- Speaker #0
groupe.
- Speaker #1
Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit, leurs points communs, une vision entrepreneuriale de leur métier, des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !
- Speaker #2
Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit VEDD by FedLegal. Je suis Audrey Adéliris et aujourd'hui je reçois Nicolas Vergne, délégué général du Cercle Montesquieu. Alors Nicolas, tu as étudié le droit à l'université de Nanterre, puis à la Sorbonne, avant de continuer tes études en affaires publiques à Assas, avec entre-temps un an en Espagne, à Madrid même, précisément. Pendant près de huit ans, tu as travaillé à la mairie de Melun auprès de Louis Vogel, d'abord en charge de la communication, puis en tant que directeur adjoint de cabinet. Et depuis plus de deux ans maintenant, tu es délégué général du Cercle Montesquieu. Alors bonjour Nicolas.
- Speaker #0
Bonjour Audrey.
- Speaker #2
Merci d'avoir accepté d'être mon invité dans ce podcast. Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que j'ai oublié de te dire quelque chose quand je t'ai présenté ?
- Speaker #0
Merci pour l'invitation tout d'abord. Et non, je crois que je n'aurais pas mieux dit.
- Speaker #2
C'est vrai ? Ah oui,
- Speaker #0
c'est parfait. On commence bien alors ? Ah bah oui.
- Speaker #2
Super. Alors, première question que j'adore poser aux invités, c'est pourquoi tu t'es retrouvé sur les bancs de la fac au tout début ?
- Speaker #0
Alors, c'est vrai que quand on est en terminale, on a pas mal de choix. Moi, il se trouve qu'au départ, je voulais faire Sciences Po et je n'ai pas eu le concours, comme beaucoup.
- Speaker #2
Comme un appartement meilleur.
- Speaker #0
Et voilà, entre temps, j'avais passé un examen d'entrée pour entrer dans la double licence de Nanterre, droit français, droit espagnol. Et je me suis dit, tiens, autant y aller. Et finalement, ce n'était pas si mal.
- Speaker #2
Ok, tu as raison. Voilà, donc c'était au départ pas forcément par vocation, mais plus par opportunité, en fait, à la base.
- Speaker #0
Oui, et on m'a répété, et on répète à tout le monde que le droit mène à tout, qu'il suffisait de s'en sortir, donc j'ai cru.
- Speaker #2
Voilà, et c'était une bonne idée alors, à priori.
- Speaker #0
À priori.
- Speaker #2
Comme on le disait, en préambule, t'es passé du droit aux affaires publiques et à la communication. Qu'est-ce que t'as attiré sur ces matières un petit peu différentes, mais malgré tout un peu liées quand même ?
- Speaker #0
En fait, c'est vraiment un parcours. J'ai commencé, comme je l'ai dit au départ, à faire du droit avec des années un petit peu en dents de scie. Je commence la première année de droit, c'est en 2008. Je ne sais pas si on se rappelle ici, mais il y avait des grèves monstres. Et alors, Nanterre Larouge conservait bien son nom. Et donc, il n'y avait quasiment pas de cours, pas de TD, etc. Donc, première année de droit un peu bizarre que j'ai eue malgré tout. Deuxième année passionnante. Parce qu'il y a le droit des contrats, le droit des obligations et je pense que le droit administratif aussi. Et ce sont des matières qui me parlent beaucoup et qui m'intéressent. Troisième année, je la passe à Madrid, donc je ne fais pas beaucoup de droit. C'est sympa. C'est vraiment parfait. Mais en fait, bon an, mal an, j'arrive en Master 2 où je fais de la fiscalité, ça ne me plaît pas beaucoup. Vraiment, ça ne me plaît pas beaucoup et je me dis, j'ai un stage, je ne suis très pas l'entreprise, mais où je m'embête pour être poli. Et je me dis, non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas faire ça. Et je me pose la question, qu'est-ce que j'aime bien faire dans la vie ? Alors, j'aime bien manger. Et j'aime bien la politique. Parce que deux types de cuisine différentes, d'ailleurs. Donc, à ce moment-là, je me dis, tiens, je vais passer un CAP, un BEP de cuisine.
