- Speaker #0
Un thème fort de la transformation des modèles pour s'adapter au monde en crise, peut-être, pour la succession de crises. Alors, ça fait partie des sujets, je pense, qui s'imposent un peu à nous, en tant que dirigeants d'entreprises. C'est-à-dire qu'on peut dérouler des lieux communs, de s'adapter ou périr. Bon, la question, je pense que tout le monde fera le même constat, qu'on ne peut plus continuer à faire comme avant.
- Speaker #1
Bienvenue dans Dino Sapiens, le podcast qui explore la transformation des organisations sans bullshit ni jargon. Chaque épisode, jetons le micro à celles et ceux qui, à leur manière, font évoluer nos façons de travailler, de décider, de manager. Parce que transformer, ce n'est pas imposer, c'est comprendre, embarquer, expérimenter. Parce que, dans un monde qui change vite, c'est notre capacité à rester humain qui fera toute la différence. Alors embarquez avec moi sur Dinosapiens et ensemble, évitons l'extinction. Christian Andreau est le délégué général du CJD, le centre des jeunes dirigeants. Le mandat en cours du CJD, et ce jusqu'en juillet 2026, apportait la transformation. Quel heureux hasard que nos chemins se soient croisés. Christian Andréot est originaire du sud de la France, de l'Aciota pour être exact. Après ses études d'histoire et une recherche de trajectoire dans les arts, notamment la musique, c'est de décider d'être objecteur de conscience qui lui ouvre la porte du monde associatif. L'objection de conscience, cela veut dire à l'époque ne pas faire son service militaire pas porter les armes. En contrepartie, le contrat pour les jeunes hommes est d'effectuer un service civil dans une association pour 20 mois au lieu de 10. Christian effectue son objectora de conscience chez AID à Marseille. AID est une association qui lutte depuis 1984 en France et à l'étranger contre le VIH et les hépatites. Il y passera au total 22 années, effectuant au passage un Master 1 en santé des populations ainsi qu'un Master en management des organisations. associative à Sciences Po Paris. Ses compétences supplémentaires lui permettent de devenir consultant interne pour transformer les pratiques de santé. Il conduit le changement, développe la formation et met en place les processus pour mieux suivre les activités de l'association. En 2008, il part à Paris avec sa famille pour prendre la direction des programmes. Le champ d'action de Christian Andéo s'élargit jusqu'à devenir directeur général adjoint de la structure qui emploie 500 salariés. En 2018, Convaincu de la nécessité de laisser la place, il prend alors la direction d'Addixio, une association de l'écosystème postal sur la thématique des addictions en milieu de travail. Dans les événements que vous connaissez sans doute, Addixio fait partie d'une coalition d'associations qui a lancé le Dry January en France. Après 4 ans, Crécio rejoint le CJD pour se rapprocher du milieu de l'entrepreneuriat et des enjeux environnementaux, toujours inspirés par l'énergie des bénéfoles qui s'investissent dans le milieu associatif. Il met au profit des 6000 dirigeants adhérents du CJD son exceptionnelle expérience du monde associatif, regorgeant de richesses humaines au bénéfice de la société toute entière. Christian nous parle aujourd'hui du CJD et de ce mandat de deux ans sur la transformation qui se décline à plusieurs niveaux logiques. Bonjour Christian.
- Speaker #0
Bonjour Irangia.
- Speaker #1
Ravi de vous avoir sur Dino Sapiens. Nos chemins se sont croisés un petit peu par hasard.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Et le CJD, pourtant je l'ai déjà croisé... plusieurs fois dans Dino Sapiens, puisque j'ai eu deux personnes que vous connaissez qui sont Franz Goh et Hélène Chahine qui sont venues parler à mon micro.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Qu'est-ce que le CJD, s'il vous plaît, et quelle est sa mission ?
- Speaker #0
Alors, le CJD, c'est une association. Une association qui a été fondée en 1938 par des patrons qui souhaitaient accompagner le progrès social du Front Populaire. Donc, à cette époque-là, il y avait une réaction très forte d'un patronat classique qui refusait les évolutions sociétales, celles du droit du travail. Ce groupe de dirigeants mené par Jean Mersch a souhaité mettre en place une structure pour les patrons qui voulaient servir l'intérêt général, servir une cause un peu plus grande que celle de leurs entreprises, et donc transformer un petit peu le rôle de l'entreprise et le monde du travail, et au profit aussi de leurs employés. Et donc, c'est ainsi qu'est né le CJD. Maintenant, le CJD, c'est une association de 6 000 adhérents, partout en France, réunies dans 128 sections. Au CJD, on se forme. Au CJD, on échange, on prend des décisions ensemble pour améliorer sa boîte dans un grand dessin. Et celui de se transformer soi-même, de transformer son entreprise pour mettre l'économie au service du vivant.
