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Work in process - Conseils en organisation et croissance d'entreprise

125 - Endométriose & entrepreneuriat : créer un business qui respecte ton corps – avec Naomi Mandica

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43min |11/06/2025
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43min |11/06/2025
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Description

Est-ce qu’on peut créer un business ambitieux et respectueux de son corps, surtout quand on vit avec une maladie chronique comme l’endométriose ?


Dans cet épisode, je reçois Naomi Mandica, fondatrice de la marque Zehnia— des maillots de bain menstruels made in France — qui repense la mode et le rapport au corps avec audace et élégance.


💬 On parle sans filtre d’entrepreneuriat au féminin, de maladie invisible, d’écoute du corps, mais aussi de création de marque, de stratégie, de management bienveillant… et de tout ce qui change quand on décide de ne plus sacrifier sa santé pour son business.


Dans cet épisode, tu découvriras :


🧠 Comment Naomi a transformé son diagnostic en moteur de création
🩸 Les coulisses de Zehnia, une marque qui conjugue élégance et innovation pour les femmes
📈 Son organisation cyclique : business & santé menstruelle peuvent cohabiter
💡 Comment construire un rythme de travail aligné à son corps et non contre lui


Retrouve Naomi sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/naomi-mandica

Retrouve Zehnia sur Instagram : https://www.instagram.com/zehniafrance

Retrouve Naomi sur Tiktok : https://www.tiktok.com/@naomimandica


Tu veux construire un business qui te ressemble, sans t’épuiser ni te perdre en chemin ?

Bienvenue dans Work in Process, le podcast où l’on casse les règles du ‘toujours plus’ pour entreprendre autrement.


Ici, on parle de stratégie, mais aussi de santé mentale, de transformation, et de cette quête audacieuse : faire grandir ton business tout en respectant qui tu es.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions, et des inspirations pour rêver grand sans compromis. Parce qu’un business durable commence par une entrepreneure alignée.


🔨 Outils mentionnés dans l'épisode :


🎁 Ressources :


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Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain.


Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Work in process, c'est une façon de se réinventer, de réinventer le monde du travail, de se dire qu'on peut bosser moins et mieux, qu'il n'y a pas de règles en la matière, qu'on peut développer son business en prenant soin de soi, et que souvent, si on veut faire grandir l'un, il faut travailler sur l'autre. Ici, je vous partage des étapes, des méthodes, des outils, des réflexions, En bref, des process pour... Créez la croissance que vous voulez en respectant qui vous êtes. Salut aux fêtes, moi c'est Marino Barré. J'adore parler de santé mentale, psychologie, neurosciences, organisation pour les entrepreneurs. J'aime parler de croissance saine, de transformation des entreprises pour un monde pro meilleur, plus joyeux et plus chaleureux. En bref, parler d'entrepreneuriat respectueux de qui vous êtes. Ça vous parle ? Alors abonnez-vous ! à Work in Process et surtout, écoutez bien l'épisode jusqu'au bout. Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode invité de Work in Process. Aujourd'hui, on va partir en exploration dans un domaine que je connais assez peu, mais sur un sujet aussi que je connais relativement bien. Qu'est-ce que je veux dire ? Vous allez le savoir tout de suite dans cet épisode. Déjà, je vous présente l'invité du jour, c'est Naomi Mandika. Bonjour Naomi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, je vais très bien, merci. J'ai très, très heureuse d'être dans ce podcast aujourd'hui et d'être invitée. Donc, j'ai hâte d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis ravie de te recevoir. Donc, toi Naomi, tu travailles dans un secteur qui, en tout cas sur Working Process, n'est pas encore passé, c'est le secteur de la mode. Et ne finis pas en entendant ça parce que je vous assure que ça va être vraiment très intéressant parce que toi, tu ne travailles pas dans n'importe quelle type d'industrie de la mode. Tu t'es spécialisée dans quelque chose, est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Exactement, alors du coup nous c'est Zénia, donc c'est des maillots de bain et qui ont la particularité d'avoir une protection menstruelle qui va être amovible. Donc justement mon objectif c'est un peu de casser les codes justement de cet univers de la mode en montrant qu'on peut faire un produit élégant, fashion et qui respecte aussi la santé des femmes. Et donc c'est l'objectif avec Zénia, c'est de libérer la parole sur plein de sujets qui concernent les femmes. et prouver que finalement tout est possible et qu'on peut faire du beau et du sain.

  • Speaker #0

    Ce que j'admire particulièrement dans ta démarche et dans celle de Zénia, c'est en fait que tu sensibilises les femmes à notamment certaines maladies, comme l'endométriose. Et moi ça me touche particulièrement parce que quand mon diagnostic m'est tombé dessus, je me suis dit « mais qu'est-ce que je fais de cette information ? » comment est-ce que je suis censée fonctionner maintenant que je sais ça. Et il me semble que toi, tu es passée par là aussi. Et que c'est en partie pour ça que tu as voulu lancer Zénia, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. J'ai été aussi diagnostiquée d'endométriose, enfin, à moitié diagnostiquée au début, durant mes études. Et mon parcours a fait que, en fait, de base, je faisais des études en marketing spécialisé dans le luxe. Donc j'avais pour objectif d'intégrer une grande maison. Et en fait, je me suis rendue compte que la condition que j'avais avec la maladie n'allait pas me permettre d'intégrer ce genre de maison et d'avoir le mode de vie qui allait être assez agréable pour vivre avec la maladie. Donc j'ai voulu créer justement Zénia pour offrir des solutions aux femmes, parler de mon expérience et aussi avoir une vie qui soit agréable pour moi, un quotidien qui soit... qui soit vivable et dans lequel je peux construire mon mode de vie, je peux être productive à ma façon. Et du coup, c'est hyper important pour moi d'intégrer la dimension de l'endométriose, d'en parler, parce que comme tu dis, quand on se fait diagnostiquer, on ne sait pas vers qui se tourner, on ne comprend pas vraiment qu'est-ce qu'on doit faire maintenant avec ces infos-là, avec le peu d'infos qu'on nous donne au début. Et du coup, lancer Zénia, parler de ces sujets, lancer un produit qui allait aider les femmes, pour moi, ça faisait totalement sens. Donc voilà, je suis ravie aujourd'hui de travailler sur ce projet et d'évoluer là-dedans. Et je reçois des retours qui me motivent deux fois plus de femmes à qui je donne des réponses. Et ça pour moi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Le fait de se dire finalement qu'on n'est pas seule dans cette situation et qu'on peut avoir des sources fiables qui nous permettent de nous éclairer sur un sujet nouveau qui nous tombe dessus, je trouve que c'est intéressant. avant de développer un petit peu plus Comment fonctionne ton business ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est le chemin que tu as pris pour en arriver là, pour créer cette marque. Parce que la plupart des femmes, en tout cas, que moi je connais, qui ont ce type de maladie, on est un petit peu toutes passées par une phase de désert médical, à ne pas savoir ce qu'on a, à nous dire « c'est dans votre tête » . Et je voulais savoir comment toi, tu avais vécu la chose, et qu'est-ce qui t'avait boosté, impulsé, le fait de te dire « je vais créer ma marque, je vais créer cette marque-là, ce produit-là en particulier » .

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs facteurs. En fait, il faut savoir que du coup, mon diagnostic est tombé. J'étais en alternance dans une entreprise et en fait, ça se passait super mal. Je n'arrivais pas à trouver un quotidien grave. Je n'arrivais pas à avoir un emploi du temps qui puisse me permettre de travailler. Ils étaient plutôt ouverts à la discussion pour me trouver des solutions. Mais à ce moment-là, je ne savais même pas de quelles solutions j'avais besoin. Et du coup, j'ai commencé à être suivie, à suivre un parcours de soins, à tester plein de choses différentes. et on a commencé à me mettre sous pilule, sous ménopause artificielle, et puis on a vu que ça n'a pas fonctionné, on m'a donné une autre pilule, et encore une autre pilule. Et j'en ai testé une dizaine comme ça, jusqu'à ce que le médecin me dise « Vous savez, j'ai des patients qui sont à leur 30e pilule maintenant. » Donc là, je me suis dit « Bon, moi, je n'ai pas vraiment envie d'arriver à la 30e pilule. » Et en plus de ça, la ménopause artificielle m'avait causé des saignements constants, c'est-à-dire que pendant plus d'un an et demi, toute mon alternance, la fin de mes études, je saignais tous les jours. Donc je saignais trop pour ne pas mettre de protection, pas assez pour en mettre seulement une serviette ou un tampon, c'était pas possible, le tampon je ne saignais pas assez pour le mettre. La serviette, pareil, c'était pas confortable, donc j'étais bloquée, je suis partie en vacances avec ma famille, j'ai de la famille en Italie, j'ai passé tout l'été chez eux et j'étais bloquée parce que j'ai saigné tous les jours. Et c'est là que j'ai commencé à penser justement à ce système d'intégrer une serviette dans le maillot de bain. Au début, c'était une simple idée. Et je venais de finir mon alternance durant cet été-là. Et je me suis dit, comment je vais retrouver un travail dans lequel je vais pouvoir m'épanouir ? Et en même temps, j'avais cette rage au fond de moi de me dire, il n'y a aucune solution pour nous. Quand on pense aux protections menstruelles, on se dit, on est en 2025 et on a encore des protections. les mêmes protections que nos mères avaient, ça n'a jamais évolué. Et du coup, ça m'a donné cette motivation, cette soif d'avancer pour trouver des solutions, pour proposer des solutions. Et donc, petit à petit, je suis restée quand même plusieurs mois à la maison. À la rentrée, je n'ai pas cherché de travail, je suis restée chez moi à apprendre de plus en plus de choses sur la maladie, à me renseigner, à écouter des podcasts, à lire des livres, à lire des études, à suivre des médecins sur les réseaux qui parlaient de ça. et à me renseigner aussi auprès des médecins de la douleur et tout ça. Et en fait, j'ai appris énormément de choses sur la maladie. J'ai arrêté tous les traitements. J'ai commencé à me tourner vers la médecine douce. Et petit à petit, je voyais que j'allais beaucoup mieux. Et en fait, le fait que j'aille mieux mentalement, que je me mette moins de pression vis-à-vis de la société, du travail que je devais trouver et tout ça, j'ai vraiment redécouvert mon corps, appris à l'écouter et trouver des solutions. Et en fait, Zénia, c'est un peu ce qui m'a sauvée parce que j'ai trouvé une passion, j'ai trouvé un... une source de motivation pour aller mieux aussi et depuis que je me suis lancée j'ai jamais été aussi bien dans mon corps que actuellement et tout ça grâce à un business donc qui est pas directement rattaché à ton corps on précise

  • Speaker #0

    Là maintenant ce que j'aimerais qu'on creuse toutes les deux c'est justement là tu réfléchis tu fais tes recherches etc à quel moment tu as créé ta marque à quel moment tu as créé ta société Tu m'as parlé l'autre fois que tu avais travaillé sur des prototypes. Comment est-ce que tu as géré finalement le lancement ? Parce que pour avoir testé les produits Zegna, ce n'est pas un maillot de bain classique. C'est quand même de la bonne qualité. Donc, comment est-ce que tu as combiné finalement ton expertise dans le luxe avec le lancement de cette toute nouvelle marque ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à faire… J'ai commencé à faire ce que je faisais à l'école en fait. Dans mes études, on faisait des projets de marques. J'ai repris le même processus. L'idée est née dans mon esprit. J'ai commencé à y penser de plus en plus et à ouvrir un document et à commencer à faire ma petite étude de marché, à lister un peu les compétences qui me manquaient aussi pour faire ce business. Je sortais d'école, je m'y connais en marketing, vaguement, théoriquement surtout. mais je manque beaucoup d'expérience, donc je fais une liste de toutes les compétences qui me manquent, de tout ce que moi je peux apporter. En plus, à ce moment-là, j'ai un gros manque de confiance en moi qui vient justement de mon parcours qui a été difficile dû à l'endométriose, autant à l'école que dans mon alternance. Donc voilà, c'est une idée que je n'ose pas trop en parler au début, je travaille dessus de mon côté, j'en parle à quelques personnes de confiance et je travaille sur l'étude de marché, je travaille sur le projet. Je me rends vite compte que je ne connais rien à l'univers des maillots de vin, que je ne connais rien à la... au stylisme, au modélisme, que je ne sais pas du tout comment on fait appel à des fournisseurs. Je me rappelle qu'au début, je me demandais même c'était quoi la différence entre un producteur et un fournisseur parce que des fois, j'appelais les producteurs, ils me disaient qu'ils étaient fournisseurs. Et inversement, j'étais perdue. Je me disais, je ne vais jamais y arriver. Le projet est trop énorme pour moi. Donc, j'ai eu des gros moments de down comme ça. Et puis après, j'ai commencé à m'entourer, à rencontrer des gens et à poser des questions. Et déjà, j'ai tout. tout de suite compris que j'allais avoir besoin d'une styliste modéliste si je Donc d'abord j'ai commencé à dessiner aussi, je savais pas du tout dessiner avec l'iPad bien sûr parce que je suis très nulle au dessin donc avec un crayon et un papier ça aurait pas donné grand chose mais du coup j'ai commencé à apprendre les fonctionnalités des nouveaux iPad Pro, à tester de dessiner, au début je décalquais des maillots de bain, après je commençais à dessiner moi-même et puis petit à petit du coup j'ai rencontré Florie du coup qui est maintenant notre styliste modéliste et ça a tout de suite matché entre elle et moi. j'ai j'ai pas il ya quelque chose je me suis dit c'est avec elle que je veux lancer la marque je vais même proposer des parts dans la société dès le début parce que je voulais pas le faire tout seul moi de base je voulais avoir quelqu'un je voulais avoir un associé je voulais pas me lancer seul mais mais au final j'ai trouvé personne qui avait les mêmes envies que moi et sur le moment j'étais seul pour le moment donc donc je me suis entourée de fleury qui nous a rejoint du coup en tant que salarié Et puis le projet a commencé à prendre forme, donc elle s'occupait de m'expliquer comment fonctionnait cette partie-là, la partie création des modèles, contact des ateliers, relation avec les fournisseurs. Et moi, je continuais sur la partie plutôt business, développement commercial, le site web, les revendeurs, la stratégie qu'on allait mettre en place, le rétroplanie et tout ça. Et comme ça, petit à petit, ça s'est fait et voilà, aujourd'hui on en est là où on en est. et je suis ravie d'avoir Florie et je ne regrette pas du tout de l'avoir avec nous. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Super. Comment est-ce que tu t'y es prise pour trouver le ou les bons prestataires ? Parce que c'est toujours un petit peu délicat quand on est dans la prestat de service, mais quand on est sur du produit, j'ai envie de dire, le droit à l'erreur est encore plus mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et c'était super difficile parce qu'en plus, j'avais beaucoup d'exigences. Je voulais du Made in France, mais pas très cher. rentrer dans un secteur que je ne connaissais pas forcément. Et donc, Florie m'a beaucoup aidée parce qu'elle m'a expliqué ce qui était possible, ce qui n'était pas possible. Et en fait, on a été directement visiter certains ateliers en France. Des fois, on y est allé ensemble, des fois séparément. Mais en fait, il n'y a pas énormément d'ateliers en France et on a vite eu des retours. Le réseau est petit, on va dire, et du coup, on a vite eu des avis, des conseils. Florie dit... travaille déjà en freelance avec d'autres marques, donc elle avait déjà certains retours d'ateliers, donc elle avait déjà travaillé avec eux. Et du coup, on a trouvé notre atelier comme ça. Aujourd'hui, on en a deux, parce qu'on en a testé un nouveau pour toujours avoir un… Si jamais on a une grosse production à lancer, on n'a pas envie d'être surpris, et du coup, on prévoit toujours le coup. Et le fait d'avoir… de tester un nouvel atelier, ça nous permet de tester des nouvelles compétences aussi, des nouveaux savoir-faire. Et donc on est produits à Chauvigny et à Paris par deux ateliers français. Et on s'est aussi renseignés bien sûr à l'international, mais du coup c'est là où c'est plus compliqué parce qu'on ne parle pas les mêmes langues, on peut moins aller sur place. Donc on a moins cette relation de confiance qu'on peut avoir aujourd'hui avec nos ateliers français, avec qui on s'entend très bien, on va souvent les voir, on fait des vidéos d'essayage. Et puis surtout, moi j'hésite surtout pas à poser mes questions. Parce que, comme je l'ai souvent répété, c'est un milieu que je ne connais pas. Et donc, je ne peux qu'apprendre des gens autour de moi.

  • Speaker #0

    Comment tu as été accueillie dans ce milieu ? Parce que moi, j'ai entendu beaucoup de clichés, de stéréotypes, pas forcément très flatteurs pour ce secteur de la mode, où c'est très fermé, c'est très difficile de se faire une place. Et comme tu disais, c'est un petit cercle. Comment est-ce que toi, tu as vécu l'entrée dans ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai très bien vécu. Alors après, toutes les personnes en networking à qui j'ai pu discuter, avec qui j'ai pu parler, ça a toujours été des super bons échanges, que de la bienveillance. Quand je me rends dans les salons professionnels pour vendre un B2B, par exemple, je pense au salon de la lingerie, j'ai adoré l'ambiance, juste la bienveillance entre les marques. On était tous là pour se soutenir, se donner des conseils. Mais je sais que ça dépend parce que j'ai fait un autre salon où c'était complètement différent. Là, c'était mélangé avec du prêt-à-porter. Et là, par contre, c'était plutôt tout le monde se regarde, mais personne ne se parle. L'ambiance jouait vachement sur le moral. Donc, ça dépend des environnements. Je n'ai jamais rencontré de fondatrice de grande marque pour le moment. Donc, à chaque fois, c'est plutôt des jeunes créatrices comme moi. Donc, on se soutient, on s'entraide. Je ne sais pas encore, on va dire que j'y arrive dans ce milieu-là, donc je n'ai pas encore la réponse, mais j'espère que ce sera pareil.

  • Speaker #0

    Super. Là, tu as créé ta première collection de maillots de bain. C'est quoi ton plan pour la suite ? Est-ce que tu envisages de faire… d'autres collections ? Est-ce que tu améliores celle-là ? Quelle est ta stratégie ?

  • Speaker #1

    De base, on a sorti le premier maillot, le une-pièce que tu as pu tester Marine. On a sorti ce maillot, on s'est dit que c'est le premier maillot de bain qui va être une pièce menstruelle réellement fonctionnelle. Parce qu'il faut savoir qu'un bas de maillot de bain menstruel, quand la protection est intégrée, il doit forcément être changé au moment où on sort de l'eau. parce que forcément la protection absorbe aussi ce qu'il y a dans l'eau. Donc c'est hyper important pour ne pas avoir d'infection de changer la protection. C'est pour ça que quand on a commencé à développer le produit, moi j'ai tout de suite voulu une protection amovible parce que je me disais qu'on ne va pas réussir à vendre un produit, un maillot de bain une pièce qu'on doit changer en sortant de l'eau. Ça veut dire qu'il faudra en acheter deux pour se baigner une seule fois. J'avais l'impression de vendre un mensonge et donc je me suis dit tant pis, on décale le lancement. on trouve une solution pour faire une protection amovible. Et donc, c'est pour ça qu'on a choisi de faire un maillot, une pièce aussi, pour montrer que c'est le premier maillot de bain, en fait, une pièce menstruelle, réellement utilisable au quotidien. Donc, on est parti sur une pièce assez simple, assez élégante, avec une encolure carrée et donc des accessoires, nos magnolias, pour venir combler, compléter le maillot de bain. C'était un bon compromis pour sortir qu'un maillot, mais qu'il allait être personnalisable. Et avec notre innovation, on commençait à parler de l'innovation et avoir ce premier maillot. On a eu quelques contrôles de temps suite aux magnolias qui étaient très difficiles à faire. Donc, on n'a trouvé aucun atelier pour nous les fabriquer. J'ai dû faire appel à des étudiants en école de mode pour me faire les fleurs depuis leur appartement parisien. Et donc, ça, c'était la stratégie. On s'est dit, on se lance avec un modèle. On voit ce que ça donne, on voit ce qui prend, ce qui ne prend pas. Et la suite, on la fera en fonction des retombées de ce premier maillot de bain. Et on n'a pas eu beaucoup de retombées parce que forcément, on n'avait pas beaucoup de moyens. Donc, on n'avait pas beaucoup de stratégie comme. Donc, on a plutôt visé. En plus, on s'est lancé très tard. Finalement, on s'est lancé en plein milieu de l'été. Donc, c'était déjà mort pour lancer des publicités en été. Donc, on a plutôt visé le B2B au début. On a fait des salons, on a été démarché. Et puis on s'est concentré pour trouver des fonds pour établir une stratégie pour l'été 2025. Et du coup, dès janvier, on a commencé à travailler sur la nouvelle collection pour cet été, pour avoir plus de références à proposer. Parce qu'on voyait bien que ce qui bloquait, c'était aussi le fait qu'il n'y avait pas de choix. Et donc là, on est parti sur mes premiers dessins à moi, du coup, et qui me tenaient à cœur parce que je les avais dessinés quand justement je commençais le projet avec mon iPad Pro. pro et du coup on a lancé ces modèles là, donc les modèles en velours avec les perles c'est notre dernière sortie et donc c'est les premiers maillots que j'ai dessinés

  • Speaker #0

    Super, ça tu vois c'est une anecdote que je savais pas mais du coup franchement bravo !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'était des dessins très approximatifs, Florie les a quand même retravaillés derrière

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas ça doit faire quelque chose quand tu dessines quelque chose et que tu te dis ça va être porté par d'autres femmes qui qui possiblement ont vécu les mêmes difficultés que moi et ça va les aider dans leur quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais c'est un bonheur de voir le produit passer du dessin au produit qu'on peut enfin toucher. C'est génial. Et le temps est très long entre le dessin et le produit qu'on a enfin entre les mains. Donc, quand on arrive à là, franchement, c'est un bonheur. Et puis, on espère aussi à l'avenir faire une collection de modèles un peu plus simples parce que là, c'est des modèles qui sont très travaillés. C'était l'objectif. C'est pour... pour caler notre image de marque et vraiment montrer qu'on veut faire des produits très élégants et en même temps menstruels. Mais l'objectif à l'avenir, c'est de faire aussi des modèles plus simples, modulables, avec différentes coupes pour s'adapter à toutes les morphologies et d'avoir quelques modèles en édition limitée qui sortent chaque été, mais rester sur des modèles plus simples toute l'année.

  • Speaker #0

    Ok, donc garder un positionnement quand même premium avec des petits twists. De temps en temps.