- Speaker #2
Génial.
- Speaker #0
Et alors, je m'inscris. Je m'inscris en BEP de cuisine, je ne sais plus. Mais qui est conditionné, à l'époque, j'aime bien raconter cette histoire, qui est conditionné à une alternance qu'il faut avoir pour être inscrit.
- Speaker #2
C'était quand même assez engageant.
- Speaker #0
C'était assez engageant. Sauf qu'en fait, quand on a un Master 2 déjà, ce qui était mon cas, le prix de l'alternant est très cher pour le restaurateur. Et il y a peu de restaurateurs, et je les comprends, qui prendraient un alternant débutant de 22 ans ou 20 ans, qui se dit, tiens, je vais tout recommencer à 1500 euros par mois quand il peut avoir des apprentis à 400. Donc bref, je fais toute la tournée des restos. Je laisse un petit peu tomber et à côté de ça, je suis pris à ça, sans affaires publiques. Et là, je veux vraiment m'amuser.
- Speaker #2
Génial comme histoire.
- Speaker #0
Ouais, c'est la mienne. Les affaires publiques, pourquoi ? Moi, j'ai toujours adoré. J'ai grandi, comme beaucoup d'entre nous, parce que c'est très vieux, avec les guignols de l'info à 20 heures, le canard enchaîné, la vie politique me passionne, les souvenirs de l'élection présidentielle de 2002, alors que j'ai 11 ans, 12 ans.
- Speaker #2
C'est très tôt du coup.
- Speaker #0
Oui, mais quand on est plongé là-dedans, on aime bien ça. Donc, pouvoir travailler pas très loin de ce monde-là, je trouvais ça intéressant.
- Speaker #2
Hyper chouette. Merci pour ces explications pleines de rebondissements du coup. Et donc, tu as été directeur de cabinet de Louis Vaugelle, qui est aussi un avocat très connu pour le coup. Et toi, tu l'as rejoint quand il était maire de Melun et il est aujourd'hui sénateur de Seine-et-Marne. C'était quoi ton travail ? Comment tu t'es retrouvé là ? Est-ce que c'était ta postulée ? Est-ce que c'est un peu par hasard ? Comment ça s'est passé ? Et puis, qu'est-ce que tu faisais ?
- Speaker #0
Parce qu'en fait, j'ai fait d'autres choses avant. Quand j'ai fini mon master de l'affaires publiques, je suis allé en stage dans une boîte de communication politique qui avait pignon sur rue à l'époque, qui avait une petite crise. et j'ai fini mon stage j'ai commencé en tant que plume d'abord dans une autre collectivité, à Maud, chez Jean-François Copé, où j'ai été sa plume, jeune plume, etc. Moi, c'était marrant parce que j'ai jamais été encarté, j'ai jamais été encarté, mais j'ai commencé ce drôle de métier de plume. J'ai fait ça pendant un an, puis après je suis... C'était des années un peu compliquées pour la politique, 2014-2015. Puis après, j'ai créé une petite boîte de communication où où Je me suis occupé de cabinet d'avocat, donc déjà, mais pas que, d'un domaine de chasse, de plein de choses complètement différentes.
- Speaker #2
En fait, j'ai oublié plein de choses dans ta présentation alors.
- Speaker #0
Parce que je ne dis pas tout.
- Speaker #2
Un petit peu de suspense.
