- Speaker #0
Bienvenue chez Women, le podcast sans filtre qui s'intéresse au sujet de la femme, du sport, à la santé pelvienne, en passant par des sujets souvent méconnus et parfois tabous.
- Speaker #1
Au micro, Laura, Lise, kinés spécialisées dans le sport, mais aussi dans la santé pelvienne de la femme. Ici, dans ce podcast, on va échanger ensemble, on va clarifier, vulgariser, casser des mythes autour des spécificités de la femme.
- Speaker #0
Bonne écoute ! Bienvenue sur ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui, on a deux invités, deux invités de marque, Marion et Manon. On va parler de femmes, on va parler de course à pied. Mais avant ça, on va parler un petit peu de vous. Est-ce que vous pouvez vous présenter une à une votre expérience pro et puis surtout aussi votre pratique sportive ?
- Speaker #2
Allez, je commence Manon.
- Speaker #0
Allez,
- Speaker #3
à toi l'honneur.
- Speaker #2
Donc moi, c'est Marion, je suis kiné et je suis coach en course à pied. Donc kiné depuis maintenant plus de 15 ans. Et le coaching course à pied, ça fait trois ans maintenant que je fais ça. Et je fais exclusivement les femmes qui ont plus de 40 ans, qui sont en périménopause et ménopause. J'ai la voix un petit peu cassée.
- Speaker #0
On est toutes un peu malades aujourd'hui.
- Speaker #2
C'est l'automne. Et au niveau de ma pratique sportive, en fait, moi je suis coureuse depuis mes études de kiné. J'ai commencé, j'étais à la fac de médecine. C'était un petit peu mon défouloir. Et puis, j'ai commencé par faire des marathons, le petit challenge pour les 50 ans de mon papa. Et puis après, je me suis vraiment prise au jeu. J'ai eu plein de blessures. Je pense que j'ai fait toutes les blessures qu'un coureur ou qu'une coureuse peut avoir. Et j'ai rencontré mon coach, en fait, qui était sur ma table de soins. Je l'ai soigné, je l'ai traité. Et puis, on a discuté course à pied. Il a commencé à me coacher. Parce que je ne progressais plus, en fait. Et puis, lui, c'est un coach de la Fédération française d'athlétisme, qui est très autour du demi-fond. Et en fait, il m'a mis au demi-fond comme ça en 2018. Et donc maintenant, je fais du demi-fond. Donc le demi-fond, c'est en gros du 800 mètres, 1500 mètres, jusqu'aux 10 kilomètres. Et c'est une pratique qui nécessite d'avoir plusieurs qualités. Pas uniquement une qualité d'endurance, mais aussi des qualités de... de force, de puissance. On ne court pas beaucoup, mais on a beaucoup de travail technique et d'enforcement musculaire. C'est un peu la pratique hybride de la course à pied.
- Speaker #0
Chouette.
- Speaker #3
On va revenir dessus.
- Speaker #0
Manon, tu veux te présenter ?
- Speaker #3
Moi, c'est Manon. Je suis kiné aussi, depuis un peu moins longtemps quand même. Moi, de base, la course à pied, ça ne faisait pas du tout partie de ma vie parce que j'étais plutôt... Anti-course au lycée. Et du coup, c'est arrivé plus tard. Je me suis spécialisée déjà d'abord dans la pelvipérine, néologie comme vous, après mes études. Et après, je me suis bien remise au sport et c'est là que j'ai démarré plutôt le trail. Moi, je cours plutôt dans les collines du sud. Et puis du coup, c'est venu naturellement de lier ma pratique sportive à ma pratique professionnelle parce que je trouvais ça intéressant de lier les deux. Et je trouvais qu'il y avait pas mal de lacunes, en tout cas dans ce sport-là. Donc voilà, j'en suis venue là comme ça. Et puis j'ai commencé à développer ça petit à petit. Et puis voilà, quoi.
- Speaker #0
Justement, on allait vous demander comment vous en êtes arrivée à cette pratique pro maintenant, qui est pour toutes les deux presque exclusivement autour de la prise en charge de la femme. Est-ce que c'est un peu comme ce que tu décrivais maintenant, une expérience un peu personnelle ? Est-ce que c'est des rencontres ? Comment vous en êtes arrivée à cette pratique ?
- Speaker #3
Moi, du coup, je me suis lancée... Alors en fait, moi, je ne savais pas du tout que j'allais accompagner les coureuses à la base, vraiment. C'est juste que... Je voulais trouver quelque chose qui lie ma passion et ma pratique professionnelle. Et du coup, à la base, ça s'est fait comme ça. Mais j'ai surtout trouvé au cabinet, dans ma pratique, qu'il y avait souvent des questionnements qui revenaient pour les pratiquantes des sports à impact. Et du coup, j'ai commencé à plus me former là-dessus. Et j'ai voulu les accompagner pour qu'elles puissent reprendre le sport. comme elle le faisait avant une grossesse, par exemple, ou avant un stade de la vie féminine, comme la ménopause ou quoi. Parce que je voyais que c'était quelque chose qui tenait à cœur aux femmes, de se dépenser et de retrouver confiance en soi. Et du coup, j'en suis venue comme ça à essayer de les accompagner. Parce que moi, je sais que le sport, c'est vraiment quelque chose qui fait partie de ma vie depuis toujours. Et que j'ai envie que les femmes se sentent bien aussi dans leur corps. Et donc voilà, ça s'est fait comme ça.
- Speaker #0
Et toi Marion, comment t'en es arrivée là, dans cette pratique ?
- Speaker #2
Moi, ça s'est fait vraiment petit à petit au fur et à mesure de mon cursus de kiné. Au tout début, je traitais les hommes et les femmes. Et je me suis rendue compte que soigner une femme, ce n'était pas du tout la même chose qu'un homme. Les besoins sont différents, les attentes sont différentes aussi. Et donc très vite, mes séances avec les femmes duraient plus longtemps. Il y avait besoin d'avoir beaucoup plus d'écoute et de compréhension de la globalité de la personne et pas uniquement de sa plainte locale. Et en fait, c'est juste en me trompant et en essayant de traiter du local et en voyant que ça ne marchait pas. Tu as une douleur de genou et tu vois que le genou au bilan, tu ne trouves pas grand-chose. Et tu te dis, peut-être que j'allais voir ailleurs. Je vais aller voir au niveau de la hanche. Tu vas voir au niveau de la hanche. et puis tu te dis je trouve pas grand-chose. Et puis tu remontes petit à petit et tu te dis, en fait, on va peut-être aller voir sur le contexte de la globalité. Et là, en fait, je me suis rendue compte que tout avait un impact qui avait très souvent des problématiques au niveau abdominal, au niveau pelvienne avec des douleurs qui étaient récurrentes. Alors moi, j'y connais vraiment rien en pelvie superinéologique. Ce n'est pas du tout mon domaine. Mais par contre, je me rendais compte que des douleurs digestives, des troubles digestifs où en fonction de la période les douleurs étaient complètement différentes et donc petit à petit j'ai commencé à décaler ma pratique plus vers la femme que vers l'homme et là au cabinet je soigne encore des hommes mais c'est peut-être 5%
- Speaker #0
de ma patientèle même au cabinet ?