  • Speaker #1

    Exactement, pour que ça plaise à ton pain. On est premium dans surtout la qualité et dans le design des maillots. Mais en soi, au niveau de notre positionnement prix, on essaie justement de rester accessible comme on le peut. On est made in France, on fait des maillots qui sont doublés, dans lesquels il y a un fond de culotte, qui est un tissu particulier. Donc nos maillots ont des coûts de production très élevés. On pourrait aller produire ailleurs. moins cher, mais on veut quand même rester « Made in France » . Et donc, nos prix, en réalité, nos marges ne sont pas si élevés. On pourrait être beaucoup plus cher, mais ce n'est pas notre objectif. On veut justement montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    J'adore. Et justement, toi, dans tout ça, dans toute cette organisation, dans ce business, comment est-ce que ça se passe ? Parce que tu as beaucoup de choses à gérer, je me doute, entre deux collections en plus, là on va bientôt arriver en été, donc il va y avoir beaucoup de communication à faire. Comment est-ce que tu t'organises, sachant qu'on le redit, mais tu as une maladie chronique, l'endométriose, qui n'est pas forcément simple à vivre ? Comment est-ce que tu gères la croissance, le développement de ton business avec ta maladie chronique ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas toujours simple. J'ai appris à connaître les phases de mon cycle et j'essaye de travailler, d'organiser mon temps et mes tâches en fonction des semaines et des phases de mon cycle. Alors, ce n'est pas toujours évident parce que des fois, j'ai trop de choses à faire d'un coup, donc je n'arrive pas à suivre ce rythme. Des fois, je dois voyager et du coup, je mange moins bien, je fais moins attention à mon sommeil. Et là, j'ai un dérèglement hormonal et toute mon organisation tombe à l'eau. Donc, ce n'est pas évident, mais en général, je m'accorde des jours off pendant mes règles. Ça, c'est sûr. Les trois premiers jours de règles, je ne me force à rien faire quand j'y arrive. Mais j'essaye au maximum de vraiment me reposer pendant ce moment-là. C'est mes vacances, on va dire. En même temps, c'est le moment où je souffre, mais en même temps, c'est mes vacances. Et ensuite, la semaine après mes règles, c'est là où je sais que je suis la plus productive. Là, je fais du contenu, j'ai des nouvelles idées. Donc, je me mets à fond, focus. J'adore être focus cette semaine-là et travailler sur des nouvelles choses, des nouvelles idées, mettre en place des nouvelles stratégies. Et après, je vais avoir la semaine d'ovulation où là, je vais justement… On est en plein dedans. Je vais justement choisir de faire des podcasts à ce moment-là. Si je dois prendre la parole. Si j'ai des rendez-vous ou si j'ai des gens importants à voir, je vais privilégier de le faire pendant le moment d'ovulation. Et par contre, la phase luthéale, du coup, c'est le moment où je préfère rester seule. Et là, je travaille plus focus sur des tâches un peu plus chronophages. C'est clairement la semaine de la déprime en général. Donc, je reste tranquillement seule pour ne pas m'énerver. Je pense à bien dormir surtout pour que ma semaine de règles qui suit ne soit pas trop dure. et qu'on va dire dure que trois jours de douleurs intenses et qu'après, je puisse reprendre mon travail.

  • Speaker #0

    J'adore. J'adore ce que tu viens de partager parce que la plupart des gens, quand ils passent dans le working process, ils vont parler d'outils, ils vont parler de méthodologie et toi, tu as parlé de ton ressenti en fait, de ton corps, de ton fonctionnement, de la base qui fait que tu peux fonctionner. Et ce que je trouve passionnant, c'est que quelque part, si je peux dire ça comme ça, cette maladie ça t'a permis finalement de mieux t'écouter, de mieux te comprendre et peut-être même de mieux te reconnecter à toi ?

  • Speaker #1

    Complètement, avant que je sois diagnostiquée, c'est pour ça que des fois je dis que c'est un mal pour un bien aussi parce que j'en serais jamais là sans ce diagnostic et en même temps j'aurais aimé ne jamais l'avoir mais il faut savoir qu'avant ça, j'étais une étudiante parisienne qui sortait beaucoup où... voilà qui buvait un verre après les cours avec ses amis, qui mangeait au mcdo le midi et qui avait absolument aucun attrait pour la santé pour ce genre de choses je m'intéressais pas du tout à ça, mon corps, le bien-être ça me passait au dessus et en fait je détruisais mon corps clairement je faisais pas du tout attention j'avais un rythme de vie hyper hyper difficile parce que j'étudiais à paris mais je rentrais tous les week-ends chez mes parents et puis je faisais que c'est aussi la fête parce que j'étais en plein moment de mes études et que c'était aussi le moment propice à ça mais au final quand le diagnostic est tombé et que j'ai appris toutes ces choses, j'ai compris plein de choses sur moi sur ma personne, sur comment je fonctionnais et plein de moments où je me déprimais plein de moments où je déprimais je déprimais parce que ça n'allait pas et je m'en voulais à moi-même de ne pas être assez présente alors qu'en fait ça venait d'un dérèglement hormonal et que je n'étais pas encore au courant Merci. Donc ce diagnostic, en plus j'ai été diagnostiquée du coup d'endométriose, mais également d'adénomiose et du syndrome de congestion pallienne. Donc pas mal de choses d'un coup. Et au final, ça m'a permis de devenir vraiment moi-même et de savoir qu'est-ce que j'aime faire, de savoir que ce n'était pas que je manquais de compétences, c'est que je manquais de contrôle sur mon corps. Et que si je n'étais pas à l'aise pendant mes présentations à l'école, c'était aussi parce que peut-être que je les faisais pendant... la phase luthéale en plein SPM et que ça n'allait pas et le fait de comprendre ces choses-là. et d'être un peu moins dure avec soi-même en fait. J'étais très dure avec moi-même et maintenant, je comprends qu'il y a des choses qu'on ne contrôle pas et qu'il faut faire avec. Je m'imagine que tu es passée par là aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je suis en plein dedans parce que moi, je suis diagnostiquée depuis peu et j'apprends encore. Ce que j'entends dans ton discours, c'est beaucoup d'amour de soi, beaucoup de douceur, beaucoup de lâcher prise aussi. Et la question que je voulais te poser, c'est que je me doute que tu n'as pas changé ton organisation du jour au lendemain. Ce n'est pas le lendemain de ton diagnostic que tu t'es dit « je ne vais manger que des légumes, faire du sport et arrêter les soirées » . Comment est-ce que tu as organisé cette transition finalement ? Parce que c'est un changement de mode de vie. Et comment est-ce que tu l'as inclus dans ton projet entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, je ne me suis vraiment pas mis la pression du tout. Au début, je me mettais un peu la pression. Je me disais, dès que je mangeais quelque chose qu'il ne fallait pas, je m'en voulais, je me faisais du mal à moi-même. Je me disais, mais comment tu vas aller mieux alors que tu viens de manger un burger et je ne veux pas te plaindre de douleur, tu sais que ça vient du burger. Et puis finalement, je me suis moins prise de la tête et j'ai commencé à ne pas me poser de questions ni sur mon alimentation, ni sur mon sommeil, mais juste essayer d'être bien, juste essayer d'être heureuse, de faire ce que j'aime. Donc pendant cette partie, ces quelques mois où je suis restée à la maison après mes études, justement, je me poussais à faire des activités qui m'intéressaient. même si j'avais plein de choses à faire, autres beaucoup plus importants, me poussait à faire ce qui me plaisait pour me jeter la tête et essayer d'avoir un bien-être émotionnel, avant d'essayer de changer mon alimentation ou de changer quoi que ce soit. Parce que si je me forçais à changer mon alimentation alors que je n'allais pas bien dans ma tête, ça allait me faire une charge en plus et j'allais creuser ma tombe carré. Donc, j'ai d'abord appris à aller bien, à être heureuse, à aimer ma vie et ensuite à intégrer du coup... En fait, après, c'est venu tout seul parce qu'après, j'étais tellement bien dans ma peau que du coup, j'avais envie de mieux manger, envie de plus dormir. J'avais moins envie d'aller boire un verre le soir avec des amis, mais plus envie de rester chez moi parce que j'avais appris à m'écouter. Et en fait, j'ai toujours préféré rester chez moi. Mais avant, je me disais qu'il fallait que j'aille aussi avec mes amis. Je me mettais certaines pressions qu'à force de penser à moi et d'essayer d'aller bien, tout simplement, j'ai arrêté de me mettre ces pressions. et ça s'est fait. fait naturellement. Après, je ne suis pas encore parfaite du tout. L'alimentation, c'est super dur parce que c'est aussi culturel. Et moi, je viens d'une famille italienne, on mange beaucoup de charcuterie, on mange beaucoup de fromage. Donc, c'est super dur de rentrer chez ses parents le week-end et d'être la seule à ne pas manger le saucisson sur la table. J'adore ça. Donc, pour moi, c'est super difficile. Donc, l'alimentation, je ne suis pas du tout parfaite encore. J'essaye de faire au mieux. Mais voilà, j'ai toujours envie de sucre le soir. c'est incontrôlable mais en jouant sur la fatigue en jouant sur d'autres aspects j'arrive à faire certains écarts en alimentation sans que ça m'impacte trop et au contraire il y a des choses que j'ai complètement bannies et que je me suis fait un peu violence parce que je sais que le lait, les produits laités chez moi ça ne fonctionne pas du tout donc j'ai mis du temps à passer à d'autres choses j'ai testé au début plusieurs laits différents ça ne me plaisait pas du tout Et petit à petit, je me suis habituée au goût, même le café. Maintenant, je bois soit du café aux champignons d'absogène, soit du café de la ricorée, ce genre de choses. Et ça, ça m'a clairement changé la vie parce que je commençais ma journée avec un café noir. Et en fait, ça m'inflamait tout. Et c'était une catastrophe pour le reste de la journée. Ça, je l'ai complètement banni. Mais d'autres choses comme la charcuterie, je me l'autorise quand même de temps en temps parce que c'est aussi ce qui me fait du bien. Et il ne faut pas trop se renfermer dans une alimentation. absolument anti-inflammatoire, quitte à être malheureux de tous les jours devant son assiette, être triste, ce n'est pas une vie non plus.

  • Speaker #0

    Ou devant l'assiette des autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu gères ton emploi du temps ? Tu m'as parlé des différentes phases de ton cycle, mais une semaine dans ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Alors, moi je suis une grande dormeuse du coup, donc je ne m'impose pas de me réveiller au début, je le faisais. Je m'imposais de me réveiller à 7h du matin pour être à 7h30, 8h devant mon ordi, parce que si jamais je reçois un mail, il faut que je sois là pour y répondre tout de suite, je me mettais beaucoup de pression. Et puis après j'ai compris que dans tous les cas, si j'étais devant mon ordi à 8h du matin, mais complètement fatiguée, complètement ailleurs, ça n'allait pas m'aider. Donc maintenant, je me réveille à 8h30. Le matin, j'y vais cool. Je reste en pyjama, je regarde mes mails, je fais les priorités de la matinée. Et après seulement, je vais me préparer pour l'après-midi. Je mets tous mes rendez-vous l'après-midi, justement pour avoir ce confort de rester en pyjama, de ne pas avoir un jean qui me serre le ventre et qui fait mal toute la matinée pour rien. Donc je mets toujours mes rendez-vous l'après-midi. Comme ça, je sais que c'est pendant ma pause déj que je vais me préparer. que je mets mon jean et que je commence ma journée. Et ensuite, je travaille beaucoup moins le matin. Je fais des petites choses, les mails. J'y vais tranquillement pour bien me réveiller et apprécier ma journée. Quand j'en ai la motivation, je fais aussi un petit peu de sport. Je fais mes exercices que mon ostéopathe me conseille de faire pour la mobilité des organes et tout ça. J'essaye de marcher un peu ou j'essaye de faire un peu de pilates le matin aussi. Et c'est vraiment l'après-midi que je vais avoir mes rendez-vous en début d'après-midi. Et après, je sais que 16, 17 heures maximum, je n'ai plus de rendez-vous. Et là, je me focus jusqu'à 22 heures, des fois même plus. Mais c'est ce moment-là où je suis la plus productive. Donc, je ne m'impose pas de me réveiller à 8 heures. S'il faut que je travaille de 23 heures à minuit à fond, je préfère le faire comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    tu as vraiment appris à écouter ton rythme et à repérer tes pics. de concentration, tes pics d'énergie et tu capitalises dessus au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Et j'essaie de ne pas me culpabiliser parce qu'au début, je me culpabilisais beaucoup de ne pas être debout. Par exemple, Florie, justement, qui travaille avec moi, elle est toujours réveillée avant moi. Et donc, quand on reçoit un message de son employé qui est réveillé avant nous, qui a besoin d'une info, on culpabilise forcément. On se dit « mince, c'est à moi d'être réveillée la première » . Et puis finalement, avec Florie, on en parle souvent de ça. Quand elle, elle est en SPM ou quand elle est la Pérec, elle me le dit. Moi, je lui dis aussi quand je les ai. Comme ça, si jamais il y a un message un peu froid qui passe dans la discussion, on comprend que ça vient de là aussi et puis on est plus indulgente et on en demande moins. Donc, elle sait que je vais me lever plus tard la semaine de mes règles ou la semaine avant. Et du coup, on se connaît. Et puis, si elle connaît son corps, si moi je connais mon corps, on arrive à s'organiser au mieux. Et franchement, ça nous permet juste d'être plus productifs.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve vachement chouette avec Florie, c'est que vous avez su instaurer une… une communication qui est transparente, qui est saine, en tout cas de ce que tu nous expliques. Et ça crée une culture d'entreprise, même si pour l'instant vous n'êtes que deux, ça crée une culture d'entreprise qui vraiment va favoriser le bien-être des gens qui bossent dans la boîte. Donc la mission de Zénia, elle va rayonner à l'extérieur, mais elle commence aussi par l'intérieur.

  • Speaker #0

    Exactement, et ça c'était super important pour moi parce que justement j'avais eu des mauvaises expériences avant, et je voulais tellement prouver qu'on peut Merci. Créer une entreprise dans laquelle les femmes s'épanouissent aussi, même si elles ont des maladies chroniques. Et il faut juste s'écouter et se faire confiance, en fait. Et en fait, pour moi, c'est super important. Et en fait, le fait d'être comme ça l'une avec l'autre, on se rend compte que la plupart des gens qu'on intègre à l'écosystème Zénia, ils sont comme nous. Et on ne s'attire que de personnes bienveillantes qui ont envie d'avancer. Franchement, c'est super rare qu'on soit tombé sur des personnes qui n'avaient pas cette même énergie. Et on se le dit tout le temps, on se dit « mais c'est dingue, on dirait que la marque attire des personnes qui ont envie d'aller mieux, qui sont bienveillantes » . Donc ça, c'est une des choses dont je suis le plus fière parce que je ne connaissais pas du tout mes capacités de management avant ça. Et je suis super contente que ça se passe aussi bien. On fait même des points, même si on se parle comme si on n'est pas non plus copine, on garde quand même cette... cette barrière, mais on est tout comme et en même temps on a quand même des points réguliers tous les deux mois pour discuter de comment on se sent, de comment elle se ressent, s'il y a des choses qu'elle a moins aimé dans ma façon de faire, des choses qu'elle aimerait bien qu'on mette en place et inversement, moi j'ai dû faire un retour sur son travail, sur ce que j'ai aimé, sur ce que j'ai moins aimé et ça nous permet de nous ajuster et de donner un temps de parole en fait, on le fait pas tous les mois parce qu'on a remarqué qu'on n'en avait pas forcément besoin, mais tous les deux ou trois mois. et ça nous permet d'avoir ce temps où on échange sur ces sujets-là et du coup, en dehors de ce temps-là, on priorise le travail.

  • Speaker #1

    Ok. Je trouve que ça a l'air en tout cas d'être fait de façon très naturelle, très intuitive, très organique. Je me demandais, comme tu gères plusieurs collections, tu as pas mal de casquettes sur ta tête, quels étaient les plus gros challenges que tu avais en ce moment ? Est-ce que c'était par rapport au développement de ton business ? Est-ce que c'est par rapport à ton organisation, à toi ? Est-ce que c'est ce rôle de manager, justement, qui… qui est arrivé il n'y a pas si longtemps que ça ?

  • Speaker #0

    Alors, ça va être plus le fait de devoir gérer justement tout toute seule pour toute la partie business. Parce que bien sûr, du coup, j'ai Florine, elle a énormément de travail, elle est en 20 heures par semaine chez nous. Donc, ces 20 heures sont déjà prises avec ses tâches. Donc, c'est vrai que moi, j'ai beaucoup de choses à gérer et forcément, plus le temps avance, plus ma charge de travail augmente et plus ça devient difficile de s'organiser. de garder ma bonne petite organisation intacte parce que forcément des fois j'ai une grosse urgence à régler et pourtant je suis en premier jour de règle et je n'ai pas d'autre choix que de la régler. Donc ça c'est le plus difficile, surtout qu'on est en train de changer de stratégie avec Zénia et de faire de la marque un média avant d'être une marque pour donner la parole aux femmes. Et du coup ça me demande beaucoup. Je commence un podcast Zénia et tu vas s'appeler Zénia et toi. On a tourné le premier épisode il y a quelques semaines. Et ça s'est fait du jour au lendemain. Justement, j'étais en pleine phase folliculaire. Et j'ai eu une idée. Et puis, j'ai eu quelqu'un qui m'a contactée surtout et qui m'a donné la motivation de le faire. Et en une semaine, le podcast était créé. La stratégie était mise en place. Et donc, en fait, là, ça fait beaucoup de contenu. Parce que du coup, il y a mon LinkedIn personnel. Il y a mon... il y a le Instagram Zegna de la marque, donc il y a les articles qu'on sort sur le site en ligne. Donc sachant que c'est moi qui crée tous les contenus, en plus de tout le reste qu'il y a à faire, ça commence à faire beaucoup. Donc là je suis justement en plein en train de retravailler mon organisation pour trouver un rythme, trouver une façon de faire pour que les sujets découlent en fonction des plateformes et qu'on puisse recycler aussi les sujets de la bonne manière. Et donc là, je suis en plein dedans. J'ai aussi la chance d'avoir mes cousines qui m'aident pas mal et certaines amies à moi qui sont toujours aussi là pour m'aider quand j'ai besoin. Donc ça, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ok, super. Écoute, j'espère en tout cas que ces challenges autour de ta communication, ça va bien se résoudre et le plus rapidement que possible en tout cas. Est-ce qu'il y aurait quelque chose, une phrase ? un conseil, quelque chose avec lequel tu aimerais que les personnes qui sont en train de nous écouter repartent de cet épisode ?

  • Speaker #0

    Surtout, ce que je dis souvent, c'est d'écouter son corps avant tout, que ce soit dans le milieu perso ou dans le milieu professionnel. Notre corps, c'est ce qui nous permet d'avancer au quotidien, c'est ce qui nous permet d'être ce qu'on est, donc il ne faut pas l'oublier et il faut toujours le mettre en priorité.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord là-dessus. J'ai bien fait de te faire venir sur Work in Process parce qu'on partage cette vision.

  • Speaker #0

    Super, je suis ravie d'être là pour parler de ça avec toi qui vis ça. En plus, en début de diagnostic, ça doit être une période pas facile non plus. J'imagine qu'avec tout ce que tu as à gérer aussi, c'est venu un peu comme une mauvaise nouvelle malheureusement. Je ne sais pas si ça faisait longtemps que tu étais en errance médicale ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, ça faisait une quinzaine d'années que j'avais des douleurs et qu'on me disait bien gentiment que c'était dans ma tête. J'avais essayé plein de choses différentes et il n'y avait aucune solution. Et au final, quand le diagnostic a été posé, j'ai été soulagée. En même temps, je me suis dit, qu'est-ce que je fais de cette information ? Est-ce que je vais en mourir ? Est-ce que c'est grave ? Je me suis aperçue en fait que sur ces sujets-là, je ne sais pas si c'est pareil pour toutes les femmes, mais moi en tout cas, j'étais très mal informée. Donc, j'ai eu une énorme phase de stress où j'ai remis tout. ma vie en question. Et puis, en commençant à lire des articles, ce genre de choses, je me suis dit, bon, déjà, je ne suis pas la seule, c'est bien et pas bien en même temps. Mais du coup, je peux me référer à des femmes qui traversent ça ou qui ont déjà traversé ça pour récupérer des infos. Et je trouve que c'est important, peu importe le secteur dans lequel on travaille, d'en parler parce que, en fait, ça fait partie du quotidien. On ne peut pas se dire « Bon, je mets ça sur pause et puis aujourd'hui, je suis focus sur mon business. » Merci. Mon corps, il est mis. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Le corps et l'esprit vont ensemble. Quand on va mal dans le corps, on a du mal à travailler. C'est factuel. Mais c'est sûr que le diagnostic après 15 ans d'errance médicale, j'imagine bien qu'il vient comme un soulagement aussi d'enfin avoir une réponse et de ne pas être prise comme on nous prend souvent pour des folles, avec des douleurs qui n'existent pas ou le fait qu'on se plaint trop. Et c'est bien que ça commence à changer et que les femmes se font de plus en plus diagnostiquer. Et maintenant, j'espère, il y a plein de choses qui sont en train d'être mises en place et j'espère que la prise en charge derrière la maladie va être plus complète. et qu'on va plus parler de la médecine holistique et pas forcément que des pilules qui peuvent très bien fonctionner pour certaines femmes. Mais je pense sincèrement que la pilule ne doit pas être le premier réflexe quand on apprend qu'on a une endométriose. Avant même de comprendre comment fonctionne la pilule, il vaut mieux déjà apprendre à comprendre comment fonctionne notre corps. Oui,

  • Speaker #1

    il y a déjà tellement de choses à apprendre, mais c'est sûr que moi, je vais insister sur le message que tu as dit tout à l'heure, mais... Prenez vraiment le temps de vous connaître, le temps d'apprendre à comprendre comment vous fonctionnez. Alors souvent, je vous parle en termes d'organisation, mais ça va même au-delà de ça. C'est quel est votre fonctionnement ? Quelles sont les meilleures stratégies pour vous ? Quels sont les meilleurs outils, les meilleures méthodes, les meilleures pratiques sportives par exemple ? Et d'appuyer sur tous ces leviers qui sont stratégiques pour faire décoller votre projet. Parce qu'au final, ce n'est pas... une dépense inutile de prendre soin de sa santé, c'est le meilleur investissement qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Super. On va finir sur cette phrase parce que je la trouve vraiment bien. C'est très beau.

  • Speaker #0

    Moi aussi, franchement, rien à dire de plus.

  • Speaker #1

    Parfait. Écoute, merci à toi, Naomi, d'avoir partagé ton expérience, ton expertise. J'en sais un petit peu plus sur la mode et je vais le regarder avec beaucoup plus de bienveillance maintenant, ce secteur-là, donc c'est très cool. Si jamais les gens qui écoutent veulent en savoir plus sur Zénia ou sur toi, où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • Speaker #0

    On peut trouver le compte officiel de la marque sur Instagram, c'est « Zénia France » . Et pour voir un peu plus les coulisses, je me suis lancée sur TikTok pour partager mon expérience. Du coup, c'est sur le nom « Zénia » . Zénia, c'est Z-E-H-N-I-A.

  • Speaker #1

    Super ! Tous les liens, comme d'habitude, seront dans la description. de cet épisode. N'hésitez pas à nous dire à Naomi et moi ce que vous avez pensé de ce sujet. Moi, je trouve que parler de ces sujets d'endométriose, de santé des femmes, ça devrait être la norme et sincèrement, dans cette saison 2 de Work in Process, j'ai vraiment envie de laisser une grande place à ça. Donc, dites-moi ce que vous en pensez. On va faire un maximum de bruit pour qu'il y ait plus de femmes qui se sentent soutenues dans ces périodes un peu compliquées, dirons-nous.

  • Speaker #0

    Exactement. Merci beaucoup Marine de m'avoir accueillie aujourd'hui pour parler de ça avec toi.

