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ÉTATS DAMES

Au cœur des acouphènes et de la santé auditive : comprendre, apaiser et retrouver l’équilibre

Au cœur des acouphènes et de la santé auditive : comprendre, apaiser et retrouver l’équilibre

41min |16/04/2023|

119

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Description

Dans cet épisode d'États Dames, nous accueillons Xavière, dont la vie a été bouleversée par des acouphènes suite à une période de stress intense. En France, plus de 8 millions de personnes sont affectées par cette condition, souvent sans accompagnement médical adéquat. Face à l’errance médicale et à un manque de soutien, Xavière a décidé de prendre en main son bien-être et partage aujourd’hui les solutions qui l’ont aidée.

Elle nous livre des techniques et astuces pour soulager les acouphènes et améliorer la qualité de vie, à travers un témoignage aussi touchant qu’inspirant. Découvrez comment elle a transformé son parcours en un message d’espoir pour tous ceux qui souffrent d’acouphènes.

Pour approfondir, vous pouvez également consulter la vidéo de cet épisode, qui inclut les exercices recommandés par Xavière, docteur en pharmacie.

CONTACT


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Instagram : https://www.instagram.com/xaviere.desmet/

Mail : xavieredesmet@gmail.com

Site : https://www.xavieredesmet.com/



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Vous pouvez également trouver l'épisode en vidéo pour faire les exercices recommandé par Xavière Desmet docteur en pharmacie.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Etat d'âme, bienvenue sur le podcast qui vous plonge dans l'univers de la santé mentale et physique des femmes. Suivez les témoignages émouvants, les histoires captivantes et les conseils des professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques. Embarquez dans l'esprit et le corps des femmes pour un voyage unique et inspirant. Etat d'âme, chaque femme est unique, mais certains parcours de santé s'entremêlent. Vous découvrirez tous les états d'âme, les émotions dont ces guerrières, ces combattantes, ces femmes exceptionnelles ont eu à affronter. Un podcast de Stéphanie Jarry. Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme, le podcast pour la santé des femmes. Dans cet épisode, je vais accueillir Xavier en direct de Singapour. Suite à une période de stress intense, elle se réveilla un matin avec des acouphènes qui allaient bouleverser sa vie. En France, plus de 8 millions de personnes souffrent d'acouphènes chroniques. La prise en charge des acouphènes peut être difficile. en raison de la variabilité et de la complexité des symptômes. Dans la majorité des cas, il n'existe aucun traitement médical identifié à ce jour. Le manque de sensibilisation et de compréhension de la part du grand public et des professionnels de santé représente un vrai défi. Après des mois d'errance médicale, sans trouver de raison à ces symptômes et un glaçant « il va falloir vous habituer car on ne peut rien faire » de la part de la communauté médicale, elle décida de ne pas en rester là. Les acouphènes sont entrées dans ma vie. Mes secrets pour les soulager, c'est l'épisode du jour. Alors je vous présente aujourd'hui Xavier, qui est venu témoigner de son parcours avec les acouphènes chroniques, dont elle a souffert pendant plusieurs mois avant de trouver des solutions pour soulager ses symptômes et progressivement les faire disparaître. Les acouphènes sont des sons ou des bruits perçus dans l'oreille ou dans la tête en l'absence de sources sonores externes. Les types de bruits que les gens atteints d'acouphènes entendent peuvent varier d'une personne à l'autre et peuvent être des... Bourdonnements, des sifflements, des sons stridents, des sons pulsés, des bruits de fond de type mer, électricité, cascades, alarmes et bien d'autres. Ces bruits peuvent être intermittents ou constants et leur intensité peut varier d'une personne à l'autre, comme je disais. Les acouphènes peuvent également être accompagnées de douleurs, de vertiges, de troubles de l'audition ou d'autres symptômes, ce qui peut affecter considérablement la qualité de vie des personnes atteintes. Dans la majorité des cas, les causes des acouphènes restent encore mal comprises. Et il n'existe à ce jour pas de traitement médicamenteux indiqué pour le traitement. D'abord, un peu par hasard, puis avec persévérance et détermination, notre invité a progressivement réussi à faire disparaître ses symptômes au travers de techniques ciblées de yoga, de relaxation, de méditation et de respiration. Xavier, qui est docteur en pharmacie, a par la suite décidé de se reconvertir et de se mettre au service des personnes qui souffrent d'acouphènes et de stress en devedant. yoga thérapeute et hypnothérapeute.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, merci de me recevoir dans ton podcast et de me laisser l'opportunité de partager mon expérience avec vous.

  • Speaker #0

    Tout le plaisir est pour moi. Alors, à partir de quand tout a commencé ?

  • Speaker #1

    Pour moi, tout a commencé en février 2020. C'est le week-end, je me réveille, j'ouvre les yeux et j'ai des tensions dans la nuque, je me sens fatiguée et tout de suite, j'entends un bruit très fort. très aiguë dans mes oreilles, du type, tu vois, bruit de métro parisien qui freine. Et là, je me dis, bon, d'accord, il y a ce bruit, ça va passer. Je ne m'inquiète pas dans les premières secondes. J'ai déjà eu des acouphènes dans ma vie. J'attends, j'incline ma tête, j'essaie de me détendre la nuque, de faire passer et là, ça ne passe pas. Et donc, je commence à me poser beaucoup de questions. Je me demande combien de temps ça va durer. pourquoi ils sont là, ce qu'il faut faire. Et automatiquement, je commence à imaginer le pire et je me pose la question, et si jamais ils ne partent pas en fait. Et à cette époque-là, c'était une période un peu spéciale pour moi. Mon mari était parti en déplacement professionnel la veille. Et puis, j'ai eu un malaise avec des vertiges. ce qui ne m'était jamais arrivé, j'avais eu l'impression de m'évanouir. À cette époque-là, c'était aussi une période de stress intense à tous les niveaux, que ce soit professionnel, c'était aussi le début de la pandémie en Chine, donc on observait ça au travers des réseaux sociaux. J'habitais à Sydney à l'époque, j'ai habité en Australie pendant neuf ans, on était à Sydney à l'époque et c'était le moment des bushfires, donc les feux de forêt, on avait une pollution de l'air intense. On était calfeux chez nous, la ville était engloutie sous un gros nuage de fumée, donc un air assez toxique et on portait déjà les masques avant même que la pandémie commence. Le reste du monde suive avec la pandémie.

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est horrible tout ça. C'est normal que tu aies subi un stress intense. Tu as pensé à cette période d'aller consulter un professionnel de santé, un psychologue ou un médecin généraliste, ou tu as préféré te focaliser plutôt sur ce qui n'allait pas physiquement avant ?

  • Speaker #1

    Au départ, j'ai essayé de ne pas trop paniquer, de maîtriser mon stress. Je voyais bien que je n'étais vraiment pas dans mon état normal. et de voir si en laissant passer le temps, les sifflements disparaîtraient aussi. Et c'est vrai qu'à cette époque-là, dans les semaines précédentes, j'avais des signes qui me disaient qu'il y avait quelque chose de pas normal, qui se passait d'inhabituel. Je faisais beaucoup de sport, de course à pied à cette époque, et au cours des dernières semaines, j'étais tombée trois fois, trébuchée trois fois et tombée trois fois. J'avais eu une grosse crise d'angoisse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'âge de 11 ans. J'avais des tensions dans les trapèzes, dans les cervicales, une espèce d'hyperactivité cérébrale aussi qui me permettait de consommer du contenu à volonté. Je lisais des livres, par exemple, de 50 pages en quelques heures en faisant de la lecture transversale, une sorte de boulimie d'informations. J'avais remarqué aussi que j'avais une sensibilité accrue au bruit. Et tout ça, ça me faisait dire que je ne suis pas... professionnelle de santé, ça me faisait dire que j'avais un système nerveux qui était anormalement actif et sous tension. Donc je voulais me donner un petit peu de temps, me calmer, essayer de me reposer. Et puis au bout de deux jours, ça ne s'améliore vraiment pas. J'ai des maux de tête intenses, des vertiges qui font leur réapparition. Je continue à trébucher. Quand je mange, j'ai du mal à avaler mes aliments et puis les bruits sont toujours là dans ma tête. J'ai commencé un petit peu à paniquer à ce moment-là parce que dans ma famille, on a un historique d'anévrisme cérébral. L'anévrisme cérébral, c'est une malformation vasculaire qui est à cause d'une dilatation anormale d'un vaisseau dans le cerveau dont mon frère a souffert et avec lequel il aurait pu perdre la vie. Et parfois, c'est congénital. Voilà, ça tourne dans la famille et j'ai pensé qu'à ce moment-là, tous les symptômes que je présentais pouvaient être potentiellement la cause d'un anévrisme cérébral. Et donc, c'est là que j'ai décidé de me rendre directement au service des urgences. Au service des urgences, ils me reçoivent. Ils sont quand même un petit peu inquiets parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup de symptômes d'ordre neurologique finalement. Et ils me font une batterie de tests, dont un angiogramme pour écarter juste... ce risque d'anévrisme cérébral. L'angiogramme, c'est un scan du cerveau où on observe les formations vasculaires. Il ne trouve rien. Il est dans un sens rassurant à ce moment-là, mais ça n'explique toujours pas mes symptômes. Après ça, il réfère à un neurologue. Je vais voir le neurologue. Il m'examine rapidement. Le plan de l'examination chez le neurologue, ça ne dure pas très longtemps. Il me pose quelques questions, voir s'il y a probablement des symptômes dépressifs. Il me pose des questions. Et puis, il va me faire faire un IRM qui ne montrera absolument rien d'anormal dans le cerveau, pas de tumeur particulière qui pourrait expliquer les à-coups de peine. Et puis, du coup, quand je le revois, il m'explique que je souffre d'à-coups. qu'on n'a pas de traitement pour les faire disparaître. Et puis dans un deuxième temps, il me dit qu'en revanche, il y a une option de faire partie d'un traitement expérimental, un médicament qui est normalement utilisé chez des épideptiques et pour les douleurs neuropathiques périphériques, qui est aussi utilisé chez les personnes qui souffrent d'acouphènes. Pourquoi ? Parce qu'il part du principe que les épileptiques et les acouphéniques ont une présentation qui est similaire. Dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a observé qu'une partie du système nerveux auditif, notamment le cortex auditif, qui est la partie du cerveau qui analyse les informations auditives, présente une hyper excitabilité et une synchronie, donc la capacité des neurones à s'activer tous en même temps, ce qui n'est pas voulu, ce qui n'est pas bénéfique. Et ces manifestations sont similaires à ce qu'on peut observer dans le cerveau d'un épileptique, mais à l'échelle de tout le cerveau. pour un épileptique. Donc il me propose ce médicament mais il me dit tout de suite, il me prévient des effets secondaires et il me dit « you're not gonna quite feel yourself anymore » . Donc la traduction c'est « vous n'allez plus tellement vous sentir vous-même avec ce médicament » . Et à ce moment-là je sais exactement de quoi il veut parler parce que je suis pharmacienne, j'ai fait mon internet pharmacie en psychiatrie. J'ai vu de mes yeux comment ce genre de médicament peut complètement vous abrutir et vous rendre étranger à vous-même. Pour moi, il n'était pas question que je prenne ce médicament, ce n'était pas du tout une option. Après être partie de chez le neurologue avec cette prescription dans les mains, mais que je n'ai jamais été me faire délivrer, Je suis allée consulter d'autres professionnels de santé. On est tous passés par l'ORL, d'autres avis médicaux. Et puis, j'ai eu toujours la même réponse. Il n'y a pas de traitement, il va falloir vous habituer, on ne peut rien faire. Et là, c'est vraiment une déclaration collective d'impuissance de la médecine moderne. Et c'est dur de passer par là. On vous renvoie chez vous, vous vous débrouillez. brouillé, il y a... le parcours de soins s'arrête complètement là pour vous et ensuite, vous êtes complètement livré à vous-même.

  • Speaker #0

    Et du coup, quand tu as entendu cette phrase qu'il n'y avait pas du tout de traitement et qu'il va falloir vous y habituer, tu t'es dit non, en fait. Et tu as voulu ne pas en rester là.

  • Speaker #1

    Au départ, quand... Au départ, pour moi, il y a eu plusieurs phases. Il y a eu d'abord cette phase de désespoir parce qu'on rentre chez soi, on a le bruit dans la tête, on se dit que vivre avec un bruit pareil dans les oreilles, c'est impensable, c'est vraiment une torture. Pour certaines personnes à différents degrés, l'intensité peut varier considérablement d'une personne à l'autre, la nature du bruit. Mais je pense que pour toutes les personnes qui sont en train de vivre avec un bruit, qui subissent les acouphènes, c'est quelque chose d'horrible. Et donc, je me disais, je ne vais pas pouvoir y arriver. Je vais juste craquer. Et j'en arrivais à avoir des pensées très, très sombres à un moment donné. Je me sentais aussi très seule parce que personne autour de moi pouvait comprendre, que ce soit les professionnels de santé ou ma famille ou mes amis. Je disais, oui, j'ai des acouphènes. Ils faisaient oui de la tête. Il comprenait ma détresse mais il ne la vivait pas. Donc je me sentais très seule. Je me sentais aussi bien sûr très impuissante parce que j'ai toujours été une personne très résiliente. J'ai toujours travaillé dur pour avoir ce que j'ai. Et je sais qu'avec la volonté on peut arriver à beaucoup de choses. Et puis là pour la première fois dans ma vie, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne ferait pas partir le bruit. Cette impuissance est assez difficile à accepter. Et puis de la colère aussi, parce que je trouvais que c'était trop facile pour les soignants de se dire « il faut vous habituer quand on n'a jamais vécu les acouphènes soi-même, on ne sait pas ce que c'est » . Je trouve que c'est facile de dire ça et je me suis sentie un petit peu… laissés de côté par le système de soins.

  • Speaker #0

    C'est un peu simple pour eux de passer à autre chose. Je sais qu'il existe deux types d'acouphènes. Les acouphènes objectifs, qui eux sont plutôt rares, avec 5% d'écart, ils sont causés par une source physico-audible à l'extérieur de l'oreille, tel que des spasmes musculaires ou des anomalies vasculaires dans la tête ou le cou. Et la personne entend par exemple le bruit du sang qui circule dans le cou ou la tête. Et une personne extérieure peut l'entendre. Et leur cause doit être recherchée parce qu'un traitement est souvent possible. Et puis l'autre type, c'est les acouphènes subjectifs, qui représentent 95% des cas et qui ne peuvent être entendus que par la personne elle-même. Donc ça prend souvent la forme de bourdonnement d'oreille ou de sifflement, uniquement perçu par le patient. Et donc toi, de quel type d'acouphènes es-tu touchée ?

  • Speaker #1

    Alors, en ayant fait plusieurs types d'examens, Et en étant passée par différents professionnels de santé, l'ORL, le neurologue, etc., j'ai fait un angiogramme, un IRM, un audiogramme. L'ensemble des examens ont montré qu'il n'y avait rien qui nécessitait une intervention médicale, tout était normal. Mes acouphènes étaient des acouphènes subjectifs. Mais la nature de mes acouphènes, je l'ai réalisée en faisant des recherches moi-même, puisqu'on ne m'a jamais parlé de la distinction entre acouphènes subjectifs et objectifs. Personne ne m'a jamais expliqué plus que ça ce que ça signifiait. J'ai trouvé que les acouphènes subjectifs pouvaient résulter de causes diverses et variées qui vont affecter... notamment le fonctionnement normal du système nerveux central, donc notre cerveau, et notre système nerveux périphérique, comme le système nerveux autonome. Donc, c'est deux systèmes qui se déséquilibrent, qui se mettent en état d'alerte et qui provoquent un certain nombre de symptômes, dont les acouphènes.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est à ce moment-là que tu as fait tes recherches, que tu as essayé de savoir comment te soulager par différentes méthodes ?

