-dire que tu as aussi recruté des gens qui étaient soit entrepreneurs, c'est-à-dire avec leur propre business par le passé, soit des gens qui étaient à l'entreprise beaucoup plus structurée, mais qui avaient déjà une fibre entrepreneuriale, on appelle ça souvent intrapreneuriale du coup. Donc c'est quelque chose, en tout cas, qui toi, t'as marqué ou t'as convaincu quand ces gens-là, en tout cas, la manière de travailler correspondait à ce dont tu avais besoin à cette époque-là.

  • Speaker #2

    d'accord ouais euh euh Alors, ce n'est pas la manière de travailler, c'est plus la capacité à évoluer dans un environnement où c'est extrêmement exigeant. Donc en fait, on est 15, il y a du travail pour 30, donc ça va être très exigeant. Il faut être très résilient parce qu'on construit de zéro, donc ça veut dire qu'en fait, la majorité de ce qu'on va faire ne va pas marcher. On va tester, ça ne va pas marcher, on va retester, ça ne va pas marcher. Donc il faut une capacité à être résilient et à savoir que ça fait juste partie du process et qu'un jour, on va y arriver. Et c'est principalement ça, tu vois. Et c'est encore le cas aujourd'hui, en fait. Aujourd'hui, c'est quelque chose que moi, je valorise énormément parce que c'est des gens qui, dès qu'ils voient un problème, ils prennent le problème et ils vont le solutionner. Tu vois, qui ont tendance à avoir un ownership très fort sur quelque chose qui ne va pas ou un projet. Vas-y, je prends et on avance. Donc, c'est plus les traits de personnalité qui sont liés à ce qu'on dit entrepreneuriat où, en fait, il faut se débrouiller, il faut avancer. et ça dépend que de nous, donc bon, il faut y aller. Ou au profil interne dans des sociétés qui, eux, c'est plus... C'est un peu différent, mais c'est les gens, ils sont plus driveés dès qu'on leur donne des nouveaux projets. Donc en fait, quelque chose qui sort un petit peu de la routine, qui en ont marre justement de la routine, du cadre, et qui ont envie d'aller dans quelque chose d'un peu plus créatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et là où on enregistre le podcast, on est le 18 juillet. Dico, vous êtes combien là chez Tomo ?

  • Speaker #2

    On est 80-90.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que... Alors, j'imagine qu'il faut toujours avoir cet esprit entrepreneurial, mais est-ce que la façon dont tu recrutes les profils... à changer, est-ce qu'il faut toujours voir cette fibre très entrepreneuriale aussi, autant qu'au début ou pas forcément ? Pendant que vous étiez plus structuré ?

  • Speaker #2

    C'est toujours. C'était toujours le cas. Et tu vois, on continue à dire aux gens, en fait, si vous venez, voilà comment ça va être chez Tomo. Et on vous décrit la réalité. Voilà ce qu'on va attendre de vous. Si vous cherchez un job tranquille, si vous cherchez un job où vous n'allez pas être challengé, où le périmètre est constant, où l'organisation est stable, C'est pas le bon endroit. Et on est ok que ça ne convienne qu'à très peu de gens. Notre mission, c'est de trouver ces très peu de gens. Et donc non, je pense qu'il ne faut pas cesser de le dire. Au contraire, je pense qu'il faut le rappeler parce que plus tu grossis, et plus on peut l'oublier. Parce qu'effectivement, c'est inhérent, mais plus tu grandis de taille, il y a des choses qui se mettent en place, de la structure qui arrive, du management, etc. Donc on pourrait lever le pied, mais au contraire, je pense que... C'est dans ces moments qu'il faut encore plus se le rappeler, dans les process de recrutement, former les managers, justement parce que maintenant c'est eux les ambassadeurs de ces éléments de culture, pour que ça perdure, ça vive, et pas qu'on devienne une boîte où tout ralentit dès qu'on grandit. En fait, le but de lever de l'argent, c'est pour continuer d'aller plus vite. Et continuer d'aller plus vite, c'est pas juste ajouter du people pour compenser... Un ralentissement de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ok. On a donc vraiment beaucoup parlé d'entrepreneuriat. Moi, j'aimerais connaître ta propre destination d'entrepreneur. Si tu devais définir.

  • Speaker #2

    Ben écoute, pour moi l'entrepreneuriat, c'est... Être un entrepreneur, c'est être passionné. Tu vois, fondamentalement, c'est avoir quelque chose qui... Avoir une flamme, en fait, qui ne s'éteint jamais sur un projet en particulier, un problème en particulier. Donc, tu vois, ça, je pense que c'est fondamental. C'est avoir envie de construire quelque chose avec les gens. Tu vois, in fine, ce qu'on fait, c'est une aventure humaine. Tu vois, le produit Tomoro, il évolue, on change de stratégie. donc les gens Et nous, entrepreneurs, on n'est pas là pour le produit, on est là pour ce qu'on construit, donc l'aventure de manière générale. Et passion, projet, équipe, c'est clé. Et après, moi, ce que j'aime, c'est voir la boîte qui avance, c'est voir les différentes étapes qu'on pensait super loin, les dépasser, avancer, voir à quel point tout ce qu'on fait, c'est génial, voir les clients. qui adorent les retours clients, voir de plus en plus d'entreprises qui adoptent et qui adhèrent à ce que tu proposes et à ta vision. C'est tout ça.

  • Speaker #0

    Et un entrepreneur du droit, est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas. Je pense qu'un entrepreneur, c'est juste un problème. C'est juste des humains et un problème, l'entrepreneuriat. C'est juste des humains qui ont envie de solutionner un problème et le problème, il reste là, mais les solutions, elles changent. Et donc, que le problème soit sur le droit, on pourrait être content avant ou autre. Moi, je ne pense pas que... que ce soit différent.

  • Speaker #0

    Et tu disais au tout début, justement, que le fait de ne pas venir du droit, aucun de vous trois, ni toi, ni Thibaut, ni Sébastien, c'est une force. Parce que vous avez forcément un regard neuf, c'est ce que tu disais. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui, selon toi, constituent une force, le fait de ne pas venir de cet écosystème à la base ?

  • Speaker #2

    Non. Je pense que principalement, c'est... En fait, il y a plein d'intérêts d'arriver à l'écosystème. Tu peux avoir un réseau hyper fourni, tu peux aussi avoir une vision extrêmement claire de comment solutionner le problème. donc moi je pense que c'est peut-être pas Ça ne serait potentiellement pas la meilleure manière de solutionner le problème. Par contre, c'est sûrement une idée qui va être beaucoup plus évidente pour tout le monde et pour toute la communauté que de leur dire « On va arrêter Word et vous allez faire complètement différemment. » Je pense que l'avantage principal, c'est de t'arriver avec beaucoup de naïveté sur le problème. Mais par contre, c'est un avantage uniquement si tu compenses avec le fait d'aller sur le terrain et de rencontrer les gens. Sinon, c'est une pédesse. Donc ça, par contre, c'est quelque chose qui est fondamental. C'est être proche des clients, leur parler fréquemment. Et c'est comme ça qu'on se construit le produit. Là, on n'a toujours pas de juriste chez Tomorrow. Donc tout ce qu'on a construit, c'est sur la base des interactions qu'on a pu avoir avec l'écosystème. Donc évidemment les prospects, mais surtout les clients.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc oui, j'ai vu que vous recherchiez un juriste de co. Et je pense qu'il y a beaucoup de monde qui voudrait... rejointement.

  • Speaker #2

    Petit vulgaire et aucun nom, mais effectivement.

  • Speaker #0

    On m'en parle aussi en disant est-ce que tu sais s'ils ont recruté ? Je ne crois pas, du coup. Non,

  • Speaker #2

    c'est toujours ouvert.

  • Speaker #0

    Vous pouvez encore postuler, je ne sais pas. Je pense qu'on fera la rentrée, mais j'espère que vous aurez trouvé votre juriste d'ici là. On y verra la rentrée. Et donc, pour revenir ensuite, comme on parle de juriste, c'est une question que je te pose, comme tu côtoies beaucoup de juristes maintenant. Est-ce que tu as une idée sur ce que c'est un bon juriste alors ? Comme t'en côtoies tout le temps.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je sais qu'il y a toujours ce truc de business partner. Et moi, je pense que c'est fondamental, mais c'est fondamental pour les juristes, mais aussi de manière assez large pour les différentes fonctions qu'on appelle support. Ça peut être les RH, même la finance. En fait, moi, je pense que ces fonctions, elles ont énormément de valeur dès lors qu'elles s'assoient à la table du business, du customer, du produit. Et d'ailleurs, le juriste qu'on recrute chez nous, il a un périmètre juridique, il a un périmètre marketing, donc ambassadeur dans l'écosystème, et il a un périmètre produit. Donc nous c'est vraiment un rôle avec trois pans distincts et hyper stratégiques pour Tomo. Donc moi, je pense, un bon juriste, en vrai, c'est ça. C'est quelqu'un qui comprend bien le business. C'est quelqu'un qui est là pour faire du compromis. Tu vois, on n'est pas là pour bloquer la boîte. On n'est pas là pour ouvrir toutes les vannes. On est là pour trouver la bonne balance entre permettre à la boîte de se développer et vite et aussi faire en sorte que la société, elle soit protégée pour ne pas avoir des cadavres dans le placard qui... qui nous tombe dessus dans plusieurs années. Et pour ça, il faut être proche du business. Pour moi, un bon juriste, c'est un juriste qui est proche du business, qui s'entend bien avec les équipes business, qui va à leur contact, qui va à table, au bureau avec eux. Et c'est quelqu'un qui comprend le business de manière générale. Et quand je dis business, c'est comment marche la boîte, comment tout s'articule, et pas uniquement quand on dit business, on pense souvent à commercial, mais c'est pas uniquement ça, c'est au global comment la société fonctionne. Qu'est-ce qui est important du coup pour la société ? Qu'est-ce qui l'est moins ? Ok.

  • Speaker #0

    Si Pierre Landy écoute ce podcast, je vais être obligée. Donc, pour toi, Pierre, j'espère que tu écoutes. Pierre va même plus loin. Et tu le sais, dans l'étude Tomoro sur chaque année, en partenariat avec le Fleet Network, justement, on parle souvent, et surtout Pierre, du trustee d'advisor. C'est vrai que lui, il trouve que c'est un petit peu dépassé, même si c'est un petit peu plus loin. en tout cas, de Revisant, qui va vraiment aller mettre un partenaire de l'équipe de direction etc je me devais puisque si pierre par contre en temps qu'on n'a pas parlé de tracés de visors j'aime faire disputer donc je serai Voilà on va forcément lui dire quand ce sera sorti donc voilà donc c'est intéressant ce que c'est vrai que je demande un nom juriste qu'est ce que c'est un bon jury c'est comme tous les côtoies que ce sont des clients demande aussi à quelqu'un qui en recrute un chef d'entreprise donc ta calme et différentes visions effectivement

  • Speaker #2

    Mais après, nous, on a un échantillon qui est biaisé parce qu'on traite quand même beaucoup nos clients. Finalement, ce sont des gens qui s'inscrivent vraiment dans cette vision-là, qui prennent un outil qui leur permet justement d'être beaucoup plus proche du terrain, du business, de mieux les soutenir, les accompagner dans leurs objectifs. Donc, moi, je suis entouré de gens comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    qui veulent aller de l'avant, qui veulent être plus dans la digitalisation, dans l'efficacité. Donc, il faudrait aussi utiliser Tomoro, du coup, pour être un bon juif, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Ça fait partie des cordes qu'il faut avoir. Bien sûr,

  • Speaker #0

    ok. J'aimerais revenir sur toi, personnellement, si tu le veux bien, Antoine. J'aime bien poser ces questions-là à la fin du podcast. Est-ce que toi, personnellement, tu as eu des mentors dans ta carrière ? Que ce soit dans le cadre de Tomoro, même avant, justement, début de carrière, des gens qui t'ont inspiré, soutenu, guidé, qui t'ont aidé ?

  • Speaker #2

    T'en as forcément. Tu vois, nous, justement, quand on a fait la première revêtement, mais même avant En fait, t'as des gens, moi ça a surtout été des entrepreneurs, qui avaient un temps d'avance sur nous. Quand nous on démarrait, eux venaient de faire leur premier lever de fonds, ils structuraient une équipe. Donc ils avaient toujours ces deux ans d'avance, et ça c'est hyper important, enfin ça a été en tout cas hyper important pour moi, parce que c'est pas des mentors qui sont des gens qui ont fait des trucs exceptionnels mais il y a longtemps, c'est des gens qui sont... qui viennent juste de sortir de la phase dans laquelle toi, t'es en plein, en plein dedans, je sais pas comment dire. Et donc en fait, t'es prêt, t'es hyper concret. Et ça, c'est des gens qui m'ont vraiment tiré vers le haut. Après, t'as du coaching, tu vois, la boîte grossit.

  • Speaker #0

    tu te fais accompagner, donc ça c'est encore différent. Mais voilà, moi aujourd'hui je m'entoure de pas mal d'entrepreneurs de différents secteurs, de boîtes à différents stades. C'est des gens aussi que tu fais venir sur tes levées de fonds, qui tu proposes de mettre un petit ticket pour aussi être impliqué dans l'aventure et qui te suivent comme ça. Et après aussi du coaching pour toi personnellement, comment te développer. Et je pense que c'est in fine aussi le nerf de la guerre, qui est que ton moro va extrêmement vite. Et donc l'enjeu, c'est comment tous on continue de grandir à minima à la même vitesse que la boîte. Mais en réalité, c'est plus vite que la boîte pour pouvoir anticiper la suite. Et donc c'est pour ça que c'est clé, en tout cas de mon point de vue, d'être accompagné aussi par du coaching et des mentors à côté.

  • Speaker #1

    Ok. Et dans la vie en général, qu'est-ce qui t'inspire ? C'est une question très ouverte. Qu'est-ce que t'aimes faire ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Alors moi, ce que j'adore, c'est la montagne. Ok. Tu vois, dans deux semaines, je suis en vacances. Le premier truc que je fais le samedi 2 août, je crois, départ. Départ pour l'Autriche, une semaine de rando avec trois potes, de refuge en refuge. Et ça, vraiment, c'est quelque chose que j'adore faire, qui me permet vraiment de m'évader, d'oublier un petit peu les sujets du quotidien. Ça permet de revenir avec quand même plus de hauteur. Donc de manière générale, c'est la montagne, le sport en extérieur. Après, je vais faire du vélo, pareil, à la montagne. Donc moi, je me ressource beaucoup dans l'altitude, on va dire. Et après, ce qui m'inspire, je continue d'être passionné par le design. Pas à cause de Tomo, mais j'ai toujours aimé justement les belles choses, que ce soit des produits physiques ou que ce soit des produits tech. Donc j'adore continuer à passer du temps dans... Parfois, ça peut être des livres de publicité, des sites d'inspiration design. Aller voir ce que certains acteurs, pas du tout de notre marché, ont amélioré sur leurs produits. Enfin, continuellement creuser cette partie créative qui me plaît beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Et là, tu es aujourd'hui entrepreneur, tu es cofondateur, si, ou du coup, tu es négaltech. Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, je suis originaire de Toulouse. Donc, quand tu viens de Toulouse, tu as deux options. Tu as soit joueur de rugby. mais bon ça pour ceux qui me connaissent j'ai pas le physique donc cette option elle a été éliminée très rapidement et autrement c'est travailler dans l'aéronautique et le spatial donc je pense que j'aurais travaillé dans l'aéronautique et le spatial tu vois je suis arrivé dans la tech vraiment par hasard parce que j'ai fait primaire jusqu'au lycée à Toulouse après j'ai fait une école d'ingénieur d'ingénierie à Tarbes dans l'aéronautique en l'occurrence donc pas du tout ingénierie pour faire de la tech aujourd'hui et ça me passionnait Et vraiment, j'étais passionné par ça et j'ai fait mes stages dans cette industrie. Et en fait, c'est sûr que c'est un secteur où il y a énormément d'innovation aussi. Donc, c'est hyper intéressant. Donc, je n'aurais peut-être pas été chez Airbus. Mais j'aurais peut-être été dans une petite boîte. Peut-être, j'aurais sûrement été entrepreneur dans une boîte de l'aéronautique où je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Justement, on sait que c'est un secteur hyper polluant. Donc, si on arrive à gagner 5% sur ces secteurs-là, on fait quand même des gros pas en avant au niveau global. Donc ça, ça m'aurait sûrement plu. Mais en fait, je suis tombé passionné par la tech au collège.

  • Speaker #1

    Donc assez tôt en fait.

  • Speaker #0

    Assez tôt,

  • Speaker #1

    oui. J'allais dire justement enfant.

  • Speaker #0

    Mais sans m'en rendre compte. C'est ça qui est assez marrant. C'est que j'ai commencé à comprendre que ce milieu... Déjà, j'ai commencé à comprendre qu'il y avait un secteur autour de ça quand j'étais en école d'ingé. Parce qu'avant ça, les seuls produits tech auxquels j'étais confronté, c'était des réseaux sociaux et des trucs comme ça. Et ça, ça ne m'attirait pas forcément. Donc ouais, je tombe vraiment là-dedans au collège, au lycée, je lance des produits en école d'ingé, je fais des concours d'entrepreneuriat, etc. Et donc c'est à la fin de l'école, je me dis, tant que le, donc là, je rejoins Crème de la Crème en stage à ce moment-là. J'ai la chance d'avoir des parents qui, et je pense que c'était très dur, mais me soutiennent à 200% dans ce choix, dans un secteur qu'ils ne connaissent pas du tout. Après cinq ans d'études dans un secteur qu'ils connaissent très bien, vu que c'est le secteur phare de Toulouse. Donc je pense que c'est une vraie inspiration d'un point de vue parent, je pense de pouvoir soutenir ces enfants comme ça, et donc j'ai eu beaucoup de chance. Et depuis, je n'ai aucun regret, franchement, j'encourage en tout cas. Je pense que ça m'arrive souvent de faire des interventions dans mon école, de parler avec des jeunes qui se cherchent un petit peu sur le parcours pro, et en fait, la seule leçon, c'est s'écouter. Oui, il y a des risques, mais en fait, tu commences ta carrière. Je pense que plus que jamais, on est dans un monde où si tu veux changer de voie, tu peux le faire. Alors, ce n'est pas sans effort et bien sûr, il va falloir travailler, mais tu peux le faire. Moi, je me suis écouté, j'ai été soutenu et franchement, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas quoi dire pour ça, parce que tu m'as pris ma question de conseil que tu me donnerais donner à l'Antoine, étudiant de l'époque. C'est ça, c'est s'écouter et surtout croire en son intuition. Et si on a envie de faire un truc, d'essayer de le faire à tout prix.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'en fait, c'est ce côté entrepreneur, c'est ne pas regarder les risques. Parce que oui, il y a toujours des risques, mais si on regarde que ça, en fait, on va juste... Arrêter de bouger, ne plus rien faire et se contenter de quelque chose qui ne nous satisfait pas. Donc ça a été écouter un peu cette passion, se dire ok ce truc m'anime vraiment. Quand je rentre le soir des cours, que je bosse sur mon projet, que je vois des utilisateurs tous les jours qui se sont inscrits, ça m'excite comme rien d'autre ne m'excite à côté. Donc il faut que j'explore cette voie. Et avoir ce côté toujours optimiste qui est, en fait, si ça ne me plaît pas, c'est pas grave. Je serai diplômé d'une école, je retrouverai un job. Je pense que ça a la valeur de dire, j'ai testé quelque chose et j'ai appris des trucs.

  • Speaker #1

    Et justement, le projet dont tu parles, que tu as testé, c'était quelque chose que tu avais lancé toi tout seul ?

  • Speaker #0

    Oui, avec d'autres collègues, in fine, d'école. En fait, comme j'aimais justement tous ces trucs créatifs, design, je me retrouvais tous les semestres où il y avait des stages. à refaire les CV de tout le monde dans ma classe.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc un jour, je me suis dit, mais j'en ai marre de faire ça, et donc je vais faire une plateforme qui permet de faire ça. Et donc j'ai fait un produit en quelques nuits qui permettait justement de connecter ton LinkedIn ou renseigner tes informations, et tu avais un CV joli. Et tu n'avais pas besoin.

  • Speaker #1

    On trouve déjà le côté un peu justement créé avec les templates et les...