- Speaker #2
oui même au cabinet c'est vraiment c'est le copain du copain Oui. Et puis, après, dans la course à pied, c'est pareil. Ça s'est décalé petit à petit vers l'âge de la quarantaine, la cinquantaine. Parce qu'en fait, c'est juste moi. C'est mon expérience. En gros, jusqu'à mes 38 ans, je pouvais faire ce que je voulais. Mais vraiment, la pratique que je voulais, je pouvais mettre du volume, je pouvais mettre de l'intensité. Je faisais du renfort musculaire. tu vois tous tes poids, au soulevé de terre, au squat qui augmente. Et puis, il arrive un moment, tu as une douleur et tu vois qu'elle ne passe pas. Et puis, comme tu aimes ça, tu aimes t'entraîner, tu n'as pas envie de diminuer, etc. Donc, tu fais tout ce qu'il ne faut pas pour t'améliorer. Et puis, je me suis rendue compte qu'en fait, j'avais de plus de repos par rapport à avant et que les personnes que j'accompagnais aussi. Et donc, voilà, ça c'est... C'est juste, j'ai voulu allier ma passion, mon histoire personnelle avec ce que j'aimais faire au cabinet et dans l'entraînement pour les femmes.
- Speaker #0
Génial. Je pense qu'on a tous les quatre ce point commun de vouloir allier passion et pro. Et c'est pour ça que ça nous anime autant, je pense, nos pratiques. Tout à l'heure, tu parlais un petit peu de blessures, donc tes blessures à toi. Qu'est-ce que vous retrouvez le plus comme blessure dans vos patientelles, chez les femmes que vous accompagnez ? Que ce soit musculo-squelettique ou... Bien sûr, on ne pourra pas parler de blessures sans parler de fuites urinaires. On va y venir ensuite.
- Speaker #2
Forcément. Moi, ça va être des blessures membres inférieures, plus. Mais je te dirais que moi, chez les femmes que je vois, ce n'est pas véritablement des blessures. Tu as la douleur, mais au final, elles vont passer plein d'examens et on ne trouve rien. Très souvent, tu passes une radio. Alors oui, vous avez un peu d'arthrose. Mais l'arthrose, à la limite, la douleur va et vient. Mais en fait, l'arthrose, elle est toujours présente. Après, on va te dire, oui, peut-être que tu as une tendinopathie. Puis au final, tu mets des choses en place pour traiter la tendinopathie. Tu vois que ça ne fonctionne pas. Puis tu vois que la douleur, elle passe toute seule. Puis qu'il y en a une autre ailleurs qui va apparaître. Donc, je ne peux pas trop te dire. c'est beaucoup plus hanches, lombaires, un peu genoux. Pieds, je te dirais, c'est un peu plus traumatique. Ok. Ça va être dans la pratique du trail, où là, il y a des risques d'entorse qui sont présentes. Donc, chez les traileuses, ce sera plus ça. Après, moi, j'ai plus des personnes qui font de la route, très peu de traileuses. Mais voilà, chez les routardes, on va dire que c'est plus des problématiques, en fait, qui sont proximales au niveau lombaire, au niveau genou,
- Speaker #1
hanche.
- Speaker #0
Mais du coup, par rapport à ce que tu disais, c'est que des fois, on voit des choses à l'imagerie où on se concentre sur une blessure qui a été diagnostiquée. Et ça, je pense que ça peut être le cas de beaucoup de femmes où on s'arrête sur une imagerie, c'est pas forcément bien traité, mais ça veut pas dire qu'il n'y a pas de solution et c'est peut-être qu'il faut dézoomer un petit peu. Et je pense que c'est ça aussi un point commun qu'on a tous, c'est cette vision globale de cette capacité à dézoomer et à les traiter. Tout ce qui va avoir un impact sur la blessure et pas simplement ce qu'on voit à l'imagerie. On va rentrer encore un peu plus dans les détails. Mais on voulait quand même parler du sujet fuite urinaire. Donc Manon, toi, c'est aussi un sujet qui t'anime. Oui. On est dans les rues.
- Speaker #3
Ça,
- Speaker #0
c'est toutes les trois, j'ai une passion fuite. Qu'est-ce que tu retrouves le plus, du coup, comme ce type de blessure chez tes coureuses ?
- Speaker #3
Alors, moi, évidemment, la blessure, entre guillemets, principale, c'est les fuites urinaires à l'effort. Mais au-delà du coup de parler des fuites urinaires, il y a très souvent, je dirais dans 30% des cas des femmes que j'accompagne, à la base pour une problématique de fuite urinaire, il y a très souvent tout un contexte global de ce qu'on appelle le syndrome Red S. Et en fait, on se rend compte que c'est souvent des femmes qui veulent quand même se dépasser, aller au bout de soi-même. Et en fait, elles ne prennent pas forcément en compte les besoins énergétiques dont elles ont besoin par rapport à l'intensité ou au volume qu'elles ont. Et du coup, elles ne s'alimentent pas correctement. Et du coup, ça entraîne des blessures qui sont souvent liées.
- Speaker #1
Qui sont plus secondaires à quelque chose de musculo-squelettique ou sur le périnée tel quel.
- Speaker #3
exactement et forcément ça a un impact sur le périnée parce que du coup il y a un déséquilibre qui se crée mais du coup moi j'en vois pas mal dans le trail en tout cas j'accompagne pas beaucoup de routardes donc je sais pas si ça est plus fréquent chez les routardes c'est
- Speaker #1
la même chose je pense qu'il y a quand même un contexte et est-ce que vous avez l'impression que c'est des femmes qui font un gros volume d'entraînement qui courent beaucoup dans la semaine pas forcément quel profil vous avez le plus
- Speaker #2
Alors, moi, pour ma part, en fait, c'est quand tu arrives à la quarantaine et que c'est une période de vie, en fait, où tu as déjà les enfants, où tu as déjà une bonne place au niveau professionnel. Et c'est une période où tu te dis, OK, maintenant, je vais m'occuper un petit peu de moi.
- Speaker #1
J'ai plus de temps.
- Speaker #2
Alors, pas forcément plus de temps, mais je veux faire des choses pour moi. Et voilà, les femmes. C'est des femmes de challenge, souvent. Je veux me prouver que je suis encore capable de faire des choses. Et puis, je veux prouver des fois aussi à mon entourage que je peux faire des choses et montrer l'exemple aussi à mes enfants qu'en fait, il faut bien manger, que l'activité physique, c'est important. Et comme elles n'ont pas beaucoup plus de temps, elles vont intégrer leur pratique sportive à des moments de la journée, comme le matin très tôt. Et c'est là où on va retrouver les syndromes Redes. C'est qu'elles vont y aller à jeun. Et puis derrière, comme tu as la journée qui va s'enchaîner, elles ne font pas forcément de recharge. Et puis c'est là où en gros, elles vont rentrer dans ce cercle vicieux. Et tout ça, ça va avoir en fait un impact sur leur physiologie hormonale, sur la prise de poids. Et en fait, chez les coureuses, il y en a qui se lavent au p... pas, en fait. Mais très souvent, le déclenchement pour se mettre à la course à pied, c'est je veux perdre du poids. Et je vais faire du cardio pour pouvoir perdre du poids. Et elle le voit comme un cardio, mais peut-être que socialement, on ne va pas l'avouer de cette manière-là et on va plutôt dire ok, moi, je veux juste lancer un challenge et je vais faire ça. Et ça ne fonctionne pas. Et donc, du coup, elles vont se dire... On entend partout sur les réseaux, pour progresser, il faut faire du volume, il faut faire de l'intensité. Donc, c'est là où j'en viens à la réponse à la question. Elles vont augmenter leur pratique et faire de plus en plus de volume et faire des séances d'intensité. Il n'y a jamais de zone 2. C'est en gros...