  • Speaker #1

    Merci Naomi, merci à vous d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve très bientôt pour un autre épisode dans Work in Process. Voilà, comme tu as pu le voir, Work in Process reprend du service. Merci pour ton écoute. Si tu es curieux de savoir quels sont les prochains sujets que je vais aborder dans le podcast, surtout... abonne-toi à la newsletter comme ça tu es sûr de n'en louper aucun on se retrouve très vite

Description

Est-ce qu’on peut créer un business ambitieux et respectueux de son corps, surtout quand on vit avec une maladie chronique comme l’endométriose ?


Dans cet épisode, je reçois Naomi Mandica, fondatrice de la marque Zehnia— des maillots de bain menstruels made in France — qui repense la mode et le rapport au corps avec audace et élégance.


💬 On parle sans filtre d’entrepreneuriat au féminin, de maladie invisible, d’écoute du corps, mais aussi de création de marque, de stratégie, de management bienveillant… et de tout ce qui change quand on décide de ne plus sacrifier sa santé pour son business.


Dans cet épisode, tu découvriras :


🧠 Comment Naomi a transformé son diagnostic en moteur de création
🩸 Les coulisses de Zehnia, une marque qui conjugue élégance et innovation pour les femmes
📈 Son organisation cyclique : business & santé menstruelle peuvent cohabiter
💡 Comment construire un rythme de travail aligné à son corps et non contre lui


Retrouve Naomi sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/naomi-mandica

Retrouve Zehnia sur Instagram : https://www.instagram.com/zehniafrance

Retrouve Naomi sur Tiktok : https://www.tiktok.com/@naomimandica


Tu veux construire un business qui te ressemble, sans t’épuiser ni te perdre en chemin ?

Bienvenue dans Work in Process, le podcast où l’on casse les règles du ‘toujours plus’ pour entreprendre autrement.


Ici, on parle de stratégie, mais aussi de santé mentale, de transformation, et de cette quête audacieuse : faire grandir ton business tout en respectant qui tu es.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions, et des inspirations pour rêver grand sans compromis. Parce qu’un business durable commence par une entrepreneure alignée.


🔨 Outils mentionnés dans l'épisode :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Work in process, c'est une façon de se réinventer, de réinventer le monde du travail, de se dire qu'on peut bosser moins et mieux, qu'il n'y a pas de règles en la matière, qu'on peut développer son business en prenant soin de soi, et que souvent, si on veut faire grandir l'un, il faut travailler sur l'autre. Ici, je vous partage des étapes, des méthodes, des outils, des réflexions, En bref, des process pour... Créez la croissance que vous voulez en respectant qui vous êtes. Salut aux fêtes, moi c'est Marino Barré. J'adore parler de santé mentale, psychologie, neurosciences, organisation pour les entrepreneurs. J'aime parler de croissance saine, de transformation des entreprises pour un monde pro meilleur, plus joyeux et plus chaleureux. En bref, parler d'entrepreneuriat respectueux de qui vous êtes. Ça vous parle ? Alors abonnez-vous ! à Work in Process et surtout, écoutez bien l'épisode jusqu'au bout. Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode invité de Work in Process. Aujourd'hui, on va partir en exploration dans un domaine que je connais assez peu, mais sur un sujet aussi que je connais relativement bien. Qu'est-ce que je veux dire ? Vous allez le savoir tout de suite dans cet épisode. Déjà, je vous présente l'invité du jour, c'est Naomi Mandika. Bonjour Naomi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, je vais très bien, merci. J'ai très, très heureuse d'être dans ce podcast aujourd'hui et d'être invitée. Donc, j'ai hâte d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis ravie de te recevoir. Donc, toi Naomi, tu travailles dans un secteur qui, en tout cas sur Working Process, n'est pas encore passé, c'est le secteur de la mode. Et ne finis pas en entendant ça parce que je vous assure que ça va être vraiment très intéressant parce que toi, tu ne travailles pas dans n'importe quelle type d'industrie de la mode. Tu t'es spécialisée dans quelque chose, est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Exactement, alors du coup nous c'est Zénia, donc c'est des maillots de bain et qui ont la particularité d'avoir une protection menstruelle qui va être amovible. Donc justement mon objectif c'est un peu de casser les codes justement de cet univers de la mode en montrant qu'on peut faire un produit élégant, fashion et qui respecte aussi la santé des femmes. Et donc c'est l'objectif avec Zénia, c'est de libérer la parole sur plein de sujets qui concernent les femmes. et prouver que finalement tout est possible et qu'on peut faire du beau et du sain.

  • Speaker #0

    Ce que j'admire particulièrement dans ta démarche et dans celle de Zénia, c'est en fait que tu sensibilises les femmes à notamment certaines maladies, comme l'endométriose. Et moi ça me touche particulièrement parce que quand mon diagnostic m'est tombé dessus, je me suis dit « mais qu'est-ce que je fais de cette information ? » comment est-ce que je suis censée fonctionner maintenant que je sais ça. Et il me semble que toi, tu es passée par là aussi. Et que c'est en partie pour ça que tu as voulu lancer Zénia, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. J'ai été aussi diagnostiquée d'endométriose, enfin, à moitié diagnostiquée au début, durant mes études. Et mon parcours a fait que, en fait, de base, je faisais des études en marketing spécialisé dans le luxe. Donc j'avais pour objectif d'intégrer une grande maison. Et en fait, je me suis rendue compte que la condition que j'avais avec la maladie n'allait pas me permettre d'intégrer ce genre de maison et d'avoir le mode de vie qui allait être assez agréable pour vivre avec la maladie. Donc j'ai voulu créer justement Zénia pour offrir des solutions aux femmes, parler de mon expérience et aussi avoir une vie qui soit agréable pour moi, un quotidien qui soit... qui soit vivable et dans lequel je peux construire mon mode de vie, je peux être productive à ma façon. Et du coup, c'est hyper important pour moi d'intégrer la dimension de l'endométriose, d'en parler, parce que comme tu dis, quand on se fait diagnostiquer, on ne sait pas vers qui se tourner, on ne comprend pas vraiment qu'est-ce qu'on doit faire maintenant avec ces infos-là, avec le peu d'infos qu'on nous donne au début. Et du coup, lancer Zénia, parler de ces sujets, lancer un produit qui allait aider les femmes, pour moi, ça faisait totalement sens. Donc voilà, je suis ravie aujourd'hui de travailler sur ce projet et d'évoluer là-dedans. Et je reçois des retours qui me motivent deux fois plus de femmes à qui je donne des réponses. Et ça pour moi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Le fait de se dire finalement qu'on n'est pas seule dans cette situation et qu'on peut avoir des sources fiables qui nous permettent de nous éclairer sur un sujet nouveau qui nous tombe dessus, je trouve que c'est intéressant. avant de développer un petit peu plus Comment fonctionne ton business ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est le chemin que tu as pris pour en arriver là, pour créer cette marque. Parce que la plupart des femmes, en tout cas, que moi je connais, qui ont ce type de maladie, on est un petit peu toutes passées par une phase de désert médical, à ne pas savoir ce qu'on a, à nous dire « c'est dans votre tête » . Et je voulais savoir comment toi, tu avais vécu la chose, et qu'est-ce qui t'avait boosté, impulsé, le fait de te dire « je vais créer ma marque, je vais créer cette marque-là, ce produit-là en particulier » .

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs facteurs. En fait, il faut savoir que du coup, mon diagnostic est tombé. J'étais en alternance dans une entreprise et en fait, ça se passait super mal. Je n'arrivais pas à trouver un quotidien grave. Je n'arrivais pas à avoir un emploi du temps qui puisse me permettre de travailler. Ils étaient plutôt ouverts à la discussion pour me trouver des solutions. Mais à ce moment-là, je ne savais même pas de quelles solutions j'avais besoin. Et du coup, j'ai commencé à être suivie, à suivre un parcours de soins, à tester plein de choses différentes. et on a commencé à me mettre sous pilule, sous ménopause artificielle, et puis on a vu que ça n'a pas fonctionné, on m'a donné une autre pilule, et encore une autre pilule. Et j'en ai testé une dizaine comme ça, jusqu'à ce que le médecin me dise « Vous savez, j'ai des patients qui sont à leur 30e pilule maintenant. » Donc là, je me suis dit « Bon, moi, je n'ai pas vraiment envie d'arriver à la 30e pilule. » Et en plus de ça, la ménopause artificielle m'avait causé des saignements constants, c'est-à-dire que pendant plus d'un an et demi, toute mon alternance, la fin de mes études, je saignais tous les jours. Donc je saignais trop pour ne pas mettre de protection, pas assez pour en mettre seulement une serviette ou un tampon, c'était pas possible, le tampon je ne saignais pas assez pour le mettre. La serviette, pareil, c'était pas confortable, donc j'étais bloquée, je suis partie en vacances avec ma famille, j'ai de la famille en Italie, j'ai passé tout l'été chez eux et j'étais bloquée parce que j'ai saigné tous les jours. Et c'est là que j'ai commencé à penser justement à ce système d'intégrer une serviette dans le maillot de bain. Au début, c'était une simple idée. Et je venais de finir mon alternance durant cet été-là. Et je me suis dit, comment je vais retrouver un travail dans lequel je vais pouvoir m'épanouir ? Et en même temps, j'avais cette rage au fond de moi de me dire, il n'y a aucune solution pour nous. Quand on pense aux protections menstruelles, on se dit, on est en 2025 et on a encore des protections. les mêmes protections que nos mères avaient, ça n'a jamais évolué. Et du coup, ça m'a donné cette motivation, cette soif d'avancer pour trouver des solutions, pour proposer des solutions. Et donc, petit à petit, je suis restée quand même plusieurs mois à la maison. À la rentrée, je n'ai pas cherché de travail, je suis restée chez moi à apprendre de plus en plus de choses sur la maladie, à me renseigner, à écouter des podcasts, à lire des livres, à lire des études, à suivre des médecins sur les réseaux qui parlaient de ça. et à me renseigner aussi auprès des médecins de la douleur et tout ça. Et en fait, j'ai appris énormément de choses sur la maladie. J'ai arrêté tous les traitements. J'ai commencé à me tourner vers la médecine douce. Et petit à petit, je voyais que j'allais beaucoup mieux. Et en fait, le fait que j'aille mieux mentalement, que je me mette moins de pression vis-à-vis de la société, du travail que je devais trouver et tout ça, j'ai vraiment redécouvert mon corps, appris à l'écouter et trouver des solutions. Et en fait, Zénia, c'est un peu ce qui m'a sauvée parce que j'ai trouvé une passion, j'ai trouvé un... une source de motivation pour aller mieux aussi et depuis que je me suis lancée j'ai jamais été aussi bien dans mon corps que actuellement et tout ça grâce à un business donc qui est pas directement rattaché à ton corps on précise

  • Speaker #0

    Là maintenant ce que j'aimerais qu'on creuse toutes les deux c'est justement là tu réfléchis tu fais tes recherches etc à quel moment tu as créé ta marque à quel moment tu as créé ta société Tu m'as parlé l'autre fois que tu avais travaillé sur des prototypes. Comment est-ce que tu as géré finalement le lancement ? Parce que pour avoir testé les produits Zegna, ce n'est pas un maillot de bain classique. C'est quand même de la bonne qualité. Donc, comment est-ce que tu as combiné finalement ton expertise dans le luxe avec le lancement de cette toute nouvelle marque ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à faire… J'ai commencé à faire ce que je faisais à l'école en fait. Dans mes études, on faisait des projets de marques. J'ai repris le même processus. L'idée est née dans mon esprit. J'ai commencé à y penser de plus en plus et à ouvrir un document et à commencer à faire ma petite étude de marché, à lister un peu les compétences qui me manquaient aussi pour faire ce business. Je sortais d'école, je m'y connais en marketing, vaguement, théoriquement surtout. mais je manque beaucoup d'expérience, donc je fais une liste de toutes les compétences qui me manquent, de tout ce que moi je peux apporter. En plus, à ce moment-là, j'ai un gros manque de confiance en moi qui vient justement de mon parcours qui a été difficile dû à l'endométriose, autant à l'école que dans mon alternance. Donc voilà, c'est une idée que je n'ose pas trop en parler au début, je travaille dessus de mon côté, j'en parle à quelques personnes de confiance et je travaille sur l'étude de marché, je travaille sur le projet. Je me rends vite compte que je ne connais rien à l'univers des maillots de vin, que je ne connais rien à la... au stylisme, au modélisme, que je ne sais pas du tout comment on fait appel à des fournisseurs. Je me rappelle qu'au début, je me demandais même c'était quoi la différence entre un producteur et un fournisseur parce que des fois, j'appelais les producteurs, ils me disaient qu'ils étaient fournisseurs. Et inversement, j'étais perdue. Je me disais, je ne vais jamais y arriver. Le projet est trop énorme pour moi. Donc, j'ai eu des gros moments de down comme ça. Et puis après, j'ai commencé à m'entourer, à rencontrer des gens et à poser des questions. Et déjà, j'ai tout. tout de suite compris que j'allais avoir besoin d'une styliste modéliste si je Donc d'abord j'ai commencé à dessiner aussi, je savais pas du tout dessiner avec l'iPad bien sûr parce que je suis très nulle au dessin donc avec un crayon et un papier ça aurait pas donné grand chose mais du coup j'ai commencé à apprendre les fonctionnalités des nouveaux iPad Pro, à tester de dessiner, au début je décalquais des maillots de bain, après je commençais à dessiner moi-même et puis petit à petit du coup j'ai rencontré Florie du coup qui est maintenant notre styliste modéliste et ça a tout de suite matché entre elle et moi. j'ai j'ai pas il ya quelque chose je me suis dit c'est avec elle que je veux lancer la marque je vais même proposer des parts dans la société dès le début parce que je voulais pas le faire tout seul moi de base je voulais avoir quelqu'un je voulais avoir un associé je voulais pas me lancer seul mais mais au final j'ai trouvé personne qui avait les mêmes envies que moi et sur le moment j'étais seul pour le moment donc donc je me suis entourée de fleury qui nous a rejoint du coup en tant que salarié Et puis le projet a commencé à prendre forme, donc elle s'occupait de m'expliquer comment fonctionnait cette partie-là, la partie création des modèles, contact des ateliers, relation avec les fournisseurs. Et moi, je continuais sur la partie plutôt business, développement commercial, le site web, les revendeurs, la stratégie qu'on allait mettre en place, le rétroplanie et tout ça. Et comme ça, petit à petit, ça s'est fait et voilà, aujourd'hui on en est là où on en est. et je suis ravie d'avoir Florie et je ne regrette pas du tout de l'avoir avec nous. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Super. Comment est-ce que tu t'y es prise pour trouver le ou les bons prestataires ? Parce que c'est toujours un petit peu délicat quand on est dans la prestat de service, mais quand on est sur du produit, j'ai envie de dire, le droit à l'erreur est encore plus mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et c'était super difficile parce qu'en plus, j'avais beaucoup d'exigences. Je voulais du Made in France, mais pas très cher. rentrer dans un secteur que je ne connaissais pas forcément. Et donc, Florie m'a beaucoup aidée parce qu'elle m'a expliqué ce qui était possible, ce qui n'était pas possible. Et en fait, on a été directement visiter certains ateliers en France. Des fois, on y est allé ensemble, des fois séparément. Mais en fait, il n'y a pas énormément d'ateliers en France et on a vite eu des retours. Le réseau est petit, on va dire, et du coup, on a vite eu des avis, des conseils. Florie dit... travaille déjà en freelance avec d'autres marques, donc elle avait déjà certains retours d'ateliers, donc elle avait déjà travaillé avec eux. Et du coup, on a trouvé notre atelier comme ça. Aujourd'hui, on en a deux, parce qu'on en a testé un nouveau pour toujours avoir un… Si jamais on a une grosse production à lancer, on n'a pas envie d'être surpris, et du coup, on prévoit toujours le coup. Et le fait d'avoir… de tester un nouvel atelier, ça nous permet de tester des nouvelles compétences aussi, des nouveaux savoir-faire. Et donc on est produits à Chauvigny et à Paris par deux ateliers français. Et on s'est aussi renseignés bien sûr à l'international, mais du coup c'est là où c'est plus compliqué parce qu'on ne parle pas les mêmes langues, on peut moins aller sur place. Donc on a moins cette relation de confiance qu'on peut avoir aujourd'hui avec nos ateliers français, avec qui on s'entend très bien, on va souvent les voir, on fait des vidéos d'essayage. Et puis surtout, moi j'hésite surtout pas à poser mes questions. Parce que, comme je l'ai souvent répété, c'est un milieu que je ne connais pas. Et donc, je ne peux qu'apprendre des gens autour de moi.

  • Speaker #0

    Comment tu as été accueillie dans ce milieu ? Parce que moi, j'ai entendu beaucoup de clichés, de stéréotypes, pas forcément très flatteurs pour ce secteur de la mode, où c'est très fermé, c'est très difficile de se faire une place. Et comme tu disais, c'est un petit cercle. Comment est-ce que toi, tu as vécu l'entrée dans ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai très bien vécu. Alors après, toutes les personnes en networking à qui j'ai pu discuter, avec qui j'ai pu parler, ça a toujours été des super bons échanges, que de la bienveillance. Quand je me rends dans les salons professionnels pour vendre un B2B, par exemple, je pense au salon de la lingerie, j'ai adoré l'ambiance, juste la bienveillance entre les marques. On était tous là pour se soutenir, se donner des conseils. Mais je sais que ça dépend parce que j'ai fait un autre salon où c'était complètement différent. Là, c'était mélangé avec du prêt-à-porter. Et là, par contre, c'était plutôt tout le monde se regarde, mais personne ne se parle. L'ambiance jouait vachement sur le moral. Donc, ça dépend des environnements. Je n'ai jamais rencontré de fondatrice de grande marque pour le moment. Donc, à chaque fois, c'est plutôt des jeunes créatrices comme moi. Donc, on se soutient, on s'entraide. Je ne sais pas encore, on va dire que j'y arrive dans ce milieu-là, donc je n'ai pas encore la réponse, mais j'espère que ce sera pareil.

  • Speaker #0

    Super. Là, tu as créé ta première collection de maillots de bain. C'est quoi ton plan pour la suite ? Est-ce que tu envisages de faire… d'autres collections ? Est-ce que tu améliores celle-là ? Quelle est ta stratégie ?

  • Speaker #1

    De base, on a sorti le premier maillot, le une-pièce que tu as pu tester Marine. On a sorti ce maillot, on s'est dit que c'est le premier maillot de bain qui va être une pièce menstruelle réellement fonctionnelle. Parce qu'il faut savoir qu'un bas de maillot de bain menstruel, quand la protection est intégrée, il doit forcément être changé au moment où on sort de l'eau. parce que forcément la protection absorbe aussi ce qu'il y a dans l'eau. Donc c'est hyper important pour ne pas avoir d'infection de changer la protection. C'est pour ça que quand on a commencé à développer le produit, moi j'ai tout de suite voulu une protection amovible parce que je me disais qu'on ne va pas réussir à vendre un produit, un maillot de bain une pièce qu'on doit changer en sortant de l'eau. Ça veut dire qu'il faudra en acheter deux pour se baigner une seule fois. J'avais l'impression de vendre un mensonge et donc je me suis dit tant pis, on décale le lancement. on trouve une solution pour faire une protection amovible. Et donc, c'est pour ça qu'on a choisi de faire un maillot, une pièce aussi, pour montrer que c'est le premier maillot de bain, en fait, une pièce menstruelle, réellement utilisable au quotidien. Donc, on est parti sur une pièce assez simple, assez élégante, avec une encolure carrée et donc des accessoires, nos magnolias, pour venir combler, compléter le maillot de bain. C'était un bon compromis pour sortir qu'un maillot, mais qu'il allait être personnalisable. Et avec notre innovation, on commençait à parler de l'innovation et avoir ce premier maillot. On a eu quelques contrôles de temps suite aux magnolias qui étaient très difficiles à faire. Donc, on n'a trouvé aucun atelier pour nous les fabriquer. J'ai dû faire appel à des étudiants en école de mode pour me faire les fleurs depuis leur appartement parisien. Et donc, ça, c'était la stratégie. On s'est dit, on se lance avec un modèle. On voit ce que ça donne, on voit ce qui prend, ce qui ne prend pas. Et la suite, on la fera en fonction des retombées de ce premier maillot de bain. Et on n'a pas eu beaucoup de retombées parce que forcément, on n'avait pas beaucoup de moyens. Donc, on n'avait pas beaucoup de stratégie comme. Donc, on a plutôt visé. En plus, on s'est lancé très tard. Finalement, on s'est lancé en plein milieu de l'été. Donc, c'était déjà mort pour lancer des publicités en été. Donc, on a plutôt visé le B2B au début. On a fait des salons, on a été démarché. Et puis on s'est concentré pour trouver des fonds pour établir une stratégie pour l'été 2025. Et du coup, dès janvier, on a commencé à travailler sur la nouvelle collection pour cet été, pour avoir plus de références à proposer. Parce qu'on voyait bien que ce qui bloquait, c'était aussi le fait qu'il n'y avait pas de choix. Et donc là, on est parti sur mes premiers dessins à moi, du coup, et qui me tenaient à cœur parce que je les avais dessinés quand justement je commençais le projet avec mon iPad Pro. pro et du coup on a lancé ces modèles là, donc les modèles en velours avec les perles c'est notre dernière sortie et donc c'est les premiers maillots que j'ai dessinés

  • Speaker #0

    Super, ça tu vois c'est une anecdote que je savais pas mais du coup franchement bravo !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'était des dessins très approximatifs, Florie les a quand même retravaillés derrière

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas ça doit faire quelque chose quand tu dessines quelque chose et que tu te dis ça va être porté par d'autres femmes qui qui possiblement ont vécu les mêmes difficultés que moi et ça va les aider dans leur quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais c'est un bonheur de voir le produit passer du dessin au produit qu'on peut enfin toucher. C'est génial. Et le temps est très long entre le dessin et le produit qu'on a enfin entre les mains. Donc, quand on arrive à là, franchement, c'est un bonheur. Et puis, on espère aussi à l'avenir faire une collection de modèles un peu plus simples parce que là, c'est des modèles qui sont très travaillés. C'était l'objectif. C'est pour... pour caler notre image de marque et vraiment montrer qu'on veut faire des produits très élégants et en même temps menstruels. Mais l'objectif à l'avenir, c'est de faire aussi des modèles plus simples, modulables, avec différentes coupes pour s'adapter à toutes les morphologies et d'avoir quelques modèles en édition limitée qui sortent chaque été, mais rester sur des modèles plus simples toute l'année.

  • Speaker #0

    Ok, donc garder un positionnement quand même premium avec des petits twists. De temps en temps.

