Speaker #0Bienvenue dans « Élégance et ambition » . Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe Césée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Elégance et Ambition, le 18ème. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler de ce que les élites savent sur la réussite et que l'on ne vous enseigne pas, ni à l'école, ni à l'université, ni nulle part ailleurs dans les médias, sinon dans la littérature sociologique peut-être, mais qui est une discipline assez austère. trop austère pour qu'elle atteigne le grand public, donc je vais m'en charger, je vais me charger de vulgariser ces éléments. Dernièrement, je suis tombée sur une publication LinkedIn, celle d'un jeune haut fonctionnaire qui a republié le CV d'un jeune homme qui lui est apparenté, ils ont le même nom de famille, pour sa recherche de stage. Et en lisant le curriculum vitae de ce jeune homme, donc c'est un jeune homme en fin d'études, je vois défiler en filigrane, et ce malgré son jeune âge, tous les codes de la réussite sociale, ceux qu'on n'enseigne jamais à l'école, mais que ce jeune homme semblait parfaitement maîtrisé, justement parce qu'il vient d'un milieu aisé. Il y a tous les signes qui sont visibles quand on a l'œil, que ce soit le code postal, les écoles fréquentées. la manière de se présenter. Enfin, il avait un CV qui était tellement parfait. Même à son âge, je n'avais pas un CV aussi bien garni et aussi bien présenté et constitué avec autant d'expérience dans des entreprises dont je n'avais même pas l'idée qu'elles pouvaient exister. J'ai trouvé ça éclairant de vous partager, à partir de cette anecdote, les codes de la réussite sociale. Alors, je n'aimais pas de jugement sur les qualités ou les compétences de ce jeune homme. Je dis simplement que c'est quelqu'un qui y allait. codes des milieux aisés, et ça se voit parce que son CV, c'est l'archétype de la reproduction sociale. Et je vais vous faire une confidence, pour fréquenter ces milieux depuis plusieurs années, les personnes de la classe aisée ne sont pas véritablement plus intelligentes que les autres. Elles sont juste nées avec les bons codes. J'ai fait mes études à Sciences Po Paris, et combien de fois j'ai vu dans cette école des gens qui étaient académiquement, scolairement brillant. parce qu'en apparence ils maîtrisaient toutes les références de culture générale, parce qu'en réalité ce sont des choses qu'ils entendent depuis l'enfance, mais qui, de l'autre côté, manquaient, pouvaient manquer, soit de bon sens, soit d'intelligence de situation, ou qui étaient, de par leur milieu social d'origine, un tant soit peu déconnectés des réalités de la majorité des Français, notamment ceux de la classe moyenne. Alors je ne nie pas qu'il y ait des gens... authentiquement intelligents et brillants dans ces milieux et qui auraient réussi sans l'appui de leur environnement d'origine. Mais moi, ce qui me rend folle et que je trouve totalement injuste, c'est que dans les autres catégories sociales, il y a des gens brillants, des gens intelligents et méritants, mais qui plafonnent, qui stagnent et qui ne réussissent pas autant qu'ils le devraient justement parce qu'ils ne maîtrisent pas ces codes qu'ils n'ont pas grandi avec. Et c'est pour cette raison que j'ai lancé Alors initialement c'était un blog mais aussi le compte Instagram ainsi que ce podcast pour transmettre les codes de la réussite sociale. Et ce que vous voyez comme de la réussite sociale, pour les personnes issues de la classe aisée, c'est tout simplement le cours normal de leur vie parce que c'est le résultat de la reproduction de l'habitus. L'habitus, je le rappelle, c'est un concept de sociologie qui désigne les dispositions acquises, donc les façons de penser. parler, d'agir, qui sont transmises par l'environnement et qui rendent certains codes totalement naturels chez les individus. Et donc dans cet épisode, vous allez comprendre les codes majeurs des élites que j'ai regroupés