- Speaker #0
J'en laisse pour le podcast. Et à la suite de quoi, j'ai fait ça, j'étais à Marseille à l'époque, et à la suite de quoi finalement je rentre au bout d'un an, mettant fin peut-être prématurément à mon activité entrepreneuriale. Et ce moment coïncide avec l'arrivée aux fonctions de Louis Vogel en tant que maire de Melun. Il doit constituer son cabinet. Et mon nom circule à l'époque et on me demande si ça m'intéresserait. Je rencontre M. Vogel et là, le courant passe très bien. On passe une heure et j'intègre par la suite la ville de Melun. D'abord, je m'occupe de la communication de la ville. Et ensuite, et toujours en conservant ce que j'adore faire, ce que j'aime faire, c'est-à-dire écrire, on étend sa plume. Et d'année en année, vu que j'avais un poste qui était quand même plutôt stratégique dans le cabinet, naturellement, je suis devenu directeur adjoint du cabinet du maire. Du maire, donc voilà, c'est plein de choses, c'est une vie assez intéressante parce que maire, il y a des élections, il y a l'UQ.
- Speaker #2
Tu gérais tout ça avec l'organisation de tout ça ? Ouais,
- Speaker #0
c'était passionnant. Vraiment passionnant. Parce que... Parce qu'une vie dans une collectivité, c'est la vie de tout le monde. Je veux dire, on arrive, on est vraiment... On touche les problèmes de chacun, les problèmes de logement, les problèmes de sécurité. C'est la voirie, c'est aussi des réalisations. Quand je m'occupais plus spécifiquement de la communication, on a créé un festival, par exemple. Un festival d'art de rue qui réunissait plusieurs milliers de personnes. c'est complètement hétéroclite et on s'ennuie jamais. Donc voilà, je me suis vraiment, vraiment amusé, tout en ayant conscience que c'est un métier qu'il faut faire plus jeune, avec plein d'énergie, parce que c'est vraiment chronophage.
- Speaker #2
Parce qu'il y a des événements, en fait, tout le temps, le week-end.
- Speaker #0
Oui, et une certaine pression, une certaine pression. Je veux dire, l'élu local, ça reste un élu et donc... Il pèse sur lui plein de... Enfin, déjà, beaucoup de responsabilités. Plus de responsabilités qu'il n'en a réellement, d'ailleurs. Et surtout, voilà, il doit être irréprochable. En fait, il faut s'occuper de tout. C'est trop.
- Speaker #2
Pour anticiper, du coup, des sujets qui pourraient arriver.
- Speaker #0
Donc, anticiper. Il y a toujours une opposition. Il y a de la petite politique aussi. Il y a plein de choses. Et puis, moi, je m'occupais de la presse. C'était assez complet et formateur.
- Speaker #2
Et justement, le droit que tu as au départ étudié, Qu'est-ce que ça t'a apporté dans ces fonctions-là ? Ce que ça t'a aidé ?
- Speaker #0
Déjà, comme tu l'as dit tout à l'heure, je n'étais pas avec n'importe quel élu. C'est-à-dire que j'étais avec un docteur en droit agrégé qui est aujourd'hui membre de l'Institut de France sur ça. Donc, je pense que déjà, c'était un prérequis.
- Speaker #2
C'était pas mal.
- Speaker #0
C'était un prérequis pour travailler avec Louis Vosel. Ensuite, je crois que c'est vraiment une structure de pensée. Ce n'est pas très original ce que je raconte, mais quand on a fait du droit, on sait plus facilement argumenter et on a une construction, on a un esprit que je crois plus synthétique. Il faut être synthétique, aller droit au but, savoir argumenter. D'ailleurs dans tous les métiers, la politique parce que ça en était, mais dans la communication comme partout, je pense que c'est un prérequis nécessaire pour être efficace. Je pense que le droit m'a appris ça.
- Speaker #2
Et aujourd'hui, tu n'es plus directeur adjoint de cabinet de Louis Vaugelle Et non Et tu es délégué général du Cercle Montesquieu Alors moi je sais très bien ce que c'est Je pense que toute la communauté juridique le sait, en tout cas les directeurs juridiques Mais est-ce que tu peux expliquer à ceux qui ne seraient pas de cet écosystème juridique Ce que c'est le Cercle Montesquieu et quelles sont ses missions ?