  • Speaker #1

    Exactement, pour que ça plaise à ton pain. On est premium dans surtout la qualité et dans le design des maillots. Mais en soi, au niveau de notre positionnement prix, on essaie justement de rester accessible comme on le peut. On est made in France, on fait des maillots qui sont doublés, dans lesquels il y a un fond de culotte, qui est un tissu particulier. Donc nos maillots ont des coûts de production très élevés. On pourrait aller produire ailleurs. moins cher, mais on veut quand même rester « Made in France » . Et donc, nos prix, en réalité, nos marges ne sont pas si élevés. On pourrait être beaucoup plus cher, mais ce n'est pas notre objectif. On veut justement montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    J'adore. Et justement, toi, dans tout ça, dans toute cette organisation, dans ce business, comment est-ce que ça se passe ? Parce que tu as beaucoup de choses à gérer, je me doute, entre deux collections en plus, là on va bientôt arriver en été, donc il va y avoir beaucoup de communication à faire. Comment est-ce que tu t'organises, sachant qu'on le redit, mais tu as une maladie chronique, l'endométriose, qui n'est pas forcément simple à vivre ? Comment est-ce que tu gères la croissance, le développement de ton business avec ta maladie chronique ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas toujours simple. J'ai appris à connaître les phases de mon cycle et j'essaye de travailler, d'organiser mon temps et mes tâches en fonction des semaines et des phases de mon cycle. Alors, ce n'est pas toujours évident parce que des fois, j'ai trop de choses à faire d'un coup, donc je n'arrive pas à suivre ce rythme. Des fois, je dois voyager et du coup, je mange moins bien, je fais moins attention à mon sommeil. Et là, j'ai un dérèglement hormonal et toute mon organisation tombe à l'eau. Donc, ce n'est pas évident, mais en général, je m'accorde des jours off pendant mes règles. Ça, c'est sûr. Les trois premiers jours de règles, je ne me force à rien faire quand j'y arrive. Mais j'essaye au maximum de vraiment me reposer pendant ce moment-là. C'est mes vacances, on va dire. En même temps, c'est le moment où je souffre, mais en même temps, c'est mes vacances. Et ensuite, la semaine après mes règles, c'est là où je sais que je suis la plus productive. Là, je fais du contenu, j'ai des nouvelles idées. Donc, je me mets à fond, focus. J'adore être focus cette semaine-là et travailler sur des nouvelles choses, des nouvelles idées, mettre en place des nouvelles stratégies. Et après, je vais avoir la semaine d'ovulation où là, je vais justement… On est en plein dedans. Je vais justement choisir de faire des podcasts à ce moment-là. Si je dois prendre la parole. Si j'ai des rendez-vous ou si j'ai des gens importants à voir, je vais privilégier de le faire pendant le moment d'ovulation. Et par contre, la phase luthéale, du coup, c'est le moment où je préfère rester seule. Et là, je travaille plus focus sur des tâches un peu plus chronophages. C'est clairement la semaine de la déprime en général. Donc, je reste tranquillement seule pour ne pas m'énerver. Je pense à bien dormir surtout pour que ma semaine de règles qui suit ne soit pas trop dure. et qu'on va dire dure que trois jours de douleurs intenses et qu'après, je puisse reprendre mon travail.

  • Speaker #0

    J'adore. J'adore ce que tu viens de partager parce que la plupart des gens, quand ils passent dans le working process, ils vont parler d'outils, ils vont parler de méthodologie et toi, tu as parlé de ton ressenti en fait, de ton corps, de ton fonctionnement, de la base qui fait que tu peux fonctionner. Et ce que je trouve passionnant, c'est que quelque part, si je peux dire ça comme ça, cette maladie ça t'a permis finalement de mieux t'écouter, de mieux te comprendre et peut-être même de mieux te reconnecter à toi ?

  • Speaker #1

    Complètement, avant que je sois diagnostiquée, c'est pour ça que des fois je dis que c'est un mal pour un bien aussi parce que j'en serais jamais là sans ce diagnostic et en même temps j'aurais aimé ne jamais l'avoir mais il faut savoir qu'avant ça, j'étais une étudiante parisienne qui sortait beaucoup où... voilà qui buvait un verre après les cours avec ses amis, qui mangeait au mcdo le midi et qui avait absolument aucun attrait pour la santé pour ce genre de choses je m'intéressais pas du tout à ça, mon corps, le bien-être ça me passait au dessus et en fait je détruisais mon corps clairement je faisais pas du tout attention j'avais un rythme de vie hyper hyper difficile parce que j'étudiais à paris mais je rentrais tous les week-ends chez mes parents et puis je faisais que c'est aussi la fête parce que j'étais en plein moment de mes études et que c'était aussi le moment propice à ça mais au final quand le diagnostic est tombé et que j'ai appris toutes ces choses, j'ai compris plein de choses sur moi sur ma personne, sur comment je fonctionnais et plein de moments où je me déprimais plein de moments où je déprimais je déprimais parce que ça n'allait pas et je m'en voulais à moi-même de ne pas être assez présente alors qu'en fait ça venait d'un dérèglement hormonal et que je n'étais pas encore au courant Merci. Donc ce diagnostic, en plus j'ai été diagnostiquée du coup d'endométriose, mais également d'adénomiose et du syndrome de congestion pallienne. Donc pas mal de choses d'un coup. Et au final, ça m'a permis de devenir vraiment moi-même et de savoir qu'est-ce que j'aime faire, de savoir que ce n'était pas que je manquais de compétences, c'est que je manquais de contrôle sur mon corps. Et que si je n'étais pas à l'aise pendant mes présentations à l'école, c'était aussi parce que peut-être que je les faisais pendant... la phase luthéale en plein SPM et que ça n'allait pas et le fait de comprendre ces choses-là. et d'être un peu moins dure avec soi-même en fait. J'étais très dure avec moi-même et maintenant, je comprends qu'il y a des choses qu'on ne contrôle pas et qu'il faut faire avec. Je m'imagine que tu es passée par là aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je suis en plein dedans parce que moi, je suis diagnostiquée depuis peu et j'apprends encore. Ce que j'entends dans ton discours, c'est beaucoup d'amour de soi, beaucoup de douceur, beaucoup de lâcher prise aussi. Et la question que je voulais te poser, c'est que je me doute que tu n'as pas changé ton organisation du jour au lendemain. Ce n'est pas le lendemain de ton diagnostic que tu t'es dit « je ne vais manger que des légumes, faire du sport et arrêter les soirées » . Comment est-ce que tu as organisé cette transition finalement ? Parce que c'est un changement de mode de vie. Et comment est-ce que tu l'as inclus dans ton projet entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, je ne me suis vraiment pas mis la pression du tout. Au début, je me mettais un peu la pression. Je me disais, dès que je mangeais quelque chose qu'il ne fallait pas, je m'en voulais, je me faisais du mal à moi-même. Je me disais, mais comment tu vas aller mieux alors que tu viens de manger un burger et je ne veux pas te plaindre de douleur, tu sais que ça vient du burger. Et puis finalement, je me suis moins prise de la tête et j'ai commencé à ne pas me poser de questions ni sur mon alimentation, ni sur mon sommeil, mais juste essayer d'être bien, juste essayer d'être heureuse, de faire ce que j'aime. Donc pendant cette partie, ces quelques mois où je suis restée à la maison après mes études, justement, je me poussais à faire des activités qui m'intéressaient. même si j'avais plein de choses à faire, autres beaucoup plus importants, me poussait à faire ce qui me plaisait pour me jeter la tête et essayer d'avoir un bien-être émotionnel, avant d'essayer de changer mon alimentation ou de changer quoi que ce soit. Parce que si je me forçais à changer mon alimentation alors que je n'allais pas bien dans ma tête, ça allait me faire une charge en plus et j'allais creuser ma tombe carré. Donc, j'ai d'abord appris à aller bien, à être heureuse, à aimer ma vie et ensuite à intégrer du coup... En fait, après, c'est venu tout seul parce qu'après, j'étais tellement bien dans ma peau que du coup, j'avais envie de mieux manger, envie de plus dormir. J'avais moins envie d'aller boire un verre le soir avec des amis, mais plus envie de rester chez moi parce que j'avais appris à m'écouter. Et en fait, j'ai toujours préféré rester chez moi. Mais avant, je me disais qu'il fallait que j'aille aussi avec mes amis. Je me mettais certaines pressions qu'à force de penser à moi et d'essayer d'aller bien, tout simplement, j'ai arrêté de me mettre ces pressions. et ça s'est fait. fait naturellement. Après, je ne suis pas encore parfaite du tout. L'alimentation, c'est super dur parce que c'est aussi culturel. Et moi, je viens d'une famille italienne, on mange beaucoup de charcuterie, on mange beaucoup de fromage. Donc, c'est super dur de rentrer chez ses parents le week-end et d'être la seule à ne pas manger le saucisson sur la table. J'adore ça. Donc, pour moi, c'est super difficile. Donc, l'alimentation, je ne suis pas du tout parfaite encore. J'essaye de faire au mieux. Mais voilà, j'ai toujours envie de sucre le soir. c'est incontrôlable mais en jouant sur la fatigue en jouant sur d'autres aspects j'arrive à faire certains écarts en alimentation sans que ça m'impacte trop et au contraire il y a des choses que j'ai complètement bannies et que je me suis fait un peu violence parce que je sais que le lait, les produits laités chez moi ça ne fonctionne pas du tout donc j'ai mis du temps à passer à d'autres choses j'ai testé au début plusieurs laits différents ça ne me plaisait pas du tout Et petit à petit, je me suis habituée au goût, même le café. Maintenant, je bois soit du café aux champignons d'absogène, soit du café de la ricorée, ce genre de choses. Et ça, ça m'a clairement changé la vie parce que je commençais ma journée avec un café noir. Et en fait, ça m'inflamait tout. Et c'était une catastrophe pour le reste de la journée. Ça, je l'ai complètement banni. Mais d'autres choses comme la charcuterie, je me l'autorise quand même de temps en temps parce que c'est aussi ce qui me fait du bien. Et il ne faut pas trop se renfermer dans une alimentation. absolument anti-inflammatoire, quitte à être malheureux de tous les jours devant son assiette, être triste, ce n'est pas une vie non plus.

  • Speaker #0

    Ou devant l'assiette des autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu gères ton emploi du temps ? Tu m'as parlé des différentes phases de ton cycle, mais une semaine dans ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Alors, moi je suis une grande dormeuse du coup, donc je ne m'impose pas de me réveiller au début, je le faisais. Je m'imposais de me réveiller à 7h du matin pour être à 7h30, 8h devant mon ordi, parce que si jamais je reçois un mail, il faut que je sois là pour y répondre tout de suite, je me mettais beaucoup de pression. Et puis après j'ai compris que dans tous les cas, si j'étais devant mon ordi à 8h du matin, mais complètement fatiguée, complètement ailleurs, ça n'allait pas m'aider. Donc maintenant, je me réveille à 8h30. Le matin, j'y vais cool. Je reste en pyjama, je regarde mes mails, je fais les priorités de la matinée. Et après seulement, je vais me préparer pour l'après-midi. Je mets tous mes rendez-vous l'après-midi, justement pour avoir ce confort de rester en pyjama, de ne pas avoir un jean qui me serre le ventre et qui fait mal toute la matinée pour rien. Donc je mets toujours mes rendez-vous l'après-midi. Comme ça, je sais que c'est pendant ma pause déj que je vais me préparer. que je mets mon jean et que je commence ma journée. Et ensuite, je travaille beaucoup moins le matin. Je fais des petites choses, les mails. J'y vais tranquillement pour bien me réveiller et apprécier ma journée. Quand j'en ai la motivation, je fais aussi un petit peu de sport. Je fais mes exercices que mon ostéopathe me conseille de faire pour la mobilité des organes et tout ça. J'essaye de marcher un peu ou j'essaye de faire un peu de pilates le matin aussi. Et c'est vraiment l'après-midi que je vais avoir mes rendez-vous en début d'après-midi. Et après, je sais que 16, 17 heures maximum, je n'ai plus de rendez-vous. Et là, je me focus jusqu'à 22 heures, des fois même plus. Mais c'est ce moment-là où je suis la plus productive. Donc, je ne m'impose pas de me réveiller à 8 heures. S'il faut que je travaille de 23 heures à minuit à fond, je préfère le faire comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    tu as vraiment appris à écouter ton rythme et à repérer tes pics. de concentration, tes pics d'énergie et tu capitalises dessus au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Et j'essaie de ne pas me culpabiliser parce qu'au début, je me culpabilisais beaucoup de ne pas être debout. Par exemple, Florie, justement, qui travaille avec moi, elle est toujours réveillée avant moi. Et donc, quand on reçoit un message de son employé qui est réveillé avant nous, qui a besoin d'une info, on culpabilise forcément. On se dit « mince, c'est à moi d'être réveillée la première » . Et puis finalement, avec Florie, on en parle souvent de ça. Quand elle, elle est en SPM ou quand elle est la Pérec, elle me le dit. Moi, je lui dis aussi quand je les ai. Comme ça, si jamais il y a un message un peu froid qui passe dans la discussion, on comprend que ça vient de là aussi et puis on est plus indulgente et on en demande moins. Donc, elle sait que je vais me lever plus tard la semaine de mes règles ou la semaine avant. Et du coup, on se connaît. Et puis, si elle connaît son corps, si moi je connais mon corps, on arrive à s'organiser au mieux. Et franchement, ça nous permet juste d'être plus productifs.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve vachement chouette avec Florie, c'est que vous avez su instaurer une… une communication qui est transparente, qui est saine, en tout cas de ce que tu nous expliques. Et ça crée une culture d'entreprise, même si pour l'instant vous n'êtes que deux, ça crée une culture d'entreprise qui vraiment va favoriser le bien-être des gens qui bossent dans la boîte. Donc la mission de Zénia, elle va rayonner à l'extérieur, mais elle commence aussi par l'intérieur.

  • Speaker #0

    Exactement, et ça c'était super important pour moi parce que justement j'avais eu des mauvaises expériences avant, et je voulais tellement prouver qu'on peut Merci. Créer une entreprise dans laquelle les femmes s'épanouissent aussi, même si elles ont des maladies chroniques. Et il faut juste s'écouter et se faire confiance, en fait. Et en fait, pour moi, c'est super important. Et en fait, le fait d'être comme ça l'une avec l'autre, on se rend compte que la plupart des gens qu'on intègre à l'écosystème Zénia, ils sont comme nous. Et on ne s'attire que de personnes bienveillantes qui ont envie d'avancer. Franchement, c'est super rare qu'on soit tombé sur des personnes qui n'avaient pas cette même énergie. Et on se le dit tout le temps, on se dit « mais c'est dingue, on dirait que la marque attire des personnes qui ont envie d'aller mieux, qui sont bienveillantes » . Donc ça, c'est une des choses dont je suis le plus fière parce que je ne connaissais pas du tout mes capacités de management avant ça. Et je suis super contente que ça se passe aussi bien. On fait même des points, même si on se parle comme si on n'est pas non plus copine, on garde quand même cette... cette barrière, mais on est tout comme et en même temps on a quand même des points réguliers tous les deux mois pour discuter de comment on se sent, de comment elle se ressent, s'il y a des choses qu'elle a moins aimé dans ma façon de faire, des choses qu'elle aimerait bien qu'on mette en place et inversement, moi j'ai dû faire un retour sur son travail, sur ce que j'ai aimé, sur ce que j'ai moins aimé et ça nous permet de nous ajuster et de donner un temps de parole en fait, on le fait pas tous les mois parce qu'on a remarqué qu'on n'en avait pas forcément besoin, mais tous les deux ou trois mois. et ça nous permet d'avoir ce temps où on échange sur ces sujets-là et du coup, en dehors de ce temps-là, on priorise le travail.

  • Speaker #1

    Ok. Je trouve que ça a l'air en tout cas d'être fait de façon très naturelle, très intuitive, très organique. Je me demandais, comme tu gères plusieurs collections, tu as pas mal de casquettes sur ta tête, quels étaient les plus gros challenges que tu avais en ce moment ? Est-ce que c'était par rapport au développement de ton business ? Est-ce que c'est par rapport à ton organisation, à toi ? Est-ce que c'est ce rôle de manager, justement, qui… qui est arrivé il n'y a pas si longtemps que ça ?

  • Speaker #0

    Alors, ça va être plus le fait de devoir gérer justement tout toute seule pour toute la partie business. Parce que bien sûr, du coup, j'ai Florine, elle a énormément de travail, elle est en 20 heures par semaine chez nous. Donc, ces 20 heures sont déjà prises avec ses tâches. Donc, c'est vrai que moi, j'ai beaucoup de choses à gérer et forcément, plus le temps avance, plus ma charge de travail augmente et plus ça devient difficile de s'organiser. de garder ma bonne petite organisation intacte parce que forcément des fois j'ai une grosse urgence à régler et pourtant je suis en premier jour de règle et je n'ai pas d'autre choix que de la régler. Donc ça c'est le plus difficile, surtout qu'on est en train de changer de stratégie avec Zénia et de faire de la marque un média avant d'être une marque pour donner la parole aux femmes. Et du coup ça me demande beaucoup. Je commence un podcast Zénia et tu vas s'appeler Zénia et toi. On a tourné le premier épisode il y a quelques semaines. Et ça s'est fait du jour au lendemain. Justement, j'étais en pleine phase folliculaire. Et j'ai eu une idée. Et puis, j'ai eu quelqu'un qui m'a contactée surtout et qui m'a donné la motivation de le faire. Et en une semaine, le podcast était créé. La stratégie était mise en place. Et donc, en fait, là, ça fait beaucoup de contenu. Parce que du coup, il y a mon LinkedIn personnel. Il y a mon... il y a le Instagram Zegna de la marque, donc il y a les articles qu'on sort sur le site en ligne. Donc sachant que c'est moi qui crée tous les contenus, en plus de tout le reste qu'il y a à faire, ça commence à faire beaucoup. Donc là je suis justement en plein en train de retravailler mon organisation pour trouver un rythme, trouver une façon de faire pour que les sujets découlent en fonction des plateformes et qu'on puisse recycler aussi les sujets de la bonne manière. Et donc là, je suis en plein dedans. J'ai aussi la chance d'avoir mes cousines qui m'aident pas mal et certaines amies à moi qui sont toujours aussi là pour m'aider quand j'ai besoin. Donc ça, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ok, super. Écoute, j'espère en tout cas que ces challenges autour de ta communication, ça va bien se résoudre et le plus rapidement que possible en tout cas. Est-ce qu'il y aurait quelque chose, une phrase ? un conseil, quelque chose avec lequel tu aimerais que les personnes qui sont en train de nous écouter repartent de cet épisode ?

  • Speaker #0

    Surtout, ce que je dis souvent, c'est d'écouter son corps avant tout, que ce soit dans le milieu perso ou dans le milieu professionnel. Notre corps, c'est ce qui nous permet d'avancer au quotidien, c'est ce qui nous permet d'être ce qu'on est, donc il ne faut pas l'oublier et il faut toujours le mettre en priorité.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord là-dessus. J'ai bien fait de te faire venir sur Work in Process parce qu'on partage cette vision.

  • Speaker #0

    Super, je suis ravie d'être là pour parler de ça avec toi qui vis ça. En plus, en début de diagnostic, ça doit être une période pas facile non plus. J'imagine qu'avec tout ce que tu as à gérer aussi, c'est venu un peu comme une mauvaise nouvelle malheureusement. Je ne sais pas si ça faisait longtemps que tu étais en errance médicale ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, ça faisait une quinzaine d'années que j'avais des douleurs et qu'on me disait bien gentiment que c'était dans ma tête. J'avais essayé plein de choses différentes et il n'y avait aucune solution. Et au final, quand le diagnostic a été posé, j'ai été soulagée. En même temps, je me suis dit, qu'est-ce que je fais de cette information ? Est-ce que je vais en mourir ? Est-ce que c'est grave ? Je me suis aperçue en fait que sur ces sujets-là, je ne sais pas si c'est pareil pour toutes les femmes, mais moi en tout cas, j'étais très mal informée. Donc, j'ai eu une énorme phase de stress où j'ai remis tout. ma vie en question. Et puis, en commençant à lire des articles, ce genre de choses, je me suis dit, bon, déjà, je ne suis pas la seule, c'est bien et pas bien en même temps. Mais du coup, je peux me référer à des femmes qui traversent ça ou qui ont déjà traversé ça pour récupérer des infos. Et je trouve que c'est important, peu importe le secteur dans lequel on travaille, d'en parler parce que, en fait, ça fait partie du quotidien. On ne peut pas se dire « Bon, je mets ça sur pause et puis aujourd'hui, je suis focus sur mon business. » Merci. Mon corps, il est mis. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Le corps et l'esprit vont ensemble. Quand on va mal dans le corps, on a du mal à travailler. C'est factuel. Mais c'est sûr que le diagnostic après 15 ans d'errance médicale, j'imagine bien qu'il vient comme un soulagement aussi d'enfin avoir une réponse et de ne pas être prise comme on nous prend souvent pour des folles, avec des douleurs qui n'existent pas ou le fait qu'on se plaint trop. Et c'est bien que ça commence à changer et que les femmes se font de plus en plus diagnostiquer. Et maintenant, j'espère, il y a plein de choses qui sont en train d'être mises en place et j'espère que la prise en charge derrière la maladie va être plus complète. et qu'on va plus parler de la médecine holistique et pas forcément que des pilules qui peuvent très bien fonctionner pour certaines femmes. Mais je pense sincèrement que la pilule ne doit pas être le premier réflexe quand on apprend qu'on a une endométriose. Avant même de comprendre comment fonctionne la pilule, il vaut mieux déjà apprendre à comprendre comment fonctionne notre corps. Oui,

  • Speaker #1

    il y a déjà tellement de choses à apprendre, mais c'est sûr que moi, je vais insister sur le message que tu as dit tout à l'heure, mais... Prenez vraiment le temps de vous connaître, le temps d'apprendre à comprendre comment vous fonctionnez. Alors souvent, je vous parle en termes d'organisation, mais ça va même au-delà de ça. C'est quel est votre fonctionnement ? Quelles sont les meilleures stratégies pour vous ? Quels sont les meilleurs outils, les meilleures méthodes, les meilleures pratiques sportives par exemple ? Et d'appuyer sur tous ces leviers qui sont stratégiques pour faire décoller votre projet. Parce qu'au final, ce n'est pas... une dépense inutile de prendre soin de sa santé, c'est le meilleur investissement qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Super. On va finir sur cette phrase parce que je la trouve vraiment bien. C'est très beau.

  • Speaker #0

    Moi aussi, franchement, rien à dire de plus.

  • Speaker #1

    Parfait. Écoute, merci à toi, Naomi, d'avoir partagé ton expérience, ton expertise. J'en sais un petit peu plus sur la mode et je vais le regarder avec beaucoup plus de bienveillance maintenant, ce secteur-là, donc c'est très cool. Si jamais les gens qui écoutent veulent en savoir plus sur Zénia ou sur toi, où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • Speaker #0

    On peut trouver le compte officiel de la marque sur Instagram, c'est « Zénia France » . Et pour voir un peu plus les coulisses, je me suis lancée sur TikTok pour partager mon expérience. Du coup, c'est sur le nom « Zénia » . Zénia, c'est Z-E-H-N-I-A.

  • Speaker #1

    Super ! Tous les liens, comme d'habitude, seront dans la description. de cet épisode. N'hésitez pas à nous dire à Naomi et moi ce que vous avez pensé de ce sujet. Moi, je trouve que parler de ces sujets d'endométriose, de santé des femmes, ça devrait être la norme et sincèrement, dans cette saison 2 de Work in Process, j'ai vraiment envie de laisser une grande place à ça. Donc, dites-moi ce que vous en pensez. On va faire un maximum de bruit pour qu'il y ait plus de femmes qui se sentent soutenues dans ces périodes un peu compliquées, dirons-nous.

  • Speaker #0

    Exactement. Merci beaucoup Marine de m'avoir accueillie aujourd'hui pour parler de ça avec toi.

  • Speaker #1

    Merci Naomi, merci à vous d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve très bientôt pour un autre épisode dans Work in Process. Voilà, comme tu as pu le voir, Work in Process reprend du service. Merci pour ton écoute. Si tu es curieux de savoir quels sont les prochains sujets que je vais aborder dans le podcast, surtout... abonne-toi à la newsletter comme ça tu es sûr de n'en louper aucun on se retrouve très vite

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Description

Est-ce qu’on peut créer un business ambitieux et respectueux de son corps, surtout quand on vit avec une maladie chronique comme l’endométriose ?