en quatre catégories. J'ai nommé la culture, la sociabilité, les études et le travail et l'argent et comment les répliquer dans votre quotidien étape par étape. Ce sont tous les éléments toutes les clés que les enfants et les adolescents de classe aisée apprennent dès le plus jeune âge et qui constituent le ferment de leur réussite ou du moins de leur aisance sociale, professionnelle et financière à l'âge adulte. Et à l'issue de cet épisode, vous aurez une meilleure compréhension des codes sociaux qui vous manquait peut-être, et un plan d'action simple pour vous approprier ces codes. Premier point qui concerne la culture générale, et la culture de manière générale, au sens large, disons. Le capital culturel, il est primordial dans la réussite sociale parce qu'il agit comme un signal d'aisance et comme un signe de reconnaissance implicite entre pairs, entre semblables. C'est le vocabulaire, les références. des objets, des livres, des œuvres et certaines pratiques, comme le fait de pratiquer un instrument de musique, d'assister à des expositions ou à des représentations culturelles, qui donnent un sentiment de crédibilité et un sentiment de légitimité aux personnes des catégories aisées. Et tout cela, chez les élites, ça se développe par une exposition constante dès le plus jeune âge. C'est-à-dire que les enfants des classes favorisées Ils vont, grâce à leurs parents, régulièrement au musée. Ils vont assister à des pièces de théâtre, à des représentations d'opéra, de ballet, de musique classique. Quand ils sont très jeunes, souvent ce sont des formes adaptées, allégées. Mais dès qu'ils sont en âge, de comprendre un peu mieux ces œuvres et d'assister à des représentations plus longues, ils assistent à des représentations avec leurs parents. Cette exposition passe également par la pratique d'instruments de musique ou d'un art, quel qu'il soit, comme du... théâtre, de la peinture, de la sculpture. Ça passe aussi dans les foyers très favorisés, économiquement favorisés, par la présence d'œuvres à la maison, notamment des classiques de la littérature sous forme de la collection Pléiades, qui sont ces ouvrages avec une couverture en cuir et une reliure en or qui sont des très beaux objets mais qu'on retrouve dans certaines familles qui ont un capital culturel et ou économique assez élevé. Ça passe aussi par la présence de tableaux, de vase de pièces uniques qui sont acquises dans des cercles d'initiés. Cette exposition, elle passe aussi par l'incitation des enfants à aller vers la lecture plutôt que vers des films. J'en tiens pour preuve une camarade de Sciences Po avec qui j'avais fait connaissance pendant un stage et qui venait d'un milieu aisé et qui me racontait que quand elle était plus jeune, lorsqu'elle voulait aller voir un film au cinéma, elle était obligée par ses parents à lire le livre éponyme avant de pouvoir aller assister à une représentation dans une salle de cinéma. De manière générale, les enfants de milieux favorisés, ils sont littéralement dans un bain de culture générale à la maison, à domicile. Entre la bibliothèque, dans les foyers aisés, il y a souvent, presque toujours, une bibliothèque qui est extrêmement bien garnie. J'en ai parlé des œuvres d'art, les discussions à... table qui permettent de renforcer cette culture générale. À la table du dîner, on ne va pas parler des mêmes sujets, que ce soit un foyer populaire, un foyer de classe moyenne ou un foyer favorisé. Et on peut retrouver parfois dans certains foyers un piano, par exemple, qui va orner la pièce de vie. Alors on parle plutôt d'instruments. de bonne facture, des pianos acoustiques, soit des pianos droits, soit des pianos à queue, ce qui implique en plus d'avoir une certaine capacité en termes d'espace de vie pour accueillir un instrument de cette taille. Cette culture générale, elle se développe aussi à travers les voyages, puisque les personnes favorisées ont tendance, en particulier dans la bourgeoisie