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ok. Et c'était ça l'élément différenciant, parce qu'en fait, tu avais plein de trucs où tu pouvais avoir des CV à la LinkedIn, où en fait, c'était juste une espèce de liste en police d'écriture un peu à l'ancienne, qui ne donne pas du tout envie, ou des outils pour faire des CV, mais où il fallait avoir des compétences de design. Donc moi, j'avais fait un truc, il y avait sûrement plein d'acteurs qui existaient, mais c'était simple. Et j'ai filé ça à toute ma classe, et je collais des stickers dans tout le... toute l'école. Et donc là, j'ai revu certains de mes profs, de mes anciens profs, qui continuent à m'envoyer des photos de stickers. C'est vrai. Il y en a encore quelques-uns qui traînent.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça existe toujours ?

  • Speaker #0

    Ça n'existe plus, non.

  • Speaker #1

    Ça n'existe plus ? Non. OK. Bon, bravo. Parce que du coup, il y a déjà l'idée, déjà à l'époque en tout cas, quelque chose d'entreprenarial, d'aider, de digitaliser, d'aider à créer des choses à partir de...

  • Speaker #0

    C'est de ça que j'aimais bien dans cet écosystème. c'est qu'avec un ordinateur et... une envie de travailler et d'apprendre, en fait, tu peux tout faire. Donc, je ne savais pas coder. J'avais des idées plutôt business comme ça. Je n'avais pas de collègues d'école qui savaient coder. Bon, OK, on va apprendre. Et on va aller sur les forums. On va poser ses questions sur le forum. On va nous répondre. Et on va avancer comme ça.

  • Speaker #1

    Génial. Est-ce que tu aurais un mot de la fin ? Parce qu'on arrive déjà à la fin de ce podcast. Antoine, est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais délivrer ? J'allais dire un secret, si tu as envie, en tout cas au moins un message aux auditeurs, un dernier mot.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je pense qu'on a couvert pas mal de sujets, mais pour la population juridique, je pense qu'on est dans une phase qui est extrêmement exaltante. Je pense qu'on pensait déjà en 2023 que ça serait exaltant. Je pense que ça l'est beaucoup plus et je pense que ce qui nous attend est assez insoupçonné. Donc en tout cas, nous, on travaille chez Tomo à... continuer d'innover de plus en plus et toujours apporter beaucoup de valeur à cette population. Et je pense que ce qu'on réserve sur... Je ne vais pas trop en dire, parce que tu m'as dit qu'on ne pouvait pas couper, donc je vais garder ma langue. Mais ce qu'on réserve pour la fin d'année et le début de 2026, je pense, sera assez exceptionnel. Donc, il faut continuer de nous suivre.

  • Speaker #1

    Quel teasing, du coup. On a très envie de savoir la première. Vous vous doutez bien que quand j'aurai coupé le micro, je vais demander à Antoine et je sens qu'il ne dira rien, mais j'insisterai quand même. Je le plaisante, en tout cas un grand merci Antoine, c'était hyper intéressant et passionnant. Et même si je connais bien Thibaut, je suis très contente parce que maintenant je reconnais un peu plus sur toi aussi. C'était un plaisir en tout cas de t'écouter et c'est passionnant, donc vraiment merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir de partager.

  • Speaker #1

    Merci pour ton temps, merci pour tous tes messages très positifs et enthousiastes, ça fait du bien. et je vous remercie tous d'avoir écouté ce podcast, encore une fois, d'être fidèles à... à cette rencontre que j'aime beaucoup animer et cette interview. J'espère que vous avez passé un bon moment. J'espère que toi aussi t'as passé un bon moment, Antoine. Et je vous dis à tous à très bientôt pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FedLegal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr

  • Speaker #1

    C'est trop.

Description

Il n’est pas juriste, et pourtant il est devenu entrepreneur du droit… et ça marche !

Antoine Fabre, CEO et co-fondateur de Tomorro, est l’invité du nouvel épisode de Voix d’Entrepreneur du Droit, au micro d’Audrey Déléris, Manager Executive chez Fed Legal.

Diplômé de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, Antoine commence sa carrière dans le design produit chez Crème de la Crème, avant de devenir Product Manager chez Airbnb.

En 2019, il co-fonde Leeway – aujourd’hui Tomorro – avec Sébastien Decrême et Thibaut Caoudal, pour créer une plateforme CLM collaborative, dopée à l’IA, qui accélère et sécurise la gestion des contrats.

Si certains trouvent le monde juridique hermétique, lui y a au contraire trouvé des gens très ouverts.

Dans cet épisode, Antoine revient sur son parcours, sa vision de l’entrepreneuriat, de l’aventure humaine et de l’envie de construire ensemble, de son envie de solutionner les problèmes.

On a aussi parlé de sa passion pour le design, les belles choses, de Toulouse et de l’aéronautique, de ses parents et de la randonnée en Autriche… et on a même parlé de Pierre Landy !

Tout un programme !

Une conversation inspirante, énergique et pleine d’optimisme, qui prouve qu’avec la bonne vision, on peut repousser les frontières du secteur juridique.

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Voici les références du podcast :

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière.

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit, leurs points communs, une vision entrepreneuriale de leur métier, des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit, VEDD by FedLegal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Antoine Fabre, cofondateur et CEO de la Legal Tech Tomoro. Bonjour Antoine, est-ce que ça va ?

  • Speaker #2

    Salut Audrey, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Alors je vais te présenter, si t'es ok. Tu es ingénieur diplômé de l'École Nationale d'Ingénieurs de Tarbes. Tu commences ta carrière dans le design product chez Crème de la Crème, puis deviens product manager chez Airbnb. En 2019, tu cofondes Liwe, qui ensuite est devenu Tomoro, avec Sébastien Decrem et Thibaut Caodal. Tu développes, donc dans ce cadre-là, tu vas nous en parler, une plateforme CLM collaborative d'OPLIA pour accélérer et sécuriser la gestion des contrats. Tomoro a réalisé plusieurs levées de fonds en 2021, en 2023, en 2025. Et aujourd'hui, Tomoro compte plus de 300 clients et l'équipe passe de 60 à 100 salariés. En tout cas, c'est ce que tu souhaites, si tu vas nous dire ça. d'ici la fin de l'année. C'est implanté en France, ça développe énormément et aujourd'hui, vous avez un bureau à Cologne, par Thibaut. Et en parallèle, tu investis dans d'autres startups et tu continues à explorer comment l'IA peut transformer les métiers juridiques. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #2

    C'est tout bon.

  • Speaker #0

    Ça va ? Ouais. Alors, je me dois, c'est ce que je te disais juste avant, mais je dois le dire aussi avec nos auditeurs, c'est que moi, je connais surtout Thibaut, qui est ton cofondateur. Thibaut Caoudal puisqu'avec Thibaut on a cofondé l'autre podcast du Legal Club Sandwich et on a aussi une étude sur les juristes de la tech que je fais dans le cadre du Fleet Network avec Pierre Landy et donc Thibaut aussi, donc j'avoue avoir demandé d'abord à Thibaut plusieurs fois d'être mon invité pour le podcast il m'a dit non et il m'a dit non demande à Antoine, tu verras c'est lui qui fait ça chez nous, il est génial donc j'ai quand même demandé à Thibaut plein de fois mais il m'a dit non non c'est Antoine et donc du coup je suis très content de t'avoir Antoine je suis très content d'être là aussi Voilà, je suis sûre que ça va être super et en fait avec Antoine on se connaît pas si bien que ça, donc je suis très contente de découvrir ton parcours et d'avoir cette autre version de Tomorrow que moi je connais peut-être un petit peu moins. Et surtout t'es la première personne qui n'est pas juriste que je reçois dans ce podcast, ça va bien se passer, c'est cool, on s'y assure. Et justement c'est un terrain intéressant parce qu'on va aussi parler du fait d'être entrepreneur du droit sans être juriste et preuve en est c'est possible.

  • Speaker #2

    C'est possible et je pense que c'est une force de Tomorrow d'ailleurs. C'est vrai ? Tous les trois, on vient de pas du tout de ce milieu. Je pense que ça nous a permis d'arriver avec un œil très neuf, très naïf aussi sur les problèmes des juristes et du coup d'avoir beaucoup moins, à mon avis, d'avis déjà fait, de manière de faire, un peu inculqué depuis longtemps. Donc oui, moi je suis assez convaincu, mais dans le droit, comme évidemment, si tu regardes un peu toutes les belles boîtes de Paris qui se créent, c'est souvent ça finalement. C'est souvent plus des gens qui sont... qui tombent amoureux d'un problème qui n'est pas forcément le leur à la base, qui vont faire un produit autour de ça, une entreprise autour de ça.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est une question que j'imagine qu'on t'a posée plein de fois, mais je veux bien que tu les auditeurs de ce podcast-là. Comment est-ce que vous avez l'idée, tous les trois ne venant pas du secteur, d'aller déjà vers ce secteur qui est quand même un peu particulier ? Certaines personnes pensent que c'est hermétique aussi. Donc comment vous avez eu l'idée d'être dans ce système que vous ne connaissiez pas ?

  • Speaker #2

    Je pense que... Tous les secteurs sont plus ou moins un peu hermétiques. En vrai, c'est toujours un petit peu des niches. Tu vois, tu as des belles boîtes comme Pénilène qui adresse la compta. Je ne suis pas sûr que le monde de la compta soit beaucoup plus... Très différent, en tout cas, du juridique. Nous, comment on est arrivé là-dedans ? On est arrivé là-dedans vraiment par pragmatisme. Nous, on est parti avec Thibault. On se connaissait parce qu'on a travaillé ensemble pendant plusieurs années.

  • Speaker #0

    C'est la crème de la crème, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Donc, la genèse, c'est allons monter un business ensemble. C'est pas... on a un problème, on construit quelque chose. Bon, là, on a fait le tour un petit peu. Aujourd'hui, on a quelque chose qui nous anime. Cette flamme, au fond de nous, elle est aujourd'hui plus tournée vers de l'entrepreneuriat que du salariat. Tentons notre chance et on trouvera bien un sujet sur lequel, justement, s'éclater. Et c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Et on a passé, tu parlais de 2019, on passe quasiment toute l'année 2019 à tester plein de potentiels projets dans des secteurs hyper différents. On parlait évidemment du juridique. On a exploré des opportunités dans l'hôtellerie, dans les RH. Bref, en fait, on a dressé une liste de problèmes qu'on identifiait. Et principalement en parlant avec les gens.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, oui. Tu parles avec qui ? Tes amis, ta famille ?

  • Speaker #2

    En fait, tu démarres avec les problèmes que toi, tu as rencontrés. Et le sujet, c'est est-ce que finalement, ces problèmes sont des gros problèmes pour la société ? Ou est-ce que c'est juste moi qui les ai rencontrés et qui n'étais pas très organisé pour bien les traiter ? Donc, on est parti avec une liste de sujets. Et voilà, sur les... les premiers mois de l'année 2019, quasiment jusqu'à septembre, je crois, on va tester tout ça et donc on va à la rencontre des gens. L'hôtellerie, je m'en souviens très bien avec Thibaut, on se sépare Paris en deux et chacun de notre côté, on va poser nos questions aux hôteliers et on se retrouve le midi, le soir, on débriefe. Et en fait, on a fait ça pour plusieurs projets. Nous, on avait des critères. assez, je dirais, large, mais précis tout de même. Un, on voulait faire du SaaS, donc on voulait faire du logiciel. On travaillait dans une entreprise qui vendait de la ressource humaine. Là, on avait envie de solutionner un problème avec du logiciel. Ça, c'était un truc d'hyper important. On voulait que ce soit un problème qui soit global et général, donc à travers le monde, pas français, et général pour les entreprises, c'est-à-dire, un, qui touche beaucoup de personnes en interne, au sein des entreprises, et pas juste une ou deux personnes. Et deux, que ça soit aussi quelque chose qui concerne un maximum d'entreprises en France. Et dernier sujet, on voulait que ça nous excite pour des décennies. Je pense que c'est le plus fondamental, mais tu n'as pas envie de lancer quelque chose et d'être lassé de ce sujet au bout de deux ans. Et donc la combinaison des trois a fait qu'on a testé plusieurs idées. Il y en a qu'on a éliminées très vite. Et on arrive sur le sujet du contrat. C'est vraiment comme ça qu'on rentre. On parle avec des juristes. On parle avec des départements achats, des départements commerciaux, des départements RH. Et on se rend compte que c'est un sujet qui fait chier tout le monde. Personne n'est satisfait de la manière dont c'est traité. Le juridique a l'impression d'être celui qui ralentit tout le monde. Les autres ont évidemment cette impression aussi que le juriste ralentit tout le monde quand ils ont envie de signer des nouveaux clients, des nouveaux partenariats, etc. Et nous, ça nous plaît parce que le problème, il a l'air compliqué. Donc, c'est un peu comme ça que ça démarre. Ok.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que vous êtes... Enfin, j'imagine que oui, mais... Il y avait d'autres Legal Techs déjà développés à l'époque. Ça veut dire que les gens, en fait, n'étaient pas satisfaits de leur Legal Tech à l'époque. Est-ce que vous aviez trouvé une idée complémentaire à ce qui existait déjà, mais que vous vouliez développer vous ? Comment ça s'est fait, cette constitution ? Je sais que ça s'est beaucoup enrichi, en plus, depuis entre 2019 et maintenant. Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    En fait, il y avait déjà des acteurs. Et si on découpe un peu le marché à ce moment... Tu as des acteurs très historiques qui sont là depuis très longtemps. Et en fait, c'est des acteurs qui sont assez faciles à éliminer parce que l'expérience utilisateur est désuète et les gens n'en veulent plus. Et après, tu avais une autre typologie d'acteurs qui étaient à ce moment-là très orientés déjà autour de l'IA, donc assez visionnaires sur ce point-là, sur l'extraction de données sur les contrats. Et en fait, notre vision, elle était de se dire, nous, on va adresser ce problème différemment. On va se dire, si on est capable de gérer le contrat de bout en bout, mais en fait on n'a pas besoin à la fin d'aller extraire de l'information sur qu'est-ce que le contrat contient parce que le contrat a été généré sur la plateforme négocié sur la plateforme, signé et donc une fois qu'il est signé on sait déjà ce qu'il y a dedans et on n'a pas besoin d'aller faire de l'extraction qui était pour nous un peu la rustine dans mon process ne me va pas du tout et en fait j'essaie de mettre une rustine à la fin pour récupérer tant bien que mal des informations contractuelles et en fait ça ne marche pas parce que ça nécessite que tout le monde dans l'entreprise euh envoie les documents contractuels sur la plateforme ou à minima au département juridique. Donc en fait, ça fait gagner du temps à personne. Et donc nous, on a pris la tangente et on s'est dit, en fait, on va faire une plateforme qui permet de gérer le contrat de bout en bout. Et en faisant ça, on n'aura pas ce sujet. Et donc c'était ça vraiment l'élément différenciant et la vision avec tout cet aspect collaboratif. Tu vois, on démarre 2019-2020. Notre objectif, c'est permettre au département juridique de mieux collaborer avec le reste de l'entreprise et d'automatiser une partie des tâches. notamment celle à faible valeur ajoutée de son quotidien et donc c'est vraiment sur ça qu'on va bosser pendant 3 ans et là depuis 2-3 ans c'est beaucoup plus élargi et c'est évidemment autour de l'IA où on est plus en permis au juriste de déléguer, de se dédoubler et d'avoir quelqu'un avec Oro qui vient faire des actions beaucoup plus importantes et à forte valeur ajoutée toujours dans cette même logique que le juriste il en est le moins possible à faire et là j'aimerais te poser une question Bon.

  • Speaker #0

    comme tu viens pas du monde de droit, comment tu percevais le monde juridique avant de le côtoyer, justement ?

  • Speaker #2

    Avant de le côtoyer, je le percevais pas, parce qu'il était assez... Enfin, j'avais pas de perception, parce qu'il était assez inconnu pour moi. Tu vois, j'étais dans la tech, dans une petite société, il y avait pas de juriste. Donc, tu vois, moi, même avant tout ça, je sais pas si je connaissais le juriste. Je connaissais évidemment l'avocat, parce que l'avocat, c'est quand même un peu plus grand public que le juriste. Et après, quand on s'y est intéressé, Nous, on a vu une population déjà hyper ouverte. C'est vraiment les gens venaient. Nous, on squattait des espaces de coworking au 53ème étage de la Tour Montparnasse et on avait des juristes qui venaient nous voir pour répondre à nos questions. Ce n'était même pas en visio et tout. Il y avait des gens qui étaient hyper contents de venir rencontrer trois jeunes entrepreneurs qui avaient une idée et qui voulaient la creuser. Donc, on a vu une population qui était... Ils sont hyper avenants, t'es disponible avec envie d'accompagner. Et après, évidemment, un monde juridique qui était quand même poussiéreux dans la manière de faire, où t'as un peu l'impression que, justement, les manières de faire n'avaient pas évolué depuis quand même un certain temps et qu'on répétait des schémas jusqu'à ce que le truc craque un peu et quelque chose de nouveau arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, c'était avant, ou en tout cas au début, que t'as commencé à côtoyer ce monde-là qui était inconnu pour toi. et maintenant que tu es carrément en plein dedans depuis 6 ans, est-ce que ta perception a changé ?

  • Speaker #2

    Les gens sont toujours cadavres, non ? Ça va. Ça, c'est bien. Évidemment, quand les gens deviennent clients, ils ont des intérêts à communiquer, aussi des envies, des souhaits. Donc ça, c'est évident. Mais je pense que la vision s'est enrichie. Je pense que ça a confirmé le fait que cette population avait envie de changement, qu'elle avait de la curiosité pour tester des nouvelles manières de faire et d'évoluer sur le métier. Et notamment sur l'IA, tu vois, moi, j'ai vu une adoption. Enfin, je pense qu'on était loin de s'attendre à ce que ce soit autant adopté si vite par la population juridique. Tu vois, parce que t'es quand même dans une fonction qui doit protéger l'entreprise. Donc, tu peux très vite te dire que c'est des fonctions qui vont souvent être un peu plus sur leur garde qu'à tester sans réfléchir. Et en fait, on a vu des gens qui se sont plongés pleinement dans tout ça et c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et justement, les personnes qui se sont plongées un peu plus tout de suite vers ce nouvel outil que toi, tu proposais avec ton équipe, est-ce qu'il y avait une catégorie de profils ou de matières où c'était vraiment très hétérogène ?

  • Speaker #2

    C'était hyper hétérogène. Je suis incapable de dire qu'il y a une typologie d'entreprise, une typologie de profil. Franchement, on aurait pu penser que les boîtes tech, donc les clients qu'on a dans la tech, seraient plus enclins à ça, mais en fait, pas du tout. Il n'y a pas eu de scission entre la tech versus les entreprises plus traditionnelles. Non, je pense qu'il y a eu une prise de conscience assez générale de que ça va faire partie de notre métier. On n'a pas vraiment le choix, donc il faut qu'on y aille. Soit on y va à fond et on serve sur cette vague-là et on va ressortir grandi et notre métier, on va le développer. Ou soit on essaie un peu de nager à contre-courant et on va juste se faire emporter par le truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses... J'ai deux questions que je voulais te poser. A la fois, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris, qui tu pensais que ça ne marcherait pas, et en fait, finalement, ça a marché. Puis au contraire, des choses où tu t'es dit, c'est un échec, au contraire, on s'est planté, au début ou pas d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Alors, des échecs, on pourrait en citer plein. Tu vois, tu as dit en introduction qu'on ouvrait l'Allemagne. En international, on l'a déjà tenté en 2021. Donc, on a fait, je pense, la magnifique erreur des tout nouveaux entrepreneurs qui lèvent de l'argent et qui Je pense qu'avec quelques millions, on peut adresser le monde entier. Donc on s'est trompé là-dessus, tu vois, mais on a été suffisamment lucide pour arrêter, se refocaliser sur la France, grandir sur la France, s'installer sur la France. Et aujourd'hui, justement, pouvoir se dire, bon ben là, en fait, on a un marché qui marche très bien ou sur lequel on doit continuer à exécuter. Et désormais, il faut qu'on pense à la suite. Et la suite, c'est l'internationalisation.

  • Speaker #0

    C'est que c'était trop tôt à l'époque ou que vous n'aviez pas assez appréhendé ?