  • Speaker #1

    Alors au départ pour moi j'ai suivi, j'ai cru au narratif qu'en effet il n'y avait vraiment rien à faire. Et pour moi il s'agissait de trouver des solutions de confort naturel. Parce qu'évidemment il n'était pas question que je prenne un traitement médicamenteux lourd qui m'aurait complètement abrutie. Et j'ai donc cherché dans différentes... dans différents domaines, ce qui pourrait m'aider dans la phytothérapie, donc la thérapie par les plantes, dans l'aromathérapie, les compléments alimentaires. Et je suis restée comme ça plusieurs semaines à essayer de trouver des choses qui m'apaisaient. Et puis un jour, par hasard, un peu par hasard, je participe à un cours de yoga en ligne qui était un yoga principalement basé sur les respirations, le mouvement. la méditation et au bout d'une heure de pratique et ben j'étais sur un petit nuage je me sentais bien et et pour la première fois j'ai constaté que mes acouphènes avait légèrement très très très légèrement diminué et pour moi ça a été le déclic ça a été le début d'une aventure incroyable parce que d'un seul coup j'avais avec moi quelque chose qui me Merci. procurer du bien-être pour la première fois. Et étant docteur en pharmacie, à ce moment-là, j'ai fait deux choses. J'ai commencé à vouloir comprendre scientifiquement d'où venaient les acouphènes, ce qui se manifestait exactement dans notre corps, quels étaient les déséquilibres, quels étaient les dysfonctionnements. Je voulais vraiment comprendre, aller au fond de la la compréhension du symptôme et ensuite comprendre pourquoi. des techniques telles que j'avais pratiquées pendant cette session-là, les respirations, les mouvements, la méditation, pourquoi ça fonctionnait. Et à ce moment-là, je tombe sur une pléthore de publications scientifiques sur ces techniques et leurs effets concrets sur notre cerveau, notre système nerveux. Je découvre le système sympathique, parasympathique. Donc cette fameuse connexion corps-esprit dont on parle, d'un point de vue de la science, et qui me permet d'affiner ma compréhension de ce qui est en train de se passer à ce moment-là. Donc je continue à pratiquer parce que je me sens bien, je me sens mieux. Mes acouphènes... ne bouge pas nécessairement et à ce moment-là, je n'ai aucune attente particulière. Je le fais vraiment parce que ça me fait du bien, je ne me sens plus détendue. Et donc, en faisant ces recherches, ces publications scientifiques, je découvre tout ce domaine de la yoga thérapie, qui est le yoga appliqué à la santé, qui est utiliser toutes ces techniques pour des objectifs santé. Et je me forme à cette époque-là, puisqu'on était sur le départ, on devait déménager à Singapour à cette époque-là. Bien que la yoga thérapie m'intéressait énormément, je voulais me former. Mais là, je ne pouvais pas rentrer dans une école. Ce n'était pas le bon moment dans la transition. Donc, je me suis formée de manière autodidacte ou technique à ce moment-là. J'ai fait une formation ensuite en arrivant à Singapour. Et je lis tout ce qui passe dans la littérature scientifique. Je suis complètement... absorbée, fascinée par la yoga thérapie, moi qui aime le naturel, j'étais vraiment fascinée. Et au fur et à mesure de mes apprentissages, je deviens beaucoup plus intentionnelle avec mes pratiques, parce que je commence à identifier des exercices qui s'opposent directement au dysfonctionnement qu'on peut observer dans le cas des acouphènes, et je me fais un petit portrait. de pratiques qui me font du bien. et que j'affine au fur et à mesure. Je fais bien sûr autour de ça, avec la compréhension de ce qui se passe dans le corps, avec les acouphènes, je fais certains changements dans mon quotidien. Quand on souffre d'acouphènes, c'est un changement radical de mode de vie au travers duquel on va. J'ai modifié mon alimentation d'une certaine manière, j'ai modifié ma routine. favoriser le sommeil, utiliser certaines plantes, etc. Et donc, j'implémente tout ça au fur et à mesure à ce moment-là, sans vraiment non plus avoir d'attente. Je continue dans la lignée, je veux me sentir mieux. Et j'observe qu'au fur et à mesure, mes acouphènes s'aident progressivement et qu'au fil des mois, ils finissent par disparaître. Et ce n'est pas du jour au lendemain. Ce n'est pas non plus une progression linéaire où chaque jour, un petit peu plus, ils disparaissent. C'est vraiment en escalier et parfois, on retombe dans l'escalier. On fait deux pas devant, un pas derrière. Il y a vraiment des moments qui sont un petit peu déroutants où on ne comprend pas nécessairement le lien entre la régression ou les progrès et puis ce qu'on est en train de faire. Mais c'est le corps qui réagit, qui se défend, qui se répare. et qui fait les ajustements, et on travaille avec le vivant, le cerveau, et tout ça, ça prend du temps, et voilà.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a beaucoup d'auditrices, en tout cas, qui nous écoutent touchées par les acouphènes, qui ont envie de monter cet escalier, parce que quand on t'entend parler, c'est vrai que ça a l'air d'avoir été un vrai soulagement pour toi. Donc, quelles sont les techniques, du coup, qui t'ont aidé, que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, dans le corps d'une personne qui souffre d'acouphène, il y a vraiment beaucoup de choses qui se passent. Et donc, la stratégie, c'est vraiment de travailler en frontal avec l'ensemble des déclencheurs ou des dérèglements qui sont à observer. Et je peux vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Parce que vous donner une liste d'exercice, ça n'aura pas trop de sens. Ça vient vraiment dans un ensemble de... dans une approche, dans une progression logique aussi de la séquence d'exercice. Mais je vais vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Par exemple, dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a un certain nombre de, comme je disais, de dérèglements qui affectent le système nerveux central, donc le cerveau, où on a une hyper-excitabilité d'une structure du système auditif qui est le cortex auditif. Et le cortex auditif, il va se... déclencher, les neurones du cortex auditif vont se déclencher et de manière complètement sauvage à des seuils d'excitabilité où ils ne devraient normalement pas se déclencher et ça va générer ces sons fantômes qu'on entend et c'est pour ça qu'on les entend pas nécessairement dans les oreilles, on les entend dans la tête, on ne peut pas tellement les localiser parfois. Et dans ce cas, donc si on regarde juste cet exemple qui est l'hyperexcitabilité du cortex auditif, Quand on lit les techniques qui sont à notre disposition, on a plein de stratégies pour s'attaquer directement à l'hyperexcitabilité de cette structure du cerveau. Je vous donne quelques exemples, et ce n'est pas exhaustif. Par exemple, la méditation permet d'aller abaisser les fréquences cérébrales, donc vraiment apaiser l'activité électrique du cerveau. Les méditations qui permettent aussi de favoriser la sécrétion de neuromédiateurs qui vont ralentir l'activité neuronale. Je prends l'exemple du GABA, qui est un neuromédiateur qui ralentit les neurones et qui permet de réduire l'hyperexcitabilité. Ou on peut aussi utiliser la stimulation du Nervag. La stimulation du nerve vague, par exemple, elle est utilisée aux US. Elle est d'ailleurs indiquée par la FDA, qui est la Food and Drug Administration, qui est l'autorité de santé aux États-Unis, qui a approuvé un dispositif médical qui est implanté sur le patient pour stimuler à intervalles réguliers le nerve vague pour les patients qui souffrent d'épilepsie. Donc, on en revient au phénomène épileptique. les épilepsies ou les dépressions qui sont résistants aux médicaments. Et donc, on sait que, par exemple, je vous donne un exemple d'exercice de stimulation du nerf vague qui se dirige à l'hyperexcitabilité, que vous pouvez faire maintenant chez vous. Pour stimuler le nerf vague... Il y a un principe, il y a un moyen, il y a plein de moyens de le faire, encore une fois c'est juste un exemple. Pour stimuler le nerf vague, on sait qu'à l'inspiration, le système sympathique est activé. Donc ça, ce n'est pas le système qui nous intéresse, parce que le système sympathique, c'est ce qui nous met en alerte. En revanche, ce qui nous intéresse, c'est à l'expiration, c'est le système parasympathique. C'est la partie du système nerveux autonome parasympathique, dont le nerf vague est le nerf principal, qui est activé à l'expiration. Ce qu'on veut, le principe, c'est d'appuyer au maximum sur l'expiration pour stimuler au maximum le système nerveux parasympathique, donc le nerf vague. Pour faire ça, tout simplement, je vais prendre... une inspiration normale par le nez et je vais expirer en huit fois. J'ai peut-être fait plus de huit fois cette fois, mais vous pouvez le faire même dix fois. Vous expirez en plusieurs fois pour activer ce parasympathie. Il se passe plusieurs choses. D'abord, la respiration nasale qui permet de stimuler les récepteurs du nerf vague dans les sinus. dans les structures profondes des poumons. Et puis, cette expiration prolongée et rythmique qui va stimuler le nerf vague qui passe notamment par le diaphragme. Et puis, appuyer sur l'expiration au maximum. Donc voilà, j'inspire et j'expire jusqu'à ce que je n'ai plus d'air. Un petit paquet. Voilà. Donc là, vous stimulez votre nerve vague, vous pouvez vous asseoir, faire ça pendant 5 minutes, et puis juste observer dans votre corps comment vous vous sentez. Mais normalement, il y a vraiment une puissante sensation de relaxation qui s'installe au fur et à mesure des minutes, au fur et à mesure de la pratique. Donc, dans le corps des personnes qui souffrent d'un coup de peine, on observe une multitude de dérèglements tels que l'hyper-excitabilité du cortex auditif. Il y a plein de choses qui sont déréglées avec des causes multiples. Et donc, on utilise les outils de la yoga thérapie de manière très ciblée parce que je sais qu'avec ce principe, je peux travailler de cette manière-là sur cette structure en particulier ou ce dérèglement en particulier. Voilà. Ensuite, les pratiques doivent aussi suivre une progression logique. Ce n'est pas juste mettre des exercices les uns derrière les autres. On a toujours cette alternance importante de stimulation, relaxation du système nerveux pour qu'il puisse faire les ajustements nécessaires. On travaille toujours en tension, relaxation, tension, relaxation. C'est une sorte de gymnastique du système nerveux. On prépare aussi... le corps et le mental pour qu'ils puissent se relâcher, pour pouvoir recevoir au maximum les bénéfices des exercices qu'on propose, et notamment les méditations qui viennent toujours à la fin d'une pratique. L'heure de pratique est là pour préparer aussi le corps et le mental à rentrer dans la méditation.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu accompagnes les personnes souffrantes d'acouphènes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors après cet événement, j'ai décidé de me former à la profession de yoga thérapeute et d'hypnothérapeute. Et maintenant, je me consacre aux personnes qui souffrent d'acouphènes, mais aussi aux personnes qui souffrent du stress et de l'anxiété. Les deux étant intimement liées, mais parfois j'ai des personnes qui viennent me voir et qui souffrent uniquement du stress et de l'anxiété. Et c'est très bien aussi. donc j'ai fait à la suite de tout ça j'ai mis du temps à conduire tout ça mais

  • Speaker #0

    Après avoir commencé des pratiques de yoga thérapie, après avoir proposé différents programmes qui étaient divers et variés, c'est généraliste, je me suis dit maintenant quand même je viens de là, c'est de là où je viens, c'est pour ça que je suis devenue yoga thérapeute et puis j'ai senti cet appel de proposer un programme spécifiquement pour les personnes qui souffraient d'acouphènes. Je n'avais jamais partagé avec qui que ce soit, même les personnes qui venaient à mes programmes de yoga thérapie J'ai fini par le partager quand je me sentais confortable, quand je sentais que mes acouphènes étaient vraiment derrière moi. Parce qu'on a toujours peur d'en parler, on a toujours peur que ça revienne. Je me suis sentie assez forte, assez confortable. Et puis, j'ai créé deux programmes, un programme spécifique pour les acouphènes et un programme spécifique pour le stress. Tous les deux, c'est des programmes qui durent cinq semaines, à raison d'une heure par semaine. Et donc, je les propose sur mon site web xavierdesmet.com. Et je fais aussi des consultations en ligne via Zoom pour une approche plus personnalisée, pour aller vraiment beaucoup plus en profondeur sur…

  • Speaker #1

    Pour les auditrices, je mettrai tout ça en légende pour que vous puissiez trouver rapidement le site de Xavier. Et en quoi consistent ces deux programmes ?

  • Speaker #0

    Alors, quand vous inscrivez au programme… programme vous recevez une vidéo d'introduction où j'explique mon approche donc vraiment très scientifiquement c'est important que les personnes qui suivent le programme comprennent pourquoi ils vont faire ces exercices là en particulier donc tous ces principes que j'ai touché un petit peu du doigt ensemble et bien j'explique tout ça que vous deveniez vraiment acteur de votre santé Et puis, chaque semaine pendant cinq semaines, vous recevez une heure de pratique en vidéo et puis du matériel supplémentaire pour vous accompagner avec des nombreux conseils, des règles d'hygiène diététique, des relaxations audio, des fiches d'exercice à faire entre les pratiques d'une heure, à faire chez vous pendant 10-15 minutes tous les matins pour consolider les acquis. Tout est dans la discipline et la régularité, c'est très important. Je donne aussi des conseils sur l'alimentation qui est cruciale et puis d'autres petites choses en termes de compléments alimentaires, des plantes, etc. Dans ces programmes, j'ai réuni vraiment tous les conseils et techniques que j'ai moi-même utilisés pour guérir mes acouphènes. c'est des programmes enregistrés qui sont que vous pouvez faire quand vous voulez et qui sont accessibles à tous. Vous pouvez le faire à votre propre rythme parce que les vidéos restent disponibles pendant plusieurs mois. Comme je disais, j'ai des consultations aussi en ligne qui permettent un accompagnement qui est beaucoup plus personnalisé, qui s'adapte aux besoins particuliers. C'est important aussi parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la yoga-thérapie ?

  • Speaker #0

    La yoga-thérapie, c'est le yoga. Appliquer à la santé, c'est une discipline qui utilise des techniques douces de respiration, parfois moins douces, de respiration, de relaxation. On utilise des visualisations, des méditations, du breathwork, des mouvements, des renforcements, des étirements. Toutes ces pratiques, on les choisit en fonction des objectifs à atteindre, qu'ils soient d'ordre physique ou émotionnel parfois. Ce sont des pratiques qui sont accessibles à tous et qui ne nécessitent pas de conditions physiques partenaires comme peut le nécessiter certains types de yoga, qui sont plutôt des yogas athlétiques. Là, on ne parle pas du tout de ce type de yoga qui est largement diffusé dans les médias aujourd'hui. C'est un yoga beaucoup plus traditionnel. Toutes ces techniques font l'objet de recherches scientifiques. pour les nombreux bénéfices sur la santé, sur le bien-être. Et tous les jours, on apprend un petit peu plus sur les effets bénéfiques de ces méthodes et pourquoi elles marchent. Et d'ailleurs, dans certains pays comme le Canada, la yoga-thérapie est largement utilisée dans des établissements de santé. Ça fait partie du parcours de soins.

  • Speaker #1

    Et en quoi la yoga-thérapie est-elle utile dans la prise en charge des acouphènes ?

  • Speaker #0

    La yoga thérapie permet de travailler spécifiquement sur les déséquilibres qui sont installés chez des personnes qui souffrent d'acouphènes. Par exemple, on en parlait tout à l'heure, on a un système nerveux central et autonome qui sont en état d'hyperactivation. On va pouvoir travailler sur la régulation du système nerveux, réduire les fréquences cérébrales, ralentir l'activité électrique du cerveau, travailler sur la stimulation de la circulation cérébrale. On va aussi pouvoir travailler sur un état émotionnel dégradé, souvent avec les acupènes, ça t'accompagne de stress, d'anxiété. Parfois, le stress et l'anxiété sont à la source, mais c'est aussi la conséquence des acupènes. On va pouvoir stimuler les hormones du bien-être, de la relaxation, telles que la dopamine, l'ocytocine, la sérotonine. On connaît des méditations qui sont capables de le faire. On peut aussi réduire les hormones du stress comme le cortisol, c'est largement démontré que ces pratiques permettent de faire ça. Et on travaille aussi sur des techniques de régulation émotionnelle. On travaille vraiment sur le lien corps-esprit. On va aussi favoriser le remodelage des voies neuronales, des circuits auditifs du cerveau, qui est nécessaire dans les acouphènes, en stimulant la neuroplasticité. On a des méditations par exemple qui stimulent Mulle. la sécrétion du BDNF, qui est un composé, je ne dirais pas dans les détails techniques, mais qui permet de créer des nouveaux neurones, des nouvelles connexions. On va travailler à rétablir la qualité du sommeil, qui est essentielle dans la disparition des acouphènes, en rétablissant notamment la sécrétion de la mélatonine, mais pas que. On va chercher aussi à atteindre des états de détente musculaire, la détente des fascias, des fascias qui font partie de notre système nerveux, qui réagissent à notre stress, qui ont une importance considérable dans notre bien-être. Et on va travailler notamment sur les structures du cou, de la mâchoire, des épaules, qui sont étroitement liées aux structures du système auditif, et qui peuvent à eux seuls exacerber, voire parfois en être à l'origine. Il y a beaucoup de gens qui souffrent de bruxisme. et qui vont déclencher des acropènes à la suite de leur bruxisme, à cause d'une irritation nerveuse qui atteint le système auditif. C'est vraiment de la petite mécanique, un énergue, qui a une importance considérable. La yoga-thérapie permet aussi de développer d'autres liens avec nos pensées, avec nos émotions, nos sensations physiques. On va pouvoir reconnecter avec son corps, avec ses besoins. c'est important de pouvoir aussi Prendre cet aspect soft de la yoga-thérapie, qui est aussi essentiel, l'aspect émotionnel et la reconnexion au corps.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup pour ces explications. J'espère que cela va aider les auditrices, mais aussi les auditeurs qui nous écoutent, touchés par les acouphènes et les soulagés, comme toi, tu as pu retrouver un grand soulagement. Si tu avais un conseil à donner aux auditeurs aussi, qui sont dans une errance médicale, qui ont du mal à se faire entendre et surtout écouter réellement pour qu'on puisse les aider. Quel message tu souhaites leur faire passer ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'est ce que j'aurais aimé entendre, en tout cas quand j'ai eu le déclenchement des acouphènes. Je pense que la première chose à faire, c'est en effet consulter un professionnel de santé, même si à un moment donné, on s'oppose peut-être à la réponse, on ne peut rien faire. Mais la première chose à faire, c'est d'écarter toutes les affections sous-jacentes qui nécessiteraient une attention médicale et qui seraient à l'origine des acouphènes, pour les mettre de côté. Malheureusement, c'est la minorité, c'est 5 %, mais c'est important de pouvoir clairement les mettre de côté, d'aller faire ses examens et de consulter avec un professionnel de santé. Ensuite, une fois que ces causes sous-jacentes sont écartées, mon conseil c'est de ne plus avoir peur de vos acouphènes parce que là va commencer votre travail personnel et le stress, la peur va ne faire qu'amplifier les déséquilibres au niveau nerveux et amplifier vos acouphènes. Il faut juste revenir à la base qui est des acouphènes, ce n'est pas du tout une maladie, c'est un symptôme, c'est l'expression d'un dysfonctionnement quelque part ailleurs dans votre corps. C'est l'expression d'un déséquilibre qui s'est produit à un moment donné. Et maintenant, il s'agit de travailler main dans la main avec le corps, avec le système nerveux, pour, un, le mettre dans les meilleures conditions de guérison, et puis, deux, lui permettre de rétablir des équilibres avec des techniques ciblées. Il faut aussi prendre soin de son cerveau et de son mental, ce qui implique parfois un changement radical de style de vie. Je pense que... Là où vous en êtes aujourd'hui, vous savez ce qui est bon et pas bon pour vous dans la vie que vous avez aujourd'hui. les bonnes décisions. Vous occupez de votre stress de manière active. Évitez aussi des stimulants qui excitent votre système nerveux comme la caféine, l'alcool, la nicotine. Mangez sainement mais pas seulement sainement, c'est adopter une alimentation qui est favorable pour votre cerveau, donc notamment l'alimentation anti-inflammatoire, consommer des oméga 3, etc. Avoir aussi, faire de l'exercice physique régulièrement, au moins trois fois par semaine, 20 minutes, pouvoir aérer et mobiliser les fonctions de votre organisme. Et puis, vous assurer que vous ayez un sommeil de qualité. Et un sommeil de qualité, ce n'est pas forcément un sommeil qui dure, ce n'est pas un nombre d'heures. C'est aussi une routine, une heure de coucher, une heure de réveil. Et tout ce que vous faites autour de cette routine. Donc, faire bien attention à ça. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Et puis, une fois que vous avez fait tout ça aussi, de savoir que si vous avez besoin d'un support psychologique, de ne pas hésiter à les consulter. Parfois, il y a des choses qu'on a besoin de sortir. Donc, surtout de ne pas hésiter à avoir ce support psychologique si vous sentez que vous en avez besoin. Voilà. et de prendre soin de vous, de vous faire plaisir. C'est important. Et de vous éduquer parce qu'il faut accepter que les acouphènes, ce soit une vulnérabilité. On a une vulnérabilité et puis après, il s'agit de travailler avec ça. On sait que, voilà, on doit faire avec. Et puis... Mais il y a une issue, il y a vraiment une sortie. Et ça implique aussi de faire des efforts sur le très long terme. Mais ça vaut largement la peine.