- Speaker #1
Quel est l'ADN de l'association ?
- Speaker #0
L'ADN de l'association, c'est l'engagement. C'est l'engagement au service du... d'une société plus juste, plus équitable, plus agréable, et fatalement les entreprises qui vont avec. Donc l'ADN, c'est aussi la formation. pour s'améliorer soi et améliorer son entreprise. Donc on a un organisme de formation, au CJD, qui délivre un très très gros programme puisque c'est plus de 72 000 heures de formation chaque année. Donc c'est assez énorme sur des thématiques qui vont du développement personnel jusqu'à l'analyse financière par exemple. Tout ça dans le but de se former, s'améliorer puisque la formation est un métier de dirigeant. Donc c'est hyper important d'apprendre et d'apprendre entre personnes qui partagent un univers de valeurs. Je pense que l'ADN du CJD, ce sont des valeurs très très fortes de solidarité, d'engagement, de partage. Et on ne vient pas pour rien au CJD en fait, c'est toujours une raison, un petit quelque chose qui nous anime. Et c'est pour ça qu'on vient. Briser la solitude du dirigeant, c'est sûr, mais pas que.
- Speaker #1
Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment fonctionnent les mandats du CJD ?
- Speaker #0
Alors on a une grande particularité au CJD, c'est que les mandats sont de deux ans. et ne sont renouvelables qu'une seule fois.
- Speaker #1
Qu'est-ce que c'est qu'un mandat ?
- Speaker #0
Un mandat, ça va être la présidence d'une des sections locales, il y a 128, la présidence d'une association régionale et la présidence nationale du mouvement. Donc ça, c'est que pour la présidence. Mais vous avez les trésoriers, mais vous avez des animations et des références en communication, des références en formation, tout un écosystème d'engagement qui se renouvelle au fur et à mesure. Pourquoi tous les deux ans ? Alors, c'est un grand attachement aux vertus démocratiques. Très important. Dans les associations, on peut parfois constater des présidences un peu à vie ou qui tirent un peu en longueur. Là, en fait, on est sur quelque chose qui est de l'ordre du dynamisme, de la jeunesse aussi, puisqu'on a une limite d'âge pour exercer des mandats. Mais également pour un renouvellement qui est à la hauteur de l'engagement que les membres mettent dans le CJD. C'est-à-dire que pour un chef d'entreprise, s'engager au CJD, quand on a un mandat, c'est à peu près 16 heures par semaine. Donc c'est absolument énorme et c'est un rythme. qu'on ne peut pas tenir non plus aussi longtemps sans mettre en danger sa boîte, en fait, et se mettre en danger soi-même. Donc, c'est important. Prenez cette limite-là. Et c'est un réseau qui fonctionne avec une structure relativement limitée. Donc, puisqu'il y a une équipe, ce que je dirige, d'une trentaine de salariés. Et ensuite, tout le reste fonctionne quasiment avec du bénévolat.
- Speaker #1
Et un mandat de deux ans, est-ce qu'il y a une thématique associée ?
- Speaker #0
Alors le président, le binôme présidentiel arrive avec un projet de mandat qu'il présente devant tous les adhérents, donc avec un vote. Et donc après se déroule le projet de mandat sur les deux ans, avec des thématiques particulières, des orientations et une transposition en action. Donc on a l'impression que le CJD pourrait être un peu éclaté dans sa trajectoire, puisque tous les deux ans tout change, même le conseil d'administration finalement est renouvelé. presque au tiers ou au quart chaque année, puisque tous les processus électoraux des régions ne sont pas sur la même année, évidemment. Ce serait trop simple. Donc, tout ça pourrait dire qu'on a des fluctuations qui empêchent la cohérence du mouvement. Quand on regarde un peu dans le rétroviseur, en fait, sur l'histoire, on se rend compte qu'on suit quand même une trajectoire assez cohérente, même s'il peut y avoir des curseurs sur plus ou moins de radicalité sur certaines questions, même s'il peut y avoir des curseurs sur un mandat qui va être plus orienté vers l'interne ou sur l'externe. on a quand même Il y a des personnes qui sont dans le mouvement, il y a une cohérence globale du mouvement et du projet politique, qui se déploie sur toute l'histoire du CJD.