intellectuelle, d'aller visiter des lieux culturels. Pendant les vacances, on va plutôt visiter des châteaux, des lieux historiques ou des vignobles. plutôt que d'aller faire la fête dans des endroits dits branchés ou en vogue. Et on peut élargir le terme de culture en intégrant le sport, puisque la pratique de certains sports, comme le tennis ou l'équitation, vont finir de forger ce ciment culturel. Je vais vous parler de culture au sens large, et j'en reparlerai dans la partie suivante sur la sociabilité. Qu'est-ce que ça veut dire pour vous ? Eh bien, ça signifie que vous pouvez commencer à vous approprier cette culture en vous exposant vous-même, en adoptant ces habitudes d'exposition à la culture générale, à la culture classique. Et ce que vous pouvez faire, c'est d'instaurer un ou plusieurs rituels. Par exemple, d'aller au musée une fois par mois ou une fois tous les deux mois, d'aller assister à une représentation de musique classique une fois tous les trimestres. Mais surtout, ce que j'aimerais vous faire comprendre, c'est l'idée d'effets cumulatifs, c'est-à-dire qu'il vaut mieux des petites expériences. répétées plutôt que des gros efforts ponctuels. Donc si on reprend l'exemple de la musique, en réalité il vaut mieux écouter à tout hasard Radio Classique 15 minutes tous les jours plutôt que d'aller une fois par an ou une fois tous les six mois à un concert de musique. classique. En plus, ça vous coûtera moins cher. Vous pouvez aussi intégrer une pratique artistique dans votre quotidien. Par exemple, commencer à prendre des cours pour apprendre à jouer d'un instrument de musique. Vous pouvez même commencer tout court à jouer d'un instrument de musique. Pour ma part, j'ai commencé à jouer du piano seule en faisant l'acquisition d'un piano et en suivant des cours sur YouTube, tout simplement. Vous pouvez vous inscrire dans un autre registre à des cours de théâtre ou à un club de lecture ou de littérature. Et dernière astuce que j'ai découverte il y a très peu de temps et qui est totalement gratuite, si vous voulez vous exposer à des formes d'art auxquelles on ne pense pas toujours, c'est d'aller visiter des enchères, des ventes aux enchères. Par exemple, à Paris, vous avez les enchères Drouot qui sont très réputées. C'est totalement gratuit. Et d'ailleurs, je salue l'ami qui m'a fait découvrir ces enchères. Ce que ça va vous permettre, c'est de pouvoir voir, d'accéder à des formes d'art qui sont convoitées par des particuliers aisés. Dans ces enchères, dans ces ventes aux enchères, alors déjà c'est superbe parce que c'est un spectacle en soi ces ventes aux enchères, mais vous allez pouvoir voir de vos yeux des gens, il y a plein de gens dans ces enchères qui ne savent pas quoi faire de leur argent littéralement et qui dépensent des sommes qui peuvent vous paraître astronomiques dans des œuvres d'art. Et par exemple, la dernière fois que je suis allée assister à ces enchères, j'ai le souvenir d'un tableau qui a été mis à prix à peut-être 500 ou 700 euros. Les enchères se sont littéralement envolées et le tableau est parti à plus de 5000 euros. Sachant que dans les ventes aux enchères, vous avez toujours une commission. Alors en l'occurrence, pour les enchères de roues, c'est 30%. Donc vous rajoutez le prix de la commission, on arrive facilement à 7000 euros. Et donc... Ça vous donne une idée de l'aisance financière des personnes qui assistent à ces enchères et qui achètent, qui font l'acquisition d'œuvres d'art dans ces enchères, parce que pour pouvoir dépenser 7000 euros sur un coup de tête parce qu'un tableau vous plaît, ça donne une idée de l'aisance financière derrière. En tout cas, ce n'est pas le français moyen qui peut se permettre ce type d'acquisition. Sachant que dans ces ventes en enchères, il y a de tout, il y a des tableaux, il y a des sculptures, il y a des... Il y a des vêtements, il y a de l'argenterie, il y a du mobilier, on peut vraiment tout trouver, mais je