  • Speaker #1

    Eh bien, ce sont sur ces conseils et ces mots d'espoir que nous achevons cet épisode. Chers auditeurs, merci de nous avoir écoutés. Vous écoutiez Etadam, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

Description

Dans cet épisode d'États Dames, nous accueillons Xavière, dont la vie a été bouleversée par des acouphènes suite à une période de stress intense. En France, plus de 8 millions de personnes sont affectées par cette condition, souvent sans accompagnement médical adéquat. Face à l’errance médicale et à un manque de soutien, Xavière a décidé de prendre en main son bien-être et partage aujourd’hui les solutions qui l’ont aidée.

Elle nous livre des techniques et astuces pour soulager les acouphènes et améliorer la qualité de vie, à travers un témoignage aussi touchant qu’inspirant. Découvrez comment elle a transformé son parcours en un message d’espoir pour tous ceux qui souffrent d’acouphènes.

Pour approfondir, vous pouvez également consulter la vidéo de cet épisode, qui inclut les exercices recommandés par Xavière, docteur en pharmacie.

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Transcription

  • Speaker #0

    Etat d'âme, bienvenue sur le podcast qui vous plonge dans l'univers de la santé mentale et physique des femmes. Suivez les témoignages émouvants, les histoires captivantes et les conseils des professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques. Embarquez dans l'esprit et le corps des femmes pour un voyage unique et inspirant. Etat d'âme, chaque femme est unique, mais certains parcours de santé s'entremêlent. Vous découvrirez tous les états d'âme, les émotions dont ces guerrières, ces combattantes, ces femmes exceptionnelles ont eu à affronter. Un podcast de Stéphanie Jarry. Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme, le podcast pour la santé des femmes. Dans cet épisode, je vais accueillir Xavier en direct de Singapour. Suite à une période de stress intense, elle se réveilla un matin avec des acouphènes qui allaient bouleverser sa vie. En France, plus de 8 millions de personnes souffrent d'acouphènes chroniques. La prise en charge des acouphènes peut être difficile. en raison de la variabilité et de la complexité des symptômes. Dans la majorité des cas, il n'existe aucun traitement médical identifié à ce jour. Le manque de sensibilisation et de compréhension de la part du grand public et des professionnels de santé représente un vrai défi. Après des mois d'errance médicale, sans trouver de raison à ces symptômes et un glaçant « il va falloir vous habituer car on ne peut rien faire » de la part de la communauté médicale, elle décida de ne pas en rester là. Les acouphènes sont entrées dans ma vie. Mes secrets pour les soulager, c'est l'épisode du jour. Alors je vous présente aujourd'hui Xavier, qui est venu témoigner de son parcours avec les acouphènes chroniques, dont elle a souffert pendant plusieurs mois avant de trouver des solutions pour soulager ses symptômes et progressivement les faire disparaître. Les acouphènes sont des sons ou des bruits perçus dans l'oreille ou dans la tête en l'absence de sources sonores externes. Les types de bruits que les gens atteints d'acouphènes entendent peuvent varier d'une personne à l'autre et peuvent être des... Bourdonnements, des sifflements, des sons stridents, des sons pulsés, des bruits de fond de type mer, électricité, cascades, alarmes et bien d'autres. Ces bruits peuvent être intermittents ou constants et leur intensité peut varier d'une personne à l'autre, comme je disais. Les acouphènes peuvent également être accompagnées de douleurs, de vertiges, de troubles de l'audition ou d'autres symptômes, ce qui peut affecter considérablement la qualité de vie des personnes atteintes. Dans la majorité des cas, les causes des acouphènes restent encore mal comprises. Et il n'existe à ce jour pas de traitement médicamenteux indiqué pour le traitement. D'abord, un peu par hasard, puis avec persévérance et détermination, notre invité a progressivement réussi à faire disparaître ses symptômes au travers de techniques ciblées de yoga, de relaxation, de méditation et de respiration. Xavier, qui est docteur en pharmacie, a par la suite décidé de se reconvertir et de se mettre au service des personnes qui souffrent d'acouphènes et de stress en devedant. yoga thérapeute et hypnothérapeute.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, merci de me recevoir dans ton podcast et de me laisser l'opportunité de partager mon expérience avec vous.

  • Speaker #0

    Tout le plaisir est pour moi. Alors, à partir de quand tout a commencé ?

  • Speaker #1

    Pour moi, tout a commencé en février 2020. C'est le week-end, je me réveille, j'ouvre les yeux et j'ai des tensions dans la nuque, je me sens fatiguée et tout de suite, j'entends un bruit très fort. très aiguë dans mes oreilles, du type, tu vois, bruit de métro parisien qui freine. Et là, je me dis, bon, d'accord, il y a ce bruit, ça va passer. Je ne m'inquiète pas dans les premières secondes. J'ai déjà eu des acouphènes dans ma vie. J'attends, j'incline ma tête, j'essaie de me détendre la nuque, de faire passer et là, ça ne passe pas. Et donc, je commence à me poser beaucoup de questions. Je me demande combien de temps ça va durer. pourquoi ils sont là, ce qu'il faut faire. Et automatiquement, je commence à imaginer le pire et je me pose la question, et si jamais ils ne partent pas en fait. Et à cette époque-là, c'était une période un peu spéciale pour moi. Mon mari était parti en déplacement professionnel la veille. Et puis, j'ai eu un malaise avec des vertiges. ce qui ne m'était jamais arrivé, j'avais eu l'impression de m'évanouir. À cette époque-là, c'était aussi une période de stress intense à tous les niveaux, que ce soit professionnel, c'était aussi le début de la pandémie en Chine, donc on observait ça au travers des réseaux sociaux. J'habitais à Sydney à l'époque, j'ai habité en Australie pendant neuf ans, on était à Sydney à l'époque et c'était le moment des bushfires, donc les feux de forêt, on avait une pollution de l'air intense. On était calfeux chez nous, la ville était engloutie sous un gros nuage de fumée, donc un air assez toxique et on portait déjà les masques avant même que la pandémie commence. Le reste du monde suive avec la pandémie.

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est horrible tout ça. C'est normal que tu aies subi un stress intense. Tu as pensé à cette période d'aller consulter un professionnel de santé, un psychologue ou un médecin généraliste, ou tu as préféré te focaliser plutôt sur ce qui n'allait pas physiquement avant ?

  • Speaker #1

    Au départ, j'ai essayé de ne pas trop paniquer, de maîtriser mon stress. Je voyais bien que je n'étais vraiment pas dans mon état normal. et de voir si en laissant passer le temps, les sifflements disparaîtraient aussi. Et c'est vrai qu'à cette époque-là, dans les semaines précédentes, j'avais des signes qui me disaient qu'il y avait quelque chose de pas normal, qui se passait d'inhabituel. Je faisais beaucoup de sport, de course à pied à cette époque, et au cours des dernières semaines, j'étais tombée trois fois, trébuchée trois fois et tombée trois fois. J'avais eu une grosse crise d'angoisse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'âge de 11 ans. J'avais des tensions dans les trapèzes, dans les cervicales, une espèce d'hyperactivité cérébrale aussi qui me permettait de consommer du contenu à volonté. Je lisais des livres, par exemple, de 50 pages en quelques heures en faisant de la lecture transversale, une sorte de boulimie d'informations. J'avais remarqué aussi que j'avais une sensibilité accrue au bruit. Et tout ça, ça me faisait dire que je ne suis pas... professionnelle de santé, ça me faisait dire que j'avais un système nerveux qui était anormalement actif et sous tension. Donc je voulais me donner un petit peu de temps, me calmer, essayer de me reposer. Et puis au bout de deux jours, ça ne s'améliore vraiment pas. J'ai des maux de tête intenses, des vertiges qui font leur réapparition. Je continue à trébucher. Quand je mange, j'ai du mal à avaler mes aliments et puis les bruits sont toujours là dans ma tête. J'ai commencé un petit peu à paniquer à ce moment-là parce que dans ma famille, on a un historique d'anévrisme cérébral. L'anévrisme cérébral, c'est une malformation vasculaire qui est à cause d'une dilatation anormale d'un vaisseau dans le cerveau dont mon frère a souffert et avec lequel il aurait pu perdre la vie. Et parfois, c'est congénital. Voilà, ça tourne dans la famille et j'ai pensé qu'à ce moment-là, tous les symptômes que je présentais pouvaient être potentiellement la cause d'un anévrisme cérébral. Et donc, c'est là que j'ai décidé de me rendre directement au service des urgences. Au service des urgences, ils me reçoivent. Ils sont quand même un petit peu inquiets parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup de symptômes d'ordre neurologique finalement. Et ils me font une batterie de tests, dont un angiogramme pour écarter juste... ce risque d'anévrisme cérébral. L'angiogramme, c'est un scan du cerveau où on observe les formations vasculaires. Il ne trouve rien. Il est dans un sens rassurant à ce moment-là, mais ça n'explique toujours pas mes symptômes. Après ça, il réfère à un neurologue. Je vais voir le neurologue. Il m'examine rapidement. Le plan de l'examination chez le neurologue, ça ne dure pas très longtemps. Il me pose quelques questions, voir s'il y a probablement des symptômes dépressifs. Il me pose des questions. Et puis, il va me faire faire un IRM qui ne montrera absolument rien d'anormal dans le cerveau, pas de tumeur particulière qui pourrait expliquer les à-coups de peine. Et puis, du coup, quand je le revois, il m'explique que je souffre d'à-coups. qu'on n'a pas de traitement pour les faire disparaître. Et puis dans un deuxième temps, il me dit qu'en revanche, il y a une option de faire partie d'un traitement expérimental, un médicament qui est normalement utilisé chez des épideptiques et pour les douleurs neuropathiques périphériques, qui est aussi utilisé chez les personnes qui souffrent d'acouphènes. Pourquoi ? Parce qu'il part du principe que les épileptiques et les acouphéniques ont une présentation qui est similaire. Dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a observé qu'une partie du système nerveux auditif, notamment le cortex auditif, qui est la partie du cerveau qui analyse les informations auditives, présente une hyper excitabilité et une synchronie, donc la capacité des neurones à s'activer tous en même temps, ce qui n'est pas voulu, ce qui n'est pas bénéfique. Et ces manifestations sont similaires à ce qu'on peut observer dans le cerveau d'un épileptique, mais à l'échelle de tout le cerveau. pour un épileptique. Donc il me propose ce médicament mais il me dit tout de suite, il me prévient des effets secondaires et il me dit « you're not gonna quite feel yourself anymore » . Donc la traduction c'est « vous n'allez plus tellement vous sentir vous-même avec ce médicament » . Et à ce moment-là je sais exactement de quoi il veut parler parce que je suis pharmacienne, j'ai fait mon internet pharmacie en psychiatrie. J'ai vu de mes yeux comment ce genre de médicament peut complètement vous abrutir et vous rendre étranger à vous-même. Pour moi, il n'était pas question que je prenne ce médicament, ce n'était pas du tout une option. Après être partie de chez le neurologue avec cette prescription dans les mains, mais que je n'ai jamais été me faire délivrer, Je suis allée consulter d'autres professionnels de santé. On est tous passés par l'ORL, d'autres avis médicaux. Et puis, j'ai eu toujours la même réponse. Il n'y a pas de traitement, il va falloir vous habituer, on ne peut rien faire. Et là, c'est vraiment une déclaration collective d'impuissance de la médecine moderne. Et c'est dur de passer par là. On vous renvoie chez vous, vous vous débrouillez. brouillé, il y a... le parcours de soins s'arrête complètement là pour vous et ensuite, vous êtes complètement livré à vous-même.

  • Speaker #0

    Et du coup, quand tu as entendu cette phrase qu'il n'y avait pas du tout de traitement et qu'il va falloir vous y habituer, tu t'es dit non, en fait. Et tu as voulu ne pas en rester là.

  • Speaker #1

    Au départ, quand... Au départ, pour moi, il y a eu plusieurs phases. Il y a eu d'abord cette phase de désespoir parce qu'on rentre chez soi, on a le bruit dans la tête, on se dit que vivre avec un bruit pareil dans les oreilles, c'est impensable, c'est vraiment une torture. Pour certaines personnes à différents degrés, l'intensité peut varier considérablement d'une personne à l'autre, la nature du bruit. Mais je pense que pour toutes les personnes qui sont en train de vivre avec un bruit, qui subissent les acouphènes, c'est quelque chose d'horrible. Et donc, je me disais, je ne vais pas pouvoir y arriver. Je vais juste craquer. Et j'en arrivais à avoir des pensées très, très sombres à un moment donné. Je me sentais aussi très seule parce que personne autour de moi pouvait comprendre, que ce soit les professionnels de santé ou ma famille ou mes amis. Je disais, oui, j'ai des acouphènes. Ils faisaient oui de la tête. Il comprenait ma détresse mais il ne la vivait pas. Donc je me sentais très seule. Je me sentais aussi bien sûr très impuissante parce que j'ai toujours été une personne très résiliente. J'ai toujours travaillé dur pour avoir ce que j'ai. Et je sais qu'avec la volonté on peut arriver à beaucoup de choses. Et puis là pour la première fois dans ma vie, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne ferait pas partir le bruit. Cette impuissance est assez difficile à accepter. Et puis de la colère aussi, parce que je trouvais que c'était trop facile pour les soignants de se dire « il faut vous habituer quand on n'a jamais vécu les acouphènes soi-même, on ne sait pas ce que c'est » . Je trouve que c'est facile de dire ça et je me suis sentie un petit peu… laissés de côté par le système de soins.

  • Speaker #0

    C'est un peu simple pour eux de passer à autre chose. Je sais qu'il existe deux types d'acouphènes. Les acouphènes objectifs, qui eux sont plutôt rares, avec 5% d'écart, ils sont causés par une source physico-audible à l'extérieur de l'oreille, tel que des spasmes musculaires ou des anomalies vasculaires dans la tête ou le cou. Et la personne entend par exemple le bruit du sang qui circule dans le cou ou la tête. Et une personne extérieure peut l'entendre. Et leur cause doit être recherchée parce qu'un traitement est souvent possible. Et puis l'autre type, c'est les acouphènes subjectifs, qui représentent 95% des cas et qui ne peuvent être entendus que par la personne elle-même. Donc ça prend souvent la forme de bourdonnement d'oreille ou de sifflement, uniquement perçu par le patient. Et donc toi, de quel type d'acouphènes es-tu touchée ?

  • Speaker #1

    Alors, en ayant fait plusieurs types d'examens, Et en étant passée par différents professionnels de santé, l'ORL, le neurologue, etc., j'ai fait un angiogramme, un IRM, un audiogramme. L'ensemble des examens ont montré qu'il n'y avait rien qui nécessitait une intervention médicale, tout était normal. Mes acouphènes étaient des acouphènes subjectifs. Mais la nature de mes acouphènes, je l'ai réalisée en faisant des recherches moi-même, puisqu'on ne m'a jamais parlé de la distinction entre acouphènes subjectifs et objectifs. Personne ne m'a jamais expliqué plus que ça ce que ça signifiait. J'ai trouvé que les acouphènes subjectifs pouvaient résulter de causes diverses et variées qui vont affecter... notamment le fonctionnement normal du système nerveux central, donc notre cerveau, et notre système nerveux périphérique, comme le système nerveux autonome. Donc, c'est deux systèmes qui se déséquilibrent, qui se mettent en état d'alerte et qui provoquent un certain nombre de symptômes, dont les acouphènes.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est à ce moment-là que tu as fait tes recherches, que tu as essayé de savoir comment te soulager par différentes méthodes ?