  • Speaker #2

    C'est tout, en fait. c'est trop tôt parce que la boîte à un an en fait tu ne maîtrises pas grand chose quand tu fais ta première levée de fonds grosso modo ça veut dire que tu as réussi à prouver qu'il y avait un intérêt pour ce que tu construisais mais en aucun cas tu as prouvé que tu allais construire une entreprise pérenne dans le temps donc ça et aussi une question de ressources en fait quand tu lèves, donc on avait levé 3 millions et demi avec 3 millions et demi on a recruté une quinzaine de personnes en fait il faut que les 15 personnes et c'est encore le cas aujourd'hui tu vois mais il faut que toutes ces personnes elles soient tout aligner dans un objectif commun, clair et partagé et si dès le début t'as différents focus ça vient juste complexifier la réussite sur les deux tableaux donc on maîtrisait pas suffisamment le sujet on avait des preuves hyper intéressantes et justement c'est pour ça qu'on avait levé pour prouver que c'était pas juste faire des preuves mais qu'il y avait un business à construire dessus deuxièmement il fallait qu'on soit vraiment Toute l'entreprise focalisée sur un seul objectif pour réussir et aller à la prochaine étape. Et enfin, même financièrement, avec du recul, lancer un pays, ça coûte de l'argent. Et avec 3,5 millions, on aurait dilapidé très très vite. Et on se serait retrouvé avec une boîte qui marchotait sur la France, peut-être marchotait aussi à l'international. Et donc on n'aurait pas pu cranter. plus loin, plus vite. Et des trucs qui sont bien passés, il y en a plein aussi. Il y en a plein aussi. Tu vois, au début, quand t'arrives justement avec cette vision de dire en fait, on va vous sortir de Word, t'y crois justement parce que t'es naïf, tu vois, et t'as cette vision de te dire, moi je crois en quelque chose de radicalement différent, qui est que Word n'est pas fait pour faire du contrat et qu'on doit créer quelque chose qui justement est dédié pour cet usage. Et je pense pas que si t'es avocat depuis 10 ans ou juriste depuis 10 ans, ... tu arrives avec cette vision des choses. Je pense que tu auras plus tendance à te dire je vais construire quelque chose spécifiquement pour Word, alors qu'il y a des choses intéressantes à faire sur Word, mais il y a aussi des choses extrêmement intéressantes à faire sur quelque chose de complètement dédié. Donc tu n'as pas supris l'utilisation de Word ? Non, en fait, on est compatible avec Word, etc. Mais si tu veux capter la pleine valeur de Tomorrow, c'est sûr que ça se passe quand même complètement dans la plateforme. Donc nous, on te permet de travailler avec Word si tu as des flots de travail qui sont extrêmement durs à changer. Mais pour tous ceux que tu peux changer, évidemment, c'est bien plus intéressant de passer de bout en bout sur la plateforme.

  • Speaker #0

    Ok. Je voulais revenir sur un point. Tu parlais des 15 personnes que tu as recrutées et qu'il y avait des difficultés à... Il y a eu des difficultés, en tout cas à l'époque, peut-être à embarquer tout le monde. Est-ce que c'était pas des... Enfin, je suis dans le recrutement, comme tu le sais. Donc forcément, je me pose la question. Est-ce que c'était des erreurs de recrutement ? Est-ce que ce n'est pas les bonnes personnes ou pas les bons métiers ? Quand on est entrepreneur, qu'on est trois, j'imagine que ça doit être super dur déjà de faire rentrer d'autres personnes que votre trio initial. Comment d'ailleurs on définit de qui vous avez besoin ? Comment on fait pour recruter les bons profils ?

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas de problème d'alignement au début. Au contraire, je pense que c'est là où c'est le plus simple parce que tu recrutes des entrepreneurs. Tu vois, quand tu es trois et que tu dis qu'on va être quinze, les 12-15 profils que tu vas recruter, c'est des profils entrepreneurs. C'est des gens qui viennent parce qu'ils ont envie de construire un truc de zéro. Donc c'est des gens qui sont très confortables avec le fait que tout puisse changer du jour au lendemain d'un sens vers un autre. Donc non, au contraire, c'était plus, c'était notre mission de faire en sorte qu'on n'ait pas deux trajectoires qui cohabitaient, qu'ils soient l'international et la France. Donc ça n'a pas été un problème justement parce qu'on s'est rendu compte que... en fait, il valait mieux qu'on se focalise sur la France pour réussir. Donc, les profils que tu recrutes, c'est des entrepreneurs. Vraiment, tu vois. Et c'est ce que tu recherches, en fait. C'est des gens qui sont un petit peu... Il leur manque quelque chose dans leur quotidien. Ils sont dans une société, mais une société qui est établie. Et ce qui les anime, en fait, c'est quand, dans cette boîte, ils ont des projets un petit peu ad hoc qui apparaissent et sur lesquels ils peuvent s'exprimer. Et donc, toi, tu trouves des profils comme ça ou alors qui ont été entrepreneurs avant. Tu vois, j'ai des exemples. Et eux, ils viennent pour ça. Et vraiment, ils viennent parce que c'est le chaos qu'il faut construire de zéro. Et qui tu recrutes ? Ça, ça dépend vraiment des boîtes. Oui,

  • Speaker #0

    je pensais plutôt à vous spécifiquement.

  • Speaker #2

    Nous, on recrute vite sur du produit et de la tech parce que c'est un marché où il y a énormément de fonctionnalités qu'il faut construire. Donc le premier enjeu de Tomo, justement dans cette vision de bout en bout, C'est construire une brique de génération, construire une brique de négociation, construire une brique de signature, une brique d'archivage dessus. Donc, tu as beaucoup, beaucoup de features qu'il faut que tu construises pour que ta vision prenne vie. Et donc, la première année, c'est majoritairement des investissements sur tech et produits. Thibaut, il continue à faire du business, customer success, tu vois, pour accompagner les clients en consigne. Et grosso modo, on a l'équipe, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, c'est une notion que j'aime bien aussi, parce que je reçois aussi beaucoup de directeurs juridiques qui sont salariés. Et là, on est dans un podcast qui s'appelle Voix d'entrepreneur du droit, donc on parle d'entrepreneuriat. Ce que tu dis est intéressant, c'est-à-dire que tu as aussi recruté des gens qui étaient soit entrepreneurs, c'est-à-dire avec leur propre business par le passé, soit des gens qui étaient à l'entreprise beaucoup plus structurée, mais qui avaient déjà une fibre entrepreneuriale, on appelle ça souvent intrapreneuriale du coup. Donc c'est quelque chose, en tout cas, qui toi, t'as marqué ou t'as convaincu quand ces gens-là, en tout cas, la manière de travailler correspondait à ce dont tu avais besoin à cette époque-là.

  • Speaker #2

    d'accord ouais euh euh Alors, ce n'est pas la manière de travailler, c'est plus la capacité à évoluer dans un environnement où c'est extrêmement exigeant. Donc en fait, on est 15, il y a du travail pour 30, donc ça va être très exigeant. Il faut être très résilient parce qu'on construit de zéro, donc ça veut dire qu'en fait, la majorité de ce qu'on va faire ne va pas marcher. On va tester, ça ne va pas marcher, on va retester, ça ne va pas marcher. Donc il faut une capacité à être résilient et à savoir que ça fait juste partie du process et qu'un jour, on va y arriver. Et c'est principalement ça, tu vois. Et c'est encore le cas aujourd'hui, en fait. Aujourd'hui, c'est quelque chose que moi, je valorise énormément parce que c'est des gens qui, dès qu'ils voient un problème, ils prennent le problème et ils vont le solutionner. Tu vois, qui ont tendance à avoir un ownership très fort sur quelque chose qui ne va pas ou un projet. Vas-y, je prends et on avance. Donc, c'est plus les traits de personnalité qui sont liés à ce qu'on dit entrepreneuriat où, en fait, il faut se débrouiller, il faut avancer. et ça dépend que de nous, donc bon, il faut y aller. Ou au profil interne dans des sociétés qui, eux, c'est plus... C'est un peu différent, mais c'est les gens, ils sont plus driveés dès qu'on leur donne des nouveaux projets. Donc en fait, quelque chose qui sort un petit peu de la routine, qui en ont marre justement de la routine, du cadre, et qui ont envie d'aller dans quelque chose d'un peu plus créatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et là où on enregistre le podcast, on est le 18 juillet. Dico, vous êtes combien là chez Tomo ?

  • Speaker #2

    On est 80-90.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que... Alors, j'imagine qu'il faut toujours avoir cet esprit entrepreneurial, mais est-ce que la façon dont tu recrutes les profils... à changer, est-ce qu'il faut toujours voir cette fibre très entrepreneuriale aussi, autant qu'au début ou pas forcément ? Pendant que vous étiez plus structuré ?

  • Speaker #2

    C'est toujours. C'était toujours le cas. Et tu vois, on continue à dire aux gens, en fait, si vous venez, voilà comment ça va être chez Tomo. Et on vous décrit la réalité. Voilà ce qu'on va attendre de vous. Si vous cherchez un job tranquille, si vous cherchez un job où vous n'allez pas être challengé, où le périmètre est constant, où l'organisation est stable, C'est pas le bon endroit. Et on est ok que ça ne convienne qu'à très peu de gens. Notre mission, c'est de trouver ces très peu de gens. Et donc non, je pense qu'il ne faut pas cesser de le dire. Au contraire, je pense qu'il faut le rappeler parce que plus tu grossis, et plus on peut l'oublier. Parce qu'effectivement, c'est inhérent, mais plus tu grandis de taille, il y a des choses qui se mettent en place, de la structure qui arrive, du management, etc. Donc on pourrait lever le pied, mais au contraire, je pense que... C'est dans ces moments qu'il faut encore plus se le rappeler, dans les process de recrutement, former les managers, justement parce que maintenant c'est eux les ambassadeurs de ces éléments de culture, pour que ça perdure, ça vive, et pas qu'on devienne une boîte où tout ralentit dès qu'on grandit. En fait, le but de lever de l'argent, c'est pour continuer d'aller plus vite. Et continuer d'aller plus vite, c'est pas juste ajouter du people pour compenser... Un ralentissement de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ok. On a donc vraiment beaucoup parlé d'entrepreneuriat. Moi, j'aimerais connaître ta propre destination d'entrepreneur. Si tu devais définir.

  • Speaker #2

    Ben écoute, pour moi l'entrepreneuriat, c'est... Être un entrepreneur, c'est être passionné. Tu vois, fondamentalement, c'est avoir quelque chose qui... Avoir une flamme, en fait, qui ne s'éteint jamais sur un projet en particulier, un problème en particulier. Donc, tu vois, ça, je pense que c'est fondamental. C'est avoir envie de construire quelque chose avec les gens. Tu vois, in fine, ce qu'on fait, c'est une aventure humaine. Tu vois, le produit Tomoro, il évolue, on change de stratégie. donc les gens Et nous, entrepreneurs, on n'est pas là pour le produit, on est là pour ce qu'on construit, donc l'aventure de manière générale. Et passion, projet, équipe, c'est clé. Et après, moi, ce que j'aime, c'est voir la boîte qui avance, c'est voir les différentes étapes qu'on pensait super loin, les dépasser, avancer, voir à quel point tout ce qu'on fait, c'est génial, voir les clients. qui adorent les retours clients, voir de plus en plus d'entreprises qui adoptent et qui adhèrent à ce que tu proposes et à ta vision. C'est tout ça.

  • Speaker #0

    Et un entrepreneur du droit, est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas. Je pense qu'un entrepreneur, c'est juste un problème. C'est juste des humains et un problème, l'entrepreneuriat. C'est juste des humains qui ont envie de solutionner un problème et le problème, il reste là, mais les solutions, elles changent. Et donc, que le problème soit sur le droit, on pourrait être content avant ou autre. Moi, je ne pense pas que... que ce soit différent.

  • Speaker #0

    Et tu disais au tout début, justement, que le fait de ne pas venir du droit, aucun de vous trois, ni toi, ni Thibaut, ni Sébastien, c'est une force. Parce que vous avez forcément un regard neuf, c'est ce que tu disais. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui, selon toi, constituent une force, le fait de ne pas venir de cet écosystème à la base ?

  • Speaker #2

    Non. Je pense que principalement, c'est... En fait, il y a plein d'intérêts d'arriver à l'écosystème. Tu peux avoir un réseau hyper fourni, tu peux aussi avoir une vision extrêmement claire de comment solutionner le problème. donc moi je pense que c'est peut-être pas Ça ne serait potentiellement pas la meilleure manière de solutionner le problème. Par contre, c'est sûrement une idée qui va être beaucoup plus évidente pour tout le monde et pour toute la communauté que de leur dire « On va arrêter Word et vous allez faire complètement différemment. » Je pense que l'avantage principal, c'est de t'arriver avec beaucoup de naïveté sur le problème. Mais par contre, c'est un avantage uniquement si tu compenses avec le fait d'aller sur le terrain et de rencontrer les gens. Sinon, c'est une pédesse. Donc ça, par contre, c'est quelque chose qui est fondamental. C'est être proche des clients, leur parler fréquemment. Et c'est comme ça qu'on se construit le produit. Là, on n'a toujours pas de juriste chez Tomorrow. Donc tout ce qu'on a construit, c'est sur la base des interactions qu'on a pu avoir avec l'écosystème. Donc évidemment les prospects, mais surtout les clients.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc oui, j'ai vu que vous recherchiez un juriste de co. Et je pense qu'il y a beaucoup de monde qui voudrait... rejointement.

  • Speaker #2

    Petit vulgaire et aucun nom, mais effectivement.

  • Speaker #0

    On m'en parle aussi en disant est-ce que tu sais s'ils ont recruté ? Je ne crois pas, du coup. Non,

  • Speaker #2

    c'est toujours ouvert.

  • Speaker #0

    Vous pouvez encore postuler, je ne sais pas. Je pense qu'on fera la rentrée, mais j'espère que vous aurez trouvé votre juriste d'ici là. On y verra la rentrée. Et donc, pour revenir ensuite, comme on parle de juriste, c'est une question que je te pose, comme tu côtoies beaucoup de juristes maintenant. Est-ce que tu as une idée sur ce que c'est un bon juriste alors ? Comme t'en côtoies tout le temps.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je sais qu'il y a toujours ce truc de business partner. Et moi, je pense que c'est fondamental, mais c'est fondamental pour les juristes, mais aussi de manière assez large pour les différentes fonctions qu'on appelle support. Ça peut être les RH, même la finance. En fait, moi, je pense que ces fonctions, elles ont énormément de valeur dès lors qu'elles s'assoient à la table du business, du customer, du produit. Et d'ailleurs, le juriste qu'on recrute chez nous, il a un périmètre juridique, il a un périmètre marketing, donc ambassadeur dans l'écosystème, et il a un périmètre produit. Donc nous c'est vraiment un rôle avec trois pans distincts et hyper stratégiques pour Tomo. Donc moi, je pense, un bon juriste, en vrai, c'est ça. C'est quelqu'un qui comprend bien le business. C'est quelqu'un qui est là pour faire du compromis. Tu vois, on n'est pas là pour bloquer la boîte. On n'est pas là pour ouvrir toutes les vannes. On est là pour trouver la bonne balance entre permettre à la boîte de se développer et vite et aussi faire en sorte que la société, elle soit protégée pour ne pas avoir des cadavres dans le placard qui... qui nous tombe dessus dans plusieurs années. Et pour ça, il faut être proche du business. Pour moi, un bon juriste, c'est un juriste qui est proche du business, qui s'entend bien avec les équipes business, qui va à leur contact, qui va à table, au bureau avec eux. Et c'est quelqu'un qui comprend le business de manière générale. Et quand je dis business, c'est comment marche la boîte, comment tout s'articule, et pas uniquement quand on dit business, on pense souvent à commercial, mais c'est pas uniquement ça, c'est au global comment la société fonctionne. Qu'est-ce qui est important du coup pour la société ? Qu'est-ce qui l'est moins ? Ok.

  • Speaker #0

    Si Pierre Landy écoute ce podcast, je vais être obligée. Donc, pour toi, Pierre, j'espère que tu écoutes. Pierre va même plus loin. Et tu le sais, dans l'étude Tomoro sur chaque année, en partenariat avec le Fleet Network, justement, on parle souvent, et surtout Pierre, du trustee d'advisor. C'est vrai que lui, il trouve que c'est un petit peu dépassé, même si c'est un petit peu plus loin. en tout cas, de Revisant, qui va vraiment aller mettre un partenaire de l'équipe de direction etc je me devais puisque si pierre par contre en temps qu'on n'a pas parlé de tracés de visors j'aime faire disputer donc je serai Voilà on va forcément lui dire quand ce sera sorti donc voilà donc c'est intéressant ce que c'est vrai que je demande un nom juriste qu'est ce que c'est un bon jury c'est comme tous les côtoies que ce sont des clients demande aussi à quelqu'un qui en recrute un chef d'entreprise donc ta calme et différentes visions effectivement

  • Speaker #2

    Mais après, nous, on a un échantillon qui est biaisé parce qu'on traite quand même beaucoup nos clients. Finalement, ce sont des gens qui s'inscrivent vraiment dans cette vision-là, qui prennent un outil qui leur permet justement d'être beaucoup plus proche du terrain, du business, de mieux les soutenir, les accompagner dans leurs objectifs. Donc, moi, je suis entouré de gens comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    qui veulent aller de l'avant, qui veulent être plus dans la digitalisation, dans l'efficacité. Donc, il faudrait aussi utiliser Tomoro, du coup, pour être un bon juif, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Ça fait partie des cordes qu'il faut avoir. Bien sûr,

  • Speaker #0

    ok. J'aimerais revenir sur toi, personnellement, si tu le veux bien, Antoine. J'aime bien poser ces questions-là à la fin du podcast. Est-ce que toi, personnellement, tu as eu des mentors dans ta carrière ? Que ce soit dans le cadre de Tomoro, même avant, justement, début de carrière, des gens qui t'ont inspiré, soutenu, guidé, qui t'ont aidé ?

  • Speaker #2

    T'en as forcément. Tu vois, nous, justement, quand on a fait la première revêtement, mais même avant En fait, t'as des gens, moi ça a surtout été des entrepreneurs, qui avaient un temps d'avance sur nous. Quand nous on démarrait, eux venaient de faire leur premier lever de fonds, ils structuraient une équipe. Donc ils avaient toujours ces deux ans d'avance, et ça c'est hyper important, enfin ça a été en tout cas hyper important pour moi, parce que c'est pas des mentors qui sont des gens qui ont fait des trucs exceptionnels mais il y a longtemps, c'est des gens qui sont... qui viennent juste de sortir de la phase dans laquelle toi, t'es en plein, en plein dedans, je sais pas comment dire. Et donc en fait, t'es prêt, t'es hyper concret. Et ça, c'est des gens qui m'ont vraiment tiré vers le haut. Après, t'as du coaching, tu vois, la boîte grossit.

  • Speaker #0

    tu te fais accompagner, donc ça c'est encore différent. Mais voilà, moi aujourd'hui je m'entoure de pas mal d'entrepreneurs de différents secteurs, de boîtes à différents stades. C'est des gens aussi que tu fais venir sur tes levées de fonds, qui tu proposes de mettre un petit ticket pour aussi être impliqué dans l'aventure et qui te suivent comme ça. Et après aussi du coaching pour toi personnellement, comment te développer. Et je pense que c'est in fine aussi le nerf de la guerre, qui est que ton moro va extrêmement vite. Et donc l'enjeu, c'est comment tous on continue de grandir à minima à la même vitesse que la boîte. Mais en réalité, c'est plus vite que la boîte pour pouvoir anticiper la suite. Et donc c'est pour ça que c'est clé, en tout cas de mon point de vue, d'être accompagné aussi par du coaching et des mentors à côté.