vous incite vraiment au moins une fois dans votre vie à aller voir ce type de vente si vous n'y avez jamais assisté. Une fois ce bain culturel installé, encore faut-il savoir le partager avec élégance et passons donc au code relationnel, c'est-à-dire mon deuxième point. La communication, la sociabilité, le réseau, ce qu'on pourrait appeler, regrouper sous le vocable de... capital relationnel, cela fait partie des codes que les élites maîtrisent, puisque les opportunités circulent avant tout via le réseau. Et les élites savent à quel point il est important de créer et de maintenir le lien, et surtout comment procéder pour ce faire. Encore une fois, c'est dès l'enfance, dès le plus jeune âge, que les codes clés sont acquis et transmis, notamment les salutations, la manière de se présenter, de présenter ses invités, les sujets de conversation approprié, ce à éviter et quel langage corporel adopter et quelles sont les règles de savoir-vivre à mettre en pratique dans ces interactions et au cours des événements. Et le savoir-vivre à table est particulièrement important puisque les repas sont des enjeux de socialisation notamment à travers les déjeuners réseau, les réceptions à domicile, les dîners mondains, tous ces événements qui sont organisées dans les milieux favorisés et qui permettent la création et l'entretien de liens entre les différents acteurs. Ce réseau, il se forge également à travers un certain nombre d'activités sportives et associatives, et pas n'importe lesquelles. En l'occurrence, dans le fameux CV dont je vous parlais en introduction, il y en avait un certain nombre, notamment de mémoire le tennis pour les sports, mais autrement on pourrait citer l'équitation, les scrims, le golf. la voile, le polo, pour ceux qui ont vraiment les moyens. Les élites se retrouvent aussi à travers certaines activités associatives. Pour les jeunes, il y a les scouts, qui permettent de développer, en plus de cela, un certain nombre de valeurs et de savoir-faire. Il y a également, dans les milieux favorisés, les jeunes sont beaucoup incités à pratiquer du bénévolat caritatif, puisque ça permet, avant même d'être en âge de travailler, et de commencer à... garnir son CV avec des activités qui sont socialement valorisées. Et effectivement, pour avoir effectué des activités de bénévolat dans des associations, j'ai croisé des personnes, des jeunes de milieux favorisés. En général, quand ils sont jeunes, ils viennent de milieux favorisés. Sachant que... Ce qui est bien avec le bénévolat associatif, c'est qu'on croise des personnes de tous les milieux, en tout cas l'association dans laquelle j'étais. Mais je ferme la parenthèse. Dans les activités qui permettent de développer son réseau, il y a également les activités culturelles, on en a parlé, qui permettent justement d'avoir des sujets de conversation et de créer ce lien plus facilement. Et pour vous, comment est-ce que vous pouvez travailler ce réseau, ces codes de l'associabilité et de la communication ? Pour commencer, je peux vous proposer quelques épisodes de podcasts que j'ai enregistrés à ces sujets, notamment l'épisode 14 qui parle de maîtriser son langage corporel. Je vous renvoie également à l'épisode 12 qui vous donne une méthode pour parler avec élégance et améliorer votre expression orale, ainsi qu'à l'épisode 3 sur comment bâtir son réseau avec stratégie, intention et authenticité. Et si vous voulez passer à la pratique, je vous suggère de... Ausha, commencez la pratique dans un des sports que j'ai cités ou bien vous investir dans du bénévolat caritatif. Comme je vous l'ai dit, on croise des personnes de tous les milieux sociaux. Donc c'est peut-être une piste pour vous si vous voulez commencer à construire votre réseau, en plus en faisant quelque chose d'utile. Ce réseau, une fois que vous avez commencé à le développer, il faut bien qu'il serve à quelque chose. Et notamment au domaine le plus crucial, j'ai nommé le travail. Ça m'amène