- Speaker #1
C'est la basse intensité pour ceux qui ne connaissent pas.
- Speaker #2
Les blablarons, ce n'est plus des blablarons.
- Speaker #1
Il faut des blablarons.
- Speaker #2
Il faut des blablarons.
- Speaker #3
Après, il y a aussi le... Moi, je vois beaucoup aussi le non-respect des temps de repos, du coup, des temps de récupération, parce qu'elles veulent faire toujours plus pour pouvoir essayer de progresser. Surtout qu'en trail, c'est, entre guillemets, assez facile de progresser, puisque c'est une pratique où on marche beaucoup. Et sauf que, comme sur certaines sorties, elles se disent, ça va, sur cette sortie-là, il y avait pas mal de dénivelé, j'ai pas mal marché, je peux y retourner le lendemain. Alors qu'en fait, quand on débute la course à pied, il y a quand même des temps de récupération et même après, dans un stade plus avancé, à respecter pour que les muscles se reposent, le corps se récupère. Et en fait, ça, c'est pas souvent respecté, je trouve.
- Speaker #1
Je trouve que c'est bien de le mettre en avant parce qu'on a remarqué, en tout cas au sein aussi de nos prises en charge, qu'il y avait beaucoup de femmes qui pensaient que... En fait, elles ne comprenaient pas pourquoi elles avaient des problématiques périnéales. Et que nous, en creusant, comme toi, par exemple, Marion, on s'est rendu compte qu'en fait, on sortait... On essayait de prendre en charge que, par exemple, le plancher pelvien. Et qu'on sortait à des prises en charge qui n'évoluaient pas parce qu'en fait, ce n'était pas que le problème du plancher pelvien. et qu'il fallait avoir une vision plus globale. Et en fait, on s'est rendu compte que c'était des femmes qui s'entraînaient, mais pas... On a toujours... En tout cas, moi, j'ai l'impression qu'en tête, pour les femmes qui ont des problèmes de déficit énergétique, on a en tête les femmes qui s'entraînent énormément, qui sont presque des athlètes de haut niveau ou qui ont un volume très, très important. Et on pense que c'est que ces femmes-là, voire des femmes, si on doit faire le profil type, qui s'entraînent énormément et qui, à côté, en gros, mangent très peu et qui sont presque... qui ont un IMC très bas. Et en fait, on s'est rendu compte avec Lise que ce n'était pas du tout le cas. Et que nous, on a des femmes qui s'entraînent 3-4 fois par semaine, mais qui ne font que de la haute intensité pour nos profils. Donc, de faire que de la haute intensité, ça tape énormément dans les réserves d'énergie. Et ça, on l'oublie. Et donc, du coup, il faut quand même prendre ta raison en compte, la récupération. En fait, c'est des femmes, on s'est rendu compte, qui ne récupéraient pas. Parce qu'à côté, il y avait la vie professionnelle, la vie familiale, et qu'elles dormaient très peu. Et en fait, que l'association de tout, plus aussi ce qui est Game Changer, c'est l'alimentation. En fait, vu qu'il n'y avait pas tous les piliers dans leur vie, au bout d'un moment, ça s'effondrait. Et nous, on le voyait plus, ça se répercutait entre autres sur le plancher pelvien. Mais comme tu l'as dit, Marion, ça peut aussi engendrer plein de petites douleurs où en fait, le corps est en train de nous signaler qu'il y a quelque chose qui ne va pas parce qu'en fait, il n'a pas ce qu'il faut pour avancer.
- Speaker #0
En plus, on a l'impression que ces femmes-là, elles ne se coûtent pas forcément parce que tu parlais tout à l'heure de l'objectif de perte de poids. Et en fait, comme tu disais aussi, le cercle vicieux, c'est-à-dire que je veux perdre du poids, mais je rajoute des entraînements tôt, je ne mange pas assez pour tout ce que je fais, je suis stressée au boulot et je ne perds toujours pas de poids. Du coup, j'intensifie ma pratique, ça me stresse encore plus. Et en fait, je ne sais pas s'il y en a certaines d'entre vous qui vont se retrouver dans ce profil-là, mais faites un petit pas de côté, pas en arrière, mais refaire le point sur l'alimentation. Les blablarons, le sommeil, ça paraît être des conseils un peu bateaux, mais en fait, c'est ce qui permet aussi des fois de débloquer la situation et de sortir un peu de ce cercle vicieux.
- Speaker #3
Mais c'est dur à mettre en place, je trouve quand même, parce que dans la société actuelle, c'est toujours plus de performances, toujours plus de volume. Et même nous, en tant que professionnels de santé, moi, la première... Je ne me suis pas écoutée.
- Speaker #1
Et puis, tu as raison. Et puis, j'ai l'impression qu'au niveau de la course IP, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai l'impression qu'avant de faire un marathon, c'était quand même exceptionnel. Même un semi, c'était déjà super bien. Et qu'en fait, plus ça va, plus on va vers déjà des très longues distances. Même facilement, il y a des femmes qui se mettent au try et elles vont passer dans l'ultra try. Et en fait, ça a des coûts énergétiques importants. C'est vraiment pas progressif. C'est-à-dire que du jour au lendemain, elles vont se mettre à fond dans cette activité-là et ça va leur coûter quand même pas mal. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas y aller et qu'on n'est pas capable de le faire. C'est juste qu'il faut vraiment une progression et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous.
- Speaker #3
Moi, je me bats pour ça. Je me bats pour ça parce que vraiment, on a l'impression qu'on peut aller courir. Si on ne regarde que les réseaux sociaux, on a l'impression qu'on peut aller courir un 50 kilomètres dans un mois. Alors que ça peut prendre des années, c'est normal de prendre des années pour aller faire de la longue distance et de passer d'abord par des petites distances, d'apprendre à se connaître, d'apprendre à connaître ses zones aussi, comme tu disais, d'intensité. Parce que si on n'apprend pas à habituer le corps à travailler intelligemment, oui, on va le réussir, le 50 km. Oui, en ce point, on peut, mais à quel prix ? Mais voilà, c'est ça.