  • Speaker #1

    Ok. Et dans la vie en général, qu'est-ce qui t'inspire ? C'est une question très ouverte. Qu'est-ce que t'aimes faire ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Alors moi, ce que j'adore, c'est la montagne. Ok. Tu vois, dans deux semaines, je suis en vacances. Le premier truc que je fais le samedi 2 août, je crois, départ. Départ pour l'Autriche, une semaine de rando avec trois potes, de refuge en refuge. Et ça, vraiment, c'est quelque chose que j'adore faire, qui me permet vraiment de m'évader, d'oublier un petit peu les sujets du quotidien. Ça permet de revenir avec quand même plus de hauteur. Donc de manière générale, c'est la montagne, le sport en extérieur. Après, je vais faire du vélo, pareil, à la montagne. Donc moi, je me ressource beaucoup dans l'altitude, on va dire. Et après, ce qui m'inspire, je continue d'être passionné par le design. Pas à cause de Tomo, mais j'ai toujours aimé justement les belles choses, que ce soit des produits physiques ou que ce soit des produits tech. Donc j'adore continuer à passer du temps dans... Parfois, ça peut être des livres de publicité, des sites d'inspiration design. Aller voir ce que certains acteurs, pas du tout de notre marché, ont amélioré sur leurs produits. Enfin, continuellement creuser cette partie créative qui me plaît beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Et là, tu es aujourd'hui entrepreneur, tu es cofondateur, si, ou du coup, tu es négaltech. Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, je suis originaire de Toulouse. Donc, quand tu viens de Toulouse, tu as deux options. Tu as soit joueur de rugby. mais bon ça pour ceux qui me connaissent j'ai pas le physique donc cette option elle a été éliminée très rapidement et autrement c'est travailler dans l'aéronautique et le spatial donc je pense que j'aurais travaillé dans l'aéronautique et le spatial tu vois je suis arrivé dans la tech vraiment par hasard parce que j'ai fait primaire jusqu'au lycée à Toulouse après j'ai fait une école d'ingénieur d'ingénierie à Tarbes dans l'aéronautique en l'occurrence donc pas du tout ingénierie pour faire de la tech aujourd'hui et ça me passionnait Et vraiment, j'étais passionné par ça et j'ai fait mes stages dans cette industrie. Et en fait, c'est sûr que c'est un secteur où il y a énormément d'innovation aussi. Donc, c'est hyper intéressant. Donc, je n'aurais peut-être pas été chez Airbus. Mais j'aurais peut-être été dans une petite boîte. Peut-être, j'aurais sûrement été entrepreneur dans une boîte de l'aéronautique où je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Justement, on sait que c'est un secteur hyper polluant. Donc, si on arrive à gagner 5% sur ces secteurs-là, on fait quand même des gros pas en avant au niveau global. Donc ça, ça m'aurait sûrement plu. Mais en fait, je suis tombé passionné par la tech au collège.

  • Speaker #1

    Donc assez tôt en fait.

  • Speaker #0

    Assez tôt,

  • Speaker #1

    oui. J'allais dire justement enfant.

  • Speaker #0

    Mais sans m'en rendre compte. C'est ça qui est assez marrant. C'est que j'ai commencé à comprendre que ce milieu... Déjà, j'ai commencé à comprendre qu'il y avait un secteur autour de ça quand j'étais en école d'ingé. Parce qu'avant ça, les seuls produits tech auxquels j'étais confronté, c'était des réseaux sociaux et des trucs comme ça. Et ça, ça ne m'attirait pas forcément. Donc ouais, je tombe vraiment là-dedans au collège, au lycée, je lance des produits en école d'ingé, je fais des concours d'entrepreneuriat, etc. Et donc c'est à la fin de l'école, je me dis, tant que le, donc là, je rejoins Crème de la Crème en stage à ce moment-là. J'ai la chance d'avoir des parents qui, et je pense que c'était très dur, mais me soutiennent à 200% dans ce choix, dans un secteur qu'ils ne connaissent pas du tout. Après cinq ans d'études dans un secteur qu'ils connaissent très bien, vu que c'est le secteur phare de Toulouse. Donc je pense que c'est une vraie inspiration d'un point de vue parent, je pense de pouvoir soutenir ces enfants comme ça, et donc j'ai eu beaucoup de chance. Et depuis, je n'ai aucun regret, franchement, j'encourage en tout cas. Je pense que ça m'arrive souvent de faire des interventions dans mon école, de parler avec des jeunes qui se cherchent un petit peu sur le parcours pro, et en fait, la seule leçon, c'est s'écouter. Oui, il y a des risques, mais en fait, tu commences ta carrière. Je pense que plus que jamais, on est dans un monde où si tu veux changer de voie, tu peux le faire. Alors, ce n'est pas sans effort et bien sûr, il va falloir travailler, mais tu peux le faire. Moi, je me suis écouté, j'ai été soutenu et franchement, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas quoi dire pour ça, parce que tu m'as pris ma question de conseil que tu me donnerais donner à l'Antoine, étudiant de l'époque. C'est ça, c'est s'écouter et surtout croire en son intuition. Et si on a envie de faire un truc, d'essayer de le faire à tout prix.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'en fait, c'est ce côté entrepreneur, c'est ne pas regarder les risques. Parce que oui, il y a toujours des risques, mais si on regarde que ça, en fait, on va juste... Arrêter de bouger, ne plus rien faire et se contenter de quelque chose qui ne nous satisfait pas. Donc ça a été écouter un peu cette passion, se dire ok ce truc m'anime vraiment. Quand je rentre le soir des cours, que je bosse sur mon projet, que je vois des utilisateurs tous les jours qui se sont inscrits, ça m'excite comme rien d'autre ne m'excite à côté. Donc il faut que j'explore cette voie. Et avoir ce côté toujours optimiste qui est, en fait, si ça ne me plaît pas, c'est pas grave. Je serai diplômé d'une école, je retrouverai un job. Je pense que ça a la valeur de dire, j'ai testé quelque chose et j'ai appris des trucs.

  • Speaker #1

    Et justement, le projet dont tu parles, que tu as testé, c'était quelque chose que tu avais lancé toi tout seul ?

  • Speaker #0

    Oui, avec d'autres collègues, in fine, d'école. En fait, comme j'aimais justement tous ces trucs créatifs, design, je me retrouvais tous les semestres où il y avait des stages. à refaire les CV de tout le monde dans ma classe.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc un jour, je me suis dit, mais j'en ai marre de faire ça, et donc je vais faire une plateforme qui permet de faire ça. Et donc j'ai fait un produit en quelques nuits qui permettait justement de connecter ton LinkedIn ou renseigner tes informations, et tu avais un CV joli. Et tu n'avais pas besoin.

  • Speaker #1

    On trouve déjà le côté un peu justement créé avec les templates et les...

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ok. Et c'était ça l'élément différenciant, parce qu'en fait, tu avais plein de trucs où tu pouvais avoir des CV à la LinkedIn, où en fait, c'était juste une espèce de liste en police d'écriture un peu à l'ancienne, qui ne donne pas du tout envie, ou des outils pour faire des CV, mais où il fallait avoir des compétences de design. Donc moi, j'avais fait un truc, il y avait sûrement plein d'acteurs qui existaient, mais c'était simple. Et j'ai filé ça à toute ma classe, et je collais des stickers dans tout le... toute l'école. Et donc là, j'ai revu certains de mes profs, de mes anciens profs, qui continuent à m'envoyer des photos de stickers. C'est vrai. Il y en a encore quelques-uns qui traînent.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça existe toujours ?

  • Speaker #0

    Ça n'existe plus, non.

  • Speaker #1

    Ça n'existe plus ? Non. OK. Bon, bravo. Parce que du coup, il y a déjà l'idée, déjà à l'époque en tout cas, quelque chose d'entreprenarial, d'aider, de digitaliser, d'aider à créer des choses à partir de...

  • Speaker #0

    C'est de ça que j'aimais bien dans cet écosystème. c'est qu'avec un ordinateur et... une envie de travailler et d'apprendre, en fait, tu peux tout faire. Donc, je ne savais pas coder. J'avais des idées plutôt business comme ça. Je n'avais pas de collègues d'école qui savaient coder. Bon, OK, on va apprendre. Et on va aller sur les forums. On va poser ses questions sur le forum. On va nous répondre. Et on va avancer comme ça.

  • Speaker #1

    Génial. Est-ce que tu aurais un mot de la fin ? Parce qu'on arrive déjà à la fin de ce podcast. Antoine, est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais délivrer ? J'allais dire un secret, si tu as envie, en tout cas au moins un message aux auditeurs, un dernier mot.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je pense qu'on a couvert pas mal de sujets, mais pour la population juridique, je pense qu'on est dans une phase qui est extrêmement exaltante. Je pense qu'on pensait déjà en 2023 que ça serait exaltant. Je pense que ça l'est beaucoup plus et je pense que ce qui nous attend est assez insoupçonné. Donc en tout cas, nous, on travaille chez Tomo à... continuer d'innover de plus en plus et toujours apporter beaucoup de valeur à cette population. Et je pense que ce qu'on réserve sur... Je ne vais pas trop en dire, parce que tu m'as dit qu'on ne pouvait pas couper, donc je vais garder ma langue. Mais ce qu'on réserve pour la fin d'année et le début de 2026, je pense, sera assez exceptionnel. Donc, il faut continuer de nous suivre.

  • Speaker #1

    Quel teasing, du coup. On a très envie de savoir la première. Vous vous doutez bien que quand j'aurai coupé le micro, je vais demander à Antoine et je sens qu'il ne dira rien, mais j'insisterai quand même. Je le plaisante, en tout cas un grand merci Antoine, c'était hyper intéressant et passionnant. Et même si je connais bien Thibaut, je suis très contente parce que maintenant je reconnais un peu plus sur toi aussi. C'était un plaisir en tout cas de t'écouter et c'est passionnant, donc vraiment merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir de partager.

  • Speaker #1

    Merci pour ton temps, merci pour tous tes messages très positifs et enthousiastes, ça fait du bien. et je vous remercie tous d'avoir écouté ce podcast, encore une fois, d'être fidèles à... à cette rencontre que j'aime beaucoup animer et cette interview. J'espère que vous avez passé un bon moment. J'espère que toi aussi t'as passé un bon moment, Antoine. Et je vous dis à tous à très bientôt pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FedLegal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr

  • Speaker #1

    C'est trop.

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Description

Il n’est pas juriste, et pourtant il est devenu entrepreneur du droit… et ça marche !

Antoine Fabre, CEO et co-fondateur de Tomorro, est l’invité du nouvel épisode de Voix d’Entrepreneur du Droit, au micro d’Audrey Déléris, Manager Executive chez Fed Legal.

Diplômé de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, Antoine commence sa carrière dans le design produit chez Crème de la Crème, avant de devenir Product Manager chez Airbnb.

En 2019, il co-fonde Leeway – aujourd’hui Tomorro – avec Sébastien Decrême et Thibaut Caoudal, pour créer une plateforme CLM collaborative, dopée à l’IA, qui accélère et sécurise la gestion des contrats.

Si certains trouvent le monde juridique hermétique, lui y a au contraire trouvé des gens très ouverts.

Dans cet épisode, Antoine revient sur son parcours, sa vision de l’entrepreneuriat, de l’aventure humaine et de l’envie de construire ensemble, de son envie de solutionner les problèmes.

On a aussi parlé de sa passion pour le design, les belles choses, de Toulouse et de l’aéronautique, de ses parents et de la randonnée en Autriche… et on a même parlé de Pierre Landy !

Tout un programme !

Une conversation inspirante, énergique et pleine d’optimisme, qui prouve qu’avec la bonne vision, on peut repousser les frontières du secteur juridique.

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Voici les références du podcast :

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

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Qui sommes-nous ?

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière.

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit, leurs points communs, une vision entrepreneuriale de leur métier, des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit, VEDD by FedLegal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Antoine Fabre, cofondateur et CEO de la Legal Tech Tomoro. Bonjour Antoine, est-ce que ça va ?

  • Speaker #2

    Salut Audrey, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Alors je vais te présenter, si t'es ok. Tu es ingénieur diplômé de l'École Nationale d'Ingénieurs de Tarbes. Tu commences ta carrière dans le design product chez Crème de la Crème, puis deviens product manager chez Airbnb. En 2019, tu cofondes Liwe, qui ensuite est devenu Tomoro, avec Sébastien Decrem et Thibaut Caodal. Tu développes, donc dans ce cadre-là, tu vas nous en parler, une plateforme CLM collaborative d'OPLIA pour accélérer et sécuriser la gestion des contrats. Tomoro a réalisé plusieurs levées de fonds en 2021, en 2023, en 2025. Et aujourd'hui, Tomoro compte plus de 300 clients et l'équipe passe de 60 à 100 salariés. En tout cas, c'est ce que tu souhaites, si tu vas nous dire ça. d'ici la fin de l'année. C'est implanté en France, ça développe énormément et aujourd'hui, vous avez un bureau à Cologne, par Thibaut. Et en parallèle, tu investis dans d'autres startups et tu continues à explorer comment l'IA peut transformer les métiers juridiques. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #2

    C'est tout bon.

  • Speaker #0

    Ça va ? Ouais. Alors, je me dois, c'est ce que je te disais juste avant, mais je dois le dire aussi avec nos auditeurs, c'est que moi, je connais surtout Thibaut, qui est ton cofondateur. Thibaut Caoudal puisqu'avec Thibaut on a cofondé l'autre podcast du Legal Club Sandwich et on a aussi une étude sur les juristes de la tech que je fais dans le cadre du Fleet Network avec Pierre Landy et donc Thibaut aussi, donc j'avoue avoir demandé d'abord à Thibaut plusieurs fois d'être mon invité pour le podcast il m'a dit non et il m'a dit non demande à Antoine, tu verras c'est lui qui fait ça chez nous, il est génial donc j'ai quand même demandé à Thibaut plein de fois mais il m'a dit non non c'est Antoine et donc du coup je suis très content de t'avoir Antoine je suis très content d'être là aussi Voilà, je suis sûre que ça va être super et en fait avec Antoine on se connaît pas si bien que ça, donc je suis très contente de découvrir ton parcours et d'avoir cette autre version de Tomorrow que moi je connais peut-être un petit peu moins. Et surtout t'es la première personne qui n'est pas juriste que je reçois dans ce podcast, ça va bien se passer, c'est cool, on s'y assure. Et justement c'est un terrain intéressant parce qu'on va aussi parler du fait d'être entrepreneur du droit sans être juriste et preuve en est c'est possible.

  • Speaker #2

    C'est possible et je pense que c'est une force de Tomorrow d'ailleurs. C'est vrai ? Tous les trois, on vient de pas du tout de ce milieu. Je pense que ça nous a permis d'arriver avec un œil très neuf, très naïf aussi sur les problèmes des juristes et du coup d'avoir beaucoup moins, à mon avis, d'avis déjà fait, de manière de faire, un peu inculqué depuis longtemps. Donc oui, moi je suis assez convaincu, mais dans le droit, comme évidemment, si tu regardes un peu toutes les belles boîtes de Paris qui se créent, c'est souvent ça finalement. C'est souvent plus des gens qui sont... qui tombent amoureux d'un problème qui n'est pas forcément le leur à la base, qui vont faire un produit autour de ça, une entreprise autour de ça.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est une question que j'imagine qu'on t'a posée plein de fois, mais je veux bien que tu les auditeurs de ce podcast-là. Comment est-ce que vous avez l'idée, tous les trois ne venant pas du secteur, d'aller déjà vers ce secteur qui est quand même un peu particulier ? Certaines personnes pensent que c'est hermétique aussi. Donc comment vous avez eu l'idée d'être dans ce système que vous ne connaissiez pas ?

  • Speaker #2

    Je pense que... Tous les secteurs sont plus ou moins un peu hermétiques. En vrai, c'est toujours un petit peu des niches. Tu vois, tu as des belles boîtes comme Pénilène qui adresse la compta. Je ne suis pas sûr que le monde de la compta soit beaucoup plus... Très différent, en tout cas, du juridique. Nous, comment on est arrivé là-dedans ? On est arrivé là-dedans vraiment par pragmatisme. Nous, on est parti avec Thibault. On se connaissait parce qu'on a travaillé ensemble pendant plusieurs années.

  • Speaker #0

    C'est la crème de la crème, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Donc, la genèse, c'est allons monter un business ensemble. C'est pas... on a un problème, on construit quelque chose. Bon, là, on a fait le tour un petit peu. Aujourd'hui, on a quelque chose qui nous anime. Cette flamme, au fond de nous, elle est aujourd'hui plus tournée vers de l'entrepreneuriat que du salariat. Tentons notre chance et on trouvera bien un sujet sur lequel, justement, s'éclater. Et c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Et on a passé, tu parlais de 2019, on passe quasiment toute l'année 2019 à tester plein de potentiels projets dans des secteurs hyper différents. On parlait évidemment du juridique. On a exploré des opportunités dans l'hôtellerie, dans les RH. Bref, en fait, on a dressé une liste de problèmes qu'on identifiait. Et principalement en parlant avec les gens.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, oui. Tu parles avec qui ? Tes amis, ta famille ?

  • Speaker #2

    En fait, tu démarres avec les problèmes que toi, tu as rencontrés. Et le sujet, c'est est-ce que finalement, ces problèmes sont des gros problèmes pour la société ? Ou est-ce que c'est juste moi qui les ai rencontrés et qui n'étais pas très organisé pour bien les traiter ? Donc, on est parti avec une liste de sujets. Et voilà, sur les... les premiers mois de l'année 2019, quasiment jusqu'à septembre, je crois, on va tester tout ça et donc on va à la rencontre des gens. L'hôtellerie, je m'en souviens très bien avec Thibaut, on se sépare Paris en deux et chacun de notre côté, on va poser nos questions aux hôteliers et on se retrouve le midi, le soir, on débriefe. Et en fait, on a fait ça pour plusieurs projets. Nous, on avait des critères. assez, je dirais, large, mais précis tout de même. Un, on voulait faire du SaaS, donc on voulait faire du logiciel. On travaillait dans une entreprise qui vendait de la ressource humaine. Là, on avait envie de solutionner un problème avec du logiciel. Ça, c'était un truc d'hyper important. On voulait que ce soit un problème qui soit global et général, donc à travers le monde, pas français, et général pour les entreprises, c'est-à-dire, un, qui touche beaucoup de personnes en interne, au sein des entreprises, et pas juste une ou deux personnes. Et deux, que ça soit aussi quelque chose qui concerne un maximum d'entreprises en France. Et dernier sujet, on voulait que ça nous excite pour des décennies. Je pense que c'est le plus fondamental, mais tu n'as pas envie de lancer quelque chose et d'être lassé de ce sujet au bout de deux ans. Et donc la combinaison des trois a fait qu'on a testé plusieurs idées. Il y en a qu'on a éliminées très vite. Et on arrive sur le sujet du contrat. C'est vraiment comme ça qu'on rentre. On parle avec des juristes. On parle avec des départements achats, des départements commerciaux, des départements RH. Et on se rend compte que c'est un sujet qui fait chier tout le monde. Personne n'est satisfait de la manière dont c'est traité. Le juridique a l'impression d'être celui qui ralentit tout le monde. Les autres ont évidemment cette impression aussi que le juriste ralentit tout le monde quand ils ont envie de signer des nouveaux clients, des nouveaux partenariats, etc. Et nous, ça nous plaît parce que le problème, il a l'air compliqué. Donc, c'est un peu comme ça que ça démarre. Ok.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que vous êtes... Enfin, j'imagine que oui, mais... Il y avait d'autres Legal Techs déjà développés à l'époque. Ça veut dire que les gens, en fait, n'étaient pas satisfaits de leur Legal Tech à l'époque. Est-ce que vous aviez trouvé une idée complémentaire à ce qui existait déjà, mais que vous vouliez développer vous ? Comment ça s'est fait, cette constitution ? Je sais que ça s'est beaucoup enrichi, en plus, depuis entre 2019 et maintenant. Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    En fait, il y avait déjà des acteurs. Et si on découpe un peu le marché à ce moment... Tu as des acteurs très historiques qui sont là depuis très longtemps. Et en fait, c'est des acteurs qui sont assez faciles à éliminer parce que l'expérience utilisateur est désuète et les gens n'en veulent plus. Et après, tu avais une autre typologie d'acteurs qui étaient à ce moment-là très orientés déjà autour de l'IA, donc assez visionnaires sur ce point-là, sur l'extraction de données sur les contrats. Et en fait, notre vision, elle était de se dire, nous, on va adresser ce problème différemment. On va se dire, si on est capable de gérer le contrat de bout en bout, mais en fait on n'a pas besoin à la fin d'aller extraire de l'information sur qu'est-ce que le contrat contient parce que le contrat a été généré sur la plateforme négocié sur la plateforme, signé et donc une fois qu'il est signé on sait déjà ce qu'il y a dedans et on n'a pas besoin d'aller faire de l'extraction qui était pour nous un peu la rustine dans mon process ne me va pas du tout et en fait j'essaie de mettre une rustine à la fin pour récupérer tant bien que mal des informations contractuelles et en fait ça ne marche pas parce que ça nécessite que tout le monde dans l'entreprise euh envoie les documents contractuels sur la plateforme ou à minima au département juridique. Donc en fait, ça fait gagner du temps à personne. Et donc nous, on a pris la tangente et on s'est dit, en fait, on va faire une plateforme qui permet de gérer le contrat de bout en bout. Et en faisant ça, on n'aura pas ce sujet. Et donc c'était ça vraiment l'élément différenciant et la vision avec tout cet aspect collaboratif. Tu vois, on démarre 2019-2020. Notre objectif, c'est permettre au département juridique de mieux collaborer avec le reste de l'entreprise et d'automatiser une partie des tâches. notamment celle à faible valeur ajoutée de son quotidien et donc c'est vraiment sur ça qu'on va bosser pendant 3 ans et là depuis 2-3 ans c'est beaucoup plus élargi et c'est évidemment autour de l'IA où on est plus en permis au juriste de déléguer, de se dédoubler et d'avoir quelqu'un avec Oro qui vient faire des actions beaucoup plus importantes et à forte valeur ajoutée toujours dans cette même logique que le juriste il en est le moins possible à faire et là j'aimerais te poser une question Bon.