- Speaker #0
Alors le Cercle Montesquieu est une association créée en 1993 Donc qui a 32 ans cette année Une jeune association donc Qui regroupe les grands professionnels du droit en entreprise Donc directeur juridique, secrétaire général, on s'est ouvert, et je reviendrai après aussi, au directeur de la conformité et à tous ces métiers un petit peu connexes au droit. L'objectif, c'est d'abord une communauté, enfin c'est une association, c'est une communauté. C'est-à-dire que, voilà, l'objectif, c'est de faire se rencontrer toutes les personnes qui... exercent la profession du droit en entreprise. Donc c'est des échanges de bonnes pratiques, c'est la création d'événements pour qu'ils se rendent compte. Il y a aussi un volet d'affaires publiques, d'où le lien quelque part avec mon expérience précédente. Être l'interlocuteur des pouvoirs publics quand il y a un projet de loi justice, savoir faire peser aussi nos convictions. Par exemple, toute l'année dernière, il y a eu ce grand débat qui a été mis fin par une dissolution quelque peu impromptue sur la confidentialité des avis des juristes d'entreprise. Par exemple, c'est comment faire passer nos messages.
- Speaker #2
C'est un peu le porte-parole aussi du cirque contextuel. En quelque sorte.
- Speaker #0
Le délégué général ? Non, le porte-parole, c'est le président et ses membres. Moi, l'objectif, en ce qui me concerne, c'est justement fluidifier, faciliter la vie des membres, pouvoir les mettre en avant quand il faut les mettre en avant, organiser la vie de cette communauté.
- Speaker #2
D'accord. Et du coup, vous êtes 500 à peu près, maintenant ?
- Speaker #0
On est 643.
- Speaker #2
D'accord, c'est précis.
- Speaker #0
Au dernier des comptes. qui date d'hier, je crois. C'est vrai, ok. Pas tous à jour de leur cotisation, donc à ceux qui écouteraient ce podcast, je vous appelle à régler leur cotisation qui permet de faire vivre cette association si on veut qu'elle vive encore 32 ans.
- Speaker #2
Pour le message, j'ai pas celui-là. Et ton quotidien ressemble à quoi au-delà de relancer pour les cotisations animées, fluidifiées ? T'organises des événements, t'as des invités, des conférences, c'est ça ton quotidien aussi ? C'est beaucoup de communication aussi d'organisation ?
- Speaker #0
C'est beaucoup de communication, c'est aussi beaucoup de gestion de nos partenaires, de nos amis, travaillant avec des cabinets, avec un certain nombre de cabinets d'avocats. Donc voilà, on disait on organise des événements, aujourd'hui on crée des études. L'idée aujourd'hui, c'est que le Cercle Montesquieu doit être un cercle qui doit penser sa profession. Et donc, pour la penser, il faut travailler. J'essaie d'organiser modestement ce travail. Prochainement, on va lancer différentes études, une carte qu'on avait déjà faite mais qu'on relance, une cartographie des directions juridiques en France. On aimerait bien travailler sur le poids économique. du droit, toujours en France. Voilà, donner un petit peu de fond à nos réflexions. À côté de ça, on organise des événements que l'on veut être vraiment de qualité. On essaye aussi, parce qu'on a la conviction que les directeurs juridiques, aujourd'hui, doivent embrasser pas seulement la matière droite, mais aussi toutes les autres. Donc pour cela, on essaye un peu d'ouvrir les horizons de nos membres en organisant des rencontres avec des personnes qui ne sont pas directement liées au milieu du droit. Par exemple, il y a une semaine, nous avons invité, nous avons convié le journaliste Victor Castaner, Préalbert. à Londres pour son enquête sur les maisons de retraite qui s'appelle les Fossoyeurs, à une rencontre avec les membres. Et ce n'est pas directement lié au droit. Et pourtant, si la direction juridique, si demain on est dans une situation où on a des lanceurs d'alerte, une crise justifiée ou non qui arrive, le directeur juridique doit être capable de savoir comment réagir et pas forcément laisser ça à la communication. Je pense que le droit peut être une arme de défense des entreprises. Et c'est un peu l'idée aujourd'hui, c'est d'embrasser d'autres matières qui sont complémentaires et qui permettent d'avoir un profil professionnel complet finalement.