- Speaker #2
Après, en fait, c'est possible de passer de « je fais 30 km semaine » à « je vais faire un entraînement 120 km semaine » , mais pas dans un contexte où tu as un boulot à temps plein, tu as des enfants. Enfin, tu vois, moi, j'ai fait l'expérience. parce que je vais faire un peu de contenu justement là-dessus. Et moi, j'ai un volume d'entraînement qui est autour de 30 km semaine. Et la semaine dernière, en fait, j'ai fait 60 km semaine. J'ai doublé mon volume d'entraînement. Mais pourquoi ? Parce qu'en fait, pourquoi j'ai pu le faire sans avoir de douleur et sans me blesser ? J'étais en vacances, je n'avais pas à faire à manger. J'étais au bord d'une piscine, au bord de la plage. Et en fait, j'ai fait zéro. intensité sur les 60 km. Donc, tout est à prendre en compte.
- Speaker #1
Entièrement. Et puis, toi, Marion, quand même, je pense que ce n'est pas le cas, mais je sais que Manon aussi, tu en fais, ce n'est pas le cas de beaucoup de coureuses, mais vous avez mis en place du renforcement musculaire à côté, qui est aussi le socle pour courir sur du long terme sans se blesser. Alors,
- Speaker #2
je te dirais, c'est même au-delà de sans se blesser, le renforcement musculaire, c'est ce que je dis à toutes mes coureuses, c'est Tu veux que je t'entraîne ? En fait, il y a un non négociable par semaine, c'est ça. Si tu veux progresser et si tu veux être en bonne santé, c'est ça. Pour une bonne raison, c'est qu'en fait, à partir de 30 ans, notre masse musculaire, elle se dégrade. On perd 1 à 2 % de masse musculaire si on ne fait rien. Et la masse musculaire, c'est la base de notre santé musculosquelitique. C'est la base de notre métabolisme aussi, ce qui fait dépenser de l'énergie au repos. C'est un moteur qui est juste fabuleux. Et puis, pour plus tard... Et dans la prise de masse grasse, l'un des premiers responsables, c'est ça. On perd du muscle. Et donc, au repos ou pour la même activité, on va dépenser moins d'énergie parce qu'on n'a plus ce moteur derrière qui nous permet de dépenser de l'énergie sans rien faire. Et donc, tu manges la même chose, mais tu prends du gras. Et donc, si tu veux éviter ça... En fait, il y a une chose à faire, c'est prendre du muscle. Et si tu veux prendre du muscle, il faut faire du renfaux et il faut manger.
- Speaker #0
Et après, il y a cette image aussi des fois dans l'image collective, c'est de se dire, OK, je vais faire du renfaux. Et ouais, je vais compléter comme un mec et tout. Il y a renforcement musculaire et renforcement musculaire. Et pour le coup, pour les coureuses aussi, des fois, certaines coureuses vont se dire, mais moi, je ne veux pas en faire parce que ça va me desservir sur les courses et tout ça.
- Speaker #3
Je vais être plus lourde.
- Speaker #0
C'est des feedbacks qu'on vous fait aussi ?
- Speaker #3
Oui.
- Speaker #0
Alors que pour le coup...
- Speaker #3
On est un exemple.
- Speaker #0
Voilà, les petites bandes du renfort, elles sont toutes menues.
- Speaker #2
Ceci dit, je fais du renfort. J'ai pris 10 kilos depuis que j'ai commencé, en 2018. Ok. Mais en fait, je n'ai pas changé de...
- Speaker #0
Tu t'es dessinée ?
- Speaker #2
Je me suis dessinée. Et je ne me sens absolument pas plus lourde. Au contraire, ça pousse. je sens que j'ai mes pieds qui poussent que tu peux propulser j'aime bien moi faire des expériences et tester ce que je donne donc j'ai arrêté de courir pendant un an c'était suite à une blessure et en fait je n'ai fait que du renfort et de la nage je faisais de natation c'était pour le cardio et en fait au bout d'un an j'ai couru un semi-marathon c'était vraiment par hasard il manquait un coureur donc je me suis dit je vais courir depuis un an j'avais pas couru pour une des petites c'est une mauvaise idée c'est une mauvaise idée et en fait j'ai fait le même temps alors semi-marathon ça faisait longtemps que j'en avais pas fait mais mon temps était exactement le même et j'ai eu zéro courbature le lendemain c'est impressionnant et j'avais l'impression vraiment de voler sur le semi-marathon et c'est là où j'ai dit bon Je vais me remettre à la course à pied quand même. Mais je vais garder le renfort. Ah ben je garde le renfort, bien sûr.
- Speaker #1
Mais ça c'est impressionnant. Je pense que c'est pareil, on est énormément biaisé par les réseaux sociaux. On voit des femmes qui font du renforcement musculaire et on pense que nous en faisant par exemple du renforcement musculaire, je ne sais pas pour les femmes qui font de la course à pied deux fois par semaine, c'est déjà très bien. On va avoir leur physique, on va tendre vers leur physique. Alors que les femmes que vous voyez sur les réseaux, pour avoir ce physique-là, en tout cas si c'est un physique... qui semblent naturelles, il faut bien différencier les deux, ça fait des années qu'elles ont travaillé pour avoir ce physique-là. En fait, les femmes... je pense, ont du mal à comprendre que ça se fait pas du jour au lendemain. Et que, sincèrement, pour nous, moi je suis biaisée parce que j'ai le physique des crossfiteuses, mais pour avoir le physique des crossfiteuses, sincèrement, ça fait des années qu'elles s'entraînent 5 à 7 fois par semaine. Et ça, les gens ne se rendent pas compte. Les femmes, elles pensent, ok, je vais faire un peu de renforcement musculaire. D'un coup, je vais gonfler comme si elles allaient prendre du poids énormément et avoir beaucoup de muscles d'un coup. Malheureusement, les filles, si seulement ça pouvait être aussi facile, ça serait incroyable, mais ce n'est pas le cas. Et ça demande énormément de temps.
- Speaker #3
Mais au-delà du physique, quand on intègre le renforcement, il y a aussi ce confort qui arrive au niveau musculaire et articulaire qui n'est pas négligeable. quand on fait du renfort pour notre sport à côté. Au niveau de la course à pied, on sent de suite qu'on a des meilleurs appuis, on se propulse mieux. Quand on fait des séances d'intensité, on sent qu'on arrive mieux à respirer, même parce qu'on utilise mieux l'oxygène au niveau musculaire. Donc, au-delà de l'aspect physique, c'est surtout au niveau de l'aspect physiologique qu'on a les premiers ressentis qui peuvent arriver très vite.
- Speaker #2
Je te dirais, t'intègres le renfort, sur 15 jours, tu sens déjà des effets.
- Speaker #0
Sur la course, sur tes entraînements.
- Speaker #2
Sur la course et je te dirais même sur le bien-être. Si t'as une petite douleur à un endroit ou des choses comme ça. Ça améliore très très rapidement.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est un outil incroyable. On adore vraiment cette vision globale et du coup, on a parlé pas mal de renfots. Et on voulait, Marion, parler un petit peu aussi de la ménopause, parce que c'est un sujet que nous, on a certaines de nos patientes qui sont en périménopause, donc on s'y intéresse, mais c'est un sujet que toi, tu maîtrises.
- Speaker #2
Que j'adore.