  • Speaker #1

    Alors au départ pour moi j'ai suivi, j'ai cru au narratif qu'en effet il n'y avait vraiment rien à faire. Et pour moi il s'agissait de trouver des solutions de confort naturel. Parce qu'évidemment il n'était pas question que je prenne un traitement médicamenteux lourd qui m'aurait complètement abrutie. Et j'ai donc cherché dans différentes... dans différents domaines, ce qui pourrait m'aider dans la phytothérapie, donc la thérapie par les plantes, dans l'aromathérapie, les compléments alimentaires. Et je suis restée comme ça plusieurs semaines à essayer de trouver des choses qui m'apaisaient. Et puis un jour, par hasard, un peu par hasard, je participe à un cours de yoga en ligne qui était un yoga principalement basé sur les respirations, le mouvement. la méditation et au bout d'une heure de pratique et ben j'étais sur un petit nuage je me sentais bien et et pour la première fois j'ai constaté que mes acouphènes avait légèrement très très très légèrement diminué et pour moi ça a été le déclic ça a été le début d'une aventure incroyable parce que d'un seul coup j'avais avec moi quelque chose qui me Merci. procurer du bien-être pour la première fois. Et étant docteur en pharmacie, à ce moment-là, j'ai fait deux choses. J'ai commencé à vouloir comprendre scientifiquement d'où venaient les acouphènes, ce qui se manifestait exactement dans notre corps, quels étaient les déséquilibres, quels étaient les dysfonctionnements. Je voulais vraiment comprendre, aller au fond de la la compréhension du symptôme et ensuite comprendre pourquoi. des techniques telles que j'avais pratiquées pendant cette session-là, les respirations, les mouvements, la méditation, pourquoi ça fonctionnait. Et à ce moment-là, je tombe sur une pléthore de publications scientifiques sur ces techniques et leurs effets concrets sur notre cerveau, notre système nerveux. Je découvre le système sympathique, parasympathique. Donc cette fameuse connexion corps-esprit dont on parle, d'un point de vue de la science, et qui me permet d'affiner ma compréhension de ce qui est en train de se passer à ce moment-là. Donc je continue à pratiquer parce que je me sens bien, je me sens mieux. Mes acouphènes... ne bouge pas nécessairement et à ce moment-là, je n'ai aucune attente particulière. Je le fais vraiment parce que ça me fait du bien, je ne me sens plus détendue. Et donc, en faisant ces recherches, ces publications scientifiques, je découvre tout ce domaine de la yoga thérapie, qui est le yoga appliqué à la santé, qui est utiliser toutes ces techniques pour des objectifs santé. Et je me forme à cette époque-là, puisqu'on était sur le départ, on devait déménager à Singapour à cette époque-là. Bien que la yoga thérapie m'intéressait énormément, je voulais me former. Mais là, je ne pouvais pas rentrer dans une école. Ce n'était pas le bon moment dans la transition. Donc, je me suis formée de manière autodidacte ou technique à ce moment-là. J'ai fait une formation ensuite en arrivant à Singapour. Et je lis tout ce qui passe dans la littérature scientifique. Je suis complètement... absorbée, fascinée par la yoga thérapie, moi qui aime le naturel, j'étais vraiment fascinée. Et au fur et à mesure de mes apprentissages, je deviens beaucoup plus intentionnelle avec mes pratiques, parce que je commence à identifier des exercices qui s'opposent directement au dysfonctionnement qu'on peut observer dans le cas des acouphènes, et je me fais un petit portrait. de pratiques qui me font du bien. et que j'affine au fur et à mesure. Je fais bien sûr autour de ça, avec la compréhension de ce qui se passe dans le corps, avec les acouphènes, je fais certains changements dans mon quotidien. Quand on souffre d'acouphènes, c'est un changement radical de mode de vie au travers duquel on va. J'ai modifié mon alimentation d'une certaine manière, j'ai modifié ma routine. favoriser le sommeil, utiliser certaines plantes, etc. Et donc, j'implémente tout ça au fur et à mesure à ce moment-là, sans vraiment non plus avoir d'attente. Je continue dans la lignée, je veux me sentir mieux. Et j'observe qu'au fur et à mesure, mes acouphènes s'aident progressivement et qu'au fil des mois, ils finissent par disparaître. Et ce n'est pas du jour au lendemain. Ce n'est pas non plus une progression linéaire où chaque jour, un petit peu plus, ils disparaissent. C'est vraiment en escalier et parfois, on retombe dans l'escalier. On fait deux pas devant, un pas derrière. Il y a vraiment des moments qui sont un petit peu déroutants où on ne comprend pas nécessairement le lien entre la régression ou les progrès et puis ce qu'on est en train de faire. Mais c'est le corps qui réagit, qui se défend, qui se répare. et qui fait les ajustements, et on travaille avec le vivant, le cerveau, et tout ça, ça prend du temps, et voilà.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a beaucoup d'auditrices, en tout cas, qui nous écoutent touchées par les acouphènes, qui ont envie de monter cet escalier, parce que quand on t'entend parler, c'est vrai que ça a l'air d'avoir été un vrai soulagement pour toi. Donc, quelles sont les techniques, du coup, qui t'ont aidé, que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, dans le corps d'une personne qui souffre d'acouphène, il y a vraiment beaucoup de choses qui se passent. Et donc, la stratégie, c'est vraiment de travailler en frontal avec l'ensemble des déclencheurs ou des dérèglements qui sont à observer. Et je peux vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Parce que vous donner une liste d'exercice, ça n'aura pas trop de sens. Ça vient vraiment dans un ensemble de... dans une approche, dans une progression logique aussi de la séquence d'exercice. Mais je vais vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Par exemple, dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a un certain nombre de, comme je disais, de dérèglements qui affectent le système nerveux central, donc le cerveau, où on a une hyper-excitabilité d'une structure du système auditif qui est le cortex auditif. Et le cortex auditif, il va se... déclencher, les neurones du cortex auditif vont se déclencher et de manière complètement sauvage à des seuils d'excitabilité où ils ne devraient normalement pas se déclencher et ça va générer ces sons fantômes qu'on entend et c'est pour ça qu'on les entend pas nécessairement dans les oreilles, on les entend dans la tête, on ne peut pas tellement les localiser parfois. Et dans ce cas, donc si on regarde juste cet exemple qui est l'hyperexcitabilité du cortex auditif, Quand on lit les techniques qui sont à notre disposition, on a plein de stratégies pour s'attaquer directement à l'hyperexcitabilité de cette structure du cerveau. Je vous donne quelques exemples, et ce n'est pas exhaustif. Par exemple, la méditation permet d'aller abaisser les fréquences cérébrales, donc vraiment apaiser l'activité électrique du cerveau. Les méditations qui permettent aussi de favoriser la sécrétion de neuromédiateurs qui vont ralentir l'activité neuronale. Je prends l'exemple du GABA, qui est un neuromédiateur qui ralentit les neurones et qui permet de réduire l'hyperexcitabilité. Ou on peut aussi utiliser la stimulation du Nervag. La stimulation du nerve vague, par exemple, elle est utilisée aux US. Elle est d'ailleurs indiquée par la FDA, qui est la Food and Drug Administration, qui est l'autorité de santé aux États-Unis, qui a approuvé un dispositif médical qui est implanté sur le patient pour stimuler à intervalles réguliers le nerve vague pour les patients qui souffrent d'épilepsie. Donc, on en revient au phénomène épileptique. les épilepsies ou les dépressions qui sont résistants aux médicaments. Et donc, on sait que, par exemple, je vous donne un exemple d'exercice de stimulation du nerf vague qui se dirige à l'hyperexcitabilité, que vous pouvez faire maintenant chez vous. Pour stimuler le nerf vague... Il y a un principe, il y a un moyen, il y a plein de moyens de le faire, encore une fois c'est juste un exemple. Pour stimuler le nerf vague, on sait qu'à l'inspiration, le système sympathique est activé. Donc ça, ce n'est pas le système qui nous intéresse, parce que le système sympathique, c'est ce qui nous met en alerte. En revanche, ce qui nous intéresse, c'est à l'expiration, c'est le système parasympathique. C'est la partie du système nerveux autonome parasympathique, dont le nerf vague est le nerf principal, qui est activé à l'expiration. Ce qu'on veut, le principe, c'est d'appuyer au maximum sur l'expiration pour stimuler au maximum le système nerveux parasympathique, donc le nerf vague. Pour faire ça, tout simplement, je vais prendre... une inspiration normale par le nez et je vais expirer en huit fois. J'ai peut-être fait plus de huit fois cette fois, mais vous pouvez le faire même dix fois. Vous expirez en plusieurs fois pour activer ce parasympathie. Il se passe plusieurs choses. D'abord, la respiration nasale qui permet de stimuler les récepteurs du nerf vague dans les sinus. dans les structures profondes des poumons. Et puis, cette expiration prolongée et rythmique qui va stimuler le nerf vague qui passe notamment par le diaphragme. Et puis, appuyer sur l'expiration au maximum. Donc voilà, j'inspire et j'expire jusqu'à ce que je n'ai plus d'air. Un petit paquet. Voilà. Donc là, vous stimulez votre nerve vague, vous pouvez vous asseoir, faire ça pendant 5 minutes, et puis juste observer dans votre corps comment vous vous sentez. Mais normalement, il y a vraiment une puissante sensation de relaxation qui s'installe au fur et à mesure des minutes, au fur et à mesure de la pratique. Donc, dans le corps des personnes qui souffrent d'un coup de peine, on observe une multitude de dérèglements tels que l'hyper-excitabilité du cortex auditif. Il y a plein de choses qui sont déréglées avec des causes multiples. Et donc, on utilise les outils de la yoga thérapie de manière très ciblée parce que je sais qu'avec ce principe, je peux travailler de cette manière-là sur cette structure en particulier ou ce dérèglement en particulier. Voilà. Ensuite, les pratiques doivent aussi suivre une progression logique. Ce n'est pas juste mettre des exercices les uns derrière les autres. On a toujours cette alternance importante de stimulation, relaxation du système nerveux pour qu'il puisse faire les ajustements nécessaires. On travaille toujours en tension, relaxation, tension, relaxation. C'est une sorte de gymnastique du système nerveux. On prépare aussi... le corps et le mental pour qu'ils puissent se relâcher, pour pouvoir recevoir au maximum les bénéfices des exercices qu'on propose, et notamment les méditations qui viennent toujours à la fin d'une pratique. L'heure de pratique est là pour préparer aussi le corps et le mental à rentrer dans la méditation.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu accompagnes les personnes souffrantes d'acouphènes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors après cet événement, j'ai décidé de me former à la profession de yoga thérapeute et d'hypnothérapeute. Et maintenant, je me consacre aux personnes qui souffrent d'acouphènes, mais aussi aux personnes qui souffrent du stress et de l'anxiété. Les deux étant intimement liées, mais parfois j'ai des personnes qui viennent me voir et qui souffrent uniquement du stress et de l'anxiété. Et c'est très bien aussi. donc j'ai fait à la suite de tout ça j'ai mis du temps à conduire tout ça mais

  • Speaker #0

    Après avoir commencé des pratiques de yoga thérapie, après avoir proposé différents programmes qui étaient divers et variés, c'est généraliste, je me suis dit maintenant quand même je viens de là, c'est de là où je viens, c'est pour ça que je suis devenue yoga thérapeute et puis j'ai senti cet appel de proposer un programme spécifiquement pour les personnes qui souffraient d'acouphènes. Je n'avais jamais partagé avec qui que ce soit, même les personnes qui venaient à mes programmes de yoga thérapie J'ai fini par le partager quand je me sentais confortable, quand je sentais que mes acouphènes étaient vraiment derrière moi. Parce qu'on a toujours peur d'en parler, on a toujours peur que ça revienne. Je me suis sentie assez forte, assez confortable. Et puis, j'ai créé deux programmes, un programme spécifique pour les acouphènes et un programme spécifique pour le stress. Tous les deux, c'est des programmes qui durent cinq semaines, à raison d'une heure par semaine. Et donc, je les propose sur mon site web xavierdesmet.com. Et je fais aussi des consultations en ligne via Zoom pour une approche plus personnalisée, pour aller vraiment beaucoup plus en profondeur sur…

  • Speaker #1

    Pour les auditrices, je mettrai tout ça en légende pour que vous puissiez trouver rapidement le site de Xavier. Et en quoi consistent ces deux programmes ?

  • Speaker #0

    Alors, quand vous inscrivez au programme… programme vous recevez une vidéo d'introduction où j'explique mon approche donc vraiment très scientifiquement c'est important que les personnes qui suivent le programme comprennent pourquoi ils vont faire ces exercices là en particulier donc tous ces principes que j'ai touché un petit peu du doigt ensemble et bien j'explique tout ça que vous deveniez vraiment acteur de votre santé Et puis, chaque semaine pendant cinq semaines, vous recevez une heure de pratique en vidéo et puis du matériel supplémentaire pour vous accompagner avec des nombreux conseils, des règles d'hygiène diététique, des relaxations audio, des fiches d'exercice à faire entre les pratiques d'une heure, à faire chez vous pendant 10-15 minutes tous les matins pour consolider les acquis. Tout est dans la discipline et la régularité, c'est très important. Je donne aussi des conseils sur l'alimentation qui est cruciale et puis d'autres petites choses en termes de compléments alimentaires, des plantes, etc. Dans ces programmes, j'ai réuni vraiment tous les conseils et techniques que j'ai moi-même utilisés pour guérir mes acouphènes. c'est des programmes enregistrés qui sont que vous pouvez faire quand vous voulez et qui sont accessibles à tous. Vous pouvez le faire à votre propre rythme parce que les vidéos restent disponibles pendant plusieurs mois. Comme je disais, j'ai des consultations aussi en ligne qui permettent un accompagnement qui est beaucoup plus personnalisé, qui s'adapte aux besoins particuliers. C'est important aussi parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la yoga-thérapie ?

  • Speaker #0

    La yoga-thérapie, c'est le yoga. Appliquer à la santé, c'est une discipline qui utilise des techniques douces de respiration, parfois moins douces, de respiration, de relaxation. On utilise des visualisations, des méditations, du breathwork, des mouvements, des renforcements, des étirements. Toutes ces pratiques, on les choisit en fonction des objectifs à atteindre, qu'ils soient d'ordre physique ou émotionnel parfois. Ce sont des pratiques qui sont accessibles à tous et qui ne nécessitent pas de conditions physiques partenaires comme peut le nécessiter certains types de yoga, qui sont plutôt des yogas athlétiques. Là, on ne parle pas du tout de ce type de yoga qui est largement diffusé dans les médias aujourd'hui. C'est un yoga beaucoup plus traditionnel. Toutes ces techniques font l'objet de recherches scientifiques. pour les nombreux bénéfices sur la santé, sur le bien-être. Et tous les jours, on apprend un petit peu plus sur les effets bénéfiques de ces méthodes et pourquoi elles marchent. Et d'ailleurs, dans certains pays comme le Canada, la yoga-thérapie est largement utilisée dans des établissements de santé. Ça fait partie du parcours de soins.

  • Speaker #1

    Et en quoi la yoga-thérapie est-elle utile dans la prise en charge des acouphènes ?

  • Speaker #0

    La yoga thérapie permet de travailler spécifiquement sur les déséquilibres qui sont installés chez des personnes qui souffrent d'acouphènes. Par exemple, on en parlait tout à l'heure, on a un système nerveux central et autonome qui sont en état d'hyperactivation. On va pouvoir travailler sur la régulation du système nerveux, réduire les fréquences cérébrales, ralentir l'activité électrique du cerveau, travailler sur la stimulation de la circulation cérébrale. On va aussi pouvoir travailler sur un état émotionnel dégradé, souvent avec les acupènes, ça t'accompagne de stress, d'anxiété. Parfois, le stress et l'anxiété sont à la source, mais c'est aussi la conséquence des acupènes. On va pouvoir stimuler les hormones du bien-être, de la relaxation, telles que la dopamine, l'ocytocine, la sérotonine. On connaît des méditations qui sont capables de le faire. On peut aussi réduire les hormones du stress comme le cortisol, c'est largement démontré que ces pratiques permettent de faire ça. Et on travaille aussi sur des techniques de régulation émotionnelle. On travaille vraiment sur le lien corps-esprit. On va aussi favoriser le remodelage des voies neuronales, des circuits auditifs du cerveau, qui est nécessaire dans les acouphènes, en stimulant la neuroplasticité. On a des méditations par exemple qui stimulent Mulle. la sécrétion du BDNF, qui est un composé, je ne dirais pas dans les détails techniques, mais qui permet de créer des nouveaux neurones, des nouvelles connexions. On va travailler à rétablir la qualité du sommeil, qui est essentielle dans la disparition des acouphènes, en rétablissant notamment la sécrétion de la mélatonine, mais pas que. On va chercher aussi à atteindre des états de détente musculaire, la détente des fascias, des fascias qui font partie de notre système nerveux, qui réagissent à notre stress, qui ont une importance considérable dans notre bien-être. Et on va travailler notamment sur les structures du cou, de la mâchoire, des épaules, qui sont étroitement liées aux structures du système auditif, et qui peuvent à eux seuls exacerber, voire parfois en être à l'origine. Il y a beaucoup de gens qui souffrent de bruxisme. et qui vont déclencher des acropènes à la suite de leur bruxisme, à cause d'une irritation nerveuse qui atteint le système auditif. C'est vraiment de la petite mécanique, un énergue, qui a une importance considérable. La yoga-thérapie permet aussi de développer d'autres liens avec nos pensées, avec nos émotions, nos sensations physiques. On va pouvoir reconnecter avec son corps, avec ses besoins. c'est important de pouvoir aussi Prendre cet aspect soft de la yoga-thérapie, qui est aussi essentiel, l'aspect émotionnel et la reconnexion au corps.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup pour ces explications. J'espère que cela va aider les auditrices, mais aussi les auditeurs qui nous écoutent, touchés par les acouphènes et les soulagés, comme toi, tu as pu retrouver un grand soulagement. Si tu avais un conseil à donner aux auditeurs aussi, qui sont dans une errance médicale, qui ont du mal à se faire entendre et surtout écouter réellement pour qu'on puisse les aider. Quel message tu souhaites leur faire passer ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'est ce que j'aurais aimé entendre, en tout cas quand j'ai eu le déclenchement des acouphènes. Je pense que la première chose à faire, c'est en effet consulter un professionnel de santé, même si à un moment donné, on s'oppose peut-être à la réponse, on ne peut rien faire. Mais la première chose à faire, c'est d'écarter toutes les affections sous-jacentes qui nécessiteraient une attention médicale et qui seraient à l'origine des acouphènes, pour les mettre de côté. Malheureusement, c'est la minorité, c'est 5 %, mais c'est important de pouvoir clairement les mettre de côté, d'aller faire ses examens et de consulter avec un professionnel de santé. Ensuite, une fois que ces causes sous-jacentes sont écartées, mon conseil c'est de ne plus avoir peur de vos acouphènes parce que là va commencer votre travail personnel et le stress, la peur va ne faire qu'amplifier les déséquilibres au niveau nerveux et amplifier vos acouphènes. Il faut juste revenir à la base qui est des acouphènes, ce n'est pas du tout une maladie, c'est un symptôme, c'est l'expression d'un dysfonctionnement quelque part ailleurs dans votre corps. C'est l'expression d'un déséquilibre qui s'est produit à un moment donné. Et maintenant, il s'agit de travailler main dans la main avec le corps, avec le système nerveux, pour, un, le mettre dans les meilleures conditions de guérison, et puis, deux, lui permettre de rétablir des équilibres avec des techniques ciblées. Il faut aussi prendre soin de son cerveau et de son mental, ce qui implique parfois un changement radical de style de vie. Je pense que... Là où vous en êtes aujourd'hui, vous savez ce qui est bon et pas bon pour vous dans la vie que vous avez aujourd'hui. les bonnes décisions. Vous occupez de votre stress de manière active. Évitez aussi des stimulants qui excitent votre système nerveux comme la caféine, l'alcool, la nicotine. Mangez sainement mais pas seulement sainement, c'est adopter une alimentation qui est favorable pour votre cerveau, donc notamment l'alimentation anti-inflammatoire, consommer des oméga 3, etc. Avoir aussi, faire de l'exercice physique régulièrement, au moins trois fois par semaine, 20 minutes, pouvoir aérer et mobiliser les fonctions de votre organisme. Et puis, vous assurer que vous ayez un sommeil de qualité. Et un sommeil de qualité, ce n'est pas forcément un sommeil qui dure, ce n'est pas un nombre d'heures. C'est aussi une routine, une heure de coucher, une heure de réveil. Et tout ce que vous faites autour de cette routine. Donc, faire bien attention à ça. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Et puis, une fois que vous avez fait tout ça aussi, de savoir que si vous avez besoin d'un support psychologique, de ne pas hésiter à les consulter. Parfois, il y a des choses qu'on a besoin de sortir. Donc, surtout de ne pas hésiter à avoir ce support psychologique si vous sentez que vous en avez besoin. Voilà. et de prendre soin de vous, de vous faire plaisir. C'est important. Et de vous éduquer parce qu'il faut accepter que les acouphènes, ce soit une vulnérabilité. On a une vulnérabilité et puis après, il s'agit de travailler avec ça. On sait que, voilà, on doit faire avec. Et puis... Mais il y a une issue, il y a vraiment une sortie. Et ça implique aussi de faire des efforts sur le très long terme. Mais ça vaut largement la peine.