à mon troisième point, le champ des études. universitaire et du travail, puisque les élites savent ce qu'il faut faire et ce qu'il faut montrer pour signaler leur appartenance et leur maîtrise des codes afin d'assurer leur place dans des positions qui vont être les plus confortables. Premièrement, les élites savent très bien dans quelles écoles aller. Et quand je dis école, je parle du supérieur. Dans certaines familles, il est hors de question que les enfants aillent à la fac. Ça, c'est quelque chose de fondamental. Dans les familles les plus aisées, on sait qu'il ne faut pas aller à la fac. Dans ces familles, les enfants vont soit en prépa, soit en grande école, soit nulle part, mais certainement pas à l'université, parce que dans ces milieux, on sait très bien que les diplômes universitaires, qu'ils viennent de l'université publique ou de grandes écoles, ça n'a pas du tout la même valeur. Et par conséquent, les parents savent très bien, savent parfaitement... comment favoriser la trajectoire de leurs enfants pour qu'ils réussissent les concours des écoles les plus sélectives, notamment Sciences Po, HEC, l'ENS, donc l'École Normale Supérieure, Polytechnique. Et pour cela, ils vont mettre en place un ensemble de stratégies, donc mettre les enfants dans des écoles privées, dans des lycées privés, ou bien s'installer dans les zones où la carte scolaire permet... aux enfants d'être affectés dans les meilleurs lycées publics, et c'est notamment dans certains arrondissements de Paris, comme les arrondissements de l'Ouest parisien, ou encore à Neuilly-sur-Seine. Dans tous les cas, les parents et l'entourage ont toujours une attitude, une stratégie proactive vis-à-vis des plus jeunes, et d'ailleurs c'est l'exemple que je vous ai donné en introduction avec ce haut fonctionnaire qui faisait preuve d'une démarche d'aide vis-à-vis d'un des membres de sa famille. Dans ces milieux, on sait donc comment faire en sorte que les jeunes parviennent à garnir leur CV avec des activités qui sont valorisées par les recruteurs, même quand ils n'ont pas ou peu d'expérience. On en a parlé, les scouts, les activités bénévoles, caritatives, associatives. Les élites maîtrisent également parfaitement et savent optimiser ce qui est de l'ordre du label. On en a parlé, les grandes écoles, mais aussi participer à des programmes. des séjours linguistiques à l'étranger, faire des activités ou des projets personnels pour décrocher des prix et les fonctions associatives. Tout ça, c'est un ensemble de signaux qui permettent de rassurer les jurys d'admission aux grandes écoles et plus tard les recruteurs. Puisque l'enjeu derrière, c'est de parvenir à trouver un emploi et si possible un emploi qui soit socialement valorisé et qui soit rémunérateur. Dans le domaine de l'emploi, justement, les manières de trouver, de décrocher un travail, de décrocher un poste, elles ne sont pas du tout les mêmes que ce que peut faire le français moyen, c'est-à-dire que dans les milieux favorisés, on va privilégier la recherche d'emploi par le réseau. C'est-à-dire qu'on n'envoie pas des candidatures CV, lettres de motivation à froid, on passe par le réseau en premier. Et ensuite, on envoie le CV et la lettre de motivation, souvent pour la forme. parce que le recrutement a déjà été joué en amont, justement grâce à ce réseau. Les personnes issues des milieux favorisés savent très bien aussi que pour bien démarrer sa carrière, il faut passer non seulement par certaines écoles, mais aussi par certaines entreprises. Alors, ce ne seront pas les mêmes entreprises en fonction du secteur d'actifs. dans lequel vous exercez, mais par exemple, je discutais avec une amie avocate récemment qui me disait qu'en dépit du fait que la profession d'avocat, ce soit une profession statutaire et prestigieuse dans l'opinion publique, tous les avocats ne se valent pas et les meilleurs avocats se reconnaissent parce qu'ils sont passés par certains cabinets. Alors, je