- Speaker #0
Comment tu voudrais en parler ? Comment tu voudrais en parler aux femmes qui nous écoutent ou aux hommes qui accompagnent des femmes comme ça en périménopause ? Quelles sont des clés ou des choses à penser ou des signaux qui devraient les alarmer ? les mettre en alerte ?
- Speaker #2
Déjà, nous, je te dirais qu'en Occident, on a une vision de la ménopause comme un peu la femme qui est au rebut, en fait. En gros, tu n'es plus capable de procréer, c'est ta fonction première. Donc, au revoir. Et puis, tu n'es plus forcément désirable.
- Speaker #1
C'est comme si c'était un peu la fin de vie.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. Et en Orient, en Asie, c'est... Ils appellent ça le second printemps, en fait. C'est l'âge de la sagesse, normalement. Moi, je n'y suis pas encore. Et c'est là où, en fait, tu as acquis beaucoup de connaissances, en fait, et tu as la capacité à conseiller les choses. Et ta physiologie, en fait, oui, elle est modifiée. Donc, il faut forcément s'entraîner autrement. Parce que ton corps n'est plus capable de supporter les mêmes choses que quand tu as 30 ans ou que quand tu as 40 ans. En fait, quand tu as la connaissance de cette physiologie, quand tu sais ce qui se passe au niveau hormonal, au final, tu vois cette période-là un petit peu autrement. Moi, ce que je trouve dommage, c'est que tu vois, si on parle du cycle hormonal, le cycle hormonal, moi, la première fois que je l'ai entendu, c'était en SVT. En gros, on t'explique un peu le cycle, mais on t'explique le cycle d'une femme qui a 30 ans. Déjà, on ne t'explique pas le cycle d'une ado. Je ne sais pas si vous avez vécu votre adolescence plutôt bien, si vous avez fait la crise d'ado au niveau émotionnel, si c'était compliqué ou s'il y a eu des problèmes de peau ou des choses comme ça. Moi, ma crise d'ado, elle a duré 14 jours, je pense.
- Speaker #1
Ça a été très rapide.
- Speaker #2
Ouais, mais en fait, j'ai vu très vite avec mon père qu'il ne fallait pas qu'elle dure. J'ai vu ses yeux, j'ai fait bon, on va se calmer un petit peu. Non, moi, j'ai eu beaucoup de chance, en fait, au niveau hormonal. C'est que moi, j'ai eu toujours un cycle qui a toujours été hyper stable, qui s'est très rapidement mis en route. Et voilà, donc c'est passé très, très vite. Mais ce n'est pas le cas pour toutes les jeunes femmes. Et en fait, on ne nous explique pas, mais tout ça, c'est normal. Et en fait, quand on t'explique, c'est normal, c'est la physiologie, que tu sais qu'à telle période de ton cycle, émotionnellement, ça peut être un petit peu difficile, juste avant tes règles, et qu'il y a des périodes où tu seras beaucoup plus en forme et d'autres périodes où tu as plus besoin d'être un peu tranquille, renfermée, quand on t'explique que c'est normal et qu'on ne te dit pas « Oh, elle est en pleine crise d'ado » , quoi. Déjà, en fait, tu le vis autrement.
- Speaker #0
Et puis après, ça va se stabiliser. Et en fait, cette crise d'ado, elle peut revenir autour de 40 ans. Parce que nos cycles deviennent de nouveau irréguliers, que ce soit en amplitude ou que ce soit en termes de durée. Un cycle normal, tu as des variations autour de 3-4 jours. C'est en gros entre 21 jours et 32 jours. Si tu as un cycle qui dure 21 et puis le cycle d'après 32, C'est un peu moins normal. Ça veut dire qu'il y a quand même un beau déséquilibre qui apparaît. Mais si tu as un cycle qui dure 24 jours après 26 ou 22, là, on est dans une variation non normale. Et donc, en fait, tout ce que tu as ressenti à l'adolescence, tu peux le ressentir de nouveau autour de la quarantaine, pendant la périménopause. Et donc, ça, c'est pareil. Et quand tu le sais... et que tu sais que ton environnement a un impact sur tes hormones, il y a des choses à mettre en place. En fait, pouvoir améliorer ça. J'ai divagué, je ne sais même plus de quelle étape j'étais en fait.
- Speaker #1
C'était le sujet ménopause. Et comme là, on parlait d'activité physique, est-ce que l'activité physique, c'est une aide pour traverser cette phase de ménopause aussi ?
- Speaker #0
Oui, c'est nécessaire. C'est complètement nécessaire. quand tu sais que... Quand je parle d'environnement, c'est tout ce que tu vas faire dans ta vie qui va avoir un impact sur tes hormones. Le renforcement musculaire a un impact sur tes hormones. La course à pied, le cardio, va avoir un impact sur tous tes systèmes. Le système cardio-respiratoire, le système musculo-squelettique. Avec nos hormones, les oestrogènes sont très protectrices au niveau cardio. Les oestrogènes et le progestérone, c'est les deux hormones principales. du cycle féminin, les oestrogènes vont diminuer petit à petit au fur et à mesure de la périménopause pour arriver quasiment à zéro à la ménopause. Et donc, comme c'est un protecteur cardiovasculaire, tu as moins cette protection-là. Et donc, si tu n'intègres pas une activité cardio, avec de la course à pied, de la natation, du vélo ou des choses comme ça, tu as un risque qui est plus accru pour tes artères. de faire soit des maladies cardio-vasculaires, des infarctus ou des choses comme ça. Donc, c'est juste une nécessité en termes de santé d'intégrer à la fois des choses qui vont charger ton muscle, mais à la fois des choses qui vont... Après, la marche, en soi, c'est suffisant, en fait. C'est déjà très bien.
- Speaker #1
Quand tu dis cardio, souvent on a l'image du cardio à... Pas du tout. Alors non, pas du tout. Non, non, non. On disait tout à l'heure, privilégier du coup de la basse intensité, des blabla run, de pouvoir être en aisance respiratoire quand on s'entraîne.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Mais est-ce qu'on peut conseiller aux femmes ou conseiller aux coachs qui vont nous écouter de justement donner des conseils de... privilégier l'activité physique, mais de peut-être écouter les symptômes, faire de la basse intensité. Est-ce qu'il y a des choses qui reviennent facilement dans tes consignes ?
- Speaker #0
En fait, le premier indicateur que tu dépasses un petit peu la zone rouge, la limite chez une femme qui est en ménopause, je te dirais chez toutes les femmes, mais chez les femmes en ménopause, ça arrive très rapidement. En fait, la récupération est beaucoup moins bonne. plus ces hormones qui nous permettent de récupérer rapidement. Et puis, les oestrogènes aussi et la progestérone, en termes de qualité de tissu conjonctif, on a un tissu conjonctif qui est de moins bonne qualité. Et chez vous, justement, dans les fuites urinaires, en fait, pourquoi ça arrive aussi beaucoup plus chez des personnes qui sont un peu plus... chez des femmes qui sont plus âgées ? Tout simplement parce qu'on a un plancher pelvien, en fait, qui va être beaucoup plus lâche. avec des tissus de soutien qui sont plus lâches. Et donc, en fait, on a besoin de plus de temps pour récupérer. On tolère moins le gros volume d'intensité et on a besoin de plus de temps. Et le premier indicateur, la première chose qui va parler, c'est le sommeil. C'est dès que tu as un sommeil qui se dégrade, ça veut dire que tu as poussé un petit peu trop long. Et tu vois, moi, je suis une femme qui est en ménopause. Ça fait... Ça fait trois semaines maintenant que je l'encadre. Et en fait, elle m'a envoyé un message en me disant qu'elle s'entraîne à 18h. Elle a pris le boulot. Et elle me dit que chaque fois que j'ai une séance d'intensité à 18h, je ne dors pas.
