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En Bref.... Le podcast du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications)

Origine sociale, diplôme et insertion : la force des liens

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03min |05/07/2024
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03min |05/07/2024
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Description

📊 Alors que les jeunes générations accèdent massivement au bac et aux études supérieures, quelle influence ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? S’appuyant sur l’observation en 2020 des trajectoires des jeunes sorti·es de formation trois ans plus tôt, une étude du Céreq fournit des éléments de réponse. Il montre ainsi que les inégalités sociales observées au moment de l’insertion professionnelle s’expliquent avant tout par l’effet déterminant du milieu d’origine sur le niveau de diplôme atteint. Mais cet effet persiste sur les chances d’accéder au statut cadre.


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


📘 La publication complète est à retrouver sur : https://www.cereq.fr/origine-sociale-diplome-et-insertion-la-force-des-liens


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, En Bref, le podcast du Céreq évoque le rôle de l'origine sociale sur le devenir professionnel des jeunes. Alors que les jeunes générations accèdent massivement aux bacs et aux études supérieures, quelles influences ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? L'observation, en 2020 par le Céreq, des trajectoires des jeunes sortis de formation en 2017, montre que les inégalités sociales observées au moment de l'insertion professionnelle s'expliquent avant tout par l'effet du niveau de diplôme atteint, lui-même fortement déterminé par le milieu d'origine. Pour autant, à diplôme égal, ce dernier continue de jouer un rôle. Premier constat, l'origine sociale conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme. Dès la fin de la classe de 3e, 84% des enfants de 2 cadres s'orientent vers la voie générale contre seulement 41% des jeunes issus de familles à dominante ouvrière. Seulement 5% des enfants de 2 cadres n'obtiennent pas le bac contre 33% pour ceux issus de familles à dominante ouvrière. Enfin, à l'issue du parcours scolaire, les écarts en matière de diplôme du supérieur long sont tout aussi importants. 55% des enfants de deux parents de cadre sont diplômés de l'enseignement supérieur long, c'est-à-dire Bac plus 5 ou plus, contre seulement 11% des enfants de familles indominantes ouvrières. Si l'origine conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme, le diplôme lui conditionne les parcours d'insertion. Moins diplômés, les jeunes d'origine sociale modeste connaissent des débuts dans la vie active plus difficiles que les autres. Seuls 26% des enfants de familles à dominante ouvrière ont une trajectoire d'accès rapide à l'emploi à durée indéterminée, contre 39% pour les jeunes dont les deux parents sont cadres. Néanmoins, à diplôme égal, les différences de parcours s'estompent, et trois ans après la sortie du système éducatif, les taux d'emploi varient très peu selon l'origine. Mais en matière de profession et de salaire, l'origine sociale reprend le dessus. Les enfants diplômés de Bac plus 5 dont les deux parents sont cadres sont 78% à être cadres eux-mêmes contre seulement 60% de ceux issus des familles à dominante ouvrière. En affinant avec le domaine de formation et la nature précise du diplôme, une personne issue d'une famille de cadres a encore deux fois plus de chances d'être cadre elle-même que celle issue d'une famille ouvrière. les jeunes de deux parents cadres sont toujours mieux rémunérés par exemple pour ces derniers diplômés du supérieur long le salaire médian est de deux mille quatre cents euros net contre deux mille cent euros net pour ceux issus de familles à dominante ouvrière En conclusion, pour contrecarrer les effets toujours présents de l'origine sociale sur les destinées scolaires et professionnelles, des mesures ont été mises en œuvre à l'instar des quotas d'élèves boursiers à l'entrée de plusieurs écoles prestigieuses, comme Sciences Po par exemple. Toutefois, le Céreq préconise d'autres actions à en déployer plus tôt dans le parcours scolaire. Par exemple, des travaux montrent que le renforcement de la mixité sociale dans le système éducatif améliore la réussite scolaire et plus tard, l'insertion professionnelle.

Description

📊 Alors que les jeunes générations accèdent massivement au bac et aux études supérieures, quelle influence ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? S’appuyant sur l’observation en 2020 des trajectoires des jeunes sorti·es de formation trois ans plus tôt, une étude du Céreq fournit des éléments de réponse. Il montre ainsi que les inégalités sociales observées au moment de l’insertion professionnelle s’expliquent avant tout par l’effet déterminant du milieu d’origine sur le niveau de diplôme atteint. Mais cet effet persiste sur les chances d’accéder au statut cadre.