- Speaker #2
Très clair, merci beaucoup pour ces explications. Je t'en parle avec beaucoup d'enthousiasme de tout ce que tu fais. Qu'est-ce qui te plaît au quotidien dans tes fonctions ?
- Speaker #0
J'aime la... quelque part, la liberté. la confiance que m'accorde aussi le conseil d'administration, mon président, le fait de pouvoir exploiter une sorte de... finalement d'avoir un plan. C'est une association qui représente, comme je l'ai dit, les grands professionnels du droit. Or, les directions juridiques, par exemple, ont évolué au cours de ces dernières années. L'environnement est bien plus réglementé, etc. Et donc nous, en fait, on doit accompagner ce changement. et donc le cercle montesqueux a la nécessité de se réinventer. Et je trouve que participer justement à cette réinvention peut être assez excitant. Le cirque Montesquieu ne peut plus être ce qu'il était avant. C'était très bien ce qu'il était avant, mais c'était une autre époque. Aujourd'hui, l'époque est complètement folle. Parce que... Alors, j'en parlerai pas... Pas doctement, mais quand on voit ce qui se passe aux Etats-Unis, quand on voit l'ambassade américaine qui envoie à des entreprises françaises, des lettres, les enjoignants, de ne plus faire de politique de discrimination positive, c'est complètement fou. Pour les métiers du droit, c'est quelque chose de complètement nouveau. J'avais en ligne hier un cabinet avec lequel nous avons collaboré il y a quelques semaines pour une rencontre justement de décryptage sur l'administration Trump. Il me demandait ce qu'il en était en France, parce que eux, ils étaient, depuis 24 heures, tout le monde les appelait pour savoir que faire, quoi faire. Voilà, et donc... Nous, on doit s'adapter à cette nouvelle donne, même cette nouvelle donne internationale. Et c'est passionnant. C'est un job qui reste, je veux dire, ancré dans une réalité aussi.
- Speaker #2
Le contexte économique, politique... Le contexte économique,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #2
Forcément.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
OK. Et justement, on parle des enjeux des directions juridiques. Donc là, c'est très lié au contexte, au contexte au pluriel, du coup, sur tous les plans. Et le rôle du cercle montesqueux, justement, là, tu disais que le cercle montesqueux... Montesquieu ne peut pas être celui d'hier, qui était très bien, mais forcément ça va être aujourd'hui, différent. Qu'est-ce que c'est le cercle Montesquieu d'aujourd'hui et qu'est-ce que c'est le cercle Montesquieu de demain ? Comment tu l'imagines en tout cas ? Qu'est-ce que tu as envie qu'il fasse de différent et d'encore mieux ?
- Speaker #0
Il faut que ce soit une communauté. C'est-à-dire que moi je crois que c'est très bien aujourd'hui, on a une belle taille, on a un certain nombre de directeurs juridiques. Il faut, je pense qu'un des prochains combats et je sais qu'on a une commission qui travaille fortement là-dessus, il faut que ce soit une communauté solidaire pour ses membres. Et donc qu'elle puisse être là quand nos membres vont bien et aussi quand ils ne le sont pas. Ça c'est un premier point. Le deuxième, il faut qu'il conserve ce haut degré d'exigence intellectuelle qu'il a par la production d'études et un événementiel de qualité. Sans pour autant... ne serait dur qu'à de l'événementiel. C'est ce qui n'est pas ça. Et enfin, permettre finalement que chacun de ses membres trouve dans cette association ou l'échange de bonnes pratiques ou le réconfort dont il a besoin, etc. C'est une communauté. Il ne faut pas oublier aussi que c'est une association. Et ça, je sais que ça compte beaucoup. Et qu'une association, les gens sont tous bénévoles. Et ils donnent ce qu'ils ont à donner. Et il faut tout prendre. Il faut qu'ils passent du bon temps. Il ne faut pas que ça soit une corvée. Il faut que quand ils viennent chez nous, ils le fassent de manière à la fois volontaire et enjouée, quelque part. C'est ça aussi.