- Speaker #2
Ça, c'est le cas. On en parlait de beaucoup de femmes et d'hommes qui s'entraînent, s'entraîner le soir, en tout cas en mettant de l'intensité. Pour le sommeil, ce n'est pas l'idéal.
- Speaker #0
Alors, il y a des choses à mettre en place. Donc, je lui ai dit, on va essayer de mettre en place des petites choses. Alors déjà, elle ne mangeait pas suffisamment de glucides, elle ne rechargeait pas. Donc là, je lui ai dit, il va falloir que tu manges des pâtes, du riz, de la patate douce, des patates le soir. Et puis que tu manges surtout à ta faim, parce que tu vas avoir besoin de régénérer et de récupérer des protéines hyper importants. Puis après, des bons acides gras, des oméga 3. Et puis on a mis en place une routine. En gros, on a ce qu'on appelle une fenêtre métabolique. C'est là où notre corps est le plus performant pour faire les recharges, qui est après l'activité autour de 30 minutes. On peut aller jusqu'à une heure, après il n'y a pas de règle. Tout c'est de manger. Si en rentrant le soir à 20h, tu peux manger plutôt que d'aller prendre ta douche, etc. Tu vas manger dans un premier temps, bien rechargé. Après, tu vas prendre une douche, mais par contre, tu vas finir par une douche un petit peu froide pour bien redescendre la température corporelle. Et puis après, c'est pas d'écran.
- Speaker #2
Tu arrêtes l'écran et tu lis.
- Speaker #0
En fait, quand l'activité physique, c'est un stress, donc on va sécréter du cortisol. Et le cortisol, en fait, ça empêche de dormir. Quand tu es sous cortisone, tu vois, quand tu as un traitement, tu ne dors pas, tu es hyper speed. Et donc, il faut trouver tous les moyens qui vont permettre d'abaisser ce cortisol. Et j'entendais la semaine dernière, la lecture permet d'abaisser de 68% le cortisol. Mais il n'y a pas besoin de 5 à 10 minutes, en fait.
- Speaker #1
Ça suffit.
- Speaker #0
C'est suffisant. Moi, en général, je ne tiens pas 5 minutes. Je suis à la même phrase depuis 10 jours.
- Speaker #1
C'est marrant, je rebondis par rapport à ce que tu disais. Maintenant, je ne sais pas si toi, tu as constaté ça aussi, mais j'ai l'impression que plus au cabinet que dans les suivis qu'on a nous, parce qu'on a des patientes qui sont de 30 à 50 ans en majorité, mais j'ai l'impression qu'au cabinet, les patients qu'on pouvait voir en rééducation pérenniale classique, c'est des jeunes en postpartum ou je pense que c'est des femmes qui arrivaient à la périménopause. Ou ménopause, et du coup, qui se retrouvaient avec des fuites urinaires et qui se retrouvaient à consulter dans ces moments-là. Je ne sais pas si toi, tu retrouvais aussi ces deux pôles de patientelle dans tes exercices.
- Speaker #3
Oui, complètement. Au cabinet, du coup, oui, plus qu'en coaching. Mais au cabinet, oui, moi, c'est vraiment les deux types de patientelle que je retrouve à 100%. Du coup, vraiment postpartum ou autour de la ménopause ou périménopause. Après, c'est deux contextes différents parce qu'en postpartum, c'est vraiment le contexte traumatique du périnée qu'il faut rééduquer et remettre en charge progressivement.
- Speaker #2
Même s'il y a aussi un peu quelque chose d'hormonal avec une tube d'hormonal et puis des changements en fonction de l'allaitement.
- Speaker #3
C'est ça. Mais en postpartum, elles n'arrivent pas toutes avec des fuites urinaires. Elles viennent pour la rééducation du périnée et que ça se passe bien pour la suite. Alors que les femmes qui viennent en périménopause au cabinet ou avec une ménopause qui est déjà installée, souvent, le problème, c'est qu'elles ont laissé s'installer les fuites urinaires. Elles ne l'ont pas pris comme un signal d'alarme, comme tu disais. Et en fait, on se rend compte en faisant le bilan qu'il y a beaucoup de choses qui ne vont pas, comme le sommeil, l'alimentation, et souvent en réglant les trois pôles avec le côté rééducation et le côté récupération. On peut avoir des résultats qui sont assez hallucinants même pour elles, parce qu'elles disent des fois, ça fait des années que j'ai des fuites urinaires, et je pensais que c'était normal, parce que c'est le corps qui prend de l'âge, c'est les tissus qui sont un peu plus mous, alors qu'en fait non, c'est un tout au niveau hormonal.
- Speaker #0
Puis je pense que dans la problématique de la fuite urinaire, comme tu disais, quand il faut régler le sommeil, l'alimentation, en fait, c'est des femmes qui ont aussi beaucoup de troubles digestifs associés à ça. Et sur le caisson abdominal, ça va avoir un impact énorme. Et donc, sur le plan chelou, elle vient aussi.
- Speaker #2
Exactement. C'est vrai que souvent, les troubles digestifs, ça peut être associé à des troubles hormonaux. Les deux sont souvent en lien. Mais en fait, il faut vous dire que s'il y a de l'inflammation au niveau de votre système digestif, si vous êtes inconfortable, si vous alternez entre, par exemple, diarrhée, constipation... Si vous avez l'impression que vous avez toujours le ventre gonflé, c'est plein de petits symptômes qui peuvent vous alerter. Ça va faire que vos muscles, si on fait un petit raccourci, on essaye de résumer, vos muscles qui vont entourer ce système digestif, par exemple un abdo qu'on connaît bien, le transverse, ou alors le périnée, le plancher pelvien, vont avoir tendance à moins s'activer, à s'inhiber, parce qu'il y a de l'inflammation autour. Et ça va créer des dysfonctionnements. Donc c'est pour ça que c'est vrai que le système digestif, quand il est inflammatoire, il faut vraiment le prendre en compte. Il y a des choses à mettre en place. Nous, on réoriente beaucoup vers des spécialistes en nutrition, micronutrition. Parce qu'en fait, si ce n'est pas pris en charge, des fois, on va tourner en rond et on ne va jamais pouvoir traiter correctement les fuites urinaires, par exemple, si c'est ça la problématique. Parce qu'en fait, c'est au-dessus. Ce n'est pas la cause réellement. Ce n'est pas ça le problème. et donc... C'est pour ça que c'est bien de dézoomer comme vous faites et d'avoir une vision globale, parce que ce n'est pas juste le plancher pelvien qui manque peut-être de force, comme on pourrait penser.