n'ai pas les noms, mais dans la profession, on sait très bien décrypter les CV de telle sorte à reconnaître les par... qui ont été effectués dans les bons cabinets d'avocats. Et c'est valable, c'est transposable à tous les secteurs d'activité. Qu'est-ce que tout cela implique pour vous ? Eh bien, si vous êtes en recherche d'emploi et que vous souhaitez appliquer ces mêmes méthodes que dans les milieux favorisés, commencez par initier des contacts via votre réseau. Mais par contre, ne demandez jamais directement un poste. Ça, c'est une erreur à absolument éviter. Donc sollicitez plutôt des déjeuners avec vos contacts et demandez des informations sur une entreprise que vous convoitez, par exemple sur un poste ou sur une offre d'emploi que vous avez vu passer. Si vous êtes en emploi, vous pouvez faire la même chose si vous êtes dans l'obstique de changer d'employeur. Et si vous n'avez pas pour projet de changer de poste, vous pouvez tout de même initier une démarche de réseautage en commençant à déjeuner avec des professionnels de votre secteur d'activité. Par exemple, en programmant un à deux déjeuners par semaine avec des personnes de votre secteur, mais qui travaillent dans une autre entreprise, par exemple. Et si vous avez des enfants, l'astuce que je peux vous donner dès maintenant, c'est de commencer à suivre les comptes des réseaux sociaux des grandes écoles. Parce que de cette manière, vous serez informé des processus de sélection qui sont souvent publiés à travers ces réseaux sociaux, mais également des changements qui interviennent souvent dans ces processus de sélection. Et c'est comme ça que les familles favorisées se tiennent à la page. Alors, pas avec les réseaux sociaux. En réalité, ils se tiennent au courant par la presse, puisque ces changements sont souvent mentionnés dans les journaux, dans les grands journaux. Mais si vous voulez une astuce rapide, vous pouvez vous tenir au courant à travers les réseaux sociaux. Dernier pilier, et pas des moindres, l'argent, qui est la discipline qui soutient tout le reste. En matière d'argent, il y a trois réflexes que j'ai observés dans les milieux favorisés. Le premier, c'est de vivre en dessous de ses moyens. Ça va vous paraître contre-intuitif, mais je vais m'y expliquer. Le deuxième, c'est d'éviter les mauvaises dettes. Et le troisième, c'est d'investir tout et régulièrement, même des petits montants. Alors, qu'est-ce que j'entends par vivre en dessous de ses moyens ? Pour commencer, il faut arrêter de croire que les élites économiques, notamment, sont des gens qui vivent au-dessus de leurs moyens. Ils ne vivent pas au-dessus de leurs moyens, ils vivent au-dessus de vos moyens. Mais en réalité, dans ces milieux, il existe une véritable culture de préservation du capital économique. Et quand vous voyez des personnes arborer des signes extérieurs de richesse, ce sont soit des individus de la classe moyenne qui ont cru que c'était par la possession, d'objets statutaires qu'on atteignait le succès alors qu'en réalité c'est tout l'inverse. Et au passage, ce sont souvent des personnes qui se sont endettées jusqu'au coup pour le paraître, pour les apparences, alors que derrière, ils sont potentiellement endettés, voire surendettés ou en train de manger des pâtes. Soit, ce sont des personnes qui ont véritablement les moyens, mais pour qui acheter un sac à main à 5000 euros ou une voiture à 100-150 000 euros, en réalité, ça n'est qu'une fraction de leur patrimoine. et qu'elles sont capables de payer comptant, c'est-à-dire qu'elles ont l'argent sur leur compte en banque. Et d'ailleurs, je vous renvoie à l'épisode 9 du podcast dans lequel je parle d'argent et de classe sociale. Et quand on parle de ce type de capacité de paiement, on parle de personnes qui sont millionnaires, voire plutôt multimillionnaires. Le deuxième réflexe au sujet de l'argent dans les milieux favorisés, c'est d'éviter la mauvaise dette et notamment le crédit