Dans cet épisode, je reçois Naomi Mandica, fondatrice de la marque Zehnia— des maillots de bain menstruels made in France — qui repense la mode et le rapport au corps avec audace et élégance.


💬 On parle sans filtre d’entrepreneuriat au féminin, de maladie invisible, d’écoute du corps, mais aussi de création de marque, de stratégie, de management bienveillant… et de tout ce qui change quand on décide de ne plus sacrifier sa santé pour son business.


Dans cet épisode, tu découvriras :


🧠 Comment Naomi a transformé son diagnostic en moteur de création
🩸 Les coulisses de Zehnia, une marque qui conjugue élégance et innovation pour les femmes
📈 Son organisation cyclique : business & santé menstruelle peuvent cohabiter
💡 Comment construire un rythme de travail aligné à son corps et non contre lui


Retrouve Naomi sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/naomi-mandica

Retrouve Zehnia sur Instagram : https://www.instagram.com/zehniafrance

Retrouve Naomi sur Tiktok : https://www.tiktok.com/@naomimandica


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Bienvenue dans Work in Process, le podcast où l’on casse les règles du ‘toujours plus’ pour entreprendre autrement.


Ici, on parle de stratégie, mais aussi de santé mentale, de transformation, et de cette quête audacieuse : faire grandir ton business tout en respectant qui tu es.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions, et des inspirations pour rêver grand sans compromis. Parce qu’un business durable commence par une entrepreneure alignée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Work in process, c'est une façon de se réinventer, de réinventer le monde du travail, de se dire qu'on peut bosser moins et mieux, qu'il n'y a pas de règles en la matière, qu'on peut développer son business en prenant soin de soi, et que souvent, si on veut faire grandir l'un, il faut travailler sur l'autre. Ici, je vous partage des étapes, des méthodes, des outils, des réflexions, En bref, des process pour... Créez la croissance que vous voulez en respectant qui vous êtes. Salut aux fêtes, moi c'est Marino Barré. J'adore parler de santé mentale, psychologie, neurosciences, organisation pour les entrepreneurs. J'aime parler de croissance saine, de transformation des entreprises pour un monde pro meilleur, plus joyeux et plus chaleureux. En bref, parler d'entrepreneuriat respectueux de qui vous êtes. Ça vous parle ? Alors abonnez-vous ! à Work in Process et surtout, écoutez bien l'épisode jusqu'au bout. Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode invité de Work in Process. Aujourd'hui, on va partir en exploration dans un domaine que je connais assez peu, mais sur un sujet aussi que je connais relativement bien. Qu'est-ce que je veux dire ? Vous allez le savoir tout de suite dans cet épisode. Déjà, je vous présente l'invité du jour, c'est Naomi Mandika. Bonjour Naomi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, je vais très bien, merci. J'ai très, très heureuse d'être dans ce podcast aujourd'hui et d'être invitée. Donc, j'ai hâte d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis ravie de te recevoir. Donc, toi Naomi, tu travailles dans un secteur qui, en tout cas sur Working Process, n'est pas encore passé, c'est le secteur de la mode. Et ne finis pas en entendant ça parce que je vous assure que ça va être vraiment très intéressant parce que toi, tu ne travailles pas dans n'importe quelle type d'industrie de la mode. Tu t'es spécialisée dans quelque chose, est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Exactement, alors du coup nous c'est Zénia, donc c'est des maillots de bain et qui ont la particularité d'avoir une protection menstruelle qui va être amovible. Donc justement mon objectif c'est un peu de casser les codes justement de cet univers de la mode en montrant qu'on peut faire un produit élégant, fashion et qui respecte aussi la santé des femmes. Et donc c'est l'objectif avec Zénia, c'est de libérer la parole sur plein de sujets qui concernent les femmes. et prouver que finalement tout est possible et qu'on peut faire du beau et du sain.

  • Speaker #0

    Ce que j'admire particulièrement dans ta démarche et dans celle de Zénia, c'est en fait que tu sensibilises les femmes à notamment certaines maladies, comme l'endométriose. Et moi ça me touche particulièrement parce que quand mon diagnostic m'est tombé dessus, je me suis dit « mais qu'est-ce que je fais de cette information ? » comment est-ce que je suis censée fonctionner maintenant que je sais ça. Et il me semble que toi, tu es passée par là aussi. Et que c'est en partie pour ça que tu as voulu lancer Zénia, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. J'ai été aussi diagnostiquée d'endométriose, enfin, à moitié diagnostiquée au début, durant mes études. Et mon parcours a fait que, en fait, de base, je faisais des études en marketing spécialisé dans le luxe. Donc j'avais pour objectif d'intégrer une grande maison. Et en fait, je me suis rendue compte que la condition que j'avais avec la maladie n'allait pas me permettre d'intégrer ce genre de maison et d'avoir le mode de vie qui allait être assez agréable pour vivre avec la maladie. Donc j'ai voulu créer justement Zénia pour offrir des solutions aux femmes, parler de mon expérience et aussi avoir une vie qui soit agréable pour moi, un quotidien qui soit... qui soit vivable et dans lequel je peux construire mon mode de vie, je peux être productive à ma façon. Et du coup, c'est hyper important pour moi d'intégrer la dimension de l'endométriose, d'en parler, parce que comme tu dis, quand on se fait diagnostiquer, on ne sait pas vers qui se tourner, on ne comprend pas vraiment qu'est-ce qu'on doit faire maintenant avec ces infos-là, avec le peu d'infos qu'on nous donne au début. Et du coup, lancer Zénia, parler de ces sujets, lancer un produit qui allait aider les femmes, pour moi, ça faisait totalement sens. Donc voilà, je suis ravie aujourd'hui de travailler sur ce projet et d'évoluer là-dedans. Et je reçois des retours qui me motivent deux fois plus de femmes à qui je donne des réponses. Et ça pour moi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Le fait de se dire finalement qu'on n'est pas seule dans cette situation et qu'on peut avoir des sources fiables qui nous permettent de nous éclairer sur un sujet nouveau qui nous tombe dessus, je trouve que c'est intéressant. avant de développer un petit peu plus Comment fonctionne ton business ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est le chemin que tu as pris pour en arriver là, pour créer cette marque. Parce que la plupart des femmes, en tout cas, que moi je connais, qui ont ce type de maladie, on est un petit peu toutes passées par une phase de désert médical, à ne pas savoir ce qu'on a, à nous dire « c'est dans votre tête » . Et je voulais savoir comment toi, tu avais vécu la chose, et qu'est-ce qui t'avait boosté, impulsé, le fait de te dire « je vais créer ma marque, je vais créer cette marque-là, ce produit-là en particulier » .

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs facteurs. En fait, il faut savoir que du coup, mon diagnostic est tombé. J'étais en alternance dans une entreprise et en fait, ça se passait super mal. Je n'arrivais pas à trouver un quotidien grave. Je n'arrivais pas à avoir un emploi du temps qui puisse me permettre de travailler. Ils étaient plutôt ouverts à la discussion pour me trouver des solutions. Mais à ce moment-là, je ne savais même pas de quelles solutions j'avais besoin. Et du coup, j'ai commencé à être suivie, à suivre un parcours de soins, à tester plein de choses différentes. et on a commencé à me mettre sous pilule, sous ménopause artificielle, et puis on a vu que ça n'a pas fonctionné, on m'a donné une autre pilule, et encore une autre pilule. Et j'en ai testé une dizaine comme ça, jusqu'à ce que le médecin me dise « Vous savez, j'ai des patients qui sont à leur 30e pilule maintenant. » Donc là, je me suis dit « Bon, moi, je n'ai pas vraiment envie d'arriver à la 30e pilule. » Et en plus de ça, la ménopause artificielle m'avait causé des saignements constants, c'est-à-dire que pendant plus d'un an et demi, toute mon alternance, la fin de mes études, je saignais tous les jours. Donc je saignais trop pour ne pas mettre de protection, pas assez pour en mettre seulement une serviette ou un tampon, c'était pas possible, le tampon je ne saignais pas assez pour le mettre. La serviette, pareil, c'était pas confortable, donc j'étais bloquée, je suis partie en vacances avec ma famille, j'ai de la famille en Italie, j'ai passé tout l'été chez eux et j'étais bloquée parce que j'ai saigné tous les jours. Et c'est là que j'ai commencé à penser justement à ce système d'intégrer une serviette dans le maillot de bain. Au début, c'était une simple idée. Et je venais de finir mon alternance durant cet été-là. Et je me suis dit, comment je vais retrouver un travail dans lequel je vais pouvoir m'épanouir ? Et en même temps, j'avais cette rage au fond de moi de me dire, il n'y a aucune solution pour nous. Quand on pense aux protections menstruelles, on se dit, on est en 2025 et on a encore des protections. les mêmes protections que nos mères avaient, ça n'a jamais évolué. Et du coup, ça m'a donné cette motivation, cette soif d'avancer pour trouver des solutions, pour proposer des solutions. Et donc, petit à petit, je suis restée quand même plusieurs mois à la maison. À la rentrée, je n'ai pas cherché de travail, je suis restée chez moi à apprendre de plus en plus de choses sur la maladie, à me renseigner, à écouter des podcasts, à lire des livres, à lire des études, à suivre des médecins sur les réseaux qui parlaient de ça. et à me renseigner aussi auprès des médecins de la douleur et tout ça. Et en fait, j'ai appris énormément de choses sur la maladie. J'ai arrêté tous les traitements. J'ai commencé à me tourner vers la médecine douce. Et petit à petit, je voyais que j'allais beaucoup mieux. Et en fait, le fait que j'aille mieux mentalement, que je me mette moins de pression vis-à-vis de la société, du travail que je devais trouver et tout ça, j'ai vraiment redécouvert mon corps, appris à l'écouter et trouver des solutions. Et en fait, Zénia, c'est un peu ce qui m'a sauvée parce que j'ai trouvé une passion, j'ai trouvé un... une source de motivation pour aller mieux aussi et depuis que je me suis lancée j'ai jamais été aussi bien dans mon corps que actuellement et tout ça grâce à un business donc qui est pas directement rattaché à ton corps on précise

  • Speaker #0

    Là maintenant ce que j'aimerais qu'on creuse toutes les deux c'est justement là tu réfléchis tu fais tes recherches etc à quel moment tu as créé ta marque à quel moment tu as créé ta société Tu m'as parlé l'autre fois que tu avais travaillé sur des prototypes. Comment est-ce que tu as géré finalement le lancement ? Parce que pour avoir testé les produits Zegna, ce n'est pas un maillot de bain classique. C'est quand même de la bonne qualité. Donc, comment est-ce que tu as combiné finalement ton expertise dans le luxe avec le lancement de cette toute nouvelle marque ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à faire… J'ai commencé à faire ce que je faisais à l'école en fait. Dans mes études, on faisait des projets de marques. J'ai repris le même processus. L'idée est née dans mon esprit. J'ai commencé à y penser de plus en plus et à ouvrir un document et à commencer à faire ma petite étude de marché, à lister un peu les compétences qui me manquaient aussi pour faire ce business. Je sortais d'école, je m'y connais en marketing, vaguement, théoriquement surtout. mais je manque beaucoup d'expérience, donc je fais une liste de toutes les compétences qui me manquent, de tout ce que moi je peux apporter. En plus, à ce moment-là, j'ai un gros manque de confiance en moi qui vient justement de mon parcours qui a été difficile dû à l'endométriose, autant à l'école que dans mon alternance. Donc voilà, c'est une idée que je n'ose pas trop en parler au début, je travaille dessus de mon côté, j'en parle à quelques personnes de confiance et je travaille sur l'étude de marché, je travaille sur le projet. Je me rends vite compte que je ne connais rien à l'univers des maillots de vin, que je ne connais rien à la... au stylisme, au modélisme, que je ne sais pas du tout comment on fait appel à des fournisseurs. Je me rappelle qu'au début, je me demandais même c'était quoi la différence entre un producteur et un fournisseur parce que des fois, j'appelais les producteurs, ils me disaient qu'ils étaient fournisseurs. Et inversement, j'étais perdue. Je me disais, je ne vais jamais y arriver. Le projet est trop énorme pour moi. Donc, j'ai eu des gros moments de down comme ça. Et puis après, j'ai commencé à m'entourer, à rencontrer des gens et à poser des questions. Et déjà, j'ai tout. tout de suite compris que j'allais avoir besoin d'une styliste modéliste si je Donc d'abord j'ai commencé à dessiner aussi, je savais pas du tout dessiner avec l'iPad bien sûr parce que je suis très nulle au dessin donc avec un crayon et un papier ça aurait pas donné grand chose mais du coup j'ai commencé à apprendre les fonctionnalités des nouveaux iPad Pro, à tester de dessiner, au début je décalquais des maillots de bain, après je commençais à dessiner moi-même et puis petit à petit du coup j'ai rencontré Florie du coup qui est maintenant notre styliste modéliste et ça a tout de suite matché entre elle et moi. j'ai j'ai pas il ya quelque chose je me suis dit c'est avec elle que je veux lancer la marque je vais même proposer des parts dans la société dès le début parce que je voulais pas le faire tout seul moi de base je voulais avoir quelqu'un je voulais avoir un associé je voulais pas me lancer seul mais mais au final j'ai trouvé personne qui avait les mêmes envies que moi et sur le moment j'étais seul pour le moment donc donc je me suis entourée de fleury qui nous a rejoint du coup en tant que salarié Et puis le projet a commencé à prendre forme, donc elle s'occupait de m'expliquer comment fonctionnait cette partie-là, la partie création des modèles, contact des ateliers, relation avec les fournisseurs. Et moi, je continuais sur la partie plutôt business, développement commercial, le site web, les revendeurs, la stratégie qu'on allait mettre en place, le rétroplanie et tout ça. Et comme ça, petit à petit, ça s'est fait et voilà, aujourd'hui on en est là où on en est. et je suis ravie d'avoir Florie et je ne regrette pas du tout de l'avoir avec nous. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Super. Comment est-ce que tu t'y es prise pour trouver le ou les bons prestataires ? Parce que c'est toujours un petit peu délicat quand on est dans la prestat de service, mais quand on est sur du produit, j'ai envie de dire, le droit à l'erreur est encore plus mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et c'était super difficile parce qu'en plus, j'avais beaucoup d'exigences. Je voulais du Made in France, mais pas très cher. rentrer dans un secteur que je ne connaissais pas forcément. Et donc, Florie m'a beaucoup aidée parce qu'elle m'a expliqué ce qui était possible, ce qui n'était pas possible. Et en fait, on a été directement visiter certains ateliers en France. Des fois, on y est allé ensemble, des fois séparément. Mais en fait, il n'y a pas énormément d'ateliers en France et on a vite eu des retours. Le réseau est petit, on va dire, et du coup, on a vite eu des avis, des conseils. Florie dit... travaille déjà en freelance avec d'autres marques, donc elle avait déjà certains retours d'ateliers, donc elle avait déjà travaillé avec eux. Et du coup, on a trouvé notre atelier comme ça. Aujourd'hui, on en a deux, parce qu'on en a testé un nouveau pour toujours avoir un… Si jamais on a une grosse production à lancer, on n'a pas envie d'être surpris, et du coup, on prévoit toujours le coup. Et le fait d'avoir… de tester un nouvel atelier, ça nous permet de tester des nouvelles compétences aussi, des nouveaux savoir-faire. Et donc on est produits à Chauvigny et à Paris par deux ateliers français. Et on s'est aussi renseignés bien sûr à l'international, mais du coup c'est là où c'est plus compliqué parce qu'on ne parle pas les mêmes langues, on peut moins aller sur place. Donc on a moins cette relation de confiance qu'on peut avoir aujourd'hui avec nos ateliers français, avec qui on s'entend très bien, on va souvent les voir, on fait des vidéos d'essayage. Et puis surtout, moi j'hésite surtout pas à poser mes questions. Parce que, comme je l'ai souvent répété, c'est un milieu que je ne connais pas. Et donc, je ne peux qu'apprendre des gens autour de moi.

  • Speaker #0

    Comment tu as été accueillie dans ce milieu ? Parce que moi, j'ai entendu beaucoup de clichés, de stéréotypes, pas forcément très flatteurs pour ce secteur de la mode, où c'est très fermé, c'est très difficile de se faire une place. Et comme tu disais, c'est un petit cercle. Comment est-ce que toi, tu as vécu l'entrée dans ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai très bien vécu. Alors après, toutes les personnes en networking à qui j'ai pu discuter, avec qui j'ai pu parler, ça a toujours été des super bons échanges, que de la bienveillance. Quand je me rends dans les salons professionnels pour vendre un B2B, par exemple, je pense au salon de la lingerie, j'ai adoré l'ambiance, juste la bienveillance entre les marques. On était tous là pour se soutenir, se donner des conseils. Mais je sais que ça dépend parce que j'ai fait un autre salon où c'était complètement différent. Là, c'était mélangé avec du prêt-à-porter. Et là, par contre, c'était plutôt tout le monde se regarde, mais personne ne se parle. L'ambiance jouait vachement sur le moral. Donc, ça dépend des environnements. Je n'ai jamais rencontré de fondatrice de grande marque pour le moment. Donc, à chaque fois, c'est plutôt des jeunes créatrices comme moi. Donc, on se soutient, on s'entraide. Je ne sais pas encore, on va dire que j'y arrive dans ce milieu-là, donc je n'ai pas encore la réponse, mais j'espère que ce sera pareil.

  • Speaker #0

    Super. Là, tu as créé ta première collection de maillots de bain. C'est quoi ton plan pour la suite ? Est-ce que tu envisages de faire… d'autres collections ? Est-ce que tu améliores celle-là ? Quelle est ta stratégie ?

  • Speaker #1

    De base, on a sorti le premier maillot, le une-pièce que tu as pu tester Marine. On a sorti ce maillot, on s'est dit que c'est le premier maillot de bain qui va être une pièce menstruelle réellement fonctionnelle. Parce qu'il faut savoir qu'un bas de maillot de bain menstruel, quand la protection est intégrée, il doit forcément être changé au moment où on sort de l'eau. parce que forcément la protection absorbe aussi ce qu'il y a dans l'eau. Donc c'est hyper important pour ne pas avoir d'infection de changer la protection. C'est pour ça que quand on a commencé à développer le produit, moi j'ai tout de suite voulu une protection amovible parce que je me disais qu'on ne va pas réussir à vendre un produit, un maillot de bain une pièce qu'on doit changer en sortant de l'eau. Ça veut dire qu'il faudra en acheter deux pour se baigner une seule fois. J'avais l'impression de vendre un mensonge et donc je me suis dit tant pis, on décale le lancement. on trouve une solution pour faire une protection amovible. Et donc, c'est pour ça qu'on a choisi de faire un maillot, une pièce aussi, pour montrer que c'est le premier maillot de bain, en fait, une pièce menstruelle, réellement utilisable au quotidien. Donc, on est parti sur une pièce assez simple, assez élégante, avec une encolure carrée et donc des accessoires, nos magnolias, pour venir combler, compléter le maillot de bain. C'était un bon compromis pour sortir qu'un maillot, mais qu'il allait être personnalisable. Et avec notre innovation, on commençait à parler de l'innovation et avoir ce premier maillot. On a eu quelques contrôles de temps suite aux magnolias qui étaient très difficiles à faire. Donc, on n'a trouvé aucun atelier pour nous les fabriquer. J'ai dû faire appel à des étudiants en école de mode pour me faire les fleurs depuis leur appartement parisien. Et donc, ça, c'était la stratégie. On s'est dit, on se lance avec un modèle. On voit ce que ça donne, on voit ce qui prend, ce qui ne prend pas. Et la suite, on la fera en fonction des retombées de ce premier maillot de bain. Et on n'a pas eu beaucoup de retombées parce que forcément, on n'avait pas beaucoup de moyens. Donc, on n'avait pas beaucoup de stratégie comme. Donc, on a plutôt visé. En plus, on s'est lancé très tard. Finalement, on s'est lancé en plein milieu de l'été. Donc, c'était déjà mort pour lancer des publicités en été. Donc, on a plutôt visé le B2B au début. On a fait des salons, on a été démarché. Et puis on s'est concentré pour trouver des fonds pour établir une stratégie pour l'été 2025. Et du coup, dès janvier, on a commencé à travailler sur la nouvelle collection pour cet été, pour avoir plus de références à proposer. Parce qu'on voyait bien que ce qui bloquait, c'était aussi le fait qu'il n'y avait pas de choix. Et donc là, on est parti sur mes premiers dessins à moi, du coup, et qui me tenaient à cœur parce que je les avais dessinés quand justement je commençais le projet avec mon iPad Pro. pro et du coup on a lancé ces modèles là, donc les modèles en velours avec les perles c'est notre dernière sortie et donc c'est les premiers maillots que j'ai dessinés

  • Speaker #0

    Super, ça tu vois c'est une anecdote que je savais pas mais du coup franchement bravo !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'était des dessins très approximatifs, Florie les a quand même retravaillés derrière

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas ça doit faire quelque chose quand tu dessines quelque chose et que tu te dis ça va être porté par d'autres femmes qui qui possiblement ont vécu les mêmes difficultés que moi et ça va les aider dans leur quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais c'est un bonheur de voir le produit passer du dessin au produit qu'on peut enfin toucher. C'est génial. Et le temps est très long entre le dessin et le produit qu'on a enfin entre les mains. Donc, quand on arrive à là, franchement, c'est un bonheur. Et puis, on espère aussi à l'avenir faire une collection de modèles un peu plus simples parce que là, c'est des modèles qui sont très travaillés. C'était l'objectif. C'est pour... pour caler notre image de marque et vraiment montrer qu'on veut faire des produits très élégants et en même temps menstruels. Mais l'objectif à l'avenir, c'est de faire aussi des modèles plus simples, modulables, avec différentes coupes pour s'adapter à toutes les morphologies et d'avoir quelques modèles en édition limitée qui sortent chaque été, mais rester sur des modèles plus simples toute l'année.

  • Speaker #0

    Ok, donc garder un positionnement quand même premium avec des petits twists. De temps en temps.