- Speaker #3
C'est ça. Et puis, même au-delà de parler de la ménopause ou quoi, juste en parlant du cycle menstruel, il y a beaucoup de femmes qui ont des fuites uniquement sur la période pré-règle, du coup la semaine pré-règle. et qui ne comprennent pas pourquoi, alors que les autres semaines, tout va bien. Et en fait, on se rend compte que chez ces femmes-là, souvent, il y a le syndrome prémenstruel qui est très marqué, avec énormément de ballonnements. Et du coup, comme tu disais, ça inhibe un petit peu l'activation des muscles du caisson abdominal. Et du coup, souvent, c'est ça qui fait aussi que les fuites urinaires s'amplifient.
- Speaker #0
Après, la course à pied, c'est d'autant plus présent chez les coureuses. Tout simplement parce que c'est un sport à impact et qu'on a, en gros, notre système digestif et le système intestinal qui va être très peu vascularisé pendant cette pratique-là. Et on a la muqueuse intestinale, en fait, qui s'abîme parce qu'en gros, on a les vaisseaux autour de l'intestin qui vont vraiment venir surserrer. Donc, ton intestin, il n'a plus d'oxygène et la muqueuse intestinale, donc la... peau qui est à l'intérieur et qui est protectrice, c'est ce qui va permettre d'empêcher des mauvaises molécules de passer dans notre système global, cette muqueuse va être asphyxiée. Elle va se détruire un petit peu. On sait qu'il faut à peu près trois jours pour que la muqueuse intestinale se refasse. Et en fait, si tu vas recourir Avant ces trois jours, ta muqueuse n'a pas eu le temps de se refaire. Et donc, il y a des choses à intégrer qui sont très importantes pour protéger cette muqueuse-là. Et en fait, l'intestin, c'est l'un des seuls organes à se nourrir d'un acide aminé qu'on appelle la glutamine. Et donc, ce qui est super important à intégrer, c'est d'intégrer de la glutamine dans sa boisson d'effort. Ou même les jours où on ne court pas, en fait, c'est juste une petite... de poudre qu'on achète. Ça peut être chez Decathlon, ça peut être chez Nutripure, par exemple. Et en gros, tu l'intègres dans ta boisson, ça va être protecteur et ça va aider les glucides. Pour celles qui font des ultras, qui font des gros trails, qui vont faire des marathons, les glucides vont mieux passer dans le sang et du coup, tu seras plus performant possible.
- Speaker #2
La perméabilité intestinale, c'est important et c'est des spécificités au sport aussi d'impact. comme la course à pied, donc c'est hyper intéressant. Il y a vraiment, je pense, plein de petites subtilités en fonction des activités physiques qu'ils ont à prendre en compte pour pouvoir le pratiquer de manière sereine et qu'il n'y ait pas des inconvénients ou des inconforts qui soient créés par la suite, donc totalement.
- Speaker #1
Là, on a réussi à aborder une vision très large qu'on a en commun dans nos rééducations. Qu'est-ce qu'on pourrait retenir de ce qu'on vient de discuter ? Quelles sont les clés qu'on pourrait donner aux coureuses, que ce soit un peu autour du coup ménopause, blessure, fuite urinaire ? Si on devait résumer un petit peu, quelles clés vous auriez envie de donner aux femmes ?
- Speaker #0
Moi, la première clé, en fait, c'est surtout de ne pas culpabiliser, de se reposer.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Voilà, reste sur ton canapé et puis c'est pas grave, c'est OK.
- Speaker #1
Ça fait partie de la perf.
- Speaker #0
Mais complètement. Je te dirais, oui, en fait, ça fait partie intégrante. Complètement.
- Speaker #1
Est-ce que tu as une chose en tête à ajouter ?
- Speaker #3
Moi, ça serait surtout de se rapprocher de professionnels de santé qui connaissent ton sport et ta pratique sportive pour pouvoir t'orienter vers des solutions qui sont plus adaptées. Parce qu'on le voit beaucoup en rééducation du périnée. Souvent, il y a des patientes qui ont fait leur rééducation du périnée, mais la rééducation n'a tout simplement pas été adaptée à la reprise d'une pratique sportive spécifique. et du coup c'est hyper important de s'entourer de personnes qui connaissent cette pratique là pour pouvoir vraiment avoir une rééducation globale en tout cas pour les futurs inerges pardon pour ma spécialité mais je pense que c'est pareil aussi pour la ménopause oui bien sûr donc ça c'est déjà la première clé et s'écouter aussi c'est la deuxième clé la plus importante donc s'écouter
- Speaker #1
récupérer, ne pas trop se mettre la pression de l'intensité ou du volume, rester bien progressive, faire attention à son alimentation, vérifier qu'on a assez d'apport énergétique par rapport aux exigences du volume, de l'intensité ou même du stress qu'on peut avoir hors entraînement, et puis du coup s'entourer de bons professionnels. Et je trouve qu'aussi, par rapport à ce que tu disais, s'écouter et trouver les bons professionnels Je mixerais un peu les deux en disant qu'il y a des fois où on ressent quelque chose, le professionnel n'arrive pas forcément à le distinguer parce que ce n'est pas sa spécialité, il n'a pas été formé ou qu'il a atteint ses limites. Des fois, certaines femmes vont se dire « le médecin n'a rien trouvé, j'ai l'impression de sentir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, mais tout est OK, je continue comme ça » . Moi, j'aurais tendance aussi à dire « continuez de creuser, faites-vous confiance » . Faites-vous confiance aux symptômes ressentis, puis essayez d'en parler un peu plus largement. Puis quelqu'un vous orientera peut-être vers un professionnel encore plus qualifié.
- Speaker #0
En fait, tous ces petits symptômes, les fuites urinaires, les troubles digestifs, un trouble du sommeil, une prise de gras, il ne faut surtout pas le voir comme une fatalité. Si on ne se sent pas bien dans notre corps, et qu'à la limite, tous les professionnels médicaux qu'on a pu voir On ne trouve rien, c'est bon signe. Ça veut juste dire que c'est fonctionnel et qu'en jouant sur l'environnement, ces troubles fonctionnels peuvent complètement disparaître et puis qu'on peut retrouver du plaisir à la pratique.
- Speaker #2
C'est chouette comme mot de la fin. Ça va donner de l'espoir.
- Speaker #1
C'est des solutions.
- Speaker #2
C'est pas une fatalité que même en périménopause, ménopause ou comme les fuites urinaires, il ne faut pas vivre avec. Il y a plein de solutions. Et ça, c'est chouette. Et aussi, n'oubliez pas de faire du renforcement musculaire. La vie faite du renforcement. Pour bien vieillir, sincèrement, je pense qu'on nous a beaucoup, peut-être auparavant, fragilisés en disant que le renforcement musculaire, ce n'était pas pour nous, c'était plus pour les hommes. Et en fait, plus ça va, plus les études vont dans le sens qu'il faut faire du renforcement musculaire. Je pense qu'on l'a bien mis en avant et que ça nous permettra de bien vieillir. Donc, les filles, n'ayez pas peur. porter des charges et de faire des sports à impact.