consommation. Le crédit consommation, c'est quelque chose qui s'adresse plutôt à la classe moyenne, et d'ailleurs c'est sur ces produits que les banques de détail font le plus d'argent. Mais dans les milieux aisés, on sait éviter ces pièges, et on sait faire la différence entre la bonne dette et la mauvaise dette. La bonne dette, c'est celle qui va vous permettre d'acquérir des actifs, c'est-à-dire des éléments qui permettent de gagner de l'argent. Par exemple, des biens immobiliers locatifs, des entreprises, des parts d'entreprise, ... des obligations, entre autres. Et on distingue cela de la mauvaise dette. La mauvaise dette, c'est celle qui est contractée pour acheter des biens de consommation comme des voitures, du mobilier, des vêtements, et même, si j'ose dire, sa résidence principale. On en reparlera à l'occasion dans un autre épisode de podcast. Dans tous les cas, si vous n'avez pas les moyens de vous payer... Quelque chose comptant, c'est que vous n'avez pas les moyens tout court. Voilà, c'est dit. Et troisième élément au sujet de l'argent, c'est que dans les milieux économiquement favorisés, on apprend aux enfants à investir tôt et régulièrement. Je disais, il y a une culture de préservation du patrimoine qui est favorisée par une éducation financière qu'on dispense assez tôt aux enfants pour qu'ils évitent... de dilapider le patrimoine familial et au contraire qu'il le perpétue et qu'il le fasse grandir. Donc on apprend aux enfants à économiser, à dépenser dans des choses utiles, à comprendre la valeur des choses et à investir surtout dans des supports qui sont rémunérateurs, notamment des actions ou de l'immobilier. A contrario, dans la classe moyenne, et vous le savez très bien si vous avez grandi dans cette catégorie, on vous a sûrement dit quand vous étiez enfant ou jeune adulte de mettre votre argent en sécurité dans un livret A ou dans une assurance vie, alors que dans les familles aisées, on va plutôt expliquer aux jeunes comment investir en bourse, par exemple à travers un compte-titres, un PEA ou une assurance vie, mais pas en fonds en euros, plutôt en unités de compte. Dans les familles aisées, l'argent c'est loin d'être un tabou, contrairement à ce qu'on peut croire. On en parle, on planifie. Mais la subtilité, c'est qu'on n'en parle pas publiquement. On n'en parle pas avec le tout venant. Mais je peux vous garantir qu'en famille, on en parle parce que souvent, il y a des enjeux de succession avec du patrimoine mobilier, immobilier et souvent professionnel à transmettre, notamment des entreprises. Et ça, c'est un enjeu qui est important, la transmission, puisque dans les familles favorisées, on sait très bien que l'héritage, il ne faut pas attendre le décès. pour en parler. Souvent, on fait des donations du vivant et on utilise tous les dispositifs fiscaux existants, notamment pour échapper à l'impôt. Et c'est en jouant de ces mécanismes qu'on se retrouve avec, en France, en moyenne, un taux de taxation de l'héritage de 6%, ce qui est ridicule au regard, d'une part, du taux de taxation du travail. et d'autre part de l'idée de méritocratie qu'on se fait de la France puisque aujourd'hui on a plus de chances de gagner de l'argent en héritant qu'en travaillant. Qu'est-ce que ça implique pour vous ? Dans votre pratique, si vous voulez manier votre argent comme les plus favorisés, le conseil que je peux vous donner c'est de commencer à faire votre budget sachant que le budget ce n'est pas une pratique des gens qui ont peu de moyens. Il faut vous sortir ça de la tête si c'est ce que vous pensiez. les gens qui ont les moyens Ce sont aussi parfois des gens qui font un budget et c'est comme ça qu'ils parviennent ou qu'ils sont parvenus à l'aisance financière. Si je peux vous donner une règle simple à appliquer, c'est la règle des 50-30-20. C'est-à-dire que vous allouez 50% de votre budget à vos besoins de base, donc le logement, les courses, les diverses assurances, 30% à vos loisirs