- Speaker #2
D'accord. Donc un réseau d'entraide qui permet au directeur juridique de continuer à évoluer, d'échanger et tout ça avec beaucoup d'enthousiasme.
- Speaker #0
Voilà, c'est l'objectif.
- Speaker #2
C'est un très bel appui. On va revenir à toi, Nicolas. Est-ce que tu peux nous dire si tu as eu des mentors dans ta carrière qui t'ont conseillé, qui t'ont accompagné dès le début de ta carrière ? Ou plus récemment, d'ailleurs, aussi.
- Speaker #0
Mentor, je ne sais pas. Mais en tout cas, des gens qui sont souvent devenus mes amis, qui m'ont donné des vrais conseils. Je pense qu'un des conseils qui me revient souvent, c'était vraiment au tout début, c'était sur la responsabilité. Ça paraît... Simple dit comme ça, mais j'avais eu une tâche quelconque à faire et je n'avais... J'avais dit que je ne peux pas avoir pu la faire parce que un tel n'était pas là, etc. Et je m'étais chez, mais diablement engueulé, parce qu'en fait, ce n'est pas le problème. Et en fait, il faut assumer ses responsabilités. Quand on demande quelque chose, le résultat compte à la fin. Et je trouve qu'aujourd'hui, trop souvent, on essaye de s'exonérer de ces genres de choses. Et je ne sais pas, je devais avoir 18 ans, 19 ans. Et je trouve que c'est intéressant d'assumer, d'assumer les choses. Quand on a une équipe, de la protéger. C'est-à-dire que même si, et moi ça m'est beaucoup arrivé quand j'étais à Melun avec mon équipe de la communication, quand il y avait un raté, ce n'est pas la faute de ses collaborateurs, c'est d'abord la sienne. Et si on considère que ce n'est pas un raté, on monte au créneau. Et c'est ça en fait, c'est assumer pleinement sa responsabilité en tant que manager, même d'une manière générale, par rapport à quelque chose qui est demandé. demander ou par rapport à tout. Ne pas s'exonérer, quoi. Ne pas fuir.
- Speaker #2
C'est une directrice que chacun, à n'importe quel niveau, à n'importe quel poste, pour le coup, doit respecter, qu'on soit tout junior, qu'on soit manager, assumer les choses, du coup.
- Speaker #0
Oui, mais c'est pas si fréquent. Je crois que ce n'est pas si fréquent. Je ne fais pas de moi un être exceptionnel pour autant. Mais c'est quelque chose que j'ai souvent vu de lâcheté par rapport à ça. Oui,
- Speaker #2
de pointer du doigt plutôt la personne qui a fait la petite. C'est la faute du monde ou ma faute parce que le manager est assumé. Ok, très intéressant. Merci Nicolas pour ce retour d'expérience. C'est une belle ligne directrice et une façon de voir les choses. Est-ce que tu as des inspirations dans la vie ? en général, des choses qui t'inspirent, des personnes qui t'aident à développer ?
- Speaker #0
Je suis passionné par plusieurs choses. Une passion, c'est la musique. classique particulièrement je joue je pianiste amateur donc ça va que je passe pas mal de temps ça m'inspire la musique m'inspire énormément et une autre c'est l'écriture c'est ce qui me me manque peut-être aujourd'hui dans mes fonctions, mais c'est vrai que j'ai passé beaucoup de temps à écrire. J'essaye de continuer de le faire. J'essaie d'écrire un roman. D'ailleurs, je l'ai terminé. Une petite manifestation ? Oui, on verra. C'est des choses qui m'inspirent. Je trouve que la musique, la beauté de la musique, ce qu'elle peut donner, ce qu'elle dégage, c'est une inspiration au quotidien.