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


📘 La publication complète est à retrouver sur : https://www.cereq.fr/origine-sociale-diplome-et-insertion-la-force-des-liens


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, En Bref, le podcast du Céreq évoque le rôle de l'origine sociale sur le devenir professionnel des jeunes. Alors que les jeunes générations accèdent massivement aux bacs et aux études supérieures, quelles influences ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? L'observation, en 2020 par le Céreq, des trajectoires des jeunes sortis de formation en 2017, montre que les inégalités sociales observées au moment de l'insertion professionnelle s'expliquent avant tout par l'effet du niveau de diplôme atteint, lui-même fortement déterminé par le milieu d'origine. Pour autant, à diplôme égal, ce dernier continue de jouer un rôle. Premier constat, l'origine sociale conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme. Dès la fin de la classe de 3e, 84% des enfants de 2 cadres s'orientent vers la voie générale contre seulement 41% des jeunes issus de familles à dominante ouvrière. Seulement 5% des enfants de 2 cadres n'obtiennent pas le bac contre 33% pour ceux issus de familles à dominante ouvrière. Enfin, à l'issue du parcours scolaire, les écarts en matière de diplôme du supérieur long sont tout aussi importants. 55% des enfants de deux parents de cadre sont diplômés de l'enseignement supérieur long, c'est-à-dire Bac plus 5 ou plus, contre seulement 11% des enfants de familles indominantes ouvrières. Si l'origine conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme, le diplôme lui conditionne les parcours d'insertion. Moins diplômés, les jeunes d'origine sociale modeste connaissent des débuts dans la vie active plus difficiles que les autres. Seuls 26% des enfants de familles à dominante ouvrière ont une trajectoire d'accès rapide à l'emploi à durée indéterminée, contre 39% pour les jeunes dont les deux parents sont cadres. Néanmoins, à diplôme égal, les différences de parcours s'estompent, et trois ans après la sortie du système éducatif, les taux d'emploi varient très peu selon l'origine. Mais en matière de profession et de salaire, l'origine sociale reprend le dessus. Les enfants diplômés de Bac plus 5 dont les deux parents sont cadres sont 78% à être cadres eux-mêmes contre seulement 60% de ceux issus des familles à dominante ouvrière. En affinant avec le domaine de formation et la nature précise du diplôme, une personne issue d'une famille de cadres a encore deux fois plus de chances d'être cadre elle-même que celle issue d'une famille ouvrière. les jeunes de deux parents cadres sont toujours mieux rémunérés par exemple pour ces derniers diplômés du supérieur long le salaire médian est de deux mille quatre cents euros net contre deux mille cent euros net pour ceux issus de familles à dominante ouvrière En conclusion, pour contrecarrer les effets toujours présents de l'origine sociale sur les destinées scolaires et professionnelles, des mesures ont été mises en œuvre à l'instar des quotas d'élèves boursiers à l'entrée de plusieurs écoles prestigieuses, comme Sciences Po par exemple. Toutefois, le Céreq préconise d'autres actions à en déployer plus tôt dans le parcours scolaire. Par exemple, des travaux montrent que le renforcement de la mixité sociale dans le système éducatif améliore la réussite scolaire et plus tard, l'insertion professionnelle.

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🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


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    Aujourd'hui, En Bref, le podcast du Céreq évoque le rôle de l'origine sociale sur le devenir professionnel des jeunes. Alors que les jeunes générations accèdent massivement aux bacs et aux études supérieures, quelles influences ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? L'observation, en 2020 par le Céreq, des trajectoires des jeunes sortis de formation en 2017, montre que les inégalités sociales observées au moment de l'insertion professionnelle s'expliquent avant tout par l'effet du niveau de diplôme atteint, lui-même fortement déterminé par le milieu d'origine. Pour autant, à diplôme égal, ce dernier continue de jouer un rôle. Premier constat, l'origine sociale conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme. Dès la fin de la classe de 3e, 84% des enfants de 2 cadres s'orientent vers la voie générale contre seulement 41% des jeunes issus de familles à dominante ouvrière. Seulement 5% des enfants de 2 cadres n'obtiennent pas le bac contre 33% pour ceux issus de familles à dominante ouvrière. Enfin, à l'issue du parcours scolaire, les écarts en matière de diplôme du supérieur long sont tout aussi importants. 55% des enfants de deux parents de cadre sont diplômés de l'enseignement supérieur long, c'est-à-dire Bac plus 5 ou plus, contre seulement 11% des enfants de familles indominantes ouvrières. Si l'origine conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme, le diplôme lui conditionne les parcours d'insertion. Moins diplômés, les jeunes d'origine sociale modeste connaissent des débuts dans la vie active plus difficiles que les autres. Seuls 26% des enfants de familles à dominante ouvrière ont une trajectoire d'accès rapide à l'emploi à durée indéterminée, contre 39% pour les jeunes dont les deux parents sont cadres. Néanmoins, à diplôme égal, les différences de parcours s'estompent, et trois ans après la sortie du système éducatif, les taux d'emploi varient très peu selon l'origine. Mais en matière de profession et de salaire, l'origine sociale reprend le dessus. Les enfants diplômés de Bac plus 5 dont les deux parents sont cadres sont 78% à être cadres eux-mêmes contre seulement 60% de ceux issus des familles à dominante ouvrière. En affinant avec le domaine de formation et la nature précise du diplôme, une personne issue d'une famille de cadres a encore deux fois plus de chances d'être cadre elle-même que celle issue d'une famille ouvrière. les jeunes de deux parents cadres sont toujours mieux rémunérés par exemple pour ces derniers diplômés du supérieur long le salaire médian est de deux mille quatre cents euros net contre deux mille cent euros net pour ceux issus de familles à dominante ouvrière En conclusion, pour contrecarrer les effets toujours présents de l'origine sociale sur les destinées scolaires et professionnelles, des mesures ont été mises en œuvre à l'instar des quotas d'élèves boursiers à l'entrée de plusieurs écoles prestigieuses, comme Sciences Po par exemple. Toutefois, le Céreq préconise d'autres actions à en déployer plus tôt dans le parcours scolaire. Par exemple, des travaux montrent que le renforcement de la mixité sociale dans le système éducatif améliore la réussite scolaire et plus tard, l'insertion professionnelle.