- Speaker #3
Pour nos tissus osseux, c'est aussi très important. C'est aussi le péril de l'exposer aux impacts. Tout à fait. Contrairement à ce qu'on pense. Exactement. De bien mener, c'était bien progressif,
- Speaker #1
c'est aussi très constructif de faire des impacts. Ok, trop intéressant. On aime bien finir l'épisode de podcast. On va vous demander si, soit l'une d'entre vous, soit les deux, vous avez une anecdote. sur un des sujets dont on a parlé aujourd'hui que vous voudriez partager ou nous raconter il y en a plein il faut choisir en lien avec le sujet qui
- Speaker #0
nous concerne ou qui concerne que tu as envie de partager moi j'ai une petite anecdote d'une femme que j'ai accompagnée
- Speaker #3
du coup au mois d'avril je crois peut-être qu'elle se reconnaîtra en écoutant mais en fait elle m'a dit, les premiers mots qu'elle m'a dit quand je l'ai vu en rendez-vous c'était en visio du coup elle m'a dit moi j'ai des fiches sur l'air depuis 20 ans depuis l'âge de 20 ans donc elle est venue en visio sans grande conviction parce qu'elle s'est dit ça fait 20 ans J'essaye avec toi parce que j'ai confiance en ce que tu fais et tu as l'air professionnelle dans ce que tu fais. Mais honnêtement, je n'ai pas d'espoir parce que je pense que c'est comme ça et pas autrement et ça ne changera pas. Et en fait, cette femme-là, elle avait énormément de fausses croyances. Et en fait, je ne lui ai pas du tout fait faire de renfots. Au départ, je lui ai fait faire juste de la programmation course à pied, mais bien dosée. Et en fait, elle n'a plus eu de fuites urinaires dès la deuxième semaine. Et elle m'a dit, il faut que toutes les femmes le sachent. Donc, je partage son message. Parce qu'en fait, c'est souvent une question de dosage pour le périnée. Et il ne faut pas se dire que les fuites urinaires, c'est normal d'en avoir. Ce n'est pas une fatalité. Il y a toujours des solutions pour s'en occuper. Donc voilà, je voulais partager son expérience. Ça,
- Speaker #1
c'est chouette. Est-ce que, pour finir, il y a un sujet qu'on n'a pas forcément abordé aujourd'hui ou que vous trouvez qui n'est pas assez abordé ou qui est tabou, que vous aimeriez qu'on aborde, nous, dans ce podcast, ou que vous aimeriez voir plus abordé, en règle générale ?
- Speaker #0
On l'a abordé aujourd'hui, mais juste abordé, jamais non plus. pose.
- Speaker #2
C'est vrai, j'ai l'impression que c'est beaucoup plus abordé. Alors, peut-être qu'on est biaisé aussi. On le voit,
- Speaker #0
nous, parce qu'on en parle et du coup, sur nos réseaux, on voit des trucs arriver. Et puis, dans le monde de la course à pied, il y a des personnes fabuleuses qui commencent à en parler. Donc, petit à petit, ça arrive, mais en fait, dans les consciences globales, ce n'est pas encore présent. Et je pense qu'il y a une chose qui est importante et qui... C'est juste qu'il faut l'aborder avec nos hommes et avec les hommes. Parce que si parfois ils paraissent brutaux envers nous, c'est juste par méconnaissance.
- Speaker #2
Oui, entièrement. Je suis tout à fait d'accord. Les professionnels qui nous entourent, on essaye de dire aux hommes, venez faire notre formation. Parce que les coachs, des professionnels de santé et autant des fois les partenaires, nos conjoints qui nous entourent. En fait, déjà nous, il y a une méconnaissance énorme sur notre corps. mais alors eux vous n'imaginez même pas parce qu'ils ne passent pas par ce qu'on vit donc je suis d'accord qu'en fait on devrait aussi beaucoup les sensibiliser pour autant qu'ils accompagnent mieux les femmes ou pour autant qu'ils comprennent nos réactions des fois je suis entièrement d'accord j'ai une petite anecdote c'est
- Speaker #0
que il y a un jour il y a un copain de mon mari en fait qui l'appelle et qui dit est-ce que tu pourrais venir m'aider en fait je suis un peu dans la merde je dois faire des travaux et tout et puis Mon mari lui a répondu, attends, je regarde pour demander à Marion dans quelle période de son cycle. Je te renvoie un message, c'est quoi ? C'est en gros, est-ce qu'elle va m'envoyer balader ? Ou est-ce qu'elle va dire,
- Speaker #1
ok, vas-y mon chéri.
- Speaker #0
Et du coup, il est venu me voir et il me dit, t'es comment aujourd'hui ? Ça va ?
- Speaker #1
C'était pour que toi, tu ailles faire des travaux ? Non, pour que lui,
- Speaker #0
il y aille. Mais comme on avait d'autres trucs de prévus, ça allait transformer nos plans. Comme cette période-là, il y a des moments où j'étais un petit peu à fleur de peau. Il s'est dit, je vais y aller à tâton. Dans quelle période de ton cycle ? Je suis en pleine ovulation, c'est OK. Tu peux me demander tout ce que tu veux.
- Speaker #2
C'est chouette, je trouve. Parce que surtout, de se baser sur le ressenti de la femme, on a parlé aussi de... On n'a pas trop étayé, mais tout ce qui est syndrome prémenstruel, on passe par des fois pas mal d'inconforts et ça a un impact aussi sur notre humeur et je trouve que c'est chouette des fois de nous demander notre avis sur comment on se sent et même pour aussi des choses plus généralistes mais dans notre quotidien et adapter nos entraînements c'est primordial parce que nous on se le demande pas les autres ne nous demandent pas et en fait ça a un impact tellement important sur notre quotidien et nos entraînements qu'on devrait davantage écouter et puis c'est vachement intéressant ce que tu dis sur le ressenti parce que
- Speaker #1
On voit aussi beaucoup qu'à certaines périodes de son cycle, il faut s'entraîner comme ci, comme ça. Et en fait, chaque femme va être différente. Et du coup,
- Speaker #3
le ressenti là va être différent. C'est pas parce que t'as tes règles qu'il faut faire que du pilates ou du yoga.
- Speaker #2
On est bien d'accord, on ne fait pas généraliser. Voilà, c'est ça.
- Speaker #3
Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui se disent, ok, j'ai mes règles, j'ai mal au ventre. Cette semaine, je ne vais pas courir, je fais que du yoga. Alors que finalement,
- Speaker #2
ça leur ferait vachement de bien. et qu'il y a peut-être juste à adapter un peu l'entraînement. C'est ça. Donc,
- Speaker #1
écoutez-vous. Super. Merci beaucoup pour cet échange. On va vous mettre en description les informations des filles. Comme ça, vous pourrez retrouver leurs travaux, leur façon d'exercer, leur poser des questions aussi potentiellement. Et puis, dites-nous en commentaire si ça vous intéresse qu'on fasse un épisode sur la ménopause. Messieurs, mettez aussi des commentaires.
- Speaker #2
Ça serait pas mal.
- Speaker #1
Ça serait bien. Et en tout cas, merci encore. On espère que ça vous a plu. Et puis, on vous retrouve au prochain épisode.