- Speaker #2
Très beau. Merci beaucoup pour ce partage. Et si tu n'étais pas devenu expert en communication dans le domaine politique, aujourd'hui dans le juridique, affaires publiques aussi au sens large, qu'est-ce que tu aurais aimé exercer comme métier ? Est-ce qu'il y a un métier de rêve quand tu étais enfant, qui te passionnait ?
- Speaker #0
Enfant, je ne sais pas, sauf à dire astronaute ou footballeur, mais on va dire jeune adulte ou même aujourd'hui, même aujourd'hui, romancier ou... ou pianiste, c'est passion. Faire de sa passion un métier, c'est aussi quelque chose... Pourquoi pas ça ?
- Speaker #2
Romancier, c'est le cas. Tu es romancier et pianiste. Tu joues du piano.
- Speaker #0
À petit niveau.
- Speaker #2
D'ailleurs, je m'adresse aux auditeurs, je vous encourage à écouter le podcast que j'ai eu la chance de réaliser avec Amélie Odo, qui est directrice fiscale à l'époque en général de VP, aujourd'hui du groupe STEF. qui a commencé sa carrière dans le fiscalisme en tant que concertiste-pianiste, justement. Elle a repris ensuite ses études de fiscalité. Elle a fait l'inverse, elle a commencé le métier passion et ensuite le fiscal, qu'elle aime beaucoup, de ce que j'ai compris. C'était vraiment une belle rencontre, donc je vous encourage à l'écouter. Et puis Nicolas, tu peux quand même développer cette partie-là encore plus, si je te le souhaite en tout cas. Là, on va revenir à l'étudiant que tu étais à l'époque, quand tu étais en 2008, si j'ai bien retenu. Quel conseil tu aurais aimé qu'on te donne, ou qu'on t'a donné d'ailleurs, peut-être à l'époque, et qui t'a servi ou qui aurait pu te servir ?
- Speaker #0
De faire ce qui plaît. Parce que de ne pas s'enfermer, de ne pas obéir à des injonctions, vraiment faire ce qui plaît. La vie professionnelle, je pense que si on ne s'amuse pas, et un peu de... est un peu trop triste. Je veux dire, on ne peut pas se dire qu'on va passer 40, 50, 60 heures par semaine dans un bureau ou ailleurs sans avoir un moteur. Et ce moteur, c'est quelque part ne pas s'ennuyer et faire ce qui se plaît. Et je pense qu'une fois guidé par là, moi, quelque part, c'est pour ça que je suis allé vers le métier un peu de la politique, complètement par hasard. Vraiment, je ne m'y attendais absolument pas. mais ça m'a Mais ça m'a plu et je ne me suis jamais embêté, même quand je travaillais énormément, que j'étais très fatigué. Je n'avais jamais eu de mal à me lever.
- Speaker #2
C'est un bon lait de potisme, en effet. Très bon conseil. Est-ce que tu as un dernier mot, Nicolas, pour nos auditeurs ?
- Speaker #0
Un grand merci à toi pour cette invitation et pour cette première pour moi.
- Speaker #2
Ça s'est bien passé, ce premier podcast ?
- Speaker #0
Je crois, on verra.
- Speaker #2
Ça s'est très bien passé. En tout cas, de mon côté, c'était vraiment très intéressant et je suis certaine que nos auditeurs ont beaucoup apprécié ta sincérité, ton parcours et tes anecdotes, parce que nous, on aime bien les anecdotes aussi, dans ce podcast. Donc, merci beaucoup d'avoir été mon invité dans ce podcast, d'avoir échangé sur ton parcours, tes conseils aussi. Et je vous remercie tous, évidemment, d'être fidèles à ce podcast, de nous avoir écoutés. Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit. Bye, fait le légal !
- Speaker #1
Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi pour notre petite carrière.