- Speaker #1
Est-ce que vous pouvez nous parler du thème de la transformation ?
- Speaker #0
Tout à fait. Mathieu Equitry, président du mandat 24-26, sont venus avec un thème fort, un thème fort de la transformation des modèles pour s'adapter au monde en crise, peut-être, pour la succession de crises. qui s'impose à nous. Alors, c'est un thème qui découle aussi des mandats précédents. Ça fait partie des sujets, je pense, qui s'imposent un peu à nous en tant que dirigeants d'entreprise. C'est-à-dire qu'on peut dérouler des lieux communs, de s'adapter ou périr. Bon, la question, je pense que tout le monde fera le même constat, qu'on ne peut plus continuer à faire comme avant. Donc, business as usual, ça m'a été trop la thématique du CJD. Là, par contre, on a des enjeux de transformation qui sont très forts. transformation par rapport aux aspirations et des personnels, transformation par rapport au modèle économique et à la nécessité de coopérer, transformation par rapport aux crises climatiques, par rapport à l'instabilité géopolitique. Tout ça plaide en faveur d'un modèle adaptable. Alors, on peut parler de robustesse, on peut parler d'adaptation, on peut parler de compliance. C'est-à-dire, chacun a un petit peu son univers lexical. Mais en tout cas, je pense que tout le monde des personnes sensées, en tout cas, peuvent penser que la transformation est quelque chose d'absolument nécessaire, que nos entreprises, actuellement, ne seront pas celles d'en 10 ans.
- Speaker #1
Comment vous articulez ce mandat en particulier ?
- Speaker #0
Ce mandat, on a tout un arsenal à notre disposition au CJD pour décupler ou démultiplier la thématique et l'appliquer sur toutes les strates du réseau. Dans les programmes de formation, on a un programme, un parcours de formation expérimental qui est développé avec l'ADEME, qui s'appelle Galidé. et qui est un parcours de coopération. Parcours de coopération, coopération, transformation, bien entendu, puisque ces parcours sont censés aboutir à la création d'écosystèmes coopératifs, avec fatalement une transformation évidente de toutes les boîtes qui y participent, puisqu'à l'arrivée, on est censé aboutir à un autre modèle, un modèle coopératif, un modèle, on espère, robuste et adaptable. Donc c'est un exemple. C'est un exemple, il y en a d'autres. Nous avons lancé aussi une convention jidoyenne. pour travailler sur le futur de nos boîtes. Quand on parle de transformation, quels sont les modèles à notre disposition ? Est-ce qu'on va vers un régénératif ? Je pense qu'on est à peu près dans cette mouvance-là. Ce n'est pas le seul sujet qui nous occupe. Donc, on a une cinquantaine d'adhérents du CJD, de tout secteur d'activité confondu, qui travaillent sur un processus calqué sur la Convention citoyenne sur le climat. Et pour aboutir à des recommandations, à des livrables, à des outils pour aider la transformation des entreprises qui le souhaitent, c'est bien entendu.
- Speaker #1
Avec neuf mois de recul sur le mandat de la transformation, quels sont les principaux challenges rencontrés par vos adhérents ?
- Speaker #0
Principaux challenges, une fois qu'on est prêt soi-même, c'est la première étape, qui a fait l'objet d'ailleurs d'une première rencontre du réseau. Ce qu'il faut savoir, c'est que la vie du CJD est rythmée par de grands événements. nationaux. Et donc, sur le manga en cours, on a commencé par un grand événement sur la transformation de soi.
- Speaker #1
Transformer soi-même pour pouvoir transformer le monde.
- Speaker #0
Son entreprise, ouais. Exactement. Se transformer soi-même, transformer l'entreprise et contribuer à la transformation du monde. On espère. C'est un petit peu ça l'idée. En tout cas, donc, on a ce premier événement sur la transformation de soi. On va en avoir un deuxième sur la transformation de nos boîtes. Et ensuite, un grand final, on espère, sur la transformation de l'écosystème. et comment on s'allie avec d'autres. Alors c'est assez intéressant, parce qu'on s'en rend compte aussi qu'on est dans un moment de convergence avec d'autres acteurs autour de l'économie régénérative, autour de l'économie à impact, autour de toutes les entreprises qui veulent s'engager dans une économie adaptée aux changements climatiques et aux enjeux sociétaux, environnementaux. Donc c'est assez excitant de participer à ce moment-là, où on n'est plus dans des logiques concurrentielles avec d'autres réseaux qui nous sont proches, Mais euh... où toutes ces initiatives convergent. Donc, c'est assez intéressant.