  • Speaker #1

    Eh bien, ce sont sur ces conseils et ces mots d'espoir que nous achevons cet épisode. Chers auditeurs, merci de nous avoir écoutés. Vous écoutiez Etadam, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

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Description

Dans cet épisode d'États Dames, nous accueillons Xavière, dont la vie a été bouleversée par des acouphènes suite à une période de stress intense. En France, plus de 8 millions de personnes sont affectées par cette condition, souvent sans accompagnement médical adéquat. Face à l’errance médicale et à un manque de soutien, Xavière a décidé de prendre en main son bien-être et partage aujourd’hui les solutions qui l’ont aidée.

Elle nous livre des techniques et astuces pour soulager les acouphènes et améliorer la qualité de vie, à travers un témoignage aussi touchant qu’inspirant. Découvrez comment elle a transformé son parcours en un message d’espoir pour tous ceux qui souffrent d’acouphènes.

Pour approfondir, vous pouvez également consulter la vidéo de cet épisode, qui inclut les exercices recommandés par Xavière, docteur en pharmacie.

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Transcription

  • Speaker #0

    Etat d'âme, bienvenue sur le podcast qui vous plonge dans l'univers de la santé mentale et physique des femmes. Suivez les témoignages émouvants, les histoires captivantes et les conseils des professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques. Embarquez dans l'esprit et le corps des femmes pour un voyage unique et inspirant. Etat d'âme, chaque femme est unique, mais certains parcours de santé s'entremêlent. Vous découvrirez tous les états d'âme, les émotions dont ces guerrières, ces combattantes, ces femmes exceptionnelles ont eu à affronter. Un podcast de Stéphanie Jarry. Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme, le podcast pour la santé des femmes. Dans cet épisode, je vais accueillir Xavier en direct de Singapour. Suite à une période de stress intense, elle se réveilla un matin avec des acouphènes qui allaient bouleverser sa vie. En France, plus de 8 millions de personnes souffrent d'acouphènes chroniques. La prise en charge des acouphènes peut être difficile. en raison de la variabilité et de la complexité des symptômes. Dans la majorité des cas, il n'existe aucun traitement médical identifié à ce jour. Le manque de sensibilisation et de compréhension de la part du grand public et des professionnels de santé représente un vrai défi. Après des mois d'errance médicale, sans trouver de raison à ces symptômes et un glaçant « il va falloir vous habituer car on ne peut rien faire » de la part de la communauté médicale, elle décida de ne pas en rester là. Les acouphènes sont entrées dans ma vie. Mes secrets pour les soulager, c'est l'épisode du jour. Alors je vous présente aujourd'hui Xavier, qui est venu témoigner de son parcours avec les acouphènes chroniques, dont elle a souffert pendant plusieurs mois avant de trouver des solutions pour soulager ses symptômes et progressivement les faire disparaître. Les acouphènes sont des sons ou des bruits perçus dans l'oreille ou dans la tête en l'absence de sources sonores externes. Les types de bruits que les gens atteints d'acouphènes entendent peuvent varier d'une personne à l'autre et peuvent être des... Bourdonnements, des sifflements, des sons stridents, des sons pulsés, des bruits de fond de type mer, électricité, cascades, alarmes et bien d'autres. Ces bruits peuvent être intermittents ou constants et leur intensité peut varier d'une personne à l'autre, comme je disais. Les acouphènes peuvent également être accompagnées de douleurs, de vertiges, de troubles de l'audition ou d'autres symptômes, ce qui peut affecter considérablement la qualité de vie des personnes atteintes. Dans la majorité des cas, les causes des acouphènes restent encore mal comprises. Et il n'existe à ce jour pas de traitement médicamenteux indiqué pour le traitement. D'abord, un peu par hasard, puis avec persévérance et détermination, notre invité a progressivement réussi à faire disparaître ses symptômes au travers de techniques ciblées de yoga, de relaxation, de méditation et de respiration. Xavier, qui est docteur en pharmacie, a par la suite décidé de se reconvertir et de se mettre au service des personnes qui souffrent d'acouphènes et de stress en devedant. yoga thérapeute et hypnothérapeute.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, merci de me recevoir dans ton podcast et de me laisser l'opportunité de partager mon expérience avec vous.

  • Speaker #0

    Tout le plaisir est pour moi. Alors, à partir de quand tout a commencé ?

  • Speaker #1

    Pour moi, tout a commencé en février 2020. C'est le week-end, je me réveille, j'ouvre les yeux et j'ai des tensions dans la nuque, je me sens fatiguée et tout de suite, j'entends un bruit très fort. très aiguë dans mes oreilles, du type, tu vois, bruit de métro parisien qui freine. Et là, je me dis, bon, d'accord, il y a ce bruit, ça va passer. Je ne m'inquiète pas dans les premières secondes. J'ai déjà eu des acouphènes dans ma vie. J'attends, j'incline ma tête, j'essaie de me détendre la nuque, de faire passer et là, ça ne passe pas. Et donc, je commence à me poser beaucoup de questions. Je me demande combien de temps ça va durer. pourquoi ils sont là, ce qu'il faut faire. Et automatiquement, je commence à imaginer le pire et je me pose la question, et si jamais ils ne partent pas en fait. Et à cette époque-là, c'était une période un peu spéciale pour moi. Mon mari était parti en déplacement professionnel la veille. Et puis, j'ai eu un malaise avec des vertiges. ce qui ne m'était jamais arrivé, j'avais eu l'impression de m'évanouir. À cette époque-là, c'était aussi une période de stress intense à tous les niveaux, que ce soit professionnel, c'était aussi le début de la pandémie en Chine, donc on observait ça au travers des réseaux sociaux. J'habitais à Sydney à l'époque, j'ai habité en Australie pendant neuf ans, on était à Sydney à l'époque et c'était le moment des bushfires, donc les feux de forêt, on avait une pollution de l'air intense. On était calfeux chez nous, la ville était engloutie sous un gros nuage de fumée, donc un air assez toxique et on portait déjà les masques avant même que la pandémie commence. Le reste du monde suive avec la pandémie.

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est horrible tout ça. C'est normal que tu aies subi un stress intense. Tu as pensé à cette période d'aller consulter un professionnel de santé, un psychologue ou un médecin généraliste, ou tu as préféré te focaliser plutôt sur ce qui n'allait pas physiquement avant ?

  • Speaker #1

    Au départ, j'ai essayé de ne pas trop paniquer, de maîtriser mon stress. Je voyais bien que je n'étais vraiment pas dans mon état normal. et de voir si en laissant passer le temps, les sifflements disparaîtraient aussi. Et c'est vrai qu'à cette époque-là, dans les semaines précédentes, j'avais des signes qui me disaient qu'il y avait quelque chose de pas normal, qui se passait d'inhabituel. Je faisais beaucoup de sport, de course à pied à cette époque, et au cours des dernières semaines, j'étais tombée trois fois, trébuchée trois fois et tombée trois fois. J'avais eu une grosse crise d'angoisse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'âge de 11 ans. J'avais des tensions dans les trapèzes, dans les cervicales, une espèce d'hyperactivité cérébrale aussi qui me permettait de consommer du contenu à volonté. Je lisais des livres, par exemple, de 50 pages en quelques heures en faisant de la lecture transversale, une sorte de boulimie d'informations. J'avais remarqué aussi que j'avais une sensibilité accrue au bruit. Et tout ça, ça me faisait dire que je ne suis pas... professionnelle de santé, ça me faisait dire que j'avais un système nerveux qui était anormalement actif et sous tension. Donc je voulais me donner un petit peu de temps, me calmer, essayer de me reposer. Et puis au bout de deux jours, ça ne s'améliore vraiment pas. J'ai des maux de tête intenses, des vertiges qui font leur réapparition. Je continue à trébucher. Quand je mange, j'ai du mal à avaler mes aliments et puis les bruits sont toujours là dans ma tête. J'ai commencé un petit peu à paniquer à ce moment-là parce que dans ma famille, on a un historique d'anévrisme cérébral. L'anévrisme cérébral, c'est une malformation vasculaire qui est à cause d'une dilatation anormale d'un vaisseau dans le cerveau dont mon frère a souffert et avec lequel il aurait pu perdre la vie. Et parfois, c'est congénital. Voilà, ça tourne dans la famille et j'ai pensé qu'à ce moment-là, tous les symptômes que je présentais pouvaient être potentiellement la cause d'un anévrisme cérébral. Et donc, c'est là que j'ai décidé de me rendre directement au service des urgences. Au service des urgences, ils me reçoivent. Ils sont quand même un petit peu inquiets parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup de symptômes d'ordre neurologique finalement. Et ils me font une batterie de tests, dont un angiogramme pour écarter juste... ce risque d'anévrisme cérébral. L'angiogramme, c'est un scan du cerveau où on observe les formations vasculaires. Il ne trouve rien. Il est dans un sens rassurant à ce moment-là, mais ça n'explique toujours pas mes symptômes. Après ça, il réfère à un neurologue. Je vais voir le neurologue. Il m'examine rapidement. Le plan de l'examination chez le neurologue, ça ne dure pas très longtemps. Il me pose quelques questions, voir s'il y a probablement des symptômes dépressifs. Il me pose des questions. Et puis, il va me faire faire un IRM qui ne montrera absolument rien d'anormal dans le cerveau, pas de tumeur particulière qui pourrait expliquer les à-coups de peine. Et puis, du coup, quand je le revois, il m'explique que je souffre d'à-coups. qu'on n'a pas de traitement pour les faire disparaître. Et puis dans un deuxième temps, il me dit qu'en revanche, il y a une option de faire partie d'un traitement expérimental, un médicament qui est normalement utilisé chez des épideptiques et pour les douleurs neuropathiques périphériques, qui est aussi utilisé chez les personnes qui souffrent d'acouphènes. Pourquoi ? Parce qu'il part du principe que les épileptiques et les acouphéniques ont une présentation qui est similaire. Dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a observé qu'une partie du système nerveux auditif, notamment le cortex auditif, qui est la partie du cerveau qui analyse les informations auditives, présente une hyper excitabilité et une synchronie, donc la capacité des neurones à s'activer tous en même temps, ce qui n'est pas voulu, ce qui n'est pas bénéfique. Et ces manifestations sont similaires à ce qu'on peut observer dans le cerveau d'un épileptique, mais à l'échelle de tout le cerveau. pour un épileptique. Donc il me propose ce médicament mais il me dit tout de suite, il me prévient des effets secondaires et il me dit « you're not gonna quite feel yourself anymore » . Donc la traduction c'est « vous n'allez plus tellement vous sentir vous-même avec ce médicament » . Et à ce moment-là je sais exactement de quoi il veut parler parce que je suis pharmacienne, j'ai fait mon internet pharmacie en psychiatrie. J'ai vu de mes yeux comment ce genre de médicament peut complètement vous abrutir et vous rendre étranger à vous-même. Pour moi, il n'était pas question que je prenne ce médicament, ce n'était pas du tout une option. Après être partie de chez le neurologue avec cette prescription dans les mains, mais que je n'ai jamais été me faire délivrer, Je suis allée consulter d'autres professionnels de santé. On est tous passés par l'ORL, d'autres avis médicaux. Et puis, j'ai eu toujours la même réponse. Il n'y a pas de traitement, il va falloir vous habituer, on ne peut rien faire. Et là, c'est vraiment une déclaration collective d'impuissance de la médecine moderne. Et c'est dur de passer par là. On vous renvoie chez vous, vous vous débrouillez. brouillé, il y a... le parcours de soins s'arrête complètement là pour vous et ensuite, vous êtes complètement livré à vous-même.

  • Speaker #0

    Et du coup, quand tu as entendu cette phrase qu'il n'y avait pas du tout de traitement et qu'il va falloir vous y habituer, tu t'es dit non, en fait. Et tu as voulu ne pas en rester là.

  • Speaker #1

    Au départ, quand... Au départ, pour moi, il y a eu plusieurs phases. Il y a eu d'abord cette phase de désespoir parce qu'on rentre chez soi, on a le bruit dans la tête, on se dit que vivre avec un bruit pareil dans les oreilles, c'est impensable, c'est vraiment une torture. Pour certaines personnes à différents degrés, l'intensité peut varier considérablement d'une personne à l'autre, la nature du bruit. Mais je pense que pour toutes les personnes qui sont en train de vivre avec un bruit, qui subissent les acouphènes, c'est quelque chose d'horrible. Et donc, je me disais, je ne vais pas pouvoir y arriver. Je vais juste craquer. Et j'en arrivais à avoir des pensées très, très sombres à un moment donné. Je me sentais aussi très seule parce que personne autour de moi pouvait comprendre, que ce soit les professionnels de santé ou ma famille ou mes amis. Je disais, oui, j'ai des acouphènes. Ils faisaient oui de la tête. Il comprenait ma détresse mais il ne la vivait pas. Donc je me sentais très seule. Je me sentais aussi bien sûr très impuissante parce que j'ai toujours été une personne très résiliente. J'ai toujours travaillé dur pour avoir ce que j'ai. Et je sais qu'avec la volonté on peut arriver à beaucoup de choses. Et puis là pour la première fois dans ma vie, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne ferait pas partir le bruit. Cette impuissance est assez difficile à accepter. Et puis de la colère aussi, parce que je trouvais que c'était trop facile pour les soignants de se dire « il faut vous habituer quand on n'a jamais vécu les acouphènes soi-même, on ne sait pas ce que c'est » . Je trouve que c'est facile de dire ça et je me suis sentie un petit peu… laissés de côté par le système de soins.

  • Speaker #0

    C'est un peu simple pour eux de passer à autre chose. Je sais qu'il existe deux types d'acouphènes. Les acouphènes objectifs, qui eux sont plutôt rares, avec 5% d'écart, ils sont causés par une source physico-audible à l'extérieur de l'oreille, tel que des spasmes musculaires ou des anomalies vasculaires dans la tête ou le cou. Et la personne entend par exemple le bruit du sang qui circule dans le cou ou la tête. Et une personne extérieure peut l'entendre. Et leur cause doit être recherchée parce qu'un traitement est souvent possible. Et puis l'autre type, c'est les acouphènes subjectifs, qui représentent 95% des cas et qui ne peuvent être entendus que par la personne elle-même. Donc ça prend souvent la forme de bourdonnement d'oreille ou de sifflement, uniquement perçu par le patient. Et donc toi, de quel type d'acouphènes es-tu touchée ?

  • Speaker #1

    Alors, en ayant fait plusieurs types d'examens, Et en étant passée par différents professionnels de santé, l'ORL, le neurologue, etc., j'ai fait un angiogramme, un IRM, un audiogramme. L'ensemble des examens ont montré qu'il n'y avait rien qui nécessitait une intervention médicale, tout était normal. Mes acouphènes étaient des acouphènes subjectifs. Mais la nature de mes acouphènes, je l'ai réalisée en faisant des recherches moi-même, puisqu'on ne m'a jamais parlé de la distinction entre acouphènes subjectifs et objectifs. Personne ne m'a jamais expliqué plus que ça ce que ça signifiait. J'ai trouvé que les acouphènes subjectifs pouvaient résulter de causes diverses et variées qui vont affecter... notamment le fonctionnement normal du système nerveux central, donc notre cerveau, et notre système nerveux périphérique, comme le système nerveux autonome. Donc, c'est deux systèmes qui se déséquilibrent, qui se mettent en état d'alerte et qui provoquent un certain nombre de symptômes, dont les acouphènes.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est à ce moment-là que tu as fait tes recherches, que tu as essayé de savoir comment te soulager par différentes méthodes ?