  • Speaker #0

    comme tu viens pas du monde de droit, comment tu percevais le monde juridique avant de le côtoyer, justement ?

  • Speaker #2

    Avant de le côtoyer, je le percevais pas, parce qu'il était assez... Enfin, j'avais pas de perception, parce qu'il était assez inconnu pour moi. Tu vois, j'étais dans la tech, dans une petite société, il y avait pas de juriste. Donc, tu vois, moi, même avant tout ça, je sais pas si je connaissais le juriste. Je connaissais évidemment l'avocat, parce que l'avocat, c'est quand même un peu plus grand public que le juriste. Et après, quand on s'y est intéressé, Nous, on a vu une population déjà hyper ouverte. C'est vraiment les gens venaient. Nous, on squattait des espaces de coworking au 53ème étage de la Tour Montparnasse et on avait des juristes qui venaient nous voir pour répondre à nos questions. Ce n'était même pas en visio et tout. Il y avait des gens qui étaient hyper contents de venir rencontrer trois jeunes entrepreneurs qui avaient une idée et qui voulaient la creuser. Donc, on a vu une population qui était... Ils sont hyper avenants, t'es disponible avec envie d'accompagner. Et après, évidemment, un monde juridique qui était quand même poussiéreux dans la manière de faire, où t'as un peu l'impression que, justement, les manières de faire n'avaient pas évolué depuis quand même un certain temps et qu'on répétait des schémas jusqu'à ce que le truc craque un peu et quelque chose de nouveau arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, c'était avant, ou en tout cas au début, que t'as commencé à côtoyer ce monde-là qui était inconnu pour toi. et maintenant que tu es carrément en plein dedans depuis 6 ans, est-ce que ta perception a changé ?

  • Speaker #2

    Les gens sont toujours cadavres, non ? Ça va. Ça, c'est bien. Évidemment, quand les gens deviennent clients, ils ont des intérêts à communiquer, aussi des envies, des souhaits. Donc ça, c'est évident. Mais je pense que la vision s'est enrichie. Je pense que ça a confirmé le fait que cette population avait envie de changement, qu'elle avait de la curiosité pour tester des nouvelles manières de faire et d'évoluer sur le métier. Et notamment sur l'IA, tu vois, moi, j'ai vu une adoption. Enfin, je pense qu'on était loin de s'attendre à ce que ce soit autant adopté si vite par la population juridique. Tu vois, parce que t'es quand même dans une fonction qui doit protéger l'entreprise. Donc, tu peux très vite te dire que c'est des fonctions qui vont souvent être un peu plus sur leur garde qu'à tester sans réfléchir. Et en fait, on a vu des gens qui se sont plongés pleinement dans tout ça et c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et justement, les personnes qui se sont plongées un peu plus tout de suite vers ce nouvel outil que toi, tu proposais avec ton équipe, est-ce qu'il y avait une catégorie de profils ou de matières où c'était vraiment très hétérogène ?

  • Speaker #2

    C'était hyper hétérogène. Je suis incapable de dire qu'il y a une typologie d'entreprise, une typologie de profil. Franchement, on aurait pu penser que les boîtes tech, donc les clients qu'on a dans la tech, seraient plus enclins à ça, mais en fait, pas du tout. Il n'y a pas eu de scission entre la tech versus les entreprises plus traditionnelles. Non, je pense qu'il y a eu une prise de conscience assez générale de que ça va faire partie de notre métier. On n'a pas vraiment le choix, donc il faut qu'on y aille. Soit on y va à fond et on serve sur cette vague-là et on va ressortir grandi et notre métier, on va le développer. Ou soit on essaie un peu de nager à contre-courant et on va juste se faire emporter par le truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses... J'ai deux questions que je voulais te poser. A la fois, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris, qui tu pensais que ça ne marcherait pas, et en fait, finalement, ça a marché. Puis au contraire, des choses où tu t'es dit, c'est un échec, au contraire, on s'est planté, au début ou pas d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Alors, des échecs, on pourrait en citer plein. Tu vois, tu as dit en introduction qu'on ouvrait l'Allemagne. En international, on l'a déjà tenté en 2021. Donc, on a fait, je pense, la magnifique erreur des tout nouveaux entrepreneurs qui lèvent de l'argent et qui Je pense qu'avec quelques millions, on peut adresser le monde entier. Donc on s'est trompé là-dessus, tu vois, mais on a été suffisamment lucide pour arrêter, se refocaliser sur la France, grandir sur la France, s'installer sur la France. Et aujourd'hui, justement, pouvoir se dire, bon ben là, en fait, on a un marché qui marche très bien ou sur lequel on doit continuer à exécuter. Et désormais, il faut qu'on pense à la suite. Et la suite, c'est l'internationalisation.

  • Speaker #0

    C'est que c'était trop tôt à l'époque ou que vous n'aviez pas assez appréhendé ?

  • Speaker #2

    C'est tout, en fait. c'est trop tôt parce que la boîte à un an en fait tu ne maîtrises pas grand chose quand tu fais ta première levée de fonds grosso modo ça veut dire que tu as réussi à prouver qu'il y avait un intérêt pour ce que tu construisais mais en aucun cas tu as prouvé que tu allais construire une entreprise pérenne dans le temps donc ça et aussi une question de ressources en fait quand tu lèves, donc on avait levé 3 millions et demi avec 3 millions et demi on a recruté une quinzaine de personnes en fait il faut que les 15 personnes et c'est encore le cas aujourd'hui tu vois mais il faut que toutes ces personnes elles soient tout aligner dans un objectif commun, clair et partagé et si dès le début t'as différents focus ça vient juste complexifier la réussite sur les deux tableaux donc on maîtrisait pas suffisamment le sujet on avait des preuves hyper intéressantes et justement c'est pour ça qu'on avait levé pour prouver que c'était pas juste faire des preuves mais qu'il y avait un business à construire dessus deuxièmement il fallait qu'on soit vraiment Toute l'entreprise focalisée sur un seul objectif pour réussir et aller à la prochaine étape. Et enfin, même financièrement, avec du recul, lancer un pays, ça coûte de l'argent. Et avec 3,5 millions, on aurait dilapidé très très vite. Et on se serait retrouvé avec une boîte qui marchotait sur la France, peut-être marchotait aussi à l'international. Et donc on n'aurait pas pu cranter. plus loin, plus vite. Et des trucs qui sont bien passés, il y en a plein aussi. Il y en a plein aussi. Tu vois, au début, quand t'arrives justement avec cette vision de dire en fait, on va vous sortir de Word, t'y crois justement parce que t'es naïf, tu vois, et t'as cette vision de te dire, moi je crois en quelque chose de radicalement différent, qui est que Word n'est pas fait pour faire du contrat et qu'on doit créer quelque chose qui justement est dédié pour cet usage. Et je pense pas que si t'es avocat depuis 10 ans ou juriste depuis 10 ans, ... tu arrives avec cette vision des choses. Je pense que tu auras plus tendance à te dire je vais construire quelque chose spécifiquement pour Word, alors qu'il y a des choses intéressantes à faire sur Word, mais il y a aussi des choses extrêmement intéressantes à faire sur quelque chose de complètement dédié. Donc tu n'as pas supris l'utilisation de Word ? Non, en fait, on est compatible avec Word, etc. Mais si tu veux capter la pleine valeur de Tomorrow, c'est sûr que ça se passe quand même complètement dans la plateforme. Donc nous, on te permet de travailler avec Word si tu as des flots de travail qui sont extrêmement durs à changer. Mais pour tous ceux que tu peux changer, évidemment, c'est bien plus intéressant de passer de bout en bout sur la plateforme.

  • Speaker #0

    Ok. Je voulais revenir sur un point. Tu parlais des 15 personnes que tu as recrutées et qu'il y avait des difficultés à... Il y a eu des difficultés, en tout cas à l'époque, peut-être à embarquer tout le monde. Est-ce que c'était pas des... Enfin, je suis dans le recrutement, comme tu le sais. Donc forcément, je me pose la question. Est-ce que c'était des erreurs de recrutement ? Est-ce que ce n'est pas les bonnes personnes ou pas les bons métiers ? Quand on est entrepreneur, qu'on est trois, j'imagine que ça doit être super dur déjà de faire rentrer d'autres personnes que votre trio initial. Comment d'ailleurs on définit de qui vous avez besoin ? Comment on fait pour recruter les bons profils ?

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas de problème d'alignement au début. Au contraire, je pense que c'est là où c'est le plus simple parce que tu recrutes des entrepreneurs. Tu vois, quand tu es trois et que tu dis qu'on va être quinze, les 12-15 profils que tu vas recruter, c'est des profils entrepreneurs. C'est des gens qui viennent parce qu'ils ont envie de construire un truc de zéro. Donc c'est des gens qui sont très confortables avec le fait que tout puisse changer du jour au lendemain d'un sens vers un autre. Donc non, au contraire, c'était plus, c'était notre mission de faire en sorte qu'on n'ait pas deux trajectoires qui cohabitaient, qu'ils soient l'international et la France. Donc ça n'a pas été un problème justement parce qu'on s'est rendu compte que... en fait, il valait mieux qu'on se focalise sur la France pour réussir. Donc, les profils que tu recrutes, c'est des entrepreneurs. Vraiment, tu vois. Et c'est ce que tu recherches, en fait. C'est des gens qui sont un petit peu... Il leur manque quelque chose dans leur quotidien. Ils sont dans une société, mais une société qui est établie. Et ce qui les anime, en fait, c'est quand, dans cette boîte, ils ont des projets un petit peu ad hoc qui apparaissent et sur lesquels ils peuvent s'exprimer. Et donc, toi, tu trouves des profils comme ça ou alors qui ont été entrepreneurs avant. Tu vois, j'ai des exemples. Et eux, ils viennent pour ça. Et vraiment, ils viennent parce que c'est le chaos qu'il faut construire de zéro. Et qui tu recrutes ? Ça, ça dépend vraiment des boîtes. Oui,

  • Speaker #0

    je pensais plutôt à vous spécifiquement.

  • Speaker #2

    Nous, on recrute vite sur du produit et de la tech parce que c'est un marché où il y a énormément de fonctionnalités qu'il faut construire. Donc le premier enjeu de Tomo, justement dans cette vision de bout en bout, C'est construire une brique de génération, construire une brique de négociation, construire une brique de signature, une brique d'archivage dessus. Donc, tu as beaucoup, beaucoup de features qu'il faut que tu construises pour que ta vision prenne vie. Et donc, la première année, c'est majoritairement des investissements sur tech et produits. Thibaut, il continue à faire du business, customer success, tu vois, pour accompagner les clients en consigne. Et grosso modo, on a l'équipe, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, c'est une notion que j'aime bien aussi, parce que je reçois aussi beaucoup de directeurs juridiques qui sont salariés. Et là, on est dans un podcast qui s'appelle Voix d'entrepreneur du droit, donc on parle d'entrepreneuriat. Ce que tu dis est intéressant, c'est-à-dire que tu as aussi recruté des gens qui étaient soit entrepreneurs, c'est-à-dire avec leur propre business par le passé, soit des gens qui étaient à l'entreprise beaucoup plus structurée, mais qui avaient déjà une fibre entrepreneuriale, on appelle ça souvent intrapreneuriale du coup. Donc c'est quelque chose, en tout cas, qui toi, t'as marqué ou t'as convaincu quand ces gens-là, en tout cas, la manière de travailler correspondait à ce dont tu avais besoin à cette époque-là.

  • Speaker #2

    d'accord ouais euh euh Alors, ce n'est pas la manière de travailler, c'est plus la capacité à évoluer dans un environnement où c'est extrêmement exigeant. Donc en fait, on est 15, il y a du travail pour 30, donc ça va être très exigeant. Il faut être très résilient parce qu'on construit de zéro, donc ça veut dire qu'en fait, la majorité de ce qu'on va faire ne va pas marcher. On va tester, ça ne va pas marcher, on va retester, ça ne va pas marcher. Donc il faut une capacité à être résilient et à savoir que ça fait juste partie du process et qu'un jour, on va y arriver. Et c'est principalement ça, tu vois. Et c'est encore le cas aujourd'hui, en fait. Aujourd'hui, c'est quelque chose que moi, je valorise énormément parce que c'est des gens qui, dès qu'ils voient un problème, ils prennent le problème et ils vont le solutionner. Tu vois, qui ont tendance à avoir un ownership très fort sur quelque chose qui ne va pas ou un projet. Vas-y, je prends et on avance. Donc, c'est plus les traits de personnalité qui sont liés à ce qu'on dit entrepreneuriat où, en fait, il faut se débrouiller, il faut avancer. et ça dépend que de nous, donc bon, il faut y aller. Ou au profil interne dans des sociétés qui, eux, c'est plus... C'est un peu différent, mais c'est les gens, ils sont plus driveés dès qu'on leur donne des nouveaux projets. Donc en fait, quelque chose qui sort un petit peu de la routine, qui en ont marre justement de la routine, du cadre, et qui ont envie d'aller dans quelque chose d'un peu plus créatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et là où on enregistre le podcast, on est le 18 juillet. Dico, vous êtes combien là chez Tomo ?

  • Speaker #2

    On est 80-90.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que... Alors, j'imagine qu'il faut toujours avoir cet esprit entrepreneurial, mais est-ce que la façon dont tu recrutes les profils... à changer, est-ce qu'il faut toujours voir cette fibre très entrepreneuriale aussi, autant qu'au début ou pas forcément ? Pendant que vous étiez plus structuré ?

  • Speaker #2

    C'est toujours. C'était toujours le cas. Et tu vois, on continue à dire aux gens, en fait, si vous venez, voilà comment ça va être chez Tomo. Et on vous décrit la réalité. Voilà ce qu'on va attendre de vous. Si vous cherchez un job tranquille, si vous cherchez un job où vous n'allez pas être challengé, où le périmètre est constant, où l'organisation est stable, C'est pas le bon endroit. Et on est ok que ça ne convienne qu'à très peu de gens. Notre mission, c'est de trouver ces très peu de gens. Et donc non, je pense qu'il ne faut pas cesser de le dire. Au contraire, je pense qu'il faut le rappeler parce que plus tu grossis, et plus on peut l'oublier. Parce qu'effectivement, c'est inhérent, mais plus tu grandis de taille, il y a des choses qui se mettent en place, de la structure qui arrive, du management, etc. Donc on pourrait lever le pied, mais au contraire, je pense que... C'est dans ces moments qu'il faut encore plus se le rappeler, dans les process de recrutement, former les managers, justement parce que maintenant c'est eux les ambassadeurs de ces éléments de culture, pour que ça perdure, ça vive, et pas qu'on devienne une boîte où tout ralentit dès qu'on grandit. En fait, le but de lever de l'argent, c'est pour continuer d'aller plus vite. Et continuer d'aller plus vite, c'est pas juste ajouter du people pour compenser... Un ralentissement de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ok. On a donc vraiment beaucoup parlé d'entrepreneuriat. Moi, j'aimerais connaître ta propre destination d'entrepreneur. Si tu devais définir.

  • Speaker #2

    Ben écoute, pour moi l'entrepreneuriat, c'est... Être un entrepreneur, c'est être passionné. Tu vois, fondamentalement, c'est avoir quelque chose qui... Avoir une flamme, en fait, qui ne s'éteint jamais sur un projet en particulier, un problème en particulier. Donc, tu vois, ça, je pense que c'est fondamental. C'est avoir envie de construire quelque chose avec les gens. Tu vois, in fine, ce qu'on fait, c'est une aventure humaine. Tu vois, le produit Tomoro, il évolue, on change de stratégie. donc les gens Et nous, entrepreneurs, on n'est pas là pour le produit, on est là pour ce qu'on construit, donc l'aventure de manière générale. Et passion, projet, équipe, c'est clé. Et après, moi, ce que j'aime, c'est voir la boîte qui avance, c'est voir les différentes étapes qu'on pensait super loin, les dépasser, avancer, voir à quel point tout ce qu'on fait, c'est génial, voir les clients. qui adorent les retours clients, voir de plus en plus d'entreprises qui adoptent et qui adhèrent à ce que tu proposes et à ta vision. C'est tout ça.

  • Speaker #0

    Et un entrepreneur du droit, est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas. Je pense qu'un entrepreneur, c'est juste un problème. C'est juste des humains et un problème, l'entrepreneuriat. C'est juste des humains qui ont envie de solutionner un problème et le problème, il reste là, mais les solutions, elles changent. Et donc, que le problème soit sur le droit, on pourrait être content avant ou autre. Moi, je ne pense pas que... que ce soit différent.

  • Speaker #0

    Et tu disais au tout début, justement, que le fait de ne pas venir du droit, aucun de vous trois, ni toi, ni Thibaut, ni Sébastien, c'est une force. Parce que vous avez forcément un regard neuf, c'est ce que tu disais. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui, selon toi, constituent une force, le fait de ne pas venir de cet écosystème à la base ?

  • Speaker #2

    Non. Je pense que principalement, c'est... En fait, il y a plein d'intérêts d'arriver à l'écosystème. Tu peux avoir un réseau hyper fourni, tu peux aussi avoir une vision extrêmement claire de comment solutionner le problème. donc moi je pense que c'est peut-être pas Ça ne serait potentiellement pas la meilleure manière de solutionner le problème. Par contre, c'est sûrement une idée qui va être beaucoup plus évidente pour tout le monde et pour toute la communauté que de leur dire « On va arrêter Word et vous allez faire complètement différemment. » Je pense que l'avantage principal, c'est de t'arriver avec beaucoup de naïveté sur le problème. Mais par contre, c'est un avantage uniquement si tu compenses avec le fait d'aller sur le terrain et de rencontrer les gens. Sinon, c'est une pédesse. Donc ça, par contre, c'est quelque chose qui est fondamental. C'est être proche des clients, leur parler fréquemment. Et c'est comme ça qu'on se construit le produit. Là, on n'a toujours pas de juriste chez Tomorrow. Donc tout ce qu'on a construit, c'est sur la base des interactions qu'on a pu avoir avec l'écosystème. Donc évidemment les prospects, mais surtout les clients.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc oui, j'ai vu que vous recherchiez un juriste de co. Et je pense qu'il y a beaucoup de monde qui voudrait... rejointement.

  • Speaker #2

    Petit vulgaire et aucun nom, mais effectivement.

  • Speaker #0

    On m'en parle aussi en disant est-ce que tu sais s'ils ont recruté ? Je ne crois pas, du coup. Non,

  • Speaker #2

    c'est toujours ouvert.

  • Speaker #0

    Vous pouvez encore postuler, je ne sais pas. Je pense qu'on fera la rentrée, mais j'espère que vous aurez trouvé votre juriste d'ici là. On y verra la rentrée. Et donc, pour revenir ensuite, comme on parle de juriste, c'est une question que je te pose, comme tu côtoies beaucoup de juristes maintenant. Est-ce que tu as une idée sur ce que c'est un bon juriste alors ? Comme t'en côtoies tout le temps.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je sais qu'il y a toujours ce truc de business partner. Et moi, je pense que c'est fondamental, mais c'est fondamental pour les juristes, mais aussi de manière assez large pour les différentes fonctions qu'on appelle support. Ça peut être les RH, même la finance. En fait, moi, je pense que ces fonctions, elles ont énormément de valeur dès lors qu'elles s'assoient à la table du business, du customer, du produit. Et d'ailleurs, le juriste qu'on recrute chez nous, il a un périmètre juridique, il a un périmètre marketing, donc ambassadeur dans l'écosystème, et il a un périmètre produit. Donc nous c'est vraiment un rôle avec trois pans distincts et hyper stratégiques pour Tomo. Donc moi, je pense, un bon juriste, en vrai, c'est ça. C'est quelqu'un qui comprend bien le business. C'est quelqu'un qui est là pour faire du compromis. Tu vois, on n'est pas là pour bloquer la boîte. On n'est pas là pour ouvrir toutes les vannes. On est là pour trouver la bonne balance entre permettre à la boîte de se développer et vite et aussi faire en sorte que la société, elle soit protégée pour ne pas avoir des cadavres dans le placard qui... qui nous tombe dessus dans plusieurs années. Et pour ça, il faut être proche du business. Pour moi, un bon juriste, c'est un juriste qui est proche du business, qui s'entend bien avec les équipes business, qui va à leur contact, qui va à table, au bureau avec eux. Et c'est quelqu'un qui comprend le business de manière générale. Et quand je dis business, c'est comment marche la boîte, comment tout s'articule, et pas uniquement quand on dit business, on pense souvent à commercial, mais c'est pas uniquement ça, c'est au global comment la société fonctionne. Qu'est-ce qui est important du coup pour la société ? Qu'est-ce qui l'est moins ? Ok.