- Speaker #1
Et donc, les difficultés, les challenges que vous rencontrez, quels sont-ils ?
- Speaker #0
Les challenges, c'est de vouloir changer dans un monde en crise et un monde où pas tout le monde est forcément convaincu de ce changement. Donc, il s'agit de convaincre et de rassurer son staff, c'est une première chose, et puis de s'inscrire dans une chaîne de valeur qui suit le mouvement. On voit vraiment des différences entre des entreprises qui vont être un petit peu libres de leurs choix et de leurs orientations versus celles dont l'activité est dans une chaîne de valeur dépendante de grands groupes qui n'ont pas forcément cette perspective-là pour le moment. Donc il va y avoir une vraie difficulté. L'autre difficulté, c'est la viabilité. Totalement, en fait, les entreprises souffrent des crises successives, ou celles en cours, des hausses des coûts énergétiques, plein de hausses de coûts et de l'incertitude, surtout de l'incertitude économique. copolitiques dans lesquels nous nous trouvons. Dans ce cas-là, pour changer, en fait, c'est bien de changer dans un modèle qui n'est pas en crise, en fait. Donc là, le fait d'arriver du point A à un point B, c'est un chemin qui peut être parfois sinueux. S'il va traverser en plus par la viabilité financière de l'entreprise, c'est une difficulté supplémentaire à laquelle sont confrontés nombre de nos adhérents.
- Speaker #1
Et quel type de coopération peut être utile selon vous pour relever ces défis de la transformation ?
- Speaker #0
Il faut des coopérations avec des structures complémentaires. Je pense que c'est une étape supplémentaire dans une certaine circularisation de l'économie. C'est-à-dire que c'est chacun avec son excellence, sa compétence, éventuellement sa matière première, sur les déchets des uns qui vont être le combustible des autres. Plein d'initiatives comme ça qui vont contribuer à cette coopération sur le territoire. Je pense qu'il y a une partie de renoncer, en fait, aussi, une partie de renoncer à une... un segment très concurrentiel pour coopérer sur un autre. C'est vraiment une vraie différence de vision. J'aime bien parler d'économie du lien, d'économie de la relation. C'est comment on s'entend pour ne pas forcément être dans une logique prédatrice, les uns envers les autres, mais en coopération. Et quand je dis en coopération, c'est forcément mutualiser totalement le capital, créer des coopératives, etc. Chacun a trouvé le modèle qui lui convient le mieux sur un territoire. Il y a aussi une nouvelle dimension qui remonte à celle de l'implantation et celle de la relocalisation de toute une partie de ces activités.
- Speaker #1
C'est un peu remettre en question l'état d'esprit concurrentiel.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. On travaille beaucoup à partir des idées d'Olivier Hamann, de son fameux petit fascicule sur la préconcurrence. Et je pense que c'est quelque chose qui nous anime pas mal au CJD en fait. CJD c'est un réseau, on ne fait pas de business au CJD, donc c'est important de le signaler. Par contre, on partage, on partage beaucoup, on se retrouve autour d'un socle de valeurs très important et on se sent beaucoup moins seul. Et ça c'est fondamental.
- Speaker #1
Quelles sont les prochaines étapes du mandat de la transformation ?
- Speaker #0
Alors, les prochaines étapes du mandat, c'est la finalisation du livrable de la Convention jidoyenne. Donc là, pour l'instant, c'est un saut dans le vide. Je ne vais pas vous dire à ce moment-là ce qui va sortir des travaux des 50 JD qui sont engagés. Donc là, on attend aussi ce livrable qui va arriver, je pense, d'ici l'été. Il y a la sortie de l'expérimentation Galilée pour aller sur un déploiement de coopération. Donc là, on a actuellement trois cohortes. J'espère qu'ensuite, ça va se faire des petits, tout ça, en fait. Sachant que, fidèle à nos principes, une partie de l'architecture du parcours sera donnée en Creative Commons. Donc, quelque chose qui a aussi vocation à sortir du CJD pour se diffuser le plus à l'externe. Ça, c'est un principe qui est très important aussi pour nous. On a quand même aussi toujours cette visée de réforme sociale, ou réforme sociétale, ou réforme économique, je ne sais pas. Mais en tout cas, de changer un petit peu le monde. Donc, c'est important. Et ensuite, il y a le point d'orgue du Congrès. également, qui aura lieu en 2026, au mois de juin, et qui aura pour but, pour thématique, la transformation des modèles d'entreprise et de l'écosystème. Et donc là, on aura un petit peu rebouclé le cycle, je ne pense pas, parce que c'est une thématique qui va sans doute perdurer bien au-delà du mandat, puisque ça fait partie, je pense, des thèmes qui s'imposent à nous également. Ça, c'est absolument logique. et donc ce jalon va se mettre en place durant toute cette année. Et ensuite, je pense aussi continuer. On n'en a pas fini avec la transformation.