  • Speaker #1

    Alors au départ pour moi j'ai suivi, j'ai cru au narratif qu'en effet il n'y avait vraiment rien à faire. Et pour moi il s'agissait de trouver des solutions de confort naturel. Parce qu'évidemment il n'était pas question que je prenne un traitement médicamenteux lourd qui m'aurait complètement abrutie. Et j'ai donc cherché dans différentes... dans différents domaines, ce qui pourrait m'aider dans la phytothérapie, donc la thérapie par les plantes, dans l'aromathérapie, les compléments alimentaires. Et je suis restée comme ça plusieurs semaines à essayer de trouver des choses qui m'apaisaient. Et puis un jour, par hasard, un peu par hasard, je participe à un cours de yoga en ligne qui était un yoga principalement basé sur les respirations, le mouvement. la méditation et au bout d'une heure de pratique et ben j'étais sur un petit nuage je me sentais bien et et pour la première fois j'ai constaté que mes acouphènes avait légèrement très très très légèrement diminué et pour moi ça a été le déclic ça a été le début d'une aventure incroyable parce que d'un seul coup j'avais avec moi quelque chose qui me Merci. procurer du bien-être pour la première fois. Et étant docteur en pharmacie, à ce moment-là, j'ai fait deux choses. J'ai commencé à vouloir comprendre scientifiquement d'où venaient les acouphènes, ce qui se manifestait exactement dans notre corps, quels étaient les déséquilibres, quels étaient les dysfonctionnements. Je voulais vraiment comprendre, aller au fond de la la compréhension du symptôme et ensuite comprendre pourquoi. des techniques telles que j'avais pratiquées pendant cette session-là, les respirations, les mouvements, la méditation, pourquoi ça fonctionnait. Et à ce moment-là, je tombe sur une pléthore de publications scientifiques sur ces techniques et leurs effets concrets sur notre cerveau, notre système nerveux. Je découvre le système sympathique, parasympathique. Donc cette fameuse connexion corps-esprit dont on parle, d'un point de vue de la science, et qui me permet d'affiner ma compréhension de ce qui est en train de se passer à ce moment-là. Donc je continue à pratiquer parce que je me sens bien, je me sens mieux. Mes acouphènes... ne bouge pas nécessairement et à ce moment-là, je n'ai aucune attente particulière. Je le fais vraiment parce que ça me fait du bien, je ne me sens plus détendue. Et donc, en faisant ces recherches, ces publications scientifiques, je découvre tout ce domaine de la yoga thérapie, qui est le yoga appliqué à la santé, qui est utiliser toutes ces techniques pour des objectifs santé. Et je me forme à cette époque-là, puisqu'on était sur le départ, on devait déménager à Singapour à cette époque-là. Bien que la yoga thérapie m'intéressait énormément, je voulais me former. Mais là, je ne pouvais pas rentrer dans une école. Ce n'était pas le bon moment dans la transition. Donc, je me suis formée de manière autodidacte ou technique à ce moment-là. J'ai fait une formation ensuite en arrivant à Singapour. Et je lis tout ce qui passe dans la littérature scientifique. Je suis complètement... absorbée, fascinée par la yoga thérapie, moi qui aime le naturel, j'étais vraiment fascinée. Et au fur et à mesure de mes apprentissages, je deviens beaucoup plus intentionnelle avec mes pratiques, parce que je commence à identifier des exercices qui s'opposent directement au dysfonctionnement qu'on peut observer dans le cas des acouphènes, et je me fais un petit portrait. de pratiques qui me font du bien. et que j'affine au fur et à mesure. Je fais bien sûr autour de ça, avec la compréhension de ce qui se passe dans le corps, avec les acouphènes, je fais certains changements dans mon quotidien. Quand on souffre d'acouphènes, c'est un changement radical de mode de vie au travers duquel on va. J'ai modifié mon alimentation d'une certaine manière, j'ai modifié ma routine. favoriser le sommeil, utiliser certaines plantes, etc. Et donc, j'implémente tout ça au fur et à mesure à ce moment-là, sans vraiment non plus avoir d'attente. Je continue dans la lignée, je veux me sentir mieux. Et j'observe qu'au fur et à mesure, mes acouphènes s'aident progressivement et qu'au fil des mois, ils finissent par disparaître. Et ce n'est pas du jour au lendemain. Ce n'est pas non plus une progression linéaire où chaque jour, un petit peu plus, ils disparaissent. C'est vraiment en escalier et parfois, on retombe dans l'escalier. On fait deux pas devant, un pas derrière. Il y a vraiment des moments qui sont un petit peu déroutants où on ne comprend pas nécessairement le lien entre la régression ou les progrès et puis ce qu'on est en train de faire. Mais c'est le corps qui réagit, qui se défend, qui se répare. et qui fait les ajustements, et on travaille avec le vivant, le cerveau, et tout ça, ça prend du temps, et voilà.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a beaucoup d'auditrices, en tout cas, qui nous écoutent touchées par les acouphènes, qui ont envie de monter cet escalier, parce que quand on t'entend parler, c'est vrai que ça a l'air d'avoir été un vrai soulagement pour toi. Donc, quelles sont les techniques, du coup, qui t'ont aidé, que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, dans le corps d'une personne qui souffre d'acouphène, il y a vraiment beaucoup de choses qui se passent. Et donc, la stratégie, c'est vraiment de travailler en frontal avec l'ensemble des déclencheurs ou des dérèglements qui sont à observer. Et je peux vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Parce que vous donner une liste d'exercice, ça n'aura pas trop de sens. Ça vient vraiment dans un ensemble de... dans une approche, dans une progression logique aussi de la séquence d'exercice. Mais je vais vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Par exemple, dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a un certain nombre de, comme je disais, de dérèglements qui affectent le système nerveux central, donc le cerveau, où on a une hyper-excitabilité d'une structure du système auditif qui est le cortex auditif. Et le cortex auditif, il va se... déclencher, les neurones du cortex auditif vont se déclencher et de manière complètement sauvage à des seuils d'excitabilité où ils ne devraient normalement pas se déclencher et ça va générer ces sons fantômes qu'on entend et c'est pour ça qu'on les entend pas nécessairement dans les oreilles, on les entend dans la tête, on ne peut pas tellement les localiser parfois. Et dans ce cas, donc si on regarde juste cet exemple qui est l'hyperexcitabilité du cortex auditif, Quand on lit les techniques qui sont à notre disposition, on a plein de stratégies pour s'attaquer directement à l'hyperexcitabilité de cette structure du cerveau. Je vous donne quelques exemples, et ce n'est pas exhaustif. Par exemple, la méditation permet d'aller abaisser les fréquences cérébrales, donc vraiment apaiser l'activité électrique du cerveau. Les méditations qui permettent aussi de favoriser la sécrétion de neuromédiateurs qui vont ralentir l'activité neuronale. Je prends l'exemple du GABA, qui est un neuromédiateur qui ralentit les neurones et qui permet de réduire l'hyperexcitabilité. Ou on peut aussi utiliser la stimulation du Nervag. La stimulation du nerve vague, par exemple, elle est utilisée aux US. Elle est d'ailleurs indiquée par la FDA, qui est la Food and Drug Administration, qui est l'autorité de santé aux États-Unis, qui a approuvé un dispositif médical qui est implanté sur le patient pour stimuler à intervalles réguliers le nerve vague pour les patients qui souffrent d'épilepsie. Donc, on en revient au phénomène épileptique. les épilepsies ou les dépressions qui sont résistants aux médicaments. Et donc, on sait que, par exemple, je vous donne un exemple d'exercice de stimulation du nerf vague qui se dirige à l'hyperexcitabilité, que vous pouvez faire maintenant chez vous. Pour stimuler le nerf vague... Il y a un principe, il y a un moyen, il y a plein de moyens de le faire, encore une fois c'est juste un exemple. Pour stimuler le nerf vague, on sait qu'à l'inspiration, le système sympathique est activé. Donc ça, ce n'est pas le système qui nous intéresse, parce que le système sympathique, c'est ce qui nous met en alerte. En revanche, ce qui nous intéresse, c'est à l'expiration, c'est le système parasympathique. C'est la partie du système nerveux autonome parasympathique, dont le nerf vague est le nerf principal, qui est activé à l'expiration. Ce qu'on veut, le principe, c'est d'appuyer au maximum sur l'expiration pour stimuler au maximum le système nerveux parasympathique, donc le nerf vague. Pour faire ça, tout simplement, je vais prendre... une inspiration normale par le nez et je vais expirer en huit fois. J'ai peut-être fait plus de huit fois cette fois, mais vous pouvez le faire même dix fois. Vous expirez en plusieurs fois pour activer ce parasympathie. Il se passe plusieurs choses. D'abord, la respiration nasale qui permet de stimuler les récepteurs du nerf vague dans les sinus. dans les structures profondes des poumons. Et puis, cette expiration prolongée et rythmique qui va stimuler le nerf vague qui passe notamment par le diaphragme. Et puis, appuyer sur l'expiration au maximum. Donc voilà, j'inspire et j'expire jusqu'à ce que je n'ai plus d'air. Un petit paquet. Voilà. Donc là, vous stimulez votre nerve vague, vous pouvez vous asseoir, faire ça pendant 5 minutes, et puis juste observer dans votre corps comment vous vous sentez. Mais normalement, il y a vraiment une puissante sensation de relaxation qui s'installe au fur et à mesure des minutes, au fur et à mesure de la pratique. Donc, dans le corps des personnes qui souffrent d'un coup de peine, on observe une multitude de dérèglements tels que l'hyper-excitabilité du cortex auditif. Il y a plein de choses qui sont déréglées avec des causes multiples. Et donc, on utilise les outils de la yoga thérapie de manière très ciblée parce que je sais qu'avec ce principe, je peux travailler de cette manière-là sur cette structure en particulier ou ce dérèglement en particulier. Voilà. Ensuite, les pratiques doivent aussi suivre une progression logique. Ce n'est pas juste mettre des exercices les uns derrière les autres. On a toujours cette alternance importante de stimulation, relaxation du système nerveux pour qu'il puisse faire les ajustements nécessaires. On travaille toujours en tension, relaxation, tension, relaxation. C'est une sorte de gymnastique du système nerveux. On prépare aussi... le corps et le mental pour qu'ils puissent se relâcher, pour pouvoir recevoir au maximum les bénéfices des exercices qu'on propose, et notamment les méditations qui viennent toujours à la fin d'une pratique. L'heure de pratique est là pour préparer aussi le corps et le mental à rentrer dans la méditation.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu accompagnes les personnes souffrantes d'acouphènes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors après cet événement, j'ai décidé de me former à la profession de yoga thérapeute et d'hypnothérapeute. Et maintenant, je me consacre aux personnes qui souffrent d'acouphènes, mais aussi aux personnes qui souffrent du stress et de l'anxiété. Les deux étant intimement liées, mais parfois j'ai des personnes qui viennent me voir et qui souffrent uniquement du stress et de l'anxiété. Et c'est très bien aussi. donc j'ai fait à la suite de tout ça j'ai mis du temps à conduire tout ça mais

  • Speaker #0

    Après avoir commencé des pratiques de yoga thérapie, après avoir proposé différents programmes qui étaient divers et variés, c'est généraliste, je me suis dit maintenant quand même je viens de là, c'est de là où je viens, c'est pour ça que je suis devenue yoga thérapeute et puis j'ai senti cet appel de proposer un programme spécifiquement pour les personnes qui souffraient d'acouphènes. Je n'avais jamais partagé avec qui que ce soit, même les personnes qui venaient à mes programmes de yoga thérapie J'ai fini par le partager quand je me sentais confortable, quand je sentais que mes acouphènes étaient vraiment derrière moi. Parce qu'on a toujours peur d'en parler, on a toujours peur que ça revienne. Je me suis sentie assez forte, assez confortable. Et puis, j'ai créé deux programmes, un programme spécifique pour les acouphènes et un programme spécifique pour le stress. Tous les deux, c'est des programmes qui durent cinq semaines, à raison d'une heure par semaine. Et donc, je les propose sur mon site web xavierdesmet.com. Et je fais aussi des consultations en ligne via Zoom pour une approche plus personnalisée, pour aller vraiment beaucoup plus en profondeur sur…

  • Speaker #1

    Pour les auditrices, je mettrai tout ça en légende pour que vous puissiez trouver rapidement le site de Xavier. Et en quoi consistent ces deux programmes ?

  • Speaker #0

    Alors, quand vous inscrivez au programme… programme vous recevez une vidéo d'introduction où j'explique mon approche donc vraiment très scientifiquement c'est important que les personnes qui suivent le programme comprennent pourquoi ils vont faire ces exercices là en particulier donc tous ces principes que j'ai touché un petit peu du doigt ensemble et bien j'explique tout ça que vous deveniez vraiment acteur de votre santé Et puis, chaque semaine pendant cinq semaines, vous recevez une heure de pratique en vidéo et puis du matériel supplémentaire pour vous accompagner avec des nombreux conseils, des règles d'hygiène diététique, des relaxations audio, des fiches d'exercice à faire entre les pratiques d'une heure, à faire chez vous pendant 10-15 minutes tous les matins pour consolider les acquis. Tout est dans la discipline et la régularité, c'est très important. Je donne aussi des conseils sur l'alimentation qui est cruciale et puis d'autres petites choses en termes de compléments alimentaires, des plantes, etc. Dans ces programmes, j'ai réuni vraiment tous les conseils et techniques que j'ai moi-même utilisés pour guérir mes acouphènes. c'est des programmes enregistrés qui sont que vous pouvez faire quand vous voulez et qui sont accessibles à tous. Vous pouvez le faire à votre propre rythme parce que les vidéos restent disponibles pendant plusieurs mois. Comme je disais, j'ai des consultations aussi en ligne qui permettent un accompagnement qui est beaucoup plus personnalisé, qui s'adapte aux besoins particuliers. C'est important aussi parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la yoga-thérapie ?

  • Speaker #0

    La yoga-thérapie, c'est le yoga. Appliquer à la santé, c'est une discipline qui utilise des techniques douces de respiration, parfois moins douces, de respiration, de relaxation. On utilise des visualisations, des méditations, du breathwork, des mouvements, des renforcements, des étirements. Toutes ces pratiques, on les choisit en fonction des objectifs à atteindre, qu'ils soient d'ordre physique ou émotionnel parfois. Ce sont des pratiques qui sont accessibles à tous et qui ne nécessitent pas de conditions physiques partenaires comme peut le nécessiter certains types de yoga, qui sont plutôt des yogas athlétiques. Là, on ne parle pas du tout de ce type de yoga qui est largement diffusé dans les médias aujourd'hui. C'est un yoga beaucoup plus traditionnel. Toutes ces techniques font l'objet de recherches scientifiques. pour les nombreux bénéfices sur la santé, sur le bien-être. Et tous les jours, on apprend un petit peu plus sur les effets bénéfiques de ces méthodes et pourquoi elles marchent. Et d'ailleurs, dans certains pays comme le Canada, la yoga-thérapie est largement utilisée dans des établissements de santé. Ça fait partie du parcours de soins.

  • Speaker #1

    Et en quoi la yoga-thérapie est-elle utile dans la prise en charge des acouphènes ?

  • Speaker #0

    La yoga thérapie permet de travailler spécifiquement sur les déséquilibres qui sont installés chez des personnes qui souffrent d'acouphènes. Par exemple, on en parlait tout à l'heure, on a un système nerveux central et autonome qui sont en état d'hyperactivation. On va pouvoir travailler sur la régulation du système nerveux, réduire les fréquences cérébrales, ralentir l'activité électrique du cerveau, travailler sur la stimulation de la circulation cérébrale. On va aussi pouvoir travailler sur un état émotionnel dégradé, souvent avec les acupènes, ça t'accompagne de stress, d'anxiété. Parfois, le stress et l'anxiété sont à la source, mais c'est aussi la conséquence des acupènes. On va pouvoir stimuler les hormones du bien-être, de la relaxation, telles que la dopamine, l'ocytocine, la sérotonine. On connaît des méditations qui sont capables de le faire. On peut aussi réduire les hormones du stress comme le cortisol, c'est largement démontré que ces pratiques permettent de faire ça. Et on travaille aussi sur des techniques de régulation émotionnelle. On travaille vraiment sur le lien corps-esprit. On va aussi favoriser le remodelage des voies neuronales, des circuits auditifs du cerveau, qui est nécessaire dans les acouphènes, en stimulant la neuroplasticité. On a des méditations par exemple qui stimulent Mulle. la sécrétion du BDNF, qui est un composé, je ne dirais pas dans les détails techniques, mais qui permet de créer des nouveaux neurones, des nouvelles connexions. On va travailler à rétablir la qualité du sommeil, qui est essentielle dans la disparition des acouphènes, en rétablissant notamment la sécrétion de la mélatonine, mais pas que. On va chercher aussi à atteindre des états de détente musculaire, la détente des fascias, des fascias qui font partie de notre système nerveux, qui réagissent à notre stress, qui ont une importance considérable dans notre bien-être. Et on va travailler notamment sur les structures du cou, de la mâchoire, des épaules, qui sont étroitement liées aux structures du système auditif, et qui peuvent à eux seuls exacerber, voire parfois en être à l'origine. Il y a beaucoup de gens qui souffrent de bruxisme. et qui vont déclencher des acropènes à la suite de leur bruxisme, à cause d'une irritation nerveuse qui atteint le système auditif. C'est vraiment de la petite mécanique, un énergue, qui a une importance considérable. La yoga-thérapie permet aussi de développer d'autres liens avec nos pensées, avec nos émotions, nos sensations physiques. On va pouvoir reconnecter avec son corps, avec ses besoins. c'est important de pouvoir aussi Prendre cet aspect soft de la yoga-thérapie, qui est aussi essentiel, l'aspect émotionnel et la reconnexion au corps.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup pour ces explications. J'espère que cela va aider les auditrices, mais aussi les auditeurs qui nous écoutent, touchés par les acouphènes et les soulagés, comme toi, tu as pu retrouver un grand soulagement. Si tu avais un conseil à donner aux auditeurs aussi, qui sont dans une errance médicale, qui ont du mal à se faire entendre et surtout écouter réellement pour qu'on puisse les aider. Quel message tu souhaites leur faire passer ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'est ce que j'aurais aimé entendre, en tout cas quand j'ai eu le déclenchement des acouphènes. Je pense que la première chose à faire, c'est en effet consulter un professionnel de santé, même si à un moment donné, on s'oppose peut-être à la réponse, on ne peut rien faire. Mais la première chose à faire, c'est d'écarter toutes les affections sous-jacentes qui nécessiteraient une attention médicale et qui seraient à l'origine des acouphènes, pour les mettre de côté. Malheureusement, c'est la minorité, c'est 5 %, mais c'est important de pouvoir clairement les mettre de côté, d'aller faire ses examens et de consulter avec un professionnel de santé. Ensuite, une fois que ces causes sous-jacentes sont écartées, mon conseil c'est de ne plus avoir peur de vos acouphènes parce que là va commencer votre travail personnel et le stress, la peur va ne faire qu'amplifier les déséquilibres au niveau nerveux et amplifier vos acouphènes. Il faut juste revenir à la base qui est des acouphènes, ce n'est pas du tout une maladie, c'est un symptôme, c'est l'expression d'un dysfonctionnement quelque part ailleurs dans votre corps. C'est l'expression d'un déséquilibre qui s'est produit à un moment donné. Et maintenant, il s'agit de travailler main dans la main avec le corps, avec le système nerveux, pour, un, le mettre dans les meilleures conditions de guérison, et puis, deux, lui permettre de rétablir des équilibres avec des techniques ciblées. Il faut aussi prendre soin de son cerveau et de son mental, ce qui implique parfois un changement radical de style de vie. Je pense que... Là où vous en êtes aujourd'hui, vous savez ce qui est bon et pas bon pour vous dans la vie que vous avez aujourd'hui. les bonnes décisions. Vous occupez de votre stress de manière active. Évitez aussi des stimulants qui excitent votre système nerveux comme la caféine, l'alcool, la nicotine. Mangez sainement mais pas seulement sainement, c'est adopter une alimentation qui est favorable pour votre cerveau, donc notamment l'alimentation anti-inflammatoire, consommer des oméga 3, etc. Avoir aussi, faire de l'exercice physique régulièrement, au moins trois fois par semaine, 20 minutes, pouvoir aérer et mobiliser les fonctions de votre organisme. Et puis, vous assurer que vous ayez un sommeil de qualité. Et un sommeil de qualité, ce n'est pas forcément un sommeil qui dure, ce n'est pas un nombre d'heures. C'est aussi une routine, une heure de coucher, une heure de réveil. Et tout ce que vous faites autour de cette routine. Donc, faire bien attention à ça. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Et puis, une fois que vous avez fait tout ça aussi, de savoir que si vous avez besoin d'un support psychologique, de ne pas hésiter à les consulter. Parfois, il y a des choses qu'on a besoin de sortir. Donc, surtout de ne pas hésiter à avoir ce support psychologique si vous sentez que vous en avez besoin. Voilà. et de prendre soin de vous, de vous faire plaisir. C'est important. Et de vous éduquer parce qu'il faut accepter que les acouphènes, ce soit une vulnérabilité. On a une vulnérabilité et puis après, il s'agit de travailler avec ça. On sait que, voilà, on doit faire avec. Et puis... Mais il y a une issue, il y a vraiment une sortie. Et ça implique aussi de faire des efforts sur le très long terme. Mais ça vaut largement la peine.