  • Speaker #0

    Si Pierre Landy écoute ce podcast, je vais être obligée. Donc, pour toi, Pierre, j'espère que tu écoutes. Pierre va même plus loin. Et tu le sais, dans l'étude Tomoro sur chaque année, en partenariat avec le Fleet Network, justement, on parle souvent, et surtout Pierre, du trustee d'advisor. C'est vrai que lui, il trouve que c'est un petit peu dépassé, même si c'est un petit peu plus loin. en tout cas, de Revisant, qui va vraiment aller mettre un partenaire de l'équipe de direction etc je me devais puisque si pierre par contre en temps qu'on n'a pas parlé de tracés de visors j'aime faire disputer donc je serai Voilà on va forcément lui dire quand ce sera sorti donc voilà donc c'est intéressant ce que c'est vrai que je demande un nom juriste qu'est ce que c'est un bon jury c'est comme tous les côtoies que ce sont des clients demande aussi à quelqu'un qui en recrute un chef d'entreprise donc ta calme et différentes visions effectivement

  • Speaker #2

    Mais après, nous, on a un échantillon qui est biaisé parce qu'on traite quand même beaucoup nos clients. Finalement, ce sont des gens qui s'inscrivent vraiment dans cette vision-là, qui prennent un outil qui leur permet justement d'être beaucoup plus proche du terrain, du business, de mieux les soutenir, les accompagner dans leurs objectifs. Donc, moi, je suis entouré de gens comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    qui veulent aller de l'avant, qui veulent être plus dans la digitalisation, dans l'efficacité. Donc, il faudrait aussi utiliser Tomoro, du coup, pour être un bon juif, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Ça fait partie des cordes qu'il faut avoir. Bien sûr,

  • Speaker #0

    ok. J'aimerais revenir sur toi, personnellement, si tu le veux bien, Antoine. J'aime bien poser ces questions-là à la fin du podcast. Est-ce que toi, personnellement, tu as eu des mentors dans ta carrière ? Que ce soit dans le cadre de Tomoro, même avant, justement, début de carrière, des gens qui t'ont inspiré, soutenu, guidé, qui t'ont aidé ?

  • Speaker #2

    T'en as forcément. Tu vois, nous, justement, quand on a fait la première revêtement, mais même avant En fait, t'as des gens, moi ça a surtout été des entrepreneurs, qui avaient un temps d'avance sur nous. Quand nous on démarrait, eux venaient de faire leur premier lever de fonds, ils structuraient une équipe. Donc ils avaient toujours ces deux ans d'avance, et ça c'est hyper important, enfin ça a été en tout cas hyper important pour moi, parce que c'est pas des mentors qui sont des gens qui ont fait des trucs exceptionnels mais il y a longtemps, c'est des gens qui sont... qui viennent juste de sortir de la phase dans laquelle toi, t'es en plein, en plein dedans, je sais pas comment dire. Et donc en fait, t'es prêt, t'es hyper concret. Et ça, c'est des gens qui m'ont vraiment tiré vers le haut. Après, t'as du coaching, tu vois, la boîte grossit.

  • Speaker #0

    tu te fais accompagner, donc ça c'est encore différent. Mais voilà, moi aujourd'hui je m'entoure de pas mal d'entrepreneurs de différents secteurs, de boîtes à différents stades. C'est des gens aussi que tu fais venir sur tes levées de fonds, qui tu proposes de mettre un petit ticket pour aussi être impliqué dans l'aventure et qui te suivent comme ça. Et après aussi du coaching pour toi personnellement, comment te développer. Et je pense que c'est in fine aussi le nerf de la guerre, qui est que ton moro va extrêmement vite. Et donc l'enjeu, c'est comment tous on continue de grandir à minima à la même vitesse que la boîte. Mais en réalité, c'est plus vite que la boîte pour pouvoir anticiper la suite. Et donc c'est pour ça que c'est clé, en tout cas de mon point de vue, d'être accompagné aussi par du coaching et des mentors à côté.

  • Speaker #1

    Ok. Et dans la vie en général, qu'est-ce qui t'inspire ? C'est une question très ouverte. Qu'est-ce que t'aimes faire ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Alors moi, ce que j'adore, c'est la montagne. Ok. Tu vois, dans deux semaines, je suis en vacances. Le premier truc que je fais le samedi 2 août, je crois, départ. Départ pour l'Autriche, une semaine de rando avec trois potes, de refuge en refuge. Et ça, vraiment, c'est quelque chose que j'adore faire, qui me permet vraiment de m'évader, d'oublier un petit peu les sujets du quotidien. Ça permet de revenir avec quand même plus de hauteur. Donc de manière générale, c'est la montagne, le sport en extérieur. Après, je vais faire du vélo, pareil, à la montagne. Donc moi, je me ressource beaucoup dans l'altitude, on va dire. Et après, ce qui m'inspire, je continue d'être passionné par le design. Pas à cause de Tomo, mais j'ai toujours aimé justement les belles choses, que ce soit des produits physiques ou que ce soit des produits tech. Donc j'adore continuer à passer du temps dans... Parfois, ça peut être des livres de publicité, des sites d'inspiration design. Aller voir ce que certains acteurs, pas du tout de notre marché, ont amélioré sur leurs produits. Enfin, continuellement creuser cette partie créative qui me plaît beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Et là, tu es aujourd'hui entrepreneur, tu es cofondateur, si, ou du coup, tu es négaltech. Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, je suis originaire de Toulouse. Donc, quand tu viens de Toulouse, tu as deux options. Tu as soit joueur de rugby. mais bon ça pour ceux qui me connaissent j'ai pas le physique donc cette option elle a été éliminée très rapidement et autrement c'est travailler dans l'aéronautique et le spatial donc je pense que j'aurais travaillé dans l'aéronautique et le spatial tu vois je suis arrivé dans la tech vraiment par hasard parce que j'ai fait primaire jusqu'au lycée à Toulouse après j'ai fait une école d'ingénieur d'ingénierie à Tarbes dans l'aéronautique en l'occurrence donc pas du tout ingénierie pour faire de la tech aujourd'hui et ça me passionnait Et vraiment, j'étais passionné par ça et j'ai fait mes stages dans cette industrie. Et en fait, c'est sûr que c'est un secteur où il y a énormément d'innovation aussi. Donc, c'est hyper intéressant. Donc, je n'aurais peut-être pas été chez Airbus. Mais j'aurais peut-être été dans une petite boîte. Peut-être, j'aurais sûrement été entrepreneur dans une boîte de l'aéronautique où je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Justement, on sait que c'est un secteur hyper polluant. Donc, si on arrive à gagner 5% sur ces secteurs-là, on fait quand même des gros pas en avant au niveau global. Donc ça, ça m'aurait sûrement plu. Mais en fait, je suis tombé passionné par la tech au collège.

  • Speaker #1

    Donc assez tôt en fait.

  • Speaker #0

    Assez tôt,

  • Speaker #1

    oui. J'allais dire justement enfant.

  • Speaker #0

    Mais sans m'en rendre compte. C'est ça qui est assez marrant. C'est que j'ai commencé à comprendre que ce milieu... Déjà, j'ai commencé à comprendre qu'il y avait un secteur autour de ça quand j'étais en école d'ingé. Parce qu'avant ça, les seuls produits tech auxquels j'étais confronté, c'était des réseaux sociaux et des trucs comme ça. Et ça, ça ne m'attirait pas forcément. Donc ouais, je tombe vraiment là-dedans au collège, au lycée, je lance des produits en école d'ingé, je fais des concours d'entrepreneuriat, etc. Et donc c'est à la fin de l'école, je me dis, tant que le, donc là, je rejoins Crème de la Crème en stage à ce moment-là. J'ai la chance d'avoir des parents qui, et je pense que c'était très dur, mais me soutiennent à 200% dans ce choix, dans un secteur qu'ils ne connaissent pas du tout. Après cinq ans d'études dans un secteur qu'ils connaissent très bien, vu que c'est le secteur phare de Toulouse. Donc je pense que c'est une vraie inspiration d'un point de vue parent, je pense de pouvoir soutenir ces enfants comme ça, et donc j'ai eu beaucoup de chance. Et depuis, je n'ai aucun regret, franchement, j'encourage en tout cas. Je pense que ça m'arrive souvent de faire des interventions dans mon école, de parler avec des jeunes qui se cherchent un petit peu sur le parcours pro, et en fait, la seule leçon, c'est s'écouter. Oui, il y a des risques, mais en fait, tu commences ta carrière. Je pense que plus que jamais, on est dans un monde où si tu veux changer de voie, tu peux le faire. Alors, ce n'est pas sans effort et bien sûr, il va falloir travailler, mais tu peux le faire. Moi, je me suis écouté, j'ai été soutenu et franchement, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas quoi dire pour ça, parce que tu m'as pris ma question de conseil que tu me donnerais donner à l'Antoine, étudiant de l'époque. C'est ça, c'est s'écouter et surtout croire en son intuition. Et si on a envie de faire un truc, d'essayer de le faire à tout prix.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'en fait, c'est ce côté entrepreneur, c'est ne pas regarder les risques. Parce que oui, il y a toujours des risques, mais si on regarde que ça, en fait, on va juste... Arrêter de bouger, ne plus rien faire et se contenter de quelque chose qui ne nous satisfait pas. Donc ça a été écouter un peu cette passion, se dire ok ce truc m'anime vraiment. Quand je rentre le soir des cours, que je bosse sur mon projet, que je vois des utilisateurs tous les jours qui se sont inscrits, ça m'excite comme rien d'autre ne m'excite à côté. Donc il faut que j'explore cette voie. Et avoir ce côté toujours optimiste qui est, en fait, si ça ne me plaît pas, c'est pas grave. Je serai diplômé d'une école, je retrouverai un job. Je pense que ça a la valeur de dire, j'ai testé quelque chose et j'ai appris des trucs.

  • Speaker #1

    Et justement, le projet dont tu parles, que tu as testé, c'était quelque chose que tu avais lancé toi tout seul ?

  • Speaker #0

    Oui, avec d'autres collègues, in fine, d'école. En fait, comme j'aimais justement tous ces trucs créatifs, design, je me retrouvais tous les semestres où il y avait des stages. à refaire les CV de tout le monde dans ma classe.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc un jour, je me suis dit, mais j'en ai marre de faire ça, et donc je vais faire une plateforme qui permet de faire ça. Et donc j'ai fait un produit en quelques nuits qui permettait justement de connecter ton LinkedIn ou renseigner tes informations, et tu avais un CV joli. Et tu n'avais pas besoin.

  • Speaker #1

    On trouve déjà le côté un peu justement créé avec les templates et les...

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ok. Et c'était ça l'élément différenciant, parce qu'en fait, tu avais plein de trucs où tu pouvais avoir des CV à la LinkedIn, où en fait, c'était juste une espèce de liste en police d'écriture un peu à l'ancienne, qui ne donne pas du tout envie, ou des outils pour faire des CV, mais où il fallait avoir des compétences de design. Donc moi, j'avais fait un truc, il y avait sûrement plein d'acteurs qui existaient, mais c'était simple. Et j'ai filé ça à toute ma classe, et je collais des stickers dans tout le... toute l'école. Et donc là, j'ai revu certains de mes profs, de mes anciens profs, qui continuent à m'envoyer des photos de stickers. C'est vrai. Il y en a encore quelques-uns qui traînent.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça existe toujours ?

  • Speaker #0

    Ça n'existe plus, non.

  • Speaker #1

    Ça n'existe plus ? Non. OK. Bon, bravo. Parce que du coup, il y a déjà l'idée, déjà à l'époque en tout cas, quelque chose d'entreprenarial, d'aider, de digitaliser, d'aider à créer des choses à partir de...

  • Speaker #0

    C'est de ça que j'aimais bien dans cet écosystème. c'est qu'avec un ordinateur et... une envie de travailler et d'apprendre, en fait, tu peux tout faire. Donc, je ne savais pas coder. J'avais des idées plutôt business comme ça. Je n'avais pas de collègues d'école qui savaient coder. Bon, OK, on va apprendre. Et on va aller sur les forums. On va poser ses questions sur le forum. On va nous répondre. Et on va avancer comme ça.

  • Speaker #1

    Génial. Est-ce que tu aurais un mot de la fin ? Parce qu'on arrive déjà à la fin de ce podcast. Antoine, est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais délivrer ? J'allais dire un secret, si tu as envie, en tout cas au moins un message aux auditeurs, un dernier mot.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je pense qu'on a couvert pas mal de sujets, mais pour la population juridique, je pense qu'on est dans une phase qui est extrêmement exaltante. Je pense qu'on pensait déjà en 2023 que ça serait exaltant. Je pense que ça l'est beaucoup plus et je pense que ce qui nous attend est assez insoupçonné. Donc en tout cas, nous, on travaille chez Tomo à... continuer d'innover de plus en plus et toujours apporter beaucoup de valeur à cette population. Et je pense que ce qu'on réserve sur... Je ne vais pas trop en dire, parce que tu m'as dit qu'on ne pouvait pas couper, donc je vais garder ma langue. Mais ce qu'on réserve pour la fin d'année et le début de 2026, je pense, sera assez exceptionnel. Donc, il faut continuer de nous suivre.

  • Speaker #1

    Quel teasing, du coup. On a très envie de savoir la première. Vous vous doutez bien que quand j'aurai coupé le micro, je vais demander à Antoine et je sens qu'il ne dira rien, mais j'insisterai quand même. Je le plaisante, en tout cas un grand merci Antoine, c'était hyper intéressant et passionnant. Et même si je connais bien Thibaut, je suis très contente parce que maintenant je reconnais un peu plus sur toi aussi. C'était un plaisir en tout cas de t'écouter et c'est passionnant, donc vraiment merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir de partager.

  • Speaker #1

    Merci pour ton temps, merci pour tous tes messages très positifs et enthousiastes, ça fait du bien. et je vous remercie tous d'avoir écouté ce podcast, encore une fois, d'être fidèles à... à cette rencontre que j'aime beaucoup animer et cette interview. J'espère que vous avez passé un bon moment. J'espère que toi aussi t'as passé un bon moment, Antoine. Et je vous dis à tous à très bientôt pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FedLegal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr

  • Speaker #1

    C'est trop.

Description

Il n’est pas juriste, et pourtant il est devenu entrepreneur du droit… et ça marche !

Antoine Fabre, CEO et co-fondateur de Tomorro, est l’invité du nouvel épisode de Voix d’Entrepreneur du Droit, au micro d’Audrey Déléris, Manager Executive chez Fed Legal.

Diplômé de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, Antoine commence sa carrière dans le design produit chez Crème de la Crème, avant de devenir Product Manager chez Airbnb.

En 2019, il co-fonde Leeway – aujourd’hui Tomorro – avec Sébastien Decrême et Thibaut Caoudal, pour créer une plateforme CLM collaborative, dopée à l’IA, qui accélère et sécurise la gestion des contrats.

Si certains trouvent le monde juridique hermétique, lui y a au contraire trouvé des gens très ouverts.

Dans cet épisode, Antoine revient sur son parcours, sa vision de l’entrepreneuriat, de l’aventure humaine et de l’envie de construire ensemble, de son envie de solutionner les problèmes.

On a aussi parlé de sa passion pour le design, les belles choses, de Toulouse et de l’aéronautique, de ses parents et de la randonnée en Autriche… et on a même parlé de Pierre Landy !

Tout un programme !

Une conversation inspirante, énergique et pleine d’optimisme, qui prouve qu’avec la bonne vision, on peut repousser les frontières du secteur juridique.

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Voici les références du podcast :

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière.

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit, leurs points communs, une vision entrepreneuriale de leur métier, des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit, VEDD by FedLegal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Antoine Fabre, cofondateur et CEO de la Legal Tech Tomoro. Bonjour Antoine, est-ce que ça va ?

  • Speaker #2

    Salut Audrey, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Alors je vais te présenter, si t'es ok. Tu es ingénieur diplômé de l'École Nationale d'Ingénieurs de Tarbes. Tu commences ta carrière dans le design product chez Crème de la Crème, puis deviens product manager chez Airbnb. En 2019, tu cofondes Liwe, qui ensuite est devenu Tomoro, avec Sébastien Decrem et Thibaut Caodal. Tu développes, donc dans ce cadre-là, tu vas nous en parler, une plateforme CLM collaborative d'OPLIA pour accélérer et sécuriser la gestion des contrats. Tomoro a réalisé plusieurs levées de fonds en 2021, en 2023, en 2025. Et aujourd'hui, Tomoro compte plus de 300 clients et l'équipe passe de 60 à 100 salariés. En tout cas, c'est ce que tu souhaites, si tu vas nous dire ça. d'ici la fin de l'année. C'est implanté en France, ça développe énormément et aujourd'hui, vous avez un bureau à Cologne, par Thibaut. Et en parallèle, tu investis dans d'autres startups et tu continues à explorer comment l'IA peut transformer les métiers juridiques. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #2

    C'est tout bon.

  • Speaker #0

    Ça va ? Ouais. Alors, je me dois, c'est ce que je te disais juste avant, mais je dois le dire aussi avec nos auditeurs, c'est que moi, je connais surtout Thibaut, qui est ton cofondateur. Thibaut Caoudal puisqu'avec Thibaut on a cofondé l'autre podcast du Legal Club Sandwich et on a aussi une étude sur les juristes de la tech que je fais dans le cadre du Fleet Network avec Pierre Landy et donc Thibaut aussi, donc j'avoue avoir demandé d'abord à Thibaut plusieurs fois d'être mon invité pour le podcast il m'a dit non et il m'a dit non demande à Antoine, tu verras c'est lui qui fait ça chez nous, il est génial donc j'ai quand même demandé à Thibaut plein de fois mais il m'a dit non non c'est Antoine et donc du coup je suis très content de t'avoir Antoine je suis très content d'être là aussi Voilà, je suis sûre que ça va être super et en fait avec Antoine on se connaît pas si bien que ça, donc je suis très contente de découvrir ton parcours et d'avoir cette autre version de Tomorrow que moi je connais peut-être un petit peu moins. Et surtout t'es la première personne qui n'est pas juriste que je reçois dans ce podcast, ça va bien se passer, c'est cool, on s'y assure. Et justement c'est un terrain intéressant parce qu'on va aussi parler du fait d'être entrepreneur du droit sans être juriste et preuve en est c'est possible.

  • Speaker #2

    C'est possible et je pense que c'est une force de Tomorrow d'ailleurs. C'est vrai ? Tous les trois, on vient de pas du tout de ce milieu. Je pense que ça nous a permis d'arriver avec un œil très neuf, très naïf aussi sur les problèmes des juristes et du coup d'avoir beaucoup moins, à mon avis, d'avis déjà fait, de manière de faire, un peu inculqué depuis longtemps. Donc oui, moi je suis assez convaincu, mais dans le droit, comme évidemment, si tu regardes un peu toutes les belles boîtes de Paris qui se créent, c'est souvent ça finalement. C'est souvent plus des gens qui sont... qui tombent amoureux d'un problème qui n'est pas forcément le leur à la base, qui vont faire un produit autour de ça, une entreprise autour de ça.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est une question que j'imagine qu'on t'a posée plein de fois, mais je veux bien que tu les auditeurs de ce podcast-là. Comment est-ce que vous avez l'idée, tous les trois ne venant pas du secteur, d'aller déjà vers ce secteur qui est quand même un peu particulier ? Certaines personnes pensent que c'est hermétique aussi. Donc comment vous avez eu l'idée d'être dans ce système que vous ne connaissiez pas ?

  • Speaker #2

    Je pense que... Tous les secteurs sont plus ou moins un peu hermétiques. En vrai, c'est toujours un petit peu des niches. Tu vois, tu as des belles boîtes comme Pénilène qui adresse la compta. Je ne suis pas sûr que le monde de la compta soit beaucoup plus... Très différent, en tout cas, du juridique. Nous, comment on est arrivé là-dedans ? On est arrivé là-dedans vraiment par pragmatisme. Nous, on est parti avec Thibault. On se connaissait parce qu'on a travaillé ensemble pendant plusieurs années.