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📊 Alors que les jeunes générations accèdent massivement au bac et aux études supérieures, quelle influence ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? S’appuyant sur l’observation en 2020 des trajectoires des jeunes sorti·es de formation trois ans plus tôt, une étude du Céreq fournit des éléments de réponse. Il montre ainsi que les inégalités sociales observées au moment de l’insertion professionnelle s’expliquent avant tout par l’effet déterminant du milieu d’origine sur le niveau de diplôme atteint. Mais cet effet persiste sur les chances d’accéder au statut cadre.


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


📘 La publication complète est à retrouver sur : https://www.cereq.fr/origine-sociale-diplome-et-insertion-la-force-des-liens


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Aujourd'hui, En Bref, le podcast du Céreq évoque le rôle de l'origine sociale sur le devenir professionnel des jeunes. Alors que les jeunes générations accèdent massivement aux bacs et aux études supérieures, quelles influences ont aujourd'hui les origines sociales sur les parcours scolaires et professionnels ? L'observation, en 2020 par le Céreq, des trajectoires des jeunes sortis de formation en 2017, montre que les inégalités sociales observées au moment de l'insertion professionnelle s'expliquent avant tout par l'effet du niveau de diplôme atteint, lui-même fortement déterminé par le milieu d'origine. Pour autant, à diplôme égal, ce dernier continue de jouer un rôle. Premier constat, l'origine sociale conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme. Dès la fin de la classe de 3e, 84% des enfants de 2 cadres s'orientent vers la voie générale contre seulement 41% des jeunes issus de familles à dominante ouvrière. Seulement 5% des enfants de 2 cadres n'obtiennent pas le bac contre 33% pour ceux issus de familles à dominante ouvrière. Enfin, à l'issue du parcours scolaire, les écarts en matière de diplôme du supérieur long sont tout aussi importants. 55% des enfants de deux parents de cadre sont diplômés de l'enseignement supérieur long, c'est-à-dire Bac plus 5 ou plus, contre seulement 11% des enfants de familles indominantes ouvrières. Si l'origine conditionne les parcours scolaires et l'accès au diplôme, le diplôme lui conditionne les parcours d'insertion. Moins diplômés, les jeunes d'origine sociale modeste connaissent des débuts dans la vie active plus difficiles que les autres. Seuls 26% des enfants de familles à dominante ouvrière ont une trajectoire d'accès rapide à l'emploi à durée indéterminée, contre 39% pour les jeunes dont les deux parents sont cadres. Néanmoins, à diplôme égal, les différences de parcours s'estompent, et trois ans après la sortie du système éducatif, les taux d'emploi varient très peu selon l'origine. Mais en matière de profession et de salaire, l'origine sociale reprend le dessus. Les enfants diplômés de Bac plus 5 dont les deux parents sont cadres sont 78% à être cadres eux-mêmes contre seulement 60% de ceux issus des familles à dominante ouvrière. En affinant avec le domaine de formation et la nature précise du diplôme, une personne issue d'une famille de cadres a encore deux fois plus de chances d'être cadre elle-même que celle issue d'une famille ouvrière. les jeunes de deux parents cadres sont toujours mieux rémunérés par exemple pour ces derniers diplômés du supérieur long le salaire médian est de deux mille quatre cents euros net contre deux mille cent euros net pour ceux issus de familles à dominante ouvrière En conclusion, pour contrecarrer les effets toujours présents de l'origine sociale sur les destinées scolaires et professionnelles, des mesures ont été mises en œuvre à l'instar des quotas d'élèves boursiers à l'entrée de plusieurs écoles prestigieuses, comme Sciences Po par exemple. Toutefois, le Céreq préconise d'autres actions à en déployer plus tôt dans le parcours scolaire. Par exemple, des travaux montrent que le renforcement de la mixité sociale dans le système éducatif améliore la réussite scolaire et plus tard, l'insertion professionnelle.

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