  • Speaker #1

    Exactement, pour que ça plaise à ton pain. On est premium dans surtout la qualité et dans le design des maillots. Mais en soi, au niveau de notre positionnement prix, on essaie justement de rester accessible comme on le peut. On est made in France, on fait des maillots qui sont doublés, dans lesquels il y a un fond de culotte, qui est un tissu particulier. Donc nos maillots ont des coûts de production très élevés. On pourrait aller produire ailleurs. moins cher, mais on veut quand même rester « Made in France » . Et donc, nos prix, en réalité, nos marges ne sont pas si élevés. On pourrait être beaucoup plus cher, mais ce n'est pas notre objectif. On veut justement montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    J'adore. Et justement, toi, dans tout ça, dans toute cette organisation, dans ce business, comment est-ce que ça se passe ? Parce que tu as beaucoup de choses à gérer, je me doute, entre deux collections en plus, là on va bientôt arriver en été, donc il va y avoir beaucoup de communication à faire. Comment est-ce que tu t'organises, sachant qu'on le redit, mais tu as une maladie chronique, l'endométriose, qui n'est pas forcément simple à vivre ? Comment est-ce que tu gères la croissance, le développement de ton business avec ta maladie chronique ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas toujours simple. J'ai appris à connaître les phases de mon cycle et j'essaye de travailler, d'organiser mon temps et mes tâches en fonction des semaines et des phases de mon cycle. Alors, ce n'est pas toujours évident parce que des fois, j'ai trop de choses à faire d'un coup, donc je n'arrive pas à suivre ce rythme. Des fois, je dois voyager et du coup, je mange moins bien, je fais moins attention à mon sommeil. Et là, j'ai un dérèglement hormonal et toute mon organisation tombe à l'eau. Donc, ce n'est pas évident, mais en général, je m'accorde des jours off pendant mes règles. Ça, c'est sûr. Les trois premiers jours de règles, je ne me force à rien faire quand j'y arrive. Mais j'essaye au maximum de vraiment me reposer pendant ce moment-là. C'est mes vacances, on va dire. En même temps, c'est le moment où je souffre, mais en même temps, c'est mes vacances. Et ensuite, la semaine après mes règles, c'est là où je sais que je suis la plus productive. Là, je fais du contenu, j'ai des nouvelles idées. Donc, je me mets à fond, focus. J'adore être focus cette semaine-là et travailler sur des nouvelles choses, des nouvelles idées, mettre en place des nouvelles stratégies. Et après, je vais avoir la semaine d'ovulation où là, je vais justement… On est en plein dedans. Je vais justement choisir de faire des podcasts à ce moment-là. Si je dois prendre la parole. Si j'ai des rendez-vous ou si j'ai des gens importants à voir, je vais privilégier de le faire pendant le moment d'ovulation. Et par contre, la phase luthéale, du coup, c'est le moment où je préfère rester seule. Et là, je travaille plus focus sur des tâches un peu plus chronophages. C'est clairement la semaine de la déprime en général. Donc, je reste tranquillement seule pour ne pas m'énerver. Je pense à bien dormir surtout pour que ma semaine de règles qui suit ne soit pas trop dure. et qu'on va dire dure que trois jours de douleurs intenses et qu'après, je puisse reprendre mon travail.

  • Speaker #0

    J'adore. J'adore ce que tu viens de partager parce que la plupart des gens, quand ils passent dans le working process, ils vont parler d'outils, ils vont parler de méthodologie et toi, tu as parlé de ton ressenti en fait, de ton corps, de ton fonctionnement, de la base qui fait que tu peux fonctionner. Et ce que je trouve passionnant, c'est que quelque part, si je peux dire ça comme ça, cette maladie ça t'a permis finalement de mieux t'écouter, de mieux te comprendre et peut-être même de mieux te reconnecter à toi ?

  • Speaker #1

    Complètement, avant que je sois diagnostiquée, c'est pour ça que des fois je dis que c'est un mal pour un bien aussi parce que j'en serais jamais là sans ce diagnostic et en même temps j'aurais aimé ne jamais l'avoir mais il faut savoir qu'avant ça, j'étais une étudiante parisienne qui sortait beaucoup où... voilà qui buvait un verre après les cours avec ses amis, qui mangeait au mcdo le midi et qui avait absolument aucun attrait pour la santé pour ce genre de choses je m'intéressais pas du tout à ça, mon corps, le bien-être ça me passait au dessus et en fait je détruisais mon corps clairement je faisais pas du tout attention j'avais un rythme de vie hyper hyper difficile parce que j'étudiais à paris mais je rentrais tous les week-ends chez mes parents et puis je faisais que c'est aussi la fête parce que j'étais en plein moment de mes études et que c'était aussi le moment propice à ça mais au final quand le diagnostic est tombé et que j'ai appris toutes ces choses, j'ai compris plein de choses sur moi sur ma personne, sur comment je fonctionnais et plein de moments où je me déprimais plein de moments où je déprimais je déprimais parce que ça n'allait pas et je m'en voulais à moi-même de ne pas être assez présente alors qu'en fait ça venait d'un dérèglement hormonal et que je n'étais pas encore au courant Merci. Donc ce diagnostic, en plus j'ai été diagnostiquée du coup d'endométriose, mais également d'adénomiose et du syndrome de congestion pallienne. Donc pas mal de choses d'un coup. Et au final, ça m'a permis de devenir vraiment moi-même et de savoir qu'est-ce que j'aime faire, de savoir que ce n'était pas que je manquais de compétences, c'est que je manquais de contrôle sur mon corps. Et que si je n'étais pas à l'aise pendant mes présentations à l'école, c'était aussi parce que peut-être que je les faisais pendant... la phase luthéale en plein SPM et que ça n'allait pas et le fait de comprendre ces choses-là. et d'être un peu moins dure avec soi-même en fait. J'étais très dure avec moi-même et maintenant, je comprends qu'il y a des choses qu'on ne contrôle pas et qu'il faut faire avec. Je m'imagine que tu es passée par là aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je suis en plein dedans parce que moi, je suis diagnostiquée depuis peu et j'apprends encore. Ce que j'entends dans ton discours, c'est beaucoup d'amour de soi, beaucoup de douceur, beaucoup de lâcher prise aussi. Et la question que je voulais te poser, c'est que je me doute que tu n'as pas changé ton organisation du jour au lendemain. Ce n'est pas le lendemain de ton diagnostic que tu t'es dit « je ne vais manger que des légumes, faire du sport et arrêter les soirées » . Comment est-ce que tu as organisé cette transition finalement ? Parce que c'est un changement de mode de vie. Et comment est-ce que tu l'as inclus dans ton projet entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, je ne me suis vraiment pas mis la pression du tout. Au début, je me mettais un peu la pression. Je me disais, dès que je mangeais quelque chose qu'il ne fallait pas, je m'en voulais, je me faisais du mal à moi-même. Je me disais, mais comment tu vas aller mieux alors que tu viens de manger un burger et je ne veux pas te plaindre de douleur, tu sais que ça vient du burger. Et puis finalement, je me suis moins prise de la tête et j'ai commencé à ne pas me poser de questions ni sur mon alimentation, ni sur mon sommeil, mais juste essayer d'être bien, juste essayer d'être heureuse, de faire ce que j'aime. Donc pendant cette partie, ces quelques mois où je suis restée à la maison après mes études, justement, je me poussais à faire des activités qui m'intéressaient. même si j'avais plein de choses à faire, autres beaucoup plus importants, me poussait à faire ce qui me plaisait pour me jeter la tête et essayer d'avoir un bien-être émotionnel, avant d'essayer de changer mon alimentation ou de changer quoi que ce soit. Parce que si je me forçais à changer mon alimentation alors que je n'allais pas bien dans ma tête, ça allait me faire une charge en plus et j'allais creuser ma tombe carré. Donc, j'ai d'abord appris à aller bien, à être heureuse, à aimer ma vie et ensuite à intégrer du coup... En fait, après, c'est venu tout seul parce qu'après, j'étais tellement bien dans ma peau que du coup, j'avais envie de mieux manger, envie de plus dormir. J'avais moins envie d'aller boire un verre le soir avec des amis, mais plus envie de rester chez moi parce que j'avais appris à m'écouter. Et en fait, j'ai toujours préféré rester chez moi. Mais avant, je me disais qu'il fallait que j'aille aussi avec mes amis. Je me mettais certaines pressions qu'à force de penser à moi et d'essayer d'aller bien, tout simplement, j'ai arrêté de me mettre ces pressions. et ça s'est fait. fait naturellement. Après, je ne suis pas encore parfaite du tout. L'alimentation, c'est super dur parce que c'est aussi culturel. Et moi, je viens d'une famille italienne, on mange beaucoup de charcuterie, on mange beaucoup de fromage. Donc, c'est super dur de rentrer chez ses parents le week-end et d'être la seule à ne pas manger le saucisson sur la table. J'adore ça. Donc, pour moi, c'est super difficile. Donc, l'alimentation, je ne suis pas du tout parfaite encore. J'essaye de faire au mieux. Mais voilà, j'ai toujours envie de sucre le soir. c'est incontrôlable mais en jouant sur la fatigue en jouant sur d'autres aspects j'arrive à faire certains écarts en alimentation sans que ça m'impacte trop et au contraire il y a des choses que j'ai complètement bannies et que je me suis fait un peu violence parce que je sais que le lait, les produits laités chez moi ça ne fonctionne pas du tout donc j'ai mis du temps à passer à d'autres choses j'ai testé au début plusieurs laits différents ça ne me plaisait pas du tout Et petit à petit, je me suis habituée au goût, même le café. Maintenant, je bois soit du café aux champignons d'absogène, soit du café de la ricorée, ce genre de choses. Et ça, ça m'a clairement changé la vie parce que je commençais ma journée avec un café noir. Et en fait, ça m'inflamait tout. Et c'était une catastrophe pour le reste de la journée. Ça, je l'ai complètement banni. Mais d'autres choses comme la charcuterie, je me l'autorise quand même de temps en temps parce que c'est aussi ce qui me fait du bien. Et il ne faut pas trop se renfermer dans une alimentation. absolument anti-inflammatoire, quitte à être malheureux de tous les jours devant son assiette, être triste, ce n'est pas une vie non plus.

  • Speaker #0

    Ou devant l'assiette des autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu gères ton emploi du temps ? Tu m'as parlé des différentes phases de ton cycle, mais une semaine dans ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Alors, moi je suis une grande dormeuse du coup, donc je ne m'impose pas de me réveiller au début, je le faisais. Je m'imposais de me réveiller à 7h du matin pour être à 7h30, 8h devant mon ordi, parce que si jamais je reçois un mail, il faut que je sois là pour y répondre tout de suite, je me mettais beaucoup de pression. Et puis après j'ai compris que dans tous les cas, si j'étais devant mon ordi à 8h du matin, mais complètement fatiguée, complètement ailleurs, ça n'allait pas m'aider. Donc maintenant, je me réveille à 8h30. Le matin, j'y vais cool. Je reste en pyjama, je regarde mes mails, je fais les priorités de la matinée. Et après seulement, je vais me préparer pour l'après-midi. Je mets tous mes rendez-vous l'après-midi, justement pour avoir ce confort de rester en pyjama, de ne pas avoir un jean qui me serre le ventre et qui fait mal toute la matinée pour rien. Donc je mets toujours mes rendez-vous l'après-midi. Comme ça, je sais que c'est pendant ma pause déj que je vais me préparer. que je mets mon jean et que je commence ma journée. Et ensuite, je travaille beaucoup moins le matin. Je fais des petites choses, les mails. J'y vais tranquillement pour bien me réveiller et apprécier ma journée. Quand j'en ai la motivation, je fais aussi un petit peu de sport. Je fais mes exercices que mon ostéopathe me conseille de faire pour la mobilité des organes et tout ça. J'essaye de marcher un peu ou j'essaye de faire un peu de pilates le matin aussi. Et c'est vraiment l'après-midi que je vais avoir mes rendez-vous en début d'après-midi. Et après, je sais que 16, 17 heures maximum, je n'ai plus de rendez-vous. Et là, je me focus jusqu'à 22 heures, des fois même plus. Mais c'est ce moment-là où je suis la plus productive. Donc, je ne m'impose pas de me réveiller à 8 heures. S'il faut que je travaille de 23 heures à minuit à fond, je préfère le faire comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    tu as vraiment appris à écouter ton rythme et à repérer tes pics. de concentration, tes pics d'énergie et tu capitalises dessus au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Et j'essaie de ne pas me culpabiliser parce qu'au début, je me culpabilisais beaucoup de ne pas être debout. Par exemple, Florie, justement, qui travaille avec moi, elle est toujours réveillée avant moi. Et donc, quand on reçoit un message de son employé qui est réveillé avant nous, qui a besoin d'une info, on culpabilise forcément. On se dit « mince, c'est à moi d'être réveillée la première » . Et puis finalement, avec Florie, on en parle souvent de ça. Quand elle, elle est en SPM ou quand elle est la Pérec, elle me le dit. Moi, je lui dis aussi quand je les ai. Comme ça, si jamais il y a un message un peu froid qui passe dans la discussion, on comprend que ça vient de là aussi et puis on est plus indulgente et on en demande moins. Donc, elle sait que je vais me lever plus tard la semaine de mes règles ou la semaine avant. Et du coup, on se connaît. Et puis, si elle connaît son corps, si moi je connais mon corps, on arrive à s'organiser au mieux. Et franchement, ça nous permet juste d'être plus productifs.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve vachement chouette avec Florie, c'est que vous avez su instaurer une… une communication qui est transparente, qui est saine, en tout cas de ce que tu nous expliques. Et ça crée une culture d'entreprise, même si pour l'instant vous n'êtes que deux, ça crée une culture d'entreprise qui vraiment va favoriser le bien-être des gens qui bossent dans la boîte. Donc la mission de Zénia, elle va rayonner à l'extérieur, mais elle commence aussi par l'intérieur.

  • Speaker #0

    Exactement, et ça c'était super important pour moi parce que justement j'avais eu des mauvaises expériences avant, et je voulais tellement prouver qu'on peut Merci. Créer une entreprise dans laquelle les femmes s'épanouissent aussi, même si elles ont des maladies chroniques. Et il faut juste s'écouter et se faire confiance, en fait. Et en fait, pour moi, c'est super important. Et en fait, le fait d'être comme ça l'une avec l'autre, on se rend compte que la plupart des gens qu'on intègre à l'écosystème Zénia, ils sont comme nous. Et on ne s'attire que de personnes bienveillantes qui ont envie d'avancer. Franchement, c'est super rare qu'on soit tombé sur des personnes qui n'avaient pas cette même énergie. Et on se le dit tout le temps, on se dit « mais c'est dingue, on dirait que la marque attire des personnes qui ont envie d'aller mieux, qui sont bienveillantes » . Donc ça, c'est une des choses dont je suis le plus fière parce que je ne connaissais pas du tout mes capacités de management avant ça. Et je suis super contente que ça se passe aussi bien. On fait même des points, même si on se parle comme si on n'est pas non plus copine, on garde quand même cette... cette barrière, mais on est tout comme et en même temps on a quand même des points réguliers tous les deux mois pour discuter de comment on se sent, de comment elle se ressent, s'il y a des choses qu'elle a moins aimé dans ma façon de faire, des choses qu'elle aimerait bien qu'on mette en place et inversement, moi j'ai dû faire un retour sur son travail, sur ce que j'ai aimé, sur ce que j'ai moins aimé et ça nous permet de nous ajuster et de donner un temps de parole en fait, on le fait pas tous les mois parce qu'on a remarqué qu'on n'en avait pas forcément besoin, mais tous les deux ou trois mois. et ça nous permet d'avoir ce temps où on échange sur ces sujets-là et du coup, en dehors de ce temps-là, on priorise le travail.

  • Speaker #1

    Ok. Je trouve que ça a l'air en tout cas d'être fait de façon très naturelle, très intuitive, très organique. Je me demandais, comme tu gères plusieurs collections, tu as pas mal de casquettes sur ta tête, quels étaient les plus gros challenges que tu avais en ce moment ? Est-ce que c'était par rapport au développement de ton business ? Est-ce que c'est par rapport à ton organisation, à toi ? Est-ce que c'est ce rôle de manager, justement, qui… qui est arrivé il n'y a pas si longtemps que ça ?

  • Speaker #0

    Alors, ça va être plus le fait de devoir gérer justement tout toute seule pour toute la partie business. Parce que bien sûr, du coup, j'ai Florine, elle a énormément de travail, elle est en 20 heures par semaine chez nous. Donc, ces 20 heures sont déjà prises avec ses tâches. Donc, c'est vrai que moi, j'ai beaucoup de choses à gérer et forcément, plus le temps avance, plus ma charge de travail augmente et plus ça devient difficile de s'organiser. de garder ma bonne petite organisation intacte parce que forcément des fois j'ai une grosse urgence à régler et pourtant je suis en premier jour de règle et je n'ai pas d'autre choix que de la régler. Donc ça c'est le plus difficile, surtout qu'on est en train de changer de stratégie avec Zénia et de faire de la marque un média avant d'être une marque pour donner la parole aux femmes. Et du coup ça me demande beaucoup. Je commence un podcast Zénia et tu vas s'appeler Zénia et toi. On a tourné le premier épisode il y a quelques semaines. Et ça s'est fait du jour au lendemain. Justement, j'étais en pleine phase folliculaire. Et j'ai eu une idée. Et puis, j'ai eu quelqu'un qui m'a contactée surtout et qui m'a donné la motivation de le faire. Et en une semaine, le podcast était créé. La stratégie était mise en place. Et donc, en fait, là, ça fait beaucoup de contenu. Parce que du coup, il y a mon LinkedIn personnel. Il y a mon... il y a le Instagram Zegna de la marque, donc il y a les articles qu'on sort sur le site en ligne. Donc sachant que c'est moi qui crée tous les contenus, en plus de tout le reste qu'il y a à faire, ça commence à faire beaucoup. Donc là je suis justement en plein en train de retravailler mon organisation pour trouver un rythme, trouver une façon de faire pour que les sujets découlent en fonction des plateformes et qu'on puisse recycler aussi les sujets de la bonne manière. Et donc là, je suis en plein dedans. J'ai aussi la chance d'avoir mes cousines qui m'aident pas mal et certaines amies à moi qui sont toujours aussi là pour m'aider quand j'ai besoin. Donc ça, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ok, super. Écoute, j'espère en tout cas que ces challenges autour de ta communication, ça va bien se résoudre et le plus rapidement que possible en tout cas. Est-ce qu'il y aurait quelque chose, une phrase ? un conseil, quelque chose avec lequel tu aimerais que les personnes qui sont en train de nous écouter repartent de cet épisode ?

  • Speaker #0

    Surtout, ce que je dis souvent, c'est d'écouter son corps avant tout, que ce soit dans le milieu perso ou dans le milieu professionnel. Notre corps, c'est ce qui nous permet d'avancer au quotidien, c'est ce qui nous permet d'être ce qu'on est, donc il ne faut pas l'oublier et il faut toujours le mettre en priorité.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord là-dessus. J'ai bien fait de te faire venir sur Work in Process parce qu'on partage cette vision.

  • Speaker #0

    Super, je suis ravie d'être là pour parler de ça avec toi qui vis ça. En plus, en début de diagnostic, ça doit être une période pas facile non plus. J'imagine qu'avec tout ce que tu as à gérer aussi, c'est venu un peu comme une mauvaise nouvelle malheureusement. Je ne sais pas si ça faisait longtemps que tu étais en errance médicale ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, ça faisait une quinzaine d'années que j'avais des douleurs et qu'on me disait bien gentiment que c'était dans ma tête. J'avais essayé plein de choses différentes et il n'y avait aucune solution. Et au final, quand le diagnostic a été posé, j'ai été soulagée. En même temps, je me suis dit, qu'est-ce que je fais de cette information ? Est-ce que je vais en mourir ? Est-ce que c'est grave ? Je me suis aperçue en fait que sur ces sujets-là, je ne sais pas si c'est pareil pour toutes les femmes, mais moi en tout cas, j'étais très mal informée. Donc, j'ai eu une énorme phase de stress où j'ai remis tout. ma vie en question. Et puis, en commençant à lire des articles, ce genre de choses, je me suis dit, bon, déjà, je ne suis pas la seule, c'est bien et pas bien en même temps. Mais du coup, je peux me référer à des femmes qui traversent ça ou qui ont déjà traversé ça pour récupérer des infos. Et je trouve que c'est important, peu importe le secteur dans lequel on travaille, d'en parler parce que, en fait, ça fait partie du quotidien. On ne peut pas se dire « Bon, je mets ça sur pause et puis aujourd'hui, je suis focus sur mon business. » Merci. Mon corps, il est mis. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Le corps et l'esprit vont ensemble. Quand on va mal dans le corps, on a du mal à travailler. C'est factuel. Mais c'est sûr que le diagnostic après 15 ans d'errance médicale, j'imagine bien qu'il vient comme un soulagement aussi d'enfin avoir une réponse et de ne pas être prise comme on nous prend souvent pour des folles, avec des douleurs qui n'existent pas ou le fait qu'on se plaint trop. Et c'est bien que ça commence à changer et que les femmes se font de plus en plus diagnostiquer. Et maintenant, j'espère, il y a plein de choses qui sont en train d'être mises en place et j'espère que la prise en charge derrière la maladie va être plus complète. et qu'on va plus parler de la médecine holistique et pas forcément que des pilules qui peuvent très bien fonctionner pour certaines femmes. Mais je pense sincèrement que la pilule ne doit pas être le premier réflexe quand on apprend qu'on a une endométriose. Avant même de comprendre comment fonctionne la pilule, il vaut mieux déjà apprendre à comprendre comment fonctionne notre corps. Oui,

  • Speaker #1

    il y a déjà tellement de choses à apprendre, mais c'est sûr que moi, je vais insister sur le message que tu as dit tout à l'heure, mais... Prenez vraiment le temps de vous connaître, le temps d'apprendre à comprendre comment vous fonctionnez. Alors souvent, je vous parle en termes d'organisation, mais ça va même au-delà de ça. C'est quel est votre fonctionnement ? Quelles sont les meilleures stratégies pour vous ? Quels sont les meilleurs outils, les meilleures méthodes, les meilleures pratiques sportives par exemple ? Et d'appuyer sur tous ces leviers qui sont stratégiques pour faire décoller votre projet. Parce qu'au final, ce n'est pas... une dépense inutile de prendre soin de sa santé, c'est le meilleur investissement qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Super. On va finir sur cette phrase parce que je la trouve vraiment bien. C'est très beau.

  • Speaker #0

    Moi aussi, franchement, rien à dire de plus.

  • Speaker #1

    Parfait. Écoute, merci à toi, Naomi, d'avoir partagé ton expérience, ton expertise. J'en sais un petit peu plus sur la mode et je vais le regarder avec beaucoup plus de bienveillance maintenant, ce secteur-là, donc c'est très cool. Si jamais les gens qui écoutent veulent en savoir plus sur Zénia ou sur toi, où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • Speaker #0

    On peut trouver le compte officiel de la marque sur Instagram, c'est « Zénia France » . Et pour voir un peu plus les coulisses, je me suis lancée sur TikTok pour partager mon expérience. Du coup, c'est sur le nom « Zénia » . Zénia, c'est Z-E-H-N-I-A.

  • Speaker #1

    Super ! Tous les liens, comme d'habitude, seront dans la description. de cet épisode. N'hésitez pas à nous dire à Naomi et moi ce que vous avez pensé de ce sujet. Moi, je trouve que parler de ces sujets d'endométriose, de santé des femmes, ça devrait être la norme et sincèrement, dans cette saison 2 de Work in Process, j'ai vraiment envie de laisser une grande place à ça. Donc, dites-moi ce que vous en pensez. On va faire un maximum de bruit pour qu'il y ait plus de femmes qui se sentent soutenues dans ces périodes un peu compliquées, dirons-nous.

  • Speaker #0

    Exactement. Merci beaucoup Marine de m'avoir accueillie aujourd'hui pour parler de ça avec toi.

  • Speaker #1

    Merci Naomi, merci à vous d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve très bientôt pour un autre épisode dans Work in Process. Voilà, comme tu as pu le voir, Work in Process reprend du service. Merci pour ton écoute. Si tu es curieux de savoir quels sont les prochains sujets que je vais aborder dans le podcast, surtout... abonne-toi à la newsletter comme ça tu es sûr de n'en louper aucun on se retrouve très vite

Description

Est-ce qu’on peut créer un business ambitieux et respectueux de son corps, surtout quand on vit avec une maladie chronique comme l’endométriose ?