  • Speaker #0

    C'est la crème de la crème, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Donc, la genèse, c'est allons monter un business ensemble. C'est pas... on a un problème, on construit quelque chose. Bon, là, on a fait le tour un petit peu. Aujourd'hui, on a quelque chose qui nous anime. Cette flamme, au fond de nous, elle est aujourd'hui plus tournée vers de l'entrepreneuriat que du salariat. Tentons notre chance et on trouvera bien un sujet sur lequel, justement, s'éclater. Et c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Et on a passé, tu parlais de 2019, on passe quasiment toute l'année 2019 à tester plein de potentiels projets dans des secteurs hyper différents. On parlait évidemment du juridique. On a exploré des opportunités dans l'hôtellerie, dans les RH. Bref, en fait, on a dressé une liste de problèmes qu'on identifiait. Et principalement en parlant avec les gens.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, oui. Tu parles avec qui ? Tes amis, ta famille ?

  • Speaker #2

    En fait, tu démarres avec les problèmes que toi, tu as rencontrés. Et le sujet, c'est est-ce que finalement, ces problèmes sont des gros problèmes pour la société ? Ou est-ce que c'est juste moi qui les ai rencontrés et qui n'étais pas très organisé pour bien les traiter ? Donc, on est parti avec une liste de sujets. Et voilà, sur les... les premiers mois de l'année 2019, quasiment jusqu'à septembre, je crois, on va tester tout ça et donc on va à la rencontre des gens. L'hôtellerie, je m'en souviens très bien avec Thibaut, on se sépare Paris en deux et chacun de notre côté, on va poser nos questions aux hôteliers et on se retrouve le midi, le soir, on débriefe. Et en fait, on a fait ça pour plusieurs projets. Nous, on avait des critères. assez, je dirais, large, mais précis tout de même. Un, on voulait faire du SaaS, donc on voulait faire du logiciel. On travaillait dans une entreprise qui vendait de la ressource humaine. Là, on avait envie de solutionner un problème avec du logiciel. Ça, c'était un truc d'hyper important. On voulait que ce soit un problème qui soit global et général, donc à travers le monde, pas français, et général pour les entreprises, c'est-à-dire, un, qui touche beaucoup de personnes en interne, au sein des entreprises, et pas juste une ou deux personnes. Et deux, que ça soit aussi quelque chose qui concerne un maximum d'entreprises en France. Et dernier sujet, on voulait que ça nous excite pour des décennies. Je pense que c'est le plus fondamental, mais tu n'as pas envie de lancer quelque chose et d'être lassé de ce sujet au bout de deux ans. Et donc la combinaison des trois a fait qu'on a testé plusieurs idées. Il y en a qu'on a éliminées très vite. Et on arrive sur le sujet du contrat. C'est vraiment comme ça qu'on rentre. On parle avec des juristes. On parle avec des départements achats, des départements commerciaux, des départements RH. Et on se rend compte que c'est un sujet qui fait chier tout le monde. Personne n'est satisfait de la manière dont c'est traité. Le juridique a l'impression d'être celui qui ralentit tout le monde. Les autres ont évidemment cette impression aussi que le juriste ralentit tout le monde quand ils ont envie de signer des nouveaux clients, des nouveaux partenariats, etc. Et nous, ça nous plaît parce que le problème, il a l'air compliqué. Donc, c'est un peu comme ça que ça démarre. Ok.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que vous êtes... Enfin, j'imagine que oui, mais... Il y avait d'autres Legal Techs déjà développés à l'époque. Ça veut dire que les gens, en fait, n'étaient pas satisfaits de leur Legal Tech à l'époque. Est-ce que vous aviez trouvé une idée complémentaire à ce qui existait déjà, mais que vous vouliez développer vous ? Comment ça s'est fait, cette constitution ? Je sais que ça s'est beaucoup enrichi, en plus, depuis entre 2019 et maintenant. Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #2

    En fait, il y avait déjà des acteurs. Et si on découpe un peu le marché à ce moment... Tu as des acteurs très historiques qui sont là depuis très longtemps. Et en fait, c'est des acteurs qui sont assez faciles à éliminer parce que l'expérience utilisateur est désuète et les gens n'en veulent plus. Et après, tu avais une autre typologie d'acteurs qui étaient à ce moment-là très orientés déjà autour de l'IA, donc assez visionnaires sur ce point-là, sur l'extraction de données sur les contrats. Et en fait, notre vision, elle était de se dire, nous, on va adresser ce problème différemment. On va se dire, si on est capable de gérer le contrat de bout en bout, mais en fait on n'a pas besoin à la fin d'aller extraire de l'information sur qu'est-ce que le contrat contient parce que le contrat a été généré sur la plateforme négocié sur la plateforme, signé et donc une fois qu'il est signé on sait déjà ce qu'il y a dedans et on n'a pas besoin d'aller faire de l'extraction qui était pour nous un peu la rustine dans mon process ne me va pas du tout et en fait j'essaie de mettre une rustine à la fin pour récupérer tant bien que mal des informations contractuelles et en fait ça ne marche pas parce que ça nécessite que tout le monde dans l'entreprise euh envoie les documents contractuels sur la plateforme ou à minima au département juridique. Donc en fait, ça fait gagner du temps à personne. Et donc nous, on a pris la tangente et on s'est dit, en fait, on va faire une plateforme qui permet de gérer le contrat de bout en bout. Et en faisant ça, on n'aura pas ce sujet. Et donc c'était ça vraiment l'élément différenciant et la vision avec tout cet aspect collaboratif. Tu vois, on démarre 2019-2020. Notre objectif, c'est permettre au département juridique de mieux collaborer avec le reste de l'entreprise et d'automatiser une partie des tâches. notamment celle à faible valeur ajoutée de son quotidien et donc c'est vraiment sur ça qu'on va bosser pendant 3 ans et là depuis 2-3 ans c'est beaucoup plus élargi et c'est évidemment autour de l'IA où on est plus en permis au juriste de déléguer, de se dédoubler et d'avoir quelqu'un avec Oro qui vient faire des actions beaucoup plus importantes et à forte valeur ajoutée toujours dans cette même logique que le juriste il en est le moins possible à faire et là j'aimerais te poser une question Bon.

  • Speaker #0

    comme tu viens pas du monde de droit, comment tu percevais le monde juridique avant de le côtoyer, justement ?

  • Speaker #2

    Avant de le côtoyer, je le percevais pas, parce qu'il était assez... Enfin, j'avais pas de perception, parce qu'il était assez inconnu pour moi. Tu vois, j'étais dans la tech, dans une petite société, il y avait pas de juriste. Donc, tu vois, moi, même avant tout ça, je sais pas si je connaissais le juriste. Je connaissais évidemment l'avocat, parce que l'avocat, c'est quand même un peu plus grand public que le juriste. Et après, quand on s'y est intéressé, Nous, on a vu une population déjà hyper ouverte. C'est vraiment les gens venaient. Nous, on squattait des espaces de coworking au 53ème étage de la Tour Montparnasse et on avait des juristes qui venaient nous voir pour répondre à nos questions. Ce n'était même pas en visio et tout. Il y avait des gens qui étaient hyper contents de venir rencontrer trois jeunes entrepreneurs qui avaient une idée et qui voulaient la creuser. Donc, on a vu une population qui était... Ils sont hyper avenants, t'es disponible avec envie d'accompagner. Et après, évidemment, un monde juridique qui était quand même poussiéreux dans la manière de faire, où t'as un peu l'impression que, justement, les manières de faire n'avaient pas évolué depuis quand même un certain temps et qu'on répétait des schémas jusqu'à ce que le truc craque un peu et quelque chose de nouveau arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, c'était avant, ou en tout cas au début, que t'as commencé à côtoyer ce monde-là qui était inconnu pour toi. et maintenant que tu es carrément en plein dedans depuis 6 ans, est-ce que ta perception a changé ?

  • Speaker #2

    Les gens sont toujours cadavres, non ? Ça va. Ça, c'est bien. Évidemment, quand les gens deviennent clients, ils ont des intérêts à communiquer, aussi des envies, des souhaits. Donc ça, c'est évident. Mais je pense que la vision s'est enrichie. Je pense que ça a confirmé le fait que cette population avait envie de changement, qu'elle avait de la curiosité pour tester des nouvelles manières de faire et d'évoluer sur le métier. Et notamment sur l'IA, tu vois, moi, j'ai vu une adoption. Enfin, je pense qu'on était loin de s'attendre à ce que ce soit autant adopté si vite par la population juridique. Tu vois, parce que t'es quand même dans une fonction qui doit protéger l'entreprise. Donc, tu peux très vite te dire que c'est des fonctions qui vont souvent être un peu plus sur leur garde qu'à tester sans réfléchir. Et en fait, on a vu des gens qui se sont plongés pleinement dans tout ça et c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et justement, les personnes qui se sont plongées un peu plus tout de suite vers ce nouvel outil que toi, tu proposais avec ton équipe, est-ce qu'il y avait une catégorie de profils ou de matières où c'était vraiment très hétérogène ?

  • Speaker #2

    C'était hyper hétérogène. Je suis incapable de dire qu'il y a une typologie d'entreprise, une typologie de profil. Franchement, on aurait pu penser que les boîtes tech, donc les clients qu'on a dans la tech, seraient plus enclins à ça, mais en fait, pas du tout. Il n'y a pas eu de scission entre la tech versus les entreprises plus traditionnelles. Non, je pense qu'il y a eu une prise de conscience assez générale de que ça va faire partie de notre métier. On n'a pas vraiment le choix, donc il faut qu'on y aille. Soit on y va à fond et on serve sur cette vague-là et on va ressortir grandi et notre métier, on va le développer. Ou soit on essaie un peu de nager à contre-courant et on va juste se faire emporter par le truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses... J'ai deux questions que je voulais te poser. A la fois, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont surpris, qui tu pensais que ça ne marcherait pas, et en fait, finalement, ça a marché. Puis au contraire, des choses où tu t'es dit, c'est un échec, au contraire, on s'est planté, au début ou pas d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Alors, des échecs, on pourrait en citer plein. Tu vois, tu as dit en introduction qu'on ouvrait l'Allemagne. En international, on l'a déjà tenté en 2021. Donc, on a fait, je pense, la magnifique erreur des tout nouveaux entrepreneurs qui lèvent de l'argent et qui Je pense qu'avec quelques millions, on peut adresser le monde entier. Donc on s'est trompé là-dessus, tu vois, mais on a été suffisamment lucide pour arrêter, se refocaliser sur la France, grandir sur la France, s'installer sur la France. Et aujourd'hui, justement, pouvoir se dire, bon ben là, en fait, on a un marché qui marche très bien ou sur lequel on doit continuer à exécuter. Et désormais, il faut qu'on pense à la suite. Et la suite, c'est l'internationalisation.

  • Speaker #0

    C'est que c'était trop tôt à l'époque ou que vous n'aviez pas assez appréhendé ?

  • Speaker #2

    C'est tout, en fait. c'est trop tôt parce que la boîte à un an en fait tu ne maîtrises pas grand chose quand tu fais ta première levée de fonds grosso modo ça veut dire que tu as réussi à prouver qu'il y avait un intérêt pour ce que tu construisais mais en aucun cas tu as prouvé que tu allais construire une entreprise pérenne dans le temps donc ça et aussi une question de ressources en fait quand tu lèves, donc on avait levé 3 millions et demi avec 3 millions et demi on a recruté une quinzaine de personnes en fait il faut que les 15 personnes et c'est encore le cas aujourd'hui tu vois mais il faut que toutes ces personnes elles soient tout aligner dans un objectif commun, clair et partagé et si dès le début t'as différents focus ça vient juste complexifier la réussite sur les deux tableaux donc on maîtrisait pas suffisamment le sujet on avait des preuves hyper intéressantes et justement c'est pour ça qu'on avait levé pour prouver que c'était pas juste faire des preuves mais qu'il y avait un business à construire dessus deuxièmement il fallait qu'on soit vraiment Toute l'entreprise focalisée sur un seul objectif pour réussir et aller à la prochaine étape. Et enfin, même financièrement, avec du recul, lancer un pays, ça coûte de l'argent. Et avec 3,5 millions, on aurait dilapidé très très vite. Et on se serait retrouvé avec une boîte qui marchotait sur la France, peut-être marchotait aussi à l'international. Et donc on n'aurait pas pu cranter. plus loin, plus vite. Et des trucs qui sont bien passés, il y en a plein aussi. Il y en a plein aussi. Tu vois, au début, quand t'arrives justement avec cette vision de dire en fait, on va vous sortir de Word, t'y crois justement parce que t'es naïf, tu vois, et t'as cette vision de te dire, moi je crois en quelque chose de radicalement différent, qui est que Word n'est pas fait pour faire du contrat et qu'on doit créer quelque chose qui justement est dédié pour cet usage. Et je pense pas que si t'es avocat depuis 10 ans ou juriste depuis 10 ans, ... tu arrives avec cette vision des choses. Je pense que tu auras plus tendance à te dire je vais construire quelque chose spécifiquement pour Word, alors qu'il y a des choses intéressantes à faire sur Word, mais il y a aussi des choses extrêmement intéressantes à faire sur quelque chose de complètement dédié. Donc tu n'as pas supris l'utilisation de Word ? Non, en fait, on est compatible avec Word, etc. Mais si tu veux capter la pleine valeur de Tomorrow, c'est sûr que ça se passe quand même complètement dans la plateforme. Donc nous, on te permet de travailler avec Word si tu as des flots de travail qui sont extrêmement durs à changer. Mais pour tous ceux que tu peux changer, évidemment, c'est bien plus intéressant de passer de bout en bout sur la plateforme.

  • Speaker #0

    Ok. Je voulais revenir sur un point. Tu parlais des 15 personnes que tu as recrutées et qu'il y avait des difficultés à... Il y a eu des difficultés, en tout cas à l'époque, peut-être à embarquer tout le monde. Est-ce que c'était pas des... Enfin, je suis dans le recrutement, comme tu le sais. Donc forcément, je me pose la question. Est-ce que c'était des erreurs de recrutement ? Est-ce que ce n'est pas les bonnes personnes ou pas les bons métiers ? Quand on est entrepreneur, qu'on est trois, j'imagine que ça doit être super dur déjà de faire rentrer d'autres personnes que votre trio initial. Comment d'ailleurs on définit de qui vous avez besoin ? Comment on fait pour recruter les bons profils ?

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas de problème d'alignement au début. Au contraire, je pense que c'est là où c'est le plus simple parce que tu recrutes des entrepreneurs. Tu vois, quand tu es trois et que tu dis qu'on va être quinze, les 12-15 profils que tu vas recruter, c'est des profils entrepreneurs. C'est des gens qui viennent parce qu'ils ont envie de construire un truc de zéro. Donc c'est des gens qui sont très confortables avec le fait que tout puisse changer du jour au lendemain d'un sens vers un autre. Donc non, au contraire, c'était plus, c'était notre mission de faire en sorte qu'on n'ait pas deux trajectoires qui cohabitaient, qu'ils soient l'international et la France. Donc ça n'a pas été un problème justement parce qu'on s'est rendu compte que... en fait, il valait mieux qu'on se focalise sur la France pour réussir. Donc, les profils que tu recrutes, c'est des entrepreneurs. Vraiment, tu vois. Et c'est ce que tu recherches, en fait. C'est des gens qui sont un petit peu... Il leur manque quelque chose dans leur quotidien. Ils sont dans une société, mais une société qui est établie. Et ce qui les anime, en fait, c'est quand, dans cette boîte, ils ont des projets un petit peu ad hoc qui apparaissent et sur lesquels ils peuvent s'exprimer. Et donc, toi, tu trouves des profils comme ça ou alors qui ont été entrepreneurs avant. Tu vois, j'ai des exemples. Et eux, ils viennent pour ça. Et vraiment, ils viennent parce que c'est le chaos qu'il faut construire de zéro. Et qui tu recrutes ? Ça, ça dépend vraiment des boîtes. Oui,

  • Speaker #0

    je pensais plutôt à vous spécifiquement.

  • Speaker #2

    Nous, on recrute vite sur du produit et de la tech parce que c'est un marché où il y a énormément de fonctionnalités qu'il faut construire. Donc le premier enjeu de Tomo, justement dans cette vision de bout en bout, C'est construire une brique de génération, construire une brique de négociation, construire une brique de signature, une brique d'archivage dessus. Donc, tu as beaucoup, beaucoup de features qu'il faut que tu construises pour que ta vision prenne vie. Et donc, la première année, c'est majoritairement des investissements sur tech et produits. Thibaut, il continue à faire du business, customer success, tu vois, pour accompagner les clients en consigne. Et grosso modo, on a l'équipe, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et alors, c'est une notion que j'aime bien aussi, parce que je reçois aussi beaucoup de directeurs juridiques qui sont salariés. Et là, on est dans un podcast qui s'appelle Voix d'entrepreneur du droit, donc on parle d'entrepreneuriat. Ce que tu dis est intéressant, c'est-à-dire que tu as aussi recruté des gens qui étaient soit entrepreneurs, c'est-à-dire avec leur propre business par le passé, soit des gens qui étaient à l'entreprise beaucoup plus structurée, mais qui avaient déjà une fibre entrepreneuriale, on appelle ça souvent intrapreneuriale du coup. Donc c'est quelque chose, en tout cas, qui toi, t'as marqué ou t'as convaincu quand ces gens-là, en tout cas, la manière de travailler correspondait à ce dont tu avais besoin à cette époque-là.

  • Speaker #2

    d'accord ouais euh euh Alors, ce n'est pas la manière de travailler, c'est plus la capacité à évoluer dans un environnement où c'est extrêmement exigeant. Donc en fait, on est 15, il y a du travail pour 30, donc ça va être très exigeant. Il faut être très résilient parce qu'on construit de zéro, donc ça veut dire qu'en fait, la majorité de ce qu'on va faire ne va pas marcher. On va tester, ça ne va pas marcher, on va retester, ça ne va pas marcher. Donc il faut une capacité à être résilient et à savoir que ça fait juste partie du process et qu'un jour, on va y arriver. Et c'est principalement ça, tu vois. Et c'est encore le cas aujourd'hui, en fait. Aujourd'hui, c'est quelque chose que moi, je valorise énormément parce que c'est des gens qui, dès qu'ils voient un problème, ils prennent le problème et ils vont le solutionner. Tu vois, qui ont tendance à avoir un ownership très fort sur quelque chose qui ne va pas ou un projet. Vas-y, je prends et on avance. Donc, c'est plus les traits de personnalité qui sont liés à ce qu'on dit entrepreneuriat où, en fait, il faut se débrouiller, il faut avancer. et ça dépend que de nous, donc bon, il faut y aller. Ou au profil interne dans des sociétés qui, eux, c'est plus... C'est un peu différent, mais c'est les gens, ils sont plus driveés dès qu'on leur donne des nouveaux projets. Donc en fait, quelque chose qui sort un petit peu de la routine, qui en ont marre justement de la routine, du cadre, et qui ont envie d'aller dans quelque chose d'un peu plus créatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et là où on enregistre le podcast, on est le 18 juillet. Dico, vous êtes combien là chez Tomo ?

  • Speaker #2

    On est 80-90.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que... Alors, j'imagine qu'il faut toujours avoir cet esprit entrepreneurial, mais est-ce que la façon dont tu recrutes les profils... à changer, est-ce qu'il faut toujours voir cette fibre très entrepreneuriale aussi, autant qu'au début ou pas forcément ? Pendant que vous étiez plus structuré ?

  • Speaker #2

    C'est toujours. C'était toujours le cas. Et tu vois, on continue à dire aux gens, en fait, si vous venez, voilà comment ça va être chez Tomo. Et on vous décrit la réalité. Voilà ce qu'on va attendre de vous. Si vous cherchez un job tranquille, si vous cherchez un job où vous n'allez pas être challengé, où le périmètre est constant, où l'organisation est stable, C'est pas le bon endroit. Et on est ok que ça ne convienne qu'à très peu de gens. Notre mission, c'est de trouver ces très peu de gens. Et donc non, je pense qu'il ne faut pas cesser de le dire. Au contraire, je pense qu'il faut le rappeler parce que plus tu grossis, et plus on peut l'oublier. Parce qu'effectivement, c'est inhérent, mais plus tu grandis de taille, il y a des choses qui se mettent en place, de la structure qui arrive, du management, etc. Donc on pourrait lever le pied, mais au contraire, je pense que... C'est dans ces moments qu'il faut encore plus se le rappeler, dans les process de recrutement, former les managers, justement parce que maintenant c'est eux les ambassadeurs de ces éléments de culture, pour que ça perdure, ça vive, et pas qu'on devienne une boîte où tout ralentit dès qu'on grandit. En fait, le but de lever de l'argent, c'est pour continuer d'aller plus vite. Et continuer d'aller plus vite, c'est pas juste ajouter du people pour compenser... Un ralentissement de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ok. On a donc vraiment beaucoup parlé d'entrepreneuriat. Moi, j'aimerais connaître ta propre destination d'entrepreneur. Si tu devais définir.