et 20% à votre épargne et à l'investissement. Deuxième réflexe que je peux vous proposer d'adopter, c'est de commencer à vous éduquer financièrement. Pour cela, deux ressources. La chaîne YouTube Finary, que vous pouvez également retrouver en podcast. Et en parlant de podcast, la deuxième ressource, c'est le podcast richissime de Delphine Pinon. Je mettrai les liens en description. Et si vous voulez faire un geste rapide, dès à présent, là tout de suite, vous mettez en pause ce podcast. et vous l'exécutez, c'est de programmer un virement automatique, même une petite somme. Ça peut être 50, 100 euros, même 20 euros, en fonction de vos capacités. Mais l'essentiel, c'est de commencer, c'est d'avoir ce réflexe et de programmer ce virement automatique vers un compte épargne pour commencer à vous constituer votre matelas de sécurité si ce n'est pas déjà fait. Et si votre matelas de sécurité est déjà constitué, vous pouvez programmer ce virement vers un compte d'investissement, par exemple. En contrepartie... Si jamais vous vous dites que vous n'avez pas cet argent à virer, vous pouvez tout simplement supprimer une dépense récurrente mais pas très utile comme un abonnement Netflix, les cafés Starbucks ou encore les livraisons Deliveroo qui, je suis sûre, ne vous apportent pas grand chose sur le plan de votre développement personnel, professionnel et intellectuel. J'en viens à la fin de cet épisode et si je devais résumer ce que les élites savent sur la réussite. Tout d'abord, elle se constitue un capital culturel par l'immersion, l'auto-immersion, par les habitudes en somme. Ce capital culturel, il permet entre autres de créer des liens, de socialiser et de constituer son réseau. Ce réseau va à son tour permettre d'accéder à des opportunités en termes d'éducation et d'emploi. notamment l'accès aux meilleures écoles et à des positions professionnelles statutaires, confortables et rémunératrices. Et ce réseau, il va également permettre d'accéder à des opportunités entrepreneuriales ou d'investissement. Toutes ces opportunités, quelle que soit leur nature, vont permettre à leur tour d'obtenir des revenus importants à la hauteur de leur statut social. Ces revenus vont à leur tour permettre d'entretenir la pratique de loisirs culturels, notamment des loisirs relativement onéreux dont on a parlé. Et vous voyez finalement que c'est une boucle qui s'entretient. Tout l'enjeu pour vous, c'est de rentrer dans cette boucle par un de ces points. Par la pratique culturelle, par le réseau, le capital social, par certaines écoles ou certaines entreprises, ou par l'argent et notamment l'investissement. À vous de trouver votre porte d'entrée. Vous pouvez en choisir une ou plusieurs. Mais gardez en tête que si l'une vous apparaît fermée, il y en aura toujours d'autres que vous pourrez potentiellement ouvrir. Et le but de ce podcast est justement de vous donner les clés pour parvenir à les déverrouiller avec tact et finesse et de vous faire votre place dans les milieux que vous convoitez. Dans mon parcours, le premier verrou que j'ai débloqué, c'est celui de la grande école. et ça m'a permis de déclencher une réaction en chaîne et de commencer à acquérir les codes. que j'ai cité dans cet épisode 1 à 1, et de rentrer dans cette boucle où chaque domaine permet d'alimenter le suivant. C'est un exemple possible de parcours, mais ce n'est pas le seul. À vous de trouver encore une fois votre porte d'entrée par laquelle vous allez initier ce cercle vertueux. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous aura permis d'acquérir un certain nombre de codes qui vont favoriser votre progression sociale. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify. Un grand merci à ceux qui l'ont déjà fait et un grand merci par avance à toutes celles et ceux qui le feront. Je rappelle que tous les liens mentionnés seront dans la description. Et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'élégance et ambition.