Dans cet épisode, je reçois Naomi Mandica, fondatrice de la marque Zehnia— des maillots de bain menstruels made in France — qui repense la mode et le rapport au corps avec audace et élégance.


💬 On parle sans filtre d’entrepreneuriat au féminin, de maladie invisible, d’écoute du corps, mais aussi de création de marque, de stratégie, de management bienveillant… et de tout ce qui change quand on décide de ne plus sacrifier sa santé pour son business.


Dans cet épisode, tu découvriras :


🧠 Comment Naomi a transformé son diagnostic en moteur de création
🩸 Les coulisses de Zehnia, une marque qui conjugue élégance et innovation pour les femmes
📈 Son organisation cyclique : business & santé menstruelle peuvent cohabiter
💡 Comment construire un rythme de travail aligné à son corps et non contre lui


Retrouve Naomi sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/naomi-mandica

Retrouve Zehnia sur Instagram : https://www.instagram.com/zehniafrance

Retrouve Naomi sur Tiktok : https://www.tiktok.com/@naomimandica


Tu veux construire un business qui te ressemble, sans t’épuiser ni te perdre en chemin ?

Bienvenue dans Work in Process, le podcast où l’on casse les règles du ‘toujours plus’ pour entreprendre autrement.


Ici, on parle de stratégie, mais aussi de santé mentale, de transformation, et de cette quête audacieuse : faire grandir ton business tout en respectant qui tu es.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions, et des inspirations pour rêver grand sans compromis. Parce qu’un business durable commence par une entrepreneure alignée.


🔨 Outils mentionnés dans l'épisode :


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Transcription

  • Speaker #0

    Work in process, c'est une façon de se réinventer, de réinventer le monde du travail, de se dire qu'on peut bosser moins et mieux, qu'il n'y a pas de règles en la matière, qu'on peut développer son business en prenant soin de soi, et que souvent, si on veut faire grandir l'un, il faut travailler sur l'autre. Ici, je vous partage des étapes, des méthodes, des outils, des réflexions, En bref, des process pour... Créez la croissance que vous voulez en respectant qui vous êtes. Salut aux fêtes, moi c'est Marino Barré. J'adore parler de santé mentale, psychologie, neurosciences, organisation pour les entrepreneurs. J'aime parler de croissance saine, de transformation des entreprises pour un monde pro meilleur, plus joyeux et plus chaleureux. En bref, parler d'entrepreneuriat respectueux de qui vous êtes. Ça vous parle ? Alors abonnez-vous ! à Work in Process et surtout, écoutez bien l'épisode jusqu'au bout. Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode invité de Work in Process. Aujourd'hui, on va partir en exploration dans un domaine que je connais assez peu, mais sur un sujet aussi que je connais relativement bien. Qu'est-ce que je veux dire ? Vous allez le savoir tout de suite dans cet épisode. Déjà, je vous présente l'invité du jour, c'est Naomi Mandika. Bonjour Naomi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, je vais très bien, merci. J'ai très, très heureuse d'être dans ce podcast aujourd'hui et d'être invitée. Donc, j'ai hâte d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis ravie de te recevoir. Donc, toi Naomi, tu travailles dans un secteur qui, en tout cas sur Working Process, n'est pas encore passé, c'est le secteur de la mode. Et ne finis pas en entendant ça parce que je vous assure que ça va être vraiment très intéressant parce que toi, tu ne travailles pas dans n'importe quelle type d'industrie de la mode. Tu t'es spécialisée dans quelque chose, est-ce que tu veux nous en dire plus ?

  • Speaker #1

    Exactement, alors du coup nous c'est Zénia, donc c'est des maillots de bain et qui ont la particularité d'avoir une protection menstruelle qui va être amovible. Donc justement mon objectif c'est un peu de casser les codes justement de cet univers de la mode en montrant qu'on peut faire un produit élégant, fashion et qui respecte aussi la santé des femmes. Et donc c'est l'objectif avec Zénia, c'est de libérer la parole sur plein de sujets qui concernent les femmes. et prouver que finalement tout est possible et qu'on peut faire du beau et du sain.

  • Speaker #0

    Ce que j'admire particulièrement dans ta démarche et dans celle de Zénia, c'est en fait que tu sensibilises les femmes à notamment certaines maladies, comme l'endométriose. Et moi ça me touche particulièrement parce que quand mon diagnostic m'est tombé dessus, je me suis dit « mais qu'est-ce que je fais de cette information ? » comment est-ce que je suis censée fonctionner maintenant que je sais ça. Et il me semble que toi, tu es passée par là aussi. Et que c'est en partie pour ça que tu as voulu lancer Zénia, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. J'ai été aussi diagnostiquée d'endométriose, enfin, à moitié diagnostiquée au début, durant mes études. Et mon parcours a fait que, en fait, de base, je faisais des études en marketing spécialisé dans le luxe. Donc j'avais pour objectif d'intégrer une grande maison. Et en fait, je me suis rendue compte que la condition que j'avais avec la maladie n'allait pas me permettre d'intégrer ce genre de maison et d'avoir le mode de vie qui allait être assez agréable pour vivre avec la maladie. Donc j'ai voulu créer justement Zénia pour offrir des solutions aux femmes, parler de mon expérience et aussi avoir une vie qui soit agréable pour moi, un quotidien qui soit... qui soit vivable et dans lequel je peux construire mon mode de vie, je peux être productive à ma façon. Et du coup, c'est hyper important pour moi d'intégrer la dimension de l'endométriose, d'en parler, parce que comme tu dis, quand on se fait diagnostiquer, on ne sait pas vers qui se tourner, on ne comprend pas vraiment qu'est-ce qu'on doit faire maintenant avec ces infos-là, avec le peu d'infos qu'on nous donne au début. Et du coup, lancer Zénia, parler de ces sujets, lancer un produit qui allait aider les femmes, pour moi, ça faisait totalement sens. Donc voilà, je suis ravie aujourd'hui de travailler sur ce projet et d'évoluer là-dedans. Et je reçois des retours qui me motivent deux fois plus de femmes à qui je donne des réponses. Et ça pour moi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Le fait de se dire finalement qu'on n'est pas seule dans cette situation et qu'on peut avoir des sources fiables qui nous permettent de nous éclairer sur un sujet nouveau qui nous tombe dessus, je trouve que c'est intéressant. avant de développer un petit peu plus Comment fonctionne ton business ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est le chemin que tu as pris pour en arriver là, pour créer cette marque. Parce que la plupart des femmes, en tout cas, que moi je connais, qui ont ce type de maladie, on est un petit peu toutes passées par une phase de désert médical, à ne pas savoir ce qu'on a, à nous dire « c'est dans votre tête » . Et je voulais savoir comment toi, tu avais vécu la chose, et qu'est-ce qui t'avait boosté, impulsé, le fait de te dire « je vais créer ma marque, je vais créer cette marque-là, ce produit-là en particulier » .

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs facteurs. En fait, il faut savoir que du coup, mon diagnostic est tombé. J'étais en alternance dans une entreprise et en fait, ça se passait super mal. Je n'arrivais pas à trouver un quotidien grave. Je n'arrivais pas à avoir un emploi du temps qui puisse me permettre de travailler. Ils étaient plutôt ouverts à la discussion pour me trouver des solutions. Mais à ce moment-là, je ne savais même pas de quelles solutions j'avais besoin. Et du coup, j'ai commencé à être suivie, à suivre un parcours de soins, à tester plein de choses différentes. et on a commencé à me mettre sous pilule, sous ménopause artificielle, et puis on a vu que ça n'a pas fonctionné, on m'a donné une autre pilule, et encore une autre pilule. Et j'en ai testé une dizaine comme ça, jusqu'à ce que le médecin me dise « Vous savez, j'ai des patients qui sont à leur 30e pilule maintenant. » Donc là, je me suis dit « Bon, moi, je n'ai pas vraiment envie d'arriver à la 30e pilule. » Et en plus de ça, la ménopause artificielle m'avait causé des saignements constants, c'est-à-dire que pendant plus d'un an et demi, toute mon alternance, la fin de mes études, je saignais tous les jours. Donc je saignais trop pour ne pas mettre de protection, pas assez pour en mettre seulement une serviette ou un tampon, c'était pas possible, le tampon je ne saignais pas assez pour le mettre. La serviette, pareil, c'était pas confortable, donc j'étais bloquée, je suis partie en vacances avec ma famille, j'ai de la famille en Italie, j'ai passé tout l'été chez eux et j'étais bloquée parce que j'ai saigné tous les jours. Et c'est là que j'ai commencé à penser justement à ce système d'intégrer une serviette dans le maillot de bain. Au début, c'était une simple idée. Et je venais de finir mon alternance durant cet été-là. Et je me suis dit, comment je vais retrouver un travail dans lequel je vais pouvoir m'épanouir ? Et en même temps, j'avais cette rage au fond de moi de me dire, il n'y a aucune solution pour nous. Quand on pense aux protections menstruelles, on se dit, on est en 2025 et on a encore des protections. les mêmes protections que nos mères avaient, ça n'a jamais évolué. Et du coup, ça m'a donné cette motivation, cette soif d'avancer pour trouver des solutions, pour proposer des solutions. Et donc, petit à petit, je suis restée quand même plusieurs mois à la maison. À la rentrée, je n'ai pas cherché de travail, je suis restée chez moi à apprendre de plus en plus de choses sur la maladie, à me renseigner, à écouter des podcasts, à lire des livres, à lire des études, à suivre des médecins sur les réseaux qui parlaient de ça. et à me renseigner aussi auprès des médecins de la douleur et tout ça. Et en fait, j'ai appris énormément de choses sur la maladie. J'ai arrêté tous les traitements. J'ai commencé à me tourner vers la médecine douce. Et petit à petit, je voyais que j'allais beaucoup mieux. Et en fait, le fait que j'aille mieux mentalement, que je me mette moins de pression vis-à-vis de la société, du travail que je devais trouver et tout ça, j'ai vraiment redécouvert mon corps, appris à l'écouter et trouver des solutions. Et en fait, Zénia, c'est un peu ce qui m'a sauvée parce que j'ai trouvé une passion, j'ai trouvé un... une source de motivation pour aller mieux aussi et depuis que je me suis lancée j'ai jamais été aussi bien dans mon corps que actuellement et tout ça grâce à un business donc qui est pas directement rattaché à ton corps on précise

  • Speaker #0

    Là maintenant ce que j'aimerais qu'on creuse toutes les deux c'est justement là tu réfléchis tu fais tes recherches etc à quel moment tu as créé ta marque à quel moment tu as créé ta société Tu m'as parlé l'autre fois que tu avais travaillé sur des prototypes. Comment est-ce que tu as géré finalement le lancement ? Parce que pour avoir testé les produits Zegna, ce n'est pas un maillot de bain classique. C'est quand même de la bonne qualité. Donc, comment est-ce que tu as combiné finalement ton expertise dans le luxe avec le lancement de cette toute nouvelle marque ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à faire… J'ai commencé à faire ce que je faisais à l'école en fait. Dans mes études, on faisait des projets de marques. J'ai repris le même processus. L'idée est née dans mon esprit. J'ai commencé à y penser de plus en plus et à ouvrir un document et à commencer à faire ma petite étude de marché, à lister un peu les compétences qui me manquaient aussi pour faire ce business. Je sortais d'école, je m'y connais en marketing, vaguement, théoriquement surtout. mais je manque beaucoup d'expérience, donc je fais une liste de toutes les compétences qui me manquent, de tout ce que moi je peux apporter. En plus, à ce moment-là, j'ai un gros manque de confiance en moi qui vient justement de mon parcours qui a été difficile dû à l'endométriose, autant à l'école que dans mon alternance. Donc voilà, c'est une idée que je n'ose pas trop en parler au début, je travaille dessus de mon côté, j'en parle à quelques personnes de confiance et je travaille sur l'étude de marché, je travaille sur le projet. Je me rends vite compte que je ne connais rien à l'univers des maillots de vin, que je ne connais rien à la... au stylisme, au modélisme, que je ne sais pas du tout comment on fait appel à des fournisseurs. Je me rappelle qu'au début, je me demandais même c'était quoi la différence entre un producteur et un fournisseur parce que des fois, j'appelais les producteurs, ils me disaient qu'ils étaient fournisseurs. Et inversement, j'étais perdue. Je me disais, je ne vais jamais y arriver. Le projet est trop énorme pour moi. Donc, j'ai eu des gros moments de down comme ça. Et puis après, j'ai commencé à m'entourer, à rencontrer des gens et à poser des questions. Et déjà, j'ai tout. tout de suite compris que j'allais avoir besoin d'une styliste modéliste si je Donc d'abord j'ai commencé à dessiner aussi, je savais pas du tout dessiner avec l'iPad bien sûr parce que je suis très nulle au dessin donc avec un crayon et un papier ça aurait pas donné grand chose mais du coup j'ai commencé à apprendre les fonctionnalités des nouveaux iPad Pro, à tester de dessiner, au début je décalquais des maillots de bain, après je commençais à dessiner moi-même et puis petit à petit du coup j'ai rencontré Florie du coup qui est maintenant notre styliste modéliste et ça a tout de suite matché entre elle et moi. j'ai j'ai pas il ya quelque chose je me suis dit c'est avec elle que je veux lancer la marque je vais même proposer des parts dans la société dès le début parce que je voulais pas le faire tout seul moi de base je voulais avoir quelqu'un je voulais avoir un associé je voulais pas me lancer seul mais mais au final j'ai trouvé personne qui avait les mêmes envies que moi et sur le moment j'étais seul pour le moment donc donc je me suis entourée de fleury qui nous a rejoint du coup en tant que salarié Et puis le projet a commencé à prendre forme, donc elle s'occupait de m'expliquer comment fonctionnait cette partie-là, la partie création des modèles, contact des ateliers, relation avec les fournisseurs. Et moi, je continuais sur la partie plutôt business, développement commercial, le site web, les revendeurs, la stratégie qu'on allait mettre en place, le rétroplanie et tout ça. Et comme ça, petit à petit, ça s'est fait et voilà, aujourd'hui on en est là où on en est. et je suis ravie d'avoir Florie et je ne regrette pas du tout de l'avoir avec nous. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Super. Comment est-ce que tu t'y es prise pour trouver le ou les bons prestataires ? Parce que c'est toujours un petit peu délicat quand on est dans la prestat de service, mais quand on est sur du produit, j'ai envie de dire, le droit à l'erreur est encore plus mince.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Et c'était super difficile parce qu'en plus, j'avais beaucoup d'exigences. Je voulais du Made in France, mais pas très cher. rentrer dans un secteur que je ne connaissais pas forcément. Et donc, Florie m'a beaucoup aidée parce qu'elle m'a expliqué ce qui était possible, ce qui n'était pas possible. Et en fait, on a été directement visiter certains ateliers en France. Des fois, on y est allé ensemble, des fois séparément. Mais en fait, il n'y a pas énormément d'ateliers en France et on a vite eu des retours. Le réseau est petit, on va dire, et du coup, on a vite eu des avis, des conseils. Florie dit... travaille déjà en freelance avec d'autres marques, donc elle avait déjà certains retours d'ateliers, donc elle avait déjà travaillé avec eux. Et du coup, on a trouvé notre atelier comme ça. Aujourd'hui, on en a deux, parce qu'on en a testé un nouveau pour toujours avoir un… Si jamais on a une grosse production à lancer, on n'a pas envie d'être surpris, et du coup, on prévoit toujours le coup. Et le fait d'avoir… de tester un nouvel atelier, ça nous permet de tester des nouvelles compétences aussi, des nouveaux savoir-faire. Et donc on est produits à Chauvigny et à Paris par deux ateliers français. Et on s'est aussi renseignés bien sûr à l'international, mais du coup c'est là où c'est plus compliqué parce qu'on ne parle pas les mêmes langues, on peut moins aller sur place. Donc on a moins cette relation de confiance qu'on peut avoir aujourd'hui avec nos ateliers français, avec qui on s'entend très bien, on va souvent les voir, on fait des vidéos d'essayage. Et puis surtout, moi j'hésite surtout pas à poser mes questions. Parce que, comme je l'ai souvent répété, c'est un milieu que je ne connais pas. Et donc, je ne peux qu'apprendre des gens autour de moi.

  • Speaker #0

    Comment tu as été accueillie dans ce milieu ? Parce que moi, j'ai entendu beaucoup de clichés, de stéréotypes, pas forcément très flatteurs pour ce secteur de la mode, où c'est très fermé, c'est très difficile de se faire une place. Et comme tu disais, c'est un petit cercle. Comment est-ce que toi, tu as vécu l'entrée dans ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai très bien vécu. Alors après, toutes les personnes en networking à qui j'ai pu discuter, avec qui j'ai pu parler, ça a toujours été des super bons échanges, que de la bienveillance. Quand je me rends dans les salons professionnels pour vendre un B2B, par exemple, je pense au salon de la lingerie, j'ai adoré l'ambiance, juste la bienveillance entre les marques. On était tous là pour se soutenir, se donner des conseils. Mais je sais que ça dépend parce que j'ai fait un autre salon où c'était complètement différent. Là, c'était mélangé avec du prêt-à-porter. Et là, par contre, c'était plutôt tout le monde se regarde, mais personne ne se parle. L'ambiance jouait vachement sur le moral. Donc, ça dépend des environnements. Je n'ai jamais rencontré de fondatrice de grande marque pour le moment. Donc, à chaque fois, c'est plutôt des jeunes créatrices comme moi. Donc, on se soutient, on s'entraide. Je ne sais pas encore, on va dire que j'y arrive dans ce milieu-là, donc je n'ai pas encore la réponse, mais j'espère que ce sera pareil.

  • Speaker #0

    Super. Là, tu as créé ta première collection de maillots de bain. C'est quoi ton plan pour la suite ? Est-ce que tu envisages de faire… d'autres collections ? Est-ce que tu améliores celle-là ? Quelle est ta stratégie ?

  • Speaker #1

    De base, on a sorti le premier maillot, le une-pièce que tu as pu tester Marine. On a sorti ce maillot, on s'est dit que c'est le premier maillot de bain qui va être une pièce menstruelle réellement fonctionnelle. Parce qu'il faut savoir qu'un bas de maillot de bain menstruel, quand la protection est intégrée, il doit forcément être changé au moment où on sort de l'eau. parce que forcément la protection absorbe aussi ce qu'il y a dans l'eau. Donc c'est hyper important pour ne pas avoir d'infection de changer la protection. C'est pour ça que quand on a commencé à développer le produit, moi j'ai tout de suite voulu une protection amovible parce que je me disais qu'on ne va pas réussir à vendre un produit, un maillot de bain une pièce qu'on doit changer en sortant de l'eau. Ça veut dire qu'il faudra en acheter deux pour se baigner une seule fois. J'avais l'impression de vendre un mensonge et donc je me suis dit tant pis, on décale le lancement. on trouve une solution pour faire une protection amovible. Et donc, c'est pour ça qu'on a choisi de faire un maillot, une pièce aussi, pour montrer que c'est le premier maillot de bain, en fait, une pièce menstruelle, réellement utilisable au quotidien. Donc, on est parti sur une pièce assez simple, assez élégante, avec une encolure carrée et donc des accessoires, nos magnolias, pour venir combler, compléter le maillot de bain. C'était un bon compromis pour sortir qu'un maillot, mais qu'il allait être personnalisable. Et avec notre innovation, on commençait à parler de l'innovation et avoir ce premier maillot. On a eu quelques contrôles de temps suite aux magnolias qui étaient très difficiles à faire. Donc, on n'a trouvé aucun atelier pour nous les fabriquer. J'ai dû faire appel à des étudiants en école de mode pour me faire les fleurs depuis leur appartement parisien. Et donc, ça, c'était la stratégie. On s'est dit, on se lance avec un modèle. On voit ce que ça donne, on voit ce qui prend, ce qui ne prend pas. Et la suite, on la fera en fonction des retombées de ce premier maillot de bain. Et on n'a pas eu beaucoup de retombées parce que forcément, on n'avait pas beaucoup de moyens. Donc, on n'avait pas beaucoup de stratégie comme. Donc, on a plutôt visé. En plus, on s'est lancé très tard. Finalement, on s'est lancé en plein milieu de l'été. Donc, c'était déjà mort pour lancer des publicités en été. Donc, on a plutôt visé le B2B au début. On a fait des salons, on a été démarché. Et puis on s'est concentré pour trouver des fonds pour établir une stratégie pour l'été 2025. Et du coup, dès janvier, on a commencé à travailler sur la nouvelle collection pour cet été, pour avoir plus de références à proposer. Parce qu'on voyait bien que ce qui bloquait, c'était aussi le fait qu'il n'y avait pas de choix. Et donc là, on est parti sur mes premiers dessins à moi, du coup, et qui me tenaient à cœur parce que je les avais dessinés quand justement je commençais le projet avec mon iPad Pro. pro et du coup on a lancé ces modèles là, donc les modèles en velours avec les perles c'est notre dernière sortie et donc c'est les premiers maillots que j'ai dessinés

  • Speaker #0

    Super, ça tu vois c'est une anecdote que je savais pas mais du coup franchement bravo !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'était des dessins très approximatifs, Florie les a quand même retravaillés derrière

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas ça doit faire quelque chose quand tu dessines quelque chose et que tu te dis ça va être porté par d'autres femmes qui qui possiblement ont vécu les mêmes difficultés que moi et ça va les aider dans leur quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais c'est un bonheur de voir le produit passer du dessin au produit qu'on peut enfin toucher. C'est génial. Et le temps est très long entre le dessin et le produit qu'on a enfin entre les mains. Donc, quand on arrive à là, franchement, c'est un bonheur. Et puis, on espère aussi à l'avenir faire une collection de modèles un peu plus simples parce que là, c'est des modèles qui sont très travaillés. C'était l'objectif. C'est pour... pour caler notre image de marque et vraiment montrer qu'on veut faire des produits très élégants et en même temps menstruels. Mais l'objectif à l'avenir, c'est de faire aussi des modèles plus simples, modulables, avec différentes coupes pour s'adapter à toutes les morphologies et d'avoir quelques modèles en édition limitée qui sortent chaque été, mais rester sur des modèles plus simples toute l'année.

  • Speaker #0

    Ok, donc garder un positionnement quand même premium avec des petits twists. De temps en temps.

  • Speaker #1

    Exactement, pour que ça plaise à ton pain. On est premium dans surtout la qualité et dans le design des maillots. Mais en soi, au niveau de notre positionnement prix, on essaie justement de rester accessible comme on le peut. On est made in France, on fait des maillots qui sont doublés, dans lesquels il y a un fond de culotte, qui est un tissu particulier. Donc nos maillots ont des coûts de production très élevés. On pourrait aller produire ailleurs. moins cher, mais on veut quand même rester « Made in France » . Et donc, nos prix, en réalité, nos marges ne sont pas si élevés. On pourrait être beaucoup plus cher, mais ce n'est pas notre objectif. On veut justement montrer que tout est possible.