  • Speaker #2

    Ben écoute, pour moi l'entrepreneuriat, c'est... Être un entrepreneur, c'est être passionné. Tu vois, fondamentalement, c'est avoir quelque chose qui... Avoir une flamme, en fait, qui ne s'éteint jamais sur un projet en particulier, un problème en particulier. Donc, tu vois, ça, je pense que c'est fondamental. C'est avoir envie de construire quelque chose avec les gens. Tu vois, in fine, ce qu'on fait, c'est une aventure humaine. Tu vois, le produit Tomoro, il évolue, on change de stratégie. donc les gens Et nous, entrepreneurs, on n'est pas là pour le produit, on est là pour ce qu'on construit, donc l'aventure de manière générale. Et passion, projet, équipe, c'est clé. Et après, moi, ce que j'aime, c'est voir la boîte qui avance, c'est voir les différentes étapes qu'on pensait super loin, les dépasser, avancer, voir à quel point tout ce qu'on fait, c'est génial, voir les clients. qui adorent les retours clients, voir de plus en plus d'entreprises qui adoptent et qui adhèrent à ce que tu proposes et à ta vision. C'est tout ça.

  • Speaker #0

    Et un entrepreneur du droit, est-ce que c'est différent ?

  • Speaker #2

    Non, je ne pense pas. Je pense qu'un entrepreneur, c'est juste un problème. C'est juste des humains et un problème, l'entrepreneuriat. C'est juste des humains qui ont envie de solutionner un problème et le problème, il reste là, mais les solutions, elles changent. Et donc, que le problème soit sur le droit, on pourrait être content avant ou autre. Moi, je ne pense pas que... que ce soit différent.

  • Speaker #0

    Et tu disais au tout début, justement, que le fait de ne pas venir du droit, aucun de vous trois, ni toi, ni Thibaut, ni Sébastien, c'est une force. Parce que vous avez forcément un regard neuf, c'est ce que tu disais. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui, selon toi, constituent une force, le fait de ne pas venir de cet écosystème à la base ?

  • Speaker #2

    Non. Je pense que principalement, c'est... En fait, il y a plein d'intérêts d'arriver à l'écosystème. Tu peux avoir un réseau hyper fourni, tu peux aussi avoir une vision extrêmement claire de comment solutionner le problème. donc moi je pense que c'est peut-être pas Ça ne serait potentiellement pas la meilleure manière de solutionner le problème. Par contre, c'est sûrement une idée qui va être beaucoup plus évidente pour tout le monde et pour toute la communauté que de leur dire « On va arrêter Word et vous allez faire complètement différemment. » Je pense que l'avantage principal, c'est de t'arriver avec beaucoup de naïveté sur le problème. Mais par contre, c'est un avantage uniquement si tu compenses avec le fait d'aller sur le terrain et de rencontrer les gens. Sinon, c'est une pédesse. Donc ça, par contre, c'est quelque chose qui est fondamental. C'est être proche des clients, leur parler fréquemment. Et c'est comme ça qu'on se construit le produit. Là, on n'a toujours pas de juriste chez Tomorrow. Donc tout ce qu'on a construit, c'est sur la base des interactions qu'on a pu avoir avec l'écosystème. Donc évidemment les prospects, mais surtout les clients.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc oui, j'ai vu que vous recherchiez un juriste de co. Et je pense qu'il y a beaucoup de monde qui voudrait... rejointement.

  • Speaker #2

    Petit vulgaire et aucun nom, mais effectivement.

  • Speaker #0

    On m'en parle aussi en disant est-ce que tu sais s'ils ont recruté ? Je ne crois pas, du coup. Non,

  • Speaker #2

    c'est toujours ouvert.

  • Speaker #0

    Vous pouvez encore postuler, je ne sais pas. Je pense qu'on fera la rentrée, mais j'espère que vous aurez trouvé votre juriste d'ici là. On y verra la rentrée. Et donc, pour revenir ensuite, comme on parle de juriste, c'est une question que je te pose, comme tu côtoies beaucoup de juristes maintenant. Est-ce que tu as une idée sur ce que c'est un bon juriste alors ? Comme t'en côtoies tout le temps.

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je sais qu'il y a toujours ce truc de business partner. Et moi, je pense que c'est fondamental, mais c'est fondamental pour les juristes, mais aussi de manière assez large pour les différentes fonctions qu'on appelle support. Ça peut être les RH, même la finance. En fait, moi, je pense que ces fonctions, elles ont énormément de valeur dès lors qu'elles s'assoient à la table du business, du customer, du produit. Et d'ailleurs, le juriste qu'on recrute chez nous, il a un périmètre juridique, il a un périmètre marketing, donc ambassadeur dans l'écosystème, et il a un périmètre produit. Donc nous c'est vraiment un rôle avec trois pans distincts et hyper stratégiques pour Tomo. Donc moi, je pense, un bon juriste, en vrai, c'est ça. C'est quelqu'un qui comprend bien le business. C'est quelqu'un qui est là pour faire du compromis. Tu vois, on n'est pas là pour bloquer la boîte. On n'est pas là pour ouvrir toutes les vannes. On est là pour trouver la bonne balance entre permettre à la boîte de se développer et vite et aussi faire en sorte que la société, elle soit protégée pour ne pas avoir des cadavres dans le placard qui... qui nous tombe dessus dans plusieurs années. Et pour ça, il faut être proche du business. Pour moi, un bon juriste, c'est un juriste qui est proche du business, qui s'entend bien avec les équipes business, qui va à leur contact, qui va à table, au bureau avec eux. Et c'est quelqu'un qui comprend le business de manière générale. Et quand je dis business, c'est comment marche la boîte, comment tout s'articule, et pas uniquement quand on dit business, on pense souvent à commercial, mais c'est pas uniquement ça, c'est au global comment la société fonctionne. Qu'est-ce qui est important du coup pour la société ? Qu'est-ce qui l'est moins ? Ok.

  • Speaker #0

    Si Pierre Landy écoute ce podcast, je vais être obligée. Donc, pour toi, Pierre, j'espère que tu écoutes. Pierre va même plus loin. Et tu le sais, dans l'étude Tomoro sur chaque année, en partenariat avec le Fleet Network, justement, on parle souvent, et surtout Pierre, du trustee d'advisor. C'est vrai que lui, il trouve que c'est un petit peu dépassé, même si c'est un petit peu plus loin. en tout cas, de Revisant, qui va vraiment aller mettre un partenaire de l'équipe de direction etc je me devais puisque si pierre par contre en temps qu'on n'a pas parlé de tracés de visors j'aime faire disputer donc je serai Voilà on va forcément lui dire quand ce sera sorti donc voilà donc c'est intéressant ce que c'est vrai que je demande un nom juriste qu'est ce que c'est un bon jury c'est comme tous les côtoies que ce sont des clients demande aussi à quelqu'un qui en recrute un chef d'entreprise donc ta calme et différentes visions effectivement

  • Speaker #2

    Mais après, nous, on a un échantillon qui est biaisé parce qu'on traite quand même beaucoup nos clients. Finalement, ce sont des gens qui s'inscrivent vraiment dans cette vision-là, qui prennent un outil qui leur permet justement d'être beaucoup plus proche du terrain, du business, de mieux les soutenir, les accompagner dans leurs objectifs. Donc, moi, je suis entouré de gens comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    qui veulent aller de l'avant, qui veulent être plus dans la digitalisation, dans l'efficacité. Donc, il faudrait aussi utiliser Tomoro, du coup, pour être un bon juif, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Ça fait partie des cordes qu'il faut avoir. Bien sûr,

  • Speaker #0

    ok. J'aimerais revenir sur toi, personnellement, si tu le veux bien, Antoine. J'aime bien poser ces questions-là à la fin du podcast. Est-ce que toi, personnellement, tu as eu des mentors dans ta carrière ? Que ce soit dans le cadre de Tomoro, même avant, justement, début de carrière, des gens qui t'ont inspiré, soutenu, guidé, qui t'ont aidé ?

  • Speaker #2

    T'en as forcément. Tu vois, nous, justement, quand on a fait la première revêtement, mais même avant En fait, t'as des gens, moi ça a surtout été des entrepreneurs, qui avaient un temps d'avance sur nous. Quand nous on démarrait, eux venaient de faire leur premier lever de fonds, ils structuraient une équipe. Donc ils avaient toujours ces deux ans d'avance, et ça c'est hyper important, enfin ça a été en tout cas hyper important pour moi, parce que c'est pas des mentors qui sont des gens qui ont fait des trucs exceptionnels mais il y a longtemps, c'est des gens qui sont... qui viennent juste de sortir de la phase dans laquelle toi, t'es en plein, en plein dedans, je sais pas comment dire. Et donc en fait, t'es prêt, t'es hyper concret. Et ça, c'est des gens qui m'ont vraiment tiré vers le haut. Après, t'as du coaching, tu vois, la boîte grossit.

  • Speaker #0

    tu te fais accompagner, donc ça c'est encore différent. Mais voilà, moi aujourd'hui je m'entoure de pas mal d'entrepreneurs de différents secteurs, de boîtes à différents stades. C'est des gens aussi que tu fais venir sur tes levées de fonds, qui tu proposes de mettre un petit ticket pour aussi être impliqué dans l'aventure et qui te suivent comme ça. Et après aussi du coaching pour toi personnellement, comment te développer. Et je pense que c'est in fine aussi le nerf de la guerre, qui est que ton moro va extrêmement vite. Et donc l'enjeu, c'est comment tous on continue de grandir à minima à la même vitesse que la boîte. Mais en réalité, c'est plus vite que la boîte pour pouvoir anticiper la suite. Et donc c'est pour ça que c'est clé, en tout cas de mon point de vue, d'être accompagné aussi par du coaching et des mentors à côté.

  • Speaker #1

    Ok. Et dans la vie en général, qu'est-ce qui t'inspire ? C'est une question très ouverte. Qu'est-ce que t'aimes faire ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Alors moi, ce que j'adore, c'est la montagne. Ok. Tu vois, dans deux semaines, je suis en vacances. Le premier truc que je fais le samedi 2 août, je crois, départ. Départ pour l'Autriche, une semaine de rando avec trois potes, de refuge en refuge. Et ça, vraiment, c'est quelque chose que j'adore faire, qui me permet vraiment de m'évader, d'oublier un petit peu les sujets du quotidien. Ça permet de revenir avec quand même plus de hauteur. Donc de manière générale, c'est la montagne, le sport en extérieur. Après, je vais faire du vélo, pareil, à la montagne. Donc moi, je me ressource beaucoup dans l'altitude, on va dire. Et après, ce qui m'inspire, je continue d'être passionné par le design. Pas à cause de Tomo, mais j'ai toujours aimé justement les belles choses, que ce soit des produits physiques ou que ce soit des produits tech. Donc j'adore continuer à passer du temps dans... Parfois, ça peut être des livres de publicité, des sites d'inspiration design. Aller voir ce que certains acteurs, pas du tout de notre marché, ont amélioré sur leurs produits. Enfin, continuellement creuser cette partie créative qui me plaît beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Et là, tu es aujourd'hui entrepreneur, tu es cofondateur, si, ou du coup, tu es négaltech. Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, je suis originaire de Toulouse. Donc, quand tu viens de Toulouse, tu as deux options. Tu as soit joueur de rugby. mais bon ça pour ceux qui me connaissent j'ai pas le physique donc cette option elle a été éliminée très rapidement et autrement c'est travailler dans l'aéronautique et le spatial donc je pense que j'aurais travaillé dans l'aéronautique et le spatial tu vois je suis arrivé dans la tech vraiment par hasard parce que j'ai fait primaire jusqu'au lycée à Toulouse après j'ai fait une école d'ingénieur d'ingénierie à Tarbes dans l'aéronautique en l'occurrence donc pas du tout ingénierie pour faire de la tech aujourd'hui et ça me passionnait Et vraiment, j'étais passionné par ça et j'ai fait mes stages dans cette industrie. Et en fait, c'est sûr que c'est un secteur où il y a énormément d'innovation aussi. Donc, c'est hyper intéressant. Donc, je n'aurais peut-être pas été chez Airbus. Mais j'aurais peut-être été dans une petite boîte. Peut-être, j'aurais sûrement été entrepreneur dans une boîte de l'aéronautique où je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Justement, on sait que c'est un secteur hyper polluant. Donc, si on arrive à gagner 5% sur ces secteurs-là, on fait quand même des gros pas en avant au niveau global. Donc ça, ça m'aurait sûrement plu. Mais en fait, je suis tombé passionné par la tech au collège.

  • Speaker #1

    Donc assez tôt en fait.

  • Speaker #0

    Assez tôt,

  • Speaker #1

    oui. J'allais dire justement enfant.

  • Speaker #0

    Mais sans m'en rendre compte. C'est ça qui est assez marrant. C'est que j'ai commencé à comprendre que ce milieu... Déjà, j'ai commencé à comprendre qu'il y avait un secteur autour de ça quand j'étais en école d'ingé. Parce qu'avant ça, les seuls produits tech auxquels j'étais confronté, c'était des réseaux sociaux et des trucs comme ça. Et ça, ça ne m'attirait pas forcément. Donc ouais, je tombe vraiment là-dedans au collège, au lycée, je lance des produits en école d'ingé, je fais des concours d'entrepreneuriat, etc. Et donc c'est à la fin de l'école, je me dis, tant que le, donc là, je rejoins Crème de la Crème en stage à ce moment-là. J'ai la chance d'avoir des parents qui, et je pense que c'était très dur, mais me soutiennent à 200% dans ce choix, dans un secteur qu'ils ne connaissent pas du tout. Après cinq ans d'études dans un secteur qu'ils connaissent très bien, vu que c'est le secteur phare de Toulouse. Donc je pense que c'est une vraie inspiration d'un point de vue parent, je pense de pouvoir soutenir ces enfants comme ça, et donc j'ai eu beaucoup de chance. Et depuis, je n'ai aucun regret, franchement, j'encourage en tout cas. Je pense que ça m'arrive souvent de faire des interventions dans mon école, de parler avec des jeunes qui se cherchent un petit peu sur le parcours pro, et en fait, la seule leçon, c'est s'écouter. Oui, il y a des risques, mais en fait, tu commences ta carrière. Je pense que plus que jamais, on est dans un monde où si tu veux changer de voie, tu peux le faire. Alors, ce n'est pas sans effort et bien sûr, il va falloir travailler, mais tu peux le faire. Moi, je me suis écouté, j'ai été soutenu et franchement, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas quoi dire pour ça, parce que tu m'as pris ma question de conseil que tu me donnerais donner à l'Antoine, étudiant de l'époque. C'est ça, c'est s'écouter et surtout croire en son intuition. Et si on a envie de faire un truc, d'essayer de le faire à tout prix.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'en fait, c'est ce côté entrepreneur, c'est ne pas regarder les risques. Parce que oui, il y a toujours des risques, mais si on regarde que ça, en fait, on va juste... Arrêter de bouger, ne plus rien faire et se contenter de quelque chose qui ne nous satisfait pas. Donc ça a été écouter un peu cette passion, se dire ok ce truc m'anime vraiment. Quand je rentre le soir des cours, que je bosse sur mon projet, que je vois des utilisateurs tous les jours qui se sont inscrits, ça m'excite comme rien d'autre ne m'excite à côté. Donc il faut que j'explore cette voie. Et avoir ce côté toujours optimiste qui est, en fait, si ça ne me plaît pas, c'est pas grave. Je serai diplômé d'une école, je retrouverai un job. Je pense que ça a la valeur de dire, j'ai testé quelque chose et j'ai appris des trucs.

  • Speaker #1

    Et justement, le projet dont tu parles, que tu as testé, c'était quelque chose que tu avais lancé toi tout seul ?

  • Speaker #0

    Oui, avec d'autres collègues, in fine, d'école. En fait, comme j'aimais justement tous ces trucs créatifs, design, je me retrouvais tous les semestres où il y avait des stages. à refaire les CV de tout le monde dans ma classe.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc un jour, je me suis dit, mais j'en ai marre de faire ça, et donc je vais faire une plateforme qui permet de faire ça. Et donc j'ai fait un produit en quelques nuits qui permettait justement de connecter ton LinkedIn ou renseigner tes informations, et tu avais un CV joli. Et tu n'avais pas besoin.

  • Speaker #1

    On trouve déjà le côté un peu justement créé avec les templates et les...

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, ok. Et c'était ça l'élément différenciant, parce qu'en fait, tu avais plein de trucs où tu pouvais avoir des CV à la LinkedIn, où en fait, c'était juste une espèce de liste en police d'écriture un peu à l'ancienne, qui ne donne pas du tout envie, ou des outils pour faire des CV, mais où il fallait avoir des compétences de design. Donc moi, j'avais fait un truc, il y avait sûrement plein d'acteurs qui existaient, mais c'était simple. Et j'ai filé ça à toute ma classe, et je collais des stickers dans tout le... toute l'école. Et donc là, j'ai revu certains de mes profs, de mes anciens profs, qui continuent à m'envoyer des photos de stickers. C'est vrai. Il y en a encore quelques-uns qui traînent.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça existe toujours ?

  • Speaker #0

    Ça n'existe plus, non.

  • Speaker #1

    Ça n'existe plus ? Non. OK. Bon, bravo. Parce que du coup, il y a déjà l'idée, déjà à l'époque en tout cas, quelque chose d'entreprenarial, d'aider, de digitaliser, d'aider à créer des choses à partir de...

  • Speaker #0

    C'est de ça que j'aimais bien dans cet écosystème. c'est qu'avec un ordinateur et... une envie de travailler et d'apprendre, en fait, tu peux tout faire. Donc, je ne savais pas coder. J'avais des idées plutôt business comme ça. Je n'avais pas de collègues d'école qui savaient coder. Bon, OK, on va apprendre. Et on va aller sur les forums. On va poser ses questions sur le forum. On va nous répondre. Et on va avancer comme ça.

  • Speaker #1

    Génial. Est-ce que tu aurais un mot de la fin ? Parce qu'on arrive déjà à la fin de ce podcast. Antoine, est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais délivrer ? J'allais dire un secret, si tu as envie, en tout cas au moins un message aux auditeurs, un dernier mot.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je pense qu'on a couvert pas mal de sujets, mais pour la population juridique, je pense qu'on est dans une phase qui est extrêmement exaltante. Je pense qu'on pensait déjà en 2023 que ça serait exaltant. Je pense que ça l'est beaucoup plus et je pense que ce qui nous attend est assez insoupçonné. Donc en tout cas, nous, on travaille chez Tomo à... continuer d'innover de plus en plus et toujours apporter beaucoup de valeur à cette population. Et je pense que ce qu'on réserve sur... Je ne vais pas trop en dire, parce que tu m'as dit qu'on ne pouvait pas couper, donc je vais garder ma langue. Mais ce qu'on réserve pour la fin d'année et le début de 2026, je pense, sera assez exceptionnel. Donc, il faut continuer de nous suivre.

  • Speaker #1

    Quel teasing, du coup. On a très envie de savoir la première. Vous vous doutez bien que quand j'aurai coupé le micro, je vais demander à Antoine et je sens qu'il ne dira rien, mais j'insisterai quand même. Je le plaisante, en tout cas un grand merci Antoine, c'était hyper intéressant et passionnant. Et même si je connais bien Thibaut, je suis très contente parce que maintenant je reconnais un peu plus sur toi aussi. C'était un plaisir en tout cas de t'écouter et c'est passionnant, donc vraiment merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir de partager.

  • Speaker #1

    Merci pour ton temps, merci pour tous tes messages très positifs et enthousiastes, ça fait du bien. et je vous remercie tous d'avoir écouté ce podcast, encore une fois, d'être fidèles à... à cette rencontre que j'aime beaucoup animer et cette interview. J'espère que vous avez passé un bon moment. J'espère que toi aussi t'as passé un bon moment, Antoine. Et je vous dis à tous à très bientôt pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FedLegal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr

  • Speaker #1

    C'est trop.

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