- Speaker #1
Oui, c'est souvent un mouvement qui est assez long et lent.
- Speaker #0
C'est un mouvement qui est long, c'est un mouvement qui est lent, c'est un mouvement qui est traversé d'injonctions parfois contradictoires, qui est traversé d'adaptations d'urgence à la nouvelle crise du moment. Je veux dire qu'on a plein de raisons, on n'a pas forcément travaillé sur le sujet aussi sereinement que ce qu'on aurait voulu. Je pense que le contexte politique français est hyper important aussi, parce que en doit pouvoir se transformer dans un environnement le plus stable possible. Tout à l'heure, je parlais de la stabilité des entreprises elles-mêmes d'un point de vue de la viabilité financière. Dans un contexte réglementaire, législatif et politique global, si on pouvait avoir un peu de stabilité, ce serait pas mal aussi. Si vous voulez, ce qu'on voit sur le démontage du pacte vert, vous voyez, nous, on peut foncer dans une direction. Si tout d'un coup, la puissance publique fait demi-tour, en fait, nous, on est déjà engagés dans ces thématiques-là. Donc, c'est très, très compliqué de vous compter sur des programmes qui sont annulés, sur des lignes de financement qui n'existent plus. C'est quand même quelque chose qui crée de l'instabilité, pas forcément dans le bon sens.
- Speaker #1
Pour finir, Christian, quels conseils pourriez-vous donner aux entrepreneurs qui réfléchissent à une évolution possible de leur modèle ?
- Speaker #0
D'adhérer au CJD, bien sûr. De venir nous rencontrer, de venir nous rencontrer, de venir nous partager, en fait. Et c'est vraiment fondamental, parce que c'est au-delà de l'autopromo, c'est qu'on peut parfois se sentir très très seul, quand on a envie de changer son modèle économique, de faire autrement, et qu'on regarde autour de nous et que c'est soit business as usual, ou il n'y a pas d'autre alternative. C'est un petit peu ce qu'on a plutôt tendance à voir autour de nous. Donc c'est important de venir rencontrer des gens qui pensent qu'on peut changer les choses, et qu'ils font, parce que c'est également ça qui est galvanisant au CJD, c'est-à-dire qu'au quotidien, les adhérents... changent des choses dans leur boîte, font évoluer leur modèle, se transforment, passent la semaine de 4 jours, réduisent leur impact carbone, font des diagnostics biodiversité, circularisent une partie de leur production et de leur activité. Et donc ça, ça fait un bien fou. On se rend compte qu'il y a beaucoup plus nombreux que ce qu'on pensait.
- Speaker #1
Et puis le J du CJD, ça veut dire jeune, mais c'est plutôt un état d'esprit qu'une notion liée à l'état civil, n'est-ce pas ?
- Speaker #0
Exactement. Exactement, c'est vraiment le jeune dans l'état d'esprit, dans un état qui est presque un peu subversif, et qui donne une énergie, traduit une énergie, et qui traduit aussi l'engagement dans le futur.
- Speaker #1
Un grand merci Christian d'avoir participé à cette émission de Dino Sapiens, et j'espère qu'on aura la suite de l'aventure de ce mandat qui me semble absolument crucial et plein de promesses.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Cet épisode est terminé et j'épingle dans mon navigateur le site du CJD, que je vous mets bien sûr dans les notes du podcast. Il y a forcément une section du CJD près de chez vous. Le CJD propose des sessions plénières ouvertes aux non-adhérents pour découvrir le mouvement. Alors n'hésitez pas à vous informer et vous inscrire. Comme souvent, je vous invite à noter cette émission sur les plateformes, à laisser un commentaire, à vous abonner. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Et d'ici là, évitons l'extinction !