  • Speaker #0

    J'adore. Et justement, toi, dans tout ça, dans toute cette organisation, dans ce business, comment est-ce que ça se passe ? Parce que tu as beaucoup de choses à gérer, je me doute, entre deux collections en plus, là on va bientôt arriver en été, donc il va y avoir beaucoup de communication à faire. Comment est-ce que tu t'organises, sachant qu'on le redit, mais tu as une maladie chronique, l'endométriose, qui n'est pas forcément simple à vivre ? Comment est-ce que tu gères la croissance, le développement de ton business avec ta maladie chronique ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas toujours simple. J'ai appris à connaître les phases de mon cycle et j'essaye de travailler, d'organiser mon temps et mes tâches en fonction des semaines et des phases de mon cycle. Alors, ce n'est pas toujours évident parce que des fois, j'ai trop de choses à faire d'un coup, donc je n'arrive pas à suivre ce rythme. Des fois, je dois voyager et du coup, je mange moins bien, je fais moins attention à mon sommeil. Et là, j'ai un dérèglement hormonal et toute mon organisation tombe à l'eau. Donc, ce n'est pas évident, mais en général, je m'accorde des jours off pendant mes règles. Ça, c'est sûr. Les trois premiers jours de règles, je ne me force à rien faire quand j'y arrive. Mais j'essaye au maximum de vraiment me reposer pendant ce moment-là. C'est mes vacances, on va dire. En même temps, c'est le moment où je souffre, mais en même temps, c'est mes vacances. Et ensuite, la semaine après mes règles, c'est là où je sais que je suis la plus productive. Là, je fais du contenu, j'ai des nouvelles idées. Donc, je me mets à fond, focus. J'adore être focus cette semaine-là et travailler sur des nouvelles choses, des nouvelles idées, mettre en place des nouvelles stratégies. Et après, je vais avoir la semaine d'ovulation où là, je vais justement… On est en plein dedans. Je vais justement choisir de faire des podcasts à ce moment-là. Si je dois prendre la parole. Si j'ai des rendez-vous ou si j'ai des gens importants à voir, je vais privilégier de le faire pendant le moment d'ovulation. Et par contre, la phase luthéale, du coup, c'est le moment où je préfère rester seule. Et là, je travaille plus focus sur des tâches un peu plus chronophages. C'est clairement la semaine de la déprime en général. Donc, je reste tranquillement seule pour ne pas m'énerver. Je pense à bien dormir surtout pour que ma semaine de règles qui suit ne soit pas trop dure. et qu'on va dire dure que trois jours de douleurs intenses et qu'après, je puisse reprendre mon travail.

  • Speaker #0

    J'adore. J'adore ce que tu viens de partager parce que la plupart des gens, quand ils passent dans le working process, ils vont parler d'outils, ils vont parler de méthodologie et toi, tu as parlé de ton ressenti en fait, de ton corps, de ton fonctionnement, de la base qui fait que tu peux fonctionner. Et ce que je trouve passionnant, c'est que quelque part, si je peux dire ça comme ça, cette maladie ça t'a permis finalement de mieux t'écouter, de mieux te comprendre et peut-être même de mieux te reconnecter à toi ?

  • Speaker #1

    Complètement, avant que je sois diagnostiquée, c'est pour ça que des fois je dis que c'est un mal pour un bien aussi parce que j'en serais jamais là sans ce diagnostic et en même temps j'aurais aimé ne jamais l'avoir mais il faut savoir qu'avant ça, j'étais une étudiante parisienne qui sortait beaucoup où... voilà qui buvait un verre après les cours avec ses amis, qui mangeait au mcdo le midi et qui avait absolument aucun attrait pour la santé pour ce genre de choses je m'intéressais pas du tout à ça, mon corps, le bien-être ça me passait au dessus et en fait je détruisais mon corps clairement je faisais pas du tout attention j'avais un rythme de vie hyper hyper difficile parce que j'étudiais à paris mais je rentrais tous les week-ends chez mes parents et puis je faisais que c'est aussi la fête parce que j'étais en plein moment de mes études et que c'était aussi le moment propice à ça mais au final quand le diagnostic est tombé et que j'ai appris toutes ces choses, j'ai compris plein de choses sur moi sur ma personne, sur comment je fonctionnais et plein de moments où je me déprimais plein de moments où je déprimais je déprimais parce que ça n'allait pas et je m'en voulais à moi-même de ne pas être assez présente alors qu'en fait ça venait d'un dérèglement hormonal et que je n'étais pas encore au courant Merci. Donc ce diagnostic, en plus j'ai été diagnostiquée du coup d'endométriose, mais également d'adénomiose et du syndrome de congestion pallienne. Donc pas mal de choses d'un coup. Et au final, ça m'a permis de devenir vraiment moi-même et de savoir qu'est-ce que j'aime faire, de savoir que ce n'était pas que je manquais de compétences, c'est que je manquais de contrôle sur mon corps. Et que si je n'étais pas à l'aise pendant mes présentations à l'école, c'était aussi parce que peut-être que je les faisais pendant... la phase luthéale en plein SPM et que ça n'allait pas et le fait de comprendre ces choses-là. et d'être un peu moins dure avec soi-même en fait. J'étais très dure avec moi-même et maintenant, je comprends qu'il y a des choses qu'on ne contrôle pas et qu'il faut faire avec. Je m'imagine que tu es passée par là aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je suis en plein dedans parce que moi, je suis diagnostiquée depuis peu et j'apprends encore. Ce que j'entends dans ton discours, c'est beaucoup d'amour de soi, beaucoup de douceur, beaucoup de lâcher prise aussi. Et la question que je voulais te poser, c'est que je me doute que tu n'as pas changé ton organisation du jour au lendemain. Ce n'est pas le lendemain de ton diagnostic que tu t'es dit « je ne vais manger que des légumes, faire du sport et arrêter les soirées » . Comment est-ce que tu as organisé cette transition finalement ? Parce que c'est un changement de mode de vie. Et comment est-ce que tu l'as inclus dans ton projet entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, je ne me suis vraiment pas mis la pression du tout. Au début, je me mettais un peu la pression. Je me disais, dès que je mangeais quelque chose qu'il ne fallait pas, je m'en voulais, je me faisais du mal à moi-même. Je me disais, mais comment tu vas aller mieux alors que tu viens de manger un burger et je ne veux pas te plaindre de douleur, tu sais que ça vient du burger. Et puis finalement, je me suis moins prise de la tête et j'ai commencé à ne pas me poser de questions ni sur mon alimentation, ni sur mon sommeil, mais juste essayer d'être bien, juste essayer d'être heureuse, de faire ce que j'aime. Donc pendant cette partie, ces quelques mois où je suis restée à la maison après mes études, justement, je me poussais à faire des activités qui m'intéressaient. même si j'avais plein de choses à faire, autres beaucoup plus importants, me poussait à faire ce qui me plaisait pour me jeter la tête et essayer d'avoir un bien-être émotionnel, avant d'essayer de changer mon alimentation ou de changer quoi que ce soit. Parce que si je me forçais à changer mon alimentation alors que je n'allais pas bien dans ma tête, ça allait me faire une charge en plus et j'allais creuser ma tombe carré. Donc, j'ai d'abord appris à aller bien, à être heureuse, à aimer ma vie et ensuite à intégrer du coup... En fait, après, c'est venu tout seul parce qu'après, j'étais tellement bien dans ma peau que du coup, j'avais envie de mieux manger, envie de plus dormir. J'avais moins envie d'aller boire un verre le soir avec des amis, mais plus envie de rester chez moi parce que j'avais appris à m'écouter. Et en fait, j'ai toujours préféré rester chez moi. Mais avant, je me disais qu'il fallait que j'aille aussi avec mes amis. Je me mettais certaines pressions qu'à force de penser à moi et d'essayer d'aller bien, tout simplement, j'ai arrêté de me mettre ces pressions. et ça s'est fait. fait naturellement. Après, je ne suis pas encore parfaite du tout. L'alimentation, c'est super dur parce que c'est aussi culturel. Et moi, je viens d'une famille italienne, on mange beaucoup de charcuterie, on mange beaucoup de fromage. Donc, c'est super dur de rentrer chez ses parents le week-end et d'être la seule à ne pas manger le saucisson sur la table. J'adore ça. Donc, pour moi, c'est super difficile. Donc, l'alimentation, je ne suis pas du tout parfaite encore. J'essaye de faire au mieux. Mais voilà, j'ai toujours envie de sucre le soir. c'est incontrôlable mais en jouant sur la fatigue en jouant sur d'autres aspects j'arrive à faire certains écarts en alimentation sans que ça m'impacte trop et au contraire il y a des choses que j'ai complètement bannies et que je me suis fait un peu violence parce que je sais que le lait, les produits laités chez moi ça ne fonctionne pas du tout donc j'ai mis du temps à passer à d'autres choses j'ai testé au début plusieurs laits différents ça ne me plaisait pas du tout Et petit à petit, je me suis habituée au goût, même le café. Maintenant, je bois soit du café aux champignons d'absogène, soit du café de la ricorée, ce genre de choses. Et ça, ça m'a clairement changé la vie parce que je commençais ma journée avec un café noir. Et en fait, ça m'inflamait tout. Et c'était une catastrophe pour le reste de la journée. Ça, je l'ai complètement banni. Mais d'autres choses comme la charcuterie, je me l'autorise quand même de temps en temps parce que c'est aussi ce qui me fait du bien. Et il ne faut pas trop se renfermer dans une alimentation. absolument anti-inflammatoire, quitte à être malheureux de tous les jours devant son assiette, être triste, ce n'est pas une vie non plus.

  • Speaker #0

    Ou devant l'assiette des autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu gères ton emploi du temps ? Tu m'as parlé des différentes phases de ton cycle, mais une semaine dans ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Alors, moi je suis une grande dormeuse du coup, donc je ne m'impose pas de me réveiller au début, je le faisais. Je m'imposais de me réveiller à 7h du matin pour être à 7h30, 8h devant mon ordi, parce que si jamais je reçois un mail, il faut que je sois là pour y répondre tout de suite, je me mettais beaucoup de pression. Et puis après j'ai compris que dans tous les cas, si j'étais devant mon ordi à 8h du matin, mais complètement fatiguée, complètement ailleurs, ça n'allait pas m'aider. Donc maintenant, je me réveille à 8h30. Le matin, j'y vais cool. Je reste en pyjama, je regarde mes mails, je fais les priorités de la matinée. Et après seulement, je vais me préparer pour l'après-midi. Je mets tous mes rendez-vous l'après-midi, justement pour avoir ce confort de rester en pyjama, de ne pas avoir un jean qui me serre le ventre et qui fait mal toute la matinée pour rien. Donc je mets toujours mes rendez-vous l'après-midi. Comme ça, je sais que c'est pendant ma pause déj que je vais me préparer. que je mets mon jean et que je commence ma journée. Et ensuite, je travaille beaucoup moins le matin. Je fais des petites choses, les mails. J'y vais tranquillement pour bien me réveiller et apprécier ma journée. Quand j'en ai la motivation, je fais aussi un petit peu de sport. Je fais mes exercices que mon ostéopathe me conseille de faire pour la mobilité des organes et tout ça. J'essaye de marcher un peu ou j'essaye de faire un peu de pilates le matin aussi. Et c'est vraiment l'après-midi que je vais avoir mes rendez-vous en début d'après-midi. Et après, je sais que 16, 17 heures maximum, je n'ai plus de rendez-vous. Et là, je me focus jusqu'à 22 heures, des fois même plus. Mais c'est ce moment-là où je suis la plus productive. Donc, je ne m'impose pas de me réveiller à 8 heures. S'il faut que je travaille de 23 heures à minuit à fond, je préfère le faire comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    tu as vraiment appris à écouter ton rythme et à repérer tes pics. de concentration, tes pics d'énergie et tu capitalises dessus au final.

  • Speaker #0

    Exactement. Et j'essaie de ne pas me culpabiliser parce qu'au début, je me culpabilisais beaucoup de ne pas être debout. Par exemple, Florie, justement, qui travaille avec moi, elle est toujours réveillée avant moi. Et donc, quand on reçoit un message de son employé qui est réveillé avant nous, qui a besoin d'une info, on culpabilise forcément. On se dit « mince, c'est à moi d'être réveillée la première » . Et puis finalement, avec Florie, on en parle souvent de ça. Quand elle, elle est en SPM ou quand elle est la Pérec, elle me le dit. Moi, je lui dis aussi quand je les ai. Comme ça, si jamais il y a un message un peu froid qui passe dans la discussion, on comprend que ça vient de là aussi et puis on est plus indulgente et on en demande moins. Donc, elle sait que je vais me lever plus tard la semaine de mes règles ou la semaine avant. Et du coup, on se connaît. Et puis, si elle connaît son corps, si moi je connais mon corps, on arrive à s'organiser au mieux. Et franchement, ça nous permet juste d'être plus productifs.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve vachement chouette avec Florie, c'est que vous avez su instaurer une… une communication qui est transparente, qui est saine, en tout cas de ce que tu nous expliques. Et ça crée une culture d'entreprise, même si pour l'instant vous n'êtes que deux, ça crée une culture d'entreprise qui vraiment va favoriser le bien-être des gens qui bossent dans la boîte. Donc la mission de Zénia, elle va rayonner à l'extérieur, mais elle commence aussi par l'intérieur.

  • Speaker #0

    Exactement, et ça c'était super important pour moi parce que justement j'avais eu des mauvaises expériences avant, et je voulais tellement prouver qu'on peut Merci. Créer une entreprise dans laquelle les femmes s'épanouissent aussi, même si elles ont des maladies chroniques. Et il faut juste s'écouter et se faire confiance, en fait. Et en fait, pour moi, c'est super important. Et en fait, le fait d'être comme ça l'une avec l'autre, on se rend compte que la plupart des gens qu'on intègre à l'écosystème Zénia, ils sont comme nous. Et on ne s'attire que de personnes bienveillantes qui ont envie d'avancer. Franchement, c'est super rare qu'on soit tombé sur des personnes qui n'avaient pas cette même énergie. Et on se le dit tout le temps, on se dit « mais c'est dingue, on dirait que la marque attire des personnes qui ont envie d'aller mieux, qui sont bienveillantes » . Donc ça, c'est une des choses dont je suis le plus fière parce que je ne connaissais pas du tout mes capacités de management avant ça. Et je suis super contente que ça se passe aussi bien. On fait même des points, même si on se parle comme si on n'est pas non plus copine, on garde quand même cette... cette barrière, mais on est tout comme et en même temps on a quand même des points réguliers tous les deux mois pour discuter de comment on se sent, de comment elle se ressent, s'il y a des choses qu'elle a moins aimé dans ma façon de faire, des choses qu'elle aimerait bien qu'on mette en place et inversement, moi j'ai dû faire un retour sur son travail, sur ce que j'ai aimé, sur ce que j'ai moins aimé et ça nous permet de nous ajuster et de donner un temps de parole en fait, on le fait pas tous les mois parce qu'on a remarqué qu'on n'en avait pas forcément besoin, mais tous les deux ou trois mois. et ça nous permet d'avoir ce temps où on échange sur ces sujets-là et du coup, en dehors de ce temps-là, on priorise le travail.

  • Speaker #1

    Ok. Je trouve que ça a l'air en tout cas d'être fait de façon très naturelle, très intuitive, très organique. Je me demandais, comme tu gères plusieurs collections, tu as pas mal de casquettes sur ta tête, quels étaient les plus gros challenges que tu avais en ce moment ? Est-ce que c'était par rapport au développement de ton business ? Est-ce que c'est par rapport à ton organisation, à toi ? Est-ce que c'est ce rôle de manager, justement, qui… qui est arrivé il n'y a pas si longtemps que ça ?

  • Speaker #0

    Alors, ça va être plus le fait de devoir gérer justement tout toute seule pour toute la partie business. Parce que bien sûr, du coup, j'ai Florine, elle a énormément de travail, elle est en 20 heures par semaine chez nous. Donc, ces 20 heures sont déjà prises avec ses tâches. Donc, c'est vrai que moi, j'ai beaucoup de choses à gérer et forcément, plus le temps avance, plus ma charge de travail augmente et plus ça devient difficile de s'organiser. de garder ma bonne petite organisation intacte parce que forcément des fois j'ai une grosse urgence à régler et pourtant je suis en premier jour de règle et je n'ai pas d'autre choix que de la régler. Donc ça c'est le plus difficile, surtout qu'on est en train de changer de stratégie avec Zénia et de faire de la marque un média avant d'être une marque pour donner la parole aux femmes. Et du coup ça me demande beaucoup. Je commence un podcast Zénia et tu vas s'appeler Zénia et toi. On a tourné le premier épisode il y a quelques semaines. Et ça s'est fait du jour au lendemain. Justement, j'étais en pleine phase folliculaire. Et j'ai eu une idée. Et puis, j'ai eu quelqu'un qui m'a contactée surtout et qui m'a donné la motivation de le faire. Et en une semaine, le podcast était créé. La stratégie était mise en place. Et donc, en fait, là, ça fait beaucoup de contenu. Parce que du coup, il y a mon LinkedIn personnel. Il y a mon... il y a le Instagram Zegna de la marque, donc il y a les articles qu'on sort sur le site en ligne. Donc sachant que c'est moi qui crée tous les contenus, en plus de tout le reste qu'il y a à faire, ça commence à faire beaucoup. Donc là je suis justement en plein en train de retravailler mon organisation pour trouver un rythme, trouver une façon de faire pour que les sujets découlent en fonction des plateformes et qu'on puisse recycler aussi les sujets de la bonne manière. Et donc là, je suis en plein dedans. J'ai aussi la chance d'avoir mes cousines qui m'aident pas mal et certaines amies à moi qui sont toujours aussi là pour m'aider quand j'ai besoin. Donc ça, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #1

    Ok, super. Écoute, j'espère en tout cas que ces challenges autour de ta communication, ça va bien se résoudre et le plus rapidement que possible en tout cas. Est-ce qu'il y aurait quelque chose, une phrase ? un conseil, quelque chose avec lequel tu aimerais que les personnes qui sont en train de nous écouter repartent de cet épisode ?

  • Speaker #0

    Surtout, ce que je dis souvent, c'est d'écouter son corps avant tout, que ce soit dans le milieu perso ou dans le milieu professionnel. Notre corps, c'est ce qui nous permet d'avancer au quotidien, c'est ce qui nous permet d'être ce qu'on est, donc il ne faut pas l'oublier et il faut toujours le mettre en priorité.

  • Speaker #1

    On est bien d'accord là-dessus. J'ai bien fait de te faire venir sur Work in Process parce qu'on partage cette vision.

  • Speaker #0

    Super, je suis ravie d'être là pour parler de ça avec toi qui vis ça. En plus, en début de diagnostic, ça doit être une période pas facile non plus. J'imagine qu'avec tout ce que tu as à gérer aussi, c'est venu un peu comme une mauvaise nouvelle malheureusement. Je ne sais pas si ça faisait longtemps que tu étais en errance médicale ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, ça faisait une quinzaine d'années que j'avais des douleurs et qu'on me disait bien gentiment que c'était dans ma tête. J'avais essayé plein de choses différentes et il n'y avait aucune solution. Et au final, quand le diagnostic a été posé, j'ai été soulagée. En même temps, je me suis dit, qu'est-ce que je fais de cette information ? Est-ce que je vais en mourir ? Est-ce que c'est grave ? Je me suis aperçue en fait que sur ces sujets-là, je ne sais pas si c'est pareil pour toutes les femmes, mais moi en tout cas, j'étais très mal informée. Donc, j'ai eu une énorme phase de stress où j'ai remis tout. ma vie en question. Et puis, en commençant à lire des articles, ce genre de choses, je me suis dit, bon, déjà, je ne suis pas la seule, c'est bien et pas bien en même temps. Mais du coup, je peux me référer à des femmes qui traversent ça ou qui ont déjà traversé ça pour récupérer des infos. Et je trouve que c'est important, peu importe le secteur dans lequel on travaille, d'en parler parce que, en fait, ça fait partie du quotidien. On ne peut pas se dire « Bon, je mets ça sur pause et puis aujourd'hui, je suis focus sur mon business. » Merci. Mon corps, il est mis. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Le corps et l'esprit vont ensemble. Quand on va mal dans le corps, on a du mal à travailler. C'est factuel. Mais c'est sûr que le diagnostic après 15 ans d'errance médicale, j'imagine bien qu'il vient comme un soulagement aussi d'enfin avoir une réponse et de ne pas être prise comme on nous prend souvent pour des folles, avec des douleurs qui n'existent pas ou le fait qu'on se plaint trop. Et c'est bien que ça commence à changer et que les femmes se font de plus en plus diagnostiquer. Et maintenant, j'espère, il y a plein de choses qui sont en train d'être mises en place et j'espère que la prise en charge derrière la maladie va être plus complète. et qu'on va plus parler de la médecine holistique et pas forcément que des pilules qui peuvent très bien fonctionner pour certaines femmes. Mais je pense sincèrement que la pilule ne doit pas être le premier réflexe quand on apprend qu'on a une endométriose. Avant même de comprendre comment fonctionne la pilule, il vaut mieux déjà apprendre à comprendre comment fonctionne notre corps. Oui,

  • Speaker #1

    il y a déjà tellement de choses à apprendre, mais c'est sûr que moi, je vais insister sur le message que tu as dit tout à l'heure, mais... Prenez vraiment le temps de vous connaître, le temps d'apprendre à comprendre comment vous fonctionnez. Alors souvent, je vous parle en termes d'organisation, mais ça va même au-delà de ça. C'est quel est votre fonctionnement ? Quelles sont les meilleures stratégies pour vous ? Quels sont les meilleurs outils, les meilleures méthodes, les meilleures pratiques sportives par exemple ? Et d'appuyer sur tous ces leviers qui sont stratégiques pour faire décoller votre projet. Parce qu'au final, ce n'est pas... une dépense inutile de prendre soin de sa santé, c'est le meilleur investissement qu'on peut faire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Super. On va finir sur cette phrase parce que je la trouve vraiment bien. C'est très beau.

  • Speaker #0

    Moi aussi, franchement, rien à dire de plus.

  • Speaker #1

    Parfait. Écoute, merci à toi, Naomi, d'avoir partagé ton expérience, ton expertise. J'en sais un petit peu plus sur la mode et je vais le regarder avec beaucoup plus de bienveillance maintenant, ce secteur-là, donc c'est très cool. Si jamais les gens qui écoutent veulent en savoir plus sur Zénia ou sur toi, où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • Speaker #0

    On peut trouver le compte officiel de la marque sur Instagram, c'est « Zénia France » . Et pour voir un peu plus les coulisses, je me suis lancée sur TikTok pour partager mon expérience. Du coup, c'est sur le nom « Zénia » . Zénia, c'est Z-E-H-N-I-A.

  • Speaker #1

    Super ! Tous les liens, comme d'habitude, seront dans la description. de cet épisode. N'hésitez pas à nous dire à Naomi et moi ce que vous avez pensé de ce sujet. Moi, je trouve que parler de ces sujets d'endométriose, de santé des femmes, ça devrait être la norme et sincèrement, dans cette saison 2 de Work in Process, j'ai vraiment envie de laisser une grande place à ça. Donc, dites-moi ce que vous en pensez. On va faire un maximum de bruit pour qu'il y ait plus de femmes qui se sentent soutenues dans ces périodes un peu compliquées, dirons-nous.

  • Speaker #0

    Exactement. Merci beaucoup Marine de m'avoir accueillie aujourd'hui pour parler de ça avec toi.

  • Speaker #1

    Merci Naomi, merci à vous d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve très bientôt pour un autre épisode dans Work in Process. Voilà, comme tu as pu le voir, Work in Process reprend du service. Merci pour ton écoute. Si tu es curieux de savoir quels sont les prochains sujets que je vais aborder dans le podcast, surtout... abonne-toi à la newsletter comme ça tu es sûr de n'en louper aucun on se retrouve très vite

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