  • Speaker #1

    Eh bien, ce sont sur ces conseils et ces mots d'espoir que nous achevons cet épisode. Chers auditeurs, merci de nous avoir écoutés. Vous écoutiez Etadam, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

Description

Dans cet épisode d'États Dames, nous accueillons Xavière, dont la vie a été bouleversée par des acouphènes suite à une période de stress intense. En France, plus de 8 millions de personnes sont affectées par cette condition, souvent sans accompagnement médical adéquat. Face à l’errance médicale et à un manque de soutien, Xavière a décidé de prendre en main son bien-être et partage aujourd’hui les solutions qui l’ont aidée.

Elle nous livre des techniques et astuces pour soulager les acouphènes et améliorer la qualité de vie, à travers un témoignage aussi touchant qu’inspirant. Découvrez comment elle a transformé son parcours en un message d’espoir pour tous ceux qui souffrent d’acouphènes.

Pour approfondir, vous pouvez également consulter la vidéo de cet épisode, qui inclut les exercices recommandés par Xavière, docteur en pharmacie.

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Vous pouvez également trouver l'épisode en vidéo pour faire les exercices recommandé par Xavière Desmet docteur en pharmacie.



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Transcription

  • Speaker #0

    Etat d'âme, bienvenue sur le podcast qui vous plonge dans l'univers de la santé mentale et physique des femmes. Suivez les témoignages émouvants, les histoires captivantes et les conseils des professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques. Embarquez dans l'esprit et le corps des femmes pour un voyage unique et inspirant. Etat d'âme, chaque femme est unique, mais certains parcours de santé s'entremêlent. Vous découvrirez tous les états d'âme, les émotions dont ces guerrières, ces combattantes, ces femmes exceptionnelles ont eu à affronter. Un podcast de Stéphanie Jarry. Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme, le podcast pour la santé des femmes. Dans cet épisode, je vais accueillir Xavier en direct de Singapour. Suite à une période de stress intense, elle se réveilla un matin avec des acouphènes qui allaient bouleverser sa vie. En France, plus de 8 millions de personnes souffrent d'acouphènes chroniques. La prise en charge des acouphènes peut être difficile. en raison de la variabilité et de la complexité des symptômes. Dans la majorité des cas, il n'existe aucun traitement médical identifié à ce jour. Le manque de sensibilisation et de compréhension de la part du grand public et des professionnels de santé représente un vrai défi. Après des mois d'errance médicale, sans trouver de raison à ces symptômes et un glaçant « il va falloir vous habituer car on ne peut rien faire » de la part de la communauté médicale, elle décida de ne pas en rester là. Les acouphènes sont entrées dans ma vie. Mes secrets pour les soulager, c'est l'épisode du jour. Alors je vous présente aujourd'hui Xavier, qui est venu témoigner de son parcours avec les acouphènes chroniques, dont elle a souffert pendant plusieurs mois avant de trouver des solutions pour soulager ses symptômes et progressivement les faire disparaître. Les acouphènes sont des sons ou des bruits perçus dans l'oreille ou dans la tête en l'absence de sources sonores externes. Les types de bruits que les gens atteints d'acouphènes entendent peuvent varier d'une personne à l'autre et peuvent être des... Bourdonnements, des sifflements, des sons stridents, des sons pulsés, des bruits de fond de type mer, électricité, cascades, alarmes et bien d'autres. Ces bruits peuvent être intermittents ou constants et leur intensité peut varier d'une personne à l'autre, comme je disais. Les acouphènes peuvent également être accompagnées de douleurs, de vertiges, de troubles de l'audition ou d'autres symptômes, ce qui peut affecter considérablement la qualité de vie des personnes atteintes. Dans la majorité des cas, les causes des acouphènes restent encore mal comprises. Et il n'existe à ce jour pas de traitement médicamenteux indiqué pour le traitement. D'abord, un peu par hasard, puis avec persévérance et détermination, notre invité a progressivement réussi à faire disparaître ses symptômes au travers de techniques ciblées de yoga, de relaxation, de méditation et de respiration. Xavier, qui est docteur en pharmacie, a par la suite décidé de se reconvertir et de se mettre au service des personnes qui souffrent d'acouphènes et de stress en devedant. yoga thérapeute et hypnothérapeute.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie, merci de me recevoir dans ton podcast et de me laisser l'opportunité de partager mon expérience avec vous.

  • Speaker #0

    Tout le plaisir est pour moi. Alors, à partir de quand tout a commencé ?

  • Speaker #1

    Pour moi, tout a commencé en février 2020. C'est le week-end, je me réveille, j'ouvre les yeux et j'ai des tensions dans la nuque, je me sens fatiguée et tout de suite, j'entends un bruit très fort. très aiguë dans mes oreilles, du type, tu vois, bruit de métro parisien qui freine. Et là, je me dis, bon, d'accord, il y a ce bruit, ça va passer. Je ne m'inquiète pas dans les premières secondes. J'ai déjà eu des acouphènes dans ma vie. J'attends, j'incline ma tête, j'essaie de me détendre la nuque, de faire passer et là, ça ne passe pas. Et donc, je commence à me poser beaucoup de questions. Je me demande combien de temps ça va durer. pourquoi ils sont là, ce qu'il faut faire. Et automatiquement, je commence à imaginer le pire et je me pose la question, et si jamais ils ne partent pas en fait. Et à cette époque-là, c'était une période un peu spéciale pour moi. Mon mari était parti en déplacement professionnel la veille. Et puis, j'ai eu un malaise avec des vertiges. ce qui ne m'était jamais arrivé, j'avais eu l'impression de m'évanouir. À cette époque-là, c'était aussi une période de stress intense à tous les niveaux, que ce soit professionnel, c'était aussi le début de la pandémie en Chine, donc on observait ça au travers des réseaux sociaux. J'habitais à Sydney à l'époque, j'ai habité en Australie pendant neuf ans, on était à Sydney à l'époque et c'était le moment des bushfires, donc les feux de forêt, on avait une pollution de l'air intense. On était calfeux chez nous, la ville était engloutie sous un gros nuage de fumée, donc un air assez toxique et on portait déjà les masques avant même que la pandémie commence. Le reste du monde suive avec la pandémie.

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est horrible tout ça. C'est normal que tu aies subi un stress intense. Tu as pensé à cette période d'aller consulter un professionnel de santé, un psychologue ou un médecin généraliste, ou tu as préféré te focaliser plutôt sur ce qui n'allait pas physiquement avant ?

  • Speaker #1

    Au départ, j'ai essayé de ne pas trop paniquer, de maîtriser mon stress. Je voyais bien que je n'étais vraiment pas dans mon état normal. et de voir si en laissant passer le temps, les sifflements disparaîtraient aussi. Et c'est vrai qu'à cette époque-là, dans les semaines précédentes, j'avais des signes qui me disaient qu'il y avait quelque chose de pas normal, qui se passait d'inhabituel. Je faisais beaucoup de sport, de course à pied à cette époque, et au cours des dernières semaines, j'étais tombée trois fois, trébuchée trois fois et tombée trois fois. J'avais eu une grosse crise d'angoisse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'âge de 11 ans. J'avais des tensions dans les trapèzes, dans les cervicales, une espèce d'hyperactivité cérébrale aussi qui me permettait de consommer du contenu à volonté. Je lisais des livres, par exemple, de 50 pages en quelques heures en faisant de la lecture transversale, une sorte de boulimie d'informations. J'avais remarqué aussi que j'avais une sensibilité accrue au bruit. Et tout ça, ça me faisait dire que je ne suis pas... professionnelle de santé, ça me faisait dire que j'avais un système nerveux qui était anormalement actif et sous tension. Donc je voulais me donner un petit peu de temps, me calmer, essayer de me reposer. Et puis au bout de deux jours, ça ne s'améliore vraiment pas. J'ai des maux de tête intenses, des vertiges qui font leur réapparition. Je continue à trébucher. Quand je mange, j'ai du mal à avaler mes aliments et puis les bruits sont toujours là dans ma tête. J'ai commencé un petit peu à paniquer à ce moment-là parce que dans ma famille, on a un historique d'anévrisme cérébral. L'anévrisme cérébral, c'est une malformation vasculaire qui est à cause d'une dilatation anormale d'un vaisseau dans le cerveau dont mon frère a souffert et avec lequel il aurait pu perdre la vie. Et parfois, c'est congénital. Voilà, ça tourne dans la famille et j'ai pensé qu'à ce moment-là, tous les symptômes que je présentais pouvaient être potentiellement la cause d'un anévrisme cérébral. Et donc, c'est là que j'ai décidé de me rendre directement au service des urgences. Au service des urgences, ils me reçoivent. Ils sont quand même un petit peu inquiets parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup de symptômes d'ordre neurologique finalement. Et ils me font une batterie de tests, dont un angiogramme pour écarter juste... ce risque d'anévrisme cérébral. L'angiogramme, c'est un scan du cerveau où on observe les formations vasculaires. Il ne trouve rien. Il est dans un sens rassurant à ce moment-là, mais ça n'explique toujours pas mes symptômes. Après ça, il réfère à un neurologue. Je vais voir le neurologue. Il m'examine rapidement. Le plan de l'examination chez le neurologue, ça ne dure pas très longtemps. Il me pose quelques questions, voir s'il y a probablement des symptômes dépressifs. Il me pose des questions. Et puis, il va me faire faire un IRM qui ne montrera absolument rien d'anormal dans le cerveau, pas de tumeur particulière qui pourrait expliquer les à-coups de peine. Et puis, du coup, quand je le revois, il m'explique que je souffre d'à-coups. qu'on n'a pas de traitement pour les faire disparaître. Et puis dans un deuxième temps, il me dit qu'en revanche, il y a une option de faire partie d'un traitement expérimental, un médicament qui est normalement utilisé chez des épideptiques et pour les douleurs neuropathiques périphériques, qui est aussi utilisé chez les personnes qui souffrent d'acouphènes. Pourquoi ? Parce qu'il part du principe que les épileptiques et les acouphéniques ont une présentation qui est similaire. Dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a observé qu'une partie du système nerveux auditif, notamment le cortex auditif, qui est la partie du cerveau qui analyse les informations auditives, présente une hyper excitabilité et une synchronie, donc la capacité des neurones à s'activer tous en même temps, ce qui n'est pas voulu, ce qui n'est pas bénéfique. Et ces manifestations sont similaires à ce qu'on peut observer dans le cerveau d'un épileptique, mais à l'échelle de tout le cerveau. pour un épileptique. Donc il me propose ce médicament mais il me dit tout de suite, il me prévient des effets secondaires et il me dit « you're not gonna quite feel yourself anymore » . Donc la traduction c'est « vous n'allez plus tellement vous sentir vous-même avec ce médicament » . Et à ce moment-là je sais exactement de quoi il veut parler parce que je suis pharmacienne, j'ai fait mon internet pharmacie en psychiatrie. J'ai vu de mes yeux comment ce genre de médicament peut complètement vous abrutir et vous rendre étranger à vous-même. Pour moi, il n'était pas question que je prenne ce médicament, ce n'était pas du tout une option. Après être partie de chez le neurologue avec cette prescription dans les mains, mais que je n'ai jamais été me faire délivrer, Je suis allée consulter d'autres professionnels de santé. On est tous passés par l'ORL, d'autres avis médicaux. Et puis, j'ai eu toujours la même réponse. Il n'y a pas de traitement, il va falloir vous habituer, on ne peut rien faire. Et là, c'est vraiment une déclaration collective d'impuissance de la médecine moderne. Et c'est dur de passer par là. On vous renvoie chez vous, vous vous débrouillez. brouillé, il y a... le parcours de soins s'arrête complètement là pour vous et ensuite, vous êtes complètement livré à vous-même.

  • Speaker #0

    Et du coup, quand tu as entendu cette phrase qu'il n'y avait pas du tout de traitement et qu'il va falloir vous y habituer, tu t'es dit non, en fait. Et tu as voulu ne pas en rester là.

  • Speaker #1

    Au départ, quand... Au départ, pour moi, il y a eu plusieurs phases. Il y a eu d'abord cette phase de désespoir parce qu'on rentre chez soi, on a le bruit dans la tête, on se dit que vivre avec un bruit pareil dans les oreilles, c'est impensable, c'est vraiment une torture. Pour certaines personnes à différents degrés, l'intensité peut varier considérablement d'une personne à l'autre, la nature du bruit. Mais je pense que pour toutes les personnes qui sont en train de vivre avec un bruit, qui subissent les acouphènes, c'est quelque chose d'horrible. Et donc, je me disais, je ne vais pas pouvoir y arriver. Je vais juste craquer. Et j'en arrivais à avoir des pensées très, très sombres à un moment donné. Je me sentais aussi très seule parce que personne autour de moi pouvait comprendre, que ce soit les professionnels de santé ou ma famille ou mes amis. Je disais, oui, j'ai des acouphènes. Ils faisaient oui de la tête. Il comprenait ma détresse mais il ne la vivait pas. Donc je me sentais très seule. Je me sentais aussi bien sûr très impuissante parce que j'ai toujours été une personne très résiliente. J'ai toujours travaillé dur pour avoir ce que j'ai. Et je sais qu'avec la volonté on peut arriver à beaucoup de choses. Et puis là pour la première fois dans ma vie, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne ferait pas partir le bruit. Cette impuissance est assez difficile à accepter. Et puis de la colère aussi, parce que je trouvais que c'était trop facile pour les soignants de se dire « il faut vous habituer quand on n'a jamais vécu les acouphènes soi-même, on ne sait pas ce que c'est » . Je trouve que c'est facile de dire ça et je me suis sentie un petit peu… laissés de côté par le système de soins.

  • Speaker #0

    C'est un peu simple pour eux de passer à autre chose. Je sais qu'il existe deux types d'acouphènes. Les acouphènes objectifs, qui eux sont plutôt rares, avec 5% d'écart, ils sont causés par une source physico-audible à l'extérieur de l'oreille, tel que des spasmes musculaires ou des anomalies vasculaires dans la tête ou le cou. Et la personne entend par exemple le bruit du sang qui circule dans le cou ou la tête. Et une personne extérieure peut l'entendre. Et leur cause doit être recherchée parce qu'un traitement est souvent possible. Et puis l'autre type, c'est les acouphènes subjectifs, qui représentent 95% des cas et qui ne peuvent être entendus que par la personne elle-même. Donc ça prend souvent la forme de bourdonnement d'oreille ou de sifflement, uniquement perçu par le patient. Et donc toi, de quel type d'acouphènes es-tu touchée ?

  • Speaker #1

    Alors, en ayant fait plusieurs types d'examens, Et en étant passée par différents professionnels de santé, l'ORL, le neurologue, etc., j'ai fait un angiogramme, un IRM, un audiogramme. L'ensemble des examens ont montré qu'il n'y avait rien qui nécessitait une intervention médicale, tout était normal. Mes acouphènes étaient des acouphènes subjectifs. Mais la nature de mes acouphènes, je l'ai réalisée en faisant des recherches moi-même, puisqu'on ne m'a jamais parlé de la distinction entre acouphènes subjectifs et objectifs. Personne ne m'a jamais expliqué plus que ça ce que ça signifiait. J'ai trouvé que les acouphènes subjectifs pouvaient résulter de causes diverses et variées qui vont affecter... notamment le fonctionnement normal du système nerveux central, donc notre cerveau, et notre système nerveux périphérique, comme le système nerveux autonome. Donc, c'est deux systèmes qui se déséquilibrent, qui se mettent en état d'alerte et qui provoquent un certain nombre de symptômes, dont les acouphènes.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est à ce moment-là que tu as fait tes recherches, que tu as essayé de savoir comment te soulager par différentes méthodes ?

  • Speaker #1

    Alors au départ pour moi j'ai suivi, j'ai cru au narratif qu'en effet il n'y avait vraiment rien à faire. Et pour moi il s'agissait de trouver des solutions de confort naturel. Parce qu'évidemment il n'était pas question que je prenne un traitement médicamenteux lourd qui m'aurait complètement abrutie. Et j'ai donc cherché dans différentes... dans différents domaines, ce qui pourrait m'aider dans la phytothérapie, donc la thérapie par les plantes, dans l'aromathérapie, les compléments alimentaires. Et je suis restée comme ça plusieurs semaines à essayer de trouver des choses qui m'apaisaient. Et puis un jour, par hasard, un peu par hasard, je participe à un cours de yoga en ligne qui était un yoga principalement basé sur les respirations, le mouvement. la méditation et au bout d'une heure de pratique et ben j'étais sur un petit nuage je me sentais bien et et pour la première fois j'ai constaté que mes acouphènes avait légèrement très très très légèrement diminué et pour moi ça a été le déclic ça a été le début d'une aventure incroyable parce que d'un seul coup j'avais avec moi quelque chose qui me Merci. procurer du bien-être pour la première fois. Et étant docteur en pharmacie, à ce moment-là, j'ai fait deux choses. J'ai commencé à vouloir comprendre scientifiquement d'où venaient les acouphènes, ce qui se manifestait exactement dans notre corps, quels étaient les déséquilibres, quels étaient les dysfonctionnements. Je voulais vraiment comprendre, aller au fond de la la compréhension du symptôme et ensuite comprendre pourquoi. des techniques telles que j'avais pratiquées pendant cette session-là, les respirations, les mouvements, la méditation, pourquoi ça fonctionnait. Et à ce moment-là, je tombe sur une pléthore de publications scientifiques sur ces techniques et leurs effets concrets sur notre cerveau, notre système nerveux. Je découvre le système sympathique, parasympathique. Donc cette fameuse connexion corps-esprit dont on parle, d'un point de vue de la science, et qui me permet d'affiner ma compréhension de ce qui est en train de se passer à ce moment-là. Donc je continue à pratiquer parce que je me sens bien, je me sens mieux. Mes acouphènes... ne bouge pas nécessairement et à ce moment-là, je n'ai aucune attente particulière. Je le fais vraiment parce que ça me fait du bien, je ne me sens plus détendue. Et donc, en faisant ces recherches, ces publications scientifiques, je découvre tout ce domaine de la yoga thérapie, qui est le yoga appliqué à la santé, qui est utiliser toutes ces techniques pour des objectifs santé. Et je me forme à cette époque-là, puisqu'on était sur le départ, on devait déménager à Singapour à cette époque-là. Bien que la yoga thérapie m'intéressait énormément, je voulais me former. Mais là, je ne pouvais pas rentrer dans une école. Ce n'était pas le bon moment dans la transition. Donc, je me suis formée de manière autodidacte ou technique à ce moment-là. J'ai fait une formation ensuite en arrivant à Singapour. Et je lis tout ce qui passe dans la littérature scientifique. Je suis complètement... absorbée, fascinée par la yoga thérapie, moi qui aime le naturel, j'étais vraiment fascinée. Et au fur et à mesure de mes apprentissages, je deviens beaucoup plus intentionnelle avec mes pratiques, parce que je commence à identifier des exercices qui s'opposent directement au dysfonctionnement qu'on peut observer dans le cas des acouphènes, et je me fais un petit portrait. de pratiques qui me font du bien. et que j'affine au fur et à mesure. Je fais bien sûr autour de ça, avec la compréhension de ce qui se passe dans le corps, avec les acouphènes, je fais certains changements dans mon quotidien. Quand on souffre d'acouphènes, c'est un changement radical de mode de vie au travers duquel on va. J'ai modifié mon alimentation d'une certaine manière, j'ai modifié ma routine. favoriser le sommeil, utiliser certaines plantes, etc. Et donc, j'implémente tout ça au fur et à mesure à ce moment-là, sans vraiment non plus avoir d'attente. Je continue dans la lignée, je veux me sentir mieux. Et j'observe qu'au fur et à mesure, mes acouphènes s'aident progressivement et qu'au fil des mois, ils finissent par disparaître. Et ce n'est pas du jour au lendemain. Ce n'est pas non plus une progression linéaire où chaque jour, un petit peu plus, ils disparaissent. C'est vraiment en escalier et parfois, on retombe dans l'escalier. On fait deux pas devant, un pas derrière. Il y a vraiment des moments qui sont un petit peu déroutants où on ne comprend pas nécessairement le lien entre la régression ou les progrès et puis ce qu'on est en train de faire. Mais c'est le corps qui réagit, qui se défend, qui se répare. et qui fait les ajustements, et on travaille avec le vivant, le cerveau, et tout ça, ça prend du temps, et voilà.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a beaucoup d'auditrices, en tout cas, qui nous écoutent touchées par les acouphènes, qui ont envie de monter cet escalier, parce que quand on t'entend parler, c'est vrai que ça a l'air d'avoir été un vrai soulagement pour toi. Donc, quelles sont les techniques, du coup, qui t'ont aidé, que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, dans le corps d'une personne qui souffre d'acouphène, il y a vraiment beaucoup de choses qui se passent. Et donc, la stratégie, c'est vraiment de travailler en frontal avec l'ensemble des déclencheurs ou des dérèglements qui sont à observer. Et je peux vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Parce que vous donner une liste d'exercice, ça n'aura pas trop de sens. Ça vient vraiment dans un ensemble de... dans une approche, dans une progression logique aussi de la séquence d'exercice. Mais je vais vous donner un exemple d'exercice qui illustre mon approche. Par exemple, dans le cerveau des personnes qui souffrent d'acouphènes, on a un certain nombre de, comme je disais, de dérèglements qui affectent le système nerveux central, donc le cerveau, où on a une hyper-excitabilité d'une structure du système auditif qui est le cortex auditif. Et le cortex auditif, il va se... déclencher, les neurones du cortex auditif vont se déclencher et de manière complètement sauvage à des seuils d'excitabilité où ils ne devraient normalement pas se déclencher et ça va générer ces sons fantômes qu'on entend et c'est pour ça qu'on les entend pas nécessairement dans les oreilles, on les entend dans la tête, on ne peut pas tellement les localiser parfois. Et dans ce cas, donc si on regarde juste cet exemple qui est l'hyperexcitabilité du cortex auditif, Quand on lit les techniques qui sont à notre disposition, on a plein de stratégies pour s'attaquer directement à l'hyperexcitabilité de cette structure du cerveau. Je vous donne quelques exemples, et ce n'est pas exhaustif. Par exemple, la méditation permet d'aller abaisser les fréquences cérébrales, donc vraiment apaiser l'activité électrique du cerveau. Les méditations qui permettent aussi de favoriser la sécrétion de neuromédiateurs qui vont ralentir l'activité neuronale. Je prends l'exemple du GABA, qui est un neuromédiateur qui ralentit les neurones et qui permet de réduire l'hyperexcitabilité. Ou on peut aussi utiliser la stimulation du Nervag. La stimulation du nerve vague, par exemple, elle est utilisée aux US. Elle est d'ailleurs indiquée par la FDA, qui est la Food and Drug Administration, qui est l'autorité de santé aux États-Unis, qui a approuvé un dispositif médical qui est implanté sur le patient pour stimuler à intervalles réguliers le nerve vague pour les patients qui souffrent d'épilepsie. Donc, on en revient au phénomène épileptique. les épilepsies ou les dépressions qui sont résistants aux médicaments. Et donc, on sait que, par exemple, je vous donne un exemple d'exercice de stimulation du nerf vague qui se dirige à l'hyperexcitabilité, que vous pouvez faire maintenant chez vous. Pour stimuler le nerf vague... Il y a un principe, il y a un moyen, il y a plein de moyens de le faire, encore une fois c'est juste un exemple. Pour stimuler le nerf vague, on sait qu'à l'inspiration, le système sympathique est activé. Donc ça, ce n'est pas le système qui nous intéresse, parce que le système sympathique, c'est ce qui nous met en alerte. En revanche, ce qui nous intéresse, c'est à l'expiration, c'est le système parasympathique. C'est la partie du système nerveux autonome parasympathique, dont le nerf vague est le nerf principal, qui est activé à l'expiration. Ce qu'on veut, le principe, c'est d'appuyer au maximum sur l'expiration pour stimuler au maximum le système nerveux parasympathique, donc le nerf vague. Pour faire ça, tout simplement, je vais prendre... une inspiration normale par le nez et je vais expirer en huit fois. J'ai peut-être fait plus de huit fois cette fois, mais vous pouvez le faire même dix fois. Vous expirez en plusieurs fois pour activer ce parasympathie. Il se passe plusieurs choses. D'abord, la respiration nasale qui permet de stimuler les récepteurs du nerf vague dans les sinus. dans les structures profondes des poumons. Et puis, cette expiration prolongée et rythmique qui va stimuler le nerf vague qui passe notamment par le diaphragme. Et puis, appuyer sur l'expiration au maximum. Donc voilà, j'inspire et j'expire jusqu'à ce que je n'ai plus d'air. Un petit paquet. Voilà. Donc là, vous stimulez votre nerve vague, vous pouvez vous asseoir, faire ça pendant 5 minutes, et puis juste observer dans votre corps comment vous vous sentez. Mais normalement, il y a vraiment une puissante sensation de relaxation qui s'installe au fur et à mesure des minutes, au fur et à mesure de la pratique. Donc, dans le corps des personnes qui souffrent d'un coup de peine, on observe une multitude de dérèglements tels que l'hyper-excitabilité du cortex auditif. Il y a plein de choses qui sont déréglées avec des causes multiples. Et donc, on utilise les outils de la yoga thérapie de manière très ciblée parce que je sais qu'avec ce principe, je peux travailler de cette manière-là sur cette structure en particulier ou ce dérèglement en particulier. Voilà. Ensuite, les pratiques doivent aussi suivre une progression logique. Ce n'est pas juste mettre des exercices les uns derrière les autres. On a toujours cette alternance importante de stimulation, relaxation du système nerveux pour qu'il puisse faire les ajustements nécessaires. On travaille toujours en tension, relaxation, tension, relaxation. C'est une sorte de gymnastique du système nerveux. On prépare aussi... le corps et le mental pour qu'ils puissent se relâcher, pour pouvoir recevoir au maximum les bénéfices des exercices qu'on propose, et notamment les méditations qui viennent toujours à la fin d'une pratique. L'heure de pratique est là pour préparer aussi le corps et le mental à rentrer dans la méditation.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu accompagnes les personnes souffrantes d'acouphènes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors après cet événement, j'ai décidé de me former à la profession de yoga thérapeute et d'hypnothérapeute. Et maintenant, je me consacre aux personnes qui souffrent d'acouphènes, mais aussi aux personnes qui souffrent du stress et de l'anxiété. Les deux étant intimement liées, mais parfois j'ai des personnes qui viennent me voir et qui souffrent uniquement du stress et de l'anxiété. Et c'est très bien aussi. donc j'ai fait à la suite de tout ça j'ai mis du temps à conduire tout ça mais

  • Speaker #0

    Après avoir commencé des pratiques de yoga thérapie, après avoir proposé différents programmes qui étaient divers et variés, c'est généraliste, je me suis dit maintenant quand même je viens de là, c'est de là où je viens, c'est pour ça que je suis devenue yoga thérapeute et puis j'ai senti cet appel de proposer un programme spécifiquement pour les personnes qui souffraient d'acouphènes. Je n'avais jamais partagé avec qui que ce soit, même les personnes qui venaient à mes programmes de yoga thérapie J'ai fini par le partager quand je me sentais confortable, quand je sentais que mes acouphènes étaient vraiment derrière moi. Parce qu'on a toujours peur d'en parler, on a toujours peur que ça revienne. Je me suis sentie assez forte, assez confortable. Et puis, j'ai créé deux programmes, un programme spécifique pour les acouphènes et un programme spécifique pour le stress. Tous les deux, c'est des programmes qui durent cinq semaines, à raison d'une heure par semaine. Et donc, je les propose sur mon site web xavierdesmet.com. Et je fais aussi des consultations en ligne via Zoom pour une approche plus personnalisée, pour aller vraiment beaucoup plus en profondeur sur…

  • Speaker #1

    Pour les auditrices, je mettrai tout ça en légende pour que vous puissiez trouver rapidement le site de Xavier. Et en quoi consistent ces deux programmes ?

  • Speaker #0

    Alors, quand vous inscrivez au programme… programme vous recevez une vidéo d'introduction où j'explique mon approche donc vraiment très scientifiquement c'est important que les personnes qui suivent le programme comprennent pourquoi ils vont faire ces exercices là en particulier donc tous ces principes que j'ai touché un petit peu du doigt ensemble et bien j'explique tout ça que vous deveniez vraiment acteur de votre santé Et puis, chaque semaine pendant cinq semaines, vous recevez une heure de pratique en vidéo et puis du matériel supplémentaire pour vous accompagner avec des nombreux conseils, des règles d'hygiène diététique, des relaxations audio, des fiches d'exercice à faire entre les pratiques d'une heure, à faire chez vous pendant 10-15 minutes tous les matins pour consolider les acquis. Tout est dans la discipline et la régularité, c'est très important. Je donne aussi des conseils sur l'alimentation qui est cruciale et puis d'autres petites choses en termes de compléments alimentaires, des plantes, etc. Dans ces programmes, j'ai réuni vraiment tous les conseils et techniques que j'ai moi-même utilisés pour guérir mes acouphènes. c'est des programmes enregistrés qui sont que vous pouvez faire quand vous voulez et qui sont accessibles à tous. Vous pouvez le faire à votre propre rythme parce que les vidéos restent disponibles pendant plusieurs mois. Comme je disais, j'ai des consultations aussi en ligne qui permettent un accompagnement qui est beaucoup plus personnalisé, qui s'adapte aux besoins particuliers. C'est important aussi parfois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la yoga-thérapie ?

  • Speaker #0

    La yoga-thérapie, c'est le yoga. Appliquer à la santé, c'est une discipline qui utilise des techniques douces de respiration, parfois moins douces, de respiration, de relaxation. On utilise des visualisations, des méditations, du breathwork, des mouvements, des renforcements, des étirements. Toutes ces pratiques, on les choisit en fonction des objectifs à atteindre, qu'ils soient d'ordre physique ou émotionnel parfois. Ce sont des pratiques qui sont accessibles à tous et qui ne nécessitent pas de conditions physiques partenaires comme peut le nécessiter certains types de yoga, qui sont plutôt des yogas athlétiques. Là, on ne parle pas du tout de ce type de yoga qui est largement diffusé dans les médias aujourd'hui. C'est un yoga beaucoup plus traditionnel. Toutes ces techniques font l'objet de recherches scientifiques. pour les nombreux bénéfices sur la santé, sur le bien-être. Et tous les jours, on apprend un petit peu plus sur les effets bénéfiques de ces méthodes et pourquoi elles marchent. Et d'ailleurs, dans certains pays comme le Canada, la yoga-thérapie est largement utilisée dans des établissements de santé. Ça fait partie du parcours de soins.

  • Speaker #1

    Et en quoi la yoga-thérapie est-elle utile dans la prise en charge des acouphènes ?

  • Speaker #0

    La yoga thérapie permet de travailler spécifiquement sur les déséquilibres qui sont installés chez des personnes qui souffrent d'acouphènes. Par exemple, on en parlait tout à l'heure, on a un système nerveux central et autonome qui sont en état d'hyperactivation. On va pouvoir travailler sur la régulation du système nerveux, réduire les fréquences cérébrales, ralentir l'activité électrique du cerveau, travailler sur la stimulation de la circulation cérébrale. On va aussi pouvoir travailler sur un état émotionnel dégradé, souvent avec les acupènes, ça t'accompagne de stress, d'anxiété. Parfois, le stress et l'anxiété sont à la source, mais c'est aussi la conséquence des acupènes. On va pouvoir stimuler les hormones du bien-être, de la relaxation, telles que la dopamine, l'ocytocine, la sérotonine. On connaît des méditations qui sont capables de le faire. On peut aussi réduire les hormones du stress comme le cortisol, c'est largement démontré que ces pratiques permettent de faire ça. Et on travaille aussi sur des techniques de régulation émotionnelle. On travaille vraiment sur le lien corps-esprit. On va aussi favoriser le remodelage des voies neuronales, des circuits auditifs du cerveau, qui est nécessaire dans les acouphènes, en stimulant la neuroplasticité. On a des méditations par exemple qui stimulent Mulle. la sécrétion du BDNF, qui est un composé, je ne dirais pas dans les détails techniques, mais qui permet de créer des nouveaux neurones, des nouvelles connexions. On va travailler à rétablir la qualité du sommeil, qui est essentielle dans la disparition des acouphènes, en rétablissant notamment la sécrétion de la mélatonine, mais pas que. On va chercher aussi à atteindre des états de détente musculaire, la détente des fascias, des fascias qui font partie de notre système nerveux, qui réagissent à notre stress, qui ont une importance considérable dans notre bien-être. Et on va travailler notamment sur les structures du cou, de la mâchoire, des épaules, qui sont étroitement liées aux structures du système auditif, et qui peuvent à eux seuls exacerber, voire parfois en être à l'origine. Il y a beaucoup de gens qui souffrent de bruxisme. et qui vont déclencher des acropènes à la suite de leur bruxisme, à cause d'une irritation nerveuse qui atteint le système auditif. C'est vraiment de la petite mécanique, un énergue, qui a une importance considérable. La yoga-thérapie permet aussi de développer d'autres liens avec nos pensées, avec nos émotions, nos sensations physiques. On va pouvoir reconnecter avec son corps, avec ses besoins. c'est important de pouvoir aussi Prendre cet aspect soft de la yoga-thérapie, qui est aussi essentiel, l'aspect émotionnel et la reconnexion au corps.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup pour ces explications. J'espère que cela va aider les auditrices, mais aussi les auditeurs qui nous écoutent, touchés par les acouphènes et les soulagés, comme toi, tu as pu retrouver un grand soulagement. Si tu avais un conseil à donner aux auditeurs aussi, qui sont dans une errance médicale, qui ont du mal à se faire entendre et surtout écouter réellement pour qu'on puisse les aider. Quel message tu souhaites leur faire passer ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, c'est ce que j'aurais aimé entendre, en tout cas quand j'ai eu le déclenchement des acouphènes. Je pense que la première chose à faire, c'est en effet consulter un professionnel de santé, même si à un moment donné, on s'oppose peut-être à la réponse, on ne peut rien faire. Mais la première chose à faire, c'est d'écarter toutes les affections sous-jacentes qui nécessiteraient une attention médicale et qui seraient à l'origine des acouphènes, pour les mettre de côté. Malheureusement, c'est la minorité, c'est 5 %, mais c'est important de pouvoir clairement les mettre de côté, d'aller faire ses examens et de consulter avec un professionnel de santé. Ensuite, une fois que ces causes sous-jacentes sont écartées, mon conseil c'est de ne plus avoir peur de vos acouphènes parce que là va commencer votre travail personnel et le stress, la peur va ne faire qu'amplifier les déséquilibres au niveau nerveux et amplifier vos acouphènes. Il faut juste revenir à la base qui est des acouphènes, ce n'est pas du tout une maladie, c'est un symptôme, c'est l'expression d'un dysfonctionnement quelque part ailleurs dans votre corps. C'est l'expression d'un déséquilibre qui s'est produit à un moment donné. Et maintenant, il s'agit de travailler main dans la main avec le corps, avec le système nerveux, pour, un, le mettre dans les meilleures conditions de guérison, et puis, deux, lui permettre de rétablir des équilibres avec des techniques ciblées. Il faut aussi prendre soin de son cerveau et de son mental, ce qui implique parfois un changement radical de style de vie. Je pense que... Là où vous en êtes aujourd'hui, vous savez ce qui est bon et pas bon pour vous dans la vie que vous avez aujourd'hui. les bonnes décisions. Vous occupez de votre stress de manière active. Évitez aussi des stimulants qui excitent votre système nerveux comme la caféine, l'alcool, la nicotine. Mangez sainement mais pas seulement sainement, c'est adopter une alimentation qui est favorable pour votre cerveau, donc notamment l'alimentation anti-inflammatoire, consommer des oméga 3, etc. Avoir aussi, faire de l'exercice physique régulièrement, au moins trois fois par semaine, 20 minutes, pouvoir aérer et mobiliser les fonctions de votre organisme. Et puis, vous assurer que vous ayez un sommeil de qualité. Et un sommeil de qualité, ce n'est pas forcément un sommeil qui dure, ce n'est pas un nombre d'heures. C'est aussi une routine, une heure de coucher, une heure de réveil. Et tout ce que vous faites autour de cette routine. Donc, faire bien attention à ça. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Et puis, une fois que vous avez fait tout ça aussi, de savoir que si vous avez besoin d'un support psychologique, de ne pas hésiter à les consulter. Parfois, il y a des choses qu'on a besoin de sortir. Donc, surtout de ne pas hésiter à avoir ce support psychologique si vous sentez que vous en avez besoin. Voilà. et de prendre soin de vous, de vous faire plaisir. C'est important. Et de vous éduquer parce qu'il faut accepter que les acouphènes, ce soit une vulnérabilité. On a une vulnérabilité et puis après, il s'agit de travailler avec ça. On sait que, voilà, on doit faire avec. Et puis... Mais il y a une issue, il y a vraiment une sortie. Et ça implique aussi de faire des efforts sur le très long terme. Mais ça vaut largement la peine.

  • Speaker #1

    Eh bien, ce sont sur ces conseils et ces mots d'espoir que nous achevons cet épisode. Chers auditeurs, merci de nous avoir écoutés. Vous écoutiez Etadam, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

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